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Année 2011 N°05 Samedi 15/01/2011 THENIET EL HAD NEWS Theniet el Hâd news…. ﺛﻘﺎﻓﯿﺔ إﺧﺒﺎرﯾﺔ ﺷﮭﺮﯾﺔ ﺟﺮﯾﺪةMensuel Info Culturel Page 02/03: Les attentats à Theniet el had Page 05/06/07:on a tout dit et rien dis sur les hitistes Page 07: Échec de l’élève la responsabilité du maître Page 08/09/10/11/12:Mes vraies histoires extraordinaires page 13: leçon de vie Page 15: mots issus de la langue arabe page 16/17: familles pionniers page 18Foret des cè- dres de Theniet el had Page 20/21: Annonces gratuite –Météo Page 12/22: Information T.E.H Theniet el Had Les Hitistes Une Production Made in Algéria qu'il faudra assumer! On a tout dit et rien dis sur les Hitistes. Les ATTANTATS à Théniet-El-Had …. Voir page 2 et 3 Échec de l'élève, la responsabilité du maître ? Voir page 5,6,7 PDF créé avec la version d'essai pdfFactory Pro www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm

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Année 2011 N°05

Samedi 15/01/2011

THENIET EL HAD NEWS

Theniet el Hâd news….

Mensuel Info Culturel جریدة شھریة إخباریة ثقافیة

Page 02/03: Les attentats à Theniet el had Page 05/06/07:on a tout dit et rien dis sur les hitistes Page 07: Échec de l’élève la responsabilité du maître Page 08/09/10/11/12:Mes vraies histoires extraordinaires page 13: leçon de vie Page 15: mots issus de la langue arabe page 16/17: familles pionniers page 18Foret des cè-dres de Theniet el had Page 20/21: Annonces gratuite –Météo Page 12/22:Information T.E.H

Theniet el Had Les Hitistes

Une Production Made in Algéria qu'il faudra assumer!

On a tout dit et rien dis sur les Hitistes.

Les ATTANTATS à Théniet-El-Had ….

Voir page 2 et 3 Échec de l'élève, la responsabilité du maître ? Voir page 5,6,7

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P A G E 2 T H E N I E T E L H Â D N E W S … .

MOHAMED RAHANE DIT « DHIB », L’ENFANT DE BENI FEN : C’était une fin d’après midi du mois de Mai 1958. Il est dix-huit heures trente. Les hirondelles survolent en rase mottes le boule-vard de Taza et leurs crissements aigus annoncent le début d’un heureux printemps pour les uns et la fin de celui du fidaï Rahane, celui qui n’allait pas tarder à entrer par la grande porte des mar-tyrs pour rejoindre ceux qui ont choisi le sacrifice suprême pour que vive l’Algérie libre et indépendante. Cette journée commença très tôt le matin et a découvert deux jeunes hommes enthousias-més par la vengeance longtemps ruminée.

Les jeunes hommes, rasés de prés, étaient adossés au mur, à l’en-trée du village nègre où Mohamed habitait avec ses vieux pa-rents, ses frères et sœurs. Il est habillé avec recherche. Les che-veux gominés, comme c’était la mode, lui sied avec une tenue simple de la saison. Le jeune homme porte un pantalon d’un joli bleu nuit que faisait assortir une chemise à manches longues d’un blanc immaculé. Le passe de la ceinture du pantalon est agré-menté d’un joli porte clés représentant une bouteille de limonade « Spips ». Ses vêtements sont usés mais propres. Mohamed Ra-hane dit « Edhib », c’était le nom du jeune homme, est employé serveur chez Mohamed Tounssi (marchand de beignets). Il a été auparavant garçon à tout faire au café-bar Polo avec son frère Said. L’établissement était connu aussi sous l’appellation café-bar Marty. Ce lundi est son jour de congé et il semble attendre quel-qu’un. Mohamed s’efforce d’être serein et désintéressé. En vérité, il éprouve une certaine anxiété. Il sait qu’il ne va pas attirer l’atten-tion des militaires qui vont bientôt passer par le boulevard dans leur half-track. Ils connaissent Mohamed mais ils s’entêtent tou-jours à l’apostropher sous l’appellation qui l’a toujours révolté : Bougnoule. Ce lundi, Mohamed va leur réserver une cinglante réponse. Ce jour ne ressemble pas aux autres Lundis. C’est un jour exceptionnel qui va faire de lui un héros. Il va le booster parmi ceux qui ont dit non à la dictature, à l’avilissement, au déshon-neur. Ce dernier mot lui fait horreur et réveille en lui un souvenir qui ne s’éteindra jamais. C’était le jour où, lors d’une perquisition chez eux, un harki eut un comportement qui ne prêtât à aucune équivoque à l’égard de sa vieille mère. Voulant s’interposer, Moha-med reçut une volée de coups de crosse et de rangers. A partir de ce jour, il ne vivait que dans le rêve de prendre les armes contre ceux qui ont attenté à l’honneur des siens.

En fait, cela faisait longtemps que Mohamed prit conscience de la réalité nationale. A partir de ce jour, il s’était démené comme un diable pour entrer en contacte avec le maquis. Mais comment faire ? Comment percer le secret ? On n’entre pas en contact avec les moudjahidine comme on entre dans un moulin.Et un beau jour l’occasion s’était présentée à travers son voisin Larbi habitant en contrebas du mausolée de Sidi Abdelkader. Larbi avait un de ses oncles au maquis. Leur maison était un refuge qui recevait presque régulièrement la visite de maquisards.

Quelques jours après avoir mis dans la confidence son voisin, Mo-hamed fut reçu par l’oncle de ce dernier qui s’avérait être le res-ponsable militaire d’un secteur de la Région.

-« Tu seras le bienvenu parmi nous mais pour cela tu dois t’acquit-ter du tribut de la témérité et nous prouver ton courage en procé-dant à un attentat en ville » lui disait le vieux maquisard.

Il lui apprit le maniement des grenades, et lui laissa le soin d’arrê-ter lui-même le déroulement, le lieu et sa retraite vers les monts de Ghilès.

Durant plusieurs jours, Mohamed « Edhib » vivait renfermé sur lui-même, secret, taciturne. Les ordres du responsable ALN étaient stricts. Il ne devait mettre personne au courant de son intention de rejoindre le maquis, encore moins le projet d’attentat. Même pas

sa mère qui ne devait en aucun cas être mise dans la confidence. L’instinct maternel pouvait faire échouer non seulement l’opération, mais mettrait en péril l’orga-nisation OCFLN du village nègre.

Mohamed avait un ami intime, Abdelkader Tabouni, qui, lui aussi, était candidat au maquis. Il devait le seconder dans cette téméraire opération.

« Edhib » avait alors le choix entre l’attentat au café Mar-ty ou l’half-track de patrouille. Il aurait voulu ardemment le premier lieu puisqu’il le connaît dans ses moindres recoins et connaît les habitudes des consommateurs, surtout militaires. Une grenade défensive dans une salle bondée de militaires un samedi était le rêve de Moha-med. Mais leur repli vers le village nègre sera impossible à cause de la herse de barbelés qui bloque la rue du guetto indigène.

Il opta alors pour l’alf-trak qui faisait régulièrement ses rondes à travers les rues de la ville. Mohamed et Abdel-kader arrêtèrent un jour : le lundi et leur repli : le village nègre et de là vers les monts Ghilès.

En cette fin de matinée de lundi, « Edhib » était dans la fiévreuse attente d’un inconnu qui devait, dans un mo-ment, l’accoster car l’heure du rendez-vous a été dépas-sée de plusieurs minutes. Le véhicule militaire allait pas-ser entre dix huit-heures et dix-neuf heures. Le jeune homme commençait visiblement à s’impatienter et à être envahi par une certaine appréhension. Dans sa tête se télescopaient plusieurs questions.

« La mission a-t-elle été reportée ? Annulée ? Et si l’agent de liaison a été arrêté ? Sous la torture, il va sûrement me donner et je n’aurai pas cette joie d’accomplir ma mis-sion. Non, je dois la réussir, il le faut. Jusqu’à quand al-lais-je subir les exactions et les insultes des militaires fran-çais et des harkis sentant le mauvais vin ». Mohamed se retournait fébrilement derrière lui comme si son contact allait sûrement venir du village nègre. Il ne pouvait que venir de là, car au-delà de ce ghetto c’est la campagne avec son relief très accidenté qui mène directement à la forêt de Ghilès.

Il était perdu dans ses réflexions lorsqu’une personne inconnue déposa à ses pieds une musette en marmon-nant un mot convenu entre eux. C’était la personne tant attendue.

Mohamed ramassa discrètement le sac. Il avait une demi-heure devant lui pour commettre l’attentat. Il re-monta alors nonchalamment la pente jusqu’à sa masure et pénétra seul dans une sorte d’enclos à l’abri des re-gards. Il vérifia la grenade dite « 40 morceaux » et la mit au milieu d’un tas de sable emballé dans du papier kraft ressemblant à l’emballage d’un kilo de sucre et reprit son poste de guet. Said et Abdelkader sont arrivés à un point de non retour et attendaient maintenant avec patience leur proie en acier. L’attente commençait à de-venir insoutenable. Elle ne devrait surtout pas se prolon-ger au-delà de dix-neuf heures car l’heure du couvre feu approche.

HISTOIRE Les ATTANTATS à Théniet-El-Had

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P A G E 3 A N N É E 2 0 1 1 N ° 0 5

Par Mohamed Rachid YAHIAOUI

E.mail :[email protected]

Le premier tintement de cloche de l’horloge de l’église Sainte Anne des Cèdres annonça les dix-huit heures trente. Le film rétrospectif de tout ce que Mohamed avait enduré jusqu’à présent fut interrompu par le bruit soudain du moteur de l’half-track qu’on malmène et le grincement des chenilles qui secouèrent Mohamed comme le ferait une décharge élec-trique. Il dégoupilla l’engin de mort et bloqua le levier de déclenchement avec son pouce. Avec à son bord trois militaires et un tireur à la mitrailleuse 12/7, le véhicule arriva à sa hauteur. Comme un automate, Said, tremblant de tout son corps, s’avança comme un somnambule vers le char et lança la grenade qui tomba entre les militaires. Une formidable explo-sion se fit entendre et une fumée noire s’éleva de l’intérieur. Trois militaires, grièvement blessés, gisent sur le plancher du char. Le quatrième, quoique blessé, s’empara de la mitrailleuse 30 mm, la fait glisser sur les rails et tira une rafale à l’aveu-glette. Le repli de Said fut empêché à la dernière seconde par deux harkis en tenue militaire qui dévalèrent la pente du village nègre.

