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Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

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Valais - Europe

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Après la sortie livre «Histoire de la Suisse», très largement connu et apprécié, les Editions Fra­gnière sont heureuses de vous présenter le dernier-né de la collection, réalisé par les mêmes auteurs et intitulé «HISTOIRE».

Faire comprendre et aimer l'histoire aux jeunes d'aujourd'hui, tel est le pro­pos du nouveau manuel d'histoire, fruit de quatre années de travail, réalisé par des enseignants de Suisse romande.

1984, les Editions Fragnière font paraître n,Histoire de la Suisse», un des plus grands best-sellers de Suisse romande.

Un livre tout de rigueur par la démarche, merveille de séduction par le soin mis à le faire, tel est l'avis unanime de la presse romande à son sujet. Vouvrage sim­plement baptisé «HISTOIRE» est particulièrement bien pensé, ses 264 pages richement illustrées ont tout pour séduire les élèves des cycles d'orientation, niveau l, auxquels il est destiné prioritairement.

Après ces importants succès, et dans le but de compléter cette remarquable col­lection, les Editions Fragnière ont le plaisir d'annoncer aujourd'hui la parution du second tome, intitulé «HISTOIRE II>>, et dont la sortie de presse est prévue en septembre 1991. La collection sera achevée en septembre 1992 avec la paru­tion du tome III de cette série. Enfin, dans le but de fournir au corps enseignant de Suisse romande des ouvrages pédagogiques toujours plus performants, les Editions Fragnière travaillent actuellement sur l'édition d'un manuel de géogra­phie, spécialement destiné aux élèves des cycles d'orientation, et dont la parution est prévue pour l'été 1993.

s o M M A 1 R E

CE MOIS-CI

ÉDITORIAL

- 2 -L'Europe, un vieux continent à l'éternelle jeunesse par Stéphane Marti

DOSSIER

- 3 " VALAIS· EUROPE" Europe et... l'Europe par nenri Maître La formation à la citoyenneté européenne: objectif majeur du Centre Européen de la Culture par Gérard de Puymège Questions au Président Raymond Deferr, Conseiller d'Etat et chef du Départe· ment de l'économie publique L'Europe, la Suisse et le Valais par Raymond Loretan 12 Vers un espace éducatif européen? par Pierre Luisoni 15 Pour permettre une approche européenne à l'école: une action de COROME par Ivan Deschenaux 19 Que représente l'Europe? par Jean-Jacques SchalbeUer 22 La dimension européenne ... un espoir ... par Roger Sauthier . . . . . . 24 L'Europe et notre école - Questions à un directeur par Autoine Maillard 26 Le point de vue des jeunes Classe de 3' année, Collège de la Planta 28 Bibliographie par Jacques Cordonier 34 Enseignement public et adhésion à la CEE: le dilemme par Gérald Darbellay 35 Ceux de Berne et ceux de Bruxelles par Xavier Pellegrini . . . . 36

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INFORMATIONS OFFICIELLES

- 39 Nouvelles de l'ORDP par Jean-Pierre Salamin 39 Exposition de livres 40 Ouverture des écoles professionnelles du Valais romand par Service cantonal de la formation professionnelle 41 Nouvelles parutions · Bibliographie valaisanne (Juin 1990 . Mai 1991) 42 A propos d'enseignement religieux au CO. De J'enseignement à la séduction, de la séduction à la prostitution? par Marc Lampa 43 Animation en activités visuelles, manuel· les et créatives par Corinne Germanier 44 A toute vapeur, résultats des concours des activités créatrices manuelles des classes du Valais romand 45 Extrait du procès·verbal des séances du Conseil d'Etat 47

INFORMATIONS GENERALES

- 49 -

Info environnement· La protection des eaux dans l'enseignement 49 Ecran TV et préscolarité 50 Rencontre avec l'Afrique· Danses et rythmes 51 Jouez au Qestionary par E3m 52 Le racisme à l'école 54 Enseignants attention! 54 (lToi, moi, l'étranger» 55 Vient de paraître 56 Martigny, la fête continue 57 Education et communication 58 S'apprendre pour se comprendre Journalissimo 59 Un Valaisan à J'honneur 60

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É D 1 T o R 1 A L PAR STÉPHANE MARTI'

L'Europe, un vieux continent à l'éternelle jeunesse

Dans les temps retirés en deçà de l'histoire, l'Europe relevait du mythe. Pour les anciens Europe était le nom de la fille d'Agénor, roi de Tyr. Enlevée par Zeus sur les rivages de la Crète, elle donna naissance à Minos et laissa son nom à cette partie de la terre connue entre la mer Egée et la Baltique. Denis de Rougemont l'a rappelé il y a trente ans dans un livre fameux (1) : vingt-huit siècles séparent l'apparition lointaine de ce mythe et notre conscience moder­ne de l'Europe. Vingt­huit siècles qui ont fait de l'Europe une entité politique, économique et culturelle éminemment complexe.

partir de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, cer­tains visionnaires ont annoncé et activement préparé l'Europe unie moderne. Les travaux de Jean Monnet en vue de fonder la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier), première étape de la future CEE et première alliance économique d'importance entre les anciens belligérants, ainsi que la pensée de Denis de Rougemont sur le fédéralisme européen en

sont les plus brillants exemples. Plus qu'un sujet à la mode, l'Europe concer­ne aujourd'hui notre propre mode de vie, notre future économie, l'identité poli­tique du pays. Ces prises de conscience et cette réflexion de fond ne peuvent se

Qu'est-ce que l'Europe ? mener qu'en profondeur et Une idée? Un lieu sur- dans le temps; c'est pour-chargé d'histoire, de quoi elles se présentent chefs-d'oeuvre et de sou- d'abord comme un problème venirs ? L'enjeu d'une d'éducation. La connaissan-communauté d'intérêt? ce des cultures et des Les vastes plaines du langues, une vision histo-Nord, l'arc alpin et les rique supranationale, une rives de la Méditerranée =L-_ _____ __ -""'-__ =~__' approche élargie de l'éduca-nous rappellent déjà bien avant la variété des tion civique, enfin le goût des voyages et de la décou-langues, la diversité de la terre européenne. verte: l'intégration européenne est d'abord une ques-Cependant au-delà de cette multiplicité apparemment tion d'esprit et un défi lancé à la jeunesse. Les voix irréductible, au-delà des guerres et des fractures vio- rassemblées dans ce numéro de la rentrée souligne-lentes qui ont partagé notre continent, l'unité de ront davantage les enjeux d'une question parmi les l'Europe s'est toujours imposée, en second, comme une plus fascinantes et les plus difficiles de notre époque. composante essentielle de son identité. Dès le Haut Moyen Age, le christianisme représenta l'une des plus importantes sources de cette unité. Au XXe siècle, à

(1) Denis de Rougemont Vingt-huit siècles d'Europe, Palis, Payot, 1961 (*) professeur au Lycée-Collège des Creusets et membre du Centre Européen de la Culture (Genève).

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EUROPE ET ... L'EUROPE

Les changements marquent constamment l'histoire de l'Europe, aussi bien au point de vue des sensibilités que dans les domaines géo-politiques. La trame est faite de drames et de résurrections, de force et de faiblesse, de considération et de mépris, de divisions et de réconciliations. La reconnaissance de la carte géographique elle-même a connu de grandes modifica­tions, du temps des Grecs à celui des l'assembleurs européens.

L'Europe des frontières Europe serait d'abord un personnage mythologique, une jeune Phénicienne, enlevée par Zeus métamorphosé en taureau et conduite en Crète où elle donne naissance à Minos, sage légis­lateur, juge des Enfers ... Il s'agit d'un récit légendaire certes, mais pour l'Europe on peut en retenir deux caractérisations: la volonté de légiférer et l'action des dieux dans la communauté, la bureaucratie et la religion, toutes deux liées au pouvoir.

Ce sont les Grecs eux-mêmes qui ont donné au terme la pre­mière signification géographique: pour eux, l'Europe est d'abord la Grèce continentale, par opposition au Péloponnèse et aux îles, puis Aristote en parle comme de l'ensemble des ter­ritoires voisins non grecs. Une conscience "nationale" euro­péenne naît peut-être avec l'Empire carolingien et avec l'idée d'une communauté chrétienne face aux menaces musulmanes et ottomanes; mais c'est surtout la découverte des "nouveaux mondes" qui fait apparaître une entité géographique et cultu­relle chez les peuples méditerranéens et atlantiques.

Dans les siècles suivants, dès le XVIe quand s'accentue la dis­location chrétienne, mais surtout à partir des règnes d'Henri IV et de Louis XlV, on parle de l'Europe à propos de situations politiques et militaires: on utilise alors l'expression "équilibre européen", ce qui prouve que l'on a la perception d'une commu­nauté d'intérêts, si ce n'est pour une attitude positive du moins pour la sécurité de chacun, avec des arrière-pensées de domi­nation. Le traité de Vienne (1815) est tout imprégné de ces pré­occupations-là, au détriment des droits et des voeux de cer­taines régions et de certaines populations. En 1815, l'espace européen est défini et il l'est selon les perspectives de la géo-

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graphie militaire; la défaite de Napoléon va d'ailleurs exacer­ber les nationalismes, surtout dans l'Allemagne romantique, et ceux-ci dominent toute l'histoire politique et militaire du XIXe siècle.

Les idées et les événements C'est pourtant au XIXe que naissent les idées d'union euro­péenne, d'Etats-Unis d'Europe, d'internationalisme européen, de sorte que pour la guerre de 14-18, on peut parler de "guerre civile européenne" et qu'au lendemain de celle-ci, le comte autrichien Richard von Coudenhove-Kalergi peut former ]"'Union Paneuropéenne" et avoir un accueil favorable en plu­sieurs pays, notamment en France grâce à Aristide Briand. Une abondante littérature européenne est alors propagée, où on utilise les expressions "marché commun", "communauté européenne", "pacte européen", "Europe unie", "patrie euro­péenne" : on est alors bien au-delà de la notion géographique ou des préoccupations d'une "balance des forces"; on pense alliance économique et politique, histoire partagée et commu­nauté de destin. Mais le destin sera cruel, vécu durant six ans dans le feu et dans le sang!

La seconde Guerre Mondiale terminée, on comprend très tôt et douloureusement qu'il y aura deux Europes érigées en blocs opposés. Et l'Europe de l'Ouest hésite entre plusieurs choix: une gestion pragmatique de situations communes, chaque pays gardant sa souveraineté intégrale; ou bien une Europe fédérée avec un gouvernement central, comme le souhaitaient Robert Schuman et Jean Monnet; ou encore une Europe unie intégrée, sur le modèle des USA, comme le proposait Churchill.

Les nouvelles "frontières" L'histoire sera écrite en événements et en situations qui mêlent les différentes idées. En 1950, Robert Schuman propose de placer la production de charbon et d'acier de la France et de l'Allemagne "sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe". Son idée est que l'Europe se fera progressivement

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par des réalisations concrètes importantes, créant la solidarité. C'est en effet ce cheminement-là qui sera suivi, mêlé de doutes et d'élans optimistes, de ralentissements et d'accélérations.

Les propositions de Robert Schuman, appelé le père de l'Europe, sont fructueuses: elles ouvrent des perspectives à la fois vers l'élargissement géographique, vers le renouvellement des structures et vers la prise en compte des sensibilités popu­laires changeantes.

On sait que l'Europe des Six (traité de Rome en 1957) est deve­nue celle des Neuf puis celle des Douze; on connaît les démarches de ces dernières années pour la création de l'Espace Economique Européen et les bouleversements tout récents dans l'Est européen;

Ainsi apparaissent de nouvelles "frontières" et de nouveaux défis pour l'Europe appelée "maison commune" par Gorbatchev, appelée aussi "Europe, notre mère" dans un poème hongrois écrit peu avant la tentative de révolution en 1956 : dans le domaine militaire, ou la disparition des fronts appelle une stratégie indirecte; dans le domaine économique, dont la régle­mentation est de plus en plus nécessaire et compliquée; dans le domaine culturel, dont les valeurs communes apparaissent certes par opposition à d'autres cultures, mais dont les caracté­risations sont très diversifiées

Intégration et régionalisation Ce qui semble dominant pour un avenir prometteur de l'Europe est son organisation politique dont les éléments fon-

damentaux et fondateurs paraissent contradictoires : d'une part la recherche et la nécessité d'une organisation intégrée, d'autre part la volonté d'autonomie régionale_ Dans la situa­tion mondiale actuelle, où s'organisent de vastes ensembles socio-économiques concurrents, l'intégration est un moyen de bien-être ou de survie; pour la sensibilité populaire des "petites patries", à la recherche d'une identité socio-culturelle, la régio­nalisation est un facteur dynamisant de participation. Dans sa "Lettre ouverte aux Européens", parue en 1970, Denis de Rougemont écrit que ces deux dimensions d'une politique euro­péenne concertée ne sont pas du tout contradictoires, mais complémentaires : "Dans l'Europe de demain, libérée de la tyrannie des frontières politiques et administratives imposées aux réalités ethnique et économiques, les régions vont très rapidement se dessiner, s'organiser et s'affirmer. Et comme elles seront jeunes et souples, pleines de vitalité, ouvertes sur le monde, elles noueront entre elles des relations d'échange aussi nombreuses et fréquentes que possible (.,,) Et c'est sur ces régions que nous bâtirons l'Europe (.,,) La politique d'union européenne, désormais, doit consister à effacer nos divisions pour donner libre jeu à nos diversités."

L'équilibre ou la syrobiose dynamique entre ces deux aspects ne sont pas faciles, contrairement à ce que prétendent avec naïveté ou fatuité certains éditorialistes-censeurs. Car l'on risque constamment le dérapage: ainsi l'ont fait les Celtes, basculant et sombrant dans la parcellisation de leur territoire; ainsi l'ont fait les empires, étouffant les peuples soumis dans un carcan de mesures contraignantes. Les Celtes avaient certes une unité de civilisation, mais ils étaient dispersés en tribus indépendantes parfois hostiles, organisées dans un cadre oligarchique; il leur manquait une cohérence politique; les empires voulurent l'unité au sens de l'uniforme; craignant la division ils n'eurent d'autres projets que la soumission; ils eurent une vision totalitaire qui réduit les chances et les possi­bilités, au lieu d'une perspective ouverte qui prend en compte toutes les possibilités de toutes les régions.

L'Europe a pris le chemin de l'union; la volonté de le faire est affirmée constamment. Cette union paraît surtout se réaliser dans le domaine économique, mais il s'agit en fait et en pro­fondeur d'une communauté de destin. On sait que c'est la meilleure solution pour que la trentaine de pays qui la compo­sent échappent à la satellisation ou à la sous-traitance, domi­nés par les USA, l'URSS ou le Japon. Et des liens flous ou faibles seraient en ce sens inopérants; ils auraient même des effets négatifs, ne réussissant qu'à semer la méfiance et donc à renforcer les nationalismes. Des organismes supranationaux structurés sont nécessaires pour garantir en même temps les convergences et les autonomies, dans un système économique qui permette à la fois la concertation et la concurrence, dans un système politique à plusieurs niveaux qui tienne compte en priorité des espaces de participation civique, c'est-à-dire des régions.

On peut à ce sujet reprendre ou redire des opinions exprimées ces deux derniers siècles: il faudrait un pouvoir supranational qui distribue les pouvoirs aux nations, une certaine force col­lective d'engagements solides pour préserver le dynamisme des

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régions. Il faudrait que la compétence de ce corps politique uni­taire et la souveraineté des Etats se fortifient et s'animent réci­proquement, par des relations que la Suisse a su assez bien réaliser dans sa structure fédéraliste. Il faudrait que cette Europe unie, et non unifiée, reste ouverte au monde et géné­reuse, pour que n'apparaisse pas une sorte de "nationalisme européen", comme ce fut le cas au temps de la colonisation où les conquérants du Vieux Continent croyaient être les plus forts et les meilleurs.

par le génie des régions économiques et socio- culturelles? L'Europe est si diversifiée, dans son histoire, dans ses mentali­tés, dans ses sensibilités, que cela semble actuellement uto­pique. Le lien qui unirait tous les pays de l'Atlantique à l'Oural paraît être encore une corde raide pour les rassembleurs euro­péens. Mais le Vieux Continent a déjà connu de si nombreux soubresauts et bouleversements qu'un changement fondamen­tal des structures géo-politiques ne peut être exclu, du moins pour les pays de l'ouest et du centre de l'Europe.

Espoirs, perspectives ...

On a eu dans les négociations des deux derniers siècles des arguments si divers et parfois si subtils pour fortifier les Etats­Nations; pourquoi n'aurait-on pas assez d'idées généreuses pour un plus vaste dessein? On pourrait paraphraser Paul Valéry et dire: "Que l'esprit (européen) nous guérisse de ce que l'esprit (nationaliste) a fait!"

Ose-t-on prévoir, pour le vingt-et-unième siècle, que l'Europe s'organise en un Etat fédéré, excluant à la fois la Confédération d'Etats à l'organisation trop molle et l'intégra­tion aux formes et aux forces trop centralisatrices? Un Etat fédéré conduit par une "Haute Autorité commune" et animé Henri Maître

La formation à la citoyenneté européenne Objectif majeur du Centre Européen de la Culture

Conçu et animé jusqu'à sa mort en 1985 par le philosophe Denis de Rougemont, issu, comme le Conseil de l'Europe et la Cour de Justice Européenne, du Congrès de la Haye de 1948, le Centre Européen de la Culture (CEC) a reçu de ses fondateurs une triple mission:

- D'abord faire prendre conscience aux Européens de leur communauté de culture, à la fois une et diverse. (Culture s'entend ici au double sens d'un système de finalités et de valeurs commun à un groupe humain et qui guide ses comporte­ments et du patrimoine culturel, héritage et création, qui en est l'expression).

- Ensuite, agir en vue de fonder l'Union des Européens sur la base de cette culture commune.

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- Enfin, et parallèlement, engager et développer le dialogue entre la cul­ture européenne et les civilisations non occidentales

Organisation internationale non-gouver­nementale, le Centre Européen de la Culture a donc une vocation pédago­gique. Il a fait de la formation à la citoyenneté européenne l'un des axes principaux de son action.

Dès sa création, le Centre avait fait sienne la formule de Denis de Rougemont "Faire l'Europe, c'est d'abord faire des Européens", et non pas, donc, de petits nationalistes, comme l'école et les manuels de trop de nos pays conti­nuent à le faire encore aujourd'hui.

Faire des Européens, cela signifie les informer et les former. D'une part, donc, leur montrer l'unité fondamentale

de la culture européenne, absente des manuels traditionnels glorifiant les "cul­tures nationales" depuis le 19ème siècle. C'est en effet sur cette unité de base, qui transcende nos diversités, que nous pourrons construire une union solide, et non seulement - les événements de l'Est le confirment avec éclat - sur l'économie ou la défense.

D'autre part, loin de les endoctriner par la propagande d'on ne sait quel nationa­lisme européen de substitution, c'est for­mer des citoyens, c'est-à-dire des per­sonnes libres et responsables, valeur­clé de la culture européenne.

Le CEC s'est donc efforcé de forger les instruments nécessaires à une telle édu­cation. Il a cherché par quelles voies faire pénétrer l'idée européenne dans l'esprit des éducateurs et à travers eux à

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former des femmes et des hommes conscients de la nécessité de l'union et sachant concilier leur engagement civique à l'échelon local, régional, natio­nal et européen. Son action s'est appli­quée de l'école primaire à l'Université. Conscient de la surcharge des pro­grammes scolaires, strictement contrô­lés pal' les Etats, le CEC a d'abord fait portel' l'essentiel de son action sur le domaine extra-scolaire de l'éducation dite "continue". Ainsi naquit, en 1953, le Bureau européen d'Education popu­laire et divers projets d'évaluation du contenu et des méthodes d'une Education pour l'Europe. Ces expé­riences-pilotes purent être réalisées dans plusieurs pays de 1956 à 1959 grâce au soutien financier de la Fondation Européenne de la Culture que le CEC venait de créer et que dirigeait Denis de Rougemont. Le Département de l'Education du CEC, dirigé par Pierre Moser, assurait la coor­dination de l'ensemble. Il allait mettre au point un programme d'éducation populaire insérant un angle de vision européen dans les structures et les méthodes existantes. Ce programme avait été mis au point en coopération étroite avec la Journée européenne des Ecoles, lancée en 1953 et que présidait M. Henri Brugmans, Recteur du Collège d'Europe de Bruges et l'Association Européenne des Enseignants fondée en juillet 1956.

Parallèlement, dès novembre 1958, le CEC publiait en quatre langues et à 70 000 exemplaires le premier Guide Européen de l'Enseignant des degrés primaire supérieUl' et secondaire. Réalisée pal' une commission mixte CEC-AEDE, cette brochure fournissait aux maîtres désirant donner une dimen­sion européenne à leur enseignement un guide pratique, des suggestions et infor­mations sur les moyens, méthodes et expériences en cours.

Le service de conférences organisait une centaine de conférences par an sur la culture européenne et la construction de l'Europe. A destination des politiques et des enseignants, vingt-cinq plans de causerie sur les problèmes européens étaient rédigés par le CEC. Ils furent distribués en 5 langues à plus d'un mil­lion d'exemplaires pal' les soins de la Campagne des Jeunes créée à Paris pal' le Mouvement Européen. Un pool de matériel audio-visuel était peu à peu constitué. Ces activités complémentaires allaient permettre la réalisation d'une entreprise plus vaste qui connaîtrait un grand suc­cès: la Campagne d'éducation civique européenne (1961-1978).

La Campagne fut lancée à la suite d'un colloque tenu à Genève en mai 1961 sous les auspices de la Journée Européenne des Ecoles, du Conseil de l'Europe et de la CEE. Se fondant sur

les enquêtes et expériences-pilotes pré­cédentes, le colloque constatait le carac­tère rétrograde de l'instruction civique telle qu'elle était pratiquée dans la plu­part des pays d'Europe, et l'absence quasi-totale de perspectives euro­péennes dans cet enseignement. Il concluait donc à l'urgence d'une action importante dans ce domaine. Le CEC parvint à obtenir sur ce projet la coopé­ration de toutes les institutions concer­nées pal' l'éducation européenne: Conseil de l'Europe, CEE, Journée Européenne des Ecoles, Association Européenne des Enseignants et Fondation Européenne de la Culture.

Dans un premier temps, la campagne a lancé une enquête auprès des Ministères de l'Education de tous les pays d'Europe de l'Ouest sur l'Etat de l'instruction civique et la possibilité d'y introduire une dimension européenne. Sur la base du rapport réalisé, un séminaire inter­national élabora les méthodes de cette nouvelle formation.

En fait, les objectifs dépassèrent très vite les limites de la seule instruction civique. La campagne allait, par des stages annuels d'une semaine destinés aux enseignants de 2ème degré de 10 pays européens, préparer l'apparition de la dimension européenne dans l'ensei­gnement de l'histoire, de la géographie, des lettres et des langues, des arts, de la philosophie, des sciences et de l'écono­mie, et introduire à l'école l'étude des problèmes de l'Europe actuelle. Elle montrait surtout comment les idées, les institutions, la littérature et les arts, réduits dans les manuels à l'échelon national, étaient en vérité des phéno­mènes pan-européens.

Patronnée et subventionnée par le Conseil de l'Europe, les Communautés, la Fondation Européenne de la Culture, elle allait être victime de son succès. Celui-ci incita la CEE à proposer son transfert à Bruxelles en 1974 où elle fut supprimée en 1978.

Que pouvons-nous faire maintenant?

Il est clair qu'une entreprise de cette envergure (qui demanderait d'ailleurs à être adaptée à la situation nouvelle de l'Europe, aux méthodes actuelles d'enseignement et au rôle croissant des

RÉSONANCES - SEI'IEMBRE 1991

medias) ne saurait être relancée pal' le seul Centre Européen de la Culture, ne fût-ce que pour des raisons financières.

La formation à la citoyenneté européen­ne est à l'ordre du jour du Conseil de l'Europe et des Communautés. Les bou­leversements d'Europe de l'Est et "l'échéance de 1992" le justifient ample­ment. Mais les données de la mise en place d'un tel programme ont changé. Des dizaines d'organisations nouvelles se sont créées, aux objectifs parfois mal connus et souvent similaires, donc concurrents. Coordonner ces nouvelles initiatives, étudier en commun les prin­cipes et méthodes à adopter s'avérera beaucoup plus difficile que dans les années soixante.

Pourtant l'urgence est toujours là. Malgré son intérêt et son succès, la Campagne n'a pu durer assez longtemps ni toucher assez d'enseignants pour exercer une influence durable. Il faut voir en elle une première expérience, historique, dont il sera possible et sou­haitable de s'inspirer après en avoir fait le bilan.

Tel est actuellement l'objectif du CEC. La question de la construction politique de l'Europe et donc de l'engagement de ses citoyens, se pose en termes renouve­lés, auxquels nous devons chercher des réponses adaptées. Il s'agit donc, en pre­mier lieu, de réévaluer ce que devrait être aujourd'hui une éducation euro­péenne fondée sur nos valeurs com­munes. Comment, notamment, traduire en action la conception européenne de la personne, sa liberté et sa responsabili­té indissociables, dans le cadre du villa­ge mondial, et face aux défis croissants

RÉsoNANCES - SEI'IEMBRE 1991

de la dégradation de l'environnement et du choc des cultures lié aux migrations planétaires? Mieux faire comprendre comment l'action au niveau local ou régional s'harmonise avec les échelons national, européen et planétaire, est l'une des clés de cette formation des Européens. L'Europe des citoyens, celle de la culture, sera en effet d'abord l'Europe des villes et des Régions, ces espaces de participation civique de dimension humaine.

