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DIMANCHE 31 MA LA FÊTE DES MÈRES SERA CÉLÉBRÉE DANS TOUTE LA FRANf Quelle généreuse pensée a L: Maréchal quand il a songé à - célébration dans ce pays de Fr< où, malgré tous les assauts portéï la moralité et aux nobles tràditi le culte des Mères est demeuré i. dans le coeur des Français ! Oui, dimanche, nous honorerons les Mamans. Il n'y a pas d'être au monde qui dépasse une Mère car en elle, après la souffrance, prend place une ten- dresse incomparable qui suit et pro- tège l'enfant pendant toute sa vie. Il n'y a donc pas d'être au monde qui mérite plus qu'une Mère l'affec- tueuse dévotion des hommes. Ne craignons donc pas de créer une petite fête intime dans les foyers il y a une Maman. Apprenons aux enfants dès l'âge le plus tendre qu'il faut savoir rendre hommage à cette Femme au-dessus de toutes les Femmes. Demandez aux pauvres petits orphe- lins quel culte ils consacrent à leur Maman, cette Maman qu'ils implorent dans tous les moments difficiles, cette Maman à laquelle ils rendent grâce de tous les événements heureux. Alors que ceux qui ont le privilège d'avoir encore présente leur Maman n'oublient pas de la fêter Dimanche par quelques fleurs mais surtout par l'élan de leur affection reconnaissante. Jacques BUCHARD. Comme dans toute la France, Cannes honorera, dimanche, les Mères Françaises qui méritent, une fois l'an qu'on leur rende un public hommage. Le matin une double manifestation se dérou- lant en commun, marquera la fin de la Quinzaine Impériale et l'ouverture de la Fête des Mères ? Après une messe qui sera célébrée à 9 h. 30 en l'Eglise Notre-Dame de Bon-Voyage, les Groupements et Ecoles se rassembleront à 10 h. 15 sur l'Esplanade de la Cr,oisette, près du Casino Municipal. A 10 h. 3 0 : Manifestation officielle. Salut aux couleurs, remise du drapeau à l'Amicale des Marins Anciens Combattants et allocution de l'Amiral Donval. Après La Marseillaise, un enfant dira un court poème aux Mamans et l'une de celles-ci répondra. Puis devant toutes les personnalités et les Mères, les Groupements défileront pour se disloquer sur la Croisette et dans les rues adjacentes. L'après-midi les Mamans et les Enfants seront à nouveau réunis sur le même emplacement pour une remise de diplômes, de médailles et de livrets de la Caisse d'Epargne, manifestation précédée et suivie d'un spectacle de variétés. A 18 heures: Rentrée des couleurs. M. MARCEL RIBIÈRE, PRÉFET DES ALPES-MARITIMES, EST VENU A CANNES C'est vendredi après-midi que Me Blanchardon, Maire de Cannes, entouré de son Conseil Muni- cipal, a reçu M. le Préfet des Alpes-Maritimes. Le Chef du Département fit part de ses impres- sions après sa récente entrevue avec le Président Laval. Il signifia à tous les représentants des pouvoirs publics la nécessité de soutenir la poli- tique du Maréchal. Il traita de quelques questions locales et s'entretint avec quelques personnalités qui n'eurent qu'une excellente impression de ce contact. Me MOSCHETTI-GIAUBERT EST NOMMÉ DÉLÉGUÉ A LA PROPAGANDE POUR LE DÉPARTEMENT Nous sommes heureux de ce choix car Me Moschetti-Giaubert, qui est le descendant d'une vieille famille de la région, a de brillants titres à ces fonctions et il a été un des premiers Légion- naires du département. Nous nous permettons de lui adresser nos sincères félicitations. MORT DE FERNAND MASSON Nous avons appris avec tristesse la mort de Fernand Masson qui vient de disparaître à l'âge de 59 ans après une brillante carrière de musicien. Le disparu, qui avait obtenu tout jeune un Premier Prix au Conservatoire de Pans, eut une brillante carrière soit en province, soit à Paris il tint pendant longtemps la baguette de Premier Chef d'Orchestre à l'Opéra-Comique. Les obsèques ont eu lieu mardi à Monte-Carlo. Nous présentons à Mme Masson et à sa familles, nos