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No 1 - Septembre 2006 ( Infos 2006-2007 R ésonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2006

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Infos 2006 - 2007

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No 1 - Septembre 2006

(Infos 2006-2007

RésonancesMensuel de l’Ecole valaisanne

Edito en morceauxCe mois-ci, le dossier se présente sous forme debrèves, ce qui permet une lecture fragmentée. Dansle même esprit, voici donc un édito en morceaux.

Quel visage pour l’Ecole valaisanne en 2006-2007?En évoquant une série de projets et de nouveautéspour 2006-2007, le dossier de septembre vous permetde visualiser quelques contours des changements

prévus ou en cours pour l’Ecole valaisanne. Il n’y a pasde bouleversement en vue, mais de constantes etnécessaires adaptations et de nouvelles approches. Etcomme chaque établissement – pour ne pas direchaque classe – apporte sa touche particulière, celaajoute aux couleurs de l’ensemble du visage del’Ecole valaisanne qui se redessine quotidiennementtout en conservant certains traits de base.

De la motivation avant toute choseComment éveiller le désir d’apprendre? En guised’esquisse de réponse à cette interrogation au cœurde l’enseignement, la rencontre du mois avec PierreVianin vous donne quelques pistes utiles à ce propostout en vous renvoyant à la lecture de son ouvragerécemment paru sur la motivation scolaire. Cf. p. 26.

De nouvelles rubriquesRésonances essaie de tenir compte des suggestions duConseil de rédaction et de vos propositions de

( Résonances - Septembre 2006 1

Pour contacter RésonancesDECS/SFTRésonances, mensuel de l’Ecole valaisanneRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion027 606 41 52 - [email protected]

lecteurs. C’est pourquoi de nouvelles rubriques sontrégulièrement créées, tandis que d’autres évoluent etque d’autres encore s’effacent pour un temps oupour toujours. Dès ce numéro, vous pourrez découvrirla Boîte à outils et Rés’oogle, deux rubriquesrésolument pratiques. Cf. p. 30 et p. 44.

A vos plumes ou claviersVous pouvez participer à Résonances de diversesmanières. Pour rappel, la rubrique Carte blancheattend vos textes ou ceux de vos élèves. Ainsi ce mois-ci c’est la classe de Norbert Rauber qui raconteles étapes de la création de son clip vidéo en faveurde la paix. Cf. p. 22.Vous êtes également invité à faire part de vossuggestions et critiques de tous ordres. N’hésitez pasà saisir votre plume ou votre clavier pour nous écrireun mot, indiquer une adresse internet ou un projetque vous aimeriez faire partager… Et si vous n’êtespas adepte du courrier ou du courriel, vous pouvezaussi téléphoner.

Merci de signaler les animations lectureLa prochaine édition de Résonances listera touteune série d’actions ou d’animations menées en classe pour inciter les élèves à lire tout court ou à lire plus, ceci afin de créer une modeste banque dedonnées utile pour les enseignants. Il sera bienévidemment question de la Semaine romande de la lecture qui se conjugue cette année avec laSemaine valaisanne de la lecture du Groupement des bibliothèques, des défis-lecture, des virus lecture, etc. Par conséquent, si vous et/ou votreétablissement avez fait, faites ou avez prévu de fairequelque chose de particulier pour promouvoir lalecture, merci de le signaler à la rédaction d’ici le10 septembre.

Edito en morceauxNadia Revaz

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2 Résonances - Septembre 2006 )

Sommaire

4-14

Sommaire Edito en morceauxN. Revaz 1

Ecouter, argumenter, débattre: les jeunes s’entraînent - L. Schaeren 45Bourses et prêts d’honneur - DECS 46Hier - aujourd’hui: journée de dialogue intergénérationnel - Groupe intergénérations 47Les dossiers de Résonances 48

Education musicale 15 Eloge du moment présent - B. Oberholzer

Doc. pédagogique 16 Mallettes didactiques: nouveautés - E. Nicollerat

Ecole et musée 17 Des Alpes au Léman - E. Berthod

Environnement 18 Alimen’terre - S. Fierz

Environnement 20 Ma classe veille sur les arbres - S. Fierz

Concours 21 «Nos fruits», un concours pour les écoles primaires - AGIR

Carte blanche 22 Clip vidéo pour la paix d’une classe de Salins - La classe de N. Rauber

Education physique 25 Pour votre santé, bougez! - N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner

Rencontre 26 Pierre Vianin, auteur d’un livre sur la motivation - N. Revaz

ACM 28 Artothèque d’Entremont: «Tête en l’air et tête en terre»D. Fellay et A. Z. Boudet

Mémento pédagogique 29 A vos agendas - Résonances

Boîte à outils 30 L’enseignant aussi a besoin d’aide-mémoire! - P. Dessus et C. Helz

BEL 32 Les échanges linguistiques, vécus côté parents - BEL

Recherche 33 Egalité dans le système éducatif - CSRE

Livres 34 La sélection du mois - Résonances

Revue de presse 36 D’un numéro à l’autre - Résonances

CRPE 38 Rien n’est gratuit en matière de prévoyance - P. Vernier

Enseigner ici ou là-bas 40 Journée Enseignants sans frontières au Bouveret - esf/NR

ICT 42 Encarta Junior: une encyclopédie pour les enfants - P. Hugo

Un thème, des adresses 44 La zen’attitude - Résonances

Infos 2006-2007Infos 2006-2007Quels sont les projets et nouveautés

de la scolarité obligatoire et du

secondaire II? Quelles sont les infos de

la HEP? Quels sont les nouveaux

visages du DECS? Et du côté de la

formation professionnelle initiale,

qu’est-ce qui change? Réponses en

bref dans le dossier du mois. (4 Du côté de la scolaritéobligatoire et du secondaire IIService de l'enseignement (SE)

9 Du côté de la HEP-VsHEP-Vs

10 Du côté des nominationsSE-SFOP

12 Du côté de la formation professionnelle initiale

PROJETS

HarmoS et Pecaro / ConsultationLe 21 mai dernier, le peuple suisse et le peuple valaisanont montré clairement (à plus de 80%) leur volontéd’inscrire un principe d’harmonisation dans ce vastechamp des formations qui donne parfois de notre paysl’image d’un puzzle éclaté. Harmonisation et non uni-formisation. On veut des approches communes en cequi concerne l’âge d’entrée à l’école, la durée et les ob-jectifs des niveaux d’enseignement, le passage de l’unà l’autre ainsi que la reconnaissance des diplômes.A ce titre, sont en consultation jusqu’à mi-septembreauprès des partenaires de l’école, un projet suissed’«Accord intercantonal sur l’harmonisation de la scola-rité obligatoire» (connu sous le nom de Concordat Har-moS) et un projet de «Convention scolaire romande»(connu sous le nom de Pecaro) censés créer un espacesuisse ainsi qu’un espace romand de la formation.Les Conférences des chefs de départements de l’ins-truction publique connaîtront, fin novembre, les avisrassemblés dans les cantons; elles pourront alors rédi-ger les textes définitifs qui seront soumis ensuite auxParlements des différents cantons.

Plans d’études BEJUNEFRIVAL En écho aux travaux menés sur le plan suisse (HarmoS)et romand (Pecaro), les cantons de Berne, Jura, Neu-châtel, Fribourg et Valais unissent leurs efforts pourécrire les nouveaux Plans d’études pour la scolaritépréscolaire et obligatoire.Le groupe de pilotage, représentatif des entités canto-nales, accompagne une équipe de rédacteurs, 15 en-seignants de notre canton, praticiens en majorité, is-sus de différents degrés d’enseignement. Les premières esquisses des Plans d’étude connues –automne 2006 –, une séance plénière réunira les par-

tenaires de notre canton (commissaires de branches,représentants des degrés secondaires II, membres desinstituts de formation, collaborateurs du DECS, …).Cet échange permettra d’entendre les impressions gé-nérales qui se dégagent des premiers travaux entre-pris. Les propositions finales seront mises en consulta-tion afin de répondre aux attentes de nos partenaireset, ainsi, gagner une très large adhésion.

Réflexion sur le cycle d’orientationL’actuel cycle d’orientation date de 1986. Il a vingt ans.Et s’il répond encore, pour l’essentiel, à la mission quelui a fixée le législateur ainsi qu’aux attentes des élèves,de leurs parents, des enseignants, des milieux politiqueset économiques, il est vrai qu’il montre quelques lézar-des, quelques signes de fatigue ou d’essoufflement. Onpourrait lui proposer un toilettage cosmétique. Mais ceserait se contenter de peu et ignorer le fait que les jeu-nes et leurs parents espèrent des réponses modernesaux problèmes que leur pose la société contemporaine.La profonde réflexion qui va s’ouvrir dès cet automneà ce sujet, conduite par un groupe de travail où tousles partenaires concernés trouvent place, doit inscrireclairement le cycle comme phase terminale de la scola-rité obligatoire, celle au terme de laquelle s’effectuentles choix déterminants pour l’épanouissement profes-sionnel et humain des jeunes en formation.A ce titre, doivent être repensés: les conditions d’ad-mission à ce degré d’enseignement, le rôle que doi-vent y jouer les résultats scolaires chiffrés, l’avis desmaîtres et des parents, la nature originale des nouvel-les structures à mettre en place, leur durée, leur per-méabilité, le rôle des établissements dans le rayonne-

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Du côté de la scolarité obligatoire et du secondaire II

Du côté de la scolarité obligatoire et du secondaire II

Quels sont les principaux projets et les nouveautés del’Ecole valaisanne pour 2006-2007?L’objectif est de faire ici un rapide tour d’horizon, sa-chant que nombre de ces aspects feront l’objet de dé-veloppements en cours d’année dans Résonances.

HEVs

Harmonisation bachelor

Selon les directives de la réforme de Bologne, lesHautes Ecoles suisses harmoniseront leurs calendriersacadémiques dès la rentrée 2007-2008. La HEVsanticipe ce délai d’une année: toutes ses filièresBachelor commenceront donc l’année scolaire 2006-2007 le lundi 18 septembre 2006. www.hevs.ch

E n r a c c o u r c i

sionnelle en classe, comme le demande la Lfpr. Ellepréfigure certainement et partiellement le profil futurde ces écoles.

Reconnaissance des Ecoles de culture générale (ECG) par la CDIPUne demande de reconnaissance des ECG est actuelle-ment en cours auprès de la CDIP. Celle-ci ne devrait pasposer de problème puisque cette filière répond à tou-tes les exigences. Dès que cette procédure sera termi-née, sera étudiée la nécessité ou non de créer quel-ques types de maturités spécialisées (options social,santé et pédagogique), permettant l’accès aux HautesEcoles spécialisées.

NOUVEAUTÉS

Concept des languesEn 2001, le Département de l’éducation, de la cultureet des sports arrêtait les lignes directrices d’un conceptcantonal de l’enseignement des langues. Aujourd’hui,après avoir entériné plusieurs réformes, le Conseild’Etat a approuvé le nouveau concept cantonal del’enseignement des langues. Au terme d’une largeconsultation, ledit concept trouve ses fondementsdans les axes suivants:1. la priorité donnée à l’apprentissage et à la maîtrise

de la langue du lieu (L1) pour tous les élèves de lascolarité obligatoire,

2. l’introduction de la langue 2 (allemand/français)dès la 3e année primaire,

3. l’introduction de la langue 3 (anglais) dès la 7e an-née, voire dès la 5e à partirdes années 2011-2012,

4. l’opportunité accordée auxcycles d’orientation d’or-ganiser l’apprentissage decertaines branches éducati-ves et culturelles en langue2 selon un projet à soumet-tre pour approbation auDECS,

5. la possibilité offerte auxcommunes ou associationsde communes de créer unestructure bilingue au res-pect des règles définies parle DECS,

( Résonances - Septembre 2006 5

Prochain dossier:

Pistes et actions de promotionde la lecture

ment éducatif et culturel des régions, les conditionsd’accès aux formations subséquentes, le statut originalde la 3e année, la place des éventuelles 4e années etc...Avec cette conviction à la clé: que tout soit mis en œu-vre pour que le terme «orientation» représente quel-que chose de fondateur pour chacun.

Plate-forme de communication, de collaboration et d’apprentissage -Educanet2La généralisation de l’utilisation des nouvelles techno-logies de la communication et l’efficience qui en dé-coule ont conduit le Département à s’associer à un pro-jet développé sur le plan suisse. Si les enseignants sontnombreux à naviguer sur les sites en lien avec l’éduca-tion, force est de constater que des plates-formesd’échanges sont indispensables pour mener à bien desprojets avec toute l’efficacité attendue. Aussi, à l’imagedes Commissions des degrés (SPVal), des Commissionsde branches (DECS), des Groupes romands ou suisses(BEJUNEFRIVAL/Pecaro/HarmoS), il est essentiel de dis-poser d’un espace où les enseignants et les responsa-bles scolaires puissent échanger des informations demanière simple et rapide. Educanet2 représente uneréponse concrète par la mise à disposition d’un espacecollaboratif entre tous les partenaires désignés. Au terme d’une phase d’information, tous les ensei-gnants valaisans bénéficieront d’une adresse internetleur permettant de saisir et de recevoir des informa-tions de leurs collègues, de leurs associations, de leursemployeurs ou des collaborateurs du DECS via le sitewww.educanet2.ch.

Réforme de l’Ecole supérieure de commerce (ESC)En vue de la mise en conformité de l’Ecole supérieurede commerce à la nouvelle loi sur la formation profes-sionnelle (Lfpr), une expérience pilote a lieu à l’ESC-ECG de Monthey, conduite par l’OFFT. Celle-ci a pourobjectif d’amener une plus grande pratique profes- (

6. une offre à tous les élèves d’un possible échangedurant leur scolarité obligatoire.

En outre, au vu des changements apportés, la mise enœuvre sera effective dès la rentrée 2007-2008. Cetteprochaine année permettra de ce fait de préparer lesoutils indispensables pour une sereine introduction.

Bureau des Echanges Linguistiques (BEL)Le principal objectif du Bureau des Echanges Linguisti-ques (BEL) est le rapprochement des jeunes des deuxparties linguistiques du canton par l’organisationd’échanges individuels, de groupes ou de classes tousdegrés confondus. En outre, les responsables du BELorganisent des échanges de courte ou de moyenne du-rée avec la Suisse allemande et l’Allemagne pour le se-condaire I et également avec l’Italie et l’Angleterrepour le secondaire II. Ces échanges individuels sontpossibles, mais plus rares pour les degrés 5 et 6 de lascolarité primaire. Enfin, pour des échanges entre pro-fesseurs, pour des séjours linguistiques, pour des écolesde langues, le BEL met à disposition ses compétenceset son expérience. A titre d’information, plus de 400jeunes par année bénéficient de cette structure. Un des objectifs prioritaires du nouveau concept deslangues, l’échange linguistique doit être développé etintensifié au profit de tous les élèves de notre canton.

Enseignement religieuxA la suite des travaux menés par le groupe «Enseigne-ment religieux», composé de représentants du Dépar-tement, des Eglises et des associations partenaires,

des modifications au livre de 3e année, suite aux ex-pertises demandées, ont été apportées et une nou-velle édition est disponible dès 2006 sans incidencesur les compléments valaisans.Quelques légères modifications seront comprisesdans l’édition du livre de 4e année lors d’un pro-chain tirage.L’introduction des ouvrages ENBIRO en 1re annéeprimaire s’effectuera dès la rentrée scolaire 2006-2007. L’édition pour la 2e année primaire devraitsuivre dès l’année scolaire prochaine.Dès que les propositions relatives au contenu desouvrages de 5e et de 6e années seront connues, lesEglises et le Département se prononceront sur lefond et la forme des documents à éditer ainsi quesur les modalités d’introduction des moyens. Des compléments valaisans sont prévus pour cha-que degré d’enseignement.Les séances de présentation et les modules d’ac-compagnement se dérouleront de manière simi-laire aux démarches déjà engagées pour les ouvra-ges de 3e et de 4e années.

Education sexuelle (SIPE)Depuis plusieurs années, le Conseil d’Etat a confié ledomaine de l’éducation sexuelle aux Centres de plan-ning familial. Réunis actuellement sous l’égide de laFédération des centres SIPE (Sexualité, Information,Prévention, Education), les centres régionaux assurentles cours d’éducation sexuelle. Le Conseil d’Etat, par leDépartement de l’éducation, de la culture et du sport,a reconnu ladite Fédération et l’ensemble de ses colla-boratrices, afin d’apporter un enseignement assurépar des professionnelles au bénéfice d’une formationde type universitaire suisse. Dès la rentrée scolaire2006-2007, les cours, à caractère obligatoire, serontdispensés selon un programme dont le contenu et lesmodalités ont été validés par les Départementsconcernés. Les interventions se dérouleront conformé-ment aux modalités suivantes:4P : 2 heures6P : 3 heures2CO : 4 heuresLes frais inhérents à ces cours seront intégralementpris en charge, à parts égales, entre le Départementde l’éducation, de la culture et du sport et Le Départe-ment de la santé.

Enseignement spécialisé au cycle d’orientationUne conception renouvelée de l’enseignement spécia-lisé au cycle d’orientation a été acceptée par le Conseild’Etat qui définit de manière clarifiée les diverses me-sures d’aide pour les élèves ayant des besoins scolairesparticuliers: appuis pédagogiques intégrés – classesd’observation et à effectif réduit, notamment.

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Journée d’information sur les métiersen 1re du COCette journée s’inscrit dans le concept global d’infor-mation et d’orientation développé par l’Office d’orien-tation scolaire et professionnelle du Valais romandpour les élèves en scolarité obligatoire, allant d’uneinformation globale à une information spécifique àmesure que l’élève s’approche de la fin de la scolarité.Cette journée, prévue durant le mois d’avril, a pourbut de faire découvrir aux élèves de 1re du CO les prin-cipaux domaines dans lesquels ils pourront évoluer ausortir de leur scolarité obligatoire. Six domaines (mé-tiers de la nature et de la construction, métiers de l’ali-mentation, de l’hôtellerie et du tourisme, métiers del’industrie, métiers du commerce et des transports,métiers de la santé, du social et de l’enseignement,métiers des arts, de l’habillement et des soins esthéti-ques) leur seront présentés et chaque présentation dé-butera par une animation multimédia (les CD Rom se-ront fournis aux écoles).www.vs.ch/orientation

Une nouveauté: l’introduction de coursd’appui pédagogique pour les élèves deniveau II ou de section générale, vise àintroduire une prévention de l’échecscolaire. Trois cycles d’orientation sontappelés à effectuer une expérience pi-lote durant l’année scolaire 2006-2007.

Enquête dans les cantons latins: l’enseignement spécialisévalaisan cité en exempleUne recherche effectuée dans les can-tons latins, et dont les résultats sont misen comparaison avec l’échelon natio-nal, montre que le canton du Valais estcelui qui évite le mieux la marginalisa-tion des enfants en difficultés scolairesou en situation de handicap. Les mesu-res d’aide de type intégratives sont pri-vilégiées.Déjà bas dans les années 1990, le tauxde séparation a fortement baissé de-puis 1999, où l’on assiste à une trèsforte augmentation du taux d’élèves in-tégrés, en situation de handicap.D’autre part, la pratique observée cor-respond de manière cohérente aux ba-ses légales dont le canton s’est doté etles enseignants perçoivent clairementla volonté politique d’intégration.

Sport-Art-FormationPour la nouvelle année scolaire, plus de300 élèves se sont inscrits dans la struc-ture Sport-Arts-Formation (SAF), une fi-lière pour des jeunes sportifs/artistes,particulièrement talentueux. La plupartdes jeunes s’y sont inscrits, comme lesannées passées, pour les sports deneige, le football et le hockey. Suite àune évaluation approfondie du conceptSAF, en incluant tous les partenairesconcernés, les directives et les critères d’admission ontété légèrement adaptés afin de pouvoir répondre en-core mieux aux besoins réels sur le terrain (www.vs.ch/enseignement/ > informations officielles > concepts). Au Lycée-Collège Spiritus Sanctus à Brigue, sectionEcole supérieure de commerce pour sportifs et artistes(HSK), 23 adolescents, dont 9 élèves domiciliés horscanton et 4 élèves francophones, qui font partie del’élite des espoirs en sports de neige, commencentleur 1re année scolaire en filières académie nationalede ski ou centre national des sports de neige. Aprèsune année de réussite du projet pilote de ces deuxnouvelles filières – mises en place et conduites enétroite collaboration avec Swiss-Ski et Ski Valais – les

inscriptions confirment les attentes(www.spiritus.ch/hsk).

Cahier des chargesdu personnel enseignantAttendu depuis plusieurs années, un ca-hier des charges du personnel ensei-gnant pour tous les ordres d’enseigne-ment de la scolarité obligatoire et post-obligatoire a été adopté par le chef duDépartement. Au terme des travaux me-nés en concertation avec tous les milieuxconcernés (employeurs, enseignants etDépartement), une consultation active apermis de peaufiner un projet qui seraofficialisé dès la rentrée 2006-2007. Ladescription des tâches pour chaque de-gré d’enseignement est articulée autourdes chapitres suivants:

Champ d’applicationMission générale du personnel en-seignantTemps d’activitéChamps d’activité: enseignement/éducation, collaboration et forma-tion continue.

Suite logique de cette phase initiale etvu la problématique de la double res-ponsabilité dévolue aux administrationscommunales et cantonale concernantles enseignants de la scolarité obliga-toire ainsi qu’au regard de l’obsoles-cence du Règlement du 20 juin 1963concernant les conditions d’engage-ment du personnel enseignant des éco-les primaires et secondaires, un groupede travail s’attellera à la rédactiond’une loi sur le statut du personnel en-seignant. La phase préliminaire a déjàdébuté et les premières propositionsconnues au terme de l’année scolaire encours seront soumises à consultation.

