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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 9 mars – Volume LXXVI N o 22 Basket masculin et hockey féminin seront des nationaux Séries SPORTS Regard sur le 9e art Littérature ARTS ET CULTURE Philippe Teisceira-Lessard C ’est le constat que La Rotonde a pu faire à la réception d’une statistique finalement commu- niquée par Éric Bercier, regis- traire de l’Université. Il faut savoir que l’Université gardait pour elle seule cette information jusqu’à la semaine dernière. Les raisons invoquées diffèrent grandement selon les sources: «Parce qu’on choisit de ne pas les publier», explique Patrick Courcel- les, directeur de l’aide financière, parce que « ce sont des données que l’on n’avait pas jusqu’à tout ré- cemment», soutient Éric Bercier, registraire de l’Université. Un em- ployé de la FÉUO affirme avoir dé- buté les démarches dès l’été dernier pour obtenir cette donnée. Selon lui, l’Université n’a jamais voulu lui fournir ces chiffres. Environ 3700 de ces bourses re- nouvelables sont remises chaque année aux nouveaux admis, près de 57% d’entre eux en recevant une. De ce nombre, 84% l’auront perdue à leur deuxième année. Il s’agit d’un programme d’environ 12 millions de dollars, aux dires de son ges- tionnaire, soit près de la moitié du budget total de l’aide financière. «Le taux de perte est vraiment élevé par rapport à d’autres universités, com- mente Seamus Wolfe, v-p aux affai- res universitaires de la FÉUO. Il y a un problème, c’est clair. » Différents niveaux existent pour cette bourse, allant de 4000$ sur qua- tre ans pour les moyennes comprises entre 80% et 84%, jusqu’à un soutien financier de 16 000$ sur quatre ans pour les étudiants admis avec plus de 95% de moyenne. Le seul point qu’ont tous ces nouveaux étudiants en com- mun, c’est le critère académique de 8,5 de moyenne pondérée cumulative (MPC) qu’ils doivent conserver. Un critère clairement établi? Bercier précise que la moyenne d’admission et la moyenne consi- dérée pour la bourse ne sont pas les mêmes. « Les calculs des moyen- nes pour l’admission au program- me d’études et pour l’octroi de la bourse d’admission sont différents : la moyenne d’admission prend en considération les préalables au programme d’études, tandis que la moyenne de bourse est calculée à partir des meilleurs cours de l’étu- diant, peu importent les préala- bles », nous apprend le registraire. Même faute de statistiques plus élaborées, il est possible d’affirmer que ce procédé fait entrer plus d’ad- mis dans le programme de bourses et, par ailleurs, fait augmenter le montant du soutien à des gens qui seraient déjà admissibles. «Le problème avec tout cela, c’est qu’avec une MPC de 8,5 à l’Uni- versité, cela ne veut rien dire pour un étudiant du secondaire, soulève Wolfe. Les méthodes d’évaluation sont différentes dans tout l’Ontario, sans compter le cégep au Québec. » À cela, le bureau du registraire et celui de l’aide financière répondent qu’ils tentent d’être le plus trans- parents possible. «Les étudiants le savent en arrivant : les agents de liaison qui sont dans les écoles, quand les étudiants nous posent des questions lors des soirées de parents ou des évènements deman- dent s’il y a beaucoup de gens qui renouvellent. On est honnête avec eux, sans leur donner de statisti- que. On leur dit que les étudiants qui ont une plus forte moyenne ont beaucoup plus de chances de renouveler leurs bourses que les étudiants qui arrivent avec 80%», se défend Courcelles. Afin de savoir si les futurs étu- diants ont vraiment accès à une in- formation suffisante pour prendre une décision éclairée, La Rotonde a communiqué avec le numéro de téléphone public d’information sur l’admission de l’Université. Une fois en ligne avec l’agent, La Rotonde s’est présentée comme un étudiant pré-universitaire avec une moyenne universitaire de 82%. Loin de recevoir une information basée sur des faits solides, le repré- sentant de l’Université lui a plutôt dit (et reconfirmé) que la note à conserver était une MPC de 8,0 et qu’il était plutôt facile de garder la bourse. Les bourses « il y en a qui la perdent, il y en a qui la gardent. Tant que l’étudiant travaille et fait tout ce qu’il faut, il la garde», a dit l’agent, dont le rôle est de conseiller les futurs étudiants. Aide financière ou marketing Évidemment, aucun des deux re- présentants de l’administration n’a voulu faire de lien entre ce program- me de bourse et le marketing. « C’est l’un des outils importants pour le recrutement des étudiants, c’est sûr », admet toutefois Courcelles, alors que le registraire de l’Université se limite à parler d’outils pour recon- naître l’excellence. «Moi je n’utiliserais pas ce ter- me-là, proteste Bercier lorsqu’on lui demande si les bourses relèvent du marketing. Pour nous, c’est une façon de reconnaître l’excellence. On donne une bourse à l’admission, nécessairement, c’est dans le pro- cessus de recrutement. C’est une bourse qui reconnaît l’excellence.» Les représentants de la Fédération étudiante, pour leur part, vont beau- coup plus loin. «C’est de la fausse publicité. Ils disent toujours qu’ils donnent beaucoup de bourses, mais c’est simplement de la fausse publi- cité s’ils les enlèvent après un an», s’insurge Seamus Wolfe, soulignant la même justification que l’admi- nistration a utilisée lorsqu’il a s’agit d’augmenter les frais de scolarité en novembre dernier. $ 84% des étudiants perderaient leur bourse l’année prochaine Seuls 16% des nouveaux étudiants de l’Université d’Ottawa ayant une bourse d’admission renouvelable la conserveront pour leur deuxième année d’études. EXCLUSIF

La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

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Page 1: La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 9 mars – Volume LXXVI No 22

Basket masculin et hockey féminin seront des nationaux

Séries

SPORTS

Regard sur le 9e artLittérature

ARTS ET CULTURE

Philippe Teisceira-Lessard

C’est le constat que La Rotonde a pu faire à la réception d’une statistique fi nalement commu-niquée par Éric Bercier, regis-

traire de l’Université. Il faut savoir que l’Université gardait pour elle seule cette information jusqu’à la semaine dernière.

Les raisons invoquées diffèrent grandement selon les sources: «Parce qu’on choisit de ne pas les publier», explique Patrick Courcel-les, directeur de l’aide fi nancière, parce que « ce sont des données que l’on n’avait pas jusqu’à tout ré-cemment», soutient Éric Bercier, registraire de l’Université. Un em-ployé de la FÉUO affi rme avoir dé-buté les démarches dès l’été dernier pour obtenir cette donnée. Selon lui, l’Université n’a jamais voulu lui fournir ces chiffres.

Environ 3700 de ces bourses re-nouvelables sont remises chaque année aux nouveaux admis, près de 57% d’entre eux en recevant une. De ce nombre, 84% l’auront perdue à leur deuxième année. Il s’agit d’un programme d’environ 12 millions de dollars, aux dires de son ges-tionnaire, soit près de la moitié du budget total de l’aide fi nancière. «Le taux de perte est vraiment élevé par rapport à d’autres universités, com-mente Seamus Wolfe, v-p aux affai-res universitaires de la FÉUO. Il y a un problème, c’est clair. »

Différents niveaux existent pour cette bourse, allant de 4000$ sur qua-tre ans pour les moyennes comprises entre 80% et 84%, jusqu’à un soutien fi nancier de 16 000$ sur quatre ans pour les étudiants admis avec plus de 95% de moyenne. Le seul point qu’ont tous ces nouveaux étudiants en com-mun, c’est le critère académique de 8,5 de moyenne pondérée cumulative (MPC) qu’ils doivent conserver.

Un critère clairement établi?

Bercier précise que la moyenne d’admission et la moyenne consi-dérée pour la bourse ne sont pas les mêmes. « Les calculs des moyen-nes pour l’admission au program-me d’études et pour l’octroi de la bourse d’admission sont différents : la moyenne d’admission prend en considération les préalables au programme d’études, tandis que la moyenne de bourse est calculée à partir des meilleurs cours de l’étu-diant, peu importent les préala-bles », nous apprend le registraire. Même faute de statistiques plus élaborées, il est possible d’affi rmer que ce procédé fait entrer plus d’ad-mis dans le programme de bourses et, par ailleurs, fait augmenter le montant du soutien à des gens qui seraient déjà admissibles.

«Le problème avec tout cela, c’est qu’avec une MPC de 8,5 à l’Uni-versité, cela ne veut rien dire pour un étudiant du secondaire, soulève

Wolfe. Les méthodes d’évaluation sont différentes dans tout l’Ontario, sans compter le cégep au Québec. »

À cela, le bureau du registraire et celui de l’aide fi nancière répondent qu’ils tentent d’être le plus trans-parents possible. «Les étudiants le savent en arrivant : les agents de liaison qui sont dans les écoles, quand les étudiants nous posent des questions lors des soirées de parents ou des évènements deman-dent s’il y a beaucoup de gens qui renouvellent. On est honnête avec eux, sans leur donner de statisti-que. On leur dit que les étudiants qui ont une plus forte moyenne ont beaucoup plus de chances de renouveler leurs bourses que les étudiants qui arrivent avec 80%», se défend Courcelles.

Afi n de savoir si les futurs étu-diants ont vraiment accès à une in-formation suffi sante pour prendre une décision éclairée, La Rotonde a communiqué avec le numéro de téléphone public d’information sur l’admission de l’Université. Une fois en ligne avec l’agent, La Rotonde s’est présentée comme un étudiant pré-universitaire avec une moyenne universitaire de 82%. Loin de recevoir une information basée sur des faits solides, le repré-sentant de l’Université lui a plutôt dit (et reconfi rmé) que la note à conserver était une MPC de 8,0 et qu’il était plutôt facile de garder la bourse. Les bourses « il y en a qui

la perdent, il y en a qui la gardent. Tant que l’étudiant travaille et fait tout ce qu’il faut, il la garde», a dit l’agent, dont le rôle est de conseiller les futurs étudiants.

Aide fi nancière ou marketing

Évidemment, aucun des deux re-présentants de l’administration n’a voulu faire de lien entre ce program-me de bourse et le marketing. « C’est l’un des outils importants pour le recrutement des étudiants, c’est sûr », admet toutefois Courcelles, alors que le registraire de l’Université se limite à parler d’outils pour recon-naître l’excellence.

«Moi je n’utiliserais pas ce ter-me-là, proteste Bercier lorsqu’on lui demande si les bourses relèvent du marketing. Pour nous, c’est une façon de reconnaître l’excellence. On donne une bourse à l’admission, nécessairement, c’est dans le pro-cessus de recrutement. C’est une bourse qui reconnaît l’excellence.»

Les représentants de la Fédération étudiante, pour leur part, vont beau-coup plus loin. «C’est de la fausse publicité. Ils disent toujours qu’ils donnent beaucoup de bourses, mais c’est simplement de la fausse publi-cité s’ils les enlèvent après un an», s’insurge Seamus Wolfe, soulignant la même justifi cation que l’admi-nistration a utilisée lorsqu’il a s’agit d’augmenter les frais de scolarité en novembre dernier.

$84% des étudiants perderaient leur bourse l’année prochaine Seuls 16% des nouveaux étudiants de l’Université d’Ottawa ayant une bourse d’admission renouvelable la conserveront pour leur deuxième année d’études.

EXCLUSIF

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ActualitésPhilippe Teisceira-LessardMathieu [email protected]

le 9 mars 2009

[email protected] • www.larotonde.ca

Philippe Teisceira-Lessard

C’est un public nombreux et sur-volté qui attendait les deux camps pour l’audience de la contestation des élections, vendredi dernier. Plusieurs membres de l’assistance, visiblement préparés, arboraient des affi chettes ne laissant aucun doute sur leur affi liation politi-que: «Vous avez perdu, c’est fi ni !» proclamaient les unes, «Respectez ma Constitution», protestaient les autres, coincées parmi un public beaucoup trop nombreuse pour la taille du local réservé.

La partie défenderesse, arrivée une fois la salle bondée, a eu droit à un accueil bruyant, le public les soutenant visiblement en majorité. Roxanne Dubois, Seamus Wolfe, Julie Séguin et Jean Guillaume étaient accompagnés de Jason Benevoy, leur conseiller légal. La foule s’est tue, fi nalement, malgré la tension pesante et la chaleur de la salle de classe. Après avoir réglé une question de procédure relative aux temps de parole, Caroline Poisson, arbitre en chef, demande à chaque partie si elle accepte de se soumettre à l’arbitrage.

Coup de théâtre

Alors qu’il ne devait s’agir que d’une question purement procédu-rale, les quatre défendeurs se sont levés les uns après les autres afi n d’exposer les raisons qui, selon eux, justifi aient un retrait total du processus. En guise de conclusion, chacun d’entre eux réaffi rmait sa volonté de se retirer de la juridiction du Comité d’arbitrage.

«Les étudiants de ce campus ont voté pour moi comme leur prochain président, a déclaré Wolfe, visible-ment nerveux. Je ne vais pas leur manquer de respect et au processus démocratique en acceptant de par-ticiper à un processus corrompu et injuste. Les intentions derrière ces allégations ne sont rien de plus que de voler les étudiants de leur voix. Je ne vais pas me taire et laisser cet-te démarche injuste violer la volonté de tous les étudiants. J’ai perdu tou-te confi ance dans ce processus.»

Ne faisant ni une, ni deux, les quatre défendeurs ont allié le geste à la parole et sont sortis de la salle d’audience sous les affi chettes bran-dies puis les applaudissements de

COMITÉ D’ARBITRAGE ÉTUDIANT

La première audience dans le cas de la contestation des élections a rapidement dérapé,vendredi, après que les quatre candidats élus accusés d’avoir fait équipe aient quitté la salle d’audience sous les cris de leurs supporteurs.

Un vrai cirque

leurs partisans, quelques-uns les suivant même pour les féliciter. Poisson a alors demandé aux défen-deurs de rester en place et à la foule de se calmer, les affrontements verbaux recommençant. «Notre position sera présentée par notre conseiller légal, merci beaucoup», a lâché Wolfe, avant d’inviter le pu-blic à venir s’informer de sa défense à l’extérieur. La séance a alors été ajournée pour cinq minutes.

Au retour des arbitres, c’est Brendan Clancy qui a pris la parole afi n d’exposer les raisons qui ont poussé les trois arbitres à continuer l’audience de la plainte. La salle étant encore bien remplie de par-tisans des nouveaux élus, Renaud-Philippe Garner, invité au podium afi n de livrer sa déclaration d’ouver-

ture, a aussitôt été empêché de par-ler par des slogans scandés à haute voix. Aux «C’est fi ni !» scandés en chaîne ont succédé les «Fermez l’audience !» et des injures profé-rées envers la partie défenderesse et les arbitres eux-mêmes.

Nouvelle pause, beaucoup plus longue cette fois, à la conclusion de laquelle la décision de poursuivre l’audience sur la plainte est main-tenue, mais reportée à une date ul-térieure.

Les raisons du retrait

Les récriminations de la partie défenderesse envers le processus et le Comité d’arbitrage qui le contrô-lait sont nombreuses et diverses. Bien que les discours de retrait

dont chacun des élus a fait part à l’audience présentent de légères dif-férences, il n’en reste pas moins que les hypothétiques problèmes sont les mêmes.

«Le processus m’a semblé légiti-me jusqu’à ce qu’on soumette notre défense. À ce moment-là, les règles ont volé en éclats, se défend Dubois, reconduite à son poste de vice-prési-dente aux fi nances pour un deuxiè-me mandat. C’est l’accumulation d’irrégularités qui m’empêche de participer au CAÉ», ajoute-t-elle.

Ces «irrégularités» alléguées par Dubois et ses collègues tiennent autant de problèmes par rapport au choix des juges que d’un supposé non respect du délai constitution-nel de dix jours pour entendre la plainte.

«Je ne pouvais pas participer à un processus que je crois vraiment in-juste», résume Wolfe en entrevue.

Dans le camps adverse, Garner proteste contre «leurs accusations infondées». Selon lui, les procé-dures et les principes d’équité en-tre les parties ont été suivis. «Nos questions et requêtes ont reçu des suivis complets et rapides et je veux féliciter les arbitres pour leur tra-vail. Nous avions reçu un courriel le 18 février détaillant le processus et la partie demanderesse a fait de son mieux pour se conformer aux règles. »

Des «comportements irres-pectueux et belliqueux» selon

Haldenby

Au-delà de la procédure comme telle, c’est aussi le chahut ainsi que l’affrontement verbal entre l’audien-ce et les arbitres pour faire dérailler la procédure qui en a choqué plu-sieurs. Amy Kishek, par exemple, a demandé des excuses de Dean Hal-denby, président de la FÉUO, et des défendeurs «au nom de quiconque aurait pu les représenter».

Sans prendre le blâme pour le dé-rapage du CAÉ, Haldenby dénonce tout de même les évènements dans un appel au calme envoyé aux mé-dias.

«Alors que la tension montait, j’ai indiqué aux responsables de l’arbi-trage qu’il était impossible de pour-suivre, écrit Haldenby. Au nom de la Fédération, je regrette que nous n’ayons pas pu assurer un environ-nement égalitaire.» Interrogé dans la salle d’audience, tout sourire, il n’avait alors pas voulu commenter les évènements.

Renaud Philippe Garner s’insur-ge lui aussi contre les actions du pu-blic, en pointant pour sa part dans une direction particulière.

«L’audience de vendredi fut une disgrâce et une débâcle. La salle res-semblait davantage à un stade de football rempli de partisans puérils et belliqueux. Bien que je n’aie pas été intimidé par l’abus et la colère des partisans de la partie défende-resse, plusieurs l’ont été, dont des témoins », commente celui qui n’a pu procéder à sa déclaration d’ouverture à cause du chaos qui s’installait.

Photos Mathieu Langlois

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» Aide � nancière pour l’UniversitéL’Université d’Ottawa a obtenu une importante

aide fi nancière en provenance du gouvernement de l’Ontario. Cette aide, qui permettra d’augmenter le nombre de places disponibles aux études supérieures, fait partie du plan d’action pour l’éducation postsecondaire «Vers des résultats supérieurs». Avec cette aide provinciale, au moins 277 nouvelles places seront créées afi n d’accueillir davantage d’étudiants à la maîtrise et au doctorat. Avec ce programme, le nombre d’étudiants à la maîtrise passera de 1 841 équivalents temps plein (ETP) en 2002 à 2 856 en 2011, une hausse de 1 015. Le nombre de doctorants, quant à lui, sera presque doublé pour la même période, passant de 541 ETP en 2002 à 1 073 en 2011, soit une augmentation de 532. « Cette aide fi nancière démontre que l’Université d’Ottawa s’inscrit dans le projet du gouvernement provincial de prioriser le fi nancement des universités à forte intensité de recherche et confi rme que notre institution est un chef de fi le dans ce domaine », affi rme Allan Rock, recteur de l’Université d’Ottawa. Le gouvernement provincial investira 51,6 millions de dollars à travers la province pour créer près de 3 300 nouvelles places aux cycles supérieurs durant les trois prochaines années.

» Un professeur de l’Université d’Ottawa élu président de l’Association médicale canadienne

Un ancien directeur du Département de méde-cine de l’Université d’Ottawa, le Dr Jeffrey Tur-nbull, a été élu président désigné de l’Association médicale canadienne (AMC). Cette nomination sera entérinée lors de l’assemblée annuelle de l’AMC, à Saskatoon, en août prochain.

L’élection du Dr Turnbull marque un change-ment d’orientation par rapport aux anciens pré-sidents de l’AMC, qui favorisaient un plus grand rôle des soins de santé privés dans le système canadien. Le professeur de médecine s’est claire-ment prononcé en faveur d’un réseau public de soins de santé.

Au cours de sa carrière, le Dr Turnbull a créé des établissements de soins pour les sans-abri de la région, dont un « refuge avec consommation surveillée » pour les alcooliques ainsi qu’un cen-tre de soins palliatifs pour les personnes indigen-tes. Il s’est également impliqué dans les projets d’éducation et de services de santé visant à amé-liorer les ressources communautaires et institu-tionnelles ainsi que le développement durable au Bangladesh, en Afrique et dans les Balkans. En plus de son poste à l’Hôpital d’Ottawa, il a dirigé des départements d’importance à l’Université d’Ottawa et il a reçu de nombreux prix d’ensei-gnement et l’Ordre du Canada.

