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En quel sens peut-on dire que l’homme est un être culturel ? GGP, Lycée Ella Fitzgerald, 2014-2015

En quel sens peut-on dire que l'homme est un être culturel ? (G.Gay-Para)

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En quel sens peut-on dire que l’homme

est un être culturel ?

GGP, Lycée Ella Fitzgerald, 2014-2015

INTRODUCTION (1)

Les trois sens du mot « culture »

« Culture » > colere (lat.) : cultiver, soigner, entretenir,honorer, mettre en valeur.

① La culture au sens courant → individu

② La culture au sens ethnologique → société

③ La culture au sens philosophique → homme

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INTRODUCTION (2)

L’opposition entre la nature et la culture

NATURE CULTURE

Inné (présent dès la naissance)

Acquis(qui résulte d’unapprentissage)

Universel(présent chez tous les

hommes)

Particulier(qui est propre à une société

ou encore à un individu)

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INTRODUCTION (3)

Deux problèmes fondamentaux

1. Le problème de la nature de l’homme

→ La culture est-elle une seconde nature ?

→ La culture est-elle le propre de l’homme ?

2. Le problème de la diversité culturelle

→ problème moral et politique : quelle attitudefaut-il adopter face aux autres cultures ?

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1. La culture comme négation de la nature (1)

a) Travail et éducation

Cf. G. Bataille, L’érotisme.

L’homme est un être culturel, car il procède à une double transformation :

1) Par son travail, il transforme le monde extérieur.

2) Il se transforme aussi lui-même par le biais del’éducation.

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1. La culture comme négation de la nature (2)

1) Contrairement à l’animal, l’homme ne se contentepas de vivre sur la terre : il l’habite, il se l’approprie.Grâce à son travail, il transforme sonenvironnement et le façonne selon ses désirs.

Il évolue ainsi dans un milieu artificiel composé desdifférents objets qu’il a produits :

les objets techniques → utilité

les œuvres d’art → beauté

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1. La culture comme négation de la nature (3)

2) Transformant le monde extérieur, l’homme setransforme aussi lui-même. Grâce à l’éducation, ilsort de l’animalité.

Cf. Kant : « L’homme ne devient homme que parl’éducation ».

« Éducation » > ex-ducere (lat.) : conduire hors de,en dehors.

L’éducation est donc ce qui doit « conduire »l’enfant « hors de lui-même », en le faisant passerde l’état animal à l’état d’homme.

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1. La culture comme négation de la nature (4)

• L’éducation comporte deux parties selon Kant :

La discipline : l’enfant doit apprendre à contrôler sespulsions naturelles, à différer la satisfaction de sesdésirs. Il acquiert une maîtrise de son propre corps.

L’instruction : le corps étant discipliné, l’enfant estdisponible pour cultiver son esprit et donc apprendre.

→ La discipline « dénature » l’enfant : elle luienlève sa nature première qui est animale. L’enfantest ainsi disposé à obéir aux règles requises par lavie collective.

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1. La culture comme négation de la nature (5)

• La répression des pulsions naturelles est d’abordune exigence de la vie en société. D’où la présence,dans chaque culture, de règles et d’interdits.

Cf. La prohibition de l’inceste selon Claude Lévi-Strauss. Elle a un statut particulier : c’est la seulerègle universelle. On la retrouve, certes selon desmodalités différentes, dans toutes les cultures.

Pour Lévi-Strauss, elle marque le passage de lanature à la culture, et fonde la société.

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FAMILLE 1

FAMILLE 2

FAMILLE 3

Si l’inceste était autorisé, il n’y aurait pasde société, mais seulement un amas defamilles fermées sur elles-mêmes etisolées les unes des autres.

FAMILLE 1

FAMILLE 2

FAMILLE 3

Sœur

Lien avec le beau frère

Nouvelle femme

L’inceste étant prohibé, l’homme estcontraint d’aller chercher une femme àl’extérieur du cercle familial. Un « échangede femmes » a lieu.

1. La culture comme négation de la nature (6)

b) Culture et conscience

Si l’homme peut tout transformer, c’est parce qu’ilest conscient. La culture apparaît comme l’effet« visible » d’une caractéristique « invisible » propreà l’homme : la conscience.

Le lien entre culture et conscience est double.

1. La conscience rend possible la culture.

2. La culture permet le développement de laconscience.

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Socrate le demi-chien : Héraclès, 2002.

Le sport est-il le propre de l’homme ?

