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Cinguanto-Sixième Année. 6 CINQ centimes le Numéro Vendredi 8 Janvier 1897 ABONNEMENT Un an « fr Six mois. Trois mois * 50 18 fr. 9 * 4 50 L1CH0 SAUHUROIS INSERTIONS Annonces, la ligne * 20 Réclames, Faits divers, » 75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTÉ L'Agence Havos, 34, rue Notre-Dame-des-Victoires, et 8, place de la Bourse, est seule chargée à Paris de recevoir les annonces pour le journal. L'abonnement continue jusqu'à réception d'un avis contraire. Un trimestre commencé «era dû. BUREAUX: 4. PLACE DU MARCHE-HOIR, SAIMUR Les abonnements et les insertions doivent être payés d'avance. ÉLECTIONS LÉGISLATIVES Los sièges vacants à la Chambre La situation électorale—Les candidatures déjà m'ses en avant. Il y a actuellement à la Chambre quinze siègëg vacants, tant par suite du passage de dix députés au Sénat que par suite de vacances survenues antérieurement au renouvellement sénatorial. . Voici d'ailleurs la liste complète de ces quinze sièges : , Aisne : l r <> circonscription de Laon, M. Guissart, décédé. Bouches-du-Rhône : l ie circonscription d'Aix, M. Leydet, élu sénateur. Finistère : 3". circonscription de Brest, M. d'Hulst, décédé. Haute-Garonne : 2' circonscription de Saint-Gaudens, M. Abeille, élu sénateur. Gironde : 1" circonscription de Bor- deaux, M. Perret, décédé ; 4" circonscrip- tion de Bordeaux, M. Raynal, élu séna- teur; 2" circonscription de Libourne, M. pbissier Saint Martin, élu sénateur, Indre : Arrondissement du Blanc, M. Moroux, élu sénateur. Isère : 1" circonscription de La Tour- du-Pin, M. Àntonin Dubost, élu séna- teur. ; ' ■. '■'-.( " Jura : Arrondissement de Dole,M.Bour- geois, élu sénateur. Lot : X" circonscription ,de Cahors, M. Talou, élu sénateur. Nord : 2" circonscription de Douai, M. Dubois, élu sénateur. Saône (Haute-) : Arrondissement de Gray, M. Signard, élu sénateur. Savoie : Arrondissement d'Alberville, M. Berthet, décédé. Yonne : l" circonscription d'Auxerre, M. Doumer, démissionnaire. Le choix des candidats Seuls jusqu'à présent, les électeurs de Brest et d'Albertville sont convoqués pour le 24 janvier. Sur treize autres collèges électoraux, onze ne peuvent être convo- qués jusqu'à nouvel ordre. La démission de M. Doumer ne deviendra effective que lorsqu'elle aura été communiquée à la Chambre le 12 janvier. Quant aùx sièges des dix députés devenus sénateurs, la vacance n'en pourra ê'.re déclarée qu'a- près validation des élections parle Sénat et option des députés élus pour le man- dat sénatorial. Ce n'est qu'à partir du jour cette option aura eu lieu que courra le délai de trois mois imparti au gouvernement pour convoquer les élec- teurs à l'effet d'élire les successeurs des nouveaux sénateurs à la Chambre. Néanmoins, dès aujourd'hui, on se pré- occupe de ces élections et du choix des candidats. Sur les dix'députés émigrant au Luxembourg, cinq, MM.Leydet, Abeil- le, Bourgeois, Talou et Signard, apparte- naient à la minorité radicale du Palais- Bourbon. Or, il se pourrait bien que le suffrage universel réservât quelques sur- prises et remplaçât deux ou trois de ces radicaux par des républicains non radi- caux, notamment dans le Jura, le Lot et la Haute-Saône. Dans la Haute-Garonne, pour le siège laissé vacant par M. Abeille, le candidat radical est dès maintenant connu. C'est M. Ruau, conseiller général, fils de l'an- cien directeur des Monnaies et neveu d'Ernest Picard, l'ancien membre du gouvernement de la Défense nationale. Dans la quatrième circonscription de Bordeaux, il est question d'offrir la can- didature à la succession de M. Reynal à M. Decrais, l'ancien ambassadeur, qui renoncerait à se représenter dans la première circonscription de Bordeaux, il avait été, on s'en souvient, le con- current de M. Perret, le candidat radi- cal décédé le jour même de son élection. Pour cette première circonscription de Bordeaux, on met en avant la candida- ture de M. de Lanessan, l'ex-gouverneur général de l'Indo-Chine. Enfin, dans le môme département, pour le siège de Libourne, on parle de la can- didature républicaine de M. Duguit, avo- cat à la cour de Bordeaux. Cas particuliers Dans l'Indre, pour l'arrondissement du Blanc, se produit un lait curieux. Lo siège de député vacant est celui de M. Moroux, républicain, élu sénateur, en remplacement M. Benazet, sénateur conservateur sortant. On annonce que M. Benazet pose sa candidature pour la suc- cession législative de son vainqueur. On ne connaît pas encore le nom du candi- dat républicain. Pour le remplacement de M. Dubost dans l'Isère, de M. Talou, dans le Lot.de M. Dubois dans le Nord, la situation ne se dessine pas encore ; aucune candidature n'a été mise en avant jusqu'ici. Mais nous devons signaler le cas parti- culier que va présenter l'élection du Lot. L'arrondissement de Cahors, qui avait jusqu'ici deux députés, n'en aura plus qu'un seul dans la prochaine Chambre, le recensement de 18;)6 ayant révélé que la population de cet arrondissement était descendue au-dessous de cent mille habi- tan:s. Les deux circonsci iptions devront donc être réunies de nouveau et n'élire ensemble qu'un seul député, lorsqu'elles seront tondues en un arrondissement uni- que. C'est cette éventualité qui avait déter- miné les deux députés de l'arrondisse- ment, MM. Talou et Rey, à chercher un siège au Sénat. C'est M. Talou. député de la première circonscription, qui a été vainqueur, on se le rappelle, et M. Rey reste député de la deuxième circonscrip- tion. On se demande si l'on trouvera un can- didat pour un mandat de député destiné à ne durer que jusqu'à l'expiration de la Chambre actuelle, c'est-à-dire dix-huit mois au plus. Dans la Haute-Saône, pour le siège laissé vacant par M. Signard, il est ques- tion de la candidature républicaine de >I, Huguenet, conseiller à la cour de Dijon, qui a de fortes chances de remplacer le député radical devenu sénateur. Signalons, en terminant, que dans l'Ais- ne, pour le remplacement de M. Cuis- sart, le député de Laon, décédé, on met en avant la candidature de M. Karl Ha- notaux, frère du ministre des aflaires étrangères et industriel dans la région. A Travers la Presse Conversation avec Mgr Clari Extrait d'une conversation avec Mgr Clari publiée par le Figaro : Je vous dirai, tout d'abord, que je suis ravi de me voir en France et dans ce Pa- ris qui est le centre de la civilisation et de la culture intellectuelle. J'y arrive sans préjugés, sans idées préconçues, sans parti pris, me réservant uniquement d'accomplir la haute mission dont le Saint-Père a bien voulu m'hono- rer. J'ai retarder mon départ de Rome à cause des formalités canoniques à rem- plir pour mon élévation au rang archi- épiscopal, tout en rescant évêque de Vi- terbe ; mais j'ai été surtout retanu par le Saint-Père qui a voulu me voir sou- vent pour faire passer dans mon âme tout ce que la sienne contient d'amour pour la France qu'il appelle « sa fille aînée et ai- mée ». Léon XIII aime la France! pour son glorieux passé et pour son avenir qui lui parait devoir être plus glorieux encore ! Son amour paternel lui lait oublier les eirements auxquels elle a été entraînée par sa nature débordante de vie et de sève. Il sait bien que les nations, comme les corps, sont su)ettes aux maladies: mais il sait aussi que les constitutions vigou- reuses en guérissent et que les débiles en m eurent. Comme vous voyez, je suivrai, pendant ma nonciature, la politique de mes pré- décesseurs que le Pape a rendue publique dans ses encycliques, ses allocutions, ses convoi H. tions. Le pape veut que tous les Français col- laborent, malgré leurs divergences d'opi- nions, au salut de leur patrie. 11 est plus convaincu que jamais que le relèvement de l'humanité parle triom- phe du droit et de la justice viendra de la France. ('. 'est à elle qu'elle s'est adressée dans eei le admirable poésie, d'une le Uni di- gne du siècle d'Auguste, dont il a été ins- piré à l'occasion des fêtes au roi Clovis à Reims. Un questionnaire 1 De la Petite République : Sans montrer un pessimisme exagéré en | résenec des renseignements mili- taires, de source confidentie e, qu'on nous communique depuis peu, il est per- mis de demander si le cabinet Méline a une confiance bien solide dans le main- tien de la paix européenne. On vient de faire remettre à chaque officier des corps-frontière, pour le rem- plir d'urgence, un questionnaire spécial qui devra contenir : Les nom, prénoms et grade de l'in- téressé ; S'il est marié, les nom et prénoms de sa femme et le nombre de ses en- fants ; La situa',ion de fortune personnelle de l'officier et celle de sa femme ; Le nom d'une personne de la lamille ou de toute autre sur le domicile de la- quelle la femme et les enfants de l'offi- ciel* devraient être aussitôt dirigés au premier avis de mobilisation. Tous ces questionnaires individuels, centralisés entre les mains de chaque gé- néral de brigade, devront être renvoyés au ministère, d'ici au 15 janvier cou- rant. M. Constans à Bordeaux De l'Evénement : Nous tenons de personnes, sinon très autorisées,comme on le dit ordinairement, du moins tout à fait clignes de loi, qu'un groupe important d'électeurs progressis- tes de Bordeaux a offert la candidature aux prochaines élections législatives, en remplacement de M. Ferret, décédé le jour de son élection, à M. Constans, an- cien sénateur de la Haute-Garonne non réélu. Le champion du Sénat Du Vélo : Toujours et toujours à bicyclette, le docteur Treille, qui vient d'être élu séna- teur de Constantine, est adoré dans les moindres recoins d'Algérie; il lança, il y a deux ans, un défi resté fameux: 100 ki- lomètres à bicyclette suivis d'une confé- rence d'une heure sans tousser, ni cra- cher, ni boire. Pas un orateur ne releva le défi de l'intrépide docteur. Président du Véloce-Club d'Alger, M. Treille dirige toutes les excursions et sorties du club et ne manque jamais l'oc- casion de pédaler avec sa société. Le général de Saint-Mars Les adieux du commandant du 12' corps. Le soldat français En quittant le commandement du 12 9 corp.