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Découvrez le magazine le Bonbon Paris SUD (5eme, 6eme, 7eme, 13eme, 14eme et 15eme arrondissements) du moi de juin 2011.
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1 — SUD
2 — SUD 1 — SUD
2 — SUD 1 — SUD
édito 'Bon'jour !
C’est toute une aventure de concevoir un magazine. Chaque mois c’est
reparti avec son lot de surprises et de rencontres. Une bonne équipe est
de rigueur, plumes et photographes de talent ! Écumer le sud de Paris
jour après jour à la recherche des endroits improbables, des personnali-
tés les plus épicées, tel est le lourd fardeau que nous portons…
Équipés d’un bloc-note et d’une belle paire de lunettes de soleil bien à
la mode , nous voilà tous fins prêts à foncer sur les places disponibles
des terrasses les plus ensoleillées du quartier. Les ventres vides, les
esprits avides de nouveautés et les gosiers assoiffés de l’équipe du
Bonbon vont vous livrer un petit échantillon des endroits les plus aty-
piques et conviviaux qu’abritent nos arrondissements !
Laissez-vous enivrer ce mois-ci par le Spider-Man local, le tisseur de
pintes et de frites, AKA Éric, du Général Beuret, allons déguster un p'tit
Tête à claques bien frais chez la belle Ingrid aux Vignobles du plaisir !
Quoi, vous avez encore soif les gars ? Désolé, cette fois-ci la bière sera
sans alcool pour le jubilé de Bernard Lama le 11 juin au parc des Princes
mais qu’à cela ne tienne, on pourra toujours après converser philo avec
Maître Quan et ses sous-marins maison (bière/calva) !
Non, pas de méprise, le Bonbon n’est pas un alcoolo, juste amateur de
bonne chair et d’endroits chaleureux dont regorge le coin, ça promet en
attendant l’été.
Amicalement,
Arnaud Chaillou
Rédacteur en chef
Mot du Président :
Toute l’équipe du Bonbon a l’émotion de vous annoncer la naissance de
www.lebonbon.fr, premier site en France à proposer des bons plans et
des supers bonbons en bas de chez vous par arrondissement, sur tout
Paris.
Régie Publicitaire
06 80 46 58 76
Président
Jacques de la Chaise
Design original
Tom Gordonovitch
Rédacteur en chef
Arnaud Chaillou
Graphiste
Gaëlle Lepetit
Secrétaire de rédaction
Anne Charlotte Anris
Redaction
Célia Elamé, Capucine Jaillon,
Macha Binot, Yohanna Uzan,
Celine Chacun, Camille Lancesseur,
Agata Madenska, Arnaud Bouin,
Etienne Pugliesi-Conti, Julien Rocher
Photographes
Liz Vogel, Antoine Garnier,
Arnaud Bouin, Etienne Pugliesi-Conti,
Rodolphe Baras, Arnaud Chaillou
Chef de pub
Arnaud Chaillou
06 80 46 58 76
Grands comptes et site internet
Matthieu Lesne / 06 50 71 92 71
Stagiaires
Justine, Julien, Charles, Antoine
Petites annonces
Contactez-nous
01 48 78 15 64
Le Bonbon
31 bis, rue Victor Massé
75009 Paris
SIRET 510 580 301 00016
3 — SUD
maje
www.maje-paris.fr
3 — SUD
sommaire
6. Général Beuret
34. Maître Quan
10. Bernard Lama
38. Philippe Jolly
14. Laurent Buraud
44. Tatiana Monteiro
5. Le Bon Timing
6. Le Bon Commerçant
10. La Bonne Étoile
12. Les Bons Plans
14. Le Bon Art
16. Le Bon en Arrière
18. Le Bon Look
20. La Bonne Affaire
22. Le Bon Astro
24. Le Bon Moment
27. Le Casse Bonbon
30. Les Bons P’tits Diables
32. Le Bon Jeu
33. Le Bon Écolo
34. Le Bon Homme
36. Le Bon Plan
38. Le Bon Artisan
40. La Bonne Parisienne
42. Les Bons Snapshots
44. Le Conte est Bon
46. Le Bon Agenda
Juin 2011
5 — SUD
Pour être sur la liste gratuite et prioritaire
≥ Envoyez un mail à : [email protected]
6, rue Fontaine Paris 9e / M° Pigalle
tous lEs vEndrEdisau Bus PalladiuM
5 — SUD
le bon timing Les évènements à ne pas manquer !
DR
/ D
R /
DR
/ D
R
Paris se livre
Tout commence par un déjeuner sur l’herbe de 11h à
17h, dans un cadre idyllique et convivial. S’ensuivent
défilés militaires le long de l’avenue de Paris et bal
républicain sur la place du Marché, pour finir par le
magistral feu d’artifices sur les coups de 23h.
Vendredi 10 juin de 14h30 à 20h
Samedi 11 juin de 10h à 19h
Tour Montparnasse / 33, avenue du Maine
le Point virgule fait Bobino
Retrouvez les humoristes les plus doués de leur
génération, Ali Bougheraba, Olivier de Benoist,
Karine Dubernet, Mathieu Madenian, Thomas VDB,
Walter, Donel Jack’sman… réunis pour vous présen-
ter le meilleur de leur show. Douze artistes, douze
styles d’humour…
Le mercredi 8 juin à Bobino
20, rue de la Gaité / Tél. 01 43 27 47 84
Spectacle
Salon
Concert ricard s.a. live Music
Un plateau aussi éclectique que novateur le soir de
la fête de la Musique sur la place Denfert Rochereau.
La programmation rock offrira une déferlante de
décibels pour démontrer que les jeunes artistes ont
du talent à revendre : Skip the Use, Alister, le Prince
Miau et The Elderberries.
Mardi 21 juin à 19h30
Place Denfert-Rochereau
la fête de la musique à l’imprévu
Comme chaque année, l’Imprévu se lâche et fait sa
fête de la Musique en plein air place Flora-Tristan.
Les habitués de la Jam session vont vous faire leur
show rock'n’blues, ce n’est pas le village Pernety qui
va s’en plaindre !
