Lantenne 24 02 2015

Croisière : progression de 4 % attendue en 2015

La croisière devrait continuer sa progression en 2015, avec 23 millions de passagers attendus, 22 nou-veaux paquebots mis à flots et un investissement total de 4 milliards de dollars, selon l’Association interna-tionale des compagnies de croisières (CLIA).

L’organisation, qui re-groupe 63 compagnies à travers les continents amé-ricain, européen, asiatique et australien, table sur une augmentation de 4 % du volume de passagers au niveau mondial par rapport à 2014, année au cours de laquelle 22,1 millions de personnes ont embarqué pour une croisière.

Le segment des croisières “spécialisées” – yachts de luxe, croisières fluviales, etc. – poursuit sa croissance “à deux chiffres”, avec en-viron 21 % de passagers en plus par an entre 2009 et 2014, selon la CLIA.

Les Caraïbes restent en tête des destinations mon-diales de croisière (35,5 % des nuitées à bord), devant la Méditerranée (19,5 %), l’Europe (10,6 %), l’Asie (6 %) et l’Océanie (6 %), selon l’association, qui in-dique que les agences de voyages restent dans sept cas sur dix le moyen de réserva-tion de ce type de voyage.

La flotte des compa-gnies adhérentes de la CLIA compte 421 navires et 482.000 lits, et devrait s’étoffer de 22 nouveaux pa-quebotd et 20.000 lits sup-plémentaires cette année.

L’ITF Transport Outlook 2015 publié par le Forum internatio-nal des transports de l’OCDE est alarmiste. La répartition des volumes de transport de fret estimée par le FIT pour 2050 croise des ré-sultats connus. Avec 85 %, le maritime domine très largement suivi de très loin par la route (9 %), le fer (6 %) et l’aérien. Cette ven-tilation varierait à la marge d’ici à 2050. Plus intéressante est l’analyse modale des émissions de CO2 mondiales, et ses évolu-tions sur les quarante prochaines années. Selon José Viegas, secré-taire général du Forum et auteur de l’étude, le maritime serait à l’origine de plus d’un tiers (37 %) des émissions battant en brèche les 3 % généralement avancés par l’OMI souvent pris en référence. La route arrive devant avec plus de la moitié des émissions suivie par l’aérien (7 %) et le fer (3 %). D’ici à 2050, ce classement ne changerait pas mais le maritime perdrait près de cinq points, tandis

que la route en gagnerait trois et l’aérien deux. Globalement, les volumes transportés (en tonnes-

kilomètres) se-raient multipliés par 4,3 entre 2010 et 2050 et les émis-sions de CO2 par 3,9 avec des facteurs 4,2 et 3,4 pour le maritime. “Le fret va devenir la principale

source d’émissions de CO2 pour le transport de surface rempla-çant dans ce rôle le transport de passagers”, anticipe le FIT.

AtlAntique et PAcifique nord en tête

Par zone géographique, l’Afrique connaîtrait d’ici à 2050 la plus forte progression de ses transports de marchandises (fac-teur de 8,1 !). Une croissance à relativiser puisque son poids dans les échanges mondiaux ne s’élèverait qu’à 1,7 %. Avec une multiplication par 4,7, l’axe Pacifique Nord détrônerait la route Atlantique Nord malgré une progression de 270 %. Ces

deux corridors continueront à concentrer près de 50 % des échanges mondiaux. Avec des volumes multipliés par plus de cinq, l’océan Indien et l’Asie s’accapareraient respectivement 17 et 10 % des trafics. Les mers Méditerranée et Caspienne per-draient en revanche deux points pour peser près de 14 % d’ici à 2050. Dans le même temps, les flux intra-asiatiques seraient à l’origine de 40 % des émissions de CO2 mondiales devant l’Amé-rique du Nord, le Pacifique Nord et l’Atlantique Nord avec 10 % chacun, contre 8 % à l’Europe.

tensions sur les hinterlAnds

Tous modes et corridors confondus, “l’augmentation pré-visible du fret international est un défi sans précédent pour les réseaux de transport mondiaux”, alerte José Viegas. Pis, “l’in-tensification des contraintes de capacité est susceptible de frei-ner la croissance économique”, tandis que “la multiplication par quatre des émissions de CO2 met en danger les efforts entrepris en faveur de l’atténuation du chan-gement climatique”.

