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1 SEPTEMBRE 1992 MENSUEL DE L'ÉCOLE VALAISANNE \

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

N° 1 SEPTEMBRE 1992

MENSUEL DE L'ÉCOLE VALAISANNE , \

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

PROJET D'AVE IR

PROMOTION DES ÉTUDES. C'est bien connu, les études exigent souvent des sacrifices, tant personnels que

financiers. Si la Société de Banque Suisse ne peut vous éviter les premiers, elle peut en revanche vous épargner

les seconds, en vous donnant la possibilité d'étudier, libre de tout souci matériel. Le compte Etudes de la SBS, qui

sert un intérêt préférentiel, propose en effet un crédit d'étude et d'autres prestations avantageuses. N'hésitez pas

à confier vos ambitions professionnelles au conseiller SBS, il vous aidera à envisager l'avenir avec sérénité.

~ Société de .<t>lQ Ban~ue Suisse

UNE IDEE D'AVANCE

s o M M A l R E

CE MO S-CI

EDITORIAL

- 2-Derrière les événements se profilent des visages, Jacques Darbellay ...... .. .......... ... ................. .... .. 2

DOSSIER

- 4-Carnet de bord du capitaine Serge Sierro ... .. .... ....... ... .. ... ....... .. .. ....... .. ........ .. .4

Effets pratiques des restrictions budgétaires sur les divers degrés d'enseignement Jacques Darbellay ................................ .... .... .. .. 8

Incidences: service de l'enseignement primaire et des écoles normales Anselme Pannatier ........................................ .10

Incidences: service de l'enseignement secondaire Joseph Guntern .. ... .......... .. ......... .... ...... .... .. .. ... ll

TABLEAUX STATISTIQUES Nombre d'enfants et de classes avec moyenne par classe de 1974 à 1991, Service enseignement primaire .................. 12

Evolution des effectifs des classes primaires comparaison 1971/1972 et 1991/1992, Service enseignement primaire .......... .. ...... 13

Répercussion sur l'emploi, DIP .. .. .................... .14

Dépenses pour l'enseignement et la recherche dans les 26 cantons suisses en % du revenu cantonal, DIP .................. .. ...... 14

Le théâtre à l'école, pièces et poèmes, Alexis Giroud ....... .. ... ... ... .......... .. .. ..... ... .......... . 15

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

T

ECHOS

- 21 -Au four et au moulin, Jacques Darbellay .... .. 21 Valais-Europe: pour une politique de formation intégrée, Gilbert Fournier .................... .. ..................... ... 23

La promotion de la femme passe aussi par l'école, en Valais, DIP .. .. .... ................ 25 La révision de l'ORM Raymond Jourdan ..................... .................. ... 27

Trois volumes de poésie de Jean-Bernard Pitteloud, Monographie SA ...... ..... .. ......... ..... ................... 30

INFORMATIONS OFFICIELLES

- 31 -

Nouvelles de l'ORDP, Jean·Pierre Salamin ................ .... .. .. .. .. .......... 31

Education musicale à l'école, Bernard Oberholzer ...

Formation permanente des catéchistes et agents pastoraux du diocèse de Sion,

.. ... 32

Centre de catéchèse ........................ .... .. ........ . 33

Un départ regretté, La vie continue, Anselme Pannatier .... .... .................. .. .. .. .. ..... 34

Adieu à l'année scolaire 1991/1992, Anselme Pannatier ........... ............ .. ........ .. ...... 35

Lire ... facile, Bibliothèque cantonale ........ ... 36

Allemand: conférence/débat, Pierre·Pie Bonvin .......... .. ......................... .. .... 37

Examens pédagogiques à l'école primaire Serge Sierro ..... ......... .......................... .. ......... .. 38

Quoi de neuf à l'IRDP ...... ...... .. .. .... ...... ........ .... .. 39

Info-environnement ........... .. ......... ....... ...... ..... .... 41

INFORMATIONS GENERALES

- 42 -

Le vagabond des airs dans les écoles valaisannes, Didier Favre, .. ................. .......................... ...... . 42

"Qualité de vie et handicap", Secrétariat romand de l'ASA ........................ 43

Sa consommation d'alcool vous inquiète-t-elle? Intergroupe Al·Anon ... .. ...... .. ......................... 43

Pour plus de nature dans la forêt, Ecu d'or 1992 .. .. .. .... .. .......... .. ............................ 44

Comment traiter le phénomène migratoire, Commission nationale suisse pOUl' l'UNESCO .................. .. .............. .. ...... .... .. 44

Forum "Ecole pour un seul monde», E3m .... .. .. ... ..... ... .. ... .. ........... ........... .... .. ..... ... .. ... .. 45

Bilan et nouvelles actions, Terre des hommes ............. .... .... .... ... ...... .. .... .. .46

Braque à la Fondation Gianadda, Corinne Germanier ................................ .. .. ... .47

Sion: agenda culturel, Direction des musées cantonaux ............... .48

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É D 1 T o R 1 A L PAR JACQUES DARBELLAY

Derrière les événements se profilent des visages

Le monde de l'école valaisanne a connu tout au long de l'année scolaire 1991/1992 une certaine agitation avec de lancinantes poussées de fièvre qui culminè­rent en décembre et en mars-avril. On se souvient que la rentrée 1991 coïncida avec la décision du Conseil d'Etat du 4 septembre 1991 de réduire de 3 millions la masse salariale des ,- ( enseignants pour le bud- ' . get 1992.

A ce séisme s'ajouta la perspective teintée de curiosité, d'impatience, d'inquiétude parfois dans ce contexte tendu, d'un changement à la tête du Département de l'ins­truction publique.

Ces deux événements font l'essentiel du dossier consacré à l'actualité pour ce premier numéro 1992/1993.

On y trouvera en ouver­ture le point de la situa­tion signé par M. Serge Sierro, chef du DIP, après six mois passés aux commandes, face aux dos­siers importants que représentent deux lois nouvelles mises en consultation, la réactualisation d'un projet relatif à la formation des enseignants, ajourné durant deux ans par le Conseil d'Etat, la recherche de solu­tions humainement et pédagogiquement acceptables

pour l'élaboration du budget 1993/1994 soumis à des contraintes financières plus sévères encore que celles qui viennent d'entrer en vigueur.

On y trouvera aussi des informations complètes sur les effets pratiques des restrictions budgétaires

'. .. ' . '7 1992/1993. ..,-..,....1.-

Lorsque de pénibles déci­sions s'imposent de façon incontournable à un sec­teur aussi sensible que celui de l'enseignement, il reste à en négocier les modalités de manière à

. sauver l'essentiel.

On verra que le chef du DIP et son état major s'y sont employés avec beau­coup de délicatesse. Mais on verra aussi qu'une telle intervention ne peut se faire sans couper dans le vif et atteindre ainsi douloureusement cer­taines parties de cet ensemble que représente la grande corporation des

enseignants. Des collègues ont été frappés par cette première vague de mesures. On ne peut s'en laver les mains. L'attitude de défense qui se résume en 2 mots «pas moi» n'est qu'un réflexe frileusement égocen­trique et s'apparente à tous les «y a qu'à» des stra­tèges du café du Commerce.

RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

Toujours dans ce dossier actualité, et pour faire diversion, une place sera réservée à un domaine dont on a peu parlé ces dernières années dans Résonances: le théâtre à l'école.

Une personnalité est en passe de devenir un véritable personnage dans le secteur théâtral en dépit de sa naturelle discrétion. Je veux parler d'Alexis Giroud. Cet enseignant au CO de Bagnes s'impose comme un pro en la matière au titre d'auteur, metteur en s~ène, acteur, régisseur. Ses œuvres et ses spectacles lm ont valu le Prix des Ecrivains valaisans, le Prix de l'Entremont, le Prix du concours «Pages chorales» organisé par la FMération des sociétés de chant du Valais. Il ne s'agit pas de lui donner la parole, il l'a prise depuis longtemps et brillamment, mais d'y faire écho ici pour infirmer le dicton qui prétend que nul n'est prophète en son pays. Or l'école est sa maison et il a beaucoup à lui apporter. Le thème de Noël vous paraît hors de saison?

- Non, répond Alexis, car pour être prêt au leve~' du rideau, il faut s'être mis à l'œuvre avec une saIson d'avance.

RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

Alexis Giroud: une inspiration, une musique, une voix personnelles et inimitables.

* * * Deux lois sont actuellement en consultation auprès des milieux de l'enseignement. Résonances les a pré­sentées dans le numéro de juin. En guise d'ECHOS et pour nourrir le débat bien amorcé, on lira les réflexions de Raymond Jourdan (La révision de l'ORM) et de Gilbert Fournier (pour une politique de formation intégrée).

Bien que je me sois occupé également du dossier d'octobre consacré à l'enseignement religieux, je tente de dresser dans la rubrique ECHOS une manière de bilan en réponse à toutes les formes de collaboration qui ont animé notre revue depuis un an. En témoignage de reconnaissance aussi pour une bel­le aventure d'échanges et de compagnonnage.

Jacques Dm'bellay

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Invité pal' Résonances à livrer son point de vue sur les questions d'actualité pour ce numéro de la l'entrée 1992·1993, M. Serge Sierro, chef du Département de l'instruction publique et des affaires sociales et culturelles, nous propose un riche éventail de réflexions que j'intitulerai:l

Carnet de bord du capitaine

Prolégomènes Note 1

L'école n'est pas une pépinière, ni un vivier. Pas plus que les enfants ne sont des arbrisseaux ou des alevins. Une conception utilitariste de la forma­tion tend à se propager; elle serait mons­trueuse si elle ne relevait pas le plus souvent de l'étourderie ou d'un confor­misme irréfléchi. L'école a pour objectif fondamental de développer l'intelligence des individus. Soit de les faire accéder à une compré­hension plus vaste des êtres et des choses, à une exploitation plus ambitieu­se de leurs connaissances et de leur éner­gie, à un niveau supérieur de liberté. Si nous n'affirmons pas clairement ce principe, l'école cessera d'être au service des jeunes pour se soumettre à la tyran­nie des milieux économiques et, plus lar­gement, de ce qu'on appelle l'establish­ment. Ne sommes-nous pas déjà engagés partiellement dans cette voie, d'ailleurs? Les entreprises interviennent auprès des universités, qui interviennent auprès des gymnases, qui interviennent auprès des écoles primaires pour obtenir une modification des programmes d'enseignement. Si nous acceptions la prévalence de ce mécanisme fonctionnel, quelles chances nous resterait-il de voir notre société évoluer, inventer, créer? Très peu assu­rément, puisque nous nous attacherions à susciter des clones ou des surgeons plutôt que des individus originaux et libres.

Que l'école ait aussi pour fonction de préparer les jeunes aux activités sociales relève de l'évidence. Je ne m'y arrête donc pas davantage.

Note 2 Les journalistes qui parcourent les pays de l'Est relèvent souvent avec étonne­ment la forte diffusion des langues étrangères chez des peuples pourtant isolés, confinés durant un demi-siècle.

Ont-ils plus de talent que nous? deman­de-t-on parfois. Question absurde dès lors que l'intelligence est heureusement répartie de manière harmonieuse sur l'ensemble de la planète.

Relevons plutôt que les gens de l'Est ont également une maîtrise généralement supérieure à la nôtre dans des branches comme les mathématiques ou la littéra­ture; qu'ils se montrent plus novateurs dans certaines disciplines artistiques.

Un médecin qui revient de Roumanie a vu de nombreux confrères, travaillant à mains nues, manifester une capacité de diagnostic qui serait considérée comme exceptionnelle chez nous.

La pauvreté, le sous-développement technique et industriel ont privé les populations de l'ancien empire sovié­tique de la plupart des objets contempo­rains qui accompagnent chez nous l'acquisition du savoir ou sa mise en œuvre. Cela explique leur disponibilité pour les formes traditionnelles de la cul­ture, mais aussi leur aptitude à la spé­culation et leur goût de l'invention.

L'instrumentalisation des connaissances constitue une forme de progrès. Encore faut-il qu'elle soit subordonnée à une culture humaniste forte. Ou bien, nous sombrerons rapidement dans une civili­sation superficielle, diffuse, gadgétisée. Ce danger menace l'école, et la société des adultes, bien sûr.

Je souhaite une école établie sur une culture générale profonde, vigoureuse.

Note 3 A la sortie d'un concert où l'on a joué des œuvres de John Cage et Luigi Nono, quelqu'un me dit avec irritation: «Personne n'écoutera plus cette musique dans vingt ou cinquante ans!»

C'est possible, mais quelle importance? Et si cela se produisait, quelles conclu­sions pourrait-on en tirer sur l'opportu­nité de favoriser la recherche et l'expéri­mentation dans les arts ou dans les sciences?

Si l'on excepte quelques professeurs et des étudiants, plus personne ne lit aujourd'hui l'Encyclopédie. Et cepen­dant personne ne doute que ce projet ait constitué l'un des ferments les plus déci­sifs de l'évolution européenne, de son passage vers la modernité.

Il n'est pas question de favoriser les formes contemporaines d'expression à cause d'un vague snobisme, ou de cette démangeaison sénescente qui consiste à vouloir «rester dans le coup». Non. Nous devons stimuler le renouvellement des idées et des formes, encourager l'audace intellectuelle et ses manifestations parce

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

que c'est de ce fécond tohu-bohu que sur­gissent les progrès authentiques.

La culture se fonde simultanément sur la tradition et sur la création. On oublie trop souvent la deuxième partie de la proposition.

Note 4 Jusqu'à la fin des années soixante, la production de textiles contribuait de manière importante à la prospérité industrielle de la Suisse. Mais nous avons été supplantés dans cette activité par d'autres pays, de l'Est et de l'Extrême-Orient.

Nous avons conservé quelques années encore la haute main sur les machines à tisser ou à tricoter. Et puis on nous a également disputé ce domaine. De grosses et prestigieuses entreprises suisses ont disparu au cours de cette bataille. Et de nombreuses personnes se demandent avec angoisse à quel moment les dernières usines vont fer­mer.

Une telle crainte serait justifiée si nous étions incapables de créer des activités industrielles de substitution. Des activi-

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

tés plus évoluées, plus exigeantes, exploitant plus habilement les connais­sances scientifiques et techniques que nous avons accumulées.

Tout le monde reconnaîtra volontiers qu'il est plus intéressant de concevoir, développer, modéliser un produit que d'en assumer la fabrication industrielle; que l'on trouve plus de satisfactions dans l'élaboration de savoir-faire que dans la production de matériels.

Cette évolution appelle des compétences accrues au niveau de la formation; une adaptation progressive mais soutenue des structures de l'école à tous les niveaux d'enseignement.

Quelques chantiers du DIP La formation des enseignants

La plupart des enseignants du degré pri­maire aspirent à recevoir une formation plus étendue, adaptée aux exigences croissantes de leur profession. Le conseiller d'Etat Antoine Zufferey avait déjà pris conscience de cette évolution et développé des propositions destinées à réaménager l'Ecole normale du Valais.

Son successeur à la tête du DIP a repris et développé ces projets. Nous devons désormais les concrétiser.

La réforme envisagée est marquée par deux modifications majeures:

- les futurs enseignants suivent la filière gymnasiale qui les conduit au certificat fédéral de maturité

- l'Ecole normale du Valais dispense un enseignement de 2' degré secon­daire et forme les enseignants au cours d'un cycle d'études intensif de deux ans

Ces dispositions consolident la forma­tion de l'enseignant; elles retardent le moment de son choix professionnel; elles lui donnent une polyvalence et une mobilité bienvenues.

L'Ecole normale du Valais accède à un niveau supérieur de responsabilités -son niveau d'intervention passe du 1er au 2' degré secondaire. La diminution glo­bale des heures de cours dispensées lui permettra de développer un programme de formation permanente pour les ensei­gnants.

Cette réforme devrait réunir, me semble-t-il, le suffrage de tous les parte-

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naires - parents, enseignants, institu­tions. Elle apporte à chacun d'eux des avantages sensibles.

Le baccalauréat professionnel La Confédération souhaite introduire prochainement un baccalauréat profes­sionnel. On veut ouvrir ainsi aux apprentis un chemin progressif de for­mation susceptible de les conduire jus­qu'à l'obtention d'un diplôme supérieur de deuxième degré.

Les écoles professionnelles renforce­raient considérablement leurs cours de culture générale; elles introduiraient dans leur programme huit branches de culture générale; elles prolongeraient de quelque 1200 heures leur programme de cours.

J'applaudis à cette initiative car elle répond à la nécessité de désenclaver les voies de formation: il faut en effet que les jeunes (comme les adultes d'ailleurs)

puissent à tout moment franchir une nouvelle étape de connaissances, opérer une mise à niveau de leurs compétences, rejoindre d'autres filières profession­nelles.

Dans sa forme actuelle, le projet présen­te des faiblesses. Il néglige particulière­ment les difficultés qu'on rencontrera à imposer un nombre important de cours théoriques à des jeunes qui, dans leur majorité, s'y sentent mal à l'aise.

Attention cependant à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. L'introduction d'un baccalauréat professionnel répond à une nécessité intérieure et européen­ne. On doit y parvenir en gommant pro­gressivement les difficultés que suscite sa mise en œuvre.

L'Institut supérieur professionnel

L'institut supérieur doit assurer aux détenteurs d'un baccalauréat profes-

sionnel une formation de 2' niveau secondaire. Ce sera, en quelque sorte, l'Université de l'apprenti.

Ah! oui, je sais que le terme d'université fait broncher les recteurs des institu­tions académiques. Peut-être ont-ils rai­son d'ailleurs. En effet, l'Université for­me des intellectuels, des chercheurs ou des généralistes; l'Institut forme des praticiens.

La Confédération souhaite introduire simultanément quatre voies d'études. Je me demande si l'on ne devrait pas s'engager de manière plus progressive. Par exemple en créant, pour commencer, une voie technique et une voie commer­ciale. L'expérience que l'on a acquise grâce aux ETS et aux ESCEA permet­trait d'assurer mieux nos premiers pas dans cette nouvelle activité.

L'organisation de l'Institut supérieur a partie liée avec celle du baccalauréat professionnel. Il faut examiner les deux projets simultanément pour développer une filière cohérente, harmonieuse. Mais il importe également de prévoir des paliers de liaison et de décroche­ment pour que chaque apprenti dispose d'une possibilité de formation adaptée à ses capacités ou aux circonstances de son développement.

Une nouvelle Ordonnance SUl' la reconnaissance

des maturités Depuis quelques mois, le public connaît assez bien le projet fédéral qui a été commenté par la presse. On rappellera simplement qu'il s'agit de réorganiser l'enseignement gymnasial autour d'un tronc commun de cinq branches princi­pales. Chaque élève sélectionnerait quatre autres matières dans des paquets d'options. Il n'y aurait plus qu'un seul certificat de maturité ouvrant en princi­pe sur toutes les voies universitaires, écoles polytechniques comprises.

