18
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L'Ecole primaire, 15 mars 1950

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

Répertoire des Bonnes Adresses

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810N, 15 ;Jlj al'~ 1950. No 11. 69èm.e .A.nnée.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~Ë VALAISANNE D'EDUCATION

SOMMAIRE: . COMMUNICATIONS DIVERSES: Manuel Atlas. T albleaux de ·ca lcul. - Une flatteuse diJstinct ion. -- Exam ens d 'aptitudes physiques de fin de scolarit é . - 59me cour s n ormal suisse. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Garde le dépôt. - L es pro­menades scol a ires. - "Des jeux scolaires. - Le seul chemin. -­PARTIE PRATIQUE: Centre d' intérêt. - Thème d'examen. Fiches de calcul. Variétés.

OrthogŒ'aphe. Miettes pédagogiques .

iCÛMMUNICA TIONS DIVERSES ~ V DÉPARTEMENT @ S.V.E. @ S.I.V.R. UNION @) ~

manuel atlas Ru personnel enseignant

Lors de la présentation de l'édition provi'soire du lVlanuel }ülas nous avons signalé qu'il s'agissait d'un projet, l'ouvrage dé­finitif enrichi de Icartes et de gravures d.evant paraître avant le début de l'ann~e scolaire 1950/51.

Il nous a paru indispensable de nlettre ce iman ue1 entre vos mains, à titre provisoire, pa'r,ce que nous désirons bénéficier de vos obsevations. Nous avons prié chaque maître de cmuparer cette version à l'ancienne, d'utilis,er ~a nouveHe dans l'esprH indiqué et de nous faire Ipart du résultat de s·es expédence.s .

L e mo.ment est voou de prés,enter lé texte définitif à l'éditeur. C ~est pourquoi nous demandons instamm,ent à .chaque Hwmbre du personnel enseignant de nous trans'm·ettre ses obs'ervations, de nous signaler ses 'OOlJ1st'atatiollTs, d'éJnett're ,ses vœux et S'eSI désirs de Inanière que le nouveau m.anuel, qui s'era en vigueur durant de nombreuses années, donne satisfaction aux enfants et aux maîtres . Il dépend de .cha·oun de vous qu'il en soit ainsi.

Nous attendons vos renlarques et Vo.s suggestions d 'i'Ci l~ fin du IllOis de mars.

Sion, le 10 mars 1950.

Le Chef du Département de ['Instl'uction PulJUqlle: Cyr . Pittelolld .

Page 3: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

- 346 -;---'

Tableaux de calcul Le canton de Fribourg a fait éditer des tableaux intuitifs

:pour l'ens'eigne1m,ent du cal-cuI .en pl'emiè:r:e année. Toute.s ses clas­~es en sont 'pourvues 'et le dépôt du lnatériel s,c'O~aire possède en­core un ,certain stock qu'H est disposé à céder à raisoÏl de 25 % du prix de vente .réalisé à FribOtlwg.

Il s'agit d'une série de six tableaux TIlurauxqui serment l'emis au prix ,exceptionnel de fr. 5.- 'l'a séde. Ce Inatér'Ïel est très apprécié des beolles de Fribourg et de Neuchâtel.

Les personnes qui s'y intér,essent peuv.ent le den"lander au dé­pôt cantonal du m'atéTÏoel Slcolair'e à Sion.

Sion, l'e 10 111ars 1950.

Départelnent de l' Instl'uctiol1 publique.

Une flatteuse distinction Notre collègUJe, Mlle Rosa Binder, institutrice à CherllügnOlJ

vient d'être l'ob j'et d'une flatteuse distinction au dernier concours des « jeux f1Ü'raux du Languedoc». En effet eUe a obtenu tro.ls diplômes, dont un de Prix d'honneur pour l,e sujet: « Les· feuiUes d'automne» .

Nous lui pl'és,entons nos plus sincères féli'Citations. Ra'P'Pel.ans que n'Otre collaborateur René J,aquelnet avait d'é,iit

obtenu une teUe distinction. C. B.

Examens d' aptitudes ph~siques de fin de scolarité Les exanlens de gyunnastitque ,auront 'lli·eu, 'COlnn1,e d'habitude,

vers la lni -.avrH. Il nous esl pénibJe de ,constater oharque année, à c-ette occa­

·sion, que certains institwteurs-,spédm'ens de plus en phts j",ares, il est vrai, Iprésentent à 'ces examens des élèves qui ne savent même pas quelles épreuves Hs auront à subir.

Notre gylnnastique s'co:1aire pQl1.1frsuit évidell.n:ment un idéal plus él,evé que la sÎlnple prépaI~aüon ,d'un exa'lnen. Mais si Il08

garçons ont reçu, de 7 à 15 ,ans, des !leçons de gymnastique régu­lières et bien données, ils n'auront pas de peine à réussir cet exa­,men dont les 'exigenoes sont hi1en 'll10deste,s. Point n'est besoin d'un entraÎnenl'ent spé.cial.

Cependant, -1'instituteur ,doi,t à ses élèves de les renseigner sur leurs aptitudes pers'Onnelles. U n'est pas normal qu'ùn garçon arrive jusqu'à ,son exam'en de f.in .de sc.o.lar.iité pour apprendre qu'il

- 34:7 -

lui faut 20 secondes pour grÎ'mper à la perche, ou qu'il ne saute que 3 m.! Sans ·nous rendre eslCl'ave de la montre et du ruban métrique, il faut .de temps ,en temps - 2 f'Ois en automne, -2 fois au ,printemlps - 'ill·esurer les ·pe:rformances d.e nos élèves, au ,moin .. des plus ·gran:d1s.

Si VOlUS pouviez voir, vous, Messieurs les Négligents, le re­gard profondément déçu de vos élè~es IOT~'qu'il~ doivent ;ourit:. ou sauter devant des cama.r:ades qUI ont el'e Inl'€UX formes 1 SI vous entendiez leurs réflexions lorsqu'ün l'eUT demande: (, Tu n'as donc jamais fait un saut ,a!vec appui?» Ouii, si vo:us étiez là. vous vous sentiriez ·m'al ·à l'aise, et peut-être prendrIez-vous la résolution de vous . 'mettre 'Plus sérieusement à votre travail.

Conditions il remplir pOUl' réussir l'examen de gymnastique: 1. Course, 80 m. 12" 8. 2. Saut [ongueur 3,40 m. 3. Lancer (pierre 80 gr.) 32 m. 4. Poutre d'3.iPPui (1 m. ode hauteur) 2 sauts différents:

saut co'Stal, ou saut écarté ou saut. en passant les jambes f'léohies -entre les ·bras.

5. Boulet, fot'aJ. des 2 bras: avec 4 k!g. = 10 mètres; 5 kg, = 9m.

6. Perche de 5 nl., 9"; ou ,bien -corde de 5 m., 12" 2.

Curdy, inSip. de :gymnastique.

59mll cours normal suisse de travaux ,manuels et d'école active à rnontreux

du 10 juillet au 5 aoüt 1950

Le 591ne cours normal suisse aura lieu à Mon:lreux du 18 juillet au 5 août 1950. Les ins,crÎ'ptions doiven~. être ad!ess.é.es a.vaut Je 15 avril aux Départem-euts cantonaux de 1 Instruction publIque.

LISTE DES COURS

1. Cou.rs prépal'atoire: 17 juillet-5 août le à 4nle a-nnées scolaire, 3 sem'aines. Chef d'e cours: M. H. Kern, Bâle.

2. Cartonnag'e : 10 juillet- 15 août 4e à ôlne 'années scolaires, 4 selnaines. Chef de cours: M. Ed. Ansermoz, Lausanne.

Finance: Fr. 55.-

Fr. 80.-

3. Cartonnage: cours de ,.erfectionnement: 10-22 juillet FI'. 48.-

2 smnaines. Chef dec ours: M. A. Hagi, 'Vint.erthour.

Page 4: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

- 348

4. TI:avail SUl' bois: 10 juillet-5 août

7e à 9lue années sicolaires, 4 semaines. Chef de cours: M. E. Baechtold, Montreux.

5. Travail sur métaux: 10 juillet-5 août

7 e à 9lue a/Ilnées scolaires, 4 s,emaines. Chef de -cours: M. V. Bastian, Cullly..

FI'. 80.--"

Fr. 80.-

6. Sculpture: 24 juillet-5 août FI'. 48.---

2 selnaines. Chef de cours: M. R. Dufey, Vevley. 7. Modelage: 10-15 juillet Fr. 35.-

1 sem'aine. Chef d.e cours :M. A. Tob1er, Herisau. 8. Ecole active, degré inférieur: 10-22 juillet Fr. 40,-":'

le à 2lue années scolaires, 2 seinaines. Chef de oours .: Mlle L. Beyler; Clarens,

9. Ecole active, deg'ré moyen: 24 juillet-5 août FI', 40.-

3e à 5im,e années scolaires. 2 s·en1aines. Chef dec ours: M. Chs Zwahloen, Ne:uchâllel ..

10. Ecole active, deg'ré supérieur: 10-22. juillet. Fr. 40.-

7e à 91l11'e années scolair,es, 2 seIl1a!nes. Chef de -cours ': M,. K, Schl'ienger, Bâle.

Il. Etude dq ~ilieu local: 107_15 juille~ ,

6e à 9me années scolaires, 1 sem'aine. Chef de cOW'S : M'. F. RousseH, Çlarens.

12. Physique-chimie: 10-22 juillet

7e à 9111e années s:colaiTes, 2 s elnailll.es. Chef de cours: M. P. Eggnlann, Neukirch.

13. Biolog'ie : 24 juillet-5 août

, 7e à 9me années scolaires, 2 s,en1aines. Chef de cours: M.- le Dr Loosli , Belp.

Fr. -35.-

FI', 45.-

FI'. 45.-

17. Le chant et la musique populaÎl'e à l'école: 31 juillet-5 août 35.-

1 semaine. èhefde cours: M. E. Vilüger, Schaffhouse. 18. Dessin au tableau noir: 17-22juillet Fr, '35.-

1 semaine. Chef de ,COUTS: ,M. E.1P,aflud, Lausanne . 19. Didactique du dessin au degré inférieur:

24-29 juillet Fr. 35.-1 semaine. Chef de cours-: M. E. Ess, ZurÏlch.

20. Dessin technique: 24 juillet-2 août Fr. 38.-

11/ 2 se·maine. Chef de cours: M. R. Schaad, Bienne.

