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www.lamarseillaise.fr <:HIMRTC=]UVVU]:?a@d@d@k@k> 27928 - 330 - 1,10 E Alpes LUNDI 30 MARS 2015 - 1,10 € - N° 21361 MANOSQUE La calligraphie au cœur d'un film La chaîne de télévision Al Jazeera Chanel a rencontré le calligraphe manosquin Jacques Lombard pour tourner une série de documentaires dédiés au croisement des cultures. 15 ASSEMBLÉE Le projet de loi « santé » est annoncé Les députés commencent l'examen du texte mardi. La gauche devrait se rassembler alors qu ela droite annonce un tir de barrage. PAGE 23 TUNISIE Succès de la marche contre le terrorisme Une importante foule et les dirigeants étrangers ont manifesté en réaction à l'attentat du musée du Bardo. PAGE 24 FOOTBALL Les Bleus repassent au Vert Après sa défaite jeudi contre le Brésil au stade de France (1-3), l'équipe de France s'est imposée contre le Danemark à Saint-Etienne (2-0), en match amical. PAGES SPORTS AFP AFP LE PS CONSERVE LE DÉPARTEMENT w LA DROITE VA DIRIGER DEUX TIERS DES DÉPARTEMENTS : Large victoire de l'UMP-UDI pour le second tour des élections départementales au plan national. Défaite marquante du PS en Corrèze. Le PCF conserve le Val-de-Marne. PAGES 2 À 5 w ALPES : La majorité socialiste, tancée, a tout de même réussi à résister à la droite. Le Front de gauche, lui, perd ses élus. PAGE 8 DÉPARTEMENTALES

EDITION ALPES du 30 mars 2015

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Feuilletez en ligne notre édition de la Marseillaise des Alpes du lundi 30 mars 2015.

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    27928 - 330 - 1,10 E

    Alpes

    LUNDI 30 MARS 2015 - 1 - N 21361 LUNDI 30 MARS 2015 - 1,10 - N 21361

    MANOSQUE La calligraphie au cur d'un filmLa chane de tlvision Al Jazeera Chanel a rencontr le calligraphe manosquin Jacques Lombard pour tourner une srie de documentaires ddis au croisement des cultures. 15

    ASSEMBLE Le projet de loi sant est annoncLes dputs commencent l'examen du texte mardi. La gauche devrait se rassembler alors qu ela droite annonce un tir de barrage. PAGE 23

    TUNISIE Succs de la marche contre le terrorismeUne importante foule et les dirigeants trangers ont manifest en raction l'attentat du muse du Bardo. PAGE 24

    FOOTBALL Les Bleus repassent au VertAprs sa dfaite jeudi contre le Brsil au stade de France (1-3), l'quipe de France s'est impose contre le Danemark Saint-Etienne (2-0), en match amical. PAGES SPORTS

    AFP

    AFP

    LE PS CONSERVE LE DPARTEMENT

    w LA DROITE VA DIRIGER DEUX TIERS DES DPARTEMENTS : Large victoire de l'UMP-UDI pour le second tour des lections dpartementales au plan national. Dfaite marquante du PS en Corrze. Le PCF conserve le Val-de-Marne. PAGES 2 5

    w ALPES : La majorit socialiste, tance, a tout de mme russi rsister la droite. Le Front de gauche, lui, perd ses lus. PAGE 8

    DPARTEMENTALES

  • DpartementalesLE FAIT DU JOUR 2

    lundi 30 mars 2015 La MarseillaiseF

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    Scrutin. Le pouvoir socialiste, incarn par Franois Hollande et Manuel Valls, enregistre une quatrimedfaite conscutive de lexcutif.

    LA DROITE CONTRLE DEUX TIERS DES DPARTEMENTSn La droite a remport une large victoire au second tour des lections dpartementales, en contrlant dsormais environ deux dpartements sur trois. Le pouvoir socialiste, incarn par Franois Hollande et Manuel Valls, enregistre une quatrime dfaite conscutive de lexcutif pour un scrutin intermdiaire, aprs les municipales, euro-pennes, snatoriales et avant le dernier test pr-prsidentielle de 2017, celui des rgionales en dcembre.La droite lemporterait largement avec 65 71 dpartements, contre 27 35 pour la gauche, selon les projections dIpsos, Ifop et CSA. Le FN plaait ses principaux es-poirs dans le Vaucluse et lAisne, ne contrlera en dfinitive aucun dpartement.Jusqu prsent, la gauche dtenait 61 dpartements et la droite 40.Cela ramne la gauche, qui d-tenait une majorit de dparte-ments depuis 2004, des niveaux proches des scrutins cantonaux de 1992 (23 dpartements), 1994 (24) voire de 1988 (29). Le premier secrtaire du PS Jean-Christophe Cambadlis y voit cependant un recul dimplantation sans tre une dbcle .Au total, la droite remporterait de 1 125 1 155 cantons (sur 2 054), contre 746 776 la gauche et 44 54 au Front national, selon une projection CSA.Symbole de la dfaite, mme si elle tait plutt attendue : la Cor-rze, terre dlection du prsident Franois Hollande, a bascul droite. De la mme manire, cette dernire conquiert bien dautres dpartements (Voir page sui-vante).Quant au Parti communiste fran-ais, sil perd lAllier, il conserve le Val-de-Marne. La Lozre, en revanche, a bascul gauche.Depuis Matignon, Manuel Valls a rapidement reconnu une vic-toire incontestable de la droite rpublicaine et le net recul dune gauche trop disperse son got. Le Premier ministre, qui a men la campagne contre le danger mortel du FN, note la marque dun bouleversement du-rable de notre paysage politique .

    Jamais notre famille politique navait gagn autant de dpar-tements , a assur dune mine rjouie le prsident de lUMP Ni-colas Sarkozy.Pour son rival en vue de 2017, Alain Jupp, ce rsultat est une victoire de la stratgie dal-liance UMP-UDI-MoDem quil prne. Le choix daddition-ner les diffrences entre lUDI et lUMP permet de construire lalternance , a renchri le pa-tron de lUDI, Jean-Christophe Lagarde. Reste construire un vote dadhsion en faveur de lopposition, selon le prsident du MoDem Franois Bayrou.Marine Le Pen sest quant elle flicite dune forte augmenta-tion des scores du FN dans les dpartements, tape cruciale sur le chemin du pouvoir , faute de pouvoir annoncer le gain dun dpartement.Une des leons du 1er tour di-manche der nier avait t la confirmation dun avnement du tripartisme en France, avec un FN un nouveau sommet de 25,2%, dans les talons de lUMP-UDI (28,7%) et du PS (21,5% aux binmes comptant au moins un socialiste).Ce deuxime tour sera suivi dun troisime jeudi, lorsque les conseillers dpartementaux frachement lus dsigneront les prsidents des dpartements, un processus pineux l o les majo-rits sont relatives.Sur un plan national, contraire-ment aux municipales, o il avait d se sparer de Jean-Marc Ay-rault, Franois Hollande nentend pas cette fois-ci tirer de fortes consquences politiques. On ne peut pas remanier chaque d-faite , ironise un de ses proches...Un remaniement, plus ou moins de faade dailleurs, qui ferait entrer au gouvernement colo-gistes et frondeurs en vue des rgionales de dcembre et de la prsidentielle, semble donc exclu dans limmdiat. Dautant que le prsident, convaincu dune prochaine embellie conomique, nentend pas changer le cap de sa politique et file vers une cinquime dfaite.

    MICHEL DEL PICCHIA

    n Un Franais sur deux environ a boud les urnes dimanche, au second tour des lections dpartementales, une abstention forte qui, sans atteindre le record des cantonales de 2011, a pes dans ce scrutin.Labstention devrait slever de 49,8% 51%, selon quatre instituts de sondages. Plus de

    40,6 millions dinscrits taient comptabiliss dans les 1 905 cantons restant pourvoir.Ni Paris ni Lyon (o les fonctions des conseils dpartementaux sont exerces par dautres organes), ni une partie des outremer ntaient concerns. Ces taux sont nettement infrieurs aux chiffres constats par le ministre de

    lIntrieur lors des cantonales de 2011 (55,29% au second tour). Si ces niveaux apparaissent gaux, voire suprieurs celui de dimanche dernier (49,83%), les configurations taient trs diffrentes au premier et au second tour (duels, triangulaires...). Aprs un premier tour marqu par une abstention

    importante (49,83%), quoique plus faible quanticip, la gauche cette fois rassemble tablait sur un sursaut de ses lecteurs pour viter la perte de plus de la moiti des 61 dpartements quelle administre. Est-ce quils se sont levs ce matin ? , a lanc Franois Hollande, avant de voter dimanche dans son fief corrzien de Tulle.

    Comme au premier tour, ce sont les dpartements plus ruraux qui ont vot le plus, alors que la rgion parisienne fermait la marche. Le profil des abstentionnistes est rest similaire : plus souvent jeunes (73% dabstention chez les 18-24 ans, 59% chez les 25-34 ans), employs (58%), ouvriers (53%).

    Repres

    Le succs de son camp donne des ailes Sarkozy qui annonce que rien narrtera lalternance . AFP

    Du neuf gauche, sans attendre

    Editorial

    n Comme on sy attendait, la droite sort gagnante de ces Dpartementales. La gauche est en chec et le FN, sil narrive pas remporter de dpartement, maintient son implantation. Sans oublier la forte abstention qui dmontre un rejet des politiques menes.Au final, force est de constater que cest un message national qui est sorti des urnes. Il en revient dsormais celles et ceux qui conduisent ces politiques den tirer toutes les consquences. Et le gouvernement en premier lieu. Manuel Valls sobstinera-t-il ou changera-t-il de cap ? Quant la majorit PS (ou ce quil en reste) au Parlement, saura-t-elle se faire entendre pour empcher que lorientation social-librale ne saggrave ? Poser la question cest y rpondre. Cest tout sauf se tromper dlection. Le moment est venu de gagner dans les esprits le fait quil y a une alternative de gauche au social-libralisme construire et que ni lUMP ni le FN ne sont les ternels chappatoires. Pour ce faire, il sagira aussi de ne pas tomber dans le pige tendu par certains au PS, unitaires pour deux dans les discours, mais qui justifient leur argumentaire pour le rassemblement gauche, au danger FN et llimination ds le 1er tour. Cest plutt dun nouveau pacte gauche sur des valeurs, des pratiques et des propositions nouvelles que le peuple a besoin. Lpouvantail de lextrme droite pour tenter de ramener des suffrages a soi na jamais pay. La preuve.

    SBASTIEN MADAU

  • 3DpartementalesLE FAIT DU JOUR

    La Marseillaise lundi 30 mars 2015F

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    n Il tait le symbole des dpartements symboliques. Observ en talon de la sanction inflige lquipe gouverne-mentale : lunion de la droite a arrach dimanche la Corrze, fief du prsident Franois Hollande.Lunion de la droite y a emport au moins 11 des 19 cantons du dpartement.Sous la bannire Corrze demain , ceux-l avaient dj enlev ds le premier tour quatre cantons, contre zro pour les candi-dats de gauche. Les appels des socialistes lunion de la gauche et des cologistes pour faire barrage la droite nont visiblement pas t entendus. De la mme faon, LEssonne, terre dlec-tion de Manuel Valls, a bascul droite dimanche.La dfaite est cinglante pour le Premier ministre, ancien maire dEvry, la prfec-ture du dpartement, entre 2001 et 2012, et qui stait pleinement investi dans la campagne, tenant notamment un meeting Evry avant le premier tour pour mobiliser llectorat socialiste.A Macon, Le snateur PS et secrtaire g-nral du parti en Sane-et-Loire, Jrme Durain, a de mme rapidement reconnu hier soir le basculement droite du dpar-tement lissue des dpartementales.La droite emporte 16 cantons, contre 13 pour la gauche.Le prsident PS actuel du conseil gnral, Rmi Chaintron, a t largement battu hier

    sur son canton de Louhans avec 33,70% des voix, contre 66,30% pour le binme UMP.Le PS perd aussi dans ses terres historiques, comme les Ctes-dArmor, bastion des so-cialistes en Bretagne depuis 1976, qui ont bascul droite. Celle-ci a remport, parfois

    de trs peu, 17 cantons contre 10 la gauche.Idem dans le Nord : Le candidat UMP-UDI la prsidence du Conseil dpartemental du Nord, Jean-Ren Lecerf a gagn, et selon les premiers chiffres sortis des bureaux, avec une majorit plutt confortable.Dans lEst, le PS perd aussi dans le Doubs et le Territoire de Belfort.Dans cette partie de lHexagone, la gauche unie sest cependant impose nettement en

    remportant 14 cantons sur 23 et alors que la droite unie na remport que 9 cantons et que le FN na pas russi percer.Le dpartement, considr comme gagnable par la droite, tait particulirement scrut par les tats-majors politiques parisiens, socialiste comme UMP. Il est dsormais le seul conseil dpartemental de gauche dans la future grande rgion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne.