condoléances respectueuses. FORTUNÉ ROBAUDY, FONDATEUR EN 1884 TRATION ET RÉDACTION : 22, RUE HOCHE, CANNES TELEPHONE 904-86 1ADAIRE LITTÉRAIRE, MONDAIN ET SPORTIF DE CANNES ET DE L'ARRONDISSEMENT DE GRASSE onces Judiciaires et Légales, les Avis des Tribunaux de Commerce, Actes de Sociétés, Ventes et Cessions de Fonds de Commerce, etc. R.C. Cannes 4362 NUMÉRO 13.390 JEUDI 28 MAI 1942 A l'un de ceux grâce auxquels revivra la France ALLOCUTION prononcée le 23 Mai 1942, de^ni le Monument aux Morts de l'Institut Stanislas de Cannes, par M. André Robert, Conseiller Municipal, en hommage au Capitaine de Vaisseau Marcel Fontaine, mort héroïque- ment pour la France à Diego-Suarez, au début du mois de Mai 1942. Amiral, Mon Colonel, Monsieur le Supérieur, Messieurs, Mes chers Amis, Mon bien cher Paul, La France survit, puisque ses fils continuent à savoir mourir pour Elle. Au nom de la Ville de Cannes et de son Maire, Me Blanchardon, que les devoirs de sa charge ont appelé aujourd'hui à la Préfecture, Au nom des Anciens de Stanislas qui parlent par ma voix, j ai la douloureuse mission de rendre un hommage public au Capitaine de Vaisseau Marcel Fontaine qui vient de tomber héroïquement à Diego- Suarez, pour la défense de la France et de son Empire. Marcel Fontaine a été, pour nous ses camarades, un ami très sûr, en même temps qu'un modèle. Pour vous, ses cadets, ses successeurs dans cet Institut Stanislas que nous aimons tant et qu'il aimait tant, il doit être un exemple, une image des plus nobles qualités de notre race. Il appartenait à une belle famille française. Son père, Officier de Marine lui-même, avait élevé ses cinq enfants dans le culte du devoir. Les quatre frères Fontaine, qui ont tous fait leurs études ici, oîïl apporté, au cours de celte guerre, le témoignage qu'il y a encore, en France, des gars au coeur haut placé. Qu 1/ me suffise de citer, entre eux, le Capitaine de Vaisseau Paul Fontaine qui commandait"Le Foudroyant", et dont l'épopée est entrée directe" ment dans la légende. Au nom d'une amitié plus que trentenaire, je salue sa présence ici avec une profonde émotion. Mais Marcel Fontaine ne voulait pas être en retard sur le chemin de ïhêroisme. Après une carrière éblouissante qui l'avait fait atteindre aux plus hauts grades en pleine jeunesse, si les circonstances ne lui ont pas permis de donner sa pleine mesure pendant les hostilités, puisque son bâtiment "Le Casque" n'était pas complètement équipé, il fut néanmoins amené à prendre part à la tragédie de Mers-el-Kébir. Ce n'était pas suffisant pour cette grande âme. La France était vaincue, mais l'Empire restait à défendre. Et c'est ainsi que, volontaire, il sollicitait un commandement actif. L'Amiral de la Flotte Darlan lui confia "Le Bougamville", croiseur auxiliaire, avec la mission d'assurer une liaison avec Djibouti et de défendre, le cas échéant, l'honneur du drapeau de Madagascar. Cette mission, il l'a remplie intégralement. Forçant par deux fois le blocus anglais, il parvint à établir le contact avec notre colonie, martyrisée depuis de si longs mois. Puis, quand à Diego-Suarez, nos anciens alliés anglais se présentèrent avec des forces dix fois supérieures pour s'emparer de notre grande Madagascar, le Commandant Marcel Fon- taine ne se contenta pas de lutter avec une in- domptable énergie jusqu à ce que, quittant le dernier son bord, "Le Bougainville" fut coulé. Non, pour lui, il fallait faire plus. Groupant alors les hommes qui avaient pu sur- vivre au naufrage, c'est à terre, l'arme à la main, que la "Bagarre" continua. Les marins se couvrirent de gloire sur le sol de Madagascar, comme ils s'étaient couverts de gloire sur mer, et, à leur tête, Marcel Fontaine, ignorant le danger, était à la pointe de cet héroique combat. Nous n'avons pas encore de détails sur cette épopée, mais qu'il nous suffise de