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L'Ecole primaire, 15 décembre 1935

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CHAMPERY M . . Michelet Jean-Joseph, inst. iÜhampéry

Banque cantonale du Valais --~~ SION ~;:;;.---

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..ON, ID Décembre 19315 NolS

L"EC LE' PRIM IRE psllaif 14 fois pendant, Je. cours scolaire

AIID .... EMER.T A. De., F lIi.&io : r. 8 .. -

aI==Bi'-' .,. rèJfl8ntI pu alùHpIe' posblli fi e· 56 " ce. 4iIâ'Iàœ coati1e r.em.DounsenutD.L

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LIBRAIRIE PAVOT LausaDDe • GeD've • NeuchAtel • Vevey. MODtreux • Beme • Bile

VIENT DE PARAITRE

Almanach Pestalozzi 1936

Agenda de poche des écoliE'fs suisses

Recommandé par la Société pédagogique de la Suisse roma:nde

Un vol. in-16 avec plus de 500 illustrations dans le texte, 3 concours dotés de prix importants.

Edition pour garçons, un volume relié toile . . . . . . Fr. 2.50 Edition pour jeunes filles, un volume relié toile . . .. » 2.50

Ce compagnon précieux de la Jeunesse se présente cette année BOUS de nouvelles couvertures: pour les jeunes filles, c'est une gra­cieuse vendangeuse, et pour les garçons, un berger. Quel cadeau fera plus plaisir aux enfants? L'AlmaDach Pestalozzi est instructif, récréa­tif, il contient tout ce qui, actuellement, peut intéresser la jeunesse.

Chaque année, il est impatiemment attendu par les écoliers et écolières de la: Suisse romande, non seulement parce qu'il contient la liste des heureux gagnants aux concours de dessin, de découpage et d'énigmes, mais surtout parce qu'il les renseigne sur une foule de sujets et qu'il est adapté là leurs gollts actuels.

Les jetmes lecteurs trouveront d'abord un Agenda commode où ils pourront consigner chaque jour tout ce qui a trait à leur vi€' scolaire on les observations qu'ils auront faites au cours de leurs promenades, puis des renseignements précieux à retrouver tels que: formules de mathématiques, de phyaique et de chimie, dates d'histoire générale.

Les jeunes voient ave·c plaisir paraître l'Almanach Pestalozzi comme on voit revenir un ami fidèle. Ils y retrouvent ses renseigne­ments, utiles et· ses statiatiques toujours fi jour qu'on aime à avoir sous la main, ses pages d'histoires de l'art agrémentées de belles reproductio~s, Bes articles variés et richement commentés par l'imag€. photographique sur des sujets d'histoire, de technique moderne de s.port, sur la 'Vie de la terre et des plantes, des animaux et des 'pE'U­pIes, sur mille curiosités et découvertes qui passionnent la jeunease d'aujourd'hui.

TOU8 ceux qui s'intéressent .à des enfants 's(mt sürs, en faisant cadeau de l'Almanach Pestalozzi à leurs jeunEtS amis, de leur cau­ser le plus grand plaisir; chaque année des milliers d'écoliers l'at­tendent avec joie,car. il. est · considéré à juste titre comme le vade­mecum sans rival des écoliers et des écolières de notre pays auxquels il offre, sous une forme aimable, une variété inépuisable- de faits et d'idées. Il leur fera aimer ce qui est beau et leur donnera' le goüt de s'instruire.

SION) 15 Décembre 1935 N o 13. 24!111e A nnée

'ÉCOLE P IMA ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMlVIAIRE : PARTIE OFFICIEL'LE : NouvE'lI e méthode de des3in. - - l\ütîtres de Gymnastique . - Conférence d istrict d'Hérens. -

Souscription. - Chronique de l 'Union. - Cloches carillonnez. -PARTIE THEORIQUE : Correction des devo irs. - Lettres de mon école. - A propros de dictée. - Les sou rces de l' au torité. - Pro­tection de 1:1: nature et des animaux. - L'éducation physiqu e à l'école primetire. - PARTIE PRATIQUE : Langue françai3e. -Une leçon de con1.position française chez les petits. - «NOS PAGES ».

PARTIE OFFICIELLE

la rllOUlVeUe Méthode de dessin

Le Départem.ent de l'Instruction publique vient de relnettre, à titre gra·cieux, -au Per.s'Ûnnel ·enseignant, la nouvelle C\1ëthode pour l'enseignement du -dessin.

Les personnes qui .ont été ·chargées de fair·e la répartition auront bien voulu s a'cqu:tter de 'cette tàche.

Pour le -cas où l'nn ou l'autre institut·eur .ou institutrice ne serait pas encore en posses -s.ion de l'exem.plaire qui lui est destiné, il est prié de s'adr'esser -d ired·en1ent au 'Dép-artemnt.

A J. 'avenir, le IP.E. devra suivre ·cette Inéthode pour l'ensei­gnement du dessin. Les l11.otif5 seront ·choisis dans les ·c'Ûlle·cHons correspondant au degré .

La 'Méthode fait partie ·de la Bibliothèque scolair·e.

A essieurs les I\tlembres de l'Association des Maitres de èymnastique du Vaians omand

Nous avons l'avantage de p orter là " otre ,conn aiss:an-ce que vo tre ·cmnité s'est r éuni 'à L\1artigny dans le but de prendre les dernièr·es dispositions utile~ à 'la prépar ation de l' assemblée gén.é­l' ale q ui devait avoir lieu à IMlartigny d~ns l~ c?urant .'de ·ce n1ms. 'Malheur.eusell1ent notre .dévoué secrétaIre-ICalssler, q UI est absent, n'a pas ·encor·e remis les pièces nécessaires, aussi l'ass eIn~lée est r envoyée au n10is de m ar s, elle coïncidera avec la repnse des cours.

- 386-

En 193·6, notre ,Asso-cÎation organi5.era des cours dans les districts de IMonthey, St-Maurice, 'Martigny, Entren1,ont, Conthey, Sion, Rér,ens ·et Sierre. :Ces cours, d'une durée d'un jour seront répétés quatre fois dans l'année. '

Les Inembres de notre aS5oeÎation sont invités · à verser.- leur cotisation (5 francs) avant le 31 décelnbre, à (M. ~Bérard Gabriël, inst. à IBramois. Passé cette date, eUes seront prises ·en ·relnbour­sem!ent.

Nou~ espérons que nOln'breux seront les instituteurs qui se feront un devoir de venir grossir les rangs de notr·e Association. Chers ,collègues, n'oubliez pas que l'union fait la ,force.

Le Comité.

District dtHérens

La C'Ülllférence fixée au 19 courant) !à HéréInence, pour I:\{,es­dam,es les .institutrkes de ,ce distrÎlct 'est r,envoyée jusqu'à nouvel avis. L'Inspecteur.

Pour la Famille d'un Collègue disparu montants reçus du 25 octobre au 12 novembre

2'me Liste Fr. 5.- M .. ,CreUenand ~1ichel, instituteur, Isérables.

5.-- ;M11e 'Parehet, institutrke, Vouvry. 3.- M. Rélny Pochon) instituteur, 'CoHong,es. 5.~ lM. Emonet Louis , instituteur, Sembrancher. 5.--< 'Sœurs de la Charité, Massongex. 5.- lM. ~M'lce Bruchez, instituteur, ,Sembrancher. .M,erci. - La souscription reste ouverte. Pensez à la situation de cette faluiUe sans ressources

portes de l'hiver. '

Chronique de l'Union.

Dans les chiffres

aux

~ .1

Nous avons sous les yeux les chiffres des traÎternJents servis aux ·elnployé~ de l'Etat. Il est prévu huit classes dont void l'é­chelle:

1r·e ,classe 2me 3me 4'me 5me

21 QO à 3000 augl1lentation 2700 à 3600 3300 là 4500 3900 à 5'250. 45'00 à 6000

annuelle 60 fr. 60 801 90

100

• - 387-

Gn1e » 5100 à 6600 100 7n1e5700 à 7,200 100 8me 6"300 à 8400 140

En sus de traitem·ent, la caisse d'Etat vers,cra aux f.onction­naires et èlnplQyés mariés ' une allocation mensuelle de fI'. 10 par enfant en dessous de 1'8 , ans. '

LéS en1ployéssont r,épartis con1m,e suit : L'aide condergeen comlPagnie des dactylos dans la pr·emière

classe; le ,concierge de l'hôtel -du gouvernement et tous les chauf­feurs des travaux publics dans la ·deuxièn1e; les adjoint::; aux dif­férents s,ervk.es du Départen1·ent de l'I.ntérieur avec le ·chef jar­din.ier de Châteauneuf dans la troisièn1e; les secrétaires de la plu­part des Départements avec l'intendant de l'Arsenal ,et les voyers dans la quatrièm.e ; les préposés aux s,ervices spé·ciaux, le c.hef de service ·de l'enseignen1ent primaire, le conllnandant du 6nle ar­rondisseluent dans la cinquièn1,e; les techniciens, les chefs de sta­tion, le directeur de l'Ars,enal dans, la sixièn1,e; quelques ingé­nieurs, les conservateurs des registres fonciers, etc. dans la sep­tièn1e; et ·enfin tout le solde des diplôlnés ave·c le ,commandant de la gendarn1erieet le chef de contributions - deux instituteurs ~.'il Y-oUS plaît -- dans la huitième.

Sj nous avions participé nous aussi à ·cette das·si'fica tian on n'aurait pu de toute évidence nous faire fjgureren dessous ·de la qllatl'ièn1'e -classe. Il est donc intéres·sant d 'établir un parallèle entre nos traitem:ents ·et -ceux des elnployés de l'Etat pour en tirer la eonséquenc·e logique. Et pour que cette -comparaison reste dans l!~ (~adre de la réalité, nous nous- trouvons -dans l'obligation de pader ,spécialen1ent du lnaltre qui n e ,compte que sur sa profes­sion pour vivre, c'·est~à-dire de celui qui enseigne dans le,., loca­lités ,à s·e-olarrité prolongée, neuf n10is par exen1ple. L'on ne 'Pourra ;ul1jourd'hui nous rétorquer que durant les trois n10is qui restent il ,est p'Üssible d 'entreprendre une autre activité. IGe teulpS là est révolu, l'école finie, pour le grand nombre c'est le chômage sans plu\;.

Ainsi donc, l'en1ployé ·de l 'Etat célibataire de la quatrième clR.sse touche en débutant 3900 fr.; l'instituteur -célibatai.re 2025 francs, différence 1875 fr.

Le fonctionnaire de l'Etat n1.arié touche en débutant 3900 fr., l'instituteur marié 25,8'5 fr., différence 1&1'5 fr.

iEt ' lorsque le platf.ond est atteint, c'est-là-dire après quinze ans de service, l',elnployé de l'Etat n1arié reçoit 5250 f1'., l'institu­teur célibataire 3240 fr., différence: 20'10 fr., le fonctiO'nnaire luarié après le ,mênle temps, 5250 -Ir., l'instituteur marié, 3600 fI'. : différence 1650 fr.