Le nouveau programme du CEC destiné en priorité aux enseignants du primaire et du secondaire conserve sa double dimension d'information et de forma­tion.

- Information sur la culture euro­péenne, l'Europe des Régions et des pouvoirs locaux, sur les débats actuels concernant l'union politique, mais aussi sur les ouvrages, pério­diques et sources documentaires utiles pour l'enseignement.

- formation des maîtres et à travers eux des élèves, par des séminaires, des stages et l'organisation de ren­contres d'enseignants de l'Est et de l'Ouest.

Il se met en place à l'échelon local, en collaboration étroite avec les organismes suisses concernés. Le CEC a donc parti­cipé, à cette fin, aux débats engagés, dans de nombreuses réunions, entre représentants de l'AEDE, de l'IRDP, de la Coordination scolaire romande notamment. Son Président, le Professeur Jacques Freymond, y a pris part personnellement. Le CEC a égale­ment participé aux réunions de la

Commission romande des moyens d'enseignement (COROME) avec laquel­le il souhaite développer une fructueuse coopération. Il prépare divers sémi­naires de "Formation à l'Europe" pour le CPS, qui concerne toutes les disciplines.

L'action engagée en Suisse et notam­ment en Suisse romande, qui se situe à l'avant-garde de la réflexion et de l'action dans ce domaine en Europe, trouvera pal' ailleurs son application directe au niveau Européen et en priori­té en Enrope de l'Est.

Ainsi un travail accompli en profondeur dans un foyer local pourra-toi! contri­buer à développer dans l'ensemble de nos pays la conscience nécessaire d'une communauté de culture et de destin.

Gérard de Puymège

Secrétaire général du Centre Européen de la Culture

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RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1991

Questions au Président Raymond Deferr, Conseiller d'Etat et chef du Département

de l'économie publique

1. Que représente l'Europe pour vous? R.D.: L'Europe, c'est d'abord une entité géographique, histo­rique et culturelle qui s'étend de l'Atlantique à l'Oural, à laquelle la Suisse appartient à part entière et avec laquelle notre pays doit se montrer solidaire. Les développements dra­matiques en Union soviétique et en Yougoslavie, les réformes engagées dans les autres pays d'Europe centrale et orientale ainsi que la dynamique qui s'est saisie de la Communauté européenne doivent nous faire prendre conscience, à nous Suisses, que nous ne pouvons rester indifférents aux impor­tantes mutations qui ont cours dans notre environnement poli­tique, économique et culturel. L"'acquis suisse" ne peut plus continuer à être géré sans une réflexion approfondie sur notre identité et sur les objectifs politiques que notre pays veut atteindre.

L'Europe est un défi et une chance à la fois. Un défi parce que le rapprochement de la Suisse à la Communauté implique une mise en cause de certains fondements de la co-existence confé­dérale tels le fédéralisme, la démocratie directe et la neutralité et que nous ne savons pas encore très bien comment nous allons concilier ces principes avec une intégration accrue à la CE. Mais participer à la construction européenne, c'est égale­ment la chance non seulement de profiter de l'essor écono­mique qui devrait en résulter mais aussi de permettre à nos partenaires de s'inspirer du "modèle suisse" qui a fait recette pendant nos 700 ans d'existence.

En tant que responsable politique d'un canton frontalier, j'esti­me que nous devons favoriser les efforts d'intégration de notre pays car il en résultera pour nous plus de perméabilité avec nos voisins italiens et français dans tous les domaines de la vie quotidienne. Pour notre part, nous voulons intensifier la coopé­ration transfrontalière et interrégionale et multiplier les canaux de communication avec les régions qui nous entourent. Car l'enjeu européen pour le Valais, c'est également sortir de sa situation de canton périphérique et se recentrer par rapport aux grands pôles de croissance que représentent nos voisins directs. Nous apporterons ainsi notre modeste contribution à l'édification d'une Europe fédéraliste et des Régions. Je veux encore préciser à ce sujet qu'une Europe intégrée ne peut trou-

RÉSONANCES. SEPfEMBRE 1991

ver sa justification que si elle joue à l'égard des Etats si divers qui la composent le rôle qu'a joué et que joue encore actuelle­ment, bien qu'imparfaitement, la Confédération. Seule la pré­servation des Etats dans leur identité spécifique, leur culture nationale, leurs racines justifie une telle union. C'est cette Europe, patrie stratégique des Etats, ouverte sur nos régions, que nous appelons de nos voeux.

2. Qu'est·ce que l'Europe peut apporter au Valais sur le plan économique?

R.D.: L'Europe nous apportera plus d'ouverture donc plus de concurrence. Ce qui nous force dès aujourd'hui à faire l'inven­taire des points forts et des points faibles de notre économie, de les confronter aux enjeux que représente la disparition partiel­le ou totale des frontières et d'en tirer les conséquences pour que la place économique du Valais reste compétitive. Le récent l'apport du professeur Hauser a fait l'inventaire des consé­quences économiques pour la Suisse des différents scénarios possibles d'intégration, à savoir l'EEE, l'adhésion ou la course en solitaire. Nous allons procéder à un exercice analogue pour le canton du Valais afin de dégager un certain nombre de stra­tégies de réponses possibles pour tous les secteurs de l'écono­mie avec des propositions d'ajustements des conditions-cadres qu'offre notre canton aux acteurs économiques.

L'Europe nous apportera ensuite ce que nous irons y chercher, dans ce vaste marché de 350 millions de consommateurs. Attirer des entreprises sur le sol valaisan et conquérir des marchés dans la zone communautaire impliquent un grand effort de promotion des relations du canton avec ses parte­naires potentiels. Les actions de promotion économiques devront être encore mieux coordonnées afin de développer de véritables synergies entre les initiatives de l'administration pour établir des relations institutionnelles avec d'autres régions, les opérations de prospection des instruments tradi­tionnels de promotion économique (SODEVAL) et de défense des milieux professionnels (Chambre valaisanne du Commerce, Associations professionnelles) ainsi que les acteurs écono· miques eux-mêmes (PME).

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Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Le Dolent, 3'820 m; limite de trois pays: la Suisse, la France, l'Italie; source de trois rivières: la Dranse, l'Arve, la Doire balree; point de rencontre de trois régions: le Valais, la Savoie, le Val d'Aoste. Photo: Alphonse Darbellay

Il faut prendre conscience que les considérations d'ordre écono· mique constituent un élément important certes, dans le débat européen mais qu'elles ne peuvent se substituer à une discus· sion de fond sur la position politique de la Suisse en Europe. Ceci est d'autant plus vrai que, comme le remarque le Professeur Hauser" une bonne partie des gains d'intégration s'expliquent par des libéralisations du marché intérieur en liai· son avec le traité EEE ou avec l'adhésion à la CE et que de tels résultats peuvent aussi être obtenus par une course en solitai· re, aménagée avec dynamisme et axée sur l'ouverture vers l'extérieur". Ce qui est économiquement vrai pour la Suisse, l'est·il également pour le Valais? Il est prématuré de répondre à cette question mais il faudra y répondre. Le Conseil d'Etat valaisan, pour sa part, a clairement fait connaître sa position à ce sujet dans les lignes directrices de la politique gouverne­mentale 1991·1994 en soulignant que la question européenne n'était pas seulement une affaire de politique extérieure mais qu'il s'agissait de la redécouverte d'une appartenance incontes­table, dont l'aménagement revenait autant aux Etats confédé­rés qu'à la Confédération elle-même.

3. Existe-t-i! des projets- au niveau de votre département- visant à animer, à développer

l'idée européenne dans notre canton?

R.D.: Le Département de l'économie publique est en charge des relations extérieures et, à ce titre, responsable du dossier "Europe". Cette répartition des tâches n'implique pas du tout une position de monopole. D'ailleurs la plupart des autres départements ont des activités européennes indépendantes, ce qui pose parfois des problèmes de coordination.

Ce dossier est rattaché au Délégué aux affaires européennes et transfrontalières. Comme sa dénomination l'indique, celui· ci est chargé d'une part de la gestion du processus d'intégration européenne et de ses conséquences pour le canton du Valais et d'autre part des relations transfrontalières et interrégionales. A ces deux tâches s'ajoute une mission générale d'information et de sensibilisation à la question européenne. Cette informa· tion vise en priorité les multiplicateurs politiques ( élus) et éco· nomiques (associations faîtières) ainsi que les représentants

RÉSONANCES . SEPI'EMBRE 1991

des médias afin que ceux·ci soient en mesure de se former un opinion et de répercuter les informations sur le grand public et les entreprises.

Dans le domaine de la sensibilisation, il existe également un grand champ de collaboration potentielle avec les milieux sco· laires et les enseignants. Des contacts entre les deux départe· ments intéressés ont eu lieu à ce sujet et certains projets sont en gestation.

Des actions concrètes d'information ont été réalisées ou sont planifiées. Je vous en cite quelques unes:

. la tenue à intervalles réguliers, chaque 6 mois, d'une confé· rence de presse par le Chef du département de l'économie publique pour faire le point sur la question européenne.La pre· mière a eu lieu le 28.3.1991, la prochaine aura lieu le 30.10.1991;

un séminaire de formation le 29.8.1991 destiné à sensibili· ser les chefs de service de l'administration à la question européenne;

- la conclusion d'une Convention entre le Département de l'Economie publique et la Chambre valaisanne de commer· ce sur la collaboration dans le domaine de l'intégration européenne et ses répercussions sur l'économie valaisanne en vue d'informer les PME des développements dans ce domaine;

la publication d'un bulletin d'information "Information Euro· Valais/ Information Euro· Wallis" dès la fin août 1991;

la sortie pour le printemps 1992 d'un film dans le cadre de l'action "Entre· VS-Prendre" sur "Le Valais et l'Europe" et qui pourra également être montré dans les milieux sco· laires;

- la présentation du conseil du Léman en tant que hôte d'honneur de Sion-Expo 1992;

- les rapports d'étude actuellement en cours d'élaboration sur les répercussions institutionnelles, législatives mais également économiques du processus d'intégration sur le Valais seront également publiés le moment venu.

Nous avons bien évidemment encore quelques idées mais que

nous gardons encore au chaud. Permettez· moi de conclure au sujet de la sensibilisation à l'Europe en soulignant l' importan· ce centrale de l'école et des enseignants. Si nous voulons vrai· ment développer l'idée européenne, c'est à ce niveau-là qu'i l faut agir!

4. Le Consei! du Léman représente-toi! le résultat d'un premier pas

dans l'ouverture européenne? R.D.: Le Conseil du Léman représente pour nous un des pas, le plus concret pour l'instant, en direction de l'Europe des Régions. Vous savez que le Valais est également membre de la COTRAO (Communauté de travail des Alpes occidentales) et de l'ARE (Assemblée des régions d'Europe) et que la dynami­sation de la politique transfrontalière et interrégionale repré­sente un des deux piliers de la politique européenne cantonale. Le Conseil du Léman, dont j'ai l'honneur d'assumer la prési­dence jusqu'en 1993, est l'organisme où la coopération est la plus concrète car les entités qui en font partie ( Départements de la Haute·Savoie et de l'Ain, cantons de Genève, Vaud et Valais) ont des "tailles critiques" comparables et possèdent ensemble, autour du lac Léman, le poids d'une véritable région européenne. En outre, ces cinq partenaires occupent un passa­ge quasi·obligé entre l'Europe du Nord et du sud, l'Europe occi­dentale et centrale: c'est la plus grande plaque tournante de l'Europe.

Nous nous attachons aujourd'hui à développer une conscience lémanique par dessus les frontières . Si, au départ, le Conseil du Léman a été essentiellement une structure de concertation, nous visons aujourd'hui à ce qu'il devienne une véritable force transfrontalière de proposition et d'action dont le rôle sera encore notablement augmenté avec la réalisation du grand marché européen. Si l'Europe devait se faire sans la Suisse, le Conseil du Léman représenterait une des structures de substi· tution qui pourrait permettre à ses membres suisses d'avoir accès à la CE. Car la solidarité lémanique générée et renforcée par le Conseil du Léman n'est plus seulement un idéal mais une réalité, avec des objectifs économiques et culturels et sur­tout la volonté politique de ses membres de renforcer son unité et sa continuité.

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RÉSONANCES· SEPI'EMBRE 1991

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Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

L'Europe, la Suisse et le Valais

1. Notre environnement en pleine mutation

UEurope est en marche, irréversiblement

Une formidable aventure se déroule sous nos yeux: l'esquisse d'une nouvelle architecture européenoe, la construction d'une société fondée sur des valeurs de liberté individuelle, de res­pect des droits de l'homme, de démocratie et d'Etat de droit, valeurs réaffirmées de part et d'autre d'un mur enfin détruit_ Ce continent est secoué par les convulsions paradoxales provo­quées par l'attirance mutuelle des phénomènes d'intégration occidentale et de désintégration orientale_ L'Europe est un grand chantier dont l'avenir est plein d'espoirs et plein de risques et d'incertitudes comme l'ont démontré de manière dramatiq)le les évènements en Yougoslavie et en Union sovié­tique_

La Suisse s'interroge

La Suisse, pays de facto le plus intégré d'Europe, s'interroge: veut-elle rattraper le train de l'histoire et contribuer à construire un continent qui est le sien?

Certaines valeurs à la base du consensus helvétique sont remises ouvertement en cause_ Cette période passagère de

doutes n'est toutefois que la réaction saine et normale d'un pays confronté à un monde en profondes mutations_ Face au grand brassage d'idées à l'échelon planétaire, il est illusoire de croire que la Suisse puisse tranquillement continuer à gérer son acquis_ Cet environnement international en ébullition représente une formidable chance pour notre pays à condition d'avoir le courage et la volonté de tester nos valeurs et nos aspirations. AprèS une plus ou moins longue valse-hésitation à mettre au compte d'une concordance confédérale éprouvée -épuisée? - la Suisse relèvera ce défi. Probablement plus par nécessité que par idéal.

2. Le Valais et la dimension européenne

Valais-Europe: identification de l'enjeu

Le Valais est destiné à l'ouverture. Mais sans une évaluation précise des enjeux et l'élaboration de stratégies de réponses crédibles, notre canton alpin périphérique et économi­quement faible sera perdant face aux échéances inévi­tables du processus de rapprochement à la CE: encore plus périphérique, encore plus faible. Les circonstances nous forcent donc à avoir aujourd'hui une vision du Valais de demain. Pour assurer son avenir et la pérennité de son ori­ginalité, notre canton doit avoir des projets et des ambi­tions pour l'Europe dont il est par ailleurs un vieux complice par le rôle de passage qu'il y a joué à de grands moments de l'Histoire. Le Valais est conscient que l'Europe n'est pas seulement une "affaire de politique extérieure mais qu'il s'agit bien plutôt de la redécouverte d'une appartenance incontestable, dont l'amé­nagement revient autant aux Etats Confédérés qu'à la Confédération elle-même"(l). Le gouvernement du canton esti­me "comme un devoir historique" d'anticiper l'accélération de l'histoire européenne et de développer dans tous les domaines un réflexe européen dans le respect de notre iden­tité. Dans cet esprit le Valais est prêt à s'engager pour une Europe fédéraliste, une Europe des Régions.

RÉSONANCES· SEF'l'EMBRE 1991

Volonté politique du gouvernement valaisan

Cette ligne directrice gouvernementale, expression d'une véritable volonté politique d'ouverture, contient une dimension quasi visionoaire de l'évolution future de nos rap­ports avec notre environoement politique, économique, social et culturel. Comparée à l'indécision fédérale, elle est un point de repère indispensable pour notre action, fondée sur l'équi­libre entre trois éléments précis: - la gestion active du processus d'intégration européenoe (2).

Ce processus a déclenché un débat historique sur le réar­rangement du fédéralisme et de la démocratie directe, débat dans lequel notre canton doit faire entendre sa voix;

- la dynamisation de l'activité transfrontalière et interrégio­nale par la création d'un réseau d'accords-cadres de coopé­ration avec nos partenaires les plus proches (3) et la parti­cipation accrue aux travaux des organisations multilaté­rales de politique régionale (4) auxquelles nous apparte­nons.

- une politique d'information s'adressant avant tout aux multiplicateurs institutionnels, socio- économiques et aux médias, aux relais d'une information crédible aux yeux du souverain qui finalement décidera de notre sort européen. Dans ce domaine,l'école et les enseignants jouent un rôle central. Face à l'Europe et face à la Suisse dans l'Europe, le Valais est clairement positionné: sortir de la péri­phérie et renouer avec la vocation de trait d'union entre les grandes Régions d'Europe, telles qu'elles se dessinent aujourd'hui.

3. Trois messages pour une vision

Premier message: s'unir pour être créateur

En termes de comparaisons européennes et bien que nous ayons tous les attributs de la souveraineté fédérée, notre poids effectif est très modeste. Il est impératif d'unir nos forces à l'intérieur pour mieux nous ouvrir vers l'extérieur. Le renforcement de notre cohésion cantonale et la pro­motion du dialogue entre nos différentes entités et iden­tités doivent donc être les premiers objectifs de la poli­tique intérieure. Le prolongement de l'autoroute par exemple est primordial pour désenclaver le Haut-Valais et éviter la création d'une sub­périphérie à la merci d'une monoculture dominée par le touris­me. Ce béton-là permettrait avant tout un rapprochement cul­turel avant même d'amener le développement industriel. La nécessité d'un décloisonoement n'est pas seulement ressentie entre régions linguistiques: politique et économie doivent trou­ver une longueur d'ondes communes, et ensemble renouer le dialogue avec la culture, source d'inspiration indispensable pour répondre efficacement aux défis de tous les temps. C'est dans une telle union que le Valais puisera la force créa­trice nécessaire à assumer harmonieusement son inté­gration à l'Europe tout en demeurant un Valais authen­tique.

RÉSONANCES - SEPTEMBRE liiBl

Deuxième message: s'affirmer pour être crédible

Garder notre place au sein d'une Suisse intégrée de fait ou de droit à la CE et préserver l'essentiel de notre souveraineté signifient la recherche de nouveaux moyens pour sauvegarder nos intérêts au plan fédéral et supranational. Cette réflexion indispensable doit être libérée des a priori et des intégrismes politiques ringards. Osons faire face avec imagination aux remises en cause institutionoelles en imaginant des formules nouvelles, par exemple sur la représentation du canton dans la Berne fédérale ou directement dans la capitale européenoe! La représentation institutionnelle des gouvernements can­tonaux au sein du Conseil des Etats serait une façon crédible de mieux consulter et associer les Etats fédérés aux décisions fédérales et permettrait de disposer d'une courroie de transmission directe et efficace entre le Parlement fédéral et les exécutifs cantonaux. Uouverture d'un "Bureau des cantons" à Bruxelles, à l'instar de la plupart des régions et Lânder des autres pays, permettrait de créer des canaux d'information et de communication directe entre les différentes institutions de la CE, les gouverne­ments cantonaux et leurs représentants à Berne qui ne seraient ainsi plus relégués à l'état de dépendance unilatérale de l'administration fédérale. Le fédéralisme s'en trouverait revitalisé et rééquilibré.

Troisième message: s'allier pour être compétitif

Pour solidifier,diversifier et compléter sa base économique, le Valais doit devenir un pays d'entrepreneurs inoovateurs orien­tés vers la technologie haut de gamme tout en ne craignant pas les grands projets. La recherche appliquée doit être intensifiée. Une économie valaisanne saine et compétitive passera aussi par des alliances avec d'autres cantons (6) en vue de créer la masse critique nécessaire au dialogue écono­mique avec les grands pôles de croissance qui nous entourent. Cette coopération accrue permettra la multiplica­tion de réseaux scientifiques et technologiques interrégionaux et fera bénéficier tous les partenaires d'importants effets de synergie à condition que le cantonalisme politique appren­ne à cohabiter avec le régionalisme économique.

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Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

4. Le défi: "canton-parenthèse" ou "canton-carrefour"

Le défi européen se pose en termes simples: ou nous l'ignorons pour devenir un canton-parenthèse, une "réserve" à l'écart des grands axes de communication, se vidant len~me?t de sa sub­stance économique productive; ou nous reahsons cette "vision" et répondons à notre vocation naturelle de car­refour dans une Europe qui pour l'instant avance sans nous. Pour rejoindre cette Europe, notre politique ne peut plus seulement être l'art du possible, elle doit devenir l'art de rendre possible ce qui s'impose comme nécessai­re.

5. Appel aux lectrices et lecteurs de "Résonances"

Vous êtes tous d'importants multiplicateurs et les destinataires de vos informations représentent l'avenir de ce pays: la jeu­nesse. Les départements intéressés de l'administration peu­vent et doivent coopérer pour vous donner les instruments d'éducation nécessaires en vue d'une instruction objective et complète sur cette Europe qui fait partie de notre passé, de notre présent et de notre futur. Nous allons nous efforcer de développer des initiatives dans ce sens. Mais c'est seulement avec vous, avec votre curiosité à en savoir plus et avec votre enthousiasme à transmettre le savoir et à investir dans les forces vives de la nation, c'est seulement avec cette collaboration que nos efforts porteront des fruits à long terme.

Le soussigné est à votre disposition pour des informations com­plémentaires_ De la documentation en français et en allemand peut dès maintenant être obtenue à l'adresse suivante:

Bureau de l'intégration Section information Département fédéral de l'économie publique 3003 Berne tél. 031/ 61'26'40 /61'26'41/ 61'23'80 fax 031/ 612380

Raymond Loretan Délégué aux affaires européennes et transfrontalières

du Canton du Valais

(1) Lignes directrices de la politique gouvernementale et plan financier 1991-1994

(2) Sur le plan de la réception du droit communautaire, 11 groupes de tra­vail ont été chargés d'analyser les répercussions du processus d'intégration européenne sur la législation cantonale_ Un chapitre sur l"'euro-compatibili­té' des actes législatifs sera dorénavant intégré dans les messages adressés au Parlement_ Sur le plan des répercussions économiques, une étude est actuellement en cours

(3) Accord en 1990 avec la Région auronome d'Aoste, en 1991 avec la Savoie; accord en négociation:Piémont; accords envisagés: Lombardie, Baden­Würtemberg

(4) Conseil du Léman; COTRAO (Communauté de travail des Alpes Occidentales); ARE (Assemblée des Régions d'Europe)

(5) Les travaux de rACCES (Association de concertation et de coopération économiques) qui regroupe rous les canrons romands et Berne, Soleure et le Tessin ainsi que du "Groupe de concertation des cantons limitrophes de la France' vont dans ce sens_

L'AVENIR ENSEMBLE .. . .

RÉSONANCES - SEPl'IlMBRE 1991

Vers un espace éducatif européen?

L'Europe se construit: c'est devenu une évidence, en Suisse également, et le débat a, ces derniers mois, quelque peu changé de nature dans notre pays. Ce qui pouvait, il y a quelque deux ans encore, n'apparaître que comme un thème "à la mode" est devenu de plus en plus un thème "d'actualité". C'est que, en effet, l'Europe est réellement à notre porte, même si la date-fétiche de 1993 doit être relativisée et quelle que soit la forme que prendra notre intégration (Espace Economique Européen ou Communauté européenne)_ Un peu par­tout, des questions se posent, des espoirs naissent, des craintes se font jour, le débat s'élargit à l'ensemble de la popula­tion et n'est plus seulement une affaire de spécialistes_ Dans ce sens également, il a changé de nature: ce qui apparais­sait essentiellement comme l"'Europe des marchands' se profile maintenant également comme 1"'Europe des citoyens"; les enjeux n'ont donc plus seu­lement une signification économique mais ils acquièrent une dimension poli­tique et culturelle, et donc éducative, évidente.

Dans ce contexte, de très larges milieux de notre pays s'interrogent_ Des ques­tions reviennent souvent chez les éduca­teurs: Que se passera-t-il après 1993 ? Si les négociations échouent, serons­nous complètement isolés en matière d'éducation? Quel sera la place institu­tionnelle et le rôle de l'éducation dans cette Europe en construction? Va-t-on vers un système éducatif européen uni­fié? Devrons-nous nous aligner sur d'autres pays? Notre système est-il

RIlS0NANCES - SEPlE~mRE 1991

menacé? Les compétences cantonales pourront-elles encore exister? Que faire pour être "europafiihig" dans ce domaine ? Le système dual de formation profes­sionnelle va-t-il disparaître? Va-t-on vers un nivellement par le bas? Les enseignants suisses pourront-ils ensei­gner n'importe où en Europe? etc, etc.

