12
$ .Id _ S" "". -I!!Ql@ .' ...... ".. - .• Bulletin Viticole 2" ANNEE. - N" 9 LE NUMERO 2 FRANCS 15 AVRIL 19$7 Téléphone : 11-35 Ch. Post. 133-95 - R.C. Fès 3833 Maroc du REDACTION-ADMINISTRATlol: " .. Rue de Nantes Paraissant le le' et le l5 de choque mois JOURNAL BI-MENSUEL D'INFORMATIONS PROFESSIONNELLES ET D NSE DES INTERETS DE lA VITICULTURE EDITORIAL LA .. - Tous ceux qui ont eu à s'inquiéter de la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri- cole et l'organisation professionnelle, viennent de vivre une semaine fébrile et il est bien certain qu'en ces quelques jours des esprits qui étaient délibérément restés fermés devant la gravité du pro- blème, paraissent non seulement s'être entr'ouverts, mais ont donné la nette im- pression de la compréhension parfaite de ce qu'il ya à foire et de l'urgence qu'il y a à le faire. Il a fallu pour cela la venue d'un ani- mateur que nous présentions à nos lec- teurs dans notre numéro du 1er avril, ce n'était pas au surplus indispensable,car l'autorité rayonnante du Président Bor- the a dépassé depuis longtemps le champ habituel de son activité. Il est venu se manifester au Maroc et je ne ferai pas de prophétie en disant que sans lui, nous' aurions certainement continué à croupir dons une indolence qui frise l'indiffé- rence et qui dans quelques mois nous aurait placés au seuil d\m abîme catas- trophique. U,ne des premières certitudes de la bienfaisante action de M. Barthe au Ma- roc, a été .sans conteste de communi- quer son impétuosité réalisatrice aux Services administratifs. Par des phrases toujours répétées, en termes délicats, il n'a pas dissimulé que les malheurs dont a souffert la viticul- ture marocaine auraient facilement pu être évités avec un peu et de bonne volonté de l'Administration. Il apparaît bien que nous sommes en- fin sortis des lenteurs diplomatiques de M. Ponsot comme des réticences et de l'obstruction systématique de M. Méril· Ion. Mais toût ceci est de la vieille his- toire et je n'irai pas chercher dans les critiques du Président une justi. fication à quelques-uns de mes gestes anciens qui, pour avoir appelé des juge- ments sévères de certains, n'en étaient pas moins parfaitement justifiés. Je retiens particulièrement des expo- sésde M. Barthe ses phrases incisives par lesquelles il a à plusieurs reprises situé la gravité du problème qui nous oc- cupe, l'imminence de la catastropre qui se prépare et la responsabilité de ceux qui la laisseraient se développer Le Gouvernement du Protectorat a ,certainement compris. La presse quoti- dienne nous a informés qu'avant 15 jours M. le Résident gén: en France pour y étudier les mesures à prendre et provoquer dons la Métropole les concours indispensables. C'est ce délai 'que je désigne sous le .nom à la mode« La Pause ». Parlant au nom des vignerons, je me permets de dire au général Noguès Ne vous décevez pas ! que cette pause ne devienne pas un arrêt, car il faudrait peu de chose : une simple hésitation du Gouvernement peut engendrer immédiatement· une pa- nique dont nous ne voulons pas. Il y a deux ans qu'au nom de I/Associatio[:l des Vignerons, j'ai préconisé formules que le Pré- dent Barthe nous indique comme indis- pensables pour sauver notre viticulture. Loin de moi la pensée de faire figure de prophète. Je n'ai personnellement rien inventé et chaque fois que j'ai indiqué un moyen, que j'ai préconisé une solu- tion c'est parce que j'étais allé rn'os- seoir au banc de l'Ecole Barthe et qu·en élève consciencieux et honnête, tout de même fait l'effort nécessaire pour comprendre, ce qui m'a permis de ne jamc:is embarquer mes mandants dons des formules dOiît mes seules vues de l'esprit auraient été les inspiratrices. Je renvoie mes lecteurs à ce que fé- civais dans le premier numéro du Bulk- ln Viticole paru le 15 décembre dernier J'esquissais le plan de redressement de '€l viticulture marocaine; j'établissais cette nécessité impérieuse de l'aménagement . du marché intérieur de' la résorption des excédents; j'indiquais que YéchE>- lonnement des ventes Sur le marché Iï- ,. J, que le warrantage des vins sur ce .; ,eme marché certainement valoJié, étaient la clé de la première sécurité à obtenir. J'ai quelquefois été compris mais ce· pendant plus souvent critiqué. Je suis heureux aujourd'hui qu'une voix plus ou- torisée que la mienne ait pu réunir l'u- nanimité sur l'application de ces formu- les saines, dont au surplus l'expérience n'est plus à faire puisqu'elles ont donné des résultats proboots dans la métropole. Si comme je l'espère la pause n'est pas trop longue. Si, comme j'en ai la con- viction on ne retombe pas dans des gestes de malveillance, qui ont fait frapper d'ostracisme et tenir systématiquement à l'écart des études et des déba'ts, ceux qui avaient cependant ql1elquequolité pour y intervenir, notre viticulture sem sauvée. Mais il faut penser aussi qu'eUe ne doit pas seulement être sauvée quart-

ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

• $ .Id _ S" "". -I!!Ql@ '~.. .' ...... ".. - .:-~ .•~."'--. •

Bulletin/~~

Viticole2" ANNEE. - N" 9 LE NUMERO 2 FRANCS 15 AVRIL 19$7

Téléphone : 11-35

Ch. Post. 133-95 - R.C. Fès 3833MarocduREDACTION-ADMINISTRATlol: " ..

Rue de Nantes MEK~;ESParaissant le le' et le l5 de choque mois

JOURNAL BI-MENSUEL D'INFORMATIONS PROFESSIONNELLES ET D NSE DES INTERETS DE lA VITICULTURE

EDITORIAL

LA..-

Tous ceux qui ont eu à s'inquiéter dela solution du problème viticole marocainl'Administration, la représentation agri­cole et l'organisation professionnelle,viennent de vivre une semaine fébrile etil est bien certain qu'en ces quelquesjours des esprits qui étaient délibérémentrestés fermés devant la gravité du pro­blème, paraissent non seulement s'êtreentr'ouverts, mais ont donné la nette im­pression de la compréhension parfaite dece qu'il ya à foire et de l'urgence qu'il ya à le faire.

Il a fallu pour cela la venue d'un ani­mateur que nous présentions à nos lec­teurs dans notre numéro du 1er avril, cen'était pas au surplus indispensable,carl'autorité rayonnante du Président Bor­the a dépassé depuis longtemps le champhabituel de son activité. Il est venu semanifester au Maroc et je ne ferai pasde prophétie en disant que sans lui, nous'aurions certainement continué à croupirdons une indolence qui frise l'indiffé­rence et qui dans quelques mois nousaurait placés au seuil d\m abîme catas­trophique.

U,ne des premières certitudes de labienfaisante action de M. Barthe au Ma­roc, a été .sans conteste de communi­quer son impétuosité réalisatrice auxServices administratifs.

Par des phrases toujours répétées, entermes délicats, il n'a pas dissimulé queles malheurs dont a souffert la viticul­ture marocaine auraient facilement puêtre évités avec un peu de~ienveillance

et de bonne volonté de l'Administration.Il apparaît bien que nous sommes en­

fin sortis des lenteurs diplomatiques de

M. Ponsot comme des réticences et del'obstruction systématique de M. Méril·Ion. Mais toût ceci est de la vieille his­toire et je n'irai pas chercher dans lescritiques du Président Barth~ une justi.fication à quelques-uns de mes gestesanciens qui, pour avoir appelé des juge­ments sévères de certains, n'en étaientpas moins parfaitement justifiés.

Je retiens particulièrement des expo­sésde M. Barthe ses phrases incisivespar lesquelles il a à plusieurs reprisessitué la gravité du problème qui nous oc­cupe, l'imminence de la catastropre quise prépare et la responsabilité de ceuxqui la laisseraient se développer

Le Gouvernement du Protectorat a,certainement compris. La presse quoti­dienne nous a informés qu'avant 15jours M. le Résident gén: ~l :~r(l,t enFrance pour y étudier les mesures àprendre et provoquer dons la Métropoleles concours indispensables.

C'est ce délai 'que je désigne sous le.nom à la mode« La Pause ». Parlant aunom des vignerons, je me permets de direau général Noguès : « Ne vous décevezpas ! que cette pause ne devienne pasun arrêt, car il faudrait peu de chose :une simple hésitation du Gouvernementpeut engendrer immédiatement· une pa­nique dont nous ne voulons pas.

Il y a .,I~" deux ans qu'au nom deI/Associatio[:l g~nérale des Vignerons,j'ai préconisé I~s formules que le Pré­dent Barthe nous indique comme indis­pensables pour sauver notre viticulture.Loin de moi la pensée de faire figure deprophète. Je n'ai personnellement rieninventé et chaque fois que j'ai indiqué

un moyen, que j'ai préconisé une solu­tion c'est parce que j'étais allé rn'os­seoir au banc de l'Ecole Barthe et qu·enélève consciencieux et honnête, rovo~s

tout de même fait l'effort nécessairepour comprendre, ce qui m'a permis dene jamc:is embarquer mes mandants donsdes formules dOiît mes seules vues del'esprit auraient été les inspiratrices.

