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Racing Report ÉDITION 2/12 I DÉCEMBRE 2012 I www.motorex.com MOTOCROSS 3 L‘Italie: Pasta, Amore et Motocross COURSES SUR ROUTES 11 15 fois sur le podium en 17 courses BIKE 16 Champion du Monde lors de la première MOTOREX NE FAIT PAS QUE DES PRODUITS. AUSSI DES CHAMPIONS DU MONDE.

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Vous allez pouvoir apprécier le Racing Report dans sa nouvelle forme et surtout, au-delà des seuls résultats finaux des diffèrentes séeries, découvrir des reportages comme des tenants et aboutissants.

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Racing ReportÉDITION 2/12 I DÉCEMBRE 2012 I www.motorex.com

MOTOCROss 3

L‘Italie: Pasta, Amore et Motocross

COURsEs sUR ROUTEs 11

15 fois sur le podium en 17 courses

BIKE 16

Champion du Monde lors de la première

MOTOREX NE FAIT PAS QUE DES PRODUITS.AUSSI DES CHAMPIONS DU MONDE.

Chères lectrices, chers lecteurs,

En début d’année, il est toujours difficile de faire des pronostics sur le déroulement d’une sai-son. La saison 2012 aura encore été plus difficile à estimer, compte tenu du si grand nombre de nouveautés et de changements qui ont été introduits. Tel est par exemple le cas pour le

nouveau règlement de la catégorie Moto GP avec la nouvelle catégorie Claiming Rule Bikes: ce changement apporte-t-il plus de sus-pens dans la catégorie? Ou la catégorie Moto3 signifie-t-elle des compétitions de même niveau et des courses captivantes comme pour la Moto2 introduite en 2010? De nouvelles équipes sont apparues au championnat du monde Superbike, tandis que d’autres, déjà existantes, ont changé de constructeur. Par ailleurs, comment les nouveaux pilotes prouveront-ils leurs capacités auprès de nos partenaires, et comment les pilotes connus parviennent-ils à relever les défis dans les nouvelles catégories ou séries? À présent, en cette fin de saison, nous avons des certitudes et des succès plus nombreux que jamais à inscrire!

Vous allez pouvoir apprécier le Racing Report dans sa nouvelle forme et surtout, au-delà des seuls résultats finaux des différentes séries, découvrir des reportages comme des tenants et aboutissants.

Mais avant que vous ne vous plongiez dans la lecture de cette publication, je souhaiterais mettre l’accent sur quelques événements marquants. Notons que plusieurs pilotes MOTOREX laisseront leur nom dans l’histoire!

• Ryan Dungey a raflé la première place au podium et a remporté la première victoire pour KTM au championnat Supercross des États-Unis• Ryan Dungey a gagné le tout premier championnat de Motocross des États-Unis pour la marque autrichienne• KTM compte à son palmarès tous les titres de champion du monde Motocross• Sandro Cortese devient le premier champion du monde Moto3 de l’histoire• Les équipes Enduro de Mattighofen, KTM et Husaberg, ont toutes (!) remporté le championnat du monde Enduro• Lors du Motocross des Nations (MXON), avec Max Nagl et Ken Roczen, deux des trois pilotes qui se sont hissés sur les marches du podium sont soutenus par MOTOREX. De plus, toutes les courses et toutes les catégories sont remportées par des pilotes qui roulent avec Motorex.

L’étroite collaboration avec les équipes, qui implique notamment d’intensifs travaux de développement de produits, a donné lieu à de nouveaux produits et des expériences exceptionnelles. Grâce aux essais intensifs et aux évaluations menées avec KTM en Autriche et aux États-Unis, de même qu’avec Suzuki et Yoshimura au Japon, nous avons mis au point de nouvelles huiles de course dédiées au motocross et au sport de courses sur route, qui constituent toutes de véritables avancées technologiques. Forts de cette base solide et du soutien de partenaires de qualité couronnés de succès, nous pouvons envisager un futur prometteur en termes de réussites.

Je vous souhaite un infini plaisir à la lecture et suis certain que vous apprécierez ce Racing Report qui concilie sport mécanique et loisirs.

Bien cordialement,

Ronald KabellaDirecteur Powersports

ÉDITORIAL

Une saison phénoménale se termine

« 11 champions du monde, 2 champions d‘Europe et pas moins de 8 champions nationaux »

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Contrairement à l’année passée, le pilote Red Bull KTM Factory Racing, Cairoli, a récupéré la plaque rouge sur sa KTM dès la première course de la saison 2012. Et il l’a gardée jusqu’à la 9e course à Uddevalla (Suède). Il est parti en pôle position au Grand Prix de Suède, mais il s’est vu contraint d’abandonner prématurément les deux courses et ne put que constater passivement comment son avantage obtenu après moult efforts lui échappa. Le Grand Prix de Suède aura ainsi été un tour-nant dans sa saison.

Cairoli: «Quelque chose a changé depuis la Suède. Je suis normalement plutôt du style prudent – à un bon rythme - sans toutefois prendre trop de risques. Après Uddevalla, je me suis dit: je vais gagner toutes les courses à venir et nous verrons bien ce qui se passera.»

Sa stratégie a porté ses fruits! En effet, l’Italien de l’équipe d’usine KTM a gagné onze des douze dernières

courses et plus personne ne pouvait le rattraper au GP d‘Europe à Faenza – 3 courses avant la fin de la saison. Ce Sicilien de 26 ans décroche ainsi le 6e titre de cham-pion du monde de motocross de sa carrière. Ces deniers quatre ans, il s’offrit successivement la couronne MX1, et antérieurement, le pilote, alors Yamaha, remporta le championnat du monde de MX2.

Dans le perpétuel classement, l’intrépide Stefan Everts demeure le seul véritable rival de Cairoli. Avec son 6e titre de champion du monde, Cairoli est désormais sur un pied d’égalité avec Joel Robert. Everts en est à son 10e.

ANTONIO CAIROLI

DOMINATEUR DEPUIs QUATRE ANs DANs LA CATÉGORIE MX-1:

« Je vais gagner toutes les courses à venir et nous verrons bien ce qui se passera »

MOTOCROss

L’Italie affiche une présence incontournable sur la scène du motocross depuis bientôt trois décennies. Et le mérite ne revient pas seulement à Antonio Cairoli.

Le signal du départ remonte à 1984, lorsque Michele Rinal-di triompha au 125e championnat du monde. Six années plus tard, un autre Italien décrocha un titre de champion du monde dans la catégorie 250cc: Alex Puzar, qui occupa aussi la première place en 1995 au classement du cham-pionnat du monde des 125cc.

