4
Ce que nos Sages dénomment commu- nément : « Les jours du Machia’h » est en fait la première période de la rédemp- tion qui, elle, comporte globalement trois périodes. « Les jours du Machia’h », « la délivrance véritable et complète » et par la suite intervient : « la résurrection » qui introduit toute la période du septième millénaire appelée aussi « le monde futur ». Le véritable changement dans la réalité que nous connaissons se passe entre les « jours du Machia’h » et la « délivrance véritable et complète ». Et le principal changement est le dévoilement du Machia’h aux yeux de tous d’une part et d’autre part la construction du Troisième Temple et tous les Juifs du monde seront réunis sur leur terre dans la plus grande unité, la paix et une joie extrême qui n’a pas de précédent. Or, ce que nous vivons aujourd’hui cor- respond aux « jours du Machia’h » qui consiste en deux époques, tout d’abord l’arrivée du Machia’h qui se dévoile par- tiellement en même temps que les guerres qu’il livre contre toutes les nations ennemies pour les punir du sang Juif versé pendant l’exil. La seconde période est la suite de la première, mais la seule différence est que le Machia’h œuvre dans le monde beaucoup plus lar- gement et sur tous les échelons mais de manière voilée. Et c’est maintenant que nous vivons la fin de cette seconde période. Le 12 et le 13 Tamouz 5687-1927 sont les dates de la libération du Rabbi précé- dent de son emprisonnement en Russie soviétique et par répercussion elles sont les dates de la délivrance de tout Israël car un seul homme s’est tenu face au régime communiste pour le combattre et le vaincre et cet homme représente tout Israël comme Rachi le dit justement dans cette Paracha ‘Houkat Ch.21 verset 21. Car cet homme est le Nassi, le prince de la génération et « le prince est tout », nous dit Rachi. Alors d’un côté nous avons la libération du Rabbi de Loubavitch Prince de la génération, mais d’un autre côté le 12 Tamouz représente autre chose ; l’anniversaire du Rabbi précédent. Et là, cette fête prend une toute autre dimension car l’anniversaire de la naissance du juste de la génération possède un caractère qui ressemble à celui de la création du monde car en fait, si on lit l’histoire du Rabbi Yossef Yits’hak, on s’aperçoit qu’il s’est battu toute sa vie pour sauver le Judaïsme, le Peuple Juif et c’est lui qui a vaincu « l’Egypte » d’il y a 80 ans, c’est à dire la Russie communiste, le régime le plus meurtrier de l’histoire, plus fort que le nazisme car il a duré beaucoup plus longtemps. Et si cet homme, ce sauveur et comme le Rabbi Roi Machia’h Chlita l’a nommé à plusieurs reprises le « Machia’h Ben Yossef », est né le 12 Tamouz, à la date même que celle de sa libération et c’est à cette époque que la diffusion du Judaïsme et des sources de la ‘Hassidout à réellement commencé à imprégner les Etats Unis et par consé- quence directe le monde entier en pas- sant par la France, l’Europe, et les autres continents, et donc la délivrance, « les jours du Machia’h » ont réellement débuté en ce jour-là, le 12 Tamouz 5640- 1880, le jour de sa naissance. La dimension que nous allons connaître cette année est donc tout nouvelle car nous allons aborder d’une part une autre phase dans le travail du Machia’h Ben Yossef dans le monde qui consiste en une approche inédite de la délivrance immédiate, mais surtout, le Mazal dont bénéficie le jour d’anniversaire va confé- rer au monde une telle ouverture vers la délivrance d’Israël que tous ceux qui se relierons à ces deux extraordinaires jour- nées bénéficierons d’une connection spéciale, d’une vision claire et nouvelle de l’éclairage actuel du monde par la lumière du Machia’h qui réside et s’am- plifie chaque jour. Et, enfin, le Rabbi Roi Machia’h Chlita nous le dévoile dans le discours de Pourim 5711-1951 : « Nichmato Bi », son âme est en moi, l’âme du Rabbi Yossef Its’hak se trouve dans celle du Roi Machia’h, c’est pourquoi toutes les lumières du Pharaon de la Kedoucha, de la sainteté sont là pour nous donner une vision claire et précise de la délivrance immédiate. En ces jours de délivrance du 12 et 13 Tamouz, nous devons principalement nous occuper de nous réunir dans de nombreux Farbrengen (réunions ‘hassi- diques) et d’y inviter le plus possible d’amis, de ‘hassidim, de Juifs de tous bords, alors nous assisterons au dévoile- ment du Rabbi Roi Machia’h Chlita dans toute sa grandeur et nous nous exclame- rons en sa présence : « Vive le Roi ! Vive le Roi Machia’h ! ». Now Mamach… Chabbat Parachat ‘Houkat - Spécial 12-13 Tamouz - Hebdomadaire édité par le Beit Machia’h de Arnona-Talpiot 058-4770055 - [email protected] - www.viveleroi770.com Bonnes Nouvelles Photo de la semaine Travaux d’impression numérique logos, graphisme Demandez John pour service en français 072-2424245 [email protected] 216 Beit Machia’h Arnona Cours de Tanya et Dvar Mal’hout et Ala’hot le mardi soir à 20h15, le Chabbat, reprise des cours sur Pirkei Avot à 18h30 - 19/5 rue Chalom Yehuda 058-4770055 Beit Machia’h Har ‘Homa 34, rue Rav Its’hak Nissim Cours tous les soirs Rav Shlomo Yossef Tsion 050-4147725 Minyane ‘Habad à Baka le Chabbat à 10h30 suivi d’un Farbrengen 1, rue Dan à Baka synagogue «Tefila LeDavid» 058-4770055 Annonce Recherchons un graphiste- traducteur (hébreu-français) à temps partiel pour le site www.viveleroi770.com 058-4770055 Pour soutenir la Newsletter de la Guéoula et nous aider à diffuser la ‘Hassidout et la Nouvelle de la délivrance immédiate contactez-nous au 058-4770055 ou par email [email protected] Nouveau à Jérusalem Centre Allumage des Bougies Chabbat Parachat ‘Houkat Jérusalem Entrée : 19h10 Sortie : 20h30 Beit Machia’h Centre Ville 8, rue Yavets (Parallèle à la rue Ben Yéhuda) Cours de ‘Hassidout, Dvar Mal’hout et Ala’hotes en français mercredi 14h00 Rav Gabriel Beckouche 054-5731430 Editorial 12-13 Tamouz 5773 : Pour une nouvelle dimension dans la Guéoula ! Cette année la fête du 12 et 13 Tamouz prendra une nouvelle couleur jamais égalée dans l’histoire du Judaïsme et du monde en général. On peut observer dans l’actualité un aspect tout nouveau dans ce que nous appelons le processus de la rédemption ou plutôt la fin des jours du Machia’h. Lors du grand rassemblement du Guimel Tamouz à Bat Yam lundi soir, des milliers de participants ont vécu un grand moment de Guéoula