.Nous constatons donc que nos célibataires s'Ont en réalité -classés, à peu de chos,e près-, avec l'aide concierge et les dactylos;

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et 'IlOUS, le~ mariés, ave~ les chauffeurs ·du 'Départenlent des Tra­vau~ pubh~cs ~t le "con:c~erge du palais du Gouvernelnent. d" l'~e paI.alIele 11 ~ pO,mt pour but d'insinuer que les traitements:

e ,t,at sont, trop eleves, '~e serait. faux, nous ne voulons 'Pas non ~lus l edamel pour une readaptahon des nôtr.es, ce serait inutile. .. eule~nient, .on n~us permet~ra de tirer la 'conclusion d'une telle "iltuatIO~. SI le Gland. 'ConseIl se propose de procéder à une nou­v~l~e J~alsse, ,nous esbnlons :avoir droit à la plus parfaite immu­nIte. En. augmentant ~h.aque année de 5 unités le pour-centa 'e ~.e l~ baIsse" -. suppOsItIOn a~)surà'e, évidemlnent, _ nous pou~'­lltO~~. a.tt~~dl e ?lX bonnes annees avant que l 'équiHbre soit rétabli ~ 'I:J'Cl, .a

l, pnons pour que la crise soit résolue et le budo'et

eqm l )re . ô ' C\1.

~----~

Clochez, carillonnez Noël! Carillonnez! o d'oches C61'gentines, Pour tous les nouveaux-nés ... Jusqu'au fond de·s courtines Cloches, carillonnez. '

Cloches, cal'Nlonnez. Partout dans la nuit blanche ... Nous SOI11jmes pardonnés. Et Dieu vers nous se penche; Cloches, cal'itlolmez .

Cloches, carillonnez . Dans la flèche des Dônles' Que vos sons égrenés ' Pénètrent s·ous les chaulmes ... Cloches, cal'illonnez.

Cloches, carillonnez. POUl' l'agneau, la colonlbe; Joyeux concerts donnez A la neige qui tOlmbe; Cloches, ccœNlonnez.

Cloches, carillonnez. POUl' l'aSltl'e qui miroite Dams les cieux étonnés' POUl' toute Ô/me benoît~ Cloches, cal'lÏilonnez. '

CIÜ'ches, carillonnez P OUl' l'orphelin qui trenlble) P OUl' les abandonnés

Cal' Jésus leur resse~ble . Cloches, carillonnez. '

Cloches, carillonnez. Pour toul pécheur qui souffre, Dont les yeux sont tournés A l'opposé du gouffre; Cloches, 'carillonnez _

Cloches, ,carillonnez. Pardon à toute haine J oie aux fl'onts consternés Et repos à la peine; Cloches, 'carillonnez.

Cloches, ,carillonnez. L'mnour et la prudence Dans les cœurs obstinés Contre la Providence; Cloches, -carillonnez.

Cloches, carillonnez. Une extase sans trêves Aux élus fortunés Du ciel où vont nÜ's rêves; Cloches, carillonnez.

Abbé Bouellat.

• - 389-

PA'RTIE THËORIQUE

Correction des devoirs Dans le .dernier nUlnéro de l ' « Ecole Primaire '1>, ,le person­

nel ·enseignant a ·été invité à vouer son attention au ,contrôle cons­cienc;eux des tàches ·éürites ,des élèves.

A 'Cette oücasion nous nous pennettoHs de lui faire part de quelques idées sur la corre'clion des devoiTs.

Nous les .donnerons sans prétendTe qu'elles ,sont les meil-1eur'es. On en fera le 'cas qu'on voudra. Nous, SOn1:l11eS, .du reste, convaincu que 'bien des nlaîtreset .des l11'altresses les utilisent déjà .depuis longtem.ps ·et que d'autres obtiennent d'·excellents résultats par des lnoyens différ-ents.

D'abor,d, puisqu'il faut donner .des tâches ,à faire soit en classe soit à la maison, il est -de tout.e nécessité de les contrôler et .de les ,corriger; -sans cela -ces. travaux n'auraient que peu de résultats; ils ,constitueraient plutôt une perte de temps -et d'aT­gent. C'est C0111n1e si on imposait un 'Ïravail à un dom·es.fique ou à un ouvrier sans 'c·ontrôler la nlanière ,dont il s'en acquitte, ou sans lui f.aiTe rell1arquer les 'err·eUTS qu'il comnlet. oiSe contenter de jeter un coup d'œ il superficiel sur un devoir pour constater qu'il a été fait intégralenlent, que l'écritur,e ·en est plus ou moins soignée et apposer au bas le traditionnel vu ou sÏ111plem·ent l'ini­tiale V ne suffi,t pas -et ne s'appelle pas corriger ,conscÎencÎeuse­lllent un travail d'élève. ,Comnlel1t peut-on, dans 'ce cas, s·e Ten­dre üOll1pte de J'application des règles gralnmatÏ<cales, de · l'orthographe des ·mots, de la construcHon des phrases et ,de la façon de développer un sujet .de ,composition '{

P.our que la ,correction des devoirs ,puis,s,e se': falr.e_utilem-ent, nous pensons qu'il faut, ·en général, donner .des -exercices courts, lU ais ·exig.er une -exécution soignée quant 'au f.ond ·et quant à la fornle. Ip.ourquoi Ïlnposer d'interminables pages que les ·élèves doivent griffonner .s'ils ne veulent ou ne 'Peuv·ent pas y consacrer un tmnps trop long, et que le maître ne pourra par-courir sans -dépenser, lui aussi, des heures et des heures, sudourt si la classe est nonlbTeus·e. Il -existe un autre 11loyen encor'e -d'abréger les corrections: c'est celui de préparer soigneusement les. tâ,ches, .de les -expliquer suffisanlnlent, d'en faire un ,choix pratique et adapté à ,la forc-e .des ·élèves.

Après ,e·es quelques considérations prélÎlninaires, -exam.inons brièvmnent l'objet des corre·ctions. Que faut-il corrig·er dans un travail? Dans la plupart des exercÎc-es qu'on donne, il y a à considérer I.e fond et la fonne. La f.onne 'cOlnrprend l'écriture, la disposition du travail .au sa nlis·e en -place. Elle ne d.ait pas être

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négligée et le l11aître l'apprécie 'Ûrdinair'enlent par une note à part. ,L'enfant <a besoin de s'habituer à l''Ûrdre, .au .s,oin .extérieur dans. ce qu'il faH, afin que cette habitude le suive plus tard dans la vie.

IMais ce que nous ,entend'Ûns surtout par co'rrection, c'est le c'Ûntrôle pour l'améliorati'Ûn de l''Ûrth'Ûgraphe 'et du style; nous dis'Ûns style, c'est-à-dire la nlanière d',exprimer 'les idées, de construire les phras·es. Nous laisserons de côté dans ces. lignes la c'Ûmposition pr'Ûprel11ent dite, dont le style n '·es,t qu'une partie.

Un nl'Ût d'abord de l'ortho.graphe. ICelle-ci se distingue, c'Ûm­me chacun 'le sait, en orthographe d'usage et ·en O'rthogr,aphe .de règle.

Pour l'acquisition de l'orthographe d'usage par Ies élèv,es, il ,est nécessaire que le nlaÎ tre contrôle soigneuSiem'ent .et 'réguliè­,rem·ent leurs devoirs. Sans cela, les fornl,es inc'Ûrrectes se gra­v'ent dans les yeux, donc dans la 111ém.oire des ·enfants, .et plus tard ils auront bien du nIaI à s'habituer 'à la forme COlTecte de certains rtenlles, à 'He pas d'Ûuter de l'orthographe de t.el 'ÛU tel mot. II ·est .même 'bon que chaque nlot c'Ûrrigé soit recopié plu­sieurs f'Ûis, ·et figure sur une HSrte qu'on }',everra de tenlp,s en tenlps. IL'.orth'Ûgraphe d'usage, ne l'ouJ)lions p.as, 'ne s 'apprend pas dans les dictées, qui ne ,s'ervent que de c.ontrôle, lnais dans la lecture, la copie, les ,ex·ercices.

En corrigeant les c.opies, le l11aître ferait bien de ,dr'esser, lui aussi, la 'lis,te des nlots dont .on a violé l'orthographe d 'usage afin de s'en 'servir au 1110m·ent de la c'Ûrrection c'Ûllective au tableau noir. Il y 'aurait ainsi éc.onOlllj.e de tenlps, et il pourrait donner des explications étynl010giques .ou autres fort utiles ,et intéress.antes. .

Quand la correction a lieu ainsi au tableau noir 0'11 'se con­tentera de souligner 'les fautes des devoirs d'un traiÎ 'au crayon ou à J'.encre r'Ûuge. Les élèves les c.orrigeront ensuite eux-mênIJes à la plunl'e.

Nous n'appr'Ûuvons guère l'usage de signaler les fautes par des traits à la marge pour ,laisser aux ·élèves le soin de cherdler les fautes dans les lignes üon'.espondantes,. ,C'.e.st d'abord une peti,te pepte de te111ps ; ensuite 'Ûn les ,expose à modifier l'orth'Ü­graphe d 'un mot parfaitement bien éCTit ·et de laisser 'la faute co.nlmise s,ans correction. Les fautes d'inattention ou d'ét'Ûurde­:rie peuvent être indiquées par un double trait ou un autre signe spécial. En ce qui C'Ûllüerne les fautes d'o.rth'Ûgraphe de règle, le maître ·exigera, durant leur c.olTecti.on, le rappel des règles violées.

Dans la correcti.on d'·exercices granunaticaux, où il ,s'agit principalem,ent du contrôle des désinences de cer,tains 1110tS, cha­que élève p·eut corrig'er ,s'Ûn p 'r'Ûpr'e t-ravail; mais le maître s'as-

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surera ensuite de la 111anière dont 'cette c'Ûrrectio.n a~ra ~té fa~te. Il ne s,era pas. nécessaire de revoir tous ,les devOIrs; Il IUI .·suffIra d'en prendre l'un ou l'autre ·au hasa~d. .

Arrivons maintenant là ,la 'çorrechon du sty./e. ,Pour oe travaIl, on utilisera avantageusement l,es signes conventionnels: trait ver­tical dans la marO'e devant une ligne ou un 'alinéa à la 'c'Ûn'Struc­tjo~ incorreC'te; p~i;ts d'interr'Ûga,tion à la suite d'idées .douteus,es, équivoques; pa'r,enthèses po~r y .~n~e~'111-er ,les t,ernles 1l11p~'Opres; lianes pointillées 'S'Ûus les Ill'ÛtS repete.s trop frequemment, un V à la place de ten11-es 'Ûmis; chif.fres sur .d;s C?111plé~11ents .m;al .. ~la­cés ou ,de nature inc'Ûrrecte; lIgnes bnsees ,a la :fIn des phIases boUeuses 'Ou mal ·équilibrées; abréviations t.elles que 1 pour lourd; OpOUl' 'Ûhscur, etc., ·etc.

Nous rec'Ûnlmandons vivelllent de faire t·enir aux él~v es ·?ne Iistedes expres,s.ions 'ÛU des constructions ~'ncorrectes qUI revI·en­nent le pIus fr.équemnlent dans leurs deVOIrS? ,conlm·e par ex·eIll­ple: malgré que, ce dont il s'en sel"t, d:ont le ,me r~~'Pene,etc., d'·écTir-e en regard la fornle c'Ûrrecte afIn d y revenu de tenlps en ten1.ps.

Pour obtenir un résultat bon ·et durable, il 'Îlllporte ,d'aller lentement, c'est-à-dire ·de corriger peu à ,la .fois, de .lutte: co~tre la Illênl'e faute jusqu'à 'ce qu'elle soit vaincue. 9uel pr?fI.t ~'etIre­t-on de ces chapelets de ,cnrr,ectio'l1's que la rouhne ranlene a cha­que dev'Ûir?