relire le télé- gramme que le Général Guillemet, Commandant Supérieur à Madagascar, a adressé à l'Amiral Darlan : « J'ai la douleur de Vous rendre compte que la « liste des tués de Diégo-Suarez, comprend le nom « du Capitaine de Frégate Marcel Fontaine, Com- « mandant du "Bougainville", ayant été coulé lors « de la première attaque anglaise. Il a combattu « désespérément à terre avec les défenseurs de Diego- « Suarez, donnant l'impression qu'il ne voulait pas « survivre à la perte de son bateau. Il mérite que « l'on cite son nom aux Enfants de France, « parmi les plus glorieux. Nous nous incli- « nons devant sa prestigieuse mémoire. » II ny a rien à ajouter à ce télégramme qui vaut la plus magnifique des citations. Faut-il souligner que Marcel Fontaine, qui était Capitaine de Frégate, a été promu Capitaine de Vaisseau à compter de l'attaque de Diego-Suarez, qu'il a été fait Commandeur de la Légion d'Honneur et cité à l'ordre de la Marine Française ? Certes, cela a une valeur extrême, mais ne pensez-vous pas, mes jeunes amis de Stanislas, que la mort de ce héros serait stérile, si nous nen retirions pas des enseignements ? Voilà un homme de 41 ans, marié, père de trois jeunes enfants, qui aurait pu, comme tant d autres, mener une vie civile pleine de profits peut-être, mais terne et sans grandeur. A cela, ilapréféré "Servir", avec tout ce qu'il en résulte de servitudes. Servir qui ? Servir pourquoi ? Servir la France. La Servir, pour prendre la relève des quarante générations qui, en mille ans, firent la France. La Servir, pour que ce flambeau que l'on se passe de mains en mains, de père en fils, ne s'éteigne pas. La Servir, pour que, malgré nos épreuves, nous gardions intacte notre foi dans les destinées de notre Pays. La Servir, pour nous montrer dignes de nos anciens, dignes de nos Morts, pour que la France continue ! Etre dignes de nos Morts : voilà quelle doit être notre doctrine. Notre Patrie, notre pauvre Patrie ne renaîtra que tout autant que nous saurons le mériter. Alors, Dieu ne nous abandonnera pas. Il nous a déjà donné un Guide : Le Maréchal ; il nous donne chaque jour des héros : Marcel Fontaine est de ceux-là. Suivons-les. Avec eux, tous les espoirs sont permis, l'unité française est sauvée. Les deux Commandants Fontaine viennent de nous en faire la preuve, l'un en combattant les Allemands, l'autre en tombant sous les balles anglaises, mais chez chacun d'eux une seule pensée : La France, la France seule. Oh ! jeunes gens, mes amis, vous qui tenez entre vos mains l'avenir de la Patrie, soyez dignes de notre Grand Chef, soyez dignes de ceux qui savent mourir pour que la France vive, soyez dignes de ceux qui savent mourir pour que la France vive, soyez dignes du Commandant Marcel Fontaine 1 Et c'est qu'il faut que je vous livre ce que nous devons considérer comme l'ultime consigne de celui que nous pleurons, la fierté au coeur. Alors qu'il était en route pour sa dernière mission, il écrivait à notre ami Félix Baussy : « Dis à Stan de secouer un peu les jeunes ». Ce n'est pas seulement à vos maîtres que cet appel s'adressait. Le palmarès de Stanislas est assez éloquent pour démontrer que dans cette maison le bon grain a toujours levé. C'est à vous, les nouvelles générations, d'entendre cette exhortation. Alors, de "Là-Haut", le Commandant Fontaine sera heureux d'avoir été choisi comme holocauste, s'il voit que ses cadets de Stanislas ont compris la grande oeuvre à accomplir : la rénovation de la France. En terminant, je tiens à exprimer à sa veuve, à ses enfants, à son père, à ses frères, à sa famille, au nom des anciens de Stanislas, au nom de la Ville de Cannes, dont notre cher disparu était un peu le fils adoptif, l'expression de nos sentiments d'affec- tueuse sympathie. Qu'ils soient tous assurés que son sacrifice n aura pas été vain. Son exemple portera fruit. Et toi, cher Marcel repose en paix à Diego- Suarez dans ton linceul de gloire. Tes camarades conserveront pieusement ton souvenir ; tes cadets te vengeront. Au revoir, auprès de Dieu 1 VIVE LA FRANCE 1 LE NUMERO : 75 CENT. ÉCHOS L'INSTITUT STANISLAS HONORE UN DE SES GLORIEUX ANCIENS Une cérémonie émouvante s'est déroulée samedi à Stanislas, à la mémoire de Marcel Fon- taine, Capitaine de Vaisseau, commandant le "Bougainville" tombé glorieusement le 5 mai à Diégo-Suarez. . -\-.