Vive le roi 216

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Spécial 12-13 Tamouz 5773 la fête de la Guéoula du Rabbi Précédent

Citation preview

Page 1: Vive le roi 216

Ce que nos Sages dénomment commu-nément : « Les jours du Machia’h » esten fait la première période de la rédemp-tion qui, elle, comporte globalementtrois périodes. « Les jours duMachia’h », « la délivrance véritable etcomplète » et par la suite intervient : « larésurrection » qui introduit toute lapériode du septième millénaire appeléeaussi « le monde futur ». Le véritablechangement dans la réalité que nousconnaissons se passe entre les « jours duMachia’h » et la « délivrance véritable etcomplète ». Et le principal changementest le dévoilement du Machia’h aux yeuxde tous d’une part et d’autre part laconstruction du Troisième Temple ettous les Juifs du monde seront réunis surleur terre dans la plus grande unité, lapaix et une joie extrême qui n’a pas deprécédent.Or, ce que nous vivons aujourd’hui cor-respond aux « jours du Machia’h » quiconsiste en deux époques, tout d’abordl’arrivée du Machia’h qui se dévoile par-tiellement en même temps que lesguerres qu’il livre contre toutes lesnations ennemies pour les punir du sangJuif versé pendant l’exil. La secondepériode est la suite de la première, maisla seule différence est que le Machia’hœuvre dans le monde beaucoup plus lar-gement et sur tous les échelons mais demanière voilée. Et c’est maintenant quenous vivons la fin de cette secondepériode. Le 12 et le 13 Tamouz 5687-1927 sontles dates de la libération du Rabbi précé-dent de son emprisonnement en Russiesoviétique et par répercussion elles sontles dates de la délivrance de tout Israëlcar un seul homme s’est tenu face aurégime communiste pour le combattreet le vaincre et cet homme représentetout Israël comme Rachi le dit justementdans cette Paracha ‘Houkat Ch.21 verset21. Car cet homme est le Nassi, le princede la génération et « le prince est tout »,nous dit Rachi. Alors d’un côté nousavons la libération du Rabbi deLoubavitch Prince de la génération, maisd’un autre côté le 12 Tamouz représenteautre chose ; l’anniversaire du Rabbiprécédent. Et là, cette fête prend unetoute autre dimension car l’anniversaire

de la naissance du juste de la générationpossède un caractère qui ressemble àcelui de la création du monde car en fait,si on lit l’histoire du Rabbi YossefYits’hak, on s’aperçoit qu’il s’est battutoute sa vie pour sauver le Judaïsme, lePeuple Juif et c’est lui qui a vaincu« l’Egypte » d’il y a 80 ans, c’est à direla Russie communiste, le régime le plusmeurtrier de l’histoire, plus fort que lenazisme car il a duré beaucoup pluslongtemps. Et si cet homme, ce sauveuret comme le Rabbi Roi Machia’h Chlital’a nommé à plusieurs reprises le« Machia’h Ben Yossef », est né le 12Tamouz, à la date même que celle de salibération et c’est à cette époque que ladiffusion du Judaïsme et des sources dela ‘Hassidout à réellement commencé àimprégner les Etats Unis et par consé-quence directe le monde entier en pas-sant par la France, l’Europe, et les autrescontinents, et donc la délivrance, « lesjours du Machia’h » ont réellementdébuté en ce jour-là, le 12 Tamouz 5640-1880, le jour de sa naissance.La dimension que nous allons connaîtrecette année est donc tout nouvelle carnous allons aborder d’une part une autrephase dans le travail du Machia’h BenYossef dans le monde qui consiste enune approche inédite de la délivranceimmédiate, mais surtout, le Mazal dontbénéficie le jour d’anniversaire va confé-rer au monde une telle ouverture vers ladélivrance d’Israël que tous ceux qui se