-', le général Poilloiie de Saint-Mars, quia donné tant de preuves de sa sollici- tude pour les troupes placées sous ses ordres, adresse en ces termes ses adieux au 12 e corps d'armée : « Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats, » Par décret du président de la Répu- blique du 29 décembre 1896,rendu en con- seil des ministres, sur la proposition du ministre de la guerre, le général de divi- sion Guiolh me remplace dans le com- mandement du 12" corps. Mes forces m'a- vaient, trahi au moment des grandes ma- nœuvres la Charente; une grave in- disposition m'avait, dans ces circonstan- ces solennelles,privé de l'honneur de vous commander et j'avais dès lors résolu de disparaître aussitôt après la clôture des opérations de l'inspection générale et du clasement de 1896 » C'est une grande satisfaction pour moi d'avoir pour successeur notre excel- lent et sympathique général de la 24 e di- vision. Vous le connaissez depuis quatre ans, vous avez pour lui autant de respect que d'affectueuse confiance, et sa nomi- nation assure dans la 12 s région l'harmo- nie du commandement et le maintien des traditions. » En vous faisant mes adieux, je vous remercie cordialement de votre dévoue- ment au devoir, de votre ardeur au tra- vail et de la perfection de vos sentiments. La France a raison d'exalter son armée qui reste fidèle au culte de toutes les vertus. Conservez votre noble devise mi- litaire : « Honneur et patrie ». » Aimez-vous et honorez-vous les uns les autres ; en s'aimant les uns et les au- tres, c'est l'union, c'est le feu, c'est la iorce ; c'est la patrie vivace et indépen- dante. En s'honorant les uns et les au- tres, c'est le respect mutuel, la grandeur des petits, c'est l'invincible élévation de tous les éléments de l'armée : chefs et soldats. C'est le vrai secret de la dignité individuelle et du bonheur de la vie en commun. » Pour moi, j'emporte l'inoubliable souvenir du soldat français, cet être in- telligent, simple et bon, qui donne gaie- ment plusieurs années de sa jeunesse à son pays, qui souffre sans se plaindre, qui se dévoue avec une abnégation su- blime et qui meurt souvent obscur et ra- dieux. Je lui avais voué toute ma solli- citude et toute mon affectueuse admira- tion. » Limoges, 30 décembre 1896. « Le général commandant le 12 e cor s. Général de SAINT-MARS. » TIRAGE FINANCIER Crédit Foncier de France Obligations foncières de500 francs S 0/0, •1879 : Les numéros 309.260 et 1.760.569 seront remboursés chacun par 100.000 francs. Le numéro 366.265 sera remboursé par 25.000 Irancs. Les numéros 691.992 et 1.076.004 seront remboursés chacun par 10.000 francs. Les numéros265.677, 862.004, 1.071.450, 1.2>0.178, 1.785.635, chacun par 5.000 fr. 9 J autres numéros, chacun par 1.000 irancs. Obligations loncières de 500 irancs et 100 francs 3 0/0, 1885 : Le 245.907 sera remboursé par 100,000 francs. Le 603.989 sera remboursé par 25,000 f rci lies Les 3 119.313 120.606 340.045 380.764 765.991 923.816 seront rem- boursés chacun par 5,000 lr. 45 autres numéros, chacun par 1,000 francs. MORT DU FRÈRE JOSEPH L'arrivée du corps à Paris. Rue Oudinot Le corps du frère Joseph, supérieur gé- néral des frères de la doctrine chrétienne, est arrivé, mercredi matin à huit heures; à la gare de Lyon, l'attendaient un certain nombre de frères de l'école chré- lienne. Le cercueil, placé dans une voiture spéciale, a été conduit immédiatement à l'Institut de la rue Oudinot, où, dans la cour d'honneur, se tenait l'aumônier en- touré de tous les frères. Des prières ont été dites, puis le cer- cueil a été placé dans la chapelle ardente préparée à cet effet, et les portes de l'Institut ont été ouvertes au public. Une foule considérable a défilé devant le catafalque modeste sous lequel repo- sent les restes du frère Joseph. Parmi les visiteurs qui se sont inscrits, nous citerons M. Bayet, directeur géné- ral de l'enseignement primaire au minis- tère de l'instruction publique. M. Bayet a été le collègue du frère Joseph au conseil supérieur de l'instruction publique. Les obsèques du frère Joseph auront lieu jeudi, à dix heures, en l'église Saint- François-Xavier. Conformément aux tra- ditions de l'ordre, elles seront célébrées avec la plus grande simplicité. Mgr Pé- chenard, recteur de l'Institut catholique, dira la messe et le cardinal Richard don- nera l'absoute. EN CONSEIL DE GUERRE Les désordres de Brest. Première audience. L'acte d'accusation Ou télégraphie de Brest : Mercredi matin ontjcommencé devantle premier conseil de guerre maritime sié- geant à Brest les débats de l'affaire des désordres qui ont eu lieu ici à l'occasion de la Sainte-Barbe.M. Gouëz,capitaine de vaisseau, préside. A neuf heures et demie, à l'ouverture de l'audience, il est procédé à l'installa- tion des juges désignés pour faire partie du conseil pendant le premier semestre 1897, puis le président donne l'ordre d'intro- duire les accusés, qui sont au nombre de huit. Ce sont : les maréchaux des logis Houot (Joseph), le 28 juillet 1870, à Padoux (Vosges); Tronchet (Clément), le 10 mai 1867, à Marseille; le maréchal des.logis fourrier Chasles (Henri), le .25 septembre 1873, à Etrechy (Seine-et- Oise); les canonniers Tuai (Jean-Marie), le 5 lévrier 1870, à Vannes (Morbihan); Le Pape (Jean), le 4 mars 1877, à Pont-l'Abbé (Finistère); Caseneuve (Hya- cinthe), le 2 octobre 1874, à Marolles- les-Braux (Sarthe); Akxhurst (Georges), le 15 novembre 1873, à Saint-Quentin- les-Prés, et Blanc (Clément), le 9 jan- vier 1873, à Beaumont (Vaucluse). Tous les huit appartiennent au 2 e régiment d'ar- tillerie de marine. M. Baré, lieutenant-colonel d'infanterie de marine, occupe le siège de commis- saire du gouvernement. Les inculpés sont assistés de M ES Isnard, Feillard, Le Bras et Le Calloc'h, du bar- reau de Brest. Voici le résumé des faits tel qu'il res- sort de l'instruction : Dans la soirée du 4 décembre dernier, iour de la Sainte-Barbe, des canonniers de marine se rendaient devant la caserne d'Aboville, occupée par la 3" batterie du 15" bataillon de forteresse, et poussaient des cris de : « A bas la guerre ! A bas le 12- » En môme temps, d'autres groupes de soldats d'artillerie de marine attaquaient à coups de pierres des artilleurs de la guerre et blessaient plusieurs de ces mi- litaires et un agent de police qui voulait séparer les combattants. Une patrouille requise par le chef de poste pouvait arêter l'un d'eux. Les per- turbateurs se rendaient ensuite dans des calés-concerts de la ville, y causaient du scandale, insultaient les agents, traver- saient la ville en éteignant les becs de gaz et proférant des menaces contre la po- lice et se dispersaient après avoir mis tout Brest en rumeur. En conséquence, les canonniers Tuai et Le Pape sont inculpés de coups et bles- sures volontaires envers les soldats Ri- chomoie et Auzémery et l'agent de police Tricol ; les canonniers Blanc, Akehurst et Caseneuve, d'outrages et de voies de lait envers des agents de police ; lès maré- chaux des logis Houot et Tronchet et le maréchal des logis fourriér Chasles,d'ou- trages aux agents dans l'exercice de leurs fonctions. Manifestation d'anarchistes Dans la soirée de mardi, une réunion anarchiste avait été tenue au Tivoli Vaux- Hall. Après des discours prononcés par les orateurs habituels de ce parti, un Es- pagnol proposa de se rendre à l'ambas- sade d'Espagne et de manilester contre le gouvernetftent de la péninsule. Vers onze heures et demie, une centaine d'individus à peine parvinrent sur le bou- levard de Courcelles, poussant les cris de : « Vive l'insurrection ! Vive Cuba ! A bas l'Espagne! » Aussitôt des agents dis- persèrent les manifestants,opérant parmi eux quatre arrestations qui ont été main- tenues. Cependant, les poi tes de l'hôtel de l'ambassade étaient fermées et un service très strict était organisé d'après les ins- tructions du préfet de police,qui avait été prévenu téléphoniquement. Il n'avait ,pas fallu dix minutes pour que l'ordre fût complètement rétabli aux abords de l'ambassade espagnole. Le Président au Havre - M. Félix Eaure a quitté mercredi Paris par le rapide de une heure dix. se ren- dant au Havre il va passer quarante- huit heures. Le président de la Républi- que sera de retour à Paris vendredi, re- parti du Havre ^ar le rapide qui arrive à la gare Saint-Lazare' à onze heures qua- rante. A midi cinquante, le président a quitté l'Elysée en voiture pour arriver à la gare Saint-Lazare à 1 heure dix minutes avant le départ du train. Ce. voyage ayant été tenu secret il n'y avait personne sur le quai d'embarque- ment. Seul, M. Laurent, secrétaire-géné- ral de la Prélecture de police attendait le président. Le Président était accompagné par son gendre, M. Berge, le général Tournier et le commandant Lagarenne. Il est arrivé au Havre à cinq heures. Après avoir passé la nuit à Sa villa, il se rendra près d'Etretat, chez des amis personnels, qui ont organisé une chasse en son honneur. Informations M.Turrel,ministre dus travaux publics, qui avait été assez violemment indisposé à la suite de son voyage à La Nouvelle (Aude), est à peu près rétabli, mais ce- pendant son médecin lui a ordonné le re- pos pendant quelques jours encore dans sa propriété de l'Aude. Il est donc peu probable que M. Turrel rentre à Paris avant le 12 janvier. M. Delpeuch,sous-secrétaire d'Etat aux postes et télégraphes, continuant la tra- i dition qu'il a inaugurée, s'est rendu à la recette principale des postés de Paris f iour rernettre,lui-même 'aux facteurs, à 'occasion de la nouvelle année, les mé- dailles d'hormelif accordées à ces agents. Les électeurs séna oriaux des Pyrénées- Orientales sont - convoqués pour le 21 fé- vrier prochain, à l'effet de procéder au remplacement de M. Emmanuel Arago,

