La Rotonde - 17 Novembre 2014

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    Actualits

    3www.larotonde.ca

    Christopher Bernard [email protected]

    Harclement sexuel lU dOLe processus de dnonciation remis en question

    Christopher Bernard

    [email protected]

    @ChrisBernardLR

    Un autre scandale de natureexuelle impliquant un leader tu-

    diant a clat sur le campus deUniversit dOttawa (U dO).Il y maintenant environ deux se-maines, des allgations quantau comportement de Yanric Bi-aillon durant la Semaine 101 deAssociation tudiante des tudesnternationales et politiques (A-

    PI) ont fait surface. Aprs cesvnements, cest la question desressources pour les victimes quiretient lattention.

    Retour sur les vnementsLe 5 novembre dernier, lAPI a misun communiqu de presse dans lequel on

    pprenait que des allgations srieusesde harclement sexuel avaient t dpo-es contre un membre de son comitxcutif. Le membre en question serait

    Yanric Bisaillon, vice-prsident aux af-aires acadmiques. Toujours selon leommuniqu, lAssociation aurait alorsontact M. Bisaillon et accept sa d-

    mission.Lincident aurait eu lieu pendant un

    vnement organis par lAPI dans leadre de sa Semaine 101. LAssociation arganis sa propre Semaine 101 en col-

    aboration avec la Fdration tudiantede lUniversit dOttawa (FUO). Suite

    un Tweet de la victime concernant

    on agression, le prsident de lAPI,Stephane Mukunzi, laurait rejointe pourenter dclaircir la situation. Cest suite cette discussion avec la victime que la

    discussion a t enclenche au sein deAssociation.

    Formation inefficaceEn entrevue avec La Rotonde,

    Anne-Marie Roy, prsidente de la FUO, prcis que la FUO avait des de-

    mandes trs claires pour tous les guidesde la Semaine 101. On a une formationur la culture du viol qui est obligatoire

    pour tous les guides. Cest dommage quepour certains on ne prenne pas a n-essairement au srieux. Depuis cet t,

    une motion a t vote pour que tous

    es membres des corps fdrs doiventprendre une formation sur la culture duviol. Aussi, cest li au nancement des

    corps fdrs , arme-t-elle.Cependant, du ct de lAPI, on ne

    pouvait conrmer que tous avaient particip une formation du genre, du moinscette anne. Tous les guides doiventavoir une formation sur la culture du viol.Cette anne, la FUO a ajout une forma-tion supplmentaire obligatoire pour lescorps fdrs. Or, dans lexcution, cestassez problmatique puisquaucune datena t propose. Lorsque quelquun adj t guide, la formation na pas n-

    cessairement tre reprise , expliqueM. Mukunzi.Les deux prsidents ont par contre

    tenu insister sur un point : laccentsur la prvention tait de mise lors decette Semaine 101. chacun de nosvnements nous faisions la promotiondu consentement, des campagnes non,cest non. Dans la trousse de la Semaine101, il y avait une liste de ressources et lemanuel a t lu tous , mentionne M.Mukunzi.

    Ressources manquantesInvite discuter de linformation of-

    ferte aux tudiants concernant les res-sources pour les victimes durant la Se-maine 101, ltudiante qui a accus M.

    Bisaillon ntait pas aussi enthousiasteque les prsidents. Je nai pas t miseau courant daucun programme combat-tant les abus sexuels sur le campus. Il nya eu aucune prsentation des ressources

    disponibles pour les victimes. On nousa parl de [la campagne] non, cestnon , mais ctait toujours sous loptiquede la violence sexuelle. Moi, en tant quevictime de harclement sexuel, jai sentique cet aspect avait t laiss de ct .

    Celle-ci na pas non plus trouv que lesoutien oert aux victimes tait susant. Le Centre de ressources des femmes nepeut pas non plus tout faire. Pour pou-voir utiliser les ressources mises madisposition par lUniversit, je devais r-

    pter mon histoire plusieurs direntsintervenants en plus daller partout sur lecampus. Cest un processus qui est longet complexe et qui peut faire en sorte queplusieurs victimes ne veulent pas en par-ler , explique-t-elle.

    Je pense quil devrait y avoir uncentre centr sur les besoins des sur-vivants dactes de violence sexuelle. Lefait que lUniversit nait pas de servicequi rponde aux abus sexuels est un pro-blme. LUniversit na pas non plus destructure mise en place pour rgler ces si-tuations, ce qui fait en sorte que souventlagresseur nest jamais confront sesactions. Il y a une limite ce que peuventfaire les associations tudiantes ,conclut la victime.

    Il est possible de signaler un incidentau Bureau dintervention en matirede discrimination et de harclement.Cependant, plusieurs semblent ne pasconnatre son existence.

    Pour Mme Roy, le portrait nest pasaussi sombre que lon pourrait le croire. Les structures mises en place pendantla Semaine 101 ont fonctionn dans unecertaine mesure. Je sais que malheureu-sement, quelques incidents sont passspar les canaux ociels mis en place parles direntes associations. Je sais aussique certaines associations tudiantes ontrgl des situations qui se seraient pro-duites durant la Semaine 101 , prcisela prsidente.

    Par rapport au fait que la victime aitattendu aussi longtemps avant de par-ler de lincident, Mme Roy y voit plu-tt une ralit des agressions de typesexuel. Lorsque lon a mis en place leprotocole pour traiter ces situations, unedes composantes importantes a t de re-connatre que ce quune personne a vcuest traumatisant et quelle ne se sentirapas ncessairement laise den parleravec tout le monde. Il faut rester exibledans ces protocoles , explique-t-elle.

    LAPI a conrm que pour linstant,lorganisation travaillerait en partena-riat avec la FUO pour ce qui a trait laformation concernant la culture du viol.M. Mukunzi a aussi mentionn que lAs-sociation se lancerait maintenant dansune priode de rexion lors de laquelle

    lapproche et les mcanismes pour grerces situations seront analyss et rvisspour faire en sorte davoir une meilleureapproche dans le futur.

    CRDITPHOTO: AYOUBBENSESSI

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    Actualits [email protected] novembre 2014

    [email protected]

    Clmence Labasse

    [email protected]

    @LaRotondeClem

    Pour la premire fois lUni-versit dOttawa (U dO), les tu-diants du premier cycle auronteur mot dire dans la gestion dea vie tudiante, loccasion his-orique de la premire Assemble

    gnrale (AG) de la Fdrationtudiante de lU dO (FUO).En effet, au cours de cette soire,inq rsolutions, prsentes par

    des groupes ou individus parti-uliers, seront soumises au votedes tudiants prsents, afin dedcider si oui ou non le syndicattudiant devrait simpliquer danses causes. La Rotonde a rencon-r les instigateurs de chacune des

    motions pour en apprendre plus.

    Campagne uOttawa sansfossiles

    Cette premire motion est apporte

    par la section de lU d O du mouvementnternational Fossil Free, uOttawa sansossiles, et demande quil soit rsolu quea FUO appuie publiquement leur cam-

    pagne. Nomie Lavoie, bnvole au seindu mouvement du campus a discut lamotion avecLa Rotonde.

    Quest-ce qui a motiv la cra-

    ion de cette motion?NL :LUniversit investit considra-

    blement dans les industries de lnergieossile, via des fonds de pension et de

    dotation. Nous voulons que lU dO sedsinvestisse, quil ny ait plus de nou-

    veaux investissements, et que graduel-lement elle change ceux quelle a djdans lindustrie ptrolire pour des op-tions plus viables. Que la FUO nous

    soutienne publiquement nous aideraitbeaucoup.

    Pourquoi est-il important que

    ltudiant se prononce l-des-

    sus?

    NL : Dans le fond, cest notre uni-versit, cest notre image, et cest unproblme qui nous aecte tous au longterme. Sensibiliser les tudiants lacause est essentiel pour atteindre notreimmense objectif, que nos pays et co-nomies arrtent de tourner autour desnergies fossiles, et de ces industries quinous vouent lextinction. On esprequil y aura beaucoup dtudiants lAGqui puissent entendre parler de notrecause et idalement qui vont vouloirsimpliquer.

    Que se passerait-il si la motion

    tait adopte?

    NL : En appuyant publiquement notrecampagne, a permettra la FUO denous allouer des ressources, pour le lob-bying auprs de ladministration. Avecleur soutien, ils pourront nous orirlaide dont on a besoin.

    Grve au printemps 2015

    Le Mouvement tudiant rvolution-naire de lU dO propose quil soit r-

    solu que la FUO examine la possibili-t dune grve au printemps 2015 pourexiger, entre autres, la baisse des fraisde scolarit. La Rotonde a rencontrJean-Philippe Ouellet, membre sniordu Mouvement, pour en savoir plus.

    Quest-ce qui a motiv la cra-

    tion de cette motion?

    JPO : On comprend quil y a degrandes chances pour quau printemps2015 les tudiants qubcois repartenten grve, et on sest dit que donner cemandat la FUO pouvait tre intres-sant, pour plusieurs raisons. Ce serait la

    1regrve interprovinciale tudiante delhistoire, et une des premires grvesen Ontario. Avancer cette motion cestaussi un bon moyen de mobiliser la po-

    pulation tudiante pour quelle participeen masse lassemble gnrale, que cesoit pour ou contre. Tout le monde a unmot dire l-dessus. Notre but en nde compte, cest la construction duneculture de militantisme et de dmocratiechez la population tudiante. Pour com-mencer a, il faudrait une bonne partici-pation aux AG.

    Pourquoi est-il ncessaire de la

    soumettre au vote des tudiants?

    JPO : Ladministration ici trouve unconfort dans lide que les tudiants sontapathiques. Ils peuvent donc faire passerdes choses, comme la hausse des frais descolarit, en tant assez srs quil ny

    aura pas de forte remise en cause tu-diante. Lundi, cette premire AG, onva pouvoir prendre le pouls de la popu-lation tudiante et voir si cest vraimentle cas.

    Que se passerait-il si la motion

    tait adopte?

    JPO : Il y a beaucoup de choses quipourraient se passer, notre motion res-tant assez vague. Personnellement, jeverrais a comme un lock-out de 24 h,pour montrer de la solidarit envers lestudiants qubcois. Plus que a seraittrs ambitieux, je trouve. Mais tout d-pend de la situation, et ultimement laFUO aurait le dernier mot.

    Lieu de prire ddi dansle sud du campus

    LAssociation des tudiants musulmans(AEM), plus vaste club sur le campus,propose que la FUO soit mandate dengocier avec lUniversit lobtentiondun lieu de prire multiconfessionnel lextrmit sud du campus, aussi rapide-ment que possible. Shahad Khalladi, v.-p. interne de lAssociation, nous en ditplus.