» Prix pour un professeur de la Faculté de génieLe professeur Hussein T. Mouftah, spécialiste

des réseaux de télécommunication, est le réci-piendaire du Prix d’excellence en recherche de l’Université d’Ottawa 2008. Le but de ce prix est d’attirer l’attention sur la recherche qui se fait sur le campus. Détenteur de plusieurs brevets d’in-vention, le professeur Mouftah est un chercheur affi lié à l’École d’ingénierie et de technologie de l’information de l’Université. Ses travaux de re-cherche portent sur la facilitation de la concep-tion et la mise en opération de réseaux fi ables, ef-fi caces et peu coûteux pour les nouveaux services Internet haut débit. En février 2008, le profes-seur Mouftah a reçu une bourse du Fonds pour la recherche en Ontario afi n de développer des réseaux de capteurs sans fi l dont les applications auront une incidence dans des domaines tels que la télémédecine, la surveillance des édifi ces et la sécurité à domicile, ou encore dans les systèmes de véhicules intelligents. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les réseaux optiques, Mouftah est professeur émérite de l’Université d’Ottawa depuis 2006.

Mathieu Gohier

BRÈVES

Mathieu Gohier

Le plan d’aménagement quinquennal de l’Uni-versité prévoit d’autres constructions dans l’avenir de l’institution. Ce plan devrait être mis en place d’ici 2012

Nouveau pavillon

Parmi tous ses projets, l’Université conti-nue de voir grand en voulant construire la Tour des sciences sociales. D’une dimension semblable à celle du pavillon Desmarais, la Tour regroupera, pour la première fois, tous les départements de la Faculté des sciences sociales. Adjacente au pavillon Vanier, la tour comptera une quinzaine d’étages pour une superfi cie de 22 000 m2. Vanier, quant à lui, sera rénové et occupé, entre autres, par le département de psychologie.

Campus Rideau

Éloigné du campus principal, le complexe du 200 Lees, acheté au Collège Algonquin, n’est la propriété de l’Université d’Ottawa que depuis 2007. Le plan initial de 2007 comprenait la rénovation du gymnase, ainsi que le déménagement de la Faculté d’édu-cation et du département des arts visuels. Après consultation, ces travaux et les coûts

qu’aurait entraînés leur réalisation se sont avérés supérieurs à la capacité budgétaire de l’Université. Le plan révisé propose plu-tôt des rénovations mineures aux locaux qui serviront d’espace de transition pour les départements déplacés. Ceux-ci seront nombreux pendant les travaux majeurs ef-fectués ailleurs sur le campus au cours des cinq prochaines années. Le gymnase, qui a été sommairement rénové, est utilisé depuis septembre 2007 et continuera de l’être pour les activités sportives intra-scolaires. La Fa-culté d’éducation et le département des arts visuels demeureront respectivement au pa-villon Lamoureux et au 100 Laurier jusqu’à ce qu’on puisse trouver une meilleure solu-tion.

Il faut se rappeler que ce campus est instal-lé sur un terrain contaminé et ne peut donc pas recevoir de nouvelles constructions.

Pavillon Tabaret

Le plan initial prévoyait des travaux pour rénover et réaménager les bureaux libérés par la Faculté des sciences sociales lors de son déménagement au pavillon Desmarais. On comptait y mettre des bureaux et des ser-vices administratifs et procéder à des travaux afi n de faciliter l’accès au pavillon et de créer un espace d’accueil près de l’ancienne cha-

pelle (salle 112). Le nouveau plan révisé pré-voit des travaux de rénovation mineurs afi n de permettre le déménagement de quelques bureaux et services administratifs. Les autres projets sont reportés à une date ultérieure.

Pavillon Roger-GuindonCampus Alta Vista

Le 3 mars 2008, le gouvernement de l’On-tario a annoncé un investissement de 15 mil-lions de dollars pour l’agrandissement du pavillon Roger-Guindon (RGN). L’agrandis-sement de RGN ajoutera plus de 4 645 m2 d’espace destiné à l’apprentissage et réunira sous le même toit la recherche, l’enseigne-ment et la formation.

100 Laurier

Le plan quinquennal reconnaît que ce pavillon est désuet, mais sa valeur patrimo-niale est inestimable parce qu’il est le plus vieil édifi ce du campus. Le 100 Laurier de-vrait faire l’objet d’un important plan de res-tauration. Au cours des prochaines années, on procédera à des études en profondeur à ce sujet et des projets futurs de restauration devraient être inclus dans le prochain Plan quinquennal 2012-2017.

Malgré la construction récente de l’imposant pavillon Desmarais, l’Université d’Ottawa ne compte pas s’arrêter dans ses projets d’agrandissement.

Quel avenir pour le campus ?CAMPUS

Le pavillion Desmarais, qui a ouvert ses portes en automne 2007.Photo Amanda Garreau

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La séance tourne au cirque après qu’une des parties se retire

Philippe PépinPhilippe Teisceira-Lessard

Le lundi 3 mars devait avoir lieu la dernière rencontre du Sénat de l’Université d’Ottawa, où l’on planifi ait de débattre de

différentes questions concernant la gestion académique de l’institu-tion. Cependant, tout comme les précédentes séances du 12 janvier et du 2 février, la réunion a été ajour-née, cette fois-ci avant même son ouverture offi cielle par Allan Rock, recteur de l’Université d’Ottawa et président d’assemblée. Sur place, La Rotonde a pu constater une es-calade du différend qu’entretient l’Université avec le groupe d’acti-vistes étudiants comprenant entre autres Mireille Gervais et Marc Kel-ly, reconnu pour ses déboires avec l’Université. C’est justement pour faire tomber les chefs d’accusation qui pèsent sur ce dernier depuis son arrestation au Sénat du 1er décem-bre que les militants avaient prévu un nouveau coup d’éclat.

Après que les militants aient in-vesti la salle de réunion, le ton est monté d’un cran lorsque que Mi-reille Gervais pris la parole à l’aide d’un micro et d’un amplifi cateur. Alors qu’un nouvel ordre du jour modifi é et identifi é comme celui du fi ctif Cabinet des étudiants de l’Uni-versité d’Ottawa était distribué, Gervais a plaidé pour l’importance du travail du Sénat et des effets des ajournements, des politiques concernant l’enregistrement sonore et visuel (en référence ici au débat entourant Marc Kelly, arrêté pour avoir tenté de fi lmer une réunion du Sénat) et, fi nalement, de l’im-portance de la liberté d’expression dans le cadre d’un climat propice à l’échange d’opinions. Ensuite, elle a donné la parole à Amy Hammett, l’une des manifestants présents lors de la manifestation contre «le retrait unilatéral de l’affi che de la Semaine de l’apartheid israélien», apparemment «victime de violence policière» et maintenant forcée de se déplacer à l’aide de béquilles.

Allan Rock réagit

Visiblement, le recteur n’a pas aimé l’initiative du groupe d’activis-tes et s’est empressé de prendre la si-tuation en main en coupant la parole à Gervais et à sa collègue pour affi r-mer qu’il s’agissait de sa convocation du Sénat, qu’il y avait des thèmes im-portants à débattre et que si certai-nes personnes souhaitaient lancer leurs propres réunions et ordre du jour, ils n’avaient qu’à convoquer les sénateurs et sénatrices eux-mêmes. Il a terminé en ajournant la séance et en la reportant à plus tard la même

SÉNAT

Brasse-camarade au Sénat Lundi : nouvelle réunion perturbée par des protestataires, la troisième en trois mois. Jeudi : reprise de la réunion, sans la présence du public.

semaine. Les sénateurs n’ont pas semblé surpris de la tournure des événements, certains quittant même la salle avec un petit rire.

« Je ne comprends pas ce qui se passe ! Tout ce que nous voulons, c’est être écoutés, chose que le rec-teur et le Sénat semblent ne pas com-prendre ; nous avons même suivi le recteur à pied sur une distance d’un kilomètre afi n de lui remettre un document concernant l’arrestation de Kelly et il ne nous a même pas adressé la parole ! », proteste Mi-reille Gervais. Denis Rancourt, pro-fesseur en confl it avec l’Université, s’interroge sur la légalité de l’acte du recteur : « Ne faut-il pas voter pour établir une séance à huis clos ? » En réponse à ceci, en vertu de l’article 16(2) de la Loi concernant l’Univer-sité d’Ottawa de 1965, toutes les dé-cisions du Sénat doivent être votées à la majorité pour être effectives. Ainsi, le recteur a commis une faute due à son zèle.

Reprise à huis clos

Comme promis lors de l’interrup-tion de lundi, Allan Rock a recontac-té l’ensemble des sénateurs afi n de les informer que la séance pertur-

bée aurait lieu le jeudi même sans la présence de public, tôt en matinée.

Rapidement, le sénateur-étudiant Michael Cheevers, par ailleurs coor-donnateur des campagnes pour la Fédération étudiante, a fait parvenir à la gouvernance universitaire une lettre de protestation dans laquelle il s’indignait des méthodes du recteur.

«Le Sénat ne devrait pas être un instrument de l’administration uni-versitaire centrale, cela est inscrit dans la Loi sur l’Université d’Ottawa de 1965. Le recours au huis clos ne devrait pas être utilisé pour bloquer l’accès du public aux réunions», écrit Cheevers, qui aurait aussi fait enten-dre son opinion pendant la séance. Un comité d’accueil plutôt bruyant attendait les sénateurs qui avaient décidé de participer à cette réu-nion dans un contexte particulier. Le comité avait tenté de déployer un tapis rouge sur le sol et Mireille Gervais souhaitait la bienvenue aux «importants participants à leur réu-nion très exclusive». On a pu voir le début d’une certaine tension, les agents de sécurité ayant démantelé une partie de la mise en scène des protestataires.

«Parce que l’on avait un ordre du jour chargé et parce qu’il fallait

procéder, on a fi lmé les procédures et elles vont être mises sur le site web. Pour ceux qui s’intéressent au contenu, ce sera disponible. Lorsque des présentations de non-membres doivent être faites au Sénat, ce n’est pas tellement diffi cile, ils n’ont qu’à demander à être ajoutéees à l’ordre du jour, se défend Nathalie Des Ro-siers, vice-rectrice à la gouvernance, avant de dénoncer les protestatai-res. Vous ne pouvez pas crasher la réunion, vous ne pouvez pas arriver pour tout perturber. L’Université doit fonctionner.»

Cheevers, quant à lui, prend ses distances avec les méthodes em-ployées par les activistes, mais continue à les soutenir. «Ce qu’ils demandent, c’est raisonnable. Ce qu’ils veulent, c’est du temps pour parler et on ne leur a pas accordé ce temps pour parler. Plutôt que de prendre 10 minutes pour les écou-ter, Rock ferme les réunions les unes après les autres. Je ferais peut-être les choses différemment, mais je ne blâmerais jamais quelqu’un qui prend des actions», commente le sénateur-étudiant qui s’est fait s’est fait critiqué pour des contradic-tions entre la lettre de ce sénateur et ses positions antérieures. « Lors de

la réunion du Conseil d’administra-tion de la FÉUO du 1 février, Michael Cheevers a ouvertement appuyé la notion d’aller à huis-clos pour dé-battre de la question du vote électro-nique… Après avoir perdu ce vote, il a voté en faveur d’avoir un vote se-cret. Disons que le Sénateur étudiant n’est pas la meilleure personne pour donner des leçons de transparence à l’administration de l’Université d’Ot-tawa», a critiqué Wassim Garzouzi sur le site web de La Rotonde.

L’étudiant au coeur de nos actions

« Il y a une grande ouverture au compromis, à la recherche d’enten-te. Nathalie Des Rosiers, pas plus tard qu’hier, a envoyé un courriel à Mireille Gervais pour savoir s’il n’y avait pas moyen de se parler, de dis-cuter avant ce matin, nous a confi é Andrée Dumulon, directrice des communications pour l’Université, quelques heures après les évène-ments. On va continuer de travailler en mettant l’étudiant au cœur de nos actions.»

La prochaine réunion du Sénat est fi xée au 6 avril prochain. Gervais promet d’être de la partie.

Des étudiants ont une fois de plus intérrompu la rencontre du Sénat afi n de réclamer que les chefs d’accusation qui pèsent sur Marc Kelly soient retirés. La réunion s’est fi nalement tenue trois jours plus tard à huis clos. Selon l’administration l’enregistrement devrait être disponible dans les prochains jours.

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Chaque année, plus de 17 000 étudiants pro�tent du système d’études à distance de la TÉLUQ. C’est une tendance particulièrement marquée au trimestre d’été, alors qu’ils sont nombreux à demander une entente interuniversitaire avec la TÉLUQ a�n de prendre de l’avance dans leur programme d’études, de régler un con�it d’horaire ou encore de conserver leur emploi. Les étudiants apprécient le fait de décider de l’heure, de l’endroit et de la durée d’une période d’études. Au besoin, ils peuvent même devancer ou retarder un examen ou la remise d’un travail*. Avec la TÉLUQ, étudier et pro�ter de l’été, c’est possible.

*Certaines conditions s’appliquent.

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Soupe : 3,00$. Salade verte : 4,00$. Plat de fruits : 4,25$. Petite baguette brie et canneberges : 5,25$. Assiette au comptoir des mets sautés : 6,25$. Assiette complète de bœuf ou de poulet au comptoir shish : près de 9,00$. Les étudiants d’accord pour dire que la nourriture offerte dans les 22 différents points de services sur le campus est abordable sont peu nombreux.

À la foire alimentaire du Centre universitaire, il n’est pas néces-saire de chercher longtemps pour voir que la majorité des étudiants abonde plutôt dans le sens inver-se. «Je pourrais me permettre de manger ici beaucoup plus souvent si les plats étaient moins chers. On a vraiment l’impression qu’ils font de l’argent sur notre dos», affi rme une étudiante. «Un petit sandwich déjà préparé à 5$, c’est beaucoup trop cher !», s’exclame un étudiant. «La variété n’est pas extraordinaire. Pour des trucs comme Pizza Pizza, c’est certain que les prix sont abor-dables, mais si tu veux quelque cho-se de santé, les prix sont vraiment élevés», explique un autre.

Alexandrine Cadieux-Leblanc, étudiante en droit civil vivant en résidence, explique qu’elle avait acheté un plan alimentaire de 250$ pour pouvoir essayer. «Cela a duré

seulement trois semaines, et je ne mange pas beaucoup. C’est vrai-ment cher et en plus, je ne me sen-tais pas rayonnante de santé après avoir mangé la nourriture que j’ai achetée à la cafétéria.»

Prix, profi t, monopole

Dès qu’on aborde le monopole de Chartwells comme cause des prix élevés, les Services alimentaires s’empressent de rectifi er le tir. «Il n’y a pas qu’un seul fournisseur ali-mentaire à l’Université d’Ottawa, mais plusieurs : FÉUO, GSAÉD, Chartwells et des locataires indé-pendants», précise Philippe De-mers, agent administratif et respon-sable du service à la clientèle pour les Services alimentaires de l’Uni-versité d’Ottawa. Précisons que les associations étudiantes possèdent deux cafés étudiants : le Nostalgica (GSAÉD) et le Café Alt (FÉUO).

Quels sont alors les profi ts réa-lisés par la vente de nourriture sur le campus ? On décide plutôt d’ex-pliquer comment est réparti le coût d’un produit. «Il faut continuelle-ment faire des choix et un prix n’est pas affi ché aléatoirement. Le coût complet doit comprendre les ma-tières premières, la main d’œuvre directe, les coûts directs et indirects et les coûts de transformation (s’il y a lieu), tout ça pour obtenir un coût

SERVICES ALIMENTAIRES

Un menu pas abordable Les Services alimentaires s’expliquent par rapport aux prix de la nourriture, jugés très élevés par la majorité des étudiants.

de revient complet», commente De-mers.

Politique tarifaire

L’offre alimentaire pour la com-munauté universitaire, comme le mentionne la page web des Services alimentaires, fonctionne selon une politique précise : les augmenta-tions ou diminutions annuelles des prix sont présentées aux membres du Comité consultatif des services alimentaires, un comité perma-nent du Comité d’administration de l’Université d’Ottawa, présidé par Victor Simon, vice-recteur aux res-sources. Le mandat de ce comité est d’identifi er les besoins de la com-munauté universitaire en matière d’alimentation et les moyens de les satisfaire, en évaluant la qualité des services et des prix ainsi qu’en veillant à des projets de rénovation et d’expansion.

«Pour ce qui est des prix dans les bannières, les mêmes politiques s’appliquent pour l’ensemble de l’Ontario et des chaînes respectives. Pour les autres produits, c’est la ges-tion des coûts qui est appliquée par chacun des fournisseurs alimen-taires», explique Demers.

Silence radio chez Chartwells

Linda Symonds, directrice de district pour Chartwells, s’abstient de tout commentaire. En effet, il est contre la politique des Services alimentaires de l’Université que des renseignements concernant la nourriture sur le campus et le fonc-tionnement de la distribution soient donnés par quelqu’un de l’extérieur de leurs bureaux. « Il y a une certai-ne image unique à l’Université qui doit être suivie», explique Demers.

Photo Mathieu Langlois

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Un peu d’histoire

L’Université a été créée en 1848 par les pères Oblats comme un col-lège pour garçons seulement. Les femmes de l’époque fréquentaient plutôt des écoles ou collèges dirigés par les Soeurs Grises de la Croix. Jusqu’en 1919, les seules femmes que l’on pouvait trouver à l’Univer-sité n’étaient ni des employées, ni des étudiantes, mais bien les Pe-tites Soeurs de la Sainte-Famille, qui s’occupaient alors d’accomplir certains travaux domestiques. En 1919, «on verra les premières fem-mes diplômées. Mais attention, elles ne venaient pas à l’Univer-sité d’Ottawa, elles allaient dans des collèges affi liés dirigés par des religieuses, où elles recevaient un diplôme de l’Université d’Ottawa, mais jamais elles n’avaient mis le pied sur le campus !» s’exclame Prévost. En 1920, Moran MacDo-nald devient la première femme à recevoir un doctorat ès lettres de l’institution.

Puis il y eut les créations succes-sives d’écoles visant à attirer plus de femmes, notamment celles de l’École normale en 1923, de l’École des garde-malades en 1933 et de l’École des sciences domestiques en

1956. Ces trois écoles auront donc «contribué grandement à l’augmen-tation de la population féminine à l’Université, puisqu’à l’époque, on retrouvait nettement plus de fem-mes que d’hommes dans ces sec-teurs», ajoute-t-il.

En 1965, les pères Oblats quittent l’Université pour fonder l’Université St-Paul et transfèrent leur pouvoir à un Bureau des gouverneurs. La nou-velle Université publique d’Ottawa comportait alors seulement 20% de femmes dans son corps étudiant.

Du côté de l’administration…

À partir des années 70, l’admi-nistration s’engage à embaucher un plus grand nombre de femmes. Pré-vost commente : «On voit d’ailleurs qu’il y a une évolution très rapide […], qu’il y a de plus en plus de femmes enseignantes. Elles repré-sentaient un peu plus du quart du personnel enseignant en 1998 et le tiers en 2007.»

L’Université a aussi eu, pendant longtemps, une seule femme dans son administration. Susan Mann a été la première femme à devenir vi-ce-rectrice de l’Université, en 1984. D’ailleurs, la maison d’Étude des femmes porte son nom. Aujourd’hui,

l’administration compte deux fem-mes vice-rectrices : une à la recher-che et l’autre à la gouvernance. «Il y a donc une évolution marquée dans l’administration, mais, malgré tout, il n’y a jamais eu de femme rectrice à l’Université d’Ottawa», explique Prévost.

… et des étudiantes

Aujourd’hui, on retrouve au pre-mier cycle 60,3% de femmes, puis au deuxième, 56,1 %. Prévost com-plète : «Cela fait déjà un certain nombre d’années que les femmes sont majoritaires au premier cycle, mais au deuxième cycle, on voit qu’il y a un grand changement. Mainte-nant, les femmes semblent avoir ac-cès de plus en plus aux programmes de maîtrise et de doctorat.»

Du côté de la Fédération étu-diante, la première femme prési-dente fut Monique Ouellette en 1966. Toutefois, «elle n’a pas tout à fait été élue, elle a plutôt succédé en janvier à Jock Turcot, qui était dé-cédé durant les vacances de Noël, et s’est fait réélire par la suite l’année suivante». Ouellette fait donc partie des cinq femmes qui ont siégé com-me présidentes à la FÉUO.