Ouverture d’une passerelle HEP dansles Ecoles supérieures de commerce et de culture générale de Brigue et MontheyNormalement réservé aux porteurs d’une maturitégymnasiale, l’accès à la Haute Ecole pédagogique va-laisanne est aussi ouvert aux porteurs d’un diplôme deculture générale ou de commerce, en accord avec lesrèglements de la CDIP et à la condition de suivre uneannée passerelle à la HEP de Fribourg. Cette solutionposait un certain nombre de problèmes aux candidatsqui devaient, entre autres, trouver un logement danscette ville pendant une année, pour revenir ensuitesur le Valais continuer leurs études.

( Résonances - Septembre 2006 7

Désormais cette année passerelle existe dans notrecanton. Deux classes seront ouvertes à l’ESC-ECG deBrigue et de Monthey. Elles accueilleront des élèvespendant une année afin de les préparer à leurs futuresétudes à la HEP (enseignement primaire). Seuls les étu-diants qui ont obtenu d’excellents résultats à leur di-plôme ECG ou ESC pourront suivre cette passerellecensée les amener à un niveau de connaissance com-parable à celui de la maturité gymnasiale. La passe-relle HEP est en effet une filière régulée dans laquelleseul un nombre limité d’étudiants sont acceptés. Encas d’un trop grand afflux de candidats, un concoursd’admission peut être mis sur pied.

Réforme de l’Ecole préprofessionnelle (EPP)Dès la rentrée scolaire 2006-2007, la durée des étudesà l’EPP ne durera plus qu’une année au lieu de deuxjusqu’à aujourd’hui.Pendant longtemps, cette filière préparait essentielle-ment des jeunes ayant terminé leur cycle d’orientationà de futures études dans le domaine paramédical, ac-cessibles le plus souvent à partir de 18 ans seulement,d’où la nécessité des deux années de formation. Avecles années, ce profil s’était quelque peu perdu et l’EPPétait devenue un «refuge» pour beaucoup de jeunesqui, n’ayant pas trouvé de place d’apprentissage oun’ayant pas encore opéré un choix définitif à l’issue deleur scolarité obligatoire, venaient suivre cette écoleen attendant mieux.C’est pourquoi, constatant la réalité actuelle du mondedu travail et le profil des jeunes fréquentant cette fi-

lière, celle-ci a été redessinée. Mieux centrée désormaissur la poursuite d’une formation dans le cadre de l’ob-tention d’un CFC dans n’importe quel domaine, la nou-velle EPP, en un an, a pour ambition:

de faire en sorte que l’élève ait fait un choix profes-sionnel et ait réussi à trouver une place d’apprentis-sage à l’issue de l’année d’étude;de compléter le bagage intellectuel d’une catégoriede jeunes qui a souvent vécu une scolarité obliga-toire difficile;de permettre à ceux qui le désirent et qui en ont lapossibilité de poursuivre leurs études en ECG ou enESC.

Aussi, grâce à une pédagogie innovante reposant surdes projets personnels et interdisciplinaires, ainsi quepar une approche très intense du monde du travail, lanouvelle EPP devrait jouer un rôle important dans cemoment souvent difficile pour beaucoup de jeunesqu’est la transition école-emploi.

INFORMATIONS DIVERSES

Retraite du personnel enseignant communalAu terme de l’année scolaire 2005/2006, une centained’enseignants de la scolarité obligatoire ont pris leurretraite. Pour 71 d’entre eux, il s’agit d’une retraiteanticipée. Ces départs sont environ 10% plus élevésque ceux de l’année précédente.

ENVR/PLANTALe Grand Conseil a décidé le 7 juin 2006:

le rachat par l’Etat du bâtiment de l’école primairede la Planta appartenant à la Ville de Sion;le subventionnement de l’achat par la Ville de Siondu bâtiment de l’ancienne Ecole normale du Valaisromand à la Congrégation des Sœurs Ursulines.

Durant l’année scolaire 2006/2007 seront définies d’uncommun accord entre la Ville de Sion et l’Etat les mo-dalités de prise de possession de ces bâtiments.

Effectifs scolaires et postes d’enseignementLes effectifs de l’année scolaire 2006-2007 se présen-tent ainsi:

enfantin: env. 6060, soit env. 20 en moinsprimaire: env. 20’590, soit env. 200 en moinscycle d’orientation: env. 10’450, soit statu quosecondaire II: env. 6970, soit env. 250 en plus.

Quant aux postes d’enseignement, les variations parrapport à l’année précédente sont les suivantes:

enfantin: env. 4 en moinsprimaire: env. 21 en moinscycle d’orientation: statu quosecondaire II: env. 17 en plus.

8 Résonances - Septembre 2006 )

Ecole suisse de Bogotá

Mise au concours

L’Ecole suisse de Bogotá(Colombie) est une écolemulticulturelle reconnue par laConfédération suisse etcomposée de deux secteurs:allemand-espagnol etfrancophone-espagnol. L’offre deformation s’étend de l’école enfantine (préscolaire) à la maturité colombienne soit à la maturité bilingue suisse (RRM). L’Ecole est fréquentée par 760 étudiantes et étudiants dont 20% sont denationalité suisse. Berne, le Valais et Appenzell A.Rh.en sont les cantons parrains. L’Ecole suisse de Bogotá met au concours le poste de recteur/rectrice(entrée en fonction dès la rentrée 2007).Les dossiers de candidature doivent être envoyéesd’ici le 16 septembre 2006. Pour plus d’infos:www.helvetia.edu.co >Servicios > Ofertas de empleo.

E n r a c c o u r c i

Remise des diplômes HEPLa Haute Ecole pédagogique valaisanne a décerné lesamedi 26 août à la Simplonhalle de Brig sa 3e voléede bachelors, ceci en parallèle avec d’autres certificatset diplômes comme ceux couronnant la première vo-lée d’étudiantes et d’étudiants du secondaire 1 et 2ayant suivi en deux ans leur cursus de formation péda-gogique initiale. Cette cérémonie a conclu la premièreannée d’activité du directeur Patrice Clivaz. Signe del’envergure qu’a prise la HEP avec nombre de mandatsspéciaux qui lui ont été confiés en parallèle à son acti-vité traditionnelle de formation des jeunes enseignan-tes et enseignants du primaire, elle a été marquée parun nombre assez impressionnant de départs de pro-fesseurs et d’animateurs pédagogiques, compenséspar l’arrivée d’une vingtaine de nouvelles personnesqui auront à cœur d’apporter leur enthousiasme àl’institution de formation.

3e HEP Forum

La Haute Ecole pédagogique valaisanne veut jouer sonrôle de lieu privilégié où se confrontent les options pé-dagogiques et, dans cette optique, elle a lancé il y aplus d’une année les «HEP-Forum». Une première soi-rée couronnée de succès fut tout d’abord consacrée àAlbert Jaccard en septembre 2005. En mars 2006, àBrig, la discussion fut très intense sur un sujet momen-tanément brûlant dans le Haut-Valais, celui des «Tages-schulen». Avec HarmoS-Pecaro, la HEP propose pour le

vendredi 13 octobre à Martigny un thème parfaite-ment d’actualité puisque l’ensemble de la classe politi-que et professionnelle est soumise à consultation parles autorités durant cet été. En collaboration avecle DECS et les associations professionnelles AVECO,AVPES et SPVal, la HEP invite toutes les personnes in-téressées à d’ores et déjà réserver ce vendredi 13 dès17 h 30, ceci sans fausse superstition.

Personnage incontournable de tout l’intensetravail qui depuis plusieurs années se fait au-tour des projets connus sous les noms parfoisun peu insolites d’HarmoS ou de Pecaro, Oli-vier Maradan s’est déjà largement investidans le cadre des fonctions à la CDIP pour ex-pliquer et réexpliquer les tenants et aboutis-sants des différents concordats qui tant au ni-veau suisse qu’à celui de la Romandie sont lesclés de voûte de ces projets d’harmonisation.De simple idée, le projet est maintenant de-

( Résonances - Septembre 2006 9

Du côté de la HEP-VsDu côté de la HEP-Vs

La Haute Ecole pédagogique valaisanne en est à sa 3e

volée de bachelors. Autre événement, elle organise unnouveau «HEP-Forum» sur HarmoS et Pecaro.Résonances reviendra dans sa prochaine édition surces deux événements.

(

Les étudiants de la HEP lors du dernier semestre,

à la fin du dernier cours.

Un nouvel inspecteurau Service de l’enseignementLe Conseil d’Etat a nomméM. Jean-Pierre Gaspoz auposte d’inspecteur de la sco-larité obligatoire. Il rem-place dans cette fonction M.Michel Barras, lequel a faitvaloir ses droits à la retraite.

Après avoir été enseignant titulaire pendant 7 annéesau CO d’Hérens à Euseigne, Jean-Pierre Gaspoz en aété le directeur pendant 17 ans. Son statut de direc-teur d’école lui a permis de garder un contact directavec l’enseignement (10 heures hebdomadaires) etsurtout d’exercer la profession de responsable scolaireavec ses multiples facettes: gestion des ressources hu-maines, gestion organisationnelle, contacts avec lesautorités cantonales et communales, etc. M. Gaspoz,très attaché à sa formation continue, a régulièrementsuivi des cours en lien avec ses activités de directeur etd’enseignant.

M. Jean-Pierre Gaspoz a aussi enrichi son parcours pro-fessionnel en étant président de la Conférence des direc-teurs des cycles d’orientation du Valais romand (CODI-COVAR) de 1991 à 1996 et président de l’Université po-pulaire du Val d’Hérens de sa création en 1990 à ce jour.

Originaire d’Evolène, M. Jean-Pierre Gaspoz, né en1958, est marié et père de 3 enfants.

10 Résonances - Septembre 2006 )

Du côté des nominationsDu côté des nominationsL’année scolaire 2006-2007 voit apparaître deux nou-veaux visages au Service de l’enseignement, à savoirJean-Pierre Gaspoz et Guy Dayer.(

Service de la formation professionnelleClaude Pottier, nouveau chefLe Conseil d’Etat a nomméClaude Pottier chef du Ser-vice de la formation pro-fessionnelle (SFOP). Il étaitjusqu’à présent directeurde l’Ecole supérieure decommerce et de culture gé-nérale (ESC-ECG) St-Josephde Monthey. Originaire decette ville, conseiller com-munal (dicastère Enseignement et éducation), il pré-side depuis avril 2006 la Conférence des Directeursd’Ecoles de commerce de Suisse romande et du Tessin.Il remplace Serge Imboden, qui a pris de nouvellesfonctions à l’Office fédéral de la formation profession-nelle et de la technologie (OFFT) à Berne.

venu une vision trèsréelle, puisque le peu-ple suisse a en mai lar-gement accepté parson vote les principesconstitutionnels debase qui fondent cet-te nouvelle politiqued’harmonisation auniveau des régions etde la Confédération.

Olivier Maradan sera donc en terre valaisanne pourparticiper à un Forum, ouvert sur inscription à tout pu-blic, qui se déclinera en 3 étapes. Il y aura tout d’aborddes ateliers thématiques animés par des spécialistes quiauront pour objectif de lancer le débat et de posertout haut des questions parfois un peu oubliées. Endeuxième partie, sous le coup de 18 h 30, plusieurs pe-tites conférences permettront de mieux percevoir tant

HEP ForumHarmoS et PecaroVendredi 13 octobre 2006 à Martigny.www.hepvs.ch

la vision de la CDIP, du Département de l’éducation, dela culture et du sport que des associations profession-nelles d’enseignants. Un débat final réunissant tous lespartenaires conduira à une partie conviviale réaliséegrâce à l’appui précieux des écoles primaires de Marti-gny et de leur directeur, Monsieur Raphy Darbellay.

Tous les détails d’organisation et d’inscription figure-ront dans le courant de septembre sur les sites inter-net de la HEP et des associations et dans un prochainnuméro de Résonances.

( Résonances - Septembre 2006 11

Un nouveau conseiller pédagogique à l’Office de l’enseignement spécialisé

Le Conseil d’Etat du canton du Valais a nommé, pour unposte à 40%, M. Guy Dayer à la fonction de conseillerpédagogique de l’enseignement spécialisé. Il succède à

M. Olivier Delévaux, désignécomme professeur et chargéde cours à la Haute Ecolepédagogique du Valais.

Marié, M. Dayer, né en 1974et originaire d’Hérémence,réside à Vex. Il enseigne ac-tuellement au cycle d’orien-tation du Val d’Hérens où ilcontinuera d’œuvrer pour lecomplément de son activité.

Après sa maturité pédagogique effectuée à l’Ecole nor-male du Valais, M. Dayer a orienté son intérêt vers lesélèves ayant des besoins particuliers. Il obtient successi-vement les titres d’enseignant spécialisé, à la HEP ducanton de Vaud et le diplôme CDIP d’études avancées enhandicap mental à Lausanne. Un certificat de médiateurscolaire complète son déjà riche bagage de formation.

Son parcours professionnel l’a conduit dans les diver-ses structures de l’enseignement valaisan, en qualitéde maître primaire, puis d’enseignant spécialisé à l’ins-

Centre de formation professionnelle de SionJean-Louis Maillard, nouveau directeurLe Conseil d’Etat a nomméM. Jean-Louis Maillard auposte de directeur du Cen-tre de formation profes-sionnelle de Sion (CFPS). Ilremplacera dans cette fonc-tion M. Jean-Jérôme Filliez,lequel a fait valoir ses droitsà la retraite. Le nouveau di-recteur entre en fonction le1er septembre 2006.

Théâtre valaisan

Labels création

Le Théâtre du Crochetan à Monthey, le Théâtre del’Alambic à Martigny, le Théâtre de Valère, le StudioThéâtre Interface à Sion ainsi que le ProfitheaterOberwallis (Theaterplatz Wallis et le Théâtre La Poste àViège) ont reçu le label «Théâtre de création valaisan»pour la saison 2006/2007.Ces institutions s’engagent ainsi à contribuer audéveloppement de la création professionnelle en Valais.www.vs.ch/culture

Haut-Valais

Parcours de l’eauLe Service valaisan de la protection de l’environnement(SPE) a élaboré dans le Haut-Valais un projet qui met en scène le parcours de l’eau, depuis la source jusqu’auRhône.Ce sentier de 28 kilomètres, de Embdbach à Viège viaMoosalp, donne à chacun l’occasion de réfléchir auphénomène de l’eau dans toute sa diversité: de la

boisson à la source d’énergie, de la force de la nature àl’utilisation domestique, de l’étang idyllique à laproduction de gravier. Les panneaux implantés le long du sentier et une brochure éditée spécialement pourl’occasion (à télécharger sous www.vs.ch/Public/doc_detail.asp?DocumentID=13623) permettent au promeneur de découvrir des aspects méconnus du rôle de l’eau. www.educ-envir.ch

Entreprises valaisannes

Manuel pour la formation en entrepriseChaque année les entreprises valaisannes accueillent plusde 2500 jeunes qui débutent une formation. Enreconnaissance de leur disponibilité à former desapprenants (apprentis), ces entreprises recevront cesprochains jours un «Manuel pour la formation enentreprise». Cet ouvrage de référence est conçu pour lesaider à structurer leur formation de manière optimale.L’action est prise en charge par la Confédération et lesoffices cantonaux de la formation professionnelle.www.vs.ch > communiqués

E n r a c c o u r c i

(

titut St-Raphaël, avant de rejoindre les structures spé-cialisées du Cycle d’orientation.

Sur le plan associatif, M. Dayer a eu l’occasion de col-laborer comme membre du comité de l’associationvalaisanne des enseignants du cycle d’orientation(AVECO) et de l’association des maîtres de l’enseigne-ment spécialisé (AMES).

Le Service de l’enseignement se réjouit de pouvoircompter sur les compétences de ces deux nouveauxcollaborateurs et en profite pour remercier leurs pré-décesseurs pour le travail accompli.

De quoi s’agit-il?

Bases légales

Loi fédérale sur la formation professionnelle(LFPr)Art. 17 Types de formation et durée

1. La formation professionnelle initiale dure de deux àquatre ans.

2. La formation professionnelle initiale de deux anss’achève en règle générale par un examen quidonne droit à l’attestation fédérale de formationprofessionnelle. Elle est organisée de sorte queles offres tiennent particulièrement compte desbesoins individuels des personnes en formation.

3. La formation professionnelle initiale de trois ouquatre ans s’achève en règle générale par un exa-men de fin d’apprentissage qui donne droit au cer-tificat fédéral de capacité.

4. Le certificat fédéral de capacité et une attestationde formation générale approfondie donnent droità la maturité professionnelle.

5. La formation professionnelle initiale peut aussi s’ac-quérir par une formation professionnelle non for-melle, laquelle s’achève par une procédure de qua-lification.

Ordonnance (OFPr)Art. 10 Exigences particulières posées à la formation

initiale de deux ans.

1. Contrairement aux formations initiales, la forma-tion initiale de deux ans transmet aux personnes enformation des qualifications professionnelles spéci-fiques moins poussées. Elle tient compte de la situa-tion de chacune des personnes en formation enleur proposant une offre particulièrement différen-ciée et des méthodes didactiques appropriées.

2. Les ordonnances sur la formation initiale de deuxans doivent tenir compte de la possibilité d’un pas-sage ultérieur à une formation initiale de trois oude quatre ans.

3. La formation initiale de deux ans peut être raccour-cie ou prolongée d’un an au maximum.

4. Si la réussite de la formation d’une personne estcompromise, l’autorité cantonale décide, après avoirentendu la personne en formation et les prestatairesde la formation, de fournir ou non un encadrementindividuel spécialisé à la personne en formation.

12 Résonances - Septembre 2006 )

Du côté de la formationprofessionnelle initiale

Du côté de la formationprofessionnelle initiale

La nouvelle Loi fédérale sur la formation profession-nelle est entrée en vigueur le 1er janvier 2004.

Par étapes, elle prévoit de remplacer la «formationélémentaire» par la «formation initiale profession-nelle de deux ans avec attestation fédérale».

De l’AFP au CFCLa nouvelle loi fédérale sur la formation professionnelleprécise qu’un apprentissage (appelé désormais «formationprofessionnelle initiale») aboutissant à un certificat fédé-ral de capacité (CFC) doit durer au minimum 3 ans. Les ap-prentissages de 2 ans s’achèvent en règle générale par unexamen qui donne droit à l’attestation fédérale de forma-tion professionnelle (AFP). Les apprentis qui obtiennentune AFP peuvent entreprendre un apprentissage complé-mentaire en vue d’acquérir un CFC.La maturité professionnelle est prévue pour les personnesau bénéfice d’un CFC. La formation en deux ans (AFP) n’est pas comparable à laformation élémentaire puisque le contenu de la formation

sera dicté par une ordonnance et non par les spécificitésde l’apprenti-e (personne en formation). Cette formationen deux ans est plus exigeante que la formation élémen-taire actuelle. La mise en œuvre de la nouvelle loi doit être effective d’icià cinq ans (janvier 2009). Les 300 règlements d’apprentis-sage, appelés désormais ordonnances, devront être révisésdurant ce laps de temps.Les formations élémentaires et les formations pratiquessont du ressort des cantons. Ces formations subsisteront,sous leur forme actuelle, tant qu’elles ne seront pas rem-placées par les formations professionnelles initiales en 2ans (AFP) qui sont du ressort de la Confédération.

conducteur-trice de machines de l’industrie du boisfleuristegardien-ne de chevauxLandwirtschaftliche-r Mitarbeiter-inLebensmittelpraktiker-in.

FAQUne formation professionnelle initiale de deuxans avec attestation fédérale est-elle introduitedans tous les domaines professionnels?La décision de proposer une formation professionnellede deux ans sanctionnée par l’attestation appartient

aux organisations du monde du tra-vail.

Est-ce que les formations profes-sionnelles initiales de deux ansavec attestation fédérale rempla-cent les formations élémentaires?Les formations élémentaires sontadaptées aux capacités individuellesde chaque apprenti. La formation pro-fessionnelle initiale de deux ans avecattestation fédérale se base pour sapart sur des exigences de qualificationclairement définies. Ces dernières sontréglées dans une ordonnance sur laformation professionnelle initiale.D’entente avec la Confédération et lescantons, les organisations du mondedu travail décident si elles peuvent of-frir des formations professionnellesinitiales de deux ans avec attestationfédérale.

5. L’encadrement individuel spécialisé ne se limite pasuniquement aux aspects strictement scolaires, maisprend en compte l’ensemble des aspects pertinentspour la formation de la personne en question.

Etat des lieuxRentrée 2005

aide employé-e en cuisineaide employé-e en hôtellerieaide employé-e en restaurationassistant-e du commerce de détail

Rentrée 2006aide menuisier-menuisièreemployé-e d’intendanceemployé-e de laiteriepraticien-ne en pneumatiquesemployé-e d’imprimerie (Printmedienverarbeiter-in)

Rentrée 2007assistant-e de bureauassistant-e en maintenance d’automobilesemployé-e des installations de transport à câblesGemüsebaupraktiker-inLogistikpraktiker-inMetalbaupraktiker-in

Rentrée 2008agent-e technique des matières synthétiquesassistant-e en boucherie

( Résonances - Septembre 2006 13

réservée aux jeunes ayant de grandes difficultés scolaires accès libre selon la LFPr (en fait limité par les cantons)

pas de niveau minimal niveau «suffisant»

programme de formation pratique individualisé programme de formation pratique standardisé

programme de formation scolaire individualisé programme de formation scolaire standardisé

pas de mesure d’appui spécifique mesure d’encadrement individuel pour les plus faibles

certification dans l’entreprise, pratiquement aucun échec examen pratique standardisé

pas d’examen théorique évaluation des branches professionnelles et de culture générale

réussite de la formation assurée échecs et redoublements possibles

pas d’accès au perfectionnement professionnel accès au perfectionnement professionnel

Formation élémentaire Formation professionnelle initiale de deux ans

(

La nouvelle loi sur la

formation professionnelle

implique des adaptations.

