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luation soutenue est efficace pour améliorer globalement la qua- lité des observations médicales et la prise en charge de nos patients. 354 Validation de la veille syndromique aux urgences à partir des données GROG G. Kierzek, F. Bernas, F. Dumas, S. Boizat, T. Jactat, F. Assadi, J.-L. Pourriat Urgences, hôtel-Dieu, APHP, Paris, France Mots clés. Veille sanitaire ; Grippe ; Informatisation La veille sanitaire est devenue un enjeu majeur de santé publique. Les réseaux Grog (groupes régionaux dObservation de la grippe et dautres maladies) surveillent depuis 1984 larrivée et la circulation des virus grippaux sur le territoire français. Une surveillance institutionnelle mise en place par lInVs et lAPHP se base quant à elle sur le recueil des codes diagnostiques. L analyse des motifs IAO (veille syndromique ; urgences 2006) nous semble compléter le dispositif grâce à une exhaustivité approchant les 100 % de passages (contrairement au codage diagnostique) et une anticipation sur des risques nouveaux (risque NRBC). Cette étude se propose de tester la validité de la surveillance syndromique comme outil de veille sanitaire en comparant ses résultats à des données déjà existantes, i.e. syndromes respiratoires/grippe à par- tir des données Grog. Matériels. Et méthode : service universitaire durgences (140 patients/jour) ; gestion informatisée des dossiers médicaux (Urqual, société McKesson). Requêteur sur la base de données et exploitation des motifs de recours/motifs IAO : nombre de patients présentant une plainte relevant du syndrome respiratoire par unité de temps sur une période dun an. Un cluster est défini par un nombre de patients présentant un syndrome respiratoire sécartant de la moyenne de plus d1,5 déviation standard. Ces signaux sont ensuite comparés avec la cinétique de lépidémie de VRS et de grippe telle que décrite par les Grog. Résultats. Des clusters sont retrouvés aux débuts (43 e et 53 e ) et aux pics (51 e et 7 e semaine) des épidémies respiratoires virales saisonnières. La surveillance syndromique permet donc de détecter précocement les épidémies virales saisonnières à partir des motifs de consultations aux urgences. Elle se positionne donc comme un outil complémentaire aux veilles existantes. 355 Démarche qualité et traçabilité dans un service de médecine durgence préhospitalière : lexemple de la surveillance et de lenregistrement des températures dans les réfrigérateurs dambulances médicalisées S. Paquin a , B. Ravinet b , F. Bruno b , D. Jost a , J.-E. Costa b , P. Mercier a , F. Beguec a , C. Fuilla a a Service médical durgences, brigade de sapeurs pompiers de Paris, France b Pharmacie et ingénierie biomédicale, brigade de sapeurs pompiers de Paris, France Mots clés. Démarche qualité ; Traçabilité ; Chaine du froid Introduction. La qualité de conservation dun médicament est une condition indispensable à des traitements sûrs et efficaces (Afssaps, décembre 2004). Certaines spécialités pharmaceutiques utilisées en médecine durgence préhospitalière sont ainsi soumi- ses à la chaîne du froid et nécessitent des conditions particulières de conservation entre deux et huit degrés Celsius (C). Ils sont géné- ralement entreposés dans des réfrigérateurs de type domestique, qui noffrent pas en théorie, les mêmes garanties dhomogénéité, de maintien et de suivi de la température que des réfrigérateurs à usage professionnel. Le but de cette étude est de vérifier si la tem- pérature mesurée dans les réfrigérateurs dambulances médicali- sées est effectivement compatible avec une conservation de médi- caments thermosensibles. Matériel et méthode. Une sonde thermique avec enregistreur (commercialisée par Medifroid) a été placée à lintérieur des réfri- gérateurs de deux véhicules pendant une période de sept jours consécutifs au cours du mois de décembre 2006. Des enregistre- ments de température étaient effectués toutes les 30 minutes. Les données suivantes ont été collectées de manière prospective : horaires douverture et de fermeture du réfrigérateur ; horaires de débranchement et rebranchement électrique du véhicule. L analyse des données a été réalisée à laide dun logiciel de tra- çabilité fourni avec la sonde. Résultats. Pour chaque véhicule 300 mesures de températu- res ont été recueillies et analysées. Le réfrigérateur était en moyenne ouvert 1,8 fois par jour. Le nombre de séquences débran- chementrebranchement était en moyenne de 5,7 fois, pour une durée moyenne de 77,8 minutes. La température moyenne était de 9,5 °C avec un écart type de 4,9 °C. Cinquante et un pour cent des températures étaient en dehors de la zone thermique idéale (de 2 à 8 °C). Quatre-vingt-un pour cent des écarts de températures sont concomitants aux branchementsdébranchements électriques. Discussion. Les résultats ont permis de montrer des écarts de température semblant liés à un problème électrique. Une action correctrice a pu être débutée en relation avec les services techni- ques soccupant de la maintenance des ambulances. Cette étude met en évidence limportance de la traçabilité dans une démarche continue de lamélioration de la qualité ; ainsi que la nécessité dimposer une norme sur léquipement en réfrigérateur des véhi- cules de transport sanitaire, garantissant ainsi une conservation optimale des médicaments thermosensibles. 356 Évaluation des réadmissions précoces et imprévues passant par le service daccueil des urgences médicales N. Sedghi, S. Nagel, M.-O. Batt, C. Heintzelmann, E. Bayle, P. Gayol, J. Kopferschmitt Service des urgences, CHRU, Strasbourg, France Mots clés. Réadmissions ; Sorties prématurées ; Démarche qualité Le taux de réadmissions précoces et imprévues est un des reflets de la qualité des soins dune structure hospitalière. Les ser- vices daccueil des urgences, entrées principales des situations imprévues, sont confrontés aux problématiques médicales et socia- les de ces patients. Objectif. Identifier les situations à risque et évaluer leur évi- tabilité. Méthode. Analyse rétrospective des admissions médicales adultes au SAU entre avril et septembre 2006 (5304 dossiers) et la sélection des patients dont la sortie dune structure hospitalière date de moins de sept jours (hors ivresse et grossesse). Deux cent cinquante-huit dossiers sont retenus (4,9 % des admissions). Résultats. Les populations concernées sont surtout celles à risques : 49 % plus de 75 ans, 22 % cancéreux (dont 25 % en soins palliatifs), 11 % psychotiques, autres 18 %. Les structures hospita- lières dorigine : court séjour médecine 45 %, chirurgie 22 %, urgence (médicochirurgicale) 14,5 %, psychiatrie 13,5 %, moyen séjour 4 %. Envoyés par : médecin traitant 19 %, médecin de garde 30 %, régulés par le 15 sans médicalisation 36 %, par eux-mêmes 15 %. Motifs de recours : a/ 44 % pour pathologie iatrogène [dont : 1) 44 % surinfection après geste invasif, 40 % liés à un nouveau trai- tement, 16 % arrêt dun traitement ; 2) 53 % sont évitables]. b/ 19 % pour difficultés de maintien à domicile (dont 69 % par absence dorganisation optimale des conditions de sortie). c/ 14,7 % de récidive ou aggravation de pathologie préexistante. d/ 22 % nou- veau motif. Devenir après admission au SAU : 21 % ont pu regagner S145 Abstracts

