16
55% STEEVES Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 22 février 2010 – Volume LXXVII N o 20 Au terme d’une saison décevante, les hommes de Dave Leger ont un bilan de 23 défaites et seule- ment cinq victoires | P. 12 » La cafétéria du monde | P. 4 » La faim annoncée d’un monopole? | P. 4 » Des promesses sur fond de coupe budgetaires | P. 5 Photo Mathieu Langlois Raz-de-marée: Tyler Steeves remporte la présidence haut la main Messmer était de passage à l’audi- torium des Anciens. Au menu, le fascinateur avait promis hypnose et magnétisme. C’est une foule d’âge et de style variés qui a assisté au specta- cle dans l’espoir d’en sortir fascinée. L’humoriste Dominique Paquet as- surait la première partie alors que le magnétiseur a offert aux spectateurs la plupart des « tours » qu’il fait ha- bituellement dans ses spectacles (la prestation présentée à l’U d’O était celle qu’il fait normalement dans le cadre de « spectacles corporatifs »). Le magnétiseur a emmené ses sujets sur la lune pour parler à des Martiens, dans des montagnes rus- ses, sur la plage pour mettre de la crème solaire sur le dos de l’objet de leur fantasme… Jusqu’à ce que leur conjoint ou conjointe arrive! Que l’on croie ou non à la puissance du subconscient, le spectacle faisait rire, a amusé et a créé chez le spectateur un questionnement : comment est- ce possible? | Article en page 8 Dans les méandres de Messmer SOIRÉE D’HYPNOSE In abstracto Je être fière de la bilingualism en la Canada! | P. 10 DOSSIER CHARTWELLS FOOTBALL L’entraîneur démissionne après 15 ans au sein des Gee-Gees, dont huit à la tête de la for- mation de football de l’U d’O | P. 11 Denis Piché quitte l’écurie Une nouvelle FÉUO a été élue pour un mandat d’un an. Plu- sieurs défis attendent la nouvelle équipe. De ceux-ci, lors de la campagne, le Regroupement des étudiants franco-ontariens a mis en lumière les diverses lacunes actuelles ainsi que les améliora- tions en ce qui a trait à au niveau de la langue française. De plus, seulement deux candidats sont de retour pour un deuxième mandat, ce qui est synonyme de nouveauté mais aussi d’inexpérience au sein de la nouvelle FÉUO. Un taux de participation sa- tisfaisant de 21,88 % a été atteint grâce au vote électronique. La soirée de l’annonce des résultats venait a clos l’aventure électorale qui avait commencé le dimanche 31 janvier dernier. La Rotonde vous récapitule les événements des deux dernières semaines : vic- toires, défaites, questions référen- daires, démission et irrégularités. | Articles en pages 2, 3 et 6 La version québécoise de la pièce Woyzeck, mettant en vedette Marc Béland, a été présentée au CNA du 9 au 13 février derniers | P. 9 THÉÂTRE DU CNA HOCKEY MASCULIN » » La Rotonde

La Rotonde - Édition du 22 février

Embed Size (px)

DESCRIPTION

La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa

Citation preview

Page 1: La Rotonde - Édition du 22 février

55%STEEVES

Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 22 février 2010 – Volume LXXVII No 20

Au terme d’une saison décevante, les hommes de Dave Leger ont un bilan de 23 défaites et seule-ment cinq victoires | P. 12

» La cafétéria du monde | P. 4

» La faim annoncée d’un monopole? | P. 4

» Des promesses sur fond de coupe budgetaires | P. 5

55%STEEVESSTEEVES

Phot

o M

athi

eu L

angl

ois

Raz-de-marée: Tyler Steeves remporte la présidence haut la main

Messmer était de passage à l’audi-torium des Anciens. Au menu, le fascinateur avait promis hypnose et magnétisme. C’est une foule d’âge et de style variés qui a assisté au specta-cle dans l’espoir d’en sortir fascinée. L’humoriste Dominique Paquet as-surait la première partie alors que le magnétiseur a offert aux spectateurs la plupart des « tours » qu’il fait ha-bituellement dans ses spectacles (la prestation présentée à l’U d’O était celle qu’il fait normalement dans le

cadre de « spectacles corporatifs »).Le magnétiseur a emmené ses

sujets sur la lune pour parler à des Martiens, dans des montagnes rus-ses, sur la plage pour mettre de la crème solaire sur le dos de l’objet de leur fantasme… Jusqu’à ce que leur conjoint ou conjointe arrive! Que l’on croie ou non à la puissance du subconscient, le spectacle faisait rire, a amusé et a créé chez le spectateur un questionnement : comment est-ce possible? | Article en page 8

Dans les méandres de MessmerSOIRÉE D’HYPNOSE

In abstracto Je être � ère de la bilingualism en la Canada! | P. 10

DOSSIER CHARTWELLS

FOOTBALL

L’entraîneur démissionne après 15 ans au sein

des Gee-Gees, dont huit à la tête de la for-mation de football de l’U d’O | P. 11

Denis Piché quitte l’écurie

Une nouvelle FÉUO a été élue pour un mandat d’un an. Plu-sieurs défis attendent la nouvelle équipe. De ceux-ci, lors de la campagne, le Regroupement des étudiants franco-ontariens a mis en lumière les diverses lacunes actuelles ainsi que les améliora-tions en ce qui a trait à au niveau

de la langue française. De plus, seulement deux candidats sont de retour pour un deuxième mandat, ce qui est synonyme de nouveauté mais aussi d’inexpérience au sein de la nouvelle FÉUO.

Un taux de participation sa-tisfaisant de 21,88 % a été atteint grâce au vote électronique. La

soirée de l’annonce des résultats venait a clos l’aventure électorale qui avait commencé le dimanche 31 janvier dernier. La Rotondevous récapitule les événements des deux dernières semaines : vic-toires, défaites, questions référen-daires, démission et irrégularités. | Articles en pages 2, 3 et 6

La version québécoise de la pièce Woyzeck, mettant en vedette Marc Béland, a été présentée au CNA du 9 au 13 février derniers | P. 9

THÉÂTRE DU CNA HOCKEY MASCULIN

t

»

»

La Rotonde

Page 2: La Rotonde - Édition du 22 février

ActualitésAnaïs ElboujdaïniIsabelle [email protected]

le 22 février 2010

[email protected] • www.larotonde.ca

Anaïs Elboujdaïni et Antoine Trépanier

Une centaine d’électeurs se sont regroupés dans une ambiance bruyante, mais festive pour le dévoile-

ment des résultats du scrutin au terminus du Centre universitaire, le jeudi 11 février dernier.

Tyler Steeves a été élu président de la FÉUO avec une forte majorité, soit 3568 voix.

Sa rivale et deuxième en lice, Ama-lia Savva, n’a récolté que 1809 votes, soit 28,3 % du suffrage. Après l’an-nonce des résultats, elle a déclaré avoir fait de son mieux et se sentir bien malgré tout. « Tyler et moi avons

travaillé très, très, très fort, mais il a eu le meilleur et c’est correct. Je ne sais pas si je vais me présenter l’an prochain, on verra », déclare-t-elle avant de quitter les lieux.

Arrivé troisième avec 10,5 % des votes, Bruno Gélinas-Faucher s’est d’abord dit déçu : « C’est certain que je suis déçu, mais mon objectif réa-liste de 500 votes a été atteint, donc je suis content. » Celui qui présentait une plateforme radicalement diffé-rente en prônant la décentralisation de la FÉUO se montre tout de même heureux quant à l’élection de Steeves : « Ça prouve qu’il y a un désir de chan-gement et pour être honnête, je suis content que Tyler soit là parce que nous deux, on représentait un chan-

gement d’idéologie par rapport à ce qui est en place en ce moment. »

Sébastien St-Amour a quant à lui récolté 5,2 % des votes malgré une plateforme loufoque. « J’espè-re avoir eu un impact dans la cour-se. Dans le débat, j’ai apporté une autre dimension avec Tyler Stee-ves. Tyler aime les gens, il aime le monde et j’espère qu’il va bien faire son travail, parce que j’ai voté pour lui! Je n’ai pas voté contre moi, j’ai voté pour les étudiants », estime-t-il. Quand on lui demande s’il pense retenter l’expérience, Saint-Amour ne dit pas non : « Si je m’essaie l’an prochain, je n’aurai pas la même plateforme, ça va être un peu plus sérieux. »

À la question « Acceptez-vous de débourser 2 $ par étudiant à temps plein par semestre et 1 $ par étudiant à temps partiel par semestre a� n de � nancer les initiatives de développement durable de la FÉUO, y compris mais sans se limiter à la coop de vélo, le Centre de développement durable et les Semaines vertes? », la réponse a été oui à 54,2 %.

Le candidat qui tentait sa chance à la présidence pour la deuxième année consécutive a � nalement remporté le scrutin. En e� et, Steeves est sorti vainqueur avec 55,9 % des voix.

Raz-de-marée : Tyler Steeves l’emporte haut la main

Philippe Teisceira-Lessard

Les candidatures les plus critiques de l’orientation actuelle de la FÉUO ont été rejetées massivement au terme de la campagne électorale, jeudi dernier. Les élus l’ayant em-porté avec, en moyenne, 18 % de voix de plus que leur plus proche rival, les étudiants de premier cy-cle ont clairement fait le choix de la continuité.

Parmi les retours, on compte Alexandre Chaput et Ted Horton, qui n’auront pas à vider leur bureau dans les prochaines semaines. Si la réélection de Chaput soulevait peu de doutes vu sa position d’unique candidat à la vice-présidence aux activités sociales, celle de Horton à la vice-présidence aux affaires uni-versitaires a surpris par sa force, avec 45,9 % du vote.

« Je ne savais pas du tout si je gagnais ou non », a déclaré Horton quelques minutes après l’annonce des résultats. « Moi et mes oppo-sants avons mené des campagnes très fortes, mais je crois que j’ai ga-gné grâce aux accomplissements de l’année dernière. » Il pourra donc continuer son travail sur les pro-jets du laissez-passer universel, du nouveau centre étudiant et sur les prochaines élections dans les corps fédérés de la FÉUO.

Les trois autres élus ont aussi gagné avec une importante majo-rité des voix.

Presque deux tiers des électeurs ont donné leur confi ance à Paige Ga-lette, la prochaine vice-présidente aux communications qui l’a emporté avec la plus grande majorité de tous les candidats. « Je ne m’attendais vraiment pas à gagner! » a-t-elle dé-claré à l’annonce de sa victoire. « Je

planifi e maintenant de voir quelles échéances je peux mettre à ce que je suggère dans ma plateforme. »

La campagne agressive et très critiquée de Tristan Dénommée n’a donc pas su convaincre les électeurs qu’il constituait le meilleur choix pour occuper le siège de Julie Sé-guin. Loin d’accepter sa cuisante dé-faite, le candidat vociférait des “sha-me!” (« honte! ») à travers la foule, appuyé par d’autres congénères. Il a dès le lendemain laissé savoir qu’il ne comptait fi nalement pas contester les résultats du vote, contrairement à ce qu’il avait affi rmé la veille.

« Je pense que ce n’est pas un point en particulier, mais bien les éléments différents et l’enthousias-me que je vais apporter au poste », a expliqué Amy Hammett, quelques instants après sa victoire. Élue pour prendre le relais de Michèle Lamar-che à la vice-présidence aux affaires étudiantes, elle hésite quant au pre-mier projet auquel elle s’attellera une fois en poste : « Le programme de mentorat et de bénévolat pour les services de la FÉUO », lance-t-elle fi -nalement, visiblement très heureuse de sa victoire. Sa seule concurrente, Nicole Tishler, a tout de même su convaincre 44,2 % des électeurs de l’appuyer, faisant ainsi de Hammett l’élue qui profi te de la plus petite marge de victoire (11,6 %).

