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J ANVIER 2014 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

Columbia Janvier 2014

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Columbia Janvier 2014

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JANVIER 2014

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

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Aucune compagnie d’assurance d’Amérique du Nord n’est mieux notée que les Chevaliers de Colomb

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A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N V A L I D I T É S O I N S D E L O N G U E D U R É E R E N T E S

CHEVALIERS DE COLOMB

J A N V I E R 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAJ A N V I E R 2 0 1 4 ♦ V O L U M E 9 4 ♦ N U M É R O 1

A R T I C L E S

Mots d’ordreLa rencontre semestrielle des chefs des Chevaliers de Co-lomb converge sur l’évangélisation comme clé de la crois-sance et de la mission de l’Ordre.PAR LE PERSONNEL DE COLUMBIA

L’Évangile de la vie, d’après le Pape FrançoisDurant tout son ministère comme archevêque et pape, leSaint-Père a lancé un appel claironnant en affirmation dela vie.

L’espoir sur roues Grâce aux appareils d’échographie portables, les femmesenceintes de partout au pays peuvent voir des images quichangent leur vie.PAR J. D. LONG-GARCIA

Chasser la peurLes couples devant composer avec un diagnostic prénataltrouvent appui et réconfort auprès de services catholiqueslocaux.PAR MARYBETH T. HAGAN

RéunisAprès 75 ans de séparation, deux frères — et aussi frèresChevaliers — se retrouvent.PAR MICHAEL C. GABRIELE

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurLe pape François invite les Chevaliersà embrasser un esprit missionnaire quiétend la charité jusqu’aux périphéries.PAR CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiComme chef de la Sainte Famille,saint Joseph nous enseigne vivre lavocation de mari et de père.PAR MGR. WILLIAM E. LORI

Des pères pour bien faireLe prochain synode du Vaticans’intéressera aux défis que doit af-fronter la famille moderne.PAR BRIAN CAULFIELD

Chevaliers à l’œuvre

Nouvelles des ChevaliersLes Chevaliers ont nourri les fa-milles, durant les Fêtes • L’arche-vêque majeur bénit l’Ordre, enUkraine

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En moins de cinq ans, l’« Initiative Échographie » des Cheva-liers de Colomb a fait en sorte que chaque État puisse compter surau moins un appareil d’échographie — et on en trouve au total plusde 400 à travers le pays.

Photo by

J.D. L

ong-García

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ÉDITORIAL

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ALORS QUE, une fois de plus, nousanticipons l’anniversaire de Roe c Wade,le 22 janvier et que nous réfléchissonssur la tâche continuelle de protéger lavie humaine, certains s’opposeront.D’une part, de nombreuses personnesestiment que l’avortement est une af-faire de religion et non une questionpolitique. Par ailleurs, d’autres estimentque l’avortement est en effet une ques-tion politique qui n’a rien à voir avec lareligion. Bien que ces opinions sem-blent s’opposer, toutes deux s’entendentsur une chose : on devrait laisser tomberla question de l’avortement. En septem-bre dernier, chaque faction se pensaitjustifiée quand, lors d’une entrevue lar-gement publiée, le pape François sous-entendait que certains catholiquesinsistaient sur certaines questions, ycompris l’avortement. Néanmoins, sinous considérons de plus près les ensei-gnements et les gestes du Saint-Père, ondécouvre bien vite que le Saint-Père esttrès préoccupé par la défense et la pro-motion de la vie humaine.

Tout au long de son ministère commearchevêque de Buenos Aires, et à des oc-casions opportunes déjà au cours de sonpontificat, le pape François s’est exprimésans équivoque en ce qui concerne la vie(cf. p. 12). Récemment encore, dans sonexhortation apostolique Evangelii Gau-dium (La Joie de l’Évangile), il lança unappel explicite pour la protection desenfants à naître, « les êtres les plus vul-nérables et les plus innocents parminous. » Il poursuivit en disant que « laseule raison suffit pour reconnaître la va-leur inviolable de chacune des vies hu-maines, » même si la foi nous permet dele voir encore plus clairement.

De plus, même si l’Église est accusée« d’idéologiser », quand elle présente saposition sur des questions de vie, « la dé-fense de la vie à naître est liée de près àla défense de tout et chacun des autresdroits de la personne » (213). En d’au-tres termes, l’Église a raison d’insister sur

la défense de la vie humaine, et cette dé-fense ne peut se réduire à une croyancereligieuse ou une politique partisane.Alors qu’a voulu signifier le pape Fran-çois en disant que les catholiques ne de-vraient pas insister exclusivement surcertaines questions comme l’avorte-ment? Eh bien, c’est tout ce qu’il a vouludire. Alors que l’Église se préoccupe dequestions morales reliées à la vie — lemariage et la chasteté dépassent debeaucoup les notions conventionnellesde la religion et de la politique, préoc-cupation fondée sur quelque chose deplus grand — le message évangélique.Comme y insiste souvent le pape Fran-çois, Jésus nous libère du péché, dunéant et de la mort, et nous invite àvivre en témoignage joyeux de sonamour et de son salut. Si nous gardonsle cap sur la réalité plus large de la mis-sion de l’Église, nous en arriverons à ré-pondre en paroles et en actions auxdifficultés qui assujettissent le monded’aujourd’hui.

Devant à la culture du « jetable », lepape François incite les chrétiens à « nouséloigner de notre zone de confort en vued’atteindre toutes les « périphéries » enbesoin de la lumière de l’Évangile » (EG,20). Et en référence à l’Évangile de la vie,il nous convoque à « accompagner auxprises avec des situations difficiles, oùl’avortement se présente comme une so-lution rapide à leur angoisse profonde »(214). De tels défis résonnent profondé-ment chez le Chevaliers de Colomb,fondés sur le principe premier de la cha-rité. La mission de l’Église d’aller rejoin-dre les gens des « périphéries » étaitsoulignée lors de la récente rencontre se-mestrielle des chefs de l’Ordre (cf. page8). Et cette mission va même de soi à lavue des efforts qu’entreprennent partoutles conseils en vue de bâtir une culturede la vie.♦

ALTON J. PELOWSKI

RÉDACTEUR EN CHEF

Appel du pape au respect de la vie

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊMECarl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊMELogan T. LudwigAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONAlton J. PelowskiRÉDACTEUR EN CHEFAndrew J. MattMANAGING EDITOR

Patrick ScalisiRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Kaitlyn LandgrafASSISTANTE À LA RÉDACTION

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

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COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

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riel à [email protected]________

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EN PAGE COUVERTURELe pape François bénit un bébé après son audiencegénérale hebdomadaire du mercredi 1er mai 2013,

sur la place Saint-Pierre.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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DANS SA NOUVELLE exhortationapostolique, Evangelii Gaudium (La Joiede l’Évangile), le pape François fait étatdu besoin de nourrir au sein de l’Égliseune « spiritualité missionnaire » ; il incitedu même souffle les catholiques à pren-dre plus au sérieux leur appel à devenirdes « disciples missionnaires ». Même s’iln’est pape que depuis peu, François a déjàclairement exprimé combien cette spiri-tualité missionnaire était au cœur de sonobjectif pastoral. Pour sa part, le Bien-heureux Jean-Paul II s’était attardé en1990 sur cet enjeu dans sa lettre ency-clique sur la mission de l’Église, Redemp-toris Missio. Un vrai « missionnaire, disaitce dernier, est l’homme de la charité [...]Il est le signe de l’amour de Dieu dans lemonde » (89).

À ce propos, le pape François nousoffre lui-même un extraordinaire témoi-gnage — celui de son amour pour lesmalades, les souffrants et les pauvres. Untémoignage qui a saisi l’imagination dumonde entier.

En tant qu’organisation, les Chevaliersde Colomb serrent les coudes avec notreSaint-Père pour livrer eux aussi ce type detémoignage. De mille et une façons, nosConseils offrent en effet l’occasion à prèsde 2 millions d’hommes catholiques dedevenir des personnes de charité et desmissionnaires, à l’instar du pape François.Et ce faisant, nous répondons à l’appellancé par le Bienheureux Jean-Paul II, enfaveur d’une « charité évangélisatrice ».

Beaucoup de nos frères Chevaliers au-raient de la difficulté à se voir commeétant des missionnaires ou des évangéli-sateurs. La plupart diraient, avec humilité :« Nous ne faisons que constater tel ou tel

besoin au sein de la paroisse ou de lacommunauté, puis nous nous organisonspour répondre à ce besoin. »

Sauf que lorsque « nous nous organi-sons pour répondre à ce besoin », nouspersonnifions justement cette « charitéqui évangélise ». Nous devenons par lefait même des « disciples missionnaires »— et cet apostolat joue un rôle essentieldans cette vocation qu’ont les laïcs detransformer la société en fonction del’Évangile.

En cette période dans l’histoire denotre Église, les Chevaliers de Colomb sevoient offrir une extraordinaire occasionde servir en première ligne, aux côtés dupape François, et de témoigner de cettecharité. Saint Ignace de Loyola a déjà dità un groupe de jésuites qu’« aucun ac-complissement simplement ordinaire nesaurait satisfaire la grande obligation quevous avez d’exceller ». On pourrait dire lamême chose des Chevaliers de Colombd’aujourd’hui.

Car pour bien témoigner de cette cha-rité qui évangélise, on ne peut se conten-ter du statu quo. Nous devons être animésd’un esprit missionnaire — lequel nousamènera à faire encore plus pour nos pro-chains. Nous devons accepter d’allerjusqu’aux limites et de tendre la main àceux qui vivent en marge.

Dans une allocution livrée devant despèlerins en juin dernier, le pape Françoisa demandé : « Sommes-nous vraimentune Église unie au Christ, pour sortir etl’annoncer à tous, même et surtout àcelles que j’appelle les « périphéries exis-tentielles », ou sommes-nous enfermésen nous-mêmes, dans nos groupes, dansnos petites églises ? Ou aimons-nous la

grande Église, l’Église mère, l’Église quinous envoie en mission et nous fait sortirde nous-mêmes ? »

Le Saint-Père a également déjà dit quel’un des aspects qui l’ont jadis attiré versla vie de jésuite était le « 4e vœu » de saintIgnace, sur l’obéissance : les Jésuites doi-vent toujours être prêts à accepter la mis-sion que leur confie le pape. Maispourquoi cela ne devrait-il s’appliquerqu’aux jésuites ? Tous les catholiques nedevraient-ils pas prêter une oreille atten-tive aux paroles prononcées par notreSaint-Père ? Et si nous écoutons attenti-vement le pape François, n’allons-nouspas comprendre que nous sommes tousenvoyés en mission ?

Et cela est particulièrement vrai pourles Chevaliers de Colomb. Lors de l’au-dience privée que les officiers et directeurssuprêmes ont eu le privilège d’avoir avecle pape François, le 20 octobre dernier, leSaint-Père a fait l’éloge de la « force tran-quille, l’intégrité et la loyauté » de notreOrdre. Il nous a remerciés de notre enga-gement envers la charité, et nous a invitésà poursuivre cette admirable tâche.

Alors que la nouvelle année com-mence, adoptons tous un nouvel espritmissionnaire et réaffirmons — avec uneforce tranquille, une intégrité et uneloyauté — notre engagement envers unecharité qui évangélise. Continuons à réa-liser cette gratifiante mission dans la tra-dition des Chevaliers de Colomb : entant que fraternité catholique quiconstruit des communautés de plus enplus charitables, unies et fraternelles.Vivat Jesus!

En mission jusqu’aux frontières

Le pape François invite les Chevaliers à embrasser un esprit missionnaire qui étend

la charité jusqu’aux périphéries

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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NOTE DE LA RÉDACTION : Le présent articleconstitue la troisième partie d’une série spé-ciale d’articles sous la plume de Mgr Lori,traitant de la spiritualité chez les hommes.

LES ÉVANGILES NE rapportentaucune parole de Joseph. Cependantselon les mots du bienheureux Jean-Paul II, le silence de Joseph contientson éloquence particulière, car grâceà ce silence nous pouvons compren-dre la vérité du jugement de l’Évan-gile indiquant que « c’était unhomme juste ». (Redemptoris Custos,17; cf. Mt 1, 19).

À la lumière de la fête de la Sainte-Famille, célébrée le dernier dimanchede décembre, et à la suite de l’articlesur la direction spirituelle de saint Jo-seph, j’aimerais approfondir le rôle deJoseph en tant que père de Jésus et chefde la Sainte-Famille.

Comme peuvent en attester tant deChevaliers de Colomb, le rôle quoti-dien du père et chef de la maisonnéeest complexe, exigeant un ensemble di-versifié de talents. Après tout, un pèreest appelé à faire plusieurs choses —depuis voir à réparer diverses chosesdans la maison et voir à l’approvision-nement de la famille, jusqu’à protégersa famille de tout danger et à aider à lafoi et le fondement moral des ses en-fants. Les pères jouent un rôle critiquedans la stabilité des familles et Joseph,le père terrestre de Jésus ne faisait pasexception.

LA PATERNITÉ DE JOSEPHL’importance de l’exemple de saint Jo-

seph, en tant que mari et père, trouveson explication la mieux résumée parle pape Jean-Paul II dans son exhorta-tion apostolique sur saint Joseph :« Saint Joseph est appelé par Dieu àservir la personne et la mission deJésus directement, par l’exercice de sapaternité, le pape écrit : En rappelantque les « débuts de notre rédemption» sont confiés « au soin fidèle de Jo-seph », la Liturgie précise que « Dieule place à la tête de sa famille, en tantque serviteur fidèle et prudent, afinque, dans un esprit paternel, il puisse,en tant que serviteur fidèle et prudent,surveiller son Fils unique » (Redempto-ris Custos, 8).

Bien que les Évangiles ne fournis-sent pas beaucoup de précisions surJoseph — nous savons qu’il eut soinde Jésus et de Marie en exerçant sonmétier de charpentier et qu’il était unhomme de prudence, protecteur de safamille et toujours à l’écoute de la voixde Dieu. Comme tant de pères, Jo-seph a appris à son fils un métier, desorte que le Fils de l’Homme a apprisde son père terrestre, comment gagnersa vie, grâce au travail ardu et à lasueur de son front. C’est ce fait histo-rique que le Concile Vatican II avait àl’esprit quand il déclarait concernantJésus : « Il a travaillé avec des mainshumaines, réfléchi avec un esprit hu-main… et aimé avec un cœur humain »(Gaudium et Spes, 22).

En tant que père adoptif de Jésus,Joseph a pris sérieux sa responsabilitéde s’occuper de tous les besoins de sonenfant. Les parents sont les premiers

enseignants de leurs enfants quand ils’agit de la culture et la foi. Jésus a ac-quis presque toutes ses connaissanceshumaines de Marie et de Joseph qui,ensemble, lui ont fourni sa premièreexpérience d’amour terrestre ont in-fluencé le développement de sa per-sonnalité. Marie et Joseph ontégalement transmis à Jésus la foi d’Is-raël, lui enseignant comment prier etvivre selon la Loi. Leur demeure ser-vait de « séminaire » pour le GrandPrêtre par excellence.

