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SIO N, 31 Mars 1955, No 12. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA S6C1ËrÉ VALAISANNE D' EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 74ème ADnée, Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre rembou rsement Tout ce qui concerne la publicité doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont rues exclu sivement por PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION. Avenue de la Gare. Téléphone 21236

L'Ecole primaire, 31 mars 1955

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

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M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

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CllFE

D-DUC li

SION, 31 Mars 1955. No 12. 74ème Année_

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~t VALAISANNE D'I:DUCATION

SOMMAIRE: NécroJogie. - COiMMUNICATLONS DIVERSES: Avis. - Flatteuse distination. - CO'U~s préparatoiTe à l'Ecole nor­ma'le. - Le coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Cet.t.e parol.e es,t œUTe! Qui peut l'éc.o'Uter? - Du oharut à l'école. - L'inspecteur scolaire ~

- Le mouvement oolUJcatif à travers -le moOOe. - PARTIE PRATIQUE: Essai d'un !p(Ï'OIg'r amme détailllé ides ·COUJY,S com(plé­mentaires. - F.i,ehes de lect.ure siILen,cieuse.

NÉCROLOG I E

monsieur r Abbé Ceppi Di1'ecte~~1' du collège Ste lVI a1~ie à M a1~tigny

Le jour de la St JoS'eph, une foule nombr1eu:S'e aCÛOll'1pa­gnait à sa dernière dem:eur·e Mr !l'abbé CepIPi, diireûteur du COll­lège Ste Marie. V,enu à Maœtigny il1 y a six mois sHlüem,ent, après avoir ens'eigné durant 10 ans à .la ViLla St-J 8'an à Fri­bourg où il a laissé le meilleur souvenir, }e défunt n'await pa,s tardé à ·se faire apprécier par .les ,é'lèv8is, les pr'ÜlÎes1s1eurs et pal' 'les par,ents. Aus·si, ce fut une consternakion .généraJlre quand, dans la makinée du 17 mar.s on apprit que le directeur du col­lège venait .de re.ndre sa be1I1e âme à Dieu. Monsieur J'abbé Ceppi ·es't mort à la t âche puisque, la veillle euco're, iŒ avait cé­lébr é la messe ,et que le matin même Ile:s ,éllèves atteindaient dans leur cl,ass'e la venue de lieur ,cher professeur. Gette -perte dOUJlour,eUlse affecte le rCollège de Ste Marie que .le défunt dilI'i­geait avec autorilté et compétenlÛe~ .la jeunesS'e, à qui il1 s'était donné de toute Ison âme, et la congrégation qu'il honorait par ses beLles q ua:li tés.

N OUiS prés·entons à ses confrères durement fra'Pipés, nos s'entiments de reHgieu'Ses Icondol.éanoes. ..' Cil. B.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

1 .

!, COMMUNICATIONS DIVERSES ~ ~ DÉPARTEMENT (ê) S.V.JE~ CG> S.I.V.R. UNION @) ~

ABONNEMENT A L'ECOLE PRIMAIRE

Prochainement nous mettrons en dr,culation les cartes de rembour,sem·ent. Oeux qui n' ont I)'~s encore réglé leur abon­nement nous épargneraient un trav~il inutile et 'S'éviteraient des frais ,supplémentaires ,en vers'ant le morntant de Fr. 7.50 ,sur nob.,e compte .de chèque IIc 56 à 8ion.

MJerd. La Rédackion.

FLATTEUSE DISTINCTION

N ous ~lisons ··dans la «Revue Indépendante », orgame du Syndicat des journalistes et écrivains de France, dont le co­mité d'honneur ,est formé de MM. Lecomte, BOlrdeaux, Duha­mel Gregh Pagno'l, M,auro]s, Jetc., que, ap.rès ·examen des ti­tre; prés.en'tés, notr,e 'colilègue ,et c011;ab?rateur . Ca~d.i~e Moix, vient d'être reçu membre de ,1 AssoC'labon. NÜ/LliS fehcltons vi­vement notrre ,an1i pOUT cette distinction méritée et nou,s lui souhaitons plein succès dans sa -carrière Jlittérai,re. L'honneur Qui lui échoit rrejaHlit 'sur Il,a ,corpor~tion. Cl. B.

COURS PREPARATOIRE A L'ECOLE NORMALE

N (ms iprionlS .Messj.eur~s aes institutelwl"is d',avertir (leurs élèv,es que !le oourls prépa.ratoire à 1'E.cole Normale débute .après Pâques. A Icet effet, un examen d"entr,ée aura lieu !au Collège Ste Marie à M.arti.gny le 'luilldi 4avrH 1955, dès 9 heures.

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COURS RE-GIONAUX DE PRINTEMPS

Un cerlailll nombre d~ ,cours ont déj,à été organilSés dans ~les différentes régions du efLutton. Oeux qui n'ont pas encore eu lieu s'e1ront orgamisés lavant Ile 10 avril par Œes chefs régionaux. Les participants seront Iconvoqués directement par le directeur du ,cour,s qtui fix~ra Ile lieu, !l:fL date let Il'heure de :la leçon.

,Le Che[ t.echrni:que : E. Bovier.

------~~

~ LE METIER C'EST CE QUI UNIT i ~I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Réflexions sur le texte libre En :parrler, déc:lanche des ré'actions si diverses qu'H m'a

paru in1Jéressanrt d'exwminer hrièv·ement Icette nouveUe tech­nique d'enSIeigl1'em-ent de lIa la.ngi ue materneJlle iprincipal,ement en üe qui ,concerne ùa réda-ction.

Les opposants y découvrent un re1'ent d'arnarehie. Laisser écrdre Ice qu'Hs v'Bulent .aux enfiants, dis'ent-lirls, Ic',est ·ouvrir la porte à ila ilic€lll:ce, IC' est ,abdiquer dev.ant Ila fanrbaisie, IC' est ne p:l us ens·eigner.

J ·e pens-e que ,Cie g.enre Ide rprésolmptioill l00ntre lla ,technique du texte 'libre tomberait drevwnt un oomplém·ent d'information et un 's.ilITllple alpipel à l'eXlpérience Iper,sünneŒle. Il y a pour tous, des jOUir,s où 'den ,ne v.a, où I,e slÎlffipJe f.ait d'un,e lettre à .écrire exige de iIllultiples ,essais dont ne 'sort 'Pas nécesls·aireme,nt une réussite! Pourquoi ne Iserait-ee p.as auss'ile ,cas pour l'enfalI1t? PoOurqu'oi m.e (lui pe:rmettrait-on pas de ,ohoisir :son suj et ,et Ison heure? disent il'es promoteurs du texte iJ.ibre.

III :sembl'e bien que si on Isubordonne le tnwai'l Iscolaire à l'intérêt de ,l"enfant dont nn parJ.e tant, on voit 'que celui-ci est év€illé p'aœ un Ïairt, un ·être v:ivant, un lobj et, une drconsiance, un -évé1nement, une ,émotion Isubj-ectivle ,qui .ag-ilss1ent co'mme iSti­

mulant d'ullle tendan:10e Iprofond.e ... Nous sommes très 'loin de la oonc,e.ption de 'l'in.rtérêt de <081l1X qui ne l':envis'alg,e,nt ·que 'sous

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l'aspect d'une 'curiosité ,toute >superficielle provoquée par une certaine ingéniosité du maître là prés.enter .les \liff.érentes dis­'CÏJplines d"ens,eignement sous une fo-rlIne p'lu:s ou moins amu­sante, originale .ou ingéni'81us'e. J·e ,c'onnais un petit bonhomme de cinq a.ns prod.i'gieusement intéressé par ~e nombre, lIa quan­tité, rIa .notion du ,callClulI ,temps, du ,calIcul 'Ûoût, ,etc. L'.intérêt qu'il potrte à ,ces questions Ilui penmet d'établir déjà des rapports de quantité qui èchalppent à des ,enfants bien plus âgés 'et il n1aJnifeste en I·e fa.i'samt une joi·e Isavoureus'e. Oet intérêt ne sup­prime pas l'eI.ffort, ill Je ·srtÎlmwle au ,oontrair,e, 1e soutient, l'ali­mente, Ile rend 'possible 'et j oy'eux. Il est :dans lIa ligne naturelle de l'enfamt de vOiUlJoir exprim,er l',émotion ou l'observation qu'un

. tel intérêt ·a fait ,surg.ir ou permi,s de faire. Les 1dées pour üela ne lui manqueront plus. El1es ,auront ,ce ,cha'fme inimitabùe d'une expression réel1ement personnellle, peut-être maladroite dans :sa forme, \ffi'wis originale et pleine de ,s'aveur parce que fidèle trwductdce d'une émotion vra.ie, d'une observation ,spo.n ­tanée. C' -est là Ile vrai but de ;la rédactio.n : s'exp1"imeT ,et nain exprimer des idées reçues. Je n1,e rappehle .cette classe où la l"'édaction était régwlièrement nüsle au tableau, pui'S .lue, presque mémo·risée par ,ceux ,qui avaient ,l.a mémoire facile .et ·ensuite ... reproduite av'ec le moins d'écart ,possihl'e :sur Ile texte original par toute la c'lwss'e; je me Irappelle Il'impo'S's,ibillûté, ,la révolte de certain .cerveau rebe11.e à ,ce genre de gymnastique! MailS sans aller si loin, il faut bien Je dire, nos rédactions ref lètent souv,ent bien plus les pensées du Imaîtl"e que 'ceLles des élèves qui -rédi­gent et .le lei,t -,motiv qui }",evient le iplus souvent sur les :lèvr es de nos écolliers à qui nous Iproposons 'un rthèm'e 'est touj ours : Nous ne savons que dire!

Le texte libr e -en tant qu'eXJpression de !l'int érêt Ide Il' enfant lapporte une Isolution à ,cette Ipénurie. Son -emploi d ans une d as,se n'est 'pas Ile signe d'une .intronisation du règne ,du désordre et de ,la fantaisie 'et du manque de ,cohésion dans Ù'ens·eignernent de la rédaütiO'n. Il n'amène aucune interruption, aucune pertur­bation! Au 'contraire, bien qu'on pratique le rtexte :libre .on ne fait pas ·exclusivem'ent 'Ûe qU'Oill veut: on ,chois.it simple­ment d'eXlprimer ,ce qui ,corres.pond .à un besoin, à une nécessité, quoi de plus .naturel? L'enseignement ainsi donné n'aur a rien d'échevelé, den d',approximatif Iparce qu'à c-e premier travail :cl'ex.pression viendra tout natur€Jllement s-e juxtaposer celui de la ,cor rection individueUe ou .oa.llective des textes 'Où Œe 'Savoir du maître 'Perm·ettra au travaill de formulation de prendre une forme plus ,con.oi>s'e, 'pl,us nette, 1P1us ,conforme aux lois du langage -écrit.

Si le choix du IsuJet lest 'relathnem'ent fwciile à laiss-er, le choix de Il'heure rencoJntre dans nos clas,ses à gros effectifs des obstacles :sérieux. Mais 'une tactique d',enseignement n'a

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rien de riglÎde ,et de définitif. LI nous ,est possih~,e de «c.om­poser» avec lOe <choix du moment. N osenf'ants -savent, nous le Œeur T.alppell1erons d'ailleurs que 1118 ·mercredi Hs devront nous raconter quelque lohos,e, il1s y ipens.ent «Ils se r·ecueiHent).) comme dit Jérô'Ine le 'spiritue'l, Il'e thème ,choisi s'intérioI'lÎ-se, il devient 'prés.ent, ill prend tournure .et, ,au jouI!' \dit, ,l'e tra­vail de formation 'est, 'Suivant les aptitudes de chacun plus ou moins aisé. Si l'atmo,siphère de la ülaslse y ,est propice, et tous ceux qui ont ·tenrté du texte Hbr,e m-e .eomp-r,endront, Ile texte libre jaiUira ISponibaném·ent. Un matin, vous aurez Ja sur­prise 'et la joie d'en tendr un griffonné peut-être sur un papielr d'emba'l'lag,e, les lignes -se ,chevauchant \presque; vous déplierez ,gr,avement Je 'Papier que vous tendra lune petite main confiante pendant ,qu''lvne vo,ix timide 'V.ous g'lissera -à 1'0-renle : Je ne ,suis pws venue à l'écale hier ipaI'loe que j'étais malade, 'mais j'.ai écrit quellique -chose. C'est f:ait, vous le tenez votre premier texte lihre ·et bien d'autres ,suivront si vous savez vous y prendre! Les petits aiment écrire des histoires, 'les grands aiment .à 'se r ,a:oonterà eXJprimè'r le résultat d'observations que VOUiS leur aurez permis de. faire. Le texte étant lu par ,son auteur, une émul:ation ·éminemment profitable s'introduit: .chacun désire produire quelque . éhose, on Icommente, on aplpréde ,chaque tr.avail ·et 11'intérêJ . n'·est Iplus .à -créer, -il ,existe, et :stimule même les pŒus lParesseux,.

.M.ais diT,ez-vous, comment l',amo~cer ? Pbqr (ma part; j'ai trouvé ,cela fort 'simpl'e. J'ai lu à mes enfah'ts ile conte .du «Petit ,chat qui ne veut p.as mourir» .écrit par des "enfants, illustré var eux, une manière .de petit ,chef-d'œuvre 'édibe par ,les ,éditions F,reinet. Nous avons trourv'é Ice'la fort béau et 'lorsque j'eus dit que des ,enfants p.as VJus grands qu'eux -av:aj.~nt inventé cette histoire qu.i lIeur plais.ait tant, je pUIS lire -Tes ,sentiments les 'Plus divers sur ,les v'Î'&ages tournés v'ers m'Üi : désir, incréduJlité, joie, perplexité 'et 'lorsque je :suggérai: «Aimeriez-v.Q!us aussi écrire une j oHe hi'stoire?» ce fut du délire. Nous avons oommencé très mod,estement, une simp1e phrase explicative d'un table'au, d'un fait faJffiiHaJl >ou ,s,c{jlaire, nous avons , 'regardé ,autour de nous 'et wpp-ris à VOIR. P.eu à pelJ. les idées ,s"enchaînent, les phrases :s'équiÎ!li.brent, on per­sévère et ,la rédaction devient un travaill qu'on aime mais qui pose un problème, ,celui de la 'correction. Comment -r,etoucher un texte. Il faut respecter ,la f.orm'e à moins d'inoorreotions notoir'es. APTès la premièr,e lecture faite par Il'enfant on lui dem,ande de préciser, sa pens-ée ' on 11'wide ,à trouver une ex-pression plus juste, ,plus précise. .

Voici précisément 'le texte (libre Rppor té par Marlène, 8 ans.

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à:

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Ce ·tntdin.

Ce matin, à notre. lever,. maman ~ous dit: Alors le chien et le chàt, s'il vo~s plaît, ne -com1J1,encez pas la bataille., eUe nous dit ça parce q'Jl-' on se bataille tous les matins! Ces jours, maman a fait du . café et ce matin Ja'cqui a dit: Tu as de nouvea~ du café? - Oui, Monsieur! -Lorsqu'il .a bu la première golée i'l a fait une grimace qu'il n'a jamais faite. J'ai été obligée de rire. Il m'a dit: - Bé­casse, . tu ris pour tout! - en faisant Jl;ne autre grimac.e qu'il fait quand il ne veut pas rire. M ais tout ça a fait passer le café!