De la course à trois pour la vice-présidence aux fi nances, c’est fi na-lement Sarah Jayne King qui est ressortie vainqueur. Sidney Loko et Maureen Hasinoff, deux candidats critiques de l’actuel exécutif, ont toutefois recueilli une majorité des voix à deux, ce qui indique peut-être que l’appui étudiant à la prochaine trésorière n’est pas aussi fort que l’appui à ses futurs collègues.

… la continuité pour le reste de l’exécutif

ÉLECTIONS FÉUOÉLECTIONS FÉUO

Photo Mathieu Langlois

TAUX DE PARTICIPATION AUX ÉLECTIONS : 21,88 %

RÉFÉRENDUMS :

»

La question du laissez-passer universel a remporté le oui avec 64,3 % des voix. Le résultat risque cependant d’être invalidé à la suite d’une plainte déposée au Comité des élections.

La Société de débats anglais a quant à elle essuyé un revers considérable. Les étudiants ont refusé à 69,8 % de verser 0,50 $ par semestre pour subventionner les activités du groupe.

»

»

« Je ne savais pas du tout si je gagnais ou non », a déclaré Horton.Photo Mathieu Langlois

Page 3: La Rotonde - Édition du 22 février

Actualités

[email protected]

le 22 février 2010

www.larotonde.ca • 3

Philippe Teisceira-Lessard

Alors que les étudiants membres de la FÉUO pouvaient déjà voter en ligne ou en personne, le poste de directeur des élections était toujours vacant, le 9 février, première journée de scrutin, tandis que le comité des élections était en charge du traitement des plaintes.

En effet, après la démission sur-prise de Julien de Bellefeuille le 3 février dernier, le comité des élec-tions du Conseil d’administration, l’entité qui doit choisir le directeur des élections, avait pris le relais et se chargeait depuis lors les élections.

Inquiets de la mise en place de cet-te solution, certains administrateurs avaient alors convoqué une réunion d’urgence du Conseil d’administra-tion afi n d’établir un nouveau pro-cessus. Le mouvement semble s’être mis en branle à la suite de l’envoi, par Robert Prazeres, administrateur représentant la faculté des Arts au CA, d’un courriel à l’ensemble des administrateurs dans lequel il défen-dait l’idée de tenir une telle réunion. Il y plaidait notamment que le Co-mité des élections ne devrait pas être en charge de la gestion directe de la campagne, car une crise de confi ance pourrait s’ensuivre. « Ceci est une affaire urgente qui, j’en suis certain, devrait être traitée par le Conseil», écrivait Prazeres. La réunion s’est déroulée le 8 février.

Une réunion interminable

Une fois les présences prises, Federico Carvajal, président du

Conseil d’administration, a an-noncé que le Comité des élections avait préparé un rapport sur la situation, mais que les rédacteurs avaient inscrit le huis-clos du CA comme condition sine qua non de la distribution. Ce huis-clos a été accepté par le Conseil.

Par la suite, Carvajal aurait in-formé les membres du CA qu’il

s’était entretenu avec Marc La-brosse, avocat de la FÉUO, qui lui avait donné un avis légal de façon orale. Cet avis stipulerait que seu-les les recommandations du comité des élections pourraient être admi-ses comme motions, à rejeter ou à adopter. Autrement dit, les admi-nistrateurs ne pourraient pas pren-dre l’initiative d’y aller de leurs

propres propositions.Le rapport contenait une re-

commandation pour la suite des choses : la nomination de Kha-dija Kanji comme directrice des élections, poste qu’elle aurait oc-cupé de façon bénévole. Plusieurs administrateurs auraient alors exprimé leur opposition à cette proposition, invoquant notam-

ment l’article 4.13.2 qui interdit à un représentant de faculté d’être « engagé » comme directeur géné-ral des élections. Un point d’ordre, défait, aurait même été soulevé afin de faire considérer la motion comme hors d’ordre pour incons-titutionnalité.

Cette motion n’a pas été adoptée par le Conseil d’administration, les deux tiers des voix étant nécessai-res pour ce faire.

Par la suite, une pause a été vo-tée avec pour mot d’ordre que le comité des élections formulerait une nouvelle recommandation. Lors de la reprise du débat, les membres du comité ont proposé de maintenir le statu quo : laisser leur propre comité gérer les plain-tes, alors que Liz Doneathy, l’ac-tuelle directrice du scrutin, qui, selon certaines sources, consti-tuait le choix d’une grande par-tie de l’assemblée, garderait son poste. « Plusieurs administrateurs ont pris la parole pour dénoncer le manque de vision et d’écoute du comité des élections après le rejet par eux-mêmes de la candidature de Liz », soulignait un individu bien au fait du dossier.

Après deux votes consécutifs où le taux d’abstention était trop éle-vé, la question a été référée au co-mité exécutif, qui a pris la décision de maintenir le statu quo. Le poste de directeur général des élections est donc demeuré vacant durant toute la durée des élections, tandis que le comité des élections du CA traitait les plaintes.

Le comité exécutif a tranché en faveur du statu quo après un huis-clos de trois heures et demie et deux votes avortés lors de la réunion d’urgence du Conseil d’administration de la FÉUO.

ÉLECTIONS FÉUO

Isabelle Larose

Les détails concernant l’enquête sur les irrégularités électorales actuellement en cours sortent au compte-gouttes. Selon Seamus Wolfe, président de la FÉUO et membre du comité des élections, des réponses devraient être appor-

tées avant la prochaine réunion du Conseil d’administration, prévue pour le 28 février. « Il y a actuel-lement une enquête en cours, mais

c’est difficile puisque c’était un vote électronique. Il faut passer à travers toutes les informations informatiques, car nous n’avons aucun papier », explique Wolfe.

Le 11 février dernier, lors de la soirée du dévoilement des résul-tats, le Bureau des élections a an-noncé qu’une enquête devait être

menée avant de rendre publics les résultats pour les administrateurs des facultés de Sciences sociales et de Génie. Elizabeth Doneathy, di-

rectrice du scrutin, avait alors dé-claré que des irrégularités avaient été observées dans le système de vote, sans toutefois affecter les ré-sultats pour le conseil exécutif, le Sénat et les autres facultés. Selon Seamus Wolfe, les problèmes sont survenus lors du deuxième après-midi de vote : « On a reçu quelques plaintes et des questions des étu-diants, ce qui a éveillé nos soup-çons. On a alors fait une demande auprès de la compagnie qui comp-tabilise les votes. Ils ont fait une vérification de sécurité et le pro-

blème a été isolé. On est sûr qu’il n’y en avait pas d’autres. » Pour la comptabilisation des votes et le support informatique, la FÉUO

fait affaire avec la compagnie amé-ricaine Everyone Counts, spéciali-sée dans les systèmes de vote élec-tronique. Wolfe refuse toutefois de dévoiler le courriel contenant les résultats transmis par la compa-gnie tant que le comité n’aura pas rendu publiques les conclusions de l’enquête.

Lorsqu’on lui demande si la na-ture du problème est connue à ce stade-ci de l’enquête, Wolfe ré-pond positivement sans toutefois vouloir donner plus de détails. Il mentionne toutefois que la FÉUO a contacté son avocat dans le cadre de l’enquête : « Chaque fois qu’il y a un problème, c’est juste normal de jaser avec son avocat afi n de connaître son avis. »

Problème de NIP?

Elizabeth Doneathy a été très avare de commentaires, affirmant que l’enquête actuelle l’empêchait de révéler quoi que ce soit. Elle a toutefois mentionné que les pépins

survenus avec l’attribution des nu-méros d’identification personnels (NIP) nécessaires pour voter était « peut-être une partie du problè-me ». L’équipe du candidat dé-fait, Sidney Loko, aurait appris de source anonyme que certains étu-diants n’auraient jamais reçu de NIP ou en auraient reçu un invali-de. Un appel à tous a été lancé sur Facebook afin que toute personne dans cette situation se manifeste. Interrogé par La Rotonde à ce su-jet, Wolfe ne semble pas croire que les irrégularités électorales soient dues à l’attribution des NIP.

Juste avant de mettre sous presse, La Rotonde a eu accès à un courriel interne du Conseil d’ad-ministration faisant le point sur la situation. « À ce moment, il ap-paraît que le nombre de bulletins irréguliers pourraient être suffi-sant pour avoir eu un impact sur l’issue du scrutin pour les facultés des Sciences sociales et de Génie », peut-on lire dans ce message peu informatif.

Les causes des irrégularités électorales a� ectant les votes des sièges pour le CA de la FÉUO en Sciences sociales et en Génie demeurent nébuleuses.Des irrégularités sous enquêteÉLECTIONS FÉUO

« Il y a actuellement une enquête en cours, mais c’est di� cile puisque c’était un vote électronique. Il faut passer à travers toutes les informations

informatiques, car nous n’avons aucun papier. » - Seamus Wolfe

Des élections sans directeur général

Plusieurs administrateurs reprochaient au comité des élections un «manque de vision et d’écoute».Photo Mathieu Langlois

Page 4: La Rotonde - Édition du 22 février

Actualités

[email protected]

le 22 février 2010

4 • www.larotonde.ca

Anaïs Elboujdaïni

Un groupe Facebook encourageant les étudiants de l’Université d’Ottawa à boycotter les points de distribution de Chartwells sur le campus a atteint plus de 2200 invités confi rmés au milieu de la semaine de lecture. Si tous ces inter-nautes passent à l’acte, cela pourrait représenter un coup dur pour l’entre-prise dont le contrat d’exclusivité se termine l’année prochaine.

« Le lundi 22 février est la premiè-re journée d’école après la semaine de lecture. Chartwells aura besoin d’une journée bien remplie après une semaine avec peu de clientèle et peu de profi ts. Vous êtes invités à leur montrer que nous voulons des changements du côté de la vente de nourriture sur le campus en n’ache-tant aucun produit Chartwells ce jour-là », peut-on lire sur la page web de l’événement.

C’est la République populaire du délice, un groupe étudiant végétalien qui offre de la nourriture gratuite-ment tous les mercredis, qui sera chargé de distribuer des plats devant la foire alimentaire du Centre uni-versitaire en guise de protestation.

Mettre la main à la pâte

La Rotonde a rencontré Shau-ghnessy O’Reilly, un des adminis-

trateur de la page encourageant au boycott, afin de connaître les ori-gines de ce mouvement. « L’idée est venue d’étudiants en première année qui sont à l’origine d’un autre groupe sur Facebook intitulé “Je vous gage que je peux trouver 36 244 étudiants de l’Université d’Ottawa qui détestent la caf.” » Par ailleurs, O’Reilly est mainte-nant l’un des administrateurs de ce groupe.

Étudiant en sciences sociales à l’U d’O depuis trois ans, O’Reilly considérait qu’il était grand temps de protester contre des services alimentaires qu’il juge « déplora-bles ». « En gros, je trouve que le cœur du problème se résume ain-si : de la nourriture de mauvaise qualité à un prix trop élevé », dit-il, ajoutant que les plans alimen-taires sont une arnaque. « Au-delà du boycott, j’encourage tous les étudiants à demander un rem-boursement de leur plan alimen-taire. Je sais bien qu’ils ne l’auront pas, mais si suffisamment de per-sonnes le demandent, qui sait ce qui pourrait arriver? » renchérit-il dans un échange de courriel.

Patrick Genest, gestionnaire des Services alimentaires de l’Université, affi rme qu’environ 1700 étudiants se prévalent du plan alimentaire. « C’est probablement le plus haut ra-

DOSSIER CHARTWELLS

La faim annoncée d’un géant?À la veille de l’appel au boycott des produits de Chartwells, le groupe Facebook annonçait 2252 confirmations.