Les réflexions qui suivent n'apporteront sans doute pas une réponse à toutes ces questions; elles n'ont pour but que de fournir quelques informations générales, dans un domaine où il y a certaines cer­titudes mais beaucoup d'inconnues! Nous conseillons vivement au lecteur

_ curieux de se référer en particulier à deux ouvrages récents très intéressants, de LeclercqjRuault et de Vaniscotte, dont la référence figure en note_

1993 : l'arbre qui cache la forêt. D'une certaine manière, cette date de 1993 a pris une importance démesurée. Elle ne marque, en effet, "que" l'achève­ment du Grand marché intérieur des 12 et, peut-être, pour la Suisse et l'AELE, l'entrée en vigueur du Traité sur l'Espace Economique Européen (EEE). Ce n'est, certes, pas négligeable, mais ce n'est pas l'achèvement de la construc­tion européenne! Date-symbole avant tout, 1993 aura au moins eu le mérite, dans notre pays, d'accélérer la prise de conscience et d'exercer une pression salutaire. Mais nous sommes, en réalité, au début d'un processus et les récents bouleversement politiques intervenus à l'Est ouvrent des perspectives beaucoup plus vastes: c'est d'échanges au sein de la "Grande Europe" que nous devons

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nous préoccuper, particulièrement dans est présentée, a été réaffirmée l'entière fonction de la qualité de la main- unilatérale. Ainsi se trouve véritable- liers car comment pourrions-nous pré- partie du secondaire II alors que dans la le domaine culturel et éducatif. Dans ce liberté dont chaque pays bénéficie pour d'oeuvre. Le développement des res- ment fondé l'intérêt pour la coopération tendre à une mobilité en Europe alors plupart des autres pays elles font partie contexte, nous oublions un peu trop, mettre en oeuvre la politique communau- sources humaines est la clé de celui de européenne avec ce qu'elle implique que celle-ci n'est pas toujours assurée à du tertiaire universitaire. Il y a donc là, parfois, qu'il existe déjà un forum privi- taire par les mesures qui lui paraissent l'économie. Qu'il s'agisse des chômeurs d'efforts de la part de chacun pour mieux l'intérieur même de la Suisse? Nous ris- une politique cohérente à mettre en légié de coopération: c'est le Conseil de le mieux appropriées. Cette politique est de longue durée ou des zones en retard connaître les autres et mieux cerner les querions même d'aboutir à une situation oeuvre et des questions prioritaires à l'Europe, dont nous sommes membres à du reste rarement contraignante parce de développement, toute solution à long finalités essentielles à assigner à l'ins- qui verrait nos propres ressortissants régler dans notre pays, en abandonnant part entière et au sein duquel notre pays qu'elle ne se formule qu'exceptionnelle- terme passe par l'amélioration des truction et à l'éducation'" défavorisés dans leur propre pays et il sans doute tout d'abord ce qui apparaît joue un rôle très important et reconnu. ment sous forme de directives. Mais, niveaux d'éducation et de formation. faut sans doute commencer par "mettre souvent comme une attitude de "méfian-Les programmes auxquels nous partici- même lorsque c'est le cas, par exemple, à L'éducation et la formation ont par en ordre la maison suisse" ! Mais c'est ce réciproque". pons activement à Strasbourg (langues propos des enfants de migrants, les ailleurs un rôle à jouer dans de nom- Tout va-t-il pour le mieux dans peut-être, plus fondamentalement, au vivantes, enseignement secondaire, édu- marges d'interprétation et d'adoptation breuses autres politiques communau- le meilleur des mondes? niveau même de notre mentalité que les cation des adultes, bourses du CDCC sont importantes. On ne doit pas oublier taires : recherche et développement tech·

Peut·être pourrait· on penser, compte efforts sont à faire. Les pays de la CE Une adaptation progressive

pour enseignants, recherche et docu· non plus que, par sa nature même, le sec- no logiques, protection de l'environne· ont en effet fait figurer dans l'Acte réciproque. mentation, etc) permettent à notre pays teur des enseignements scolaires se prête ment ou de la santé, coopération avec tenu de ce qui précède, que la Suisse est unique le principe de confiance réci· des échanges très fructueux. Il en va de mal à l'unification. Sa complexité rend d'autre pays européens et avec le tiers· à l'abri d'une quelconque remise en proque (les deux termes sont impor· Toutes les questions liées à l'une des même pour les activités entreprises au toujours aléatoire, voire trompeuse, l'uni· monde, etc" 2

question et que son intégration euro- tants!), renversant la pratique habituel· quatre libertés de l'Acte unique consti·

1 sein de l'OCDE ou de l'UNESCO (région formité qu'on lui prête ou qu'il se prête. Ainsi, "la nécessité est évidente pour tous péenne en matière d'éducation se ferait le qui voulait que l'harmonisation précè· tuent en quelque sorte le "noyau dur" 1 Europe). Quoi qu'il arrive, on ne doit Les situations qui se constatent dons un sans aucun problème et sans aucune de la libération. C'est ainsi par exemple des adaptations à envisager dans

donc pas parler d'isolement, ni mainte· même pays ou d'un autre pays à l'autre les pays de coopérer, d'échanger les expé- adaptation. Ce serait évidemment un que la CE a adopté en 1988 une directi- chaque pays. Il est bien évident par nant ni pour l'avenir mais il est évident sont, à cet égard, très révélatrices" 1

riences, de mettre en place des forums peu simpliste. Certes, le système éduca· ve, connue sous le nom de "Bac + 3" qui ailleurs que l'ensemble des systèmes qu'une intégration européenne de la Il apparaît donc clairement, en l'état

réguliers de concertation. La comparai· tif suisse, malgré ses imperfections que reconnaît comme équivalents les éducatifs européens seront amenés, au Suisse (EEE ou CE) ouvrirait de nou· son entre les systèmes européens peut nous connaissons bien, soutient sans diplômes professionnels obtenus dans cours des prochaines années, à des actuel de la construction européenne, apparaître comme une alternative néces· trop de difficultés la comparaison avec velles perspectives. que notre système éducatif ne serait pas un pays communautaire après au moins adaptations réciproques même si celles·

menacé dans ses fondements . pas plus saire et attirante. Tous les pays se trou· celui de ses voisins; certes, les fonde· trois ans de formation post·baccalau· ci ne viseront en aucune manière l'uni-

que le système allemand ou les Lander vent en fait confrontés aux mêmes ments institutionnels de notre politique réat; une deuxième directive est en pré· formisation et ne seront pas imposées

Acquis communautaire ont également des compétences très grandes questions. Faut-il modifier les éducative ne seraient pas remis en ques· paration et elle devrait régler la recon· sous forme de directives contraignantes contenus ou les méthodes ou les deux à la tion; certes, la coopération européenne et éducation larges · par une intégration européenne. fois ? Comment valider et sanctionner les en matière d'éducation ne différerait pas naissance des diplômes obtenus après provenant de Bruxelles. La concrétisa·

Le Traité sur l'EEE ou une adhésion à la On ne peut évidemment pas préjuger formations pour permettre aux jeunes beaucoup de celle que nous pratiquons une formation moins longue. L'organisa· tion de la mobilité, également au niveau

CE impliquerait pour la Suisse l'accep- d'une éventuelle "union politique" dans l'accès avec succès à un marché interna· déjà au sein de l'UNESCO, de l'OCDE tion même de notre système nous place des étudiants du secondaire II, amènera

tation de l'acquis communautaire, laquelle tous les secteurs de la vie tional ? Comment faire de l'orientation ou du Conseil de l'Europe. Mais il faut ici devant certaines difficultés, particu- obligatoirement à se préoccuper de la

ensemble de lois et de directives contrai- publique passeraient sous contrôle autre chose qu'un moyen de sélection ? tenir compte d'un élément extrêmement lièrement en ce qui concerne la forma- comparabilité des systèmes et des

gnantes qui constituent le "fonds com· supranational, mais cela est peu pro· Comment éradiquer le processus d'élimi· important, dont l'influence sur le systè· tion des enseignants (qui n'est de loin niveaux de fonnation, tant académiques

mun juridique" de l'institution. On bable pour de nombreuses années enco· nation de certains jeunes dont la mise en me éducatif, bien qu'indirecte, n'en sera pas partout de type universitaire), les (13% de bacheliers en Suisse, 30% en

connaît les problèmes que posent par re. Cela signifie·t-il, au bout du compte, échec n'a été parfois que différée dans le pas moins réelle et contraignante. Il professions de la santé, les formations Allemagne, 60% en France ... ) que pro-

exemple dans ce domaine le trafic alpin, que chaque pays suivra son propre che· temps du cursus scolaire? L'entreprise a· s'agit du respect d'une des quatre liber· artistiques, les Ecoles techniques supé· fessionnels (enseignement technique en

ou l'agriculture et la pêche. min, sans se soucier des autres ? Pas t·elle vocation de faire office d'école et le tés de l'Acte unique (et par conséquent rieures (ETS et ESCEA) qui sont géné· France, en Belgique, au Danemark, sys· tout· à-fait peut· elle vraiment dans des sociétés en de l'acquis communautaire): la libre ciro ralement considérées comme faisant tème dual en Allemagne, en Autriche ou

Ce que l'on ignore souvent · et qui est crise qui la livrent aux transformations culation des personnes. On sait que la source de craintes infondées -c'est le fait que l'éducation ne fait pas partie de Une coopération effective,

économiques et sociales? mobilité est un des concepts-clés de la

l'acquis communautaire. En effet, "ni Tous les Etats membres ont multiplié les philosophie de la construction européen·

le 1l'aité de Rome (1957) ni l'Acte unique dans le respect tentatives pour trouver des solutions, ne : mobilité des travailleurs et de leurs

(1986) ne comportent de clauses expli· des souverainetés. mais aucun non plus ne prétend avoir enfants (d'où une directive européenne

cites pour la mise en oeuvre d'une poli· Rappeler à des éducateurs l'importance résolu le problème de fond. De la sorte, concernant

tique communautaire dans le domaine de l'éducation revient évidemment à les inquiétudes devant les faiblesses dont la scolarisation des enfants migrants, de l'éducation". ( .. .) "La mise en place de prêcher à des convertis. Néanmoins, il peuvent être accusés les systèmes et leurs qui impliquerait la mise en application, structures pédagogiques et de pro· n'est pas inutile d'insister sur le fait que responsables se trouuent multipliées partout, des recommandations de la grammes qui seraient identiques pour l'éducation et la formation occupent une mais aussi partagées et rendues mieux CDIP de 1985); mobilité des étudiants tous les Etats mem bres ne pourrait position plus cruciale que jamais pour le supportables. Sans sous·estimer les défi· (reconnaissance des titres et des s'appuyer sur aucune disposition du trai- développement futur de l'Europe. C'est ciences propres à chaque système, ce qui périodes d'étude, participation aux té de Rome ou de l'Acte unique. Par en effet "d'elles que dépend largement la s'impose, c'est la complexité redoutable grands programmes communautaires ailleurs, on voit mal comment même des capacité des Européens de se retrouuer des situations. Sans surestimer les béné· comme ERASMUS, COMETT, PETRA, recommandations dans ce sens pour- dons des valeurs communes et d'affirmer fices de la confrontation pour mieux ARION, etc.); mobilité de l'ensemble de raient intervenir. La souveraineté natio· leur identité face aux défis du monde affronter les enjeux, ce qui s'avère indis· la main·d'oeuvre (reconnaissance na le dans le secteur de l'éducation est contemporain. Partout en Europe, capa· pensable, c'est la confrontation des expé- mutuelle des diplômes professionnels). expressément consignée dons les textes. cité d'innover, compétitivité, progrès éco- riences et leur exploitation ainsi que la Dans ce domaine, sans doute, avons· De plus, chaque fois que l'occasion s'en nomique et croissance de l'emploi sont prééminence du débat sur la décision nous besoin de faire des efforts particu·

RÉSONANCES · SEPl'EMBRE 1991 RÉSONANCES· SEPlEMBRE 1991

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

en Suisse, système composé au Royaume-Uni; ETS/ESCEA en Suisse "Fachhochschulen" en Allemagne, IUT en France); de même, les perspectives de la mobilité et la prise de conscience de l'appartenance à une Europe unie dans la richesse de ses diversités impliquent que l'on tienne mieux compte, dans l'enseignement à tous les niveaux, de la dimension européenne de l'éducation (histoire, géographie, civisme, langues étrangères) et que l'on prépare réelle­ment les jeunes à faire face à l'environ­nement nouveau qui se dessine pour eux et qui sera en particulier de plus en plus caractérisé par le brassage culturel et les échanges_

Un espace éducatif européen se construit.

Même s'il n'a peut-être pas exactement les contours que l'on imagine a priori, nous en sommes déjà partie prenante_ L'avenir nous dira dans quelle mesure notre engagement s'accentuera ou, au contraire, stagnera_ Certes, l'éducation peut n'apparaître que comme un tout

petit aspect du problème, face aux énormes défis que sont l'agriculture, les transports, l'économie, la monnaie, la politique_ Mais c'est un élément-clé du débat car plusieurs des enjeux de la libre circulation des travailleurs y sont liés et qu'il s'agit, à long terme, de forger des mentalités, afin de construire une Europe qui soit aussi celle des per­sonnes, des hommes et, plus globale­ment, de la culture_ "Lorsque Jean Monnet disait, à propos de son action dans la construction de la Communauté eUl'Opéenne : "Si c'était à refaire, je commencerais par la culture" c'est que le passage à l'Europe des citoyens demande un approfondissement de l'identité culturelle européenne et qu'il s'agit là d'une des missions éducatives de l'école".'

Pierre Luisoni Adjoint du Secrétaire général de

la CDIP pour les relations internationales

1 Leclercq J.-M. et Ruault C., Les systèmes édu­catifs en Europe, La Documentation française, 1990

2 Le dossier de l'Europe: l'éducation et la forma­tion à l'horizon de 1992, Commission des Communautès européennes, A vril1990

3 Vaniscotte F, 70 millions d'élèves - L'Europe de l'éducation, Paris, Hatier, 1989

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RÉSONANCES· SEPl'EMBRE 1991

Pour permettre une approche européenne à l'école:

une action de COROME

Un groupe d'étude romand

11 faut "accentuer la contribution des systèmes éducatifs natio­naux à la prise de conscience européenne, stimuler une coopéra­tion active et la communication entre les EUl'Opéens". (Objectif 11.3 du Plan à moyen terme du Conseil de l'Europe (1981-1986)

L'Europe est un thème d'actualité que l'école aujourd'hui ne peut se permettre d'ignorer. Mais, si les Recommandations du Comité des Ministres ou de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe en matière de dimension européenne dans l'éducation ne manquent pas, force est de constater que, dans la plupart des pays européens, on en est resté aux déclarations de bonnes intentions_

La Commission romande des moyens d'enseignement (CORO­ME), suite au rapport d'un groupe de travail, instituait, en novembre 1990, un groupe d'étude ayant pour mandat de rédi­ger une conception d'ensemble de supports didactiques permet­tant la formation à l'Europe dans l'enseignement obligatoire.

Le cahier des charges adopté par COROME insistait, notam­ment, sur le point suivant: la formation à l'Europe ne doit en aucun cas constituer une discipline nouvelle et il est donc pri­mordial que la création de documents donne la priorité à la pluri- voire à l'inter-disciplinarité.

Ce groupe d'étude, composé en majorité de délégués cantonaux de l'enseignement primaire et secondaire, de représentants de la Commission romande d'éducation civique européenne (CRECE) et d'experts du Centre européen de la culture (CEC) s'est d'abord posé les questions suivantes: qu'est-ce qu'une "for­mation à l'Europe" et quels sont les objectifs d'une telle démarche?

Formation à l'Europe?

"Sensibilisation à l'Europe" a été très vite préféré à "formation à l'Europe". Il s'agit de faire prendre conscience par les élèves

RÉSONANCES - SEPl'E1ffiRE 1991

de leur appartenance à un ensemble qui englobe leur environ­nement proche, leur région, leur pays: le continent. Car l'Europe est ici comprise comme un vaste espace, s'étendant de l'Atlantique à l'Oural, espace dont on vise à comprendre l'orga­nisation - politique, géographique, sociale, culturelle, écono­mique ... - l'évolution, les spécificités et les points communs, mais surtout un espace où vivent, ensemble, des habitants dont nous faisons partie.

Pour ce faire, l'acquisition des connaissances ne suffit pas en elle-même, mais il s'agit aussi de développer des attitudes. Il n'était donc pas question pour le groupe de définir un "corpus" de connaissances jugées indispensables pour "comprendre" l'Europe. La démarche retenue est essentiellement et avant tout une sensibilisation et vise les objectifs suivants: - encourager une prise de conscience de l'identité culturelle

de l'Europe dans sa diversité, - encourager à faire preuve de respect et de solidarité envers

les peuples d'autres nations et cultures, - encourager les jeunes à se considérer non seulement

comme des citoyens de leur région et de leur pays, mais aussi comme des citoyens de l'Europe et du monde,

- développer leur personnalité sur la base de valeurs com­munes à tous les Européens,

- faire connaître l'Europe et ses régions, - prendre conscience des responsabilités de l'Europe envers

le reste du monde.

Ces objectifs devant être atteints au travers de plusieurs disci­plines, il était important, après avoir défini ce qu'on entendait par Europe, de proposer un modèle de lecture commun de cet espace. C'est un modèle systémique, bien connu des géo­graphes, qui a été retenu: celui de l'organisation de l'espace en "centre-périphérie'ïflux, montrant les interactions et les syner­gies qui se développent entre les régions. Cette lecture peut s'appliquer à la plupart des disciplines touchées. De plus, elle permet de dépasser les frontières nationales et naturelles et assure la cohérence de l'ensemble de la démarche, quels que soient le thème et la discipline concernés.

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Des éléments "déclencheurs" et des éléments "ressources"

Encore fallait-il proposer une didactique favorisant les options choisies par le groupe, à savoir la priorité donnée à la sensibili­sation et au développement d'attitude plutôt qu'à l'acquisition de connaissances, sans pour autant négliger cette dernière,

Un "corpus" de connaissances n'étant pas défini au départ, il était nécessaire d'imaginer une méthodologie qui serait centrée ' sur l'élève, sur sa sensibilité, ses intérêts, ses connaissances,

La didactique proposée favorisera donc la construction des connaissances par l'élève placé en situation de s'interroger plu· tôt que la transmission de celles-ci par le maître dans un ensei· gnement frontaL Dans ce but, la démarche méthodologique se présente comme suit:

- faire d'abord émerger, par un questionnement, une problé­matique proche de l'apprenant. Ce questionnement sera provoqué par des "éléments déclencheurs" (photos, cartes, textes, caricatures, questionnaires",) touchant le vécu et l'affectif de l'élève,

- approfondir la problématique retenue, à travers des res· sources et des références où trouver le plus de réponses possible aux questions apparues, et proposer d'autres acti­vités exploratoires ou complémentaires à la démarche pre· mlère.

Avec quels supports? En fonction des objectifs et de la didactique choisis, il est prévu de concevoir les documents suivants:

a) la brochure de présentation générale de la collection A l'intention du maître uniquement, elle présentera l'ensemble de la production en explicitant, notamment, les objectifs géné· raux et particuliers visés, les principes didactiques et méthodo­logiques des supports d'enseignement proposés, le modèle de lecture de l'Europe retenu,

b) les modules thématiques Au nombre de six, chaque module sera consacré à un thème qui sera divisé en plusieurs sujets, Le même module s'adresse· ra à un nombre différents de degrés et de disciplines selon les sujets traités, Cette option offre l'avantage d'éviter la sépara· tion habituelle entre les disciplines et les degrés, ouvrant ainsi une perspective plus large, Elle permettra à l'enseignant une vision globale de la manière dont le thème est traité, lui don­nant en outre l'occasion de tenir compte de ce qui a été vu dans les degrés précédents,

Une fiche d'encadrement présentera chaque module théma· tique, Destinée à l'enseignant uniquement, elle explicitera, notamment, comment les auteurs proposent d'atteindre, à tra­vers le thème particulier, les objectifs généraux de la formation à l'Europe. De plus, elle précisera le modèle de lecture de

RÉSONANCES· SEPI'EMBRE 1991

l'Europe sous·jacent et suggérera quelques approches possibles du thème traité, Sorte de guide méthodologique, elle contribue· ra à la formation du maître, tout comme la présentation géné­rale de la collection,

Les différents sujets du thème seront traités à l'aide de docu· ments "déclencheurs" et de documents "ressources", Les pre· miers, destinés aux élèves, comprendront des documents (textes, dessins, cartes, photos, caricatures".) susceptibles de faire émerger un questionnement chez l'enfant, Les seconds, destinés aux maîtres et aux élèves, devront fournir une grande richesse de ressources et de références dans lesquelles puiser selon les diverses situations d'enseignement et d'apprentissage,

Les disciplines et les degrés concernés Comme déjà dit plus haut, la formation à l'Europe ne doit, en aucun cas, constituer une nouvelle discipline,

Dans ce but, les thèmes choisis, doivent permettre d'atteindre deux types d'objectifs: ceux des programmes en vigueur dans les disciplines concernées et ceux de formation à l'Europe. C'est sur cette base de réflexion que les thèmes suivants ont été retenus: les migrations, la ville, l'environnement, la frontière, l'économie, cultures et traditions,

Si l'objectif initial était de s'adresser au plus grand nombre de disciplines, l'analyse détaillée des programmes en vigueur a montré, à l'évidence, que certaines d'entre elles permettaient une approche de l'Europe plus riche et plus féconde,

Ce sont ainsi l'histoire et la géographie qui sont prioritaire­ment concernées, Cependant, les supports didactiques, élabo· rés autour des objectifs assignés à ces deux disciplines, offri­ront, grâce aux documents et aux activités proposés, des pistes de travail à l'intention des enseignants de français, voire d'autres disciplines,

Quant aux degrés pris en compte, les thèmes et les sujets rete· nus s'adresseront à des élèves dès les 4e et 5e années de scola· rité, la plupart concernant cependant les degrés 6, 7, 8 et 9,

Pour 1993? Le groupe d'auteurs comportera des spécialistes des princi· pales branches concernées (bistoire, géographie, français). Ils seront appuyés par un illustrateur et disposeront de toutes les ressources documentaires du CEC,

Les supports didactiques pourraient faire leur entrée dans les classes dès 1993, année synonyme de "grandes choses" pour la CE. Faut·il voir là plus qu'une coïncidence?

RÉSONANCES - SEPrEMERE 1991

I. Deschenaux Collaborateur scientifique du Service M de l'IRDP

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Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Que représente l'Europe?

1.- Que représente l'Europe? Parler de l'idée européenne n'est-ce pas essayer de savoir si, au-dessus des peuples, des religions, des langues et des Etats, il n'existe pas une communauté supérieure liant les habitants de cette petite presqu'île aux limites encore mal définies ? Malgré toutes les divergences d'opinions et les obstacles qu'il reste à vaincre, l'unité européenne est une réa­lité qui plonge ses racines dans le passé mais a de la peine à s'épanouir aujourd'hui.

L'Europe médiévale apparaît comme une mosaïque multicolore et changeante où chaque Etat apporte son originalité et sa couleur propre. Même si le senti­ment d'appartenir à l'Europe demeurait très vague, le christianisme rassemblait les peuples occidentaux sous la même unité de foi et de culture. Durant des siècles cette unité spirituelle sera le ciment fixant les rapports des Etats entre eux et créant un lien de solidarité très fort surtout au moment où l'occi­dent s'est trouvé menacé par la conquête arabe.

La dislocation de la chrétienté et l'avè­nement du nationalisme allaient être pour l'Europe des facteurs de divisions que l'on voudrait bien oublier aujourd'hui. A la recherche de son iden­tité. L'Europe se perd actuellement dans des considérations matérialistes et des querelles mesquines où le prestige de tel ou tel Etat l'emporte sur l'intérêt com­mun. Vouloir régler le problème de l'unité de l'Europe par la création d'un espace économique réservé à quelques

RÉSONANCES - SEPrEMBRE 1991

nations ou par la mise en place d'institu­tions politiques inefficaces ne peut que créer de nouvelles divisions.

L'avenir de l'Europe passe nécessaire­ment par une évolution des esprits et une lente préparation de l'opinion publique qui ne voit souvent que l'aspect économique du problème. En 1961, Denis de Rougemont écrivait: "L'Europe unie n'est pas un expédient moderne ( ... ) mais c'est un idéal qu'approuvent depuis mille ans tous ses meilleurs esprits" (Vingt-huit Siècles d'Europe). Aussi longtemps que l'Europe n'aura pas retrouvé cet idéal dans les valeurs spiri­tuelles' culturelles et morales tirées de sa propre civilisation, elle continuera à se perdre dans des marchandages écono­miques et politiques peu dignes d'une cause aussi élevée.

2.- Qu'est ce que l'Europe peut apporter au Valais sur le plan

éducatif ? Sur le plan éducatif, l'Europe présente une diversité et une richesse remar­quables. Certes, tous les systèmes ne sont pas applicables sans modification chez nous, mais une collaboration avec les pays voisins et, tout particulièrement pour le Valais romand, avec les pays francophones peut certainement nous apporter des idées et des méthodes nou­velles.

Il va sans dire que nous aurons un grand effort à faire pour sortir de notre réserve habituelle et participer à des actions communes mais déj à les pre­miers jalons ont été posés soit dans le cadre des rencontres rhodaniques qui ont abouti à la signature d'une conven­tion avec les universités de Grenoble au mois de juin, soit aussi dans le cailre du Triangle de l'Amitié qui a réuni à Martigny des jeunes venant de Savoie, du Val d'Aoste et du Valais.

Il convient cependant d'aller plus loin et pourquoi ne pas envisager la création et l'utilisation d'ouvrages pédagogiques et didactiques communs qui permettraient aux étudiants européens de se retrouver, si ce n'est avec une même langue, avec des préoccupations et des thèmes d'études communs? Ce serait l'occasion

RÉSONANCES· SEPrEMBRE 1991

de faire avancer l'idée de l'Europe par le choix des exemples donnés et le partage des expériences vécues.