Après ûorr,ection IC(jlieictive, TIOUS nous somm'es arrêtés

Ce matin! Ce matin, à notre lever, maman nous a dit: «Alor's

.chien et ~hat ne vous o(Lttez pas en ouvrant les yeux. Chien c'est J acqui mon frère, chat c'est moi. Elle nou-s parle ainsi parce que nous nous t'aquïrwns tous les n~atins ! Çes jours-Ici maman nou:s a servi du café à déjeuner~ Jacqui préfère ~on chocolf1,t~ aussi .en voyan.t la cafetiè'J'e il a , dit: - Tu as de nouveau du café? - Oui, Monsieur', a répondu maman. Lorsqu'il a eu 'avalé la tp-remière gOT­gée il a froncé le nez comme je ne le lui avais enCO'fe jamais vu faire. J'ai dû rire. Il a cru que je me 1noquais de lui et m'a dit: - Bécasse, tu ris pour tout! - en cachant son envie de rire aussi. Mais tout cela a fait passer le café!

A .remarquer 'que nous 'avons IscruJpuleusement reslpecté. 11' or­d~,e du ~écit qui td'aHleurs Is',enchaînait .parfaitement. Nous avons Isimplement ,eX!plicité Ique'lques détaiils, r.emplacé Il'ex-· pr,essiOOl patoi'sante « 'gOllée» ·et ,élitminé Ile verbe f.aire à tout faire par des termes pIus 'ex.acts. La ,ponctuation du Ipr,emier texte original ,a .été soigneusement notée. Ene .indique un 'sens très vif du dialogue aJssez r.are :chez une ,enfant aJU'sSIÏ j Hune. Toute Ila dasse 'a pri'S ,plaisir ,aJU travail de Icorrection 'et 1e mot de la fin est sorti :de a,a bouche Ide Josiane - 7 ans - A la question « Puurquoi 'trouves-tu bi.en Il'a Dédactioon de Marlène? ,elle a répondu: «Je tr'Ûuve que Ic'est bien parCJe ,qu'on voit très bien comm'ent ça .se pass'e ,chez M,arlène ». - C'est un beau icompld:ment ,ai-j,e 'enchaîné, ill faJudJ'a que chez ,tous on sente Ique c'est vr,ai tOU ,qu'on :le voie.

Et voici rdeux «œUVDes» ,des !plus j'eunes, résu!ltant de. l' observa.ti,on dirigée d'un 8!vion à f\éa,ction et de la neig1e :

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(De Jean-François, 5 ans) Un avion dans le ciel. C"est un ,oiseau qui perd ses plumes ... (De René, 6 ans) La neige.

Sur ma langue elle fond, Onditaît un bonbon.

o poètes! Je pense -au mot d'un petit bout Id'homme : «Je 'Suis tout 1lleruf !» ]1 ne sait {pas combien ill ~ dit vrai: neuv'e 'sa vision du 'monde, neuve sa sensilbiliiJé, neuf ,s'On ·esprit et à nous de le ,cOtmpDendre :pour qùe .toute la vie ill garde ses yeux neufs .ouverts ,sur le monde. Y. G.

Cette parole est dure! Qui peut l'écouter? On le croyait brûlé I,e vieil épouvantail de ['enfer éternel.

P,Lus de di,~b1e (médiévall aux tClornes ter.ribles ,et à 'la queue re­troussée! N'avolJ1s.;nous pas la :scÏtènrce ipour nous 'en ,montrer l'inexistence? Non, un chrétien progr.esSJtste ne 'S'arrête plus à ces 'racontam.

Alors, on VIa engager :la lutte 'contre ce trouhlle--fête? Pas besoin; lil :suffit de l'étouffer dans Ile :Slilen,ce. Qu'un curé octo­génaire, dans quelque !paroisse au pied du glacier, 'OIse encore le nommer, passe. MailS nous qui vivons en communion de pen­sées ,et :de ,slentiments avec le monde mod-erne, nous ne voulons p.lus rougir à Ila pensée que nos IcontempoTa.lÏns nous croient -aSisez naïfs d"ajouter foi aux choses surannées.

Ert 'voi'là Iqu'un évêque troubl'e Icette 'Or:gueJiIŒeu&e la'ssurance de l',hÜ'mme lIllod,erne, de ,ces ohDétiens Iqui disai,ent tout haut : S'il y a un ,enfler, !per,sonne n'y ,est! Comment! Nous pensions que nous Isommles 'en bonne voi.e de créer un climat favorahle à une sorte de ~eligion mOj7lenne aCJc8\ptable Ide toutes les bonnes iyolontés, de ,ceux qui 'croient aux valeurs 'SlpiritUteJ'l,es, et on ré­ichauffe un plat aussi indigeste Ipour Il'estomac de ft'homlme 'Ilourri de science? Quel manque de p.sy,cho'},ogÏ-e!

C',est justement certte réaction, le plus souvent inconsciente, de trop Ide ,catholiques qui démontre l'opportunité, l'urgente nécessité rd'€x!pols'er à nouveaIU une 'vérité fonda,mental€ de notre

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iüi. Notre Evêque !Sait fort .bi,en et mieux que 'C18IS psychologues 'improvisés üe qui Jlait défl3lut à tant de baptisés : .la foi ferme aux vétI'li,tés immuables ,et l'adth:ési'Ûn de 1a vüllonté aux ;lois éter­neJlles. A fOl'loe de !la'Ïs:ser Is',alceUlmUfl,er les débri,s du ,laxisme religieux let l,es déjeCJtions de l'ilncrédulité Tlai[leuse, nous per­Idons '1.e terrain SÛT et glis:sons linsensib1em-enrt da.ns ,l'inIdiffé­T·enee qui, à üertatins points de 'Vue, ,est !piTe que 'l'hostilité 'Ouverte. « Un seul jota ou un ,S1eul,tI'lait de \la .loi ne -passera pas :que tout ne Isoit 'ooc-omp\li. »

,La le-ttrle p,aJstorale de S.E. Mg1r Ad,EVIn l1tOUS ,suggèr,e qUlel­('{ues réflexions pédagogiques.

Nous donno.ns Il'Ienseignem'ent re,Hgileux; mous sÜlmmes les auxilia'Ïres tde.s ,curés dans /l'édulcation chréti'enne. Notre p.1us grand titr,e de nobless'e, ,c',est d'être les eOlllaborateUlrs de Di.eu. 11 ·est ,c.lair que nous ne pouvons pas ,choilsir dans 'le ehri&tia­nisme ce ,qui nous plaît etéc.arter i(~e ,qui nous déplaÎlt. Pour « Iselner, cwltiv'er, fortifi,er et rendre fécond Il',esprit chrétien .dans les âmes, pour ll8S am,ener à la profession Bincère et pubU­que d'un vra.i 'christianis'me », il faut pTend1~e le patrimoine évangélique intégTal.

Cette fonction éduc.artiv-e prés.ente wn double laspect, .comme to.ute Il.a vie humaine; d',autre :part, ,e1ll,e -est 13.ttrayante, et sour­oe de joi1e : « Serv,ez Le Seigneur dans 1.a joie! » « lVIon joug' est .doux 'et mon fardeau léger ». Le but tfinad le:st d'ailleurs l,a par­tid.p~tion à ,La f,élUcité diVli.ne. Mlails 'en attendant, nos élèves, 'comme nous-mêm-es, vhneIllt .dans \}a ''Condition de 'pèlerins.

Il faudr.ait r-elir,e qU8l1ques..lumes de ces paroles dures qu·e le Sauv'eur a fait 'l"l6tentir avec insistance aux üI'lei1Jles de se,s dis­dpl/e.s de tous Les ternps : « Si quelqu'un veut être mün dislCiple, qu'il se Denonce lwi.,même, qu'ill porte !S'a ,croix et qu'i/l'lne suive». « Le royaum1e d,es d ,eux souffre violence, ce sont Iles courageux qui l"emportent ». « VemŒ,ez 8It 'PlI'iez Ipour .ne pas succomber à la tentation ».

Le Christ a d'tai[}.eurs associé .le iphlS ,inltimem'ent à sa passion la cr.éaturle qu'il aimairt .1e plus tenwemlent : sa propre Mère.

Méconnaîrtre le Icar,alctère austère de notrle Isalinte religion, c'est se 'leumrer à son propre dam; pa>s!ser sou.s s[ùence les exi­g'enc.es ,c.rucif,ilantes de l',exilsJte'l11c.e chréti'enne des enf.ants, c'est [es tromper glr'Ûlsls.ièr,elment.

N,e disüns p.as que l-es eillfant.s ne ICümpI"iennen:t pas enco,re le sens de la pénitenc-e. Il y a, parmi les jeunes âmes, une élite qui tpou.rrait en r.emonÜ'~er à nous autres, adu'ltes. L'his,toire des troiis enfants .de Fatima nous montre à quel héroïsme de saori.nce peuvent arriV1er des enLan1J.g fidèl'es aux inspirations

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de 1a grâoe. 1i1 y ,a u,ne pédŒgogie de lŒ pénitence -qui accentu·e 'les intentions 'qui doivent guider 'l'es fumes dans leur vie de sacrif.ice J.es motifs qui Iles ~olusB'ent à flaire ce qui ,est opposé 'à leur t~nJdalllce natiUre~le toute s'Ûl~1tkitée vers le plai'sir.

1. Tantôt, 'noLùS f.erons env'Ïsag1er Il'a l]J.r.atitque du sacrifice comme une ,s01"11;e -de sport ,spirit'Uel, chrétien . . Dle même qu~ I.e mouvement J'lég11é développe Iles muscles, l'habItude de ~a .\penI­tence a'Clcroît no-ure maîtrtÏlse .de nous4'flêmes. « Le S'alcnflce n~ diminue pas ,l'homme, il jl,e gl'lamldit, 'oar :iillstUIppriIme tout ce qU1 ernpêCihe de monuer. »

2 T'antôt ,nous mlelttrons 'en rlelierf l'hygiène spirituelle qui gît d~ns ILes ~ÎtCtoi,r'e.s remportées :sur nos ,pals'siolI1s sensi.bles, notre orguedll ,et norbI'le C'Ulpidité. On ne :malÏnti-ent Œa santé morale qu'en écariJant iles .causes ,d'.affaiblissem1ent : « Il y ft dans toute vie humailne de:s m:üments où i11 ·est ,absolum,ent néces'&ake, sous peine de :mort pOlur la vile de ,l'fume, ,sous, pei:~le de r~pt~re avec Ile Christ, de prononCJer un « Illon ~ eate.gonque qUI n admette pa,s ,de réplique. » (Abbé G . .courtOIs).

3. Pui,s 11 faut aussri S'onger à payer ses dettes, celles que nous avons ·contractées à :l'ég,rurid de Dieu par notre dèsobéis­sanee à sa loi. Ccm'llment? En ~)lr'8'TI1ant notre part humaine, ,très modeste à la sat:ùsd:ÎsJction iInfinie ,de J,éSiUS. Les enfants ne sont nuhement incal]J,ab\les de cOirrupl'lemdre ,'la l.oi de ila ju;stice divine fOl'lmulée ,par ,salÎlnt PaUlI : « J',3;c.hev€ en ma chaIr ce qui m,anque à sa PlaSision pour 'sO'n CO'l'pB ,qui est l'EgliSte. »

4. Enfin, .la pTaJtique du :SJ3Jcrifi'C18 nous fla~t 1oesse:nble1' à Celui qui est le pénitent pCiJ1~ excellence. Pour mIeux f.aa.re ICOlm­prend~e cet ~Sl]Ject d~e lia vdle d·e. s.a)orÎifI1~e, . ill, e.~:t ~on :de montrer comment le }eune NIIC!ola;s de FIU1e a ,reahse 11'nlltatIon du Sau­veur 'Süuffrant pour nous. On ,drt hien que (les ,s·ainiJs .gont ~ou­vent a:dmirables, mais non i,mirbabl,etS. Elst-lc.e donc sans ~aIson que nous fais·ons '3JŒmirer p.ar lIa jeunesse les hauts f.aIts de l'hilstoire national,e?

NoUts, éducruteur.s Ichrétiens, nous nous libérerons du -dis­crédit qu'on a jeté SUtl' r3JsIClé,tisme; :noUiS 'ne lais,serons pas aux ,seUils ,chla;mpions du SI]J:QIrt, .aJViides d'une gl101itI'\e éphémèr.e, les performances d'une dis'CJ1plline Iptall'fois tr~s stévèr,e. Loin d~ nouS les é'lucubrarbiolTIs d'un natur,aJlilsme morbIde, comme les rallclela~s d'un stoï-C'Îsme Isans âmle. L',eXIPérieue:e rrnonrbre Iqu'ct'U bout de ln croix chrétienne, let J'oie profonde brille radieuse.

.comme toute lia péda,gQlg:ùe alScétUque r,ellèVle de la fŒ"ir:na-tion de 1a eonStc,ilenee, lŒ disc1"étion 'est de rigueu1r. De. petI~es off.randes peuvent pr,enidre ,chez les 'enf.alllts des proportIOills .ln­accoulbumées. Un j our j'ai visité uille ,class,e de ,commençants où ume instirtutrioe fai,s,ait réciter un acte de ûo.rutritiO'n. Quand

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j'ai ,en1Joodu une fljJ]I,etle de huit ·ans répéter ,rexplression de sewillnents 'qui ,eu8'8'en.t fait honneur à un ,gra!l1Jd ,criminel, je me 'S'uils .demandé ,en queLs ter:mleseJl!le eXiprillllera so.n repentir lorsqu',elle laUfla consdenoe d'un péché 'rée]1,ement volontaire. Dans lIa vie :sp.iri,tue]1e laussi, Îll y :a une iprogres.sion.

I.l 'est évident ,que des p'U'Îssance~ Iredoll'tabl'es se disputent :l'âme de lIa j,euneSise . . Les demi-1me.sur1es d'une édu0ation ·ex­sangue ,s'ont inopéra;ntes ,en face de Ila viollenoe -du ma;l. Nous ,devons conduire nos léIlèves, petits et ,grands, sur le chemin de la croix. Cette nécessité 's'i1mpüse ,à nous, ,que;lque dure qu',eHe nous p.a;r,aiss,e. L'esprit de pénitence n'est pas une muti­lation de la jeune personne humaine; il est une condition de l'épanoui~sement humain et chrétien. C. G.

Du chant à l'école Le ,chant Ie!St une bran~he 'S'ou'V1ent nég1Ligèe parc1e que dite

seco:ndaire ou par suite du temps limité dont on dispos'e. Les 11brl8's propos ,qui suivlent n'ont d',autre .but que eefui dé mon­trer l'utillitté du lch3!nt.

Ce n',est 1>as une Imatièr,e bornne à combl}.er les v1de.s (si vides 'Ïl y a). Ce n'est ip3iS davantag'e queLque cJhols'e dOint on peut se ip,a:Siseœ ,sailliS ,ifThcünvléni'emt, ,ni un luxe pour Illes écOll,es à ]'.année ...

Le chant répo.nd là Ulll be:soin 1JTofonlC1 de l'erua;nt, éuant une 'expression de Ilia joie. Il ·est des éŒèVies qui !peuvent éprou­vier une 'certaine répwlSlÎon pour le ca,1cull par ·ex,emple. III en ,est peu qui ne ,soient plas ,enthousi,a'smés par le ,chant.

