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Interview de SEM. Issoufou Mahamadou, Président de la République OFFICE NATIONAL D’EDITION ET DE PRESSE Place du Petit Marché Tél : 20 73 34 86/87 Télécopieur : 20 73 30 90 BP : 13 182 Niamey Niger 28 ème ANNÉE N°1733 Sahel Dimanche du 2 Avri 2017 — Prix : 250 francs Inauguration, ce matin, de la centrale électrique de Gorou Banda PP 31 à 38 PP 4 à 7 An 1 de l’investiture du Président de la République, 2 ème mandat SOUS LE SIGNE DE LA RENAISSANCE CULTURELLE SOUS LE SIGNE DE LA RENAISSANCE CULTURELLE Spécial

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Interview de SEM. IssoufouMahamadou, Président dela République

OFFICE NATIONAL D’EDITIONET DE PRESSE

Place du Petit MarchéTél : 20 73 34 86/87

Télécopieur : 20 73 30 90BP : 13 182 Niamey Niger

28ème ANNÉE

N°1733 Sahel Dimanche du 2 Avri 2017

— Prix : 250 francs

Inauguration, ce matin, de la centraleélectrique de Gorou Banda

PP 31 à 38PP 4 à 7

An 1 de l’investiture du Président de la République, 2ème mandat

SOUS LE SIGNE DE LA RENAISSANCE CULTURELLE SOUS LE SIGNE DE LA RENAISSANCE CULTURELLE

Spécial

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N°1733 du 2 Avril 2017

LL e Président de la République, Chef del’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou,inaugure, ce matin, la centrale thermiquede Gorou Banda. Cette cérémonie

solennelle marque le début des festivités du 1er

anniversaire de la seconde mandature. Ellesymbolise également la concrétisation d’unepromesse du Président Issoufou, celle de nouspermettre de sortir progressivement de ladépendance sur le plan énergétique. En effet, lacentrale thermique diesel, première du genre auNiger, va permettre d’atténuer les coupuresintempestives d’électricité et d’améliorer lesconditions de vie des populations nigériennes dansla zone du projet, en accroissant le taux desatisfaction de la demande d’électricité enattendant l’achèvement des autres grands projetsà savoir Kandadji et Salkadamna, pour atteindredéfinitivement l’indépendance énergétique auNiger.La célébration de l’AN I de cette secondemandature a été également l’occasion pour le Chefde l’Etat d’accorder une grande exclusivité à nosconfrères de Télé Sahel. Au cours de cet entretien,le Président Issoufou Mahamadou a passé enrevue toutes les grandes préoccupations del’heure, entre autres la sécurité, la lutte contre leterrorisme, les bases étrangères présentes sur lesol nigérien, la mise en œuvre du Programme deRenaissance, la mobilisation des ressources,l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable, lesélections de 2021, avant de s’appesantir sur laRenaissance Culturelle.La Renaissance Culturelle,c’est cette résolution duPrésident Issoufou à permettre à l’ensemble desNigériens d’orienter leurs actions quotidiennesvers les efforts de développement économique etsocial du pays afin de permettre à nos concitoyensd’accéder à un avenir prometteur.Lorsqu’il retraçait les grandes orientations de cetteRenaissance Culturelle dans son Programme decampagne, du Président Issoufou disaitclairement‘’qu’il s’agit de promouvoir, au sein denotre société, les valeurs qui ont historiquementservi de socle au développement économique etsocial. Il s’agira de cultiver le patriotisme et ledévouement à la collectivité; d’avoir partout ettoujours le sens de l’intérêt général et de cultiver lecivisme; de rompre avec l’obscurantisme ambiantet tous les autres comportements propres àannihiler chez les Nigériens toute idée d’ouverture,de progrès et d’innovation; de cultiver chez lesNigériens la confiance en soi; de créer lesconditions d’une rupture avec la mentalité d’assistéet la mendicité sous toutes ses formes ; decombattre l’oisiveté, d’insuffler l’amour du travail;de combattre la corruption, la concussion et lenépotisme; de promouvoir la solidarité et laresponsabilité; de promouvoir l’individu, ledétribaliser en le libérant du régionalisme, del’ethnocentrisme et du sectarisme’’.Car, ‘’avec tous ces maux et cette mentalité, notrecher pays ne peut émerger sans un changementradical de mentalité des populations. L’Etat de droitque nous voulons pérenniser, ne pourra s’épanouirsans être accompagné de changement dementalité, de comportement ni d’attitudes’’, disait­il. Il a encore été plus explicite au cours de sonentretien d’hier sur Télé Sahel : ‘’Nous avons uneambition, au niveau du Gouvernement, c’est deréaliser ce que nous appelons trois modernisations: lamodernisation sociale, la modernisation politique,et la modernisation économique. L’objectif de laRenaissance Culturelle est de servir ces trois

modernisations ». Il s’agit pour nous, affirme le Président Issoufou,d’identifier quelles sont les valeurs qui peuventaider à la réalisation de ces trois modernisations, ils’agit aussi d’identifier quelles sont les contre­valeurs qui constituent des obstacles à laréalisation de ces trois modernisations. Je peuxvous prendre des exemples: par exemple, nousconsidérons que la solidarité est une valeur, alorsque l’égoïsme est une contre­valeur ; l’unité nationale est une valeur, alors que l’ethnocentrisme, le régionalisme, lecommunautarisme sont des contre­valeurs. Nousconsidérons que l’intégrité est une valeur alors quela vénalité est une contre­valeur. Notre objectif estde faire le tri au niveau des valeurs internes etexternes également qui peuvent nous servir pources trois modernisations, et faire l’inventaireégalement des contre­valeurs qu’il faut combattreafin de lever les obstacles pour pouvoir avancer surla voie de la modernisation. Mais pour mieuxcomprendre, il faut que les gens sachent ce quenous entendons par modernisation sociale, parmodernisation politique et par modernisationéconomique. Par modernisation sociale nousentendons le renforcement de l’unité nationale, ladétribalisation définitive des Nigériens, et lechangement de la conception du monde. Nous avons une conception du monde qui,malheureusement, est aujourd’hui un peuarchaïque. Il nous faut une conception du mondebeaucoup plus compatible avec la raison, il nousfaut créer des ruptures dans le comportement,rupture dans les rapports sociaux, rupture auniveau des mentalités des Nigériens. Il faut aussiune certaine évolution dans notre vision desquestions démographiques par exemple. Et c’estcela que nous donnons comme contenu à lamodernisation sociale», explique SE. IssoufouMahamadou. Quant à la modernisation politique, elle visel’établissement d’un Etat démocratique etrépublicain fort et solide. Et la culture peut ycontribuer, les valeurs culturelles peuvent ycontribuer, par exemple une des conditions pourque l’Etat démocratique soit fort et solide, c’est quel’Etat puisse avoir beaucoup de ressources. Celasuppose que le civisme fiscal est très développédans le pays, donc la renaissance culturelle peutcontribuer également au civisme fiscal. En ce quiconcerne la modernisation de l’économie, l’objectifest de mettre en place une économie compétitive,avec un secteur primaire moderne, avec uneconsolidation du secteur secondaire et du secteurtertiaire. Là également la culture, les valeursculturelles peuvent nous servir, par exemple ledéveloppement d’un esprit d’entreprenariat, ledéveloppement de l’épargne, le développement dugoût du risque, l’ardeur au travail, tout ça, ce sontdes valeurs qui peuvent servir la modernisation del’économie. Pour me résumer, donc, laRenaissance Culturelle, ce n’est pas le folklore, laRenaissance Culturelle, c’est puiser dans lesvaleurs internes comme externes qui peuventservir les trois modernisations, identifier les contre­valeurs qui peuvent freiner cette modernisation.C’est pour cela d’ailleurs que nous avons besoind’un certain nombre d’acteurs qui peuventpermettre de diffuser les valeurs qui concernentnotre société ou de lutter contre les contre­valeurs.Et ces vecteurs sont la famille, il faut passer par lafamille, il faut passer par l’école, l’éducation, il fautpasser par les lieux de culte, les mosquées, leséglises, etc., pour sensibiliser les Nigériens. Il fautégalement passer par les médias, il faut passer parle chant, le théâtre, le cinéma, etc.

Nous l’avons déjà dit dans un de nos précédentséditoriaux, nous le répétons encore : nous devons,pour atteindre nos objectifs de développement,changer nos mentalités ! Nous devons nous­mêmes nous imposer des changements qualitatifs. Comment s’améliorer si tout le monde attend toutde l’Etat, et qu’on oublie de se mettre au travail ? Il faut donc changer, changer sans délai, car ledéveloppement commence par le changement decomportement et le travail.Il faut combattre les lenteurs dans l’administrationet l’absentéisme, la politisation à outrance de notreadministration, la courte échelle, les passe­droits,etc. Le Niger renaissant a besoin de mentalitésnouvelles dans l’administration qui doit être uneadministration de développement et non uneadministration de commandement et de larecherche du profit.Il faut dénoncer et combattre notre propension àfaire de la politique politicienne 365 jours sur 365jours. La vie de la Nation ne s’arrête pas qu’à lapolitique. Nous devons donc éradiquer cettementalité de politiciens de tous les jours.Ce combat noble exige l’implication de tous :leaders politiques, religieux, société civile, parentsd’élèves, etc., afin qu’il y ait plus de travail et moinsde gaspillage de temps et d’énergie. L’autre axe de la Renaissance Culturelle, c’est ledéfi démographique. Le Président Issoufou l’ad’ailleurs reconnu, ‘’le défi démographique est trèspréoccupant. Nous avons un taux annuel decroissance de 4%, nous avons un taux de féconditéparmi les plus élevés, sinon le plus élevé dumonde. Notre population double tous les 18 ans.Donc, le Gouvernement continue de créer lesconditions pour la transition démographique dansle pays. Je voudrais que les populations sachentque notre religion, l’Islam, ne s’oppose pas à laplanification familiale. C’est le lieu d’ailleurs desaluer les prises de position récentes de l’Emir deKano (Nigeria) sur cette question. Donc, c’est unchantier sur lequel nous allons continuer àtravailler, c’est un chantier par rapport auquel nousallons mobiliser l’instrument de la RenaissanceCulturelle pour changer l’attitude des populationspar rapport à la démographie, la vision de lapopulation par rapport à la question de laplanification des naissances’’. Dans le secteur de l’éducation, l’initiative del’évaluation des enseignants pour relever le niveaude l’école nigérienne a été aussi abordée par leChef de l’Etat, qui a appelé les uns et les autres àune prise de conscience élevée pour sortir l’écolenigérienne des sentiers battus.Toujours est­il que sur cette épineuse question del’éducation, tout comme pour tant d’autresquestions, il faut privilégier une et une seule voie :celle du consensus !

Mahamadou [email protected]

Editorial

Cultivons une mentalité de développement

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N°1733 du 2 Avril 2017

Au terme d’une visite detravail qu’il a effectué, lasemaine passée en France

et en Italie, le Président IssoufouMahamadou a regagné Niamey,hier. A Paris, le Président IssoufouMahamadou a été reçu, vendredi31 mars 2017, à L’Elysée par sonhomologue français FrançoisHollande. Au cours d’un déjeunerofficiel, les deux hommes d’Etat faitune déclaration commune danslaquelle ils ont abordé divers sujetsdont les questions migratoires, lacroissance économique, ledéveloppement et la sécurité auNiger, mais en particulier dans lazone du Liptako­Gourma, régionfrontalière avec le Burkina et leMali, région touchée par plusieursattaques ces derniers mois. Lesdeux Chefs d’Etat ont, au cours deleur déclaration conjointe, réaffirmél’excellence des relations entre lesdeux pays et aussi l’estime qu’ilsont l’un pour l’autre.‘’J’ai tenu à recevoir le PrésidentIssoufou, parce que c’est un ami etparce que nous avons exercé degrandes responsabilitéscommunes lorsqu’il y a eu dessituations extrêmement graves enAfrique de l’Ouest. Je lui suis trèsreconnaissant pour l’action qui aété la sienne tout au long de cettepériode, je pense bien sûr à ce quis’est produit au Mali et ensuite à lamise en œuvre de Barkhane’’, ad’entrée de jeu, déclaré lePrésident Hollande. Le Présidentfrançais a noté la coopérationefficace qui permet d’avoir, vial’opération Barkhane, les moyensd’intervenir. ‘’Nous coopérons ainsiavec notre base à Madama pourcontrôler ce qui se passe au Norddu Niger. Nous sommeségalement mobilisés, et le Nigerest en première ligne, contre BokoHaram. Nous avons pu, là aussi,infliger des pertes à ce mouvementterroriste, même si aujourd’hui, ils’est dédoublé. Nous devonscontinuer les actions et nous lesmenons dans le cadre de la forcemultinationale qui, pour le LacTchad, a montré son efficacité’’, a­t­il ajouté.Sur les questions dedéveloppement, le Niger estregardé, selon le PrésidentHollande, comme un exemple dece que l’on peut faire, notammenten matière de mobilisation defonds européens, à la suite du‘’sommet de la Valette’’, etégalement de fonds français.‘’C’est notre volonté, au­delà del’aide budgétaire directe,d’apporter des moyens pour ledéveloppement du Niger à travers

l’Agence Française deDéveloppement’’, a­t­il déclaré,ajoutant que plusieurs projets ontpu avancer dans la régiond’Agadez. ‘’Il y a aussi le barrageque nous voulons absolumentlancer, le barrage de Kandadji pourqu’il puisse être réalisé lorsque lePrésident Issoufou sera au termede son second mandat. Et, nousvoulons également participer à desprogrammes sur la santé,l’éducation et notammentl’éducation des jeunes filles’’.Concernant la situation plusglobale de la région, le PrésidentHollande a indiqué que le Nigerparticipe, aux côtés de la France,à la lutte contre la migrationirrégulière et les trafics. Pour ce quide la situation au Mali, la France etle Niger travaillent pour mettre enœuvre l’accord de paix et deréconciliation, sous laresponsabilité du Gouvernementmalien. ‘’Et nous faisons en sorteque la MINUSMA puisse, avecl’opération Barkhane, être la plusefficace possible. Mais ce que jevoulais aussi à travers cetterencontre, c’était de soulignercombien le Président Issoufou aété lucide sur la situation enAfrique de l’Ouest, puisqu’il a étél’un des premiers que j’airencontrés, avant même que je neprenne ma responsabilité deprésident de la République; etcombien nous avons travaillé toutau long de ces 5 ans pour arriver àdes solutions dans des contextesextrêmement éprouvants, que cesoit le terrorisme, que ce soit lesmouvements migratoires ou contreBoko Haram. Donc nous avonsréussi à être exemplaires, et leNiger est regardé comme tel parles Européens. Tout à l’heure,Mahamadou Issoufou ira en Italie,comme un exemple de ce que l’onpeut faire de mieux pour l’action enmatière de développement’’, a

confié le Président Hollande.Pour sa part, le Président IssoufouMahamadou a remercié lePrésident Hollande pourl’excellence des relations entre laFrance et le Niger, coopération quia atteint un niveau très élevé cetteannée. ‘’Je pense que sous laprésidence du Président Hollande,la France a fait preuve d’un grandleadership sur la scèneinternationale. Par son ouverturesur le monde, la France a montréen effet qu’elle est une grandepuissance. J’insiste sur ce mot,parce que le repli sur soi est unepreuve de décadence. Or, laFrance s’est ouverte sur le mondeet a su garder son rang dans leconcert des Nations grâce auleadership du Président Hollande’’,a déclaré le Président Issoufou.Pour illustrer ses propos, le Chefde l’Etat a évoqué la décision priseau soir du 09 janvier 2013d’intervenir au Mali. ‘’Ça a été unedécision très courageuse et trèssalutaire parce que cette décisionavait permis dès le 10 janvier 2013de chasser les terroristes de Konaet puis, quelques jours après, dereprendre toutes les villes du Maliqui étaient entre les mains desterroristes. Cela doit être soulignéet j’aimerai une fois de plusremercier le Président Hollandepour cette action salutaire. Seuleune grande puissance pouvaitaccomplir une telle prouesse’’, a­t­il estimé. Le Chef de l’Etat a ensuite parlé dela contribution de l’opérationBarkhane qui a succédé à Serval.‘’Cette opération nous rend ungrand service au niveau des paysdu Sahel ; ce n’est pas seulementau Niger. Dans le nord du Niger,nous avons pu, en rapport avecl’opération Barkhane, fermer tousles points de passage auxterroristes, aux trafiquants etautres qui vont de la Libye vers le

Mali et inversement. Barkhanenous aide également beaucoupdans le combat que nous menonsdans le bassin du Lac Tchad contreBoko Haram’’, a déclaré lePrésident Issoufou, soulignant quela France a fait preuve, sous laprésidence du Président Hollande,d’un grand courage dans sesprises de positions sur d’autresquestions qui préoccupent laPlanète comme le changementclimatique. ‘’On connaît les effortset les résultats obtenus grâce auleadership de la France. Il en va demême sur les questions del’immigration qui sont desproblèmes sur lesquels on travailleensemble’’, a­t­il affirmé avantd’indiquer que le Niger est en trainde mettre en œuvre un programmede lutte contre la migrationirrégulière. ‘’Nous sommes en train de tarir leflux des migrants qui passent parle Niger. Des résultats importantssont obtenus. Mais la question dela migration et celle de la sécuritésont des questions qui sont liéesaux problèmes de développement.Pour faire face aux menacesterroristes à court terme, il faut dessolutions sécuritaires, militairesmais à long terme, la solution c’estle développement économique etsocial’’, a­t­il confié. Le Chef de l’Etat s’est aussi félicitédu niveau d’exécution duprogramme de coopération entrele Niger et la France. ‘’Le dernierprogramme a été exécuté à plusde 85%. Dans des secteurs quisont prioritaires pour le Nigercomme le secteur de l’énergie àtravers le barrage de Kandadji,l’éducation, l’accès à l’eau, lasanté. Je me félicite de cela et jeme félicite aussi du fait que lenouveau programme reflète lespriorités qui sont celles du Niger,comme la maitrise de ladémographie à travers notammentla scolarisation de la jeune fille, lalutte contre les mariages forcés etou précoces’’, déclare le PrésidentIssoufou qui juge excellente lacoopération entre les deux pays.‘’Les relations sont très fortes etceci grâce au Président Hollande.Je salue le soutien qu’il aconstamment apporté au Niger, etau­delà, à toute l’Afrique. LeContinent africain pense, je lecrois, que tous les engagementspris par le Président Hollande vis­à­vis de l’Afrique ont été tenus’’,a­t­il conclu.

Siradji Sanda

Fin de la visite de travail du Président de la République à Paris (France) et à Rome (Italie)Déclaration conjointe des Présidents Issoufou et Hollande

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DR

Les Chefs d’Etat nigérien et français lors de la déclaration

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N°1733 du 2 Avril 2017

Monsieur le Président, voilà unan que les Nigériens, dans leurécrasante majorité, sur un scorede 92, 49%, vous ont réitéré leurconfiance afin de conduire leurdestinée pour les cinq pro­chaines années, et cela au vudes réalisations du Programmede la Renaissance Acte I, quevous avez mis en œuvre aucours de votre premier mandat.Alors Monsieur le Président, enquoi l’Acte II se distingue­t­il del’Acte I ? Je voudrais commencer par vousremercier. Pour répondre à votrequestion, je dirai que le Programmede Renaissance Acte I était bâti surhuit axes et qui sont les suivants :la sécurité comme 1er Axe, la sta­bilisation des institutions démocra­tiques et républicaines comme 2ème

Axe ; ensuite nous avons les infra­structures, (infrastructures routièreset énergétiques, ferroviaires, decommunication, infrastructures ur­baines également) ; nous avonsaussi l’initiative 3N, ‘’les NigériensNourrissent les Nigériens’’ ; nousavons l’éducation, la santé, l’accèsà l’eau et à l’assainissement pourles populations, ainsi que la créa­tion d’emplois pour les jeunes. Voilàles huit axes du Programme de Re­naissance du quinquennat précé­dent. Et ce programme était évaluéau départ et correspondait à uneenveloppe de 6.200 milliards defrancs CFA. Il a été exécuté à hau­teur de 5.800 milliards de francsCFA. Cela qui fait à peu près untaux d’exécution de 93%. Ce quimontre bien le sérieux qu’on a misdans l’évaluation de ce programme. Maintenant, en ce qui concerne leProgramme de la RenaissanceActe II, c’est ça le sens de votrequestion, il reprend toutes les prio­rités de la Renaissance Acte I queje viens de rappeler, et ensuite il yest ajouté la question relative à laRenaissance Culturelle. Ce pro­gramme a une enveloppe qu’on aévaluée à 8.200 milliards, et In­chah­Allah, nous avons l’intentionde mobiliser les ressources in­ternes et externes à cette hauteur.

Monsieur le Président, au boutd’une année de mise en œuvre,l’on ne peut certes pas tirer debilan, mais comment appréciez­vous déjà cette premièreannée de l’Acte II? Oui, comme je l’ai dit, noussommes sur la mise en œuvre duProgramme de Renaissance, surles différentes priorités ; mais pen­dant cette première année, nousavons malheureusement connu deschocs. Nous avons connu un cer­tain nombre de défis, et je citeraiquatre chocs : d’abord le choc sé­curitaire qui se maintient, le chocclimatique, le choc de la réductiondes cours des prix des matièrespremières que nous produisons, etle choc aussi de la récession au Ni­géria. Mais en dépit de ces chocs,nous avons réalisé, en 2016, untaux de croissance de notre écono­mie de 4,6%, et nous avons conso­lidé les acquis de la période2011­2015 pendant cette premièreannée. Monsieur le Président, l’épinedorsale du Programme de Re­naissance, Acte II, est la Renais­sance Culturelle. Beaucoup denos compatriotes ne semblentpas percevoir ce que recouvre ceconcept de Renaissance Cultu­relle. Concrètement, que faut­ilcomprendre de ce concept? Nous avons une ambition au niveaudu Gouvernement, c’est celle deréaliser ce que nous appelons troismodernisations: la modernisationsociale, la modernisation politique,et la modernisation économique.L’objectif de la Renaissance Cultu­relle est de servir ces trois moder­nisations. Il s’agit pour nousd’identifier quelles sont les valeursqui peuvent aider à la réalisation deces trois modernisations; il s’agitaussi d’identifier quelles sont lescontre­valeurs qui constituent desobstacles à la réalisation de cestrois modernisations. Je peux vous prendre des exem­ples: par exemple, nous considé­rons que la solidarité est une valeur,alors que l’égoïsme est une contre­valeur; l’unité nationale est une va­

leur, alors que l’ethnocentrisme, lerégionalisme, le communautarisme,sont des contre­valeurs. Nousconsidérons que l’intégrité est unevaleur, alors que la vénalité est unecontre­valeur. Notre objectif est de faire le tri au ni­veau des valeurs internes et ex­ternes également, qui peuvent nousservir pour ces trois modernisa­tions, et faire l’inventaire égalementdes contre­valeurs qu’il faut com­battre afin delever les obsta­cles pour pou­voir avancer surla voie de la mo­d e r n i s a t i o n .Mais pour mieuxcomprendre, ilfaut que lesgens sachent ceque nous enten­dons par moder­nisation sociale,par modernisation politique et parmodernisation économique. Par modernisation sociale, nousentendons le renforcement del’unité nationale, la détribalisationdéfinitive des Nigériens, et le chan­gement de la conception du monde.Nous avons une conception dumonde qui, malheureusement, estaujourd’hui un peu archaïque. Ilnous faut une conception du mondebeaucoup plus compatible avec laraison ; il nous faut créer des rup­tures dans le comportement, rup­ture dans les rapports sociaux,rupture au niveau des mentalitésdes Nigériens. Il faut aussi une cer­taine évolution dans notre visiondes questions démographiques parexemple. Et c’est cela que nousdonnons comme contenu à la mo­dernisation sociale. Quant à la modernisation politique,elle vise l’établissement d’un Etatdémocratique et républicain fort etsolide. Et la culture peut y contri­buer, les valeurs culturelles peuventy contribuer, par exemple une desconditions pour que l’Etat démocra­tique soit fort et solide, c’est quel’Etat puisse avoir beaucoup deressources. Cela suppose que le ci­

visme fiscal soit très développédans le pays, donc la mobilisation,la Renaissance Culturelle peutcontribuer également au civismefiscal. En ce qui concerne la modernisa­tion de l’économie, l’objectif est demettre en place une économiecompétitive, avec un secteur pri­maire moderne, avec une consoli­dation du secteur secondaire et dusecteur tertiaire. Là également, les

valeurs culturelles peuvent nousservir, par exemple pour le dévelop­pement d’un esprit d’entreprenariat,le développement de l’épargne, ledéveloppement du goût du risque,l’ardeur au travail. Tout ça, ce sontdes valeurs qui peuvent servir lamodernisation de l’économie. Pour me résumer, donc, la Renais­sance Culturelle, ce n’est pas le fol­klore, la Renaissance Culturelle,c’est puiser dans les valeurs in­ternes comme externes qui peuventservir les trois modernisations,identifier les contre­valeurs qui peu­vent freiner cette modernisation.C’est pour cela d’ailleurs que nousavons besoin d’un certain nombred’acteurs qui peuvent permettre dediffuser les valeurs qui concernentnotre société, ou de lutter contre lescontre­valeurs. Et ces vecteurs sontla famille, il faut passer par la fa­mille ; il faut passer par l’école,l’éducation ; il faut passer par leslieux de culte, les mosquées, leséglises, etc., pour sensibiliser lesNigériens. Il faut également passerpar les médias, il faut passer par lechant, le théâtre, le cinéma, etc.L’un des points forts de cette Re­naissance semble être la lutte

Interview de SE. Issoufou Mahamadou,Président de la République, Chef de l’Etat,sur l’état de la Nation à l’occasion de l’An Ide son second mandat «Je dis bien, ma plus grande ambition,c’est d’organiser des élections libres ettransparentes en 2021, et de passer letémoin à un Nigérien que les Nigériensauront bien voulu choisir»

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Le Chef de l’Etat lors de l’interview

La Renaissance Culturelle, ce n’est pas lefolklore (…), c’est puiser dans les valeursinternes comme externes qui peuvent servirles trois modernisations

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N°1733 du 2 Avril 2017

contre la corruption qui est ins­crit en bonne place dans ce pro­gramme. Mais les Nigériens,dans leur grande majorité, ontl’impression que ce combat estencore timide. Monsieur le Prési­dent, êtes­vous confronté à desobstacles ?Nous avons fait beaucoup de pro­grès six (6) ans dans le domaine dela lutte contre la corruption. Rappe­lez­ vous qu’en 2010, le Niger était134ème, aujourd’hui nous sommes102ème. C’est dire que des effortsont été faits, mais cela n’est passuffisant. Notre ambition est que,d’ici 2021, nous soyons parmi les

50 premiers pays dans le classe­ment de Transparency Internatio­nal. Pour y arriver, leGouvernement va renforcer la luttecontre la corruption, surtout que leGouvernement est fortement sou­tenu par une majorité à l’Assem­blée Nationale.

Nous avons une majorité parlemen­taire forte et favorable à la promo­tion de la bonne gouvernance. Cequi n’est pas toujours le cas. Il futun temps où on était bloqué au seinde notre majorité même. Ce n’estplus le cas aujourd’hui. Et en plus,la Renaissance Culturelle nous ser­vira d’instrument pour pouvoir conti­nuer à lutter contre la corruption età promouvoir la bonne gouver­nance économique. Je profite de cette occasion d’ail­leurs pour saluer les résultats obte­nus par la HALCIA qui a réalisé untravail remarquable. Je peux citer,à titre d’exemple, les investigationsqu’elle a menées dans le secteurde l’Education, et à l’issue des­quelles, la HALCIA a pu identifier2000 contractuels fictifs qui coû­taient au Trésor Public plus de trois(3) milliards de FCFA chaqueannée.La consolidation des institutionsdémocratiques et républicainesfait aussi partie de vos préoccu­pations majeures. Qu’est­ce quia été engagé et réussi dans cesens comme réformes?Nous avons également réalisébeaucoup de réformes dans ce do­maine. Je peux citer, à titre illustra­tif, le fait qu’il y a désormais uneparfaite séparation des pouvoirsdans le pays. Nous avons aussibeaucoup progressé dans le renfor­cement de la justice, car on le ditsouvent, la justice est le fondementd’un Etat puissant. Nous avonsbeaucoup progressé aussi dans ledomaine de la bonne gouvernancepolitique et économique. Dans le

domaine de la gouvernance poli­tique, tout le monde sait que leNiger est un pays où la liberté de lapresse est totale. Nous avons beaucoup fait pour lesmédias. Rappelez­vous que j’aisigné la fameuse Déclaration de laMontagne de la Table, j’ai aug­menté le fonds d’aide à la presse ;il nous reste à encourager les diffé­rents acteurs à signer la conventioncollective de la presse. Sur le planpolitique, nous avons amélioré leStatut de l’opposition. Le chef del’opposition a rang de chef d’Institu­tion. Nous avons également faitbeaucoup de subventions en faveur

des partis politiquesde manière généralepour qu’ils puissentassumer leur rôle deformation de leurs mi­litants. Toujours dans le do­maine du renforce­

ment des institutionsdémocratiques, il faut noter quenous avons renforcé la capacité del’Etat à lever l’impôt parce que lesinstitutions démocratiques ne peu­vent être fortes si l’Etat n’a pas deressources. Dans ce sens, nousavons fait passer le taux de pres­sion fiscale de 13% en 2010 à 17%en 2015, ce qui est remarquable.Nous avons aussi renforcé les ca­pacités des Forces de Défense etde Sécurité. Ça fait partie des me­sures prises pour renforcer l’Etat,parce que je considère que lesForces de Défense et de Sécuritéconstituent la colonne vertébrale del’Etat. Nous avons donc renforcéces Forces afin de créer les condi­tions de la restauration du mono­pole de la violence sur l’ensembledu territoire. Justement, Monsieur le Prési­dent, nous savons que d’impor­tants moyens sont déployéspour garantir la sécurité et l’inté­grité de notre pays. Mais defaçon sporadique, nous sommesvictimes d’attaques terroristes.Comment expliquer cette situa­tion, quand on constate que pa­rallèlement aux moyensconsidérables qui sont dé­ployés, le Niger reste encore fra­gile?Vous avez raison. Vous savez aussique la sécurité est l’un des huit (8)axes du Programme de la Renais­sance. C’est pour cela que nousavons beaucoup investi dans la sé­curité ces dernières années. C’esten moyenne 10% des ressourcesbudgétaires que nous avons inves­tis pour équiper nos Forces de Dé­fense et de Sécurité, pour accroîtreles effectifs, pour former leshommes, pour créer également lesconditions du renforcement dumoral des troupes.

Je rends hommage à nos Forcesde Défense et de Sécurité qui ont

pu, en dépit des attaques spora­diques que nous subissons en par­ticulier à partir du territoire malien,assurer l’intégrité de nos frontièreset la sécurité des personnes et deleurs biens. Les menaces sont trèsgraves, les menaces des organisa­tions criminelles, les menaces ter­roristes. Mais en dépit de cesmenaces, on peut considérer que lepays est en paix, le pays est en sé­curité. Nous allons poursuivre lesefforts de renforcement des capaci­tés opérationnelles de nos Forces.Aujourd’hui d’ailleurs, il faut retenirque les Forces de Défense et de

Sécurité du Niger sont les 3èmes dela CEDEAO après celles du Nigeriaet du Ghana.A la lutte contre le terrorisme quevous menez depuis plus de trois(3) ans, vient s’ajouter le phéno­mène de la mi­g r a t i o nirrégulière, untrafic qui utilisesouvent lesmêmes ré­seaux queceux qui four­nissent les ter­roristes enarmes. Quelle réponse avez­vousà toutes ces menaces, Monsieurle Président ?C’est vrai que la migration irrégu­lière est une préoccupation. C’estpourquoi, nous avons un pro­gramme de lutte contre la migrationirrégulière. Ce programme a deuxcomposantes : une composanteSécurité et une composante Déve­loppement économique et social.La composante Sécurité vise à ren­forcer nos capacités de défense etde sécurité pour protéger les mi­grants et lutter contre les trafiquantsdes migrants. La composante Dé­veloppement économique et sociala pour objectif de créer des activitésde substitution afin de découragerles gens qui sont tentés par les ré­seaux d’immigration, mais égale­ment lutter contre ceux qui selivrent à cette activité criminelle. Le Gouvernement fait cela pourdeux raisons : la première raison

est morale parce que nous trou­vons insupportable que des milliersd’Africains meurent dans le désertou en méditerranée. Nous avonsaussi une raison sécuritaire parceque nous avons peur que les ré­seaux qui transportent les migrantsvers la Libye reviennent avec desarmes. Ce sont ces raisons qui ontpoussé le Gouvernement du Nigerà concevoir ce programme de luttecontre la migration irrégulière.Monsieur le Président, des voixse sont élevées contre la pré­sence, sur notre territoire, deforces étrangères. Qu’est ce qui

justifie cette option?Imaginez un instant qu’il n’y ait paseu l’intervention Serval au Mali. Au­jourd’hui, Bamako ou même d’au­tres capitales ouest africainesseraient sous le joug terroriste,

c’est ma conviction. Regardezaussi ce qui se passe dans le bas­sin du Lac Tchad : c’est quatre (4)armées de quatre pays qui sont entrain de se battre contre BokoHaram. C’est pour vous donner uneidée sur l’ampleur des menaces.Quatre armées qui se battentcontre une seule force terroriste. Regardez aussi au Moyen Orient,les Français, les Iraniens, les Sy­riens, les Saoudiens, les Turcs, lesRusses, les Américains luttent de­puis plusieurs années contre l’EtatIslamique. C’est donc une menacesérieuse. Il ne faut pas que les genssous­estiment cette menace. Jepense que ceux qui dénoncent laprésence militaire étrangère surnotre territoire, soit ils sont mal in­formés et donc sous­estiment lagravité des menaces ; soit ils sontmembres d’une cinquième colonne.Mais je préfère penser qu’ils sontmal informés.

Le Gouvernement va renforcer lalutte contre la corruption

Hommage aux FDS et engagement àpoursuivre les efforts de renforcementde leurs capacités opérationnelles

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Le Chef de l’Etat répondant aux questions du journaliste de l’ORTN

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N°1733 du 2 Avril 2017

Monsieur le Président, revenonsau cadre de vie des populations.Nous savons que d’importantsinvestissements ont été consen­tis pour l’amélioration de l’accèsà l’eau et aux soins de santé, tanten zone rurale qu’en zone ur­baine. Comment pérenniser cesacquis?C’est ce que nous sommes en trainde faire, et c’est ce que prévoit leProgramme de Renaissance Acte2. C’est vrai que dans ce domaine,beaucoup a été fait durant le pre­mier quinquennat. Ici, je voudraisdire combien la question de l’eaume préoccupe. Chaque fois, je merappelle des mots du PrésidentDiori Hamani qui disait que l’accèsà l’eau est plus prioritaire que l’ac­cès à l’école, parce que quand vousvous rendez dans les villages duNiger, la première revendicationdes populations, c’est d’abord l’eau.C’est pourquoi, dès le premier quin­quennat, nous avons mis un accentparticulier sur l’accès à l’eau et àl’assainissement pour les popula­tions. Cet effort se poursuit dans leProgramme de Renaissance ActeII. Nous avons un certain nombred’objectifs en termes d’équivalentspoints d’eau. Le Gouvernement vadétailler les propositions qui ont étéfaites pendant cette premièreannée de mise en œuvre du Pro­gramme de Renaissance Acte II.

C’est dire que les actions se pour­suivent dans ce secteur, de lamême façon que nous poursuivonsles efforts dans le secteur de laSanté en termes d’amélioration del’accès des populations aux soins àtravers la réalisation d’infrastruc­tures, de centres de santé et d’hô­pitaux; en termes de renforcementdu plateau technique; en termes derenforcement en ressources hu­maines ; dans le domaine de lasanté de la mère et de l’enfant;dans le domaine de la prévention,en particulier en ce qui concerneles vaccinations, et enfin dans ledomaine de l’accès aux médica­ments.Monsieur le Président, l’Initiative3N était l’un des axes phares del’Acte I du Programme de la Re­naissance, et l’Initiative est re­conduite dans le nouveauprogramme. N’y a­t­il pas la né­cessité de réformer cette Initia­tive pour qu’elle traduisevéritablement dans les faits cettenoble vision que vous avez euepour notre peuple?

L’Initiative 3N est traduite dans lesfaits. Rappelez­vous, notre objectif,dans le Programme de Renais­sance I, c’est de démontrer que sé­cheresse n’est pas synonyme defamine. Nous en avons fait la dé­monstration; pendant cinq ans, il n’yavait pas eu de famine au Niger,bien qu’il y ait eu des années de sé­cheresse. L’objectif pour le Pro­gramme de Renaissance II, c’est lafaim zéro d’ici 2021. Et pour réalisercet objectif, nous poursuivons tou­jours les mêmes actions que nous

avons entamées pendant le pre­mier quinquennat. Il s’agit pournous d’accroître la production plu­viale, surtout des cultures irriguées,également de sécuriser la produc­

tion animale, decréer les conditionsde la régularité desapprovisionnementsdes marchés, derenforcer la rési­lience des popula­tions et l’étatnutritionnel des po­pulations.

Tous ces axes sont en train d’êtretravaillés par le Gouvernement. Parexemple, il y a la Maison du Paysanpour faciliter l’accès des intrantsaux populations ; donc le Gouver­nement poursuit la mise en placedes Maisons du Paysan dans tousles chefs­lieux des communes; leGouvernement poursuit l’objectif dela maîtrise d’eau à travers la réali­sation des ouvrages de mobilisationdes eaux ; le Gouvernement pour­suit également ses efforts dans ledomaine de la mobilisation des res­sources financières en faveur del’agriculture; notamment, nousavons un fonds qui est en cours decréation, le Fonds d’Investissementpour la Sécurité Alimentaire et Nu­tritionnelle qui va permettre de ren­forcer l’accès des producteurs auxfinancements.Monsieur le Président, le secteurde l’éducation est régulièrementdans notre pays en proie à desmouvements d’humeurs. C’est àcroire que c’est un secteur quiest abandonné. Qu’en est­il ?L’éducation n’est pas abandonnée.

L’éducation est un secteur priori­taire pour nous. Et beaucoup a étéfait dans ce secteur. Que ce soit entermes d’infrastructures, je ne veuxpas donner des chiffres, ou entermes de formation des forma­teurs, de formation des maîtres ; ona multiplié les écoles normales, ona augmenté la capacité des EcolesNormales pour qu’elles forment da­vantage d’instituteurs. On a égale­ment financé les fournitures pourles enfants afin de réaliser l’objectifde l’école gratuite obligatoire

jusqu’à l’âge de 16 ans en particu­lier pour les jeunes filles ; donc tousces efforts­là qui ont été réalisésdans le cadre de la mise en œuvredu programme de renaissance I, sepoursuivent dans le cadre de lamise en œuvre du programme de laRenaissance II. Mais en ce moment, le gouverne­ment est interpelé par une fortepréoccupation, celle relative à labaisse de la qualité dans le secteurde l’éducation. Et c’est pour celaque le gouvernement a décidé deprocéder à l’évaluation des ensei­gnants. C’est une action d’intérêtpublic et je demande à tous les ac­teurs de s’y associer.Monsieur le Président, l’on as­siste à une baisse assez impor­tante des cours des matièrespremières, notamment l’uraniumet le pétrole, qui affecte les capa­cités de l’Etat à mobiliser les res­sources internes nécessaires àla conduite de son programme.Face à cette situation, Excel­lence, comment comptez­vouspoursuivre votre programme ? C’est vrai, vous avez raison, noussommes sous le choc de la baissedes cours des matières premières.Je l’ai indiqué tout à l’heure, si jeprends le cas de l’uranium, lescours de l’uranium ont baissé d’en­viron 30% ; pour le pétrole, la ré­duction a été à peu près de 25%; etc’est évident que cela a une inci­dence sur le niveau de nos recettesfiscales. Mais nous avons main­tenu nos ambitions en termes demobilisation de ressources in­ternes, et même, notre objectif c’estd’amplifier cette mobilisation, pour

atteindre un taux de pression fis­cale de 20% d’ici 2021. Et ceciparce que nous avons prévu desréformes au niveau des régies fi­nancières. Ces réformes sont encours de mise en œuvre, et nousconstatons, au moins au niveau dela DGI, qu’il y a des résultats pro­bants.M. le Président, parallèlement àcette baisse des cours de nosmatières premières, une certainesociété civile clame que la viecoûte trop chère au Niger. Com­ment l’Etat peut­il protéger leconsommateur ?Ecoutez ! Quand je regarde les chif­

fres depuis 2011, je constate quele Gouvernement a su maintenir letaux d’inflation en dessous de 3%.Le Gouvernement a toujours ététrès attentif par rapport à l’évolu­tion, en particulier des prix desproduits de première nécessité.C’est pour cela que, là, nous sen­tons que la soudure démarre demanière très précoce ; il y a effec­tivement une flambée des prix descéréales qui commence, et donc

le Gouvernement va prendre desdispositions dans les prochainsjours. Et d’ailleurs, le lancement dela vente des céréales à prix mo­déré, et de la distribution gratuitedes céréales a eu lieu le 25 marsdernier. Cela va certainement avoirun effet sur l’évolution des prix deces produits qui sont nécessairespour les populations nigériennes.Monsieur le Président, la réalisa­tion des infrastructures, notam­ment les routes, les centrescommerciaux, le secteur del’énergie, on le sait, nécessited’importants moyens financiers.Or, comme nous l’avons évoquéplus haut, les ressources liées ànos produits d’exportations’amenuisent. Alors, commentrelever le défi, comment tenir cespromesses contenues dansvotre Programme ?Ces promesses vont être tenuesparce que les dispositions des ré­formes auxquelles j’ai fait allusionau niveau des régies financièresvont nous permettre de maintenir,et peut­être même d’amplifier lesressources internes. En plus, noussommes en train de mobiliser lesressources extérieures. Donc,toutes les promesses que nousavons faites dans le domaine desinfrastructures, qu’elles soient rou­tières, qu’elles soient ferroviaires,qu’elles soient énergétiques ou decommunication, ou même les infra­structures urbaines, la fête tour­nante du 18 décembre.

