18
"ON, 81 Décembre 198& No 14 ORGA)11 .. DE LA 50c.jéfé valai,aVI]e . d ·êdu<Eation L'ECOLE PRIMAIRE paratt 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- se règ1ent par chèque postal II c 56 défaut contre remboursement. doit Itre adress' Beentalre au pa'bU,.. à SIOD.

L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

,CBAIIPE,RY M. :Michelet Jean-Joseph, inst. IÜhampéry

Bele anDae rèras 1, c!! FABRIQU'E DE MEUBLES

~~~ SI ON =====~3 l'aa8 des plus ImportaDt.. de la Balase Bom8lUle

MEUBLES RICHES .T SIMPLES

IInDtI. BQOIltloa. .a.as .... A l'AveDue 4e la Ga .... BI08 DépOts à MON.THEY et AIGLE

Meublee très soigné., prantis oontre tout vice cfe COD8-

truction. - Vente au -comptant et paT payements meneuels

Fabrication du BaDo 4'6oole VaJallaD &D 6 grandeu'l\8.

Banque Cantonale du Valais ......... --=== SION 1iI?_ ' ---

T01J'.fES OPÊRA.TIONS DB BANQVE

Prêts hypothécaires 4 112 à 5 810 8VIVANT LES GARA.NTIES

Bons ()e caisse à 3 ans: 3 81, 010

Bons ()e ()épôts à 5 ans: 4 010

"ON, 81 Décembre 198& No 14

ORGA)11 .. DE LA

50c.jéfé valai,aVI]e . d ·êdu<Eation

L'ECOLE PRIMAIRE paratt 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

se règ1ent par chèque postal II c 56 défaut contre remboursement.

lk~,lJlIldIoatl~IID doit Itre adress' l~JkAJLtO"'l'·B. Beentalre au

pa'bU,.. à SIOD.

Page 2: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

lelall ~ bui~ i loie de· morue C'est le moment maintenant de donner de l'huile de

foie de J1l()rue aux enfants Vous avez peut-Atre ~an.s votre clas$e plusieurs écoliers auxquels une cure d hUl­

le de foie de m6l'tle serait salutaire.

LQrsque les enfants ne peuvent pas prendre l'huile de foie de morue à cause de son gotlt désagréable, lorsqu'ils ne la supportent pas biell' ou qu'elle leur fait perdre l'appétit, conseillez leur le

préparation savoureuse et digestible

à ['huile de foie de morue.

Gr4ce à sa saveur délicieuse, les enfants le pren­nent avec enthousiasme et l'estomac le plus délicat Te sQPporte a.i8ément.

Le Jemalt _ cQlmposé d"exfrait de malt W ander et ie 8.& % d~le de loie de morue noroégienne déso­doriSée ët liOI difJAe. Dljà après quelques jours, les pa­rents COllstaterDnt chez leur enfant un regain d'ap­pétit, une mèiUeure mine et le retour à la ioie de vivre.

Le J emtllt est en ventt: tllfllS toutes les pharma­cies et drogueries en boffes à .2 Ir. 25 et 4. Ir. 50.

. Dr A. WANDER S. A., Berne

SION, 31 Décembre 1935. No 14-. 24me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE: PARTIE OFFICIELLE: Pour les cours complémentai­res. - Conférence des institutrices du district de ,Martigny. _ Dans le personnel enseignant. - Chroni'que de l'Union. - PAR­TIE THEORIQUE: Des lectures. - Faisons parler nos élèves. -Choses et autres. - Placements d'enfants en Valais. - PARTIE PRATIQUE: ILangue française. - Un peu de grammaire. - Le­çon de choses. - NOS rP AGES.

~--

A tous ses collaborateurs, an1is et

"b'ÉCObE PRIMAI'f(E"

présente ses vœu;t les n1eilleurs pour J'An nouveau

PARTIE OFFICIELLE

Pour les cours complémentaires

Le Départem.ent avise le personnel ·enseignant des !Cours COlIl!­

plém·entair,es que le IStudio de Lausanne pour le50 én1issions rradio­p hO'hiques donnera ·en janvier 19-36 trois énlissions 'spéciale­ment destinées aux élèves des cours cOlnplén1·entairec;,.

'Ces cours auront Heu de 15 h. à 15 h. 30.

Janvier le 15, Là Forêt suisse. ----. Janvier le 212, Le coton. -Janvier .le 29, Aspirations de }a jeunes'3·e moderne .

Le Départen1·ent recOlnlnande aux lnaîtr·es d'organiser l'é­coute ,en faveur des élèv,es; cee;;. causeries ne n1anqueront pas de les intéreS'se1·.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 418-

Conférence des Institutrices du district d ·e Martigny

;~fesdal11les l~es institutrices du district de lMartigny sont con­;oquee~ en c.onfer,ence annuelle le jeudi 16 j'anvier 1936 là 8 h 45 a IMarhgny-ViUe, au n.ouveau 'C.ollèg.e ave·c 1'or,d're d~ j'.our 'sui~ vant: '

1. Questions adn1ini'5trativ'es (pr-otocole, caisse, non1inations , 'comII1lunÏcations diverses).

2. Le~tul~e du sujet à traiter: voir « N.os 'Pages » No 10 de l'Ecole 'Pnn1,aue du 1er nov,elnbr·e 193·5.

3. Discussion ·et résolutions. 4. Vi'5-Îte du nouveau bâtim·ent d 'école de IMartigny-Ville. 5. 12 heures. Banquet. L)Inspecteur scolaire.

NOTE: 'La présence 'à la conférence et la préparati.on du sujet so~t .obligatoires.

Dans le Personnel enseignant

La liste parue préeédèlnlnent doit être rectifiée 'C.olnn1e suit: r • Collombey-MurClz : :Mlne Oberhauser Nelly a été r·en1placée

l:a~ Mn1e Buttet l\tlarthe et cette dernière à Illarsaz par \VI Ed Smllen, - . .

Chronique de l'Union.

Chez nos voisins

,D~ns sa ?erni~r.e ses'5Îon le Grand Conseil vaud.ois s'est oc­c~pe d.e la reduchon des traitelnents cantonaux. Il avaft à se detennlner en présene:e de six propositions :

. 1;, Celle du 1C0nseil. d'Etat prév.oyait une -réduction de 8 % jus.qu a 8000 fI'. de .fra.üen1.~nt, avec une augmentation de 1 % pal tranche de 500 fI'. jU'5qu au maxÏlnun1 de 1'2 % (ex.onération de base 15'00 fT. pour les célibataires et 3500 fI'. pour lnariés avec -enfants.).

.2. 'Celle de la c.onunission , de~ finances qui proposait 10 % pOUl t.out le n10nde avec exonerahon conuue ,ci-Id'essus.

3. ICel!e d.e lM. lP.eitrequin, Lau'ranne, 8 % pour tout le mlOnde 9Vlec exonerahon con1..me d-dessus.

4. ,celle de ~Mi. Viret, maintien ,du 6 % actuel.

- 419-

5. Celle de lM. Cottier, 8 % jusqu'à 6060 fI'. avec progression jusqu'à 15 %, s.oit de 1 % .par tranche de 500 fT.

6. Celle de ilVI. Wanner qui suggérait une g1'adation de 4 à 12 % com!lue suit: de 30.00 là 4'000, 4 % ; de 4000 à 5000, 5 %, etc.

Au vote final, la prop'O.sition 2, celle :d'e la cOlnmission de,; finances prévalut.

Nos c.ollègues vaudois d.oivent r€greHer à cette h eure .J'échec de la proposition du Conseil d 'Etat, la plus judi'cieuse à notre avis . La üontribution à la bai'5.se üsdl1era donc ,selon les états de service des titulaires, 18'[1tr,e 17'0 fI'. et 3,2'0 fI'. environ par an. Leur traÎten1ellt de base, si nous Isom1mes bien informé, .sans cmnpter le loge111ent ·avec chauffage, est de 4314 fI'. au n1ininuun ,et de 6400 fI'. au InaxÏln[lln1, pour dix Inoi'S< d"écüle.

'Chez nous, lavec un tel trait en1·ent , nous accepteri.ons d'un oœur léger une baisse de 20 % Inê'm·e 'et nous .sacrifieTions encore l',exonération sur l 'autel de la patde! (Mais, hélas! autre pays, autres :mIœur'5'. [Malgré l'énonne différence de situation qui nous sépare de nos üollègu-es confédérés et m'ên1·e des ,empl.oyés de l'Etat de notr·e canton, de mauvais:8's TUlneUTS drculent ·déjà ; et il y a beau à parier que la session ide janvier nou'S< vaudTa une nouvelle écor·chure!

D'avance nous protestons en delnandant qu'on cesse de nous acculer à une situation qui nous €lnpêcherait d 'accOlnplir no,," devoirs d'état et nos devoiTs sociaux. !NI.

PART IE T H ÉORIQUE

Des lectures Bon n0'l11bre de pa,roisses ou de cercles d 'études, nous n 'osons

pas dir,e d'écoles, .ont aujourd'hui. une bibliothèque dont peuvent déjà profiter les élèv,e.s les plus avancés .oU! les plus âgés des éco­les primair'es-, à plus forte rais.on ,les jeunes gens des cours COln­plémentaires.

Il n 'est peut-être pas inutile d'insÎ'ster dans noh'e r·evue pé­dagogique sur une point très in1portant, afin que le personnel ·en­seignant insi,sbe à son .tour auprès des lecteurs qui fréquentent ,encüre l'eur classe -ou leur éc.ole. IN ous voul.ons dil',e un n1.ot de la ilnanièl'e de lire, lnanière qui influe granden1ent sur le profit qu'on peut retirer de la leoture.

De mên1e qu'.on lit pour différents motifs, de n1ê111e on lit de diverses rn·anièr·es.

Ceux qui des'seryent une bibliothèque r·encüntr,ent parfois ,

Page 4: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 420-

fréquenl1nent 'mên1e, des clients qui sont de vrais . dévoreurs, de livres, qui par'courent aviden1enrt VOIUlll'eS sur ,,0lun1es et épui­sent en peu de temps les l',ayons les mieux garnis. ~Leurs yeux vo­lent de ligne ,en ligne avee une tel,le rapidité que leurs n1ains lnan­quent d'agilité pour tourner à ten1ps les feuillets. 'C'est une eour,s.e fiévr,euse à b'avers 1es pa'ges; on dkait que d'un œil ils lisent une page, ,et de l'·autre la pag,e voisine.

,Ce qui les intéresse, ,c'est de connaître au plus vite la fin d'un récit, le -dénouen1ent d'un dnalTiie.

N'allez pas, par exelnple, leur delnander l'hnpression que leur a laissée 'la, lecture d'un ouvrag,e ou d'un chap'itre de cet ou­v-rage. Leur 'allnbitj.on ,esrt de POUVOiT ISe vant,er Un JOUI' d'avoir fout lu, de pouvoir s'écrier avec une certaine v,anité triomphante: « J'ai tout lu, absolument tout. » Ils y,eulent êtr,e con1111e Auzas, de .La Bruyère, qui sait tourt, qui ·a tout vu, qui ,est un homn1e uni­v,er,sel.

Lire de eette faç·on, ee n"est pas liTe 'à proprement parler; c'est s'oc·cupersans profit, ,c'est perdre Ison t.em.ps. IDe quoi sert­~l à ces vor·aces de la littérature de p.arcourir pages sur pages, Idont Il ne leur r,estera qu'une idée vague et !superficielle ?

Au point de vue intelleduel, il ,en ,est COlnm-e de celui du corps: ne profite que ce qui s'assÎ1nile, 'c'est-à-dire ce qui se digère bien. (C'est en lui ,con'fianrt de petites quantité d'une nour­riture saine 'et substantielle que notr,e estourac se trouve le n1ieux et a-ccomplit nonll'aleU1,ent ·sa fonction . :Les plats nOll1breux ,et chargés provoquenrt des indig,estions.