Mardi 21 juin à l’Imprévu
35 rue Didot / Tél. 01 45 43 25 75
Musique
Concert
6 — SUD 7 — SUD
6 — SUD 7 — SUD
le bon commerçant
Paris, dans un futur proche. le Xve arrondissement
est totalement sous la coupe de stress-Brother, une
cellule mutante omniprésente construite pour fati-
guer les humains. le Général Beuret, avec l’aide de
Captain Éric et de toute son équipe, est armé pour
revigorer l’adn des humains dans une lutte sans
faim, ni soif. rencontre avec Captain Éric, co-gérant
co-mics.
« Ce qui me booste dans la vie ? Le challenge. Il m’en
faut toujours plus, la routine m’ennuie ». Éric Simon,
alias BarMan, 33 ans, personnage principal du
Général Beuret, nous accueille dans son QG haut en
couleurs… Et pas n’importe lesquelles ! Celles des
comics Marvel, ces bandes dessinées lues depuis
quatre générations, ponctuées de Hulk, Iron Man,
Wolverine et autres X-Men salvateurs. Sous le regard
étrangement familier d’un Spider-Man agrippé au
plafond, le comptoir est bavard, la salle se remplit, et
la terrasse est déjà pleine.
Santé ! Éric m’explique l’ambition de son bar, celle
de réunir le XVe cool, à la recherche d’un excel-
lent cheeseburger et d’une bonne bière, dans une
ambiance décalée et accueillante. La musique qu’on
y écoute est plutôt rock, pas forcément connue, on
pourrait se croire sur la butte Montmartre, quartier
qu’Éric connaît particulièrement bien, tant pour ses
bars que pour ses barmen. « Je connais très bien
tout le XVIIIe arrondissement en fait. C’est là-bas que
je vais quand je ne suis pas ici, pour m’exiler, dans
des bars comme le Chéri Bibi, un petit bar branché,
et puis le No Problemo. On est un peu un réseau de
gérants de bars, on se connaît tous, on sort beaucoup
ensemble ».
Côté staff, il y a une réelle énergie qui émane des
équipes. Arnaud, Aurélie, Erwin, Lucie… Les serveurs
représentent un réel mix de la jeunesse parisienne.
Certains sont encore étudiants, d’autres fraîchement
diplômés, ils sont tous différents mais dégagent la
même bonne humeur. Ils sont bien ici et nous le font
sentir. Pas étonnant que le bar compte de nombreux
habitués ! Une bonne ambiance autour d’un verre,
c’est le meilleur cocktail qu’un bar puisse nous offrir.
Comme dans les comics, le Général Beuret com-
prend des univers parallèles, des microcosmes, des
réalités alternatives, des voyages dans le temps.
Pendant que les piliers décompressent au comptoir,
un couple de vieilles dames converse de leur côté,
des étudiants révisent en groupe et, sur la terrasse,
des couples cosy se prélassent au soleil. Je vois de
jolies filles bavarder en buvant du Coca et Éric m’ex-
plique que la réussite d’un bar se mesure à sa clien-
tèle féminine. Tchin.
Dans l’univers du Général Beuret, les humains se
répartissent en deux groupes. D’un côté, les affamés,
Général Beuret
BarMan, lE suPEr hÉros du Xv !
Texte Arnaud Bouin
Photo Antoine Garnier
8 — SUD
le bon commerçant
qui n’ont pour but que d’affirmer leur faim dans cette
brasserie aux prix raisonnables. D’un cheese d’un
seul, hop, ils régénèrent leurs cellules et peuvent à
nouveau dominer le monde. De l’autre, les assoiffés.
Ces créatures déshydratées qui, pour quelques 2,70€
seulement, profitent de sérums de gaité appelés
bières, et ainsi accélèrent l’émergence d’une nou-
velle humanité.
« Ça fait 5 ans que je m’occupe du Général Beuret, que
je l’anime, que je lui donne plus de vie. J’ai un asso-
cié qui s’occupe du midi, moi je suis là le soir. Et en 5
ans, la clientèle ne cesse d’augmenter. Ça fait plai-
sir ». La convivialité du Général Beuret est depuis
des années installée dans le quartier, octroyant ses
super-pouvoirs à une part croissante de la popu-
lation du XVe. Éric me parle du XVe commerçant, en
plein développement, de sa bonne humeur et de ses
habitants posés. Les soirées de fin de semaine sont
festives et quand je demande à Éric le prochain gros
évènement du Général Beuret, il me dit que la fête
de la Musique sera rock. Pas étonnant, au vu de sa
volonté de s’amuser avec nous, et de toujours relever
le potentiel de son bar.
Le Général Beuret est le symbole du XVe fantastique
et invincible. Y aller une fois, c’est mordre à l’hame-
çon. Sa décoration met à l’aise, ses prix sont raison-
nables, sa carte est alléchante, il y a de la place…
Passez donc boire un verre avec l’équipe, elle ne
demande qu’à s’agrandir, aussi nombreuse soit-elle.
c
Général Beuret
Bar / Brasserie / Restaurant
9, Place du Général Beuret, 75015
Tel. 01 42 50 28 62
—
Ouvert tous les jours de 8h à 2h du matin
8 — SUD
10 — SUD 11 — SUD
la bonne étoile
Paris s'en souvient encore, le parc des Princes rai-
sonne encore de son nom, l'homme qui a contribué
à l'âge d'or du PsG, Bernard lama, un félin qui maî-
trisait la balle comme s'il avait une souris entre les
pattes, il nous ouvre sa tanière…
10 ans après l'arrêt d'une carrière flamboyante
un jubilé exceptionnel le 11 juin 2011 au parc des
Princes, pourquoi 10 ans après ?
J'ai toujours voulu faire quelque chose, ça fait trois
ans que j'y pense, après c'est une question de date,
d'opportunités car il y a beaucoup de compétitions
internationales, ce n'est pas forcément évident. On
est pratiquement obligé de le faire lors d'une année
impaire. Voilà c'est pour ça 10 ans ! Puis c'est pas
mal c'est aussi l'âge de ma fille et elle symbolise
aussi la fin de ma carrière, je pense que c'est un beau
cadeau pour ses 10 ans ! C'est clair que j'avais envie
de retrouver tous mes potes aussi (sourire) !