^ Les anciens de toutes les générations étaient venus nombreux assister au service célébré pour le repos de son âme par M. l'Abbé Azas, Supé- rieur de l'Institut. Et l'Abbé Marty, parla de Marcel Fontaine en ancien maître, mais plus encore en ami. Comme en parla aussi André Robert, dont nous publions dans ce numéro le très beau discours qu'il prononça devant le Monument aux Morts de Stanislas. Discours célébrant une courte existence qui est un exemple et un enseignement pour les Jeunes — et un réconfort pour tous. Puisse le souvenir de Français tels Marcel Fontaine, demeurer toujours gravé dans nos mémoires pour la durée, pour l'honneur de notre Pays. Le frère du glorieux disparu, le Capitaine de Vaisseau Paul Fontaine, Aide de Camp de 1 Amiral Darlan, assistait à la cérémonie, ainsi que l'Amiral Donval, le Lieutenant-Colonel Vau- trin, le Commandant Rémusat, du 18e Chasseurs, et de nombreuses personnalités. NAISSANCE Nous sommes heureux de présenter à Madame la Baronne et à M. le Baron de Fonscolombes, nièce et neveu de M. Gabriel Hanotaux, de l'Académie Française, nos félicitations respec- tueuses à l'occasion de la naissance de leurs deux filles jumelles qui ont reçu les prénoms de Marie Hélène et Marie Claude. •• MARIAGE II nous est agréable d'apprendre le prochain mariage de Mlle Hortense Varaldi, fille de Mme et M. René Varaldi, le dévoué vice-Président de l'Association des Vieilles Familles Cannoises, avec M. Jean Viatte, Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Première Ins- tance de Grasse, fils de M. Albert Viatte, ancien avocat, Chevalier de la Légion d'Honneur. C est le 2 juin, à 11 heures du matin, en la Chapelle de l'Ermitage Saint-Cassien que le Révérendissime Père Marie François d'Assise, Abbé mitre de Lérins, bénira les jeunes époux. Nous adressons nos félicitations aux deux familles et présentons au jeune couple nos voeux très sincères de bonheur. LES DEUILS Nous avons appris avec regret le décès de Mademoiselle Isabelle de Giraud d'Agay, décédée le 26 Mai, en son domicile, à Cannes. Cette mort met en deuil une ancienne et noble famille de Provence, aux membres de laquelle nous adressons l'expression de nos sincères regrets. *** Nous apprenons avec regret la mort, survenue le 23 Mai, à Bordeaux, de M. Pierre de Lapparent qui, avec sa nombreuse famille, fut pendant de longues années notre hôte de la Villa "Les Marcassins". A Mme de Lapparent, à son gendre et à sa fille fixés à Cannes, le Baron et la Baronne des Charbonnenes, à tous ses autres enfants, aux familles atteintes par ce deuil, nous exprimons nos vifs sentiments de condoléances. *** II nous a été douloureux d'apprendre la mort, dans sa propriété du Cannet, de Mlle Baptistine Rouvier, qui appartenait à une vieille famille cannoise et qui jouissait de l'estime générale dans notre région. La défunte était la soeur de Mme Francisque Le Goff, à laquelle nous présentons nos res- pectueux sentiments de condoléances. DISTINCTION POSTHUME La Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, à titre posthume, a été attribuée au Lieutenant Claude Chaix du 7e Régiment de Tirailleurs Marocains, mort pour la France, et cette distinc- tion a été accompagnée d'une très belle citation. Nous n'avons pas besoin de rappeler que ce valeureux Officier était le fils de M. Chaix, Proviseur honoraire du Lycée de Nice.