De plus, une lecture rapide et longuelnent soutenue, loin de profiter là l'intelligence, oücasionne inutilen1ent une fatigue phy­,sique considér·able. Les. yeux, le cerveau, le ,systèIne nerveux, les musüks, 'bref le c-orps entier, -en raison de l 'attitude 'et de l'immo­bilité prolongées, se ressentent fâcheusen1:ent de 'ce travail fOTCé. Mais ce sont les yeux qui se fatiguent le plus Isans; qu'on :s',en dout.e, parce qu'on ,est absorbé par l'int1:ér-êt de la ledure, 'Ou 'qu'on lit d·ans un 'endroit insuffisan1n1ent éclairé. Il ,est Inèn1e ,conseillé de 'Ile pas ,lire lorsqu'on voyag-e ,en voiture, -en auto, en wagon de chemiin de fer, là 'cause des cahots. 'et des trépidations du vélücule.

On fera donc bien ,d'inteTr01npre de teu1p.s en Iteu1ps sa lec­ture pour s-e reposer en se prOluenant ou ,en s·e livrant là quelque .autre ,exercice phy,sique.

Quand la le,cture n 'est pas une n écessité p-rofessionnelle, nous conseillons de lire peu) eOlnlne au point de vue hygiénique', on conseille de Illanger peu, Imais bien, -c'es t-à-dire de m,ang,er len­ten1ent -et de lll'âcher 'con1111e i1 faurt les alünent,s.

Un lnédecin amléTicain affirmait un jour que si nous lnan­gions ilnieux) nous aurions besoin de n1anger heaucoup moins; par ce temps de crise, -ce ser-ait ,avantageux pour le portemon-

- 421-

naie. Seulen1ent alÜ'l's les producteur,s se plaindraient ,encore da­vantage de la Inéven~e de leurs produits. IEnfin 1. ...

Lire 'peu ,signifj.e lir,e avec un bUlt précis, ne lire que -des livres chois·is, les lire lenteluent, poséInent, avec réflexion.

Lire avec Téflexion, voilà ,qui COl11lpte réellen1'ent. La réfl.exion suppose d'·abord l'aifttentzon à ce qu'on lit. 'Cette aUention ,est indis­pensable pour 'cOlnprendre, Ic"est-à-dire pour -comlparer, juger, analy.ser, .synthétis,er. :Puis, il s'agit d,e T01:enir; si l'on ne retient Tien, à quoi bon lir,e ? Ceci nous an1ène là la néeessité de prendr'e des notes -et de les relire de telnps ,en ten1ps. .,

Un exeeHent ex,erdce intellectuel, c'est de procéder parfois- au développe111ent de telle ou telle pensée reneontrée 'au COUTS de la le-cture, d',en faiTe un sujet de conv,ersation, de discussion, d',en rechercher les applications à la vie pratique.

Voilà pour les. id'ées. Et le ,sens des .Il1,OtS ? Que de t,ermes .dont on n 'a qu'une notion vague; dont -on ignor·e ,le s'ens étyInologIque, les différentes aüceptions; -on s·e contente d'un à peu prè's, ,et dans la pratique, correspondance ou conversation, on ,en1ploie de~, 111'0tS tout à fait iInpropres, c'est ,du français de nègre.

Sans le sens précis -des termes , 'est-on à IU1êu1'e de s·aiç;-ir l'idée .exade, les nuances d'idées d'un auteuT ?

Des lectur'es bien faite~ sont un adlnirable IIuoyen de cultul"e intelle·ctuelle ,et d'acquisition d 'un langage 'corre·ct, élégant. Tous les bons écrivains ont été d'infatigables liseurs.

Si donc nous réussi ~,sons à donner à nos -élèv,es le goût de la lecture ,et si nous leur 2.pprcnons à bien lire, nous constateron;; bientôt ,chez ·eux des progrps surprenants, non o;eulerncnt dans la langue, n1::1Îs aussi dans d 'autres branches. Nous les rendron~· capables de soutenir plus tard une conv~rsation in!é~',es.~~nte,' de rest-el' eu dehors des thèm,es de basses~'e ou de tnvlahte ou se pl~.âsent les ignorants. rl/habitude de juger, de 'raisonner, de trou­ver ,des arglllTlCnt<;, des cOlnparaisons, les 'rendra forts dans les discussions et leur pern1ettTa de faü',e plus fadle1nent triompher leur a vis ou leur opinion. On -oublie .trop que l'·enseignelllent écrit ne diffèr·e que par la f-ol'lue de J'.ens-eignen1ent -oral. Lia néüessité d'écrire donne évidemIuent pIns de précision à la pensée; mais lf' fond des idées ne diffère pas de ce qu'auTait dit l'altt.eur dans une conversation 'sur le mêl11.e suJet. IC0111111e -on s'instruit ·en ocoutant quelqu'un, 'On peut -s'instruü',e ,en lis,ant. ~Mjais s'instruire ne veut pas dire acüepter ,av'eugléJ.nent les opinions ou les idées d ',autrui; on peut les discuter au mloins avec :soi-nl'ê111e .. ~xcellente occasion d '·ex-ereer le jug,ement, l"esprit 'critique. Nous dISIOns plus haut qu'il est utile, lléces.saiT,e de prendre des notes ·en. lis~nt. Qu'On nous pennette un eonseil à ce sujet. (Pour la conslgnah~m de 'ces note~ nous recoll1malldons l'emploi de feuillets de papl'er {létachés' ,et groupés ,en catégories, s,elon le genre de lnatériaux

Page 5: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 422-

qu'on ,se propose d'alnasser. Ainsi il y aurait les feuiHets de~ ques­tions sodales, de l'histoir'e, des ~ciences, 'ek. Tout serait disposé ,dans un classeur ave-c de ·étiquettes bien ,en vue, afin que la 'con­sultation ou les r,echerche'So puissent .se faire rapidelnent.

Terminons par une dernière Tecolnn1.andation. Si nous voulons que plus taTd nos élèves ,sa,chent ,et veuillent

tir'er parti de leurs lecture'5', il faut les initier à üet ex.er,cice déjà sur les 'bancs de l'école, au nloïns dans le degré supérieur et aux cour's ,cOlnplém/entaires. A eet ,effet, aUa·chons une grande impor­rtanoe à la ,cOlnpréhen'5ion des textes lus ,et à leur compte rendu, là l'acquisition d'idées justes ,et pr-atiques. Quand nos élèves ver­ront les vrais avantag,es de la ledure, iIe; ,s'y intéresseront sùre­nl,ent et ne .la considérer-ol1t plus C0111.1ne un ex,ercioe Iné-canique froid et insipide.

Notre livr·e de lecture actuel (COUl'S Imogen et supél'i'eul')) est une 11line très riche en texte", bien .écrits, qui ,constitue en Inêm,e te111ps une véritable 'encyclopédie de 11latéTiaux d'instruction.

L'essentiel, c'est de bien expliquer ce que 1'011 fait lire et d'y r'ev,enir souv,ent sous une fonne ou SOU'5< une ,auh·,e. Aussi conseil­lons-nous de l'utiliser pendant les quatre ans que durent les 'cour'5< cOll1.plé111.entaires. Les Jnaîtres habiles y découvriront toujours. du neuf.

Faisons parler nos élèves n'une façon générale, les ,exercÏües -orthographiques, Ic~ dictées

eOlllllle telles oücupent une trop large pla,ce dans les hor:üres· journà.Jiers de nos classes,

Il est ,encor,e des clas'ses où chaque jour pour ainsi dire le lTwître dktc un texte puisé dan5- un ouvrage quelconque Lc.3 éco­liers corrig.ent la di,ctée entr·e eux, puis souvent tout se termine là. On dir:ait que le m'aÎtre ne vise qu'un but: connaîh"e le n0111-bre de fautes faites par chaque élève. Encor'e 's'il ·en 'connaissait le nombr,e 'exa-ct ! !

!Méthode surannée qui tend heureusenlent à disparaître, ,car elle a pour conséquenoeoe de faire perdTe un tenlps précieux aux écolierS'. Nous ad111ettons que de temps à autr,e, à titre de contrôle, le I11laître utili~,e üe nlüde de faire. IMais ce doit être 'J'.ex'ception.

Nous ne voulons pas répéter ici ce qui a -été tant de fois ,dit par des 111aîtres üOlupétents sur la nlanière de faire acquérir de bonnes connajssances en orthügraphe, On a préconisé les dictées' « phrases détachées » roulant sur des exenlples qui ont h~ait à la leçon de granullaire du jour, excellent 1110yen de faire cnixer .les règ,les dans le üerveau des enfants. 'Si, pour varier, le 111aÎtre-

- 423-

y,eut donner une dictée à texte suivi, qu'il il1ldique là l'avance le pass1age qui servira de dictée, -celui-ci s'era pris dans un des nla­nuels s,colaires. Oblig'er les ,enfants ,à écrire des 1110tS qu'ils n'ont jarn'ais vu ou dont ils ne -connaissent pas la signification cons­titue une grave err·eur. COlnn'l,e la pr·en1Ïèr,e Îlnag,e deme~re, ne Ti.sque-t-on pas de l'·engager 'sur une fauss,e voie?

L'élève pourra prépar,er son travail. Nous 'esthnons inutile de Tedire que tout 1110t mal orthographié doit êtr,e r,elevé ,à la suite de la dictée ·et, s'il s'agit d'une faute de règle, }e l11'Ot doit

. être raisonné. Devons-nous re'conlnlander une pratique en 'honneur chez

bon nombre de Iuaîtres. A la fin de chaque quinzaine ou de cha­que n1.ois, 'les élèves sont lappelés là relever les nlots Iual orthogra­phiés au 'cours des dictées. :Miaîtr,es' 'et élèves pourront faire d'u­tiles constatation's,. Souvent, très souvent ce sont les nlênles fautes qui reviennent: -chez un tel, l'a,ccord défectueux du non1. ou de l'adje-ctif, chez d 'autres, manque de certains signes orthographi­ques, ,ek. <Connaissant 'leurs tr:av,ers, les écolierg. seront invités à se surveiller. Ce Inüde de faire est recOlnll1andé par ceux qui Tont ,expérÏlnenté.

En som111e, quel 'but voulons-nous atteindre par l'eg. ex'er<CÏces orthographiques ? ;La ,connaissance de la ,langue. lMlais conlme lia langue parlée est plus süu,;ent en usage dans la vie que la 'langue écrite, ne néglige-t-on pas cene-là en fav'eur de coeHe-ci ? Dès lors pourquoi ne pas lui donner ,l'hnportance qu'dle doit avoir.

'Rien ne ,contribue autant là faire œuvr,e stérile que oes lon­gues ,et fastidieuses dictées journalièr'es dont le 99 % des nl0ts ~'Ünt écrits ,exacteluent par la plupart ,des élèves Il y a nU1.nière de mieux elnployer le teInps ,et d ':arriver à des résultats plus efficaces.

Dans 'la vie de ,chaque jour, le ,langage parlé intervrent cent fois plus souvent que le langage écrit .. Bi encore en écrivant on utilise de préférence les müts que 'l'on sait orthographier.

.conclusion: apprenons à parler à nos enflants. Apprenons-leur à s'·exprÎlll'er clairenl·ent. IPour y arriver, nlultiplions les ,ex:erdces de didion, d'élo­

cution. 'Les 'leçons de chos'es nous fourniront un exüeUent Inoyen d 'atteindre le but; du nlêlne coup, nous aurons l'oc,ca'sion de pré­l)arer des exerciees de 'CoonlpositioHi français'e.