Je renvoie mes lecteurs à ce que fé­civais dans le premier numéro du Bulk-

ln Viticole paru le 15 décembre dernierJ'esquissais le plan de redressement de '€lviticulture marocaine; j'établissais cettenécessité impérieuse de l'aménagement

.du marché intérieur de' la résorptiondes excédents; j'indiquais que YéchE>­lonnement des ventes Sur le marché Iï­, . J, que le warrantage des vins sur ce.; ,eme marché certainement valoJié,étaient la clé de la première sécurité àobtenir.

J'ai quelquefois été compris mais ce·pendant plus souvent critiqué. Je suisheureux aujourd'hui qu'une voix plus ou­torisée que la mienne ait pu réunir l'u­nanimité sur l'application de ces formu­les saines, dont au surplus l'expériencen'est plus à faire puisqu'elles ont donnédes résultats proboots dans la métropole.

Si comme je l'espère la pause n'estpas trop longue. Si, comme j'en ai la con­viction on ne retombe pas dans des gestesde malveillance, qui ont fait frapperd'ostracisme et tenir systématiquementà l'écart des études et des déba'ts, ceuxqui avaient cependant ql1elquequolitépour y intervenir, notre viticulture semsauvée. Mais il faut penser aussi qu'eUene doit pas seulement être sauvée quart-

Page 2: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

BULLETIN VITICOLE DU MAROC

Léon BORDET.

SOMMAIREAdjudications et Marchés

On dit y/ue...

AVIS D'ADJUDICATIOl\

Adjudication le 28 avril J93ï à 10 heures,à l'Intendance Militaire des Subsistances d~

Casablanca. Fourniture de 2.000 hl. de Vill

rouge à ,11" - l.000 hl. de vin rouge à 12".

Réadjudication le 21 mai 193ï à 10 heu­res.

Se renseigner dans les Intendances des Sub­sistances du Maroc, de Paris. Bordeaux, Mar­seille, Alger et Oran.

Monsieur l'Intendant Général. directeur del'Intendance au Maroc, naufrageur impéni­tent des viticulteurs marocains, comme ausside tous les producteurs agricoles, aurait toutrécemment encore tenté de s'affranchir d'unelégislation marocaine en émettant la préten­tion de se faire autoriser, envers et contre lesprescriptions de la loi, à acheter pour les be­soins du corps d'occupation une certainequantité de vins·bloqués.

Des services résidentiels auraient, dit-on,pl'êté une oreille complaisante à cette mons­trueuse prétention, et nous ne serions pas loinde penser qu'en toute autre période et en de­hors de l'atmosphère créée par la présence auMaroc du Président de la Commission desBoissons;' l'affaire n'aurait pas été impossible.Elle est,' si n6us en croyons nos informations,complètement enterrée. .

Cette persistance de Monsieur l'IntendantGénéral à se manifester contre les intérêts deceux qui dans ce pays travaillerlt. et yont;en­glouti leur av6ir, nous amène à lui déclarer.formellement q4-e nous n'hés~terons pas ~ .uti..liser les mêmes voies et moyens que ceuxem­ployés sur d'autI'es plans professionnels etque nous n"e permettrons pas aux vinsbloquisde rentn;'.r dans [es chais des subsistances .//li­litaires.

Albertin MARCEL.

11111.1111.1111.1111.111I.1111.1111.1111.1111.111.,111.1111.,:11.[IiI.IIII.'IHIl

11I11.11I1.1I1I.1111.lIiI.illl.IIII.liU.llil.IIII.lill.llii.llil.lill.liI!.11I11

~tabUs$ements CHABERT tlt AUGIER 1

LABORATOIRE 1

.dcRecherchcs et d'applicationsAgricoles, V·iticoles eL CEnologiqlEs

dirigé par Mo F. CHABEHTIngênieur Agricole :. Ancien

. Directeur. de StaLion ŒnologiqncAnal~se de vi.ns et pràduit.s agricoles

VinificationR.C. C~sa. 1'[°2225; - Téléph. A 'J 8-93

71, Bd. Pasteur - CASABLANCA

1 . '.

BORSARI & CieIngénieurs Constructeurs

J ri. rue Louis B<ianc à Oran

Avis aux ViticulteursUn certain "nombre de viticulteurs ont posé

la question de savoir si dans l'apurement descompte de vin bloqué, l'admin~stration feraitintervenir les déchets résultant des soutira­ges, ouillages et autres manipulations néces­saires à la conservation des vins.

, La Direction des Affaires économiques rap­pelle aux intéressés que lors de l'établisse­ment en janvier 1936, du taux de blocage, il aété tenu compte de ces facteurs ; c'est laraison ,pour laquelle la proportion de vinbloqué n'a été que de 30 p; 100 alors que lesstocks totaux ·détenus à cette époque par les'producteurs auraient justifié un coefficient deblocage sensiblement supérieur. Les déchetsde conservation ne sauraient donc intervenirune seconde fois' et les viticulteurs doivent jus'tilier de l'utilisation intégrale de leur vin blo­qué et ceci avant le 31 décembre 1937. auxseuls emplois prévus par l'ari'êté viziri~l du28 janvier 1936 (transfert, exportation, dis­tillation, transformation en vins spéciaux, envinaigres, etc...

Specialistes dans la Construction de CavesModernes'

CUVES - AMPHORES ..RESERVOIRS - SILOS, etc...

rns l.allaÙons dans le monde entier.Référencesde 1er ordre au Maroc,MàisQn de confiance fondéeeri 1873

Demandez devis, pl:anset visit.éTéléph. 201-20, .Oi'an '

Adr. télégr. Borsari, Oran

ASSOCIATION GENERALE

DES VIGNERONS DU MAROC

~illl.illl.IIII.lliI.IIII.IIII.IIII.II;I.IIII.lliI.llli.IIII.1III.IIII.IIII.~• . ,. §

; Georges DUCHEMIN 1• Représentationsvinicoie ==.. et viticole •il But'puux nt DépôLs : 1i.==._.~:_~ 2%. Bd cie la· Gare - CASABLA:\'CA 1==••...'= Tt'd(:pllfJJlP 44-J(\' ==

II!I Pour donner le fini à vos vins... ;;i Filtre à Pâte de Cellulose ;;

I.-C- ({ LA GIR()NDINE»~1_.'Construction française ~

; INTERROGEZ-NOUS 1r.IIII.IIII.IIII.IIII.IIII.llll.IIII.IIII.IIII.III1.IIII.IIII.IIII.1111.1111'

')0)

8

fl

Editorial. - La Pause o. 0 • 0 0 0 0 • 0 • 0

f\vi~s aux Yilienl!e\ll's 000.00000. 0 o.

titotivement il faut la sauver financiè­rement et c/est ce qui me fait peurl car

ie ne puis oublier que des gestes récentsdu Gouvernement du Protectorat l pris dureste sans aucune consultation des usa­gersl 'étaient uniquement dirigés contrele raffermissement du prix du vin sur le

marché intérieur.,Le président Barthe a dit et répété que

le vigneron avait droit à la sécurité; quelé fruit de son travail devait être assu­ré d/une valorisation au-fdessus d/unplancher. Or ce qui sIest fait 'et ce aquoi je viens de faire allusion, loin d/être

un planchétl etciTt bel et bien une trappe

ouverte sous nos pas.Je crois pouvoir dire aux viticulteurs

que I/horizon quil il y a une semaine en­

core était chargé de nuages pour euxl

vient de s/éclairer subitement. Yespère

que les contingences régionalesl que _lesappétits particuliers sauront ne 'passemanifester av.ant que le plan généralsoit élaborél car nous risquerions en ne

permettant pas une solution rapide delb questionl de faire durer cette pausequ'avec a~goisse je crains déjà de voirtrop se prolonger.

0/1 dit qtw ..... 0 •• 0 •• 0 • 0 o. 0 •• 0 • 0

AcljudieaLiulls eL ,:\lalTh0s 0 •• 0 •• 0 0 •

l•.es vins 0 •••• 0 ••••• 0 •

Dahirs nt Arn'lc's 0 ••• 0 •• 0 •• 0 •••• 0

Le bun do linaison

Le Prc~sidellL BarLhe a dit eL r0pl)L() <1

Exportation. - Ln nnirclu" <lllgiais )j

Produils 11"mcaux d()ri\0s de J\.aisills 81

IjePrCSSoir ;1ltX nOllypI],-s o. 0 0 •• 0 •

dhl'oni([tii o" l"" l' 1'\' 'i.Pg-IUf n es o ••••••••••

: i

Page 3: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

BULLETIN VITICOLE DU MAROC - 3 -

Pour des raisons assez inexplicables, des propos défaitistes commen­çaient à circuler au Marac au début de ce mois. Les broyeurs denoir annonçaient 'un fléchissement probable des cours..La croi­sade du Président Barthe, ses affirmations répétées et compri­ses, que le marché intérieur devait être la première sécurité duvigneron marocain, les indications très nettes qu'il a données augouvernement pour que sa législation donne cette sécur'ité, doi­vent confirmer la fermeté des cours au plancher actuel de Frs.125 l'hectolitre pour les vins rouges Il 0 de consommation cou­rante. A défaut de cotation officielle, la prochaine adjudicationà Casablanca de l'Intendance militaire nous permettra de savoir'si la viticulture marocaine a compris et si les vignerons sont di· .

gnes de la sollicitude qui vient de leur être témoignée.