Pour amortir l’impact envi-ronnemental de l’augmentation du transport de fret, le secré-taire général du Forum avance quatre mesures : “Optimiser la gestion des capacités et des in-frastructures, investir dans les liens multimodaux manquants, se

préparer au développement des méga-navires dans les ports ainsi que leurs conséquences dans les dessertes d’hinterland, et amélio-rer les performances des moyens de transport à tous les niveaux de la chaîne logistique”. Une at-tention vis-à-vis des hinterlands justifiée : “Le transport intérieur, entre les ports et les lieux de consommation ou de production, représenterait 10 % du transport international en tonnes-kilo-mètres mais 30 % des émissions de CO2”.

Érick Demangeon

Forum International des Transports

Alerte sur le quadruplement du fret et de ses émissions d’ici 2050

“Se préparer au gigantisme

et à ses conséquences dans les ports et

dans les hinterlands”

70e année - n°19.395 Mardi 24 février 2015 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480

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Le Forum international des transports de l’OCDE alerte sur les conséquences environnementales dues à la croissance mondiale du transport de fret. Le routier et le maritime resteront les principaux émetteurs de CO2 en 2050. L’Atlantique et le Pacifique Nord devaient concentrer près de la moitié des échanges.

États-Unis :Fin du conflit social dans les ports de la côte Ouest

France :ADP intéressé par Nice,moins par Lyon

page 2

Infrastructures/International

José Viegas, secrétaire général du Forum international

des transports de l’OCDE

© iTF

2 - Mardi 24 février 2015 - l’antenne

Le ministre américain du Travail Thomas Perez a annoncé la fin de la grève des dockers dans les ports de la côte Ouest. Il a dé-claré qu’un projet d’accord avait été trouvé sur le contrat de cinq ans des travailleurs portuaires. Il avait été dépêché en Californie depuis le 17 février par l’admi-nistration Obama pour jouer le rôle de médiateur entre la Pacific Maritime Association, qui re-groupe les dirigeants de 29 ports de la côte et le principal syndi-cat de dockers, l’International Longshore and Warehouse Union (ILWU).

Le conflit qui durait depuis près de neuf mois et qui a engorgé les ports de la côte Ouest, mena-çant le commerce entre les États-Unis et l’Asie, portait sur ce nou-veau contrat de cinq ans. “C’est

une grande nouvelle pour les parties impliquées et un immense soulagement pour notre écono-mie, en particulier les innom-brables travailleurs,agriculteurs, entrepreneurs qui étaient affectés par ce conflit”, a réagi la Maison Blanche.

des Mois Pour désengorger

Le projet d’accord, qui doit être approuvé par les membres des syndicats, est un “équitable” pour les deux parties, a ajouté Thomas Perez sans entrer dans les détails négociés sur les sa-laires, les retraites et les procé-dures d’arbitrage.

Le ministre a assuré que tous les ports de la côte Iuest pour-raient désormais “être pleinement

opérationnels”. Il n’a pas pu éva-luer combien de temps il faudrait pour écluser les dizaines de mil-liers de conteneurs en souffrance. Il a reconnu que le conflit était devenu “un im-portant handicap” pour l’économie américaine. Le désengorgement des ports pourrait prendre plusieurs semaines, voire des mois, avaient auparavant affirmé des respon-sables portuaires. “Dans le sec-teur du transport, la fiabilité est le cœur de métier”, a ajouté le ministre du Travail, affirmant qu’il fallait s’atteler “à restaurer la confiance dans les ports”.