Il descendit alors en courant éperdument vers la mosquée Sidi Mohamed Ben Ahmed, son deuxième repli de rechange. Il devait escalader à droite de la mosquée un monticule pour se retrouver en plein milieu du village nègre. Vers la liberté. Arrivé à la placette, il eut l’impression de buter contre un mur. Il s’arrêta net. Il commença à sentir les balles qui lui laçe-raient le torse. Il eut la force de continuer sa course et au lieu de prendre le sentier vers le village nègre, il tourna à droite et tomba à genoux devant le magasin de chaussures de Menad, puis, délicatement, s’allongea sur le trottoir, le visage tourné vers la mosquée. Les yeux grands ouverts, vitreux. Les traits de son visage, un moment déformés par la douleur, se sont relâchés et ont été envahis par le repos éternel. Les balles de la mitrailleuse 30 ont eu largement raison de lui.Son compagnon, Abdelkader eut la chance de dévaler le Boulevard de Taza en rasant le mur. Il recut une balle qui lui perca la main. Il eut le temps de se réfugier dans l’écurie publique du boulevard.

Ce dernier s’est vidé subitement et les hirondelles se sont enfuies emportant avec eux leurs crissements.

Mais les hirondelles reviendront demain.

« Le lendemain, nous devions récupérer le corps de mon frère. Le tricot de peau, acheté la veille par Mohamed, était cri-blé de balles. Il y avait au moins dix trous » Témoigne son frère Said.

v

Suite…... Les ATTANTATS à Théniet-El-Had

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P A G E 4 T H E N I E T E L H Â D N E W S … .

Société On a tout dit et rien dis sur les hitistes

Si nous ne produisons pas des voitures en Algérie, nous avons le pétrole… quelques idées et nous avons surtout hélas enfanté ce terme de hitistes qui a inspiré notre ami Fellag.

Oui, la définition de ce terme désigne un quidam algérien âgé, allez on va dire de 17 à 30 ans et qui passe sa journée à soutenir les murs de Theniet el Had, d’Oran, de Bou Ismaïl ou autres contrées hérissées de bâtiments ou simplement de maisons. Enfin, vous m’avez compris, ils sont adossés aux murs et contemplent la vie sociale comme un président de tribunal jauge le condamné.

Point d’ordre très important. N’est pas Hitiste qui veut. La définition du mot Hitiste reste encore à inventer. Il est vrai que la description précédente en apporte quelques élé-ments. Mais, malheureusement, le facteur qui s’associe à tous les Hitistes est « le manque de travail. Ce n’est pas que le jeune ne veuille pas travailler mais il ne trouve pas de travail. La nuance est de taille.

Aussi, s’est-on posé la question de savoir pourquoi ont-ils choisi ce statut ?

D’abord, ils ne l’ont pas choisi. Ils y ont été contraints.

Les murs algériens peuvent tenir debout sans l’aide de ces jeunes. Quoique ! …

Quel avantage tire un jeune d’être à longueur de journée adossé à un mur ? Pour ma part, je n’en vois aucun.

Non, ces jeunes, pour la plupart inactifs sont en fait désem-parés devant le manque d’horizon social qui les agresse.

Bien au contraire, dans la vie d’un homme la décennie de 20-30 ans est celle qui détermine la suite de toute l’exis-tence. A cet âge, on est très souvent préoccupé par le sens à donner à sa vie. On est engagé dans des études que l’on a choisies, un métier qui nous captive, un sport qui nous passionne. On pense à asseoir sa personnalité, à s’affermir, enfin à placer les jalons qui feront de nous l’homme ou la femme de demain.

Et que trouve le jeune algérien d’aujourd’hui : Rien, Sahra, la société est réglée de telle manière qu’il ne peut que la contempler et ne rien faire.

Ne rien faire, c’est déjà s’engager dans une voie ou le mal-faire est prédominant. Ne dis-t-on pas que l’oisiveté est la mère de tous les vices.

Oui, ces jeunes qui n’aspirent qu’à donner un sens à leurs vies sont désemparés. Ils sont à la merci de toutes sortes de prédateurs qu’ils soient anti-sociaux (drogue, etc…) ou qui se couvrent d’une revendication politique pour recruter au sein de cette population des recrues qui peuvent enfin trou-ver un déversoir à la bile qu’ils ont accumulée.

Comment en-est-on arrivés là ?

Une seule statistique nous interpelle. Il y a chaque année envi-ron 200.000 jeunes qui affrontent le Bac, ce passeport pour l’avenir, enfin qui était un passeport pour l’avenir. On cons-tate que même les diplômés n’arrivent plus à trouver un em-ploi.

Eh bien nous-dis-t-on, 80% d’entre-eux ne réussissent pas à cet examen et la seule alternative qui leur reste est justement la rue : EZENKA, comme on dit chez nous. C’est donc 160.000 jeunes qui, chaque année se posent la lancinante question : que faire de ma vie ?

Les réponses à cette question sont multiples. Le statut de Hi-tiste est en fait un statut temporaire dans la tête du jeune. Il est là, debout, adossé à son mur mais son cerveau turbine à 1000%.

Les statistiques pour cette année sont affolantes. On relève dans la presse algérienne que 500000 jeunes se présenteront cette année à l’examen du baccalauréat. Si on applique le même taux de réussite que pour notre exemple, il y aura fin juin 2009, plus 400000 nouveaux hitistes. Presque un demi-million de jeunes qui vont être torturés sous peu par l’échec, non pas au bac, mais l’échec de toute une vie.

A ce propos, j’ai eu connaissance dernièrement d’un fait tra-gique qui s’est déroulé au port d’Alger. Il y a même eu des échos dans les quotidiens.

Des jeunes se sont faufilés dans le port. Avec la complicité de dockers, ils avaient réussi à embarquer sur un bateau de com-merce. Mais le Commandant du navire s’est aperçu du fait et il a donné l’alerte à temps. De suite, il y a eu une escouade de militaires qui avaient pris position aux abords du navire et l’inspection a bien sûr paniqué tous ces jeunes. L’un d’entre-eux a réussi à échapper à la garde et il s’est mis à courir le long des quais. Le militaire qui le poursuivait a juste crié :

« Arrête ou je tire ».

Alors le jeune s’est tourné vers lui, a levé les bras en l’air en signe de dépit et a giflé le militaire avec cette réponse :

« Je m’en fous, tue-moi si tu es un homme, je préfère mourir que de rester dans ce pays !… »

Je ne sais pas si l’histoire est vraie, sinon l’imagination algé-rienne est tellement prolixe et elle colle réellement à la réalité algérienne.

Un autre fait m’interpelle. Je reviens du pays et j’ai été sidéré par un fait. Il y a une rumeur qui court. Oui, elle court, elle court la rumeur. Selon laquelle, il y a eu une circulaire en France, on parle même de mai 1997, et qu’il est stipulé que les Algériens nés avant le 5 juillet 1962 peuvent solliciter et obte-nir la nationalité française.

D’abord, elle est fausse comme elles sont… toutes les rumeurs, mais j’ai été assailli par mes connaissances qui voulaient se renseigner, en clair qui voulaient devenir français. Il y a même eu des formulaires qui se vendaient très bien. On parle de 2000 à 5000 dinars, selon la technique, la fougue, l’ardeur impétueuse du véreux trafiquant…

Je suis triste pour mon pays. Il y a quelques temps, les rares algériens qui avaient la nationalité française rasaient pour ainsi dire les murs. Pourquoi reprocher aux autres le désir

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de le devenir maintenant dès lors que selon les statistiques de 1997, il y avait 5000 hauts fonctionnaires algériens (dont plu-sieurs ministres) qui la détenaient.

Alors, pour en revenir à nos hittites et si on pouvait leur permet-tre de devenir français, je crois que les murs de Theniet el Had , d’Oran ou de Bou Ismail risqueront de tomber parce qu’il n’y aura désormais plus personne pour les soutenir. Mais hélas, avec la conjoncture économique française, on appréhende que ce soient les murs de Toulon, de Paris ou de Nantes qui pren-dront le relais.

Il y a également un fait affolant. La France accorde, bon an mal an, 150000 visas d’entrée pour les Algériens. Le nombre de ces heureux bénéficiaires qui restent en France, qui se maintiennent illégalement sur le territoire français est en constante augmen-tation. Les autorités françaises ne savent plus quelle parade in-venter pour stopper le mouvement. Il y va de l’équilibre des relations diplomatiques en la France et l’Algérie.

Mais la situation est préoccupante. Des jeunes algériens vien-nent en France avec un visa normal de 30 jours. Ils déposent une demande d’asile territorial et se mettent à rêver d'une situa-tion dorée en France. Or, la réalité est dramatique. Les dossiers sont transmis à l’OFPRA à Paris et la réponse tombe 3 à 6 mois après. Entre temps, le jeune a bénéficié d’un récépissé tempo-raire mais dans sa tête, il est définitif. Et lorsque la réponse arrive c’est le drame. Nous assistons, pour avoir le privilège de travail-ler dans le milieu social, à des faits annonciateurs de lendemains sombres pour la plupart de ces jeunes.

Pour trouver une hypothétique solution, ils sont prêts à tout. Mariages blancs dénoncés par les autorités… travail clandestin… drogue… prostitution…prison… trafics de tous genres… on a même vu un jeune qui a pris l’identité d’un mort !…

Cette situation n’honore pas notre pays et surtout elle pose de vrais problèmes de société dans les deux pays. La France risque de prendre des mesures coercitives qui sanctionneront les Algé-riens qui ont un besoin effectif de venir en France et l’Algérie se retrouve avec un problème de taille… les villes se vident de leur jeunesse. On a appris qu’il y a une ville, pour ne pas la citer Aïn Témouchent où il n’ y a plus de jeunes. Les mères et les person-nes âgées sont en train de faire circuler une pétition pour trou-ver une solution. Pour notre part, nous ne pouvons ni confirmer ni constater cette rumeur mais nous pouvons constater qu’effec-tivement nous avons eu à traiter un nombre appréciable de demandes d’asile territorial de jeunes issus de cette ville.

Alors, comment en-est-on arrivés là ? Pour ceux d’entre-vous qui ont pris connaissance de l’article sur l’agriculture algérienne, il s’agit de la sempiternelle croissance démographique avec tou-tes ses conséquences. On a beau construire un lycée par trimes-tre, s’il n’y a pas un environnement économique favorable au travail, la cadence devient vite infernale et le résultat ne peut être que contestable.

La seconde raison est inhérente aux choix des systèmes de l’é-ducation algérienne. On a développé dans l’article sur le « Fran-carabia » les lacunes du système algérien.

Il est inutile de préciser que les salles de classe « par vacation » est une situation algéro-algérienne. C’est à dire que la salle sert le matin pour une classe et l’après-midi pour une autre.

Suite... On a tout dit et rien dis sur les hitistes

Et si on osait des solutions !…

Alors, quelles peuvent être les recettes pour trouver une issue à cette situation qui, si elle perdurait, provoquerait une explosion sociale à la mesure du désespoir de tous ces jeunes en mal de vivre.