Son compatriote Alessio Chiodi devient champion du monde 125 ccm3 deux fois de suite, en 1998 et 1999, et un autre Italien se hissa en tête du championnat du monde des 500 ccm3: Andrea Bartolini. Dans la même année, les Italiens triomphèrent aussi pour la première fois lors du Motocross des Nations.

Quelques années plus tard, ce fut le tour d’un Azzurro de démontrer son talent: Antonio Cairoli remporta son pre-mier championnat du monde de MX2 en 2005 et décrocha quatre titres de champion du monde dans la catégorie MX1 respectivement en 2007, 2009, 2010 et 2011. Avec cette sé-

rie fulminante, le pilote à peine âgé de 26 ans rejoint dans l‘Olympe du Motocross des champions du monde légen-daires tels que Roger De Coster, Eric Geboers, Georges Jobé et Joel Smets. Du reste: même en 2008, l’année où Cairoli n’a pour une fois pas connu les lauriers de la victoire, le titre fut mérité par un autre Italien, David Philippaerts.

Antonio Cairoli est conscient de l’importance de l’Italie dans l’univers sportif du motocross, et malgré sa jeunesse, il est incollable sur les pilotes italiens de ces 30 dernières années. «J’admire Alex Puzar pour son style. Il comptait parmi mes héros lorsque j’étais petit. Je connais Michele Rinaldi plutôt comme manager de l’équipe Yamaha ; j’étais dans la même équipe qu’Alessio Chiodi, lorsqu’il remporta le titre de champion du monde. Andrea Barto-lini a également connu une très bonne année en 1999. Il remporta le titre de champion du monde et nous mena à la victoire au Motocross des Nations. Que nous comptions un autre pilote d’exception avec David Philippaerts est as-surément idéal pour le motocross italien. Ce dernier gagne en effet encore en popularité.» •

« J‘admire Alex Puzar pour son style.

Il comptait parmi mes héros lorsque j’étais petit. » Tony Cairoli

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L‘Italie: Pasta, Amore et Motocross

MOTOCROss

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MOTOCROss

Cela s’imposa comme une évidence dès l’avant-dernier tour du championnat du monde de MX2: Jeffrey Her-lings devint le nouveau champion du monde. Pas éton-nant qu’une grande bringue ait été organisée en son honneur aux Pays-Bas, dans sa ville natale de Gemert, pour fêter le premier titre de champion du monde rem-porté à 19 ans.

Mais Herlings réserve encore d’autres bonnes sur-prises à ses fans. Car à l’occasion de la dernière réunion de la commission motocross de la FIM, qui a précédé le Motocross des nations à Lommel, les membres ont adopté une proposition d’amendement du paragraphe 01.2.2032 du règlement de la FIM. Ce dernier stipule qu’un champion du monde de MX2 peut seulement dé-fendre une seule fois son titre dans l’année consécutive à celle dans laquelle le titre de champion lui a été dé-cerné. Cette clause additionnelle doit maintenant être supprimée. «Ce serait évidemment super», acquiesça Jeffrey Herlings sûr de lui. «J’aurais ainsi la chance de remporter un premier hat-trick dans la catégorie MX2, avant de passer à la catégorie supérieure.»

La décision d’introduire une limite d’âge en 2010 était double: cela devait d’une part éviter que les aînés res-treignent les chances des jeunes pilotes, et d’autre part, la clause devait inciter les champions à passer le plus ra-pidement possible à la catégorie des grands. Cependant, comme cette clause s’appliquait surtout aux meilleurs talents, nombreux d’entre eux sont partis en Amérique. La scène du championnat du monde a ainsi perdu Mar-vin Musquin et Ken Roczen, qui ont tous deux opté pour les États-Unis. En été, alors confronté au règlement ac-tuel, Herlings annonçait encore: «Peut-être devrais-je émigrer vers les États-Unis en 2014.»

La décision finale quant à l’amendement du paragraphe 01.2.2032 appartient au bureau permanent des Grands Prix, qui se compose du président la commission mo-tocross au sein de la FIM, Wolfgang Srb, ainsi que du président FIM Vito Ippolito et du président-directeur de Youthstream Giuseppe Luongo. En réalité, l’adop-tion de la modification du règlement devrait être une pure formalité, étant donné que Srb, le président de la commission, s’est déjà prononcé en sa faveur et que le promoteur de séries Luongo en reconnaît les avantages marketing. •

MX2

Herlings a décroché son premier titre de champion du monde

d‘autre ÉVÉNEMENTS DE COURSE » Le Belge Ken de Dycker de l’équipe d’usine Red Bull KTM, coéquipier du champion du monde MX1 Cairoli, termine la saison au 5e rang du classement. Le Belge de 28 ans a prolongé son contrat avec KTM. Selon Pit Beirer: «Ken s’est bien intégré dans l’équipe et s’est révélé être un excellent acteur de l’équipe. Avec la nouvelle 450cc, il est tout à fait capable de monter sur le podium; c’était important pour nous d’avoir un pilote qui ne perturbe pas l’harmonie de l’équipe. Nous considérons que Toni a encore quelques cartes à jouer dans les années à venir, et nous ne voulons lui mettre personne dans les pattes qui le défierait sans relâche pour lui ravir son titre. » Jake Nicolls de l’équipe HM Plant Red Bull KTM UK a atteint l’inespérée 4e place au classement final en MX 2. » Lors du championnat suisse Motocross MX Junior 125 ccm3, Patric Schnegg est parvenu à confirmer le titre de vice-champion au sein de l’équipe MX. » Philippe Dupasquier s’est classé 2e au classement final du championnat suisse de Supermoto dans la catégorie Prestige. Marcel Götz de l’équipe Emil Weber se hissa à la 3e place. » Grâce à Pascal Geiser, l’équipe de Trial Monnin s’est assurée le titre de champion de Suisse. Le titre de vice-champion revient à son coéquipier Cédric Robert.

En ravissant la 3e place dans la catégorie MX1, ce Français de 22 ans a atteint le meilleur résultat Kawasaki depuis des an-nées. Paulin a confirmé avoir signé pour deux années supplé-mentaires chez Kawasaki Factory Team.