Validation de la veille syndromique aux urgences à partir des données GROG

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S145Abstracts

luation soutenue est efficace pour améliorer globalement la qua-lité des observations médicales et la prise en charge de nospatients.

354Validation de la veille syndromique aux urgences à partirdes données GROGG. Kierzek, F. Bernas, F. Dumas, S. Boizat, T. Jactat, F. Assadi,J.-L. PourriatUrgences, hôtel-Dieu, APHP, Paris, France

Mots clés. – Veille sanitaire ; Grippe ; InformatisationLa veille sanitaire est devenue un enjeu majeur de santé

publique. Les réseaux Grog (groupes régionaux d’Observation dela grippe et d’autres maladies) surveillent depuis 1984 l’arrivéeet la circulation des virus grippaux sur le territoire français. Unesurveillance institutionnelle mise en place par l’InVs et l’APHP sebase quant à elle sur le recueil des codes diagnostiques. L’analysedes motifs IAO (veille syndromique ; urgences 2006) nous semblecompléter le dispositif grâce à une exhaustivité approchant les100 % de passages (contrairement au codage diagnostique) et uneanticipation sur des risques nouveaux (risque NRBC…). Cette étudese propose de tester la validité de la surveillance syndromiquecomme outil de veille sanitaire en comparant ses résultats à desdonnées déjà existantes, i.e. syndromes respiratoires/grippe à par-tir des données Grog.

Matériels. – Et méthode : service universitaire d’urgences (140patients/jour) ; gestion informatisée des dossiers médicaux(Urqual, société McKesson). Requêteur sur la base de données etexploitation des motifs de recours/motifs IAO : nombre de patientsprésentant une plainte relevant du syndrome respiratoire par unitéde temps sur une période d’un an. Un cluster est défini par unnombre de patients présentant un syndrome respiratoire s’écartantde la moyenne de plus d’1,5 déviation standard. Ces signaux sontensuite comparés avec la cinétique de l’épidémie de VRS et degrippe telle que décrite par les Grog.

Résultats. – Des clusters sont retrouvés aux débuts (43e et 53e)et aux pics (51e et 7e semaine) des épidémies respiratoires viralessaisonnières. La surveillance syndromique permet donc de détecterprécocement les épidémies virales saisonnières à partir des motifsde consultations aux urgences. Elle se positionne donc comme unoutil complémentaire aux veilles existantes.