    Barrage au Front dans le SudIl y a aussi des victimes collatrales. LAllier, un des deux derniers dpartements prsids par le PCF avec le Val-de-Marne, a bascul droite. LURB a remport 10 can-tons sur 19. Le nouveau groupe majoritaire devrait se runir ds lundi. Plusieurs noms circulent droite pour prendre la prsi-dence, comme celui du snateur Grard Driot, 70 ans, qui fut dj la tte du conseil gnral de 1992 1998 et de 2001 2008 ou ceux du maire de Saint-Ger-main-des-Fosss, Elisabeth Albert-Cuisset (53 ans), ou de ladjoint lurbanisme la mairie de Vichy, Frdric Aguilera (39 ans).En revanche, la gauche conserve le dpar-tement du Val-de-Marne, en remportant 14 cantons sur 25. Le Val-de-Marne devrait rester le seul d-partement prsid par le parti communiste.Dans ce second tour des lections dpar-tementales, certains dpartements taient particulirement viss par le Front natio-

    nal. Le grand Sud-Est, dans le collimateur du FN, aura t le thtre de son chec sur ce point.La gauche conserve le dpartement du Gard comme elle garde le Vaucluse. Dans ce dpartement, la dpute FN du Vaucluse Marion Marchal-Le Pen la joue amre, dnonant un mode de scrutin inique .Battue ds le premier tour dans le Var, la gauche locale stait tout de mme investi pour un barrage au FN pour le second et elle a t semble-t-il entendue par les lec-teurs progressistes. La droite a remport dimanche une majorit de cantons dans le Var, o elle faisait face au FN dans 20 des 22 cantons encore en jeu, au second tour des lections dpartementales Un grand merci vous toutes et vous tous. Ensemble, nous avons fait gagner le Var , a ragi sur Twitter Hubert Falco, snateur-maire UMP de Toulon, qui stait prononc contre la stratgie du ni-ni prne par Nicolas Sarkozy. Au final, les point chauds particulire-ment surveills de ce scrutin confirment la couleur gnrale de llection : la sanction est claire et nette contre les reprsentants du gouvernement en place... et dun autre ct le barrage au Front national a bien fonctionn, notamment dans le Sud, o les lecteurs de gauche se sont mobiliss, souvent, pour les candidats de la droite rpublicaine qui affrontait les binmes du FN.

    Manuel Valls et Franois Hollande ont t directement sanctionns dans lEssone et en Corrze. AFP

    Batailles en tous genres sur les points chauds

    Dans les dpartements test , du Nord au grand Sud Est, les lecteurs confirment la sanction au gouvernement PS et le barrage au Front national.

    Claude Gauthier

    CMJN

  • DpartementalesLE FAIT DU JOUR 4

    lundi 30 mars 2015 La MarseillaiseF

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    Stphane Le Foll (PS)Une rsistance de la gauche Le porte-parole du gouvernement Stphane Le Foll a estim que les r-sultats du second tour des lections dpartementales montraient une rsistance de la gauche et du Parti socialiste. Ce recul indique une r-sistance trs claire de la gauche et du PS dans son ensemble, a-t-il dclar au micro de France 2. Les rsultats ne sont pas bons mais ils sont au-del de ce quon pouvait anticiper. Les candidats soutenus par le PS taient les seuls incarner et dfendre la fois des bilans dpartementaux et le bilan national. Par rapport cette situation, je considre que les r-sultats ne sont pas bons, mais quils montrent une claire rsistance de la gauche et du Parti socialiste dans son ensemble, a-t-il rpt.

    Manuel VallsLes scores FN, un bouleversement durable du paysage politique Le Premier ministre Manuel Valls a prfr lui pointer les scores du Front national. Ils sont la marque dun bouleversement durable du paysage politique franais, dont chacun devra tirer les leons, a-t-il profess. Les scores trs levs, beaucoup trop levs, de lextrme droite, restent plus que jamais un dfi pour tous les rpublicains, a poursuivi M. Valls en direct de Ma-tignon peu aprs 20h.

    Laurent Wauquiez (UMP)Une victoire historique A peine deux minutes aprs lan-nonce des premiers rsultats, le se-crtaire gnral de lUMP, Laurent Wauquiez, jugera que lopposition avait remport un succs histo-rique au soir de ce second tour et que la gauche avait subi une d-bcle la hauteur de lexaspration des Franais. Le pouvoir ne peut pas rester ternellement sourd la colre qui sexprime dans les urnes, poursuivra le numro trois de lUMP. Lopposition reprend de la voix de-puis le retour de Nicolas Sarkozy, estimera-t-il enfin, elle devient nouveau une alternative crdible quand elle assume ses valeurs. Inter-rog sur le point de savoir si ctait le triomphe de lalliance UMP-UDI-Modem, comme lestime le maire de Bordeaux Alain Jupp, lancien ministre a rpondu: Cest la rcom-pense aussi de lunit, et a cest trs

    important. Cest la rcompense du choix quon a fait trs tt de partir en quipe soude.

    Frondeurs du PSUn signe que nous adressons au prsident Christian Paul et Emmanuel Mau-rel ont fait cho eux au contrat de rassemblement lanc plus tt di-manche par les frondeurs PS pour faire russir la gauche au pouvoir, voquant un signe que nous adres-sons au prsident de la Rpublique. Cest une adresse toutes les forces de gauche, celles qui avaient fait la vic-toire de 2012, a dclar sur itl le d-put PS de la Nivre Christian Paul, aprs que la dfaite de la gauche soit clairement tablie. Le temps nest pas aux calculs opportunistes ni aux demi-mesures. Les socialistes ne peuvent pas se rsigner la dfaite, a galement estim Emmanuel Mau-rel, leader du courant Maintenant la gauche dans un communiqu. On ne saurait trouver des alibis pour attnuer la gravit de la situa-tion, lampleur de la dfaite et lexi-gence de changement de cap. Il est indispensable dentreprendre la reconqute des couches populaires, de plus en plus nombreuses ne plus voter et voter gauche, a dclar le dput europen et conseiller r-gional dIle-de-France

    Nicolas Sarkozy (UMP) Lalternance est en marche Le prsident de lUMP, Nicolas Sarkozy, a salu peu aprs 20h la nette victoire de la droite rpu-blicaine et du centre aux lections dpartementales, y voyant un d-saveu sans appel lgard du gou-vernement. Jamais notre famille politique navait gagn autant de d-partements, a dclar lancien pr-sident de la Rpublique. Le rsul-tat des lections dpartementales prouvent le dsaveu sans appel lgard du chef de ltat, Franois Hollande, et de son gouvernement, a jug M. Sarkozy. Ces rsultats d-passent de trs loin la considration locale. Les Franais ont massive-ment rejet la politique de Franois Hollande et de son gouvernement, a ragi lancien chef de ltat, esti-mant que limpuissance de M. Hol-lande avait t sanctionne. Nous allons acclrer la prparation dun projet rpublicain dalternance, un projet fort, raliste et profond-ment nouveau, a-t-il annonc, jai conscience que la route sera longue, difficile mais lalternance est en marche, rien ne larrtera senthou-siasmera-t-il.

    Jean-Luc Mlenchon (PG) Ne vous rsignez-pas Jean-Luc Mlenchon, fondateur

    du Parti de gauche (FG), a assu-r que la france est menac de dislocation et a lanc un appel pour ne pas laisser Hollande et Valls rduire la belle ide progres-siste de gauche nant. Tant de souffrances sociales, tant de m-diocrit politicienne, tant de m-pris du peuple, ont puis notre patience, notre pays est menac de dislocation. Mais il ne suffit pas de critiquer (...) Je lance un appel. Vous autres, ne vous resignez pas, ne laissez pas Hollande et Valls rduire la belle ide progressiste de gauche nant, a-t-il dclar. Et de proposer de crer une nou-velle alliance populaire avec les partis, les personnalits dopposi-tion de gauche, sans a priori, en vue des lections rgionales de dcembre 2015. Une alliance quil souhaite visible, ayant le mme signe dans tout le pays et avec surtout des assembles citoyennes ouvertes tous. Cette semaine, je proposerai aux partis concerns de se rencontrer pour cela, a-t-il conclu.

    Pierre Laurent (PCF) Immensit de la dfiance face au gouvernementLe secrtaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, a point lui la grande responsa-bilit de Franois Hollande et de Manuel Valls tait dans le retour aux affaires de la droite. Les lec-teurs expriment une nouvelle fois leur rejet de la politique du gouver-nement, et de son absence de rsul-tat, assurera Pierre Laurent dans un communiqu, notant limmen-sit de la dfiance et du dsarroi de millions de Franais, qui, confron-ts la violence du quotidien, se sentent totalement trahis. Conti-

    nuer rester sourd ce qui sonne clairement comme un appel un changement de cap politique serait engager la France dans le scnario du pire. Les communistes ne sy rsoudront jamais, promet le se-crtaire national du PCF. Les ma-jorits dpartementales de droite et les lus du Front national, dont les connivences peuvent se dve-lopper dangereusement, vont sat-taquer partout aux politiques pu-bliques en opposant les Franais entre eux, en attisant les tensions racistes, communautaires, gn-rationnelles (...), juge galement M. Laurent avant dappeler len-semble des citoyens la vigilance, lunit et laction commune. Nous pouvons djouer le coup mont du tripartisme, assurera-t-il. Et conclura lui aussi en forme dappel, en direction de toutes les forces citoyennes, politiques et sociales disponibles pour la construction dun mouvement de gauche alternatif ample et popu-laire, vocation majoritaire pour ouvrir nouveau lespoir, ciblant notamment les communistes, le Front de gauche, EELV ou encore le mouvement Nouvelle Donne.

    Emmanuelle Cosse (EELV) Le gouvernement doit rpondre une (triple) urgence Pour Emmanuelle Cosse aussi, le gouvernement doit rsolu-ment sengager dans une nou-velle voie. La secrtaire natio-nale dEurope cologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, a estim que pour combattre lattentisme comme lextrmisme, le gouver-nement doit rsolument senga-ger dans une nouvelle voie, une

    heure aprs les premires estima-tions. Dans une dclaration crite, elle affirme que le gouvernement doit sans attendre rpondre trois grandes urgences : lur-gence dmocratique dabord, pour combler le foss entre le peuple et ses reprsentants et retrouver la confiance dans la dmocratie. Lurgence environnementale en-suite (...). Lurgence sociale enfin, pour sattaquer durablement des niveaux de pauvret et dingali-ts intolrables.