Gela v,a sans dire .qu'll ne faut Ipals étabHr un pl'lOg'lramme trüip à 113, 1é,gè're. Par un choix .sans 'V,aŒeUir, 011 ipeut f,aci.leimelllt dégoûteT une 0Las,se entière. Il suffit d'a0cormm.oder à toutes .Iles sa,uces «Semp3ich» ou les « GlaKi,er,s 'sub/limes» pour ne don­ner que ,ces .deux exemples éloquents de chants empoulssiérés ... LI est ,de:s h3ibitudes qui mènent droiit à la monotonie.

Le chant p,eu.t 'et doit ,remp1lir un œôle bien différent. Il crée un dimat de joie (et de oe fait favorise une bOlline il'eprise du trav.ait Il 'met en vla~,eur Il,e,s talenrts de loertaiins élèves dans ce domarrne. Un mauvais calc.wlateur peut être un bon chanteur et iŒ ne ser.a1Ïrt; pas juste de ne pa,s faire v3iloir sles aptitudes. L'eXipérieJ1J0e 1ll10ntre qu'ia y a d'e,s ,éllèves peu doués dalllis les branches princ1pw1es et qui en 'rremomtrlent ,à leU/rs IcondÎ'Sicirp.Ies pour le chant. Et ,c',est souvent d,éharralss,er ceux..Jlà d'un 001m­rpleX!e d'infériorité de Œes convaincre qu':ï1s s'Ont bo.ns à quelque chos,e. p.ourquoi ne pas lIeur procure:r Ullie satisfaction p1er,sûn­ne11e 11ég'iti.me ?

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Il est un autre point dont Il'importance n'est pas à dédai­gner. N 0'8 sOlciétés ,de chamt dies viŒlagles traversent souvent des ,crises wiguës. Le reCl"1uten.nent dies nou'V'81aux chantr:e,s s'y avère dlifHcille 'par s,uite du m'anque d'éléments ou du manque de goût ,des é1éments ,qui serailenk diSîponiihlJes. L'éoolle peut com­bler 0ette la'0lIne dams une ,mes,ure '0ol1lsid,érwb1e. Pour pouvoir bien chanter, les élèves doivent s'y 'exerCier dès leur j:eU'l1Je âgie. Et là, 1e 'maÎ,tre peut jouer un rô'lie émi!nellllll1lent utile. Plus tard, :grâoe 3iU :bom travail qui a été ,effecftmé, ses élèves deve­nus 13iduŒtes pourront ,assurer l,e ,servÎlce divin avec .plus d'.ai­sance ,et Ide :ditg;nirt:é, '8111. mêune tem\p's qu'Hs f 'eront Ila f~oT,ce .des so­détés de chant prof.ane.

Le ch3int, .loin de di,sper'ser l'aktentioo, la déveloplpe p.aree qu'il en exi,g.e beaUic.o'Uip. J1l est une saine diétente, non pas qu'Ï!l ne réclacrne aucun effort, mais p.arce .qu'il est une ex:pression natur'81Ue de notre intérieur. Le chant 'est un laJppel v'er.s loe bien et vlers le beau. Il exe:r:ee la précision, la j.UJstesISle, donne une idée des nuances. Il met ,en reUief la nooessité de l'esprit de communauté: ullie faute 'commis'e par que:l1ques-uns nuit à la v.aleur de la plf,odUtCltion die tout le grroupe. On ne chante rpas seul,ement pOtUr soi-;mêm·e. On s'écoute mutuel1ememt. On Irec­tifie sa voix 3JU bes'Ü,in. On te,l1Jd v'ers Ila perfection. Et une bonne p:r:odUlct10n est une réelle SOUDce de joie pour les élèves. Dal1Js la classe où j "enseilgne, 11s 'a0Clueillllent touj OUDS Iles l,e­ÇOlliS de Clhant 'comme une sorte de récompense. Je m"éton­nerais d'aÎlUeurs que le maî,tr.e llui-même n'éprouve 'pas une grande satis.f.aCltion lorsque ses élèves eXiécutent bien le chant. Ri'en n'égale à mon wvils 11a frakheur ,et la ,pureté des voix d'eruants. Si l'on f.ait exé0uter des mOylceaux à plusieuns voix (et ave:c un peu de !persévér,a'l1!oe, Gill y !a'rlrilVe), Ue iP1lai,sir Ill' en .est que pllu's gr,and.

Une question se pos'e. F3Jut-lil 'en1sei,gner le soilfèg.e à l'écol'e primaire? S'il :s'a,git de c1as'ses à un ou deux :degrés, je n'hésite pas à répol1Jdre par t.l'affirm3!tirvre. Le ,solfège est la b3is~ du chant IUIÎ-mêrne. Si les ·élèv'es 'en possèdent de bonnes notIOns, beaucoUlp de difficultés ,sont V1ite résol}ues dès qu'iIl s"agit d'ap­prendre un chant détenminé. D'aNUeurs, dans J.e~ s'ociétés de ehant, on :exilg,e de,s nOUIV'elaux 'membres une ,conna,ls.g,ance a's'sez étendue du solfège, et avec rai,s.QIn. Sans cette base solide, on ne saurait avoir Uille réelle .as'SluranCie. On s'erait 00mme ce vieux chantre ,qui ,était bien près de p,rendr,e la ,r,etraite détfinitive et qui à une répéti.tion de chant, désignant loes note's de son ,mi's'sell à M. [,e Curé lui .delffi3ind.ai,t Ice Ique :signifiaient «ces pkots» ,comme tl di~ait ...

Dans les cJlasSles à tous les de.grés, 1e pyob'lème se pose différ,emm'ent. L'étude du solfèg.e 'est trop difficile pour Il,es tourt pet1ts ,et même pour 'les moy,ens; 'eUe ne s,erait vraiment

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profitable .qu'au degl"é supérieur. Dès lors, lIa gJ'and'e majorité des élèves rp.el'ldrait so.n temps, n'étant guère 'posJsihl,e de l'oc­cuper à d"autr,es travaux pendant la :1eçon de chamt. Person­-neUemet, j'ai donc r,enoncé à faire 'solfier 1es élèves, me con­tentant de lieur donner des TIotions iélémentair,es sur la gamme, ~la valeUir des notes, l,es signes musi,caux, etc. Je 'sais qu'il sub·· siste donc dans renseignement du chant tel que jle I,e p'ratique~ une gravie lacune. M.a1s, entre deux ma'ux, on dit qru'il faut ·choisir Ile morÏ.ndr-e. S'il drevait réduir:e à l'in3!ctivité une grande partie des élèv,es, I,e chant ne remplir,ait pWUlS sO'n rÔll,e. D'ail­Jeurs le temps l'Iéduit domt nous disposons - il 81S\t superflu de le l"épéter - ne nous p8lrmet pas de pr.atiquer l',enseigne­ment avec la .p1"OfOIlldeur nécessai1"e. 11 faut que nos enfants chaniJemt, voilà tout. Eln Vloulant à tout prix leur donner une base ·solide de :solfèg.e, Ice qui s,er.ait fort sauhaitabl'e, on .n"aurait ,guèl"e Ile l.oi,SlÎJ' d',~pipl'lendr,e des moreeaux de chant.

Comment donnei!' la leçon prOI]JT,emrent dite? Id, je lais­'ser'ais vülon'biers tla 'p'lullue à des maîtres sans doute plus quali­fiés que moi en cette matière. On m''8XiCJuser,a donc de parJler de imon eXlpédence ,seule.ment, -ne cOlnrnais'sant maJlheureusement p3JS assez ·cene des autrfes. Une Illeço!ll comme.nce p'ar un morceau déjà comnu. Les élèves ont du plaisiÏl~ à -exécuter un chant qu'ils connais,slent et c'est là le m,oyen. de créer tout de suite une bonne ambiance. Après, 001 peut se mett.re à l'étude de chan:bs nouveaux aVlec le maximum de profit. C'est ·une gra­vie erreur, à mon avis, que de « :s·erÏ'ner» un chant nO'uveau pendant une demi-heure ou pIus. C',est un 'aJutre moy,en, tout aussi efficace, de donner Ile dég10ût du chamt. P,erso.n:neHe­ment, pour une leçon de % d'heure, il m'arriv,e d 'entrepre.ridr-e l'étude de trois chants nouvleaux. Gela peut par,aître exces­sif. Le fait ,est que j'obtiens de cette f'açon de fort bons ré­suLtruts. Lor:squ'.à la leçon suiva-nte, je continue l'étude de ces .chants, je .sui:s généralement étonmé que .les élèves les ai.ent si bien « 'emr,egistr'és ». C'est dire que, bilen entr,aînée, la mé­lTIoÏ're auditive a un pouvoi.r étonna:at. Il lest pOlssi.blle 'ensuite d'apporter les ruméLio.rationrs né0elssailr'es ·a;fin que l'exécution soi,t bO'llne.

A côrté des élèv.E~s qui chamtent bi,en, il y a les rnoins doués, et les «faux toms ». Ce s'era'Ît Icotml111Jettre une faute grossière que de les écarter S'ans ruutrre. S'ils 0hantent mal, ils ont droit tO'ut de même à cette lex:preslsiÜJ11 de joie qu'eux croi,entsouv·ent juste. Afin qu'Hs ne nuir8'ent pas trop à l'exé­cution de l'ensemble, rOn Leur dit dÎ's,crètem·ent de ne pas trop chanter fort.

Si le ·chaillt dem~nrde 'Une g-ra.nJde dépense de forces ete la part des élèves, combi,en plus du maître! Et si 0ehü··ci veut eons'erv'er ses cOrTldes vocal.es en bon état - tout en enseignant

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le chant ... - il]. lui est l"ecomm.andé, non paiS de lais's-er chanter les élèv-es à leur gui!Sre et de r'ester lui-même muet, mais de s'aider d'un piano quand cela est possihle, d'un harmonium, d'une guitar,e ou d'un vi ol'Ü n, pou rqu O'i pas? Un instrument de ·mus/i,que, qUell ,qu'ifl fsoit, rend d'inappréciables s'eTvi.ces. En mêm·e teIDipls qu'ii ménage la voix, il perm.et une exécutiorn ri­goureusem'ent juste, 10e 'que l'on n'obtient prus toujOUTiS dru rpre­mi'el couip par le Iso'l.fège. M:aÎ's là enüor'e" I,e peu d'Ie:mpressmnent que montr'e en générall noltr,e il'ersonnel enseignant pour la musique n'est-il pas ruus..si une grave lacune?

A vamt de m-ettre un terme là 0es qruelques pDOrpOS, je dirai deux Imots lau suj.ert du ·choix deschamts.

Le «V wlaùsall1ls chantons» cOll'ti,ent que].lques chants de v.aleur. Mai's - soit dit 3Jvec l'admiration ~eslpectueuse que j'alÎ pour ·ce manuell offi,c~e.l - H me paraît nettement insuffi­sant et pas touj ours bi,en wdaipté.

Je me sers de 1]J1usj,eur's autres r,ecmeil1s ipOUT varier d'une manière heur,euse le prOlgJ'.amm-e de chants. Le {( Chanteclair », « Chants de n10n paYls» en usage dans I,es dasrs'es du !Canton de N'euchâteil., «Chall1te j.euness-e» des éco\les prilm,aire.s et secon­daires du cantO'll de Viaud et surtout « ChantOll1s », Tecueil du Jura bernois m'ont déjà rien du de ,p~écï.eux serviü6s.

J:e ne puis que les r 'ecœnma'llrder vivement à mes collè­gues. Ils y troul\T.eront au Hs y aurunrt déj,à tr.ouv'é des chants qui r'e.mpllrucent arvamtageusement trop de v.i'siJ11eries de valeur musicale dou.teuse qui d'ailUeurs n'intéres's'e'll't p.a's les élèves.

Chantons, ,chantons souNent. Qrue dans nos elasse.>S règne la j oie. Et surtout que Iles eXli,g,enCte.s d':ex:am'ens ne slervent pas de prétexte à la suppression des ~,eçons de chant. Ce serait là une stupidité sans nom. Le chant est non seulement un dériva­tif qui retrempe les fOl~0es des élèves, mai.s aThs'si un excellent moyen de formatiom dont i[ faut ;s:avoÎ'r us'er le p[us souvent possibl,e. Candide Moix.

LI'inspecteur scolaire Note de la Rédaction: Un instituteUT 'Vaudois, albonné à notre

Revue, Inous ,ardT,eJS:se tes ,Ugnes !suirvanteJs .que n.ous Ipublions ave,c plaisir.

Ce n',est pas ühqse simp.le ni 'aisée que d'inspecter une école; mille ·questiülls diverses Isol.licirtent à la fois ,J'attention. Les insilecteur.s n'ont palS tous les ,mêmes aptitudes. Un chef de s-ervice C!lassait rses 'subordonnés;: inspecteurs ,et irnstituteurs

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en trois Icaté.gories : bons, ,très bons, eXJceH,eniJs. 1,1 y a une tr'entaine d'-années on -entendait souvent ,pa.rler d',inspecteurs colériques, Isévèr·es, inquisiteur.s, matamor.es, injustes, hypo­crites ! On a même !prétendu que les inspecteurs étaient, pour une part, 'r~eS!p()ll1lsa.btes de la .pénurie ,actuelle d'instituteurs dans div,ers cantons. Nous 'ne pensons pas Ique ,ce grief .soit :Dondé et nous :S'aJVlons avec 'quels !S'oins Jes «Départements» choisi'S!8'ent actuellement les inspecteurs dont 'la ,responsabilité est 'considérable. D"autre part, nous ,devons !reconnaître que les instituteurs ne Isont pas tous a;grtéables, har,monieux et docHes. L'.inSipecteur a .cerrtailnemeIlit Urne ,tâche diffiCÏile ,et délicate. La façon d'i:nspecter est, c€J}a va sailliS dd're, chose essentielle­ment indivÎldueltle; ,chacun .ag,it ,allÛr's suivant ·son ca'l'lactère, 'Son tempéra:ment, S'es IÎldées.

Un inSlpecteur que nous .avons beaucoup -apprécié, qui était à 'la foi,s un ami, un guide, un ,consei11er, donnait ,à ises collègues cres ,cons'eils ·Sluivants (que nous -résumons):

« A peine avez-vous f:ratllichi ile Iseuill de l,a m-aison d'éco~e que vOUre inspection oommence. Un pr,emüer -cou'P d' œi,l vous permet ,de juger de .l'état, de la tenue ,et de !la propr,eté d'une partie des ,l,ocaux: entrée, 'cours, privés, vestibules, :couloirs, escaliel"s. Vous .pénétrez dans lasaHe de clas'se. Le's élèves s-e lèvent en vous voy.ant. Vous av'ez à vous préocCJuper de J'ébat du local (édairag·e, ventilation, état du matériel scolaire: c3!rtes, tableaux, ,etc). Rendez-vous compte de l'état du mobilier : bancs, tables, éc.1airage. Les liVlres des -enfants 'Slont-Îlls p.rop,res et en bon état ? F.a>ites-vous -r,emettre les registres. Vérifiez ,si }te tahl'eaiu de l'emploi du temps et les règJements off1ciels 'sont affichés .dans Ja ·sane de cl3!sse,

En écourtant l'instituteur, voy,ez ,comment j.J 'expose, com­ment -il interroge, ,comment H survei,lJ,e ·et tient 'ses élèves. S'il y a plusieur.s rdivi,sions, sait-il occuper tous Iles enrf,ants à la fois ? Les enfamts .sont-Hs 3!ttentifs ? .

