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Plus d’analyses dans la note de conjoncture (publication : 2 septembre 2016) © Août 2016 Deloitte Conseil - Tous droits réservés - Member of Deloitte Touche Tohmatsu Limited L’Observatoire du Capital humain de Deloitte a pour vocation d’observer les pratiques et tendances récurrentes ou émergentes dans les domaines de la rémunération, de la motivation et de l’engagement des collaborateurs. L’étude de rémunération 2016 repose sur un panel de 484 entreprises et 891 926 données individuelles de rémunération au sein des principaux secteurs d’activité (Grande consommation, Assurance, Finance, Industrie de la santé, Industrie, Energie, Services, Non Profit …). Augmentations versées et prévisionnelles Les augmentations en 2016 ont été de l’ordre de 2,7%, ce qui est similaire à 2015 mais supérieur au budget envisagé par les entreprises en début d’année (entre 1,5% et 1,85%). Il y a aujourd’hui peu de tensions sur le salaire de base car les facteurs classiques (inflation, équilibre de l’offre et la demande) n’ont en ce moment pas ou peu d’effets sur le marché des rémunérations. Conséquence du contexte économique, les prévisions d’augmentation pour 2017 sont à nouveau extrêmement prudentes : Nous observons à nouveau un écart entre les entreprises avec un chiffre d’affaires de moins de 50M€ (2,50%) et les entreprises de plus de 1 Md€ (1,76%). La dernière projection d’inflation est de 0,2% pour 2016 et de 1% pour 2017 (contre 0,9% en 2013, 0,5% en 2014 et 0% en 2015), ce qui peut en partie expliquer cette tendance baissière des budgets d’augmentation. Près de six entreprises sur dix (54%) déclarent vouloir n’appliquer que des augmentations individuelles pour leur population cadres. Pour la population non-cadres, elles seront une sur deux (52%) à utiliser un mix d’augmentations individuelles et générales. Dans le cas d’un mix d’augmentations, nous notons un très fort retour de l’individualisation avec une part individuelle pouvant représenter plus des trois quarts de l’enveloppe pour les cadres et deux tiers pour les non-cadres. A noter que ces budgets d’augmentation prévisionnels restent historiquement bas. Différentiels L’écart de rémunération entre l’Île-de- France et les régions se maintient cette année entre 5% et 7%. L’écart entre les nouvelles régions (hors Île-de-France) marque une amplitude maximum de 5 points, tant en salaire de base qu’en rémunération totale. Comme en 2015, nous mesurons un écart de rémunération de l’ordre de 10 points entre les grandes entreprises (plus de 1 milliard d’euros de CA) et les PME (moins de 50 millions d’euros de CA) en salaire de base. En prenant en compte l’impact des régions, cet écart est alors de 14 points entre les grandes entreprises parisiennes et les PME régionales en salaire de base. Part variable individuelle Comme les années précédentes, neuf sociétés sur dix (89%) ont mis en place un système de part variable individuelle. Les montants de part variable individuelle sont en forte progression de l’ordre de 12% par rapport à 2015. Selon les niveaux de responsabilité, le bonus représente de 6 à 25% du salaire de base. Le pay-out (rapport entre le bonus versé et le bonus cible) est cette année de 86%, en ligne avec le niveau de 2015. Epargne salariale Près de 83% des entreprises de notre panel ont un accord de participation, et 76% ont un accord d’intéressement. L’épargne salariale (intéressement et participation) diminue à nouveau cette année de l’ordre de 5 points (de -75€ pour les non- cadres à -250€ pour les cadres) pour représenter un peu moins d’un mois de salaire. Cette diminution s’explique en partie par le contexte économique et les résultats financiers des entreprises ne permettant pas de verser les niveaux habituels. La forte hausse du forfait social sur les cinq dernières années (2% en 2009, 20% en 2013) peut également expliquer cette baisse. 1 er Quartile Médiane 3 ème Quartile Non-cadres 1,2% 2,7% 6,0% Cadres 1,4% 2,7% 5,4% Cadres supérieurs 1,4% 2,9% 5,7% Evolution des rémunérations 2016 1 er Quartile Médiane 3 ème Quartile Non-cadres 1,0% 1,7% 2,0% Cadres 1,0% 1,8% 2,0% Cadres supérieurs 1,0% 1,7% 2,0% Budget d'augmentation prévisionnel 2017 % de bénéficiaires 1 er Quartile Médiane 3 ème Quartile Non-cadres 41% 0,5k€ 1,0k€ 2,0k€ Cadres 66% 2,6k€ 4,6k€ 7,5k€ Cadres supérieurs 80% 9,3k€ 16,5k€ 26,9k€ Part variable individuelle 1 er Quartile Médiane 3 ème Quartile Non-cadres 0,8k€ 1,7k€ 3,3k€ Cadres 1,5k€ 2,9k€ 5,5k€ Cadres supérieurs 2,1k€ 4,5k€ 9,0k€ Epargne salariale Etude sur les rémunérations individuelles Synthèse des résultats 2016

Etude sur les rémunérations individuelles 2016

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Page 1: Etude sur les rémunérations individuelles 2016

Plus d’analyses dans la note de conjoncture (publication : 2 septembre 2016) © Août 2016 Deloitte Conseil - Tous droits réservés - Member of Deloitte Touche Tohmatsu Limited

L’Observatoire du Capital humain de Deloitte a pour vocation d’observer les pratiques et tendances

récurrentes ou émergentes dans les domaines de la rémunération, de la motivation et de l’engagement

des collaborateurs.