    Laurent Hnart (PR) Ce vote est un cri de colre Le prsident du Parti radical Lau-rent Hnart a estim que les rsul-tats obtenus par lUDI au second tour des lections dpartemen-tales en faisaient une force poli-tique renforce. Le parti radical se flicite des rsultats obtenus loccasion de cette campagne territoriale avec un grand nombre dlus radicaux et UDI, faisant de lUDI une force politique renfor-ce et plus que jamais en capacit dapporter une alternative pour nos concitoyens, a voulu croire le maire de Nancy dans un com-muniqu. Selon lui, la politique conomique et sociale mene par lexcutif depuis 2 ans et demi a eu pour rsultat daccentuer le vote Front national qui se nourrit dj de la dfiance des Franais. Ce vote est un cri de colre et doit nous clairer pour lavenir, poursuit-il. Mais les Franais ont galement exprim leur volont de choisir une troisime voie travers ce vote a-t-il conclu.(LUDI, auquel appartient le parti radical, tait allie lUMP et au MoDem pour les deux tours des dpartementales).

    Ractions

    Et maintenant ? Les cologistes entament une semaine crucialen Les cologistes se trouvaient la veille dune semaine dcisive o ils vont devoir clarifier leur position vis--vis du gouvernement alors que le Premier ministre a de nouveau point du doigts hier soir la division de la gauche et trois jours aprs stre dclar favorable lentre des Verts au gouvernement. Un gouverne-ment qui doit emprunter une nouvelle voie, a cependant prvenu dans la soire Emmanuelle Cosse, dans la mme veine qu'un Parti communiste prvenant que continuer rester sourd ce qui sonne clairement comme un appel un changement de cap politique serait engager la France dans le scnario du pire . Pour y travailler, les cologistes multiplieront dans les prochains jours les rencontres et prsenteront les points essentiels de ce qui reprsente pour eux le socle dune nouvelle politique, capable dapporter une nergie nouvelle en France et en Europe, annoncera la secrtaire nationale dEurope cologie-Les Verts (EELV). AFP

  • 5DpartementalesLE FAIT DU JOUR

    La Marseillaise lundi 30 mars 2015F

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    Vaucluse. La gauche a 6 cantons,la droite 6, lextrme droite 5.

    Un rsultat tout relatif

    Var. Six lus frontistes sigeront dans une assemble o la gauchesera absente.

    La droite rafle 20 cantons sur 23

    n C e n e s t p a s l a p re -mire fois que le Vaucluse vit une telle situation en termes de majorit.Rappelons que dans les annes 90, avec g alit dlus gauche et droite, la droite avait dirig le dpartement 12 ans, avec deux prsidents lus au bnfice de lge.Mais llection de 6 lus FN (Le Pontet, Monteux, Carpentras) et le maintien de quatre lus Ligue du Sud (Bollne et Orange) ne permettra pas un face--face des 12 lus de droite et des 12 de gauche. Outre l lection du prsident, les deux formations dex-trme droite sont en me-sure de peser sur les choix. Dautant quon ne sait si lappel de Yann Bompard (Ligue du Sud) lunion des droites ne sera pas en-tendu par certains...La gauche se maintient et gagne dans les 3 cantons dAvignon o le Front de gauche a deux lus et Pernes-les-Fontaines (duel face au FN) Vaison-la-Romaine, Pertuis (trian-gulaires).

    La droite fait donc jeu gal en se maintenant ou en ga-gnant Sorgues, Cavaillon, Valras, Cheval Blanc et Isle-sur-la-Sorgue (dans un duel face au FN), Apt, dans une triangulaire.A noter que l o les ci-toyens navaient le choix quentre deux extrmes droites, Ligue du Sud et FN, comme Orange, il ne reste plus que 35% des votants ce second tour. Et si face un candidat dextrme droite, le report des voix de gauche a bien profit la droite, on voit que la rciproque nest pas toujours vraie, comme Monteux, avec une partici-pation un peu au-dessus de celle du dpartement, les lecteurs de droite tran-chent clairement en faveur du candidat FN.Au final, FN et LdS nont pas gagn le pouvoir de faire la politique du d-partement, mais un pou-voir de nuisance contre les dcisions concernant le quotidien. Il faudra tre attentif qui joint sa voix la leur.

    CHRISTOPHE COFFINIER

    n La droite locale pouvait pousser un grand ouf de soulagement hier soir.Ce ntait pourtant pas parti de la meilleure des manires dimanche der-nier. Outre llection dun binme FN Frjus ds le premier tour, elle se voyait distance par lextrme droite dans quinze des vingt-deux cantons restants. Une tendance qui sest in-verse son avantage puisque, lis-sue de ce deuxime tour, elle rafle la quasi-totalit des cantons : vingt sur vingt-trois.Le Front national, qui avait initiale-ment fait part de ses prtentions sur le

    Conseil dpartemental du Var, ajoute pour sa part deux binmes son ta-bleau de chasse, mais perd le sige de conseiller gnral sortant remport par Laurent Lopez Brignoles en 2011. Au lieu dun lu FN, lhmicycle varois en comptera donc dsormais six.Les deux cantons en question taient les seuls opposant lextrme droite la gauche, Garoult et La Seyne 1.Disposant de dix lus dans la majo-rit sortante, la gauche disparat des bancs du futur Conseil dpartemental.Tandis que PS, PCF et EE-LV ont multipli tout au long de la semaine

    les appels un sursaut rpublicain, llectorat progressiste semble avoir rpondu prsent.Or, la rciprocit na visiblement pas t de mise au regard des rsultats La Seyne 1 et Garoult. Le ni-ni de Sarkozy ajout aux tergiversa-tions et ambiguts des candidats de droite dans ces deux cantons nont pas contribu faire barrage au FN.Un scnario qui na rien dindit dans un dpartement o, trs majoritaire-ment, les lecteurs de droite prfrent leur extrme la gauche.

    A.M.

    Gard. La gauche conserve lamajorit. Le FN est 41,89%.

    De justesse face lUMP n Avec 11 cantons sur les 23 que compte le Gard, la gauche conserve la majo-rit dans ce dpartement longtemps point comme pouvant basculer droite et menac par le Front na-tional. Si le parti de Ma-rine Le Pen ne parvient qu empocher 2 cantons, il confirme nanmoins son implantation lectorale avec 41,89% des suffrages exprims. La droite unie, UMP-UDI-MoDem, navait pas cach son ambition de lemporter et avait mme dsign son champion pour la prsidence. Elle arrive derrire avec 27,01% et 10 cantons. Jean-Paul Four-nier, le patron de lUMP locale, perd galement son pari sur la ville capitale o la gauche, unie ds le premier tour, conserve le sige du communiste Christian Bastid alli dans le canton de Nmes 2 avec Amal Couvreur. Pas de grand chelem sur Nmes, donc, pour la droite ! Mais pas de triomphalisme non

    plus gauche. Le prsi-dent socialiste sortant, Jean Denat est battu dans son canton de Vauvert o le FN gagne lun de ses deux siges avec celui de Beaucaire. Le PS sauve 7 cantons. Le Parti com-muniste en conserve, lui, quatre : celui dAls 1 dans une triangulaire contre la droite et le FN, et celui de Rousson en duel contre le FN, qui sajoutent celui de La Grand-Combe o Patrick Malavieille a t lu ds le premier tour. Il conforte ainsi son poids dans la majorit qui sest dessine hier soir dans les urnes mais qui reste confirmer lassemble dpartementale. Le Front national peut jouer les tru-blions et cest un candidat sans tiquette qui pourrait arbitrer llection du futur prsident du dpartement du Gard, car avec 11 lus de gauche, 2 du FN et 10 de la droite, lavenir san-nonce compliqu.

    J.P.M.

    Hrault. 18 cantons gauche, quatre droite et trois au FN.

    La gauche majoritairen Sauf Bziers o le maire dextrme droite qualifie ses trois binmes, le Front national na gagn aucun des territoires dont il avait annonc quil les conquerrait. Cest une toute petite satisfaction tant donn les scores considrables quil a encore recueillis ce dimanche. Dans certains cantons, comme Lunel ou Cazouls-les-B-ziers, il na perdu que de quelques dizaines de voix.La droite avait aussi des espoirs de ga-gner la majorit dpartementale. Es-poirs dus ds le premier tour o elle sest effondre. Au deuxime tour, elle nemporte que quatre cantons, soit un

    de plus (au dtriment dEELV) que ce quelle dtenait dj. Et avec des scores qui montrent que les cantons de droite sont galement dsormais des cantons dextrme droite. Les quatre binmes UMP doivent dailleurs leur lection en grande partie aux lec-teurs de gauche qui ont voulu faire barrage au FN. Et ils nont remport aucune des trois triangulaires.Reste une majorit de gauche, com-pose de dix binmes PS, quatre pr-sents par le maire de Montpellier Philippe Saurel, trois divers gauche qui appartenaient dj la majorit dpartementale et un Front de gauche

    men par Franois Liberti Ste.Le PS naura donc pas besoin des candidats du maire de Montpellier pour avoir la majorit absolue, ce qui nempche pas son premier secrtaire davoir tendu la main ds hier soir Philippe Saurel comme aux divers gauche et Franois Liberti. LH-rault comme les cinq dpartements du Languedoc-Roussillon restera donc gauche mais avec le sentiment davoir senti passer le vent du boulet et le re-gret de voir le maire de Bziers empor-ter son pari, mme si cest dans sa ville que les lecteurs ont le moins vot.

    A.M.

    Bouches-du-Rhne. Ledpartement bascule droite.

    Une premire pour l'UMPn Les rsultats du premier tour le laissaient prsager. Le second tour la officialis : les Bouches-du-Rhne basculent droite pour la premire fois depuis laprs-guerre.Avec seize cantons remports sur vingt-neuf, la coalition UMP-UDI obtient la majo-rit absolue. Martine Vassal, qui dirigeait jusqualors le groupe de droite au Conseil gnral, devrait donc succ-der jeudi prochain Jean-Nol Gurini qui prsidait lassemble dpartementale depuis 1999.Si elle est avant tout incar-ne par ce dernier, la dfaite de la majorit sortante est aussi celle de lensemble de la gauche socialiste qui perd des siges, notamment hors Marseille. Elle ptit comme dans tout le pays de la sanc-tion lgard du gouverne-ment mais aussi de la dchi-rure dsormais insurmon-table entre gurinistes et anti-gurinistes . Une fracture bante qui a rduit

    de manire drastique lin-fluence dun parti qui a do-min le dpartement depuis des dcennies.En revanche, le PCF et le Front de gauche ont conti-nu tirer leur pingle du jeu en lemportant Arles, Martigues, Gardanne. Trois victoires qui ajoutes aux 12,5% du premier tour sur le dpartement soulignent le potentiel de la gauche de transformation sociale dans les Bouches-du-Rhne.Le Front national est lautre perdant de ce second tour. Certes, son niveau din-fluence reste trs lev mais il sest montr incapable de faire lire de nombreux conseillers lepnistes. Seul son binme du canton de Berre lemporte dans une triangulaire o lUMP avait refus de se retirer. A Mar-seille, tous ses candidats sont battus, mme sur le pri-mtre de la mairie de secteur dirige par un lu FN.

    C.D.