3.- Les projets au niveau des gymnases visant à développer l'idée européenne dans notre

canton Pour que l'idée de l'Europe fasse son chemin dans les esprits, il est nécessaire avant tout d'apprendre à connaître les peuples qui nous entourent et qui parti­cipent à cette civilisation occidentale que nous partageons avec eux. L'ensei­gnement que nous donnons dans nos col· lèges cantonaux ainsi que l'ouverture culturelle qui constitue l'un des buts essentiels de toutes les formes de matu­rités se tourne tout naturellement vers les autres pays de l'Europe.

Il n'est un secret pour personne que nous utilisons pour notre enseignement des ouvrages venant non seulement de France mais encore d'Allemagne, d'Angleterre ou d'autres pays comme l'Italie ou l'Espagne. Ces ouvrages ont le mérite de nous donner une vision plus européenne des problèmes et l'étude des langues nous permet d'entrer dans la mentalité de différents pays. Cette approche "scolaire" de diverses langues européennes est heureusement complé­tée par les Séjours linguistiques de plus en plus nombreux que nos étudiants

effectuent en Allemagne, Autriche, Angleterre et autres pays européens, parfois durant les deux mois de l'été. De plus en plus souvent maintenant, les étudiants y consacrent toute une année scolaire. De même, nous accueillons chaque année des étudiants venant d'Espagne, de Scandinavie, d'Italie. Dans le cadre de notre établissement nous souhaitons favoriser et intensifier ces échanges avec l'étranger, sans vou­loir cependant nous borner à l'Europe proprement dite car il est important de donner à nos gymnasiens des vues plus universelles leur permettant de connaître et d'apprécier d'autres cul­tures que celles de l'occident européen.

4.- Pensez-vous que les élèves soient bien informés sur l'Europe et suffisamment

préparés à l'ouverture européenne?

Si de nos jours l'idée de l'unité européen­ne est connue et admise par la grande majorité des jeunes, faute d'informa­tions exactes et de vue d'ensemble, cha­cun se fait une idée plus ou moins cor· recte de ce que l'on a appelé l'Ouverture Européenne. En général, les étudiants apportent un intérêt médiocre aux infor­mations fournies par les médias et qui trop souvent réduisent le concept à une question purement économique et poli·

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

tique. De même, les idées de Gonzague de Reynold ou de Denis de Rougemont leur apparaissent comme trop théo· riques. Ils préfèrent de loin le contact direct à travers les voyages et les séjours avec la réalité européenne. C'est par cette mobilité et l'expérience personnelle qu'ils abandonnent une mentalité trop locale pour partager des valeurs plus universelles. Très souvent ils sont mieux préparés que leurs aînés à l'ouverture européenne, n'ayant pas vécu les déchi· rements et les affrontements de l'immé· diat après· guerre et se situant très loin des tendances nationalistes qui persis­tent encore.

5.-Qu'attendez-vous d'Erasmus?

Si Erasmus se concrétise de plus en plus et que notre pays s'y trouve impliqué, n'oublions pas qu'une petite minorité

d'étudiants universitaires, le 10% envi· ron, s'y trouvera directement concernée. Cependant Erasmus constitue probable­ment le plus grand espoir de ces der­nières années pour nos universités suisses.

S'il est facile de franchir le premier pas et de revoir à la baisse les conditions d'entrée dans les universités en accep­tant des titres autres que les certificats de maturité, le décloisonnement à l'inté­rieur des universités et au sein des facultés, de même que l'harmonisation entre l'enseignement dans nos diffé­rentes universités représentent sans aucun doute le pas le plus délicat et le plus essentiel à franchir pour nous rap­procher de l'ouverture européenne. L'avenir nous dira si nos Hautes Ecoles sont capables de quitter des structures cantonales et une organisation étriquée ou anachronique pour s'élever au niveau d'un enseignement européen coordonné.

Si ce but est atteint Erasmus aura alors apporté une dimension nouvelle à nos universités et concernera l'ensemble des étudiants.

Jean-Jacques SCHALBETIER

Recteur du lycée-collège

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La dimension européenne ... • un espOIr ...

La Suisse, aînée des démocraties de la planète, est un ensemble fédéraliste fondé sur les autonomies locales. Au car­refour de trois cultures, notre Pays a le privilège d'être en pos­session d'un outil de communication et d'entente que sont les langues.

Dans ce contexte, quoi de plus naturel que de souhaiter que la Suisse sorte de sa torpeur et de son confort intellectuel pour accepter d'être une des clés de l'Europe.

Cette Europe · qui à l'image de notre Pays est une communau­té de destins avec une formidable richesse culturelle - ne peut avoir que des retombées positives pour un canton comme le nôtre: en effet, les échanges sur le plan éducatif méritent d'être dynamisés car dès qu'ils sont amorcés, il ne connaissent plus de frontières.

La vie quotidienne du Collégien du Lycée de la Planta ne le met certes pas sans cesse en présence de la dimension euro­péenne.

Il faut cependant relever que:

- l'accueil d'étudiants étrangers pour un séjour d'un an ou de quelques mois favorise l'ouverture et incite les jeunes à s'interroger et à dialoguer;

- l'obligation faite à tous les gymnasiens de suivre en plus de l'allemand un cours d'italien faisant partie de la grille­horaire officielle montre l'importance accordée au plurilin­guisme;

- l'organisation de conférences, de discussions sur l'évolution de la situation en Europe contribue à la sensibilisation aux problèmes de notre Continent. Un thème comme "Les

RÉSONANCES· SEf'lEMBRE 1991

droits de lbomme ici et ailleurs, autrefois et aujourd'hui", traité au niveau de notre Etablissement et qui déboucha sur notre adhésion au système des Ecoles Associées de l'UNESCO, fut un moment fort dans cette perspective d'élargissement des horizons .

Evidemment, le rôle dévolu aux professeurs reste capital. Il ne s'agit pas d'introduire une nouvelle discipline, mais bien au contraire d'essayer de recentrer la formation gymnasiale et d'espérer qu'à travers le plus de branches possibles, nos jeunes gymnasiens aient l'occasion de se confronter avec cette néces­saire ouverture sur l'Europe.

De son côté, le Conseil de l'Europe, dans sa composition la plus large (26 pays), a mis sur pied un projet intitulé "Un enseigne­ment secondaire pour l'Europe", avec deux axes de recherche: - un portant sur l'enseignement secondaire en Europe en

général; - l'autre sur la dimension européenne dans l'enseignement

secondaire.

Ce dernier axe devrait assez rapidement permettre au secréta­riat général du Conseil de l'Europe à Strasbourg de constituer un dossier d'expériences et d'exemples concrets: - dans certaines disciplines; - dans des actions éducatives basées sur une approche inter·

disciplinaire; - dans des activités extrascolaires; - dans la formation des enseignants.

RÉSONANCES· SEI'IEMBRE 1991

L'ouverture sur l'Europe c'est également la participation - au niveau universitaire - au programme ERASMUS mis sur pied par la CE.

Participation qui voit des étudiants suisses bénéficier de la possibilité d'étudier un semestre ou une année à l'étranger, avec prise en compte de ce temps extraordinaire de formation.

Parallèlement, et aurions-nous envie d'ajouter enfin Il, un pro· gramme analogue CH Unimobil permet aux étudiants d'être également mobiles en Suisse.

La mobilité n'étant pas naturelle, il s'agit bien entendu de la susciter. Aussi est-ce dans cet esprit que nous avons développé les échanges de jeunes au niveau Collège. Quoi de plus enri­chissant pour un gymnasien que de passer une semaine voire quelques mois dans une autre Ecole, tout en vivant dans une société différente de la leur. Les quelques lacunes sur le plan connaissance sont oh combien 1 compensées par une expérience de vie qui ne peut être que positive.

Le Valais est en pleine évolution. Il mise sur la qualité de sa formation. Si, en plus, dès maintenant il s'ouvre à l'Europe sans "attendre d'y voir encore plus clair", cela ne pourra être que bénéfique pour inscrire notre Ecole dans le Monde.

Roger Sauthier Recteur

Lycée-Collège de la Planta

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Il

L'Europe et notre école Questions à un directeur

1. Que représente l'Europe Ma réponse: tout, à condition que En ce qui concerne notre école, outre les pour vous ? chaque partie respecte l'autre. voyages d'études, qui voient nos élèves

L'Europe est un petit continent: 4 D'ailleurs, il y a tant de variétés, tant de aborder les cultures de Berlin, Vienne, Londres, Paris, Madrid ou Rome, nous

fuseaux horaires en longitude, 30 degrés richesses dans les systèmes européens continuerons les échanges de classes en latitude. qu'il y a à partager avec tous les avec le Haut-Valais et avec des écoles Elle paraît disparate: diversité de

peuples, avec toutes les régions. d'autres cantons suisses. En attendant langues, de mentalités, de religions, Je suis sensible à la rigueur allemande, de refaire des échanges avec des classes d'institutions politiques et sociales. à la chaleur italienne, à l'ardeur espa- des pays voisins.

Elle est une: elle baigne dans 2000 ans gnole, à la langueur norvégienne, à la

de christianisme, qui lui ont donné une politesse anglaise, à la grâce française, à

unité de culture. la mélancolie des plaines de l'est. 4. Pensez-vous que vos élèves

Pour moi, l'Europe est cette unité dans Avec la solidité du terroir valaisan, on soient bien informés sur

la diversité ou cette diversité dans devrait réussir une Europe étonnante. l'Europe et suffisamment l'unité. préparés à l'ouverture

L'Europe est mère. Virgile, Jeanne 3. Existe-t-i! des projets - au européenne?

d'Arc, Bach, Homère, Pascal, Borodine, niveau des Ecoles de commer- Nous avons la chance ( car c'est une Louise Labé, Cervantès, Mozart, Tolstoï, ce valaisannes - visant à ani-

chance et non un tourment!) de vivre Marie de Medicis, Grieg, Michel-Ange, dans un canton où il y a beaucoup Catherine II la Grande et Shakespeare mer, à développer l'idée euro- d'étrangers. sont ses enfants. péenne dans notre canton? Le Valais, par sa situation, son climat, Je suis un Suisse citoyen de l'Europe. Quels sont les vôtres? son économie, est un lieu de passages,

Les réalisations ou les projets, me de contacts, de rencontres.

2. Qu'est-ce que l'Europe peut semble-t-il, n'ont pas pour but premier Nos classes comptent beaucoup d'étran-apporter au Valais sur le plan (c'est peut-être dommage) de développer gers, italiens, espagnols, yougoslaves,

éducatif ? l'idée européenne dans le canton.Un portugais, turcs. La compréhension

On se pose trop souvent la question : échange de classes entre le Bas-Valais et entre les élèves est excellente. le Haut-Valais, entre le Valais et un Je dirai donc que sur le plan psycholo-qu'est-ce qu'un autre peut nous appor- autre canton suisse, entre le Valais et

ter? une classe étrangère, visent d'abord à gigue, l'ouverture à l'Europe est bonne.

C'est peut-être là aussi un trait euro- donner l'occasion de pratiquer une autre Elle l'est certainement moins sur le plan péen, qui découle de la période coloniale, langue. des connaissances. Nos élèves ne où comptait d'abord ce qu'on retirait Bien sûr, le bénéfice est double, et il faut connaissent pas assez les formes de gou-d'une colonie. s'en réjouir, si les connaissances linguis- vernement des autres pays, les institu-

J'aimerais qu'on pose la question diffé- tiques sont accompagnées d'une prise de tions, leurs modes de fonctionnement.

remment: qu'est-ce que le Valais peut conscience d'une autre culture, de la Ils connaissent encore moins ( et la rai-partager avec l'Europe sur le plan édu- richesse de cette nouvelle culture et de son est facile à trouver) les institutions catif. la complémentarité des cultures. européennes, leur fonctionnement, l'état

RÉSONANCES . SEPfEMBRE 1991

de leur développement, le but recherché. Ce doit être le moment de voir ou de revoir ces notions.

5. Qu'attendez-vous d'Erasmus?

Le seul mot "Erasmus" est riche de potentialités. J'en attends des effets à l'entrée et à la sortie de l'université.

A l'entrée, je souhaite que les jeunes aient vraiment la possibilité de choisir leur université, qu'il y ait reconnaissan­ce de l'équivalence des maturités et des baccalauréats, que l'idée de base soit la confiance et non le contrôle rigide et bureaucratique.

Je souhaite le respect des particularités des universités, des orientations exis­tantes. Je souhaite des échanges de connaissances, d'expériences autant que d'étudiants.

A la sortie des universités, je souhaite qu'il y ait également reconnaissance de l'équivalence des titres académiques et des diplômes universitaires.

Je ne voudrais pas que le projet Erasmus débouche sur une uniformisa­tion des programmes, sur la créationd'un étudiant européen type, standard, de Lisbonne à Sofia et de Londres à Varsovie.

Le hollandais Erasme n'a pas éclipsé l'italien Léonard de Vinci. Les deux hommes étaient contemporains.

ERASMUS doit être le symbole de l'Europe une et diverse.

Antoine Maillard Directeur ESC Sierre

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Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Le point de vue des jeunes

Dans ce dossier Valais· Europe il était intéressant de donner la parole aux jeunes. Les étudiants de 3ème année du Collège de la Planta ont été invités à répondre à 3 questions relatives à l'Europe 1993.

M'ont frappé les multiples tonalités de ces voix juvéniles entre humour, ironie, gravité composée et désinvolture. Les jeunes se sentent embusqués derrière leurs obligations qui leur servent de paravent face aux réalités et aux échéances du monde exté­rieur. L'école, décidément, n'est pas encore la vie et certains jeunes n'ont pas l'air mécontents de cette marge provisoire qui leur permet de ne pas se prendre trop au sérieux.

L'ensemble se présente comme un puzzle éparpillé. Au lecteur de le recomposer pour dessiner une image de cette jeunesse saisie dans un moment de sa trajectoire. C'est mouvant, incisif, pas forcément objectif, spontané, sceptique déjà, idéaliste par­fois.

L'échéance de cette Europe est proche. Ils le savent, mais eux, par leurs préoccupations, s'en trouvent souvent fort éloignés.

De toute manière, merci à ces classes de la Planta d'avoir joué le jeu et à ces étudiants d'enrichir ce dossier de leurs réponses parfois en forme d'interrogations

J.D.

QUESTIONS ADRESSÉES AUX ÉLÈVES

1. Que représente l'Europe pour vous? Vous en parle-t-on pen­dant les cours ?

Pour l'instant pas grand chose, si ce n'est "hésitations, combats politiques et stagnation"

Elle représente aussi un futur proche : le 1" janvier 1993 la Suisse va alors se confronter à d'énormes problèmes et devra prendre des décisions importantes (ce qu'elle fait déjà mainte­nant).

La Suisse doit en effet décider si elle veut oui ou non rentrer dans la CEE. Si oui, elle devra faire de nombreuses concessions et si non, aussi, car elle a déjà dû s'adapter à certaines normes européennes.

Pour moi, l'Europe représente un certain nombre de pays qui désirent se réunir, pour, en 1993, former une seule Communauté. En fait, elle tente de joindre différents pays, pour, d'une part, avoir de meilleures relations économiques, politiques, culturelles, et d'autre part, pour représenter un cer­tain "bloc", capable de résister aux grandes puissances, ou aux pays plus vastes, tels l'Amérique, l'URSS, voire le Tiers­Monde.

Nous en parlons à certains cours, mais pas assez souvent, à mon avis.

N'étant qu'un pauvre étudiant de 17 ans perdu dans l'enfer du surplus d'informations je pense que l'Europe doit faire ses preuves pour prouver sa force. Tous les aspects (pour ou contre) ont été vus et revus, chaque pays a l'air cependant d'y trouver son compte, mais pour que la Suisse y trouve à redire il faut y réfléchir à 2 fois. L'Europe représente pour moi une réelle volonté d'unité; pourtant l'union veut dire "l'accord" et je ne crois pas qu'en parlant de politique on puisse discuter "d'accord". Qui ne risque rien n'a rien, dit-on. Je n'ai pas encore l'âge et civilement la majorité pour y répondre.

Les horaires des cours et leurs exigences ne nous permettent pas d'en parler sérieusement. Le professeur tout en restant neutre (?) pose le problème mais ne nous permet pas d'y répondre.

On parle quelquefois de l'Europe en classe, principalement lors des cours de géographie et d'histoire mais on ne développe, à mon avis, pas assez.

Pour moi l'Europe, c'est une réunion de plusieurs pays, diffé­rents les uns des autres ce qui peut être bénéfique. Différents

RÉSONANCES · SEPI'EMBRE 1991

dans leurs idées, leurs religions, leur économie et leur poli­tique, ces pays s'allient pour mieux faire fructifier leur écono­mie, leurs échanges et pour qu'il y ait un lien bien plus cohé­rent entre ces cultures si variées.

Que l'on adhère ou pas à l'Europe aura, de toute façon, des côtés positifs et négatifs. Mais il faut bien se le dire, sans concessions, le monde ne peut évoluer, progresser vers un uni­vers peut-être plus réjouissant et fructifiant.

Elle ne représente rien. Je ne m'y intéresse (encore) pas. Je me tourne vers des problèmes totalement différents. A quoi sert de penser à l'Europe alors qu'elle n'aura même pas le temps de se dire unie que la terre n'existera plus ?! En 2010 la Méditerranée sera morte. Au milieu du siècle prochain nous serons 12 à 14 milliards. Le budget militaire: Avec 400 mil­liards de dollars (ce qui est le quart de ce budget) par an pen­dant quinze ans on pourrait sauver le Tiers Monde. C'est égale­ment la moitié du budget de la drogue (800 milliards). Mais l'Europe n'y pense même pas, elle s'intéresse simplement à son propre porte-feuille.

De plus, les mers risquent de voir leur niveau monter de plu­sieurs mètres (la couche d'ozone rétrécit, la température va augmenter d'environ 4 degrés avant la fin du siècle prochain). L'Europe ne représente donc rien, pas plus que les autres continents. De toute façon tout le monde s'en fout.

RÉSONANCES . SEPI'EMBRE 1991

L'Europe est essentielle pour la Suisse. En effet, le commerce et l'industrie se basent essentiellement sur l'étranger. Nous ne pouvons pas rester à l'écart; il peut y avoir des avantages comme des inconvénients d'adhérer à la CEE; mais que ne faut-il pas faire pour concevoir un avenir solide?

Ainsi, je pense que nous ne devons pas négliger les accords que nous proposent la CEE et qu'on doit un peu plus s'en préoccu­per, car peut-être un jour nous serons une île isolée au milieu de cette grande Europe, et cela pourrait avoir des conséquences terribles.

- Un besoin vital pour nous mais une perte réelle de notre patrimoine, de notre identité. Une domination malheureuse de l'Allemagne et de la France qui opèrent une dictature sur les autres pays.

- Oui, on nous en parle et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai changé d'avis car avant je ne connaissais pas bien les lois qui régiraient l'Europe.

Un grand changement économique, une ouverture des pays européens, la libre circulation, ...

Cette année, nous avons étudié la Suisse en géographie, et avons discuté des problèmes qu'elle aurait face au développe­ment des autres pays qui sera plus rapide.

Personnellement, je ne me sens pas trop concernée par le pro­blème, mais plus tard globalement je me trouverai peut-être confrontée à des problèmes (métier, ... )

Pour moi l'Europe représente l'avenir. Si l'on n'adhère pas, on restera fermé sur nous-mêmes, ce qui signifiera notre fin. L'Europe ce sont des marchés, des relations économiques, une chance de découvrir d'autres cultures, de pouvoir travailler à l'étranger. Peut-on concevoir un avenir solide sans, aujourd'hui, adhérer à l'Europe? Mais l'Europe ce n'est pas seulement des avantages (L'Europe c'est une ouverture consi­dérable qui pourrait faire front aux U.SA et à sa mode qui nous envahit).

L'Europe, dans le cadre de la CEE, représente pour moi le pro­grès et des engagements à long terme. C'est la preuve que les Européens veulent prendre en main leur avenir. Je vois l'Europe d'un oeil assez positif car nous allons vers une ouver­ture à nos pays voisins. La CEE permet d'unifier plusieurs pays, de mettre en commun des projets, des recherches ... L'Europe unie est bénéfique sur plusieurs plans: économiques, politiques, sociaux ... De plus, face à la montée de l'islam, il est très important que les pays occidentaux soient unis. Dommage que la Suisse n'y ait pas encore adhéré ... Nous parlons de la Suisse face à l'Europe en classe, surtout au cours de géogra­phie. Nous avons une vue très objective et nous essayons de percevoir les avantages et les inconvénients de l'entrée de la Suisse dans la CEE.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

L'Europe pour moi est un grand pays, uni par un passé histo­rique, par une culture d'origine commune, un esprit similaire.

L'Europe, à présent, m'évoque le mot "problèmes" avant les mots "changements", "échanges", "avantages", "inconvénients", ... etc ... Problèmes surtout pour la CH aujourd'hui, puis au niveau des nombreux compromis auxquels il faudra arriver au cours des années à venir. En étant moins pessimiste, j'espère quelque évolution culturelle et de pensée, les brassages sont plus simplement faits à ces niveaux qu'à celui de l'économie ou des idées politiques. Quant aux conséquences ... ? L'Histoire nous le dira.

On nous en parle, oui mais seulement si l'on veut bien s'infor­mer par nous-même. L'Europe cela peut être un espoir d'ouver­ture et tous les avantages sur le plan des études etc ... Mais quand on en l'este au plan des paroles, c'est bien, l'este à voir ce que ce sera réellement et pratiquement.

Nous sommes dans l'Europe. Notre avenir est lié à elle.

Un amas d'ennuis, une utopie. On en parle trop pour que je puisse vraiment me fixer une idée sur le sujet. Tant que je ne serai pas directement impliquée par cette Europe, tant que je n'y suis pas plongée je me désintéresse (un peu trop) de la question.

A mon avis ça ne peut se réaliser pleinement.

On en parle tellement que j'ai de la peine à me rendre compte. n y a trop d'avis contraires et je mélange tout. En plus ce n'est pas d'un grand intérêt jusqu'à ce que j'atteigne la vie active ... C'est une vision égoïste maisOn nous en parle beaucoup et par­ticulièrement sous forme de questions telles que celle-ci !! L'Europe représente une "abolition" de certaines frontières qui permettrait un échange (d'idées etc ... ) facilité entre les divers pays d'Europe.

Mais je n'aimerais que pour autant une unification des cul­tures' des produits, des idées; l'Europe semble promettre aussi une perte des personnalités propres à chaque pays.

Dans la même idée "d'unifier" le système scolaire (notamment pour les études secondaires) je n'aimerais pas voir apparaître partout les exigences peu élevées afin de satisfaire tout le monde Ge pense en particulier au niveau des Universités suisses par rapport à d'autre pays ... ).

C'est quelque chose qui me semble très loin et pas prêt à être accessible à la Suisse avant longtemps. Oui on en parle dans les médias et à l'école avec Mme Donnet.

Pas grand-chose ... pas beaucoup, pas assez.

Pour moi, l'Europe représente l'avenir, le progrès sur tous les niveaux: politiques, économiques et culturels. C'est une ouver-

ture qui pourrait apporter beaucoup à notre pays. Bien sûr, il y a des désavantages mais je crois que leurs poids ne pèsent pas assez dans la balance d'une perspective Européenne. On nous en parle, oui.

L'Europe représentera une simplification des démarches à faire pour travailler dans un autre pays ainsi que l"'ouverture" de la Suisse.

Ce qu'on nous dit de l'Europe reste théorique. Peu de choses nous touchent directement.

L'Europe est un continent. Qui dit continent dit union. L'union doit se faire tant économiquement, politiquement que culturel­lement. Les idées communes devraient former une union qui non seulement devrait être une base, mais devrait progresser pour arriver à un summum. Mais pour arriver à cette apogée, l'Europe doit entrer en concurrence avec d'autre pays plus forts. Les USA par e~emple.

On ne m'en parle pas beaucoup.

Très importante, très importante l'Europe! Voulons-nous vieillir dans un pays où les frontières seront de barbelés et infranchissables? Voulons-nous pourrir dans une casserole de chocolat au lait? Pourrons-nous respirer encore dans ce pays que nous n'aérons jamais? Je dis non! C'est pourquoi l'Europe doit s'unir avec nous et ne ratons pas le train du temps, car il faut laisser le temps au temps.

C'est l'abolition des frontières économiques et politiques entre plusieurs pays (nations) qui ont joué de rivalité pendant plus de 15 siècles, mais qui ne renonceront jamais à leur identité culturelle et linguistique. Ce serait donc un grand "Etat fédé­ré" entre plusieurs états très différents.

On nous parle mal.

RÉSONAJ~CES . SEPTEMBRE 19!11

2. Selon vous, qu'est-ce que l'Europe peut apporter au niveau de l'éducation? Apportera-t- elle des changements dans les études?

L'Europe peut avoir un très bon rôle au niveau de l'éducation si elle permet un échange de culture.

Elle pourrait favoriser les séjours linguistiques ce qui serait réellement une bonne chose au point de vue universitaire, car elle permettrait d'accéder à des universités de haut niveau et ainsi d'avoir des "diplômes" internationaux (' licences).

