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f Edition. Numéro %9Q Samedi 22 Février 18VH). PARAISSANT TOUS LES JOURS iff 1 ^ ABONNEMENTS 20 fr. par an. îfSHè^.HOSÉLfcE,MBOâE et VOSGES 32 - aetll ent est -uble du\anc et cwslinn- sau" avL contraire. Rédacteur en chef : LÉON C3-OXJÏL.ET B X , ADMINISTRATION et RÉDACTION : Rue Saint-Dizier, 51, à NANCY mSERTIOiîS RÉCLAMES (3° page)...,. 30 cent, la Ugûei ANNONCES (4e page). 20 Pour toute autre publicité, s'adresser à l'Administration. Adresse télégraphique : EST-NANCY. DÉPÊCHES Services télégraphiques spéciaux. PREMIÈRE ÉDITION Du Samedi 22 Février En Angleterre. Paris, 21 février, 10 h. 15 m. T A député radical anglais Cuningham Gra- m a l'intention de présenter une mot'on Smt à ce que les délégués anglais envoyés i «onférence de Berne traitent la question délimitation des heures de travail. Un autre Xal déposera une mol ion demandant de £ mettre à l'arbitrage la question des pêche- riesde Terre-Neuve. - HÂTAS. Le budget de 1851 (Télégramme de notre correspondant particulier. Paris. 21 février, 2 h. soir. Te suis en mesure' de vous affirmer que, contrairement à de précédentes informations, M Rouvier estime qu'il faut réaliser certaines réformes financières ; il ne se résignera donc nas facilement à faire du budget de 1891 un , budget d'attente », même s'il rencontre une opposition au sein de la commission du bud- 86 Je vous réitère que, contrairement à ce que la plupart des journaux annoncent, d'après le Temps, il n'est pas question de c supprimer mais seulement de réglementer » le privi- lège des bouilleurs de cru. L. Télégramme commercial. (Cercle du Louvre.) Chiffres fournis par la maison Bollack-Sarrasm Paris, 21 février, 1 h. 50 s. Avoine, 100 kilog.: courant, J9fr. 90; quatre de mai, 19 fr. 65. Blé, par 100 kilog.: courant, 24 fr. 40. quatre de mai, 24 fr. 25. Farines douze marques, par sac de 159 kilog.: courant, 52 fr. 40 ; quatre de mai, 53 fr. 75. Huile de colza,par 100 kilog.: courant, »» fr. n ; quatre de mai, > » fr. » ». Alcool, courant, 35 fr. 50 ; quatre de mai, 37 fr. 50. Sucre, par 100 kilog. : courant, 34 fr. 75 ; quatre de mai. 35 fr. 75,. Sucres raffinés, 105 fr. 50 à 106 fr. 50 les 100 kilog. DEUXIÈME EUiïIOM Du Samedi 22 Février A.0 auc d'Orléans. Paris, 21 février, 8 h. 40 s. Selon toute vraisemblance, le conseil des ministres s'occupera demain du cas du duc d'Orléans. Si, comme il est probable, la ma- jorité du cabinet se prononce pour l'applica- tion de la loi, le duc sera immédiatement di- rigé sur une maison centrale.—HA VAS. Boulanger va... parler. Paris, 21 février, 8 h. 40 s. Le général Boulanger, suivant des bruits ae couloirs, adressera lundi uu manifeste re- lant au succès de ses candidats dans la Seine. ~ HiVAS. Les droits de douane. Io Paris, 21 février, 8 h. 40 s. groupe agricole adopta presque à l'una- »«mte un dtoit de 3 fr. sur le maïs et le riz ; » vota en outre l'établissement d'un droit de chiff SUr es . brisu res de riz;, au lieu de 3, «Mire primitivement proposé.- HAVAS. La grève de Saint-Etienne Saint T?4- Paris, 21 février, minuit. tater~n. l me - ~ Ala suite d ' un accoid «élteni. 5 ntre le dire cteur des mines et les semhii 1 de ? grévistes la grève des mineurs mble terminée. - HAVAS? Dernier cours de la Bourse 3 0/0 »io-,, Paris, 21 février, S °/ K2- RusS8 4 °/°>91 •/••• We ?/,%P tien . 477.. ./.. Exté- ^nqua nttn 1 4 0/0 hon g>"ois 1878.88 3/4 ottomane, 536 87. Panama, 63 75 ./.. REVUES ROYALISTES fi P S, e /. 0yaliste bat le ra PPel désespé- latÎ6 Qtion nn K, mener SU1 ' 10 d'Orléans Chaque lque - ilm - C'est!t?n - lle iuve nte de nouveaux po- ? ér °dela«i S1 ii U 0Qlitda »s le dernier nu- l0as absolnmf e f i( i. de Fr <mce des inf'orma- lH ummt? nt dissemblables : Z*ï fe? di : 11 P araît q»'o" »'•»« fort f0 L der » Me 1 C ? a ? uerclle > J eudi malin > ^ Mïi ns - M. Sadi cl , le tonseil dcs ministres, au 5 ldent de M™ . « de Mgr le duc d ; Or- 2h ei M. SD. il. pubh - léans ' *4î es .affairf ™, lnis " M. Sudi Carnot devait-il »S? len ^ue la r?' userdc Semence envers... 3 «VlirlM U R 'P ub 'W»e en la d<!bar- »et 'Au conseil*T.'f ? ssant au V lm vite dc son et r^Hstrs de ,' ; , ve " d:in gereux prisonnier? l? Sta »s, mini? 1 ' 0 .?' Grave question. MM. Ti- & Df , désiren't" 8 ?y™> TWvenet et Yves garder u „' ri 3U disaiont : non, tan- «««ible. ■» longtemps Uouvier, Spuller et les au- Qni » tres disaient : oui. approuver, ne prouve rien. NANCY, vendredi 21 février. LE CAS i DU GÉNÉRAL HUBERT-CÀSTEX ] Atteint par la limite d'âge, M, le gé- j néral de brigade Hubert-Castex, comman- , dant la 2 e brigade de dragons (8 e régi- ; ment à Rouen et 9 e à Meaux), proteste \ contre le ministre de la guerre qui n'a i pas cru devoir le nommer division- naire. Nous comprenons le désappointement de M. le général Hubert-Castex. Les gé- < néraux de brigade passent dans la réser- ve à soixante-deux ans, tandis que les généraux de division restent en activité jusqu'à l'âge de soixante-cinq ans. , Non promu dans les délais exigibles, M. Hubert-Castex, dont les soixante- deux années sonnaient courant février, s'est donc vu atteint par la règle com- mune. On conçoit son mécontentement. Il se peut qu'il soit juste. Nous ne possé- dons pas les éléments indispensables pour juger la cause. Mais c'est précisément parce que ni les journaux ni l'opinion publique ne sont compétents pour se prononcer, que nous trouvons étrange et extrêmement regrettable que le général Hubert-Castex en appelle à celte même opinion publi- que « qui assure-t-il, lui décernait le grade supérieur ». Et c'est avec une douloureuse stupeur que nous lûmes la protestation publique de M. Hubert Castex. Fallait-il l'insérer? Oui, il le fallait, pour avoir le droit de la condamner quelle que soit la légiti- mité des motifs invoqués par le comman- dant de la 2 8 brigade de dragons. * Nous ne nous posons pas en arbitre : cela serait souverainement ridicule et in- convenant. Mais, le dernier des Français a passé par le régiment et aucun n'a oublié cet admirable précepte qui reste le fondement de notre charte militaire : La discipline faisant la force principale des armées, il importe que tout supérieur obtienne de ses inférieurs um obéissance passive et de tous les instants ; que les or- dres soient exécutés littéralement et sans murmure. (Règlement de 1833.) Cette phrase, nous la savons tous, tous nous l'avons apprise, nous nous en som- mes pénétrés et alors nous deman- dons : Quelles pensées ont agiter les élè- ves-brigadiers du 8 S dragons lorsque de- vant le régiment (!), le général n'a pas craint de donner à la discipline une en- torse mortelle ? Si l'on tolérait de semblables propos, c'en serait fait de l'armée. L'armée est une chaîne dont les moin- dres anneaux sont solidaires, si l'on en fausse un seul maillon, la chaîne est rompue. L'armée est une machine à part, elle a une existence et des lois particulières. Que ses implacables règlements aient parfois (et môme souvent) broyé à tort des intelligences ou désespéré des cœurs, nous le croyons. Quel soldat, même de six mois, n'a eu à supporter des injustices ? M. le gé- néral Hubert-Castex oserait-il jurer qu'aucun passe-droit ne fut jamais com- mis dans les nominations de sous-offi- ciers qu'il prononça comme colonel, ou dans les propositions d'avancement qu'il approuva et recommanda comme géné- ral ? Et si un sous-officier déçu avait récla- mé, très vraisemblablement le général l'aurait fait fourrer au bloc :. c'est l'ha- bitude. Et, à un certain point de vue, le général aurait eu raison. Car il est absolument nécessaire que la discipline soit maintenue, que tout murmure soit étouffé, même au prix de quelques souffrances individuelles. Sans discipline, plus d'armée, sur- tout dans notre chère France, pays fron- deur à l'excès. Voilà pourquoi « l'opinion publique » à laquelle le général recourt, a le droit et le devoir de condamner son incartade, sans chercher plus loin. En cela, elle est compétente. ■T- Militairement, l'opinion publique n'a 1 pas à se saisir de la question. Elle vou- j dra ignorer si M. Hubert-Castex a été véritablement spolié. Elle ne s'enquerra ' pas de savoir si ce général pouvait se prévaloir de son droit d'ancienneté (d'a- bord, pour les grades supérieurs, l'an- cienneté ne compte guère).Regardons l'An- nuaire. Nous y constatons qu'avec trente mois de grade de plus que M. Hubert- Castex,le brigadier Quénot est seulement passé divisionnaire l'été dernier ; le gé- néral de Vaulgrenant, promu un peu après, était plus ancien de quatre mois. dans son gracie, que M. Hubert-Castex ; le général de Saint-Mars aussi. Le géné- ral Riu et sept ou finit autres restent brigadiers avec un an et plus de grade que M. Hubert-Castex. A priori, on voit donc que le récla- mant n'a pas été plus mal traité que ses pairs. Ceux-ci sont plus jeunes, c'est une chance ; en tout cas, le général Hu- bert-Castex n'a pas à se plaindre de la République qui le trouva chef d'escadron en 1870 et qui en moins de quatorze ans lui accorda les deux étoiles, malgré plu- sieurs imprudences auxquelles nous ne songions plus, mais qui, à présent nous reviennent à la mémoire. Passons. Lorsqu'il était bien en place pour être nommé divisionnaire, M. Hubert-Castex arrivait à la limite d'âge. Peut-être ses blessures, dont il s'honore à juste titre, furent-elles une raison pour que le mi- nistre ne maintînt pas en activité un gé- néral de cavalerie si fatigué. C'est mal- heureux, mais enfin, on parle toujours de la nécessité de rajeunir les cadres. . . Mais encore un coup, « l'opinion » n'a pas à entendre de plaidoyer. Le jour un soldat discute, il rompt avec le ser- ment d'obéissance qui le lie pour sa vie militaire durant ; par conséquent, il est blâmable. * On assure que M. le général Hubert- Castex va être traduit devant un conseil d'enquête. Il serait difficile qu'il en fût autrement. Le respect de la discipline est la suprême sauvegarde de l'armée. Maintenant, est-ce à dire qu'il n'y ait rien à faire ? Sans doute, l'armée est hu- miliée que le ministère ne comprenne pas un seul militaire. Mais, c'est un acci- dent. On reverra des généraux et des amiraux dans les conseils du gouverne- ment. Quant à la question d'avancement, elle est très épineuse. Plusieurs projets ont été mis sur le chantier. Que les droits des officiers ne soient pas livrés au caprice des commissions et du minis- tre, nous le souhaitons. Par parenthèse le tableau est dressé non par le minis- tre, mais par une commission, et le mi- nistre se borne à suivre l'ordre indiqué. Les récriminations de M. Hubert-Castex devraient donc s'adresser aux généraux plutôt qu'à M. de Freycinet. Depuis longtemps on a proposé d'emprunter le système allemand : l'avancement par sé- lection, qui élimine au fur et à mesure les militaires non inscrits, à la suite d'examens, pour le grade supérieur. Dans ce système, chacun progresse à son tour d'ancienneté. C'est à étudier. Mais, tant que les lois existantes tiendront, il est inadmissible qu'un soldat - et un général encore I s'insurge publiquement. L'avenir est trop sombre pour qu'on admette des procédés excusables tout au plus dans la garde nationale. La [manifestation de M. Hubert-Castex comme différents actes antérieurs de sa carrière, prouvent que cet officier est un « cerveau brûlé ». L. G. On lit dans le Paris (qui nous arrive samedi à trois heures du matin) : C'est le conseil supérieur de la guerre qui dresse les listes d'aptitude au grade de géné- ral de brigade et de division ainsi qu'aux fonctions de commandant de corps d'armée. Depuis qu'il esi ministre de la guerre, M de Freycinet a toujours respecté le classement établi par les membres du conseil supérieur de la guerre. Qui donc oserait 1 en blâmer? C'est ainsi que le général Fay, un tacticien éminent. n'a été nommé commandant de corps d'armée'que tout récemment, bien que les gé- néraux Jamont.Ferron, de Négrier, plus jeunes d'âge et de grade que lui, eussent été appelés depuis longtemps à ces hautes fonctions. Un seul ministre de la guerre, le général Campenon, a corrigé au prolit de l'ancienneté les tableaux de choix arrêtes par le conseil supérieur de la guerre, et c'est ainsi précisé- ment que M. Hubsrt Castex a été promu au jrade de général de brigade. Aussitôt que l'allocution a été connue au ministère, M. de Freycinet a prescrit, par dé- pêche, au commandant du 5 e corps d'armée, le commencer une enquête sur l'incident de Meaux. Quelles peuvent être les pénalités infligées par le conseil d'enquête ? Disons d'abord que le conseil, dont le pré- sident et les membres seraient nommés par le ministre de la gu rre et choisis parmi les généraux de brigade et de division, aurait à répondre à cette question : « Le général Hu- bert-Castex doit-il être mis en réforme pour fautes graves contre la discipline ? » Si la réponse est affirmative, bien que le général ait été atteint par la limite d'âge à la date du 15 février, il n'en serait pas moins réduit, le règlement est formel, à la pension le réforme. La pension de réforme pour un général de brigade est de 3,606 fr., au lieu de 8.000 fr. A bette pénalité vient s'ajouter encore l'interdic- tion du port de l'uniforme. Enfin, la pension de réforme par mesure de discipline ne donne lieu à aucune réversibi- lité sur la veuve et les orphelins. LES ELECTIONS^ALLEMANDES (On trouvera plus loin des renseignemenls divers, et les dépêches de l'agence Havas lesquelles, comme d'habituda, sont passablement confuses.) Alsace-Lorraine Metz Abbé Dellès, dép. sort., pr.,t... 2.223 ELU . Mulhouse Boch, protestataire On assure que M. Hijkel, socialiste, est ELU. Ea 1887, M. Lalance, protestataire, qui ne s'est pas représenté, avait été élu par 13,871 voix, contre 4,106 à M. Mieg Kœchiin, Alle- mand. Schlestadt Iiénée Lang, dép. sort., protest ELU En 1887, M. Lang avait été élu par 10,480 voix. Strasbourg- Ville Pétri, député sortant, autonom. 8.266 ELU Bebel, socialiste 4.773 En 1887, M. Kablé, protestataire, avait été élu par 8,283 voix, contre M. Pétri, 6,769. Strasbourg-Campagne North, autonomiste ELU En 1887, M. Muhleisen, qui ne se repré- sente pas, avait été élu sans concurrent. Colmar Ch. Grad, protestataire ELU En 1887, M. Grad avait été élu par 9,606 voix contre 2,472 à M. de Klœckler.Allemand. Saverne D r Hœffel, autonomiste ELU Haguenau- Wissembourg De Dietrich, protestataire ELU En 1887, M. de Dietrich avait été élu sans concurrent. Sarrebourg- Château-Salins Abbé Kûchly, protestataire ELU En 1887, M. Germain, protestataire, qui ne se représente pas, avait été élu sans concur- rent. Sarreguemines-Forbach Abbé Mangés, protestataire ELU Thionville-Boulay Abbé Neumann, protestataire... 1.169 ELU En 1887, M. de Wendel, protestataire, qui ne se représente pas, avait été élu sans con- current. Alikirc/i-Thann Abbé Winterer, député sort, protest... ELU En 1£87, M. Winterer avait été élu sans concurrent. Ribeautillé Abbé Simonis, député sort, protest.... ELU En 1887, M. Simonis avait été élu sans con- currtnt. Ers lein-Molsheim D r Sieffoimann, député sort, protest... ELU En 1887, M. Sieffermann avait été élu par 15,886 voix contre 5 802 à M. Zorn de Lu lach. Gucbwiller Abbé Guerbar, député sort, protest ELU En 1887, M. Guerber avait été élu sans con- current. La physionomie Berlin, jeudi La plupart des fabriques ont été obligées de fermer, les ouvrie; s n'étant pas venus. Ils avaient du reste prévenu qu'ils ne viendraient j pas. Un incident, qui a provoqué un grand ôton- j nement et qu'on ne s'ést pas gêné de critiquer hautement, s'est produit jeudi à une heure de l'après-midi. Par orc^re de l'empereur, l'a larme a été donnée à toute la garnison de Berlin. En un clin d'œil, la ville changea de j physionomie ; on ne voyait plus que soldats et officiers se bâtant de goguer U lieu de îas- semblement, qui était le Tempelhof. L'in- fanterie au pas de course, la cavai rie et l'ar- tillerie au grand galop traversaient les rues. Ce n'était plus un jour consacré à des élec- tions pacifiques, mais un jour de bataille et de f u--rre. i deux hëures, l'empereur, entouré d'une s; 1 nombreuse, est arrivé au Tempelhof et jus .u'au coucher du soleil adirigé les manœu- vrer. Le prince de Bismarck s'est rendu à quatre heures dans sa section do vote. Il a ostensible- ment déposé dans l'urne un bulletin portant le nom du candidat conservateur. En passant devant le président du bureau il lui dît: C'est la dernière fois que je vous vois, » et comme celui-ci protestait, 'il ajouta : i Que voulez-vous, j'ai soixante-quinze ans, et les prochaines élections n'auront lieu que dans cinq ans. » Le scrutin ouvert à dix heures du matin a été clos à six heures du soir. Le dépouille- ment des votes a été ausssitôt commencé. Le parti socialiste Berlin, 21 février. Quoique l'on ne connaisse encore qu'un pe- tit nombre de résultats, et qu'un grand nom- bre de ballottages soient certains, on peut af- firmer déjà que la journée du 20 février est un éclatant succè3 pour les socialistes. Ils ont obtenu au mo ns un million et demi de voix ; après le second tour de scrutin, ils auront plus de 40 sièges, chiffre qu'ils n'avaient ja- mais espéré dépasser. (Au dernier Reichstag les socialistes n'avaient que 11 représentants). A Berlin, leurs candidats ont réuni 127,162 voix au lieu de 93,335 qu'ils avaient obtenues en 1387 ; les progressistes ont gagné'environ 7 000 suffrages. Ce sont les conservateurs qui ont subi toutes les pertes ; ils passent de 71,756 voix à 49.356. En dehors de la capitale, c'est surtout au détriment des ultramontains que les socialisa tes ont conquis du terrain. Ils ont pris sur eux 1 siège à Munich, et, au scrutin do ballot- tage, ils battront, à Mayence, M. Recke, le candidat du Centre. A Cologne, Je boulevard des catholiques, le socialiste Luecke, un fer- blantier expulsé de Berlin, a réussi à mettre en ballottage le candidat de M. Windthorst. On remarque beaucoup les résultats du scrutin dans les anciennes villes libres : à Hambourg, M. Bebel et ses deux amis, MM. Dietz et Metzger, l'emportent dans les trois circonscriptions, on ne s'attendait pas à un tel résultat des socialistes à Hambourg ; à Brème, à Liibeck et à Francfort, les socialis- tes qui n'ont pas passés au premier tour se- ront vainqueurs au second. La nouvelle de la victoire de M. Hickel, socialiste, à Mulhouse, a aussi vivement frappé. Berlin, 21 février, soir. Les journaux du matin publient des résul- tats encore incomplets ; iis constatent unani- mement les progrès énormes des socialistes. La National Zeilung espère que les partis de ordre feront cause commune au scrutin de ballottage. Le scrutin de ballottage Le scrutin de ballottage aura lieu le ven- dredi 28 février. Les élections au Reichstag. (Service Havas.) Paris, 21 février, 10 h. 15 m. Les nouvelles des élections au Reichstag continuent à arriver. 88 résultats sont con- nus. Elus: 5 conservateurs, 1 national-libéral. 2 députés du parti de l'empire, 18 du centre, 2 progressistes, 14 socialistes, 2 Polonais, 3 Alsaciens. Il y a 39 ballottages, dont £3 socia- listes. HAVAS. Paris, 21 février, 10 h. 3 soir. On télégraphie de Berlin : 117 élections défi- nitives sont connues : élus, 15 conservateurs, V du parti de l'empire, 7 nationaux-libéraux, 50 centre, 1 libéral, 9 progressistes, 14 socia- listes, 2 Polonais, 1 indépendant, 8 Alsaciens, 3 démocrates. HAVAS. Manifestations et bagarres Paris, £û février, lh. 3") matin. On télégraphie de Berlin : Oins quelques villes, le dépouillement du scrutin donna lieu hier à des manifestations. A Berlin, plusieurs centaines de personnes chantant la Marseillaise bousculèrent la po- lice, laquelle chargea. A Altona, huit personnes furent gravement blessées par la troupe : aujourd'hui les rues sont calmes.HAVAS. Séance du 21 février 1800 Ln séance est ouverte h deux heures, sous la présidence de M. LeRoyer. Les délits de presse L'ordre du jour appelle la suite de la pre- mière délibération sur la proposition de M. Marcel Barthe ayant pour objet de rendre aux tribunaux correctionnels la connaissance de certains délits commis par la voie de la presse. M. Tolain votera le projet do la Commis- sion. La liberté de la parole n'a rien de commun avec la liberté de l'injure. Il ne s'agit pas par conséquent de la libellé de la presse, mais de l'honneur du gouvernement républicain que l'on cherche à discréditer. (Très bien ! très bien 1 à gauche.) que je veux sauvegarder par la loi, c'est :c".aeur du fonctionnaire, c'est qu'étant dif- fa„ ■•, il emporte de l'audience un jugement blique. On nous à dit que cette 1 i pourrait se re-