Qu’on soit servi par Chartwells dans une université cana-dienne, par Eurest dans une maison de retraite finlandai-se ou encore chez Levy à Walt Disney World en Floride,

l’argent du sandwich qu’on mange profitera à la même compagnie en bout de ligne. En effet, Chartwells fait partie d’un conglomérat international : le Groupe Compass.

D’après son site Internet, la multinationale aurait engrangé des revenus de plus de 22 G$ en 2009, avec une présence dans une soixantaine de pays. En plus du simple commerce d’alimentation, l’éventail d’offre de l’entreprise d’origine britannique s’étend des contrats de sécurité jusqu’aux services bancaires.

La compagnie est née au cours de la Seconde Guerre mondiale, alors que le parlement britannique passait une loi pour assurer un repas chaud par jour aux employés des manufactures de matériel militaire.

Les 386 000 employés de la compagnie servent environ quatre milliards de repas par année dans 40 000 lieux différents, toujours selon le site web de la compagnie. Ses principaux compétiteurs à l’échelle mondiale sont Sodexo et Aramark.

« Nous nous engageons à travailler dans le respect des lois et des règles dans tous les pays où nous opérons. En l’absence de lois et de règles adéquates, nous adopterons les meilleurs standards inter-nationaux de pratique et ferons la promotion de ceux-ci dans nos activités commerciales », se vante l’entreprise sur son site.

Philippe Teisceira-Lessard

DOSSIER CHARTWELLS

tio au Canada là où les plans ne sont pas obligatoires », soutient-il.

Passer le message

Selon O’Reilly, le boycott est l’occasion d’envoyer un message clair à l’administration de l’Uni-versité. « Nous montrons à Char-twells que beaucoup d’étudiants ne sont pas satisfaits des services alimentaires sur le campus et à l’administration, qu’il est grand temps que l’amélioration des ser-vices deviennent une priorité. » O’Reilly souligne en outre que plu-sieurs étudiants d’autres universi-tés, en Colombie-Britannique et à Toronto, notamment, sont solidai-res à la cause et songent à faire de même chez eux.

À propos du boycott de Char-twells, Patrick Genest confi rme qu’il est au courant de l’action. « Il y a quelqu’un du groupe Facebook qui m’a effectivement écrit la semaine passée, mais c’est sûr qu’on tra-vaille sur l’amélioration des servi-ces alimentaires depuis un bout [de temps] », se défend-il.

Shaughnessy O’Reilly, admistrateur du groupe Facebook encourageant les étudiants au boycott de Chartwells.

Photo Mathieu Langlois

« En gros, je trouve que le cœur du problème se résume ainsi : de la nourriture de mauvaise

qualité à un prix trop élevé. »- Shaughnessy O’Reilly

LA CAFÉTÉRIA DU MONDE

Page 5: La Rotonde - Édition du 22 février

Actualités

[email protected]

le 22 février 2010

www.larotonde.ca • 5

Anaïs Elboujdaïni

Pour certains, c’est le goût; pour d’autres, les prix, que certains taxent de prohibitifs; pour d’autres encore, le choix restreint des ali-ments et la qualité du service à la clientèle. « Je ne comprends pas pourquoi je dois payer 0,25 $ quand j’utilise ma carte débit pour payer », s’indigne une étudiante en philosophie. « J’ai l’impression qu’on rit de moi : je suis végétarien et les options ne sont pas très santé ou variées pour moi », déplore un autre étudiant. « C’est gênant pour une université aussi grande d’avoir à essuyer ce genre de critique : je préférais de loin ma cafétéria au se-condaire », avoue un autre.

Aucun des 17 étudiants interro-gés n’avait de commentaires positifs pour la nourriture de la cafétéria.

Monopole et profi t

Lorsqu’on demande pourquoi les prix sont si élevés, Patrick Ge-nest, gestionnaire des Services ali-mentaires de l’Université, rétorque qu’ils ne le sont pas nécessairement. « Quand on parle avec les autres

universités, les prix sont plus ou moins similaires. On a aussi fait des études de marché dans le secteur : on trouve que les prix sont au même niveau. On a fait une grosse recher-che et ce n’est pas nécessairement plus cher sur le campus. Il faut aussi faire le constat que tout a augmenté depuis les dernières années, […] ce qui fait que l’item sera lui aussi plus cher », explique-t-il.

Malgré toutes ces hausses, quelle

est la marge des profi ts engrangés par l’Université? « À partir de no-tre contrat avec Chartwells, il nous est impossible de divulguer les in-formations concernant les profi ts », déclare Genest. En effet, lorsque La Rotonde a obtenu une copie du contrat liant l’entreprise Follet avec l’Université en vertu de la Loi sur le droit à l’accès à l’informa-tion, toutes les parties du contrat qui concernent les fi nances étaient noircies. Pour la même demande faite pour le contrat de Chartwells, l’Université déclare qu’elle censu-rera les même informations.

« Par contre, les profi ts que l’Uni-versité reçoit de son contrat avec Chartwells sont utilisés pour refi -nancer d’autres projets au niveau des Services alimentaires », affi rme Genest. Autrement dit, les surplus provenant des Services alimentaires sont directement réinvestis dans les Services alimentaires.

À titre d’exemple, une rénova-tion majeure de la cuisine prin-cipale se chiffrant à 3,5 M$ a été effectuée. Les infrastructures dataient des années 1980, l’Uni-versité en a profité pour appor-ter des changements en matière

de développement durable. « On a changé tout l’équipement pour qu’il consomme moins d’énergie », explique Genest.

« On a ouvert le Café Écolo [au pavillon Lamoureux], on a fait des rénovations au restaurant Jazzy. C’est entre autres comme ça qu’on réinvestit l’argent dans les Servi-ces alimentaires », conclut Genest. De plus, certains des 22 points de vente qui parsèment le campus

font des profits alors que d’autres sont déficitaires. Genest explique alors qu’une autre part des profits sert à maintenir en place ceux qui ne font pas d’argent. « On ferme-rait probablement trois à quatre points de vente dans les facultés si nous n’avions pas une vision pour les étudiants. »

Les 24 travaux de l’Université

Depuis le mois de juillet, les Ser-vices alimentaires travaillent avec des étudiants et des membres de l’administration. « On a eu huit ou neuf rencontres depuis le mois de juillet. On a sorti 24 recomman-dations et on les a présentées au Conseil d’administration à la mi-décembre. On nous a demandé de construire un plan de travail basé sur les recommandations, qui sera présenté au comité des Services alimentaires. »

Genest rappelle qu’une des re-commandations du groupe de travail est que celui-ci continue de travailler afi n de veiller à l’im-plantation des recommandations. « Trois ou quatre fois par année, on se rencontrerait pour voir où on en

sera », affi rme-t-il.Deux autres des recommanda-

tions seraient d’avoir une carte unique pour le campus et d’ouvrir le plan alimentaire à la grandeur du campus, tout en respectant les normes sur les plans alimentaires de Revenus Canada pour ce qui est de ce qui peut être considéré comme un repas.

« Les étudiants pourraient donc utiliser leur plan alimentaire dans

Malgré le plan d’optimisation, les Services alimentaires semblent carburer à l’optimisme et aux pro� ts mystères.

Des promesses sur fond de coupes budgétaires

Note de passageDans le sondage du Globe and Mail sur les universités canadiennes de 2009, l’Université d’Ottawa est l’une des deux pires dans sa catégorie (université de grande taille) en ce qui concerne les services alimentaires, récoltant un « D ».

Fin du contratLe contrat de Chartwells se termine le 31 juillet 2011. À cet égard, les prochaines discussions quant au renouvellement du contrat se feront au mois de juin, au sein du comité des Services alimentaires présidé par Victor Simon, vice-recteur aux ressources de l’Université. « Cette rencontre se fera de pair avec les groupes étudiants, comme en 2003, la dernière

fois qu’il fallait discuter du contrat. La FÉUO et la GSAÉD ont été impliquées au niveau du choix du pourvoyeur alimentaire. Nous allons essayer d’être le plus transparent possible au niveau de ces démarches, mais il faut également être réalistes dans ce que nous pouvons offrir au niveau du service et aux étudiants », dit Genest.Linda Symonds, directrice de district de Chartwells, n’a émis aucun commentaire. En effet, il est à l’encontre de la politique des Services alimentaires que des renseignements concernant le fonctionnement général de la distribution de nourriture soient donnés par des membres extérieurs à leur bureau. « Chartwells relève de l’Université, donc nous préférons véhiculer l’information nous-mêmes », explique Genest.

des points de vente comme le Nos-talgica, le Café Alt et une partie du Pivik. Au lieu que ce soit juste Chartwells qui ait le monopole du plan alimentaire, ce serait à la grandeur du campus. Cela est planifié pour l’automne 2011, le temps de mettre les infrastructu-res en place », affirme Genest.

De plus, à partir du 15 mars, le café de la résidence sera ouvert 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.

Nouveauté en perspective

Dès l’automne prochain, les Services alimentaires prévoient, en réponse à l’une des 24 recom-mandations, mener des groupes de discussion avec l’ensemble de

la communauté universitaire, et non pas exclusivement avec les as-sociations des résidences.

En ce qui a trait à la diversité alimentaire, un concept dit inter-changeable sera possiblement mis en place d’ici la prochaine rentrée, si les recommandations sont ap-prouvées par le Bureau des gou-verneurs. Ce concept consiste en un nouveau kiosque qui offrirait en rotation, chaque mois ou cha-que deux mois, des mets prove-nant de différents pays.

Cependant, le sceau d’approba-tion n’a pas encore été apposé sur les recommandations. De plus, avec le plan d’optimisation en branle, on peut se demander comment ces pro-messes seront tenues.

DOSSIER CHARTWELLS

« Quand on parle avec les autres universités, les prix sont plus ou moins similaires. On a aussi fait des études de marché dans le secteur : on

trouve que les prix sont au même niveau. » - Patrick Genest

Aucun des 17 étudiants n’avaient de commentaires positifs pour la nourriture de Chartwells.

Photo Archives de La Rotonde

Page 6: La Rotonde - Édition du 22 février

Actualités

[email protected]

le 22 février 2010

6 • www.larotonde.ca

Calendrier d’actualités du 22 au 28 février

ACTIVITÉS CAMPUS

CONFÉRENCES

Journée de boycott de ChartwellsQuand? Le 22 février jusqu’à minuitOù? Devant la cafétéria du Centre universitaire, nourriture gratuite offerte par la République populaire du Délice entre 11 h et 13 h

Conférences sur les droits de la personne et les perturbations en-vironnementales : « Les éco-réfugiés » par Peter Showler (en an-glais seulement)Quand? Le 23 février de 12 h à 13 hOù? Centre des droits de la personne, pavillon Fauteux, pièce 550

« La société malade de la gestion – Et si “la crise” était un des effets de l’idéologie managériale? » par Vincent de GaulejacQuand? Le 24 février à 19 hOù? Université du Québec en Outaouais : Pavillon Alexandre-Ta-ché, espace Robert-Renaud (salles C-0071 et C-0072)

« Reconnaissance par l’État des droits environnementaux : pers-pectives fondées sur le cadre constitutionnel de l’Afrique du Sud » par Anél du Plessis, faculté de Droit de la North-West University en Afrique du SudQuand? Le 25 février de 16 h à 17 h 30Où? Pavillon Brooks, pièce 306

« Les liaisons dangereuses : Retour sur l’affaire Tarnac » par Érik Bordeleau, post-doctorant au département d’histoire de l’art et de communication de l’Université McGillQuand ? Le 4 mars de 14 h 30 à 16 h 30Où ? Pavillon Desmarais, pièce 3102

Visionnement du fi lm Food, Inc. et discussion avec le réalisateur Robert Kenner dans le cadre des conférences interdisciplinaires de la GSAEDQuand? Auditorium des anciensOù? Le 26 février à 15 h 30

ATELIERS

Recherche d’emploi d’étéQuand? Le 24 février à 10 h 15Où? Centre universitaire, pièce 301

Isabelle Larose

Très actif lors des deux débats en-tre les prétendants aux postes exé-cutifs de la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO), le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) a su attirer l’attention des candidats et du public sur les enjeux liés au français. Alors qu’un nouveau comi-té exécutif est maintenant formé, La Rotonde a voulu connaître les réac-tions du RÉFO à cette campagne.

