La Rotonde - Édition du 17 mars 2014

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  • 8/12/2019 La Rotonde - dition du 17 mars 2014

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    dition du lundi 17 mars 2014 | VOLUME LXXXII NO22

    - L e j o u r n a l i n d p e n d a n t d e l U n i v e r s i t d O t t a w a -

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    DONS FINANCIERS LU DO

    DES PISTES BROUILLARTS et CULTURE | Acteurs francophones - P10

    ACTUALITS | lections GSAD - P6

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    La Rotonde souhaiteremercier les contributeurs

    de la semaine :

    Raph Koukamboulou-YoyoLouise GuillotShabnam BahramifaridGiuseppe GuidaAriane MilletteDouglas De GraafLysanne CaouettePhilippe LavoieJulien Dupont

    L

    17 mars 2014

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    TABLE DES MATI

    ActualitsDes dons douteux Les lections de la GSAD Entrevue avec Giuseppe Guida Dbat : PKP au PQ Chronique

    Arts et cultureLe mtier dacteur francophone Semaine de la ert Caf fministe Lart en milieu carcral Chronique Critiques

    SportsCommotions crbrales dans le spoPortrait dAndy Mulumba Match Olympiques de Gatineau Tirs de barrage avec Lennie S.-CoulomBilan de basket-ball masculin Records du basket-ball masculin Chronique

    Labyrinthe Le bracelet spatio-temporel

    pigrammes Little Feet

    OpinionCulture du Troll

    Ghassen Athmni Rdacteur en chef

    Dans le systmeconomique actuel,il est indniable quele cognitif, le savoir,leffort intellectuel etorganisationnel ontplus dimportanceque la productionmatrielle. Il en d-coule que lducationsoit une marchandise laquelle sexercede plus en plus unrapport de contrleet de valorisation.Lducation est parce fait soumise lconomie ou plusprcisment aux dci-deurs de lconomie.Cette soumission sefait par deux voiesdiffrentes, celle deloctroi de nance-ment priv ou parla pression tatique,qui elle aussi peutrecourir au nance-ment comme moy-en pour sexercer.Des tudiants delUniversit dOttawaont eu la bravoure etlabngation de con-sacrer leur temps dmythi er ce m-canisme, ce que nousencensons sans faon.Pour appuyer cette be-sogne, il nous est paruncessaire dessayerde nous arrter sur lamanire dont ce m-canisme fonctionne.

    Lindustrie o toutconverge

    Il est communment admisparmi les tudiants et ceux quiles exhortent tudier (la famille,ltat, les industries) quune du-cation prpare une carrire. Au-trement dit, lobjet de lducationest dintgrer le march du travail.Pour bien intgrer un milieu, on abesoin dtre prpar. Lducationdevient donc, grossirement,une prparation au travail. Une

    prparation aussi longue et aussicouteuse a une valeur particu-lirement importante. Dans unsystme qui prtend avoir horreurde la perte et du gaspillage (pourtant), essayer de contrlerun tel processus, a n de diminuerles risques davoir un produit quine sintgre pas parfaitement lastructure, est un impratif.

    Si des rmes dune industriedonne, des plus lourdes au plus volatiles, nont pas la main lourdequand il sagit doctroyer des donsaux institutions postsecondaires,

    ce nest pas pour encouragerla science ni pour redonner la communaut mais bien pouressayer de contrler lavenir deleur industrie. La dpendance desinstitutions largent les oblige se soumettre la volont des in-dustries.

    Ce schma peut ne pas im-pliquer de dons matriels. Il peutpar exemple sagir dententesavec une certaine rme qui of -fre des stages, des spcialistesou mme des enseignants, etc.

    Cette collaboration avec un nomde lindustrie permettra dobtenirune certaine notorit et dtreattractif proportionnellement limportance du nom. De cettefaon, lindustrie et le marchsinvitent directement dans lessalles de classe et mettent enuvre leurs stratgies en con-tact direct avec les apprenants.La marchandisation du savoir lelimite ce dont on a besoin pourfaire un travail donn selon ceque les acteurs du march d nis-sent comme tant leurs besoins.

    Se diffrencier ou

    disparaitreLautre acteur principal in-

    tervenir dans cette problmatiqueest videmment ltat. Il existe,historiquement, un enrgimente-ment de lcole dans un certainordre (clrical, militaire, march-and) exerc par ltat.

    LUniversit de Guelph(UdeG) vient dabandonner lesdeux campus quelle avait dansla rgion (Alfred et Kemptville).Les dif cults nancires ont tcites pour justi er la dcision.Il est lgitime de se demanderpourquoi le gouvernement pro- vincial ne choisit pas de rsoudrele problme vu que lUdeG estune institution publique et quecest la responsabilit de lOntariodoffrir une ducation accessible ses citoyens.

    Depuis que le gouvernementa adress un rapport intitul Cad-re stratgique de lOntario pourla diffrenciation du systmedducation postsecondaire, il estdif cile de ne pas voquer le lienentre adopter des mesures qui vont dans le sens de ce rapportet la question du nancement.Le but est dengager les tablisse-ments postsecondaires d-graisser leur offre de programmesen liminant ce qui ne constituepas leurs points forts . Chaquetablissement aura donc des disci-plines phares faire valoir auprsde Queens Park. Cette politiqueest une attaque contre le savoir.Dune part, liminer des offresdun tablissement ou dune r-gion la rend inaccessible cer-tains citoyens. Dautre part, ltatprivilgie ainsi ce que lordremarchand impose, cest--direla formation standardise dunecertaine lite , dans chaque do-maine. Moins il y a de diversit etde dcalages dans la formation,mieux cest pour le passage autravail. Lordre marchand tablitgalement quil est impensabledoffrir du savoir sans que celane soit des ns de productivi-t, cest pour cela que ltat doitliminer cette dpense dsormais super ue , celle qui donne dusavoir avec une contrepartie val-eur insuf sante. Il sagit dune en-

    treprise qui nest pas rentable .Cet tat des choses est gale-ment entretenu, dans ce qui serapproche plus du cercle vicieuxque dautre chose, par le fait quela rpression conomique obligeles tudiants eux-mmes de-mander une prparation au travailplus quautre chose. Ce modleest pourtant en crise, avec la mul-tiplication des changements decarrires, le chmage ou la pnu-rie de main-duvre, le remettreen question est par consquentplus que jamais obligatoire.

    Dons et diffrenciations

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    17 mars

    Lysane Caouette Bnvole

    Les membres du Syndicatdu SCFP 2626 (Syndicat destudiant.e.s employ.e.s delUniversit dOttawa) ont vot plus de 95 % pour unmandat de grve.

    Le vote sest tenu la fin de lAssemblegnrale annuelle du Syndicat. Le prsidentde lAPUO (lAssociation des professeurs delUniversit dOttawa), Christian Rouillard,soutient qu la lumire des vnements an-trieurs de syndicats de professeurs, un votefavorable pour un mandat de grve savre privilgi pour viter la grve et que cela change la donne de manirefondamentale .

    Le Comit excutif du Syndicat demande connatre la masse salariale depuis le dbutdu semestre dautomne 2013, une informa-tion qui doit obligatoirement tre fournielors de ngociations. Ce nest qu partir du13 fvrier dernier que lUniversit dOttawa(U dO) a indiqu quelle tait de 40 000 $,

    montant qui ne concordait pas avec les don-nes du Syndicat, selon la prsidente IsabelleHtu. Les membres de lexcutif ont pu obte-nir le semaine dernire le document demanddepuis le 14 fvrier qui justifie les chiffresdonns par lUniversit. Selon la prsidente,ce document savre tre incomplet. Ils[lUniversit] lavaient la journe o ils nousont dit quils nous lenverraient. Ils ne lont

    juste pas envoy, ce qui semble un peu treune tactique pour retarder le processus dengociations jusqu lt , indique-t-elle.

    Le Syndicat demande entre autres quelU dO offre des conditions moins fixes linscription au programme de soinsde sant dentaire. Les tudiants syndiqusdevaient payer 100 % d es frais dinscriptionqui slevaient 1000 $, et devaient

    sinscrire pendant les 40 premiepremier contrat du premier pdsavantageant ainsi les tudiatorat la deuxime anne. Des ont t entreprises auparavantlUniversit paie un certain pouplan dassurance sant et dentaiqui a t refuse.

    Le Syndicat revendique unetion de salaire qui sera suprieuredes frais de scolarit afin dviteretrouvent littralement payer le droit de travailler , puisque lsont aussi des tudiants de lUndique Mme Htu.

    Lamlioration du programmde maternit et de paternit faitrevendications apportes par ljug par la prsidente comme tpltement draisonnable . La dprsente au sein du Syndicat, clexemple dun membre qui ndroit un renouvellement de coquelle sera en cong de maternitcompter du 1er avril. LUniversitfait partie du top 25 des meilleueurs de la rgion, justement par loffre des bons congs parentaux campus, sauf pour nous , indiqdente.

    AGA DU SCFP 2626

    Majorit crasante pour le mandat de grve

    Ghassen Athmni Rdacteur en chef

    Plusieurs associations et activistesont dvoil, mardi dernier, un plandaction pour lutter contre ce quilsont appel la culture du viol surle campus de lUniversit dOttawa(U dO). Dans un point de presseorganis au pavillon Tabaret, lesreprsentants syndicaux ont exprimleur dsaccord avec la manire dontladministration de lUniversit traitela question.

    LInitiative indpendante con-tre la culture du viol rassemble lessyndicats tudiants (GSAD etFUO), lAssociation des professeurs(APUO), la section 2626 du SCFP etdes indpendants. Elle dclare avoircollect 200 signatures sur le cam-pus et dans la communaut. Elle in-tervient aprs les scandales qui ontbranl le campus ces deux derniressemaines. Des lus tudiants avaientdabord d dmissionner suite despropos dgradants envers la prsi-dente de la FUO. Le lendemain,lquipe de hockey masculin avaitt suspendue suite des allgationsdagressions sexuelles.

    Parmi les soutiens importants

    cette initiative, on trouve la mili-tante franco-ontarienne GhislaineSirois et le fondateur de la campagnedu Ruban Blanc, Michael Kaufman.Dautres organisations ottaviennes,ontariennes et canadiennes parti-cipent galement linitiative.

    En ce moment, il y a un int-rt mdiatique pour la question, maiscest quelque chose qui est constam-ment l et quon a vu sur plusieursautres campus , af rme Nicole Des-noyers, vice-prsidente de la FUO.

    Ladministration avait annonc, endbut de semaine dernire, la crationdun groupe de travail pour se penchersur la question et remettre un rapportau semestre dautomne. Une dmarcheque les membres de lInitiative trou- vent insuf sante. Cest une opra-tion de communication pour redorerle blason de lUniversit , assneSeamus Wolfe, commissaire externede la GSAD. Nous savons tousque quelques administrateurs dans unbureau ne rgleront pas ce problme. Et la charge des mobilisations delAPUO, Susan Spronk de rajouter ce que ladministration propose, cestun travail sur le respect, ils vitent deparler de viol .

    Un appel a galement t adress

    au maire dOttawa Jim Watson et lasocit civile pour quils se joignent la campagne. Pour le moment, lemaire Watson na pas fait part de sonsoutien.