S’il est vrai que l’Écriture men-tionne souvent l’amour de Marie pourson Fils, elle décrit également la forceet l’amour discret de Joseph pour sonfils adoptif. Tous deux sont décritsavec précision, lorsque Joseph etMarie, après avoir cherché pendanttrois jours, trouvent Jésus, à douze ans,dans le Temple. Exaspérée, Marie de-mande avec inquiétude : « Mon fils,pourquoi nous as-tu traités ainsi? Vois,ton père et moi, nous t’avons cherchéavec tant d’inquiétude. » (Lc 2, 48).Jésus réplique : « Pourquoi me cher-chiez-vous? Ne saviez-vous pas que jedois m’occuper des affaires de monPère? » (Lc 2, 49). À propos de ce ta-bleau biblique bien connu, Jean-PaulII : « La réponse de Jésus dans le Tem-ple rappelait encore une fois au « pèreprésumé » ce qu’il avait entendu encette soirée, il y a douze ans : « Jo-seph… ne crains pas de prendreMarie, ton épouse, car ce qui est conçudans son sein provient de l’Esprit »(Mt

Gardien du mystère de DieuComme chef de la Sainte Famille,

saint Joseph nous enseigne vivre la vocation de mari et de père

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec le pape François

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈREL’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

GÉNÉRALE : Pour que soitpromu un authentique développe-ment économique, respectueux dela dignité de tous les hommes etde tous les peuples.

MISSIONNAIRE : Pour que leschrétiens des diverses confessionspuissent cheminer vers l'unitévoulue par le Christ.

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1, 20). Depuis ce jour, il savait qu’ilétait un gardien du mystère de Dieu.(Redemptoris Custos, 15).

SAINTETÉ ORDINAIRENon seulement Joseph est-il un mo-dèle de mari et de père dévoué, maiségalement, la Sainte Famille est juste-ment appelée « le prototype et l’exem-ple de toutes les familles chrétiennes »(Familiaris Consortio, 86). Cette fa-mille vivait dans une ambiance cultu-relle beaucoup plus différente que lesnôtres, aujourd’hui, mais Jésus, Marieet Joseph nous enseignent certaines vé-rités perpétuelles touchant la vie fami-liale — vérités soutenues par les

Chevaliers de Colomb et leurs famillespartout dans le monde. L’une d’entreelles se trouve l’importance de l’ordi-naire. En devenant l’un de nous et enchoisissant de vivre dans une familleordinaire, Jésus Christ manifestait quela valeur que Dieu accorde aux mères,aux pères et aux enfants qui prennentleurs responsabilités quotidiennes. LeSeigneur nous a appris que notre salutest façonné à même notre vie de tousles jours. La volonté de Dieu, en ce quinous concerne, est trop souvent tropclaire.

L’exemple de la Sainte Famille nousenseigne également que les parentssont appelés à un rôle direct et person-

nel dans l’éducation de leurs enfants,les aidant à acquérir des talents pourla vie et à apprécier la réalité del’amour de Dieu.

En tant que Chevaliers de Colomb,vous aidez les parents à concrétiser leurvocation par votre exemple et vosprières. Contemplons la Sainte Familleavec gratitude alors que nous deman-dons l’intercession de Joseph et deMarie au nom des familles de mondeentier — pour celles qui sont en santéet celles qui doivent lutter. Grâce à cesprières, que la vie familiale fasse l’ex-périence d’un renouveau authentique,alors que nous affrontons les défis dela nouvelle évangélisation.♦

Le Bienheureux Francis Xavier Seelos

(1819-1867)

NÉ LE 11 JANVIER 1819, en Bavière,Allemagne, Francis Xavier Seelos fut élevéparmi onze frères et sœurs dans une fa-mille très catholique. Enfant, lorsque samère lui demandait ce qu’il voulait fairedans la vie, il montrait du doigt de sonsaint patron et répondait : « Je serai unautre saint François ». À 23 ans, il entrechez les missionnaires de la Congrégationdu Très Saint Rédempteur, communautévouée au ministère des personnes négli-gées et marginalisées, notamment les im-migrés vers l’Amérique.

Francis arrive aux États-Unis en avril1843 et est ordonné prêtre à Baltimore en1844. L’année d’après, il est envoyé àPittsburgh, où il est assistant du père JohnNeumann, le futur évêque et saint. Lepère Seelos devient bien connu pour sajoie, sa compassion et son don pour laprédication en allemand, en français et enanglais. Les gens voyageront des kilomè-tres pour se confesser à lui.

En 1860, on recommandera que lepère Seelos soit ordonné évêque de Pitts-burgh, et pour toute réponse il écrira auPape Pie IX demandant « d’être délivré decette calamité ». Sa requête est respectée

et il poursuit son œuvre avec les rédemp-toristes. Quelques années plus tard, du-rant la Guerre de Sécession, le père Seelosse rend à Washington rencontrer le prési-dent Lincoln. En tant que supérieur duséminaire des rédemptoristes, il réussit àobtenir que les séminaristes soient exemp-tés du service militaire.

Après une période comme mission-naire itinérant dans presque toute la Nou-velle-Angleterre et les états duCentre-ouest, le père Seelos est nommé àLa Nouvelle-Orléans. Son ministère y serabref, car il contractera la fièvre jaune ensoignant les gens affligés de cette maladiemeurtrière. Il meurt en octobre 1867 àl’âge de 48 ans. Le pape Jean-Paul II le dé-clare bienheureux en avril 2000 et sa fêteest célébrée le 5 octobre.♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Les Chevaliers ont nourri les familles, durant les FêtesDANS LE CADRE de l’initiative « Nourrir les familles », lesConseils de Chevaliers de Colomb ont participé à une diversitéde programmes permettant à des familles démunies de mieuxmanger, durant les Fêtes.

De plus, le Conseil suprême a remis 20 000$ à la Banque ali-mentaire du Connecticut pour que plus de familles puissent s’of-frir un bon repas, à l’Action de grâce. Grâce à cet argent, 1000dindes et 2,5 tonnes de garnitures ont pu être achetées. Desmembres C de C ainsi que des employés du siège social ont éga-lement pris part à l’événement annuel « Fill the Bowl », parrainépar la Banque alimentaire du Connecticut et qui se tient avantle match annuel de football opposant les universités de Yale etHarvard, à New Haven.

« La générosité des Chevaliers de Colomb nous impressionnevivement. Grâce à eux, la saison des Fêtes aura été plus radieusepour des milliers de familles démunies du Connecticut », a dé-claré Nancy L. Carrington, présidente-directrice générale de laBanque alimentaire du Connecticut.

Dans le Massachusetts voisin, le Conseil 4044 Fairview, à Chi-copee, a tenu son repas communautaire annuel de l’Action degrâce. Les bénévoles ont servi plus de 3 700 repas à des personnesdémunies — dont 2 150, un record, livré à des gens cloués à lamaison —, soit 200 repas de plus que l’an dernier. Si les coûtsont été partiellement couverts à même les fonds du Conseil, en-

viron 10 000$ avaient été recueillis grâce à des dons et des acti-vités de collecte de fonds.

Le Conseil suprême verse un remboursement aux Conseils quidonnent de la nourriture ou de l’argent — 100$ pour chaquetranche de 500$ ou chaque 500 livres de nourriture — à unebanque alimentaire paroissiale ou communautaire ou une soupepopulaire, jusqu’à un maximum de 500$ par Conseil et parannée fraternelle.♦

Pour la 23e année, le Conseil 4044 Fairview, à Chicopee au Mas-sachusetts, a tenu son repas annuel de l’Action de Grâce, servanttout au long de la semaine plus de 3700 repas aux démunis.

LE 6 NOVEMBRE 2013, l’arche-vêque majeur Sviatoslav Shevchuk, res-ponsable de l’Église catholique grecqueukrainienne, a célébré la Divine Litur-gie, à Kiev, en Ukraine, afin de souli-gner la création des premiers Conseilsde Chevaliers de Colomb dans ce pays.Tel qu’annoncé lors du 131e Congrèssuprême en août dernier, l’Ordre a éta-bli deux Conseils en Ukraine et uneTable ronde en Lituanie, consacrantainsi la première expansion internatio-nale des Chevaliers depuis la créationde Conseils en Pologne, en 2006.

Dans son homélie, l’archevêqueShevchuk s’est dit heureux de voir quel’Ordre s’implantait en Ukraine.

« La chevalerie, a dit le prélat, a tou-jours été la pierre d’assise de l’avenir,puisqu’elle pose les immuables fonda-tions de la vie personnelle, familiale etcommunautaire. L’Ordre des Cheva-liers de Colomb a été créé pour vivreselon l’Évangile dans le contexte de lastructure sociale complexe qui existait

aux États-Unis, au 19e siècle. Nousnous réjouissons de ce que cette cheva-lerie soit enracinée dans la vie de notreÉglise. »

Jusqu’ici, un peu plus de 125hommes ukrainiens ont joint les Che-valiers de Colomb, parmi lesquels des

laïcs, des prêtres et des évêques. Aprèsla liturgie, l’archevêque Shevchuk aparticipe à une réunion organisation-nelle du Conseil 15800 St. Volodymyr,où l’on s’est demandé comment com-muniquer efficacement les principes del’Ordre à l’ « âme ukrainienne ».♦

L’archevêque majeur bénit l’Ordre, en Ukraine

Les membres du Conseil 15800 St. Volodymyr en compagnie de l’archevêque majeur Svia-toslav Shevchuk, responsable de l’Église catholique grecque catholique ukrainienne, dans laCathédrale patriarcale de la Résurrection du Christ, à Kiev, en Ukraine.

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

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Lorsque les évêques du monde entier se réuniront au Vatican,du 5 au 19 octobre 2014, pour un synode convoqué par le

pape François, ils discuteront autour d’un thème très rassem-bleur — la famille. Dans le document préparatoire qui leur aété distribué, les évêques doivent répondre à des questions tou-chant la vie familiale, le mariage, la transmission de la foi ainsique l’adhésion à la doctrine de l’Église. Les laïcs ont égalementété invités à s’exprimer sur ces sujets, donnant ainsi aux Cheva-liers et à leurs familles une formidable occasion de réfléchir surces enjeux qui affectent leursvies et leur foi dans le mondemoderne.

Le thème exact de la rencon-tre est : « Les défis pastoraux dela famille dans le contexte del’évangélisation ». On peut sedemander, à première vue, enquoi précisément la famille est-elle liée à l’évangélisation. Aprèstout, les familles ont tellementd’autres défis à surmonter, denos jours, qu’elles ne devraientpas avoir à se préoccuper detransmettre la foi partout au-tour. Sauf que le synode consi-dère la chose sous l’angle de la nouvelle évangélisation, laquellene concerne pas seulement les missionnaires déclarés œuvrantloin à l’étranger. Les laïcs sont en effet appelés à partager l’Évan-gile dans leur entourage, en des endroits où l’Église n’est plusaussi dynamique, ou dans d’autres où elle ne joue qu’un rôle ef-facé dans la vie des personnes baptisées. Dans ce contexte, la fa-mille apparaît comme étant un agent évangélisateur central,puisque c’est en son sein que les enfants entendent parler deDieu pour la première fois, qu’ils sont mis en contact avec lessacrements, et qu’ils apprennent les valeurs de même que lesvertus propres à la foi catholique. Les familles sont égalementau centre des paroisses, des communautés et de la culture ausens large.

Une famille vivant en accord avec la foi catholique dans uncontexte de paix, de patience et de joie, même aux prises parailleurs avec des luttes terrestres, peut témoigner avec éloquencede la beauté de la grâce divine ainsi que de sa nécessité. Une tellefamille, par son seul exemple, peut apporter le Christ à ceux quicherchent un sens à la vie et qui recherchent le bonheur dans cemonde qui offre tant de plaisirs aussi illusoires qu’insatisfaisants.

Bien sûr, ce n’est pas la première fois qu’on discute de la fa-mille au cours d’un rassemblement majeur tenu au Vatican. LeBienheureux Jean-Paul II avait convoqué un synode des évêquessur « Les tâches de la famille chrétienne », en 1980. L’année sui-vante, il a publié Familiaris Consortio, une exhortation aposto-lique rapidement devenue le document-clé pour tout ce quitouche la pastorale du mariage et de la famille.

Or, la tâche de renouveler et de raffermir tant le mariage quela vie familiale préoccupe toujours grandement l’Église d’au-

jourd’hui. Il n’est en effet quetrop évident à quel point la cul-ture populaire, les changementsdans la politique publique et lesmédias sapent l’intégrité du ma-riage ainsi que sa définitionmême. Le matérialisme, laconsommation effrénée, les sé-parations et les divorces mena-cent jusqu’aux famillescatholiques les plus loyales.Dans le document préparatoiredu synode, les évêques se de-mandent comment l’Églisepeut-elle répondre sur le planpastoral à ces défis posés aux fa-

milles ainsi qu’aux besoins exprimés par celles-ci. Comment lesfamilles peuvent-elles s’épauler les unes les autres pour releverces défis, tout en vivant pleinement en accord avec leur foi ?

En plus de ces questions, le document synodal s’intéresse àdes enjeux tels que : comment les gens comprennent-ils leconcept du mariage basé sur la loi naturelle ; la qualité de lapréparation au mariage dans les diocèses et l’importance demaintenir la pastorale au profit des couples mariés ; les effetssur la société de la cohabitation et du « mariage » entre per-sonnes du même sexe ; et en quoi la foi d’un couple doit cor-respondre à leur ouverture à la vie ainsi qu’à l’éducationspirituelle de leurs enfants.

On peut accéder à ce document préparatoire sur le site duVatican (vatican.va). Prenez le temps de le lire et d’en discuter,en y intéressant vos enfants lorsque c’est approprié. Même sivous ne formulez pas de réponses précises, le fait de vous ques-tionner aidera à vous familiariser davantage avec les importantsenjeux concernant la foi catholique et la vie familiale.♦

BRIAN CAULFIELD est le rédacteur en chef de Fathers for Good.

La mission des famillesLe prochain synode du Vatican s’intéressera aux défis que doit affronter la famille moderne

par Brian Caulfield

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Avec comme toile de fond le magnifique Fleuve Saint-Laurent,la direction des Chevaliers de Colomb se réunissait à Québec

du 6 au 10 novembre à l’occasion de leur rencontre semestrielle. Lescadres suprêmes, les membres du conseil d’administration et les 70députés d’état, ainsi que plus de 50 aumôniers d’état, parmi lesquels,s’assemblaient pour discuter des objectifs et des priorités de l’Ordreau cours du restant de l’année fraternelle 2013-2014.

Au cours de la rencontre, plusieurs intervenants s’en référaient àl’appel répété du pape François pour que l’Église évite de « ne se ré-férer qu’à elle-même » et qu’elle se tourne vers les « périphéries exis-tentielles » de l’expérience humaine et de la souffrance. L’Ordrepartage la mission de charité et d’évangélisation de l’Église, obser-vaient-ils, et c’est pourquoi la croissance et la formation spirituelledes membres s’avèrent cruciales.

« Les Chevaliers de Colomb ne peuvent pas devenir un organismene s’adressant qu’à lui-même », a insisté le Chevalier suprême, CarlA. Anderson dans son discours d’ouverture, le 7 novembre. « Nousdevons nous tourner vers les réalités externes (…), action qui devraitconstituer le défi de tous nos conseils. »

CÉLÉBRER NOS RACINESLa rencontre semestrielle s’ouvrit par un pèlerinage des chefs del’Ordre à la basilique-cathédrale de Québec. L’archidiocèse de Qué-bec est le plus ancien siège apostolique du Nouveau Monde aunord du Mexique, et Notre-Dame de Québec — l’une des plusanciennes paroisses d’Amérique du Nord — célèbre son 350e an-niversaire cette année. Se rencontrer à Québec au cours de cetteannée anniversaire « exprime de façon très concrète l’unité des Che-valiers de Colomb », a noté le Chevalier suprême.

Au-dessus du maître-autel de la basilique-cathédrale se déploie untableau de l’Immaculée Conception, qui sert de pièce maîtresse duplus récent programme international de prière mariale parrainé parl’Ordre. Des reproductions de l’image, bénies par le pape François,furent confiées aux députés d’état durant le 131e Congrès suprêmeen août 2013.