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Page 1: LA FÊTE DES MÈRESarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/1942/Jx5_Littoral... · Servir la France. La Servir, pour prendre la relève des quarante générations qui,

DIMANCHE 31 MA

LA F Ê T EDES MÈRES

SERA CÉLÉBRÉE DANSTOUTE LA F R A N f

Quelle généreuse pensée a L:Maréchal quand il a songé à -célébration dans ce pays de Fr<où, malgré tous les assauts portéïla moralité et aux nobles tràditile culte des Mères est demeuré i.dans le coeur des Français !

Oui, dimanche, nous honoreronsles Mamans.

Il n'y a pas d'être au monde quidépasse une Mère car en elle, aprèsla souffrance, prend place une ten-dresse incomparable qui suit et pro-tège l'enfant pendant toute sa vie.

Il n'y a donc pas d'être au mondequi mérite plus qu'une Mère l'affec-tueuse dévotion des hommes.

Ne craignons donc pas de créerune petite fête intime dans les foyersoù il y a une Maman.

Apprenons aux enfants dès l'âge leplus tendre qu'il faut savoir rendrehommage à cette Femme au-dessusde toutes les Femmes.

Demandez aux pauvres petits orphe-lins quel culte ils consacrent à leurMaman, cette Maman qu'ils implorentdans tous les moments difficiles, cetteMaman à laquelle ils rendent grâcede tous les événements heureux.

Alors que ceux qui ont le privilèged'avoir encore présente leur Mamann'oublient pas de la fêter Dimanchepar quelques fleurs mais surtout parl'élan de leur affection reconnaissante.

Jacques BUCHARD.

Comme dans toute la France, Cannes honorera,dimanche, les Mères Françaises qui méritent, unefois l'an qu'on leur rende un public hommage.

Le matin une double manifestation se dérou-lant en commun, marquera la fin de la QuinzaineImpériale et l'ouverture de la Fête des Mères ?

Après une messe qui sera célébrée à 9 h. 30en l'Eglise Notre-Dame de Bon-Voyage, lesGroupements et Ecoles se rassembleront à 10 h. 15sur l'Esplanade de la Cr,oisette, près du CasinoMunicipal.

A 10 h. 30 : Manifestation officielle.Salut aux couleurs, remise du drapeau à

l'Amicale des Marins Anciens Combattants etallocution de l'Amiral Donval.

Après La Marseillaise, un enfant dira un courtpoème aux Mamans et l'une de celles-ci répondra.

Puis devant toutes les personnalités et les Mères,les Groupements défileront pour se disloquer surla Croisette et dans les rues adjacentes.

L'après-midi les Mamans et les Enfants serontà nouveau réunis sur le même emplacement pourune remise de diplômes, de médailles et de livretsde la Caisse d'Epargne, manifestation précédéeet suivie d'un spectacle de variétés.

A 18 heures: Rentrée des couleurs.

M. MARCEL RIBIÈRE,PRÉFET DES ALPES-MARITIMES,

EST VENU A CANNESC'est vendredi après-midi que Me Blanchardon,

Maire de Cannes, entouré de son Conseil Muni-cipal, a reçu M. le Préfet des Alpes-Maritimes.

Le Chef du Département fit part de ses impres-sions après sa récente entrevue avec le PrésidentLaval. Il signifia à tous les représentants despouvoirs publics la nécessité de soutenir la poli-tique du Maréchal. Il traita de quelques questionslocales et s'entretint avec quelques personnalitésqui n'eurent qu'une excellente impression de cecontact.

Me MOSCHETTI-GIAUBERTEST NOMMÉ

DÉLÉGUÉ A LA PROPAGANDEPOUR LE DÉPARTEMENT

Nous sommes heureux de ce choix car MeMoschetti-Giaubert, qui est le descendant d'unevieille famille de la région, a de brillants titres àces fonctions et il a été un des premiers Légion-naires du département.

Nous nous permettons de lui adresser nossincères félicitations.

MORT DE FERNAND MASSONNous avons appris avec tristesse la mort de

Fernand Masson qui vient de disparaître à l'âgede 59 ans après une brillante carrière de musicien.

Le disparu, qui avait obtenu tout jeune unPremier Prix au Conservatoire de Pans, eut unebrillante carrière soit en province, soit à Parisoù il tint pendant longtemps la baguette dePremier Chef d'Orchestre à l'Opéra-Comique.

Les obsèques ont eu lieu mardi à Monte-Carlo.Nous présentons à Mme Masson et à sa

familles, nos condoléances respectueuses.