    Le recteur de lU dO, Allan Rock,avait ragi en milieu de journe. Je

    vais exhorter le Groupe de travail collaborer avec le regroupement in-dpendant et examiner attentivementles huit recommandations qui ont [t]dposes. La meilleure faon dassurernotre succs est de travailler ensemblede faon constructive , a-t-il dclar.

    LInitiative organisjourne de r exion et d21 mars. La porte seratous, cest un enjeu quitout le monde, on ne pecontenter dun comit dpersonnes , a af rm M.

    CULTURE DU VIOL LUNIVERSIT DOTTAWA

    Une initiative indpendante dnonce lattitude de ladministratio

    Seamus Wolfe et Nicole Desnoyers - Photo G

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    Marc-Andr Bonneau Adjoint actualits

    Des documents rendus pub-lics suite des demandes daccs linformation faites par deuxtudiants de premier cycle delUniversit dOttawa (U dO)amnent se poser des questionsconcernant lin uence de com-

    pagnies minires sur le campus.On y apprend, entre autres, quepeu de rglements encadrent lesdonations de Goldcorp, un gantde lindustrie minire canadienne.

    Les recherches d'Alexandre Nanoff, tudianten tudes internationales et langues modernes, etde Nathan Boivin, tudiant en droit, ont dbut ily a maintenant prs de deux ans. Des demandesdaccs linformation ont t utilises tout au longde leur enqute.

    En janvier dernier, ils avaient rdig un rap-port dnonant linef cacit du Bureau de laccs linformation et de la protection de la vie prive(BAIPVP) de lU dO. Les critiques portaientnotamment sur les dlais associs aux procdures. ce propos,La Rotonde avait publi, dans son nu-mro du 14 janvier 2013, un article intitul Accs linformation : lUniversit dOttawa a le pire dos-sier en matire daccs en Ontario .

    Suite leurs demandes, plusieurs changes decourriels entre les membres de ladministration ain-si quentre des acteurs du secteur priv ont t ren-dus publics. M. Nanoff dfend que lhistorique desdonations recueillies donne un aperu des possiblesconsquences qui dcoulent de lin uence grandis-sante des compagnies prives sur lducation uni- versitaire.

    Gouvernance et donations

    Rcemment, le BAIPVP a rpondu une de-mande visant dcouvrir quels accords encadrentles donations effectues par Ian Telfer, prsident

    de Goldcorp. M. Telfer a donn, de faon pri-odique, des sommes colossales lU dO, notam-ment dans le Fonds des priorits stratgiques dudoyen de lcole de gestion.

    Lentente, qui a t obtenue suite aux de-mandes daccs linformation, reprsentelensemble de la documentation existante sur lesaccords entre M. Telfer et lU dO. Ce documentporte principalement sur le don de 25 millions dedollars octroy par M. Telfer, qui a permis cedernier dattribuer son nom lcole de gestion. 80 % des investissements seront directement utili-ss pour soutenir les tudiants, ainsi que les priori-

    ts de lcole , soutient lentente qui date de 2007.De plus, celle-ci sera utilise conformment auxpolitiques dinvestissements de lU dO.

    Toutefois, aucune information ne sy re-trouve quant aux autres dons qui sont dposspar M. Telfer. Luvre caritative personnelle de cedernier, Fernwood Fundation, a donn deux mil-lions par anne au Fonds discrtionnaire du doyen. Toutefois, selon la rponse du BAIPVP, aucuneentente ne rgule ou nencadre ces dons. Ceux-ci,qui dcoulent des pro ts de lindustrie minire,

    sont verss de faon priodique linstitution pub-lique.

    Le dpartement droge lanorme

    Parmi les changes de courriels obtenus, cer-tains laissent croire quil existe une proximit im-portante entre les acteurs impliqus. Plutt quedutiliser le programme dinternat habituellementmis de lavant pour exposer les tudiants aux rali-ts du march du travail, la proximit des acteursmne le dpartement droger de cette norme.

    Une discussion entre un membre de Goldcorpet un conseiller juridique de lU dO en tmoigne.Dans cette conversation, le conseiller juridique delU dO tente de vri er que les tudiants qui ac-complissent des tches une mine de Goldcorp soient simplement des tudiants diplms quisont hbergs par la mine pour poursuivre destravaux, pendant quils reoivent des bourses etdes subventions . Cette rponse fait suite auxinquitudes de la compagnie minire de devoirtenir la responsabilit lgale des tudiants et de de-

    voir faire face aux normes du travail suite leurprsence leurs mines.Dans cette mme discussion, un enseignant

    du Dpartement des sciences de la Terre a ras-sur la corporation face ses craintes dtre re-sponsable des tudiants en af rmant que [lestudiants] nont sign aucun accord, de faonformelle ou informelle avec la compagnie et queleur prsence leur permet daccomplir de la re-cherche. La conversation date de 2010. Cette in-quitude met en vidence la situation qui pourraittre con ictuelle suite ltroitesse des liens en-tre la minire et le Dpartement. Rappelons que

    Goldcorp parraine la Chaire Goldcogie conomique de lU dO, qui est dirige par Mark Hannington, profedu Dpartement.

    Les professeurs exigentlanonymat

    Plusieurs acteurs de lindustrie msur le campus se rassemblent au seinDevonshire. Ce regroupement vise dveloppement de communauts tlextraction de minraux, par le biaisentre des organismes non gouvernemminires. Avant sa venue dans la cnale, lInitiative tait hberge par l Toronto.

    Les membres du corps professortonde a rencontrs pour discuter des imlInitiative ont tous requis lanonymshire a t d ni, dans leurs commenme tant une tentative de redorer compagnies minires , [commundu greenwashing . Ils ont argument qcontribue donner une meilleure imts minires, alors que certaines sonpolmiques sur la violation des droitaux. De plus, le fait que lInitiativsoit prsente comme un forum, alocompose de membres, a soulev ptions, puisque quAllan Rock, rectea af rm quil nappuierait jamais unde minires sur le campus. Le manqu

    ence est aussi au centre de ces critiquDans leur plus rcente campagnelU dO clame sur son site web que teurs et [leurs] bnvoles sont l'ima valeurs et de la mission de l'Unive. Bien que lInitiative Devonshire nmme aucune donation, certains actgent sont des donateurs actifs auprs

    MM. Nanoff et Boivin dbatteavec la Commission daccs linfaccder des dizaines de documenlInitiative Devonshire qui ont t noniers esprent que linformation serlique, ce qui permettrait la commusitaire den savoir plus sur les raisonlU dO hberger une telle initiativ

    Rencontre avec Allan Rock

    Une rencontre, qui avait pour bule sujet, a permis de runir Allan RMelo, vice-recteur aux relations extdeux tudiants. M. Rock et M. de Mment, selon M. Nanoff, que labsequi encadrent les dons permet lconserver une plus grande libert eque des possibles con its dintrts ces liens. De plus, la grande dif culttrouver des donateurs est aussi un lmental pour comprendre ces liaisons suivre dans la prochaine dition dLa R

    Des dons colossaux qui neseraient pas rglements

    LINDUSTRIE AURIFRE ET LU DO

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    Marc-Andr Bonneau Adjoint actualits

    Le manque de trans-parence lU dO apouss deux de sestudiants enqutersur les liens entre desgrandes corporationset les dcideurs delUniversit. En ent-revue avecLa Rotonde ,lun de ces tudiants, Alex Nanoff, souligneles points marquantsde ces dcouverteset les questions fon-damentales qui enmergent. La place delducation publiquese trouve au centre deces interrogations.

    La Rotonde : En quoi con-sistent les demandes daccs linformation qui ont t faites?

    Alex Nanoff : On a dpos des

    demandes pour essayer de rv-ler les liens qui existent entre lepriv et le public. On sest dit quelUniversit est toujours une insti-tution publique qui est majoritaire-ment nance par le gouvernement.Quand on reoit, anne aprs anne,des fonds dun peu partout dans lemonde et quil ny a aucune ententequi existe, on nit par se demander quoi a revient. On parle de d citbudgtaire en ce moment, mais est-ce quon va vraiment accepter desfonds de nimporte qui, nimportequand, pour combler ce d cit bud-gtaire? [] On voulait, objective-ment, avoir accs aux documentsqui rvleraient ces liens-l. Est-cedes liens acceptables ou non? Jepense que cest forcment une ques-tion que doit se poser la populationtudiante.

    LR : Quels dons sont les plusmarquants?

    AN : Un des faits marquants,cest le don de la Fernwood Funda-tion. Cest la fondation dIan Telf-er. Il a fait des dons lUniversit,dans les trois dernires annes, dedeux millions de dollars par anne.Il y a une anne o une somme de

    1,5 million a t verse dans desfonds discrtionnaires. Lannesuivante, dans ces mmes fondsdiscrtionnaires, la mme sommeaurait t verse. a, cest une desplus grosses questions. [] Entermes de manque de transparence,on voit que lUniversit argumente[au tribunal de la commission laccs linformation] quil ny a aucun besoin pressant pour quele demandeur reoive linformation. a, cest noir sur blanc dans unebonne partie de largumentaire. Sion veut parler de transparence lUniversit, pourquoi est-ce queles avocats argumentent de cettemanire?

    LR : Quels liens y a-t-il en-tre limage de linstitution et ladonation?

    AN : ce niveau, on pourraitparler de M. Telfer et de lcolede gestion qui porte son nom. chaque fois quon parle de soncole, il y a un sentiment de fiertassoci au nom de Telfer. Mais si

    on pense M. Telfer, simplementlanne dernire, il a reu uneamende de plusieurs centaines demilliers de dollars pour avoir timpliqu dans une fraude avec unautre individu.

    Ce dernier a communiqu defaon illicite, de sorte ce que sesmessages ne soient pas interceptspar les serveurs de la compagnie,pour acheter des titres de transac-tions. Il a rcemment reconnu sestorts devant la Commission des valeurs mobilires de l'Ontario.[] En acceptant de largent deces individus, pendant quils sonten procs et quils sont impliqusdans des affaires nbuleuses, que va-t-on montrer nos tudiants?

    LR : Maintenant que cesdonnes sont publiques, quelleest la prochaine tape pour lacommunaut universitaire?

    AN : Beaucoup defforts ontt mis en place pour apporterlInitiative Devonshire sur le cam-pus. Si lon retourne au sujet du

    secteur minier et la question de laresponsabilit des droits humainsainsi quen quoi les compagniesminires sont touches, lUniversitdOttawa a choisi dtre htessedune initiative internationalepour amliorer ces conditions-l.[Toutefois], il y a normment depolmiques qui existent auprs duPDG de Barrick Gold, Peter Munk,qui est trs prsent sur le campusde lUniversit de Toronto. BarrickGold est un acteur important auprsde lInitiative Devonshire, tel queGoldcorp.

    LR : Quy a-t-il dindignantdans cette dmarche?

    AN : Il y a plus ieurs repor tagesqui sinterrogent sur des cas au Maliet au Burkina Faso, dans lesquelleslon explique que les conditionssur les mines ne samliorent pas.Notamment, une des choses qui estdiscute avec la compagnie BarrickGold est un cas de viols collectifsen Papouasie Nouvelle-Guine.Ces viols collectifs seraient, selon

    Peter Munk, un phnoturel . Normalement, cdevraient avoir une norme sur eux pour quditions soient amlioresje ne peux que rvler l[des donations]. Cest vbut. Mais cest aussi de a vraiment des personnmonde qui sont victimesquil y a des acteurs prcampus qui pourraient ces conditions-l. [] sait que des fonds sont peu nimporte commentfonds discrtionnaires dcest l quon se pose desentre autres, concernanquoccupe lducation pOntario et la responsabil vernement quant aux liepriv et le public. Les fofinancement nous mnecrise. Est-ce que certaide lUniversit deviendrsponsabilit du priv enou est-ce quon valorisesystme public?