Cette année, nous avons eu l'occasion d'en parler dans le cadre de la géographie de la Suisse. On nous a ainsi exposé les pro­blèmes rencontrés par les entreprises suisses et comment elles ont déjà essayé de les résoudre.

Comme tout le monde le sait, la Communauté Européenne de 1993 permettra un libre échange des étudiants universitaires. Personnellement, je trouve ceci très bien, et je pense que ce sera un très grand avantage pour les gens intéressés aux langues, aux autres cultures, et ceux qui aiment voyager. Les études seront également beaucoup plus ouvertes, et nous ver­rons beaucoup plus de possibilités s'offrir à nos yeux.

Sur ce point, je n'ai aucune idée. Mais si l'Europe peut appor­ter les améliorations dans l'éducation de certains pays (comme la France) je ne peux qu'y adhérer.

Je pense, tout d'abord, qu'une unité sur le plan de l'éducation serait une excellente chose pour tous. Cela permettrait peut­être une reconnaissance équitable des diplômes, plus d'échanges entre les élèves et ainsi un mixage de mentalités, d'opinions des divers étudiants une union au niveau de l'éduca­tion fournirait ainsi la possibilité d'un même avenir pour les jeunes des différents pays mais cela pourrait également avoir des incidences sur le plan du travail. En effet, une fois les

RÉSONAJ~CES . SEPrEMBRE 1991

jeunes à "maturité", ils pourront aller exercer leurs métiers dans tous les pays d'Europe sans restriction aucune. On assis­tera alors, bien évidemment, à la concurrence des gens mieux formés, plus compétents ce qui ne sera pas plus mal.

Mais enfin ne rêvons pas car il n'y a même pas une éducation similaire entre les cantons ni de reconnaissance de diplômes d'une école à une autre, en particulier entre les différentes uni­versités.

L'Europe peut nous apporter une vision nouvelle.

Les différents pays nous forceront à apprendre d'autres langues et d'autres modes de vie pour élargir notre culture.

n y aura un brassage d'étudiants permettant à des amitiés européennes de se lier.

n y aura un changement, certes, notamment celui de la diffi­culté. On entend dire souvent que le niveau universitaire ou même collégien suisse est supérieur à d'autres pays comme la France ou l'Espagne.

On devra peut-être baisser nos exigences au niveau scolaire.

Education

A mon avis, l'Europe n'apportera pas beaucoup à la Suisse. C'est plutôt la Suisse qui éduquera l'Europe (Pour autant qu'on écoute la Suisse)

Etudes

Mêmes idées: La Suisse est pionnière dans le domaine scolaire du point de vue du niveau de connaissance. De toute façon, je préfère étudier dans une université suisse que dans une uni­versité portugaise.

Les pays de la CEE faciliteront les contacts entre les universi­tés et les différentes écoles. Un étudiant pourra aller à l'uni­versité ailleurs et ses diplômes ou licences seront valables dans son pays comme partout dans la CEE.

Il faudra mettre les possibilités des jeunes et des personnes qui avaient juste une profession sur un pied d'égalité. On étudiera pour arriver au même stade que les autres et nos "papiers" auront la même valeur d'un pays à l'autre.

L'Europe nous permettra de nous enrichir de nouvelles cul­tures. Mais à ce niveau, pour nous Suisses, je pense qu'il y a d'énormes progrès à faire soit chez nous, soit à l'étranger.

Chez nous: le problème résulte du fait qu'on n'a pas d'unité. Chaque canton a sa propre organisation.

A l'étranger: bien souvent le niveau scolaire, à l'étranger, n'est pas le même qu'en Suisse; ce qui cause un sérieux désavanta­ge. Ainsi, selon le pays où l'on est, on risque de perdre une année au niveau des études (pas de la langue). Et ceci entraîne

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

une différence de formation pour le même métier. Donc un doc­teur français qui aura fait moins d'études qu'un suisse pourra quand même venir chez nous.

=> de gros changements. Il ne faudra en tout cas pas que notre niveau scolaire baisse.

Sur le plan culturel, social, linguistique". L'Europe va nous apporter énormément de richesses. De plus, de pouvoir se déplacer à sa guise, connaître de nouveaux horizons, s'ouvrir, contribue aussi à notre éducation. Par ailleurs, la possibilité de travailler à l'étranger est tout à fait appréciable. Il est évident qu'il va se produire des changements dans les études. Il va fal­loir revoir nos institutions, les améliorer, les adapter à l'Europe. L'étudiant se devra de s'épanouir dans d'autres milieux, de connaître d'autres étudiants". Cela va favoriser nos relations et ainsi consolider notre unification. Les dangers de mésentente, de conflits voire même de guerre se voient donc diminués.

Au niveau de l'éducation l'Europe est très importante autant pour les adolescents que pour les adultes. L'ouverture permet­trait une plus grande compréhension envers les autres cul­tures. De là pourrait naître un "langage" commun, moins d'intolérance, de "racisme", ".

Les études seraient plus internationalesJ'espère la formation d'un grand mouvement estudiantin, beaucoup d'échanges (entre pays). La possibilité d'une grande diversité d'idées.

Au niveau de l'éducation il pourra éventuellement se faire un "Mischung" de cultures bénéfique, mais pour cela il faudra aussi un changement des mentalités, plus long à réaliser.

Les autres pays européens, d'après le rapport d'experts délé­gués par la CE, trouvent notre niveau secondaire trop élitiste et trop centré sur l'université. Peut-être nous apportera-t-elle un niveau secondaire à options plus multiplesAu niveau de l'éducation un brassage de culture, une ouverture.

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Peut-être une plus grande unité des papiers de qualification.

Un échange entre les pays de langues différentes. Je crois qu'elle peut apporter des changements, mais pas nécessaire­ment en bien: niveau scolaire baissant,,_ par exemple_

Possibilités d'étudier dans un pays étranger, plus d'ouverture, échanges.

Elle apporterait énormément si nous n'étions pas si "prison­niers" de la valeur des diplômes et toutes autres sortes de papiers suisses.

Moins d'élitisme (peut-être) dans les études secondaires.

Si des échanges importants se créent, cela peut être très profi­table sur l'éducation, et favoriser la tolérance raciale.

3. Avez-vous des projets qui pourraient constituer une réelle animation de l'idée européenne dans les faits 2

Non.

Question pas assez claire. Tous les projets, tout "animatifs" qu'ils soient ne peuvent que sombrer dans l'oubli dans la multi­tude des autres.

Je n'ai pas de projets précis qui pourraient animer, faire pro­gresser l'Europe mais je pense qu'il faudrait, avant toute chose, mieux informer, plus sensibiliser les gens afin qu'ils aient un jugement plus critique et personnel sur la question.

RÉSONANCES - SEPI'EMBRE 1991

Je pense qu'en Suisse, on ne se soucie pas assez de l'Europe qui nous entoure et qui va bientôt nous détourner. Il faudrait faire des émissions culturelles plus nombreuses à ce sujet, notam­ment en Valais où le monde de ce canton vit presque en -auto­nomie, mais qui au point de vue commercial dépend fortement '-

Pas le temps d'écrire, pas d'idées immédiates. Peut-être des sortes de réunions entre représentants de diverses professions des différents pays pour échanges d'idées.

des autres. Mais les gens dans nos pays ne semblent pas se Non_ rendre compte de ce qui va se passer.

Mieux expliquer les conséquences d'une adhésion de la Suisse à l'Europe.

N.B. Posez des questions qu'on peut déchiffrer aisément S.v.P. (pIGEONS)

Je ne comprends pas la question.

1. Je ne saisis pas vraiment le sens de cette question." 2. Je vais essayer d'y répondre. 3. La Suisse peut apporter à l'Europe son expérience du fédé­

ralisme et de plus c'est un bon client au niveau écono­mique.

La question est un peu vague et vaste et je ne sais si je l'ai bien comprise. Il est évident qu'il y a une multitude de projets concernant l'élaboration d'une certaine animation de l'Europe.

RÉSONANCES· SEPI'EMERE 1991

Je réponds à vos questions sur demande mais je n'ai pas gran­de idée de cette future Europe dont on nous ressasse tant !.

Sans commentaire.

Non.

Non. Déménager éventuellement.

Non, à part économiquement et peut-être politiquement, je ne vois pas tellement, surtout qu'à ce niveau là, je n'ai pas encore fait de grands projets.

Classe de 3' année

Collège de la Planta

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Livres et documents pour comprendre

l'Europe

BEAUTHIER Georges-Henri l€s droits du citoyen européen, CECA·

CEE-CEEA, Bruxelles-Luxembourg, 1990.

BOULOUIS Jean Droit institutionnel des

communautés européennes, 2ème édition, Editions Montchrestien,

E.J.A., Paris, 1990.

CARTOU Louis Communaués européennes

Neuvième édition, Précis Dalloz, Dalloz, Paris, 1989.

CHALVlDAN Pierre-Henri TRNKA Hervé

Les régimes politiques de l'Europe des Douze

Collection Droit et Sciences Humaines, EYl'oUes Université, Paris, 1990.

Europe, Le défi social Observatoire social européen

Editions CIACO, Bruxelles, 1989.

L'Europe en chiffres Objectif 92

Deuxième édition, Office des publications officeilles des Communautés européennes,

Luxembourg, 1989.

LE DREN Joseph (sous la direction de)

Les Futurs de l'Europe Le Monde-Editions, Paris, 1990.

L'Europe notre avenir Services d'information du Parlement

européen et de la Commission des Communautés européennes

Luxembourg, 1989.

NOELEmile Les institutions de la Commu­

nauté européenne Office des publications officielles des

Communautés européennes, Luxembourg, 1988.

Le guide pratique du marché unique

Les Editions d'Organisation, Paris, 1989.

SCHNAPPERDominique MENDRAS Henri

Six manières d'être européen Bibliothèque des Sciences humaines,

Editions Gallimard, Paris, 1990.

Bibliographie SUTHERLAND Peter

1er janvier 1993 ce qui va changer en Europe Libre échange, PUF, Paris, 1988.

TOURANCHEAU Patricia, 1993 Mode d'emploi Europe

Editions Ramsay, Paris.

WEGNEZ Léon F. La nouvelle Europe

Office international de librairie, Bruxelles, 1989.

WHYTE Francis La C,E.E.: une communauté

au toumant Collection Portes Ouveltes,

Les Editions ouvrières, Paris, 1990.

ANDRE Michel La politique de recherche et de

développement technologique de la Communauté européenne, Objectif 92

Périodique Zf1988.

ANNUAIRE DES COMMUNAU­TÉs EUROPÉENNES ET DES

AUTRES ORGANISATIONS EUROPÉENNES

10ème édition, Editions Delta, Bruxelles, 1990.

BIZAGUET Armand Le grand marché européen de

1993 Que sais-je?, Presses universitaires de

France, Paris, 1990.

L'avenir de la protection sociale OCDE

Etudes de politique sociale No 6. Organisation de coopération et de développe­

ment économiques, Paris, 1988,

L'Europe 92 et la

politique sociale suisse Association suisse de politique sociale

(ASPS), Zurich.

L'Europe des compétences Commission des Communautés européennes,

Assemblée des Chambres françaises de commer­ce et d'industrie (ACFCI).

Presses interuniversitaires européennes, Maastricht, Bruxelles, Paris, 1990.

La Communauté européenne et la reconnaissance professionnelle

des diplômes Le dossier de l'Europe, No li\189, octobre

1989, Commission des Communautés européennes.

Office des publications officielles des Communautés européennes, Luxembourg,

1989. (édition allemande et anglaise). Vou' aussi

La formation des assistants sociaux dans la Communauté européenne.

Objectif 92 Une Europe sans frontières

Commission des Communautés européennes Office des publications officielles des

Communautés européennes, Luxembourg, 1989.

La mobilité des étudiants en Europe Conditions linguistiques et socioculturelles,

Objectif 92, Une Europe sans frontières, Commission des Communautés européennes.

Office des publications officielles des Communautés européennes,

Luxembourg, 1989.

La santé et la sécurité au travail dans la Communauté européenne,

No :>11990, mars 1990, Commission des Communautés européennes

Office des publications officielles des Communautés européennes,

Luxembourg, 1990.

La situation sociale et économi­que des femmes âgées

en Europe Objectif 92 -Une Europe sans frontières,

Commission des Communautés européennes

Office des publications officielles des Communautés européennes,

Luxembourg, 1989.

LOUIS Jean-Victor Du système monétaire européen

à l'union monétaire Objectif 92, Une Europe sans frontière, 2ème

édition, Commission des communautés européennes

Office des publications officielles des Communautés européennes,

Luxembourg, 1990.

RÉSONANCES - SEf'lEMBRE 1991

Enseignement public et adhésion à la CEE:

le dilemme Nombre d'enseignants romands éprou­vent des sentiments mitigés, à la veille de l'entrée de notre pays dans la CEE. A nos yeux d'individualistes endurcis et de fervents fédéralistes (il suffit d'évoquer nos difficultés, au CARESP, pour une coordination romande), la CEE, c'est d'abord le lourd appareil bruxellois, à la bureaucratie onéreuse, Qui dit centrali­sation européenne, dit forcément indé­pendance nationale entamée et risque de passer à une civilisation de masse, terne et anonyme_ L'éducation pourrait alors devenir une éducation de masse, avec un système, des programmes et des examens de passage qui ne seraient plus adaptés aux conditions d'une région, d'une mentalité, d'une société, mais uni­formisés en fonction des besoins de la grande Europe et ventilés de Lisbonne à Ankara, de Copenhague à Rome,

Considérons maintenant la question sous un autre angle, plus ouvert, Une franche coopération européenne nous offre certaines garanties de ne pas voir se profiler à nouveau les terribles sché­mas de 1914 ou 1939, qui ont précipité notre continent, puis le monde, dans les affres de la haine et de la mort, par la faute de doctrines ultra-nationalistes et de l'animosité de différents chefs d'Etat, Plus modestement, l'Europe unie élève­ra le plus sûr rempart pour la culture européenne contre la menace de nivelle­ment par le bas provenant d'Amérique du nord et pour l'économie européenne contre la menace extrême-orientale, Enfin, l'ouverture à l'Europe procurerait une bouffée d'air frais à ceux, toujours plus nombreux en cette ère de grandes

RÉSONANCES . SEPIEMBRE 1991

La tradition et le modernisme au carrefour.

transhumances, qui se sentent à l'étroit dans nos cantons cloisonnés et jaloux de leurs particularités: les métropoles euro­péennes ne nous sont-elles pas plus proches, grâce à l'avion ou au TGV, que certaines contrées de notre pays?

Du point de vue humain, historique, cul­turel, voire même économique, la CEE incarne de toute évidence l'avenir .. , Du point de vue de la formation des jeunes, étroitement liée à l'identité même d'une région, d'un groupe humain, ce n'est pas le cas! Comment équilibrer la balance, comment trancher le dilemme, pour nous qui tâchons d'assurer au mieux cette formation, dans un cadre restreint, ce qui nous permet, par bonheur, d'être entendus, d'exercer une influence sur les programmes et règlements?

En tant que Romands, l'exemple fran­çais nous est évidemment le mieux connu, avec ses débats quotidiens et enflammés, que la presse et la télévision nous permettent d'observer avec, pour l'heure, un peu de recul. L'éducation de masse concoctée par une nation forte­ment centralisée depuis deux siècles a connu beaucoup d'errances, Encore fort considéré internationalement il y a vingt-cinq ans, le "bac", dont les formes se sont multipliées et affadies, a perdu son prestige et n'est même plus la porte d'accès à l'Université: des cours prépara­toires, des concours d'admission sont venus s'intercaler, L'on peut même affir­mer que certains ''bacs'' présentent des exigences moins élevées que nos CFC, Au point que des réformes s'annoncent à l'horizon pour restituer au baccalauréat sa rigueur et en restreindre nettement les formes,

Sommes-nous donc vraiment à la traîne, avec nos cinq ou six types de maturité fédérale sélectifs, avec notre enseigne­ment secondaire et professionnel exi­geant, organisé dans chaque région selon un mode particulier, que chaque communauté a façonné à sa guise, au gré d'une perfectionnement réfléchi et séculaire? Comment éviter, si la Suisse adhère à la CEE, que le minuscule édifi­ce romand, déjà vacillant, ne soit assimi­lé dans le grand creuset éducatif fran­çais?

Ces quelques propos se terminent donc sur un point d'interrogation, L'Europe unie, oui, c'est un grand et beau projet: le fond ne se discute pas, Mais notre acceptation sincère et enthousiaste, en

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

tant qu'enseignants suisses romands, dépend de l'ampleur des sacrifices à consentir. Admettre des programmes, méthodes, épreuves imposés comme un "Diktat" par une autorité centrale loin­taine et abstraite, très peu, merci: l'enseignant veut et doit être consulté, sans quoi l'on sombre inévitablement dans le théorique ou le politique, et il se révèle un beau jour que les cols blancs sont en surnombre parce que les métiers manuels ont été dévalorisés ou, autre possibilité, la plus dramatique, l'école devient la courroie de transmission d'un régime ou d'un parti, perdant alors son sens intime. Or cette consultation des enseignants ne peut être envisagée que dans un cadre spatial limité ...

L'idéal, certes, serait une Europe réelle­ment fédéraliste, une mosaïque euro­péenne, macrocosme de la Suisse actuel­le, en matière d'éducation. L'indispen­sable respect des langues et des cultures dans une Europe qui restera à jamais multiforme et bigarrée devrait per­mettre d'atteindre cet objectif, pour le plus grand bien des petits Européens de demain.

Le 28 juin, en quittant le Collège Ste-Marie à Martigny, j'ai perdu ma trousse.

Un collègne sympa l'aurait-il trouvée?

Si oui, je lui serais reconnaissante de bien voulou' me la faire parvenir.

Cette trousse en jute contient entre autres - une plume Parker grise - une plume turquoise "Art Pen" de

Rotring

D'avance merci et bonne reprise

F. Bourban Gérald Darbellay

Professeur au Collège de St-Maurice

Françoise Bourban Brignon

et délégué de l'AVPES auCARESP

1994 Baar-Nendaz Tél. 027/88 25 31

Ceux de Berne et ceux de Bruxelles

Quand on entend les Valaisans pester à toute occasion contre 'ceux de Berne", quand on les voit voter presque systématique­ment à contre-courant de la majorité des cantons, on se deman­de parfois s'ils sont vraiment suisses. C'est, dit-on, une caracté­ristique des montagnards: la dureté de la vie dans les Alpes a déterminé une organisation sociale très structurée et solidaire, particulièrement résistante aux tentatives de subordination. Dans les montagnes, on n'aime pas beaucoup les baillis "étran­gers". Autrefois, du côté d'Uri, on leur réservait même des flèches mortelles.

Mal à l'aise dans la petite Suisse, les Valaisans semblaient tout désignés pour porter le drapeau de la révolte contre "ceux de Bruxelles", contre les baillis du grand empire européen dévo­reur de libertés qui se forme à nos frontières (c'est du moins ainsi que beaucoup de Suisses aiment à dépeindre la Communauté européenne). Or bizarrement, les fiers Valaisans se refusent à emboucher cette trompette. Selon un sondage détaillé réalisé par le département de sciences politiques de l'université de Genève(l), ils sont, à raison de 60% (c'est-à-dire exactement dans la moyenne des cantons romands), de chauds partisans de l'adhésion de la Suisse.

J'avoue avoir été très surpris en lisant le résultat de ce sonda­ge. Découvrir que les Valaisans étaient plus européens que les Genevois ne cadrait pas très bien avec l'image conservatrice

que je me faisais de mon canton d'origine. Mais à la réflexion, ce verdict me paraît aussi naturel que la méfiance entretenue à l'égard de la Suisse.

Un peu de polémique ne fait pas de mal, même en période d'euphorie du 700e. Les grands discours n'effacent guère le malaise que vivent les Suisses. Il a ébranlé même les têtes les plus fermées, jadis, à l'appel du grand large. Ainsi le libéral Hubert Reymond. On ne connaissait pas le conseiller aux Etats . vaudois comme un inconditionnel de l'Europe unie. Quelle ne fut donc pas la surprise de ses collègues de parti réunis en congrès, le 25 mai dernier à Bâle, lorsqu'il s'exclama: «En 1993, dans le Marché commun, la liberté de circulation des per­sonnes - suppression des frontières, des barrières - va être quelques chose de fantastique sur le plan de la liberté. Alors je dis: pour les Suisses -pour les petits Suisses qui pensent moins aux institutions, au fédéralisme, à la démocratie directe, etc., mais beaucoup plus à leur confort personnel - le choc de la dis­parition de ces frontières ailleurs et le maintien de ces fron­tières en Suisse deviendra un handicap tel que, du point de vue des libertés, il vaudra mieux être à Bruxelles qu'à Berne».

Les libertés. C'est bien l'enjeu majeur de l'intégration euro­péenne. Et si, au lieu de dissertations très théoriques sur nos institutions, on commençait à comparer les valeurs et les pra­tiques suisses à celles que propose la Communauté sur ce plan-

RÉSONANCES - SEI'l'EMBRE 1991

là, beaucoup de certitudes vacilleraient, Hubert Reymond, lors de son inter­vention bâloise, dressait un réquisitoire implacable contre les perversions du système suisse. Parlant notamment des lois d'aména­gement du territoire et des procédures pour la construc­tion de nouvelles voies fer­rées, il constatait que «nous avons élaboré des lois pertur­batrices pour les libertés».

On pourrait multiplier les exemples. La protection du citoyen contre l'arbitraire de l'administration est plus faible en Suisse que dans la plupart des pays européens. La liberté économique elle­même est menacée par les cartels et les abus de position dominante que nos voisins pourchassent. Partout, le juridisme pointilleux (l'admi­nistration n'est bientôt plus peuplée que de juristes) éteint les enthousiasmes, décourage les entrepreneurs, étouffe le politique. Pour ne pas trop noircir le tableau, ne revenons pas sur l'incroyable saga des fiches, digne d'une Etat totalitaire, l'efficacité en moins et le burlesque en sus.

Nul ne peut prédire ce que sera la Communauté européenne dans dix, vingt ou cent ans, si elle existe encore. Les événe­ments récents nous montrent que l'Europe est encore loin d'avoir trouvé un nouvel équilibre. Il serait également naïf d'idéaliser l'institution de Bruxelles, à qui, chacun selon notre sensibilité, nous trouvons mille défauts. Mais une chose me semble sûre: dans l'immédiat, la Communauté ne pourra que rehausser le niveau des libertés en Suisse si nous consentons à y adhérez. Car ce sont bien des libertés que nous propose le programme du marché unique: liberté de circulation des per­sonnes, des marchandises, des capitaux et des services à tra­vers les Etats membres. Qu'on ne s'y trompe pas: ce program­me est révolutionnaire, la violence physique en moins. Il va abattre des privilèges, miner des rentes de situation, redistri­buer les pouvoirs et les richesses. Mais n'est-ce pas précisé­ment ce dont la Suisse essoufflée dans ses équilibres factices a besoin aujourd'hui?

Dans cette grande bataille, les Valaisans ne partent pas désar­més. Bien sûr, certaines branches vont souffrir. On pense en premier lieu à l'agriculture, surtout si elle ne sait pas s'orien­ter vers des produits de haute qualité, qui trouveront toujours des débouchés. Mais d'une manière plus générale, les écono­mistes promettent aux régions alpines, autrefois délaissées par

RÉSONANCES · SEPTEMBRE 1991

les industriels, un regain de faveur. Pour les entreprises de pointe, très spécialisées, l'éloignement des grands centres urbains n'est pas un handicap. Au contraire: la qualité de vie, la proximité des possibilités de sports et de loisirs sont des atouts décisifs pour attirer les cadres les plus qualifiés.

Sans rêver à une nouvelle Silicon Valley, les Valaisans ont leur carte à jouer pour attirer ces entreprises (ils ont d'ailleurs commencé à le faire). La reprise en mains valaisannes des installations hydro-électriques donnera aussi de nouveaux moyens de stimulation d'une politique industrielle. Mais ces entre­prises très pointues, tournées vers l'exportation, doivent pouvoir écouler leurs mar­chandises à l'étranger sans entraves techniques. L'accès au grand marché européen et à ses 350 millions de consom­

mateurs est particulièrement important. Seule une participa­tion pleine et entière à la Communauté donnera aux investis­seurs la garantie qu'ils ne seront pas pénalisés par une implantation en Valais ou ailleurs en Suisse.

La Communauté, c'est aussi, et peut-être surtout, une formi­dable machine à saper les pouvoirs des Etats nationaux, comme le voulaient ses pères fondateurs: en mettant en com­mun les ressources, en imbriquant inextricablement les écono­mies échappant peu à peu à la main-mise des gouvernements, ils voulaient créer des interdépendances qui rendraient suici­daire le déclenchement de nouvelles guerres intra-euro­péennes. Pari réussi. Avec le marché unique, le mouvement va prendre de l'ampleur. La disparition des frontières physiques implique des transferts de souveraineté majeurs. A terme, même la politique monétaire et les dispositifs de sécurité, voire de défense, devraient passer dans le giron communautaire.