Ce projet ne manque pas de susciter une certaine perplexité dans la mesure où il nous reconduit à peu près vers la situa­tion qui prévalait dans de nombreux cantons suisses jusqu'à la réforme Tschumi.

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Il me semble toutefois que le projet mis en consultation présente trois avantages appréciables:

il reporte à 18 ou 19 ans un choix professionnel qu'on opère rarement en connaissance de cause à 13-14 ans il permet aux gymnasiens de sélec­tionner dans les paquets d'options des branches peu ou pas présentes dans les programmes actuels, notamment les disciplines liées aux arts

- il provoque un recentrage de la for­mation sur quelques branches fonda­mentales et concourt ainsi à un ren­forcement de la culture générale

Les recteurs des universités et des écoles polytechniques mettent en évi­dence ce dernier avantage et se rallient au projet de réforme. Mais les voix dis­cordantes sont nombreuses, notamment chez ceux qui sont demeurés attachés à la formation classique.

Nouveau conflit entre les anciens et les modernes? Sans doute. Mais cette caté­gorisation est trop abrupte pour rendre compte des points de vue divergents. L'appréciation qu'on fait du projet est intimement liée à un tempérament, une sensibilité, une expérience personnelle.

Il me paraît que la Confédération a envi­sagé un cadre suffisamment souple pour que chacun s'y sente finalement à l'aise moyennant quelques aménagements.

Les activités culturelles Ne serait-ce qu'un edelweiss qu'on accroche à son chapeau au retour d'une excursion heureuse? Ou un bibelot de

luxe qu'on place sur le manteau de la cheminée en signe de prospérité? La culture ne serait-elle que cela? Cette question hante les sociétés avancées, elle surgit comme un geyser à inter­valles plus ou moins réguliers. A chaque fois, l'Etat est mis en accusation, sommé de s'expliquer et, généralement, de consacrer une part plus importante de son budget aux activités culturelles. Mais la première inversion conjonctu­relle suscitera une pluie de critiques allant dans un sens opposé. Cette situation découle d'une apprécia­tion un peu vague des responsabilités de chacun et, probablement, d'une lacune législative. J'évoque brièvement ces deux points. L'activité culturelle, largo sensu, n'est pas une affaire d'Etat. Et j'ai en tête une réflexion sarcastique de Sacha Guitry qui disait à peu près ceci: que si l'Etat tenait à se mêler de culture, ce fût au moins pour la combattre! Sans attacher plus de poids qu'elle n'en mérite à cette boutade, on admettra effectivement que chaque fois qu'un Etat s'est mêlé de diri­ger ou de régenter la création artistique (ce qu'il fait toujours lorsque c'est lui qui paye), il n'est parvenu qu'à susciter des œuvres d'une effarante médiocrité. Mais les activités culturelles débordent le domaine de la création artistique; elles englobent aussi, et par exemple, des activités de conservation ou d'exploi­tation du patrimoine. Je pense aux archives, aux bibliothèques, aux musées, aux monuments historiques, aux richesses archéologiques. Qui gérerait ces domaines sinon l'Etat? Il paraît tout aussi difficile de s'en remettre au soin des privés pour

construire ou entretenir des salles de spectacles et de concerts, des conserva­toires, des ateliers de beaux-arts. Tout le monde considère que l'intervention des pouvoirs publics ici encore est naturelle dès lors qu'elle est indispensable. D'accord. Mais peut-on expédier ce sujet sans autre réflexion? Pas sûr. Dans les années 70, certaines autorités munici­pales disposées à investir des dizaines de millions de francs dans la construc­tion ou la rénovation de salles presti­gieuses ne trouvaient pas les quelques centaines de milliers de francs qui auraient permis aux jeunes d'aménager leurs propres loisirs culturels. Il s'en est suivi les troubles sociaux que l'on sait. Sur la base de quelles réflexions et de quelles dispositions légales a-t-on opéré ces choix politiques désastreux? Sur aucune base. Poussons encore un peu plus loin notre interrogation: s'il est normal ou néces­saire que les pouvoirs publics intervien­nent pour soutenir certaines activités de consommation, ne doit-on pas souhaiter a fortiori qu'ils favorisent les activités de création? qu'ils encouragent les jeunes artistes? qu'ils fournissent un minimum d'assistance matérielle à ceux qui ali­mentent notre culture et participent, peut-être, au progrès de notre civilisa­tion? Il faut examiner ces questions. Nous le faisons en ce moment.

Serge Sierro Président du DIP

Chef du Département de l'instruction publique

vft · .~ 1 Les sous-titres sont de M. Sierro

MEUBLES + FABRIQUE DE MEUBLES

Gettschen~ Centre Magro Uvrier/Sion (027) 31 28 85 Naters (Furkastrasse) (028) 22 11 65

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RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

Effets pratiques des restrictions budgétaires

sur les divers degrés d'enseignement Commentaires et réflexions

Le chef du département de l'Instruction publique, M. Serge Sierro, entré en fonction le 1" mars 1992, se trouve immédiate­ment confronté à une situation très inconfortable. Il lui appar­tient de choisir parmi les mesures d'économies envisagées pour son département avant son élection, celles qui seront proposées au gouvernement. Ille fait en obtenant de son état major toutes les informations nécessaires et en l'appelant au Conseil d'Etat les principes suivants: - tout ce qui se l'apporte à la formation de la jeunesse, à la

recherche, constitue la base de la réussite économique d'un pays,

- le maintien des acquis pédagogiques, obtenus après de longues années de lutte pour l'attraper un retard qui fut longtemps préjudiciable au canton et pour placer son école à un niveau de qualité acceptable, constitue un postulat auquel le DIP ne saurait en aucun cas renoncer,

- toute économie décidée à un moment donné de manière arbitraire, dans la seule perspective de la contrainte finan­cière, risque de se payer au prix fort plus tard. Autrement dit, dès l'instant où des problèmes de trésorerie dictent au gouvernement sa ligne de conduite, la politique cède à l'empirisme et la machine se met à voguer sans gouver­nail. Or, en fixant dès le 4 septembre 1991 le montant de la réduction sur la masse salariale des enseignants, le Conseil d'Etat a imposé une décision avant de procéder à une ana­lyse rigoureuse de la situation et des moyens à mettre en oeuvre. En effet, la commission chargée de cette étude n'a été désignée qu'après le 4.09.91 et s'est donc trouvée devant une manière de fait accompli. Le Grand Conseil réuni en session extraordinaire le 19.12.91 ne s'est pas offusqué de cette anomalie,

- la «symétrie des sacrifices» est un a priori indispensable à la cohérence d'une telle action et à la solidarité entre les divers secteurs de l'administration,

- ce principe de solidarité admis, le DIP pense que le rééqui­librage des dépenses publiques ne peut se réaliser, sans porter atteinte aux acquis pédagogiques, qu'en obtenant des enseignants un effort accru dans des domaines précis,

- le DIP contraint d'envisager des économies le fait en tenant compte des considérations qui précèdent et des indications fournies par les rapports que lui ont adressés la FMEF et les associations pédagogiques,

- ces principes clairement posés, le DIP a classé le catalogue dressé par la commission Pannatier et comportant 21 pro­positions -hypothèses en trois catégories de mesures:

a) tolérables b) dommageables c) à éviter

Le Conseil d'Etat s'est montré sensible aux arguments dévelop­pés par le Chef du DIP et seules les mesures dites tolérables ont été retenues.

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Voici le tableau des 21 mesures proposées avec les incidences chiffrées pour chaque secteur d'enseignement. Les 12 mesures retenues figurent en caractères gras.

Jacques DW'bellay

Mesures d'économies retenues Sery. ens. prim. et EN Serv. ens. sec. Serv. form. prof. Economies pour 12 mois

Fr. UEen- Fr. UEen- Fr. UEeu- Fr. UEen-

1. Formation des enseignants d'appui 646 000 7,03 49 000 0,50 695 000 7,53

2. Décharges d'âge dès 58 ans 271600 2,30 359400 2,70 63300 0,50 694300 5,50

3. Frais de remplacements du pers. enseignant 162250 403650 565900

4. Diminution du nombre de classes primaires 1564 000 17,00 1564 000 17,00 pal' suppression des dérogations et nouvelles normes

5. Dim. du nbre de cl. enfantines par modo des normes 540 400 7,00 540 400 7,00

6. Maîtresses ACM 400 000 5,00 400 000 5,00

7. Fermetures de classes à la rentrée 1992/1993 700 000 5,60 700 000 5,60

8. Compression des postes d'enseignement 1992 650 000 5,00 650 000 5,00

9. Réduction masse salariale EIV pour 1992 400 000 400000

10. Décharges pour activités cult. et parascolaires (CO) 271 000 2,40 271 000 2,40

11. Diminution décharges pour animation pédagogique 224250 2,40 224250 2,40

12. Ecoles normales 79952 0,79 79952 0,79

TOTAUX (mesures retenues) 3888452 41,52 2433 050 16,20 463300 0,50 6784802 63,89

TOTAUX (mesures non retenues) 1153 050 9,47 3431000 28,81 460000 4,00 5026050 36,61

TOTAUX 5041502 50,99 5846500 45,01 923300 4,50 11810 852 100,50

Mesures d'économies non retenues Serv. ens. prim. et EN Sery. ens. sec. Sery. form. prof. Economies pour 12 mois

Fr. UEen- Fr. UEen- Fr. UEen- Fr. UEen-

1. Décharges des titulaires 2-4 CO-sec. II-prof. 150 000 1,17 2540 000 21,15 400 000 3,50 3 090 000 25,82

2. Décharges pOUl' médiation scolaire 5000 0,04 192 000 1,62 60 000 0,50 257 000 2,16

3. Décharges des titulaires de 6P et de 1re CO 67800 550 000 5,65 617800 5,65

4. Enseignement d'appui 1re année du 2' degré 10 000 80 000 90000

5. Diminution de l'appui pédagogique 581950 5,15 581950 5,15

6. Subvention pour maîtres spécialisés 124200 2,40 124200

7. Prophylaxie dentaire 112 000 2,00 112 000 2,00

8. Diminution des mesures de soutien pédagogique 102100 1,11 102100 1,11

9. Suppression du bureau de la formation et des échanges 51000 0,39 51000 0,39

TOTAUX (mesures non retenues) 1153 050 9,47 3431000 28,81 460 000 4,00 5 026 050 36,61

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Economies/s,lbudget92

Fr. UEen-

231600 7,53

231400 5,50

189 000

521300 17,00

180 100 7, 00

133300 5,00

230 000 5,60

650 000 5,00

400 000

90 000 2,40

74750 2,40

26600 0,79

2958 050 58,22

1675700 42,28

4633750 100,50

Economies/s,ibudget92

Fr. UEen-

1030 000 25,82

86 000 2,16

206 000 5,65

30000

194 000 5,15

41400

37300 2,00

34000 1,11

17000 0,39

1675700 42,28

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

œI

A. MESURES D'ÉCONOMIE BUDGET 1993 SERVICE DE L'~NSEIGNEMENT PRIMAIRE

ET DES ECOLES NORMALES 1. ÉCONOMIES RÉALISÉES

POUR L'ANNÉE SCOLAIRE 1992/1993 SUR LA MASSE SALARIALE DES ENSEIGNANTS

1.1 Classes supprimées Les tableaux annexés montrent que la différence entre les classes fermées et les classes ouvertes, pour le début de l'année scolaire 1992/1993 (situation au 19.06.1992) donne les résul­tats suivants:

classes primaires -161/3 classes enfantines - 42/3 classes spéciales 12/3

Total 222/3

1.2 Répercussions financières Ces postes supprimés représentent une économie globale de Fr. 2 266 000.-.

1.3 Répercussions SUl' le plan de l'emploi Il s'agit, en fait, de 23 emplois supprimés. Cela se traduit, soit par des mises au chômage d'enseignants, soit par des possibili­tés supprimées d'engagement de nouveaux enseignants.

1,4 Autres économies réalisées sur la masse salariale des enseignants Il faut ajouter aux indications contenues sous chiffre 1.1 les diminutions de postes obtenues dans les secteurs suivants:

- appuis pédagogiques (selon nouvelle évaluation des besoins) - 2.3

- soutiens pédagogiques (selon nouvelle évaluation des besoins) -- 3 postes d'ACM (Haut-Valais et Bas-Valais) -- 5.8

- animation pédagogique - 1.8

soit au total 12.9 postes

ou l'équivalent d'une économie de Fr. 1 290 000.- à ajouter au Fr. 2 266 000.- (chiffre 1.2), ce qui représente une économie totale de Fr. 3 950 000.-.

Il y a lieu de prendre encore en considération les points sui­vants: suppression des

- décharges enseignants dès 58 ans - décharges enseignants d'appui - diminution frais remplacements

Fr. Fr. Fr.

271600.-646000.-162500.-

Fr. 1 080 100.-

On ne parlera pas ici des économies réalisées à l'école normale puisque celles-ci sont contre-balancées par l'ouverture d'une classe supplémentaire pour formation des maîtresses ACM.

1.5 Economies totales, Service de l'enseignement primaire et des écoles normales Les économies totales réalisées par le Service de l'ensei· gnement primaire et des écoles normales s'élèvent donc à Fr. 3 950 000.· + Fr. 1 080 000.· = Fr. 5 030 000.-, pour l'année scolaire 1992/1993 dont Fr. 1 670 000.· sm' le bud· get 1992 et le solde soit Fr. 3 360 000.· sm' le budget 1993 de l'Etat du Valais.

Anselme Pannatier

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RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

B. MESURES D'ÉCONOMIES BUDGET 1993 SERVICE DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

1. ÉCONOMIES RÉALISÉES J'UR LA MASSE SALARIALE POUR L'ANNEE SCOLAIRE

1992/1993

1.1 Economies en postes d'enseignement sur le budget de l'année scolaire 1992/1993 en compa­raison avec la situation de l'année scolaire 1991/1992 Les tableaux ci-annexés intitulés «Comparaison des postes» montrent les différences entre la situation actuelle de l'année scolaire 1991/1992 et le budget de l'année scolaire 1992/1993:

cycle d'orientation - 7 postes écoles secondaires du deuxième degré 2 postes

- écoles de formation professionnelle supérieure + 2 postes

Total -7 postes

1.2 Economies réalisées grâce à la réduction de diverses décharges Réduction de diverses décharges: a) responsables de branches et animateurs b) inspecteurs c) recteurs et directeurs d'écoles secondaires du deuxième degré Economies totales - 1 poste

1.3 Incidences financières Les 8 postes supprimés correspondent à une économie de 1 280 000 francs environ.

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

1,4 Incidences sUl'le marché de l'emploi 8 postes d'enseignement ont été supprimés. Cette diminution a été réalisée notamment par la suppression de postes à temps partiel, le non-engagement de nouveaux enseignants et la réduction du nombre d'heures de certains enseignants.

2. ÉCONOMIES SUPPLÉMENTAIRES En plus des mesures d'économies citées sous chiffre 1, d'autres économies ont été réalisées:

- Formation du personnel enseignant spécialisé Fr. 49000.-

- Suppression de la décharge pour raison d'âge dès 58 ans révolus Fr. 359400.-Frais de remplacement du personnel enseignant Fr. 403 600.-Cours d'appui dans les écoles secondaires du deuxième degré Fr. 80000.-Décharges pour activités culturelles et parascolaires Fr. 271 000.-

Total Fr. 1163 000.-

Il n'est pas fait mention ici des économies réalisées grâce à la fermeture de classes dans les écoles secondaires du deuxième degré, celles-ci étant comptabilisées sous les postes d'enseigne­ment.

3. EN SEMpLE D~S MESURES D'ÉCONOMIES REALISEES PAR LE SERVICE

DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE Le total des mesures d'économies réalisées par le Service de l'enseignement secondaire s'établit de la manière suivante:

- économie de 8 postes d'enseignement Fr. 1 280 000.-- mesures d'économies supplémentaires Fr. 1163 000.-

Total pour l'année scolaire 1992/1993 Fr. 2 443 000.-

La répartition sur les deux années budgétaires est la suivante:

a) Budget 1992 Fr. 814333.-

b) Budget 1993 Fr. 1628667.-

Joseph Guntern

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

NOMBRE D'ENFANTS ET DE CLASSES AVEC MOYENNE PAR CLASSE ÉVOLUTION DES EFFECTIFS

Langue allemande Langue française Total canton DES CLASSES PRIMAIRES Année Nombre Nombre Moyenne Nombre Nombre Moyenne Nombre Nombre Moyenne COMPARAISON 1971/72 . 1991/92 scolaire d'élèves de classes par classe d'élèves de classes par classe d'élèves de classes par classe

Total des élèves de scolarité primaire et enfantine et de classes spéciales 1971/72 1991/92 +Diminution %

1974/1975 11155 465 24.0 22950 974 23.6 34105 1439 23.7 -Augmentation %

1975/1976 11363 474 24.0 23242 1004 23.1 34605 1478 23.4 1. Hérémence 210 74 -77,2 % 1976/1977 11242 481 23.4 22675 1012 22.4 33917 1493 22.7 2. Bourg-St-Pierre 44 10 -75,0 %

1977/1978 10971 495 22.2 22352 1030 21.8 33323 1525 21.9 3. Finhaut 62 21 -66,1 % 1978/1979 10556 499 21.2 21996 1041 21.1 32552 1540 21.1 4. St-Martin 176 70 -60,2 % 1979/1980 10108 495 20.4 21521 1044 20.6 31629 1539 20.6 1980/1981 9590 488 19.6 20804 1028 20.2 30394 1516 20.0 5. Isérables 149 69 -53,7 % 1981/1982 8925 471 18.9 19914 1017 19.6 28839 1488 19.4 6. Liddes 95 44 -53,7 % 1982/1983 8264 460 17.9 18921 1012 18.7 27185 1472 18.4 7. St-Gingolph 59 29 -50,8% 1983/1984 7710 447 17.2 17920 1008 17.8 25630 1455 17.6 8. Ayent 372 184 -50,5 % 1984/1985 7552 448 16.8 17373 999 17.4 24925 1447 17.2 1985/1986 7409 448 16.5 17100 993 17.2 24509 1441 17.0 9. Sembrancher 116 75 -49,1 % 1986/1987 7379 448 16.4 16875 984 17.1 24254 1432 16.9 10. Vérossaz 44 23 -47,7 % 1987/1988 7434 453 16.4 16762 986 17.0 24201 1439 16.8 11. Orsières 419 231 -44,8 %

1988/1989 7498 450 16.6 16927 983 17.2 24425 1433 17.0 12. Nax-Mase-Vernamiège 116 66 -43,1 %

1989/1990 7574 453 16.7 17101 987 17.3 24675 1440 17.1 13. St-Maurice 470 268 -43,0 % 14. Salvan 120 70 -44,1 %

1990/1991 7651 475 16.1 17579 994 17.7 25230 1469 17.2 15. Chermignon Bas 1991/1992 7812 474 16.5 18159 996 18.2 25971 1470 17.7 + Montana Village 265 156 -41,1 % - Dès 1986, les jeunes de la Castalie des classes de métiers de plus de 20 ans ne sont plus recensés comme élèves.