Parmi les grands clients por-tuaires, la Fédération nationale des détaillants s’est immédiatement

félicitée de l’accord. “Il est temps maintenant pour les deux parties de rapidement ratifier cet accord et d’immédiatement se focaliser sur la décongestion des ports”, a

déclaré matthew Shay, président de l’association professionnelle. “La congestion, les retards, les suspensions in-

tervenues au cours des derniers mois ont eu un impact écono-mique significatif sur toute la chaîne d’approvisionnement et sur tous ceux qui comptent sur les ports de la côte Ouest pour trans-porter leurs marchandises à tra-vers le monde”, a encore affirmé Matthew Shay, appelant à trouver à l’avenir “un moyen d’éviter ce scénario de cauchemar”.

États-UnisMaritime

fin du conflit social dans les ports de la côte ouestUn accord a été trouvé vendredi 20 février dans le conflit social des ports américains de la façade Ouest qui menaçait les échanges entre les États-Unis et l’Asie. Le retour à la normale prendra au moins un mois.

Le Sénégal et la Gambie ont lancé la construction sur le fleuve Gambie d’un pont essentiel pour l’accès à la partie sud du Sénégal, dont le projet était bloqué depuis des décennies par des diver-gences entre les deux pays. La pose de la première pierre du pont a eu lieu le 20 février à Farafégné. Cet ouvrage permettant pour le Sénégal l’accès en Casamance était réclamé au moins depuis les années 60 par des respon-sables, la population et des transporteurs sénégalais en raison, “des tracasseries” et des longues heures néces- saires pour traverser la Gambie à bord de ferries sur le fleuve éponyme.

Aboutissement

Le bilan du naufrage d’un ferry survenu dimanche

22 février au Bangladesh a fait, selon un bilan provi-soire, 69 morts. Les autori-tés ignorent le nombre de

passagers, le “MV Mostofa” aurait pu transporter jusqu’à 150 personnes au moment

de l’accident, à 70 kilomètres au nord-ouest de la capitale

Dacca. Selon le ministre du Transport maritime, le

ferry était engagé dans “une course” avec d’autres navires

et aurait ainsi négligé toute prudence. Son capitaine et deux membres d’équipage

ont été arrêtés.

Naufrage

Chevron a abandonné ses ef-forts de prospection de gaz de

schiste en Roumanie, le der-nier pays européen où il était

encore actif dans ce domaine. Le groupe pétrolier américain

a déjà arrêté ses projets en Pologne, Ukraine et Lituanie.

La direction n’a pas précisé les raison de cette décision.

Fin janvier, Chevron avait annoncé qu’il n’investirait que

35 milliards de dollars dans ses projets d’exploration pétrolière

en 2015, soit une baisse de 13 % par rapport à 2014, et qu’il privilégierait les projets offrant les “opportunités les

plus lucratives”.

Abandon

Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a remporté un contrat massif pour la construction du métro de Doha, en partenariat avec le français Thales et plu-sieurs autres groupes nippons. Il s’agira d’un métro automa-tique fourni clefs en main par le consortium qui comprend, outre MHI et Thales, la maison de commerce Mitsubishi Corporation, Hitachi et Kinky Sharyo. La presse a évalué ce contrat à près de 3 milliards d’euros. La livraison est pré-vue pour 2019.

Contrat

© PorT oF Long BeacH

Le ministre des Affaires étran-gères allemand, Frank-Walter Steinmeier a symboliquement remis une extension de la piste de l’aéroport de Goma au mi-nistre des Transports congolais Justin Kalumba.

La piste avait été endomma-gée en 2002 lors de la dernière éruption du volcan Nyiragongo, qui avait détruit la moitié de la capitale du Nord-Kivu. La lave avait dévalé jusqu’au lac Kivu en coupant le terrain d’atterris-sage. Le dégagement des blocs de roche volcanique avait été très long et l’aéroport a dû fonction-ner tant bien que mal pendant plusieurs années avec une piste très réduite.