Et les régions, et les cantons, et le Valais dans tout cela? Ils ne pourront, à mon sens, que bénéficier de cette apparente centra­lisation. Contrairement à une idée reçue véhiculée par certains politiciens suisses isolationnistes ou mal informés, l'Europe de Bruxelles ne contredit pas, mais au contraire prépare et rend possible l'Europe des régions. L'analyse du droit communautai­re - dans l'optique de l'adhésion ou de l'Espace économique européen -montre d'ailleurs que les prérogatives cantonales seront touchées dans une mesure bien inférieure à ce que l'on craignait. Le grand perdant, c'est le pouvoir central, la Confédération.

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

La Communauté, si elle atteint ses objectifs, va reconstituer, d'une manière bien sûr totalement inédite, l'organisation euro­péenne plus unitaire, mais aussi plus souple et plus fluide qui prévalait avant l'émergence des Etats nationaux. Des Etats nationaux qui ont brutalement et artificiellement rompu des liens anciens, des itinéraires intellectuels et commerciaux, des complicités régionales. Avec la disparition progressive des fron­tières, ces liens pourront se renouer. Une perspective particu­lièrement prometteuse pour les régions que le hasard des guerres et des traités a placées à la périphérie d'un Etat, les coupant de leur propre périphérie, de leur propre réseau d'échanges 'naturels". Il ne fait pas de doute que le Valais retrouverait ainsi ses anciennes solidarités avec les proches vallées italiennes et françaises. A cet égard les projets de désenclavement en direction de la vallée d'Aoste par un tunnel ferroviaire, ou vers la Haute·Savoie par l'autoroute trans-cha­blaisienne valent au moins le même soutien que le Rawyl autrefois.

Une manière de quitter la Suisse en douce? Pas du tout. Nous avons d'ailleurs plus que jamais besoin d'unité pour préparer et consolider notre intégration européenne. Des vélléités indé­pendantistes à la jurassienne seraient suicidaires: quel intérêt

aurait un canton, ou même la Romandie, pour Bruxelles? La tâche prioritaire est donc au contraire d'user de tous les moyens de persuasion pour montrer aux Alémaniques réti­cents, victimes au plus mauvais moment d'un repli nombri­lique sur leurs certitudes, le chemin de l'audace et de l'ouvertu­re. Miser sur l'Europe, c'est miser aussi sur la multiplication des réseaux d'échanges économiques et humains qu'elle per­met. Commencer par rompre les liens existants serait tout bon­nement stupide.

Plus subtilement, l'adhésion de la Suisse à la Communauté permettrait aux Valaisans de rééquilibrer leurs relations exté­rieures et de se redonner une marge de manoeuvre. La pres­sion réglementaire de Berne s'allégerait, au profit d'un nou­veau centre, Bruxelles, plus lointain, moins autoritaire. Etre le serviteur de deux maîtres, n'est·ce pas la meilleure façon de tirer son épingle dujeu?

Xavier Pellegrini Journaliste

au Nouveau Quotidien

(1) Résultats publiés dans «Bilan>, septembre 1990

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RflSONANCES - SEPTEMBRE 1991

INFORMATIONS OFF 1 CIE L LES

Nouvelles de l'ORDP

Cette nouvelle rubrique paraîtra avec chaque numéro de "Résonances"_ Elle informera ses lec­teurs sur les événements ou les activités des divers secteurs de l'office de recherche et de documentation pédagogiques, éditeur du men­suel de l'école valaisanne; l'ORDP, rappelons-le, comprend 3 sections et plusieurs lieux d'activité et de service public : - recherche et animation pédagogiques:

ORDP à Sion et oms à St-Maurice (prutiel­lement)

- documentation et information scolai]'es: ORDP à Sion et oms à St-Maurice et à Brigue

- moyens d'enseignement Givres et MA V): ORDP à Sion, oms à St-Maurice et à Brigue, Dépôts des ouvrages scolaires à Châteauneuf et à Brigue

Changement de personnes au service de documentation

et d'information scolaires de Sion Au printemps 1991, Madame Marie-France Vouilloz, responsable du service de documenta­tion et d'information scolaires à l'ORDP de Sion a demandé de pouvoir bénéficier d'un congé pour préparer une thèse de doctorat. Le Conseil d'Etat a accédé à son désir et elle n'assumera plus ses fonctions du 1" septembre 1991 au 31 août 1992.

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1991

Durant l'année scolaire 1991-1992, la responsa­bilité du service de documentation de l'ORDP est assurée pal' Madame Marie Blanchet-Praz et celle de la rédaction de "Résonances" pal' Monsieur Jacques Darbellay. Mme Blanchet-Praz est née à Sion en 1953 et, après des études classiques en Valais, elle entre­prit une forma tion en psychologie aux Universités de Lausanne et de Genève. Elle est titulaire depuis 1977 d'une licence en psycholo­gie et d'un diplôme de spécialisation en psycholo­gie clinique. Elle a fait des stages à la clinique psychiatrique de Bel-Au' à Genève, puis à l'office d'orientation scolaire et professionnel de Sion et enfin auprès du Conseiller pédagogique du Département de l'Instruction Publique du Valais. De 1979 à 1990, Mme Blanchet-Praz a travaillé comme psychologue au centre médico-éducatif de "La Castalie" à Monthey. Elle a été également consultante au "Home-atelier Pierre à Voir" à Saxon. Parallèlement à son activité profession­nelle elle a poursuivi une formation de psycha­nalyste, achevée en 1983 et de psychodrame d'inspiration analytique achevée en 1989.

Mme Blanchet-Praz a interrompu en 1990 son activité professionnelle pOUl' s'occuper de ses deux bambins. Elle occupe à temps partiel (40 %), le poste de responsable de la documentation pédagogique à l'ORDP et procédera, plus particulièrement, à une analyse des besoins des consultants de ce secteur. M. Jacques Darbellay est né à Orsières en 1931 dans une famille d'instituteurs. Il fit l'Ecole Normale à Mrutigny et à Sion de 1946 à 1950. Il enseigna durant 5 ans au niveau de l'école pri­maire de St-Maurice et de Daviaz (classe à tous les degrés) puis, il poursuivit ses études à l'Université de Fribourg et obtint un brevet d'enseignement secondaire en 1958 et une licen­ce en lettres en 1959. Il fut maître d'école secon­dau'e à Orsières durant 9 ans avant de créer en 1968 et de diriger durant 22 ans l'Ecole privée de "Maya-Joie" à la Fouly, école qui accueille des élèves du niveau du CO et de première année de Collège.

Parallèlement à l'enseignement, M. Jacques Darbellay exerça une activité de journaliste et d'écrivain. Il fut notamment responsable de la page valaisanne pour les éditoriaux du Courrier de Genève durant quelques années. Il publia des récits et nouvelles (Le Grand Capucin, 1973, Maurice Chappaz à la trace, 1986) des poèmes (Sur le vif, en 1974, Saisons à vivre, 1976, Le Tison du silence, 1981) une biographie (Dans l'Audace et l'Adoration, Gratien Volluz, prêtre et guide, 1976) un album de photos (Printemps du Grand St-Bernard, en collaboration avec le pho­tographe Michel Darbellay, 1989).

De plus, M. Jacques Darbellay est actuellement membre du Conseil de la Culture du Canton du Valais et, depuis 1981, président de la sous-com­mission "Lettres et théâtre" Il est également vice-président de la Fondation de l'Abbaye Maurice Troillet, Corinna Bille et Maurice Chappaz.

M. Jacques Darbellay a remis, en 1990, la direc­tion de son école pour mieux se consacrer à ses tâches culturelles et d'écriture. Il a accepté de prendre en charge, à temps partiel (60 %) la Rédaction de "Résonances".

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Nous souhaitons une bonne année à ces deux collaborateurs dont l'expérience et la compétence garantissent un engagement opérationnel immé­diat et une collaboration fructueuse avec les per­sonnes intéressées par le service de la documen­tation et de l'information de l'ORDP.

Nous souhaitons également une année studieuse à Madame Marie-France Vouilloz.

Conseil de rédaction de Résonances En 1989, le Département de l'Instruction Publique, en accord avec la direction de l'ORDP,

constituait un Conseil de Rédaction de l'Résonancesu•

Le mandat du Conseil est de définir l'orientation générale de la revue, de proposer les dossiers et les thèmes à traiter ainsi que le plan annuel de publication, de conseiller la rédaction sur la forme et le contenu du mensuel et d'offrir toutes les informations nécessaires et utiles pour que la publication corresponde aux intérêts des lec· teurs de "Résonances".

Le Comité de t'édaction est présidé par le rédac­teur (la rédactrice) de la revue (Mme Vouilloz jusqu'au 31 août 1991), M. Jacques Darbellay dès le 1er septembre 1991. Il comprend actuelle­ment les membres suivants :

- Rémy Dayer, Ardon, représentant la SPV AL

- Tristan Mottet, Monthey, représentant l'A VECO

- Jean·Marie Cleusix, Leytron, représentant l'A VPES

- Raphaël Papilloud, Vétroz, représentant l'AVEP

- Stéphane Mruti, Sion, membre consultant

- Jacques Weiss, !RDP, membre consultant

- Patrick Abbet, Sion, représentant des associations de parents

- Jean·François Lovey, Sion, directeur de l'Ecole Normale

- Maurice Dirren, Sion, directeur de l'office d'orientation scolaire et professionnelle

- Philippe Theytaz, Sion, directeur de l'office de l'enseignement spé­cialisé

- Maurice N anchen, Sion, directeur adjoint du service médico-pédago· gique.

Les réactions sont les bienvenues au sujet de Résonances. Contactez à son sujet les membres du Conseil ou le rédacteur, M. Jacques Darbellay (027/21.62.85) ou encore le directeur de l'ORDP, responsable de la gestion de la revue (027/21.62.85).

Les contributions des lecteurs sont également souhaitées. Le prochain numéro de Résonances informera sur les thèmes des numéros de l'année pour faciliter les collaborations éventuelles.

Jean·PielTe Salamin Directeur de l'ORDP

Exposition de livres Bonjour !

ALKA DIFFUSION, fidèle au rendez-vous, vous présentera sous l'égide de l'ORDP, différents fonds scolaires, para-scolaires et jeux éducatifs

le mercredi 2 octobre 1991 dans les locaux de l'ORDP à Sion.

L'exposition est ouverte de :

10h30 à 12h00 à l'intention des dil'ecteurs d'écoles,

des commissions de moyens d'enseignement, des responsables d'achats cl' ouvrages,

14h00 à 18h00 à l'intention de tous les enseignants intéressés

Les éditeurs seront présents pour répondre à toutes les questions.

A bientôt!

Livres exposés (éditions)

ABC Bréal

ATLAS

COLIN

DESVIGNE

EDIMAGES

MAGNARD

MARTORANA

MFG VIF ARGENT

FONDATION PIERRE GIANADDA MARTIGNY

~ MUSEE GALLO-ROMAIN

MUSEE DE L'AUTOMOBILE

Sculpture suisse de Giacometti à nos jours

HODLER 13 juin - 20 octobre 1991

Tous les jours de 9 heures à 19 heures Tél. 026! 22 39 78

Jeux éducatifs (éducations)

DAGOBERT

L'INSTANT DURABLE

JEUJURA

PIKY

RÉSONANCES - SErrEMBRE 1991

Ouverture des écoles professionnelles du Valais romand

L'organisation de l'année scolail'e 1991/1992 est ftxée comme suit:

Année scolaire: du 2 septembre 1991 au 26 juin 199

Vacances de la: du 30 octobre 1991 au soir Toussaint au 4 novembre 1991 au matin

Vacances de Noël: du 20 décembre 1991 au soir au 6 janvier 1992 au matin

Congés de Carnaval: du 28 février 1992 au soir au 5 mars 1992 au matin

Vacances de Pâques: du 10 avril 1992 au soir au 27 avril 1992 au matin

La fréquentation des cours est obl igatoire pour tous les apprentis, même pendant le temps d'essai, dès l'ouverture de l'année scolaire.

L'admission aux cours de première année est subordonnée à la présentation du contrat d'apprentissage homologué par le Service cantonal de la forma· tion professionnelle ou, à ce défaut, d'une attestation du patron. L'élève qui n'en pOSSède pas recevra de la direction de l'Ecole une formule de demande d'admission; il la rapportera lors des prochains cours hebdomadaires dûment signée par le patron et le représentant légal.

Tous les nouveaux apprentis se présenteront aux cours, à la date indiquée pat· la publication officielle, munis du matériel usuel et du dernier certificat scolail'e obtenu,

Les apprentis de 2ème, 3ème et 4ème années déposeront à l'ouverture des cours leur livret de notes signé par les parents et le patron.

Les apprentis qui effectuent une formation soumise à la loi fédérale sur la formation professionnelle et qui sont en possession d'un contrat approuvé par le service soussigné peuvent bénéficier du remboursement des fra is d'itinéraires pour la fréquentation de l'enseignement professionnel obliga· toire, conformément aux dispositions de l'art. 36 de la loi cantonale d'exécu­tion du 14.11.1984 de la loi fédérale sur la formation professionnelle. Ils doivent se procurer une carte spéciale pour l'inscription de leurs frais d'iti­néraires. Cette carte est délivrée par les CFF et les PTT et permet l'inscrip­tion des cartes multicourses pour jeunes (12 courses shnples) afin d'en obte­nir le remboursement; elle devra être remise à la direction de l'Ecole à la fin de chaque année scolaire (dans le courant du mois de mai) . Pour bénéficier de ces prestations, il est nécessaire de voyager par les transports publics.

Par frais supplémentaires de déplacement, on entend les frais occasionnés par le trajet séparant le lieu de travail du lieu d'enseignement profession­nel. Le déplacement entre le domicile civil et le lieu habituel de travail n'est pas payé.

RÉSONANCES - SEPl'EMBRE 1991

Si pour des raisons d'horaire, les apprentis sont tenus de découcher, une indemnité appropriée par nuit peut leur etre allouée pour autant qu'il y ait eu dépenses effectives.

Pour les demandes de participation aux frais de découcher, il est nécessaire de joindre à la requête les pièces justificatives.

Les apprentis qui ne déposent pas de demande de remboursement ne seront pas indemnisés d'office,

En veltu des dispositions prévues dans les règlements des cours d'introduc· tion, l'entreprise dans laquelle se déroule l'apprentissage supporte les frais supplémentail'es occasionnés à l'apprenti pru' la fréquentation de ces cours. Les frais de déplacement pour suivre les cours facultatifs, EPS et de prépa­ration aux écoles d'ingénieurs sont à la chru'ge des élèves qui participent à ces cours.

Tous les apprentis de première année sont avisés qu'ils ont la possibilité de bénéficier d'un examen médical anamnestique et clinique gratuit dans le sens des examens demandés par les assurances privées ou publiques. Celui­ci aura lieu, si possible, au début de l'année scolaire. Les médecins-conseils de chaque école professionnelle sont habilités à procéder à cet examen.

IMPORTANT Les apprentis de première année au bénéfice d'une autot1sation ou d'un contrat peuvent demander à l'Ecole professionnelle où ils suivent l'ensei· gnement professionnel obligatoire, leur carte d'apprenti. Ils joindront à leur demande deux photos au dos desquelles ils mentionneront leur nom et leur prénom. Ils fournil'ont, en outre, les renseignements suivants :

- date de naissance Gour, mois, année).

- profession,

dates du début et de la fin de l'apprentissage,

domicile,

- domicile des pru-ents,

- lieu d'apprentissage.

Le programme détaillé de l'ouverture des cours de chaque profession est publié dans le Bulletin officiel du canton du Valais.

SERVICE CANTONAL DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Nouvelles parutions Bibliographie valaisanne (Juin 1990 - Mai 1991)

Quels sont les romans écrits par des Valaisans entre juin 1990 et mai 1991 ?

Quelles études ont été publiées sur l'aménage­ment du territoire, sur l'histoire du Valais sur l'architecture, sur les handicapés, sur l'alpinis­me?

QueUes recherches ont été effectuées sur l'ensei­gnement et l'instruction en Valais?

Quels livres, quels alticles ont été publiéS sur Sion, Savièse, Hérémence, Vissoie ?

La Bibliographie valaisanne, éditée par la Bibliothèque cantonale du Valais répondra à toutes ces questions et à beaucoup d'autres_

Il s'agit d'une nouvelle publication qui paraîtra doréna va nt chaque année dans la revue "Vallesia" et qui sera disponible, en tiré à part, des novembre 1991.

Elle comprendra un large choix de publications (monographies et articles de périodiques) toutes disponibles à la Bibliothèque cantonale. Couvrant tous les domaines d'activités et tous les champs du savoir relatifs au Valais, elle contiendra environ 700 titres d'ouvrages ou d'articles classés systématiquement, le tout com-

Bulletin de commande

Sion: 12, rue de Lausanne Telephone (027) 22 12 14

Sierre : 18, av. Général-Guisan Telephone (027) 558866

piété par divers index: auteurs, matières (géo· graphique, biographique). Destinée à la fois aux spécialistes et à un large public, cette bibliographie sera un instrument de travail indispensable à tous ceux et celles qui s'intéressent aux divers aspects de la vie et de l'histoire du Valais. Vous pouvez obtenir cet ouvrage, au prix de Fr. 10.- , en remplissant le bulletin de commande ci·dessous.

Nous commandons _____ _ ex. de la "Bibliographie valaisanne"

Nom: _ ________ _ Prénom: ___________ _

Rue : _ ___________________ _

No postal/ lieu:

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A détacher et à envoyer, s'il vous plaît à :

Administration de "Vallesia" Archives cantonales Rue des Vergers 7

1951 SION

Depuis deux ans, la Bibliothèque cantonale, en collaboration avec l'ASTAV, rassemble un fonds de pièces de théâtre. Une brochure faisant office de liste vient d'être publiée afin de faciliter l'accès aux ouvrages mis à disposition dans ce domaine.

Pour obtenir cette brochure s'adresser à :

Bibliothèque cantonale 1951 SION Tél. 027 21 6321

REPERES-Pièces de théâtre regroupe une col­lection de pièces en langue française, provenant de toutes les aires linguistiques.

Cette publication s'adresse particulièrement aux troupes de théâtre amateur; elle est le reflet d'une collection établie par la Bibliothèque can­tonale du Valais et l'Association des sociétés de théâtre amateur valaisan (ASTA V). Cette collec­tion est déposée à la Bibliothèque cantonale à Sion où elle est consultable en libre accès. De nouveaux titres viennent régulièrement aug· menter le choix à disposition et les propositions d'achat sont les bienvenues.

Les notices publiées dans cette brochure sont ordonnées selon la classification décimale uni­verselle (CDU) et les pièces apparaissent selon les aires linguistiques auxquelles elles appar­tiennent. Elles sont ensuite groupées par époques et par genres. En plus, pour faciliter le choix des pièces, chaque notice renseigne sul' la disb'ibution de celles-ci (nombre de personnages, hommes, femmes, enfants, etc ... ).

Les pièces peuvent être empruntées à la Bibliothèque cantonale à Sion, ainsi que pal' l'intermédiaire de son office régional de St­Maurice. L'envoi par poste est également pos· sible.

RÉSONANCES· SEPrEMBRE 1991

A PROPOS D'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX AU CO

De l'enseignement à la séduction, de la séduction à la prostitution?

"L'Eglise n'enseigne plus, elle Ol-ganise la séduction sur base d'ignorance C'est comme les parents qui n'osent plus confronter leurs enfants avat~:; d'une génération perdue en '68 .. ' '

Ex~ression nostalgique et acerbe d'une adepte fictive quoique réelle du catéchISme du dnnanche, cette boutade mérite cependant quelques lignes de dialogue.

ENSEIGNEMENT Il est utile de rappeler que les Irois programmes d'enseignement religieux du CO ont pour dénominateur le mot "croitre". Faire croître un adolescent comporte aussi l'aspect de l'enseignement. Pas question donc de faire sem· blant que le "COUl~" de religion n'est pas un cours, que c'est une autre chose très béatement ficelée, heUl'e magique parmi d'autres toutes prosaïques.

Les. trois program~es contiennent des réserves de connaissances que le catéchISte peut modifier ou augmenter, mais sans les annuler. C'est sur eux que s'appuiera l'évaluation sommative sous forme de note. Celle-ci souhai-tée égale ou supérieure à 4, devra cependant refléter la justice! '

FORMATION L,:s prog;ammes offrent aussi, en complément indispensable, des pages devaluatlOn formabve. Avec elles, le catéchiste et l'élève peuvent entrer en dialogue hbre SUl' les intérêts d'une croissance morale et religieuse person· nelle, dont l'élève aura constaté lui-même le niveau. Ici l'évaluation som· mative est exclue. C'est le lieu de la croissance dans la liberté l'apprentis-sage d'une auto·évaluation positive et réaliste. '

LE BON TICKET La catéchèse - outre les aspects abordés par l'abbé Fr.-X. Amherdt dans le Résonances de juin 1991 . comprend donc ces deux aspects de croissance complémentaire.

~ pre~ier, qui ;end né~essaire une saine (sainte) confrontation, ouvre les eleves a des notIOns qUI leur sont encore extérieures quoique accessibles. A,~Sl, se :O?Stl111t une liberté?e choix et une responsabilité qui ne peuvent, TIl l une nt l autre, se nOUl1'lr cl Ignorance ou de discussions circulaires.

Le plus Yl'(lftll choix de livl'es POUR LA JEUNESSE

Le de~ième prolonge le premier, et amène à la véritable spécificité de la catechese: le chOiX entre un refus et une adhésion. Ce qui est impossible avec une fonction trigonométrique ou Marignan est possible avec ... Dieu. Le mystère de la Foi est un jeu, le catéchiste est l'ambassadeur d'un Autre dont il est l'image, mais qui le dépasse infiniment sans cependant s'impo~ sel'. C'est là que le chemin est d'autant plus étroit qu'il débouche sur le res­pect du mystère de l'élève et de ses relations avec son Créateur.

SÉDUIRE ET SUCCOMBER Il serait particulièrement malvenu que le dialogue confrontant et enrichis­sa.nt de la catéchèse aille puiser son inspiration dans des pédagogies capta­tnces et sectaIT;s. L'élève n'a pas à tomber dans le giron de l'Eglise comme une pomme pelee dans la compote: m sessIOns floconneuses ni récollections vibratoires et cosmiqu~~ ne peuvent ouvrir à la voie de l'Evangile, où il faut entrer debout, pour reJomdre une communauté libérée et non prostituée.

Il n'est donc pas demandé au catéchiste de "psychologiser" mais de tenir compte des adolescents et de leur psychologie: il ne lui est pas demandé de "séduire" mais de rendre témoignage d'une Vérité Révélée sans la traves-t· ' IT.

DES OUTILS Les progrlllIllll.es d'e~s~ignement moral et religieux du Canada, pour le CO, ont pour prmclpal mente, leur exIStence. Ils sont amendables, et le dialogue en eqUlpes de catéchIStes leur fera porter un maximum de fruits. C'est à l'atelier que l'outil fait naitre le chef-d'oeuvre!

C'est dans ce sens que les "modules" ont été conçus: ils sont adaptables aux personnes et aux circonstances. Ils demandent de prendre corps grâce au sens pédagogique et à la créativité de leurs utilisateurs. Si chaque verset de la Bible permet quarante lectures, selon la tradition rabbinique, l'atelier est vaste!

y êtes-vous entrés avec plaisir?

Marc Lampa

en V(ll(lis: ./ / 17()/'17/) •. ~

Conseils et conditions spéciales

pour bibliothèques ~~_.~-~ . . . : V!tvœ6 ... ... . . . - . ".. .. - _.

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Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Il

Animation en activités visuelles, manuelles et créatives

Dès septembre 1991, vous trouverez à l'ORDP -animation ACM -du maté- Vous trouverez également de nombreux ouvrages de références, des clas-riel en prêt. Ce matériel sera prêté uniquement sur réservation. seurs d'idées, des revues à feuilleter .. , Voici la liste des dernières acquisi-

tions, Ces ouvrages se trouvent également à l'OmS de St-Maurice.

Miriam Stribley la calligraphie Nombre Matériel Atelier Pampidou Terres

Pascal Rosier le moulage

brûleurs pour étain et poële-creuset électrique à faire fondre Philippe Clérin la sculpture l'étain Isolde Kiskalt la pâte à sel

casseroles-réchaud pour bain-marie (batik, bougies) appareil Isolde Kiskalt décors en pâte à sel

électrique à chauffer la cn'e Jacqueline Humb81i le pochon' Lafeuille jouer à fabriquer ses jeux 1 presse à hnprimer ABIG 300 Nicole Kraehn figurines en pâte à sel

10 gouges pour bois, lino 4 becs (manches) (mèches) Isolde Kiskalt pâte à sel pour enfants

10 cadres pour batik, peinture sur tissu listeaux (46 cm) Stéphane Ipert le papier décoré 2 cadres pour la sérigraphie + raclettes (681) (684) Anne Rocard la danse des mobiles

scies pour le sagex (découpage thermique) Florence Fabrège les plumes (grande) Eric Schrader feuilles d'aluminium (petites) Manu poche fantaisies en résine

bacs pour le papier marbré 5Ox60 cm atelier des enfants tOme 1 atelier des enfants tome 2

pyrograveurs-appareils à pyrograver + mèches cours de peinture pour enfants graveurs sur ven-e, instruments à diamant, pointe à égratigner cours de sculpture pour enfants

cours de dessin pour enfants fers à souder + supports

Tritten Peindre 20 gl'illes pour la bruine + fixateurs Humber! Atelier de modelage tome 1 2 pistolets à colle Kraehn petits modelages

agl'afeuses-pistolet Faine guide complet de la sérigraphie

perceuse Pluckrose crayons à la cn'e

four à émaux Duchting comprendre et créer la couleur Itten Etude des oeuvres d'art

rouleaux encreurs 12cm,lbois Petit la gravure tn'ée à la main émaux: palettes d'enfournement ltten le dessin et la forme

tubes pour saupoudrer Polley jeux et jouets en bois gl'illes Humbert la pyrogravure

cuir: matoir "alphabets" + chiffres Porte des Vaux bijoux fantaisie pointil à gaufrer Steinkampf livre du mercredi

métal repoussé A bientôt ! sauteuse L'animatrice ACM machine à tricoter Corinne Germanier

RÉSONANCES - SEPrEMBRE 1991

ST - M.AURIC'f

•• ~ .. of ...

