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universitaire universitaire l’Action LE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE N°255 janvier 2006 2 Euros l’Action L’action universitaire - page 1 UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 8, rue de Musset - 75016 Paris - 01.45.25.34.65 - fax. : 01.45.25.51.33 Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP 0507 G 79428 - dépôt légal premier trimestre 2006 - Mensuel Une affaire lyonnaise aux implications nationales Léo-Lagrange: l’association finançait le Parti Socialiste ompe à fric présumée du PS lyonnais, la fédération Léo- Lagrange dirigée aujourd’- hui par le socialiste Yves Blein est depuis quelques mois sous le feu des projecteurs : trois mises en examen et un dossier épais qui fait suite aux investigations de la brigade financiè- re de la PJ de Lyon. Surfacturations, fausses factures, détournements de fonds publics… La palette est large pour des policiers qui évoquent un véritable "système" Saint-Fons. Pendant de nombreuses années, cette ville du sud-est lyonnais alors entre les mains des socialistes, aurait large- ment alimenté les caisses de Léo- Lagrange par le biais de plusieurs associations. Une partie de l’argent aurait été détournée par l’un des anciens hommes forts du PS lyon- nais, Michel David. Décédé en 2001, ses anciens amis le chargent aujour- d’hui sans scrupule. Mais même si ces détournements semblent avérés, il manque de l’argent. Le petit bug dans le système, c’est que la gauche a perdu la Ville en 2001. Un audit diligenté par la nouvelle équipe avait révélé à cette époque de graves dys- fonctionnements. Aujourd’hui, le dossier embarrasse les socialistes locaux, et même au delà. Pourtant, chez Léo, on avait bien fait les choses. L’affaire était à deux doigts d’être enterrée. Sauf que le maire actuel de Saint-Fons, le divers droite Michel Denis, a remué le cocotier judiciaire lyonnais au point de faire obstacle à toutes les pressions qui faisaient barrage à la vérité. Un proche de François hollan- de mis en cause Et depuis, les mises en examen s’en- chaînent. A commencer par Yves Blein lui-même, alors secrétaire régional de Léo-Lagrange. Blein est un proche de Hollande qui a gravité longtemps dans la sphère de la famille Mulliez, propriétaire des supermarchés Auchan, dont il a épousé l’une des filles. Aujourd’hui maire de Feyzin, Blein tente de cont- re attaquer avec un discours qui sonne creux tant les évidences sont là. Le maire socialiste de Lyon entendu A Lyon, c’est tout le PS lyonnais qui est éclaboussé par cette affai- re. Gérard Collomb, le député-maire socialiste de la ville, a d’ailleurs été entendu dans ce dossier par la briga- de financière. Collomb était prési- dent d’une association, l’Epra, sur les P Dans le cadre de la lutte contre le chô- mage des jeunes, le premier ministre, Dominique de Villepin propose la mise en place d’un nouveau contrat pour les Jeunes. Face au constat qu’il est très difficile pour un jeune n’ayant pas d’expérien- ce professionnelle et ne bénéficiant le plus souvent que de CDD de pouvoir se faire embaucher durablement dans une entreprise, le gouvernement a décidé de créer le Contrat Première Embauche. Ce CPE n’est rien d’autre qu’un CDI accessible au moins de 26 ans. Ouvert à toutes les entreprises de plus de 20 salariés, le CPE sera assorti d’une période d’essai de deux ans et pourra être rompu par l’entreprise ou le salarié à tout moment avec un pré- avis de 15 jours. Les jeunes en stage, déjà en CDD ou en formation en alter- nance pourront signer ce CPE, et ver- ront la période déjà passer au sein de l’entreprise retranchée de cette période d’essai de deux ans. Les garanties du CPE comparable à celles d’un CDI classique Le CPE offrira au moins de 26 ans une protection comparable à celle d’un CDI. En effet, au bout de quatre mois le droit à une indemnisation chômage sera possible. Cette allocation forfaitai- re de 460 euros par mois sera finan- cée par l’Etat. Le droit individuel à la formation (DIF) s’ouvrira dès la fin du premier mois. Enfin, les jeunes signa- taires d’un CPE auront une garantie d’accès au crédit et au logement. Plan pour l’emploi de Dominique de Villepin

Action universitaire - janvier 2006

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Page 1: Action universitaire - janvier 2006

universitaireuniversitairel’Action

❚ LE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE ❚ N°255 ❚ janvier 2006 ❚ 2 Euros ❚

l’Action

L’action universitaire - page 1

UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 8, rue de Musset - 75016 Paris - ✆ 01.45.25.34.65 - fax. : 01.45.25.51.33Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP 0507 G 79428 - dépôt légal premier trimestre 2006 - Mensuel