relierons à ces deux extraordinaires jour-nées bénéficierons d’une connectionspéciale, d’une vision claire et nouvellede l’éclairage actuel du monde par lalumière du Machia’h qui réside et s’am-plifie chaque jour.Et, enfin, le Rabbi Roi Machia’h Chlitanous le dévoile dans le discours dePourim 5711-1951 : « Nichmato Bi »,son âme est en moi, l’âme du RabbiYossef Its’hak se trouve dans celle duRoi Machia’h, c’est pourquoi toutes leslumières du Pharaon de la Kedoucha, dela sainteté sont là pour nous donner unevision claire et précise de la délivranceimmédiate.En ces jours de délivrance du 12 et 13Tamouz, nous devons principalementnous occuper de nous réunir dans denombreux Farbrengen (réunions ‘hassi-diques) et d’y inviter le plus possibled’amis, de ‘hassidim, de Juifs de tousbords, alors nous assisterons au dévoile-ment du Rabbi Roi Machia’h Chlita danstoute sa grandeur et nous nous exclame-rons en sa présence : « Vive le Roi ! Vivele Roi Machia’h ! ». Now Mamach…

Chabbat Parachat ‘Houkat - Spécial 12-13 Tamouz - Hebdomadaire édité par le Beit Machia’h de Arnona-Talpiot 058-4770055 - [email protected] - www.viveleroi770.comBonnes Nouvelles

Photo de la semaine

Travaux d’impression numériquelogos, graphisme

Demandez John pour service en français

[email protected]

216

Beit Machia’h ArnonaCours de Tanya et DvarMal’hout et Ala’hot le mardisoir à 20h15, le Chabbat,reprise des cours sur PirkeiAvot à 18h30 - 19/5 rueChalom Yehuda058-4770055

Beit Machia’h Har ‘Homa34, rue Rav Its’hak NissimCours tous les soirs Rav Shlomo Yossef Tsion050-4147725

Minyane ‘Habad à Bakale Chabbat à 10h30 suivi d’un Farbrengen 1, rue Danà Baka synagogue «TefilaLeDavid» 058-4770055

AnnonceRecherchons un graphiste-traducteur (hébreu-français) àtemps partiel pour le sitewww.viveleroi770.com058-4770055

Pour soutenir la Newsletterde la Guéoula et nousaider à diffuser la

‘Hassidout et la Nouvellede la délivrance immédiate

contactez-nous au058-4770055ou par email

[email protected]

Nouveau à Jérusalem Centre

Allumage desBougies

Chabbat Parachat ‘Houkat

Jérusalem Entrée : 19h10Sortie : 20h30

Beit Machia’h Centre Ville8, rue Yavets (Parallèle àla rue Ben Yéhuda)Cours de ‘Hassidout,Dvar Mal’hout et

Ala’hotes en françaismercredi 14h00

Rav Gabriel Beckouche054-5731430

Editorial

12-13 Tamouz 5773 : Pour une nouvelle dimension dans la Guéoula !

Cette année la fête du 12 et 13 Tamouz prendra une nouvelle couleur jamais égalée dans l’histoire duJudaïsme et du monde en général. On peut observer dans l’actualité un aspect tout nouveau dans ceque nous appelons le processus de la rédemption ou plutôt la fin des jours du Machia’h.

Lors du grand rassemblement duGuimel Tamouz à Bat Yam lundisoir, des milliers de participants ontvécu un grand moment de Guéoula

Page 2: Vive le roi 216

Ces deux manières de caractériser lejour ne sont pas une conventionhumaine, mais bien une mesure éta-blie expressément par D.ieu et sontreprésentatives de deux approches dela façon dont D.ieu dirige le monde.Dès lors, il est clair qu’il convientd’en dégager des enseignements pourle service de D.ieu.Nous sommes aujourd’hui Chabbat,c’est-à-dire le septième jour de lasemaine, et le dixième jour du mois.Il nous incombe donc de tirer desenseignements de chacun de cesaspects séparément, ainsi que de leurconjonction en ce jour. Et puisqu’ils’agit du Chabbat de la Paracha de‘Houkat et que nous sommes dans lemois de Tamouz, il nous faut égale-ment trouver le lien qui relie ce jour,cette Paracha et le mois de Tamouzainsi que les jours particuliers qui sui-vent (et sont bénis par) cette Paracha: les 12 et 13 Tamouz, anniversairesde la libération de mon beau-père leRabbi (en 5687 – 1927) et le 17Tamouz, jeûne commémoratif de lapercée de la muraille de Jérusalempar les Babyloniens.À ce qui précède s’ajoute la nécessitéfondamentale de trouver le lien entrece jour et la délivrance messianique,le sujet d’actualité le plus essentiel quisoit, comme nous l’avons dit ces der-niers temps à plusieurs reprises (2).