Ta vie depuis l'arrêt de ta carrière… ?
Une autre aventure : reconquérir son pays ! À travers
divers projets que je mène, Diambars, mon club Mon-
tjoly, des projets industriels en même temps, j'ai allié
ça avec un rôle de consultant avec les médias. J'ai la
volonté de valoriser le football, ma position aujourd'hui
c'est que le sport doit servir de moteur pour l'éducation.
Je suis revenu à la base à travers la formation des jeunes
que ce soit avec l’association Diambars ou mon club.
Peux-tu revenir sur le meilleur souvenir de ta carrière ?
C'est une question qui revient très souvent et je
réponds toujours la même chose : c'est toute ma
carrière en elle-même. Alors pourquoi je dis ça car
lorsque j'étais enfant en Guyane, personne ne pen-
sait que j'allais devenir footballeur professionnel.
Depuis l'âge de 7 ans ça a toujours été mon ambition,
je n'étais pas du tout prédestiné à ça mais j'y suis
arrivé !
Tu es reconnu pour tes arrêts de balles, c'est ce qui
te différencie des autres …
Oui c'est vrai, c'est tout le sens du rôle du gardien. Je
me suis toujours attaché à les arrêter car cela veut
dire que, techniquement, tu as réussi le geste par-
fait. Puis toi qui est le dernier défenseur tu deviens
le premier attaquant et la situation du jeu change.
Lorsque tu remets la balle en jeu, ton équipe est tou-
jours en danger alors que si tu as pris ta balle non
seulement ton équipe n'est plus en danger mais c'est
l'équipe adverse qui le devient car j'étais aussi spé-
cialiste des relances longues et rapides qui permet-
taient d'éliminer une bonne partie des adversaires.
Je pense que tu es conscient d'être une idole aux
yeux des Parisiens ou plutôt dans le cœur des Pari-
siens… Impressions…
Oui… oui j'en suis conscient, j'en suis même parfois
très surpris, il y a des surprises agréables et c'est
Bernard Lama
lE rEtour du JaGuar
Texte Célia Elamé
Photo Arnaud Chaillou
10 — SUD 11 — SUD
vrai qu'il y a une relation très particulière avec le
public parisien, c'est clair.
Penses-tu qu'on assiste à la fin de ce sport ou qu'il a
besoin d'une nouvelle image ?
Le foot, c'est l'opium du peuple. Ce ne sera jamais la
fin, il a l'image que les médias veulent bien lui don-
ner. À la base, le sport c'est un message universel.
As-tu des lieux dans Paris que tu affectionnes par-
ticulièrement ?
Pas spécialement car Paris est une ville qui change.
J'ai beaucoup apprécié le XVe car ma sœur y a vécu
et j'allais souvent dans le XIe faire mes courses car j'y
retrouvais les produits exotiques. Et ce que j'aime le
plus dans Paris, c'est qu'on peut y avoir une vraie vie
de quartier quelque soit l'arrondissement.
12 — SUD 13 — SUD
les bons plans Texte & photo Agata Madenska & Arnaud Chaillou
Aux vignobles du plaisirLe plaisir est partagé
À peine entré, je sens déjà l’ivresse de la rencontre
avec la charmante Ingrid… Si j’avais su je me serais
vêtu de mes habits du dimanche… Bon ma foi, repre-
nons nos esprits, il s’agit maintenant d’interviewer
la belle et surtout de choisir une bonne bouteille de
pinard.
Amateur de bons vins, je m’arme de mon plus beau
sourire et demande les conseils avisés de notre spé-
cialiste en raisin… Et là, elle me sort du tac-au-tac,
j’en ai deux pour toi qui me viennent à l’esprit : si tu
es plutôt rosé, prend le Tête à claques, un vin bio du
Pays de Loire 100% naturel… Celui-là te mettra pas
la tête à l’envers ! Si tu veux plutôt un bon p'tit rouge,
j’en ai un, le Bois-sans-soif qui devrait pas te laisser
indifférent ! Il a l’air de te correspondre bien aussi
celui-là qu’elle me dit !(comment ça aussi ???). Tout
ce qu’on peut chiner chez elle est fait par des petits
producteurs, de plus en plus de vins bio et natu-
rels, mais aussi sodas, bières, jus de fruits et même
paniers de fruits et légumes bio.
Une cliente, une habituée de la maison, me précise
qu’Ingrid fait la meilleure sangria du quartier et
rajoute qu’il y a aussi un fameux punch maison, fait
avec amour par son chéri (damned !). J’ai pris le tout,
voilà qui explique cet excès de franchise !
88, rue Didot - 75014
Tél. 01 45 40 05 20
ZangoRepère rock.Le voyage au coin de la rue
Prenez la rue Daguerre, passez les commerces de
bouche et autres brasseries. Avancez encore un peu
jusqu’au numéro 58. Une fois la porte du Zango pas-
sée, vous serez chez vous, mais ailleurs.
Ce bar-restaurant qui tire son nom de l’arbre du
voyageur vous fera découvrir des saveurs du monde
entier. La déco, la musique et la carte sont des incita-
tions au voyage. Et si vous comptez partir avec votre
baluchon bientôt, au Zango vous pourrez feuilleter
les guides de tous les pays du monde en grignotant
quelques zatazès (zakouskis, tapas, mezzes). Si votre
appétit est aiguisé, offrez-vous un Marco Polo ou un
Paul-Émile Victor, mon petit doigt m’a dit que ce sont
les best-sellers (et ce n’est pas cher). Finissez par un
cheesecake à se damner (rien que pour lui, j’y retour-
nerai). Vous pouvez manger à toute heure et si vous
êtes pressé, vous pouvez emporter.