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Cinguanto-Sixième Année. — N° 6 CINQ centimes le Numéro Vendredi 8 Janvier 1897

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Réclames, — .»

Faits divers, » 75

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTÉ

L'Agence Havos, 34, rue Notre-Dame-des-Victoires, et 8, place de la Bourse, est seule chargée à Paris de recevoir les annonces pour le journal.

L'abonnement continue jusqu'à réception d'un avis contraire. Un trimestre commencé «era dû. BUREAUX: 4. PLACE DU MARCHE-HOIR, SAIMUR Les abonnements et les insertions doivent être

payés d'avance.

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES Los sièges vacants à la Chambre — La

situation électorale—Les candidatures déjà m'ses en avant. Il y a actuellement à la Chambre quinze

siègëg vacants, tant par suite du passage de dix députés au Sénat que par suite de vacances survenues antérieurement au renouvellement sénatorial. .

Voici d'ailleurs la liste complète de ces quinze sièges : ,

Aisne : lr<> circonscription de Laon, M. Guissart, décédé.

Bouches-du-Rhône : lie circonscription d'Aix, M. Leydet, élu sénateur.

Finistère : 3". circonscription de Brest, M. d'Hulst, décédé.

Haute-Garonne : 2' circonscription de Saint-Gaudens, M. Abeille, élu sénateur. • Gironde : 1" circonscription de Bor-deaux, M. Perret, décédé ; 4" circonscrip-tion de Bordeaux, M. Raynal, élu séna-teur; 2" circonscription de Libourne, M. pbissier Saint Martin, élu sénateur,

Indre : Arrondissement du Blanc, M. Moroux, élu sénateur.

Isère : 1" circonscription de La Tour-du-Pin, M. Àntonin Dubost, élu séna-teur. • • ; ' • ■. '■'-.( "

Jura : Arrondissement de Dole,M.Bour-geois, élu sénateur.

Lot : X" circonscription ,de Cahors, M. Talou, élu sénateur.

Nord : 2" circonscription de Douai, M. Dubois, élu sénateur.

Saône (Haute-) : Arrondissement de Gray, M. Signard, élu sénateur.

Savoie : Arrondissement d'Alberville, M. Berthet, décédé.

Yonne : l" circonscription d'Auxerre, M. Doumer, démissionnaire.

Le choix des candidats Seuls jusqu'à présent, les électeurs de

Brest et d'Albertville sont convoqués pour le 24 janvier. Sur treize autres collèges électoraux, onze ne peuvent être convo-qués jusqu'à nouvel ordre. La démission de M. Doumer ne deviendra effective que lorsqu'elle aura été communiquée à la Chambre le 12 janvier. Quant aùx sièges des dix députés devenus sénateurs, la vacance n'en pourra ê'.re déclarée qu'a-près validation des élections parle Sénat et option des députés élus pour le man-dat sénatorial. Ce n'est qu'à partir du jour où cette option aura eu lieu que courra le délai de trois mois imparti au gouvernement pour convoquer les élec-teurs à l'effet d'élire les successeurs des nouveaux sénateurs à la Chambre.

Néanmoins, dès aujourd'hui, on se pré-occupe de ces élections et du choix des candidats. Sur les dix'députés émigrant au Luxembourg, cinq, MM.Leydet, Abeil-le, Bourgeois, Talou et Signard, apparte-naient à la minorité radicale du Palais-Bourbon. Or, il se pourrait bien que le suffrage universel réservât quelques sur-prises et remplaçât deux ou trois de ces radicaux par des républicains non radi-caux, notamment dans le Jura, le Lot et la Haute-Saône.

■ Dans la Haute-Garonne, pour le siège laissé vacant par M. Abeille, le candidat radical est dès maintenant connu. C'est M. Ruau, conseiller général, fils de l'an-cien directeur des Monnaies et neveu d'Ernest Picard, l'ancien membre du gouvernement de la Défense nationale.

Dans la quatrième circonscription de Bordeaux, il est question d'offrir la can-didature à la succession de M. Reynal à M. Decrais, l'ancien ambassadeur, qui renoncerait à se représenter dans la première circonscription de Bordeaux, où il avait été, on s'en souvient, le con-current de M. Perret, le candidat radi-cal décédé le jour même de son élection. Pour cette première circonscription de Bordeaux, on met en avant la candida-ture de M. de Lanessan, l'ex-gouverneur général de l'Indo-Chine.

Enfin, dans le môme département, pour le siège de Libourne, on parle de la can-didature républicaine de M. Duguit, avo-cat à la cour de Bordeaux.

Cas particuliers Dans l'Indre, pour l'arrondissement du

Blanc, se produit un lait curieux. Lo siège de député vacant est celui de M. Moroux, républicain, élu sénateur, en remplacement M. Benazet, sénateur conservateur sortant. On annonce que M. Benazet pose sa candidature pour la suc-cession législative de son vainqueur. On ne connaît pas encore le nom du candi-dat républicain.

Pour le remplacement de M. Dubost dans l'Isère, de M. Talou, dans le Lot.de

M. Dubois dans le Nord, la situation ne se dessine pas encore ; aucune candidature n'a été mise en avant jusqu'ici.

Mais nous devons signaler le cas parti-culier que va présenter l'élection du Lot. L'arrondissement de Cahors, qui avait jusqu'ici deux députés, n'en aura plus qu'un seul dans la prochaine Chambre, le recensement de 18;)6 ayant révélé que la population de cet arrondissement était descendue au-dessous de cent mille habi-tan:s. Les deux circonsci iptions devront

donc être réunies de nouveau et n'élire ensemble qu'un seul député, lorsqu'elles seront tondues en un arrondissement uni-que.

C'est cette éventualité qui avait déter-miné les deux députés de l'arrondisse-ment, MM. Talou et Rey, à chercher un siège au Sénat. C'est M. Talou. député de la première circonscription, qui a été vainqueur, on se le rappelle, et M. Rey reste député de la deuxième circonscrip-tion. •

On se demande si l'on trouvera un can-didat pour un mandat de député destiné à ne durer que jusqu'à l'expiration de la Chambre actuelle, c'est-à-dire dix-huit mois au plus.

Dans la Haute-Saône, pour le siège laissé vacant par M. Signard, il est ques-tion de la candidature républicaine de >I, Huguenet, conseiller à la cour de Dijon, qui a de fortes chances de remplacer le député radical devenu sénateur.

Signalons, en terminant, que dans l'Ais-ne, pour le remplacement de M. Cuis-sart, le député de Laon, décédé, on met en avant la candidature de M. Karl Ha-notaux, frère du ministre des aflaires étrangères et industriel dans la région.

A Travers la Presse Conversation avec Mgr Clari

Extrait d'une conversation avec Mgr Clari publiée par le Figaro :

Je vous dirai, tout d'abord, que je suis ravi de me voir en France et dans ce Pa-ris qui est le centre de la civilisation et de la culture intellectuelle.

J'y arrive sans préjugés, sans idées préconçues, sans parti pris, me réservant uniquement d'accomplir la haute mission dont le Saint-Père a bien voulu m'hono-rer.

J'ai dû retarder mon départ de Rome à cause des formalités canoniques à rem-plir pour mon élévation au rang archi-épiscopal, tout en rescant évêque de Vi-terbe ; mais j'ai été surtout retanu par le Saint-Père qui a voulu me voir sou-vent pour faire passer dans mon âme tout ce que la sienne contient d'amour pour la France qu'il appelle « sa fille aînée et ai-mée ».

Léon XIII aime la France! pour son glorieux passé et pour son avenir qui lui parait devoir être plus glorieux encore !

Son amour paternel lui lait oublier les eirements auxquels elle a été entraînée par sa nature débordante de vie et de sève.

Il sait bien que les nations, comme les corps, sont su)ettes aux maladies: mais il sait aussi que les constitutions vigou-reuses en guérissent et que les débiles en m eurent.

Comme vous voyez, je suivrai, pendant ma nonciature, la politique de mes pré-décesseurs que le Pape a rendue publique dans ses encycliques, ses allocutions, ses convoi H. tions.

Le pape veut que tous les Français col-laborent, malgré leurs divergences d'opi-nions, au salut de leur patrie.

■ 11 est plus convaincu que jamais que le relèvement de l'humanité parle triom-phe du droit et de la justice viendra de la France.

('. 'est à elle qu'elle s'est adressée dans eei le admirable poésie, d'une le Uni té di-gne du siècle d'Auguste, dont il a été ins-piré à l'occasion des fêtes au roi Clovis à Reims.

Un questionnaire 1

De la Petite République : Sans montrer un pessimisme exagéré

en | résenec des renseignements mili-taires, de source confidentie e, qu'on nous communique depuis peu, il est per-mis de demander si le cabinet Méline a une confiance bien solide dans le main-tien de la paix européenne.

On vient de faire remettre à chaque officier des corps-frontière, pour le rem-plir d'urgence, un questionnaire spécial qui devra contenir :

1° Les nom, prénoms et grade de l'in-téressé ;

2° S'il est marié, les nom et prénoms de sa femme et le nombre de ses en-fants ;

3° La situa',ion de fortune personnelle de l'officier et celle de sa femme ;

4° Le nom d'une personne de la lamille ou de toute autre sur le domicile de la-quelle la femme et les enfants de l'offi-ciel* devraient être aussitôt dirigés au premier avis de mobilisation.

Tous ces questionnaires individuels, centralisés entre les mains de chaque gé-néral de brigade, devront être renvoyés au ministère, d'ici au 15 janvier cou-rant.