Mgr Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec, primat du Ca-nada, souhaita la bienvenue à la basilique-cathédrale, le 7 novembre,à l’occasion d’une célébration eucharistique présidée par Mgr Wil-liam E. Lori, archevêque de Baltimore, et les aumôniers d’état réunis.

Dans son homélie, Mgr Lacroix exhorta les Chevaliers à sauverles gens d’une « vie d’égoïsme qui ne mène qu’à la tristesse et auvide », et de tendre la main à ceux et celles qui se sont éloignés del’Église.

« Chers frères Chevaliers de Colomb, le Seigneur Jésus comptesur nous aujourd’hui pour que nous soyons ceux qui iront à la re-cherche ceux qui sont perdus et qui les trouveront », a insisté l’ar-chevêque, qui est membre du Conseil Charlesbourg 6289. « Il esturgent que nous allions à la recherche du nombre croissant de per-sonnes qui vivent sans le Christ, sans l’Église et souvent, sans espoir,dont les vies sont désorientées ».

Après l’Eucharistie à la basilique-cathédrale, Mgr Lacroix, le Che-valier suprême Anderson et Mgr Lori se sont arrêtés devant le tom-beau du Bienheureux François de Montmorency de Laval, afin deprier pour l’Église du Québec et de tout le Canada. Dans son dis-cours d’ouverture, le Chevaliers Anderson a noté que « le Bienheu-reux François était un homme de courage, un homme de vision, unhomme d’évangélisation ».

En tant que premier évêque de la Nouvelle France, le Bienheureux

MOTS D’ORDRELa rencontre semestrielle des chefs des Chevaliers de Colomb converge

sur l’évangélisation comme clé de la croissance et de la mission de l’Ordre

par le personnel de Columbia

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François assurait la fondation pour le fondateur des Chevaliers, levénérable Michael McGivney, en faisant en sorte que celui-ci entre-prenne ses études de séminariste au Séminaire de Saint-Hyacinthequelque 200 ans plus tard.

« L’abbé McGivney est un fils spirituel du Bienheureux Monsei-gneur de Laval et du catholicisme de son époque », a dit le Chevaliersuprême.

LA MISSION DES LAÏCSLe rôle unique du laïcat, qui avait été reconnu par l’abbé McGivneyà la fin du 19e siècle, était le thème central de la réunion de Qué-bec. Autant le Chevalier suprême que Mgr Lori ont insisté pouraffirmer que le laïcat est essentiel à la mission évangélique del’Église, en citant l’exhortation apostolique du bienheureux Jean-Paul II, Ecclesia in America : « Le renouveau de l’Église en Amé-rique ne sera pas possible sans la présence active du laïcat. C’estpourquoi le laïcat, les fidèles laïcs, sont largement responsables del’avenir de l’Église » (44).

Le Chevalier suprême Anderson a noté que l’abbé McGivney avaitdémontré que « le génie spirituel d’accorder aux laïcs des rôles depointe et en [fondant] un organisme qui, chaque année, de milliersde façons, a créé des moyens (…) d’exprimer les valeurs chrétiennesde foi, d’unité et de fraternité au vu et au su de tous et toutes. »

En vue de remplir cette mission, le Chevalier suprême a dit qu’il

était essentiel que l’Ordre augmente le nombre de ses membres.« Le Bon Pasteur abandonne les 99 autres pour en retrouver uneseule, dit-il. Comment avoir des conseils qui sont heureux d’avoirl’unique brebis et qui refusent d’aller à la recherche des 99 autres? »

S’exprimant au nom des aumôniers réunis dans cette rencontre,Mgr Lori a insisté sur le fait que les Chevaliers de Colomb sont par-ticulièrement bien équipés pour participer à la nouvelle évangélisa-tion. Il a noté également que l’Ordre constituait « l’organisme parexcellence au sein duquel, avec leurs femmes et leurs familles, ils peu-vent s’équiper sur les plans spirituel, moral et intellectuel pour té-moigner de l’Évangile et de l’étendre en dehors des quatre murs del’Église jusque dans le monde. »

L’aumônier suprême a évoqué également l’insistance que les Che-valiers mettent sur les mariages et les familles solides : « L’Ordre nousaide tous à percevoir comment la vocation authentique du mariageet de la vie familiale est essentielle à la mission évangélisatrice del’Église — car c’est dans le cœur de la famille que l’Évangile doit êtreaccueilli et vécu, et ce sont les familles authentiquement catholiques,joyeuses et unies, qui témoignent de l’Évangile et sont au service dubien commun ».

Notant que les défis culturels auxquels l’Église doit se mesurer etle déclin de la pratique religieuse, Mgr Lori s souligné encore davan-tage le besoin qu’ont les Chevaliers de prendre une décisionconsciente d’embrasser leur foi. « Nous nous trouvons dans une si-

Ci-dessus : Après avoir concélébré une messe de pèlerinage à la basilique- cathédrale de Notre-Dame de Québec, le 7 novembre dernier, les évêques et lesprêtres conduisent l’assemblée en entonnant le Salve Regina devant une peinture de l’Immaculée-Conception de la Vierge Marie, suspendue au-dessus del’autel principal. • Page ci-contre : le Chevalier suprême Carl A. Anderson livre son discours principal devant les députés d’État et les aumôniers d’État.

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tuation fort semblable à celle de l’Église primitive — au sein de la-quelle chaque chrétien devait avoir l’intention d’être chrétien, [sa-chant] que ce serait une décision qui bouleverserait leur vie, dit-il.Un disciple « dans l’intention », a-t-l ajouté, « c’est quelqu’un chezqui l’Évangile s’est imposé et qui est consentant à porter témoignageà la vérité et à la joie de sa foi devant les autres. »

OUVRIR LES PORTESLe Chevalier suprême et Mgr Lacroix étaient parmi les intervenantsqui se reportaient à l’appel du pape François pour que l’Église serende dans les « périphéries » et évite de se trouver en vase clos.

À la lumière du défi lancé par le pape, le frère Anderson a insistésur l’importance de s’occuper des besoins de personnes démunies etsouffrantes par l’exercice de la charité, le premier principe de l’Ordre.Citant le pape Benoît, il a affirmé que : « L’Église constitue une

grande famille au sein de laquelle personne ne devrait avoir faim ouni manquer des nécessités fondamentales de la vie » (Deus CaritasEst, 25).

Parmi les nombreuses initiatives charitables des Chevaliers, le Che-valier suprême a indiqué le programme « Nourrir les familles » quicomprenait 22 580 000 tonnes d’aide aux Philippines dans le sillagedu super typhon Haiyan.

Le Chevalier suprême a insisté également à quel point il importeque les Chevaliers résistent à la stagnation et à la complaisance.« Nous ne pouvons pas accepter que des conseils se satisfassent dustatu quo et soient renfermés sur eux-mêmes, a-t-il noté, qui ne s’in-téressent pas à grandir et à ouvrir leurs portes afin d’accueillir de nou-veaux membres ».

Intégré à la célébration de l’anniversaire du jubilé, le Conseil su-prême, le Conseil d’état du Québec et l’Association canadienne des

Dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du haut à gauche : Le Chevalier suprême Anderson a abordé la question du recrutement de nouveauxmembres avec les participants à cette réunion. • Son Excellence Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et primat du Canada, était le célébrantprincipal lors de la messe. • L’archevêque Lacroix se recueille en compagnie du Chevalier suprême Anderson et de l’Aumônier suprême William E. Lori surla tombe du premier évêque de Québec, le Bienheureux François de Laval. • Le député d’État du Mississippi, David Scott, prend la parole lors d’une séancede travail. • Le Cérémoniaire suprême George Hanna anime une discussion concernant les rapports d’étape des juridictions. • Les députés d’État et les au-môniers d’État ont travaillé ensemble lors d’ateliers portant sur le développement de la spiritualité ainsi que de notre base de membres.

Photos

by Tom Serafin

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dix provinces ont fait équipe pour offrir 500 000$ en vue de financerla création d’une Porte sainte à placer dans une chapelle latérale dela basilique-cathédrale. La porte de bronze massif est la première dugenre en Amérique du Nord à être sanctionnée et la septième porteau monde. Elle est ornée de l’emblème de l’Ordre, en reconnaissancede l’appui des Chevaliers à sa création et elle demeurera ouverte pen-dant toute l’année du jubilé, jusqu’au 28 décembre prochain.

« Le fait d’entrer par cette Porte sainte s’avérera certes une expé-rience spirituelle profonde, une expression publique de la venue duChrist, et une façon de se rapprocher de lui, a affirmé Mgr Lacroix.Toutefois, ce devrait susciter en nous un profond désir d’aller, commeJésus nous y invite, et nous rapprocher de nos frères et sœurs dans lebesoin ».

L’archevêque a incité également les Chevaliers à embrasser leurappel à partager l’Évangile avec les gens qui, dans leur entourage,

sont souffrants. « Ce serait merveilleux si les gens autour de vous etmoi, autour de vos conseils et de vos assemblées disaient : « Ces Che-valiers de Colomb, ils accueillent les pécheurs et mangent avec eux,a-t-il dit. Ce voudrait dire que nous ressemblons de plus en plus ànotre Sauveur, Jésus-Christ. »♦

LE POUVOIR DU CHIFFRE « UN »

LE PROGRAMME DE recrutement « Un membre ParConseil Par mois » existe car l’avenir des Chevaliers de Co-lomb dépend de l’augmentation du nombre de ses membresde nos Conseils. Comment nos leaders C de C ainsi que tousles Chevaliers peuvent-ils promouvoir la croissance des effec-tifs? Premièrement, nous devons croire en nos Conseils et enl’avenir de l’Ordre en général. Nous devons également nousrappeler que les programmes caritatifs sont la raison de l’adhé-sion. De telles activités donnent l’occasion de servir notreÉglise et nos communautés ; ainsi qu’une occasion, pour defuturs membres, de voir qui nous sommes et ce que nous fai-sons. Finalement, pour travailler ensemble avec nos frèresChevaliers, nos aumôniers et nos agents d’assurance, nous de-vons nous engager à inviter des hommes catholiques admissi-bles à se joindre à nous.

Pensez à cette initiative comme à une pyramide. Au som-met : l’objectif « Un membre Par Conseil Par mois ». Lestrois étapes suivantes montrent la voie à suivre.

1. Un Premier Degré chaque moisLes députés de district devraient faire un réel effort pour

s’assurer que des cérémonies du Premier Degré soient tenueschaque mois et que les Conseils apportent au moins un nou-veau membre à chaque cérémonie. Bientôt il sera plus facileque jamais pour les députés de district et d’État de s’assurerque les Conseils organisent des cérémonies du Premier Degrétous les mois. Un prochain DVD présentant la cérémonie duPremier Degré en entier sera disponible, et pourra être diffusédans la salle du Conseil sans une équipe de degré.

2. Un nouveau Conseil par diocèse par annéeLe développement de nouveaux conseils et la réactivation

de Conseils et les tables rondes étendront la base de l’Ordrepour une croissance soutenue dans l’avenir. Les Conseils réac-tivés sont une excellente source pour le recrutement de nou-veaux membres et les nouveaux Conseils peuvent recruter 10à 25 hommes catholiques en moyenne.

3. Développement de « Conseils Étoiles » Les Conseils Étoiles — c’est-à-dire les Conseils qui réaliser

leur objectif à atteindre en matière de recrutement de mem-bres et qui offrent des programmes de service dans diversescatégories — contribuent au succès de leurs districts et, par lamême occasion, de leurs juridictions. Ce genre d’excellenceremonte jusqu’au sommet pour aider l’Ordre tout entier à at-teindre de nouveaux sommets.

— Adapté d’une présentation donnée par Lou Barbour, vice-présidentde la croissance des effectifs, à l’occasion de la rencontre « mi-année »

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d’après le Pape FrançoisDurant tout son ministère comme archevêque et pape,

le Saint-Père a lancé un appel claironnant en affirmation de la vie

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Le pape François embrasse un enfant àson arrivée sur la place Saint-Pierre, auVatican, pour son audience générale heb-domadaire du 8 mai 2013.

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Durant ses 15 années de ministère comme archevêque de Bue-nos Aires et ses dix mois comme Pape François, Jorge Mario

Bergorglio s’est constamment porté à la défense de la vie humainedepuis le moment de la conception jusqu’à la mort naturelle. Devantce que le Pape François appelle la « culture du jetable » propre à notretemps, un thème qui se trouve constamment dans son enseignementmanifeste sa préoccupation pour les êtres humains les plus vulnéra-bles et sans défenses, y compris — déjà nés et à naître — les handi-capés et les personnes âgées. Comme il l’a exprimé clairement lorsd’une entrevue très médiatisée : « il n’est pas nécessaire de toujourstraiter de ces questions », il est clair également que le pape Françoisn’a pas hésité d’insister à plusieurs reprises sur la tâche prépondérantede bâtir une culture de la vie.

Au cours des prochaines pages, Columbia cite des extraits dequelques déclarations de soutien à la vie par le cardinal Bergoglio—le pape François.

FAIRE APPEL AU SEIGNEURLe Saint-Père [Jean-Paul II] nous prévient que « En Amérique,comme en d’autres parties du monde, un modèle de société où do-minent les puissants, excluant et même éliminant les faibles, sembleaujourd’hui se profiler: je pense ici aux en-fants non nés, victimes sans défense del’avortement; aux personnes âgées et auxmalades incurables, parfois objet d’eutha-nasie; et à tant d’autres êtres humains misen marge par la société de consommationet par le matérialisme. (…) Un tel modèlede société porte l’empreinte de la culturede mort et est donc opposé au messageévangélique. Face à cette désolante réalité,la communauté ecclésiale entend s’enga-ger toujours plus à défendre la culture dela vie » (Ecclesia in America, 63). (…)

Nous sommes comme Pierre un certainsoir sur le lac : d’une part, la présence duSeigneur nous encourage à accepter lesvagues et à faire face à leurs défis; d’autrepart, l’environnement de l’autosuffisance et de l’arrogance — purorgueil — que cette culture de la mort est en train de créer nous me-nace et nous craignons de nous enfoncer au milieu de la tempête.Le Seigneur est là : nous le croyons avec la même certitude avec toutela certitude que nous communique l’Esprit Saint. Et, au mépris duSeigneur, il y a le cri étouffé d’innombrables enfants à naître, de gé-nocide quotidien, silencieux et protégé. Il y a également les cris desmourants abandonnés et qui sollicitent une tendre caresse de cetteculture de la mort ne peut accorder. Et il y a la multitude de famillesréduite à lambeaux par les propositions de la consommation et dumatérialisme. Au centre de ce conflit, et en présence de Jésus Christvêtu de gloire, unis aujourd’hui comme peuple de Dieu, nous nousécrions, comme Pierre alors qu’il s’enfonce, « Seigneur, sauve-moi »(Mt 14, 30), et nous tendons la main afin de saisir celle de l’Uniquepersonne qui peut révéler le véritable sens de notre pénétration dansles vagues.— Réunion de politiciens et de législateurs latino américains, 3

aout, 1999.

RESPONSABILITÉ ENVERS LE PUBLIC Le document intitulé Aparecida demande aux gouvernements, auxadministrateurs et aux préposés à la santé de défendre la valeur ina-liénable de la vie et d’inciter à l’objection de conscience en présencede règlements gouvernementaux qui sont injustes à la lumière dela foi et de la raison. C’est une question de « cohérence eucharis-tique », c’est-à-dire « d’être conscient qu’on ne peut pas recevoir lasainte Communion, alors qu’on a recours à des actions et des pa-roles à l’encontre des commandements, notamment quand il s’agitd’encourager le recours à l’avortement, l’euthanasie et autres crimesgraves contre la vie et la famille. Cette responsabilité concerne ex-pressément les législateurs, les chefs de gouvernements et les pro-fessionnels de la santé » (436). (…)

Je veux insister notamment sur deux étapes de la vie que j’estimeessentielles pour la croissance dans la paix de différentes générations: l’enfance et la vieillesse. Ce sont les deux extrêmes de la vie et lesétapes les plus vulnérables et les plus oubliées. Une société qui aban-donne ses enfants et élimine ses vieillards hypothèque son avenir.— Tiré d’un article intitulé « The Family in the Light of the

Aparecida Document » (Familia et Vita, 2008).