Cette semaine, la FÉUO, de concert avec l’Association des

étudiantes en études des Femmes (AÉÉF) organise un

événement a� n de commémorer les 90 ans de présence

féminine à l’Université d’Ottawa. Dans le cadre de cette activité, La

Rotonde s’est entretenue avec avec Michel H. Prévost, archiviste en

chef de l’Université d’Ottawa, pour qu’il nous raconte l’histoire - au

féminin - de l’Université d’Ottawa. Karine Hébert en fait le récit.

90 ans de femmes à l’UniversitéPORTRAIT HISTORIQUE

Photo Archives de l’Université d’OttawaUne classe d’aspirantes gardes-malades de l’U d’O, en 1949.

Réunion des bénévoles

La Rotonde tient sa réunion des

bénévoles ce mardi, à midi, au 109

Osgoode.

Venez discuter du journal,

rencontrer l’équipe et connaître

les évènements à venir!

Photo Jessica Rose

Photo Jessica Rose

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Journaliste, photographe, graphiste, correcteur…? La Rotonde vous recherche!

Nous sommes actuellement à la recherche de personnes dynamiques afi n de combler tous les postes au sein de son équipe de l’année 2009-2010.Hâtez-vous et remettez votre candidature, curriculum vitae et lettre de présentation, à Caroline Bouchard, directrice générale, à [email protected].

Visitez le LaRotonde.ca pour plus d’information.

Calendrier – Actualités

Bernard Voyer – explorateur: « Pas à pas vers son sommet »Quand ? 10 mars de 20h à 22hOù ? UCU, 318Combien ? 5$ étudiants et 10$ autres

La gouvernance mondiale et la ges-tion de la conduite au Concert euro-péen (Anglais seulement)Quand ? 12 mars de 12h à 13h30Où ? Desmarais, 3102

Marie-Pascale Huglo : «Les Lieux dans W ou le souvenir d’enfance de Georges Perec»

Quand ? 12 mars de 16h à 17h30Où ? Simard, 428Change and Continuity in US Intel-ligenceQuand ? 13 mars de 12h30 à 14hOù ? Odell House, 180 Waller

La culture dans les associations francophonesQuand ? 13 mars de 13h à 16hOù ? Desmarais, 3120

“General and associative duties and global justice”Quand ? 13 mars de 15h à 17hOù ? Arts, 509

CONFÉRENCES DIVERS

Soirée fi lm et débat organisée en collaboration avec le Forum d’étu-des et de recherches autochtones (FÉRA)Quand ? 11 mars de 19h30 à 23h30Où ? Desmarais, 8161

Atelier sur la rédaction aux études supérieures : Rédiger une revue de littératureQuand ? 13 mars de 10h30 à 11h30Où ? 110 Université

Pour ce doctorant en pensée politique, le marketing universitaire est le symptôme d’un mal beaucoup plus sérieux pour l’Université : la marchandisation de l’éducation.

Éric MartinDans le feu de l’action

Philippe Teisceira-Lessard

La Rotonde : Dans l’histoire récente, le marketing a-t-il tou-jours fait partie des dépenses des universités ?

Éric Martin : Si l’on s’en tient à l’histoire récente, il est sûr que la situation des universités est assez problématique. C’est justement en comparant à l’histoire, en périodi-sant sur le long terme, qu’on prend la mesure de la transformation des universités. L’université est à l’origine un lieu à part du lieu des échanges, du lieu du marché. Elle se tient en retrait, dans un double rôle de synthèse et de transmission des connaissances.

LR : Dans ce cas, quand ce phénomène a-t-il pris forme ?

EM : Sans en chercher la genèse, on pourrait dire que le phénomène s’est accéléré dans les années 70, avec la vague du néo-libéralisme. Mais les prémisses sont là depuis plusieurs décennies, au moins de-puis le début du XXe siècle.

LR : Dans quel contexte s’ins-crit l’émergence du marketing par les universités ?

EM : Ce qu’on est en train de faire actuellement, sous l’impulsion de l’OCDE, c’est d’appliquer à l’uni-versité des modes de gestion et de compétitivité économique qui sont propres à la sphère du marché et qui viennent complètement remettre en question ce statut de corporation qui se régule d’elle-même. L’admi-nistration elle-même de l’institution change, la relation avec ses membres change aussi, mais l’effet qui vous in-téresse le plus, c’est la modifi cation des relations qu’elle entretient avec les autres institutions, les autres uni-versités, et la société en général.

LR : Quel est l’objectif des universités avec leurs campa-gnes de marketing ?

EM : Le problème, c’est qu’on place les universités en concur-rence pour le fi nancement venant de l’État. Alors, elles s’arrachent les étudiants. Ce n’est pas une question

Revue de presse universitaire Alexa Biscaro

La crise économique frappe Queen’s

La crise économique commence sérieusement à affecter les insti-tutions post-secondaires. Entre autres, l’Université Queen’s se voit dans l’obligation de supprimer 47 postes au sein des Facultés de scien-ces et d’arts au cours des trois pro-chaines années. Par contre, Tom Williams, recteur de l’Université in-siste pour dire qu’aucun professeur ne sera licencié, ce qui irait à l’en-contre de leur contrat syndical. Il in-voque, en partie, la perte de revenus due à la crise économique et admet que l’Université devra, pour la première fois depuis plusieurs années, présenter un dé-fi cit. Puisque l’apport consacré aux salaires et bénéfices c o n s t i -tue 70% du bud-get, c’est dans ce domaine q u ’ o n envisage de réduire les coûts. Sauf avis contraire, les salaires du di-recteur, du directeur adjoint et du doyen seront fi gés.

On saute à l’eau à Simon Fraser

Des étudiants de la Faculté de génie de l’Université Simon Fraser ont bravé le froid, le 25 février der-nier, afi n d’amasser des fonds pour la Variety Children’s Charity. Le Polar Plunge, tradition qui remonte à la fi n des années 80, accorde aux chanceux qui ont atteint le montant promis le « privilège » de se faire lancer dans l’étang glacial du cam-pus. Cette année, les participants ont dû affronter une bordée de neige et des températures plutôt inconfor-tables… En effet, on a dû préparer l’étang une semaine à l’avance, tant il y avait de glace à briser! Selon l’or-ganisatrice de l’événement, les parti-cipants du Polar Plunge ont amassé plus de 2 500$, sans compter tous

les dons en espèces qui n’ont pas en-core été comptés.

Haute technologie à l’U de Calgary

La Faculté des sciences de l’Uni-versité Calgary inaugure une nou-velle ère dans son programme de nursing. Au début du mois de fé-vrier, le Clinical Simulation Lear-ning Centre, qui comprend 32 lits et huit simulateurs de patients, a fi na-lement ouvert ses portes. Les « pa-tients » peuvent respirer, cligner des yeux, ont un pouls et des fl uides corporels. Ils peuvent aussi réagir aux traitements administrés, ce qui permet aux étudiants de pratiquer de nouvelles procédures et de savoir à quoi s’attendre en situation réelle. Surtout, ils ont moins peur de bles-

ser le patient et peuvent en-suite analyser leurs erreurs. Les salles de simulation

peuvent être transformées en plusieurs envi-

r o n n e m e n t s d i f f é r e n t s , comme une

demeure privée, une chambre

d’hôpital ou une salle d’accouchement.

U de Toronto : Non aux hausses

de frais accessoires

Le Council on Student Services de l’Université de Toronto a voté en défaveur d’une hausse des frais accessoires pour l’année scolaire 2009-2010. Le 27 février dernier, trois motions qui proposaient une augmentation de plus de 12$ ont été rejetées par le conseil. La décision a affecté plusieurs services univer-sitaires, dont le centre athlétique et les services de santé. L’un des mem-bres du conseil justifi e le rejet des motions en précisant que les étu-diants ne sont pas à l’abri de la crise économique et que si l’Université veut vraiment soutenir ces services, elle devrait subventionner une plus grande part des coûts plutôt que de puiser l’argent chez sa population étudiante.

de la qualité des étudiants ; ce n’est pas vraiment important. C’est la quantité qui compte. Même chose pour la recherche, c’est le nombre qui compte, peu importe le sujet. L’idée, c’est qu’au bout du compte, des équivalents étudiants à temps plein (ÉÉTP), on en ait de plus en plus, pour que l’Université obtienne plus de subventions. Il faut même aller les voler aux autres universi-tés.

Résultat, l’Université d’Ottawa fait de la pub dans le métro Berri, à l’emplacement de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Au lieu d’être une institution d’enseigne-ment supérieur dont le rôle est de pourvoir une population donnée, on se retrouve avec une université qui préfère s’installer ailleurs pour ten-ter d’aller faire de la concurrence.

LR : Les universités jouent-elles dur sur le terrain du re-crutement ?

EM : Ce sont des universités qui conçoivent les étudiants comme une part de marché à aller disputer aux autres établissements. Ils vont aller se mettre physiquement aux portes des autres institutions et vont engager des campagnes de marketing ironi-quement basées sur le savoir, l’esprit

critique, alors que cela n’a rien à voir.LR : On pourrait argumenter

que la concurrence donne sou-vent de bons résultats, pous-sant tous les acteurs au dépas-sement.

EM : C’est une façon de raison-ner propre à l’entreprise privée. Les transposer dans une institution comme l’université, c’est nier la mis-sion constitutive des universités. El-les ne sont pas censées être un lieu où la guerre de tous contre tous est le paramètre de base, au contraire.Une fois qu’on accepte que l’uni-versité doit être gérée comme une usine Toyota, après cela on peut ap-pliquer ces méthodes-là et l’on se dit que cela va la stimuler.

LR : Quel est l’effet concret, pour l’étudiant moyen, de tou-te cette logique de marchandi-sation ?

EM : L’effet immédiat, c’est que l’étudiant devra payer son éducation beaucoup plus cher à mesure que l’institution verra son fi nancement public baisser. L’État se désengage de plus en plus au profi t des entre-prises privées, qui assument une plus grande part du fi nancement, tout comme les utilisateurs.

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Karine El Hanbli

«On n’a pas tous la même chance !» Cette phrase s’est probablement frayé un chemin dans l’esprit de tous les étudiants ayant assisté à l’une des activités de sensibilisation du groupe Amnistie internationale francophone, la semaine dernière, durant la campagne pour dénoncer la situation qui prévaut actuelle-ment en République démocratique du Congo.

En effet, du 3 au 5 mars dernier se sont succédé fi lms, témoi-gnages, documentai-res-choc et conférences pour tenter de sensi-biliser notre commu-nauté étudiante à la réalité des Congolais. Là- bas, trop de sang a déjà coulé, beaucoup trop d’enfances ont été volées, la violence a par trop régné et beaucoup trop de vies ont été bri-sées ; l’horreur perdure depuis déjà bien long-temps, dit en substan-ce Amnistie Interna-tionale. En présentant la situation réelle sans censure, le groupe d’Amnistie a sûrement sensibilisé tous ceux qui ont prêté attention à ses activités.

La réalité congolaise

La conférence a été présentée par Magellan Luanda, fervant dé-fenseur des droits de l’homme. Il a tout d’abord présenté un aperçu général de la situation actuelle sur le terrain et un survol du nombre astronomique de morts. Toutefois, c’est la violence omniprésente et récurrente en ces terres africaines qui occupait le cœur de cet exposé. Cette partie de son allocution prê-

tait une attention particulière à la violence faite aux femmes, un fl éau qui ravage le pays au même titre que la corruption, les guerres in-terethniques et l’enrôlement mili-taire de jeunes enfants.

Selon le conférencier invité, les agressions perpétrées sur les fem-mes y sont d’une atrocité inhu-maine, les viols étant quasiment choses du quotidien, même ceux commis sur des jeunes filles. Ces crimes sexuels engendrent une

multitude de répercussions sur la vie des Congolaises; les victimes sont en général physiquement mutilées et meurtries psycholo-giquement. De plus, la majorité de ces femmes doivent tenter de dissimuler les brutalités venant d’être commises à leur encontre, de peur de se faire rejeter par leurs proches et amis ou leur commu-nauté. Malheureusement, Luanda a informé l’audience qu’il n’était pas rare de trouver une ancienne victime de viol abandonnée par son mari, qui lui reproche d’avoir commis l’adultère.

La défense des droits de l’homme, un sport extrême

Son vécu hors du commun a ajouté à son discours une profondeur notée par l’audience. En effet, cet homme d’origine congolaise a dû quitter sa terre natale après avoir vécu caché comme un fugitif durant quelques semaines, craignant pour sa sécurité. Il raconta même que s’étant réfugié en Ouganda, on tenta, là-bas aussi, de porter atteinte à sa vie.

Ce récit marquant digne des fi lms hol-lywoodiens était pour-tant raconté par Luan-da comme s’il s’agissait d’une vie comme une autre. Malgré tout ce qu’il a surmonté dans le passé, il a su commu-niquer son savoir et sa passion pour son pays avec un optimisme ap-parent.

Une lueur d’espoir pour l’avenir

Le public semblait réconforté d’entendre, de quelqu’un ayant sur-monté tant d’obstacles,

surtout tant vu, des propos remplis d’un réel espoir en de meilleures conditions. Luanda n’a cessé de men-tionner qu’il est possible d’apporter un changement et qu’avec de la vo-lonté, tout est possible. La lueur d’es-poir constante qui habite les yeux de ce protecteur des droits humains a certainement su embraser la fl amme des passionnés de la cause humani-taire. La batterie bien rechargée par cet excédent d’espoir, les gens d’Am-nistie se disent prêts à attaquer le reste de la session en beauté et nous promettent de multiples projets dans les prochaines semaines.

Une conférence marquanteLa situation catastrophique de la République démocratique du Congo racontée sans censure par l’un de ses ressortissants.

AMNISTIE INTERNATIONALE : SOS RDC

Pour Magellan Luanda (ci-dessus), les agressions perpétrées sur les femmes congolaises sont une atrocité inhumaine.

Photo Karine El Hanbli

Les Publications La Rotonde inc. tiendront leur toute première Assemblée générale

Ouverte à tous les étudiantsMardi le 31 mars à compter de 17h30Toutes les motions doivent être soumises avant le 29 marsVeuillez nous faire parvenir toute demande d’accommodement avant le 21 mars

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Sonia [email protected] Arts et Culture

L’Artiste-Étudiant » Mattie Kennedy

Elodie Danielou Sonia Noreau

Il est diffi cile d’entendre parler du monde de l’édition autrement que par des noms comme Gallimard, Boréal, Prise de paroles et Seuil.

Pour tout écrivain débutant, prestige rime avec intouchable. Si l’univers de la publication leur est aussi fer-mé, quelle possibilité reste-t-il pour ces auteurs en mal de parution ?C’est une question que se sont posée les quatre fondateurs d’une maison d’édition récente au concept tri-céphale: Le Nègre Éditeur. Fondée il y a deux ans par Paap Macodou (bourse du Centre national du livre de Paris), la maison est tenue par quatre passionnés de littérature et d’écriture. Sa spécialité ? Trois cen-tres pour illustrer trois réalités dif-férentes de la francophonie. Sacha Poitras, porte-parole de la maison, commente : « On parle souvent d’une culture de la francophonie pluri-elle. C’est une vision qui nous fait sourire, car c’est un pléonasme : le mode de vie est différent, mais c’est la même langue. » Le Nègre Éditeur est donc diffusé dans plusieurs villes de France, plusieurs centres fran-cophones d’Afrique et du Canada.

Étudiant en doctorat de lettres fran-çaises, le porte-parole connaît bien le stéréotype qui consiste à voir dans deux cultures comme deux étrangères qui sont pour lui « deux funambules, agiles et solidaires ». Le Nègre Éditeur est donc une quête de l’international, qui « nous emmène à l’étranger et nous le révèle », une autre manière de se révéler ailleurs.

Une porte pour les auteurs inconnus

Tous les auteurs inconnus qui tentent de percer vous le diront : la publication est un long et dou-loureux cauchemar. Or, alors que les maisons d’édition classiques « sont menées par le vedettariat », selon Sacha Poitras, le Nègre Éditeur se donne la mission de découvrir de nouveaux talents. Bien que les au-teurs publiés par Le Nègre Éditeur soient encouragés à se pencher sur les soubresauts politiques du monde, cette maison d’édition n’a offi ciellement qu’un but – diffuser la parole des jeunes auteurs tapis dans l’ombre – et ne suit qu’une politique – l’excellence littéraire. « Poésie, théâtre, roman ou même essai sci-entifi que, peu importe, souligne

Sacha Poitras. Tout ce qui compte, c’est la qualité de l’écriture. »

Rien de plus aisé que de présenter son manuscrit à Le Nègre Éditeur, un simple clic de souris par Internet au http://lenegreediteur.blogspot.com vous ouvre une porte à la re-nommée.

L’avenir et les diffi cultés

Bien sûr, tout n’est pas tout rose, le Nègre Éditeur éprouve des diffi -cultés, comme toute jeune maison d’édition. « Nous ne voulons pas nous borner à une tour d’ivoire, ou tomber dans le pathos de la pe-tite maison d’édition qui lutte dans son coin. Certes, c’est notre ré-alité, mais nous ne nous résumons pas à ça », explique Sacha Poitras. Il n’en reste pas moins que leur avenir semble prometteur, puisque, déjà, l’accueil est très positif, les librairies ayant tendance à sou-tenir leurs démarches. Pour tous les curieux, les ouvrages publiés au Nègre Éditeur sont disponibles dans quelques librairies ou directe-ment sur leur site web.

Corinne Lalonde

Mattie Kennedy, originaire de Wark-worth en Ontario, vient tout juste de terminer une maîtrise en bioméca-nique à l’Université d’Ottawa. Son exposition, réalisée sur le thème du surréalisme, a récemment été exposée au Café Nostalgica et au magasin Normal Clothing, à Ot-tawa. Au carrefour entre Magritte et Dali, les scènes dépeintes par l’artiste semblent tout droit sorties d’un conte fantastique dans lequel l’observateur serait le premier spec-tateur. Les rosés et orangés pastel contrastent avec des couleurs plus froides, donnant un ton et un car-actère particuliers à ses visages. Les toiles doivent leur très grand réal-isme au souci du détail incroyable de l’artiste.

Son parcours

Selon ses souvenirs, Mattie Ken-nedy a toujours griffonné ici et là depuis la cinquième année. Cela lui permettait de créer son propre petit monde et de donner vie à son imagi-nation. Autodidacte, il a appris les techniques de base dans les cours d’art à l’école secondaire. Il a débuté en utilisant l’acrylique et, au fur et à mesure que son style gagnait en ma-turité, il s’est tourné vers la peinture à l’huile, son médium préféré en ce moment.

La Bible, le surréalisme, le jazz, le corps humain

Il puise son inspiration dans les galeries d’art du marché By, qu’il visite fréquemment. Cela lui permet entre autres d’observer des tech-niques nouvelles et différentes des siennes et de s’en inspirer. « Je suis chrétien» , dit-il. La Bible est donc une autre de ses inspirations. Si le campus universitaire en tant que tel n’est pas source d’inspiration pour lui, ce qu’il a appris sur le corps hu-main dans son domaine d’étude l’a certes aidé à défi nir des formes hu-maines dans ses créations. Le plus

souvent, il travaille selon un thème précis, comme le jazz ou le surréal-isme.

Liberté sauvage

Pour l’artiste, il est plus facile de choisir un thème général et de créer ce qu’on aime vraiment lorsqu’on ne vit pas de l’art, lorsqu’on est in-dépendant. Pour avoir vécu la vie d’artiste pendant cinq mois lors d’un voyage aux États-Unis, il peut comprendre comment certains ar-tistes laissent de côté ce qu’ils ai-ment vraiment pour se concentrer sur des œuvres plus « commercial-es » qui leur permettront de ven-dre et de « payer le loyer ». Il est à noter que chaque œuvre représente environ de 15 à 20 heures de travail. Certaines, très détaillées, peuvent même requérir plus de 100 heures de travail ! Avec une maîtrise en poche, on peut certainement se de-mander où Mattie Kennedy a trouvé le temps de peindre : comme il vient de terminer sa maîtrise, cela lui a permis d’accorder plus de temps à son art et à l’exposition sur le thème du surréalisme, série de toiles qu’il a longtemps voulu créer. Lorsqu’on lui demande pourquoi il traite du thème du surréalisme, il répond d’emblée : « Pour la liberté! » Il aime le fait que ce thème soit le plus ouvert, le plus « sauvage ». Cette exposition n’avait pas de titre précis pour la simple raison que l’artiste a rassemblé des œuvres dont le sens est parfois inexistant, provenant seulement de ses sentiments du moment et de sa pure imagination. Comme plusieurs artistes, certes, il aimerait un jour vivre de son art. Cependant, il est conscient qu’il s’agit d’un milieu très diffi cile. Par ailleurs, il soutient qu’il aime l’idée qu’il ne se compromet pas en ne vi-vant pas de son art et en ne faisant pas de celui-ci un objet qui doit se vendre. Mattie Kennedy est actuel-lement à la recherche d’endroits pour exposer sa collection de toiles sur les thèmes du jazz du surréal-isme.