E.n France. - La consommation estnormale, le commer"c"e semble hésiter àstocker. Les demandes sont bien rares.mais la propr'iété aménagée dans sa tré~sorerie par les warrants. ne parait pasos'inquiéter de ce calme. Elle observe avecattention les influences de 10 tempéra­ture 'sur la prochaine récolte en mê~me

temps qu'elle s'adapte aux frais nou­veaux d'exploitation dont elle vient dêtregrevée.

Dans l'ensemble, malgré la torpeurdes marchés, ceux-ci sont de plus enplus fermes et les vendeurs ne parais·sent pas décidés à changer de position.Des renseignements très apaisants don­nés par M. Barthe au cours d'une confé­rence à la Maison des agriculteurs d'O­ran, il ressort que pour les 7 mois decampagne restant à courir il ne reste àécouler que 56 p. 100 des disponibilités.

Les cours oscillent de Frs. 14,50 à15,25 pour les vins rouges et de Frs.15,50 à 16,25 pour les vins blancs.

En .Algérie. -'- Les sorties de raisins'annonçaient médiocrement lorsque estvenue s'ajouter la catastrophe des ge­lées du.25 au 26 mars, où le thermomè!.tre est tombé à 6 0 au dessous de zéro.Les vignobles de plaine paraissent lesplus atteints et il est encore impossiblede chiffrer les dégâts qui sont impor­tants. Les régions les plus touchées sontRouiba, Alma, Boufarik, Bourbika, LesIssers, Attatba, Chebli, Marengo, Mou­zaïaville.

La position des vendeurs n~ peut qu'ê­tre raffermie par ce nouvel état de cho­ses. Il n'y b plus de ventes sur souches.

On cote à Alger en rouge de 14 à14,50 et à Oran de 13 à 14 francs..

Au Moroc. - De très .légères geléesdans la région de Meknès n'ont causéque des dégâts insignifiants. La sortie duraisin est irrégulière et généralement au­dessous de celle des années moyennes.La situation de trésorerie de la plupartdes vignerons ne leur permet pas tou­jours de donner à leurs plantations tousles soins désirables, et ce n'est pas laformule d'aumône à laquelle s'est arrêtéel'Administration pour l'octroi de prêts decampagne qui peut remédier à cette si­tuation. Au sujet de ces aumônes, deuxpositions ont été prises. Les Chambresd'Agriculture conseillent de les solliciterl'Association Générale des Vigneronspréconise de s'abstenir. La première deces attitudes compromet évidemmenttoute action qui pourrait être tentée en

. vue du relèvement du ridicule plafondde Frs. 3.000 par exploitation.

La propriété qui manifestait quelqueshésitations paraît .se raffermir et il estbien probable que la voie si énergique­ment tracée par le Président Barthe auGouvernement du Protectorat ne peutque renforcer cette position.

Viticulteurs attention ! Ne soyez pasles artisans de votre ruine. .

On a traité, 'propriété :En rouge à 115-125 francs ;

en Rosé à 125-130 francs.des demandes en blanc à 140 francsn'ont pas été satisfaites.

Les vins bloqués pour l'exportationont une tendance à la hausse. On a trai­té chais Casablanca à 100 et 105 francspou r des rouges 12 0

Lé marché de détail est généralementdécevant, sauf sur. la place du MarocOriental où il·se maintient avec régula­rité.

DAHIRS ET ARRÊTÉSARRETE DU DIRECTEUR DES AFFAIRES

ECONOMIQUES fixant les conditions danslesqllelles les vins impropres à la consom­mation pellvent être livrés à la distillerieOll à la vinaigrerie.Vu l'arrêté viziriel du 28 janvier 1936

portant réglementation du marché intérieurdes vins ordinaires, et les arrêtés viziriels quil'ont modifié ou complété, notamment, les al"rêtés viziriels des 2 avril 1936 et 16 février1937;

Après avis du directeur général des finan­ces:

ARRETE:ARTICLE PREMIER. - Les producteurs ou

les négociants en vin qui désirent conserverdes vins impropres à la consommation, envue de le;'u· cession à la distillerie ou à lavinaigrerie, doivent en faire la demande, souspli recommandé, à la direction <les affl1ÎTeséconomiques à Rabat, sous couvert de l'ins­pecteur de la répression des fraudes de leurrégion.

Cette demande doit indiquer le volume devin impropre à la consommation détenu etl'adresse du dépôt où la marchandise est stOt~­

kée.ART. 2. ;- Les intéressés sont informés de

la suite réservée à leur demande et, le CilS

échéant, du délai pendant lequel ils sont aLl­lorisés à détenir les vins définis à l'articleprécédent; en aucun cas, ce délai ne peut êtresupérieur à trois mois à compter de la dated'autorisation pour les marchandises stockéesdans des amphores en ciment ou en maçon­nerie, et à un mois pour celles stockées dansdes récipients mobiles.

ART. 3. - Les récipients contenant les vinsimpropres à la consommation, que le... pm­ducteurs ou les négociants ont été autorisés àconserver dans les conditions prévues à l'ar­ticle 2, sont placés sous scellés par les soinsdes agents de la répression des fraudes.

ART. 4. - Les livraisons à la vinaigrerieou à la distillerie de vins impropres à la con­sommation sont subordonnées à Ulle autori­sation délivrée par l'inspecteur régiollal dela répression des fraudes. Les demandes d'au­torisation, faites sous pli rel":ommandé, ~oi­

vent indiquer le volume de vin· à livrer, ladate et l'heure prévues pour l'enlèvement,le nom, la qualité et l'adresse du' destinatai­re. •

Rabat, le 16 mars 1937,LEFEVRE

(Bulletin Officiel du 9 avril ]937).

SOUFRE D'APT SUPERIEURVentilé - MouillabJu

Sulfurol mouillable contenant2 Y2 % de cuivre métal

Correspondant à 10 % de Sulfate de Cuivrela plus efficace des Poudres Cupriques ,.

Agent dépositaire : F. RICHAUlIMatériel Viti-VinicoleProduits Œnologiques

26,. ['ue de J'Aviation FrançaiseCASABLANCA Tél!\ph. : 03-70

Page 4: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

-4- BULLETIN VITICOLE DU MAROC

est presCTite également par arrêté viziriel et'qui permet de retrouver l'origine du vin livré.

Pour permettre à certains d'entre vous quine sauraienl corlmlent établir ces bons de li,vraison, nous donnons ci·dessous un exemplai.re d'un bon établi :

Pour le producleur honnête comme pour lenégociant honnête, ces bons ont une grosseimportance. C'est à l'aide de ceux·ci que leService de la Répression des fraudes pourra.

Monsieur DURAND, Viticulteur propriétaire

i Aïn Lonn'! par Meknès

Livré à M. Dupont, rue Jean à Meknès

le Bon de Livraison.

VIGNERONS MAROCAINS

REFUSEZ CETTE AUMONE

ET PREPAREZ-VOUS

A EXIGER AUTRE CHOSE

Il lui offre 8 fri;. 33 de prêt par hec­tare avec un plafond de Frs. 3.000 parpropriété.

Le Vigneron doit disposer d'une tré­sorerie suffisante pour pouvoir bien tra-vailler. -

Après deux années de mévente dont laresponsabilité incombe à l'Administra·l'ien seule, le vigneron r;narocain n'a pàsde trésorerie pour assurer sa campagneagricole 1937.

Le Gouvernement devait venir à sonsecours.

Le Président Barthea dit et répété...

Observation 'Réfrrences. AV. G006

Spécialités : VINAIGRES DE VIN

(Procédé Orléanais)

VINAIGRERIE MODERNEEts DOMERC S. A. CASABLANCA·

20, rue du Caporal Lugheri"i

Degré12°

Nature du vinVin rou<Ye

- b

Quantité.251

\(jU~ nous permeltons d'è rappder allA pro·<ludJèUr~ qui dfectuenl des livraisons de vinà domicile ou en magasin, qu'ils sonl tenus,Gonformémenl à l'arrêté viziriel du 7 août1934, arl. 1L modifié et complété par l'arrêt{·viziriel du 25 septembre 1935, aux mêmes()Mig-atiotlS que les négociants en ,ins, c'esti~dire d'avoir à accompagner ces livraisons4" 4: bons d,: livraison» détachés d\m carnetil souches.

"ous ne saurions trop insisler sur celte for·malité ou mieux sur cette exigence de la loi,qui semblerait pour certain, vouloir tomber(~l désuétude.

Le « bon d,: livraison» est donc une pièceoffi(,ielle exigée par la loi pour la ëirclllation

Date le 1 avril 1937

et la livraison du vin. On pourrait l'assimiler~ulaissez-Iwsser des contributions inrlirer:tesdélillré dans la métropole et appelé vulgaire.ment « c!ongé ». 11 doit être libellé d'une fa­Ç;'Oil régulière et non à la fantaisie de chacun.Son libellé est fixé par un arrêté du Dir·ecteurGénéral de l'Agriculture. Il doit être étahli(",xt dnuhle exemplaire Ile bon qui est remis auotieut et la souche qui reste au carnet 1 être nu­luéroter, porter le nom, la profession èt l'a·qrèsse du v,endeur, le nom et l'adresse dudient, la date de la livraison, la quantité li­Ilcée, la nature du vin livré, le degré de cevin, le numéro du bulletin d'analyse ou unellét:3rence permettant de se reporter au regis·tf"e d'entrées et de sorties dont la tenue vous

suivre de la ç.ave aux consommateurs le vindont chacun de vous est s.i jaloux.