Semaine et moisIl existe une différence essentielleentre le compte des jours de lasemaine et celui des jours du mois : lecompte de la semaine est totalementindépendant de l’action humaine.Il a été établi par le Créateur lors dessix jours de la Création et se perpétuedepuis lors selon la marche du Soleil: chacun de ses couchers marquel’écoulement d’un jour, jusqu’au jourdu Chabbat qui fut aussi fixé parD.ieu lors de la Création. Enrevanche, les jours du mois dépen-

dent de l’action du tribunal rabbi-nique juif (le Beth Din) qui proclamele nouveau mois et détermine ainsi lesdates des fêtes juives. Cette diffé-rence explique que la semaine quireprésente les sept jours de la Genèseexiste depuis la Création, alors que lecommandement de fixer les moisn’est apparu que lorsque le peupleJuif est sorti d’Égypte.En d’autres termes, les jours de lasemaine représentent l’ordre naturelque D.ieu a imprimé à la Création,alors que les jours du mois représen-tent la nouveauté (en effet, le mothébraïque pour «mois», ‘Hodech,signifie le renouveau de la Lune, lanéoménie) que l’homme introduitdans le monde en y révélant le degrédu divin qui transcende le monde,jusqu’à la plénitude de cela lors de ladélivrance messianique.Cette différence fondamentale estparticulièrement apparente dans ladate présente : le septième jour de lasemaine et le dixième jour du mois.En effet, le septième jour de lasemaine symbolise le parachèvementde la Création divine, qui est l’expres-sion des sept Attributs Divins dontelle est l’œuvre, alors que le dixièmejour du mois symbolise la plénitudequi découle de l’action de l’homme,c’est-à-dire l’introduction de laSagesse Divine qui inclut les troiséléments de sagesse, compréhensionet connaissance, qui s’ajoutent auxsept attributs émotionnels et complè-tent ainsi les dix Séfirot.

Le bien universelCes deux sujets (exprimés par «sept»et «dix») reflètent deux approchesdifférentes de la Création du monde :La Bible, la « Torah écrite », relateque le monde fut créé en sept jours,alors que les Pirkei Avot, qui fontpartie de la « Torah orale », mettentl’accent sur le fait que le monde futcréé par dix paroles.

La Torah écrite fut donnée par D.ieuet l’homme ne peut ni y ajouter, ni enchanger quoi que ce soit. Ce faisant,elle symbolise la perfection de laCréation par les sept Attributs Divins.C’est elle qui nous donne la force et lacapacité de raffiner le monde dans sessept dimensions et d’y révéler ledegré du divin qui s’inscrit de façonimmanente dans le monde.La Torah orale est quant à elle lecadre de l’apport de l’homme dans laTorah « par ses propres forces » enutilisant les règles d’interprétationdonnées au Sinaï et symbolise de cefait la perfection engendrée par l’ac-tion de l’homme : les dix Séfirot quiincluent les sept Attributs émotion-nels et les trois Facultés intellec-tuelles, la Sagesse divine. La Torahorale nous confère la force d’agirdans le monde par nos propres forcespour y ajouter la révélation desniveaux qui complètent les dixSéfirot, jusqu’à la plénitude messia-nique.Chacune de ces deux approches pos-sède donc une qualité exclusive : «Sept » exprime la perfection de laCréation telle qu’elle émane de D.ieu.Une perfection naturelle et intrin-sèque. « Dix » révèle, à travers l’ac-tion de l’homme, le degré du divinqui transcende totalement le monde,un degré supérieur même à celui quise révèle le jour du Chabbat !Telle est donc la qualité remarquablede ce jour, Chabbat 10 Tamouz, quiréunit le septième jour de la semaineau dixième jour du mois, de sortequ’il y a la révélation du degré dudivin qui transcende totalement lemonde («dix»), qui s’effectue cepen-dant à l’intérieur des dimensions dumonde (« sept »). [Il est cependantvrai que cette conjonction existechaque jour, car chaque jour est mar-qué par les deux sortes de compte.La date d’aujourd’hui est néanmoinsexceptionnelle dans le fait qu’elle

exprime cela avec force.]C’est la raison pour laquelle l’addi-tion du septième (jour de la semaine)et du dixième (jour de la semaine)donne 17, qui est la valeur du mothébraïque du mot « Tov » qui signi-fie « bien » : le bien immanent origi-nel et le bien transcendant qui serévèle par le travail de l’homme.

L’enseignement concretToute chose que D.ieu a créée ren-ferme un enseignement à l’adressede chaque Juif, en particulierlorsqu’il s’agit d’une date établied’après la Torah et a fortiori une datecomme le 10 Tamouz qui unifie ladimension du septième jour de lasemaine avec celle du dixième jourdu mois. Chaque jour, un Juif doitservir D.ieu sur deux plans : d’unepart, révéler la divinité dans lemonde (semaine), d’autre part ame-ner dans ce monde une nouveauté enrévélant le degré du divin qui en soile transcende (mois).Cela est d’ailleurs apparent au toutdébut de la prière journalière : dansle «Modé ani» que nous disons dès leréveil, nous remercions d’abordD.ieu de nous avoir rendu notre âme,c’est-à-dire de perpétuer l’ordrenaturel des choses, puis nous disons«grande est Ta fidélité», qui fait allu-sion au dévoilement du degré dudivin qui est plus «grand» que l’or-dre naturel. Cela doit éveiller le Juifà faire de même, mesure pourmesure, et à sortir des limites de sespropres habitudes pour servir D.ieu.Ces différences existent égalementau sein de la Torah et dans lesCommandements.Chaque Juif doit donc avoir à cœurd’étudier aussi bien la partie révéléede la Torah (le Talmud) et sa partieprofonde et mystique (notammentrévélée dans la ‘Hassidout), ainsi quede s’investir aussi bien dans le gested’une Mitsva que dans son esprit(«Kavana»), et, à chaque fois, defaire les deux choses simultanément.Je propose donc que, en plus desétudes quotidiennes que chacun s’estfixées, on rajoute chaque jour (cha-cun selon sa capacité) une étude spé-ciale dans laquelle on étudiera unsujet talmudique et un sujet de‘Hassidout (au moins approfondir unsujet dans chacun de ces domaines),