Les œuvres de Mattie Kennedy, étudiant ici même sur le campus, ont donné une tout autre âme au Nostalgica le mois dernier. Le talent de ce jeune artiste se remarque tout de suite.

MAISON D’ÉDITION

Le Nègre Éditeur, funambule tricéphale

Sacha Poitras, un étudiant de l’Université d’Ottawa, est l’une des têtes d’une maison d’édition qui publie en Amérique du Nord, en France et en Afrique.

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Calendrier – Arts et Culture

ARTS VISUELS

Démocratie, terrorisme, loisirs d’Afshin MatlabiQuand ? Du 6 mars au 10 avril 2009Où ? Galerie 101, 301 ½, rue Bank, Ottawa

Festival du fi lm de l’OutaouaisQuand ? Du 12 au 20 marsOù ? Divers endroitsInfos supplémentaires : www.offestival.com

Catherine MajorQuand ? Le 13 mars à 20hOù ? Salle Jean-Despréz, 25, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull)

Malajube et Young GalaxyQuand ? Le 13 mars à 21hOù ? Babylon,

Les Cowboys FringantsQuand ? Les 13 et 14 mars à 20hOù ? Salle Odyssée, 855, boulevard de la Gappe, Gatineau

MUSIQUE

Cinéclub Francophone présente « La vie devant soi »Quand ? Le 12 mars à 19h30Où ? Pavillon Fauteux, Pièce 413

SUR LE CAMPUS

THÉÂTRE

Le dragon bleuQuand ? Du 10 au 14 mars à 19h30Où ? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

AUTRES

Conférence de Stéphane-Albert Boulais : Le cinéma québécois de 1950 à nos joursQuand ? Le 10 mars de 19h à 20h30Où ? Maison du citoyen, 25, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull)

Ajà Besler

Originaire de North Bay et d’Ottawa, Tricia Foster fait de la musique depuis longtemps. Elle faisait par-tie du groupe Constraste, qui avait gagné La Brunante il y a quelques années. Par la suite, elle a sorti son premier album solo, 412, suivi de Commerciale, son deuxième. Tricia n’a pas peur d’assumer son bilinguisme, elle écrit parfois en français, parfois en anglais, et elle n’hésite pas à employer des angli-cismes, même si elle est entière-ment capable d’écrire en français correctement. On peut prendre la chanson « Plaisirs » comme exem-ple de son style: « Je me souviens à peine de ma ride en taxi, mais tout me reviendra avec mon bill de carte de crédit. »

Un disque personnel

Commerciale est très personnel comme disque, on a l’impression de connaître l’artiste intiment après l’avoir écouté. Parfois, les chansons sont moins centrées sur elle et sont plus chargées politique-ment. Elles font toutes réfl échir. Commerciale a un bon équilibre entre l’acoustique et l’électrique. Pour son album 412, une pano-plie d’artistes ont contribué à son succès, dont les guitaristes Chris Colepaugh et Cecile Doo-Kingue, qui ont apporté chacun leur touche personnelle. On peut aussi enten-dre la voix d’Anique Granger, en-tre autres dans le bonus track du disque, qui rappelle de bons mo-ments du spectacle live de Tricia.

La thématique de Commerciale, à la fois le titre d’une chanson et le

nom du disque, est intéressante. La chanson “Commerciale” est très dif-férente, elle offre une formule très inhabituelle, où la chanteuse cri-tique les stations de radio et toutes les stars qui sacrifi ent leur intégrité afi n de devenir plus... commerciales. “Force ou faiblesse” et “Petits pas” sont les chansons qui ressortent le plus du disque. Ce sont des chan-sons qui peuvent rester dans la tête pendant longtemps. Cependant, certaines des chansons sur le disque sont plus intéressantes en con-cert qu’en enregistrement, comme “Plaisirs”, qui était beaucoup plus mouvementée et frappante lors du spectacle que Tricia a donné pour le lancement.

Bref, le disque est bon, tant musi-calement qu’au niveau du contenu, c’est mon deuxième choix pour le prix Meilleur album.

Pour la semaine cinq des critiques d’albums nominés

dans la catégorie Meilleur album du Gala des prix Trille

Or. Voici Commerciale de Tricia Foster.

Trille Or » Tricia Foster

La Rotonde embaucheÇa vous intéresse? (Ça devrait)

Tous les postes rémunérés du journal indépendant de l’Université d’Ottawa sont ouverts pour l’année 2009-2010

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En prestation au « Petit Chicago », le groupe gatinois Tracteur Jack a donné tout un spectacle. Dans la ville d’origine du groupe, le public qui l’a vu grandir at-tendait impatiemment les musiciens. Amis, parents, proches, tous étaient là pour le retour de Tracteur Jack. L’ancien duo, devenu récemment un quatuor avec deux des membres d’Oscar B, a donné tout un show dans le petit pub du Vieux-Hull. Le groupe, originellement composé de Dominique Faucher et de François Leblanc, a su donner une touche très particulière et unique au son Tracteur Jack avec ses deux nouveaux membres, Julien Morissette à la contrebasse et Philippe Pinard à la batterie. Pour son grand retour en Outaouais, la for-mation s’est mise sur son 31 : cravate, chemise et même chapeau assorti.

Dès le retentissement de la première note, le public s’est levé et s’est rassemblé autour de la scène. Après la deuxième chanson, il a explosé. Ça chantait, ça dansait, des gens étaient même juchés sur des chaises pour ne rien manquer de la prestation. Et Tracteur Jack a su maintenir ce niveau d’énergie de la première note au rappel. Nous avons entendu leurs grands succès comme “La Fat” et “La Valse des Corbeaux”. Le groupe nous a

offert, comme toujours, quelques improvisations tou-jours appréciées du public et, cette fois-ci, ils nous ont présenté une nouvelle chanson. Celle-ci était aussi sur-prenante que son origine, une imitation de Sean Paul à trois heures du matin. Le nom inventé ressemble à « Gogounchmela » et est devenu la source et le titre de cette chanson.

Ce spectacle était le deuxième d’une série de six spec-tacles dans les villes de Québec, Gatineau et Montréal. Cette mini-tournée québécoise a un but précis : trouver une maison de disque qui acceptera de distribuer leur premier album. En effet, les membres du groupe sont des « sans-abri de maison de disque », comme le disait Faucher. « On accepte n’importe quel divan qui s’offre à nous », renchérit Leblanc. Malgré tout, le groupe est bien déterminé à faire enregistrer son album, une com-pilation de douze chansons, dès avril prochain. Alors, comme nous l’a si bien lancé Morissette pour clore le spectacle : « On se revoit très bientôt dans un salon près de chez vous ! » En attendant la parution de cet album, vous pouvez en écouter des extraits sur leur site web www.tracteurjack.com.

Joëlle Carignan

Tracteur JackCRITIQUE » SPECTACLE

Dumas a doublé le plaisir en déposant sur les tablettes deux disques en l’espace de deux mois. Nord, paru dé-but décembre, affi che les pièces numérotées de 1 à 9, tandis que Rouge, sorti le 24 février, continue la suite de 10 à 19. Coup de marketing ou simple cadeau à son fi dèle public ? Peu en importe la raison, nous pouvons nous réjouir de retrouver celui qui nous avait laissés sur notre faim en 2006 avec Fixer le temps.

Nord, c’est le mouvement sans bouger : des référenc-es aux trois coins du monde (Nord, Sud, Ouest) comme boussole intérieure. Les paroles sont ancrées dans le tourment, la douleur et le mal de vivre, mais la dépres-sion saisonnière n’atteindra toutefois pas l’auditeur grâce aux mélodies entraînantes et imposantes qui dé-montrent la constante évolution musicale de cet artiste.

Quant à Rouge, c’est le soleil qui revient et qui agit com-me un baume sur les douleurs passées. La solitude fait place au « nous » et à l’espoir face à l’avenir. Ici, Dumas transporte sa voix et ses sons habituels vers de nouvelles voies: Jaune-Soleil fait vivre un moment psychédélique à la Beatles et quelques pistes ont d’ailleurs un relent de British-pop auquel même la voix éraillée du célèbre Liam Gallagher est empruntée (Le son de vos voix).

Visuellement, les pochettes ont aussi de quoi titiller: les casse-tête, non complets jusqu’à présent, que for-ment les dessus ainsi que les photos à l’intérieur laissent déjà deviner un troisième morceau à la séquence, mais pour l’instant, Dumas sort du studio pour faire cinq spectacles à Québec et à Montréal seulement. À suivre.

Véronique Strasbourg

Dumas Nord/Rouge

CRITIQUE » MUSIQUE

Vickie Perreault

André « Dédé » Fortin, chanteur du légendaire groupe Les Colocs, nous a quittés le 8 mai 2000, pris d’un mal de vivre et d’un désespoir si intense qu’il s’est infl igé le pire: la mort. Il a laissé dans le deuil sa famille, ses amis et des milliers de Québécois et francophones du monde entier qui avaient adopté son groupe, qui mélangeait musique de party et commentaire social. L’héritage musical laissé par le groupe – des chansons comme La rue principale, Julie, Dédé, Passe-moé la puck, et d’autres encore – a laissé une marque importante dans le paysage québécois. Et ce vendredi, dans les salles de cinéma du Québec, le fi lm Dédé à travers les brumes va nous présenter, de façon sublime, la vie de cet homme qui a tant marqué le Québec des années 1990.

André (Dédé) Fortin

Le fi lm, réalisé par Jean-Philippe Duval (Matroni et moi), met en ve-dette Sébastien Ricard, qui est beau-

coup plus connu sous son identité de Batlam, membre du groupe de rap Loco Locass, dans le rôle-titre de Dédé Fortin. Lors d’un entretien téléphonique avec La Rotonde, le réalisateur a admis que, durant le processus de préparation du fi lm, qui était originellement planifi é pour être un documentaire, il s’est rendu compte qu’il ne fallait pas seulement parler de Dédé Fortin, la fi gure publique que des milliers de Québécois pouvaient reconnaître, mais aussi d’André Fortin, l’homme derrière la fi gure publique, le créa-teur. Et le fi lm présente bien cette dichotomie entre « Dédé » et An-dré, entre le showman qui dansait des claquettes sur scène et l’homme pour qui la vie n’était pas belle. Le fi lm utilise de façon extrêmement adroite une trame narrative qui se promène entre deux époques. La vie de Dédé Fortin, évoluant de façon chronologique à partir de son ar-rivée à Montréal au milieu des an-nées 1980, et la période d’écriture de l’album Dehors novembre, qui dura presque un an. Cette structure narrative à deux temps nous permet

de mieux comprendre qui était An-dré « Dédé » Fortin, de voir les évé-nements qui ont entraîné son mal de vivre.

L’interprétation

Ce mal de vivre est incarné à l’écran par la performance extraor-dinaire de Sébastien Ricard. Il joue toutes les facettes d’André Fortin de façon magistrale, surtout dans les scènes où on voit le désespoir du chanteur des Colocs. Dans ces scènes, les émotions semblent si réelles que le spectateur en est profondément bouleversé et pourrait être porté à croire qu’il ne s’agit pas du jeu d’un acteur, mais plutôt d’un être humain prisonnier d’un désespoir profond. Mais ce n’est pas la seule force de son jeu. Dans un entretien téléphonique, Sébastien Ricard a expliqué que pour jouer le rôle d’André Fortin, il a dû « jouer de la guitare, du drum, dans-er la claquette, chanter et enregistrer les chansons ». Et tout cela est ac-compli avec force, nous faisant par-fois oublier l’acteur, créant l’illusion parfaite de « Dédé ».

CINÉMA QUÉBÉCOIS

Vive Dédé Fortin! Vive Les Colocs! Vive Dédé à travers les brumes! Le � lm célèbre et rend hommage à la vie d’un grand homme de la chanson québécoise.

Illusion parfaite

Qualifi é par son réalisateur de « projet le plus ambitieux de sa carrière », le fi lm mélange scènes d’animation et scènes réelles avec un fi n équilibre, ne tombant pas dans le guindé et le tape-à-l’œil. Les scènes de concert, avec foules à l’appui, donnent envie de se lever dans le cinéma, de danser et chanter à tue-tête. Les scènes plus intimistes bouleversent et vont probablement tirer des larmes aux plus sensibles.

Et c’est cette juxtaposition du joy-eux et du tragique, du bruit et du silence, qui fait que Dédé à travers les brumes est l’un des meilleurs fi lms québécois de l’année, même si l’année ne fait seulement que commencer. Un seul petit bémol : avec presque deux heures vingt minutes, le fi lm peut sembler long pour certains. Malgré cela, le fi lm rend hommage et célèbre, comme le souhaitaient les artisans du fi lm, la vie d’André « Dédé » Fortin et l’héritage musical que lui et Les Co-locs ont laissé.

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Marianne St-Jacques

Tout le monde connaît la bande dessinée. Ou plutôt, tout le monde croit la connaître. En entendant le mot « BD », la

plupart d’entre nous avons en tête des images qui se limitent à Tin-tin, Astérix, Superman ou Garfi eld. Pourtant, la bande dessinée va bien au-delà de ces clichés réducteurs. Depuis plusieurs années, le mar-ché a littéralement explosé : BD jeunesse, humour, commerciale, adulte, indépendante, intimiste, érotique… La liste n’en fi nit plus.

Chiffres d’affaires

Même si la BD ne représente que 6,5% du chiffre d’affaires de l’édition francophone européenne, celle-ci reste l’un de ses secteurs les plus dy-namiques ; en 2008, le marché de la BD était en progression pour la treizième année consécutive. Selon le rapport de l’Association des cri-tiques de bande dessinée, le mar-ché de la BD francophone a connu, en 2008, une croissance de 10,4% grâce à la publication de 4746 titres différents. Les tirages sont égale-ment très importants. L’an dernier, 95 séries différentes ont connu des tirages de plus de 50 000 exem-plaires, tandis que l’album le plus tiré, le douzième tome de la série Titeuf, a été diffusé à 1,82 millions d’exemplaires (© Gilles Ratier, ACBD).

BD indépendante et commerciale

Le paysage de la bande dessinée francophone contemporaine se

partage en deux grandes tendances : la bande dessinée commerciale et la bande dessinée indépendante. La première est souvent celle qui est la mieux connue du public. Concentrée entre les mains de quelques groupes de très grands éditeurs (Dupuis, Glé-nat, Casterman, Delcourt, Dargaud, etc.), c’est elle qui contrôle la ma-jorité du marché. La bande dessinée commerciale est souvent une bande dessinée de divertissement (BD jeunesse, humour, thriller, heroic fantasy, science-fi ction, etc.). Ces albums connaissent souvent de très grands tirages qui visent un public généraliste. C’est elle qui a donné naissance aux plus grands succès de la BD contemporaines comme Titeuf, Largo Winch ou Lanfeust de Troy.

La BD indépendante, quant à elle, propose surtout des récits inti-mistes ou littéraires ; elle cherche souvent à traiter des thématiques plus « intellectuelles »; elle fait parfois dans l’avant-garde en pro-posant des traitements graphiques innovateurs. Publiée en tirages réduits chez de plus petits éditeurs, elle vise souvent un public d’initiés. La BD indépendante a connu une forte émergence dans les années 1990, avec la fondation de son édi-teur-phare, L’Association. Gravi-tant autour de celle-ci, des auteurs comme Lewis Trondheim, Joann Sfar, Jean-Christophe Menu, Guy Delisle ou Dupuy-Berberian ont re-nouvelé le visage du Neuvième art. Aujourd’hui, l’auteure indépendan-te la mieux connue reste peut-être Marjane Satrapi, grâce à son auto-biographie Persepolis, récemment adaptée en fi lm d’animation (Prix du jury du Festival de Cannes 2007).

Au-delà des clichésUN PORTRAIT CONTEMPORAIN DU NEUVIÈME ARTParmi d’autres éditeurs importants de bande dessinée indépendante, on trouve Futuropolis en France, ainsi que La Pastèque, Mécanique générale et Drawn and Quarterly au Canada.

Néanmoins, la BD commerciale et indépendante restent des tendances et non des catégories fi xes. Celles-ci n’ont donc pas de défi nitions ni de critères précis. Ainsi, les grands éditeurs commerciaux ont souvent leurs propres collections éditoriales proposant des ouvrages qui ont tous les attributs de la BD indépendante. C’est le cas, par exemple, de la col-lection Aire Libre, chez Dupuis, ou Shampoing, chez Delcourt.

La BD et l’Université

Les liens entre la bande dessinée et l’institution universitaire sont plus importants qu’on pourrait le croire. Tout d’abord, plusieurs grands il-lustrateurs ont été formés dans de prestigieuses écoles de beaux-arts ; à cet égard, l’Institut Saint-Luc de Bruxelles reste emblématique. Plus près de chez nous, l’Université du

Québec en Outaouais (UQO) offre également un programme d’études en bande dessinée qui dispense une formation graphique à ses étudi-ants. Or, l’intérêt universitaire pour la BD ne se limite pas à une forme d’enseignement appliqué ; il existe également une composante recher-che qui se penche sur les enjeux du Neuvième art. En 1971, par exem-ple, une première chaire d’Histoire de la bande dessinée a été inaugurée à l’Université de Paris 1 Sorbonne par Francis Lacassin, spécialiste en paralittérature. De même, depuis 2006, la Cité de la bande dessinée et de l’image tient une université d’été à Angoulême. Lors de cet évène-ment, une série de conférenciers ex-perts traitent de différentes problé-matiques spécifi ques à la BD.

BD et art contemporain

Un récent phénomène a surpris le paysage de la bande dessinée : des originaux de BD se retrouvent de plus en plus dans les ventes aux enchères de prestigieuses maisons françaises telles que Drouot et Art-

curial. On peut donc dire que la BD fait son entrée sur le marché de l’art contemporain. Mieux encore, certaines pièces établissent des re-cords de vente considérables. En mars 2007, lors d’une vente tenue par Artcurial, une œuvre d’Enki Bilal tirée de son Artbook Bleu sang avait été adjugée à 177 000 € (280 000 $CAD). Il s’agissait alors d’une som-me record pour un original de bande dessinée. Un an plus tard, en mars 2008, toujours chez Artcurial, une gouache originale d’Hergé réalisée pour Tintin en Amérique a véritable-ment fracassé le record : celle-ci s’est vendue à 780 000 € (1, 3 millions $CAD). Même s’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur ce phénomène, celui-ci mérite tout de même d’être suivi attentivement.

Une littérature ?

Malgré la réticence de certains puristes, il faut avouer que la BD contemporaine a bel et bien tous les attributs de la littérature. Elle a ses revues, ses prix et sa critique (à la fois savante et journalistique).

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Les romans graphiques, les biogra-phies, les œuvres historiques et les nombreuses adaptations d’œuvres littéraires (plus de 150 en 2008)

confèrent tous à la bande dessinée un caractère « littéraire » (© Gilles Ratier, ACBD). Des courants comme l’Oubapo (Ouvroir de bande dessi-née potentiel) démontrent très bien que la BD peut rivaliser avec la lit-térature offi cielle. Ce regroupement d’auteurs est calqué sur l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentiel), un courant littéraire créé dans les années 1960 et qui, par l’imposition de contraintes volontaires, vise un certain dépassement de la création; l’Oulipo est devenu célèbre grâce à la participation d’auteurs tels que George Perec ou Raymond Quenea. Enfi n, des revues telles que Lapin ou L’Éprouvette, en France, ou en-core Formule, au Québec, ont la même fonction que les nombreuses revues littéraires : elles sont à la fois des laboratoires d’expérimentation graphique et de théorie ; elles ras-semblent l’élite de la création en bande dessinée et leur permet de dif-fuser un art raffi né s’adressant à un public d’initiés ; elles rassemblent les auteurs en écoles de pensées et stimule les débats et les discours sur la BD. Bref, tous les éléments sont mis en place pour que le Neuvième art obtienne ses lettres de noblesse.