En observant la loi, non seulement vousfaites votre devoir, mais vous contrihuez àl'assainissement du marché intérieur du vinqui sera une des causes principales de la va­lorisation du vin marocain.

Bulletin Viticol~.

VIONERDNSpour vos projets de Caves

E. LALANNE

Ar'clljJC'cle. rue de Marseille1\lckn0s - 1'1.'1. Il-GO

Nombreuses et importantes instal­

lations réalisées et en cours

d'exécution

vn~s IIIJL<O>QIUESLes EtablisselTlents pOMEI<C S.A. 'Pondés en 1911

Capital; 4.000.000 de Prs entièrement versés

prix les BLOQUES ROUGES,

exportables ou non ~xportables

plus hauts

ROSÉS,

Achètent aux

BLANCS,

Page 5: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

MarchéLeLa consommation du vin est considér,ée en

Grande-Bretagne comme un luxe. Seuls lesamateurs, dont le nombre semble se restrein­dre et les gens qui ont pris l'habitude du vinau cours de séjours prolongés en Europe, con·somment cette boisson, mais seulement dansdes I"lccasions exceptionnelles.

Malgré ceué situation, les importations sonten légère augmentation depuis quelques an­nées : elles ont été en. 1936 de 792.700 hL,le èhiffre le plus élevé, observé depuis long­temps.

Les pays fournisseurs sont d'abord l'Espa­gne et le Portugal qui ont exporté, l'un etl'autre sur la Grande-Bretagne, en 1936, desquantités sensiblement égales, soit plus de200.000 hl. La situation des vins français s'estconsidérablement améliorée au cours de l'andernier. Les chiffres d'importation des vinsde France ont dépassé ceux de l'anflée 1913

, et ont atteint 108·500 hL, dont 32.500 hl. deChampagne.

Les autres fournisseurs sont les Dominions,l'Italie et l'Allemagne. La situation de l'Ans:tralie et de l'Afrique du Sud, sur le marchéd'importation des vins en Grande.Bretagnes'est améliorée depuis que des avantages cloua­niers importants ont été accordés il. leur pro·duction.

L'Australie a exporté l'an dernier sm l'An­gleterre 160.000 hl. de vin et l'Afrique du Sud55.000 hl. Les colonies anglaises n'avaientexporté en 1913, que 18.000 hl. 'lUI' l'Angle­terre.

Les exportations des autres pays sont peuimportantes.

L'accroissement des importations des vinsen 1936 et depuis ces dernières années a pro­fité surtout aux trois principaux pays fournis-,seurs européens: Portugal, Espagne et Fran­ce. La progression des exportations des Do­minions a été moins importante.

BULLETIN VITICoLE DU MAROC

anglaisMalgré l'augmentation des importations, on

ne peut se faire de grosses illusions sur l'ex­tension des débouchés des vins en Grande·Bretagne tant que les droits de douane reste­ron~ élevés et on doit considérer que la con­sommation est sur le point d'atteindre sa li··mite.

La grande majorité des vins est importée­en fûts et mise en bouteilles en Angleterre,afin de diminuer l'importance des droits. Lesachats de vins en bouteilles sont représentéssurtout par les vins mousseux. Cette impor­tation est faite par des maisons de gros qui,parfois sont des agences de maisons étran­gères. Elles revendent à des maisons de dé·tail, lesquelles sont presque les seules à s'a­dresser directement à la clientèle. En effet, lesdétaillants doivent se munir d'une licencespéciale dont le montant est plus élevé quecelui de la licence des négociants en vins engros et c'est la raison pour laquelle les gros­sistes se livrent rarement au commerce dedétail. Quelques gros acheteurs possèdent descrus à l'étranger et notamment au Portugal.

Le consommateur anglais préfère les vinssecs ·à haut degl':~, soit des vins produil.s parfermcntation naturelle de moûts riches c'n su­cre, soit des vins de liqueurs obtenus par ad­dition d'alcool de surforce.

Ce sont le Portugal, l'Amtralie et l'Afri­que du Sud qui, par' comparaison avec leursexportations totales sur le marché anglais,foumissent le plus de vins de liqueur. L'Es­pagne en exporte également. mais elle four­nit beaucoup de vins plus ccÎuri!nts de moinsde 14 degrés.

La situation privilégiée du Portugal pourses vins de Porto date déjà de ~}lusieurs siè­cles, par contre les progrès réalisés par lesDominions sont dûs au ,cégime f,rèférentidqui leur a été accordé.

Le régime douanier est le suivant :

5 -

Les Concentrés

En raison des droits de douane élevés surles vins et surtout sur les vins étrange;rs, desindustriels anglais eurent l'idée de faire enAngleterre, des vins avec des jus de raisinconcentrés. Des jus de raisin étaient déjà em­ployés dans ces industrie en mélange avec desjus d'autres fruits pour la fabrication de di·'verses boissons alcooliques ou liqueurs.

Cette opération, qui (:onsiste à diluer lesconcentrés importés et à'les mettre en fermen­tation, opération interdite jusqu'à maintenantpar la législation vinicole des grands paysproducteurs, est intéressante dans ce pays par·ce que les droits de douane, pour ce produit,sont faibles: 10 p. 100 ad valorem, pour lesconcentrés étrangers, les concentrés de l'Em­pire bénéficiant de la franchise.

La production de ces vins d'inÙation dits« British Wines » s'élève annuellement à180.000 hl. environ.

Ces industries fabriquent diverses sortes devins, entre autres des vins de liqueurs, desvermouths, des vins mousseux (environ 2.500hl. de vin mousseux par an).

Cette industrie entre en concurrence avecles vins des trois principaux fournisseursd'Europe : Le Portugal, l'Espagne et la Fran­ce.

Les importations de concentrés sont de 55à 60.000 hl. par an, dont près de 45 p. 100sont en provenance des dominions. L'Afriquedu Sud est le plus gros exportateur de l'Em­pire, les producteurs de cette colonie dispo­sent d'un matériel moderne pour traiter ceproduit et ils bénéficient de taux de fret trèsavantageux. Les concentrés de l'Ile de Chypresont de moins bonne qualité et moins recher.chés par les importateurs anglais.

Les fournisseurs étrangers sont, P'u ordred'importance, la Grèce et l'Espagne. Les con­centrés espagnols sont les plus estimés, pourles importateurs, en raison de leur qualité elde leur régularité.

Les concentrés utilisés par ces industriesont une concentration de 34à 36 degrés Bau·mé.

En dehors des concentrés, la Grande-Breta­gne importe de petites quantités de jus deraisin- qui sont foumies presque uniquementpar la France. Ces jus de raisin généralementpasteurisés, importés en bouteilles et destinésà la consommation-ous forme de boisson hv­giénique sans .alcool ne font l'objet que d";ncommerce peu important. -

La législation de l'a Grande-Bretagne auto·rise l'acide benzoïque comme antiseptiquepour la stabilisation des jus de raisin et la

Droits sur les vins étrangers (par gallon)Vins non mousseux

a) en Barriques. ne dépassant pas n.,o 2 _ 4 shillingsne dépassant pas 15° 3 .entre 14° 2 et 23° 8 . . . . . . . . .. 8 shillingsentre 15° 3 et 23° 8 .

b) en Bouteillesmêmes droits que pour les vins en fûts auxquels s'ajout~ le droit additionnel de ...

. . . . . . . . .. 2 shillingsVins mousseux : mêmes droits que lesautres vins auxquels s'ajoute le droit ad·

ditionnel de ' 12 shillings 6 pences1 gallon = 4. litres 54 1 shilling = 5,32 fr.

Droits sur les vins de l'Empire(par gallon)

2 shillings

4 shillings

l shilling

6 shillings 3 penees

Page 6: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

-6- BULLETIN VITICOLE DU MAROC

b) Les vins courants, vins secs, vins detable, dont beaucoup pré.,entent des quali­tés bourgeoises : c'est surtout ce marché-là

-

nouveaux dérivés de Raisindose limite autorisée pour les produits desti·nés à être consommés sans transformation estde 600 milligrammes par litre.

Situation actuelle et future

du Maroc SUT le marché anglais

Les exportations du Maroc sur la Grande­Bretagne sont jusqu'à maintenant, insigni­fiantes: 8 hectolitres en 1935 et 82 hectolitres-en 1936. Cette situation ne doit pas être con­sidérée, à priori, comme décourageante.

Les importateurs anglais considèrent tou­jours avec défiance un nouvel exportateur.Ils ne quittent leurs fournisseurs habituelsque lorsqu'ils sont vraiment persuadés que leÎ10UVel arrivant égale ou dépasse les précé­dents par la qualité, la présentation et le bonmarché, et la question qualité semble ta plusimportante. Pendant plusieurs années, le mar­ché anglais s'est désintéressé des primeurs ma·rocains, mais l'année 1937 changera cette si­tuation. Pour la question vinicole, il est per­mis d'avoir également la même espérance.