Tout ·en 'Sui.vant la leçon faite,Ï'l ,est possible de jeter les yeux .suœ. 'quel'ques ,cahiers. Sont-ils !pr.opres 'et bi.en tenus?

Pendant J.a ré~l"éwtion, rinSipecteur .se rendra ·compte de la propreté .des élèves, de lIa ,surv,ei,}1auce ,e~ercée -par ,Ile maître de 1'0'l'dre pour rentrer, sortir. '

Dès 'que ,ce sera possibJ,e, l'inspecteur procédera à des ,in­terrogations, d·e préfér.ence 'Sur ,les m.wtièr'es de l'enseignement qui ~'ont pa's été traitées par l'in.skituteur pendant .la pl'emière parbe de 1'a <cJl.a's'se, .à ·moins 'que l'inspecteur ne jugre uti:le de reprendre une leçon qill lui a ,semhlé malI faite. En ce ca's >il doit ,agir -avec tact, de f.açon à ne ,p\3JS froÏlssler ,l'institu~ur et à ne pa's :compro~nettr,e l'autori,té du 'lll·aîtr·e vi,s-à-vis des élèves.

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Ce 'n'est pas après lUne rplr·e'llllere inspection, c'est seule­nnent au -bout de quetque temps, quand vous ·connaîtrez mieux -et l'insti.tuteur et ,ses élèves 'que vou.s ,serez -édifié ,sur la va­leur ,du maître <en tant qu'éducateur. Il LSerait i,mp-rudent et inj uste de vous :t!ailre tflOp vite, là 'Bet égard, une opinion :sur son com-pte.

Les élèves 'pa'rti,s, .il vous res,te rà vous o'Cicuper des annexes de l'éCJole (musée, bibliothèque Is'colair,e, 'etc.), à ,communiquer au maître vos obSlervations 'et Iles instr.u~tions dont il devra tenir ,compte. Ces -obsevations ne doivent pas être faites en classe, ·en !p-résence des .élève's, mais dans un entretien en tête­à-tête, la ·Cil'asse terminée, ENes porteront ~Siur les différents points -que vous 'a;y,ez notés au .cours de votr,e inspection; eUes peuvent avoir parfois pour obJet la tenue du maître, ,s,a manière d'êtr,e, 'sa conduite mêm·e, si des plaintes vous sont p-aTvenues à ce ,suj et <ou 'que vous j ugi,ez !Utile de ilui donner ,quelques conseils.

Au ,cours de 'votre entretien a'v·ec J'instituteur, inquiétez­vous de .savoir 'comment il prépare Is,es leçüns. Souv,euez-vous que ni ,la 'meiil1eure méthode, ni le mei'Ueur :l.ivre ne vaJent un bon maître.

Ne tombez p3!S dans ,le défaut de ,certains inspecteurs qui, av,ant de ,quitter ,l'école, font aux maîtres réunis une véritable conférence, .abordant à ,la foi,s toutes les questions, s'écoutant pader ·et n'en finissant pas, ,si bien que, dans .ce flot de pa­ro:les, ,les observatiÛ'ns ·essentielles .sont noy-é8s 'et ne portent pas. Atta'ohez-vous pour ,chruque 'maîtr'e, laux points les plus saillants ; ,co.nrtentez-vous de fixe-r d 'une manière précis-e son attention 'sur 'ce qui vous ·a paru le ,plus défectueux et indiquez­Jui nettement quel,s ,changernents vous demandez qu'H appo.rte à sa façon ,d'enseigner. Lorsque .sur un point ou deux, vous ·aurez obtenu l'amélim'ation que vous désirez, une ,autre fois -vous vous attaquerez à une autre question. Le l1'aippol"t d'ins­peeUon est !ensuite co.mmunilqué lau maître par Je Départe­m'ent de l'Instruction publique,

En 'caus.ant 'avec les maîtr,es, ne leur p-adez pas s,eu'lem'ent de ce ·qui, en olasse, la iai.ssé à désirer. Il 'est rare qu'il n'y ait pas ,eu qU8'lque's bonnes ,choses à noter. Montrez .qu'eUes ne vous ont pas échappé. Joignez l'éloge à la ,critï.qu€, chaque fois que vous ,en trouvez Il'occasion. S'il faut redr,ess-elr, ,corrig-er, il est hon .aussi d'·encourag·er. Les TI}-aîtr,es sont plus ou moins .sus­ceptibles .et l'inSipecteur doit user de beaucoup .de tact, de ,psy­chologie.

Ne manquez paiS rd'intel"rorger l'instituteur avant de vous séparer Ide Ilui, pour 'savoir s'il n'a pas que,lque demande à vous .soumettre, ,quelque désir à exprim'er. Qu'H voie que vous

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n'êtes pas ,moins soucieux de ,s-es intérêts propres que de ['in­térêt de ses ,élèves 'et de l'ens·eignement.

Votre inspection ,se terminera utilement paœ une visite aux ({ présidents », pour ,entendtr,e leurs obserVlations 'et leur adresser des demandes Ique vous jugez nécessa1res pour le bien de l'é­cO'le. Souvent, eill voyant Je :syndic, vous obtiendrez en quel­ques minutes 'ce que l'instituteur aura peut-être demandé en vain dep~is plusieuTis mois. »

La popU'lation de certains villages est, il flaut le dire, et c'est navrant, pleine d'animosité à l'égard de Il'école. Un agri­culteur riche et 1>uissant nous disai,t ,dernièrement : «L'école eSot uti-le ,aux fi.lles qui quitter{)ll1t la campagne, quant aux gar­çons, J,e goût ,des études leur enlève tout intérêt pour le travail de la terre.» C',est évidemment faux et stupide ...

Nous .ne parlerons pas du ,choax des méthodes et des prooé­dés appliocables à l'enseignem·ent. Il faut être prudent en ee qui concerne des méthodes dites nouv,elles qui ne conviennent pas to~jou~s à nos é,lèves. B s'·en faut bien que, ,sur ce point, les 'aVl'S SOIent unanImes: chacun a sa manière de voir ses théories, ,ses 'préférences. Aucune règle absolue ne peut' être établie.

Un instituteur vaudois.

audus! J (~'f!/'ais. t?~aître vé,nal, au èoursde tous les temps N 1,nsp1,ra plus d horreur, de sainte répugnance Que celui dont le rôle était marqué d'avance' Son désespoir le voue aux pires châtiments '!

Il ne devint d'un jour l'être Œbject, effarŒnt; Sa fausse charité, sa cupide impudence, L'amène à se souiller, en livrŒnt l'Innocence. L'amoU't du Christ n'émeut cet esprit dégradant!

L'instrument du démon œuvre avec haine et ruse Aveuglé, sourd d'orgueil, de Jésus même abuse, Le vendant com?ne un bien, à soi, par lucre vain.

Deux arbres sont dressés pa?' ce vil sacrilège : Au tronc d1,t pendu suinte encore son venin lW:ais l'ombre de la Croix à jamŒis nous protège ! ...

Rosa Binder.

- A chaque âge, son journal. Pour ,les petits, Cadet Rou~sel,. pour les moyens : l'Ecolier Romand, pour les grands : BenJ amIn. Les connaissez-vous ?

- 425-

ùe mouvement éducatif à travers le monde du B. I. E.

Alle/magne. - Nouveau systèrne de sélection. - En Basse­Sax;e, de nouvelles dispositions ont été publiées réglant le pas­sage de l'école primaire au lycée. Au Icours du dernier trimes­tre.de loa quatrième année primaire, ['es élèves seront ad,mis pen­dant six jours à 'l'éco,le ,qu'ils désireraient fréquenter, stage qui àoit per.mettre de reconnaître les aptitudes des Icandidats. Des . disposition !aJlIa,logues 'Ont été édictées en Res-se.

Argentine. - Les langues étrangères à l'école primaire. -Le Ministère de l'Education ,nationale a décidé de créer dans les écoles primairHs des « 'sections enfantines de langues », afin de perm.ettre à des enf'ants de :six à douze ans d'arpprendre des langues :étr'angères. Les promoteurs de -cette initi.ativre estiment, en eff,et, que Ic'·est à ,ce stade que .les ,connaissances linguisti­ques is'a0quièrent avec Je moins d'effort et restent définitive­m-ent ,gravées. BlE. (Voir laussi France.)

Australie. - Nouvelle échelle des traitements. - Une échelle ul1lÎlque :de traitem'ents comprenant 21 échelons a été introduite en Australie-Occident~le dès Ile 1er janvier 1954. Elle r,emplace .les diverses échelles qui correSipondaie'nt au­parav.ant aux différents types de qualifications des maîtres.

- Un nouvecvu, système de construction. - Au Victoria, on a recours à un Is'ystème de constructions 'Socol:aires perm-et­tant l'utilisation graduelle du bâ-timent. Il .s'~gùt tout d'abord de ,loger Iles élèves de la première -clas·se. Année après année, l'école s'agrandit, afin de loge,r les nouveaux effectifs .l'école 't ' e ant achevée au mom'ent où la première promotion a terminé ses .études. Oe n'-est qu'à ,ce moment ,que .ron construit les dé­pendanCies ·et 10Ciaux communs, tels que la .gaUle de 'co nf.érences , la ,s-aLle de gy,mnastique, ~e réfectoir-e, -etc. BlE.

Belgique. - Une solution de l'inadaptation scolaire. -Devant les échecs !scolaires ,et le pourcentage d'élèv.es redou­blant lIeur class'e, une vine du R'ainaut a -entrerpris en 1950 l,a ~éor~anisation de l'école primaire. La première 'année d'études est considérée 'comm,e classe d 'obs·eT'vati on. En 2e année, les \ élèves Isont répartis dans trois s'ections parallèles ,s-el'Ûn leur développement. L"enseignement ,est tel que la récupération gra­duelle du retard récupérahle est assurée, et que les échanges entre ,sections restent toujours poslsibles. Les -classes se répar­ti,s'sent -entre dix .écolles ·qui ,équivalent, sauf deux, à des -écoles de vï,llage, et les enfants restent 'ains,i dans un milieu scolair,e ordinaire. Quand la réforme complète s-era accomplie (en 1955 1956), il n'y aura plus aucun enf'ant qUIÏ aur,a r.edoublé ,ses couroS. BlE.

Page 11: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

~ . PAlRT][]E lP'RATlIQUlE ~ ...

Esse! d'un programme détaillé

des

cours complémentaires du

Valais

3 me année

GEN,ERALITES

Le pro,gr3!mme -d'agriculture de 3me année comprend : 1. Les constnwtions rurales. 2. La bactériologie agricole.

3. L'élevage bovin. 4. La sylviculture. 5. Les grandes cultures. 6. L'apiculture.

,C'est un cour's très ,ch"afJgé; nous ' lecommence~ons par « Les constructions rurales », ce ,qui nous amènera a traIt~r une foule de questions pratiques que nos jeunes ge~s ;d~l­vent ,connaîtr,e let qui se ;groupent autour de ce centre d ilnteret.

Tout d'abo,rd un examen attentif du village 'nous per­m·ettr,a de déter~iner 'pourquoi les ancêtres 'l'ont ~onstruit à cet ,endroit plutôt qu'aHleurs; .nous trouverons aUSSI la rai­son des matériaux uti:lisés, -de l'orientation, du type de cons­truction, de Ja forme de .la toitur,e.

Nous :attirerons J'attention des élèves ·sur J'harmon!Î.e du village: un tout qui eadre avec .le paysage, 'qui fait corps avec le terrain, qui IS'y ineruste parfois. Si~nalon~ ,délicate.men~, ou .mieux faisons trou'Ver les erreurs ,qUl ont ete commIses a travers les âges, à notre époque surtout; montrons dans quelle direction et comment la localité 'pourrait 'se développer ,sans que ,so-it Irompue Il'harmonie.

- 427-

Et m,aintenant, :puisque nous Inous Iproposons de cons­truire, à queUes opérations -allons-nous procéder. 1. Emplacement:

1. Sol ,et terrain sec. 2. EXJposition : a) a;u Isoleil,

b) à l'abri des vlents, c) à 'l'wbri des eaux, des chutes de pierres,

'etc. 3. Espace p3!S trop mesuré. 4.Pa·s trop éloigné du village, pourquoi?

2 . Matériaux: E.mpiloyer si Ipossi,bl'8 ceux -dont on IS' est servi Ipour la lconstruction du viNage : bo~s, pierr.e appar,ente, ardoise; éviter dans lIa mesure du ,possibl'e le béton, la tôle.

3. Genre de construction: 1. Respecter l'har:monie du villag·e. 2. En montagne,éviter le genre villa. 3. Eviter :aussi 'les hautes constructions qui pa·raissent

écras·er les 'vieux bâtiments. 4. Donner ·la préf.érence -aux toitures -à .deux pans cou­

vertes .en ,ardoise brute.

Signalons qu'il existe une 10i cantonale du 19. 5. 1924 sur ]a police Ide·s constructions <et, .ce qui est -plus important .encore, une ordonnance du 28. 4. 1944 -concernant :la protectIon des sites en vertu de quoi laucune construction, transformation, démolition, ne peut s'effectuer Isans l'autorisation de la com­mission cantonale ·des constructions. Les demandes :sont f.aites sur formules .ad hoc ,que l'on Ipeut récl:am,er aux greffes com­munaux.

Une .construction n'·est Ipas une ~etite affaire: on 'ne saurait :se lancer dans une teUe entreprise .sans s'être ·assuré des fonds néces·saires. Nous aurons peut être r ·ecours il. un emp1~unt hypothéçaire contra,cté auprès de la Banque 'canto­na.le, de la ·Cai·sse de Crédit mutuel (ou d'une banque régio­nalle). Emprunt hypothécaire stipUilé par un notaire (C.C.S. art. 824 .et suivants), emprunt avec cautionnement, voilà des questions là ,débattre :avec nos j.eunes ,gens.

Nous aurons aUJSsi recours a;u teneur des registres à qui nous demandons un extTait de cadastre si nous donnons une

Page 12: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

- 42,8-

propriété .en hY'pothèque. Nous 'nous tf,erons ouvrir un c01npte courant -en hanque. Enfin si nous devons acheter ou échanger une propriété avec un voisin, nous détaill}erons 'les. diverses opér'atio'Ills aUXIquelles nous Ison1n1els astreInts, depUIs la de­mande d',extrait de cadastre -en p~ssant par 1a sti'pulation de l'acte, jusqu'à la mutation.

Nous disposons de l'emplacement et des fonds nécessaires: :l'architecte nous établira les plans que nous isoumettro.ns à la commune pour une mise à l'enquête publique; nous demande­rons peut-être du bois de concession à la bourgnoi,sie; pui's le travail mis en soumission 'sera finalen1ent adjugé à tl'entre-­pr'eneur.

Nous Œssurerons notre bâtiment contre l'incendie; les ouvrier8 qui ont travaillé à la con.struction étaient assurés contre les accidents (la Nlationale) et Hs ont payé des cotisations à Il' A. V.S. Nous pourrons lencore établir le compte de caisse d'un OIuv.rier pendant un müis, - et Ile Icompte de cais,se d'un agriculteur durant le même temps.

