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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 20 23 octobre 2014 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Pour la troisième fois, nous de- vrons nous prononcer sur le dou- blement du tunnel autoroutier du Saint-Gothard. Que l’on nous pré- sente cette fois-ci comme une né- cessité pour garantir l’accès au Tessin durant les trois ans que dureront les travaux d’assainis- sement du tunnel actuel. Il s’agit selon les défenseurs d’un second tube d’éviter « d’isoler le Tessin du reste de la Suisse ». Même si nous sommes touchés par tant d’attention, nous tenons à rappeler que dès 2016 nous se- rons reliés au « reste » du pays par une ligne traversant les Alpes à haute vitesse et à forte capacité. Elle permettra d’importants gains de temps et de réduire les nuisan- ces environnementales. Une ligne qui a coûté des milliards, mise gracieusement à disposition de l’Europe par la Confédération dans le but aussi de réaliser le transfert de la route au rail. Les efforts financiers de la Suisse se manifestent aussi par le biais de la réalisation d’un corridor de 4 mètres, alors que ceux de l’UE demeurent à l’état de bonnes in- tentions. La mise à l’arrêt momen- tanée du Saint-Gothard pourrait donner une impulsion décisive à la politique voulue par le peuple suisse, toujours pionnier lorsqu’il s’agit de préserver un territoire fragile et unique comme les Alpes. Plus que d’isolement, il est ques- tion de cohérence et de priorités. Pietro Gianolli, secrétaire syndical SEV-Tessin ÉDITO Un tube inutile Le SEV a toujours soutenu l’initiative des Alpes acceptée il y a 20 ans par les Suisses. La population a inscrit dans la Constitution l’interdiction d’augmenter la capacité des routes de transit dans les Alpes. Le souverain a aussi voté la protection des régions alpines par le biais du transfert de la route au rail. Après 20 ans, on est encore loin de ce second objectif. Le peuple a par contre déjà refusé d’augmenter la capacité de transit en repoussant le contre-projet à l’initiative Avanti qui demandait le doublement du tunnel autoroutier du Saint-Gothard. Aujourd’hui, gouvernement et par- lement reviennent à la charge avec un nouveau projet de 2 e tube en indiquant que la Constitution sera respectée et que la capacité de transit ne sera pas revue à la hausse en maintenant la cir- culation sur deux des quatre voies à disposition... Mais ce projet n’est pas convaincant. Des alternatives existent. Le SEV sou- tient donc logiquement ce référendum. Dossier en pages 10 et 11 Vous trouverez encarté dans ce numéro de contact.sev un formulaire pour signer le réfé- rendum contre le percement d’un nouveau tunnel routier au Gothard. Non au 2 e tube! Référendum contre un nouveau tunnel au Saint-Gothard IdA En transférant le trafic poids lourds sur le rail, le tunnel actuel serait largement suffisant. L’intervention du lobby routier est un coup d’épée dans l’eau. Il est tout seul avec sa revendication pour introduire des bus longues lignes en Suisse. Ceci pour une bonne raison: nous n’en avons pas besoin. « L’offre ferroviaire excep- tionnelle de la Suisse est le pilier central de sa politique des transports », explique Giorgio Tuti, président du SEV. Page 8 Pas besoin de bus grandes lignes Après avoir passé 10 ans au SEV, le secrétaire syndical Olivier Barraud quitte le bateau... lui qui vient du rail. A 37 ans, ce fils et petit-fils de cheminot deviendra res- ponsable RH à l’Orif (Organisation ro- mande pour la formation et l’intégra- tion professionnelle) dès le 1 er novem- bre. Dans un entretien, il aborde bien sûr les raisons de sa reconversion et donne sa vision du monde des transports, du monde syndical et évoque son futur. Fait-il une croix sur sa carrière politi- que? Interview en pages 6 et 7 Olivier Barraud Il quitte le bateau vbo Le comité du SEV a accepté le budget 2015 qui prévoit un déficit de 150 000 fr. Le comité a aussi adopté une série de mesures d’économies à moyen terme. Pages 2 et 3 Comité SEV Le personnel du VMCV est en colère contre sa direction et l’a fait savoir. Page 9 Colère au VMCV .. La direction des TL persiste et signe avec son projet de salaire au mérite nébuleux. Le SEV consulte donc ses membres avant de poursuivre les négociations. Page 5 TL-LEB: refusons le salaire au mérite!

Contact sev 2014 20

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Page 1: Contact sev 2014 20

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 20

23 octobre2014

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Pour la troisième fois, nous de-vrons nous prononcer sur le dou-blement du tunnel autoroutier duSaint-Gothard. Que l’on nous pré-sente cette fois-ci comme une né-cessité pour garantir l’accès auTessin durant les trois ans quedureront les travaux d’assainis-sement du tunnel actuel.Il s’agit selon les défenseurs d’unsecond tube d’éviter « d’isoler leTessin du reste de la Suisse ».Même si nous sommes touchéspar tant d’attention, nous tenons àrappeler que dès 2016 nous se-rons reliés au « reste » du pays parune ligne traversant les Alpes àhaute vitesse et à forte capacité.Elle permettra d’importants gainsde temps et de réduire les nuisan-ces environnementales. Une lignequi a coûté des milliards, misegracieusement à disposition del’Europe par la Confédérationdans le but aussi de réaliser letransfert de la route au rail.Les efforts financiers de la Suissese manifestent aussi par le biaisde la réalisation d’un corridor de4 mètres, alors que ceux de l’UEdemeurent à l’état de bonnes in-tentions. La mise à l’arrêt momen-tanée du Saint-Gothard pourraitdonner une impulsion décisive àla politique voulue par le peuplesuisse, toujours pionnier lorsqu’ils’agit de préserver un territoirefragile et unique comme les Alpes.Plus que d’isolement, il est ques-tion de cohérence et de priorités.

Pietro Gianolli, secrétaire syndical SEV-Tessin

ÉDITO

Un tube inutile

Le SEV a toujours soutenu l’initiativedes Alpes acceptée il y a 20 ans par lesSuisses. La population a inscrit dans laConstitution l’interdiction d’augmenter

la capacité des routes de transit dansles Alpes. Le souverain a aussi voté laprotection des régions alpines par lebiais du transfert de la route au rail.Après 20 ans, on est encore loin de cesecond objectif. Le peuple a par contredéjà refusé d’augmenter la capacité detransit en repoussant le contre-projetà l’initiative Avanti qui demandait ledoublement du tunnel autoroutier duSaint-Gothard.Aujourd’hui, gouvernement et par-

lement reviennent à la charge avec unnouveau projet de 2e tube en indiquantque la Constitution sera respectée etque la capacité de transit ne sera pasrevue à la hausse en maintenant la cir-culation sur deux des quatre voies àdisposition...Mais ce projet n’est pas convaincant.Des alternatives existent. Le SEV sou-tient donc logiquement ce référendum.

Dossier en pages 10 et 11

Vous trouverez encarté dansce numéro de contact.sev unformulaire pour signer le réfé-rendum contre le percementd’un nouveau tunnel routier auGothard.

Non au 2e tube!Référendum contre un nouveau tunnel au Saint-Gothard

IdA

En transférant le trafic poids lourds sur le rail, le tunnel actuel serait largement suffisant.

L’intervention du lobby routier est uncoup d’épée dans l’eau. Il est tout seulavec sa revendication pour introduiredes bus longues lignes en Suisse. Cecipour une bonne raison: nous n’en avonspas besoin. « L’offre ferroviaire excep-tionnelle de la Suisse est le pilier centralde sa politique des transports », expliqueGiorgio Tuti, président du SEV.

Page 8

Pas besoin de busgrandes lignes

Après avoir passé10 ans au SEV, lesecrétaire syndicalOlivier Barraudquitte le bateau...

lui qui vient du rail. A 37 ans, ce fils etpetit-fils de cheminot deviendra res-ponsable RH à l’Orif (Organisation ro-mande pour la formation et l’intégra-

tion professionnelle) dès le 1er novem-bre.Dans un entretien, il aborde bien sûrles raisons de sa reconversion et donnesa vision du monde des transports, dumonde syndical et évoque son futur.Fait-il une croix sur sa carrière politi-que?

Interview en pages 6 et 7

Olivier Barraud

Il quitte le bateau

vbo

Le comité du SEV a accepté le budget 2015qui prévoit un déficit de 150 000 fr. Le comitéa aussi adopté une série de mesuresd’économies à moyen terme. Pages 2 et 3

Comité SEVLe personnel du VMCVest en colère contre sadirection et l’a faitsavoir. Page 9

Colère au VMCV

..

La direction des TL persiste et signe avec sonprojet de salaire au mérite nébuleux. Le SEVconsulte donc ses membres avant depoursuivre les négociations. Page 5

TL-LEB: refusons le salaire au mérite!

Page 2: Contact sev 2014 20

ACTU ......

2contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Assistantesmédicales en colère■ Une centaine de personnes ontparticipé le 16 octobre à Genève àla manifestation des assistantesmédicales, soutenues par leurassociation (AGAM) et Unia. Cerassemblement avait pour but dedénoncer la situation suivante:

Jusqu’en 2006, le secteur descabinets médicaux était couvertpar une CCT, conclue entrel’Association des médecins ducanton de Genève (AMG), l’AGAMet Unia. La CCT prévoyaitnotamment une grille de salairesminima selon les années d’expé-rience et une durée du travailhebdomadaire de 40h. En 2006,les médecins ont revendiqué uneaugmentation du temps de travailet une baisse des salaires de 13 à18%. Les négociations ayantéchoué, le secteur se retrouvesans protection conventionnelledepuis le 1er mars 2007. Depuiscette date, l’AGAM et Unia n’ontcessé de se battre contre ladégradation des conditionssalariales qui mettent cetteprofession, principalementféminine, en danger. En effet, lessalaires d’embauche se sonteffondrés : 32% du personnelgagnent aujourd’hui moins quel’ancien minimum salarialconventionnel, et ce pourcentageatteint même les 48% dupersonnel dans les grandesstructures telles que les perma-nences médicales et les groupesmédicaux. Ces chiffres sont issusd’une étude de l’Office cantonal del’inspection et des relations dutravail (OCIRT). L’attractivité de laprofession a fortement chuté. Deplus en plus d’assistantesbifurquent vers d’autres métiersmieux rémunérés comme celuid’assistantes en soins et santécommunautaire (ASSC), professionconsidérée comme proche.Pourtant les ASSC gagnent enpremière année 5270 francs contre4231 francs pour les assistantesmédicales (selon la recommanda-tion de l’AMG)! Cette situationcomporte des risques certains enmatière de santé publique : deplus en plus de cabinets médicauxengagent du personnel nonqualifié (p.ex. secrétaires médica-les) pour procéder à des gestesmédicaux techniques du ressort del’assistante médicale. com

EN VITESSE

Depuis 1993, l’évolution desmembres connaît une seuletendance au SEV: elle progres-se vers le bas. En règle géné-rale, les démissions sont com-pensées par des adhésions.Mais le SEV ne peut pas com-penser les quelque 1000 dé-cès qu’il déplore chaque an-née. Au vu de la structured’âge, cela ne risque pas dechanger ces prochaines an-nées. Cette situation se réper-cute bien évidemment sur lasituation financière. Il s’agiten conséquence d’agir suffi-samment tôt afin de ne pasêtre tout à coup sous pressionet de se ménager une certainemarge de manœuvre. Dans cebut, le comité a mis sur pied

un groupe de travail en marsdernier afin de chercher despossibilités d’économies sansréduire l’attractivité pour lesmembres. La protection juri-dique professionnelle n’estpas visée car elle constitueune prestation élémentaire.Le groupe de travail s’est pen-ché exclusivement sur les dé-penses; un autre groupe detravail doit réfléchir sur lesrecettes.

Nouvelle planificationpour la communicationLe groupe de travail a localisécinq secteurs où il a recherchédes possibilités de réaliserdes économies: le journal syn-dical, les frais salariaux, laformation, les commissions(jeunesse, femmes, migration)et le congrès. Il s’agissait defaire des propositions appli-cables entre 2015 et 2020.Le comité SEV a discuté despropositions du groupe de tra-vail. En ce qui concerne con-tact.sev, le groupe de travail aproposé une réduction subs-tantielle du tirage. Le comité atrouvé cette proposition un

peu trop sévère; on a répété àplusieurs reprises que le syn-dicat a le devoir d’informerses membres. Finalement, ona proposé de préparer un nou-veau concept de communica-tion jusqu’au congrès 2017qui s’oriente principalementvers les médias électroniqueset qui prévoie des économiessensibles.Pour les frais salariaux, le co-mité a suivi les propositionsdu groupe de travail et s’estprononcé en faveur d’unemarge de manœuvre définiepour les adaptations liées ausystème et d’une compensa-tion du renchérissement auplus tard après une haussecumulée de 0,5%. C’est un mi-nimum pour un syndicat.

Frais d’inscriptionpour les coursLa question de la formationa donné lieu à de grandes dis-cussions. On en revient tou-jours à la question d’uneparticipation financière desmembres, en particulier pourles frais de nuitées et de re-pas. Le groupe de travail a

proposé une participationpour autant que le membren’occupe pas de fonction syn-dicale ou si le cours est cou-vert par un congé-formation.Le membre pourrait éventuel-lement demander un rembour-sement des frais à sa sous-fédération ou à sa section. Enoutre, le SEV devrait entamerdes négociations avec l’Insti-tut de formation syndicaleMovendo pour obtenir desrabais. Mais ici aussi une au-tre direction a été suivie: pourtous les membres qui suiventun cours, le SEV encaisseraà l’avenir des frais d’inscrip-tion.

Plus que des congrèsd’une journéeLe groupe de travail a proposéaussi d’organiser des congrèsd’une journée seulement. Ac-tuellement, les congrès ontlieu une fois un jour, une foisdeux jours tous les deux ans.Le comité a décidé presque àl’unanimité de faire un con-grès d’une journée tous lesdeux ans. Pour terminer, lecomité était d’accord avec le

Mesures d’économies à Le comité SEV accepte un paquet de mesures pour assurer la stabilité financière

Mis à part les perspec-tives financières à courtterme liées au budget,le comité SEV s’est aus-si préoccupé de la vi-sion pour les années àvenir. Il était unanime:sans démantèlementdes prestations, celan’ira pas.

Le budget 2015 du SEV prévoitun déficit de 150 000 fr. Il estsous le signe d’une planificationprudente car l’évolution del’effectif des membres et lesmarchés financiers laissent peude marge de manœuvre.Le chef des finances AroldoCambi a présenté les chosesclairement devant les membresdu comité: « Mon principalobjectif est de pouvoir conserverl’équilibre financier du SEV. »Ceci n’est pas une tâche facilecar deux facteurs importantspèsent sur l’évolution: leconstant recul de l’effectif desmembres cause un recul desrecettes et il en va de mêmepour les placements decapitaux. « Nous devons

renouveler des obligations cesprochaines années, elles ontrapporté jusqu’à présent entre3 et 4 % d’intérêts », déclareAroldo Cambi. Actuellement, lanormalité est plutôt d’avoir desintérêts en dessous de 1 %.Sur certaines augmentations, leSEV n’a guère de prise. C’est lecas par exemple du prix desbillets et des abonnements etdes tarifs postaux pour lesjournaux envoyés aux membres.Sans mesures d’économie, onn’aurait dès lors pas pu établirde budget adapté. En consé-quence, au secrétariat centralon procède à une petiteréduction de personnel etcontact.sev n’aura dèsl’année prochaine plus que

22 numéros au lieu de 24.Aroldo Cambi déclare éga-lement que les améliorationsainsi obtenues auront un effetà court terme. Mais il faudracontinuer à rechercher desmoyens d’économiser (voirarticle ci-dessus). Dansl’ensemble, le SEV est uneorganisation aux financessaines, ajoute Aroldo Cambi.Ceci grâce à la bonne base decapital propre qui est placéede manière prudente, ce quidonne des rendements decapitaux assez peu élevés.Le budget adopté compte avecdes cotisations de membresde 10,99 millions en tant quesource principale de recettes.Les contributions aux frais

d’application, les prestations,les rendements des capitauxet de l’immobilier apportent unsupplément de 3 millions defrancs. Du côté des dépenses,les coûts du personnel sont enhaut de la liste. Ils sontutilisés en grande partie pourl’encadrement des membresdans le cadre des conventionscollectives de travail et del’assistance judiciaire profes-sionnelle. La formation, lacommunication et le recrute-ment des membres représen-tent des positions importantesparmi les coûts. A mentionneraussi le congrès, le coachingdes sections et la couverturedu déficit de l’hôtel Brenscino.

pmo/mv

Déficit de 150 000 fr. pour le budget 2015: situation financière stable grâce à une certaine retenue

COMITÉ SEV

ACTU

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contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

L’USS demande depuis longtemps une adaptation dela législation et des délais de prescription pour lesmaladies liées à l’amiante (voir contact.sev n° 19).Parmi les membres SEV aussi, on a compté et oncompte encore des victimes de l’amiante. Etl’amiante est encore présent dans de nombreuxbâtiments et véhicules. La vice-présidente du SEVBarbara Spalinger attend des entreprises detransport qu’elles prennent les mesures et disposi-tions de sécurité, d’information et de formationnécessaires afin de protéger leur personnel del’amiante, surtout dans le domaine de l’entretien dumatériel roulant, et qu’elles entreprennent destravaux d’assainissement dans leurs locaux et surleurs véhicules. Elle espère aussi que le délai deprescription, trop court au vu de la très lenteévolution des maladies dues à l’amiante, serarallongé afin de permettre de déposer plainte contreles employeurs qui n’auraient pas suffisammentprotégé leur personnel. David Husmann, avocat àZurich et président de l’association des victimes del’amiante, a déposé au Tribunal fédéral une plaintedes familles de victimes de l’amiante contre les CFF

et le BLS. « La plainte contre le BLS concerne untravailleur entre-temps décédé qui était employédans les ateliers de réparation des wagons jusquedans les années 1990 (!) sans protection contre lapoussière d’amiante qui était libérée lors de larévision de l’ancien matériel roulant », expliqueDavid Husmann.