Le Zango, c’est aussi le lieu de rendez-vous du quar-
tier. Installez-vous sur un tabouret et accoudez-vous
au bar avec les habitués qui vous feront vous sentir
comme à la maison. Cet été, vous pourrez même vous
y prélasser sur des chaises longues. Tous les jours,
jusqu’à 1h la semaine et 2h du mat le week-end,
l’endroit est plein de voisins ou de curieux parce que
simplement, on s’y sent bien.
58, rue Daguerre - 75014
www.zango.fr
12 — SUD 13 — SUD
les bons plans
L' Osmoz'caféSmail, générateur de lien social
Smail est beau, il est cultivé, curieux de tout, et en
plus il fait trop bien les couscous ! L’Osmoz café relie
les générations. Son patron est un tisseur d’idées, un
génial cuisinier.
Ses cocktails sont fameux, ses plats régalent et
plus que la belle assiette, il vous resserre une occa-
sion de repenser le monde, de réinventer ces cafés
où les idées se mélangent puis s’imbriquent. Déjà
en avance sur ses camarades, le jeune cuistot veut
apprendre, tout connaître, note avec son petit crayon
ce que ses chefs lui enseignent. Ils voient en lui un
garçon capable de se faire tout seul, d’aller de l’avant.
C’est dans ses voyages que la maturité se fait, un
crochet par Dubaï et Ankara, et le petit devenu grand
débarque en France et ouvre son restaurant.
L’art culinaire de Smail se définit à base d’une mul-
titude d’identités rencontrées, qui lui confèrent son
savoir-faire et sa capacité à ressentir et à tout créer.
Des cuisines de chez Ladurée aux nappes de l’am-
bassade de France à Tunis, le soin et la rigueur sont
la clé de voute du jeune chef de 33 ans. Depuis qu’il a
ouvert L’Osmoz café il y a un an, le quartier de la rue
de l’Ouest est en ébullition. Chacun parle, échange
et se respecte.
Ce fan de Billy Idol reçoit des groupes de piano jazz
et les vernissages d’art contemporain se succèdent.
C’est à la façon d'une véritable petite "factory" façon
Warhol qu'il imagine son espace. Les photographes
parlent aux peintres d’art abstrait, tandis que l’on
déguste les canapés du chef. Les flûtes de champ’
résonnent et la bonne humeur propage les envies
d’un avenir meilleur.
Le soir, les grandes tables se forment naturellement,
on organise les débats de demain : le dernier, sur le
nucléaire, tendait à trouver des solutions pour un
futur moins flippant.
Le chef est fin psychologue, il veut que tout le monde
ait sa place et prenne du plaisir à se retrouver. Pour
la fête de la Musique, les groupes vont se succéder,
entre balades jazzy et chanteuses au timbre fré-
nétique. Aujourd’hui, six à sept artistes attendent
pour exposer chez Smail devenu, malgré lui, un vrai
mécène de quartier. Cette nouvelle vague de "cafés-
ateliers" émerge dans le XIVe et permet à de nom-
breux jeunes de s’exprimer dans une ville encore
sous le joug du dogme silencieux.
Mais c’est Smail qui le dit, les voisins tristounets ont
troqué leur « pas de bruit s’il vous plaît » aux soirées
pleines de joie et de vie à L’Osmoz café !
33, rue de l’Ouest - 75014
Tél. 01 42 18 06 09
Texte Julien Rocher
14 — SUD 15 — SUD
14 — SUD 15 — SUD
le bon art
notre rencontre fut tardive, l’échange constructif et
dans un esprit Bonbon. laurent Buraud dit non à ce
business qui tourne autour de l’art ! sa démarche est
noble. depuis tout jeune, il s’est habitué à courir les
expositions. il poursuit maintenant son exploration
culturelle en changeant de perspective.
Il peint. Il crée et a une seconde particularité : il
soumet ses œuvres à nos regards amateurs. Avec
sa compagne, artiste elle aussi, il n’a qu’une seule
volonté : « vivre de son art par la proximité ». Vous
comprenez maintenant pourquoi nous l’avons
repéré ! « Peu de galeries mais beaucoup d’établisse-
ments de quartier ».
Laurent s’est fait la même remarque que grand
nombre d’entre nous. Pousser une porte de galerie
peut être intimidant et même si ces dernières sont
nombreuses à faire des efforts, cette crainte réduit
toujours le nombre de personnes qui ont accès à la
culture. Lui, il préfère du coup exposer dans nos lieux
de vie. Il expose à l’ Établi , rue de la Glacière jusqu’au
7 juin. Nous pourrons admirer l’évolution de son tra-
vail dès le 7 juillet au Tonnerre de Brest – Paris 14.
L’artiste est complètement autodidacte. Il est mar-
qué par l’ action painting et tout le mouvement de
Jackson Pollock. Ses œuvres s’appellent Bouillon-
nement, Étincelles. Il se dégage une belle énergie de
ses toiles. Prêt à jouer le jeu, sa photo représente sa
pensée : revenir aux origines de la peinture sans se
prendre au sérieux. Et nous, on aime ! Il s’est lancé
totalement dans son travail il y a trois ans et lorsque
je lui pose la question de ses activités antérieures, il
me répond spontanément qu’il ne se retourne jamais
sur son passé. Laurent vit le présent et se projette
dans le futur, du coup il ne lui reste plus de temps
pour regarder derrière lui.
Jamais avare d‘explications sur ses techniques de
peinture, il nous parle de ses œuvres en pensant déjà
aux prochaines. Je lui soutire une information pour
sa prochaine exposition : il se penchera sur le nu plus
particulièrement. Il revient à ses explications, nous
parle de dripping (technique utilisée par son maître
à penser), et nous, sans avoir fait histoire de l’art,
nous écoutons parce que tout paraît compréhensible
lorsqu’il nous l’explique.
Laurent Buraud, un créatif dont je vous délivre un
dernier secret : il écrit de la poésie. Il est aussi com-
plet que le profil type de l’artiste plein de sensibi-
lité… à suivre et écouter.
laurent Buraud
Peintures et Poésies
www.myspace.com/laurent.buraud
Laurent Buraud
l'aCtion PaintinG dE Paris sud
Texte Macha Binot
Photo Liz Vogel
16 — SUD 17 — SUD
le bon en arrière
Bon, à première vue un cimetière, ce n’est pas très
glamour… Mais figurez-vous que les touristes et
nous autres Parisiens apprécient grandement s'y
aventurer, s'y balader… et pour cause, avec ses 19
hectares, ce cimetière du Xive arrondissement est
l'un des plus importants espaces verts de la capi-
tale, mais pas que….