Si nous aj outons à cela J'histoire de l' hŒbitation, si nous étudions la géogrŒphie en :rapport avec ,les matériaux uti-­lisés dans la construction, comme nous l'indiquons 'plus loin, nous n'aurons certes pas perdu notr'e temps ... ; -et Il'es j,eunes gens commis à -notre Igarde pas davantage.

Et pui.s, m-aÎntena'llt que nous :sommes devenus proprié­taires, nous dev.ro.ns payer les impôts lSur la fortune : ce nous sera un prétexte pour passer à Il' étude de la Loi cantonale su'}~ les finances» 'et des impôts en général... ,et :de faire ,ré,soudre des -calculs à ce sujet (carte 1955 c.c.); nous 'présenterons des déc.1arations d'impôts, des bordereaux d'impôts cantonaux et communaux que nous commenter'Ûlns avec ces fluturs :contri­buables.

_ Nous n'insistons pas davantage, voulant Isimplement mon­trer .J'esprit de 'Ce cours, la coordination -et l'enchaÎnem-ent des div,erses matières qui doivent former un tout cohérent.

H va de :soi d'aineurs que ce qui ,suit 'Constitue une docu­mentation abO'ndante dans laquelle les maîtres puiseront pour leur enseignem,ent : ills n'en seront ŒJoint esclaves, sachant faire :le choix qu.i s ' impose.

Dans le cour·s -expérimental que ,nous -aNons donné en ,hiver dernie-r, nous n'avons pas réussi à épui,ser la matière que nous présentons; c'est dire que les matériaux ne manquent pas; aux_ maîtres à les utiliser judideus·em-ent.

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MORALE SOCIALE (Religion)

Pour l'ens-ei'g'nement de la morale sociale nous nOU8 sommes basé ·sur un plan-,résumé Iqui a ,été remi·s aux participants du ,cours de pel'lfectionnement en O'ctobre 1953. La matière est in­tére,ssante -et on ne 'saurlait l'épuiser en 'Une année. Disons " ce~ pendant 'que les maîtres :s-eraient moins empruntés dans leur enseig.nement si Iron donnait plus de déverroppem.ent à ce plan. Nous souhaitolIls vivement que cela soit fait.

Chapitres -eXJpŒiqués en 1955 : 1. Dieu -et la création. --2. N os devoi~s ,envers Dieu. - 3. Devant Di'eu tous 'les hommes -sont -égaux. - 4. L'homme a droit à .la vie. - 5. Il -a droit à un ·minimum de ,ressources. - 6. 11 a droit à la garantie perma­nente de oe minilmum. - 7. Il a droit à des conditions norma­les de vie. - 8. Il -a l'obligation de res-pecter 'son COl'lpS, -son tra­vail, de prévoir Ison avenir. - 9. Il la droit à la liberté; il a droit au repos. - 10. LI a droit là :la culture de l'inte'lligence; à la -considériation d'autrui. - 11. Il -a droit à la moralité pu­blique. - 12. Il a .J'obligation de 'respecter ces droits: repos quotidi'en -et du dimanche, :souci de l'étude ,et de la mor'alité, de la dignité peTsonnelle, etc.

Comme on le voit, nOlus -avons donné 12 Œeçons auxquelles sont venus ,s'aj outer iles 'enseignements du prêtre de la ,paroisse. Dans les chapitres qui ,suivent, il y a de quoi occuper nos jeunes gens pendant deux ans au moins et de les intéresser, car toutes les questions sociales si violemment débattue:s audourd'hui, s'inscrivent dans oe program-me.

AGRICULTURE

Pour le programme d'ag-ricultur,e, -dont nous -avons énu­méré les matières plus haut, les maîtres feront -l'adaptation qui s'impose. Il -est inutile en eîfet, 'là où la culture des céréale's est inex:istante, d'ex'plliquer pM' le menu co,mment on procède pour l,a ,confection d'u.ne gerbe. Ce qui ne veut pa-s dire que Iles j,eunes g.ens habitant -ces régions doivent ignorer, dans ses grandes lignes du moiln:s, notre rég'im'e du blé ou lIa production des cé­r éales dans le monde : ce sont là questions de géographie géné­rale, d'économie-nationale et aussi de civisme qu'on ne saurait pass,er sous silenoe. Quoique le progr,amme n'en fas-se pa-s mem': tion, ~l e,st évident par contre que, si l'on a donné un cours pra­tique d'arbo-ri,culture l'année \précédente, on aura tout intérêt à consacrer une journée pour montrer queUe a été .l'évolution de Il'-arbre wprès la taille et ,quelles sont les opérations à Jui f,aire subi.r cette année.

Faut-il ,parler d'apiculture -s'il n'exilste pas de ruches da:ns

Page 13: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

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U'endroit ? Sans .doute, ,ne s,erait..,ce ,que Ipour encourager cet éle­v:age i'ntéres's'ant -à Ipllus d'un 1)oit de vue.

En généraly Iles diverses méthodes de cultu,r-e des .légumes s'enseigent Ipratiquement, Isur le terrain; dans ce dom'aine la théorie pure ne ca-ptive pas nos jeunes gens souv,ent f ort peu doués. Notre -enseignement Is,e donne n1alheureusement dans ·une période où la caml)agne se r,epose, 'exc.luant toute expéri­mentation. C'-est pourquoi nous ins'Îsterons surtout sur les « idées fODce », ,c ' est~à-,dire ,sur l'essentiel, faisant grâce des détaLls ,aus:sitôt oubliés. Le manuel d'agriculture restera un guide que 1'011 consultera p;lus tar.d quand on se trouvera en présen0e d'un ,cas donné diffiCÏ'le à résoudre.

Sawf pour 1'apicultur-e, dont nous présentons un ,complé­ment dû à la plum'e ,autorisée de notr-e collègue An-toi'l1e MouEn, inspecteur de.s rucher,s, le manuel d'-agriculture e'n posse.ssion de nos élèves fournit une documentation plus que suffisante, où l'on devra parfois élaguer quelques branches gourmandes .ou ,certaines données :suffisamment con.n ues de nos j Bunes 'gens.

Apuculiure l,'apicu'ltur-e n',est IPa.S s-eu:len1Ient 'Une profession, ,avec son

reôté m'atél'liel, mails C'8!St laus'si un ,art, une scien0e. Celui qui s'est penché une foi,s sur 'Une Tuche 'ouverte, g1arde ,gl"lav,é ,en lui le souvenir de cette 'a,ctivité [f.rém'i's'sante, de 'ce ;p,arfum chaud ;qui émane d'un 'Petit monde plein de melrvei,Nes. H me 'Peut s"em­pêcher d'a,im'er :les -abeiIUes. C'est 'cetlte 'qua.lité indisipens-able qui fer,a un vr,ai ,aviculteur.

La .cultur'e des aheilles joue un 'rô.le important dans notre éoonomie nati.ona:l<e. C"est par 0entaines de t,onnelS que notre mi,e'l s'écoule verls Iles -centres .i>ndusirie\1s, ver,s les ,stations tou­ristiques. Et ,qui .dir,a j:aIlliais 1"a;b:so'lue néoessilté de ;l"abeille

.. dans lIa pol[inisation .de InOlS lal'lbr,es ffir·uitier:s ? Au tr,3iV,ers des ,s~èc.les, 1',abe:iUe 'et ,son miel 'ont attiré l'at­

-tention de:s gourmets. B y :a deux mdll},e ans, Vi.rg11e dans ses Géorgiques, ohantai.t déjà .les 'vertus rd u miel et 1a poésÏ'e de

·1'apilculture. M,ais 'lia réalité était ,pUus pr{)!saï'que. Pour nos 'ancêtres,

ûomm8 du. r.este pour ,certaines peuplades actuelles 'Peu dévelop­pées, .l'Iavicultur'e >0onsista:it à f,a~r,e lia .chass,e aux nids d',abeiJJes . ,sauvage:sau fond delS forêts 'et à irécollter Iquell,ques rayons de mie'! à gr.and r,enfo,rt de !piqûres! Puis ,l'homme eut 'l'i.dée de domesti­quer '0et insecte, de l'élever dans des tronos d'arbres évidés. Plus tard, est v,enue 1'a rUl0he ,en paiHe telle Ique nous lIa trouvons

,. encore ,a'ujou:rd',hui dans certaines 1·égions.

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Les ,méthodes modernes d',rupiculture ne datent guèl~e de plus d'un sièc,l'e. lie mobHi&m'e ou ruche là raylÛllJS mobile-s est née ,au début du ,siède de.rJ:lIÏer, 'Sous !l'impulsi:orn du curé Dierzon. Depuis >cette époque, des savants 'l1'atuI'>a,HSltes ont étudié ~'ana­tomie, l'instinot ,et la vie de notr,e 1ndUistri,eux -insecte. Aujour­d'hui, nos ,autorités ,aide.nt et IProtègent tJ'a!pÎICUiltul'le; nos écoles d'agricultur,e 'l'onrt iportée dans ,leurs progr:amlmes et une !litté­rature abondante ·se t,rouve à portée de 1',aipilcult'8.ur digne .de ce nom.

L'ABEILLE

L'abeill-e est un hy,méno!ptèr,e, ;p,r1oducteur de miel et de· cire. Comme .chez tous ,les -insectes, ,son .cor!p:S est divisé en trois, parties : la tête, :le thorax ,et ,l'iab.domen.

La tête porte deux ,sortes d'yleux : troi,s yeux simples, sem­blables à c-eux des hommes, disposés en trilangle -au sommet de. la tête et les yeux composés, p,laeés des deux ,côtés ,et formés de . milHiers de Î,aoettes. Les deux !antennes Isont 'le ,siège .de l'odorat, de l'ouïe, du tact et du !sens de l'ofÏoe'l1tation. La langue, 6 à, 8 'mm., est rétra,ctile et p,eut pénétr-er ,au fond du ,oalice des fleurs, lorsque l'abeill-e butilIle. E.1l·e 'est pourvue d'Uin petit.

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Page 14: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

- 432

canaII -Întér ieuT qui Ilui permet d'a,spirer le :süc des 'plantes. Les glandes de la tête ' 'sécrètent un 'li,qu:Lde ,indispensable à 'la pré­paration de la nourriture des lail'ves.

Le thorŒx est ,le 'siège des organes de la ,lncornotion : les six pattes et loes deux 'Pair'es d 'ailes. La dernière pair,e de pattes, plus développée, p r és eŒ1te un e p etit e exC'av:at ion, 'sor te de cor­beilNe que l',a;b:eille urbi:lise ,polur f.ai r e la r,écÜllte d u tpo1l1en.

L'abdomen ,est la p,artie la p lus v'oluminp.use du 'corps de l'abeille. Il est cformé de s'eglm'ents qui s'imbri.quent légèr'ement et sur 'les côtés d esquels s,e t rouvent vingt ,petites ouver/tures, 10 de cha;que côté, .ser vant d'Iapparei'l reSipiratoi fie. ,L':rubeil!le ne r,espir.e ipalS par J.a bouche, ma is ,par Ile's 'stig'mat es latéraux de 1'.a;bdomen. Cerlui-d 'contient ,les ,organes ,essentie1s de la vie ani:ma'le : ,le tŒb.e dilg,e.stif, 'res 'or gane.s de la .cir culation, de la l"espirati-on, etc. Le jabot précède 'l'estomac. C',e'st une p,etite vésicule où. .l'abeH1e emmagasine ,son lni'el qu' 8111,e viendra déver­ser dans l,a ruche. Sous ,l'abdomen, se trouv-ent ,18S glandes ci.rières qui ,sé-erètent un Hquide gr.aisseux 'se sü.lidifiant en petites lamelles. C'est la cire, matière 'Première ,qui servira à k\ 'construction des .rayons.

LES RACES D'ABEILLES

Il 'existe deux races principal'es cl' aheilles La race noire ou abeille commune; La race jaune ou italienne. Chacune .a !S'es a;d,mirateuI'ls et .ses détracteurs. Il ,semble

que ;la race noir,e 'e,st mieux adaptée à .notre climat. A l'état pur, l'abeille est 'Plus douce. Groi1sée, ,elle devi,ent agressive, mais plus trav,ailileuS'e. Selon 'l,e ,croisement et Il'habitat d'où elles S'ont originaires, l,es abeilles s',appeUent aussi : chYlpr/iotes, cauca­siennes, car.nioliennes, égyptiennes, etc.

LA FAMILLE APICOLE

Qui n"a déjà vu, au fond d'un v,erger bien ombragé, ces petites maisonnette's aux couleuI'Is 'chatoyantes? C'est .le rucher le village des abeiHes. Chaque ruche contient tout un monde ; 40.000 à 80.000 abeHles et même plus. Cete cité merveUlleuse­rnent organisée ,est peuplée paT trois ,sortes d'individus : l!"i reine, ,les mâles et les ouvrières.

La reine ou mère, 'est la seule -abeille féconde de ,la ruche. On la T,econnaît à Ison corps p:1us développé, à sa dénlarche Ilente et majestueuse. Elle 'peut vivre 4 ,ou 5 .ans.

Elle nait le .16e jour à partir de il'œuf, apèd être passée, comme tous les JfJsectes, à l',état de larve et de nYlnphe. Ene

ï ,

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n 'est fécondée qu"ullle 'fois dans sa vie ,et peut pondre journel-1ement jusqu'à 2000 à 3000 œufs, ,en période de 'pleine ,activit é. lVIa,is >cette a'ptitude à ,la ponte devient défkiente 'après la troi-­sième année ,eta/l'or,s, 'l',api,culteur doit .la Templa,cer, !sQ 'la co~o­nie ne 'l'a déjà fait Ispontanément.

Il n'y ,a j aJmai,s :deux rüU .p[usi81ur.s reimes dans une même ruchée. Lorsque ces maJest és se r,encÛrntrent, €lUes 'se 1ivrent instinctiv,ement une guerre f a;I'Iouühe ,qui 'se ter.mine touj ours paT ,la mort d€ lIa p:lus f aihle. La r,ein e n e 'se Isert d e ,son aiguil­Ion que pour d ét ruir e ISles riva/les, j,amaÎls contr e l'-alpiculteur. On peut Ï111Jpuném,ent la 'serr,er dans .la Im1ail11, ,eHe reste inoff,ensive.

L es ?nâles, gros, doduls, pa res-seux naiss'ell1t laprès 24 JOUlrs, d'un œuf 110n f écondé, :au nombr e de .quelques Icentaines, pour une co/Ionie. ]1s n'ont pas d'aiguillon. A ,part la fécondation- des T,eines, !leur Tôle p:aI'laît ,aSrsez IÛibslcur, pr'esque inuti!le. Hs :sont gloutons, Ina,lprOipres. A u:sls,i , v,ers ,l'a fin de 1'.été, ,quand la miel­lée ,est t ar ie, Ires ouvrières Iles ,chas'sent impitoyablement de la r uche, 'Ileur int erdilsent 'l' aûcès de aeur mag,a;sin à miel et les Ipauvre's Icréatu-res 'périssent nlÎ's érabil Emlent. 11 n'en reste pas un ,seul à l',entrée de l'hiv&, 'si ,la ,colonile est ,normale. Pour rapi­cu.J.teur, ce mass'acre des mâ'l,es ffi'afique Ila fin de la récolte.

Les. ouvtrières ,constituent rra Ipal"ti,e ,la iplus importante .de 1a cOIlonloe. E'l!1rels nai~sent .d'un œuf fécondé dont la métamoir ­phose dUI'le 21 j'Ours.