Il faut cependant considérer que, d'une partla clientèle est attachée aux vins de crus ré­putés des trois principaux pays. fourni,'seurs:Portugal, Espagne -et France, et que, d'au­tre part, les impOltateurs anglais cherchentà s'approvisionner en produits britanniquesdes Dominions.

Toutefois, le Maroc peut exporter des vinsde 13 à 11 degrés, susceptibles de concurr·~I1·

cèr la produc6t.n espagnole. Les producteursdevront s'efforcer de fournir des vins d'unequalité absolument régulière.

En ce qui concerne les vins de liqueurs, leProtectorat devra créer des types de vinslocaux comme l'ont fait lés colonies anglaisesAustralie Ct Afrique du Sud. C'est un travailde longue haleine, mais les producteurs nepourront résoudi-e la crise viticole marocai­ne qu'en vendant les produits de la vigne sousdes formes différentes_

Enfin, des débouchés assez importants peu­vent être obtenus en Grande-Bretagne, auxconcentrés de jus de raisin du Maroc.

Il est assez difficile de prévoir quelles se­ront, à l'avenir, les export'ltions du Maroc sm­ce pays, mais on peut espérer que, dans quel.ques années, les exportations pourront attein·dre environ 10.000 hectolitres de produits vi­nicoles divers.

VINEX.

produitsComment apporter un remède efficace à

la crise que subit la viticulture?

Le problème est loin d'être simple et l'onserait quelque peu naïf de compter sur unremède unique qui réunirait toutes l'eS qua­lités curatives rl}vivifiantes. Détournons­nous surtout des prinèipes mathésiens dontl'aboutissement implacable est la ruine ct ledécouragement.

L'arrachage des vignes, la ]l{:nalistltiol1 degros rendements ct même des grandes pro­priétés. l'obligation de distiller alors que lemarché des alcools est encore plus maladede plNhore que le marché des vins, Ioutesces me:mres-là sont inopérantes et calami­teuses.

Evidemment, il serait stupide en cc mo­ment de laisser amplifier le décalage qu'il ya entre la production ct la consommation.Supprimer pendant quelque temps la pédaled'accélération pour le bien général n'est pasattentatoire à la liberté des citoyens pro­clamée par les Droits de l'homme, mais fai­re de., victimes, quand même on les immo­lerait sur l'autel de la Patrie, cc n'est" plusdu tout la même chose.

Il n'y a que deux voies irréprochables àsuivre :'

1 0 Trouver des débouchés nouveaux anjus de raisin sans qu'il soit indispensable dere.,ter dans les sentiers battus.2" Suivre une politique de qualité, parceque l'amélioration du produit -- sans aug­menter son prix de revient ~ en fait pres­que un produit nouveau et augmente par làmême le débouché. .

Quels sont les débouchés actuels du jusde raisin ct en même temps quelle est lasituation de leurs marchés respectifs '?

a) Les vins de luxe, aristocratie de notreviticulture, ont leur marché à part qui nese limite pas à nos, besoins natio'laux. Mal­gré des droits de douàne presque partoutinjustes et exce;.;sifs, son marché est mon­dial. Mais s'il prenait beaucoup d'extension,il connaîtrait la crise lui aussi.

qui souffre de 'pléthore et l'étranger n'enveut pas. .

,c)) Les vins liquoreux. Par exception, cemarché-là est loin d'être gavé, puisque JrPortugal, l'Espagne, l'Italie d la Grèce ar­rivent à en importer chez nous environ undemi-million d'hectolitres, cc qui corres­pond à peu prè.i il 2 millions d'hedolitresde jus de raisin.

d) Les eaux-de-vie. Là aussi il y a unedistinction à faire entre les belles eaux-de­vie aristocratiques de Cognac, qui ont unmarché mondial et celles qu'on produitdans le midi ou en Algérie.

Ces dernières sont pre.'que entièrementtransformées en alcool, et bien qu'on leurait accordé par privilège le monopole dela consommation de bouche, leur marchéest encore bien plus obstrué que crIui duvin eolirant. Leurs prix s'amenuisent à llnecadence impitoyable, dont la !imite sera l"é­galité avec l'alcool industriel aHan! au cal'­burant. L'alcool de vin ne rapporte plus ~;u

viticulteur que le cinquième de ln valeurqu'il possède dans le vin. C'est unc catas­trophe.

Telle est la situation des divers marchés.ce qui rend incompréhen;.;ible que 1':\dll1i­nistration nous dise: « Il va v avoit' une ré­colte de vin qui dépassera le~ besoins de la 'con.... ommation. Distillez ! Distillez ", ~l1ors

que la sagesse dit : « Tout plutôt qlle l'ex­cès de distillation ».

Ccci étant bien exposé, nous ne voyonsqu'un seul sens dans lequel on puisse trou­ver un accès de débouché, c'est dans celuides ViÎIS liquoreux.

Les gens à courtè vue nous dirout

Bien modeste débouché ! En admetlalltque, malgré le snobisme du COnS')l11111a!ellrfrançais pour le Porto, nous arrivions à fai­re nous-mêmes les 500.000 hectolitres de li­quoreux qu'on importe aujourd'hui, celasuffira-t-il pour sauver un marché qui, cer­taines années, produit six millions cie vinssecs de trop ? En effet ce serait peu si c'é­tait là la limite de nos espoir;.;.

Mais nous prétendons que, mêmf' en par­tant de nos cépages à "grand rendement, 1"onpeut vendre d'excellents liquoreux s'ils sunt

Béneeb et Pétillot5, Avenue duZerhoun - MEKNIES

Téléphone 0-34 R. C. Fès 3573-:':'1574

Seule Maison au Maroc strictement spécialisée

dans l'exportation des Vins MarocainS

Page 7: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

BULLETIN VITICOLE DU MAROC .~. 7

BORDINETTE •

laéconomique de

COOPERet

produit

pratique

c'est un

sulfatageLe

Dépôt régional: Droguerie Nationale FORTIN, 3, Rue Pétain Meknès

La Soeiété Française de Matériel d'Elevage et Produits AgricolesAgent exclusif: 136, Boulevard de la Gare Casablanca

bon marché. Or ils seront bon marché. A pa­rité de «degré hectolitre» avec !es vinscourants ils ne seront pas plus chers qu'eux,et leur consommation populaire développe,ra énormément, en France, dans nos co!o­nies et à l'éh-anger, à la condition toutefoisque l'Etat, protecteur de la viticultm'e. (luiproduit par an pour huit milliards de francsde vins divers, ne méconnaisse ses fonctionstutélaires au point d'assassiner d'impôt:; lanouvelle boisson populaire.

Le directeur du service dc la répression.des fraudes nous faisait, il y a une quinZaI­ne d'années, l'objection suivante :

On ne peut pas. faire de vins liquoreuxsan.> faire addition d'alcool. Donc, pourl'AdmiÎ1istration el' sera toujours unc dilu­tion alcoolique. Pour toute dilution alcoo­l ique, les positions du fisc sont prises etvous ne le ferez pas revenir sur cette qll"S-tion de principe ». .

Hélas! les mauvais prineipes, fiscaux sur­tout, ont la vie dure. Celui (lui a dit j[ldis :« Périssent les colonies plutôt qu'un prin­cipe », nous dirait de même aujourd'hui .:« Périsse la viticulture française plulôtqu'un principe.

:'liais le directeur d'alors se tTompait. Sonaffirmation était radicalement fausse, et nousen avons donné la preuve dans l1l1 pays voi­

.sin qui bien que lllonarehiste, s'est montrébeaueoup plus libéral que notre République.

En Espagne, à Alcazar de San Juan, nousavons monté en Hl32 poür MM. Loïdu etZiIaïea une vinerie produisant des vins Ii­quoreux sans afl'usion de la moindl'e traced'alcool.

Les jus de raisins sont concentrés à 22-23degrés Ba~l111é, ce qui correspond à tant de<Iegrés mustimétriques et sont mis ('n fer­mentation dans eet état de concentration.

:'\aturellement tout se passe comme pourles grands vins de Sauternes, pour les :i\Ias­cara, pour les vins du Cap. La fermentationse cale d'elle-même suivant la race de la le­vure et suivant la température de fermen ..tation vers 14" 1/2 ou 15" 1/2. Tout l'excé­dent de sucre, inviolé et désormais inviola­ble, reste sous forme de « degré de puissan­ce d'alcool, mais ne se transformera plus enalcool. Le vin liquoreux est stabilisé et peuttraverser la Mer Rouge, aller en Indochineou à l'Equateur, il ne bougera pas.

La Curie romaine eonsultée a proclaméque ees vins-là, pour avoir subi· une pl'éaIa­ble eoncentration du jus, n'en étaient pa.>

moins naturels, et pouvaient, comme t2ls,servir pOllr la It]('sse. Ce sont des" « vins li­turgiques » ..

Depuis nos lois -du 4 juillet 1!J81 et du IljuilIPl 1!/33, ils sont évidemment naturelsaussi en France, puisque ces lois admettentque l'on dévcI'se dans les fermentations unepartie de jus dc raisin sirupetix.

La pureté n'est pas une question de pro­portion. On est pu]' ou on ne l'est pas.