    Premire Assemble gnrale de la FUO

    Cinq motions connatre

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    larotonde.ca [email protected]

    Premire Assemble gnrale de la FUO

    vous de dcider!

    ILLUSTRATION: ANDREYGOSSE

    Quest-ce qui a motiv la cra-

    tion de cette motion?

    SK : LAEM compte plus de 2500

    membres, et reprsente 5000 tudiantsmusulmans sur le campus. Il existe unespace lEITI, mais il est incommode,trs troit, les gens doivent faire la queueavant de pouvoir y entrer, et lquipe-ment est en mauvais tat. Lislam estune foi active. Prs de 500 tudiants lapratiquent rgulirement et ont besoinde cet espace. Cest un problme impor-tant et il faut que ladministration le r-alise. LAG de lundi devrait nous aider nous faire entendre, en plus de donner la FUO le devoir de faire du lobbyingpour les tudiants.

    Pourquoi est-il ncessaire de la

    soumettre au vote des tudiants?

    SK : Cest important quils se pro-noncent l-dessus, car la libert depouvoir pratiquer sa foi est un droitconstitutionnel canadien, cest une denos valeurs. De la mme faon que londoit rpondre aux besoins des personnesavec un handicap, il est important quelon rponde aux besoins de ceux quidoivent exercer leur foi.

    Que se passerait-il si la motion

    tait adopte?

    SK : Cela signierait seulementque la FUO fera de son mieux pourconvaincre ladministration du besoinurgent, mais pas forcment quelle y ar-rivera. Voil plusieurs annes que nous

    nous mobilisons, cherchons direntessolutions pour avoir ce nouvel espace,mais jusque-l nos demandes ont t re-fuses.

    Campagne contre la par-ticipation la guerredIrak

    Radi Shahrouri, tudiant en crimino-logie, a apport sur la table de lAG lamotion quil soit rsolu que la Fdra-tion tudiante prenne position contrelintervention militaire canadienne enIrak et organise des campagnes et sou-

    tienne les initiatives allant dans ce sens.

    Quest-ce qui a motiv la cra-

    tion de cette motion?RS : En tant qutudiant, nous de-vrions attaquer une varit de sujets, etpas seulement ceux qui nous touchentdirectement. Nous devrions condam-ner lintervention militaire mene parle gouvernement Harper, et largentgaspill dans une intervention qui au-rait pu tre mieux attribue, aux ser-vices sociaux par exemple. Le Canadaa traditionnellement t un pays quipromouvait la paix, et il faut dfendrecette valeur. lune des runions de laFdration canadienne des tudiant.e.s,la rsolution a t adopte que les asso-ciations membres devaient prendre po-sition contre lintervention en Irak. Jaiiniti la motion, sous ltiquette de laFUO.

    Pourquoi est-il ncessaire de la

    soumettre au vote des tudiants?

    RS : Je pense que lopinion des tu-diants est toujours trs importante etquil faut prendre position. Si largentqui va dans les dpenses de guerre al-lait au nancement de lducation, onpourrait baisser les frais de scolarit parexemple. Une population tudiante en-gage et mobilise peut avoir des cons-quences importantes.

    Que se passerait-il si la motion

    tait adopte?

    RS : Une fois adopte, nous mettrionsen place une campagne pour mettrepression sur le gouvernement : envoyerdes lettres et des ptitions pour condam-ner la participation canadienne et de-mander que lon se retire.

    Cration dun Centre destudiants racialiss

    Naomi Martey est coordinatrice auCentre de ressources des femmes, maiscest individuellement quelle a dcidde proposer la mise en place dun Centredes tudiants racialiss. Sa motion in-

    clut que le vote ultime sur cette questionse ferait par rfrendum lors de llec-tion de la FUO en 2015.

    Quest-ce qui a motiv la cra-tion de cette motion?

    NM: Nous voulons crer un centre deservice, assez similaire au Centre de res-sources des femmes ou de la ert, maisqui se focaliserait sur les besoins et at-tentes des tudiants racialiss, et qui of-frirait une structure solide. Je parle avecbeaucoup dtudiants racialiss , et jaientendu des histoires venant du Centredes droits, et ce dont on ne se rend pascompte cest quil existe toujours au-jourdhui normment dactes discrimi-natoires, blessants, violents sur le cam-pus. ce jour, si vous avez un problmeracialis, on va vous balader de serviceen service sur la base de vos autres iden-tits. Il ny a pas de personnes spciali-ses pour vous aider.

    Pourquoi est-il ncessaire de la

    soumettre au vote des tudiants?

    NM : Cest important que tous les tu-diants puissent se sentir en scurit, etpuissent avoir un endroit o exprimerleurs proccupations. Il est importantde rappeler la communaut tudianteque les tudiants racialiss aient une ex-prience dirente sur ce campus, car ladiscrimination raciale existe encore.

    Que se passerait-il si la motion

    tait adopte?

    NM : Les Centres de services mer-gents partir de ngociations, mais dece que jimagine nous ferions beaucoupde soutien moral entre pairs, nous se-rions un hub, pour la discussion, et lontiendrait des vnements, pour les dif-frentes communauts, et peut-tre descampagnes. Il est noter que la ques-tion rfrendaire ce sujet demande-rait aux tudiants sils sont en faveur decontribuer nancirement hauteur de1 $, pour les tudiants temps plein, et0,50 $, pour ceux et celles temps par-tiel, chaque semestre pour la cration ducentre.

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    larotonde.ca [email protected]

    Alex Jrgen Thumm

    [email protected]

    Ottawa, le jour du Souvenir,qui commmore cette anne les 100ans du dbut de la Premire Guerremondiale, avait mardi une saveurparticulire alors que les incidentsdu mois dernier taient encore pr-ents dans les esprits. La Rotonde

    revient sur les vnements de cetteourne.

    Commmoration lU dOLUniversit dOttawa (U dO) a tenumardi matin sur la terrasse Morisset unermonie pour commmorer les sacri-

    ces des militaires canadiens la guerre. Cette anne, en raison des rcents

    vnements qui ont secou le pays, lesrmonies ont une rsonnance bien par-iculire. Il y a quelques semaines, deux

    membres des forces canadiennes ont per-du la vie , a entam le recteur de lUni-versit, Allan Rock.

    Ex-militaire et diplm de lUniversitdOttawa, le professeur Dave Blackburn

    st venu prononcer un discours, dans le-quel en plus de faire rfrence aux vne-ments du 22 octobre dernier, il a tenu ouligner limportance de la sant mentale

    des vtrans et des familles. M. Rock a ditLa Rotonde juger le discours trs puis-ant. Le tout tait pour moi une occasion

    mportante de rappeler limportance de laontribution de nos forces militaires, dontes anciens de lUniversit, au l des an-

    nes , a dclar le recteur.Maya McDonald, vice-prsidente aux

    aires de lquit de la Fdration tu-diante de lUniversit dOttawa, tait pr-ente pour dposer avec le recteur desouronnes de eurs au nom des anciens dea communaut universitaire ayant perdua vie au combat. Cest une crmonie

    importante, et cest bien de donner locca-sion aux personnes de notre communautuniversitaire qui ne peuvent pas se rendreau Parlement de pouvoir se recueillir ,commente-t-elle.

    Cependant, ce jour-l peu dtudiantsstaient rassembls. Laudience, compo-se dune centaine de personnes, comptaitsurtout des dignitaires, des professeurs etmembres de ladministration, ainsi quequelques militaires.

    Au Parlement, une crmonie pas

    sans faux pasLa crmonie, qui se tenait lendroit

    mme o quelques semaines auparavant aeu lieu la fusillade, a accueilli cette annele plus grand nombre de spectateurs deson histoire. Selon le service de police dela ville dOttawa, une foule silencieuse etrespectueuse de plus de 50 000 personnes

    tait prsente.Les commmorations ont dur plu-

    sieurs heures, durant lesquelles ont eulieu les discours de dirents dignitaireset du premier ministre.

    Si tous ces vnements se sont drou-ls sous haute scurit, quelques faux pasnont pas pu tre vits.

    Le systme de son de la crmonie taitdfaillant, et la foule rassemble sur placena pas pu entendre ce quil se passait pen-dant plus dune heure.

    Un homme en uniforme militaire dco-r, qui prenait part aux clbrations et quia accord une entrevue CBC, sest rvltre un imposteur. Porter un uniforme mi-litaire de faon frauduleuse est un crimeau Canada, la police enqute.

    Bientt un jour fri?La semaine dernire, le projet de loi

    C-597 propos par le NPD est pass las-semble le 5 novembre.

    Ce projet de loi vise modier la l-gislation dj en place sur le statut de lajourne du 11 novembre. Il sagit den faire

    une fte lgale, une journe de cong paynationale. Celle-ci est dj frie pour lesorganismes relevant du fdral, commeles fonctionnaires ou les militaires.

    Cela tant, le droit du travail relevantde la comptence des provinces, le jour duSouvenir nest pas fri pour une grandepartie des Canadiens. En Ontario, auQubec, en Nouvelle-cosse et au Nou-veau-Brunswick, il nest pas un jour decong.

    Ces discussions, ce jour, relvent plusdun enjeu politique que lgislatif, ont d-clar La Rotonde plusieurs professeursde droit de lUniversit dOttawa, sansvouloir commenter outre mesure.

    Jour du Souvenir Ottawa

    Les crmonies attirent peu dtudiants sur le campus

    CRDITPHOTO: MAYSEMATYAOUI

    Latmosphre tait tendue lors des commmorations du Jour du Souvenir.

    vnements de la semaineLUNDI 17

    17 h : Assemble gnralede la FUO, Centre descongrs dOttawa.

    JEUDI 20 VENDREDI 21MARDI 18

    11 h 30 12 h 30 : La ges-tion de lanxit lie auxexamens, DMS 3120.

    10 h 11 h : Rainbow groupdiscussion you are notalone!, DMS 3120.

    15 h 16h 30 : ConfrenceVers une conomie faibleen carbone? La gouver-nance des changementsclimatiques et la transfor-

    mation de lconomie mon-diale, FSS 4006.

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    larotonde.ca [email protected]

    Christopher [email protected]

    @ChrisBernardLR

    Il faut donner Csar ce qui revient Csar. La Fdration tudiante de lUni-

    versit dOttawa (FUO), avec sa tteAnne-Marie Roy, a pris une position cou-rageuse lanne dernire. Lors de deuxrfrendums conscutifs, le syndicattudiant sest prononc en faveur des as-sembles gnrales pour la FUO. Cetteposition signie, thoriquement, que laFUO redonne certains pouvoirs ceuxquelle doit reprsenter et ainsi retire unpeu de pouvoirs de la structure complexedu syndicat. Grce aux assembles gn-rales, les tudiants pourront dicter leur

    vision la FUO, en principeLa nouvelle structure, qui sera tes-

    te pour la premire fois le lundi 17novembre, nest certainement pas unremde tous les maux qui aigent lecampus. En exigeant un quorum de 1 %de la population tudiante du premiercycle (environ 350 tudiants), on ouvreune bote de Pandore.