w w w . v i v e l e r o i 7 7 0 . c o m

Le Carnet : Pour la réussite de ‘Hanna Bat Mercedès, Line Bat Mercedès, Michaël Ben Mercedès,Henri ‘Haïm Ben Julia, Mena’hem Mendel Israël Ben Gabriel, Noa Bat Menou’ha Ra’hel et PerlaBra’ha Bat Menou’ha Ra’hel pour la famille Liraz Touval, pour Gary Chlomo Ben Tserouya, DavidBen Tserouya et pour Ofir Ben Rina et Sivan Bet Sarah Haddassa afin qu’ils aient des enfants MazalTov pour le mariage de Inbal Bat Line et Guilad Ben Ori Pour la bonne santé de Mercedès SarahBat Fifine, de Keren Bat Esther et de Chiran Bat Rina Leilouï Nichmat de ‘Haïm Yeochoua BenChoulamite, Norbert Avraham Ben Pnina Beckouche, Yossef Ben Solika, Meyer Benchoam, FifineBat Habiba, Julia et Rachel Pessa'h, ‘Haya Sim’ha Bat Avraham, Yossef Abitbol Ben Clara, ‘HannaBat Ra’hel, Ruth Sarah Isska Bat Gabi, Sarah Bat ‘Haya Dona et Emmanuel Ben Yéochoua

L’Edit Royal - Dvar Mal’houtRésumé du discours du 10 Tamouz 5751-1991Du Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita

Chabbat Parachat Kora’h

Plus de miracles et plus de prodiges en GuéoulaDans le Judaïsme, la notion de date est composée de deux éléments : le compte du jour dans la semaineet le compte du jour dans le mois. Le jour de la semaine est défini par la course du Soleil, comme le ditle verset « Ce fut le soir, ce fut le matin – un jour » (1), alors que les jours du mois sont définis par lecycle de la Lune.

Page 3: Vive le roi 216

En quelques instants, une crise a été évitée et Sarah Léase pelotonne confortablement sur les genoux de Chira,captivée par l’histoire qu’elle lui conte.Cette scène m’a rappelé comment il y a seulementquelques semaines j’ai amené Sarah Léa chez le pédia-tre pour son vaccin. Elle a d’abord hurlé à cause de lapiqûre, mais, un instant plus tard, elle était absorbée àdéguster la sucette que j’avais apportéeà cet effet, sa tête doucement posée surmon épaule. Les tout-petits, plus queles autres enfants, sont connus pourleurs changements d’humeur. Ils peu-vent passer d’une béatitude absolue ausujet d’un nouveau jouet à un état dedétresse totale si quelque chose leur estrefusé. Et vice versa. Cela ne veut pasdire que la douleur de Sarah Léa n’étaitpas réelle. Au moment où cet objet lui aété retiré, c’est son monde entier quis’était écroulé. C’était en soi quelquechose d’insignifiant, mais, à cemoment-là, c’était pour elle l’objetd’une passion, d’un besoin et d’uneobsession.Elle n’a pas cherché à comparer lavaleur de cet objet à celle de l’amourinfini que ses parents lui portent. Ellen’a pas pensé au doux foyer qui l’en-

toure, à ses multiples jouets ou à toutes les autres choses- bien plus merveilleuses - qui constellent sa vie. Pourelle, le monde s’était soudain effondré parce qu’ellen’avait pas pu obtenir ce petit objet qu’elle désirait tel-lement. D’un autre côté, alors même qu’elle souffraitd’une douleur physique suite à la piqûre du docteur, lebonbon convoité l’a immédiatement distraite, lui per-

mettant d’oublier ses malheurs. Sonapproche des choses est soudain deve-nue euphorique simplement par l’ac-quisition d’une sucette. C’est un fait :un enfant prisonnier de l’instant pré-sent. Il ne peut pas voir au-delà.Le contexte passé et futur lui est inac-cessible parce que son esprit n’a passuffisamment mûri pour assimiler lacontinuité du passé dans le présent oula notion d’un avenir. Il ne peut pasnon plus mettre en perspective lecontexte : Sarah Léa ne pouvait pascomparer ce plaisir refusé avec tousles autres jouets et objets qu’elle pos-sède. Comme tous les petits enfants,elle ne voit que ce qui se trouve devantelle : cet instant, ce jouet-ci, cettesucette-là.Sarah Léa a une vision et une percep-tion fragmentaire. Puis, alors que