Quant aux CFF, on leur reproche d’avoir contribué audécès dû à l’amiante d’un habitant de la fabriqued’Eternit à Niederurnen, car les wagons marchandi-ses transportaient les fibres de roches d’amiante àciel ouvert et lors du déchargement, il s’en déga-geait beaucoup de poussière. « Selon le résultatobtenu, d’autres plaintes seront envisagées: environune demi-douzaine contre le BLS et deux ou troiscontre les CFF », déclare Daniel Husmann. Il reprocheaux employeurs d’avoir « négligé leur devoir deprotection envers les travailleurs car, malgré leurconnaissance du grand danger lié à l’amiante depuisles années 60 ou 70 déjà, ils n’ont pas suffisammentprotégé leur personnel et ne l’ont pas ou trop peuinformé des dangers encourus. » Fi/mv

Amiante: le personnel des transports est également touché

L’été ne fut pas très chaud, l’automne l’est déjà! Du moinssur le plan syndical. L’actualité romande du SEV est chargéede luttes menées par un personnel bien décidé à ne pas selaisser manger tout cru! Que ce soit à Genève où la grognene cesse de croître en raison de sous-effectifs criants et demenaces d’économies aussi absurdes qu’inutiles. Enfin passi inutiles que ça puisqu’elles doivent permet-tre de faire quelques « menus » cadeaux àdes entreprises en quête permanente dejuteux profits. Le combat mené au bout dulac par les collègues genevois est d’autantplus exemplaire qu’il s’inscrit dans la du-rée. En 2005, ils s’étaient battus contre laprivatisation rampante des TPG. Ils peu-vent dépoussiérer leurs affiches et argu-mentaires, le PLR souhaitantaugmenter la sous-traitance.Habitués à partir au combat, les collè-gues genevois doivent se sentir moinsseuls. Aux TL, la grogne est bel et bienlà: la direction a décidé qu’il était temps de mettre une noteà tout le personnel. Mais contraitement à l’Ecole des fans,tous n’obtiendront pas 10 ou alors à raison de quelquespeanuts chacun. Mais, c’est bien connu, une carotte bienjuteuse pourrait bien faire saliver quelque âne affamé. Saufqu’aux TL, les employé-e-s ne sont pas dupes et ont biencompris qu’on essaie de les prendre pour des bourriques...Et comme notre liste de mobilisations ne saurait être exhaus-tive, on fait encore une halte aux VMCV, où la colère est telleque la direction en a pris plein son grade lors de la dernièreassemblée extraordinaire.Alors, au-delà des listes, il est bien plus primordial de tirerdes parallèles entre ces mouvements de colère. Des grognesqui puisent leurs racines dans un management toujours plussournois, toujours plus éloigné des hommes et des femmesqui font tourner les entreprises, qui fournissent chaque jourdes prestations de qualité pour des usagers et non desclients. On est loin des clichés des petits fonctionnaireschoyés, surprotégés, privilégiés et dont les conditions detravail font des envieux. De Genève à Lausanne, en passantpar Yverdon et la Riviera vaudoise, le personnel veut desconditions de travail de qualité pour ne pas mettre sa santéen danger, mais surtout aussi par respect de l’intégrité et lasécurité des usagers. Les mobilisations actuelles sont levisage de professions qui aujourd’hui peinent à séduire larelève. Ces mouvements de grogne sont l’expression demalaises que ceux qui devraient les entendre font semblantde ne pas voir... Des humains qui oublient que sansleurs employés, ils ne pourraient se pavaner devant leurssupérieurs.Les combats d’aujourd’hui sont le miroir d’employés qui sebattent pour leur respect. L’un deux l’a d’ailleurs dit avec lestripes. « On peut nous enlever beaucoup de choses, mais onne peut pas nous enlever notre dignité. » Vivian Bologna

TL-LEB, TPG, VMCV,ça bouillonne!

À LA SAUCE BOLÒ

groupe de travail sur le faitque les commissions ne pré-sentent pas de potentield’économie. Elles sont deséléments essentiels du syn-dicat et engendrent peu defrais.

Des décisions sont nécessairesCes mesures ne peuvent pasêtre appliquées tout de suite.La direction syndicale devraprésenter des propositions

concrètes avant qu’une déci-sion définitive ne soit prisepar les organes compétents.

Peter Moor/mv

moyen terme■ L’acceptation de la CCT CFFet CFF Cargo n’était qu’une for-malité. Après que la conférenceCCT eut accepté le résultat desnégociations à l’unanimité, lecomité s’est rallié à cet avispositif.■ Il a également donné le feuvert pour la CCT GEST qui a étéconclue avec les sous-traitantsdes TPG. Le président centralVPT Gilbert D’Alessandro souli-gne l’importance de cette con-vention collective qui assure dessalaires minimums dans toutesles entreprises et procure auSEV une bonne base.■ Le secrétaire syndical Jé-rôme Hayoz part du secrétariatcentral de Berne pour aller ausecrétariat régional de Lau-sanne où il remplacera OlivierBarraud (voir interview page 6).Le poste de Berne est mis auconcours, avec comme tâchesprincipales le BLS et la forma-tion. Le domaine du recru-tement est repris par la nou-velle coach des sections ElenaObreschkow.

EN BREFLa stratégie publiée par l’Officefédéral des transports a donnébeaucoup à discuter au sein ducomité SEV. Le papier de l’OFTprévoit un repositionnement con-cernant plusieurs points essen-tiels avec une forte libéralisationet privatisation. Les membres ducomité ont été choqués par lefait que le personnel ne soit àaucun moment mentionné.

On ne comprend pas vraiment lasignification qu’une telle straté-gie doit avoir dans la suite desdiscussions politiques: s’agit-il

de prescriptions qui ont reçul’aval du Département ou est-ceque c’est un essai pour prendrela température?

Tout le monde était cependantd’accord sur un point: les trans-ports publics sont en danger. Enconséquence, le SEV veut sefaire entendre afin que les trans-ports publics puissent conserverleur position de force actuelle.Au congrès du 28 mai 2015, lastratégie de l’OFT doit être discu-tée largement.

Stratégie de l’OFT: absolument malvenue

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ACTU ......

2contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Assistantesmédicales en colère■ Une centaine de personnes ontparticipé le 16 octobre à Genève àla manifestation des assistantesmédicales, soutenues par leurassociation (AGAM) et Unia. Cerassemblement avait pour but dedénoncer la situation suivante:

Jusqu’en 2006, le secteur descabinets médicaux était couvertpar une CCT, conclue entrel’Association des médecins ducanton de Genève (AMG), l’AGAMet Unia. La CCT prévoyaitnotamment une grille de salairesminima selon les années d’expé-rience et une durée du travailhebdomadaire de 40h. En 2006,les médecins ont revendiqué uneaugmentation du temps de travailet une baisse des salaires de 13 à18%. Les négociations ayantéchoué, le secteur se retrouvesans protection conventionnelledepuis le 1er mars 2007. Depuiscette date, l’AGAM et Unia n’ontcessé de se battre contre ladégradation des conditionssalariales qui mettent cetteprofession, principalementféminine, en danger. En effet, lessalaires d’embauche se sonteffondrés : 32% du personnelgagnent aujourd’hui moins quel’ancien minimum salarialconventionnel, et ce pourcentageatteint même les 48% dupersonnel dans les grandesstructures telles que les perma-nences médicales et les groupesmédicaux. Ces chiffres sont issusd’une étude de l’Office cantonal del’inspection et des relations dutravail (OCIRT). L’attractivité de laprofession a fortement chuté. Deplus en plus d’assistantesbifurquent vers d’autres métiersmieux rémunérés comme celuid’assistantes en soins et santécommunautaire (ASSC), professionconsidérée comme proche.Pourtant les ASSC gagnent enpremière année 5270 francs contre4231 francs pour les assistantesmédicales (selon la recommanda-tion de l’AMG)! Cette situationcomporte des risques certains enmatière de santé publique : deplus en plus de cabinets médicauxengagent du personnel nonqualifié (p.ex. secrétaires médica-les) pour procéder à des gestesmédicaux techniques du ressort del’assistante médicale. com

EN VITESSE

Depuis 1993, l’évolution desmembres connaît une seuletendance au SEV: elle progres-se vers le bas. En règle géné-rale, les démissions sont com-pensées par des adhésions.Mais le SEV ne peut pas com-penser les quelque 1000 dé-cès qu’il déplore chaque an-née. Au vu de la structured’âge, cela ne risque pas dechanger ces prochaines an-nées. Cette situation se réper-cute bien évidemment sur lasituation financière. Il s’agiten conséquence d’agir suffi-samment tôt afin de ne pasêtre tout à coup sous pressionet de se ménager une certainemarge de manœuvre. Dans cebut, le comité a mis sur pied

un groupe de travail en marsdernier afin de chercher despossibilités d’économies sansréduire l’attractivité pour lesmembres. La protection juri-dique professionnelle n’estpas visée car elle constitueune prestation élémentaire.Le groupe de travail s’est pen-ché exclusivement sur les dé-penses; un autre groupe detravail doit réfléchir sur lesrecettes.

Nouvelle planificationpour la communicationLe groupe de travail a localisécinq secteurs où il a recherchédes possibilités de réaliserdes économies: le journal syn-dical, les frais salariaux, laformation, les commissions(jeunesse, femmes, migration)et le congrès. Il s’agissait defaire des propositions appli-cables entre 2015 et 2020.Le comité SEV a discuté despropositions du groupe de tra-vail. En ce qui concerne con-tact.sev, le groupe de travail aproposé une réduction subs-tantielle du tirage. Le comité atrouvé cette proposition un

peu trop sévère; on a répété àplusieurs reprises que le syn-dicat a le devoir d’informerses membres. Finalement, ona proposé de préparer un nou-veau concept de communica-tion jusqu’au congrès 2017qui s’oriente principalementvers les médias électroniqueset qui prévoie des économiessensibles.Pour les frais salariaux, le co-mité a suivi les propositionsdu groupe de travail et s’estprononcé en faveur d’unemarge de manœuvre définiepour les adaptations liées ausystème et d’une compensa-tion du renchérissement auplus tard après une haussecumulée de 0,5%. C’est un mi-nimum pour un syndicat.

Frais d’inscriptionpour les coursLa question de la formationa donné lieu à de grandes dis-cussions. On en revient tou-jours à la question d’uneparticipation financière desmembres, en particulier pourles frais de nuitées et de re-pas. Le groupe de travail a

proposé une participationpour autant que le membren’occupe pas de fonction syn-dicale ou si le cours est cou-vert par un congé-formation.Le membre pourrait éventuel-lement demander un rembour-sement des frais à sa sous-fédération ou à sa section. Enoutre, le SEV devrait entamerdes négociations avec l’Insti-tut de formation syndicaleMovendo pour obtenir desrabais. Mais ici aussi une au-tre direction a été suivie: pourtous les membres qui suiventun cours, le SEV encaisseraà l’avenir des frais d’inscrip-tion.

Plus que des congrèsd’une journéeLe groupe de travail a proposéaussi d’organiser des congrèsd’une journée seulement. Ac-tuellement, les congrès ontlieu une fois un jour, une foisdeux jours tous les deux ans.Le comité a décidé presque àl’unanimité de faire un con-grès d’une journée tous lesdeux ans. Pour terminer, lecomité était d’accord avec le

Mesures d’économies à Le comité SEV accepte un paquet de mesures pour assurer la stabilité financière

Mis à part les perspec-tives financières à courtterme liées au budget,le comité SEV s’est aus-si préoccupé de la vi-sion pour les années àvenir. Il était unanime:sans démantèlementdes prestations, celan’ira pas.

Le budget 2015 du SEV prévoitun déficit de 150 000 fr. Il estsous le signe d’une planificationprudente car l’évolution del’effectif des membres et lesmarchés financiers laissent peude marge de manœuvre.Le chef des finances AroldoCambi a présenté les chosesclairement devant les membresdu comité: « Mon principalobjectif est de pouvoir conserverl’équilibre financier du SEV. »Ceci n’est pas une tâche facilecar deux facteurs importantspèsent sur l’évolution: leconstant recul de l’effectif desmembres cause un recul desrecettes et il en va de mêmepour les placements decapitaux. « Nous devons

renouveler des obligations cesprochaines années, elles ontrapporté jusqu’à présent entre3 et 4 % d’intérêts », déclareAroldo Cambi. Actuellement, lanormalité est plutôt d’avoir desintérêts en dessous de 1 %.Sur certaines augmentations, leSEV n’a guère de prise. C’est lecas par exemple du prix desbillets et des abonnements etdes tarifs postaux pour lesjournaux envoyés aux membres.Sans mesures d’économie, onn’aurait dès lors pas pu établirde budget adapté. En consé-quence, au secrétariat centralon procède à une petiteréduction de personnel etcontact.sev n’aura dèsl’année prochaine plus que

22 numéros au lieu de 24.Aroldo Cambi déclare éga-lement que les améliorationsainsi obtenues auront un effetà court terme. Mais il faudracontinuer à rechercher desmoyens d’économiser (voirarticle ci-dessus). Dansl’ensemble, le SEV est uneorganisation aux financessaines, ajoute Aroldo Cambi.Ceci grâce à la bonne base decapital propre qui est placéede manière prudente, ce quidonne des rendements decapitaux assez peu élevés.Le budget adopté compte avecdes cotisations de membresde 10,99 millions en tant quesource principale de recettes.Les contributions aux frais

d’application, les prestations,les rendements des capitauxet de l’immobilier apportent unsupplément de 3 millions defrancs. Du côté des dépenses,les coûts du personnel sont enhaut de la liste. Ils sontutilisés en grande partie pourl’encadrement des membresdans le cadre des conventionscollectives de travail et del’assistance judiciaire profes-sionnelle. La formation, lacommunication et le recrute-ment des membres représen-tent des positions importantesparmi les coûts. A mentionneraussi le congrès, le coachingdes sections et la couverturedu déficit de l’hôtel Brenscino.

pmo/mv

Déficit de 150 000 fr. pour le budget 2015: situation financière stable grâce à une certaine retenue

COMITÉ SEV

ACTU

...... 3

contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

L’USS demande depuis longtemps une adaptation dela législation et des délais de prescription pour lesmaladies liées à l’amiante (voir contact.sev n° 19).Parmi les membres SEV aussi, on a compté et oncompte encore des victimes de l’amiante. Etl’amiante est encore présent dans de nombreuxbâtiments et véhicules. La vice-présidente du SEVBarbara Spalinger attend des entreprises detransport qu’elles prennent les mesures et disposi-tions de sécurité, d’information et de formationnécessaires afin de protéger leur personnel del’amiante, surtout dans le domaine de l’entretien dumatériel roulant, et qu’elles entreprennent destravaux d’assainissement dans leurs locaux et surleurs véhicules. Elle espère aussi que le délai deprescription, trop court au vu de la très lenteévolution des maladies dues à l’amiante, serarallongé afin de permettre de déposer plainte contreles employeurs qui n’auraient pas suffisammentprotégé leur personnel. David Husmann, avocat àZurich et président de l’association des victimes del’amiante, a déposé au Tribunal fédéral une plaintedes familles de victimes de l’amiante contre les CFF

et le BLS. « La plainte contre le BLS concerne untravailleur entre-temps décédé qui était employédans les ateliers de réparation des wagons jusquedans les années 1990 (!) sans protection contre lapoussière d’amiante qui était libérée lors de larévision de l’ancien matériel roulant », expliqueDavid Husmann.

Quant aux CFF, on leur reproche d’avoir contribué audécès dû à l’amiante d’un habitant de la fabriqued’Eternit à Niederurnen, car les wagons marchandi-ses transportaient les fibres de roches d’amiante àciel ouvert et lors du déchargement, il s’en déga-geait beaucoup de poussière. « Selon le résultatobtenu, d’autres plaintes seront envisagées: environune demi-douzaine contre le BLS et deux ou troiscontre les CFF », déclare Daniel Husmann. Il reprocheaux employeurs d’avoir « négligé leur devoir deprotection envers les travailleurs car, malgré leurconnaissance du grand danger lié à l’amiante depuisles années 60 ou 70 déjà, ils n’ont pas suffisammentprotégé leur personnel et ne l’ont pas ou trop peuinformé des dangers encourus. » Fi/mv

Amiante: le personnel des transports est également touché

L’été ne fut pas très chaud, l’automne l’est déjà! Du moinssur le plan syndical. L’actualité romande du SEV est chargéede luttes menées par un personnel bien décidé à ne pas selaisser manger tout cru! Que ce soit à Genève où la grognene cesse de croître en raison de sous-effectifs criants et demenaces d’économies aussi absurdes qu’inutiles. Enfin passi inutiles que ça puisqu’elles doivent permet-tre de faire quelques « menus » cadeaux àdes entreprises en quête permanente dejuteux profits. Le combat mené au bout dulac par les collègues genevois est d’autantplus exemplaire qu’il s’inscrit dans la du-rée. En 2005, ils s’étaient battus contre laprivatisation rampante des TPG. Ils peu-vent dépoussiérer leurs affiches et argu-mentaires, le PLR souhaitantaugmenter la sous-traitance.Habitués à partir au combat, les collè-gues genevois doivent se sentir moinsseuls. Aux TL, la grogne est bel et bienlà: la direction a décidé qu’il était temps de mettre une noteà tout le personnel. Mais contraitement à l’Ecole des fans,tous n’obtiendront pas 10 ou alors à raison de quelquespeanuts chacun. Mais, c’est bien connu, une carotte bienjuteuse pourrait bien faire saliver quelque âne affamé. Saufqu’aux TL, les employé-e-s ne sont pas dupes et ont biencompris qu’on essaie de les prendre pour des bourriques...Et comme notre liste de mobilisations ne saurait être exhaus-tive, on fait encore une halte aux VMCV, où la colère est telleque la direction en a pris plein son grade lors de la dernièreassemblée extraordinaire.Alors, au-delà des listes, il est bien plus primordial de tirerdes parallèles entre ces mouvements de colère. Des grognesqui puisent leurs racines dans un management toujours plussournois, toujours plus éloigné des hommes et des femmesqui font tourner les entreprises, qui fournissent chaque jourdes prestations de qualité pour des usagers et non desclients. On est loin des clichés des petits fonctionnaireschoyés, surprotégés, privilégiés et dont les conditions detravail font des envieux. De Genève à Lausanne, en passantpar Yverdon et la Riviera vaudoise, le personnel veut desconditions de travail de qualité pour ne pas mettre sa santéen danger, mais surtout aussi par respect de l’intégrité et lasécurité des usagers. Les mobilisations actuelles sont levisage de professions qui aujourd’hui peinent à séduire larelève. Ces mouvements de grogne sont l’expression demalaises que ceux qui devraient les entendre font semblantde ne pas voir... Des humains qui oublient que sansleurs employés, ils ne pourraient se pavaner devant leurssupérieurs.Les combats d’aujourd’hui sont le miroir d’employés qui sebattent pour leur respect. L’un deux l’a d’ailleurs dit avec lestripes. « On peut nous enlever beaucoup de choses, mais onne peut pas nous enlever notre dignité. » Vivian Bologna

TL-LEB, TPG, VMCV,ça bouillonne!