- Un h-nm'me est sur le bord d'une rivière; il a un loup , une 'chèvI~e, un chou qu'il doit passer de l'autre ~ôté , mais il ne peut pas~el' qu'une chos'e à la fois. 'CO'lnm,ent -s'y p:rendra-t-il pOUl' que i1e loup ne pllisse p.as luang,er le ,chèvre, ,et ceNe-ci pas man"­gel' le -chou?

PARTIE PEDAGOGIQUE

<c _Garde le dépôt» « Je ne vo~s laisserai .pas orphelins». La réalisation de oette prOlJ.n.esse est un dépôt penHanent,

inexp[icité, ga-rdé avec amour par J'Egilis,e et dont la cOl1llnul1ica­tion est elle-m-ême lnystérieuse.

« Parce que 'c'était lui, palice que c' ét~it n10i», dira Augus­tin d'une intimité hUlIll'aoÎllne qtÙ étab1it d'une personne il une autre peTsonne un courant iiflicon1rmulücable.

Analogie dont notre ,cœur saisira à la fois et le 'Charme inex-primahle et la relativité. .

C'est égaleluent une forme cl'exipél'ience affective proche' -de la pensée paulinienne, qui nous mettra dans 'l'ambiance de départ.

Et puisqu'il. faut situer cet ins<tànt où nous all,lons, sous l'é­gide de St. Paul, pl'endr,e la file dans l'incessante quête du Graal, nous void là J.érusal'em, à Pentecôte, vers .l'an 59.

Paul sort du telnple, -il vient d'acco-mp1ir je ne sais quen~ purification et gagne l'enoeinte extérieuTe, quand la,haine q.ue tlu ~ pOTtent oeux qui devinent en lui l'Apôh'e des GentIls,. sus'cIte un ,pogrom. Il va n1üurir; cependant, alerté par une sentIneLle ~e la tour Antonia, le tribun le fait el1Jlever et enf.emuer dans la forte­l'essemais avant que la ,porte ne se ref'erJlle sur lui, (PauŒ detnande ù 'pal:ler à ses ,compatriotes -et le tribun l'y autorise.

C'est là que noUis éc-outons dans J,e siloence, l'élève de Garrua­liel, pharisien fervent, aJ(Jcusé de « (prêcher partout et à tout le monde, ,contre a,e peuple, contre la Uoi, con~r,e le telllple)}: ~10~~ découvrir 'ce qui ,peut nous en être oo·rnmUlIllcahle : la mate.nah~e ode cette Iprodtgieuse «saisie)} qlÙ, du persécuteur de Damas fa-~t le persécû,i;é d'aujoliTd'hui, nous ,assistons à :l'investiture proph~­tique de Paul, avec lui, nous adhérons -dans la foi à cette ' cerh­tude qu'il a a,cquise, lui, « sous .ta nuée)} de l'idendité absolue, préexi.stant de toutle éternité,. entre, J ésus qu'i~ persé~ute, et le Seigneur ' qu'il s-ert' nous [e SUIvons a DamaiS ou AnauIe lUI con­fère le baptême, à son retour à Jérusalem, où :le Seigneur nous le donne.

Choisi :dès avant la 'constitution du IJ.nonde, il choisit de t-out perdre: peuple, patrie, Liberté, vie, p.our 'l'alllouT -du Christ­Jésus envers qui, 'seul il se reconnaît justioiable.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

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Apôtre du Christ, Paul enseigne ce qu'iŒ en a appris lui­mêm·e: la mort et la Résurrection, linéaments essentiels tracés également .par les Synoptiques, c'est le même mystère du Chri')t qu'il propose à notre méditation nous avextissant de 'l'inanité de nous en ap.pro:cher par notre sagess,e humaine mais par «l'in­telligence de la contemplation».

Notre Credo .résum·e la pensée pau~inienl1e qui fleurit dans le Te Deum au contenu identique.

Moa'Ï.s «l'amour imite» et St. Paul nous offre dans la contem-:­.plation du Cllris,t-Jésus dans « sa condition terrestre», le modèle unique.

Ad.mirable portrait qu'il confie à ses chers PhiUppiens ~ Portrait où ;la collaboration de il'arlisle et du modèle est trans­posée, où le trait divin apparemlnent s'estompe dans un abandon de toutes ses .prérogat~ves, dans .un anéantiss'em.ent si p'lein d'hor­reur où l'amour seul 1e·devine. Défi divin dont 1'irisond,able géné­rosité provoque les cœurs à l'oubli d'eux-mêmes, à l'imitation de la folie de la Croix par l'épanouissement de charité.

Ce modèl,e uni.que, St. Paul, sous la nuée, ['a a'ppelé « Sei­gneur », dans un hommage spontané de la créature à son Créateur. -du va'ssall au Suzerain.

Mais encore, qui est-il? L'apôtre, par touches suocessives souligne dans Je 111iroii~

sans tache l'image non di'stincte du ,modèle, de l'Inconnaissable, lumièr-e de la splendeur éternel!le, reflet de sa bonté, le Fils bien­-aimé, 'le 'Prelllier-né de toute créature, né avant tous les siècles éterneUement engendré par le Père, principe fécond de cohésion et d'harmonie présidant à la . création de l'univers, providence en qui toutes choses subsistent. Da~s l'01~dre de la Grâce, il est' la tête du cODps mystique. n est Médiatem" : le sang de Sa Croix ré­eonciUe toutes chos'es ·avec lui-mêm,e. Il est Rédempteur: « Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu l'a fait péché par nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu ». Par sa résuITection il triÛ'mphe de .1a mo.rt, suite naturelle du péché, Il est le premier­né d'entre les morts, principe de Vie nouvelle en qui s'exaHe la Pflésence tTois fois sainte ,my:stérieuse1nent communiquée au bap­tisé.

De par sa pTO'digieus·e vision initiale, St. ,Paul a de cette CÛ'll1-lTIunication une connaissance ex.pérhnenta'le.

Il n'y -a pas d'interva'l1e entre l'instant où dans son Unité di­vine le Christ lui lnanifeste son Unité avec l'Eglise et celui OÙ1

gal,dien ,des vêtffillents des bourreaux d'Etienne, il voit se réa1liser en lui la dernière deluande du maTtyr. Il est prisonnier de l'Îln­rmanent, le bénéficiaire du sang du Chri:st et de la prière d'Etienne intimement accordés.

P. S. Lu sur 'les jalons de 1110ralité de St. Pau:} : N'eIl1pêchez ,p.as 1a musique.

- 351-

ues ,promenades scolaires Les promenades scolaires ont, à notre avis, un ' triple but:

1} récompenser l,es élèves dont la grande majorité constitue ordi­rairement ce qu'on appelle les bons élèves, c'est-à-dire ceux qui donnent des preUVles d'application et de conduite louable; 2) pro­·curer un moyen d'instruction dans le domaine des slCÏ·ences natu­relles, de la géogI'laphie et de l'histoire; 3) fournir au maître l'oc­casion de donner une Ileçon pratique de savoir-vivre, sur la ma­nièl~e de se conlporler en voyage, etc.

Pour que ces prOlnenades attei'gnent ,leur but et laissent un bon souvenir, il faut la Téalisation de certaines conditions 'concer­nant l'e choix du but, la préparation iunmédiate, l'aller, les curio­sités à visiter, le lieu du repas et .le retour. Disons un m.ot de ,cha-cun de ces points. .

1) Choix du but. Ici il y a une distinctionà {'aire: ou l'ins'titu­teur dirigera ,seul la course et en ,assum-era toute la responsahilité. ou il sera ,aC!oornpagné de la Cmumission s,colaire ou au moins d'une délégati.on de üette .colUmission. Dans l,e pr,emier cas, il fixera lui-même le but; il pourra, s'il le juge à propos, consulter se·s élèves, afin de tenir plu.s ou nloins ,compte .de teurs goûts! ce .sera une Ina'rque de confiance dont ih lui s'auront gré et qui f,a­,cilitera la r ,éussite de la ·promenade. Dans Ile second ,cas, qui se présente surtout dans les looalités üi11portantes, à plusieurs classe'!, c'est à l'a ·commission ·de déterminer le.s conditions de 'l'excursion, et les instituteurs se l'angeront de bonne grâ·ce aux décisions de 1'autorité.

Inutile ·de diI'e que le but à ,choi'sir doit être nouv·eau, iritéres­sant, adapté au dével.oppement intellectuel, aux forces physiques .et aux rrll'oyens finanC'Î<ers .de l,a moyenne des élèves. Dans certaines localités, les -enfants pauvres ·et dont on a été ·content reçoivent un secours de la munidpalité. C'est une pratique très 'louable.

Nous ajouterons que pour le but, il ne faut pas perdre de vue' r utilité qu'il y a de faire connaître avant tout son .pays: }la Suisse. le canton, l,e ·district. Laissons les pays étrangers ou les régions très éloignées de n.otre lieu natal aux ·étrangers, aux glQbe- t1'.ot­ters. C'eStt en alpprenant à connaîtr·e sa patrie qu'on apprend aus~i à 'l'aimer et à la servir.

2) PrépUl'atifs proclwins ou immédiats. S'il s'agit d'un voyage en chemin de fer, en car, en bateau, on prendra à ,ten1.ps les me­sures afin d'être en règle avec les exi'gences du transport. On établi­l'a un horaire ,convenable pOUl' l'emploi de la journée, puis le mo­ment- venu on rens'eignera exa'cteluent les parti.cipants à La sortie de l'heure du départ, du lieu de rasStem'blement.

On fera bien aussi de leur d.onner des indi,cations <sW" le ,choix ct la quantité -de provisions à en1Jporter, sur l'équipement. "Cel a.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

- 352-

regal'de ·avant tout les parents, c'est entendu; luais certains con­seils ne sont pas inutiles. On rendra les enfants attentifs aux imprudences qui, en cours de route peuvent occasiol1-ner des ac­cidents ou des incidents fàcheux. Bref 'l11ieux vaut prévenir que guérir.

3) Départ et aller. Si le voya'ge s·e fait en ,chemin de fer ou en car, on disposera les élèves en rangs et par -divisions devant les voitures afin -de les y faire entrer sans bous,cuLrudes et leur faire occuper plus ,cam,modément Les pLaces qui leur ont été déservées. Dans l'intérieur -des 'COlllipartiu1ents, ils ne devront pas s'amuser vivement ,avec des cannes ou des bâtons, ni les passer au dehors des fenêtres. Plusieurs aocidents s,e sont déjà produits à ·cause de ces imrprudences. Les ,cris perçants, les ,coups de siffl,et seront égalem,ent intefldits, surtout s'il se trQlUve encor-e d'autres voya­g·eurs dans la voiture. Faut-il ajouter que même en grande prome­nade Qin ne tolére.ra jamais l'us'a'ge du taba,c chez des élèves d'école primaire. Nous avons vu un jour un é~rang'er, dans une st'atiol1 -de montagne, apostropher vertement un élève qui fumait la 'Cigarette. La surveiUance du maître ne sera pourtant pas tra .. cassière, ni trop exigeante. Le jour de promenade doit être un jour de joie, d'eX/pansion; il faut donc faire 1.a part des ,choses, et les gens raisonna,bles qui verront un contentoo1ent un peu bruyant, Inouvementé ,chez des enfants, n'en seront nullement choqués; ils s'e diront qu'Hs en ont fait autant quand ils étaient j,eunes.