Rappelez­vous, on a fait DossoSogha, Maradi Kolliya, AgadezSokni, et prochainement ce seraTahoua Sakola­ je dis bien toutesces promesses que nous avonsfaites, vont être tenues, Inchah­Allah. Si je prends, par exemple, le

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SE Issoufou Mahamadou

Toutes les promesses faitesdans le domaine des

infrastructures seront tenues

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barrage de Kandadji, nous avonsdéjà procédé à l’appel d’offre pourle lancement des travaux de géniecivil. Et Inchah­Allah, avant la fin demon mandat, notre objectif est determiner ce barrage et de mettre eneau le barrage. Dans le domaine de l’électricité, ce2 avril, nous allons inaugurer lacentrale thermique de Gorou–Banda, et nous allons poursuivrel’effort d’électrification rurale en­gagé depuis le début du quinquen­nat. Donc, rassurez­vous, toutesles promesses faites dans le do­maine des infrastructures seront te­nues.Monsieur le Président, l’un devos soucis a toujours été la créa­tion d’emplois, surtout pour lesjeunes. Votre prévision de 50.000emplois par an vous parait­elleréaliste au regard de l’amenuise­ment des ressources de l’Etat ?C’est toujours mon objectif. Voussavez, la création des emplois estla conséquence de la mise enœuvre de toutes les priorités duProgramme. Si on veut renforcerles effectifs des Forces de Défenseet de Sécurité, on crée des em­plois ; si on réalise des routes, oncrée des emplois ; si on réalise desinfrastructures énergétiques, desinfrastructures ferroviaires, des in­frastructures de télécommunica­tions, on crée des emplois. Dans le domaine de l’Initiative 3N,en finançant l’Initiative 3N, on créedes emplois; dans l’éducation, dansla santé, on crée des emplois. Doncnous allons poursuivre au niveaudu public l’effort de création d’em­plois. Mais il n’y a pas que l’Etat quidoit créer des emplois. Le secteurprivé aussi doit créer des emplois.Donc, c’est pour cela que le Gou­vernement est en train de prendredes mesures pour améliorer le cli­mat des affaires afin de permettreaux investisseurs nationaux commeétrangers de venir investir au Nigeret donc de créer des emplois.Monsieur le Président, l’autredéfi qui se pose à notre pays,c’est le fort taux de natalité,parmi les plus élevés, sinon leplus élevé de la Planète. Com­ment ce défi démographiquesera­t­il alors pris en charge aucours de ce second quinquen­nat ?C’est vrai, vous avez raison. Le défidémographique est très préoccu­pant. Nous avons un taux annuelde croissance de 4%, nous avonsle taux de fécondité parmi les plusélevés, sinon le plus élevé dumonde. Notre population doubletous les 18 ans. Donc, le Gouver­nement continue de créer les condi­tions pour la transitiondémographique dans le pays. Je voudrais que les populations sa­chent que notre religion, l’Islam, nes’oppose pas à la planification fami­liale. C’est le lieu d’ailleurs de sa­

luer les prises de position récentede l’Emir de Kano (Nigeria) surcette question. Donc, c’est un chan­tier sur lequel nous allons continuerà travailler, c’est un chantier parrapport auquel nous allons mobili­ser l’instrument de la RenaissanceCulturelle pour changer l’attitudedes populations par rapport à la dé­mographie, la vision de la popula­tion par rapport à la question de laplanification des naissances. Monsieur le Président, l’offen­sive diplomatique est conduite,tous azimuts, sous votre magis­tère. Vous avez reçu, ici à Nia­mey, plusieurs personnalités dehaut rang et vous avez égale­ment effectué de nombreux dé­placements à l’extérieur. Desvisites dont l’intérêt n’est tou­jours pas bien perçu par certainsNigériens qui vous le reprochentet qui affirment que par là, vousdilapidez les maigres ressourcesde l’Etat. Concrètement que rap­portent ces voyages au Niger ?Je comprends que les gens réagis­sent comme ça, peut­être par igno­rance. Mais depuis six (ans), ladiplomatie a rendu des servicesinestimables à notre pays entermes de sécurité, puisque nousavons mis notre diplomatie au ser­vice de notre sécurité. Et sur le planéconomique également, la diploma­tie a contribué à la mobilisation desressources extérieures. Pendant le premier quinquennat,savez­vous le montant que nousavions mobilisé? C’est 3.400 mil­liards de FCFA. Certes, tout n’a pasété décaissé. On a pu décaisser1.500 milliards. Et c’est ces 1.500milliards qui ont servi à financerl’école, la santé, l’Initiative 3N et lesroutes. Je voudrais rappeler ici quenotre ambition pour le Programmede Renaissance II, c’est de mobili­ser et d’investir 8.200 milliards,alors que pendant le quinquennat,on n’avait pour objectif de mobiliserque 6.200 milliards. Là, c’est 8.200milliards que nous allons mobiliseret nous avons besoin de notre di­plomatie pour mobiliser les res­sources extérieures afin de financerce programme.Justement, Monsieur le Prési­dent, ces offensives que vousmenez ont permis d’attirer desinvestisseurs et de faire mieuxconnaitre notre pays et ses pos­sibilités d’investissement.Qu’est­ce qui est fait pour rendrele climat des affaires plus at­trayant ?Le Gouvernement fait beaucouppour améliorer le climat des af­faires. L’année dernière d’ailleurs,le Niger a été considéré commeétant le pays de l’Afrique au sud duSahara qui a réalisé le plus de ré­formes. Et le Gouvernement nes’arrête pas là. Il poursuit ses ef­forts dans beaucoup de domaines.Par exemple, dans le domaine de

la création d’entreprises, mais aussidans le domaine de la création defacilités pour l’obtention de permisde construire, de l’accès au crédit,dans le domaine de l’exécution descontrats. Vous savez que, pour la premièrefois, nous avons créé et mis enplace un Tribunal de Commerce icià Niamey. Ça facilite l’exécutiondes contrats. Dans beaucoup dedomaines, des réformes sont entrain d’être mises en œuvre pourcréer les conditions de l’améliora­tion du climat des affaires afin d’at­tirer les investisseurs étrangers etencourager les investisseurs natio­naux. Monsieur le Président, deuxgrandes polémiques ont actuel­lement cours dans notre pays.L’une est relative à une suppo­sée vente frauduleuse d’ura­nium, et la seconde porte sur lasaisie des biens immobiliers duNiger dans l’affaire Africard. Quelcommentaire vous inspirent cesdeux affaires ?Par rapport au premier aspect devotre question, je vous renvoie àl’intervention du ministre des Fi­nances. Et comme vous le savez,l’Assemblée Nationale a décidé demettre en place une commissiond’enquête parlementaire. Pour lesecond volet de votre question, ils’agit d’une question qui est pen­dante devant les juridictions. Je n’aipas l’habitude de commenter desquestions qui sont pendantes de­vant les tribunaux.Un autre phénomène inquiétant,c’est l’agissement de l’opposi­tion politique et d’une partie de lapresse qui appellent à la démis­sion et pire, que Dieu nous engarde, à l’assassinat du Prési­dent de la République. Ça faitfroid au dos, Monsieur le Prési­dent !Je pense que la meilleure façon, jedirais, de se consoler de la mé­chanceté de certaines personnes,c’est de s’efforcer à faire du bien.Moi, je m’efforce de faire du bien. Etc’est la meilleure façon de contre­carrer la méchanceté de certainespersonnes.Monsieur le Président, vous êtesle premier Chef d’Etat à avoirsigné la Déclaration de la Mon­tagne de la Table, et ce malgré laréticence de nombre de vosproches qui vous prévenaientque c’était une licence à toutfaire. Aujourd’hui, avec le déra­page de certains éléments de lapresse, éprouvez­vous quelqueregret d’avoir pris ces engage­ments?Je n’éprouve aucun regret. Aucunregret parce que je suis convaincuqu’il n’y a pas de juste milieu entrela liberté totale de la presse et lasuppression totale de cette liberté.C’est dommage que cette libertésoit peut­être mal utilisée par ceux

qui en bénéficient, par les journa­listes. Malheureusement, en utili­sant mal cette liberté, ilsdémontrent qu’ils n’ont pas du res­pect pour leurs lecteurs. Je fondel’espoir qu’ils vont se ressaisir etqu’ils vont se conformer à l’éthiqueet à la déontologie de leur métier. Monsieur le Président, votremain tendue à tous les Nigérienspour œuvrer ensemble à laconstruction du pays, ce qui atoujours été une constance chezvous, semble comprise par leMNSD notamment, qui a acceptéde venir au Gouvernement.Quelle est votre appréciation decette décision de l’une des plusgrandes formations politiques detravailler avec vous ?Vous avez raison. Depuis 1999, j’aitoujours dit qu’il faut qu’après uneélection présidentielle, le vainqueurrassemble. J’ai la conviction quenotre pays est très fragile et, enplus, ces dernières années, nousfaisons face au défi sécuritaire.Donc, c’est le lieu pour moi de féli­citer la hauteur de vue de MonsieurSeyni Oumarou et de ses cama­rades qui ont accepté cette mainqui leur a été tendue, et qui a d’ail­leurs été tendue à l’ensemble de laclasse politique. Donc, je le félicite,de la même façon, je félicite les lea­ders de la majorité pour leur contri­bution qu’ils apportent à la stabilitédu pays.Monsieur le Président, dansbeaucoup de pays, la tendanceest à la trituration de la Constitu­tion pour demeurer au pouvoir.Monsieur le Président, n’êtes­vous pas tenté de céder à cechant de sirène ? Et si non, avez­vous déjà identifié un dauphin? Ecoutez ! Moi je suis un démocratedans l’âme. Je suis un démocratedans l’âme. Et en plus, je n’ai pascette arrogance, fort heureusementpour moi, de penser que je suis unhomme providentiel irremplaçable.Le Niger a besoin d’institutions dé­mocratiques fortes. Et pour que nosinstitutions démocratiques soientfortes, il faut qu’il y ait une respira­tion démocratique avec des alter­nances. Et c’est pour cela, ma plusgrande ambition, une de mes plusgrandes ambitions, c’est d’organi­ser, en 2021, des élections libres ettransparentes, et de passer le té­moin à un autre Nigérien….

Vous n’avez toujours pas de dau­phin en vue ?Je dis bien, ma plus grande ambi­tion, c’est d’organiser des électionslibres et transparentes en 2021, etde passer le témoin à un Nigérienque les Nigériens auront bien vouluchoisir.

(Source : ORTN)Script : Oumarou Moussa,

Siradji Sanda, Souley Moutari et Zabeirou Moussa

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N°1733 du 2 Avril 2017

«Excellences Messieurs les Chefsd’Etat et de Gouvernement,Monsieur le Président de l’AssembléeNationale,Monsieur le Premier Ministre,Madame et Messieurs les Présidentsdes Institutions de la République, Mesdames et Messieurs les Chefs deDélégation,Mesdames et Messieurs les Ministres,Mesdames et Messieurs les députés,Mesdames et Messieurs les Ambassa­deurs et Représentants des Organisations Internationales,Honorables Chefs Traditionnels et ReligieuxMesdames et Messieurs,Permettez­moi de saluer la présence,parmi nous, des chefs d’Etat et deGouvernement ainsi que des chefs dedélégation qui nous ont fait l’amitié departiciper à la présente cérémonie. Aunom du peuple nigérien, qu’ils trouvent,ici, l’expression de nos sincères remer­ciements et de notre profonde grati­tude. Permettez­moi aussi de saluer etde remercier tous les autres amis duNiger qui ont fait le déplacement de Nia­mey.EXCELLENCES, MESDAMES ETMESSIEURS,Le 20 mars dernier, le peuple Nigériena fait son choix dans le calme. Je le re­mercie de m’avoir renouvelé saconfiance pour un deuxième mandat. Jele remercie d’avoir accepté que je resteà son service pendant les cinq pro­chaines années. Il a encore cru en moiet je ferai tout pour démontrer qu’il nes’est pas trompé, la meilleure façon dele faire étant d’honorer mes promessesde campagne comme ce fut le cas aucours du mandat qui vient de s’achever. En effet, pendant mon premier mandat,l’économie du Niger a connu un taux de

croissance annuel moyen de 6%. Cettecroissance a permis à des couches im­portantes de notre société de franchir leseuil de pauvreté et de venir renforcer

la classe moyenne. Cette croissance aété portée par le secteur agro­pastoralà travers l’initiative « 3N », les « Nigé­riens Nourrissent les Nigériens », parles investissements, par la consomma­tion des ménages à travers le renforce­ment de leur pouvoir d’achat,notamment celui des fonctionnaires, parle secteur des ressources naturelles no­tamment la mise en exploitation du pé­trole brut et sa transformation enproduits pétroliers raffinés dont le Nigerd’importateur est devenu exportateur. Pendant cette période, le taux de pres­sion fiscale a progressé, permettant àl’Etat de mobiliser plus de ressourcesinternes et donc de réduire sa dépen­dance vis­à­vis des financements exté­rieurs. Au total, les ressourcesfinancières mobilisées, internes (plus de73% du financement) comme externes,soit environ six mille milliards de FCFA,correspondent, à peu de chose près,aux prévisions du programme de re­naissance. La répartition des res­sources, entre les différents secteurs,traduit bien notre souci d’asseoir, dura­blement, les trois termes du triptyquesécurité­démocratie­développement.Dans le domaine de la sécurité, nousavons renforcé nos capacités opération­nelles et de renseignements. Des opé­rations lourdes, mobilisant des milliersd’hommes, ont été conçues et exécu­tées pour protéger les régions fronta­lières avec la Libye, le Mali et leNigéria. A l’intérieur du territoire, nousavons mis au point des patrouilles régio­nales et départementales qui sillonnentquotidiennement les villages pour y sé­curiser les populations. Avec le Tchad,nous avions apporté notre concours auNigéria en montant une opération poury libérer des villes occupées par Boko­Haram. Avec le Bénin, le Cameroun, le

Nigeria et le Tchadnous avons mis enplace une force mixtemultinationale pour ju­guler la menace dec e t t e organisation dont labarbarie est bienconnue. Au Mali, en

Côte d’Ivoire, en République démocra­tique du Congo, le Niger est présentdans les missions des Nations­Uniespour contribuer à la sécurité de ces

pays frères. Ainsi notre pays a non seu­lement maintenu la sécurité et la paix àl’intérieur de ses frontières mais aussi acontribué à la sécurité et à la paix dansla région.EXCELLENCES, MESDAMES ETMESSIEURS,La priorité accordée à la sécurité nenous a pas fait oublier les autres priori­tés comme la consolidation des institu­tions démocratiques, l’initiative « 3N »,les « Nigériens Nourrissent les Nigé­riens », les infrastructures, les secteurssociaux de base, l’accès à l’eau, à l’as­sainissement et la lutte contre le chô­mage, notamment celui des jeunes.Deux indicateurs permettent d’évaluerce qui a été fait, pendant le quinquen­nat, dans le domaine de la consolidationdes institutions démocratiques : l’indicede perception de la corruption de Trans­parency International et l’indice de Re­porter sans frontière sur la liberté de lapresse. Classé 134ème en 2010 parTransparency International, le Niger oc­cupe aujourd’hui la 99ème place mon­diale. Notre pays n’est certes pas leDanemark mais il a gagné 35 places encinq ans. Le progrès réalisé dans le do­maine de la liberté de la presse est en­core plus impressionnant : en cinq ans,le Niger gagne 92 rangs, passant de la139ème place en 2010 à la 47ème placemondiale aujourd’hui. Nous occupons le7ème rang en Afrique. Donc, notre paysfait partie des pays les plus libresd’Afrique et du monde.S’agissant de l’initiative « 3N », les « Ni­gériens Nourrissent les Nigériens »,nous avons tenu le pari de nourrir lesNigériens et réalisé la cible n°1 del’OMD1 relatif à la réduction de la faim.Nous avions fait la promesse que sé­cheresse ne sera plus synonyme de fa­mine : cette promesse a été tenue etl’initiative « 3N » a permis de faire recu­ler la pauvreté qui est, dans notre pays,surtout rurale et féminine.En matière d’infrastructures, des milliersde kilomètres de routes bitumées ou enterres sont réalisées ou sont en coursde réalisation, une centrale électriquede cent mégawatts a été construite àNiamey et sera inaugurée dans les pro­chains jours, des centaines de villagesont été électrifiés, un important réseaude fibre optique a été installé, d’importantes infrastructures ur­

baines ont été réalisées dans les villesde Niamey, Dosso et Maradi. Dans cedomaine, s’est réalisé un vieux rêve,celui d’entendre siffler le train au Niger,le seul pays de l’Afrique de l’Ouest à nepas disposer ne serait­ce que d’unmètre de rail : le train a enfin sifflé car letronçon de chemin de fer Niamey­Dosso a été inauguré le 29 Janvier der­nier. Le secteur de l’éducation, quant à lui, areçu des investissements sans précé­dent dans l’histoire de notre pays. Encinq ans, nous avons réalisé dix foisplus de classes par an que pendant ladécennie 2000­2010. Un nombre impor­tant d’enseignants a été recruté pen­dant le quinquennat. Un effortparticulier a été fait pour la formationprofessionnelle et technique : le tauxdes enfants orientés vers ce sous­sec­teur est passé de 8% en 2010 à 25%en 2016. Par ailleurs on note la créationde quatre nouvelles universités dans lepays.Les secteurs de la santé, de l’eau et del’assainissement ont bénéficié égale­ment d’importants investissements.Des centres de santé intégrés ont étéconstruits, des médecins et des infir­miers recrutés. Un hôpital de référence,l’un des plus grands de l’Afrique del’ouest, dont l’inauguration est prévuedans les prochains jours, a été construitet équipé. Des milliers d’équivalentspoints d’eau ont été installés grâce no­tamment à la réalisation de foragesd’eau multi­villages.Enfin, pendant le quinquennat qui vientde s’achever, il a été créé des dizainesde milliers d’emplois permanents et lepouvoir d’achat des travailleurs, notam­ment celui des fonctionnaires a été ren­forcé.Ainsi, l’essentiel des promesses faitesau peuple Nigérien, il y a cinq ans, ontété tenues. « Ka yi an gani mun gode »,« ni te ir di ir sabu » c’est­à­dire « 6­7Promesses tenues » n’était pas unslogan de propagande : les réalisationssont réelles, visibles et palpables. EXCELLENCES, MESDAMES ETMESSIEURS,Le programme de renaissance acte II,que je me propose de mettre en œuvrependant le quinquennat qui commenceaujourd’hui, reprend toutes les prioritésde celui qui vient de s’achever : conso­

Discours d’investiture de S.E.M. Mahamadou Issoufou,Président de la République du Niger« Mon vœu le plus cher, c’est qu’à la finde mon mandat, lorsque j’aurais quittéle pouvoir conformément aux prescrip­tions de la Constitution, je laisse unNiger radicalement transformé », déclareSEM. Issoufou Mahamadou

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Discours du Président Issoufou peu après son investiture

Souci d’asseoir, durablement, lestrois termes du triptyque sécurité-

démocratie-développement.

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lidation des institutions démocratiques,sécurité, infrastructures routières, ferro­viaires, énergétiques, urbaines, réseauxde fibre optique, initiative « 3N », sec­teurs sociaux de base (éducation etsanté), accès à l’eau et à l’assainisse­ment, emplois. A ces priorités viennents’ajouter un défi majeur : la renais­sance culturelle en vue de la moderni­sation sociale. Avant d’évoquer ce défi majeur, per­mettez­moi de revenir sur le défi sécu­ritaire. Le terrorisme, c’est le mal

absolu mais ce mal doit être l’occasionpour les pays de notre sous­région et ducontinent de construire des Etats dé­mocratiques forts et stables, dotés d’ar­mées performantes. Ne dit­on pasqu’avoir un ennemi à combattre est, àla fois, la pire et la meilleure deschoses ? Tirons donc le meilleur parti del’adversité que nous impose le terro­risme. Je fonde donc l’espoir que, de lalutte contre le terrorisme, surgiront desEtats capables d’assurer, une fois pourtoutes, la sécurité des citoyens maisaussi la garantie de leurs droits poli­tiques, économiques et sociaux. Cetteambition, je l’ai pour mon pays qui sor­tira, plaise à Dieu, de l’adversité, dotéd’une armée et d’un Etat modernes.EXCELLENCES, MESDAMES ETMESSIEURS,

Tirer le meilleur parti de la lutte contrele terrorisme, c’est aussi renforcer lacoopération sécuritaire entre pays Afri­cains. Face au danger commun nousdevons organiser une riposte commune et concertée. En effet, le ter­rorisme a effacé les frontières géogra­phiques entre pays et donc aussi lafrontière entre sécurité intérieure et sé­curité extérieure. On voit bien, parexemple, comment la situation sécuri­taire au Nord Mali et le chaos libyen expliquent les attentats de Bamako, deOuagadougou et d’Abidjan. C’est direque, tant qu’on n’aura pas éradiqué le

terrorisme au Nord Mali, tant qu’onn’aura pas restauré le monopole de laviolence de l’Etat malien sur l’ensemblede son territoire et tant qu’on n’aura passtabilisé la Libye, il est vain de penserpouvoir dormir en paix à Abidjan ouAbuja, à Accra ou Bamako, à Conakryou Cotonou, à Dakar ou Lomé, àNouakchott ou N’Djamena, à Niamey ouOuagadougou. Restaurer la souverai­neté de l’Etat malien sur l’ensemble duterritoire et éteindre le chaudron libyenconstituent des tâches urgentes. C’est

pour quoi je salue ladécision des pays du« G5­Sahel » demettre en place uneforce mixte multina­tionale sur le modèlede celle mise enplace par les pays dubassin du lac Tchad.

Cette force doit être déployée, en prio­rité, au Nord Mali.EXCELLENCES, MESDAMES ETMESSIEURS,Le renforcement de la coopération sé­curitaire entre pays Africains qu’exigela lutte commune contre le terrorismedoit s’accompagner d’une accéléra­tion du processus d’intégration écono­mique entre ces pays. La lutte contrele terrorisme pourrait être ainsi un ca­talyseur de l’intégration économique.Par exemple, dans le cadre de la luttecontre Boko­Haram, dans le bassin dulac Tchad, nous avons senti le besoin deconstruire un pont, sur la rivière Koma­dougou Yobé, entre la ville de Bosso, auNiger, et celle de Mallamfatori au Nigé­ria. Nous avons décidé de construire cepont qui, une fois la sécurité restaurée,

facilitera les échanges entre le Niger etle Nigéria. Ce petit exemple montre l’im­portance des infrastructures à la foispour la sécurité et pour l’économie.Voilà pour quoi il ne faut pas avoir unevision réductrice de l’intégration qui lacirconscrirait aux seuls aspects écono­miques. L’approfondissement du processus d’in­tégration économique régional est for­tement tributaire de notre organisationdans les domaines de la sécurité et dela défense et inversement. La réalisa­tion d’infrastructures routières, ferro­viaires, énergétiques etc… a un intérêt

à la fois sécuritaire et économique. Desprojets, comme celui de la boucle ferro­viaire Lomé­ Cotonou­Niamey­Ouaga­dougou­Abidjan ou comme celui de laroute Kidal­Ménaka (au Mali)­ Baniban­gou­Balléyara­Harkanassou­Margou­Falmèye­Gaya (au Niger)­frontièresavec le Nigéria et le Bénin, comportentce double intérêt. EXCELLENCES, MESDAMES ETMESSIEURS,Je disais que la lutte contre le terrorismepeut contribuer au renforcement et à lamodernisation de nos Etats. Un autrefacteur peut y contribuer également : ils’agit de la modernisation sociale.Celle­ci nécessitera une renaissanceculturelle de notre société qui passe parune libération de l’individu du poids dutribalisme, fort heureusement en ré­gression dans notre pays, par l’affran­chissement de l’individu du carcan del’ethnocentrisme et du régionalisme etsa protection contre le sectarisme, no­tamment religieux et contre les risquesde radicalisation. L’accent doit être mis

sur la responsabilisation de l’individu, lerenforcement de sa loyauté par rapportà la patrie et son attachement au bienpublic. C’est là des conditions néces­saires pour mieux combattre le népo­tisme, la concussion et la corruption,renforcer la justice, l’égalité et la cohé­sion sociale. L’Etat doit créer les conditions d’unerupture réelle avec l’obscurantisme endiffusant le savoir partout, à travers no­tamment une démocra­tisation poussée del’accès aux nouvellestechnologies de l’infor­mation et de la commu­nication. La création desconditions de la transi­tion démographique estun autre aspect de la renaissance cul­turelle. Nous devons changer radicale­ment d’attitude par rapport à cettequestion cruciale. Pour ce faire, nousdevons nous inspirer de l’expériencedes pays musulmans qui ont réussileur transition démographique : c’est lecas, pour citer quelques exemples, del’Arabie Saoudite, de l’Indonésie, de l’Al­gérie, du Maroc, de l’Egypte, de la Tu­nisie, de l’Iran, de la Turquie etc…Cesexpériences prouvent à suffisance quenotre religion, l’Islam, ne constitue pasun frein dans notre combat pour releverle défi démographique.EXCELLENCES, MESDAMES ETMESSIEURS,La modernisation politique et sociale

doit servir de support à la modernisationéconomique. Les efforts de restructura­tion de l’économie entamée pendantmon premier mandat seront poursuivis.Notre ambition est de transformer une

économie jusqu’ici dominée par le sec­teur primaire rural en une économie oùles secteurs secondaire et tertiaire de­viennent prépondérants. L’ambition de l’acte II du programme derenaissance est aussi de réaliser untaux moyen de croissance économiqueannuelle de 7%. Le programme prévoitégalement de porter le taux de pressionfiscale de 17% à 20%, ce qui est un tauxencore faible comparativement à celuides pays développés. Sur la base deces hypothèses et avec l’aide des paysamis et de certaines organisations decoopération multilatérales, nous mobili­serons les huit mille deux cents milliardsde FCFA nécessaires à la mise enœuvre du programme pendant le quin­quennat qui commence aujourd’hui. Lamodernisation de l’économie, c’estaussi l’amélioration du climat des af­faires, c’est également la restaurationdu monopole fiscal de l’Etat et l’amélio­ration de l’efficacité de la dépense quipassent par une lutte implacable contrela corruption. Je m’engage à mener un

combat résolu contre cefléau.Mon vœu le plus cher, c’estqu’ à la fin de mon mandat,lorsque j’aurais quitté lepouvoir conformément auxprescriptions de la Constitu­tion, je laisse un Niger radi­calement transformé, un

Niger où les institutions démocratiquesseront plus fortes, un Niger où la luttecontre la corruption aura progressé, unNiger où les inégalités auront reculé etla classe moyenne se sera renforcée,un Niger uni, en paix et en sécurité, unNiger où « la faim zéro » est une réalité,un Niger bien équipé en infrastructuresde toutes sortes, un Niger qui aura pro­gressé sur la voie de sa transition dé­mographique, un Niger où l’école sera

gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de16 ans, un Niger où 40% de nos enfantsfréquenteront les centres de formationprofessionnelle et technique et en sor­tiront avec un métier, un Niger où lesuniversités formeront les cadres parmiles plus compétents de la sous­région,un Niger où l’accès aux soins de santé,à l’eau potable et à l’assainissementsera garanti, un Niger où les emplois,notamment pour les jeunes, serontabondants, enfin un Niger résolumentengagé dans la réalisation de l’unité denotre continent. Voilà le projet pour le­quel, plaise à Dieu, je travaillerai nuit etjour pendant cinq ans. Voilà l’ambition àla réalisation de laquelle j’invite tous lesNigériens.VIVE LE NIGER !VIVE LA REPUBLIQUE ! ».

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La lutte contre le terrorisme, une priorité du mandat

Tirer le meilleur parti de la lutte del’adversité que nous impose le

terrorisme

Créer les conditions d’une ruptureréelle avec l’obscurantisme en

diffusant le savoir partout

Ambition de laisser, à la fin de cesecond mandat, un Nigerradicalement transformé

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CONSEIL NIGÉRIEN DES UTILISATEURS DES TRANSPORTS PUBLICSDIRECTION GÉNÉRALE RUE DE LA LIBYE ; B.P: 11048 ; NIAMEY

Tél. : 20 73 51 85 / 20 73 21 87 ; FAX : 20 73 52 11 ;E­mail : [email protected] / Site web : www.cnut.ne

« Le CNUT, un outil au service du chargeur nigérien »

NOS REPRÉSENTATIONS

­ Focaliser l’attention sur les préoccupationsdes chargeurs nigériens et apporter dessolutions concrètes aux multiples difficultésqu’ils rencontrent dans le cadre del’acheminement de leurs marchandises ;

­ Renforcer les capacités des chargeursnigériens par une formation et unencadrement adéquats, axés sur leursbesoins liés au transport et au commerceinternational ;

­ Défendre et protéger les intérêts desutilisateurs des transports publics au Niger ;

­ Contribuer à la réduction des coûts et délaisdes transports ;

­ Produire des statistiques de qualité sur lefret généré par notre commerce extérieur.

Mme DAOURA Hadizatou Kafougou,Directrice Générale

NOS OBJECTIFS :

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Excellence Monsieur le Président, le02 avril prochain marquera l’an­niversaire de l’investiture du Prési­dent de la République pour sonsecond mandat à la tête du Niger.Quelles ont été les principales prior­ités de l’Assemblée nationale durantla première année de cette législa­ture placée sous votre conduite ?L’Assemblée Nationale a d’abord euà cœur de s’installer dans la pléni­tude de tous ses organes et ins­tances. Les députés ont pubénéficier de toutes les informationsdont ils ont besoin pour conduire se­reinement leur mission de législa­teurs. Ensuite, évaluant la situationde l’institution dans tous ses aspects,le Bureau a lancé un ambitieux pro­gramme de modernisation, avecpour objectif l’amélioration de la qua­lité du travail parlementaire. S’agis­sant de ce programme, notre visionest de permettre à notre institution derejoindre les standards internatio­naux en matière de gestion du travaillégislatif, avec pour ambition le ren­forcement de sa crédibilité et l’amé­lioration de sa proximité avec lecitoyen de base.Dans cette volonté d’insuffler une dy­namique nouvelle au sein de l’insti­tution, nous avons adopté unedémarche axée d’une part, sur lamodernisation de notre outil adminis­tratif, et d’autre part, sur l’améliora­tion de la fonction parlementaire. Acet égard, notre but est d’améliorerla qualité de la loi et d’insuffler unedynamique de valorisation de lafonction de représentation. Le plan d’action qui a été élaboré àcet effet prévoit une réforme du

cadre juridique et institutionnel del’Assemblée Nationale, ainsi qu’uncertain nombre d’actions qui concou­rent au renforcement de la fonctionparlementaire. Il s’agit notamment duchangement d’approche en matièrede contrôle parlementaire, du renfor­cement de l’efficacité du travail descommissions permanentes, ins­tances charnières et décisives du tra­vail parlementaire.

Toutes ces réformes enga-gées seront poursuiviesPar ailleurs, dans le cadre de ce pro­gramme de modernisation du travailparlementaire, il est envisagé l’orga­nisation systématique de missionsde terrain à l’initiative de l’AssembléeNationale sur des thématiques enrapport avec les préoccupations duplus grand nombre de Nigériens.L’objectif ici, est de rapprocher da­vantage l’institution des citoyens debase qui seront de plus en plus invi­tés à exprimer leurs opinions relati­vement à l’exécution du chantierlégislatif. L’autre objectif est de donner à l’acti­vité législative toute la visibilité etl’éclat nécessaire à lui assurerl’adhésion de la majorité des ci­toyens au nom desquels l’Assem­blée Nationale agit. Il faudrait, qu’àtravers les contacts réguliers avec lecitoyen de base, la Nation se sentedavantage concernée afin d’être so­lidaire de tout ce qui se fait en sonnom. Par­dessus tout, il faut éviterque ne s’installe une certaine indiffé­rence entre l’opinion nationale et lesélus.

Toutes ces réformes engagées se­ront poursuivies et d’autres serontentreprises pour apporter plus d’effi­cacité dans l’accomplissement denotre mission de représentants dupeuple.

Excellence Monsieur le Président,sur le plan de la diplomatie par­lementaire, vous avez entreprisune réelle offensive. Quels sontles grandes lignes ayant marquécette diplomatie parlementaire, etquelle appréciation faites­vous deson impact sur l’image de l’institu­tion que vous dirigez ?Justement, la diplomatie parlemen­taire est l’un des axes majeurs duprogramme que je viens d’évoquer.Au niveau multilatéral, il s’agit depoursuivre notre participation àtoutes organisations interparlemen­taires avec l’ambition de les voiraméliorer leur fonctionnement, etsurtout de les voir s’impliquer davan­tage dans la prise en charge des pro­blématiques qui transcendent lespréoccupations d’un seul pays. Ils’agit par exemple des questionscomme le changement climatique, lephénomène migratoire, le terrorismetransnational, le défi démographique,la lutte contre la pauvreté, etc. Il s’agit également de renforcer la

présence des organisations parle­mentaires régionales et internatio­nales. Pour ce qui est desorganisations comme le Parlementde la CEDEAO ou le Comité interpar­lementaire de l’UEMOA, notre dé­marche est de contribuer aurenforcement de leurs prérogativesafin que les décisions qui en éma­nent puissent être mieux appliquées

dans l’intérêt de nos pays.Au niveau, bilatéral, notre ambition

est de créer des cadres permanentsde concertation avec les parlementsdes pays voisins et amis. Il s’agira dedévelopper des actions pour unecoopération mutuellement béné­fique. C’est dans cette optique que s’inscritla visite d’amitié et de travail que j’aieffectuée à Abuja, en République Fé­dérale du Nigeria, du 18 au 24 juillet2016, avec une importante déléga­tion. Ce fut l’occasion pour l’Assem­blée Nationale et la Chambre desReprésentants du Nigeria de poserles jalons de l’instauration d’un cadrede concertation permanente sur plu­sieurs questions qui concernent nosdeux pays, notamment celle relativeà la sécurité. Sur la sécurité précisé­ment, les deux assemblées sœursont souligné l’importance de créer uncadre de réflexion sur la contributionqu’elles peuvent apporter, ensemble,à nos Forces de Défense et deSécurité qui sont sur la ligne de front.Il en est de même avec les Assem­blées nationales des autres pays voi­sins comme le Burkina Faso, le Mali,le Sénégal et la Mauritanie, avec les­quels le Niger partage la bande sa­hélienne devenue la cible desmenaces terroristes. Cette diploma­tie parlementaire sera étendue auxparlements d’autres pays ayant desrelations d’amitié et de partenariatavec notre pays. Au niveau interne, sans empiéter surle champ de compétence d’autresstructures, l’Assemblée Nationalepoursuivra ses médiations parlemen­taires, chaque fois que des conflitssociaux ou des crises menacent de

Interview de SEM. Ousseini Tinni, Président de l’Assemblée Nationale« Notre vision est de permettre à notre institution de rejoindre les standards internationauxen matière de gestion du travail législatif, avec pour ambition le renforcement de sa crédibilitéet l’amélioration de sa proximité avec le citoyen de base »

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Le PAN avec notre reporter

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dégénérer ici ou là dans notre pays.Elle l’a fait lors des malheureux évé­nements de Bangui et lors de la crisescolaire à Zinder. Les députés ont été aussi aux côtésdes populations à l’occasion de cer­tains événements heureux, commece fut le cas lors de l’inaugurationdes logements sociaux à Sorey ettout récemment à Birni N’Gaourépour le lancement des travaux de la‘’Cité Ouri Gomni’’ ; ce sera bientôt lecas avec le lancement des travauxde la citée de l’Assemblée Nationale.De même, vous l’avez sans douteconstaté, l’Assemblée Nationale amarqué sa présence lors la dernièreédition du Sabre national de lutte tra­ditionnelle à Tahoua.Concernant l’impact de cette diplo­matie parlementaire, il se traduit,entre autres, par la récente visite detravail effectuée, du 20 au 22 mars2017, à Niamey, par une délégationde parlementaires de l’AssembléeNationale française conduite par leprésident de ladite institution, SEM.Claude Bartolone.De même, avec l’Arabie Saoudite,notre récente visite à Riyad a permisde créer les conditions d’une coopé­ration parlementaire fructueuse avecl’Assemblée consultative dénomméMajlis El Choura, du royaume. Pourconsolider davantage cette coopéra­tion entre nos deux institutions, nousaurons l’honneur d’accueillir, auNiger, au cours du mois de mai pro­chain, la visite du président du MajlisEl Choura, SEM. Abduliâh Ibn Mu­hammad Al Ash­Sheikh. En outre, l’Assemblée Nationale s’ap­prête à accueillir, au mois d’avril, la pro­cureure de la Cour Pénale Internationale(CPI), Mme Fatou Bensouda.

Excellence Monsieur le Président,on a constaté que, dès votrearrivée à la tête de l’AssembléeNationale, vous avez orienté votreaction vers l’instauration d’un cli­mat plutôt apaisé au sein del’hémicycle, tout en mettantl’Assemblée Nationale dans sonrôle de véritable temple de la dé­mocratie. Quelle évaluation faites­vous des changements qualitatifsapportés au sein de l’institutionparlementaire ?L’Assemblée Nationale est le lieu paressence de la contradiction néces­saire. Comme vous le savez, lesquestions en débat concernent leprésent et surtout le futur de notrepays. Mais, pour autant, n’oubliezpas qu’il ne s’agit ni d’antagonisme,ni d’inimitié à cultiver. L’on peut s’op­poser et rester courtois.Notre actuelle législature a eu lachance d’être animée par des per­sonnalités qui comprennent aisé­ment cette situation et les enjeux

d’un climat apaisé pour notre pays. Chacun reste dans son rôle mais entenant compte des exigences de l’in­térêt général. Ainsi, à l’unanimité, les députés ontdécidé de cultiver entre eux les va­leurs de fraternité, de solidarité pourcimenter l’unité nationale, et d’entre­tenir un climat de sérénité au sein del’hémicycle. Et dans cet esprit, lesgroupes parlementaires se consul­tent régulièrement pour veiller à l’ap­plication de ce consensus. C’estdans ce cadre que s’inscrit le dinerde presse ayant récemment réunil’ensemble des groupes parlemen­taires pour échanger avec les journa­listes sur des sujets ayant trait à lavolonté partagée de maintenir unréel climat de cohésion au sein l’hé­micycle.

On a pu constater que l’Assem­blée nationale a presque toujoursmassivement adopté les projetsde textes à elle soumis par le Gou­vernement. Comment qualifieriez­vous les rapports entre leLégislatif et l’Exécutif ?Le vote massif des textes, commevous le dites, découle de la situationque je viens d’évoquer tantôt, à sa­voir la claire conscience que les dé­putés, toutes tendances confondues,ont des exigences de l’intérêt géné­ral. Il trouve également son fonde­ment dans la situation que vousconnaissez : d’une part, le Présidentde la République, élu avec une écra­sante majorité, a mis en place unGouvernement soutenu par une ma­jorité parlementaire de plus de 80%des députés. Il va sans dire que cetétat de fait donne aux projets gouver­nementaux toutes les chances d’êtrebien étudiés et d’être adoptés à unelarge majorité. D’autre part, comme vous le savez,le Niger est encore un pays en deve­nir, il se construit en ayant à releverbien des défis qui transcendent lesclivages politiques. Et comme onpeut le constater, la majorité des loissoumises au vote des députés por­tent généralement sur des initiativesvisant à satisfaire des besoins so­ciaux primordiaux des populations ni­gériennes. Il s’agit là de prioritésréelles dont l’importance pour les Ni­gériens n’échappe à aucun député.Parce qu’ils sont responsables etconscients de l’importance de ceslois, les députés agissent dans lesens des intérêts du peuple qui les aélus en votant en faveur des textesde loi visant à améliorer les condi­tions de vie des Nigériens. Chacunpeut le comprendre, les questions desécurité, d’autosuffisance alimen­taire, la qualité de l’Éducation et dela Santé, la couverture des besoinsen infrastructures de base ne sont

pas d’essence idéologique. Les députés ont décidé decultiver entre eux les valeursde fraternité, de solidaritépour cimenter l’unité natio-naleDu reste, de nos jours, les opposi­tions idéologiques cèdent progressi­vement le pas à la qualité del’ambition que l’on a pour son pays,au choix des méthodes pour attein­dre les résultats et objectifs que l’onse fixe. Au Niger, beaucoup de nosbesoins restent encore essentiels.Nos élus le savent et le traduisentpar des postions aux antipodes de lapolitique politicienne, lorsqu’il fautvoter les textes de loi y relatifs. Voici pourquoi, très souvent, sur destextes portant et sur l’amélioration ducadre de développement et sur lessecteurs sociaux, l’unanimité restede mise à l’Assemblée Nationale.Mais, que l’on ne s’y méprenne pas,en amont, dans les commissions gé­nérales permanentes et lors de ladiscussion générale, les textes sontexaminés dans tous leurs détails,sans aucune complaisance.Les observateurs de la scène poli­tique nationale apprécient di­versement l’adoption parl’Assemblée Nationale de la Réso­lution portant création d’une Com­mission d’enquête parlementairepour investiguer sur l’affaire ditede la ‘’vente d’uranium du Niger etd’un virement bancaire de 200 mil­

liards de FCFA’’. Quel sens don­nez­vous à l’adoption de cette ré­solution, tant par les députés del’opposition que par ceux de lamajorité au pouvoir ? Sur la commission d’enquête, per­mettez­moi d’être bref ! En effet, lacommission a été mise en placeconformément à nos textes fonda­mentaux. Ne lui prêtons aucune in­tention, attendons qu’elle nous livreses conclusions au terme du délaiqui lui est imparti. Gardons­nousdonc de tout jugement à priori decommentaire superflu.Excellence Monsieur le Président,l’Assemblée Nationale a accordé uneattention particulière à la question dela sécurité. Quel message voudriez­vous adresser au peuple nigérien rel­ativement à la situation sécuritaire dupays ?La sécurité est la condition a priori del’existence de tout pays ; sans sécu­rité, il ne saurait y avoir la mise enœuvre d’un programme de dévelop­pement. La sécurité n’est donc pasuniquement l’affaire des FDS et duGouvernement; elle concernechaque citoyen de ce pays. A l’imagede l’unité nationale, elle n’a pas deprix. Mais, par­dessus tout, la sécuritétranscende tous les clivages poli­tiques. C’est pourquoi, comme lePrésident de la République, j’en ap­pelle à la vigilance de tous et de cha­cun pour que notre pays, en dépitdes multiples menaces extérieurespuisse, continuer à évoluer dans lapaix et la sérénité.

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Malgré d’énormes effortsconsentis par le Gou­vernement nigérien et ses

partenaires, les besoins alimen­taires, sanitaires, scolaires ne sontpas toujours satisfaits et certainescatégories ou couches socialessont marginalisées. Or, l’Etat seuln’est pas en mesure de faire faceefficacement à tous les prob­lèmes. La société civile, notam­ment les associations ou lesfondations, doivent donc s’orga­niser pour participer au combatpour la survie, la protection et ledéveloppement de la femme et del’enfant au Niger.C’est ce que fait la Fondation Guri‘’Vie Meilleure’’. Ses interventionsse font selon trois axesstratégiques. Ces axes épousentaussi des objectifs prioritaires duProgramme de la Renaissance duPrésident de la République. Il

s'agit notamment de l'améliorationde la santé et de la nutrition despopulations nigériennes ; de lascolarisation des jeunes, parti­culièrement de la jeune fille, afinde réduire les disparitésobservées entre les filles et lesgarçons à l'école ; et d'assurer unenvironnement sain et durable àtravers des actions concrètes etvisibles sur le terrain. En plus, laPremière Dame se bat pour que ladignité des femmes soit respectéeet pour faire en sorte que la sco­larisation de la jeune filles'améliore de façon substantielle.