    Est-ce des liens acceptables? - Alex Nano

    LINDUSTRIE AURIFRE ET LU DO

    Alex Nanoff - Photo Ayo

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    David Beaudin Hyppia Chef de pupitre

    Demain, le 18 mars 2014,sera la journe de vote pourles tudiants diplms delUniversit dOttawa membresde lAssociation des tudiantsdiplms (GSAD). Puisquesix postes seront nomms paracclamation d au manque decandidatures, cette lection estmarque par une comptitionpour les postes de commis-saire interne et externe.La Ro- tonde a rencontr les candidatset futurs commissaires a n deleur poser des questions surleurs projets.

    COMMISSAIRE LINTERNELouise Chartrand Parti Rgnration

    Je veux promouvoirlinterdisciplinarit en-tre la GSAD et lesdiverses associations

    tudiantes. Jaimerais vraiment essayer derenforcir le contactentre les associationstudiantes. Il faut vrai-ment que la GSADsoit un modle pourles tudiants qui vien-nent darriver.

    Linterdisciplinarit me tient cur, a apportebeaucoup aux divers tudiants, et si les diversesdisciplines arrivaient se parler, on arriverait quelque chose de vraiment plus riche. Jaimeraisaussi crer une politique dquit dembaucheau sein de la GSAD. Avec tous les scandalesde violence sexuelle qui sont sortis dans lesmdias, il faut vraiment avoir une politique dezro tolrance par rapport la violence sex-uelle, pour les membres de la GSAD et lesemploys du Caf Nostalgica. Je veux vraimentamliorer laccessibilit et liminer les barrires lducation. Je trouve que la population tudi-ante diplme est trs diversi e. La d nitiondun tudiant diplm nest pas ncessairementquelquun qui a termin son bac et qui a toutde suite commenc sa maitrise, par exemple.Beaucoup dtudiants diplms sont des par-ents. LUniversit naborde pas ces problmes-l. Il y a un manque agrant def cacit dansles services de garderie, et mme une absencedespaces pour enfants ou nouveau-ns, ou en-core de salles dallaitement. Je suis une personne trs dynamique, qui a unebonne volont daller chercher les gens. Jai unparcours qui mlange lexprience profession-nelle et universitaire, ce qui me permet de voircertains problmes que dautres ne peuvent pas voir. Je veux donner un autre genre de reprsen-tation et de dynamique au sein de la GSAD.

    COMMISSAIRE LA VIE TUDIANTEAngela Plant - Parti Rgnration

    Les choses les plusimportantes pour moisont la vie tudianteet la rorganisation duCaf Nostalgica. LeCaf, cest mon chezmoi. Jai pass beau-coup de temps l etje veux massurer quilsoit accueillant pourles tudiants maisaussi quil devienne unespace dexpression

    artistique et musicale. Jaimerais faire une pro-grammation intressante o jimpliquerais les tu-diants de la Facult de musique et les membres degroupes musicaux locaux. Un autre changementque jaimerais apporter serait pour la maison destudiants diplms. Cet espace nest pas bien utili-s prsentement. Il y a des tudiants qui ne saventmme pas quelle existe. Donc je veux faire la pro-motion de cet espace. Cette anne, nous avonsbesoin dune quipe forte, qui peut travailler en-semble. Je veux aussi travailler avec les employsdu Caf Nostalgica. Cest trs important dcouterles employs du Caf car ils ont une exprienceque nous ne pouvons pas avoir. Ce qui est dom-mage, cest que les tudiants diplms ne sont pasbeaucoup impliqus dans les activits organisespar leurs associations. La maison des tudiants,cest notre maison! Je veux vraiment tre crative avec notre espace. Je veux encourager lexpression artistique et je veux essayer de nouvelles activits sur le campus. Je veux partager avec les tudiants. Jai beaucoupdexprience de travail au Nostalgica et je vaismassurer que tous les tudiants se sentent inter-pels aux activits organises par la GSAD.

    COMMISSAIRE LINTERNE Patricia Barra de la Tremblaye - Indpendant

    Jai plusieurs ob-jectifs. Ils ont tousrapport une rvi-sion de la structure

    de la GSAD. Je veux rviser les poli-tiques des ressourceshumaines. Je veuxrevoir la structuredes postes des em-ploys. Je veux aussirevoir les politiquesdespaces dans la

    maison des diplms et sur le campus pour crerplus despaces pour avoir des salles dtudes si-lencieuses. On dirait que ladministration delUniversit a un plan et ne prend pas conseilauprs des associations tudiantes. Jaimeraisaussi mettre le Caf Nostalgica sur la carte of -

    cielle de lUniversit dOttawa. Je veux quela secrtaire dassemble puisse faire dautrestches pour que les conseillers aient une listedes rglements qui sont nouveaux et qui nontpas t modi s encore pour faire un documentordonn. Je veux aussi faire des liens avec lesassociations dpartementales. Jaimerais quil yait une prsence de la GSAD sur le campusRoger-Guidon au moins une fois par semaine. Jtais commissaire la vie tudiante durant lacrise du Caf Nostalgica et jai travaill pour quele Caf puisse sen sortir. Aussi, il y a un lien im-portant entre le poste de commissaire linterneet celui du commissaire la vie tudiante. Jepense que la transition se fera bien. Je suis toujours implique dans la vie tudi-ante, des comits de la maison des tudiantsdiplms et au comit social. Je suis vraimentl pour aider les tudiants diplms. Jai beau-coup dexprience et je sais ce qui est nces-saire pour amliorer lef cacit de la GSAD. Je vais massurer que la GSAD spanouissede cette faon et quon utilise le maximumdes ressources qui sont entre nos mains.

    COMMISSAIRE AUX FINANCESMatthew Lafreniere - Parti Rgnration

    Le but de ma cam-pagne est dengagerles tudiants diplmsfrancophones a n desassurer que le principede bilinguisme soit re-spect dans la GSAD. Je veux aussi massurerque les fonds mon-taires de la GSADsoient bien rendus, sousforme de services auxtudiants. Mon dernier

    point est pour que le Caf Nostalgica soit amlior.La situation nancire a t problmatique et il restequand mme beaucoup de travail faire. Nous som-mes capables de travailler ensemble pour avoir unCaf qui est en bonne sant.Malheureusement, je suis le seul qui se prsentepour ce poste. Je pense que ce nest pas bon pourla dmocratie tudiante, jaurais aim participer undbat plus srieux sur les nances. Je suis trs familieravec la situation du Caf Nostalgica et le budget de laGSAD. Aujourdhui, il reste beaucoup de travail faire pour remettre le Caf Nostalgica sur pied. On a vcu une crise. Il y avait un vrai risque que les dettesdu Caf lemportent. Moi je vais massurer quonnaie jamais une situation semblable. Il fallait prendredes dcisions extraordinaires pour sauver le Caf.

    COMMISSAIRE LEXTEHamdi Souissi Indpendant

    Les propositifais sont trsCelle qui estest de retire

    de vote des de lexcutifrunions du Ctermes de traa va tre unConcernant du viol, je vun bureau dtion de la cult

    mais qui englobe tous les cas de violefaut toujours viser lensemble du campborer avec les diffrents acteurs qui son Aussi, durant les lections municipalesil va falloir aller manifester et se fairemoments critiques. Je veux aussi faireGSAD devienne imputable aux tudassembles gnrales la GSAD, mqui en ressort est presque inaccessiblenos communiqus et nos procs-verfaire de la GSAD une organisation tudiants. Jaimerais faire trois ou qdums la n de lanne pour amliordes tudiants. Je veux quon lance dela sauce UOttawa, sans ncessairemeFC. Jaimerais crer une appartenaG du mouvement tudiant de lUniveLquipe Rgnration parle souvent det de responsabilit, mais moi je prterme dimputabilit. Est-ce quon escinq personnes sentendant en tout tehgmonie ? Il faut des dbats au seinPar rapport au asco du Nostalgica, il ytable culture du silence et beaucoup detants navouent pas encore leur part de Je veux viter tout prix un tel problmpass cette anne va nous suivre pendLa culture du secret la GSAD est je veux dfaire cela. Si vous voulez unbouge et qui cre, il faut voter pour m

    COMMISSAIRE LEXTERNEGabrielle Ross-Marquette Parti Rgnration

    Cette anne, on adcid de formerune quipe, PartiRgnration, avec

    une plateforme com-mune. Nous avonstrois grands pointsprincipaux : labor-er la collaborationentre les tudiantset la GSAD, plusde transparence etde responsabilit et

    faire la revendication et la reprsentation tu-diantes. Je veux vraiment appuyer les initiativestudiantes qui luttent contre la culture du viol. Je veux aussi valuer la rpercussion des stagesnon-rmunrs sur les tudiants diplms lUniversit dOttawa. Jaimerais quon rvisela structure des comits qui sont associs auxdiffrents postes excutifs. Il faut redynamiserces structures. Il faut aussi continuer se bat-tre pour avoir de lespace pour les tudiants-parents, avoir une salle pour lallaitement etune garderie qui na pas une liste dattente dedeux ans. Par rapport aux tudiants diplmsqui se retrouvent Roger-Guidon, je veuxcrer un chariot priodique qui se promneraitdans les corridors pour crer des liens. Nousallons aussi nous assurer de dfendre les droitsdes francophones dans la GSAD. Par rap-port au Caf Nostalgica, cest un gros pro-jet et je soutiens entirement les dcisionsclaires et transparentes qui seront prises pourlamlioration du Caf.Les gens devraient voter pour moi car je suisengage sur le campus. Jai t implique au-prs des associations des tudiants diplmset dpartementales. Je comprends que les as-sociations ont besoin de soutien. Jai aussitravaill dans la GSAD, donc jai une bonneperspective densemble et jai de lexprienceprofessionnelle dans la communaut.

    COMMISSAIRE AFFAIRES UNIVEBrenna Quigley - Parti Rgnratio

    Mon but ultimque commissfaires univerde btir unenaut et une recherche partudiants dipll'Universit d veux crer depour que lesdiplms puiager leurs coes, leurs talen

    expriences, pour leur offrir la possibildialogue sur leurs expriences acadmsuprieurs. Je travaille vraiment fort pdroits et les intrts acadmiques des ms sur le campus et je veux continuer normment important selon moi. Je sdes problmes et des intrts des tudet je suis capable de mengager dans complexes et dif ciles. J'ai aussi de l'ela GSAD. J'aimerais continuer dvgramme de conseillers/res en rdactio organiser les retraites de rdaction einterdisciplinaires ainsi que plusieursments acadmiques. Cest avec l'aide tions des autres tudiants qu'on est capplus chaque anne. Je vais continuer droits acadmiques des tudiants diplle rle de la FSP, les rglements de thments de programmes, les fonds et le sactivits et vnements acadmiques odpartements, etc. Un de nos plus granqu'on manque de services de soutien acles tudiants diplms sur notre campucontinuer me concentrer sur l'amliconditions d'tudes.

    LECTIONS GSAD 2014

    Six candidats sans adversaire

    Photos David Beaudin Hyp

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    ACTUALITS [email protected] 17 mars

    David Beaudin Hyppia Chef de pupitre

    La Rotonde : Pourquoi avez-vous dcid de vous prsenterpour ce poste?