j’étais assise là, sur mon divan, à observer les change-ments d’humeur de Sarah Léa, je me suis mise à penserà ma propre perception limitée. La semaine dernière,par exemple, j’ai eu une mauvaise journée : tout allaitde travers et j’étais d’humeur plutôt austère. Mais, à lafin de la journée, un petit cadeau et un mot gentil ontrenversé la situation et mon humeur à soudain viré àl’optimisme enthousiaste, exactement comme pourmon bébé.Comment ai-je pu passer si facilement d’une humeurmorose à un état quasi jubilatoire ? C’est parce que lesadultes aussi ont une vision fragmentaire - qui ressem-ble à celle de l’enfant - due au fait que nous vivonsen Galout.« Galout » est généralement traduit par « exil ». Mais laGalout n’est pas seulement le fait d’être bannis de notreterre ou l’incapacité de mener une vie de Juifs prati-quants. À notre époque, il nous est possible de retournerphysiquement sur notre terre d’Israël et, dans la plupartdes pays, nous sommes libres de pratiquer la Torah etles Mitsvot comme nous l’entendons. Cependant, noussommes toujours au plus profond de la Galout. En effet,être en Galout, c’est être prisonnier d’une vision frag-mentaire de la réalité sur tous les plans : la fragmenta-tion du temps, de l’espace, de l’individu et de la com-munauté. Cela affecte notre perception de soi, d’autruiet de tous ce que nous vivons. C’est notre incapacité àvoir l’unité sous-jacente de tout ce qui existe.Nous ne voyons pas de connexion entre les différentsévénements de nos vies, entre les gens que nousconnaissons ni même entre les différents aspects denous-mêmes. Nous considérons les autres comme desêtres séparés de nous plutôt que comme des élémentsd’un tout unifié et symbiotique. Nous considérons letemps comme une succession d’événements disjointssans finalité qui les relie. Le passé n’est qu’un « souve-nir » qui n’est plus vécu dans l’instant présent et nousn’avons pas de concept ou de vision du futur. « Ici etmaintenant » sont les seules choses réelles et palpables.

en particulier un sujet qui unifie leTalmud et la ‘Hassidout, c’est-à-direqui amène l’explication simple dusujet tel qu’elle ressort du Talmudavec son explication profonde,comme on le trouve en particulierdans les enseignements de nos Rabbisqui sont publiés ces derniers temps.Je propose de parfaire sa pratique desCommandements («HidourMitsva»), en mettant l’accent sur lefait qu’avec le geste concret de laMitsva, il y ait toujours l’intention etla ferveur correspondantes, à la per-fection (chacun selon sa capacité).Je propose de dépasser la stricte obli-gation dans l’accomplissement desMitsvot. Dans le don de Tséddaka,par exemple, bien qu’en soi l’inten-tion ne change rien au résultat, tantque le pauvre reçoit, on sait néan-moins que cette Mitsva est correcte-ment réalisée lorsque le don estaccompagné d’un visage souriant,etc. De même, il existe une Tséddakadans la parole, comme lorsque l’onprodigue de bons conseils, ou quel’on dit du bien de quelqu’un, ainsiqu’une Tséddaka dans la pensée,lorsque l’on pense du bien dequelqu’un.Dans tout ce qui précède, il ne fautpas se contenter de le faire soi-même, mais aussi aimer son pro-chain comme soi-même en l’influen-

çant de sorte qu’il accomplisse lesmêmes choses que soi-même.

Pourquoi le dernier miracle ?En préparation de la fête de la déli-vrance du 12 et 13 Tamouz, il faut orga-niser des Farbrengen ‘hassidiques danslesquels chacun aidera son prochain àrajouter dans la Torah et les Mitsvot,ainsi que dans la diffusion des sourcesde la ‘Hassidout.Et que D.ieu veuille qu’avant même les12 et 13 Tamouz il y ait la Délivrancemessianique de sorte que les « troissemaines » qui débutent par le 17Tamouz se transforment « en joie et enallégresse et en fêtes solennelles ». Il y

aura alors la venue du Machia’h et larévélation du Machia’h, « un Roi de lalignée de David, érudit dans la Loi,adonné aux commandements commeDavid son aïeul (…) qui amène toutIsraël à suivre les chemins de la Torah età en fortifier les positions, et qui mèneles guerres de D.ieu» et qui réussira,construira le Temple en son endroit etrassemblera les exilés d’Israël, commel’a statué le Rambam (3).Et ceci se fera de la façon exprimée parle verset dont le nom «RaMBaM» estl’acrostiche : « Rabot Moftaï BeeretsMistraïm – Multiplier Mes prodiges enterre d’Égypte », de sorte qu’en étantencore dans les limites (Metsarim,

comme Mistraïm, l’Égypte) de l’exil, ily aura déjà une multiplication de pro-diges. Et cette multiplication de pro-diges se fera de sorte que lorsque l’ondemandera à un Juif « Quel est le der-nier prodige que tu as vu ? », il répon-dra «comment ça le dernier ?! Il y a etil y aura encore “une multiplication demes prodiges”!» Et «multiplication»dans la Torah signifie encore et encore,jusqu’à dépasser toute limite.Jusqu’à ce qu’immédiatement il y ait laDélivrance, lorsque « comme àl’époque de ta sortie d’Égypte, Je teferai voir des prodiges » (4), qui serontprodigieux comparativement à ceuxd’Égypte, aussi bien qualitativementque quantitativement.Et alors « se lèveront et chanteront ceuxqui gisent dans la poussière » (5), etmon beau-père, le Rabbi sera parmieux et à leur tête, avec tous les Enfantsd’Israël – des âmes saines dans descorps sains – et avec nos jeunes et nosvieux, avec nos fils et nos filles, nousvolerons sur les nuages du ciel vers laterre sainte, vers Jérusalem la villesainte, vers la montagne sainte, vers letroisième temple, « le sanctuaire que Tuas, ô Eternel, édifié de Tes mains » (6).