    Certains tudiants se rjouiront dunquorum si peu exigeant. Lorsque chaquegroupe quelque peu organis peut mo-

    biliser une centaine de personnes, il estdicile dimaginer que les assemblesgnrales ne russissent pas obtenirce quorum. Dans le contexte de motionscontroverses, on peut sattendre ceque le quorum de 1 % soit un incitatif un grand nombre de gens de participerpour sassurer de ne pas se faire dicter la

    dcision dun groupe marginal organis.De lautre ct, le quorum de 1 % fait ensorte de dresponsabiliser la masse tu-diante qui ne se sentira pas concerne.On peut se demander comment la FUOcompte implanter une mesure vote par51 % dune assemble compose de 1 %des tudiants par exemple? Ce nest pasparce que la FUO tient un vote qui estlgal que le rsultat de celui-ci devienneautomatiquement lgitime.

    Dautre part, si le processus dune as-semble gnrale est plus ouvert et axsur le dbat, comment tre convaincuque cest la voie suivre pour plusieursquestions qui auraient pu tre traitespar rfrendum? Il faut avouer que laformule dassemble gnrale est par-

    seme dinconvnients. Non seulementil faut y engager des ressources impor-tantes, mais la disponibilit des gens nepermet pas tous de participer au pro-cessus.

    Alors que lors dune lection, les gensont gnralement trois jours pour pou-

    voir sexprimer, une fois lassembleleve, le verdict sera tomb. Lorsque5000 personnes veulent voter lors deslections, la structure le permet, riennest moins certain lorsque lon parlede lassemble gnrale. Lors de rf-rendums, il y a aussi une campagne quifait en sorte que lon peut dbattre de lamotion, lassemble gnrale est certesun lieu de dbats, mais le dbat peut sefaire aussi dans un autre contexte. Bref,

    on engrange largent des tudiants pourpromouvoir, certes, un processus dmo-cratique, mais qui na pas ncessaire-ment prouv ses bnces.

    Chronique

    AG: Une questionen suspens

    Portrait de corps fdrs

    Des associations aux proccupations communes

    Alex Jrgen Thumm

    [email protected]

    En parlant de politique tudiante lUniversit dOttawa (U dO),rares sont les mentions des corpsfdrs qui la composent. Cepen-dant, ceux-ci jouent un rle impor-ant dans la vie tudiante de leurs

    membres. La Rotonde sest entre-enue avec quelques prsidentes des

    associations tudiantes pour ainsiavoir un coup dil sur les dfisquotidiens des corps fdrs.

    Les corps fdrs reprsentent 26 as-ociations tudiantes qui soccupent dor-aniser des vnements propres leurs

    programmes et leurs facults ou dpar-ements.

    Cest probablement le meilleur et lepire travail au sein de lassociation. Je tra-vaille avec un grand nombre dtudiantsddis en sciences pour crer un sentimentde communaut au sein de la Facult , ex-plique Elsa Mirzaei, prsidente de lAsso-iation des tudiants en sciences.Dans le cas de Mylne Rosa, tudiante en

    nutrition et prsidente de son associationtudiante, elle mentionne que son travailonsiste majoritairement rpondre aux

    ourriels, maintenir des heures de bureaut sassurer quil y ait un suivi des activits. Ce sont des tches qui demandent beau-

    coup dorganisation, mais jai beaucoup deplaisir le faire , explique-t-elle.

    Pour ce qui est des relations avec la F-dration tudiante de lUniversit dOt-tawa (FUO), les rponses sont relative-

    ment les mmes. Ma relation avec la FUO est plutt li-

    mite aux runions. Environ une fois parmois, jassiste une runion et lon min-forme des dernires nouvelles concernantla Fdration , dclare Vanessa MacIsaac,prsidente de lAssociation des tudiantsen science informatique. Lorsque jaibesoin de plus dinformations, je rejoins lemembre de lexcutif en question .

    Les trois prsidentes ont galement uneproccupation similaire, soit celle dallerchercher la participation des tudiantsquelles reprsentent.

    Bien entendu, nous sommes un petitprogramme et donc nous avons seulementun petit budget, ce qui limite les activits,

    mais nous nous organisons pour optimi-ser chaque dollar et nous essayons dorirune vie tudiante enrichissante pour nostudiants , ajoute Mme Rosa. Je penseque le plus gros d pour toutes les asso-ciations est de faire participer les tudiantsaux activits. Il est dicile daller chercherles tudiants et les inciter participer. Ce-pendant, je pense que pour les personnesqui participent, la vie universitaire est trsenrichissante et amusante .

    Dans le cadre de la Semaine 101, le toutest organis par la FUO, en collaborationavec les corps fdrs. Les corps fdrs(avec quelques exceptions) doivent par-ticiper aux crmonies douverture, ainsiqu la journe Shinerama. Toutes les ac-tivits sociales propres aux associationsdoivent tre approuves par la vice-prsi-dence de la FUO.

    Il y a dj eu par le pass des mouve-

    ments de dfdralisation, cest--dire desassociations voulant se dissoudre de laFUO pour plusieurs raisons.

    La situation actuelle entre la FUO etses corps fdrs est positive , explique

    Anne-Marie Roy, prsidente de la Fd-ration tudiante. Pour ma part, je ren-contre les prsidents des corps fdrs aumoins une fois par mois pour nos tablesrondes des prsidents et personne nasoulev de problme concernant la rela-tion entre la FUO et les corps fdrs .

    Plusieurs lments de la Constitution dela FUO, qui fut mise jour en juin dernier,touchent directement et indirectement lesassociations tudiantes. Par ailleurs, lesmembres des divers comits excutifs desassociations tudiantes peuvent siger auConseil dadministration de la FUO. Lavice-prsidence de la FUO a pour rledassurer une coopration entre les facul-ts et les associations tudiantes.

    Pour ce qui est des diverses tablesrondes, celles-ci ont pour but de tenir lescorps fdrs au courant des derniers ajus-tements et des informations touchant laFdration et les associations tudiantes.Dans le cas de la table ronde sociale, toutmembre dun comit excutif dune asso-ciation tudiante doit pouvoir tre manda-taire.

    Chaque corps fdr (avec lexception delAssociation des rsidents de lUniversitdOttawa) doit charger 7,50 $ par tudiant temps plein. Les corps fdrs des tu-diants en physiothrapie, en ergothrapieou en sciences inrmires pr-diplmsdoivent quant eux charger 13,50 $ et lescorps fdrs des tudiants en mdecine ouen sciences inrmires diplms, 15,00 $.Dans le cas chant o une associationcesse dexister, ces fonds seront gards enducie pour une priode dun an.

    CRDITPHOTO: AYOUBBENSESSI

    Mylne Rosa lune des prsidentes dun corps fdrs.

    Actualits [email protected] 17 novembre 2014

  • 8/10/2019 La Rotonde - 17 Novembre 2014

    10/20

    Alexandre Millaire et Didier Pilon [email protected]

    Arts et culture

    www.larotonde.ca10 www.larotonde.ca

    Chronique

    En lhonneur du Studio Caf, mort au combat

    Critique de thtre

    Do you want what I have got? A Craigslist Cantanaau CNA

    Didier [email protected]

    Alexandre [email protected]

    Studio Caf tait bien plus quunimple caf. Avec ses ateliers ar-istiques, son espace studio parta-

    g et ses vnements culturels endirect, Studio Caf se voulait unendroit contemplatif, propice laration. Depuis son ouverture,l a accueilli potes, musiciens,

    peintres et mme des cinastes.En effet, cette initiative de Crys-al Beshara, peintre raliste bien

    dcore, avait comme mission de

    nourrir la scne artistique de largion. Toutefois, aprs seulementept mois, il ferme dj ses portes.

    Certes, certains citeront des problmesde grance, que le studio a tir dunebase artistique large mais peu profonde,

    les ateliers se multipliaient mais pases clients. Certains diront que le mo-

    dle caf et gallerie dart ntait pas sou-enable puisque le caf ne rapporte pas

    beaucoup et lachat dart est hors de laporte de la plupart des gens. Encore

    dautres diront que le lieu ntait pas as-sez central, plac en marge du village deHintonburg, sur Somerset Ils ont sre-ment raison.

    Cependant, on ne peut sempcher devoir une tendance plus large. En eet,ce nest pas la premire fois quun pro-jet du genre fasse faillite dans la rgion.Il y a peine un an, le Caf Show a subile mme sort. Ce projet, unique en songenre, avait comme mission de mettre enlumire la scne thtrale de la rgion.

    Ils ne sont pas les seuls.Nous aimerions proter de la situa-

    tion pour nous questionner en tant queconsommateurs. Certes, chacun sesgots et chacun la libert de disposer deson argent comme il ou elle le souhaite.Mais il faut dabord prendre conscienceque lon cre un monde en le faisant.On soutient de grosses corporations audtriment des entreprises locales. Ondonne notre argent des multimillion-naires tout en crant des emplois sa-laire minimum. Bref, tous les jours, onvote avec notre portefeuille.

    Cest dans cet esprit que La Rotondesest donne la mission de promouvoir la

    scne artistique locale, dans lesprancede protger une communaut qui lutte contrecourant pour assurer sa survie.Trop souvent, on entend dire quOttawaest une ville de bureaucrates ennuyante.Toutefois, ce sont ces mmes gens quidonnent leur argent aux compagnies decble et aux gants de lindustrie musi-cale plutt que dencourager les artistesde la rgion qui ne veulent rien dautreque partager leur art. Il ne faudrait queleur donner cette chance.

    Sara [email protected]

    Produite par Acting Up Stage etFactory Theatre, la pice de thtremusical Do you want what I havegot? A Craigslist Cantata sera pr-ente au Centre national des Arts

    (CNA) jusquau 22 novembre.