Alors il est logique d'imposer à J'Admi­nistI'alion qu'('lIe ne soit pas plus papiste<[ue le Pape. II faut qu'elle reeonnaisse eom­me naturels le" vins eOl1lme ceux d'Alcazarde San Juan, vins que nous avons dénom­mès « olzymes », e'est-à-dire dont l'aIeoolpl'ovient enlièremcnt et exe\usivement de lafermentation et nullement d'une additiond'alcool pour quelque proportion que ccsoit.

Du moment que le vin olozyme ne sel';]plus marqué au front comme dilution alcoo­lique - (eoml1le bistrouiIIe, diraient lesgens du Nord) - du moment qu'il aura unacte de .naissance de vin légitime, son suc­cès sera assuré, cU!' il n'y a pas d'insu~cès

teehnique à redouter, puisque Loïdi et Zu­laïca fonelionnent ainsi depuis 12 ans, etcontinuent à être satis{,aits.

Que l'Etat n'y perde rien eOn1!ilC impôt,c'est entendu. Il n'a pour cela qu'à imposerle droit de eirculation de 20 francs l'hec­tolitre SUl' le jus qui sera cntn:" par acquitsà caution, dans la vinerie où on va ('n fai­re un vin liquoreux naturel.

On comprendra tout de suite qu'il est· plusindiqué pour faire des olozymes atteignantau total 30 ou 35 degrés (alcool ct sucre), de}JU!'!ir de vins riches plutôt que de vins pau­Yl'e:, et cela à la fois pour la qualité eommepour la dépense de charhon,

Nous pensons donc que J'Algérie fera Hnehonne partie de eette nouvelle prodlletion,en vue de l'exportation, cc qui se traduir3par la diminution d'en vois de vins algél'icE:,dans la métropole. Cette solution apai sera

. bien des eonflits, bien des récriminations.

Nous approfondirons plus loin la teehni­que du procédé. Pour le moment nous nediseütons que la question éeonomique, quela eertitude d'un débouché nouveau, popu­laire,· ayant son marché commun avec lemarché des vins courants et sans marquede erù. Mais nous voulons dire tout- de sui­te qu'on ne soupçonne vraiment pa.> à quelpoint se développera ee nouveau débouehé,excellent au point de vue alimentaire et ré-

pùndant bien mieux que le vin sec au goùtpopulaire de tous les pays de la terre, sùnsaucune exception. .

Tandis qu'on n'y comprend pas qu'on n'yaime guèI'e notre vin de table français. Toutest là.

Passons maintenant à la <1-' politique dequalité». Celte politique de qualité fera dubien évidemment, mais dans ce sens-làl'augmentation de débouché n'est plus qu'in­directe.

Celle politique possède un double pointde départ :

1" Obliger fUllS ces vins cOIll'(Jnfs à attein­dre /ln degré alcoolique minimulll, soit pardes procédés de culture, soit par une con­centration artificielle, industrielle, prati­quée soit sllr le jus soit sur les vins.

C'est un truisme dc dire que l'acheteur àqui l'on présente di vers vins préfère lesmeilleurs aux médioeres et aecepte un prixun peu pIns devé.

2" Si l'on admettait un instant uü enri­ehissement uniforme de deux degrés d'al­eool par hectolitre pour 70 millions d'hee­tolitres de la production moyenne françai­.,e, ce chiffre de 70 millions s'abaisseraitipso 1'acto à environ 50 millions d'hectoli­trcs de vins plus riehes. Evidemment lenombre de « degrés hectolitre » mis sur Il'marché resterait identique, mais tout demême une telle diminution impressionne­rail favorablement les cours.

On a donc très bien fait de songer à lapolitique de concentration, qui aboutit àune diminution apparente de volume jet{~

sur le marché, et qui aboutit aussi à unetechnique d'amélioration de qualité.

C'est très bien, mais il faut mettre cespossibilités techniques de eoneentration etd'ai1'lélioration, à la portée des petits pro­ducteurs. II serait injuste et profondémentantidémocratique de dire aux petits réeol­tants (qui sont la grosse majorité) : Tantpis pour vous ! Les gros propriétaires vontfaire concentration et qualité, ils vont bienvendre leur vin tandis que votre bibine se­ra peu vendable parce que dépréciée eommedegré et qualité.

La mentalité fran~'aise n'accepterait pa.>eela.

II faut donc faire une discrimination eh­tre les proeédés teehniques qui se présen­tent, et cela surtout en vue de sauver lepetit producteur aussi bien que les puis­sants.

Page 8: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

- 8

A la base de ce problème, il faudrait ob­tenir une certaine atténuation rIe l'indivi­dualisme français.

Certes, l:individualisme a ses qualites :c'est l'animateur intelligent, c'est l'ardt'Illdésir de se distinguer et de faire mieux queles voisins. Mais l'union fait la foree. etla situation actuelle exige que l'on soit fort.L'union a une autre qualite de la plus hau­te valeur commerciale, c'est qü'elle permetde diminuer enormément les frais géneraux,et de monter des outillages perfectionnesaméliorant la qualité.

L'évolution est en bonne route, du reste.Elle se produit par la construction de ca~

ves coopératives d'une puissance impres­sionnante, lVlais sommes-nous au dixième duchemin à faire ?

Il Y a une autre catégorie de solutions:C'est l'emploi d'appareils mobiles, se

transportant de caves en caves et produi­sant un travail à façon, dispensant le pro­priétaire d'acheier, pour SOIl seul usage, unmatériel di;.;pendieux, dont le maniement estdélicat et l'amortissement impossible.

Sans prétendre que l'affinage du vi n aprèscoup (après vendanggs), permette d'attein­dre aux plus hautes qualités, il existe déjàdes stades intermé<tiaires entre la perfec­tion accessible aux très grandes caves, bienindustrialisées, et les pratiques naïves del'ancêtre Noé. Le progrès ne se réalise IH'.Sen un jour, il faut s'y acheminer résolu­ment. mais tout de même en ne dépassantpas les limites de ses forces.

Comprenant cette sagesse pratique, Pas­teur, le grand apôtre des fermentations pu·l'es, n'y avait-il pas provisoirement renoncé,pour se contenter de purifier le vin, aprèscoup, chez le grand négociant par sa pas­teurisation.

Eh bien ! les petit:.; producteurs saufceux qui sc mettent en coopératives - sontencore tellement loin du but qu'on peut rai­sonnablement leur conseiller le demi-perfec­tionnement, d'autant plus qu'à la dégusta··tion et à la conservation il donne déjà desavantages très remarquables.

:\1. E. BARBET

:\Iembre de l'Institut

(Collllllunication au 2 0 Congrès natio­nal des Médecin" Amis des Vins deFrance). (A Suivre).

BULLETIN VITICOLE DU MAROC

PRESSOIR AUX NOUVELLESIV" CONGRES DES MEDECINS AMIS

DES VINS DE FRANCE

Le 21 mars s'est ouvert à Alger le Congrèsde l'Association des Médecins amis des VinsLe thème général discuté est« Le Vin et le.ius de raisin ». Deux cent cinquante méde­cins participent à ce Congrès. Parmi lespersonnalités, on cite le sénateur Portmann,;\1:. Barthe, le professeur Dieulafé, le pro­fesseur Weissenbach, les professeurs Binetde Nancy, Bonnin, de Bordeaux, docteur Fa­gouet, et de nombreux médecins de tou,s lesdépartements français.

Le Congrès s'est ouvert en présence de M.Le Beau, gouverneur général de l'Algérie etde nombreuses notabilités.

Le docteur Lasserre, président pour l'Al­gérie, a exposé l'importance de l'action mé­dicale pour la défense du vin.

Le docteur Eylaud, secrétaire général del'Association, a fait le compte rendu de l'An­née écoulée et annoncé qu'un congrès in­ternational aura lieu à Lisbonne en 1938.

Le professeur Portmann, sénateur, a re­tracé l'œuvre du groupement.

Le gouverneur général a félicité les con­gressistes. II a prononcé un discours dans le­quel il a marqué son désir de voir une éga­lité s'établir pour la propagande en faveurdes vins français entre les vignobles algé­riens et les autres régions de la métropole.

Aprés ce discours, le Congrès a commen­cé sa première séance de travail. Il a en­tendu diverses communications.

Les membres du congrès se reh'ouvèrentà l'Hôtel Saint-Geor,ges, où une soirée in­digène, comprenant de la musique, deschants et des danses arabes, avait été orga­nisée à leur intention.

Le Congrès a été précédé d'une brillanteréception à M.arseille' où les membres duComité médical international pour l'étudescientifique du vin et du raisin ont été re­çus vendredi par le' Comité de Marseille desmédecins amis des vins de France.

Le docteur Ribot, ancien maire, rempla­çant le professeur Cornil, a salué les con­gressistes.

Après lui, le docteur Eylaud, de Bordeauxa souligné l'impDrtance de la tâche que se:.;ont assignés les médecins.

Les congressistes ont été reçus à la Cham­bre de Commerce de Marseille par le prési-dent, M. Prax. .

Dans son allocution, le président de laChambre de Commerce a exprimé les vœuxde la grande compagnie pour la réussite duCongrès.

Au nom des Congressistes, le professeurPortmann, de Bordeaux, a répondu en re~

merciant la Chambre de: Commerce de Mar­seille.

(ReUlle des 8oissons).

NE LAISSEZ PAS LES ENFANTSJOUER AVEC LA POIG.1ŒE...