Notes1/ Genèse 1,6 – 2/ voir le discours du 28 Nissan5751 et les suivants – 3/ Lois des rois, chap. 11,§ 4 – 4/ Michée 7, 15 – 5/ Isaïe 26, 19 – 6/Exode 15, 17

w w w . v i v e l e r o i 7 7 0 . c o m

Les femmes et la Guéoula

Une vie fragmentaireJe me détends sur mon divan en regardant Chira, ma fille de onze ans, patiemment instruirele bébé Sarah Léa sur la meilleure façon de faire une tour avec ses cubes, lorsque cette paixtranquille vole soudain en éclats. Sarah Léa a aperçu un objet intriguant - et pointu - sur uneétagère élevée. Elle tente de grimper pour l’attraper, mais, au dernier moment, sa vigilantegrande sœur le pousse hors de sa portée. Pour Sarah Léa, c’est un drame insoutenable et elleéclate en sanglots. Immédiatement, Chira se met en action et trouve un nouveau livre plein decouleurs à lire à sa petite sœur - Par ‘Hanna Weisberg

(Suite en page 4)

Page 4: Vive le roi 216

Il y a de cela près d’un mois, lorsque je suis arrivésur place, on m’a annoncé qu’il était souffrant etqu’il ne viendrait pas travailler aujourd’hui. Etcomme tout se passe par « Achga’ha Pratite, parDivine Providence », je cherchais donc la raison dema venue. Le magasin attenant est un réparateur depneus automobile et j’y aperçus un petit groupe deJuifs assis et discutant. Je m’approchai en leur lan-çant joyeusement : « les amis, venez mettre lesTéfilines ! ». Le silence fut rompu par l’un d’eux :« Et bien je voulais justement les mettre ». Pendantqu’il lisait le « Chéma Israël », je leur distribuai lesprospectus de la fête de Chavouot qui approchait.L’un d’eux, un certain Naty, distingua dans mesaffaires une carte qui comportait les bénédictionsque l’on doit prononcer à la vue du Roi Machia’h.Apparemment le titre l’avait intrigué, il prit unecarte et demanda : « Cela veut dire que l’on doitprononcer ces bénédictions lorsque l’on voit leMachia’h ? ». Lorsque je lui répondis positivement,Naty ajouta : « Et à quoi il ressemble ? », je lui dis :« Retourne la carte et tu verras ! ». De l’autre côté,on pouvait voir la photo du Rabbi Roi Machia’hChlita avec la mention « Machia’h ».Naty sourit et demanda s’il pouvait raconter briève-ment une histoire à propos du Rabbi Roi Machia’hChlita. Je lui souris en retour et dis : « et même unelongue histoire si tu veux ! ». Puis, Naty relata :« J’ai un ami dont le travail consistait à être le gardedu corps de personnages publiques, de célébrités.Tout son corps est constitué de muscles, taillé dansle roc, 240 kilos, en bref un géant. Un jour, lorsd’une chaude journée d’été, alors que nous étionsinstallés à la terrasse d’un café, mon ami entrouvritsa chemise pour s’aérer un peu. Je fus stupéfaitd’observer sur sa poitrine des cicatrices d’une taillepeu commune. Celui-ci vit mon étonnement et memontra le même genre de plaies aux bras et auxjambes. « Tu veux savoir comment cela m’estarrivé ? » me demanda t-il. Et sans attendre maréponse, il poursuivit : « Il y a quinze ans, j’habitaisen Floride et là, je travaillais comme maître-nageursur l’une des plages. J’étais, alors, complètement

déconnecté de tout Judaïsme. La seule ambition quej’avais dans ce domaine, était de rencontrer le Rabbide Loubavitch Roi Machia’h Chlita.Un jour, alors que j’étais en moto, roulant à250km/heure, j’eus une collision frontale avec uncamion. La moto fut littéralement désintégrée, etmon corps complètement disloqué… Mes bras etmes jambes se sont tout simplement séparés de moncorps et ont été projetés à une bonne distance dulieu de l’accident. A ma grande stupéfaction j’obser-vais toute la scène d’en-haut. Soudain, un véhiculestoppa juste derrière les lieux. Deux ‘hassidim de‘Habad en descendirent immédiatement pour prêterassistance, virent ma chaîne avec une grande étoilede David et contactèrent les autorités et servicesd’urgence. D’un coup, mon âme fut comme aspiréevers le haut et je me retrouvais devant le tribunald’en-haut, là, tout était sombre et terrifiant. Je ren-contrais des membres de ma famille qui avaientdéjà quitté ce monde-ci. Les membres du tribunalavaient l’aspect de Rabbanim, vêtus de noir. Ilsm’appelèrent d’une manière sérieuse et commencè-rent à énumérer mes fautes. C’est alors que je memis à fondre en larmes sans pouvoir en maîtriser leflot. Soudainement, je distinguais sur le côté uneporte qui s’ouvrit, puis je pus voir, face à moi, leRabbi Roi Machia’h Chlita qui se dirigea vers le tri-bunal. Il s’installa à la tête du Beit Din et s’adressaà moi : « Est-il vrai que vous étiez maître-nageur ? », c’est à peine si j’arrivais à confirmer parun mouvement de tête. Il poursuivit et medemanda : « Est-il vrai qu’il vous est arrivé de sauvéla vie d’un Juif ? », là aussi je répondis faiblementpar l’affirmative. Le Rabbi Roi Machia’h Chlitarépliqua, alors : « Chaque personne qui fait vivre unmembre du Peuple Juif, est considéré comme s’ilavait fait exister un monde dans son ensemble :vous resterez en vie ! ». En une fraction de seconde, je m’éveillais dans unlit d’hôpital alors que les médecins avaient déjà dés-espéré de mon sort. Mon rétablissement ne fut passi simple, mais, grâce à D.ieu, j’ai reçu ma vie encadeau »… Traduit de la Si’hat HaGuéoula