  • DpartementalesLE FAIT DU JOUR 6

    lundi 30 mars 2015 La Marseillaise50

    1

    Rsultats

    Toulon 1I: 26 970 V: 11 760 E: 11 061Laure LAVALETTE - Amaury NAVARRANNE (FN) : 37,48%Robert CAVANNA - Manon FORTIAS (UD): 62,52%

    Toulon 2I: 27 566 V: 12 991 E: 12 146Sylvie MARTIN - Herv TOULZAC (FN): 37,71%Michel BONNUS - Valrie MONDONE (UD): 62,29%

    Toulon 3I: 38 851 V: 20 222 E: 18 710Aline BERTRAND - Jean-Pierre PONZEVERA (FN): 38,61%Thierry ALBERTINI - Hlne AUDIBERT (UD): 61,39%

    Toulon 4I: 34220 V: 16 348 E: 15 398Danile LE GAC - Jean-Yves WAQUET (FN): 33,19%Caroline DEPALLENS - Jean-Guy DI GIORGIO (UD): 66,81%

    La Seyne Sur Mer 1I: 36 960 V: 17 991 E: 16 491 Marie BOUCHEZ - Anthony CIVETTINI (UG): 46,89% Damien GUTTIEREZ - Virginie SANCHEZ (FN): 53,11%

    La Seyne Sur Mer 2I: 42 158 V: 22 071 E: 20 411Nathalie BICAIS - Joseph MUL (UD): 54,22%Frdric BOCCALETTI - D.GRANET (FN): 45,78,%

    Le LucI: 27 268 V: 14 690 E: 13 590Sylvie SALABERT-ROHRER - PascalVERRELLE (FN): 47,04%Christine AMRANE - Dominique LAIN (UD): 52,96%

    La Garde I: 36 360 V: 18 906 E: 17 454Jean-Louis MASSON - Valrie RIALLAND (UD): 65,44%Claudette ARNE - Pierre-Laurent CHABLE (FN): 34,56%

    DraguignanI: 29 880 V: 16 278 E: 14 878Alain MACKE - Marie-France PASSAVANT (FN): 47,45%J-B. MIGLIOLI - Marie RUCINSKI-BECKER (UD): 52,55%

    BrignolesI: 28 888 V: 15 197 E: 13 585Chantal LASSOUTANIE - Jean-Pierre VRAN (UD): 52,88%Claudine KAUFFMANN - Laurent LOPEZ (FN): 47,12%

    Analyse. La droite dpartementale varoise sen sort bienface au Front national, tandis que la gauche boit le bouillon.

    Droite et extrme droite prennent la mainn A 20h00, les premiers rsultats commencent tomber. Commune par commune, puis les premiers cantons... Draguignan, Flayosc, Saint-Raphal, Ollioules. A chaque fois, les lecteurs donnent la droite dpartementale (ou UMP, cest se-lon) devant le FN. Un ouf de sou-lagement ? Arrive la commune de Brignoles : le binme Lassoutanie-Vran arrive aussi dun cheveu devant les FN Lopez-Kauffmann. Quelques minutes plus tard, cest le canton qui tombe dans lescarcelle de la droite, mais lcart nest que de 743 voix. Cette dernire obtenant 52,88 contre 47,12% au FN, avec un taux d'abstention de 47,56% (contre 48,85% au premier tour). Le mandat de llu frontiste Lopez, au Dpar-tement, naura donc t quun feu de pailleAinsi, grce la mobilisation de la gauche (dans les communes ou cantons traditionnellement ancrs gauche comme Cuers, Salernes, Carcs...), alors que le FN menait dans une quinzaine de cantons au premier tour, lUMP et ses allis conservent le dpartement en lem-portant dans vingt des vingt-deux cantons restants. Obtenant large-ment les vingt-deux siges requis pour placer lun des siens au per-choir du Dpartement. Suffisant donc pour que le Var ne bascule pas au FN.Rassurant ? Pas pour la gauche en tout cas, grande perdante de la soi-re. Alors quelle tait en seconde position sur les cantons de La Seyne 1 et Garoult, le front rpublicain naura pas fonctionn (trange-ment ?), ouvrant la voie quatre nouveaux lus FN qui rejoignent leurs petits camarades du 1er tour (Frjus). A Garoult, le retard du

    sortant, le socialiste Guiol (associ Sandra Bellazini), tait trop im-portant (il passe pourtant de 3688 voix 6754 et rcolte 47,76% des exprims). Et le Var vire donc Bleu-Bleu Marine. La gauche sortant de la nouvelle assemble dpartemen-tale Le sursaut dit rpublicain ne marche que pour la droite...Autres cantons de tous les dangers : ceux du Luc et de Roquebrune-sur-Argens. Lun parce quil compte une municipalit frontiste depuis 2014 (Le Luc) et lautre parce quun ancien de la droite dpartemen-tale avait appel voter FN. Dans les deux cantons, la droite arrive devant avec 52,96% contre 47,04% (pour le canton du Luc, avec 46,13% dabstention) et 54,36% contre 45,64% (pour le second). Danger aussi La Seyne 2 o le secrtaire dpartemental du FN, Frdric Boccaletti, tait au coude--coude avec le sortant Mul. Ce dernier lemporte au final de plus de 1000 voix avec 54,22% des exprims.

    Six siges pour le FNLe Front national naura donc "que" six lus au Conseil dpartemental quand les Cassandre prdisaient davantage. Cest tout de mme six de trop.Les autres duels FN-UMP ? Les can-tons continuent de dfiler droite : Saint-Maximin, cest le binme Bourlin-Vincendeau (union dpar-tementale) qui passe en tte avec 53,78% ; Vidauban, le sortant Pia-netti, associ Franoise Legraen, lemporte avec 56,02% ; Sainte-Maxime, cest Benedetto-Lecca Ber-ger avec 53,03%. Saint-Cyr ? Le duo Lauriol-Samat (droite dpartemen-tale aussi) avec 56,24%. Sur le can-ton de La Garde, un autre sortant

    accrot son avance du premier tour cette fois-ci : lUMP Jean-Louis Mas-son, avec Valrie Rialland, obtient 65,44%. Pour Hyres, encore un sortant : Bernardini-Roux (58,36%). Comme pour La Crau (Arnould-Giraud avec 59,45%). A chaque fois, avec un lecteur sur deux qui est all vot...Contenu, le FN laura t surtout Toulon o le quart de binmes UMP, plac par le maire Falco, arrive largement en tte dans les quatre cantons. Le FN ne gagnant que peu de voix par rapport au pre-mier tour ( part pour Toulon 4 o il perd une soixantaine de voix et Toulon 3 o la progression est la plus forte).Rendez-vous, le 2 avril Toulon pour llection du prsident de la nouvelle assemble dpartemen-tale.... dans un fauteuil.

    G. DE SAINT VULFRAN

    Toulon. Les quatre candidats de lamajorit de droite lemportent face au FN.

    Carton plein pour la droiten Mairie de Toulon, 19h30. Cest parti pour une nouvelle soire lectorale, avec, pour la ville pr-fecture, des rsultats attendus dans les quatre duels (tous) oppo-sant la majorit dpartementale (UMP) au Front national. Arithmtiquement : aucune surprise en perspective. Dautant que la gauche dans son ensemble avait appel sans ambigut voter contre lextrme droite. Et qu'ici la droite tait arrive devant. Reste que, dans le secret de lisoloir, la logique peut parfois rester en rade. Les candidats avaient jou la carte de la prudence tout au long de la semaine. A limage de Caroline Depallens qui disait vouloir rester pragmatique. Mais bon, ce soir les mines semblent plutt indiquer que, pour eux, cest pli. Les rsultats partiels des bu-reaux qui arrivent peu peu confirment dailleurs la victoire annonce des candidats de la

    droite dpartementale pour la ville prfecture, accordant des avances, bien que partielles, difficilement rattrapables pour lextrme droite. Hubert Falco, le portable en main, scrute les tableaux. Un peu plus tard, on lentend l-cher son entourage : Brignoles, cest gagn ! Il appelle dailleurs aussitt Josette Pons pour la fli-citer : Les Varois ont t respon-sables, ils nous ont entendus. Je te laisse savourer ta victoire et remer-cier tous les gens. Jai mis tout mon poids pour rassembler les Brignolaises et les Brignolais... , explique-t-il ensuite la presse. Je tiens saluer le trs trs fort le sursaut rpublicain qui sest manifest partout dans le dparte-ment. Je me flicite que monsieur Guiol (PS) soit en tte, pour lins-tant, Garoult. Loup : la fin de la prise de parole, le FN repre-nait hlas lavantage dans ce can-ton. Je veux remercier trs sincre-ment tous les lecteurs, je dis bien tous, qui ont accord leur soutien nos candidats , continue le sna-teur-maire de Toulon. On est loin de la Brzina an-nonce par la mdias nationaux qui avaient donn le Front national gagnant tout au long de la cam-pagne... Ce soir nous sommes fiers de notre Var. Il y avait un rel dan-ger. Concer nant Toulon, c est confirm : la droite largement en tte dans les quatre cantons avec plus de 60%. Dommage que lappel au front rpublicain lanc jeudi depuis le Port du levant par Hubert Falco nait pas t entendu partout. Ou plutt pas par tous.

    THIERRY TURPINLa participation aura t de 51,18% contre 49% le 22 mars. G.ST.V.

    CMJN

  • DpartementalesLE FAIT DU JOUR 7

    La Marseillaise lundi 30 mars 201550

    2

    La Seyne 2. Les UMP Bicais et Mul, nouveaux conseillersdpartementaux pour St-Mandrier, Six-Fours et La Seyne Sud.

    Le canton chappe au FNn 54,22 pour les candidats UMP Nathalie Bicais et Joseph Mul, contre 45,78% pour la candida-ture FN porte par Frdric Boc-caletti et Dominique Granet. Sur La Seyne 2, la droite lemporte donc sur son extrme. Pourtant trs convoit, le canton chappe ainsi au secrtaire fdral Bleu Marine qui rvait de dcrocher la prsidence du dpartement. Cest rat.Sur ce territoire regroupant Six-Fours, Saint-Mandrier et La Seyne Sud les candidats rpu-blicains ont manifestement pu compter sur les voix des lecteurs de gauche. On na pas fait le "ni-ni", on a clairement appel voter contre le FN... Mais la sanction reste terrible , soufflait hier Ja-nine Lecler, candidate supplante PCF vince le 22 mars. Ce second tour a mobilis les gens, a a rveill les consciences , estimait pour sa part Nathalie Bi-cais. Si le Front national fait tout de mme un gros score, notam-ment sur le territoire du maire UMP Jean-Sbastien Vialatte, la

    candidate voit l une belle vic-toire . On pensait que ce serait plus serr , cest donc pour la nouvelle conseillre dpartemen-tale un plutt bon score . Reste que la monte de lextrme droite dont elle combat lidologie , et particulirement au Nord de "sa" ville, la dsole : Je suis triste pour les Seynois qui mritent mieux, l-chait-elle. Ce vote, cest sans doute

    une manire de montrer un mcon-tentement et un ras-le-bol irration-nel. Mais il va falloir se poser les bonnes questions. Elle sapprte satteler la tche ds demain. Je mappliquerai faire avancer les projets sur les trois villes reprsentes dans ce canton. Nous avons des chantiers importants mener.

    N.T.

    La Seynoise UMP Nathalie Bicais devient conseillre dpartementale.

    Draguignan. Victoire du binme dedroite avec 760 voix davance sur le FN.

    Le report fait barrage n Dans le canton de Draguignan, le binme de la droite dpartementale M. Miglioli-Mme Rucinski Becker totalise 7819 suffrages et simpose de 760 voix sur le binme FN qui fait 7056 voix.En lgre progression par rapport au 1er tour, la participation a t de 54,48% des inscrits pour 16 278 votants (+711 votants par rapport au 1er tour) mais le nombre de bul-letins exprims a chut du fait des 1198 blancs ou nuls enregistrs Draguignan (393 au 1er tour).La victoire du binme de la droite UMP procde de lcart de 756 voix obtenu sur Draguignan car la dif-frence en sa faveur nest que de 4 voix dans la commune de Trans-en-Provence. A Draguignan le binme UMP totalise 6656 voix soit 3814 voix supplmentaires par rapport au 1er tour. Une progression qui atteste dun report de voix en prove-nance des lecteurs de 1er tour des candidats de la gauche et de la ma-jorit municipale mme si lessor des blancs et nuls indique quune part croissante de llectorat rebute voter UMP. A mditer.

    Sur le canton, le binme FN totalise 7059 voix. Il progresse de 1527 voix sur le canton soit +201 voix Trans et +1326 voix Draguignan o le binme FN arrive en tte dans 7 des 25 bureaux de la ville.Rpondant aux questions de la presse aprs son lection, M. Miglio-li a salu les progressistes de gauche et du centre qui se sont rassembls au second tour pour faire obstacle au FN. Il a estim quil faudrait ana-lyser le retrait du vote UMP sur le canton. Il a point au passage le rle de certains lus majoritaires qui nont pas jou le jeu de lesprit r-publicain et qui auront peut-tre sen expliquer , dcochant ainsi une pique au maire de Draguignan qui a laiss les lecteurs libres de leur choix. Larithmtique atteste quune partie notable de llecto-rat de la majorit municipale sest reporte sur lUMP pour faire bar-rage au FN. M. Miglioli a enfin indi-qu quil allait prendre rendez-vous avec les maires de Draguignan et de Trans et se mettre au travail ds demain .