De même, Jeremy van Horebeek se réjouit d’être accueilli au sein de l’équipe KRT. Le Belge portait cette année les cou-leurs de l’équipe d’usine Red Bull KTM et gravit la 3e place au championnat du monde de MX2, derrière Herlings et Searle. Van Horebeek avait quitté l’équipe CLS-Kawasaki fin 2010 pour rejoindre l’équipe d’usine KTM. Il revient à présent dans l’équipe japonaise pour récolter ses premiers lauriers dans la catégorie MX1.

«Cela ne sera pas facile dans la catégorie MX1», concède van Horebeek. «Mais je suis convaincu que Kawasaki détient l’une des meilleures motos dans cette catégorie et me permettra de réaliser mon rêve, à savoir de me classer parmi les cinq meilleurs.»

KRT KAWASAKI

Rookie of the year: GAuTIeR PAuLIn RAvIT LA 3e PLACe

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MOTOCROss

La série Supercross marquera l’histoire 2012. En effet, Ryan Dungey a remporté pour KTM la première vic-

toire en course dans la catégorie reine et conclut au 3e rang au classement final.

L’équipe d’usine KTM et Ryan Dungey ont déjà débuté avec de nombreux essais lors de l’avant-

saison fin 2011. Parallèlement, MOTOREX a mis au point des huiles de course d’un nouveau genre en

étroite collaboration avec l’équipe, réalisant ainsi une avancée technologique ma-

jeure pour 2012.

Avec Ken Roczen et Marvin Mus-quin, deux champions du monde

MX2 sont venus compléter le palmarès au classement SX

Lites des courses East et West Coast. Dans ces caté-

gories également, KTM a terminé la saison couronnée de suc-cès: Roczen au 2e rang (SX Lites East) et Musquin au 3e rang (SX Lites West).

La série Outdoor National Motocross enchaîna directement en fin de saison SX. Il ne s’agit pas de rouler dans des stades ou des halls, mais sur des circuits de motocross normaux en pleine nature. Ryan Dungey s’est ici littéralement imposé en tant que dominateur absolu. Il a remporté 10 des 12 week-ends de course, 18 des 24 circuits, parmi lesquels 10 consécutivement.

Fait remarquable: les 12 week-ends de course ont tous été ga-gnés par des pilotes Motorex! Les deux premiers événements ont été remportés par James Stewart, qui depuis l’été 2012 roule avec Yoshimura Suzuki également pour une équipe MOTOREX. Ces deux pilotes ont ainsi réalisé le score maxi-mal possible pour Motorex et tous deux ont à cette occasion fait confiance en la nouvelle huile Racing Pro 4T 5W30 Multi Esther FS.

Les héros des séries américaines sX et MX

AMA MOTOCROss + sUPERCROss

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Lorsqu’il ne s’entraînait, ne dormait ou ne parti-

cipait pas à des courses, Ken Roczen regardait des

vidéos de Supercross. Il a toujours voulu réussir les

mêmes exploits que les meilleurs pilotes de mo-

tocross américains. Cet Allemand de 18 ans est

maintenant en très bonne voie – et vise les États-

Unis.

La réponse du «The GOAT» fut courte et nette: «Ken who? Sorry, I ne-ver heard that name.» («Ken, qui? Désolé, je n’ai jamais entendu ce nom.»)

«The GOAT» est l’acronyme de «Greatest Of All Times» – le titre ho-norifique de Ricky Carmichael, meilleur pilote de motocross le plus talentueux de tous les temps. Ses propos datent de 2005, alors que Ken Roczen était venu pour la première fois aux États-Unis. Bien qu’à peine âgé de 11 ans, il avait déjà concouru à l’époque en Allemagne sur le terrain et nourrissait alors de bons espoirs qu’un Allemand connaîtrait à nouveau des succès internationaux. Le dernier et en même temps le seul champion du monde allemand de motocross, Paul Friedrichs, remonte à 1968, et vient d’une partie de l’Allemagne qui n’existe plus: la DDR. Roczen semble être du même calibre, apte

à résister à la traversée du désert. Et il est en meilleure voie d’y par-venir. Cependant pas en Allemagne, qui ne compte hélas toujours pas parmi les nations montantes du motocross, mais aux États-Unis.

Le championnat de motocross américain se compose de la National, une longue série estivale de douze courses, qui correspond en gros au championnat du monde MX1 et MX2 sur circuits outdoor. Il y a en outre les 16 courses de la série Supercross, qui débutent en janvier et nous emmènent à travers tous les États-Unis. Ces courses sont dis-putées tous les week-ends – et ce, dans des stades de baseball et de football de mégapoles.

En 40 ans, plus que jamais, le motocross est devenu réellement po-pulaire aux États-Unis, et les courses se déroulent régulièrement en présence de plus de 60.000 fans. Les retransmissions télévisées ainsi qu’un intérêt mondial croissant véhiculé par les médias contribuent à encourager les constructeurs de motos et d’accessoires à investir des sommes toujours plus importantes – notamment dans des ta-lents révélés du motocross tels que Ken Roczen, qui depuis sa victoire de la saison remportée à Houston est sur le pont, et projette de s’éta-blir aux États-Unis. Et comme le jeune Allemand doit sa victoire à la chute de son concurrent Justin Barcia, Roczen doit d’abord encore démontrer que son succès ne tient pas du miracle inopiné.

Les préparatifs dans cette perspective ont commencé au printemps dernier. Car c’est encore pendant la saison outdoor que se conçoivent

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Comment se faire un nom aux États-Unis!

les circuits des équipes, qui correspondent à ceux du début de sai-son SX en janvier. Pendant ce temps, des moteurs, pneus, réglages de châssis et de système d’échappement sont optimisés pendant des semaines. Ce faisant, le code de production («production rule») doit veiller à ce que les pilotes privés bénéficient des mêmes chances. Celui-ci détermine quelles pièces d’une moto doivent être de série, et lesquelles peuvent être modifiées. Considérant les 100.000 dollars que coûte une moto d’une équipe de tête, on réalise rapidement que les très coûteuses modifications de pièces rendent ces véhicules quasi inaccessibles aux pilotes privés.

Comme au championnat du monde, il existe aux États-Unis, les catégories 450 ccm3 et 250 ccm3, également désignées par Lites. Les deux temps ne pouvant qu’avoir la moitié de cylindrée, elles ne sont presque plus développées, étant donné qu’elles n’ont de nos jours plus aucune chance. Même les 350 ccm3 de KTM cèdent du terrain aux 450 ccm3: elles perdent en effet quelques précieux dixièmes de seconde entre le démarrage et le premier virage, et comme la course ne dure que 14 à 16 minutes, il ne reste guère de temps pour des manœuvres de dépassement. C’est pourquoi la puissance s’avère insuffisante dès la phase de démarrage.