    Giuseppe Guida : Ce que jai constat dans mon travail la FUOcest que certaines choses, comme laugmentation des frais de scolarit,peuvent seulement tre changes de lintrieur, au Bureau des gouver-neurs. Javais plusieurs ides sur lducation postsecondaire et je me de-mandais comment je pouvais les prsenter pour quelles aient un impactdans la vie tudiante. Il y a un vrai manque de reprsentation dans cetteinstance et je voulais aussi travailler pour les tudiants.

    LR : Quest-ce que le Bureau des gouverneurs?GG : Le BDG est la plus haute instance dcisionnelle qui vote les

    budgets et les projets de dveloppement ddi ce ou de rsidence ainsi quela hausse des frais de scolarit. Le BDG peut aussi dcider du changementde programme, de pair avec le Snat de lUniversit. Tout passe par leBDG. Prsentement, on a deux reprsentants tudiants de 1er cycle et unereprsentante des 2e et 3e cycles. La plupart des personnes qui sigent auBDG ne sont pas lues mais sont choisies et nommes par le recteur. On yretrouve le recteur, Allan Rock, et des reprsentants de divers compagnieset organisations communautaires. Ce quil faut noter, cest que seulementles reprsentants tudiants sont lus. Le vritable problme cest quil y aun manque de dmocratie agrant dans cette instance dcisionnelle.

    LR : Quel est votre rle au BDG?GG : Pour mon mandat, jaimerais quil y ait beaucoup de transpar-

    ence au BDG. Pour moi, cest trs important que les tudiants sachent cequi sy passe. Je veux vraiment savoir ce que les tudiants pensent de leurexprience universitaire et je veux dfendre leurs droits et leurs intrts.Les reprsentantes qui sont en poste prsentement font un travail excel-lent et je veux continuer leur travail. Il faut noter que les reprsentants nesont pas af lis aucun parti tudiant, mais je partage lide que les frais descolarit sont beaucoup trop hauts. On a subi une augmentation de 86 %depuis 2006, ce qui pour moi est inacceptable. Jattends voter contre touteforme de hausse. chaque anne, le BDG vote une hausse des frais descolarit. Je trouve quil y a dautres moyens de nancer lUniversit, maisje comprends aussi quil faut aller militer au niveau provincial et fdral.Mon but est de regarder les faits et les arguments prsents par le BDGet de dire ce qui est bon pour les tudiants, sil existe dautres faons defaire pour viter une hausse au lieu de dire bloquer tout projet sans rien

    proposer. Il faut travailler avec lUniversit pour le bien-tre des tudiants.Il faut aussi que les tudiants sintressent cette instance. la dernirerencontre du BDG, il y a eu des discussions sur la diffrenciation , bref queles universits se spcialisent dans diffrentes disciplines. a cre des prob-lmes lorsquon regarde le cas du bac en journalisme. On dit que les tudi-ants peuvent aller tudier Carleton parce que le programme est meilleurl-bas, mais on ne pense pas aux tudiants francophones qui sont excluspar de telles mesures. Si lUniversit dOttawa abolit son programme enjournalisme, il ny aura plus de programme francophone de journalisme enOntario. Donc notre rle cest vraiment de dfendre les groupes tudiants.

    LR : Comment la diffrenciation affecte-t-elle les tudiants?GG : Selon moi, les tudiants devraient pouvoir tudier partout o

    les programmes sont offerts. Les coupures dans les cours de philosophiepar exemple, affectent directement le choix des tudiants. Et cela affecteaussi le choix de cours optionnel. Les tudiants en gnie, par exemple, nepourront plus prendre de cours de philosophie si a les intresse. Cette dif-frenciation transforme luniversit en usine de lducation. Cest un autreprocd de commercialisation du savoir qui rduit la valeur de la connais-sance par rapport la valeur du diplme. Luniversit nest plus une institu-tion du savoir mais une entreprise du savoir.

    LR : Trouvez-vous que le poste de reprsentant tudiantau Bureau des gouverneurs est ncessaire et efficace?

    GG : Cest assez dif cile de rpondre a. Les reprsentants ont une voix assez minoritaire au BDG. Mais si on regarde la vaste majorit de lapopulation tudiante, ce quon constate cest que si tous les tudiants et lesreprsentants sopposent une ide, lUniversit se doit de nous couter.Il ne sagit pas seulement de dire quon est contre la hausse, l cest srque lcoute va tre moindre. Il faut arriver avec des projets concrets etles mettre sur la table. Malheureusement, jai gagn par acclamation pource poste. Jaurais vraiment aim faire campagne et discuter et dbattre surle campus dides et de reprsentations pour que les tudiants soient aucourant des enjeux et de lexistence de diffrentes mesures qui affectentleur vie directement.

    ENTREVUE AVEC LE NOUVEAU REPRSENTANT DU 1ER CYCLE AU BDG

    Luniversit nest plus une institutiondu savoir - Giuseppe Guida

    Photo Ayoub Ben Sassi

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    [email protected] ACTUA17 mars 2014

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    Nicholas DuBois,David Beaudin Hyppia etNicolas Gauvin

    NG : La candidature de PKP est intressante. Elle vient apporter une certaine expertise conomique au Parti Qubcois qui lui a toujours fait dfaut. Il est noter quaucun hoprononc aussi explicitement en faveur de la souverainet du Qubec.

    D : Sil est vrai que PKP est un homme daffaires denvergure, il est aussi vrai quil ne reprsente aucune des valeurs qubcoises chries par le PQ. Il nest pas tradPladeau, magnat des communications et propritaire des fameux Sun News et etc., reprsent e tout le contraire de ce que les premiers souverainistes voulaient dun Qubec lib Vallires, voulaient un Qubec de gauche, o les travailleurs seraient les premiers bn ciaires dun systme conomique socialiste. Comment un ancien chef dentreprises, qu

    des actions de son ancienne compagnie, qui est reconnue comme mprisant les syndicats, les conditions de travail et la qualit du produit vendu, peut devenir un sauveur co cause de largent, il ny aura de victoire que pour ceux qui peuvent sacheter du champagne.

    ND : Dans le contexte de la commission Charbonneau, qui dvoile tranquillement cette complicit insidieuse entre les grands partis politiques qubcois, le monde des affadature de PKP au PQ ne peut quaugmenter le cynisme des Qubcois envers la chose politique. Le saut a t facile, en effet, pour Poulet Karl, dHydro-Qubec candidatperformative qui cherche hausser la crdibilit scale du PQ chez llectorat, le gouffre entre ce dernier et leurs reprsentants ne peut que slargir. Mme lorsque lon prtend pvitons, travers ce star-systme , les dbats de socit autour des enjeux cruciaux. De plus, cette alliance souligne la victoire de lidologie nolibrale o lentreprise devient la cliente.

    NG : Je crois au contraire que la candidature de PKP peut tre interprte comme la renaissance de la grande coalition. Il ne faut pas l'oublier mais le Parti Qubcois de gauche et de gens de droite tous orients vers l'indpendance .L'indpendance n'est ni gauche, ni droite , mais par en avant disait Bernard Landry. Lidologje me dis bien que l'tat qubcois aurait besoin d'une cure nolibrale. Un rapport intressant issu du centre de productivit du HEC indique que les dpenses de progorganismes gouvernementaux augmentent sans cesse . Pendant que l'investissement priv non rsidentiel est en chute libre. Qu'est-ce que cela signi e? Cela veut dire qude moins de revenus pour plus de dpenses. La rapport conclut deux choses : si les dpenses de programmes augmentent, c'est parce qu'elles se traduisent par un auprs de la population et par des hausses constantes du salaire des employs de l'tat. Bref ... L'tat qubcois vit largement au-dessus de ses moyens. Un certain dce dsengagement doit aller de pair avec une valorisation de lentreprenariat. C'est bien beau vouloir rpartir la richesse, mais il faut d'abord la crer! Dif cile de crer fardeau scal repose sur l'ensemble des entreprises qubcoises , dif cile de crer de la richesse quand pour avoir un quelconque crdit d'impt ou une quelconque aide ol'entrepreneur doit faire face une pile de paperasse remplir lidologie nolibrale ou pas la ralit nit toujours par vous rattraper. Il est selon moi dsolant de ne voir ment le problme de la productivit et de lentreprenariat. cet gard , je trouve que la nomination de PKP vient revaloriser lentrepreneuriat et vient apporter une c

    ND : La question du nolibralisme chez le PQ est intressante, certes, mais ce dbat semble interpeller plutt la question de la candidature elle-mme. Mis part le con it dinentre la couverture lectorale des af lies de Qubecor et la candidature de PKP, je ferais le retour llment de performativit chez ce candidat-vedette. Nous croyons (nous, psusceptibles ces tactiques partisanes), priori, que PKP sera ncessairement un bon grant de ltat. Les hommes et femmes daffaires, nous dit-on, se sont dmontrsnous diriger. La candidature de PKP est incroyable puisquelle est la caricature monstrueuse de lillusion de la reprsentativit, cette foi en lhabilit de nos suprieurs de pouvoirdu PQ chouera peut-tre (les sondages semblent lindiquer), mais demeure quil sinscrit dans la logique mme de notre systme dmocratique ; la reprsentation sans sub

    NG : Dans un premier temps, il faut spci er que la comprhension de l'tat ncessit de prime abord un certain nombre de connaissances. Dmysti er dites-vous? Je voulez en venir . Nul besoin d'un quelconque pouvoir de dmysti cation pour remarquer que la situation actuelle de la socit qubcoise est en de nombreux points tjours, Radio-Canada a men une srie de sondages qui dmontre que les Qubcois sont relativement inquiets de la situation des nances publiques , de l'conomie , du sysement simpose. Cependant, ce redressement ncessite un agir collectif. Il ne faut jamais oublier que la socit civile dans le systme reprsentatif occupe galeme ce que vous insinuez, on ne trouve pas dans le systme reprsentatif des hommes et de femmes qui dtiennent le monopole du bon sens et de l'agir , mais plutt den complmentarit avec la socit civile.

    PKP au PQ

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    ACTUALITS [email protected] 17 mars

    REVUE DE PRESSEImmigration Canada : Nouvelles loisThe Ubyssey , Universit de la Colombie-Britannique

    Le gouvernement canadien a annonc en fvrier dernde changements concernant les lois sur limmigration audamliorer le service pour les tudiants internationaux, geant la rputation internationale des institutions denseconnues pour leur qualit dducation, et en rduisant fraude et de dtournement du programme.

    partir du 1er juin, les permis dtudes autoriseront aument leurs titulaires de travailler hors campus jusqu semaine pendant lanne scolaire et temps plein pendscolaires sans avoir demander et attendre six mois pourtravail. Par ailleurs, partir de cette date, les tudiants nemesure de rester au Canada jusqu lexpiration de leur psils terminent leurs tudes plus tt que prvu. Le permsera plus valable 90 jours aprs la n des tudes, sauf si lautre autorisation de rester au Canada. LUniversit de Britannique (UCB) sera tenue de prsenter un rapport stions des tudiants internationaux deux fois par anne aula Citoyennet, de lImmigration et du Multiculturalismmai 2013, le ministre avait avis les tablissements dentout au Canada que leurs conseillers actuels ntaient pasmodi cations de la loi sur limmigration qui sera en vigdu 1er juin considreront illgal que des personnes noconseillent une autre personne sur les questions de citoyea embauch plusieurs consultants rglements pour quiconseils aux tudiants internationaux et organisent des smation pour les conseillers actuels pour quils deviennent

    Un forum sur le consentementThe McGill Daily , Universit McGill

    En rponse lindignation provoque par la manire avec laquellelUniversit a rpondu laffaire dagression sexuelle le semestre dernier,une affaire qui impliquait un ancien tudiant de lUniversit Concordia ettrois anciens joueurs de football des Redmen de McGill, lUniversit Mc-Gill a tenu son premier forum pour le consentement, le 26 fvrier dernier.