M. Constans à Bordeaux De l'Evénement : Nous tenons de personnes, sinon très

autorisées,comme on le dit ordinairement, du moins tout à fait clignes de loi, qu'un groupe important d'électeurs progressis-tes de Bordeaux a offert la candidature aux prochaines élections législatives, en remplacement de M. Ferret, décédé le jour de son élection, à M. Constans, an-cien sénateur de la Haute-Garonne non réélu.

Le champion du Sénat Du Vélo : Toujours et toujours à bicyclette, le

docteur Treille, qui vient d'être élu séna-teur de Constantine, est adoré dans les moindres recoins d'Algérie; il lança, il y a deux ans, un défi resté fameux: 100 ki-lomètres à bicyclette suivis d'une confé-rence d'une heure sans tousser, ni cra-cher, ni boire.

Pas un orateur ne releva le défi de l'intrépide docteur.

Président du Véloce-Club d'Alger, M. Treille dirige toutes les excursions et sorties du club et ne manque jamais l'oc-casion de pédaler avec sa société.

Le général de Saint-Mars

Les adieux du commandant du 12' corps. — Le soldat français

En quittant le commandement du 129

corp.-', le général Poilloiie de Saint-Mars, quia donné tant de preuves de sa sollici-tude pour les troupes placées sous ses ordres, adresse en ces termes ses adieux au 12e corps d'armée :

« Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats,

» Par décret du président de la Répu-blique du 29 décembre 1896,rendu en con-seil des ministres, sur la proposition du ministre de la guerre, le général de divi-sion Guiolh me remplace dans le com-mandement du 12" corps. Mes forces m'a-vaient, trahi au moment des grandes ma-nœuvres dè la Charente; une grave in-disposition m'avait, dans ces circonstan-ces solennelles,privé de l'honneur de vous commander et j'avais dès lors résolu de disparaître aussitôt après la clôture des opérations de l'inspection générale et du clasement de 1896

» C'est une grande satisfaction pour moi d'avoir pour successeur notre excel-lent et sympathique général de la 24e di-vision. Vous le connaissez depuis quatre ans, vous avez pour lui autant de respect que d'affectueuse confiance, et sa nomi-nation assure dans la 12s région l'harmo-nie du commandement et le maintien des traditions.

» En vous faisant mes adieux, je vous remercie cordialement de votre dévoue-ment au devoir, de votre ardeur au tra-vail et de la perfection de vos sentiments. La France a raison d'exalter son armée qui reste fidèle au culte de toutes les vertus. Conservez votre noble devise mi-litaire : « Honneur et patrie ».

» Aimez-vous et honorez-vous les uns les autres ; en s'aimant les uns et les au-tres, c'est l'union, c'est le feu, c'est la iorce ; c'est la patrie vivace et indépen-dante. En s'honorant les uns et les au-tres, c'est le respect mutuel, la grandeur des petits, c'est l'invincible élévation de tous les éléments de l'armée : chefs et soldats. C'est le vrai secret de la dignité individuelle et du bonheur de la vie en commun.

» Pour moi, j'emporte l'inoubliable souvenir du soldat français, cet être in-telligent, simple et bon, qui donne gaie-ment plusieurs années de sa jeunesse à son pays, qui souffre sans se plaindre, qui se dévoue avec une abnégation su-blime et qui meurt souvent obscur et ra-dieux. Je lui avais voué toute ma solli-citude et toute mon affectueuse admira-tion.

» Limoges, 30 décembre 1896. « Le général commandant le 12e cor s.

Général de SAINT-MARS. »

TIRAGE FINANCIER Crédit Foncier de France

Obligations foncières de500 francs S 0/0, •1879 :

Les numéros 309.260 et 1.760.569 seront remboursés chacun par 100.000 francs.

Le numéro 366.265 sera remboursé par 25.000 Irancs.

Les numéros 691.992 et 1.076.004 seront remboursés chacun par 10.000 francs.

Les numéros265.677, 862.004, 1.071.450, 1.2>0.178, 1.785.635, chacun par 5.000 fr.

9 J autres numéros, chacun par 1.000 irancs.

Obligations loncières de 500 irancs et 100 francs 3 0/0, 1885 :

Le n° 245.907 sera remboursé par 100,000 francs.

Le n° 603.989 sera remboursé par 25,000 f rci lies

Les n°3 119.313 — 120.606 — 340.045 — 380.764 — 765.991 — 923.816 seront rem-boursés chacun par 5,000 lr.

45 autres numéros, chacun par 1,000 francs.

LÂ MORT DU FRÈRE JOSEPH L'arrivée du corps à Paris. — Rue

Oudinot Le corps du frère Joseph, supérieur gé-

néral des frères de la doctrine chrétienne, est arrivé, mercredi matin à huit heures; à la gare de Lyon, où l'attendaient un certain nombre de frères de l'école chré-lienne.

Le cercueil, placé dans une voiture spéciale, a été conduit immédiatement à l'Institut de la rue Oudinot, où, dans la cour d'honneur, se tenait l'aumônier en-touré de tous les frères.

Des prières ont été dites, puis le cer-cueil a été placé dans la chapelle ardente préparée à cet effet, et les portes de l'Institut ont été ouvertes au public.

Une foule considérable a défilé devant le catafalque modeste sous lequel repo-sent les restes du frère Joseph.

Parmi les visiteurs qui se sont inscrits, nous citerons M. Bayet, directeur géné-ral de l'enseignement primaire au minis-tère de l'instruction publique. M. Bayet a été le collègue du frère Joseph au conseil supérieur de l'instruction publique.

Les obsèques du frère Joseph auront lieu jeudi, à dix heures, en l'église Saint-François-Xavier. Conformément aux tra-ditions de l'ordre, elles seront célébrées avec la plus grande simplicité. Mgr Pé-chenard, recteur de l'Institut catholique, dira la messe et le cardinal Richard don-nera l'absoute.

EN CONSEIL DE GUERRE Les désordres de Brest. — Première

audience. — L'acte d'accusation Ou télégraphie de Brest : Mercredi matin ontjcommencé devantle

premier conseil de guerre maritime sié-geant à Brest les débats de l'affaire des désordres qui ont eu lieu ici à l'occasion de la Sainte-Barbe.M. Gouëz,capitaine de vaisseau, préside.

A neuf heures et demie, à l'ouverture de l'audience, il est procédé à l'installa-tion des juges désignés pour faire partie du conseil pendant le premier semestre 1897, puis le président donne l'ordre d'intro-duire les accusés, qui sont au nombre de huit.

Ce sont : les maréchaux des logis Houot (Joseph), né le 28 juillet 1870, à Padoux (Vosges); Tronchet (Clément), né le 10 mai 1867, à Marseille; le maréchal des.logis fourrier Chasles (Henri), né le .25 septembre 1873, à Etrechy (Seine-et-Oise); les canonniers Tuai (Jean-Marie), né le 5 lévrier 1870, à Vannes (Morbihan); Le Pape (Jean), né le 4 mars 1877, à Pont-l'Abbé (Finistère); Caseneuve (Hya-cinthe), né le 2 octobre 1874, à Marolles-les-Braux (Sarthe); Akxhurst (Georges), né le 15 novembre 1873, à Saint-Quentin-les-Prés, et Blanc (Clément), né le 9 jan-vier 1873, à Beaumont (Vaucluse). Tous les huit appartiennent au 2e régiment d'ar-tillerie de marine.

M. Baré, lieutenant-colonel d'infanterie de marine, occupe le siège de commis-saire du gouvernement.

Les inculpés sont assistés de MES Isnard, Feillard, Le Bras et Le Calloc'h, du bar-reau de Brest.

Voici le résumé des faits tel qu'il res-sort de l'instruction :

Dans la soirée du 4 décembre dernier, iour de la Sainte-Barbe, des canonniers de marine se rendaient devant la caserne d'Aboville, occupée par la 3" batterie du

15" bataillon de forteresse, et poussaient des cris de : « A bas la guerre ! A bas le 12- »

En môme temps, d'autres groupes de soldats d'artillerie de marine attaquaient à coups de pierres des artilleurs de la guerre et blessaient plusieurs de ces mi-litaires et un agent de police qui voulait séparer les combattants.

Une patrouille requise par le chef de poste pouvait arêter l'un d'eux. Les per-turbateurs se rendaient ensuite dans des calés-concerts de la ville, y causaient du scandale, insultaient les agents, traver-saient la ville en éteignant les becs de gaz et proférant des menaces contre la po-lice et se dispersaient après avoir mis tout Brest en rumeur.

En conséquence, les canonniers Tuai et Le Pape sont inculpés de coups et bles-sures volontaires envers les soldats Ri-chomoie et Auzémery et l'agent de police Tricol ; les canonniers Blanc, Akehurst et Caseneuve, d'outrages et de voies de lait envers des agents de police ; lès maré-chaux des logis Houot et Tronchet et le maréchal des logis fourriér Chasles,d'ou-trages aux agents dans l'exercice de leurs fonctions.

Manifestation d'anarchistes Dans la soirée de mardi, une réunion

anarchiste avait été tenue au Tivoli Vaux-Hall. Après des discours prononcés par les orateurs habituels de ce parti, un Es-pagnol proposa de se rendre à l'ambas-sade d'Espagne et de manilester contre le gouvernetftent de la péninsule.

Vers onze heures et demie, une centaine d'individus à peine parvinrent sur le bou-levard de Courcelles, poussant les cris de : « Vive l'insurrection ! Vive Cuba ! A bas l'Espagne! » Aussitôt des agents dis-persèrent les manifestants,opérant parmi eux quatre arrestations qui ont été main-tenues.

Cependant, les poi tes de l'hôtel de l'ambassade étaient fermées et un service très strict était organisé d'après les ins-tructions du préfet de police,qui avait été prévenu téléphoniquement.

Il n'avait ,pas fallu dix minutes pour que l'ordre fût complètement rétabli aux abords de l'ambassade espagnole.

Le Président au Havre - •

M. Félix Eaure a quitté mercredi Paris par le rapide de une heure dix. se ren-dant au Havre où il va passer quarante-huit heures. Le président de la Républi-que sera de retour à Paris vendredi, re-parti du Havre ^ar le rapide qui arrive à la gare Saint-Lazare' à onze heures qua-rante.