Apprendre là nos ·élèves à s'Fxprimer corre,ctement suppose 1.In ·effort de la part du maître. Il devl"a pr'êcher d'ex,e111ple. (Sans doute il faut bannir cette aff.ectation qui rend ridicule. ' Mai,s des .expressions COlnn1.e les suivantes que .}'ün ·entend à journées faites, de la part des :rnaîtr,es doivent disparaître: Qui c'est qui? IC'est pas juste? etc.

Et puis, enfin ~)anissons les intenl1inables analyses granl111a­ficales, üÙ 'la natur,e, le genre, le nünl\br,e, ,La Ifonctioni de chaque

Page 6: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 424-

Inot d 'un texte sont transcrites en une suite .sans fin. Et .ces. conjugaisons écrites, où le mécanique seul' intervient, doivent être' remplacées par des ,exerdces plus profitables let qui rédament l'attention de l'élève. L. D.

Choses et autres

Protection de la nature. - Nous renleTcions s'Ïncèr.ement lM. le profe~seur M,al'l'étan de l'aücueil synlpathique qu'il 'a fait à nos suggestIOns concernant la protection de la nature. Notre arti­cle 'a été '1'elnis là la rédaction de l'Ecole pn'mcdre 'avant que nouS' ayons su que le No 1'2 comnl·enoer·ait la réalisation de noh'e W E 'U.

Nous sonlnles heureux d'apprendre dans le No 13 que les artioles déjà parus 'seront suivis d'autres.

,L'idée énlis·e par 1\1. le professeul' l\lal'iétaln de réunir plus tard ces text'es en une brochure ·est excellente ·et entraîne peu de hais.

Nous n'attachons pas une bien grande importance à notre idée :de r,ecourir aux photographies et à la confection de cartes. Ge qui ,est nécessaire, ce sont les rens·eignenlents dont les l11'aître;s ont besoin dans leur,s 'explications, 'surtout au nlO1nent des pro­Inenades ·et des leç,ons de géographie.

Encor'e une fois·, merci à M. Mal'iétan de 'son obligeance à. rendr,e un prédeux ,service au personnel ,enseignant qui, nous n',en doutons pas, attachera là la protection de la nature tout l'intér:êt qu'elle mérit,e, au douhle point de vue Inatériel et éducatif,

Lettres de 'Inon école. - Nous lisons avec plaisir les « Lettres de n10n école ». Noüs félicitons leur auteur, que nous oonnaissans fort bien, de ses sentinlents élevés, délicats 'et pédagogiques, qui s'hannonisent très bien avec un style 'facile, élégant mênle.

Nous l'invitons à continuer ·et à faire ainsi, nous ne 'craignons. pas de l,e dire, un peu la leçon à ce trop grand 1101nbre d'institu­teurs, pourtant bien plus- âgés, qui ·se lais1sent aller à un ·excès de nlodestie qu'on pourrait parfois prendre plutôt pour une certaine indifférence vis-à-,:Ï's de notre .Revue.

Les excellents TISSUS et LAINES de SPORT du HAUT-VALAIS s'achètent chez

SŒURS AMACKER, PLANTA, SION Rabais spécial aux membres du Corps enseignant sur présentation

de la carte

• - 425-

Placements d'enfants en Valais Rapport présenté à t'AsseInblée gé11érale de « Pl'O Juventute », à

Vevey, en octobre 1935, pal' 1\fgr Delaloye, vicaire général.

Monsieur le secrétaire général m'a demandé de présenter là ce con­.grès un rapport succint aur les placements d'enfants et jeunes gens dans le canton du Valais en m'avisant que je n'avais 'pas à traiter la question de principe, c'est .Jà-dire, je lE' suppose du moins, de la nécessité, des avantages et du mérite de ce3 placements. Je serai bref, ainsi ,que, du reste, on m'en a prié.

1. La « Pouponnièl'e valaisanne » La Pouponnière valaisanne, installée à Sion, est due là l'initia­

tive privée et . a été mise sur pied par la Société « Pour l'Enfance Va­laisanne »; elle a com111encé son œuvrE' le 1er octobre 1931; dès la première heure jusqu'à aujourd 'hui son animatrice fut ,Mlle Zing.

'Le but de la Pouponnière est de venir en aide à l'enfance aban­donnée et malheurese du canton du Valais, de lutter contre la tuber­·culose (vaccin B, C. G. aux nouveaux-nés dE' parents tuberculeux) et de procurer ,aux petit.3 Valaisans laissés à eux-mêmes des parents adoptifs capables de leur assurer le bienêtre physique et moral.

Le prix de pension est de fI'. 35.- par mois pour un enfant en­dessous d'un an, et de fI'. 40.- pour les enfants de 1 là: 5 ans. Dans <ce prix sont compris les habits, le3 soins Inédica'ux, les fortifiants, etc. Trois à qua:tre enfants sont toujours hospitalisés gratuitement (en général enfants de veuves).

Durant la première< année, le nombre des journées d'enfants s'est élevé à 9000 en ohiffres ronds, celui de la deuxième année à 11,000 puis 13,000, pour arriver maintenant à plus de 15,000 environ. Durant l'été 1935, la Pouponnière hébergeait 52 enfants valaisans ou dont les parents habitent le- Valais.

Les services de la Pouponnière sont divisés comme suit: 1. Nouveaux-nés; 2. Bébé3 de 4 à 10 mois; 3. Bébés de 10 mois à 1 Yz ans; 4. Enfants de 1 Yz à 3 ans; 5. Frœbeliens; 6. Enfants isolés. L'Ecole valaisanne de Nurses €'st annexée à la Pouponnière de­

puis 1932; elle a été reconnue par l'Etat en décembre 1934. Le nombre des élèves augn'lente d'année en année pour atteindre actuellement 15 contre 9 en 1934 et 12 en 1933.

« La PJ'ovidence » La Providence, inaugurée à Sierre en 1932 dans un site de toute

beauté, e3t, comme toutes les institutions dont j'ai l'honneur de vous

Page 7: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 426-

parler, le fruit de la charité privée. Elle est à la fois une pouponnière,. une maison' de relèvement pour les filles-mères et une école de nur­ses.

On accepte les enfants de tout âge, depuis les tout petits Œuf n'ont jamais connu les careS3es de leur maman et qui sont souv~nt nés dans l'établissement jusqu'au « grands », ainsi appelés par;:;€' qu'ils commencent à étudiE'r l'alphabet et se paient le luxe de '01'0·

menades. 'Le prix de pension, tous frai;:; compris, est de fI'. 35.- 'par­mois.

Les enfants, toujours nombreux - ils sont environ 50 en ce 1110-

Hl.ent - sont très bien soignés, car la: Provide.nce possède une Eeale de nUrS8.3 où les jeunes .filles viennent apprendre à remplir au mlf:ux leur futur rôle dE' mère. Les cours théoriques sont donnés par des docteurs très compétents et cette année 12 élèves ont obt.eml leur diplôme de nurses et de garde-re~eveuse.

La Providence accueille dans seo murs, qui sont très beaux .- un palais - les pauvres jeunes-filles-mères ou qui vont deyenir mères et qui, souvE'nt, sont encore bien plus .à plaindre qu'à blâmer: plIes sont entourées de dévouement et tout est mis en Œuvre pour leur relèvement.

Il y a deux ans, l'Institut a: ouvert un préventorium à,' Chelin sur Si erre; on y re\oit les enfants anémiés', faibles ou convalescents, qui ont besoin d'air pur et de repos. Les garçons y aont admis jusqu'à l'â-ge dE' 15 ans; il n'y a' pas de limite d'âge pour les filles. L'établis­sement est entouré de prés et de sapins, et là une altitude de 800 m., Cf! qui convie.nt à toutes les c ,:,n;;;tituti ons. Les prix sont modique.:; et à la portée de toutes les bourses: fI'. 2.50 jusqu'à 15 ans et fI'. 3.50 au­dessus de 15 ans, et cela pour le logement E·t la pension qui comporte une nourriture abondante, saine et variée.

« Pouponnière de MW'ligny» Créée en novembre 1933 et installée à l'Hôpital du district de

M.artigny, cette pouponnière di3pose de 12 lits pour bébés venant de naHre et 6 lits pour enfants n'ayant pas dépassé les d(mx <lns. Elle n'accepte pas les enfants ayant plus de dE'ux a1l3. Le prix de pension. tous antres frais compris, est de fI'. 1.50 par jour, prix qui peut être majoré en certains cas.

La: pouponnière sert de complément à la maternité jnstaJJée cl

l'Hôpital du district de Martigny. Elle a totalisô 8528 journées d'entretien en 1934.

Assüciotion pour l'hospitalisation des enfClnts mvalidcs du Haul-Valais.

Cette hssociation a été fondée en 1933; elle a son siège à la Souste (.Loèche) clans l'a3ile des vieillards, Institut de St-JosE'ph, qui a obli­geamment fourni les locaux et le personnel nécessaire.

- 427-

Elle a pour but de venir e.n aide physiquement, intellectuellement :et moralement aux enfants anormaux soit au point de vue de l'esprit S;Jit au point de vue du corps.

12 enfants ont été hospitalisés en 1934 E't 1935. Le prix de la pension est de fI'. 40.- pour les nécessiteux et de fI'. 55.- pour les .autres.

Orphelinat des garçons, Sion Créé, lui aussi" par l'initiative privée ,l'Institut fut définHive­

ment établi par lVI. le Chanoine ,Blatter, un véritable apôti'e, homme tout de charité et de philanthropie. Installé d'abord à Champlan, près clE:- Sion vers 1855, l'établissement fut bientôt transféré dans cette ville. Son grand bienfaiteur est ,M. Joseph Gabioud, excellent citoyen de Sion qui, célibataire endurci, voulut quand même être père, le père adoptif des nom:breux enfants qui se succédaient là l'orphelinat, au~ quel il légua toute Ba fortune, une très belle fortune.

Le but de l'œuvre est d'élever les orphE·lins et les enfants dont les parents vivants sont incapables d'assurer l'éducation. Sont seuls admis les enfanta de 6 à 12 ans. En règle générale, ils doivent y séjourner jusqu',à l'âge de 16 ans accompli3. Ils sont aujourd'hui au nombre de 43.

L'Orphelinat possède une cinquantaine de lits. Le prix de la penBion est en principe de fI'. 30.- par mois, comportant outre l'ins­truction le logem.ent, la nourriture, l'habillement et l'entl;etien au grand complet. '

Les écoliers suivent les cours de l'école primaire communales. Le ménage est tenu par des religieuses.

En tête de l'administration se trouvent un comité de surveillance et un directeur ecclésiastique nommé par le Révérendis3ime Evê-

que du diocèse.

Orphelinat des filles, à Sion Cet ins,titut fut fondé en 1857, peu après la création de l'orpheli ··

nat des garçons. Il est dû à l'initiative d'un comité de dames. Il .prit un rapide développement à partir de 1863, année où il fut confié à la direction de M. le Chanoine Blatter ·qui, e.n 1890, sept ans avant sa mort, assura l'existence de l'établi3sement par un nouveau don personnel s'élevant à la belle somme de fI'. 105,000.-.

L'institution peu:t recevoir jusqu"à 80 orphelines dans des condi­tions exceptionnellement favorables; 60 y sont actuellement instal­lée;:;. Elles y jouissent du confort moderne, d'une nourriture abon­dante et saine, des soins les plus dévoués, d'une formation intellec­tu elle et morale sérieuse et chrétienne.

Les enfants de langue allemande .suivent les cours de3 -écoles primaires de la ville; ceux de langue française ,reçoivent l'en~eigne­ment ,à l'orphelinat même où il leur est donne par une maltresse

brevetée.