    Tout comme le dit le titre de la pice,

    celle-ci sinspire des petites annoncesquon retrouve sur le site web amricainCraigslist. Caricature grotesque de ceuxqui, derrire leurs crans, crivent surune panoplie de thmes rocambolesques,ou portrait tendre de lchange anonymeentre personnes, cest au spectateur dedcider. Les histoires choisies - toutesinspires dannonces relles - passent dela recherche de nouveaux colocataires lavente de chapeaux pour chats. Si peu deliens semblent les rattacher les unes auxautres, elles sont centres sur la recherchede quelque chose ou de quelquun, tou-jours avec une dose dhumour qui a rus-si garder le public souriant tout au longde la soire, avec plusieurs rires parsems

    chaque annonce. Si les blagues en toutgenre nen nissent pas, cest surtout lecontexte bizarrode des histoires qui nemanque pas de crer le fou rire chez lepublic. Que faire que se plier en deuxlorsquon coute une chanson dvoue lchange dune colombe vivante contreune colombe morte, an que la personnepuisse se dbarrasser de lanimal domes-tique de son mari?

    An de crer une atmosphre intimeentre le public et les artistes, la produc-tion reste minime. Aucun changement dedcor ou de costume majeur na lieu. Aus-si, seulement six artistes se retrouvent surscne et se relayent en chanson et mmeen instruments, en passant par la scie,

    aux tes, la guitare, etc. MargueriteWitvoet, directrice musicale, est au piano,tandis que Barry Mirocnick soccupe derajouter une touche dynamique la bat-terie. Les chanteurs-acteurs principauxsont Dmitry Chepovetsky, qui a rcem-ment fait partie de ENRON, pice musi-cale prsente au CNA, Bree Greig, SelinaMartin et Qasim Khan, tous ayant djparticip une panoplie de pices musi-cales. Les quatre orent une belle rangede tonalits et de couleurs musicales, avecdes harmonies denses o toutes les voix semlangent la perfection.Les tudiants peuvent proter de rabais moiti prix pour les tickets, ainsi que desbillets tudiants Buzz en direct 12 $.

    CRDITPHOTO: MAYSEMATYAOUI

    Le Studio Caf, auparavent au 1089 Somerset Ouest, va fermer ses portes.

  • 8/10/2019 La Rotonde - 17 Novembre 2014

    11/20

    Arts et culture [email protected] 17 novembre 2014

    larotonde.ca [email protected]

    Wu-Fest

    Un nouveau festival lAuberge Le Mouton NoirDidier [email protected]

    Nomm en lhonneur de MingWu, photographe et bloggeur cana-dien, le Festival est une clbrationde lart et de la musique locale.

    Wu-Fest est linitiative de Kelly Symes,a coordinatrice de projets de lAuberge

    Le Mouton Noir. En tant que salle deoncert, nous avons grandement besoin

    de personnes comme Ming, La Rotondet Ottawa Showbox pour assister, couvrirt promouvoir nos spectacles , arme

    ymes. Ce festival est notre manire deous remercier . Pour rendre hommage Ming Wu, elle a organis deux jours dart etde musique, prsentant cinq groupes toutn vendant les photos de Wu. Plutt que deegrouper des artistes en fonction de leurtyle musical, Wu-Fest ne prsente que desroupes qui ont reu le sceau dapproba-ion de Ming Wu lui-mme. Il ny a pasraiment de thme qui unit les artistes ,

    dvoile le photographe. Au contraire, jaidonn une liste de mes artistes prfrs Kelly et elle sest charge de les inviter .

    Le spectacle du vendredi prsentaitdeux groupes : Moonfruits et AroarA.Moonfruits est un groupe de la rgionompos dAlexandre Millaire et de Kaitlin

    Milroy. AroarA prsente Andrew White-man, un des membres rguliers de Broken

    ocial Scene, et Ariel Engle, anciennementdu duo lectro-indie, Moufette. De prime

    bord, les deux duos semblaient avoir tantn commun. Accompagns de leurs gui-ares, ils chantent de douces harmonies

    homme-femme. Toutefois, il en rsulte unetmosphre compltement dirente.Les rythmes parfois entrainants et par-

    ois mlodieux de la guitare acoustiquede Moonfruits exsudent une chaleur om-niprsente. En revanche, AroarA cre unmlange htrogne de guitares lectriquest de squenceur pour crer une ambiancelectrique et froide. Alors que le son folk-op de Moonfruits tire des inuences duwing et de la musique traditionnelle,

    AroarA prsente un son indie qui sinspirelutt du rock ambiant, de la musique lec-ro et de la posie sombre dAlice Notley.

    En prestation, Alexandre Millaire a biendmontr sa virtuosit en tant que guita-iste. Les harmonies de sa partenaire, Kait-n Milroy, ont enrichi les mouvements m-

    odiques et donn aux airs une consonanceerticale. En contraste, cest la dissonance

    des ris lectriques minimalistes dAroarA,jouts aux percussions prenregistres deeur squenceur, qui a su mettre de lavanta voix mlodieuse dAriel Engle.

    Le spectacle du samedi a prsent troisroupes : Giant Hand, Pony Girl et Little

    Freak.La prestation de Giant Hand tait tout

    implement poignante. La formule est pour-ant simple : Kirk Ramsay chante en jouantquelques accords relativement simples sura guitare acoustique alors quune guitare

    lectrique y rajoute quelques notes ici et l.

    Toutefois, ses chansons frappent avec unehonntet qui sait percer corps et me. Leson folk minimaliste qui en rsulte rappellelinuence de la musique maniaco-dpres-sive de Daniel Johnston. Le vibrato quicouronnait ses vers ressemblait plus auxtremblements dune voix marque dunedouleur profonde.

    On peut donc simaginer le contrastelorsque les sept membres de Pony Girl ontpris scne. Trois guitares, une basse, un cla-vier, une batterie, une clarinette et mmeun panneau de percussion lectronique sesuperposent pour crer un son pais et pe-sant. La complexit de leurs arrangements,le mouvement de la progression, lutilisa-tion de pauses et de soupirs font preuve de

    la maitrise de leur instrument. Le paysagesonore art-rock avant-gardiste qui en d-coule est hypnotisant. Mme lexprienceesthtique de les voir jouer sur la petite

    scne avec un synchronisme impeccabletait en soi stimulante. La formation a prisavantage de loccasion leur dernier spec-tacle de lanne pour mettre de lavant sesnouvelles compositions.

    Little Scream est le projet solo de Lau-rel Sprengelmeyer. Avant dentreprendresa carrire solo, elle a contribu sa voix plusieurs groupes indie, y compris ArcadeFire et The National. Pour sa prestation lAuberge, Sprengelmeyer tait accom-pagne dun batteur, dun bassiste et dunemusicienne tout faire (guitare, clavier,

    squenceur, percussion, etc.). Si leur sonest si dicile dcrire, cest quil changeaitradicalement dune chanson lautre. Duncoup, ils grattent des power chords en drop

    D sur un fond de distorsion et de rtroac-tion, ensuite, ils jouent une douce mlodieaige sur un piano acoustique. Au cours dela soire, ils ont mlang linuence de lamusique indie, art-rock, folk, funk et mmede la musique spirituelle noire.

    Comme tout nouveau festival, il y a certeseu quelques petits accrochages. Certainstaient dus que les soires se terminent sitt (23 h 30!). Les deux groupes de vendre-di ont jou pour un total denviron 1 h 30,trs court lorsquon considre laller-retourdau moins une heure. Il y a aussi eu un peude confusion concernant lautobus du ven-

    dredi et le prix dentre du samedi (ach 10 $ mais en fait 12 $ la porte). Mais,pour une premire dition, ce fut tout demme un grand succs.

    CRDITPHOTO: DIDIERPILON

    Pony Girl

    CRDITPHOTO: AYOUBBENSESSI

    AroarA

    CRDITPHOTO: DIDIERPILON

    Ming Wu

  • 8/10/2019 La Rotonde - 17 Novembre 2014

    12/20

    [email protected]

    Arts et culture [email protected] novembre 2014

    Le vieux continent en films OttawaMarc-Andr Bonneau

    [email protected]

    LInstitut canadien du film pr-entera 27 films trangers pour la

    29edition du Festival du film deUnion europenne. Des rceptions,

    offertes par les pays associs auxfilms prsents, suivront plusieurs

    films du Festival. Des projectionsauront lieu jusquau 30 novembre.

    Au rez-de-chausse des Archives na-tionales sur la rue Wellington, jeudidernier, un tintamarre assourdissant delangues distinctes, dclats de rire et de

    conversations pondreuses tourbillon-naient en anticipation de la premire de18 jours de projection pour la 29edi-tion du Festival du lm de lUnion eu-ropenne. Multiples fentres multiplecultures sont oertes aux auditeurs enplus dune exploration des styles cin-

    matographiques qui se distinguent deslms grand dploiement. Le Portugal,la Rpublique tchque, le Luxembourg,la Bulgarie, le Royaume-Uni et la Fin-lande font partie des nombreux paysqui verront un de leurs lms prsent lcran.

    Tom McSorley, directeur excutif delInstitut canadien du lm et co-orga-nisateur en chef avec son collgue Jar-rett Zarosky, a annonc tre heureux de

    voir une salle comble, quelques minutesavant la prsentation du lmLe Candi-dat. Voyons, technologies, manipu-lation, corruption Est-ce que cest un

    lm canadien? Il y a certaines choses quisont universelles , a lanc, la blague,le directeur de lInstitut du lm.

    LInstitut canadien du lm, qui en-courage le Festival, est une organisationnon-gouvernementale but non lucra-tif. Fonde en 1935, cest la deuxime

    plus vieille organisation cinmatogra-phique dans le monde. Une diusionaura lieu chaque soir pour toute la duredu Festival. Les lms sont prsents ensoire ldice de Bibliothque et Ar-chives Canada et le cot dentre est de

    8 $ pour les tudiants.

    Marc-Andr Bonneau

    [email protected]

    Critiquer un systme lectoral avechumour? Cest ce que propose le ra-lisateur slovaque Jon Karsek avecson premier film, intitul Le Candi-dat. Un jeune slovaque de Bratisla-

    va est recrut pour espionner AdamLamber, un millionnaire qui tire les fi-cles des lections la prsidence. Aufil des dcouvertes du jeune espion,la satire dresse un portrait humoris-tique et critique du systme lecto-ral. Le long mtrage relate llectionsans sadresser des politiques pr-cises, mais plutt en se penchant surle contrle de limage et de linforma-tion, qui deviennent les piliers de lacourse. Les images se bousculent etlintrigue se btie rapidement autourdes personnages cls. Lhumour despersonnages guide lauditeur autourdlments culturels, la fois tchqueset slovaques, qui demeurent prsentstout au long du film. Au-del des lec-tions, les personnages qui organisent

    la course se dvoilent en exposant, dumme coup, les clichs dont ils sontfaits. Bien que le scnario ait pu int-grer davantage de situations concrteset plus prcises, celui-ci offre une syn-thse denjeux politiques dans une fa-ctie accrocheuse.