Ne vaudrait-il pas mieux entrepr·endre la lutte d'ab.ord c?n­tre deux 'ÛU trois fautes générales; puis après l'.ohtenüon d un suocès réel, s'attaqueT à un autre groupe?

AdIllettons qu''Ûn -réussisse à élhll:iner d~s de,,~'Ûh'.s deux .ou trois fautes par IllOis. Cela .fait au b'Ûut ·~e ,SIX :11-OIS de do~ze à dix-huit fautes de moins; :au bout de trOIS ann.ees du .~egre "su­périeur de trente-six à cinquante-quatre. 'Une CInquantaIne d ex­pressions 'ÛU de constructions, . c'e,st quelque chose, et n'Ûus ne donnons ,qu'un n1Ï'n:ÏInum très fa·cile là réaliser.

On oublie trop ce qu'on peut obtenir pa~' un trav~il c.ourt, 11lais régulièreluent ,exécuté pendant un certaIn temps. ,Nous ·en ayons déjà parlé id IlllêIlle à propos de l'orthographe d usage ,et des règles gram·maticales.

Il ne faut pas vouloir .enseigne.r tout ,en. une /~is. V'Ûyez la croissance des plantes, la constructIon des nIds d hIrondelles, le travail d'une goutte d':eau qui, ' inlassableIllent tombe sur une pierre nlênle t,rès dur,e. 'Patience ,et longueur de iÎ':l11P'S,. etc ...

En allant lentenlent, très lentenlent, 'Ûn s'eralt qUItte de re: 'prendre à chaque :monl'ent des ,c~oses qui. n''Ûn! ~té ni digé~ées nI assÎlllilées, parce qu'·elles 'Ont ete ,englouhes hahvem-ent dans un ex·ercice de pur gavage.

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ettves de n école Deuxième JeUre.

'Les p etites têtes blondes se penchent avec amour sur l'ar­doise ou le papier. ,Les musdes se devinent à peine et 'Pàurtant l'effort tendu, l'effort volontaire et bien nlarqué se remarque au froncenlent des sourcils, ,à la nl0ue signifi.cative des lèvres à la m.im\ique ,expressive de la langu,e ou de l'index. Et les pii.unes courent, coure'l1t toujour s, infatigables; les têtes se penchent ,da ­vantage; dans tous ,ces yeux vifs, sur tous. ces frais nlinois de chérubins, }e vois s"~llumer une flanlme de joie qui monte peu à peu, grandIt et .s,e ;leveloppe en toute liberté. Oh ! le doux rayon­nen1ent de ce gen ereux et noble foy,er de lumière! Quelle vision et 'quelle extatique ivresse 1. ..

. Mes al?is, avez-vous jalnais pensé aux joies de la vie pédago­gIque, car Il n'y a pas que les peines qui -comptent id· avez-vous jamais songé tout J~~as .'à 'ces .choses que l'on ne peut tO~ljours dire tout haut, parce qu Il faudraIt pour les exprimer ·une autre lanO'ue que 'cene des hOlnmes ? Avez-vous jalnais éprouvé >ce frisson sa~ré qui nous saisit tout entier et ne vous quitte qu'après avoir fait de vous un hom,me nouveau, 'après vous avoir insufflé semble-t­il une âme plus .légère ,et plus aérienne ? Je voudrais , ~i le tenlps nle le penn,ettalt, V?US conln~uniquer dans -cette lettre non pas seu~ement l enthousI~snle ;:Iu InspIrent les pensées généreuses, malS encore vous faIre VOIr la plénitude du bonheur cueilli au ~nilieu, ,de nos é,coles et de .nos ,ch~~'s ,enfants. /Pour beaucoup peut­~tre,.l ecole .est le sanctuaIre de l Ingratitude; on s'y rend l'esprit InqUIet, le ~'IS'age l~o~'os.e, c'est une corvée que l'on a'ccomplit avec force SOUpIrS et JeremIades. Pour quelques-uns c'est un nlétier ~onlm~ un autr~ où il fait bon voir les écus tinter joyeusenl,ent a la fIn du nlOlS; quelquefois, on rencontre des jours de s'Oleil pl?s chau~, des rayons '?e joie assez fréquents m'ais bien -éphé­meres. IMals, pour combien, l' école 'est-,eUe vraim,ent ,cette ruche J?ourdonnan te où le c'hant du travail se nlêle au gai refr:ain des .Jo~rs heUI'eu~,. de ces lnille riens qui valent des trésors pour qui sa~t les appreCler ? ILe r égent doit avoir une âlne foro'ée et tra­VaIllée d'une manière spéciale: ,elle sera 'faite d'acier doux nla­,gr:'étiq~e c.ela va de soi, e~ chaque coup de marteau qui l'a f~çon­ne~ lUI aura valu une réSIstance spéciale, que rien n e viendra ,dé­~ru~r,~ plus ~ard. Quand il aura la 'certitude de posséder cette force Inteneure, l~ ~ourra lutter nlais non <être vaincu, il pourra faire fro~t au~ ~Iff~cultés avec calnle et sérénité, jouir pleinen1ent du soleIl qUI eclalrera sa nl/arche asc.ensionnelle vers les s'onlmités où l'h~~'izon s:~l,a~'g.it, où le panoralna s~ déroule plus vaste et plus pIes de l InfInI . n y aura dans sa ne une harmonie conti­nuelle entre"le travail et le progrès et c ',est d'une ma'l1ière tout heureuse qu Il ,fonnera des esprits éclairés, des dœrurs justes et

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bons. Alors, ,dans son école règnera la joie saine; ce sera pour lui un autre par.adis terrestre; à son contact les petits foyers de lu-111ière, les petites flanuues de joie s'allluneront -conllne par en­chantenlent. Il aura goût~ aux vrajes sour'ces du bonheur, -celui de rendre heur,eux et de faire rayonner le bien.

Faites 'cela, mes amis, .et vous vivrez d'une vie nouvelle. Au revoir, :amitié.s. Hon.

A. propos de dictées J'ai lu avec un réel intér@t .la -cÏI',culah'e que :le népartement

de l 'In struction publique vient de nous a'dr,es,seT. N nus savon s gré à J\t{. LOI'étan, notre synlpathique chef: pour

les .dire,ctives qu'il nous a données sou s le chapitre « Education »; elles dénotent .de la haute ,colnpréhension qu'il a du rôle de l'E,cole populaire, qui ,consiste davantage à élever qu'à instruire.

Nous lui S'Olnrmes aussi 're,connaissants pour 'les soages -conseils qui viennent d'une personnalité r·Ol11pue -en pédagogie.

E n particulier ses instructions c.oncernant l 'étude de l'ortho,· graphe 'doiv'ent ê,tre suivies le plus strictenlent possible.

'Depuis 'deux ou trois :ans, à la suite d'un artide paru dans l' «Ecole P rinlaire» sur l'enseignen1,ent de la dictée, j'ai abando-nné le systènle que j'avais prUitiqué jusqu'alors, 'consistant à faire tous les jours ou presque une dictée à texte suivi d'une page envi­ron (ocours supérieur).

J'ai -constaté que nlon ancienne Inéthode faisa it perdr,e un tel11ps précieux aux élèv'es . En effet, .la I110yenne des fautes de la division étant pour chaque élève de 6 à 10, il s'en suivait néüessairenlent de près de 99 % de lnots bien orthographiés. I:l ne faut pas s'étonner s i, :au cours 'Ou après de tels ex'ercioes trop souvent r épétés, les élèves éprouvent de la lassitude.

Que faire alors? C'est sünple. Si au cours d 'une dictée à texte SUIVI, (il ,en faut de te'l11'ps

à autre à titre de contrôle), j'ai üonstaté qu'un certain nomhre d'é coliers conf.ondent encor,e :

·Cet, c'es t, s'est. ou ces, ses. ou bien, quelle et qu',elle. Je vous donnais ----< Je vous ai donné - je dois vous donner

- vous ,me donnez, ou encore on et 'Ünt - :à 'et a, etc. j'entreprends une série d'exer.cices (dictées à phras,es déta­chées) dans lesquelles entreront les ll1'OtS ou expressions sujets à caution.

IColnule le but que je poursuis ne consiste pas uniquenlent à savoir si tel élève fai,t davantage de fautes que ,tel autl"e, les 1110ts sont raisonnés dès que la phras,e est écrite.

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Un moyen de vainc-re ces diffi,cultés -et que j'utilise :avec succès - consiste à faire suivre 1e Inot par un synonynTe, un autre qui peut le relnplacer, ou par une expression qui illustre la ipens.ée.

Ex-enlple : 'Cet (un) homme - s'est fait 'du nlal (là .lui, à soi) - c'est dommage (cela -est). - Il faut qu'elle (qu'il) vienne avec ses (les siens) livres, on (il) verra s'i,l a (avait) raison, etc.

-Comm-e exertCice d'application ·en classe ou tâches à dOlni­cile, les élèves auront · à faire des phrases où ·entreront des m:üts ou expressions du genre de ceux qui ont ,été :l'e centr-e d'intérêt dans la dictée.

Je vous donne mon pTocétdé pour ce qu'il vaut. ,En des. mains plus expertes, il réussira iencore nlÎeux. Essayez. R.

Les sources de l'autorité Chez 'certaines personnes, le don d 'autorité paraît inné. On

le renlarque déjà quelque'foio;; dès renfan0e: principalement dans les jeux d'écoliers -où certaines « p·etites personnalités » paraissent « s'inlposer ». Il y a peut-être -en ,elles l'étoff.e dont on fait les conquérants, les .gTande; « beasseurs d 'idées », les réalisateurs éner­giques, les entraîneurs de foules ou bien encor,e, suivant les cir­constances et le nlÎlieu, les chefs de bande -et les vauriens célèbr-e"i-.

\,Mais, là 'côté de l'autorité « innée», il y a l'autorité « a,cquise » et c'est de celle-'ci que nous voulons dir-e quelques mlots, 'car elle constitue la fOl"ce -e"i-sentielle de qui,conque doit éduquer ou ins­truir-e.

. 'Pour un. maître, d'école, Fauto.rité s':a-cqui.ert -et se perd de n:111e façons Imponderables qUI se sentent, mais s'-exprÏInent diffi­cIlem_ent. -A peine peut-on retenir quelques règles générales qui souffrent de nom.br·eusee; 1110difkations. A chacun d'One le soin de vouloir d'abord 'à tout prix ((lcquéril' l'autorité dans sa ,classe -et d'étudier les moyens de l'acquérir.

Au cours d'une longue 'carrière, il -est :arrivé là l'auteur de ces nlodestes réflex ions -(qu 'on lui excus-e ,cette ll1anière 'de concn~ .. ~is~r s-a pel:sé,e)" de tra:Tailler spécialement ave-c deux ,collègues qui etaIent arrIves a posseder sur leurs élèv-e'S- une autorité absolu.!:' un as-cendant irrésistible et eela sans terreur et sans violence. '

Les cause~ ? Aidés par un vrai tal,ent pédagogique, un réel amour de h

vo-cation , l'un -et l'autre faisaient du devoir professionnel une c~os~ sa~rée: le gain, ,c'était l'a'c'cessoire. Tous deux préparaient SI .mmutIeusement leur dasse qu'ils allaient jusqu'à 'prendre la peIne .de résoudre -en enlier, 'chez eux, tous les problèmes qu 'ils donnaIent en da'S·se.