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1. La culture comme négation de la nature (7)

L’exemple du sport

cf. la bande dessinée de Joann Sfar et ChristopheBlain, Socrate le demi-chien : Héraclès, 2002.

Le sport n’est rien d’autre que « la culturephysique » : il est l’une des spécificités de l’homme.En faisant du sport, on cultive son corps ! Onl’entretient, on développe ses facultés.

Le sport suppose la conscience de soi.

C’est parce que Héraclès sait qu’il a un corps qu’ilcherche à le modifier.

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1. La culture comme négation de la nature (8)

D’autres exemples : l’art et le tatouage.

Cf. Hegel, Esthétique.

L’homme peut prendre conscience de lui-même de deux manières différentes :

1) Il peut se considérer lui-même par la seulepensée, en réfléchissant.

2) Il peut aussi transformer le monde extérieur, etprendre conscience de lui-même à travers lesœuvres qu’il produit.

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1. La culture comme négation de la nature (9)

• L’exemple de l’art. L’artiste cherche à extérioriser ce qu’ilest, à matérialiser ses états d’âme à travers son œuvre.Ainsi, en créant, il apprend à se connaître. L’œuvrecréée, comme un miroir, révèle qui il est. L’art n’est doncpas un simple divertissement : il répond à un besoin del’esprit.

• L’exemple du tatouage. De nouveau, l’esprit cherche àse manifester, non plus à travers la matière inerte, maisà travers le corps. Un corps tatoué est un corps, enquelque sorte, « spiritualisé », qui révèle l’identité de lapersonne.

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2. La culture comme nécessité vitale (1)

a) Le mythe de Prométhée

Cf. Platon, Protagoras.

• Contrairement aux animaux qui peuvent survivrepar leurs propres moyens, l’homme sans la cultureaurait péri : à l’origine, il était « nu, sans chaussures,sans couverture, sans armes ».

Le développement de la culture, loin d’être un luxe,est, pour lui, une nécessité vitale. Pour survivre, ildoit pallier sa fragilité naturelle.

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2. La culture comme nécessité vitale (2)

• Confronté à une nature hostile, dépourvu d’organescapables d’assurer sa conservation, l’homme ne peutpas rester dans son état naturel : il doit travailler etfabriquer par lui-même tout ce que la nature ne lui a pasdonné.

• Si les animaux peuvent se contenter de leurs organes,l’homme doit fabriquer et utiliser des outils qui sontcomme des prolongements artificiels de son corps.L’homme est, avant tout, un être technique, un« toolmaking animal » (Benjamin Franklin). La techniqueapparaît comme essentielle à l’homme : sans elle, iln’aurait pas survécu.

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2. La culture comme nécessité vitale (3)

b) Objections

1. Première objection : on pourrait se demander si lemythe ne tient pas pour naturel ce qui est, en fait,acquis. Loin d’être faible naturellement, l’homme ledeviendrait à cause de la technique. Celle-ci, en nouslibérant du travail, nous prive aussi de la possibilité dedévelopper nos facultés. Maître de la nature, l’hommedeviendrait, paradoxalement, esclave de la technique.

→ Cf. par exemple Rousseau, Second discours : la comparaison entrel’homme sauvage et l’homme civilisé tourne en faveur du premier.

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WALL-E (2008)

La technique change-t-elle les hommes ?

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2. La culture comme nécessité vitale (4)

2. Autre objection : l’homme est-il vraiment l’être le plusfaible de la nature ?

L’instinct et l’intelligence

• Par instinct, l’animal répond à ses besoins : il saitnaturellement ce qu’il doit faire ; il n’a besoin d’aucunapprentissage.

L’instinct relève donc d’un savoir-faire inné dont la miseen œuvre se fait de manière automatique etinconsciente, et dont la finalité ultime est laconservation de l’individu ou de l’espèce.

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2. La culture comme nécessité vitale (5)

L’instinct, certes, permet de réaliser parfaitement certainsgestes, sans aucun apprentissage. Mais il a deux limitesimportantes :

→ Il est « rigide » : l’animal répète les mêmes gestes, quelleque soit la situation.

Cf. Pascal : « Le bec du perroquet qu’il essuie, quoiqu’il soitnet ».

→ Il est « immuable » ou « invariable » : l’animal n’évolue pasau cours du temps.

Cf. à nouveau Pascal : «Les ruches des abeilles étaient aussi bienmesurées il y a mille ans qu’aujourd’hui, et chacune d’elles forme cethexagone aussi exactement la première fois que la dernière ».