❚ Une affaire lyonnaise aux implications nationales

Léo-Lagrange: l’association finançait le Parti Socialiste

ompe à fric présumée du PSlyonnais, la fédération Léo-Lagrange dirigée aujourd’-

hui par le socialiste Yves Blein estdepuis quelques mois sous le feu desprojecteurs : trois mises en examenet un dossier épais qui fait suite auxinvestigations de la brigade financiè-re de la PJ de Lyon. Surfacturations,fausses factures, détournements defonds publics… La palette est largepour des policiers qui évoquent unvéritable "système" Saint-Fons.Pendant de nombreuses années, cetteville du sud-est lyonnais alors entreles mains des socialistes, aurait large-ment alimenté les caisses de Léo-Lagrange par le biais de plusieursassociations. Une partie de l’argentaurait été détournée par l’un desanciens hommes forts du PS lyon-nais, Michel David. Décédé en 2001,ses anciens amis le chargent aujour-d’hui sans scrupule. Mais même sices détournements semblent avérés,il manque de l’argent. Le petit bugdans le système, c’est que la gauchea perdu la Ville en 2001. Un auditdiligenté par la nouvelle équipe avaitrévélé à cette époque de graves dys-fonctionnements.Aujourd’hui, le dossier embarrasseles socialistes locaux, et même audelà. Pourtant, chez Léo, on avaitbien fait les choses. L’affaire était àdeux doigts d’être enterrée. Sauf quele maire actuel de Saint-Fons, ledivers droite Michel Denis, a remué

le cocotier judiciaire lyonnais aupoint de faire obstacle à toutes lespressions qui faisaient barrage à lavérité.

Un proche de François hollan-de mis en cause

Et depuis, les mises en examen s’en-chaînent. A commencer par YvesBlein lui-même, alors secrétairerégional de Léo-Lagrange. Blein estun proche de Hollande qui a gravitélongtemps dans la sphère de lafamille Mulliez, propriétaire dessupermarchés Auchan, dont il aépousé l’une des filles. Aujourd’huimaire de Feyzin, Blein tente de cont-re attaquer avec un discours quisonne creux tant les évidences sontlà.

Le mairesocialistede Lyonentendu

A Lyon, c’esttout le PSlyonnais quiest éclaboussépar cette affai-

re. Gérard Collomb, le député-mairesocialiste de la ville, a d’ailleurs étéentendu dans ce dossier par la briga-de financière. Collomb était prési-dent d’une association, l’Epra, sur les

P Dans le cadre de la lutte contre le chô-mage des jeunes, le premier ministre,Dominique de Villepin propose lamise en place d’un nouveau contratpour les Jeunes.

Face au constat qu’il est très difficilepour un jeune n’ayant pas d’expérien-ce professionnelle et ne bénéficiant leplus souvent que de CDD de pouvoirse faire embaucher durablement dansune entreprise, le gouvernement adécidé de créer le Contrat PremièreEmbauche. Ce CPE n’est rien d’autrequ’un CDI accessible au moins de 26ans.

Ouvert à toutes les entreprises de plusde 20 salariés, le CPE sera assortid’une période d’essai de deux ans etpourra être rompu par l’entreprise oule salarié à tout moment avec un pré-avis de 15 jours. Les jeunes en stage,déjà en CDD ou en formation en alter-nance pourront signer ce CPE, et ver-ront la période déjà passer au sein del’entreprise retranchée de cette périoded’essai de deux ans.

Les garanties du CPE comparable à celles d’un CDI classique

Le CPE offrira au moins de 26 ans uneprotection comparable à celle d’unCDI. En effet, au bout de quatre moisle droit à une indemnisation chômagesera possible. Cette allocation forfaitai-re de 460 euros par mois sera finan-cée par l’Etat. Le droit individuel à laformation (DIF) s’ouvrira dès la fin dupremier mois. Enfin, les jeunes signa-taires d’un CPE auront une garantied’accès au crédit et au logement.

Plan pour l’emploi deDominique de Villepin

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Flash back

Mars 2001, Bertrand Delanoë vientd’être élu maire de Paris à la sur-prise de son propre camp.Bertrand Delanoë obscur conseillerde Paris depuis 1977 est élu dépu-té du XVIIIème en 1981 (il appar-tient « à la bande du XVIIIèmeavec Lionel Jospin, Claude Estier etDaniel Vaillant). Nommé dans lafoulée de son arrivée au palaisBourbon porte-parole du partisocialiste, Bertrand restera desannées un obscur apparatchikdans l’ombre des éléphants du PS.Ce besogneux de la politique, quine sera jamais ministre, devient en1993 président du groupe socialis-te au conseil de Paris. Ce qui res-tera son plus grand fait d’armepolitique jusqu’en 2001.Jack Lang, le roi de la politiquespectacle, veut être maire de Paris,mais voilà l’appel du marocain sefait entendre. Alors plutôt que dene pas être ministre, Jack préfèrejeter l’éponge. Les socialistes necroyaient tellement pas pouvoirravir cette mairie à la droite, qu’ilslaissèrent l’obscur Bertrand entrerdans la lumière. L’absence d’enjeuà ce moment permit même àBertrand de faire l’union à gaucheautour de son nom. En 1998, ilavait fait son coming-out, autre-ment dit il a révélé son homo-sexualité. La désunion profonde dela droite permettra dès lors àBertrand de devenir maire.