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PREMIÈRE ÉDITION Du Samedi 22 Février

En Angleterre. Paris, 21 février, 10 h. 15 m.

T A député radical anglais Cuningham Gra-m a l'intention de présenter une mot'on

Smt à ce que les délégués anglais envoyés i «onférence de Berne traitent la question

délimitation des heures de travail. Un autre Xal déposera une mol ion demandant de

£ mettre à l'arbitrage la question des pêche-riesde Terre-Neuve. - HÂTAS. ■

Le budget de 1851 (Télégramme de notre correspondant particulier.

Paris. 21 février, 2 h. soir. Te suis en mesure' de vous affirmer que,

contrairement à de précédentes informations, M Rouvier estime qu'il faut réaliser certaines réformes financières ; il ne se résignera donc nas facilement à faire du budget de 1891 un , budget d'attente », même s'il rencontre une opposition au sein de la commission du bud-86Je vous réitère que, contrairement à ce que la plupart des journaux annoncent, d'après le Temps, il n'est pas question de c supprimer • mais seulement de • réglementer » le privi-lège des bouilleurs de cru. — L.

Télégramme commercial. (Cercle du Louvre.)

Chiffres fournis par la maison Bollack-Sarrasm

Paris, 21 février, 1 h. 50 s. Avoine, 100 kilog.: courant, J9fr. 90; quatre

de mai, 19 fr. 65. Blé, par 100 kilog.: courant, 24 fr. 40. quatre

de mai, 24 fr. 25. Farines douze marques, par sac de 159 kilog.:

courant, 52 fr. 40 ; quatre de mai, 53 fr. 75. Huile de colza,par 100 kilog.: courant, »» fr.

n ; quatre de mai, > » fr. » ». Alcool, courant, 35 fr. 50 ; quatre de mai,

37 fr. 50. Sucre, par 100 kilog. : courant, 34 fr. 75 ;

quatre de mai. 35 fr. 75,. Sucres raffinés, 105 fr. 50 à 106 fr. 50 les

100 kilog.

DEUXIÈME EUiïIOM Du Samedi 22 Février

A.0 auc d'Orléans. Paris, 21 février, 8 h. 40 s.

Selon toute vraisemblance, le conseil des ministres s'occupera demain du cas du duc d'Orléans. Si, comme il est probable, la ma-jorité du cabinet se prononce pour l'applica-tion de la loi, le duc sera immédiatement di-rigé sur une maison centrale.—HA VAS.

Boulanger va... parler. Paris, 21 février, 8 h. 40 s.

Le général Boulanger, suivant des bruits ae couloirs, adressera lundi uu manifeste re-lant au succès de ses candidats dans la Seine. ~ HiVAS.

Les droits de douane.

Io Paris, 21 février, 8 h. 40 s. UÎ groupe agricole adopta presque à l'una-

»«mte un dtoit de 3 fr. sur le maïs et le riz ; » vota en outre l'établissement d'un droit de

chiffSUr •es. brisures de riz;, au lieu de 3, «Mire primitivement proposé.- HAVAS.

La grève de Saint-Etienne Saint T?4- Paris, 21 février, minuit.

tater~n. lme- ~ Ala suite d'un accoid

«élteni. 5ntre le directeur des mines et les semhii 1 de? grévistes la grève des mineurs mble terminée. - HAVAS?

Dernier cours de la Bourse 3 0/0 »io-,, Paris, 21 février, S °/ K2- RusS8 4 °/°>91 •/•••

We ?/,%Ptien. 477.. ./.. Exté-^nqua nttn1 4 0/0 hong>"ois 1878.88 3/4

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REVUES ROYALISTES

fiPS,e/.0yaliste bat le raPPel désespé-

latÎ6Qtion nnK,mener SU1' 10 d'Orléans Chaque ■ lque-ilm- C'est!t?n -lle iuvente de nouveaux po-

?ér°dela«iS1iiU 0Qlitda»s le dernier nu-l0as absolnmfefi(i.de Fr<mce des inf'orma-

lH ummt?nt dissemblables :

Z*ï fe?di: 11 Paraît q»'o" »'•»« fort f0 Lder » Me 1C? a ?uerclle> Jeudi malin> ̂ Mïins- M. Sadi cl , le tonseil dcs ministres, au 5ldent de M™ . ?» « de Mgr le duc d;Or-2h ei M. SD. il. pubh- léans' *4îes.affairf ™,lnis" M. Sudi Carnot devait-il »S?len^ue la r?' userdc Semence envers... 3 «VlirlM U R'Pub'W»e en la d<!bar-»et 'Au conseil*T.'f ?ssant au Vlm vite dc son et r^Hstrs de ,' ; ,ve" d:ingereux prisonnier? l'é ?Sta»s, mini?1'0.?' Grave question. MM. Ti-&Df, désiren't"8 ?y™> TWvenet et Yves

garder u „'ri 3U disaiont : non, tan-

«««ible. ■» longtemps Uouvier, Spuller et les au-Qni » tres disaient : oui.

approuver, ne prouve rien.