SIGNES D’ESPÉRANCENous sommes conscients du fait que latragédie de notre époque est le clivageentre l’Évangile et la culture. Familles, ins-titutions et société en général n’arriventpas à trouver de nouvelles façons de sesoutenir et de croître. Dans notre pays,nous sommes aux prises avec la perte desvaleurs qui sont à la racine de notre iden-tité, ce qui risque l’effondrement de notresociété. (…)

Malgré une telle fragmentation sociale,les valeurs fondamentales se maintiennenten notre pays : la lutte pour la vie depuis laconception jusqu’à la mort naturelle; la dé-fense de la dignité humaine; la possibilitéd’apprécier la liberté, la constance et la

préoccupation pour les exigences de la justice; l’effort pour bien for-mer nos enfants; l’estime de la famille, de l’amitié et de l’affection; etun sens de la célébration et de la créativité populaire qui n’abandonnepas, mais cherche à résoudre fermement les situations difficiles de lavie quotidienne — autant de signes d’espoir qui nous incitent à pro-clamer Jésus-Christ alors que nous cherchons de nouveaux moyensde transmettre la foi, transmission si malmenée par la crise ci-devantdécrite.— Texte présenté pendant la visite « Ad Limina » à Sa Sainteté

Benoît XVI, le 14 mars 2009.

EUTHANASIE ET AVORTEMENTNotre morale affirme également qu’il faut faire le nécessaire et l’or-dinaire, dans les situations où la fin est en vue. La qualité de vie doitêtre assurée. La force de la médecine, dans les cas de fins de vie, n’estpas tant de faire en sorte que quelqu’un vive encore trois mois outrois jours, mais de voir à ce que le corps souffre le moins possible.On n’est pas tenu de maintenir la vie par de moyens extraordinaires,

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«CHAQUE ENFANT NON

NÉ, MAIS CONDAMNÉ IN-

JUSTEMENT À ÊTRE L’OB-

JET D’UN AVORTEMENT, A

LE VISAGE DE JÉSUS

CHRIST. »

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ce qui parfois peut aller à l’encontre de la dignité de la personne.Cependant, l’euthanasie active, c’est autre chose — c’est tuer. Jecrois que, de nos jours, c’est de l’euthanasie dissimulée : notre sécu-rité sociale paie jusqu’à un certain nombre de traitements et affirmeensuite : « Que Dieu vous aide. » Les vieillards n’ont pas les soinscomme ils le devraient, mais sont plutôt traités, mais plutôt commedu matériau rejeté. Parfois, ils sont privés de médicaments et desoins ordinaires, ce qui, petit à petit, les fait mourir. (…)

Le problème moral de l’avortement est de nature pré-religieuse,puisque le code génétique de la personne est présent depuis le mo-ment de la conception. C’est dire qu’un être humain existe déjà. Jedistingue la question de l’avortement de tout concept religieux. Ils’agit d’un problème scientifique. Ne pas permettre le développementd’un être qui a déjà en entier le code génétique d’un être humainn’est pas éthique. Le premier droit humain, c’est le droit à la vie.L’avortement c’est le meurtre de quelqu’un qui ne peut pas se défen-dre.— Livre de conversations de 2010 entre le cardinal Bergoglio et

le rabbin Abraham Skorka, intitulé Sobre el Cielo y la Tierra (Duciel et de la terre).

LE SAUVETAGE DE DEUX VIESConcernant le veto de la loi non imputable de l’avortement de Bue-nos Aires, nous ressentons encore une fois que nous nous dirigeonsdélibérément vers la limitation et l’élimination de la valeur suprêmede la vie et l’insensibilité aux droits des enfants à naître. En parlant

d’une mère enceinte, nous parlons de deux vies. Toutes deux doiventêtre préservées et respectées, parce que la vie est une valeur absolue.(…)

L’avortement n’est jamais une solution. Quant à nous, nous de-vons écouter, soutenir et comprendre afin de sauver deux vies : res-pecter le plus petit être humain sans défense, adopter des mesuresen vue de lui préserver la vie, lui permettre de naître et ensuite d’avoirla créativité nécessaire pour trouver les moyens qui le mèneront àson plein développement. — Message concernant l’approbation de la loi sur les avortements

non punissables, 9 septembre 2012.

DIRE « OUI » À LA VIEMais souvent — nous la savons par expérience — l’homme ne choi-sit pas la vie, n’accueille pas l’« Évangile de la Vie », mais se laisse gui-der par des idéologies et des logiques qui mettent des obstacles à lavie, qui ne la respectent pas, parce qu’elles sont dictées par l’égoïsme,par l’intérêt, par le profit, par le pouvoir, par le plaisir et elles ne sontpas dictées par l’amour, par la recherche du bien de l’autre. C’est l’il-lusion constante de vouloir construire la cité de l’homme sans Dieu,sans la vie et l’amour de Dieu — une nouvelle Tour de Babel. …

Chers frères et sœurs, regardons Dieu comme le Dieu de la vie,regardons sa loi, le message de l’Évangile comme une voie de libertéet de vie. … Disons « oui » à la vie et non à la mort, disons oui à laliberté et non à l’esclavage de tant d’idoles de notre temps; en unmot, disons « oui » à Dieu qui est amour, vie et liberté, et jamais ne

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Le pape François accueille des pèlerins âgés et handicapés après avoir célébré la messe en l’honneur de la Journée « Evangelium Vitae », le 16juin 2013. Cette Journée témoigne de la valeur sacrée de la vie et des soins à prodiguer aux personnes âgées, aux enfants à naître, aux malades età ceux qui doivent composer avec un handicap.

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déçoit… Demandons à Marie, Mère de la Vie, qu’elle nous aide àaccueillir et à témoigner toujours de l’ « Évangile de la Vie. »— Homélie pour la Journée « Evangelium Vitae », 16 juin 2013.

APPELÉS À ÊTRE DES TÉMOINSLa mentalité ambiante de l’utilité, la « culture du rebut », qui au-jourd’hui rend esclaves les cœurs et les intelligences de tant de per-sonnes, a un prix très élevé : cela demande d’éliminer des êtreshumains, en particulier s’ils sont physiquement ou socialement plusfaibles. Notre réponse à cette mentalité est un « oui » décidé et sanshésitation à la vie. … Leschoses ont un prix et sont àvendre, mais les personnes ontune dignité, elles valent plusque les choses et elles n’ont pasde prix. Souvent, nous noustrouvons dans des situationsoù nous voyons que ce quicoûte le moins est la vie. C’estpourquoi l’attention à la viehumaine dans sa totalité est de-venue ces derniers temps unevéritable priorité du magistèrede l’Église, en particulier cellequi est le plus sans défense,c’est-à-dire les porteurs de han-dicap, les malades, les enfantsà naître, les enfants, les per-sonnes âgées, qui sont la vie laplus vulnérable.

Dans l’être humain fragile,chacun de nous est invité à re-connaître le visage du Seigneur,qui dans sa chair humaine afait l’expérience de l’indiffé-rence et de la solitude aux-quelles nous condamnonssouvent les plus pauvres, que cesoit dans les pays en voie de dé-veloppement ou dans les socié-tés du bien-être. Chaqueenfant non né, mais condamnéinjustement à être l’objet d’unavortement, a le visage de Jésus Christ, a le visage du Seigneur, quiavant encore de naître, et ensuite à peine né, a fait l’expérience durefus du monde. Et chaque personne âgée, j’ai parlé des enfants, al-lons aux personnes âgées, un autre point ! Et chaque personne âgée,même si elle est malade ou à la fin de ses jours, porte en elle le visagedu Christ. On ne peut pas les mettre au rebut, comme nous le pro-pose la « culture du rebut » ! On ne peut pas les mettre au rebut !

Soyez des témoins et des diffuseurs de cette « culture de la vie ».Le fait que vous soyez catholiques comporte une plus grande res-ponsabilité, tout d’abord envers vous-mêmes, pour un engagementde cohérence avec la vocation chrétienne, et ensuite envers la culturecontemporaine, pour contribuer à reconnaître dans la vie humainela dimension transcendante, l’empreinte de l’œuvre créatrice de

Dieu, dès le premier instant de sa conception. Il s’agit là d’un enga-gement de nouvelle évangélisation qui demande souvent d’aller àcontre-courant, en payant de sa propre personne. Le Seigneurcompte également sur vous pour diffuser l’ « évangile de la vie ».— Discours à la Fédération internationale des Associations mé-

dicales catholiques, 20 septembre 2013.

LA FONDATION DES DROITS HUMAINSParmi ces faibles, dont l’Église veut prendre soin avec prédilection,il y a aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et inno-

cents de tous, auxquels on veutnier aujourd’hui la dignité hu-maine afin de pouvoir en fairece que l’on veut, en leur reti-rant la vie et en promouvantdes législations qui font quepersonne ne peut l’empêcher.Fréquemment, pour ridiculiserallègrement la défense quel’Église fait des enfants à naître,on fait en sorte de présenter saposition comme quelque chosed’idéologique, d’obscurantisteet de conservateur. Et pourtantcette défense de la vie à naîtreest intimement liée à la défensede tous les droits humains. Ellesuppose la conviction qu’unêtre humain est toujours sacréet inviolable, dans n’importequelle situation et en toutephase de son développement.Elle est une fin en soi, et jamaisun moyen pour résoudre d’au-tres difficultés. Si cette convic-tion disparaît, il ne reste plus defondements solides et perma-nents pour la défense des droitshumains, qui seraient toujourssujets aux convenances contin-gentes des puissants du mo-ment. La seule raison estsuffisante pour reconnaître la

valeur inviolable de toute vie humaine, mais si nous la regardonsaussi à partir de la foi, “toute violation de la dignité personnelle del’être humain crie vengeance en présence de Dieu et devient une of-fense au Créateur de l’homme” (Christifideles Laici, 37).— Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, 24 novembre 2013

Les déclarations du pape François alors qu’il était archevêque ont été pui-sées dans une édition spéciale de l’automne 2013 de Familia et Vita inti-tulée « The Teachings of Jorge Mario Bergoglio-Pope Francis — on the Familyand Life (1999-2013) ». L’édition fut préparée par le Conseil pontificalde la famille et publiée par la Libreria Editrice Vaticana. Les extraits dupontificat du Saint-Père ont été puisés du site internet du Vatican. Tousles extraits sont puisés avec les permissions habituelles.

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Le pape François bénit l’enfant à naître de l’actrice Ali Landry et de sonmari, Alejandro Monteverde, réalisateur du film pro-vie Bella, au Va-tican, le 11 avril 2013.

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Grâce aux appareils d’échographie portables, les femmes enceintes de partoutau pays peuvent voir des images qui changent leur vie

par J.D. Long-García

L’ESPOIR sur roues

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Peter Starbuck a commencé à promouvoir la culture de la vieavant même d’être né. Voilà deux ans, en effet, 50 adolescents

réunis en l’église St. Thomas the Apostle, à Tucson, en Arizona,ont pu voir sur grand écran des images échographiques de Peterlui-même, dans l’utérus de sa maman. Selon Andrew et SusanaStarbuck, les parents de Peter, cela a eu un impact durable sur lesadolescents. Andrew est directeur adjoint des programmes jeu-nesse de sa paroisse, et son fils Peter, aujourd’hui âgé de 17 mois,est souvent là avec lui lors des confirmations. Sa présence agitcomme un aide-mémoire, qui rappelle aux jeunes à quel point

l’enfant à naître est déjà une personne.« Nous passons le mot autour au sujet de la culture de la vie,

dit Andrew Starbuck. L’opinion des gens changera s’ils constatentque c’est bel et bien une personne en devenir, dans l’utérus. Orles ultrasons, avec les images qu’ils procurent, sont en cela d’unprécieux secours. »

C’est alors qu’ils se préparaient en vue d’une marche pro-viequ’Andrew et Susana, alors enceinte de leur premier fils, déci-dèrent de partager le résultat de l’échographie avec les jeunes.Ils appelèrent à la rescousse Kelly et Barbara Copeland, le cou-

Mike Mohr, membre du Conseil 10441 Deacon Raphael Longpré, à Tucson,en Arizona, et sympathique à la cause du centre Fatima pour femmes, apparaîtici en compagnie de Barbara et Gaby Copeland devant la Hope Mobile. Cetteunité mobile est équipée d’un appareil d’échographie portable obtenu grâce àl’« Initiative Échographie » des Chevaliers de Colomb.

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ple qui a fondé le centre Fatima pour femmes, à Tucson. LesCopeland offrirent alors de prêter un appareil d’échographieportable qu’ils avaient eux-mêmes obtenu grâce à l’« InitiativeÉchographie » des Chevaliers de Colomb.

Depuis son lancement le 22 janvier 2009, cette initiative, ren-due possible grâce au Fonds de l’Ordre pour la culture de la vie,aide financièrement les Conseils locaux à se procurer des appareilsd’échographie au profit des centres de grossesse qui se qualifient.En moins de cinq ans, les Chevaliers ont distribué plus de 400de ces appareils échographiques — une valeur totale dépassantles 20 millions $ — à travers les États-Unis, dont au moins undans chaque État. Ils ont notamment fourni un nombre sanscesse grandissant d’appareils portables, comme celui dont disposele centre Fatima, afin de permettre aux centres de grossesse devenir en aide à un maximum de femmes dans le besoin.

DESCENDRE DANS LA RUEKelly Copeland, un membre du Conseil 10441 Deacon RaphaelLongpré, à Tucson, et sa femme, Barbara, ont fondé le centre Fa-tima en 2009. Un an plus tard, alors qu’il animait une activitéde collecte de fonds, Kelly lança à la blague que le centre Fatimadevait faire encore plus et si possible, même descendre dans larue. Quelques heures plus tard, un couple qui avait vécu une ex-périence personnelle avec l’avortement fit don de son véhiculerécréatif valant 75 000 $.

Mettre la main sur le VR ne constituait toutefois qu’une partiede la solution ; le centre avait également besoin d’un appareild’échographie. Le Conseil 6842 Our Lady of the Valley, de GreenValley, en Arizona, se porta alors volontaire et organisa diversesactivités de collecte de fonds, telles que des déjeuners. « Ils disentque lorsqu’une femme entend battre le cœur de son bébé, elle nepense plus du tout la même chose de l’avortement », soulignel’ex-Grand Chevalier James Acitelli.

L’unité mobile complètement équipée, baptisée Hope Mobile,a rapidement permis au centre Fatima d’aller vers les femmes auxprises avec des grossesses difficiles, au lieu d’attendre que celles-ci viennent au centre.

« Le timing est primordial », explique Barbara, qui sert à titrede directrice générale du centre. « Nous devons les rejoindre avantqu’il ne soit trop tard. Une fois l’avortement pratiqué, elles nepeuvent plus revenir en arrière. »

La nécessité d’agir au bon moment est capitale également auxyeux de l’organisme new-yorkais Expectant Mother Care, qui ad-ministre des centres de grossesse depuis une trentaine d’années,dont 12 situés dans New York même. Fondé par Chris Slatterydu Conseil 3995 Cardinal Hayes, dans Yonkers (N.Y.), l’orga-nisme a reçu trois appareils à ultrasons en vertu de l’« InitiativeÉchographie », dont l’un a été intégré à une unité clinique mobileet permanente.