Le cimetière du Montparnasse a été créé au
début du XIXe siècle, en même temps
que plusieurs autres cimetières : le
cimetière de Passy, près du centre-
ville, le cimetière de Montmartre
au nord, le cimetière du Père-
Lachaise à l'est et le cimetière
du Montparnasse au sud. J'aime
les cimetières et tout particuliè-
rement ceux de Paris. Psycho-
pathologie à tendance morbide,
diront les psy. Petite déprime due
au retour de vacances ou aux dos-
siers épineux au bureau, affirmeront
les bien intentionnés. Non. J'aime les
cimetières comme d'autres aiment le cinéma,
pour la vie qu'ils contiennent. Contrairement aux
apparences, le cimetière du Montparnasse est sou-
vent plein de vie, surtout quand il fait beau. Le long
des allées, les visiteurs munis du plan obligeamment
fourni par les services municipaux, tentaient de se
repérer entre "avenue transversale", "boulevard de
l'est", sections et divisions. N'ayant personne en par-
ticulier à visiter, je décidai de suivre mon envie : aller
sur la tombe de Serge (Gainsbourg). Une famille était
venue lui rendre hommage. La mamie « Oh, ça fait
20 ans déjà, comme le temps passe vite… », a-t-elle
dit en tripotant nerveusement sa petite croix autour
du cou. Après un petit passage auprès de
Charles Baudelaire, Man Ray, Marguerite
Duras, Guy de Maupassant et de Jean
Poiret, je décidai de m'intéresser aux
anonymes. M'intéresser à quoi ?,
me diriez-vous. Aux épitaphes :
ces dernières phrases inscrites
sur nos tombes… Mon regard
s'arrête alors sur une épitaphe
digne du fameux « Enfin seul… »
du cimetière du Père-Lachaise…
« Paix à mes cendres, ne pas éter-
nuer » et cette autre « Ici gît suis, ici
gît reste ». Des morts me font rire. C'est
magique ! Shakespeare disait : « Mieux
vaudrait, après votre mort, une méchante épi-
taphe que, de votre vivant, un mauvais renom ». Et oui,
les monuments funéraires parlent mieux des morts
que ne le font les vivants. Ils sont l'image d'une
fierté oubliée, un désir de passer à la postérité…
Cimetière du Montparnasse
un CiMEtièrE où il Fait Bon vivrE…
Texte Celine Chacun
16 — SUD 17 — SUD
le bon écolo Communiqué Julien Rocher
Depuis mai 2009, ce magasin biologique vous
accueille du lundi au samedi. Sur deux étages, vous
pourrez trouver tout ce dont vous avez besoin pour
manger bio (du yaourt au vin, en passant par le qui-
noa) ou pour prendre soin de votre corps (cosmé-
tiques bio, produits d’hygiène, compléments alimen-
taires…). Heureusement que les murs sont
recouverts de couleurs vives, sinon
vous pourriez le chercher long-
temps : il se cache au cœur du
nouveau quartier BNF, à côté
de l’université Diderot-Paris
VII.
Idéal pour votre pause du midi,
vous pouvez même payer en
ticket restaurant !
Depuis 2010, tous les magasins
parisiens à l’enseigne Bio Généra-
tion (12 magasins) ont rejoint la coo-
pérative Les Nouveaux Robinson. Un soin tout parti-
culier est porté au respect de tous. Le fournisseur ne
vend pas à perte et ne se retrouve jamais en situation
de dépendance. Chaque acteur est différent et doit
être considéré de manière unique et responsable,
dans le respect de sa production. D’ailleurs, 80%
des fournisseurs sont des petits producteurs ou
transformateurs ! Vous pourrez donc trouver toutes
les valeurs de cette coopérative qui a ouvert son 1er
supermarché bio parisien en 1993. À cette époque,
la consommation de produits biologiques était une
démarche marginale. La création de cette activité se
présentait comme une aventure.
Vous avez peur de payer trop cher vos achats ? Ras-
surez-vous, la volonté de cette enseigne est avant
tout de permettre à tous d’accéder au bio.
Ils ont ainsi mis en place la sélection
du panier Robinson. 80 produits de
base à petits prix qui vous per-
mettront de manger bio, bon
et à prix tout à fait accessible
toute l’année ! Algues, graines
germées ou huiles essen-
tielles… tous leurs produits
ont une histoire et renferment
divers secrets. Vous avez peur
de ne pas vous y retrouver ? Les
vendeurs sont parfaitement formés et
disponibles pour répondre à vos questions et vous
conseiller. N’hésitez donc plus ! Rendez-vous chez
Bio Génération !
Magasin Bio Génération
Elsa Morante
1, rue Elsa Morante - 75013 Paris
www.nouveauxrobinson.fr
BioGénération
Bion-aPPÉtit
18 — SUD 19 — SUD
le bon homme
restaurateur et philosophe, Maître Quan propose de
vous ravir les papilles et de vous donner en plus la vie
éternelle, bon programme…
Il était un vieux bonhomme Pham Cong Quan, la
moustache finement relevée, le sourire bien accro-
ché et coiffé d’un béret.
Dans une petite ruelle du XVe arrondissement, se
trouve son refuge, un drôle de resto, Le Drapeau de la
fidélité. On ne sait pas trop si c’est une bibliothèque
dans laquelle on a le droit de dîner ou un restaurant
où se sont entassés tous les livres du monde. Guides
de voyage à côté de romans de Balzac et de l’ency-
clopédie Universalis, posés sur des vieux magazines
politiques du siècle dernier…
Monsieur Quan peut, en un repas, vous nourrir l’esto-
mac et l’aura. Sa cuisine vietnamienne est à tomber
par terre. Le vieux, l’étudiant, le pauvre et le nanti s’y
côtoient. Idéaliste, convaincu, engagé, il prodigue
aux curieux de son restaurant, sa « panacée univer-
selle à tous les maux du genre humain ».