NANCY, vendredi 21 février.

LE CAS i DU GÉNÉRAL HUBERT-CÀSTEX •

— ] Atteint par la limite d'âge, M, le gé- j

néral de brigade Hubert-Castex, comman- , dant la 2e brigade de dragons (8e régi- ; ment à Rouen et 9e à Meaux), proteste \ contre le ministre de la guerre qui n'a i pas cru devoir le nommer division-naire.

Nous comprenons le désappointement de M. le général Hubert-Castex. Les gé- < néraux de brigade passent dans la réser-ve à soixante-deux ans, tandis que les généraux de division restent en activité jusqu'à l'âge de soixante-cinq ans. ,

Non promu dans les délais exigibles, M. Hubert-Castex, dont les soixante-deux années sonnaient courant février, s'est donc vu atteint par la règle com-mune. On conçoit son mécontentement. Il se peut qu'il soit juste. Nous ne possé-dons pas les éléments indispensables pour juger la cause.

Mais c'est précisément parce que ni les journaux ni l'opinion publique ne sont compétents pour se prononcer, que nous trouvons étrange et extrêmement regrettable que le général Hubert-Castex en appelle à celte même opinion publi-que « qui — assure-t-il, lui décernait le grade supérieur ».

Et c'est avec une douloureuse stupeur que nous lûmes la protestation publique de M. Hubert Castex. Fallait-il l'insérer? Oui, il le fallait, pour avoir le droit de la condamner quelle que soit la légiti-mité des motifs invoqués par le comman-dant de la 28 brigade de dragons.

* Nous ne nous posons pas en arbitre :

cela serait souverainement ridicule et in-convenant. Mais, le dernier des Français a passé par le régiment et aucun n'a oublié cet admirable précepte qui reste le fondement de notre charte militaire :

La discipline faisant la force principale des armées, il importe que tout supérieur obtienne de ses inférieurs um obéissance passive et de tous les instants ; que les or-dres soient exécutés littéralement et sans murmure.

(Règlement de 1833.)

Cette phrase, nous la savons tous, tous nous l'avons apprise, nous nous en som-mes pénétrés — et alors nous deman-dons :

Quelles pensées ont dû agiter les élè-ves-brigadiers du 8S dragons lorsque de-vant le régiment (!), le général n'a pas craint de donner à la discipline une en-torse mortelle ?

Si l'on tolérait de semblables propos, c'en serait fait de l'armée.

L'armée est une chaîne dont les moin-dres anneaux sont solidaires, si l'on en fausse un seul maillon, la chaîne est rompue.

L'armée est une machine à part, elle a une existence et des lois particulières. Que ses implacables règlements aient parfois (et môme souvent) broyé à tort des intelligences ou désespéré des cœurs, nous le croyons.

Quel soldat, même de six mois, n'a eu à supporter des injustices ? M. le gé-néral Hubert-Castex oserait-il jurer qu'aucun passe-droit ne fut jamais com-mis dans les nominations de sous-offi-ciers qu'il prononça comme colonel, ou dans les propositions d'avancement qu'il approuva et recommanda comme géné-ral ?

Et si un sous-officier déçu avait récla-mé, très vraisemblablement le général l'aurait fait fourrer au bloc :. c'est l'ha-bitude. Et, à un certain point de vue, le général aurait eu raison.

Car il est absolument nécessaire que la discipline soit maintenue, que tout murmure soit étouffé, même au prix de quelques souffrances individuelles.

Sans discipline, plus d'armée, — sur-tout dans notre chère France, pays fron-deur à l'excès.

Voilà pourquoi « l'opinion publique » à laquelle le général recourt, a le droit et le devoir de condamner son incartade, sans chercher plus loin. En cela, elle est compétente.

■T-

Militairement, l'opinion publique n'a 1

pas à se saisir de la question. Elle vou- j dra ignorer si M. Hubert-Castex a été véritablement spolié. Elle ne s'enquerra ' pas de savoir si ce général pouvait se prévaloir de son droit d'ancienneté (d'a-bord, pour les grades supérieurs, l'an-cienneté ne compte guère).Regardons l'An-nuaire. Nous y constatons qu'avec trente mois de grade de plus que M. Hubert-Castex,le brigadier Quénot est seulement passé divisionnaire l'été dernier ; le gé-néral de Vaulgrenant, promu un peu après, était plus ancien de quatre mois. dans son gracie, que M. Hubert-Castex ; le général de Saint-Mars aussi. Le géné-ral Riu et sept ou finit autres restent brigadiers avec un an et plus de grade que M. Hubert-Castex.

A priori, on voit donc que le récla-mant n'a pas été plus mal traité que ses pairs. Ceux-ci sont plus jeunes, c'est une chance ; en tout cas, le général Hu-bert-Castex n'a pas à se plaindre de la République qui le trouva chef d'escadron en 1870 et qui en moins de quatorze ans lui accorda les deux étoiles, malgré plu-sieurs imprudences auxquelles nous ne songions plus, mais qui, à présent nous reviennent à la mémoire. — Passons.

Lorsqu'il était bien en place pour être nommé divisionnaire, M. Hubert-Castex arrivait à la limite d'âge. Peut-être ses blessures, dont il s'honore à juste titre, furent-elles une raison pour que le mi-nistre ne maintînt pas en activité un gé-néral de cavalerie si fatigué. C'est mal-heureux, mais enfin, on parle toujours de la nécessité de rajeunir les cadres. . . Mais encore un coup, « l'opinion » n'a pas à entendre de plaidoyer. Le jour où un soldat discute, il rompt avec le ser-ment d'obéissance qui le lie pour sa vie militaire durant ; par conséquent, il est blâmable.

* On assure que M. le général Hubert-

Castex va être traduit devant un conseil d'enquête. Il serait difficile qu'il en fût autrement. Le respect de la discipline est la suprême sauvegarde de l'armée.

Maintenant, est-ce à dire qu'il n'y ait rien à faire ? Sans doute, l'armée est hu-miliée que le ministère ne comprenne pas un seul militaire. Mais, c'est un acci-dent. On reverra des généraux et des amiraux dans les conseils du gouverne-ment.

Quant à la question d'avancement, elle est très épineuse. Plusieurs projets ont été mis sur le chantier. Que les droits des officiers ne soient pas livrés au caprice des commissions et du minis-tre, nous le souhaitons. — Par parenthèse le tableau est dressé non par le minis-tre, mais par une commission, et le mi-nistre se borne à suivre l'ordre indiqué. Les récriminations de M. Hubert-Castex devraient donc s'adresser aux généraux plutôt qu'à M. de Freycinet. — Depuis longtemps on a proposé d'emprunter le système allemand : l'avancement par sé-lection, qui élimine au fur et à mesure les militaires non inscrits, à la suite d'examens, pour le grade supérieur. Dans ce système, chacun progresse à son tour d'ancienneté.

C'est à étudier. Mais, tant que les lois existantes tiendront, il est inadmissible qu'un soldat —- et un général encore I — s'insurge publiquement. L'avenir est trop sombre pour qu'on admette des procédés excusables tout au plus dans la garde nationale. La [manifestation de M. Hubert-Castex comme différents actes antérieurs de sa carrière, prouvent que cet officier est un « cerveau brûlé ». — L. G.

On lit dans le Paris (qui nous arrive samedi à trois heures du matin) :

C'est le conseil supérieur de la guerre qui dresse les listes d'aptitude au grade de géné-ral de brigade et de division ainsi qu'aux fonctions de commandant de corps d'armée.

Depuis qu'il esi ministre de la guerre, M de Freycinet a toujours respecté le classement établi par les membres du conseil supérieur de la guerre. Qui donc oserait 1 en blâmer?

C'est ainsi que le général Fay, un tacticien éminent. n'a été nommé commandant de corps d'armée'que tout récemment, bien que les gé-néraux Jamont.Ferron, de Négrier, plus jeunes d'âge et de grade que lui, eussent été appelés depuis longtemps à ces hautes fonctions.

Un seul ministre de la guerre, le général Campenon, a corrigé au prolit de l'ancienneté les tableaux de choix arrêtes par le conseil

supérieur de la guerre, et c'est ainsi précisé-ment que M. Hubsrt Castex a été promu au jrade de général de brigade.

Aussitôt que l'allocution a été connue au ministère, M. de Freycinet a prescrit, par dé-pêche, au commandant du 5e corps d'armée, le commencer une enquête sur l'incident de Meaux.

Quelles peuvent être les pénalités infligées par le conseil d'enquête ?

Disons d'abord que le conseil, dont le pré-sident et les membres seraient nommés par le ministre de la gu rre et choisis parmi les généraux de brigade et de division, aurait à répondre à cette question : « Le général Hu-bert-Castex doit-il être mis en réforme pour fautes graves contre la discipline ? »

Si la réponse est affirmative, bien que le général ait été atteint par la limite d'âge à la date du 15 février, il n'en serait pas moins réduit, le règlement est formel, à la pension le réforme.

La pension de réforme pour un général de brigade est de 3,606 fr., au lieu de 8.000 fr. A bette pénalité vient s'ajouter encore l'interdic-tion du port de l'uniforme.

Enfin, la pension de réforme par mesure de discipline ne donne lieu à aucune réversibi-lité sur la veuve et les orphelins.

LES ELECTIONS^ALLEMANDES (On trouvera plus loin des renseignemenls divers, et

les dépêches de l'agence Havas lesquelles, comme d'habituda, sont passablement confuses.)

Alsace-Lorraine

Metz Abbé Dellès, dép. sort., pr.,t... 2.223 ELU .

Mulhouse Boch, protestataire

On assure que M. Hijkel, socialiste, est ELU.

Ea 1887, M. Lalance, protestataire, qui ne s'est pas représenté, avait été élu par 13,871 voix, contre 4,106 à M. Mieg Kœchiin, Alle-mand.

Schlestadt Iiénée Lang, dép. sort., protest ELU

En 1887, M. Lang avait été élu par 10,480 voix.

Strasbourg- Ville Pétri, député sortant, autonom. 8.266 ELU Bebel, socialiste 4.773

En 1887, M. Kablé, protestataire, avait été élu par 8,283 voix, contre M. Pétri, 6,769.

Strasbourg-Campagne North, autonomiste ELU

En 1887, M. Muhleisen, qui ne se repré-sente pas, avait été élu sans concurrent.

Colmar Ch. Grad, protestataire ELU

En 1887, M. Grad avait été élu par 9,606 voix contre 2,472 à M. de Klœckler.Allemand.

Saverne Dr Hœffel, autonomiste ELU

Haguenau- Wissembourg De Dietrich, protestataire ELU

En 1887, M. de Dietrich avait été élu sans concurrent.

Sarrebourg- Château-Salins Abbé Kûchly, protestataire ELU

En 1887, M. Germain, protestataire, qui ne se représente pas, avait été élu sans concur-rent.

Sarreguemines-Forbach Abbé Mangés, protestataire ELU

Thionville-Boulay Abbé Neumann, protestataire... 1.169 ELU

En 1887, M. de Wendel, protestataire, qui ne se représente pas, avait été élu sans con-current.

Alikirc/i-Thann Abbé Winterer, député sort, protest... ELU

En 1£87, M. Winterer avait été élu sans concurrent.

Ribeautillé Abbé Simonis, député sort, protest.... ELU

En 1887, M. Simonis avait été élu sans con-currtnt.

Ers lein-Molsheim Dr Sieffoimann, député sort, protest... ELU

En 1887, M. Sieffermann avait été élu par 15,886 voix contre 5 802 à M. Zorn de Lu lach.

Gucbwiller Abbé Guerbar, député sort, protest ELU

En 1887, M. Guerber avait été élu sans con-current.

La physionomie d» Berlin, jeudi La plupart des fabriques ont été obligées

de fermer, les ouvrie; s n'étant pas venus. Ils avaient du reste prévenu qu'ils ne viendraient j pas.

Un incident, qui a provoqué un grand ôton- j nement et qu'on ne s'ést pas gêné de critiquer hautement, s'est produit jeudi à une heure de l'après-midi. Par orc^re de l'empereur, l'a larme a été donnée à toute la garnison de Berlin. En un clin d'œil, la ville changea de j physionomie ; on ne voyait plus que soldats et officiers se bâtant de goguer U lieu de îas-semblement, qui était le Tempelhof. L'in-fanterie au pas de course, la cavai rie et l'ar-

tillerie au grand galop traversaient les rues. Ce n'était plus un jour consacré à des élec-tions pacifiques, mais un jour de bataille et de f u--rre.

i deux hëures, l'empereur, entouré d'une s;1 ■ nombreuse, est arrivé au Tempelhof et jus .u'au coucher du soleil adirigé les manœu-vrer.