A midi cinquante, le président a quitté l'Elysée en voiture pour arriver à la gare Saint-Lazare à 1 heure dix minutes avant le départ du train.

Ce. voyage ayant été tenu secret il n'y avait personne sur le quai d'embarque-ment. Seul, M. Laurent, secrétaire-géné-ral de la Prélecture de police attendait le président.

Le Président était accompagné par son gendre, M. Berge, le général Tournier et le commandant Lagarenne.

Il est arrivé au Havre à cinq heures. Après avoir passé la nuit à Sa villa, il

se rendra près d'Etretat, chez des amis personnels, qui ont organisé une chasse en son honneur.

Informations M.Turrel,ministre dus travaux publics,

qui avait été assez violemment indisposé à la suite de son voyage à La Nouvelle (Aude), est à peu près rétabli, mais ce-pendant son médecin lui a ordonné le re-pos pendant quelques jours encore dans sa propriété de l'Aude.

Il est donc peu probable que M. Turrel rentre à Paris avant le 12 janvier.

M. Delpeuch,sous-secrétaire d'Etat aux postes et télégraphes, continuant la tra- i dition qu'il a inaugurée, s'est rendu à la recette principale des postés de Paris

fiour rernettre,lui-même 'aux facteurs, à 'occasion de la nouvelle année, les mé-

dailles d'hormelif accordées à ces agents.

Les électeurs séna oriaux des Pyrénées-Orientales sont- convoqués pour le 21 fé-vrier prochain, à l'effet de procéder au remplacement de M. Emmanuel Arago,

Page 2: Cinguanto-Sixième Année. — N° 6 CINQ centimes le Numéro ...archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo... · Cinguanto-Sixième Année. — N° 6 CINQ centimes

Les conseils municipaux du départe-ment se réuniront, le. 17 janvier pour nom-mer leurs délégués sénatoriaux.

Mercredi matin, à, onze heures, a été célébré, à l'église russe de la rue Daru, un service solennel à l'occasion de là Noël orthodoxe, M. l'archiprètre Vassi• 1 eu olMciaiU'assisté du R. P. Arsène et dy d acre TesselsUy.

Dans l'assistance, M. le baron de Mon? renheim,ambassadeur de Rie sic,en grand uniforme, portant le grand-cordon de la Légion d'honneur, M. Karlsov, consul général, et tout le personnel de l'ambas-sade et du consulat également en grande tenue. ' < v Au premier rang, du côté dçs clames, se t nait Mine la baronne de Mohrcn-heim, partant les insignes en brillants de dumo d'honneur de l'impératrice douai-rière et de l'impératrice Alexandre.

Une grande conlérence es', organisée à BejlorL pour le 2.4 janvier, par les comi-tés progressistes et radicaux.

MM. Hubbard et Berleaux, députés de Seinc-el-Oise, doivent y assister.

M. Hubbard parlera de la réforme fis-cale et de l'impôt sur le revenu.

Le i oi de Saxe est attendu prochaine-ment au Cap-viartin où il sera le voisin d f impératrice 'l'Autriche.

Les archiducs d'Autriche Othon et C.liai los-Fcrdinand sont arrivés àMonte-Cnr'o, venant de Corse.

MOUVEMENT ADMINISTRATIF Le Journal 0/ficiel publie un mouve-

ment administratif dont voici les princi-pales nominations :

M. l.aurenceau. préfet de la Somme, es' nommé prélet du Nord, en remp'ace-nieiil de M. Vel-Durand, nommé conseil-le* d'État en remplacement de M. Du-mcsnil, admis à la retraite.

.M. Uardon, prétel du Puy-de-Dôme, est nommé prélet de la Somme.

M. Dupuy, préfU de la Mayenne, est no ;uné prélet du l'uy-de-Dôme.

M. Diifoix, préfet des Hautes-Alpes, est nommé prélet de jConslantine, en rempla-cera: iii de M. Hùmbert, appelé à d'autres ior.rtions.'

M. Seignouret est nommé prélet de la Mayenne;'* ||

M. buisson,-sous-préfet de Sens, est nommé préfet des Hautes-Alpes.

Fantaisies des Magistrats " M.de Kerohant.dans le .SoZez7;trouve qu'il serait grand temps d'aviser aux moyens de protéger les honnêtes gens contre les fantaisies et les abus de pouvoir dos procureurs de la Républi-que et des juges d'instruction.

« Ces magistrats en prennent vérita-blement trop à leur aise et agissent avec un sans-gène qui devient intolé-rable. Voilà un honorable citoyen, ma-rié, père de cinq enfants, que l'on a, sans aucun motif valable, tenu en pri-son depuis le commencement d'août jusqu'à la fin do décembre. Cette nou-velle victime de l'arbitraire de la ma-gistrature s'appéllo M. Dufour. Il était directeur d'une'société formée pour le développement de la viticulture en Al-gérie. M. Dufour avait obtenu la con-cession d'un important domaine dans l'île de Bornéo. Cela suscita contre lui des jalousies. Ses ennemis le dénoncè-rent au Parquet en l'accusant d'escro-queries tout à fait imaginaires. On s'ompressa d'arrêter M. Dufour, on fit dos perquisitions ; à son domicile,c'est-à-dire que' l'on' fouilla dans ses papiers les plus intimes. Tout fut bouleversé chez lui et mis sans dessus dessous. Au moment où l'instruction, qui avait été

menée avec la lenteur habituelle à la magistrature, allait être close, le juge d'instruction mourut. Il y avait plu-sieurs mois que M. Dufour était en dé-tention préventive. N'importe, il fallut attendre la nomination et l'installation du nouveau juge d'instruction.Celui-ci reprit l'instruction ab ovo. Le malheu-reux M. Dufour était en prison depuis cinq mois quand on daigna enfin le ju-ger. L'aftaire prit deux audiences. M. Dufour fut acquitté avec des considé-rants fort honorables pour lui.

» Le voici libre. Mais cet honnête homme, arrêté sur une dénonciation calomnieuse, n'en est pas moins resté cinq mois on prison, en proie à toutes les tortures morales. Pendant ce temps ses affaires, qui n'avaient plus de di-rection, s'en sont allées à vau-l'eau. Détail navrant, sa femme et ses en-fants, dont les magistrats ne s'occu-paient point, étaient dans le dénuement et seraient peut-être morts de faim, si l'avocat de M. Dufour ne leur avait fait obtenir des secours.

» Enfin M. Dufour s'est tiré des grif-fes des magistrats. Mais sa situation est perdue. Il lui faut maintenant se remettre au travail sans aucune res-source. Naturellement, il n'est pas question de lui offrir une indemnité.

»'Ces abus de pouvoir que la magis-trature, sous le régime actuel, commet avec une insouciance stupéfiante, ne pourraient pas se produire si les préve-nus avaient le droit de se faire assister dès le début de l'instruction par un avocat défenseur. M. de Cassagnac disait hier dans VA u*arité que la pierre angulaire de la réforme du Code d'ins-truction criminelle serait l'adoption d'une loi impliquant le droit pour tout accusé de choisir un avocat qui pourra communiquer avec lui dès la première comparution, et sera autorisé à l'ac-compagner dans le cabinet du juge d'instruction, chaque fois que l'in-culpé devra être interrogé ou con-fronté.

» Il n'y a que cela de vrai comme réforme », dit M. de Cassagnac.

» Oui, certes, la publicité de l'ins-truction, il n'y a que cela de vrai com-me réforme. Seule la publicité de l'ins-truction peut protéger las citoyens contre les abus de pouvoir dos ma-gistrats. Et c'est pour cela que la magistrature n'en veut pas.

» Les magistrats tiennent avant tout au maintien du secret de l'ins-truction, qui leur permet de torturer les prévenus comme le chat torture la souris, a

Favoritisme

Dans l'impatience où M. Doumer était de former sa maison sans retard, il a trouvé moyen de faire avancer un fonctionnaire de cinq classes en vingt-quatre heures 1

M. Holtz,aujourd'hui chef-adjoint du cabinet de M. le gouverneur de l'In-do-Chine, était avant-hier encore pe-tit commis-rédacteur de quatrième classe, au ministère des Finances. Il a suffi,, dit la Libre Parole, que le pres-tigieux Doumer touchât du bout de sa baguètte ma...çonnique cette humble chrysalide, pour qu'elle se transfor-mât instantanément en un brillant pa-pillon.

TFtIJB ZJJSTA. ZJ2£ Les amendes du « Panama »

La tj« chambre du tribunal civil de ïa Seine qui devait, rendre mercredi son ju-gement dans l'action formée par M. le directeur des domaines, contre MM. de

90 Feuilleton de «l'Echo Saumurols »

L'HOTELLERIE SANGLANTE

PAR PAUL MAHALIN

DEUXIÈME PARTIE

DISSENSIONS INTESTINES

Mes pauvres enfants, m'est avis que vous n'avez pas inventé la poudre. Une supposition que le gendarme en-trerait dans notre famille...

Il y eut une exclamation générale d e-tonnement...

1,'oraieur appuya : — Oui, puisque faut vous mettre les

points sur les i, supposez que Philippe Hatlier devienne doublement notre beau-frère...

— Et comment ? — Parbleu I en épousant notre plus

jeune sœur et en mariant à l'un de nous la sienne, la belle denteliére.,.

— Ali çà I s'écria la graude fille, tu

ne goguenardais donc pas, dernière-ment, en dînant, quand lu nous parlais de deux noces?...

— Je ne goguenarde jamais, répliqua l'aîné des Arnould, quand il s'agit d'as-surer ma tôle sur mes épaules. .Même j'avais songé à loi pour convoler avec' ce fringant des fringants. Mais j'ai re-noncé à celle idée... Une gaillarde de ton caractère et un luron de son calibre ne valent rien pour le conjungo. Vous finiriez par vous avaler tous les deux comme le dogue et le loup que cile la légende. La Florence, au contraire, lui ira comme un gant. C'est friand, gentil, mignonnet. De tous temps, les tam-bours-majors ont raffolé de ces poulet-tes... Avez-vous remarqué, compères, de quelle façon notre officier mirait et admirait la minette, lorsque celle-ci, quasi-morte, se raidissait sur la chaise qu'avait approchée ce saltimbanque de la place?