w w w . v i v e l e r o i 7 7 0 . c o mVoilà pourquoi les petits problèmes qui m’arrivent parfoispeuvent devenir si terribles les jours où j’ai le cafard et mefaire (à moi et à mon entourage) tellement de mal. Et c’estla raison pour laquelle Sarah Léa, à son niveau de toutepetite fille, ne peut pas supporter, elle non plus, de se voirrefuser un objet tant que son attention n’est pas détournéepar un autre. Parce que lorsque je suis prisonnière de l’ins-tant, je suis incapable de voir au-delà de cet événement, dece problème que j’affronte ou de la tuile qui me tombe des-sus. Ces aspects négatifs de ma vie sont absurdes et, en tantque tels, me font mal.À l’opposé, la Guéoula, la rédemption, est la capacité devoir l’intégrité, l’unité et la divinité sous-jacente dans lacréation. C’est la perception du fil conducteur et de la forceunificatrice à l’intérieur de toute chose : les gens, lesendroits, les événements. C’est considérer chaque événe-ment comme conduisant à une finalité, comme ayant unemission et une raison d’être. C’est comprendre qu’il y auraune apothéose finale lorsque toutes les questions restées ensuspens auront trouvé leurs réponses. C’est pourquoi le mothébraïque pour «terre d’exil», Golah, n’a qu’une lettre dedifférence avec son opposé : Guéoula, la rédemption. Ilmanque dans Golah leAleph («un») contenu dans Guéoula.Il manque la perception de l’Unicité, de l’unité, de la pléni-tude et de la finalité à laquelle D.ieu a voué Sacréation. Sans le aleph, il s’agit bien sûr du même monde,mais il nous apparaît morcelé, sans objet, sans répit et pleinde frustrations. Il n’a ni but, ni passé, ni futur. Le bonheur etl’épanouissement y font défaut parce qu’il n’y a pas d’ap-préciation objective des gens et des choses qui constituentnotre environnement. Mettez-y le aleph, cependant, et vousverrez émerger un contexte, une mission, une raison et uneunité. Chaque Mitsva que nous accomplissons dans laGalout fait pénétrer ce aleph à l’intérieur de chacun de nouset à l’intérieur du monde en général. Mitsva signifieconnexion (à travers la racine Tsavta). Chaque Mitsvarévèle la finalité cachée de l’instant où elle est accomplieainsi que de l’objet matériel avec lequel elle est accomplie,nous connectant ainsi à notre Créateur.Chaque Yom Tov (jour de fête), également, nous rappelle unvécu de notre passé et nous insuffle la force d’en faire lesfondations d’un nouvel édifice spirituel et de le vivre denouveau sur un plan plus élevé. Chaque Chabbat nous inviteà ne pas dominer le monde, mais plutôt à nous réjouir en luien reconnaissant la place qu’il tient dans la globalité denotre mission ici-bas. C’est pour cela que la sainte journéedu Chabbat est qualifiée d’« avant-goût du monde futur »,car il nous procure un avant-goût de ce que sera la réalitémessianique.Néanmoins, même si nous souffrons encore de la percep-tion fragmentaire liée à la galout dans notre vie, il nous estdonné d’introduire la conscience du «aleph de la guéoula»dans toutes ses dimensions. Chaque mitsva que nous fai-sons favorise cette prise de conscience. Chaque mitsvaaccomplie révèle un nouveau pan de l’harmonie qui règnedans l’univers. Éveiller cette conscience du aleph est à laportée de chacun et de chacune d’entre nous. Jour aprèsjour. Mitsva après mitsva.

‘Hanna Weisberg est l’auteur de deux livres sur la vie des femmesde la Bible et sur l’âme féminine. Elle dirige le JRCC Institute ofTorah Study à Toronto et donne des conférences dans le mondeentier sur des sujets relatifs aux femmes, aux relations interperson-nelles et à la mystique.

RécitUne histoire de Providence Divine

David Glaser habite à Kiryat Mala’hie et il nous raconte : « Mon parcours habituel lors demes Mivtsaïm (pose de Téfilines etc.) passe par le sud de la zone industrielle à Beer Touvia.Et lors de ma « tournée », j’entre, à chaque fois, dans un magasin dans lequel il y a un Juifà qui je mets les Téfilines et il en éprouve toujours une grande joie. Les autres, grâce à D.ieu,les posent seuls. Et c’est donc seulement pour lui que je me rends là-bas.