À LA SAUCE BOLÒ

groupe de travail sur le faitque les commissions ne pré-sentent pas de potentield’économie. Elles sont deséléments essentiels du syn-dicat et engendrent peu defrais.

Des décisions sont nécessairesCes mesures ne peuvent pasêtre appliquées tout de suite.La direction syndicale devraprésenter des propositions

concrètes avant qu’une déci-sion définitive ne soit prisepar les organes compétents.

Peter Moor/mv

moyen terme■ L’acceptation de la CCT CFFet CFF Cargo n’était qu’une for-malité. Après que la conférenceCCT eut accepté le résultat desnégociations à l’unanimité, lecomité s’est rallié à cet avispositif.■ Il a également donné le feuvert pour la CCT GEST qui a étéconclue avec les sous-traitantsdes TPG. Le président centralVPT Gilbert D’Alessandro souli-gne l’importance de cette con-vention collective qui assure dessalaires minimums dans toutesles entreprises et procure auSEV une bonne base.■ Le secrétaire syndical Jé-rôme Hayoz part du secrétariatcentral de Berne pour aller ausecrétariat régional de Lau-sanne où il remplacera OlivierBarraud (voir interview page 6).Le poste de Berne est mis auconcours, avec comme tâchesprincipales le BLS et la forma-tion. Le domaine du recru-tement est repris par la nou-velle coach des sections ElenaObreschkow.

EN BREFLa stratégie publiée par l’Officefédéral des transports a donnébeaucoup à discuter au sein ducomité SEV. Le papier de l’OFTprévoit un repositionnement con-cernant plusieurs points essen-tiels avec une forte libéralisationet privatisation. Les membres ducomité ont été choqués par lefait que le personnel ne soit àaucun moment mentionné.

On ne comprend pas vraiment lasignification qu’une telle straté-gie doit avoir dans la suite desdiscussions politiques: s’agit-il

de prescriptions qui ont reçul’aval du Département ou est-ceque c’est un essai pour prendrela température?

Tout le monde était cependantd’accord sur un point: les trans-ports publics sont en danger. Enconséquence, le SEV veut sefaire entendre afin que les trans-ports publics puissent conserverleur position de force actuelle.Au congrès du 28 mai 2015, lastratégie de l’OFT doit être discu-tée largement.

Stratégie de l’OFT: absolument malvenue

Page 4: Contact sev 2014 20

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4 ACTUcontact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Six mois après le oui du peuple à FAIF, la di-rection de l’infrastructure de l’Office fédéraldes transports vient de publier l’horaire pré-visible 2025 pour l’ensemble du réseau fer-roviaire. Un sacré boulot! Il s’agit de la« charpente de l’horaire sur laquelle reposela planification de la mise en œuvre de ZEB etde l’étape d’aménagement 2025 de PRO-DES ». Ce n’est pas encore un « horaire con-traignant: les indications qui y figurent(offres de prestations, indication précise desminutes) seront encore affinées jusqu’à l’ho-raire 2025 proprement dit ». A ce stade, quedire de ce document forcément hautementstratégique?Il a le grand mérite d’exister. Mais il déçoittrès vite: jusqu’en 2025, les améliorationsperceptibles par la clientèle risquent d’êtremicroscopiques, au mieux. Dans bien descas, le maintien du statu quo sera déjà unexploit… A noter une grande différence entrel’Est et l’Ouest du pays. Pour l’Est, les retom-bées positives quasi nulles de la mise en ser-vice de la nouvelle gare souterraine deZurich pour les trains IC Genève–St-Gallalimentent une grande déception. Unjournal, « Schweiz am Sonntag » du21 septembre, parle même « d’uncoûteux fiasco ». En effet, l’exemplecité, un arrêt de 12 minutes pour lestrains IC en transit, par rapportaux 9 minutes dans l’actuellegare en cul-de-sac, ce n’estpas une améliorationtrès convaincante!Surtout compte tenude l’ampleur des in-vestissements con-sentis pour gagner dutemps sur l’axe essen-

tiel du Plateau. De plus, entre Zurich et St-Gall, le gain n’est que d’une minute pour lestrains IC; pour les ICN pendulaires, la duréedu trajet est certes ramenée à 59 minutes,mais seulement par la suppression des arrêtsau-delà de Winterthour (il faudrait 56 minu-tes pour la cohérence de l’horaire cadencé).Pour ce qui est de la Suisse occidentale, jus-qu’en 2025, c’est pratiquement le statu quo.Toutes les corrections promises sont affec-tées de points d’interrogation, par exempleLausanne–Berne en 56 minutes, Bienne–Bâle, Bienne–Zurich (les 800 millions dutunnel d’Eppenberg avant Aarau en 2021n’apportent aucune amélioration!). Pour laligne du Simplon, par contre, l’espoird’amener le temps de parcours à 90 minutesentre Lausanne et Viège (gain de 2 à 3 minu-tes), l’idéal pour l’efficacité de l’horaire ca-dencé, paraît possible.Ces perspectives très décevantes pour l’ho-raire 2025 confirment quelques faits têtus.Premièrement, l’ampleur des rattrapages

d’entretien à courts et moyens termes,jointe aux investissements indispen-

sables pour augmenter la capacitédu réseau à quelques endroits

stratégiques, imposent des con-traintes d’horaire durables. En

Suisse occidentale, les tra-vaux d’extension de la

gare de Lausanne,par exemple, ont

des effetstrès concretsqui vont

durer dix ans.Ce n’est pasune sur-prise. De

plus, il se confirme avec éclat que les travauxprévus, par étapes successives, sur les tracésactuels les plus chargés du réseau, Lau-sanne–Genève et Olten–Zurich, vont s’éten-dre encore plus longtemps, période durantlaquelle les usagers, non seulement ne ver-ront aucune amélioration, mais subiront unedégradation par rapport à aujourd’hui (cumuldes ralentissements dus aux travaux). D’oùl’intérêt des variantes de nouveaux tracés quigarantissent des sauts qualitatifs visiblespour la clientèle, sans aggraver le statu quo.Ces variantes sont d’autant plus intéressan-tes qu’elles sont, soit bien meilleur marché(Roggwil–Zurich–Altstetten), soit d’un prixéquivalent (Renens–Nyon–Genève), entermes d’investissements globaux. Sans lescoûts supplémentaires dus au maintien del’exploitation durant les travaux. Et avecbeaucoup moins de récriminations de laclientèle.La gare diamétrale de Zurich, en fait un nou-veau tracé de 10 km qui a coûté 2 milliards,est applaudie par la clientèle locale S-Bahndu fait des avantages visibles apportés. Parcontre, les inconvénients d’une gare souter-raine adossée à une gare existante en surfaceont été apparemment sous-estimés sur leplan des correspondances IC (sans parler despentes et rampes excessives pour cestrains!). A quoi cela sert-il de gagner dutemps sur le parcours s’il faut le perdre dansles arrêts? Mais le plus important est ailleurs:la patience des clients coincés entre les con-traintes des longs travaux et les promessesd’augmentations tarifaires rapprochées a deslimites. Tout doit être fait pour ne pas lesfranchir.

Michel Béguelin

Devant une longue, longue patienceCHRONIQUE

Le Parlement a approuvé la construc-tion et le financement du corridor4 mètres sur la ligne du Gothard.L’agrandissement du profil de cet axeest un élément important de lapolitique suisse de report modal.Il permet de transborder sur le raildes semi-remorques de 4 mètres dehauteur aux angles et de lesacheminer sur tout l’axe ferroviairedu Gothard. Le Parlement a alloué uncrédit total de 990 millions de francsà la réalisation du corridor 4 mètres.

Le Conseil fédéral a donné son avalle 8 octobre à une convention avecles CFF, qui règle entre autres pointsles constructions à réaliser par lesCFF, le financement et les délais. Laconvention porte sur les adaptationsd’environ 20 tunnels. Le chantier leplus important est le percement d’unnouveau tunnel parallèle à celui duBözberg. En outre, il y a environ150 autres ouvrages à transformer:marquises, installations de courantde traction, installations de signaux

et passerelles. La Confédération met630 millions de francs à dispositiondes CFF pour réaliser ces mesures.En même temps, les CFF s’engagentà effectuer en priorité divers travauxde maintenance de l’infrastructuresur des ouvrages d’art importantspour le corridor 4 mètres, parexemple des adaptations de tunnelsplus courts, indispensables mêmesans ce corridor. Les coûts, chiffrés à59 millions de francs, seront couvertspar les fonds que la Confédération

verse aux CFF dans le cadre de laconvention sur les prestations 2013–2016.De plus, la convention sur le corridor4 mètres oblige les CFF à terminer lesportions de ce corridor sur territoiresuisse avant la fin de 2020 au plustard. Quant aux mesures à prendresur la ligne de Luino, en Italie, laSuisse va mettre 120 millions d’eurosà disposition du gestionnaired’infrastructure italien RFI. Lesconventions y relatives avec l’Etat

italien ainsi qu’une convention demise en œuvre avec l’exploitantitalien du réseau ferré sont signées.L’Italie prend en charge les coûts desinvestissements sur le tronçon deMilan à Chiasso à hauteur d’environ40 millions d’euros. Grâce auxmodifications du profil en Italie, lesmarchandises pourront êtreacheminées jusqu’aux terminaux detransbordement en Italie du Nord.

com

Feu vert du Conseil fédéral au corridor 4 mètres

Page 5: Contact sev 2014 20

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Il est essentiel pour la déléga-tion de négociations du SEVd’avoir un mandat clair sur laquestion du salaire au mériteque la conférence CCT avaitdéjà balayé le 6 octobre der-nier. C’est pourquoi les mem-bres des sections TL et LEB ontla possibilité de se prononcerpar écrit grâce au matériel reçurécemment.Délai de renvoi: le 7 novembre!

Que veut la direction?Actuellement, chaque collabo-rateur ou collaboratrice voitson salaire augmenter de ma-nière automatique. Il s’agit dela reconnaissance de l’expé-rience. Avec le nouveau sys-tème que propose la directiondes TL, il n’y a plus d’automa-tisme, sauf en cas de haussedu coût de la vie, qui peut aus-si être nul, voire négatif.■ L’augmentation de salairedépendrait de la contributionpersonnelle et de l’évaluationindividuelle de son chef direct.Sur la base de la note obtenue,l’employé-e obtiendrait, ounon, une hausse de salaire.■ Les augmentations poten-tielles sont plus élevées en basde la classe de salaire qu’enhaut.■ Les plafonds des classes sa-lariales sont plus attractifs etplus élevés qu’aujourd’hui.■ Les minimums des classessalariales sont relevés pour lamajorité des métiers.■ 8 classes sont créées au lieudes 33 classes actuelles.

Quelle évaluation?Séduisante à première vue,l’évaluation est profondémentinjuste puisqu’elle se fondesur des critères qui finalementne peuvent qu’être subjectifs.Malgré tous les critères pos-sibles et imaginables, à la finc’est le chef direct, sinon celane fait guère de sens, qui éva-lue et attribue une note.Evaluer la performance descollaborateurs et collabora-trices sur la base de critèresquantitatifs ne convainc pas.Cette pratique se fonde sur lechiffrage des résultats indivi-duels. Elle permet d’attribuerdes notes et bonus aux em-ployé-e-s lorsque certains ob-jectifs sont atteints. Elle créeune mauvaise ambiance entreles employé-e-s et a même desconséquences négatives sur lamotivation du personnel.Les évaluations ne peuventqu’être subjectives dans nosmétiers où une grande partiede l’évaluation se base sur lesavoir-être. Et chaque chef ena sa propre perception.Le SEV ne s’oppose pas à unentretien avec son respon-sable afin de faire un bilan.Mais le but recherché doit êtreformateur et permettre au col-laborateur de s’améliorer.

Salade de chiffres, jolis, jolis...La direction s’est longtempsrefusée à fournir des chiffresquant à l’augmentation indivi-duelle de salaire résultant del’évaluation. Lors de la dernièreséance de négociations du 7 oc-tobre elle a affirmé qu’une pres-tation « normale » donnerait lieuà une hausse de 74 francs parmois pour une prestation valant« 1». D’où vient ce montant? Ladirection n’a pas été capable dele dire.Le nouveau système est censéêtre transparent. Prenons cettesomme de 74 francs comme va-leur « pivot », celle qui récom-pense un travail fait correc-tement. Admettons que les

1200 employé-e-s fassent leurtravail correctement. La massesalariale à disposition néces-saire s’élève alors à 1,154 mil-lion de francs. Arrêtons-nousquelques instants sur ce chiffre.La direction avait signifié vouloirinjecter 950 000 francs par an-née dans la masse salariale du-rant les trois prochaines années.Donc, par un coup de baguettemagique, la direction auraittrouvé 200 000 francs de plus àmettre dans la masse salariale!?■ La direction peut expliquer cequ’elle veut: soit le pourcentagede personnes recevant une aug-mentation sera moindre, soit il yaura plus d’argent à disposition.■ Ce montant de 74 francs estpolitique et laisse miroiter deshausses de salaire impossibles.■ Le montant dévolu aux haus-ses salariales annuelles n’estpas connu et dépendra du con-seil d’administration. Il n’est pasimpossible que ces prochainesannées il exige des économieset réduise la masse salariale àdisposition pour les augmenta-tions de salaire. vbo

Lors de la dernièreséance de négociationsportant sur la CCT TL-LEB, la direction de l’en-treprise a réaffirmé sonintention d’introduire lesalaire au mérite pourtous. Le SEV consulteses membres jusqu’au7 novembre.

Salaire au mérite aux TL:le SEV consulte ses membres

..

Salaire au mérite: un système connu déjà dans l’Antiquité. Dire qu’il est qualifié de moderne par les Tl!

Nous refusons le salaire au mérite parce qu’ilest■ injuste en créant de grosses disparités entre les collègues.

■ arbitraire car à la tête du client. L’évolution salariale serait liée à

l’évaluation individuelle sur la base de critères subjectifs. Il est donc

source de tensions entre les collègues et c’est la règle du chacun pour

soi.

■ créateur d’illusions car il laisse penser que les hausses peuvent être

continuellement intéressantes. Or avec une masse salariale déterminée

et à partager, la hausse ne peut être qu’illusoire. Les premières années,

la direction peut alimenter financièrement le système pour démontrer sa

pertinence et ensuite elle le serre en réduisant la masse salariale.

■ démotivant car l’échelon lié à l’ancienneté est supprimé. Il s’agit

donc d’une perte de contrôle des collaborateurs et collaboratrices. Sans

paliers salariaux, l’entreprise peut décider seule de la masse salariale à

injecter.

■ désavantageux pour les employé-e-s. On voit bien quel peut être

l’avantage pour l’entreprise: retrouver de la marge de manœuvre dans

ce domaine. Actuellement, le système et ses échelons automatiques ne

laissent guère de latitude à la direction.

■ désécurisant: en prétextant des progressions intéressantes, la

direction veut surtout priver les employé-e-s de leurs garanties. Qui dit

garanties, dit sécurité. Ne nous laissons pas berner!

EN RÉSUMÉ

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6 INTERVIEW contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

■ Olivier, tu es fils et petit-filsde cheminot, tu as travaillédurant 12 ans aux CFF, puis10 ans au SEV. Quittes-tu lemonde des transports pourmieux y revenir dans dixans?

(Rires...) Il y a 10 ans, je nesavais pas ce que j’allais fairedans dix ans... mais je n’exclusrien, d’ailleurs je n’exclus ja-mais rien... Peut-être retrouve-rai-je le monde des transports,mais je n’ai aucune idée où,quand, comment et si cela sefera un jour.

■ Tu pars à l’ORIF (Organisa-tion romande pour la forma-tion et l’intégration profes-sionnelle) où tu serasdirecteur RH. Un change-ment pour le moins radicalpuisque tu passes de l’autrecôté de la « barrière ». Pour-quoi ce changement?

Je n’ai pas l’impression qu’il yait un changement si fonda-mental puisque c’est toujoursl’humain qui sera au centre demes préoccupations. Je pensequ’on peut pratiquer le do-maine des ressources humai-nes de manière à ne pas met-tre en opposition la questiondes ressources et le côté hu-main. Le défi, c’est la concilia-tion de ces deux aspects. Il n’ya pas que des entreprises oùles employés sont malheureuxet c’est tant mieux. Je suis cer-

tain d’une chose. Les entre-prises devront être de plus enplus bienveillantes dans lagestion de leurs ressourceshumaines, de par la raréfac-tion de la main-d’œuvre enraison du vieillissement de lapopulation et de la politiquemigratoire restrictive.

■ Vois-tu dès lors ta fonctionà l’ORIF comme le prolon-gement de ton activité syn-dicale?

Non! pour moi c’est comme siun critique gastronomique semettait aux fourneaux. En 10ans de syndicalisme, j’ai vudes dizaines de modes de ges-tion des ressources humaines.J’ai fait beaucoup d’accompa-gnement de projets de politi-que du personnel. Certains jeles ai combattus car je les trou-vais mauvais, d’autres je les aisoutenus parce qu’ils étaientbons. Alors, maintenant je memets aux fourneaux et je vaisconcocter le meilleur menupossible.

■ On verra donc dansquelques années si tes em-ployés auront eu une indi-gestion ou au contraire s’ilsauront une ligne enviable.Tu n’as pourtant pas encoredit pourquoi tu quittes leSEV...

A mon avis, dans le métier desecrétaire syndical, il y a de

l’usure. J’avais aussi connu çaaprès 12 ans aux CFF. Lorsquej’ai commencé, j’avais dit qu’ily aurait deux moments où jeferais un bilan de mon activitéprofessionnelle: après 10 ansde métier et à la naissance demes enfants...

■ Et il se trouve que les deuxcoïncident...

Presque mais pas tout à fait,

puisque je suis devenu papapour la deuxième fois cet été,mais je l’étais déjà depuisdeux ans. Il est évident que lestyle de vie du secrétaire syn-dical – le travail en soirée, letravail le week-end et les ho-raires élastiques – n’est pascompatible avec la vie dejeune papa. Je veux être pré-sent auprès de ma famille etm’y investir quotidiennement.C’est avant tout un besoin na-turel mais aussi de cohérencepar rapport à mes valeurs.

■ Est-ce, d’après toi, une fata-lité ou le SEV, et le mondesyndical en général, lou-pent-ils le coche sur cesquestions d’organisation dutravail?