« Comment pouvons-nous ci-bler davantage les francophones? » « Comment allez-vous faire un lobby pour les 11 000 francophones qui ne peuvent pas compléter leurs études en français? » « Comment assurer un service en français adéquat dans les différents commerces de la Fédéra-tion? » Voilà quelques exemples des nombreuses questions posées par les membres du RÉFO aux candidats à la course. Selon le représentant local de l’organisation, Joël Dupuis, il était important que le RÉFO soit présent lors des débats afi n de conscientiser les candidats à la question du français et pour que les enjeux relatifs aux étu-des en français deviennent prioritai-res pendant les élections. « Il est clair que si nous n’avions pas soulevé ces questions, les candidats n’en auraient pas parlé dans leurs discours et dans leurs plateformes », soutient Dupuis.

Passer des idées au concret

Le RÉFO a entre autres aimé l’idée de la création d’un espace

dédié aux francophones. Le projet a surtout été appuyé par Nicole Tishler, candidate défaite par Amy Hammett à la vice-présidence aux affaires étudiantes. Maintenant que les élections sont terminées, le RÉFO soutient qu’il faut passer à l’action. « Nous avons l’intention, dans les prochains mois, d’aller vers les nouveaux élus pour tra-vailler avec eux afi n de leur donner des idées pour ramener la question francophone à la FÉUO. […] Il faut maintenant approfondir les idées que les candidats ont exprimées, notamment l’organisation d’une Semaine 101 en français en 2010 », soutient Dupuis. Le projet proposé par le RÉFO lors des débats a trou-vé écho chez Alexandre Chaput, réélu aux activités sociales.

Points faibles

Le RÉFO mentionne toutefois que la langue de Molière a souvent été laissée de côté durant la cam-pagne. « Plusieurs candidats n’ont pas produit de matériel promotion-nel bilingue, notamment des vidéos unilingues anglophones – ce fut en-tre autres le cas de Tyler Steeves – et se sont présentés en anglais durant des cours en français. D’ailleurs, trop peu de candidats se sont pen-chés sur des questions francopho-nes pendant leur campagne. »

Dupuis soulève également plu-sieurs problèmes au Bureau des élec-tions en ce qui concerne les services en français et les règlements pour les

candidats, qui étaient disponibles en anglais seulement lors de leur dévoi-lement. « Nous comprenons que le di-recteur général des élections a démis-sionné au cours des élections, mais nous trouvons que le bilinguisme, surtout à un moment crucial comme les élections de notre FÉUO, ne peut imploser si un membre de l’équipe n’est pas en mesure de terminer son mandat. L’unilinguisme du Bureau des élections est un exemple parfait de l’unilinguisme à la FÉUO que dénonce le RÉFO », affi rme Joël Dupuis.

« Du chemin à faire »

Présent sur le campus de l’Univer-sité d’Ottawa depuis septembre, le comité local du RÉFO avait identifi é des problèmes concernant la FÉUO lors d’une consultation publique me-née en automne. « Parmi les enjeux discutés, plusieurs étudiants ont ex-primé leur mécontentement vis-à-vis de la FÉUO. Entre autres, les étu-diants francophones affi rment ne pas s’identifi er aux activités de la FÉUO puisque celle-ci produit des activités et des services d’abord pour les an-glophones et les traduit en français », explique Joël Dupuis. Alors qu’un nouveau comité exécutif s’apprête à entrer dans les bureaux de la FÉUO, Dupuis soutient qu’il reste beaucoup de travail à accomplir : « Face aux ré-sultats, les candidats élus ont du che-min à faire. Il y a peut-être manque de réfl exion en fait de réponses ou de so-lutions, mais le RÉFO cherche à faire évoluer ces réfl exions. »

Le RÉFO fait son bilanÉLECTIONS FÉUO

Page 7: La Rotonde - Édition du 22 février

Actualités

[email protected]

le 22 février 2010

www.larotonde.ca • 7

Université d’Ottawa

www.viecommunautaire.uOttawa.ca | 613-562-5800 (4424)

Spécial africain : danse, hip-hop, jazz, pop et musique tropicale!

Bistro 1848 | Entrée gratuite!Jeudi 25 février, 21 h

Justine Gagoua

Rose

R-Léo

Nouvel espace étudiant à Concordia en 2011? - The Link

Les étudiants de l’Université Concor-dia pourraient bientôt profi ter d’un nouveau centre étudiant d’ici janvier 2011. Le projet, estimé à 43 M$, serait fi nancé par une aide fi nancière ad-ditionnelle de 2,50 $ par crédit. Ces frais viendraient s’ajouter aux 2 $ que déboursent déjà les étudiants pour le centre actuel. Ces derniers pren-dront position sur la question lors des élections générales, qui se tien-dront en mars prochain. Dans le cas d’une réponse positive, l’Université et l’association étudiante achèteront un bâtiment déjà existant. Bien que plusieurs sites aient été considérés, l’emplacement du futur centre uni-versitaire demeure inconnu. L’asso-ciation étudiante aurait le contrôle de 62 % du centre alors que l’Université détiendrait le reste. Le projet sera mis en branle seulement lorsque 10 M$ auront été amassés. Avec une contri-bution fi nancière augmentée à 4,50 $, l’association étudiante devrait avoir atteint cet objectif d’ici janvier 2011.

Les étudiants de Dalhousie en ont marre!

- The Dalhousie Gazette

Les contrats d’exclusivité alimen-taire font des remous en Nouvelle-Écosse. La session dernière, plus de 1500 étudiants de l’Université Dalhousie ont signé une pétition de-mandant de rendre publics les détails

des contrats avec les fournisseurs ali-mentaires Sodexo et Aramark. Exas-péré, un groupe d’étudiants, Campus Action On Food (CAF), s’est pré-senté le 2 février dernier au centre universitaire avec des plats cuisinés maison qu’il distribuait gratuitement aux étudiants. La Dalhousie Student Union (DSU), sous contrat avec So-dexo, a autorisé cette pratique, à condition que le CAF suive certaines règles. En effet, la DSU exige que le CAF serve de la nourriture qui ré-ponde aux exigences sanitaires en vigueur, qu’il soit homologué par la DSU et qu’il évite toute propagande. Selon Glenn Blake, membre de l’as-sociation étudiante, ces conditions sont trop restrictives. Il soutient que la dernière règle vient automatique-ment censurer le message que sou-haite diffuser le groupe CAF à pro-pos des contrats d’exclusivité. « [Les membres de CAF] ne souhaitent pas seulement attirer l’attention sur le problème, mais ils veulent aussi fournir aux autres étudiants quelque chose qui va rester une fois que la nourriture va être mangée. »

Un défi cit épongé par les étudiants - The Gateway

Confrontés à une possible contri-bution obligatoire de 550 $ par année ainsi qu’à une hausse sans précédent des frais de scolarité, les étudiants de l’Université de l’Alberta se mobili-sent. Une campagne a été lancée afi n d’encourager les étudiants à dénon-cer le fardeau fi nancier que l’Univer-sité, aux prises avec des problèmes budgétaires, leur impose. En effet, l’Université de l’Alberta souhaite augmenter les frais de scolarité pour alléger son défi cit, prévu à 59 M$ pour la prochaine année. « Nous ne croyons pas que les étudiants doi-vent être les premiers à payer pour ce défi cit qu’ils n’ont pas créé », a déclaré Zach Fentiman, président de l’association étudiante.

Isabelle Larose

Revue de presse universitaire

Je connais beaucoup d’étudiants en déve-loppement international. À une époque, j’ai même songé à m’inscrire au programme en question. Je m’en souviens parce que le doyen des sciences sociales d’alors, François Houle, était venu au Cégep de l’Outaouais afi n de nous présenter les mirifi ques options que nous offrait le programme de développement international, unique et nouveau en son gen-re, disait-il. Pour être parfaitement honnête, je me suis rendue à cette rencontre informelle parce que la pizza était offerte gratuitement.

Eh bien j’ai envie de vous dire que nous sommes nombreux à connaître les atrocités, les jugements et les procès à la Cour pénal internationale, que nous sommes nombreux en sciences sociales à nous intéresser aux instances de la démocratie et à son disfonc-tionnement, mais que ces connaissances s’arrêtent bien trop souvent aux grandes politiques extérieures, aux grands scandales humanitaires des dictatures sud-américai-

nes, du Darfour, du Timor oriental, etc.Avec la récente prorogation du Parle-

ment, de nombreux citoyens canadiens ont commencé à se questionner sur la valeur de la démocratie d’ici; d’autres ont vu matière à confirmer leur jugement du gouvernement actuel; d’autres encore, la dérive possible de l’institution démocratique. La réaction est encore timide, mais le savon nous est passé sous le nez – dans la bouche, même – pour nous empêcher de protester.

Tout cela pour dire que malgré tout ce qui se passe sous nos yeux, la réaction est étran-gement calme.

Alors, fi dèles lecteurs, à notre tour de nous questionner sur les pratiques on ne peut plus nébuleuses, voire totalement opaques, qui ont eu cours lors de la récente élection féuosienne et des remous entourant la cam-pagne… Si ce qui se passe au niveau fédéral nous est annoncé, le labyrinthe de la politi-que étudiante d’ici, lui, s’ouvre alors comme

l’écueil profond de toute tentative de clarté.Quoi? Le directeur général des élections

démissionne quelques jours avant le jour É et Seamus Wolfe ose dire qu’il n’a donné « aucu-ne explication »? Pourtant, dans sa lettre, qu’il a transmise à La Rotonde, de Bellefeuille énonce clairement que c’est le « manque de transparence » qui l’empêche de poursuivre sa tâche avec « intégrité ». Mais la lettre ne nous est parvenue par courriel qu’après les élections. On s’en fout.

Et tout le scandale de l’affaire Dubois (où l’actuelle v.-p. aux fi nances aurait anticonsti-tutionnellement aidé l’une des candidates aux élections, Amalia Savva, dans l’élaboration de sa plateforme). Après un silence radio de plusieurs semaines, les deux accusées racontent dans le Fulcrum une histoire de transfert entre clé USB et ordinateur de la Fédération, d’oubli de remise de plateforme, tout cela à la sauce d’un comité d’arbitrage étudiant présidé par Sarah Jayne King, candidate élue au poste de v.-p. aux fi nan-

ces de l’exécutif de l’année prochaine.Une réponse aurait été rendue. Oui, oui, la

rencontre en catimini et le procès se seraient déroulés le dimanche 7 février dernier. La réponse elle, ne sera par contre connue qu’au prochain CA de la FÉUO.

Ce n’est pas que je sois paresseuse, mais avoir à se démener autant avec l’administra-tion de notre syndicat étudiant pour obtenir un peu plus d’information ou d’éclaircisse-ments ne me semble pas normal.

Je me demande ce que tous ces cerveaux qui étudient les injustices d’ailleurs – et il faut le faire, là n’est pas la question – se met-taient à carburer sur les manières d’établir des élections transparentes et dignes de ce nom. Peut-être qu’on en fi nirait avec ces histoires capables d’inspirer le plus profond dégoût de la politique? Sur ce, je m’en vais dîner en gui-se de protestation avec la République popu-laire du délice, mais cette fois ce ne sera pas la nourriture gratuite qui motivera mon action.