. Dur,ant iles 15 premier,s j oUJrs de leur e~dJsrteIll0e, !les jeunes abe'Ines ,sont 'pr.épOlsées ,aux travaux intérieurs. En grand nom­bre, ,eUes Ise ,coneentrenrt sur ,les r,ayons du im~lieu , y mainUen­nent une ,chall'eur (8Il1v,iron 35 degrés) ,et une humidité suffi­;santes, :0e ,qui .permet Il' ÉWlO'lutiol1 des j,eunes \larves. Il 'semble que ües œuf,s sont couvés, tout ,comme üeux de lIa tpouJe. C'est pourq~oi ,cet ensemble d'œu:Ds de Ilarv,es et de nymphes s'appelle COU\raIn. C"est une véritable 'llurSrerie où les Jeunes ifLbeiUes Temp1i,g.~ent la fonction ,de nourrices. EI~les préparent lIa bouillie -des larv,es, nettoient l'am:aÎJson, reçoivent le mie'! let le pollen que JeuI'is aînées Isont ,allées quérir aux ,champs.

A ,partir du 15'e jour, l'abeHle devient butineuse. C'est sa fonct!-on ~mil1Jcip.ale. Dès ,l1e grand matin, ,si :le temp's ,le permet, elle ,s ,envol,e de ,la ruche a l,a l'ie0herche du nectar. Et ,alors ,c'est l'activité fiévI'ieuSre, 'sans ,arrêt ni repols, jusqu"au erépd.scule.

Pour avoir une i.dée de reette ,activité, di.sons que 'l'abeilùe, pour ralmals,ser un kilog. de m~,e:l, devr.a faire 50.000 voyages, en 'appo.r~ant ü~aque .f~IS enVIron 2 centigrammes ,d'e liquide sucr,e, vlsilter 8 a 10 'ffiIlIhons deAîleurs. E:lJI,e met 30 à 50 minutes pour f!aü.'~e :solll 'pilei'll de nectar, 10 à 20 minutes pour une ,charge de poHen. Et tout ce tI'iavaÎlI ISie fait avec une te1:1e rrupidité que l'œil humai,n a ide 1113, peine à Isuivre !Ses mouvem,ents.

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L'abeille ne ~rend aucun repos au ,cours de 's,a vi.e. Elrl,e ne reSite ,que quelques Iminutes seu'lement dans lIa ruche ,entr'e cha­que ,cour'se à Il"extérieur. L"ab8'~]l'e ne connaît pas le sommei;J. Là nuit 'même, 'les travaux sont .multip,les ,à Il'intérieur de la 'colo­nie. L"apiculbeur Iqui ,s"anrête le Isoir dev,ant ,sa ruche, lentend un gr,and hourdonnen1ent Icontinu : ·c'·est U1ne véritable usine en minilature.

,L'.abeHle ,est -essentiellement sodaibleet .ne peu.t vivr,e isolée. Livrée à ,eiHe-mlême, 81llle périt .infai)1Jliblement.

Certains Icroient qUie ,1'a:heÏllle l"\8.COnlll:aît Ison maître. C'est une 'etI'lr.eur, 'car son ,travai~l har'3is!sant ne IUl :penmet de . vivre que ~endant 6 à 7 'He,m'aines, l'été. Par Icontre, celle ,qui naît !l'au­tomne, ·cel1e qui n'la pas 'Connu ,le dur 'l3ibeur dans les champs,.. peut 'Vlivre 6 à 7 mois et ~.ass:e f.adlement ,l'hiv,er.

L'ESSAIMAGE

C"est Ile mode .de prOipagation natur~l de l'abeiille. Dès lIa fin de ,l'hiver, une grande 'activité .reprend dans la ruche. En ,mai, le mi,el, Ile polllen et J'.eau '3ibondent 'et 'la cÛ'lonie 'ar,riv,e au faite de ·Sla :prospérité. Vine puissance mystérieuse, une fièvre -inex·· plicable lui ,commande d·e ,quitter 'cette dté où ,elle a travaülé avec tant de joie, tant d',ardeur. Soudain, elle 'abandonne sa demeur.e, toutes ,Sles ri.ches,ses, Ile fruit de 'se.s peines, à une :autre génération, ipour aHer -au loin .cheI'lcher une nouvelle dem,eure, dans .l'incertitude et a'e dénuement. M'ais 'auparavant, elile a assuré Ila continuité de 'la v,ie dans tsa ruche ... mère. Car 'au ,centre de la famHI'e, parmi des dizaines de mÏllliers de petits berceaux, prêts ,à r,ecevoir ,la vie, ill y a 10, 15 petits ~alais où des 'Prin­cesses roy,alles ,attendent lIeur naissance. ~u jour dét€'l"lminé var « l'esprit de la 'fuche », Iselon l'expression de Mreterlinck, 'entre 10 ,et 14 heul'1es, ,ce ,sont 30.000 à 40.000 ,abeillle.s qui soœtent impétueusement de l,eur :m'aison, -à rIa suite de ~lellr re.ine. Ce

RABAIS 5°10 au corps enseionant SUI' DréI;PJ1t~ti/ln clp If! Ci! l' tP. - Articlrs réclames exclus

Tél. Tél.

2 11 80 2 11 80

IHONTHEY l\'l AKT1UNY SAxuN SlUl~ ~l~.«,ftE VIEGE TÉl. (025) 4.22,52 (028) 6.1262 (020) 0.22,12 (027) 2.11.80 (OG7) 519,68 (028) 1.21 22

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tourb~]lon de petits ,points jaunes 'Sil1o.nne le deI pendant quell­ques minutes, ,pui,s se pose, telle une énorme 'gr'3ipp'e pendue à lIa bramohe ,d'un 'arbre : ,c'est un essaim. L'rupleU'lteur le recu,eiUe amoureusement lau moy,en d'une caisse ou d'un panier, 'pour le dév,erser ensuite dans une ,ruche nouv,e~Je rpréparée avec Jsoin, oü ill former,a une lautre Icolon~e.

La n1êm·e souche peut do-nner un eSlsai,m ,s,econdaire et mêmle un tertiaire. ,Ceux-ci 'sont dotés de jeunes .reines non :5écondées, beaUCO;l;L1) pllus agile.s, qui ,souvient 'entraînent dans l,a f orêt la petite troupe qui !les suit.

L'essairnage artificiel est -basé ISUT le fait 'qu'une ruche Ipri­vée de iSla Teine en éllèvle d'·aut,r,es 'pour la -l',emplacer. L'a~pi.cU'l­teur !pratique cette méthode pour s'e procur,er de jeunes reines qu'N peut sérlectioner avec ises meHleur8ls ,cdlo,nies, c·eUes qui lu.i donnent Ile 'Plus de satisf,3iction. Avant 'que la jeune rein'e n"ait bl"lisé ila porte de ,S'a ipetite .maison, qui ~a retient encore 'pTison­nière, J.'éleveur découpe dé};ilcatement la ce.llule TOY'ale, la ISUS­pend sur u.n rayon, dans Ulne rlllcUette où il a ,mis une ,poignée d'abeilUes qui :ne manqueront pas de ,CJhoyer leUir nouvellle souve­liaiille. C'est un nudéu's. Lor,sque .Ja jeune r.eine aUI'la commencé sa ponte, 1'.aIPi.cullteur Ipour.ra 'en d1spos-er Isuiv.ant Iles besoins de son rucher.

LES PRODUITS DE LA RUCHE

Le mie:l, a ait un poète, c',est l'â,m,e de:s fl.eur,s. H n',ex,iste paIS dans le monde de produit paus exquis, :plus suave, plus 'Hain. C'es,t -la quinte'sse!Il'Ce de miilliers de fileurs, un ,aliment riche par excelillence. L'abeHle ['e réüollte dans .le ,caUce des fleurs où .se trouvent l,es neciJair,e's, Isortes de glande.s produisant Ile nectar , Parfois, pendant les grande.s ch ale Ulfs, des nectaires ,extra­'floraux se trouvant sur les feuiHes de certains arbres, 'exsudent un iliquide !sucr.é que ·les abeilles s',empressent de récolter. C'est un 'mi'eil de quaHté inférlieure que 'l'apiculteur Ill'allme pas, Iparce ,qu'ÏIl Ise ,sOllidifie déjà dans ,la ruche ,et qu'ill est difficHe d'ex­tl"ai're. On :le mom,mle vulgl3ii,r,emoot la m,arine.

Dans Il,e j abot de l',abeille, le miel ,a déj,à subi une !pré­dig,estion, ,ce qui 'en fait une nourritur,e très -di~estihle, dont 1e,s principaux éléments ,passent directement dans notre organisme sans subir ,de transformation. Ji! 'convlient à tous 'les ' âge's, au vieriUar.d ,comme ,au nour.risson, 'Comme à ,l'iadUlllte .qui doit four­nilr un gros effort physique.

Le miell, ·et surtout 'le miel de montagne, est un remède univer,s,e1. P.ri,s dans une taslSle de lait bouHlant, ,c'est un Temède souv,erain .contre la grippe ,et tous -refroidissements. Ge ,qu'oln ignor'e général,ement, c'est :que Ile miel lest un ex:ceHent cordial.

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Chez Iles vie1Uards qui isouffrent d',insuffi,sances ,oa'rdiaque:s, il donne des résuùtats réj ouissants. On l'utilise beaucou.p en pâtiss,ede, len conHs,ede, etc.

Qui ne connaît Ile bon chûcolat ·au ,miel? Autrefois . on fabriquait une bor.i.ssol1 lap\pelée hydrümel,

obtenue par l~ fermlentation :de ~iel e~ d'eau, mél~nge 'a:xque! on aj outait .des Ilevu,res ,ruppraprlees. L hydromel! bI.en prepare donne une boiss'OlIl évoquant ,à ,s'y mép-r,endre les meIlleurs erus Ide nos 'coteaux. LI ;a le bouqulet du mi,e'l ,oomme nos vlins ont le .bouquet de lIeur IcépaJge.

C'était, -dans ,l"antilquité, le breuv-a;ge des dieux, l'ambrodsie. des poètes.

Le pollen 'est 'I.e pain des a'beHles. Mélangé 'p~r nos a,:e~~e.g avec du miel 'et de Yeau, ill -oonstitue lIa boulil:he nOUrr1CI~r~ des 'larv,es. Une ruche ,en 'consomm'e annUieLlement une quantIte presque incroyable: 30 à 40 kg. Il est produit par Jes éta!nines des f'leurs. Les abeilles 'en le récoltant en tr1ansportent, a leur insu, ,sur le pistil, ,ce quri produi~ la ~écon~datio~ de ,l,a fleur , Aussi .Les arboricUilteurs ne .devralent ]arrnalS traIter leurs ar­bres Ip.endant ,la f'lor,a;ison, 'Min -cl' éVliter :l',empodsonnement des abeiHes.

La propolis est une ,résine ·cO'l1rante que l'abeille ramasse. sur Iles bOUJrgeons des ,arbres let qu'elle utilise pour boucher les fissures de ,sa demeure.

Le travail de ,l'apiculteur

L"aJpp.renti apiculteur "qui ouvre un~ ruc,he ip?ur Ila première fois éprouVie de lIa craJinte, une .certaIne emotlOn qUI le r'en­dent un ;peu brueque ,et nerveux. Les -abei}'les perçoivent c:e manque d'.alssur,ance; 'e11es deviennent alol'ls lrasclbIes, agreSSI­ves. Les piqûres pll'euv-ent, les d~r.d~ ne ,se ,CÜl~pt~~ p,lus e~ :le travaH se temniillte ,par une fUIte epeI'ldUie qUI guer'lt a tOUL jamais ·notrle lapÎtC1ulbeuren hel'lbe du ,goût de .l'api,culture.

C'est un mauvais début. L'alpi1culteur doit ,être calme, ré­fléchi ,avoir des :mou;vements lents et mesurés. L"abeilJe sera 'alorls 'docile ,et per,mettr,a à son Tt1aîtr,e to.utes les orpé~ations qu'il juge 'nécessaires. Cependant ill ~ura 'SOIùl de ·se;nunl.~ tou­j ours d'un voi:le ,et de ,s',entour,er d un peu de f /'umee, a,fln de travailler 'aw~c ,plus .d'as5uranû.e.

AJprès avoir, pendant qUellques JOŒrs,. nourri 'sa A ruche .au sirop de :SUlcr.e, i'l ù'ouvr,e délkateI?'em, f.aIt un .con~ro;le r~pl(le de son .contenu : pré8'ence de la Tellne, de ~la pont~; 1'1 evalue les provisions et survei/l'le l'état ·sanitaire de ·sa 'colonle.

L'aiPi,culteur llit da.ns un "cadre :comme d.ans la IpaJge d'un livre.

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Plus tard, len mai, ill comipl-éJtera ,sa ruchée ,aNec des ,cadr·es neufs, aJU fUir et là 'mesure du Jdévelloppement de la üo.lonie. Vers ,la fin m,ai et ·en juin, .c"est la gr,ande Imiellée, la grande adJÎvité au rucher. Si ,le termp:s .est favorable, lIa rU0h'e ·s',emplit de buti­neuses, ILe mi,el abonde. Il faud:œ v,eiJ1J,er à l',agrandjss·ement de rhabitation, 'mettre des .cadr,es, des hausses, ramas:ser les es­saim's, etc. L'hom,me ·et l'aJbeille n'ont pilas de répit,

PUlÎ's, c'est .lIe moment taJnt attendu : la ,chamson de r extrac­teur qUli tourne 'S'ans relâche. Lescadr.es bien garnis .sont ,re­tirés, désopeliculés let Ile 1i.qu1de d'or coule ' ornctueux dans ,les bidons. A ,la maiS'on, on ,s'en réjouit; bébé .sourit devant son couvert et bientôt l"apÎICulteur ûuvriI'la 'son gousset Ipour y :ser­rer queJlques petits billets.

V,ient ;le tr,av,aill de r 'automne : r,e8ls,errer les colonies su.r 6 ou 7 'cadres, .compléter les proVlÎsions d'hiver, avec du sirop, juS'qu'à 18 ou 20 kilos, changer les reines déficientes, etc. Et ,le travaH au rucher 'est terminé. Durant tout 1'hiv,er, le rucher et ,ses :abords doivent rester dans la .plus complète tranquiUité. Les 'abei~les ·enfoui,es dans .la neige pas8'eront un bon hi vier ·si leur 'maître n'a p.as été trop parcimonieux et -J'a­piculteur n'aura pIus qu'à com,pIéter ,s,es connais,sances a,pi­coles 'par la lectuT,e d'un bon livre.

LA MALADIE DES' ABEIL,LES

On peut ,class·er les m:a:lladies des abeiUes ·en deux groupes bien distinCJts :

a) Les maladies du Icoui\T.ain. b) Les m·alaJd'ies de Il'abeÏiUe 'adullte.

a) Les maladies du couvain

La loque américaine ou loque ?naligne est oausée p.ar un. miorohe, Ile baJcHle Laerv,e. Le ·couv-ain ,peut être attaqué à tous les ,stades .de ,son développement. La ~arv\e 'malade perd sa beHe couleur nacrée, devienrt brun foncé et Ise transf.orme en bouililie gluante. L"aJpi,cUllteur avisé reconnaît faci,lement la loque améri,ca'ine par 11a forme du Icouv,ai,n olper'CJu'l~ qui ts'af­faisse, préStentant de p·etites oUVIertU!res significatives. Il suffit d'introduire UTIle :a]1tlm'ette :dan:s 'la .0e11ulle attaquée, pour qu'en la r,etir.aJnt ·eltle reti'enrne un fi\lament vi'squeux ,et élastique qui ne trompe 'pas sur la nature :de J'infection.