La contribution de la FondationGuri Vie meilleure au

développement du paysC’est pour faire face à plusieursbesoins que la Première dame duNiger a lancé officiellement saFondation en 2011.

Les programmes développés seconcentrent sur trois secteurs.Dans le secteur de la santé, laprotection de la mère et de l’enfantcontre le VIH/SIDA est une despriorités de ce domaine d’interven­tion. Pour cela, des sessions deformation des agents de santéissus des différentes régions duNiger sont organisées régulière­ment pour l’amélioration de laSanté de la Mère et de l’Enfant.Ces formations se déroulent sousforme théorique et pratique. LaFondation encourage aussi laprise en charge des enfants souf­frant de différentes malformationsorthopédiques et congénitales,mais aussi incite l’utilisation desnouvelles technologies dans laprise en charge des maladies àtravers la Télémédecine par Satel­lite (SATMED). La Première dame soutient égale­ment, en ce qui concerne la santésexuelle des adolescents et desjeunes, la mise en place des cen­tres socio­éducatifs qui utilisentles TICs pour offrir des conseils,des services d’écoute permettantd’éviter le comportement à risqueface au VIH/Sida.Le programme de lutte contre leVIH/SIDA reste l’une des com­posantes essentielles de l’actionde la Fondation de Hadjia AïssataIssoufou. En effet, dans le cadrede la prévention de la pandémie,un accent particulier est mis sur laparticipation aux efforts nationauxde lutte contre la pandémie etsurtout sur toutes celles visant latransmission du VIH de la mère àl’enfant. Mieux, le programme viseà apporter à ce niveau un ren­forcement et une vulgarisation des

actions de réduction de la transmis­sion mère­enfant. Pour prévenir defaçon primaire l’infection chez lesfemmes, elle a décidé de soutenirtoutes les initiatives et programmesde lutte contre l’infection du VIHchez la mère et l’enfant. Elle, quiest particulièrement attachée à lacause des enfants, veut prendreune part active dans la lutte. A ceteffet, elle préside égalementtoutes les grandes campagnes desensibilisation, et sa présence estun stimulant pour les mères defamille qui répondent présentes àson appel. La Fondation Guri intervient pourla construction et la réhabilitationd’établissements sanitaires. Ellefournit des médicaments et deséquipements aux hôpitaux et or­ganise de façon régulière desséances de dépistages gratuitssur toute l’étendue du territoire,ainsi que des caravanes ophtal­mologiques pour les populationsdes quartiers défavorisés. Les matériels et équipements of­ferts par la Fondation Guri Viemeilleure sont composés entreautres de générateurs, de tablesde chevet, de défibrillateurs, denégatoscopes, de lits, de matelasgonflables, de pompes et acces­soires, de tensiomètres, de tenuesde bloc jetables, de tenues dupersonnel, de gammes de pro­duits pharmaceutiques, de savonsde toilettes, de vivres, de mousti­quaires, de matériels ophtal­mologiques, etc.Dans le secteur de l’Education, lesefforts tendent surtout à donner lapossibilité aux jeunes, notammentaux filles, d’accéder plus facile­ment aux formations scientifiques.

Aider les plus démunis en améliorant qualitativementleurs conditions de vie, voilà le sacerdoce de la PremièreDame du Niger, Hadjia Aïssata Issoufou. Depuis lacréation en 2011 de la Fondation Guri Vie Meilleure qu’elledirige, cette brave et infatigable mère de famille s’esttoujours battue pour les droits des femmes, de la jeunefille et de l’enfant. Parcourant les villes et villages du paysou aux côtés de ses homologues Premières Dames auniveau des tribunes internationales, elle a toujours sudonner le meilleur d’elle­même pour protéger et défendreces valeurs humaines qui lui sont si chères, et rappeler àtous que le combat pour une vie meilleure est l’affaire detous. La présidente de la Fondation ‘’Guri Vie Meilleure’’atoujours soutenu que seul l’engagement basé sur uneconviction personnelle et collective permettra d’éradiquerles maltraitances, les violences et les discriminationsdont sont victimes les femmes et les enfants. Ses actionset son combat quotidiens, sa bonne coopération avec lespartenaires, ont aidé à améliorer substantiellement la viede milliers d’enfants et de femmes au Niger.

! Fondation Guri’’Vie Meilleure’’de la 1ère Dame Hadjia Aïssata Issoufou Toujours prête pour le social

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la Fondation de Hadjia Aissata Issoufou vien en aide...!

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N°1733 du 2 Avril 2017

La Fondation initie et organisechaque année l’édition du Prix del’Excellence et du Mérite qui re­groupe plus d’une centaine de lau­réats issus des huit (8) régions dupays. L’édition a pour objectif depromouvoir la culture de l’excel­lence et du mérite des meilleursélèves des cycles de formation duprimaire, du secondaire ainsi queceux des sous­secteurs de la for­mation professionnelle et tech­nique de pays. La Fondation Guri Vie Meilleure,conformément à ses axes d’inter­vention, accorde une place dechoix à l’Education, met à la dis­position des établissements sco­laires des couvertures, des draps,des cartons de savon et desmoustiquaires imprégnées des­tinés aux élèves. Elle a égalementeu à remettre en état les tables­bancs et des salles de cours afinde permettre aux apprenants detravailler dans de meilleuresconditions. Aussi, ’’Guri Vie Meilleure’’ a­t­elle,dans ses activités en direction del’Education, mis en place un ProjetInformatique Pour Tous (PIPT)dont plusieurs établissements sco­laires ont déjà bénéficié. Dans lecadre de ce projet, la Fondation aaménagé et équipé des salles in­formatiques dans des Collèges etLycées du Niger afin qu’elles puis­sent répondre aux normes pourun meilleur enseignement de l’in­formatique et un meilleur accès àl’internet. A chaque rentrée sco­laire, Hadjia Aïssata Issoufoumanifeste sa solidarité aux par­ents d’élèves démunis en offrantdes kits scolaires à des milliersd’enfants, leur assurant ainsi unaccès au savoir, gage d’un lende­main meilleur. La Fondation réha­bilite aussi des bibliothèques pourpermettre aux enfants défavorisés

d’avoir accès à la lecture. Des motifs de satisfaction ont étéenregistrés sur ce plan, eu égardau nombre de chantiers surlesquels la Fondation est présenteet a obtenu des résultats. Enoutre, toujours dans le domaine del’Education, Guri Vie Meilleuremène des plaidoyers en faveurdes droits de l’enfant, plus parti­culièrement du droit des filles àl’éducation, à travers plusieursfora nationaux et internationaux.Dans le domaine de l’Environ­nement, notamment celui de lalutte contre la déforestation et ladésertification, plusieurs projetssont actuellement à l’étude, dontune action de sensibilisation desenfants à l’hygiène. Il s’agit de dis­tribuer, dans toutes les écoles dupays, un manuel présentant lesgestes à connaître pour éviterd’être exposé aux maladies liéesà l’eau. Un autre projet de forma­tion des paysans à un procédéagro­écologique est également encours. Le projet intitulé ‘’Projet derenforcement de la résilience desFemmes de la Filière Poissonpour faire face aux effets des

Changements Climatiques’’(PROREF) est déjà en phase demise en œuvre. Les actions de la Fondation GuriVie Meilleure visent également larécupération des terres, le re­boisement et la lutte contre ledéboisement à travers des acti­vités multiples comme la mise enœuvre d’un projet de vulgarisation

de l’utilisation du gaz butane pourla cuisine en remplacement dubois énergie; les plantations d’ar­bres dans les espaces déboisées;les plantations d’arbres dans lesécoles dans le cadre de l’éduca­tion environnementale; l’octroi deterres à usage de jardins et leuraménagement pour des groupe­ments féminins.

La Première dame AïssataIssoufou sur tous les fronts

pour promouvoir les droits desfemmes et des enfants

Hadjia Aïssata Issoufou est mem­bre de plusieurs organisations etstructures visant à promouvoir lesdroits des femmes. Les plus con­nues sont l’Organisation des Pre­mières Dames d’Afrique pour la

lutte contre le VIH/Sida (OPDAPS)et ‘’Synergies Africaines’’. L’Organisation des PremièresDames d’Afrique contre leVIH/SIDA (OPDAS) a été créée en2002 en tant que voix collectivepour les personnes les plus vul­nérables d’Afrique, les femmes etles enfants infectés et affectés parla pandémie du VIH/SIDA.Quant à ‘’Synergies Africaines’’,c’est une association créée pardes Premières Dames d’Afriqueen 2003. Elle compte égalementen son sein des personnesphysiques et morales de bonnevolonté, des scientifiques qui con­tribuent à la vie active de l’associ­ation, ainsi que les anciennesPremières Dames d’Afrique etd’autres continents qui adhèrent àses statuts.Leurs objectifs sont entre autresd’assurer l’épanouissement desjeunes africains face à la menacedu VIH/SIDA, de créer des fondsde solidarité pour appuyer les ef­forts de lutte contre le SIDA et lamisère, de contribuer à la

recherche de la paix et ausoulagement des souffrances desvictimes des conflits et des crisesen Afrique, et d’encourager larecherche vaccinale et ledéveloppement de l’industriepharmaceutique.L’action des Premières Damesvise à contribuer au renforcementdes réponses nationales. De parleur position d’influence, elles sus­citent des actions de plaidoyer, decommunication et de mobilisationsociale, mais aussi des actionsconcrètes de terrain directementperceptibles par les populationsbénéficiaires.

Aïssa Abdoulaye Alfary

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... aux personnes vulnérables...

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... et fait des don de matériels...

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P... informatique et didactiques aux établissements scolaires.

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N°1733 du 2 Avril 2017

Ce combat mené parla Première Damedu Niger en faveurdes femmes et des

enfants de notre pays est trèsutile. En effet, au Niger selonles statistiques, toutes les deuxheures, une femme meurt pen­dant la grossesse ou après l’ac­couchement, six nouveau­nésmeurent et 30 femmes devien­nent invalides par suite de com­plications obstétricales. Cette

situation très préoccupantepour les autorités de notrepays, malgré les progrès réali­sés ces dernières années, n’adonc pas laissé indifférenteDocteur Malika qui s’est enga­gée à travailler dans ce cadre àtravers la Fondation Tattali Iyali.Depuis lors, que de réalisationseffectuées par cette Fondation,dont le nom signifie ‘’prendresoin de la famille’’. Marraine de la Campagne d’Ac­

célération de la Réduction de laMortalité Maternelle en Afrique(CARMMA), Marraine de l’Era­dication de la Fistule Obstétri­cale, elle est en train detravailler pour que ‘’l’accouche­ment soit un évènement heu­reux dans la famille et que lamère et l’enfant vivent dans unmonde meilleur’’. Dr Malika Is­soufou œuvre pour promouvoirla santé maternelle et infantileet pour la scolarisation de lajeune fille. Docteur a fait aussisienne la lutte contre la fistuleobstétricale, les mutilations gé­nitales féminines, la lutte contrele tabagisme et la prise encharge de maladies comme ladrépanocytose et le cancer. Onse rappelle d’ailleurs de lagrande rencontre des expertsnigériens et marocains sur lecancer organisée en 2012 àNiamey à l’initiative de la Pre­mière Dame. “Pour éviter descomplications chez les femmesenceintes et allaitantes etmieux les soutenir, la FondationTattali ­ Iyali mène des effortsen vue d’appuyer l’Etat pour fa­ciliter l’accès des femmes en­ceintes et allaitantes aux soinsinfirmiers et à des services desoins de santé de qualité’’, in­dique une source de ladite fon­dation.

Celle­ci précise que ‘’ces efforts

sont menés sous forme de plai­doyer à l’endroit des décideurset par la mobilisation des res­sources afin de renforcer la ca­pacité des services de soins desanté. En outre, la FondationTattali­Iyali s’efforce de rendreles services de soins de santégratuits, plus efficients et effi­caces pour les femmes en­ceintes et les enfants âgés de 0à 5 ans’’. Plusieurs fois, la fon­dation a remis des matériels etconsommables médicaux auprofit des formations sanitairesde la capitale, en collaborationavec ses partenaires commel’Association Enfants Handica­pés d’Afrique.

Solidarité avec les enfantsen difficulté

Conformément à la vision de lafondation Tattali Iyali qui est‘’d’œuvrer pour l’avènementd’un monde meilleur pour lafemme, l’enfant et les per­sonnes en situation de handi­cap et les autres couchesvulnérables de la société’’, DrMalika Issoufou s’est mêmerendue à la Maison d’arrêt deNiamey pour visiter les femmeset les mineurs. Pour constaterleurs conditions de détention,leur apporter soutien moral etmatériel, elle a tenu à effectuercette visite en compagnie del’Association des femmes desambassadeurs accrédités dans

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... toujours aux côté des populations vulnérables...!

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Tattali Iyali et sa présidente Dr Lala Malika Issoufou...

Les multiples actions entreprises par la fondation Tattali Iyalide la Première Dame Dr Malika Issoufou Mahamadou cadrentparfaitement avec les objectifs du Programme de laRenaissance à travers ses axes relatifs au développementsocial et à l’accès à l’eau potable. Agadez, Diffa, Dosso,Maradi, Niamey, Tahoua, Tillabéri, Zinder, toutes les régionsdu Niger portent aujourd’hui les empreintes des nombreusesréalisations de la Fondation Tattali Iyali créée en octobre 2011par la Première Dame du Niger, Dr Malika IssoufouMahamadou. Déterminée à apporter sa contribution dans lamise en œuvre du Programme de la Renaissance du Nigerinitié par le Président de la République, Dr Malika IssoufouMahamadou s’est mise pleinement au service despopulations vulnérables, notamment les femmes et lesenfants du Niger. Pour cela, elle ne ménage ni son temps, nison énergie pour aller défendre leur cause dans les grandesrencontres sous régionales, régionales et internationales.Tout comme elle n’hésite pas à porter main forte aux femmesmaraîchères dans leurs exploitations agricoles, à aller visiterdes personnes vulnérables et leur distribuer des repas, àoffrir des machines à coudre et autres matériels de coutureaux femmes afin qu’elles exercent des activités génératricesde revenus. Docteur Malika Issoufou n’hésite pas aussi unseul instant en cas de nécessité à porter sa blouse pourintervenir aux côtés d’autres médecins dans une salled’opération.

! Fondation Tattali Iyali de la 1ère Dame Dr Malika IssoufouUn combat dynamique pour la femme et l’enfant

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notre pays. Une initiative à sa­luer parce qu’elle a permis la ré­fection des locaux de l’atelier decouture pour les femmes etcelle des cellules des mi­neurs. C’est le même souci quia guidé la Première Dame duNiger à se rendre au siège despersonnes handicapées et àleur offrir une rupture de jeûnependant le Ramadan ainsi quedes dons divers. Dans le cadredes activités de sa fondation, DrMalika Issoufou a aussi initiéune levée de fonds au profit desenfants en difficulté familiale duVillage d’enfants SOS Niger.Elle a inauguré le Village SOSde Dosso et apporté un appuiaux enfants orphelins de laCommune 3 de Niamey en col­laboration avec l’ONG QuatarCharity. Toujours solidaire des enfantsen difficulté, la Fondation TattaliIyali octroie aussi des vivres etdes fournitures scolaires auxélèves orphelins. C’est le casau niveau du Complexe sco­laire franco arabe Al–Yataama. Tattali Iyali, qui a beaucoup departenaires, a procédé à l’inau­guration du complexe scolaireAl Ahlul Qouran dans le villagede Bangoula à une quinzainede kilomètres de Niamey sur laroute de Tillabéri. Ce complexecomprenant un jardin d’enfantset une école primaire est le fruitdu partenariat entre la Fonda­tion de Dr Malika Issoufou et

l’ONG allemande Helfen In Not.Des appuis conséquentspour l’autonomisation desfemmesLa fondation intervient égale­

ment dans le domaine des acti­vités génératrices de revenuspour encourager l’autonomisa­tion des femmes. Le renforce­ment du pouvoir économiquedes femmes demeure en effetune priorité de la PremièreDame consciente des besoinsspécifiques des femmes et durôle primordial qu’elles jouentdans le développement écono­mique et social et pour le bien­être des familles et de leursenfants. On estime, au niveaude la fondation Tattali Iyali que‘’pour faciliter un véritable ‘’em­powerment’’ social et écono­mique des femmes, desprogrammes d’activités généra­trices de revenus sont déployés

pour les femmes. Cela rendraitles femmes non seulement plussolvables mais aiderait aussidans l’affectation des res­sources pour l’équilibre des mé­nages et la scolarisation desenfants’’.

L’accès à l’eau, un autre voletdu programme de Tattali IyaliDans le domaine de l’eau, endépit des efforts entrepris par leGouvernement pour faciliterl’accès à l’eau potable aux po­pulations, notre pays resteconfronté à un défi énorme. Lesdifficultés d’approvisionnementque connaissent aujourd’hui leshabitants de certains quartiersde la capitale est un exemplepalpant. Or le problème de l’ac­cès à l’eau potable constitue undes principaux enjeux pour l’at­teinte des objectifs concourantà l’amélioration des conditionsde vie de nos populations.

A Niamey comme dans les au­tres régions du Niger, l’appro­visionnement en eau concernesurtout les femmes qui trimenten longueur de journée pourfaire en sorte que ‘’l’or bleu’’ nemanque pas à la famille. C’estdonc consciente de cette cui­sante réalité que la PremièreDame, Dr Malika Issoufou, s’estengagée à aider les femmesdans ce sens en inscrivant enbonne place le volet eau dansle programme de la fondationTattali Iyali. Soulager lesfemmes de la corvée d’eau vaincontestablement contribuer àaméliorer leurs conditions devie. A la Fondation, on estimeque ‘’pour permettre l’accès àl’eau potable pour les femmes,en particulier dans les zones ru­rales, Fondation Tattali ­ Iyali in­

clut dans son programme lesmesures visant à mobiliser desressources pour financer desmicroprojets d’infrastructure del’eau et l’amélioration desmoyens de drainage’’.En somme, c’est l’améliorationdes conditions de vie de lafemme, de l’enfant et de toutesles autres couches vulnérablesqui sont au cœur des actions dela Première Dame Dr Malika Is­soufou Mahamadou.

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... des villages pour la foruniture en eau potable..

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DD ans son discours d’investi­ture de son 2ème mandat, ilindiquait notamment avoirrenforcé ‘’nos capacités

opérationnelles et de renseigne­ments’’. Des opérations lourdes, mo­bilisant des milliers d’hommes, ontété conçues et exécutées pour pro­téger les régions frontalières avec laLibye, le Mali et le Nigéria. ‘’A l’inté­rieur du territoire, nous avons mis aupoint des patrouilles régionales et dé­partementales qui sillonnent quoti­diennement les villages pour ysécuriser les populations. Avec leTchad, nous avions apporté notreconcours au Nigéria en montant uneopération pour libérer des villes occu­pées par Boko­Haram. Avec leBénin, le Cameroun, le Nigéria et leTchad, nous avons mis en place une

force mixte multinationale pour jugu­ler la menace de cette organisationdont la barbarie est bien connue. AuMali, en Côte­d’Ivoire, en RépubliqueDémocratique du Congo, le Niger estprésent dans les missions des Na­tions­Unies pour contribuer à la sécu­rité de ces pays frères. Ainsi, notrepays a non seulement maintenu lasécurité et la paix à l’intérieur de sesfrontières, mais aussi a contribué àla sécurité et à la paix dans la ré­

gion’’, a ajouté le Chef de l’Etat.Aujourd’hui le Niger est véritablementun îlot de paix, dans une zone parti­culièrement instable. Grâce au ren­forcement sans précédent descapacités matérielles, humaines et fi­nancières de nos valeureuses Forcesde Défense et de Sécurité, notreArmée est aujourd’hui l’une des plusprofessionnelles et l’une des plus ef­ficaces du Continent Africain. Dureste, elle a récemment été classée3ème meilleure Armée d’Afrique del’Ouest après celles du Nigéria et duGhana. ‘’Je suis conscient du fait que la me­nace que constitue Boko Haram in­quiète bon nombre d’entre vous. Je voudrais m’adresser tout particu­lièrement à nos compatriotes de la ré­gion de Diffa, région particulièrement

affectée par les activités terroristes decette secte. Je tiens à vous rassurerque Boko Haram, plaise à Dieu, serabel et bien vaincu. Pour preuve, dansle cadre de l’offensive lancée par laForce Multinationale Mixte (FMM), re­groupant le Niger, le Tchad, le Nigériaet le Cameroun, les contingents nigé­riens de l’opération “Gama Aïki” ontréussi, le 28 Juillet dernier, à recon­quérir la ville nigériane de Damas­sak’’, disait SEM. Issoufou

Mahamadou au mois d’août 2016. Etquelques mois seulement après cetteintervention, Boko Haram a com­mencé à battre de l’aile, et ses com­battants à faire défection.Selon le Chef de l’Etat, l’excellentecoopération sécuritaire qui existeentre le Niger et la France, dont l’opé­ration Barkhane, a permis de verrouil­ler les confins nord de notre pays. Ila également salué le plan d’actionconjoint Niger­États­Unis d’Amériquepour l’élaboration d’un cadre straté­gique à travers l’Initiative sur la Gou­vernance en matière de Sécurité(SGI), qui a permis au Niger d’acqué­rir les capacités d’une analyse rigou­reuse des menaces actuelles etémergentes. C’est une Initiative qui aété renforcée par le lancement duCentre National d’études Straté­giques et de Sécurité (CNESS), unoutil de veille et d’anticipation straté­gique.‘’ Je continuerai à tout mettre enœuvre pour renforcer notre armée,afin de lui permettre de pleinementassumer le rôle qu’elle joue au­jourd’hui: celui de servir de rempartface au terrorisme dans le Sahel. Endehors de la menace terroriste à la­quelle notre pays fait face, notonsque le crime organisé, ainsi que lestrafics en tout genre, constituent éga­lement une grave menace à la sécu­rité des personnes et de leurs biens’’,a dit le Président de la République. Parlant du trafic des migrants, il fautdire que depuis 2011, ce phénomènea causé la mort de plusieurs cen­taines de personnes innocentes dontdes femmes et des enfants. ‘’Jepense notamment à Amadou, âgé d'àpeine 5 ans, mort dans le désert duTénéré, ou encore à Ismael, 9 ans,mort dans les bras de sa mère aprèsavoir tous deux été abandonnés dansce même désert par leurs passeurs.Je voudrais réitérer toute ma détermi­nation à combattre ce trafic honteuxavec la plus grande fermeté. Les in­dividus à la tête de ces réseaux, les

passeurs ainsi que tous leurs com­plices, répondront tôt ou tard de leursactes ignobles devant la justice’’, a ditSEM Issoufou Mahamadou dans sonmessage à la Nation du 2 août der­nier. Des efforts sont quotidiennementfaits par le Gouvernement pour sen­sibiliser les populations sur le dangerde la migration clandestine. Au moisde septembre 2016, le ministre d’Etaten charge de l’Intérieur a présidé,dans la région de Zinder, un forumnational sur la migration clandestine. A cette occasion, le ministre d’EtatBazoum Mohamed a tenu à féliciterles uns et les autres pour avoir mas­sivement répondu à cette rencontredu­donner­et­du­recevoir. D’entréede jeu, le ministre d’Etat Bazoum Mo­hamed s’est réjoui des progrès impor­tants enregistrés récemment, et quiont contribué à la diminution considé­rable du phénomène de la migrationclandestine.L’Etat, a­t­il dit, est en train de mettresur pieds plusieurs activités généra­trices de revenus pour assurer la ré­insertion sociale des populationsnigériennes candidates à la migrationclandestine, une pratique inaccepta­ble d’un point de vue politique. ‘’Le gouvernement ne saurait tolérerde voir l’image de notre pays se dé­grader à travers l’attitude de nos en­fants encombrant les carrefours desgrandes villes algériennes dans l’es­poir d’une charité tout aussi hypothé­tique que périlleuse’’, a dit le ministred’Etat. Il a rappelé qu’en Septembre2013, des Nigériens, au nombre 92,tous ressortissants de Kantché, ontperdu la vie dans le Sahara. ‘’Cettepratique doit cesser, car elle a enta­ché votre réputation, puis arrachédans des conditions tragiques ceuxqui auraient dû prétendre à un autredestin’’, avait conclu le ministred’Etat.

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, lors du lancement des activitésde la mutuelle de santé de la Garde Nationale et de la Police

Le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, a toujours faitde la sécurité du Niger la priorité de toutes les priorités pendant sonpremier mandat. Et dans le cadre de ce second mandat, il est restéintransigeant sur cette question : la sécurité avant tout ! Et il déploie desmoyens colossaux pour que, malgré tous les foyers de tensions qui nousentourent, le Niger reste un havre de paix. Il en est de même dans le cadrede la lutte contre la migration clandestine.

Sécurité et lutte contre la migration clandestineDes efforts appréciables pour maintenir le pays en paix

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Le ministre d’Etat Bazoum Mohamed (micro) s’adressant auxpopulations

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Elle s’est imposée grâceaux efforts inestimables età l’énergie déployée parses agents, son directeur

général M. Maman Abou, ainsi queses proches collaborateurs. Eneffet, le directeur général de la NINa cru à ses capacités managérialesà relever les défis dans un contextemondial marqué par une forteconcurrence, où seules les entre­prises dynamiques et entrepre­nantes résistent et survivent. Lepersonnel avait confiance, et le ma­nager, avec des qualités irréfuta­bles d’un bon leader, a su relanceret faire prospérer les affaires deNIN. Grâce à l’acquisition du matériel etdes ressources humaines quali­fiées, en investissant dans la forma­

tion du personnel, la NIN a fini pars’imposer sur le marché de l’im­pression et de l’édition. Pour aider la NIN à souffler ses 25bougies, les présidents des Institu­tions de la République, des députésnationaux, des membres du Gou­vernement, ainsi que de nombreuxinvités ont fait le déplacement de laPlace du Petit Marché. Après une visite guidée de la NIN,le Premier ministre, Chef du Gou­vernement, SE Brigi Rafini, a saluéla qualité de l’œuvre de MamanAbou. Il a indiqué qu’à travers laNIN, on voit le courage et l’abnéga­tion de cet homme qui fait la fierténationale. Le Premier ministre aréaffirmé la détermination du Gou­vernement à accompagner le sec­teur privé. En prenant la parole à

cette occasion, le ministre de l’In­dustrie, M. Abdou Maman, ad’abord rappelé qu’il y a de cela unquart de siècle, cette unité indus­trielle a vu le jour à l’initiative d’unhomme qui avait de la vision pourson pays, en l’occurrence le direc­teur général Maman Abou. En outre, le ministre de l’Industrie asouligné que si cette imprimerien’existait pas, il fallait la créer afinde faire face aux immenses be­soins du pays en matière d’impres­sion et d’édition. Les multiplesservices dit­il, fournis par cette en­treprise auraient pu simplement sefaire à l’extérieur d’où des consé­quences économiques qui en dé­couleraient en termes d’équilibrede la balance des paiements. Selon le ministre de l’Industrie, leGouvernement a joué pleinementsa partition dans le projet de créa­tion de la NIN à travers l’octroi desavantages du Code des Investis­sements. Notons que cet appui a permis deconserver les emplois déjà exis­

tants et de créer de nouveaux. Il aégalement permis au promoteur deréaliser d’importants investisse­ments faisant de cette entrepriseune référence dans la sous­région,a confié M. Abdou Maman. Le mi­nistre de l’Industrie a assuré que leGouvernement continuera à ac­compagner ce secteur et à créertoutes les conditions de son déve­loppement.Pour sa part, le directeur général dela NIN, M. Maman Abou, a rappeléque la création de son entrepriseremonte à 1992, lorsque le proces­sus de la liquidation de l’Imprime­rie Nationale du Niger (INN),détenue par des ressortissantsfrançais, a été engagé. Il a dit avoirpris le risque d’acquérir cette en­treprise qui traversait des difficul­tés, du moment où l’entreprisen’arrivait même pas à payer sesprincipaux fournisseurs et ses arrié­rés d’impôts. A cette situation denon paiement de ses différentscréanciers, est venu se greffer lenon règlement des salaires desemployés de l’INN. Il a indiqué quepour surmonter ces difficultés, l’INNa élaboré un plan de restructura­tion qu’elle a transmis à l’AFD qui,à cette occasion, a financé les ar­riérés d’impôts et des fournisseurs.Malgré tout, les difficultés ont per­sisté, entrainant la dissolution de lasociété, suivie de sa mise en liqui­dation en 1991. M. Maman Abou a indiqué qu’avecla création de la NIN, une nouvelleère s’est ouverte dans le secteurindustriel national, notamment dansle domaine de l’imprimerie.Connaissant le défi qui l’attend, ledirecteur général, après avoir ac­quis l’entreprise, s’est investi à re­lancer les activités avec en toile defond, la réalisation d’un vaste pro­gramme d’extension et de moder­nisation de l’outil de productionresté longtemps obsolète. Au fildes années, ajoute­t­il, les investis­sements ont été amplifiés, ce quifait aujourd’hui de la Nouvelle Im­primerie du Niger, l’imprimerie lamieux équipée en Afrique de

La Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN) fête ses 25 ans

25 années d’impressionqui fait impression !

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Le PM et les invités recevant des explications sur le fonctionnement de l’imprimerie

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini, apris part hier à la cérémonie commémorative du 25ème

anniversaire de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN).L’entreprise a mis au profit ce moment historique de sonexistence pour montrer à l’assistance ce qu’elle est en train defaire dans le domaine de l’impression et de l’édition, au Niger etau niveau sous­régional. En 25 ans d’existence, la NIN est à lacroisée des chemins.

M. Maman Abou élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Niger

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l’Ouest. Précisons que dans le cadre de l’at­teinte de ses objectifs, le DG de laNIN était convaincu qu’il était né­cessaire de mettre un accent sur lecapital humain. C’est pourquoi il adégagé des ressources appro­priées pour assurer la formationdes agents sur tous les métiers dela chaine graphique. ‘’Aujourd’hui,25 ans après, nous sommes fiersdes réalisations. Ainsi, en plus destravaux ordinaires, la NIN s’est spé­

cialisée dans la conception et l’im­pression de documents sécurisés.Aussi, nous sommes dans ce do­maine au top niveau de l’informati­sation des processus, notammentavec l’acquisition et l’installationd’équipements dotés de technolo­gies de pointe et de logiciels appro­

priés’’. Il a expliqué que le niveau actuel demodernité et de performance est lefruit de la constance de l’entreprisedans les investissements. Selon M. Maman Abou, la NIN a supréserver les anciens emplois et àcréer de nouveaux. Elle compteactuellement 83 salariés composésen majorité des jeunes. En outre,ajoutons que toutes les réalisationsont été faites avec le concours etl’intervention de plusieurs acteurs.Il a remercié tous ceux qui ont sou­tenu la NIN pour sa consécration. Il s’agit entre autres du Gouverne­ment à travers le Ministère de l’In­dustrie pour avoir accordé àl’entreprise le bénéfice des avan­tages du Code des Investisse­ments, de l’accompagnement duBureau de Restructuration et de

Mise à Niveau de l’Industrie duNiger à travers la réalisation dedeux (2) projets d’assistance tech­nique ; et des partenaires finan­ciers, notamment la SONIBANK,laBIA et la BAGRI en acceptant d’ac­compagner les projets d’investisse­ment avec des concours financiers

à la hauteur des besoins de l’entre­prise; et aussi les employés qui sesont investis pour le succès de l’en­treprise.Quant à M. Christophe Villar, invitéd’honneur et partenaire stratégiqueintervenant dans la formation dupersonnel de la NIN en France leMEDIAGRAF, il a indiqué que cefleuron de l’industrie nigérienneest, en effet, doté d’un personnelqui a bénéficié de formations tech­niques très poussées dans chacunde ses métiers. Il a confié qu’après17 ans de collaboration, le choixporté à leur institution a permis à laNIN d’amener ses agents à unhaut niveau de technicité. Selon lui, M. Maman Abou est l’undes rares chefs d’entreprisesd’Afrique de l’Ouest, mais aussi del’Europe, a avoir compris l’impor­tance de la maîtrise totale de leursmétiers par les agents. M. Chris­tophe Billard a souligné que les in­dustries graphiques ont toujours étédes industries en perpétuelle évolu­tion. Ces évolutions se sont accéléréesdepuis l’arrivée de l’informatique etnécessitent maintenant uneconstante veille technologique. Les

perfectionnements ou les nouveau­tés liées à l’évolution des tech­niques d’impression sont assuréspar leurs formateurs sur le site del’imprimerie afin de mieux lesadapter aux besoins de la produc­tion. ‘’Enfin, je souhaite rendre hom­mage à M. Maman Abou en tantque directeur général, mais aussiet surtout en tant qu’homme, car ilaccompagne au quotidien tout sonpersonnel, en chef d’entreprisejuste, mais aussi comme unhomme qui a su mettre l’humainau cœur de ses préoccupations’’, aconclu M. Christophe Villar. Avant de procéder à la visite guidéede l’entreprise, le Premier ministre,Chef du Gouvernement, SE BrigiRafini, au nom du Président de laRépublique, Chef de l’Etat, SEM.Issoufou Mahamadou, a élevé M.Maman Abou à la dignité de GrandOfficier de l’Ordre National du Nigeren reconnaissance d’innombrablesservices rendus à la Nation. La suite de la cérémonie a étéconsacrée à la visite guidée ayantpermis au Chef du Gouvernementet aux autres invités d’apprécier leséquipements de la NIN issus de ladernière technologie, et les inves­tissements opérés par l’entrepriseen vue de continuer son rôle de lea­der aux niveaux national et sous ré­gional. En 25 ans d’existence, le directeurgénéral a investi environ une di­zaine de milliards de FCFA pour ré­pondre toujours aux attentes de saclientèle, des attentes d’un servicede qualité. Installée à Niamey, Maradi et Aga­dez, la NIN fait de la qualité et de lasatisfaction de sa clientèle soncrédo. Forte de ses ambitions, laNIN continue à œuvrer pour laprospérité économique et le déve­loppement de notre pays à traversla création d’emplois pour luttercontre le chômage, la création desrichesses et le soutien à la politiquede l’Etat en matière de mobilisationdes ressources lui permettant d’ac­complir ses missions régaliennes.

Laouali Souleymane

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... pendant la visite guidée des locaux de la NIN

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Le Premier ministre Brigi Rafini...

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... et tous les officiels et invités...

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Parmi les actions du Président de laRépublique, SEM. Issoufou Maha­madou, à la tête de l’Etat, il y a leProgramme de modernisation de lacapitale dénommé Niamey Nyalaque vous avez l’honneur deconduire. Quel bilan pouvez­vousnous faire après plusieurs annéesde mise en œuvre ?Je tiens d’abord à préciser que le Pro­gramme Niamey Nyala découle de lavision du Président de la République,SEM. Issoufou Mahamadou, qui s’ins­crit dans une démarche d’aménager laville de Niamey et cela à travers un ur­banisme de développement axé sur ladotation en équipements, en infrastruc­tures dignes de ce nom pour hisser laville de Niamey au rang des grandesvilles de la sous­région. Ses objectifs,qui inscrivent dans une vision intégrée,sont: L’amélioration du cadre de viedes citadins ; la promotion de condi­tions descentes de logement; l’accèsgénéralisé des services essentiels debase (assainissement, éclairage pu­blic…) ; l’amélioration de la mobilité ur­baine ; la création et le soutien auxactivités économiques, ainsi que la pro­motion d’emplois pour les jeunes et lesfemmes à travers un urbanisme de dé­veloppement économique et une ges­tion urbaine participative. Cette visionde développement urbain intégré etsoutenable du Président de la Répu­blique ne concerne pas que Niamey lacapitale. C’est une approche globale,opérationnelle et pragmatique pourpromouvoir un modèle de développe­ment durable pour les autres villes duNiger. Pour ce qui est du bilan de sa mise enœuvre, le Programme Niamey Nyalaest intervenu sur plusieurs aspects dela question urbaine. Il y a l’aspect voirieavec la réalisation de plusieurs voiespavées et 22 km de voiriesurbaines comprenant l’aménagementdu Boulevard Tanimoune desservantles 4 communes de Niamey. Ce boule­vard, pour la ville de Niamey, est unjoyau inestimable ; l’aménagement del’Avenue de l’amitié ; l’aménagement etle bitumage des voies d’accès au 2ème

pont ; l’aménagement de la route Nia­mey­Namaro ; la route Goudel­Tondi­bia­Tondikoirey ; la construction dedeux échangeurs, le premier au ni­veau du boulevard Mali Béro, ledeuxième à la Place des Martyrs. Il ya aussi la construction en cours d’un3ème échangeur nommé Diori Hamani.

Le projet se compose de 4 km de voirieet comprend 3 ouvrages d’art majeurs,l’aménagement du canal GountouYéna et un réseau de drainage et d’as­sainissement. Le tout pour un montantde 41,5 milliards de FCFA environ, surfinancement de la BOAD et BOA­Niger. Le chantier a démarré le 15 décembre2015 pour une durée de 27 mois. La findes travaux est prévue pour le premiertrimestre de 2018. Il y a aussi le cheminfer, qui n’est pas encore opérationnel,mais dont toutes les infrastructures, no­tamment de la gare, sont achevées auniveau de la ville de Niamey. C’est unrêve centenaire devenu réalité. Entermes d’équipements, le bilan com­prend la construction à Niamey d’unhôpital de référence dans la sous­ré­gion Ouest Africaine ; la constructiond’une centrale thermique à GorouBanda sur la Rive droite du fleuve, etc. En termes d’aménagement d’espacespublics, il y a la Place Monteil ; lesRonds­points Hôtel des Postes; le Ter­rain Musulman ; la Place Djermakoye ;le Rond­point ENAM ; le Rond­pointGadafawa ; le Rond­point Justice ; laPlace de la concertation ; le Rond­PointRive Droite. Il y a aussi l’aspect éclai­rage public conventionnel, mais ausside plus en plus solaire, qui ont été réa­lisés sur plusieurs axes de la ville deNiamey et dans beaucoup de villagesrelevant du territoire communal.Dans le cadre du programme de luttecontre les catastrophes, plus de 7 mil­liards ont été investis pour la réalisationde chaussées drainantes en pavé, et11 km de digues de protection de laville contre les inondations récurrentesà Niamey.M. le Haut­Commissaire, peut­on sa­voir, en termes chiffrés, le coût detous ces investissements pour laville de Niamey ?

S’il faut parler de coût, les investisse­ments se chiffrent à plus de 300 mil­liards de FCFA pour la ville de Niamey.Dans l’histoire de notre pays et de cellede Niamey, jamais une ville du Nigern’a bénéficié d’une action similaire. Laville de Niamey a de plus en plus unnouveau look, nous n’avons rien à en­vier aux villes voisines.

Quelles sont les perspectives duProgramme Niamey Nyala en termesnotamment de financement d’autresprojets pour la Capitale du Niger?Le relooking de la Capitale se poursui­vra en redoublant l’effort d’aménage­ment sur les instructions du Présidentde la République. Bientôt, il y aura lelancement de la construction d’un 3ème

pont pour atténuer la rupture entre lesdeux rives de la ville, favoriser un urba­nisme équilibré de la ville et dynamiserla liaison transfrontalière ouest­afri­caine. Nous avons également en pers­pectives l’aménagement de la cornicheet des berges du fleuve à travers un ur­banisme intégrant le fleuve dans letissu urbain; un programme d’éclairageurbain entre le conventionnel et le so­laire de grande envergure sur les ar­tères et places publiques de lacapitale ; la poursuite de constructiond’équipements (dont des marchés

communaux, des centres commer­ciaux…) et d’infrastructures structuranten mettant un accent fort sur l’accèsaux services essentiels (eau, assainis­sement, mobilité, éclairage public…) ;la mise en œuvre d’une gestion dura­ble des déchets dans la ville de Nia­mey. Cela est une préoccupationmajeure du Président de la Répu­blique. Toute la filière des déchets ur­bains sera prise en charge à travers lamobilisation et l’implication de tous lesacteurs concernés aux différentsmaillons de la filière dans une ap­proche participative et un développe­ment local inclusif (création d’emploisverts par le tri et la valorisation des dé­chets ….). Il sera mis en place un dis­positif de gestion durable des déchetssolides en mettant en place les infra­structures, les équipements et la logis­tique de pré­collecte, collecte, tri etvalorisation des déchets, et en mobili­sant les différents acteurs au niveau detous les maillons de la filière des dé­chets (du ménage à la décharge).Aussi, il sera mise en place une bri­gade sanitaire en vue d’une meilleurediscipline dans la gestion des déchetsà Niamey. Nous allons également inter­venir sur la dynamisation et le renfor­cement du transport urbain collectif.Elle favorisera un accès facile au trans­port urbain et permettra de déconges­tionner la mobilité face au taux de plusen plus élevé de véhicules individuels.Côté gestion de la circulation, des feuxoptiques seront restaurés ou implantéssur de nouveaux carrefours pour unemeilleure mobilité et sécurisation desusagers de la route à Niamey. Avec le ministère de l’équipement, prèsde 50 km de voirie urbaine seront amé­nagés d’ici 2020.Pour le bien­être de la population deNiamey, le Président de la Républiquemarque une attention toute particulièreà la lutte contre les inondations et l’as­sainissement à Niamey. C’est pour­quoi, dans le cadre du PGRC­DU, plusde 15 milliards seront investis pour laconstruction de collecteurs d’eauxusées, le reprofilage de la vallée Goun­tou Yéna et la sécurisation des koriscomme la Sirba, cause de grandesinondations à Niamey.M. le Haut­Commissaire, vos effortspour faire de Niamey une ville mo­derne sont souvent contrariés par

des comportements inciviques surcertaines infrastructures, et aussiparfois par l’occupation illégale etanarchique du foncier urbain.Quelles mesures comptez­vous met­tre en œuvre pour que les habitantsde Niamey s’approprient et respec­tent toutes ces infrastructures et in­vestissements comme un bienpublic durable?Comme je vous le disais plus haut, Nia­mey Nyala est un programme infra­structurel et d’aménagement, maissurtout une vision, donc quelque chosede durable qui doit être profitable ànous et aux générations futures. Sonappropriation, pour nous, passe par lamise en œuvre d’un cadre de concer­tation et de collaboration avec tous lesacteurs en commençant par les acteursprincipaux que sont la ville, les arron­dissements et certains ministères quiinterviennent directement sur la ville.Au­delà, le Programme Niamey Nyalaassocie, de manière étroite, la SociétéCivile à travers des ONG, des associa­tions, des groupements des jeunes etdes femmes. Aussi, les élèves et étu­diants, par le biais des écoles, univer­sités (EMIG, Wangari, Issa Béri….)dont les formations ont un lien avec l’in­génierie urbaine et l’aménagement dela ville, sont associés à travers des vi­sites de sites conduites par des enca­dreurs, dans le but d’une meilleureappropriation, d’un transfert des com­pétences et des savoirs à travers cesénormes réalisations inédites dans laville de Niamey. C’est une opportunitéexceptionnelle à saisir pour ces ensei­gnants et étudiants à vivre des cas pra­tiques des enseignements reçus àl’école. Ce sont eux les gestionnairesde Niamey de demain. Niamey Nyalaest aujourd’hui une réalité. Il le sera da­vantage, dans les années à venir, avecl’implication et la participation de touset de toutes, pour une meilleureconcrétisation de cette vision perti­nente et salutaire du Président de laRépublique, S.E Issoufou Mahamadou,au seul bénéfice de la ville de Niameyet de ses habitants. Niamey Nyala,c’est une affaire de tous, nous devonstous nous engager à sa réussite!