    Les intervenants et participants au forum ont cherch dmler lesmythes au sujet du consentement et ont insist sur la ncessit de crerun espace sr pour des discussions ouvertes sur des sujets tels que le con-sentement, la culture du viol et dagression sexuelle. Lintervenante Can-delas de la Ossa, confrencire dhonneur, a soulev laspect mythologiquede la phrase juste dire non , en expliquant que le non est pris en con-sidration dans la plupart des cas lorsque a implique une rsistance phy-sique et verbale, une lutte physique ou quand quelquun dit trs clairement plusieurs reprises non , toutes les autres ractions seront comprisescomme un Oui . Un groupe de travail constitu dtudiants a proposun programme de sensibilisation contre lagression sexuelle. Il organiserades ateliers obligatoires pour les professeurs, les tudiants et les nouveauxentrants. Il mettra laccent dans ces ateliers sur la d nition du consente-ment et de lagression sexuelle, qui dsormais seront institutionnaliss lchelle de lUniversit. Une fois ces ateliers mis en uvre, un nouveaucoordinateur sera sollicit pour assister les victimes et travailler sur descampagnes de sensibilisation contre la culture du viol et la victime blme.

    CHRONIQUE

    Les plus bellesannes denotre vieSamuel Lafontaine

    Adjoint ctualits

    On nous dit souvent que nos annesuniversitaires sont les plus belles annes denotre vie. Que ce soit votre matante auparty de Nol ou votre grand-pre la fois danslanne o vous dcidez daller le visiter aufoyer, tous et toutes semblent unanimes pourdire que les annes de jeunesse allant de la

    n de ladolescence jusqu vos 30 ans sontles plus beaux moments de votre vie. Un peucomme Charles Aznavour qui, entre deux re-traites d nitives , chante le refrain hierencore, javais vingt ans , lensemble de laplante tente de vous convaincre que vousnavez aucune raison pour vous plaindre. ETPOURTANT! Nous sommes dans la priodela plus stressante de notre existence. La pri-ode o il faut faire des choix qui structurentle reste de notre vie. Ces choix sont de natureautant scolaire, que nancire ou sentimen-tale. Il faut s avoir trouver lquilibre entre lespetits boulots, lendettement, les tudes, lesamis, les relations amoureuses et la famille etmalheureusement, il sagit dun quilibre tel-lement fragile quil est sans cesse red nir.Chaque semaine, il faut savoir quilibrer unhoraire qui ne cesse de salourdir mesureque notre compte bancaire diminue, que le se-mestre avance et au fur et mesure que nais-sent et meurent nos relations sentimentales. Tout droit sorti du secondaire, ou arriv luniversit aprs un temps pass vgter auCGEP, sommes-nous rellement prts af-fronter le monde universitaire? Car ce mondenest pas seulement acadmique. Il ne suf tpas davoir de bons rsultats scolaires. Poursurvivre, il faut aussi affronter notre ennemicommun : la procrastination. Ce terribleennemi qui nous empche de quitter notresofa et Net ix pour aller faire du mnage,faire lpicerie, cuisiner ou mettre les vte-ments au lavage. Car lune des choses quelon apprend en quittant la maison familialepour aller tudier lextrieur, cest que notremre ntait pas une femme mais bien unepieuvre dote de huit bras et capable de fairetoutes sortes de tches en plus de ses activits lextrieur de la maison. Cest parce que lebb pieuvre en moi se voit nier le droit de

    se plaindre que jcris cette chronique. Je s aistoutefois que lorsque je serai vieux, les chosesdont je me souviendrai ne seront pas les en-nuis nanciers ou les travaux remis en retard,mais bien tous ces bons moments avec mesamis autour dun verre dans un bar ou lamaison autour dun repas et dune bouteillede rouge. Alors ce moment-l, lorsque pe-tite pieuvre sera grande, je pourrai moi aussiregarder les jeunes de demain et leur dire : petit, pro tes-en car ce sont, non pas les plusbelles mais bien de trs belles annes .

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    Sara Chef de

    la suite de larticle Devenir comdemploi , publi dans ldition du 10 marsLa Rpenche cette semaine sur les diffrences entre phone et francophone au Canada hors Qubec.

    Avec seulement une quinzaine de thtresrecenss par le Centre national des Arts, contranglophones, le Canada hors Qubec semblen opportunits pour les professionnels du thpublic francophone en gnral. Avec 15 comptral, huit Qubec, 11 en rgions, les voisinsbien plus choys. videmment, tout est relatiffrancophones vivant dans la rgion. tre en mifaonne-t-il alors le thtre francophone? CestLa Rotondea pose Jean Stphane Roy, professement de thtre de lUniversit dOttawa et dirau Thtre la Catapulte.

    La cration est importante, parce quon enoritaire, il faut se crer une identit. la Catde terminer un cycle de cinq ans de dveloppexplique M. Roy. Le Thtre la Catapulte, fonfre plusieurs productions par an au grand publicents. En 2009, le Thtre la Catapulte et le Tde Toronto ont mis en place un projet artistiqua n de prsenter plusieurs coproductions au puba remplit des salles, cest la preuve quil y a fond. Les gens ont besoin de voir du rpertoire va-t-on encore voir du Molire? Parce que ouicest encore pertinent. Mais pourquoi est-ce enCest que lhumain ne change pas et cest a qraliser , ajoute-t-il.

    Mais au-del du rpertoire, qui permet lner sa technique de jeu, le public francophone

    plus exigeant envers les quelques compagniesson milieu, Ottawa par exemple. Mettons beaucoup de monde, beaucoup de compagniecompagnie peut se spcialiser en quelque chospas le choix, parce quil y en a trop. Donc il y a dplein din uences. Tandis quici, il y a moins difait que moi, comme parti pris, cest de ralise

    minorit, il faut offrir le plus de diversit pospirer les jeunes. Si je leur joue juste un g

    dire] "je vais men aller ailleurs, a ne m Tandis que sils voient un modle de

    conque, [ils vont se dire] "ah, je peux le fairfaut] viter lexode de nos talents. Plus il y au

    on va en faire, plus il y aura de publics , dclarCet exode a lieu soit vers le Qubec, soit au

    tous deux offrant plus doptions aux acteurs. Pouanglophone est bien diffrent du francophone, egards, que ce soit la production ou le public lfranais, un spectateur regarde. Un anglophone marquer M. Roy. Il explique que si lesthtismetant en franais, cest le texte qui lemporte pour cause de la structure de la langue. Le francoupent. cause de la structure, je sais commenphrase. En anglais, on ne sait jamais avant la n c veut dire , soutient le professeur.

    Jouer en anglais demande alors un rapprlacteur francophone. LorsqueLa Rotonde lui demande faire du thtre en anglais, Xavier Lord-Giroumatrise en pratique thtre lUniversit dOttase considre comme un rebelle et quil prfment du thtre francophone. Ces rebelles , leen a besoin pour garder un thtre vivant, qui p

    jeunes vers les diffrents mtiers du domaDailleurs, la reconstruction de LScne, qui abrite quatre compagn

    francophones dOttawa, anovembre 2013. Le nouvel

    vrira ses portes lhiver prochain eprsenter plus de productions originales au pub

    MTIER DACTEUR

    Jouer en franais chez nous

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    17 marsARTS et CULTURE [email protected]

    Philippe Lavoie Bnvole

    La Semaine de la ert 2014 du Centrede ert a t remplie dactivits, de ftes,dateliers, et de panneaux de discussion.LaRotonde a eu loccasion de participer plusieursvnements de la Semaine et den discuteravec quelques tudiants qui ont partag leursr exions sur la Semaine. Les ractions vari-aient entre le choc, lexcitation et la r exionsur le mouvement lesbien, gay, bisexuel ettranssexuel (LGBT).

    En dbut de semaine,La Rotonde a as-sist une discussion sur le militantisme etle soutien intergnrationnel dans la com-munaut LGBT+. Les panlistes de cettediscussion mettaient en vidence la ncessitde collaborer et de partager leurs expriences,luttes, et savoir-faire politique entre les gnra-tions de militants du mouvement LGBT+. Ladiscussion passionne a rvl le manque deservices pour les adultes et les personnes gestrans, qui sont souvent exclus des groupes de

    support puisquils dpassent lge limite poury accder. En n de discussion, les militantsprsents ont discut des stratgies ncessairespour la cration dun mouvement inclusif auxpersonnes de tous les ges.

    Un des vnements les plus populairesde la Semaine tait sans doute le spectacle deDrag du mercredi soir qui a eu lieu au Termi-nus et au bar tudiant 1848. Thomas Woods,un tudiant dchange arrivant de lUniversitdExeter, en Angleterre, a con que le spec-tacle tait son premier du genre. Cest moncoloc[ataire] qui ma tran ici ce soir et je nesavais pas quoi mattendre mais javoue avoirbien aim! Je ne sais pas si jai hte de retourn-er de nouveau un spectacle de Drag, maisqui sait? , af rme-t-il. Ltudiant britannique aavou que son universit serait probablementmoins ouverte une semaine telle que celle-ciet quil aimait bien voir louverture desprit desCanadiens au mouvement LGBT+.

    Michael Connolly, un autre tudiantqui a particip la Semaine de la ert, a

    bien aim le Trivia LGBT+ et le Queereokedu lundi soir. Il a ador voir une semainedvnements pour les membres de la com-munaut LGBT+ et a surtout apprci lenombre dallis qui participaient. Il a trouvque la Semaine tait trs bien organisepar le Centre de la ert , avouant quilaurait aim assister plus dvnements dela sorte.

    Un autre vnement bien frquent at la soire de slam au Caf Nostalgica, in-titule Fiert et posie : un lieu pour noshistoires . En total, six potes ont pris le mi-crophone avant quil ne soit ouvert au public.La pote motive Chris Dingley, une tudiantebilingue, a parl de la pression quelle ressentpour tre normale dans ce monde, de sonagenda gai et de la rvlation que oui, elle est normale . Une autre pote, Jozay TheTall-est (certainement plus grande en fonction desa prsence sur scne) a parl des dif cultsdans les vies pleines de stress, de dates limitesdes tudiants daujourdhui et le rle de la mal-adie mentale dans son exprience comme tu-

    diante. Dans un de ses pomes, Jozay TheT-allest a partag ses peurs et ses amours dansla vie, une exprience quelle a admis ne pastrop avoir aime. Une soire donc trs intime,qui aura su toucher beaucoup de spectateurs.

    Linda Xuan, une tudiante impli-que dans le mouvement LGBT+, aidenti un manque dvnements qui ontcomme but dduquer des personnes qui nesont pas familires avec nos luttes . Elle auraitbien aim voir de nouveaux visages aux v-nements de la Semaine. Jespre que lanneprochaine, les organisateurs seront capablesdattirer tous les tudiants et de les sensibiliserun peu , ajoute-t-elle.