16. Randogne-Mollens 95 58 -38,9 % - Pour la première fois depuis 1975-1976, on constate une augmentation du nombre d'élèves et de la moyenne d'enfants par classe dès 1988/89. 17. Massongex 143 90 -37,0 % 43. Veysonnaz 52 46 -11,5 %

18. Charrat 139 91 -34,5 % 44. Chalais 162 144 -11,1 % 19. Miège 83 55 -33,7 % 45. Ardon 180 162 -10,0 %

IJfII 20. Chamoson 238 161 -32,2 % ASlON 21. Evolène 190 130 -31,6 % 46. Grône 134 124 -7,4 % Route de Loèche 6 22. Bagnes 583 399 -32,9 % 47. Saillon 109 101 -7,3 %

23. Sion 2252 1552 -31,1 % 48. Montana-Crans 331 307 -7,2 % 24. Vollèges 162 111 -31,5 %

AU RAYON «BEAUX-ARTS»: 25. Al'baz 42 29 -30,9 % 49. Collonges-Produits PEBEO, pinceaux, toiles, gouaches, huiles, etc ... Dorénaz-Evionnaz 197 186 -5,6 %

COULEURS et VERNIS SETACOLOR - PEBEOSOIE - FRAGONARD - COLOREX 26. Champéry 104 73 -29,8 % 50. Monthey 1024 977 -4,6 % Tél. (027) 22 29 83 27. Riddes 191 135 -29,3 % 51. Savièse 373 362 -2,9 % Fax (027) 22 53 88 Prix spéciaux pour les écoles 28. Leytron 185 131 -29,2 % 52. Salins 53 52 -1,9 %

29. Nendaz 551 403 -26,9 % 53. Fully 481 477 -0,9 % 30. Port-Valais 174 128 -26,4 % 31. Chippis 157 116 -26,1 % 54. Conthey 463 479 + 3,4 %

EPRE ÉCOLE PROFESSIONNELLE 32. Bovernier 95 71 -25,2 % 55. Martigny 1017 1061 4,3 % D'ÉLECTRONIQUE SA 33. Saxon 295 223 -24,4 % 56. Vissoie (centre) 152 165 7,9 %

~i LU 11 , "

Avenue du Tribunal-Fédérai 31 1005 LAUSANNE 34. Lens-Icogne 217 166 -23,5 % 57. Venthône 70 76 + 8,5 %

L'école dispense des cours d'électronique 35. Vouvry 235 180 -23,4 % 58. Troistorrents 246 283 + 13,0 % et de télécommunications tant techniques que

36. St-Léonard 157 121 -22,9 % 59. Vex 66 76 + 15,1 % pratlquea avec diplômes

gPR E • d'électronicien 60. Grimisuat 139 165 + 18,7 % il • de technicien-électronicien 37. Val d'Illiez 146 119 -18,5 % 61. Vionnaz 79 96 + 21,5 % • d'ingénieur technicien en électronique IIU'r1jhh Inscription chaque trimestre 38. Trient 6 5 -16,6 % 62. Vétroz 247 331 + 34,0 % 0

(]~rnm Nos diplômes sont reconnus par l'INDUSTRIE 39. Martigny-Combe 110 96 -14,6 % 63. Veyras 76 110 + 44,7 % tant en Sulsee qu'à l'étranger. 40. Agettes 21 18 -14,2 % 64. Collombey 280 426 + 52,1 % Membres de la Fédération européenne des écoles.

",Ut.U •• Nombreuses références. 41. Si81Te 987 863 -12,5 % ............ Documentation au secrétariat: 42. Vernayaz 162 143 -11,7 % TOTAL 16368 13239 . 19,1 % tél. (021) 312 1619/ fax (021) 204771 .

RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

RÉPERCUSSIONS SUR L'EMP~OI DE L'AUGMENTATION DE LA MOYENNE D'ELEVES PAR CLASSE

Moyenne à 18 :

Moyenne à 20 :

EXEMPLE 27 000 élèves =

18 27 000 élèves =

20

1500 classes

1350 classes

Le passage d'une moyenne de 18 ,élèves par classe à une ~oyenne de 20 élèves par classe, si le nombre total d'élèves est constant, représente une suppreSSIon de 150 postes de travaIl.

DÉPENSES ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE EN % DU REVENU CANTONAL

1 GENÈVE 2 JURA 3 NEUCHATEL 4 VALAIS 5 ST,GALLEN 6 BERN 7 TESSIN 8 URI 9 VAUD

7,29 5.95 5,77 5,62 5,54 5.49 5,36 5,27 5,22

Moyenne suisse 5,05 10 LUZERN 5.01 11 FRIBOURG 4,98 12 SCHWYZ 4,88 13 SOLOTHURN 4,84 14 BASEL-LANDSCHAFT 4,84 15 THURGAU 4,71 16 ZUERICH 4,62 17 OBWALDEN 4.46

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RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

Le théâtre à l'école, par Alexis Giroud

Trois fois trois «foi» L'ANGE D'OR

(Avec une trompette d'or) Tara" ,taratara""tata",t~tata , L'instant est solennel. (Il annonce Gaspard) Le ROI Gaspard, auréolé de gloire,

GASPARD Nous avons entendu parler de toi. Nous venons te saluer, Te reconnaître comme l'un des nôtres et t'apporter quelques présents en témoignage de notre amitié, (Il porte un cierge),

L'ANGE D'OR . Tara",tata",tatarata",ta, L'instant est solennel. Le Roi Melchior, auréolé de gloire,

MELCHIOR Nous avons entendu parler de toi, Nous venons faire ta connaissance et t'offrir notre secours.

L'ANGE D'OR Tarata",tatatatarara",ratata" ,L'instant est solennel. Le Roi Balthasar, auréolé de gloire,

BALTHASAR Ta renommée a franchi les limites de notre territoire. Je viens t'offrir mon aide et celle de mon pays,

JOSEPH Pourquoi les Rois se dérangent-ils?

MARIE Laisse, mon ami, Ne cherche pas à comprendre,

JOSEPH Que de mystères! C'est trop pour un seul homme,

MARIE Mais tu n'es pas seul, Joseph, Th n'es pas seul. Prie et fais confiance,

GASPARD A toi, Roi j'offre ce cierge de bronze. Qu'il soit le symbole du feu qu~ redoute la bête fauve et qu'il apporte ainsi réconfort et sécurité dans ta demeure,

JOSEPH Merci, Majesté, de ce don royal.

RÉSONANCES· SEPTEMBRE 1992

MELCHIOR A toi, Roi, j'offre ce cierge d'argent, Qu'il soit le symbole du feu qui cautérise les plaies et purifie le cœur,

JOSEPH Merci, Majesté, de ce présent royal.

BALTHASAR A toi, Roi, j'offre ce cierge d'or, Qu'il soit le symbole du feu de lumière qui guidera tes pas dans les ténèbres,

JOSEPH Merci, Majesté, de ce cadeau royal.

CIERGE D'OR Mais soyez attentifs,

CIERGE D'ARGENT Prenez garde,

CIERGE DE BRONZE Restez vigilants,

CIERGE D'OR Car lorsque les peuples se déclarent la guerre",

CIERGE D'ARGENT ".Lorsqu'ils s'affrontent" ,

CIERGE DE BRONZE ",Et qu'ils s'entretuent",

GASPARD Tais-toi, Cierge de bronze,

MELCHIOR Silence, Cierge d'argent,

BALTHASAR Plus un mot, Cierge d'or,

L'ETOILE Et comme Gaspard et Melchior ne voulaient pas faire moins que Balthasar, ils ajoutèrent:

GASPARD Tais-toi, Cierge de bronze et dors,

MELCHIOR Silence, Cierge d'argent et dors,

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

L'ÉTOILE Mais ils ne pouvaient se taire car ils avaient raison. Et ceux qui ont raison ne doivent pas se taire.

CIERGE DE BRONZE Alors, il souffle un tel vent.

CIERGE D'ARGENT Un tel vent de haine.

CIERGE D'OR Qu'il déracine les arbres.

CIERGE DE BRONZE Alors, il souffle un tel vent.

CIERGE D'ARGENT Un ouragan de colère.

CIERGE D'OR Qui sème la terreur et la désolation.

CIERGE DE BRONZE Et ce vent souffle.

CIERGE D'ARGENT Et cet ouragan gronde.

CIERGE D'OR Si fort sur nos têtes qu'il jette le monde dans les ténèbres. (Au même instant, bruit de tempête. Les cierges s'éteignent. Noii~ (Nouvelles entrées, dans un autre angle)

ANGE D'ARGENT Taratata ... tatarata .. . ta. L'instant est d'importance. Pierre a quitté son pays pour venir à toi.

PIERRE Oui,nous avons entendu parler de toi. Nous venons te saluer, te reconnaître comme l'un de nos chefs et t'appor­ter quelques présents en signe de reconnaissance et d'ami­tié.

ANGE D'ARGENT Taratata ... tata ta ... l'ara ta ... L'instant est d'importance. Peter a quitté son pays pour venir jusqu'à toi.

PETER Ya. Nous avons entendu parler de toi. Nous venons t'offrir ce symbole de notre aide et de notre protection.

ANGE D'ARGENT Tatararata .. tara .. tatatatata ... L'instant est d'importance. Pedro a quitté son pays pour venir jusqu'à toi.

PEDRO Si. Nous avons entendu parler de toi. Nous t'apportons notre soutien et notre admiration.

JOSEPH Pourquoi tant d'hommes de pays si lointains se dérangent­ils?

MARIE Il se passe ici des choses étranges. Etranges et belles.

. Belles et grandes. Grandes et difficiles à comprendre. JOSEPH

Que de mystères! MARIE

Prions, Joseph. Prions et faisons confiance. PIERRE

A toi, Enfanroi, j'offre ces trois grandes bougies de bronze. Qu'elles dégagent douceur et chaleur dans ta demeure.

PETER A toi, Enfanroi, j'offre ces trois grandes bougies d'argent. Qu'elles procurent paix et confiance à ton cœur.

PEDRO A toi, Enfanroi, j'offre ces trois bougies d'or. Qu'elles gui­dent tes premiers pas.

JOSEPH Merci, amis, de vos précieux cadeaux.

BOUGIE DE BRONZE Mais soyez attentifs

BOUGIE D'ARGENT Prenez garde.

BOUGIE D'OR Restez vigilants.

BOUGIE DE BRONZE Car lorsque les hommes se battent entre eux ...

BOUGIE D'ARGENT ... Lorsqu'ils s'affrontent et se maudissent ...

BOUGIE D'OR ... Qu'ils se haïssent et qu'ils se tuent...

BOUGIE DE BRONZE Alors, il souffle le mistral.

BOUGIE D'ARGENT Alors souffle l'esprit du mal.

BOUGIE D'OR Qui saccage le cœur des hommes.

BOUGIE DE BRONZE Il souffle.

BOUGIE D'ARGENT Souffle.

BOUGIE D'OR Souffle sur nos têtes et jette le monde dans les ténèbres. (Noir)

(Nouvelles entrées, dans un autre angle si possible)

ANGE DE BRONZE Taratata ... tatatatata ... rararatatata ... L'instant est émou­vant. Le Petit Pierre.

PETIT PIERRE J'ai suivi quelque chose en moi Une étoile qu' je n'voyais pas J'ai marché depuis ce matin Comm' si quelqu'un tenait ma main.

ANGE DE BRONZE Tarataratara ... tata ... L'instant est émouvant. Le Petit Peter.

PETIT PETER Moi je marche depuis hier soir Car je voulais venir te voir J'ai suivi je ne sais trop quoi Qui me disait «vas-y tout droit»

ANGE DE BRONZE Tatatatta ... ratata ... L'instant est émouvant. Le Petit Pedro.

PETIT PEDRO Moije marche depuis deux jours Et même quelquefois je cours Car j'entends au-dedans de moi Quelque chose comme un' petit' voix.

JOSEPH Mais qu'est-ce qui fait courir ces enfants?

MARIE Confiance, Joseph. Prions ensemble.

PETIT PIERRE Enfant! Je viens à Toi avec cette chandelle qui n'est pas de bronze.

PETIT PETER Et moi, avec celle-ci qui n'est pas d'argent.

PETIT PEDRO La mienne n'est pas d'or

PETIT PIERRE Mais nous voudrions que Th allumes cette flamme ...

RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

PETIT PETER Que Th lui offres la lumière ...

PETIT PEDRO Que Th lui insuffles la vie.

CHANDELLE 1 Accueille ces enfants.

CHANDELLE 2 Ces enfants qui cherchent la joie.

CHANDELLE 3 Lajoie qui transforme les coeurs.

CHANDELLE 1 Vois leur cœur.

CHANDELLE 2 Leur cœur pur et sincère.

CHANDELLE 3 Qui recherche la vraie lumière.

L'ETOILE Cloches, carillonnez. Voilà la vraie joie de Noël. Carillonnez à la volée.

CHANDELLE 1 Restez confiants.

L'ETOILE Anges du ciel, soufflez dans vos trompettes. Voilà la vraie joie de Noël.

CHANDELLE 2 Ayez confiance.

L'ETOILE Chœurs et chorales, chantez à l'unisson.

CHANDELLE 3 La confiance vous guidera vers la Paix.

L'ETOILE Retrouvez votre coeur d'enfant.

CHŒUR DES ANGES Refrain Un cœur d'enfant

Un cœur confiant Qui l'échauffe la glace Et s'habille de grâce Qui allume l'espoir Et guide dans le noir Qui sourit dans le doute Cherche et trouve sa route Qui pour contrer les armes N'oppose que ses larmes Qui, un genou à terre Implore dans la prière Qui, deux genoux à terre Implore son Dieu, son Père

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

L J'aimerais bien monter au ciel Quelques pinceaux une aquare ... Messieurs, Mesdames, Mesdemoiselles Fair' la peinture à l'eau d'jave ... J'aimerais monter jusqu'aux cieux Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs J'aurais voulu un arc-en-cie ...

Un' robe avec ou sans dente ... Si j'étais un' bête à Bon Dieu La pomme du fils de Guillaume Te ... Je pourrais grimper jusqu'aux cieux De l'eau pour l'enfant du Sahe ... Si j'étais une coccinelle Je pourrais monter jusqu'au ciel Comme le chameau a sa chame ...

Comme le chapeau a sa chape ... Salut Caïn, salut Abe ... L Comme le drapeau a sa drape ... Je suis le p'tit cadet Rousse ... L Moi drôle d'oiseau J'ai rendez-vous c'est officie ... L [j'voudrais des Avec mon ami l'Père Noë ... L

J'sais pas c'qui s'passe Je pourrais monter jusqu'au ciel Si j'étais une coccinelle

[dans ma cerve ... L Je pourrais grimper jusqu'aux cieux Pourtant j'ai toutes les voye ... L Si j'étais un'bête à bon Dieu y a une consonne j'sais plus laque ... L Qu'a dû passer à la poube ... L Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs

J'aurais voulu pour mon Noë ... J'aimerais monter jusqu'aux cieux

L Messieurs, Mesdames, Mesdemoiselles Un facétieux polichine ... L J'aimerais bien monter au ciel

L L

L L L L

L L L

L

LA RADIO Ils avaient tous ouvert leur poste de radio Ce 25 décembre de l'an Zéro Et les journalistes diffusaient la nouvelle.

Hans, le reporter, du côté de Munich A dit «Willkommen» à cet enfant unique.

Giovanni tout au fond de la botte italienne A dit «Benvenuto» d'une ferveur chrétienne.

Juanito notre frère d'Amérique Latine D'un clair «Benvenido» a gonflé sa poitrine.

«Welcome» murmura Little John en anglais Dans les brumes attristées d'un brouillard irlandais.

L'Américain, là-bas, super décontracté En mâchant son chewing-gum a lancé son «O.K.»

On entendit des trucs Chez les Russes, chez les Turcs Et puis quelques syllabes Du côté des Arabes.

On entendit des voix Des ching chang chinois Et puis est arrivé «Bienvenue» en français.

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RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

L'ÉTOILE QUIA PERDU

LE NORD

S'égailler dans la classe. Un peu partout. Une ou deux tirades chacun, comme si on se passait la balle. Un pourrait y ajouter un écho, c'est-à-dire quelques élèves dans un coin. Et, pourquoi pas, inventer un air pour éventuellement chanter le rep-ain. Mélangez le tout et servez avec beaucoup de vivacité.

J'ai parcouru les continents J'ai traversé tous les néants J'ai survolé les océans Les gouffres profonds et béants J'ai fait tous les itinéraires Anonné les abécédaires Et je m'admire dans les mers Je suis une étoile polaire

Je suis l'étoile d'or Enfants, suivez la flèche Je suis l'étoile d'or Qui ne voit plus la crèche Je suis l'étoile d'or Qui a perdu le nord

Je veille sur les lourds troupeaux Comme dans les vieux fabliaux Et je surveille les agneaux Aux sons enchanteurs des pipeaux Pâtre, je suis ton messager Et toi aussi, vieux fromager Quittez vos prés et vos vergers Je suis l'étoile du berger

Je cours, je vole sans arrêt Souffle puissant, souple jarret Je n'use pas les tabourets Des vieux cafés, des cabarets Qu'il neige, pleuve, tonne ou vente Je cours, je vole et puis je chante Prends ma main c'est la main

[courante Je suis une étoile filante

RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

A MARIE Voilà l'occasion de demander à un pro­fesseur de chant d'écrire une sympa­thique mélodie ...

Je voudrais bien me faire entendre Dis-moi comment je dois m'y prendre Tout ce qui se dit en ce monde Dois-je le passer sur les ondes?

Tu es vivante parmi nous Source d'eau vive et de lumière Réponds, Marie, à la prière Que mon cœur t'adresse à genoux

Lorsque je manque de panache Que ma main de honte se tache Faut-il alerter la chorale Emettre à la radio locale?

Je veux crier, je suis aphone Dois-je tout dire au téléphone Mon cœur se serre et il étouffe Quand il entend dire «grosse bouffe»

Quand tournent autour de mille bouches Mille odeurs et dix mille mouches Cent mille ingrats, autant de panses Des milliards d'yeux d'indifférence.

Devant cette atroce misère Tout l'or du monde à quoi ça sert? Je veux écrire aussi ma page Apprends-moi, Marie, le partage.