    D.P.

    La Seyne Nord. Le binme de lunion des forces progressistes, issu de la majorit municipale, perdson duel face au Front national (46,89% contre 53,11%). Le sursaut rpublicain naura pas eu lieu.

    Larmes gauchen En arrivant la Bourse du travail, hier soir, on ne peut pas dire que llecteur de gauche respirait la confiance. Et trs vite, ses craintes se sont trouves jus-tifies : a sent le roussi , ac-cueille lun. Cest pli , enfonce lautre. Le bastion de gauche quincarne cette seconde ville du dpartement na pas justifi sa rputation. Pour la premire fois de son histoire, La Seyne met en tte dune lection une candida-ture dextrme droite (53,11%). Damien Guttierez, le candidat frontiste, la jouait modeste, aprs que la messe fut dfinitivement dite. Nous serons jugs sur nos rsultats , soufflait-il tout en sou-riant : Cest la victoire du bon sens. Encore faut-il savoir dans lequel on veut aller.La droite, elle, a choisi. Elle a choisi de ne pas choisir. Respec-tant la consigne nationale du "ni-ni" (mais pas loption dpar-tementale, Hubert Falco, leader de lUMP dans le Var, appelant faire barrage au FN), Gilles Vin-cent, le candidat de droite limin au premier tour, a jou un rle d-terminant. Pour sen convaincre, il suffit de jeter un coup doeil du ct des votes blancs et nuls. Avec 732 enveloppes vides ou nulles supplmentaires, le score a qua-siment doubl (elles taient 768 la semaine dernire).

    Le "ni-ni" dont on paye le prix Le report des voix de lUMP ne sest pas fait la hauteur dun

    vote citoyen, observait chaud Anthony Civettini (PCF), candi-dat dchu. LUMP aura cr les conditions de faire disparatre la gauche au profit du Front natio-nal. Lhomme ne cache pas son amertume . Gilles Vincent na pas jou le jeu de lunit rpubli-caine, et on en paye collectivement le prix. Jolle Arnal (NPA), sup-plante du binme de gauche, en remet une couche : La frontire [entre les partisans de lunion r-publicaine et les autres] tait po-reuse, mais l, la digue a rompu.

    Marc Vuillemot, maire (PS) de la ville, poursuit lanalyse, estimant la consigne nationale susceptible de crer un passage lextr-misme dont lUMP va faire, terme, les frais .Fustigeant la position qui consiste se dclarer non propritaire des voix de ses lecteurs (et par la mme occasion, la position du Parti de gauche), ldile note que la consigne est dautant plus r-vlatrice quand on compare les cantons de La Seyne 1 et 2 . Il est manifeste que les lecteurs de

    gauche ont apport leurs suffrages au candidat rpublicain au Sud. Pour combien de temps encore ?

    Ltat doit entendre les territoires de rsistance Ne rsumer la dfaite qu la seule consigne du maire de Saint-Mandrier ne serait pas faire honneur lautre mamelle de la formation frontiste : la politique gouvernementale qui, La Seyne, ne convient pas du tout lquipe municipale. Et donc pas davan-tage Marie Bouchez (PS) lautre

    partie du binme progressiste dfait hier. Un gouvernement que jai aid lire. Ce ne sera pas pos-sible en 2020. Ltat doit entendre les territoires de rsistance. Il doit arrter sa politique pour conserver les valeurs de la gauche. Une fois encore, elle est rejointe dans sa rflexion par Marc Vuillemot : La redynamisation de la vie co-nomique, a na pas de sens si a na pas une rpercussion sur lem-ploi. Crer une zone de scurit prioritaire, a na pas de sens si le commissariat nest pas dot de policiers supplmentaires. Pro-mouvoir lducation, a na pas de sens si on ne met pas en parallle les moyens. Les valeurs de gauche, on entend bien continuer de les dfendre La Seyne. Cest en substance ce que disait Anthony Civettini hier : La gauche reste aux com-mandes de la Ville. Il faudra bou-ger le Conseil dpartemental au-tant quon bouge la Ville, et ce, ds demain. Bref, cette droite qui soumet le peuple lignorance , elle le paiera .Un peu plus tt, cest pourtant Toussaint Codaccioni, supplant du binme Bouchez-Civettini, qui faisait tat de son malheur . Je suis catastroph par ce rsultat. Il faut se rappeler de lHistoire, se rappeler de ce quest La Seyne. La Seyne, dsormais, cest une ville qui a lu un binme Front national. De a aussi, on sen sou-viendra...

    ROMAIN ALCARAZ

    Le binme Marie Bouchez (PS) - Anthony Civettini (PCF) rcupre 2644 voix. Pas suffisant... R.A.

  • DpartementalesLE FAIT DU JOUR 8

    lundi 30 mars 2015 La MarseillaiseE

    LE

    CT

    ION

    S V

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    En bref

    Avignon 3A Castelli est rlu Il ne faut jamais dsesprer en politique, il ny a jamais de math-matique systmatique commente Andr Castelli, candidat Front de Gauche, qui sigera nouveau au sein de lassemble dpartemen-tale. Alors que le 1er tour don-nait lavantage au binme du FN dun point, il lemporte au second tour (6360 voix contre 5928 voix). Ce rsultat est d selon lui la force de conviction et la mobili-sation : Quand on est convaincu, et quon croit quon peut gagner, tout est possible. Nous avons mis en place un dispositif trs prcis, notamment ax sur les valeurs d-mocratiques et rpublicaines. Et a a fonctionn .

    CarpentrasLe FN gagne le cantonSil admet sa dfaite, Francis Adolphe souligne que cest le FN qui a gagn, ce nest pas la victoire de M De Lpinau . Avec 46,50% contre 53,50 %, On rsiste mais on nobtient pas la rcompense du travail ; l cest le contestataire qui lemporte, maintenant il devra se

    mettre lui au travail. Je voudrais remercier tout spcialement Lau-rence Badei et nos remplaants; on sest vraiment battus quatre et cela nous a permis de remonter de prs de 16% de voix .

    MonteuxChristian Gros du et amerLe canton de Monteux tombe dans le giron de lextrme droite. Chris-tian Gros se contient mais ne peut cacher tout fait sa dception et son amertume. Le binme du Fn, Antonia Dufour et Remy Ray lemporte avec prs de 10 points davance (57%). Pour le maire de Monteux, cet chec est d un mauvais report des voix . Le bi-nme du Front de Gauche Guy Moureau et Nadia Boyer ont pour leur part appel ds le dbut de la semaine voter pour les candidats PS. Mais on aura attendu en vain un geste rpublicain du ct des divers droite et surtout de lUMP.

    VaisonClaude Haut satisfait Si le 1er tour nous a t favorable, il fallait confirmer . Chose faite pour le prsident sortant, qui pr-voit de grosses discussions entre les partis rpublicains jeudi pour le 3me tour.

    Vaucluse. Malgr les cantons qui tombent dans son giron, la vague Bleue marine reste plutt bien contenue.

    La gauche fait mieux que rsistern Comme annonc le second tour des lections dpartementales a su entretenir son lot de suspens. Mais aussi une relative surprise si lon en croyait certaines pr-visions. Pas de surprise hlas du ct du taux de participation qui reste coll juste au dessus des 50 % avec 50,64 %, sensiblement identique celui du premier tour. Malgr les enjeux normes, les ap-pels de tous bords aux abstention-nistes nauront donc pas toujours t entendus.La surprise est venue sur le d-partement de Vaucluse du ct de la gauche qui visiblement r-siste bien mieux que prvu et qui semble cette heure pouvoir tabler sur une majorit relative au sein de la future assemble dpartementale. Cest du moins ce que laissait entendre Claude Haut, prsident sortant de la ma-jorit sortante, rlu sur Vaison-la-Romaine avec Sophie Rigaut avec prs de 41 % des voix devant la paire FN (32,76 %) et lUMP (26,42 %). Selon la carte du dpartement re-compose, cest le Haut Vaucluse

    qui vire le plus la couleur bleue, voire bleue marine avec Valras, Bollne (lection de la Ligue du Sud de Marie-Claude Bompard) ou encore Apt (qui bascule lUMP). Dans ce nord Vaucluse force est de constater la dliquescence de la droite rpublicaine qui seffondre quasiment partout au profil du Front National. Inversement plus on descend dans le territoire plus

    il semble que la gauche fait de la r-sistance et maintient fermement ses positions. Cest proprement le cas sur Avignon avec trois cantons conservs par la gauche. Mais cela ne signifie pas que la gouvernance (qui ira jusquen 2021) sera de tout repos. Bien au contraire. Le dpartement doit sattendre de brlantes manuvres.

    TDT

    Claude Haut pourrait briguer une nouvelle prsidence mais sans Jean-Pierre Lambertin ses cts, battu Bollne. PHOTO DR

    Alpes. Dfaite au second tour du Front de gauche face au ticket UMP soutenu par le FN sur le canton de Manosque III. Le Front de gauche na plus dlus.

    vaincre sans pril, on triomphe sans gloire n Ce second tour des lections dpartementales aura atteint des sommets dexemplarit dmocra-tique dans les Alpes de Haute-Pro-vence !Cest naturellement une ironie.Alors quau premier tour, les diff-rents binmes du Front de gauche avaient atteint, au niveau dparte-mental, un rsultat de 16%, cette organisation politique regroupant plusieurs partis, se retrouve sans aucun lu lassemble dparte-mentale : Cest le rsultat dun mode de scrutin on ne peut plus antidmocratique dont, au Front de gauche, nous tirerons toutes les consquences , dclarait hier le conseiller gnral sortant PCF Yan-nick Philipponneau. Face une candidature UMP soutenue par le FN, il est en effet craindre quau PS, le report des voix ne soit sens unique. Si on ne peut que se rjouir que sur aucun des cantons du dpartement des binmes de lextrme droite nait t lu, force est de constater que cela a t de justesse avec les deux tiers des cantons o le FN ou des partis proches de cette mou-vance politique taient qualifis pour le second tour. Les habitants semblent stre mobiliss davan-

    tage quau premier tour et ont uti-lis le vote PS pour faire barrage lextrme droite.

    Sauvan rlu CastellaneCe nest en effet que dans quatre cantons que les binmes tiquets majorit dpartementale lem-portent face des candidats de la droite classique. Dans tous les autres, ils affrontent des candida-

    tures de lextrme droite.Sur Castellane, le prsident du Conseil gnral et dput Gilbert Sauvan lemporte face son adver-saire le conseiller gnral sortant de lex canton de Saint-Andr Jacques Boetti mais de justesse.Sur Digne I, Ren Massette lui aus-si lemporte de justesse sur lUMP alors que sur Digne II, Patricia Gra-net, maire de Digne, a une avance

    plus confortable sur son adversaire FN (58,11%). Mme cas de figure pour Roland Aubert sur Manosque II face au FN, lu 64,69% des voix. Reillanne, alors que le Front de gauche pouvait se maintenir, il se retirait au second tour en faveur du PS face lUMP. On remarquera qu chaque fois que le FN est au second tour, son ad-versaire lemporte avec une avance confortable. Rien voir cependant avec le score de Chirac en 2002.Les Alpes de Haute-Provence res-teront donc avec une majorit PS dans la nouvelle assemble dpar-tementale. Il nen reste pas moins que les tats-majors socialistes se sont tirs une balle dans le pied avec ce nouveau mode de scrutin aussi antidmocratique quubuesque. Ils ont la majorit, certes mais une majorit rabougrie non seulement en nombre mais en lgitimit dmo-cratique. Certes, ils se sont dbar-rasss de ce qui les gnait le plus : une opposition sur leur gauche. Ce nest que partie remise, celle-ci leur reviendra trs bientt comme un boomerang, notamment dans la rue avec la grve nationale interprofes-sionnelle du 9 avril prochain.