Évènements

Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (France), reste LE grand rendez-

vous mondial de la BD francophone (200 000 visiteurs en 2009). Cet évènement, qui est d’une ampleur phénoménale, est à la BD ce que le Festival de Cannes est au cinéma. Pour ceux qui aiment les super-héros, la Comic-Con (Comics Con-vention) de San Diego, quant à elle, reste la plus grande du genre au monde (environ 126 000 visiteurs). Côté asiatique, le Comiket (Comics Market) de Tokyo, qui porte sur le manga et l’anime, est le plus grand happening de la planète (environ 510 000 visiteurs). Plus près de chez nous, le Festival de la bande dessinée francophone de Québec est l’évènement de BD francophone le plus important au Canada. Celui-ci se déroulera du 15 au 19 avril prochain. Sinon, le Rendez-vous international de la bande dessinée de Gatineau et le Salon du livre de Montréal offrent une programma-tion BD très intéressante. La galerie d’art de l’Alliance française d’Ottawa tient également, chaque année, une exposition consacrée à un bédéiste français connu, dans le cadre des activités entourant le Rendez-vous international de la bande dessinée de Gatineau.

Pourquoi les étudiants devraient-ils s’intéresser

à la BD ?

En dehors de ses considérations esthétiques, littéraires ou sociales qui pourraient séduire un lectorat étudi-ant (bande dessinée biographique ou historique, adaptations littérai-

res, graphisme d’avant-garde, bande dessinée de reportage, etc.), la BD s’est souvent articulée autour de groupes ou de mouvements étudi-ants. Pendant les années 1960-1975, par exemple, la BD était un des porte-étendards du message de contestation des jeunes, notamment en France et aux États-Unis, où les mouvements étudiants se sont approprié le genre et en ont fait un véhicule privilégié. C’est également dans cette foulée que s’est développé le « printemps de la bande dessinée kébékoise » ; les div-ers journaux étudiants ont alors servi de véritables laboratoires à cette pre-mière vague de BD québécoise. Il est également intéressant de noter que c’est à l’Université de Montréal que s’est tenu, en 1975, le premier Festi-val de la bande dessinée de Montréal. Enfi n, même aujourd’hui, les étudi-ants continuent de façonner le pay-sage de la bande dessinée du Québec : le meilleur exemple serait l’émission de radio Dans ta bulle !, l’une des rares émissions consacrées unique-ment à la BD ; celle-ci est diffusée sur les ondes de la radio étudiante de l’UQAM.

Où puis-je trouver de la bande dessinée (à peu de frais) ?

En plus de la multitude de sites web qui diffusent gratuitement des BD, la Bibliothèque publique d’Ottawa et la Bibliothèque de l’Université d’Ottawa (Bibliothèque Morrisset et Centre de ressources de la Faculté d’éducation) offrent une très grande sélection de bande dessinée.

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Au-delà des clichés

Hugo Pratt, Corto Maltese - « La Bal-lade de la mer salée », CastermanArt Spiegleman, Maus, FlammarionTove Jansson, Moomin, Le Lézard noirMarjane Satrapi, Persepolis, L’AssociationGuy Delisle, Chroniques birmanes, Delcourt Guilbert, Lefèvre et Lemercier, Le photographe, DupuisManu Larcenet, Le combat ordi-naire, Dargaud

Arthur De Pins, Péchés mignons, Fluide GlacialEnki Bilal, L’Intégrale du Monstre, CastermanJean-Blaise Djian et Yvon Roy, Agaguk, AdonisMichel Rabagliati, Paul, La PastèqueEddie Campbell et Alan Moore, From Hell, DelcourtLewis Trondheim, Les petits riens, Delcourt

Suggestions de lecture - coups de cœur et canons du genre :

De gauche à droite

Arthur de Pins, Péchés mignons, Fluide GlacialEnki Bilal, L’Intégrale du

Monstre, CastermanJean Van Hamme, Largo

Winch, DupuisPénélope Bagieu, Ma vie est tout à fait fascinante,

Grasewitch ed.Lewis Trondheim, Les Petits

riens, DelcourtLewis Trondheim, Les

formidables aventures de Lapinot, Dargaud

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MUSIQUE

Nedggy Mauricin

Is it OK est le nouveau bijou de la chanteuse canadienne Serena Ryder, paru le 11 février dernier. Elle chante depuis qu’elle est « dans le ventre de [sa] mère » affi rme la jeu-ne interprète. Elle a commencé à se faire connaître au travers de l’indus-trie indépendante car, comme elle le dit, « C’est une manière d’appren-dre énormément sur le processus de l’industrie de la musique ». De plus, c’est une « opportunité de construi-re sa carrière musicale a son propre rythme », soutient Ryder. L’année dernière, Told You in Whispered Song est apparu sur le marché. Il y a eu une grande évolution depuis ce-lui-ci. À propos de son dernier dis-que, Serena Ryder affi rme que son intention était de rendre hommage à ses professeurs. Ces chanteurs sont les grands interprètes et com-positeurs canadiens. Ainsi, elle a été inspirée par ses prédécesseurs pour son nouveau CD: « Nous sommes en mesure de faire ce que nous faisons, car il y a eu quelque chose qui a été créé avant nous. » Ces chanteurs ca-nadiens ont donc eu une grande in-fl uence sur son évolution musicale.

Is it Ok ?

Cette chanteuse canadienne, qui a remporté le prix de l’artiste de l’année à la remise des prix Juno en 2008, a intitulé son nouveau disque Is it Ok . Serena Ryder nous démontre un côté plus intime de sa personnalité. Is it Ok est pour cet article « une manière de res-sentir ce que l’on veut et de créer son propre chemin à son propre rythme », affi rme la chanteuse. De plus, c’est une exploration de soi-même, dit-elle. Les thèmes traités dans son nouveau CD sont l’amour et le manque d’amour. « C’est une relation avec le monde basée sur comment tu aimes ta famille, tes amis et comment tu t’aimes toi-même », soutient Ryder. Sur ce disque, nous pouvons ressentir les émotions de la chanteuse. Aussi, c’est une façon « d’entretenir une conversation avec les autres et de se sentir à l’aise avec ce qu’ils res-sentent », exprime Ryder.

Ce disque de genre folk-rock est une œuvre qui s’écoute facilement. Les 13 pièces musicales ont toutes été composées par la chanteuse. Certaines pièces sont un peu plus rythmées, d’autres plus calmes.

Quelquefois elle se rapproche de la musique country, comme la der-nière chanson ‘‘Dark as the Black’’, que l’on pourrait comparer à des talents renommés tels que Melissa Ethridge, Faith Hill ou même Car-rie Underwood. Son genre est donc un mélange qui pourra plaire aux fans de musique folklore, de rock, et même de musique country.

Un auditoire varié

Serena Ryder a déjà donné quel-ques spectacles dans les universités, comme celle de Toronto ou même dans des universités américaines. Elle aime donner des spectacles dans les milieux universitaires, parce qu’elle aime rencontrer les étudiants. Son auditoire est « un auditoire mélangé », affi rme Ryder. Elle apprécie que ses fans soient va-riés, car cela prouve que son dernier CD est écouté par une grande va-riété de personnes. Is it OK permet de rejoindre un éventail plus large, comme les étudiants universitaires ou même les jeunes adolescents. Pour découvrir cette chanteuse, vous pouvez consulter sa page MyS-pace sur www.myspace.com/sere-naryder.

Serena Ryder sort son nouvel album

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Photo www.myspace.com/serenaryder

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Romain GuibertAlexandre Lequin-Doré[email protected]

SportsUne communauté, une université, deux besoins, deux visions,DOSSIER

UN STADE

Romain Guibert

C’est une vraie partie de cartes qui se déroule en ce moment pour déterminer l’avenir du terrain entre l’avenue Mann et

le Queensway. Avec quatre joueurs à la table et une partie qui dure depuis plus de deux ans, la dernière carte est loin d’être abattue. La Rotonde a tenté de s’intégrer en exclusivité au jeu et d’essayer de comprendre autour de quels enjeux s’articule un projet d’envergure.

Quoi qu’il arrive, l’objectif pre-mier est de revitaliser les terrains vagues en bas de la rue King Ed-ward et au bord de l’autoroute. Ces terrains font partie de la Côte-de-Sable, et c’est cette communauté qui tente par tous les moyens d’embellir ce coin et de trouver une solution de rechange à son aréna. Un aréna qui est pour l’instant la seule infrastruc-ture notable sur ce terrain.

La Côte-de-Sable est donc direc-tement concernée par le projet de réhabilitation de ce secteur et, en février 2007, le Conseil municipal a approuvé la participation d’Ottawa même à ce projet. Un pareil projet pourrait se réaliser plus rapidement s’il comptait aussi peu d’acteurs.

Mais viennent s’en greffer trois

autres à la suite du partage des ter-res concernées entre trois proprié-taires fonciers : la Commission de la capitale nationale (CCN), l’Uni-versité d’Ottawa et la Mobin Foun-dation. À ceux-là, le ministère des transports pourrait s’ajouter en ver-tu de l’éventuel projet de train léger dans cette zone. Cette pluralité d’ac-teurs concourt à la lenteur du dos-sier, même si le projet commence à se conceptualiser.

La communauté est la première à avoir envisagé des plans pour nour-rir ses besoins, puis l’U d’O a ajouté son grain de sel, arrivant avec une nouvelle proposition sur la table : un nouveau complexe sportif. Le plan de conception de la porte d’entrée Nicholas-Mann, tel qu’il est défi ni par la ville, a alors regroupé quatre options pour tenter de répondre aux besoins de tous.

La communauté évalue ses besoins, et ses options

Pour en venir à cette idée, ACS a dû déterminer ses besoins. « ACS croit que ce serait mieux d’avoir quelque chose de plus accessible et communautaire, comme deux aré-nas, un terrain de baseball, ou plus d’espaces verts », évalue Julie Sé-

guin, la vice-présidente aux fi nances de la FÉUO, qui siège au conseil de l’ACS en tant que représentante de l’Université.

De son côté, Robert Stehle, le pré-sident d’ACS, ne précise pas les be-soins de sa communauté, les quali-fi ant de « divers ». Il envisage cepen-dant des options assez variées, allant d’une épicerie à une garderie en passant par des logements. Afi n de connaître la demande de la commu-

nauté, lors de réunions publiques en octobre 2007, des commentaires ont été saisis afi n de prendre connais-sance de la vision qu’elle a pour le développement de cette zone.

De façon générale, les résidents actuels souhaiteraient une augmen-tation des espaces verts, un usage mixte des installations (complexe sportif et récréatif, logements uni-

versitaires ou autres, salles de clas-ses…), la préservation du panorama (immeubles peu élevés) et surtout une nette amélioration de la circu-lation locale.

Avec tout cela en main, des grou-pes de conception ont dressé quatre principales options. L’une verrait notamment la construction d’un aréna à deux patinoires pour rem-placer celle existante. Une autre supprimerait le passage de l’avenue

Lees au-dessus du Queensway afi n de mieux intégrer le village de Ro-binson à Côte-de-Sable. Une autre mettrait l’accent sur un réseau pié-tonnier. Dans tous les cas, il s’agit de diminuer le trafi c automobile, tout en rendant l’ensemble plus accessible : l’installation d’une sta-tion de transport en commun est au cœur de tout projet. La dernière op-

tion, c’est celle de l’U d’O.

Réticences et oppositions, puis propositions et négociations

C’est sur cette option que sont ap-parues les premières contestations. Véritable vision de l’Université, elle s’articule autour de la construction d’un stade de 3000 à 5000 places en plus d’un triple gymnase multifonc-tionnel. Le problème ? Au départ, il en était hors de question pour la communauté. Maintenant, il faut convaincre et persuader, faire chan-ger d’idées et faire adopter sa vision. Pour l’instant, personne de l’Univer-sité n’a fait d’exposé aux rencontres mensuelles d’ACS.

Luc Gélineau, directeur du Ser-vice de sports reconnaît bien qu’il était allé trop vite en amenant tout cela sur la table, et qu’il n’avait pas eu le temps d’expliquer les bénéfi ces que cela aurait pour la communauté. L’ACS s’est braquée et a voté non à l’occasion de son assemblée généra-le annuelle en mai 2008. « ACS est décidée à collaborer, mais la préfé-rence, comme ils l’ont votée, c’était de ne pas avoir de stade, c’était una-nime dans la salle », témoigne Sé-guin. « Il y a eu un vote qui a ancré la communauté dans l’idée qu’il n’y aurait pas de stade. Maintenant, ce point de vue doit changer », ajoute Stehle. La prochaine sera le 12 mai et permettra de constater dans quel sens vont les choses.

Néanmoins, on peut s’interroger sur la représentativité de ce vote. Le président d’ACS affi rme que les personnes présentes étaient repré-sentatives de la communauté. Sé-guin nuance : « Sur 100 personnes, je devais être la seule étudiante. Il y avait une grande majorité de gens au dessus de 40 ans. C’est sûr qu’ils ne veulent pas de stade. Si c’était 100 étudiants… »

En plus d’un intérêt moindre pour la communauté, un stade repré-sente toujours la même inquiétude pour la communauté que le terrain Matt-Anthony : la nuisance sonore. C’est sans compter la circulation locale qu’engendreraient les événe-ments qui s’y dérouleraient. Séguin rappelle à juste titre que, si aucun stationnement ne sera construit dans cet espace, c’est sans compter la disparition potentielle de celui au cœur du campus, voué à un espace vert, au centre étudiant, ou au pa-villon des Sciences sociales.

Il reste que depuis, les deux par-ties sont à la même table des négo-ciations et il semble y avoir de la bonne volonté.

SUITE PAGE 16

« Est-ce que je pense

que cela va marcher ?

Je n’en ai aucune idée.

Va-t-on conclure un

marché avec l’U d’O ?

Je n’en ai aucune idée.

Est-ce que je veux

discuter ? Oui. »

-Robert Stehle

Du côté du SDS, le besoin est fl agrant: il faut un terrain de jeu pour le soccer, le rugby, l’ultimate frisbee et surtout le football. La Communité de la Côte-de Sable s’est déjà prononcée contre ce projet. Les étudiants n’ont pas encore fait valoir leur voix. Où en fi nira-t-on?

Photo ville d’Ottawa

Je ne pense pas qu’on soit dans une po-sition pour dire qu’on est bien. Je veux

continuer d’essayer. Si cela marche, cela va changer les relations entre l’U d’O et la

communauté. - Robert Stedhle

Page 16: La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

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Sports le 9 mars 2009

16 • www.larotonde.ca

Dossier » stadeAprès avoir peut-être brusqué les

choses, l’U d’O a fait des proposi-tions concrètes. Sachant très bien que les études mènent à une forte utilisation des installations sporti-ves pendant une moitié de l’année seulement, Gélineau a proposé que 50% du temps des futures installa-tions soit dédié à la communauté, en faisant l’égal d’un centre com-munautaire.

« Là, on parle de gymnases, mais la communauté est préoccupée par son aréna. On veut convaincre les gens qu’on peut remplacer l’aréna de la Côte-de-Sable par d’autres ac-tivités. On peut déplacer la clientèle de la Côte-de-Sable au Complexe sportif », assure le directeur du SDS. L’aréna du Complexe sportif est très utilisée en raison de sa location par des personnes extérieures à la com-

munauté locale. Il serait envisagé de restreindre son utilisation à l’Uni-versité et à la communauté.

« Que ce soit vrai ou non, la com-munauté pense que lorsque l’U d’O dit des choses, on ne peut pas être sûr si c’est vrai ou non. Mais selon des gens de la ville, qui partagent des installa-tions sportives avec l’U d’O, l’Universi-té honore ses contrats. Cela serait une bonne chose pour la communauté de le savoir », déclare Stehle.

Le dernier mot aux étudiants ?

La dernière question relève fi na-lement du besoin même de l’Uni-versité et, surtout, de ses étudiants. À quel point le campus nécessite-t-il pareil agrandissement ? À quel point les étudiants veulent-ils ce projet ? C’est l’interrogation même

de Stehle, pour qui la réponse aura beaucoup d’importance.

Néanmoins, il n’y a pas encore moyen de le savoir et il sait que cette demande vient exclusivement du SDS. Il mentionne lui-même que la Fédération étudiante [Julie Séguin] a fait part de l’ignorance des étudiants face à ce projet : « Je n’ai pas vu cela comme un besoin sur le campus. Ac-tuellement, il n’y a pas assez de gens qui vont assister aux matchs, alors je me demande comment ils vont rem-plir le stade. Je n’ai pas vu de discus-sions, je n’ai pas vu de consultations. Les étudiants en sports, dans les équipes compétitives, ont sûrement été approchés. C’est certain qu’ils vont dire ‘oui, on veut un stade’. »

La vice-présidente aux fi nances songe même à lancer un sondage sur le campus. De son côté, elle opterait

pour l’ajout d’une piscine ou d’un cen-tre d’entraînement, concédant que les installations actuelles sont sur-utili-sées. Pour l’instant, Séguin souhaite amener des étudiants aux prochaines séances d’information afi n de créer un sentiment de communauté. Ce serait aussi un moyen de démontrer à ACS la volonté du campus.

Du côté du SDS, le besoin est fl a-grant. Il faut un terrain de jeu pour le soccer, le rugby, l’ultimate frisbee et surtout le football, qui joue présen-tement à Frank-Clair. Il faut aussi des gymnases pour le volley-ball et le basket-ball, mais surtout pour dé-congestionner le Pavillon Montpetit et satisfaire le besoin croissant des sports intra-muros.

L’idée principale est d’être plus professionnel. « On pourrait ame-ner les événements à forte couver-

ture médiatique dans un gymnase adapté pour cela. Pour l’instant, la ville a des diffi cultés à attirer des événements parce que leur inven-taire n’est pas assez élevé. Là, [le stade] en ferait partie. C’est une question d’image et de visibilité qu’on peut apporter à l’Université », juge Gélineau, qui l’utiliserait aussi pour un congrès ou pour la collation des grades.

Les installations actuelles pour-ront-elles supporter une hausse des effectifs du campus, s’ils surpassent la barre des 40 000 ? Il y a fort à pa-rier que non. Mais des terrains plus professionnels permettraient-ils à la population étudiante d’avoir un intérêt plus élevé pour les équipes sportives ? Si celui-ci reste le même qu’à l’heure actuelle, l’Université devrait y perdre des plumes.

Simon Cremer

Ottawa 73 Windsor 59

Ottawa avait besoin d’une vic-toire. Autant pour garder sa saison en vie, faisant face à l’élimination contre les Lancers de Windsor, que pour rebondir après une mauvaise défaite face à l’ennemi juré, les Ra-vens de Carleton, mercredi soir. La troupe de Dave Deaveiro s’étant in-clinée par 20 points au Ravens’ Nest en demi-fi nale ontarienne, elle avait besoin d’un remontant. C’est ce qu’elle a eu, au Pavillon Montpetit, samedi soir. Le Gris et Grenat sera donc au championnat national, la semaine prochaine, à la Place Ban-que Scotia.

« Je pense que nous nous som-mes bien repris, nous avons re-bondi, c’est dans le caractère de cette équipe », expliquait Nemanja Baletic, après la rencontre. Ottawa en a montré, du caractère, d’entrée de jeu.

Les Gee-Gees commençaient le premier quart-temps en force, me-nés, comme à l’accoutumée, par les deux Josh. Josh Gibson-Bascombe a réussi trois de ses quatre tirs à trois points dans les dix premières minu-tes, permettant aux Gee-Gees de se tailler une avance de 20-13.