Ce n’est pas une fatalité etc’est contradictoire. Et cettecontradiction est d’ordre éco-

nomique car avec un niveaudes cotisations aussi bas, leSEV ne peut pas engager plusde monde et répartir le travailautrement. Et puis il y a unequestion d’organisation du tra-vail. En accompagnant huitETC, on est rapidement à unecadence de deux à trois soi-rées par semaine durant lapériode de février à fin juin etde septembre à mi-décembre.

Pour un jeune père, ça impli-que trop souvent de partir lematin lorsque les enfants dor-ment encore et de rentrer lors-qu’ils dorment déjà. Dans manouvelle fonction, je n’auraipas moins de travail, peut-êtremême plus, mais au moinsj’aurai la possibilité de tra-vailler le soir depuis chez moi.Je pourrai ainsi souper avecmes enfants et les coucher.

■ Quelles facettes de ta per-sonnalité t’ont-elles mené àl’ORIF qui a pour objectifl’insertion et la réinsertiondans le monde profession-nel de personnes atteintesdans leur santé physique oupsychique?

Davantage que mon côté syn-dicaliste, c’est un retour auxsources car pendant une di-zaine d’années j’étais accom-

pagnateur dans une associa-tion qui organisait des campsde vacances pour des jeuneshandicapés. J’y ai indirecte-ment découvert l’ORIF puisqueces jeunes avaient besoin à unmoment donné de se former.Ma grand-mère avait la sclé-rose en plaques et était enchaise roulante. J’ai donc étésensibilisé au monde du han-dicap depuis tout petit. Cettesensibilité est profondémentgravée dans mon for intérieur.

■ Ton engagement syndical anéanmoins participé à tonchoix...

Mon travail de syndicaliste m’arenforcé dans la convictionque la réinsertion dans lemonde du travail c’est 70 % del’insertion dans la société.Bien plus que l’activité rému-nérée, c’est l’activité en so-ciété qui est nécessaire. A cetitre, la formation et l’insertionprofessionnelle favorisent lacréation de contacts et évitentl’isolement. Je partage l’idéeque la mission première del’assurance-invalidité est defavoriser l’insertion et la réin-sertion. Bien entendu, certai-nes personnes n’ont pas lechoix et doivent toucher unerente, même partielle. Jem’identifie aux valeurs del’ORIF et on peut donc dire quej’ai déjà la fibre. Et dans la ges-tion des ressources humaines,

Le secrétaire syndical Olivier Barraud quitte le SEV après y avoir passé 10 ans

De secrétaire syndicalà responsable RHAprès avoir passé 10 ans au SEV, le secrétaire syndical Olivier Barraud quitte le bateau à la fin octobre.Entretien avec un homme au caractère bien trempé, fils et petit-fils de cheminot qui s’en va diriger lesressources humaines de l’ORIF (Organisation romande pour la formation et l’intégration profession-nelle). A 37 ans, il aspire à un nouveau défi ainsi qu’à une organisation du travail qui lui permette demieux concilier vie professionnelle, vie familiale et engagement politique. Il aborde sans détours sonpassé, mais aussi son futur.

« Ces modèles de préretraite, je les ai défendusavec les tripes. »

..

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

je pense pouvoir apporter mapierre à l’édifice.

■ Tu as passé 20 ans dans lemonde des transports. Quelregard portes-tu sur lui?

Il va me manquer c’est sûr! Jesuis satisfait de changer dedomaine car, à force, on risquede toujours voir les chosesavec le même regard. A ne passortir de sa bulle, on risqued’être victime du syndrome in-sulaire en pensant que la seuleréalité existante est celle quel’on vit.Sur le plan de la politique destransports, je constate que cesdernières années les chan-gements ont été brutaux, àforce d’exiger du personnelqu’il fasse plus avec moins.Tant les syndicats que les RHdevront trouver des solutionsnovatrices aux défis posés parles nouvelles technologies, quiimpliquent de l’immédiateté,notamment dans la gestion dutemps de travail afin que lesnouvelles technologies n’usentpas la vie sociale des collè-gues.

■ D’après toi, à quoi ressem-blera le monde syndicaldans 10 ou 15 ans?

Le syndicalisme est un ana-chronisme car il est face auculte de l’individualisme alorsqu’il repose sur le collectif. Onest complètement à contre-courant de la pensée dominan-te. C’est donc d’autant plusimportant que les syndicats

soient forts. J’ai un peu peurqu’on soit comme les saumonsremontant le courant, qui sedéforment et finissent parmourir. Les syndicats doiventtrouver des solutions pour re-monter le courant en restantforts et efficaces. Aujourd’huidans le monde syndical, il y ades choses inquiétantes euégard à la diminution impor-tante des membres dans cer-tains syndicats. Je suis con-fiant pour le SEV car onrespecte à la lettre le fonction-nement d’un syndicat. Ce sontles militants qui sont à la base,qui accompagnent et décident.Avec une moyenne de 65 %d’affiliation, la représentativitéest excellente. On n’est pasune élite qui décide à la placedes gens. C’est une fierté de

travailler ainsi! Parfois, l’appa-reil professionnel peut êtremal à l’aise sur certaines ques-tions où la base n’a pas lemême avis, mais c’est elle quidécide en fin de compte. Cefonctionnement, certains syn-dicats l’ont hélas oublié auprofit d’une philosophie qui re-lève plus de l’idéologie politi-que que de l’organisation dessalariés.

■ Homme au caractère bientrempé et au verbe acéré,souvent sous les feux de larampe des médias natio-naux pour les questionsliées aux CFF, ne crains-tupas de disparaître dansl’ombre?

Bien sûr. Néanmoins, les 20ans d’expérience dans lestransports ne disparaîtront pascomme ça et les médias quivoudront mon avis pourronttoujours m’appeler. S’ils ne lesouhaitent pas, je ferais avec.Il est vrai cependant que pourmon côté narcissique, ça faittoujours du bien d’être sousles feux de la rampe (rires).C’est valorisant. C’est un as-pect du métier que j’aimaisbeaucoup, mais je resterai unpoliticien socialiste et unhomme des transports, qui aune opinion personnelle surces questions. Elle intéresserapeut-être les médias. Je nem’en formaliserai pas si cen’est pas le cas. L’objectifreste quand même toujours defaire avancer les choses con-

crètement, plus que de passerdans les médias.

■ Membre engagé du PS vau-dois, tu sièges au législatifde Moudon. Tu es premierdes « viennent-ensuite » auConseil national. Une dimi-nution de tes apparitionsmédiatiques prétérite-t-elletes chances d’élection? Aufait, que vises-tu?

Je ne fais pas une croix sur macarrière politique. Je ne saispas encore si je participerai àla candidature au Conseil na-tional l’an prochain. Je n’en aipas encore parlé avec mon em-ployeur. Mais fondamenta-lement et pour être cohérent,je ne quitte pas l’activité syndi-cale pour en retrouver une au-tre qui a des contraintes tem-

porelles similaires. Il est vraique le National m’intéresse,tout comme le Grand Conseilou l’exécutif de Moudon. Enpolitique, on ne peut pas tirerde plans sur la comète. Ce se-rait le meilleur moyen d’êtredéçu. Avant de se lancer dansune élection, il y a beaucoupde variables à prendre en con-sidération: l’opinion de la fa-mille, celle de mon futur em-ployeur, les besoins de monparti, etc.

■ Dernière question qui auraitpu être la première: quit-tes-tu le SEV le cœur léger?

Oui. Je pars avec le sentimentdu devoir accompli. J’ai œuvrépendant dix ans à l’améliora-tions des conditions de travaildes collègues. Je suis particu-lièrement fier d’avoir contribuéau sauvetage de la CGN. Je suiségalement particulièrementtouché que la nouvelle CCT CFFet CFF Cargo prévoie des mo-dèles de préretraite si nova-teurs. J’en suis d’autant plus

ému qu’ils permettront à10 000 employés d’avoir unerente-pont dont mon père, quia œuvré pendant 46 ans auxCFF, n’a pas pu bénéficier. Ilest parti à la retraite à 61 anssans recevoir un centime deson employeur. C’est unehonte absolue de traiter de lasorte un collaborateur qui atant donné à l’entreprise. Alorsoui, ces modèles je les ai dé-fendus avec les tripes.

Vivian Bologna

« Je suis confiant pour le SEV. »

..

Olivier Barraud quitte son poste et le secrétariat de Lausanne à la fin de ce mois.

Page 7: Contact sev 2014 20

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6 INTERVIEW contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

■ Olivier, tu es fils et petit-filsde cheminot, tu as travaillédurant 12 ans aux CFF, puis10 ans au SEV. Quittes-tu lemonde des transports pourmieux y revenir dans dixans?

(Rires...) Il y a 10 ans, je nesavais pas ce que j’allais fairedans dix ans... mais je n’exclusrien, d’ailleurs je n’exclus ja-mais rien... Peut-être retrouve-rai-je le monde des transports,mais je n’ai aucune idée où,quand, comment et si cela sefera un jour.

■ Tu pars à l’ORIF (Organisa-tion romande pour la forma-tion et l’intégration profes-sionnelle) où tu serasdirecteur RH. Un change-ment pour le moins radicalpuisque tu passes de l’autrecôté de la « barrière ». Pour-quoi ce changement?

Je n’ai pas l’impression qu’il yait un changement si fonda-mental puisque c’est toujoursl’humain qui sera au centre demes préoccupations. Je pensequ’on peut pratiquer le do-maine des ressources humai-nes de manière à ne pas met-tre en opposition la questiondes ressources et le côté hu-main. Le défi, c’est la concilia-tion de ces deux aspects. Il n’ya pas que des entreprises oùles employés sont malheureuxet c’est tant mieux. Je suis cer-

tain d’une chose. Les entre-prises devront être de plus enplus bienveillantes dans lagestion de leurs ressourceshumaines, de par la raréfac-tion de la main-d’œuvre enraison du vieillissement de lapopulation et de la politiquemigratoire restrictive.

■ Vois-tu dès lors ta fonctionà l’ORIF comme le prolon-gement de ton activité syn-dicale?

Non! pour moi c’est comme siun critique gastronomique semettait aux fourneaux. En 10ans de syndicalisme, j’ai vudes dizaines de modes de ges-tion des ressources humaines.J’ai fait beaucoup d’accompa-gnement de projets de politi-que du personnel. Certains jeles ai combattus car je les trou-vais mauvais, d’autres je les aisoutenus parce qu’ils étaientbons. Alors, maintenant je memets aux fourneaux et je vaisconcocter le meilleur menupossible.

■ On verra donc dansquelques années si tes em-ployés auront eu une indi-gestion ou au contraire s’ilsauront une ligne enviable.Tu n’as pourtant pas encoredit pourquoi tu quittes leSEV...

A mon avis, dans le métier desecrétaire syndical, il y a de

l’usure. J’avais aussi connu çaaprès 12 ans aux CFF. Lorsquej’ai commencé, j’avais dit qu’ily aurait deux moments où jeferais un bilan de mon activitéprofessionnelle: après 10 ansde métier et à la naissance demes enfants...

■ Et il se trouve que les deuxcoïncident...

Presque mais pas tout à fait,

puisque je suis devenu papapour la deuxième fois cet été,mais je l’étais déjà depuisdeux ans. Il est évident que lestyle de vie du secrétaire syn-dical – le travail en soirée, letravail le week-end et les ho-raires élastiques – n’est pascompatible avec la vie dejeune papa. Je veux être pré-sent auprès de ma famille etm’y investir quotidiennement.C’est avant tout un besoin na-turel mais aussi de cohérencepar rapport à mes valeurs.

■ Est-ce, d’après toi, une fata-lité ou le SEV, et le mondesyndical en général, lou-pent-ils le coche sur cesquestions d’organisation dutravail?

Ce n’est pas une fatalité etc’est contradictoire. Et cettecontradiction est d’ordre éco-

nomique car avec un niveaudes cotisations aussi bas, leSEV ne peut pas engager plusde monde et répartir le travailautrement. Et puis il y a unequestion d’organisation du tra-vail. En accompagnant huitETC, on est rapidement à unecadence de deux à trois soi-rées par semaine durant lapériode de février à fin juin etde septembre à mi-décembre.

Pour un jeune père, ça impli-que trop souvent de partir lematin lorsque les enfants dor-ment encore et de rentrer lors-qu’ils dorment déjà. Dans manouvelle fonction, je n’auraipas moins de travail, peut-êtremême plus, mais au moinsj’aurai la possibilité de tra-vailler le soir depuis chez moi.Je pourrai ainsi souper avecmes enfants et les coucher.

■ Quelles facettes de ta per-sonnalité t’ont-elles mené àl’ORIF qui a pour objectifl’insertion et la réinsertiondans le monde profession-nel de personnes atteintesdans leur santé physique oupsychique?

Davantage que mon côté syn-dicaliste, c’est un retour auxsources car pendant une di-zaine d’années j’étais accom-

pagnateur dans une associa-tion qui organisait des campsde vacances pour des jeuneshandicapés. J’y ai indirecte-ment découvert l’ORIF puisqueces jeunes avaient besoin à unmoment donné de se former.Ma grand-mère avait la sclé-rose en plaques et était enchaise roulante. J’ai donc étésensibilisé au monde du han-dicap depuis tout petit. Cettesensibilité est profondémentgravée dans mon for intérieur.

■ Ton engagement syndical anéanmoins participé à tonchoix...

Mon travail de syndicaliste m’arenforcé dans la convictionque la réinsertion dans lemonde du travail c’est 70 % del’insertion dans la société.Bien plus que l’activité rému-nérée, c’est l’activité en so-ciété qui est nécessaire. A cetitre, la formation et l’insertionprofessionnelle favorisent lacréation de contacts et évitentl’isolement. Je partage l’idéeque la mission première del’assurance-invalidité est defavoriser l’insertion et la réin-sertion. Bien entendu, certai-nes personnes n’ont pas lechoix et doivent toucher unerente, même partielle. Jem’identifie aux valeurs del’ORIF et on peut donc dire quej’ai déjà la fibre. Et dans la ges-tion des ressources humaines,

Le secrétaire syndical Olivier Barraud quitte le SEV après y avoir passé 10 ans

De secrétaire syndicalà responsable RHAprès avoir passé 10 ans au SEV, le secrétaire syndical Olivier Barraud quitte le bateau à la fin octobre.Entretien avec un homme au caractère bien trempé, fils et petit-fils de cheminot qui s’en va diriger lesressources humaines de l’ORIF (Organisation romande pour la formation et l’intégration profession-nelle). A 37 ans, il aspire à un nouveau défi ainsi qu’à une organisation du travail qui lui permette demieux concilier vie professionnelle, vie familiale et engagement politique. Il aborde sans détours sonpassé, mais aussi son futur.

« Ces modèles de préretraite, je les ai défendusavec les tripes. »

..

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

je pense pouvoir apporter mapierre à l’édifice.

■ Tu as passé 20 ans dans lemonde des transports. Quelregard portes-tu sur lui?

Il va me manquer c’est sûr! Jesuis satisfait de changer dedomaine car, à force, on risquede toujours voir les chosesavec le même regard. A ne passortir de sa bulle, on risqued’être victime du syndrome in-sulaire en pensant que la seuleréalité existante est celle quel’on vit.Sur le plan de la politique destransports, je constate que cesdernières années les chan-gements ont été brutaux, àforce d’exiger du personnelqu’il fasse plus avec moins.Tant les syndicats que les RHdevront trouver des solutionsnovatrices aux défis posés parles nouvelles technologies, quiimpliquent de l’immédiateté,notamment dans la gestion dutemps de travail afin que lesnouvelles technologies n’usentpas la vie sociale des collè-gues.

■ D’après toi, à quoi ressem-blera le monde syndicaldans 10 ou 15 ans?

Le syndicalisme est un ana-chronisme car il est face auculte de l’individualisme alorsqu’il repose sur le collectif. Onest complètement à contre-courant de la pensée dominan-te. C’est donc d’autant plusimportant que les syndicats

soient forts. J’ai un peu peurqu’on soit comme les saumonsremontant le courant, qui sedéforment et finissent parmourir. Les syndicats doiventtrouver des solutions pour re-monter le courant en restantforts et efficaces. Aujourd’huidans le monde syndical, il y ades choses inquiétantes euégard à la diminution impor-tante des membres dans cer-tains syndicats. Je suis con-fiant pour le SEV car onrespecte à la lettre le fonction-nement d’un syndicat. Ce sontles militants qui sont à la base,qui accompagnent et décident.Avec une moyenne de 65 %d’affiliation, la représentativitéest excellente. On n’est pasune élite qui décide à la placedes gens. C’est une fierté de

travailler ainsi! Parfois, l’appa-reil professionnel peut êtremal à l’aise sur certaines ques-tions où la base n’a pas lemême avis, mais c’est elle quidécide en fin de compte. Cefonctionnement, certains syn-dicats l’ont hélas oublié auprofit d’une philosophie qui re-lève plus de l’idéologie politi-que que de l’organisation dessalariés.

■ Homme au caractère bientrempé et au verbe acéré,souvent sous les feux de larampe des médias natio-naux pour les questionsliées aux CFF, ne crains-tupas de disparaître dansl’ombre?

Bien sûr. Néanmoins, les 20ans d’expérience dans lestransports ne disparaîtront pascomme ça et les médias quivoudront mon avis pourronttoujours m’appeler. S’ils ne lesouhaitent pas, je ferais avec.Il est vrai cependant que pourmon côté narcissique, ça faittoujours du bien d’être sousles feux de la rampe (rires).C’est valorisant. C’est un as-pect du métier que j’aimaisbeaucoup, mais je resterai unpoliticien socialiste et unhomme des transports, qui aune opinion personnelle surces questions. Elle intéresserapeut-être les médias. Je nem’en formaliserai pas si cen’est pas le cas. L’objectifreste quand même toujours defaire avancer les choses con-

crètement, plus que de passerdans les médias.

■ Membre engagé du PS vau-dois, tu sièges au législatifde Moudon. Tu es premierdes « viennent-ensuite » auConseil national. Une dimi-nution de tes apparitionsmédiatiques prétérite-t-elletes chances d’élection? Aufait, que vises-tu?

Je ne fais pas une croix sur macarrière politique. Je ne saispas encore si je participerai àla candidature au Conseil na-tional l’an prochain. Je n’en aipas encore parlé avec mon em-ployeur. Mais fondamenta-lement et pour être cohérent,je ne quitte pas l’activité syndi-cale pour en retrouver une au-tre qui a des contraintes tem-

porelles similaires. Il est vraique le National m’intéresse,tout comme le Grand Conseilou l’exécutif de Moudon. Enpolitique, on ne peut pas tirerde plans sur la comète. Ce se-rait le meilleur moyen d’êtredéçu. Avant de se lancer dansune élection, il y a beaucoupde variables à prendre en con-sidération: l’opinion de la fa-mille, celle de mon futur em-ployeur, les besoins de monparti, etc.