355Démarche qualité et traçabilité dans un service de médecined’urgence préhospitalière : l’exemple de la surveillanceet de l’enregistrement des températures dans les réfrigérateursd’ambulances médicaliséesS. Paquina, B. Ravinetb, F. Brunob, D. Josta, J.-E. Costab,P. Merciera, F. Begueca, C. Fuillaaa Service médical d’urgences, brigade de sapeurs pompiersde Paris, Franceb Pharmacie et ingénierie biomédicale, brigade de sapeurspompiers de Paris, France

Mots clés. – Démarche qualité ; Traçabilité ; Chaine du froidIntroduction. – La qualité de conservation d’un médicament est

une condition indispensable à des traitements sûrs et efficaces(Afssaps, décembre 2004). Certaines spécialités pharmaceutiquesutilisées en médecine d’urgence préhospitalière sont ainsi soumi-ses à la chaîne du froid et nécessitent des conditions particulièresde conservation entre deux et huit degrés Celsius (C). Ils sont géné-ralement entreposés dans des réfrigérateurs de type domestique,qui n’offrent pas en théorie, les mêmes garanties d’homogénéité,de maintien et de suivi de la température que des réfrigérateurs àusage professionnel. Le but de cette étude est de vérifier si la tem-pérature mesurée dans les réfrigérateurs d’ambulances médicali-

sées est effectivement compatible avec une conservation de médi-caments thermosensibles.

Matériel et méthode. – Une sonde thermique avec enregistreur(commercialisée par Medifroid) a été placée à l’intérieur des réfri-gérateurs de deux véhicules pendant une période de sept joursconsécutifs au cours du mois de décembre 2006. Des enregistre-ments de température étaient effectués toutes les 30 minutes.Les données suivantes ont été collectées de manière prospective :horaires d’ouverture et de fermeture du réfrigérateur ; horaires dedébranchement et rebranchement électrique du véhicule.L’analyse des données a été réalisée à l’aide d’un logiciel de tra-çabilité fourni avec la sonde.

Résultats. – Pour chaque véhicule 300 mesures de températu-res ont été recueillies et analysées. Le réfrigérateur était enmoyenne ouvert 1,8 fois par jour. Le nombre de séquences débran-chement–rebranchement était en moyenne de 5,7 fois, pour unedurée moyenne de 77,8 minutes. La température moyenne était de9,5 °C avec un écart type de 4,9 °C. Cinquante et un pour cent destempératures étaient en dehors de la zone thermique idéale (de 2à 8 °C). Quatre-vingt-un pour cent des écarts de températures sontconcomitants aux branchements–débranchements électriques.

Discussion. – Les résultats ont permis de montrer des écarts detempérature semblant liés à un problème électrique. Une actioncorrectrice a pu être débutée en relation avec les services techni-ques s’occupant de la maintenance des ambulances. Cette étudemet en évidence l’importance de la traçabilité dans une démarchecontinue de l’amélioration de la qualité ; ainsi que la nécessitéd’imposer une norme sur l’équipement en réfrigérateur des véhi-cules de transport sanitaire, garantissant ainsi une conservationoptimale des médicaments thermosensibles.

356Évaluation des réadmissions précoces et imprévues passantpar le service d’accueil des urgences médicalesN. Sedghi, S. Nagel, M.-O. Batt, C. Heintzelmann, E. Bayle,P. Gayol, J. KopferschmittService des urgences, CHRU, Strasbourg, France

Mots clés. – Réadmissions ; Sorties prématurées ; Démarchequalité

Le taux de réadmissions précoces et imprévues est un desreflets de la qualité des soins d’une structure hospitalière. Les ser-vices d’accueil des urgences, entrées principales des situationsimprévues, sont confrontés aux problématiques médicales et socia-les de ces patients.

Objectif. – Identifier les situations à risque et évaluer leur évi-tabilité.

Méthode. – Analyse rétrospective des admissions médicalesadultes au SAU entre avril et septembre 2006 (5304 dossiers) et lasélection des patients dont la sortie d’une structure hospitalièredate de moins de sept jours (hors ivresse et grossesse). Deux centcinquante-huit dossiers sont retenus (4,9 % des admissions).

Résultats. – Les populations concernées sont surtout celles àrisques : 49 % plus de 75 ans, 22 % cancéreux (dont 25 % en soinspalliatifs), 11 % psychotiques, autres 18 %. Les structures hospita-lières d’origine : court séjour médecine 45 %, chirurgie 22 %,urgence (médicochirurgicale) 14,5 %, psychiatrie 13,5 %, moyenséjour 4 %. Envoyés par : médecin traitant 19 %, médecin de garde30 %, régulés par le 15 sans médicalisation 36 %, par eux-mêmes15 %. Motifs de recours : a/ 44 % pour pathologie iatrogène [dont :1) 44 % surinfection après geste invasif, 40 % liés à un nouveau trai-tement, 16 % arrêt d’un traitement ; 2) 53 % sont évitables]. b/19 % pour difficultés de maintien à domicile (dont 69 % par absenced’organisation optimale des conditions de sortie). c/ 14,7 % derécidive ou aggravation de pathologie préexistante. d/ 22 % nou-veau motif. Devenir après admission au SAU : 21 % ont pu regagner