De quels facteurs les responsables de la formationprofessionnelle de personnes suivant une forma-tion professionnelle initiale de deux ans avec at-testation fédérale doivent-ils tenir compte?Les personnes suivant une formation professionnelleinitiale de deux ans avec attestation fédérale requiè-rent en général un encadrement plus soutenu. Cetétat de fait exige des responsables de la formationprofessionnelle et des enseignants des compétencessociales et méthodologiques accrues et le recours àdes modes de formation adaptés (art. 10 OFPr).

Qu’entend-on par «encadrement individuel spé-cialisé»?L’encadrement individuel spécialisé est une offre d’en-couragement consistant à appuyer le processus de dé-veloppement d’une personne en formation par unepersonne compétente. Il dépasse le cadre de la profes-sion et du lieu d’apprentissage et peut être dispensépar les prestataires les plus divers. La loi donne auxpersonnes suivant une formation professionnelle ini-tiale de deux ans le droit de bénéficier d’un encadre-ment individuel spécialisé (art. 18 LFPr et art. 10 OFPr).

Sources et référencesISPFP (Institut suisse de Pédagogie pour la Formationprofessionnelle) www.isp.chwww.admin.chwww.sbbk.chwww.bbt.admin.ch/dossiers/nbb/f/index.htmwww.dbk.ch/download/mb/am15.pdf (aide-mémoire)

14 Résonances - Septembre 2006 )

Nouvelles dénominations de professions dès 2006

Aide menuisier-ère (AFP)

Employé-e en industrie laitière (AFP)

Employé-e des installations de transport à câbles (3 ans)

Praticien-ne en pneumatiques (AFP)

Auxiliaire de maison Employé-e en intendance (AFP)

Coiffeur-euse (option dames ou messieurs) Coiffeur-euse (plus de distinction entre option dames et option messieurs)

Opérateur-trice en chimie Technologue en production chimique et pharmaceutique

Peintre en publicité Réalisateur-trice publicitaire

Relieur-euseFaçonneur-euse de produits imprimés

Opérateur-trice de médias imprimés

Peintre en carrosserie Carrossier-ère – peintre

Tôlier-ère en carrosserie Carrossier-ère – tôlier-ère

Sous réserve d’acceptations, d’autres changements de dénominations sont encoreprévus dès 2007.

}

www.vs.ch/orientation

Culture valaisanne

Prix de l’Etat du ValaisLe Conseil d’Etat valaisan, sur proposition du Conseilde la culture, a attribué les prix culturels pour l’année2006. Le prix culturel de l’Etat du Valais est attribuécette année à l’artiste plasticien, sculpteur etdesigner Angel Duarte, tandis que les trois prixd’encouragement reviennent à trois jeunes artistes detalent: aux musiciens Olivier Cavé et Hans-PeterPfammatter, ainsi qu’au photographe-vidéaste Berclazde Sierre. La cérémonie officielle de remise de cesprix aura lieu le 6 octobre prochain, à la Ferme-Asile,à Sion.www.vs.ch/culture

Jeunesse valaisanne

Prix d’encouragementLe Conseil d’Etat valaisan a attribué les prixd’encouragement à la jeunesse 2006. Sur propositiondu Département de l’éducation, de la culture et dusport (DECS), ces prix ont été décernés aux deuxrappeurs venant du Kosovo, Dekhil Malik et SaciriSkalcim, à St-Maurice pour le Bas-Valais, àl’association «Artsonic» basée à Sierre pour le Valaiscentral et au portail Internet «Snaplife.ch: dasJugendportal im Oberwallis» pour le Haut-Valais.www.vs.ch > communiqués

E n r a c c o u r c i

Anciennes dénominations Nouvelles dénominations

Souviens-toi que chacun ne vit quedans le moment présent, dans l’ins-tant. Le reste, c’est le passé, ou unobscur avenir1.

Ces propos hautement philosophi-ques sont l’occasion pour moi deporter un regard différent sur lamusique à l’école avec la volontédélibérée de faire un brin de pro-vocation.

Rôle officiel de l’écoleL’école n’a jamais vraiment été con-çue pour rigoler. Quelle que soitl’activité proposée, il est convenude tout justifier afin de motiver lestêtes blondes: Si tu travailles bien,tu auras de bonnes notes et ainsi turéussiras mieux dans la vie. Unpoint c’est tout. Et nos élèves trou-vent tout cela normal.

Pour la musique, il en va presquede même. Il faut chanter et danserde manière parfaite pour nous pré-parer à un spectacle. Il faut appren-dre les notes pour pouvoir, le caséchéant, s’intégrer dans un ensem-ble musical. Il faut aussi bien con-naître les grands compositeurs afind’être «cultivé». Bref, rien n’est gra-

tuit. Et tout doit être projeté dansl’avenir.

Propositions oséesEt si on renversait la vapeur enmettant en pratique les proposmentionnés en début de ce mo-deste papier. Et si, en ce qui con-cerne l’éducation musicale, on nevivait que le moment présent. Onoublierait ainsi les références avecles événements mu-sicaux qu’on peut,de toute manière,difficilement imi-ter. On oublieraitégalement toutesles représentationsque nous avons dela musique à l’école.

Je propose donc à mescollègues de mettre enpratique les propositions sui-vantes:

quand vous faites chanter vosélèves, ne vous préoccupez pasd’évaluation (justesse rythmique,justesse mélodique, prononcia-tion, nuances...). Que l’on chantepour le plaisir de faire vibrer nosémotions du moment!quand vous faites danser vosélèves en classe ou, au besoin,dans la salle de gym, ignorez lanécessité de contrôler le sensrythmique et l’organisation spa-tiale. Que l’on danse pour êtrebien dans l’instant présent!quand vous faites écouter de lamusique (de tous pays et de tou-tes époques, si possible) à vosélèves, ne tentez pas de leur fairemémoriser des listes fastidieusesde noms d’instruments, de paysou de compositeurs depuis long-temps décédés, mais favorisez leplaisir de l’écoute spontanée.quand vous inventez de la musi-que avec vos élèves (mélodie,

( Résonances - Septembre 2006 15

mouvement, rythme, nuances...),ne tentez pas absolument defaire que cela ressemblât à quoique ce soit mais faites vivre unmoment de bonheur sans con-trainte.quand vous écrivez de la musiqueavec vos élèves, ayez comme seulobjectif de visualiser des émo-tions spontanées, et cela même siles signes ou dessins réalisés neressemblent pas vraiment à la co-dification usuelle.

Qu’on se rassure...Je n’ai nullement la volonté

d’occulter les projets musi-caux réalisés, en particulier

la Fête cantonale 2006 quia permis à 4000 élèves età leurs enseignants depréparer tout au longde l’année une journéema foi fort réussie.Bravo à toutes les actri-

ces et tous les acteurs!

Je ne veux pas non plus ignorertous les nombreux événements pu-blics préparés par des classes à l’in-tention des parents. D’ailleurs, dansce sens, le Service de l’animationmusicale est toujours prêt à répon-dre aux attentes2.

Je voudrais simplement rappelerque l’importance d’inscrire la musi-que dans un projet ne peut se réali-ser qu’en faisant bien profiter lesélèves de l’instant présent.

Car demain est un autre jour, c’estbien connu.

Notes

1 Marc-Aurèle, Pensées VIII, in Appren-dre à vivre, Ferry L. 2006, Plon.

2 http://musique.ecolevs.ch pour pren-dre contact.

Eloge du moment présentEloge du moment présentBernard Oberholzer

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

E n r a c c o u r c iFestival Ciné Jeunesse

A la recherchede jeunes talentsLe Festival Ciné Jeunesse inviteles jeunes intéressés par leseptième art à envoyer leurscourts-métrages d’une longueurmaximale de 20 minutes jusqu’au31 décembre 2006. Lesproductions des écoles sont lesbienvenues également.www.jugendfilmtage.ch

Secrets des profondeurs des eaux souterraines

L’Année internationale de l’eaudouce décrétée par les NationsUnies en 2003 a suscité une formi-dable impulsion pour que le do-maine de la protection des eauxsouterraines soit plus compréhen-sible pour les citoyens, en parti-culier pour les élèveset les étu-diants.

Danscette mouvance,la Médiathèque Valais a acquis unevalise didactique sur les eaux sou-terraines destinée aux enseignantsqui souhaitent aborder ce thèmecomplexe dans le cadre de leur en-seignement. La pièce maîtresse decette valise est une maquette qui il-lustre de manière fascinante lesprocessus qui se déroulent en grandsecret dans le sous-sol et permetainsi de les comprendre. Outre lamaquette, la valise contient du ma-

tériel et des documents qui permet-tent de traiter le sujet de façon ap-profondie et de compléter les expli-cations. Une présentation détailléedu matériel figure à l’adresse sui-vante: www.eausouterraine.ch.

Deux valises didactiques sont dis-ponibles, dès la rentrée scolaire,

l’une à la

MédiathèqueValais St-Maurice et

l’autre à la Médiathèque Valais Bri-gue.

La différence et le respectde l’autreL’association sédunoise RLC a conçuune exposition urbaine, Famillesvalaisannes, qui a pour but demontrer à un large public l’éton-nante diversité des ressortissantsdu canton et de le rendre sensible àcette richesse méconnue ou igno-rée. Cette exposition présente desphotographies géantes exposéesen plein air; elle circulera en 2006et 2007 dans différentes villes va-laisannes (www.familles-valaisan-nes.ch).

16 Résonances - Septembre 2006 )

Pour les enseignants qui souhaite-raient profiter de la venue de cetteexposition dans leur région pourapprofondir le thème du racisme etdu respect de la différence avecleurs élèves, la Médiathèque Valaisa conçu 3 mallettes pédagogiquescontenant une variété de docu-ments, allant du livre de fiction audocumentaire, en passant par desCD, DVD, jeux et dossiers pédago-giques.

Degrés concernés:Préscolaire-2P3P-6PSec I et II.

Où emprunter ces mal-lettes?

Médiathèque Valais Sion –site de Pratifori

Médiathèque Valais St-Maurice.

D’autres documents illustrant cethème sont d’ores et déjà disponi-bles dans les collections de la docu-mentation pédagogique. Pour plusde détails consultez notre site:www.mediatheque.ch > rubriquedocumentation pédagogique > ru-brique Familles valaisannes.

Mallettes didactiques:nouveautés

Mallettes didactiques:nouveautés

Evelyne Nicollerat

(Documentation

pédagogique

Pour vos réservations de mallet-tes, contactez: [email protected].

E n r a c c o u r c iWWF

Info Ecole

Info Ecole, le journal du WWFdestiné en priorité auxenseignants et au personneléducatif, aborde trimestriellementdes sujets environnementaux àdévelopper en classe. La dernièreédition s’intéresse à l’ours brun.www.www.ch/infoecole

Le Musée cantonald’archéologie pré-sente jusqu’au 17septembre prochainune exposition par-ticulièrement indi-quée aux élèves de4P, y compris en dé-but de programme.Le principe est sim-ple: à la présentation«classique» d’objetsarchéologiques au-thentiques et de lé-gendes explicatives,s’ajoutent des textesde niveaux de lecture différentsmais surtout de magnifiques des-sins à la manière BD mettant enévidence ces témoins peu bavards.

Le visiteur parcourt en images leRhône, des Alpes au Léman, identi-fiant des paysages alpins ou de laplaine, du Valais jusqu’à Genève.Au fil de la descente du fleuve,l’histoire se développe chronologi-quement pour conduire le visiteurau moment précis de la rencontredes Helvètes et des officiers ro-mains…

Le format des il-lustrations s’appa-rente aux affichesde grand formatet permet à uneclasse entière dedécouvrir simul-tanément la mi-se en scène. Cet-te approche encommun se com-plète d’une in-vitation à undialogue indi-viduel instauré

entre les visiteurs eux-mêmes, parle biais de carnets de voyage dispo-sés auprès de chacune des quelquevingt reconstitutions en images:inscrivez-y vos découvertes et vosquestions, un autre visiteur y lais-sera peut-être son commentaire ousa réponse, qui sait? A votre tourréagissez au message de celui quivous a précédé.

L’exposition se parcourt aisément,y compris par de jeunes visiteursqui cherchent spontanément à re-trouver sur l’image les objets desvitrines.

( Résonances - Septembre 2006 17

Taille de la pierreà l’époque romaineLes 14 et 15 septembre une acti-vité de taille de la pierre «commeà l’époque romaine» est propo-sée aux classes en marge de l’ex-position du Musée d’archéologie.

Deux tailleurs professionnels dé-montreront, puis encadreront lesélèves dans la pratique de cettetechnique exigeante, fort dis-tante des usages contemporainsdu «coupé-collé» informatique.La concision du discours devienttout à coup évidence!

Au programme, taille d’uneimage – parviendrons-nous àdonner forme à cette louve allai-tant ces orphelins actuellement àpeine ébauchés? – et taille detextes en écriture latine. Pourplus de renseignements, se réfé-rer au Résonances de juin 2006.

Inscriptions obligatoires auprèsde Ecole et Musée, Mme LilianeRoh, 027 606 46 80.

Tuyère en céramique en forme detête de cheval. Age du Bronze.

© Photo André Fibbi-Aeppli.

Des artisans en plein travail de fonte du bronze dans leur atelier.

Age du Bronze. © Dessin André Houot.

A voir jusqu’au 17 septembre 2006.Ouverture du mardi au dimanche,de 13 à 18 heures. Gratuité pour lesclasses.

Des Alpes au LémanDes Alpes au LémanEric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Concours E+J

Le concours Environnement+Jeunesse 2006-2007 est lan-cé! Le jury récompenserales démarches pédagogi-ques les plus attractiveset originales… Mais au-delà du palmarès, leconcours est un joli projetà mener avec sa classe.

But du concoursEn premier lieu, le concours E+Jveut susciter des démarches d’ob-servation et de compréhension del’environnement naturel et cons-truit dans lequel vit l’élève. En fi-ligrane, il souhaite initier uneréflexion sur les moyensà mettre en œuvrepour le respecteret l’améliorer.Tous les deuxans, un nou-veau thèmeest soumis àla sagacité desélèves romands.

Vous avez dit alimen’terre?En matière d’alimentation, toutpart de la terre ou du sol… et touty revient, sous une forme ou uneautre. Mais entre les deux s’organi-sent des cycles plus ou moins com-plexes de production, de transfor-mation, de distribution et de con-sommation.

Pour chacune de ces étapes se po-sent actuellement des problèmesnouveaux, notamment parce qu’el-les s’organisent moins à l’échellelocale qu’à l’échelle continentalevoire mondiale. Ainsi, les aspergesvertes nous viennent de Californie,et les fraises, du Maroc.

des enseignants, le concours a re-censé quelques pistes, comme par

exemple (cf. plaquette):

Réaliser des expériences: fa-briquer du fromage ou des

confitures, construire unfour solaire, faire un jar-din scolaire, etc.

Faire des observations:explorer la faune du sol,

étudier l’organisation du sol,observer les coulisses d’un su-permarché, etc.

Mener des enquêtes: se mettre àl’écoute des anciens, visiter uneusine alimentaire, enquêter surla provenance des produits ven-dus dans un commerce, suivre cequi retourne à la terre, etc.

Enregistrer un «micro-trottoir»:à quelle table les gens préfèrent-ils dîner? Où les gens s’approvi-sionnent-ils?

Faire des calculs comparatifs: cal-culer la valeur énergétique desgoûters, déterminer la propor-

18 Résonances - Septembre 2006 )

Quelques pistespratiques Le concours insiste surl’activité des élèves, évi-demment aidés, conseil-

lés et guidés par l’ensei-gnant! De multiples dé-

marches sont possibles, et ilest certain que l’originalité

sera au rendez-vous, commeles années précédentes. Pour ti-

tiller l’imagination des classes et

Alimen’terreAlimen’terreSamuel Fierz

(Environnement

Informations pratiques

Thème: Alimen’terreObjet(s) à présenter: une ou plusieurs création(s) de classe (poster, ma-

quette, instrument, tissage, cassette vidéo ou audio,cédérom, etc.) avec explication de la démarche.

Degrés concernés: Ecole enfantine à la 9e annéeDélai d’inscription: 31 octobre 2006Remise des travaux: 13 avril 2007Remise des prix: 31 mai 2007 (journée festive à Moudon)

Descriptif et bulletin d’inscription:

distribué dans les salles des maîtres (via les directions d’école)à demander à [email protected] / 024 486 22 13à télécharger sur www.environnementjeunesse.ch

( Résonances - Septembre 2006 19

De l’archéologie un peu partout!

Le Musée d’archéologie à Sion présente «Des Alpes au Léman» jusqu’au 17 septembre 2006 (cf. p. 17). A l’aide d’illustrations grand format,l’exposition reconstitue, parfois de façon romancée, la vie et les paysages dela préhistoire. Gratuit pour les classes. Annoncer sa visite au 027 606 47 00.Pour bénéficier d’une animation (caisson de fouille), s’inscrire au 027 606 46 80. www.vs.ch/musees.

Le Musée historique duChablais à Bex présente «Y’en apoint comme nous! Nos ancêtresles Celtes… et les Romains»jusqu’au 30 novembre. L’expomontre comment les culturesceltes et romaines se sontmétissées pour devenir gallo-romaines. Attention, l’expo n’estgratuite que pour les classes duChablais valaisan et vaudois(compter Fr. 1.50 par élève pour les autres). Annoncer sa visite au 024 463 38 00 ou 079 776 41 10.Animations sur demande.www.museeduchablais.ch.

Si l’on ajoute à cela la promenadearchéologique de Martigny (infos et brochure: 027 720 49 49;[email protected]), on peut dire que l’archéologie nous donnerendez-vous aux quatre coins du canton!

Expériences et Contes sur l’énergiewww.energie-environnement.ch propose de nombreux liens vers des sitesconsacrés à l’énergie, l’eau, l’environnement, la faune et la flore. Il publiechaque mois un nouveau conte pédagogique illustrant différents thèmes liésau développement durable (voir plan du site, chambre d’enfant).

Expo Gypaète à ChamosonExterminé des Alpes à la fin du XIXe siècle, le gypaète barbu est aujourd’huide retour. Un couple pourrait même nicher dans le massif du Haut de Cry –Muverans. L’exposition temporaire du Musée suisse de Spéléologie deChamoson présente sa biologie, l’histoire de sa disparition et de saréintroduction. De 9 h - 12 h et 14 h - 17 h 30 (lundi fermé); Fr. 3.– par élève.Info: www.museespeleo.ch; 027 306 35 81.

Avec un animateur au bord de la rivièreLancé par Pro Natura, le projet Animatura invite les classes à découvrir larivière et ses minuscules habitants qui permettent de définir la qualité del’eau. L’animateur prend en main la classe durant un après-midi et lui permetde mieux comprendre ce milieu par une approche à la fois scientifique etludique. Pour 25 élèves, le prix se monte à Fr. 150.– tout compris, comptetenu que l’animateur est subventionné par l’association.Renseignement: [email protected]; 024 426 93 15.

E n r a c c o u r c i

tion des emballages dans le poidsd’un produit, calculer l’énergiegrise, etc.

Etc.

Pour tous les degrésChaque piste peut être déclinée defaçon très simple chez les enfanti-nes, ou de façon plus pointue pourle CO. Prenons la piste «explorer la

faune du sol»:les plus petitspourront in-ventorier ets’exprimer surquelques bes-tioles alors que

les plus grandsreconstituerontla chaîne ali-mentaire du sol.De même, dans

les enquêtes, lequestionnement et

les réflexions deviendrontplus précis, plus documentés etplus organisés.

InterdisciplinaritéLe concours E+J se prête bien à l’in-terdisciplinarité puisque l’on peutcombiner les «entrées» (français,ACM, sciences, géographie, histoi-re, math, etc.). Beaucoup d’ensei-gnants en profitent pour se lancerdans un projet mobilisateur qui dy-namise leur quotidien.

C’est ainsi que l’on pourrait résu-mer le projet Phénoclim auquelparticipent deux classes valaisan-nes. L’idée est simple: les élèves del’arc alpin (France, Suisse) mènentdes observations sur quelques espè-ces très communes: épicéa, mélèze,frêne, bouleau, sorbier, noisetier, li-las, tussilage, primevère. Une docu-mentation très claire et facile à uti-liser leur permet de surveiller l’éclo-sion des bourgeons, la pousse desfeuilles et leur chute en automne.

Des mesures climatiques sont éga-lement possibles (neige, tempéra-ture): deux écoles valaisannes ac-cueillent depuis cette année unestation de température installéepar le Centre de Recherches sur lesEcosystèmes d’Altitude. Via inter-net, les élèves transmettent leursobservations au CREA qui les meten forme, les interprète et les resti-tue aux classes. Chaque trimestreparaît la lettre de Phénoclim analy-sant les effets du climat sur la végé-tation (à télécharger sur http://crea.hautesavoie.net/; choisir actualité).