Ottawa tirait pleinement profi t du manque de forme des tireurs de Windsor. Les Lancers n’ont réussi qu’à 27,8% leurs lancers de l’in-térieur, et 25% de la ligne de trois points. Greg Surmacz s’est tout de même distingué, notamment avec un dunk en milieu de deuxième quart-temps. L’avant de cinquième année a terminé la rencontre avec 16 points pour mener les siens. Quelques instants plus tard, Andre Smith, voyant une brèche béante dans la couverture des Gee-Gees, se

permettait un alley-oop, réduisant l’écart à 29-21. Mais la séquence se-rait bien loin de représenter l’allure du match. Après une belle remontée des Lancers pour réduire l’écart à 31-29, JGB terminait la première mi-temps avec un nouveau un tir à trois points, la vue bien dégagée.

Les Lancers entamaient cepen-dant la deuxième moitié du match en lions, rejoignant les Gee-Gees à 36-36 en début de troisième quart, grâce à plus de précision dans leurs tirs, sans parler de quelques déci-sions favorables des arbitres – au grand dam de Dave Deaveiro. Mais autant la première demie avait don-né droit au JGB-Show, autant Josh Wright s’est fait remarquer dans la deuxième mi-temps.

L’ancien de Syracuse n’a peut-être inscrit « que » 12 points au tableau pour Ottawa, mais ceux-ci tombaient pour la plupart à des mo-ments critiques, notamment pour ajouter à l’avance du Gris et Grenat en fi n de troisième quart. Si bien que les Lancers n’ont jamais pu se rele-ver, et les Gee-Gees ont garanti leur place aux Nationaux avec le bronze des séries ontariennes.

Josh Gibson-Bascombe a termi-né la soirée avec une récolte de 24 points (4 en 8 sur les lancers de trois points) et neuf rebonds, tout comme Dax Dessureault, qui a aussi inscrit 15 points au tableau. « L’an dernier, on avait perdu ce même match [en fi nale de consolation contre Brock, les futurs champions nationaux], et puis je n’ai pas très bien joué pen-dant ces séries, alors je suis content de gagner ce match-ci », commen-tait Dessureault, qui, comme David Labentowicz, jouait son dernier match au pavillon Montpetit.

À l’heure de passer La Roton-de sous presse, les têtes de séries n’étaient pas encore déterminées

Grâce à une autre performance inspirante des deux Josh, les Gee-Gees ra� ent le bronze aux championnats provinciaux

Ottawa envoie les Lancers en cavaleBASKET MASCULIN » FINALE DE CONSOLATION SUO

pour la grande danse de la semaine prochaine. Hormis le fait que ce ne sera pas une équipe de la conférence ontarienne, l’adversaire des Gee-Gees est inconnu. Mais une chose est certaine pour le camp ottavien : peu importe l’équipe en face, Deaveiro et ses hommes abordent le tournoi pancanadien avec assurance. « Je suis confi ant, je crois que nous pou-

vons jouer contre n’importe qui. Il est clair que toutes les équipes aux Nationaux sont très bonnes, et nous faisons partie de ce groupe d’élite. Je crois que nous devons passer un peu moins de temps à nous soucier de ce que l’autre équipe fait, et un peu plus de comment nous jouons. »

Et puis qu’en est-il des Ravens, qui, après avoir battu Ottawa en de-

mi-fi nale, ont remporté les grands honneurs provinciaux contre Wes-tern, samedi soir ? « C’est notre stra-tégie : leur laisser les trois premiers, et puis gagner le dernier », lançait Dave Deaveiro, le sourire en coin.

Josh Wright, lui, voyait les choses avec un peu plus de sérieux : « On ne va pas aux Nationaux pour des vacances, on y va pour gagner ».

Josh Wright (en haut à gauche) a fait preuve de timing, marquant ses douze points à des moments souvent opportuns, pour permettre à Ottawa de se relever après une diffi cile défaite contre Carleton en demi-fi nale de l’Est, mercredi. Les Gee-Gees seront des Nationaux, la semaine prochaine, à la Place Banque Scotia.

Photos Guy Hughes

Page 17: La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

Sports

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le 9 mars 2009 Sports

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L’EXPRESS

Le Gris et Grenat ne fait pas le poids

Basket-ball féminin

Romain Guibert

Cette fois-ci, le conte de fées est ter-miné. Huitième tête de série, Ottawa n’a pas fait long feu face au numéro un du Canada, Simon Fraser, avant de baisser pavillon face à Laval en match de consolation. Le voyage au championnat national, inattendu au début de l’année, a été bref. Néan-moins, il s’inscrit au palmarès de l’expérience.

On donnait peu cher de la peau des Gee-Gees avant d’affronter le Clan vendredi. L’université de la Co-lombie-Britannique a fait honneur à son statut de première tête de série pour renverser Ottawa 89-42. Avant cette victoire de Simon Fraser, leur 28e de suite, cela faisait trois années consécutives que les premiers au Top-10 national s’inclinaient lors de leur premier match aux Nationaux.

Le Clan a pris cinq minutes au premier quart-temps pour distan-cer le Gris et Grenat pour de bon. Il y avait 15-12 à mi-chemin de ce quart-temps, mais il s’est terminé sur le score de 29-14 en faveur des favoris. La formation ottavienne s’est dissipée au fi l du match, inscri-vant 11, 9 et 8 points lors des trois derniers quart-temps. Elle a craqué sous la pression, ne réalisant que 28% de ses tirs à deux points, contre 50% pour le Clan. Hannah Sunley-Paisley a mené les siennes avec 17 points.

Les Gee-Gees ont bataillé plus longtemps le lendemain contre Laval, cinquième tête de série bat-tue par l’Alberta. La troupe d’Andy Sparks a encaissé un deuxième re-vers, 75-58, pour voir sa très belle saison prendre fi n sur une fausse note.

Le Rouge et Or a appuyé sur l’ac-célérateur dès le début du match, mais Ottawa s’est rattrapé pour conserver l’écart à cinq points après dix minutes. L’équipe québécoise a accentué la cadence par la suite, face au jeu en dents-de-scie de son adversaire. L’écart est passé à 13 à la mi-temps, avant de se réduire à huit au retour des vestiaires. Mais Laval, mené par Myriam Lamarre (24 points), n’a pas laissé le Gris et Grenat s’approcher plus prêt jusqu’à la fi n du match. Sunley-Paisley a en-core été la meilleure avec 16 points, suivie par les 13 d’Émilie Morasse.

Réunion des bénévoles

La Rotonde tient sa réunion des bénévoles ce mardi, à midi, au 109 Osgoode.

Venez discuter du journal, rencontrer l’équipe et connaître les évènements à venir!

Ottawa 1 Carleton 2 (prol.)Carleton 1 Ottawa 2 (prol.)Ottawa 2 Carleton 1 (prol.)

Simon CremerRomain Guibert

Il aura fallu trois matchs pour trou-ver un vainqueur dans la Bataille de Bytowne. Grâce au brio de la gardienne de cinquième année Jess Audet, qui a réalisé 93 arrêts sur 97 lancers, et le jeu agressif d’Ottawa, les Gee-Gees pourront rejoindre les numéros un au Canada, les Mart-lets de McGill, en fi nale de la confé-rence québécoise. Du même coup, Ottawa décroche son billet pour le championnat national qui aura lieu à St. Francis Xavier. Ce sera leur deuxième participation en deux ans

au tournoi national.

La première à Carleton, in extremis

Même en cédant un net avan-tage en occasions de marquer, les Ravens ont pu se sauver avec la victoire, mercredi dernier, au Com-plexe sportif. Carleton aura eu be-soin d’une drôle de défl ection de-vant la cage de Jess Audet, en fi n de deuxième prolongation, pour avoir raison des Gee-Gees, dans un match autrement plus serré que le précé-dent affrontement entre les deux formations.

Après une première période brouillon des deux côtés, Claudia Bergeron mettait un terme à l’im-passe, quand son tir sur réception

trompait Audet, déjà compro-mise sur une occasion précédente. « Grand-mère » se reprenait par contre sur une séquence suivante, plongeant pour rattraper un rebond dangereux après une occasion à deux contre un de Carleton. Audet a brillé devant le fi let ottavien, mul-tipliant les arrêts invraisemblables. Sur une montée à deux contre zéro, Audet effectuait un premier arrêt côté bâton, avant de voir la ron-delle dévier derrière elle, contre la bande, et réapparaître côté mitaine. La gardienne du Gris et Grenat est parvenue à mettre la main sur un tir à bout portant, à moitié enfoncée dans son fi let.

L’avance des Ravens tint bon jusqu’à la huitième minute de la troi-sième période. En avantage numéri-

Les Gee-Gees remportent un véritable marathon contre CarletonOttawa sur le � lHOCKEY FÉMININ » SÉRIES » DEMI-FINALE FQSÉ que, Michelle Snowden reprenait à

la ligne bleue, après une belle occa-sion de Kayla Hottot, pour envoyer un boulet vers le fi let d’une Valérie Charbonneau à la vue voilée.

De là, Ottawa était nettement en contrôle du rythme du match, provoquant des revirements. Mais la troupe de Shelley Coolidge a été incapable de convertir ses occasions de marquer en buts, et a fi ni par en payer le prix. Bergeron a eu beau jouer de chance, son but donnait la victoire aux Ravens, et la première manche de la série deux de trois à Carleton.

Ottawa rend la pareille aux Ravens

Les Gee-Gees ont joué le même tour à leurs voisines vendredi, au Ice House. Kayla Hottot, de re-tour des Universiades, avait donné l’avantage au Gris et Grenat à mi-chemin de la deuxième période, et Ottawa s’approchait d’une victoire 1-0, jusqu’à ce qu’Alexandra Palm égalise à moins de deux minutes de la fi n de la troisième période. C’est fi nalement Joëlle Charlebois qui a marqué avec 37 secondes à faire en double prolongation pour sauver la saison des Gee-Gees, et forcer la tenue d’un troisième match diman-che.

Pendant ce temps-là, McGill éli-minait Concordia en deux matchs 11-2 et 4-1 en attendant de connaître l’identité de leur adversaire.

Jamais deux sans trois

Après avoir pris les devants grâce à Ashley Burrill, Ottawa a vu Carle-ton envoyer un troisième match de suite en prolongation dimanche. Sara Seiler a nivelé le pointage à 1-1 à la 13e minute de la troisième pé-riode pour permettre à son équipe de rester en vie.

Le match s’est retrouvé en dou-ble prolongation une troisième fois. Les Gee-Gees ont fi nalement réussi à couper le souffl e des Ravens en continuant d’appliquer de la pres-sion en territoire offensif. Brittany Jones a mis fi n au suspens en sau-tant sur un retour de lancer de Cass Breukelman pour semer l’euphorie sur la glace, tout le banc se ruant derrière le fi let de Carleton pour cé-lébrer.

Avant de se rendre dans l’Atlan-tique, les fi lles devront d’abord et avant tout renverser McGill, une équipe invaincue cette année et qui a dominé Ottawa 35-7 au chapitre des buts lors de leurs six affronte-ments.

Après trois marathons de plus de 80 minutes, Britanny Jones a envoyé Ottawa en fi nale de la conférence québécoise.Photos Jessica Rose

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Sports le 9 mars 2009

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2008 pourrait presque se résumer à un seul mot pour les Gee-Gees. « Je crois qu’à cette date-ci l’an passé, personne ne pouvait prévoir l’héca-tombe qui nous est tombée dessus au niveau des blessures, explique Piché. Chaque semaine, on avait en-tre 9 et 13 joueurs de notre top 45 qui n’étaient pas en uniforme.

« J’avais dit à cette date l’an der-nier qu’on aurait une belle saison si on se tenait loin des blessures. Je ne me suis pas trompé sur la belle sai-son. » Les Gee-Gees ont effective-ment, malgré une véritable avalan-che de blessures, réalisé une cam-pagne fort respectable. Le Gris et Grenat a terminé les séries en fi nale ontarienne, classé parmi le top cinq national. La campagne a connu son point le plus fort à Kingston, quand Ottawa a surpris Queen’s, pourtant favori sur papier. Une victoire qui, selon Piché, était parmi les plus bel-les des 30 dernières saisons du pro-gramme. « C’était selon moi la seule équipe qui pouvait toucher Laval. »

Début de l’ère Sinopoli

« Il est certain que nous vivons un moment particulier. C’est comme quand on a perdu [le quart-arrière] Philippe Côté, maintenant on perd Josh Sacobie. » La grande différence, selon Piché, est que cette fois, il y a un bonhomme du nom de Bradley Sinopoli qui attend pour prendre la place de Sacobie, qui, même s’il quit-te l’Université d’Ottawa sans avoir apporté de titre national, y laisse sa marque comme étant le meilleur passeur de l’histoire du programme. Dans le camp ottavien, on voit Sino-poli comme un pivot capable de faire tout ce que son prédécesseur était en mesure de faire, et plus encore.

« Il y a deux ans [quand Sinopoli a été recruté par Ottawa], personne ne croyait qu’on allait avoir Brad, parce qu’il restait encore deux ans à Josh », explique Piché. Sinopoli, qui entamera sa troisième année d’éligibilité en septembre 2009, a choisi, même s’il avait de bonnes chances de devenir partant dès sa première année dans bien des pro-grammes, d’apprendre, et d’être en concurrence avec Sacobie pour le poste de quart-arrière. « On l’a re-cruté de la bonne façon, et on ne lui a pas raconté d’histoires. On lui a dit qu’on le recrutait pour battre Josh. Si c’était le cas, tant mieux, et sinon, qu’il aurait du temps de jeu, et de développement, et qu’il apprendrait du meilleur. On n’a pas sucré le gâ-teau, et partout ailleurs, on lui pro-mettait une place de partant. »

Sinopoli s’annonce comme un quart avec un aussi bon bras que

FOOTBALL

Nouvelles du ballon ovaleÀ mi-chemin entre la saison qui s’est terminée et celle qui s’approche, Simon Cremer a rencontré Denis Piché, entraîneur-chef de la formation de football, pour dresser un bilan de 2008 et un portrait préliminaire de ce que 2009 pourrait apporter aux partisans du Gris et Grenat.

Sacobie, avec en prime des capaci-tés athlétiques hors-pair. Capacités qu’il a d’ailleurs mises en évidence en 2008, quand il a été utilisé régu-lièrement comme receveur, en fi n de saison. « Il n’y a jamais eu d’hési-tation de sa part, il a tout de suite dit ‘’sure, let’s go’’, même s’il n’avait ja-mais joué receveur de sa carrière ».

Contrairement à la transition Côté-Sacobie, celle entre Sacobie et Sinopoli semble non seulement déjà bien entamée, mais carrément déjà complète. « Je n’ai jamais eu le luxe de voir une chose comme celle-là se dérouler sous mes yeux. C’est business as usual. Il n’y a eu aucune panique, aucune hésitation. »

Sur le terrain, par contre, l’attaque devrait avoir une allure légèrement différente. La mobilité de Sinopoli devrait être un avantage critique, qui le mettrait dans la même caté-gorie de quarts que Michael Faulds, l’ex-pivot de Toledo, dans le NCAA, présentement à Western.

Sinopoli aura bien entendu be-soin de receveurs à qui passer. Le poste a été durement frappé par le fl éau de blessures cette année et perd encore quelques noms impor-tants, notamment Ivan Birungi et Ron Kelly, deux transferts. Peu de noms peuvent être confi rmés par

Piché à ce point de la période de recrutement, une exception étant celle de Steven Hughes, qui a évolué avec York. « Steven Hughes aurait été partant avec nous en sortant du secondaire, comme il l’a été à York. Il a tout cassé en junior l’an dernier, il est avec nous depuis janvier et il va tout casser dans le SIC l’an pro-chain », assure Piché.

Au sol, Davie Mason et Craig Bearss pourraient quitter l’équipe pour gagner les rangs professionnels, mais même dans cette éventualité, le recrutement va bon train dans ce dé-partement. Le seul point d’inquiétu-de serait la ligne d’attaque. En deux ans, quatre partants ont arrêté. Des jeunes de deuxième et troisième an-

née devraient combler le vide, mais le nouveau look de l’attaque au sol devrait également aider grandement. « Le fait d’avoir des bonshommes comme Davie et Craig à l’arrière, et un quart comme Brad, cela force la ligne défensive à faire attention et bien calculer ses affaires. »

Migration vers le Nord

La défense est touchée par les dé-parts de Joe Barnes et d’Ian Hazz-lett, notamment. Là aussi, les Gee-Gees devront compter sur l’arrivée à maturité de joueurs plus jeunes pour combler certains postes. Ot-tawa devrait également accueillir quelques transferts, notamment

.une connaissance de Chase Elliott, précédemment de l’Université Wes-tern Washington. Plusieurs anciens de cette formation du NCAA pour-raient par ailleurs se retrouver dans le SIC, étant donné que Western Washington a récemment décidé de mettre un terme à son programme de football. Ces joueurs seront éligi-bles dès 2009, sans avoir à attendre un an, comme c’est d’ordinaire la norme pour les transferts.

La « Connexion arménienne »

Reste la position trop souvent né-gligée de botteur. Ara Tchobanian a laissé un vide après 2007, rempli diffi cilement par comité l’an passé. Ottawa a perdu deux de ses huit matchs par deux points ou moins. L’arrivée d’un botteur de haut ca-libre pourrait grandement faciliter les choses dans les situations diffi ci-les. Les Gee-Gees ont actuellement quatre prétendants sérieux, dont un Arménien d’origine, comme Tcho-banian, qui a également évolué au niveau semi-professionnel au soc-cer.

« Ligne [offensive] et botteur, ce sont les deux positions qui feront la différence pour nous cette année. »

Affaire à suivre en septembre.

« Steven Hughes aurait été partant avec nous en sortant du secondaire comme il l’a été à York. Il a tout cassé en junior l’an dernier, il est avec nous depuis janvier et il va tout casser dans le SIC l’an prochain. »- Denis Piché

La ligne offensive devrait être l’un des rares points d’interrogation pour l’équipe de football, l’an prochain. Par contre, l’offensive ottavienne s’annonce comme étant beaucoup plus polyvalente, avec l’arrivée de Brad Sinopoli, le dauphin de Josh Sacobie (numéro 15, ci-haut).

Photo Guy Hughes

Page 19: La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

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le 9 mars 2009 Sports

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Vous voulez en savoir plus sur les Gee-Gees?

Tous les lundis, écoutez l’Intermission,

sur les ondes de CHUO 89,1 fm,

de 11h à midi.