— Je l'ai remarqué, lit Marianne. — La Florence, non, plus, quand ello

Lesseps, Blondinet Baïhaul au suiet du paiement des amendes du Panama a re-mis le prononcé de son jugement à hui-taine.

A propos d'une saisie M. le baron Raoul de Vaux, secrétaire

trésorier et mandataire de l'Association royaliste V « Œillet blanc », a assigné le prélet de police devant la première chambre du tribunal en restitution de deux cent mille portraits du duc d'Or-léans, saisis chez un imprimeur de la rue du Caire, à qui ils avaient été commandés par l'Association royaliste.

M. le baron de Vaux réclame un franc de dommages intérêts et 100 fr. par jour de retard apporté à la restitution.

Le préfet de police, qui a constitué avoué, a fait soutenir par M° Beurdeley des conclusions d'imcompétence.la saisie étant un acte administratif dont le tribu-nal ne peut connaître.

A huitaine pour jugement.

Réunion des Ministres On télégraphie de Nice : Mercredi soir une réunion de cinq mi-

nistres a eu lieu à Riviera-Palace, au Grand-Hôtel, sur la colline Cimiez. près de Regina-Palace où la reine Victoria doit •venir au mois de mars.

A celte réunion assistaient MM. Mé-line, Hanotaux, général Billot, Boucher et Rambaud.

Pour l'Exposition On télégraphie de Batavia : Un comité privé se prépare à exposer à

Paris, en 1900,un campong japonais plus vaste et plus complet que celui qui figu-rait a la dernière Exposition.

Meeting anarchiste On télégraphie de Màcon :j Jeudi soir, à huit heures et demie,aura

lieu, à Chalon-sur-Saône, un metting pu-blic organisé par les anarchistes.

L'ordre du jour est : l'inquisition en Espagne. .

L a flotte russe On télégraphie de Cherbourg: L'aviso et les torpilleurs russes sont

partis à destination du l'irée, où ils ral-lieront l'escadre russe de la Méditerra-née.

'a grève de Hambourg On télégraphie de Hambourg: 11 parait que le prince de Meiningin,

par ordre de l'empereur, a visité le | ort pour connaître les conditions du travail.

Le comité de la grève pense que, si on ne lait pas de concessions, la grève peut encore durer des mois.

Il n'est arrivé ces jours derniers que très peu d'ouvriers nouveaux.

L'indemnité du 3 au Négus On télégraphie de Rome : Le gouvernement italien n'a payé jus-

qu'ici que 100,000 thalers sur l'indemnité due au Négus pour les prisonniers. Le reste sera payé après le retour total de ces derniers. Démission du généra! Baldissera

On télégraphie de Rome : Le ministre de la guerre a consenti,

sur sa demande, à relever le général Bal-dissera de sa fonction de gouverneur de. la co'onie d Erythrée.

Le général Vigano sera nommé gouver-neur civil.Le commandement des troupes sera confié à un des colonels les plus an-ciens de la colonie.

. Le général Baldissera quittera Mas-saouah vers le milieu de janvier. Il sera donc en Italieau commencement du mois prochain.

Incendie d'une cathédrale On télégraphie de Cattaro : Un incendie s'est déclaré à la cathé-

drale grecque. Cette église et la caserne

d'arlillerie", située dans le voisinage, ont été entièrement détruites par les flam-mes.

Les pertes, en ce qui concerne la ca-thédrale, s'élèvent à 100,000 florins.

11 n'y a pas eu d'accident de person-nes, i

Le bi-mé allisme On télégraphie de Londres : Le Times apprend de New-York, que

M. Mac-Kinley, prend un grand intérêt à la mission du sénateur Wolcati, relative au bi-métallisme international ; il a éla-boré une sorte de circulaire le recom-mandant aux représentants des Etats-Unis et à d'autres personnalités occu-pant de hau'cs siluaiois a l'étru

ET RÉGIONALE

Observations de M. DAVY, opticien, place de la Bilange, 25, Saumur. Bulletin météorologique do 7 Janvier

Baromttre Thermomètr (lier soir, à 5 h. au-dessus 8' Ce matin, à 8 h. au-dessus 7° Midi, 755 «y» au-dessus 9' Hausse, » ™/m

Baisse, » m/m

Température minima de la nui' au-dessus 6"

CLASSE DE 1896

RECRUTEMENT

Fixation des jours et lieux du tirage au sort

L'examen des tableaux de recensement el le tirage au sort des jeunes gens de la classe do 1896, commenceront le 18 jan-vier prochain el s'effectueront dans cha-que chef-lieu de canton, aux lieux, jours et heures ci-après déterminés :

ARRONDISSEMENT DE SAUMUR

Gennes, lundi 18 janvier, à 2 h. 1/4, mairie.

Saumur (Sud), mardi 10 janvier, à lh., mairie.

Doué-la-Fonlaine, mercredi 20 janvier, à 2 h. 1/2, mairie.

Montreuil-Bellay, jeudi 21 janvier, à 2 h. 1/2, mairie.

Saumur (Nord-Est), vendredi 22 jan-vier, à 10 h., mairie.

Saumur (Nord-Ouest), lundi 25 janvier, à I h. I/2, mairie.

Vthiers, mardi 20 janvier, à 9 h. 3/4, mairie.

Nominations et promotions

Est nommé capitaine de réserve, M. Decaudin, capilaine d'infanterie en re-traite ; affecté au régiment d'Angers.

Sont nommés sous-lieutenanls de ré-serve, les sous-officiers suivants : MM. Lecuil el Magnan, affectés au régiment d'Angers ; Ganter affecté au régiment de Cholel.

Nécrologie

On annonce la mort à New-York d'un Français nommé Georges Benoît dont une partie de la famille habite Saumur.

Vol de cliupelets

H y à quelques jours une femme offrait des chapelets à un colporteur et les lui laissait à un prix dérisoire.

Il se trouva que le colporteur était UQ

honnête homme. Il dit à la marchande qu'il réfléchirait et lui donna rendez-vous pour le lendemain. Mais avant tout il so rendit au commissariat de police et le lendemain deux agents arrivaient au lieu du rendez-vous indiqué.

Prise en flagrant délit, la voleuse fut arrêtée. Devant le commissaire de police, elle se décida à avouer qu'elle avait volé les chapelets en allant demander du tra-vail chez M. Mauriceau-Delaunay.

Les Chapelets soustraits sont estimés à 100 fr.

« Le "Voyage de Suzette »

Ainsi que nous le faisions pressentir, nous aurons MARDI prochain un vérita-ble spectacle féerique: Le Vcyage de Suzetle.

Voici ce que dit la Presse angevine des premières représentations :

« S'il laulen juger par l'affluence des spectateurs qui se pressaient au théâtre, M. Montel a eu réellement la main heu-reuse en montant le Voyage de Suzetle.

A vrai dire, le public angevin eut quel-que appréhension lorsqu'il apprit qu'on allait lui offrir cette pièce à grand specta-cle, el les esprits chagrins ne manquèrent pas de faire ressortir l'audace de la tentative en établissant une trop facile comparaison entre la GAITÉ el notre scène municipale.

M. Montel ne se laissa point arrêter par les difficultés sans nombre d'une mise en scène aussi variée, et un très légitime succès a déjà couronné ses efforts persévérants.

Nous l'en félicitons d'autant plus vo-lontiers qu'il nous a été rarement donné d'assister en.province à une représenta-tion féerique si bien réglée, si pleine d'attraits,

Il n'est pointdans noire intention d'en-trer dans les détails d'une critique que ne comporte ni notre cadre, ni la pièce en elle-même. Au reste, ceux qui ne connaissent pas les multiples et désopi-lantes péripéties du Voyage de Suzette, les voudront connaître.

Les numéros à sensation abondent dans celle opérette. Tous ont été' goûtés. Le

les a ouverts, n'a pas mis ses yeux dans sa poche. C'est une fine mouche, quoi-qu'elle ne paie pas de mine : elle vous a gratifié le galant cavalier d'un merci qui lui a paru plus doux que miel. Ces petites filles à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession, un instant leur en apprend plus dans la science de no-tre mére Eve, que Catinelte la blan-chisseuse n'en sait depuis son premier gendarme I...

— Est-tu sûr de ce que lu avances? s'informa la veuve de son coin.

— Allez, la mère, on a de bons yeux : je vous dis que nos tourtereaux s'ado-rent. L'essentiel est qu'ils ne roucou-lent pas trop longtemps. D'ailleurs, vo-tre bru m'aidera à abréger les bagatelles de la porte...

— Ma future bru ?.,-. — Hé 1 oui, la sœur de votre futur

gendre... Tu comptes sur la Denise?... — Elle est à ma dévotion. A nous

deux nous mènerons les choses tam-

bour battant. C'est comme si M. le curé avait publié les bans au prône. Vous pouvez plumer les volailles et com-mander les violons... A présent, une fois les deux noces célébrées, nous dor-mons sur toutes nos oreilles... Si ja-mais le lieutenant découvre le pot au rose, ce n'est pas lui qui conduira à la guillotine toute sa nouvelle famille... Je dis : toute, — et l'orateur souligna le mot avec une intention marquée, — parce que la Benjamine serait de la danse, bien entendu. Celle-là, nous ne ferions pas la bèlise de l'innocenter. Elle a vécu avec nous, elle mourrait avec nous... Qui diable prouverait qu'elle n'est pas coupable,— aussi coupable que vous et moi I...

— Sacrebleu I interrompit François avec enthousiasme, tu es un màlel C'est superbe I...

— Possible, opina Sébastien; mais c'est égal, lu ne nous dis pas qui de nous épousera la denteliére...

— Celui qui lui plaira davantage. Elle

choisira.

— Librement? — Librement. La grande fille hocha le front: — Je connais la princesse du pavillon

du garde... — Eh bien?

— Elle vous rebutera tous les trois. . — Voilà où tu te blouses, mon ange,

reprit Joseph d'un air narquois. Je ne charge de la décider à faire un choix.