    Camille Pag-Taillon

    Bnvole

    Lacteur devenu ralisateur, RubenAlves, nous ore son premier long m-rage avec La cagedore, ayant ralis

    un seul court mtrage auparavant. Sesorts sont rcompenss avec le prix du

    public de la 26e crmonie des Prix duinma europen. Le nouveau ralisa-eur nen est surement pas son dernierssai derrire la camra.

    La cage doreraconte lhistoire duneamille dimmigrants portugais qui, lauite dun dcs familial et dun hritagenattendu dun vignoble, est confronte

    la dcision dchirante de rester danson pays adoptif, ou de rejoindre ses ra-ines dans son pays natal. Le visionne-

    ment fut prcd par une prsentationde lambassadeur du Portugal, qui a d-rit ce lm dorigine portugaise comme

    lhistoire dune communaut, dunedentit, et de la vraie signication du

    mot maison .Cette notion de maison est alors d-

    peinte comme si une barrire dorentourait le lieu de rsidence de la fa-

    mille en question, mais cette cage est

    aussi une mtaphore des chanes quietiennent les parents. Les chanes qui

    les empchent de dire ce quils pensent,dtre honntes, mais aussi de retournerdans leur Portugal ador. En brisant ceschanes, les personnages nous orentune srie de moments touchants, maisaussi humoristiques, quoique parfoisclichs, qui ont fait rsonner laudito-rium samedi soir dclats de rire commeil est rare den entendre dans une sallede cinma de nos jours.

    Critique de film

    Le Candidat: labsurdit lecto-

    rale mise en lumire

    Critique de film

    La cage dore: saventurer en

    dehors de la cage

    LA ROTONDEVEUT VOUS LIRE!

    La Rotondeest heureuse daccueillir les textes de seslecteurs et lectrices. Pour nous les faire parvenir, envoyezun courriel [email protected]

  • 8/10/2019 La Rotonde - 17 Novembre 2014

    13/20

    Arts et culture [email protected] 17 novembre 2014

    larotonde.ca [email protected]

    MIEUX CONNATRE SA SCNE

    Brandon Wint

    Entrevue avec un pote qui vit lamour quil smeAlexandre Millaire [email protected]

    Avec sa prsence sereine, savoix aux teints sacro-saints eton rire contagieux, ce pote

    mine la vrit intrieure dans lebut de toucher positivement saommunaut. Il peut tre appr-i chaque mois au Pressed pouron Artistic Showcase et sa s-

    ie Cookies and Tea la boulan-gerie Bread By Us.

    Depuis son arrive Ottawa, il y aneuf ans, Brandon Wint, le pote avece sourire omniprsent et la marche dis-inctivement boiteuse, est devenu uneigure notable dans le monde artistiquettavien. Son dvouement au pouvoirransformateur des arts performatifs se

    manifeste dans sa manire dtre, sonhabilet de pouvoir converser et tou-her quiconquil rencontre et son opti-

    misme inbranlable. La srie mensuellequil a mise sur pied en 2012, The Ar-istic Showcase, au caf-resto Pressed,

    ert de vhicule par lequel il fait dcou-rir au p ublic les artistes du slam et dea posie traditionelle ainsi que des mu-iciens de la rgion. Il se dit inspir dugendaire open mic du Umi Caf, en-

    droit couramment en rnovation. Cequi tait unique cet endroit-l taitque le succs tait dfini par lhabilitde lartiste dunifier les gens affectueu-ement , raconte-t-il. a ma donn

    une connaissance intuitive de ce questtre hte dun spectacle qui a non seu-ement une valeur crative mais une va-eur spirituelle aussi pour que, lorsquees gens repartent, ils se sentent nour-is, ils se sentent purifis ou, dune

    manire humble, quils ont rcit leurs

    prires .Ottawa est la ville qui le connat le

    mieux, explique-t-il, et il lui doit unegrande partie de son levage spirituel. Une chose qui spare Ottawa desvilles plus enracines sur le plan artis -tique [] est lide que, si quelquuncherche dmarrer de quoi, il y a tou-jours de lespace pour crer , nonce-t-il, lui-mme originaire de Vaughan,banlieue de Toronto. Il lucide son af-fection pour la capitale. Ici en 2008,jai compris que ma capaci t daimertait oriente autour du choix, alors, jepouvais choisir daimer chaque mo-ment [] et la posie est devenue plus

    facile crer, voir, raconter puisquectait toute une manire dexprimerde la gratitude pour le Divin. Wow! Tusais? Lamour est rel , dclare-t-il.

    Ses talents, toujours facilement ap-prciables sur scne, dservent aussi lacommunaut de potes en herbe otta-viens par le biais dateliers qui ont pourbut ultime daider les gens dcouv rirleur voix authentique. lUniversitdOttawa les mercredis de 19 h 20 hdans la salle 301A au Centre universi-taire. Le soutien qui lui a t accordpar le Centre pour tudiant.e.s ayantune incapacit lui a valu cher au fil desannes, et il encourage son utilisation

    par ceux en besoin. Ses ateliers, , sontfonds sur la maxime la posie com-mence o la vrit commence et ontpour

    Avec le maigre salaire que lui offren tses emplois et ses performances, il per-siste dans son travail de partage po-tique, de purification personnelle et derenforcement communautaire. On lerepre toute heure dans les cafs de laville , o on connat toujours son nom etsa saveur de biscuit prfre. La plume la main et le regard lointain, on voitun jeune homme qui, dans ses propresmots, se laisse mener par le dsir devivre une vie honnte et passione.

    Pressed, bar urbain aux sandwichs gourmetsAlexandre Millaire

    [email protected]

    Chaleur communautaire, perfor-mances varies et petits plats go-eux (et un peu coteux).

    Le caf-resto Pressed, situ en margedu quartier chinois, au coin de Somer-et et de la ruelle Arthur depuis 2010,

    est un tablissement qui se fait de plusen plus important dans la scne culi-naire et culturelle dOttawa. Lespaceaux teints chauds et aux lampes an-tiques est muni dun rayon de posieet de bandes dessines locales, assoitconfortablement une trentaine de gens,et offre sandwichs, espresso et bireschoisies en ft, dont la Kitchissippiet la Beaus. Leur fumoir maison, uneraret en ville, rempli lespace de dli-

    cieuses odeurs de viande et de poissonmais aussi de zucchini et de tomate fu-me. Lieu qui cherche plaire tous lesgots, le menu souvre aux options v-

    gs et sans-gluten avec plusieurs choixpour enfants. Samedi et dimanche, unepanoplie de plats du brunch cratifssont offerts, dont le New South, gaufreaux croquettes de poulet et la com-pote de cerises acidule. entre 12 et14 $ le plat, 8 $ la soupe et 7 $ la pintede bire, ce nest pas donn cependant.

    Quasiment chaque soir, lestrade selibre, les sofas stalent et les bancsdglise se dcollent des murs pour

    accueillir les groupes musicaux et lespotes qui sy pointent pour des pres-tations chaleureuses et intimes. Leslundis bluegrass sont bien apprcis

    des amateurs du style, surtout depuislarrt de ces soires au Irenes Pub, etle Arti stic Showcase, soire mensuelleorganise par le pote Brandon Wint,attirent toujours une foule htroclite.Pour ceux qui cherchent se produiresur leur estrade, cependant, guettez debien promouvoir le spectacle, autantpar le biais des mdias sociaux que delaffichage. Et pour sassurer quaucuneirrgularit technique ne se produise,

    venir vrif ier lquipemen t disponibledavance et confirmer la prsence duntechnicien de son par crit sont de bonsconseils.

    CRDITPHOTO: AYOUBBENSESSI

    Je sens vraiment que le proprio, Jeff, avait le dsir sincre de crer une communaut crative dans cet espace , Brandon Wint.

  • 8/10/2019 La Rotonde - 17 Novembre 2014

    14/20

    [email protected]

    Arts et culture [email protected] novembre 2014

    Universit dOttawa | University of Ottawa

    decouvrezuOttawa.ca

    PORTES OUVERTESTUDES SUPRIEURES

    Le lundi 17 novembre

    Dcouvrez nos programmes dtudes suprieures,

    notre campus, nos bourses, et bien plus encore!

    LUNDI 17 nov

    Calendrier culturel | du 17 au 23 novembre 2014 | culture@laro-

    mardi 18 nov merc. 19 nov jeudi 20 nov vendredi21nov DIMANCHE23novSAMEDI22nov

    20 h 30 : blUemOndayspresenteSeymourMayne. CafNostalgica.

    20 h : KiraIsabella etAutumn Hill.AlgonquinCommonsTheatre.

    20 h : CHUOprsente BigBalade. LeTroquet.

    18 h 30 : Prix Fig-ureworkset vernissage.Saint BrigidsCentre for theArts.

    Danemark:Hvidstengruppen (ThisLife)

    20 h : The ArtisticShowcaseprsenteMehdi Hamdad,Kaleigh Wattset Ali Alikhani.Pressed.

    19 h 30 : El-Funoun: Dansepopulairepalestinienne.Thtredu CNA.

    France: Mon mepar toi gurie(One of a Kind)

    20 h : ElephantStone, The Auras,UUBBUURRUU.

    Cafe Dekcuf.

    20 h : The EFT-upComedy Show.Pressed.

    Autriche:Zweisitzrakete(Two-SeaterRocket)

    21 h : OtherFamilies,Street Meatet Pith & TheParenchymas.Mugshots.

    21 h : Voir Rouge.Club SAW.

    Finlande: Tiepohjoiseen(Road North)

    21 h 30 :La Roda deSamba.PetitChicago.

    20 h : GordonLightfoot.SalleSouthamdu CNA.

    Pologne: JackStrong

    18 h : The DrewNelson Band.The AtomicRooster.

    9 h 16 h :Joy! Marchde Nol Geeket Steampunk.Bibliothque etArchivesCanada.

    Slovnie: efurjiraus! (ChefursRaus!)

    Festival du film de lUnion Europenne. Bibliothque et Archives Canada. 19 h

    Bulgarie: (July)

    20 h : The Extremely Short New Play Festival. Court des arts.

  • 8/10/2019 La Rotonde - 17 Novembre 2014

    15/20

    Sports et bien-treMoussa Sangar-Ponce [email protected]

    www.larotonde.ca

    Entrevue avec Gee-Gees

    Les blessures au jeu : un combat de tous les jours

    15

    ILLUSTRATION: ANDREYGOSSE

    Moussa Sangar-Ponce [email protected]

    Pour le meilleur et pour lepire, les tudiants athltesvivent certaines des mmes r-alits que les athltes profes-ionnels. Une de ces ralitsont les blessures. Certains se

    blessent et reviennent imm-diatement au jeu, mais pourdautres le combat pour re-ourner nest pas seulement unombat physique, mais aussi

    mental et contre le temps. LaRotonde sest entretenue avecquatre Gee-Gees de diffrentssports qui nont pas pu jouer

    pour de longues priodes . Cer-taines comme Genevive Le-

    gault et Anika Litt lemore, ontpu revenir au jeu aprs des se-maines dattente. Catherine

    Traer a vu sa saison se termi-ner lanne dernire causedune blessure tandis quAlexRatt, qui est bless au genou

    gauche, attend toujours dtrertabli pour contribuer au suc-cs du programme de basket-ball masculin.