Il est inutile de préciser que toute la vie d’un individu est régenté par un facteur central autour duquel gravitent tous les équilibres -financier, affectif, social, économique et autre- et ce facteur s’appelle TRAVAIL.

Oui, nous n’avons pas inventé le couteau à couper le beurre mais force est de constater que le travail est l’élé-ment clé de toute une vie.

Pour que nos Hitistes abandonnent leurs murs, il faut leur trouver du travail. Et même dire « leur trouver » du travail est asocial en l’espèce. Il faut peut-être dire « qu’ils se trou-vent du travail ». C’est mieux adapté à la réalité algérienne. Oui, qui ne se souvient pas d’avoir entendu sa mère ou son père lui dire, un jour de grâce matinée où l’on se complai-sait au lit, l’expression suivante : NOUDH TAKHDAME !… Lève-toi et va au travail ! Pour être plus explicite cela voulait dire, lève-toi gros lard et TROUVES-TOI du travail !…

Alors, pour coller à la réalité algérienne, le gouvernement, l’Etat, les institutions doivent, non pas dire aux jeunes « TROUVEVEZ-VOUS du travail !… » mais doivent offrir à ces jeunes, à défaut du travail, simplement les conditions qui favorisent le travail.

Et là, on se rend compte malheureusement que les institu-tions sont défaillantes et font tout pour décourager toute initiative.

Oui, parce qu’il faut le dire, le jeune algérien n’est pas fai-néant et qu’il déborde d’initiative. Quelques exemples pour s’en convaincre. Le domaine du transport et ce que l’on appelle désormais l’import-import !…

Qui ne souvient pas de la crise des transports dans les an-nées 70 à Alger n’a rien connu de pire. Le déplacement dans la capitale était un calvaire. Prévoir par exemple de faire deux choses dans la même journée était impossible. Surtout si les lieux étaient éloignés. La moutonnière, à l’épo-que était vraiment une moutonnière. D’El Harrach à la Grande Poste, c’était continuellement une armada de voitu-res qui chenillaient. Il n’était pas exclu de faire ce trajet en deux heures. Alors que maintenant, il y a la belle autoroute qui surplombe Alger mais surtout, les transports se sont améliorés notablement. Attention, il ne faut pas comparer avec le métro de New York, de Paris ou de Moscou mais on veut simplement dire que l’attente aux arrêts est devenue digeste. Il suffit de se mettre à un arrêt de bus, que le voya-geur est déjà sollicité par un transport en commun de tous types. Et ça, c’est plus qu’appréciable. Cette amélioration n’a été rendue que sous l’impulsion d’une directive qui a priva-tisé les transports en commun mais surtout de la disponibili-té de tous ces jeunes qui en assurent le suivi.

Le second exemple concerne une activité que nous avons pu observer à travers nos fréquents voyages en Algérie. Depuis plus de 15 ans s’est développée une activité que nous sommes les seuls quidams au monde à l’appeler « Tra-bendo ». Vous sortez ce terme à un non-algérien et il ne comprendra pas !…

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Ce terme regroupe tous les jeunes qui ont « longtemps soutenu les murs », les hitistes en fait et qui, fatigués de voir les autres travailler, s’enrichir, se sont dit : - Tout de même la vie vaut bien la peine d’être bien vécue. Ils ont cherché à trouver du travail et ils ont trouvé. Ils ont trouvé une petite niche économique dans laquelle ils se sont engouffrés pour cacher leur misère.

Ils répertoriaient les pénuries du Bled, ils effectuaient des voya-ges éclairs sur Marseille au début et ensuite sur Alicante, Barce-lone, Istanbul et autre capitale à un jet de pierres d’Alger ou de Constantine. Et ils revenaient avec leur précieux chargement qu’ils écoulaient avec une marge qui leur permettait de vivre.

On a critiqué cette pratique, on l’a assimilé à de la contrebande, on a parlé d’évasion fiscale et autre balivernes.

Attention, Nous ne défendons pas le type qui rentre par la fron-tière du Niger avec 10 camions chargés de cartouches de ciga-rettes. Nous ne défendons pas le type qui cache sa Mercedes dans un conteneur supposé contenir des pneus, nous ne défen-dons pas le type qui, sous couvert d’une société « d’import-import » triche sur les quantités (j’importe 100000 articles mais je ne déclare que 10000…quelques-fois avec des complicités loca-les… il y a déjà eu des procès). Non, nous ne défendons pas ces catégories et nous sommes ravis à chaque fois qu’une informa-tion relate la prise de ces véreux.

Non, pour nous, nous restons en admiration devant des jeunes, débordant d’imagination et qui repartent au Bled avec un char-gement de Tagamet, de produits anesthésiques dentaires ou autres pansement gastrique tel MAALOX par exemple. Atten-tion, quand on dit chargement, il ne s’agit pas de conteneur… juste un sac avec une centaine de produit. Eh bien, dans ce cas, nous ne pouvons que rester admiratif devant une telle entre-prise : D’abord parce que les dits-produits étaient introuvables au pays. Et ces produits sont des médicaments, appelés à soulager la souffrance. Savez-vous qu’il y a eu une période noire où les dentistes arrachaient les dents sans anesthésie !… Savez-vous qu’il y avait des algériens qui passaient des nuits blanches parce qu’ils manquaient de MAALOX, savez-vous que durant long-temps, les chirurgiens refermaient les plaies avec un catgut (fil opératoire) non adapté ?

Enfin, savez-vous qu’il y eu des usines importantes qui n’ont pu poursuivre leurs activités que grâce à ces jeunes débordant d’i-magination et surtout de disponibilité . Oui, nous pouvons té-moigner que des directeurs d’usine, devant le manque d’une pièce vitale, ont fait appel à des jeunes qui, munis de la référence de la dite-pièce ont effectué un voyage éclair à Marseille, à Ham-bourg ou a Tokyo, c’est arrivé, et qui sont revenus 48 heures plus tard avec la dite-pièce. Ce n’est pas de la fiction, c’est la réalité.

Voilà pourquoi, nous pensons qu’il ne faut pas stigmatiser et condamner le jeune algérien. Comme nous l’avons dis au début, sa position de Hitiste, il ne l’a pas choisie, elle lui a été imposée par la société.

Enfin, pour revenir à tous ces jeunes qui rêvent du Canada, de l’Australie et d’autres contrées plus accueillantes, il y a lieu de leur dire que c’est une image fausse que de penser que le salut passe par une expatriation. C’est une grossière erreur que de le penser.

Il est vrai que le jeune algérien qui lis cet article doit se poser une question légitime :

- Je n’ai rien trouvé ici, je m’en vais voir ailleurs.

Que dire de plus devant une telle détresse ?

De toute manière, tant que ce jeune n’a pas une réfé-rence pour comparer, il ne peut se faire une idée axiale autour de laquelle il va articuler son choix, son avenir, sa vie.

Il est vrai aussi que la tentation est forte. Les moyens de communication ont fait un pas de géant. Internet, cet outil fabuleux est en train d’abattre la notion même de frontière. Il y a des foyers algériens qui ont accès à plus de 250 programmes de télévision et c’est un drame pour tous ces jeunes que de voir à portée d’écran la voiture qu’ils n’auront pas, la plage qu’ils ne fouleront pas, le travail bien rémunéré auquel ils n’accéderont pas, enfin toutes ces opulences inaccessibles.

Alors, où se situe la frontière entre le désir réel des ces jeunes, épris d’un légitime désir de donner un sens à leur vie et notre présente réflexion ?

Seul l’avenir nous le dira. Mais, sans une réelle prise en charge gouvernementale, en l’absence de mesures inci-tatives à la création d’emplois réels et stables, on appré-hende une issue dramatique, déstabilisatrice et surtout incontrôlée.

Bref, en guise de conclusion à cet article, l’envie nous démange de poser la question suivante : Y-a-t-il dans notre pays une réflexion profonde entre intelligence et courage ? Oui, parce que la première est connue pour être indispensable à l’innovation et à la conception mais le courage est indispensable pour le passage à l’acte en bravant le risque de l’échec.

L’émergence du terme Hitiste, avec toute la connotation que l’on vient de définir provient justement de cette riva-lité, de cette dualité entre intelligence et courage. Nos politiciens n’ont pas été assez intelligents pour proposer des solutions mais nous sommes convaincus que nos hitistes détiennent le courage nécessaire pour affronter toutes les situations.

Un avenir prometteur doit nécessairement transiter par une situation qui verra enfin nos dirigeants prendre les mesures qui s’imposent en conciliant intelligence et cou-rage.

Intelligence, en proposant des projets cohérents adaptés à la réalité algérienne et le courage de tous ces jeunes qui ne demandent qu’à prouver qu’ils peuvent oser…

Paris le 2 novembre 2010

Par M– Kh

Suite... On a tout dit et rien dis sur les hitistes

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P A G E 7 A N N É E 2 0 1 1 N ° 0 5

Je voulais analyser en quoi le maître peut être responsable, directement concerné par l'échec d'un élève et, en même temps, ne pas être le seul concerné et pouvoir travailler la difficulté avec un collègue qui va tenir une place différente de la sienne.

C'est pourquoi il n'y a pas de pédagogie de soutien, ou plutôt d'intervention de soutien, sans un minimum de paroles dites entre enseignants sur la pédagogie employée en classe. Si je veux faire du soutien, je ne peux pas ne pas savoir comment mon collègue envisage son travail. Ce qui ne veut pas dire que j'aie besoin de savoir comment il le fait réellement : cela c'est son problème. S'il m'invite à aller dans sa classe, tant mieux... encore que ce soit loin d'être évident:là encore, l'essentiel n'est pas de voir, mais de se parler. Se donner toujours l'obligation de la médiation de la parole, c'est la seule garantie que nous ayons de respecter le sujet. Quand un collègue nous dit qu'un élève et en difficulté, notre première réaction est souvent de nous dire: "Je demande à voir". Comment pouvons-nous essayer plutôt de prendre tout le temps nécessaire pour parler avec lui de cette situation difficile, telle quelle lui paraît? Il sera toujours temps ensuite de nous faire une opinion personnelle quand nous rencontrerons l'élève. Un élève peut être en échec avec un maître mais jamais avec un autre. Car la manière de transmettre un message diffère généralement d'un enseignant à un autre. A défaut de ne pas pouvoir repérer les premières difficultés d'assimilation pour apporter les premiers remèdes l'élève peut basculer dans un échec qui peut l'entraîner vers un échec certain.

Par M– ledjiar

Éducation Échec de l'élève, la responsabilité du maître ?

École Max marchand

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P A G E 8 T H E N I E T E L H Â D N E W S … .

SOCIETE MES VRAIES HISTOIRES EXTRAORDINAIRES Par M.R. YAHIAOUI

1- YEMMA ! YEMMA LAALIA !