— Par quel moyen?

— Bichette, si quelqu'un t'interroge la-dessus, tu lui répondras que tu n'en sais rien.

Ensuite, s'adressant aux jumeaux, I aine des Arnould ajouta :

~ Ainsi, c'est convenu, on ne se chi-canera point après la décision de la fille de I ancien houzard, et cette décision sera acceptée par les deux d'entre nous qui n'auront pas eu de chance, sans co-lère comme sans rancuae...

(A suivre).

fentes i

Page 3: Cinguanto-Sixième Année. — N° 6 CINQ centimes le Numéro ...archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo... · Cinguanto-Sixième Année. — N° 6 CINQ centimes

corps de ballel notamment a été fort ap-

plaudi, ajuste litre. Quant aux Priées, les clowns pantomi-

mistes, créateurs de la pièce à la Gaîté, ils ont fait la joie de la salle qui riait à se tordre en voyant leurs exercices d'un grotesque inouï. Ce n'était qu'un éclat de rire. Mais lout cela ne se raconte pas; il

faut l'aller voir. La gracieuse Mme Meyronnet — à la-

quelle le travesti sied à ravir—s'est tirée â son honneur du rôle fatigant de Su-zelle qu'elle a chanté d'une voix agréable

et juste. M"*8 de Tories et Olivier ont été suffi-

santes dans leurs rôles secondaires. Du côté des hommes, il convient de

louer M. Giraud qui nous a donné un Verduron excellent.

M. Fuld a bien interprété le rôle d'André el M. Fioralli a fait preuve de beaucoup de rondeur, rondeur de bon

aloi. >

Caisse d'Épargne de Saumur SÉANCE DU 3 JANVIER 1897

Versements de 118 déposants, 13 nou-veaux : 31.709 fr.

Remboursements : 30.953 fr. La Caisse paie 3 fr. pour cent.

Grave accident Allonnes. — Samedi dernier, la veuve

Russon. née Jeanne Beaucler, âgée de 77 ans, a été victime d'un très grave accident. Comme elle voulait mettre de l'essence dans une lampe, le feu a pris à ses vêtements d'une façon qu'on ne sau-rait bien expliquer. La malheureuse entourée de flammes qui la dévoraient se précipita au dehors de son apparte-ment, et c'est alors seulement que ses cris furent entendus par sa voisine, la femme Chalopin. Celle-ci et son mari accoururent, éteignirent le feu avec un seau d'eau et transporlérenl la pauvre vieille, presque sans connaissance sur son lit.

M. le Dr Chapin, qu'on avait prévenu aussitôt, a déclaré que la veuve Russon portait des brûlures générales très gra-ves, el qu'il restait peu d'espoir de la sauver.

Les prévisions du docteur étaient exactes, car le lendemain soir, à 9 heu-res, elle rendit le dernier soupir, après 18 heures d'horribles souffrances.

Mort «ublte Vivy. — Samedi dernier, on a trouvé

morte à l'entrée du bourg de Vivy, une femme d'une quarantaine d'années, qu'on a pu reconnaître pour une veuve Xainle ou Exainte, née.àBeaufort, autrefois au-bergiste à Longué. M. le Dr Chardonneau, appelé à faire les constatations d'usage, adéclaiéque la malheureuse avait suc-combé à une apoplexie foudroyante.

Chenehutle-les-Tuffeaux.— Un vol de poules a été commis, dans la nuit de, jeudi à vendredi, au préjudice du nommé Au-guste Plantin, cultivateur au village de la Croix.

BULLETIN FINANCIER 6 janvier 1897.

Le marché a été très bon aujourd'hui, il n'y a presque pas eu de défaillance. En somme il a été régulier sur tout les compartiments de la cote.

Nos rentes ont regagné quelques cen-times, mais comme nous le disions hier il y a sur nos fonds publics une grosse position à la hausse qui en arrête un peu â'essor.

Le 3 0/0 finit à 103.52. Les actions de nos grands établisse-

ments de crédit sont en nouveau pro-grès. Le Foncier eit à 679, le Crédit Lyonnais s'avance à 775, la Banque de Paris cote 828.

La peste aux Indes influence défavo-rablement le Suez.

Les fonds étrangers sont en liesse. L'Italien finit à 94.20.

L'espérance de la pacification pro-chaine de Cuba fait monter l'extérieure à 62 5/16. Le groupe ottoman reprend sa marche en avant, le Turc finit à 20.75.

Quelques réalisations sur les fonds russes. Le Serbe 4 0/0 est bien tenu à 68.50.

L'action Bec Auer après quelques réa-lisations doit reprendre sa marche en avant.

Théâtre de Saumur Bureaux à 8 h. — Rideau à 8 h. 1/2

Direction MONTEL

MARDI 12 Tanvier 1897

LeVoyagedeSuzette Opérette féerie à grand spectacle en 5 actes

eHl tableaux. Paroles de GHIVOT et DURU,

Musique «le I.. YAKS EUR AVEC LE CONCOURS

Des PRICES, clowns pantominiistes créa-teurs de la pièce à la Gaîté.

Corps de Ballet composé de Mme Reggia Bandino, 1rc danseuse,

Etoile du Grand-Théâtre de Nantes, de Mme Professionné, du Casino de Paris, 1re danseuse demi-caractère, de M"0 Va-léria Ritchel, 1re danseuse travesti, de l'Eden Théâtre, el 8 danseuses du corps de ballet.

Costumes entièrement neufs, fournis par M. Chanleau, du Mans.

Costume du corps de ballet, fournis par M. Lepère, costumier de l'Opéra.

DISTRIBUTIONS Verduron le Pauvre MM. GIRAUD

André, fils de Blanchard FULD

Pinsonnet, domestique d'André. FIORATTI

Don Giraflor SOUCHET

Omar Pacha OLLIVIER

Le Général Zéphyris CASSER

Blanchard le Riche LALLEMENT

Suzette, fille de Verduron Mws MEYRONNET

Paquila, servante de Suzette... DE PORTES

Cora, esclave affranchie OLIVIER

LaRosalba DEBRAISNE

Fatma SOUCHET

La location est ouverte dès au-jourd'hui.

AGRICULTURE

SILOS DE POMMES DE TERRE

En prévision de la hausse certaine que subiront les pommes de lerrecelte année, par suite de leur tendance à peu près générale à se pourrir, il y a intérêt pour les cultivateurs qui les ont récoltées sai-nes — el c'est le cas des régions à terre meuble et légère où elles ont moins souffert de l'humidité de l'arrière—sai-son — il y a intérêt, dis-je, à attendre quelque peu avant de s'en dessaisir pour la vente.

La conservation des pommes de lerre s'effectue parfaitement dans des silos en terre, analogues à ceux que l'on établit couramment pour la betterave. Il n'y a perte ni de la valeur nutritive, ni du bon goût naturel des tubercules. Ils ne germent pas ; à l'ouverture du silo, ils paraissent comme fraîchement arrachées.

Les silos sont ronds ou rectangulaires: ronds s'il s'agit de petites quantités et en ce cas on donne au silo la forme d'un hémisphère renversé d'environ 1 mètre 30 de rayon. Les silos rectangulaires sont les plus commodes, car pour une largeur donnée, la longueur s'en déter-mine naturellement par la quantité dont on dispose. Il est préférable de faire plu-sieurs petits silos, car il importe, au mo-ment de l'ouverture, de les pouvoir vider en une fois.

On creuse un fossé de 1 mètre de large, profond de 30 à 70 centimètres, dont on incline les parois à 45 degrés si la terre est meuble, moins si elle est plus forte. Avant de placer les tubercules, on garnit le fond et les parois d'une couche de paille ou ramilles sèches, branchages de sapin, aiguilles de pin, voire même

de charbonnée, ou de cendres. Puis le remplissage se pratique avec une pelle en bois pour ne pas blesser les tubercules. Si ceux-ci sont encore Irès humides et si le temps est beau, on attend quelques jours avant de fermer le silo, pour favo-riser l'assèchement. Avant de recouvrir de terre, on étend un lit de paille, et par-dessus une couche plus épaisse de feuil-les mortes ou bruyère, genêts secs, ai-guilles de pin. La couverture de terre s'é-tablit par déblai latéral, afin de ménager de chaque côlé un fossé pour l'écoule-ment des eaux. On lasse et égalise à coups du plat de la pelle. L'épaisseur de terre protectrice doit être de 35 centimè-tres dans les pays de forte gelée.

De 2 en 2 mètres, ou 2 mètres 1/2, on ménage par des planchettes ou des tuyaux de drainage des cheminées de 10 à 15 centimètres de large qui descendent à 1 mèlre dans la masse. Pour éviter la pénétration de la pluie el du froid, on les ferme par des bouclions de paille ou d'étoupes, qu'on retire quand le temps est doux et beau.

Bien que la conservation des tuber-cules soit généralement bonne, il est utile de s'assurer de temps en temps à la main, ou mieux au thermomètre, des-cendu dans les cheminées, que la tem-pérature ne s'élève pas au-dessus de 3 à 4 degrés; ce serait l'indice certain d'une fermentation commencée, risquant de faire pourrir la masse si l'on n'y portait remède. Ce remède est des plus simples: ouvrir le silo, le laisser revenir à une température basse et refermer ensuite.

Ce procédé qui réussit d'autant mieux que les précautions indiquées ont été bien prises, est appliqué surtout en Au-triche, et cité en Allemagne par le Land-manns Sonnlagsblatt.

Nos cultivateurs de la Montagne-Noire (Tarn) l'emploient couramment, toujours avec succès, bien que d'une façmplus primitive et rudimenlaire.

La question de la baisse du prix des Porcs

M. de Grandmaison a reçu la lettre suivante :

« Paris, le 28 décembre 1896. » Monsieur le Député et Cher Collègue,

» Vous avez bien voulu attirer mon attention, au nom de nombreux Syndicats et Associations agricoles, sur ' la baisse considérable qui s'est produite en France depuis quelque temps sur le prix des porcs.

» J'ai l'honneur de vous faire connaî-tre que le Gouvernement se-préoccupe de celte regrettable situation d'une bran-che importante de notre production agri-cole et qu'il poursuit activement l'étude des moyens à employer pour y remé-dier.