Propos recueillis par Mahaman Bako

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Le Président de la République visitant le chantier du2ème échangeur lors de sa construction

Interview du Haut Commissaire au Programme Niamey Nyala, M. Mamoudou MouctarPlus de 300 milliards d’investissements pour moderniser la ville de Niamey

M. Mamoudou Mouctar

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Palais des CongrèsPalais des CongrèsEtablissement Public à Caractère Industriel et CommercialEtablissement Public à Caractère Industriel et Commercial4, Rue NB 006,IFAN Commune I BP: 11 205 Tél: 20 72 33 004, Rue NB 006,IFAN Commune I BP: 11 205 Tél: 20 72 33 00

Fax: 73 38 89 NIAMEY NIGERFax: 73 38 89 NIAMEY NIGER

Rabi Hima YonkoriDirectrice Générale

Le Palais des Congrès a Officiellement ouvert ses portes en 1982 à l’occasionde la Conférence Islamique (OCI).Grand centre des rencontres d’envergure nationale et internationale, il accueilleau­delà des réunions, colloques, et autres manifestations et spectacles, desSommets des Chefs d’Etat.

Il dispose d’infrastructures et de matériels modernes à savoir entre autres:• 1 Auditorium de 1 500 places équipé d’un projecteur cinéma et descabines de traduction simultanée en 7 langues.• 1 Salon d’honneur entièrement équipé• 4 Salles de commission d’une capacité de 90 à 140 places avec cabine detraduction simultanée en 4 langues.• 01 Salle VIP d’une capacité de 50 places• 01 Salle de conférence de 50 places• 2 Galeries aménagées d’une capacité de 50 places chacune• 01 Grand Hall d’Exposition• 4 Loges de capacité variant de 10 à 20 places• Une Cafétéria• Un bar­restaurant• Un jardin pour cocktails et autres manifestations• Un Château d’eau de 10 m3 approvisionné par un forage.

« Notre désir est de vous servir efficacement »

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Chaque année, le Gouverne­ment apporte son soutienaux populations en vue de

mieux préparer la campagne agri­cole. A cet effet, l’Etat a mis enplace d’importantes quantités d’in­trants agricoles. Il s’agit notammentde 4.960 tonnes de semences sé­lectionnées mobilisées au profit despopulations des zones déficitairesde la campagne précédente;18.388 tonnes d’engrais entrepo­sées dans plusieurs points devente ou centrales communalesd’approvisionnement en engrais;74.415 litres de pesticides; 14.627sachets de ffongicide; 513 tracteurset 8.404 motopompes.Parlant du volet appui aux produc­teurs, 394 Champs écoles pay­sans ont été réalisés avec 11.982apprenants dont 5.992 hommes et6.118 femmes; 1.094 Parcelles dedémonstration ; 347.500 fagots demanioc ont été achetés et mis à ladisposition de 18.422 ménages.Par ailleurs, dans le cadre de miseen œuvre de l’Initiative 3N, le Pré­sident de la République a décidé depromouvoir les cultures irriguéessur toute l’étendue du Niger, quelleque soit l’issue de la campagne.Ainsi, au titre du programme descultures irriguées 2016/2017, leGouvernement ambitionne d’em­blaver 156.000 hectares pour desproductions brutes cumulées atten­dues de 3.272.000 tonnes de lé­gumes divers, de céréales etlégumineuses, ce qui correspon­drait à 700.000 tonnes en équiva­

lent céréalier. Pour atteindre cet objectif, les ef­forts d’aménagement et de mise enplace de semences, intrants, ré­seaux d’irrigation et autres kits fo­rages/motopompes, vont sepoursuivre et s’intensifier sur l’en­semble des sites de cultures. En cequi concerne spécifiquement lessemences et pesticides, les quanti­tés considérables sont mobilisées.Il s’agit précisément de 200 tonnesde pomme de terre ; 45 tonnes deriz Gambiaca ; 50 tonnes de maïs ;3 tonnes de semences potagères,et 50.000 litres de pesticides.

L’Etat du Niger s’est engagé dansune dynamique qui consiste à éra­diquer la faim dans notre pays àtravers l’objectif ‘’Faim zéro d’ici à2021’’ du Programme de Renais­sance 2. Ce programme vise entreautres à valoriser, encourager, etsoutenir les initiatives privées ten­dant à moderniser notre agriculture,accroitre la production et la produc­tivité. C’est ainsi que le Ministère del’Agriculture et de l’Elevage s’attèlerésolument à faire la promotion desfermes modernes agro­pastoraleset des périmètres d’exploitationagricoles. Il s’agit également d’in­citer les jeunes à s’investir dans cesecteur d’avenir tout en identifiantles appuis nécessaires afin de leurpermettre d’être des opérateurs ru­raux modernes.Ajoutons aussi les accompagne­ments du Gouvernement, sous di­verses formes, aux promoteurs

privés, notamment en encadrementtechnique de qualité; l’allègementde mesures fiscales afin de permet­tre des investissements privés im­portants dans l’agriculture etl’élevage ; la promotion du partena­riat public­privé ; le soutien financieret en matériel dans la mesure dupossible.

Par ailleurs, il est important de rap­peler que les principales entravesau développement du secteur ruralsont, entre autres, l’insuffisance dufinancement et de la vulgarisationagricole pour un appui­conseils auxproducteurs, car il ne peut y avoirprogrès sans innovation ; l’insuffi­sance, en quantité et en qualité,des agents d’encadrement debase. En effet, pour assurer un en­cadrement des producteurs enappui­conseils techniques et orga­nisationnels suivant la norme FAO,il faudra un (1) agent pour dix (10)villages, soit un besoin de 1.266agents. Or, le disponible est de 300agents, d’où un besoin de 966agents.

Pour faire face à ces difficultés, ilconvient d’allouer des finance­ments additionnels aux pro­grammes de vulgarisation agricoles; de procéder au recrutementd’agents d’encadrement : un re­cours aux étudiants des centres deformation du secteur dans le cadrede leur service civique est une me­sure transitoire en attendant la pos­sibilité du recrutement ; depromouvoir la recherche agricole,notamment à travers les centresdédiés à cette fin et les grandesécoles de formation en les mettanten phase avec les préoccupationsdu Ministère ; de promouvoir éga­lement les initiatives privées en ac­cordant des appuis ciblés au caspar cas.

Des mesures appro-priées pour améliorer lecadre de vie des popu-lationsLa promotion des cultures irriguéesest une des solutions alternativespour endiguer l’insécurité alimen­taire et nutritionnelle. Face à cettequestion, le Gouvernement est, de­puis quelques années, à piedd’œuvre pour inciter les populationsà s’y mettre pour accroitre la pro­duction et la productivité agricoles.A ce effet, au titre du programme decultures irriguées 2016­217, leGouvernement ambitionne d’em­blaver 155.215 ha pour une pro­duction attendue de 3.217.342tonnes de légumes, de céréales etde légumineuses divers, ce qui cor­respond à 700.000 tonnes d’équi­valent céréalier ou environ 630milliards de francs CFA en termesde revenus monétaires suscepti­bles d’être générés. Pour atteindrecet objectif, les efforts d’aménage­ments hydro agricoles de conforta­tion des ouvrages existants, demise en place des réseaux d’irriga­tion, de kits forages/motopompes etd’intrants agricoles vont se poursui­vre et s’intensifier sur l’ensembledes sites de cultures. L’Etat a mo­bilisé, sur fonds propres, 1000tonnes de pomme de terre, 141tonnes de riz Gambiaca, 15 tonnesde maïs, 13,5 tonnes de sorgho,83 tonnes de blé, 29 tonnes deniébé, 7,79 tonnes de semencespotagères et 50.000 litres de pesti­cides.Notons également que le FIDA etla FAO ont contribué significative­ment aux efforts de financement dela présente campagne par la miseà disposition de 100 tonnes depomme de terre, 150 tonnes demaïs et 3.250 kg de semences po­tagères.

! AgricultureSoutien inestimable pour accroitre la production et la productivité agricoles

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L’agriculture, une priorité des autorités de la 7ème République!

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Le ministre d’Etat en visite dans une ferme privée

C’est connaissant l’importance que les populations nigé­riennes accordent au domaine de l’agriculture que le Gou­vernement continue à injecter des ressources considérablesdans ce secteur afin de répondre aux attentes des uns etdes autres, et d’en faire un réel moteur de développement.Les efforts déployés sont entre autres la mise à la disposi­tion des producteurs des intrants des qualités, notammentengrais, pesticides, fongicide, etc.

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Pour résorber les insuffisancesconstatées dans l’écoulement desproduits horticoles, il faut dire quele Gouvernement attache une im­portance particulière au passagede l’agriculture de subsistance àune agriculture commerciale, etque l’enjeu d’une agriculture orien­tée vers le marché occupe uneplace centrale dans nos stratégiespolitiques.Retenons aussi que le Ministère del’Agriculture et de l’Elevage, en col­laboration avec l’Agence Japonaisede Coopération Internationale(JICA), envisage de promouvoirune approche qui propose une ges­tion de l'horticulture axée sur lemarché avec le concept ‘’produireen tenant compte des clients poten­tiels” ou “produire pour vendre” à laplace du style conventionnel “ à larecherche de clients après la ré­colte” (ou “produire et vendre”).Cette approche favorise l’autonomi­sation des petits exploitants maraî­

chers. Il est aussi important de sou­tenir le privé pour la transformationdes produits horticoles.

Evoluer de l’agriculturede subsistance vers uneagriculture commer-ciale et plus rentable…Sur un tout autre plan, des préoc­cupations ont été relevées. Ellessont relatives, entre autres, à l’en­clavement de certains villages,l’évacuation sanitaires, l’écoule­ment des produits maraichers, lemauvais état des routes et despistes existantes, la réduction desterres de cultures, des aires de pâ­turage et des réserves foncières,liées au développement des lotis­sements privés et autres occupa­tions illégales; l’insuffisance del’approvisionnement en eau potable

et des conditions d’hygiène et d’as­sainissement; l’insuffisance d’ali­ments pour bétail et de céréalesdans les Banques Aliments pourBétail et les Banques Céréalières. A cela, s’ajoutent la mévente des

productions agro­sylvo­pastorauxaprès les récoltes concernant l’oi­gnon, le niébé, l’arachide, le sé­same, le riz, etc ; l’insuffisance despoints d’eau pastoraux dans toutesles régions en général et leur insuf­fisance le long des couloirs detranshumance et des aires derepos des animaux ; l’insuffisancedu personnel d’encadrement deproximité pour le secteur rural. Atitre d’exemple, le taux d’occupa­tion des districts agricoles est de36% avec un ratio de un (1) agentpour encadrer 141 villages agri­coles ; l’insuffisance de la délimita­tion et matérialisation des couloirsde passage des animaux et airespastorales, leur envahissement pardes espèces non appétées comme

le sida cordifolia et le cassia occi­dentalis. Outre ces préoccupations, on noteaussi l’avancée du front agricolevers les aires pastorales et les cou­loirs de passage des animaux, ainsique le retard dans la libération descrédits délégués et leur mobilisa­tion souvent difficile. Pour apporterdes réponses adéquates à toutesces préoccupations essentiellessoulevées, le Gouvernement, deconcert avec les Partenaires Tech­niques et Financiers, entend mobi­liser les ressources en vued’évoluer de l’agriculture de subsis­tance vers une agriculture commer­ciale et plus rentable.

Laoualy Souleimane

Le mercredi 29 mars 2017, ledirecteur général du FAFPA etcelui de l’ANPE ont rendu

une visite, à l’Ecole Nationale d’Ad­ministration et de la Magistrature(ENAM), à 20 jeunes diplômés misen formation par le FAFPA en colla­boration avec l’ANPE. Cette forma­tion vise la reconversion de cesjeunes diplômés en difficulté d’ac­cès à l’emploi en spécialistes depassation de marchés et rentredans le cadre du volet ‘’formation àla demande’’ exécuté par le FAFPAdans le cadre du PRODEC financépar la Banque Mondiale. Les deuxdirecteurs généraux sont partispour constater le déroulement de laformation et les conditions de tra­vail, et aussi pour apporter leur sou­tien aux étudiants et formateurs. A cette occasion, le directeur de laformation de l’ENAM a remercié leFAFPA et l’ANPE pour cette visite.Il a ensuite rappelé que cette for­mation en passation de marchésrépond à un besoin réel en compé­tences dans ce domaine. Il a en­suite indiqué que cette formationest conduite conformément au pro­gramme de l’ENAM en passationde marchés publics d’une durée de9 mois selon le mode de l’alter­nance comportant des cours théo­riques et des études de cas aucentre de l’ENAM, et des stagespratiques de mise en situation pro­fessionnelle au niveau des cellulesde passation de marché des projetset ministères identifiés comme par­tenaires de cette formation. Il a af­firmé que son institution estconsciente de la lourde responsabi­

lité qui lui a été confiée. ‘’C’est pour­quoi toutes les dispositions néces­saires ont été prises par l’ENAMpour assurer une formation de qua­lité aux étudiants’’, a­t­il ajouté. Acet effet, les formateurs recrutéssont des cadres ayant une exper­tise avérée dans le domaine. Lesétudiants ont également le niveaurequis pour suivre la formation. Ledirecteur de la formation a par ail­leurs saisi l’occasion pour féliciterles étudiants qui reviennent d’unstage pratique de 45 jours dans lesservices de passation de marchésdes institutions publiques, ONG etprojets de la place après avoirpassé 3 mois de formation à l’école.Il a souligné que selon les échos, lepassage des étudiants sur le terrainest très satisfaisant, et a remerciéet encouragé le FAFPA pour cettenoble initiative. Quant au directeur général del’ANPE, il a encouragé les jeunesétudiants à plus d’ardeur et de dé­vouement afin de bien réussir cetteformation. Il a noté que cette for­mation répond à un besoin réelconstaté sur le marché de l’emploisur la base des offres d’emplois nonsatisfaites enregistrées au niveaude l’ANPE. C’est donc pour paliercela que le FAFPA et l’ANPE ont ini­tié cette formation. Il a fini par ras­surer les jeunes étudiants quel’ANPE est disposée, après leur for­mation, à créer les conditions adé­quates pour assurer leur insertionprofessionnelle. Le directeur général du FAFPA, M.Lawel Abdou Djerma, a ensuite in­tervenu pour également souligner

que cette formation fait suite à unmanque pressant de compétencesen passation de marchés. Ce quifait que de plus en plus d’offresd’emplois en passation de marchésfaites par une multitude de projetset entreprises restent non satis­faites. Il a noté que c’est en consé­quence de ce qui précède et en vuede combler les besoins en compé­tences dans ce secteur que leFAFPA a initié cette formation encollaboration avec l’ANPE. Il a re­levé que cette action de formationrentre dans le cadre du programmede reconversion des chômeurs, unedes activités qui relèvent de la souscomposante du 2.2. Formation à lademande du PRODEC. M. Lawel Abdou Djerma a relevéque le FAFPA va continuer ce genred’initiatives en collaboration avecl’ANPE. Il a noté que déjà une for­mation en expert suivi­évaluationest ciblée et sera bientôt mise enœuvre pour faire face aux besoins

de compétences dans ce domaine.Pour sa part, le délégué des étu­diants en passation de marchés a,au nom de tous ses camarades, re­mercié le FAFPA et l’ANPE pourtout le processus qui a conduit à lamise en œuvre de cette formation.Il a relevé que c’est une premièredu genre et que des formations dece genre doivent se poursuivrepour la revalorisation de la main­d’œuvre nigérienne. Il a égalementnoté que l’ENAM a pris toutes lesdispositions nécessaires pour labonne marche des cours. Dans cecadre, les enseignants recrutéssont expérimentés, les matériels decours sont mis à la disposition desétudiants. Par ailleurs, le FAFPAassure aussi un suivi régulier de laformation.

Abdou Mariama Communication FAFPA

Visite conjointe du directeur général du FAFPA et de celui de l’ANPE aux étudiants enpassation de marché à l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM) Répondre à un besoin réel du marché de l’emploi

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Photo de famille à l'issue de la visite à l'ENAM

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DD ans le détail, ceprogramme a étéstructuré en 13composantes quesont l’assainisse­

ment, la rénovation du centre­ville, la rénovation de la zoneadministrative, l’aménagementdu plateau de Saguia, la réhabi­litation des villages urbains deGamkallé et Saga, l’aménage­ment de la corniche Yantala­Gamkallé, l’aménagement duGountou Yéna, le réseau detransport Echangeurs, le projetde construction de 5000 loge­ments dans les communes etvilles chefs­lieux de régions,l’aménagement de la ceintureverte, l’aménagement de la nou­velle zone industrielle, leschéma de cohérence territo­riale, l’accompagnement entermes de décongestionnement,embellissement et salubrité. Il s’agit, pour le Chef de l’Etat, àtravers ce triptyque, de réunifieret rééquilibrer le développementde la ville autour du fleuveNiger ; de la rendre plus accueil­lante et plus agréable à vivre ;d’accroître son accessibilité auxtransports multimodaux ; et defavoriser son rayonnement decapitale politique et culturelle,ainsi que sa fonction de pôleéconomique régional. En défini­tive, il s’agit de faire de Niamey,à l’échéance 2020, une ville

maîtrisée et sécurisée où il faitbon vivre. A cette fin, le pro­gramme Niamey NYALA reposesur des opérations de grandeenvergure, des mesures demise en œuvre et d’accompa­gnement adéquates et une stra­tégie de communicationinclusive et participative detoutes les couches socioprofes­sionnelles.

Des monuments érigés au ni­veau des grands carrefours

La concrétisation du projetNyala se remarque sur tous lesgrands carrefours de la capitale.En effet, de manière systéma­tique, des monuments sont éri­gés sur ces grands carrefours,donnant beaucoup plus de visi­bilité aux routes, et embellissantune grande partie de la ville. Lessociétés d’Etat ont fait preuvede patriotisme en s’investissantavec détermination dans ce pro­jet. C’est le cas de la SONI­BANK qui a pris en charge laconstruction du monument duRond­point TerrainMusulman en injectant 137 mil­lions 597 mille 853 FCFA TTC ;de la RAE qui a financé le mo­nument du Rond­point Egliseavec un montant de 197 millions195 mille 457F CFA TTC ; de laSONICHAR qui a injecté lasomme de 214 millions 538

mille 311 FCFA TTC dans laconstruction du monument duRond­point de l’ENAM; de laSPEN qui a déboursé 301 mil­lions 795 mille 407 FCFA TTCpour ériger le Rond­point Gada­fawa; de la LONANI qui a mis lasomme de 432 millions 003mille 483 FCFA TTC pour laconstruction du monument duRond­point de la Liberté; de laCNSS qui a pris en chargel’érection du monument duRond­point Maourey pour unmontant de 262 millions 066mille 354 FCFA TTC ; de la NI­GELEC qui a financé le monu­ment du Rond point NIGELECpour un montant de 480 millions893 mille 942 FCFA TTC ; de laSOPAMIN qui a investi 423 mil­lions 084 mille 921 FCFA TTCpour la construction du monu­ment de la Place de la Concer­tation ; de la SONIDEP qui afinancé la construction du Rond­point Rive Droite pour un mon­tant de 495 millions 994 mille447 FCFA TTC ; et de l’avenuede l’Amitié financé sur le budgetnational à hauteur de 1 milliard058 millions 720 mille 000 FCFATTC. Avec autant d’infrastructures, lacapitale affiche un visage ra­dieux et charmant.

Aménagement et bitumage de70 km de voirie : une pre­mière phase de 21,8 km déjàréalisée ‘’Le projet d’aménagement et debitumage de 70 kilomètres devoirie urbaine dans la ville deNiamey entre dans le cadre duProgramme Niamey Nyala, etest en parfaite adéquation avecles objectifs du Programme deRenaissance du Niger de SonExcellence Monsieur IssoufouMahamadou, Président de la

République, Chef de l’Etat’’,souligne M. Awaly Gouzayé,chef de Projet Voirie Urbaine deNiamey, au Ministère de l’Equi­pement. ‘’A travers la mise en œuvre dece projet, le Gouvernement en­tend, entre autres, rendre fluidele trafic automobile généré parles activités économiques, amé­liorer les infrastructures detransport qui contribuent direc­tement à l’attractivité internatio­nale, et renforcer la sécuritéroutière dans la capitale’’, pré­cise­t­il en ce qui concerne ceprojet dont il a la charge.L’ensemble de ces travaux vaengloutir la somme de 24 mil­liards 090 millions 012 mille 010FCFA, hors taxes et droits deDouanes, que l’Etat a mobiliséegrâce à un financement de laBOAD. La première phase de ces 21,8kilomètres de voiries, qui s’ins­crit dans le cadre du projetd’Aménagement et de Bitumagede 70 kilomètres de voies struc­turantes dans la ville de Niamey,a été lancée le 15 Janvier 2015par le Président de la Répu­blique, SEM. Issoufou Maha­madou. L’exécution des travaux a étéconfiée à l’entrepriseSOGEA/SATOM, tandis que lecontrôle et la surveillance destravaux sont assurés par leGroupement de Bureaux Art &Génie/TERRABO. Les voies concernées par lestravaux traversent les arrondis­sements communaux I, II, III etIV de Niamey. Il y a l’axe duboulevard Tanimoune d’une lon­gueur de 16 km, qui fait unmême carrefour avec la routeEst­Ouest communément ap­pelé ‘’Niamey Nyala’’ et se ter­mine sur la RN1E, au niveau de

! Infrastructures /Programme Niamey Nyala Les chantiers qui ont changé le visage de Niamey

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L’échangeur de la place des Martyrs!

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Le rond point du Palais de Justice

Le Programme Niamey Nyala est un engagement et uneambition du Président de la République pour la capitale.Et cela dans une vision intégrée qui prend en compte lapromotion de conditions décentes de logements ; l’accèsgénéralisé des services essentiels de base (assainisse­ment, éclairage public)… ; l’amélioration de la mobilité ur­baine; le soutien aux activités économiques et à lacréation d’emplois. Une approche opérationnelle, pragma­tique pour promouvoir un modèle au développement du­rable.

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la gare ferroviaire. C’est une ro­cade autour de Niamey quilonge les pylônes Haute Ten­sion. La Rue FK 160 ou AVE­NUE FOULAN KOIRA, d’unelongueur de 3,730 km, va duboulevard Tanimoune à la routede Ouallam, à côté de la com­pagnie des Sapeurs­Pompiers,en passant par l’école BEDIR etla rue LZ2­BF170 ou (AVENUELAZARET)­BF 170 (AVENUEBANI FANDOU), d’une longueurde 2,820 km, part du Rond­point Baré pour rejoindre le bou­levard Tanimoune au PK 11+050 en passant par le Rond­point Salou Djibo. D’importants travaux d’assainis­sement ont été aussi réalisés,ce qui a permis, entre autres,de résoudre les problèmesd’inondations qui rendaient cer­taines rues impraticables pen­dant la saison des pluies. Les autres parties des travauxportent sur la signalisation et lasécurité, un volet environne­mental avec la plantation d’ar­bres sur le boulevardTanimoune, la réalisation detrois murs de clôtures desécoles, soit 2052 mètres li­néaires de mur réalisés, etl’éclairage public avec l’énergiesolaire sur les trois tronçons duProjet. Des échangeurs pour unebonne mobilité dans la capi­taleUn autre aspect, et non desmoindres, du Programme Nia­mey Nyala, c’est les projetsstructurants comme la construc­tion des échangeurs. ‘’L’objectifprincipal de ces projets est laréalisation des infrastructuresvisant à améliorer la fluidité dutrafic urbain, l’embellissement etle renforcement du rôle de Nia­mey en tant que ville moderne’’,précise M. Abba Nakoira Maha­madou Bachirou, responsabledes chantiers des échangeursau Ministère de l’Equipement.

Deux de ces ouvrages ont déjàété réalisés au cours du premiermandat du Président de la Ré­publique, qui a également lancéles travaux du 3ème échangeurqui viennent de démarrer. Concernant le premier échan­geur, celui du Carrefour du Bou­levard Mali­Béro et de l’Avenuedu Zarmaganda, les travaux quiavaient démarré le 24 octobre2011 pour un délai de 18 mois,avaient pris fin en septembre2013. Le coût global des travauxexécutés par l’entreprise ChinaGéo Engineering CorporationInternational (CGCI), qui est de12 milliards 093 millions276 mille 250 FCFA, a été fi­nancé sur le budget d’investis­sement de l’Etat du Niger. Lasurveillance et le contrôle destravaux ont été assurés par legroupement de bureauxd’études GERMS­Consulting/AGEIM, et ont coûtéla somme de 905 millions300 mille FCFA, hors taxes ethors Douanes.L’ouvrage comprenant un via­duc sur le carrefour du Boule­vard Mali­Béro et de l’Avenuedu Zarmaganda à Niamey, estconstitué d’un pont­dalle à ta­blier en béton armé d’une lon­

gueur totale de 206 mètres, sup­portant un trafic bidirectionnelde 2 x 2 voies.Entre autres objectifs, cet ou­vrage vise à réduire les pro­blèmes de circulation,notamment les embouteillageset les accidents; améliorer lecadre de vie et la qualité des es­paces publics; rendre accessi­ble les commerces; renforcer lasécurité routière; et mieux pro­téger les usagers les plus vulné­rables. Pour le deuxième échangeur,celui de la place des Martyrs etses voies d’accès, les travauxont démarré le 10 Mars 2014.Le projet comprend trois compo­santes, notamment l’échangeuret ses voies d’accès, le Boule­vard KI87 et la Corniche deGamkallé. La première composante duchantier, à savoir l’échangeurdes Martyrs, a été inaugurée le25 janvier 2016. Il reste lesdeux composantes, dont les tra­vaux se poursuivent. Le projet,dont le coût global s’élève à 29milliards 313 millions 612 mille084 FCFA, est financé par lebudget d’investissement del’Etat du Niger. C’est l’entrepriseChina Géo Engineering Corpo­ration International (CGCI) quiexécute les travaux sous la sur­veillance et le contrôle du grou­pement de bureaux d’étudesGERMS­Consulting/AGEIM,pour un montant de 654 mil­lions 214 mille 400 FCFA.Dans le cadre de ce projet,l’Entreprise CGCINT emploie227 employés nigériens et 30employés chinois. Et la Missionde Contrôle mobilise 19 agents

nigériens permanents, toutescatégories confondues. Au total,ce sont 276 emplois qui avaientété créés pour la réalisation del’échangeur de la place desMartyrs et ses voies d’accès.

Quant au troisième échangeur,

c’est un méga chantier quicomporte la construction detrois grands ouvrages, notam­ment ‘’l’Echangeur Diori Ha­mani’’ à trois niveaux aucarrefour Ecole DIORI, avec unpassage souterrain, long de 126m ; un pont­cadre à la traverséede l’agglomération du marchéKatako pour séparer le flux dutrafic en transit et celui à desti­nation du marché, long de 36m ; et un pont à poutres métal­liques sur le ravin de ‘’GountouYéna’’, dans le prolongement duBoulevard de la Liberté, long de90 m.Le coût global du projet s’élèveà 41 milliards 614 millions 280mille 769 FCFA, et le finance­ment est assuré par la BOAD, laBOA­Niger et l’Etat du Niger. Etc’est à l’entreprise SOGEASATOM que l’exécution des tra­vaux a été confiée pour un délaide 27 mois. La surveillance et lecontrôle des travaux sont assu­rés par le bureau d’étudesGERMS­Consulting, de nationa­lité nigérienne, pour un montantde 971 millions 787 mille 500FCFA.Plusieurs infrastructures sont

prévues dans le cadre de cechantier dont la fin des travauxest prévue pour le 15 mars2018. Il s’agit de l’aménage­ment du canal de Gountou­Yéna’’; la construction de quatre(4) passerelles pour piétons ; laconstruction et l’aménagementdes voies de déviation (6,4 kmdont 2,6 km de routes neuves et4 km en renforcement) ; l’amé­nagement de trois (3) parkingspour assurer le stationnementdes automobiles, évitant ainsil’engorgement constaté actuel­lement du fait du stationnementaux abords et même sur lachaussée; des travauxconnexes relatifs à la construc­tion d’équipements socio­édu­catifs dans les établissementsscolaires de la zone du projet. A cela il faut ajouter la construc­tion d’un second pont sur lefleuve Niger et le projet deconstruction du troisième pontsur le même fleuve à hauteur dela ville de Niamey. Avec la réalisation de ces diffé­rentes infrastructures, les popu­lations de Niamey et lesvisiteurs constatent avec plaisirune amélioration de la sécuritéroutière et la fluidité du trafic ur­bain ainsi que l’embellissementet la modernisation de la voiriede la capitale.

Oumarou Moussa Souley Moutari

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Le Rond point Haro Banda

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Le boulevard de la route Torodi

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Monsieur le président, pouvez­vous nous présenter la Haute Auto­rité de Lutte contre la Corruption etles Infractions Assimilées que vousdirigez depuis sa création ? Quelssont ses objectifs et ses mis­sions ?Je vous remercie de m’avoir donné laparole pour parler de la Haute Autoritéde Lutte contre la Corruption et les In­fractions assimilées (HALCIA). Elle aété créée depuis 2011 juste aprèsl’accession à la Magistrature Suprêmedu Président de la République, Chefde l’Etat, S.E Issoufou Mahamadou,en mars 2011. Faut­il encore le rappe­ler, depuis cette période et même bienavant, le Président de la Républiqueavait fait beaucoup de promessesdont, entre autres, celle de luttercontre la corruption qu’il avait identi­fiée dans un diagnostic serein commeétant l’une des causes du sous­déve­loppement au Niger, à l’instar d’ail­leurs de ce qui se dit au niveauinternational, notamment au niveaudes instances onusiennes où la cor­ruption a été identifiée comme ungrand obstacle au développement.C’est pourquoi il s’est donné lesmoyens pour réaliser les promessesqu’il a faites au peuple nigérien. Pour y arriver, la nécessité de doter leNiger d’une structure qui va combattrele premier adversaire du développe­ment s’est fait sentir. C’est dans cecadre que la HALICA a été créée etrapidement installée. Et avant la fin del’année 2011, la Haute Autorité deLutte contre la Corruption et les Infra­ctions Assimilées était pratiquementopérationnelle. Ses objectifs étaient, àl’époque, contenus dans le décret quil’a créé. C’étaient essentiellement desobjectifs de prévention, avec un soup­çon de capacité de répression quin’était pas très fort puisque la HAL­CIA, créée par un décret, pouvait justerecevoir des plaintes et dénonciations;faire quelques investigations sans réelpouvoir et transmettre les enquêtesqu’elle menait exclusivement au Pré­sident de la République.

Par la suite, la pratique a permis, surinstruction du Président de la Répu­blique, de transmettre également lesdossiers au procureur. Mais on n’étaitpas obligé, parce que s’il faut s’entenir à la loi. C’est seulement au Pré­sident de République que la HALCIAdoit transmettre ses rapports d’activi­tés. Ce sont les missions qui étaientcontenues dans le texte. Mais en réa­lité, il faut retourner dans le discoursd’investiture du Président de la Répu­

blique pour savoir quelles étaient vé­ritablement les missions assignées àla HALCIA. Il s’agit essentiellement derestaurer le monopole fiscal del’Etat et la recherche de l’efficacité dela dépense publique. Ces deux axessont en réalité les objectifs profondsqui ont présidé à la naissance de laHaute Autorité de Lutte contre la Cor­ruption et les Infractions Assimilées.Par ailleurs, on parle de restaurationdu monopole fiscal, cela veut direqu’en termes de mobilisation des re­cettes, les ressources qui devraientpermettre à l’Etat de marcher dans leprocessus sont défaillantes. Autre­ment dit, le monopole fiscal a disparudu fait de l’existence de beaucoup desources de captages illicites et illé­gaux au moment de cette mobilisationde ressources internes du pays. Alorsque ce sont des sommes qui devaientnormalement se retrouver dans le tré­sor public afin de permettre au Prési­dent de faire justement desinfrastructures; d’assurer les servicessociaux de base et également deposer des actes de souverainetécomme de défense et de justice etc. Il s’agit pour la HALCIA de recevoirdes plaintes et faire en sorte que tousles actes de prédation qui étaientposés au moment de cette mobilisationde ressources puissent être portés à laconnaissance de cette structure afinqu’elle fasse des investigations etpuisse arrêter la saignée dans les fi­nances publiques. L’efficacité dans lesdépenses publiques suppose que l’ar­gent de l’Etat soit dépensé dans lerespect des règles, des procédures etde la déontologie dans tous les ser­vices publics. Bref, il est demandé àtous les responsables de passationde marchés de se comporter en bonspères de familles.

Monsieur le président, la Haute Au­torité de Lutte contre la Corruptionet les Infractions Assimilées a vu lejour grâce à la volonté du Présidentde la République, Chef de l’Etat,S.E Issoufou Mahamadou, à mettresur pied une structure qui va lutterefficacement contre la corruptionau Niger. Rappelez­nous les princi­pales actions qui ont été poséespar la HALCIA dans ce sens ?Dans le décret initial qui a créé laHALCIA, l’une des missions était desuivre la politique nationale de luttecontre la corruption. Il se trouve qu’onn’en avait pas. Dès lors, la HALCIAs’est attelée à doter le Niger d’unestratégie nationale de lutte contre lacorruption. Cette stratégie se veut uneréponse appropriée au phénomènequi, il faut le reconnaitre, existe réel­lement au Niger. Ce phénomène sévitgravement dans tous les secteurs denotre société. La corruption joue aussi un rôle impor­tant dans le sous­développement quenous sommes en train de vivre. Donc,doter le Niger d’une stratégie natio­nale de lutte contre la corruption étaitla première préoccupation. Nousl’avons réussie, certes difficilement,mais on peut dire aujourd’hui que leNiger dispose d’un document de stra­tégie globale de lutte contre la corrup­tion. Une fois que les actionsessentielles sont mises, beaucoup deproblèmes de corruption peuvent êtreappréhendés dans une démarcheparticipative et itérative à travers cettestratégie. Cette démarche va certaine­ment permettre un recul très net duphénomène de la corruption dansl’administration publique nigérienne. Avant d’arriver à la stratégie, il fautdire que nous avons opté pour l’éla­boration d’une stratégie endogènesans avoir eu besoin d’une expertise

extérieure, parce que nous sommesconvaincus de connaitre nous­mêmesnotre société. Nous savons exacte­ment là où se trouve le mal. C’estainsi que dans le domaine de la ré­pression, nous avons eu à faire beau­coup d’investigations, en allant nonseulement dans la détection de l’infra­ction, mais aussi en menant une sorted’étude sociologique du phénomènepour améliorer les connaissances etfaire des propositions concrètes desolutions. C’est cela qui nous a ame­nés à nous intéresser à tous les sec­teurs de la vie sociale du Niger,notamment la douane; l’éducation ; lajustice ; la chefferie traditionnelle; l’as­sistance aux personnes vulnérables ;les concours et examens de fin d’an­née du premier et du second cycles.Bref, beaucoup d’investigations ontété menées, et il y a eu des résultatstout à fait acceptables en ce quiconcerne le traitement des dossiersde la HALCIA au niveau de la Justice.

Ces dernières années, la Haute Au­torité de Lutte contre la Corruptionet des Infractions Assimilées a eumatière à investiguer avec notam­ment l’annulation répétitive desconcours au niveau de l’appareiladministratif nigérien, la délivrancedes faux diplômes et l’annulationpure et simple de certainesépreuves lors de la session 2015du baccalauréat. Quels sont les en­seignements qu’on peut tirer à ceniveau ? Est­ce que tous les cor­rupteurs et les corrompus ont ré­pondu de leurs actes ?Lorsque nous avons entrepris unesorte d’enquête au niveau des mé­nages en 2012, il était ressorti quel’opinion avait stigmatisé pratiquementun certain nombre de corps qui étaientcensés être les plus corrompus auNiger. Il s’agissait de la Douane, laJustice, la Police et la Gendarmerie.C’est pratiquement l’appareil répressifet l’appareil de mobilisation des res­sources. Mais au fil du temps, nousavons rapidement senti qu’il y avait unpetit décalage. Je veux dire qu’il y aeu une évolution dans cette percep­tion, au regard de ce que nous avonsvécu sur le terrain. J’ai constaté aveceffarement que notre système éduca­tif est certainement le plus corrompu,bien plus que les autres qui ont étécités par le passé. Le système éducatif est corrompu surtoute la ligne, depuis le Primairejusqu’à l’Enseignement supérieur etsur tous les plans, que ce soit dans lerecrutement des élèves et des

M. Issoufou Boureima, président de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées :

‘Il est aujourd’hui indéniable que le Niger a fait d’importantsefforts dans la lutte contre la corruption’’

Réalisée par Hassane Daouda

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M. Issoufou Boureima

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contractuels ; dans l’attribution desbourses ; dans les commandes pu­bliques faites par les responsablesdes ministères. Nous avons égale­ment des dénonciations de corruptiondans les examens de fin d’année. Ilfallait tirer la sonnette d’alarme. C’estpourquoi, chaque année noussommes appelés à appuyer aussibien le Ministère des EnseignementsSecondaires que celui de l’Enseigne­ment Supérieur en ce qui concerne leBAC, à mener d’abord une veille per­manente au moment des concourspour recevoir toutes dénonciations defraude, étant entendu que cesfraudes, pour qu’elles puissent sefaire, s’appuient souvent sur desactes de corruption. Nous avons aussi été amenés régu­lièrement à jeter un coup d’œil sur lesconcours d’accès à la Fonction Pu­blique. Des concours que nous avonstrouvés systématiquement entachéstoujours de fraudes qui s’appuient en­core sur la corruption. Et nous n’avonsjamais failli, chaque fois que noussommes requis. Dès que nous détec­tons des actes de corruption, nous lesmettons en exergue à travers les rap­ports que nous transmettons à qui dedroit. Est­ce que les auteurs ont ré­pondu de leurs actes ? Oui, et commej’ai l’habitude de le dire, la loi crée desconditions où on a l’impression queles hommes ne sont pas égaux de­vant la loi. En réalité, il n’en est rien. Il existedans l’ordonnancement juridique dechaque pays ce qu’on appelle des pri­vilèges et des immunités. Ces privi­lèges et ces immunités rompentsouvent cette apparente égalité entreles citoyens. Mais, on a l’impressionqu’il y a certains qui sont intoucha­bles. En réalité, ils ne le sont pas. Ilssont simplement protégés par la loi,sans doute pour des préoccupationsqui ne sont plus d’ailleurs d’actualité.C’est ce qui contribue à donner aux ci­toyens lambda l’impression que l’au­teur principal n’a pas été sanctionné.Mais en ce qui concerne aujourd’huiles concours, tous ceux qui ont étéidentifiés comme auteurs et co­au­teurs sont en prison pour certains, etd’autres en train de voir leur privilègedescendu.

La Haute Autorité de Lutte contre laCorruption et des Infractions Assi­milées est une structure à traverslaquelle l’opération ‘’MAI BOULALA’’ prônée par le Président de la Ré­publique doit sévir. Est­ce que laHALCIA a traité tous les dossiersou plaintes qui lui sont parvenus? La HALCIA nouvelle formule est cellequi est régie par loi et dotée de pou­voirs immenses en matière de détec­tion d’infractions et en matière dedéclenchement du processus de la ré­pression. Cette loi a été votée le 28novembre 2016, promulguée le 6 dé­cembre 2016 et publiée le 23 décem­bre 2016. Cela veut dire qu’il y a justedeux mois et demi, ou presque trois

(3) mois, que la HALCIA, qui disposede tous les moyens de mener à bienune répression, existe. Mais d’ores etdéjà, les plaintes parvenues à la HAL­CIA sont traitées avec efficacité et cé­lérité. Et nous continuons à recevoirchaque jour des dossiers. Mais la dé­marche est tout autre, parce que laHALCIA, avec les moyens légauxdont elle dispose, a vu sa capacité derépression renforcée. Les Gendarmes qui sont au niveau dela HALCIA travaillent es­qualité à laPJ. Cela veut dire qu’ils font la mêmechose qu’un Gendarme qui se trouvedans une Brigade Territoriale ou unPolicier dans un Commissariat. Celaveut dire qu’il peut arrêter des gens;faire des perquisitions et récupérerdes passeports pour empêcher mêmela sortie du territoire. Il peut égalementidentifier les biens issus de la corrup­tion pour les saisir et les mettre à ladisposition de la Justice. Depuis quecette loi est applicable, les premièresaffaires qui nous sont parvenues ontété traitées de cette manière. Beau­coup d’affaires que vous retrouvez àla Justice sont issues d’un travail faitici, à la HALCIA, sans qu’on n’ait pufaire de bruit. Le dernier classement annuel deTransparency International a classéle Niger 101ème/177 pays, avec unemoyenne de 35 points. Quels sontles critères d’évaluation et quelcommentaire pouvez­vous faire àce, surtout que dans ce classe­ment, le Niger a progressé entermes de points même s’il a perdudeux (2) places, en se retrouvantde la 99ème place en 2015 à la 101place en 2016 ?Ce classement suscite en moi uneréaction. D’abord, celle que tout pro­fane aimerait rapidement faire ressor­tir. Oui, le Niger est classé 101ème

parce que l’an passé, il y avait 168pays classés, alors que cette année,c’est 177 pays. Autre chose, l’anpassé, il y avait deux Etats qui étaientdevant nous. En fait, ce n’était pas leNiger seul qui a quitté de la 99ème

place à la 101ème place. Les trois paysqui étaient 99èmes se sont retrouvésaussi à la 101ème place. Donc, entermes de points, le Niger a connuune progression. En réalité, on ne peut pas dire que leNiger a régressé. Mais au­delà decette remarque, les critères qui ontservi à faire le classement nous don­nent beaucoup d’espoir. Par le passé,on assistait, en ce qui concerne lescritères de classement, à une duplica­tion des critères de l’Indice du Déve­loppement Humain (IDH) où on n’avaitvraiment pas grand­chose à montrerau regard du retard criard que nousavons accumulé dans les secteurs del’Education, et de la Santé même sidans ce secteur, des actes concretsont été posés depuis 2011. L’un desobjectifs des OMD en matière de lasanté a été atteint. Les retards que nous avons dans lesautres domaines ont toujours fait en

sorte que notre classement s’esttrouvé plombé au niveau de l’Indicedu Développement Humain. Mainte­nant, Transparency International alaissé cette manière de classer pours’intéresser désormais à des ques­tions concrètes qui se rapportent plusà l’activité même de l’anti­corruption.En ces termes, on ne peut pas repro­cher au Niger de n’avoir pas fait desefforts dans la lutte contre la corrup­tion. La HALCIA est une structure ré­volutionnaire qu’on ne peut trouvernulle part à côté de nous. Et je pensebien que le meilleur est à venir. Entermes d’efficacité, il n’y pas unestructure pareille à la HALCIA enl’Afrique de l’Ouest. Je n’ai pas vu uneseule structure qui a autant de pou­voirs que la Haute Autorité de Luttecontre la Corruption et les InfractionsAssimilées du Niger. La HALCIA pourra désormais arrêterdes gens et les placer en garde­à­vuedans ses locaux. Rien qu’hier, nousavons saisi quatre (4) véhicules dansun dossier que nous avons bouclé. S’ilfaut donc classer les Etats par rapportaux efforts contre le phénomène de lacorruption, j’imagine bien que les pro­chains classements vont être édifiantsdans l’espace UEMOA et en Afrique.Quoi qu’on dise, la lutte contre la cor­ruption a permis au Niger d’atteindredes résultats. Si aujourd’hui le Gou­vernement peut s’enorgueillir des réa­lisations, quelque part il faut

reconnaitre que c’est parce qu’aumoment de la mobilisation desressources, la saignée a diminué, etqu’au niveau de la dépense publique,il y a eu un peu de sérieux. En termes de perspective, on peutdire que la volonté du Président de laRépublique de combattre la corruptionest toujours là. Le Chef de l’Etat restedéterminé au regard des moyens quisont en train d’être mis à la disposi­tion de la HALCIA pour mener à bienson travail.