Cette recommandation imprimée SUl' uneplaque émaillée était autrefois apposée danstous les compartiments de chemin de fer, oncraignait très justement des gestes inconsi­dérés des enfants. Les hommes seraient-ilsaussi inconsidérés dans leurs paroles queles enfants dans leurs gestes. "'ous serionstentés de le croire en nous souvenant del'imprudence avec laquelle beaucoup de Pl'I"­

sonnes ont pris la liberté d'exposer au pl"~­

sident Barthe, au cours de son voyage, desarguments qu'ils croyaient définitifs.

Pour justifi~r de l'octroi d'un contingentde vin par la Métropole au Maroc, on a rah­battu les oreilles de M. Barthe de cette his­toire : la Hongrie a un contingent, l'Espa­gne a un contingent, le Portugal a un CUIl­

tingent, la Grèce à un contingent. Oui, maisceux qui parlaient :.titlsi n'auraient PI'S dtiignorer que ces contingcnt.s ne sont admisqu'avec paiement de 89 fran~s de droits etsont soumis au blocage lorsque la récollefrall~~aise le subit elle-même. Il faut vrai­ment les honnêtes et généreuses intt:nliollsdu président Barthe pour qu'il n'ait pasimmédiàtement répondu à 'ses interlocu­teurs inexpérimentés que le Maroc pouvaitêtre admis au bénéfice' des mêmes libéra­lités. Et nous aurions l'air mâlins en impor­tant en France dans ces conditions.

La politique corporative du :\laroc usedes mêmes arguments démagogique:; de tri­bune que la politique tuut court en France.Encore faut-il savoir discerner les auditoi­"CS de tribune des ... autres.

Le grand jl'U de la poignée nous l'avonsbien nbservé au cours d'une visite de caveoù un viticulteur, interro,i(é TJar 11. Barlhesur le montant des frai:; d'exploitation d'unhectare de vigne ltÎi a répondu avec assu­rance : 500 francs. Cette réponse a été trèsdifféremment interprétée. Pour moi. le viti­culteur ne commettait qu'une erreur c'estcelle d'une insuffisantè habitude de manierle franc Auriol. ..

JOCHNEE DU HAIS IN A TA1ŒES

Nous avons dé,jà rendu compte du SUCCl-S

de la dégustation du Haisin et dn .Jus deRaisin gracieusement of1'erte par l'.\ssocia­tion de la propagllnde J)c,l1l' le vin .. dans leslocaux du Syndicat d'initiative à Tarbes.

Le, même :soir, à 21 heures, une confl~rcn­ce fut donnée par le Dr,' Dieulaf';, profes­seur à la Faculté de Médecine de Toulouse,dans la salle d'honneur de la mairie. :,OllS

la présidence de 1\'1. Dissard, préfèt desHautes-Pyrénées.

On n'avait ,jamais Vll à Tarbes, il Ulle con­férence, une foule a!l."si grande qui .ie ré­pandait dans les salI!::; environnnntes, lasalle d'honneur étant Irop petite pour lacontenir.

Il est vrai que le SU,il;t ('tait c:IlJtivant :« On peut éviter le cancer », et le profes­seur Dieulafé l'a, traité avec éloquence ethabileté, apportant par surcroît le frvit deses expériences.

Comme pour le traitement de la tubercu­lose, en pouvant atteindre le mal lui-même,on peut éviter le cancer en modifiant le mi­lieu.

Les avertissement.s ne nous manqll"nt pas,par exemple la carie des dents, pour décelerle déséquilibre qui nous expose à ce mal

Page 9: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

p

redoutable, par suite de la perte de certains.éléments minéraux, que le pain complet leraisin et le vin, nous apportent sous uneforme assimilable.

Les auditeurs écoutèrent dans le plusgl'and silence, coupé d'applaudissements,l'éminent conférencier qui, pendant près dedeux heures, les tint sous le charme de saparole.

1 Aucun acte ne saurait avoir une plu3 gran­de portée sur les foules que la conférencecl:u professeur Dieulafé qui apporte à cha­cllll de nous le moyen de défendre sa santéfontre les maladies, et en particulier contrela pIns dangereuse d'entre elles, le cancer,en revenant il la consommation raiscill1a­bIc et:·mivie du pain ecmplet d du hon vin...

lI u CONGHES INTEHNATIONALDe RAISIN ET DU JUS DE HAISli'

Ce COllgrés se tiendra au :'IIaroc pendant[ès fêtes. de Pâques 1938. Le détail de 1'01'­l{,anisation sera arrêté avant le retour enFrance de MM. Barthe et Douarche. L'ou­\(erture dn Congrès se fera ù Meknès. Lestl'avaux se poursuivront ensuite à Habat etCas,lblanca recevra les congressistes pOUl'la séance et h' banquet de clôture...

THAlTE DE èOMMEHCEFRANCO-ALLEMAND

. .\if. lVia:rchal, chef du service du commer­ce a été appelé ù Berlin pour participi!r auxtravaux de mise sur pied d'un accord éco­nomique entre la France et l'Allemagne, ac­cord économique qui réserverait quelquechose poùr le M.aroc.

Espérons que notre vin ne sera pas ou­blié.

COMMERCANTS,NEGOClANTS EN VINS,

TRANSITAI RES,EXPORTATEU RS..

Vous ne trouverez l'équilibrede vos affaires qu'avec une viti­c:ulture ~ain.e et prospère.

En nous aidant à défendre laViticulture vous défendez aussivos légitimes intérêts.

L'activité d'u producteur nesaurait et ne peut se substituer·aux votres.

CONFIEZ NOUS VOTRE PU­BLICITE, ABONNEZ·VOUS, AI­DEZ-NOUS.

BULLETIN VITICOLE DU MAROC

~hroniques

CASABLANéA.Vignob,e. -- Le beau temps actuel est

favorable à la végétation 'qui devient tl'èsvigoureuse. 11 est encore prl'Illatul'é pourdonner une appréciation exacte SUl' la sor­lie lies raisins qui parait cette année assezil'régulière et généralement inférieure àcelle d'une année normale.

Sulfatages et soufrages se généralisent. Onne doit pas oublier que pour être efficaces lestraitements anti-cryptogamiques doivent êtl'epréventifs.

Dans les vignobles bien menl's, l'ébour­geonnage est cOl1Imencl'. C'est Ul1.e pratiquede cultul'e qu'on ne saurait trop reCOIllman­deI'.

Labours, scarifiages et binages dH rang sepoursui vent.

Cave. --- Les soutirages et filtrages sontgénéralement te l'minés. On en doit pas per­dl'e de vue qu'à l'approche des fortes cha­leurs tous les vins, pour bien se conSErVel',doivent être fin clair dans leurs logements,

. au fond desquels aucune lie ne doit plus.,ubsister.

l1-1al'ciJé des vins. - Les cours des vÎ'ns àla pl'opriété sont Sans changement.

Bouges 115 fran cs, Bosé 125 francs, Blancs140. Les vin., bloqués ont tendance à la haus­se, les prix varient entre 100 et 105 francs se­lon le degré.

L'intendance militaire de Casablanca faitun appel d'offre le 28 a vl'il de 2.000 heeloli­tres de vin rouge à 11" et 1.000 hectolitresde vin rouge à 12". .

Les prix de vente du (Tétai! des vins ordi­nail'e sont stationnaires.

••RABAT et GHARB.

A Babat, dl'jcunez et dinez aux A:\IBAS­SADECnS, en face de Ja Banque d'Etat.

Vignoble. - Avec le beau temps, on noteune accélération notable de la végétation. LasOl'tie du l'aisin paraît au-dessous de celled'une année Ilormale. Les tnlitements anti­cryptogamiqne:> sont commencés dans tousles vignobles bien tenus~

Cave, - Qnelques caves paraissent en re­tard dans le soin de leurs vins qui de\Taientêtre en ce moment p.arfaitement clail's. Ilsemble que beaucoup de viticulteurs n'ap-

9

Régionales=

portent pas assez de soin et de diligence auxfiltrages.

il'lal'ciJé des Vins. --- Pas d'affaires à lapropriété dont les sorties ne se rapportentqu'aux livraisons de détail direct, Le mar­ché de détail montre toujours Je nH;me flot­tement. ..MEKNES.

Le plus grand ennemi du ltildiou c'est laBOHDI~ETTE.

Ll' plus grand ennemi de l'Oïdium. e'l'stle sulfogène " CAF».

En vente chez FOHTL\'.Droguerie :\'ationale :'IIeknès

Cn bon h,île! le VOLCBtLIS, avec sonrestaurant apprécil'.

Pour vos insta1lulions dl' cave: C. I. V..\ ..rue de l'Yser. Tél. 11-23.

Vignoble. - Favodsél'S pal' un temps ex­ceptionnellement chaud, les jl'U1H'S poussesgrandissent très vite. La sortie des grappesn'est pas assez généralisée pour qu'on puis­:>e dès à présent émettre un pronostic con­cernant ceUe sortie.

Les travaux culturaux se poursui vent,mais ceux-ci se trouvent à des stades biendivers selon les propriétés.

Certains viticulteurs ont fini le labour dechaussage. Quelques-uns ont même déjà pas­sé une fois la herse ou le cultivateur. D'uu­tres terminent à peine le labour. Quelques­uns n'ont dOIiné qu'un seul coup de charruepour chaussel', L'herbe est plus ou moinsabondante selon les soins apportés à la vi­gne; sa présence en plus ou moins grandequantité est fonction des travaux aratoiresexécutés.