2001-2006 : strass etpaillettes

Professionnel de la communica-tion, Bertrand va cacher la misèrede sa politique municipale derriè-re un décor de théâtre. Il commen-ce par soigner « sa communauté» en augmentant substantiellementles subventions municipales auxassociations gays et lesbiennes. Demanière non-exhaustive, citonsAct-Up, le Centre Gay et Lesbien,le Festival gays et lesbiens et cerisesur le gâteau un membre du cabi-net de Bertrand a en charge lesliens avec la communauté homo-sexuelle. Au delà d’être passé maî-tre dans l’art du communautaris-me, le maire de Paris a un goûtcertain pour la fête. Bertrand pour-raient enlever du fronton de la

mairie la devise de la république :liberté, égalité, fraternité et la rem-placer par son triptyque personnel: festif, évènementielle, citoyenne.En vrac, citons la fête de l’eau(avec distribution de 20 000 cara-fes sur le parvis de l’hôtel de villeremplie d’eau…du robinet !), lafête des arbres, la fête du pain,Paris-plage, la gaypride, la nuitblanche, la journée de la femme(avec remise du prix de la publici-té la moins sexiste !), le concoursdes fenêtres, des cours et des bal-cons fleuris (ben et mon salonalors ! j’ai pourtant un très beauficus !). Reprenons notre souffle etn’oublions pas la fête des voisins(avec un apéritif géant offertdevant la mairie et sponsorisé pardes marques d’alcool), la collectede sang « évènementielle » sousun chapiteau, l’apéros des

❚ Delanoë

Les limites du strass et des paillettes

"Alors moi, j'ai une tête grosse comme ça !" Bertrand Delanoë

comptes de laquelle ont transité prèsde 250000 francs destinés à rem-bourser une dette de la fédération PSdu Rhône au Trésor Public.Curieusement, l’argent venait direc-tement des comptes de Léo-Lagrange. Mais Collomb a oublié. Enfait il ne se souvient pas qu’il fût

encore le président à cette époque…Vraiment c’est ballot. Même syndro-me pour Yvon Deschamps, l’adjointaux finances de Lyon, présidentd’une association qui percevait decopieux loyers de Léo pour financerl’acquisition d’un immeuble qui abri-tait notamment la section PS de

Saint-Fons. Dommage tous ces oubliset tous ces trous de mémoire… Maisqui sait, peut-être que Collomb sesouviendra dans quelques mois qu’ila été maire d’une grande ville. Ilregrettera sûrement de n’avoir rienfait pour elle.

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Maréchaux (pour saouler les rive-rains qui n’en peuvent plus destravaux du tramway ?), le prin-temps de la démocratie, la fête duvélo, etc. … Décidemment Paris estdevenu un vaste Bertrand’s land,Disneyland Paris et le Parc Astérixdevraient commencer à s’eninquiéter !

Le fiasco des jeux olym-piques…et la politique de

transport

Bertrand Delanoë est « Acariâtreet despotique », dixit PascalCatuogno, réalisateur d’un docu-mentaire au vitriol sur le maire deParis et diffusé sur Canal+ enfévrier dernier. Ces traits de carac-tères ont pu s’exprimer à l’occa-sion de la présentation de la can-didature de Paris aux jeux olym-piques de 2012. On pourrait yajouter le complexe de persécu-tion, persuadé qu’était Bertrandque ces vilains anglais avaient ététrès méchants. Et oui, les jeuxolympiques sont avant tout ungrand rassemblement sportif maiscela a semblé lui échapper. Comblede l’humiliation, Paris qui étaitaussi candidate pour l’organisationdes jeux olympiques gays et les-biens (sans rire) s’est vu préférerla ville de Cologne. Au moins lesparisiens n’auront pas à subir lesbouchons que l’organisation detels évènements n’aurait pas man-qué d’entraîner.

Et en matière de bouchon Delanoëest devenu un maître. SophieCoignard, journaliste au Point,

l’appelle « l’homme qui a inventéles bouchons la nuit ». En effet lesautomobilistes sont devenus per-sona non grata dans la capitale.Couloir de bus en béton, voies surberge fermées à la circulation(pour Paris-plage et tous lesdimanches). L’intention était loua-ble puisqu’elle avait pour but defaire baisser la pollution. Mais uneétude indépendante a mis récem-ment en avant que la politique detransport de Paris entraînait uneaugmentation de la pollution auto-mobile. C’est d’autant plus fâcheuxque les khmers verts qui entourentDelanoë au conseil municipaln’ont pas l’intention d’en rester là.