Le tronçon rénové par l’Allemagne mesure 500 mètres. En ajoutant 160 m remis à niveau par l’État congolais, la piste mesure désormais plus de 2.660 m, contre 2.000 m avant les tra-vaux et 3.000 avant l’éruption du Nyiragongo, survenue alors que le pays était plongé dans la

guerre et Goma tenue par une milice soutenue par le Rwanda voisin. Ce nouveau tronçon doit entrer en service début mars.

Goma n’est plus desservie au-jourd’hui que par une compagnie congolaise privée, CAA, et les avions de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), dont la quasi-totalité des quelque 20.000 casques bleus sont dé-ployés au Nord et au Sud-Kivu, deux provinces ravagées par les conflits armés depuis plus de vingt ans.

L’allongement de la piste de-vrait favoriser le développement du transport aérien en autorisant des charges plus importantes et l’accueil de plus gros porteurs. Justin Kalumba a annoncé que deux compagnies étrangères, Kenya Airways et Ethiopian Airlines, envisageaient de desser-vir Goma dans un avenir proche. Ces deux sociétés assurent déjà des liaisons entre Kinshasa et leur plate-forme respective (Nairobi et Addis Abeba).

RDCAérien

nouvelle piste pour l’aéroport de goma

Le tronçon allongeant la piste de l’aéroport de Goma qui vient d’être livré est susceptible de permettre une augmentation du transport aérien vers cette ville symbole de l’Est de la République démocratique du Congo.

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La privatisation partielle des sociétés gestionnaires des aéro-ports lyonnais et niçois peut-elle intéresser le leader français en la matière ? Le PDG d’Aéroports de Paris (ADP) Augustin de Romanet a déclaré : “On va re-garder. Dans ce dossier, il ne faut pas mettre d’affect. Ce que l’on a fait pour Toulouse, on s’est in-téressé au dossier, on a proposé un prix très intéressant, on n’a pas été retenu, c’est la vie. Pour Nice, ce sera à peu près pareil. On va regarder pour les mérites propres du dossier”. Interrogé sur les raisons de présenter une offre pour Nice, il a répondu : “les ressources humaines”.

“Une entreprise comme ADP, comme toutes les entreprises du monde, doit attirer les meilleurs et pour attirer les meilleurs, il faut leur montrer des perspec-tives d’évolution de carrière. Pour quelqu’un qui rejoindrait

groupe, savoir qu’il pourrait tra-vailler dix ans à Nice, dix ans à Paris, dix ans en Amérique ou au Chili, c’est une dimension capi-tale”, a-t-il expliqué. Il a en outre estimé qu’ADP, gestionnaire de Paris-Orly et de Paris-Charles de Gaulle, avait les moyens d’ap-porter son savoir-faire en ma-tière de commerces, de dévelop-pement et d’exploitation à Nice.

S’agissant de Lyon, la confi-guration est plus complexe, a-t-il poursuivi, en soulignant qu’ADP aurait au préalable à dissiper la suspicion des Lyonnais qu’ADP s’intéresse à leur aéroport non pas pour le développer mais pour protéger Paris. “Acheter Lyon pour protéger de façon défen-sive Paris n’a aucun intérêt”, a-t-il insisté, tout en soulignant qu’ADP devait lui-même avoir au préalable “la conviction qu’il n’y aura pas de conflit d’intérêts”.

FranceAérien

AdP intéressé par nice,moins par lyon

ADP affirme qu’il étudiera le dossier de privatisation des sociétés de gestion des aéroports de Nice et de Lyon, mais sans certitude de présenter une offre, en particulier pour le second.

Infrastructures/International

Le cacao grimpe sur fond de craintes de sécheresseLe cacao a continué sa progression, les craintes d’une baisse des récoltes à cause d’un vent sec et chaud en Afrique de

l’ouest se confirmant. Le coton, lui aussi, est monté, le marché américain continuant à bénéficier d’une bonne dynamique.