L'Unité de Coordination du Programme de ProductivitéAgricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO­Niger) a accusé, aucours de ces dernières semaines, un afflux très important dedemandes de soutien de la part d'acteurs multiples et variésdu secteur agricole. Elle remercie ces partenaires dudéveloppement agricole du Niger de l'intérêt porté à sesactivités.

Elle saisit cette opportunité pour porter à la connaissance deces acteurs, que dans le cadre d'un financement additionnelde l'IDA, il est prévu une ligne de soutien sous forme de fondsà coûts partagés. L'accès à cette forme de soutien se fera surune base compétitive.

Pour un souci de transparence et pour s'assurer du choixd'excellents dossiers, il sera donc lancé, dans les tousprochains jours un appel à propositions pour participer à cemécanisme de soutien aux organisations privées agricoles.Cet appel se fera l'obligation d'être le plus précis et le plusexhaustif possible en termes d'informations (Exemples : filièresconcernées, types d'organisation cibles, canevas deprésentation etc..), pour permettre aux candidats de présenterdes propositions pertinentes.

Signé Professeur Abdoulaye Soumana Gouro,Coordonnateur du PPAAO­Niger

CommuniquéCommuniqué

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M. Issoufou Boureima

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N°1733 du 2 Avril 2017

L’ambition de l’acte II du programmede renaissance, disait, le 02 avril2016, le Président de la Répu­

blique, dans son discours d’investiturepour le second mandat, est de réaliserun taux moyen de croissance écono­mique annuelle de 7%. Le programmeprévoit également de porter le taux depression fiscale de 17% à 20%, ce quiest un taux encore faible comparative­ment à celui des pays développés. « Surla base de ces hypothèses et avec l’aidedes pays amis et de certaines organisa­tions de coopération multilatérales,nous mobiliserons les huit mille deuxcents milliards de FCFA nécessaires à lamise en œuvre du programme pendantle quinquennat qui commence au­jourd’hui. La modernisation de l’écono­mie, c’est aussi l’amélioration du climatdes affaires, c’est également la restau­ration du monopole fiscal de l’Etat etl’amélioration de l’efficacité de la dé­pense qui passent par une lutte implaca­ble contre la corruption. Je m’engage àmener un combat résolu contre ce fléau», soulignait le Président Isoufou Maha­madou, dans le même discours d’inves­titure.La mobilisation des ressources internesa toujours été une préoccupation perma­nente du Gouvernement. De tous lestemps, la baisse des recettes par rapportaux prévisions budgétaires a été unecuisante réalité dans notre pays, repor­tant ainsi souvent aux calendesgrecques certains objectifs de dévelop­pement. Même si ces cinq dernières an­nées, les régies financières ont fait desefforts, allant jusqu’à multiplier par deuxles recettes de l’Etat, l’impact de cesperformances a été absorbée par le flotdes dépenses d’investissement. Il setrouve en effet que l’essentiel des inves­tissements réalisés ces cinq (5) der­nières années au Niger, ont été faitspour l’essentiel sur fonds propres del’Etat.Devant cet état de fait, il est apparu lanécessité d’une forte mobilisation sup­plémentaire de recettes financières,mais il y eu des chocs qui n’étaient pasprévus dans les prévisions des recettes2016. Le premier choc, c’est la baisseaccentuée des prix du pétrole et de l’ura­nium. Il y a également l’environnementéconomique régional, notamment le Ni­geria qui est en récession avec la chutede la valeur de la Naira, ce qui a inverséles flux des échanges commerciaux.Cette situation a impacté nos prévisionsde recettes que nous avons décidé decompenser par des emprunts obliga­taires et aussi par le gel de certains cré­dits à la fin de l’année. Dans une interview qu’il a accordée, ennovembre dernier, à l’hebdomadaire‘’Sahel Dimanche’’, le ministre des Fi­nances, M. Massoudou Hassoumi, a dé­cliné le train des réformes envisagéesen vue d’insuffler une certaine dyna­mique d’efficacité dans la mobilisationdes ressources. ‘’Il y a notamment un

certain nombre de réformes au niveaude la Douane, des Impôts et du Trésorqui nous permettront de diminuer autantque possible les opérations manuellesdans ces régies. En plus de ces ré­formes, il nous faut aussi des mesurescorrectives dans la gouvernance, c’est­à­dire la façon de gérer, la discipline,l’autorité, le respect de la règlementa­tion, la qualité du service rendu, etc.C’est dire qu’il y a beaucoup de mesuresrelatives au facteur humain’’, a­t­il souli­gné.Dans le cadre de la mise en œuvre deces réformes, le ministre MassoudouHassoumi a entrepris, aussitôt après saprise de fonctions, une série de visitesdans les différents services relevant deson département ministériel. Ces visitesl’ont successivement conduit à la Direc­tion Générale des Douanes, à la Direc­tion Générale du Trésor et de laComptabilité Publique (DGTCP), à la Di­rection Générale des Impôts, et à la Di­rection Générale de Contrôle desMarchés Publics et des EngagementsFinanciers (DGCMP/EF) pour une ren­contre d’échange avec les contrôleurs fi­nanciers.En levée de rideau de cette série de vi­sites, le ministre des Finances s’étaitrendu, le jeudi 03 novembre 2016, à laDirection Générale des Douanes. A cettepremière étape déjà, le ministre avaitdonné le ton : il faut travailler pour amé­liorer les recettes de l’Etat ! En effet,dans un message dénué de toutelangue de bois, le ministre a noté, pourle déplorer, que le niveau de la mobilisa­tion des recettes reste nettement infé­rieur au potentiel à mobiliser. ‘’Certes, lasituation sécuritaire est préoccupante,mais elle ne peut justifier une tellebaisse de recettes des services desDouanes’’, a fait remarquer M. Has­soumi Massoudou.

Amélioration des recettes douanièresDevant cette situation, il a invité l’admi­nistration des Douanes à prendreconscience de la fragilité de la situationgénérale du pays, prévenant que si la si­tuation budgétaire ne s’améliore pas,‘’nous aurons des effets boule­de­neige’’aux conséquences imprévisibles. Aussi,a­t­il dit avec insistance: ‘’Le travail, rien

que le travail et toujours le travail!’’.C’est pourquoi le ministre des Financesa vivement invité l’administration desDouanes à prendre conscience de cettesituation, pour travailler dans le sensd’une nette amélioration des recettesdouanières. ‘’Ceux qui travaillent, quiont des résultats, seront valorisés (…).Ceux qui ne marchent pas avec nousdans le sens de la mobilisation des re­cettes, nous les laisserons sur la route.Nous sommes prêts à répondre aux be­soins matériels, moraux et profession­nels des agents, à condition qu’ils leméritent, que les résultats soient à lahauteur’’, a­t­il assuré dans un langagetranchant. Une bonne gestion des finances pu­bliques Même son de cloche au niveau de la Di­rection Générale du Trésor et de laComptabilité Publique (DGTCP) où leministre des Finances, M. MassoudouHassoumi, était en visite le vendredi 04novembre 2016. Là aussi, après avoirsuivi l’exposé préliminaire fait par le di­recteur général du Trésor et de la Comp­tabilité Publique, le ministre MassoudouHassoumi n’est pas passé par quatrechemins pour préciser ses attentes etceux du Gouvernement quant à labonne gestion des finances publiques.‘’Votre responsabilité, c’est de bien tenirles finances publiques et les comptes del’Etat. Compte tenu de la situation quenous avons trouvée, nous sommes obli­gés d’avoir une hiérarchie de dépensesjusqu’à la stabilisation. C’est­à­dire, ilfaut que l’Etat et l’administration fonc­tionnent’’, a­t­il martelé. A ce niveau, il aprécisé que la première priorité consisted’abord à sanctuariser les salaires et lesdifférents transferts aux ménages; ladeuxième priorité concerne la dette pu­blique, notamment la dette obligatoire(intérieure et extérieure) qu’il faudra mai­triser, et la troisième priorité porte sur lamaitrise de la dette intérieure. Augmentation des recettes de l’Etatet bonne exécution de la loi des fi­nances dans son volet recettesLe lundi 07 novembre 2016, la déléga­tion ministérielle était à la Direction Gé­nérale des Impôts. A ce niveau, leministre a relevé un ‘’écart abyssal’’entre les prévisions en matière de mobi­

lisation des ressources et les réalisa­tions. ‘’Notre problème principal, ce n’estpas tant les lois des finances, mais c’estsurtout et d’abord le rendement de cer­tains impôts’’, a estimé M. MassoudouHassoumi. Aussi, il a évoqué le cas desimpôts fonciers, qui dit­il, sont d’un ‘’ren­dement quasiment nul’’, la TVA qui n’estpas prélevée. ‘’Je pense que ce sont desimpôts faciles et très productifs. Avant depenser à de nouveaux impôts, mobili­sons déjà les impôts qui existent, et quisont très insuffisamment mobilisés’’, a­t­il dit. ‘’Je tiens à vous dire très clairementque je m’engage à tout faire avec cha­cun d’entre vous qui voudrait bien parti­ciper, pour mobiliser ces impôts­là. Il nefaut pas casser la branche sur laquelleon est assis’’, a dit le ministre des Fi­nances aux agents de la DGI. ‘’Nous nepouvons pas continuer à observer touteune chaine de complicités, de combines,qui font que l’Etat ne se retrouve pasdans ses droits’’, a prévenu le ministredes Finances. Pour une gestion plus orthodoxe desdépenses publiques La série de visites s’est poursuivie, lemardi 09 Novembre 2016, avec l’étapede la Direction Générale du Contrôle desMarchés Publics et des EngagementsFinanciers (DGCMP/EF) où le ministredes Finances a eu une rencontred’échanges avec les contrôleurs finan­ciers des services de l’Etat. Ce fut l’oc­casion pour M. Massoudou Hassoumide rappeler aux contrôleurs financiersqu’ils sont un élément clé pour la solu­tion aux deux soucis majeurs du Gou­vernement que sont l’augmentation desrecettes et la maitrise de la dépense pu­blique. ‘’Je tiens absolument à ce queles règles soient respectées. Il faut quecela soit entendu. Il faut premièrementque chaque ministère, sans exception,produise un répertoire des prix, quelleque soit la nature du service ou du pro­duit. Deuxièmement, si le contrôleur fi­nancier ne vise pas, le marché n’est pasvalable. Il faut que les marchés qui nesont pas valables et les tentatives defraude aux marchés publics soient déce­lés et que les fournisseurs qui passentau travers, avec les complicités qu’ilsont, soient immédiatement exclus du fi­chier de fournisseurs de l’Etat’’, a instruitle ministre de Finances. ‘’Il faut que l’Etat puisse rentrer dans sesdroits et que des sanctions soient prises,notamment pénales, et au même mo­ment que ces fournisseurs indélicatsquittent le fichier de l’Etat. Nous voulonsce rapport, d’ici la fin du mois de décem­bre, dans tous les ministères. Il faut quenous instituons le contrôle des contrô­leurs parce qu’il y a beaucoup de com­plaisances. L’intégrité des contrôleursest absolument nécessaire pour la qua­lité et l’efficacité des dépenses de l’Etat’’,a déclaré M. Massoudou Hassoumi.

Assane Soumana

Mobilisation des ressources internes Des réformes pour une bonne maitrise des dépenses et une mobilisation efficace des recettes de l’Etat

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Lors de la journée internationale des Douanes

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CONCRETISATIOND’UNE PROMESSE

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N°1733 du 2 Avril 2017

EE n faisant allusion à l’ampleur de l’œuvreabattue par le Président de la Républiqueau bénéfice du Niger, un confrère arécemment titré son article, ’’Les travauxd'Hercule du Président Mahamadou

Issoufou’’. Ce grand titre plein de symboles porte en luitoute une charge de pertinence. Oui, le PrésidentIssoufou a une vision ambitieuse pour le Niger ! Oui, ila traduit cette ambition en actes concrets et palpables!On a déjà vu deux échangeurs surplomber des

quartiers de la capitale, Niamey, tandis qu’un troisièmeautre est en pleine germination entre le Palais du 29juillet et l’Ecole Diori Hamani. On a vu dessomptueuses routes serpentant à l’intérieur de nosvilles, et d’autres qui les relient un peu partout dans lepays. On a même vu le chemin de fer côtoyant la RN.1de Niamey à Dosso. Et aujourd’hui, dimanche 02 avril, voici la Centraleélectrique de Gorou Banda ! On en parlait depuis desannées, les uns avec espoir, les autres avec unsoupçon de pessimisme. Aujourd’hui, avecl’inauguration de la Centrale électrique de GorouBanda, c’est un autre pari que vient de gagner lePrésident de la République. Un pari d’une très grande importance, aussi bien pourle Chef de l’Etat, qui voit ainsi la matérialisation d’unengagement pris, que pour les habitants de la capitaleet environs, qui espèrent rompre avec le cycle infernaldes coupures intempestives du courant électrique. Ilse trouve en effet que, jusque­là, la zone du fleuve,qui couvre les régions de Dosso, Niamey et Tillabéry,est alimentée par la ligne d'interconnexion à 132 KVfournissant 52,5 MW. En effet, les moyens deproduction propres de la Nigelec sont de 42 MW et saproduction indépendante est de 2 MW, soit un total de114,5 MW pour une pointe de 95 MW réalisée en2012. Du coup, sur l'ensemble des zones interconnectées, laréserve froide est très insuffisante pour couvrir lademande de pointe. La couverture des besoins enélectricité demeure tributaire de la disponibilité del'énergie sur les lignes d'interconnexion avec unedépendance à hauteur de 66%, alors que les besoinscroissent en moyenne de 12% par an. D’où lanécessité d’entreprendre d’autres initiatives poursatisfaire les demandes très importantes et toujourscroissantes de nouveaux branchements autour desgrands centres et agglomérations.L’enjeu, comme on le voit, est de taille. Pour l’avoircompris et mesuré, les autorités nigériennes, depuisquelques années, ont usé de toutes leurs ressources

pour changer l’horizon énergétique de ce pays afin derelever le défi de l’indépendance énergétique. Dans le Programme de Renaissance, le PrésidentIssoufou Mahamadou a inscrit l'énergie comme unsecteur stratégique pour le développementéconomique et social. Aussi, a­t­il décidé de réaliserplusieurs projets, tant pour assurer et garantirdurablement l'approvisionnement en énergie électriquedu pays que pour accroître l'accès des Nigériens àl'énergie à travers l'électrification. Pour traduire cettepromesse en actes, les ressources nécessaires ont étémobilisées pour la mise en œuvre de projetspharaoniques comme la Centrale de Gorou Banda(100 MW); la Centrale hydroélectrique de Kandadji(130 MW ); la Centrale à charbon de Salkadamna (600MW) ; l'extension de la Centrale à charbon deTchirozérine ; et la construction des lignes de liaisonpour le transport de l'énergie électrique (Salkadamna­Niamey, Soraz­Zinder­ Maradi­Malbaza, Soraz­Tanout)et, d'autre part, pour l'accélération de l'accès à l'énergieélectrique à travers le renforcement et l'extension desréseaux électriques de distribution ainsi quel'électrification de 500 localités rurales.Parce qu’il sait que l'énergie est un facteurindispensable au développement de tout pays, lePrésident Issoufou Mahamadou a donc fait du projetde Centrale électrique de Gorou Banda un défi àrelever à tout prix. ‘’Ce projet fait partie des projetsphares du Programme de Renaissance’’, disait lePrésident de la République lors de la visite qu’ileffectuait, le 09 Septembre 2015, sur le chantier deGorou Banda. Il s’y est donc investi corps et âme enmobilisant les moyens et en suivant pas à pasl’évolution du chantier. Aujourd’hui que Gorou Bandaest désormais une réalité, il n’y a point de doute quel’énergie qui sera produite par cette Centrale apporteraun plus de performance à notre système industriel etéconomique, de même qu’elle impactera trèspositivement la lutte contre la précarité du cadre de viede la population.En effet, ce matin, de Gorou Banda, jaillira la lumièrequi illuminera Niamey et ses alentours, dissipant ainsiles ténèbres où est plongée, de façon quasi­régulière,la capitale nigérienne. A ce niveau, assure la ministrede l’Energie, dans l’interview qu’elle a accordée àl’ONEP, ‘’la Centrale électrique de Gorou Banda serad’un apport très appréciable dans la satisfaction de lademande énergétique des régions de Niamey et deTillabéry’’. Ainsi, soit­il !...

Commentaire

L’énergie au serviceL’énergie au servicedu développementdu développement

Par Assane Soumana

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N°1733 du 2 Avril 2017

Le Président Issoufou Maha­madou l’a rêvé ; il en a faitune ambition ; c’est désor­

mais devenu une réalité. Pour mar­quer l’évènement, le Président dela République est allé, le 2 avril2017, inaugurer personnellement laCentrale thermique de GorouBanda.Que de chemin parcouru depuis le4 avril 2013, le jour où le Présidentde la République, Chef de l'Etat,SEM. Issoufou Mahamadou, procé­dait, à Gorou Banda, sur la route deSay (dans le 5ème arrondissementde Niamey), à la pose de la pre­

mière pierre des travaux deconstruction de la Centrale ther­mique de 100 MW.Pour prouver à quel point cette cen­trale tenait à cœur au Président Is­soufou Mahamadou, il faut d’abordsouligner qu’il a dû batailler etmême ferrailler dur pour boucler lefinancement du projet de construc­tion de la centrale thermique deGorou Banda. Ainsi, sur un coûtglobal estimé à 80 milliards deFCFA, le Président Issoufou Maha­madou a obtenu 33 milliards sur lefonds de développement de l'éner­gie géré par la BOAD, 17 milliardssur le guichet marchand de laBOAD, 17 milliards 300 millions dela Banque Islamique de Développe­ment, 3 milliards 100 millions deFCFA de l'Etat du Niger et la Nige­lec.Ensuite, il y a les visites qu’il a ef­fectuées sur ce site de 80 hectares.En effet, s’il y a un chantier auquelle Président Issoufou Mahamadoua prêté attention autant que ceuxde l’Hôpital national de référence

et les échangeurs, c’est bien celuide la Centrale thermique de GorouBanda. Dès le 9 Septembre 2015d’ailleurs, il déclarait sur le site dela centrale : «mes impressions sontbonnes. Il y a un an de cela, j’étaisen visite ici ; à l’époque, le chantierétait à un niveau d’exécution de43%. Aujourd’hui, je constate que leniveau d’exécution est de 83%. Lechantier est très bien avancé».C’est que la centrale thermique die­sel de 100 MW de Gorou Banda faitpartie d’un ensemble de grandsprojets du Programme de Renais­sance dans le secteur électrique

comme le projet de construction deligne électrique 132 KV SORAZ­Zinder­Maradi­Malbaza pour injec­ter le productible de la raffinerie deSORAZ et couvrir les besoins élec­triques de la nouvelle cimenterie duNiger en cours de construction àMalbaza, le projet de constructiondu barrage de Kandadji dont levolet électrique porte sur laconstruction d'une centrale élec­trique de 130 MW Kandadji­Tilla­béri­Niamey, etc.Enfin, pour le Président IssoufouMahamadou, la centrale de GorouBanda contribuera à rendre le Nigerautonome en matière d'énergieélectrique dont l'essentiel est im­porté du Nigeria voisin. La centraleproduira dans un premier temps 80MGW et atteindra la production de100 MGW. A terme, elle aura coûté95 milliards FCFA. Elle est une ré­serve pour faire face aux éven­tuelles ruptures du courant venantde notre grand voisin du Sud etdonc mettre Niamey, Dosso et Til­labéri à l'abri des coupures

intempestives. Précisons que le plan d'aménage­ment du site, qui se déploie sur 6hectares des 80 hectares, com­prend la construction d'un blocd'énergie ; d'un local de groupe se­cours et d'un système de refroidis­sement; d'un bloc d'incendie ; d'unbloc d'incinération ; d'une unité detraitement d'eau potable ; d'un bas­sin pour tenir compte descontraintes environnementales ;d'un bloc récréatif, d'un bloc admi­nistratif, etc.Outre d’atténuer les coupuresd’électricité, la centrale de GorouBanda est aussi source d’emplois ;dans sa vitesse de croisière, il yavait jusqu’à 500 employés, dont250 permanents. Pour la phased’exploitation du projet, une cen­taine d’emplois sont prévus. Aujourd’hui, Gorou Banda est donclà et bien là ! Reste un problème

sur lequel même les bailleurs defonds n’ont pas manqué d’attirer ai­mablement l’attention des Nigé­riens : « l'importance capitale del'entretien et de la maintenance deséquipements et des infrastructures

connexes pour garantir leur péren­nité et le succès du projet »,comme l’a affirmé le représentantde la BOAD, M. Djato­BougonouGnandi, lors du lancement des tra­vaux. En tout cas, il a espoir quetous les responsables nigériensprendront les dispositions néces­saires pour ce faire.C’est à croire que les bailleurs de

fonds regrettent ce mal typique­ment nigérien qui consiste à laisserdes réalisations construites àgrands frais tomber en ruine peuaprès leur inauguration !En tout cas, le Président IssoufouMahamadou a posé clairement lestermes du problème en affirmantque «pendant les périodes degrandes chaleurs, nous faisonsface à des coupures intempestives,qui ont des effets sur les ménages,mais également sur la croissancede notre économie. Avec la fin de

ce chantier, j’espère qu’à l’occasiondes prochaines grandes chaleurs,ces coupures n’auront pas lieu ».

S.S. Manzo

Centrale thermique de Gorou BandaDu rêve à la réalité

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... sur le chantier de Gorou Banda!

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Le Chef de l’Etat a effectué plusieurs visites....

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une vue aérienne de la centrale

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N°1733 du 2 Avril 2017

Madame la ministre, les Nigériens attendentavec impatience la mise en exploitation de lacentrale thermique de Gorou Banda, qui serainaugurée ce 02 avril. Qu’est ce qui va chan­ger sur le plan de la fourniture de l’énergieélectrique avec la mise en marche de cettecentrale thermique. Comme vous le savez, la Centrale électriqueque SEM. le Président de la République, ElhadjiIssoufou Mahamadou, inaugure ce 02 avril2017, va permettre de disposer, à terme, d’unepuissance de 100 MW, dont la première phaseoffre déjà 80 MW. Avant la Centrale électriquede Gorou Banda, l’offre disponible pour alimen­ter Tillabéry, Niamey et leurs environs tournaitautour de 100 MW, toutes sources confondues,y compris l’apport de l’importation du NIGERIA.En termes de capacité, vous mesurez aisémentl’apport de cette centrale.Maintenant, en ce qui concerne les besoins enénergie électrique, les prévisions de la NIGELECsont de 152 MW de puissance maximale à sa­tisfaire cette année dans la même zone. Cettedemande est dans la limite de la capacité ac­tuelle avec l’apport de la Centrale électrique deGorou Banda, en l’absence d’aléas techniques.Nous allons donc progres­sivement enregistrer uneplus grande stabilité de lafourniture d’énergie élec­trique avec la mise en ex­ploitation de la Centraleélectrique de Gorou Banda. En outre, cet ou­vrage va aussi contribuer significativement à lasécurisation de l’alimentation électrique, en plusde procurer plus d’autonomie dans l’approvision­nement électrique.Toutefois, il faut dire aussi qu’il reste encorebeaucoup d’investissements à réaliser pour mi­nimiser les perturbations dans l’alimentation enénergie électrique qui, faut­il le signaler, peuventaussi provenir des réseaux de distribution pu­blique, dont le renforcement et la réhabilitationfont l’objet de projets qui sont en cours de miseen œuvre.

Pouvez­vous nous préciser, Madame la mi­nistre, les efforts financiers consentis parl’Etat dans le cadre de la construction de laCentrale électrique de Gorou Banda ?Dans l’ensemble, la construction de cette pre­mière tranche de 80 MW, d’un montant de75,485 milliards de francs CFA, est financéepar la Banque Ouest Africaine de Développe­ment (BOAD) et le Fonds de Développement del’Energie (FDE) de l’UEMOA pour 50 milliards defrancs CFA ; la Banque Islamique de Dévelop­pement à hauteur de 17,31 milliards de francsCFA, et une contribution de l’Etat du Niger de8,185 milliards de francs CFA.

On a entendu certains commentaires pessi­mistes sur la rentabilité, voire la viabilité dela Centrale de Gorou Banda, relativement aucoût de fonctionnement des installationsjugé très élevé. Quelle assurance pouvez­vous donner aux consommateurs à ce pro­pos ?Pour rappel, cet investissement répond au soucid’augmenter la capacité et de sécuriser l’appro­visionnement après les crises enregistrées dansles années 2010.

La Centrale électrique de Gorou Banda est d’unapport très appréciable dans la satisfaction de lademande énergétique des régions de Niamey etTillabéry.Le coût d’exploitation de ce genre d’installationest à la mesure de sa taille et en général, il estassez élevé à cause du combustible utilisé, com­parativement par exemple à l’énergie hydroélec­trique. Et c’est pourquoi, la production del’électricité se fait à partir de plusieurs sourcesqui sont mises à contribution suivant le coût leplus bas pour obtenir le tarif optimal.Au Niger, la fourniture de l’énergie électrique se

fait sur la base de différentes sources (importa­tion du Nigéria, SONICHAR et centrales ther­miques diesel dont celles de Niamey à savoirPC4, MTU, Turbines à Gaz et maintenant GorouBanda) qui concourent chacune, avec son coût,à la formation du prix de vente national. Vousvous rendez ainsi compte de l’exercice à faire etsurtout des efforts énormes consentis par l’Etatpour le maintien du tarif à son niveau actuel,quand on sait que celui en vigueur date de 1994et est un des plus bas de la sous­région.En tout état de cause, la Centrale de GorouBanda fait partie d’un ensemble de sourcesd’énergie (Salkadamna, Kandadji, ExtensionSONICHAR, Solaire, Thermique pétrole et gazdans les régions de Zinder et Diffa, EnergieElectronucléaire) qui doivent contribuer toutesau développement d’un mix énergétique quipourra garantir les meilleures conditions de four­niture d’électricité, y compris le tarif.

On sait, Madame la ministre, que le Pro­gramme de Renaissance II du Président de laRépublique accorde une place de choix à labataille pour l’indépendance énergétique denotre pays. Quelles sont les priorités de lapolitique énergétique définie par le Gouver­nement ? L’ambition nourrie par le Président de la Répu­blique et son Gouvernement dirigé par le Pre­mier ministre SEM. Brigi Rafini et la créationrécente du Ministère dédié à l’énergie en est l’il­lustration est la mise en valeur de nos res­sources nationales afin de contribuerdurablement au développement économique etsocial de notre pays.C’est pourquoi il importe de réaliser de grandsprojets structurants tels que la centrale ther­mique de Salkadamna et la centrale thermique2 de la SONICHAR, le barrage hydroélectriquede Kandadji. D’autre part, en fonction de la demande et de lacapacité d’absorption de nos réseaux actuels,nous comptons injecter de l’énergie solaire pro­duite par système photovoltaïque pour pallier

Interview de Mme Amina Moumouni,ministre de l’Energie

« La Centrale électrique de GorouBanda est d’un apport très

appréciable dans la satisfaction dela demande énergétique des

régions de Niamey et Tillabéry »

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Nous allons donc progressivementenregistrer une plus grande stabilité de la

fourniture d’énergie électrique

Réalisée par Oumarou Moussa

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l’augmentation de la demande dans la région deNiamey aussi bien que dans les chefs­lieux derégion. C’est ainsi que la construction de la cen­trale solaire photovoltaïque de 7 MW de Mal­baza va démarrer incessamment.En même temps, nous envisageons d’introduirele solaire comme source de production pour hy­brider certaines centrales hors réseau et pour­suivre ainsi l’amélioration de l’accès àl’électricité.Nous entendons aussi poursuivre et intensifierles efforts dans le domaine des énergies domes­tiques en vue notamment de faciliter les travauxdomestiques aux femmes et développer l’accèsaux sources d’énergie moderne de cuisson, afind’atténuer les effets du changement climatiqueet mettre fin à la destruction de notre couvert vé­gétal. C’est dans ce sens qu’il sera entrepris,dans le cadre des politiques etprogrammes définis en la ma­tière, des actions de promo­tion de l’utilisation du charbonminéral, des foyers amélioréset du gaz domestique, ainsique l’utilisation des cuiseurs solaires. Il en serade même pour l’installation accélérée et l’utili­sation des plateformes multifonctionnelles envue de renforcer l’accès aux services énergé­tiques modernes.Actuellement, nous travaillons à nous mettre àjour pour nous doter d’un nouveau Document dePolitique de l’Energie, de documents de straté­gies nationales dans le cadre de ‘’l’Initiative Mon­diale Energie durable pour Tous –SE4ALL­2030’’ et d’accès à l’électricité, de plansd’actions ainsi que d’une note d’orientation pourla mobilisation des financements. Nous dispose­rons ainsi d’une planification énergétique jusqu’àl’horizon 2035 avec des plans directeurs qui gui­deront nos actions pour atteindre progressive­ment les objectifs intermédiaires et finaux.C’est dire que l’énergie est un secteur en pleinemutation à la mesure de son rôle et des défisque pose la réalité nationale caractérisée par untaux d’accès à l’électricité de 10% (dont moinsde 1% en milieu rural). Les réformes déjà entre­prises ont permis l’adoption d’un nouveau Codede l’Electricité, la création de l’Autorité de Régu­lation du Secteur de l’Energie (ARSE) ainsi quel’adoption des décrets associés. D’autres dispo­sitions sont en cours pour disposer d’un cadrede référence permettant le développement dusecteur, notamment à travers l’intervention pri­vée dans la production et l’exploitation des ré­seaux décentralisés.Par ailleurs, nous appartenons à la CEDEAO quipromeut le marché régional de l’électricité à tra­vers un système d’échanges (WAPP en anglais)au sein duquel nous allons réaliser la dorsale

Nord. Dans ce cadre, nous pourrons aussi ap­porter notre contribution à la mesure de nosénormes potentialités énergétiques.

Il existe un vaste programme d’électrificationrurale qui ambitionne de doter nos villagesd’équipements électriques. Pouvez­vousnous donner un aperçu des actions menéesdans le cadre de ce programme ?Comme vous le savez, le Programme de la Re­naissance 2011/2016 a prévu l’électrification de500 villages à raison de 100 par année et qui avu la réalisation, par la NIGELEC, d’environ 300localités à fin 2016. Le reste est en cours.La Renaissance 2 prévoit l’électrification de 200localités par an soit 1000 sur le quinquennat.Ces objectifs, très ambitieux, méritent d’êtreadressés conséquemment.

Pour rappel, la création, en 2013, de l’AgenceNigérienne de Promotion de l’Electrification enmilieu Rural (ANPER), procède de la volontéd’impulser significativement l’accès à l’électricitéde nos populations rurales.Il convient de souligner que nous sommes entrain de nous doter de la Stratégie Nationaled’Accès à l’Electricité (SNAE) et de son premierPlan Quinquennal d’Actions, qui interviendrontprobablement en début du 2ème semestre 2017,ainsi que d’un Plan Directeur d’Electrification Ru­rale. Toutes choses qui nous ouvriront d’autresopportunités de financement.D’ores et déjà, nous engageons, avec l’aide denos partenaires, des actionspour prendre en charge l’ac­cès à l’électricité différenciécomme suit : électrification enréseau par raccordement auréseau existant actuel de laNIGELEC; électrification hors réseau par mini­réseaux isolés alimentés par centrales solairesphotovoltaïques ou hybrides solaire­diesel ;électrification ‘’individuelle’’ par installation dekits solaires couvrant les besoins de servicesénergétiques modernes des utilisateurs: mé­nages, pompage/irrigation, entreprises artisa­nales et autres ; éclairage Public.En attendant l’aboutissement des documents destratégies et autres plans d’actions et schémasdirecteurs en cours d’élaboration, nous avonsengagé des actions qui se traduiront, au coursde cette année 2017, par le financement de pro­jets qui nous permettront le développement del’accès aux services énergétiques modernes

par le développement d’un marché de kits so­laires autonomes qui bénéficiera aux popula­tions rurales, incluant le financement associé etles mécanismes sous­jacents ; l’installation demini­réseaux hybrides solaires par l’ANPER,destinés à permettre l’accès à 13 000 ménages,équipements collectifs et utilisateurs productifs(artisans, agriculteurs, éleveurs, pompage/irriga­tion), accompagné du dispositif d’exploitation ;l’hybridation solaire de 30 localités dotées degroupes électrogènes diesel exploités par la NI­GELEC, avec l’extension de l’accès à 8 000 nou­veaux clients.

Le Niger dispose d’un potentiel important ex­ploitable sur le plan des énergies renouvela­bles, notamment dans les domaines del’énergie solaire et éolienne. Quelles sont lesambitions du Niger dans ce domaine.Le développement ci­avant répond en partie àvotre question, notamment en matière d’énergiesolaire. Pour l’éolien, j’avoue que malgré l’intérêtqu’il suscite, les technologies restent encore mé­connues. Le CNES entreprend de réaliser l’atlasde l’éolien et celui de l’énergie solaire, et toutcela sera pris en compte en fonction des oppor­tunités offertes le cas échéant.

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Mme Amina Moumouni

Nous envisageons d’introduire le solairecomme source de production pour hybrider

certaines centrales hors réseau

La Renaissance II prévoit l’électrificationde 200 localités par an, soit 1000 sur le

quinquennat

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Mardi 28 février 201736

D’une superficie de 80 hec­tares sur un potentiel amé­nageable de 324 hectares,

le site de la Centrale électrique deGorou Banda est situé au sud de laville de Niamey, sur la route de Say,à environ 5 km du Rond­point RiveDroite. Véritablement complexe, ce site estcomposé, à l’état actuel, d’un com­partiment Centrale thermique Die­sel comprenant la centraleproprement dite et son poste éléva­teur 11/132 kV ; d’une aire destockage de combustible ; d’un blocpour les bureaux ; d’un bloc pour lemagasin ; d’un bâtiment pour lacantine et les loisirs et d’un bloc Ate­liers. S’y ajoute un poste 132/66/20kV(Poste d’évacuation d’énergie pourles projets actuels et futurs devantpermettre l’autosuffisance énergé­

tique et l’intégration du Niger dansle système ouest africain d’échanged’énergie : WAPP). Il est prévu uneextension de ce poste à la tension330 KVIl y a également la cité logementsavec cinq (5) blocs de 2 villas cha­cun, pour loger le personnel d’ex­

ploitation et de maintenance de lacentrale. A cela s’ajoutent les quatrelignes HTA (20 KV) et quatre lignesHTB (66 et 132 KV) pour l’évacua­tion de l’énergie produite par la cen­trale.

Dans un futur très proche, le site dela centrale accueillera d’autres lotsd’équipements électriques, à savoirune centrale solaire photovoltaïque;un compartiment Centrale ther­mique à cycle combiné; l’arrivéed’une ligne double terne 132kV enprovenance du barrage de Kan­dadji; l’arrivée d’une ligne doubleterne 330kV en provenance du Ni­geria et reliée au Bénin et au Bur­kina Faso, devant permettrel’autosuffisance énergétique et l’in­tégration du Niger dans le systèmeoust­africain d’échange d’énergie:West African Power Pool (WAPP);

l’arrivée d’une ligne double terne330 kV en provenance de la cen­trale à charbon de Salkadamna, de­puis la Région de Tahoua.Avec pour objectif d’améliorer lesconditions de vie des populationsnigériennes dans la zone desservie,le projet de la centrale thermique

diesel de 100 MW de Gorou Bandapermettra d’accroître le taux de sa­tisfaction de la demande d’électri­cité par l’arrêt des délestagesd’électricité.Le projet est prévu en deux volets.Le Volet 1 porte sur la constructionde la centrale de dernière généra­tion avec des groupes, tout en res­pectant l’environnement(consommation optimisée de com­bustible, récupération de l’énergiecalorifique avant rejet à l’atmo­sphère, système de collecte et trai­tement des déchets doté d’unincinérateur, etc.). La centrale estcontrôlée par un système numé­rique de conduite centralisée parSCADA.La construction est prévue en deux

phases : la première phase pourune capacité de production de 80MW, et la deuxième phase condi­tionnelle de 20 MW.Quant au Volet 2, il concerne lamise en place de postes et lignepour l’évacuation de l’énergie pro­duite par la centrale en s’intégrantdans le réseau existant de la NIGE­LEC. Ceci permettra ainsi de prépa­rer l’avènement de projets futurs.Le projet comprend plusieurs com­posantes, à savoir les équipe­ments, le Génie civil, les pièces de

rechange et outillage, le plan degestion environnemental et social,le Services de consultant, le supportà l’Agence d’exécution du projet­AEP, ainsi que la composante AuditFinancier

75,495 milliards FCFA mobiliséspour le financement de lapremière phase de 80 MW

Le coût total hors taxe pour le finan­cement de la première phase de 80MW de la centrale, l’évacuation del’énergie et les services du consul­tant est de 75,495 milliards F CFA.Cette enveloppe est composée de50 milliards de FCFA mobilisés parla BOAD/FDE ; 17,310 milliards deFCFA pour la BID ; et 8,185 mil­liards pour l’Etat du Niger. Il importe

de noter que NIGELEC cofinanceavec la BID le fonctionnement del’AEP.Le contrôle de l’exécution du projetest assuré par l’Agence d’Exécutiondu Projet logée au sein de NIGE­LEC. Cette Agence, qui est placéesous la tutelle technique du Minis­tère de l’Energie, Maitre d’ouvrage,est composée d’agents de NIGE­LEC,de certains ministères tech­niques et a un effectif de14personnes.

A .Soumana

Projet de construction de la Centrale thermique diesel de 100 MW à Gorou Banda (Niamey)Un projet conçu pour en finir avec les délestages

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Une vue de la Centrale électrique de Gorou Banda

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La création de cette centrale est un pas décisif vers l’indépendanceénergétique

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La salle de contrôle

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Le coût hors taxe s’élève à 75 milliards 495 million FCFA

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INGENIEUR CONSEILS­ Cabinet adjudicataire : FICHTNER GmbH and Co­ Montant HT total (Euros) : 3 402 264,58 Euros(soit 2 231 739 267F CFA)­ Financement : BOAD/UEMOA (FDE), BID, ETAT DU NIGER­ Date signature : 23 Octobre 2012­ Délaid’exécution : 27 mois­ Date de mise en vigueur du contrat : 30 Novembre 2012­ Revue du dossier d’appel d’offres de la centrale en Décembre2012;­ Fin étude d’intégration de la centrale électrique de Gorou Bandaau système électrique pour les années 2015 et 2030 : Novembre2013.­ Début phase contrôle et supervision travaux sur site: 29 Octobre2013

CENTRALE ELECTRIQUE :­ Entreprise adjudicataire : SINOHYDRO CORPORATION LIMITED,BEIJING­CHINA ;­ Montant HT (Euros) : 95 004 012 Euros (Soit 62 318 546 699 FCFA)­ Financement :­­ BID : 20 910 000 Euros ou 13 716 060 870 FCFA ;­­ BOAD/UEMOA(FDE) : 64 607 564 Euros ou 42 379 783 859 FCFA(dont FDE 42 873 524 Euros ou 28 123 188 182 FCFA) ;­­ ETAT DU NIGER : 9 486 448 Euros ou 6 222 701 971 FCFA ;­ Pose de la première pierre : le 04 Avril 2013 ;­ Date signature contrat : 02 Juillet 2013 ;­ Date de paiement de l’avance de démarrage et de mise en vigueurdu contrat : 6 novembre 2013 ;­ Délai d’exécution : 20 mois ;­ Puissance garantie en phase 1 : 80 MW au jeu de barres 132 kV;­ Nombre de groupes :4en phase 1, et 5 à la fin de la phase 2;­ Coût de production par kWh (hors charge du personnel) : 109,133F.CFA ;­ Fabricant du moteur diesel : MAN Diesel (Allemagne);­ Modèle du moteur diesel : 18V48/60 TS ;­ Vitesse de rotation : 500 tr/mn ;­ Type de combustibles : gasoil ou fuel lourd n°1 ou fuel lourd n°2 ;­ Consommation de combustible : 195,597 kg/MWh, soit environ 13citernes de 30 000 litres/jour ou 400.000 litres/jour avec 80 MW et17 citernes 30.000 litres/jours ou 500 000 litres/jour avec 100 MW,à plein régime ;­ Consommation d’huile : 0,5 kg/MWh, soit environ 5 fûts de 200 li­tres à 80 MW et 7 fûts de 200 litres à 100 MW par jour de fonction­nement à plein régime ;­ Emplois: dans le cadre de l’exécution des travaux, la Société SI­NOHYDRO a signé des contrats avec deux sociétés de placementde main­d’œuvre.L’effectif maximum (atteint en fin mai 2016) est de 471 personnesdont 193 Chinois et 278 Nigériens ; cet effectif baisse progressive­ment à mesure qu’on s’approche de la réception provisoire.