NOËL LÉON Si le monde était à l'envers Avant d'êtr' fils on serait père On allait à l'école demain Et on marcherait sur les mains

Si le monde était à l'envers Le nouveau-né serait grand-père Ceux qui sont bien qui n'ont pas mal Se retrouv'raient à l'hôpital

Si le monde était à l'envers Les feux rouges seraient tout verts L'école durerait un quart d'heure Et la récréation des heures

Si le monde était à l'envers Même la prose serait en vers La charrue mise devant les boeufs Et quatre et quatre feraient deux

Si le monde était à l'envers Le quinze août serait en hiver Tout deviendrait caméléon Noël tournerait en Léon

Mais j'y pense ...

Si le monde était à l'envers Les cadeaux ... Je devrais les faire Non ... non ... Non ... Franchement je crois Que le monde est bien à l'endroit

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

A BETHLÉEM A Bethléem On aime les bêtes On n'est pas bête A Bethléem

On aime les bêtes et puis les gens Ceux qui ont l'air ceux qui ont l' temps Qu'ont tout l'temps l'air intelligent

On a le temps A Bethléem D'aimer les gens d'aimer les bêtes D'être poète on a le temps

On aime les gens Ce n'est pas bête C'est important D'aimer les bêtes

C'est aussi plus intelligent D'avoir le temps D'aimer la vie D'avoir envie D'aimer les gens

A Bethléem On aime on aime Oui mais ici On aime aussi

On est bêt'ment Content On aime l'argent Comptant

* **

LES YEUX DE NOËL Quand on allume une bougie Sur mon beau sapin de Noël En même temps mes deux yeux brillent Comme une étoile dans le ciel

En même temps mes deux yeux brillent C'est deux étoiles dans le ciel Qui éclairent toute la famille Sous mon beau sapin de Noël

Sur les garçons et sur les filles Tombez! Etoiles de mystère Et dites à toute la famille Joyeux Noël et Paix sur terre Ecrivez en tombant du ciel Paix sur terre et Joyeux Noël

POURQUOI POURQUOI? Découper le texte en deux ou trois par­ties. Constituer plusieurs groupes qui se succèdent à un rythme rapide en don­nant trois ou quatre tirades à la fois. Bien marquer le son «ai», mais varier les intonations dans les divers groupes. La chute, par contre, devrait être relati­vement rapide.

A. Pourquoi? C. Dit l'âne gris au bœuf gras. B. Pourquoi quoi? C. Dit le gras bœuf à l'âne gris.

A. Pourquoi les rois? B. Pourquoi les rois?

A. Pourquoi pourquoi? C. Dit le gros âne au bœuf gris. E. Pourquoi pourquoi quoi? C. Dit à l'âne gris le gras bœuf

A. Pourquoi pourquoi les lois? B. Pourquoi les rois? Pourquoi les lois?

A. Pourquoi pourquoi c'est toujours moi? C. Dit au gras bœufl'âne gris. B. Pourquoi c'est toujours toi qui quoi? C. Dit au gris âne le bœuf gras.

A. Pourquoi la joie? Pourquoi l'émoi? Pourquoi c'est toujours moi qui dois? B. Pourquoi l'émoi? Pourquoi les toits? Pourquoi pourquoi?

A. Pourquoi c'est toujours moi qui dois réchauffer l'enfanroi ? C. Dit au gras bœuf l'âne gris.

Alors le bœuf gras lui dit: B. Tu as du souffle mon ami! C. Et l'âne qui n'a rien compris fit: A. Boooooffff... C. Au bœuf tout surpris.

Je VallS souhaite l'inspiration céleste dans le plaisir partagé.

Amicalement

Alexis GIRaUD

RÉSONANCES· SEPTEMBRE 1992

É c H o s

Au four et au moulin

J'ai débuté dans l'Institution en 1950. J'y ai travaillé 5 ans dans le primaire puis, après une coupure de 4 ans pour la poursuite des études, 9 ans à l'éco­le secondaire d'Orsières que nous avons fondée avec René Gabioud en 1959. Fils, neveu, frère, cousin, oncle d'enseignants, j'étais atteint d'un type de virus pédagogique dont les effets sont incurables. Je ne m'en vante pas, n'ayant pu faire mieux que m'en accommoder. Il s'agit d'une forme aiguë d'atavisme qu'il faut renoncer à extirper comme l'ivraie de la Parabole.

A 37 ans - adolescent attardé, pensa-t-on - je fugue dans le privé. Une chi­mère, décida la rumeur. Ce ne fut qu'une utopie. Parce qu'elle était conta­gieuse' je pus à la fois en réchapper et la voir se poursuivre, rajeunie et revigorée.

Résonances m'a tenté l'année dernière comme on cède à l'envie de revoir, à 40 ans de distance, un lieu qui nous fut familier.

Tout a changé dans le monde de l'école au fil des décennies, mais en mesu­rant l'écart, le revenant ne doit pas oublier que le plus profond bouleverse­ment c'est en lui qu'il s'est produit et peut-être est-ce pour surprendre et interpréter les griffures du temps sur son propre moi que le voyageur ému remet ses pas dans ceux du jeune homme d'autrefois.

La difficulté me stimule. Il m'arrive encore de la rechercher avec ce même esprit d'aventure qu'en ma jeunesse, lorsque je me sentais au pied du mur en admirant mes 4 frères guides se lancer dans les voies les plus difficiles des Alpes. Eh bien! je fus servi et j'avoue qu'au début, à Résonances, j'en ai un peu bavé.

Un rédacteur - et ce qui suit est vrai aussi pour la rédactrice à qui je sou­haite une bonne reprise d'activité l

- passe les 4/5 de son temps à lire des documents, des informations, des communiqués de presse, à corriger, en les épluchant, les textes confiés aux apprentis de commerce qui les saisissent SUI' disquette sans toujours en saisir le sens et la cohérence. Chapeau Sébastien, Fanny! vous avez tenu bon, avec le soutien constant, il est vrai, de votre maîtresse d'apprentissage souvent plus mère que patronne. Souvenez-vous-en.

Le rédacteur recherche les collaborations, élabore le sommaire, écoute souf­fler le vent du large proche (DIP, Associations, Lecteurs) romand (IRDP, Instituts universitaires, Coordination intercuntonale) européen (une crise chronique de l'école inspire un foisonnement de publications). Il tente de ne pas perdre le cap dans ce puissant brassage contradictoire et ravigotant.

Le rédacteur organise l'ensemble avec la photographe, la typographe qui réalise la mise en page tout en s'initiant à un nouveau système de composi­tion informatisé -le 4' en 20 ans - traite avec l'imprimerie de couverture, de délai, d'encartage. L'imprimerie, une maison qui a de la surface, les nerfs de son patron, les reins des jeunes loups, le flair de la secrétaire de direction, tout quoi ...

Le rédacteur rédige aussi comme son nom l'indique, mais au tout dernier moment, pour avoir une vue d'ensemble du numéro, alors que déjà il est requis pal' le suivant. Et puis il l'encontre les acteurs SUI' le terrain, les

RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

écoute, les interviewe; il préside le Conseil de rédaction et, quand il se sent un peu submergé, partage ses soucis avec son patron, le directeur de l'ORDP, car les tracas coupés en deux, c'est bien connu, pèsent moins lourd.

Voilà pour le côté four. Côté moulin, dans le tourbillon du plein air, c'étaient les Associations qui m'intriguaient au début. Peu à peu, et très tôt elles m'ont fait signe, convoqué, informé, secondé. Ce fut la première sur­prise agréable. Plus discrètement, la base a emboîté le pas. Dire que je sais ce qu'elle pense au bout d'un an serait «gonflé», mais à certains signes, je devine qu'elle n'est pas embusquée, qu'elle ne refuse ni le contact ni la com­munication ouverte, même si les apparences donnent à penser le contraire. La base, on ne la met pas dans sa poche, n'est-ce pas, les politiques!

Le DIP, les grands commis de l'Etat que sont les chefs de service, on s'en fait une montagne quand on est dans l'antichambre. Je suis un timide qui

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

ne s'est pas soigné à temps. Une fois accueilli puis introduit par la secrétai­re avenante, le côté falaise s'estompe. On rencontre un homme en fine argi­le et en esprit délié et non en calcaire et en gneiss. Aucun ne m'a discuté son aide et même sa collaboration. Ils savent tout, c'est sftr, même s'ils ne disent que ce qu'un subalterne peut entendre. Il en est même qui m'ont exprimé, en langage décodable, le fond de leur pensée sur la nébuleuse qu'on appelle l'Etat et aussi sur la constellation DIP dont ils représentent les éclats visibles de la planète terre, à ne pas confondre avec les étoiles filantes ou les OVNI.

Le silence éternel des espaces infinis effrayait Pascal. Aujourd'hui on serait plutôt effrayé si certains silences se mettaient à bruire aux oreilles de tout le monde. Mais toute cette machinerie sidérale semble obéir à un ordre ori­ginel antérieur aux règles et aux lois, imprescriptible. Jusqu'à quand?

L'Etat est une cité aux milliers de cases laborieuses. Au moment de la quit­ter, je me retourne, je vois des lumières qui veillent. Je devine certains visages soucieux. Des épaules ploient sous un poids invisible. Aux inquié­tudes que tous nous devons porter quotidiennement, s'ajoutent pour cer­tains le souci de l'ensemble, l'avenir du pays, sa place dans le monde de demain.

L'école occupe une maison de cette cité. On s'y affaire sans doute plus qu'ailleurs parce qu'on s'occupe de la jeunesse et que le temps pour répondre aux besoins de chaque volée est compté. Le tourbillon des réformes de ces dernières décennies aggrave le sentiment de précarité et d'urgence. Eduquer, instlUire les femmes et les hommes de demain sont des entreprises délicates qui exigent sérénité, continuité. Même si la mode est au changement, il faudrait toujours pouvoir se repérer à quelques points intangibles par-delà la houle et les fumées.

Les enseignants se sentent en ce moment exposés aux risques d'une traver­sée incertaine. Ils attendent qu'on soit attentif à leur inquiétude et qu'on prévienne autant qu'il se peut leur découragement.

Ce sont des spécialistes au profil aigu qui œuvrent dans un domaine où ce qu'on appelle la valeur ajoutée représente un trésor menacé parce que non renouvelable à volonté. Leur demander toujours plus et mieux, ils y sont habitués. On l'a fait continftment ces derniers lustres. Mais comment har­moniser cette exigence avec, coup sur coup, la menace de sacrifices à consentir?

Seule une solidarité de tous les secteurs de la fonction publique peut contri­buer à résoudre la crise dans une problématique globale, équitable et res­pectueuse des droits de chacun.

Un souhait aux enseignants paraîtra bien léger en la circonstance. Je le for­mule quand même. Que ces temps h'oublés ne brisent pas votre élan et vous trouvent toujow's plus soudés pour ensemble résister mieux et ne pas perdre cœW'.

Jacques Darbellay

ICe texte était déjà saisi lorsque j'appris la démission de la rédactrice titu-1aire.

PROCHAIN NUMÉRO

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RÉSONANCES . SEPTE~mRE 1992

Valais-Europe Pour une politique de formation intégrée

L'avenir du Valais dans sa future région euro­péenne passe par une restructuration de sa poli­tique de formation .

Cette restructuration s'impose si nous voulons que l'économie valaisanne soit capable de faire face au défi européen. En effet, les compétences et ressources humaines constituent un facteur essentiel de cette réussite.

Le Valais peut aujourd'hui saisir la chance de se créer une position nouvelle dans l'Arc alpin, notamment par ses infrastructures de formation professionnelle supérieure. Nos écoles de ce sec­teur pourraient jouer un rôle-clé pour donner un souffle nouveau à notre économie et doter le Valais de centres de compétence de haut niveau et pallier ainsi au défaut d'équipements univer­sitaires de formation et de recherche.

RÉSONANCES - SEPTE~RE 1992

Plusieurs rapports récents peuvent servir de guide pour cette réflexion.

A l'appui de nos propositions, nous pouvons rele­ver quelques observations tirées du rapport «L'économie valaisanne face à l'Europe: analyse, répercussions, stratégies ...

Deux types de constats s'imposent:

- les liens entre la formation et le développe­ment économique doivent se renforcer, d'où la nécessité d'analyser les relations réelles et les objectifs souhaitables;

- les emplois à créer se situent dans les sec­teurs à haute valeur ajoutée, ce qui néces­site ce développement de compétences de haut niveau.

Le rapport cité relève que:

«Le développement de l'enseignement supérieur en Valais contribue à la qualification du person­nel valaisan (écoles d'ingénieurs, de cadres supé­rieurs, d'informaticiens ..... avec le «Risque de for­mer du personnel qualifié qui s'expatriera pour trouver des places de travail intéressantes .. et la «Chance d'augmenter la qualité du capital humain, ce qui est important pour le développe­ment économique futur et permettra de mieux résister à la concurrence européenne ...

Cette même étude souligne par ailleurs que notre canton se décrit par «Un marché du travail caractérisé par des alternatives professionnelles réduites pour cadres et universitaires .. et que «Le Valais enregistre la majeure partie de ses emplois dans des branches à faible valeur

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

ajoutée... une valeur ajoutée moyenne par emploi inférieure à la moyenne suisse».

Ces constats de nature économique viennent renforcer - si besoin était -les postulats retenus en matière de politique de formation qui militent pour un développement restructuré de notre sys­tème éducatif.

Le Valais face au défi européen: une chance historique

L'intégration de la Suisse à l'Europe et - partant - du Valais à sa région européenne constitue une chance, une occasion historique à ne pas manquer. Pour deux raisons notamment:

- l'ouverture européenne peut permettre la restructuration de la formation profession­nelle supérieure par la création d'instituts professionnels universitaires;

- la perspective communautaire pourrait apporter une nouvelle impulsion au déve­loppement régional par la formation supé­rieure et notamment par la formation à dis­tance (apprentissage ouvert et à distance), soit l'Université européenne ouverte.

Nouvelles orientations de la poli­tique des écoles professionnelles

supérieures en Valais et renouveau de la politique «Valais-Universités»

Le Valais peut faire sienne la position du Conseil suisse de la science (CSS) qui insiste sur la nécessité d'insérer dans un concept global les innovations en cours:

- réforme des maturités; - maturité professionnelle; - formation professionnelle supérieure.

(Communiqué publié sous le titre: l'heure des réformes a sonné pour la Suisse)

Par ailleurs, en ce qui concerne la division des tâches, le CSS propose une définition qui conviendrait parfaitement à notre canton: - au vu de la nécessité de donner un deuxiè­

me souffle à nos écoles professionnelles supérieures;

- au vu des possibilités ouvertes par la poli­tique «Valais-Universités» qui serait ainsi réorientée.

Voici la division proposée:

L'Université se concentrerait davantage sur les formations à fort contenu scientifique et culturel préparant à des professions orientées vers la recherche et l'enseignement ou des professions de généraliste.

Les écoles professionnelles universitaires, quant à elles, prépareraient les jeunes à des activités techniques ou requérant par exemple des compé­tences sociales, de gestion, pédagogiques et don­nant accès à des postes de cadre moyen.

Alors que le nombre de jeunes entrant à l'univer­sité ne devrait pas augmenter de façon significa-

tive, si ce n'est pour compenser les inégalités régionales et de sexe, le secteur des EPU devrait par contre se développer tant du point de vue qualitatif que quantitatif.

Sur les 13 thèses retenues par CSS, nous pou­vons en Valais considérer que 4 sont dignes d'une analyse approfondie. Les voici:

- les "Ecoles professionnelles universitaires» (Fachhochschulen) sont appelées à se déve­lopper du point de vue quantitatif et quali­tatif. Par contre, quantitativement (nombre d'étudiants), il n'est pas prévu de développe­ments importants pour les Universités;

- des réformes législatives sont à réaliser en vue de permettre la constitution de secteur des "Ecoles professionnelles universitaires» (EPU) en partant de certaines écoles exis­tantes (ETS, ESCEA, Ecoles sociales, etc.);

- des critères opérationnels doivent d'ores et déjà être annoncés pour déterminer quels types d'écoles et quelles écoles particulières peuvent avoir droit à la reconnaissance en tant qu'«Ecoles professionnelles universi­taires»; ces critères doivent valoir pour tous les types d'école;

- parallèlement à la création du domaine des EPU, des formations et un système de certi­ficat visant la «maturité professionnelle» (qui y donne accès) sont à mettre sur pied. Les efforts actuellement en cours sont les bienvenus.

Formation supérieure et développement régional:

impulsion nouvelle Un récent rapport consacré aux «Perspectives sur l'enseignement supérieur dans la commu­nauté européenne» souligne l'importance de l'enseignement supérieur pour le développement régional.

On peut estimer que cette observation s'appli­queraitjudicieusement à notre canton.

La présence d'un établissement supérieur dans une région constitue un investissement autour duquel toute une série de services vont se déve­lopper. Elle fait d'une région un pôle d'attraction de l'investissement en raison de la disponibilité de la main d'oeuvre hautement qualifiée si nécessaire à la réussite de l'entreprise moderne.

Par ailleurs, la formation permanente est un élé­ment important des stratégies de développement régional et ceci doit se refléter dans les poli­tiques d'investissement.

Dans ce contexte, l'enseignement ouvert et à dis­tance apparaît comme une solution d'avenir.

En effet, le potentiel extraordinaire de l'appren­tissage ouvert et à distance résulte de son affranchissement à l'égard des contraintes de temps, de lieu et de rythme.

Il ouvre un éventail d'applications extrêmement large et peut être utilisé seul ou combiné avec des systèmes traditionnels d'éducation et de for­mation.

L'apprentissage ouvert et à distance permet de renforcer l'infrastructure des régions moins favo­risées et éloignées. Il permet d'améliorer la quantité des programmes de formation par des apports externes de quantité et le recours aux systèmes multimédias. Il convient d'encourager les projets pilotes d'apprentissage ouvert et à distance lancés par des groupements professionnels ou de l'industrie en faveur du personnel des entreprises. Le Valais dispose des infrastructures et institu­tions nécessaires à ces réalisations, notamment à Brigue, Sierre, Martigny et Monthey.

Conclusions La perspective européenne offre donc au Valais une occasion, voire une nécessité de se reposi­tionner dans deux secteurs importants de sa politique de formation. Les restructurations envisageables constituent un défi à relever. Défi dont les implications politiques sont bien réelles, aujourd'hui déjà, et quelle que soit l'issue des décisions suisses ou valaisannes.

Le délégué aux questions universitaires Gilbert FOURNIER

Réfél'ences - 13 thèses du Conseil suisse de la science sur les

réformes de la formation post-obligatoire 1 CSS 1 Berne 1992 .