Les Conseils C de C ont également fourni des appareils d’écho-graphie à des centres de grossesse associés à des organisations quise spécialisent dans les véhicules médicaux.

ICU Mobile, par exemple, est l’un des pionniers dans laconception et la fabrication sur mesure d’unités échographiquesmobiles. Fondée en 2003 à Akron, dans l’Ohio, la firme a distri-bué plus de 43 de ces unités médicales mobiles à travers les États-Unis. Cinq d’entre elles ont été équipées d’appareilsd’échographie fournis par des Conseils C de C de San Diego,Minneapolis, St. Louis et enfin Wake Forrest, une ville de Caro-line du Sud.

Les Chevaliers se sont également associés à Save the Storks (Sau-vons les cigognes), un groupe basé à Colorado Springs et fondéen 2011 afin de déployer son propre parc d’unités échogra-phiques mobiles. Inspiré à l’origine par l’œuvre de Expectant Mo-ther Care, Save the Storks est né de la conviction que de diffuserl’information au moyen de ses « Stork Buses », cela « incitera lesfemmes considérant l’avortement à plutôt opter pour la vie ».

Selon Joe Baker, le président fondateur, les centres d’aide àla grossesse ne peuvent se contenter de dépendre des ressourcestraditionnelles — comme les Pages Jaunes — pour rejoindreles femmes vivant des grossesses difficiles. « Les centres de gros-sesse doivent faire preuve de créativité et d’innovation s’ils veu-lent répondre aux besoins des futures mères, dit-il. L’avenirpasse par la mobilité. C’est de plus en plus ainsi qu’on rejoindrales femmes. »

À San Diego, une initiative appelée Light and Life 70X7 MobileUltrasound donne un coup de main aux centres d’aide à la gros-

Le Dr John Graziano, qui travaille bénévolement au centre Fatima pourfemmes, pratique une échographie.

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sesse du sud de la Californie qui cherchent à étendre leur action.Fondé en 2012 par Greg Anthony, du Conseil 3487 St. Pius X,à La Jolla, et par Steve Beuerle, du Conseil 3947 Point Loma,à San Diego, le groupe a fait installer des appareils d’échogra-phie dans deux unités mobiles ICU jusqu’ici, et il s’emploie àen placer une troisième par le truchement de l’organisme Savethe Storks.

Selon Steve Beuerle, les unités mobiles permettent aux centresde grossesse de servir des femmes qui, autrement, n’auraient pasaccès à une imagerie par ultrasons. « L’idée, c’est de rejoindreles femmes le plus tôt possible dans le processus, indique Steve.En règle générale, une femme qui doit faire plus de 13 km pourse rendre à un centre de grossesse ne fera tout simplement pasle voyage. »

MARCHER AVEC CELLES QUI ONT BESOIN D’AIDEGrâce aux unités mobiles, les anecdotes témoignant d’unchangement d’attitude dramatique sont nombreuses : unefemme qui dit qu’avoir entendu battre le cœur de son bébé afait toute la différence ; un couple favorable à l’avortement,les deux travaillant dans l’armée, qui change d’idée après avoirvu les images obtenues grâce aux ultrasons ; une femme, en-ceinte de 20 semaines, qui choisit la vie et repart avec des pho-tos de sa fille à naître.

Selon Steve Beuerle, la majorité des femmes qui voient desimages échographiques de leur enfant à naître choisissent la vie.Pendant ce temps, les gens réalisent qui est derrière cette actionqui sauve des vies. « Nous sommes davantage perçus comme deshommes d’action, souligne Steve Beuerle. Les gens voient quenous ne faisons pas que des crêpes et des déjeuners. »

Selon Steve et plusieurs autres personnes, nourrir la culturede la vie exige d’être présent tôt dans le processus et de bien ré-pondre aux besoins des femmes devant composer avec des gros-sesses imprévues.

« Le mouvement pro-vie ne se limite pas à prier devant les cli-niques d’avortement, affirme pour sa part Kelly Copeland. Ils’agit plutôt d’avancer aux côtés des mères, tout au long de leurcheminement. »

Selon Barbara Copeland, on n’insistera jamais trop sur l’im-portance de « s’asseoir, d’écouter et d’établir un lien affectif ». Ilpeut falloir plus d’une visite pour convaincre une mère favorableà l’avortement de changer d’idée, dit-elle, citant l’exemple d’uneélève du niveau secondaire qu’elle avait rencontrée à bord de laHope Mobile. Après plusieurs visites, cette jeune femme avait finipar avouer que son petit ami, qui s’apprêtait à entrer au collège,faisait pression pour qu’elle se fasse avorter, menaçant de la quittersi elle refusait de le faire. Barbara Copeland l’a alors aidée à com-prendre que le père n’allait pas faire partie de sa vie, avec ou sansgrossesse. Le constatant, la jeune femme résolut d’opter pour cequ’elle savait être le bon choix — celui de la vie.

En plus de la pression des parents, des amis de cœur, desmaris et des autres, le fardeau financier, indique Kelly Cope-land, joue également un rôle important dans la décision desfemmes considérant l’avortement. La majorité de celles qui seprésentent au centre Fatima n’ont d’ailleurs pas d’assurance ma-ladie, ajoute-t-il.

« Si l’on veut aider les femmes enceintes à choisir la vie, il fautrendre la grossesse abordable », renchérit le Dr John Graziano,bénévole au centre.

Le centre Fatima pour femmes exploite aujourd’hui deux unitésmobiles, bien qu’il ne puisse encore compter que sur un seul ap-pareil échographique portable. La Hope Mobile se rend pour sapart souvent jusqu’à l’université de l’Arizona, à Tucson, de mêmequ’à des événements comme « 40 Jours pour la vie » et « Justicepour tous ». Les mères dans le besoin sont ensuite dirigées vers di-vers centres d’aide à la grossesse — catholiques ou non — de larégion de Tucson, selon l’endroit où elles se trouvent.

Le centre travaille également de pair avec les services sociauxcatholiques afin de toujours présenter la possibilité de l’adop-tion dans les discussions. De plus, précise Kelly Copeland, lecentre donne des cours de planification familiale naturelle, re-connaissant ainsi que l’éducation à la chasteté joue un rôle es-sentiel tant pour éviter les grossesses non désirées que pourréaffirmer la dignité.

Tandis que les centres d’aide à la grossesse s’efforcent d’ap-puyer à fond les femmes dans le besoin, l’« Initiative Échogra-phie » des Chevaliers de Colomb continue à jouer un rôleimportant dans ces actions à la défense de la vie. Que ce soitdans des établissements médicaux ou carrément sur roues, dansla rue, la technologie des ultrasons est un outil essentiel, quiaide le personnel de soutien à donner de l’espoir aux mères età les aider à choisir la vie.

« Beaucoup de femmes ont l’impression d’être seules, dit Bar-bara Copeland. Or elles ne le sont pas. Nous ne disons non àpersonne. Nous voulons que les gens voient le Christ à traversl’attention que nous prodiguons. »♦

J.D. LONG-GARCÍA est l’ex-rédacteur en chef du Catholic Sun,journal du diocèse de Phoenix.

Kelly Copeland, membre du Conseil 10441 Deacon Raphael Longpré,à Tucson, tient un appareil d’échographie portable, obtenu grâce à l’« Ini-tiative Échographie » des Chevaliers de Colomb.

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«Il y a la souffrance, et il y a aussi la joie. Nous avons pu goû-ter à l’une comme à l’autre. »

C’est avec ces mots que Michael Henthorn, du Conseil 14475All Saints, à Lake Wylie, en Caroline du Sud, raconte l’expé-rience d’avoir perdu sa fille, Lily-Ann Rose, avant même qu’ellene soit née.

Après seulement 13 semaines de grossesse, Michael et safemme, Andrea, avaient reçu un diagnostic prénatal dévasta-teur : Lily-Ann souffrait de Trisomie 18, une anomalie géné-tique entraînant de très gravesrépercussions.

Chaque fois que des spécialistesdu centre de médecine fœto-mater-nelle discutaient du pronostic, ilsn’offraient qu’une seule solution :« Nous pouvons mettre un terme àcela. » Michael se souvient mêmed’un médecin ayant parlé de sa fillecomme du « bébé à jeter ».

Heureusement, la gentillesse estvenue compenser cette froideur. LesHenthorn ont en effet reçu de l’aideet de l’encouragement de la part duConseil C de C de Michael ainsique diverses personnes. La famillefut également dirigée vers l’orga-nisme « Be Not Afraid » (BNA), unservice catholique ainsi nommé enl’honneur du « N’ayez pas peur » dupape Jean-Paul II et qui vient enaide aux parents devant composer avec un diagnostic prénataldifficile.

En plus de servir les couples comme les Henthorn dans le dio-cèse de Charlotte, le centre BNA s’est acquis une excellente répu-tation auprès des communautés catholiques partout à travers lepays. En 2012, le Conseil suprême a remis un don de 50 000$ àl’organisme pour l’aider à offrir ses services dans une dimensiondu mouvement pro-vie souvent négligée, bien qu’elle devienne deplus en plus préoccupante.

UN PRÉCIEUX SOUTIENSandy Buck et Tracy Winsor ont mis sur pied BNA en 2008,après avoir rencontré des parents dans le cadre d’un ministèredu deuil périnatal.

« Parfois, ils viennent à nous après un avortement, parfoisaussi après la mort d’un bébé, mais sans avoir parlé du diagnosticà quiconque », indique Sandy Buck.

Quatre-vingts pour cent mettent fin à la grossesse après avoirreçu un diagnostic prénatal très sérieux, souligne pour sa part

Tracy Winsor. Mais ce pourcentagebaisse de manière considérable lorsqueles parents reçoivent un soutien adé-quat, ajoute cette dernière, puisque laplupart de ceux aux prises avec unetelle épreuve souhaitent un meilleurchoix que l’avortement.

Comme personne au sein de lacommunauté médicale de Charlottene voulait établir un service venant enaide aux parents qui désirent malgrétout mener la grossesse à terme, Sandyet Tracy sont tombés sur un modèlede counseling médical qui répondaità leurs besoins, et elles l’ont adaptéafin qu’il corresponde à la doctrine ca-tholique. On avait déjà parlé de BNAen 2010, dans un séminaire nationalen ligne animé par une association ca-tholique ; deux ans plus tard, BNAdevenait un organisme privé sans but

lucratif. À ce jour, BNA a appuyé la mise sur pied de services ouencore animé des ateliers dans les diocèses de 10 États.

Selon Monica Rafie, présidente du conseil d’administrationde BNA, le don du Conseil suprême permet justement d’exercerune action à l’échelle du pays : « Grâce à ce don, nous rejoignonsplus facilement les communautés catholiques désirant implanterle service, tout en prenant soin des parents à l’intérieur commeà l’extérieur du diocèse de Charlotte. Nous apprécions grande-ment pouvoir travailler avec les Chevaliers à défendre la vie. »

CHASSER LA PEURLes couples devant composer avec un diagnostic prénatal trouvent appui

et réconfort auprès de services catholiques locaux

par Marybeth T. Hagan

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Les Henthorn en savent quelque chose, sur l’importance dece soutien offert par BNA et les Chevaliers. Lorsque le cœur deLily-Ann a cessé de battre après seulement 15 semaines, le mé-decin a refusé d’accéder à la demande d’Andrea de provoquerl’accouchement de Lily-Ann à l’hôpital, de sorte qu’elle auraitpu voir et toucher sa précieuse fille.

« Je voulais la regarder, compter ses doigts et ses orteils pourvoir à quel point elle était parfaitement formée. »

Les gens de BNA purent toutefois l’aiguiller vers un autre mé-decin, et trois d’entre eux passèrent même des heures avec An-drea à l’hôpital, lors de l’accouchement provoqué, en avril 2012.

« La valeur du soutien apportée par BNA a été incalculablepour notre processus de guérison », ajoute le père, Michael.

Dans les semaines qui suivirent, le Conseil C de C de Michaelfit célébrer trois messes pour Lily-Ann, tout en remettant à An-drea trois oursons C de C qui la réconfortent encore au-jourd’hui.

« Quand vous avez l’impression que personne ne peut com-prendre l’épreuve que vous traversez, raconte Andrea, la présencede personnes profondément attentionnées vous fait réaliser com-bien Dieu peut être bon. »

LE DON DE LILIANAL’archidiocèse de Philadelphie est depuis longtemps conscientde ce besoin d’aider les parents aux prises avec un diagnostic pré-natal difficile, indique sœur Kathleen Schipani, directrice dubureau de l’archidiocèse pour les personnes handicapées ainsi

que sourdes. Chaque année, plus de 100 000 couples doiventcomposer avec cette déchirante situation.

« Nous pensons être sur la bonne voie, grâce à BNA », ditsœur Schipani en faisant référence au nouveau ministère instituépar l’archidiocèse au profit des parents choisissant de mener àterme la grossesse malgré un diagnostic prénatal difficile.

Sœur Schipani a appliqué le modèle de soins de BNA pourlancer le propre service de l’archidiocèse, en novembre 2013.« Les formateurs de BNA sont expérimentés, et ils sont aimableset attachants comme présentateurs », ajoute la religieuse.

Grâce à l’aide de BNA, le programme archidiocésain baptisé« Lily’s Gift » peut aujourd’hui compter sur 16 accompagnatriceset 10 bénévoles auxiliaires pour assister les parents de la régionde Philadelphie. Chaque accompagnatrice a elle-même menéson bébé à terme après avoir reçu un diagnostic prénatal, ouperdu son enfant par suite d’une fausse couche ou d’un décèsconstaté à la naissance. Cette expérience personnelle leur permetde mieux remplir leur rôle en tant qu’amies et consolatrices.

« J’ai le plus grand respect pour la générosité de nos accom-pagnatrices. C’est une expérience remarquable et même sacréeque de pouvoir ainsi partager à partir de leur propre peine etd’aider les autres », affirme sœur Schipani.

Kate et Gaetano Chetta, d’Audubon, en Pennsylvanie, se sonttournés vers sœur Schipani en quête d’un tel réconfort, aprèsavoir lu dans leur bulletin paroissial un avis concernant le groupeen voie de formation et à l’époque encore sans nom.

« Nous voulions prendre les décisions les plus éthiques et les

Ci-dessus : Andrea et Michael Henthorn, du Conseil 14475 All Saints de Lake Wylie, en Caroline du Sud, sur le perron de l’Église All Saints encompagnie de leurs trois enfants. Leur quatrième enfant, Lily-Ann Rose, est morte par suite de complications prénatales. • Page ci-contre : Gaetano et KateChetta contemplent leur fille morte-née Liliana, dont le nom a inspiré celui de « Lily’s Gift », un programme catholique de service prénatal.

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plus morales concernant Liliana », dit Kate en faisant référenceà sa fille qu’elle a portée durant 26 semaines.

Lors d’un test de dépistage tôt durant la grossesse, les Chettaavaient appris que Liliana avait de fortes chances d’avoir le syn-drome de Down. Puis, à 20 semaines, une échographie passéeà l’hôpital pour enfants de Philadelphie révéla que Liliana étaitatteinte d’un cytomégalovirus congénital, une infection qui en-traîne la mort prématurée ou encore de graves problèmes desanté ou des invalidités. Les médecins recommandèrent de met-tre un terme à la grossesse. « Ils ont en fait utilisé le mot « in-terrompre », se rappelle Kate. Nous étions abasourdis,complètement sous le choc. Nous savions toutefois que jamaisnous n’irions dans cette direction. »

Liliana est venue au monde morte née, le 25 avril 2013.« Sœur Kathleen était là, à mes côtés, quand l’accouchement

a été provoqué à l’hôpital. Elle a été d’une aide inestimable »,souligne Kate.