Avant une course règne le chaos. Des bus et des trains routiers de 40 tonnes affluent de par-tout, et des entreprises spécialisées construi-sent, à force de 500 camions chargés de terre, des pistes de cross dans des stades de baseball et football qui, comparées aux circuits euro-péens, sont beaucoup plus grandes, difficiles et aussi plus dangereuses. Pourtant, l‘envie de gagner des pilotes ne connaît aucune limite. Ce qui était en fait prévu comme section trois-fois-double-trois-fois, est franchi en tant que combinaison quatre-fois-quatre-fois. Et cela ne réussit pas toujours. Les participants qui peuvent encore se déplacer après leur chute, ramassent leurs dents. Les autres sont rapide-ment évacués. Selon l‘expression «The show must go on» («Le spectacle doit continuer»). Et quel spectacle! En deux bonnes heures, un véritable show de motocross XXL est proposé, avec des Sideshow (spectacles secondaires), quatre courses d‘es-sai, deux essais qualificatifs et une finale respectivement pour les pilotes des catégories 250 ccm3 et 450 ccm3. À peine la cérémonie de remise des prix terminée que de puissantes pelles sur chenilles défont la piste de cross et les trains routiers reprennent la route jusqu’à la prochaine mégapole.

Pour résister dans cette entreprise du divertissement à grande échelle, une forme irréprochable est de rigueur. La préparation à la saison est d’autant plus cruciale, car en cours de série, il n’est guère possible d’optimiser quoi que ce soit, les 16 courses en 16 semaines se suivent sans relâche. Pour réduire quelque peu la charge financière qui incombe aux coureurs privés, qui débutent encore dans leur carrière, le championnat des 250 ccm3 se répartit en une série West et une série East. Ils peuvent ainsi se concentrer sur une région, sans avoir à parcourir des milliers de kilomètres pour atteindre le prochain site de course.

Ken Roczen devait à l’origine concourir dans la série West, étant donné qu’il vit au Sud de la Californie (du reste, dans une mai-son de rêve). Il a d’ailleurs été considéré comme le meilleur espoir par les média suite à sa victoire lors de la dernière course de 2011. En dépit de ses efforts de préparation, tous les espoirs sont retom-bés en l’espace d’une fraction de seconde: une toute petite faute l’a fait déraper, ce qui lui a valu de se fracturer le bras. Comme les courses de la série East démarrent plus tard, Roczen a changé de série, évidemment sans avoir récupéré toute la forme qu’il avait avant l’accident. Il s’en suivit deux autres chutes, des départs loupés, une infection grippale et tout simplement de la déveine. Lorsque Roczen maîtrisa enfin à nouveau sa course à Indianapo-lis, la course a été interrompue avant d’être reprise. Il resta en-suite en tête, avant de chuter à nouveau et d’arriver à peine 19e en ligne d’arrivée.

Seuls les véritables champions parviennent à digérer de tels aléas. Car tous les participants aux shows nocturnes savent donner du gaz, mais il en faut bien plus pour se retrouver en haut du podium à la fin de la compétition. Et Roczen semble avoir ce plus. «Ken est non seulement doté d’un super talent, mais il apprend aussi très vite. Il respire la joie de vivre, sa compagnie est agréable», atteste Roger de Coster, le manager de l‘équipe KTM en Amérique, lui-même cinq fois champion du monde de motocross. «S’il fallait lui trouver un défaut, c’est peut-être qu’il n’est pas assez concentré. Le jour de la course, il fait le tour en serrant des mains et se laisse presque surprendre par le départ. Mais il est encore jeune et va encore apprendre cela, pour gagner.»

Au fait: même «The GOAT» n’a exprimé que des propos élogieux au sujet du jeune Allemand à l’occasion d’un commentaire télé-visé. «Ken who?» («Ken, qui?») – appartient résolument au passé.

« Ken est non seulement doté d’un super talent, mais il apprend aussi très vite. »

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ENDURO

L’année 2012 est l’une des années les plus glorieuses de l’histoire MOTOREX Enduro. Des titres de champion du monde ont pu être remportés dans toutes les catégories, que ce soit par les pilotes KTM ou Husaberg. Même le titre de champion du monde junior revient à l’un des pilotes MOTOREX. Voici quelques informations à ce sujet:

Dans la catégorie E1, Antoine Meo de l’équipe d’usine KTM Enduro a remporté son deuxième titre de champion du monde dans la catégorie E1 et son troisième titre en tout.

En distançant ses concurrents lors du Grand Prix de France, Pierre Alexandre Renet a décroché le titre de champion du monde dans la catégorie E2. C’était en même temps le pre-mier titre pour Husaberg dans l’une des catégories princi-pales depuis 14 années. Le titre de vice-champion revient à Christobal Guerrero de l’équipe d’usine KTM Enduro.

Dans la catégorie E3, le pilote KTM Christophe Nambotin est resté imbattable toute la saison durant et s’assura le titre de champion du monde. Le Suédois Joakim Ljunggren de l’équipe d’usine Husaberg complète le succès avec le vice-titre. Après s’être classé au troisième rang l’année précédente, Ljunggren est monté d’une place cette saison dans le classement des TE 300 et a connu ainsi le meilleur résultat de toute sa carrière!

Le titre remporté par Mathias Bellino dans le champion-nat du monde junior est une démonstration supplémen-taire de la tradition de longue date de Husaberg en matière d’encouragement des jeunes talents. À la finale de la sai-son, il a pu tourner les deux jours en sa faveur et augmen-ter ainsi le nombre de victoires dans une même journée à 12 pendant cette saison EWC.

Les 4 titres ont tous été emportés

MOTOReX RuLeS THe enDuRO WORLD!

DIVERS » Le pilote de 22 ans Kailub Russell de l’équipe FMF KTM OffRoad Racing a remporté la série AMA GNCC X1. » Le coéquipier de

Russell, Baylor Stewart, a gagné dans la catégorie X2, suivi par Jason Thomas (également de KTM) à la 2e place. » Russell Bobbitt de l’équipe FMF

KTM OffRoad Racing a décroché le titre de champion l’AMA Enduro National. » L’américain Kurt Caselli (l’équipe FMF KTM OffRoad Racing) a été le

vainqueur de l’AMA Hare & Hound Serie. Suivi à la 2e place par son coéquipier David Pearson. » Taddy Blazusiak de l’équipe Red Bull KTM OffRoad

Racing a remporté l’AMA Enduro Cross » Le vainqueur du Rallye Dakar de cette année est Cyril Despres (KTM Red Bull Factory). Le Dakar 2013 aura

lieu du 05.01 au 19.01.13.