Le prince de Bismarck s'est rendu à quatre heures dans sa section do vote. Il a ostensible-ment déposé dans l'urne un bulletin portant le nom du candidat conservateur. En passant devant le président du bureau il lui dît: C'est la dernière fois que je vous vois, » et comme celui-ci protestait, 'il ajouta : i Que voulez-vous, j'ai soixante-quinze ans, et les prochaines élections n'auront lieu que dans cinq ans. »

Le scrutin ouvert à dix heures du matin a été clos à six heures du soir. Le dépouille-ment des votes a été ausssitôt commencé.

Le parti socialiste Berlin, 21 février.

Quoique l'on ne connaisse encore qu'un pe-tit nombre de résultats, et qu'un grand nom-bre de ballottages soient certains, on peut af-firmer déjà que la journée du 20 février est un éclatant succè3 pour les socialistes. Ils ont obtenu au mo ns un million et demi de voix ; après le second tour de scrutin, ils auront plus de 40 sièges, chiffre qu'ils n'avaient ja-mais espéré dépasser. (Au dernier Reichstag les socialistes n'avaient que 11 représentants).

A Berlin, leurs candidats ont réuni 127,162 voix au lieu de 93,335 qu'ils avaient obtenues en 1387 ; les progressistes ont gagné'environ 7 000 suffrages. Ce sont les conservateurs qui ont subi toutes les pertes ; ils passent de 71,756 voix à 49.356.

En dehors de la capitale, c'est surtout au détriment des ultramontains que les socialisa tes ont conquis du terrain. Ils ont pris sur eux 1 siège à Munich, et, au scrutin do ballot-tage, ils battront, à Mayence, M. Recke, le candidat du Centre. A Cologne, Je boulevard des catholiques, le socialiste Luecke, un fer-blantier expulsé de Berlin, a réussi à mettre en ballottage le candidat de M. Windthorst.

On remarque beaucoup les résultats du scrutin dans les anciennes villes libres : à Hambourg, M. Bebel et ses deux amis, MM. Dietz et Metzger, l'emportent dans les trois circonscriptions, — on ne s'attendait pas à un tel résultat des socialistes à Hambourg ; — à Brème, à Liibeck et à Francfort, les socialis-tes qui n'ont pas passés au premier tour se-ront vainqueurs au second. La nouvelle de la victoire de M. Hickel, socialiste, à Mulhouse, a aussi vivement frappé.

Berlin, 21 février, soir. Les journaux du matin publient des résul-

tats encore incomplets ; iis constatent unani-mement les progrès énormes des socialistes.

La National Zeilung espère que les partis de ordre feront cause commune au scrutin de ballottage.

Le scrutin de ballottage Le scrutin de ballottage aura lieu le ven-

dredi 28 février.

Les élections au Reichstag. (Service Havas.)

Paris, 21 février, 10 h. 15 m. Les nouvelles des élections au Reichstag

continuent à arriver. 88 résultats sont con-nus. Elus: 5 conservateurs, 1 national-libéral. 2 députés du parti de l'empire, 18 du centre, 2 progressistes, 14 socialistes, 2 Polonais, 3 Alsaciens. Il y a 39 ballottages, dont £3 socia-listes. — HAVAS.

Paris, 21 février, 10 h. 3 soir. On télégraphie de Berlin : 117 élections défi-

nitives sont connues : élus, 15 conservateurs, V du parti de l'empire, 7 nationaux-libéraux, 50 centre, 1 libéral, 9 progressistes, 14 socia-listes, 2 Polonais, 1 indépendant, 8 Alsaciens, 3 démocrates. HAVAS.

Manifestations et bagarres Paris, £û février, lh. 3") matin.

On télégraphie de Berlin : Oins quelques villes, le dépouillement du scrutin donna lieu hier à des manifestations.

A Berlin, plusieurs centaines de personnes chantant la Marseillaise bousculèrent la po-lice, laquelle chargea.

A Altona, huit personnes furent gravement blessées par la troupe : aujourd'hui les rues sont calmes.— HAVAS.

Séance du 21 février 1800 Ln séance est ouverte h deux heures, sous

la présidence de M. LeRoyer.

Les délits de presse L'ordre du jour appelle la suite de la pre-

mière délibération sur la proposition de M. Marcel Barthe ayant pour objet de rendre aux tribunaux correctionnels la connaissance de certains délits commis par la voie de la presse.

M. Tolain votera le projet do la Commis-sion.

La liberté de la parole n'a rien de commun avec la liberté de l'injure. Il ne s'agit pas par conséquent de la libellé de la presse, mais de l'honneur du gouvernement républicain que l'on cherche à discréditer. (Très bien ! très bien 1 à gauche.)

Cô que je veux sauvegarder par la loi, c'est rî:c".aeur du fonctionnaire, c'est qu'étant dif-fa„ ■•, il emporte de l'audience un jugement

blique. On nous à dit que cette 1 i pourrait se re-

Samedi 22 Février 18*J0.

tourner contre nous; mais, croyez-le bien,' | nos adversaires n'ont pas besoin de nos lois l pour supprimer toutes les libertés s'ils reve naient au pouvoir, pour briser toutes les plu-mes indépendantes et an besoin, si toutes ces J

mesures ne suffisaient pas, l'état de sic se-rait là pour briser toutes les résistances, f v £ plafidissements prolongés.) 0 M. Traricuœ. — Quoi que puisse dire M. j, Tolain, ce n'est pas nous qui l'accuserons de ' renoncer aux principes libéraux, c'est l'his- ? toire, ce sont les faits. Lui et les partisans . de la proposition sont en contradiction avec les lois libérales, avec la loi de 18dS, avec la loi de 1871. s

Les arguments que vous invoquez, ce sont e ceux qu'invoquait M. Roulier en 1868 (vive ç approbation à droite) et que réfutait avec tant \ d'éloquence M. Thiers.

Il taut défendre nos fonctionnaires, il faut s

les couvrir, mais ils appartiennent à la libre 1

discussion et la presse, en les surveillant, remplit un rôle utile, les événements l'ont ( bien démontré. (Très bien! sur quelques , bancs.) t

Il ne faut pas s'exagérer la portée de cer- * taines attaques. Quel est l'homme politique J qui peut y échapper? Au bout de quelque 1 temps il n'en reste plus rien. Nous traversons , un temps où toutes ces précautions seront , bien inutiles. c

Les responsabilités de la situation actuelle ' ne sont pas toutes dans Us débordements de ' la presse, elles sont un peu dans nos propres J fautes, et pour apporter un remède aux abus que l'on a signalés, il faut nous montrer di-gnes de la victoire que nous avons remportée ï récemment par notre attachement aux prin- . cipes de liberté. (Applaudissements sur quel- ï ques bancs.) ,

M. Marcel Barthe. —- Attribuer la connais-sance des délits d'outrage, d'injure et de dif- ( famation contre les fonctionnaires au jury, c'est assurer l'impunité des journalistes. <

Les frais d'un procès en cour d'assises sont J fort élevés et un modeste fonctionnaire, un conseiller municipal d'une petite commune ne \ pourra pas les faire. Les frais devant un tri- '' bunal correctionnel ne sont pas excessifs. >

La loi de 1881 a fait nattre une presse qui déshonore tout ; ceux qui font ces articles sa- '^ vent ce qu'ils font, ils préparent l'avènement d'un dictateur. i

Dans l'intérêt du pays, dans l'intérêt de la : République, dans l'intérêt social, il faut que ; la justice existe ; il fart renvoyer au tribunal correctionnel la connaissance de ces délits. (Très bien t tr' s bien ! à gauche.)

La proposition de la commission est adop-tée par 178 voix contre 107.

L'ensemble de l'article premier est adopté. La séance, suspendue à quatre heures quin-

ze minutes, est reprise à quatre heuics et demie.

M. Trarieux déclare qu'après le vot : ",ue le Sénat vient d'émettre, il retire les au es amendements qu'il avait présentés.

L'article 2 est adopté. Le Sénat décide qu'il passera à une deuxiè

me délibération.

Les pensions d'officiers.

L'ordre du jour appelle la première délibé-ration sur le projet de loi relatif aux pensions proportionnelles des officiers d'infanterie, de cavalerie, d'artillerie et du génie.

M. le général Grévy, rapporteur, explique que la dépense supplémentaire imposée par le projet sera de 200 francs par officier retraité prématurément ; cette charge minimo ne saurait empêcher le Sénat de voter le projet de loi. *

M. Boulanger (Meuse) pense qu'au bout de cinC ans la loi aura produit son effet maxi-mum &U point de vue de la dépense et impo-sera au Trésor une dépense de 550,000 fr. qui ira en diminuant jusqu'à 205,000 fr., qui sera le chiffre normal.

M. de Freycinet, ministre de la guerre, ap-puie les observations dg M. Boulanger.

M. le colonel Tézenas trouve le projet inu-tile et dangereux, inutile, car la législation actuelle permet d'éliminer de l'armée les non-valeurs; dangereux, parce qu'il permet au ministre de mettre à la retraite d'office des officiers de 38 à 40 qui auront des moyens d'existence assurés pour le restant de leurs jours.

On se prive de leurs services au moment ou ils peuvent être le plus utiles. (Très bien ! très bien !)

Il faut donc maintenir le principe tutélaire qui porte que les retraites militaires ne sont accordées qu'au bout de trente ans de ser-vice. (Approbation sur un certain nombre de bancs.)

L'article 1er est repoussé. (Mouvements di-vers.)

Séance jeudi. La séance est levée à 5 h. 20.

LE RÉGIME DE LA PRESSE \ d g

Jeudi et vendredi, le Sénat a voté l'art. 1er

delà proposition de M. Marcel Barthe, ayant s pour objet de rendre aux tribunaux correc- E tionnels la connaissance des délits d'injure, outrage et diffamation commis par la voie de q la presse contre le président de la Républi- <j

que, les ministres, les membres des deux Chambies, les fonctionnaires publics, et tou- s tes personnes chargées d'un service ou d'un ^ mandat public. T

Le même jour, M. Jules Simon, qu'on ne c saurait accuser de professer une tendresse r exagérée à l'égard des forbans de la presse — que le projet prétend ainsi atteindre — écri- j vait dans le Matin : r

Quelques bonnes âmes affirment qu'en pous-sant a la résurrection des lois de tSZt et de ] iS.VZ elles n'entendent pas faire de politique. C'est pour la inorale qu'elles travaillent.

La morale ! Je n'en charge pas les tribunaux correctionnels. C'est a eux de la venger, c'est à nous de la propager. C'est a nous d'enseigner qu'il y a des droits et des devoirs antérieurs et supérieurs a la loi écrite. J'avoue le mal ; j'at-tends le salut des écoles et de la liberté. C'est la jeunesse, quand nous l'aurons régénérée, qui vengera un jour la morale et la presse honnête, la presse bienfaisante, la presse libérale et mo-ralisatrice, en rejetant avec mépris les journaux qu'elle accueille maintenant avec faveur, parce ' qu'elle est façonnée au scepticisme. Donnez-lui, dés aujourd'hui l'exemple d'une initiative coura-geuse. Cela vaudra mieux pour sauver la société i que le spectacle d'une palidonie.

Veut-on une autre opinion non moins auto-risée ? Nous invoquerons celle d'un de nos plus illustres compatriotes, le comte de Serre, qui a donné son nom à une des rues de Nancy.

Ministre de la justice en 1819, M. de Serre disait à la tribune :

t Le jury est le tribunal devant lequel doit comparaître la presse, car à qui s'adressent les écrivains punissables, sur quels esprits veulent-ils faire impression ? N'est ce pas sur le public qu'ils se proposent d'agir ? Qui donc mieux que ce même public, c'est-à-dire le jury, qui est tiré de son sein, pourra juger si cette impression, qui constituerait le cri-me, a réellement le caractère de provoca-tion, de diffamation ?

t Ce qu'il faut rechercher surtout dans les jugements des délits politiques, c'est une im-partialité et une indépendance telles que cha-

, cun les demanderait pour soi-même, s'il de-vait être accusé et jugé sur une accusation portée contre lui par le pouvoir.

« Le public est-il pleinement convaincu qu'un juge de tribunal correctionnel, qu'un conseiller même de cour royale, malgré son inamovibilité, n'ait rien à espérer du gou-vernement ni, par conséquent, rien à crain-dre

« Quant à l'esprit de parti, malueureuse-; ment personne n'est à l'abri de son action, et 1 si l'on ne peut y soustraire absolument les

jurés, ce privilège qui leur est refusé ne sera pas davantage accordé aux magistrats. Mais dans le jury, du moins, le choix et la récusa-tion permettent d'écarter les hommes que l'es-prit de parti pourrait rendre dangereux pour îa société et la liberté. " « Enfin'si, malgré cette double garantie, on

' n'évite pas un jury partial, il n'en résulte né-1 cessairement que le malheur d'un mauvais ju-1 gement. Au contraire, si l'esprit de parti s'est

introduit dans une compagnie, dans un tribu-s nal, on ne peut l'en bannir ; ces juges inamo-; vibles sont des juges nécessaires ; la règle des i jugements se trouve faussée ; elle est faussée Î pour toujours et pour toutes les affaires. t Considération immense; considération dé-

cisive en faveur du jury ! » ! Voilà ce que pensait un ministre de la Res-

tauration. : Nous savons bien que la presse actuelle, | doni beaucoup d'organes sont un instrument 1 de lucre aux mains d'industriels, ne présente

plus les mêmes garanties que celle d'autre-- fois.