- Perspectives sur l'enseignement supérieur dans la communauté européenne Coopération internationale en éducation, n' 4192 1 OFES, Berne

- Maturité professionnelle, M. Darbellay Résonances: juin 1992, pages 15, 16, 17

- L'économie valaisanne face à l'Europe CE du canton du Valais Etude Bellwald-Perruchoud 1 juin 1992 1 171 pages

- L'acquis communautaire dans le domaine de la formation et la Suisse OFES 1 Berne 1 avril 1990 1 Martin Zbinden 1116 pages

- Forschungsprogramme EG und die Schweiz OFES 1 Berne 1 mai 1990 / 39 pages

Spezifische EF-Forschungsprogramme 1 Basisinformationen OFES 1 Berne 1 mai 1990 / 23 fiches

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RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Année

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991

Année

1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991

La promotion de la femme passe aussi par l'école, en Valais

% Matus % Unis Evolution du taux de filles «maturistes» en Valais comparée à l'évolution du taux des étudiantes valaisannes dans les Hautes Ecoles de Suisse sw'la période 1970·1991

21.00 16.00 26.50 17.00 18.50 18.70 26.50 19.10 29.50 21.10 33.00 23.40 31.00 23.90 35.50 25.50 39.00 27.30 35.50 29.40 34.00 30.50 31.80 31.60 41.10 33.00

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V V V 37.20 32.30 39.90 33.70 36.30 32.80 39.20 33.80

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41.40 33.80 46.80 34.90 44.60 36.30

11-- %Matus 1~ 11-- %Unis

44.20 37.40 40.30 37.40

Evolution du nombre de filles «maturistes» en Valais

500 1_ Total o X Filles

Total X Filles % 450

303 103 34.00 400

333 106 31.80 387 159 41.10

350

409 152 37.20 300

409 163 39.90 l-

I--1-- l-465 169 36.30 250

444 174 39.20 200 I--

l- f- 1--1-- 1--

464 192 41.40 539 252 46.80 150

529 236 44.60 100 r- I-514 227 44.20 563 227 40.30 50

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

Année

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991

Evolution du nombre d'étudiantes valaisannes dans les Hautes Ecoles de Suisse

Total X Filles

1223 196 1318 237 1394 261 1542 294 1613 341 1699 397 1685 402 1677 427 1695 462 1741 512 1744 532 1757 555 1920 634 2069 669 2195 740 2306 756 2422 819 2487 840 2577 898 2689 975 2889 1081 3118 1167

%

16.00 17.00 18.70

550 1_ Total ,1 D XFilles 500

19.10 21.10 450

23.40 23.90 400

25.50 27.30 350

29.40 30.50 31.60 >-33.00 32.30 200 33.70 32.80

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50

FORMATION PROFESSIONNELLE DE

TECHNICIEN EN INFORMATIQUE DE GESTION

4 ans en cours d'emploi

Conditions d'admission: - maturités tous types; - examen d'entrée + diplôme de commerce; - examen d'entrée + CFC d'employé de commerce.

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RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Le journal de l'enseignement secondaire postobligatoire du canton de Genève intitulait son dossier de juin 1992: les innovations. Plusieurs pages y sont consacrées à un commentaire et à des réflexions sur la révision de l'ORM par M. Raymond JOURDAN vice-président de la Commission fédérale de maturité. Nous publions ci-après de substantiels extraits de ce texte avec l'aimable autorisation de l'auteur et de la rédaction que nous remercions vivement. La rubrique ECHOS de Résonances offre ses pages à des réactions pouvant éclairer le débat des projets actuellement en consultation.

La révision de l'ORM

Les cinq valeurs à préserver Dans toute réforme (d'une structure, voire d'un texte) il y a lieu d'isoler - ou de mettre en exergue - les éléments qui ont donné satisfac­tion et qui demeurent des acquis ou des atouts à partir desquels toute négociation ou accord peut se fonder.

La CFM a retenu prioritairement les points sui­vants:

- la qualité de l'enseignement secondaire: il n'est pas de notre propos de remettre en cause une qualité qui a fait ses preuves;

- la culture générale: celle·ci demeure la voca­tion fondamentale de l'enseignement secon­daire'

- l'accès aux études supérieures: le titulaire d'un certificat fédéral de maturité doit avoir accès sans restriction à toutes les facultés ou autres écoles; la diversité linguistique et culturelle: le multiculturalisme est un phénomène auquel aucun pays n'échappera;

- la diversité de l'enseignement. L'ORM doit favoriser cette dernière et ne restreindre en rien l'éventail des formes d'enseignement: le traditionnel doit pouvoir côtoyer le révolu­tionnaire.

Quels sont les buts de la nouvelle ORM?

Une fois ces «constantes» reconnues, la CFM entend poursuivre les buts suivants:

- création d'une ordonnance/cadre dans laquelle les systèmes actuels puissent se reconnaître et évoluer s'ils le souhaitent;

- ouverture vers des expériences pilotes qui avalisent ou concrétisent précisément l'évo­lution continue de l'enseignement gymna­sial; extension de la liberté des écoles (voire des cantons) et de la liberté de choix des élèves;

- actualisation des buts assignés à l'enseigne­ment gymnasial tels qu'ils se définissent à l'article 7, lui-même étant recomposé dans son économie générale.

RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

Responsabiliser, faire confiance, intégrer

Le projet, tel qu'il est présenté n'est donc en l1lp­ture ni avec le système actuel ni avec des évolu­tions en cours mais la Commission fédérale de maturité est consciente aussi que le texte qu'elle propose ne va pas automatiquement changer l'enseignement tel qu'il est vécu dans la classe. Ce qui dans la pratique va peser d'un tout autre poids, ce sont les réformes internes, ou si l'on veut la (,lecture» qu'un gymnase pourra faire de ce texte, et, en fin de compte, la personnalité de l'enseignant qui saura concrétiser cette volonté de réforme.

Ce que veut la nouvelle ORM et je crois person­nellement qu'il ne sera pas difficile de s'en convaincre, c'est RESPONSABILISER, respon­sabiliser l'élève, l'enseignant, la direction d'un gymnase; FAIRE CONFIANCE, faire confiance aux mêmes partenail:es que ceu~ que nous venons d'évoquer; INTEGRER, INSERER, inté­grer, mieux, insérer l'institution scolaire dans la société et lui redonner le rôle qu'elle doit y tenir: en fait redonner un sens à l'école.

Notre société a consommé de l'école, comme elle consomme les produits des grandes surfaces; il conviendra de dépasser cette attitude consumé­riste qui consiste avant tout à définir les usages de l'école, à l'assimiler à d'autres moyens d'infor­mation (on oublie trop souvent - vérité première - que dans information, il y a formation, ce qui n'est pas forcément l'essence de tout média). S'agit-il réellement pour l'école de répondre aux demandes de l'économie et de ne répondre qu'à elle? L'école, et le gymnase en particulier, ne peut-elle pas générer son propre discours?

Une «matu» plus cohérente Assez curieusement, ce projet d'une nouvelle ordonnance de reconnaissance des maturités voit le jour pratiquement cent ans après la pro­mulgation de la première ordonnance! Il serait quelque peu fastidieux d'en refaire ici l'histo­rique, mais quelles qu'aient été les modifications successives qui ont été apportées au texte de base, on est davantage frappé des points com­muns aux 5 types de maturité actuellement reconnus qu'à leur différence! Seules deux, voire trois disciplines spécifiques seulement, les dis­tinguent les unes des autres!

A l'exception du grec dans le type A, des mathé­matiques appliquées dans le type C, des sciences économiques dans le type E, toutes les autres disciplines apparaissent donc dans tous les types de maturité, mais avec d'importantes différences quant à leur dotation horaire ou leur pondéra­tion (évaluation).

En revanche, ces disciplines ont fini par ne plus jouer le rôle qui leur était dévolu à l'origine: celui d'interactions mutuelles - on parlerait aujourd'hui de «synergie» - chaque discipline joue donc sa partition sans se préoccuper de l'ensemble. La spécialisation, le gonflement des programmes, la parcellisation du savoir, le tout aggravé parfois par des méthodologies érigées en dogme entre les différentes matières ont donc conduit à des cloisonnements très étanches et culminent dans la caricature d'un encyclopédis­me dépassé.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

La multiplicité des disciplines enseignées impo­se - il est vrai - un découpage horaire découra­geant ainsi tout renouvellement pédagogique et contribue à l'effacement progressif de cette per­ception d'ensembles que doivent ou devraient constituer les différents types de maturité.

Ces quelques remarques et développements n'étaient donc pas inutiles au moment où la CFM propose:

- une maturité sans spécification de type; - une diminution du nombre des disciplines.

La CFM s'est longuement interrogée sur ces deux objets, on s'en doute, et qui constituent la pierre de touche de la réforme proposée.

La CFM s'est évidemment interrogée sur l'opportunité de ramener le nombre de maturité à trois, voire à deux: ce ne serait pas résoudre les problèmes auxquels l'on se trouve confronté à l'heure actuelle, quant à une réduction à deux types, un type «sciences humaines» et un type «mathématique et sciences expérimentales", la CFM s'y est opposée avec force dans la mesure où pareille option ne résoudrait en rien les pro­blèmes complexes de nos sociétés et que, sur le plan intellectuel, il ne nous paraissait pas oppor­tun de creuser encore le fossé entre sciences humaines et sciences naturelles.

Le débat sur les disciplines Les mêmes discussions «âpres» autant que «nourries» ont eu lieu à propos de la diminution du nombre des disciplines.

Si la distinction de types est si ancrée dans nos traditions qu'il peut donc paraître difficile d'ima­giner une maturité sans spécification de types, on se doute bien que lorsque l'on aborde le pro­blème de la diminution du nombre de disci­plines, on heurtera beaucoup de sensibilités ou de susceptibilités.

L'objectif de l'enseignement, comme le rappelle Ph. Meirieu, n'est certes pas d'assurer la promo­tion d'une discipline ou d'une autre si importan­te soit-elle. L'honneur d'une discipline et de ses enseignants n'implique pas nécessairement que ces disciplines doivent être enseignées dans toutes les classes, dans toutes les sections et figurer dans tous les examens.

Ceci dit, l'on sait qu'il existe depuis toujours deux tendances apparemment opposées: l'ouver­ture vers de nouveaux savoirs ou au contraire la nostalgie du «quadrivium» de la Renaissance et les rudiments du savoir: reconnaissons qu'il est difficile pour le gymnase du XXI' siècle de faire l'impasse sur l'extension de son enseignement à de nouvelles disciplines comme la philosophie, la pédagogie, la psychologie, la sociologie, l'environ­nement ou l'initiation aux médias.

Stimuler le projet de l'élève A la charnière de ce que nous venons d'écrire et de décrire, touchant la maturité et des domaines d'études (ou de disciplines!!!) s'inscrit aussi une attitude toute différente de la conception des études gymnasiales dont les «thèses» de l'Université de Bâle ont tracé les perspectives.

«L'enseignement gymnasial dans sa forme actuelle n'aboutit précisément pas à une sélec­tion par l'intelligence, par la capacité de penser de façon autonome et la faculté de se mouvoir aisément dans le cadre d'une culture générale, mais sélectionne en fonction des aptitudes à apprendre schématiquement une grande quanti­té de matière et à la restituer de manière formel­le sans y avoir réfléchi - ce qui ne constitue nul­lement la condition essentielle pour entre­prendre des études universitaires couronnées de succès".

La critique ici d'une certaine conception de l'enseignement gymnasial doit être entendue et c'est peut-être sur cette toile de fond que devrait

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RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

se dessiner ce projet de l'élève, lequel se caracté­rise donc avant toute chose par le choix d'un certain nombre de disciplines qui devront consti­tuer un ensemble aussi pertinent que cohérent.

Sans doute est-il généreux que se répande le souhait de voir l'élève maître de son projet, architecte de son savoir, mais comment l'en rendre à la fois capable et conscient?

Le projet de l'élève -l'ensemble de ses choix -s'inscrit d'abord dans le temps et se négocie sur l'ensemble de sa carrière gymnasiale en se départissant de règlement, de promotion trop contraignants.

L'essentiel n'est donc plus la question: Que l'élève doit-il choisir? mais: Comment et quand choisir? Comment inculquer à l'élève la problématique suivante: Savoir ce qu'il faut savoir pour savoir.

C'est dans cette perspective que la Commission a d'une part repris complètement la rédaction du fameux article 7 qui définissait les objectifs du gymnase pour les actualiser et a, d'autre part, proposé la rédaction par l'élève d'un travail interdisciplinaire. Dans notre esprit il s'agit d'entraîner progressivement l'élève au travail indépendant et à la pensée interdisciplinaire: terme dangereux s'il en est, et souvent galvaudé, interprété de manière aussi curieuse que diver­gente.

Au cours de sa carrière gymnasiale chaque élève devrait réaliser, seul ou en équipe, un travail d'une certaine importance, un travail qui ne serait pas, précisons-le bien, une sorte de mini­mémoire. L'élève présenterait ce travail aux enseignants concernés et si possible devant sa classe, voire des tiers, en bref une «sorte» de sou­tenance qui attesterait aussi de ces capacités d'expression trop souvent négligées dans le cur­sus des études gymnasiales. Mais surtout, et c'est une opinion toute personnelle, ce travail

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RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

devrait refléter avant toute chose la pertinence du choix de l'élève, du choix des disciplines qu'il a privilégiées pour accomplir ses études gymna­siales.

Par la réalisation d'un travail de cette importan­ce, mais surtout de cette qualité, l'élève atteste­rait aussi de sa capacité à équilibrer spécialisa­tion et formation générale.

La future ORM: un modèle ouvert Nous y avons fait brièvement allusion plus haut, mais quelques précisions sur ce point nous paraissent nécessaires.

La future ORM, conçue, nous l'avons dit, comme une loi cadre, doit donc rester ouverte à toute évolution: il importe de prévoir des régimes spé­ciaux applicables aux expériences pilotes, le cas échéant limitées dans le temps. Chacune des nouvelles dispositions dont nous venons de faire l'inventaire pourrait être ainsi touchée par cet article en ne remettant pas forcément en cause l'ensemble d'entre elles. Lorsque nous avons rédigé cet article, nous avons surtout songé aux nouvelles perspectives que trace l'enseignement interdisciplinaire, à l'aménagement et l'expéri­mentation de disciplines intégratives dans le domaine des sciences expérimentales et des sciences humaines.

Dans ce survol général n'auront pas été abordés les problèmes touchant l'importance accordée à une troisième langue nationale, aux problèmes d'évaluation, aux plans d'études en tant que tels et qui devraient faire l'objet d'un autre commen­taire.

Pour conclure, ou du moins tenter de le faire, lorsque l'on vient de mettre en évidence l'esprit d'ouverture et l'attention à l'évolution de tout système, peut-être conviendrait-il de paraphaser la formule de J. de Rosney: «Une nouvelle orga-

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nisation de la connaissance est de nature à créer une nouvelle connaissance de l'organisation».

C'est sans doute ce à quoi chacun d'entre nous devrait pouvoir s'atteler, et puisque nous avons sinon le sens du moins le goût de la formule, pri­vilégions encore pour terminer la citation.

«Le jeu de la connaissance consiste à assembler sans fin une mosaïque de faits et d'idées. Les pavés de diverses couleurs qui composent cette mosaïque peuvent n'avoir individuellement rien d'original; l'important c'est le sens global qui s'en dégage et l'émotion que nous ressentons à la contempler» (A. Jacquard)

On espère que l'analogie sera comprise.

Raymond JOURDAN directeur du collège Claparède,

vice-président de la Commission fédérale de maturité

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Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

Terre des hommes: bilan et nouvelles actions

La Fondation Terre des hommes vient de publier son rapport d'activités 1991. Grâce au soutien du public, Terre des hommes a développé depuis plus de 30 ans de nombreuses actions en faveur des enfants malades, malnutris, handicapés ou abandonnés. Récemment, Terre des hommes a également tourné son attention vers de nouveaux problèmes, comme le phénomène des enfants des rues qui prend toujours plus d'ampleur dans de nombreuses villes des pays du tiers monde. Au Bangladesh et au Brésil par exemple, des programmes ont connu un développement important en 1991 et dans ce même domaine, une étude est actuellement en cours au Vietnam. En Equateur et au Chili, l'accent est mis sur la prévention de telles situations, grâce à des maisons d'accueil et au rétablissement, dans la mesure du possible, du contact entre les enfants et leur famille.

1991 a également vu l'ouverture de programmes au Burundi, au Mozambique et à Madagascar. Ainsi, le projet Enfants et mères incarcérés (EMI) a démarré au BUlundi. Ce programme vise à améliorer les conditions de vie d'une cinquantaine de petits enfants qui vivent en prison avec leur mère, et à préparer leur réinsertion après la sortie de prison avec, outre une aide d'urgence de nourriture et de soins, une aide psychologique, maté­rielle et sociale, et l'organisation d'activités pré-scolaires. De plus amples l'enseignements se trouvent dans le l'apport d'acti· vités 1991, disponible gratuitement sur demande à Terre des hommes, service de l'information (case postale 388 . 1000 Lau· sanne 9 . tél: 021/653,66,66), Terre des hommes remercie chalelU'eusement le public pOll' son fidè· le soutien en favelU' des enfants les plus démunis (CCP 10·11504·8),

TROIS LIVRES QUI VOUS FERONT AIMER L'HISTOIRE En 1984, les Editions Fragnière font paraître 1"'Histoire de la Suisse", très largement connu et apprécié, puisqu'il fut un des plus grands best-sel­!ers de Suisse-romande.

En 1990 paraît le pre­mier tome de la col­lection baptisée "His­toire", destinée principa­lement aux élèves des cycles d'orientation.

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la presse romande pour la rigueur de sa démarche, l'originalité de sa conception et la très grande qualité de sa réalisation, ce premier volume s'est vu complété par la parution, en 1991 et 1992 des volumes deux et trois. Cette remarquable collection est dès maintenant disponible dans son intégralité.

Chaque volume est le fruit de plusieurs années de travail réalisé par des enseignants de Suisse-romande. De 264 à 288 pages chacun, la collection "Histoire" a tout pour séduire non seulement les élèves auxquels il est destiné, mais aussi bien leurs professeurs que toutes les personnes s'intéressant un tant soit peu à ce domaine.