Bienvenue dans le projetCet automne, le projet entre danssa troisième année. C’est dire s’ilcommence à être rodé! Toutes lesclasses peuvent s’y joindre à con-dition de s’investir au moins pourune année. L’inscription se faitau CREA, 67 lacets du Belvédère,74400 Chamonix, France. Tél. 0033450 53 45 16, [email protected].

Des informations sur le projet peu-vent également être obtenues au-près d’un participant valaisan: Pa-trick Biselx, 5-6P, Liddes. Tél. 027783 23 43, [email protected]. Le reportage effectué dans saclasse est à lire sur http://environ-nement.ecolevs.ch.

20 Résonances - Septembre 2006 )

Ma classe veille sur les arbres Ma classe veille sur les arbres (

Environnement

Il suffit d’un à deux jours pour que les feuilles du bouleau

apparaissent.

E n r a c c o u r c iFormation continue:histoire 4-5-6PEn histoire, le plan d’étudesromand (GRAP) s’articule enpartie autour de l’analyse dedocuments. Les moyensd’enseignements ont étéconstruits dans cette perspective:le livre de l’élève est un recueil de textes, cartes, peintures,gravures, photos, etc. sur lesquelss’organise le travail.Une formation continue est lancée pour affiner cette stratégie de travail. L’idée est de préparer des sujets à aborderen classe, de les expérimenter,puis d’en débattre ensemble entoute simplicité afin d’en cernerles aspects intéressants et les limites. Première rencontre le 26 septembre.Infos:www.environnement.ecolevs.ch.Inscription tardive possible.

Pandamobile:«Eau Secours!»De mars 2006 à décembre 2007,le Pandamobile du WWF sedéplace dans votre cour d’écolepour présenter «Eau Secours!».En suivant les pas de la loutretout au long de l’exposition,les enfants pourront descendreune rivière, de sa source à sondelta.Par des activités interactives etdes éléments audio-visuels, ilsdécouvriront les écosystèmesaquatiques, les impacts del’homme sur l’eau et les gestesquotidiens que l’on peut faire enfaveur de l’eau.Renseignements:www.wwf.ch/pandamobile.

E n r a c c o u r c iPlaces d’apprentissage

Campagne nationale

La campagne chance06 pour les places d’apprentissage, initiative de laConfédération, des cantons et des organisations du monde du travail, adémarré en février dernier avec la création du site Internetwww.chance06.ch. Avec la campagne d’affichage, elle entend attirerl’attention non seulement des personnes concernées, mais également dugrand public sur la problématique des places d’apprentissage.

Afin de susciter l’intérêtdes enfants pour les pro-duits de saison et de proxi-mité, l’Agence d’informa-tion agricole romande(AGIR) lance un concoursen partenariat avec la Se-maine du Goût qui se dé-roule du 14 au 26 septem-bre 2006. Sur le thème «Nosfruits», il est ouvert aux élè-ves des classes primaires (6 à12 ans) de Suisse romande.

L’amer constat se répète an-née après année: nos enfantsmangent trop peu de fruits!Pourtant, qu’elles sont savou-reuses les pommes, fraises et autrescerises mûries au bon soleil helvéti-que! Mais encore faut-il les connaî-tre et les apprécier… C’est danscette optique et en privilégiantl’aspect ludique qu’AGIR proposeaux enseignants des classes primai-res de se lancer avec leurs élèvesdans des activités goûteuses autantque fructueuses.

Côté élèvesLes élèves sont invités à réaliserl’album-souvenir d’un événementqu’ils auront mis sur pied sur lethème des fruits suisses. Repor-tage-photos, CD rom, journal de

bord ou création manuelle sont lesbienvenus. Un jury formé de mem-bres du groupe écoles de la Se-maine du Goût distinguera les meil-leurs travaux. La classe lauréatesera récompensée du Prix AGIR, àsavoir une journée de découvertedans une ferme romande, avectransport et repas. D’autres prix ré-compenseront les classes partici-pantes.

Côté enseignantsPour les enseignants, AGIR proposedes activités clés en mains sur sonsite www.agirinfo.com.

Inspirée de la méthode Puisais, lafiche «Découvrir les aliments avecles cinq sens» résume les pointsessentiels de la dégustation, avantet après la mise en bouche. Les fi-

( Résonances - Septembre 2006 21

ches «Manger avec les yeux»,«Jamais sans mon nez», «Sa-veurs en bouche» et «Lesoreilles à table» décrivent lafonction de ces organesdans le contexte de la dé-gustation. La fiche «Lessens, nos meilleurs informa-teurs» permet à l’élève derésumer la fonction dechacun des cinq sens. Syn-thèse de l’expérience faitepar seize classes 3P à Ge-nève lors de la Semainedu Goût 2005, la fiche«Fruits» propose une dé-marche de découverte

sensorielle qui permet de suivreune dégustation pas à pas avecl’exemple des pruneaux frais ousecs.

Le site Internet de la Semaine duGoût, rubrique écoles, proposeégalement de nombreuses activitéssur le thème de la dégustation, as-sorties de fiches pédagogiques.Une démarche ludique visant àl’éveil sensoriel des élèves, afin deleur faire apprécier des alimentsvariés et riches en nutriments devaleur. Le site présente égalementla liste des événements organisésdans les classes lors des éditionsprécédentes et ouvre un forum dediscussions.

AGIR

Délai pour participerLes travaux doivent parvenirjusqu’au 30 novembre 2006 àl’Agence d’information agri-cole romande (AGIR), Jordils3, CP, 1000 Lausanne 6, [email protected].

Un concours organisé en partenariat avec laSemaine du Goût.

Une invitation à la dégustation fruitée.

www.agirinfo.com

«Nos fruits», un concourspour les écoles primaires

«Nos fruits», un concourspour les écoles primaires

(C o n c o u r s

«Ça, c’est notrerêve»: chronologiede notre création

Pourquoi participerau concours?Notre maître nous a présenté le con-cours «a piece for peace» (cf. enca-dré) en nous demandant si nousétions intéressés à y participer. Sanshésiter, nous avons vraiment eu enviede nous lancer dans la création d’uneœuvre commune. Cette aventurenous a tout de suite motivés parceque nous abordions tous ensembleun sujet très actuel qui nous a sou-vent interpellés pendant ces annéesde conflits internationaux. La décou-verte du CD présentant le concoursnous a apporté un regard particuliersur ce thème et plusieurs discussionsriches en partage ont suivi.Comme nous aimons beaucoupchanter, c’est le choix d’une œuvre

musicale que nous avons retenu. Deplus, notre professeur nous a pro-posé de réaliser un clip vidéo pourque notre message de paix s’en-tende et se lise sur nos visages.

L’écriture du texteToute la classe s’est mobilisée pourchercher une collection importantede mots en lien avec la paix. Ensuite,le travail de la poésie a donné à cha-cun le moyen d’écrire notre propretexte de la chanson. Nous avonsréuni toutes nos productions pourformer un véritable trésor de mots,d’images et d’idées qui ont donnénaissance au texte final.

22 Résonances - Septembre 2006 )

Cette activité a relancésouvent la discussion surle thème de la paix. En ef-fet, certains mots pre-naient soudain un toutautre sens et il était im-portant que nous puis-

sions tous nous exprimer sur la signi-fication de certains termes utilisés.

La composition de la musiqueLa discussion s’est portée en pre-mier sur le choix du rythme qui ac-compagnerait notre chant. Pastrop de lenteur parce que nous ai-mons ce qui «bouge», pas trop derapidité parce que notre messagedoit être compris facilement partous. Finalement, nous avons faitconfiance à notre maître qui aimebien jouer du keybord. Il a mis enmusique notre chanson et a trouvéun rythme et une mélodie qui nousont plu tout de suite.

L’étude du chant et le castingQuel plaisir d’interpréter NOTREchant! Nous avons tout de suitevoulu l’apprendre. Au revoir ma-thématiques et français, nous avonschanté jusqu’au moment où nousl’avons bien eu en tête. Et ce futtrès rapide, nous étions vraimenttrès motivés. Notre maître nous ademandé de l’apprendre par cœur;jamais une leçon n’a été mémoriséeaussi rapidement…!Le jour du casting pour choisir lessolistes était très attendu. Nousavons tous pu librement nous pré-senter devant la classe et nous met-tre un instant dans la peau d’unestar de la chanson. Trois de nos ca-marades ont été choisis sans hési-ter; ils chantaient vraiment bien.

Clip vidéo pour la paixd’une classe de Salins

Clip vidéo pour la paixd’une classe de Salins

( C a r t e

b l a n c h e

L’enregistrement

Nous avons consacré une matinéepour enregistrer le chœur et les so-listes. Notre maître s’est trans-formé en technicien du son. Avecson ordinateur portable et deuxmicros, il a mis nos voix sur un dis-que dur. Pour assurer une prise deson correcte, nous avons pris dutemps pour chauffer nos voix, pourtravailler notre articulation, pourrepérer les moments de silence etpour nous concentrer. Les trois so-listes se sont retrouvés seuls avecnotre maître pour travailler dans lesilence et enregistrer leur partiemusicale. Nous avons tout de suitepu écouter notre production: quelplaisir! Nous étions contents et trèsfiers de notre travail!Notre maître a apporté des petitesretouches et nous a amené quel-ques jours plus tard NOTRE CD ter-miné et gravé.

Le clipIl fallait maintenant penser à laréalisation de notre clip. Tous en-semble nous nous sommes remis àla tâche pour imaginer les différen-tes scènes en lien avec le texte de lachanson. Le dessin et le collage ontoccupé plusieurs heures de classe

( Résonances - Septembre 2006 23

une signification particulière puis-que nous avons dû prêter attentionau respect des idées et des compé-tences de chacun. A la fin de cettepériode, nous avons vraiment eul’impression d’avoir créé l’œuvretous ensemble.Notre création a permis à trois en-fants en difficultés, intégrés dansnotre classe et pris en charge parune enseignante spécialisée, de vi-vre cette aventure avec nous. Pour conclure, nous avons vécu uneexpérience très riche et ce clip vi-déo restera un souvenir très parti-culier.

Notre voyage pourla cérémonie à Berne

Départ pour BerneNotre œuvre a été sélectionnéeavec 6 autres pour être présentée àBerne, au Palais fédéral. Le 13 juindernier, nous nous sommes prépa-rés pour ce déplacement.Avant de partir, nous avons dûchanger certaines parties de notreclip. Nous avons pris du temps pourtrouver des nouveaux gestes cor-respondant bien à notre messagede paix. Pour être unis, nous avonscommandé des pulls portant tousle même motif.

La classe 4P-5P de Salins reçue à Berne par Moritz LeuenbergerLa paix... qu’est-ce que c’est? Comment s’instaure-t-elle?Est-il possible de donner un visage à la paix? Voilà le thème du projet «Pieceforpeace - un don pour lapaix» mis sur pied par trois journalistes, Carla Ferrari, An-net Gosztonyi, Rosmarie Waldner et une juriste, MyrthaWelti. Une idée proposée aux élèves de 10 classes de 5Ppar canton suisse et soutenue par deux départements fé-déraux, le Département des affaires étrangères et celuide la défense, de la protection de la population et dessports.Plus de 40 classes primaires de la Suisse entière ont tentéde répondre à ces questions. Elles l’ont fait de façon créa-tive, en s’arrêtant sur la signification de la paix et sur lesconséquences de son absence. Les élèves ont réalisé tou-tes sortes d’œuvres: posters, tableaux, sculptures, livres,vidéos. 6 œuvres ont été sélectionnées par un jury com-posé de personnalités comme Nelly Wenger, Mario Botta

ou Jakob Kellenberger. Le clip vidéo réalisé par les élèvesde la classe 4P-5P de Salins et leur maître Norbert Raubers’est retrouvé parmi les meilleurs travaux présentés.Le 13 juin dernier, les 6 classes sélectionnées se sont ren-dues à Berne, au Palais fédéral. Elles ont été reçues par leprésident de la Confédération, M. Moritz Leuenbergerqui a rendu hommage à leur engagement pour la paix. Leclip des élèves de Salins, «ça, c’est notre rêve», a été re-connu comme la meilleure œuvre par l’ensemble du jury.Sur le chemin du retour, les enfants de Salins et une quin-zaine de parents qui avaient fait le voyage à Berne, ontfêté au champagne cette victoire artistique historique.Cet automne, les 6 classes sélectionnées dont celle de Sa-lins, se rendront à Genève pour offrir leur œuvre au siègedes Nations Unies.Vous pouvez admirer les réalisations de toutes les classessuisses sur le site: www.pieceforpeace.ch.

pour créer le matériel nécessaire.Puis, la mise en place de petites scè-nes dans lesquelles nous étions ac-teurs et actrices, a demandé égale-ment beaucoup de temps pour lapréparation et la mémorisation.Enfin, le jour de la prise de vues estarrivé; un autre moment très parti-culier. Nous ajoutions nos visages ànotre chant; il fallait que notremessage soit compris grâce à nosmots mais également par l’expres-sion de tout notre corps. Quelques jours ont été nécessairesà notre technicien-amateur de laprise de vues pour nous présenterenfin notre œuvre finale: le clip vi-déo «ça, c’est notre rêve».

Bilan de l’expérienceEn premier, nous aimerions releverl’ambiance chaleureuse qui a régnétout au long de l’activité. La notionde paix a pris pour notre groupe

La cérémonie

Nous sommes arrivés à Berne oùnous avons été chaleureusement ac-cueillis par les organisatrices du pro-jet. Nous sommes entrés dans le«Berner Hof» et nous avons dégustéun buffet offert par l’armée suisse.Il y a eu plusieurs discours en alle-mand traduits un peu en français.Monsieur Moritz Leuenberger, leprésident de la Confédération, nousa remerciés pour notre engagementdans ce projet pour la paix. Ensuite,nous sommes montés sur le podiumpour interpréter notre chant: «ça,c’est notre rêve».Nous avons reçu un diplôme signépar Madame Micheline Calmy-Rey.L’œuvre de notre classe a été pro-clamée comme la meilleure parl’ensemble du jury.

Le retourAprès la cérémonie, nous sommespartis de Berne. Dans le car, on abien rigolé. Au milieu du trajet

24 Résonances - Septembre 2006 )

nous nous sommes arrêtés pourfaire une pause. Des parents ont eula gentillesse d’apporter des crois-sants, du café, un plat valaisan etpuis du champagne et du Rimus.Très fiers de notre résultat, noussommes partis pour Salins.

Notre sentimentAvant la cérémonie, nous avons vi-sité la Fosse aux ours, c’était trèschouette. Le moment le plus fort aété notre production. C’était un vé-ritable instant de bonheur!

La suite du projetLes 41 œuvres seront exposées àZürich, à Aigle et à Bellinzone.Cet automne, nous partons à Ge-nève pour offrir notre don, notreclip vidéo, au président de l’Orga-nisation des Nations Unies, Mon-sieur Kofi Annan.

La classe de Norbert Rauber, année scolaire 2005-2006

Les organisateurs nous ont envoyéégalement une casquette avec lelogo «piece for peace» que nousavons portée à la cérémonie.

Rubrique carte blancheCette rubrique vous est ouverte,à vous enseignants, pour quevous puissiez raconter la vie devotre classe, vous exprimer surun sujet en lien avec l’actualitépédagogique, ouvrir un débat,parler ou inviter la rédaction àparler d’une activité enthousias-mante que vous avez menée enclasse ou encore laisser la parole,la plume ou le crayon à vos élè-ves.Les seules contraintes sont liées àla longueur des textes envoyés.Si vous souhaitez réserver cet es-pace pour un prochain numéro,contactez la rédaction (tél. 027606 41 52 ou [email protected]).

L’actualité décryptée

Site pour les juniorsLes clés de l’actualitéjunior est d’abord unmagazine édité parMilan Presse pour les7-12 ans, mais c’estaussi un complément.Idéal pour comprendrela France, le monde, le sport...En plus des rubriques pour les ados, le site comprend desfiches pour l’enseignant. www.lesclesjunior.com

Migration en Suisse

Un DVD sur l’intégration professionnelle«Voies du travail» présente l’intégration professionnelledu point de vue des migrantes et des migrants, en leurdonnant la parole et l’occasion de rendre compte de leurexpérience personnelle. Le DVD ainsi que le site Internets’y rapportant permettent d’approfondir le thème etfournissent de nombreux conseils pour l’intégrationprofessionnelle. Le film principal de 45 minutes s’appuie

sur l’exemple de six personnes issues de l’immigrationpour montrer les différents aspects de l’intégrationprofessionnelle. Les personnes interviewées racontent, demanière émouvante, leur parcours professionnel, leursréussites et leurs échecs et font part de leurs projets pourl’avenir. «Voies du travail» s’adresse aux adolescents etaux adultes issus de l’immigration, se trouvant au début deleur démarche d’intégration professionnelle, qui peuventet veulent la prendre en main eux-mêmes, et comprennentl’une des langues régionales. www.voies-du-travail.ch

Formation et orientation professionnelles

Centre national dès 2007La CDIP crée une nouvelle institution: le CSFO. Le nouveauCentre national de services Formation professionnelle /Orientation professionnelle, universitaire et de carrière,ouvrira ses portes début 2007. Il sera financé par laConfédération et les cantons. Son implantation et sadirection feront l’objet de décisions au cours du deuxièmesemestre 2006. Autre décision: la CDIP a donné son feuvert pour qu’un nouvel accord intercantonal definancement pour la formation professionnelle initialesoit soumis à ratification dans les cantons.www.cdip.ch > communiqués de presse

E n r a c c o u r c i

2005 avait été décrétée «Année in-ternationale du sport et de l’éduca-tion physique».

Les buts visés étaient:Promouvoir la santé par le sportet l’éducation physique.Lutter contre la sédentarité.

En Suisse, 20% des enfants souf-fraient de surcharge pondérale et37% de la population était insuffi-samment active. Ce qui engendraitpour le système suisse de santé uncoût approximatif de 1,6 milliardde francs.

Face à ce constat, et face à l’aug-mentation des loisirs passifs (jeux vi-déo, télévision), le projet «Enfance

active-vie saine» propose des pistespour la prévention des maladies(cardio-vasculaires, diabète, obé-sité, dorsalgies, ostéoporose…) etdes accidents (déficiences motrices,faiblesses musculaires, …) quelquespistes que nous pouvons appliquerpour nous et dans nos classes:

1. Oser changer nos habitudes de vie

Marcher / Venir à pied à l’écoleFaire du véloUtiliser les escaliers

Adhérer à un club sportifSkier, nager, ……

2. Offrir dans le cadre de lascolarité obligatoire

Des pauses actives entre les cours(Ouvrir les fenêtres et bouger…)Trois périodes régulières d’édu-cation physique par semaineDes activités physiques complé-mentaires (Six après-midi desport par année)Du sport scolaire facultatif…

( Résonances - Septembre 2006 25

Trop de confort, trop denourriture… il est tempsde s’activer!

Les animateursNathalie Nanchen: animatricedes arrondissements 4, 5 et [email protected]éléphone: 027 458 40 17Gérard Schroeter: animateurdes arrondissements 1, 2 et [email protected]éléphone: 078 744 03 01Joerg Ruffiner: animateurpour le Haut-Valais et pour lesclasses [email protected]éléphone: 027 924 11 61

Sites: www.sport2005.chwww.enfance-active.ch

Pour votre santé, bougez!Pour votre santé, bougez!(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

3. Ouvrir

Les installations sportivesLes cours d’écoleLes terrains de sportLes itinéraires pédestresLes pistes cyclables…

Ce qui signifie:Pour un enfant: Cumul de 60 minutes d’activitéphysique modérée par jour.

Pour un adulte: De l’exercice phy-sique modéré, 30 minutes / jour, 5-7 jours / semaine.

Sources

Service de l’EP et du Sport / VD.

Office fédéral du sport / Macolin.Un enfant devrait faire 60 minutes d’activité modérée par jour.

Pierre Vianin, déjà auteur d’un ou-vrage paru aux éditions De Boecksur la problématique de l’échec sco-laire, renouvelle l’expérience édito-riale avec un livre sur la motivation.

Diplômé de l’Institut de pédagogiecurative de l’Université de Fribourgoù il a travaillé pendant plusieursannées comme collaborateur scien-tifique et chargé de cours, PierreVianin partage actuellement sontemps professionnel entre sa tâchede formateur à la Haute Ecole péda-gogique à Saint-Maurice et celled’enseignant spécialisé à Sierre.Cette complémentarité lui permetd’établir des passerelles entre théo-rie et pratique.

En s’attachant à la problématiquede la motivation, Pierre Vianin meten avant la complexité de son fonc-tionnement. Il montre que ce con-cept ne se résume pas à une seuledéfinition ou approche. Il apporteaussi son éclairage personnel, endémontant le paradoxe de l’injonc-tion «sois motivé» et en montrantque la motivation est un projet qui,pour avoir des chances de réussite,doit se construire en contexte.

En 1997, vous proposiez dansRésonances un article intitulé«Motiver Timothée: un projetde l’ici et du maintenant», cequi démontre que votre intérêtpour cette thématique n’estpas récent, mais comment estnée l’envie de développer da-vantage le sujet et d’en faire unlivre?En fait, j’avais d’abord traité cettequestion dans le cadre d’un travailuniversitaire. Ensuite, il m’est arrivéde donner à lire ce premier texte àdes collègues et plusieurs d’entre

eux m’ont incité à creuser la ques-tion. En 1997, j’avais donc déjà pas-sablement exploré le sujet; cepen-dant, j’ai travaillé plusieurs fois lemanuscrit et la procédure des relec-tures multiples effectuées par lesexperts aux éditions De Boeck prendbeaucoup de temps. Au niveau desaménagements, il m’a essentielle-ment fallu compléter la partie théo-rique.