La vitalité ,du bacill1e Laerv,e est extraordi,naire. H peut !se transfoTm.er en .slporr,e let ,sous cette forme il conserve une vie -latente .pendant -40 ou 60 ,a;ns, même hocs de la ruche. A,près ,oe \temp's, s'iil tomhe de nouveau dans son 'millieu 'aunbiant, il infecte encore la ruche et lIa m;aliadie recommence.

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On n'a -pas, jusqu'là 'Cle jour, découv,ert de remède curatif contre1a ,loque .a,méricaine. Le seul moyen d'éviter sa propaga­tion ,est la dest~ulCtion complète de la rU'Clhe par ~'e f,eu. HeuTeu­sernent Iqu'il existe en Vallais une aS'8JU'rance ,contre .la loque amér,icaine.

La loque Œmé1"icciine ou Iloque bénigne.

,L':a>g.en:t' ipathogène de /Cette infeütion est Ù'e ba,dHe Puton. Celui-ci ne for,me .pas de Ispore, mais ,est par contr·e ·très reSlS­tant. H s'attaque ,aux jeunes larves avant l'eur oper'culation. La larve 'pr.end aussi u.ne couleur brun nœll'âh-'e, mais n'a pas 'la cousis·tance gtlu.ante de .lIa IOlque ,amér'Ïocaine; eUe se déplace, d'evÏoent bour·souff,lée :et répanq une o.deur nausérubonde. En V.alais, eUe occa:siü,nne beaucoup :pJus de r,ava·ges que la pré­cédente.

On ,combat la loque bénigne au mOYien d'un remède Ico·nnu depuis deux 'a>ns Iseulementen wpicwlteur.e: la Terramycine. Dilu.ée dans du s'irop à raison d'un gramme par co-lonie, eIJe donne des résultats tout à fait probants.

Le sŒcbrood ou - couvain sacciforme est beaucoup moins nocif que .les deux loques. Iù 8ISt ·causé paJ." un virU's 'encore mal connu, atp'pa~aît au rprintemps pour disrp~ll"aître généra;lement au cours de tl' été. Les }arvle:s périssent, lS·e d.essèchent; leur con­tenu Ise liquéfie et la peau pr,end l'aspect d'une outre ou d'un sac, d'où le nom Is·aCibrood donné à lIa maJladie.

Remède : .lIe changement de rei,ne lSuffi,t généTalement pour faire d.isparJaître :cette dnf.ection.

Les Mycoses. Tous les apiculteurs connaissent le couvain cak1fié. Un champignon mic1I'oscopi,que s'attaque au poillen, mais ,surtout :aux latrv,6s d'abeiHes. Celles-<CÎ meurent, se mo­moifi,ent et deviennent hlanchâtres, dures comm·e de la pierre. L'inf.ection n'est générallement pas :d'une gravité l00mJparable à oeiUe des 'm'awadies précédent-es. Cependant elle est contagieuse et dans ,certains cws il y ·a i}i'eu d·e supprimer ùes cadres qui sont trop ;atteints.

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b) Les 1naladies de l'abeille adulte

L'Œccwiose ~sév.jt en Europe depuis ,1UI.?e tre.~taine d'années. EUe n'est pas Vrovoquée par un:e .?Iaclerle, malS ,pa:: un p~r~­site nüoroscOipique, un .wcar·e qUI vIt dans les "tr.a;chees ,art~res de il'insecte. ]1 se lnoull'rit de lIa !substalTIlce meme !~e l abe~lle, suce .l'e ,sang ,et ,oelm,e..,ci meurt Ibi'entôt de -consomptIon et d as-phy~i,e. .

Les symptôm'8s de l':aJcaTliose se reconnais,sent difficilement, car -on peut ;les :confond-re ·avec :CIeux du noserr;a ou, ~u 'maI de mai. Une anUllys~ . ,d'.a;beüles dans un labo.ratOl,re ,~er:leux peut seul rd'Ûlnner un diagnostic certain. iL' abelllle latteInte ne peut plus voler, tombe devant :la ruche. EŒle s'a;gri'p'p~ aux herbes, bat des aÎll'es, ,essayant :de prendr'e 'son vOll et fllnIt .par tomber d'épuisement.

Il leXiiste dans ,Le commerce un remède Clur.atif ·à bwse, ~e ,soUJfr'e, Ile IUquide Flrow qu'on '~·e Ipeut e~ployer que durant 11.1-ver à cause du danger de ,pillage qu lJl Iprovoque pendant la bonne ,Slai'son. Il ,agit ~ar évapor:ation. On ,emp.l?ie également des fumigations ,au '0.arton tsoufre. Ces deux traItements sont -extrêmement délicats, p.al"ice qu'lI faut attei?,dre les ·acaTes au fond des trachées, .au dsque de tuer Iles :abellHes.

La nosémose 'est une m·aladile dIe 1'intesti'n de l':a'beiUe dont l'.agenrt pr,olpag1ateur est rr,e no~s.éma ~is. EHe peut être gm,ve et caus·er Il'a p'erte de Ila cd~onl,e at1;elnte. M~lheur,eus·~'me.nt ,elle est très ·contagiJeuse. Un œiJl 'exerce ,r8lClOnnaIt la ,nosemos'e par simple di3Jgnostic .exibérie:ur. L'intestin de ,l:abei:lle q?e~d 'Sa 'cou­leur brune devii'ent ,c1air, aqueux 'et l'rubelUe ,se h '!alllie !sur i~e soù pour .n~ plus vüler. Cette maladie 'Sévit surtout au so~tIr de l'hiver et souvient rdis,paraît par ~es ,grandes ,chaleurs. SI la ImaJladie ,est virwlente, H vaut mieux détrlllire la cO/Ionie ,et dés­in~f.eQuer l1a ruohe.

L'amibiase Ise développe dans l,es tubles de Mtalpighi qui font fonction de reins chez .l'iaheiHe. Cette ,mal,adie ,est raremet mortelle pour la .co1l1onie, .m!a;is ,accompagnée souvent de noséma. 'elle ,contribue à :dim'inuer da'ns une .g;randre meSiU'r'e .la foroe de réistance de tl',ins·ecte.

Le mcû de mai n'est 'pas une mruladie mi'cll"obi'enne, 'mais un empoisonnement 0ausé ;par ,l'Ia,bsorp:tion de nectar,~ ou de po1Jlens nocifls récoltés sur 'quelques l'PJ.a~tes c~mm,e le hl1eul et certaines renollicUiles. Le m.al de tmaI d'l'S1paraIt avec le1s f1.eurs de ües p.lantels.

D'autr,es ·maux ,encore mernaJeent nos butineU'ses. M'a,is il seflailt f,astidieux d'en f.aire l'énun1ér1ati,on. Disons cependant que Il',abeHle a de nombreux ·ennemis .extérileurs, comn1e le

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sphinx tête de mürrt, le cétoine doré qui pénètrent dans la ruche pour l8'e gorger de miel, lIa mante religieuse qui dévore l' abeill~ en qUe/lques minutes, ,certains ois,eaux et les souris qui ne .dé­dai'gnent !pais :d'établir }eUlr quartier d'hiver dans une ruche.

Lutte contre \les mala<1ies des abeilles

L'ap,i,cuŒture suisse a .le trè,s ,grand ·av.anbage ,d',avoir à Berne un établlis'seme.nlt ;apkole de gr1ande renommée, dtiDigé par .des s'pécia!1istes éminents qui font autori:té, non .seulement ,en Suis'S,e, mats dans toute l'Europe: l'Institut fédéral du Lie­befeld. Chaque a!pÎocu/lteur peut y ,envüy,er, tpOUT 'analyse, des échantillons d'aheiHes 'ÛtU de ,couV1ain. Il est 'c'arta'in d'avoir des r,enseignements cilia.iœs et préci.s.

La ,Confédér.ation a\l1oue ,chaque 'année aux ca'ntons un subside '8 1 élevant à ,50 % des fT,ailS o,cca'sionnés pour lIra défense de 'nos ruchers ,contr,e l'aooriose.

En V allais, .lIa !lutte C'ontre les malladie,s des labeil1es 8'st confiée à un ,coll11milss'alire ,cantonall qud ,est l,e chef de la Station c.antoI1!a,le d'entolIDologi'e. ILe 1:Jerritoir,e Vla:I.aÎ'san est ,partagé en 6 arrondtis'sernents dont 4 pour lia partie fl'!ançla:ÎJs,e, soirt; deux districts par arrondisselment. Dans ,chaque aTrondislS'ement, il y ,a un inspec.teur régi,onal, resrponsabll'e de ~'état sanitaire de ces ruche~s. L'insp,ecteur contrô1e la tenue des ruchers, l'état des colonies r,eçoit Il,es 'signalements des mall!adi.,es et prend toutes .les mlesures nécessaires pour ,éteindre \le,s foy;ers d'in­fection.

De leur d)ité, les api.cuJlteu~s 'sont tenus de :sig'lnaI.er tous les symptôm.es de mwladies, sous peine d',amendes, allant de 10 à 500 franCIS.

Législation

Irl est ,interdit de cons'b:rU'i~e un rucher ou d'ânstaJller des ruches à -moins de 15 mètr,es d'wne route classée.

Les essaims d'Iahe~~les ne deviennent IP,as ,chos'es sans maî­tre .par le seul fiait de pénétr,er ,sur le fonds ,d',autrui (;art. 719 ces.). Le propriétair,e d'abeLl1es a le droit de pénétrer tS'ur le fonds du voi~in rpour Ir,ecueilllir un essaim, malis il ,s'st ,tenu de réparer Ile domma~e ,c.ausé ,au pos'S8sSeUit' du fonds.

L'eSlsaim d'labeHles qui 's,e réfugie .dans une ruche déj à occupée ,rupp:arteIllant à <3.utrui est acquis !au propriétaire de la ruche (art. 725 du CCS.).

Bibliographi'e : Ceux ,qui 'S'intéressent à Il',atp.icUilture con­·sulteront ,avec !profit :l'ouvrage : Ed. Bert,,"and: «La Iconduite -du rucher », P:ayot et Cie.

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,FRANÇAIS

La lectuTe 's'iJlencieuseet à haute voix, ,se pratiquera jour,· nellement, à l'aide du manue[ d':agrÏtCuJ:tur,e, lors des expliClatio'lls données pour tl'enseignement de cette dilscipl,j,ne. La grŒmmŒiTe et 1'orthographe ne font pas Il'objet d'uille étUJde systématique;' on ,attJir'e l',attention d,es élèv,8's SUT les f:autes dont Hs émaihlent leurs travaux; .on com',i,ge !paTfois co]1ective,menlt au table'alu et l'o.n 's'effo,r0e de fa'iTe préciser des règ1les violée's : un peu .de synthèse, quelqueIS exefldces d':ensemble et c',est tout.

Par 'contre, lia lettre, tirée de wa vie Ico-urante, dom·a.ine clé ,}'aclualité, ,et du Icentre d'intérêt ,eXiploité le jour même, ,consti­tue la base de l',enseignement du fr.ançai's dans les cour,s Ico-m­plémentai~es. On recherehe s.ïmUlltaném·ent les idées, on .les dé­velo:ppe ora,lement d'abord, pUllS par ,écnit ,ensuite.

Voi0i la !Suite des ,suj,ets traités durant ,le dernier 'cours scollaiI'lo : 1. Vous désiI'lez cons,truire un bâtiment d'habitation; écrivez à ,la banque pour demander à quelles ·00nditÏtons elle vous prêter,ait 20,000 fr. ,contre hypothèqUJe; ouverture d'un compte ,courlant. - 2. Demandez à l'architecte s'il est disposé à étab.lir plans et devi,s -pour la constrUtcti.on de ce bâtimen"t; sollicitez une entrevue. - 3. X., matériaux de -con.struction vous 'réclame 'paiement :d'une facture ,a0quittée. Répondez. -4. L',entrepI'leneur vous réclam,e le règlem,ent de compte ,avant l'expiration du délai; d'autr:e paœt le bétonnage prévu à l'en­tI'lée du bâtim,ent n'a pas ,été ,effectué. Ecrivez. - 5. Vous avez des doutes .au 'Suj<et de la qua.1ité du :lait qu,e vous .livre un .propriétaire; envoyez un échantilllon ,3JU La,bO'ratoire 'CIantonal. - 6. Par Ulllte ,annonce dans le j oœrna:l on met en vente un taureau .de l:a r.aoe d'Hér,ens. Demandez T·ellls,ei,gnements. -7. On pr'el1ldtl',:ait des vaches 'en etSthna,ge à f 'wlpage de Proz; demandez conditioIllS. - 8. Alpage à v,endre dans '}.e vallon de N endaz; demandez renseignements. - 9. Réponse à votI'le de­mande. - 10. F,aites paraîtI'le deux fois dans deux jouTnaux cette annOTIt0e : A vendre bonne va,che laitière l"laCe d'Hérens, s'Iadres,s'e!!' SOUIS chiffre P2343 S, Publidtas, Sion. - 11. Ré­ponse. - 12. Une beùle 'vaClhe .de 'la rac.e d'Héroos. - 13. Ecrivez à X, :sd'eur, pour Ilui off'riJ' du boi,s. - 14. La bo:urg,eoisie de X met ,en vente 300 Istères bois de sapin; faites vos offre's. -15. La bourge()li.sie de X ,met 'en soumission 1'.exploitaiJon de 200 m3 de boLs de feu et de serviüe. Soumissionnez après avoir pris connails'S'anc'e du cahier des dl'ar'ges. - 16. De,mandez un certificat de conduite au prési,dent ,de votre commune; préci­Isez pourquoi. - 17. Remerciez. - 18. VO'us venez de reeevoir votr.e bo~dereau .d'impôt 'eantonail; adr8's'sez une réclamation lau service des contributions, etc.

Page 19: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

- 442--

ARITHMETIQUE ET COM,PTABI.LITE

Dans la règl1e on ne dilss·ocie,ra prus oes deux discipl,ines. Toutefois on f,ena résoUldre à p~rt certainlS problèmes du ma­nuel d'agr,icJUlilure; nous song'leon:s en particulier à c.eux qui se rappoI'ltent au cuhage des boi.s; on effectuelt"a aiuS'SJÏ des cubages .sur plac·e si le.s conditions atmosphériques le pe,rmettent. En­fin, puisqu'ill est question, dur:ant Ice Icours, d'impôts, !d'assuran­ces 'et td' A.V.S., onaur.a tout avanta,ge là ,s·e ,servir des cartes 1955 pour cours complémentaires où ceis sujets s'Ûnt tr1aités à fond et pr.atiquement.

COMPTE DE. CAISSE D'UN AGRICULTEUR

(mois de mars)

Toutes Les entrées de eailsse sont inscrites aux recettes; toutes les sorti'es aux dépenses. On habituere \les élèv'es à .com­lnencer tous les libellés par un parti~ci!p,e pals!sé : alcheté, v,endu, -payé, reçu prél,ev:é.