Page 8: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 428-

Une, ~cole ménagèr~, dirigée par une religieuse possédant lE' bre­vet superIe~r, per~11et 'à toutes les penaionnaires d'obtenir.le diplôme et de s~ preparer a la tenue parfaite du ménage ainsi qu'aux travaux domestIques.

" L~s f~llettes .SOl;t admises dès l'âge de 3 ans; ellE's quittent à 18 an;::; 1 mstltut qUI s efforce de les placer au mieux du possible.

Les prix habituels . sont les suivants: de 3 là 12 ans, fI'. 150.- par an; de 12 là. 16 ans, fI'. 125.-; de 16 à 18 ans, fI'. 76.-.

. La pension revient là fI'. 135.- par an pour les élèves ,qui, excep­tIOnnellement, ne resteraiE'nt que provisoirement là l'orphelinat.

. C~tte œuvre est diocésaine; elle est dirigée par les religieuses. Ursulmes et est placée aous la surveillance du Révérendissime Evêque.

Orphelinat de V él'olliel's L'orphelinat de Vérolliers a été fondé en septembre 1861 sous le

patronage E·t avec l'approbation de l'Evêque de ,sion et sur l'initia­tive de M. le 'Chanoine ,Gard de l'Abbaye de St-Maurice' il est admi­nistré par les Sœurs de Vérolliers et est établi sur la 'commune de St-Maurice, à 20 minutea de cette ville.

Afin d 'assurer aux jeunes filles une formation plus. complète une école professionnelle et ménagère a été annexéE' à l'orphelinat en' 1900.

Les enfants sont admis dans l'établissement généralement ·à l'âge de 5 ans et y demeurent juaqu'à 18 ans révolus; le prix de pension est de fI'. 15.- par mois; le trousseau est de fI'. 250.-, payable à l'entrée de l'enfant ou en deux annuités. Les enfants admises à partir dE' 3 ans payent fI'. 30.- par mois jusqu'a 5 ans.

Les dépenses occasionnées par une maladie .grave ou un traite­ment spécial restent à la charge des parents ou, à leur défaut, de la com_mune d'origine.

Les filles seules sont acceptées dans cet orphelinat, sur l'attesta­tion écrite du docteur que l'enfant n'offre aucun danger pour la santé de 3es camarades. Quel que soit l'âge de la fillette, elle n'est reçue qu'à titre provisoire; son admission ne devient définitiv~ qu'aprè3 un mois, o'est-à-dire lorsqu'on a pu se rendre compte qu'aucune raison ·sérieuse ne s'y oppose. La direction se réserve le droit de renvoyer en tout temps les pensionnaires pour des motifs de santé) de moralité. d'insoumission ou d'incapacité.

Les penaionnaires ayant atteint l'âge de la scolarité fréquentent les cours primaires qui sont donnée dans la maison pal' des maîtresses brevetées; pendant les trois dernières années, soit de 15 à 18 ans, E'lles bénéficient des cours ménagers et professionnels. Grâce là cet enseignement, elles peuvent obtenir soit le certificat ménager, soit le diplôme de lingère. A leur sortie, les jeunes filles se voient gra­tifiées d'un petit trousseau par l'institut .qui s'occupe de leur place­ment et reste en contact avec elles.

• - 429-

L'établissement, ,qui peut recevoir environ 75 enfants, tuellement 65. E'n a ac-

Instz'tut pOUl' sourds-muets et enfants arl'iél'és · Le Bouve t L

,. . ~ re . InstItut fut fondé en 1894 et installé d'abord dans l' t· , " . an Ique

monastere de Geronde, pres de Sierre; il fut transféré en 1929 au Bouveret, dans la contrée enchanteresse du Léman.

Il reçoii :

1. les sourd-muets, dont le temps de scolarité (8 ans) complet ou presque complet, s'écoule dans la maison;

2. lE'S enfants arriérés, peu doués, mais susceptibles de dévelop­pement intellectuel. Les idiots et les épileptiques ne sont pas admis.

L'établissement peut contenir 140-150 élèvea, admis dès l'âge de 0 .. 7 ans. Ces six dernières années, il a abrité au total 846 enfants avec un nombre de journées d'entretien s'élevant à 227,054.

Le prix de pension est de fI'. 350.- par an; les étrangE'rs au canton payent de fI'. 400.- à 500.-. ,Sur un effectif de 140 élèves une trentaine de famille versent entièrement le montant de la pedsion; les autres doivent compter ,sur les contributio.ns de la charité privée et de;; œuvres pies ainsi 'que sur les subventions des communes.

En ce qui concerne l'enseignement, l'institut compte 6 classes de sourds-muets (dont 4 pour les élèves de langue française et 2 pour les élèves de langUE' allemande) et 6 classes spéciales pour les enfants arriérés. ILes sourds-muets suivent le programme des écoles primaires du canton; le3 enfants intellectuellement anormaux ont un programme particulier. Les classes sont mixtes avec séparation complète des sourds-muets et des autres élèves.

Le personnel se compose de 18 institutricE's et sous-maîtresaes, d'un maître menuisier et d 'autres aides. L'enseignement est 30US la surveillance générale du chef de l'Instruction publique du canton.

L'Etat du Valais est propriétaire des bâtiments, des dépendances et du mobilier, ce qui explique le prix dE' faveur fait aux Valaiaans.

La direction et l'exploitation sont confiés aux Sœurs de la 8te­Croix d'Ingenbohl, dont le dévouement est au-dessus de tout éloge et .qui se contente.nt d'un traitement annuel de fr. 400.- par personne.

Les résultats de tout genre acquis dans cet institut sont simple­ment mE'rveilleux et excitent l'admiration des visiteurs souvent venus fort loin de l'étranger.

Colonies de vacances pour enfants maladifs Le.'3 renseignements suivants ont été puisés dans le rappo~t;- du

Département de l 'Instruction publique pour 1934. En juillet, environ 60 fillettes et en août autant de garçons ont été

hospitalisés à la colonie des Mayens dè ISion. A tous les points de vue, ce petit monde a largement profité du séjour sur les hauteurs.

Page 9: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 430-

, 1!nE' centaÎl~e d'enfants de Fully ont passé un mois ·à 2000 mètres cl a lü tuAde sur l alpage de Sornioz, grâce 'à la générosité de quelques belles ame3.

A la Pleyeux· de Saxon, qui abrite une quarantaine d'enfants pendant trois mois, tout s'est passé normalement, sauf qu'à cause d'une épidémie quelques pensionnaires ont dû momentanément être rendus à' leurs familles.

Un fort contingent d'élèvea dE' St-Maurice a été installé durant une partie de l'été dans l'idyllique site des Giettes sur Massongex.

La charité proverbiale des Religieux du Grand St-Bernard a fait bénéficier d'un séjour d'un mois au Simplon plus de 50 enfants re­crutés dans les parois3es desservies par les Révérends Chanoines.

La fondation Tissières, à Martigny, a pendant un mois payé à l'Institut du Bouveret la pension d'unE' quarantaine d'enfants mala­difs issu;;:; de familles nécessiteuses de la région de Martigny.

Comme ces années dernières, le « In Memoriam du Régiment 6» a. organisé une colonie de vacances en faveur des enfants de soldats décédés pendant la mobilisation.

Dans le Haut-Valais la charité publique, aidée par les COm111UneS, se préoccupE' aussi du sort de la jeunesse souffrante. C'est ainsi que la commune de Brigue a ouvert une colonie de vacances à Visper­Itermen; la paroisse de Viège voit son in.3titution à Zeneggen tou­jours plus florissante.

Il est superflu de dire que de nombreux enfants, également dignes d'intérêt, mais n'ayant pas pu être hospitali.3és dans les instituts dont j'ai eu l'honn€'lll' de vous parler, ont été recueillis dans des familles charitables et parfaitement honorables.

Le bref rapport que vous venez d'entendre aura fixé votre atten­tion sur le fait que toutes les œuvres organisées dans notre canton pour le placement des enfants pauvres, malades, abandonnés ou anor­maux sont une création de la charité privéE' qui continue à assurer leur vitalité, à l'exception, partiellement, de l'institut des sourd3-muets qui, depuis son trans-fert .de Géronde au Bouveret, est devenu un établissement de l'Etat, auquel appartiennent les immeubles et qui paye le personnE'!.

Notre rapport vous aura donné la preuve 'que le Valai3, quoique si pauvre, voue l'intérêt le plus grand, non seulement" à la première enfance qui a besoin d'être ·secourue aux divers points de vue moral, intellectuel E·t physique, mais à toute la génération qui monte.

Chanoine Delaloye, V. G.

• - 431-

PARTIE PRATIQUE

Cours préparatoire Les oiseaux en hiver.

Quels oiseaux restent cbez nous pendant l'hiver?

A la campagne, les ,enfants peuvent connaî-tTe -et observer. 1. Le corbeau ou la cOl'nelille. Leur plumage :est noir foncé

avee de jolis reflets bleus, le bec long, conique, fort; les pattes sont l'obus;tes.

. 2. La pie est plus petite que le corbeau; .ses ai'les sont garnies d 'une bande blanche qui lui donne 'Un air de üérémonie.

3. Le l'ouge-gorge -a la poitrineécarla te, c 'e5t un joli p p.tit ojs·eau vif.

4. L'étourneau a l-e plum.ag-e foncé, le bec fin. 5. Les ,mésanges Ise distinguent par leur plunlage multicolore.

.. 6. Le moùneau porte l'habit le plus modeste, brun -et gris. UtrlIser pour la description des oiseaux e.mpai'llés ou des images.

Pourquoi ces oi'seaux p;euvent-Ns l'ester chez nous pendant l' hiver ? IMalgré le froid, ils trouvent -encore aSsez pour se nour­rir. Les mésanges, ,les rouge-gorges-, les étourneaux -et 1es moi­neaux picol'ent des gTaines ou des fruits que l'autolllne a laissés dans les charnps .ou dans la forêt. ILes oi'seaux qui se nourrissent de 1110uches ont dû 'PaIiir, car l'hiver fait partir tous les insectes. Ceux de grande taine (comnle la cigogne) ne pourraient pas pas­ser l'hiver chez nous, car il leur faut une gftande quan·tité de nour­riture. Les corbeaux, .bien qu'ils soient de grande tanle, trouvent assez pour subsister; ils ne dédaignent pas les petits oiseaux Ulorts de froid, <les petits animaux; ils rongent les üs -et dévorent tout ce qui tonlhe sous leur be-co Quand le . soc de la charrue ouvre de larg-es sUIons dans la terre, on les voit ,en gr·andes bandes noires suivr-e la charrue du labour-eur et ·se jeter sur les vers bLancs ·et les chenil'l~s que 'le labourage a décolnerts. .

Comment la nature les gal'CLn'Ut-elie ' contre le froid? Leur plumage plus épais leur pernl-et de supporter un grand froid. IMais quand la terr-e ,est gelée, quand une ,épaiss'e . couché de neige les elnpêche de_ fouiMer, les petits ois·eaux. passent des nl0nle'llts très pénibles; beaucoup meurent de froid. .

Pendant l 'hiver 1es .ois-eaux ne chantent plus; on n'entend que les Cl'oasse'ment des corheaux, l€ bavardage des pies -et des étour­neaux, le pépiemenf d'es rrioi:11lea~x, les cris de fcdm des mésanges. Ils ne font pas de couvée; car l'hiver n'est pas le moment favo-

'sl]Jad .ç;.ap . . ldl}a]? .lnod é>lqU.l

Page 10: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 432-

Co'milnent pouvons-nous leul' adoHcir ICl ri'gueur de la sai­Son? - Prépar,er un repas fiait -de gl'CdJnes de toutes sortes, de pd,m.1.nes de terre écrasées, de miettes de pain. Ühs,erv,er si possi­ble "le mêrrl'e m,ol~ent. de la joul'née et le même ['ieu (rebord ,de la fenetr·e). Les petits Ols·eaux ne nlanqueront pas au rendez-vous; l~s enfants pourront observer leuTs nlouv,enl·ents gradeux et ,fami­hers. Lecture d'image: L'oiseau à 'lIa f.enêtre.