POSTES ET LIGNES D’EVACUATION D’ENERGIE­ Entreprise adjudicataire : TBEA SHENYANG TRANSFORMERGROUP CO LTD, BEIJING­CHINA­ Montant HT (Euros) : 15 201 096,80 Euros (Soit 9 971 265 854 FCFA)­ Financement :­ BID : 3 837 000 Euros ou 2 516 907 009 FCFA ;

­ BOAD/UEMOA (FDE) : 9 879 025,82 Euros ou 6 480 216 141FCFA;­ ETAT DU NIGER : 1 485 070,98 Euros ou 974 142 703 FCFA­ Délai d’exécution: 12 mois ;­ Signature contrat: le 22/09/2014 ;­ Mise en vigueur contrat : 27/03/2015 (paiement de 100% de la fac­ture d’avance de démarrage) ;­ Le système d’évacuation d’énergie prévu comprend les lignes is­sues des jeux de barres 132kV du poste élévateur de la centrale deGorou Banda, les mises à niveaux des postes de Niamey II, NiameyIII et Goudel, le poste 132/66/20 kV de Gorou Banda, les lignes HTBpour relier ce poste à ceux de Niamey II (132 kV) et de Goudel (66kV), la liaison de ce poste à la ligne HTB(66 kV) alimentant les villesde Kollo et Say, et les lignes HTA(20 kV) pour alimenter le réseaude distribution de Niamey.­ Le projet permet aussi d’alimenter en électricité six (6) villages dela zone du projet à partir des lignes 20 kV construites.

ESTIMATION DE L’EMPLOI PENDANT LA PHASE EXPLOITA­TIONPERSONNEL D’EXPLOITATION ET DE MAINTENANCE :­ L’effectif prévu pour la conduite de la centrale est d’environ 100agents NIGELEC.

PERSONNEL D’ENTRETIEN ET DE SECURITE:­ 2 postes de garde permanents (extensibles) à assurer par des vi­giles ; cependant la sécurité du site sera assurée par des élémentsde la Garde Nationale ;­ L’entretien des locaux pourrait être assuré par sous–traitance ;

CONSOMMATION DE COMBUSTIBLES ET LUBRIFIANTS­ Consommation de combustibles: la consommation est de 13 à17 citernes de 30.000 litres par jour en fonctionnement en plein ré­gime pour une capacité de stockage de :­ Gas oil brut: 1 x 6000 = 6 000 m3 ;­ Fuel oil brut: 2 x 6000 = 12 000 m3 ;­ Fuel oil épuré: 2x1000 = 2 000 m3 ;Soit une capacité totale de 20 000 m3.Si elles sont remplies, ces cuves peuvent assurer une autonomie defonctionnement d’environ 45 jours à pleine charge avec les 4groupes actuels, et environ 35 jours avec cinq groupes.­ Consommation d’huile : 150 à 210 fûts de 200 litres par mois àpleine puissance pour une capacité de stockage de: 1 x 100 = 100m3

(Source : Ministère de l’Energie)

Caractéristiques générales des volets du projet

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I. Production et exportation d’énergie électrique (Axe XII.2.4.1du Programme de Renaissance Acte II)

1.1 Renforcement des capacités de production d’énergieélectrique­ Finalisation des travaux de construction de la centrale thermiquediesel de Gorou Banda ;­ Installation de groupes diesel dans dix (10) localités urbaines dupays totalisant une puissance de 9765 kVA.

1.2 NucléaireDans le domaine de l’électronucléaire, le processus de mise enœuvre du programme se poursuit avec le début des études depréfaisabilité.

II. Electrification rurale (Axe XII.2.4.2 du Programme deRenaissance Acte 11)

En 2016, 57 localités rurales ont été électrifiées par la Nigelec et letaux d’accès des ménages à l’électricité est de 10,73% en fin de cetteannée.

III. Eclairage Public (Axe XI1.2.4.3 du Programme deRenaissance Acte II) Acquisition de 15 000 lampadaires solaireset de 2500 dispositifs de gestion du trafic routier (feux optiques)Durant l’année 2016 il a été installé :­ 1393 lampadaires solaires photovoltaïques dans les régions deDosso, Maradi, Niamey et Zinder dans le cadre du Volet 2 duProgramme Régional de Développement des EnergiesRenouvelables et de l’Efficacité Energétique (PRODERE) surfinancement de l’UEMOA ;­ 754 lampadaires solaires photovoltaïques dans la région de Maradi,par l’entreprise SOLEK.TRA, dans le cadre de Maradi Kolliya surfinancement du budget national ;­ 492 lampadaires solaires photovoltaïques dans la Ville de Zinderpar l’entreprise SOLEKTRA;­ 745 lampadaires solaires photovoltaïques dans la région d’Agadez,dans le cadre d’Agadez Sokni, sur financement du budget national ;­ 36 lampadaires solaires photovoltaïques dans la Ville de Niamey,par l’entreprise SOLEKTRA, dans le cadre de Niamey Nyala surfinancement du budget national ;­ Au total 3420 lampadaires solaires photovoltaïques ont été installésen 2016.

IV. Energies domestiques (Axe X1I.2.4.4 du Programme deRenaissance Acte II)

IV.1 Vente de foyers et charbon minéral carbonisé par la SociétéNationale de Carbonisation du Charbon minéralEn 2016, la Société Nationale de Carbonisation du Charbon minéral(SNCC) a vendu 877 foyers à charbon minéral carbonisé et 19.337sacs de charbon minéral carbonisé de 40 kg, soit 773,48 tonnesvendues.

IV.2 Vulgarisation de 1 500 000 foyers améliorés ‘’BOIS’’Une requête de financement a été transmise à la BOAD.

IV.3 Réalisation d’une usine de carbonisation de charbon de 100000 tonnes de briquettes de charbon minéral carbonisé dans lecadre du Complexe de SalkadamnaL’usine de production de 100 000 tonnes de briquettes de charbonminéral carbonisé par an est une des composantes du projet ducomplexe charbonnier de Salkadamna qui est au stade de larecherche de financement.

V. Plateformes Multifonctionnelles­PTFM (Axe XII.2.4.5 duProgramme de Renaissance Acte II)En 2016, il a été installé 30 plateformes multifonctionnelles (petitesentreprises de transformation agroalimentaire permettant d’allégerles tâches des femmes en milieu rural).

VI. Autres réalisations

VI.1 Renforcement du cadre institutionnel du secteur del’énergie

Mise en place effective de l’Autorité de Régulation du Secteur del’Energie (ARSE.

VI.2 Amélioration du cadre législatif et réglementaire du sous­secteur de l’électricité­ Promulgation de la loi 2016­05 du 17 mai 2017, portant Code del’Electricité et adoption de ses sept (07) d’application ;­ Promulgation de la loi fixant le régime fiscal applicable auxcombustibles utilisés dans les centrales de production de l’énergieélectrique de la NIGELEC.

VI.3 Amélioration des capacités de transport d’énergie électrique

­ Construction des lignes de transport d’énergie électrique à 132 kVMaradi­Malbaza d’une longueur de 200 km, et Soraz­Zinder,d’environ 54 km, pour l’évacuation de l’excédent de la production dela SORAZ vers Zinder.

VI.4 Extension du réseau de distribution, raccordement despoints de livraison et production de poteaux béton­ construction de 228 km de lignes moyenne et basse tension ;­ installation de 93 transformateurs MT/BT ;­ raccordement de 34043 points de livraison ;­ mise en service d’une nouvelle usine de production de poteauxbéton armé (PBA) à Niamey, d’une capacité de 50 PBA par jour.

VI.5 Maîtrise de l’énergie­ Elaboration d’un programme de recensement physique de tous lespoints de livraison de l’énergie électrique de l’administration sur toutel’étendue du territoire national pour la maîtrise des dépenses de l’Etaten électricité;­ Installation 16522 lampes basse consommation dans les bâtimentsadministratifs de l’Etat, dans le cadre du Programme Régionald’Economie d’Energie (PREE), volet efficacité énergétique, financépar l’UEMOA.

Par Zakaouanou Nouhou, conseiller technique de la ministre de l’Energie

Bilan de l’an 1 de mise en œuvre du Programmede Renaissance Acte II : secteur de l’énergie

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Marchés Africains : Quel est votre position­nement au Niger en termes de parts demarché, et quelle a été l’évolution du chiffred’affaires (CA) et le niveau de croissance devotre activité SUNU Assurances IARD Nigeren 2016 ? Seydou Boukari : Le marché nigérien de l’as­surance est caractérisé par le manque de cul­ture de l’assurance et la faible capacité desacteurs du secteur à mobiliser le peu de ma­tière assurable existant. De plus, l’activité éco­nomique, en général timide, est aussi marquéepar un faible pouvoir d’achat des populations.L’année 2016 s’est déroulée dans un environ­nement socio­politico­économique difficile etinstable aussi bien au plan sous­régional quenational, ce qui a nécessairement impacté tousles chiffres d’affaires et, par conséquent, lesperformances de toutes les entreprises. Grâceà la qualité des activités menées par seshommes, SUNU Assurances IARD Niger a en­registré un chiffre d’affaires de 4,063 milliardsde FCFA à fin 2016, ce qui correspond à unepart de marché d’environ 18 % des activitésd’assurances incendie, accidents et risques di­vers (IARD). Notre ambition est de devenir laréférence du marché nigérien en proposantdes produits adaptés et en innovant tout enrestant proche de nos clients. C’est ainsi quedepuis quelques années, nous formons les ac­teurs de la route à la sécurité pour prévenir lesaccidents de la circulation et protéger les fa­milles.

Quel est le montant global du CA du mar­ché des assurances au Niger en 2015 et2016 et quelle y est la part de la brancheVie, particulièrement de SUNU AssurancesVie Niger, qui est leader ?Binta Tini : Le chiffre d’affaires réalisé en 2015par les huit entreprises du marché des assu­rances au Niger s’élève à 29,403 milliards de

FCFA, contre 26,512 milliards FCFA en2014. La branche Vie et Capitalisation occupeune part de 5,293 milliards, soit 18,02 % parrapport à l’exercice précédent.Au Niger, comme vous l’avez souligné, noussommes leader sur le marché de l’assuranceVie. En 2015, SUNU Assurances Vie Nigeravait réalisé un chiffre d’affaires de 4,763 mil­liards. En 2016, nous avons enregistré un chif­fre d’affaires de 5 milliards de FCFA, soit uneprogression de 5,1 % par rapport à 2015. Ceschiffres confortent notre position de leaderavec une part de marché qui avoisine les 90 %des activités de l’assurance Vie au Niger. Notreambition est d’arriver à 95 % à l’horizon 2019.

Quelles sont vos réalisations en matière desécurité routière au Niger ?Seydou Boukari : SUNU Assurances IARDNiger a initié plusieurs formations à l’attentiondes acteurs du domaine des transports : en2011, la formation en sécurité routière des ca­dres, agents généraux et courtiers d’assu­rances, des responsables des agences delocation de voitures et des cadres du ministèredes Finances en charge des assurances, et en2012, la formation en sécurité routière deschauffeurs des sociétés de transport interur­bain de voyageurs. Ainsi, une centaine dechauffeurs ont été formés, avec comme impactescompté la réduction sensible des accidentssur les grands axes. En ce début d’année, cesont près de 400 personnes qui ont été for­mées sur la sécurité routière : conducteurs detaxis, Faba Faba, bus, syndicats, proprié­taires... Cela prouve notre engagement à sau­ver des vies et à rendre nos routes plus sûres.

Quels produits composent le portefeuilleSUNU Assurances Vie Niger et quels sontles plus demandés ?Binta Tini : À SUNU Assurances Vie Niger,nous avons une quinzaine de produits dont desproduits d’épargne retraite ou d’éducation pourles particuliers comme Fortune, Arzaka, Cma­Chance, Avenir Enfants, Taimako, Horizon re­traite, Temporaire décès et, pour les groupes,comme Prévoyance Entreprise, Indemnité defin de Carrière, Collectif Emprunteur, Retraitecomplémentaire. Les dernières tendances sonten faveur de trois produits qui sont les plus de­mandés par nos clients: Horizon Retraite, Ave­nir Enfants et Collectif Emprunteur. Cesproduits, de par leurs spécificités, offrent des

avantages à toute personne majeure, salariéedes secteurs public ou privé ainsi que travail­leur indépendant, afin de lui permettre de seconstituer un complément de retraite par capi­talisation. À titre d’exemple, si sa préoccupa­tion est le financement des études de sesenfants, notre produit Avenir Enfants répondexactement à ses attentes. Ainsi, en cas dedécès, les enfants mineurs percevront unerente éducation jusqu’à la fin du contrat.

Quelle gamme de produits proposez­vousen assurance de santé, aussi bien aux en­treprises qu’aux particuliers ?Seydou Boukari : L’assurance Santé fait ef­fectivement partie de nos offres. Nous propo­sons le contrat groupe aux entreprises, auxONG, aux associations ainsi qu’à tous les re­groupements et/ou structures formelles, maispas à titre individuel. Ce contrat couvre le sa­larié et les membres de sa famille. Il comprendtrois formules différentes : la couverture dessoins exposés au Niger seulement, la couver­ture des soins exposés au Niger et à l’étrangeren cas de mission du salarié assuré, et enfin la

couverture des soins exposés au Niger et àl’étranger en plus de l’évacuation sanitaire.Pour les particuliers, nous sommes actuelle­ment en train de travailler sur un produit santéqui conviendrait parfaitement aux populationsnigériennes.Estimez­vous que le développement del’assurance Vie puisse passer par des inci­tations fiscales de la part de l’État nigérien?Sachant que l’impôt est prélevé à la source,l’idée serait de déduire des taxes les primesd’assurance Vie versées...

Binta Tini : Pour favoriser le développementde l’assurance au Niger, plusieurs défis sont àrelever en matière d’organisation de la profes­sion et surtout de soutien des pouvoirs publicsdans la mise en place de régimes d’assu­rances obligatoires ou d’incitations fiscales. AuNiger, un de ces défis est relevé parce que lesassurances sur la vie et assimilées, y comprisles contrats de rente différée de trois ans etplus, sont exonérés de la taxe sous réservedes dispositions prévues à l’article 289 du codedes impôts du Niger. Pour faciliter la pénétra­tion du marché de l’assurance­vie, l’État duNiger a pris des mesures permanentes dans laloi de finances n° 201­48 du 23 novembre 2015en son article 12 : « Le bénéfice net est établisous déduction de toutes charges ; celles­cicomprennent notamment les primes d’assu­rance versées à des compagnies d’assurancesagréées au Niger en vue de couvrir les indem­nités d’assurances de retraite complémentaire,de fin de carrière et de capital décès ». Cesmesures inscrites dans la loi de finances n°201­48 du 23 novembre 2015 en son Article 12et dans le code général des impôts en son ar­ticle 289 sont favorables pour le secteur del’assurance­vie.

Propos recueillis parAnne­Sophie Lallemant

Interview/SUNU Assurances Vie Niger et SUNU Assurances IARD Niger« Les branches SUNU Assurances IARD Niger et SUNU Assurances

Vie Niger ont progressé de 18 % et 90 % en parts de marché »Interview à deux voix de Seydou Boukari, Directeur Général de SUNU Assurances IARD, et de Binta Tini, Directeur Général de SUNUAssurances Vie qui vise les 95 % de parts de marché en 2019, tandis que la branche SUNU Assurances IARD Niger veut devenir laréférence du marché en proposant des produits adaptés tout en innovant

BIO EXPRESS

Seydou Boukari, 59 ans, marié et père de quatre enfants, est l’un de ces acteurs du milieu desassurances totalisant près de trente ans d’expérience. Ses débuts se firent chez SNAR LEYMAdurant cinq ans, de 1988 à 1993, année où il partit en formation en France, à Lyon, rejoignanten 1994 le groupe AZUR, à Chartres et chez CREA en stage.Revenu au pays en 1995, il poursuit chez SNAR LEYMA, mais au service assurance­vie avantd’être affecté au service réassurance. En 1996, il met son expertise au service de laconcurrence en intégrant UGAN­IARD, gravissant les échelons aux postes successifs de chefde service du contrôle de gestion et de directeur de la comptabilité, jusqu’à atteindre le sommeten 2012 au rang de directeur général. En 2015, il supervise la transformation de UGAN­IARDen SUNU Assurances IARD Niger.Diplômé d’une double maîtrise en mathématiques de l’Université de Niamey obtenue en 1985et en informatique de l’Université de Rennes obtenue en 1988, il est également titulaire depuis1994 d’un diplôme d’actuaire de l’Institut de Sciences Financières et d’Assurances de Lyon.

BIO EXPRESS

Binta Tini, recrutée par l’Union Générale des Assurances en 1990, y travaille jusqu’en 2000lorsque la branche Vie fut scindée de l’IARD et y devient chef de section assurance santé durant3 ans, chef de service santé durant 4 ans, chef de service du contrôle de gestion durant 1 an,etc. De 2000 à 2011, elle devient secrétaire générale et administrateur des deux branches SUNUAssurances Vie Niger et SUNU Assurances IARD Niger de la compagnie et, dès 2012, se hisseau rang d’administrateur et directeur général de UGAN­Vie devenue SUNU Assurances VieNiger avec le rebranding en 2015, fonctions qu’elle assume jusqu’à ce jour parallèlement à sesautres fonctions, de celles de PDG et d’administrateur de la branche Vie de la compagnie. De 2014 à 2015, c’est en PCA qu’elle exerce, mais cette fois­ci de SUNU Assurances IARD.Binta Tini est détentrice d’une licence et d’une maîtrise en droit privé des affaires de l’Universitéde Dakar respectivement obtenues en 1986 et 1987, et d’un DESS en droit maritime et aériende l’Université libre de Bruxelles également obtenu en 1987.

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N°1733 du 2 Avril 2017

«Depuis quelques an­nées, le Gouvernementdéploie beaucoup d’ef­

forts pour que notre pays soitplus présent sur la scène in­ternationale’’, affirme le mi­nistre des AffairesEtrangères, de la Coopéra­tion, de l'Intégration Africaineet des Nigériens à l'Extérieur,M. Ibrahim Yacoubou.

La carte diplomatique duNiger s’élargit de plus en plusavec un regain d’activités,aussi bien à l’intérieur qu’àl’extérieur du pays, dans ledomaine la coopération bila­térale et multilatérale. C’estle résultat des efforts que leGouvernement met déploiepour assurer plus de repré­sentativité au pays, expliquele ministre Ibrahim Yacou­bou qui est à la tête de la di­plomatie nigérienne depuisavril 2016. Aussi, souligne­t­il, le Niger est non seulementbeaucoup plus présent sur lascène internationale, mais enoutre, il gagne de plus enplus en crédibilité, et devientainsi ‘’un centre d’intérêt po­litique pour des raisons stra­tégiques’’. Pour M. Ibrahim Yacoubou,l’engagement du Niger et deson peuple dans le combatcontre le terrorisme, la sincé­rité dans les relations, le faitd’assumer ses positions,sont autant d’éléments quivalent au pays le respect ausein de la communauté inter­nationale. ‘’Sur toutes lesquestions qui agitent lemonde aujourd’hui, le Nigera des positions très claires,engagées’’, relève le chef dela diplomatie nigérienne. Cequ’illustrent les différents dé­placements à Niamey desresponsables des organisa­tions internationales et desChefs d’Etats qui viennentau Niger pour nouer ou ren­forcer des relations de coo­pération et de travail. ‘’Pourplusieurs raisons, le Nigerest aujourd’hui un acteurdont on doit tenir compte surle plan diplomatique’’, se ré­jouit M. Ibrahim Yacoubou. Le ministre des AffairesEtrangères, de la Coopéra­tion, de l'Intégration Africaineet des Nigériens à l'Extérieurapprécie surtout les actionsdiplomatiques du Niger sousdeux angles : ‘’Sur toutes lesquestions internationales quiengagent l’Afrique au­jourd’hui, un rôle majeur est

confié au Niger et à son Pré­sident parce que noussommes dans un contexte di­plomatique de crédibilité re­trouvée depuis 6 ou 7 ans.Pour la question de la coopé­ration, le niveau des engage­ments financiers contenusdans les accords de coopé­ration, et des investisse­ments montre que jamais leNiger n’a été aussi crédibleque ces dernières années’’,estime M. Ibrahim Yacou­bou. Cette diplomatie, dit­il, estperçue principalement à tra­vers deux axes: pourconstruire et financer leur dé­veloppement, les pays doi­vent fournir des efforts, etaussi mobiliser le soutien despartenaires, puis travailler enmatière de relations interna­tionales sur la consolidationdes institutions démocra­tiques, avec l’appui des par­tenaires. Privilégiant les principes debon voisinage et de culturede la paix avec tous les paysdu monde, le Niger poursuitles offensives diplomatiques.Ce qu’illustre le récent dépla­cement du ministre IbrahimYacoubou qui a inauguré lapremière visite d’un ministrenigérien des Affaires Etran­gères en Russie depuis 55ans. Pour le ministre IbrahimYacoubou, l’établissementdes relations diplomatiquesou leur renforcement avec laRussie se justifie amplementpour le Niger. ‘’La Russie estun acteur politique mondialmajeur, très impliquée dansdes questions internationalesnotamment en ce qui nousconcerne aujourd’hui enLibye, où elle est très pré­sente sur le plan politique etparticipe au processus quiest mis en place’’, soutientM. Ibrahim Yacoubou. ‘’Nous sommes allés en Rus­sie pour dire qu’il faut quenos relations soient plusfortes, qu’elles aient uncontenu dans le cadre poli­tique, économique. Nous al­lons signer de nouveauxaccords qui vont permettreun plus grand intéressementdes entreprises russes àvenir investir au Niger’’, aprécisé le chef de la diploma­tie nigérienne, avant d’an­noncer la visite prochaine enRussie du Président de laRépublique. Intégrer davantage la 9ème

région à l’effort de construc­tion nationaleUn autre domaine sur lequelle Gouvernement a menédes actions appréciables estcelui de la question de ladiaspora. ‘’Le président de laRépublique, SEM. IssoufouMahamadou, considère ladiaspora comme la 9ème ré­gion. Nous nous sommes en­

gagés au niveau du Gouver­nement à faire en sorte quesa contribution au dévelop­pement du pays soit plus im­portante’’, assure le ministreIbrahim Yacoubou. Pour join­dre l’acte à la parole, les au­torités nigériennes ont pris encharge les doléances poséespar la communauté nigé­rienne à l’issue du forum de

la diaspora. Il s’agissaitentre autres de prolonger ladurée de la validité du passe­port, de leur accorder la pos­sibilité d’avoir la doublenationalité, de faire en sortequ’ils puissent être électeurset être élus. Et, tout récem­ment, le Gouvernement adécidé, en Conseil des minis­tres, de créer une directionde la mobilisation de la dias­pora, pour permettre aux Ni­gériens qui sont à l’étrangerde réaliser aisément leursprojets au Niger. Dans lemême élan de nouvelles am­bassades ont été ouvertesces cinq dernières années,ainsi que de nouveauxconsulats honoraires. Etl’ouverture des ambassadesdu Niger au Mali et au Ca­meroun est annoncée pourcette année. Tout cela pourpermettre une présence poli­tique du Niger au niveau in­ternational et assurer laproximité avec la commu­nauté nigérienne résidant àl’étranger.

Souley Moutari

Diplomatie Coopération dans un contexte de crédibilité renforcée

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Le ministre Ibrahim Yacoubou avec ses homologues françaiset allemand...

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N°1733 du 2 Avril 2017

En dépit des spéculations encours dans le secteur éducatif, leGouvernement est déterminé à

sauver l’année scolaire en cours et àbooster le secteur éducatif. En effet,malgré une conjoncture économiquedifficile, l’Etat a entrepris, en 2016, desefforts pour la mobilisation et la mise àdisposition du matériel scolaire néces­saire et le payement de certains arrié­rés de salaires. Aussi, plusieursrencontres avec les différents syndi­cats, notamment sur le processus dedécentralisation, ont permis un fonc­tionnement académique acceptable.Dans la droite ligne de l’engagement duChef de l’Etat pour l'instauration d’uneécole de qualité, et pour gagner le paride rendre l’école gratuite et obligatoirejusqu'à l'âge de seize ans, l’Etat et sespartenaires ont poursuivi les actions enfaveur du secteur de l’Education. C’estdans cette optique que s’inscrit la poli­tique de construction d'infrastructuresscolaires et leur équipement; la dotationdes écoles en matériels pédagogiqueset ludo­éducatifs ; le recrutement d'en­seignants contractuels et leur intégra­tion à la Fonction Publique; et laformation des enseignants sans forma­tion initiale. En outre, sous la conduite du Présidentde la République, SEM. IssoufouMahamadou, et du Premier Ministre,SEM. Brigi Rafini, un Conseil des minis­tres avait été convoqué à la veille de larentrée scolaire 2016­2017. Une largecommunication et un état des lieux ontété faits par tous les ministères encharge de l'Education. C’est ainsiqu’avant le mois d'août, toutes les four­nitures et tous les manuels scolairesont été mis en place. Les assises descommissions d'affectation et de place­ment des enseignants se sont tenues

afin que chacun puisse être à son posteaux dates prévues. Dans le même ordre d’idées, le Gouver­nement a également réitéré sa disponi­bilité au dialogue avec tous les acteursde l’Education, afin de sortir l'école dessentiers battus. En ce qui concerne plus précisément lesecteur de l’Enseignement Primaire, del’Alphabétisation, de la Promotion des

Langues Nationales et de l’EducationCivique, quelque 3.340.416 élèvesavaient été recensés sur toute l’éten­due du territoire national au terme del’année 2016. Il s’agit de 2.600.000élèves pour le Primaire ; 684 549 pourle cycle de base II ; et 55.867 pour laformation professionnelle et technique.Ces élèves sont encadrés par 84.374enseignants dont 72.460 enseignantsrelevant du cycle primaire, 11.485 ducycle de base II, et 429 pour la forma­tion professionnelle et technique.‘’Le Gouvernement entend insuffler ànotre système éducatif une nouvelle dy­namique tendant à promouvoir les va­leurs cardinales du travail bien fait, dumérite, de bonne moralité, d'intégrité,d'éthique et de déontologie, pour fairede l'école le socle de la RenaissanceCulturelle et de la modernisation so­ciale, tant souhaitées par le Présidentde la République, Chef de l’Etat, SEM.Issoufou Mahamadou. Nous comptonsfaire de la qualité de l'Education notrecredo en accordant désormais un ac­cent particulier à la formation initialedispensée dans les Ecoles Normales,et à la formation continue des ensei­gnants de terrain’’, disait le ministre del’Enseignement Primaire, de l’Alphabé­tisation et de la Promotion des LanguesNationales et de l’Education Civique, M.Daouda Mamadou Marthé, à l’occasionde la rentrée scolaire. Evoquant le processus de décentralisa­tion engagé dans le secteur éducatif aucourant de l’année 2016, il avait parti­culièrement relevé que cette politiquese traduira progressivement par letransfert concomitant des compétenceset des ressources dans les domainesde la construction et de l’entretien desjardins d'enfants, des jardins commu­nautaires, des écoles primaires, des

centres d'alphabétisation et d'éducationnon formelle; l’équipement des infra­structures scolaires, des centres d'al­phabétisation, des foyers d'éducationnon formelle ; l’acquisition et la gestiondes fournitures scolaires, de matérielspédagogiques et ludo­éducatifs; l’éla­boration de la carte scolaire; le recrute­ment et la gestion des enseignantscontractuels.

Pour ce qui est du secteur des Ensei­gnements Secondaires, quelque 110000 élèves répartis dans 515 Lycées etComplexes d’Enseignement Secon­daire (CES) étaient enregistrés à la finde l’année 2016. 84 593 de ces élèves relèvent du sec­teur public. A ce niveau également, desmesures ont permis d’équiper une cin­quantaine de bibliothèques de collègesruraux; de revaloriser l’enseignementscientifique; d’accentuer la formationcontinue des enseignants à travers unencadrement de proximité; de poursui­vre et d’intensifier la formation des pro­fesseurs de CEG polyvalents dans lesinstituts de formation, et de mettre enapplication des programmes d’étudesrévisés. Là aussi, le Ministère des Enseigne­ments Secondaires a exhorté les diffé­rents syndicats du secteur à privilégierle dialogue dans la recherche des solu­tions à leurs revendications. En effet ilexiste, depuis 2014, un cadre deconcertation créé à cet effet. Concernant les examens du BEPC, lesrésultats étaient relativement faibles etil y a eu moins de fuites qu’en 2015 oùdes épreuves s’étaient retrouvées surles réseaux sociaux. Le Gouvernement nigérien est surtoutsoucieux de relancer le secteur éducatifà la base. C’est ainsi que lors d’un pointde presse tenu le 02 février 2017, le mi­nistre nigérien de l’Enseignement Pri­maire, M. Daouda Marthé, après avoirdéploré la baisse de niveau des élèves,a invité ‘’tout le monde à se mettre àl’œuvre pour la survie du système édu­catif’’. Selon les chiffres avancés par leministre, entre 90 et 96% des élèves,du Cours Préparatoire (CP) au CoursMoyen 2ème année (CM2), n'ont pasles seuils requis pour comprendre lescours de Français et de Mathéma­tiques. Aussi, 60% des élèves de CPconcernés par l'étude n'arrivent pas àlire cinq lettres de l'alphabet français,tandis que 50% d'entre eux lisent àpeine une seule lettre. Ceci, malgré ‘’lesénormes moyens financiers investisces dernières années dans la construc­tion d'infrastructures et d’équipements,le recrutement de 5000 à 6000 ensei­gnants contractuels par an et le paye­ment de leurs pécules et salaires’’,

regrette le ministre Daouda Marthé.Devant cette situation, le ministre encharge l’Enseignement Primaire a es­timé que la solution réside dans unerevue des critères d’évaluation de l’en­trée des enseignants dans les écolesde formation d’instituteurs. Cette éva­luation a d’ailleurs d’ores et déjà com­mencé. En outre, a­t­il assuré, lesenseignants seront constamment éva­lués et bénéficieront d’une formationcontinue. Les cours d’initiation pour lesplus petits (CI) seront désormaisconfiés aux directeurs d’école.Dans le secteur de l'Enseignement Su­périeur, de la Recherche et de l'Innova­tion, suite à une série de grèvesrelatives au non­paiement des arriérésde salaires, des allocations et desbourses, et de la coupure des primesde recherche, le ministre de l'Enseigne­ment Supérieur, de la Recherche et del'Innovation, M. Mohamed Ben Omar, aestimé, lors d’un point de presse qu’ilanimait relativement à cette situation,que notre pays ne peut pas continuersur l'élan actuel. En effet, a­t­il expliqué,hormis les frais de scolarité et les fraisdes œuvres universitaires, le budget al­loué aux bourses est actuellement de16 milliards. Le cumul de toutes ces dé­penses dépasse largement les 20 mil­liards de FCFA sur une année, tandisque la rubrique de l'aide sociale, pourle budget 2016, s'élève à 1 milliard 500millions de FCFA. En outre, le nombred'étudiants éligibles ne cesse de croitre.Pour l’année 2016, les nouvelles de­mandes enregistrées sont au nombrede 150.039, ce qui amène le budget del'aide sociale à quelque 2 milliards 790millions de FCFA. Toujours est­il qu’au cours de ces 5 ansde la 2ème Mandature du PrésidentIssoufou Mahamadou, le Gouverne­ment entend, conformément au Pro­gramme de Renaissance Acte II et à laDéclaration de Politique Générale duGouvernement, maintenir le cap enconsolidant les acquis, mais surtout en­treprendre un certain nombre de ré­formes pour redorer le blason de l’écolenigérienne. Toutes les réalisations se­ront faites à travers le Programme Sec­toriel de l'Education et de la Formation(PSEF).

Samira Sabou

Education Relever le défi et redonner à l’école ses lettres de noblesse

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Plusieurs infrastructures scolaires réalisées en 2016

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Le gouvernement fera tout pour que l’école demeure une priorité

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N°1733 du 2 Avril 2017

CommuniquéLa Direction Générale de la Société Nigérienne d’Urbanisme et de Construction ImmobilièreSociété Nigérienne d’Urbanisme et de Construction Immobilière(SONUCIS.A.) (SONUCIS.A.) a le plaisir d’informer le public en général et sa clientèle en particulier de la mise en ventede parcelles à viabiliser sur les territoires des Commune Urbaines de NIAMEY et ZINDER:

SONUCI 8 GNALA EXTENSION, sur la route allant à Ouallam, à 1 km du poste de péage, dansl’Arrondissement Communal Niamey 1;

SONUCI 9 BOUBOU TCHINTO, sur la route allant à Filingué, à 1 km du poste de péage, dansl’Arrondissement Communal Niamey 4 et avant la Cité du Golf;

SONUCI 1 ZINDER, sur la route allant à Mirriah, non loin du centre de formation professionnelle et de l’écolebilingue.

Différentes superficies de parcelle sont proposées à des prix très attractifs.Pour plus de renseignements, contactez notre Direction Commerciale au: 20722812/ 89404401/90247612.

SONUCI S.A. réitère sa disponibilité à œuvrer pour le bien­être des nigériens et remercie une fois de plus saclientèle pour sa fidélité.

CONVOCATION A L’ASSEMBLEE GENERALEDE SUNU Assurances Vie Niger

Le Président du Conseil d’Administration de SUNU AssurancesVie Niger invite les actionnaires de la société à participer à uneAssemblée Générale Ordinaire qui aura lieu le jeudi 27 avril2017 à 10 heures au siège de SUNU sis, rue de Kalleye àNiamey, à l’effet de délibérer sur l’ordre du jour suivant :

1. Lecture des rapports du Conseil d’administration et ducommissaire aux comptes sur l’activité de la société pendantl’exercice clos le 31 décembre 2016,2. Lecture du rapport spécial du Commissaire aux comptes surles conventions visées aux articles 438 et suivants de l’acteuniforme OHADA sur les Sociétés Commerciales et leGroupement d’Intérêt Economique,3. Approbation des comptes et des conventions réglementées,4. Quitus à donner aux administrateurs et décharge aucommissaire aux comptes,5. Affectation du résultat de l’exercice clos le 31 décembre 2016et fixation de la date de mise en paiement des dividendes,6. Renouvellement du mandat des Administrateurs ;7. Fixation du montant des indemnités de Fonction desAdministrateurs au titre de l’exercice 2017,8. Pouvoirs pour les formalités légales de dépôt et de publicité.

Le Président du Conseil d’Administration

CONVOCATION A L’ASSEMBLEE GENERALEDE SUNU Assurances IARD Niger

Le Président du Conseil d’Administration de SUNU AssurancesIARD Niger invite les actionnaires de la société à participer àune Assemblée Générale Ordinaire qui aura lieu le jeudi 27avril 2017 à 11 heures au siège de SUNU sis, rue de Kalleye àNiamey, à l’effet de délibérer sur l’ordre du jour suivant :

1. Lecture des rapports du Conseil d’administration et ducommissaire aux comptes sur l’activité de la société pendantl’exercice clos le 31 décembre 2016,2. Lecture du rapport spécial du Commissaire aux comptes surles conventions visées aux articles 438 et suivants de l’acteuniforme OHADA sur les Sociétés Commerciales et leGroupement d’Intérêt Economique,3. Approbation des comptes et des conventions réglementées,4. Quitus à donner aux administrateurs et décharge aucommissaire aux comptes,5. Affectation du résultat de l’exercice clos le 31 décembre 2016et fixation de la date de mise en paiement des dividendes,6. Fixation du montant des indemnités de Fonction desAdministrateurs au titre de l’exercice 2017,7. Pouvoirs pour les formalités légales de dépôt et de publicité.

Le Président du Conseil d’Administration

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N°1733 du 2 Avril 2017

MM ahamadou Issoufou aété investi le 2 avril2016 comme Prési­dent du Niger pour un

deuxième mandat de cinq (5) ans.Dans sa campagne électorale, il aprésenté au peuple nigérien leprogramme qui guidera, nous a­t­il dit, ce deuxième mandat : «leProgramme de Renaissance II».Le but exprimé de celui­ci est«d’élever le niveau de vie de nospopulations et d’éradiquer la pau­vreté sous toutes ses formes». Ceprogramme se décline en huit (8)axes dont le premier est de «Pro­mouvoir la renaissance culturelle«. Cette primauté donnée à la cul­ture est tombée dans certainesoreilles comme une forte et agréa­ble surprise dont il faut se féliciteret dont il faut féliciter le président.C’est aussi une question à la­quelle il faut réfléchir afin de met­tre en place, dans les court,moyen et long termes, des poli­tiques et actions appropriées.

La première tâche serait peut­êtrede partager avec les populationsnigériennes, en des termes ac­cessibles, ce qu’on entend par cetaxe «culture» et d’expliquer lerapport entre le développementculturel et le développement éco­nomique du pays, notamment.C’est­à­dire qu’il faudrait que legouvernement donne un contenuélaboré, sous forme de politiqueset d’actions, à ce desideratum depromotion d’ «une renaissanceculturelle», mise en rapport avecl’avancement du pays dans tousles domaines.

Il y a eu, certes, un début d’effortde clarification qui donne à com­prendre que le Niger, pour avan­cer, doit changer, devenir unenation habitée par des citoyensqui croient à son développementet qui travaillent vers cet objectiffutur en puisant dans ses propresvisions et valeurs positives.

Ainsi, on a pu lire dans ce Pro­gramme de Renaissance II :«l’objectif [...] de construire unesociété juste et solidaire» ; le pro­jet de «promouvoir l’émergencede citoyens responsables»; levœu de «renforcer notre iden­tité», et de «nous forger un des­tin commun» afin de «donner unsens à notre existence en tantque Peuple, en tant que Nation».Il est question pour ce faire demettre l’accent sur «l’éducationcomme vecteur principal de diffu­sion de nos valeurs».

Ce programme, ambitieux dansses termes, va de l’individu à lacommunauté en suggérant leursimpacts réciproques. Il est ques­tion de cultiver: le «patriotisme»,«le civisme», «le sens de l’intérêtgénéral», de la solidarité et la res­ponsabilité». Implicitement, il estdes changements que l’on veutimpulser, ce qui ne peut se fairesans «combattre» des forces ac­tuelles, contraires à leur réalisa­tion: «l’obscurantisme ambiant»,qui «annihile [...] chez les Nigé­riens toute idée d’ouverture, deprogrès et d’innovation»; «la cor­ruption, la concussion et le népo­tisme»; «le tribalisme [...] lerégionalisme, [...] l’ethnocentrismeet [...] le sectarisme»; «la menta­lité d’assisté et la mendicité»;«l’oisiveté»... Sur le plan du chan­gement individuel, le Programmede Renaissance II préconise de «cultiver chez les Nigériens laconfiance en soi» et de leur « in­suffler l’amour du travail».

En clair, l’ambition exprimée n’estplus de «réduire la pauvreté»mais de «l’éradiquer» compléte­ment: une situation que nous ap­pelons de tous nos vœux, tout ensachant que ce sera une oeuvrede longue haleine, impossible àaccomplir en un ou plusieursmandats. Encore faut­il y croire etavoir les compétences, la volontéet les moyens nécessaires pour ycontribuer. Car une fois l’investi­ture terminée, il ne s’agira plus duprogramme d’un parti ou d’unecoalition de partis rangés derrièreun leader, mais d’un vaste pro­gramme de construction natio­nale.

Pour ce faire, ce programme poli­tique propose un diagnostic denotre situation nationale et ci­toyenne, et souligne en creux lesobstacles sociaux, éthiques et po­litiques qui s’érigent entre le pays

et son développement : irrespon­sabilité, perte de repères identi­taires et ses corollaires: oubli deson histoire et de ses valeurs hu­manistes, manque de confianceen soi et de motivation, vulnérabi­lité face aux forces de l’obscuran­tisme et du matérialisme, repli sursoi, refus de l’innovation, manquede d’optimisme entraînant l’im­possibilité de se projeter positive­ment dans l’avenir, immobilisme,esprit de dépendance...

Il est des changements quel’on veut impulser, ce qui nepeut se faire sans «combattre»des forces actuelles

Les fondations éthiques et philo­sophiques à (re)construire enamont se posent donc commeune urgence pour la Nation. Maissommes­nous seulement une na­tion? C’est là que se situe unautre volet de défis qui nousconfrontent. Comment faire naîtrecette personne nigérienne nou­velle: ancrée dans ses valeurs etouverte au monde, pleine deconfiance en sa capacité de parti­ciper valablement à la construc­tion du monde, sur les plans localet global, et qui, tout en prenantsa source dans un lieu particulierdu territoire national, ne se fermepas à l’appartenance plus largeau pays et au monde? Commentfaire pour qu’un citoyen originaired’Agadez, par exemple, appar­tienne à sa famille, à ses groupesd’intérêts, à sa ville et aux dé­membrements territoriaux qu’elleintègre, tout en se sentant pleine­ment Nigérien? En même temps.Sans contradiction. Et commentfaire pour que dans la capitale, etpartout dans le pays, l’artisanattouareg, par exemple, devienneune source de fierté pour tous lesNigériens, quelque chose qui soità nous tous, qui embellit nos per­sonnes, nos demeures et noslieux publics, un bien appropriépleinement et sans complexe,dans ses connexions nationaleset transnationales, nous liant parailleurs aux pays frontaliers?Comment arriver à la situation oùune action du Sultanat de Zinder,consistant à dignifier une femmequi le mérite du titre de SarkinNoma, devienne un événementque le Niger tout entier s’appro­prie comme exemplaire et encou­rageant? Qu’est­ce qui nous enempêche? Est­ce le fait qu’on nese sent pas suffisamment liésentre nous? Avons­nous déve­loppé nos appartenances fami­

liales, régionales, ethniques audétriment de notre sens d’appar­tenance plus large, au sein d’unenation ?

Comme nous le voyons, le terme«nation» revient sans cesse. Maisqu’est­ce qu’une nation ? Com­ment bâtir la cohésion nationale?Quels en sont les ressorts cultu­rels? Répondant à cette questionen 1882, Ernest Renan soutintque le mot­clé de la définition est«consensus». En cette fin de dix­neuvième siècle, le penseur fran­çais positiviste et suprématiste, encontradiction avec des idées cou­rantes, considéra que ni la reli­gion, ni ce qu’on appelleraitaujourd’hui «l’appartenance eth­nique», ni la géographie (le fait departager un territoire commun), nila langue (le fait de parler uneseule langue nationale), ni le com­merce, ne suffisaient commebases pour l’édification d’une na­tion. Seule comptait la volonté ex­presse de vivre ensemble.Suivant cette pensée, une nationn’existe pas par décret. Elle nesurgit pas suite à la délimitationde frontières; elle ne résulte passimplement de l’élection d’un(e)président(e) ni du fonctionnementde l’appareil étatique. A l’imagede la plupart des valeurs et desrelations humaines, elle naît dansl’imaginaire, dans les concep­tions, dans nos esprits. Elle seconstruit, elle s’apprend.

«Faire nation» relève donc dessphères symboliques et idéolo­giques. Faire nation relève del’identification, de l’adhésion, del’éducation. Alors que l’Etat a descontours juridiques, historiques,territoriaux, la nation est quelquechose à laquelle il faut croire.Quelque chose à construire en­semble. Un idéal à traduire en ac­tions, en quelque sorte.