Transparence, quand tu nous tiens…Point d’exclamation

Anaïs Elboujdaïni, chef de pupitre Actualités

Page 8: La Rotonde - Édition du 22 février

[email protected]

le 22 février 2010

8 • www.larotonde.ca

Julie-Anne [email protected] Arts et Culture

Maxime Goulet

Hypnose, magnétisme, mise en scène, etc. Quoi qu’il en fût, Messmer a su fasciner les specta-

teurs lors de son passage à l’Uni-versité d’Ottawa. C’est une foule hétérogène qui s’est rendue à l’audi-torium des Anciens pour le spec-tacle de l’hypnotiseur. Après une première partie plus que décente

assurée par l’humoriste Dominique Paquet, le magnétiseur a offert aux spectateurs la plupart des « tours » qu’il fait habituellement dans ses spectacles (la prestation présentée à l’U d’O était celle qu’il fait dans le cadre de « spectacles corporatifs »).

Le premier numéro a fait asseoir

les spectateurs avides sur le bout de leur chaise. Tous cherchaient à com-prendre ce qui était vraiment en train de se passer. Le magnétiseur avait sélectionné la plus menue de toutes les « victimes » qui avaient passé le test de sélection. Après quelques manœuvres sans envergure réelle, il s’est affairé à la rendre raide com-me une barre. Alors que plusieurs auraient pu penser qu’il ne s’agissait que d’une image, l’hypnotiseur a en-

suite placé la demoiselle à l’horizon-tale. La tête et les pieds reposaient sur des chaises tandis que son corps se tenait dans le vide, droit et paral-lèle au plancher. Jusque-là, rien de vraiment extraordinaire, mis à part l’effort physique que cela demande! Toutefois, Messmer a vraiment sub-

Dans les méandres de MessmerSOIRÉE D’HYPNOSE

Lisa Pitre

L’ensemble de vents, qui a aussi mis en vedette l’Harmonie de l’Univer-sité d’Ottawa, a joué une série de pièces lors de la soirée du jeudi 11 février, au pavillon Tabaret. La salle était bien remplie avec un public composé en majorité de parents, d’étudiants et d’amis.

Sous la direction de son chef d’or-chestre, Daniel Gress, l’ensemble a présenté un spectacle de haute qualité. Gress est un artiste de re-nommée canadienne. Il enseigne à l’Université d’Ottawa depuis 1977 et a fait partie de l’Orchestre du Centre national des Arts pendant 25 ans. Plusieurs de ses anciens étudiants ont été affi liés avec les meilleurs ensembles du pays, tels l’Orchestre philharmonique de Calgary et l’en-semble Canadian Brass.

L’ouverture de la soirée était assez particulière. Daniel Gress est entré dans la salle et a été accueilli chaleu-reusement par une vague d’applau-dissements et un ensemble d’étu-diants prêts à être impressionnés. La première pièce, “Gavorkna Fanfare” de Jack Stamp, a su plaire à la foule instantanément. Après la pièce, le chef d’orchestre a prononcé un mot de bienvenue et a demandé à la foule si elle connaissait la signifi cation du mot “Gavorkna.” Personne n’a osé répondre et, avec un ton espiègle, le chef a expliqué que le mot n’existait pas, qu’il s’agissait plutôt d’une in-vention du compositeur.

Les œuvres explorées étaient nombreuses. Parmi celles-ci, on

découvrait les différentes forces que l’harmonie possédait. Parmi ces œuvres, il y avait “Gavorkna Fanfare” de Jack Stamp, “Pageant” de Vincent Persichetti, “Folk Song Suite” de Vaughan-Williams, “Mas-querade” de Donald Coakley, “The Hounds of Spring” de Alfred Reed, “Postcard” de Frank Ticheli, ainsi que “Three Japanese Dances” de Bernard Rogers. Ces pièces ont été jouées avec attention et précision et ont touché à une variété de styles.

Le point culminant de la soirée était le dernier mouvement de la dernière œuvre explorée en soirée. Intitulée “Three Japanese Dances,” elle était en trois mouvements. Le deuxième mouvement incorporait une chanteuse qui était stratégi-quement placée au fond de la salle, sur le balcon. Plusieurs têtes dans la foule se sont alors tournées pour tenter de découvrir d’où provenait la musique. Le dernier mouvement, “Dance with Swords”, consistait à « faire appel au danger », comme l’a indiqué le chef d’orchestre. Plu-sieurs mélodies se propageaient en même temps avec des coups vio-lents de percussions. La musique s’est alors arrêtée brusquement, au moment où se sont frappées les cymbales, pour ne laisser qu’une faible résonance des cymbales ac-compagnée d’un vaste silence dans la salle. Après une quinzaine de se-condes, on s’est mis à entendre des sirènes d’ambulances et de camions de pompiers en provenance de l’ex-térieur. Cet effet non voulu de rappel à la réalité a bien clôturé la soirée.

Un vent musical sur le campusÉCOLE DE MUSIQUE

jugué la foule quand il a demandé à une autre personne de venir s’asseoir sur la jeune fi lle.

Après coup, la demoiselle a af-fi rmé que bien qu’elle ne se souvînt pas de ce qui s’était passé, elle était convaincue d’avoir ressenti une lé-gère pression sur le ventre. D’après les « oh », les « ah » et les regards scrutateurs des membres du public, le premier numéro a fait l’effet d’un point d’interrogation qu’on aurait placé au-dessus de chaque tête ve-nue assister au spectacle. Le reste de la soirée a été à l’image de ce premier numéro, semant chaque fois incom-préhension, curiosité et fascination dans l’Auditorium des Anciens.

Le magnétiseur a emmené ses sujets sur la lune pour parler à des Martiens, dans des montagnes rus-ses, sur la plage pour mettre de la crème solaire sur le dos de l’objet de leur fantasme… Jusqu’à ce que leur conjoint ou conjointe arrive! Que l’on croie ou non à la puissance du subconscient, le spectacle fait rire, amuse et crée chez le spectateur un questionnement : si l’hypnotisme existe, quelle est sa réelle puissance?

Le magnétiseur répond d’une façon rationnelle à cette question : « Ce sont des programmations neu-rolinguistiques […], c’est une musi-que, un mot, une image qui déclen-che la programmation. » Toutefois, pas de danger : « Si c’est dangereux pour la personne, elle ne le fera pas », assure Messmer. Selon lui, son spectacle sert à ouvrir l’esprit des gens. Il croit qu’après avoir vécu une telle expérience, les gens sont plus susceptibles de voir l’hypnose comme une science crédible. Pour devenir maître, Messmer a com-mencé la pratique de son art (ou de sa science) à un très jeune âge et si l’on se fi e à son spectacle, il le maî-trise aujourd’hui très bien!

Le pari était gagné d’avance. Ré-cemment apparu à la populaire émis-sion Tout le monde en parle, Mess-mer est un phénomène depuis déjà quelques années. En d’autres mots, il a fait ses classes : plusieurs appari-tions dans les médias et déjà encensé

par plusieurs critiques pour un spec-tacle qu’il fait rouler depuis mainte-nant presque une dizaine d’années. Pour la plupart, la question n’était pas de savoir si le spectacle en valait les maigres dix dollars demandés. La vraie question était tout autre : hyp-nose, magie ou science?

Messmer a entre autres transporté ses sujets sur la lune, dans des mon-tagnes russes et à la plage.

Photo Mathieu Langlois

Que l’on croie ou non à la puissance du subconscient, le spectacle fait rire, amuse et crée chez le spectateur un questionnement : si l’hypnotisme existe,

quelle est sa réelle puissance?

Page 9: La Rotonde - Édition du 22 février

Arts et Culture

[email protected]

le 22 février 2010

www.larotonde.ca • 9

Audrey Labrie

La pièce de théâtre Woyzeck, écrite au 19e siècle par le dramaturge alle-mand Georg Büchner, était présen-tée du 9 au 13 février derniers au Centre national des Arts.

Woyzeck raconte l’histoire d’un homme qui fait partie de la masse prolétaire, qui subit l’oppression dans toutes les sphères de sa vie et qui ne tentera jamais de se ré-volter contre ses supérieurs. Le personnage joué par Marc Béland représente les conséquences de l’aliénation de la société et l’an-goisse de vivre qui en découle.

La pièce commence, Woyzeck est poussé de tout bord tout côté par les six autres personnages. Puis, seul avec le docteur, Woy-zeck mange ses petits pois, ceci faisant partie des expériences médicales auxquels il est soumis. Bien vite, on apprend que celui-ci a eu un enfant avec la belle Marie, qui à son tour tente de séduire le tambour-major, un homme « fier comme un lion ». Woyzeck en sera extrêmement jaloux.

Marie est un personnage qu’on aurait pu placer dans une pièce de Michel Tremblay, une femme qui

s’est retrouvée à élever seule son enfant dont le père est toujours absent. La douleur qu’elle éprouve quand elle regarde son enfant est celle d’une femme désillusionnée par les hommes, la société et la vie. Le docteur qui suit Woyzeck régulièrement sert aussi de pseu-do-psychologue : il philosophe avec Woyzeck, qui, lui, tente d’ex-primer ses peurs, ses angoisses et ses visions apocalyptiques.

Le décor de la pièce est frappant : une grande passerelle éclairée de lumière rouge traverse la scène, un long bassin d’eau très peu profond qui s’avance vers les spectateurs côté cour représente une rivière. Celle-ci est traversée par des madriers de bois et par une étendue de terre.

Poésie ou culture populaire?

Chaque scène est ponctuée de chansons québécoises populaires fredonnées par Marie ou chantées haut et fort par le tambour-ma-jor, parfois lourdes, d’autres fois détonantes avec la poésie des per-sonnages. Pourtant, Woyzeck, lui, ne chante pas. Serait-ce une autre condition liée à son aliénation et aux expériences médicales que le

docteur lui fait subir? Ses paro-les sont souvent lourdes de sens : « C’est un beau ciel dur et gris. On aurait envie de poser un crochet dedans pour se pendre. »

Les scènes courtes sans mise en contexte et les dialogues brefs nous font rester sur notre faim. Les rôles qui utilisent plus de vocabulaire ten-dent le piège de l’absurde alors que d’autres avec peu de mots expriment les émotions de façon poétique.

La dualité homme-femme occu-pe une grande place dans la pièce et celle-ci ne peut se résoudre que par la mort du personnage féminin afin que le protagoniste puisse en arriver à ce qu’il croit être son des-tin. Cette scène est l’une des plus réussies, car elle prend place près de l’étendue d’eau. L’imagination du spectateur est interpelée par les actions de Woyzeck dans ce décor minimaliste.

La version québécoise de Woy-zeck est une réussite pour plus d’un critique. Pour ma part, je crois que certains aspects de la pièce reflétaient bien l’idée de l’original tandis que d’autres nous détachaient de l’ambiance géné-rale pour nous ramener au Qué-bec à diverses époques.

Entre poésie et culture populaireTHÉÂTRE DU CNA

Having trouble stretching your money? Our free tools and publications can help you keep more cash in your pocket. Visit www.KnowledgePays.ca.It pays to know.

Des problèmes à étirer votre argent? Nos publicationset outils gratuits peuvent vous aider à économiser.

Consultez www.CaRapporte.ca.S’informer, c’est payant.

Tirez le maximum de votre argent(aucun billet de banque n’a été maltraité dans la création de cette publicité)

(no money was hurt in the making of this ad)

Make your money go further

NS013_FCAC 10” X 6.5”

IMPORTANT: A proof must be faxed to Compass Communications for approval before publication. Attn: Moe Thomas Fax: 902-455-1158 Phone: 902-455-3307Ext.22

This is NOT a Media Insertion Order. All insertions for this campaign MUST be booked by Cossette Media.