A la lecture de votre ouvrage,on se rend mieux compte quemotiver est un travail de longuehaleine qui doit être ancré dansun contexte spatio-temporel dé-fini et lié à une tâche précise.Dès lors, force est de constaterque motiver implique un effortpermanent, ce qui peut êtreperçu comme assez découra-geant pour l’enseignant, non?Oui et non; l’enseignant doit effec-tivement faire un deuil initial, celuide régler de manière définitive laquestion de la motivation scolaire,mais une fois celui-ci accompli, desstratégies pragmatiques, souventsimples à mettre en place, apparais-sent plus clairement. Personnelle-ment, cela m’a libéré de prendre

26 Résonances - Septembre 2006 )

conscience de cet ancrage de la mo-tivation dans l’ici et le maintenant.C’est un aspect qui peut semblerévident, mais qui est toutefois peudéveloppé dans l’abondante littéra-ture sur la motivation. Cela dit,comme je le précise dans ma conclu-sion, on peut certainement envisa-ger d’autres formes d’intervention.

Vous dites qu’«il n’existe pasd’élèves motivés par nature, nide situations intrinsèquementmotivantes». Cette affirmationn’est-elle pas un peu excessive,sachant que certains sont plus«motivables» que d’autres?Plus faciles à motiver certes. Il n’endemeure pas moins que la questionde la motivation intrinsèque restepour moi une énigme. Un élèvepeut manifester une attitude moti-vée, par exemple lors d’un cours delecture, mais par quoi est-il réelle-ment intéressé?

Il ne saura pas forcément expli-quer la source de son intérêt,mais il n’empêche qu’il est mo-tivé…L’enseignant voit des manifesta-tions de ce qu’il interprète commede la motivation. Cela ne le rensei-gne pas pour autant sur la motiva-tion réelle de l’élève. Il constatequ’il a envie de bien faire une tâ-che, mais les raisons de son implica-tion peuvent être diverses. Existe-t-il des élèves intrinsèquement moti-vés par les tâches scolaires? C’estpresque une question philosophi-que – que l’enseignant n’a pas à seposer, cependant c’est troublant dese dire que l’élève n’est pas forcé-ment captivé par ce que l’on ensei-gne et qu’il est mû par d’autres en-jeux, un besoin de reconnaissance,par exemple.

Pierre Vianin, auteurd’un livre sur la motivation

Pierre Vianin, auteurd’un livre sur la motivation

(R e n c o n t r e

Venons-en à Timothée, l’élèveau cœur de votre projet pédago-gique. Réussir à le motiver a im-pliqué une étroite collaborationavec sa maman. Cette situationest-elle singulière?Certainement, car c’est la fragilitéde sa situation familiale qui m’aconduit à interroger sa famille à do-micile et à instaurer une étroite col-laboration. Dans la plupart des cas,le processus motivationnel peutêtre relancé sans sortir du cadre sco-laire. Par contre, ce qui est fonda-mental, c’est de faire une évalua-tion très large de la problématique.

Dans le cas de Timothée, le jeude la ferme (jeu qui lui permet,avec des jetons, d’acheter uneferme et des animaux en pa-pier) constitue un outil motiva-tionnel intéressant…Ce type d’approche béhavioristeconvient particulièrement bien pourrelancer une motivation éteinte;toutefois, il faudrait assez rapide-ment s’en dispenser, parce que l’en-fant devient très vite dépendant desrenforcements.

Quelles sont les étapes de laconstruction de la motivation?Il faut commencer par prendre dutemps pour évaluer la situation glo-bale de l’enfant, afin de s’assurerque l’on est bien en présence d’unproblème de motivation. La cons-truction de pistes pertinentes dé-pend ensuite de l’ici et du mainte-nant. Par conséquent, il n’y a pas derecette.

En cela, toute l’explication dansle livre du travail mené avec Ti-mothée est intéressante, puis-qu’elle permet de suivre les tâ-tonnements nécessaires pour lemotiver. De plus, l’améliorationrestant fragile, on voit bien letravail progressif… Je voulais en effet que l’on ressentecette démarche par tâtonnementssuccessifs ouvrant à des pistes de ré-flexion et à des outils. C’est aussipour cela que l’ouvrage est construiten deux parties, théorique et prati-que, se nourrissant l’une l’autre.

Votre ouvrage débute quandmême par des définitions théori-ques susceptibles de rebuter cer-tains lecteurs. Et même si vousproposez plusieurs chemins delecture, n’avez-vous pas songé àcarrément inverser l’ordre desdeux parties de votre livre?J’encourage cette inversion de l’or-dre de lecture pour les plus pragma-tiques, sans pour autant avoir eul’idée et l’audace de cette construc-tion. J’aurais éventuellement pu lefaire: s’il y a originalité dans monouvrage, elle se situe bien dans leprojet pédagogique. J’admets quedébuter par trois pages de défini-tions théoriques peut rebuter cer-tains lecteurs; toutefois, dès l’expli-citation des courants, cela devientprogressivement plus accessible etplus concret.

Vous soulignez l’intérêt d’uneapproche intégrant toutes lesressources des différentes théo-ries. Par curiosité, avez-vousnéanmoins un penchant pourl’une ou l’autre des théoriesprésentées?Non, je me nourris de toutes ces ap-proches dans ma pratique et il m’estimpossible d’en sacrifier une pourune autre. Je déplore les effets demode et trouve par exemple dom-

( Résonances - Septembre 2006 27

mage qu’une approche béhavio-riste, même si elle a ses limites,passe actuellement un peu inaper-çue dans le traitement de la motiva-tion, en raison du succès des appro-ches cognitives. C’est une postureque je n’arrive pas à avoir, estimantque toutes les approches présententdes aspects intéressants. De plus, sion tient compte des besoins des en-fants, on ne peut pas être limitatifet privilégier une seule approche. Jesuis donc plutôt flatté que l’on per-çoive clairement mon non-choix.

Petit défi, si vous deviez asso-cier deux mots au concept demotivation, quels seraient-ils?Assurément «ici» et «maintenant»,puisque la motivation scolaire seconstruit en contexte. En disantcela, on ne renie aucune des appro-ches, aucune des définitions. C’estjuste une manière de recadrer laquestion de la motivation. En écri-vant ce livre, c’est vraiment cetteentrée dans la motivation que j’aiprivilégiée et s’il y a une partie quiest un peu plus développée dansmon livre que dans d’autres ouvra-ges traitant de la motivation, c’estvraiment cet aspect.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Motiver, un projet de l’ici et du maintenantComment motiver et susciter le désir d’apprendre?Pierre Vianin ouvre le questionnement. Après unepremière partie théorique, il expose les résultats deses interventions en tant qu’enseignant spécialiséavec Timothée, un élève de 9 ans ayant des difficul-tés scolaires et manifestant un sérieux problème demotivation. Partant du constat que la motivation nese construit qu’en contexte, il se limite à la lecture,avec des objectifs opérationnels pour chaque acti-vité. L’auteur relate les progrès accomplis au fur et àmesure des interventions. L’ouvrage offre donc des pistes d’interventionconcrètes tout en donnant des repères théoriques nécessaires à la compréhen-sion des mécanismes motivationnels. L’enseignant trouvera également denombreux questionnaires d’attitudes directement utilisables permettantd’établir le profil motivationnel d’un élève, étape indispensable afin de trou-ver les stratégies adaptées.Pierre Vianin. La motivation scolaire. Comment susciter le désir d’apprendre.Bruxelles: de Boeck et Larcier, 2006, coll. Pratiques pédagogiques.

Si les bibliothèques et au-tres médiathèques fontdésormais partie de notrepaysage culturel, les arto-thèques sont, en revan-che, presque méconnues.

Le concept est né en Alle-magne dans les années 80et ces structures proposentun nouveau service deprêt en mettant à disposi-tion du public un choixd’œuvres d’art que chacunpeut emporter chez soicomme l’on sort un livred’une bibliothèque.

Ainsi, il est possible de découvrir denouveaux artistes et d’accrocherchez soi des œuvres originales quipeuvent varier au gré des circons-tances en ne payant qu’une sommemodique.

C’est ce modèle qui a inspiré notreArtothèque entremontaine qui sepropose, elle, de réunir des produc-tions d’enfants qui seront disponi-bles en prêt à tous ceuxqui voudront en profiter:centres scolaires, lieuxpublics, privés, etc.

Cette Artothèque a com-mencé à faire parler d’elleen mai 2005 lorsque Domi-nique Fellay, enseignanteenfantine, a présenté ceprojet à l’Assemblée géné-rale du personnel ensei-gnant des classes primaireset enfantines du districtd’Entremont.

Ce jour-là, tous les enseignants ontété conviés à participer à ce projetencore en gestation mais pour le-quel s’est constitué dès le mois dedécembre, un «Groupe Moteur»ouvert à tous, avec pour objectifs –outre d’être un lieu d’échange etde prêt – les aspects suivants:

Favoriser les échanges et la diver-sité des pratiques et des savoir-faire.Constituer une banque d’idées.Poser un autre regard sur lesproductions d’enfants.Rencontrer le Musée.

28 Résonances - Septembre 2006 )

Ces objectifs ont très vitepu se concrétiser à tra-vers les préparatifs d’uneexposition dans un vraiMusée, celui de Bagnes,avec toute la rigueur quecela requiert.

Cette exposition sur le thè-me de «la représentationde l’Homme» a été inau-gurée le 20 mai dernier ets’est prolongée jusqu’au25 juin; elle présentait lestravaux de toutes les clas-ses du district qui ont sou-haité participer.

Considérée comme le véritableacte de naissance de l’Artothèque,elle a pu être mise sur pied grâceau Conservateur du Musée de Ba-gnes, Bertrand Deslarzes, qui entoute confiance et bienveillance,nous a prêté ce merveilleux lieu dupatrimoine.

Creuset de rencontres, cette belleaventure qui a participé à La Nuitdes Musées avec plusieurs artistesde la région est une invitation àpoursuivre les échanges entre lesenseignants des classes enfantines

et primaires, enseignantsspécialisés en ACM etmême – cela a été ré-clamé suite à l’exposition– animatrices de la petiteenfance ou enseignantsdu CO.

A cet égard, nous répé-tons que les réunionsmensuelles du GroupeMoteur sont ouvertes àtous au gré des envies etdes besoins, même au-delà des frontières du

Artothèque d’Entremont: «Tête en l’air et tête en terre»

Artothèque d’Entremont: «Tête en l’air et tête en terre»

( A C M

«Personnages en action». Fil de fer et plâtre.

«Têtes en terre». Bas-relief.

artothè[email protected]

district si d’aventure d’autres per-sonnes étaient intéressées.

La collaboration avec le Conserva-teur du Musée de Bagnes s’étantavérée des plus enthousiasmantes,il n’est pas exclu que nous renouve-lions l’expérience dans deux outrois ans.

Pour le Groupe Moteur, Dominique Fellay et

Agnès Z. Boudet

( Résonances - Septembre 2006 29

«La manif». Marottes en carton,tissus...

«Jeu de quilles». Papier mâché.Travail interdisciplinaire sur la

création de personnages.

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Vendredi 10 novembre: Nuit du ConteLa prochaine Nuit du Conte, manifestation cultu-relle proposée par Bibliomedia, l’UNICEF et l’Ins-titut suisse Jeunesse et Médias, aura lieu danstoute la Suisse romande le vendredi 10 novem-bre sur le thème «Amis? Ami!». Des ateliers sur l’art de conter, animés par AlixNoble, sont proposés.Inscription: sur www.isjm.ch.

Je 14 septembre«Sion-Fête du Goût»A Sion, la Semaine duGoût débutera par une journée nationaledans les écoles le jeudi 14 septembre2006.www.siontourisme.ch,www.gout.ch

Me 27 septembreJournée sur le thèmede l’équilibreLe Réseau Suisse d’Ecolesen Santé organise le 27septembre à Vevey saJournée annuelled’étude et de partaged’expériences sur lethème: Equilibre desdifférents acteurs del’école (Maintenir uneécole de qualité et ensanté dans un monde enchangement). Pas moinsde 9 ateliers serontproposés auxparticipants surdifférents thèmes àdécouvrir souswww.ecoles-en-sante.ch/html/agenda.html. Renseignements etinscription: [email protected] 329 01 57 ou

079 647 35 27. Dernierdélai d’inscription le 11septembre.

Me 18 octobreConférence surl’anorexieLa Maison de la famille,en collaboration avec lecollège de St-Maurice,organise une conférenceintitulée «Les cris del’âme» (Commentapaiser l’anorexie etautres souffrancespropres à la jeunesse?).La conférencièreJacqueline Kelen aétudié l’anorexie dansun ouvrage paru enseptembre 2002 auxPresses de laRenaissance, sous le titre«La faim de l’âme». Datede la conférence: lemercredi 18 octobre à laMaison de la famille dès20 h 15. Tarifs: Fr. 15.-pour les adultes et Fr. 7.-pour les enfants.

Et aussi…Ve 15, sa 16 septembre.Conférenceinternationale àLausanne sur lessystèmes éducatifs face

au défi d’améliorer leurperformance.www.idheap.ch

Sa 23 septembre 2006.Assises romandes del’éducation se tenant àLausanne sur le thème«Réussir ensemble,bannir l’exclusion».www.le-ser.ch

Ma 17 octobre.Conférence sur lacommunication non-violente à Monthey.www.ecoute-mce.ch

Jusqu’au 1er octobre.Photographies du milieualpin de Mark Shapiro etFrançois Perraudin auMusée de Bagnes.www.bagnes.ch

Jusqu’au 30 novembre.Exposition Vendangesd’images à la Média-thèque de Martigny.www.mediatheque.ch

«Aide-mémoire – Abrégé destiné àsoulager la mémoire de l’étudianten ne lui présentant que l’essentieldes connaissances à assimiler.» (LePetit Robert)

Les étudiants et les élèves sont-ilsles seuls à avoir besoin de pense-bêtes pour pallier d’éventuels pro-blèmes de mémoire? Si l’idée d’unenseignant qui aurait «tout dans latête», sans jamais utiliser la moin-dre aide cognitive paraît peu réa-liste, l’étude de la manière dont lesenseignants utilisent de telles «pro-thèses» cognitives dans leur travailquotidien est encore embryonnaire(voir toutefois Schneuwly, 2000).

Il ne fait pourtant pas de doute quel’activité de l’enseignant, comme laplupart des activités humaines, est

outillée. L’enseignant utilise ungrand nombre d’objets matériels(e.g., manuels, tableaux, ordina-teurs, tables, ballons). Parmi eux, les«outils cognitifs» ont la double vi-sée de représenter des connaissan-ces ou des informations, et d’aiderl’action (Norman, 1993). Les logi-ciels sont des outils cognitifs aux-quels on pense d’emblée, mais l’en-seignant en utilise de moins sophis-

30 Résonances - Septembre 2006 )

tiqués. L’un des outils cognitifs lesplus utilisés dans l’enseignement se-condaire est le carnet de notes, quireprésente bien plus qu’une simpleliste d’élèves et de notes: il sert àconsigner des sanctions, des compé-tences, des noms d’élèves à interro-ger. Il peut même servir à ramenerle silence dans la classe lorsque l’en-seignant le sort de son cartable.

Une observation de l’utilisation d’aide-mémoireNous avons réalisé une étude ex-ploratoire sur les types d’aide-mé-moire (désormais AM) présentsdans des classes, et la manière dontils sont utilisés. Il nous faut noterque cette démarche n’est pas pres-criptive: notre but n’est pas de re-pérer les «bons» enseignants, maisplutôt d’essayer de mieux compren-dre cette activité complexe qu’estl’enseignement (Dessus, 2005).

Le deuxième auteur a observé dixenseignant-e-s d’école primaire(dont 3 en maternelle et deux enclasses uniques) de classes rurales ducentre de la France pendant desséances d’enseignement de françaiset/ou de mathématiques (durée,environ 1 h 30), et a photographiél’environnement proche de l’ensei-gnant (bureau, murs attenants). Deplus, le nombre d’accès visuels ou de

L’enseignant aussi a besoin d’aide-mémoire!

L’enseignant aussi a besoin d’aide-mémoire!

P. Dessus & C. Heitz

( B o î t e

à o u t i l s

Nouvelle rubriqueComment aider les élèves à mieux apprendre? Comment mieux enseigner?Cette rubrique Boîte à outils vise à faire écho à des recherches apportant deséléments de réponse à ces questions, mais aussi à proposer des petits trucspratiques pour mémoriser, organiser son travail, prendre des notes, menerune recherche documentaire, etc. A chacun d’y piocher pour améliorer son or-ganisation et celle de ses élèves. Et si vous avez des idées, n’hésitez pas à lesfaire partager…

E n r a c c o u r c iXenophilia-Suisse

Quiz éducatif

A l’occasion de la rentrée scolaire 2006,la fondation Académie Suisse pour leDéveloppement lance en Suisseromande le quiz interculturelXenophilia-Suisse. Ce jeu pédagogiquesur CR-Rom contribue, par un supportamusant et innovateur, à une meilleurecompréhension et gestion des relationsinterculturelles. Xenophilia-Suisses’adresse principalement auxadolescents de 13 à 17 ans vivant en Suisse romande. Par un jeu dequestions-réponses et des mises en situations concrètes, ce quizpédagogique leur permet d’enrichir leurs connaissances sur la migration, dedécouvrir les différences culturelles, réfléchir aux préjugés ou encorerelativiser leurs schémas de pensée ou d’action. Il aborde ainsi de nombreuxthèmes différents, qui peuvent être approfondis par des discussions etactivités complémentaires proposées dans un dossier d’accompagnementpour enseignants ou animateurs. www.sad.ch/xenophilia-suisse

prises de notes sur ces supports a éténoté pour les enseignants d’écoleélémentaire. Bien évidemment, lesparticipants n’avaient pas connais-sance du but réel de l’observation.

Les AM sont des écrits sur papier,manuscrits ou dactylographiés, dontl’auteur n’est pas nécessairementl’enseignant, mais que ce dernierutilise à des fins d’aide à l’action(des éléments décoratifs comme desphotos ou dessins d’élèves n’en sontdonc pas). Ils sont visibles dans l’en-vironnement immédiat de l’ensei-gnant, soit sur son bureau, soit surle mur aux alentours). Bien évidem-ment, l’absence d’AM à portée devue ne signifie pas que l’enseignantn’en a pas construit d’autres qui se-raient à disposition moins immé-diate. Les AM ont des caractéristi-ques communes: les informationsqu’ils contiennent sont importantes,synthétiques, non redondantes,structurées et souvent colorées, afinque l’on puisse en saisir rapidement

le sens. Leur fonction est variable:check-list, rappel d’informations im-portantes (dates, procédures), qu’el-les soient temporelles ou valablespour l’année, aide à la programma-tion temporelle ou pédagogique.

Le contenu et la forme desaide-mémoire relevésQue peut-on dire des AM relevésdans les classes? Tout d’abord, onne peut pas relier le nombre d’AMau niveau enseigné (maternelle vsélémentaire) ou même au nombrede niveaux dans la classe. En revan-che, il faut noter leur lien avec unecertaine culture d’école: trois en-seignantes de maternelle d’unemême école ont une quinzained’AM chacune, dont un tiers estcommun. Une analyse plus précisemontre que, sur les 107 AM relevés,30 concernent les aspects tempo-rels de la gestion de la classe, 23 lesélèves (listes des élèves, groupes detravail), 20 les aspects pédagogi-ques (cahier-journal, fiche de pré-paration), et enfin 18 répertorientles collaborateurs extérieurs ou col-lègues de l’école. Les deux derniè-res catégories (8 chacune), concer-nent l’organisation de l’école et lesgrilles de compétences des élèves.

Notons aussi une grande variétédes AM. Aucun n’a été retrouvédans toutes les classes, même si leslistes d’élèves «administratives» etles emplois du temps, prescrits parla hiérarchie, l’ont été dans 9 clas-ses. Des annuaires de collabora-teurs extérieurs (médecins, ortho-phonistes, etc.) se retrouvent dans6 classes, et la mention de dates im-portantes dans 5.

Passons maintenant à la manièredont les AM sont modifiés et com-ment les enseignants y accèdent.

( Résonances - Septembre 2006 31

Un cinquième de tous les AM (20)sont enrichis au cours de leur utili-sation par des annotations. Les ac-cès visuels aux AM pendant l’ensei-gnement, même s’ils sont difficilesà comptabiliser, ont été très peunombreux (deux par enseignant,en moyenne), ce qui nous fait pen-ser que l’accès aux AM est plus fré-quent avant le travail avec les élè-ves.

DiscussionNous avons essayé de montrer l’in-térêt d’étudier ces objets particu-liers que sont les aide-mémoire. Cen’est pas un souci exagéré pourl’anecdotique: nous pensons quel’étude de leur usage révèle des as-pects importants, mais cachés, dutravail de l’enseignant. Ils montrentque l’enseignant, comme tout tra-vailleur, organise son environne-ment proche pour qu’il ait, à portéede vue, l’essentiel des informationspour agir et organiser son activité,seul, mais aussi au sein d’un collec-tif d’école. Ils montrent aussi com-bien les aspects temporels sont par-ticulièrement importants (Maurice,sous presse). Cette étude paraîtd’autant plus nécessaire qu’elle aété largement amorcée pour d’au-tres professions dans lesquelles l’ac-tivité de conception est centrale(Jeantet, 1998).

Références

Dessus, P. (2005). Quels sont les soubasse-ments cognitifs de l’activité d’enseigne-ment? Dossiers Sci. Educ., 14, 111-122.