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2. La culture comme nécessité vitale (6)

• L’homme possède l’intelligence – faculté mentale grâceà laquelle il peut résoudre les problèmes qu’ilrencontre, et en particulier, adopter les moyens les plusefficaces pour atteindre les fins qu’il vise. L’intelligenceimplique la capacité à fabriquer et à utiliser des outils.Certes, l’homme doit apprendre. Il ne réussit pas dupremier coup. Mais, tirant des leçons de ses échecs, ilévolue et peut s’adapter à n’importe quelle situation.

→ Si les animaux ont une « perfection bornée », pourreprendre les mots de Pascal, l’homme, étant intelligent,« n’est produit que pour l’infinité ».

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2. La culture comme nécessité vitale (7)

La main

Cf. Aristote, Les parties des animaux.

Double thèse :

1) Contre Anaxagore : c’est parce que l’homme estintelligent qu’il a des mains.

2) Contre Protagoras et le mythe de Prométhée : lefait d’avoir des mains constitue, pour l’homme,un avantage décisif par rapport aux autresanimaux.

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2. La culture comme nécessité vitale (8)

1) Selon Aristote, si l’homme a des mains, ce n’est pas parhasard : c’est parce qu’il est intelligent.

• Aristote part du postulat finaliste selon lequel la naturene fait rien en vain : elle attribue « chaque organe à quiest capable de s’en servir ».

• Il constate ensuite que la main n’est pas un organecomme les autres : comme elle n’a pas de fonctionprédéfinie, elle est polyvalente.

• Or, seul un être intelligent peut tirer profit d’un telorgane. La nature ayant donné à l’homme l’intelligence,du même coup, celui-ci était comme « prédisposé » àavoir des mains.

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2. La culture comme nécessité vitale (9)

2) La main est un atout considérable.

• Les organes possédés par les animaux se caractérisentpar leur monovalence : ils ont chacun une fonctiondéterminée. La main étant polyvalente, l’homme peuts’adapter à n’importe quelle situation ; il peut disposer,à chaque fois, de l’outil approprié.

• La main est un organe hybride, mi-naturel, mi-artificiel,dont les pouvoirs sont décuplés, non seulement à causedes différentes positions qu’elle peut prendre, d’unpoint de vue morphologique, mais aussi grâce aux outilsqu’elle peut saisir.

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Paul Valéry : « La main est cet organe extraordinaire enquoi réside toute la puissance de l’humanité, et par quoielle s’oppose si curieusement à la nature, de laquellecependant elle procède » (Discours aux chirurgiens, 1938).

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3. La culture comme seconde nature (1)

a) L’étroite corrélation du naturel et duculturel

Cf. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception.

L’homme n’est ni un être naturel ni un être culturel,mais les deux à la fois et de manière indistincte.Nature et culture ne s’opposent pas, maisinteragissent, et tendent à se confondre : ce qui estnaturel devient culturel, ce qui est culturel devientnaturel. Pour le comprendre, prenons desexemples.

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Signifiant Signifié

Cri Colère

Baiser Amour

« Table » Table

Langagedu corps

Comportements, à première vue,naturels, car spontanés, non réfléchis.

Langage ordinaire

Comportement culturel, car conventionnel.Désigner une table par le mot « table » est tout àfait conventionnel, car il n’y a aucun lien apparententre le mot et la chose, qui rend nécessaire leurrapprochement. Le lien entre le signifiant et lesignifié est arbitraire, et repose sur un accordpréalable des locuteurs qui parlent la mêmelangue. Cf. Ferdinand de Saussure: le principe de« l’arbitraire du signe ».

En fait, non. S’ils étaientvraiment naturels, on lesretrouverait chez tous leshommes. Or ce n’est pas lecas : ils sont donc culturels.

D’où ce paradoxe : rien nesemble plus naturel qu’unbaiser ; et pourtant, lebaiser révèle l’appartenancede l’individu à une culture,car on pourrait exprimer sonamour d’une autre manière.

CULTURE

NATURE

CULTURE

NATURE

1 2

« Tout est fabriqué et tout est naturel chez l’homme, commeon voudra dire. » Selon Merleau-Ponty, Il y aurait donc, non pasopposition, mais interaction entre le naturel et le culturel :1. ce qui est naturel chez l’homme tend à se manifester de

manière culturelle ;2. ce qui est culturel tend à se faire passer pour naturel.