    Samedi soir, lvnement nal de la Se-maine de la ert a eu lieu au Club SAW. Destudiants ont rempli le Cabaret des possi-bilits pour clbrer le futur du mouvementLGBT+ et le succs de la Semaine. Reste voir si le Centre sera capable de garder les tu-diants de tous les horizons engags et inclusjusquen 2015.

    SEMAINE DE LA FIERT

    Un arc-en-ciel dvnements pourdes tudiants de tous les horizons

    Photos Ayoub Ben Sassi

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    [email protected] ARTS et CUL17 mars 2014

    La Papineau Robichaud Adjointe la rdaction

    Lart, a sauve la vie de tout lemonde. Avant dtre des dtenus, ce sontdes tres humains et lart agit autant poureux que pour nimporte qui dautre. Lart,quand tu es en prison, cest une faon detvader, sans tvader. Cest une faonde sortir de la noirceur sans que a fassedu mal, sans quil y ait des consquencesirrmdiables et nfastes.

    La comdienne Guylaine Tremblay a parl avec son cur la n dune table ronde anime par Michel Picard et intitule Les femmes en prison : de la ction la ralit, de la ralit la

    ction .De fait, lart serait dune aide prcieuse dans les milieux car-

    craux. Lart, cest un rel moyen de rinsertion sociale. On la vu dansUnit 9 avec le body mapping . Je pense que cest beau-coup moins confrontant de parler de cette manire-l que de par-ler quelquun comme un psychologue , explique Sylvie Frigon,professeure de criminologie lUniversit dOttawa et titulaire dela Chaire de recherche facultaire La prison dans la culture, laculture dans la prison .

    Cette dernire a dailleurs effectu un projet auprs de 80 d-tenues. Lobjectif tait de leur faire crire des textes pour en faireun livre. Mlanie Morneau, directrice du Centre Elizabeth Fry delOutaouais, un centre qui aide les femmes lorsque vient le temps

    de la rinsertion dans la socit, a accept avec joie ce projet. Les femmes se sont senties importantes. Il y en a qui ne serappellent mme plus ce quelles ont crit. Cest vraiment plus

    lexprience davoir une dame de lUniversit qui venait et qui veut lire nos textes. Je pense que a a t une exprience qui a tapprcie parce que ce quelles avaient dire tait intressant auxyeux des autres , raconte-t-elle.

    Genevive Fortin est une ex-dtenue. Elle est retournetrois fois en prison avant den sortir pour de bon. Aujourdhui,elle est intervenante auprs des dtenues. Elle a mme lancson propre projet : Art entre elles . travers ce projet, ellerencontre des femmes en processus de rinsertion sociale et leurpropose diffrents projets artistiques. Mme Fortin rencontrecependant quelques obstacles.

    La rpression, cest vraiment ce quon observe. Lart,cest le fun , et nous ne sommes pas supposes avoir du

    fun , avoue-t-elle. Elle souligne mme un certapart des gardiens envers son projet. Quand dnaient pour donner des ateliers, souvent les garde faon un peu mprisante : Bon, cest limarive! Tandis que les femmes dtenues disaienagir! Donc, mme les mots utiliss des deuxtrs reprsentatifs de la philosophie du servicetraditionnel.

    En Angleterre, des recherches ont prouv quelivre sterling investie dans des programmes dart pcarcraux, 4,30 livres sterling sont conomises. rappelant ces faits, af rme que lart, en plus dtrement, est un lment qui pourrait grandement aide

    Cest une faon dtre citoyenne. La culturtant, que ce soit la danse, le thtre, lcriture, la sculpture , conclut la professeure en criminolog

    TABLE RONDE

    Lart comme thrapie en prison

    Louise Guillot Bnvole

    L'Institut d'tudes des femmes del'Universit d'Ottawa proposait vendredidernier une rencontre entre professeurs ettudiants sur une thmatique fministe. Mme Jolle Papillon, professeure adjointe de lit-trature qubcoise et franco-canadienne l'Universit McMaster, a introduit les par-ticipants une gure du fminisme contem-porain : Virginie Despentes. Rassembls aupavillon Simard,La Rotondes'est mle auxcurieux venus participer ce caf fministe.

    Introduction percutante pour une criv-aine qui l'est tout autant : l'auteure deBaise-moi (1994),King Kong thorie (2006) ou encore Apoc- alypse bb(2010) est une gure de la littraturedite trash et du milieu LGBTQ.

    Mme Papillon dcrypte d'abordKing Kongthorie , un roman en partie autobiographiquequi expose assez clairement la conception dela fminit de Despentes ainsi que sa visionde la transformation des rapports entre hom-mes et femmes exprime au travers de leursexualit. Elle se reprsente la fminit com-me une hirarchie de classe : une lite incarne

    par le prototype de la femme sexy forte poi-trine telle que prsente dans les magazineset les publicits, et en bas de la classe : la prolotte , c'est--dire celle qui ne corre-spond pas ces critres, la moche, la tropgrosse, la trop petite, etc. Virginie Despentess'identi e elle-mme la gure de la pro-lotte et ne s'adresse pas exclusivement un lectorat fminin. Elle veut aussi toucherles hommes auxquels on ne reconnat pasde virilit, les pas assez muscls, ceux qui necadrent pas avec les codes du mle . Ellednonce que l'on rprime la virilit chez lesfemmes alors que la socit l'encourage chezles hommes.

    Dans son interprtation du lmKing Kong ,Despentes fminise le gorille et ne l'opposepas la femme blonde, au contraire, elle lesrend complmentaires : le singe reprsentantla virilit rprime de la femme. Encore, elle voit la capture de King Kong comme une cas-tration de cette virilit fminine.

    Puis, Mme Papillon s'intresse Apoca- lypse bb , l'histoire d'une jeune lle, Valen-tine, qui fugue et de Lucie, dtective privepas trs doue, qui fait quipe avec la Hyne, intimidatrice professionnelle pour la re-

    trouver. Despentes utilise encore une foisune gure animale, celle de la Hyne, pourdpeindre une sexualit ambivalente. En ef-fet, ce personnage est prsent comme uneprdatrice, agressive dans son comportementen public. En revanche, elle n'est plus cettereprsentation de la marginalit lorsqu'ellese retrouve au sein de sa communaut : lacommunaut lesbienne. Ceci montrant quel'image de vicieuse qui menace par les motsqu'elle se donne, est en ralit une cra-tion politique qui lui permet d'agir dans unmonde domin par les hommes.

    Virginie Despentes fait aussi dans ce ro-man une critique des mdias et de la rceptionqu'ils font de ses ouvrages, dnonant que lesjournalistes ne retiennent que le fait que cesoit une femme qui puisse crire ces romanstrash . Lauteure utilise beaucoup la culturepopulaire et s'approprie la violence de la so-cit pour la rutiliser dans ses livres trav-ers son style et son langage si particulier, carelle considre la littrature comme un moyend'agir sur le monde.

    Notez que si ces thmes vous intressent,le caf fministe revient vendredi le 28 mars 11 h la salle 125 du pavillon Simard.

    CAF FMINISTE

    Discussion autour d Animale etradicale de Virginie Despentes

    Mlanie Morneau et Genevive Fortin - Photo

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    CRITIQUE DE SPECTACLE

    Dark Eyes de H Moon Run

    La Papineau Robichaud Adjointe la rdaction

    Les quatre musiciens de Half Mentirement conquis la salle Odysseplie pleine capacit vendredi dernie

    Lun est assis devant son clavier en bandoulire et un deuxime clavilui, un autre est debout devant un clavimit de diffrents tambours et percqui est considr comme le joueur dclavier dinstall sur sa grosse caisse echanteur joue de la guitare, en plus ddans certaines chansons. Chacun est etrle de ses instruments et de sa voix

    Le groupe canadien a commencSalute pour ensuite enchaner avec uNerve plus rapide et rythme que sur qui donnait une terrible envie de suivrlander, qui se dhanchait derrire son

    Cest pourtant la cinquime chfoule sest endiable. Il a suf que le gpremires notes de Call Me in the Aque la salle entire se lve, danse et tLeur reste du spectacle sest droul

    Half Moon Run a offert un spectateur des attentes, offrant de superbes voix. Les quatre musiciens ont su avec leurs talents multiples et avecnergique sur scne. Dylan Philips taderrire sa batterie. Il jouait une mlo vier plac devant lui dune main et desur ses cymbales et ses tambours paset au-dessous de son bras occup surment. De son ct, Devon Portielje voix merveille, charmant ainsi lestout ge prsents dans la salle.

    ARTS et CULTURE [email protected] 17 mars

    LUNDI 17Musique :Les Gazeaux,Les Brasseurs Du Temps,170 rue Montcalm,Gatineau, 19 h 30

    MARDI 18Thtre : BreakBefore Bend , Thtre Cen-trepointe, 101 promenadeCentrepointe, 19 h 30

    MERCREDI 19Exposition : Vernissagede Lisa Creskey - Reviens-moi, Espace Pierre-Debain, 120 rue principale,Gatineau, 18 hThtre : toi, pour tou- jours, ta Marie-Lou , Thtrede lle, 1 rue Wellington,Gatineau, 20 h

    JEUDI 20Humour : Les Zapar-tistes, Cabaret La Bas-oche, 120 rue principale,Gatineau, 20 h

    VENDREDI 21Orchestre :Harmoniede lUniversit dOttawa,Pavillon Tabaret, salleHuguette Labelle, 20 hFilm : Ouverture duFestival de lm tibtaindOttawa, Auditorium delUniversit Saint-Paul,223 rue Main, 18 h 45

    SAMEDI 22Thtre : Marius et Fanny ,Maison de la culture deGatineau, 855 boulevardde la Gappe, 20 hMusique : Jason Bajada,Cabaret La Basoche, 120rue principale, Gatineau,20 h

    DIMANCHMusique : Bendet Miss PolygamSugar Cafe, 692erset Ouest, 20 h

    CALENDRIER CULTURELL

    CRITIQUE DE FILM

    Millefeuille deNouri Bouzid

    Sara Ghalia Chef de pupitre

    Prsent au cinma ByTowne loccasion du Festival de films DiverCin,Millefeuille (aussi nomm Beautes ca-ches) est sorti en 2013. Le film offre unretour sur la rvolution tunisienne de 2011 travers les yeux de deux jeunes femmes,Zanab (Nour Mziou) et Acha (Souhir Ben Amara). Trs opposes lune de lau tre,elles reprsentent les deux extrmits dunpays la fois en recherche de modernit la sauce occidentale et profondment en-racin dans ses traditions musulmanes. Lesdeux sont fires de participer aux manifes-tations et de travailler pour tre indpen-dantes financirement de leur famille etdes hommes qui les entourent. Mais cestle port du voile qui fait la diffrence entreces deux jeunes femmes, lune lacceptantcomme protection contre les regards mas-culins et lautre le considrant comme unobjet de laideur et de honte. En arrire-plandes problmes personnels des personnagesse trouve la rvolution, qui montre la dif-ficult quont les femmes simposer, quece soit dans la vie prive ou dans la vie pub-lique, et la complexit de la socit tunisi-enne en gnral. Une complexit que le filma russi dpeindre travers une panopliede personnages vrais et sans artifice. Mal-heureusement, plusieurs des intrigues par-allles - comme le fianc disparu dAcha -restent en suspens et le film finit un peu enqueue de poisson.