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A l'arrivée des pr-enliers élèves, Ils étaient au poste, l'œil bien ouvert, le regar,d 'calnle, scrutateur, pénétrant jusqu'là l'âm-e des enfants qui -en étaient COlTlme ,fascinés.

En class,e, pas d'à-coup, paSo de v,erlbiage, pas de falniliarité déplacée, aucune plaisanterie; toujours le l11'ê'In.e ton affectueux et fern'le, des -exposés sobres et dairs, des phrases inlpec-cablee;;. ,et, de la part des élèves, un silenoe absolu, quand ils n'étaient pae;;. interrogés. .

. Toute la class,e devinait d'ailleurs, sous une frOIdeur appa-rente de la paTt des m!aîtres, une profonde affedion -et un désir évident de faire .le plue; de ,bien possible.

Les tâ'ches écrites, COHln1.e si, pour chaque élève, la prépara­tion de la dass-e par le Inaître fût un nl0dèle,et que cet ,exenlple fût contagieux, dénotaient une rare application.

Au dehors ,conlln.e en clas"ie, n'les' Icollègues avaient une di­gnité de vie ,et un nlaintien que -chacun aurait voulu pr,endr·e pour nlodèle.

Sans fan1.iliaritéex-cessive, -exempts d'un sentinlentalisme inu-tile, sans I~aideur, le plus natur-ellem.,ent -du nlonde, ils aoc-cueillaient -et traHaient avec beaucoup de taet, élèves, par,ento;; et collègues.

Aussi, un pensum durant le cours scolaire était~il tou~ un événelnent 'Pour Ina classe: on en parlait durant plUSIeurs Jours .et le « puni » ,était, pour un tel11.ps, quasi m.io;; au ban de la .classe par ses 'condisdples ; il ne se sentait pas le Icourag-e de Tecom-In·encer.

Il est pr,esque inutile d 'ajouter que les progrès réali,,·é~ dans c.es deux ,class-es étaient -des plus r éjouissants, ,car l'autonté du '111aître, a-cqui~e à la façon de lues -deux ,collègues, dO,nt j'ai SU!lS doute blessé la nlodestie, est un garant p r-esque assur-e du succes .

. Ajoutons, ,en Inani.èr~ de, cO'ndusion, ~ue;. si u.n telnpéra~~ent ralsonnableIuent autOrItaIre -a 'S·a valeur, Il n ImplIque pas n 'Cces­sair-el11.ent l'autorité réelle; ne pourrait-on pas plutôt dire de celle­ci (les deux -exeln\p\les (cités. plus haut selnblent le 'Prouver) ,ce qu'Edison disait .au génie;: « Il est fait de 10 % de dons natu-rels -et de 90 % -de travail opiniâtre. N. ,inst.

Protection de la nature J'ai lu avec .grand intérêt l'artide de PEcüle Primair-e : \Pro­

teetion de la Nature. Je suis très hel:lr·eux de ,constater que le per­sonnel ,enseigant désire n'lettre ·en pratique les ,conclusions adop­tées .lors ,des oonférences de 19'35.

Le premier désir exprin1.é dans cet article a déj'à rtrouv~ sa réalisation. L '-Ecole -Primaire publiera régulièrel11.eflt des artIcles sur la protection de la Natur,e.Les sujets traités seront exposés

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en classe par le personnel 'enseignant selon le viœ,u exprim.é par le Départen~ent de l'Instruction publique dans le No du 30 no­velnbre. L,e pren~ier sujet présenté traite du nounissage des oi­seaux en hiv,er. Au cours de cette année scolaire; nous aborderons les sujets qui nous paraîtront les plus pratiques ·et les plus 'utiles.

Nous seri-ons très reconnaissant ,envers le Personnel 'ensei­gnant ,de nous faire connaître s,oit directement, soit par l 'inter­médiaire du Département, les observations, suggestions. ,et ,criti­ques que ,cet ess,ai d'enseignement de la pr-otediO'n de la nature pourrait leur .suggérer.

J'ai exan1iné avec attention la seconde proposition: « Edition d'une brochure qui contiendrait pour chaque district l'énUllléra­tion et la description son1.n1.aire de~. plantes, des a'nimaux et des curiosités ar,chéologiques dignes d 'être préservées de la destruc-60n )} .

J'ai établi un prüjet de liste et je suis bien üertain qu'il y aurait 11:1 n~atière 'à un travail intéressant et utile pour nos écoles prÏInaires. -

Quant aux difficultés que la réalisation ,de cette sugges.tion peut rencontr'er elles ne m'e paraiss ent pas insurmontables.

Il y a la préparation du texte qui s,erait assez longue et dif­fkilc, ,car les conditions ,de nos distrkts sont diff.érentes ,et pour être précis et prat:que, il faudrait aller sur pla'ce et Inettre au point bien des détails.

Il y 'a surtout la question financière: une ,carte de chaque dis,trict avec ,des signes conventionnels serait trop ,coùteuse ,et elle ne n~e paraît pas nécessaire. L 'illustrration par des photo­graphies serait ,ex·cellente, mais il faudrait pour ,cela de b-onnes pho t-ographies prises spécialement pour üe travail, établies en clichés, -ce qui o'c,casionner ait des dépenses assez élevées.

Si les r,essüur·ces Inanquent, il faudrait se contenter d 'un tex te simple qui décrirait ce qu 'il y aurait lieu de protéger dan :j les différents distrÎtcts .. ,Ce texte pourrait être publié dans l 'Ec ole P rhl1aire; -on en ferait ,ensuite 'des tirages à part sous forn~e de brnchurc. Ainsi les frais seraient peu ,élevés. tCe projet pourrait être étudié et préparé dans, le üourant de -cette année ~üolaire et -on le m,ettrait éventuellelnent à exécution en 19,3'6-37 .

J. MaI'iétan.

La protectüon des animaux Les ,enfants s'intéressent tout llaturellenlent 'aux ,animaux,

lnais cet intérêt dell1ande à être dirigé pal' les parents. ,et le per­sonnel enseigant.

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Il faut éviter de développer ,chez les enfants. la cl"ainte: 'exa­gérée des aninlaux en leur disant qu'ils risquent d'lêtreaMaqués, m:ol"dus, en~poisünnés, il faut au contrair·e les habituer à consi­déreT les aninlaux conln~e Ides 'amis. sauf quelques rares excep­tions.

Nous ,conseillons beaucoup au personnel ,enseignant de por­ter de temp5 ,en ten~ps .des anim.aux vivants là l' éc-ole, de les mon­trer et de les ·expliquer aux élèves, surtout ceux qui sont 'consi­dérés à tort par le public COlnn~e l1uisibles ou répugnants comme les lézards, les ,orvets, les couleuvres, les grenouilles, les 'cra­pauds, les salal11andr,es, les trit-ons ,et aussi les nlollu"iques, les· insectes, les araignées, .les, vers, etc.

Il ,es t très inlportallt de c-orriger chez les 'enfants une cer­taine ,cruauté qui les porte à faire souffrir les animaux. Il faut leur rép éter souvent que tous les, anin~aux sont des êtres qui souffrent comnle nous et que s'il ,en est qui .sont nuisibles et qu'il faut détruire, il faut les tuer rapidel11ent en les faisant souffrir le n~oins possible.

Le public pla,ce les anÎlnaux en deux groupes nettement tran­chés : ceux quI S'ont utiles et üeux qui sont nuisibles. Ul1e pareille distinction est le plus souvent in~possible par,ce que les animaux sont à peu près toujours utiles par certains -côtés et nuisibles par d'autres. Il liaut pour les juger bien les, connaître et considérer leur vie toute entière ,et non pas seulell1ent une certaine époque. Et, en d ernière analyse, on ne peut dasseT conl11le nui.s,ibles que ceux qui 'causent des dOll1111ages plus inlportants que les avan­tages qu'ils nous apportent. Et enfin, il faut aussi tenir compte dt' la beauté , du n~ouvem.ent qu'ils apportent ,dans la nature: et savoir faire quelques sa'crifi.ce3, pour cette beauté tout comme nOllS les fai sons dans d'autres domaines.

Exelnples d'animaux pris parmi les mamJlnifèl'es " Les chats s-ont utiles parlce qu'ils d étruisent les rongeur,s, ,et

aussi 'par'c "" que 'ce sont des anim.aux très jolis. I)/fais, en printen~ps. ils détruisent beaucoup ,de jeunes üiseaux. Il ne faut donc pas trop de cllé1tS ,et 'détruire ,ceux qui n 'appartiennent à personne.

Le renard 'si be::m ,et si intéressant ,est Süuv~nt considéré COl11:me un voleur très nuisible, et cependant, à côté de certains ,dümn~ages qu' il peut 'causer, il nous rend bien des services en détruisant beaucoup de Inulots, de can~pagn-ols nuisibles..

Le blaireau ·ne cause que des dOlnn~ages peu importants; on le détruit beaucoup trop, et on le fait süuvent beaucoup souffrir.

L' hel'lni'ne ,est ce petit aninlal au corps allongé, -blanc 'en hiver et rüux en été, avec l',extrélnité de la queue n-oire, ce qui la distingue fadlen~ent de la beleNe plus rar,e chez nous, Beau­coup de personnes croient que l'hernüne ,est venin~euse, qu'elle cher,che à faire du ll1al à l'homllle et aux animaux dOlneSitiques,

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et les ,enfants ,en ont peur. Ce joli petit aninlal ,est très intéres­sant à observer, il n'est pa.s veninl'eux, ne fait aucun mal à l'honlme ; ï'I est utile par les rong,eurs (:lu'U' détruit; peuf-être cau­se-t-il par ci pal' ~à quelques ,dégàts aux oise,aux qui nichent par terT,e.

L'écul'euN est un ornenlent de nos forêts, il ne fait '-'aucun Inal; il ,faut le laisser vivre ,et l'admir,er. ILes enfants sont port.és à lui faire peur et à lui lancer des pierres.

Les chauves-souris nous sont trè.s utiles par les inse,ctes, les moustiques surtout, qü'.elles détruisent. Elles ne présentent laücun inoonvénient, ,elles ne ,sont pas venÎlneuses 'COlnm,e on le ,croit encore dans certains villag'es.

LBS rats, les souris, les lITulofs, les campagnOlls, qui sont des rong,eurs, Icausent des dégâts; les rats ipeuvent apporter des l1'lala­dies. Il faut détruire ces rongeurs n'l,ais ne pas les fair,e souffrir. P,ar contre les Im'usCLl'CLignes (nlousets en patois), viv'ent d'ins'0ctes et sont à protég.er. ,P rotég,ez aussi la petite souris l'ouge des buis­sons qui est très jolie.

Le hérisson est souvent maltraité, gardé en captivité. Il faut le laisser lilbre et le protéger parce qu'il dé,truit des inse,ctes 'et n'l:ênle des vipères.

L'Cl .taupe au pelage noir est un ,excellent ex,enlple d"aninlal utile ,et nuisible. ,Par les taupinières qu',elle fait, ,elle ,cause des -dOln­Inages, mais par les vers. blancs qu'elle détruit ,et qui ,constituent pr,esque toute sa nourriture pendant toute l'année, elle est très utile. On sait tous les ravages de.s hannetons, soit COI11ln.e vers blancs, soit COlnme adultes. Avant de tuer les taupes il faudra donc bienexaIniner leurs avantages ,et leurs d ésavantages.