Si une partie de la promenade se f'ait à pied et qu'on doive parcourir une route très fréquentée par des véhicules de toute sm'te, on fera peut-être bten de mettre les élèves en rangs et de veiner :à ,ce qu'Hs ne quittent pas le côté droit. Qu'on se rappelle le nO'mbJ'e effrayant des aocidentls qui arrivent chaque .année, rien qu'ici en Suisse. .

Arrivé au but, on visilera les cw'iosités dont on a établi la liste d'av,ance, afin d'éviter toute perte de -temps, toute démarche inutile. C'est aussi .eneigner l'ordr'e aux élèves.

Puis l'heuTe du repas venue, on ,s'installera dans le lncal pré­vu ou dans un endroit convenable en plein air, si ipossib1e un peu écart-é, tranquille, où, le ,dîner fini, les enfants ipourront se livrer :1 quelque jeu, à un petit exe1,dce de 'gylnnastique; on pourra ·aussi, à ce mO'ment-'là, leur faire exécuter les chantls, qu'on leur a appris. Tout cela contribuera à IneUre de .lIa vie, de l'a variété d,ans une journée faite pour ·être gaie et ,agréable.

Pendant le repas, les élèves resteront autant que possible réunis, COlluue d.ans les pique-nique; il y en a qui ont quelque ten­dance là s'éoarter et ils risquent alors ou de s'égarer ou de com­mettre quelque dégradation dont l'école devient respons'abl'e. Il ya déjà eu des ca.s où ·la ,commune de l'écoJe a dû payer une amen­de.

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Avant de quitter l'em.pla'cmnent du repas' on ,a soin de faire ramasser ce que, assez souvent, on y laisse traîner et de le jeter dans un endroit où .Ia vue n'en est pas offusquée. D.ans l,es jour­naux on a plus d'une fois blân1é l'inconsdence .de certains tou­ristes qui 'laissent malpropres les pla,ces qu'ils ont oocupées:

4) Retour. Enfin sonne l'heure du retour. Celui-lCÎ se fait dans le Inême ordTe 'que l'aller. Que le 'maître n'oublie .pas -de vérifier 1:a prés'enee de tous les partidpants à la prolnenade. Il arl'Ï've de .ten1ps en temps qu'au mŒnent de p'artir, tel enfant n'est pas pré­sent, qu'il faut l'attendre ou le che.rcher.

Maintenant on -arrive à la maison; la Journée est finie et s 'est en som.me bien passée. Enfants et par-ents sont contents ~ le ll1aέtre aus'si , ·mais dOll'blen1ent; d'abord parce qu'il a réussi à faire .p],aisir, ensuite paI"ce 'qu 'une -corvé·e a .pris fin. Ce n'est -certes pas agréable d'avoir la direction d'une promenade scolaire, Cela exige Hue ·surveillanoe ininierrompue .et fait aSSfluner une rensponsabi­lité qui n'est pa.s des :plus légères. Qu'on se souvienne de certain:;; aecidents m,ême lllortels dont les journaux ont parlé rien que ,ces années dernières.

Nous avons nous-même fait assez souvent l'expérience de la grande fatigue que 'ces courses occasionnent aux maîtres; on ·est bien n10ins éreinté à la fin d'une journée de cla's-se, quelque pénible qu'eUe ait été.

Des jeux scol':lires D'après 'l,e règlement, les dass'es du matin et du S'oir s'ont

coupées d'une récréation d'un quart d'heure, qui peTlffi,et aux élè­ves de se détendre physiquement, puisqu'en classe MS sont tCOl1-danlnés à une celiaine im1110bilité vite f,ati-ga:nte, puis de reposer le système nerveux 1nils à contrilhu1Ï:on ipendant plusieurs heures par l'.attention, :la réflexion et ~:es exercices de mémoire.

Mia\iis 'OOl11'l11Jent Soe 'P,assent ices récréations? Un certain ncnnbr-e d'enfants sinon l.a plupart jouent', les uns à ceci, les autres ;'} cela; quelques~un:s se tiennent assez tl'anquiUement dans quel­que -coin de ;},a ,cour ou -de la pla/ce et regardent, les m.ains -dans les poches, les ébats de leurs ca1marades; d~auh'es ont des 'cond­liabules, pl'épaœnt queLque fa'l'ce à jouer 'au maîh'e ou à fum <le leurs condistCÎp'l,es; parfois ils se 1ivrent à des réf.lexions sau­grenues accom'pa'gnées d'un Tire bruyant et ooHectif.

1'1 nous semble que le lnie.ux :serait, de ,la part des maîtres et des maîtresses, de convier leur,s élèv,es à des jeux d'ensemble, auxquels ils prendraient paTt eux-:mêm.es.

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Après ,avoir été les initia-t-eu~Ds .de ·ces pass-e-telnps, ils reste­raient naturellement les lnodè'les, les ,conseillers, ,les guides et exerceraient de ce fait un .asüendant Idont ils profiteraient pour développer les qualités naisls·ante.s et ·corriiger les défauts de leurs élèves. .

Les jeux scolaires bien oliganisés et luenés avec entrain produisent d'ex'ceHents effets , phys'i'ques, inteUectuels et moraux.

Effets physiques d'·abord. Les jeux au grand air où les eXeT­cices corporeiIs ont une grosse part réalisent 'le développement normal des organes et des appar,eils physiologiques de l'enfant constituent la meilleure gymnastique respiratoire, parce qu'Hs font travaiUer les poumons dans un milieu plus favO'rable qu'une sa'l1e ou une ha}i1e; ils tonif.ient les IDus'Dles avides d'un sang largement oxygéné; de plus, ils développent 11a force mus'culaire, la souplesse, l'habileté des mouvmnents et une ,certaine dignit-é d 'allure ,et de . tenue qui fait plai,sir à voir.

Il nous revient que grâ,ce aux nombreux ex-er,CÏlces de gyln­nastique faits durant -nos jeunes ·années, nous avoms, Inênle à un âge déjà bien a'VauDé, évité p'1ussi:eurs 'chutes ou opéré ·en tom­bant, des redressements s.ans leslquels nous aurions probable'ment subi des accidents graves.

Les ,effets inteNectuels sont peut-être moins lnarqués. Ce­Ipeudant, tous les j.eux astreignent à un ·certain effort méthodi.que, ISOU vent raisonné, fOI"cent à Iprendre rapidement une décision, à jugeree'lle qui paraît la IneiHeure, à estim'er parfois :les l1loeSl1-Tes: distances, poids, etc., à pr:oportionner um résultat charché.

Quant aux effets HlOraux, les jeux -exereent sans contr,edit une ,influence ,cons.idérable Isur 1e IcaT3Jctère de !J'enfant.

En effet, 1.a· p.luipar't des exeTcices exigent de la vo~'Ünté~ sou­vent même de ' l'auda,ce, de la persévérance et de la confiance en soi, qualités si nécessair,es dans la vie.

Dans les jeux 'coUectif,s se praUquent l'esprit d'initiative, de ,comnlunauté ou de solidarité, 'l'habitude de commander sans morgue et d'obéir sans serv,iiJJté. Auss-i peut-on dire qu'i,ls sont une vraie école ,civique.

II convient donc de favoriser les jeux Isüo1aires. · Au point d e vue moral, ils s'Ont un préserv.atif ,contre les conv'ersations gra­veleuses, J-es ,critiques, les médisances, les écarts d'imagination, etc. C',est dans les eaux stagnantes que se fOI'lment les miasmes dé-létères et que vivent des ,anim'aux ·repugnants. J.

- Un hOom'me p1alcé à côté d'un arbre 'se luet en lnarche ~. il alTive près de la bOTne km. Irnarquant 80 .km. On demande d e quel .pied il est pa'rti, sachant 'qu'il arri:ve du pied ,gauche et qu'il fait. des pas de 0 m. 80? (H . du pi'ed de l'arbre).

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P , rennÎ.$ pœdagogia.

Le seul chemin Le COUTS de 1949/5-0 s'approche rapidement de l'étape. Avant

de toucher au but, il convient de jeter un coup d'œil en arrière pour nous demlander ,si nous avons :suivi le bon chemin .. Il s'agit ici, non ipas de la HlIéthode d'ens:eignement, voie qui 'conduit l'élève à l'exam,en final, m'ais du s,entier que doiveni suivre les jeunes

. dans l'as'cension spirituelle ~ la lnaîtrise de soi e.t la pratique d'un vrai christLanislne.

La tradiHon chrétienne éta:if intüneluent convaincue que la préparatio:n de l'enfaIlJt à l,a vie, ·en famille oomme à l'éc01e, s'ins­pire d'une aust'érHé ...

Austérité? Ternle au goùt âpre et démodé! On nous reba,t les oreines de 'sons de flûtes qui chantent l'élan vital, la spon­tanéité, l'élpanouis'sem·ent, 1es bout'Ons de rosle.et les pétales légers, bref toute une fantas,ID3Jgorie d'ébloui'Ss,ement pédagogique. Par­ler d'austérité, c'est jeter une ombre lugubre dans la féerie du palai's scolaire.

Ceux ,qui ont une teinte d,e psychanalyse vous parleront de refouleIl1ent des tendances' et des sentiments, cauSe de tragédies ju­véniles.

On a trop opposé la c1ass-e morne et ennuyeus-e d 'antan aux équipes joyeuses et enthousiastes de certaines éeoles nouvelles pour qu'on ait fini par toucher du doigt l'équivoque dangef\euse, l'illusion funeste et 'même la tromperie g'rossière que ca,chent l'ordinaire le papillotage et l'affairisule pédagogiques.

On pourrait citer à ce pro.pos l'exem:ple de Victorin de Feltre, un grand éducateur italien qui, H y 500 ans, a introduit dans son école de Mantoue de nombreuses innovations dont l,es modernes revendiqu-ent le monopole. Sa luaison offrait à tel point l'im~ge -de la gaîté que les Mlantouans 'l'·avai'ent sUI~nOommée « casa glO­cosa », maison joyeuse. Mais au milieu de .J'exub~'rance juvénile. Victorin maintenait une austérité indéniable en .ce qui concerne la nourritul'e, la tenue .du COTlpS, les réactions au froid et au chaud; bref il s·avait allier hannonieusenlent la joie la plus fran­che à une disdplh~'e bienfaisante.