    Alex Ratt

    (basketball masculin)

    Il ny avait pas vraiment quelquechose qui est arrive. Cette blessure aprogress avec le temps. a a commen-c la saison dernire, mais jai appris

    jouer avec et cet t, pratiquer sur leterrain dargile au complexe Lees napas aid et depuis ce temps, cest reve-nu. Apprendre que je ne jouerais pasntait pas une bonne nouvelle. Quandtu ne peux pas faire ce que tu aimes,a taffecte mentalement et bien srphysiquement. Mme aujourdhui, il ya des hauts et des bas, mentalement,mais il faut garder une attitude posi-tive et pousser travers.

    Jai tout essay : la thrapie de mas-sage, des chiropracteurs, des thra-peutes athltiques, jai vu des docteursde sport et des chirurgiens. Mainte-nant, on est un point o on a ta-

    bli ce qui va de mal avec mon genouet on a cr un nouveau programmeavec mon chirurgien et les thrapeutesathltiques. Cest quelque chose qui

    va devoir se gurir avec le temps. toutes les deux semaines on value la

    situation et cest a quon devra fairejusqu ce que la douleur disparaisse.

    Je pourrais jouer maintenant, mais jeserais seulement 20 % du joueur que

    je peux tre. a me gne beaucoup. Jene peux mme pas lancer sans ressen-tir de la douleur. Dans ce sport, tu estrs souvent accroupi, ou tu sautes ettu dois bouger latralement, cest lepire sport pour avoir ce type de bles-sure. Cest ma premire blessure, donccest dur prendre.

    Le pire cest de voir o jen taislanne dernire. [NDLR : Ratt taitle troisime meilleur marqueur dans

    le Sport interuniversitaire canadien].Jai mis beaucoup de travail lt der-nier pour aider cette quipe gagner.Je me suis probablement entrainplus fort que je ne lai jamais fait. Cesttrs facile de se dcourager, mais mesentraineurs, mes coquipiers et mafamille mont vraiment aid garderla tte haute. Le ct mental, cest lamoiti du combat. Je sens comme si jefais partie de lquipe, mais dans moncur, je ny ferais vraiment pas partie

    jusqu ce que je sois sur le terrain entrain daider lquipe gagner. Il y aseulement tant de choses que je puissefaire du banc. ventuellement je sais

    que ce jour va venir et une fois que jeserais habitu jouer avec ces gars, cesera spcial.

  • 8/10/2019 La Rotonde - 17 Novembre 2014

    16/20

    Sports et bien-tre [email protected] novembre 2014

    [email protected]

    Anika Littlemore

    (soccer fminin)

    Je me suis blesse parce que jutilisais tropmon pied. Je mentrainais beaucoup durant

    t, deux fois, mme trois fois par jour, etai continu lors du camp dentrainement.

    Lutilisation continue de mon pied a causune fracture et de l je ne pouvais pas jouer

    our cinq semaines parce que jaurais pu to-alement casser mon os. Lorsque jai appris la

    nouvelle, ma pense immdiate tait : merde!aime lquipe et tre une des parties impor-antes qui contribuent au succs. Je ne peuxas faire a assise sur le banc. Je me disais, Oh mon dieu, a va tre long! Est ce que

    e serais capable de revenir avant la n de laaison? Cette blessure pouvait seulement seurir avec le temps, donc ctait encore pire.Jy ai beaucoup pens. Quand jtudiais,

    javais plein de penses ngatives sur le soc-cer. Je me suis demand quand jallais reveniret si je pourrais jouer. long terme, a ne mapas empche de faire grandchose, mais ama vraiment aecte [mentalement] sur unebase quotidienne. Cest frustrant tre sur lebanc. Tu vois un jeu et tu te dis que tu auraisfait quelque chose de dirent. Ctait bienque lquipe ait du succs, mais tu veux fairepartie de ce succs. Quand je suis revenue,ctait dicile. La vitesse du jeu est leveet au long de la saison tout le monde sam-liore, mais moi je devais me concentrer [surma blessure]. Quand tu reviens, ton niveau deconance est bas et tu dois rapprendre queltype de joueuse tu tais avant ta blessure. Lepire et ce qui casse plus le cur, cest quandquelquun te dit que tu ne peux pas jouer etfaire ce que tu aimes tout les jours.

    [ mon retour], quand je jouais, je menchais. Si a fait mal, a fait mal. Je devaisquand mme tenir a en compte. mon re-tour je ntais pas 100 % et je devais massu-rer aprs chaque match que la blessure staitamliore. Quand tu vois dautres athltes re-venir plus tt dune blessure, tu te demandessils auraient d revenir si tt. Je sais que jaiessay de le faire et a na pas fonctionn. Jaiappris que je ntais pas aussi forte menta-lement que je le pensais. Il faut devenir en-core plus forte mentalement parce que sinon,quand tu reviens, tu ne vas pas bien jouer etensuite tu ne vas pas du tout jouer. traverstout a, jai grandi en tant que personne et je

    me suis retenue. Je ne pouvais rien faire avecmon pied. Jaurais pu courir, mais je ne laipas fait. Tu dois de retenir si tu veux revenirplus tt!

    Genevive Legault

    (hockey fminin)

    Au tournoi de pr-sai son Toron-

    to, lors du premier match, a ne faisaitmme pas deux minutes quon avaitcommenc, une fille a fait un lancerfrapp et la rondelle ma frappe aumauvais endroit sur ma cheville. [Jes-prerais] que ce ntait pas cass. Ha-bituellement, quand je me blesse, je nereste jamais sur la glace, je menlvetout de suite, mais l, je ntais pas ca-pable de me lever.

    Quand on ma dit que ce ntait pascass, jtais vraiment contente. Aprsa, ils ne savaient pas si ctait un ge-nou, une fracture, un ligament, doncjai pass plein de tests pour finalementme faire dire que ctait une contusionosseuse. Pour me rhabiliter, ctait

    une question de temps et dexercices.Au dbut, a me frustrait. Les fillesjouaient super bien et je voulais parti-ciper ce succs. Jtais blesse quandmme longtemps, presque deux mois.Javais hte de revenir sur la glace. Jepratiquais quand mme de mon ct.Je faisais des [exercices] de mains enavant du filet lorsquelles pratiquaient.Je nai pas essay de pousser a. Je mesuis dit que jallais revenir gurie. Il yavait un temps o jaurais pu revenirplus tt, mais jai dit donnez-moi deuxsemaines de pratiques intenses pour re-venir au jeu .

    Je pense que jai jou mon meilleur

    match universitaire [ mon retour].Jtais motive, javais de lnergie.Cette blessure ma certainement faitplus apprcier le hockey.

    Les gens qui font la physio ont faittout ce quils pouvaient pour me re-mettre au jeu. Ctait ma premire bles-sure vie et a ma permis de vraimentapprcier le soutien quon nous donne.Jai appris tre p lus patiente et grerla pression. Ton coach veut que tu re-viennes rapidement, les autres joueusesaussi, mais cest dapprendre couterson corps avant et le reste suivra.

    Catherine Traer

    (basketball fminin)

    Dans la premire minute du match contre

    Toronto, je gardais une lle. Elle a lanc et mamain tait bien agrippe sur le ballon. Quandlle a lanc, mon doigt est all de larrire eta a fractur mon troisime mtacarpe. Jaiontinu jouer parce que je pensais avoiroul un doigt. Je nai pas entendu de [cra-

    quement] et je nai rien senti sur le champ.ai essay de faire un poing et je nai pas pu.

    Ensuite jai reu une passe de ma coquipire,ai d repasser le ballon et [lorsque le jeuest arrt], jai demand au coach pour uneubstitution. Tout de suite je me suis dit : maaison est nie. Ctait tard dans lanne, lejanvier. Un os prend quatre six semainesgurir, plus la rhabilitation. Si on fait les

    sries liminatoires], je pourrais jouer auxnationaux.

    Je ne me suis jamais cass un os, donc ctait

    dirent. Quand on tait jeunes, Zach (Traer)t moi, on ne stait jamais blesss. Ctaitdcevant de savoir que ma saison tait nie.

    ai d porter une attelle. Je pouvais lenleverour faire des exercices : amener mon doigt

    mon pouce, essayer de descendre mes quatredoigts. Cest tout ce que je pouvais faire. Jaid apprendre bouger ma main sans douleur

    arce que si jen ressentais, jtais encore enurison.Jai souvent essay de revenir sur le terrain.

    e dirais quaprs trois semaines, je ne sentaislus rien. Quand mon os sest ressoud et quil

    ny avait plus de problmes, je pratiquais, jeanais avec lattelle parce que ctait sur ma

    main gauche et ce ntait pas ma main forte.e courrais et je faisais tout ce que je pouvaisour rester en forme. Cest sr quaprs troisemaines ce ntait pas encore prt. Si je tom-ais dessus, limpact sera probablement pire

    que ce qui tait arriv.Ctait frustrant et il ny avait pas seulement

    moi. Katherine Lemoine avait une commo-tion crbrale, Kellie Ring ntait pas encorerevenue, une joueuse aprs lautre tombait.a aecte la chimie dquipe, tu te retrouves jouer dans les sries avec une quipe quina pas vraiment jou ensemble. Il y a despremires annes qui ont eu des plus grandsrles. Je ntais pas frustre contre elles ; jecomprenais leur frustration. Tu demandes une recrue de jouer 30 minutes par match, cenest pas a quelle sattendait en venant ici.

    tre sur le banc pour presque toute lannema vraiment fait raliser quel point jaimele basket. Avant a je navais jamais manqu

    une partie. [Grce a], jai appris tre uneleader, mme sur le banc.

    Entrevue avec des Gee-Gees

    Les blessures au jeu : un combat de tous les jours

  • 8/10/2019 La Rotonde - 17 Novembre 2014

    17/20

    Sports et bien-tre [email protected] 17 novembre 2014

    larotonde.ca [email protected]

    Hockey fminin

    Voyage Montral russi pour les Gee-Gees

    Moussa Sangar-Ponce

    [email protected]

    La fin de semaine Montral at un succs pour le Gris et Gre-nat, qui a battu les Stingers deUniversit Concordia le samedi

    et a continu avec une victoire de4-3 contre la meilleure quipe aupays, les Carabins de lUniversitde Montral.