Jeantet, A. (1998). Les objets intermé-diaires dans la conception. Soc. Trav.,40, 291-316.

Maurice, J.-J. (sous presse). Des con-traintes du métier d’enseignant partici-pent-elles à la construction de son expé-rience? In P. Dessus & E. Gentaz (Eds.),Apprendre et enseigner à l’école. Paris:Dunod.

Norman, D. A. (1993). Les artefacts cog-nitifs. Raisons Pratiques, 4, 15-34.

Schneuwly, B. (2000). Les outils de l’en-seignant, un essai didactique. Repères,22, 19-38.

Philippe Dessus & ClémenceHeitz, Laboratoire des scien-ces de l’éducation (EA 602),Université Pierre-Mendès-France & IUFM, Grenoble.(le

sau

teur

s

Le Bureau des échanges linguis-tiques (BEL) organise deux typesd’échanges, à savoir ceux organisésindividuellement et ceux qui s’effec-tuent par classe ou groupe. Réguliè-rement Résonances s’est fait l’échodes impressions ressenties par lesjeunes et aussi parfois par les ensei-gnants. Et les parents, quel regardportent-ils sur ce type d’expérience?Leur avis est d’autant plus impor-

tant qu’ils sont étroitement as-sociés lors de l’accueil du

correspondant ou dela correspondantede leur enfant.

Le BEL a soumis unpetit questionnaire

aux parents d’élèvesde trois classes ayant ef-

fectué un bref séjour pour appren-dre la langue de Goethe en immer-sion: une classe de 6P de Martignyayant effectué un échange de troisjours avec Freiburg, une classe de 2e

de CO ayant fait un échange avecStuttgart (1 semaine en classe) etune 2e de CO en échange avec desélèves de Liestal près de Bâle (1 se-maine par rotation – groupes de 3-4élèves). Nombreux sont les parentsqui ont profité de leur réponse pouradresser de chaleureux remercie-ments aux enseignants investis dansl’organisation de ces échanges sco-laires. Une seule famille a vécu l’ac-cueil avec difficulté, mais le séjourde leur fille en Allemagne s’est parcontre bien déroulé. Que l’échangeait lieu avec l’Allemagne ou la Suissealémanique ne semble pas poser deproblème, sauf pour une famille quiestime que le Suisse allemand est unobstacle supplémentaire pour desjeunes qui apprennent le Hoch-deutsch à l’école. Pour le reste, lesavis sont très largement positifs et

incitatifs pour les autres parents quiauraient quelques craintes.

Bénéfices de l’expérience«Notre fille a pris un certainplaisir à parler allemand, alorsqu’elle n’aime pas spécialementcette langue. Il lui arrive parfoisde dire quelques mots…»«Cette expérience a surtout étébénéfique au niveau de l’échan-ge au sens large du terme, parcontre, je doute fort de ”l’ap-port” purement linguistique…»«Nous avons trouvé cette expé-rience enrichissante pour toutela famille.»«Nous trouvons ce type d’échan-ge bénéfique, car il permet àl’enfant de prendre consciencequ’il existe d’autres langues pastrès loin de chez lui.»

L’accueil du correspondant«Pendant l’accueil, nos enfantsse sentent responsables de leurcorrespondant et j’ai l’impres-sion que c’est très valorisantpour eux.»«Ne parlant pas l’allemand, nousavons parfois communiqué parsignes et les grandes sœurs ontpu traduire un peu.»«Il faut encourager l’enfant àparler même s’il se trompe.»«L’accueil de la correspondantea été facilité par les centres d’in-térêt communs.»«Ces quelques jours d’accueil sesont bien déroulés, sans pro-blème, dans la bonne humeur etla convivialité.»«Nous avons choisi de faireconfiance aux jeunes et de leslaisser se débrouiller entre eux,ce qui semblait bien fonction-

32 Résonances - Septembre 2006 )

ner, tout en restant présents encas de besoin.»

Propositions d’amélioration«Nous aurions volontiers prolon-gé l’échange d’un ou deux jours.»«Une amélioration serait de nepas imposer l’échange à tous lesélèves, mais uniquement à ceuxintéressés par l’expérience.»

Conseils aux autres parents«Nous encourageons d’autresfamilles à faire cette expériencequi permet de s’ouvrir aux au-tres, à d’autres cultures et habi-tudes de vie.»«Cet échange linguistique dansle cadre de l’école me semble es-sentiel surtout pour ceux quisont encore un peu réticents às’engager individuellement dansune telle démarche: ils ont l’oc-casion d’expérimenter cela enmême temps que leurs camara-des de classe, ce qui est peut-être rassurant et ensuite inciterà des échanges qui durent.»

Les échanges linguistiques,vécus côté parents

Les échanges linguistiques,vécus côté parents

( B E L

Coordonnées du BELAdresse du bureau: av. de la Gare 44, 1950 Sion, tél.027 606 41 30, fax 027 606 41 34,[email protected]. Adresse postale: Bureau des échanges linguisti-ques, Planta 3, 1950 Sion.Corinne Barras (responsable), San-dra Richner (adjointe), Paula Gail-lard (secrétaire). Le bureau est ou-vert le lundi et le mercredi de 14 hà 18 h ainsi que le mardi, le jeudiet le vendredi de 8 h à 12 h.

Depuis les annéesseptante, la Confé-rence suisse des di-recteurs cantonauxde l’instruction pu-blique (CDIP) se pré-occupe des questionsrelevant de l’égalitéentre les sexes. Elle aainsi adopté plusieursrecommandations etprincipes dans ce do-maine. C’est le dernierde ces documents, pu-blié en 1993 sous le ti-tre Recommandationsen vue de l’égalité de l’homme et dela femme dans le domaine de l’en-seignement et de l’éducation, et lesdispositions prises par les cantonspour l’appliquer, qui sont au cœurdu dernier rapport de tendance duCentre suisse de coordination pourla recherche en éducation. La pa-lette des mesures est vaste, puis-qu’elle va des directives concernant

les plans d’étudesaux normes en ma-tière d’égalité, enpassant par dessuggestions prati-ques pour l’ensei-gnement et laformation conti-nue du person-nel enseignant.L’inventaire éta-bli montre quec’est surtoutdans le domai-ne de l’orienta-

tion professionnelle queles services cantonaux de l’instruc-tion publique ont pu mettre à profitles travaux menés par les bureaux del’égalité et qu’ils collaborent étroite-ment avec ces bureaux lorsqu’il estquestion d’égalité des sexes.

Considérant les résultats de recher-ches récentes, le rapport de ten-dance constate que les recomman-

( Résonances - Septembre 2006 33

dations de 1993 n’ont rien perdude leur actualité. L’enquête PISA aen effet prouvé que l’égalité estloin d’être acquise dans le systèmeéducatif. Pour rendre plus efficacesles divers efforts consentis par lescantons, il faut accroître leur cohé-rence et les inclure à tous les ni-veaux de l’assurance qualité. Lerapport de tendance fournit deprécieuses indications sur la ma-nière d’y parvenir tout en appli-quant l’approche préconisée par laConfédération, à savoir intégrerl’égalité entre hommes et femmesà tous les échelons, dans tous lessecteurs.

Référence

Vers l’égalité des sexes à l’école. Quefont les cantons pour instaurer l’équitéentre hommes et femmes dans le sys-tème éducatif? Aarau: CSRE, rapport detendance, 2006.Pdf à télécharger: www.skbf-csre.ch.

Egalité dans le système éducatifEgalité dans le système éducatif(R e c h e r c h e

Publication URSP

Parcours gymnasial des jeunes Vaudois

L’unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédago-giques du canton de Vaud publie une analyse de l’évolutiondes taux de redoublements au cours des dix dernièresannées pour chacun des degrés de l’Ecole de maturité et del’Ecole de diplôme, de manière à mettre en perspective leschangements induits par la mise en œuvre du nouveaurèglement de reconnaissance de la maturité (RRM) et de lanouvelle organisation de la voie diplôme. Pour l’Ecole dematurité, les taux de redoublements ont effectivementaugmenté ces dernières années, mais ils ne dépassent pasceux qui pouvaient être observés avant l’introduction desréformes. Pour l’Ecole de diplôme, les taux deredoublements et d’abandons sont importants et traduisentdes difficultés d’orientation liées à cette voie intermédiaire.Eugen Stocker. Regards sur le parcours gymnasial desjeunes Vaudois. Canton de Vaud: URSP, juin 2006.www0.dfj.vd.ch/ursp

Mobilité etsécurité

Un guidepratiqueLes résultatsd’une étudecommandéeparl’Associationdes Transportset Environnement (ATE) à l’institut Link sont éloquents:les enfants adorent «rouler» et s’y adonnent très tôt.Mais ces plaisirs des tout-petits sont aussi une sourced’inquiétude pour les parents. Pour les aider àaccompagner leurs enfants sur le chemin de la mobilité,un guide répertoriant conseils et informations pratiquesvient d’être édité. «Quand les enfants découvrent laroue» peut être commandé gratuitement à [email protected] disponible sur www.ate.ch.

E n r a c c o u r c i

Enseigner les questions d’actualité

Dans l’ouvrage collectif L’écoleà l’épreuve de l’actualité, lesauteurs commencent pardonner quelques points derepères pour enseigner lesquestions socialement vives.Ensuite sont examinées lesproblématiques liées auxbiotechnologies, à l’économie,à la téléphonie mobile, àl’énergie, à la mondialisation,au conflit israélo-palestinienou au rôle de l’apprentissagede l’histoire et des sciencesdans la prévention du racisme,de l’antisémitisme ou de laxénophobie, avec des anglesde vue complémentaires.

Enseigner l’actualité qui faitdébat et qui interpelle lecitoyen n’est pas chose facile,mais c’est une urgencedémocratique, alors commentfaire? Les différents auteursapportent des réponsescroisées, fort intéressantes, ced’autant plus qu’ils ne minimi-sent nullement les difficultésd’un tel enseignement.

Coordonné par A. Legardez, L. Simonneaux. L’école àl’épreuve de l’actualité.Enseigner les questions vives.Paris: ESF, 2006, coll.Pédagogies/Outils. (Préface deJean-Pierre Astolfi).

La rage de faire apprendre

Pour comprendre ladifférenciation, LéonardGuillaume et Jean-FrançoisManil, tous deux membres actifsdu Groupe d’EducationNouvelle, proposent au lecteurd’effectuer une opération simple(0,6 + 0,9) puis de tourner la pageafin de découvrir que leurcheminement de pensée coexisteavec de nombreux autres. Du plusévident (pour le lecteur) au moins évident, ce ne sont pas moinsde 14 représentations mentales de ce calcul qui sont dévoilées,histoire de montrer la multiplicité des voies pouvant aboutir à larésolution de cette opération. A partir de cet exemple concret, lesauteurs évoquent quelques-unes de leurs animations en seréférant à quatre modèles innovants de différenciation (partâches et consignes, sociale, par choix personnel, référentielle). Enguise de conclusion, les auteurs énoncent toute une série dedeuils liés aux pratiques qu’ils décrivent: deuil de l’usage exclusifd’un manuel scolaire, deuil du silence sur les objectifs de ses cours,deuil de l’idée que l’origine socioculturelle est à la source del’échec, deuil du découpage horaire en tranches de 50 minutes,deuil de la sélection, etc. Et comme le relève une enseignantefaisant partie des premiers lecteurs de l’ouvrage, cela impliquecertes des deuils mais aussi des nouveaux plaisirs, par exemplecelui de découvrir chaque jour des représentations inattendues

34 Résonances - Septembre 2006 )

chez les apprenants, dedonner le goût d’apprendre,de chercher à faire acquérir lescompétences minimales disciplinaires commetransversales à tous lesapprenants. La rage de faireapprendre… est un livre écritpar des praticiens de terrainsouhaitant faire partager leursessais pour rendre l’école plushumaniste.

Léonard Guillaume et Jean-François Manil. La rage defaire apprendre… De laremédiation à ladifférenciation. Un nouveaumodèle pédagogique. Paris:Jourdan éditeur, 2006. Préfaced’Albert Jacquard.

J’aime ma planète

Ce miniguide des gestesquotidiens pour prendre soinde la Terre fourmille d’idéesconcrètes pour préserverl’environnement. Utile pourapprendre les gestes simplesen se levant, en se lavant, enmangeant, en jouant, etc. Dequoi aussi bousculer certainesidées reçues.

Jean-François Noblet etLaurent Audoin. J’aime maplanète. Milan Jeunesse: 2005.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

LalaLala est une petite fille attachante, une petite fille commetoutes les autres en fait. Elle connaît de grosses frustrationscomme de grands fous rires, elle passe du plaisir au pire enun rien de temps. Elle invente plein d’histoires avec ses copi-nes, elle admire la maîtresse avec ses cheveux de princesse etses pantoufles rouges à talons. Et surtout, elle a un ami, c’estNoé avec qui elle passe beaucoup de temps. Chacun part envacances de son côté mais à la rentrée ils sont contents de seretrouver.«Lala» n’est pas une bande des-sinée, mais presque. «Lala» estune histoire d’amitié, toute sim-ple ou presque; et surtout bellecomme le sont les choses sim-ples.

Malika Fouchier. Lala. Genève:La Joie de Lire, 2006.

Daphnée Constantin Raposo

Informatique et nouvelles pratiques d’écriture

Cet ouvrage s’adresse à tousceux qui sont curieux desavoir commentl’informatique a fait évoluerles pratiques d’écriture. Lalangue et l’orthographe sontaffectées par l’usage desnouvelles technologies,comme le montrent lesexemples scolaires et sociauxque Nicole Marty décrit. Lesenfants, guidés dans leursactivités d’écriture, semontrent particulièrementmotivés par le biais d’outilsd’informatique. Les parents

se posent quant à eux beaucoup de questions. Le propos est àcontre-courant tant des discours utopistes que des visionspessimistes, estimant que la valeur des nouvelles technologiesdépend de l’usage qui en est fait. Aujourd’hui, ainsi que lesouligne l’auteure, «l’activité “écriture avec l’ordinateur”estencore embryonnaire, souvent perçue comme une simple mise aupropre de l’écrit produit auparavant avec les outilstraditionnels», alors que l’informatique et internet peuventinduire de nouvelles stratégies de lecture et d’écriture. PourNicole Marty, il s’agit notamment d’utiliser les potentialités del’écriture en réseau, de prendre conscience de l’apparition denouveaux genres textuels, d’intégrer l’usage des correcteursorthographiques dans une didactique de l’orthographerenouvelée, etc.

Nicole Marty. Informatique et nouvelles pratiques d’écriture. Paris:Nathan, coll. Repères pédagogiques, 2006.

Uneorientation réussie

Ce livre s’adresse avanttout aux parents, maiscertaines parties peuventaussi intéresser lesacteurs de l’éducationconcernés parl’orientation des élèves.Grâce à de nombreuxexemples, à des quiz et àdes «ateliers» de réflexion, l’auteur apporte des pistes pourdéterminer les points forts des jeunes et développer leurconfiance en eux.

( Résonances - Septembre 2006 35

Gérard Roudaut. Réussirl’orientation de vos enfants.Studyrama, 2006.

Des jours pas comme les autres

Taro Miura raconte avec desillustrations hautes en couleurce qui s’est passé ces fameuxjours pas comme les autres oùun phare a perdu la tête, où laneige n’en finissait pas detomber, etc.

Taro Miura. Des jours pascomme les autres. Genève: LaJoie de lire, 2006 (à partir de 5ans).

Fondation Education et Développement

Catalogue en ligne

Le catalogue 2006-2007 de la FED présente plus de 800documents pour l'enseignement (dossiers pédagogiques,DVD…), traitant de développement durable, de pédagogieinterculturelle, de droits de l'enfant, de mondialisation etde commerce international, etc. Il peut être commandé ouconsulté en ligne: www.globaleducation.ch.

SER

Démission de Marie-Claire TabinMarie-Claire Tabin, présidente du Syndicat desenseignants romands (SER), d’entente avec le comité del’association romande, a présenté sa démission avec effetau 31 août 2006. Désirant disposer du temps nécessairepour réorienter sa carrière et relever de nouveaux défispour la suite de sa vie professionnelle, Marie-Claire Tabina souhaité avancer la fin de son mandat. Sa démission aété acceptée par le comité SER. Avec ce départ, le SER se

sépare d’une forte personnalité qui a mené des actionsconséquentes dans de nombreux domaines. L’intérim estassuré par Georges Pasquier, vice-président.www.le-ser.ch

Pédagogie spécialisée et RPT

Concordat en consultationLa CDIP met en consultation un concordat sur lapédagogie spécialisée. Il accompagne l’un des plusimportants transferts de tâches et de charges induits parla RPT (réforme de la péréquation financière et de larépartition des tâches entre la Confédération et lescantons). La scolarisation des enfants et des jeunes ayantdes besoins éducatifs spécifiques relève désormaisentièrement de la compétence des cantons et se trouverattachée au système éducatif. Ce concordat engendreradiverses améliorations, parmi lesquelles uneharmonisation de la terminologie, des critères de qualitéet des instruments diagnostiques.www.cdip.ch > communiqués de presse

E n r a c c o u r c i

Plurilinguisme helvétiqueRenouveau en 2006Le refus, dans trois cantonsdéjà, de l’initiative surl’enseignement du seul anglaisà l’école primaire montre que,même si le plurilinguisme n’estpas une véritable préoccupa-tion, certaines dérives restentproscrites et sanctionnées. Si laSuisse est officiellementquadrilingue, nous savons queles Suisses ne le sont pas etqu’ils sont même de moins enmoins nombreux à pouvoirs’exprimer dans une deuxièmelangue nationale. Un certainnombre d’événements pour-raient faire de l’année 2006une année de renouveau pourla Suisse plurilingue et pourl’entente confédérale. Le pre-mier exemple concerne la «Loisur les langues nationales et lacompréhension entre lescommunautés linguistiques»(LLC). Cette loi permettrait demieux tenir compte des enjeuxlinguistiques du pays en don-nant à la Confédération lescompétences nécessaires pourjouer son rôle de promoteurdu plurilinguisme. Un autrethème marquant de l’année2006 concerne l’apprentissagedes langues étrangères àl’école primaire. Ce sont avanttout les résultats d’initiativespopulaires dans cinq cantonsalémaniques qui nous intéres-sent: ces initiatives demandentl’enseignement d’une seulelangue étrangère au primaire,implicitement l’anglais. Or troiscantons ayant déjà voté cetteannée ont rejeté ces initiatives.Le Temps (27.06)

Economie d’énergieUn programmede sensibilisationDepuis bientôt vingt ans, unprogramme de sensibilisationaux économies d’énergie

circule dans les écoles vaudoises. Ce programme devrait prendrede l’ampleur ces prochaines années. Au Département Formationet Jeunesse (DFJ), Nicolas Ryser s’occupe en particulier desprogrammes scolaires: «Notre rôle consiste à vérifier que lesinformations dispensées sont en adéquation avec le programmede sciences.» Dès la rentrée, de nouveaux développements serontintroduits sur la problématique de l’énergie et, aussi, par le biaisdes cours de «citoyenneté». Ces derniers aborderont notammentla vaste question du développement durable. 24 Heures (29.06)

FormationIls ont franchila RaspilleDes étudiants en commercequi font leur stage pratiquede quarante-sept semainesdans l’autre partie ducanton: c’est courant, grâceà l’Ecole de commercebilingue de Sierre. Lebilinguisme n’est pasqu’une belle théoriedans cette école. Déjà, à sa création en 1927, l’établissementoffrait un «cours des Allemands» qui permettait aux jeunes Haut-Valaisans d’apprendre le français. Aujourd’hui, sur les vingt classesde l’Ecole de commerce de Sierre, dix sont bilingues avec 50% decours en français et 50% en allemand. La filière «maturitéprofessionnelle» ouvre également la possibilité du bilinguisme. Laclé de la réussite de ce système est l’organisation en tandem,formé d’un étudiant francophone et d’un autre germanophone.Ensemble, ils partagent leurs difficultés, leurs doutes et s’aidentmutuellement. Cette filière compte trois années d’études et uneactivité professionnelle de quarante-sept semaines. Ce produit adémontré sa pertinence puisque les entreprises se sont quasiment«arraché» les stagiaires bilingues.Le Nouvelliste (10.07)

La rentréePrêts pour l’écoleUn enfant doit-il savoir écrire son nom ou lire l’heure avantd’entrer à l’école enfantine? Non, répondent les pédagogues,mais il devrait être à même de s’entendre avec ses petitscamarades. Et cela ne va pas de soi, comme l’observent beaucoupde jardinières d’enfants et de maîtres d’école primaire. Toujoursplus nombreux sont les élèves qui ne connaissent pas les règlesélémentaires de conduite qui régissent les rapports avec autrui.Savoir attendre, demander poliment quelque chose, remercier ous’excuser, écouter, accepter différentes opinions, voilà qui est terraincognita pour beaucoup d’écoliers – et cela quelles que soient lescouches de la population dont ils sont issus. C’est la raison pourlaquelle le service psychologique pour enfants et adolescents ducanton de Berne a édité une brochure intitulée Prêt pour l’école.Migros Magazine (10.07)