Es,t-ce que noh~ temps peut dispenser l'enfant de la rude ' école de l'austérité? Le présent met tant de facilités et de plaisirs ù la disposi.tion des jeunes que ceux-·ci risquent fort de deveni'l' les esdaves de la matière si nous les abandonnons à la p.ente na­turelle ver s les jouis.sances sensuelles et allons mêm'e jusqu'à fa­voriser l,eur goût instinctif pour éluder nous-mêmes les efforts ôdllcatifs qui s'ÎlnpoSient à nous.

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C'est surtout l 'existence chrétienne qui est · intinlem·ent aus­tère en même temps que souree de joie profonde. La loi de l'ab­négation est la loi fondamental~ s·ans laquelle le règne de Dieu ne peut rpas subsister. La voie royale de la croix est le seul itiné-raire tracé par l'Evangi'le. .

La par01e de Jés'us est formeUe: « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renonce lui-même: qu'il prenne sa croix et me H;t.ive » . Nous n 'avons aucune raison de soustraire les jeunes à cette loi constitutive de la vie chrétienne.

En théorie, nous aoceptons cet a,rticlte du code éducatif. Et en pratique? Les rêveries de J.-J. Rousseau, interprétées par des plumes m·odernes sous les lnodes sans ,cess'e chaegeants, se sont faufilées en tant d'âmes baptisées qu'on agit en contradiction avec la foi o.f.ficielle. La vaniteuse hnage de 'l'enfant, être angé­lique, hante l'esprit de novateuTS non éclairés par la révélation e t inspire ·des m esures pédagü:giques basées sur les faits inexacts.

Pour échapper au naturalis'me en matière cl éducation, . nous devons nous rappeler que le. sujet de notre sollicitude, c'·est tont 1 honline déchu, ma'Ïs r.a:cheté, dont Pie XI ' éCTit: « Subs istent donc dans la nature humaine les effets du péché originel, et en particulier l'affaiblissement de la volonté et de désordre des ten­dances }). Puis i:l tire de là les .conclusion.s pédagogiques suivantes: f. Il faut donc, dès l'âge le plus tendre, corriger les inclinations dé­réglées de l'enfant, développer et discipliner celles qui sont bon­nes. Par-dessus tout, il impoIte d'éclairer l'intelligence et de for­tifier la volonté au moyen des vérités surnaturelles et avec le .'w cow's de la grâce sans laquelle il est impossible de dominer les mmwaises inclinations» .

Ce texte qui expriIne à sa façon 'l'austérité de la vie chré­t~.enne ne doit pas être interprété sans tenir compte de la parole du divin Maître : « Mon joug est doux et mon fardeau léger ».

Est-ce que nüus ·avons I.e courage -de ,mettre la jeunesse de nos écoles, ainsi que nos œuV:!ies et o~ganisations, en face des sé­nos écoles ainsi que nos œuvres et organisations en face des sé­rjeuses exi.gences de l'as'cension ·morale?

Bien des faits pennettent d'en douter . Il y .a environ dix. ans, le chanoine ·Cardynn, fondateur de la jeunesse ouvrière chrétienne de B-elgi'que, était al1é faj,~e un voyage d'étu.des en Allemagile. Au retour, il a déclaré que les jeune·s du réginle tota1itaire ac­ce.ptaient de plus lourds s,a'crirfices Ipour l,eurs 'idoles teTrestres que les nôtres pour le règne .de Dieu.

Une Ol'ganisation de ·chaTité internationale, réunie les 1.4 et 15 maTS 1949 à Lucerne,a fait la constatation générale suivante :. « Si le ministère des âmes n'arrive pas à ramener les hommes à la maîtrise d'eux-mêmes et à susciter en eux la force de résister aux

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différentes tonnes de la soif de ]'ouissance nlodel'ne ff t 1 ' t' d 1 f · ses e or!:' pOUl' a renova LOn e Cl anlÎlle l'estent aussi stél'z'le . d' 1 ' ,s qlle ceux

quz sont ep oyes pOUl' tl'ouver des vocati-ons religiellses ci' sa-cerdotales » .

On 'peut, à bon -droit, appliquer cette constatation au domain-e de .J'éducation à l'école prinlaire.

Actuellement on a le souci de fOl~tifj er les enfants corporel­lement paJ',d~s c~:res d"alrtitu~<e et d 'a.Jünentation fortÎ'fi.ante pour les mettre a 1 abrI des Inaladi'es, en partÎ'ctüi,er de ]a tuberculose. , . La ,santé et la ~i,gueur morales de la jeunesse doivent être

l obJet d une cure spIrItuelle analogue. El~ ce temps de. rénovation reli,gieus'e, le pape adresse à tous

l.es, entan~s de l'E~hs~ une invitation paterneUe: « QLle rA.nnée Saznte ,SOIt clonc pnnczpalement une année de repentir èt d' expia-tion » . C. G.

i ~~~P~.Â~~RD~T~I~E~P~~R~Â~T~X~Q~U~E~~1

~

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: MENUISIER

J. RECITATION

Aux travailleurs

Je V.Qus aim·e, gars des pays blond's, beaux conducteurs De henniss'anrs et clairs et pesants attelages Et v~us, bûcherons roux des hois ple1ns de ~entellrs , Et tOI, pays'an fruste et vieux des blancs vil11ao'es Q

. " 0 , UI n aImes que les chants et les humbles chemins

Et qui jettes la sem'ence d'une amlPle ,main ' D'abo.vd ·en l'air, ·droit devant toi, vers la lumièl"e Pour qu'elle vive un peu, avant ·de choiT ,en terre' Et vous aussi, 'marins qui partez sur l'a 'mer, ' Avec un simpl-e chant, J.a nuit sous J-es étoiles, Quand s·e gonlfl'ent, aux vents atlantiques, les vni,les Et que vibrenf l,es mâts et les ·co~d3'ge.s ,clairs, ' Et V.Qus -encor, 'chel'dleUTS d'hallucinants lnétaux Et des plaines de g.el, 'Sur des grèves' de nleige, '

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Au foud des pays hlancs où le froid vousuSlsiège Et hrusqueInent vous serre en son iUl'luens'e étau: Et vous encor, lnineurs -qui ·chen1Ïnez sous terre, Le corps rampant, avec la la1upe ·entre les -dents Jusqu'là a·a veine -étroite où ,le -charbon branlant -Cède sous votT-e effort obscur et salutaire; Et vous enfin, ha Heurs d'e fer, f.orgeurs d'airain, Visages d'·encre et d'or trouant ol'ombr·e et la bTlune, Dos l11usculeux, tendus ou rarrl1assés, soudain, Autour de grands hras·iers et d'énormes enclulues.

Emile Verlweren.

. II. VOCABULAIRE

NOMS. - le Inenuisier, 'l'ébéniste, le ,charron, le charpentier, le sabotier, .le tonnelier; la porte, la fenêtre, les 111eubl es , le.'Ji · voitures, la charpente, les sabots, Iles tonneaux. L'établi, . 1a var~ lope, le rabot, le trus'quin, la s,oie, l'équerre, ~-e oO:mqJas, la râpe, le bédane, l'e vjl,ebrequin, les ciseaux, la mèche, le perçoir, les co­peaux, la IcoUe, .la sciure; ,le sapin, Œe mélèze, le noyer, le chêne. l'ébène, .l'acajou, etc.

QUALITES. - Une porte vih~ée, une ,al~l1oire haute, et pro­fonde, une ~oul,de charrette, une Icltal~pente solide. '

ACTIONS. - Le 11l:enuisi'er pose les portes et les f.enêtres; Yébéniste fabrique nos meubles; le ,charron oe.r,cJie tes rouees des voitures, raboter, s'Cier, ajuster.

Le nlenuisier dans son atelier. - Où 'Cstsitué ·cet atelier? (rue ou place). - ,Cnm,ment -est-il ·éclairé le jour? - Quels ou­tils reposent sur le sol? (établi, ma.chines). - De quoi le sol est-. il jonché? - Par quoi 'Sont garnis les murs? .outils divers, les ·énun'1érer; pl,anches, meubi,es ou objets en ·COUTS .de fabri,caHon . - Où sie tient le menuisier? - Conllnent est-il vêtu ? - Que faisait-il quand vous êtes enh'é dans l'a.telier? - Décrivez son action: . ·attitude, Illaintien, gestes. - Qu'-entend-on? Que vO'it-{)n ? Ainl-er.Ïez-vous 'ce iluéHer? Pourquoi?

III. OR'rHOGRAPHE

a) _ Préparation: S'·en référer -au numérO' 1.

Chez le menuisier

Panna ,les cO'peaux qui vo.lent sous son rabot, dans l'arome du sapin, ,du hêtre, -du nlerÏ'sÎer, GuLllaume, le '1l1enuisier, ajuste . armoires, huches, panetières. Les ·arm 0 ires , il :les fait larges, profondes, afin qu'-elles .contiennent ·sur leurs rayons le linge qui fleure bon la lavande. Les buffets, il les veut pansus, de sorte que .derrière lIeurs portes s'a1:Lgnent }es plats, ~la verrerie, les provisiO'n!'i d'hiver. Fanny CIal'.

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Un beau type d'ouvrier

Vêtu d'une cheffiise et d'une SilJllp.le ~otte, il était 'Superbe, le CO? bl,a~c,.:Ia face rose dans l'effort. Agé de trente-oÏuq -ans .à peIne, c etaIt un 'colos-se blond, 'aux ,cheveux ,ooUlpés Tas, à la large face massive et pladde. Et de sa grande bO'uche ferme, de ses gros yeux h'anquil1es énlanaient de la dToiture et de 1a honté.

Un atelier de menuisier

.J'étais heureux d'avoir un tel at'elier, propre <et bien o!l~dO'nné. Au-dessus de quelques établis, plusieurs rangées de rabO'ts de limes, de ciseaux, étaient accr'ochées au Inur. Chaque outil ,' lui­~ait. Sur le sol .bien -balayé, H n'y av'ait nulle traloe de sdure.

G. Gabet.

Le menuisier

Si le nienUISl-er prend bien ses mesures, si ses outils sont bien affilés et -obéissent à sa lnain, si ses gestes sont sûrs, il n'en­-lame pas Je bois au deJà des 1imites marquées par le ,crayon et fassenlhl,age est irréprochable. B. Reynier.