Kate aura quant à elle contribué en inspirant à sœur Schipanile nom de son groupe de travail — « Lily’s Gift », en souvenir dela petite Liliana. La religieuse dit avoir eu cette idée après queKate lui eut fait part de ce passage, dans la bible : « Considérezcomment croissent les lis dans les champs ; ils ne travaillent nine filent. Cependant, je vous dis que Salomon même, dans toutesa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux » (Mt 6.28-29).

UNE BÉNÉDICTION POUR LES FAMILLESBien qu’il n’existe que depuis trois mois, le ministère « Lily’s Gift »est déjà d’une aide précieuse pour les parents, tels que Bea et AlMartin, de St. Charles, au Missouri.

En ce qui a trait à leur fils, Xavier, l’échographie aura constitué« une immense bénédiction », dit Bea Martin. Les ultrasons ré-vélèrent en effet que leur bébé était atteint de graves anomaliescardiaques congénitales dont il allait falloir prendre soin ; la fa-mille profita du temps restant pour planifier la suite des choses.

Ils identifièrent notamment l’hôpitalpour enfants de Philadelphie commeétant le meilleur endroit pour accoucherde Xavier et soigner aussitôt ses pro-blèmes cardiaques.

« Sans la chirurgie pratiquée dès sanaissance, précise la maman, notre bébéserait mort aujourd’hui. »

Bea Martin bénéficiait déjà du sou-tien de BNA au Missouri lorsque son ac-compagnatrice lui expliqua que BNAexerçait aussi son action à Philadelphie.Alors que l’accouchement approchait,les Martin entrèrent en contact avecsœur Schipani et une accompagnatricede Philadelphie, qui toutes deux pou-

vaient prendre soin de la famille dans sa ville d’adoption.Ensemble, BNA et le ministère « Lily’s Gift » ont fourni un

soutien prénatal au cours des semaines précédant la naissancede Xavier, ainsi qu’au cours des mois qui suivirent. Sœur Schi-pani fit visiter la ville aux Martin, et prit des dispositions pourque Xavier soit baptisé et confirmé le soir même où il est né. Lachirurgie, pour sa part, aura été une totale réussite.

« C’est un miracle que Xavier soit là aujourd’hui », dit sa mère.Bien que toutes les histoires ne finissent pas nécessairement

bien, l’aide de groupes comme « Be Not Afraid » et « Lily’s Gift »demeure une bénédiction pour les familles qui vivent un deuil.Kate Chetta, par exemple, est heureuse de voir que le souvenir deLiliana se perpétue à travers les bonnes œuvres de « Lily’s Gift ».

« La perte et le chagrin n’interdisent pas que l’on expérimenteen même temps l’espérance et la bonté, notamment », dit Kate.

Les Henthorn reconnaissent volontiers eux aussi que la mainde Dieu a été à l’œuvre tout au long de l’épisode qui les a vuperdre Lily-Ann Rose.

« Ça a été dur pour mon épouse. Et dur pour moi aussi, confiele principal intéressé. Mais nous avons en même temps reçu tantde bénédictions. Cela nous a rapprochés. »

La perte de leur fille a mené Andrea à s’engager plus activementau sein du mouvement pro-vie, prenant par exemple part à unevigile de prière devant une clinique d’avortement de même qu’àun groupe de discussion paroissial. Plus récemment, elle réussis-sait une formation en ligne pour devenir accompagnatrice BNA.

« Notre famille a été à jamais changée par Lily-Ann, expliqueAndrea. C’est stupéfiant de constater combien une si petite per-sonne peut avoir un impact aussi grand. »Tracy Winsor, cofondatrice de « Be Not Afraid », a contribué à

cet article.♦

MARYBETH T. HAGAN écrit depuis Rose Valley, en Pennsylvanie.

Bea et Al Martin avec leur fils Xavier, à la mai-son. Les Martin ont reçu de l’aide de BNA ainsique de « Lily’s Gift », par suite du diagnosticprénatal extrêmement grave posé sur Xavier.

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Sid Hastin

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RéunisAprès 75 ans de séparation, deux frères — et aussi frères Chevaliers — se retrouvent

par Michael C. Gabriele

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Le père Chuck Fuld, ex-aumônier d’État deCalifornie et membre du Conseil 7902 Ascen-sion, à San Diego, et son frère, Robert Mate, ex-député d’État du New Jersey et membre duConseil 6345 St. Augustine, à Kendall Park(N.J.), partagent un bon moment dans la de-meure de ce dernier, en octobre 2013.

On aurait dit, à première vue, unegrande réunion familiale du di-

manche après-midi comme il y en atant d’autres, dans les banlieues ducentre du New Jersey. En ce jour d’oc-tobre balayé par les vents, les hommesétaient agglutinés devant la télévisionpour regarder la partie de football; lesenfants, quant à eux, jouaient dans lacour et s’amusaient à taper sur des bal-lons au milieu des feuilles mortes tan-dis que les femmes faisaient le tour despièces de la maison, discutant et pre-nant des photos.

Sauf que ce rassemblement était loind’être ordinaire. Il constituait plutôt latoile de fond d’une incroyable réunion: la célébration des retrouvailles dedeux frères qui s’étaient perdus de vuedurant plus de sept décennies.

La journée avait commencé avec lamesse donnée à l’église St. Augustinede Canterbury, dans la ville voisine deKendall Park, avec le père CharlesFuld, du diocèse de San Diego commecélébrant. S’adressant aux paroissiens,

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celui-ci a déclaré : « Je suis absolument ravi de célébrer cette liturgieavec vous aujourd’hui, à l’invitation de mon frère retrouvé, RobertMate, et de sa famille. »

Plus tard, la célébration se déplaça à la maison de Bob Mate, àNorth Brunswick, où les frères se sont émerveillés encore des saisis-sants traits communs qu’ils s’étaient récemment découverts. Car siles deux hommes se ressemblent beaucoup physiquement, leurs liensfraternels sont plus profonds encore. Vivant séparés depuis plus de

75 ans, ils ont chacun de leur côté embrassé la foi catholique, ralliéles Chevaliers de Colomb et même servi comme responsable de leurConseil d’État respectif.

DES TRAJECTOIRES DIVERGENTESCharles Fuld et Robert Mate sont nés à New York à trois annéesd’intervalle : le premier le 4 novembre 1933, l’autre le 12 juillet 1936.Leur mère, Theresa Mate, était domestique chez quelqu’un et elle aeu besoin d’aide extérieure pour prendre soin de ses deux garçons.

Charles a ainsi vécu ses premières années avec la famille Fuld, dans

le Bronx. Robert, pour sa part, a passé du temps à l’hospice d’enfantstrouvés de New York, que dirigeaient les Sœurs de la Charité, avantd’être placé dans une famille d’accueil de Long Island. Theresa s’or-ganisa au début pour aller voir ses enfants le plus souvent possible.Mais, accablée par le fardeau, elle finit par consentir à ce que la fa-mille Fuld adopte Charles.

Charles et Robert ont le même père biologique, mais aucun desdeux ne le connaît; et jusqu’à récemment, ils croyaient l’un et l’autre

être seuls, dans la vie. « Je ne savais pas quej’avais un frère — je ne l’ai même jamaissoupçonné », a confié le père Fuld durantla réunion familiale d’octobre, au New Jer-sey. En fait, il ne se souvient que vague-ment d’avoir vu sa mère une dernière fois— dans un tribunal du Bronx, lorsque lecontrat d’adoption a été finalisé. « La fa-mille Fuld voulait m’accueillir, tandis quemoi, je ne cessais de me demander pour-quoi ma mère ne voulait pas de moi. J’avaisl’impression de ne pas être assez méritantpour elle. Alors qu’aujourd’hui, j’aiconscience du stress intense avec lequel mamère a dû composer. »

Robert Mate a souligné quant à lui qu’iln’était pas rare, dans ces temps-là, que lesgens soient trop pauvres pour nourrir leursenfants. Et il a ajouté : « On ne compren-dra jamais ce qui nous est arrivé — notreséparation et pourquoi ma mère a dû s’yrésoudre — si on ne comprend pas com-ment était la vie pour une famille démuniedans la foulée de la Grande Dépression. »

Theresa Mate finit par se marier et êtrede nouveau réunie avec Robert lorsquecelui eut 14 ans. Mais les deux frères « éga-rés » n’en vécurent pas moins des vies com-plètement séparées.

Charles reçut son diplôme de l’universitéde New York en 1955 et entra à l’école na-vale de Newport, au Rhode Island. Il ob-tint le grade d’enseigne de vaisseau un anplus tard. Il a épousé Elaine Gibbons le 5octobre 1957 et passé 20 ans dans la Ma-rine, se retirant avec le rang de comman-dant. Le couple a eu trois enfants (Theresa,Linda et Michael) et a vécu à Hawaï et

Long Beach, en Californie, avant de s’établir à San Diego. Elaine estmorte en 1969, laissant Charles élever seul ses trois enfants.

Après la disparition de sa femme, Charles s’est engagé au seind’organisations communautaires. Un soir, alors qu’il revenait d’uneréunion des scouts, il se mit à réfléchir. « Je me suis arrêté et me suisdit : « À quoi vais-je consacrer le reste de ma vie? » Puis j’ai aussitôtpensé : « En tout cas, une chose est sûre, je ne me ferai pas prêtre !” »

Charles continua à jongler avec ces curieuses réflexions existen-tielles, et finit néanmoins par participer à diverses activités en lienavec l’Église, et même par sentir l’appel à discerner une vocation sa-

cerdotale. Il entra donc au séminaire universitaire St. Patrick’s, àMenlo Park, et fut ordonné le 12 juillet 1986 — le jour même oùson frère fêtait son 50e anniversaire de naissance.

Robert Mate, pour sa part, a terminé en 1953 son secondaire àl’école Power Memorial, à New York, avant de servir au sein de l’ar-mée de l’air durant quatre ans. Il étudia ensuite le génie électrique àl’institut de technologie RCA, avant de décrocher par la suite un di-plôme en gestion de l’université St. Joseph, à Philadelphie. Il a d’ail-leurs passé les 27 dernières années en tant que directeur des ventespour le groupe Allied Beverage LLC, basé au New Jersey. Il a épouséPatricia Werner et adopté la fille de celle-ci, Christine, qui a des pro-blèmes de scolarité. (Le premier mari de Patricia est décédé subite-ment après seulement deux ans de mariage.) Patricia et Robert ontensuite eu trois enfants : Bridget, Julie et Robert.

UNE HISTOIRE CACHÉETheresa Mate mourut en 1978, sans n’avoir jamais révélé à Robertl’existence de son frère aîné. Mais les vides non comblés durant sonplus jeune âge continuaient à l’intriguer. Au printemps de 2012, safille contacta l’hospice et réussit à obtenir un document de 111 pages.Robert parcourut ce rapport et découvrit ainsi qu’il avait un frèreaîné. « Est-ce vraiment possible ? » se demanda-t-il, pas convaincu.« Pourquoi alors ma mère me disait-elle toujours non quand je luidemandais si j’avais des frères ou des sœurs? » S’ensuivirent des re-cherches menées en ligne, sur internet, qui révélèrent l’existence dupère Fuld, à San Diego.

En juin 2013, Robert téléphona au Southern Cross, le journal dudiocèse de San Diego, où le père Fuld servait en tant que directeurde la rédaction.

« Je lui ai dit que j’avais une bonne histoire pour lui », raconteRobert avec un sourire espiègle. Leur conversation aura été très par-ticulière, Robert dévoilant au père Fuld des détails de sa propre en-fance dans le Bronx, contenus dans le document obtenu auprès del’hospice.

Après quelques minutes, le père Fuld ne cacha plus sa stupéfac-tion : « Mais comment savez-vous tout ça? Qui êtes-vous ? »

Et Robert de répondre : « J’ai bien l’impression que je suis tonfrère! »

Deux mois plus tard, Robert prit un vol pour San Diego, où lesdeux hommes se retrouvèrent et s’étreignirent chaleureusement. Ilsconvinrent rapide-ment que le père Fuld et sa famille allaient venirà leur tour au New Jersey, en octobre.

Depuis cette réunification initiale, le père Fuld et Robert, qui seressemblent beaucoup physiquement, ont partagé tout de plein desourires ainsi qu’une complicité belle à voir ainsi qu’à entendre. Lesdeux conduisent par ailleurs même le même type de voiture — uneFord Fusion 2010 beige —, et leurs deux véhicules, coïncidence plu-tôt spéciale, avaient pratiquement le même kilométrage au momentde leurs retrouvailles.

Respectivement ex-député d’État et ex-aumônier d’État des Che-valiers de Colomb, les deux frères partagent également le fait d’atta-cher une grande valeur à leur appartenance à l’Ordre, puisque celui-ciincarne les valeurs propres à la foi catholique ainsi que les bonnesœuvres de l’Église.

Robert Mate a joint les Chevaliers en 1963 alors qu’il vivait à Fal-mouth, au Massachusetts. Aujourd’hui membre du Conseil 6345

St. Augustine de Kendall Park, au New Jersey, il a servi durant 12ans au Conseil d’État du New Jersey à titre de président du comitépour les droits religieux et civiques, a été député d’État de 1992 à1994, puis vice-maître suprême de 2005 à 2009.

Le père Fuld, membre du Conseil 7902 Ascension, à San Diego,a joint les Chevaliers en juillet 1992 après être devenu curé au seindu diocèse de San Diego. Il a été aumônier du Conseil durant plu-sieurs années, afin de devenir aumônier d’État de la Californie, en2008-2009.

« Quand j’étais curé, j’ai bien senti que les Chevaliers étaient monsolide bras droit », raconte le principal intéressé. « Ils soutenaient laparoisse et ont rendu les choses possibles. Ils font en quelque sorteoffice de comité d’accueil, lorsqu’on entre dans l’Église. »

Robert Mate, pendant ce temps, était attiré par le soin que mettentles Chevaliers à bâtir une culture de la vie en aidant, notamment, lesplus démunis.

« J’ai participé à mon premier congrès d’État en 1977 alors quele New Jersey exhortait ses membres à se joindre à la bataillemenée contre la décision Roe c. Wade, raconte Robert Mate. C’estaussi durant ce congrès que j’ai pris conscience du fait que les dé-munis avaient besoin d’encore plus d’aide que celle qu’ils rece-vaient déjà. »

Ces dernières années, le père Fuld avait couché ses souvenirs surpapier, dans des mémoires encore non publiées qu’il espère trans-mettre à ses enfants et petits-enfants. Mais avec la découverte de cefrère depuis longtemps disparu, il sait qu’il devra réécrire plusieurschapitres de son autobiographie.

« S’il y avait un grand thème spirituel qui ressorte de notre histoire,ce serait : Chaque fois que vous croyez avoir fait le tour de quelquechose, prenez garde, Dieu est là derrière qui tire les ficelles pourvous », de dire le prêtre. « Il faut toujours avoir la foi et être prêts àaccueillir les choses inattendues que Dieu a prévues pour nous. »♦

MICHAEL C. GABRIELE, journaliste pigiste, habite à Clifton, auNew Jersey.

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Ci-dessus: Les frères Chevaliers Robert Mate et père Chuck Fuld chezMate dans le New Jersey et devant l’autel principal de l’église St. Au-gustine of Canterbury, à Kendall Park, au New Jersey (ci-contre).

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cut, a offert 1000$ à la Hai-tian Health Foundation(Fondation pour la santé enHaïti) en vue de bâtir unenouvelle résidence à Jérémie,Haïti. Le conseil a offert120$ supplémentaires à la fa-mille pour l’achat d’une chè-vre gestante, ce qui servira decomplément au revenu de lafamille.