Cette histoire, baroque s’il en fut, extraordinaire à plus d’un titre, s’est déroulée voilà bien longtemps à Saoula. C’était le temps où cette contrée était pour les Algérois un lieu de détente où ils passaient la fin de semaine en rase campagne noyée dans un silence à découper

au couteau, assourdissant.

Saoula était ce petit village colonial entouré de vergers ver-doyants parsemés ça et là de jolies maisons algériennes avec leurs jardins où se disputaient toutes sortes de légumes le tout embaumé de senteurs de néroli et d’herbes fraîches que vivifient la rosée matinale de ce printemps 1930. Un prin-temps gris pour les indigènes : les flonflons d’une musique militaire diffusée par un haut parleur s’enfonçait profondé-ment dans la campagne environnante. Les Français allaient célébraient dans deux mois le centenaire de l’occupation avec son caractère provocateur.

La maison de Laâlia n’est pas loin du village, c’est une jolie bâtisse au toit de tuiles rouges nichée au cœur d’un vaste jardin en pente douce. On accède à l’intérieur de la maison de Laâlia par une porte à double battant garnie de gros clous à tête ronde avec une lucarne protégée par une grille en fer forgé et un superbe heurtoir en bronze. Elle a été achetée par son beau-père chez un brocanteur d’Alger voilà bien longtemps. Peut être a-t-elle garnie une des chambres d’une demeure turque ?

La porte s’ouvre sur une belle et très vaste cour au sol dallé de carreaux noirs et blancs. De jolis pots de fleurs et de plantes aromatiques se disputent la moindre place restée libre. La maison de Laâlia respire à longueur d’année les sen-teurs printanières, rehaussée par la joliesse de la cour peinte en blanc et soubassement bleu, rappelant la Méditerranée voisine. Tout autour du patio, court une galerie dont le toit, en tuiles vertes, est soutenue par des piliers torsadés. Il faut le souligner expressément, maintenant, sur le champ : la mai-son de Laâlia respire la propreté. Tout autour de la galerie, les chambres sont disposées de telle manière qu’elles sont à lon-gueur de journée inondées par la lumière du soleil. Il y a là la chambre de Sadek et de sa femme, la charmante Khadoudja.

Entre la chambre de Laâlia et de Nedjma, il y a celle de Yahia et Zoubida. Tout au fond de la cour, un puits à la belle mar-gelle en bois de thuya surmontée d’un réa, agrémente le décor. Et puis il y a une porte à côté du puits.

Une simple porte décrépie, triste comme un jour gris et plu-vieux de Décembre parce qu’il y a longtemps qu’elle n’a pas été peinte, lui donnant ainsi l’aspect vieillot.

L’ancienne couche de peinture bleue a formé, avec le temps, des croûtes à sa surface contrastant avec le décor enchan-teur de la cour.

Elle est plantée là, dans la cour, comme le vilain angiome qui s’est accaparé de la moitié de la joue de Faïza, la défunte jeune tante de Laâlia.

Elle donne accès à la buanderie où, tous les dimanches, les femmes de la maisonnée font la lessive.

La clé de la porte est constamment accrochée au « hzam » de Laâlia. Personne ne peut accéder à la buanderie sans sa pré-sence. Les premiers temps, cette énigme suscita la curio-sité de tous. Plusieurs tentatives ont été faites pour briser cet épais mur de silence.

Les questions se succédèrent et se bousculèrent dans toutes les têtes. Pourquoi cette porte close ? Comment y accéder sans la présence de Laâlia ?

Et puis avec le temps, la question avait perdue de son intensi-té et toute la maisonnée s’était désintéressée de cette énigme à la grande satisfaction de Laâlia qui avait retrouvé la paix. La pauvre femme subissait à longueur de journée les regards interrogateurs de ses deux brus, Zoubida et Khadoudja, de sa fille Nedjma et les voisines dont l’histoire de la buanderie connut voilà bien longtemps un délitement pour atterrir dans tous les foyers. Elle avait alimenté les ragots et passionné les discussions entre femmes dans le cimetière et le hammam.

Tous les matins de dimanche, Nedjma et ses belles sœurs se bousculaient derrière Laâlia en ayant cet air désintéressé mais maladif pour percer ce secret. Le lavoir est relativement vide. C’est une pièce sans fenêtre ni plafond avec deux bas-sins au fond, l’un pour laver le linge et l’autre destiné au rinçage. Pour le commun des mortels, la buanderie n’a rien d’énigmatique. Et d’ici, je vois, la mine défaite du lecteur qui fronce les sourcils. Mais pourquoi tout ce scénario pour un lavoir vide ?

- Bof ! Disait Zoubida, à sa belle sœur, pourquoi se creuser les méninges du moment que tous les dimanches on trouve où laver le linge. Et puis cela fait bien longtemps que je connais Yemma Laâlia. Elle ne va pas abdiquer de ci tôt et nous ne saurons jamais se qui se trame.

- Oui, elle ne va pas capituler sous les coups de boutoir de nous tous. Même Sadek n’est pas arrivé à décortiquer le pour-quoi du comment de la buanderie.

Avec son air presque farouche et rébarbatif, Laâlia était in-trinsèquement une pure philanthrope, la personnification de la bonté, l’altruisme et toutes les qualités qui ont fait d’elle une grande dame. Une fermeté qui dissimule la douceur.

Laâlia ne souriait que très rarement mais elle n’était pas parti-culièrement méchante. Elle répondait à toutes les sollicitudes du voisinage avec sa bonne franquette qui l’a caractérise.

Malgré les aléas de la vie, Laâlia a gardé la fraîcheur de sa beauté d’antan. Ses grands yeux noirs, fouineurs, parfois gra-ves mais presque tout le temps d’une douceur dissimulée, débordent de mansuétude. La robe de Laâlia est toujours ceinte d’un hzam sur lequel elle accroche son inséparable trousseau de clefs et, curieusement, une boite d’allumettes à

l’intérieur d’un nœud de son hzam. Laâlia avait appris à délivrer les femmes enceintes. C’était, comme dirait l’autre, une matrone-accoucheuse. Elle avait hérité de sa mère le don d’assister les femmes enceintes à la phase finale de leur délivrance.

Elle ne se fait jamais attendre, parce qu’elle est au courant

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P A G E 9 A N N É E 2 0 1 1 N ° 0 5

1- YEMMA ! YEMMA LAALIA !

Elle ne se fait jamais attendre, parce qu’elle est au courant tour à tour de toutes les femmes enceintes. Si elle rend visite plu-sieurs fois dans la semaine à une famille c’est qu’un heureux évènement allait se produire.

C’est pour cela qu’elle est tout le temps disponible. Quelque fois, on n’avait même pas besoin de lui faire appel. Elle appré-hende toujours l’évènement.

Elle avait cette particularité d’assister les parturientes beaucoup plus par ses encouragements et ses conseils prodigués d’une voix douce, ronronnante et mélodieuse que par la technique ou plutôt, sa propre pratique d’assistance à l’accouchement.

Laâlia est une femme extraordinaire. Elle affiche toujours cet air sérieux et académique avant l’accouchement suivi d’un large et radieux sourire en entendant le cri du nouveau né. Elle a le privilège d’être la marraine d’un très grand nombre de bébés.

Ce lundi toute la maisonnée se préparait à une délicieuse sortie pour aller au hammam.

Elles prennent généralement des chemins détournés à travers les vergers pour parvenir à une route carrossable. L’établisse-ment thermal est relativement loin, mais c’était une aubaine et un grand jour pour Khadoudja, Zoubida et Nedjma qui profi-tent généralement de cette journée pour rencontrer des amies, avoir les dernières nouvelles du voisinage ou pour échanger quelques recettes de cuisine, enfin, disons pour papoter. Elles allaient à travers champs sous l’œil vigilant de la mère Laâlia. Leur groupe grossi à vue d’œil au passage des habitations éparpillées ça et là à travers les arbres fruitiers en fleurs. Les groupes de femmes en haïk blancs immaculés se font et se dé-font, convergent vers le centre ville de toutes parts semblables aux pétales d’une marguerite qui se ferment à la nuit venue.

Les lundis, le hammam affichent généralement complet, mais aujourd’hui les rangs des curistes étaient bien aérés. Laâlia et les siens avait donc tout le temps et l’espace pour bien s’instal-ler. Elle avait son idée bien arrêtée et bien ancrée sur le temps qu’elle doit passer au hammam.

- Le hammam est fait, il est vrai pour, se reposer physiquement et moralement mais pas pour perdre son temps dans les dis-cussions stériles. Disait Laâlia.

Et en début d’après midi, c’est le chemin de retour qu’elles doi-vent reprendre maintenant pour regagner avec regret la mai-son.

Les jeunes femmes avançaient nonchalamment, paresseuse-ment presque à regret à l’idée de reprendre la routine en at-tendant le lundi prochain ou celui d’après.

Laâlia traînait derrière à cause de ses articulations rhumatisan-tes mais aussi pour admirer la jeunesse et l’innocence de ses jeunes femmes qui font sa fierté, qui se dandinent avec grâce devant elle, faisant avec leurs haïks un frou-frou soyeux. C’était un tableau digne d’un Monet qui s’offrait à ses yeux, avec le vert de la nature, le bleu du ciel et le blanc des haïks.

Le groupe quitta à un certain moment la route poussiéreuse pour emprunter un large et rectiligne sentier bordé d’une haie d’églantier et de bougainvillée menant directement à la maison de Laâlia.

A l’entrée du sentier, cette dernière fut prise par une sou-daine fébrilité qui lui fit presser le pas pour dépasser les jeunes femmes et prendre la tête de la procession. Nedj-ma en fit autant et tenta de devancer sa mère.

- Aujourd’hui c’est moi qui prends la tête du groupe, c’est moi la cheftaine. Disait Nedjma avec une minauderie et un rire juvénile. Mais sa mère l’en empêcha en la saisis-sant fermement par le bras et l’a repoussa en arrière. Nedjma trébucha et alla presque s’enfoncer dans la haie épineuse si se ne fut la main secouriste de Zoubida.

Les femmes se sont figées, les yeux interrogateurs, stupé-faites, par le comportement brutal et imprévisible de Laâ-lia dont la sueur lui inonda d’abord, le front puis le visage et le cou. Son regard hypnotisé se concentra sur un objet à quelques mètres qui mut imperceptiblement et difficile-ment.

Laâlia, tel un automate, sans se retourner, fit un signe autoritaire aux femmes leur intimant l’ordre de s’arrêter. Puis s’avança d’un pas ferme, en zigzagant, comme pour éviter des obstacles ou des personnes invisibles.