Le joyeux menuisier

Armé de ha'cheret, du bédane et de la gouje, la varl'Üpe à la main, je règne à nl'Ün établi, sur le ·chêne noueux et 'I.e nO'yer pO'li. Qu'il .est p.laisant de se trouver, coupant, rabotant, rO'gnant, ·chantonnant, ch e.villant, limant, tTipotant, tritur-ant ,la lnatière belle et ferme, qui -se révo'lte et qui pUe, le bois de noyeT doux et gras qui palpite sous la moain! Joie de la main exacte des dQigts intelligents, Jes gros doigts d'où .l'on voit sortir la f;agiIe œuvre d'·art 1 JO'ie de J'esprit qui commande allx forces de la terre, -qui inscrit dans le bO'is le caprice ordonné de sa propre lantaisie 1 Romain Rolland.

b) Exerdces d'applications: s'en référer au numéro 1.

~v. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. Formez des phrases avec les mots du vocabulaire. 2. -Conjuguez les verbes du vO'cabulaire. 3. En un paragraphe, décrivez le menuisier à son établi. 4. Hédaction: Dans l'atelier du menuiSti'er; ,l'artisan; son

oostume, -ses actions, ses ·machines, ses O'utils . - Vous venez d'atteindre 16 ans; en aocO'rd avec vos pa­

'l'ents, vO'us vous prO'pO'sez d'entrer en apprentissage. VO'us écrivez ·au menuisier pOUT -lui demandeT 'de vous engager comme appl~n­fi.

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Thème d'examen MT Chantrens no'us C0'l11111uniquece thème que nous SOllll1l"S

hem'eux de publier. T lzème: Le peuple suisse a 'l',epouss'é l'.ar.rêté fédéral Pl'oJou'­

g-eant ,d'nille 'anI ée le l'égim,e des subvention's fédéralles à 'la c.on,'­trucüon des 10geInents.

CIVISME

En vntant les 28 et 29 janvier :deTn~er -contr·e -ces subvention<.;, le peuple suisse ,a f.ait usag.e d 'un droit magnifique. Lequel:

- Referendun1.

Quand je dis 111agnifique, je n'exagère pas. Aux Etat-Uni" par exemple, où l'e peuple est, dit-on, le nlieux pourvu de libertés, il n'y a qu'un hOUl!nle qui aUl'ait eu l,e droit de ,rBpouss·er un ar­rêté ou urne loi ·semblahle; quel hon1Ille?

- Tl~umann.

Les Atlnéricains n l'appellent pas referendum 'ce dl'nit qu';~ leur président de 'repousser :les lois et arrêtés qui 1-eur sont sOll.mis: counnl'ent rl'appeLlent-Hs d'Ünc?

- Veto.

Nous avons tous trouvé dans nos hoîtes aux lettres, peu avant ,les votations, un l,ésumé de :l'arrêté ·dont Il'entête précisait-quelle -était l'autorité fédéral,e qui l'·avait aocepté 1,e 24 juin 1949 : queLle est cette autorité? . '

- Assem:b1ée .fédépa'l~ .

Oui, 'On a IPU .lire au bas de ,ce feui,lIet la déclaration sui van le: « Ainsi arrêté le 24 juin par le ... et pai· l'e ... » avec .les noms des deux .consleÎ'ls qui forment l'Ass'E:'lublée fédérale: quels sont ces deux ConseÏ'ls?

- Conseil national et Conseil des Etats.

P'.a"·arle 1 Cia SI()N - Av. du Midi

FERS '- QUINCAILLERIE ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - Fourneaux-Potagers .. ARTICLES DE SPORT

361

Ces deux COIn.sei,ls avaient, en effet, longu,ement discuté le VOUl' et Je contre ode ces subvcnti'orn.s. L'arrêté fut finale:luent VO iol' dans 'l'un de ces ConseiLs .pa,r l L1 8 voix contre 37 : dans 'lequel?

- Conseil na.tiona1. Conlnlent pourrait-on savoir - par quel -calcul - ,combien

de conseillers nationaux auraient .pris :part ,à 'ce vote s'ils avaient Hé tous présents?

- 41/1 nüHions : 22,000. Et si tous -les conseillel"s des Etals avaient été a le.tll' place

pour ·ce même vote, cO'l1Tbien auraient-'Ï1ls été ? - 44.

Dans 'l'un ,de ,ces deux Cons'eils, un ,cel't,ain -M r Despland ~'est OPll>osé à Il'a'l'rêté en disant que 'c'·étaH une trOip :loul'de charge pour les finances de son canton: dans quel Conseil Ml' DespI.ancl a-t-il é,mis eette opinion?

- Conseil des Etats. Pourquoi 'est--ce au ·Conseil des Etals plutôt ,qu~au Consei.l na­

li'Ûnal qu'on ·a particulièrelnent défendu Iles finances ·cantonales ? - Le Consei1 des Etat/s représente plus p,artÎ'cullièl'emen t

:les intérêts oantonaux. Au Cons-eH ~l'ationa1 les ora,teurs - qui pourrait nOmll11el' un

de oes Messieurs? -qui se soilt pronol1!cés ,en fa'veuf ,de l'arrêté parlaient 1110ins au nonl de leur canton qu'au nonl de qui?

- Au nom du perupI.e suisse. Au cours 'de ,la dis:cuslsion 'au ,Conseil national, un député a

vivelnent repl'o-ché au Consei.l fédéral} de jet:er ,}'al~gent par les fenêtres avec son projet de subvention . III a faH ainsi usage d'un droit qu'on appe:l1re Ile droit de critirqne ou d''Üp,position : que faut­il pense]' de ce droit ?

Si nos députés des Chalnbres fédérales s'e bornaient à dire -chaque fois oui et Qlnen aux propositions du C'Üll'seÏil fédéral, quel­le ,conclusion pourrait-on en tir,er ?

- Ce serait une instance inutUe, à supprimer. Mais alors que faudrait-il penser de l'autorité ,du ConseH fé­

,rléra:J. ? ,ce serait queUe sorte de régime? - DictatuTe.

ECONOMIE

Poupquoi .l,a Confédération avait-eille cru bon, depuis un ,certain notfilbr,e d' ann,ées , de subv·entionner la -construction cte maisons d'habitation?

_ . Pénurie de logements,

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-- 362 -

- encourag,er ,la construction d'habitations familiales hygi'éniques, - lutter contre les taudis.

IP{)urqu~i y a-t-i1 eu assez subitement pénurie de 110 gelU ents, ~urtout en vil,le?

- Exode de la Icalmpagne vers lIa viNe, - .étTangeTs venus s'install1eT .chez nÛ'us; pendant la guer-,re ,et qui y sont restés ....

Il Y a euco:r:e d'autres raisons ,qui ont fait qu'on v l'eg~H'dait à deux fois avant de construire: :J..esque'11es ? v

- Cherté des matériaux de construction, - cherté de la main-d'œuvre.

Parnni ces matériaux ge 'construction qui ont en effet beau C()urp renchéri, il faut citer ·1e fer: pourquoi a-t-i,l tant renchéri pendant' la guerre surtout?

- Loi de l'offre et de la demande: beaucoup 1110ins de ·fer exploité ou disponible pour Œe -bâtiment.

PouTquoi exploitait-on moins de fer pendant ,la guerre? - JPénur,ie de main-d'œuvre dans :les mines; - m,ain-d'œuvre à I}.a guerre;

- IJ.nain-d'œuvre féminine de rem.pla.cement moins apte . Et pourquoi y en avait-il moins à disposition de la const.rnc­

tion?

- Utilisatiotll pour les besoins de la ,guerre. ·Le eiment ·renchérit aus-siconsidérab.lemenf ·pendant la guer-

1'e : !pour queUes rais'Ons' ? - ·Manque de houi,ue pour les fours; - :loi de -l'offre et de la demande également: Inoins de· ciment disponible parce qu'utilisé pour les besoins -d-e la· guerre: barrages anti-·chars entre autr·es.

GRAN" CHOIX

HARMONIUMS neufs et occasions.

VENTE· ÉCHANGE '· LO() \.TIONS - RÉPARATIONS - REVISIONS

Beuueils de uhant Musique pour

Harmonium et Orgue Tél. 210 63

Devis sanll engagement.

/f~~~ SION

PIANOS et

Instrumpnts de mUSiQueJ1

- 363-

Le bois renchérit .aussi. Pour queUes raisons y eut-il pénurie de bois? A 'pa rt les ,besoins de la .guerre, à quoi utilisait-on no­tre bois?

- Fahrication du -papier; 'la c-e.lIlulose ne venant plus de l'étranger.

Ce .qui faH qu'on va iluaintenant plus ·que janlais. y regar.de~· à deux fois avant de construire, ,c'est, avons-n'Üus dIt -la cherie de la 'luain--d'œuvre, non s.eulement à cause -du renchériss·ement de toutes ·choses, .mais enCOTe à cause d,e quoi? (Outr·e les salaires, qu'est-Ice que les patrons doivent enoore -p-àyer ?)

- AHücations falni:liales 2-3 % - AVS 2% - assurance-.nlaladie 2 % - t1mibr·es -de vacances 4 % - paimuent des jours fé-ri-és.

Dans les centres tour,istiques -il y ·a une nouveille et récente Taison du ralentissruuent de la construction: laquelle?

- Dévaluation de 'la livre,' s'Oit ralentiss,ement du touris­me et pal' ûOll's,équent -des affaires.

Nous avons vu que nous -m'anquons de -bois; de quels pays nordi'ques en ÎlJ.'fiJporte-on ?

Pourquoi l'exploitation du bois de Suède, par exemple, l'e­vient-élle lueiUeur ,maTché que 1,e nôtre?

- Flott3'g~,

- s{péci.a:l~stes habi~,es, etc. Les n1enuisiers trouvent le bois de Finlande meilleur que '!e

Jlôh'e, 'pal'ce que 1l11oins noueux : d'où cela provient-l'l ?

On Ï111poTte -égaleanent dès bois pl1écieux des forêts vierges .des bassins de l'Amazone et -du Congo. Qui s·ait :J.nontrer? Vous ... TI10ntrez .

POllrquo.i l1a forêt viel"g·e règne-t~elle dans !ces 1'égioll's 'l _ - Chaleur et hum,idi1:é -équatoriales.

*** Re.crues plus .avaneées : On -exp'loite I,e fer 'su.rtout dans 'les 'lnassifs anciens dt NlIe­

magne ·de FTance ... Pourqu'Oi :surtout là ? , '_ Minerais plus abondants dans les ,couches profondes

de la oroÎlte terrestr.e; et l'.érosion ayant Ip'rofondément raboté c·eg 'll1 a s:s ifs au cours d.es â'ges, les métaux y sont non seul-eluent plus ·abondants, imais encore d'a,ocès plu~ falcHe.