La dualité homme-femme occupe une place prépondérante dans la pièce.Photo Lydia Pawelak

Page 10: La Rotonde - Édition du 22 février

Arts et Culture

[email protected]

le 22 février 2010

10 • www.larotonde.ca

In abstractoJulie-Anne Lapointe, chef de pupitre Arts et culture

Calendrier culturel du 22 au 28 février

ARTS VISUELS

MUSIQUE

Exposition « Burlesqueries » de Gino BilodeauQuand? Vernissage le 28 février à 18 hOù? Le Troquet, 41, rue Laval, Gatineau

Alpha Yaya DialloQuand? Le 25 février à 20 hOù? Salle Jean-Despréz, 25, rue Laurier, Gatineau

SUR LE CAMPUS

Midi-découvertes avec R. LéoQuand? Le 23 février à midiOù? Agora du Centre universitaire

Cabaret francophile : Spécial africain pour le Mois de l’histoire des NoirsQuand? Le 23 février à 21 hOù? Bistro 1848

Ligue d’improvisation étudiante universitaire (LIEU)Quand? Le 25 février à 20 h 30Où? Agora du Centre universitaire

Les Médecins de MolièreQuand? Les 24 et 26 février à 20 h, le 25 février à 18 h et le 27 fé-vrier à 15 h et 20 hOù? Nouvelle Scène, 333, avenue King-Edward, Ottawa

Une fête pour BorisQuand? Du 24 au 27 février à 20 hOù? Studio du Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

THÉÂTRE

Le coin du gloutonEric Ricou

Quelle joie, quelle fi erté nationale que de se proclamer bilingue et d’incarner ainsi le « Canadien typique »! Par-ce qu’au Canada, tout le monde se comprend. Monsieur et Madame Tout-le-monde se promènent dans la rue et se saluent dans la langue de leur choix, sans ambiguïté, sans malentendu. Au Canada, on est bilingue, on a le choix. Chaque interaction est comme un jeu composé d’un élément de surprise, qui consiste à choisir la lan-gue utilisée pour s’adresser à autrui, et à tenter de devi-ner quelle sera le choix de son interlocuteur (ou de son adversaire, selon le cas).

Vous aurez compris que j’ironise. Si le bilinguisme était réellement basé sur un choix personnel accepté par tous, on ne serait pas en train de s’interroger quant à la place du français aux Jeux olympiques de Vancouver. Les organisateurs auraient compris, depuis le temps que la planifi cation de l’événement est entamée, que la présence du bilinguisme est loin d’être une décision à prendre selon leur humeur, l’économie du pays ou le temps qu’il fait. En fait, la seule décision en ce qui a trait au bilinguisme a déjà été prise avec l’adoption de la Loi sur les langues offi cielles, en 1969. La présence du fran-çais comme de l’anglais est depuis ce temps censée être une obligation au pays, et non un choix. Il est diffi cile de croire que plus de 40 ans plus tard, plusieurs ne com-prennent toujours pas le concept.

Je ne suis certainement pas la seule à avoir été dé-concentrée lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, il y a dix jours, par l’absence du français. Les jeux de lumière, les interprétations musicales ou les chorégraphies regroupant des centaines de danseurs ne m’ont même pas allumée. J’étais estomaquée par le fait

que rien ne représentait la culture francophone. J’at-tendais qu’un interprète francophone fasse son entrée, n’importe lequel, par pitié, et que l’on arrête de nous prendre pour des imbéciles. Même les animateurs à la télévision semblaient perdus dans une vague d’angli-cismes (mention toute spéciale à l’animateur, dont j’ai oublié le nom, pour avoir dit « la musique et les lyricsont été composés par… »).

Quand Garou est entré sur scène, j’étais prête à pas-ser l’éponge (tout en serrant les dents et en gardant les poings serrés). Mais c’est en constatant à quel point certaines personnalités importantes et plusieurs de nos confrères (!?) canadiens ont dédramatisé la chose au cours des jours qui ont suivi la cérémonie que j’ai perdu patience.

Les organisateurs se sont défendus contre les atta-ques des médias et des personnalités publiques en affi r-mant que puisque les francophones ne représentent pas 50 % de la population canadienne, il était alors évident qu’on ne leur accorderait pas toute la moitié du specta-cle. Belle logique, oui. Aux dires de plusieurs, les fran-cophones ne seraient que de grands pleurnicheurs, des égoïstes jamais contents de ce qu’on leur offre.

Un départ boiteux, donc, pour l’organisation des Jeux olympiques. La bonne nouvelle, c’est qu’après le 28 février, dernière journée des Jeux, on n’en enten-dra à peu près plus parler. Par contre, pour ce qui est du bilinguisme qui « caractérise » notre pays et, dans le même ordre d’idées, notre université canadienne (la seule université bilingue au pays!), on est loin d’avoir fi ni d’en parler et de « pleurnicher » sur notre sort, en bons francophones que nous sommes.

Je être � ère de la bilingualism en la Canada!

J’ai récemment complété mon premier pèle-rinage gourmand à New York, ville aux mille restaurants. C’était avec impatience que j’at-tendais ce séjour, que j’avais projeté comme l’escapade gourmande idéale, une balade de restaurants en bistros, de délices en régals. Étant donné la nature plutôt frénétique de cette métropole, je n’ai pas pu glisser aussi facilement d’une destination à l’autre, pour ainsi combler tous mes appétits.

J’en suis néanmoins reparti avec une su-prême satisfaction : celle d’avoir mangé la meilleure pizza de ma vie. La croûte, parfois délicate et croustillante, parfois souple, moel-leuse et pleine de poches d’air, ne met en scène que très peu d’acteurs : huile d’olive, basilique frais, tomates et mozzarella di bu-fala (l’authentique mozzarella fait de lait de buffl esse), tous d’une surprenante qualité. La cuisson dans un four à bois est la clé, ici, puisque la température peut atteindre jusqu’à

450 ou 500°C. Le résultat est renversant : les saveurs sont éloquentes, concentrées, sur un véhicule d’une texture exquise. Je me garde de succomber à l’hyperbole, mais il s’agissait ici d’une véritable révélation.

Y a-t-il quelque chose de comparable dans notre région? Non, tout simplement. Il faut admettre que le culte de la pizza est plus fort à New York, et même aux États-Unis en gé-néral, où émergent dans chaque coin du pays des variétés régionales de pizza. La pizza dé-crite plus haut se range dans le style napo-litain-new-yorkais, une pizza plus mince et plus grande que la napolitaine originale, et on retrouve d’autres variantes à Chicago, à San Francisco ou au New Jersey.

Au Canada, cette spécifi cité régionale n’est pas aussi claire. Néanmoins, l’affection plus ou moins universelle de la pizza perdure, si bien qu’on peut dresser un portrait de ce qu’on retrouve dans la majorité des pizzerias

ottaviennes : la pizza est cuite dans un four à gaz, avec une croûte plus épaisse, plus dense, croustillante en dehors; il y a aussi du froma-ge en grande quantité, d’autres ingrédients également abondants et une sauce tomate as-saisonnée principalement à l’origan et à l’ail. Des douzaines d’établissements vendent, li-vrent ou servent une pointe à la fois ce type de pizza. Dans cette catégorie, Colonnade Pizza (280, rue Metcalfe) se démarque. La clé, ici, est la caramélisation du fromage, qui se fait sur toute la surface de la pizza et même sur ses rebords. On a donc deux éléments croustillants – le fromage et la croûte – en-tre lesquels les autres ingrédients, moelleux et chauds, se déploient. C’est un heureux ré-pit des gluantes masses de fromage qui sont somme toute trop fréquentes.

Toutefois, pour ceux qui trouveront ce style trop lourd ou trop huileux, d’autres piz-zas marquent le paysage pizza-esque de no-tre région. La Dolce Vita (180, rue Preston), par exemple, sert une pizza plus mince et aux saveurs plus raffi nées que le style ottavien. Mais ce n’est pas partout dans la Petite Italie que la pizza est bonne. La Favorita (356, rue Preston) sert une pizza à la croûte trop su-crée et curieusement huileuse (pas un atout). Pis que tout, certaines pizzas n’ont même pas vu leur fromage fondre.

Pour des pizzas encore plus minces, Piz’za-za (36, rue Laval) est une destination sûre. La croûte, fine et croustillante, joue un rôle secondaire, ici, où les inhabituel-les combinaisons d’ingrédients plaisent et surprennent. Une carte de vin excellente, des prix modestes et une atmosphère des

plus plaisantes vous y feront retourner. The Grand (74, rue George), déjà mentionné dans cette chronique, propose aussi un style croûte mince, mais cuit dans un four à bois. Sa pizza déçoit, par contre : parfois à cause d’un manque d’équilibre dans son assem-

blage, parfois à cause d’ingrédients man-quant de fraîcheur. Le manque de constance est un triste défaut en restauration.

J’attends cependant la pizza digne de com-paraison avec ma révélation new-yorkaise.

Pensées de pizzasJ’ai récemment complété mon premier pèlerinage

gourmand à New York, ville aux mille restaurants.

C’était avec impatience que j’attendais ce séjour,

que j’avais projeté comme l’escapade gourmande

idéale, une balade de restaurants en bistros, de

délices en régals.

Photo Eric Ricou

Page 11: La Rotonde - Édition du 22 février

[email protected]

le 22 février 2010

www.larotonde.ca • 11

Catherine [email protected] Sports

Catherine Cimon

Le 10 février dernier, nous appre-nions avec stupéfaction par l’entre-mise d’un communiqué de presse du Service des sports, le départ de l’entraîneur-chef de l’équipe de football. En effet, Denis Piché, a quitté son poste après plus de 15 ans au sein de l’organisation des Gee-Gees, dont huit années à la tête de la formation de football de l’Université d’Ottawa.

La famille avant tout

Bien que les joueurs et les entraî-neurs des équipes sportives soient souvent comparés aux membres d’une grande « famille », Piché a tout de même laissé ses enfants ché-ris du football au profi t de sa véri-table famille : sa femme et ses deux fi lles. Toujours selon le Service des sports, l’ex-entraîneur-chef a confi é au moment que sa vie familiale était trop diffi cile à concilier avec son rôle au sein d’une formation aussi puissante, prometteuse et exigeante que le Gris et Grenat.

Dans une entrevue accordée au journal Le Droit, Luc Béliveau, di-recteur du Service des sports, sem-blait en paix avec la décision de l’an-cien entraîneur-chef de quitter les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa pour rétablir ses priorités dans sa vie privée. Il concédait en effet que

l’emploi qu’occupait Denis Piché était très exigeant et qu’il compre-nait que le nombre d’heures qu’il y consacrait faisait maintenant en sorte qu’il préférait se retirer pour réorienter sa carrière. Toutefois, Béliveau s’est aussi dit déçu du

départ soudain de Denis Piché et a ajouté qu’il allait être diffi cile de lui trouver un successeur: « Ce départ va laisser un grand vide […] C’est sûr, je suis déçu. »

Rappelons que sous la direc-tion de Denis Piché, le Double G n’a cessé de se démarquer avec ses huit participations consécuti-ves aux championnats des Sport Universitaire de l’Ontario, notam-ment, en plus de remporter la cou-pe Yates en 2006 et de participer à la coupe Mitchell, préliminaire à la coupe Vanier, la même année. Une saison hors du commun qui lui valut d’être nommé entraîneur de l’année pour ces résultats sen-sationnels; une fiche de sept vic-toires et une seule défaite.