■ Dernière question qui auraitpu être la première: quit-tes-tu le SEV le cœur léger?

Oui. Je pars avec le sentimentdu devoir accompli. J’ai œuvrépendant dix ans à l’améliora-tions des conditions de travaildes collègues. Je suis particu-lièrement fier d’avoir contribuéau sauvetage de la CGN. Je suiségalement particulièrementtouché que la nouvelle CCT CFFet CFF Cargo prévoie des mo-dèles de préretraite si nova-teurs. J’en suis d’autant plus

ému qu’ils permettront à10 000 employés d’avoir unerente-pont dont mon père, quia œuvré pendant 46 ans auxCFF, n’a pas pu bénéficier. Ilest parti à la retraite à 61 anssans recevoir un centime deson employeur. C’est unehonte absolue de traiter de lasorte un collaborateur qui atant donné à l’entreprise. Alorsoui, ces modèles je les ai dé-fendus avec les tripes.

Vivian Bologna

« Je suis confiant pour le SEV. »

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Olivier Barraud quitte son poste et le secrétariat de Lausanne à la fin de ce mois.

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8 RÉGIONScontact.sevN° 20/1423 octobre 2014

« Pas d’économie sur le dos du per-sonnel ». Tel est le mandat donné parl’assemblée et que le SEV entend res-pecter. Suite à la dernière réunion du« Front syndical », notre syndicat tient au-jourd’hui à clarifier sa position.Après le vote sur l’initiative 146 et sousprétexte de son résultat, le Conseil d’Etat,en collaboration avec la direction desTPG, a décidé d’appliquer des mesuresd’économies sur le dos du personnel.Tout le monde connaît le contenu du con-trat de prestation qui prévoit 40 licen-ciements. Le conseil d’administration desTPG, refusant la copie du Conseil d’Etat a,à l’unanimité, voté une contre-proposi-tion. Il ne faut pas s’y tromper: cette con-tre-proposition s’inscrit également dansle cadre d’économies qui devront êtresupportées par le personnel – celle-ciprévoit en effet la suppression de 100postes en 4 ans par le biais du non-renouvellement des départs « naturels »(ex.: retraite, raisons médicales, départsvolontaires, etc.). Accepter cette contre-proposition signifierait (malgré la baissede l’offre proposée par l’exécutif du can-ton) que la situation actuelle faite au per-sonnel et particulièrement à nos collè-gues de l’exploitation serait satisfaisante.C’est vouloir ignorer que les conducteurs

ont des horaires de travail éreintants, quele service technique est en sous-effectif,ce qui se traduit, entre autres, par un re-tard important sur les entretiens et c’estégalement continuer de supporter sansmot dire que des prestations de mau-vaise qualité soient fournies aux usagers.Pour le SEV, l’amélioration des conditionsde travail du personnel, mais égalementdes prestations aux usagers ne peut trou-ver une issue que si, préalablement, leseffectifs actuels sont maintenus. La pro-position du Conseil d’Etat et sa consé-quente baisse de l’offre permet de libérerdu personnel, c’est l’opportunité de re-médier en partie au manque de per-sonnel récurrent, aussi bien au servicetechnique, à l’exploitation que dans lereste de l’entreprise.La section SEV-TPG réaffirme qu’il s’estengagé avec le personnel pour qu’aucuneéconomie ne se réalise sur son dos. Celacomprenait aussi les économies différéeset réparties dans le temps que sont lesnon-renouvellements de postes, car ce nesont rien d’autre que des pertes d’em-plois camouflées.Aujourd’hui, le combat contre toutes me-sures d’économies sur le dos du per-sonnel doit continuer. Aussi bien contrela politique du Conseil d’Etat qui a décidéd’économiser en s’attaquant en premierchef à toute la fonction publique, maiségalement contre la direction des TPG quis’apprête à signer un contrat de presta-tion avec des sacrifices imposés au per-sonnel, malgré la résolution de l’assem-blée qui exigeait de sa part de ne passigner de tels accords.Pour ceux qui douteraient encore que l’IN146 n’est qu’un prétexte pour mener, aucœur de notre établissement, un combat

contre nos acquis et ceux de nos pension-nés, il leur suffira de prendre connais-sance de la proposition de loi déposéepar le PLR (qui doit être discutée auGrand Conseil), qui propose l’augmenta-tion de la privatisation (sous-traitance)qui passerait de 10 % à 20 % du budgetdes transports publics. Pour le SEV, il va

de soi que cela doit être aussi combattupar tous les moyens.Le SEV appelle donc l’ensemble du per-sonnel à prendre part à ses prochainesactions. SEV

■ Genève

Le SEV se positionne claire-ment contre toute forme deperte d’emplois aux TPG. Uneposition nécessaire dans unclimat délétère contre le ser-vice public. On en veut pourpreuve les désirs de privatisa-tion du PLR qui souhaite aug-menter la sous-traitance.

TPG: le SEV contre les plans destructeurs d’emplois

..

L’affiche de la votation contre la privatisation des TPG en 2005 n’a rien perdu deson actualité... Le PLR veut augmenter la part de sous-traitance.

Actuellement, les partisans de la libérali-sation se font beaucoup remarquer dansla politique suisse des transports. Aprèsque l’Office fédéral des transports eut pu-blié l’été dernier sa stratégie douteuse,c’est le lobby routier qui s’y met. L’idée de

demander l’admission de bus longues li-gnes vient d’Allemagne mais on n’a pastenu compte du fait qu’en Suisse, la situa-tion est complètement différente.« L’offre ferroviaire exceptionnelle de laSuisse est le pilier central de sa politiquedes transports », explique Giorgio Tuti,président du SEV. Avec le oui du peuplesuisse au financement et à l’aména-gement de l’infrastructure ferroviaire FAIF,un signal clair a été émis afin que le railreste le principal moyen de transport.Les bus longues lignes ne surpasserontpas les trains en Suisse dans les do-

maines les plus importants: le confort et lavitesse sont incomparables dans lestrains. Les entreprises de bus pourraientfaire concurrence juste au niveau du prix,mais celle-ci se ferait sans aucun douteaux dépens du personnel: en effet, dans labranche des bus, les bas salaires sontmonnaie courante.Giorgio Tuti prévient qu’il serait faux decroire que les bus puissent desservir destronçons peu attrayants pour les trains:« En Suisse, les tronçons qui sont peu ren-tables pour les trains ne pourront pas êtremieux rentabilisés par des bus. » Peut-être

sur le Gothard, les bus seraient aujour-d’hui plus rapides que les trains mais celava changer dans deux ans, lorsque letunnel de base sera ouvert. « Il serait ab-surde que la Confédération octroie uneconcession à des bus sur ce tronçon aprèsavoir investi quelque 20 milliards defrancs dans le rail », souligne Giorgio Tuti.Le SEV en conclut qu’il n’y a aucune raisonde dévier de la politique des transportsorientée vers le rail, qui a fait ses preuvesjusqu’à présent. SEV

L’intervention du lobby routierest un coup d’épée dans l’eau.Il est tout seul avec sa revendi-cation pour introduire des buslongues lignes en Suisse. Cecipour une bonne raison: nousn’en avons pas besoin.

Pas besoin de bus longues lignesCoup d’épée dans l’eau du lobby routier

Page 9: Contact sev 2014 20

RÉGIONS ......

9contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

La tension était palpable à Cla-rens le 15 octobre dernier. Les51 collègues qui ont répondu àl’appel du SEV pour se pro-noncer sur les horaires 2015ont laissé éclater leur colère. Letout sur fond de démission dela Commission des horaires(voir ci-dessous). Objet de leurcourroux: le manque d’écoutede la direction concernant leshoraires en général, les toursnocturnes du week-end, les« Petit-Prince » en particulier.

Petit-Prince sur la basedu volontariatL’assemblée a donc tout logi-quement à une écrasante majo-rité des votants – 30 pour et 2contre, une abstention (33 per-sonnes étaient présentes aumoment du vote) – refusé lesdeux variantes de tours de ser-vice concoctées par la directionen demandant que les « Petit-Prince » soient effectués par lesconducteurs et conductrices vo-lontaires. Ils ont ainsi suivi laproposition de l’un des collè-gues qui a estimé qu’il fallaitlaisser la liberté de choix: « Il yen a qui veulent faire ces tours.Ce changement de fonction-nement permettra de faire bais-ser les tensions actuelles ausein de l’entreprise. Avec 12,13 volontaires, la question desPetit-Prince sera réglée. » Lescollègues ont approuvé cetteidée malgré l’avertissement duplanificateur horaires Hervé De-venoge: « Votre choix aura for-cément des conséquences survos tours de services. » Laquestion des horaires a été aucentre des préoccupations. Et

pour cause: comme l’ont rappe-lé le président de la section En-zo Verme et le secrétaire syndi-cal Baptiste Morier, la directionde l’entreprise est sous pres-sion « en raison de violationsgraves des prescriptions léga-les » (OLDT/LDT), notammentconcernant les repos et leschangements de tours de ser-vice. « Nous avons averti la di-rection que les violations de laloi seraient désormais signa-lées systématiquement à l’Of-fice fédéral des transports », arelevé Baptiste Morier. Le non-respect des repos – « les 9 hdeviennent la règle au lieud’être une exception » – a étédénoncé. Il n’en demeure pasmoins qu’un membre a relevéqu’il était quasiment impos-sible de réaliser des tours deservices respectant la législa-tion alors que nombre de con-ducteurs souhaitent com-mencer tardivement le lundi etterminer tôt le vendredi. La con-centration des horaires sur peude jours est donc probléma-tique. Mais cette question n’apas été approfondie. Enzo Ver-me a souligné que « la directions’est engagée à respecter la

législation ». « Mais qui peutencore la croire? », s’est inter-rogé un conducteur... Les collè-gues de l’exploitation atten-dent désormais de réellesaméliorations pour leurs ho-raires.

Le SEV sous le feu de la critiqueReste que le SEV a dû lui aussiessuyer des critiques, jugé in-suffisamment actif par certainsmembres. Baptiste Morier leura rappelé que le SEV pouvaitsurveiller les questions légales,mais qu’ensuite la mobilisationétait l’affaire de la base.Le message du secrétaire syn-dical a visiblement passépuisque les membres ont en-voyé un autre signal fort à la di-rection en refusant massi-vement de réélireimmédiatement une nouvellecommission des horaires « quifait tampon entre les employéset la direction. La CCTS a dé-missionné car elle ne se sentaitpas écoutée », a fustigé un col-lègue. Pour ne pas désavouerles membres qui y ont siégé etqui ont claqué sa porte en blocle 23 septembre dernier, l’as-semblée a donc refusé de rem-

placer les démissionnaires.C’est le comité qui hérite doncdu devoir d’accompagner laréalisation des nouveaux ho-raires 2015.

Manque de personnel!Les horaires ne sont pas lesseuls problèmes mis en exer-gue par l’assemblée. Le man-que de personnel a été pointédu doigt à maintes reprises.« On nous donne plus de travailet on est moins », a relevé l’und’eux. « On n’est déjà pas assezet on prend encore des man-dats des CFF pour le rempla-cement de lignes lors de tra-vaux sur les voies ferrées! Onest d’abord un service de busurbains », a-t-on pu entendre.

Négociations salariales en pointde mireLe mécontentement affiché le15 octobre constitue unélément dont il faudra tenircompte lors de l’ultime rondedes négociations salariales du28 octobre. Le volcan a explo-sé. Une éruption supplémen-taire n’est assurément pas ex-clue!

Vivian Bologna

Il fallait être aveugle ousourd pour ne pas cons-tater le ras-le-bol desconducteurs et conduc-trices des VMCV lors del’ag extraordinaire du15 octobre. Horaires,manque de confiancedans les agissementsde la direction et sous-effectifs ont été dénon-cés.

VMCV: la marmite a explosé!Riviera vaudoise

vbo

L’assemblée a clairement exprimé sa volonté de voir les « Petit-Prince » effectués par les conducteurs qui le souhaitent.

Les membres de la CCTS VMCVont démissionné en bloc le23 septembre. Ils ont expliquéleur décision au président de lasection Enzo Verme par desdélais toujours pas respectés,un « travail dans l’urgence ». Ilsrelèvent aussi « des conflits »avec la direction « souvent surles mêmes points sans évolu-tions concrètes », le manque decollaboration et de consultationdu planificateur et la rupture dudialogue. Une rupture qualifiéed’inacceptable et irrespec-tueuse.

Lors de l’assemblée extraordi-naire du 15 octobre, le travaildes membres de la CCTS a étéreconnu par les personnesprésentes. Une réélection demembres à la CCTS reviendra àl’ordre du jour l’année pro-chaine.

DÉMISSIONDE LA CCTS

Page 10: Contact sev 2014 20

......

10 DOSSIER contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

xactement 20 ans aprèsl’acceptation de l’Initia-tive des Alpes, on re-

parle de trafic au Gothard. Laraison ou le prétexte résidedans la nécessité d’assainir letunnel routier. Le Conseil fédé-ral et les Chambres sont d’avisque la meilleure solution rési-de dans la construction d’undeuxième tube de deux voiesoù il sera possible de circulerdans les deux sens durant lestravaux d’assainissement. Unefois les travaux terminés, la cir-culation ne sera possible quedans un sens et sur une seulevoie dans les deux tunnels.Histoire de respecter l’articlesur la protection des Alpes quifigure dans la Constitution etqui demande de ne pas inter-dire la hausse de capacité rou-tière dans les Alpes.Qui se souviendra encore decette promesse dans 20 ans,

E lorsque le deuxième tube auraété construit, l’argent dépenséet l’autre tunnel assaini? Peut-on raisonnablement envisagerqu’il n’y aura pas de demanded’augmenter la capacité decirculation alors que les bou-chons seront de mise? LaConstitution et la loi peuventêtre modifiées rapidement. Etdans les faits, elles ne sontdéjà pas respectées aujour-d’hui puisque le transfert de laroute au rail n’est toujours pasatteint.

Des millions jetés par la fenêtreSelon l’Initiative des Alpes, larénovation du tunnel du Go-thard avec la construction d’unsecond tube coûte trois mil-liards de francs de plus qu’unassainissement simple, ac-compagné d’une offre de char-gement temporaire sur le railpour voitures et camions. Une

dépense supplémentaire sansgain réel, puisque Berne pro-met de ne pas augmenter lacapacité des routes. Les bou-chons ne disparaîtront pas,alors que les milliards aurontété dépensés. Selon le Conseilfédéral, le deuxième tube re-vient à 2 milliards et l’assainis-sement du tunnel actuel estévalué à 800 millions defrancs. Mais le Conseil fédéralne tient pas compte des coûtsdévolus à l’exploitation et àl’entretien du deuxième tube.Des coûts évalués entre 25 et40 millions par année jusqu’auprochain assainissement dans40 ans, soit entre 1 et 1,6 mil-liard de francs.

De l’argent investi au mauvaisendroitLes milliards dilapidés au Go-thard pour les camions et letrafic de loisir manqueront

dans les villes et les agglomé-rations. Alors que c’est là quese posent les vrais problèmesde circulation. Des milliers dependulaires se retrouvent quo-tidiennement dans les bou-

chons et attendent des solu-tions depuis des années. Encas de construction d’undeuxième tube au Gothard,l’argent manquera pour sup-

primer les vrais gouletsd’étranglement.

Le transfert de la route au railsabotéLe peuple suisse a inscrit dansla Constitution la protectiondes habitants des régions alpi-nes contre les effets négatifsdu trafic de transit. A ce titre,des milliards ont été investisdans les nouveaux tunnels fer-roviaires (NLFA) au Gothard etau Lötschberg. Or, Berne veutmaintenant concurrencer lesNLFA et créer de nouvelles ca-pacités routières, qui augmen-teront massivement le nombrede poids lourds traversant lesAlpes.

Un deuxième tube routier sa-boterait la politique suisse detransfert de la route au rail quine serait pas crédible. En re-nonçant à un deuxième tube,

Des signatures contrela folie prévue au Gothard

La récolte de signatures contre le deuxième tube du Gothard a débuté

Les Chambres fédérales ont accepté le projet de réalisation d’un deuxième tube routier au Gothard.Pour les organisations environnementales et des transports, cette décision est indéfendable. D’où lelancement d’un référendum. Le SEV se joint à la bataille car il se bat depuis des dizaines d’années pourle transfert de la route au rail.

«Un deuxième tube routier affaiblirait radicalementnotre position en matière de politique des transports

et démantèlerait la protection des Alpes que lepeuple a souhaitée et ancrée dans la Constitution.»

Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes

zvg

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...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

la Suisse pourrait au contraireprouver qu’elle peut réaliserson transfert du trafic routierde l’UE au rail, comme le de-

mande le peuple suisse depuis20 ans. Ceci renforcerait leConseil fédéral dans ses né-gociations pour l’introductiond’une bourse de transit alpin.

Le Tessin coupé du reste de laSuisseLe tunnel du Gothard est en simauvais état qu’il devra êtreassaini provisoirement avantl’inauguration d’un deuxièmetube. Pendant 140 jours, letunnel sera totalement fermé.Les voitures et poids lourdsn’accéderont au Tessin qu’auprix de longs détours, car au-cun chargement sur le rail nesera proposé. Renoncer à undeuxième tube permettra en

revanche de proposer au traficroutier une solution de re-change de qualité.Le chargement des voitures sur

le rail entre Göschenen et Airo-lo ainsi qu’une chaussée rou-lante pour les camions dans letunnel de base garantissent laliaison avec le Tessin en tout

temps pour les voitures, lescamions et tous les véhiculesroutiers. Au moment des tra-vaux, les tunnels ferroviairesde base du Gothard et du Ce-neri seront en service. Cettenouvelle liaison permettra dediminuer d’une heure le trajetentre le Tessin et le Plateau.Il en irait tout autrement en casde percement d’un deuxièmetube, car celui-ci serait achevéau plus tôt en 2027.Rappelons que, depuis des di-zaines d’années, la seule liai-son routière directe entre leValais et la Suisse alémaniquepasse par le chargement desvoitures à travers le tunnel duLötschberg.

pmo/vbo

Plus d’infos surwww.2tube-non.ch

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La capacité de transfert desvoitures au rail suffit pour letrafic hivernal. C’est pourquoi lestravaux d’assainissement dutunnel du Gothard doivent êtreétalés sur plusieurs hivers. L’été,il peut être ouvert au trafic. AuGothard, ce sont quelque 10 000voitures qui transitent chaquejour durant l’hiver. Pour compa-

raison, au Lötschberg, ce sontactuellement jusqu’à 14 000véhicules qui sont transportésdurant l’hiver (cadence 7,5 minu-tes). Avec la chaussée roulante,jusqu’à 1 million de camionspeuvent être transportés.Aujourd’hui, moins de 850 000camions par année traversent letunnel.