Pham Cong Quan est celui qui s’affaire derrière les
fourneaux, du matin au soir, depuis 26 ans ; sa femme
et ses enfants sont au service, en salle. Avant, il était
professeur de philosophie à l’université de Saïgon. À
l’arrivée du communisme, il y a 35 ans, il est parti en
France avec sa famille. Maître Quan, comme on l’ap-
pelle, a travaillé ici et là, pendant une dizaine d’an-
nées, avant d’ouvrir pour de bon son petit restaurant.
Sa plume réserve aux plus studieux les secrets d’une
vie juste, charitable et courageuse.
Il y a pensé longtemps après avoir constaté que
« parce que l’homme comprend mal, tout ce qu’il fait
est mal fait. De là, la misère du monde. » En philo-
sophe invétéré, il utilise son bagage intellectuel pour
s’essayer à une solution universelle.
Son credo : le capitalisme humanitaire. D’où le tient-
il ? Pham Cong Quan aurait pu recevoir un soir Jésus,
Bouddha et Confucius, imaginons… Ils commandent
bo bun, riz cantonais et une douzaine de nems. Ils
se taisent d’abord. C’est tellement bon. Ensemble,
ils élaborent cet idéal de société. Le capital de leur
MaîtreQuan
il nEM QuE vous !
Texte Camille Lancesseur & Etienne Pugliesi-Conti
Photo Etienne Pugliesi-Conti
18 — SUD 19 — SUD
capitalisme ? L’argent aimant. Du verbe aimer bien
sûr. Gagner de l’argent et s’en servir avec l’intention
d’aimer toujours mieux, nos parents, nos amis et
autrui. L’énergie créée, elle garde le cœur contre les
maladies ; paix et bonheur sont assurés. Pour vous
convaincre, il vous dit « Si moi vous rendre heureux,
moi je vis longtemps » puis vous sert un repas com-
plet pour moins de dix euros, alcool compris. Et là,
soudainement, on a envie d’y croire…
Bibliographie
Essai philosophique : L’Homme et le cosmos : un
le drapeau de la fidélité
21, rue Copreaux - 75015
Tél. 01 45 66 73 82
http://phamcongquan.free.fr
—
Tous les jours de 11h à 22h
monde meilleur, La Voie, 2001.
Roman : Le Guerrier inconnu, La Voie, 2001.
Essai philosophique : L’être tempérant : capitalisme
humanitaire universel, La Voie, 2005.
20 — SUD 21 — SUD
le bon plan Texte Macha Binot
Photo DR
douceur du mois de juin, l’ Eté et la chaleur de ces
nuits approchent. Ce jeudi là, la soirée était idéale
pour flâner sur une terrasse… un seul caprice :
« Prenons - la suspendue dans les airs cette ter-
rasse » ou plus précisément sur les toits de Paris.
Nous arrivons rue de Vaugirard, après un bref pas-
sage sur la ligne 12, nous levons les yeux au ciel et
tendons l’oreille… l’ambiance semble bonne sur les
toits du Novotel ! La double porte s’ouvre sur un hall
blanc parfait. Deux hôtesses nous accueillent et
comprennent vite qu’elles doivent nous faire monter
au ciel… au sommet de l’hôtel…
Ascenseur miroité, correction maquillage sous le
regard complice d’un membre de l’équipe Accor,
ouverture des portes : « Bienvenue sur une des vues
les plus imprenables de la tour Eiffel ! » Ils ont tout
prévu dans ce bar où se croisent le costume-cravate
qui sort du boulot et le cuir et petit jean branché qui
sort aussi du travail… mais pas le même semble-t-
il ! Les business boys, les bobos, les petites familles,
les gens en transit, tous passent par cet étage pano-
ramique en version couverte ou ouverte selon nos
envies.
Nous entrons dans ce lieu privilégié du 257, rue de
Vaugirard. Tout a été revu : la déco, les lumières…
pour ne mettre en évidence que cette vue dégagée
sur la tour Eiffel dont la réputation n’est plus à faire !
5, 4, 3… elle scintille ! Pile à l’heure ! Moins le quart à
ma montre pour être plus précis !
« Les Toits de Paris »
Nous nous surprenons à rêver du choix de telle ou
telle toiture et terrasse attenante lorsque discrète-
ment un serveur vient nous proposer un cocktail.
Il sont tous plus créatifs les uns que les autres ! Aux
fruits de saison, aux couleurs explosives, c’est un
étonnement gustatif ! Le pari est gagné : une vraie
parenthèse dans notre vie urbaine ! C’est bon de
vivre à Paris certains soirs ! La nuit tombe, nous nous
affalons dans les canapés à l'intérieur.
La bonne
terrassetErrassE avEC vuE…
20 — SUD 21 — SUD
Au fond, un DJ mixe, selon l’humeur du moment, un
rythme qui nous fait bouger les cheveux ou simple-
ment la pointe de notre talon aiguille.
La soirée se prolonge, le service est toujours aussi
agréable, nous nous sentons privilégiés dans cette
alcôve. Les gens échangent, se saluent. Nous remar-
quons que, de manière instinctive, nous nous tour-
nons tous vers les baies vitrées. La vue est tellement
agréable, cette tour Eiffel encore et toujours !
Le Novotel Vaugirard vient d’ouvrir son bar éphémère
et ce jusqu’au 30 septembre, tous les jours de 17h à
1h du matin.
Il nous propose aussi des soirées ponctuelles dans
cet éphémère ! Renseignez-vous !