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MOTOGP

MotoGP - Karel Abraham

2013 en route sur aprilia

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Karel Abraham a connu un début de saison difficile, avec quelques lourdes chutes. Mais il retrouva la constance dès Laguna Seca et put bien terminer quelques courses.

Ducati a dû s’occuper plus intensivement que prévu au cours de la sai-son du perfectionnement des machines d’usines pour Valentino Rossi et Nicky Hayden. Par conséquent, les équipes semi-usine, telles qu’AB Car-dion, ont été un peu perdues de vue et ont été de plus en plus en reste. Ainsi, Karel Abraham a pris part à la saison 2012 sans bénéficier d’aucune amélioration de sa moto et ne doit ses résultats positifs de la 2nde moitié d’année qu’à un fort engagement personnel.

Un accord avec un autre constructeur a été conclu pour 2013, duquel on pourrait espérer un plus grand soutien.

En début de saison, le Suisse a été l’un des plus éminents as-pirants au titre et les attentes vis-à-vis de Lüthi étaient élevées en conséquence, en particulier après les excellents essais de la saison. Après cinq courses, Lüthi s’est lancé dans le classement du championnat du monde. En fin de compte, il n’eut cependant pas de chance face au jeune prodige Marc Marquez. Le chef d’équipe Daniel Epp fait remarquer: «Mar-quez est un pilote d’exception, tel qu’il en existe seulement un tous les 10 ans. Au final, aucun pilote n’a pu lui tenir tête. Hormis le jeune Espagnol, qui est passé à la catégorie Moto GP pour 2013, nous n’en sommes pas très loin. De principe, chaque année, 4 pi-lotes ont une chance de devenir champion du monde. Nous espé-rons pouvoir y parvenir l’année prochaine.»

En considérant les points, 2012 a été la meilleure saison de Lüthi depuis son titre de champion du monde dans la catégorie 125 ccm3 il y a 7 ans.

L’équipe de Tom Lüthi est fin prête pour la saison à venir. L’objec-tif étant d’achever les perfectionnements de la Suter dès mars/avril, avant de pouvoir envisa-ger une mise à niveau en mi-lieu de saison et éviter ainsi tous troubles et incertitudes dans l’équipe. Deplus, la conti-nuité est de mise: le même pilote, la même équipe et le même con-structeur. Nous souhaitons à Tom que 2013 lui ap-portera la dose de chance dont il a besoin.

Moto2

Lüthi manqua le podium à 3 points près

Sandro Cortese - Champion du monde Moto3

L’Allemand Sandro Cortese offrit à l’équipe Red Bull KTM Ajo le premier titre Moto3 sur route à l’occasion du championnat du monde. Cortese a couru comme dans une autre ligue et assura dès la troisième course avant la fin du championnat (Malaisie) le titre tant convoité. Après une course menée de main de maître où le sympathique pilote originaire de Berkheim dépassa Zulfahmi Khairuddin (KTM) dans le dernier tour, il décrocha ainsi non seulement le titre de champion du monde, mais aussi la course. Soulignons qu’une

troisième place aurait suffi à lui assurer le titre de champion du monde.

La course a été un grand succès pour le PDG de KTM Stefan Pierer: «Ce fu-rent des journées tant incroyables que merveilleuses pour KTM et tous

les fans de KTM Racing. Sandro est le premier pilote à avoir remporté le championnat du monde sur de l’asphalte pour KTM, et cet événement

restera gravé dans nos mémoires comme fait marquant dans l’histoire de l’entreprise.»

Cortese a vu le drapeau de la victoire s’agiter pour lui dans toutes les courses de cette saison 2012 phénoménale: il a pu monter 5 fois

tout en haut du podium. 5 fois à la 2e place, 5 fois à la 3e place. Il termina les deux autres courses respectivement à la 6e place.

De plus, cette saison se parachève avec une 1ère place pour KTM au classement des constructeurs.

CORTeSe 2013 DAnS LA CATéGORIe MOTO2Après avoir roulé 8 années dans la plus petite catégorie des GP, Cortese est enfin parvenu à réaliser la progres-sion qu’il souhaitait ardemment. En 2013, il rejoindra l’équipe Intact Team. KTM, le cœur gros, voulait encore

le réengager pour une année supplémentaire. «Nous comprenons néanmoins qu’il doit saisir la chance d’évo-

luer en tant que champion du monde. Nous sommes attristés, mais Sandro restera à jamais l’un des nôtres» affirme Pit Beirer.

Jusqu’à présent, l’engagement de KTM se limitait uniquement à la ca-tégorie Moto3. Tant que le règlement prévoit qu’aucun moteur de sa propre

construction n’est autorisé dans la catégorie Moto2, cela restera probablement aussi ainsi.

15 fois sur le podium en 17 courses

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Le Britannique engagé, Leon Camier, a eu beaucoup de mal-chance cette année et a été plusieurs fois poussé hors de la course par des circonstances adverses. Il n’a par conséquent pas pu faire la démonstration de son grand potentiel et a dû au final se contenter d’une 14e place. L’équipe FIXI Crescent Suzu-ki a pu malgré tout terminer la saison sur une note positive.

Au début de la saison, Camier avait de l’indulgence quant à la puissance du moteur de sa Suzuki GSX-R. Selon Camier, le châssis est néanmoins magnifique! Le Britannique croit au potentiel de sa machine, c’est pourquoi il n’a jamais abandon-né, et a toujours donné son maximum. Le rythme de course aura été pendant toute la saison convenable, et il est même parvenu à rattraper voire à dépasser des concurrents dans des virages. Ce n’est qu’en ligne droite qu’il n’avait aucune chance face à la concurrence.

L’équipe a travaillé d’arrache-pied toute la saison pour amé-liorer la moto. Les premiers succès de ce travail ont pu être constatés à Brünn. Parallèlement, le système électronique aura également été amélioré; de plus, le moteur a été optimisé en collaboration avec Yoshimura, pour en tirer plus de puis-sance. Le résultat a été une 3e place au circuit de Nürnburg.

Étant donné que la moto roulait mieux que jamais en fin de saison, toute l’équipe envisage avec confiance la saison à ve-nir. Ce qu’a même confirmé l’excellent essai mené à Aragon.