Résultats des concours des activités créatrices manuelles des classes du Valais romand Il Comme il avait été indiqué, c'est le dimanche 9. Sébastien Bueche Bouveret 10. Philippe Piuto Sion après-midi 16 juin qu'eut lieu la proclamation Mme Bouze Livre Livre des résultats des concours ACM organisés dans 10, anonyme Vérossaz 11. Samuel Goupillot Sion le cadre des manifestations célébrant le 700ème anniversaire de la Confédération Mme Dubosson Livre Mme Michelloud Livre

Tous ceux qui ont pu répondre à notre invitation 11. Esthère Huber Collombey 12. Diego-Sébastien Vidal Sion

ont reçu directement leurs prix agrémentés des M, Bemelmans Livre Mme Michelloud Livre

"quatre-heures "offerts par la Direction des 12, Roxane Joris Sion 13, Nicole Jaccaud Sion Transports publics du Chablais à l'occasion de la Mme Raymond Livre Mme Favre Livre première projection de leur film "les petits trains 13, Orsières anonyme 14, Mathieu Badoux Sierre qui montent", Mme Berthod Livre Mme Constantin Livre Nous remercions vivement et félicitons tous les 14, Youri Saxon 15, Classe enfantine St-Maurice enseignants qui ont participé à ces concours Mme Bruchez Livre Mme Jayet Livre ainsi que tous les enfants qui ont réalisé les merveilles égayant les vitrines, la gare et le ciné- 15, Sandra Gostelli Muraz-Col. 16. Gaëlle Barman St-Maurice

Mme Frauchiger Livre ma Roxy à St-Maurice. Livre

Nous avons été surpris par la quantité et par la 16, anonyme Ayent 17. Marie-Thérèse Oliven'aMartigny

Mme Travelleti Livre qualité des travaux réalisés, Les choix furent Mme Pitteloud Livre difficiles .. , 18, Cédric Raccio Bouveret Voici les résultats des diverses catégories, prix II Catégorie ACM/TRAINS Mme Brouze Livre collectifs et individuels: 1. Boris Zengaffinen Grimisuat 19, Anouk Widmer Monthey

Mme Taramarcaz Billet 1 + 1/2 Mme Seingl'e Livre parcours Bouveret-Evian avec le RBE 20, Classe de Saxon Catégorie ACT / DRAPEAUX 2, Grégoire Follin Martigny Mme Grandjean Livre

1. Annick Bressoud Monthey M. Bovisi Billet 1 + 1/2 M,J-PRey Train Miirklin 3. Christophe Marsa Venthône

2. Daniel Valentini Sion M, Barras Billet 1 + 1/2 Mme Probst Loc Pacifie 231 III Catégorie dessins

4. José-Maria Espejo Monthey 3, Mélanie Morand Chamoson M,Rey Billet 1 + 1/2 1. Sabine Marin de Sime, 4P

MmeCrittin Livre 5. Didier Meyer Châteauneuf Mme Emery Rita, gagne une voiture CFF miniature

4, anonyme Flanthey M, Evêquoz Billet 1 + 1/2 Mme Nanchen Livre 6, Classe 4P Vétroz

2, Carine Pillet de Martigny, enfantine

5, Lionel Gaillard Grhnisuat M, Cotter Livre Mme Vouilloz Ginette, idem

Mme Taramarcaz Voiture Miirklin 7, 3, Mayor Géraldine de St-Martin, CO Classe d'Orsières

6, Stéphane Mayor Sion Mme Betihod Livre Mme Michelloud Andrée, gagne un livre

Mme Michelloud Livre 8, Sandra Masserey Sion 4. Classe des Valettes, 1-2P

7. Thimy Cettou Massongex Mme Raymond Livre Mme Sarrasin Patricia, idem

Mme Pitteloud Livre 9, Jhnmy Tapparel 5. Catherine Oggier de Châteauneuf, 6P 8, Céline Delaloye Riddes Olivier Ton'enté St-Maurice M, Jean-Baptiste Evêquoz, idem

Mme Joris Livre Livre 6, Viviane Zingg de Collonges, 6P, idem

RÉSONANCES . SEPrEMBRE 1991

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

:J

PRIX COLLECTIFS

Catégorie ACT-drapeaux:

1. classe de 5P de Troistorrents, Mme Woeffray Raymonde, gagne un voyage à Lucerne avec entrée au musée des trans-ports

2. classe de 1P de Saillon, Mme Raduit Cécile, gagne un voyage St· Maurice . Bouveret avec enkée au Swiss Vapeur Parc

3. classe de 5P de Sion, Mme Raymond Muriel, gagne un billet collectif Aigle - Leysin -Berneuse (pour septembre)

4. classe de 6P d'Anniviers, Mme Salamin Fabienne, gagne une collation au Buffet CFF de St-MaUlice

5. classe de 6P d'Ollon/Chermignon, Mme Naoux Béatrice, gagne une collation au café du Simplon, St·Mamice

6. classe de 6P d'Uvrier, Mme Revaz Suzanne, gagne une collation au café de la Croix Fédérale

7. classe de 4P d'Ayent, Mme Gaudin Maria, gagne un livre pour la classe

8. classe de 3·6P d'Ollon/Chermignon, Mme Naoux Béatrice, idem

8. classe de 6P de Nax, Mme Solioz Marinette, idem

Catégorie ACM : 1. classe de 5P de Châteauneuf, M. Belthousoz

Pascal, gagne un voyage à Lucerne avec entrée au musée des transports

2. classe de 2P Conthey, Mme Moix Yolande, gagne un billet collectif Monthey Champéry . Planachaux

3. classe de 4P Sierre, Mme Barone Marinette, gagne un billet collectif Bex· Villars · Bretaye

4. classe de 6P Massongex, Mme Python Véronique, gagne un billet collectif Aigle · Sepey . Diablel'ets

5. classe de 5-6P Basse-Nenda;;fSalins, Mme Pitteloud Lily, gagne une collation à l'Hôtel de St· Maurice

~! ~.~ 1 CAlTA

Henri Caloz Route de Préjeux - Champsec

Papeterie + Papiers en gros 1951 SION

Téléphone (027) 31 32 92

6. classe de 2P Sion, Mme Raymond Muriel, ~P l U S~ gagne une collation au Café Les Cheminots à St-Maurice

7. classe de 6P de Pont-de-la-Morge, Mme Winet Anne·Marie, gagne un livre pour la classe

8. classe de 5P d'Hérémence, Mme Bazzi Christine, idem

8. classe de 6P d'Hérémence, M. Sieno Jean· Willy,idem

8. classe de 3P de Lens, Mme Emery Margnerite, idem

8. classe de 3·4·5P d'Erde, Mme Evêquoz Marie-Jo, idem

8. classe de 6P d'Ollon, M. Rey Algée, idem

8. classe de 2P de Flanthey, Mme Constantin Nicole, idem

8. classe de 1P de St-Léonard, Mme Mottet Dominique, idem

Catégorie Dessins : 1. classe de 2P des Evouettes, Mme Guérin

Rase·Mary, gagne un voyage à Lucerne avec entrée au musée des transports

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2. classe de 2P de St-Maurice, (tableaux de graines) gagne un voyage St-Maurice -Bouveret avec entrée au Swiss Vapeur Parc

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3. classe de 2P de Miège, Mme Mudry Jacqueline, gagne un voyage St· Maurice . Bouveret avec entrée au Swiss Vapeur Parc _

4. classe de 6P de Martigny, M. Darbellay -Eric, gagne une collation au café La Pinte Agaunoise de St·Maurice

5. classe de 6P de St·Maurice, M. Mottet = François, gagne une collation au café de La Place à St·Maurice

7. classe 1·2·3P de St-Gingolph, Mme Dorsaz

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?~;l~~~queJ gagne le prix carnavalesque • ~i~:~umen talion 0 Démonstration •

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A noter que les prix non retirés seront expédiés pal' poste aux lauréats.

Toutes les classes ayant participé aux concours recevront également du matériel didactique et cartons-maquettes de locomotives à monter, matériel édité pal' les CFF, actuellement en réédition.

MERCI pOUl' votre participation, avec toutes nos félicitations.

"A TOUTE VAPEUR"

• :~~ueu • Date/Signature

• •

~'~:~~~~i ; ~R,

91 <Zbeytaz . ~ musique Sierre ~ ~ Facteur et accordeur de pianos ~ ; Avenue du Marché 18 ~ g> Tél. 0 27/55 21 51 '; ~ Plull de 40 plllnDII en eXpDllltlDn g> ~~~~~~~~

RÉSONANCES . SEF'l'EMBRE 1991

Extrait du procès-verbal des séances du Conseil dlEtat

Le Conseil d'Etat,

Vu qu'à la fin de l'année scolaire 1989/1990, M. André décaillet, responsable de l'enseignement de la langue allemande dans les écoles primaires des quatre districts du Bas-Valais a fait valoir son droit à la retraite et qu'il n'a pas été remplacé; Vu la nécessité de continuel' à soutenir et à encadrer les enseignants de l'école primaire pOUl' lesquels cette discipline demeure difficile et probléma· tique; Vu le rappOlt du 19 avril 1991 de Madame Monique pannatier·dubuis sauli· gnant la difficulté qui existe pour elle d'accomplir seule cette tâche d'anima· tian et de soutien; Vu la demande des inspecteurs de l'enseignement primai re du Valais romand de renforcer ce secteur d'animation pédagogique; Considérant toutefois qu'en vertu de la nouvelle grille horaire qui entrera en vigneul' au début de l'année scolaire 1991/1992, l'enseignement de la langne allemande ne commencera qu'en 4ème année primaire; Vu les dispositions de l'aIt. 8 du règlement du 27 mars 1991 concernant l'inspection de l'enseignement; Sur la proposition du Département de l'instruction publique,

dé c id e:

1. Une nouvelle organisation de l'animation pédagogique pour l'enseigne­ment de la langue allemande à l'école primaire est mise en place dans le sens suivant : Mme Monique pannatier·dubuis, qui reste en fonction, accomplit les tâches indiqUées ci·après : elle est responsable Plincipale de l'enseignement de la langue alleman­de à l'école primaire, pour tout le Valais romand

A ce titre, elle exerce des activités de coordination, de formation, d'ani­mation générale et de contrôle et en rend compte au chef du Service de l'enseignement primaire et des écoles nonnales Elle assure en plus, directement, l'animation pédagogique dans les classes de 4 à 6P du Valais romand Elle travaille en étroite collaboration avec les inspecteurs d'arrondisse· ment et les directions d'école.

2. Une commission de référence et de liaison est mise en place avec le mandat défini ci·après : elle conseille le Dépalwment de l'instruction publique dans le domaine de l'enseignement de l'allemand à l'école primaire et présente au besoin des propositions elle assure la liaison avec l'ordp, l'Ecole nonnale, le Cycle d'orientation et la SPVal elle a le souci particulier de la coordination verticale elle entreprend les études qui lui sont confiées par le Département de l'instruction publique. Cette commission est composée de la manière suivante : un inspecteur de l'enseignement primaire, qui en assume la présidence un représentant de l'ordp un représentant de l'Ecole normale un représentant du Cycle d'orientation un représentant de la SPVal La nomination des membres de la commission est faite par le chef du Département de l'instruction publique, sur la propostion des orga· nismes représentés.

3. La présente décision entre en vigueur le 1er septembre 1991. Le Département de l'instruction publique est chargé de son application .

Pour copie confonne, Le Chancelier d'Etat

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RÉSONANCES · SEPI'EMBRE 1991

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

,... iiII

Le Conseil d'Etat,

Vu le rapport du Département de l'instruction publique du 13 juin 1991, relatif à l'évaluation; Vu les dispositions de la législation scolaire valaisanne, en particulier celles de l'art. 47 de la loi du 16 mai 1986, qui mettent en valeur le principe de la différenciation et de l'individualisation de l'enseignement; Considérant que l'appréciation du travail des élèves fait partie de la péda· gogie de la différenciation et qu'elle en constitue un des éléments impor· tants; · Vu les travaux réalisés sur le plan suisse (sipri), au niveau romand (irdp, grap), dans un celtain nombre de cantons et en Valais dans le domaine de l'évaluation à l'intérieur de la scolarité préobligatoire et obligatoire; Vu l'évolution des pratiques éducatives en fonction desquelles l'évaluation fait partie intégrante du concept général de la lonnation; Considérant que les recherches dont il est fait mention ont porté principale· ment sur les aspects théoriques de l'évaluation et que le moment est venu de passer au stade des réalisations pratiques; Sur la proposition du Dépilltement de l'instruction publique,

décide:

1. Un groupe de travail élargi réunissant des représentants des Services du Dépaltement de l'instruction publique, des Ecoles nonnales, des associations faîtières des enseignants et des parents, des autorités sco· laires communales est constitué et reçoit le mandat suivant: il procède à l'inventaire des travaux conduits et réalisés à ce jour en Valais, dans le domaine de l'évaluation, les prend en considération et les intégre dans ses propres études il s'informe sur les réalisations en cours, notamment dans les cantons du Tessin, de Neuchâtel, de Fribourg et de Genève. il établit et maintient le contact avec les organismes romands et suisses de la coordination scolaire qui traitent ce dossier, afin d'assurer une indispensable harmonisation il prend l'avis des milieux intéressés, en patiiculier de ceux qui ont la responsabilité de l'enseignement spécialisé

Le Département de l'instruction publique

Vu la nécessité d'assurer la complémentarité des moyens d'enseignement du français en 1ère année Plimaire;

Vu la demande présentée le 8 mai 1991 par Monsieur Jean·PielTe Salamin, Directeur de l'ORDP, de créer un groupe de travail qui devrait procéder à l'étude de ces moyens et présenter des propositions;

Sur la proposition du Service de l'enseignement primaire et des écoles nor­males,

décide:

1. De créer un groupe de travail chargé de faire des propositions de modi­fication des moyens d'enseignement du français en 1ère année primaire (lecture et écriture). Ce groupe devra tenir compte des expériences faites en classe avec les moyens existants et du nouveau contenu du cahier d'exercices "Les mots en farandole".

2. De constituer le groupe de travail de la manière suivante :

Présidence: M. Stéphane Germanier, animateur de français à l'ORDP

il prend en compte les travaux réalisés dans des secteurs parallèles, notamment dans celui qui concerne l'apprentissage de la lecture sur la base de ces études, et compte tenu d'expérimentations limitées dans le temps et dans l'espace qui pourront être accomplies, il propose au Chel du Dépaltement de l'instruction publique, dans le sens des indications contenues dans les considérants de la présente décision des mesures coordonnées, complètes et concrètes d'évaluation, pour tous les degrés de la scolarité préobligatoire et obligatoire la modification des systèmes d'évaluation, des rythmes de promotion des élèves, notamment par le découpage éventuel, en tranches de deux années, de la scolarité préobligatoire et obligatoire la modification des dispositions qui s'imposent dans le domaine de la législation il propose ensuite les 'moyens propres à favoriser la compréhension, l'acceptation et l'application de ces mesures, tant en ce qui concerne les enseignants qu'en ce qui se rapporte aux parents, à l'opinion publique et aux ordres d'enseignement non directement concernés il propose des mesures pour la fonnation initiale et continue des ensei· gnants.

2. Le groupe de travail compte onze personnes au minimum et dix·sept au maximum. Le Chef du Dépattement de l'instruction publique fixe les délais, nomme les représentants de son département ainsi que le prési· dent ou la présidente ; les associations désignent leurs propres délé· gués confonnément aux contingents attribués. La commission s'organise elle·même. Elle constitue le cas échéant un groupe restreint chargé d'organiser et de préparer le travail du pie· num. Elle infonne régulièrement le Chef du Département de l'instruction publique du déroulement et de l'état d'avancement de ses travaux.

3. Elle rédige à l'intention du Conseil d'Etat un rappOli intennédiaire à patiir duquel pounont étre prises les premières mesures d'application concrète et définie la poursuite du mandat de la commission.

Membres:

Pour copie conforme, Le Chancelier d'Etat

Mmes Myriam Albasini, Oliva Zimmermann, Jacqueline Dumoulin, Viviane Asinardi, Yvette Delesseli et Mill'ie-Laurence Zufferey

3. Les frais découlant des travaux accomplis par ce groupe de travail sont mis à la charge de l'édition.

4. Les travaux de secrétariat sont assurés par l'ORDP.

5. Le groupe remettra son rapport et ses propositions concrètes au Service de l'enseignement Plimaire et des écoles nonnales avant le 1er avril 1992.

Sion, le 21 juin 1991 APjLG/vm

le chef du Déprutement de l'instruction publique

Bernard Comby

RÉSONANCES· SEPJ'EMBRE 1991

INFORMATIONS G É N É R ALE S

INFO ENVIRONNEMENT

Département de l'EnVironnement el de

l'Aménagement du territoire La protection des eaux dans l'enseignement La biologie des eaux est une bonne matière d'enseignement. Les efforte consentis depuis de nombreuses années par les collectivités publiques et par les par­ticuliers pour la protection des eaux justifient à eux seuls que ce sujet fasse désonnais partie des programmes scolaires.

Dans ce sens, le service de la protection de l'environnement aimerait vous présenter deux documents qui devraient être en possession de chaque enseignante et enseignant. La visite de l'une des 58 STEP du Valais constituerait une bonne occasion de concilier la théorie et la pratique.

Biologie et protection des eaux

Ce livre très attrayant, soit par le texte soit par les illustrations, se veut être un guide pour enseignants et leur fournir des bases théoriques. En 71 pages, il traite des sujets suivants:

- La protection des eaux dans l'enseignement

Veau, une substance extraordinaire

- Les équilibres biologiques

- Appréciation de la qualité des eaux

- L'eau polluée

- Les lacs, des systèmes vivants

- Les mesures d'assainissement

- Les boues d'épuration

- L'approvisionnement en eau

La protection des eaux à travers les lois

- Perspectives, Bibliographie, Index

11 a été élaboré avec la collaboration de l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du pay­sage, de l'Institut fédéral pour l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux et de l'OCFIM (Edition 1991 ) .

Vente: au prix de Fr. 16.- auprès de l'Office central fédéral des imprimés et du matériel, 3000 Berne. (No de commande 319.7300

RÉSONANCES - SEPJ'EMBRE 1991

Vous et l'épuration

La CIPEL avec laquelle le Département de l'environnement et de l'aménagement du teni­toire du canton du Valais collabore activement dans plusieurs groupes de travail, vient de publier une plaquette sur l'épuration des eaux usées. Les milieux de l'enseignement de notre canton ont réservé un accueil très favorable à cette plaquette.

D'une manière simple, elle aimerait sensibiliser, notamment la jeunesse, sur ce qui doit être fait pOul' protéger notre eau.

11 s'agit surtout:

d'économiser l'eau et de ne pas polluer celle­ci inutilement;

d'épurer à l'aide de STEP d'une façon opti­male les eaux usées de toutes les agglomé­rations;

d'assainir les STEP et le réseau d'égout existants et de les adapter constamment au niveau de la technique la plus récente.

Jusqu'à épuisement du stock, le Service de la protection de l'environnement, place des Cèdres, 1950 Sion, peut mettre à votre disposition cette plaquette sur simple demande.

Associer la théorie à la pratique

Tout comme dans les autres domaines de l'ensei­gnement, l'élève devrait avoir la possibilité de mettre en pratique ce qu'il a appris à l'école.

En ce qui concerne la protection des eaux, une série de possibilités s'offrent de manière idéale pour réaliser ce principe.

Après une introduction adaptée au niveau des élèves, ces derniers pourraient, par exemple, établir un catalogue des possibilités qui se pré­sentent à tout un chacun pour économiser l'eau potable et ne pas la polluer inutilement.

Une visite de la station d'approvisionnement en eau potable de la commune pounait faire com­prendre à l'élève que l'eau potable est une den­rée alimentaire très précieuse qui doit être pro­tégée.

Lors de la visite d'une STEP, les élèves réalise­ront les dangers que les eaux pollUées peuvent présenter pour l'environnement et que la protec­tion de l'environnement est une discipline com­plexe et fort coûteuse. Moralité: "Ce qui n'a pas été pollué ne doit pas être épuré à grand frais ."

(Service de la protection de l'environnement, chargé d'infonnation)

1

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Ecran TV et préscolarité

C'est dans le cadre de ses réunions thématiques que le comité Suisse de l'OMEP O'Organisation Mondiale pour l'Education Préscolaire) a consacré une jour­née d'étude sur le sujet "Ecran TV et Préscolarité".

A l'issue des exposés des différents responsables des émissions jeunesse de la TV Suisse romande et alémanique et des deux conférences abordant les aspects médicaux et philosophiques un débat a permi, un intéressant échange de vue entre les orateurs et leur auditoire. La récolte d'un certain nombre de remarques a permis au comité suisse de l'OMEP d'adopter sur le sujet des résolutions précises et d'adresser des recommandations quant à l'utilisation de la télévision par les jeunes enfants.

RÉSOLUTIONS

L'ENFANT, dès son plus jeune âge, A DROIT à une télévision:

1. qui réponde aux besoins nécessaires à son développement dans les domaines affectif, cognitif et social;

2. qui prenne en considération ses rythmes biologiques, en leur subordon­nant l'horaire, la durée et la fréquence des émissions;

3. qui protége son intégrité physique et psychique, en veillant à l'établis­sement de programmes dont les retombées commerciales ne consti­tuent pas l'unique critére de choix et où, tenant compte des sensibilités particulières de chaque tranche d'âge, les scènes de violence seraient exclues;

4. qui vise son enrichissement culturel, accroisse ses connaissances géné­rales, l'intéresse au patrimoine national, favorise son éducation artis­tique, stimule son imagination, sa créativité et aiguise son sens cri­tique;

5. qui l'aide à s'ouvrir au monde contemporain et participe à son éduca­tion pour la paix, en lui faisant découvrir les valeurs que représentent l'amitié, la solidarité, le respect d'autrui, la tolérance envers d'autres cultures, la sauvegarde de l'environnement.

RECOMMANDATIONS

1. Aux parents

S'informer sur le contenu, la durée et la qualité des émissions vues par les enfants. Vérifier l'adéquation entre le choix du programme effectué et l'enfant en question.

Accompagner l'enfant dans ses choix et se donner le droit de dire non.

Etre à l'écoute de l'enfant et de ses émotions. Dialoguer.

S'assurer des bonnes conditions de visionnement et d'écoute.

Contrôler l'usage des vidéo-cassettes.

2. Aux éducateurs

S'informer du vécu télévisuel de l'enfant

Développer le sens critique de l'enfant". et des parents.

Veiller à l'équilibre entre TV-Loisirs et TV-Enseignement.

S'assurer des bonnes conditions de visionnement et d'écoute.

Participer à des cours d'initiation aux médias, à inclure dans leur for­mation.

Veiller au maintien des émissions de TV éducative.

3_ Au professionnels de la TV

Offrir des émissions de qualité (fond et forme)

Respecter l'intégrité physique et psychique de l'enfant.

Proscrire toute publicité autour des programmes pour enfants.

S'interdire d'utiliser l'enfant dans la publicité.

Informer les enfants des émissions qui leur sont destinées (chaque jour, à l'antenne; hebdomadairement par encarts dans la presse spécia­liSée).

Insérer dans les programmes destinés aux enfants des émissions en langues étrangères.

Associer les enfants à la réalisation et à l'évaluation d'émissions.

Conserver à la TV éducative la place qui lui revient.

4. Aux organes décisionnaires et de contrôle

(Commissions des programmes -Sociétés cantonales de Radio-TV)

Développer la critique des émissions destinées aux enfants.

RÉSONANCES . SEPJ'EMBRE 1991

Rencontre avec l'Afrique Danses et rythmes

A la suite des tournées accueillies avec enthousiasme par les enseignants et les élèves, en automne 1988, au printemps et en automne 1989 ainsi qu'au printemps et en automne 1990, le Comité suisse pour l'UNICEF et le Service Ecole Tiers Monde proposent à nouveau cette année, du 4 au 22 novembre 1991 une série d'animations dans les classes de Suisse romande. Celles-ci s'inscrivent dans le cadre de leur programme d'éducation et d'ouverture au monde. Accompagné de deux percussionnistes, DAVID M'VOUTOUKOULOU, musicien né à Brazzaville (République populaire du Congo) sait s'adresser aussi bien à des adultes qu'à des enfants: tous, des plus petits au plus grands, sont envoûtés.

Le programme est adapté à l'âge des élèves, de l'école enfantine à la neuviè­me année. Chaque animation dure environ une heure et comprend les élé­ments suivants:

Démonstration d'instruments traditionnels et participation des élèves à chaque instrument: tam-tam, sanza, pluriarc, arc musical, balafon, cloches, kuiti, kora".