Chez beaucoup de propriétaires, le pre­mier sulfatage et le premier soufrage ont l'II '.

lieu. On se prépare au deuxième traitementcar on crnint la pluie sous peu,

La faveur de nos vignerons se partage (~n­

tre la bouillie bourguignonne et la· bouilliebordelaise. Nos préférences vont à la bouil­lie bordelaise.

Les bourgeonnages se pratiquent dans cer­taines vigIle., avancées; excellente pratiqlH'il généraliser.

Caue. - Les vins sont il surveiller durantcette période et doivent étre mis en élnt dl'résister aux chaleurs du printemps et lil' l'l'­té.

1

1

TONNE'LLERIE MODERNEEts DOMERC S. A. CASABLANCA -:- 55, rùe La Pérouse Tél. A. 44.07

Fabrication, Répara.tion, Achat et Vente de toutes futaillesBordelaises chêne et châtaignier pour l'Exportation - Merrains

. '. (en admission temporàire)Dépôt de Douelles et de Matériel aux Ets. DOMERC à Port-Lyautey

'(vavail saigné - Prix avantag,eux _ Combinaisons particulières pour MM. les Viticulteurs. .-' - -- -

~~~ ~~.~

Page 10: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

-- la - BULLETIN VITICOLE DU MAROC

BULLETIN D'ABONNEMENTA ADRESSER AU '1 Bulletin Viticole du Maroc Il RUE DE NANTES à MEKNES

JOURNAL BI-MENSUEL D'INFORMATIONS PROFESSIONNELLES

== ET DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS DE LA VITICULTURE

R. c. Fès 3833 -:- C. P. RABAT 133-95

NOM OU RAISON SOCIALE

ADRESSE ..,

MODE DE REGLEMENT(Chèques, Mandats, Virements Comptes Chèques Postaux)

üBSERVATIaNS __ __ __ .. __ __ .

SIGNATURE .....

Conditions d'abonnement: Maroc, France et Colonies: 45 francs - Etranger: 70 francs

soit 24 numéros y compris les numéros spéciaux

Marché des vins. - Le marché est tou­jours aussi stable à la propriété mais aussiinstable que par le passé au détail. Les coursse maintiennent entre 110 et 120 francs pro­priété, mais on ne signale pas de gros achatsdans la région.

Sur le marché de détail on trouve desvins mis en bouteilles rendu épicier au prixde Frs. 1,40, ce qui est presque incompré..hensible, à moins qu'ils ne représentent desllchats effectués beaucoup plus tôt...FES.

LE GRA:\'D ROTEL vous offre le meilleurconfort et une table réputée•.

Viynoble. - Le beau temps a eu une ré­percnssion immédiate et la vigne débourrerapidement. Cne petite gelée dans le Sai~

n'a eu aucune conséquence. On se pri'pareaux traitements anticryptogamiques cl dansles vignobles normalement exploités, les fa­çons culturales se poursui.vent normale­ment.

Cave. -- Les vins en cave 80nt génl'1'ale­ment bien conditi.onnés, filtrages - et sou­tirages sont terminés.

. Marché des Vins.- Fermeté à la proprié­té, mais très peu de transactions. Le mar­ché local s'appro"visionne largemenL ..mr lesrégions voisines. ..OUJDA-BERKANE.

Les Vins et les spécialités de la CaveCoopérative de Berkane sont connus et ap­préciés dans tout le Maroe. Heprésentantsdans toutes les villes.

ANNONCES CLASSEES

Prix 3 fr.la ligne - Minimum 6 Ir. 1Tous nos abonnés, pendant la

durée de leur a,bonnement, béné­ficient sur ce tarif d'une remisede 20 %.

A toute demande de rensei­gnement sur des annonces n'in­diquant pas d'adresse, joindre un 1

timbre de 0 fr. 50 pour la France 1et de 1,50 pou'e l'étranger. 1

MATERIEL

:?O, l'lW LIU Caporal Lughérilli

Combinaisons et prix spéciaux pour MM. les vignerons

BOIS - CIMENTS - FERSMATÉRIAUX DIVERS

Etablissements DOMERC S. A.CASABLANCA

un organe de liaison coftérente

- avec la. Viticulture métropoli­

taine.

Le BULLETIN VITICOLE est

A VENDRE: 110 demi muids chêned'occasion, très bon état. 2 foudres de150 hectos, 2 foudres de 90 hectos, 1foudre de 83 hectos, 1 foudre de 130hectos, le tout en chêne, prix exception­nel. DUCHEMIN, 296, Boulevard de laGare, Casablanca, Téléphone. 44-16.

Viglloble. -- Le débourrement <les VÎglH;S

est général et régulier, mais on ne peut en­core donner des précision.; en ce qui con­cerne la sortie des raisins.

Le l'CChaussage se .poursuit activement,mais le temps inexorablement sec, cauSe devives inquiétude? à tous les vignerons.

Cave. -'-- Rien de particulier à signaler.

Marché des VillS.- Le vin à la proprié­té reste ferme. Aucune affaire à notre COll­

naissance n'a été traitée cette quinzaine.'Rien non plus avec l'intendance.

Le marché de délail reste ferme. Lesvins en bouteille.> continuent à se vendresur les bases suivantes :

Rouge, 1,60; Rosé, 1,70, Blanc, 1,.80.On signale de faibles sorties à l'exporta­

tion en exécution de vieux marchés.

tél. : 28.22tél.: 2.01tél. : 10.38tél.: 0.42tél. : 33.75tél. : 42.91

Fès .Mazagan .Meknès .Port-Lyautey .Rabat .Casablanca , .

Page 11: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

BULLETIN VITICOLE DU MAROC -:- 11 -

:L'A. EA.LOISE:COMPAGNIE D'ASSURANCES CONTRE LES RISQUES DE TRANSPORTS A BALE

FONDEE EN 1864MIFFRE & SOLLIER - Directeurs pour le M'arOc

TELEGR.MISOL - CASA 117, BOULEVARD DE PARIS - CASABLANCA TELEPH. : 01-84

"Société Coopérative Vinicole des Beni -SnassenBERKANE (Maroc Oriental)

Grand Prix d'honneur -­

Foire k:xposition Rabat 1936

--- 6 Médailles d'Or

Les Yinsde laSociété Coopérative· Yinitole

.de la lésion' de Meknès'VIN VIEUX

\, .MOUSSEUX'

MUSCATS

'., DEPOTS DE VENTE :

. ,.

BERKANE :

OUJDA:

CASABLANCA :

RABAT:

TAZA:

VIN MŒLLEUX

MARCS

Téléph. 0- 15

» 4-25

» . 46-66

» 37-44

» 0-86

, .Ses grands ordJnaires

ROUGE-MEKNES

, ~OSE~MEKNES

BLANC-MEKNES

Ses cuvées reservées. ,,- : ' : ~,-" -'.

ROYAL~MEkNES

. REGENr~MEI(NES

IMPE~IAL-MEKNES

Son grand' MO'4'~i$eux

IMPERATOR

le Domaine de

Beni-'Amar

La réputation de.ses vins est confirméeau.. Maroc et s'affirme

,à,l'étranger. _

Page 12: ANNEE. N 9 LE NUMERO Bulletin Viticole - …bnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book529462/doc.pdf · la solution du problème viticole marocain l'Administration, la représentation agri

- 12- BULLETIN VITICOLE DU MAROC

RAPIDE -' NERVEUSE - ECONOMIQUE

voici LA PRIMAQUATRE

1937~ . 1937

RAPIDITE120 kms à ,'heure

CONFORT5 places

Excellente suspension

ECONOMIE11 à 12 1. aux 100 kms

Assurance 10 C.V.

SECURITEMerveilleuse tenue de

route. Freins puissants.

ELEGANCENouvelle ligne très pure

RENAULT L'Automobile

• Présentation chez tous les agents du Maroc

de France

Agriculteurs et Viticulteurs·LA

CAISSE CENTRALE'de REASSURANCE des MUTUELLES AGRICOLES

de l'AFRIQUE du NORD

vous assurera contre

LA GRELE, L'INCENDIEAUX MEILLEURES CONDITIONS

S'adresser pour le MAROC .(/

,lE ,"SOUFRE GREilest le moins cher,

le plus effi'cac:e,

le plus actif

et le plus réputé

en Afrique du Nord--0---

Un demi siècle de SuccèsMAROC-NORD ASSURANCES

Ancienne Résidence - RA)3AT

MAROC-ORIENTAL ASSURANCESMaison du Colon OUJDA

MAROC-SUD ASSURANCÈS242, bd de la Gare, CASABL,A,NCA

Imp. Réunies Casa.

MAROC-CENTRAL ASSURANCESMaison du Colon - MEKI"ES

FES-TAZA ASSURANCESChambre d'Agriculture

?lace Lyautey - FES

MARRAKECH-ASSURANCESImm. Inspection de l'AgricultureAv. dt,l GI Mangin - MAR?RAKECH

Agent pour Casablanca :J. BEAU PERE, 12, rue Pelté - Tél. 24-71

Agent pour Meknès et le Nord du Maroc :. C.I.V.A., rue de l'Yser - MEKNES - Tél. 11 ~23 .

Le Propriétaire-Gerant : Léon BORDET