Pour améliorer encore les performances, en étroite collabora-tion avec Crescent Suzuki et Yoshimura Japon, MOTOREX a mis au point une nouvelle huile MOTOREX Racing qui permet-tra encore d’optimiser la puissance.

Championnat du monde Superbike

Départ contenu et fin très prometteuse

MIX » Moto3: Danny Kent de l’équipe KTM Red Bull passe à la catégorie Moto2 en 2013. Avec sa nouvelle équipe Tech3, il n’est plus un coéquipier de Sandro Cortese, mais un concurrent direct. » Après s’être blessé lors de la course de Brünn, le pilote Max Neukirchner de Kiefer Racing s’est retiré de la compétition Moto2 pour le restant de la saison, et a en outre décidé de mettre un terme prématurément à sa collabo-ration avec Kiefer Racing d’un accord mutuel. Il se concentre à présent pleinement sur la saison 2013, sur les championnats du monde dans la catégorie Superbike. Neukirchner est le pilote allemand qui a connu le plus de succès au championnat du monde Superbike. 2 victoires et dix places sur le podium reviennent jusqu’à présent au pilote de 29 ans originaire de Stollberg. » John Hopkins (Fixi Crescent Suzuki) pourrait être désigné figure tragique du monde de la moto. Le Britannique n’enchaîne quasiment que des blessures depuis 3 ans. En 2012, un doigt a dû lui être amputé, et il s’est vu contraint de renoncer à la course de Magny-Cours à cause d’anciennes blessures à la hanche. Hopkins a maintenant officiellement annoncé son retrait pour la saison de 2013 le temps de se remettre de ses blessures. Il n’est pas certain qu’il reprenne la course un jour.

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Au cours de la saison 2012, Sylvain Guintoli est pas-sé de l’équipe Effenbert Liberty Racing à l’équipe Pata Ducati. Bien que le Français ait été le meilleur pilote Liberty-Racing, il a, selon les déclarations offi-cielles, été viré en raison de ses mauvais résultats.

Déjà à Silverstone, dans sa première course aux cou-leurs de Pata, le trentenaire courut vers la victoire! Il en a été ainsi jusqu’en fin de saison, avec une autre

victoire et plusieurs places successives sur le podium. C’est ainsi que Guintoli a terminé 7e de la saison SBK.

De 2004 à 2008, Guintoli roulait en Moto GP. Il a réa-lisé son meilleur résultat en 2006 avec une 9e place au classement final. De-puis 2010, il participe sans exception aux champion-nats du monde Superbike. À ce jour, l’équipe que va rejoindre Sylvain Guintoli en 2013 n’est pas encore dé-voilée.

Changement d’équipe en cours de saison – la 7e place malgré tout

AMA Superbike Motorex est de-puis 1999 activement impliqué dans le championnat américain de Superbike aux côtés de l‘équipe Yoshimura Suzuki. Au cours des années, au total neuf titres de champions du monde ont été con-quis ensemble, entre autres avec des pilotes connus tels que Mat Mladin et Ben Spies. Depuis la mo-dification du règlement applicable dès la saison 2011, qui impose que les motos soient au plus proche des modèles produits en grande série, on parle de règlement Stock. Les possibilités de tuning étant li-

mitées, le choix judicieux d’une huile de course adaptée est donc d’autant plus déterminant. En 2012, Yoshimura Suzuki a décroché le titre de vice-champion avec le pilote Blake Young. En outre, 2 pi-lotes de l’équipe Team HMC-KTM financée par des capitaux privés et managée par Mitch Hansen ont concouru au championnat. Les KTM RC 8 R, construites en conformité au règlement technique eu-ropéen, ont en fin de saison gagné encore plus de compétitivité. Outre une respectable 11e place pour Chris Fillmore, KTM aurait certainement remporté officieusement l’«Évaluation du niveau acoustique» de cette année.

Cette année, l’équipe réunie autour de Hämpu Bolliger fête les 30 ans d’Endurance Racing. Le chef d’équipe voué au succès a roulé en 1982 pour la première fois à l’oc-casion de la course longue à Imola. Jusqu’à nos jours, 2 titres de vice-champions du monde ont été décernés. Les deux principaux sponsors, MOTOREX et Fibag AG Kawa-saki, ont remis à Hämpu et son épouse Barbara un bon pour un week-end prolongé dans un bel hôtel. Étant donné que Hämpu travaille à plein temps en tant que mé-canicien automobile, et qu’il consacre tous ses loisirs à l’équipe Endurance et aux courses, ce bon-cadeau est très bienvenu. Nous réitérons nos félicitations à Hämpu pour cet anniversaire - et lui souhaitons beaucoup de plaisir pour les 30 ans à venir!

Malgré 2 défaillances, l’équipe Team Bolliger Switzerland a pu terminer la saison à la 7e place avec la dernière course au Mans.

endurance

30 ans Team Bolliger switzerland

AMA Superbike

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L’éternel secondMichael Ranseder connut à nouveau la malchance. L’Autrichien a mené une saison tambour battant, récoltant de nombreux points et victoires, et les apparitions de l’équipe, course après course, étaient irréprochables. Ainsi, avant la course finale d’Hockenheim, Ranseder pouvait s’enorgueillir d’avoir 8 points d’avance sur Erwan Nigon.

À Hockenheim, 25 points supplémentaires devaient encore être attribués de sorte que même le 3e du classement, Jörg Teuchert, briguait encore un titre. Au moment de se positionner pour le départ, le moteur de Ranseder se montra très bruyant. L’équipe décida de prendre sans at-tendre l’engin de rechange fin prêt. Comme cette décision a été refusée par le commissaire sportif, la course est partie sans Ranseder! Son concurrent direct Nigon remporta la première course, et c’est ainsi que les 8 points d’avance se sont mués en 17 points de retard. Même les protestations de Technogym Racing Austria n’ont rien pu changer.

C’est la rage au ventre que Ranseder attaqua en tête la deuxième course sur sa moto de re-change! Il gagna finalement avec un remarquable temps de 6,1 secondes d’avance. Maigre consolation pour l’Autrichien, car malgré sa fulminante seconde course, le titre restait hors de sa portée. Pour la 3e fois successive, Ranseder décrocha le titre de vice-champion. En 2013, Ranseder roulera en IDM Superbike au sein de l’équipe HRP Holzhauer Team et demeure ainsi parmi les pilotes MOTOREX.