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RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Guitare Jusqu'au 8 novembre, tous les jours, vous pouvez profiter de la fabuleuse exposition rétrospective de l'œuvre de Georges Braque à la Fondation Gianadda de Martigny: 70 peintures, autant de lithographies et gravures, les principales sculp· tures ainsi que les livres illustrés de Georges Braque en provenance des grands musées inter­nationaux et des collections privées. Des premiers paysages aux portraits peints au Havre au début du siècle, en passant par le Fauvisme et le Cubisme jusqu'aux œuvres ultimes des années 1960, l'accrochage retrace l'itinéraire de l'un des plus grands créateurs du XX' siècle. Pour les classes primaires du Valais l'entrée est gratuite! Chers enseignants faites profiter vos élèves de ce grand moment d'histoire de l'art. Si vous ne savez pas comment appré­hender un musée avec votre classe, réservez une visite commentée (gratuite également) tél: 026 / 22 39 78. Pour vos déplacements, des bus ou les trains Martigny-Orsières assurent une correspondance avec la gare CFF. Si vous désirez préparer au mieux votre sortie à la Fondation Gianadda, vous trouverez à l'ORDP

RÉSONANCES. SEPTEMBRE 1992

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de Sion et l'oms de St-Maurice des cassettes­vidéo, des livres, des diapositives ainsi que des reproductions de peintres retraçant les diffé­rents mouvements de l'histoire de l'art au début du siècle: l'aventure de l'art moderne.

Il faut signaler également à la «Bibliothèque pour Tous" à Lausanne la constitution d'une grande collection de livres d'Art pour enfants: «Fonds d'art" pour la jeunesse, tous les livres par thèmes, peintres, mouvements de peinture ... peuvent être commandés. Tél: 021 / 20 23 26

Une dictée de tableau, un travail avec des papiers collés, une partie de tableau cubiste à terminer ... peuvent permettre une bonne intro­duction ou un prolongement de l'exposition. Je suis également à votre disposition pour de nou­velles idées.

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N.B. Deux visites commentées sont organisées à l'intention des enseignants: jeudi 10 septembre à 17 h 30 mardi 15 septembre à 17 h 30

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Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

SION: AGENDA CULTUREL MUSÉE CANTONAL DES BEAUX·ARTS Place de la Majorie 15, 1950 SION COLLECTIONS PERMANENTES «Votre Musée vous expose», Regards sur l'art en Valais

du 27 février 1992 au 10 janvier 1993

ouvert tous les jours saufie lundi visite guidée le 1" jeudi de chaque mois à 18h30 10 h 00 . 12 h 00 / 14 h 00 . 18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'ARCHÉOLOGIE Rue des Châteaux 12, 1950 SION LE V ALAIS DE LA PRÉHISTOIRE À LA DOMINATION ROMAINE ouvert tous les jours, saufiundi 10 h 00 -12 h 00/14 h 00 · 18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE ET D'ETHNOGRAPHIE DE VALÈRE Colline de Valère, 1950 SION EXPOSITION «Représentations du sacré»

Culture savante et culture populaire dans l'art religieux en Valais dès le 26 juin 19921 durée une année

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RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP)

Directeur Jean-Pierre Salamin Gravelone5 1950 Sion Téléphone (027) 21 6285.

Rédaction de «Résonances" Jacques Darbellay Corinne Germanier

Photographe Christine Métrailler

Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photoli· thos fournies ou frais de reproduction facturés séparé· ment pour documents fournis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.

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premiers livres de la collection SAUTECROCHE.

Aujourd'hui, deux nouveaux ouvrages viennent

compléter cette collection. Ainsi, ce ne sont pas moins

de 36 chansons inédites qui sont proposées à vos

enfants.

SAUTECROCHE offre une nouvelle approche du

chant: dans un premier temps, l'enfant s'imprègne de

la musique et des paroles en écoutant la première face

de la cassette. Ensuite, c'est à son tour de chanter ac­

compagné pal' la version orchestrale des chansons sur

la seconde face de la cassette: il devient l'artiste!

Tour à tour complainte émouvante, valse entraînante,

tendre berceuse, danse folklorique ou rock endiablé,

les musiques originales de ces 36 chansons donnent à

l'enfant une approche auditive des diverses cultures

qui nous entourent.

Les textes, créations originale~ pour la pluspart, invi­

tent l'enfant à pénétrer dans un bestiaire enchanté, un

monde de rêve et de poésie. Tout de tendresse et d'hu­

mour, les aquarelles qui illustrent ces chansons ac-

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

Trois volumes de poésie de Jean-Bernard Pitteloud

Jean-Bernard Pitteloud est né en Valais. Membre de la Fédération Suisse des Avocats, il exerce, à titre indépendant, sa profession d'avocat et de notaire à Sion.

Née d'une blessure au monde, l'œuvre de J.-B. Pitteloud, par sa parole par­ticulière, déroute et échappe à toute tentative de définition, à toute classifi­cation sommaire.

Ecorchure et fracture, cette poésie, forte et secrète, est un vol du nuit à contre courant, un fœhn qui balaie la quiétude assise et la froidure de nos intelTogations tranquilles.

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L'oiseau magique - Le Valais des fleurs de lune: 2 ouvrages de poésie en un livre, illustré de dessins d'enfants et par l'auteur.

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Mais la montag1le est bla1lche: livre de poésie illustré par G. de Palézieux.

Editeur / diffuseur: MONOGRAPHIC SA Technopôle - 3960 Sierre (Suisse) Tél. (027) 57 27 37 - Fax (027) 57 27 35

L'AVENIR ENSEMBLE

RÉSONANCES· SEPTEMBRE 1992

INFORMATIONS OFFICIELLES

Nouvelles de l'ORDP

Avec la rentrée scolaire réapparaît «Résonances" accompagné de la rubrique concernant les activi­tés et les événements de l'ORDP.

Changement de personnel En été 1991, Mm, Marie-France Vouilloz, adjointe de la direction de l'ORDP, avait obtenu du Conseil d'Etat un congé d'une année pour prépa­rer une thèse de doctorat. Au moment où elle aurait dû reprendre sa fonction (rédactrice de Résonances et responsable de la documentation scolaire), elle a exprimé le désir de ne plus reve­nir occuper son poste et de faire accepter sa démission par le Conseil d'Etat. Le remplacement de Mm. Vouilloz interviendra durant cette année scolaire après une mise au concours du poste. M. Jacques Darbellay qui a assuré la rédaction intérimaire de Résonances durant le congé de Mm' Vouilloz a accepté de pro­longer son mandat, jusqu'à ce qu'untel nouveau (elle) rédacteur(trice) du mensuel soit choisi(e). Qu'il soit vivement remercié de son geste car M. Darbellay avait pris d'autres engagements au moment de la fin de sa mission. M. Darbellay sera secondé dans sa tâche par une collabora­trice de l'ORDP, Mm. Corinne Germanier, anima­trice en activités créatrices.

D'autres personnes ont mis un terme au mandat qu'elles accomplissaient à l'ORDP: - Mm. Marlyne Andrey, animatrice en

connaissance de l'environnement, qui prend la tête d'une classe d'application à l'école normale.

- Mm' Marie Blanchet-Praz qui, après avoir remplacé partiellement Mm' Vouilloz (docu­mentation), va s'occuper de formation des chômeurs dans le Bas-Valais.

- Mm. Carole Mayor, collaboratrice scienti­fique à temps partiel (recherche), qui a été

RÉSONANCES· SEPTEMBRE 1992

engagée comme psychologue en orientation professionnelle à l'Office régional AI de Sion.

- M. Michel Gaillard, animateur pédagogique des musées, qui a pris un horaire complet d'enseignement à l'Ecole normale et au Lycée-Collège de la Planta à Sion.

- MM. Réginald Broccard et Albert Boisset, auteurs des moyens d'enseignement d'his­toire et de sciences, qui reprennent leur fonction d'enseignants primaires dans leurs communes d'Ardon et de Monthey.

- M. l'abbé François Pralong, qui quitte les fonctions de responsable du secteur catéchè­se de l'ORDP pour jouir d'une retraite amplement méritée.

- M. Sébastien Luyet, apprenti, qui ayant achevé sa formation avec succès, s'en va œuvrer sous d'autres cieux après l'achève­ment de son école de recrue.

Que toutes ces personnes trouvent ici l'expres­sion des sentiments de reconnaissance de leurs collègues de l'ORDP, des lecteurs de Résonances et des nombreux bénéficiaires de leurs contribu­tions fructueuses! Qu'elles rencontrent toutes beaucoup de satifaction dans leurs nouvelles fonctions!

L'abbé François Pralong a été remplacé par M. Marc Lampo, nouvel animateur en éducation religieuse, enseignant au cycle d'orientation de Martigny et ancien coordinateur de cette ensei­gnement au cycle d'orientation du Valais romand. Nous souhaitons la plus cordiale bien­venue à Marc Lampo. Le prochain numéro de Résonances donnera d'autres indications sur son nouveau rôle. Les autres animateurs démission­naires seront également remplacés durant cette année scolaire ou au début de la suivante si ... les finances de l'Etat le permettent.

Modifications du centre de documentation

Le centre de documentation de Sion a été fermé durant toutes les vacances scolaires. La fermetu-1'e a été plus longue que de coutume en raison des modifications apportées dans l'agencement du centre: déménagement des documents (livres, cassettes, dias ... ) démontage du mobilier, traite­ment du sol, montage du nouveau mobilier, ran­gement des documents et création d'espaces nouveaux pour améliorer le confort et l'accès des lecteurs aux différents rayons. Le résultat des modifications est probant. Les nouvelles disposi-

tions rendent le local plus clair et offrent aux utilisateurs des coins de lecture des revues ainsi que quelques places d'étude ou de consultation des documents.

Mm" Monique Grillon, Marie-Françoise Moulin, Sylvie Catte au et Evelyne Nicollerat attendent dans une ambiance rendue plus chaleureuse tous les enseignants pour satisfaire au mieux leurs besoins pédagogiques. Une visite s'impose non seulement pour découvrir le nouvel agence­ment mais également pour apprécier tout le renouvellement apporté dans les rayonnages des moyens audio-visuels (dias, cassettes-son, vidéos, disques ... ) des lectures suivies ou autres.

Le développement de l'informatisation du servi­ce de prêt documentaire se poursuivra durant cette année scolaire pour servir plus rapidement encore les visiteurs.

Le centre de documentation de l'ORDP est attei­gnable par téléphone le matin seulement (027/21.62.86) et il est ouvert tous les après­midi de 13h30 à 18h00. Il est fermé le samedi.

Cet horaire a été introduit il y a deux ans déjà. Il permet au centre de documentation de fonction­ner sans augmentation de personnel et de satisfaire les commandes téléphoniques des moyens audio-visuels que nous envoyons par poste dans la mesure de leur disponibilité.

Le catalogue des ouvrages audio-visuels a été mis à jour durant l'été: il peut être obtenu au service de prêt de l'ORDP ou au Dépôt des ouvrages scolaires.

Bonne année scolaire à tous!

Jean-PielTe Salamin

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

Education musicale à l'école Cours de formation permanente (1er trimestre de llannée scolaire 1992-1993)

1. Ecoles primaires

Date/heul'e Lieu Contelw Gl'oupe

JE 1O.09.92/15h45 Venthône, école. prim. moyens romands V LU 14.09.92/16hOO Collombey, Corbier moyens romands 1 MA 15.09.92/15h30 Monthey, Mabillon IV moyens romands II MA 22.09.92/16h30 Chippis, école primaire solfège Tschopp LU 28.09.92/16hOO Salins, école primaire moyens romands IV SA 17.10.92/09hOO Sion, EN guitare Kummer LU 19.10.92/16hOO Vouvry, école primaire moyens romands 1 LU 19.10.92/16hOO Charrat, école primaire moyens romands III MA 20.10.92/16hOO St-Maurice, école prim. moyens romands II MA 20.10.92/16h30 Fully, école primaire percussion -flûte tous LU 02.11.92/16h30 Sion, Interface informatique musicale avancé ME 04.11.92/15hOO Sion, Interface informatique musicale moyen JE 05.11.92/16hOO Sierre, Borzuat moyens romands V LU 30.11.92/15h45 Savièse, école primaire moyens romands IV LU 07.12.92/16h30 Sion, Interface informatique musicale avancé LU 07.l2.92/15h45 Fully, école primaire moyens romands III ME 09.12.92/15hOO Sion, Interface informatique musicale moyen ME 09.12.92/16h30 Fully, école primaire flûte -percussion tous N.B. Si des changements doivent se produire, ils seront communiqués directement aux intéressés.

Ces cours sont ouverts dans la mesure du possible à d'autres enseignants.

2. Ecoles enfantines

Dates Arr. IetII: tuT. III et IV :

ME 07.10.92 de 08h15 à 16h45 ME 14.10.92 de 08h15 à 16h45

Lieux Afin de mieux répondre aux désirs des enseignantes, les rencontres auront lieu dans différents endroits. Les lieux de rencontres seront communiqués personnellement.

Rappel Ce cours est obligatoire pour toutes les enseignantes des classes enfantines (y compris pour celles qui étaient absentes lors du cours de Riddes).

Bernard Oberholzer

Rue du Léman 3b Privé 'JfJ?~ ''" ~,,'~ '," u; ~/Ji ~ 1920 Martigny la Tourelle m Ôo;; ~y :v.m,. ~ :"':':;:"..::-;; 1933 Sem brancher

Tél. (026) 22 77 37 Tél. (026) 85 13 12

INSTRUMENTS PÉDAGOGIQUES ~III'IIIIUI RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Formation permanente des catéchistes et agents pastoraux du diocèse de Sion

Organisateurs: Centre de catéchèse FAME Pastorale spécialisée Notre-Dame du Silence

Sœur Marie-Bosco François-Xavier Amherdt Jean-François Maillard Michel Mare

1992-93 Planning d'année Dates Thèmes Animateurs intervenants Destinataires Or!!anisateurs Lieu Inscriptions à:

25-26 CELEBRER AVEC Sœur Marianne Prêtres Jean-François La Pelouse Pastorale spécialisée septembre NOS CINQ SENS Fuchs Catéchistes Maillard Bex 10, rue des Erables 1992 - aspects pratiques de la Jean-François Animateurs Marie-Rose Biolley 1950 Sion ve 18 h préparation d'une célébration Maillard Pastorale (027) 23 55 84 sa 16 h30 - mise en valeur des symboles, Spécialisée

particulièrement avec des Ouvert à tous personnes handicapées

10 octobre L'OPTION DIOCÉSAINE Pierre dubois Prêtres François-Xavier Foyer Franciscain Centre de catéchèse 1992 «Vers une catéchèse paroissiale" Marie-R. Conus Catéchistes Amherdt St-Maurice 10, rue des Erables 9 -17 h (partage d'expériences Luc Devantéry Anim. pastoraux 1950 Sion

et recherche commune) Bem. Broccard et liturgiques (027) 22 23 73

30-31 CHANTS ET MUSIQUES F.-X. Amherdt Catéchistes Michel Maret Notre-Dame Notre-Dame janvier 93 au service de l'annonce Valérie Animateurs litur- du Silence du Silence sa 14 -17 h dela foi Maillard giques et pastoraux Sitterie 2 di 9 -17 h (Codili) 1950 Sion

(027) 22 42 20

samedi CES QUESTIONS DE FOI Jean-René Catéchistes Sœur Marie-Bosco Foyer Franciscain Centre de catéchèse 6 mars 93 AUXQUELLES JE M'ACHOPPE Fracheboud Animateurs litur- St-Maurice 10, rue des Erables 9 -17 h giques et pastoraux 1950 Sion

(027) 22 23 73

Cette formation, organisée pour les catéchistes et animateurs pastoraux, en collaboration avec le DIP, est offerte également à tous les enseignants. BIENVENUE A CHACUN! S'inscrire dès que possible - au plus tard, 8 jours avant la session - aux adresses indiquées.

Formation Adultes (collectif ou individuel)

PRÉPARATION AUX EXAMENS MATU FÉDÉRALE et BAC FRANÇAIS (phase terminale)

COURS D'ENTREPRISES - COLLABORATION AVEC COllECTIVITÉS COURS INTENSIFS DE CONVERSATION - Allemand - Français - Anglais - Italien - Russe - Espagnol PRÉPARATiON DE CERTIFICATS: LANGUES ET SECRÉTARIAT FRANÇAIS POUR FRANCOPHONES. ITALIEN POUR ITALIOPHONES: cours d'écriture et d'orthographe pour adultes Répétltolres: EN TOUS GENRES: collégiens et pré-universitaires

COURS DE FRANÇAIS POUR JEUNES FillES AU PAIR Ecriture: rédaction, relecture

tlFAREt". Formations Adultes-Répétitoires-Ecriture Traductions

BARRAS-GARD-VECCHIO Av. de la Gare 3 3960 SIERRE

Traduction: EN TOUS GENRES: langues: italien-français. français-italien, allemand-français, anglais-français, espagnol-français. Renseignements: heures de bureau 027/5594 54 -

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

Un départ regretté Il y a, dit-on, des départs souhaités, attendus et pénibles. Il en est d'au­tres, prématurés, que l'on regrette, tel celui de M. Roger Besse.

Ayant tout juste atteint l'âge de la retraite, M. Besse s'en va. Il regagne du coup sa commune de prédilection, Bagnes, et, sur le coteau, Sarreyer, son village natal jamais oublié.

Comment ne pas consacrer, en cette circonstance, quelque temps et quel­ques lignes à un collègue apprécié. Je le fais en retenant l'élan de mes pro­pos, l'intéressé lui-même me l'ayant demandé. Et pourtant que de choses

importantes, profondément vécues, ressenties, devraient être dites au ter­me d'une longue collaboration qu'aucun nuage lourd n'a jamais assombrie.

Curieux, compétent, rapide et efficace, M. Roger Besse a œuvré pendant vingt et un ans au sein du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales. Son travail, il l'a bien fait. J'en témoigne en toute connaissance. Les enseignants, les autorités scolaires communales, les inspecteurs, les associations pédagogiques, ses collègues, ses supérieurs actuels et anciens exprimeraient le même avis. Nombreux sont en effet ceux qu'il a informés, conseillés, aidés, servis, avec une intelligence et une disponibilité jamais prises en défaut. Il y avait, bien sûr, dans le feu de l'action et la multitude des dossiers quelques emportements révélateurs d'un caractère fort. Comme les torrents de la montagne qui bondissent et bouillonnent, puis se calment et s'assagissent, il recouvrait bien vite maîtrise et sérénité.

Dans ses maximes implacables, la Rochefoucauld a dit à peu près ce qui suit: "Tout le monde se plaint de sa mémoire, personne de son jugement". Roger Besse peut se féliciter de la fidélité de sa mémoire et de la sûreté de son jugement. La première de ces facultés lui était amplement donnée; il s'en est servi, magnifiquement, la développant et l'affinant, au grand éton­nement de ses interlocuteurs qui trouvaient réponse immédiate et précise à

toutes leurs questions. Quant au jugement, il s'est construit sur la base d'un bon sens inné, s'aiguisant à la réflexion, au contact des gens, à l'exerci­ce des responsabilités, à la solution de nombreux problèmes qui se présen­tent journellement.