    Maude Lvesque-Ryan a eu son pre-mier blanchissage pour les Gee-Gees lorsdune victoire de 2-0 contre Concordia.La victoire contre les Stingers a mis n

    une srie de quatre dfaites conscu-ives pour lUniversit dOttawa (U dO).

    La gardienne a fait 24 arrts pendant lematch. Ce jeu blanc tait quelque chose depositif pour les Gee-Gees, qui ont laiss 14buts dans les deux matchs prcdents. Lesoueuses se sont retrouves avec un dsa-

    vantage numrique pour nir le match ix contre trois aprs avoir reu une p-

    nalit et aprs que Concordia ait retir saardienne. Malgr cela, Lvesque-Ryanest montre tre un vritable mur face ses adversaires et lU dO a remport le

    match.Le dimanche, devant une foule majo-

    itairement constitue de fans des Gee-Gees au Centre dducation physique et

    des sports de lUniversit de Montral,Ottawa a aront les Carabins de lUni-versit de Montral. Lquipe adverse

    tait classe au premier rang du Sport

    interuniversitaire canadien. De plus, lesjoueuses taient plus rapides et malgr lafoule, jouaient encore domicile. Cepen-dant, le Gris et Grenat ne stait pas laissintimider et a jou un style de jeu coriacepour contrer la vitesse de ses adversaires.

    Le score tait de 2-1 pour les Carabinsaprs la premire priode, mais le vraimatch allait commencer avec la deuxime.

    Deuxime priode remplie dac-

    tionOttawa a eu de la dicult sortir de

    sa propre zone lors de la premire minutede jeu. Lorsquelles ont russi le faire,les Carabins sont retournes loensiveaprs un tir rat dOttawa. 2 : 49 de jeu,le Gris et Grenat est entr en supriori-t numrique. Malgr son dsavantage,Montral a jou un style de jeu dfensifsuoquant et en considrant que les Gee-Gees se montraient hsitantes lancer surle let, elles nont pas russi marquer.

    La meilleure chance est survenue lorsdun lancer qui a rebondi jusquau let,mais qui a t arrt par la gardienne deMontral. Peu de temps aprs, CamillePauck-Therrien a marqu le but gali-sateur pour Ottawa aprs avoir reu unepasse de la recrue Julie Levesque.

    Les Gee-Gees sont retrouves en d-savantage numrique lorsque Keira St-Laurent a reu une pnalit. Montral apresque russi proter de cet avantageen marquant, mais les joueuses ont ratdeux lets ouverts. Les pnalits ont alorsavantag Ottawa, aprs avoir reu unepnalit en mme temps que Montral(incluant celle pour trop de joueuses surla glace pour les Carabins). Veronik Sam-

    son a aussi reu une pnalit pour sonquipe. Ces pnalits ont t suivies dedeux autres pour chaque quipe lorsqueles mots de Carling Chown ont incit

    une joueuse de Montral la pousser parterre. la n de deux priodes, Montralavait lanc 21 tirs au let tandis quOttawa

    en avait 18.

    Troisime priode dterminanteAu dbut de la troisime priode, Mon-tral na pas chang sa tactique et est pas-s tout de suite en attaque. Cependant,Maude Lvesque-Ryan a mis n aux plansdes Carabins avec un bel arrt. Samsonsest encore retrouve sur le banc des p-nalits, mais Montral na pas pu saisirlavance puisque comme elles lont faitpendant toute la n de semaine, vu queles Gee-Gees russissaient dvier oubloquer les rondelles tires vers le let,quitte utiliser leurs corps.

    Avec 14 minutes jouer Montral mar-qua son troisime but du match, maisle Gris et Grenat la galis lorsque queShanie Deschatelets a plac la rondelleau fond du let aprs une passe de Asha

    Kaueldt. Lvesque-Ryan a continu faire des arrts cls. Aprs stre changune srie de possessions oensives, lespnalits ont recommenc. Montral areu une pnalit, mais les deux pnalits,une Melinda Prevost et une autre puni-tion de banc servie par Claudia Phillion,ont donn un avantage numrique auxCarabins. Malgr cela, les Gee-Gees nontpas accord de buts. Carol-Ann Upshalla donn lavance pour Ottawa avec 3 : 50minutes restant au match. Deschatelets aassist sa coquipire sur le but. Le Griset Grenat na pas pu clbrer pour long-temps puisque Chown a de nouveau reuune pnalit.

    Avec 2 : 17 minutes de la n, Montral

    a retir sa gardienne pour amener sixjoueuses sur la glace. Cette suprioritnumrique na pas dur longtemps, avecpnalit pour Montral, avec moins de

    deux minutes de jeu restantes. Les Cara-bins ont nouveau enlev la gardienne dulet. Le Gris et Grenat na pas pu marquerdans le let vide, malgr un essai qui au-rait pu russir si cela naurait t dunerondelle qui a frapp le let. Avec ou sans

    but dans un let vide, les Gee-Gees ontremport 4-3 leur match contre la meil-

    leure quipe au pays.

    Mots de lentraineurCtait une premire victoire en carrire

    contre les Carabins pour Yanick Evola,lentraineur-chef. a fait longtempsque jattendais a mais dun autre ctjai t patient et aujourdhui le messagecest on continue , arme-t-il aprs lematch. Bien quil soit trs er de sa gar-dienne Lvesque-Ryan, il se montraitencore hsitant la nommer partante. Maude va toujours tre prte, elle tra-vaille fort, elle fait de lovertime; elle veutde la glace. Elle mrite ce qui lui arrive.

    On est dans une situation au classemento il faut gagner des [matchs]. Donc on vay aller avec la gardienne quon pense quiva nous faire gagner , ajoute-t-il. Beau-coup de joueuses de lquipe viennentde Montral ou de rgions avoisinantes.Pour elles, ctait une chance de pouvoirjouer devant leurs famille et amis. Aprsle match, la majorit des joueuses sont al-les voir leurs fans qui taient clairementtrs ers de la victoire. Evola tait trs re-connaissant voire mme mu de ce sou-tien. a reprsente que notre famille estforte. Pour rester motiv dans la vie tasbesoin de soutien de tes gens proches etcest clair que nos joueuses lont. En esp-rant que a va continuer pour le reste de

    lanne .Le prochain match des Gee-Gees sera le22 novembre domicile contre les Mart-lets de lUniversit McGill.

    PHOTOARCHIVES: MAYSEMATYAOUI

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    Sports et bien-tre [email protected] novembre 2014

    [email protected]

    Rugby masculin

    Une saison satisfaisante pour les Gee-Gees

    CRDITPHOTO: AYOUBBENSESSI

    Xavier Landreville, joueur de rugby et dveloppeur pour la radio CHUO.

    Emmilie Lindon

    Bnvole

    Les hommes ont fini leur saison le11 novembre avec une fiche de six vic-oires et quatre dfaites. Ils ne sont

    pas dans le Sport interuniversitaireanadien en ce moment, donc pour

    eux, la saison se compose de matchshors-concours contre dautres coleset clubs prs dOttawa, principale-ment Kingston, en Pennsylvanieet Montral. Lquipe nest pasfinance comme le sont les quipes

    nteruniversitaires, mais elle estonsidre comme un club compti-if lUniversit dOttawa.

    Lanne dernire, lquipe a ni la sai-on avec une che de 2-2. Cette anne,a saison a commenc le 31 aot contre

    Humber College dans un match quee Gris et Grenant a remport 23-15.

    Lquipe a aussi remport des victoiresontre McGill et Waterloo. Le pointageontre McGill tait de 25-8 tandis que ce-ui contre les Warriors tait de 52-17. Ot-awa a battu McGill une deuxime fois,

    22-17. Ils ont perdu leur dernier matchontre les Paladins du Collge militaire

    oyal.Le dur labeur des hommes dans leur

    camp dentrainement et les entrane-ments 6 h 30 du matin ont t rcom-penss avec ces victoires. Les athltessentranaient trois ou quatre fois par

    semaine en plus des sances de muscu-lation. Le capitaine de lquipe, Patrick

    Wright, arme que cela fait en sorte quils taient prts pour le jeu . Wrighten est sa quatrime anne dtudes. Ilest aussi le meilleur buteur de lquipemasculine. Il croit que les garons sesont beaucoup amliors et quils ont

    vraiment grandi comme quipe cette sai-son .

    En pensant a son temps Ottawa,Wright commente quil a aim chaqueminute de son voyage . Il y a eu plu-sieurs moments et victoires mmorablespour lui, mais la victoire contre Queenslors de sa premire anne tait quelquechose de spcial.

    Il reconnait quil tait dicile de trou-ver le juste milieu entre le sport, la viesociale et les tudes, mais que si ontravaille [fort], ce nest pas dicile de lefaire .

    Sur le plan personnel, Wright croit quila beaucoup grandi en tant que joueur eten tant que personne tout au long de sesquatre annes comme Gee-Gee. Pour lui,cela tait un une formation de carac-

    tre . Wright est n et a grandi Ot-tawa. Je ne serais pas all ailleurs ,

    partage-il.Il aime lUniversit, ainsi que la ville.

    tudiant en kinsiologie, il compte conti-nuer ses tudes en faisant une maitrise.

    Wright espre continuer jouer au rug-by autant quil peut . Ses coquipiers etco-capitaines Sonny Xue, Shahrukh Aniset Justin Assaly en sont galement leurdernire anne pour lquipe

    Lan prochain, lquipe pourrait se re-trouver dans une ligue amricaine o

    jouent des quipes comme Penn State etArmy (le collge militaire amricain). LesGee-Gees ont eu un match dexhibitionsatisfaisant contre Kutztown Universityof Pennsylvania cette anne.

    Toujours la recherche de nouveauxpartisans, Chris Thomas, joueur dedeuxime anne, dit en souriant : laprochaine fois que vous voyez un groshomme en sueur dans le gymnase enshorts de rugby, souriez, on ne mortpas! .