Karl Muggeridge, l’Australien de 38 ans, qui vit en Suisse, a fait connaître sa démission en fin de saison. Muggeridge: «Toute car-rière doit terminer un jour. La décision du moment opportun est liée au fait que mes enfants actuellement en Suisse sont en âge d’aller à l’école. Si nous ne déménageons pas maintenant, cela deviendra difficile voire impossible à l’avenir. Certes, Honda et Holzhauer voulaient volontiers continuer. Mais en même temps, je ne peux pas concevoir que ma famille soit en Australie pen-dant que je poursuis ma carrière de sportif en Allemagne. Ma femme et mes deux fils me sont trop chers pour cela. La décision est prise, je retourne en Australie avec ma famille le 15 décembre.»

Lors de sa dernière saison, en tant que pilote IDM Superbike chez HRP Holzhauer, Muggeridge a occupé la 6e place au classement final. Parmi ses plus grands succès, relevons le titre de champion du monde Supersport en 2004 et le titre de champion IDM Superbike en 2010.

IDM Superbike

MUGGERIDGE DONNE sA DÉMIssION

IDM Superbike, Michael Randseder, Team Technogym BMW avec Fritze Tuning

MOUNTAINBIKE - ELIMINATOR

Ralph Näf

Champion du monde lors de la premièreÀ un stade avancé de sa carrière, Ralph Näf, le champion du monde de Marathon de 2006, a enfilé une fois encore le maillot aux couleurs «arc-en-ciel» de l’UCI. Le pilote entretemps âgé de 32 ans de l’équipe Multivan Merida Biking a remporté la bataille pour le titre du-dit Cross Country Eliminator, une discipline inscrite pour la première fois au programme du championnat du monde avec l’épreuve de Saalfelden. Näf a réussi à s’imposer dans la grande finale face au Slovène Miha Halzer, sorti meilleur de la qualification.

Lors d’une course de VTT au format Cross-Country Eliminator (XCE), quatre pilotes s’affrontent mutuellement. Cette discipline combine tant des éléments du Four Cross (4X) que de Cross Country (XCO).

Les deux coureurs les plus rapides peuvent participer à la manche suivante avant de pouvoir participer à la finale du championnat du monde. C’est la première fois que des médailles ont été décernées dans cette discipline.

Persévérance et aptitude à s’imposer sont de rigueur pour être le(s) plus rapide(s) de la course de 600 mètres qui traverse le centre de Saalfelden. Disputer sa position dans des ruelles sinueuses, sauter au-dessus d’escaliers et s’affronter d’homme à homme sont le fort ce spectacle.

Félicitations pour cette impressionnante performance, Ralph!

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Même pour une athlète d’exception, le retour aux sommets sportifs peut s’avérer difficile. Gunn-Rita Dahle Flesjå ambitionnait de reve-nir aux devants de la scène après son congé de maternité en 2009 et s’était entraînée intensi-vement et systématiquement. Mais les résultats n’ont pas comblé ses espérances. La Norvégienne a ensuite montré en 2011 qu’il fallait compter avec elle pour la saison 2012.

Vice-championne de MTB Marathon, vice-cham-pionne de MTB Cross Country, championne d’Eu-rope en Cross Country et 3e au classement final de la coupe du monde, tels sont les remarquables résultats de sa saison 2012. Dahle est de retour!

Gunn-Rita Dahle Flesjå

DAHLe De ReTOuR Au SOMMeT Du MOnDe

La très grande forme des frères Flückiger leur a permis de rafler deux médailles au XC-Elite lors du championnat du monde à Saalfelden-Leogang (AT). Lukas (2) et Matthias Flückiger (3) ont partagé le podium avec leur compatriote Nino Schurter. C’est ainsi que les frères Flücki-ger ont pu réaliser un rêve de longue date - à savoir, monter ensemble sur le podium d’un championnat du monde. Un podium exclusive-ment suisse souligne l’imposante suprématie helvétique sur le monde du VT.

La course n’avait pourtant pas débuté idéalement pour les frères qui, après avoir vécu des hauts et des bas, ont terminé avec une deuxième et une troisième place bien méritées. Pour y parvenir, Lukas a dû re-monter au troisième tour en tête du classement depuis une 12e place. Cela lui a seulement été possible parce qu’il a pu effectuer les tours quatre, cinq et six plus rapidement que le vainqueur ultérieur Schur-ter. Le succès ne serait pas venu sans la parfaite préparation des frères Flückiger et la parfaite mécanique du Trek Racing Shop, qui a conçu, avec le Superfly, le hardtail 29“ de course le plus léger et le plus rapide du monde.

Team Trek World Racing

LEs FRÈREs FLÜCKIGER MARQUENT L’HIsTOIRE

Jamais aucun autre pilote n’avait réussi à remporter autant de courses de coupe du monde lors d’une même saison que le jeune Américain.

Il était considéré comme le grand favori du championnat du monde de MTB Downhill à Leogang de cette année. Jusqu’à présent, le titre tant convoité a toujours été à sa portée, et le triomphe aurait été d’autant plus grand, s’il avait cette année empoché à la fois la victoire au classement général de la coupe du monde et le titre de champion du monde. Mais cela ne s’est pas fait – une fois de plus, Aaron Gwin aura été le grand perdant du championnat du monde.

Aaron Gwin

successivement deux fois vainqueur de la coupe du monde

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Le jeune Anton Cooper, 18 ans, ori-ginaire de Nouvelle-Zélande, est allé droit vers la victoire de la catégorie junior sur son Superfly Ultimate (Trek World Racing spécial), ravissant la mé-daille d’or et méritant le prestigieux maillot aux couleurs «arc-en-ciel». Anton est encore en âge scolaire et termine son lycée cette année. Il est le premier Néozélandais à avoir réussi à gravir les marches du podium lors du championnat du monde de VTT.

Le junior de chez Trek a d’ailleurs effec-tué un sans-faute tout au long de la sai-son en remportant les trois courses de coupe du monde desquelles il prenait le départ. Il se profilait donc comme favori aux côtés du tenant du titre, le Français Victor Koretzky (FRA). Le VTT le plus rapide du monde et le plus ra-pide des coureurs juniors forment une équipe d’exception que nul n’a réussi à battre. Nous attendons avec impa-tience de connaître les prochains dé-veloppements de sa carrière.