    MORGAN TERMEULEN

    Le PS, isol, garde le dpartement. PHOTO J.B.

    Rsultats

    CastellaneGilbert Sauvan, prsident du Conseil gnral sortant luBarcelonnette Maj Dp 41,64% - (Div droite) 58,36%ForcalquierSophie Balasse et Khaled Benferhat (maj dep) lusChteau-Arnoux/Saint-Auban(UMP/UDI) : 30,00% - Sandrine Cosserat et Claude Fiaert (Majo-rit Dpartementale) : 47,27% - FN : 22,73%.Digne-les-Bains 1UMP/UDI : 47,25% - Ren Mas-sette et Genevive Primiterra (Maj Dp) : 52,75%.Digne-les-Bains 2Serge Carel et Patricia Granet (Maj Dp.) : 58,11%% - FN : 41,89%.Manosque 1FN : 33,66% - Jacques Brs et St-phanie Colombero (UMP/UDI) : 66,34%.Manosque 2FN : 35,31% - Roland Aubert (Maj Dp) : 64,69%.Manosque 3UMP/UDI : 56,06% - Martine Car-riol et Yannick Philipponneau (FdG) : 43,94%.OraisonFN : 41,34% - Div droite : 58,66%ReillanneUMP/UDI : 47,05% - Maj Dp 52,95%Riez FN : 39,12%. Maj Dp : 60,88%.SeyneMaj Dp : 63% - FN : 37%SisteronUMP/UDI : 72,15% ValensoleMaj dep : 55,89 - FN : 44,11%

    CMJN

  • La Marseillaise lundi 30 mars 2015

    Provence9

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    Suivre le fil dAriane

    Recherche. Le Centre europen de technologies sous-marines (CETSM) de La Seyne (Var) vient deprsenter le HROV Ariane, un nouveau robot qui peut tre tl-opr ou tre en totale autonomie.

    LIfremer envoie un hybride explorer la mern Il y a du nouveau du ct des bassins seynois. Du ct de lIfremer, plus exactement. Sa-medi 14 mars, lInstitut public de recherche et dexploration dvoi-lait le dernier-n de ses petits bijoux sous-marins : le HROV Ariane (pour Hybrid Remotely Operated Vehicle). La famille des engins sous-marins de lIfremer sagrandit.Il sagit dun vhicule compact (de la taille dune voiture citadine) qui offre des possibilits de dploiement nouvelles en mode tl-opr ou au-tonome jusqu 2500 mtres dim-mersion, partir de navires ctiers ou hauturiers , expliquent les ing-nieurs de lIfremer. Ariane pourra raliser des missions dintervention, dobservation et de cartographie des fonds marins, y compris dans les reliefs sous-marins difficiles de type canyon sous-marin ou falaise. Un nouveau robot dont le dveloppe-ment a t lanc en novembre 2010 afin de complter la gamme exis-tante des engins de lIfremer.Loriginalit de lengin, brevet par linstitut et dvelopp au sein de son Centre europen de technologies sous-marines (CETSM) de La Seyne ? Cest justement son ct hybride qui lui permet plus de souplesse que ses grands frres. A la diffrence dun sous-marin tl-opr classique, le HROV Ariane intgre 20 kWh de bat-teries Lithium-ion, assurant la four-niture dnergie tout au long de la plonge : Il nest donc pas ncessaire de lalimenter depuis le navire sup-port. Cela permet de limiter les moyens ncessaires pour sa mise en uvre.

    En mode tl-opr, en revanche, il est reli la surface par une fibre optique ncessaire au pilotage. L aussi, lIfremer a dploy de nou-velles technologies, notamment un mini-treuil (appel TMS, pour Tether Management System) plac sur le vhicule, qui adapte la lon-gueur de la fibre en fonction des d-placements de lengin sous-marin ou du navire support. Rsultat, les navires utiliss peuvent tre de pe-tite taille. Lobjectif tant de rduire le cot dexploitation.En mode autonome, il ny a pas de contrle en temps rel par un op-rateur en surface : aucune liaison physique avec le navire de surface nest assure. La communication est ralise uniquement par acoustique, permettant dassurer le suivi de la mission, la remonte de donnes scien-tifiques ou encore une reconfiguration de la mission en cours . Pour cela, il a fallu dvelopper des logiciels de contrle intelligent bass sur des technologies OpenSource, galement utiliss dans les applications spa-tiales par la Nasa . Son baptme of-ficiel aura lieu le 23 avril La Seyne, en prsence des acteurs du projet : lUnion europenne (fonds Feder), la Rgion Paca, le Conseil gnral du Var, la Communaut dagglomra-tion Toulon Provence Mditerrane et lIfremer. Mais les essais en mer vont se poursuivre pendant toute lanne 2015, au cours de quatre cam-pagnes en mer, alternativement sur les navires ocanographiques Le Surot et LEurope.

    G. DE SAINT VULFRAN

    C.Gnial : finale acadmique au Centre Ifremer Mditerrane

    n La finale acadmique du concours national scientifique C.Gnial collges a eu lieu la semaine dernire au Centre Ifremer Mditerrane La Seyne-sur-Mer. Les lves slectionns, du Var et des Alpes-Maritimes, ont d faire preuve de persuasion, en tentant de convaincre un jury compos de reprsentants dorganismes de recherche, dindustriels, dassociations de mdiation scientifique, de collectivits territoriales et du monde de

    lducation. Soit prsenter en quelques minutes leurs sujets dtude, en mettant laccent sur la pdagogie et la dmarche dinvestigation menant une valorisation industrielle, avec une seule place en finale nationale, qui aura lieu le 23 mai prochain, la Cit des Sciences et de lIndustrie, Paris. Cette anne, dix groupes, soit trente lves de neuf collges, ont concouru pour la finale acadmique. Coordonn par le dispositif ministriel Sciences lcole et la Fondation

    C.Gnial , soutenu par Agefa PME et la Cit des Sciences et de lIndustrie, le concours a pour objectif de : promouvoir lenseignement des sciences et des techniques dans les collges et les lyces via des projets pdagogiques et innovants, runissant les lves et leurs enseignants, travers une dmarche dinvestigation ; susciter des vocations scientifiques ; tablir des ponts entre les mondes de lducation, de lindustrie et de la recherche.

    Plusieurs technologies ont t dveloppes pour ce sous-marin de nouvelle gnration. D.R.

    n Lorigine du nom du nouveau robot seynois ? Un concours a t propos en interne Ifremer pour trouver un nom de baptme ce nouvel engin. Parmi les 167 propositions reues, cest le nom Ariane qui a t retenu, lexplication propose par le gagnant ayant convaincu le jury : Sa fibre optique, trs fine, qui senroule et se droule au gr des dplacements du sous-marin hybride, fait penser au fil dAriane de la mythologie grecque. Pour ceux qui auraient manqu leurs cours dHistoire, Ariane tait la fille du roi Minos et permit Thse de re-trouver la sortie du labyrinthe o tait enferm le Minotaure, monstre an-thropophage mi-homme mi-taureau.Le HROV Ariane prend en compte les besoins mergents, notamment lis la rglementation, par exemple la di-rective cadre Stratgie pour le milieu marin (DCSMM), les Aires marines protges (AMP), la directive cadre sur leau (DCE) mais aussi les obser-vatoires sous-marins, les chantiers

    ctiers, lexploration de la biodiver-sit proximit de falaises, etc. Il met disposition de la communaut scientifique un moyen dintervention, dinspection et de cartographie, op-timis en termes de souplesse et de cot dexploitation. Notamment par rapport aux solutions plus clas-siques. Il est complmentaire des en-gins dintervention profonds exis-tants (Nautile, Victor 6000) mis en uvre partir de grands navires hauturiers, dont la programmation et les cots ne correspondent pas aux nouvelles demandes dinterven-tions rapides dans le domaine ctier. Lengin conu par lIfremer intgre des technologies dveloppes par de nombreuses socits franaises, no-tamment la socit ECA Robotics en tant quarchitecte intgrateur et pour la tlmanipulation lectrique, la so-cit SAFT prs de Bordeaux pour les batteries, Prolexia et Robopec La Seyne pour les logiciels et Osean au Pradet pour lappareil-photo innovant.

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    Les Rencontres du dialogue socialA loccasion du Salon CE, se tiendront les Rencontres du dialogue social. Deux matines de dbats co-organises par Salon CE et la Marseillaise en prsence de syndicalistes, d'historiens, de chefs d'entreprise, etc.Jeudi 2 avril : 9h30-10h45 : L'importance du CHSCT dans la vie de l'entreprise et des salaris ; 11h-12h30 : Comment une institution vieille de 70 ans peut-elle faire face aux dfis du XXIe sicle ? Vendredi 3 avril : 9h30-10h45 : Le CE, une conqute sociale qui a fait ses preuves ; 11h-12h30 : Dmocratie sociale et performance des entreprises peuvent-elles faire bon mnage ? Toute l'actualit des intervenants, en savoir plus sur les rencontres et les suivre en direct, sur l'vnement Facebook "les rencontres du dialogue social SalonsCE/la Marseillaise" et sur lamarseillaise.fr

    n Certes, les trois ans de lutte des Fralib, que la maison mre Unilever voulait rayer de la carte, ont t marqus par des oprations coups de poing, des manifestations. On sait au moins que cest tout au-tant grce laction des instances re-prsentatives -CE et CHSCT- que les salaris ont pu viter la fermeture. Laction juridique a en effet permis dinvalider, sur le fond, le plan social trois reprises. Jusqu contraindre la direction jeter lponge. Aujourdhui, Fralib sap-pelle Scop-Ti. On y produira tou-jours de linfusion, mais cette fois sous contrle des salaris, en coop-rative. On a utilis toutes les armes disponibles dans le code du travail. Tout ce qui nous permettait dtu-dier laspect conomique de la vie de lentreprise rsume Olivier Leber-quier, dlgu syndical CGT. Laction juridique a permis de gagner du temps pour dcortiquer, dcrypter et contester les arguments du gant de lagro-alimentaire. Pas certain, en revanche que laction du CE ait pu tre aussi efficace si les lus navaient pas eu lhabitude de se pencher sur les livres comptables de lentreprise. Et pas uniquement en temps de lutte. Nous tudiions chaque anne les comptes de lentre-prise, en sollicitant des experts. Cest pour cela que quand la lutte a com-menc, nous tions dj habitus traiter ce type de questions soutient Olivier Leberquier que lon croisait souvent lpoque avec de gros dos-siers sous le bras. Nous avons utili-s le CHSCT pour des droits dalerte, pour des expertises ergonomiques, sur les risques psycho-sociaux . Des dmarches pas toujours bien vues par la hirarchie, surtout pour des units de production apparte-nant des multinationales dont on rencontre rarement les dirigeants. Les employeurs pouvaient faire du chantage en disant quils met-traient plus dargent pour financer les uvres sociales condition que nous en mettions moins pour les for-malits juridiques . Les lus du personnel ont rus-si tenir les deux bouts. A notre

    arrive, nous avons perptu une pratique qui existait avec nos ans lus. On na rien invent explique le dlgu. Notre CE a t trs utile. Bien loin de limage pjorative quil peut avoir parfois, ou certains di-sent que a ne sert rien et le rsu-ment aux uvres sociales : places de cinma ou de lOM, sorties au ski, arbres de Nol . A Gmenos, on a pass du temps assurer les missions duvres sociales mais on a aussi mis beaucoup defforts pour le volet conomique . Avec les rsultats que lon connat.