36 Résonances - Septembre 2006 )

Enseignant noir à l’écolevaudoise

Ma couleur est un atoutpédagogique!A Renens plus qu’ailleurs, ladiversité culturelle donne des

couleurs au paysagescolaire. Depuis

plusieursannées, le

nombre d’élèvesétrangers surpasse

celui des indigènes.Mais de l’autre côtédes pupitres, laréalité est moins

bigarrée. Le blancdomine parmi

les profs. Aucollège du

Léman, lesélèves migrants

font leurs premiers pas sous lahoulette d’un prof sénégalais.«Ma couleur est un atout. Ellesuscite une sympathienaturelle et favorise l’écoute.Quand vous êtes à ce pointdifférent, les élèves vousportent plus d’attention»explique Samba Sarr qui vit enSuisse depuis 2004. «La salledes maîtres, c’est là que je visle moins bien ma singularité.Je me sens seul parfois», il fautdire que dans les lycées deDakar où il a enseigné lefrançais, le grec et le latinpendant huit ans, l’ambiancedes salles des maîtres était plusfestive. Ni pédant, ni colletmonté, Samba Sarr n’en restepas moins un éminent latinistedoublé d’un hellénistepassionné. Après deuxremplacements «inoubliables»en classe d’accueil, cepédagogue se réjouit deretrouver «ses branches» à larentrée prochaine: «J’aurai leprivilège de former lespremiers hellénistes del’établissement scolaire deGenolier.»24 Heures (11.07)

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

Education française81,9% de tauxde réussite au bacLe Ministère assure qu’il n’y apas eu de consignes declémence données aux jurysd’examen. L’amélioration desrésultats touche toutes lesséries. La plus grosse progres-sion concerne les sériesgénérales. La mobilisation deslycéens contre le «contratpremière embauche» (CPE) neles a donc pas pénalisés. Pourle baccalauréat général, lesprogressions sont particuliè-rement fortes dans la sériescientifique. Pour l’épreuve de mathématiques, une modification est intervenuecette année. En cas de réponsefausse au questionnaire àchoix multiples, les candidatsobtenaient zéro, alorsqu’auparavant, ils se voyaientretirer 0,5 point. Cette année,les candidats qui le souhai-taient ont choisi, lors de leurinscription au baccalauréat,une épreuve correspondant àl’une des disciplines ayant faitl’objet de leur TPE, depremière. Le Monde (13.07)

Mélange des âgesRéticences côté profsA la rentrée, les classes duCollège de Prélude, à Morges,regrouperont des élèvesd’âges différents. Un effetd’Ecole vaudoise en mutation.Ce n’est pas une révolution. Lemélange des âges dans lesclasses à l’école primaire estmême une réalité aussi vieilleque le système scolairevaudois. Le Département de laformation et de la jeunesse(DFJ) a renoncé à imposer lenouveau système et laissé auxdirections d’établissements lechoix de découper leurs classespar année ou par cycle dedeux ans. Les maîtrescraignent en particulier que lesclasses multiâges ne soientpour eux synonyme desurcharge de travail et nedéfavorisent les élèves lesmoins scolaires. La Directiondu Collège de Prélude a tenu

toutefois à ce que le passage au nouveau système se fasse endouceur. Elle a donc fait appel à la Haute Ecole pédagogique, quia mis sur pied une formation à l’intention des enseignants.Le Courrier (13.07)

L’école est un puzzleLeçon pratique à Châteauneuf-ContheyA Châteauneuf-Conthey comme ailleurs, l’école a perdu son visagehomogène. Les salles de classe sont une mosaïque de couleurs,d’appartenances culturelles, de croyances. Quelques chiffressuffisent à résumer la situation. Ainsi, la classe de 4e primaire deNathalie Rouiller compte 24 élèves, âgés de 10 à 11 ans. Septd’entre eux sont de nationalité suisse. Les 17 autres viennent depays plus ou moins proches et certains sont doubles nationaux. Cene sont pas moins de douze cultures qui cohabitent chaque jourde l’année scolaire. La Somalie, l’Italie, l’Algérie, le Portugal, laThaïlande, l’Angola, la France, la Tunisie, la Macédoine, le SriLanka, le Chili et… la Suisse sont les pièces d’un puzzle peuordinaire. Les élèves ont formé une très bonne équipe etl’enseignante voit dans les différentes cultures autant de richessesà donner et à recevoir. Les enfants de langue maternelle françaiseont un avantage certain. La langue est la principale difficulté. Unebarrière s’érige dès que la conversation directe n’est pas possible. Coopération (25.07)

Etude sur le langageLe parler jeune peut être un handicapLe linguiste Pascal Singy estime que le langage des jeunes adultesromands, fortement influencé par les cités françaises, peut lespénaliser lors de leur entrée dans la vie active. Selon lui, il s’agitsurtout d’un langage importé de France. Il y a peu d’innovation,les idiomes sont ceux utilisés en région parisienne, notammentdans les banlieues. Nombre de ces mots proviennent en fait deslangues africaines ou arabes. On peut se demander sil’immigration albanaise, par exemple, influence le parler jeuneromand. Pour la majeure partie des jeunes, la postadolescence est

( Résonances - Septembre 2006 37

l’âge de l’entrée dans lemonde professionnel. Plusieursmembres du patronat ont ainsifait part de leurs préoccupa-tions: ils remarquent que leursapprentis rencontrent desproblèmes, en raison de leurlangage, lors des entretiensd’embauche, dans les contactsavec la clientèle ou dans leursrapports avec d’autrescollègues de travail. Lorsquel’on rencontre quelqu’un, onremarque en premier la formede ce qu’il dit avant de prêterattention au contenu.Migros Magazine (31.07)

Systèmes éducatifsUne école équitable etperformanteUn colloque organisé enseptembre à l’Université deLausanne comparera lessystèmes éducatifs entre eux.Une démarche aussi salutairequ’instructive alors que leniveau des écoles suisses estfortement critiqué. Quelledeuxième langue enseigner?Faut-il des filières de sélectionou des classes hétérogènes?Depuis plusieurs années, ledébat scolaire fait tourner enboucles, d’un canton à l’autre,les mêmes antiennes. D’oùl’urgence de comparer,d’analyser, de tirer des leçonsdes expériences menéesailleurs. La question de lagouvernance sera au cœur desdiscussions. La Suisse est à laveille d’un changement deparadigme, elle doit s’ypréparer. Il s’agit de passerd’un système de gestion del’école «bureaucratico-professionnel» à un systèmedavantage fondé surl’évaluation et l’initiative deses participants, introduisantainsi une certaine concurrence.Le public visé par ce colloqueest celui des décideurs,politiciens locaux ounationaux, les cadres del’administration, lesenseignants, les responsablesd’établissements, les parents etles syndicalistes, tousconcernés par l’avenir dusystème éducatif.L’Hebdo (3.08)

L’école à l’Île MauriceLe ministre de l’Education, Dharam Gokhool reconnaît quele système éducatif souffre de «problèmes fondamentaux»qui doivent être attaqués. Parmi ceux-ci, la promotion auto-matique qui se pratique depuis des décennies au primaire.«Sans aucun doute, nous devrions arrêter avec la promotionautomatique. Mais il faut examiner les implications financiè-res d’abord. J’ai l’intention de commander une étude dansce sens», a affirmé le ministre Gokhool. Et d’ajouter: «Le sys-tème d’examen devrait également connaître une mutationimportante. Au niveau de la Standard III, les écoliers de-vraient avoir acquis des compétences de base.» Kaviraj Su-kon, conseiller principal sur ce rapport, souligne que ce do-cument vise à améliorer le système afin «d’aider à offrir uneéducation de qualité à tous nos enfants». Le rapport met enexergue plusieurs maladies que connaît l’Education natio-nale depuis de très longues années: inégalité des chancesdes enfants devant l’éducation, leçons particulières, attitudedes enseignants ou absentéisme des écoliers, programmed’études inadéquat ou encore élitisme dans le domaine édu-catif qui stimule le phénomène d’inégalité.L’Express (Port Louis) (3.08)

L’âge de la retraite? On n’en parleplus! Du moins, pas avant les élec-tions fédérales de 2007. Les partisseront discrets sur la question, saufà gauche évidemment. Dans lesfaits, la réalité est tout autre. De-puis deux ou trois ans,les caisses de retraite publi-ques ou privées s’adaptentlentement mais sûrement auvieillissement de la popula-tion. En Suède, la loi a mêmerendu automatique l’adapta-tion actuarielle des rentes àl’allongement de la durée devie. Dans notre pays, les caissespubliques, ébranlées par dessous-capitalisations abyssales etdes régimes de retraite anticipéetrop généreux, car souvent non fi-nancés, sont en train de serrer lavis. La grande banque UBS a fran-chi un pas stratégique très impor-tant en modifiant son système deretraites. Si ses retraités et futursretraités ne subissent aucune péjo-ration, contrairement à beaucoupd’autres caisses, le signal est néan-moins clair. UBS réduit son risqueface à sa caisse de pension, en letransférant sur les comptes indivi-duels des assurés, tout en donnant

à son institution une plus grandeflexibilité de gestion. C’est trèsexactement ce que tente d’obtenirdu Parlement la caissefédérale

Publica (caisse de retraite des

employés de la Confédération).Mais cela dans un contexte plus dif-ficile. Non seulement Publica nedort pas sur les réserves d’or de lacaisse de retraite de l’UBS maisl’employeur, la Confédération, n’apas financé à 100% son plan de re-traite. Aussi, l’âge de la retraite apassé de 62 à 65 ans et les retraitesanticipées ne seront plus encoura-gées financièrement.

38 Résonances - Septembre 2006 )

Même si le silence s’est installé enSuisse sur l’âge légal de la retraite,les faits montrent que les institu-tions de prévoyance se préparentà l’allongement de la durée devie professionnelle. En effet, rienn’est gratuit dans la prévoyance.L’imprévoyance peut même me-ner à la faillite. C’est la raisonpour laquelle le centre decompétence de la Confédéra-tion pour les questions ayanttrait à la politique économi-que (Seco) vient de lancerune campagne de sensibili-sation sur la nécessité demieux intégrer dans la vieprofessionnelle l’allonge-

ment de la durée de vie. Il étaittemps. Car jusqu’ici, le problèmedes retraites et du vieillissement n’aété introduit dans le champ politi-que que sous l’angle de la menaceet de la peur. Nous disposons au-jourd’hui des tables actuarielles etnous savons que les aînés ne sontpas qu’un poids économique, maiségalement un réseau de compéten-ces et de savoirs dont nous auronsbesoin au fur et à mesure que lespetits enfants du baby-boom pren-dront leur retraite. Il faut sortir du

Rien n’est gratuit en matière de prévoyance

Rien n’est gratuit en matière de prévoyance

Patrice Vernier

( C R P E

schéma visant un âge unique de laretraite pour tous et envisager desretraites progressives. Sans doutefaudra-t-il intervenir financière-ment en faveur de ceux dont lasanté ne permet plus de travailler etredonner le sens des responsabilitésà tous ceux qui rêvent d’un Etat«nounou». Car c’est peut-être làque se situe le changement le plusimportant: les sociétés qui vieillis-sent et qui reculent sur le plan dé-mographique ne peuvent plus se re-poser sur les bienfaits naturels depays jeunes et en très forte crois-sance.

Qu’en est-il à la CRPE?Dans notre caisse, le sujet est à l’or-dre du jour. Les propositions pre-nant en compte ces constats ont étéfaites et déjà discutées lors d’unepremière lecture au Parlement.L’idée d’une retraite flexible et pro-gressive sera examinée tout pro-chainement lors de la rédaction dunouveau règlement de la Caisse. Leproblème de la retraite anticipée aégalement fait l’objet de discussionset débats au sein de la Commissionde gestion. Conformément aux der-nières modifications légales de laLPP entrées en vigueur début jan-vier, l’âge minimal nécessaire pour

une retraite anticipée est de 58 ans.C’est du reste ce que prévoient aussinos statuts. Si ces dernières années,des assurés ont également pu partirentre 55 et 57 ans, cette pratique nesera, dès l’année scolaire 2006/2007plus possible que dans des circons-tances particulières et en accordavec le DECS. Le contexte démogra-phique actuel de la caisse, le marchédu travail et les efforts financiersconsentis par l’Etat pour recapitali-ser ses institutions publiques ontmotivé cette décision. Tous les assu-rés concernés par ce changement depratique ainsi que les autorités denomination communales, intercom-munales et associations profession-nelles seront personnellement in-formés dans le courant du mois deseptembre prochain.

ConclusionCe qui à première vue peut paraîtrecomme une mesure très impopu-laire, doit être sagement relativiséeu égard d’une part à l’allongementde la durée de vie de notre sociétéet d’autre part au défaut de finan-cement qui en résulterait pour no-tre institution en cas de départsmassifs en retraite anticipée avant58 ans. Toutefois, ce qui importe leplus et pour autant que la Caissesouhaite faire de la prévoyance mo-derne, celle-ci devra permettre àl’avenir de prendre en considérationles différentes solutions proposéespar le législateur afin de faciliterune flexibilité de la retraite. Ce défi-là est lancé…

( Résonances - Septembre 2006 39

L’idée d’une retraiteflexible et progressivesera examinée.

E n r a c c o u r c i

Rejoindre la choraledes enseignants

Rejoindre la choraledes enseignants

Ténors… Basses…

La chorale des enseignants a besoin de vous!A la clé… un programme enchanteur!Et pour les passionnés, un spectacle Outre-mer!Alors, fredonnez cet air connu pour un directeur enchanté: 027 458 40 88(Algée Rey)!

Droits de l’enfant

Brochure en dix langues

En Suisse, les droits de l’enfantfixés par la Convention de l’ONUont un caractère obligatoire. Celaest également valable au sein dela famille. La brochure de projuventute «Les droits de l’enfantau quotidien», unique en Suisse etdisponible en dix langues(français, allemand, italien,anglais, espagnol, portugais,serbo-croate, turc, albanais ettamoul), montre aux parents et àtoutes les personnes intéresséesla manière dont il fautcomprendre les droits de l’enfantet comment ils peuvent être misen œuvre au quotidien.www.projuventute.ch

Enseignement du français

Groupes d’experts Suite à l’adoption par la CIIP duPlan d’ensemble en vue de laréalisation et du choix denouveaux moyens d'enseignement,trois groupes d’experts ont étéconstitués en lien avec le GREF(Groupe de référenceenseignement du français) et laCommission romanded’évaluation des ressources etprojets didactiques. Ils ont pourmandat de proposer d’ici àoctobre 2006 un choix deressources didactiques ou leprojet de réalisation partielle oucomplète d’ouvrages dansplusieurs domaines. www.ciip.ch

Enseignants sans frontières (esf),association suisse bénévole qui pro-pose des stages de formation conti-nue entre enseignants africains etsuisses, organise une journée ou-verte à tous pour présenter son ac-tion dans une ambiance conviviale(cf. encadré).

Partenariat d’idéesentre enseignants africainset suissesL’association met sur pied chaqueannée en juillet des stages se dé-roulant dans des régions d’Afriquefrancophone (Sénégal, BurkinaFaso, Niger et Mali). L’échange desavoirs et de savoir-faire se faitdans un esprit de coopération et departenariat, avec le souci de pallierle manque de formation continuedes pays du Sud tout en veillant àêtre toujours en adéquation avecles réalités du terrain. Par ses ac-tions éducatives, esf vise à répon-

dre aux demandes des enseignantsafricains dans toutes les disciplines(français, mathématique, santé, en-vironnement, menuiserie, etc.) sansse substituer à ceux-ci, à œuvrer à

40 Résonances - Septembre 2006 )

la création d’outils pédagogiques,à participer à la formation de for-mateurs et à collaborer à l’élabora-tion et à l’évaluation de projetséducatifs. Afin de renforcer la coo-pération Sud-Sud, des personnes-relais sont formées sur place à l’is-sue de trois stages esf afin de don-ner la possibilité aux enseignantsdes zones décentrées de bénéficierégalement d’une formation conti-nue. Les listes d’attente pour parti-ciper aux stages esf sont longues,d’où le souhait de l’association dedévelopper encore davantage cettedémultiplication locale.

Pendant l’année scolaire, les en-seignants d’ici et de là-bas corres-pondent régulièrement et depuispeu ils peuvent aussi le faire parl’échange de courriels grâce aux cy-bercafés, ce qui facilite la prépara-tion efficace du programme des ac-tivités, en fonction des besoins ex-primés. Avant le stage, l’équipeeuropéenne (la France et la Belgi-

Journée Enseignantssans frontières au Bouveret

Journée Enseignantssans frontières au Bouveret

(E n s e i g n e r

i c i o u l à - b a s

TémoignagePascal Joris, enseignant à Troistorrents, est parti trois fois avec esf au Sénégal.

«Depuis tout petit, j’envisageais de partir en Afrique dans le cadre d’un projethumanitaire. Un jour, devenu enseignant, j’ai lu une annonce esf et cela asuffi pour que je me lance dans cette aventure faite de découvertes et de ren-contres. La première émotion sur sol africain, c’est incontestablement l’arrivéeà l’aéroport. Sur le plan pédagogique, on s’attend à trouver un groupe d’en-seignants ayant des connaissances assez homogènes comme chez nous, alorsque certains ont à peine un niveau de fin de primaire et d’autres une culturephénoménale. J’ai aussi été marqué par le respect de l’ancienneté entre ensei-gnants. Côté élèves, le plus impressionnant, c’est évidemment le nombre d’en-fants par classe. Ce que je retiens, c’est l’accueil très simple et très vrai ainsique les longues discussions pédagogiques ou simplement humaines sous lebaobab en buvant du thé. Cette expérience m’a incontestablement enrichi surle plan personnel en me rendant plus tolérant et en me donnant une notiondifférente du temps. J’espère pouvoir repartir bientôt. Pas un jour ne s’écoulesans que je sois en pensée avec l’Afrique.»

que ont également leur propre an-tenne d’Enseignants sans frontiè-res) met la main aux derniers pré-paratifs en étroite collaborationavec les responsables africains etau terme de celui-ci un bilan est ef-fectué avec l’équipe sur place. Lestage proprement dit débute parune semaine de formation théori-que en ateliers suivie d’une évalua-tion intermédiaire. Ensuite, suivantles stages, une ou deux semainesde mise en pratique en situationclasse sont prévues. La populationjoue un rôle solidaire en acceptant,malgré les vacances, d’envoyertous les matins les enfants à l’école,alors que normalement à cette pé-

riode ils aident auxtravaux des champs.Dans les classes, com-posées de 50 à 60élèves, ce sont essen-tiellement les ensei-gnants locaux quiinterviennent, ex-périmentant le fruitdes discussions dela veille sur les fa-çons de travaillerles maths pendantle cours de cou-ture par exemple.

Plusieurs ensei-gnants valaisansont participé àces stages durantleurs vacances

scolaires, notammentPascal Joris qui fait en outre partiedu comité d’organisation (cf. té-moignage ci-contre). Aucun prére-quis particulier n’est exigé pour sejoindre à cette aventure, hormis lefait qu’il faut avoir une expérienceprofessionnelle de titulariat d’auminimum une année. L’action étanthumanitaire et l’association sansbut lucratif, c’est évidemment auxparticipants d’assurer les frais liésau voyage et au séjour. Et pour tousceux qui veulent soutenir l’associa-tion sans forcément vouloir ou pou-voir partir, ils peuvent le faire endevenant membre de l’associationou simplement par le biais d’un don(Enseignants sans frontières, UBSLausanne, n° GD-801.591.0).

( Résonances - Septembre 2006 41

Infos pratiques

Date: dimanche 3 septembre 2006.Lieu: collège des Missions

Le Bouveret.Horaire: dès 9 heures.

Programme: présentation de l’asso-ciation – films – jeux. Kermesse, expos, marché, jeux, partages, rencontres, restauration, anima-tions, discussions, artisanat, dégustations.

Participants: journée ouverte à tous (membres, familles, amis, enseignants,enfants, intéressés…).

E n r a c c o u r c iRevue Babylonia

Les langues à l’écoleprimaireBabylonia, revue plurilingue pourl’enseignement et l’apprentissagedes langues, a consacré sondernier numéro aux languesétrangères (L2) à l’école primaire.Les auteurs y présentent denouvelles recherches et denouveaux projets pour l’enseigne-ment précoce des langues.Certains articles et les synthèsessont disponibles surwww.babylonia.ch.

Résolution non-violentedes conflits

Programme deformation 2006-2007Le Centre pour l’action non-violente (CENAC) à Lausannepropose divers modules deformation pour apprivoiser lesconflits, mieux communiquer etagir sans violence.Des informations détaillées setrouvent sur www.non-violence.ch/form.

HES

Succès du systèmebachelorL’introduction du systèmebachelor a été préparée avec soinet menée avec succès par leshautes écoles spécialisées. C’estce que révèle une évaluationpréliminaire des concepts desnouvelles filières bachelor,réalisée par la Commissionfédérale des hautes écolesspécialisées. Quelque 200concepts ont été examinés parune équipe d’experts à l’aune denormes importantes de la réformede Bologne. Toutes les hautesécoles spécialisées et presquetoutes les filières d’études ontpris part à cette évaluationfacultative.www.bbt.admin.ch

Fabriquer des règles graduées: un motif de satisfaction!

Titre: Encarta Junior2006.Auteur, site officiel:Microsoft.Type de logiciel: ency-clopédie pour les en-fants.Prix / Licence par poste: Fr. 70.-(version premium en licence étu-diant/enseignant) / Fr. 10.- (SchoolAgreement sur www.educashop.ch).Public: enfants de 8 à 12 ans.Résumé du contenu: supplémentà l’encyclopédie Encarta de Micro-soft adapté aux plus jeunes.

Points positifsBonne vulgarisation

et richesse du contenu.Facilité de recherche.

Point faibleAchat obligatoire de l’encyclo-pédie Encarta complète.