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SEMAINE DE LA FRANCOPHONIE HORAIRE DES ACTIVITÉS DU 13 AU 20 MARS 2009

Partenaires Lun 16 mars Mar. 17 mars Mer. 18 mars Jeu. 19 mars Vend. 20 mars

Foire des services en français sur campusDans le Centre universitaireToute la journée

Expositions sur la francophonieAu Terminus9 H à 16 H

Défi-francoÀ l’Auditorium des Anciens16 H à 17 H 30

Visite du Marché ByDépart devant le bureau de la FÉUO15 H 30

Damian l’HypnotisteÀ l’Auditorium des Anciens21 H à 23 H

Projections de filmsAu Café Alt14 H, 16 H et 18 H

Vente de gâteauxDevant le bureau de la FÉUOLes 13, 16, 17, 18 et 19 marsToute la journée

Expositions sur la francophonieAu Terminus9 H à 16 H

Déjeuner-crêpesÀ l’Agora10 H à 11 H2$

Atelier de danse folkloriqueÀ l’AgoraMidi à 13 H

Cabane à sucreSur la Terrasse MorissetMidi à 14 H2$

Compétitions de raquetteSur le parterre de Tabaret14 H 30 à 15 H 30

L’Écho d’un peupleÀ l’Auditorium des Anciens16 H à 17 H

Spectacle de la Ligue du BonheurAu Café AltÀ partir de 19 H5$

Foire des services en français hors campusDans le Centre universitaireToute la journée

Expositions sur la francophonieAu Terminus9 H à 16 H

Débat : Cause CaronÀ l’Agora13 H à 14 H30

Découverte du campusDéparts devant le bureau de la FÉUOMidi et 16 H

Le présent et l’avenir de la francophonieÀ l’Auditorium des Anciens19 H à 21 H

Projections de filmsAu Café Alt14 H, 16 H et 18 H

Expositions sur la francophonieDans le Centre universitaire9 H à 16 H

Exposition d’art et encan silencieux Au Terminus11 H à 16 H

Louis-Philippe RobillardÀ l’AgoraMidi à 13 H

Vins et fromages et slam de poésieAu 184817 H à 19 H3$

Match d’improvisation de la LIEUÀ l’Auditorium des Anciens20 H 30 à 23 H

Projections de filmsAu Café Alt14 H, 16 H et 18 H

Foire de la francophonie internationaleAu TerminusToute la journée

Spectacle de talents À l’Agora11 H à 14 H

Atelier de théâtreÀ la salle académique20 H à 22 H

Projections de filmsAu Café Alt14 H, 16 H et 18 H

Club d’Immersion

SVPPLEASE

SEMAINE DE LA FRANCOPHONIE HORAIRE DES ACTIVITÉS DU 13 AU 20 MARS 2009

Partenaires Lun 16 mars Mar. 17 mars Mer. 18 mars Jeu. 19 mars Vend. 20 mars

Foire des services en français sur campusDans le Centre universitaireToute la journée

Expositions sur la francophonieAu Terminus9 H à 16 H

Défi-francoÀ l’Auditorium des Anciens16 H à 17 H 30

Visite du Marché ByDépart devant le bureau de la FÉUO15 H 30

Damian l’HypnotisteÀ l’Auditorium des Anciens21 H à 23 H

Projections de filmsAu Café Alt14 H, 16 H et 18 H

Vente de gâteauxDevant le bureau de la FÉUOLes 13, 16, 17, 18 et 19 marsToute la journée

Expositions sur la francophonieAu Terminus9 H à 16 H

Déjeuner-crêpesÀ l’Agora10 H à 11 H2$

Atelier de danse folkloriqueÀ l’AgoraMidi à 13 H

Cabane à sucreSur la Terrasse MorissetMidi à 14 H2$

Compétitions de raquetteSur le parterre de Tabaret14 H 30 à 15 H 30

L’Écho d’un peupleÀ l’Auditorium des Anciens16 H à 17 H

Spectacle de la Ligue du BonheurAu Café AltÀ partir de 19 H5$

Foire des services en français hors campusDans le Centre universitaireToute la journée

Expositions sur la francophonieAu Terminus9 H à 16 H

Débat : Cause CaronÀ l’Agora13 H à 14 H30

Découverte du campusDéparts devant le bureau de la FÉUOMidi et 16 H

Le présent et l’avenir de la francophonieÀ l’Auditorium des Anciens19 H à 21 H

Projections de filmsAu Café Alt14 H, 16 H et 18 H

Expositions sur la francophonieDans le Centre universitaire9 H à 16 H

Exposition d’art et encan silencieux Au Terminus11 H à 16 H

Louis-Philippe RobillardÀ l’AgoraMidi à 13 H

Vins et fromages et slam de poésieAu 184817 H à 19 H3$

Match d’improvisation de la LIEUÀ l’Auditorium des Anciens20 H 30 à 23 H

Projections de filmsAu Café Alt14 H, 16 H et 18 H

Foire de la francophonie internationaleAu TerminusToute la journée

Spectacle de talents À l’Agora11 H à 14 H

Atelier de théâtreÀ la salle académique20 H à 22 H

Projections de filmsAu Café Alt14 H, 16 H et 18 H

Club d’Immersion

SVPPLEASE

Partners Mon. March 16 Tues.March 17 Wed. March 18 Thurs. March 19 Fri. March 20

French services on campus fairIn the University CentreAll day

Francophonie exhibitsIn the Terminus9 am to 4 pm

Franco-challenge!In the Alumni Auditorium4 pm to 5:30 pm

Tour of Byward MarketLeaves from the SFUO office3:30 pm

Damian the HypnotistIn the Alumni Auditorium9 pm to 11 pm

Film screeningsIn Café Alt2 pm, 4 pm and 6 pm

Bake saleIn front of the SFUO officeMarch 13th, 16th, 17th, 18th and 19th All day

Francophonie exhibitsIn the Terminus9 am to 4 pm

Pancake breakfastIn the Agora10 am to 11 am$2

Folk dancing workshopIn the AgoraNoon to 1 pm

Sugar shack On Morisset TerraceNoon to 2 pm$2

Snowshoe competitionsOn Tabaret lawn2:30 pm to 3 :30 pm

L’Écho d’un peupleIn the Alumni Auditorium4 pm to 5 pm

La Ligue du bonheur concertIn Café AltStarting at 7 pm$5

Off-campus French services fairIn the University CentreAll day

Francophonie exhibitsIn the Terminus9 am to 4 pm

Debate: Caron CauseIn the Agora1 pm to 2:30 pm

Discovering campusLeaves from the SFUO office Noon and 4 pm

The present and future of the French-speaking worldIn the Alumni Auditorium7 pm to 9 pm

Film screeningsIn Café Alt2 p.m., 4 pm and 6 pm

Francophonie exhibitsIn the University Centre9 am to 4 pm

Art exhibit and silent auction In the Terminus11 am to 4 pm

Louis-Philippe Robillard In the AgoraNoon to 1 pm

Wine and cheese and slam poetryIn 18485 pm to 7 pm$3

La LIEU improv matchIn the Alumni Auditorium8:30 pm to 11 pm

Film screeningsIn Café Alt2 p.m., 4 pm and 6 pm

International FrancophoniefairIn the TerminusAll day

Talent showIn the Agora11 am to 2 pm

Theater workshopIn the Academic Hall8 pm to 10 pm

Film screeningsIn Café Alt2 pm, 4 pm and 6 pm

Club d’Immersion

SVPPLEASE

Francophonie Week Activity schedule for the week of March 16 to 20, 2009

Partners Mon. March 16 Tues.March 17 Wed. March 18 Thurs. March 19 Fri. March 20

French services on campus fairIn the University CentreAll day

Francophonie exhibitsIn the Terminus9 am to 4 pm

Franco-challenge!In the Alumni Auditorium4 pm to 5:30 pm

Tour of Byward MarketLeaves from the SFUO office3:30 pm

Damian the HypnotistIn the Alumni Auditorium9 pm to 11 pm

Film screeningsIn Café Alt2 pm, 4 pm and 6 pm

Bake saleIn front of the SFUO officeMarch 13th, 16th, 17th, 18th and 19th All day

Francophonie exhibitsIn the Terminus9 am to 4 pm

Pancake breakfastIn the Agora10 am to 11 am$2

Folk dancing workshopIn the AgoraNoon to 1 pm

Sugar shack On Morisset TerraceNoon to 2 pm$2

Snowshoe competitionsOn Tabaret lawn2:30 pm to 3 :30 pm

L’Écho d’un peupleIn the Alumni Auditorium4 pm to 5 pm

La Ligue du bonheur concertIn Café AltStarting at 7 pm$5

Off-campus French services fairIn the University CentreAll day

Francophonie exhibitsIn the Terminus9 am to 4 pm

Debate: Caron CauseIn the Agora1 pm to 2:30 pm

Discovering campusLeaves from the SFUO office Noon and 4 pm

The present and future of the French-speaking worldIn the Alumni Auditorium7 pm to 9 pm

Film screeningsIn Café Alt2 p.m., 4 pm and 6 pm

Francophonie exhibitsIn the University Centre9 am to 4 pm

Art exhibit and silent auction In the Terminus11 am to 4 pm

Louis-Philippe Robillard In the AgoraNoon to 1 pm

Wine and cheese and slam poetryIn 18485 pm to 7 pm$3

La LIEU improv matchIn the Alumni Auditorium8:30 pm to 11 pm

Film screeningsIn Café Alt2 p.m., 4 pm and 6 pm

International FrancophoniefairIn the TerminusAll day

Talent showIn the Agora11 am to 2 pm

Theater workshopIn the Academic Hall8 pm to 10 pm

Film screeningsIn Café Alt2 pm, 4 pm and 6 pm

Club d’Immersion

SVPPLEASE

Francophonie Week Activity schedule for the week of March 16 to 20, 2009

Déjà, là, ça ne marchera pas si je tente de passer mon message à un étudiant pas sportif par un article dans cette sec-tion du journal. Tout le monde sait que

personne d’autre que les sportifs ne lit cette section du journal. Si les autres savaient ce qu’ils ratent… Tiens, justement, ils ne savent pas le destin du terrain vague en bas de King Edward. Tant pis pour eux.

Enfi n, je vais quand même essayer de leur passer un message. Il ne pourra pas avoir la même portée que l’Appel du 18 juin de Charles de Gaulle à Londres, je le concède. D’abord, parce qu’il ne passe pas à la radio et que, même s’il passait à la radio, personne ne le saurait parce que personne ne sait que l’on a une radio sur le campus, encore moins une émission de sports. Oui, on a tout ça. Impres-sionnant, non ? Ensuite, parce que le journal est bien moins consommé que la BBC.

Enfi n, bref. Trêve de fl agellation. Quel est

le message, qui est plutôt une question, que je veux poser ? Sortez les trompettes !

Toi, l’étudiant, est-ce que tu ressens le be-soin d’avoir un complexe sportif supplémen-taire avec plein de trucs super intéressants ? Des trucs genre des parquets et du faux gazon pour t’éclater. Nan, ça ne te tente pas ? Parce qu’il y a des gens en costume cravate qui pren-nent à cœur ton avis, sans blague.

Eh oui, on en revient encore une fois à la participation de toi, l’étudiant. Alors, quand on voit les diffi cultés que l’on a à t’attirer, toi, l’étudiant, à un bureau de vote, ou même devant un ordinateur pour voter en ligne ; qu’est-ce que ce serait si toi, l’étudiant, il faut te déplacer à un centre communautaire… C’est même moins loin que descendre voir un match de soccer ou de hockey. Mais quand on voit la diffi culté qu’on a à t’attirer, toi, l’étu-diant, à un match de soccer ou de hockey…

C’est plus que compréhensible et normal

que le président de la communauté Côte-de-Sable aimerait savoir si toi, l’étudiant du cam-pus concerné par son projet, veux vraiment un stade. Si c’est non, pourquoi cèderait-il à un caprice, à la force du côté obscur, d’un petit groupe d’irréductibles Homo servicus despor-tis quand la masse dit non ?

Ce « non » -là serait beaucoup plus légitime que le « non » exprimé à l’assemblée générale de la communauté et où, toi, l’étudiant, n’étais apparemment pas présent. Est-ce un tort de dire que tous les étudiants devraient aller ma-nifester leur opinion aux réunions communau-taires ? Peut-être. Généraliser, ce n’est pas bon. Mais quand il y a près de 3000 étudiants qui ont un toit sur la Côte-de-Sable, c’est presque un devoir que d’aller donner son opinion.

À leur décharge, il n’y a aucun moyen pour eux d’être au fait du projet de l’Université d’Ot-tawa. Aucun, à moins d’avoir un petit siège tout chaud au conseil d’Action Côte-de-Sable.

Car ce projet est sorti de terre - enfi n non, ça il n’est pas près de le faire, mais disons qu’il est sorti de l’ombre en septembre dernier. C’est dans les pages de ce même journal que ce pro-jet a été mis au jour, qu’il a été éclairci pour la population étudiante. Pourtant, il date.

C’est quand même dingue que, s’il n’y avait pas des petits fouineurs qui ont pour tâche de satisfaire l’intérêt public (même si, là, il n’y a peut-être pas l’intérêt du public), il n’y aurait pas eu de discussions avec les étudiants avant longtemps. Et que, lorsque l’U d’O l’aurait fait, le projet aurait déjà été beaucoup plus avancé, peut-être trop, pour prendre en compte l’opi-nion des étudiants.

Alors, voilà. J’ai fait ma tirade de vieux, comme d’habitude. C’est bien plus drôle com-me cela. Maintenant, c’est à vous, avec l’infor-mation disponible, de jouer aux aventuriers, d’aller voir tous les acteurs en jeu,et de leur dire si, oui ou non, vous le voulez, ce stade.

Message à toi, l’étudiant pas sportif ProlongationRomain Guibert, Chef de pupitre Sports

Page 20: La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

Sports

[email protected]

Sports le 9 mars 2009

20 • www.larotonde.ca

Université d’Ottawa

www.servicesalimentaires.uOttawa.ca

Votre opinion compte!

Vous serez peut-être invité à participer au sondage annuel de l’Université sur les services alimentaires, du 9 au 20 mars 2009.

Cela nous permettra de mieux connaître votre satisfaction concernant l’ensemble des services disponibles sur le campus.

Merci de votre collaboration.

Plusieurs prix à gagner!

Tirs de barrage » Éliste Desjardins et Marie-Ève Gauthier

Vous aimeriez nous soumettre des questions pour Tirs de barrage, ou même un coéquipier? Écrivez-nous à [email protected] Rotonde n’est pas responsable de tout con� it éventuel généré par le contenu des Tirs de barrage. Si vous pouvez lire ceci, vous avez de très bon yeux, et nous un très bon imprimeur.

Romain Guibert

Quelle équipe a les meilleurs partisans (hormis Ottawa) ? Les pires ?Marie-Ève Gauthier : Je dirais Car-leton parce qu’ailleurs il n’y a pas beaucoup de spectateurs. Les pires c’est le CMR.Élise Desjardins : Trinity Western. Ce n’est pas tous les partisans qui sont prêt à se promener à petites shorts, le corps peinturé bleu et à chanter pendant 90 minutes.Est-ce qu’il y a beaucoup de trash-talk au soccer féminin ? Cela serait quoi le meilleur que vous avez entendu ou dit ?MEG : Bien, je pense qu’il y en a en autant que dans toutes les sports de fi lles ! Des fi lles, ça ne peut pas s’en empêcher, même si on s’aime toutes !

Qui de l’équipe serait la plus susceptible de donner un coup de boule (à la Zidane) à une adversaire qui ne veut pas se taire?

MEG : Rachael! C’est la meilleure en coup de tête ! [Rires]ÉD : Brittany Harrison. Je ne vou-drais pas la choquer!Êtes-vous déçues de voir Da-vid Beckham retourner en Eu-rope?MEG : Et moi qui croyais qu’il se rapprochait de moi en vi-vant aux États-Unis….décevant ! Nan je blague. Honnêtement, je trouve qu’il est mieux en Europe parce que le calibre est meilleur.

Pensez-vous que Catherine Scott devrait s’essayer au camp de l’équipe de football ? Il pa-rait qu’ils ont besoin d’un bon botteur…MEG : Non, on veut la garder juste pour nous !!

Un mot pour décrire la façon qu’a Courtney Luscombe de porter ses shorts ?MEG : Très court !Qui de l’équipe a le meilleur sens de la mode? Et qui a les

goûts les plus... intéressants ?MEG : Je trouve que Rachel, Megan [Bell] et Courtney ont vraiment le sens de la mode et Nikki [Moreau] a parfois des goûts intéressants, disons qu’elle y va avec le confort avant tout ! Mais il y a une chose qui me tracasse, pourquoi en Onta-rio, les gens mettent des chaussette dans leurs sandales ???Qui de l’équipe amène trop d’affaires quand vous allez sur la route ?MEG : Je pense que Rachael [Swet-nam] ou Sarah [Bullock] sont les fi lles qui amènent le plus de linge.ÉD : Katie Lugg et Courtney Lus-combe apportent toujours beaucoup de choses. La nourriture, l’oreiller, le magazine (elles ne partent jamais sans magazine!), les devoirs (même si elles passent plus de temps avec le magazine), les cleats, etc!Qui a le contrôle de la musique dans le vestiaire ?MEG : Courtney et des fois, Élise [Desjardins].ÉD : Une vétérante.. ça depend quel-

le type de musique on veut écouter! J’essaie de prendre le contrôle et en-courager la musique française mais ça ne semble pas fonctionner!Un objet dont vous ne pouvez pas vous passer ?MEG : J’ai un collier porte-bonheur, une petite coccinelle.ÉD : Mon telephone cellulaire!Quelle équipe masculine vas-tu voir le plus ?MEG : Hockey mascu-lin, je suis allée deux fois…Quelle équipe masculine vient vous voir le plus souvent ?MEG : Je dirais l’équipe de football.

On n’a jamais vu Steve John-son s’énerver sur les lignes de côté... Est-ce que ça lui arrive, ou il garde toujours son sang-froid? MEG : Je peux dire que oui ça lui ar-rive car quand il n’est pas content, il n’est pas content ! Mais, je pense que c’est normal pour un entraîneur et des fois, c’est ça que sa prend !

Admettons qu’il y a un photo-graphe de La Rotonde derrière le fi let pendant le premier tir de barrage des fi nales provin-ciales, et que la fi lle qui l’a ef-fectué l’a raté. Est-ce que ça se pourrait que ça soit de la faute du photographe?MEG : C’est sûr que c’est déconseillé d’avoir un fl ash dans le visage avant un tir de penalty, mais une bonne joueuse ne se laissera pas déconcen-trer. Je me rappelle qu’a RMC, on a eu un tir de penalty et c’est Nikki qui l’a pris. Il y a avait un partisan de l’autre équipe qui criait toujours son nom pour la déconcentrer, et elle a marqué quand même. Après elle s’est retournée vers lui pour applaudir et lui faire un beau gros sourire !ÉD : À moins qu’il utilise le fl ash à plusieurs reprises avant et pendant que la fi lle botte... Autrement, je ne crois pas qu’on peut le blâmer! Surtout pas un photographe de La Rotonde![NDLR : Soulagé, Simon?]

Parce qu’on n’a jamais fait les Tirs de barrage avec celles qui en font le plus souvent, on s’est dit que ce serait une bonne idée. Et puis on

voulait qu’elles aient le sentiment de ne pas être oubliées par La Rotonde pendant la saison morte. Élise Desjardins et Marie Ève Gauthier,

les joueuses les plus rapides de l’équipe de soccer, frappent leurs coéquipières et reines de la mode à la vitesse de l’éclair.

...Avec celles qui savent le faire

Journaliste, photographe, graphiste, correcteur…? La Rotonde vous recherche!

Nous sommes actuellement à la recherche de personnes dynamiques afi n de combler tous les postes au sein de son équipe de l’année 2009-2010.Hâtez-vous et remettez votre candidature, curriculum vitae et lettre de présentation, à Caroline Bouchard, directrice générale, à [email protected].

N’hésitez pas à contacter Caroline Bouchard pour plus d’information.

Dates limite pour les mises en candidature :Rédacteur en chef : 20 marsDirecteur de production : 3 avril (avec portfolio)Secrétaire de rédaction : 3 avrilChef de la section Actualités : 3 avrilAdjoint de la section Actualités : 3 avrilChef de la section Arts et Culture : 3 avrilChef de la section Sports : 3 avrilChef de la section Web : 3 avrilDirecteur artistique : 3 avril (avec portfolio)Photographe : 3 avril (avec portfolio)Webmestre : 3 avril

Page 21: La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

Opinions

[email protected]

le 9 mars 2009 Opinions

www.larotonde.ca • 21

[email protected] DivertissementSudokuRemplissez les cases vides

pour compléter le casse-tête.Chaque chiffre de 1 à

9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque section de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

Nos excuses à ceux qui auraient perdu des heures de sommeil (ou d’étude) avec le Sudoku de la semaine dernière.

[email protected]

Cette lettre représente sans doute l’intervention la plus impor-tante que j’aurai faite à titre

de sénateur étudiant de l’Univer-sité d’Ottawa. Le Sénat est la plus haute instance décisionnelle de l’Université d’Ottawa en ce qui a trait aux questions scolaires et les réunions sont publiques afi n de garantir une transparence au sein de notre institution qui est fi nan-cée en partie par les contribuables. La loi fondatrice de 1965 établit clairement que le Sénat ne doit pas être un instrument politique de l’ad-ministration de l’Université. Il n’y a que quelques rares circonstances qui justifi ent que les réunions du Sénat se déroulent à huis clos. Ces circonstances sont habituellement liées à des questions de confi dentia-lité. Les réunions à huis clos ne sont pas conçues pour empêcher la pré-sence du public sans motif valable. Lorsque j’ai fait une intervention lors de la dernière réunion du Sénat pour exprimer mon objection par rapport à votre proposition d’une séance à huis clos, vous avez unilaté-ralement annulé la réunion du lundi 2 mars au lieu d’accorder quelques minutes aux étudiantes et aux étu-diants qui étaient présents de parta-ger certaines inquiétudes qui selon eux, devaient être entendues par le Sénat. Vous avez également déclaré qu’il y aurait une réunion du Sénat à huis clos au cours de la semaine et ce, sans consulter personne. Vous avez donc fi xé une rencontre qui

aura lieu le jeudi 5 mars à 7 h 45 et votre administration a appelé les sénatrices et les sénateurs un à un pour les convoquer à la rencontre.