Poul'quoi faut-il pl'otéger les petNs oiseaux? - Ils. sont uti­les; IPendant l'été, ils dévorent une luasse d'insectes très nuz'sibles· pendant l'hiver, il retir,ent de 'l'écorce des arbres" au moy,en ,de leu;' bec conique, quantité d '/œufs ,et de larv,es d 'insectes.

Raconteil': Un roi avait observé que les luésanges venaient tr~p souvent sur ,les ceris'Ï-er'Y de son v,erg.er; croyant qu'elles dévo­rarent les ceris,es, il donna l'ordre de les tuer toutes. L'année sui­vante les cerisiers ne portèrent pa'Y .de c-eris'es. Pourquoi?

Cours élémentaire EXERCICE DE LANGAGE

Le nouvel an, les étrennes, les jouets.

, Quelle fête a-t-~~ ~élébré m,ercredi dernier? (Le nouvel an). Qu av:z-vous souhaIte a vos par,en1-s? A qui av'ez-vous récité un 'conlpllluent? ou à qui avez-vous écrit? (ià grand'-pèr,e ou 'à grard'mère, à parr,ain ou à ll1arraine?) Que leur av,ez-vous dit ~ans ce complinle~t ou dans cette lettr·e? Et vous, quelle ré<;ol~­tJ~n avez-vous pnse? ,( Je veux toujours êtr·e sag.e, obéissant .et raIsonnable; je travaillerai bien en classe),

VOCABULAIRE

a) Les noms. - Le nouvel an, -la nouvelle lannée, le compli­ment, les cadeaux, ,les étrennes. Les jouet,s, :les joujoux.

Noms de jo'uets : les bines, 'la toupie, le clairon, le t.anlbour la b~lle, le cerceau, le jeu de loto, de patienoe, de construction' 'le~ dOlUino'i,. ,1e jouet luéca~Tique, un chemin de fer, un aéroplane, 'une auto~obüe, une corde a slauter, une poupée, un Iuénag·e, une boîte de peInture, le pantin, l'e plolichineUe.

b) Les adjectifs . - Une année nouveUe. Les souhaits sincè­r~s, affectueux. Les étrennes sont wU/es, agl"écrMes. Un beau, joli, l'lche Jouet. Un -enfant content, ému.

. c) Le~ verbe~. - J'e souhaite une bonne anée à -ill,eS par,ents; Je 'le,?r pn!sente,'A Je leur offre m,es v.œux, je les embl'asse, je pl'ends la resoluhon d -etre :sage, de bien h'availler en c'lass-e. IÛn désire, on reçoz't des jouets

ORTHOGRAPHE Les étrennes.

C'·e'Yt 'le nloment des étrennes. Chacun Teçoit son cad·eau. ILes

- 433-

enfant,s Ïlu'patients ouvrent le paquet: une feTlue avec des mou­tons blancs! un cheval de bois sur des roulettes! une poupée dans son berceau! un luénage avec des ûas,,·eroles brillantes, de,s assiet­tes à fleurs 'et un petit fourneau!

Questions. - 1. Ecrir,e ,au futur: Ce sera le nl0nl,ent... jus­qu"à paquet. - 2. Analyser: i:l11ipartients, blancs, bl'illantes, -3. Donner 1e contrair,e de impatients, blancs, petit.

Le polichinelle. Le bras de 'l'·enf:ant Inontrait, dans une boutique étincelante,

un Polichinelle ,couché au nlilieu d'un tas de poupées. Il était grand, vêtu de rouge, le teint coloré, un grand ,chapeau sur sa perruque de coton blanc connue neig'e. Les yeux du petit Jacques , en le voyant , jetaient d·es flanHues, i'l oubliait qu'il lavait faim.

Jules ClareUe. Question. - 1. Quelles ,;ont les expr,essions qui nlontrent

l'adnliration de l'·enfant ? Expliquer: boutique étv.nlcelcmte, ,le teint coloré, - 3. Ecrir·e les adjectifs du texte au pluriel.

EXERCICES DE FRANÇAIS 1. Copiez les phrases suivClntes en l11e.ttant au pluriel les mots

en Î'taliqlJ)e: Void le gros chcM gris de la feTlue. - L'âne est doux et pa­

tient. - Le Inaître récompense l'écolier attentif ,et laborieux. -·Mon oncle Ill'a offert un beau joujou. - J'aim,e nlieux la noix verte que la noix sèche.

Ex,: Void les gros chats de la fenne. 2. Copiez les expreS'sions suivantes et l11ettez-les au pluriel: Le ' château féodal - un 'artide spécial - un chant national

-- un trait vertical - l'adjectif numéral - un! ,conte nloral. Ex.: Le château féoda'l, les châteaux féodaux.

REDACTION DE LA SEMAINE Cours élémentaire, 1re année.

Avez-vous eu des jouets au nouvel -an? ILesquels? Quel ·est celui que vous p'féférez? (se contenter de répons·es très courtes).

Sujet traité:

Vous avez eu un petit train pour vos -étr,ennes; décrivez-le; vous anlus'ez-vous bien lavec votre jouet?

DEVELOPPEMENT

1. Il faut que je vous dis,e, j'ai reçu pour m·es ~h'ennes, devi­nez quoi? ,,, Un petit train! (C'est Illon oncle Charles qui nle ra donné.

2. Oh: qu'il est 'beau! ICOlll'lUe un véritable train, il a une. locolllotive ·avec s·es lourdes roues -et .sa grosse chenlinée; derrière s'e trouve 'le tender da'll's lequel j'ai plla-cé de petits llloroeaux de charbon. La 10cOluotive traîne troi,s wagons pour les voyageurs

Page 11: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

-434 -

de h:e, 2e -et 3~ classe. ~10n train se term;Ïne par un fourgon; 'ne faut-Il pas aUSSI transporter l,es bagage~ des voyageurs et les colis postaux?

3. J'é 111 'amuse joliI11ent bien le jeudi avee mOn petit train. je.Ill'i?stall-e ,sur 'le plancher de 'notre chambre, je dispose 'les rm19, J'accroche 'les wagons dans ,lesquels je mets m'es soldats de plomb, les officiers. en lèr,e classe, bien entendu. Puis, comme le chef de gare, je donne le coup de sifflet dû ,départ, ,et 'la 10C0l1lotive Inu~ ~ar un re~sort que j'ai ~enlonté s'en va, non là touté vapeur, InaiS ·a toute vItes se; elle faIt une course folle , traînant derrière elle tout 'le convoi. Il y a p:aTfoi~ d es déraillem·ents, lllai,s ils ne son~ pas dangereux ; mes soldats font la ,culbute, p ersonne ne se p laInt. e

. 4. \Mierci mille fois là mon cher onde Charles qui 111 'a pro­curé tant d e p'laisir ,en -m 'of fr ant ce jouet qui es t de tous celui que je préfèr.e. '

Cours moyen et supérieur ORTHOGRAPHE Le JOUI' de l'an.

31 d écelnbre, l ,el' janvier. P our toutes le~ 'créatures h umaines que de r éflexions viennent tous les ans entl"e ces deux ,dat es ! EteT ~ l;e},Je songerie ·~es viv:~nts à l 'heur·e où unie année ,expire 1... On eprouve fIe beSOIn de Jeter un coup d "cBil sur l'année q ui finit.

Une 'année qui nl·eurt, douze longs m.'ois-, dont chaque jouTa m aTqué une étape pour l'humanité 'en nlaT,che, combien oela ,em­porte de rêves, de chim.ères, d'espoir s, d 'amitiés ,et de vie!

Jules Clal' etie . Q uest~ons. - 1. Expliquer: chimères, décept ions. - 2. Mots

?e la f~111111e '~.e JOUI'; Les das-s'er -en dérivés ,et en composés . -3. SoulIgner d un traIt Jes pTonoms du texte.

Une poupée. J.e 'lia vois ·encor e. Elle avait rune tache de v,ennillon sur ch a­

que joue, des bras mous -et courts, d 'horribles Inains de bois et de longu~s )ambes. éca~ées . Sa jupe là .f1euTs était fixée à la t aille par d~"?x . epI'll'gles. Je, VOlS ,encore .les :têtes noires de oes deux épingles. .c etaI! une p~~p~e de, ~wuvaz$ .ton . .Je n'le . rappelle bien que, tout bambIn que J etaIS ,et n .ayant .pas ,encore usé heaucoup de culottes je s·enta~s à ma manière, 111als très vlvé IÏ1.'ent, que cette poupé~ :na~qua,I! de grâce, ,de tenue; qu'-elle étaz1t gl'osSièl'e. ,Cependant, .le l aI!llalS. Anatole Fl'ance.

DEVOIRS 'DE FRANÇAIS . 1. Copiez les phrases suivantës en soulignant d'un rtrai't'[' le

la, les, articles et de deux .traits l'., le, la, les, pl'(iilO~S pel'Son~el/ . La fe;mi~r,e s " app~oche de la vache ·et là trait. ~ ;Les petits

ms·eaux detTuIsent les l'llisect-es : il flaut les protég·er. - Le hareng

- 435-

est un poisson universellen1.:ent 'connu; on le Cünsonllne frais , salé ou fUlné.

2. Ecrire les phrases suivantes,' mettre un tudt sou.') fts p]'o­nOlJl1S personnels sujets, deux sous les p. pel's. co,nlple')meTlJts direct s et trois sous les p. pas . COl11pléI!lents indirects.

J 'aime la pluie, dis·ait le fils du jardinier; 'elle vient à point pour faire pousser Iles légull1es ,que ,cultive 1110n père et lui épar­gner, par conséquent, lia peine de l es arros'er. - Vous nous écrirez bi'entât, fespère , afin de nous donner de vos nouvelles. - Le 1naître récOlnpens,e les élèves travaiUeurs et il les félicite de leur application.

COMPOSITION FRANÇAISE a) Votre grand-père vous a ,envoyé une petite son1n1e d 'ar­

gent pour que vous achetiez voUS-nl.ê111.oes. ce qui vous fait plaisir . Répondez-'lui. b) >Dans une leth',e à un JaIui , vous lui faites part des résolu-

tions que vous a,;ez prises pour l'année nouvelle. DEVELOPPEMENT

Sujet traité: Le nouvel an.

1. C'·est aujourd'hui le nouV'el an. Hier, avant de In'endonnir , j 'ai jeté un cüup d'{l:~il 'Sur l'année qui touchait à sa fin, et l11e 'suis ,delnandé si je l'avais bien ,elnployée; j'ai fait quelques h eaux rêves, comnte onen fait à 111.oon âge à 'l'approche du jour de ,l'an.

2. Eh ! qui ne r,êve conl.n1·e 1110i de cadeaux 'et :de surpris·es ? Les baIn'bins pens·ent aux po'lichineUes, aux taI11bours; Iles fillettes aux poupées, aux boîtes de bonbons. A nl.ün âg,e, on ,rêvie 'à des choses plu<;J utiles.

3. Il s\agit de bien ,conunencer cette nouvelle année. Dè,s le ~point du jour, vite en bas du Ht, n1algré .la Tigueur de 'la saison ; une f(,l'y,ente prière au IMaître -du te1ups, une toUette ;;.oigm;t, .et que lnes p'J 'enl.iers souhaits soient pour n1es ch?rs par·enls.