3. La culture comme seconde nature (2)

• « Il n’est pas un mot, pas une conduite qui ne doive quelquechose à l’être simplement biologique… » : malgré sa culture,l’homme reste déterminé par sa nature (son corps, sesbesoins). Ex : il a faim.

• « … et qui en même temps ne se dérobe à la simplicité de la vieanimale… » : l’homme ne satisfait pas ses besoins n’importecomment ; il est un être culturel, qui a un sens duraffinement. Ex : il cuisine.

• « … ne détourne de leur sens les conduites vitales, par unesorte d’échappement et par un génie de l’équivoque… » : lecomportement de l’homme a toujours un double sens, à lafois naturel et culturel. Ex : le repas répond à des besoinsnaturels, mais a aussi une fonction sociale.

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Pascal : « La coutume est une seconde nature quidétruit la première. Mais qu'est-ce que nature ?Pourquoi la coutume n'est-elle pas naturelle ? J'ai grand-peur que cette nature ne soit elle-même qu'unepremière coutume, comme la coutume est une secondenature. » (Pensées, éd. LG, 117)

3. La culture comme seconde nature (3)

b) Faut-il renoncer à l’idée que l’homme aune nature ?

Il est impossible de déterminer la nature del’homme

1) L’idée de nature humaine relève toujours d’uneinterprétation culturelle. Chaque définition ne faitque projeter sur l’homme des traits qui n’ont riend’universel, mais qui sont relatifs à un type desociété et à un moment de l’histoire. Exemples :Aristote, Smith, Marx.

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3. La culture comme seconde nature (4)

2) L’homme n’a pas de nature. Par nature, il est un être de culture, c’est-à-dire un être indéterminé.

→ Cf. Rousseau, Second discours : ce qui distinguel’homme de l’animal, de manière incontestable, c’estsa « perfectibilité ».• L’animal est déterminé par sa nature : il est commeprogrammé pour agir d’une certaine façon et nepeut faire autrement ; il reste identique à lui-mêmeau cours du temps. L’homme, au contraire, est unêtre, en quelque sorte, « plastique » : il peutacquérir de nouvelles manières de vivre.

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3. La culture comme seconde nature (5)

Cf. Fichte : « En un mot, tous les animaux sont achevés etparfaits, l'homme est seulement indiqué, esquissé ... Toutanimal est ce qu'il est ; l'homme, seul, originairementn'est absolument rien. Ce qu'il doit être, il lui faut ledevenir ».

• Que l’homme soit perfectible ne signifie pas qu’ilprogresse toujours. Il faut distinguer perfectibilité etperfectionnement. Rousseau ne croit pas au progrès del’humanité. Il y a, certes, une évolution de l’homme,mais rien ne garantit qu’elle soit positive.

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3. La culture comme seconde nature (6)

L’idée de nature humaine est dangereuse.

Prêter à l’homme une nature, cela revient à nier saliberté, ce qui soulève des difficultés, d’un point devue moral et politique.

Exemples :

1) Le racisme. Cf. Le débat autour du « discours deDakar » de N. Sarkozy, en 2007 : « l’hommeafricain ».

2) La violence.

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Conclusion : la culture est-elle le propre del’homme ?

L’idée selon laquelle la culture est le propre del’homme est aujourd’hui remise en question parl’éthologie : l’homme n’est pas le seul être culturel ;les animaux aussi ont une culture.

Cf. Dominique Lestel, Les origines animales de laculture (2001).

La culture apparaît comme un phénomène« intrinsèque au vivant ». La diversité culturelleenglobe désormais les cultures humaines et lescultures animales.

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Exemple : les macaques del’île de Koshima

Ces macaques sont les seuls à laver lespatates dans l’eau de mer. Cettepratique est culturelle, car : 1) ellecaractérise ce groupe particulier demacaques (et non tous les macaques) ;2) loin d’être innée, elle a été d’abordinventée puis transmise de générationen génération au sein du groupe ; 3)elle s’explique, non pas par des causes(comme la génétique, ou encore lescaractéristiques de l’environnement),mais par des raisons : plonger la patatedans l’eau de mer permet de changerson goût. En ce sens, les macaques« cuisinent ».

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Suggestions de lecture (pour aller plus loin)

• Denis Kambouchner, « La culture » in Notions dephilosophie, tome III, Gallimard, « Folio essais »,1995.

• Freud, Malaise dans la culture (1930), trad. DorianAstor, Flammarion, GF, 2010.

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