Un bref retour sur le passé permet de dérouler le fil continu d'une existence réussie. Roger Besse est né le 4 juin 1932. Durant six ans, il fréquenta l'éco­le primaire de Sarreyer et, ensuite, ce que l'on appelait à l'époque là-haut "Grande école et Collège de Bagnes». De 1948 à 1952 se déroule la période de sa formation en vue de l'enseignement.

Muni des titres nécessaires, il dirige à Médières une école à tous les degrés avant de devenir au Châble titulaire d'une classe de sixième année primaire.

Ses concitoyens lui font confiance en l'élisant, en 1964 au conseil commu­nal. Vice-président de la grande commune, président de la commission sco­laire, il s'acquitte de ses mandats avec une distinction remarquée.

Entre-temps, il saisit avec opportunité les occasions de développer ses connaissances linguistiques. En plus du patois de Bagnes et de la langue française qui sont ses moyens d'expression de base, il acquiert de solides notions d'allemand, d'italien et d'anglais.

Ainsi préparé, il est apte à assumer les fonctions auxquelles il est appelé, en 1971, au sein du Département de l'instruction publique.

Il me plaît, en terminant de lui adresser mes plus vifs remerciements. Roger Besse a fait partie de l'équipe réduite, mais cohérente, qui s'est effor­cée de gérer l'école primaire en une époque de remises en question et de changements considérables. Grâce à lui et à d'autres collaborateurs, le soussigné a pu réserver l'essentiel de son temps aux grandes questions pédagogiques.

Qu'il vive, à Sarreyer, dans le chalet familial, aux côtés de son épouse, des années de retraite longues, actives et heureuses. Et que sa fille Anne­Marie, dont les études universitaires viennent de s'achever brillamment, lui procure encore de grandes satisfactions.

Anselme PANNATIER

La vie continue En remplacement de M. Roger Besse, le Conseil d'Etat a nommé récemment M. Pascal Mabillard de Saillon, qui prend le titre de collaborateur spécia­lisé au sein du Service de l'enseigne­ment primaire et des écoles normales.

M. Mabillard est né en 1965. Il a suivi les écoles primaire de son village, le Cycle d'orientation de Leytron, les classes du Collège de la royale abbaye de Saint-Maurice. Titulaire d'un certificat fédéral de maturité socio-économique, il est entré à l'Université de Lausanne et y a acquis une licence HEC.

Son premier contact avec l'enseignement se fait sous la forme de remplace­ments auxquels il est appelé dans les classes primaires de Martigny. Puis, l'occasion lui est donnée de dispenser des cours d'informatique, discipline dans laquelle il possède des compétences avancées, qui lui seront d'une grande utilité pour l'exercice de sa nouvelle activité.

Avant d'entrer au Département de l'instruction publique, M. Mabillard a encore obtenu un diplôme d'œnologie et s'est occupé de la gestion adminis­trative et financière d'une entreprise familiale.

C'est donc un homme jeune et déjà muni d'une certaine expérience qui prend la relève. Nous ne doutons pas qu'il se plaira dans ses nouvelles fonc­tions et qu'il les accomplira avec le même sens du devoir que celui relevé dans la personne de son prédécesseur.

Nos vœux l'accompagnent.

Anselme PANNATIER

Adieu à l'année scolaire 1991/1992

Comme chacun le sait, la fin d'une année scolai­re est marquée par l'obligation de remplir des rapports. Et cela n'est pas toujours agréable.

Les enseignants d'abord. Ils rédigent le l'ap­port de clôture annuel, le rapport sur les redou­blants et transmettent ces documents aux ins­pecteurs, via les commissions scolaires, avec les résultats des examens et les notes annuelles. Nous remercions les titulaires de classes pour ce travail administratif.

A leur tour, les commissions scolaires font parvenir au Département de l'instruction publique, par l'intermédiaire des inspecteurs, un exemplaire du rapport de fin d'année destiné aux conseils municipaux. Cette tâche, prescrite dans un règlement récent du Grand Conseil, commence à être comprise. Le nombre de rap­pels à adresser semble moins élevé cette année. Il faut que toutes les autorités scolaires locales accomplissent cet effort de synthèse. Nous leur en exprimons notre plus vive reconnaissance.

Enfin, les inspectrices et les inspecteurs dressent également le bilan de l'année scolaire, en fonction d'objectifs communs, déterminés à l'avance, et d'objectifs particuliers, propres à chaque arrondissement. Ils ajoutent à leurs considérations le résultat de leurs observations sur l'enseignement religieux de l'Eglise réformée évangélique, selon un accord conclu entre le Conseil synodal de cette Eglise et le Département de l'instruction publique. Cette année, à la demande du Service de l'enseigne­ment primaire et des écoles normales, ils ont procédé à des sondages sur l'éducation routière à l'école et livré le résultat de leurs constatations. Nos sentiments de gratitude s'adressent à ces collaborateurs qui agissent essentiellement dans le terrain.

Mis à part les rapports sur les redoublants et les résultats des examens ainsi que les notes annuelles qui restent chez les inspecteurs, tous les autres documents cités ci-dessus par­viennent pour le 15 juillet au soussigné. Celui-ci en a pris connaissance, attentivement, patiemment, et est en mesure d'en livrer une synthèse.

En ce qui concerne les rapports de clôture des enseignants, ils contiennent d'intéres­santes réflexions, des demandes diverses aux­quelles les commissions scolaires et les direc­tions d'écoles se doivent de prêter un regard bienveillant.

Dans leill' synthèse de fin d'année, les com­missions scolaires ont mis en évidence en par­ticulier les points suivants:

Introduction de la semaine scolaire de quatre jOill'S et demi. Les déclarations portant sur cet objet sont dans l'ensemble favorables, voire très favorables. La mise en place de cette nouvelle organisation a rencontré l'assentiment des élèves eux-mêmes, des parents et des ensei­gnants. On apprécie le congé du samedi entier. On estime que l'alternance entre le travail et la détente s'est ainsi grandement améliorée. Ici et là, on comprend malle Département de l'ins­truction publique qui a fait preuve d'intransi­geance en ce qui concerne le mercredi après­midi. Il faut savoir à ce sujet qu'un "pont" entre une fête qui tombe le jeudi (ascension, Fête Dieu) et la journée libre du samedi peut être éta­bli pal' l'utilisation de jours de congé dans le contingent dont disposent les commissions sco­laires, et non en faisant classe, en compensation, le mercredi après-midi.

La réalisation de l'horaire différencié, 22 heures par semaine en IP, 24 heures par semaine en 2P, 25 heures pal' semaine en 3P, 27 heures pal' semaine en 4P, 5P, 6P, qui a accompagné la mise en place de la semaine sco­laire de quatre jours et demi, se heurte surtout à des difficultés d'organisation des transports. Les commissions scolaires le disent et nous les com­prenons. Une idée qui semble émerger est celle qui consisterait à avoir pour la 3P, un horaire de 27 heures par semaine, comme pour les degrés qui suivent.

En général, constatent les commissions scolaires et les inspecteurs, les activités complémen­taires pour les titulaires de IP, 2P, 3P, dont le catalogue, établi par le Département de l'ins­truction publique, laissait aux autorités locales une certaine liberté de choix, se sont bien dérou­lées et ont donné satisfaction. En les accomplis­sant, ces enseignant(e)s n'ont fait que leur devoir, ce qui ne nous dispense pas de leur dire notre contentement.

On pourrait encore signaler, mais il faut être bref, l'amertume exprimée ici et là à propos de suppression de classes. Ce qu'il faut savoir, c'est que le Département de l'instruction publique s'est appliqué dans ce domaine à la plus grande rigueur, les normes du Conseil d'Etat se trouvant à la base de chaque décision.

Dans leur rapport annuel, les inspecteurs constatent une certaine difficulté, chez les ensei­gnants à mettre en application les objectifs du Groupe romand d'aménagement des programmes (GRAP). Il importe de rappeler ici que ce document, élaboré avec la participation des enseignants eux-mêmes a valeur contrai­gnante. Ce ne sont pas les moyens et les sup­ports didactiques qui déterminent les pro­grammes d'enseignement, mais bien, au contrai­re, les plans d'études romands (PER) réécrits sous la forme condensée d'objectifs à réaliser (GRAP).

Les sondages effectués dans le domaine de l'éducation routière à l'école montrent que dans les premiers degrés, ce travail se fait bien, du fait en particulier que les programmes de la connaissance de l'environnement contiennent cette matière. Plus loin, les lacunes commencent à se manifester. Nous rappelons à ce sujet qu'il existe un classeur jaune auquel tous les ensei­gnants doivent se référer. L'éducation routière à l'école est un aspect important de la formation que les maîtres se doivent de donner à leurs élèves. Y renoncer, ignorer les dispositions offi­cielles du Conseil d'Etat sur cette question, se donner bonne conscience en constatant que les agents des polices (cantonale et communales) font bien leur travail, est une attitude que l'on ne saurait admettre en aucun cas.

Enfin, dans chaque arrondissement, l'inspecteur avait fixé des objectifs propres portant princi­palement sur les problèmes de comportement. Il nous plaît de constater que ceux-ci ont mobilisé les enseignants. S'ils n'ont pas été partout com­plètement atteints, l'effort qu'ils ont engendré constitue déjà un premier succès.

En mettant un terme à cet article, nous disons adieu à l'année scolaire qui vient de s'écouler et à laquelle succède déjà celle qui est bien com­mencée. Nous le disons en remerciant toutes les personnes qui ont contribué à son suc­cès.

S'il faut surtout regarder en avant, il n'est pas sans importance d'embrasser d'une vue générale un passé récent. Non pas pour s'y complaire mais pour en tirer les enseignements propres à améliorer l'avenir.

Département de l'insh'uction publique Service cantonal de l'enseignement

primaire et des écoles normales Anselme PANNATIER

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

Lire ... facile!

Vous vous déplacez dans une chaise roulante? Vous avez de la peine à mon­ter les escaliers? Dorénavant, cela ne vous empêchera plus de venir à la Bibliothèque cantonale. Les escaliers de l'entrée ne sont plus un obstacle.

Un ascenseur a été installé et vous permet de monter sans fatigue; de plus, la porte d'entrée s'ouvre automatiquement devant vous. Des toilettes spé­cialement aménagées pour les personnes handicapées sont également à dis­position.

L'utilisation de l'ascenseur est très simple. Toutefois, si vous le préférez, le personnel de la Bibliothèque cantonale vous aidera volontiers. Vous pouvez nous avertir de votre venue au 027/21.63.21. Alors, à bientôt!

Service·info à la Bibliothèque Pour toutes les personnes qui rencontrent des difficultés dans l'approche de la lecture, la Bibliothèque cantonale du Valais a mis sur pied CAP LIRE, service d'information-documentation-contact concernant tous les problèmes liés à l'accessibilité à la lecture, y compris l'illettrisme.

Certaines personnes, âgées, malades, physiquement ou mentalement han­dicapées, souhaiteraient s'adonner aux plaisirs de la lecture mais rencon­trent des difficultés dans leur approche. Il existe des structures destinées à ces groupes sociaux défavorisés, bibliothèques sonores ou lectures adaptées par exemple. Malheureusement, ces services sont souvent mal connus de leurs bénéficiaires potentiels et des personnes qui s'en occupent.

Vous pouvez trouver à la Bibliothèque cantonale des informations utiles (adresses, documentation), des renseignements sur les lectures adaptées (titres, bibliothèques, diffuseurs) ou les moyens auxiliaires de lecture (pros­pectus, prix ... ).

POUl' en savoir plus: Bibliothèque cantonale, Vergers 9, 1950 Sion Tél. 027/21.63.21- Téléfax 027/21.63.34 Du lundi au jeudi de 14 à 18 heures.

Allemand: conférence 1 débat La communication en vases communicants entre primaire et CO

Programme à l'intention de tous les maîtres qui enseignent l'allemand (4·5·6P)

Horaire: à 17h00 (durée: environ deux heures)

Responsable: M. Pannatier Conférencier: P.-P. Bonvin Matériel: de quoi écrire

1. Visions futur(ist)es de l'enseignement de l'allemand

- les travaux de CREA - l'immersion

le bilinguisme - la pédagogie des échanges - apprendre à apprendre - les moyens modulaires

2. Présentation et illustration des démarches essentielles d'UD

- développement des 4 compétences: CO-EO-CE-EE

- structuration et correction de la langue - autonomisation et individualisation - auto-évaluation, évaluation formative et

sommative

3. Comment induire SSM vers une démarche communicative

- mise en évidence des différences principales entre SSM et UD

- illustration de démarches analogues - comment exploiter certains éléments de

SSM dans une démarche plus communica­tive

- comment rechercher et introduire certains éléments nouveaux

- problèmes de coordination dans le vocabu­laire

4. Coordination vers le bas: comment induire l'enseignement au CO par rapport au pri­maire

5. Débat et recherche commune

6. Remise d'un dossier

En cas d'empêchement, il est possible d'as­sister à une autre séance que celIe prévue.

Ces échanges que nous vous recomman­dons vivement auront lieu aux dates et emplacements suivants:

RÉSONANCES· SEPTEMBRE 1992

Arrondissement IV Dates 02.11.1992 03.11.1992 Lieux Crans-Montana Sierre / Les Liddes Communes Ayent Vissoie Chippis

Lens Veyras Saint-Léonard Chermignon Venthône Grône Randogne-Moliens Sierre Miège Montana-Crans Chalais

Arrondissement II Dates 09.11.1992 10.11.1992 Lieux Martigny, Centre scolaire Saillon Centre scolaire Communes Martigny Bovernier Saillon Vétroz

Martigny Combe Charrat Nendaz Leytron Fully Ravoire Chamoson Riddes

Conthey Isérables Ardon Saxon

Les enseignants des communes de Salvan, Finhaut et Trient pourront se rendre à la séance de Martigny.

Arrondissement 1 Dates 16.11.1992 23.11.1992 24.11.1992 Lieux Monthey Sembrancher Saint-Maurice

auditorium Centre scolaire Centre scolaire Communes Champéry Bagnes Collombey

Val d'Illiez Orsières Saint-Maurice Troistorrents Liddes Vérossaz Monthey Bourg-St-Pierre Mex Vionnaz Sembrancher Vernayaz Vouvry Vollèges Massongex Port-Valais Collonges Saint-Gingolph Dorénaz

Evionnaz

Arrondissement III Dates 14.12.1992 15.12.1992 Lieux Sion / Platta Sion / Platta Communes Arbaz Vex Bramois Sion ville

Savièse Hérémence Don Bosco (solde) Grimisuat Evolène Sainte-Agnès Salins Saint-Martin Uvrier Veysonnaz Nax Les Agettes

à détacher ici

Talon réponse à retourner à Monique P ANNATIER - Rue du Mont 3 -1950 SION

Je participerai à la conférence du .. .. ..................................... à .. ........................... .. .. ................................. ..

Nom et prénom

Degré d'enseignement ... .. ....... ... .............. , .. ....................... ... ....... .. ............................ , .............. ... ............. ...... .

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

Examens pédagogiques à l'école primaire

Vu le l'apport du printemps 1992 présenté pal' la Commission faîtière des examens de promotion à l'école primaire, partie romande du canton;

Considérant que cette commission, présidée pal' l'inspecteur Jean CLIV AZ, est composée des inspecteurs de l'enseignement primaire du Valais romand, du conseiller pédagogique du Département de l'instruction publique, d'un représentant de la SPVal et d'un représentant du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales, et qu'elle a reçu un mandat précis du chef du Département de l'instruction publique, le 10 octobre 1989;'

Considérant que les propositions présentées pal' la commission s'inscrivent dans le cadre du mandat confié;

Vu la nécessité d'un renouvellement à mettre en place dans le domaine des examens de promotion de fin d'année, après plus d'une dizaine d'années d'application d'une formule qui a donné entière satisfaction mais qui doit s'adapter à l'évolution de la situation pédagogique, notamment en ce qui concerne l'évaluation du travail des élèves;

Vu l'annonce préalable des changements, contenus dans le document «Organisation de l'année scolaire 1992/1993»;

Vu l'arrêté du Conseil d'Etat du 23 mars 1977 concernant le livret scolaire de l'enseignement obligatoire et le règlement général du 16 septembre 1987 concernant le cycle d'orientation,

décide:

1. Les examens pédagogiques à l'école primaire dans le Valais romand pour les années scolaires 1992/1993 et 1993/1994 comporteront:

catégorie a): des épreltves sans retoltr d'information, en cours d'année, dont le moment est laissé à l'appréciation de l'enseignant;

catégorie b): des épreltves de référence (allemand 6P), à la mi-mai de chaque année, le moment précis étant laissé au choix de l'enseignant;

catégorie c): des épreltves avec retOltr d'information (4P-6P) durant la première quinzaine de juin, étalées SUI' une semaine.

2. Ces examens et ces épreuves s'appliquent aux classes de la manière suivante: deuxième année primaire: épreuves catégorie a), en alternance 1992/1993: mathématique 1993/1994: français, avec accent sur la lecture

h'oisième année primaire épreuves catégorie a), en alternance 1992/1993: français, géographie 1993/1994: mathématique

quatrième année primaire 1992/1993: examen de français, catégorie c)

épreuves de mathématique, catégorie a) épreuves d'allemand, catégorie a)

1993/1994: examen de mathématique, catégorie c) épreuves de français, catégorie a)

cinquième année pl'imaire 1992/1993: épreuves de français, catégorie a) 1993/1994: épreuves de mathématique, catégorie a)

sixième année primaire chaque année:

examens de français et mathématique, catégorie c) épreuves d'allemand, catégorie b), pour faciliter l'appréciation globale de l'élève en vue de l'admission au CO.

3. Les enseignantes et enseignants concernés recevront en temps utile les épreuves et les instructions. Les commissions scolaires et les directions d'écoles seront informées.

Le chef de l'instruction publique Serge SIERRO

HAWE Hugentobler + CO.

Enduits autoadhérents

Mezenerweg 9 3000 Berne 22

Tél. 031 42 04 43 Fax 031 412732

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

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INSTITUT ROMAND DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUES

Quoi de neuf à l'IRDP? WIRTHNER, Martine. -Des savoirs notionnels au savoir écrire: ana­lyse microstructurelle de textes d'élèves de 3P. - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1991. -III, 20 p. -(Recherches; 91.115).

Une évaluation des compétences d'élèves de 3P en structuration de la langue (grammaire, orthographe, conjugaison, vocabulaire) a été entreprise en 1989 dans cinq cantons de Suisse romande; elle a permis de voir si les objectifs du programme de fin de 2P étaient atteints pal' l'ensemble des élèves. Dans la foulée de cette évaluation, une observation de textes «spon­tanés», écrits pal' les mêmes élèves, a été réalisée afin d'établir dans quelle mesure et comment les compétences évaluées par les épreuves de 1989 sont mises en jeu dans des situations de production écrite. Ce sont surtout des aspects grammaticaux et orthographiques qui ont été pris en considération au travers d'une grille critériée de correction.