Un horizon trouble

Depuis l’annonce de sa démis-sion du poste d’entraîneur-chef de

l’équipe de football, d’autres ques-tions se posent : Denis Piché a-t-il déjà des projets, des offres d’em-plois? Contacté par La Rotonde, Mike Beasley, agent d’information sportive du service des sports, ne semblait pas en mesure de répondre

à nos interrogations. En effet, Beasley n’a pu fournir

d’information concrète et précise sur les intentions de Piché quant à son avenir. Ainsi, il a en premier lieu déclaré n’avoir aucune idée de ce que Piché allait faire main-tenant: « Je ne sais pas », a-t-il. L’agent d’information a par la suite mentionné qu’il avait entendu dire que l’ex-entraîneur-chef resterait possiblement dans la région et qu’il avait peut-être reçu des offres d’emploi relatives au secteur de l’éducation, dans des institutions scolaires pré-universitaires.

Rappelons que la démission de Denis Piché est une lourde perte pour l’équipe de football de l’Uni-versité d’Ottawa. En effet, il pré-sentait une fi che de 44 victoires et 20 défaites après huit saisons à la tête de la formation de football ottavienne et était dévoué aux Gee-Gees depuis 15 ans.

L’entraîneur du Double G démissionne après 15 ans de service.

FOOTBALL

Denis Piché quitte l’écurie

Catherine Cimon

Samedi soir dernier à 20 h, l’équipe mascu-line de basket-ball ren-dait visite aux Ravens de l’Université Carle-

ton. Le Gris et Grenat pénétrait dans le sanctuaire de leur vieille rivalité avec un désir de revanche. Rappelons en effet que le Dou-ble G avait perdu plus tôt cette année contre les Ravens lors de la Classique de basket-ball présen-tée à la place Banque-Scotia, pour une troisième année consécu-tive, devant une foule de plus de 8 500 personnes. Ainsi, il s’agis-sait de l’occasion parfaite pour re-mettre les pendules à l’heure avec leurs homologues de la capitale canadienne.

Les Gee-Gees n’ont cependant pas été capables de prendre la

mesure de la redoutable équipe de Carleton, classée troisième au niveau national, mais se sont in-clinés dignement après un match pleins de rebondissements.

À un point de la victoire

Si toute la partie s’est avérée enlevante, c’est surtout le qua-trième et dernier quart qui a été remarquable pour les Gee-Gees. La formation a pu compter sur son solide esprit d’équipe et sur des marqueurs hors pair tels que Don-nie Gibson et Warren Ward pour construire des jeux fructueux et impressionnants qui l’ont amenée à reprendre l’avantage sur ses ad-versaires de Carleton. Néanmoins, les Ravens n’étaient pas près de s’en laisser imposer aussi facile-ment par une équipe qu’ils avaient déjà battue plus d’une fois et ont

tôt fait de revenir dans le match en créant un écart de cinq points.

Par la suite, à cinq secondes de la fin du match, la partie semblait terminée avec un écart de trois points à l’avantage de Carleton, mais le vétéran étoile de cinquiè-me année Donnie Gibson a redon-né un second souffle à son équipe. En effet, il a réussi un coup magis-tral en réalisant un panier de trois points à une seconde de la fin, créant ainsi l’égalité qui a entraîné la prolongation.

La partie est restée serrée jusqu’au dernier moment alors que les deux équipes refusaient de concéder plus de deux points d’avance à l’adversaire. Malheu-reusement pour les Gee-Gees, les Ravens se sont tout de même en-fuis avec la victoire par la marque finale de 87-86, une autre défaite crève-cœur pour le Gris et Grenat.

BASKET-BALL MASCULIN

Les Gee-Gees incapables de surmonter leur bête noire

« Ce départ va laisser un grand vide . […] C’est sûr, je suis déçu. » - Luc Béliveau

L’instructeur a donné de belles saisons au Gris et Grenat.Photo Archives de La Rotonde | Geoge Ngo

Le Double G a failli remporter son match revanche contre Carleton.Photo Mathieu Langlois

Page 12: La Rotonde - Édition du 22 février

Sports

[email protected]

Sports le 22 février 2010

12 • www.larotonde.ca

Catherine Cimon

Le 9 février dernier s’achevait la sai-son de la troupe de Dave Leger ici-même sur le campus, au Complexe sportif. Les Gee-Gees se mesuraient alors aux Ravens de l’Université Car-leton, ils devaient absolument sortir gagnants de la rencontre pour ma-thématiquement espérer rester dans la course pour les éliminatoires.

Malheureusement, les Ravens sont repartis avec un gain de 5-4 en prolongation, anéantissant les chances du Gris et Grenat de se clas-ser pour les séries. Bref, les minces espoirs des hockeyeurs ottaviens de rattraper leur saison en dents de scie étaient réduits en poussière; un autre dur coup pour la fragile formation de Leger, qui avait déjà peine à relever la tête suite à ses vagues d’insuccès et de déceptions. Voici donc un récapi-tulatif de cette année houleuse.

Des débuts boiteux

En septembre, Dave Leger arrive

confi ant sur la glace de l’Université d’Ottawa avec une toute nouvelle formation revitalisée et jeune. Ef-fectivement, l’équipe composée de 26 joueurs regroupait alors de 13 recrues repêchées par Leger un peu partout au Canada et même en Eu-rope : Thomas Baubriau de France, Jonathan Reid de Terre-Neuve, Paul Forster de Colombie-Britanni-que, et Rob Roteliuk du Manitoba,

entre autres. La relève semblait forte, mais l’expérience de vétérans manque chez les Gee-Gees. De fait, les trois quarts des joueurs en sont à leur première ou deuxième année et seulement un joueur a plus de trois ans d’ancienneté au sein du Gris et Grenat : Kevin McBride, qui en est à sa quatrième saison à l’université canadienne.

Les Gee-Gees en jettent et tous les espoirs semblent permis en ce qui concerne la saison qui s’annon-ce, mais les attentes se font bien vite plus pessimistes face à leur réel potentiel. En effet, lors des matchs hors concours qui servent de prélu-

HOCKEY MASCULIN

Bilan d’un désastre en 28 matchsde à la saison régulière, le Double G semble oublier de prendre son en-vol et s’écrase à trois des quatre rencontres préliminaires. Bien en-tendu, on ne donne pas trop de cré-dit à ces défaites en affi rmant que la saison régulière sera meilleure et plus révélatrice des véritables ca-pacités des Ottaviens.

Néanmoins, au cours des trois premiers « vrais » matchs, qui sont

disputés à domicile, les Gee-Gees ne semblent toujours pas réveillés et perdent chaque fois, devant des fans déçus, mais pas encore désil-lusionnés. Un faux départ, ça peu arriver. Par la suite, le Double G redore quelque peu son blason en se débarrassant des Ravens de Carleton au compte de 5-2 et en enregistrant une victoire convain-cante sur la route contre le Collège militaire royal. Une reprise est brièvement espérée du côté d’Ot-tawa, mais bien vite balayée au cours de la même fin de semaine alors que les Gee-Gees courbent une nouvelle fois l’échine contre Nipissing.

Et la débâcle continue

Au début du mois de novembre, l’équipe de hockey de l’Université d’Ottawa est déjà en mauvaise posi-tion au classement, mais les joueurs sont toujours confi ants de pouvoir reprendre l’avance concédée aux autres équipes de l’association et de rebondir au classement, une hui-tième place sur neuf leur assurerait une participation en série.

Pourtant plusieurs irrégularités assombrissent le moral des Gee-Gees. De fait, des dissensions sem-blent avoir lieu au sein même de l’équipe. Des joueurs confi ent en effet que le climat lors des entraîne-ments est mauvais et que plusieurs hockeyeurs en manquent beaucoup. Certains critiquent même assez ouvertement les méthodes de l’en-traîneur-chef Dave Leger et s’inter-rogent sur ses compétences réelles en tant que meneur de l’équipe. De plus, la formation déplore une lour-de perte : Pat Millette est en effet défi nitivement arrêté par une com-motion cérébrale.

Ainsi, la table est mise pour une débandade sans pareille. Les Gee-Gees signent en effet leur dernière victoire contre Brock le 14 novem-bre pour ensuite s’enfoncer dans une série de six défaites consé-cutives, s’inclinant même sur un score de 15 à 4 contre les Redmen de McGill, la meilleure équipe du circuit. Bref, le repos du congé de Noël est attendu avec impatience par le Gris et Grenat, qui peine

alors pour sa survie et une place aux championnats.

Trop peu trop tard

Les Gee-Gees reviennent des Fê-tes en affi chant un triste palmarès, mais on espère toujours que les jeunes hommes puissent remonter la pente avec une énergie nouvelle et qu’ils se taillent une place aux championnats; la bataille n’est pas encore perdue.

Cependant, le Gris et Grenat continue d’amoindrir ses chan-ces en perdant ses deux premiers matchs de l’année contre Carleton et McGill. Par la suite, la troupe de Dave Leger ressort gagnante d’un match contre Concordia, l’équipe juste devant eux au classement, pour se faire battre la semaine sui-vante par cette même formation. C’est le 29 janvier, et le Double G

est au bas du tableau et touche le fond. Pourtant, les hockeyeurs ot-taviens prouvent qu’ils possèdent du talent et que leur cas n’est pas encore réglé en disposant de la deuxième équipe au classement, l’UQTR, par un gain de 3-2.

C’est le dernier soubresaut pour le Gris et Grenat. Il s’incline défi-nitivement contre les Ravens de Carleton, la dernière de quatre défaites consécutives, au terme d’une chaude lutte. Finalement, pour leurs deux dernières rencon-tres sur la route, les scores finaux révèlent que le moral, tout comme la volonté, n’y est plus et que les Gee-Gees semblent pressés d’en finir après une saison plus que décevante. Le Gris et Grenat se fait lessiver une dernière fois par l’UQTR (6-1) et McGill (9-0). Sa fiche finale en saison régulière est de cinq victoires et 23 défaites.

Une reprise est brièvement espérée du côté d’Ottawa, mais bien vite balayée au cours de la même � n de semaine alors que les Gee-Gees

courbent une nouvelle fois l’échine contre Nipissing.

Malgré de belles performances de Riley Whitlock, la saison du Double G est à oublier.

Photo Mathieu Langlois

Page 13: La Rotonde - Édition du 22 février

Sports

[email protected]

le 22 février 2010 Sports

www.larotonde.ca • 13

ProlongationCatherine Cimon, chef de pupitre Sports

AVIS AUX MEMBRES DE LA ROTONDE!

Université d’Ottawa

Pour d’autres renseignements, visitez le www.ocri.ca/francais/edugala/

Connaissez-vous une éducatrice ou un éducateur hors pair? Proposez sa candidature pour le Prix d’excellence en enseignement de la capitale.

La date limite pour soumettre les candidatures est le 1er mars 2010. Les noms des récipiendaires seront dévoilés lors d’un gala qui aura lieu le 20 mai 2010.

MISE EN CANDIDATURE 2010Prix d’excellence en enseignement de la capitale

Avant même le début des Jeux olym-piques d’hiver de 2010, les critiques

fusaient de toutes parts quant à la place que le français y occuperait et, plus préci-sément, quant à la couverture médiatique francophone des jeux, le mandat offi ciel ayant été accordé au réseau unilingue an-glophone CTV. Pour remédier à la situa-tion, le réseau de télévision québécois V en partenariat avec le Réseau des sports a obtenu les droits de diffusion offi cielle.

Cependant, ces deux diffuseurs étant québécois et non nationaux, les franco-phones de l’Ontario, notamment, se re-trouvaient sans ressources pour pouvoir

bénéficier de la diffusion en français des Jeux olympiques, étant des francopho-nes hors Québec.