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EX,e1~cice !Y 0 1. Sdlde en c1ailsse au 1er mars 357.20 Fr.; le 2 donne au menawe 200 FT. ; le 3 .payé alU forgeron pour f,erTtage -du chev,al 52 Fr. ; ,le 6 reçu po.ur loa v,ente du l,ait de fév.rier 135.20 FI'.; ;le 10 pay.é ~:a prime d'.assurance sur la vie 150 Fr.; :le 15 ve~d'U un vea:~ 148 Fr.; l,e 17 p'1.1éI1evé :p~ur !eJs dépenses pel"lson­neUes 30 F,r., le 20 paye .le s'olde -des mnpots communaux 165 Fr.; Ile 25 . vendu 4 ,stères de boi,s 140 Fr. ; le 28 ,~cheté un cOSlt~me taIlleur :pour Ma,ri,ette. 95 F\r.; le 31 !payé :lla note des ServI,ces IndustrIels pour Ile trI,mlestr.e 45.60 Fr.; I.e 29 vendu 45 kg. de froma;g1e à F'r. 4.60 le kg.

(Entrées) (Sorties) ~~.~~~

Mois Jour Libellé Recettes Dé!Jenses (Débit) (Crédit)

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t SoîLde en ,ca~ss,e 35720 2 Livré au mélnag.e . 200.-

Mars

3 Payé nate dru ma-néchal 52.-6 .Reçu p.our ,la vente du liaLt 135.20

10 Pa,yé la prime d'assur'ance 150.-15 Veil1ldtu un veau 148.-17 Prélevé IPO'U!l' dép,enses person. 30.-20 Payé ,solde de·s impôts c. 165.-25 Vendu 4 ,stères de bois 140.-28 Acheté un Icostume tailleur e5.-29 Vendu 45 kg. de fromagle . 2(17.-

31 Payé note de!s Services in'd. 45.60 T,otaux 987.40 737.60

737.60 Avril 1 S.a:kte eln caisse

249.80

Nota . .:maÏll'e éttaibliT de mèrme te ,colmpte d'un QlUvrÎl.er,· Id'Iu''>''\e 1 aJl

LJJ soc1été oc le.

.cOMPT.E DE CAISIS,E DE LA SOCIETE DE CHANT

Exer,cice No 2. Le 1,er j:anvier, 'sdlde en caLsse F,r. 247.-; le 4 pay~ P?ur ,achat de paœtitions 28.50 Fr.; le 6 'enca;issé pour Cob!,s.M;lOns de .membrles.al(;tifs, 28 mlembr'es à Fr. 3.-; I,e 7 Ipaye les honoral1'ies -du ~Irect~ur F'r. 125.-; ;le 15 payé la l?CatlOn du !local pour Ile dernIer tr,Imestre Fr. 45.-; le 25 béné­fH,e sur le 10.to. 38~ Fr.; le 3 février, ,encailssé 50 ,cotisations de 'menlbres pasislis a Fr. 4.-; Ile 15 payé lia note d'électricité Fr. 18.50; le ~5 mar:.s payé pour le chauffalge du locall Fr. 68.50; le 5 'mal ,achete une couronne ,pOUT un membre décédé

Page 20: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

- 444-

Fr. 28.50; le 6 juin, participation de la lSo'CÎèté à la pro1luenade de Montana Fr. 140.-; 1,e 15 ·août reçu Ile subside municipal Fr. 200.-; ,le 1er septembre, honol'1akes du directeur Fr. 100.-; Ile 15 'seprbembl"e payé 113, location du loca,} pOUT 3 trimes­tres Fr. 135.-; le 30 encaissé les ,cotisations de 3 nouveaux Imembr.es à Fr. 3.~; [e 12 décembre ~cheté des partitions pour Fr. 98.50.

Bouclier '1es comptes au 31 déeembre €t les ouvrir au 1er ja·nv!ier.

COMPTE DE CA1S,EiE D)UN OUVRIER SPECIALIStE

(Mo]s de jlUdn)

Exercice No 3. Solde ,en calÏsse au 1er F'r. 356.25; ]e 3 il remet am ménalgle Flr. 200.-; Ile 4 il r1eçoit son saJaire de la der·· nière quinz.aine de mai ,soit 96 heul'es à Fr. 2.60 l'heure moins 2 % A VS.; le 6 il acbète 'Une paire de sou'liers pour Fr. 46.30; le 8 ill prélève pour ·arlg·ent de 'P9che Fr. 25.-; le 10 il pay,e Fr. 12.- à l'hol'ilog·er pour répar.atio.n Ide sa m.ontre; le 15 il paye l'abonnement à la, reVUie pl,oo,eiS'sûonnelile Fr. 15.40; le 19 il reçoit son ·saJlai.rre : 94 heures à Fœ. 2.60 l'heure moins 2 % A VS .. ; le 20 il aClhèlte un complet Fr. 180,-; Le 23 il paye tr'Ûis IllOis de lloy.er à r.aison de Fr. 800.- !paT an; le 25 il remet au ménage Fr. 100.-; le 30 irr dépense Fr. 22.50 pour une course a;vec des amis.

,Etabllis.sez :le ·compte; ,faites le boucJlem·ent ,au ·30 et Te;pnr­tez à illouv,eau au 1er.

Entreprise de cm~pe de bois (en 1'appor·t avec la sylviculture)

V.ne équipe de bÛlcherollls, A. B. C. D. E. F., a pris en .sou­mis'sion pour l,e ,compte de la bourgeoisie de V., l' .eXlp~oitation au ,lieu dit [a Cerlgnat, de 210 ;m3 de bois de ,servi/ce, ·à raison de Fr. 13.50 le m3 et de 58 m3 de boLs de feu à 1.1a11S0n de 5 Fr. le m3. Les soumiSisionna'Îres se sont a;djOlÎntt d'aut1.1es bûcherons qui onrt effecrbué 320 heur-es de UI'\aVlaÏl à 2 flr. 40 l'heul'1e. Les lleures de travail de 6 associés ont été r.ém'Unérée:s 'SUlr la même ba.se; A. B. C. ont travai:lllé cha-cun œur,ant 105 h., D. et E. pendant 98 heures et F. pendant 90 h. LI y a eu 73 fr. 20 de frais divers. Les heur'es de tI'larv,aÎll eff.ectif -et les frails étant payés, le resrbe est c'9ns'.ÏJdéré Icomme bénéfke de rentreprdse et réparti aux soumissionnaires IPrOiporUonneJ111'ement 'aux heures de travail.

Dites donc ce qu'H .l'1evient en tout à chaque associé.

- 445-

Comptes de rendement (,en rrupport la,vec « 'Les ,grandes cultures »

Nol. Ca1culez Ile r,endement d'un champ de fromlent me­SUl'1runt 30 m de long'ueur et 25 m de }rurgteur. V,al,eur du terrain FI'. 1.- le ,m2; intérêt 4 % ; engrai's : 100 kg à l'ha, à r.aison de ~r. 1,5.- ~e~ 100 k,g; pas de fumier, le champ ayant été fumé l .annee precedenrbe pour les pommes de terre' semences séle'c­tI~mnées : 200 kg' à l'ha à ~ai,s.on de Fr. 80.- [,es 100 kg; jour­;nees de labours et de s eIna:HI es, 18 Fr.; mOLssün, Fr. 26.-'; battage Fr. 7.50; fr,ails généraux, amolrtils,sem'ent du chédaH Fr.6.-.

Le champ a fourlni 2600 k,g à l'ha let 300 kg de panle à FI'. 5.- l,es 100 kg. La ConfédérJatio.n a payé le fr'Ûlment à rai­son de Fr. 64.50 }es 100 kg.

Libellé

Le champ 'd oit , Intérêt du eaiptitall Fi'. 750.- à 4% Semences 200 kg à l'ha soit: 15 kg à '80 fr. les 100 kg

Engrais: 1000 kig .à l'ha à 15 .fr. lels % kg Travail: Labours et semaines Fr.

Motssons Fr. BattaJge Fr.

Ftl~ais généralUx) am:o,rti.ssement • Le .champ a Récolte: 2600 k lg à l'ha à 64.'50 fr. les %

300 kg de PlaÎlUe à fr . . 5.- les %

TOltaux Fr.

Rendement net

1 DOIT

30. -

12.-11.25 18.-26.-7.50 6.-

110.75

ex.-instituteur

invite _Iseis ,coLlègues, amis à visiter son goond magasin

et ,connaissances 5pécialisé pour

1 AVOIR .-

125.75 15.-

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30.-

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o sur présentatIOn de leur carte.

AUX GALERIES SÉDUNOISES A venue de la Gare, S ION

Page 21: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

446 -

No 2. CaJlcul du l"Iende:menrt : voir Inanuel d'ag"lriculture r

page 153, No 4.

No 3. Compte âe rendement (d'un champ de ~o1n'J?'ieS de te1'· re de 2000 m2.

Valeur du terl"lain 2400 Fr. OaU'cul1ez pour l'intérêt, les im­pôts, l'usure du matéI'li'e!l, le 4,50 % . (Lu capItall.

1 - 1 DOiT 1 AVOIR

---L~e-c-h-run·--P--d-O-it----------I------i --------~r------tl-------I

1 l!ntérêt du teril'ain, impôts 97.20 1

Fumier: 9 'char.8 à Fr. 18,- , 162,-Engrai's: 60 l~g Ide -SUlpefI"phospihatle à ,23 % 13.80

70 kg de sels de potasse à 18.- % 1260 Se!menceaux.: 450 kig à Fr. 32.- % 144.-Main-d'œuvI"e 260 h. à Fr. 1.70 . 442.-8 j lÛlULrné,es 'a.velC ,I,e ,chevail à 24 N. . 192.-Produits chiun~quelS IPOUlI' traiJtements 15.-Le champ a Va1euil' de.s pomlffiies de terr.e 5.000 kg à 22.­Valleu.r des p,oIlTlmes de terr.re 500 kg à 16.-

1078.00

HOO,--80.-

tt80.-Totaux. %

RélIPport net

1078.60

101 40 1- 1--1 :

:

~

CalottIez de 'même l'e rendement d'un .rUJcher. Voir page 439 .. ÇA suivre)

Machines " , . a ecrlre

depuis Fr. 297.-

Réparations

Révisions

tél. (027) 2.10.ru

- 447-

No 19 FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE

Comment vous appelez-vous?

J ,e .ne 'S-ai,s pas qui VlO'UlS -êtes, Idirt ~l.a j sune fiUe. - J ·e ne ,sais Ipas non !plus votr,e nom, répondit Augustin. . Elle hésita, Ile r,eg,aI'lda un ,i,nstamt en souri!ant 'et dit : - Mon nom? Je lS'llÎ'S Mademois-elUe Yvonne de Ga.laiiS ... Et 'am,e '8' éch~p:pa.

- Le nom .que je v'ous do.nna.i,s était p1us beau, dit-il. - COImment, -qUel} était Ice nom ? rfit ... elle, toujours avec

la 'même gravité.

Mail ill eut peur d',a'VüiLl' dit une sottitse et 'ne répondit ,rien. - Mon nom à moi est Augustin .Meau:1nes, continua-il,

et je suis étudiamt. A. Fournier.

No 19

FICHE DE TRAVAIL

1. Lis bien 'attenttivffinent ton texte. RelUs-I.e enCÜ'l"'e trois foi:s.

2. E,cri.s le n0l111 des pe~so.nnes donrt paT/le ton t ext'e. Ajoute ,l'e nom de ton ~)ap.a, de ta .marrnan, de tes frères et sœurs, ce/lui de ta maîtresse de .das,s'e, le tien. Ecris égrulem,ent le nom des a1nÏJmaux qui sont nos ,com­pagnons de tr,av!aitl. R'egarde autour de toi et indi,que -le nOIn des ,choses

·que tu vois. . 3. On Ipeut dir,e I.e ,nom des ...

Ides ... des ...

4. Que demaJ1Jde à l''autl''e Cihacune de ees deux tp€lr,Sonnes. Qu,eil nom ,crois-tu qu'Augustin donnait à Il.a demoise\lle ?

5. Dess.ine une des ,cho/s'es :dOlnt tu rus récrit le nom. 6. Rega~de bi'en cO'mment on écrit: E:1le hésita, Ile re­

gaI'lda mn instant 'en ,souria'nt et dit: - Mon no,m ? je ,suis M.adellnoiseHe Yvonne de Gallais. Et ,eHe 6' échruppa.

Pos'e ta fi'Cihe sur Ile pupitre et retoUl"llie récriTe cela de mélll1oh-,e ,dGlins ton 'cahier.

Page 22: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

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- 449-

No 20

FICHE DE LECTURE SILENCIEUSE

Une · fo.rêt tropicale

J ,acques péTIJétr,a dans ila forêt. III venait dlu soleil ~et de la lumière ébtlouÏ\ssante -de ,la -pIlage; d'un ,seul ICOUp i[ fut plongé dans :l'obscurit-é. Une humidité !l.oUJ11de pes1a sur ses épaules. . Autour de ùui ·les pilantes lllontaient, is'enchevêtraient les unes dans les autre.s, s'·entr'Bcroi,saient en une irrésistible pous'Sée -(I.e sève. Des 1.ianes !Hg.aiburaient ,Iles arrbres Œes 'lioIlJS aux autres, annelant Iles tronc·s de 'Cordes Irll'gue us es, tendant des ponts entre les hranches, tissant sur Ilia forêt un inextri.cabtle fiùet. Le j·ewne garçon enfonçait jusqu'à mi-corps dans un humus ~pai·s, fait de plantes 'mortes aôcumulées depuis des siècles. Il y a autant de mOTt 'que Ide vie ,dans la jUll:gile.

Guy de La1"Ïgaudie. «Le tigre ,et sa panthère ».

ND 20

FICHE DE TRAVAIL

1. Lis bi·en lattentivement ton texte. Relis-lle quatr,e fois.

2. Chel~ehe et copie la ,phrase qui :oommence :par: Des Hanes lligaturai,ent Iles arbres ...

3. Pourquoi J:aoques a-t-il été ébloui en pénétrant dans Ua forêt. Où .et à quelles ocôasions cela t'.arriv·e-t-il à toi éga­lement ? Etait-ce fla1CÎ11e d'.a;vancer dans cette farêt ? Indique ce qui .empêchait Jacques d'avamoer ra;pid:e'ment.

4. Indique Iles 3!ction:s et les 'suj.ets -d.am,s :la phrase que tu las ,copiée.

5. Dessine les mailles d'un fillet. 6. Regarde bien üomanent on écrit: Le jleune g1arçon en­

fonçait jusqu'à mi-corps dans un humus épa.i·s, failt de ,plantes mOTtes ,atCcumulées depuis des siècles.

Pose ta fi.che 'Sur lie rpuJpitre et :retourne écrir.e cette phrase par ,cœur dans ton ,cahier.

Page 23: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

COURSES D'ECOLES ET DE SOCIETES Instituteurs et institutrices ... Voici. de beaux buts pour vos promenades de classes et sociétés

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Page 24: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

COURSES D'ECOLES ET ' DE SOCIETES Instituteurs et institutrices ... Voici de beaux buts ,pour vos promenades de classes et sociétés

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Page 25: L'Ecole primaire, 31 mars 1955

COURSES ,DŒGOLES ET DE SOCIETES Instituteurs et institutrices ... Voici de be~~x buts pour vos pr~enades ~e cla~~t société~

Le touP classique des courses d'écoles passe par le chemin de fer

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Le but de la « Grande Prolltlent1uile 1955 »

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