    [Les] garons se sont beaucoup amliors et ils

    ont vraiment grandi comme quipe cette saison .- Patrick Wright (capitaine de lquipe de Rugby)

    VolleyballDerrire des performances incroyables des surs Engli-sh et dAlix Durivage, Ottawa est parvenu avoir deux vic-toires sur la route contre deux quipes de la division Ouestdes Sports universitaires de lOntario (SUO). Lquipe de

    volleyball fminin sest rendue Windsor le samedi 15 no-vembre. Aprs avoir battu les Lancers en trois manches,les joueuses se sont diriges London pour y aronter lesMustangs de lUniversit Western. Ces victoires ont ame-n la che des Gee-Gees cinq victoires et deux dfaites etlquipe est maintenant en troisime position au classementde la division Est des SUO. Lors du match contre Windsor,Ottawa ont remport toutes les manches avec un score ser-r, grce des performances sublimes de Kaly Soro, MyriamEnglish et Alix Durivage. Soro a marqu 14 points, dont 11taient des amorties ou des smashs, tandis quEnglish a mar-qu 15 points dont 13 taient des smashs ou des amorties.Le dimanche, les Mustangs ont accueilli les Gee-Gees. Lematch de cinq manches a t remport 3-2 par Ottawa. Lessurs English et Alix Durivage ont ni le match avec un bonnombre de smashs et damorties. Myriam English en avait 15tandis que sa sur et Alix Durivage en ont toutes deux eu 11.Le prochain match sera le 22 novembre domicile contre lesLakers de lUniversit Nipissing.

    Emmilie LindonBnvole

    Basketball masculinCette fin de semaine, les Gee-Gees taient sur la routepour affronter les Voyageurs de lUniversit Lauren-tienne. Bien quils aient remport le match 95-65, ilest rare de voir lquipe ne pas franchir le cap des 100

    points. Caleb Agada et Johnny Berhanemeskel ontmarqu 47 des 95 points pour le Gris et Grenat. Agadaa quand mme eu la performance du match avec ses23 points et 15 rebonds. Lquipe a suivi cette perfor-mance avec une victoire de 113 62 contre les Lakersde lUniversit Nipissing. Comme cest le cas depuis lapr-saison les Gee-Gees ont pu compter sur de bonnesperformances hors du banc de Matt Plunkett, qui afini avec 20 points lors de la fin de semaine. VikasGill qui a eu un match dcevant contre les Voyageursa fini avec 13 points contre les Lakers. Lquipe sera nouveau sur la route la semaine prochaine pour af-fronter Waterloo et Laurier le 21 et 22 novembre. Lesprochains matchs domicile - aussi les derniers pourle semestre dautomne - auront lieu le 28 novembrecontre Ryerson et le 29 novembre contre Toronto.

    Moussa Sangar-PonceLa Rotonde

    FIN DE SEMAINE DES GEEGEESBasketball fminin

    Aprs une premire fin de semaine rsul tats mixtes,les joueuses de lquipe de basketball fminin ontdonn deux performances dominantes contre Lauren-tienne et Nipissing. Stephanie MacDonald a men son

    quipe avec 20 points. Ottawa a marqu au moins 20points dans chaque quart et a limit les Voyageurs neuf points lors du dernier quart. Pour suivre cettevictoire contre Laurentienne , les Gee-Gees ont don-n une performance historique contre les Lakers delUniversit Nipissing. Les Lakers sont encore unenouvelle quipe des Sports universitaires de lOnta-rio (SUO). Le score final pour Ottawa tait de 92-13 et11 des 12 Gee-Gees ont marqu. MacDonald a encoremen son quipe avec 18 points tandis que Pene Kwa-mie a fini avec neuf rebonds pour lquipe. Aucunequipe navait marqu autant de points dans un matchdes SUO cette saison. La dernire fois que cela est ar-riv tait en 1981 lorsque les Gee-Gees ont marqu 119points contre Ryerson, ce qui est encore ce jour unrecord.

    Moussa Sangar-PonceLa Rotonde

  • 8/10/2019 La Rotonde - 17 Novembre 2014

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    dition du lundi 17 novembre 2014Volume LXXXIII N O 11

    09, rue OsgoodeOttawa, OntarioK1N 6S1TEL: 613-421-4686

    RDACTIONCo-Rdacteurs en chef

    ara Ghalia et Marc-Andr [email protected]

    Secrtaire de rdaction

    amuel [email protected]

    CorrecteursFrdric [email protected]

    Zo [email protected]

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    Alex Jrge n Thu [email protected]

    Clmence [email protected]

    Frdrique [email protected]

    Arts et cultureDidier Pilon et Alexandre [email protected]

    SportsMoussa [email protected]

    WebGabrielle Duboisweb@larotond e.ca

    Directrice de productionVronique [email protected]

    Directeur artistiqueAyoub Ben S [email protected]

    PhotographeMaysem [email protected]

    IllustrateurAndrey [email protected]

    VidasteAntoi ne Simard-Legaultvide aste@ laroto nde.c a

    Direction gnraleJrme Simon etSimon-Nicolas [email protected]

    Prochaine parutionLundi 24 novembre 2014 La Rotonde est le journal tudiant delUniversit dOttawa, publi chaque lundipar Les Publications de La Rotonde Inc.,et distribu 2 000 copies dans la rgiondOttawa. Il est financ en partie par lesmembres de la FUO et ceux de lAssocia-tion des tudiants diplms.La Rotond enest pas responsable de

    lemploi des fins diffamatoires de

    ses articles ou lments graphiques,en totalit ou en partie.

    L

    larotonde.ca [email protected]

    Opinions

    Violences sexuelles : le cas de lUniversit dOttawaLorsque des hommes comme moiprennent la parole sur une question commee viol, il y a toujours un malaise. Avant

    daller plus loin, armons immdiatementque le viol ne peut qutre discut que sousangle fministe. Pour le justier, il fautonsidrer le fminisme comme une ido-ogie. Oui, il sagit dune idologie et tenter

    den faire autre chose pourrait nous ga-er, comme dautres idologies ont tent

    de le faire ou le font encore (le capitalismequi se dguise en science, le marxisme envrit presque religieuse, etc.). Je nadhre

    u fminisme et ses thses que sous cetteondition. Le fminisme est galement

    une idologie, car il ne peut lemporter quedans une lutte idologique. Autrement,l laisserait la place dautres discours

    dont les intrts divergent des siens. Leshommes, comme moi, peuvent-ils tre f-ministes? En conscience, oui. Personne nepeut linterdire comme tentent de le faireertaines fministes. Par contre, les fmi-

    nistes peuvent totalement douter de la sin-rit de ces consciences. Et mme quellesont bien, puisque, dans les derniers jours,

    nous avons vu des hommes prtendumentministes se faire pointer du doigt dans la

    vague du mouvement #AgressionNonD-nonce.

    Sans tre visible, notre campus est leerrain dune violente lutte idologiqueutour de la question de la scurit des

    emmes. Une des faiblesses du mouve-ment fministe est son incapacit enprendre acte via la construction dune c-

    tion dcontextualise. Cette ction cestcelle dun discours qui tend caricaturierles courants anti-fministes voire sexistesqui pullulent sur le campus. Il est impra-tif de comprendre, et non de justier, cegenre de discours. Il y a les manifestationsvidentes, parfois spectaculaires, qui ontmarqu les esprits. Ces vnements quiont eu le mrite douvrir un dbat sur laculture du viol. Le problme est que cescas particuliers ont au nal pris plus deplace que la question de fond. Jai com-menc frquenter notre campus en 2005.Pendant toutes ces annes, on ma contoutes sortes dhistoires : baisers forcs,mains sous la jupe, commentaires dpla-cs, abus de pouvoir, humiliations, coupset blessures, etc. Le problme na pas d-but en 2014, mais mieux vaut tard quejamais pour en prendre conscience. Macritique tient dans le fait que nous avonsrig les cas de lan dernier pour justierune indignation lgitime, mais qui ne sesttraduite en rien de concret.

    Oui, il y a eu des ateliers, et il y en aencore, organiss par la collectivit tu-diante. Hlas, bien souvent, ces activitsse contentent de prcher des convertis, des gens dj sensibiliss divers ni-veaux. Si lobjectif est dliminer ou defaire reculer la culture du viol sur le cam-pus, des mesures plus fortes se doiventdtre prises. Et oui, il y a normment

    faire. Jai quelques suggestions qui visent aller extirper cette culture l o elle setrouve. La Rotonde a bien fait de mention-

    ner lexploitation que fait ladministrationdes vnements de lan dernier et de laculture du viol en gnral pour attaquerla libert dexpression et acadmique destudiants. Linaction des associations tu-diantes ouvre la porte cela. Ce nest pas une administration au service du patriar-cat dassurer la scurit et le bien-tre destudiantes.

    Prenons le cas du bar tudiant, le 1848.Ce bar est un repaire de douchebagismeet de bro-culture. Comme espace de so-cialisation majeur, ce lieu doit changer.Les employs doivent tre forms surcette question. Une politique despace s-curitaire doit galement tre labore etache la vue de tous. La semaine 101prsente des problmes similaires. Sansen faire un bootcamp activiste, il faudraitrevoir la formule ou mme questionner sapertinence quitte la suspendre pour untemps. Finalement, il faudra tt ou tardouvrir le dbat et promouvoir la libertdexpression sur le campus. Par exemple,lorsque des confrenciers masculinistesveulent prendre la parole, plutt que de lescensurer, il faudra aller civilement leurrencontre et entrer en contact. On pour-rait organiser des discussions retant lesdiverses opinions sur ces questions. Lesmdias tudiants pourraient prendre leleadership sur cette question.

    Certaines fministes pourraient voir

    ici un danger de normalisation dans maproposition. Pourtant la norme cest lesexisme, nous aurions tout gagner. Mon

    objectif est que le fminisme atteigne len-semble de la communaut tudiante. Sinos thses sont valides, ce sera loccasionde les tester et de progressivement ter-rasser les discours opposs. Le fminismeradical est en pitre condition, il est malcompris et souvent remplac par une im-posture dite fministe mais allie lesta-blishment capitaliste, patriarcal et domi-nateur. Plusieurs progressistes ces jours-cidfendent le patriarcat en condamnant etrelativisant la vague de dnonciations encours. Sous les coups de ces attaques dansnotre propre camp, cette tentative de re-nouvellement du fminisme et de trans-formation de la socit est en danger.

    En somme, il faut dcomplexer le dis-cours fministe que lon prtend dfendreet le mettre en rapport avec notre ralit.En ce sens, il faut totalement revoir notreculture militante sur le campus. Si lonsouhaite voir la socit dans son ensemblese transformer, il faudrait dj commen-cer par notre environnement immdiat.Comment? En trois tapes : 1. Identierles lieux dincubation de la reproductionpatriarcale, 2. Prendre acte de la congu-ration idologique et discursive de notrecampus et 3. Dvelopper des stratgieslocales plutt que de constamment sali-gner sur des campagnes nationales qui neprennent pas en compte notre ralit sp-cique.

    - Hamdi Souissi, tudiant au doctorat ensociologie lUniversit dOttawa

    souhaite remercier les contributeurs de la semaine

    Emmilie Lindon | Camille Pag-Taillon

    Merci de la part de lquipe de La Rotonde

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