4. C'est 111aman ,que fembrasse la p1~e111ière, puis vient le tour de papa; je ,leur récite le beau CO'lllplinl.ent que j'ai appris à leur intentionl. - Je cours. ·ensuite ,à Ina grande sreeur. iPuis, voici les 'étrennes qui cOIllm-encent, papa 1ne f'e111.oet une belle boUe de conl.­pa's, 'et maI11an un volul11.oe illustré qui a pour titre: Les grands lw lIToJm'es de Fl'ance.

5 . . L'après-midi, nous avons fait visite à Illon oncle ,et là Ina tante. Ils ont l'habitude de lue gâter, le jour de l'an, et voHIà qu'ils ont n1is le cOl11ble ,à leur générosité ·en m'offrant une jolie petite luontre ·en argent. C',est sans doute pour In'engager à bien enl.­ployer 1110n telnps en! class·e: ils sont sûrs. d'êtr·e cOl11pris ·et -écoutés.

,6. Les étalag·es sünt bien aUéchants le l ,el' janvi,er : 'le~ bazars, les librairies, 'les confis,eurs, les bijoutiers ·exhibent des objets -de la plus haute no.uveauté.

Page 12: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 436-

7. ,Et j'ai teTminé le pr'elnier jour de tJ'année, comm,e je l'avais comlnencé, dans les douces ,effusions de la fialnille, le ClŒttlr con­tent' ,et avec le ferm1e ,espoiT, Dieu aidant, (rUne nouvelle année ùe bonheur, d 'lIne vie toute de travail et de bonne conduite.

Un peu de grammaire (De la signification et de l'emploi des temps de verbe. - Suite)

,P AJSSÉ rSIMlPLE. Le passé ,simple ,est ,ainsi appelé parüe qu'il s-e conjugue Isans auxiliair,e. tOn l'appelle .encore passé défini parce que le tôemps ,est ou, du n'loins, doit têtr,e nettem'en déterminé ou précisé. On aurait mi'eux fait de ,le désigner par le lnot parfait tout court, qui indique que le temps ,est e!nltièrem'ent écoulé et, d'ordinaiTe, depuis long,temps. Ainsi, on ne pourrait pas dire co-rrecten'l,ent : Cefte semaine, je fus malade pendant deux jow's, car la senlaine, ici l'unité de telnps, n',est pas ,encore écou­lée. Hier, je fus pl'is d"un malaise subit ne s,erait pais correct non plus, bien que l'unité de ,temps, la journée d'hie,r, 'SOit cO'mplète­Inent passée, parce qu'il n'y a pas un temps as-sez long depuis le moment où j'ai été indisposé.

Les Méridionaux seuls ont conservé l'habitude d'elnployer fréquemm,ent le pas3-é Isimple dan'S leur conversation. C 'était l'usa­geautrefois ,quand l'emploi des passés présentait un lnélange assez confus. ,Encore une fois, aujourd'hui, on -emploie de pré­fér'ence le pa~sé composé là ,la place du passé simple. Quelqu'un qui viendrait avec des ân1es, des, ôtes, des îmes, des îtes, dc., ferait sourir'e.

PASSÉ COIM!P.oSÉ. 'Le passé 'cOlnposé s'emploie quand l'ac­tion a eu lieu à une ,époque indéterminée: Les Suisses ont ,tou­jours fait preuve d'un a'rdent patriotislme, ou mieux, quand l'ac­tion passée se rattache par ses résultats, s,es conséquences-, au Inüm,ent où l'on parle. Ainsi: on a perv'el"ti m.on Qjmi. ,La form,e du verbe implique que l'alni ,es,t encore perverti au n'lOlUent où on le dit. \Mais cette distinction n'est pas' absolue.

Dans la pratique nous dirüns ,aux élèves que ,le passé cOlnpos-é s',emploie t,rès fréquemnlellt pour indiquer que l"action s'est faite dans un temps, (unité de temps: jour, sen'laine, mois, année, etc) entièrement écoulé. ou non. L'année dernièl'e j'ai fait ['as:censz'on du Cervin. Cefte année je suis monté aux Dents du M~di.

'PA!S'SÉ ANTÉtRIE'UR ET PLUiS~QUE-P ALR'F AlI'n. Ces deux tempos ne diffèrent pas s,ensiblen'lent l'UIT de l'autre.

Les deux indiquent que deux aotions ont ,eu lieu .J'une après l'aut,re.

L!a ,seule di:Hér,enc-e, la voici : lor-sque les deux actions pas­sées Ise sont suivies im:m'édiatetment, on ,emploie. le passé anté-

- 437-

rieur pour l 'une des deux. Si, au contrair-e, Un telups plus' ou ll'loins long s'est écoulé ,entre les deux faits, on r,ecourt au plus.-­que-parfait

Ainsi on dir,a: Si:tôf quJe j'eus fini ma leoture, je sm1Us,_ tandis qu'on dira: J'avais Nni de.pLZl~s 'longtemps un.es études quand vous avez coiJnlmencé les vôtres. Pour l,es élèves, on se· servira utileluent du petit g'raphique suivant:

~ ~ :>

Passé cmférieul': Sitôt que j'eus fini ma lecture 2 -S je sortis

Pl.-q.-pal'fcdi" : J'avais fini depuis longteJmps mes

~ p.~ Q)'Q) "d~

~

étud,es ~ ~ quand vous avez ~ rI1 commencé les vôtres t~-------~~ .~ .S UJ

Le futur antérieul', dernier telnps pas-sé du nlode indicatif, ne présente rien de spécial.

Dans un prochain article nous dirons 'enCOTe quelques mots de üertains autr,es passés, n'lais qui appartiennent à d'autres modes.

Leçons de choses. L'ÉLECTRICITÉ ET LE COURANT ÉLECTRIQUE

1. Phénomènes électriques.

FroUer 'sur du drap bien sec le lnanche d'un, porte-plU1ne ,en ébonite, un blâton de cir,e à cacheter, un canon de 'Soufr,e, une lame de verre épais-; présenter le corps frotté à des corps de poids très faible: duvet, barhe de plume, débris de papier, balle de moelle de sureau suspendue ,à un Hl. Ceux-ci sont attirés. ,Brosser éner­giquement deux bandes de papier et les soulever ,en réunissant leuTs ,extréInités supérieures, les ,extrémités inférieuf'es s'écartent. Chanffer fortem,ent une bande de papier s-olide, pui,s la pass,er avec rapidité sur une étoff.e de laine, chaude aussi: on ,en pourr~ f.aif'e jaillir une petite étincel1e. - Le frottement de certains corps donne de nouvelles propriétés à ces COl·PS. L'attraction des corps' légers, la produ'c-tion d'êUnceNes lU'ITl,ineu'ses à la sl1lce d'un frot- ­tement, sont dies phénomènes électriques.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 438-

II. Les bons et mauvais conducteurs.

HecomlllenceT les ,expériences précédentes av,ec une tige de m.étal, d'os, de bois, 'tenue là 'la Jnain; aucune rattraction ne s:e Inanif.este, IC',est que 'ces dernier,g corps se laissent fa'Cilelnent tra­v'erser par l'e fluide ,électrique. On dit qu'il sont bons conducteurs. L'électricité développée là 'leur ,surfa'ce s'écoule dans le sol par l'internlédiaire du corps. Les pr,elniers (ébonite, cire, soufre, verre) ~'opposent au passage de 'l 'él<ech'icité .et conserv'ent üeUe dont ils sont ,chargés. On les dit mauvats conduœ.eul's. ;Rôle des isolants destinés à support.er des corps bons. oonducteur,s électriques (,conl­par,er 'aux nlanches en bois des 'casseroles). CO]11l111e il y a des ,corps mauvais conducteurs de la chaleur) il y a des corps mauvais conducteurs de télectncUé: Cie Sont les corps isolants (,,··erre, soufre, -caoutchouc, cir·e, porcelaine, gutta-percha, 'etc.)

III. L'électricité atmosphérique.

Il ·existe dee; sourües naturelles d'éledrioCité. ,Dan1s l'atlno­sphère, il y la toujours production d'électri,cité. L'éledricité se ma­nifesbe av,e'c d'autant plus d'énergie que la tenlpérature ,est plus hum.ide ,et plus ,chaude. L'éclair n'est que l'étincelle qui jaillit ·entre deux nuages orageux. La foudr·e éclate ,entre un nuage élec­trisé et la terr,e. ,Le tonnelTe 'est Je bruit causé par le brusque déchir·eluent de l'rair par l'éclair ,et le r'etentissenlent ,des échos. Donner des ,explications sünples sur le paratonnerre; 'le décrire; .expliquer son ,rôle.

IV. Pile et courant électrique.

,Montrer une pile de sonnerie électrique, d 'appareil de T. S, F., on s·implcment une pile sèche de hnnpe de poche. Montrér les ,deux pièces importantes, 2 électrodes plongée~ dan's un liquide -contenant du sel alnoniac On peut aussi ,constituer une petite pile soit ,du lnodèle classique de Volta, avec rondelles cuivre et zinc s,éparées avec des rondelles de drap ,qu'on iInbibe d',eau addition­née de vinaigre, soit sinlplelnent en ·enfonçant une lame de cuivre 'ct une -laIne de zinc dans un denü-citron. Les disques ,extrên1:es ,de la pile ·d e Volta , -ou les lames lnétalliques portent des fils de cuivre.

Toucher la langue av,ec un dIes fih de la pile: on ne sent rien. ILa toucher sinlultanélTIoent avec les deux HIs: -on sent un g'oût am'er et il senible que 'la langue soit ,chatouillée. Rapprocher lc~ ,àcuxextréInité~ des fils, il se pl~odu1t une série d'étincelles. Si les deux ,extrémités sont réunies, une .boussole p,lacée sous. le fil ne conserva pas -la dir,ection de son aiguille. C'est que le fil est parcouru pw' un courant éte1otrique. qui a la propriété de faire dévier une aiguille ain1antée. 'Ce courant électrique ,est produit' dans la pile par ,l'action chhnique des corps les uns avec les au-l~es. .

- 439-

V. Les machines élect:riques. Les clync~mos. Les courlants électriques très puissants fournis

par 'l'in dustri,e , iIlie .sont pae; obtenus à l'aide de piles (trop cher), n'lais au n10yen de dynalnos qui tournent sous 'l'influence d'un moteur ou d 'une 'chute d'eau. 'La houille blanche ou verte.

VI. Les applications du courant électrique. . a) N pro'duit ,la chaleur: ·explications simples sur le chauf­

fage à l'électricité (fers à repasser, radiateurs). b) il se produit de la lumière: (l'éclai·rage électrique). c) il prO'clu~t iCle la force et clu mouvem.enrt '(lnoteurs électri­

ques); idées simples sur la traetion ·et la locOlnotion électrique; cl) n décO'Iupose certains corps c1u'm'iques: (rappeler 'la dé­

conlposition ode l',eau); il décOlnpose certains minerais (prépara­tion de l'aluminiunl, cuivre, .or), il penn.et de dépos'eT des· cou­ches 111'inces de lnétaux : nkkel, argent, or, etc.

e) il peut aimanter le fer et .ràcier (électro-ainlant) : sonnette éJcddque, télégraphe, etc. F. B.

1=========================0 N PAGES

COURRIER DES INSTITUTRICES

0===========================0 S OMMAIRE: Les Béatitudes devant la Crèche. - Nouvelle Année. -

Conférences des districts de Sion et d'Entremont. - Pensées.

~ 0 8 N1E iLLEURS VΠ[J;r

pour la

.LVOUVELLE A1V1VEE !

. Les · Béatitudes devant la Crèche Les Anges ,chantent leur ccmtique Dans la crèche, Jésus sOUl·it... . « Bienheure.ux le cœur pacifique Biènheui'eux le paUVl'e en esprit. »

P,our que FEnfant-Dieu les bénisse) Rois et bergers sont à genoux.