ComJnission cantonale pOUl' ICl Pl'O'tedton de la Nature .

L'éducation physique à l'école primaire Le principal intéressé dans le problème de l 'éducation €'St à coup

sùr l' enfant lui-même. Dans les recherches pédagogiques, il fut CP­

pendant souvent oublié ou considéré comme un élément accessoil·p. f:'est un mérite de la psychologie expérimentale d'avoir obligé le3 pédéùgogues à s'en intéresser en premier li eu.

De par sa nature, de ,par sa conformation physiqUE' et 'Psychique, l'enhnt est porté vers la pratique de l'éducation physique. L'enfant est avant tout un petit être dont le corps équilibré doit être dirigé. Tous les médecins d'enfants préconisent le mOUVeIl1ent comme un moyen puissant d'équilibre 'pour les fonctions physiologiques; cet équilibre sera garant de leur vie intellectuelle. Le mouvE'll1ent est également un besoin psychique et d'excellents ;pédagogues, qui ont vécu avec les enfants et les ont directement observés, ont même con-

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çu un système d'enseignement basé sur ce bosoin. ,Seul l'enfant mala­dif, chétif, mal nourri, ' physiologiquE'ment en état d'infériorité fla­gr apte, éprouvera de l'apathie dynamique.

Nous répondons donc à un besoin naturel en introduisant dane,; nos .,classes primaires la prati'que des exercices 'plh~sique~.

Nous savons bien que, laissés à eux-mêmes, les enfants choisiront plutôt les activités récréatives, en rapport avec leurs 'préférences et leur individualité. Chez les uns, la douceur prédominera, chez les au­trE's, ce sera la violence. Or, le rôle éducatif commence 'Précisément là où la volonté individuelle est obligée de se plier aux exigences de la collectivité. Cette observation met déjà en évidence le côté social' que doit envisager avant tout une éducation physi,que bien comprise.

L'enfant sain, normalement constitué, n'est certes ,pas réfractaire à la dépense 'physique. Cette dépense lui est souvent salutaire. Il suffit qu'il ait confiance et qu'il se donne entièrement. Evidemment, il y a des facteurs extra-scolaires qui orienteront plus ou moins cette tendance naturelle ' vers le mouvement, mais ils ne resteront pas prépondérants.

D'ailleur3, on a recueilli les opinions d'enfants dE' 6 à 15 ans fré­qUE·ntant une école primaire ordinaire où les exercices ;physiques étaient régulièrement donnés: la généralités des réponses est fa­vorable aux jeux éducatifs et à la pratique des exercices physiques. Sans attacher une trop grande importance à ce genre d'enquête, on peut cependant en déduire l'existence d'une inclination naturelle vers 1€'S exercices physiques.

L'évolution du cours d'éducation ·physique en la période , d'après guerre, dans les établissements d'enseignement normal, a été heu­reuse. La nomination de profes3eurs compétents et l'orga:nisation matérielle des écoles, a modifié du tout au tout cet enseignement. Actuellement, le futur instituteur, en dehors des exercices pratiques, des jeux et des sports, apprend la n atation, apprécie les bienfaits hy­giéniques de la douche. Sa formation professionnelle est très sé­rieusement envisagée. Des exposés théoriques des principaux types d'exercices lui en font davantage comprendre la valeur ,physio~og:ique­

ment anatomique et hygiénique. Les lois de la progress ion biologique lui sont expliquées et il a fréquemment l'occasion de s'exercer direc­tement. Des modèles de leçons, suivies d 'exercices d'imitation lui permettent de mieux se rE'ndre compte des méthodes éducatives et des procédés d'enseignement employés.

Les jeunes instituteurs peuvent donc, puisqu'on le leur demande, assumer cette tâche, au même titre qu 'ils enseignent les autres matières du programme primairE'. Cependant, nonobstant cette préparation, la prati'que de l 'en seignement de la gymnastique éducative n'a 'pas fait de grands pas à l 'école primaire.

Il y a des raisons prolondes qui expliquent cette carence sans pourtant l'excuser entièrement. Examinons les plus flagrantes.

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Le cas 'le plus général, c'es t que l'école ne dispose pas d'un gym­nase ou d'un préau couvert. On peut parfaitement organiser cet en­seignement 8ans cela; il est mêm.e préférable de travailler le plus possible en plein air, c'est avantager la respira tioù. Bien entendu, il y a les journées froides et pluvieuses, E·lles ne manquent certes pas sous notre latitude, mai s on peut facilement choisir le moment pro­pice et un horaire Jouple doit permettre ces dé.placements de leçons de façon à ne pas remettre régulièrem.ent ces séances. Certains m.aî­tres E'nthousiastes donnent même cet enseignement sans interruption notoire; il y a là une question de bonne volonté et de devoir profes­.:>1onne1. L'absence d'un matériel est certe à déplorer et les écoles primaires bien outillées sont l'exception, mais il n'y a aucune im­Iwssibilité réelle de com.poser les leçons de telle sorte que les jeux édu­ca tifs judicieusement choisis remplacent utilement le3 exercices anx appareils. Peut;être faudrait-il disposer d 'un ballon, d 'une balle mousse, d'une corde, choses que les budgets, même les -plus modestes, autorisent et qui rendE'nt beaucoup de services dans les .i eux.

Une autre cause, plus sérieuse et plus réelle, c'est l'indifférence, pour ne pas dire plus, de certains collègues, autorités scolaires et autres, qui voient d'un mauvais œil .que les jeunes instituteurs, biE'll intentionnés cependant, prennent des initiatives qui ne seraient plus dans les habitudes de l'école. Que de confidences à ce sujet et combien d'enthousiasmes rapidement refroidis, par le contact décevant de ceux qu€' la routine a marqués. Il faudrait que les autorités scolaires l'es· ponsables se pénètrent des avantage::; -que peut pioésenter la réalisation d'un bon enBE'·ignement d'éducationphysi(IUe, qu'elles exigent comme pour les autres branches que ces leçons soient données régulière­w€'nt, .par tous les instituteurs. Il y a encore bien des résistances qui se produisent dans certa ins milieux; de très bonne foi sou vent on peut conte,:;ter IR valeur formative des . leçons de gymnastique édu­cative et n'y voir qu'une formation unilatérale du corps humain (1lo1's que le véritable éclucateur recherc.he davantage par les exercices phy siques l'entraînement dE' la volonté.

Bien des préventions tomberaient si on se donnait la peinQ d'8tU' diE'l' la question de la gymnastique sous cet angle là. Nous sa 111.111 ef? donc certainement d'accord avec ceux qui estiment que la plus oe1l8 des gymnastiques est celle qui fait l'homme vraiment, celui dont. le· corps est complètement dépendant de ses faculté3 intelleGtuelles pt morales, et nOllssomm.es loin d'envisager la gymnastique des beaux muscles comme la gymna3tique éducative scolaire.

Nous nous permettons cependant de faire remarquer qu'il serait puéril de limiter le domaine de l'enseignement primaire à une for­mule trop simpliste et nous aclmettons plus facilement que l'éducation intégrale et complète doit envisager le3 différents aspects (le l'édu­cation de l'enfant, et que tout l'ensE·ignement primaire doit contrIbuer à cette formation complète. D.

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PARTIE PRATIQUE

Un tIJ8U de g ram n1anre (Signification et emploi de cel·tains temps de verbe)

On r,econllnande beaucoup 'les exer·ckes de 'conjugaison. Le plus souvent, c'est pour que les élèves .s-a·chent o.rthographier les formes verbales, qu'ils connaissent les désinences aux différen­les personnes et aux différ-ents tem.ps. Tout cela ·est fort bien. .M,ais leur explique-t-o'll suffisanllnent la signifi·cation des ·m.odes et des tem.ps? ILeur enseigne-t-on l'eulploi qu'on ·en fait? Et pourtant, dans un récit, une description, une argumentation quelconque de vive voix ou par écrit, il ilnporte ,d.e savoir e'l11ployer l,es tcn1ps et les 1110des voulus. Quand faut-il, par ,exemple, -le passé simple? le passé C0111posé? le passé ,antérieur ou le plus­que-parufait? Les n1aÎtres sont-ils boujours tous fixés. sur ,cer­taines nuances ou détails parfois très üomplexes ?

Nous voudrions donner id quelques préci,s.ions que nous jugeons êtr,e utiles à plus d 'un, aux uns par-c-e qu'Hs peuvent les avoir oubliées parti-ellen1ellt, aux autres .parce qu'on ne les leul; a peut-êtr.e ja'lnais exposées à cause de ,l'idée qu'on avait qu'ils s'e11 rendraient cOl11pte -eux-mèu1es.

Tou te granl111air,e enseigne l'exis,tence de trois telnps prin­dpaux: le passé, l'e pl'ésent, le fU'tl.l1'.

De <ces trois temps, le présent ,s·eulest indivisib-le, par,ce qu'il est trop 'court; -c 'est un point entre l'infini du passé ·et l'infini de l'avenir. «Le n10111ent où je parle est déj1à loin de n10Ï», djt Boileau. S oit à prononcer le n10t 'lnaison, n10t de deux syllabes. Avant d 'articuler la seconde syHabe, la pren1ière ·08,t déjà pro­noncée, donc 'passée. On peut donc dir,e que le prés·ent n'a pas de durée. Le présent indique une adion qui .se fait ,en un ét.at qui -existe au n10111ent n1ème où l'on parle. IMais il .faut ,entendre cela dans le sens le plus -large des n10ts, c'es't-là-dire qu'on s-e sert très bien du présent pour exp-rÏI11'er une idée générale vraie -dans tous les temps et partkulièr.eIp-ent au n10n1·ent où -l'on paT le, c-on1,me dans: Contentelnent passe richesse. Tant ua la cruche à l'eau qu'à la fz1n elle >se bl'l'se, ou encore une habitude: j'az1me la nlusique.

Conllne il y 'a un présent à plusieurs modes, les élèves sont parfois portés ·à croire que ce temps se subdivis,e à la 111anière du passé.

On leur fera ren1arquer que le mode n'est qu'une manière de faire l'a·cHon, une oCÎr-consta,noe qui l'a-ccompagne. Ainsi dans nous chantons, nous affi'l'1nons que mous faisons 'l'action main­tenant; dans nous chan.terions, 110US déclarons que nous la fe-

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rions n1aintenant si une drconstance ne nous ,en en1pêchait ; dans chantons, nous -obéissons à un ordre; dans que nous chantions, nous nous laissons influencer par un doute, un désiT, ,etc. tMais l'action se fait, ou se ferait toujours au moment même où l'on -est.

.Celui ,des telups principaux qui adm'et le plus de subdivi­sions, c'·est le passé. Ainsi rien qu'au mode indi'cCfltif, nous avons l'imparfait, le passé simple, le passé cOlnposé, .Je pass.é anté­rieur, I.e plus-que-parfait. Uisons un ·mot de cha,cun de ces tell1ps,.

l MiP-ARF AIT. \Le m-ot in1parf.ait ,est un terme c-on1posé, for­mé de parfait, con1posé lui-m'êm . .e, qui veut dire passé, entièr·e­n1ent écoulé, ·et du p'réfixe i-m qui d-onne le ,sens de non entiè­ment écoulé. C'est pour cette rais'oil' qu 'on appeUe justement l'in1-parfait un prA&ent ,dans le passé. Ainsi quand TI-oUS, disons: L'année dernière, nous étions malades pendant "trois semai'nes, nou-=, nous transport-ons par la pensée ,à l'année écoulée, nous en faisons un présent, e t durant ce tem.ps, nous sonllues TI1alades pendant plusieurs ·s'elnaines,.