MÉTAUX PRÉCIEUX - L’or s’est retrouvé sous pression, passant brièvement sous le seuil psycholo-gique des 1.200 dollars l’once. Les cours de l’or ont souffert, les investisseurs s’attendant à ce que les mi-nutes de la Fed confirment son intention de remonter ses taux, actuellement proches de zéro, cette année, a noté Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.

Mais de nombreux membres de la banque centrale américaine se sont montrés “enclins” à conserver “plus longtemps” les taux d’intérêt proches de zéro alors que l’inflation reste faible, selon les minutes de leur dernière réunion publiées mercredi.

“De ce fait, le dollar a été mis sous pression et cela a donné un peu de répit à l’or et à l’argent”, a expliqué M. Ahmad.

Par ailleurs vendredi, les négociations sur le pro-longement du programme de financement de la Grèce, décrites comme “compliquées” vendredi par le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, empêchaient l’or de retomber sous les 1.200 dollars l’once.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1.208,25 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1.235,50 dollars le vendredi précédent.

L’once d’argent a clôturé à 16,34 dollars, contre 16,80 dollars il y a sept jours.

PLATINE/PALLADIUM - La forte vague de vente qui s’est emparée des marchés de l’or et de l’argent mercredi n’a pas épargné les autres métaux précieux, le platine inclus. Les cours de ce dernier sont tombés mercredi à leur plus bas niveau en plus de cinq ans et demi, à 1.162,75 dollars la tonne.

Même si pourtant, les fondamentaux des marchés demeurent solides pour le platine et le palladium. Selon l’association européenne des constructeurs eu-ropéens d’automobile, le nombre d’immatriculations a augmenté, pour le 17e mois d’affilé, croissant de 6,7% en janvier, atteignant presque un million d’unités.

L’industrie automobile est le principal débouché in-dustriel pour les platinoïdes.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1.166 dollars, contre 1.201 dol-lars sept jours plus tôt.

L’once de palladium a terminé pour sa part à 783 dollars, contre 786 dollars à la fin de la semaine précédente.

MÉTAUX DE BASE - Les prix des métaux de base

échangés sur le London Metal Exchange (LME) sont repartis à la baisse dans un marché où la liquidité était limitée en raison des vacances du nouvel an chinois, et sur fond de crise grecque.

Les cours du cuivre se sont trouvés sous pression au début de la semaine après la publication des sta-tistiques chinoises sur les prix de l’immobilier, selon les analystes de Triland. Celle-ci s’est accentuée à l’approche des vacances du nouvel an chinois qui ont débuté jeudi, et les opérateurs de marché attendaient avec prudence le retour des opérateurs chinois après les jours fériés de cette semaine.

Le nickel et le zinc ont particulièrement fait les frais de ce manque d’activité sur les marchés. Les cours du Nickel ont en effet atteint vendredi leur plus bas niveau en un an, à 13.873 dollars la tonne. Le ZINC est tombé le même jour à un minimum depuis la fin janvier 2015, à 2.057 dollars la tonne.

“Les vacances autour du nouvel an chinois sont toujours une période de transition pour les marchés, et cette année encore plus car ces derniers portent une attention particulière à la demande chinoise dans l’attente de nouvelles annonces de soutien de l’éco-nomie par le gouvernement”, notaient les analystes d’Unicredit.

Les investisseurs restaient également prudents, at-tendant fébrilement le résultat des négociations entre le nouveau gouvernement grec et ses créanciers sur un prolongement du programme d’aide à la Grèce.

Dans ces conditions, même l’étain n’a pas pu profi-ter d’une nouvelle pourtant à tendance haussière.

En effet, selon les analystes de Commerzbank, dix-neuf fonderies d’étain en Indonésie totalisant une ca-pacité de production de 30.000 tonnes ont passé un accord cette semaine pour limiter leurs exportations à 2.000 tonnes par mois pour une période de trois mois.

Une nouvelle positive pour ce marché qui a souffert d’un surplus en 2014.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 5.679 dollars vendredi contre 5.717,50 dollars le vendredi précédent.