AIDE AU CORPS POLICIER

Le Conseil All Saints 9441,de Clinton, Indiana, a par-rainé d’un repas aux spaghet-tis offert pour réunir desfonds au profit du corps po-licier de Clinton. Le repas arapporté 1600$ pour aider lecorps de police à se procurerde l’équipement neuf.

ils ont formé un comité envue de trouver un site appro-prié, un architecte et un pay-sagiste. Plus de 150personnes ont participé audévoilement du monument,qui rend hommage auxmembres des trois formationsmilitaires, tant celles du passéque celles du présent.

DIVERTISSEMENT OFFERT À D’ANCIENS

COMBATTANTSL’Assemblée Holy Cross, deLynchburg, Virginie, a col-lecté, pour deux églises, 500CD de musiques et 300DVD de films, en vue de lesoffrir aux patients du Centremédical pour anciens com-battants à Salem, Virginie.Entre-temps, le Conseil St.

John Francis Regis 7914, deHollywood, Maryland, a col-lecté des vidéos à sa paroisseet aux écoles locales afin deconstituer une cinémathèqueau Foyer Charlotte Hall pouranciens combattants.

TOMBOLAS POUR DE LA VIANDE DE BŒUF

Le Conseil Msgr. Adam A.Micek 8410, de Harrison,Arkansas, a organisé un tiragede deux demi-bœufs offertspar un paroissien. Le tirage arapporté 2554$ qui ont étéremis au fonds de charité duconseil.

SANTÉ HAÏTILe Conseil Belltown 6190,d’East Hampton, Connecti-

DÉJEUNER-BÉNÉFICELe Conseil Bay 15135, deSurrons Bay, Michigan, a par-rainé un déjeuner de charitéau profit d’un jeune garçonatteint d’un cancer du cer-veau. Près de 100 convives yont participé, et le repas aréuni plus de 1500$ poursoutenir le garçon et sa fa-mille.

MONUMENT MILITAIRE

Le Conseil Our Lady of thePines 9852, de Whiting,New Jersey, a planifié, a fi-nancé et installé un monu-ment militaire entre l’église StElizabeth Ann Séton et leManchester MemorialHome. Les Chevaliers ont eul’idée de ce projet en 2012 et

(ci-dessus) Des membres du Conseil Our Lady of the IncarnateWord 15199 et de l’Assemblée Incarnation, les deux unités co-lombiennes de Rio Rancho, Nouveau-Mexique, ainsi que leurs fa-milles, chargent des cartons de bouteilles d’eau dans un camionpour qu’elles soient livrées au village de Magdalena, à quelque200 km au sud. Magdalena a été victime de manque importantd’eau potable, alors que le seul puits s’est asséché l’été dernier.Pour répondre à ce besoin les Chevaliers ont organisé une cam-pagne d’eau en bouteilles afin d’aider le village à traverser la pé-nurie d’eau jusqu’à ce qu’un nouveau puits soit creusé. • (Àgauche) Mike Ybarra et David Avalos du Conseil Robert B. Baca2664, de Socorro, Nouveau-Mexique, près d’un chargement debouteilles d’eau que le conseil a réuni pour Magdalena. En guisede réponse à la crise, les Chevaliers ont établi plusieurs points decollecte de bouteilles d’eau pour venir en aide aux habitants.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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sonnes handicapées et a rem-placé des portions de trottoirsà l’église Holy Family. LesChevaliers ont concassé d’an-ciennes pièces de béton et,pour compléter l'entreprise,ont sorti des milliers de kilosde terre et de pierres.

SENSIBILISATION À L’ALZHEIMER

Le Conseil Homewood4304, de Birmingham, Ala-bama, a lancé un programmede sensibilisation et de sou-tien à la maladie d’Alzheimer,à l’église Our Lady of Sor-rows, et il a organisé des ren-contres deux fois par moispour des gens dont des mem-bres de la famille et des amissouffrent de la maladie.

RAMPES POUR FAUTEUILS ROULANTS

Le Conseil Middleboro-La-keview 223, du Massachu-setts, a utilisé les recettes desa campagne annuelle de col-lecte de fonds pourpersonnes atteintes de han-dicaps intellectuels, pourinstaller une rampe d’alumi-nium pour un garçon detrois ans atteint de paralysiecérébrale. De même, leConseil St. Thomas More8129, de Dallas, Oregon, aconstruit une rampe au do-micile de leur membre,Kevin Kiel. La rampe per-mettra à Tim, le fils de Kiel,d’entrer et de sortir de lamaison en fauteuil roulant eten toute sécurité.

TOURNOI DE PÊCHELe Conseil Bishop Fenwick2927, de Fenwick, Ohio, aorganisé son tournoi depêche annuel pour les Jeuxolympiques spéciaux. Cha-cun des 28 athlètes faisaitéquipe avec un coach depêche qui aidait l’athlète àrentrer sa prise. Le conseil afourni le lunch, le dîner et desprix pour les athlètes et leursfamilles.

DÎNER POUR L’ÉVÊQUELe Conseil Father Robert W.MacDonald 395, de Rich-mond, Virginie, a parrainéd’un dîner pour Mgr FrancisX. DiLorenzo, évêque deRichmond pour souligner le25e anniversaire de son ordi-nation comme évêque. Lesrecettes nettes du dîner furentoffertes à des programmesd’aide pour personnes at-teintes de handicaps intellec-tuels. À cette occasion, lesofficiers d’état ont remis éga-lement à Mgr DiLorenzo unchèque de 15 000$ de la partdu Conseil d’état de la Virgi-nie pour le soutien des voca-tions diocésaines.

RÉPARATIONS DE BÉTON

Dans le cadre du programmed’entretien de l’église, leConseil Archbishop Fulton J.Sheen 7547, d’Elizabeth City,New Jersey, a installé desrampes en béton pour per-

Francisco R. Camacho duConseil St. Patrick 3051, deWilmington, Californie, pré-sente une trousse de foi pré-parée par le conseil à unpremier communiant de laparoisse Sts Peter and Paul.Les Chevaliers ont offert aux170 premiers communiantsdes trousses comprenant unchapelet, une brochure sur lafaçon de réciter le chapelet etprière d’adoration au Saint-Sacrement.

LES CHEVALIERS SONT « PRO-VIE »

LETTER BLOCKS: Getty Images

L’ENGAGEMENT de l’Ordre envers le mouvementpro-vie tient presque de la légende. Au cours des an-nées menant à la décision Roe c. Wade de la Cour su-prême, les pages de Columbia sonnaient l’alarme àtous les degrés des Chevaliers des États-Unis afin desoutenir la vie de la conception jusqu’à la mort na-turelle. Or depuis quatre décennies, les Chevaliersont offert leur soutien pour la Marche pour la vie deWashington, observant celui-ci grossir progressive-ment, jusqu’à devenir un mouvement national atti-rant des milliers de participants chaque année.

Au Canada, les Chevaliers organisent des vigilesde prières devant les établissements d’avortements,et, pour la première fois, des Chevaliers canadiensse sont récemment engagés dans l’« Initiative Écho-graphie » des Chevaliers de Colomb. Et aux Philip-pines, les Chevaliers ont protesté contre un projetde loi qui aurait favorisé l’accès à l’avortement et àla contraception.

À la base, les Chevaliers trouvent habituellementde nouvelles façons ingénieuses d’aider la cause pro-vie. En voici quelques exemples :

• Le Conseil Whitehaven 5062, de Memphis, Tennes-see, a lancé une campagne dans les diocèses de Mem-phis et de Jackson pour acheter un nouvel appareiléchographique pour le Care Center de Southhaven parl’intermédiaire de l’« Initiative échographie » des Che-valiers de Colomb. Parmi d’autres moyens de collectedes fonds, les Chevaliers ont animé une journée pro-vie à l’Église Baptiste Colonial Hills durant laquelle dela documentation pro-vie a été distribuée aux partici-pants et l’activité « Jail and Bail » (Prison et liberté souscaution) a rapporté 10 000$.

• Le Conseil Arthbishop Fulton J. Sheen 7612, deOwings Mills, Maryland, a remis un chèque de11 700$ au Tender Care Pregnancy Center. Lesfonds de l’opération provenaient d’une campagne debiberons.

• Tous les mercredis, les membres du Conseil Teme-cula Valley (Californie) 9964 tenaient une vigile deprières devant un établissement qui font des avorte-ments et distribuent des produits qui provoquentl’avortement. Les Chevaliers récitaient le chapeletdevant l’établissement, arboraient des affiches et ré-citaient les Stations du chemin de croix.

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Un bénévole anonyme frottela pierre tombale du cime-tière de la paroisse St Boni-face, durant le processusd’embellissement entreprispar le Conseil St Anthony2439, de Sublimity, Oregon.Les Chevaliers ont réuni4200$ pour rénover les em-placements de trois ancienscurés de paroisse et mettreune clôture de fer et un sen-tier de pierre. Les Chevalierscollaboraient avec des pa-roissiens bénévoles, des étu-diants et des scouts pournettoyer les pierres tombalesdu cimetière.

rique Centrale. Le conseil aacheté également plusieursvaches pour les familles pau-vres comme complément àleurs revenus.

DON D’UN FAUTEUILROULANT

Le Conseil Father Howard J.Lesch 7667, de Niceville,Floride, a présenté un fauteuilroulant neuf à Daniel Davis,un employé de Wal-Mart quele conseil a rencontré au ma-gasin lors de sa campagne an-nuelle de collecte de fonds auprofit de personnes affligéesde handicaps intellectuels.Les Chevaliers ont obtenu lefauteuil par le partenariat del’Ordre avec la GlobalWheelchair Mission.

NETTOYAGE DU CIMETIÈRE

Le Conseil 238 d’Easton,Massachusetts, a procédé àson nettoyage annuel du ci-metière de l’église Immacu-late Conception. LesChevaliers coupaient l’herbeautour des pierres tombalesafin de rendre le cimetièreplus présentable.

PRÉPARER DES REPAS POUR

LA CHARITÉLe Conseil Our Lady of theSacred Heart 11080, de WestBrookfield, Massachusetts, apréparé des repas à l’occasionde deux activités communau-taires. Dans un premier temps,les Chevaliers ont préparérepas à l’occasion du Brook-field Heritage Day, qui com-prenait une reconstitutiond’un camp de soldats de laGuerre de Sécession. Les Che-valiers ont préparé égalementhamburgers, hot-dogs et sau-cisses à l’occasion du Festivaldes asperges du village, rappor-tant 1500$ remis à la charité.

« PROJET NICARAGUA »

Le Conseil Mary, Star of theSea 4752, de Grand Island,New York, a collecté quelquehuit tonnes de vêtements,d’articles de ménage, dejouets et plus encore offertsau Nicaragua Mission Project(Projet de mission au Nicara-gua), organisme qui fournitdes services d’aide aux com-munautés pauvres d’Amé-

chapelets de Stilwater à despremiers communiants decinq paroisses.

CIRAGE DE PARQUETS

Le Conseil Lincoln (RhodeIsland) 4005 a décapé et re-ciré le parquet de la salle pa-roissiale de l’église St. Joseph.Les Chevaliers ont passé lajournée à refaire le parquet enpréparation d’une activitéprochaine et de toutes les ac-tivités qui se tiennent danscette salle. Par ailleurs, laConseil St Colomban 8637,de Chester, a sorti tous lesbancs de son église afin de dé-caper et refaire le parquet.Avant de replacer les bancs,les Chevaliers ont effectuéégalement quelques répara-tions mineures aux bancs en-dommagés.

AIDE APPORTÉE À LA LÉGION

Le Conseil St. Joseph 3402,de Keyport, New Jersey, aparrainé un repas aux spa-ghettis servi avec salade etdessert au profit de l’Ameri-can Legion de Union Beach.Plus de 140 personnes se sontprésentées pour l’activité quia rapporté 1875$ pour aiderà effectuer des réparations àl’édifice de l’American Le-gion.

DES REPAS POURDES ÉTUDIANTS

Le Conseil Holy Family9792, de Marietta, Georgia,prépare régulièrement desrepas pour les étudiants duGeorgia Institute of Techno-logy. À la demande de l’abbéKevin Peek, l’aumônier ducampus de l’école, des Cheva-liers ont préparé la nourritureà leur centre paroissial et l’onttransportée 29 km jusquechez l’aumônier de l’école,puisque le centre catholiquede l’école n’a qu’une toute pe-tite cuisine. Par ailleurs, lesrepas accordent aux élèvesl’occasion de se fréquenter etde renforcer leur commu-nauté de foi.

MINISTÈRE DU ROSAIRE

Le Conseil Our Lady ofLourdes 8768, de Selah,Washington, offre un soutiencontinu au membre Bill Stil-water, fabricant de chapeletsfaits à la main pour les mis-sions partout dans le monde.Le frère Stilwater est confinéà un fauteuil roulant et a re-cours à un ventilateur, ce qui,cependant, ne l’empêche pasde fabriquer des milliers dechapelets chaque année, quiparfois inclut des roses sculp-tées à la main faites de tigesde verre fondues. Tout récem-ment, le conseil a offert 600$au projet de Bill Stilwater, enplus des dons offerts person-nellement par des membres.Le conseil a offert 800 des

Bob Gage, du Conseil Father Richard Stohr 12175, de Seattle,Washington, et Joseph James, directeur des Olympiques spé-ciaux pour le Conseil d’État de Washington, remettent unchèque de 34 000$ à Barrie MacDonald, directeur des Olym-piques spéciaux de l’État, lors de la cérémonie d’ouverturedes jeux d’été au Joint Base Lewis-McCord de Tacoma. Lechèque représente les fonds que le Conseil d’État de Wash-ington et tous les conseils locaux ont réunis pour les Olym-piques spéciaux.

TOP: Photo by Rod Mar, courtesy of Special Olympics Washington)

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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PIQUE-NIQUE DES ANCIENS COMBATTANTS

L’Assemblée Bishop Griffin,de Mercer County, New Jer-sey, et l’Assemblée BishopGeorge W. Ahr, d’Allentown,a parrainé un pique-niquepour cent anciens combat-tants et le personnel de l’hô-pital Lyons pour ancienscombattants. L’activité com-prenait nourriture, divertisse-ments et tombolas pour tousles participants.

« TROUSSES DE SURVIE »

Le Conseil Holy Name 7179,de Shilling, Pennsylvanie, ontpréparé des « trousses de sur-vie » pour les gens qui parti-cipaient à la Marche pour lavie de l’École secondaireBerks à l’Académie Cabrini.Chaque trousse remise auxparticipants à la marche de3,2 km contenait unepomme, une tablette de gra-nolas et une bouteille d’eau.

FOURNITURES RELIGIEUSES

Le Conseil d’Alamosa 2096au (Colorado) organise régu-lièrement des déjeuners decharité au profit du pro-gramme de formation reli-gieuse de la paroisse SacredHeart. Depuis trois ans, lesChevaliers ont réuni 9000$pour l’achat de volumes et di-verses fournitures

ENCHÈRE INVERSÉE

Lors d’une rencontre récentepour remercier le clergé, desChevaliers ontariens des dis-tricts 53, 89 et 102 ont orga-nisé une vente aux enchèresinversée au profit du diacreFuad Neimer-Boutros blessédans un accident et dont lathérapie n’est pas couvertepar l’assurance. La collecte defonds a rapporté plus de7500$ pour aider à couvrirles frais médicaux de Neimer-Boutros.

AIDE AU DÉMÉNAGEMENT

Le Conseil St. Anne-Oratory6756, de Rock Hill, Carolinedu Sud, a aidé le frère Eli S.Furo, Jr. et sa femme, Char-lotte, à déménager de la Ca-roline du Sud au NewHampshire pour leur permet-tre de se rapprocher de leurfamille. Les Chevaliers ontaidé le couple en chargeantun camion de déménageursde leurs effets, plutôt qued’embaucher des déména-geurs professionnels.