De plus, -ce t.en1ps marque aussi qu'une action se répète, qu'elle 00l1'lporte une certaine durée, qu',elle est p'Our ainsi dire habituelle .. Ex.: Dans le jeune âge, je li'sais becLU'coup.

,L'en'lpl-oi de 1'in'lparfait inrplique toujours, plus ou TIloins une ·simultanéité ,e-ntre deux 'faits ou deux états, celui qu'on expTimeet oelui qui sert de point de départ. Ex.: U t/isaz't quand j'entrai.

Quelquefois oett·e simultanéi,té n',est pas n'la'rquée ·du tout, COll'ln'le dans: Le soir to,mbcdt; la lutte étai,t cU"dente et ,noire (V. Hug'o). Quand la sinl.lIltanéité existe, l'imparfait s',aocon'l­pagne du passé sÎ1nple. Dans 'ce ,cas, l'imparfait s'eTt de cadre, de s,cène üÙ se plaee le fait rapporté au passé défini. ,Ex. ~ Penclcent que nous nous proJI[·eni'ons dans la cctJnpagne, / un Ina­gnifique lièvre sortit tout à coup d'un fourré.

'L'imparfait et le passé sinlple s'en'lploient fr·équenllnent de cette n'lanière dans ,les récits ou les narrations. IC'·es,t, du r·este, là seulement qu'on utilise ·encore cour.an1.,lnent le pass.é défini, supplanté depuiS longtelnps par le passé c'Olnposé, au moins dans la 'conver,s,ation et dans le style épistolaire.

(A suivre.)

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SŒURS AMACKER, PLANTA, SION Rabais spécial aux membres du Corps enseignant sur présentation

. de la carte

- 403-

Langue francaise ,

Cours élémentaire Soins du corps.

EXERCICE DE LANGAGE

Avez-vous été malade ,cette année? L 'année dernière? Avez­V.ous été longtemps alité? Avez-vous gardé la chan'lbre? Aviez­vous de la fièv're? Vos parents ünt-ils fait venir 'le n'lédedn? Connaissez-vous un n1·édecin ? iCOlnn'lent s'appelle-t-il ? Le l1'léde­cin vous a-t-il ordonné un: remède? Connaissez-vous un phanna­den? Y a-It-il des élèves qui s'Ont ·enrhuTI'lés? Avez-vous -déjà eu un rhul1'le Ide -cerveau?

Que faut-il fair,e pour prévenir les lualadies? (il faut suivr·e les règles -de l'hygiène). Quelle est la principale? (la propreté). Rac-ontez Ic·e que vous avez fait ce n'latin pour a'rriy'er propre à l'écüle ? Devez-vous ,cracher par terre? ILe n'lédedn passe quel­quefois à l'·é·cole. Que fait-il? Quelles sont les lnaladie~ les plus COlnU'lUnesen hiver? (,la grippe, la bronchite). Qu'appelle-t--on maladies 'contagieuses? En ·citer (la rougeole, Ia searlatine, .les oreillons, ete.)

VOCABULAIRE Cl) Les nomS. - Le -r,efroi'dissen'lent, des frissons, le rhu11.'le

de eerv'eau, la fièvre. Le médecin 'Ou le -dodeur. La br-onchite, la grippe, la roug'eole, 'la Stca'rlatine, les oreillons, -le croup. L'or­donnance, les pres·criprtions -du l1.'lédecin. 'Le pharn1a,ci-en, la po­tion, le remède.

b) Les adjectifs. - Un visage pâle; une maladie béniglIle, grave, contagie,use; un l1.'lalade alNé, abattu, agi1té, fiévreux; des douleurs intolérables; une ten'lpérature élevée; un état fébrile, in­quiétant, Icfiésespél'é; un ren'lède énergique; effÎtc(~ce; un soulag·e­lnent z~mlmécliœt; un mieux sensible; un 'régin'l·e kf!cté, végétarien; une nourriture fortifiante; un n'lalade convalescent; une maladie incurable.

c) Lets vel'bes. - Le Inalade souffre, ,se plaint, géimzt; le mé­decin eX'am'ine, tâte te 'pouls, faU tirer la- :langue, ,ausculte, pres­crU des soins, rédige une ordonnanoe, il fait suivre un régüne, il pose des ventouses, il ordonne -des. gatrgarisl1.'l,es, un purgatif. Le pharn'la-cien prépare les potions; le relnède cal[lne, soulage; le l1'la­laide va ,m'feux, entre en convCl'lescénce; il quzltte la chan1bre, il reprend -des ·for-ces, il est gu·éri.

ORTHOGRAPHE Dictée: Je suis grippé.

Depuis ,c'e Inatin je ne fais qu'éternuer et tous-s·er; je suis enrhumé, .rai un peu -de .fîèvre. J 'ai pris froid hier; je. vais n~e coucher' n'la n1ère m,e fera de la tisane bien chaude. St den'laIn 'll'latin, j'e ne vais p:as n'lieux, n'la 1nère fera ,cheTcher le mé-deein.

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üelui-d m' exam:Ïner a , m'ordonnera un rem,ède; je prendrai le re­Inècle sans p].euTer. Je s'erai bientôt guéri.

QueMions. - 1. !M:eUez la première partie de la dictée, jus­qu'à de la tisane bien chaude, à la 3n~e personne du singulier en donnant 'comm,e ,titr'e à ,]a dktée: Jules est enrhw,mé. ----; 2. Que faut-il faire pour ne pas prendre fr-oid ? - 3. Conjuguer au fu­tur : je prendrai le remède SCU1S pleurer et je serai bientôt guéri.

Dictée: La maladie de Pierre. ·Pierre de nouv,eau blêlnissait et rougissait SUI' des images.

Vers la fin de janvier, je le trouvai nerveux :avec Ides yeux énor­Ines ,et de p'etHes mains ,sè'ches. Il donnait mal ,et ne voulait plus m.anger.

« Il n 'a rien; faites-le Inanger », disait le lnédedn à sa n~ère. :M~ais le moyen? 'Cene-ci avait essayé de tout, ,et rien n 'a­

vait réussi. 'EUe ,en pleurait, et IPierre ne Inangeait pas. QuesUons, - 1. Expliquer bf6missait, il rougissait SUI' des

in1!ages (en rega,rdant tr-op longtelnps et tr-op fixement des ÏIna­ges.) - 2. 'Mettez au pluriel: il dorn~ait 11lal... pas n~anger. 3. Conjuguer: je le trouvai nerveux, à toutes les personnes.

ETUDE DE LA PHRASE Emploi du Imot cm.", pa:n:ce que.

(Les oharnière3 d'e la phrase.) Ex'el1~p,]e : Je n'aurai pas la grippe CCLI' je pr·ends ·des précau­

tions. SUI' ce modèle {-Olimez des phrases en réllnissant les groupes

des mots deux à deux pal' le mot cal'. Louis .,s,era r é,compensé (cal' ) il travaille bien. 'Paul sera 'Puni

(car ) il ne sait pas ses leçons. J'arrive en retard (ccu') je n~e sU,ls l:llllUs-é ·en chemin. La nIe est glissante (cal') il a gelé cette nUlt. IMes parents m'ont donné de belles. étrennes (Icar) j 'ai rapporté un bon bulletin de notes.

Fake les n~-êmes phrases en employant le mot parce que au lieu de cal'.

REDACTION Hépondre aux questions suivantes: 1. Av'ez-vous déj1à été

malade? - 2. Quand? - 3. Où 'aviez-vous mal? - 4. ()'1an~an a-t-elle fait appeler le médecin?

l~a toilette du matin. Votre peiHe sœu.p.' est malade.

Plan. 1. Ma slœur est 'l11.alade. 2. Inquiétudes de papa et Ina­n~an. 3. La visite du n~é-de,cin. 4. ,Les bons soins de mall1an. M1a petite SIŒur .sera bientôt guérie.

DEVELOPPEMENT 1. Depuis quelques jours, n~a petite sœur, Lucette, est ma­

lade; 'elle tousse, elle a la fièvre, ses n~ains sont brûlantes, sa langue es't chargée, elle n'a pas d':appétit.

2. Papa et n~al11an s·ont très inquiets et moi, je suis· bien triste, je ne pense plus à jouer.

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3. Maman a fait v'enir le m édec1n. ICelui-·ci a ausüulté petite sœur, il lui 'a pri :s, sa Itempérature, a regardé sa langue, le fond de sa gorge. ILe Id-o-cteur nous a tout -de suite 'rassurés. «ICe n'est pas grave, a-t-il dit, -c'est un gros rhun~,e ·et un peu de bronchite. Votre fillette doit garder :la chambre pendant une huitaine. Vous la tiendrez au chaud. » Puis il :a r,é-digé une ordonnance. Le phar­macien a préparé une potion que petite SŒur prend toute~· les deux heures.

4. Déj'à aujolUld'hui, grâce aux bons soins de n~an~an, Lu­-cette va bien n~ieux, elle -redevient gaie, elle s·era vite guérie. J esuis -content, .le pourrai de nouveau jouer ave'c elle.

VOCABULAIRE a) 'Noms. Le n~édedn, le docteur, le chirurgien, l'infirmier,

le Ina]ade, le patient, la f ièv,re, la ,consultation, l'ordonnance, le :pha'rn~a'cien, un ren1ède, un llléclicament, une potion, la ,convales­cence, la guérison.

b) Adjectifs . '1VIédical, fébrile, ·contagieux, guérissable ou cu­rable, incurable.

c) Verbes. l1âter le pouls, aus'culter , pres,crire ou ordonner, opérer.

cl) Fccmille de nw,ts. IM,éde·cin, n~édk;al, médi,cament , médici­nal ) r emède.

OR.THOGRAPHE J~cqu.es est malade.

Ja·cques a la roug,eole. Il lui s,elnble qu'il a été mordu par des milliers d e pu-ces; il tousse, il pleure, il a la lfièvre. ,Sa ma­man tout effrayée a 'couru -chez le 111éde,cin. ,Ce'lui-'ci l'a rassurée: If' petit Ja,cques .,s,era à la diète, il boira ,de la tisane! de bou1'1'acl1e, l' estera ,chauden~-ent sous SéS couvertures, et, dans quelque temps, il. sera guéri. . '

:NIais il faut v,eiller le petit J a,eques, lin donner sa tIsane, prendre garde à ce qu'i.l ne ,Soe d ôcouvre pas. B t, chaque nuit, quand Ja·cques Guv'r·e les yeux, il voit sa .. nul.lnan penchée au­d e.ç;su s de lui, r:nnenant les 'couv'ertures qU 'lI voudra tl repousser. lui parlant doucell1ent: « Allons, petit Jacques, obes à n~aman pour guérir bien vite. » , .,

Questions. - 1. Expliquer: J a'cques sera a la. dlete. ~ 2. SouliO'ner les pTonOllls personnels, du tex,te. - . 3. >RaIsonner ,101'­

thoO'r~phe de l'assurée dans: celui-ci l'a l'asslZl'ée. - 4. Quelles pré~autions faut-il prendre en tell1]}'s d'épidémie?