» Agréez, Monsieur le Député et Cher Collègue, l'assurance de ma haute consi-dération et de mes sentiments dévoués.

» Le Président du Conseil, Ministre de l'Agriculture,

» J. MÉLINE. »

PAR CI, PAR LA

En Angleterre, on acquiert graduelle-ment les différents droits de la majorité. L'homme peut, à l'âge de 12 ans, prêter serment ; à l'âge de 14, s'il est prouvé qu'il est sain d'esprit, consentir ou non au mariage et disposer par testament de ses biens mobiliers; à 17, être exécuteur testamentaire; à 21, disposer entière-ment de sa personne comme de tous ses biens. — La femme peut, à l'âge de 7 ans, être fiancée ou promise en mariage ; à 9 ans, avoir droit à son douaire ; à 12,

consentir ou non au mariage ; à 17, êrte exécutrice testamentaire; et à 21, dispo-ser entièrement de sa personne et de ses biens.

Un journal de Berlin donne l'histoire curieuse d'un vieux chêne qui est un objet d'attraction pour les visiteurs du village de Noebdenilz, en Saxe. Cet arbre est âgé, dit-on, de plus de 500 ans, et ses branches vieilles et infirmes sont sou-tenues par des pieus. Mais l'antiquité de cet arbre ne serait pas aussi remarquable, si ce n'est que le tronc a servi depuis bien longtemps de sépulture. Sa partie la plus basse, qui mesure 15 mètres de circonférence, est creuse, et l'ouverture de ce caveau est fermée par une grille en fer. A travers une espèce de fenêtre, le voyageur aperçoit avec surprise le sque-lette d'un homme assis au centre. C'est celui du seigneur de Wintersheim qui mourut il y a plus d'un siècle, et qui, à son lit de mort, choisit ce singulier mode se sépulture. SOBRINO.

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(départ) Nantilly (arrivée) SAUMUR(Etat)ar

(départ) Nantilly (départ) Chacé-Varrains Brézé-Saint-Cyr Montreuil (départ) Thouars Airvault (jonction) Niort Saintes Bordeaux

Mixte matin

3 05 7 2u 8 7 8 53 9 10 9 31 9 40 9 59

10 16

Mixte matin

8 20 8 30 8 39 8 52 9 30

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matin

Mixte matin

5 50 7 -U

10 14 10 52 11 26 Il 35 Il 48 11 59 12 8 12 20 12 30 12 39 12 49 12 31 12 41 12 47 12 50

1 23 1 55

Expr. matin

8 20 8 43

10 . » 11 7 12 35 12 57

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1 46 1 51

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11 15 1 5i

3 39 3 3 59

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matin

6. dur Expr. soir soir

12 50 1 13 2 48 4 21 6 37 7 10 7 "J

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8 30 8 53

10 9 11 15 12 47

I 9 1 28

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2 25 2 51

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matin matin

Expr. soir

9 30 9 55

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1 30

2 41 2 46

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5 17 7 » 9 28

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Umn. soir

11 25 11 52

1 33 2 54 4 51 5 21 5 54 6 3 6 13 6 23

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Mixte matin

Mixte matin

5 15 7 27 8 35 9 28 9 47 9 59

10 4 10 14 H 40 11 50 12 01 12 11 12 27 12 37 12 51

1 5 1 22 2 01 2 50 5 9 0 35

Omn. matin

7 40 10 38 12 30

2 23 2 39 2 40 2 51 3 1 2 40 2 52 3 »

9 51 11 37 12 »

soir I soir

Expr.iUmn. matin I matin

8 50 11 2)11 38 12 59! I 59

2 5' 3 38 2 40,

3 20 3 25

3 57 4 15 4 41 6 9 7 18 8 20 8 50 soir

21 36 41 49

1 40 54

2 9

23 0 32 6 47 7 2

11 28 1 3 2 39 3 15

matin

Mixte soir

12 20 4 51 7 48 9 4

10 38 10 58

11 20 11 27

12 4 12 21 12 51

2 29 3 39 4 51 5 15

matin

Marc. lExpr. soir I soir

4 4o 7 57

•8 50 9 31 9 16 9 54 9 59

10 6

matin

7 25 9 47

11 25

1 '2

1 39 1 42

» 2 51 4 15 5 21 0 28 0 50

matin

SAUMUR — PORT-BOULET CHINOIS

STATIONS

Saumur Port-Boulet C'iinon (arr)

Mixte .Mixte IMixte matin matin soir

7 40 8 32 8 50

11 18 12 25

1 5

5 45 7 5 7 29

STATIONS

Chinon Port-Boulet Saumur (arr)

Mixte |Omn. I Mixti matin | soir | soir

7 31 7 58 8 27

5 26 5 50 7 18

9 19 9 5/

10 32

SAUMUR BOURGUEIL

Saumur P -rt-Boulet Boui'çrueil

Omn. iOmn. lOmn. matin I soir soir

7 45 8 41 8 54

1 » 1 30 1 40

4 25 5 6 5 10

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Bourgueil Port-Boulet Saumur

Omn. lOinn. lOmn matin soir soir

7 55 8 5 S 27

12 » 12 20 12 57

0 30 6-40 7 16:

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Poitiers lloncontour Loudun Montreuil (ar.

— (dép. le Vaudelnay Baugé Doué Martigné Angers

Mixte jMixte IMarc. lOmn. I Mixte IDirect matin matin matin | soir | soir | soir

7 27 7 41 7 51 7 57 S 15 9 32

matin

6 25 7 53 8 38 9 13 9 19 9 30 9 41 9 47

10 7 11 21 malin

6 32 10 27 12 55 2 6 3 35 3 57 4 19

12 27 1 48 2 20 2 54 :! 9

3 25 »

4 35 soir

4 » 4 46 5 5 5 20 5 32 5 39 6 1 7 24 soir

8 15 9 34

10 11 10 41 11 3 11 11 11 25 11 31 11 50 12 49 matin

ANGERS — DOUÉ — MONTREUIL — POITIERS

1 TIONS (Omn. iMarc. matin matin

Angers Martigné Doué Baugé le Vaudelnay Montreuil (ar.)

- (dép-) Loudun Moncontour Poitiers

5 » 6 18 6 36 6 44

matin

7 » 10 12 11 3 H 23 li *0

Omn. iOmn. soir soir

12 5 1 25

12 32 3 58 5 15 8 33 soir

5 23 5 59

Omn. | Expr soir soir

6 22 7 59 8 25 8 35 8 43 8 57

7 40

8 56

10 10 10 11 11 51 soir

Nantes (départ) Angers (départ) La Ménitré Les Rosiers St-Clément St-Martin Saumur (arrivée)

— (départ) Va renues Port-Boulet Langeais Tours (arrivée) Paris (arrivée)

NANTES ANGERS - SAUMUR — TOURS — PARIS

STATIONS Omn. 1 2 3 matin

6 23 7 01 7 10 7 17 7 21

36 46

7 7 8 » 8 15 8 54 9 42 4 48 soir

Expr. 12 3 matin "sTo 10 27 10 50 10 58

11 13 11 18 11 29 11 38 12 » 12 41

4 48 soir I soir

Omn. 1 2 3 matin

8 41 11 55 12 25 12 32 12 38 12 43 12 52 12 59

1 9 1 20 1 50 2 25 9 30

Omn. 2 3

soir 12 8

2 48 3 29

Expr.. Omn. 1 2 3 1 2 3 soir I soir

•4 23

3 5 4 53 5 1(>

Expr, 1

soir

5 36 5 45

6 2 6 24 7 U

39 58 40 31 49|ll 49

PARIS - TOURS - SAITMTIR soir I soir

, J 50 5 1010 27 5 59,10 50 6 12 6 21 6 30 6 46 11 10 6 56 11 10 7 14 .• » 7 34 11 31 8 30 11 56 9 42Î12

5 soir matin

Expr I 2 3 soir

11 43 1 33 1 56

2 17 2 22

2*40 3 04j 4 » 8 27

matin

STATIONS

Paris (départ) I Tours (départ) Langeais Port-Boulet Varennes Saumur (arrivée)

— (départ) Saint-Martin Saint-Clément Les Rosiers La Ménitré Angers (arrivée) Nantes (arrivée)

Omn. 2 3

matin

Omn. 1 2 3 matin

12 . 4 56

soir

11 18 5 43 6 23 6 56 7 7

18 25 30 42 50

8 1 8 41

M 13 soir

Expr. 1

soir 9 40 1 23 2 13 2 38

2 56 3 4

3 27 3 53 5 48

matin

Omn. 1 2 3 soir

11 30 é 50 7 29 S 5 8 16 8 27 8 32 8 43 8 49 8 56 9 4 9 43

•12 13 matin

Direct 1 2 3 soir

ANGERS NANTES

12 19 8 47 9 30

10 7 10 19 10 32 10 42

H 12 H 50

Expr.: Mixte" 12 3 12 3 matin matin

8 27|lf 11 57 10 12 42 U

» jl2 » 12

1 14 12 1 19] 1

» I 1 » I 1 » 12

1 38 2 1 58 3 3 50, 6

Expr.

mâtin 11 18 2 53 3 30 3 50

» 4 5 4 10

*

4*25 4 32 4 55 6 45

La Flèche iClefs Baugé Chartrené

| Jumelles Les Hâves Longue Vivy Saumur

05 19 35 42

W 53

8 1 8 12 8 23

matin 10 35 10 56 11 25

11*44 »

12 4 12 25 12 40'

lies heures IniVlcjnècs dans oc taWeau sont toujours les heures de dènart à moins d'indications contraires

19 30 43 50 54

4

Saumur Vivy Longue Les Hayes

j Jumelles Chartrené Baugé Glefi La Flèche

5 30 5 42 5 53 6 » 6 5 6 11 6 21 6 37 6 50

soir 1 43 1 58 2 20

2*41

3 11 3 41 3 591

soir 7 30 7 42 7 54 8 1 8 6 8 12 8 23 8 39 8 51

Vu paruons. Maire de Saumur, pour légalisation de h signature du Gérant, : UôIcl-de-rVillc de Saumur 1S97 LE MAIRE,