FORTUNÉ ROBAUDY, FONDATEUR EN 1884

TRATION ET RÉDACTION : 22, RUE HOCHE, CANNES • TELEPHONE 904-861ADAIRE LITTÉRAIRE, MONDAIN ET SPORTIF DE CANNES ET DE L'ARRONDISSEMENT DE GRASSEonces Judiciaires et Légales, les Avis des Tribunaux de Commerce, Actes de Sociétés, Ventes et Cessions de Fonds de Commerce, etc. R.C. Cannes 4362

NUMÉRO 13.390 JEUDI 28 MAI 1942

A l'un de ceuxgrâce auxquels revivra la France

ALLOCUTIONprononcée le 23 Mai 1942, de^n i le Monument aux Morts de l'InstitutStanislas de Cannes, par M. André Robert, Conseiller Municipal, enhommage au Capitaine de Vaisseau Marcel Fontaine, mort héroïque-ment pour la France à Diego-Suarez, au début du mois de Mai 1942.

Amiral,Mon Colonel,Monsieur le Supérieur,Messieurs,Mes chers Amis,Mon bien cher Paul,

La France survit, puisque ses fils continuent àsavoir mourir pour Elle.

Au nom de la Ville de Cannes et de son Maire,Me Blanchardon, que les devoirs de sa charge ontappelé aujourd'hui à la Préfecture,

Au nom des Anciens de Stanislas qui parlent parma voix, j ai la douloureuse mission de rendre unhommage public au Capitaine de Vaisseau MarcelFontaine qui vient de tomber héroïquement à Diego-Suarez, pour la défense de la France et de sonEmpire.

Marcel Fontaine a été, pour nous ses camarades,un ami très sûr, en même temps qu'un modèle.

Pour vous, ses cadets, ses successeurs dans cetInstitut Stanislas que nous aimons tant et qu'ilaimait tant, il doit être un exemple, une image desplus nobles qualités de notre race.

Il appartenait à une belle famille française.Son père, Officier de Marine lui-même, avait élevéses cinq enfants dans le culte du devoir. Les quatrefrères Fontaine, qui ont tous fait leurs études ici,oîïl apporté, au cours de celte guerre, le témoignagequ'il y a encore, en France, des gars au cœur hautplacé.

Qu 1/ me suffise de citer, entre eux, le Capitainede Vaisseau Paul Fontaine qui commandait"LeFoudroyant", et dont l'épopée est entrée directe"ment dans la légende. Au nom d'une amitié plusque trentenaire, je salue sa présence ici avec uneprofonde émotion.

Mais Marcel Fontaine ne voulait pas être enretard sur le chemin de ïhêroisme.

Après une carrière éblouissante qui l'avait faitatteindre aux plus hauts grades en pleine jeunesse,si les circonstances ne lui ont pas permis de donnersa pleine mesure pendant les hostilités, puisque sonbâtiment "Le Casque" n'était pas complètementéquipé, il fut néanmoins amené à prendre part àla tragédie de Mers-el-Kébir.

Ce n'était pas suffisant pour cette grande âme.

La France était vaincue, mais l'Empire restait àdéfendre. Et c'est ainsi que, volontaire, il sollicitaitun commandement actif. L'Amiral de la FlotteDarlan lui confia "Le Bougamville", croiseurauxiliaire, avec la mission d'assurer une liaison avecDjibouti et de défendre, le cas échéant, l'honneurdu drapeau de Madagascar.

Cette mission, il l'a remplie intégralement.Forçant par deux fois le blocus anglais, il parvint

à établir le contact avec notre colonie, martyriséedepuis de si longs mois. Puis, quand à Diego-Suarez,nos anciens alliés anglais se présentèrent avec desforces dix fois supérieures pour s'emparer de notregrande Madagascar, le Commandant Marcel Fon-taine ne se contenta pas de lutter avec une in-domptable énergie jusqu à ce que, quittant le dernierson bord, "Le Bougainville" fut coulé.

Non, pour lui, il fallait faire plus.

Groupant alors les hommes qui avaient pu sur-vivre au naufrage, c'est à terre, l'arme à la main,que la "Bagarre" continua. Les marins se couvrirentde gloire sur le sol de Madagascar, comme ilss'étaient couverts de gloire sur mer, et, à leur tête,Marcel Fontaine, ignorant le danger, était à lapointe de cet héroique combat.