Transférer au lieu de percer

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Le délai pour la récolte dessignatures contre le deuxièmetube tombe partiellement surles Fêtes de fin d’année. C’estpourquoi il est nécessaire deréunir les 50 000 paraphes

rapidement. D’autres formulai-res peuvent être téléchargéssur:■ www.sev-online.ch■ www.zweite-roehre-nein.ch

SIGNONS!

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10 DOSSIER contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

xactement 20 ans aprèsl’acceptation de l’Initia-tive des Alpes, on re-

parle de trafic au Gothard. Laraison ou le prétexte résidedans la nécessité d’assainir letunnel routier. Le Conseil fédé-ral et les Chambres sont d’avisque la meilleure solution rési-de dans la construction d’undeuxième tube de deux voiesoù il sera possible de circulerdans les deux sens durant lestravaux d’assainissement. Unefois les travaux terminés, la cir-culation ne sera possible quedans un sens et sur une seulevoie dans les deux tunnels.Histoire de respecter l’articlesur la protection des Alpes quifigure dans la Constitution etqui demande de ne pas inter-dire la hausse de capacité rou-tière dans les Alpes.Qui se souviendra encore decette promesse dans 20 ans,

E lorsque le deuxième tube auraété construit, l’argent dépenséet l’autre tunnel assaini? Peut-on raisonnablement envisagerqu’il n’y aura pas de demanded’augmenter la capacité decirculation alors que les bou-chons seront de mise? LaConstitution et la loi peuventêtre modifiées rapidement. Etdans les faits, elles ne sontdéjà pas respectées aujour-d’hui puisque le transfert de laroute au rail n’est toujours pasatteint.

Des millions jetés par la fenêtreSelon l’Initiative des Alpes, larénovation du tunnel du Go-thard avec la construction d’unsecond tube coûte trois mil-liards de francs de plus qu’unassainissement simple, ac-compagné d’une offre de char-gement temporaire sur le railpour voitures et camions. Une

dépense supplémentaire sansgain réel, puisque Berne pro-met de ne pas augmenter lacapacité des routes. Les bou-chons ne disparaîtront pas,alors que les milliards aurontété dépensés. Selon le Conseilfédéral, le deuxième tube re-vient à 2 milliards et l’assainis-sement du tunnel actuel estévalué à 800 millions defrancs. Mais le Conseil fédéralne tient pas compte des coûtsdévolus à l’exploitation et àl’entretien du deuxième tube.Des coûts évalués entre 25 et40 millions par année jusqu’auprochain assainissement dans40 ans, soit entre 1 et 1,6 mil-liard de francs.

De l’argent investi au mauvaisendroitLes milliards dilapidés au Go-thard pour les camions et letrafic de loisir manqueront

dans les villes et les agglomé-rations. Alors que c’est là quese posent les vrais problèmesde circulation. Des milliers dependulaires se retrouvent quo-tidiennement dans les bou-

chons et attendent des solu-tions depuis des années. Encas de construction d’undeuxième tube au Gothard,l’argent manquera pour sup-

primer les vrais gouletsd’étranglement.

Le transfert de la route au railsabotéLe peuple suisse a inscrit dansla Constitution la protectiondes habitants des régions alpi-nes contre les effets négatifsdu trafic de transit. A ce titre,des milliards ont été investisdans les nouveaux tunnels fer-roviaires (NLFA) au Gothard etau Lötschberg. Or, Berne veutmaintenant concurrencer lesNLFA et créer de nouvelles ca-pacités routières, qui augmen-teront massivement le nombrede poids lourds traversant lesAlpes.

Un deuxième tube routier sa-boterait la politique suisse detransfert de la route au rail quine serait pas crédible. En re-nonçant à un deuxième tube,

Des signatures contrela folie prévue au Gothard

La récolte de signatures contre le deuxième tube du Gothard a débuté

Les Chambres fédérales ont accepté le projet de réalisation d’un deuxième tube routier au Gothard.Pour les organisations environnementales et des transports, cette décision est indéfendable. D’où lelancement d’un référendum. Le SEV se joint à la bataille car il se bat depuis des dizaines d’années pourle transfert de la route au rail.

«Un deuxième tube routier affaiblirait radicalementnotre position en matière de politique des transports

et démantèlerait la protection des Alpes que lepeuple a souhaitée et ancrée dans la Constitution.»

Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes

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...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

la Suisse pourrait au contraireprouver qu’elle peut réaliserson transfert du trafic routierde l’UE au rail, comme le de-

mande le peuple suisse depuis20 ans. Ceci renforcerait leConseil fédéral dans ses né-gociations pour l’introductiond’une bourse de transit alpin.

Le Tessin coupé du reste de laSuisseLe tunnel du Gothard est en simauvais état qu’il devra êtreassaini provisoirement avantl’inauguration d’un deuxièmetube. Pendant 140 jours, letunnel sera totalement fermé.Les voitures et poids lourdsn’accéderont au Tessin qu’auprix de longs détours, car au-cun chargement sur le rail nesera proposé. Renoncer à undeuxième tube permettra en

revanche de proposer au traficroutier une solution de re-change de qualité.Le chargement des voitures sur

le rail entre Göschenen et Airo-lo ainsi qu’une chaussée rou-lante pour les camions dans letunnel de base garantissent laliaison avec le Tessin en tout

temps pour les voitures, lescamions et tous les véhiculesroutiers. Au moment des tra-vaux, les tunnels ferroviairesde base du Gothard et du Ce-neri seront en service. Cettenouvelle liaison permettra dediminuer d’une heure le trajetentre le Tessin et le Plateau.Il en irait tout autrement en casde percement d’un deuxièmetube, car celui-ci serait achevéau plus tôt en 2027.Rappelons que, depuis des di-zaines d’années, la seule liai-son routière directe entre leValais et la Suisse alémaniquepasse par le chargement desvoitures à travers le tunnel duLötschberg.

pmo/vbo

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La capacité de transfert desvoitures au rail suffit pour letrafic hivernal. C’est pourquoi lestravaux d’assainissement dutunnel du Gothard doivent êtreétalés sur plusieurs hivers. L’été,il peut être ouvert au trafic. AuGothard, ce sont quelque 10 000voitures qui transitent chaquejour durant l’hiver. Pour compa-

raison, au Lötschberg, ce sontactuellement jusqu’à 14 000véhicules qui sont transportésdurant l’hiver (cadence 7,5 minu-tes). Avec la chaussée roulante,jusqu’à 1 million de camionspeuvent être transportés.Aujourd’hui, moins de 850 000camions par année traversent letunnel.

Transférer au lieu de percer

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Le délai pour la récolte dessignatures contre le deuxièmetube tombe partiellement surles Fêtes de fin d’année. C’estpourquoi il est nécessaire deréunir les 50 000 paraphes

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12 RÉGIONScontact.sevN° 20/1423 octobre 2014

La journée VPT du 8 novembres’annonce passionnante. Pourl’occasion, la section SEV-LaPlaine du Rhône TPC n’a pasfait dans la dentelle en propo-sant notamment une confé-rence-débat sur la question del’organisation du travail. Aveccomme conférencier JacquesVallet, membre fondateur dela Librairie du Boulevard, unmodèle d’autogestion.

Diverse personnalités dumonde politique et syndicalprendront la parole. Et commela journée marie le labeur et leplaisir, un repas viendra ponc-tuer le tout.

Il est possible de s’inscrirejusqu’au 24 octobre auprès devotre président-e de section.

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La prochaine assem-blée VPT aura lieu auxDiablerets le 8 novem-bre prochain. Il y seranotamment questiond’autogestion. Un autremonde du travail est-ilpossible?

Journée VPT: un autre monde (dutravail) est-il possible?

■ Aux Diablerets le 8 novembre

..

A la fois aquarelliste, écrivain et éditeur ferroviaire, Olivier Gee-rinck a mis ses talents au service de la Journée VPT.

« On ne sait pas pourquoi la di-rection fait une différence en-tre les mécaniciens voie étroiteet voie normale », fustige unemployé de Travys. Pourtant,on fait le même travail. Untrain est un train. »Pour tenter de faire changerune direction qui se montre in-transigeante, le SEV lance unappel que les mécaniciens,toutes catégories confondues,sont invités à signer. Un appelde solidarité intitulé: « Noussommes tous mécaniciens deloc!Nous mécaniciens de loc expri-mons par la présente notre so-

lidarité et confirmons que noussommes tous mécaniciens deloc.■ Que nous travaillions à l’OC,PBr ou à l’Yverdon-Ste-Croix■ Que nous travaillions sur lavoie étroite ou la voie normale■ Que les contraintes où lestâches soient différentesNous sommes mécaniciens deloc et méritons le même sa-laire. C’est pourquoi, nous sou-tenons par notre signature laproposition du syndicat SEV.

Le SEV demande en effet quele salaire minimum d’un méca-nicien de locomotive soit de4 600 fr. tant pour la voie étroi-te que normale (maximum à6 670 fr.)Pour un mécanicien confirméla fourchette va de 4 760 fr. à6 900 fr. Un collaborateur con-firmé peut conduire sur toutesles lignes exploitées par Tra-vys, y compris à l’externe duréseau de base Travys ou mé-canicien travaillant sur voieétroite et voie normale et aubénéfice de compétences par-ticulières reconnues et vali-dées par l’entreprise (parexemple: formateur attitré,

compétences techniques spé-cifiques utiles au dépôt, per-mis bus, permis B, B140,autres compétences aprèsanalyse et validation par l’en-treprise).La direction semble éloignéede ses employés qui avaient

déjà manifesté leur mauvaisehumeur en se déplaçant ennombre début juillet – alorsque la Suisse affrontait l’Ar-gentine à la Coupe du mondede football! – pour dénoncerles velléités de salaire au mé-rite de la direction.

Dans ce contexte, espéronsque la direction entende cetappel et revienne sur sadécision... Vivian Bologna

L’incompréhension estde mise chez Travys.Les mécaniciens lancentun appel pour que lesmécanos voie étroitesoient reconnus commeceux conduisant survoie normale. La direc-tion entend en effetmaintenir une diffé-rence de salaire entreces deux catégories.Le SEV s’y oppose.

Incompréhension des mécaniciens de loc de Travys■ Nord vaudois

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Solidaires, les mécaniciens de Travys lancent un appel à la direction.

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 881 ex. (total 44 656 ex.), certifié REMP au 31.10.2013

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 6 novembre 2014.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 30 octobre à 10 h. Pour lesannonces, le délai est fixé au 28 octobre à 10 h.

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SOLIDARITE INTERNATIONALE ......

13contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Selon ceux qui connaissent lessecrets du Parti démocrate ita-lien, le cri d’alarme dû à laperte des membres – de plusde 500 000 à 100 000 en uneannée – pourrait être encoreplus grand car la fonte seraitencore plus dramatique. Dra-matique évidemment, seule-ment pour ceux qui pensent àun parti du 20e siècle faitd’idéaux, de valeurs, de pro-jets construits collectivementpar une communauté solidaired’hommes et de femmes enra-cinés localement et dans lesréalités sociales. Ils s’appe-laient autrefois des militants,puis plus prudemment des ac-tivistes. Aujourd’hui, on n’en atout simplement plus besoin.Tout au plus au Pdr (Parti deRenzi), a-t-on besoin de gentilsorganisateurs d’événements etde repas de souscriptions enlieu et place du soutien finan-cier qu’amenaient les cotisa-tions des membres. Même lesprimaires arrivées des USAsont en perte de vitesse et ontperdu leur capacité mobilisa-trice – il suffit de regarder lasituation dans l’Emilie, « ré-gion rouge » par excellence, oùles électeurs sont passés de400 000 à 50 000.A moins qu’Il ne participe, Lui,Matteo Renzi, aux primaires, ledeus ex machina, « le person-nage de la tragédie grecque, ladivinité qui arrive sur scènepour amener la solution à unetrame insoluble selon les prin-cipes classiques d’effet et decause » (Wikipédia).Une fois de plus, le « Belpae-se » a trouvé son sauveur, lechevalier ne connaissant pasla peur (difficile de se lanceren ajoutant sans tache, vu lesprécédents en Italie). Lequelveut se défaire des corps inter-médiaires, à commencer par

les syndicats, pour s’adresserdirectement au peuple, se dé-barrasser des sangles pourlaisser courir les esprits bes-tiaux du capitalisme. Même laConstitution et le statut destravailleurs représentent desfreins au marché. Il n’en a quefaire des membres du parti,comme on dit à Rome.Si D’Alema et Bersani avaient lesmembres, « moi j’ai les suf-

frages ». Ces 41 % de voix obte-nus aux européennes au sein decette moitié des votants quis’est rendue aux urnes (pas plusde 20 % donc, mais seuls ceuxqui votent ont raison) sont deve-nus l’arme avec laquelle le prési-dent du Conseil et secrétaire duPd démonte toutes les portes, ycompris la culture de gauche etles règles démocratiques. Lagauche est à peine plus qu’un

état d’âme (« Le changement »est de gauche, « le conserva-tisme » de droite), car ce quicompte ce sont les voix, d’oùqu’elles viennent. La démocra-tie, si vraiment il faut s’y tenir,doit permettre de diriger. Les pa-trons, il ne faut surtout pas lesnommer patrons, et les ouvriers,mieux vaut ne pas les nommerdu tout. De toute façon, le Pdrest avec les uns et avec les au-tres car comme le dit son mo-dèle Marchionne – CEO de Fiat –sur lequel il s’aligne sans « si »,ni sans « mais », la lutte desclasses n’existe plus et noussommes tous dans le même ba-teau. « Je veux faire pour l’Italiece que Marchionne a fait pourFiat », dit-il: pour ceux qui l’au-raient oublié, le super manageritalo-canadien réside en Suisseet a transféré les brevets, la re-cherche, les innovations et letravail d’Italie vers les USA etFiat a son siège fiscal en Hol-lande et son siège financier enGrande-Bretagne.Le modèle social et celui du partisont donc américains avec unfacteur aggravant: le Parti deRenzi est quasiment un partiunique basé sur la penséeunique, vu que la droite berlus-conienne fonctionne commeroue de secours au Parlementquand quelque membre du Pdose s’affirmer et que les suf-frages ne suffisent plus...Durant le semestre italien del’UE, Renzi veut offrir la peau des

travailleurs puisqu’il n’a riend’autre à donner. Des lois com-patibles avec les intérêts de Ber-lusconi et contre-pied au statut,évidemment au nom des plusfaibles, des plus précarisés etdes chômeurs. Renzi est unprestidigitateur qui met dansson chapeau les droits des tra-vailleurs et jure d’en faire sortirdes lapins pour les sans-emploi.On appelle ça l’égalité au rabais.Ceux qui s’opposent ne sont pasjetés en pâture aux membres duPd, mais à la « population ».Ceux qui n’approuvent pas la li-gne du parti, à part quelquesnotables exceptions, s’adaptentparce qu’il sont maires, asses-seurs, fonctionnaires ou diri-geants d’agence sanitaire, dechambre du commerce ou d’as-sociation patronale. Il est donclouable que certains politiciensse rebellent contre le partiunique et le vol de l’article 18qui protège les travailleurs du li-cenciement. Il est aussi louableque, le 25 octobre, la Fiom (syn-dicat de la métallurgie) descen-de dans la rue, avec la Cgil.

Loris Campetti (*)

Article publié dans area, lejournal italophone d’Unia.

(*) Loris Campetti est journaliste

libre; il a dirigé pendant dix ans larédaction turinoise de il manifes-

to, quotidien italien indépendantde gauche.

Le Pd italien est en telleperte de vitesse qu’ilperd des membres àgogo. Le tout sur fondd’assouplissement dela protection des tra-vailleurs.

Le licenciement facilité!Le Parti démocratique en perte de vitesse: les syndicats dans la rue le 25 octobre

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Matteo Renzi dont le surnom est Renzusconi.

L’Italie connaît sa pire crise depuis la fin dela Seconde Guerre mondiale. Plusieursmillions d’emplois ont disparu avec lafermeture d’entreprises et les licenciementsmassifs. Les patrons ont pu agir presque sansrésistance, si ce n’est celle de groupesd’ouvriers et de (quelques) syndicats.Dommage qu’il existe, depuis la promulga-tion du statut des travailleurs en 1970, unarticle 18 qui interdit les licenciements sansjuste motif: si un employé est viré parce quesyndiqué ou communiste, parce que d’origineafricaine ou gay, ou si une employée estlicenciée parce qu’elle est enceinte oulimitée dans ses capacités suite à une

maladie par exemple, le patron est dansl’obligation de réintégrer son employé-e - sila justice a constaté le caractère illicite. Ou àpayer de manière convenable la victime.Voilà ce qu’est l’article 18, un choix desociété. Mais la protection est relative: dèsses débuts, la protection n’a concerné queles entreprises avec au moins 15 employés;en outre, 70 à 80% des nouveaux engagésont un contrat précaire qui autorise lelicenciement immédiat.