Page 14: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 440-

« Heureux qLZi chérz't la Justice, Bienheureux le cœur hu.mble et doux. »

Sous la faiblesse de l'enfance, Qu'il apparaît touchant et bon 1 « Heureux le cœul' plein d'z'nnocence Plein d'indulgence et de paz'don 1» ,

Là! un JOLZl' il faucha qu'il n1eure, Les pi'eds, les nwins percés de clous 1 ... « Seigneur! heureux celui qui pleure 1 Celui qui souffre et meurt pOLZl' vous 1 »

nouveIJe année Anlies lectrices, en ces prenüers jours de 19,36 qui s'avance

embrUIné de tant de lourds nuages, je vous dis : .« 'Bonne 'année! »

Et, dans ce V1œru, je lneh une sym.pathie plus ardente que jamais, var,ce que je connais les difficultés de la crise actuelLe ,et les nl,e­naces orageuses qui grondent à l'horizon.

Vous êtes des brave~· , 'amies lectrices, ,et, si votre claire int:el­lig'ence sait distinguer, dans l'avenir prochain, d·es raisons de légi­tÎlne inquiétude, votre 'cœur ne saurait V trouv'er des .l1lotifs d'abat-telnent. ~

Vous- n'ètes pas de celles qui baissent la tète pour ne rien voir, vous reg'ardez d'roit Id'evant vous pour dis·cerner 1es obstades qui surgiront sur votre chemin et pour les aborder ,en face sans f.aiblir.

Vous n'êtes- pas de celles qui sie laissent affoler par des pessi­mistes 'loqua-ces et par de.s prophètes :de catas'trophes; vous dites, avec calnl,e: « Nous ,s'erons là la hauteur de notre tâche, quelle ql1',eH,e soit. »

J.e ne saurais trop vous ·engag,er à deIneurer Id'ans cette dis­position de puissance ,sereine.

Tout d'abord, s'avons·-nous si les craintes qui u'ouh1ent tant de nos contenlporains .s'e réaliseront? « A quoi bon :se désoler de nlaux qui n'arriveront peut-être jamais? » dit .l'/m.itation.

Le Inalaise vague qui étreint les hum'ains ne peut que para­lyser leur activité, les inciter à commettre maladresse 'et impru­dence; ,et, s'Hs s'épuisent à l'avance dans de vaines 'alannes, ils n'auront plus, vÎs--à-vis d'une épTeuve précise, l'énel;gie nécessaire pour y parer.

[Le courag,e souriant, lui, ne 'se trouble pas et :sait garder ·en rés'erve ses forees pour le cas où l'heure de la lutte sonnerait.

- 441-

Que 1936 nous 'apport,e-t-il? Je n 'en sais. rien, Inais je sais qL~e nOU<:i support,erons d'autant Inieux son fardeau que nous Inettrons plus de vaillance à l'accepter et là nous y adapter.

Accepter, c'est-à-dire ne pas trelnbler, ne pas s'e révolter, ne pas pel~d're de tenl,ps à se l'anlenter, lnais incliner tout de ,suite s'a volonté devant l'inévita'ble, quelle sag·esse! 'Tandis que 'celui qui S'c cabrle 'est ·en lnauvaise posture pour aocOlnplir le labeur imposé, celui qui accepte a pour ainsi dire déjà COlllll1encé l'œuvre .et il est en honne voie pour l'achever heur,eus!elnent. iL'aüceptation con­tient ,en 'elle-n1mne une vertu de réalisation; ,elle nlobilise toutes les rie'Ssources de l'âme en vue du but visé, ·elle aplanit les diffi­cultés devant lesquelles ,elle se refuse à reculer.

!l\1lais cette 'acüeptation doit se faire soupl.e ,et avisée; au lieu de subir pasSiVenl!ent, nous devons nous adapter avec ingéniosité; en face d'une besogne ina-ccoutunlée, .en fa-ce d 'une néces-sité inl­périeuse, si 'nous nous plions aux circonstances pour ,en tirer le lneilleur parti, si nous utilisons loyalenlent les éléluents- nouv,eaux qui s'offrent, nous .obtiendrons Le nlaxinlunl de: résultats.

Décidées à nous lTI-Ontrer toujours ,supérieures- à notr·e sort, décidées à dOlniner l'a fortune, nous pouvons aborder l'année 1 ~}316 non pas ave'c une présonlption vaniteuse, mais avec la pleine conscienoe de notre ferme bravoure; alors, nous- la ,;ivront vaU­lam.l1lent.

Echos de la Conférence des Institutrices du District de Sion

Lundi 25 novembre, l'Ecole Normale accueillait les institutrices du district de Sion, réunies en conférence sous la présidence clEo leul' trè3 dévoué Inspecteur, Monsieur le Dr 'Mangisch.

Mlle Carraux, présidente de la Société des institutrices, Hévé­vére.nde Mère Rose, supérieure des Ursulines de 'Sion, Mmes les Direc­trices de l'Ecole Normale et de l'Ecole des fi1l0s de ,Sion: Rdes -81' Angèle et Sr Benedicta, :Mme de Quay, in3pectrice cantonale des tra­vaux manuels, nous apportent par leur présence la preuve cle leur sy1npathie et de leur intérêt.

M. Lorétan, chef clu Département de l 'Instruction publique, E'm­pêché de p'articiper à notre conférence, nous envoie ses souhaits de réussite. 'Nous regrettons également l'absence de M. le profe3seur Grand, retenu par le devoir professionnel.

A 9 h. 30, M. l'Inspecteur ouvre la séance. Se.s souhaits de :bien·· vE'nue, pleins de cordialité, crée.nt une. atm03phère de confiance réci­proque. Il l'appelle brièvement les bienfaits, non discutés, des confé­rences régionales. Cet échange de vue amical, cette mise en commun des observations, des expériences, élargissent l'horizon pédagogique

Page 15: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 442-

en même temps qu'ils réchauffent notre ardeur. De plus cette confé­rE'nce,. placée au dé~ut de l'année donne l'occasion d'appliquer tout de sUlte les conclusIOns de nos délibérations. :M. l'Inspecteur nous ~o~11munique en:uite sa manière d'envisager la solution du problème ' eplllE'ux: . «Faut-Il exclure les institutrices mariées de l'en,3eignement? ». Il souhaite que le DépartemE·nt de "l'Instruction publique examine chaque cas dans ,3es données concrètes.

. Après la lecture du rapport de la dernière conférence du 19 jan­VIer 1933, nous .abordons le suj et du jour: L'e.nseignement de la lec-ture aux trois degrés de l'Ecole primaire. .

C'est Sr Benedicta qui commence pal' un exposé .iudicieux qui témoigne d'unE' grande expérience pédagogique. A leur tour sept ins­titutrices lisent leur ' travail intéresi3ant.

L'introduction souligne la place que la lecture occupe .a l'école et le but à atteindre dans l'éducation de la lecture.

«Quand je demande ·à un bambin pourquoi il va' à l'école dit M. le Dr Dévaud, il me répond: «Pour apprendre là lire.» La le~ture est, en effet à la base de toute étude, de toute formation ultérieure. «On lit pour apprendre et connaître, on lit pour profit~r, on lit pour jouir.» Le but de l'éducation de la lecture peut se formuler ainsi: amener l'enfant à trouver sous les Bignes la pensée de l'auteur, à la comprendre, .à se l'assimiler, à en profiter pour paTfaire sa formation.

Ces préliminaires posés, on est plus là l'aise pour résoudre les questions à l'ordre du jour.

Première question: Quels sont les moyens pour obtenir une bonne lecture? Comment bannir le ton chan.tant, réaliser la netteté dans l'articulation, lutter contre l'accent local?

Il 'y a une physiologie de la parole, une science de la bonne pro­nonciation: la phonétique. Il faut assouplir les organes, combattre les défauts de prononciation, la molles3e, le laisser aller, surveiller même la tenue. Un excellent moyen pour obtenir le ton naturel, outrE' l'exemple et la: ténacité du maître, c'est de sortir l'élève du milieu factice du livre pour le mettre dans la réalité de la vie.

L'apprentissage de la lecture exige de nombreux exercicE's; mul­tiplions les occasions de faire lire en formant une bibliothèque. (Voir: Lire, parler, rédiger, de Monsieur le Dr Dévaud) en abonnant nos élèves par eX8l'l1ple au Jeune Cathohque, car il y a nécesi3ité, pOul' entraîner les élèves, de rompre quelquefois avec l'alphabet ou le livre de lecture habituel.

Deuxième question. - Avantages et inconvénients de la lecture collective.

Avantages. Dans une classe nombreuse, la lecture collective per­met d'exE'rcer toutes les élèves. Elle fait gagner du temps, ' entraîne les lents, les timides. Elle invite à prendre le ton général (éducation de l'oreille, des cordes vocales), oblige à se conformer au rythme de l'ensemble (éducation de la Bolidarité).

- 443-

, In~onv~nients. - La lecturE' collective dégénère facilement en une melopee . dIscordante, ~n un chant traînant qui berce la somnolence des esprIts, le sommeIl de l'intelligence. Elle accentue alors les dé­fauts de prononciation, les élèves l'noins appliqués chôment tout a fait; elle peut distraire les autres divisions.

Le moyen de s'assurer les avantagE's et d'échapper aux in con­'vénients, c'est l'action intelligente du maître, son intervention, ,sa surveillance attentive.

Troisième question. - Le mécanisme de la lecture peutail nuire à la compréhension du texte? La lecture à haute voix fait-elle tort à la lecture silencieuse?

LE' mécanisme parfait et la: compréhension du texte exigent lm double effort. Aussi longtemps que la lecture ne sera pas devenue automatique, l'élève portera surtout son attention sur l'articulation et ce sera tant pis pour la compréhension. ,Mais au fur et à mesure que, d'une part, l 'habitude de réflexion, d'aBsimilation est éduquée et que, d'autre part, les sens de l'E'nfant sont plus exercés, plus rom­pus au mécanisme de la lecture, compréhension et diction s'appellent, s'a.ident réciproquei11eIlt. On comprend mieux ce qUE' l'on prononce bien, on prononce mieux ce que l 'on comprend bien.

La lecture à hautE' voix est une préparation, une introduction à. la lecture personnelle et silencieuse ,qui e3t celle de la vie; elle est orientée vers la lecture silencieuse, conW1e vers son but. Il ne faut donc pas opposer la lecture à haute voix et la lecture silencieuse, rune apprend l'autre; .avoir appris à lire intelligemment, c'est avoir appris à aimer lire.

La pédagogie moderne a introduit oà. l'école la lecture collective et. silencieuse; collective parce que tous lisent le même textE', silen­cieuse parce que chacun lit pour so.n compte. (Voir: Lire, parler, rédiger de ]\lI. le Dr Dévaud).

Quatrième question. - La leçon de lectul'e considérée comme complément aux diverses branc'hes du program(me.

Le morceau de lecture peut servir de fondement à l'enseignement du français (vocabulaire, dictées, composition, exercices divera), d'en­trée e11 matière pour -l'étude d'une nouvelle connaissance. Souvent il est la synthèse, le complément d'une leçon, d'autrE' fois, il fait res­sortir le côté poétique d'un objet. Il faut lire aussi pour le seul plai­sir de goûter la beauté d'un texte (formation du ,sens esthétique). Il y a un écueil .à éviter, celui de vouloir tirer d'un chapitre de lec­ture tout ce que l'on pourrait en tirer.

Conclusion. - La leçon de lecturE' demande une préparation sé­rieuse et puis encore un grand effort d'exécution, mais à ce prix, elle est une mine inépuisable et une source de jouissances pour l'cnfant. H.

Page 16: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

- 444-

Conférence des institutrices de l'Entremont à Sembrancher

Douze décE'mbre. Ciel brumeux, mais du soleil plein les cœurs. Le pittoresque et cossu bourg médiéval nous reçoit dans son Hôt.el de Ville orné avec goût pour la circonstance.