Comme on le sait tous, le 18 dé­cembre 1958, le Niger devint uneRépublique, mais la constructionde la nation est une tâche delongue haleine qui requiert l’adhé­sion et la participation de chaquecitoyen(ne). Évidemment, cetteoeuvre de construction symbo­lique de la nation (le travail pourinculquer l’idée de l’unité natio­nale, la fierté d’être Nigérien(ne),c’est­à­dire l’identification positiveplutôt que le dénigrement si facileet si tentant par moments, a été etdemeure un enjeu crucial pour lesdirigeants. Comment ont­ils pro­cédé depuis 1958? Sur quelles

! AnalyseLe «Programme de Renaissance II» : un rêve réalisable ?

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Pr Antoinette Tidjani Alou

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bases?

L’histoire de la République duNiger est inextricable de dyna­miques plus globales et surtout del’histoire coloniale franco­afri­caine. Comme partout, les dis­cours sur la nation font partie desperformances de l’Etat et de sonattirail de légitimation. Ces dis­cours se font sur une variété desmodèles dont, bien sûr, ceux hé­rités de la France. En clair, leNiger a cherché (et l’Etat coloniall’y a aidé) à découvrir les basesdiscursives sur lesquelles bâtir sacohésion. Qu’a­t­il trouvé? Onpeut retenir deux éléments parmid’autres.

Travaillé par l’idée de l’unicité etpar la mystique de l’historicité,l’Etat nigérien s’est mis en frais deconstruire «une tradition natio­nale» antérieure à la fondation dela République elle­même, faisantainsi recours à une vieille straté­gie politique. Étant donné qu’unenation respectable ne peut se per­mettre de naître en 1958, il a fallunous doter d’un jugement supplé­tif à l’envers, pour ainsi dire. Il afallu faire des entités précolo­niales des «graines de nation», enquelque sorte. Les historiens au­todidactiques comme Séré de Ri­vières ou Géry, et les historiensformés à l’université, à l’imaged’André Salifou ou Kimba Idrissa,ont fourni des matériaux à nos di­rigeants.

Quelle culture politique pour leNiger ?

Mais ils ne purent fournir ni uneseule civilisation, ni une seulelangue. Il leur fut impossible ausside gommer la notion d’ethnie quicontinue à jouer des tours au­jourd’hui malgré le fait connu dechacun, que dans la majeure par­tie du pays, cela ne correspond àrien de tangible. L’ethnie est cen­sée nous venir du père, mais on ad’habitude deux parents. La «cul­ture maternelle» est détermi­nante. Les mariages interethniques et internationales s’ac­croissent dans un pays de plus enplus urbanisé. La question est loind’être simple, mais de toute évi­dence l’ethnie est tout sauf «unfait». Du moins ne correspond­elle pas à un fait social sans am­biguïté. Elle ne se confine surtoutpas à une langue, même si laconfusion à ce niveau est entrete­nue. En guise d’exemple: peut­onêtre «hausa»? N’est­on pas plutôtsouvent hausaphone, tout ens’identifiant, par ailleurs, commeKanouri ou Peulh, parfois sansparler forcément l’une ou l’autre

langue? Sommes­nous obligés defaire de l’ethnie un enjeu poli­tique? Sommes­nous prêts à engérer les retombées sociales? Àléguer un héritage ethniciste etséparatiste dommageable pour lacohésion nationale?

Quelle culture politique pour leNiger? Existerait­il des connais­sances, des approches de l’édifi­cation institutionnelle, despratiques éducatives et commer­ciales, que pourrait impacter ledomaine culturel par un effet derenforcement réciproque, en vuede produire les changements quipermettraient aux citoyens, ap­puyés par le gouvernement et sespartenaires, de se mettre au tra­vail pour «élever le niveau de viede nos populations et éradiquer lapauvreté sous toutes ses formes»?

Tels sont quelques aspects d’unegrande problématique que nousallons prendre en charge de ma­nières pluridisciplinaires, multisec­torielles et inclusives. Ceci nenous empêche pas de finir parquelques suggestions tirées denotre domaine d’intervention ac­tuel au sein de l’Université AbdouMoumouni, dans la mesure où cetexemple semble présenter un mo­dèle intéressant réplicable dansd’autres secteurs.

Il s’agit de la mise en place, àterme, d’un Institut visant l’étude,la recherche et la valorisation in­tégrée, pluridisciplinaire et trans­disciplinaire de l’art, de la culture,et du patrimoine, d’une part, et parl’art, la culture et le patrimoine, del’autre. Les formations en sontthéoriques et pratiques, et com­prennent la recherche scientifiqueaussi bien que l’acquisition du sa­voir artistique, à travers la conser­vation et la valorisation par lapublication, la création artistique,la performance, l’exposition et lamédiation culturelle, la mise en ar­chive etc. A créer dans le domaineuniversitaire, il vise à installer uneculture scientifique créative et unepratique artistique savante, tou­chant les sphères pré­ post­ etextra­universitaires.

Quel est l’intérêt plus large de cetexemple ? Il est multiple. D’où saproposition en tant qu’illustrationd’une stratégie adaptée à poten­tiel durable pour la formation à lavie citoyenne par l’art et la culture.Il y a, tout d’abord, le fait qu’ellemise sur l’éducation, sur la forma­tion, sur la jeunesse et sur uneinstitution légitime et pérenne(l’université), capable de donner àcourt terme des résultats repro­

ductibles, avec un impact dans lelong terme sur la société plusétendue. On forme des compé­tences motivées et immédiate­ment employables à travers uneforte composante éthique de res­ponsabilité citoyenne dans la for­mation. La formation (formationcourte à certificat, Licence, Mas­ter, Doctorat) commence avecdes valeurs et savoirs endogènesartistiques et culturels, les passepar le crible de l’analyse fourni pardes disciplines (histoire, linguis­tique, esthétique, critique de l’art,connaissances des langues,connaissance du mode culturel...), des techniques (gestion cultu­relle, informatique, audiovisuel/ci­nématographie/vidéographie,muséographie, scénographie,médiation culturelle) et des pra­tiques de création artistique(danse, musique, cinéma, théâtre,photographie...) et de recherche(Master, Doctorat) pertinentes.Les arts et les cultures sont diffu­sés par la publication des résul­tats de la recherche (Master,Doctorat), par la performance etles expositions notamment, etservent eux­mêmes commemoyens de conservation et de dif­fusion scientifiques, artistiques etculturelles, à travers les outils au­diovisuels et électroniques, no­tamment.

Pour changer la réalité, il fautdonc changer les mentalités

L’impact sensible des créationsde qualité réside dans leur capa­cité à toucher un grand nombre etde provoquer la réflexion person­nelle et le débat collectif. Portéespar des jeunes, en particulier, lescréations parlent à la jeunesse,composante largement majoritaireet ressource principale du pays,sans laisser insensible le reste dela population. Un film nous touche‘’sans discours’’, une chanson ré­sonne dans notre esprit long­temps après l’écoute, unenouvelle se lit et se relit, s’adapteà la scène et l’écran, prolongeantson effet d’éveil, de plaisir et dequestionnement.

La formation permet de mettre enplace les compétences qui trans­formeront, à terme, les produc­tions artistiques sporadiques envéritable industrie avec des re­tombées de création d’emplois etd’impact sur l’économie nationale.La médiation culturelle permetaux étudiants formés en cette ma­tière d’appliquer leurs connais­sances dans une multitude delieux (ministères, hôpitaux,écoles, entreprises privées, céré­

monies, maisons de culture...)pour s’attaquer aux problèmesévoqués plus haut comme for­mant obstacle à la constructionnationale et à la consolidationéconomique. Ce modèle offreainsi une approche intégrée inté­ressante, réplicable dans d’autresdomaines. Il balaie une filière de­puis la formation jusqu’à l’emploiet à la diffusion, prenant encompte l’arène culturelle et s’ou­vrant sur le monde esthétique etéconomique.

Les défis confrontant cette initia­tive ainsi que d’autres, sembla­bles ou différents, en voied’élaboration ou à inventer, visantle même but exposé plus haut, seressemblent: la volonté politiquematérialisée par le financement,le suivi et l’évaluation, soit des in­vestissements que les plus beauxdesiderata ne sauraient jamaisremplacer.

Pour changer la réalité, il fautdonc changer les mentalités. Ilfaut convaincre les citoyens enleur donnant des raisons d’adhé­rer. Cela aussi passe par l’éduca­tion et par la communication: deuxmoyens auxquels le gouverne­ment ferait bien d’accorder touteson attention, à travers toutes lestechniques disponibles, à inventerou à approprier. L’exemple dugouvernement lui­même en ma­tière de «lutte contre la corruption,la concussion et le népotisme»sera primordial. En tant que ci­toyens, que nous ayons voté pourou contre Mahamadou Issoufoulors des dernières élections, legouvernement, qui doit être celuide tous, nous reste redevable.Nous n’avons pas signé dechèque en blanc et nous nous at­tendons à ce qu’on nous rendecompte, qu’on nous consulte etqu’on nous écoute, quels quesoient notre sexe, âge, métier, re­ligion ou vision du monde. Dansles secteurs qu’il contrôle, on es­père que le gouvernement sauramettre en place un système de ré­compenses et de sanctions afind’enrayer la machine folle de lacorruption et de la privatisationdes postes publiques qui décou­ragent les citoyens usagers etfreinent le développement.

Pr Antoinette Tidjani Alou (MC)F.L.S.H., Université Abdou

MoumouniCoordinatrice Filière Arts du

[email protected]

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Catholic Relief Services a fêté ses 25 ans de présenceau Niger en 2016, et renouvèle son engagement à

aider les plus vulnérables partout dans le pays.

«Il y a vingt­cinq ans, nous nous sommes engagés àaider les nigériens qui sont dans le besoin à avoir une viemeilleure grâce au développement durable. Nous avons

fait de grands progrès, et pendant que nous prévoyons les actionsfutures, cela continue d'être la stratégie qui nous guide » a dit lenouveau Représentant Résident de CRS au Niger, Ali Abdoulaye.

CRS a été fondé en 1943 par la Conférence des EvêquesCatholiques des États­Unis pour aider les pauvres et lespopulations vulnérables partout dans le monde, sur la base de leursbesoins sans distinction de croyance, de race, ou de nationalité.

CRS est appelé à sauver des vies, à traiter les causes profondeset les effets de la pauvreté, à promouvoir la sainteté et la dignitéde la vie humaine et à aider à construire des sociétés plus justeset pacifiques en dehors des États­Unis. CRS a son siège àBaltimore aux USA, des bureaux régionaux, et des programmesdans plus de 100 pays.

L’ONG a effectivement débuté ses interventions au Niger en 1991.CRS travaille avec deux grands bureaux à Niamey et à Maradi ainsique des sous bureaux à Diffa, Mayahi, Matamèye, Tillabéry et Téra.Le programme du Niger compte 313 employés dont 306 nationauxet 7 expatriés.

Au plan national, CRS travaille avec des partenaires catholiques(notamment la Caritas Développement, CADEV), des partenairesétatiques, des ONG, et des institutions de recherche.

Les principales sources de financements proviennent de diversbailleurs et partenaires dont entre autres : les fonds degouvernements américain (USAID), britannique (DFID), etnorvégien (MFA), le Fonds Mondial de Lutte contre le Paludisme,et des fonds propres de CRS.

CRS intervient actuellement dans toutes les régions du pays, et surplusieurs programmes où il apporte un soutien aux plus vulnérablesdans divers domaines. Durant les 25 ans passés environ 72,8milliards de francs CFA ont été investis au Niger dans les domainessuivants :

­ Agriculture et Moyens de Subsistance­ Sécurité alimentaire ­ Santé/Nutrition ­ Eau, Hygiène, et Assainissement ­ Réponses aux Urgences ­ Éducation

CRS a pu toucher 4.716.403 nigériens avec ses projets dedéveloppement et humanitaire en 2016, et en plus a touché toutela population du Niger à travers ses activités de lutte contre lepaludisme.

CRS au service du Niger

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Le Premier ministre Brigi Rafini aprésidé, le 14 novembre dernier,un atelier gouvernemental sur la

protection sociale adaptative et le ProjetFilets Sociaux. Au cours de cet atelier,les différentes composantes du ProjetFilets Sociaux ont été présentées. Avec un financement de plus de 100millions de dollars, ce projet couvretoute l’étendue du territoire et concerne900 000 bénéficiaires dont 50 pour centde femmes. Il a pour objectif d’établir etde soutenir un système de protectionsociale adaptative opérationnel pourfaciliter l’accès des ménages pauvresou dans l’insécurité alimentaire au pro­gramme de transferts monétaires et aucash for work. Après cette communica­tion des techniciens, les responsablesde différents ministères ont pris la pa­role pour apporter des contributions oudemander des explications relatives auxdifférents points développés.Cet atelier a été une occasion pour lePremier ministre de mettre en relief leprécieux soutien de cette institution

dans le domaine de la protection so­ciale. M. Brigi Rafini s’est réjoui de latenue de cette rencontre qui a permisaux différentes parties prenantes de dis­cuter de cet important dispositif qui abesoin de la contribution de tous. LeChef du Gouvernement dira que ‘’laCellule Filets Sociaux est un instrument

qui a fait ses preuves. Le Chef du Gou­vernement a insisté sur la préservationdes principaux acquis de cet instru­ment efficace de protection sociale dontle bon encadrement a permis aux com­munautés bénéficiaires de se prendreen charge . Il a dit que des efforts serontfaits pour canaliser les actions de la

Cellule Filets Sociaux pour plus derésultats.Quant au représentant résident de laBanque mondiale au Niger, Siaka Ba­kayoko, il a indiqué qu’il est temps quele dialogue s’établisse entre les minis­tères et le Projet Filets Sociaux pourharmoniser les activités définies. On està la croisée des chemins, a­t­il soulignétout en exhortant l’ensemble des inter­venants à participer au Plan de Déve­loppement Economique et Social dugouvernement qui leur permettra dedéfinir leur cadre de partenariat notam­ment les enveloppes, les stratégies etles types de financements au Niger. Pour ce faire, il est nécessaire de dé­gager les priorités sectorielles à définirde façon sectorielle pour pouvoir allerde l’avant. Enfin, le représentant de laBanque mondiale a salué les efforts duNiger qui a toujours répondu de façonefficace. Les allocations budgétairessont certes symboliques mais ellesconstituent un signal fort a­t­il conclu.

Une délégation du Projet de Pro­tection Sociale Adaptative et duProjet Filets Sociaux conduite

par le représentant de la Banque Mon­diale au Niger, s’est rendue à l’Assem­blée Nationale, où elle a rencontré lesdéputés membres de la Commissionsociale et culturelle. L’objectif assigné à cette rencontre estd’informer les élus nationaux sur la pro­tection sociale, un instrument qui opèreà grande échelle au Niger. Cette jour­née d’information sur le Projet Filets So­ciaux, soutenu par la Banque mondiale,et qui de manière générale, lutte contrela pauvreté, a pour but d’outiller les dé­putés. Cela permettra une meilleure col­laboration des députés dans la mise enœuvre de ce projet qui a débuté en2011 pour s’achever en 2018. Il s’agitsurtout de donner aux députés des ou­tils qui leur permettront de prendre lesdécisions les meilleures dans ce do­maine qui profite à l’ensemble des Ni­gériens, leurs électeurs. Dans les communications faites par lestechniciens de la Banque Mondiale, il aété clairement dit que le projet a pourmission de mettre en place et de gérerun système de Filets Sociaux afind’améliorer les conditions de vie desménages, de les protéger et de réduireleur niveau de vulnérabilité. Toutes lescomposantes ont été passées en revue.Après ces présentations, les députésont posé des questions qui ont eu desréponses claires et précises.Les parlementaires ont surtout marquéun intérêt particulier à propos de lacontribution du projet aux actions de dé­veloppement local, notamment l’autono­

misation des femmes rurales. Ils ontaussi mis l’accent sur le renforcementdu partenariat avec les services éta­tiques. L’autre aspect des échangesétait axé sur la contribution des parle­mentaires dans la promotion de la pro­tection sociale au Niger. A ce sujet, lereprésentant de la Banque Mondiale auNiger, M. Siaka Bakayoko, a demandéaux députés de faire usage des instru­mentaux légaux dont ils disposent pourpromouvoir la protection sociale. Les parlementaires ont pris l’engage­ment de tout faire pour faciliter etaccompagner la mise en œuvre de ceprojet et toute initiative visant la promo­tion de la protection sociale au Niger. Ilsont promis d’être partout les ambassa­deurs du projet. A l’issue de cette jour­née d’informations, la délégation a étéreçue par le Président de l’AssembléeNationale, SEM. Ousseini Tinni, qui a

salué les résultats atteints par la CelluleFilets Sociaux dans la lutte pour le ren­forcement de la résilience au Niger. Il aréitéré la disponibilité de l’Assemblée

Nationale à œuvrer aux côtés des dif­férents acteurs de la protection socialeau Niger.

Le Cash transfert au profit des ménages vulnérablesDans le cadre des activités de transfert monétaires (cash transfert) au profit des ménages vulnérables, et à ladate du 31 janvier 2017, le projet est intervenu pour plus de Quatorze milliards de Francs CFA.Les détails ci­dessous :

Atelier gouvernemental sur la protection socialeEtablir une coordination efficace avec les ministères techniques

Cellule Filets Sociaux Pour un partenariat bénéfique et durable

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DR

Les membres du Gouvernement à l’atelier

Atelier parlementaire Les députés s’engagent dans la promotion des filets sociaux

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DR

La délégation de la Banque Mondiale reçu par le Président de l’Assemblée Nationale

Par Saïdou Abdoulaye, Consultanten communication/Filets Sociaux

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NN ée de la fusion de l’Opérateur Historique, exploitant d’un réseau fixeSONITEL et la Sahélienne des Communications SahelCom exploitanted’un réseau GSM, NIGER TELECOMS est un opérateur global au vrai

sens du terme.

La convergence réseau fixe et mobile constitue un atout inestimable dont rêvetout opérateur de réseau ouvert au public. Ne dit­on pas qu’aux âmes biennées, la valeur n’attend pas le nombre d’années. Cet adage trouve bien sonsens pour le cas de NIGER TELECOMS.

Héritière d’infrastructures de dernière génération, NIGER TELECOMS peutrépondre aujourd’hui valablement à toutes catégories de demandes en matièrede télécommunication, allant des services de base (voix) aux services à valeursajoutées (data) et internet.

Avec la diversification de technologies utilisées dans son réseau, NIGERTELECOMS propose des offres qui s’adaptent aux besoins des clients, tout engarantissant les critères qui fondent les choix des clients qui sont :­ La rapidité ;­ La sécurité ;­ La disponibilité.En télécommunication, quoi de mieux pour garantir ces critères ? La réponseest forcément la fibre optique.

Conscientes de l’enjeu que représentent les télécommunications pour ledéveloppement économique, social et culturel du pays, et eu égard aux défissécuritaire du moment, les autorités ont consenti d’énormes efforts pour doterle Niger d’un réseau national en fibre optique.

Pour un pays enclavé comme le Niger, le réseau fibre optique de NIGERTELECOMS est assez ambitieux. C’est plus de 3.500 Km de fibre qui ont étéposés pour couvrir un des pays les plus vastes de l’Afrique, le Niger, avec desboucles de sécurisation pour assurer la continuité du service. Ainsi, tous leschefs­lieux de région et plusieurs départements sur le tracé de la fibre optique,sont désormais connectés à cette infrastructure, et bénéficient ainsi, desopportunités d’offres sur le marché.

Avec les multiples interconnexions avec les réseaux fibre optique despays voisins, le Niger a accès aux câbles sous­marins à travers les pointsd’atterrissement de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Bénin et du Nigéria. Celaconstitue une garantie de sécurité et de disponibilité aux consommateurs detoutes les localités traversées.

NIGER TELECOMS hérite d’une position assez favorable sur le marchéparticulièrement pour le service internet, consommable par toutes lescatégories de clients et dont elle est déjà leader. NIGER TELECOMS peutdésormais offrir de l’internet par:­ Câble en cuivre soit en ADSL ou en liaison dédiée ;­ Par clé USB à travers son réseau CDMA pour la mobilité;

­ Par support fibre optique.

NB : Pour s’accommoder aux usages selon les préférences, les clientsen liaison dédiée peuvent opter pour distribuer le service en Wifi.

Le réseau de NIGER TELECOMS garantit aux professionnels ce qui leur estplus cher, la rapidité, la confidentialité et la sécurité pour la transmission desdonnées échangées entre les différentes entités d’une même société.Là aussi, les clients, notamment les banques, les grandes sociétés etentreprises, les structures déconcentrées de l’Etat, ont le choix tant du supportque de la bande nécessaire à leur activité. Ainsi, pour le support, NIGERTELECOMS propose à ses clients :­ Des liaisons spécialisées en support cuivre ;­ Des liaisons spécialisées en support fibre optique ;­ Des liaisons spécialisées en radio.

NIGER TELECOMS c’est aussi des services par les dernières technologies enGSM. Les clients peuvent ainsi satisfaire leurs besoins dans une gamme deservices dont :­ Le Groupe Fermé d’Utilisateurs (GFU) ;­ La Saada ZUMUNTA pour les membres d’une même famille ou entre amis ;­ Les renseignements et la localisation des pharmacies de garde ;­ Les forfaits illimités internet, SMS et appel 24H/24 par jour/semaine/mois;­ Le transfert de crédit ;­ Le détail de communication ;­ La création de numéro ;­ Le masquage de numéros ;­ Le greffage en cas de perte de sa puce ;­ La récupération de numéro non utilisé ;­ Les SMS broadcast etc.Pour accompagner les clients dans le désir de placer l’Internet Protocole (IP)au cœur de leurs activités, NIGER TELECOMS met à leur disposition lesservices tels que :­ Le nom de domaine (.ne) ;­ La création de site internet ;­ L’hébergement de site ;­ La gestion de contenu ;­ L’intranet ;­ Les adresses IP ;­ La création d’Email ;­ Le stockage ou Archivage des données. Avec l’étendue du réseau fibre optique de NIGER TELECOMS et les différentesopportunités d’interconnexion à très court terme avec certains pays limitrophestels le Tchad, l’Algérie et le Mali, le Niger sera prochainement un Hub pour letrafic africain.

Pour l’internet et la transmission de données, avec le réseau fibre optique deNIGER TELECOMS, passez à la vitesse supérieure en toute sécurité.

Chers lecteurs

NIGER TELECOMS, la Société quej’ai l’honneur de diriger, est unenouvelle société nationale destélécommunications née de lafusion des ex SONITEL etSahelCom. Cette fusion consacre laconvergence fixe mobile qui est unecondition de rêve pour toutopérateur de télécommunication. La naissance de cette nouvellesociété procède d’une volontépolitique des plus hautes autoritésdu Niger, notamment du Présidentde la République MonsieurMAHAMADOU ISSOUFOU.

En effet, conscientes de l’enjeu quereprésentent les télécommunicationspour le développement économique,

social et culturel du pays, et eu égardaux défis sécuritaires du moment, lesautorités ont consenti d’énormesefforts pour doter le Niger d’unréseau national fiable.Parmi les infrastructures donthérite NIGER TELECOMS figure enbonne place le réseau national enfibre optique, pour répondre auxbesoins croissants en bandepassante, tout en garantissantrapidité, sécurité et disponibilité,trois (3) critères de choix enmatière de télécommunications. Construire un réseau national enfibre optique pour couvrir un paysaussi vaste et enclavé comme leNiger, constitue une grandeambition qui s’est concrétisée avecde la détermination.

Avoir un réseau de dernièretechnologie est une chose, et sonaccessibilité aux consommateursen est une autre. Nous gardons àl’esprit combien le prix des servicespeuvent constituer un frein pourbeaucoup de consommateursnigériens. C’est pour cela notre ambition estde rendre ces services accessiblespour toutes les bourses, sansconsidération de lieu de résidence.Avec la volonté et l’engagement dupersonnel de NIGER TELECOMS jepuis vous assurer que le pari seragagné d’ici peu de temps inchaallah.Je vous remercie

Société Anonyme d’Etat avec Conseil d’Administration au Capital de vingt trois milliards quatre cent millions(23.400.000.000) FCFA, Siège Social Niamey, Boulevard Mali Béro, inscrite au Registre du Commerce et du Crédit

Mobilier sous le numéro RCCM­NI­NIA­2016­B­2949, BP 208, Tél. 20 72 20 00, Fax. 20 73 58 12

Dr Abdou HAROUNA

Le mot du DGLe mot du DG

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N°1733 du 2 Avril 2017

Cet avis fait suite à l’avis général de passation de marchés publié pour ce projetdans Development Business du mardi 17 mars 2015 et Sahel quotidien du lundi16 mars 2015.1. Le Gouvernement de La République du Niger a obtenu de l’AssociationInternationale pour le Développement (IDA) et du Fonds des Pays les MoinsAvancés(FPMA) un montant de Cent six (106) millions de dollars US pour financerle Projet de Gestion des Risques de Catastrophes et de Développement Urbain(PGRC­DU), dans les Régions de Diffa, Dosso, Tillabéry et Niamey. 2. Il est prévu qu’une partie du montant de ce financement soit utilisée pour lerecrutement d’un cabinet chargé de l’actualisation de l’étude techniquedétaillée, de l’étude d’impact sur l’environnement, l’élaboration du dossierd’appel d’offres, le contrôle et la surveillance des travaux d’aménagement etde bitumage de la route Maïné Soroa –Guédam (8km).3. MANDAT DU CONSULTANTLes prestations du consultant comprennent :­ l’actualisation de l’étude technique détaillée, ­ de l’étude d’impact sur l’environnement, ­ l’élaboration du dossier d’appel d’offres, ­ le contrôle et la surveillance des travaux d’aménagement et de bitumage de laroute Maïné Soroa –Guédam.

Le Titulaire du marché de services devra assurer la totalité des tâches qui lui serontconfiées en étroite collaboration avec la Direction des Etudes Techniques de laDirection Générale des Grands Travaux du Ministère de l’Équipement, Maîtred’Œuvre du projet.

4. DUREE DE LA MISSIONLe délai de la mission d’actualisation des études est estimé à trois (03) mois.Le délai de la mission de contrôle est de sept (07) mois, la durée des travaux étantprévue pour 6 mois

5. PROFIL DU CONSULTANTLe Consultant aura à sa charge la réalisation de l’ensemble des phases de l’étudeau suivi & contrôle des travaux d’aménagement et de bitumage de la route MaïnéSoroa –Guédam (8km). Il sera un bureau d’études ayant au moins 10 ans d’expérience dans la conduite demissions relatives aux travaux de bitumage et ayant conduit au moins 5 missionsrelatives à des travaux similaires. A cet effet, le consultant devra constituer uneéquipe formée d’experts de haut niveau et comprenant notamment :

­ Un Ingénieur Génie civil (Chef de mission): L’expert proposé doit être unIngénieur Génie Civil ou équivalent, Bac + 5 minimum disposant d’au moins sept(7) ans d’expérience générale justifiée dans le domaine des études, du contrôleet/ou de l’exécution des travaux de construction et/ou de réhabilitation des routes.Il doit aussi posséder au minimum quatre (4) années d’expérience justifiée dans lesétudes techniques et la supervision des projets de construction et/ou deréhabilitation de routes revêtues. L’expert doit en plus avoir assuré comme Chef demission dans un pays subsaharien au cours de ces cinq (5) dernières années, lesétudes techniques et/ou le contrôle d’au moins deux (2) projets de routes bitumées.Il doit parler et rédiger couramment le Français.

­ Un Ingénieur routier (Ingénieur d’études / Conducteur des travaux) : l’expertproposé doit être un Ingénieur Génie Civil ou équivalent, Bac + 5 minimumdisposant d’au moins cinq (5) ans d’expérience générale dans le domaine desétudes, du contrôle et/ou de l’exécution des travaux de construction et /ou deréhabilitation des routes. Il devra avoir au minimum une expérience spécifiquejustifiée de trois (3) années dans les études techniques de construction et/ou deréhabilitation de routes bitumées. L’expert doit aussi avoir assuré, comme ingénieurd’études ou conducteur de travaux, les études techniques ou le contrôle d’au moinsun (1) projet de routes bitumées en Afrique subsaharienne au cours de ces trois (3)dernières années.

­ Un Ingénieur Ouvrages d’art: l’expert proposé doit être un ingénieur génie civilde niveau BAC + 5 minimum ou autre expert équivalent et possédant au moins 6ans d’expérience générale dans les études, le contrôle, la réalisation et/ou l’entretiend’ouvrages d’art. L’expert doit aussi avoir assuré, comme ingénieur d’études, lesétudes techniques d’au moins deux (2) projets de route en qualité d’ingénieurd’ouvrages d’art et d’assainissement au cours de ces 3 dernières années. Uneexpérience spécifique de travail sur des projets similaires en Afrique subsaharienneest souhaitable.

­ Un Environnementaliste: l’expert proposé doit avoir un niveau Bac+4 minimumavec compétences en études d’impact social et environnemental et une largeexpérience dans le domaine du suivi environnemental des projets d’infrastructuresroutières. Il doit disposer d’au moins trois (3) ans d’expérience générale dans le

domaine des études et/ou suivi d’impacts socio­ environnementaux des projetsd’infrastructures. Il devra avoir exécuté au cours des 3 dernières années, au moinsun (1) projet d’étude d’impact pour des travaux de construction et/ou deréhabilitation de routes bitumées en tant qu’environnementaliste en Afriquesubsaharienne.

­ Un Economiste de transport: l’expert proposé devra être un ingénieur en géniecivil ou un économiste ou autre expert équivalent avec compétences en économiede transport, possédant au moins trois (3) ans d’expérience générale dans lesétudes économiques des projets des transports. Il doit avoir une expériencespécifique d’études économiques d’au moins un (1) projet de construction et/ouréhabilitation de routes bitumées au cours des 3 dernières années. Une expériencespécifique de travail sur des projets de même nature en Afrique subsaharienne estsouhaitable.

­ Un Ingénieur géotechnicien, l’expert proposé doit être un Ingénieur Génie CivilBac + 5 minimum Bac + 5 minimum ou autre expert équivalent de niveau Bac+4avec compétences en géotechnique (bonne connaissance des étudesgéotechniques des routes et ouvrages). Il doit disposer d’au moins trois (3) ansd’expérience dans le domaine des études, du contrôle et/ou de l’exécution destravaux de construction et/ou de réhabilitation routière. Il devra avoir exécuté auminimum un (1) projet d’études et/ou de contrôle des travaux de construction deroutes bitumées en tant qu’ingénieur géotechnicien. Une expérience spécifique detravail sur des projets similaires en Afrique subsaharienne est souhaitable.

­ Un Ingénieur topographe, l’expert proposé doit être un (ingénieur Bac + 5minimum) Topographe ou expert équivalent avec compétence en étudestopographiques (bonne connaissance des études topographiques des routes). Ildoit disposer d’au moins 6 ans d’expérience dans le domaine des études, ducontrôle ou de l’exécution des travaux de construction et/ou de réhabilitation routièreen tant que topographe. Il devra avoir exécuté au minimum deux (2) projets d’étudeset/ou de contrôle des travaux de construction de routes bitumées en tant quetopographe. Une expérience spécifique de travail sur des projets similaires enAfrique subsaharienne est souhaitable.

­ Un Ingénieur hydraulicien / hydrologue, l’expert proposé doit être un ingénieurhydrologue ou autre expert équivalent de niveau Bac + 5 minimum aveccompétence en hydrologie (bonne connaissance des études hydrologiques). Il doitdisposer d’au moins trois (3) ans d’expérience dans le domaine des étudeshydrauliques et/ou hydrologiques. Il devra avoir exécuté au moins deux (2) projetd’études de construction de routes et /ou d’ouvrages d’art en tant qu’hydrologue.Une expérience spécifique de travail sur des projets similaires en Afriquesubsaharienne est souhaitable.

­ Un Sociologue, l’expert proposé doit être un sociologue ou autre expertéquivalent, de niveau Bac+4 minimum avec compétence en études d’impactssociales, ayant au moins trois (3) ans d’expérience dans les études socio­économiques et avoir exécuté au moins un projet d’études d’impacts dans ledomaine routier. Une expérience spécifique de travail sur des projets similaires enAfrique subsaharienne est souhaitable.

6. Le Directeur de Cabinet du Premier Ministre invite les candidats admissibles àmanifester leur intérêt à fournir les services décrits ci­dessus.

7. Les consultants intéressés doivent fournir les informations indiquant qu’ils sontqualifiés pour exécuter les services (brochures, références concernant l’exécutionde contrats analogues, expérience dans des conditions semblables, disponibilitédes connaissances nécessaires parmi le personnel, etc.…).

8. Le consultant sera sélectionné en accord avec les procédures définies dans lesDirectives: Sélection fondée sur la qualité et le cout (SFQC) et Emploi deConsultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale, édition courante.

9. Les consultants intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires àl’adresse ci­dessous et aux heures suivantes : du lundi au jeudi de 8h à 17h30mn et les vendredis de 8 h à 13h 30.10. Les manifestations d’intérêt rédigées en français doivent être déposées ouexpédiées à l’adresse ci­dessous indiquée au plus tard le lundi, 7avril 2017 à 10heures.

PROJET DE GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHES ET DE DEVELOPPEMENT URBAIN,

UCP/PGRC­DUQuartier Koira Kano, BP : 10 932 Niamey. Téléphone: 20752072

Email : [email protected] ;

REPUBLIQUE DU NIGERCABINET DU PREMIER MINISTRE

PROJET DE GESTION DES RISQUES DECATASTROPHE ET DU DEVELOPPEMENT URBAIN

(PGRC­DU)

AVIS A MANIFESTATIOND’INTERET

Recrutement d’un cabinet chargé de l’actualisation de l’étude technique détaillée, de l’étude d’impactenvironnemental et social, l’élaboration du Dossier d’Appel d’Offres, le contrôle et la surveillance des travaux

d’aménagement et de bitumage de la route Maïné Soroa –Guédam (8km)

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N°1733 du 2 Avril 2017

L’ANPE accompagne les demandeurs d’emploi et particulièrement les jeunes et les femmes dans leur quête d’insertionprofessionnelle à travers le Programme d’Aide à l’Insertion professionnelle des Jeunes (PAIJ).Créé par Arrêté n° 0884/MET/PE/ANPE/DG du 22 juillet 2016, le PAIJ constitue un cadre de partenariat efficace entre l’ANPE, lesentreprises et les demandeurs d’emploi en vue d’assurer une promotion active et régulière de l’emploi. Il a pour objectif, d’améliorer l’employabilité des jeunes et promouvoir leur insertion dans la vie active.Le PAIJ comporte trois (3) instruments de promotion de l’emploi qui sont exécutées comme composantes essentielles de la politiquenationale de l’emploi que sont: ­ Le Contrat de stages d’Initiation à la Vie Professionnelle (COSIVP) au profit des diplômés de l’enseignement supérieur, techniqueet professionnel à la recherche d’un premier emploi; ­ Le Contrat de Reconversion Professionnelle (CRP) au profit des diplômés de l’enseignement supérieur, technique et professionnelet des travailleurs à la recherche d’une reconversion professionnelle et l’acquisition de nouvelles compétences techniques ; ­ Le Programme d’Aide à la Création d’Entreprises (PACE) destiné à promouvoir l’esprit d’entreprendre chez les jeunes et à lesaider dans le processus de création de micro projets.

Pour bénéficier de ce programme, il faut:

­ Etre de nationalité nigérienne ;­ S’inscrire auprès des services de l’ANPE ;­ Conclure un contrat avec l’Agence.

AGENCE NATIONALE POUR LA PROMOTION DE L ‘EMPLOIBP 13 222 TEL 20 73 33 84 TEL/FAX 20 73 70 31 NIAMEY – NIGER

E­Mail : [email protected] ­ Site web : http//www.anpe­niger.ne

Présentation du Programme d'Aide à l'Insertion professionnelledes Jeunes (PAIJ) mis en œuvre par l’ANPE

L'ANPE, un service public de l'emploi au service de tous!

NIAMEY, CAPITALE DU TOURISME D’AFFAIRES ET D’AGREMENTHôtel Gawèye Hôtel Gawèye

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Office des ProduitsVivriers du Niger

(OPVN)BP : 474 Niamey Niger

Tél : 20 73 44 43 Fax : 20 73 24 68

I. CREATION ET MISSIONSL’OPVN a été créé suivant la loi N°70­17du 27 août 1970. Cette loi a été révisée parl'ordonnance n°88­39 du 30 juin 1988 puismodifiée et complétée par la loi 2009­10 du06 mai 2009. Aux termes de ces textes deloi, l’OPVN a pour missions:

Les Missions PrincipalesLes missions principales de l’Office sont :1°) L’achat, le stockage, la vente, lecontrôle de la qualité et le traitementphytosanitaire des céréales dans le cadredu dispositif national de prévention et degestion des crises en ce qui concerne lestock national de sécurité (SNS) et la

réserve alimentaire stratégique (RAS) ;2°) La gestion des aides alimentaires ;3°) La gestion des infrastructures, équipements et matériels affectés àl’aide et à la sécurité alimentaires ;4°) L’organisation du transport des produits vivriers en direction deszones vulnérables pour le compte de l’Etat et des partenaires;5°) La réalisation des activités à caractère social ou humanitaire pour lecompte de l’Etat et des partenaires.6°) L’appui à la production agricole à travers les achats locaux de vivres;7°) La participation à l’évaluation annuelle des ressources et les besoinsnationaux en produits vivriers ;

Les Missions secondairesLes missions secondaires de l’Office sont :1°) L’achat, la vente, le transport et le stockage des produits vivriers pourle compte des tiers ;2°) Le contrôle de la qualité des céréales ainsi que leurs traitementsphytosanitaires pour le compte des tiers ;3°) La location de ses capacités de stockage supplémentaires ;4°) La gestion de toutes opérations mobilières, civiles, commerciales,industrielles ou financières pouvant contribuer directement ouindirectement à assurer la sécurité alimentaire au Niger.

II. ACTIVITES REALISEESD'importantes quantités de céréales ont été achetées par l'OPVN durantla période allant de 2011 à 2016.

Siège de l’OPVN

M. Alassane SOULEYMANE DG OPVN

Dans le cadre de la réalisation de ses missions, l’OPVN a mis en œuvre denombreuses activités entrant dans le cadre l’Initiative 3N les «NigériensNourrissent les Nigériens». Les tableaux N°1 à N°4 retracent unesynthèse de ces activités de 2011 à 2016.

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Office des ProduitsVivriers du Niger

(OPVN)

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N°1733 du 2 Avril 2017

LL a Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS),établissement Public de l’Etat, doté de la personnalitémorale et jouissant de l’autonomie financière, a étécréée par la Loi N°65­04 du 8 février 1965 abrogée etremplacée par la Loi N°2003­0034 du 5 août 2003

instituant un Etablissement public à caractère social dénomméCaisse Nationale de Sécurité Sociale en abrégé (CNSS).Sesstatuts ont été adoptés par le décret n° 2005 ­64 /PRN/MFP/T du11 mars 2005.La CNSS est placée sous la tutelle du Ministre chargé du Travail.Elle est administrée par un Conseil d’Administration composé desmembres représentants des administrations de l’Etat (5), desemployeurs (4) et des travailleurs (4).Outre la Direction générale, l’organisation de la CNSS comprenddes services centraux et des services déconcentrés installés dansles régions (sept chefs lieu de régions et de deux départements àsavoir Arlit et Birni KONNI).

I MISSION Conformément à la loi, la CNSS a pour mission de gérer lesdifférentes branches de sécurité sociale instituées en faveur destravailleurs salariés définis par le code du travail.Ces branches, au nombre de trois (3) sont : ­ La branche des prestations familiales qui vise à alléger auxassurés les charges inhérentes à la naissance, l’entretien etl’éducation de l’enfant; ­ La branche des risques professionnels qui vise à prévenir lesAT/MP et le cas échéant à réparer les conséquences résultant deces risques (incapacité temporaire ou permanente ou décès); ­ La branche des pensions de vieillesse, d’invalidité et de survivantsqui vise à garantir un revenu au travailleur salarié admis à la retraite

et en cas de décès de celui­ci à ses ayants droit. Outre, ces missions, la CNSS gère un fonds d’action sanitaire etsociale dont le but est de fournir des prestations en nature(consultations prénatales, soins de santé) en faveur des salariés etde leurs familles et par­delà aux autres couches de la population. Toutes prestations confondues la CNSS a payé au cours desannées 2011 à 2016 aux assurés et aux ayants droit 63.676.166.432 FCFA, soit en moyenne 10,6 milliards par an. Cequi constitue une contribution appréciable au développementéconomique et social du pays.

II FINANCEMENTPour financer les charges afférentes à ces branches la CNSSdispose principalement de ressources constituées de cotisationspatronales et ouvrières pour les trois branches assises sur lessalaires actuellement plafonnés (à 6000 000 francs cfa par an soit500 000/mois) avec un plancher de 30 047francs cfa par mois endessous duquel l’on ne saurait recouvrer des cotisations. Le taux des cotisations est de 21,65% dont 8,40% pour la branchedes prestations familiales, 1,75% pour la branche des risquesprofessionnels et 11,5% pour la branche de vieillesse, d’invaliditéet de survivants. Il y a lieu de noter que les salaires des fonctionnaires détachésauprès d’un établissement public ou privé ne sont soumis auxcotisations qu’au titre de la branche des prestations familiales etcelle des accidents du travail et maladies professionnelles pour untaux global de 10,15%.Quant aux apprentis et stagiaires leursrémunérations ne sont soumises aux cotisations que pour lespensions et accidents du travail et maladies professionnelles pourun taux cumulé de 13,25% ;Il a été recouvré au cours de la même période de 2011 à 2016,pour l’ensemble des cotisants, un montant global de 179.823.803.945 FCFA, soit une moyenne de 30 milliards par an.Ces résultats aussi bien dans la mobilisation des ressources quedans leur redistribution sont à mettre à l’actif du dévouement dupersonnel, de la bonne gouvernance de la Direction générale sansoublier bien entendu les recommandations avisées du Conseild’Administration ainsi que l’appui constant de la Tutelle. Ces différents acteurs n’ont ménagé aucun effort pour faire aboutirles différentes réformes menées par la CNSS.