Renzi soutient aujourd’hui, comme depuistoujours la droite, que ce symbole doit êtreabattu parce qu’il bloque le marché du travailet effraie les patrons. Renzi a pour objectif

d’utiliser l’article 18 pour formaliser lechangement d’ère et la transformation du Pd:un maximum de déréglementation etdépassement de la gauche. On se dirige versle parti (unique) du «Premier» avec ledémantellement des intermédiaires (àcommencer par les syndicats) et vers unecentralisation du pouvoir de décision,réduisant ainsi la démocratie. Renzi appliquela politique de la terre brûlée à l’encontre desminorités internes au parti. Il en appelle àl’antique centralisme démocratique, fort desa roue de secours en cas de difficulté. Uneroue de secours qui s’appelleBerlusconi. Loris Campetti

RENZI ET SA ROUE DE SECOURS BERLUSCONI

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14 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 20/1423 octobre 2014

L’an dernier, chaque personne active acréé en Suisse pour 170 000 francs devaleur en moyenne (équivalent pleintemps). Le pays pourrait donc sans pro-blème se permettre que tout le mondeaille bien. La réalité est malheureu-sement différente, comme le montrel’analyse que l’USS a faite de la situa-tion des personnes actives en Suisse.Ces 20 dernières années, les gros sa-laires, les actionnaires et les em-ployeurs se sont réservé une part tou-jours plus grande d’une prospérité enhausse. Par contre, nombre d’actifs etactives sont pratiquement restés lesmains vides. De plus, les hausses desprimes des caisses-maladie réduisent ànéant la faible augmentation des sa-laires réels des travailleurs et travail-leuses ordinaires. Et ce sont surtout lesrevenus les plus élevés qui ont profitépar le passé d’allégements fiscaux, pasles actifs et actives ordinaires. C’est

pourquoi il n’est pas étonnant qu’enSuisse, tant de personnes ont, en com-paraison internationale, tellement dedifficultés à joindre les deux bouts.En outre, beaucoup de personnes acti-ves se font du souci pour leur emploi.Désormais, les länder allemands duBade-Wurtemberg et de la Bavière con-naissent un taux de sans-emplois infé-rieur au nôtre. Concernant le travail àtemps partiel non volontaire, la Suisseoccupe même une « première » position

en Europe bien peu glorieuse. Quant austress et aux maladies qui lui sontliées, elle fait aussi piètre figure encomparaison européenne. Le bilandressé ici en ce qui concerne les travail-leurs et travailleuses risque mêmed’empirer si l’on revient aux temps quiont précédé les Accords bilatéraux con-clus avec l’Union européenne.Paul Rechsteiner, le président de l’USS,a déclaré mardi devant la presse qu’ilest par conséquent clair que « la Suisse

a besoin d’un tournant de politiqueéconomique ». Les conventions collec-tives de travail (CCT) qui prévoient dessalaires minimums d’un bon niveau etles hausses de salaires générales, etnon individuelles, sont synonymes deplus de justice. A court terme, l’USSvise une couverture conventionnelle(par CCT) de 60 %. Pour que l’égalitédes salaires entre femmes et hommesdevienne une fois pour toutes réalité, ilfaut que des contrôleurs et des contrô-leuses vérifient les salaires des entre-prises sous cet angle, et qu’une auto-rité dotée de compétences en matièred’investigation et d’intervention soitcréée.Les Accords bilatéraux doivent être pré-servés et la protection des conditionsde travail développée. Le principe denon-discrimination, quel que soit lepermis de séjour, doit continuer à s’ap-pliquer demain. En matière de fiscalitéet d’imposition, beaucoup reste à faire.La Confédération et les cantons doiventaugmenter substantiellement leurssubsides destinés aux réductions deprimes. L’USS adoptera, lors de soncongrès des 23 et 24 octobre, des re-vendications en ce sens pour un tour-nant de politique économique. USS

Pression sur les salaires,poids des primes, stress etprécarité de l’emploi:la Suisse n’a jamais été aussiriche, cela grâce aux person-nes qui exercent une activitélucrative.

Les richesses de moinsen moins bien réparties...

Selon l’USS, une nouvelle politique économique est nécessaire

..

Pas besoin de disserter pendant des heures: le graphique est clair.

L’initiative Ecopop accentuerala pression sur les salaires etles conditions de travail,entraînera la suppressiond’emplois et créera unenouvelle discrimination àl’encontre de la main-d’œuvreétrangère. C’est pour cela queles syndicats et les fédérationsdes employé-e-s lui opposentun NON unanime. Unemanifestation contre Ecopopaura d’ailleurs lieu sur la placeFédérale le 1er novembre dès14h30.L’initiative Ecopop est dange-reuse pour tous les travailleurs

et travailleuses de Suisse. Elleveut limiter l’immigration à 0,2% de la population résidantepermanente, ce qui aurainévitablement pour effet queles employeurs recourrontbeaucoup plus à des résident-e-s de courte durée. Or, lasituation juridique de cesderniers est moins bonne. Desemployeurs sans scrupulespourront ainsi leur imposer plusfacilement des salaires bas etdes mauvaises conditions detravail. Tous les travailleurs ettravailleuses en pâtiront. Leurssalaires et conditions de travail

se retrouveront aussi souspression.Ecopop est aussi dangereusepour les travailleurs et travail-leuses parce qu’elle mettra endanger des emplois. En effetelle ferait tomber définiti-vement les Accords bilatérauxconclus avec l’Union euro-péenne (UE). Or, sans relationsstructurées avec l’UE, lesentreprises suisses seraientmassivement désavantagéespar rapport à leurs concurrentseuropéens. Par conséquent,leurs produits renchériraient.Délocalisations à l’étranger,

programmes de baisse descoûts et, ainsi, emploissupprimés en seraient leseffets.Ecopop est également inhumai-ne. Elle fera des migrant-e-sdes travailleurs et travailleusesde seconde classe, quidevraient vivre constammentdans la peur qu’avec leuremploi, ils ne perdent aussi leurdroit de séjourner en Suisse. Ilsseraient donc encore plusexposés à la pression desemployeurs. C’est aussitémoigner d’une courte vue quede faire de la main-d’œuvre

étrangère le bouc émissaire deproblèmes que nous avonscréés nous-mêmes. Car, sanselle, nos assurances socialesseraient en difficulté et desbranches importantes (cons-truction, santé, soins à lapersonne) ne fonctionneraientplus guère.Pour ces raisons, toutes lesgrandes organisations desalarié-e-s se sont regroupéespour combattre l’initiativeEcopop dans une campagnequ’elles financent en commun.

uss

VOTATIONS DU 30 NOVEMBRE

Ecopop nous mène dans l’impasse

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RENCONTRE ......

15contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Le musée de Robert Gyger estouvert durant la belle saison,du 1er mai au 31 octobre, maison peut aussi le visiter endehors de ces dates, sur de-mande. Robert aime rappelerque les pontes des CFF sontpassés par le musée. Cela

avant la divisionalisation, qui arendu tout plus difficile, no-tamment dans l’organisationde manifestations ferroviaires.« Ils ne mettent plus de per-sonnel à disposition et c’estdevenu très coûteux de louerdu matériel roulant », regrette-t-il.Il y a parfois de nouvelles arri-vées au musée mais il n’y aplus beaucoup de place et Gy-ger se sent un peu à l’étroit.Où trouve-t-il donc tout ce ma-tériel? « J’ai une autorisationspéciale des CFF pour dé-monter dans les Ateliers, dans

les dépôts, etc. Je parcours laSuisse pour aller chercher despièces intéressantes. Avantj’allais souvent à Yverdon, auxAteliers, maintenant plus. »La gare de Vallorbe accueilleson musée depuis 40 ans,mais elle a bien changé cesdernières années. Elle a em-ployé jusqu’à 150 personneset maintenant seules 15 per-sonnes y travaillent encore.

Manifestations et trainshistoriquesRobert Gyger pense que sonmusée, très technique, estavant tout destiné aux mordusdu chemin de fer, et pasvraiment adapté aux enfants.Cependant, il organise réguliè-rement, avec d’autres associa-tions, des évènements ferro-viaires. Il sort alors pourl’occasion son wagon de ré-ception et l’installe sur les railsjuste devant le musée.La prochaine manifestationd’envergure aura lieu à la Pen-tecôte, le week-end du 24 mai2015, à l’occasion du 100e an-niversaire du tunnel du Mont-d’Or, tunnel transfrontalier de6 km situé à proximité de lagare de Vallorbe. Des allers-retours en train d’époque se-ront organisés entre Frasne etVallorbe.Alors rendez-vous au prin-temps prochain à Vallorbe!

Henriette Schaffter

Vallorbe

Robert Gyger est unpassionné de trains,depuis tout petit. Il aouvert son musée à lagare de Vallorbe en1974. Petite visite de celieu chargé d’histoire .

Le Musée Gyger fête ses 40 ans

Robert Gyger devant sa collection regroupée dans de petits locauxen gare de Vallorbe.

Vallorbe a vu passer beaucoup de trains internationaux à une cer-taine époque.

Une partie du musée...

« La fête sur toute la ligne » à l’occasion du 75e anniversaire du tunnel du Mont-d’Or. En 2015,c’est le 100e!

Robert Gyger est âgé de70 ans et a travaillé durant40 ans aux CFF. Il estmembre SEV depuis 45 ans.Originaire de Corcelles-près-Payerne, il a habité longtempsà Lausanne puis est allés’installer à Vallorbe. Il ad’abord effectué un apprentis-sage de mécanicien poidslourds, puis, après l’école derecrues, il est engagé auNyon-St-Cergue à la conduiteet au contrôle. Il y reste deuxans puis passe aux CFF, àl’entretien des locomotivestout d’abord, puis devient

mécano. Quatre ans avant saretraite, après avoir travaillélongtemps sur Vallorbe, il a dûretourner travailler surLausanne. « Ce furent lesquatre pires années de macarrière. » Mais Vallorben’avait plus de dépôt et il abien fallu suivre le mou-vement.Il a toujours travaillé dans letrafic régional, « car c’est bienplus beau! »Robert Gyger a surtout lapassion des trains et bichonneson musée. Il est marié et adeux fils adultes.

BIO

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AGENDA......

16contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

SectionsJeudi30 octobre

de 16h à 20h.

■ Cave GESTL

Dégustation

La maison Obrist vous présentera une dégusta-tion comparative des vins suisses et étrangers.Une participation de 15. frs par personne voussera demandée. Inscription jusqu’au 24 octobreau 079/637.53.61 ou par mail à l’[email protected]

Votre comité GESTL

Samedi8 novembre

dès 9h

Diablerets

■ SEV-TPG

Inscriptions à la journéeVPT romande

« Les collègues pensionnés SEV-TPG qui désirentparticiper à l’assemblée romande VPT, le 8 no-vembre prochain aux Diablerets peuvent s’ins-crire, jusqu’au 25 octobre, dernier délai, auprèsdu président de section Marc-Henri Brélaz:079/398.54.13 ou par mail: [email protected]. Une participation de 30 fr. sera perçuepour le repas. Pour le transport, chacun s’organi-se pour arriver à Aigle à 9h.

Marc-Henri Brélaz

Vendredi14 novembre

Salle de la Geno1er étageGenossenschaf-tstrasse 182560 Nidau

■ ZPV Bienne

Assemblée d’automnePlus d’informations sur lesite: http://zpvbielbien-ne.ch. Le tractanda de l’as-semblée sera affiché dansles locaux, et envoyés parmail aux actifs, ainsi qu’auxintéressés sur demande à:[email protected]. LePV de la dernière assem-blée sera sur les tables etenvoyé par mail aux actifs.

L’AG sera suivie d’un plat froid et du verre del’amitié. Mais avant, notre invité, Jürg Hürni, se-crétaire syndical, viendra nous parler de la nou-velle CCT et répondre à vos questions. Veneznombreux, nos collègues retraités sont éga-lement les bienvenus.

Merci de vous inscrire sur la liste au local desagents de train ou par mail chez Raphaël Frydig([email protected]) jusqu’au 07.11.2014.

Le comité ZPV Biel/Bienne

Mardi18 novembre

16h15 au chan-tier naval

■ VPT Lac Léman

Assemblée d’automne

Chères et chers membres, le Comité VPT-Lac Lé-man vous convie à l’AG ordinaire automnale.En se réjouissant de vous y rencontrer nom-breux, nous vous adressons nos meilleures salu-tations.

Le comité VPT-Lac Léman

Jeudi20 novembre8 h 45Buffet de la GareLausanne

■ ZPV région OuestAssemblée régionale

Les points forts de cette assemblée seront lesthèmes syndicaux des agents de train et le tra-vail de la CoPe. Andreas Menet, président cen-tral ZPV, Jürg Hurni, secrétaire syndical SEV etThomas Walther, président CoPe agents destrains nous informeront des actualités. Les collè-gues pensionnés ainsi que les collègues en for-mation sont également cordialement invités.Dès 8 h 15 un café et croissant vous sera offertpar la section ZPV Léman. Merci de vous inscrireauprès de votre section ZPV ou auprès du prési-dent de la section organisatrice ZPV-Léman,Claude Gaille, tél. 079 479 17 35 ou par e-mail:[email protected] en respectant la datelimite du 8 novembre 2014. Je me réjouis devous saluer très nombreux à Lausanne.

Claude Gaille

Vendredi21 novembre

Hôtel de la Gare2740 Moutier

■ as ouest

Assemblée d’automne

Giorgio Tuti, président SEV, sera notre invité.Après l’assemblée, un repas sera offert par lasection. Les propositions que vous souhaitezsoumettre lors de l’assemblée sont à faire par-venir par écrit jusqu’au 7 novembre à SEV ASOuest, case postale 1310, 1001 Lausanne ou pare-mail à [email protected]. Les inscriptionspour le repas sont à faire parvenir jusqu’au 17novembre à [email protected] ou par télé-phone au 078 825 66 90.

Comité AS Ouest

Mercredi26 novembre19 h 45Buffet de la GareChâteau-d’Œx

■ MOB Golden Pass

Assemblée d’automne

Le comité invite les membres à l’assembléed’automne. Les ordres du jour seront affichésdans les espaces personnels. Nous nous réjouis-sons de voir des collègues intéressés et nom-breux.

Le comité

PensionnésMardi28 octobre

dès 14hCentre Coop de laGare de Bienne

■ Amicale des pensionné-e-s du Jura bernois et deBienne romande

N’oubliez pas la 8e rencontre le mardi 28 octo-bre 2014 à partir de 14 heures au COOP CentreGare de Bienne.Vous êtes tous les bienvenus. Malheureusementnous ne pourrons pas faire acte de présence.Nous serons dans l’avion qui nous mènera ausoleil du Mexique... A tout bientôt.

Votre dévoué serviteur, le Mexicain

Mercredi29 octobre

14 hLausanneBuffet de la GareSalle desCantons

■ PV Vaud

Assemblée générale desmembres

Nous vous invitons à venir nombreux à notreassemblée générale des membres le mercredi29 octobre. Ce sera l’occasion de faire le pointsur les offres proposées par les assurances Hel-vetia dans lesquelles les assurances SEV onttrouvé leur place.Vous découvrirez la Fondation USPI (UnionSuisse des Professionnels de l’Immobilier Vaud),fondation publique sans but lucratif. Cette fon-dation a pour but de permettre à des personnesindividuelles ou à des familles qui connaissentdes difficultés financières dans le cas d’unesituation de crise temporaire de conserver leurlogement dont elles sont locataires.Enfin, un exposé sur les recherches en généa-logie complétera agréablement notre assem-blée.Pour des interventions et remarques complexes,veuillez faire parvenir votre demande jusqu’auvendredi 24 octobre par carte postale adressée àJean-Pierre Genevay, En Fouet 8, 1436 Cham-blon, ou par courriel: [email protected] prendre contact avec le président de la sec-tion au 024 445 20 27. Jean-Pierre Genevay

Président PV-Vaud

Mercredi12 novembre

10 h 30Hôtel RiversideBrig-Glis

■ PV Valais

Assemblée d’automne

Repas commun à 25 fr. offert (apéritif, menu,boissons et café). Sepp Bühler sera l’orateur del’assemblée et il s’exprimera sur les dispositionsde fin de vie. Nous vous recommandons chaleu-reusement cet exposé sur un thème toujours ac-tuel. Vous pouvez prendre vos conjoint(e)s avecvous et en parler à vos connaissances parmi lesretraités CFF.Inscription par le formulaire habituel ou par mailà Walti Schmid: [email protected].

Mardi18 novembre

10h45

Auberge commu-nale de Léchelles

■ PV Fribourg

Assemblée d’automne

Départ du train de Fribourg à 10h03,, de Payerneà 10 h 30. Ordre du jour statutaire avec, no-tamment, une élection complémentaire au co-mité. Invités: Ricardo Lorétan, président centralPV et Bernard Demierre, vice-président centralPV.L’assemblée sera agrémentée par les chants dela chorale des cheminots de Fribourg.La remise des distinctions et souvenirs pour 75ans d’âge et 40 ans d’affiliation au SEV se feradurant l’assemblée. Comme de coutume, la sec-tion offrira l’assiette du jour. Les agendas SEVseront remis après le repas.Les épouses et compagnes de nos membres sontles bienvenues.

Le secrétaire

Comte Nelly, veuve de Henri, Genève;décédée dans sa 99e année. PV Genève.

Fournier Elisabeth, veuve de Frédéric,Collombey; décédée dans sa 93e année.PV Valais.

Guex Liliane, veuve de Marcel, Lausan-ne; décédée dans sa 84e année. PV Vaud.

Krumel Gilbert, cond. tracteur s/rail,Lausanne; décédé dans sa 84e année.PV Vaud.

Michel Paul, contrôleur mat roul, Billens;décédé dans sa 84e année. PV Fribourg.

Morisod Ulrich, ct pens., Massongex;décédé dans sa 81e année. PV Valais.

Rosser Jacob, agent du mouvement,Moutier; décédé dans sa 60e année.PV Jura.

Udriot Roger, chef de gare, St-Maurice;décédé dans sa 90e année. PV Valais.

Décès

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SECTIONS ......

17contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Cette année, à la fin septem-bre, c’est sur le balcon desPléiades, sur Vevey, que cettesortie a réuni ces camaradesromands accompagnés pourl’occasion de leurs conjointes.Les commentaires des luttesactuelles ou passées se mêlentaux situations familiales, per-

sonnelles, aux anciennes et fu-tures sorties, aux histoires dechemins de fer, bus… ou ba-teaux! Le vieillissement de latroupe se fait ressentir et prive

de ce rendez-vous quelquesbelles figures du SEV.Merci à Marc-Henri, l’organisa-teur hors pair, qui maintientcette tradition. Jfm

Rendez-vous informelmais amical, les mem-bres actuels et anciensdu Comité central VPTaiment se retrouver unefois l’an pour partagerquelques moments entoute amitié.

Vision panoramique du Comité central■ VPT

JFM

Changement de train à Blonay pour prendre un peu d’altitude!

Le président central WernerSchwarzer a souhaité la bienvenueaux membres du comité central (CC)présents à la séance annuelle des6 et 7 octobre 2014 à Brigue.Malheureusement, les collèguesUrs Hofmann et Kurt Wyss ont dûs’excuser pour des raisons de santé.Nous souhaitons un promptrétablissement à nos deuxcollègues.