Page 12: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

- 364-

HISTOIRE

A l'a suite dru lejet par le peuple des subventions à la cons­LrucUon, à:l faut envi'sa.ger un ral,entissemel1t de ·cette construction et probablement une augmentation du ohômage. Qu.el m.oy-en de s'en tirer 'envisageront peut-être les sans-travail' surtout les céli­hataires ?

- Emi'gratioll. L'émi'gration a de tout teJTIps été une obliga,tion , chez nous

plus qu'ai'l.leurs ; pourquoi? - Sol pauvre.

Ma:l:hel1ren:s-enlcnt, le chômage sévit a ussi 8- l'étranger ,et il 'eru c1iffki.lp Ù 11.0'8 é·migl'.ants d'y trouver un emploi . Ce n 'était pas le cas aut'r'Cfo~'s; i'ls étaient m ême r e.cherchés: pour quelle sorte d'emploi?

- Pour le service lnel cp.nair,e. On a dit beaucoup de bien et beaucoup de mal de ce service

mercenaire. Que.l bien tout d'abord en est-il résulté pOUl' notre pays?

- Idées nouveUes; élar,gissenlent de nos horizons; affinem,ent des ,mœurs s'ous celiains l'appoi,ts' exutoire pour l'exoédent de popullation ; un peu p:lus d'airgent et de bien-être au pays (bénéfice des capitulations.)

Mais H y a eu le revers de 'la médaille: quel 111 a 1 fit ce ser ­\ ice mercenaire?

- Argent tuaI elnrployé; déveJoppem'ent du goût de Ila guerre;

habitudes de brutalité, d'immora:lité; amorallité: se baUre pour n'i'Juporte queUe cause, bonne ounlauvals,e; ,parfois luttes f.ratri.cides: des mer,cenair-es suis'ses fac.e à fa.ce.

BANQUE TROILLETMARTIGNY Bagnes - Orsières - Salvan .. Leytron .. Saxon

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Certificats à 3 et 5 ans aux meilleures conditions- du jour.

- 365-

FRACTIONS

Additionne :

2/3 + 1/3; 1/3 + 1/3' 1/4 + 3/4; 1/4 + 2/4 1/5 + 2/5; 3/5 + f /5; 4/5 + 1/5 3/6 + 2/6; 4/6 + 1/6; 5/6 + 2/6; 1/6 + 3/6

15/20 + 3/20; 2/20 + 12/20; 15/20 + 4/20; 11/20 + 7120 35/90 + 24/90; 77 /90 + 11 /90; 27/90 + 15/90; 18/90 + 14/90 H/15 + 8/15 ' 3/15 + 11 /15; 4 .'15 + 6/15; 8/15 + 4/15

Addi1ionne :

34 + 2/8; 2/5 + 3110; ;)/6 -t- 4/12; 2/7 + 3/14 2 '3 + 3/7; 2/8 + 3/12; 5/9 + 2/8; 4/10 + 3/15 2 '7 + 14/35 ; 7/218 + 3/18; 9/8 + 1/16; 4/15 + 3/15 3:'12 + 4/6 + 5/24 ; 3/7 + 4/21 + 16/42 + 17/84 3/18 + 4/36 + 5/24' 9/20 + 15/60 + 4/15 + 5/30 5112 + 8/15 + 5/30 + 4/25; 8/32 + 5/15 + 3/18 + 1/4 ;j1.30 + 4/15 + 5/20 + 18/64 + 5/35; 3/4 + 5/7 + 4/9

FRACTIONS

AddHionne :

f} 2/3 + 3 1/3; 4 5/12 + 3 3/12; 2 5/6 + 4 1/6 ,1 3/4 + 3 1/4 ; 5 3/25 + 4 2/25; 8 9/34 + 3 2/34 ri 4/5 + 3 1/5; 8 3/35 + 4 1/35; 8 9/21 + 6 11/21 14 316 + 5 1/6 + 14 5/6 + 15 4/6 125 3/17 + 1'64 6)7 + 268 5,'17 + G9 12/17 172 2/9 + 264 3/9 + 464 4/9 + 182 7/9 :W' 1/12 + 52 3/12 + 49 4/12 + 69 7/12 ~ 1/2 + 4 114; 8 3/5 + 4 5/25; 3 6/12 + 4 1/6 4 5,'6 + 5 1/8; 14 3/12 + 18 1/4; 76 3/5 + 14 4/25 96 3/4 + 4 3/24 + 15 3/6 + 8 2/12 + 15 3/48 124 3/4 + 5 14/28 + 42 3/4 + 15 14/56 + 9 3/8 165 3/4 -=F 4.6 3/5 + 42 2/3 + 54 3/8 + 15 3/20 124 3/5 + 42 1/6 + 64 3/15 + 18 3/32 + 4 5/8 (l4 3/8 + 72 5/9 + 47 3/18 + 29 4/15 + 96 3/12

Page 13: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

- 366-

Les Suisses étaient les IneiUeurs so~dats d'Europe, bien qu'il s 'se fussent fait battre par un fameux roi de France: où donc ·était-c-e ?

- Marignan.

Quand? -- 1515.

Quel Toi de France? , - F-rançois 1er.

C'est pal~ce qu'il adnTiTa le ·courage des 'Soldats suisses que ,dans la paix qu'il conclut -avec notre pays, il denlanda et obtint de pouvoir reOl'uter .des ul-ercenaires chez nous.

Cette aUianœ avec 'la F.rance fut heurens·e pour nous, car la Suisse se trouvait alors, ,COIIIlIm'e au_jolu,d'hui d'ailleuTs, entre ·quelle.s deux grandes puissances?

_ Empire d'AUem.agne et France. Or, la France était souvent en lutte avec l'Enlpire germani­

que: quel intérêt avait-eJile à êke il'amie .de la Suisse? _ Etat tampon - g.}.a;cis - ·couvel'ture - -mel'c.enaires.

Mais pour que cet Etat tanlpon. fût fort. H le fallait uni; el les cantons ne l'étai,ent pas à cette époque: qu'-est-ce qui les di-

vis aH ? - La religion.

Catholiques et _pTQtestants en vinrent !ll1ême aux nlains peu de temps après l'aUia'l1ce pel'pétuetle de 1516: où cela?

- Kappel C'est pourquoi la France entretint ,chez nous des alnba~··

sadeurs auprès des principaux -cantons catholiques et protestants: pourquoi enfre autr-es ?

_ Apaiser 'les passions, éviter le r-enouv·eUelnent des guelTes de pe1igion.

Il y en eut -cep'enda11't une nouvelle: où et , quand?

- Vil1lomel'gen 1712. IVLais, sans ila FTance, 'peut-être aurions-nous eu bien d'autres

guerre.s de pel.i,gion. Que serait-il ,peut-êh'e Inême arrivé? _ Disparition, clivisi.on ,de la Suisse.

On -peut donc .dh'e qu'au .fond la défaite -de Marignan nous a 'Sauvés. Aujoul'd'hui enclOre un peuple qui se défend est traité avec moins de T1gueur que ,celui qui s'e laiss·e trop facilmnem. abattre: connaissez-vous le cas d'un pays pays l1:O'rdique qui au­rait pu .disparaître de 'la carte d'Enr·ope et que son ,couru~e a :sauvé? .

~ Finlande. j\tl. CJwntl'cns.

367 -

SOUSTRACTIONS

Ex. : Que faut-ilajoruter à 4/5 pOUT avoir -1 = 1/5 ?

1 - 4/5 = ?? 1 - 3/4 = ?; 1 - 5/8 = ? 1 - 2/9 = ' ?; 1 - 5/6 = ?; 1 - 4/9 = ? 3 - 3/4 =?; 4 - 2/7 =?; 5 - 1/6 = ? ~,-3/18=?; 8-6/9= '?; 9-4/13=? 14-5/7=?; 17-5/11=?; 19-3/21=? 32 - 4/13 =?; 64 - 3/1 7 =?; 64 - 28,'35 = ? 68 - 3/18 =?; 37 - 5/14 =?; 72 - 46/74. = ? 4 - 2/3; 8 - 4/5; 9 - 2/3 6 - 1/12; 7 - 3/8; 12 - 14/18 15 - 4/18; 17 - 4/25; 16 - 2/7 54' -- 3/8; 68 - 145/220; 92 - 36139 ~4 - 13/15' 69 - 24/35 64 - 13/15 66 - 3/19; 72 - 15/40; 36 - 8/75 96 - 4/64 ; 125 - 5/17; 194 - 18/98

SOUSTRAC'l'IONS DES FRACTIONS

2/3 - 1/3 = ?; 4/8 - 1/8 = ?; 5/6 -; 2/6 = ? 14/18 - 5/18 =?; 3/5 - 1. (5 =?; 4/9 - 1/9 = ? 16/17 - 15/17 =?; 10/20 - 5/20 =?; 4/12 - 3/12 = ? 4/5 - 3/20 =?; 3/12 - 1/4 =?; 4/8 - 1/4 = ? 6/8 - 5/12 =?; 3/15 - 1/6 =?; 4/14 - 2/12 = ? 3/9 - 1/27 =?; 5/15 - 2/.45 =?; 8/12 - 3/24 = ? 4: 1/5 - 2 1/5; 4 2/6 - 3 1/6; 8 1/3 - 3 1/3 12 1/3 - 3 1/4; 5 /8 - 4 3/9; 7 3/4 - 4 1/8 28 3/5 - 14 2/6; 36 3/4 - 28 4/5; 19 3/7 - 14 2/3 154 3/4 - 120 3/5; 96 2/5 - 82 3/4; '15 3/8 - 7 4/5 23 2/5 - 12 3/4; 48 2/3 - 14 4/6; 194 2/7 - 18 13/46 145 3/12 - 36 1/3; 96 2/7 - 34 1/15; 85 2/8 - 68 3/7

Page 14: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

~ 368-

ORTHOGRAPHE

Dictées communiquées par un collègue

La prairie

Jean, notre voisin, est propriétaire ·d 'une petite étendue de de pralrIe as.sez bien a rbor isée et sise à pr.oxi,mité du vil.lage. Il en est fie r. C'est lm :peu sa fortune, 'Sa lais'Üll d e vivre dans le pays, son mnie de tous les jours. IlIa .cajÜ'le, l,a fl atte, lui confie une Inul­titude d'hunlbles espéra:IlIces. Tout au ,long d.e l'année, il lui vou e des soins assidus, à p.eine interrompus par l'h iveT. De'puis le pre­mier printemps, voici que les tendr-es amüurs réclamées pa~' ]a

bonne terre, se manifestent: cUTa'ge des tonents, fumures, pUl'ln a­ge, épandages d'-engrais, destruction des taupinières, arrosages, fauchaison, que sais-je encoTe?