Les résultats font notamment apparaître des similitudes dans les constats de l'une et l'autre prise d'informations; bonne connaissance orthographique du vocabulaire de base, cohérence syntaxique des phrases, difficultés dans l'accord du pluriel et dans l'emploi de la ponctuation.

TSCHOUMY, Jacques-André. -L'interculturalisme, nouvelle transver­sale des programmes scolaires: synthèse conclusive du séminaire organisé pal' la Commission nationale suisse pour l'UNESCO «Comment introduire une pédagogie interculturelle à l'école?», Morat, les 14 et 15 novembre 1991. - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1992. - 15 p. (Ouvertures ; 92.401)

Transversale de demain des programmes et des systèmes scolaires, l'inter­culturalisme a fait l'objet d'un Séminaire organisé à Morat, par la Commission nationale suisse pour l'Unesco, les 14 et 15 novembre 1991.

Greffé sur une analyse critique des Ecoles associées, cet examen a permis de faire l'état des lieux en Suisse: eh bien, et le constat est facile à poser, l'interculturalisme est et reste une activité périphérique dans une majorité de systèmes scolaires suisses.

Or, transverse et finalisée, elle peut devenir activité centrale.

C'est ce triple développement qu'ont tenté d'impulser les accords, dits, de Morat, de ce Séminaire-bilan.

***

WEISS, Jacques (l'éd.). - Rapport final: colloque Français 91, Fribourg, les 14 et 15 novembre 1991/ organisé pal' la Conférence inter­cantonale des chefs de Départements de l'instruction publique de la Suisse l'amande et du Tessin; prés. pal' la Commission des colloques romands; res-

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

pons able de la rédaction Jacques Weiss. - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1992. - 92 p. - (Regards; 92.302)

L'enseignement du français au niveau secondaire: continuité et spécificité

Rapport final

Les 14 et 15 novembre 1991, étaient réunis, à Fribourg, une centaine d'enseignantes et d'enseignants primaires et secondaires de tous les can­tons de la Suisse romande.

Lors de ce deuxième colloque romand, ils ont dressé l'état des lieux de l'enseignement du français et esquissé des perspectives d'avenir.

Au terme de la l'encontre, ils ont conclu à la confirmation des options princi­pales qui caractérisent le renouvellement de l'enseignement du français, mais aussi à la nécessité de poursuivre la rénovation entreprise.

L'essentiel des propositions va dans le sens d'une harmonisation plus importante de cet enseignement sur le plan romand, non pas tant pal' la mise à disposition de nouveaux moyens communs, mais pal' un renforce­ment de la compétence, construite ensemble au cours de formations inter­cantonales et d'échanges entre collègues. Ces propositions recommandent également l'amélioration de l'outillage méthodologique, de telle manière qu'il puisse favoriser l'élaboration de matériaux didactiques mieux adaptés aux besoins de chacun.

Ils ont souhaité en quelque sorte que soient mises en oeuvre des structures de coopération et des moyens qui augmentent la compétence professionnel­le, et préservent la liberté pédagogique.

Si généralement le débat du grand public sur l'enseignement du français se déroule dans un climat tourmenté, celui qui a caractérisé les échanges de ces quelque cent professionnels de l'enseignement a été marqué d'un tout autre esprit, teinté de sérénité, de tolérance et de responsabilité.

***

WEISS, Jacques. - Vers une évaluation interactive à l'école. -Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédago­giques, 1992. -10 p. -(Recherches; 92.103)

La grande presse titre «une école sans notes».

Les responsables scolaires appliquent de nouveaux systèmes d'évaluation qui valorisent la régulation des apprentissages et améliorent les modalités de communication des appréciations.

Les chercheurs en éducation, pal' leurs observations, découvrent toute l'importance des phénomènes d'échanges, d'actions/réactions, de négocia­tions dans les pratiques évaluatives.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

S'agit-il de convergences helll'euses, mais aléatoires, ou de la manifestation de changements profonds et réfléchis des rapports de l'évaluateur et des évalués? Cet article met en évidence ces changements et lelll's orientations vers des évaluations formatives et constl'llctives, élaborées en interaction.

COMMUNICATION télématique à l'école: acte de la Journée d'étu· de du Conseil de direction de l'IRDP, Genève, le 5 décembl'e 1991. -Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédago­giques, 1992. -50 p. -(Ouvertures; 92.403)

Il se pourrait que bien des Suisses nous doivent une partie de leur instruction ...

La réunion de Genève du Conseil de direction du 5 décembre 1991 a été consacrée à l'examen d'une innovation pédagogique récemment introduite, et qui vise à créer une communication télématique en enseignement obliga­toire.

Ce dossier sous-tend les présentations faites à cette occasion.

Résumées et cadrées, les diverses communications tendent à présenter les activités pédagogiques induites pal' la télématique à l'école, dans la pers­pective d'un suivi éventuel à donner à l'expérience.

Un exemple étranger et la présentation de l'appareil de recherche mis en place à l'IRDP offrent les clés utiles.

équipements scolaires

Si vous désirez obtenir ces publications, vous pouvez vous adresser à: hunziker~@)~ IRDP/Secteur de documentation 43, faubourg de l'Hôpital Case postale 54

au service de l'instruction

2007 Neuchâtel 7 Tél. (038) 24 41 91

Hunziker-Kal SA 1024 Ecublens Chemin des Champs-Courbes 6 Téléphone 021-6918287 Téléfax 021-69164 83

NOS COURS DE PERFECTIONNEMENT

REPRENNENT EN SEPTEMBRE

INITIATION: informatique personnelle systèmes d'exploitation Windows 3

BUREAUTIQUE: traitement de texte tableurs (sous Windows) bases de données grapheurs - intégrés - PAO

TECHNIQUE: dessin assisté robotique

Renseignements et inscriptions: Ecole Technique Cantonale d'Informatique 6, av. Max-HubeI' - 3960 SIERRE Tél. (027) 559862 - Fax (027) 55 25 76

RÉSONANCES· SEPTEMBRE 1992

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Département de l'Environnemenl el de

l'Aménagement du lerritoire

INFO ENVIRONNEMENT o

Service de la Prolection de l'Environnement

De belles théories et de beaux discours en eux-mêmes ne changeront rien à la pollution de l'ail; ne réduiront pas d'un seul !lilo les montagnes de déchets que nous produisons chaque année. Pour qu'il y ait vraiment un changement, il faut agir. Mais avant cela, nous devons connaître les problèmes et les solutions possibles. Cela nécessite un minimum de savoir.

L'école joue un rôle très important dans cette activité d'information, de motivation et de sensibilisation. Les trois documents présen­tés ci-dessous seront d'une grande utilité pour les enseignant(e)s à la recherche de ces informations.

Protection de l'envil'onnement en Valais

Le Département de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire (DEA) a récem­ment publié la première d'une série de bro­chures.

En 34 pages, tous les domaines importants de l'environnement sont abordés de manière conci­se (air, bruit, eau, déchets, sols, substances dan­gereuses, etc.)

Pour chacun des domaines, la problématique générale est exposée, la situation actuelle dans le canton présentée et les mesures envisagées pour résoudre les problèmes énumérées.

Une liste des documents d'information dispo­nibles, ainsi que les adresses des différents ser­vices et institutions complètent le tout.

Cette bl'ochul'e peut êtl'e obtenue aupl'ès du Sel'vice de la pl'otection de l'envil'onne· ment, Place des Cèdl'es, 1950 Sion (pl'Îx Fl'. 15.-), SUl' demande, les dil'ections des écoles peuvent obtenil' un exemplail'e sans fl'ais,

de l'environnement

Campagne fédél'ale SUl' les déchets

La campagne d'information sur les déchets, qui durera jusqu'à fin 1994, s'est fixé comme objectif de développer la prise de conscience du public à l'égard des relations de cause à effet entre la production, la consommation et les déchets.

Le Valais participe d'ores et déjà à cette cam­pagne. Un certain nombre d'actions sont pré­vues, dont un manuel de gestion des déchets qui sera remis à toutes les communes, une brochure SUI' la gestion des déchets pour un plus large public, une exposition itinérante sera présentée dans différentes localités du Valais, etc.

POUl' êtl'e l'égulièrement infol'més SUl' l'évo· lution de la campagne ainsi que sur les dif· fél'ents aspects en l'apport avec les déchets, vous pouvez vous abonner (gratuitement) au bulletin d'information «Spécial·déchets,> à l'adl'esse suivante:

Campagne fédérale sur les déchets Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) Hallwylstrasse 4 3003 BERNE

l Départemenl

el de l'aménagemenl du lerritoire

RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

Les sentiel's pédestres en Valais

Le Valais a la chance de pouvoir offrir à ses habitants et à ses hôtes une nature généreuse et prodigue en richesse d'exception, en panoramas somptueux, en sites grandioses. Canton touris­tique pal' excellence, il a compris l'importance de la randonnée pédestre pour la détente, et la nécessité de disposer d'un réseau bien structuré, entretenu et attrayant.

La deuxième brochure de la série publiée par le DEA permet au lecteur de découvrir le monde fascinant de nos sentiers pédestres. La constan­te recherche d'équilibre entre l'aspect écono­mique du tourisme et la protection de l'environ­nement permet ici de conjuguer économie et éco· logie.

Vous pouvez obtenir cette nouvelle bro· chul'e (pl'ix de vente Fr, 15,-) aupl'ès du Sel'vice de l'aménagement du tel'l'itoire, Rue des Cèdres, 1950 Sion,

SUl' demande, les directions des écoles peu· vent obtenir un exemplah'e sans fl'ais,

Département de l'environnement et de l'aménagement du territoire

Chargé d'information

De Thyol! 2000, itinéraires tOIlS azimuts. (Photo NF)

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

INFORMATIONS G É N É R ALE S

Le vagabond des airs dans les écoles valaisannes

Le valaisan Didier Favre est le premier pilote au monde à voyager dans les Alpes avec son aile delta comme unique moyen de locomotion.

Grâce au Fonds de la Culture du DIP qui participe aux frais, Didier Favre consacrera trois mois d'hiver (novembre/janvier et février) à faire découvrir sa passion et l'une de ses principales activités: la défense de l'environne­ment.

Les maîtres intéressés sont invités à écrire directement à Didier Favre qui les contactera personnellement pour la planification.

D. Favre, 5 ch. des Vignes, 1258 Perly. Tél. (022) 771 32 88 / Fax (022) 771 42 55

Sujet: Durée: Supports:

CONFÉRENCES destinées aux ÉCOLES

l'écologie au travers du sport et de l'aventure. environ 1 h 30 (modulable). film 24' + diaporama.

Supports techniques: projecteur et grand écran. (Tout le matériel est fourni.Temps d'installation une heure. !!! La salle doit pouvoir être obscurcie).

Public: s'adresse au public de tous âges.

SUJET:

Sport et Aventure:

Ecoles primaires, secondaires, collèges, écoles professionnelles. Par une, deux ou trois classes.

Le "Vagabond des Airs», c'est ainsi que m'ont surnommé les bergers, par­court les Alpes avec son aile delta comme unique moyen de transport, selon les principes du Vol Bivouac dont il est l'initiateur. En 1989, il reliait ainsi Chamonix à Nice en 5 jours. Cet été, Monaco à la Furka dans le Haut Valais en un mois et demi.

Ecologie:

C'est l'énergie solaire qui permet aux aigles et ailes deltas de parcourir de grandes distances dans les airs. - 1" thème écologique: l'énergie solaire qui se manifeste au travers des

ascendances thermiques. Lorsqu'il ne dort pas à la belle étoile, il vit chez les bergers, qui sont les gar­diens et jardiniers des Alpes. Une opération de soutien aux bergers est menée avec le Prince Albert de Monaco. - 2' thème écologique: le rôle écologique important des bergers - 3' thème écologique: "à chacun de se mettre à l'action, d'être un

acteur écologique»

C,V,

Né le 2.10.1947 à Sion. Marié, 2 enfants. Licencié en Sciences Economiques Ancien chef d'entreprise devenu journaliste, écrivain et conférencier. Fondateur d'Actions Ecologiques.

ASA~II'SHG

«QUALITÉ DE VIE ET HANDICAP» Journées romandes d'étude «ASA» . 12 et 13 novembre 1992 . Genève

Centre international de conférences de Genève

Réalisations et projets pour les personnes dépendantes mentalement handicapées ou polyhandicapées

Conférences· Ateliers· Posters· Exposition· Table Ronde

L'amélioration de la qualité de vie des personnes ayant besoin d'une aide et d'un accompagnement sera au cœur de nos préoccupations lors de cette rencontre, qui accordera la priorité à l'information, à la réflexion et à l'échange au niveau des pratiques quotidiennes.

Plus de 50 exposés et présentations de Suisse et des pays francophones illustreront les domaines principaux suivants:

A. Le partenariat et la relation C. Le travail des personnes handicapées - avec la personne handicapée D. L'environnement - entre parents et professionnels

B. L'encadrement et l'action psycho-éducative E. La politique sociale

Renseignements, inscriptions et demandes de programmes: Secrétariat romand de l'ASA - Rue des Remparts 13 -1950 Sion (Suisse) - Tél. 027 / 22.67.55

LA CONSOMMATION D'ALCOOL VOUS INQUIÈTE-T-ELLE? L'abus d'alcool est, dans notre société, à l'origine de nombreux problèmes: conflits conjugaux, familiaux, professionnels, sociaux, etc.

Beaucoup de familles souffrent de ce mal, sans savoir qu'elles peuvent recevoir de l'aide. L'alcoolique est un malade et rien ne sert de lui reprocher son comportement, mais un changement d'attitude de son entourage peut l'amener à la sobriété.

Les groupes familiaux AI·Anon (nés des Alcooliques Anonymes) sont une fraternité d'hommes et de femmes qui vivent avec le problème d'alcoolisme . d'un parent ou d'un ami. Ils se réunissent, dans l'anonymat, pour partager leur expérience, leur force et leur espoir, afin de résoudre leur problème commun. AI·Anon n'a qu'un but: aider les familles des alcooliques en leur offrant un programme de rétablissement, du réconfort et de la compréhen­sion.

En Valais, AI·Anon existe depuis de nombreuses années. Sept groupes fonctionnent, à Sierre, Sion, Martigny, Monthey et depuis peu, dans le Chablais vaudois, à Aigle. Le groupe de Sion se réunit également le vendredi après-midi à 14h15.

Vous trouverez des numéros de téléphone, pour d'éventuels contacts ou renseignements, dans l'annuaire téléphonique, sous chaque ville "Al-Anon aide aux familles alcooliques».

Il existe aussi des groupes AIateen, pour les enfants des alcooliques.

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Intergroupe Al-Anon Case postale 513 1951 Sion 1

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1992

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VENTE DE VECU D'OR 1992 POUR LE PATRIMOINE NATIONAL ET LA PROTECTION DE LA NATURE

Ecu d'or en chocolat Pour plus de nature dans la forêt

La pression économique exercée sur la forêt -produire toujours plus de bois, toujours meilleur marché - a considérablement modifié les condi­tions d'existence de nos forêts en certains endroits; elle les a dévalorisées en tant qu'espace de vie pOUl' la faune végétale et animale. Aussi faudrait-il l'établir davantage de nature dans la forêt: les vieux arbres pour l'implantation des nids, le bois morts et les peuplements forestiers qui avec le temps redeviennent forêt vierge. La vente traditionnelle de l'Ecu d'or cette année sera destinée à la création de deux réserves de forêt naturelle. Les écus d'or en chocolat seront vendus par les écoliers dans le courant du mois de septembre.

COMMENT TRAITER LE PHÉNOMÈNE MIGRATOIRE

A L'ÉCOLE? Séminaire de formation continue pour enseignants de tout niveau scolaire au Centre de formation COOP, Jongny, 12 et 13 novembre 1992,

Le thème de ces deux journées doit être placé dans le cadre d'une pédagogie intercul­tUl'elle qui n'a pas encore trouvé sa juste place dans l'enseignement en Suisse. La Commission nationale suisse pour l'UNESCO s'en occupe déjà depuis plusieurs années. Après avoir réfléchi en 1991 sur la question "Comment introduire une péda­gogie interculturelle à l'école?" (un l'apport va paraître au mois de juin) le séminaire de 1992 essayera de montrer quelques pistes sur la manière dont le problème migra­toire peut être abordé à l'école. Des spécialistes suisses et étrangers expliqueront le phénomène migratoire. Lors des travaux pratiques dans les ateliers, ils donneront des conseils concrets pour intégrer et traiter cette thématique dans l'enseignement.

Les enseignants intéressés peuvent obtenir le programme à l'adresse suivante:

Commission nationale suisse pOUl' l'UNESCO Gutenbergstrasse 44

3003 Berne Tél. 0316135 36

ÉCOLE TQPFFER

GENÈVE

ARTS PLASTIQUES ATELIERS D'ECRITURE CINEMA DANSE MUSIQUE SCULPTURE SPORTS THEATRE

21. avenue Eugène-Plttard. 1206 GENÈVE TÉL, 347 29 94

RÉSONANCES - SEPTEMBRE 1992

Forum «Ecole pour un seul monde»

INFORMATIONS DIVERSES

CONSEIL DE L'EUROPE: la prochaine campagne prévue pal.' le Conseil de l'Europe pour 1994 portera probablement sur le thème des migrations. Toutes les organisations intéressées à participer sous une forme ou une autre à cette action sont priées de s'annoncer à: Gabrielle NANCHEN, 1977 !cogne. Tél. 027/ 43 22 92.

UN SEUL MONDE - dossier pédagogique: l'intérêt pour les questions d'environnement et de développement ne saurait s'arrêter à Rio. C'est dans le suivi de la Conférence que se jouent les grands enjeux. Le dossier pédago­gique publié par le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe s'adresse à des élèves de 11 ans à 16 ans. Son approche interactive et interdisciplinaire en fait un riche document de travail.

RÉSONANCES . SEPTEMBRE 1992

Quelques thèmes traités: - conséquences de la guerre sur la population et l'environnement; - la violence dans un pays en guerre; la violence dans le préau de l'école; - les changements de nos habitudes de consommation et leur impact sur

l'environnement; - l'endettement d'un pays du tiers monde, causes et conséquences; la ges-

tion, par un jeune, de son budget personnel.

Ce dossier est disponible gratuitement à é3m, de même qu'une vidéo comprenant des extraits de films réalisés pal' des cinéastes du Sud, Ce document constitue une bonne illustration des thèmes du dossier,

Ecole Tiers Monde Epinettes 10 1007 Lausanne (021) 26 84 33