Cross Country

Champion Junior

Moritz Milatz, le champion d’Europe de Cross-Country, vice-champion du monde de distance Marathon et 3 fois champion d‘Allemagne, est un coureur de VTT spécialiste de la discipline olympique Cross-Country. Il débuta sa carrière sportive comme athlète et a été découvert en 2002 par son actuel PR-Manager. En 2005, ce trentenaire natif de Fribourg-en-Brisgau signa son premier contrat professionnel. Un des sommets de sa carrière aura été en 2006, sa première victoire au championnat d‘Allemagne de Cross-Country. Parmi les autres moments forts du parcours de Moritz Milatz: sa victoire d‘une manche de la coupe du monde de Marathon en 2005 à Bad Goisern (AUT) et son premier classement parmi les 10 premiers en 2006 avec un 6e rang lors de la coupe du monde de cross-country VTT à Fort William (SCO). Une 3e place au classement à Madrid (ESP) donna l’occasion à Milatz en 2009 de monter pour la première fois sur un podium de coupe du monde. Il remporte en 2010 la „Mountain Bike Bundesliga“ (ligue fédérale de VTT) internationale pour la troisième fois succes-sivement et devient en 2011, comme en 2006 et 2010, pour la troisième fois champion d‘Allemagne dans la discipline olympique Cross-Country et toujours en 2011, égale-ment en distance Marathon.

Le 10 juin 2012, Moritz Milatz devient le premier coureur de VTT allemand à décrocher le titre de champion d’Europe. Le 7 octobre 2012, il est vice-champion du monde en distance Marathon.

MORITZ MILATZ

Premier coureur de VTT allemand à remporter le titre de champion d‘europe

Victor Koretzky de Bikepark.ch est de-venu à Val d’Isère champion du monde junior. Le Français a devancé son com-patriote Titouan Carod de 29 secondes, suivi d’un trio suisse composé de Do-minic Zumstein, Enea Vetsch et Andri Frischknecht.

Koretzky n’a pas pu défendre son titre de champion du monde de Cross Country. Il s’est classé à la 2e place au final, derrière Anton Cooper.

Cross Country

vAInQueuR De LA COuPe Du MOnDe JunIOR

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CAR

C’est avec une entrée en piste réussie que se fit le départ de la coupe de Formule 3 «Austria Formel 3 Cup» à Hockenheim. Sandro Zeller (Jo Zeller Racing) se démarqua sans ambiguïté dès la première course de la saison en tant que favori et rem-

porta les deux courses. Mais les choses ont changé au cours de la saison, car sa position fut menacée par le pilote de l’écurie ma-con, Andre Rudersdorf. La lutte pour le titre de vice-cham-pion trouva seulement une issue décisive dans la dernière course à Hockenheim. Avec une nette double victoire, Zeller récolta les points requis pour devenir vice-champion.

L’écurie Jo Zeller Racing Team a joué deux cartes cette année en prenant part à la coupe autrichienne de Formule 3 et au championnat européen de Formule 3. Dans ce dernier, Sandro Zeller a terminé 12e au classement final.

Le trophée autrichien de Formule 3 (voitures de 1992 à 2001) a été décisif pour le Suisse Daniel Roider de l’écurie Jo Zeller Racing, fier de ses 27,5 points d’avance sur le second.

De même, la coupe d’Autriche Formule Renault a été dominée par des Suisses. Le pourchassé aura été dans ce cas le cham-pion Thomas Amweg (Amweg Motorsport). Son frère Manuel, également de Amweg Motorsport, ainsi que le Suisse Kurt Böhlen, tentèrent de lui ravir le titre. Mais rien n’a changé sur ce front jusqu’en finale. Au bout du compte, c’est Thomas qui

décrocha le titre avec 24 points d’avance sur son frère Manuel.

Quels bolides sont acceptés? Pour la coupe d’Autriche Formule 3, sont autorisés des bolides

jusqu’à l’année de construction 2010. Le trophée d’Autriche de Formule 3 au-torise des véhicules construits de 1992 à 2001 inclus. C’est également clai-rement défini pour la coupe Formule Renault: sont autorisées des Formules Renault 2.0 construites de 2004 à 2009. L’année passée, le ton avait été donné par les Suisses. Les trois titres sont re-venus à des Helvètes.

Cette saison, de nombreux pilotes suisses ont profité des possibilités

d’intervention à des conditions cadre financièrement intéres-santes. Par ailleurs, des pilotes français, tchèques, estoniens, italiens, autrichiens, polonais et allemands concourraient dans les deux catégories de Formule. «Nous voulons continuer à proposer des événements attrayants tant pour les pilotes que pour les écuries et élaborons de nouveaux concepts pour 2013», annonce Franz Wöss en perspective de l’année à venir. La nouvelle coupe Austria Formel 1600 a été favorablement accueillie par les écuries. La coopération avec le championnat «LO Formule» est déjà acquise. La formule nouvelle génération imaginée par les Suisses se poursuivra en 2013 sous la dési-gnation «Junior Formula Master» et sera intégrée aux événe-ments de la coupe Austria Formel 3.

Un Suisse en tête à la coupe autrichienne Austria Cup

MIX » Au terme d’une saison de difficiles combats menés dans le cadre du FIA ETCC 2012, Rickli Motorsport a pu s’emparer du titre de vice-champion d’Europe grâce à une modeste avance d’un point. » L’écurie Volluz avec Joel Volluz a décroché le titre de vice-champion au championnat suisse de Bergrennen.

» MOTOREX nourrit une collaboration suivie avec Jenzer Motorsport, axée sur le développement. Ils participent entre autres aux courses ultra compétitives de GP3. Ce fut l’occasion pour Patric Niederhauser de se classer 7e. Le résultat très satisfaisant de l’écurie est complété par une 14e place pour Robert Visoiu et une 18e pour Alex Fontana au classement général.

Jenzer Motorsport

MOTOREX RACING LAB BUCHER AG LANGENTHAL

Technologie de lubrification MOTOREX

Bern-Zürich-Strasse 31

Case postale

CH-4901 Langenthal

Tél. +41 (0)62 919 75 75

Fax +41 (0)62 919 75 95

www.motorex.com

Le MOTOREX Racing Lab est en charge des recherches et du développement de tous les fluides dont les teams de compétition soutenus par MOTOREX ont besoin. Le MOTOREX Racing Lab s’est dès lors établi ces dernières années comme un élément incontournable en matière de développements spéci-fiques pour de nombreux équipes désireuses de se battre pour décrocher la victoire.

Ces formulations spéciales de la gamme Racing Line, mises en valeur dans un emballage attractif et haut de gamme, combinées à notre passion pour la compétition, offrent une toute nouvelle dimension dans le monde des produits «High-Performance» destinés à la compétition.