Nous savons bien que le public est légitime-- ment écœuré des attaques sans mesure de cer-i taines feuilles.

Mais, jusqu'à présent le jury n'a pas prouvé r qu'il fût incapable de punir les coupables. L'an s dernier encore, lorsque M. Alfred Le Petit pu-s blia un abominable dessin boulangiste, dirigé s contre plusieurs généraux de notre armée, le

jury de la Seine condamna ce dessinateur à ù trois mois de prison.

Prêchez d'exemple, Monseigneur !

Par les informations publiées d'autre part, on verra que le projet de budget de 1891 contient une disposition augmentant la pa-tente des grands magasins.

On n'a pas oublié que M. l'évêque de Nan-

cy, soucieux de s'acquérir une enviable popula-rité et dédaigneux de tout palliatif, a tranctie dans le vif et a fulminé contre les grands ma-gasins. . , . .,

A ce sujet, un de nos lecteurs qui s abrite sous la signature : Un petit commerçant, < nous écrit : . , !

«J'ai appris avec intérêt par votre journal j que Monseigneur était bien disposé en faveur de notre cause. f

t S'il en est ainsi, je ne doute pas que Mon- < seigneur donne des ordres formels pour arrê- ] ter le travail dans les couvents. Tout autant pour le moins que les « grands magasins », i cette industrie religieuse nous fait le plus i

grand tort. . ' « Les grands magasins paient au moins

patente, tandis que les sœurs et leurs ouvroirs ne paient rien du tout. »

Ce raisonnement nous parait irréfutable. La parole est à M. l'évêque de Nancy.

LE BUDGET DE 1891 Y aura-t-il an emprunt ?

M. Rouvier va déposer son budget sur le bureau de la Chambre.

La question est de savoir s'il y aura oui ou non un emprunt.

Comme nous l'avons déjà dit, l'emprunt pro-posé par M le ministre des finances n'est qu'un des éléments du budget.

Il s'agit de la conversion des bons sexen naires actuellement en circulation pour une somme de 403 millions et, pour faire entrer le budget extraordinaire de la guerre dans le budget ordinaire, au lieu d'émettre de nou-veaux bons que le ministre est autorisé à émet-tre, on offrirait au public pour quatre cents millions environ de 3 0p0.

En somme, ce serait une opération de tré-sorerie et un petit emprunt, même si son chif-fre est porté à sept cents millions,comme d'au-cuns le prétendent.

La réforme de l'impôt foncier

Quant au budget de 1891 lui-même, il com-porte d'abord les mesures relatives à l'im-pôt foncier, pour lequel M. Rouvier fait une double opération.

D'une part, il ramène à 3,97 0t0 du revenu net le taux de l'impôt foncier sur les proprié-tés non bâties. On sait qu'actuellement la moyenne de cet impôt est de 4,60 OpO et qu'il y a 43 départements payant plus que cette moyenne et dans lesquels le taux s'élève jus-qu'à 7 i\2 0[0.

M. Rouvier opère donc un dégrèvement plus considérable que celui qu'il avait fait prévoir à la Chambre. Il ne se borne pas à ramener à la moyenne les départements au-dessus, mais il abaisse la moyenne elle-même. Cet abaissement profitera à 85 départements sur 87 (Algérie non comprise). '

Par contre, M. Rouvier, tenant compté de l'enquête qui vient d'être terminée pour l'éva-luation des propriétés bâties, propose de rele-ver à 3,97 0^0 du revenu net le taux de l'im-pôt foncier sur les propriétés bâties qui ressort actuellement à 3,03 0t0, c'est-à-dire une:aug mentation de 0,94 0[0. 'éSimÊ

Cette augmentation suffit à donner 17 mil-lions, dont 15 millions èt demi seront appli-qués au dégrèvement de la propriété bâtie dans les conditions expliquées plus haut. Le surplus, soit un million et demi, sera employé à subventionner les communes qui voudront commencer la réfection du cadastre.

On voit donc que cette opération se suffit à elle-même.

Réforme de l'impôt sur les boissons ; droit supplémentaire sur les sucres ; augmentation de la patente des grands magasins.

Les autres mesures que contient le budget ont pour objet de créer des ressources nou-velles.

La principale consiste dans la réforme de l'impôt des boissons qui comporte la suppres-sion du droit de détail et de l'exercice, mais aussi la réglementation du privilège des bouil-leurs de cru, l'élévation de 156 fr. 25 à 225 fr. par hectolitre du droit sur l'alcool et enfin l'élévation du tarif des licences des débitants.

L'autre mesure consiste à frapper d'un droit complémentaire de 15 fr. par 100 kilog. les sucres indemnes, c'est-à-dire ceux qui sont exonérés d'impôts en vertu de la loi de 1884 à titre de prime de fabrication.

En réalité, par ces mesures, M. Rouvier fait apparaître 100 millions de ressources nouvel-les qui suffisent, suivant lui, à gager les dé-penses extraordinaires de la guerre et les dépenses supplémentaires résultant de l'appli-cation de lois nouvelles.

Ajoutons que la loi de finances contient une disposition augmentant la patente des grands magasins.

BULLETIN MILITAIRE § La fièvre typhoïde dans l'armée

Le Journal officiel du 20 publie le rapport d du ministre de la guerre, concernant les me- ( sures prises pour diminuer les ravages de la g fièvre typhoïde dans l'armée.

Le tiers seulement des travaux d'assainis-sement en cours d'exécution est achevé et, déjà, les décès typhiques ont diminué de 24 c

pour cent. f Lorsque l'ensemble de ces travaux sera ter- j miné, les cas de fièvre deviendront de plus en f plus rares et n'atteindront certainement pas j le quart du chiffre actuel. '

L'Ecole polytechnique Le Journal officiel publie également Tins- c

truction relative à l'admission à l'Ecole poly- t technique en 1890. £ Cette instruction, mise en harmonie avec la j nouvelle loi militaire, spécifie que les élèves j reconnus aptes au service militaire ne sont définitivement admis à l'Ecole qu'à la condi-tion de contracter devant le maire de l'un des arrondissement de Paris, un engagement vo- 1 lontaire de trois ans.

Les élèves admis dans l'un des services ci- j vils recrutés à l'école, ou quittant l'école ] après avoir satisfait aux examens de sortie ( sans entrer dans aucun de ces services, sont ( nommés sous-lieutenants de réserve et ac-complissent, en cette qualité, dans un corps j de troupes, leur troisième année de service, i

Les élèves qni viendraient à quitter le j service civil dans lequel ils ont été admis j n'en resteront pas moins soumis à cette obli- i eation.

LE COLONEL LEBEL Nous sommes heureux d'apprendre que le

colonel Lebel, commandant du 120* de ligne, est complètement remis de la maladie qui l'avait si rudement éprouvé ces derniers temps.

Il va quitter Sedan prochainement pour faire une cure à Arcachon.

Au « Journal officiel » Vétérinaires militaires. — M. Rouet, vété-

rinaire en deuxième au 8* régiment d'artillerie détaché à Toul, est désigné pour passer au 14e de même arme, en remplacement de M. Daigney, quijpermute avec lui.

GHRONIÛÏÏOE L'EST Tramways de Nancy. — L'Officiel pu-

blie les résultats comparatifs de l'exploitation des tramways pendant les trois premiers tri-mestres des années 1888 et 1889.

Voici les résultats, en ce qui concerne les tramways de Nancy :

Le produit brut a été, en 1888, de 201,943 francs et, en 1889, de 204,823 fr.

Société de géographie. —- La séance mensuelle de la Société aura lieu mercredi prochain, à huit précises du soir, dans la ga-erie Poirel, entrée rue Victor-Poirel.

Voici l'ordre du jour : Une expédition au Groenland, conférence par M. Charles Ra-bot, explorateur, avec projection à la lumière oxhydrique.

Un punch sera offert au voyageur à l'issue de la séance. Les membres de la Société sont priés de vouloir bien se joindre au comité et d'assister à ce punch. Le prix de souscription est de 3 francs. On peut souscrire, soit au secrétariat général, soit à l'hôtel de l'Eu-rope, où descendra M. Rabot, jusqu'au mer-credi à midi.

Arrestations. — La police de Nancy a mis à la disposition du parquet les nommés Nico-las Standt, 25 ans, repris de justice, pour va-gabondage ; Marie Soudière, femme Wahl, 43 ans, journalière, demeurant faubourg Sainte-Catherine, pour vol, à l'étalage, d'une cafe tière émaillée ; Jeanne Sonnet, femme Rodol-phe, 2§ ans, demeurant rue de l'Equitation, pour abus de confiance ; Victor Chenal, co-cher, pour filouterie d'aliments ; Jeanne Pon-cin, demeurant ruelle de l'Oratoire ; François Vinger, 19 ans, pour vol à l'étalage, et Louis Antoine, pour vagabondage.

Bulletin hebdomadaire de statistique démographique et médicale. — Le bulle-tin hebdomadaire de statistique démographi-que et médicale de la ville de Nancy indique, pour la semaine du dimanche 9 au sa-medi 15 février 1890, les causes principales des décès :

Coqueluche, i. — Apoplexie cérébrale, 3. — Bron-chite, 2. — Broncho-pneumonie, 7. — Pneumonie, 3. — Affection organique du c«eur, 2. — Tuberculose pulmonaire, 15. — Méningite tuberculeuse, 1.— Tu-

berculose abdominale i . ^^^k. dents, 2. - Autres eWeTi^Me, , ^

Mérite agricole. _ u _ d arboriculture à Nan^» ' * M le préfet, la" dfigit^uï»yW Mérite agricole. ratl0« de ctoC

Dépôt de remonte - T

du dépôt de rem.nte de Vin* COm-Ué », tera à Longuyon, le t

ml^s ** trJNt

demie du matin ; à RosiL' ^ Qeuf h*nW heures II achètera Z îLh* *ar >e, juments de quatre et huit revau* W>«

Marbache. - M. Alfred A

commis principal des pn^"*,ug"8te o\, tes à Marbache et sous WUC^, au 72" légiment d'iHi6^^ S.1^ lieutenant de réseïv» «S l> régiment. dCllVe (choix)

âu ^

Pont à-Mousson — >jn l'Ancre les lignes suivantes-S °UY°ls j.,

« L'activité est très grand;, H

Pont-à-Mousson ; on Y

%olnnu} {°Q^S,

matériel provenant des fonl".le m°<% e

comprenant plusieurs grS et f d'°2 î

des fosses pour couler les tSya^V^ S Or, nos renseignements ^ deb°Qt.,

permettent de direrque les fflnPH rs?D^s Vn,,

à-Mousson ne s'occupent en «ï"68 ^ P& réinstaller le matériel fon&^ï matériel qui a été démoli rt^'J^

Foire et syndicat agricole A » - La foire du mercredi 19 fél,-® Lo^y gueur de la saison, n'a pas tenu A !u

nous étions en droit d'attendre II S .Ceîi re possible en effet, d'expo

er L, *^ »

de 1 espèce bovine, surtout les vtl im^i res, dont quelques-unes seulerJni «Mt-river, et ont été vendues de 340 M PUlï' chevaux étaient assez nombreuï-A "•

L<»

ont été réalisées dans les bons nri* r Tentts chands meusiens nous avaient: a™^8^' coup de po.celets, dont la vente ÏÏ«9, tive, de 45 à 55 fr. la paire. é ttes»C'

Nous espérons mieux pour la fnir. « , ne, le lundi de Pâques* Letafe«ï* leurs, sera mieux choisi, et les seZ îidai1' printemps faites, nos cultivateurs 8 d{

à se défaire d'une partie dïïïSbSS?" Comme nous l'avons indiqué la S

agricole du canton s'est réunî aprt S t11

Les adhérents étaient nombreux, knbn puisement de l'ordre du jour et la noSt ot d'une commission de quatre memw» •

ranVTTSyn<VCat''^!)^" "^*'^^rMJueiî hn et Hroert, qui devront, pour les fé es H

comice, se mettre en rapport aveclacoml sion municipale, on s'est entretenu de S sur le pain étranger, qui, nos lecteurs se i rappellent, a déjà été l'objet de plusieurs né i tions. On a prié le bureau d'écrire de nou veau à nos honoraoles députés pour solliciter une prompte solution. Enfin, on a décidé qu'une nouvelle conférence sur la taille des arbres fruitiers serait demandée à M. Picoré,

Houblons On lit dans l'Echo agricole : La température s'est sensiblement radoueie

ces jours derniers, mais les approvisionne-ments de glace sont maintenant assurés en Allemagne ; néanmoins, la durée d'un beau temps serait à souhaiter pour favoriser la con-sommation qui, elle aussi, a été influencée cet hiver.

Il n'y a aucun changement à signaler dans la situation générale des affaires de houblon. | En l'absence de toute spéculation le ton des marchés est uniquement régi par le jeu na-turel de l'offre et de la demande. Les stocks sont très faibles partout et cette situation em-pêche le peu d'importance des transactions de se traduire par une baisse. Uoe reprise dans la demande qui no manque pas de nous ramener un printemps favorable à la consom-mation aura certainement pour conséquence une amélioration des prix.

Voici les avis de quelques marchés : Au marché de Nuremberg, le manque de

qualité des marchandises offertes invente a rendu les affaires très difficiles. Les prix se maintiennent nominalement sans change-ment, aux cours moyens de 50 à 75 fr. les50 kilog.

Le total des ventes du l«r septembre 1889 au 15 février 1890 s'élève à 42,000 balles, con-tre 74,500 balles en 1888-1889.