A toutes ces :marques d'attention, la prairie répond à s·a Ina­ni ère : C'e sont des floraisons magnifiques, des 'senteurscapiteu­ses, des f'l'uits juteux, des fDins abondants et, con1!me perspective un peu ,lointaine, du -lait, du fromage, du beurre, de la vi.ande , du cuir pOUl' les 'chaussures, des poi'ls po'w' les vêtenlents.

La prairie au printemps

Après les giboulées de ;111a1'S, Ile tendre zéphire du prelnier 'PT1nternps -a passé sur la ,ca'mpagne. La prairie s 'est revêtue sou ­dain d'un habit d'émeraude somptueux et coquet. Le gazon e'=' t plein de sève. Une 111ultitude de fleureHes lTIulticolares le gar­nissent de broderies délkates et v-ariées. La v,i'D'lette, la pâque­reHe, la 'benoîte au bord du torrent, la primevère av.ec ses clochet­tes, le ,myosotis aux yeux bleu d'azur sourient au solél. Des par­fum,s lég'eŒ's s'exhallent parlout. On PeTçoit de discrets bourdon­nements d'insectes. Panni les hrins d'herbe, la fournü laborieuse s'·en va à la pâture. Des abeil1es r,echeflchent le prenüeT poUen. Les papillons volti,gent. Dans le courant .de luai, la féerie est complète. Les arbres sont devenus des bouquets resplendissants au sein desquels les oiseaux entonnent leurs plus beaux concerts. Ch3.!peaux bas, Ines enfants, la prairie vous ~nvite à sa fête!

La prairie en été

En juin, le foin est Inûr. Les tiges g'ranünées comu11encelll à jaunir. Les .fleurs des trèfl.es se fanent; la s'emenC'e des dents-de­]ion s'envole à tout vent. La fauchais-on va battr.e son plein. Ici , ce sont des faux qui .ras,eront le sol; J/à des faucheuses ·mécaniques dont on entendra le ronflremenil: ,monotone. Une odeur puissante, tonifiante s'·exhal,e des jonchées. Les sautereUes, -l~s papillons cher­chent un refug-e dans les es'paces inoccupés. Après 'la l'entrée des fourrages, la praiTi.e semble nue. Sous les ardeurs d'un so,leil torride, la terre se fendiUe. PlusÎ,eurs arrosages s.ont nécessaires.

- 369-

FRACTIONS

1. Cher.chre la ,contenance, la l.ongueur ou le poids: 14 bouteiHes de 3/4 de 1itre chaeul1e 125 savons de 2/5 de mg. chacun 4: 7 paquets de ,caf.é de 3/8 de kg. chacun 25 .paquets de thé de 1/10 de kg. chacun;

2. Quel est le prix: d 'une bouteHle de vin de 3,'4 de litre à 2 fI'. 50 Je 'litre? d'un paquet de café de 1/4 de kg. là 6 f;r. 25 le kg. ? d'un morceau de fromage de 3/4 de kg. à 4 fr. 60 le kg. ?

1. Que valent: 14 li:tres 1/4 à 3 fT. 'le -Utre ? 12 ·m. 1/5 à 25 fr. -le mètre? 5 litre 1/4 -de liqueur à 8 fI'. 50 le litre?

2. Que paye-t-on ,pour: 45 litres à 2 fr. 1/5 Ile litre? 12 lm. à 18 .fr. 1/3 le .mètre? 42 kg. à 5 fr. 1/8 le ~g. ?

N° 127"

3. Que~ -est le poids ou la -COJl1itenance ou la longueur de : 4: pièC'es 3/4 de vin à 220 1. 1/2 l.a pièce? 12 sacs 1/2 de café à 61 kg. 3/4 le sac? 12 coupons 1/4 de dT3!p de 8 m. 2/5 -chacun?

DIVISION DES FRACTIONS

1. 2/5 de ,mètre d~ :ruban coûtent 3/,8 de fI'. Combien coûteront 3 ,ID. 1/4 de ruban?

2. Une bouteille de liqueur de 2/5 de litre coûte 3 fI'. 114. Que ·coûtera une bouteiHe ,de même liqueur ,contenant 1/2 litre? 3/4 de litre? .

3. 15 t 3/4 de :liqueur sonf placés dans des flacol1s de 2/5 de 'litre; com'bien y en a-t-i1 ?

4. (Pour faire un habilt on .empl.ai'e 3 m. 1/3 de dr.ap. Combien d'ha'bits fera-t-on av,ec 23 'm. 1/8?

5. En Ul1e journée 10 ouvriers font tes 3/20 d'un travaH; quel temps faui-i·l à 4 ouvri.ers pour faire les 12/30 du mê­me travail ?

et 515 -coûteront 5 X plus; 1/4 coûte 4 X moins et 13/4 et 5/5 -coüteront 5 X de plus; 1/4 coûte 4 X moins et 13/4 coûteront 13 X ;pLus ; 3 X 5 2<-.!~-

8X2X4-

Page 15: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

- 370-

Bientôt, paraît une herbe nouvelle, moins drue, Inoins haute, moins fleurie, 'm.ais plus fine, plus ap.pétissante. Sur la fin de l'été, le r·egain sera égalem.ent tondu, et le gazon ~'humecte~ont les Tosées des nuits plus frakhes sera abandonne a sa dernIère végétation. .

La prairie en automne Voici l'auto:mne avec ses journées p.lus oourtes, s·on soleil

affaibli, ses fOlrt·es rosées, ·et aussi ses brouiU.al~ds. M.algré les tris­tesses de l'arrière-saison, la prairie a toujOU!1.'s des enchantements et des grâoes. Des fruifs col'ÜTés exquis, tentants, pendent en~ore aux branches de c.ertains arbres. (Plus tard, lors'que les feullles jauniront, 'ce seront de nouveaux déc.ors dignes des ~eine.urs pinceaux. Le gazon rreste vert. Il est ·m·OIns ahondant, nlOIns four­ni. Quelques fl.eurs TIlenUeS, tÏ-lui:des, isolées, sans pa·rfums, tien.: nent seules à se faire adlnireT, à garnir le tapis de verdure. Parmi .l'herbe, les vers de teri'e font surgir du sol une vermine abondantè. Les ins·ectes ne sont plus débordants de vi,e. On di­rait qu'i:ls sont comme des hommes ·9.UX confins de la vieillesse: perclus~ pleins de ThumaHslnes. Bi'~ntôt les vaches ~router~nt au bruit de leurs sonnailles retentlssant1es, les dernIers brIns de verdure ... et ·ensuite, ce sera pOU1' de ilol1Jgs .mois, l'engourdisse­ment total de :la végétation.

La prairie en hiver La prairie a revêtu un nouveau 'CostU111e p.?ur ·son somm.eil

hivernal. ELle est recouv,erte d'une ample mantlll:e blanche sans plis, qui lui donne un aiT sublime ·et solennel Les aTbres,. avec leurs bouquets de givre font pens<er à un paysage InerveIlleux habité pa·!' les fées. Plus une brisl~re d~1S, ,le terrain .. On n~ dis­tingue ni torrents, ni .mamelons, nI taupmwr.es. P:;t.r-C'l par-la ap­paraissent de délkates broderies à peIne perceptIbles ,: des. des­'sins haalIIlOnieux tra'cés sur la neige par l,es ' pattes d un OIseau ou d'une souris. Plus loin, on s'arrête égalelUel1t pour contempler les arabesques .étTanges qui révèlent le passage, pendant la nuit, ou d'un lièvre ou d'un r,enaI~d. Que la prairie se repose. On a heau­coup exigé d'etl1e tout au long de ~'année.

Pour la volaille :

Fourrages "SEG" Fédériltion Valaisanne des Producteurs de lait

SION

- 371-

FRACTIONS

Trouver .l'enrtier en se basant :sur le .reste. 1. Ue berger a vendu 1/3 + 1/5 + 2/15 de ses moutons. II lui en

reste 27; co·mbien ,en avait-il ? Solution: Il en a vendu 1/3 + 1/5 + 2/15 = 10/15

B reste 15/15 - 1{)/15 = 5115 = 27

5/15 = .27X~= 81 5

2. Les 31-5 de ma récolte de fruits ' sont des ,pommes, les 2/7 des· poi,res et le reste se 'compose de 128 kg'. de prunes. Combien de' kg. de fruits ai-je récolté?

,3. ' Un ouVIi'eT ·a dépensé pour sa nouniture 1/3 .de ce qu'il a gagné d·ans l'anJllée, 1/8 'pour lson habiUem,entet son logement et 1/10 en dépenses diverses. Il a économisé 371 fr. Combien a-t-if . gagné -dans :r année ?

4. L'a ,moitié de la fortune de N. 'consiste en immeubles, :le 1/4 -en ·mobilier, le 1/6 en lih'es et le reste, soH 375.25 fI'. en argent et billets. Quelle ,~t Isaforlune?

Ô. Uill tonneau est reID:pli au 9/17, Pour achever de 'le remplir on ajoute 180 litres.. 'Quelle est sa 'Ûontenanoo?

6. J'.aï vendu 1/3 + 1/7 + 2/21 de ,m'es lap1ins; U mt~m 'reste 18.­Com'bien ·en 'avaisi-je ?

FRACTION DU RESTE

1 .. rai d;élpensé f'a 1/2 de ce que j'avais Ipuis fe 1/3 du l'este et: j'ai 'eneO're 58 franes. Que'llle Isomme alVais- je ?

'2. Qu.md on ·en ,a vendu ,Les 3/4 'plus le 1/3 du reste, on a encore 48 tonnes de charbon. Combien ·en ava11t-on?

3. A.près avoir dépensé J,es 3/4 de mon avoir p11us la 1/2 .du reste, j'ai pu ~oheter un gi,got valant 15 fI'. Que possédais-Je?

4. Une pers'Ûnne .a dépensé 'les 2/5 :de s'On argent puis la 1/2 du reste. A v'Cc la SOUlilll€ dont elle d'ispo'Sle encore, elle ·achète 3() mètres de calicot à 4 fI'. 50 :l,e mèb'e. Co·mbien avait-elle d'abord?