Elle se pencha doucement en récitant des incantations qui donnèrent des frissons aux femmes. Laâlia prend déli-catement dans ses mains un énorme crapaud apparem-ment une femelle en gestation au vu de sa grosseur ab-dominale. Un crapaud hideux aux yeux globuleux inspi-rant un mélange de pitié et de dégoût. . En continuant ses incantations qui étaient presque une discussion avec des personnes invisibles, Laâlia déposa avec milles soins la bête en bordure du sentier sur un tapis d’herbe grasse à l’ombre d’un amandier de peur d’être écrasé par un passant ou par une des vaches de leur voisin El Bey.

Et, aussi étrange que cela puisse paraître, Laâlia, chance-lante, retrouva, un peu ses esprits comme si elle était sor-tie d’un sommeil chargé de cauchemars. Elle se retourna vers les jeunes

femmes et leur sourit d’un sourire gauche qui était plutôt une grimace d’un chenapan pris la main dans le sac.

Les femmes n’en revenaient pas à la suite de cet étrange comportement. On ne met pas quand même à l’abri une bestiole en se mettant dans tous ses états. Zoubida se précipita vers sa belle mère pour la soutenir.

Une bise semblable à un petit courant d’air froid leur ca-ressa les visages, et un froissement de la haie se fait en-tendre derrière elles. En se retournant Nedjma et Khe-daoudj virent la haie se fendre en deux, un frémissement se faisait entendre comme pour laisser le passage à des personnes invisibles.

Une épouvantable peur s’emparer d’elles, Laâlia accou-rue vers sa fille et sa belle fille, suivie précipitamment par Zoubida. Elle enfouit sa main de son corsage et sort une fiole et les aspergea d’un liquide qui les fit sursauter de stupeur.

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1-La gandoura des femmes est ceinte d’un morceau d’é-toffe appelé « Hzam » 2-Voile blanc avec lequel les femmes musulmanes se cou-vraient

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Suite MES VRAIES HISTOIRES EXTRAORDINAIRES

Toutes s’agrippèrent à la vieille femme avec toujours cette peur qui les a hypnotisé le temps de quelques secondes.

-Smel Allah ! Smel Allah ! Ne cessait de répéter Laâlia en voyant la terreur qui se lisait sur leurs visages.

- Ce n’est rien. C’est passé maintenant. C’est la volonté de Dieu. Mais, écoutez moi bien vous toutes, dit fermement Laâlia, en ap-puyant les syllabes et en serrant contre elle Nedjma qui était la plus terrorisée de toutes, ce que vous avez vu ne doit jamais, au grand jamais être ébruité. Il arrivera le jour où je vous expliquerai ce qui vient de se passer.

- Mais, maman, j’ai vu de mes propres yeux le buisson s’ouvrir par une main invisible et a laissé le passage à quelqu’un, l’a coupa Nedjma, les yeux écarquillés.

- Je te dis que c’est passé, c’est fini. Il faut oublier cette mésaven-ture. Martela sa mère.

L’épilogue de cette histoire nous révèlera que les jeunes femmes ne surent jamais ce qui venait de se passer ce jour là ni ce qui allait se passer la nuit de ce lundi comme étrangeté qui va glacé le sang dans les veines du lecteur, leur donner des frissons d’an-goisse et dresser les cheveux sur leur tête.

Elles arrivèrent à la maison dans un état lessivé par ce qu’elles ont enduré. Sadek leur ouvrit la porte et remarqua les visages fermés des jeunes femmes. Laâlia foudroya de son regard enflammé, une à une, ses belles filles et Nedjma qui ne surent jamais l’impor-tance et la portée bienfaitrice de leur silence. Le moindre mot sorti de la bouche de l’une d’elles aurait fait le malheur de toute la maisonnée.

Sadek et Yahia mirent la mine tristounette et maussade des fem-mes sur le compte des effets de la cure thermale qui leur prit une heure de temps en salle chaude et de la marche qu’elles ont faite durant la demi journée pour rejoindre la maison.

Contrairement à leur habitude, les jeunes femmes sont restées relativement silencieuses durant le dîner pris tous ensemble sous la galerie de la cour. Le lendemain l’incident de la veille allait être à demi oublié.

Laâlia, quant à elle, arriva difficilement à laisser apparaître ce qu’elle endure en son fort intérieur. Car, elle appréhende un évè-nement qui allait se passer incessamment. Une heure après le triste dîner, toutes regagnèrent leur chambre.

Laâlia regagna la sienne, s’allongea sur son lit en face de Nedjma qui, brisée de fatigue, dort, déjà, à point fermé,

A minuit, Laâlia ne trouva pas encore un sommeil réparateur. Elle ne faisait que se tourner et se retourner sur son lit. C’est que la mère Laâlia avait le pressentiment qu’un évènement allait avoir lieu cette nuit.

Un évènement extraordinaire, inouï

Flash back.

Pour comprendre la suite de cette histoire, et ne pas fatiguer le lecteur devant cette impénétrable énigme, il faut faire un grand bond dans le passé de Laâlia.

Cela fait trente cinq ans qu’une horde sauvage venu d’un pays qu’on appelle France, déferla sur Alger, pilla, massacra, brûla tout sur son passage.

Un éléphant dans un magasin de cristal.

Et donc, nous sommes en 1865. Nous sommes en pleine Casbah d’Alger devant le petit atelier de ferblanterie de Si Aissa Kouloughli qui vient de fermer, contrairement à l’habitude de son propriétaire.

C’est que le père Aissa attendait depuis quelques temps un heureux évènement qui venait d’avoir lieu cet après midi là. Sa femme enceinte venait d’accoucher d’une fille.

Si Aïssa pénétra dans le patio en haletant. Il venait de monter quatre à quatre les larges escaliers de la Haute Casbah.

- As-tu choisi un prénom, le questionna sa femme El Fak-hète.

- Son prénom est tout trouvé. Ma fille est née en Haute Casbah, elle sera durant toute sa vie comme un diadème au dessus des têtes des femmes de la haute classe algé-roise. Ma fille est issue d’une famille de grande tente. C’est une authentique bousaâdia. Elle s’appellera Laâlia.

Laâlia est donc née au sein d’une fraterie de quatre gar-çons et grandit paisiblement au côté d’un père qui ne manquait, au grand jamais, de lui témoigner son incom-mensurable affection. Au fil des ans, Laâlia devint une adorable et charmante jeune fille aux grands yeux noirs, un nez busqué et la peau laiteuse sous une abondante et claire chevelure.

Si Aissa a toujours appréhendé la pénible séparation avec sa fille quand celle-ci arrivera en âge d’être mariée. Et cette dure épreuve eut lieu quand Laâlia boucla ses dix huit printemps. Faisant contre déchirante séparation bon cœur résigné, Si Aïssa accorda la main de Laâlia en 1883 à Khaled Ressam dont les parents sont algérois de pure sou-che, descendant de la lignée de Sidi Abdelrahmane El Thaâlabi, Saint patron de la ville d’Alger. Khaled emmena sa femme vivre dans le domaine parental à Saou-la.

Les premiers jours de leur mariage se sont passés dans la joie et dans la douceur du climat de Saoula. Mais dés que les lampions se sont éteints, Laâlia commençait à devenir taciturne, à se replier petit à petit sur elle-même et broyer du noir. Plusieurs fois Khaled la surprenait en train de pleurer dans le noir car elle ne pouvait supporter la lu-mière du jour. Est-ce la séparation brutale avec ses parents qui explique cet abattement ? Mais un beau matin une chose extraordinaire s’est soudainement produite. Le tim-bre de la voix de Laâlia changea diamétralement. Sa voix est devenue mélodieuse, d’une douceur angélique, déli-cieuse. Puis au bout d’un certain temps on s’est aperçu que Laâlia commençait à prendre excessivement soin de son corps. Elle était tout le temps en face de son miroir en train de se peigner sa longue chevelure et à se farder le visage de poudre de riz. Laâlia venait d’être atteinte par une violente envie d’être belle. Une envie folle de se contempler dans un miroir. On avait retiré tous les miroirs des murs. Mais Laâlia trouvait toujours un ersatz au miroir (couvercle de boite, vitre) Toutes les tentatives ont avorté pour tirer Laâlia de cette malheureuse situation. Même pas la présence de son père venu en catastrophe. Et là on comprit l’origine de ce comportement grâce à l’oncle de Khaled, Si Bouhenni, un taleb très versé dans les sciences occultes et qui était, disons, un spécialiste de l’exorcisme. La renommée de Si Bouhenni avait dépassé l’orée de son

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T H E N I E T E L H Â D N E W S … . P A G E 1 1

petit village côtier puis les limites de la région du mont du Chenoua.

Après donc deux séances de désenvoûtement Si Bouhenni sortit de cette deuxième dimension vainqueur d’une bataille aussi âpre que dangereuse pour Laâlia. La sentence s’est abattue sur toute la famille comme un couperet sans merci, sans pitié, mais comme une grosse ondée pour les plus per-méables à ce genre d’histoires qui ont été à l’extrême du pes-simisme.

- C’est une djenia qui se dit être musulmane, heureusement inoffensive. Elle a été envoûtée elle aussi par la beauté et le charme de Laâlia. Elle m’a fait le serment de ne lui faire au-cun mal.

Si Bouhenni procéda alors sur place à un rituel un peu maca-bre. Il égorgea devant les pieds de Laâlia un superbe coq. Quelques gouttes vinrent tacheter les pieds de Laâlia qui, dans la seconde qui suit, reprit subitement ses esprits.

Et alors, mon cher lecteur quelle explication qu’on peut don-ner à cet axiome ?

Aussi étrange que cela puisse paraître, Laâlia, la belle et gra-cieuses Laâlia, a exercé une emprise morale et une influence très forte sur ce démon au féminin. C’est un double envoûte-ment unique en son genre. Une djenia qui s’est laissé envoû-tée par une mortelle. Un syllogisme peut convainquant, quand on sait que tous les démons sont envoûteurs. Notre djénia est un démon. Donc elle est envoûteuse, mais pas en-voûtée innocemment par une mortelle. C’est pour cela que cette histoire est unique en son genre.

Laâlia passa le restant de ses jours auprès de Khaled qui a sut la délester d’une dangereuse emprise et lui faire oublier cette mésaventure. Mais Laâlia avait gardé quand même une seule séquelle que d’aucun appelle un don. A partir de ce jour, Laâlia acquis le pouvoir qui peut lui permettre d’avoir accès visuel dans la deuxième dimension : le monde des djins. C’est peut être un cadeau que la djénia lui a fait pour lui éviter toute malheureuse aventure avec ses congénères extra-dimensionnels, malfaisants.

Flasch back.

Et ce jour là on revenant du hammam, sur le chemin bordé d’églantier et de bougainvillée, Laâlia, et seulement Laâlia, vit trois femmes et leurs enfants. L’une d’elle d’une beauté que rien n’égale, une beauté ensorcelante, le ventre gros, appa-remment enceinte et peut être même sur le point d’accou-cher, tomba d’épuisement à terre et se transforma, sous les yeux de Laâlia en un gros crapaud.