Londres reste ferme pour les houblons an-glais et calme peur les sortes étrangères.Leî brasseurs anglais, mieux inspirés que « brasseurs français, achètent avant tout i» produits de leur propre pays et n'aceoraens de l'attention aux houblons étrangers qu a a» faut de houblons anglais ou aveo un écart a» prix considérable.

Feuilleton de l'Est républicain. N° 39.

AVENTURES DE

MICHEL HARTMANN Par Gustave AIMAR13

(Suite.)

VI

LA JOIE FAIT PEUR, MAIS NE TAIT POINT DE MAL

Peu à peu, l'enthousiasme s'était calmé ; au bout de quelques jours, Strasbourg avait re-pris à peu près sa physionomie habituelle

Nous disons à peu près, parce qu'une cer-taine animation fébrile continuait a agiter la population, en voici la cause :

Le gouvernement avait décrété la formation de l'armée du Rhin. De toutes les parties delà France les troupes se rendaient aux postes qui leur étaient désignés. Les réserves rappe-lées sous les drapeaux rejoignaient leurs dé-pôts. Les régiments arrivaient sans cesse et se succédaient presque sans intervalles à Stras-1)0111'°'.

Un camp provisoire avait été établi au po-lygone, hors de la ville. Ce camp était deve-nu le but continuel des promenades de la population qui s'empressait de fêter les sol-dats et de leur offrir cette large hospitalité

qui est un des côtés saillants du caractère al-sacien, pour tout homme portant l'uniforme français.

Cependant, à part cette animation causée par la présence des troupes, ainsi que nous l'avons dit, la vie habituelle avait à peu près repris son cours et chacun était retourné à ses affaires.

Lucien Hartmann, en sa qualité d'étudiant, plus désœuvré que jamais, faisait des prome-nades continuelles au polygone. On ne ren-contrait plus que lui sur la route, en com-pagnie bien entendu de ses intimes, le som-bre Pétrus, Adolphe Oswald et Georges Zim-mermann.

Ces jeunes patriotes, sous le spécieux pré-texte de fêter dignement nos braves soldats, semblaient avoir pris à tâche de les griser ; c'étaient des flots de bière qu'ils leur ver saient. Constatons, à la louange des soldats, qu'ils ne refusaient aucune santé, et, au con-traire, les acceptaient toutes avec reconnais-sance.

Lucien avait fait dans sa famille de si cha-leureux i apports sur ses excursions au poly-gone, qu'il avait éveillé la curiosité de sa mère et de sa sœur qui, elles aussi, brûlaient de visiter le camp.

Une partie fut organisée entre Mme Walter et Mme Hartmann pour faire une promenade au polygone.

Mme Walter, parente éloignée de la famille Hartmann, et veuve depuis quelques années, était mère d'une jeune fille charmante, brune, vive et gracieuse comme une Andalouse, nommée Charlotte, à peu près du même âge que Mlle Hartmann avec qui elle avait été élevée.

Les deux jeunes filles s'aimaient beaucoup. Elles étaient presque inséparables.

En conséquence, une partie de plaisir ne pouvait être organisée par Mme Hartmann,

et elle n'aurait pas été complète, si Charlotte et sa mère n'y avaient été invitées.

Il fut donc convenu que le 23 juillet les quatre dames se rendraient en voiture au polygone, en emmenant avec elles Lucien qui leur servirait de cicérone ; puis, la visite au camp, la promenade terminée, on reviendrait tous ensemble dîner chez M. Hartmann.

Le mari de Mme Walter avait été de son vivant un des premiers banquiers de Stras-bourg. Il avait laissé, en mourant, près de quarante mille livres de rente à sa veuve, une belle maison sur la place du Broglie à Stras-bourg et une charmante villa à la Robertsau.

Mme Walter passait généralement l'été à la Robertsau et l'hiver à Strasbourg. Mais cette année, à la grande joie des deux jeunes filles, Mme Walter avait été retenue dans cette ville par des réparations importantes qu'elle avait été obligée de faire exécuter à sa maison de campagne.

Donc, le 23 juillet, tout se passa ainsi que cela avait été convenu. Après un excellent déjeuner, les quatre dames s'installèrent dans la calèche, Lucien se plaça gaillardement, le cigare aux lèvres, à côté du cocher, et la voi-ture partit au grand trot pour le polygone.

Le chemin qui conduit de Strasbourg au polygone est un des plus pittoresques des en-virons de la ville.

Après être sorti par la porte d'Austerlitz, on suit peniant quelque temps, en longeant à une courte distance les remparts, la magnifi-que route ombragée de grands arbres qui mè-ne à Kehl.

A environ cinq cents mètres de la ville, la route bifurque. Le chemin de Kehl continue à gauche, et à droite commence celui du poly-gone. Cette bifurcation est indiquée par une haute colonne en marbre blanc.

De distance en distance, le chemin du poly-gone est accidenté par de joyeuses guinguettes dont les fenêtres, toujours ouvertes, semblent

regarder curieusement les passants en laissant : échapper les chants des buveurs et leurs gais éclats de rire.

Presqu'à l'entrée du polygone, on traverse sur un joli pont, un ruisseau assez large, frais et ombragé, dont les bords sont envahis par des lavandières, qui mêlent incessamment leurs chants de fauvettes au bruit des bat-toirs.

Rien de plus agréable et de plus gai que cette promenade continuellement sillonnée par des cavaliers, des voitures et des piétons allant au polygone ou en revenant.

A leur entrée dans le camp, les dames des-cendirent de voiture. Les deux jeunes filles se prirent par le bras, allègres et joyeuses, sui-vies à courte distance par leurs mères et pré-cédées de Lucien, qui se donnait toute l'im-portance possible et dont le visage rayonnait.

Bien qu'habitant une ville forte, les dames étaient fort peu initiées à l'existence militaire. Jamais elles n'avaient vu de camp.

L'aspect tout pittoresque des tentes, cette ville de toile subitement improvisée, la vue des soldats faisant leur cuisine en plein air, tous ces mille détails de la vie des camps étaient une révélation pour elles et les frap-paient de surprise, tout en les intéressant vi-vement.

Les soldats étaient gais, insouciants ; ils vaquaient avec une désinvolture et une acti-vité extrêmes à leurs devoirs accoutumés,

Les uns, en tenue d'ordonnanoe, montaient la garde ; d'autres, en habits de toile, trans-portaient du bois, de l'eau, épluchaient les lé-gumes, attisaient le feu, écumaierU U mar~. mite ; d'autres s'occupaient avec un soin minutieux de la propreté du camp. Les jeunes recrues faisaient l'exercice, mais la plus grande partie des soldats, couchés sous leurs tentes, dormaient ou jouaient en fumant leur p:pe.

Dans les quartiers réservés à. la cavalerie et

i l'artillerie, l'aspect changeait et; dew plus pittoresque et plus saisissant encore

Ces longues lignes de chevaux attwh» « deux rangs à la corde, les caissonss et m* oes d'artillerie rangés symétriques», excitait la curiosité des visiteurs, .yyj

Lucien ne leur fit grâce d MÇun l ,d»l

les conduisit partout, leur fit tout w» d, la visite fut-elle longue, et il «f^eS it, ' cinq heures et demie lorsque lesi « ^ montèrent en voiture pour rentrer bTfix heures et demie on se mit à JùMf repas fut gai. On état alors a 1 eW Bf», lusions ; on comptait sur un succès, m cile, du moins certain. , . sUce&s

D'ailleurs, comment flautet «w jnsoU. lorsqu'on voyait nos soldats si fia», ciants, si résolus et si remplis d f trJD

]a 0

Quelquefois, M. Hartmann hocM „e d'un air pensif, mais presque,auSS'^isage s'e qui avait un instant obscurci sonj façait, et il se mêlait, sans ainlewF^ cûDvi-apparenoe du moins, a îajt» ves. . -n \lsace. t'8'

Les repas durent longtemps en -lui ci ne se termina pas avant nu demie du soir. „„rt;rent : te $2'

M. Hartmann et son .fils ̂ rt reeD

consei! J

cant se rendait à la mairie, ou ejV>?r

j nioipal était convoque en ^ < v ]^ naire pour neuf heures. Q"^i% ViW ' lait tout droit à la Paris, où il était ™^

utoû»tâ

fidèles compagnons avec Lsq moin Je rait à vider un nombre plus 0 gi0lre

dérahle de chopes à la P1Ui* *L futurs-l'armée française etàsessucce»

«/Est Républicain Samedi Février 18yo

la bonne marchandise reste cotée l 4 Alof; 50 kilog. ; houblons 2e choix, £

o-/ à JOfJr'

avec peu de demandes pour ces

âWtns de Poperinghe, 30 à 35 fr. H<>uH°n« de Bourgogne sans change- (

l»«Dt- fl*/wks sont presque nuls, ce qui favo-JïSSSnti» des prix.

Jisel VOSGES J nié — Elections municipales. — Le

s i M Picot publie la liste de ses can-jouroal *J" f :.dire la liste des candidats réac- â Jjidats, c «s FetjVre], capitaine au long f tionnaires • ^ dg batainon du génie terri- è courf ; 1 «• ' le moment, député ; Sauer et torial*^' " SurW ' 1p Lesseux, Sauer et Surmély ; Feb-

Sauer et Surmély: toujours la A vreL 1 ;e de monarchistes, de cléricaux et j même sa/.„pantg toujours la môme alliance «'intrSRien pensants et de la rue. J deS t . ieudi 15 mai, à neuf heures du matin, - Le J_océdé à la sous-préfecture de Saint-

>lserf Adjudication du droit de chasse dans g #

É'J M«i de Saint-Dié (inspections Sud et

1CSrd) et dans celles de l'inspection de Bruyè

l6S' M Grislin, l'épicier qui a atteint d'un feu à la figure, M. Million, ouvrier

c0Up- a été mis en état d'arrestation. î ^«médecins croient que M. Million, la vie- <

dp la fatale imprudence commise le 18 tim u Grislin, ne perdra pas complètement i Par . jis espèrent pouvoir lui conserver j ]â ^^^'j'nn ngil j l'Ki titre de rectification, que M. Mil-

• Atâit'à son travail quand il reçut, presque îl0hout portant, la charge de plombs qui lui 1

?aDoura la figure. Tribunal correctionnel. — Dans son au-L du 20 février, le tribunal correctionnel

de Saint-Dié a prononcé les condamnations

^aneds Maimbourg, soixante un ans, ter-;sans domicile fixe, vagabondage et

mendicité, quinze jours de prison. r.iies-Célestin Colnenne, vingt-cinq ans, et

tin-Baptiste Demangeon, dix-sept ans, tous d«ix sans profession ni domicile fixe, vaga-bondage, uu mois de prison.

IulesWeiss,quinze ans,ouvner de fabrique, t Joseph Lerognon, sans profession (détenus),

fwdés d'une maison de correction, vols, bris dl clôture et dommages à la propriété mobi-fite d'autrui : le premier, maison de correc-

nn iusqu'à vingt ans ; le second, quatre mois de prison ; à l'expiration de sa peine, T ero^non sera réintégré jusqu'à l'âge de vingt ans dans la maison de correction d'où il s'est éTErnest-Charles-Auguste Claude, 36 ans, ma-nœuvre à Fraize, ivresse en récidive correc-tionnelle, deux mois de prison, 600 fr. d'a-mende et privation pendant deux ans de ses droits d'électeur et d'élection, par défaut.

Jean-Baptiste-Félix Coutret, 47 ans, bûche-ron àGérardmer, coups et blessures, violen-ces et voies de fait sur la personne de sa fem-me, six jours de prison.

Prosper Démangeât, 25 ans, domestique a Saint-Dié, chasse sans permis et à l'aide d'en-rins prohibés, 50 fr. d'amende.

Odile Humbert, femme Michel, 22 ans, de-vileuse à Saint-Dié, vol, six jours de prison.

Charles-Stanislas Marchai, 31 ans, manœu-vre à Saint-Dié. outrages à la gendarmerie et ivresse manifeste, quinze jours de prison et 5 fr, d'amende. .

Eugène Simon, 51 ans, sabotier à Bois-de-Champ, débit clandestin de boissons, 25 fr. d'amende.

Mirecourt. — Sous-préfecture. — M. Col-lîgnon, sous-préfet, est élevé sur place à la 2* classe de son grade.

Le Tholy. — Suicide. — Dimanche dernier on trouvait, étendu sur son lit, le cadavre en-sanglanté du sieur Célestin Sergent, âgé de 41 ans, sabotier à Demengetat, section du Tholy. On crut d'abord à un assassinat, mais le doc-teur Kinsbourg fils, appelé lundi pour procé-der à l'autopsie du cadavre, reconnut qu'on était en présence d'un suicide et reconstitua la scène comme suit :

Sergent qui depuis longtemps, parait-il, avait l'intention de se donner la mort, résolut, dimanche dernier, vers midi, de mettre son projet à exécution. Il tenta d'abord de s'em-poisonner avec de la fuchsine, ainsi que le docteur Kinsbourg a pu s'en convaincre par les traces de fuchsine existant dans l'estomac, sur les lèvres et le col du mort.

Ce moyen ne réussissant pas assez vite au gré de Sergeat. il s'empara d'une plane, ins-trument tranchant dont se servent les sabo tiers, et s'étendant sur son lit, il essaya de se couper la gorge. Malgré l'horrible blessure qu'il s'était faite, la mort ne venait pas encore. Saisissant alors un long couteau de cuisine, il eut encore la force de se l'enfoncer entier dans

la poitrine. Le foie fut perforé et bientôt Ser-gent rendit le dernier soupir.