Nous n'avons pas encore de détails sur cetteépopée, mais qu'il nous suffise de relire le télé-gramme que le Général Guillemet, CommandantSupérieur à Madagascar, a adressé à l'AmiralDarlan :

« J'ai la douleur de Vous rendre compte que la« liste des tués de Diégo-Suarez, comprend le nom« du Capitaine de Frégate Marcel Fontaine, Com-« mandant du "Bougainville", ayant été coulé lors« de la première attaque anglaise. Il a combattu« désespérément à terre avec les défenseurs de Diego-« Suarez, donnant l'impression qu'il ne voulait pas« survivre à la perte de son bateau. Il mérite que

« l'on cite son nom aux Enfants de France,« parmi les plus glorieux. Nous nous incli-« nons devant sa prestigieuse mémoire. »

II ny a rien à ajouter à ce télégramme qui vautla plus magnifique des citations.

Faut-il souligner que Marcel Fontaine, qui étaitCapitaine de Frégate, a été promu Capitaine deVaisseau à compter de l'attaque de Diego-Suarez,

qu'il a été fait Commandeur de la Légion d'Honneuret cité à l'ordre de la Marine Française ?

Certes, cela a une valeur extrême, mais nepensez-vous pas, mes jeunes amis de Stanislas, quela mort de ce héros serait stérile, si nous nenretirions pas des enseignements ?

Voilà un homme de 41 ans, marié, père de troisjeunes enfants, qui aurait pu, comme tant d autres,mener une vie civile pleine de profits peut-être, maisterne et sans grandeur. A cela, ilapréféré "Servir",avec tout ce qu'il en résulte de servitudes.

Servir qui ?

Servir pourquoi ?

Servir la France.

La Servir, pour prendre la relève des quarantegénérations qui, en mille ans, firent la France.

La Servir, pour que ce flambeau que l'on se passede mains en mains, de père en fils, ne s'éteigne pas.

La Servir, pour que, malgré nos épreuves, nousgardions intacte notre foi dans les destinées de notrePays.

La Servir, pour nous montrer dignes de nosanciens, dignes de nos Morts, pour que la Francecontinue !

Etre dignes de nos Morts : voilà quelle doit êtrenotre doctrine. Notre Patrie, notre pauvre Patriene renaîtra que tout autant que nous saurons lemériter.

Alors, Dieu ne nous abandonnera pas. Il nous adéjà donné un Guide : Le Maréchal ; il nousdonne chaque jour des héros : Marcel Fontaine estde ceux-là.

Suivons-les. Avec eux, tous les espoirs sont permis,l'unité française est sauvée. Les deux CommandantsFontaine viennent de nous en faire la preuve, l'unen combattant les Allemands, l'autre en tombantsous les balles anglaises, mais chez chacun d'euxune seule pensée : La France, la France seule.

Oh ! jeunes gens, mes amis, vous qui tenez entrevos mains l'avenir de la Patrie, soyez dignes denotre Grand Chef, soyez dignes de ceux quisavent mourir pour que la France vive, soyez dignesde ceux qui savent mourir pour que la France vive,soyez dignes du Commandant Marcel Fontaine 1

Et c'est là qu'il faut que je vous livre ce que nousdevons considérer comme l'ultime consigne de celuique nous pleurons, la fierté au cœur. Alors qu'ilétait en route pour sa dernière mission, il écrivait ànotre ami Félix Baussy :

« Dis à Stan de secouer un peu les jeunes ».Ce n'est pas seulement à vos maîtres que cet

appel s'adressait. Le palmarès de Stanislas est assezéloquent pour démontrer que dans cette maison lebon grain a toujours levé. C'est à vous, les nouvellesgénérations, d'entendre cette exhortation.

Alors, de "Là-Haut", le Commandant Fontainesera heureux d'avoir été choisi comme holocauste,s'il voit que ses cadets de Stanislas ont compris lagrande oeuvre à accomplir : la rénovation de laFrance.

En terminant, je tiens à exprimer à sa veuve, àses enfants, à son père, à ses frères, à sa famille,au nom des anciens de Stanislas, au nom de la Villede Cannes, dont notre cher disparu était un peu lefils adoptif, l'expression de nos sentiments d'affec-tueuse sympathie.

Qu'ils soient tous assurés que son sacrifice n aurapas été vain. Son exemple portera fruit.