- Démonstration de danses africaines faisant partie de la vie quotidienne (pêche, chasse, récolte, etc".). Ecoute musicale pour les élèves.

- Participation et sensibilisation des élèves à la danse et au rythme. Mouvement, voix, expression corporelle, jeux rythmés, communication.

Dates de la tournée en Suisse romande: 4 au 22 novembre 1991

Participants: 70 -80 élèves par animation

Durée de l'animation: environ une heure

Coût:

1 animation 2 animations 3 animations 4 animations

Fr. 700.­Fr.l'300.­Fr. 1'800.­Fr_2'200.-

Inscription: jusqu'au 27 septembre 1991, au moyen du talon ci-dessous

Nous invitons David M'Voutoukoulou dans notre école et souhaitons nous inscrire pour unwplusieurs animation(s): Dates de la tournée en Suisse romande: 4 au 22 novembre 1991

Date souhaitée

Degré scolaire

NOID,prénom

Adresse privée: Rue

Adresse de l'école: Rue __________ _

Tél. de l'école: __ 1 ______ _

Autres dates possibles

Nombre des élèves Heure

Tél. privé: __ / ______ _

NPA, Localité

NP A, Localité

Prière d'envoyer le talon d'inscription dûment rempli jusqu'au vendredi 27 septembre 1991 au : Comité suisse pour 11JNICEF, Werdstrasse 36, 8021 Zurich, tél. 01;241 40 30.

BÉSONANCES . SEPrEMBRE 1991

1

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

JOUEZ AU QUESTIONARY

Questionary· 660 questions sur le monde et le Tiers·Monde. Ce nouveau jeu conçu par le Service Ecole Tiers Monde est destiné aux jeunes de 11 à 111 ans! Vous voulez provoquer l'étonnement de vos élèves? Jouez au Questionary.

Comment jouer Les joueurs doivent répondre de façon précise à des questions touchant aux six domaines suivants : - Agriculture

Environnement Economie Géographie et Histoire Société Mondiographie (pour ce thème la question se rapporte à des photos, graphiques et dessins).

Exemples de questions Quelle est la matière première qui a permis à certains pays en développe· ment de s'équiper plus vite que les autres?

BON DE COMMANDE

• En Afrique sahélienne, on sème le mil à la lm de la saison des pluies: vrai/faux

• Un Américain consomme en moyenne autant d'énergie que: 10 Népalais/ 100 Népalais / 900 Népalais

• Quel est l'ancien nom du Burkina-Faso?

• Surnommé le caillou, je suis une île, gros producteur de nickel. Qui suis-je ? : Madagascar / Haïti / la Nouvelle-Calédonie ?

• Le mot djellaba désigne:

une robe longue portêe en Afrique du Nord une spécialité culinaire tunisienne

pns np ilnb!JN ua iI?Ilod anSuo] aqru aun / a!uoNllIo-anohnoN VI 1 ~10lI:a'jn"eH ll"j /S!B1Bd~N 003 / (luaddow,~p OlS SillU1l[d saI p-aniP lUtlpuad 'SiI]n]d sap UOS!lIS li] ap lnq'1P nll aw~s uo) 'lill/II

• Haut en été, bas en hiver,je suis l'énergie de l'agriculture. Qui suis·je ?

• La mousson en Asie du Sud souffle vers la terre en hiver et vers la mer en été :

vrai/faux

• En 1990, l'aide de la Suisse au Tiers·Monde représenw par jour et par habitant : environ 10 francs/ 10 centimes / 50 centimes

• Parmi ces pays, lequel est le plus endetté: la Suisse / Le Mexique / Les Etats· Unis ?

• Qui a dit: "La première exigence de la non-violence est de respecter la justice tout aureur de soi et dans tous les domaines' : Gandhi / Kennedy/ Bob Dylan?

Je désire recevoir:

Nom,Prénom

NP,Lieu

__ ex. du jeu QUESTIONARY à Fr. 39.50 (POlt et emballage non comp,is)

Adresse

Canton

Branches enseignées

Niveau: o enfantine

o 14·16ans

o 7·10 ans

o 16 ans et t

(A retourner au Service Ecole Tiers Monde· Epinettes la . 1007 Lausanne)

o 11·[3 ans

R~ONANCES . SEPlEMBRE 1991

Pourquoi ce jeu Jeux stratégiques, jeux électroniques, jeux de rôle, 'pictionary", jeux télévi· sés .. . Le jeu connaît incontestablement un développement florissant. Et la pédagogie par le jeu n'est pas en reste: même les documents pédagogiques les plus austères introduisent l'aspect ludique. Faut·i1 voir dans cet engoue· ment pour le jeu une réponse un peu facile au manque d'intérêt des élèves? Nous ne le pensons pas. Le plaisir même de jouer, le respect des règles du jeu, l'acquisition de connaissances, la confrontation à l'autre dans le but de gagner sont à eux seuls quelques éléments dont la valeur pédagogique n'est plus à démontrer.

Quelques suggestions pour exploiter le Questionary - Par groupes, les élèves sélectionnent une question qui les intéresse. Ils

recherchent des documents (coupures de journaux, par exemple) leur permettant de développer la question. Puis ils présentent la synthèse de leurs recherches à leurs camarades.

ASlON

- L'enseignant choisit des questions ayant un rapport avec l'actualité. Les élèves recherchent, dans une sélection de journaux de la semaine, tous les articles ayant trait de près ou de loin/ directement ou indirec· tement à ces questions. Le travail donne lieu à une synthèse sous forme, par exemple, de panneaux, d'exposé écrit ou oral, de questions ou devinettes ...

Observer les élèves pendant le jeu. Relever les questions qui provo· quent le plus d'erreurs, d'hésitations, de discussions, d'étonnement. Reprendre ces questions après le jeu pour les expliquer, les commenter, les développer. Pour ce faire, l'enseignant trouvera la documentation nécessaire en consultant, pal' exemple, le catalogue du Service Ecole Tiers Monde.

A l'intérieur du jeu, vous trouverez de nombreuses autres suggestions.

Service Ecole Tiers Monde

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RÉSONANCES . SEI'l'EMBRE 1991

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Le racisme à l'école Déclaration de la Conférence suisse des direc­teurs cantonaux de l'inst111ction publique (CDIP) du 6 juin 1991

La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'inst111ction publique (CDIP) salue l'adbésion de la Suisse à la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les fOlmes de discri­mination raciale,

Le problème du respect des droits de l'homme, qui se pose au niveau mondial, et celui de la convivialité avec les ressortissants d'autres pays et de cultures différentes, qui se pose en Suisse, constituent en effet un double défi pour l'inst111c' tian publique,

Notre système éducatif se réclame en général des principes définis par les "Recommandations de la CDIP sur la scolarisation des enfants de langue étrangère" qui préconisent:

- l'intégration optimale des enfants et adoles­cents éb'angers,

- le respect et la tolérance des cultures qui leur sont propres,

Mais l'école doit aller plus loin et éduquer les élèves de tous les degrés au respect du prochain, à la tolérance à l'égard d'autres groupes - reli­gieux, ethniques, sociaux etc, - ainsi qu'à la paix

Enseignants attention!

Au moment où vous préparez vos courses d'école, qui vous emmeneront, avec vos élèves, à la découverte de la nature, il nous semble utile de vous rappeler un danger souvent méconnu, en tout cas mal apprécié : les C111es subites en rivières,

Nous attirons votre attention sur le danger p81manent qu'il y a à se dépla­cer ou à stationner dans le lit de certains cours d'eau, Si vous ne pouvez l'éviter, gardez constamment à l'esprit qu'une augmentation rapide du niveau de l'eau est à chaque instant possible, Si vous n'avez pas d'autre solution que de traverser une rivière à gué, placez un observateur à l'amont, qui surveillera l'arrivée éventuelle d'une C111e, et faites traverser les élèves un par un et rapidement,

Ce danger est signalé constamment par des panneaux placés sur les che­mins d'accès et le long des rivières, Il indiquent clairement les risques enCOU111S,

Bonnes promenades! Soyez p111dents !

entre les nations, L'enseignement et l'éducation dispensés à l'école visent à dénoncer le racisme ouvert ou latent et à le combattre pour faciliter la rencontre de l'autre, qu'il soit seul ou en grou­pe,

On respectera ces principes tant au niveau de la formation initiale et continue des enseignants que lors de l'élaboration de plans d'études et d'outils pédagogiques,

Approuvée par l'assemblée plénière du 6 juin 1991.

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RESONANCES - SEPrEMBRE 1991

L'OSAR propose dès septembre 1991

"TOI, MOI, L'ÉTRANGER" Une exposition autour du racisme No Ecole Responsable Localité CT Tél.

destinée aux écoles, collèges etc ... 1 Ecole normale M,J.·C.Badnux Lausanne l'Il 6191212

- l'exposition elle-même est gratuite 2 Ecole S&ondaire de Prilly M. Delessere Prilly VIl 258461

- une participation aux frais (transport, ins- 3 CSP MmeCrisinel Lausanne VIl 2!0591

tallation) est demandée 4 Lycée technique M.Bitlon Chêne·Songeries GE 022491021

- location 15 jours minimum Collège de la Golette Mme Fr. Tissot Meyrin GE 022782 8900

- l'exposition s'adresse à des élèves dès 12 ans 6 Ecole de commerœ de Malagnou M. Bernard Hosler Genève GE 022463131

- elle se compose de 20 panneaux montés sur Collège de Bagnes M.Darbellay LeChâhle VS 02S3S IS20

tubulaires ! Ecole nonnale de Sion M.wvey Sion VS 027232364

- hauteur totale: 2 m 1 longueur bout à bout: Revue Résonances ORDP Mme M.-F. Vouilloz Sion VS 027216285

environ 20 m 10 Centre scolaire de Vouvry MmeOberholzer VOUVl)' vs 025811876

- elle est modulable selon l'espace dont vous 11 UNESCO M.Theurillat Berne BE 031613550

disposez 12 Ecole seœndaire de Marly M.Jenny Marly FR 037463806

- une vidéo d'une durée de 8 minutes est inté- 13 Collège de l'Abbaye M.AloysJordan St-Maurice VS 02565'!f32

grée à l'exposition 14 ErolesecondaireduBelluard M.Cuennel Fribourg FR 037223585

- nous nous chargeons du transport, montage 15 Centre srolaire Entre·d. Lacs Mme Lanz Marin NE 038335603

et démontage 16 Centre scolaire La Fontenelle M.Guyot Cernier NE 038533580

- l'exposition se monte ou se démonte en un 17 Centre scolairedeCesro!e M.Kernen Colombier NE 038411877 matin 18 Centre sœlaire Ms Forges M. L. Huguenin LaChx-de-Fonds NE 039267757

Demandez le prospectus de l'exposition! 19 Ecoledecommeree Mme Ch. Pape Genève GE 022470581

Exposition ethnologique itinérante disponible de septembre 1991 àjuin 1993

TOI, MOI, L'ÉTRANGER Bulletin d'inscription à retourner si possible avant les vacances d'été à :

OSAR, E. GROSJEAN, RUE CHAUCRAU 3, 1003 LAUSANNE

Ce bulletin doit également être retourné par les personnes dont la date d'exposition a déjà été fixée,

ECOLE "" """""" ""'"''''''''''''''''',,''''''''' RESPONSABLE

ADRESSE DE L'ÉCOLE

NO POSTAL LOCALITÉ

RÉSONANCES - SEI'IEMBRE 1991

TÉL. ,

Mois Début Fin

Septembre

Septembre

Septembre 06,09,91 09.09.91

Novembre 04.11.91 12.11.91 -Jalll'Ïer 13.01.91 27.01.91

PUB

Novembre 14,11,91 16.11.91

Novembre 18.11.91 29.11.91

Septembre 30.09.91 14,10,91

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Vient de paraître

GUIDE OLIZANE BALI Bali est une petite île de 145 kilomètres sur 80, située au sud de l'Equateur, à l'est de Java. Elle fOlme une province de l'Indonésie et compte quelque trois millions d'habitants. Sa faune et sa végétation, typiques de la jungle tropicale, appartiennent à la fois au monde asiatique et au domaine paci­fique: singes et plantes d'Asie se mêlent aux eucalyptus, aux perroquets et aux marsupiaux d'Australie. Les eaux du détroit de Lombok sont parmi les plus profondes du globe. Malgré sa taille, Bali connaît des variantes clima­tiques impoItantes. De l'océan aux sommets volcaniques, des plateaux aux gorges profondes que les rivières ont creusées, ce sont partout rizières, pâturages et plantations de fruitiers tropicaux.

Ce pays est aussi un creuset important de cultures, de systèmes de pensée, de pratiques, d'expressions aItistiques innombrables, qu'une longue histoi­re rattache en partie aux hindous et aux bouddhistes. On lira donc avec profit cet ouvrage de Suzanne Charlé, familière du domaine indonésien.

GUIDE OLIZANE AUSTRALIE Le continent australien est le plus ancien du monde; les saisons sont inver­sées, les arbres ne perdent pas leurs feuilles et on dit que les fleurs n'y ont

Le plus grand choix d'albums jeunesse et de romans pour adolescents

pas d'odeur. Même la lumière et la couleur de la terre y sont différentes. Ce guide, abondamment illustré, entraîne le lecteur dans un voyage aux mul­tiples découvertes, à travers un pays vaste et encore peu connu.

Etat par Etat, ce Guide Olizane Australie aborde aussi bien les cités de l'Australie moderne que les vastes étendues sauvages, et il raconte l'histoi­re du développement d'un pays qui, il y a seulement 200 ans, n'était à nos yeux qu'une colonie pénitentiaire britannique, et qui aujourd'hui est une nation multiraciale complexe. Carl Robinson, journaliste américain rési­dant en Australie depuis dix ans, décrit merveilleusement bien les Australiens, leur humour et leur argot, leur passion pour le sport et le loi­sir. Un guide passionnant; une mine de renseignements.

Collection GUIDES OLIZANE

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RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1991

Martigny, la fête continue

Rentrée scolaire et premières brumes, les beaux jours d'été seraient-ils bel et bien passés? Nenni! A Mattigny, il reste encore trente jours de fête aux Images en folie.

Des milliers d'enfants ont déjà visité l'exposi­tion, à l'occasion de la promenade d'école en juin ou dans le cadre des Passeports-Vacances mis sur pied dans la plupart des villes romandes. Mais peut-être ignorez-vous encore tout de la PoIte d'Huxley, du système Mandala ou du Blue Box?

Résumer les Images en folie en quelques lignes tient presque de la prouesse littéraire. Rappelons que cette exposition, mise sur pied à l'occasion des 700 ans de la Confédération, se veut une attraction ludique et interactive. Elle est basée sur les techniques les plus avancées, l'imagination des artistes et la paIticipation du public. Terrains de jeux et d'expélimentation, le Jardin de la découverte et la Maison des images présentent des phénomènes audiovi­suels spectaculaires et invitent à voyager entre réalité et illusion.

Cette exposition s'adresse à tous les âges. Elle est particulièrement conçue pour les enfants qui y trouvent un monde à la fois extraordinaire et déjà familier. A leur intention, un grand jeu a été conçu: "Les images dont tu es le héros".

Parmi les réactions des jeunes ,"siteurs, nous en avons relevées quelques-unes:

"C'est super, mais si c'était plus grand, ce serait encore mieux. Merci pour cette super journée" (12 ans

"Le labyrinthe était super. J'ai bien aimé le film sur le combat des vaches. Les choses en trois dimensions étaient géniales" (13 ans).

"Dommage que le Colourscape soit fermé. Je suis venu exprès deux fois!" (14 ans).

"Je trouve super mais il y a des choses que je ne comprends pas" (10 ans).

"Je ne connaissais pas, alors j'ai appris des tas de choses" (9 ans).

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1991

La. villa des Cèdres qui accueille "Les images en folie" et le Centre valaisan du film et de la photogI'a­phw. Photo: R. Hofer.

"C'est super. Je trouve qu'ils devraient refaire ça chaque année, mais chaque fois avec des petites tentes différentes" (19 ans).

Pour que tous les enfants puissent visiter Les images en folie, la durée de l'exposition est prolongée d'une semaine, soit jusqu'au 6 octobre 1991.

Prix d'entrée pour les classes:

Fr. 3.- par enfant, gratuité pour les accompa­gnants.

Le billet donne accès à tous les jeux, activités et attractions.

Horaires d'ouverture: du lundi au jeudi, de 10h30 à 19h. du vendredi au dimanche, de 10h30 à 21h.

Renseignements: Centre valaisan du film et de la photogI'aphie Rue du Nord 1,1920 MaItigny -tél. 026/22 9192

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

LA CHAIRE DE PÉDAGOGIE DE UINSTITUT DES SCIENCES SOCI~LES ET PÉDAGOGIQUES

UNIVERSITE DE LAUSANNE organise une journée sur le thème

ÉDUCATION ET COMMUNICATION

le vendredi 13 décembre 1991 Aula du Palais de Rumine, Lausanne

Le mot de communication est de ceux qui ont la vie dure, pour lesquels dure la mode, Au-delà des discours ambiants, les spécialistes de ce mot ont-ils des éléments d'appréciation décisifs à apporter à l'éducateur? C'est à l'exa­men de cette question que sera consacrée cette journée du 13 décembre 1991.

Qu'est-ce que le sociologue, le pédagogue, le psychanalyste, le systémicien, le politique, etc, répondent face à ce lieu commun:

''Toute éducation passe par une communication et, en «améliorant .. celle-ci on «améliore .. nécessairement celle-là",

Ce lieu commun est-il d'ailleurs un point de vue si habituel? Au point pal' exemple d'être régulièrement mis en pratique? Ou plutôt, si les situations éducatIves développent un type de communication, ne tendent-elles pas, orgamquement, à en prohiber d'autres? Eduquer consiste-t-il à multiplier les possibilités de communication de la personne? A en éteindre quelques­unes et à en favOliser d'autres L

09,30

09.45

10.45

13,30

14,30

15,30

PROGRAMME

Ouverture de la journée par Maria-Salud AGASSIZ-NUNEZ Universités de Lausanne et Genève '

"Psychanalyse et communication" par Jacques DURAND, Université Pierre Mendès-France, Grenoble

"Systémique et communication" par Raymond TRAUBE, Office médico-pédagogique, Neuchâtel

PAUSE

"Pédagogie et communication" par Jacques WEISS, Institut roman_d de recherche et de documentation pédagogiques, Neuchatel

"SodoIogie et communication" par Philippe PERRENOUD, Semce de la recherche sociologique, Genève

Table l'onde sur le thème:

COMMUNIQUER POUR ÉDUQUER, ÉDUQUER POUR COMMUNIQUER

animée par

Pierre MARC, Universités de Lausanne et Neuchâtel

avec

Pierre KAISER, Association des parents d'élèves

(APE) Vaud

Piemtte PARRIAUX, Syndicat des services publics (SSPNPOD) Vaud

Daniel RAPIN, Service Formation et recherche pédagogiques, Lausanne

Jean-Jacques SCHlLT, Direction des écoles, Lausanne

16.15 Discussion

17,00 Fin de la rencontre

Finances d'inscription: fr, 25,- comprenant une documentation distri­buée au début de la rencontre et les actes du colloque qui seront envoyés ultélieurement, L'insCliption sera définitive dès réception de ce montant sur le compte No C, 0710,88.17 auprès de la Banque Cantonale Vaudoise, Agence de Dorigny, 1015 Lausanne (mention ISSP "Education et Communication"). Entrée libre sur présentatian de la carte d'étudiant,

Renseignements: Institut des sciences sociales et pédagogiques Secrétaliat CORTOLEZZIS Dolorès BFSH2 1015 Lausanne Tél. (021) 692'46'61- Fax (021) 692'46'4

RÉSONANCES· SEPl'EMBRE 1991

S'APPRENDRE POUR SE COMPRENDRE Premier anniversaire

Il y a un an, la centrale de coordination "~h Echange de jeunes en Suisse"soutenue par les Départements cantonaux de l'instruction publique, lan­çaIt une campagne pour la promotIOn des echanges hnguIStlques entre les Jeunes des différentes parties de la Suisse,

Sur ,le thème "S'appr;~dr~ pour se com~rendre", la F~ndation met à l~ disposition des enseignants, des jeunes, des parents d'élèves et de toutes les autIeS peI sonnes mtélessees et concernees par 1 avemr de notre plul1hnguISme son matériel de documentation et d'infol1llation,

Un dépliant, une affichette et un vademecum peuvent être obtenus à l'adresse suivante:

ch Echange de jeunes en Suisse

Hauptbahnhofstrasse 2

4051 SOLEURE

D'autre part, la chargée de mission pour la Suisse romande se tient à votre disposition pour l'organisation d'entrevues de réunions et de discus-sions: 1

Anne Ormond

Chargée de mission pour la Suisse romande

Au Gré du Vin

1135 DENENS

JOURNALISSIMO 2e Festival de la Presse jeune

Le deuxième Festival de la presse des jeunes se tiendra du 8 au 13 octobre 1991 à Fribourg:

De j,eunes créa~eur~ de jou:naux de toute la Suisse rencontreront des professionnels des médias et travailleront ensemble, Alors que la première :xpenence de 1 anne,e dermere - qUI a eu un echo très positif auprès des participants - touchait à la création d'un journal dans son ensemble, cette edltIon se,ra plu,s speCIalement consacrée au thème de l'interview, Au centre de la manifestation il y aura des ateliers de travail et la possibilité de faJ~'e des mtemews avec des personnalités, Tout aussi importants seront les contacts interculturels entre jeunes provenant des quatre régions lin­guIStIques,

RÉSONANCES - SEl'IEMBRE 1991

Pour toute infol1llation supplémentaire:

ch Echange de Jeunes

JOURNALISSIMO

Case postale

4501 Soleure

Tél: 065 22 56 21

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1991

Un·Valaisan à l'honneur, à l'Université de Fribourg

Monsieur Jean·Paul Moulin a réussi les épreuves menant au grade de Docteur de la Faculté des Lettres de l'Université de Fribourg, le 19 juin 1991 , au terme d'une thèse intitulée 'Problématique éducative des élèves en difficul· tés". Le travail de recherche de Monsieur Moulin a été réalisé dans des écoles valaisannes. A par­tir de l'observation de classes régulières et de classes de développement, Monsieur Moulin a dégagé des données importantes pour l'intégra­tion scolaire des élèves en difficultés et pour la formation des enseignants. Ce travail était düi­gé par le Professeur Jean·Luc Lambert, titulaire de la chaire de Pédagogie Curative à l'Université de Fribourg. La défense publique de la thèse s'est produite en présence d'un expert belge, le Professeur Jean-Pierre Pourtois de l'Université de Mons, pédagogue internationalement connu dans les domaines de l'éducation familiale, de la marginalisation et de la recherche en éducation.

Monsieur Jean-Paul Moulin est né à Vollèges,le 16 janvier 1955. Après l'obtention de la maturité au collège de St-Maurice, Monsieur Moulin a effectué des études de pédagogie curative clio nique à l'Université de Fribourg au terme des­quelles il a été diplômé en 1978. Il a été ensei­gnant spécialisé à l'école ' La Bruyère" à

Martiguy, de 1977 à 1981. Durant cette péliode, il a suivi le cours en emploi organisé par l'Institut de Pédagogie Curative, lui conférant le diplôme de pédagogie curative scolaire en juillet 1980. Il a repris ses études à l'Université de Fribourg, en 1981 pour l'obtention de la licence en lettres, avec la pédagogie curative comme branche plincipale. Monsieur Moulin a poursuivi sa carrière universitaire, d'abord comme assis­tant, puis comme lecteur à l'Institut de Pédagogie Curative de l'Université de Fribourg, dans le service du Professeur Lambelt, où il diri­ge aujourd'hui la section de pédagogie curative scolaire.

Monsieur Moulin a conservé des attaches pro­fondes avec le Valais. Celles-ci ne sont pas seule­ment familiales et affectives, mais aussi profes­sionnelles. En effet, il dirige une recherche sur l'évaluation des élèves de classes spéciales, à la demande du service valaisan de l'enseignement spécialisé. Depuis octobre 1990, il est le co·direc­teur d'un cours de formation destiné aux ensei· guants valaisans travaillant dans l'appui et dans les classes à effectifs réduits. Cette formation est commanditée par la Direction de l'Instruction Publique du Valais et placée sous la responsabi· lité scientifique de l'Institut de Pédagogie Curative de l'Université de Fribourg. Par l'obtention du grade de Docteur en lettres, Monsieur Moulin a franchi une étape importante d'une carrière professionnelle très riche, centrée

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sur l'enseignement spécialisé et la formation des enseignants et marquée par un souci constant d'une étroite collaboration entre son canton d'origine et l'Université de Fribourg.

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique (DIP) Office de reenerche et de documentation pldagogiques (ORDPI

Directeur Jean-Pierre Salamin Gravelone 5 1950 Sion Téléphone (0271 21 62 85.

Rédacteur de 'Résonancesll

Jacques Darbellay Photographe Cluistine Antonin

Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photoli­thas fournies ou frais de reproduction facturés séparé­ment pour documents foumis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.

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RÉSONANCES. SEPTEMBRE 1991

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MARTIGNY Type de formation: diplôme de commerce reconnu par l'OFIAMT.

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