Laâlia reconnue aisément la femme enceinte. C’était trait pour trait la djenia qui l’avait habité jadis. Rien n’a changé en elle, la vivacité, la carrure, la beauté, absolument rien n’a changé, ne serais-ce d’un iota. L’imaginaire de l’homme le mène direc-tement à caricaturer l’image d’un diable avec des cornes d’une biquette et des sabots de chèvre à la place des pieds. Non, rien de cela, la beauté que venait de redécouvrir Laâlia est très rare à imaginer.

La grâce de la djenia était sublime avec ses traits purs, des cheveux couleur d’or semblable à une crinière d’un lion et son regard d’un bleu azur. Un corps svelte qui fait bien son mètre quatre vingt avec toute la robustesse de celui d’un athlète.

Après avoir mis à l’abri la bestiole, le reste du groupe de djins pratiqua un passage dans la haie et se perdit dans la nature terrorisant ainsi Khadoudja et Nedjma.

Laâlia n’arrivait pas donc à trouver le sommeil et, au moment de se lever pour aller préparer une tisane de graine d’anis, elle entend comme dans un rêve, presque imperceptible-ment, deux petits coups portés sur sa porte.

Et les appréhensions de Laâlia se confirmèrent. Les coups sur la porte ne peuvent être que ceux d’une des femmes de la deuxième dimension. Ses fils et ses belles filles, quand ils leur arrivaient de la solliciter en pleine nuit, l’appelaient par son prénom.

La tête froide, Laâlia ouvrit calmement la porte et se trouva en face d’une femme apathique qui lui demanda impérative-ment de la suivre jusqu’à la buanderie. Elles entrèrent dans le lavoir qui, à minuit passé, était éclairé par la lumière blafarde de quelques lampes à suif et animé par les piaillements des enfants et le gémissement étouffé d’une malade.

Une femme d’un certain âge et une jeune fille étaient affé-rées autour d’un chaudron entrain de faire cuire apparem-ment quelques aliments.

Et dans un coin, son amie djenia était allongée à même le sol sur une vieille couverture. Il faut préciser que Laâlia s’atten-dait à cette retrouvaille. Elle était partagée entre une certaine angoisse de côtoyer encore des démons qui pourront être à tout moyen malfaisants et la joie, ou plutôt la résignation de revoir sa djénia.

Cette dernière ouvrit les yeux, son visage s’illumina d’un sou-rire pâle et difficile en voyant Laâlia.

Forte de son expérience dans son domaine, Laâlia demanda un récipient d’eau chaude, des morceaux de tissu et com-mença sur le champ son travail de délivrance.

Au bout d’un certain moment, le premier vagissement se faisait entendre sans pour autant produire aucune réaction des autres femmes qui continuaient à vaquer à leurs occupa-tions. Après avoir lavé le nouveau-né, Laâlia prit quelques morceaux de tissus et commença à langer le bébé qui n’avait d’ailleurs rien de tel. C’était plutôt un nouveau né qui avait la morphologie d’un de nos enfants de deux-trois ans.

Avant de s’assoupir, la parturiente, que les efforts fournis pendant l’accouchement, ne semblent pas trop l’affecter (N’oublions pas qu’elle avait un corps d’athlète) ouvrit inten-sément les yeux qui devinrent subitement mauvais et dont la lueur transperça Laâlia de part en part. Un frison zébra le dos de celle-ci en entendant un ordre formel, froid, prononcer d’un ton impératif : Personne, plus personne ne doit entrer dans la buanderie sans ta présence.

Sur ces faits, la femme qui avait mandé Laâlia l’invita d’un geste autoritaire à regagner sa chambre sans aucune forme de remerciement.

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3- Au nom d’Allah

Suite MES VRAIES HISTOIRES EXTRAORDINAIRES

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P A G E 1 2 T H E N I E T E L H Â D N E W S … .

Et là, l’extraordinaire s’est produit une deuxième fois. En arrivant au seuil du lavoir, Laâlia se retourna, peut être pour dire au revoir à son amie, mais le lavoir était vide, il était plongé dans le noir. Tout à disparu : les femmes, les gosses, le bébé, les lampes à suif, le chaudron, le brasero. Tout.

Sauf la couverture qui, d’habitude, était suspendu à un clou, recouvrait le sol là où la djenia avait accouché.

La couverture était le seul témoin de cette mystérieuse nuit dans la buanderie, de cette hallucinante histoire dont fut témoin la courageuse Laâlia.

La tête dans les nuages, obnubilée elle regagna sa chambre avec comme d’ha-bitude la satisfaction, d’avoir délivré une parturiente très spéciale. Elle tomba sur son lit comme une souche et s’endormit.

Jusque là, cette histoire, appelons là cette mystérieuse et énigmatique histoire, était tombée profondément dans les abysses des mémoires et s’est diluée dans les sinuosités du temps. Seule Laâlia et seulement elle est détentrice des tenants et les aboutissants du secret de cette nuit.

Sept ans après.

C’était un après midi de vendredi et nous sommes donc en 1937. Cela fait sept ans que les français fêtèrent avec grand faste leur insultant centenaire.

Laâlia marchait doucement sur le trottoir étroit de la rue des Abderahms. Elle venait de quitter la Haute Casbah et a préféré descendre vers la place De Bourmont que de monter vers Bab Djedid à cause de ses rhumatismes qui lui faisaient des malheurs. De là, elle prendra tranquillement le trolleybus vers Birkhadem puis une corres-pondance jusqu’à Saoula. La rue n’était pas trop animée et était plutôt calme après la prière du Vendredi. Laâlia déambulait donc dans la venelle en se dandinant. Arrivé à hauteur de l’ancien atelier de son père, elle leva les yeux sur ce que fut la fer-blanterie de Si Aissa. Son sang n’avait fait qu’un tour en voyant une femme adossée contre le mur de l’atelier. La bonne femme était de taille respectable. Elle portait un seroual et un « kat ». Ses cheveux couleur or tombaient en cascade sur ses épaules. Personne ne semblait faire attention à cette créature sauf Laâlia. Les yeux couleur azur de la femme transpercèrent d’un regard foudroyant Laâlia qui s’arrêta net. Elle venait de reconnaître sa mystérieuse djénia qui était en compagnie d’un jeune éphèbe. Et là, tout se passa à la manière de l’éclair. D’un bond, le garçon, contre toute attente, se détacha de la femme et vint vers Laâ-lia en criant :

« Yemma ! Yemma Laâlia. »

Le jeune éphèbe avait sept ans. Il en paraissait avoir dix de plus.

C’était le garçon qui était né dans la buanderie sept ans auparavant.

A sa naissance, le nouveau né avait-il le pouvoir de reconnaître et mémoriser l’environnement dans lequel il est venu à son monde qui nous est parallèle ?

Mystère et boule de gomme.

Bien des années plus tard, Laâlia, sur son lit de mort, put enfin se délester de son secret et raconta son étrange histoire à son petit fils, Omar, le fils ainé de Yahia.

Mohamed-Rachid YAHIAOUI

E.Mail : [email protected]

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P A G E 1 3 T H E N I E T E L H Â D N E W S … .

Un jour, les couleurs du monde ont commencé à se querel-ler…

Chacune disait qu’elle était la plus belle…

la plus importante… la plus utile… la favorite!

Vert dit :

Je suis définitivement la plus importante.

Je suis le signe de la vie et de l’espoir.

J’ai été choisie par les champs, les arbres et les feuilles.

Sans moi, les animaux ne vivraient pas.

Regardez un pré de montagne et vous constaterez que je suis majoritaire.

Bleu l’interrompt :

Tu ne penses qu’en fonction de la terre,

mais considère le ciel et la mer.

C’est l’eau qui est la base de la vie.

Le ciel offre l’espace, la paix et la sérénité.

Jaune riait sous sa cape :

Vous êtes tellement sérieuses, vous autres !

Moi, j’apporte le rire, la gaieté, la chaleur dans le monde.

Le soleil est jaune, et plusieurs étoiles aussi.

Chaque fois que vous regardez un tournesol, le monde entier se met à rire.

Sans moi, il n’y aurait pas de plaisir.

Orange n’est pas d’accord :

Je suis la santé et la force.

Je suis précieuse parce que j’apporte de la vie à l’humanité.

Je transporte les plus importantes vitamines.

Pensez aux carottes, citrouilles, oranges, mangues et papayes.

Je ne suis pas toujours là à l’année, mais, quand j’éclaire le ciel à mon lever

et à mon coucher, ma beauté est telle que personne ne pense à aucun d’entre vous.

Rouge ne peut s’empêcher de crier :

Je suis la vie de chacun de vous.

Je suis le sang… le sang de votre vie.

Je suis la couleur du danger ou de la bravoure.

Je suis toujours prête à me battre pour une bonne cause.

Je suis la couleur de la passion et de l’amour.

Violet se lève de toute sa grandeur.

Elle est très grande, et dit avec grande pompe :

Je suis la couleur royale, la couleur du pouvoir.

Les rois, les chefs et les archevêques m’ont toujours choisie

parce que je suis le signe de l’autorité et du pouvoir.

Les gens ne me questionnent jamais ! Ils écoutent et obéis-sent.

Leçons de vie… Les couleurs du Monde! Par Ch.L

Indigo se lève à son tour :

Pensez à moi. Je suis la couleur du silence.

Vous ne me remarquez pas mais sans moi, vous deviendrez superficielles.

Je représente la pensée et la réflexion, la nuit et les eaux pro-fondes.

Vous avez besoin de moi pour votre équilibre.

Et toutes ces couleurs sont parties, chacune convaincue de leur unique supériorité.

Leur querelle est devenue de plus en plus importante avec les jours.

Soudainement, un éclair apparut et un bruit de roulement tonnerre se fit entendre.

La pluie se mit à tomber. Les couleurs ayant très peur se sont toutes rapprochées

les unes des autres pour se réconforter.

Au milieu de la clameur…

Pluie est apparue :

Vous autres, stupides couleurs, vous disputant,

chacune essayant de dominer l’autre…

ne savez-vous donc pas que vous êtes toutes faites

pour un besoin unique et spécial ?

Joignez-vous et venez à moi.

Faisant ce qu’on leur demandait, les couleurs se sont réunies.

Pluie a continué à parler :

À partir de maintenant, quand il pleuvra,

chacune de vous s’étirera dans le ciel en une demi-boucle

pour vous rappeler que vous pouvez vivre dans la paix.

Cet arc-en-ciel sera un signe d’espoir pour demain.

Et, quand une grosse pluie lavera le monde,

et qu’ensuite l’arc-en-ciel apparaîtra dans le ciel,

souvenez-vous de vous apprécier l’une et l’autre.

L’amitié est comme un arc-en-ciel.