    CHRONIQUE

    Une escapade defin de semaineSara Ghalia Chef de pupitre

    Qui na pas, durant lanne universitaire, fuit Ottawapendant une n de semaine tranquille? Que ce soit vers louest- Toronto - ou lest - Montral, plusieursdentre nous attendent avec impatience le vendrediaprs-midi, lorsquon embarque dans le bus ou letrain, et adieu Ottawa pour quelques jours.Cette n de semaine, je lai passe Montral, villeque je navais pas vue depuis octobre dernier. Messouvenirs de touriste taient donc assez ous, et denouveau, je me suis tonne du nombre effarant dejeunes gens qui demandent : Parlez-vous franaismademoiselle? et vous expliquent en quelques sec-ondes leur situation nancire prcaire. Ntant pasune habitue des grandes villes, je nai pas la facilitquont les Montralais ignorer compltement lasituation.Si les rues du centre-ville ne sont donc pas si agr-ables traverser, Montral offre tout de mme unepanoplie de petites boutiques - et ctait bien l laraison de mon aventure. Il est trs facile de sortirdune boutique pour rentrer tout de suite dans uneautre, jusqu lheure de fermeture des magasins. Au

    bout du trs long boulevard St-Laurent se trouventquelques jolies trouvailles du genre vintage ou hippie ; accessoires et habits au style du sicle derni-er, la plupart made in China , malheureusement(boutique 1861, la petite garonne, etc.). Quand ilsagit de bars, il est tout aussi facile de trouver desenseignes dans le mme style. Un exemple, biiru,sur la rue City Councilors, offre un dcor sobre -noir et blanc - avec des dessins la japonaise. Leschaises mmes ont des caractres japonais et le con-naisseur peut facilement comprendre que les motsne veulent pas dire grand-chose. Malheureusement,les lieux 100 % japonais ne sont pas faciles trou- ver. On parle plus de Fusion , genre de plus enplus populaire Montral et qui sinstalle tant bienque mal Ottawa et Gatineau aussi.Dans ma recherche de quelques trouvailles jap-onaises, je tombe sur banzai , un magasin jap-onais-coren sur le boulevard Dcarie, mais con-trairement au nom et la publicit quon en fait

    en ligne, il est bien plus coren que japonais. Lepersonnel ne parle aucun mot de franais, mais si vous connaissez le coren, je ne doute pas quilsnauraient pas dit non une petite conversationdans leur langue natale.Moins drastique, le China Town de Montral offreune jolie slection de magasins et de restaurants asi-atiques, o si on ne peut pas vous servir en franais,on tourne facilement langlais - ou au mandarin/cantonnais si vous vous sentez courageux. Sinon, simes quelques jours Montral ne mont pas per-mis davoir un avis sur le houleux dbat de lusagede la langue anglaise dans la mtropole, ctait uneescapade bien mrite et jencourage tout tudi-ant stress par ses milliers de devoirs rendre etdexamens rviser de fuir lUniversit et de pren-dre le premier bus pour Montral - ou Toronto.

    CRITIQUE DE SPECTACLE

    Daniel Blangerau Centre des Arts Shenkman

    Julien Dupont Bnvole

    Gant de la musique qubcoise, Daniel B-langer na pas besoin dintroduction ou dactedouverture. Son groupe et lui ont march surla scne du Centre des Arts Shenkman un ac-cueil assourdissant le samedi 15 mars dernier. Ayant rcolt 22 prix Flix en 20 ans, le mu-sicien savait ce quil faisait et a paraissait.

    Accompagn dun trio, soit guitare, batte-rie et contrebasse, le quatuor faisait virevolteravec aise les airs de lalbum rcentChic de Ville ,qui voque les tats-Unis avec ses in uencesde country et rockabilly des annes 1960. Lafoule y tait avec eux, accroche chaque note.a faisait vieux rock, mais pas vieux rockeur.Le chanteur grisonnant savait remplir la scnednergie avec sa musique et la salle de souriresavec ses blagues.

    videmment, Daniel donna aussi ses fansses classiques qui lont rendu populaire. Les pa-roles deSche Tes Pleurs , Rver Mieux et Folie en Quatre rsonnaient des lvres des mordus de lasalle.

    Ce fut une trs belle soire quasi-printanire Orlans. La salle y tait labandon du dbut la n et malgr le fait que Daniel visite des sallespartout au Qubec, il tait frais et dispos pourlauditoire de banlieue. Avec de tels accueils etdes groupes honorables tels que le MIFO, quia organis lvnement, cest douteux que lesFranco-Ontariens manqueront de visites musi-cales de sitt!

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    Douglas De Graaf Bnvole

    Les avances mdicales des

    dernires annes ont rvl que lesproblmes engendrs par les com-motions crbrales peuvent tre uneplaie consquente pour le sportif. Enplus de symptmes persistants gnantset d'une priode dindisposition sou- vent longue, il semblerait qu'il y aitgalement chez les victimes des con-squences long terme plus gravescomme l'augmentation du risque dedvelopper des formes de dmence.

    Les commotions crbrales ontlongtemps t un phnomne ngligpar la recherche mdicale et les in-

    stances sportives. Cependant, depuisquelques annes, il commence fairel'objet d'une attention accrue au niveausportif et mdical au Canada. En effet,sa mdiatisation est devenue plus fortedepuis la multiplication de commo-tions crbrales, notamment causede l'explosion des sports de contact en Amrique du Nord, des problmes dela star du hockey Sidney Crosby, maisaussi et surtout cause des dclara-tions d'anciens boxeurs ou joueurs defootball se lamentant de leur tat men-tal. La recherche mdicale a alors com-menc tablir un lien ventuel entreles chocs la tte et l'apparition futurede formes de dmence (troubles cogni-tifs et psychologiques), voire la maladie

    d'Alzheimer. Pour Franois Tremblay,professeur la Facult de sciences dela sant et directeur du laboratoire desneurosciences cliniques l'Institut derecherche Bruyre, on prend de plusen plus conscience ces dernires an-nes de l'ampleur du problme .

    Un choc ne pas prendre la lgre

    Janie Cournoyer, tudiante audoctorat en sciences de l'activit phy-sique se spcialisant dans la biom-canique des commotions crbrales,a t thrapeute du sport pour unequipe de football. Elle tait la pre-mire personne qui s'occupait des

    joueurs aprs un choc la tte. Pourelle, une commotion crbrale peuttrs bien rsulter d'un impact au niveaudu cou ou d'une autre partie du corps(le contrecoup se faisant au niveau dela tte). Souvent, rien ne permet de ledeviner lil nu. De plus, la majoritd'entre elles sont lgres : le joueurest juste sonn et pense pouvoir re-prendre le jeu. C'est pour cela que laplupart des commotions crbrales nesont pas signales. Pourtant, les con-squences peuvent tre dramatiques.Mlle Cournoyer parle notamment du second impact syndrome : quandun adolescent subit un deuxime choc la tte peu aprs une commotioncrbrale, les consquences peuventtre mortelles. Il est donc trs impor-tant de ne pas prendre de risque et deretirer le joueur du jeu aprs une sus-picion de commotion. Des syndromesde commotion peuvent apparatre unou deux jours aprs (maux de tte,nause, perte d'quilibre, d'attention).Cependant, pour M. Tremblay, dans85 % des cas, les jeunes rcuprenttrs bien aprs deux trois semaineset ne prsentent plus de squelles .Mais comme il le souligne galement,dans 15 % des cas, des problmes plus long terme vont survenir et sri-eusement affecter la vie de tous les

    jours . En outre, subir une premirecommotion crbrale augmente con-sidrablement le risque d'en avoir unedeuxime.

    Un lien suppos avec desformes de dmence

    M. Tremblay tient toutefois faireremarquer que la relation de cause effet [entre des traumatismes mineurset des troubles neurodgnratifsprcoces] n'est pas encore clairementtablie . Cependant, plus les tudess'accumulent, plus le lien doit tre en- visag. M. Tremblay note qu il faut le voir comme un facteur de risque pou- vant acclrer le dclin des fonctionscognitives avec l'ge . Toujours selonle professeur, avoir plus de trois com-motions crbrales par saison multipli-erait par cinq le risque de dvelopperdes formes de dmence dans le futur. Des travaux ont mis en videnceque le cerveau de jeunes sportifs de18 ans ayant subi de multiples com-motions crbrales prsenterait djdes signes neurodgnratifs appar-ents ceux dtects dans la maladied'Alzheimer. Ces jeunes ont connudes ns tragiques (mort par accidentou suicide) et leur existence tait car-

    actrise par des problmdadaptation au niveau sment, relations con ictuell

    Des avances freines pdes obstacles majeurs

    Avec la mdiatisationphnomne, des amliorsuivi. Dans le cadre detions de thrapeute, Mloyer utilisait notammentun questionnaire sur la ml'attention, qui permet dplus facilement une cL'investissement dans l'a galement permis de rsidrablement l'impact dprvention existe aussi, poer les risques, comme dephysiothrapiques qui perrenforcer les zones du cotte. En n et surtout, de nones directrices rcemmentOntario permettent aux soaux mdecins de mieux diet traiter les commotions.plusieurs obstacles majeurtoujours. Mlle Cournoyer blay se rejoignent sur del'ducation et la sensibilipeu d'entraneurs ou de panaissent les consquen

    commotion crbrale, et souvent les joueurs qui visubir continuer le jeu. Leux-mmes, par peur de place dans l'quipe nprivilgient le jeu leur son Mlle Cournoyer. La msports de contact est aussmise en cause par M. Tremse relve, on joue , menQuant aux parents, ils nepas inscrire leur enfant aucontact avant 14 ans car n'est pas encore adapt suchocs. Mais le problme mle professeur est surtout lesoigneurs forms au niveet surtout scolaire. Beaucdecins eux-mmes mconphnomne (le scanner opermettent pas de dtectemotion). Au niveau suprla NFL et la LNH ont voulurasser du problme en idans l'quipement, qui ne d'viter le contrecoup du cque dans du personnel quproblmes subsistent donniveaux et chacun doit abon sens. Il reste encoment de chemin faire , Tremblay.

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    COMMOTIONS CRBRALES DANS L

    en perdre la tte

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    SPORTS [email protected] 17 mars

    Louis-Charles PoulinChef de pupitre

    De retour chez lui Gatin-eau suite sa premire saisondans la NFL,La Rotonde a ren-contr Andy Mulumba, volu-ant au sein des Packers deGreen Bay. Au cours de cettesaison, la recrue de 24 ans arussi se tailler un poste dejoueur partant la position de

    secondeur extrieur. Andy Mulumba est n au Congo et a immi-

    gr Montral lge de 12 ans. Il a commenc jouer au football lge de 15 ans avec les Archers dHochelaga-Maisonneuve. Il indiqueque jamais il naurait cru, lpoque, se rendreun jour dans la NFL. Le football ctait pourpasser le temps pendant lt. Je naspirais pas en faire carrire , prcise-t-il. Il a ensuite rejointles Spartiates du Cgep du Vieux-Montral.

    lge de 17 ans, Mulumba a dcid de pren-dre son sport plus au srieux. Plusieurs de sescoquipiers des Spartiates lui avaient suggr detenter sa chance dans la NCAA, aux tats-Unis. cette poque, le joueur dfensif tait rticent cette ide cause du fait quil devait obtenir sondiplme rapidement, et ce, avec de bonnes notes.Il a nalement dcid de sinvestir dans sa rus-site acadmique pour se rendre dans la NCAA. Je voulais juste une meilleure qualit de vie et medistinguer des autres en accomplissant de grandeschoses , af rme-t-il en expliquant ce qui la tou-jours motiv viser plus haut. Mulumba a com-plt 18 cours collgiaux en lespace dune annepour obtenir son diplme.