MEUSE Bar-le-Duc. — Elections municipales. —

C'est dimanche, 23 février, qu'auront lieu les élections municipales complémentaires.

Il s'agit de nommer deux conseillers. Les candidats républicains sont MM. G.

Merceron, ingénieur, et Ch. Collin, président de la Société de secours mutuels.

— Tribunal correctionnel. — Le tiibunal a condamné le nommé Charles-Joseph Serdet, âgé de vingt six ans, terrassier, sans domicile fixe, né àDarney (Tosges), pour vagabondage, à quatre mois de prison.

Sivry-sur Meuse. — Les médecins fai-sant défaut dans la vallée de la Meuse, entre Verdun et Stenay, la commune de Sivry-sur-Meuse offre le logement et une indemnité pé-cuniaire au médecin qui voudrait venir s'y fixer-

Résidence agréable et belle situation. Se mettre en relation avec le maire de

Sivry.

PETITES NOUVELLES LOCALES

— Trois canards ont été volés, dans la nuit de lundi à mardi, chez M. Pierre Cyr, propriétaire à Saint-Ni-colas.

— Dans la nuit du f" au 18 courant, un malfaiteur s'est introduit dans la maison de M. Robin, Xavier, basculeur à Haucourt, et a dérobé dans la cuisine un jambon pendu au plafond.

— La gendarmerie du Yal-d'Ajol a arrêté pour ou-trages, rébellion et coups, le sieur Charles Bertin, mé-canicien .

— Le sieur Louis Tsehirret, débitant au Thillot, a été victime d'une escroquerie de la part d'un nommé J..., qui a pris la fuite sans payer la somme de 12 fr. montant de sa pension pendant trois jours.

— Le sieur Emile-Nicolas Mansuy, cultivateur à Dommartin, vient d'être mis en état d'arrestation par la gendarmerie de Remiremont, en vertu d'un mandat d'amener.

— La gendarmerie de Remiremont a mis en état d'arrestation pour vagabondage, le sieur Joseph Hayser, âgé de quarante-quatre ans, né à Structh (Alsace), s-ins profession m domicile fixe.

SPECTACLES THÉÂTRE DE NANCY. — Direction : A. I DERVLLLIERS.

Samedi 22 février 1890. Lahmé, opéra en 3 actes. Le spectacle commencera par : Le Klephie,

comédie en 1 acte.

Dimanche 23 février 1890. En matinée

Bureaux, Ih. ./. — Rideau, 1 h. 1/2. Les Charbonniers, opérette en 1 acte. Cocard et Bicoquet, comédie en 3 actes.

En soirée Bureaux, 7 h. ./. — Rideau, 7 h. 1/2.

Marie-Jeanne, drame en 5 actes et 6 ta bleaux ; la Favorite, opéra.

A l'étude : la Princesse Georges, comédie ; Lili, comédie-opérette; Une satire de Boileau, opérette par M. J. Steveniers, père du premier violon de l'orchestre ; enfin, Carmen, avec Mlle Nardi-Marié de l'Opéra Comique.

EDEN NANCÉIEN. — Tous les soirs à huit heures. — Dimanches et fêtes, grande ma-

tinée, à deux heures. Ce soir,deuxième audition des Montagnards

Pyrénéens. Succès de M. Geram, comique danseur, de

Mlle Iza Tilly, équilibriste. Dimanches et fêtes, matinée à deux heures.

CASINO DES FAMILLES (GRANDE ATTRAC-TION, GENRE FOLIES-BERGÈRE). — A huit

heures. Tous les soirs, concert spectacle. Immense succès de M. Laurvald, seul rival

de Paulus. Succès des Cavellys, acrobates ; Mme Ba-

relly, M. Brunw, MMmes Bertin, Léo Geor-gia.

M. Valaduc. clown musical ; Mme Aba die, étoile de la Scala de Paris ; MM. Jules Hervier et Vignais, comiques ; M. et Mme Marcelly, duettistes.

Grand succès de M. Dufor, comique natu-raliste.

Le temps qu'il fait à Nancy Le ciel reste couvert toute la journée. Les

pluies sont probables. A midi le thermomètre marque + 11°.

Dépêche météorologique. 764 Nice, 768 Biarritz, faibles pressions per-

sistent au large Iles-Britanniques. Hausse de 3 mm Valentia, Brest, Biarritz.

Temps probable : vent variable, couvert, quelques pluies, temps assez doux.

ALSACE-LORRAINE

Voies stratégiques. — II est déplus en ' plus probable que le projet de construction d'une ligne directe de Strasbourg à Mon- , treux-Vieux par Cernay sera prochainement j exécuté. ,

Au point de vue de la stratégie, également à celui du commerce la future ligne a trop s d'importance pour n'en point parier. <

Cette ligne s'embrancherait à Bolhviller qui 1

se trouve sur celle de Strasbourg à Bâle, 1

prendrait la direction du sud-ouest, traver-serait l'immense plaine de l'Oehsenfeld, tou-cherait Cernay où elle emprunterait la ligne de Cernay à Massevaux, jusqu'au Burnhaupt, la quitterait au-delà de cette dernière gare pour se diriger soit sur Dannemarie, soit sur Montreux-Vieux où elle se raccorderait à la ligne de Bâle-Mulhouse Belfort. Le nombre de kilomètres de voie à construire ne dépas-serait pas douze, les dépenses seraient très restreintes, attendu que la région est toute de i plaine, presque improductive et du domaine 1

de l'Etat entre Bolhviller et Cernay. < La ligne sera d'une importance très grande, 1

neus le répétons : pour le commerce, les mar-chandises auront une voiedirecte pour se diri- 1

?er vers la France méridionale, car jusqu'à ce jour les trains de marchandises venant du centre de l'Allemagne sont obligés de changer de direction à Mulhouse.

Pour la défense de l'Allemagne cette der-nière possédera une seconde voie de concen-tration en avant et presque sous les murs de Belfort. Les trains venant de Kehl, de Fri-bourg pourront prendre la voie de Strasbourg-Colmar- Bolhviller - Cernay-Montreux-Vieux, comme ceux de Mulhiens Mulhouse aboutis-sent déjà sur Montreux-Vieux par la ligne de Bâle-Mulhouse-Montreux-Vieux, comme on raccordera bientôt celle d'Ulm-Saint-Louis à Altkircb : soit prochainement trois lignes de concentration, venant en angle aigu s'enfon-cer dans la trouée de Belfort.

1 Mulhouse. — M. Mochler, un des plus importants notaires de la ville, qui avait été arrêté il y a environ trois mois, vient de com-paraître devant la justice.

Il a été établi que M. Mochler, dont les fa-cultés intellectuelles baissaient, avait été vic-time de nombreux détournements par un de ses clercs et s'élevant à plus de 35.000 fr. Il avait, en outre, perdu dans des opérations de placement des sommes représentant environ 50 000 fr., qu'il avait essayé de regagner par des virements.

L'accusé a obtenu des circonstances atté-nuantes et n'a été condamné qu'à un mois de prison. Ses victimes seront indemnisées.

Nécrologie. — M. l'abbé Stanislas Prégal-din, curé-archiprêtre de Vie, vient de mourir à l'âge de cinquante-deux ans.

Originaire de Blàmont, M. Prégaldin fut pendant plusieurs années professeur au col-lège de la Malgrange.

NOUVELLES DIVERSES

— La Hongrie est de tous les pays européens celui où la langue française se généralise le plus rapide-ment. Loin d'enrayer ce mouvement, le gouvernement le favorise de tout son pouvoir. C'est ainsi que le comte Albin Csaky, ministre de l'instruction publique, vient de décider que l'enseignement du français serait obli-gatoire dans les écoles hongroises de commerce et qu'aucune dispense ne serait accordée à ce sujet aux élèves.

— Le tour de l'Europe en trois cent soixante-cinq jours.

Deux Anglais viennent d'arriver à Londres après avoir fait, à pied, le tour de l'Europe.

Ils étaient partis de Aberdeen pour Douvres, où ils prirent le steamer. De Calais, ils traversèrent la Fran-ce, l'Espagne, le Portugal, puis, rebroussant chemin, ils se dirigèrent vers l'Italie, prenant comme itinérai-re Trieste, Vienne, Cracovie, Moscou, Saint-Péters-bourg et Riga. A Riga, ils s'embarquèrent pour Stock-holm, parcoururent la Suède et la Norvège et rentrè-rent en Angleterre par la Hollande, Ostende et Calais.

Cette promenade, excentrique et fatigante, a duré une année, jour pour jour.

— L'influcQza n'est pas maudite par tout le monde. Une pharmacie de Berlin, qui a la spécialité de

l'antipyrine, en a vendu depuis un mois pour 500,000 francs.

Et si l'on veut se faire une idée des bénéfices qu'a réalisés le pharmacien, on n'a qu'à savoir qu'il vend 23 centimes le cachet qui ne lui coûte qu'un centime.

— Les Américains sont de plus en plus extraordi-naires au point de vue de3 inventions bizarres.

Un ingénieur yankee vient de fabriquer une machi-ne à tartines qui est, paraît-il, le dernier mot de l'in-dustrie mécanique.

Cette machine coupe le pain, l'enduit de beurre au moyen d'une machine rotative, et expédie ainsi 750 tartines à l'heure.

Elle marche à la main ou au moteur à vapeur ou électrique, et, par l'égalité de son travail, économise, dit-on, le beurre ou la confiture dans des proportions inconnues jusqu'à ce jour.

L'inventeur la recommande pour les prisons (?) et les pensions.

— L'Autorité nous donne des nouvelles de la Iroupe du colonel Cody (llufl'alo-Uill). Elle est en ce moment à Naples.

« Le premier jour, le colonel Cody a trouvé dans sa recette deux mille et quelques cents francs de billets faux ; il s'est empressé d'aller aussitôt se plaindre à la questure.

« Le délégué qui l'a reçu, après avoir pris connais-sance des laits, n'a pu répondre, paraît-il, que par cette exclamation : « Chc gran popolo ! » s'étonnant moins du défaut de moralité de ses compatriotes qu'il n'admirait leur esprit fertile en ressources. »

« Quel grand peuple I » a dit le délégué. Quelles mœurs 1 Ajouterons-nous.

CHRONIQUE AGRICOLE Les fanes de pommes de terre.

On a la regrettable habitude, dans plusieurs régions, do brûler les fanes de pommes de terre, sacrifiant ainsi l'azote et les matières organiques qui font de ces débris un excellent engrais.

Il vaut beaucoup mieux les mêler au fumier de ferme, soit directement, soit en les faisant passer d'abord sous les animaux. On peut encore en former un composé en disposant, par couches successives, des fanes, de la terre et des morceaux de chaux vive : cette dernière par son foisonnement et son alcalinité, décom-pose la masse, dans laquelle on pratique plu-sieurs recoupages pour rendre le mélange plus intime et faciliter l'accès de l'air ; on main-tient l'humidité du tas par des arrosages à l'eau, à défaut de purin, et, au printemps sui-vant on a obtenu à peu de frais un excellent engrais qui s'emploie comme le fumier de ferme.

Pour avoir de belles reines-margue-rites.

Il existe un petit secret pour avoir des rei-nes-marguerites superbes. Ce secret ne con-siste pas uniquement à récolter d'excellentes graines et à faire de bons plants. Il consiste surtout dans une série de repiquages.

On les fait lever sur couche et on les repique toutes jeunes en pépinière.

Quinze jours plus tard, on les repique une seconde fois en pépinière.

Dès que la reprise est assurée, on repique une troisième fois, en pépinière toujours. Et ainsi de suite jusqu'à ce que les reines-mar-guerites montrent leurs boutons.

Alors on repique définitivement en place et en corbeilles.

Par ce procédé, on obtient des plantes tra-pues, très florifères et des plantes très doubles.

FAITS DIVERS L'affaire Gouffè (suite)

Le juge d'instruction M. Dopffer a interrogé mercredi, après-midi, Gabrielle Bompard et M. Garanger. Voici à quel sujet :

On se rappelle que Michel Eyraud était en-core le 15 janvier à New-York, d'où il a écrit à M. Goron pour le prévenir de l'arrivée de Gabrielle en France et aussi pour se disculper des accusations, qu'il qualifiait de menson-gères, que cette fille allait porter contre lui. Or, les agents de la sûreté Soudais etHoullier, qui sont arrivés depuis quelques jours à New-Yrork, ont retrouvé la trace d'un homme dont le signalement correspond à celui de l'assassin de Gouffé. Cet homme se serait di-rigé, en quittant la grande cité américaine, vers Montréal. Mais ce voyageur est-il bien Eyraud ? Si les inspecteurs allaient se lancer sur une fausse piste ?

Aussi, mercredi, ont-ils télégraphié à M. Dopffer de leur envoyer, d'après M. Garan-ger et Gabrielle, la description des bagages qu'avait l'assassin à l'époque où ils l'ont quitté.

Si ces renseignements concordent avec ceux qu'ils ont obtenus de leur côté, les détectives parisiens partiront pour Montréal.

Un agent de la sûreté retraité et habitant Lyon aurait été, dit-on, chargé, dans le c ourant de l'année 1883, de s'occuper de la disparition subite et mystérieuse d'un M. X... grand propriétaire de la légion. Toutes les recherches à ce sujet restèrent d'ailleurs infructueuses et l'affaire fut, paraît-il, finale-ment étouffée ; mais, plusieurs mois avant, la disparition de M. X.. ,,MmeX... qui était depuis quelques années séparée de son mari, était allée s'établir à Marseille en compagnie d'un individu avec qui elle vivait, et un vieux docteur lyonnais.