Rouge est comme une pomme, tendre jusqu’au noyau.

Orange, comme une flamme qui ne s’éteint pas.

Jaune, comme le soleil qui éclaire votre journée.

Vert, comme les plantes qui ne cessent de grandir.

Bleu, comme l’eau si pure.

Violet, comme une fleur prête à éclore.

Indigo, comme un rêve qui meuble votre cœur.

Bonne journée, mon ami(e) !

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P A G E 1 4 T H E N I E T E L H Â D N E W S … .

THENIET EL HAD, REGION

AUX MILLE MARTYRS

15/1000

* تحیا الجزائر*االله اكبر

GLOIRE A NOS MARTYRS

اللھم ارحم شھداءنا الأبرار

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P A G E 1 5 T H E N I E T E L H Â D N E W S … .

MOTS ISSUS DE LA LANGUE ARABE

* dahabieh (s.f.) de dahabiya ( ) : رھبیة grande barque, à voile triangulaire et à rames sur le Nil.

* dahir (s.m.) de ẓahir ( ) : ظھیر décret.

* derviche / dervis du turc derviš (derviş), derviche; fakir; de l'arabe darwīch درویش , derviche, fakir; du persan derwich () : درویش mendiant.

* dinar (s.m.) de dīnār ( ) دینار du latin denarius, denier (monnaie d'or).

* dirham / dirhem (s.m.) de dirham ( ) درھم du grec drachme (δραḫμή) : drachme (monnaie d'argent).

* djellaba / djellabah[4] (s.f.) de jellāba ( ) : جلابة longue chemise couvant le corps jusqu'aux pieds.

* djihad[10] (s.m.) de jihād ( ) : جھاد effort; application ; guerre sainte.

* djinn (s.m.) de jinn ( ) : جنّ génies; démons; djinns.

* douane (s.f.) de dīwān ( ) : دیوان bureau; administration. Voir divan.

* douar (s.m.) de duwār ( ) : دوار (plusieurs) maisons c’est-à-dire un village (Maghreb).

* drogman (s.m.) de tarjumān ( ) : ترجمان traducteur; truchement

* écarlate (s.m. et adj.) de aškarlāṭ, ( ) : أشكرلاط tissu de couleur rouge vif (vient du persan).

* échec, de l'arabe šayḫ, ( ) : شیخ cheykh ou du persan šah, ( ) : شاه roi, chah. Le jeu porte un autre nom en arabe et en persan : šaṭranj ( )شطرنج

* échec et mat de l'arabe venant du persan šah māt, ( ) : شاه مات le chah (roi) est muet, est neutralisé, est mort.

* éfrit (n.m.) de ifrīt, ( ) : عفریت esprit malfaisant.

* élixir (s.m.) de al-iksīr, ( ) : الإكسیر élixir; pierre philosophale. Dérive de la racine arabe kasara, ( ) : كسر briser; broyer; concasser.

* émir (s.m.) de amīr, ( ) : أمیر chef, celui qui commande.

* épinard (s.m.) (bot.) de l'arabe isfānāḫ, ( ) : إسفاناخ épinard, du persan asfināj, ( )اسفناج

* éponge (s.f.) de isphinj

* erg irq, ( ) : عرق erg, désert de dunes de sable.

* estragon (s.m.) (bot.) de ṭarḫūn ( ) : طرخون estargon du latin médéval tarcon, du grec médiéval tarkon (ταρχον) du grec classique drakontion (δρακοντιον) : serpentaire.

* fakir (s.m.) de faqīr ( ) : فقیر pauvre; ascète; derviche. Ou, dans le contexte religieux, de faqīh ( فقیھ : ( savant en matière de fiqh; lettré[12].

* falaque[6] (s.m.) de falaq ( ) : قلق instrument de supplice usité au Maghreb.

* fanfaron (s.m. et adj.) de farfār ( ) : فرفار volage, inconstant, bavard.

* farde (s.f.) de fard ( ) : فرد balle contenant des marchandises, utilisée sur les animaux de bât.

* fardeau (s.m.) dérive de farde.

* fatwa ou fetfa ou fetva[6] (s.f.) de fatwā ( ) : فتوى avis juridique donné par un mufti.

* fellagha

* fellah (s.m.) de fallāḥ, فلاح : paysan, laboureur.

* felouque (s.f.) de falūka ( ) : فلوكة barque à voile.

* fennec (s.m.) (zoo.) de fanāk ( ) : فنك fennec, petit renard du Sahara.

* fetfa ou fetva[6] voir fatwa.

* fez (s.m.) de fās ( ) : فأس chapeau tronconique généralement de couleur rouge traditionnellement fabriqué à Fès au Maroc appelé aussi tarbouche ou chéchia.

* fissa (adv.) (argot) de fī sā a ( ) : في ساعة mot à mot : dans l'heure ; vite ; dépêchez-vous !

* flouze (s.m.) (argot) de fals ( ) : فَلْس coquillage, obole, sou. Au pluriel : fulūs ( ) : فُلوس argent ; fric……………..

A suivre dans le prochain numéro

Lettre D

Lettre E

Lettre F

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P A G E 1 6 T H E N I E T E L H Â D N E W S … .

FAMILLES PIONNIERES DE THENIET EL HAD

Omar Bensmain Ahmed Bensmain

FAMILLE BENSMAIN Originaire de la région de l’Ouarsenis, une assez grande partie des Beni Hendel est venue s’installer à Théniet-El-Had. Les Beni Hendel n’ont pas résisté au développement de la colonisation dans l’Ouarsenis : Les chefs brisés, sou-mis de force, victimes d’un pouvoir répressif exorbitant (code de l’indigénat) et d’une dépossession foncière conti-nue au motif qu’ils ont pris les armes contre l’occupant, la tribu a implosé et s’est fragmentée en plusieurs smalas qui ont fui, malgré elles, leurs terres ancestrales pour aller s’ins-taller chacune d’elles aux quatre coins du pays et même au-delà des frontières.

Une longue procession de femmes, d’enfants et de plu-sieurs serviteurs suivirent leur chef Mohamed patriarche des Bensmain (le nom patronymique n’apparaît qu’après l’ins-tallation du bureau arabe à Théniet-El-Had). Le long défilé serpenta comme un énorme anaconda entre les jeunes montagnes de l’Ouarsenis en forme de mamelon, traversa la région des Beni Chaieb et arriva au-delà de la forêt des cèdres pour s’installer définitivement dans la région des Beni Mehrez El Cheragua (Haouch Edir) auxquels ils se sont alliés par les liens de mariage.

Dépourvus de tous leurs biens, et ne pouvant subvenir aux besoins de leurs serviteurs, ils libérèrent ces derniers qui héritèrent (en signe de reconnaissance) du nom de leurs maîtres tandis que d’autres optèrent pour d’autres patrony-mes tels ; Sahraoui, Yendel, Belahçen, Amokrane, Baghdadi.

Désargentés, mais entourés d’une aura aristocratique, les Bensmain, qui deviendront l’élite et le noyau de Théniet-El-Had ont toujours baigné dans l’opulence des familles de « grande tente ». Ils arrivèrent néanmoins à se hisser et at-teindre la classe à laquelle ils ont toujours appartenu en fructifiant le peu de biens qu’ils ont ramenés avec eux. Ain-si, ils commencèrent à acheter petit à petit des terres auprès des juifs, traditionnels commerçants et usuriers plutôt qu’a-griculteurs. Le temps passa et vers 1890 naquit Saâd (Ben Mostéfa ben Ahmed ben Mohamed) qui eut une nom-breuse descendance : trois filles et quatre garçons : Omar et Djillali (Appelés amicalement Omar El Facteur et Abdka Laâma), Sahraoui (Ecrivain public) et Ahmed.

Parler des Bensmain c’est évoquer le souvenir impérissable de deux des filles de Saâd Ben Mostpha, deux grandes da-mes

dames qui ont marqué leur temps de leurs empreintes indélé-biles : Aicha et Mahdjouba mariées respectueusement à Be-cheikh Bettache et Abdellali Abdelkader ainsi que le souve-nir de sa dernière épouse : El Asnounia, de la grande famille maraboutique des Missoum de Boghari.

Le dernier patriarche des Bensmain, Cheikh Boualagua, un ascète qui a toujours vécu retiré dans son haouch Ed-Dyre, était un collectionneur averti des œuvres de grands poètes et écrivains. Il fut l’auteur d’une foisonnante production litté-raire relative à la femme, à l’épopée de l’Emir Abdelkader et de ses lieutenants, la vie de notre Prophète Sidna Mohamed (QSSSL).

A travers les quelques témoignages récoltés ça et là sur Saâd ben Mostfa, nous avons pu entrapercevoir un homme pro-fondément attaché aux traditions héritées des gens de la « grande tente » de l’Ouarsenis. L’opulence du geste bienfai-teur en direction des démunis en fut le témoin ; ainsi que son sérieux, son intégrité dans les valeurs morales et un tantinet exubérant.

En un mot, Saâd ben Mostfa était un homme (Radjel) de sa génération, sachant que le titre de « Radjel » ne s’octroyait pas à la volée. Pour prétendre à un tel honneur, le candidat doit réunir des critères tels : l’équité, le respect dû aux fem-mes et aux aînés, la défense de la veuve et de l’orphelin.

Sa petite fille, Fatma, disait de son grand père que lorsque Saâd ordonnait, l’exécution se faisait sans commentaire étant persuadé de la justesse de l’ordre. Sa droiture forçait le respect.

Quelquefois emportée par une douce rêverie, Théniet-El-Had se rappelle avec nostalgie et le baume au cœur le souve-nir indélébile de deux de ses fils qui ont marqué leur temps : Djillali, plus connu sous le sympathique et amical surnom d’Abdka Laâma, l’ami des jeunes et Omar, dont le prénom était indissociable du pseudonyme : Omar El Facteur qui imi-tait le hennissement du cheval en annihilant le « double six » de Si Bettache durant les parties de dominos chez Ammi Said El Kahouadji.

Un autre nom tout aussi célèbre des Bensmain : Si Ahmed Bel Hadj qui a marqué de son empreinte l’histoire du natio-nalisme à Théniet-El-Had. Si Ahmed bel Hadj a été le premier responsable à l’indépendance qui prit en charge la responsa-bilité des affaires municipales à Théniet-El-Had.

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P A G E 1 7 T H E N I E T E L H Â D N E W S … .

FAMILLES PIONNIERES DE THENIET EL HAD

Hadj Abdellah Benkara

FAMILLE BENKARA

Pour faciliter son expansion coloniale, l’administration française avait besoin d’espaces pour installer les nouveaux migrants venus de France et d’ailleurs, pour l’exploitation des terres agricoles et particulièrement les coteaux de Mé-déa. C’est dans cette ambiance que furent dépossédés de leurs terres les Benkara, ancienne famille du Titteri qui a consacré toute son énergie et ses biens dans l’effort de guerre entreprise par l’Emir Abdelkader.