Un médecin dévoué. Il était le Inaire -du village et sa science le ,rendait fort utile .

au pays, -d'autant qu'il l'exer çai t sans rétributiofIll. aucune. Il était de si grand üœur qu'il n'était point de nuit nOlre et orag,euse, point de ,chaud, de froid ni ,d'heure indu.e qui l'en~pêchassent de courir souvent fOl't loin, par des chenllns perdus, pour porter du sc~ours dans les chaumières. Son dévouen~ent et son -désinté-res:.ement étaient vrain~·ent admirables. George Sand.

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Questions. - 1. Quelles étaient les qualités de ce n1édecin ? L ,e prouv'er par l'e t 'exte. - 2. Nature ·et fonction, s'il y ·a Heu des propositions de la: 1re phrase. - 3. ,Exp'liquer: sans l'étl'ibutiolfl', heure indue.

COMPOSITION FRANÇAISE

1) Vous avez sans doute été Iila,lade; vos parents ont ap­pelé le -docteur ou vous ont conduit ,chez lui. Ra,cO'ntez dans ·quel­les drconstances et dites quelles in1press ions vous avec éprou­vées avant, pendant et après la consultation.

2) Vous 'avez soigné votre n1aman n1alade. 'Dites co 111n1ent vous vous êtes acquitté de votr·e tâJche.

Le médecin. Plan. ---1 1. Introduction. - 2. [P.ortrait du n1édedn. - 3.

En visite. 4. - Le n1éde-cÏn ne S'apl)artient pas. - 5. Conclusion. DEVELOPPEMENT

1. Là-bas., sur la grand'rout-e qui s'étend com).1Te un long ruban 'entre deux :lignes de hauts peupliers, une aut01uobile gris·e file à toute vites,s·e. ,C'est ,c,elle du 1nédecin en tournée.

2. ILe Idüclenr an'ive bientôt au village. Appr-ochons-'nous de lui 'sans crainte, car c'est un hOHl'lne bon et affable que le DÛ'cteur Job. De petite taille, vétu corre,cte111el1t, l'air un peu solennel, jl

répond ami'calelnent à notre bonjour. ISon visage ·es,t g,rave ,et sérieux; deux petits yeux g'ris, très expres,sâfs, protégés par des lunettes . anim.ent sa face aus,tère.

3. II ·est appelé pour un ·cas. grave au village. Il a hâte d'exa­rniner son 111alade. IC'·est av·e'c Joie que .toute la 111aison salue s on arrivée,· 'ca,r le médecin, c'·est ouvent l,e s:auveur. T r ès ,caln1e, les yeux fixés sur le thern10mètr·e, ou l'e doigt sur le pouls du fié­vreux, il établit t'ranquillem·ent son diagnostic et rédige rapide­n1,ent sa.n ·0l1donnance.

Ll. Sa visite a,chevée, il remo'nte dans sa voiture pour ,co1.uir à d'autr·es 111ala,des. Suc'cessivel11ent, il examine, écoute, observe conseille pres'crit et oela jour et nuit, car I.e n1.édedn ne ~,'appar,tient p~s. 'Pa'r t~us les te1~1p's, qu'il pleuve, ,qu'il vente, qu'il neige, il s'e rend au ,chevet des souffrants ·et leur apporte le soulagement, l'espoir, :la guérison.

5. Telle ,est l'existence du 111édedn. Aussi, de quelle ·estin1·e et de quelle ,cünsidération ne jouit-il Ipas ? .on l'ain1.e parce qu'on le sait hrave et dévoué; on l 'honor·e parüe que ·sa tâ,che est lourde et qu'il la remplit avec abnégation.

'Une lecon de composition francaise chez les , 9

petits ' " « Un autre jour, après une leçon de cakul sur les frac-

tions ]econ faite ave'c de véritables pommes 'C'0l11pées ·eu 11101'­('eau~: le~ enfants sont invités à cn fixer par écrit le souvenir. l"a

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plupart restent früids à cette injonction. ,Pourtant, qui les eût vus le matin, 111anipuler les quartiers de poml11e.s eÎlt juré que tout üe qui se rapportait à une leçon si attrayante ·exdterait leur­tnthollSias111e. Et, üe soir, je rencontre -des regards ennuyés, on tourne s'On port.eplmue entre ses doigts et la page reste blanche. Quelques élèves seuls, ceux qu'une bonne volonté indéfectible' pousse dans tous les chen1Îns où je prétends qu'ils aillenl,es­sayent d'aligner quelques phrases ternes. Voilà une heure d'a­vance gâchée! Il faut trouver un biais . .Je n1'adresse aux oisifs, . en réalité à toute la classe:

Voyons, n1es ,enfants, ce que je vous demande ,est bien plus fa­cile que vous ne le croyez; je n e vous demande pas de répéter telle qu'elle la leçon que je vous ai faite. 'De quoi s'agissait-il ?

tU 'une pon1~me.

- On a partagé des pomn1es. - Il s'agissait des fractions . Eh bien! parlez) ·dans votre devoir; ·en la n1anière que vous

voudrez, de p0111n1.eS partagées ·et de fractions. Supposez, par exe111ple, que S. ou N.ou R. ait été n1alade ce 111atin. Un peu 111a­lade, pas assez pour ne pas pouvoir travailler dans un lit. Pour qu'il ne se trouve pas en retard sur vous, je vous ,envoie lui don­ner la leçon de ee n1atin. Sauriez-vous répéter avec lui ,ce que nous avons fait ensel11ble ?

- 'On 'n 'a pas de pon1n1es 1 - Eh bien 1 je vous donne une pon1n1e, une supposition,

bi en entendu 1

Je süuris, toute la classe est intéressée, et on savoure la panuue Îl11aginaire . .on se n1unit d 'un couteau, on s'en va dans la chambre ·d'un ·enfant malade, on ,coupera et on mangera une pün1nlc. Voilà ·qui n 'est pas difficile à raeonter. Tous les porte­plumes se mettent ·en branle et, un quart d'heur·e après , vingt mi­D'lItes tout au plus, les rédadions sont a,chevées, pleines de verve. La lecture que j'en fais est suivie avec d'anta'nt plus d 'intérêt que le.s auditeurs s·e voyaient mis en seène, IP. :a écrit la plus drôle, agréInentée de petits dessins:

« La p:onl.ll1e 'coupée en mor,ceaux. »

« J e donne la leçon à ,Friquet qui ,est 111alade. Je lui apporte ») une pOn1.n1e et je lui dis: Si tu voulai~ la partager égalen1en t » entre toi et n1oi, 'COlnl11.elH ferais"-lu ? Friquet coupe la pOl11lne » en d eux; je lui demande: ICOlllnlen t s 'appellent ,ces deux parties? » - Il ne sait pas. -----; .Ce sünt de.s demis. Et en quatre parties » égales? - iFriquet n e sait pas; je lui di 'i' : Ce sont des quarts. /) ICombien ,cela fait-il de pommes s'il y a seize quarts? Friquet: » Je n e ,sais pas. - Il n 'y a qu"à ·diviser. Enfin, il dit: Quatre. » - Très bien, Friquet, quand la leçon sera finie, tu auras une

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» poullne. Ah! ,c'e5t vrai, tu n 'as pas le droit d'en m.anger par'ce » que tu es Inalade; je te donnerai une image à la pla,ce. »

(n'après 'Marie Fargues. La r é-dadion ehez les petits.) 'Com.nle 'On le voit par eet exelnple, toutes les br:anches du

pr'Ügranlme sont de vraies « m.ines » de sujets de r édadi-on, pui5-que 111ême les nlathématiques s'y prêten t. Et ,ces sujets d 'adua­lité bien préparés doivent ·ê tre t-out aussi int-ére5sants que 'ceux que ron détaeherait ·d'une feuille pédagogique exotique, eomnle il en arrive r égulièrement -des spécinlens, pas toujours eonçue dans le rneilleur esprit :au point de vue ehrétien. p') inst.

o 0

~~ S GES II~~ r~~ COURRIER~ DES INSTITUTRICES ~y

0==========================0 SOM ~\'IAIHE : Noël des Bonnes Vieilles. - Souvenirs de Noël. - Pen­

ser a nx é\.utres .. - Ouvrages lTIf-tnuels.

noël des bonnes vieilles Clopin-clopant, les bonnes vi eilles, Avant que ne sonne minuit, Quittent leur demeure sans bruit, POUl' all8r jus'qu'au saint-lieu, Louer, dan,:; toutes ses nlerveille-s, La naissance d'un nouveau Dieu.

L'église du village est pleine ])e parfums, de chants, d e clarté, POUl' magnifier la beauté DE' cette heure de pureté, Présage d'une ère .prochaine De foi, d 'amour et de bonté!

Mais les voici près de l'étable Où sommeille le nouveau-né

Devant un m age prosterné : Tandis que, d 'un cœur triom.phant, Marie, au visage adorable, Baise les yeux de son enfant.

Et soudain, prises de tristesse, Car ce t.ableau les attendrit, Les vieille .3 laissent leur esprit Remonter au temps effacé De leur souriante jeunesse Et de leur cher et doux passé.

Et clopin-clopant, dans la neige Une larme silencieuse Qui rend dangereux le chemin, Lentement tombe de leurs YE'UX, Leur bâton de vieillesse en main, Car le spectacle gracieux Les vieille3 vont, de froid tremblant, De Marie embrassant Jésus Sous le grand manteau qui protège Rappelle ,à leur âme piE'use Tout leur corps frêle et chancelant. 'Les enfants qu'elles ont perdus!

Xavier Privas. ----Souvenir de Noël

'Pieux et traditionnel, InDn pèr·e n'était point pour oublier les fêtes chômées ·et carill-onnées. Chez nous- -on célébrait Noël par lIn frugal réveillon. Oh ! ·trèc;. frugal! D'autant plus que c'était la

- 409 _.

fin du mois. ·}fla is il y avai t -toujours une volaille froide, une hou­teille de vin h lanc et ,des marrons grillés qu O'n tenait au chaud dans leur sa·c 'à côté de la bouillotte pour le ·thé. ,E t l'on ne Is,e eouchait pas avant minuit! Et, pendant que la l1laman ôtait le couvert, le pèr,e s'attardait devant le feu dans son fauteuil, entouré de ses. gradeus'es filles, son petit garçon entr e les jambes. E t , quand il fallait aller se ,coucher, décidément, je ne manquais pas de laisser nl'Ün s-oulier dans les cendres, pour que l'Enfant Jésus' y ·déposât 50n cadeau.

J'étais 'crédule a lors, et, bon Dieu, je le suis ·encor·e pour bien des ehoses. Pourtant, je dois l'avouer, .le n'ai jmnais eu peur de trouver là, le lendenlain l11!atin, une poignée de verges. Il n'était pas bien SOl1lptueux le pré~ent -du petit Noë l. ,C'étaient ordinaire­ment, quelques pralines dans un papier et une pièee de d ix sous toute neuve. Mlais la .surprise ·et le plaisir étaient toujours les nl.'êlnes. 0 ~'ensa·tions vierg·es et ·déliôelŒes ! -Conlnle .l e donnerais aujourd'hui les quelques joujoux de vanité dont je 11le pare com­me un v ieil ·enfant que je suis, pour l1l0n cri de j-oie d'alors, devant la belle piè·ce de dix sous ! ,Car, grâce à ·elle, Je pouvais' assouvir Ina p'assion favorite. En revenant de la r:Vf.esrs,e avec -des SICB'llfS, j'achetais av,ee nles dix sous. ~ -oui, toute la ' sonune ! -dix feuilles d'Epinal qui l'a-contaient, -soue;;. ·des images aux cou­leurs violentes, des batailles et des ,contes de fées,

Et, nlaintenant, j'y s·onge. '~1-es goûts ont-ils ,changé? Suis-je plus raisonnable? Et n 'ai-je pas conservé, par-dessus tout, J.'al11jOUr de la gloire ·et des 'chim.ères ?