L’aluminium valait 1.810,50 dollars la tonne, contre 1.847 dollars.

Le plomb valait 1.776,50 dollars la tonne, contre 1.840 dollars.

L’étain valait 17.880 dollars la tonne, contre 17.445 dollars.

Le nickel valait 14.130 dollars la tonne, contre 14.710 dollars.

Le zinc valait 2.058 dollars la tonne, contre 2.105,50 dollars.

SUCRE - Le sucre s’est échangé en baisse à Londres et à New York, victime de prises de bénéfices par les opérateurs de marché faisant suite à la légère hausse.

La faiblesse du réal brésilien, à son plus faible niveau depuis 10 ans face au dollar, a aussi pesé sur les cours. La baisse du réal incite en effet les producteurs brési-liens à vendre leur sucre, puisqu’ils recevront plus de réais pour des produits vendus à l’extérieur en dollars.

Enfin, la confirmation de l’introduction de subven-tions à l’exportation du sucre indien par le gouverne-ment du pays a également lesté le prix du sucre, même si cette possibilité avait déjà largement été intégrée par les marchés, selon les experts de Sucden.

À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 388 dollars, contre 391,40 dollars le ven-dredi précédent.

À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 14,67 cents, contre 14,84 cents sept jours auparavant.

CAFÉ - Les pluies à venir, très attendues au Brésil où un temps sec a inquiété les marchés ces dernières semaines, ont pesé sur les cours du café. Le café échan-gé à New York a atteint vendredi un plus bas depuis le 18 février 2014, à 150,85 cents la livre.

Ces précipitations ainsi que “le fait que la produc-tion colombienne de café en janvier a atteint son plus haut niveau depuis 2008 ont tiré les cours de l’Arabica à leur plus bas en un an”, ont noté les analystes de Capital Economics.

Les prix du café coté à Londres ont marqué mardi un plus haut depuis début décembre à 2.077 dollars la tonne, avant de se retrouver sous pression dans la même journée.

Les marchés physiques étaient assez calmes cette se-maine en raison du carnaval au Brésil et des vacances du nouvel an chinois en Asie.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour li-vraison en mai valait 1.989 vendredi, contre 2.022 dol-lars le vendredi précédent.

Sur le ICE Futures US de New York, la livre d’ara-bica pour livraison en mai valait 153,80 cents, contre 166,15 cents sept jours auparavant.

CÉRÉALES/SOJA - Les prix du soja ont monté à Chicago, profitant de signes persistants sur le bon niveau de la demande, ceux du blé ont chuté, affectés par des nouvelles décevantes d’Egypte, et ceux du maïs se sont tassés.

“On continue à observer une très forte demande pour le soja, avec des chiffres sur les exportations hebdomadaires qui ont encore dépassé les attentes”, à plus de 500.000 tonnes, a noté Bill Nelson de Doane Advisory Services.

Le marché américain est aussi favorable à l’oléagi-neux en raison du froid aux Etats-Unis, “qui accentue les besoins de nourriture du bétail, en particulier en farine de soja, afin de maintenir leur température cor-porelle”, a-t-il ajouté.

De plus, le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a soutenu les prix du soja en publiant des es-timations très inférieures aux attentes du marché sur l’étendue des plantations en 2015 aux Etats-Unis.

En légère baisse, le marché du maïs a peu évolué, faute d’actualité, et a souvent suivi les fluctuations du dollar, dont la force pénalise les exportateurs améri-cains, et des cours du pétrole, actuellement très erra-tiques, qui influencent beaucoup les matières premières.

Le blé, enfin, a chuté face à des incertitudes sur la demande internationale, en premier lieu à cause de l’attitude de l’Egypte, qui a annulé à deux reprises une commande auprès des Etats-Unis. “Depuis un moment, on croyait à des ventes vers l’Egypte, mais finalement le pays a jugé que le blé américain était trop cher et s’est tourné vers d’autres fournisseurs”, a noté Bill Nelson.