Le scandale du Crédit muni-cipal…et les crèches

Dernier avatar de la gestionDelanoë, le parquet de Paris etl’Office central de répression de lagrande délinquance financière ontété saisis à la suite d’un rapport dela commission bancaire sur la ges-tion du Crédit municipal (100%détenu par la ville de Paris). De «graves défauts de vigilance concer-nant le respect de la prévention dela lutte contre le blanchiment »,soit pas moins d’une vingtained’opérations suspectes : argentsale, drogue et même terrorisme.Face à la gestion calamiteuse duCrédit municipal, Delanoë a dudébarqué en catastrophe LucMatray nommé en juin 2001 par lemaire lui-même ainsi que Jean-Christophe Erard (ancien chef decabinet de Daniel Vaillant). Ce der-nier a depuis rejoins le conseilrégional Rhône-Alpes dirigé par lesocialiste Jean-Jacques Queyranne,ils vont être content les rhônal-pins…

Face au vide sidéral de son bilan,Bertrand Delanoë se targue d’avoirapporté des solutions au problèmedes crèches municipales, en

annonçant pas moins de 2000 pla-ces supplémentaires. Seulementvoilà, après vérification il n’y en aque 1814. Or, la grande majoritéd’entre-elles furent votées par JeanTibéri et avant lui Jacques Chirac.

Depuis plusieurs semainesmaintenant, les médias natio-naux, à la tête desquels onretrouve un grand quotidiendu soir, se sont fait les oraclesde la naissance d’un nouvelanimal politique à gauche :Ségolène Royal. Mais pas d’affo-lement il ne s’agit nullementd’une apparition spontanéedans le paysage politique fran-çais, mais bel et bien le fruit dela volonté de certains médiasd’être considérés comme « desagents à part entière du champpolitique » et non comme de «simples institutions témoins dela vie politique »(1). Cetteapparition n’est donc passpontanée, disais-je, car si l’onprend les élections présiden-tielles de ces quinze dernièresannées, les journalistes ont tou-jours voulu désigner qui sera lefutur hôte de l’Elysée. En 1995, la principale chaînede télévision française et ledernier des grands quotidiensdu soir avaient déjà installéEdouard Balladur à l’Elysée

Les lecteurs les plusavertis de la pressefrançaise auront puconstater l’apparitiond’un nouveau phéno-mène médiatico-poli-tique : Ségolène Royal

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Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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universitaireLE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE

l’Action

balayant d’un revers de plume(ou de caméra, c’est selon) lelibre-arbitre des électeurs auprofit d’une opinion plus docilemais aussi plusversatile. Car,enfin le jour del’élection cont-re l’avis de nosplus éminentsobservateurs,ce fut JacquesChirac qui sevit remporterles électionsprésidentielles.

En 2002, unnouveau phé-nomène appa-rut en la per-sonne de Jean-P i e r r eChevènementqui montaaussi haut qu’ilr e d e s c e n d i tbas. Les pluséminents spé-cialistes de lapolitique fran-çaise allèrentjusqu’à impu-ter àChevènement l’absence deLionel Jospin du second tourdes présidentielles. Ils oubliè-

rent au passage qu’ils avaientcréé la bulle médiatique autourdu plus démissionnaire desministres de gauche et que la

campagne deJospin avait étéc a l am i t e u s e(revoir le docu-mentaire deSerge Moati surLionel Jospin).T e l l e m e n tpétris de leurscertitudes, cesmêmes spécia-listes ne virentpas arriver lavague Le Pensur la plage deleurs analysessi pertinentes.

En cette der-nière annéepré-présiden-tielle, commenous le disionsplus haut,Ségolène Royalest apparue.Pensez donc,une femme(séduisante ilest vraie),

moderne (l’union libre est soncredo), mère de quatre enfantset responsable politique, de gau-

che mais issue d’un milieuconservateur bref si BarbaraCartland avait écrit des romansde politique fiction à l’eau derose, Ségolène eut été l’une deses héroïnes. Pour le momentcelle qui est la reine des sonda-ges trust la une des médias.

Mais il faut savoir raison garderet attendre les toutes dernièressemaines de la campagne prési-dentielle pour qu’une véritabletendance se dessine et le risquepour notre nouvelle passionariade gauche de faire pschitt estimportant, les éléphants du PSn’ayant certainement pas ditleur dernier mot.

(1) dixit la terminologie deJérôme Jaffré

“Si Barbara Cartland

avait écrit des romans

de politique fiction à

l’eau de rose, Ségolène

eut été l’une de ses

héroïnes.” @L’actualité universitairesur internet :

www.uni.asso.fr