Paris by night a des côtés magiques… cachés sur les
hauteurs du XVe, je vous invite à les découvrir…
novotel Paris vaugirard Montparnasse
257, rue de Vaugirard - 75015
Tél. 01 40 45 10 00
Du 15 mai au 30 septembre 2011
de 17h à 1h du matin
Métro ligne 12 - station Vaugirard
22 — SUD 23 — SUD
le bon artisan
Philippe Jolly a installé son atelier-boutique dans
le Xive, il est facteur de pianos. d’abord prof de
philosophie, et il n’y a pas que sa moustache qui le
confirme… il a gardé dans la pratique de son métier
une idée très belle de la manière dont on doit faire
et vivre les choses. Bien sûr, il accorde, il répare et
il restaure les pianos, mais sa particularité vient du
fait qu’il est un des rares à toucher à de belles pièces
anciennes datant de 1830 à 1940. alors, il récupère
les pianos qu’on voudrait jeter, il en achète d’autres
et il s’en occupe, puis il en vend certains, les autres il
continue de les chérir.
« C’est ce que je dis à mes clients en rigolant, mais
c’est vrai : ne vous inquiétez pas si vous n’achetez pas
le piano, ça ne me gêne pas je l’aime plus que vous… »
Philippe travaille à l’ancienne sur de l’ancien, il uti-
lise des colles d’os de bœuf, des vernis à base de
résine d’arbre ou d’arbuste parce qu’il sait une chose
importante : le plus beau est l’unicité de chaque ins-
trument, monsieur Jolly est contre la standardisa-
tion et plus un piano est différent d’un autre, plus ça
lui plaît. « Ce qui est intéressant quand on travaille
avec des produits naturels, c’est qu’il y a toujours des
variantes, alors que les produits chimiques utilisés
sur les pianos modernes produisent toujours le même
résultat, il n’y a pas de défauts, il n’y a pas de quali-
tés non plus, c’est mort. » Alors il retravaille des pla-
quages en palissandre, il crée des claviers en buis,
il ravive les incrustations de laiton, il révise toute la
mécanique, il récupère les bois anciens.
« Mon critère c’est que ça soit vivant, qu’il se passe
un truc. La nature, mère de la diversité, disparaît des
pianos modernes, on la remplace par du plastique et
de la ferraille, même le bois n’est pas le même, il est
séché dans des étuves… Le bois du vieux piano sonne
bien parce qu’on l’a laissé se reposer, il y avait encore
cette importance de laisser faire le temps, c’est pour
ça que les vieux pianos vieillissent bien. Ah ! Celui-là
a 150 ans, est-ce qu’il a encore quelque chose à dire ?
Eh bien oui, même si c’est petit, il y a des trésors. Les
pianos modernes ne sont pas mauvais mais ils n’ont
presque pas d’existence, pour un acteur de cinéma
Philippe Jolly
lE FaCtEur dE Pianos
Texte Yohanna Uzan
Photo Arnaud Bouin
22 — SUD 23 — SUD
on dirait qu’il n’a pas de présence, c’est un problème
d’ontologie, il est là mais il n’est pas vraiment là ! »
Et il s’assoit, il joue Mozart sur le piano qu’il a fabri-
qué lui-même, parce qu’un piano de cette époque
était introuvable, il s’est pris au jeu d’en recréer un
en essayant de retranscrire et de respecter l’esprit
et l’univers sonore du maître. Et il y a une harmonie
entre la pièce musicale et la sonorité de l’instrument,
il y a une relation, quelque chose de la proportionna-
lité. C’est parce qu’il croit en de vraies émotions, ce
qu’il faut transmettre c’est l’amour des choses.
« La musique ça ne s’apprend pas, il faut avoir envie
d’en faire et travailler. Ce qui fait qu’un morceau est
musical, c’est impossible à transmettre, ça ne s’ex-
plique pas, si vous ne comprenez pas, ce n’est pas la
peine… C’est l’histoire du désir, c’est l’amour qui est
le dictateur là-dedans. »
Facteur de pianos
25, rue Boulard - 75014
Tél. 01 43 27 96 28
www.pianoforte-jolly.fr
24 — SUD
la bonne parisienne Texte Sandra Serpero
Illustration Agathe The Melon
I love my toutou
© Laurent Toth
1 — PALACE CANIN
Un hôtel labélisé quatre pattes ? Conçu pour nos compagnons domes-
tiques, ce nouveau lieu, situé à proximité du bois de Vincennes, offre
à Médor des demi-journées ou des journées de garderie ainsi que des
séjours à thème dans un cadre idyllique et avec toute une palette de
soins bien-être. Infos et réservations sur www.actueldogs.com
2 — MON CHIEN VA SE FAIRE UNE BEAUTÉ
Chez Canicrèche, on ne plaisante pas avec le poil ! Ici, on maîtrise les
techniques des coupes standard pour toutes les races. Les chiens
sont toilettés avec le plus grand soin et ressortent beaux comme des
camions ! Canicrèche 32, rue Turbigo 75003 – Tél. 01 42 71 59 09
3 — TROUVEZ L’AMOUR GRâCE À MILOU !
Prêtes pour un remake des "101 dalmatiens" ? Le site www.rencon-
tremonchien.com répertorie des heureux propriétaires de chiens qui
cherchent l’âme sœur. Alors on prépare les croquettes, les gamelles, les
chandelles et on lance les invits’ ! On le sait, y’a de l’amour au bout de
la laisse…
4 — AYEZ DU CHIEN…
Avec ce joli pull « Dress Caniche » de la jeune marque franco-colom-
bienne éthique Warmi. Élue reine de la maille, la créatrice Sylvia Toth
enchante notre dressing avec ses vêtements réalisés à la main qui ne
manquent pas de mordant ! En vente à La Cour, 60 rue Tiquetonne 75002
250 € - www.warmi.fr
5 — TOUT, TOUT POUR MON TOUTOU
Dans ce city store de 150 m2, ça déborde de jouets qui couinent, de
paniers moelleux, de sacs de transport, de colliers trendy, de gourman-
dises savoureuses, de produits de soins… Un vrai shopping-dog pour
combler tous ces besoins !
Moustaches 32, rue des Archives 75004 – www.moustaches.fr
24 — SUD
Il vous suffit de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
Retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon.fr
© AC + AG
28 — SUD 29 — SUD
le conte est bon
la Commédia, un café-restau où l’on a le droit
d’écouter ce que se dit à la table d’à côté… on y
cultive “la liberté d’être bien”…
Le soleil dans la voix, à la napolitaine… C’est avec
cette musicalité délicate et rieuse que Patrizia et
Joao m’accueillent ce samedi matin pour évoquer
leurs hôtes, de passage ou habitués de ce restau du
XIVe aux couleurs de la passion. Noir et rouge Carmen
sont les couleurs choisies pour donner à la déco une
chaleur, une note intimiste et artistique.