En fin de semaine, la France a vendu 180.000 tonnes de blé à l’Egypte, 1er importateur mondial.

Toutefois, le marché du blé trouvait un peu de sou-tien dans “les tensions qui s’aggravent en Ukraine” et les craintes sur les cultures américaines, liées au froid et au manque de précipitations, a noté Dewey Strickler.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livrai-son en mars, toujours le plus échangé, s’est établi à 3,8525 dollars contre 3,8725 dollars le vendredi pré-cédent. (- 0,52 %)

Le boisseau de blé pour mai, le contrat désor-mais le plus actif, a terminé à 5,0700 dollars contre 5,2925 dollars en fin de semaine précédente (- 4,20 %).

Le boisseau de soja pour livraison en mai, lui aussi le plus échangé, coûtait 10,0225 dollars contre 9,9475 dollars une semaine plus tôt (+ 0,75 %).

COTON - Les cours du coton ont de nouveau monté à New York, le marché américain continuant à bénéfi-cier d’une bonne dynamique entre l’offre et la demande aux Etats-Unis.

Depuis un mois, le marché du coton n’enregistre que des hausses hebdomadaires et a retrouvé son niveau de l’automne dernier, même si les cours ont perdu près du tiers de leur valeur par rapport à la même époque l’an dernier.

“Sur le marché, beaucoup d’acteurs semblent sur-pris de cette bonne performance, étant donné que les réserves mondiales n’ont jamais été aussi élevées”, ont reconnu les experts de Plexus Cotton.

“Ce qu’ils ont tendance à oublier, c’est que le marché new-yorkais est local, et reflète en premier lieu la dynamique entre l’offre et la demande aux États-Unis”, ont-ils expliqué.

Les analystes rappellent qu’à la fin février, la majo-rité du coton est désormais entre les mains des négo-ciants aux États-Unis, et non plus des producteurs, et qu’il doit désormais être vendu aux filatures.

Or, “les gros négociants ont accepté de payer un bon prix pour le coton, en particulier après de très bonnes exportations” depuis le mois de janvier, a sou-ligné Sharon Johnson, de Wedbush Securities.

La livre de coton pour livraison en mai, le contrat le plus actif sur l’IntercontinentalExchange (ICE), a terminé à 64,66 cents, contre 63,32 cents en fin de se-maine précédente (+ 2,12 %).

L’indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché phy-sique dans les ports d’Orient, valait 71,55 dollars les 100 livres contre 69,05 dollars le vendredi précédent (+ 3,62 %).

En vedette…CACAO

Les cours du cacao ont continué de grimper, aidés par les craintes d’une baisse du rendement des plants de cacao en Afrique de l’ouest à cause de l’harmattan, un vent chaud et sec qui souffle dans la région.

L’Afrique de l’ouest compte les deux plus gros producteurs de cacao au monde, à savoir la Côte d’Ivoire et le Ghana.

La fève brune cotée à New York a même grimpé mercredi à son maximum en quatre mois, à 3.028 dollars la tonne pour livraison en mars, dans ces derniers jours de cotation. La tonne de cacao pour livraison en mai a atteint jeudi son plus haut niveau depuis la mi-janvier, à 2.985 dollars la tonne.

Le cacao échangé à Londres a atteint vendredi son plus haut niveau depuis le 21 janvier 2015, à 2.014 dollars la tonne.

“Les estimations de récolte de mi-saison ont commencé à diminuer, et cela a aidé les cours”, a expliqué Jack Scoville, analystes chez Price Future Group.

D’après les analystes de Commerzbank, le gou-vernement de la Côte d’Ivoire a estimé une chute de 20% de la récolte de mi-saison, d’avril à sep-tembre, par rapport à l’année précédente.

À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 2.007 livres sterling, contre 1.970 livres sterling le vendredi précédent mais pour livraison en juillet.

À New York, la tonne pour livraison en mai valait 2.957 dollars, contre 2.930 dollars sept jours plus tôt.

l’antenne - Mardi 24 février 2015 - 3 International

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