De plus, cette dame avait avec elle sa fille aînée qui partageait sa vie orageuse. C'est à ce moment qu'Eyraud entre en scène. A Mar-seille, où il avait des relations, il arriva à faire la connaissance de Mme X...,et il devint

son agent d'affaires. Ce fut quelques mois plus tard que M. X... disparut.

Il avait dans l'intervalle fait des démarches pour mettre à jour tous ces 'scandales et ob-tenir le divorce. Gouffé aurait été mis au cou-rant de tous ces faits par Eyraud. Il aurait ensuite cherché à exploiter la situation, mais devant ses exigences Mme X... aurait pré-féré charger Eyraud do la débarrasser de Gouffé qui devenait gênant. Une forte com-mission décida Eyraud au crime que l'on sait.

L'ancien agent de la sûreté qui a dans le temps suivi toute cette affaire aurait, dit-on, iudiqué toutes ces particularités ; si elles sont vérifiées, le dénouement ne se fera guère at-tendre.

Fumiste par patriotisme. — On a annon-ce que l'Allemagne allait établir des lignes téléphoniques de Berlin à Vienne et à Bruxel-les. 11 existait précédemment des lignes télé-phoniques entre diverses villes de l'empire allemand et d'autres villes des pays voisins. Elles avaient été supprimées il y a environ dix-huit mois, à la suite d'un petit inci-dent qu'il n'est peut être pas indifférent de rappeler.

Un jeune homme d'une très honorable fa-mille de Bâle était allé passer son dimanche à Mulhouse. Un peu gai en sortant du café, le jeune homme se mit à chanter dans la rue à pleins poumons la Marseillaise. Aussitôt em-poigné, malgré ses protestations de citoyen suisse, il est mis au violon où il passa la nuit. Le lendemain matin, grâce aux démarches du consul suisse, ami de sa famille, il était remis en liberté.

Il s'empressa naturellement de quitter une ville si inhospitalière.

( Aussitôt arrivé à Bâle, il se rend au bureau téléphonique, où il demande la communica-tion pour Mulhouse, puis à ce bureau :

— Monsieur le kreisdirector. Au bout d'un quart d'heure : — Allo I —

Allo ! — Que voulez-vous ? — C'est vous, M. le kreisdirector ? — Oui, que voulez-vous?

— Eh bien (ici le mot de Cambronne) pour l'Allemagne et vive la France !

Immédiatement, le fil est supprimé entre Mulhouse et Bâle, et afin que pareille histoire ne pût se renouveler, le soir même, la direc-tion des télégraphes de Berlin faisait suppri-mer toutes les lignes téléphoniques interna-tionales.

_ COUPS M_CISM!!X

Entre directeur et autour, — Votre drame me plaît beaucoup ; seulement, il est

en vers, et dans mon théâtre... L'auteur, souriant : — Oh I avec d'aussi bons acteurs que les vôtres,

personne ne s'en apercevra I

Le papa. — Aux derniers examens, lu étais le ving-tième, par conséquent le dernier.

Le jeune homme. — Ce n'est pas ma faute, papa, s'il n'y a pas plus d'élèves dans ma classe I

Le mardi-gras, chez un costumier : — Mais vous me louez ce costume trois fois plus

cher qu'il ne vaut !... C'est un vol 1... — Eh I que voulez-vous ?... Location fait le lar-

ron 1...

BULLETIHJFiNANCiER Paris, 20 Février.

Le 3 0[0, qui finissait hier à 87 87, monte aujour-d'hui à 88 fr,, après 87 90 au plus bas ; lo comptant a passé de 87 95 à 88 fr.

L'Amortissable est en avance à 91 65 et le 4 Ii2 à 105 45 après 105 50. 1

L'obligation tunisienne est très demandée depuis quelques jours entre 48S 75 et 490.

Le Turc s'élève à 18 27. L'Ëgvptc a monté de 476 premier cours, à 478 43. L'Italien reste à 91 05 cours inférieur à celui de la lin de la dernière séance.

Le Portugais est un peu plus ferme à 05 43. Les va-leurs russes sont tenues à peu prés au même niveau que la veille : l'emprunt 1880 à 93 95 et 93 90 et les Consolidés à 93 25. On parle d'un' grand succès pour l'emprunt russe.

La Banque de France est mieux tenue à 4,210 ; on dit que cet établissement a cédé, il v a quelques jours, au Crédit foncier, un stock important d'obligations^ sexennaires.

^La Banque de Paris est en hausse à 800 et 801 25. Le Crédit lyonnais est en nouvelle avance à 73t ; la Banque russe et française est mieux tenue à 553 ; le Crédit mobilier progresse à 433 et revient à 452.

Le Suez, qui était resté stalionnaire pendant assez longtemps, s'est ranimé à 2,315, soit 10 fr. plus hast que le dernier cours d'hier : il revient ensuite à

Le Panama est à 64, après 66. Les chemins étrangers consolident leur reprise •

l'Autrichien à 471, après 473, sur des rachats de ven-deurs ; le Nord de l'Espagne h 390.

LEON GOULETTE, gérant.

Nincy. — imprimerie coopérative de l'Est, 51, rue Saint-Dizior.

Feuilleton de l'Est républicain N° 79

LE SECRET DES

DEMOISELLES LANDELLE Par CH. BERNARD-DEROSNE

(Suite.)

raîrJnQ8 coUection d'amateurs niais ne sau-sir i ? ^figurer un bon drame sans choi-jj' !' le demande, La dame de Lyon ? dit Marie ' l0U'i0urs indigné, en s'adressant à

siufie souriait sous son ombrelle rose, «u^outait et ne se mêlait en rien à la dis-

eoî&'i'n1111 Proposa Macbeth avec O'Sullivan eoSm ,Taane de Cawdor, et Mlle Hariott

effi -1»Crible héroïne. En™:>dee tomba sous les éclats de rire.

Qainiet eckwith se permit de demander

te??puerait Hamlet. He *v.ltû ut remarquer que ce jeune hom-PourrliT ute la figure de l'emploi et qu'il en intpr,aîlaeaer une diversion fort originale, -. galant une chanson française comi-

Hes, Pr*^ucfie° et t aduction rigoureusement in*

que soit dans la szène du cimetière, soit jus te avant l'entrée du spectre. Lui, Beckwith, : pensait qu'il pourrait se distinguer dans le rôle de spectre.

Ce projet rencontra encoie des adversaires. Alors on examina l'Ecole de la médisance,

mais Beckwith protesta au nom des éternels principes da morale.

— L'Ecole de la médisance ce n'est pas convenable, par Saint-Georges ! et je ne sau-rais m'associer à ce qui n'est pas strictement moral et vertueux. Aucun homme marié ne saurait s'intéresser à un scélérat de l'espèce de Joseph Surface, et Charles ne vaut pas mieux, Je l'ai vu jouer une fois à Boston et j'ai été désolé d'y avoir conduit Mme Beck-with. L'homme qui a écrit cette pièce devrait être honteux de lui-même.

— Puisque nous parlons de Y Ecole de la médisance, que pensez-vous de l'autre comé-die de Sheridan, les Rivaux"! — demanda Renaud ; — ce n'est pas au dessus des capaci-tés d'amateurs, et les scrupules vertueux de Beckwith seront inutiles. Nous connaissons tous les Rivaux, n'est-ce pas?

Tout le monde connaissait les Rivaux, cela irait parfaitement.

— Voyons, —- dit Renaud en fronçant les sourcils d'un air de réflexion, — nous som-mes assez nombreux, j'espère. Vous pouvez tous apprendre vos rôles cette semaine ; lundi prochain nous ferons notre première répéti-tion, et le lundi suivant décidera de notre sort. Nous répéterons tous les matins à dix heures. Monsieur Lockwood vous ferez un re-marquable capitaine Absolu. Monsieur Dex-ter, ayez l'obligeance de vous regarder comme le père du capitaine Absolu, l'emporté sir An-thony. Reine, à partir de ce moment, consi-dérez-vous comme la toujours charmante miss Lydia Languish, Mme Sheldon, que je re-grette de ne pas voir ici, fera une admirable Lucy.

— Si Mme Sheldon joue un rôle, — dit Reine lentement et avec résolution, — je re-fuse de jouer.

Celte bombe éclata au milieu de la société sans le plus petit avertissement.

Tout le monde resta muet ; tout le monde ouvrit les yeux.

Lockwood se retourna et la regarda d'un œil pénétrant; Mlle Hariott paraissait étonnée; Marie releva ses doux yeux endormis. Renaud seul prit la chose de sang-froid.

— Très bien! — dit-il gaiement; on doit respecter le caprice d'une femme, non le dis-cuter: nous n'inviterons donc pas la char-mante Mme Sheldon à faire partie de notre troupe dramatique. Madame Beckwith, dai-gnerez-vous accepter le rôle de la vive et éveillée Lucy ?

— Est-ce un bon rôle? — s'informa Mme Beckwith très peu charmée de n'être que la remplaçante de Mme Sheldon. — En aurai je long à dire?... Pourrai-je porter une jolie toi-lette

—- Un des meilleurs rôles et vous pourrez faire une toilette aussi ravissante que vous pourrez.

Lucy n'est qu'une femme de chambre, ma bonne amie, et elle disparait complètement après le deuxième acte, — dit en riant M. Beckwith. — Vous porterez un bonnet et tien-drez un plumeau, vous serez ornée d'un ta-blier blanc à poches et d'une robe qui ne dé-passera pas la cheville, C'est le costume clas-sique des soubrettes de théâtre.

— Mais ces règles sévères ne demandent pas à être suivies par des amateurs, — dit d'un ion conciliant Mlle Hariott. — Le rôle de Lucy est délicieux et vous pouvez inventer le plus coquet des costumes; rien ne saurait mieux vous aller. Monsieur Renaud, si vous ne me réservez pas le rôle de madame Mala-prop, je ne vous pardonnerai jamais.

— Mademoiselle Hariott vous êtes désor

mais madame Malaprop ; je prévois que vous nous transporterez dans ce rôle. Marie...

Il se tourna brusquement avec un change-ment instantané d'accent et d'expression.

— Vous connaissez la pièce parfaitement, voulez-vous faire la Julia de Faukland avec moi personnifiant celui-ci?

— Je gâterais la représentation ; je n'ai aucun talent ; choisissez une autre, — répon-dit-elle avec un mouvement d'épaule.

— Pardonnez-moi : oubliez-vous que je vous ai vue tenir votre place dans des repré-sentations de salon ? Oui, je vous ai vue jouer ce même rôle. Je ne demande pas sou-vent de faveur, mais accordez-moi celle-ci : jouez Julia.

Le silence qui se fit alors était complet. Frank Dexter fronça les sourcils d'un

air sombre ; Reine regarda sa sœur avec attention ; Renaud ne la quitta pas des yeux ; Marie le regardait en face ; il y avait une sorte de hautain défi dans ses beaux yeux.

— Il est inutile d'être aussi exigeant, mon-sieur Renaud. Si, comme régisseur et direc-teur, vous le désirez et que personne ne s'y oppose, je suis toute prête à me rendre.

— Mille remerciements. ATous jouerez Ju-lia?

— J'essayerai. — Et vous serez l'amant jaloux. Vous choi-

sissez un rôle impitoyable, monsieur Renaud, — remarqua Lockwood.

— Et c'est un rôle qu'il saura remplir, j'en jurerais, — dit Beckwith. — Les hommes au teint brun, aux yeux et à la moustache noirs font toujours des amants jaloux ou des meur-triers de première qualité. Vous n'avez pas, j'espère, l'intention de me laisser à la porte, à me morfondre au froid sans rien faire ?

— Certainement non. Il nous faut un Bob Aores ; vous serez Bob Aores.

— Parfait, ma foi ! — dit O'Sullivan, qui

était resté jusque là dans les coulisses. — Il a été fait pour le rôle. Et ne ferez-vous rien pour moi, monsieur le régisseur ?

— Le demandez-vous ? Voici sir Lucius O'Trigger. N'ôtes-vous pas l'homme qu'il nous faut ?

— De mieux en mieux ! Sur ma vie, si le succès doit venir à moi, je crois que ce sera dans mon début ; alors j'abandonnerai la plu-me, l'encre, et le papier pour toujours... car il est sûr que la littérature est une profession pernicieuse, tout le monde en convient... et je me consacrerai à l'élégante comédie légère. Ah ! mon petit ami,— dit O'Sullivan, se tour-nant vers Beckwith et faisant une citation du îôle qui vient de lui être départi : — « Ah ! mon petit ami, si nous avions ici la galerie de Blanderbuss, je pourrais vous montrer une longue suite d'ancêtres de la race des O'Trigger qui tous ont tué leur homme. Car, quoique la noble demeure de mes pères et les terres qui en dépendent m'aient été ravies, grâce au ciel, notre honneur et les tableaux de famille sont aussi intacts que jamais. Je dois me battre en duel avec quelqu'un : je ne sais plus qui. »

— Vous le saurez demain, — dit Renaud. — J'espère que chacun est content de son rôle : je ne crois pas que nous puissions mieux faire.

Mais où trouva-t-on jamais un théâtre de société où les acteurs fussent satisfaits de leurs rôles ?

(^1 suivre.)

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