5. Une personne a dé,pensé les 2/5 de s'On aI'lgent, puis les 2/1' du . 'reste. EUe achète ·alors 22 m. 75 d'étoffe à 1 fJ.'. 80 le mètre, ma'Îls il lui Dlanque 4 fT. 9·5 pour ,g"RlCJquitter. Combien avait-elle d'a'bOl~d ?

Page 16: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

- 372-

miettes pédagogiques L'étude de 1'i:déa,1 -de 1'éduca'Îion est la disdp-line fondalnen­

tale de ~a pédagogie; les méthodes, les programmes, 1'organis-a.tion technique éducative, tout cela est secondaire. (Fœl'ster.) .

* * * Tout pédagogue ·adore un dieu; Spencer la nature, Conl't.e

l'humanité, Rousse~ll l'a liberté, Freud l'e sexuel, Durkheim et Dewey l-a soôété, 'Vundt la culhll~e, Emerson l'individu: (Mari-

tain.)

* * * Plus on approfondit 1e mouvml1ent actue1, plus on est con­

vaincu que 'l'architecture .pédagogique est le reflet de l'architec­ture pholisophique. (De Hovl'e.)

:1: * * Pour ,pratiquer le bien, il faut d'ahOl,d être bon soi-même.

L'holllIne qui doit être réformé e-t amélioré en premier Jiieu, c'est le « moi-llnême ».

La ·culture socia'le présuppose la culfure de soi. Or, l'am.our et l,a crainte de Dieu. la lutte 'contre l'égoïsme, l'affinement : de 'la cOllisdelllce, le soin de son propre salut, la culture du caractère étlüco-religieux s'Ont les plus sûrs garants de la vie COffilnune.

Ce sont précisémBnt ces qualités que pratiquent les prêtres, ,ies religieux voués au célibat; ce qui fait que le célibat du dergé est un paTatonnefire pour les famiUes,et que les couvents avec leurs vœux et leur manière de vivre, en apparence antisociale, constituent les paratonnerres sur l'édifke de :la sociéM.

Aussi Dostojewsky disait avec raison: « Qui ne cOHl.prend pas le nl'Üine ne comprend pas le Inonde ».

Donc 'les prêtres sont bi,en à leur -place comme éduoateuTS de ,la jeunesse.

(Dl' De Hovre - Essai de philosophie pédagofliql.le.J

* * * Ml' Clwminade était 'partisan de l'ensei'gnem·ent de eertaines

pratiques très fréquentes dans la vie. En ce -qui .regarde la forma-­tion des instituteurs, il 'aurait voulu ajouter aux 111'atières d'ensei­gnenlent -celles qui ,concernent les princ~paux alet·es de la vie ci­vile, ·certaines lois re1atives aux donations entll"e vifs, ,aux testa ­ments, aux ventes, aux loyers, aux baux, etc .... ; les formules des contrats sous seing privé ; 'l'art de s'avoiT dresser des compte~ . des factures, des lettres de voitlli"e, des procurations, etc., etc.

Dès 1824, il demandait qu'aux écoles nODmales on ajoutflt une école d'application.

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FRACTIONS (ca-leul du teIll\Ps)

1. Un robinet romlp.lit un bas,~,in en 5 heures -et un autre en 6 heu­.l'es. Dans ,combien de temps Le bassin sera-t-il plein s-i les 2· ro-binets 'coulent ens·elnbl,e ? . .

2. Un ouv:rier a,chève un t,ravail en 12 j-oUl~S' Uill autr·e en 10 ' jOUl'S' en ,combien de jours les 2 f,eronts-i1~ ·Le -t;avaiL ? . '

3. En 1 JOUI' un ouvl'Ï'er fait 1/9 d'un ouvra:g·e, un autre les 5/54. QueUe partie de -l'ouvTaJge f.eront-Hs ensemble en 4 jours?

4. En 1 j'Our un -ouvder 'creuse 1/6 d 'un fossé, un autre les 8/24. Quelle partie .Cl'eus'eront les 2 ensemble en 3 jours? ' . -;

·5. Un has'sm reçoit 5 2/3 1. d 'eau par lninute et il ~en perd 3 3/4 L dans le 'illême temp.s. Quelle quanHté d~ eau cehassin conse'rve-t-il ·en. 1 h. ? . .

6. Un . r.obinet xtenlplit un bassin en 6 heU1'es; 1~'I1i autre 1e vide ell 8 heures. En cOlnbioo de te~ps ,Le bassin s.era-t-i!l plein s( les deux ,robinèts sünf. ouverts e n nlêlne tmnps? •

Solution ': .EJ1 1 h eur,e .le 1 remplit 1/5, le 2nl·e 1/(-) = 11 /3'0. . .. T em,ps : le ba,ssin .contient 30/30-; 30. '; 11 = '2 h. 16.

FRACTIONS (Divers)

1. 14 3/5 m. de drap cofl'tent 98.55 fI'. Qu e -ûoùte Je m. ?

Sol:ution: 14 3/5 = 73/5 = 98.55 1'1'.

P · d ' 98.55 X 5 ·nx ' II m etre -- _ .- = 73

2. J achète 7 1/8 hl de vin pour 513 fI'. A quel p,rix . .pourrais-je en céde-r 2 3/4 hl. à un rumi, si je ne veux ni pepdre ni g·agner?

3. Un ouvrier a dépens·é .dans 'l' année .les 3/8 de son gain pOlUr la 110unituTe) 1/6 pour son log-enl·ent et l,es 5/24 pour «divers». Combien gargnai't-il par jour sachant qu'il a économisé 712 fI'. et qu 'il travaiHairt 24 jours p ar mois?

4. QueUe quantité de fa,rine a-t-il fallu pour fabrrquel' du pain qui, vendu à 0.54 fr. le l\.'g. a iprodJuit 35.10 fr. , sachant que la farine a donné 1es 4/3 de SOIl1 rpoids de pain?

5. Une escouade d'ouvriers ferait un ouvrage en 27 jours. COll1.­'bien de jours meUr·a-ient l'es 3/13 de 1a troupe?

Page 17: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

1.

3.

:5'.

7.

- 374 --

VARIËTËS LE PINSON DU COUVENT

(A. Besse-De,slarzes)

Certain pinson y trouvant Une existence facile, Dans Je jardin d'un couvent A.vait élu dQmicile.

Or, à force d'éc<>uter Les novices réunies,

. Il apprit à ré.péter Deux mots de leurs litanies,

Mais le .pinson du jardin Ayant franchi la limite; Un vautour fondit soudain ~Sur ' notr-e imlprudertt ·ermite.

Et tel est le grand ,pouvoir De 'ce doux nom de Marie Qu'il a le don d'émouvoir, Même un vautour en furie.

2. Il Y passait les saisons Et les Sœul's, .par les allées. Récitaient leurs OlI'aisons Sans troubler ses envolées.

4. Deux mots apportés du Ciel,. Suivant le récit biblique, Par l'Ar,change Gabriel Pour le salut angélique.

6. Le pauvre petit cria, Par un reste d'habitude, Les mots: Ave Maria! Sous la griffe aiguë et rude.

8. Le vaurour, vers l'horizon Reprit son vol solitaire; Et notre ami le pinson Revint vite au monastère.

9. Ma mère m'avait un jour Conté cette simple histoire; Je vous l'ai dite à mon tour: Tout bon chrétien peut y croire.

LE COLIMAÇON

(par Arnault, 1766-1834)

Sans a-mis ,conlnle sans JamH~e Ici-bas vivre ,en ,étrang,er; Se 'l'etirel' dans sa 'coquiUe Au ,signatl dlU moindre danger; S'aÎllIleT d'une ·amitié sans bOlrne.s, De ,soi 'seul emplir ·sa m,ais'on; En sortiT, suivant lIa sai,s·on, Pour f.a11'e à un prochain Iles ' cornes; Signaler ses pas destructeurs Par Iles h1aces ·les ;pU.us .impures, Outrager les plus t,endres neurs Par ses baisers ou .g,esmo.rsures; Enfin ,chez soi, ·C()!JIl)me 'en prison, Vieillir de jour en jour ptus triste: ·C'est l'histoh..,e de !'égoïst'e Et ceIJe du oolinlaçon.

- 375 ~

A Roger •• FRACTIONS ET TEMPS

30 km.

N° 133 Paul a

Il

1. Roger part du lPoi1.1lt A, Paul du point B; ils vont à la rencon­tre l'un de l'autre' Roger fait 5 km. à l'heure, Paul 4. On de-mande: . 1) Quelle fracti,on du chemin Roger pal'couTt en 1 heure? 2) QueUe fra'ction du >chemin Paul pa1icourt en 1 heure? 3) QueUe fra,ction du -chemin 'p~rcou}'\ent-Hs ensemble en 1 h. ? 4) Quelle fraction du chenlin Roger parcourt-il de plus que

Paul en 1 heul'le ? 5) Après ,combien -de temps s,e rencontrent-Ï:ls ? ,et à quelle frac-

Hon du point A ? . 6. Combien de temps Roger Ilnet-il ,p.our faire Ila course? 7) .com.bien de leInps Paul ,m,et-il 'pour faü'e la Icourse ?

.'J. . 50 km. A abc B • ____ .~. --~------~I----~I--~ __ ~ __ ~ __ ~I ___ U Louis 4 k,ln. 5 -» «- 5 km. René 1 ) A queUe helli'le se renconhelIlt-Hs ? 2) Où se Tencontrenf-ils? 3) A quelle heure Louis arrivera-t-il à a; ,à b; à 'c ; ,à B ? 4) A quelle heure René arriv:era-t-.i1 à ·c à.b~ à a~ à A ? Ils pa,rtent à 5 h. 20.

FRACTIONS 1. Horaire du JYfartigny-Orsièl'es Gare Bourg Croix Bovernier Sem brancher , • :il H _ -g 18 b.1O 18 h. 18 18 b, 23 18 h. 33 18 h. 45

N° 134

Orsières • 18 h. 51 Indique la fl'lacHon d'e la dist,ance 1) de Martigny-G.are à

chacune des 11Ü'calités; 2) entfle chaque localité.

2. HOl'aire du Martigny-Châtelard Bara Vernayaz Salvan Marécot. Finhant Châtel,

10/67 22/67 6/67 15/67 14/67

r E • X m----. 13 b. 30: Dépar't. Arrivée: 14 b. 37.

A quelle heur,e le trai'Il paS's,era-t-il aux diveTses localités '? La fr.acüon du temps 'est indiquée entr,e ,chaque station.

3. Horail'e Sierl'e- Vissoie

Sierre Niouc Vis soie ~/lB

•• • 17 h. 10? 18 h. 10 A queUe heure la poste arrivera-t-elle à NtoutC?

Page 18: L'Ecole primaire, 15 mars 1950

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