L’étude de rémunération 2016 repose sur un panel de 484 entreprises et 891 926 données individuelles

de rémunération au sein des principaux secteurs d’activité (Grande consommation, Assurance, Finance,

Industrie de la santé, Industrie, Energie, Services, Non Profit …).

Augmentations versées et prévisionnelles

Les augmentations en 2016 ont été de l’ordre de 2,7%, ce qui est

similaire à 2015 mais supérieur au budget envisagé par les

entreprises en début d’année (entre 1,5% et 1,85%).

Il y a aujourd’hui peu de tensions sur le salaire de base car les facteurs classiques (inflation, équilibre de l’offre et la demande)

n’ont en ce moment pas ou peu d’effets sur le marché des

rémunérations.

Conséquence du contexte économique, les prévisions

d’augmentation pour 2017 sont à nouveau extrêmement prudentes :

Nous observons à nouveau un écart entre les entreprises avec un

chiffre d’affaires de moins de 50M€ (2,50%) et les entreprises de

plus de 1 Md€ (1,76%).

La dernière projection d’inflation est de 0,2% pour 2016 et de 1%

pour 2017 (contre 0,9% en 2013, 0,5% en 2014 et 0% en 2015),

ce qui peut en partie expliquer cette tendance baissière des

budgets d’augmentation.

Près de six entreprises sur dix (54%) déclarent vouloir n’appliquer

que des augmentations individuelles pour leur population cadres.

Pour la population non-cadres, elles seront une sur deux (52%) à

utiliser un mix d’augmentations individuelles et générales.

Dans le cas d’un mix d’augmentations, nous notons un très fort

retour de l’individualisation avec une part individuelle pouvant

représenter plus des trois quarts de l’enveloppe pour les cadres et

deux tiers pour les non-cadres.

A noter que ces budgets d’augmentation prévisionnels restent

historiquement bas.

Différentiels

L’écart de rémunération entre l’Île-de-

France et les régions se maintient cette

année entre 5% et 7%.

L’écart entre les nouvelles régions (hors Île-de-France) marque une amplitude

maximum de 5 points, tant en salaire

de base qu’en rémunération totale.

Comme en 2015, nous mesurons un écart de rémunération de

l’ordre de 10 points entre les grandes entreprises (plus de 1

milliard d’euros de CA) et les PME (moins de 50 millions d’euros de

CA) en salaire de base.

En prenant en compte l’impact des régions, cet écart est alors de 14 points entre les grandes entreprises parisiennes et les PME

régionales en salaire de base.

Part variable individuelle

Comme les années précédentes, neuf sociétés sur dix (89%) ont

mis en place un système de part variable individuelle. Les

montants de part variable individuelle sont en forte progression de

l’ordre de 12% par rapport à 2015.

Selon les niveaux de responsabilité, le bonus représente de 6 à

25% du salaire de base. Le pay-out (rapport entre le bonus versé

et le bonus cible) est cette année de 86%, en ligne avec le niveau

de 2015.

Epargne salariale

Près de 83% des entreprises de notre panel ont un accord de

participation, et 76% ont un accord d’intéressement.

L’épargne salariale (intéressement et participation) diminue à nouveau cette année de l’ordre de 5 points (de -75€ pour les non-

cadres à -250€ pour les cadres) pour représenter un peu moins

d’un mois de salaire.

Cette diminution s’explique en partie par le contexte économique

et les résultats financiers des entreprises ne permettant pas de

verser les niveaux habituels. La forte hausse du forfait social sur les cinq dernières années (2% en 2009, 20% en 2013) peut

également expliquer cette baisse.

1er Quartile Médiane 3ème Quartile

Non-cadres 1,2% 2,7% 6,0%

Cadres 1,4% 2,7% 5,4%

Cadres supérieurs 1,4% 2,9% 5,7%

Evolution des rémunérations

2016

1er Quartile Médiane 3ème Quartile

Non-cadres 1,0% 1,7% 2,0%

Cadres 1,0% 1,8% 2,0%

Cadres supérieurs 1,0% 1,7% 2,0%

Budget d'augmentation prévisionnel

2017

% de

bénéficiaires1er Quartile Médiane 3ème Quartile

Non-cadres 41% 0,5k€ 1,0k€ 2,0k€

Cadres 66% 2,6k€ 4,6k€ 7,5k€

Cadres supérieurs 80% 9,3k€ 16,5k€ 26,9k€

Part variable individuelle

1er Quartile Médiane 3ème Quartile

Non-cadres 0,8k€ 1,7k€ 3,3k€

Cadres 1,5k€ 2,9k€ 5,5k€

Cadres supérieurs 2,1k€ 4,5k€ 9,0k€

Epargne salariale

Etude sur les rémunérations individuelles Synthèse des résultats 2016