Comme cela se doit, Monsieur l'Inspecteur ,Canon ouvre la séance , par la prière. On procède ensuite a la nomination du comité qui

comprendra .Madame Tochet comme présidente-caissière, ,Ma'dame Puippe, comme vice-présidente et la souss.ignée comme secrétaire.

Monsieur l 'inspecteur Canon a le plaisir de saluer la présence de Monsieur le président d'Orsières, son collègue, celle de iiVIessieurs le,3 Révérents curés et présidents des commissions scolaires de Bagnes, Orsières et Sembrancher, celle de .MonsiE'ur Voutaz', conseiller muni­·cipal et membre de la commission scolaire de ,sembl'ancher, celle de Monsieur J. Genoud, président de Bourg-St-Pierre. Il rem.ercie ces Messieurs d'avoir bien voulu honorer et rehausser notre modeste réunion. Par contrE', nous avons ,à regretter l'absence de deux collè­.gues excusées pour raisons de santé et surtout celle de notre sympa­tique pré.sidente de tout le. V.alais romand, Mademoiselle Carraux, retenue à Monthey par dévouement professionne1.

Madame Puippe de Sembi"ancher « ouvre les f.eux» par la lecture -du protocole E't du rapport de la dernière conférence (1933, ouvrage~ manuels). Ce travail, judicieusement documenté et d 'une tenue impec­cable, mérite et soulève des applaudissements enthousiastes; il fait l'objet de remerciements et de félicitations de la part de notre dévoué et très compétent Inspecteur, M. Carron, lequE,l, avant de passer à 1'étude du sujet à l'ordre du jour, suggère l'idée (adoptée à l'unani­mité) d'élaborer un « Règlement des conférences» comme en ont MM. les instituteurs.

Sept institutrices donnent eni3uite lE-cture de leurs travaux (vé­ritables petits chefs-d'œuvre, affirment qUE'lques bienveillant;:; aucli­teurs), dont hl. série est dignement close et brillamment couronné l~ par une magistrale étude sur la lecture de Monsieur le président Genoud.

Nous regrettons que la place nouoS Jasse défaut pour résumer ici, sans les déformer, ces intéressal1ts exposés.

De la discussion qui suit et à laquelle prennent part notalllment · Messieurs les Inapecteurs Carron et Tissières, Messieurs les Curés ,présents, Monsieur le président Genoud, Madame Tochet, il\1ademoi­selle ,Machoud, il ressort que, tout en observant les règles classique3 d'unE' bonne lecture, règles ·que tout éducateur est sensé connaître, il y a lieu de vouer un soin particulier, dans nos villages, là la' lutte contre l'accent local, le ton chantant et ... le3 mauvais livres. Des exemples pris sur le vif sont donnés ,qui nous font pour ainsi dire toucher du doigt les plaies dont souffre notre parler bas-valaisan.

- 445-

La discussion close, aucune propO,3ition individuelle n'étant pré­sentée e.t messire Gaster réclamant ·ses droits, c'est dE' grand cœur que chacun et chacune se rend, sur l'invitation de Monsieur le con­seiller Voutaz, au « National» d'abord pour l'apéro (un luxe i3emhle­t· il) puis au Buffet de la Gare pour le banquet. Là, tout en dégus­tant des choses succulentes, nous savourons, grâce ,à la haguette magique de notre major dE" table, M. Genoud, d 'excellentes paroles tantôt graves et sérieusea, tantôt humoristiques, toujours ·hien pla­cées, alternant (la poésie et la musique ne sont-elles pas de toutes les fêtes?) avec un chant d'ensemble, une merveilleuse composition en vers de Madame Tochet, de:3 productions musicales dE' IMesde­moiselle3 Luisier et IVfachoud, de Madame Puippe (l'Ancien), de Ma­demoiselle Céline Lovey, dont la voix admirablement ·souple et forte chante à ravir (,1 la vieille maison».

On consulte avec anxiété sa montre. On voudrait renouveler le miracle de Josué. Hélas! implacablE' et cruelle, l'aiguille avance sur le cadran. Il va faloir se quitter ... S'il plaît à Dieu, on ,se retrouvera en 1937, probablement au pied de la Pierre-à-Voir.

Un grand et respectueux merci vous 83t dû, Messieurs les Ins­pecteurs et membres des commissions scolaires ,qui savez si bien nous mettre à l'aiSE' et nous montrer comment on se dévoue. Que -Dieu vous récompense! M. P., inst.

~ nouvelle arme

\ La ou(\.te imprégnée CATACUP pour inhalations sèches vous aid81'a à triompher du coryza. Il suffit d 'en intro­duire un peu dans les narines, où elle dégage au ssitôt une éUlanation persistante d'eucalyptua, de menthol et de camphre. EJle apporte ainsi aux orgailes respiratoires un soulagement rapide et comb at l ' infection avec succès.

Pratique, di scrète et agréabl e, la ouatE' CATACUP se vend en petites boîtes métalliques à couvercle ViS:JS"

C'est un produit de la Fabrique International e d'Ob.iets de pansement de Schaffhouse. .

Page 17: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

Réllertoire des Bonnes A{lresses

InstituteUI·s et Institutrices! Vous êtes fréquemment appelés à conseiller le.s parents de vos élè­ves dans le choix d'un pension­nat. Pensez aux bonnes adresses ci-dessous qui vous donneront toutes garanties.

Collège Ste Marie MARTICNY

Classes primaires ~ industrielles Entrée en septembre -et à Pâques

Cours prép. à l'Ecole Normale Une seule Entrée: En mars

Institut de Jeunes Filles

Pensionnai du Sacre Cœur (La Tuilerie) ST-MAURICE Ecoles .professionnelle, de commerce et ménagère. Début des cours : Avril et septembre. - Prospectus auprès de la Direction.

La publicité dans cette ru­brique est d'un rendement assuré. Demandes les con­ditions à

~ U 8 Lie Il AS, SI 0 H Ecole de Commerce de Jeunes Gens

SIERRE confiée aux Chanoines de St-Maurice. - Internat. -Confort. - Cours préparatoi­re (1 an). - Cours commer-

OUVERTURE: Après Pâques

Ecole Canto d'Mricullure ~e C1lâleauneuf Cours théoriques et pratiques Division d'enseignement hor­tico'le professioIlJIlel (5 sem.) Division d'enseignement ménager rural

Ouverture en Novembre. Demandez programmes et prospectus à la

DlREcnON. 1 L'ALLEMAND garanti en 2 mois, l'italien en 1. En cas insuccès restit. argent. Aussi dei:! cours de 2, 3 ou 4 semai- 1 hes à votrE' gré et à toute épo- .1 que. Diplôme enseignement en 3 mois, di.pl, commerce en 6. Références Ecole Tamé, Baden 50.

"Stella Maris" 9 Rorschach Institut catholique -;- Lrtc de Oonstance Cour" préparatoire pour les élèves de lang'ues étrangères - Ecole secondaire -Section commercial - Cours df\ ménag'e, de coupe et de couture - Ecole uormale pr institutrices ménagères avec diplôme cantonal. - Installation hVgüill'ique et mo­dente. Vie defarnille. Ent1'ée aV1"il et SelJt.

Un succès ,certain vous est assuré ,par une annonce dans

L'ËCOLE PRIMAIRE

Régie des annonces:

PVBLICITAS, SI~N ciaux (3 ans). 1 ________ --.z_

Répertoire {les Bonnes Adresses

Instituteurs et Institutrices! Lors de vos achats, pensez aux Maisons qui insèrent leurs annon­ces dans votre organe.

Vous ferez acte de solidarité.

Tél. 61.451. . MARTICNY Agence à Bagnes

Toutes opérations de Banque aux meilleures conditions -

De la solidarité 1 Donnezi la préférence dans vos achats aux maisons qui vous favorisent. La Maison Ducrey Frères, Martigny accorde le 10 % (meubles ex­clus) aux membres de la So­ciété valaisanne d'éducation.

Teinture - Lavage Chimique Aux meilleurs prix ~ Bienfacture

Teinturerie \7alaisanne Jacquod frères

Tél. 2.25 SION 5 % de. ra.bais pour le Corps

enseignan t.

40 AN NÉES .. Fabrication et commerce de matériel de réforme scolaire pour: Le travail manuel: Plier, découper, coller, modeler, travaux en raffia et en rotin. Le calcul: Batonnets, monnaies scolaireR, formes à coller, cahier pour

l'lI.rithmétique. bouliers, bandes et tablea.ux pour le calcul. Cours de cartol1na~e: Papiers et cartons en gTalld choix.

Couteaux à papier Oekonom. Notre longue expérience est mis au profit de notre clientèle, nous permettant d'exécuter toutes les commandes au mieux, qui nous sont faites directement. Première maison spéciale en Suisse. - Catalog'ue gTatuit sur demande.

WILH. SCHWEIZER & CIE - WINTERTHOUR

N'enlevez pas ~e pain

à l'ouvrier suisse

en achetant des crayons

et gommes de fabrication

étrangère.

Demandez la marque

Produits suisses de qualité

Page 18: L'Ecole primaire, 31 décembre 1935

Banque Coopérative Suisse SIERRE MARTIGNY BRIGUE

Toutes opérations de Banque aux meilleures conditions.

Tirelire Dépôts sous toutes formes

La reine des Pâtes suisses

FABRIQUE DE PATES ALIMENTAIRES

SAUfRMA S. A. MARTICNY En vente dans

toutes les bonnes épiceries

1. e

Avant de faire vos achats"l consultez les annonces de l'

Ecole Primaire

-.

BeaUfOU~ ~e ieunes fens savent ~eonomiser 1

mais la plupart d'entre eux commencent pal' faire un placement

financier mal choi.3i.

Pareille mésaventure leur sera: évitée par la conclusion d'une

a3surance sur la vie à primes initiales réduites de

La e • evoise Compagnie d~assurances sur la vie

Capital et RéselTves Techniques: Fr: 185,000,000

Marcel CHOLLET, Agent général, MARTIGNY, tél. 61.290

Henri SA VIOZ, Inspecteur général, SIERRE, tél. 51.080.

-

~ilb.lJù.trr4l, •• ;J Lor. de vo8 dchats, pera,es ua:!: Maisons qui tll$èrent leRrs annon­ces dans . votre o~gane.

Matériel d'enseignement 8p6cialit6: Gabiers ., NORMA,"

pour l'éoriture balolse Demandez notre oa(alogue

KAISER ~ Cla S. A., BERRE

Vous ferez acte dé solidarité.

Exigez de vos fournisseurs les ~af.é,g · torréfiêé '.

PELLISSIER & Cla S. A. dont les diverses qualités toujours soigneusement pré­parées peuvent satisfaire tous 1~. godts.

La bonne adresse pour tous genres de vêtements sur mesures et confections.

Alfred Gailland, Sion RUE DE CONTHEY TÉLÉPHONE 570

E. Céroudet te Fils • Sion CONFECTIONS .. TISSUS .. CHAPELLERIE

La Maison des bonne. quant'. qui accorde sur tous les achats 5 0 1 0 au comptant un escompte de

Pianos • Harmoniums • Violons Radios • Instruments de cuivre MUSIQUE RELIGlEUSE ET PROFANE

H. HALLENBARTERJ Sion Alfred Dubcis

PAPIERS ET

CARTONS EN GROS

LAVSANNE Tél. 2;&,8 Avenue du Théâtre 8

R~GIE DES ANNONCES DE

L'" ÉCOLE PRIMAIRE fi

PUBLICITAS RUE DE LAUSANNE SION