DON FAIT À L’ÉGLISELe conseil Bishop Nold6557, de Spring, Texas, a of-fert 500$ à l’église catholiquebyzantine St. John Chrysos-tome, suite à un récent cam-briolage au cours duquel del’équipement et plusieursicônes furent volées.

Conseil Chillicothe 1084. Lasoirée comprenait égalementtirages et ventes aux enchèresqui ont réuni 8000$ remis à lafamille Keller.

DONS DE BIBLESLe Conseil Alpine (Texas)5096 a offert 700$ pourl’achat de 50 bibles à remet-tre à la paroisse Our Lady ofPeace. Les bibles serviront àdes groupes en paroisses,ainsi qu’à des classes d’ins-truction religieuse pouradultes et enfants.

RÉTABLISSEMENTLe Conseil St Dominic, de LaNouvelle-Orléans a parrainéun dîner de charité au profitde Ben Todd, un membre duconseil blessé sérieusementdans un accident de moto.Depuis son accident, le frèreTodd a subi plusieurs chirur-gies et séances de physiothé-rapie. La soirée, comprenantle dîner et des prix, a réuniprès de 14 000$ servant àaider Ben Todd à régler sesdépenses quotidiennes.

BAL DE CHARITÉL’Assemblée John Tatham, ducomté de Burlington, NewJersey, a fait son bal de charitéannuel dans un club de loisirslocal. Grâce à deux tirages aucours de la soirée, les Cheva-liers ont rapporté quelque34 000$ pour les séminaristesdu diocèse de Trenton.

VICTIME DE BRÛLURES

Le Cercle St. Columban2955, de Chillicothe, Mis-souri, a parrainé un dîner pourcollecter des fonds à remettreà un membre du cercle blessédans un incendie. Le 26 avril,Shayler Keller avait subi desbrûlures dans un accident sur-venu chez lui. Il a passé 27jours dans un centre de soinspour brûlures à l’hôpital del’Université du Kansas, subis-sant plusieurs interventionschirurgicales. Quand le Cercle1955 eut vent de l’accident,les membres ont organisé unrepas formel pour 250convives servi avec des metspréparés par des membres du

Des Chevaliers du Quatrième degré de Grand Junction, Co-lorado et des environs avec des athlètes des Olympiquesspéciaux qui recevaient des médailles de la compétition degymnastique lors des Jeux d’été du Colorado. Le Conseil Im-maculate Heart of Mary 13621, de Grand Junction avaientdemandé la collaboration de membres aussi éloignés queDenver comme aides pour la compétition. Les Chevaliersavaient fourni une garde d’honneur et remis les médailles auxathlètes.

Deux filles participent dans unecourse de poches, au coursd’une journée organisée pourles enfants par l’abbé GrzegorzRoszczyk du Conseil St. PadrePio 15015, de Starachowice etappuyé par des membres duconseil. La journée comprenaitune promenade à bicyclette,des jeux et concours. LesChevaliers ont servi commesurveillants de sécurité pen-dant la promenade, s’assurantque les participants étaientsurveillés et aidant les plusjeunes lors des portions plusdifficiles de la randonnée.

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fonds pour les séminaristesdu Sacred Heart Major Semi-nary de Détroit. L’inspirationde cette démarche s’est faitsentir à partir d’un désir d’en-voyer les séminaristes vivre unpèlerinage du genre « expé-rience au désert » pour lesaider à renforcer leur foi.L’aventure a rapporté plus de2900$ pour aider à financerun voyage des séminaristesaux lieux saints d’Europe.

LES TARTES DU SOURIRE

Lors de son dîner familialmensuel, le Conseil FatherJohn M. Grady 503, de PortChester, New York, a par-rainé une vente aux enchèresau profit d’Operation Smile.Les Chevaliers et leurs fa-milles offraient toutes lestartes de la vente qui a réuni240$ pour parrainer la chi-rurgie de palais fendu pourun enfant indigent.

ÉTOLE ET VÊTEMENTS LITURGIQUES

L’Assemblée Archbishop Ed-ward A. McCarthy, de West

ANNIVERSAIRE DERESTAURATION

Le Conseil St. Kevin 3729,de Montréal, Québec, a par-rainé un dîner dansant à l’oc-casion du 75e anniversaire dela Paroisse St Kevin. Les Che-valiers ont fourni nourriture,service et divertissements du-rant la soirée qui a réuni plusde 2000$ versés aux travauxde restauration de l’église.

CÉRÉMONIE MILITAIRE

Le Conseil St Mary 6763 deFannett, Texas, a offert 500$au Southeast Texas VeteransService Group (Organismede service aux vétérans duTexas du Sud-est) en guise departicipation à l’achat d’in-signes militaires. Le STVSGassure les honneurs militairesqui conviennent aux funé-railles d‘anciens combattantsdisparus et originaires dusud-est du Texas.

ENTRÉE AU DÉSERTLe Conseil Msgr. John Ep-penbrock 3615, de Trenton,Michigan, a tenu son « Repasdu désert » afin de réunir des

nise un dîner pour la familledu défunt. Il s’agit d’un repasassis complet, et livré à la de-meure de la famille au jour età l’heure fixés par ses mem-bres. À l’occasion, quand ils’agit d’une famille nom-breuse, le repas est servi dansune salle paroissiale. Inaugu-rée il y a plus de 20 ans, cetteinitiative permet à la famillede se réunir pour réfléchir du-rant cette période difficile.

Broward County, Floride, aprésenté une étole et des vê-tements liturgiques au fidèlepère prieur de l’assemblée,Father Carlos Vega.

MONTE-FAUTEUILROULANT

Le Conseil Shepherd of theValley 10788, de Canutillo,Texas a offert 475$ en vue del’achat et de l’installationd’un monte-fauteuil roulantsur la voiture de membre duconseil, Manuel Galvan et samère. Le Chevalier Joe G.Martinez se chargeait du pro-jet, en trouvant un vendeurpour l’achat de l’appareil etson transport à l’atelier pourle faire installer.

TIRAGE D’ARMES À FEU

Le Conseil St Cecilia 13357,de Huston, Texas, a parrainéun tirage d’armes à feu qui arapporté plus de 7000$. Unepartie de l’argent a été offerteà la Paroisse St Cecilia afind’en annuler la dette et poursoutenir les nombreux mi-nistères de la paroisse. Leconseil a participé égalementà la rencontre annuelle de tirdu printemps, ce qui allaitchercher 11 000$ au profitde l’église.

DANSE POUR LES SANS-ABRI

Le Conseil Denver 539 of-frait l’utilisation de sa sallede conseil pour y tenir le baldes finissants du Denver Ho-meless Ministry pour lesenfants sans-abri. Les Cheva-liers ont assuré la décorationde la salle pour la soirée et ilsont obtenu de la musiquelive, des amuse-gueules et dupunch.

REPAS DE COMMÉMORATION

Chaque fois qu’un membredes Chevaliers de Colombmeurt, le Conseil Father Jo-seph Barnes 5299 de Creston,Colombie-Britannique, orga-

Gerard Occhiuzzi, du Conseil Our Lady of the Highway 3835,de Little Falls, New Jersey, va recevoir un don d’un chauffeurpendant la collecte de fonds destinés à des personnes souf-frant de handicaps intellectuels. Les Chevaliers ont sollicitédes dons à un carrefour, réunissant plus de 12 000$ au profitde différents groupes qui œuvrent avec des clients aux be-soins particuliers.

TOP: Photo by Rod Mar, courtesy of Special Olympics Washington)

Brian Boutte du Conseil Sa-cred Heart 10407, de Gard-ner, Kansas, présente unetechnique de treillage de to-mates aux bénévoles d’unjardin communautaire par-rainé par le conseil. Situé surun terrain de deux hectaresavoisinant l’église DivineMercy, le Jardin communau-taire Gardner se compose depetits lopins destinés aux in-dividus et aux familles, ainsique d’un grand jardin com-mun où sont cultivés et ven-dus des légumes aux gensdans le besoin. Les Cheva-liers ont reçu une subventionde 5000$ pour exploiter lejardin, ainsi que des dons dela part de la communauté.Chevaliers, jeunes gens bé-névoles et autres groupes-ci-toyens voient à l’entretien dujardin.

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choisi depuis une modifica-tion récente apportée au pro-gramme du calice de l’étatselon laquelle l’admissibilitéest étendue à ceux qui sontaumôniers militaires ou sesont engagés à servir dans lesforces armées — jusqu’à pré-sent, seuls les prêtres mission-naires ont pu en recevoir. DesChevaliers du QuatrièmeDegré ont fourni une garded’honneur à la présentationqui était suivie d’un brunch.

PLACE À LA MUSIQUE

Le Conseil St James 4557, deWinnipeg, Manitoba, a offert1700$ à l’école St Charlescontre l’achat d’un nouveauclavier électronique pour leprogramme de musique del’établissement. Les fonds re-cueillis pour le don prove-naient du Tournoi de curlingde l’État du Manitoba. Unepartie des fonds du tournoisera consacrée à du temps deglace pour apprendre à jouerau curling.

PROMESSE TENUELe Conseil St André Bessette15162, de Barrie, Ontario, atenu un engagement de septans : une promesse de 75000$ faite au Centre de trai-tement du cancer de l’hôpitalRoyal Victorian. Le conseil apu dépasser son objectif — etréunir un total de 76 000$ —en collectant des fonds lors deses soirées habituelles debingo.

CROISIÈRE ET DÎNERLe Conseil Saint-André-Bes-sette 15162, de Stayner/Wa-saga Beach, Ontario, a affrétéun bateau de croisière avecrepas dans la Baie Georgiennepour les paroissiens et la com-munauté. Plus de 100 per-sonnes ont participé à lasoirée qui comprenait croi-sière, dîner et musique. Lacroisière a rapporté 1000$qui ont été portés au comptedes réparations des églises St.

HOMMES EN NOIRLe Conseil Father Thomas F.Price 2546, de Raleigh, Caro-line du Nord, a parrainé lepique-nique et la partie dekickball annuels du pro-gramme « Men in Black » or-ganisé par Mgr Michael F.Burbidge. La journée sert àrendre hommage aux sémina-ristes du diocèse de Raleigh.Après les parties de Frisbee etde ballon-coups de pied, lesséminaristes et leurs familles,ainsi que les prêtres de par-tout dans le diocèse, sont in-vités à dîner dans la salle duconseil.

CALICE MILITAIRELes Chevaliers du Dakota duSud ont présenté un calice àl’abbé Andrew Young à lamémoire du Sire ChevalierSteven Jones. L’abbé Youngest le premier prêtre à être

Patrick de Stayner et St. NoëlChabanel, de Wasaga Beach.

TONDEUSE REMPLACÉE

Quand l’abbé Sabastian Ugo-chuckwo a été victime d’uneescroquerie dans l’achat detondeuse à gazon inutilisable,le Conseil de Marlborough81, Massachusetts, est inter-venu pour l’aider à s’en pro-curer une nouvelle et àrécupérer ses pertes. Les Che-valiers ont d’abord porté latondeuse a un service d’équi-pement motorisé afin de vé-rifier si elle pouvait êtreréparée. Comme il n’en étaitpas question, le conseil aréuni des fonds pour aiderl’abbé Ugochuckwu à se pro-curer une tondeuse neuve.

LIEU DE RENCONTRES

Depuis 20 ans, le Conseil Ro-bert H. Jones 3078 de Lin-coln Park, Michigan, prêtaitsa salle de conseil à la« Downriver Association forthe Blind and Visually Impai-red » (Association pour aveu-gles et malvoyants) pour ses

réunions et ses repas men-suels. En 1993, le groupe ré-cemment fondé cherchaitdésespérément un endroit oùse réunir. Alors les Chevaliersont offert leurs locaux.

BANQUET D’HONNEUR

Le Conseil Narragansett 21,de Westerly, Rhode Island aparrainé un banquet enl’honneur de l’abbé FrancisGuidice, directeur de l’écoleSt Pius X. La soirée a réuniplus de 10 000$ qui ont étéremis à l’école.

GUERRE CONTRE LA FOB

Le Conseil Clyde (Ohio)1175 servait deux déjeuners etune vente de produits cuits aufour au profit d’une jeune filleprénommée Ali souffrant deFibrodysplasie ossifiante pro-gressive (FOB), maladie rarequi ne touche que quelque185 personnes au pays. Lesactivités réunies ont rapportéplus de 4000$ qui ont servi àvenir en aide à Ali et sa familleen attendant une greffe com-plète des deux poumons.

Chuck MacDonald, du Conseil Daniel Patrick Sullivan 10208,de Hot Springs, Arkansas, regarde pendant qu’un chaperond’Olympiques spéciaux joue le jeu de cerceaux pendant lesJeux d’été de l’Arkansas, à l’Université Harding, à Searcy.Depuis dix ans, les Chevaliers organisent « Olympic Town »durant les jeux, endroit où athlètes, chaperons, amis et fa-milles peuvent se détendre dans une ambiance non compé-titive, en jouant divers jeux et en participant à d’autresactivités de loisirs.

Al Capuano, du Conseil StLuke the Evangelist 14895,d’Indianapolis ajuste lecasque d’un cycliste durantun barbecue parrainé par leconseil et une séance de véri-fications des vélos. Les Che-valiers donnaient aux enfantsl’occasion de faire inspecterleurs bicyclettes tout envoyant à ce que leurs casquessoient bien ajustés et qu’ilsconnaissent bien les règle-ments du cyclisme sur laroute. Le conseil remettait uncasque aux enfants qui n’enavaient pas encore.

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Pendant son traitement, David (dont onn’a pas le nom de famille), patient à l’u-nité de dialyse pédiatrique de l’hôpital St.Joseph, joue avec un ordinateur tablette,un don du Conseil San Antonio de Padua9195, à Anaheim, Californie. Au coursd’une visite à l’hôpital, un membre du con-seil, Jack O’Connor, a eu l’idée de donneraux jeunes patients des produits pour leurdivertissement. Des chevaliers ont donnédes téléviseurs, des IPads et un systèmeNintendo Wii dont la valeur total s’élevaità plus de 3000$ – à utiliser par des enfantsau cours de la procédure de dialyse quidure trois heures.

Construire un monde meilleur un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

« J’ESSAIE SIMPLE-MENT D’ÉCOUTER

PLUS QUED’INTERFÉRER. »J’appelle cela la spiritualité du rétroviseur — en

prenant du recul sur nos vies, nous pouvons par-fois voir Dieu à l’œuvre nettement mieux quenous le pouvons au moment présent. Durant mesannées à l’université, j’ai travaillé avec les Frèresdes Écoles Chrétiennes pour des programmespour les jeunes défavorisés et découvert là un sen-timent irrésistible de plénitude, de paix et d’é-panouissement. Il n’y a pas eu de grandsmoments, mais seulement, des instants de grâcequi m’ont exhorté à aller de l’avant.La salle de classe est un endroit privilégié pour

répondre à l’appel de l’Évangile à aimer sonprochain — en enseignant, accompagnant,écoutant et en marchant avec les jeunes durantleurs cheminement de foi. Chaque jour, mesélèves sont des manifestations de Jésus. Notre fon-dateur, Saint Jean-Baptiste de la Salle, nous dit detoucher les cœurs de nos étudiants. Mais ce sonteux qui généralement touchent mon cœur !La raison pour laquelle je suis un frère au-

jourd’hui, continue d’être la responsabilité deDieu — j’essaie simplement d’écouter plus qued’interférer. Ma vie de prière, ma communauté etl’appel à servir sont, clairement, les façons queDieu est à l’œuvre dans ma vie.

FRÈRE DAVID DERADOORIAN, FSCFrère des Écoles ChrétiennesNapa, Californie

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