    Les menaces de la loi Macron Un autre aspect fondamental est davoir des lus prpars. Nous avons acquis une grosse exprience grce la formation, notamment effectue par notre syndicat, que ce soit au niveau local, dpartemental ou fdral . Attentifs lactualit, les sala-ris de Scop-Ti voient dun mau-vais oeil la future loi Macron qui valide lide quune socit puisse fermer un site sans regarder la situa-tion financire globale du groupe. Unilever voulait fermer lusine de Gmenos alors quUnilever faisait plus de 4 milliards de bnfices dans le monde . Au cours de la lutte, ils avaient pu viter lentre en vi-gueur de lANI rduisant dj le champ daction des CE. Aujourdhui, la forme coopra-rive donne-t-elle toujours autant dimportance au CE? Olivier Le-berquier en est persuad. Il faut toujours rester aux cots des tra-vailleurs et porter des propositions et des contributions pour que le salari puisse smanciper et que lentreprise fonctionne . Sans oublier, les enjeux ext-rieurs lentreprise mme : Scu, retraites, convergences des luttes... Car si on a pris le contrle de notre entreprise, le systme, lui, capitaliste reste le mme ! . Cela valait la peine de le rappeler.

    SBASTIEN MADAUSalon CE jeudi et vendredi au Parc Chanot de marseille (Hall 3) de 9h 17h (parking gratuit). Infos: www.salonce.com

    En interne, le dialogue a t tendu entre le PDG de Fralib et les salaris. PHOTO ARCHIVES SEBASTIEN MADAU

    De Fralib Scop-Ti. Rencontre avec Olivier Leberquier, dlgu syndical de lusine de Gmenos, qui revient sur lutilit des instances reprsentatives de salaris. Il sera cette semaine sur le salon CE.

    Le CE permet un suivi conomique permanent

    Les salaris ont russi faire invalider le plan social trois reprises par la justice. PHOTO ARCHIVES ROBERT TERZIAN

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    n Historien connu pour ses travaux sur la Seconde Guerre mondiale, Robert Men-cherini s'est notamment pench sur l'histoire de la Rsistance et la Libration. A partir de 1944, la socit franaise qui se libre met en place des rformes du pro-gramme du Conseil national de la Rsistance (CNR). Parmi elles, la cration des comits d'entre-prise qui donne plus de pouvoir aux travailleurs. "A Marseille et en Provence, ce mouvement se d-veloppe fortement", indique celui qui a sign un livre sur les rqui-sitions d'entreprises marseillaises en 1944 par les ouvriers. Robert Mencherini reviendra jeudi matin sur cette avance majeure lors d'une table ronde des Rencontres du dialogue social sur le thme "Comment une institution vieille de 70 ans peut-elle faire face aux dfis du XXIme sicle?".

    Dans quel contexte social et politique les comits dentreprise sont-ils crs ?Ils entrent en vigueur aprs les or-donnances de fvrier 1945 partout en France. La cration des comi-ts d'entreprise est lie lexis-tence des comits de gestion de la zone Sud qui avaient t instaurs aprs la Libration. A Marseille on avait carrment assist des rquisitions dentreprises par les travailleurs eux-mmes.

    Comment passe-t-on de ces comits de gestion ouvrire aux comits dentreprise ?Le ministre la Production in-dustrielle, Robert Lacoste, envoie un tlgramme Lucien Aubrac, le commissaire de la Rpublique Marseille, pour lui dire que lexp-rience des rquisitions allait sar-rter puisque le gouvernement provisoire du gnral De Gaulle allait proposer ces comits. Les CE sont la suite du mouvement des comits de gestion.

    Pour autant, ces nouveaux outils de dmocratie sociale avaient dj t prns par les mouvement de Rsistance, dans la clandestinit.Tout fait. Ctait dans lair du temps, dans le programme du Conseil national de la Rsistance o tait inscrite la notion de par-ticipation des travailleurs dans la gestion de lentreprise.

    Quelle a t la raction des travailleurs au moment de l'instauration des CE ?Le mouvement ouvrier a t par-tag. Dans la Vie ouvrire, lorgane de la CGT, des articles se disaient favorables tout en soulignant que cela pouvait rappeler les comits consultatifs de Vichy. Puisquil sagissait bien de consultation,

    mais pas de gestion proprement parler. Sur Marseille, par exemple, lentreprise Coder tait en coges-tion. Mais les Aciries du Nord, sur le port, taient carrment g-res par les travailleurs. La dif-frence aussi, c'est qu'il ny avait pas de comits de gestion partout, alors que la loi de 1946 permettait dinstaller des CE partout.

    Quel rle ont jou les CE dans la France peine libre ?Leur rle a t dcisif dans la bataille pour la production in-dustrielle et la reconstruction du pays. De 1945 1947, le comit d'en-treprise est peru comme un outil de production et de redmarrage de lconomie. Chacun met ses comptences au service de la pro-duction. Aprs 1947, il va plutt devenir un instrument revendica-tif contre le patronat.

    Beaucoup de membres des comits dentreprise taient des ouvriers, certains des Rsistants. Comment sont-ils devenus du jour au lendemain des reprsentants avec un droit de regard sur la gestion ?Le mouvement sest form au fur et mesure. a ne simprovise pas. Dans les comits de gestion antrieurs, les ouvriers staient souvent appuys sur des comp-tences existantes, dingnieurs par exemple. La tche de ces nou-veaux lus ntait pas facile car ils subissaient une pression perma-nente des patrons. Mais attention, ces travailleurs connaissaient eux aussi trs bien leur entreprise. On ne leur faisait pas avaler nim-porte quoi. De plus, ils ont pu sap-puyer sur une vague dadhsion et un taux de syndicalisation trs important, notamment la CGT.

    Alors qu'ils appellent acclrer la production, cela signifie-t-il que les comits d'entreprise laissent de ct des problmatiques qui sont aussi de leur ressort, comme la scurit et les conditions de travail ?Non, au contraire. La scurit au travail tait dj cette poque un sujet la pointe. Comme on pous-sait la production, le nombre daccidents de travail augmentait sensiblement. Loutil productif daprs-guerre tait en mauvais tat et les ouvriers se sont battus pour une amlioration des condi-tions de travail.

    PROPOS RECUEILLIS PAR SBASTIEN MADAU

    A lire la srie en quatre volumes de Robert Mencherini intitule Midi rouge, ombres et lumires, une histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhne , aux ditions Syllepse.

    Robert Mencherini a publi plusieurs crits sur le mouvement ouvrier la Libration. PHOTO LAURENT SACCOMANO

    ROBERT MENCHERINI. Spcialiste de la Rsistance et de la Libration, l'historien revient sur la cration des comits d'entreprise. Il sera jeudi matin sur le salon CE lors d'une table ronde.

    Les CE ont relanc le pays la Libration

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    Dpendance. La loi que lon attendait depuis 2010 a t repousse aux calendes grecques. Histoiredune colre qui monte chez les personnes ges. Le Var se mobilise.

    Encore en attente dune juste reconnaissancen Attendue depuis la canicule meurtrire de 2003, cette tape de la rforme de la dpendance a t encore une fois repousse. En-core un coup dur pour les personnes ges.Face limpatience des acteurs du secteur, la secrtaire dtat en charge des personnes ges, Laurence Rossi-gnol, avait prmaturment assur il y a quelques semaines que le texte se-rait dfinitivement entr en vigueur .Le projet a t repouss par le gou-vernement jusqu la fin de 2016. Cest une vritable insulte aux per-sonnes ges dpendantes. Ce projet de loi devait tre financ par les 650 millions deuros par an provenant de la Casa (Contribution addition-nelle de solidarit pour lautonomie), une taxe instaure en 2013 sur les pensions des retraits imposables. Sa mesure phare, qui devait coter 375 millions deuros par an, consis-tait en une revalorisation de lAllo-cation personnalise lautonomie (APA), qui aurait couvert une partie des dpenses daide domicile de prs de 700 000 personnes ges.Le texte prvoyait par ailleurs de consacrer 140 millions deuros par an diverses mesures de prvention de la perte dautonomie, comme loc-troi daides financires pour lins-tallation domicile de dispositifs de tl-assistance et domotique. Il instaurait une aide au rpit pou-vant aller jusqu 500 euros par an, pour permettre aux personnes qui soccupent dun proche dpendant de sabsenter quelques jours. De trs belles paroles !

    Vers la privatisation gnraleGlobalement bien accueillie par les acteurs du secteur, cette intention avait cependant t critique pour ses ambitions modestes . Main-tenant tout est report pour fait de crise Sans la pression dune lutte, les promesses damliorations so-ciales nengagent que ceux qui y croient.Comment sexplique cette nouvelle reculade ? Peut-tre, en partie, par labsence de lobbying de la part dune population ge en difficult ou dpendante qui ne descend pas facilement sur la place publique pour protester. Pourtant les fdra-

    tions varoises et nationales daide domicile (Adessadomicile, ADMR, FNAAFP/CSF et Una du Var) ont alert tout le monde dnonant un texte ne rpondant mme pas aux revendications portes par le secteur . Aprs les lections dpartementales, le Collectif varois sollicitera des rencontres avec les quipes nouvel-lement lues afin de leur rappeler lurgence de la situation du fait, notamment, de la tarification APA (Allocation personnalise dautono-mie) infrieure au cot de revient de laccompagnement. Il demande que ltat finance une plus grande part de lAPA, actuellement prise en charge prs de 70% par les dparte-ments. Les associations varoises de leur ct estiment quavec 650 mil-lions deuros pour financer ce projet de loi avort on tait plus proche de la charit que de la solidarit . Cest ce que souligne sur son site la Fd-ration varoise des associations de di-recteurs dtablissements et services pour personnes ges.Mais allons au-del. Il y a derrire tout ce dbat une question de gros sous car la dpendance apparat de plus en plus comme un march convoit . Les arrire-penses sp-culatives sont convergentes : faire payer les retraits, pressurer les d-partements, casser le service public puis faire appel aux fonds dinves-tissement.Pour des raisons budgtaires, la r-forme devait se faire en deux temps : dabord les aides au maintien do-micile, puis dans la seconde partie du quinquennat un autre projet de loi visant rendre les maisons de retraite plus accessibles. Depuis, le gouvernement a annonc quil navait pas les marges budgtaires .En fait cette reculade na pour seul but que de permettre, en coulisse, toute une frange financire, flai-rant la bonne affaire, de mettre en place de subtils montages financiers. En particulier avec les rseaux de maisons de retraites mdicalement assistes dont le Var sest fait une spcialit. A suivre avec vigilance car comme disait un humoriste c-lbre en chaque homme il y a une personne ge qui sommeille ! Elle a intrt ne dormir que dun il.

    JEAN-FRANOIS PRINCIPIANO

    Repres

    4,5 5 miliards deuros. Cest le montant estim par lintersyndicale qui serait ncessaire pour raliser la grande loi sur la dpendance qui avait t promise par le candidat Franois Hollande en 2012.

    5millions de personnes auront plus de 85 ans lhorizon 2060, contre 1,5 million aujourdhui.Et rien que dans le dpartement du Var on attend une explosion du nombre des personnes ges dpendantes (+22% par rapport 2010).

    La dpendance des personnes ges : une loi repousse aux calendes grecques. D.R.