Noël!. .. 0 Ines anciens Noëls, qu'est-·ce done qui I11.e pousge à v'Üus évoquer aujourd'hui? Ah ! c'est qu'il m'est d-oux de pen­ser que le 25 déc·enlbre se passeront autour ·d.e bien des foyers des s,cènes simples et pures C011Hl1e celles dont le souv'enir 111'atten­drit encore 'et que je viens de r·etra'cer. IC'est qu'il es t e-onsolant ,de croire que l'honneur et la probité s'Ont là dans 'ces familles où l'on n e vit que par le travail .et pour le devoir. E lles sont innombra­bles encore. Là s·e 'Conserve le génie de notre ra,ce, et l'à chaque fils peut dire, 'COl11'lTl'e le disaient ses aï-eux: « 'lVfon pèr·e et 111a mère étaient d 'honnêtes gens. » François Coppée.

Penser aux autres Deu.x histoires v!'aies

Délicieuse, la petite Sylvie, disait-on, évoquant la mignonne .sil­houette de cette enfant de sept an3, gracieuse, souriante et d'une intelligenero qui paraissait très au-dessus de la normale ... ses frère:; et sœurs sont loin de la valoir! »

Et, de fait, les aînés avaient leurs bona moments, mais aussi nombre c1.es défauts inhérents à la jeunesse; les familiers de la mai­son ne pouvaient que le constater ...

- 410-

Tandis que Sylvie ! .. . Un beau matin, Sylvie, prise d 'une crise foudroyante d'appendi­

·cite, dut être o.pérée d'urgenc6" C'était au cours d'une villégiature et, matériellement, dana les conditions les plus déplorables.

Il n'y avait pas de clini.que dans les environs immédiats et l'hô­pital le plus proche, où il fallut 'bien conduire l'enfant, ne disposait d'un lit qu'en salle commune où se trouvaient trois autres petites filles, opérées égalemE·nt de la veille et de l'avant-veille.

POUl' la: première fois .sylvie pleura, supplia, sans ·qu'il fut 'pos­'sible de céder.

Et, circonstance aggravante, la maman, retenue à l'hôtel par se·s autres enfants, qu'elle ne pouvait laisser seuls (durant les vacances on ne voyait le papa que du samedi soir au lundi matin), fut dans Timp03sibilité d'accompagner sa benjamine.

Sylvie se trouva donc hors du milieu familial dans dEtS circons­tances, il faut le reconnaître, bien dures pour une .petite fille de sept ans.

C'est alors 'que nous eûmes, sur' cet enfant, quelques aperçus tout nouvea·ux.

Loin de tout le cérémonial habituel, couchée dan3 son petit lit par des mains soigneuses et attentives, cE'rtes, mais non plus « défé­rentes », Sylvie mena un beau tapage : pleurs, cris, menaces, indi­gnation, révolte. De l'apaiser on tenta en vain.

« Tois-toi, mignonne, dit-on, tes :petites compagne3 sont malades aussi, elles ont besoin de dormir! »

Alors Sylvie eut, .a travE'rs ses larmes, ce mot qui la dépeignait toute entière, qui dépeignait plutôt cette exécrable adulation dont on "l'avait entourée jusqu'alors:

« Quand je ne dors pas, le3 autres n'ont pas besoin de dormir! » Et la maman faillit éclater de colère lorsque, le lendemain, le

docteur confirma gravement: « C'est une enfant gâtée, cette petite fillE' est bien mal élevée,

Ma·dame ... » Pendant ce temps, Sylvie, opérée, réclamait imàérieusement à

,boire ... Les raisonnements, les appels à la sagesse n'y faisaient rien: « Pui3que je veux!» objectait-elle ... Et lorsqu'elle ,se fut enfin rE'ndu compte 'que, chose inconcevable, quelqu'un osait lui tenir tête, elle se retrancha derrière une bouderie sans rémission, qui dura exactement autant que son séjour à l'hôpital.

Inutile de vous dire 'que, dès son retour parmi les siE'n:s, chacun s'efforça, :par ·plua de prévenances, par plus de soumission, de lui faire ,oublier ces traitements inqualifiables!

(J'ajouterai luême, entre nous, que lorsque la maman évoque le ,docteur et l'infirmière, à qui, somme toute, Sylvie doit tout de même de vivre, o'est pour traitE'r l'un de (,' brute» et l'autre de « chipie ».)

Et je voudrais rappeler, parce ,que, sous des dehors apparemment .autres, elle est en réalité proche voisine, cette aeconde petite anec­,dote, qui remonte à l'été dernier.

~ 411-

Une ville de province, un tramway .qui conduit assez loin dans: la banlieue. LE' parcours est long, la station debout fatigante.

Sur la plate-forme une jeune femme tient un: ,bébé dans ses bras, elle en attend visiblement un autre.

La receveuse intervient : « Y a-t-il une ·place aS3ise pour une jeune femme? » Les voyageurs se regardE·nt les uns les autres, sans aménité; à

vrai dire, il n'y a guère là que des dames mûres, sinon âgées, et de très vieux me3sieurs, à l'exception de trois garçonnets, onze, neuf et . sept ans approximativement, les trois frères, des enfants policés, qui parlent à mi-voix, évitent les grands gestes, usent dE' mots choisi8.

A la question, personne ne répond. La receveuse alors, après un regard circulaire, s'arrête aux trois.

garçonnets et les fixe en 3ilence. En silence aussi les deux plus jeunes consultent l'aîné; ce der­

nier, calme, exhibe SElS tickets: « Nous avons payé nos places ». Pui3 il se renferme dans un silence digne et définitif, les yeux dans le vague.

Il y a:, .parmi les voyageurs, une houle légère de protestation; un vieillard décoré se lève, maia la receveuse coupe, péremptoire: « Al­lons, toi, le .plus grand, donne ta place et va sur la platE·-forme. »

Le garçon sent l'hostilité générale; il se lève, obéit, mais non sans dire, lèvres dédaigneusement pincées: « C'est tout de même un peu violent! »

Il n'est pas utile, je croi3, de commenter. Ce que je tiens à préciser .cependant, c'est que dans l'une E't dans

l'autres de mes deux histoires « vraies », il s'agit d'enfants soi-disant (.\ bien élevés» dont les parents, pour Sylvie, j'en suis sûre, pour les. trois garçons tout permet de le présumei' , sont absolument persuadés. qu'ils font œuvre « d 'éducateurs» ! Céline Lhotte.

Robe au tricot

Fig I

- 412-

Cette robe taineur est très lll'aHque; elle se pOl'te avec une blouse ou une 9uimpe de soie. Un pH cre Kin! donne de l'ampleul' au bas de la jupe. Elle est exécutée en Apiia ine employée avec 4 brins; on peut

ainsi obtenir des chinés imitant les !issus à la mode.

Exécution (taille 44) . - Il faut 500 gra11'Ulles de « Zéphyr Api­laine» employée avec 4 brins, en marine, marron, vert bouteillE', beige, noir ou gris.; cleux aiguilles de 3 millimètres et demi, un crochet de même grosseur.

Commencer par le dos, en bas de la jupe. Monter 140 mailles. Tricoter au point suivant: 1re m. 3 m. endroit, glis-a er la m. sui­vante sans la faire en la prenant conlme pour la: travaillE'r à l 'en­vers, puis recommencer 3 m. endroit, une m. gli ssée en la prenant COlnme pour la faire à l'envers, etc., de même en alternant jusqu'au bout du rang; revenir de même en faisant les 3 m . à l'envers et en glissant lél même m. qu'au rang précédent et dE' la même façon; refaire 2 rangs exactement semblables; puis continuer en faisant la 1.re m., puiG 2 m. endroit, une m. glissée, 3 m. endroit, une 11'1. glis­sée, 3 m. endroit, etc., de même jusqu'au bout du rang, de- façon à cl éplacer la m. glissée et à former un biais vers la droite à l'endroit de l'ouvrage; un rang envers de même, 'puis 2 autres rangs sembla­hIes; au rang suivant, faire la 1re m., puis une .m. endroit, la m. glissée, etc., de même 4 rangs de suite. Tous les 4 rangs, diminuer une m. au commencement d'un rang à l 'endroit et d'un rang à l'en­vers, pOUl' former le biais de la jupe.

Faire de même jusqu 'à la taille, soit 0 m. 70. CessE'r alors les diminutions et augmenter, au contraire, tous les 6 rangs jusqu'à ce qu 'il y ait 0 m. 95 depuis le commencement. Fermer 7 m. de chaque .côté pour les emmanchures, puis 2 m. trois fois de suite et une m.

.. - 413-

deux fois. Continuel' tout droit jusqu'à ce qu'il y ait 1 m. 08 depuis le bas. Fermer 30 m. au milieu et faire chaque côté séparément en diminuant une m. du côté du décolleté deux ou trois .fois de suite, puis continuer tout droit. A 1 m. 13 du bas, fermer les m . qui restent pour l'épaule en quatre fois, pour former l'épaule en biais. Faire la seconde épaule semblable ,à la ,première.

Devant. - lVlonter 170 mailles. Tricoter au même point pE'ndant o m. 50, en diminuant de chaque côté d'une m. tou3 les 4 rangs, comme pour le dos. Fermer alors les 36 m. du milieu; laisser cette ouverture en poche sans s'en inquiéter et continuer en réunissant toutes les 111. qui restent sur la même aiguill e. Travailler comnle précéclE'mment, jusqu'à ce qu'il y ait 0 m. 70 de hauteur. ,Cesser a lori:> Les diminutions des côtés et augmenter ceux-ci tous les 6 rangs. A o m. 90 du bas fermer 10 m . au milieu pour le décolleté; continuer chaque côté séparément, en diminuant une m. du côté du décolleté tous les 4 rangs jusqu'à l'épélule. Former les mêmes em.manchures que pour le dos, à 0 m. 95 du bas, et fermer l 'épaule en biais à 1 m. 15 du bas. Faire la seconde partiE' du devant exactement de la même façon.

Coudre les côtés, puis les épaules . Former le ,pli du milieu de la jupe devant à l'envers, à plat, de façon à le mar'quer en creux à

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l'endroit de la jupe; le repasser très marqué, comme par un tailleur; et le maintenir par un extra-fort. Former un ourlet dans le bas, le marquer aussi au fer et le maintenir à l'envers par un extra-fort. Faire de même pour les épaules.

Le tour de l'encolure et les emmanchures doit se border d'un tour en m. simple au crochet dont les m. sont piquées à cheval sur le tricot. Les coutures ·se font comme ipour un tissu, de façon à don­ner une allure tailleur à toute la robe; ces coutures sont ensuite légèrement reprises de chaque côté en points perdus et repassées très aplaties, ainsi que les bordures au croClhet. La: laine ne droit pas être trop lourde, pour que le travail n'ait pas trop dE' poids, ce­qui déformerait vite la robe. Pour les personnes qui travaillent serré, mettre un peu plus de mailles.

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