Et toi, cher Marcel repose en paix à Diego-Suarez dans ton linceul de gloire. Tes camaradesconserveront pieusement ton souvenir ; tes cadetste vengeront.

Au revoir, auprès de Dieu 1

VIVE LA FRANCE 1

LE NUMERO : 75 CENT.

ÉCHOSL'INSTITUT STANISLAS HONOREUN DE SES GLORIEUX ANCIENS

Une cérémonie émouvante s'est dérouléesamedi à Stanislas, à la mémoire de Marcel Fon-taine, Capitaine de Vaisseau, commandant le"Bougainville" — tombé glorieusement le 5 maià Diégo-Suarez. . -\-.^

Les anciens de toutes les générations étaientvenus nombreux assister au service célébré pourle repos de son âme par M. l'Abbé Azas, Supé-rieur de l'Institut. Et l'Abbé Marty, parla deMarcel Fontaine en ancien maître, mais plusencore en ami.

Comme en parla aussi André Robert, dontnous publions dans ce numéro le très beaudiscours qu'il prononça devant le Monument auxMorts de Stanislas. Discours célébrant une courteexistence qui est un exemple et un enseignementpour les Jeunes — et un réconfort pour tous.

Puisse le souvenir de Français tels MarcelFontaine, demeurer toujours gravé dans nosmémoires pour la durée, pour l'honneur de notrePays.

Le frère du glorieux disparu, le Capitaine deVaisseau Paul Fontaine, Aide de Camp de1 Amiral Darlan, assistait à la cérémonie, ainsique l'Amiral Donval, le Lieutenant-Colonel Vau-trin, le Commandant Rémusat, du 18e Chasseurs,et de nombreuses personnalités.

NAISSANCENous sommes heureux de présenter à Madame

la Baronne et à M. le Baron de Fonscolombes,nièce et neveu de M. Gabriel Hanotaux, del'Académie Française, nos félicitations respec-tueuses à l'occasion de la naissance de leurs deuxfilles jumelles qui ont reçu les prénoms de MarieHélène et Marie Claude.

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MARIAGEII nous est agréable d'apprendre le prochain

mariage de Mlle Hortense Varaldi, fille de Mmeet M. René Varaldi, le dévoué vice-Président del'Association des Vieilles Familles Cannoises,avec M. Jean Viatte, Substitut du Procureur dela République près le Tribunal de Première Ins-tance de Grasse, fils de M. Albert Viatte, ancienavocat, Chevalier de la Légion d'Honneur.

C est le 2 juin, à 11 heures du matin, en laChapelle de l'Ermitage Saint-Cassien que leRévérendissime Père Marie François d'Assise,Abbé mitre de Lérins, bénira les jeunes époux.

Nous adressons nos félicitations aux deuxfamilles et présentons au jeune couple nos vœuxtrès sincères de bonheur.

LES DEUILSNous avons appris avec regret le décès de

Mademoiselle Isabelle de Giraud d'Agay, décédéele 26 Mai, en son domicile, à Cannes.

Cette mort met en deuil une ancienne etnoble famille de Provence, aux membres delaquelle nous adressons l'expression de nossincères regrets.

***Nous apprenons avec regret la mort, survenue

le 23 Mai, à Bordeaux, de M. Pierre de Lapparentqui, avec sa nombreuse famille, fut pendant delongues années notre hôte de la Villa "LesMarcassins".

A Mme de Lapparent, à son gendre et à safille fixés à Cannes, le Baron et la Baronne desCharbonnenes, à tous ses autres enfants, auxfamilles atteintes par ce deuil, nous exprimonsnos vifs sentiments de condoléances.

***

II nous a été douloureux d'apprendre la mort,dans sa propriété du Cannet, de Mlle BaptistineRouvier, qui appartenait à une vieille famillecannoise et qui jouissait de l'estime générale dansnotre région.

La défunte était la sœur de Mme FrancisqueLe Goff, à laquelle nous présentons nos res-pectueux sentiments de condoléances.

DISTINCTION POSTHUMELa Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur,

à titre posthume, a été attribuée au LieutenantClaude Chaix du 7e Régiment de TirailleursMarocains, mort pour la France, et cette distinc-tion a été accompagnée d'une très belle citation.

Nous n'avons pas besoin de rappeler que cevaleureux Officier était le fils de M. Chaix,Proviseur honoraire du Lycée de Nice.