  • n Chaque anne pareille poque cest la mme pe de Damocls qui plane sur les plus fragiliss : la fin de la trve hivernale. Le 1er avril est en effet synonyme de reprise des expulsions locatives.A quelques jours de cette date fa-tidique, le Collectif varois pour le droit au logement pour tous* a or-ganis samedi matin, place de la Li-bert Toulon, un rassemblement afin de dnoncer ce qui consiste en lintervention de la force publique pour mettre la rue des victimes des choix des politiques de rcession dans les secteurs conomique et social .Au micro, Jacques Peyrot rappelle quelques chiffres sur une situation qui ne cesse de se dgrader : Les ju-gements rendus pour expulsions sont croissants dans le Var. 1495 en 2012. 1960 en 2013, soit une augmentation de 23%. En mme temps, les assi-gnations pour impays de loyers ont progress de 48% en 2013 par rapport lanne prcdente. L o certains ne voient que mau-vais payeurs de mauvaise foi , il ne fait aucun doute pour le Collectif que la dominante de ces impays et des expulsions sont la consquence de loyers trop chers dans le parc priv, o rgnent la pauvret et lendette-ment .Aussi les organisations prsentes prnent-elles, entre autres mesures, la baisse des loyers, labrogation des lois qui prcarisent les locataires et le logement social, la rquisition des logements et bureaux vacants . Et dplorent que les politiques ac-tuellement loeuvre nen prennent

    pas le chemin.A cet gard, elles ciblent tout par-ticulirement larticle 25 la loi Ma-cron qui menace les droits des loca-taires et remet en cause plusieurs pro-tections contre les expulsions, en cas de rachat dappartements occups ou de vente la dcoupe, tout juste ins-crites dans la loi ALUR . Dans cette mme loi, lencadrement des loyers inscrit est abandonn et le logement social devient aujourdhui un en-jeu financier, de marchs, non pour satisfaire les besoins et rpondre un secteur crateur demplois mais pour alimenter le capital , renchrit Jacques Peyrot.Le logement social si malmen dans ce dpartement o les municipali-ts de droite prfrent sacquitter dune amende (aux frais des contri-

    buables) plutt que respecter la loi. Le Var fait singulirement figure de mauvais lve en la matire, le plus mauvais de la rgion Paca : 9,7% des rsidences principales sont des logements sociaux, alors que la loi SRU [Solidarit et renouvelle-ment urbain, ndlr] faisait tat dun seuil minimum de 20%, port 25% au 1er janvier 2015. Pour le Collectif, lheure est donc plus que jamais la vigilance et au respect de la loi SRU .

    A.M.* Le Collectif est compos de diverses associations, organisations syndicales et politiques.Lutte ouvrire, qui nen fait pas partie, a nanmoins rpondu prsent samedi matin.

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    PRFET DU VARINSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION

    DE LENVIRONNEMENTARRETE DAUTORISATION DEXPLOITERconcernant la socit COMPACTAGE VAROIS

    Commune de PIGNANSPAR ARRETE PREFECTORAL du 9 mars 2015, le Prfet du Var aautoris la socit COMPACTAGE VAROIS exploiter des installa-tions de tri, traitement de mtaux et dpollution de Vhicules Hors dU-sage (VHU) situes ZA de la Lauve Pignans (83790) sous rservedu respect des prescriptions dtailles au prsent arrt.

    La demande dautorisation de lexploitant a fait lobjet dune enqutepublique qui sest droule du 10 mars 2014 au 11 avril 2014 inclus,en mairie de Pignans.

    Le Conseil Dpartemental de lEnvironnement et des RisquesSanitaires et Technologiques (CODERST) du Var lors de sa sancedu 10 dcembre 2014 a mis un avis favorable sur le projet.Larrt dautorisation dtaille la nature des installations autorises etles prescriptions auxquelles elles sont soumises.

    En outre, cette dcision porte agrment n PR 8300024 D pour lesactivits lies la dpollution des vhicules hors dusage.

    Une copie de cet arrt est conserve en mairie de Pignans, ainsi qula prfecture du Var (Direction de lAction Territoriale de lEtat - Bureaudu Dveloppement Durable) pour consultation par toute personneintresse.

    0000070982-01

    PREFECTURE DU VARDirection Dpartementale des Territoires et de la Mer

    AVIS DENQUETE PUBLIQUE

    Par arrt du 25 mars 2015, le prfet du Var a ordonn louverture du-ne enqute publique, dans les formes prescrites par le code de lenvi-ronnement, relative la concession dutilisation du domaine publiquemaritime pour la reconstruction dun cheminement pitonnier de lansede la Potinire sur la commune de Hyres.La signature de la concession dutilisation du domaine public maritimerelve de la comptence du prfet du Var et le dossier comprend lesinformations environnementales ncessaires.La concession dutilisation du domaine public maritime a pour objetdes travaux de cration dun pitonnier en enrochement sur la plagede La Potinire, au sud du port Saint Pierre. Un ouvrage de type talusen enrochement sera ralis dans la continuit du talus existant surune longueur denviron 60 m et sur une largeur hors tout de 11 m.Lenqute publique se droulera du 15 avril 2015 au 15 mai 2015 (soit31 jours) en mairie de Hyres, sige de lenqute.Pendant la dure de lenqute, toute personne pourra en prendreconnaissance aux jours et heures habituels douverture des bureauxau public :

    Mairie de HyresService environnement (2me tage)

    12 Avenue Joseph Clotis 83400 Hyreslundi au vendredi de 9 h 11 h 30 et de 14 h 17 h

    Le public pourra consigner ses observations sur le registre denquteouvert cet effet ou les adresser, par correspondance, aucommissaire enquteur, en mairie de Hyres ou par mail ladressesuivante :[email protected] Jacques BRANELLEC, Ingnieur mcanicien de la marine eten gnie atomique, Contre Amiral (2S), a t dsign en qualit decommissaire enquteur, monsieur Charly BASTAROLI, Colonel (ER),en qualit de supplant. Monsieur BRANELLEC recevrapersonnellement toutes observations et rclamations aux jours etheures ci-dessous mentionns en mairie de Hyres :Permanences : Mairie de HyresMercredi 15 avril 2015 : 9 h - 12 hMardi 21 avril 2015 : 14 h 17 hJeudi 30 avril 2015 : 9 h - 12 hLundi 4 mai 2015 : 14 h 17 hVendredi 15 mai 2015 : 14 h 16 h 30A lissue de lenqute, une copie du rapport et des conclusions ducommissaire enqute sera tenue la disposition du public pendant unan compter de la date de la clture de lenqute en mairie deHyres, la direction dpartementale des territoires et de la mer duVar, service amnagement durable et en prfecture du Var.Les informations relatives cette enqute pourront tre consultes surle site internet de ltat dans le Var ladresse suivante :http://www.var.gouv.fr (rubrique : politiques publiques - environnement- projets damnagement impactant lenvironnement).

    0000070983-01

    ANNONCES OFFICIELLESHABILITE A PUBLIER PAR ARRETE DE MONSIEUR LE PREFET DU VAR

    TOULON - Tlphone : 04.94.92.29.97 - Fax : 04.94.92.54.83

    n Un partenariat entre le lyce Du-mont dUrville et un projet CVLA (Convention de vie lycenne et ap-prentis), accompagn par Domi-nique Dragacci-Libbra, professeur de musique du lyce, a permis aux lves des collges Maurice Ravel et Django Reinhardt avec le soutien du Conseil rgional de recevoir un bel enrichissement musical. Une chance pour les lves en option musique qui ont eu le privilge de rencontrer les musiciens.Sous le regard bienveillant de leur proviseur, les lycens ont montr leur capacit dorganisation du concert, ralisant programmes et accueil du public. Responsables de la rgie, ils ont tour tour et de fa-on touchante prsent les oeuvres.Cette soire musicale mmorable mit lhonneur deux professeurs du Conservatoire de Toulon au par-cours peu commun : Anat Srkian suivit les cours de perfectionnement

    des grands matres russes du piano au Conservatoire Tchakowski de Moscou, Arnaud Pairier fut 18 ans mdaille dor de clarinette.Yves de Kermel, vice-prsident du Festival de Musique, prsenta vendredi soir Sauce rubato-clari-nette . Le public apprcia le choix

    des oeuvres, la sobrit, lquilibre et la beaut du jeu dAnat Sr-kian et dArnaud Pairier, trs ap-plaudis pour leur interprtation des oeuvres de Schumann, Weber, Bizet Poulenc et les magnifiques Pices de Berg .

    CLAUDIE KIBLER ANDREOTTI

    Logement. A la veille de la fin de la trve hivernale,rassemblement pour exiger le droit un toit pour tous.

    Expulsions locatives : appel la vigilance

    Samedi matin, place de la Libert.

    Toulon. Anat Srkian, pianiste, et Arnaud Pairier,clarinettiste, en rsidence Dumont, ont enchant le public.

    Le Festival de Musique sinvite au lyce

    Prsentation des uvres qui seront interprtes. C.K.A.

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    Ste-Ccile. Dgustationdu millsime 2014n Environ 300 personnes, cooprateurs, clients et fournisseurs, taient la cave pour dguster le millsime de la dernire rcolte. Et les premires impressions sont excellentes. Sur le Cairanne blanc (mdaille dor Orange et argent Vinsobres et Avignon) les avis sont unanimes sur la grande finesse et le bouquet floral fruit. Pour Ctes du Rhne rouge on souligne sa belle robe, sa puissance aromatique et son bel quilibre. Les deux millsimes seront prsents au public lors des Portes ouvertes du 16 mai prochain. PHOTO DR

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    n Lors du conseil municipal de mercredi dernier, les lus ont par-l de logement, comme nous les relations, mais pas seulement.Rompant avec les annonces fra-cassantes et les attentes de pro-jet, la municipalit relance, par exemple, la rflexion sur lam-nagement de la zone de Courtine Confluences. Espace de centra-lit depuis la construction de la gare TGV, la zone de Courtine sest pourtant peu dveloppe, et pour-tant les projets existent. Celui de Courtine Confluences, concerne 600 hectares et parie sur lins-tallation de 6000 habitants. Pour faire avancer ce dossier, la ville et le Grand Avignon sengagent donc simultanment dans un pro-tocole, pour sortir du coup par coup , comme le fera remarquer le maire. Pour Michel Gontard, cette dcision met un terme un entracte de 20 ans. Il y a 25 ans, cest dj une majorit de gauche qui avait combattu pour que la gare TGV se fasse. Je me souviens combien la droite de lpoque sest insurge... Aujourdhui nous d-fendons un projet la hauteur des enjeux, avec des entreprises tra-vaillant sur le numrique qui pour-ront sinstaller.

    Remettre lhumain au centreLautre grand engagement aprs le logement, outre une convention cadre partenariale sur le contrat de ville avec les centres sociaux, ainsi que de nouvelles conven-tions dobjectifs. Ces derniers mois ont eu lieu des confrences des centres sociaux, auxquelles

    ont particip outre les intres-ss, la ville et la CAF. Les centres sociaux se voient proposer des objectifs partags : dployer les ac-tions socio-culturelles favorisant lintergnrationnalit, sadapter au temps libre des habitants, et favoriser leur appropriation de lespace public. Outre une conven-tion cadre, une convention dob-jectif bilatrale par territoire sera mise en oeuvre. Pour Andr Cas-telli, on peut se fliciter du travail men dans le dveloppement social sur le terrain. Les dlibrations

    qui nous sont prsentes mettent de lhumain dans les projets dha-bitat, et de dveloppement urbain. Pour la premire fois, au travers de conventions, il y a une coordi-nation de la volont politique, des stratgies et une mise en oeuvre. Cest labsence de telles dmarches qui ont pes ces dernires annes. Il faut que le contrat de ville nous aide aller au del du constat de pauprisation, et nous permette de transformer pour agir pour les plus en difficults.

    CC

    Avignon. Outre le logement, le dernier conseil municipal avoqu Courtine et du nouveau avec les centres sociaux.

    Changer le rapport la ville

    Lavenir de Courtine est relanc. DR

    Lors de linauguration de ldition 2014. ARCHIVES LA MARSEILLAISE

    Emploi. Le Forum Intercommunal sedroulera le 28 avril au lyce Aubrac.

    Toutes les initiatives sont utilesn Par les temps qui courent, lorsquil sagit de permettre un demandeur demploi de retrouver une activit, toutes les initiatives sont bonnes prendre. Il en est ainsi de la quatrime dition du forum intercommunal de lemploi qui se droulera le 28 avril pro-chain, de 9h 13h, dans lenceinte du lyce Lucie-Aubrac Bollne. Comme les annes prcdentes cette manifestation est gratuite et ouverte tous, elle est organise en partenariat avec les services de lEtat (Direccte), la