M’hamed Benkara, arrière-grand-père de Hadj Abdellah, alors âgé de trente ans environ (né en 1832 à Médéa) n’a pu, une fois de plus, résister au développement de la colo-nisation de sa région et fut contraint à l’exil, au déracine-ment.

Dépossédé de ses biens, sans aucun moyen de subsistance et avec des moyens dérisoires, Hadj M’hamed Benkara entreprit un long périple qui le mena jusqu’à la région de Théniet-El-Had où il arriva vers 1860 accompagné de sa femme, de sa fille et de son fils Mohamed ; âgés alors res-pectivement de deux et de quatre ans.

Hadj M’hamed a toujours vécu dans ses terres situées dans les coteaux de Médéa desquelles il tirait sa subsistance d’une façon admirable.

Il ne se privait pas de la grande peine à mettre en valeur des terres arables en pentes abruptes en pratiquant des banquettes, semant et plantant légumes et arbres fruitiers.

Les Benkara étaient des cultivateurs très au fait de la chose maraîchère. Arrivé à Théniet-El-Had, il a su capitaliser ce don inné du travail de la terre en devenant jardinier auprés des propriétaires terriens. Hadj M’hamed décéda vers 1902 et laissa en héritage cette richesse à son fils Mohamed qui apprit assidûment tous les secrets enfouis dans les profon-deurs de cette terre. Il apprit aussi à l’aimer et, au fil des années, à en être jaloux.

Après avoir pratiqué longtemps le jardinage avec persévé-rance, Mohamed se constitua un petit capital et investit toutes ses économies dans l’exploitation forestière jus-qu’au début de la seconde guerre mondiale, tant et si bien que le début des années quarante a vu Mohamed à la tête d’une grande fortune constituée de valeurs immobilières.

Il n’a pas oublié pour autant son attachement au monde agri-cole en se rendant acquéreur d’une parcelle de terrain sur la route de Khemis-Miliana (Mausolée de Sidi Berradja) où il plan-ta une multitude de figuiers et où il s’adonna au maraîchage.

Mohamed avait la fibre nationaliste à fleur de peau et l’a tou-jours voulue ostentatoire aux yeux des colons.

Il eut onze garçons et mourut le 15 Octobre 1949 en laissant à son tour en héritage l’amour de la patrie que ses enfants dé-fendirent à leur corps défendant. Ce n’est qu’une suite logique de la saga Benkara depuis les insurrections menées par l’Emir Abdelkader et, par la suite, par ses lieutenants. Tous les fils Ben-kara ont pris le relais de leur père Mohamed et sont devenus les figures emblématiques de la Révolution Armée à Théniet-El-Had et, vu leur nombre, les vrais dépositaires de la légalité révo-lutionnaire dans la ville des cèdres. Tous ont connu les geôles coloniales, les tortures inhumaines. Leur frère Mohamed Man-sour n’a pas échappé à une fin atroce mais glorieuse. Il est tom-bé au champ d’honneur avec son neveu Rachid (Fils de Hadj Abdellah).

Un livre ne suffirait jamais pour relater les faits patriotiques dont les Benkara se sont rendus auteurs.

Si son frère Abdelhamid a été un militant PPA de la première heure (Voir affaire Bouitane), Hadj Abdellah était membre actif de la Zaouïa El Habibia qui réunissait en son sein tous les natio-nalistes, militants de divers partis qui activaient dans la région.

Aux premières heures de l’indépendance, il lui a été confié la gestion de la municipalité de la ville qu’il administra d’une fa-çon remarquable.

La conscience collective des Thénietiens a été gravée pour l’é-ternité par les projets réalisés par Hadj Abdellah en ayant pour seul financement les dons américains (huile, lait, semoule)

Hadj Abdellah termina sa vie en étant à la tête d’une commis-sion religieuse qui s’est attelée à transformer l’église Sainte Anne en mosquée.

Qui ne se souvient de cet homme grassouillet, les joues roses d’un bébé et de petits yeux pétillants d’intelligence, qui savent lirent les pensées de celui qui l’accoste.

Le visage rond de Hadj Abdellah, illuminé de son sourire entou-ré d’une barbe finement taillée, m’a toujours fait penser à un Sahabi (Compagnon du Prophète (QSSSL).

Après avoir vécu quatre-vingt-cinq ans, Hadj Abdellah tira sa révérence à sa ville natale en ce triste mois d’Août 1998.

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LA FORET DES CEDrES DE THENIET EL HAD Suite Édition Septembre 2010- pages 01 et 02 (Suite et fin)

Nous prîmes ensuite la route à destination du Rond Point. Après avoir bifurqué vers la clairière de Ouertène qui nous invi-ta à une détente paresseuse sur son moelleux tapis de verdure et nous rafraîchir de son eau ferrugineuse, nous prîmes la route vers le « paradis des cèdres » en passant par le Rocher du Lion. Nous atteignîmes le Rond Point au « creux de dix heures ». Après un court repos, et la dégustation de petits en-cas, nous escaladâmes péniblement une pente abrupte, passant devant les deux cèdres les plus vieux de la forêt, jusqu’à Kef El Braret au sommet duquel nous cédâmes facilement à cette envie de passer quelques instants pour satisfaire le plaisir des yeux. Une irrésistible fascination. Un panorama grandiose, une vue plon-geante au Nord-Nord-Est vers, au loin, le Kef Hassan, Oued Ly-raâ et à l’Ouest vers les trois monts de l’Ouarsenis à portée de fusil.

Pour aller à Kef Siga, nous empruntâmes des sentiers symétri-ques tracés admirablement sur la cime du djebel, ressemblant à s’y méprendre à des allées d’un parc citadin, jalonnées de jeu-nes pousses de cèdre qui s’accrochent à la vie grâce au site rela-tivement humide vu son altitude.

Si Ras El Braret limite un peu la vue à l’Est, le Kef Siga nous offre une vue panoramique à l’extrême limite de l’horizon avec un tour complet d’azimut.

Nous pouvons admirer au Nord-Est le mont du Zaccar avec, accrochée à ses flancs comme un nid d’hirondelle, Miliana sur-plombant Khemis Miliana reposant à ses pieds comme écrasé par l’histoire millénaire de la ville des cerises. Derrière les monts du Zaccar, un relief de montagnes, en forme de grandes vagues ou dents de scie, accompagne notre vue jusqu’à l’Atlas blidéen. Par temps clair, nous pouvons même apercevoir avec une bonne paire de jumelles un pan de la Méditerranée par une brèche ouverte dans la chaîne du Dahra, en direction de Novi (Actuellement Gouraya).

Au Sud, c’est la plaine du Sersou avec, éparpillés ça et là, Taine (Layoune), Bourbaki (Khemisti) et Vialar (Tissemsilt). A l’Ouest c’est une vue féerique qui s’offre à nos yeux : les trois monts du non moins célèbre massif de l’Ouarsenis avec son merveilleux coucher du soleil. Aux pieds de Kef Siga, trônent l’immense Kef Hassan, Djebel Amrouna et ses montagnes en forme de mame-lons où serpente Oued Lyrâ et ses affluents qui déroulent leurs méandres jusqu’à Oued Cheliff. Comme Ouertane et le Rond Point, Kef Hassan a été toujours le favori de nos chefs scouts pour nos sorties champêtres.

Durant les chutes de neige au Djebel El Meddad (La montagne des cèdres), le site change diamétralement de spectacle. Toute la forêt se heurte à un silence de plomb, assourdissant, qui n’a d’égal en beauté que les branches lourdes de neige qui plient, faisant la révérence à cet invité hivernal qui couvre de sa houppelande blanche la sylve durant les trois mois d’hiver et quelques fois bien au-delà jusqu’au mois de Mai.

Au pied de Kef Sahchine existent plusieurs excavations naturelles formant de petits étangs entourés de verdure. Parmi eux, « Guelmame Laâraïs » qui reçoit en hiver les eaux pluviales. En saison chaude, nous retrouvâmes l’étang rempli d’une eau cristalline, avec la joie de jeunes espiègles que nous fûmes, rêvant de barboter au bord de la mer. Faute de plage, nous nous fîmes alors un plai-sir fou à faire trempette et barboter joyeusement dans l’eau en compagnie des couleuvres et des grenouilles venues se désaltérer. A défaut des joies d’une belle plage bleue et le bruit soyeux des entêtés ressacs de vaguelet-tes qui meublaient nos rêves les plus doux durant tout l’été, nous nous contentâmes de cet étang où nous ap-prîmes tant bien que mal la « nage des bergers ».

Après avoir assisté à la création de Théniet-El-Had, après avoir materné les hommes de Novembre durant les durs moments de la révolution, l’imperturbable El Meddad est, à nos jours, toujours fidèle à son poste. A chacune de nos visites, il nous donne l’agréable impression de le redécouvrir.

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« L’étang de la mariée »

C’est une forme de nage indienne sauf que le nageur bat des pieds et agite les mains d’avant en arrière

sous l’eau comme les pattes d’un palmipède.

Par M.R. YAHIAOUI

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*ثنیة الحد *2011أوقات الصلاة لشھر جانفي

مسجد عمر بن الخطاب ثنیة الحد

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P A G E 2 1

prévis ions météo pour 10 jours à Theniet el Had

A N N É E 2 0 1 1 N ° 0 5

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janv ier 20 1 1

Theniet el Had samedi 15/01/2011

min 5°C | max 10°C

Pluie

Vitesse du vent 15 km/h

direction du vent ENE

Lever du soleil 07:59

Coucher du soleil 18:06

Lever de la lune 19:06

Coucher de la lune 08:10

Demain 16/01/2011 Le temps à Theniet el Had

Chutes de neige mouillée

min 3° |max 6°

LUN 17/01

8° | 12°

MAR. 18/01

9° | 13°

Mer. 19/01

04° | 11°

Jeu 20/01

5° | 10°

VEN. 21/01

9° | 11°

SAM. 22/01

-1° | 06°

DIM. 23/01

0° | 6°

LUN. 24/01

1 | 8°

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Mensuel Info Culturel * Theniet el Had news* Cite Mohamed Doghmane HLM N° 50 Theniet el Had

Tissemsilt 38200

Téléphone : 0665039909 Messagerie : [email protected]

THENIET EL HAD NEWS

Ville de Theniet el Hâd

مدينة ثنية الحد

Informations

Pays Algérie

Willaya Tissemsilt

Code INSEE (91321)

Code postal 38200

Population 30722 hab. (Ville)

Densité 91hab./km²

Nom des habitants Thénietois et Thénietoise

Superficie 288,06 km²

Point culminant 1787m Ras el Braret

Altitude Col 1172m

Coordonnées (long/lat.) 2°03 E- 35°88 N

Localisation

Www.theniet-elhad.com

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