En réponse à la demande des télés-pectateurs, un autre réseau de télédif-fusion assure le bilinguisme des Jeux olympiques pour les Franco-ontariens et les autres francophones hors Québec en diffusant la couverture des Jeux par V. En effet, CPAC, qui diffuse normalement majoritairement en anglais, a décidé d’of-frir le français sur sa chaîne pour toute la durée des Jeux de Vancouver 2010.

Catherine Cimon

CPAC se convertitBRÈVE

Depuis une semaine déjà, l’événement auquel le Canada se prépare depuis plusieurs années est lancé. Les Jeux olympiques monopolisent pres-que totalement notre téléviseur et nos médias. Au centre de ce brassage médiatique, politique et économique : les athlètes. Une fois tous les quatre ans, notre attention se porte exclusivement sur eux et nous reposons pendant deux semaines nos espoirs de grandeur nationale sur leurs épaules.

Par ailleurs, j’entends depuis quelques jours des gens se plaindre de la piètre performance de nos athlètes sur le sol canadien; ils sont mauvais, incapables de gagner des médailles, bref des « pas bons ». Évidemment.

Toutefois, je dois dire que je ne m’habitue pas à ces récriminations. À croire qu’on ne mé-ritait vraiment pas d’organiser les Jeux d’hiver de 2010; nation de perdants! Heureusement, la réalité est tout autre. De fait, nos athlètes ca-nadiens sont véritablement des champions, des gagnants.

Nous sommes conditionnés par la publicité et toute la farandole médiatique à espérer le meilleur de nos représentants olympiques, et le meilleur, c’est la première place, la médaille d’or. On oublie ainsi que les Jeux olympiques représentent la compétition de plus haut ni-veau au monde, que la concurrence y est féroce et que les délégations des autres pays sont aussi prêtes à tout pour se hisser sur la plus haute marche du podium. La pression ressentie par les athlètes est énorme, presque insoutenable,

et en grande partie générée par le public et les attentes incroyables qui leur sont imposées.

Nous ne nous soucions que peu ou pas des efforts de ces grands athlètes et nous les sui-vons encore moins durant leur cheminement post-olympique. Pourtant nous ne nous pri-vons pas de les critiquer devant notre téléviseur lorsqu’ils terminent cinquième (Éric Guay en ski alpin, par exemple), bien que nous soyons à des milliers de kilomètres du parcours, à des années-lumières du skieur. Que récolte donc un athlète pour sa performance et ses années de sa-crifices? Rien. Le néant, que des commentaires pessimistes, négatifs et décourageants sur son incompétence et celle de la plupart de ses collè-gues : « Les Canadiens sont mauvais! » Néan-moins, nous nous faisons un plaisir de nous glorifier lorsque l’un deux remporte l’or : « On a gagné! » Bref, nous sommes des égoïstes.

En somme, cet égoïsme ne se retrouve pas seulement aux Jeux olympiques, mais aussi dans toutes les sphères du sport. Pour nous ramener au niveau universitaire, je prendrai l’exemple de la Classique de basket-ball à la place Banque-Scotia... les Gee-Gees ont perdu ce soir-là. Le premier commentaire entendu : c’est la faute à Gibson-Bascombe, il a mal joué. Le premier réflexe a été de blâmer les joueurs, les athlètes. Peu importe que les Ravens se clas-saient à ce moment-là deuxièmes au pays. Nous avions des chances de gagner, le Gris et Grenat nous a déçus et nous l’avons crucifié sans pitié.

Méchante déception

Veuillez vous rendre au www.larotonde.ca pour plus d’information ou contactez Caroline Bouchard

à [email protected]

Une assemblée générale extraordinaire se tiendra le 22 février 2010 à 19 h 30

Page 14: La Rotonde - Édition du 22 février

le 22 février 2010

14 • www.larotonde.ca

Divertissements

[email protected]

OpinionsOpinionsOpinionsL’Université d’Ottawa vient de recevoir 4 mil-

lions$ additionnels afi n d’aider à freiner le recul du français (Le Droit, 26 janvier). De toute évi-

dence, il en faudrait au moins dix fois plus, si on en juge par le texte envoyé par une association étudiante de l’Université d’Ottawa et reproduit ci-dessous!

«Aux adeptes des ordinateurs: L’AÉSÉ te veut! L’AÉSÉ est à la recherche d’un(e) directeur ou

directrice de TI. C’est une position amusant pour n’importe qui qui aime la technologie et c’est une opportunité d’être parti de l’éxécutive de l’Asso-ciation des Étudiants en Science Économique! Les tâches comprends: l’entretien du site-web, gestion des appareils technicals de l’AÉSÉ (les radios, or-dinateurs, haut-parleurs, etc.), gestion de la ser-veur pour les courriels, gestion du site-web interne,

création des matériaux pour les promotions, et beaucoups plus! L’expérience dans tous ces tâches n’est pas nécessaire, et les seules exigeances sont l’enthousiasme et une aptitude pour la technologie informatique. Si cela semble comme vous, présen-tez-nous avec notre application MAINTENANT - nous avons hate d’entendre de vous. La position est nommmer comencera avril 2010 et dura jusqu’à avril 2011, et une intervue sera nécessaire. Bilin-guisme n’est pas nécessaire. Répondez dirctement à ce courriel pour des informations additionelles.

ps: C’est une grande avantage si vous avez de l’expérience avec l’ultilisation de Dream Weaver et/ou HTML.»

Adrien LavoieÉtudiant en communications

Le français progresse, dit le recteur Rock

Journaliste, photographe, graphiste, correcteur…? La Rotonde vous recherche!

Nous sommes actuellement à la recherche de personnes dynamiques afi n de combler tous les postes au sein de son équipe de l’année 2010-2011.Hâtez-vous et remettez vos candidature, curriculum vitae et lettre de présentation, à Céline Basto, directrice générale, à [email protected].

Dates limite pour les mises en candidature :Rédacteur en chef : 23 marsDirecteur de la production visuelle* : 5 avril (avec portfolio)Secrétaire de rédaction : 5 avrilChef de la section Actualités : 5 avrilAdjoint de la section Actualités : 5 avrilChef de la section Arts et Culture : 5 avrilChef de la section Sports : 5 avrilChef de la section Web : 5 avrilPhotographe : 5 avril (avec portfolio)Webmestre : 5 avril* Sujet à Révision

Page 15: La Rotonde - Édition du 22 février

www.larotonde.ca • 15

le 22 février 2010 • Vol. LXXVII No. 20

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédacteur en chefMaxime [email protected]

Secrétaire de rédactionJoanie [email protected]

Adjointe à la secrétaire de rédactionAxelle Perry

ActualitésAnaïs Elboujdaïni(Chef de pupitre)[email protected] Larose(Adjointe)[email protected]

Arts et CultureJulie-Anne [email protected]

Sports Catherine [email protected]

Section [email protected]

WebPhilippe [email protected]

Directeur de la production visuelleMathieu [email protected]

PhotographieJessica Rose

Montage de la couvertureMathieu Langlois

ÉDITIONS ET VENTES

Directrice généraleCéline [email protected]

PublicitéEdgar DonelleAccès Mé[email protected] 524 11821 800 391 1182 (sans frais)

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

[email protected]

le 22 février 2010

[email protected]

Éditorial

Si on est ce que l’on mange… À

l’Université d’Ottawa l’étudiant est plus souvent qu’autrement obligé de se procurer sa pitance dans un éta-blissement gérer par Chartwells. En

effet, la compagnie détient un quasi-mono-pole sur ce que les étudiants peuvent acheter comme nourriture sur le campus. Au-delà du fait que l’argent des étudiants permet à une multinationale de se remplir les poches, est-il possible que Chartwells, en la quasi-absence de concurrence, puisse se permettre de servir des produits dont la qualité laisse à désirer et dont les prix paraissent exorbitants à beau-coup d’étudiants?

Les monopoles donnent une grande latitude à ceux qui les détiennent. En ce qui a trait à l’alimentation, il est principalement question de deux aspects : le prix et la qualité des pro-duits offerts. Une compagnie pourrait alors être tentée d’augmenter ses prix et/ou de di-minuer la qualité de ses produits afi n d’aug-menter son bénéfi ce marginal. Chartwells fe-rait peut-être partie de cette catégorie, si l’on se fi e à l’analyse de certains étudiants.

Le premier problème qui se pose est effecti-vement d’ordre fi nancier. Lorsqu’un étudiant dépense son argent au PIVIK ou au Café Alt, indirectement, l’argent lui revient puisqu’il s’agit de commerces gérés par la FÉUO. Dans le cas où il se rend dans l’un des points de ven-te de Chartwells, son « retour sur investisse-ment » est inévitablement moindre.

Faudrait-il pour autant que tous les services alimentaires soient pourvus par des étudiants? Il y a des gens dont c’est le métier de fournir ce genre de services et ils font très bien leur tra-vail – peut-être même parfois mieux que des gérants étudiants qui ne sont que de passage.

Cela dit, Chartwells ne devrait pas avoir le monopole. En effet, comme on peut le consta-ter, il est diffi cile pour une seule entreprise de répondre aux besoins variés d’étudiants aux goûts variés. Pourtant, le campus est assez grand pour voir la cohabitation de commer-ces étudiants, de quelques chaînes, de services plus spécialisés pour les végétariens, les végé-taliens, les diabétiques, de la bouffe halal, de la bouffe kasher, etc.

En ce qui a trait à la qualité des produits, il faut cependant admettre une chose : chez Chartwells, le goût est uniforme d’une fois à

l’autre. Souvent, c’est ce que les gens recher-chent, l’uniformité. Ils savent que quand ils vont à telle place, il trouveront tel goût. C’est d’ailleurs ça, l’avantage des chaînes de res-tauration, et n’en déplaise à certains, c’est ce qui fait la popularité des Subway, Tim Hor-ton’s, Second Cup, etc. Après tout, quand on paie, on veut être sûr que le goût réponde à ses attentes.

Cependant, comme c’est le cas présente-ment au Québec, nous sommes en droit de nous demander si le fast-food a vraiment sa place dans un établissement scolaire, où, selon plusieurs, on devrait plutôt promouvoir une alimentation saine et riche en produits frais. Le fait, par exemple, que Chartwells n’ouvre que son comptoir de fast-food pendant l’été est en ce sens déplorable.

Il est certes vrai que les principes qui guident les multinationales vont parfois à l’encontre des valeurs qu’on cherche à promouvoir sur un campus universitaire. Entre autres améliora-tions souhaitées, beaucoup d’étudiants aime-raient que les Services alimentaires se dotent d’une politique d’achat de produits locaux afi n de favoriser la croissance économique locale et de diminuer les coûts et la pollution liés au transport.

Le contrat d’exclusivité avec Chartwells se terminera en juillet 2011. Il reste donc un peu plus d’un an avant un possible renouvellement de celui-ci. C’est donc le moment où jamais de faire part à nos élus étudiants de nos besoins afi n qu’ils puissent nous représenter lorsqu’ils s’assiéront de nouveau avec l’administration. Qui de mieux, pour comprendre les intérêts alimentaires et monétaires des étudiants, que les étudiants eux-mêmes?

En attendant, la meilleure façon de manger à son goût sans se ruiner, c’est encore d’aller à l’épicerie et de faire nos lunchs nous-mêmes! Ce faisant, nous pouvons choisir les aliments qui répondent le mieux à nos besoins et qui sont produits selon nos valeurs. C’est aussi la meilleure façon de devenir des consomma-teurs avertis et de vraiment changer quelque chose dans l’industrie agroalimentaire et de la restauration grâce aux choix que nous faisons. Comme le dit Laure Waridel, co-fondatrice d’Équiterre, dans le titre de son livre, « ache-ter, c’est voter »!

Page 16: La Rotonde - Édition du 22 février