Commandes (licences étudiant/enseignant): BIP, Sion (www.bipsa.ch/)Arniqua, Sierre (www.arniqua.ch)Helvetec, St-Maurice (www.helve-tec.com)

42 Résonances - Septembre 2006 )

Directement chez Microsoft (www.microsoft.ch)

La plupart des enseignants con-naissent déjà la riche encyclopédiemultimédia Encarta de Microsoft(36’000 articles, 25’000 images, 330animations) accompagnée de sonprécieux atlas. Le niveau de lan-gage très (trop?) élevé rendait mal-heureusement cette somme de sa-voir difficilement exploitable parles enfants de nos classes.

Depuis la version 2005 d’Encarta,cette situation a changé… Outrel’apparition de plusieurs outilsdont un dictionnaire et une map-pemonde interactive, cette versiona vu la naissance d’un modulenommé «Encarta Junior».

L’encyclopédie EncartaJuniorL’encyclopédie Encarta Junior 2006est entièrement conçue pour lesjeunes lecteurs de 8 à 12 ans.

Elle couvre tous les domaines dusavoir répartis en 9 thèmes et 70sujets (histoire, géographie, scien-ces, arts,…). Le contenu entière-ment réécrit et adapté aux enfantsest composé de plus de 950 articleset 4000 médias.

Il possède une interface graphiqueclaire, très simple d’utilisation etefficace.

La rechercheL’enfant peut rechercher les infor-mations désirées par approcheencyclopédique (par thèmes etsujets) ou directement par mots-clés.

Encarta Junior: une encyclopédie pour les enfants

Encarta Junior: une encyclopédie pour les enfants

( I C T

Recherche possible

par thèmes, sujets ou

mots-clés.

Le résultat et l’exploitationde la rechercheEncarta Junior est une véritable en-cyclopédie qui permet enfin demettre la connaissance à la portéede nos élèves. Le résultat des re-cherches est clair, concis et adaptéau niveau de langage des enfants.

Tout comme sa grande sœur, En-carta Junior autorise la récupéra-tion des informations dénichées.Par simple copier/coller, il sera pos-

sible d’insérer ces données (textes,images, schémas) dans un traite-ment de texte ou tout autre logi-ciel de présentation.

Si, contre toute attente, le résultatde la recherche devait s’avérer in-suffisant, rien n’empêche l’enfantde passer à l’encyclopédie Encartaelle-même pour des informationsnettement plus (trop?) fouillées.

Le petit plus d’Encarta JuniorOutre ses neuf domaines de savoir,Encarta Junior offre une section«Jeux et interactivités».

Reconstituer un insecte, habiller unchevalier, entraîner ses soustrac-tions, associer chaque fruit à lafeuille de son arbre, … autant d’ac-tivités qui permettront à l’enfantd’acquérir des connaissances d’unemanière un peu plus ludique.

( Résonances - Septembre 2006 43

Encarta Junior en ligne

Les classes valaisannes inscrites ausite de ressources de VsNet (www.vsnet.ch/f/ressources_en_ligne)peuvent déjà utiliser l’EncyclopédieEncarta (version 2005) en ligne.

Pour vous y inscrire, l’article parudans Résonances (juin 2006 - enca-dré p. 25) vous donnera tous lesrenseignements utiles.

Pierre Hugo, conseiller Multimédia

Découverte de l’agriculture biologique

Un manuel pour le CO

Ce manuel, faisant suite au succès du parcours interactifplanète bio suisse, invite les jeunes à partir à ladécouverte des différentes sphères de l’agriculturebiologique. Il vise à influencer leurs attitudes et leurscomportements en lien avec la nature, à leur transmettredes valeurs reflétant le respect de la nature, de l’êtrehumain et des animaux, à les sensibiliser à l’agriculturebiologique et à ses produits et à établir des ponts entreproducteurs et consommateurs.www.planetebiosuisse.ch

Parcs et jardins

Ateliers didactiquesDans le cadre de l’Année du jardin2006, Patrimoine suisse publie undossier didactique. Cet atelierprésente aux élèves du degrésecondaire le thème des jardins,avec un grand choix d’exercicesparfois sérieux, parfois ludiques,donnant aux enfants la possibilitéd’aborder le thème de différentes manières: par lapeinture, l’écriture, la lecture, l’affiche, ou encore lethéâtre ou l’exposé. www.patrimoinesuisse.ch

Publication VEI

La santé des jeunes

Le dernier numéro de Diversité Ville-Ecole-Intégration estconsacré à la santé des jeunes. L’édito et l’interview deMarie Choquet, directrice de recherche à l’INSERM etépidémiologiste, et la bibliographie peuvent êtretéléchargés sur le site du Centre national dedocumentation pédagogique. www.cndp.fr/vei/

Apprentissage collaboratif en ligne

Création de prixL’équipe de Kaleidoscope, réseau européen de recherche,annonce la création d’importants prix d’excellenceeuropéens dans le domaine de la recherche concernantl’apprentissage collaboratif en ligne. Afin de stimuler etde récompenser les meilleures recherches, applicationstechnologiques et travaux de doctorat, le grouped’intérêt spécial du réseau Kaleidoscope vient de créertrois prix visant l’apprentissage collaboratif en ligne(CSCL SIG - Computer Support for Collaborative Learning).Kaleidoscope est un réseau d’excellence qui fédère leséquipes européennes œuvrant dans le champ destechnologies de l’information et de la communicationappliquées à l’enseignement.http://cscl-sig.intermedia.uib.no/Members/rune/ csclawards/awards - www.noe-kaleidoscope.org

E n r a c c o u r c i

44 Résonances - Septembre 2006 )

Ne pas se laisser gagner parle stress malgré les tensionset les agitations de notremonde contemporain, c’estun peu cela la zen’attitude.Le métier d’enseignant est ré-gulièrement classé parmi lesplus stressants, celui d’élèvepouvant l’être aussi, commentdès lors déstresser, éviter les ten-sions, améliorer le climat scolaire,réagir avec fair-play?

Du côté des sitesLes facteurs humains dans l’ensei-gnementJacques Nimier, dans le cadre deson site sur les facteurs humainsdans l’enseignement et la forma-tion d’adultes, propose un intéres-sant dossier pour comprendre cequ’est le stress et comment chan-ger d’attitude.http://perso.orange.fr/jacques.ni-mier/dossier_stress.htm

Gestion du comportement des élè-vesComportement.net est un portailfrancophone traitant des difficultéscomportementales en milieu sco-laire. Les pages informatives sontgratuites. www.comportement.net, www.pe-dagogie.net

Du côté des documentsofficielsSanté sociale et éducation à la santéLe document proposé par le DECSsur l’éducation sociale et la promo-tion a pour but de venir en aideaux projets de centres. Les modulesproposés, contenant de nombreuxexemples et indications utiles, con-cernent diverses thématiques dontle climat scolaire. www.vs.ch/enseignement > Infosofficielles > concept

Du côté des brochures etdossiers pédagogiquesMieux vivre ensemble à l’écoleLa brochure «Mieux vivre ensembleà l’école» recense des démarchesintéressantes visant à développerun climat scolaire positif et à préve-nir la violence de manière générale. Pour en savoir plus: www.climat-scolaire.ch.

Le fair-playDans une actualité où la violencene concerne pas que les stades,mais touche aussi les cours des éco-

les et les sphères d’activités les plusdiverses, l’étude du fair-play contri-bue à prendre du recul, à travaillersur soi et à résoudre les problèmesautrement qu’avec les poings. Plus d’infos sur ce nouveau dossierpédagogique: www.olympic.org/pedagogie - www.global-educa-

tion.ch.

Du côté des livresNoëlle Allamand - ChantalChosallandEnseignants dans la tour-mente: comment gérer les si-tuations relationnelles stres-santes. Paris: Retz, 2005.

Gisèle GeorgeCes enfants malades du stress. Re-connaître les causes, mesurer les ef-fets et renouer le dialogue. Paris:A. Carrière, 2006 (nouvelle édi-tion).

Du côté des enregistrementsvidéoComment gérer son stress[Enregistrement vidéo] / B. Lemoi-ne. Paris: France 3, cop. 2000, A no-tre santé. Disponible auprès de la médiathè-que valaisanne: www.mediathe-que.ch.

Du côté des professionnelsConsultation sociale pour le per-sonnel enseignant valaisanDanielle Pahud vise à apporter uneécoute active et bienveillante auxenseignants qui ont des difficultésliées à leur bien-être professionnel,notamment des problèmes à gérerle stress (cf. article paru dans lenuméro de Résonances d’octobre2005, p. 46).Pour contacter Danielle Pahud: 027323 01 01, www.atouts.ch.

E n r a c c o u r c iChangement par l’écoute

Un site

La Maison du changement parl’écoute, qui organise régulièrementdes séminaires de communicationnon-violente à la Maison de lafamille, à St-Maurice a désormaisson site. www.ecoute-mce.ch

La zen’attitudeLa zen’attitude(U n t h è m e ,

d e s a d r e s s e s

Dans cette rubrique, vous trouve-rez toutes sortes d’adresses, de ré-férences bibliographiques, webo-graphiques ou vidéo ainsi que despersonnes de contact autour d’unthème. En ce début d’année sco-laire, pourquoi ne pas prendrecomme résolution la zen’attitude?

En décembre 2005, Résonan-ces présentait «La jeunessedébat», suite à son lance-ment officiel au Palais fédé-ral. Aujourd’hui, déjà bienimplanté en Suisse alémani-que, le projet séduit de mieuxen mieux en Suisse romande,où plusieurs établissementsscolaires (secondaires I et II)ainsi que différentes institu-tions l’ont adopté. Il est donctemps de faire le point.

Journées particulièresDepuis le début de l’année 2006, leprojet s’est concrétisé par l’impres-sion et la distribution des docu-ments pédagogiques, désormaisdisponibles en français et en alle-mand. D’autre part, des anima-teurs ont été formés, des présenta-tions ont eu lieu, et des ensei-gnants intéressés ont participé àdes séminaires consacrés au débat.Dans plusieurs écoles romandes,des classes s’entraînent déjà.

L’action se poursuit avec l’organisa-tion de «Journées du débat». Ellesauront lieu en automne 2006 dansdes écoles de Suisse et prendrontl’allure de fêtes dédiées au débat.Pour dynamiser la manifestation,chaque établissement accueillantest libre d’ajouter une dimensionparticulière à «sa» journée: anima-tions musicales, artistiques, politi-ques.

Participation et Droits del’EnfantA Lausanne, la fête aura une cou-leur toute particulière. En effet, laFondation Education et Dévelop-pement met l’accent cette année

sur la «participation» lors de laJournée des Droits de l’Enfant,qu’elle organise le 20 novembre2006: «La jeunesse débat» y a donctout naturellement trouvé sa place.Le projet figure en point de miredu programme de la journée, enproposant avec des jeunes un ate-lier dont la forme reste à définir.

«La jeunesse débat» et lacitoyennetéAu vu des évolutions récentes, lescours de citoyenneté reviennentà l’ordre du jour dans plusieurscantons. Par sa forme et ses objec-tifs, le projet «La jeunesse débat»correspond au souhait d’encou-rager la participation sociale desjeunes. En effet, le débat ne selimite pas à son rôle rhétorique.Il est aussi un outil de communi-cation et implique entre autres desrègles sociales: écouter, respecterl’autre, considérer d’autres pointsde vue, exposer ses opinions sansarrogance. En parallèle, le débatpermet d’améliorer des compéten-ces personnelles, cognitives et,bien sûr linguistiques. Le débatcomme moyen de communication

( Résonances - Septembre 2006 45

est donc un pilier de la dé-mocratie.

Le projet dans lesécolesUn intérêt particulier du pro-jet réside dans sa forme. Lesoutils proposés s’adaptent àtoute matière enseignablequi donne de l’importance àl’échange d’opinions. Le sujetest laissé au libre choix desparticipants (enseignants ouélèves). Grâce à l’aspect dyna-mique, l’argumentation, un

concept parfois abstrait, est illus-trée et ainsi plus accessible.

Concours extra-scolaire en2007Outre l’apprentissage du débatdans les classes, les élèves auront leloisir de s’inscrire à des coupes ré-gionales et à une finale suisse quiaura lieu à Fribourg, en automne2007.

Ecouter, argumenter, débattre:les jeunes s’entraînent

Ecouter, argumenter, débattre:les jeunes s’entraînent

Lucie Schaeren

Règles du «jeu» 4 élèves disposent de 24 minutes.Deux défendent le «pour» dela question traitée, deux sont«contre». Pendant 2 minutes,chaque élève présente ses argu-ments (ouverture). Ensuite, 12minutes sont laissées à la discus-sion libre, durant laquelle cha-que participant doit pouvoir pla-cer son point de vue. En clôture,2 minutes leur sont tour à tourattribuées afin de tirer uneconclusion des arguments cités.A l’école, le jury se compose dureste de la classe.

www.lajeunessedebat.ch

Dans le but d’informer les élèves,étudiants et apprentis des délaisfixés et des conditions requisespour l’obtention d’une aide finan-cière de l’Etat pour leur formation,la Commission cantonale des bour-ses et des prêts d’honneur porte àla connaissance des intéressés lesinformations suivantes:

1. ConditionsLe financement d’une formationincombe en premier lieu aux pa-rents, subsidiairement aux autresresponsables légaux et au requé-rant. Dans la mesure où les possibi-lités financières des personnes pré-citées sont insuffisantes, des subsi-des sont alloués par l’Etat.

Pour la détermination du droit auxsubsides et du montant de ces der-niers, les éléments suivants sontpris en considération:

les ressources personnelles durequérant et de son conjoint;le revenu et la fortune des pa-rents;le nombre d’enfants encore enformation;les frais d’études ou d’apprentis-sage.

2. Types de subsidesLes bourses sont des allocations ac-cordées à fonds perdu. Le bénéfi-ciaire n’est pas tenu légalement deles rembourser.

Les prêts d’honneur sont accordéssans aucune garantie personnelleou réelle de la part du requérantou de son représentant légal. Ilssont remboursables.

Les subsides sont alloués:sous la forme de bourses aux ap-prentis, aux élèves des écoles se-condaires du deuxième degré etécoles assimilées;sous forme de bourses et de prêtsaux autres catégories.

3. Ayants droitDes subsides sont accordés:

aux apprentis;aux élèves des écoles secondai-res du 2e degré et écoles assimi-lées;aux élèves des écoles préparantà l’enseignement;aux étudiants des écoles de ser-vice social, des écoles administra-tives, des écoles préparant auxprofessions paramédicales, artis-tiques, ecclésiastiques et touristi-ques;aux étudiants des écoles techni-ques et des hautes écoles spécia-lisées;aux étudiants des hautes écoles,y compris le doctorat;pour les deuxièmes formations,les recyclages, le perfectionne-ment professionnel.

4. Présentation des demandes

Les demandes de subsides doiventêtre adressées sur formulaire ad hocau Département de l’éducation, dela culture et du sport, section desbourses, dans les délais suivants:

jusqu’au 25 juillet pour les per-sonnes commençant leur forma-tion en automne;jusqu’au 20 février pour les per-sonnes commençant leur forma-tion au printemps.

Les formulaires peuvent être obte-nus auprès:

des administrations communaleset des directions des écoles;

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du Département de l’éducation,de la culture et du sport, Sectiondes bourses et prêts d’honneur,Avenue de France 8, 1950 Sion.

Le questionnaire dûment remplidoit être signé par le requérant etpar le détenteur de l’autorité pa-rentale et accompagné, selon lescas, des pièces ci-après:

d’une attestation de l’inscriptionà l’école ou à l’établissementfréquenté;d’un contrat d’apprentissage;d’un plan financier.

Les demandes de renouvellementde l’aide se font au moyen d’unquestionnaire spécial. Celui-ci estenvoyé automatiquement à tousles étudiants, élèves et apprentisqui ont bénéficié d’une aide pourl’année 2005-2006.

5. RemarquesTous renseignements concernantles bourses et les prêts d’honneurpeuvent être obtenus auprès duDépartement de l’éducation, de laculture et du sport, section desbourses, avenue de France 8, 1950Sion (tél. 027 606 40 85).

Département de l’éducation, de la culture et du sport

du canton du Valais Commission cantonale des bourses

et des prêts d’honneur

Bourses et prêts d’honneurBourses et prêts d’honneur

www.vs.ch/sajecs> bourses et prêts d’honneur

E n r a c c o u r c iBudgetgame

Relations à l’argent

La prochaine édition du jeuéducatif de La Poste aura lieu du30 octobre au 8 décembre 2006.www.budgetgame.ch

Le XXe siècle a été mar-qué par des bouleverse-ments technologiques etpar une évolution rapidedes moyens de communi-cation. Paradoxalementles relations humaines,spécialement entre lesdifférentes générations,sont devenues plus diffi-ciles. Aussi, le Parlementdes aînés et les jeunesont formulé une résolu-tion demandant unejournée de dialogue in-tergénérationnel.

Le chef du Département de l’édu-cation, de la culture et des sportssoutient cette demande et proposeaux enseignants valaisans de créerdans leur classe un espace de ren-contre entre aînés et jeunes. Le Ser-vice cantonal de la jeunesse, parson délégué, est chargé de la misesur pied du projet et de la coordi-nation entre les divers partenaires.

Différents thèmes sont proposés, laliste n’est pas exhaustive. A chacunde choisir selon le contexte local,les aînés et les jeunes en présence,le sujet qui peut le mieux susciterdes échanges et permettre unemeilleure compréhension mutuelle.La présentation d’objets, de pho-tos, de vidéos peut aussi créer desoccasions de dialogue.

Propositions de thèmesVie sociale

Moyens de communication: télé-phone, radio, criées publiques…Moyens de transport: à dosd’homme, mulet, autocar à char-bon, arrivée du chemin de fer enValais, premières voitures…

Jeux et loisirs: colin-maillard, jeude billes, ballon en vessie de va-che ou de porc, sifflets en boisde sureau, jass… Rencontres dequartier, repas ou journée fami-liale…Sports: patins à glace à vis, luge,skis réalisés avec des douves detonneaux, ou skis de l’armée,souliers à lacets…

La familleJournée du dimanche: endiman-cher la maison, endimancher lesmembres de la famille, petitemesse à jeun, grand-messe en la-tin, repas, sieste, promenade,match de foot à la radio, partiesde jass…Les jours fériés, fêtes et événe-ments: jour des Rois, Chande-leur, 1re communion, ordinationet 1re messe, processions, fêtepatronale, inalpe, désalpe, ven-danges, retour de promenaded’école…La maison d’autrefois: chambredes enfants, cuisine (où l’on faitses devoirs), moyens de chauf-fage, sanitaires (toilette sans eaucourante, douches publiques)…

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L’écoleDurée de l’année sco-

laire, composition d’uneclasse et différences d’âge,ambiance, discipline…

Programme, branchesscolaires, couture pour lesfilles et éducation civiquepour les garçons… ensei-gnement de la religion…patois…

Matériel utilisé: sacd’école, plume et encrier,cahier avec table de mul-tiplications, livret scolai-re…

Autres suggestionsOrganiser une journée de ren-contre et d’activités avec des aî-nés: tournoi de pétanque (équipeun aîné avec un enfant), chant ouhistoire, tournoi de moulin, acti-vité théâtrale…Cuisiner: confection de merveil-les, bricelets et autres recettes an-ciennes (dans le cadre de l’école)…Collaborer avec un ancien ensei-gnant (l’ancien assume un oudeux cours)…Organiser des journées portesouvertes en invitant des aînés,des grands-parents…

Groupe intergénérations

Hier – aujourd’hui: journéede dialogue intergénérationnel

Hier – aujourd’hui: journéede dialogue intergénérationnel

Le thème du dialogue intergénérationnel est à choisirselon le contexte local (photo CREPA).

E n r a c c o u r c iJournal d’infos

Format réduit

lesZinfos.com explique aux enfantsde 6 à 11 ans les informations «dumonde des grands» dans unformat quotidien de 5 minutes.www.leszinfos.com

48 Résonances - Septembre 2006 )

Année 2002/2003N° 5 janvier Autour des activités

N° 6 février L’école de demain

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

N° 8 avrilEcrire dans toutes les matières

N° 9 maiLes écoles de niveau tertiaire

N° 10 juinLe parler des jeunes

Année 2003/2004N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 5 janvierLes frontières de l’école

N° 6 févrierLa coopération

N° 7 marsLe secondaire II

N° 8 avrilRevues en revue

N° 9 mai Enseignement du français

N° 10 juinLa récré en action

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaire

N° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 9 juinL’égalité des chances

Année 2005/2006N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 2 octobre Argumenter

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage

N° 5 févrierEffort/plaisir d’apprendre

N° 6 marsL’ennui à l’école

N° 7 avrilD’une transition à l’autre

N° 8 maiLe mouvement à l’école

N° 9 juinL’économie à l’école

Les abonnements peuvent se faire:par courriel: [email protected] tél.: 027 606 41 52par courrier: DECS-SFT, Résonances,

rue de Conthey 19, CP 478,1951 Sion.

Pour les enseignants, merci de mentionner l’établisse-ment et le degré d’enseignement dans lequel vous tra-vaillez.

S’abonnerS’abonnerE n r a c c o u r c i

Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances

Revue pédagogie spécialisée

Biblio sur la résilience

Dans la dernière édition de Pédagogie spécialisée, larevue éditée par le Centre suisse de pédagogiespécialisée, propose, comme à l’accoutumée, diversarticles traitant de formation continue, d’étiologie, dedidactique… A noter aussi dans ce numéro unebibliographie très complète sur la résilience, à savoirl’aptitude à rebondir après les épreuves.www.csps-szh.ch

«La citation du mois

Moins on a de connaissances,plus on a de convictions.

Boris Cyrulnik, Extrait deUn merveilleux malheur