Pour rappel, certains des membresdu comité central sont d’un âgeassez avancé et ils vont prendre uneretraite bien méritée dans lesannées 2016 à 2017. Pour cetteraison, la sous-fédération TS s’estpenchée lors de l’assemblée desdélégués 2014 sur la question de la« démographie TS » et de sonorganisation future. Suite auxtravaux effectués dans les groupesde travail, une liste de thèmes àapprofondir a été élaborée, avecpar exemple la mise sur pied d’unecommission de sélection descandidatures au niveau de lacommission centrale et dans lesrégions, l’extension du réseau depersonnes de confiance, l’approfon-dissement du management de lasuccession et le recrutement desmembres. Lors de cette séance CC,nous avons décidé de la suite àdonner et de la formation d’un

groupe de travail qui traiteactivement ces thèmes. Le groupede travail sera fonctionnel dèsnovembre 2014.

Etant donné que la séance avait lieuà Brigue, le comité central en aprofité pour visiter le centred’entretien de Brigue afin demontrer sa présence dans lasurface. Le chef de production ducentre d’entretien de Brigue, MarcoWerlen, nous a expliqué les tâchestrès variées de maintenance et deréparation qui sont effectuées sur lesite. Christoph Spitz, chef de projetde la gestion des installations àOperating, nous a présenté lesprojets de rallongement de la voieet les travaux de modernisation.Nous remercions Marco Werlenpour son accueil chaleureux.

Notre responsable du recrutementClaude Meier nous a informés del’organisation et du déroulement dela journée de recrutement TS du31 octobre 2014 à Zurich. Cettejournée sera dirigée par ElenaObreschkow, coach des sections duSEV, et Claude Meier. Les thèmesprincipaux seront un recrutementpercutant et le renforcement duréseau de personnes de confiancedans lesrégions. Service de presse TS

TS: « Avec stratégie vers l’avenir »

59 membres présents lors de ladernière AG. 327 membres autotal. Nous déplorons le décès de9 membres depuis ce printemps,en comptons 7 nouveaux et 5 veu-ves de plus.Valérie Solano, secrétaire syndi-cale SEV, nous parle de son « grosdossier » du moment: les TPG. Lasous-traitance, au maximum 10 %du volume d’affaires de l’entre-prise, pose parfois problème(changement d’entreprise, risquede sous-enchère salariale). Deuxopérateurs: RATP et Globe Limoforment une collectivité de négo-ciation CCT. Le SEV et le SIT sontles représentants des travailleurs.Genève Tours applique les« usages » basés sur la CCT. Lapression avec un préavis de grèvea été nécessaire pour obtenir l’ap-plication du salaire minimum défi-

ni par l’OFT, les entreprises di-saient ne pas devoir le reconnaî-tre. Les salaires et conditions detravail du personnel des sous-trai-tants ont pu être améliorés! Unpersonnel qui se mobilise et unedirective OFT ont eu raison desobjections patronales. FVP: l’idéed’une carte journalière pour leseul réseau CFF a été enterrée!Pour les CFF, leur prix émargeraitau même crédit que les autres etelles ne seraient guère meilleurmarché. Pensez à rédiger vos di-rectives anticipées, vous pouvezsolliciter votre comité qui vous ai-dera dans les premières démar-ches. Notre Fête de Noël aura lieule mardi 9 décembre dès 10 h 30 àl’UOG, place des Grottes 3 à Ge-nève. Le programme sera publiédans notre journal. bob

Le climat genevois au menu■ PV Genève

Situation de l’intégration de lagestion du trafic: la gestiondans la surface des anciens sec-teurs de la préparation destrains (ZV) et de la gestion dumatériel roulant (RM) est faiteaujourd’hui selon des processusdifférents. L’ancienne prépara-tion des trains est gérée de ma-nière centralisée, l’ancien sec-teur du matériel roulant demanière plutôt décentralisée.Sous la dénomination communede Mise à disposition des trains(ZBS), les divers modèles nepeuvent pas être gérés de ma-nière efficiente (il y a par exem-ple des interlocuteurs différentspour les régions). Les objectifsde la direction Operating sontentre autres une organisationefficiente et une uniformisationdes deux modèles pour obtenirune solution ZBS unique.Procédure: les trois modèles sui-

vants ont été analysés et éva-lués par la direction ZBS:■ poursuite des deux formesdistinctes d’organisation (statuquo);■ organisation centrale;■ 30 % central – 70 % décentra-lisé.Décision: il a été décidé d’ap-pliquer le modèle « 30 % cen-tral – 70 % décentralisé » dansles deux secteurs.Avantages: les prescriptions,processus et standards sontdéfinis de manière centrale parFPR; l’application des prescrip-tions est de la responsabilitédes régions.Conséquence: la planificationcentrale actuelle (filiales ZV deZurich et Lausanne) de l’ex-ZVest supprimée. 16 collabora-teurs parmi les 23 de cesunités sont répartis dans lesrégions. 7 collaborateurs res-

tent à FPR. Des synergies ré-sultent de la mise en communde la gestion dans la surface etde la décentralisation de l’an-cien ZV-PK.Répercussions sur le personnel:tous les collaborateurs reçoi-vent une offre concrète pour unposte, soit dans une nouvellefonction à la gestion du parcde véhicules, ou dans unemême fonction dans la région.En conséquence, il n’y a pas demise au concours des postes.Pour tout ce qui concernel’adaptation de l’organisation,les dispositions de la CCT CFFfont foi. Sur la base de l’éva-luation des postes, les collabo-rateurs concernés reçoiventdes offres de postes équiva-lents. La prochaine séance dela commission centrale auralieu le 12 novembre 2012.

Service de presse SEV-TS/mv

Organisation de la gestion du parc devéhicules et de la mise à disposition des trains

■ Commission centrale TS

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LA CHASSE AUX PRIMES EST OUVERTERecrute des collègues au SEV et reçois des primes attractives !

1.Cl.

Billet spécialAffiliation

valable de suite

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18 SERVICEcontact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Une bagatelle qui coûte cherAngle droit

Nous essayons tous de rouler sans accident... malgré tout, il n’est parfoispas possible d’éviter le choc. Et même s’il n’a pas pu faire autrement, lefautif est généralement puni.

« Un pied dans la tombe etl’autre en prison. » Ce dicton neconcerne pas seulement les mé-caniciens et mécaniciennes delocomotives mais aussi leschauffeurs et chauffeuses debus. Ces catégories ont vérita-blement besoin de leur assis-tance judiciaire professionnelle!

Roger* travaille dans une villemoyenne de Suisse, dans une entre-prise de transports publics qui assu-re le trafic régional avec des bus etun chemin de fer local. Depuis unquart de siècle déjà, Roger est sur lesroutes au volant de poids lourds, decamions, de bus charter et de ligne.Son avocat déclarera plus tard que« sa réputation en tant que chauffeurest sans tache ». Malgré tout, unaprès-midi, un accident se produit:Roger veut quitter la halte du bus etmet son feu clignotant, il regarde de-vant et derrière. Une voiture sortd’une rue latérale, tourne à gauche etle dépasse en mettant les gaz. Rogerpeut maintenant avancer, il jette unœil devant et voit avec effroi que lavoiture qui l’a dépassé veut tourner àdroite devant le bus et n’a pas encoredémarré. Elle a dû laisser passer despiétons et son arrière empiète sur lapiste du bus. Roger essaie de se pro-jeter sur la gauche mais ne peut paséviter la collision. En plus, lors de lamanœuvre d’évitement, le bus tou-che une deuxième voiture qui estaussi sortie de la même rue latéraleet roule à gauche du bus.

Manque d’attentionLa police vient constater l’accident.Heureusement, personne n’est bles-sé, et les dégâts matériels sont cou-verts par les assurances. MaisRoger est amendable car il est fautifdans cet accident. C’est pourquoi ilfait une demande d’assistance judi-ciaire auprès du SEV. L’avocat enga-gé par le SEV constate en étudiantles faits que Roger n’a appa-remment pas roulé trop vite. En fait,il aurait dû regarder simultanémentderrière, devant, à gauche, et àl’avant-droite. Il n’a donc pas étépurement et simplement inattentif,on peut lui reprocher juste un trèsléger manque d’attention. L’avocatconclut sa lettre à l’intention du mi-nistère public en demandant quel’amende ne dépasse pas les CHF300.–, pour autant qu’un très légermanque d’attention soit considérécomme amendable.

Pas d’autre conséquenceLe ministère public est vraisembla-blement satisfait de cette proposi-tion. Il fixe une amende pour le mon-tant proposé mais CHF 480.– de fraisde procédure y sont ajoutés. Cesfrais sont pris en charge par l’assis-tance judiciaire du SEV ainsi que lafacture de l’avocat, qui a investiquelques heures à étudier le dossier,rédiger des lettres et passer quel-ques coups de fil. Un litige lié à un re-trait de permis aurait coûté plus cher.Heureusement, l’autorité compétentea renoncé à une telle mesure.

L'équipe de la protection juridique* prénom fictif

Regionalverkehr Bern-Solothurn

Mehr Information unter www.rbs.ch & [email protected]

Ihr AufgabenbereichSie sind – gemeinsam mit einem eingespielten Team –

mitverantwortlich für einen kundenorientierten Verkauf

(PRISMA) mit dem Ziel, eine optimale Kundenzufrie-

denheit zu erreichen. In Zusammenarbeit mit der Ver-

kehrsleitung von BERNMOBIL sorgen Sie ausserdem

für einen sicheren und optimalen Fahrbetrieb auf der

Linie 6.

Ihr ProfilSie verfügen über eine fahrdienstliche Ausbildung

analog der früheren Bahnbetriebsdisponenten-

ausbildung oder haben eine kaufmännische Ausbil-

dung mit Zusatzmodul Fahrdienst in der öV-Branche

(KVöV) absolviert. Als Allrounder haben Sie sehr

gute Kenntnisse im schweizerischen und internatio-

nalen Verkaufsangebot. Im Fahrdienst sind Sie in

der Lage, den Betrieb der Linie 6 sowie des Bahn-

hofes Worb Dorf sicher und den Vorschriften ent-

sprechend zu führen. Auch in hektischen Phasen

behalten Sie den Überblick und treffen die nötigen

Dispositionen.

Wir bieten eine verantwortungsvolle, abwechslungs-

reiche und selbständige Tätigkeit in einem enga-

gierten Umfeld. Für weitere Informationen steht Ihnen

Hans Haldimann, Leiter Betriebsführung, Telefon

031 925 55 01, [email protected], gerne zur

Verfügung. Wenn Sie sich angesprochen fühlen,

richten Sie Ihre Bewerbung bitte an den Regional-

verkehr Bern-Solothurn, Tiefenaustrasse 2, Post-

fach 119, 3048 Worblaufen.

Mitarbeiter/in Fahrdienst und Verkauf (80 – 100 %)

Der Bahnhof RBS Worb Dorf ist der Startpunkt der

S7 und dient als betrieblicher Übergangspunkt zur

Depotwerkstätte Worbboden. Im Weiteren obliegt ihm

die Funktion einer Leitstelle für den fahrdienstlichen

Teil der Linie 6 von BERNMOBIL. Im Verkauf weist

er einen jährlichen Umsatz von mehr als 4 Mio. CHF

aus.

Wir suchen per 1. Januar 2015 oder nach Vereinba-

rung eine/n

Page 19: Contact sev 2014 20

PELLET PIOCHE: Non à un nouveau tube au Gothard.

..

VOIE LIBRE ......

19contact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Comme membre de notresyndicat, nous avons plusieursbonnes raisons de nous rendreà l’Assemblée romanded’automne de la sous-fédéra-tion VPT/SEV. 1914–2014,cela fait cent ans d’activitépour ce pittoresque « tortil-lard » vaudois, qui fut inauguréun mois avant le début de laGrande guerre. Une tragédiepour la classe ouvrièreeuropéenne qui se solda pardes dizaines de millions demorts, de mutilés et d’orphe-lins! L’ASD a refusé de mouriret il est toujours là. Unexemple de courage dansl’adversité! Quatre généra-tions de cheminots qui ontlutté pour que leur chemin defer ne soit pas démantelé par

les objectifs stratégiques del’OFT. Dans notre mondeoccidental et capitaliste, lapensée unique de l’économiede marché ne se résume plusqu’à un mot: globalisation.Tout doit être transformé ensource de profit!Aujourd’hui, l’héritage quenous ont laissé les anciens nedoit pas être cédé sans lutteaux grands groupes internatio-naux qui se tiennent enembuscade, dans les couloirsde l’Organisation mondiale ducommerce (OMC). Les hautsfonctionnaires de la Confédé-ration agissent en tête de pontpour préparer la privatisationdu service public en général etcelui des transports publics enparticulier. Dans ses objectifs

2030, l’OFT veut que lescantons et les communesvendent leur participation aucapital-actions des compa-gnies régionales de transportspublics. A votre avis, qui va seporter acquéreur de cesvaleurs? Les multinationalesdéjà présentes dans le secteurdes transports collectifs,partout dans le monde.L’union de circonstance dupatronat avec les directionssyndicales, pour nous convain-cre d’accepter, en févrierdernier, un crédit de sixmilliards de francs pourl’avenir des chemins de fersuisses, ne nous protège pascontre la privatisationrampante des compagniespubliques de transport. C’est

un investissement pourl’infrastructure et l’argentfinira dans les poches desentreprises privées du géniecivil et les fournisseurs dequincaillerie électrique. Lescoûts liés à la circulation et àla fréquence du serviceferroviaire devront êtresupportés par les usagers etles contribuables des collecti-vités publiques concernées.Mais, à l’avenir, l’argent va sefaire plus rare pour certainesd’entre elles, avec lesréformes sur la fiscalité desentreprises, voulues par ladroite économique et l’Unioneuropéenne. Un manque àgagner pour l’Etat de Vaudestimé entre 400 et 500millions de francs par an et de

un milliard de francs, parannée, pour la Confédération!Camarades, collègues, l’heureest grave, mais la privatisationde nos entreprises n’est pasune fatalité! Nous devonsnous mobiliser contre lesobjectifs stratégiques deshauts fonctionnaires de DorisLeuthard et contre la commer-cialisation des services publicsque les fonctionnaires duSECO négocient, en douce,dans le cadre des accordsTiSA (Trade in ServicesAgreement).Jean-Claude Cochard, déléguésyndical du personnel ouvrierdes ateliers du Chemin de ferMontreux-Oberland bernois.

COURRIER DES LECTEURS

Tous aux Diablerets le 8 novembre!

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 20/1423 octobre 2014

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) tiré(e) au sortparmi les réponses correctesrecevra

40 francs en chèques Reka.

Solution du concours paru danscontact.sev no 19:

Le Pont de Melide.

Le sort a désigné Oskar Demar-chi, domicilié à Kloten, membrede PV Zurich.

Il remporte les chèques Reka.

Conditions de participationPar carte postale: inscrivezvotre réponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse sur unecarte postale et retournez-la-nousà: SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6

Par e-mail: envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à:[email protected]

Sur Internet: rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomystèrequi se trouve à droite sous l’agendaet remplissez le formulaire. Ceconcours ne donne lieu à aucunecorrespondance.

Dernier délai de réception desréponses: mercredi 29 octobre2014.

Photomystère: « Où cette photo a-t-elle été prise? »

vbo

Le Conseil fédéral a approuvéaujourd’hui un rapport sur lafuture affectation de la lignede faîte du Saint-Gothard. Il ré-pond ainsi à un postulat duconseiller aux Etats Isidor Bau-mann (Uri). Du point de vue duConseil fédéral, la ligne defaîte du Saint-Gothard conser-vera son importance pour desmotifs d’aménagement du ter-ritoire, de politique régionaleet de technique des trans-ports. L’ouverture du tunnel debase du Saint-Gothard absor-bera alors dans une large me-

sure le traficgrandesligneset le

tr-aficmar-chandi-ses qui pas-sent actuellementpar le tunnel de faîte. Dans cecontexte, le Conseil fédéral tireles conclusions suivantes:•La ligne de faîte du Gotharddoit rester intégrée au réseauferroviaire suisse et son ex-ploitation doit se poursuivreau titre du trafic de desserte etdu trafic touristique.

•Les conven-tions

avec

lesopéra-

teurs etles gestion-

naires d’infrastruc-ture de la ligne de faîte duSaint-Gothard seront concluesdans le cadre des procéduresnormales et usuelles relativesà l’infrastructure ferroviaire età la définition de l’offre. Jus-qu’à l’expiration de la conces-sion à la fin de 2017, les CFFassurent l’offre au titre du tra-

fic grandes lignes. La nature etla forme de l’offre après cettedate sont actuellement àl’étude.•La maintenance de l’infra-structure et la poursuite del’exploitation de la ligne defaîte du Saint-Gothard sontonéreuses. Il convient donc demettre en œuvre des mesuressusceptibles de réduire lescoûts. Comme le trafic par laligne de faîte diminuera, il estenvisageable, par exemple,d’effectuer les travaux de réno-vation à plus grands inter-valles ou de démanteler lesinstallations qui ne seront plusutilisées.•Une réévaluation périodiqueest nécessaire du fait des in-certitudes liées à l’évolutionde la demande. Ce n’estqu’après l’ouverture du tunnelde base du Ceneri que l’ondisposera de données fiablespermettant de prendre des dé-cisions définitives sur l’exploi-tation à moyen et à long termede la ligne de faîte du Saint-Gothard. Soit en 2025 au plus

tôt, selon les estimations ac-tuelles.

Le SEV se bat pour le doubleaccompagnementDès ce printemps, le SEV avaitclairement pris position pour ledouble accompagnement sur letrafic grandes lignes sur la vieilleligne du Gothard. « Etant donnéque sur ce tronçon on trouve destunnels construits il y a plus de100 ans, le double accompa-gnement devrait non seulementaller de soi, mais aussi être ga-ranti, insiste le secrétaire syndi-cal SEV Angelo Stroppini. Cen’est pas qu’une question de sé-curité, qui doit rester un critèreprioritaire, mais aussi d’expé-rience. » Les CFF auraient l’inten-tion d’abolir l’accompagnementde ces trains. Un choix que leSEV juge « totalement inoppor-tun et contraire aux accords de2009 ». Le personnel veut conti-nuer de garantir aux usagers unmaximum de sécurité et le meil-leur service. C’est certain, le SEVreviendra à la charge. SEV

Dans son dernier rap-port sur la ligne de faîtedu Gothard, le Conseilfédéral affirme que cetronçon restera d’im-portance après l’ouver-ture du nouveau tunnelde base, prévue fin2016. Le SEV maintientla pression: le doubleaccompagnement doitêtre maintenu.

A deux sur les trains dela vieille ligne du Gothard

Le SEV revendique le double accompagnement sur la ligne de faîte du Gothard