    Lquipe universitaire amricaine dEasternMichigan a permis Mulumba de prouver cedont il tait capable. Jai t confront toutessortes de strotypes parce que jtais Canadien.Ils disaient constamment que le football cana-dien ntait pas daussi bon calibre et je voulaisleur montrer que je pouvais comptitionner auxtats-Unis , souligne-t-il. sa premire anneau sein des Eagles dEastern Michigan, Mulum-ba a connu une saison dif cile, tout comme sonquipe qui na obtenu aucune victoire. Lannesuivante, lquipe a rcolt deux victoires et Mu-lumba a d jouer comme joueur de ligne au lieude sa position habituelle de secondeur. Le jeuneathlte trouvait dif cile de cumuler les dfaiteset de jouer une autre position. Javais toujoursen tte loption de retourner au Qubec, mais jeme disais que javais fait trop de sacri ces et queje me devais de persvrer , explique le Con-golais. sa troisime anne dans la NCAA, ses

    efforts ont t rcompenss lorsqutitre de capitaine de la part de ses ce moment-l, lathlte dorigia commenc vouloir faire du foofession et tenter datteindre la CFde sa dernire saison aux tats-Untait peru comme sixime meilleuLigue canadienne. Fraichement dipsitaire en gestion de commerce, Mude comprendre que ses projets deallaient attendre. Quelques quipesont commenc sintresser lui.

    Green Bay a t la seule quipe rellement approcher le jeune joique. Mulumba a d par contre attetemps avant de recevoir une rpon

    lintrt des Packers son gard. Ple repcher, lquipe du Wisconsinoffrir un contrat titre dagent libpuisse participer au camp des recrBombers de Winnipeg, voluant dlavaient repch en premire roquil ne percerait pas la formationMais Andy Mulumba a russi place dans lalignement de 53 joueers de Green Bay en vue de la s2014. Il y a beaucoup de comptijoueurs de mme position pour savle poste chaque match , racontequant la dif cult de dcrocher un la NFL. Il a dbut la saison commles units spciales et a ensuite obtde joueur partant aprs que deux dettes se soient blesss. Jtais nejai obtenu mon premier dpart. gros et impressionnant de jouer dde gens et avec des joueurs vedet

    ni par my habituer , explique Mtermin la saison son poste de pasecondeur extrieur, alors quil aBears de Chicago, lquipe rivale da effectu son premier sac du quart lors de cette rencontre. Ctait mmoment et ctait un match rempl, indique-t-il, puisque lquipe gdait aux rencontres liminatoires lquipe adverse dy participer.

    La semaine suivante, les PackeBay ont subi llimination face aSan Francisco. Depuis ce tempslumba est de retour avec sa famside Gatineau depuis 2007. Il recamp dentranement des PackerBay la saison prochaine dans le buson poste. Le niveau de jeu est il faut essayer de faire le moins sible pour conserver son poste. Ccomptitif qu chaque anne, il fcamp dentranement pour obtendans lquipe , indique celui quifait bonne impression auprs de soterme de sa premire saison dans la

    FOOTBALL | NFL

    Andy Mulumba termine sa premiresaison dans le circuit professionnel

    Courtoisie

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    Louis-Charles PoulinChef de pupitre

    Les Olympiques de Gatin-eau ont achev leur derniermatch du calendrier rguliersamedi dernier. Lquipe quisapprte amorcer les sriesliminatoires dresse un bilanpositif de sa saison.

    Lentraneur des Olympiques de Gatin-eau, Benoit Groulx. se dit satisfait des r-sultats de sa formation en saison rgulire.

    Dans lensemble, on a connu une bonnesaison. Nos joueurs ont bien progress eton a trouv un bon quilibre dans notrefaon de jouer pour utiliser nos jeunes etnos plus vieux , souligne-t-il. Sa troupeprsente une fiche de 41 victoires et 23dfaites, ce qui classe lquipe au huitimerang de la Ligue de hockey junior majeurdu Qubec (LHJMQ).

    Avec un tel posi-tionnement, les Olympiques af-fronteront les Screaming Eagles du

    Cap-Breton pour le premier tour limina-toire. La formation gatinoise prsente un dos-sier dune victoire et dautant de dfaite face cette quipe en saison rgulire. Ils ont unedes meilleures offensives de la Ligue. Cestune quipe qui nous est mconnue, mais onla prend trs au srieux et a devrait tre unesrie intressante , estime Groulx.

    Une dfaite de 5 1 pour clturer la saisonLors du dernier match de la saison,lorganisation a dcid de mnager ses joueurs vedettes puisque la rencontre navait aucuneincidence sur son positionnement en sries.Par contre, leurs adversaires, les Huskies deRouyn-Noranda, n'avaient pas fait le voy -age en sol gatinois pour y prendre du repos.L'quipe visiteuse s'est assure de repartir

    avec la victoire et le momentum prendre les sries liminatoires.

    La premire priode a t difformation gatinoise. qui a encaissLe premier fut marqu par Francistir rapide entre les jambires du Olympiques, Anthony Brodeur, lopremires attaques des Huskies. Autes restant la priode, Jean-Squi avait tout son temps pour effedu poignet, a fait mouche. Jack Nequ son tour pour donner une avapoints Rouyn-Noranda. Malgr qde puissance, les Olympiques n'o

    djouer le gardien adverse. Une Derek Sheppard et Jack Nevins s'een n de priode, mais aucun desmes n'a russi avoir l'avantage et message l'adversaire. En deuxiles Olympiques ont russi neutrakies en ne leur accordant aucun dant, la troupe gatinoise n'a pas td'inscrire de points au tableau indimme avec un avantage numriqhommes un certain moment. Etroisime, Jason Fuchs des Huskle cerbre gatinois sa droite popointage 4-0. Vincent Dunn des a rpliqu en marquant le seul et usa formation. Avec moins d'une miles Huskies ont ferm les livres endernier but du match.

    Les Olympiques ont termin rgulire sur une mauvaise note e

    5 1 face Rouyn-Noranda. Mtains joueurs sont au repos, on sojours bien performer et on a eu de lIl va falloir travailler fort pour saprts pour notre prochain matchlassistant capitaine, Alexandre formation gatinoise tentera de redredi lors de leur premier matchliminatoires.

    [email protected] SPO17 mars 2014

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    Louis-Charles PoulinChef de pupitre

    La Rotonde a discut avec Lennie Simard-Coulombe,qui vient de terminer sa premire et dernire saison aveclquipe de hockey fminine des Gee-Gees. Son aventure Ottawa se termine, mais une autre commence puisquelleretourne chez elle Amqui, au Qubec, pour prendre larelve de la ferme familiale.

    La Rotonde : Pour commencer, peux-tu nous parlerde ta saison avec les Gee-Gees et ton mtier de fer-mire?Lennie Simard-Coulombe : Au dbut, quand le programmedes Gee-Gees ma approche, je navais pas vraiment prvude jouer universitaire. Javais en tte de rester dans ma r-gion pour moccuper de la ferme. Yanick [Evola, entraneurdes Gee-Gees] ma convaincue de venir et a accept que je vienne Ottawa pour seulement une saison. Mon anne Ottawa ma aussi permis dtudier en administration, cequi me donne beaucoup davantages pour grer ma futureentreprise. Mon entraneur aurait bien aim que je reste uneou deux annes de plus et ce nest pas lenvie qui manquait.Il faut faire des choix dans la vie et je garde mon choix deminvestir dans la ferme familiale.

    LR : Comment as-tu trouv ton exprience avec lesGee-Gees?LSC : Au dbut, cest sr que ctait beaucoup dadaptation,

    car je quittais mon milieu et ma petite zone de confort. Jene connaissais aucune lle de lquipe, mais heureusement,elles et le personnel dentraneurs ont t trs accueillants. Aussitt que la machine es t partie, jai trouv ma place etjai ador mon exprience. Si je navais pas mon emploi quimattend, cest sr et certain que je resterais dans lquipepour encore quelques annes.

    LR : Trouvais-tu cela difficile dtre Ottawa et loinde chez toi et de ta ferme?LSC : Lorsque je ntais pas l, cest mon pre, mon on-cle et une cousine qui soccupaient de la ferme, donc elletait entre bonnes mains. Ottawa, jai russi me trou- ver un emploi temps partie l dans une ferme franco-phone Embrun, environ 20 minutes de lUniversit.Ctait super, car a ma permis de garder un pied dans lemilieu et a me permettait de changer dair. Je moccupaissurtout des jeunes animaux pour vrifier leur alimenta-tion et leur sant.

    LR : Maintenant que tu es de retour chez toi, penses-tu continuer de jouer au hockey?LSC : Je vais probablement continuer jouer dans desligues rcratives. Je songe aussi devenir entraneuse et dedvelopper des joueuses dans ma rgion. Il y a beaucoup depotentiel, mais il manque peut-tre un peu de structure et jesouhaite travailler avec dautres gens qui voudront dvelop-per ce sport dans ma rgion. Je nenvisage pas de rejouercomptitif un jour.

    iiiiiiiiii ii TIRS DE BARRage iiiiiiiiiiii

    OLYMPIQUES DE GATINEAU

    On a connu une bonne saison - Benoit Groulx

    Lennie Simard-Coulombe : Jouer au hockey et travailler la ferme

    Lennie Simard-Coulombe - Photo La Papi

    P h o t o

    J r m e

    S i m o n

  • 8/12/2019 La Rotonde - dition du 17 mars 2014

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    w w w. l a r o t o n d e . c a

    SPORTS [email protected] 17 marsCHRONIQUE

    Uncoming outqui fait ragirLouis-Charles PoulinChef de pupitre

    Michael Sam, joueur amricain de foot-ball universitaire, a rcemment fait unedclaration courageuse et qui est, selon moi,importante souligner. Celui qui devrait faireson entre dans la National Football League(NFL) lors du prochain repchage a avouson homosexualit publiquement. Son comingouta eu leffet dune bombe dans la sphremdiatique, puisque Michael Sam pourraitdevenir le premier joueur de la NFL of -ficiellement dclarer son homosexualit. Au-cun joueur du circuit na encore aujourdhuieu le courage de faire un tel geste. Dans laculture populaire, le football est souvent vu

    comme un sport macho et la prsence de cetype de joueur dans la ligue professionnelledtonne avec la mentalit de ce sport. Dansun communiqu, la NFL a fait savoir quelletait bien heureuse daccueillir le joueur lasaison prochaine et quelle ne voyait aucunproblme ce quil ait une orientation sex-uelle diffrente de celle des autres joueurs.Malheureusement, il y a dautres personnesqui semblent voir la prsence du joueur deligne dfensive dans la NFL de faon n-gative. Je trouve cela dommage que de nosjours lhomosexualit drange certaines per-sonnes.

    Avant le dvoilement de son orienta-tion sexuelle, lathlte de 24 ans tait perucomme un des joueurs les plus convoitsdu prochain repchage. Cependant, le faitque Michael Sam ait une attirance