Tout comme les discussions sur Facebook ne peuvent pas remplacer de façon légitime une réunion du Sé-nat, une réunion à huis clos annon-cée à la dernière minute est inaccep-table. De plus, les règlements et les procédures quant aux réunions du Sénat n’ont même pas été respectés.Selon le Code Morin et les conven-tions de l’Université, en tant que pré-sident du Sénat, vous ne pouvez pas unilatéralement déclarer qu’une réu-nion sera à huis clos. Afi n qu’un huis clos puisse avoir lieu, une personne doit proposer une motion qui doit être appuyée, débattue et suivie d’un vote. Par ailleurs, tout ce processus doit être public ; ce sont les règles.

Le simple fait de convoquer une réunion à la dernière minute qui ne fait pas partie du calendrier des réunions enfreint la transparence et le processus démocratique auquel devrait être soumise l’Université. Même le Président du Sénat doit respecter les règlements. Je vous demande donc d’annuler la réunion de jeudi immédiatement. En tant que sénateur, je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour préve-nir le non-respect des règlements.

Veuillez agréer, Monsieur Rock, l’expression de mes sentiments les plus sincères.

Michael CheeversSénateur étudiant

C’est avec de grands regrets que nous avons dû refuser de nous soumettre au processus du Co-

mité d’arbitrage étudiant (CAÉ) le 6 mars dernier.

À la suite de notre victoire lors des élections de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), un groupe de candidates défaites a décidé de contester la validité de l’élection en invoquant le prétexte que nous avions travaillé en équipe, ce qui est interdit par la Constitu-tion de la FÉUO.

Nous tenons à assurer la popu-lation étudiante que bien que nous soyons amis, chacun d’entre nous a mené sa propre campagne en bon-ne et due forme. Nous soulignons le fait que nous sommes amis par souci de transparence. De plus, trois d’entre nous (Roxanne, Julie et Sea-mus) avons travaillé ensemble au sein de l’exécutif cette année, il est donc tout à fait naturel de partager certaines affi nités.

Lorsque nous avons appris que l’élection était contestée, nous avons immédiatement commencé à prépa-rer notre défense. Ainsi, nous vou-lions sincèrement présenter notre côté de la médaille tout en acceptant la décision qui aurait été rendue par le CAÉ.

Cependant, plusieurs irrégularités sont survenues au cours du proces-sus. Par exemple, la Constitution de

la FÉUO prévoit que lorsqu’un cas est présenté au CAÉ, chaque parti a le droit de sélectionner un arbitre et ensuite, ces arbitres sélectionnent un ou plusieurs autres arbitres pour siéger. Malheureusement, nous n’avons jamais eu l’occasion de sé-lectionner un des arbitres.

Par ailleurs, ce n’est qu’à la veille de l’audience que nous avons appris que des documents qui avaient été jugés inadmissibles par les arbitres seraient désormais admissibles. Il était impossible de répondre à l’en-semble de cette soumission en une seule soirée.

De plus, le Comité a commis de graves erreurs procédurales qu’il a d’ailleurs reconnues. À ti-tre d’exemple, il nous avait assuré qu’un courriel que nous lui avions envoyé concernant une intimida-tion faite par l’autre partie demeu-rerait confi dentiel. Or, après coup, ce n’était pas le cas.

La liste d’irrégularités est bien plus longue mais nous voulions en souligner que quelques-unes. Puisque plusieurs règlements de la Constitution de la FÉUO n’ont pas été suivis, nous ne pouvions pas nous soumettre à une décision éventuelle du CAÉ. La Constitution de la FÉUO nous donne le droit de refuser de comparaître auprès du CAÉ, par contre ce n’est absolument pas ce que nous voulions faire.

Nous croyons que le fait d’être élus par plus de 8 000 étudian-tes est légitime. Or, nous croyons qu’être jugés par trois arbitres qui n’ont pas suivi la Constitution de la FÉUO ne l’est pas. Notre but n’est pas de pointer du doigt les arbitres, car nous nous rendons compte très bien qu’ils sont des étudiantes qui font don de leur temps. Par contre, nous devions souligner les erreurs de procédures qui se sont produi-tes.

Nous n’avons rien à cacher et aurions nettement préféré accepter de comparaître devant le CAÉ que de le refuser. Bien que nous ne com-paraîtrons pas devant le Comité, nous voulons vous assurer que notre défense a été préparée et présentée aux médias ainsi qu’à la population étudiante. Pour ces raisons, nous déférons la décision à la plus haute instance décisionnelle de la Fédéra-tion, le Conseil d’administration.

Sachez, en terminant, que nous sommes déterminés à mener à ter-me le mandat que vous nous avez confi é.

Seamus Wolfe, président élu

Roxanne Dubois, vice-présidente aux fi nances élue

Jean Guillaume, vice-président aux activités sociales élu

Julie Séguin, vice-présidente aux communications élue

Cher Monsieur Rock, Un processus injuste

Nous voulons vous lire!La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses

lecteurs et lectrices. La longueur des textes ne doit pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde

ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifi er leur non publication. La Rotonde se réserve la possibilité de

réduire la longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres,

veuillez envoyer un courriel à Céline Basto:

[email protected]

Page 22: La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

Opinions

[email protected]

Opinions le 9 mars 2009

22 • www.larotonde.ca

Ont participé à cette édition

Nedggy MauricinJessica RosePhilippe Pépin Amanda Belande Catherine BlanchardSerge MivilleVéronique Strasbourg Alexa Biscaro Joanie DemersKarine HébertElodie DanielouGuy HughesKarine El Hanbli Corinne Lalonde Joêlle CarignanAjà Besler Vickie Perreault Marianne St-Jacques

De toute l’équipe de La Rotonde, merci!

En beau joual vertSerge Miville

Comité d’arbitrage étudiant : Montesquieu aurait honte

Amanda BelandeD’un point à l’autre

La FCÉÉ, pour la liberté d’expression ou pour la liberté d’oppression ?

Enfi n, le jour J, le vendredi 6 mars, le Comité d’ar-bitrage étudiant (CAÉ), sorte de « cour suprême » de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa

(FÉUO), se réunissait à Fauteux afi n de trancher sur la contestation des élections, contestation effectuée par trois étudiants : Renaud-Philippe Garner, Maureen Ha-sinoff et Alex Chaput.

La salle bondée, les trois arbitres demandent si les politiciens (car ils ne sont pas tous étudiants) acceptent de se soumettre au jugement du CAÉ. Ces derniers refu-sent l’un après l’autre et quittent la salle. Au moment de mettre le tout sous presse, le fi asco est consommé, et un ajournement est imposé.

Séparation des pouvoirs et pourquoi nous de-vons avoir un CAÉ

Les mots sur les lèvres des élus étaient les suivants : on n’accepte pas que la CAÉ tranche, on acceptera seu-lement que le Conseil d’administration, l’instance dé-cisionnelle suprême de la FÉUO, tranche l’appel. Voilà qu’on demande de rompre avec la tradition des pays oc-cidentaux. On dit que Montesquieu n’était qu’un bouf-fon, et que ses écrits sur la séparation des pouvoirs pour en prévenir les abus ne sont qu’un gros tas de folies. Or, un CAÉ a précisément été créé afi n d’éviter les confl its d’intérêts qui pourraient survenir lorsqu’un citoyen conteste l’ordre imposé par une instance « démocrati-que » dont le pouvoir est suprême.

La raison pour laquelle la FÉUO a besoin d’un CAÉ, peu importe si on est d’accord avec sa composition ou non, est que, si on donne un pouvoir absolu à la majorité du CA, on crache sur nos institutions qui ont été créées afi n de contrer tous abus qui peuvent survenir lorsqu’un corps décisionnel prend toutes les décisions. Soyons

très réalistes : les politiciens élaborent des politiques selon leurs intérêts personnels. Le politicien-étudiant ne fait pas exception.

Imaginez si nous n’avions pas de cour au Canada, ou que la Cour Suprême du Canada n’était qu’une instance symbolique. Les droits des minorités n’existeraient pas, et la population entière serait soumise à l’oppression d’une pochetée de politiciens. Imaginez un Harper qui contrôle tout sans qu’on puisse lui dire « Écoute mec, ce que tu fais, c’est contre notre Constitution ! »

Un cirque sur toute la ligne

Expliquons, Roxanne Dubois, v.-p. aux fi nances et une des accusés, nous a fait part de plusieurs irrégula-rités au sein du CAÉ. Impossible de savoir à quel point ces irrégularités sont véridiques, mais si on tient pour acquis qu’ils le soient, il est clair que la composition du CAÉ est problématique. Nous avons une institution, il faut s’assurer qu’elle ne soit pas une Kangaroo Court, c’est-à-dire une cour sans légitimité et qui opère d’une façon douteuse. Si les irrégularités sont vraies, il faut que le CAÉ se dissolve et se recompose selon les règlements de la Constitution. Toutefois, l’appel doit toujours être entendu à cette instance, car elle est l’institution com-pétente en matière d’appels à la FÉUO. Cela est sacré, il ne faut pas contourner.

La demande des accusés de se faire juger par le CA n’est pas fondée. Les membres du CA ne sont pas neu-tres, et la décision ne sera pas légitime. La seule instance compétente en la matière est le CAÉ. Cette dernière doit être réformée, à la lumière des irrégularités, et le tout devrait être repris en bonne et due forme afi n d’assurer un processus neutre et légitime, au risque de faire sur-sauter de nouveau notre cher Montesquieu.

27 février 2009, 19:35, salle 026 Arts : Il n’y a plus de place de libre ; certains sont même assis par terre. Il y a de l’excitation dans l’air. Le sujet de la soirée va

toucher des cordes sensibles, mais le taux de présence démontre qu’il y a bien un intérêt pour la question. Au menu, un débat sur la moralité de l’avortement orga-nisé par le club Étudiants pour la vie de l’Université d’Ottawa et la Eastern Catholic Chaplaincy of Ottawa. Les positions sont représentées et dès le début, on de-mande à l’auditoire de garder le silence durant tout le débat et de faire preuve de respect étant donné que le sujet est délicat. Tout s’est bien passé, la soirée a été un succès. Un contraste avec la vague de controverses des dernières semaines aux universités York, Carleton, Cal-gary, Memorial, Lakehead, Capilano College, Victoria et Guelph, où les fédérations étudiantes ont banni les groupes pro-vie de leurs campus au nom de la protec-tion de la liberté d’expression, qualifi ant ces groupes « d’anti-choix » et de menace à la liberté des femmes. Cette situation a été dénoncée dans plusieurs médias anglophones. L’Association canadienne des libertés ci-viles (ACLC) a même publié une lettre envoyée à la Fé-dération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ) manifestant son inquiétude face à une résolution votée pour « supporter les membres qui décideraient de re-fuser l’accès à des ressources et de l’espace aux grou-pes anti-choix ». L’ACLC questionnait la campagne de musellement de la FCÉÉ et qualifi ait d’inappropriés les

commentaires de ceux qui avaient comparé les groupes pro-vie au Ku Klux Klan. Si les fédérations permettaient l’existence de groupes de diverses affi liations politiques et religieuses, pourquoi s’acharnaient-elles à stigmati-ser les groupes pro-vie ? Même si elles étaient en dé-saccord avec la position de ces groupes, elles devaient les respecter. L’Université est un lieu de savoir libre et intellectuel, pas un régime autoritaire et conformisme. Le succès de cette soirée à l’Université d’Ottawa a dé-montré qu’on peut avoir des points de vue divergents et discuter intelligemment sans dénigrer et humilier les autres. L’avortement est un sujet sensible, mais cela ne justifi e pas de réprimer ceux qui présentent des vues opposées aux nôtres. Certaines fédérations ont justifi é leur refus en disant que la position pro-choix faisait déjà l’unanimité dans la société canadienne. Unanimité ?... J’en doute fort. La FCÉÉ et ces fédérations disent repré-senter la population étudiante, mais ces actions ont clai-rement montré qu’elles ont une vision partisane, sont incapables de faire preuve d’objectivité et de protéger les droits des minorités. Malheureusement, en menant de telles campagnes de dénigrement à travers le pays, elles n’ont fait qu’augmenter le soutien des groupes pro-vie si ce n’est que pour qu’on leur accorde un traitement équitable et qu’on respecte leur liberté d’expression.

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » (Voltaire).

Ces trois mots décrivent ce que j’ai ressenti le vendredi 6 mars 2009, lors-que j’ai assisté à l’audience du Comité d’arbitrage étudiant de la Fédéra-tion étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO).

J’ai été témoin, en tant que leader, en tant que président de votre FÉUO et en tant que personne, de comportements irrespectueux et belliqueux, «des étudiants s’attaquant à des étudiants», alors que notre mission est ba-sée sur «des étudiants aidant des étudiants».

J’ai vu les valeurs chères à notre Fédération étudiante: la dignité, l’équité, le respect des droits humains et le maintien d’un environnement égalitaire, être entachées par les actions inappropriées et inacceptables de certains de ses membres. Alors que la tension montait, j’ai indiqué aux responsables de l’arbitrage qu’il était impossible de poursuivre. Au nom de la fédération, je regrette que nous n’ayons pas pu assurer un environnement égalitaire. La FÉUO prendra des mesures proactives afi n qu’à l’avenir, les différends se règlent dans un climat de respect.

J’ai vu des étudiants exercer leur droit de contester l’élection, tel que prévu dans notre constitution. De même, d’autres étudiants ont exercé leur droit de questionner des aspects du processus juridique dans lequel cette contestation a été traitée. Dans les deux cas, il s’agit de demandes légitimes qui doivent être, et qui seront, résolues.

À la suite des événements d’hier, j’appelle toutes les parties impliquées à faire preuve de leadership en décourageant tout comportement qui désho-nore notre fédération, qui déshonore notre cause. J’appelle tous les étu-diants à faire preuve de bon sens avant de réagir de façon émotive, pour assurer que le respect et la dignité de tous nos membres soient protégés.

Aujourd’hui, considérant tous les défi s auxquels notre Fédération étu-diante fait face et les années qu’il a fallu pour bâtir cette fédération, j’en suis venu à la conclusion que le mépris continuel ne mène nulle part. Ainsi, je veux traduire mes sentiments en espoir. L’espoir que nous puissions être en désaccord sans être désagréables; l’espoir que nous puissions défendre le droit de tous à un environnement égalitaire; l’espoir que nous puissions nous rassembler une fois de plus, comme fédération étudiante.

«Le visage de mon ennemi ne m’effraie que lorsque je réalise à quel point il ressemble au mien.»

Dean P. HaldenbyPrésident - President

Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa

Frustration. Déception. Tristesse.

Page 23: La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

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le 9 mars 2009

Éditorial

Vendredi dernier, une situation déplorable s’est produite lors de l’audience du Co-mité d’arbitrage étudiant. Des étudiants, des bénévoles, des employés de la FÉUO et même des membres du Conseil d’ad-

ministration de notre Fédération se sont livrés à un coup de théâtre irrespectueux et offensants envers d’autres étudiants.

Affi ches, cris, attaques personnelles occu-paient la salle où se tenait l’audience. L’insolence des deux côtés, mais surtout des supporteurs de la partie défenderesse, était vive et aucun repré-sentant de la FÉUO n’a pris son rôle au sérieux et n’a tenté de calmer l’atmosphère.

Il est très important de prendre en compte que la partie défenderesse est composée majoritai-rement de représentants de la FÉUO élus pour l’année en cours et qu’ils n’ont absolument rien fait pour calmer le jeu. Seamus Wolfe, v-p aux affaires universitaires ainsi que Roxanne Dubois, v-p aux fi nances, ont affi rmé à La Rotonde qu’ils ne sont pas responsables pour les propos tenus et les actions menées par les étudiants présents.

Eh bien, détrompez-vous ! Tout étudiant sur le campus est représenté par l’exécutif de la FÉUO. Si, en présence d’un membre de ce dernier, des étudiants tiennent des propos offensants envers d’autres étudiants, c’est le devoir moral des re-présentants d’agir afi n de maîtriser la situation, surtout lorsqu’il s’agit de vos collègues de travail, vos amis, vos colocataires, etc. Vous avez une infl uence sur ces gens qui hurlent des attaques personnelles et tiennent des pancartes insultan-tes. Vous pouvez faire quelque chose. Mais la si-tuation est telle que les actions des partisans de la partie défenderesse aident la cause de cette dernière.

Mais qu’en est-il des membres de l’exécutif présents qui ne sont pas impliqués dans cette histoire ? Dean Haldenby, président de la FÉUO et Danika Brisson, v-p aux affaires étudiantes, ont assisté à ce cirque et sont restés muets. Le dé-sordre était tel que la session a dû être ajournée. Entretemps, des personnes se sont fait intimi-der et d’autres harceler. La salle était remplie au

double de sa capacité, certaines affi ches visaient clairement des individus et des personnes pré-sentes ont tout fait pour pousser les arbitres bé-névoles à bout, les intimider. Un cirque qui s’est déroulé sous les yeux des membres de l’exécutif et des directeurs de Faculté (représentants étu-diants au Conseil d’administration, la plus haute instance de la FÉUO), qui d’ailleurs eux-mêmes proféraient des insultes et jetaient de l’huile sur le feu. Immobilisme total de la part de ceux qui sont censés représenter les intérêts de tous les étudiants. Cela est inacceptable de la part d’une

Fédération qui se doit d’offrir un espace positif et égalitaire à tous les membres sans exception.

Plusieurs ont même reproché Haldenby d’avoir eu un sourire aux lèvres lors de cet événement de la FÉUO qui a tourné au chaos. Nervosité ? Peut-être. Parmi eux, on a même entendu parler de destitution pour le manque de leadership de leur président. Cependant, Haldenby rectifi e le tir en publiant une lettre d’excuses où il explique que la FÉUO regrette de ne pas avoir assurer un envi-ronnement sécuritaire : « J’ai été témoin, en tant que leader, en tant que président de votre FÉUO et en tant que personne, de comportements irres-pectueux et belliqueux, «des étudiants s’attaquant à des étudiants», alors que notre mission est ba-sée sur «des étudiants aidant des étudiants» », soutient-il. « Au nom de la Fédération, je regrette

que nous n’ayons pas pu assurer un environne-ment égalitaire. La FÉUO prendra des mesures proactives afi n qu’à l’avenir, les différends se rè-glent dans un climat de respect », ajoute-t-il. Une réponse trop vague qui manque de solutions réel-les au problème auquel nous faisons face. Une lettre qui ne reconnaît pas la responsabilité des personnes présentes et impliquées mais qui met le blâme sur le dos de toute la FÉUO. On partage le blâme et personne n’est tenu responsable indi-viduellement.

M. Haldenby, effectivement votre inaction laisse à désirer. Votre manque de leadership a mis tous les étudiants présents dans une situa-tion belliqueuse, terme que vous utilisez si bien. Vous parlez au nom de la FÉUO alors que cer-tains de vos employés et membres du CA ont pris part à ce genre de manifestation malgré le fait que tous devraient agir conformément aux principes et aux valeurs de la FÉUO. Vous avez été témoin et vous n’avez rien fait. Vous avez consenti à leurs actions. De tels actes auraient dû être traités sur place, le moment-même, et non pas dans les coulisses comme vous l’avez fait, une fois que tout se soit réellement dété-rioré. Lorsqu’on en vient à appeler les Services de protection pour que le respect soit établi, le déclic aurait dû se faire et vous auriez dû calmer la tension, immédiatement. Vous avez manqué une opportunité pour démontrer que vos inté-rêts sont ceux de tous les étudiants et non pas juste de quelques-uns. À présent, adresser une lettre aux étudiants, c’est bien effectivement la seule chose que vous puissiez faire. Mais sera-t-elle suffi sante ? Certains étudiants ne sem-blent pas vouloir oublier cette inaction et vous accusent d’être complice. Vous aviez une heure pour monter sur l’estrade et arrêter tout de suite la situation. Mais vous avez consenti à celle-ci et vous avez fait en sorte que des étudiants se soient profondément manqué de respect.

Il est primordial de payer les pots cassés et prouver que vous êtes neutre dans cette affaire. Parce qu’à présent, il devient facile de le remet-tre en question.

Trop peu,

Vous avez manqué une

opportunité pour démontrer

que vos intérêts sont ceux

de tous les étudiants et non

pas juste de quelques-uns.

trop tard

Photos Mathieu Langlois

Page 24: La Rotonde - Édition du 9 mars 2009

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