Patrizia et Joao s’occupent depuis belle lurette de ce
lieu chéri par les gens du quartier, une terrasse très
animée lors de belles soirées d’été, un restau cha-
leureux à l’heure du déjeuner : La Commédia. Entrer
ici pour un déjeuner, un dîner ou juste pour boire un
demi ou un café, c’est respirer un peu de cet air pari-
sien où circulent la curiosité envers l’autre, l’intérêt
pour les arts, et la soif d’amitié.
C’est en 1996, et précisément le 21 juin, pour la
fête de la Musique que Joao, cet amoureux du XIVe
venu tout droit de l’île de Madère a ouvert ce café,
que dis-je cette institution qui allait devenir un des
points de ralliement de tout le village de la mairie.
Patrizia me raconte avec chaleur sa belle histoire :
venue d’Italie il y a vingt-sept ans, elle a découvert
cet endroit, y a travaillé quand c’était encore une piz-
zeria puis, des années plus tard, a repris le flambeau
en compagnie de Joao, son mari (et de bientôt sûre-
ment leur petit rayon de soleil, Giorgia). Ils aiment
faire vivre l’endroit grâce à des expos, des concerts.
Musique et spectacles ont leur place régulièrement,
tel vendredi soir, tel après-midi, du jazz souvent, me
dit Joao en vrai passionné. En ce moment, les hôtes
peuvent découvrir les photos d’une artiste vivant
dans l’immeuble : Danielle, une photographe qui a
pris des clichés de la place Jacques Demy, dont les
lignes vues d’en haut ressemblent à des Mondrian.
Ces images nous parlent du quartier, de sa beauté,
de ces arbres superbes qui couronnent la place du
Marché, lieu d’échanges et de rencontres. Nos deux
tourtereaux connaissent bien leur clientèle, archi-
tectes habitués, voisines aînées qui discutent les
jours de marché, esprits curieux qui viennent boire le
petit café du matin et goûter un air paisible.
Ainsi cet endroit vit au plaisir des rencontres, de l’échange,
de la bonne humeur et des éclats de rire partagés.
Patrizia et Joao
vEnEz BoirE un PEu dE JoiE, à la CoMMÉdia
Texte Capucine Jaillon
Photo Rodolphe Baras
28 — SUD 29 — SUD
J’entends souvent dire que Paris est froid et ano-
nyme mais dans un petit lieu comme ça, quand on
pousse la porte, il y a l’âme qui s’ouvre… Amis pari-
siens, venez nous rejoindre…
la Commédia
5, rue Boulard - 75014
Tél. 01 45 39 38 00
30 — SUD 31 — SUD
le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
FÊTE DE LA MUSIQUE
XIVe
Parc Montsouris
14:00 - 15:00
Sayo / Sape
Programme de jazz et de pop présenté par des
jeunes musiciens de South Ayrshire, en Écosse, et de
Grande-Bretagne.
Escalier d’honneur de la cité universitaire
17 Bd Jourdan 18:00 - 21:00
Valses, mazurkas, polkas, scottishs, bourrées,
cercles, danses traditionnelles…
16pac
98 Bd du Montparnasse 19:00 - 23:00
Univers original entre pop expérimentale, post-rock,
trip-hop, dance et folk électronique
30 — SUD 31 — SUD
le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
Eglise notre dame du travail
34/36 rue Guillerminot
20:00 - 22:00
Le choeur d'hommes Anaiki (40 chanteurs) dirigé
par Jean-Marie Guezala, offrira un répertoire
de chants sacrés et profanes, de mélodies les
plus traditionnelles aux chants anciens les plus
méconnus. Anaiki invite cette année le choeur
féminin Neskatxena.
Xve
Parvis de la Mairie du Xveme
31, rue Péclet
Funk, groove, R&B, soul…
18h : Chav (chanson française), 19h30 : Nashville
Airplaine (country bluegrass), 21h : 7ydille (Antilles),
22h30 : Solyl's (groove-funk-jazz)
Parvis de l’église notre dame d’alliance
81 rue d’Alleray
19:00 - 20:00
Variété des Années 80
Place Convention
19:00
Musique rock
Rock'n Live Lotus Bleu
square necker
Angle des rues Bargue, Quintinie et Procession
18:00 - 20:00
Variété | Musiques du monde . traditionnelles.
Musiques de la renaissance Pascale Boquet /
Chanson française chorale Foranim
32 — SUD
les bonnes adresses Régie Publicitaire
06 80 46 58 76
1 — BIO GÉNÉRATION
1, rue Elsa Morante - 75013
Tèl. 01 53 61 10 65
2 — AU BONHEUR DU VIN
52, rue de l’Arbre Sec - 75001
www.aubonheurduvin.fr
3 — A VOTRE PORTÉE
100, rue de l’Ouest - 75014
Tél. 01 45 41 96 78
4 — BAVARIA
www.bavaria86.com
(rubrique France)
5 —THIERRY 21
285, rue de Vaugirard 75015 - Tél. : 01 45 31 11 41
86, rue du Commerce 75015 - Tél. : 01 45 33 35 13
6 — PIZZA ENZO
72, rue Daguerre - 75014
Tél. 01 43 21 66 66
7 — NOVOTEL
257, rue de Vaugirard - 75015
Tél. 01 40 45 10 00
8 — OSMOZ CAFÉ
100, rue de l’Ouest - 75014
Tél. 01 45 41 96 78
32 — SUD
www.novotel.com
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oto
: F
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ce R
amb
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Lounge Bar ViewDu 15 mai au 30 septembre
de 17h à 1h du matin
Le Lounge Bar View - 7ème étageNovotel Paris Vaugirard Montparnasse
257, rue de Vaugirard -75015 ParisTél 01 40 45 10 00
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