III LES REFORMES 3­1. Les réformes touchant au financement de la sécurité socialeFace à la situation de déficit de la branche des pensions trèsaccentué et qui était en passe de mettre en péril tout le système,la CNSS avait, en vue d’assurer sa pérennité, initié en 2009, suiteà une étude interne, une réforme transitoire en attendant les

Dr Akilou Ahmet Baringaye, Directeur Général

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N°1733 du 2 Avril 2017

résultats de l’étude actuarielle de 2010financée par le Bureau International duTravail (BIT) devant aboutir à l’améliorationdu financement de la sécurité sociale et duservice de prestations sociales.C’est ainsi que les taux de cotisations ont

été revus à la hausse en particulier le tauxde cotisation de pension était passé de 4%à 10,5% également réparti entre employeuret travailleur. Le plafond de l’assiette decotisation avait connu en même temps unemodification à la hausse passant de 3 000000F/an à 5 100 000F/an soit de 250 000F/mois à 425 000 F par mois. Les taux de cotisation des prestationsfamiliales et des AT/MP revus à la baisserespectivement de 11% à 8,40% et de 2% à1,75% suite aux Décrets n° 2009­154/PRN/MFP/T du 1er juin 2009 modifiantles dispositions du décret n°65­116 du 18août 1965 portant détermination des règlesde gestion du régime des prestationsfamiliales par la Caisse Nationale deSécurité Sociale(CNSS) et n°2009­155/PRN/MFP/T du 1er juin 2009 modifiantles dispositions du décret n°65­117 du 18août 1965 portant détermination des règlesde gestion du régime de réparation et deprévention des accidents du travail et desmaladies professionnelles par la CaisseNationale de Sécurité Sociale(CNSS).

La réduction de ces taux, à la chargeexclusive de l’employeur, visait à«neutraliser » les effets de l’augmentationdu taux de cotisation patronale en matièrede pension mis à sa charge (passant de2,4% à 5,25%). L’étude actuarielle précitée est venueparachever les réformes internes. Sesrecommandations pour l’essentiel,approuvées par les autorités compétentesont été traduites en actes par :• le rehaussement du plafond de l’assiettedes cotisations en matière de pension de 5 100 000 F/an à 6 000 000F/an par Décretn°2013­279/PRN/MFPT du 24 juillet 2013modifiant et complétant le décret 2005­64/PRN/MFP/T du 11mars 2005 portantapprobation des statuts de la CNSS ; • l’augmentation du taux cotisation depension de 10,5% à 11,5%. Seule la partemployeur a été concernée par la variationconsacrée par le Décret n° 2013­281/PRN/MFP/T du 24 juillet 2013 modifiant etcomplétant le décret 67­025/PRN/MFP/T du2 février 1967 portant détermination desrègles de gestion du régime des retraites parla Caisse Nationale de Sécurité Sociale(CNSS).

3­2. Les réformes relatives aux prestationssociales Autant l’étude actuarielle a recommandédes mesures destinées à assurer lefinancement de la sécurité sociale sur unelongue période autant elle a proposé deréviser les prestations sociales tant en cequi concerne leur niveau que leurs

conditions d’attribution (prestationsfamiliales et pension) .Les pouvoirs publicsont retenu :• La revalorisation des prestations familialesen rapport avec les partenaires sociaux(1500/enfant/dans la limite de six enfants),dossier en discussion entre l’Intersyndicaledes travailleurs du Niger (ITN) et leGouvernement;

• Le mode de calcul des pensions a faitl’objet de modification en ce qui concernele taux à appliquer à la rémunérationmoyenne qui passe de 20% à 30% pour 180mois d’assurance avec un supplément de2% par année au­delà de 180 mois contre1, 33%(Décret n° 2012­177 /PRN/MFP/T du9 mai 2012 relatif à la modification du modede calcul du montant de la pension devieillesse d’invalidité et anticipée)• La revalorisation des rentes d’AT/MP(Arrêté N°599 MFP/T/DGT/DTOP du 11 avril2013 portant revalorisation de 10%desrentes) ;

• La revalorisation des pensions de 10 à16% (décret n° 2013­280 /PRN/MFP/T du24 juillet 2013 portant revalorisation despensions servies par la CNSS) ;

• La simplification des conditionsd’attribution d’une pension à partir de l’âgede soixante ans (cessation d’activité, et centquatre vingt mois d’assurance) par Décretn° 2013­281 /PRN/MFP/T du 24 juillet 2013modifiant et complétant le décret 67­025/PRN/MFP/T du 2 février 1967portant détermination des règles de gestiondu régime des retraites par la CaisseNationale de Sécurité Sociale (CNSS) ;

• L’actualisation de la liste des tableaux demaladies professionnelles par DécretN°2015­641/PRN/MET/SS/MEF du 15décembre 2016 modifiant et complétant ledécret N°65­117/PRN/MFP/T du 18 août1965, portant détermination des règles degestion du régime de réparation et deprévention des accidents du travail et desmaladies professionnelles par la CaisseNationale de Sécurité Sociale..

En outre, dans le cadre de sa mission, laCNSS gère un fonds d'action sanitaire etsociale dont le but est le service deprestations en nature en faveur des salariéset de leurs familles. Aujourd'hui, certaines deces prestations sont élargies à toute lapopulation (assurés et non assurés) à savoir

les soins de santé dispensés.Dans le cadre de ses activités d'actionssanitaires et sociales, la CNSS gère sept (7)Centres Médico­sociaux et cinq (5) Centresde Promotion Sociale.Au niveau des Centres médicaux sociaux,les activités ci après sont menées :• Consultations curatives et soins ;• Consultations prénatales ;• Consultations nourrissons ;• Vaccinations ;• Planning familial ;• Prise en charge CRENA ;• Counselling PTME, IEC ;• Démonstrations diététiques ;Visites à domicile ;Enquêtes sociales.

Au niveau des Centres de PromotionSociale (CPS), les activités ci après sontmenées :Formation des jeunes filles en :Couture ; Cuisine ; Economie familiale.

Au titre du programme d'action sanitaireet sociale, il faut retenir que les CMS dela CNSS ont effectué en moyenne 50 oooconsultations par an au cours des cinq(5) dernières années ; les laboratoiresont réalisé en moyenne 39 940 examenspar an et les CPS ont formé en moyenne26 jeunes filles par an au cours de lamême période.

Le Directeur GénéralDr Akilou AHMET BARINGAYE

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N°1733 du 2 Avril 2017

1. Le présent Avis d'Appel d'Offres fait suite à l'Avis Général du PlanPrévisionnel de Passation de Marchés 2017/SPEN, publié dans lejournal Le Sahel du 09 février 2017.

2. Dans le cadre de l'exécution du projet d'AEP des villages Nadralet2 sous financement de la Société de Patrimoine des Eaux du Niger(SPEN), le Maître d'ouvrage (SPEN) lance un Appel d'offres pour laréalisation des travaux d'alimentation en eau potable desvillages Nadara 1 et 2.

3. La participation à la concurrence est ouverte à toutes lespersonnes physiques ou morales ou groupements desditespersonnes en règle vis à vis de l'Administration (voir détails dansinstructions aux soumissionnaires) pour autant qu'elles ne soient passous le coup d'interdiction, de suspension, d'exclusion ou deliquidation des biens.

4. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informationssupplémentaires et consulter gratuitement le dossier d'Appel d'offresauprès de la Direction de la planification et des investissements(DPI) de la SPEN du Lundi au Jeudi entre 9 heures et 17 heures.Le délai d'exécution des travaux est de cinq mois (5) mois

5. Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acquérirun jeu complet du dossier d'Appel d'offres, auprès de la DirectionComptable et Financière (DGF) de la SPEN moyennant paiementd'un montant non remboursable de Cent cinquante (150 000) francsFCFA.

6. En cas d'envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les fraisy afférents sont à la charge de l'acheteur et le Maître d'ouvrage nepeut être responsable de la non réception du dossier du candidat.

7. Les offres présentées en un original et quatre (4) copies,conformément aux Instructions aux Soumissionnaires, etaccompagnées d'une garantie de soumission d'un montant de Cinqmillions (5 000 000) FCFA des offres, devront parvenir ou êtreremises au plus tard le Mardi 02 mai 2017 à 10 H 00 mn à l'adressesuivante :

SOCIETE DE PATRIMOINE DES EAUX DU NIGER BP : 10 738 Niamey (Koira Kano, Boulevard des SY et MAMAR)

Tel : 20 73 43 40 / 20 73 53 20 Fax : 20 73 46 40 Email : dg­[email protected]

L'ouverture des plis sera faite le même jour à 10 H 30 mn dans lasalle de réunion de la SPEN en présence des représentants dessoumissionnaires qui souhaitent y assister. Les offres reçues aprèsle délai fixé seront rejetées.

8. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour undélai de 90 jours, à compter de la date de remise des offres.

Par décision motivée, la SPEN se réserve le droit de ne donneraucune suite à tout ou partie du présent Appel d'offres.

Le Directeur GénéralDOULLA ADAMOU

AVIS D'APPEL D'OFFRES NATIONAL N°001/DPI/SPEN/2017Relatif aux travaux d'alimentation en eau potable des villages NADARA 1 et 2 dans

le Département d'ILLELA, Région de TAHOUA

1.. L'ASECNA, Délégation des Activités Aéronautiques Nationales duNiger, a prévu dans le cadre de son Plan des Services et d'Equipements(PSE)2016­2020, la réalisation des travaux de dégommage, dégraissageet auscultation des chaussées aéronautiques civiles de l'aéroport deNiamey. Il est prévu qu'une partie du budget voté pour la mise en œuvrede ce projet sera utilisée pour effectuer les paiements prévus au titre duMarché passé à cet effet.2. L'ASECNA invite, par le présent Avis d'Appel d'Offres, lessoumissionnaires intéressés à présenter leurs offres sous pli fermé, pourla réalisation des travaux constitués en deux lots suivants :­ lot N°1 : dégommage et dégraissage des chaussées aéronautiquesciviles de l'aéroport de Niamey;­ lot N°2 : auscultation des chaussées aéronautiques civiles del'aéroport de Niamey.

3. Les soumissionnaires intéressés peuvent prendre connaissance dudossier d'appel d'offres sur le site web de l'ASECNA à l'adresse suivante: www.asecna.aero.

4. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir des informationssupplémentaires et examiner les Dossiers d'Appel d'Offres dans les bureauxde la Délégation des Activités Aéronautiques Nationales du Niger. Chargé deMaintenance­ AANN ­ BP 1096 Aéroport International Diori Hamani, Niamey(Niger), Téléphone : \0022794852137 Télécopie : +22720735895.

5. Le Dossier d'Appel d'Offres pourra être acheté par les candidats, auSecrétariat du Chargé de Maintenance des Activités AéronautiquesNationales du Niger­ AANN­ BP 1096­Aéroport International Diori Hamani,Niamey. Niger et moyennant paiement d'un montant non remboursablede Cent Mille (100 000) franc CFA. Le paiement est effectué en espèceou par chèque de banque barré. Le Dossier d'Appel d'Offres sera remisen mains propres au soumissionnaire ou à son représentant désigné.

6. La visite de site n'est pas obligatoire.Une visite du site sera organisée par l'ASECNA en groupe le lundi 17avril 2017 à 9 heures locales. Le lieu de départ de la visite est lesecrétariat dit Chargé de la Maintenance des Activités AéronautiqueNationales du Niger, sis à l'Aéroport International Diori Hamani de Niamey.

7. La Réglementation des Marchés de Toute Nature passés parl'ASECNA, les clauses des Instructions aux Soumissionnaires et cellesdu Cahier des Clauses Administratives Générales sont les clauses duDossier Type d'Appel d'Offres pour Passation des Marchés de Travaux,publié par l'ASECNA.

8. Toutes les offres doivent être déposées au Secrétariat du Délégué duDirecteur Général aux Activités Aéronautiques Nationales du Niger­AANN­BP 1096­Aéroport International Diori Hamani, Niamey (Niger), au plustard le lundi 15 mai 2017, à 10 heures locales précises et êtreaccompagnées d'une garantie d'offre ou de soumission d'un montant aumoins égal à 2% du montant de l'offre.

9. Les offres demeureront valides pour une durée de 120 jours à partirde la date d'ouverture des plis fixée le lundi 15 mai 2017.

10. Les plis seront ouverts en présence des représentants dessoumissionnaires qui souhaitent être présents à l'ouverture, le lundi 15mai 2017, à 10 heures 30 minutes locales, aux Activités AéronautiquesNationales du Niger­AANN­BP 1096­Aéroport International Diori Hamani,Niamey (Niger).

Le Délégué du Directeur GénéralMahamadou ABDOULAYE

APPEL D'OFFRES OUVERT INTERNATIONAL N°ASECNA/DGAN/NI/CM/002/2017

AGENCE POUR LA SECURITE DE LA NAVIGATIONAERIENNE EN AFIRQUE ET MADAGASCAR (ASECNA)/

DELEGATION DES ACTIVITES AERONAUTIQUESNATIONALES DU NIGER

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N°1733 du 2 Avril 2017

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N°1733 du 2 Avril 2017

Le secteur de la santé constitueune des plus grandes prioritésdu Programme de Renaissance

acte 2 de Son Excellence Elhadji Is­soufou Mahamadou, Président de laRépublique, Chef de l’Etat. Cela a étéréitéré par Son Excellence Brigi Rafini,Premier ministre, Chef du Gouverne­ment dans la DPG. L’événement phare dans le domainede la santé, à l’entame du secondmandat du Président de la Répu­blique, SEM. Issoufou Mahamadou,fut incontestablement, la cérémonieconsacrée à la réception, le 2 août2016, de l’Hôpital général de Réfé­rence de Niamey. Bâti sur un terraind’une superficie de 160.000 m2, leplus grand centre hospitalier jusque­làjamais réalisé au Niger a une capacitéd’accueil de 500 lits. Il dispose de di­zaines de départements et de ser­vices, notamment ceux de lacardiologie, de la neurologie, de laneuro­pédiatrie, de la cardio­pédiatrie,de l’hémato­gastro­entérologie, derhumatologie, de gériatrie, de l’allergo­logie ainsi que de l’hospitalisation dujour. L’hôpital de référence comprend aussile département de la chirurgie géné­rale et de spécialités chirurgicales, lesservices d’ophtalmologie, d’ORL, d’or­thopédie, d’urologie andrologie et ledépartement des urgences et d’anes­thésie réanimation. A tout cela s’ajouteun personnel composé de nombreuxmédecins spécialistes et généralistes,et des techniciens en soins infirmiersmédicaux qualifiés à même d’offrir toutce dont le patient a besoin. Ce centre hôpital est tout simplementun établissement sanitaire à la pointede la technologie qui dispose de toutce dont peut se prévaloir un hôpital deréférence. On y trouve ainsi un blocopératoire doté de 14 salles d’opéra­tion bien équipées, des salles d’ima­gerie médicale, des pavillons desurgences, des salles de prélèvement,une centrale d’oxygène, une buande­rie moderne et de nombreuses sallesd’hospitalisation communes et catégo­ries. C’est ce bijou d’une rare beauté archi­tecturale et technologique, ce mégacomplexe hospitalier splendidementconstruit dans le quartier Tchangareyou Koira­Tégui pour certains, que lePrésident Issoufou Mahamadou a ré­ceptionné la veille de la fête nationalede l’indépendance car, comme on ledit souvent ‘’à chaque date, un évène­ment ‘’. Le ministre de la Santé Publique del’époque, M. Kalla Moutari, s’est ditheureux de la réception de cette infra­structure, fruit de la coopération sino­nigérienne qui a coûté 45 milliards deFCFA. Il a qualifié cet investissementde ‘’contribution inestimable de laChine au renforcement du systèmesanitaire du Niger’’, et a indiqué quel’HGR de Niamey est un des multiplesappuis et actions que ce grand ami duNiger a bien voulu réaliser dans notre

pays. ‘’ La construction de cet hôpital est unenécessité pour le Niger’’, a­t­il indiqué,expliquant que le constat actuel estqu’aucune structure ne dispose deservices de pointe pour la prise encharge de certaines pathologies. Laconstruction de cet hôpital a le mérite,selon lui, de permettre à l’Etat de fairedes économies pour les évacuationssanitaires, mais elle règle surtout unequestion d’équité dans la mesure oùl’hôpital accueillera les citoyens nigé­riens de toutes les catégories sociales,a­t­il ajouté. Pour M. Kalla Moutari,son département ministériel estconscient du rôle éminemment socialque le Président de la République aconféré à cet hôpital en optant pour lestatut d’Etablissement Public à carac­tère Administratif. Aussi, il a énuméréles dispositions et mesures que le Mi­nistère de la Santé entend prendrepour assurer la quiétude des maladesadmis dans cet hôpital et pour unemeilleure prise en charge. D’importantes mesures prises pourassainir le secteurSon successeur, Docteur Idi IlliassouMaïnassara, a réitéré cet engagementdu Ministère de la Santé Publique enannonçant, dans une interview accor­dée au journal ‘’Sahel Dimanche’’ le 2décembre 2016, d’importantes me­sures qui s’inscrivent dans le cadre del’amélioration de la santé des popula­tions. Docteur Idi Illiassou Maïnassaraa informé que son département minis­tériel dispose d’un Plan de Développe­ment des Ressources Humaines2011­2020, qui s’articule autour deplusieurs axes stratégiques. Il s’agitnotamment de l’organisation de lafonction de gestion des ressources hu­maines pour la Santé; la gestion desrecrutements et des affectations; lagestion des carrières; le renforcementde la formation initiale et continue desressources humaines pour la Santé;l’incitation à la performance des res­sources humaines.Toutefois, le ministre a attiré l’attentionsur le fait que ‘’le serment prêté par lesagents de Santé à la fin de leur forma­tion n’a rien à voir avec le droit d’exer­cer dans le privé ou non’’. En effetselon Docteur Idi Illiassou Maïnassara,‘’l’exercice privé des professions dansle secteur de la Santé est régi par laloi N°98­016 du 15 juin 1998 et sondécret d’application N°98­329/PRN/MSP du 19 novembre 1998fixant ses modalités d’application’’.Cette loi dit, dans son article 6 entreautres, que ‘’l’exercice de la professionde santé à titre privé est incompatibleavec tout emploi de la Fonction Pu­blique. Toutefois, l’exercice privé desprofessions de Santé est compatibleavec les fonctions de consultant, dechargé de cours, de vacataire et d’en­seignant chercheur dans les facultés,les écoles et les centres hospitaliers’’,a rappelé le ministre. Il précise que‘’toutes les autorisations délivrées parle Ministère de la Santé sont faites

après examen technique à plusieursniveaux, conformément à ces textesen vigueur, d’un dossier déposé parles postulants’’. Naturellement, les contrevenants s’ex­posent aux sanctions prévues par laloi. Celle­ci précise dans son article 8que : ‘’les personnes physiques oumorales qui auront exercé sans auto­risation seront punies d’une amendede 100 mille à 500 mille francs CFA.En cas de récidive, le tribunal pourraen outre priver l’intéressé du droitd’exercer pour une durée de cinq ansau plus.’’Si désormais l’accent est mis sur la loien vigueur dans le secteur, c’est parcequ’ ‘’au fil des années, les insuffi­sances des textes ont fait surface dontentre autres : le manque de définitiondu secteur privé; la mauvaise appré­ciation des disciplines de Santé, carla Loi ne précise pas toutes les disci­plines de Santé (Spécialités médicaleset Chirurgicales, Psychologie clinique,Génie biomédical, Soins obstétricaux,Sciences sociales, Sciences infir­mières, Nutrition…); le rôle mal définides Ordres de Santé concernés et leurcollaboration; l’insuffisance des condi­tions d’exercice à titre privé des pro­fessionnels de santé, agents de l’Etaten activité; l’inexistence d’un cadreformel de partenariat entre secteurspublic et privé de la Santé; l’insuffi­sance des sanctions administrativesdisciplinaires encourues par le délin­quant professionnel de la Santé’’.Pour Docteur Idi Illiassou Maïnassara,‘’afin de remédier à ces insuffisances,aux difficultés grandissantes aux­quelles font face d’une part le Minis­tère de la Santé Publique quant à sondroit de regard et de délivrance desautorisations pour l’exercice privé deSanté, et d’autre part les promoteursprivés eux­mêmes du fait de la nonmaîtrise des procédures à suivre, unerévision des textes régissant l’exerciceprivé des professions de Santé est encours’’. Les documents élaborés se­ront validés avant la fin de l’année etprésentés à l’adoption en Conseil deministres, a­t­il précisé.Le ministre de la Santé Publique a enoutre annoncé que ‘’dans le butd’améliorer l’accès des populations àdes soins de santé de qualité, mais

aussi et surtout le problème de l’ac­cueil des patients, il y a dans le Plande Développement Sanitaire (PDS),des sous­programmes, dont celui dela couverture sanitaire qui prévoit defaire passer le taux de 47,88% à 60 %en 2021. ‘’Il y a également eu des re­crutements de ressources humaines’’,a ajouté le ministre qui précise qu’ilsont prévu dans les curricula desEcoles de Santé, d’insister surl’éthique et la déontologie, et des mo­dules de formation comme l’approchecentrée sur le patient.Selon Docteur Idi Illiassou Maïnas­sara, ‘’le Ministère de la Santé Pu­blique est partie prenante dans lacréation et l’ouverture des écoles etinstituts privés, mais, a­t­il indiqué, de­puis 2002, date de création et d’ouver­ture des toutes premières écolesprivées de Santé, l’on a assisté à l’ap­parition de plusieurs difficultés rela­tives à la non application desprogrammes dans leur intégrité ; diffé­rence du volume horaire au niveaudes écoles; effectifs pléthoriques dansles classes; terrains de stage saturés;absence de contrôle pédagogique desécoles…Pour y remédier, le ministre de laSanté Publique a indiqué que son dé­partement ministériel a impulsé des ré­formes, et qu’un chantierd’harmonisation des programmes aété entrepris. Le Ministère de la SantéPublique s’attèle aussi, à la fin dechaque année académique, à l’orga­nisation de l’Examen Unique de Certi­fication en Santé, a indiqué le ministreen charge de la Santé qui a préciséque l’année 2016 a coïncidé avec la6ème édition. Cette session aconcerné un effectif de 2 633 étudiantscontre 1921 en 2015, soit une progres­sion de 37%.Pourtant, à cette date, le Niger dis­pose de 24 écoles et instituts de for­mation en Santé, répartis dans toutesles régions du pays, et en moyenne2.000 agents sont diplômés à l’issuede chaque session, a indiqué le minis­tre de la Santé Publique.

Idé Fatouma

SantéDes investissements importants pour une meilleure prise en charge des patients

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Le ministre Idi Illiassou Maïnassara lors du lancement de la chirurgie foraine à Say

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61Spécial

N°1733 du 2 Avril 2017

Le Premier ministre, Chefdu Gouvernement a ef­fectué, jeudi dernier dans

l’après­midi, une visite qui l’aconduit successivement dansles locaux de l’Office Nationaldes Produits Pharmaceutiqueset Chimiques (ONPPC) duNiger et au Centre HospitalierRégional (CHR) Poudrière. LeChef du gouvernement est allévoir à l’ONPPC la disponibilitédes dépôts des produits encette période où l’épidémie deméningite sévit dans notrepays et constater les condi­tions de travail des agents en

cette période épidémique aucamp d’isolement du CHRPoudrière. Il était accompagnédans ce déplacement par leministre de la Santé et sesproches collaborateurs.

L’Office National des ProduitsPharmaceutiques et Chi­miques (ONPPC), situé à lazone industrielle au quartierGamkalé a constitué la pre­mière étape de la visite. Al’ONPPC, le Premier ministre avisité les magasins et les uni­tés de gestion spécifique desmédicaments et la chambrefroide pour la conservation desvaccins. Le directeur généraladjoint de l’office, ElhadjMaman Issiaka et ses collabo­rateurs ont donné d’amples ex­plications au chef dugouvernement. L’ONPPC aété créé le 18 septembre 1962avec un monopole exclusif del’importation des produits phar­maceutiques. Il constitue un

outil de la mise en œuvre de lapolitique sanitaire du Niger. Ilest chargé de rendre disponi­ble les médicaments essentielsgénériques de qualité, accessi­bles à toutes les couches de lapopulation. Au niveau de l’ONPPC, le Chefdu gouvernement a indiquéqu’il est venu voir le stock desmédicaments et leur condition.« Nous sommes venus consta­ter si, nous pouvons comptersur notre fabrique nationale enmatière de médicaments. Nousvenons de remarquer que, ledispositif est rassurant », a­t­il

déclaré avant de demanderaux agents de l’ONPPC decontinuer le sacrifice dans lemême élan malgré les condi­tions difficiles de travail. S’agis­sant des conditions de travaildes agents un délégué du per­sonnel a indiqué que, « notreproblème, c’est d’avoir lesfonds pour pouvoir commanderles produits et satisfaire davan­tage la population. Nous avonsbesoin de capacité destockage en construisant desmagasins et aussi en assurantla distribution à l’intérieur dupays. Nos trois camions sontamortis. Nous comptons beau­coup sur vous pour résoudrece problème ». Selon le directeur général ad­joint de l’office, Elhadj MamanIssiaka, la situation par rapportaux médicaments n’est pasalarmante. « Nous disposonsde vaccins pour la préventionet la prise en charge des ma­lades avec un stock de pro­

duits antibiotiques que, nousavons acheminé un peu par­tout dans les régions. La popu­lation peut se rassurer, surtoutque le traitement est gratuit »,a­t­il expliqué. Après l’ONPPC, le Premier mi­nistre et la délégation qui l’ac­compagne se sont rendus auCentre Hospitalier Régional deNiamey, communément appeléMaternité Poudrière. Dans cecentre, il a visité la pharmacieet le camp d’isolement des ma­lades atteints de la méningite.Le Chef du gouvernement asalué la directrice de l’établis­sement sanitaire, Mme Fa­

touma Tari Bako pour lapropreté des locaux. Il a égale­ment apprécié la manière deprise en charge de l’épidémie.« Nous sommes préoccupésrelativement au fonctionne­ment du dispositif depuis l’an­nonce de l’épidémie. A partir decette visite, nous sommes ras­

surés. Nous tenons à vous fé­liciter et encourager pour quecette épidémie soit rapidementmaîtriser. Nous comptonsbeaucoup sur vous, puisque,nous savons que vous avezl’habitude de gérer ces genresde situation. Il faut tout fairepour éviter à notre pays deconnaitre des situations genrescelles que nous avons connu,il y’a 2 ans. Bon courage àvous ! », a indiqué le Premierministre Brigi Rafini. Pour la directrice du CHR Pou­drière, jusqu’ici la situation estbien maîtrisée. « Nous dispo­sons assez de produits avec

une prise en charge gratuite.Le personnel est toujours auchevet des malades », a­t­elledéclaré. Il faut noter que dumois de janvier à la date du 30mars 2017, le CHR Poudrièrea enregistré 121 cas qui vien­nent de toute la région de Nia­mey avec malheureusement 7

Visite du Premier ministre, Chef du gouvernement à l’ONPPC et au CHR Poudrière de NiameySE Brigi Rafini satisfait de l’engagement et la détermination des agents sur le terrain

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62 Spécial

N°1733 du 2 Avril 2017

AA u Niger, sur le planéconomique et fi­nancier, malgré undémarrage inquié­

tant, l’année 2016 aura finale­ment reflété une relativestabilisation de l’environne­ment économique et financier.Les analyses rétrospectivesdémontrent que le niveau del’activité économique s’est ma­nifesté peu dynamique. Ilconvient aussi de soulignerqu’au Niger, l’année 2016 s’estsingularisée par des considé­rations très politiques.

En 2017, l’économie nigé­rienne devrait composer avecun environnement toujoursaussi désarticulé, avec un tauxde croissance désynchronisépar rapport aux années précé­dentes, et une décorrélationinter et intra variables écono­miques et financières. Toutcela dans un contexte marquépar: une absence de coordina­tion, voire de coopérationentre l’ensemble des grandsacteurs économiques natio­naux pour faire face aux nou­velles orientationscommerciales et les mesureséconomiques prises par le Ni­geria voisin, alors que l’écono­mie nigérienne en dépendfortement ; la rareté de l’aidepublique au développement,malgré les nouvelles ambitionspour faire face aux ODD ; l’in­suffisance des ressources in­ternes, malgré l’accroissementdes besoins en ressources fi­nancières de l’Etat, du fait dela situation sécuritaire; la fai­blesse des capacités natio­nales à mobiliser lesressources extérieures pri­vées; la faiblesse du tissu in­dustriel.

Toutefois, afin d’éviter l’égre­nage d’une longue litanie dechiffres, notre analyse se limiteà l’appréciation du bilan éco­nomique et financier du paysen 2016. L’analyse porte es­sentiellement sur les stratégiesayant guidé aux décisions depolitique économique, pourensuite se focaliser sur une di­mension clef de l’action gou­vernementale et ayant marquécette mandature de sonsceau : ‘’de l’abondance des

ressources à la rareté desmoyens’’. Ce sceau expliquela situation de l’abondance desressources entre 2011 et2015, suivie de l’insuffisancedes ressources publiques àpartir de 2016 qui marque ledébut d’un second mandat duPrésident Issoufou Mahama­dou.

Les décisions ayant guidé lapolitique économique

Le Gouvernement du Niger aorienté ses décisions pourconduire l’activité économiqueen s’inscrivant dans une lo­gique marquée par : la conso­lidation de la paix et de lastabilité sociopolitique ; lapoursuite des grands travauxd’investissements ; pipeline­export ; boucle ferroviaireCotonou­Niamey Ouagadou­gou­Abidjan ; barrage hydroagricole de Kandadji ; cimen­teries de Garadawa et de Kao;échangeurs, routes ; moderni­sation de l’Aéroport Internatio­nal Diori Hamani, etc. ;l’exécution d’investissementsstructurants notamment dansle secteur agricole : accroisse­ment des périmètres irrigués,modernisation des culturessous pluie, mini­barrages,aménagements hydro agri­coles, ouvrages hydrauliques,accroissement du cheptel, lesinfrastructures énergétiques,routières, fluviales, laconstruction et la modernisa­tion des aéroports internatio­naux du pays, les secteursminiers et pétroliers, etc.

De l’analyse du paradoxe dutaux de croissance écono­mique et de la croissancedémographique au NigerLe taux de croissance du Pro­duit Intérieur Brut (PIB) qui ex­plique la croissanceéconomique entre 2011 et2015 indique que l’activité éco­nomique croit à un rythme im­pressionnant aux pas de géantchiffré à un taux moyen de 7%entre 2011 et 2015. Cette évo­lution de l’activité économiques’est ramollie à partir de 2016avec un taux de 4% alors qu’ilétait exactement de 7,0% en2014. Cette évolution en dentsde scie, témoigne de la désyn­

chronisation et de la non­mai­trise des instruments de poli­tique économique, même si leniveau de la croissance sesitue toujours à un niveau im­pressionnant. Il est toujourssupérieur à celui enregistrépar les grandes puissanceséconomiques. Notamment lesEtats Unis (2%), la zone euro(2%), Afrique subsaharienne(2,5%) et le Nigéria (0,7%).

Certains qualifient la situationde fragilité de l’activité écono­mique en la liant directementaux aléas climatiques qui im­pactent négativement sur le ni­veau de la croissance à causedu poids de la production agri­cole. D’autres économistespensent que la cause fonda­mentale de l’incertitude de lasituation économique s‘ex­plique par les comportementsdes activités minières et pétro­lières qui continuent de subir leretournement des cours mon­diaux. A juste titre, nous pensons queles deux thèses ne suffisentpas pour conclure sur la situa­tion pour les raisons suivantes:depuis les années 80, les paysagricoles cherchent à s’adap­ter en intégrant des cultures àhaute intensité qui ne dépen­dent point de la pluviométrie;aussi, les ressources pu­bliques et l’emploi au Niger nesont pas trop dépendants desactivités pétrolières et mi­nières.

Aussi, selon la théorie écono­mique, un taux de croissancesupérieur au taux de crois­sance démographique est unbon indicateur de performancede l’activité économique. Ainsi,on remarque, que sur la pé­riode 2011­2015 et sur la pé­riode 2014­2016, le taux decroissance économique s’estétabli respectivement à 7% età 5,0%, en moyenne par an.Ce taux est supérieur au tauxde croissance de la population(+3,9%).On note par ailleurs unebaisse drastique deséchanges extérieurs caractéri­sés, en 2016, par une baissed’environ 20% des importa­tions et une baisse de l’ordrede 4% des exportations par

rapport à 2014 et 2015. Labaisse des importations s’ex­plique par la timidité des groschantiers. Cette situation sesolde par un déficit chroniquede la balance commercialeétabli à près de 13% représen­tant du PIB en 2016.

Des Finances publiques etde la dette publiqueEn 2016, la politique budgé­taire enregistre des faibles per­formances en matière demobilisation de recettes bud­gétaires, en liaison notammentavec les moins­values prove­nant des secteurs des télé­communications et del’uranium, ainsi que de la dé­préciation du Naira. L’exécu­tion des opérations financièresde l’Etat a été également mar­quée par la gestion des ques­tions sécuritaires,particulièrement difficile au ni­veau des frontières avec le Ni­geria, le Mali et dans le LacTchad. La situation se caractérise parune baisse des ressources pu­bliques (recettes et dons) d’en­viron 12% en 2016 en rapportà la situation de 2015. Quantaux dépenses publiques, ellesont enregistré une baissemoyenne plus importante queles recettes en 2016 de l’ordrede 16,8%.

En 2016, l’encours de la dettepublique a enregistré unehausse de 10,8%, essentielle­ment imputable à l’augmenta­tion de l’encours de la detteintérieure (23,2%), l’encoursde la dette extérieure n’ayantaugmenté que de 6,9%. Ainsi,le ratio encours de la dette pu­blique sur le PIB nominal enre­gistrerait une hausse de 5,5points de pourcentage par rap­port à l’année précédente.L’évolution de la situationmonétaire, à fin septembre2016, s’est traduite par unecontraction des avoirs ex­térieurs nets et une expan­sion des crédits intérieurs etde la masse monétaire.

Des critères de convergenceS’agissant de la convergenceau sein de l’UEMOA, seulsdeux (02) critères sur les cinq(05) ont été respectés en

Rétrospective sur l’économie nigérienne Après le bilan 2016, les perspectives à l’horizon 2017-2018

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2016, comme en 2015. Il s’agitdes critères de premier rangrelatifs au taux d’inflation et autaux d’endettement. Les cri­tères non respectés concer­nent celui de premier rang, lesolde budgétaire global enpourcentage du PIB et ceux desecond rang relatifs au ratiomasse salariale en pourcen­tage des recettes fiscales et autaux de pression fiscale.

Des perspectives macroéco­nomiques 2017­2018Les objectifs nationaux de po­litique économique pour l’an­née 2017 s’inscrivent dans lecadre de la mise en œuvre duProgramme de RenaissanceActe II, traduit par la Déclara­tion de Politique Générale duGouvernement (DPG) et sou­tenu par le PDES 2017­2021.Ce Plan de développement,qui s’inspire de la Stratégie deDéveloppement Durable et deCroissance Inclusive (SDDCI)Niger­2035, vise, entre autres,à assurer l’efficacité des poli­tiques publiques. En 2017, le taux de croissancedu PIB serait de 4% contre 5%en 2016. Cette stabilité de lacroissance s’expliquerait par lastabilité du cours du pétrolequi reste fixe et non aligné aucours mondial. Le secteurrural continuerait d’être le mo­teur de la croissance et béné­ficierait d’un soutien massifdes dépenses publiques dansle cadre de l’Initiative 3N, endépit des aléas climatiques quilimitent les efforts du Gouver­nement dans ce domaine. Dans le cadre de la poursuitedes objectifs macroécono­miques assignés dans le Pro­gramme de la RenaissanceActe II, les efforts du Gouver­nement seront poursuivis pourl’amélioration de la gestion desfinances publiques à traversl’amélioration du niveau demobilisation des ressources in­térieures et la maitrise des dé­penses publiques.La balance des paiements, en2017, se solderait par l’amélio­ration du déficit du compte destransactions courantes qui en­registreraient une baisse de6%. Le cadrage macroéconomique2017­2020 poursuit un objectifde stabilisation budgétaire enligne avec les défis du Niger etle Programme de Renais­sance Acte II. En outre, le ca­

drage 2017­2020 tient comptedes objectifs assignés dans lecadre de la mise en œuvre duProgramme Economique et Fi­nancier (PEF 2017­2020) et dudispositif de surveillance mul­tilatérale dont le respect à l’ho­rizon 2019 du critère clé, àsavoir le solde budgétairedons compris en % du PIB. Les préoccupations quant à lastabilité des finances pu­bliques doivent, une fois en­core, occuper le devant despriorités sur la période 2017­2018. Les finances publiquesdu Niger ne sont pas lesseules face à la conjoncturequi a atteint une dimensionmondiale. Cette conjoncturequi se caractérise par une ra­reté des ressources conjuguéeà un accroissement de la de­mande des services régaliensde l’Etat, oblige des arbitragesdouloureux afin de respecter lecontrat social basé aujourd’huisur la sécurité publique, lasouveraineté de l’Etat, la mi­gration, l’emploi, l’éducation, lasanté, le logement, l’énergie etl’autosuffisance alimentaire.

Cette situation qui perdure de­puis 2012 continue à paralyserles marchés nationaux, régio­naux et mondiaux. Pour lesEtats qui se contentent de lasituation, elle risque de passeren 2017 dans une nouvellephase, plus aiguë. Il faut doncagir, maintenant ou tomberdans le piège de la ‘’faillitepassive de l’Etat’’ face à la situation.

Au Niger, cette situation semanifeste par une baisse gé­néralisée du rythme d’accrois­sement des ressourcesinternes et de l’aide au déve­loppement, consécutive à l’ef­fondrement du marchénational lié à l’amenuisementde l’activité économique, ag­gravé par le ralentissementdes activités du secteur minieret l’incapacité des stratégiesou de la politique fiscale àmieux coopérer avec les sec­teurs pétrolier et des télécom­munications en matière fiscale.Cette situation est aggravéepar la crise de la Naira au Nigeria et les mesures com­merciales prises par les auto­rités nigérianes en matièredouanière.

Afin de contenir les risques

systémiques face à la situa­tion, les autorités nigériennesn’auront aucun choix possibleque d’engager une vague d’ini­tiatives sans précédent.

Pour l’heure, on peut distin­guer quatre domaines de me­sures : l’ajustement et larationalisation des dépensespubliques à tous les niveaux;la négociation d’une périodedite d’urgence avec les princi­paux partenaires au dévelop­pement (le FMI, la BanqueMondiale, l’Union Européenneet la Banque Africaine de Dé­veloppement), pour recadrerles objectifs et les modes opé­ratoires des interventions despartenaires au développe­ment; le développement d’unestratégie globale de mobilisa­tion des ressources à moyenet long termes et la mise enœuvre d’un budget pro­gramme à l’horizon 2018.

Les mesures et les solutionsattendues doivent, notammentpermettre la stabilisation desfinances publiques à courtterme et à long terme de relan­cer la dynamique économique.Ces mesures constituent éga­lement des éléments déclen­cheurs pour la mise en œuvrecohérente et sincère du nou­veau programme avec le FMIet le 11ème FED avec l’UnionEuropéenne. Les perspectives budgétairesà l’horizon 2018 restent expo­sées à des risques exogèneset endogènes considérables.Ce qui, impérativement, limiteles ambitions politiques à l’ho­rizon 2019. Parmi ces risques,figurent : les retombées néga­tives des conflits régionaux ; lavulnérabilité aux catastrophesnaturelles ; l’insuffisance desressources budgétaires in­ternes et externes ; la persis­tance de l’incertitude de lasituation économique et finan­cière au niveau mondial; la si­tuation sécuritaire défavorabledans le Sahel.

La combinaison de ces fac­teurs oblige le Gouvernementà tenir compte de cette situa­tion afin d’améliorer l’efficacitédes investissements publics etde préserver la viabilité de ladette extérieure et intérieure.Pour ce faire, des coupes bud­gétaires s’imposent pour ajus­ter et stabiliser le budget

national à l’horizon 2018.Cette opération peut avoir deseffets probants à travers lesmesures ci­dessous :

Première mesure

Elle consiste en une prise deconscience pour surmonter lamorosité ambiante. Le Gou­vernement ne doit pas négligerles analyses alarmantes decertains spécialistes et s’im­pose de rester lucide. L’impor­tant est de faire face à lasituation afin de rendre plusdynamique les finances pu­bliques.

Deuxième mesure

Elle consiste en la réductionsans complaisance du train devie de l’Etat à l’horizon 2018,sans opérer des coupes systé­matiques qui ne répondent àaucune logique budgétaire. Ilfaut plutôt faire des choix stra­tégiques de réduction des dé­penses.

Troisième mesure

Elle consiste, à mettre enplace un mécanisme d’accom­pagnement aux ajustementsbudgétaires, afin d’éviter desdisfonctionnements consécu­tifs à l’application des mesuresci­dessus évoquées.

Quatrième mesureElle consiste à mettre en placeune nouvelle politique fiscaleet douanière plus adaptée à lastructure économique duNiger. Cette nouvelle politiquedoit rigoureusement encadrerles avantages accordés parles principaux codes et les ré­gimes spéciaux accordés auxONG, aux Organisations Inter­nationales et aux représenta­tions diplomatiques.D’autre part, un exercice préalable à l’élaboration de la nouvelle politique fiscaleconsisterait à établir une carted’opportunité fiscale et unmode opératoire de collecteplus moderne. Cette nouvellepolitique fiscale doit intégrerune réorganisation de la Direc­tion Générale des Impôts(DGI) et de la Direction Géné­rale des Douanes (DGD).

Insa NoufouEconomiste

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Le Premier ministre,Chef du Gouverne­ment, SE Brigi Rafini, a

honoré de sa présence, hiersamedi tôt le matin, à lamorgue de l'Hôpital Nationalde Niamey, la cérémonie delevée de corps de feu Ouen­déba Botorou, Haut­Commis­saire à l’Initiative 3N (HC3N),décédé le 28 mars 2017 àAbidjan (Côte­d’Ivoire), suiteà une courte maladie. On ynotait également la présencedu 1er vice­président de l’As­semblée Nationale, l’honora­ble Iro Sani ; des présidentsdes Institutions ; des mem­bres du Gouvernement ; desdéputés nationaux ; desmembres du Corps diploma­tique et consulaire ; des re­présentants desorganisations internationales; du Chef d’Etat­Major des Ar­mées ; des parents, amis etconnaissances. Après la lecture de l’oraisonfunèbre, le Premier ministreBrigi Rafini s’est incliné de­vant le corps du défunt, avantde saluer la famille du dis­paru. Dans l’oraison funèbre, un deses amis se rappelait des an­nées 1976­1977, lorsque ledéfunt revenait de formation,tout jeune chercheur, et qu’ilacceptait avec enthousiasmela mission de faire partie du

groupe de chercheurs placésà Maradi au Centre Nationalde Recherche Agronomique.Selon lui, le pays était alorssous le choc de la séche­resse des années 1972­1973qui a lourdement frappé leNiger, causant la famine et ladésolation dans les zones ru­rales. Il fallait le plus rapide­ment possible relever un desplus grands défis que le paysavait affronté, celui de per­mettre au secteur rural depouvoir assurer son rôle desatisfaire les besoins alimen­taires des populations. ‘’Toi ettes compagnons avaientalors formé une équipe mé­morable de jeunes cher­cheurs dans uneremarquable complémenta­rité, mobilisée pour trouver etproposer au monde rural dessolutions aux problèmes quifreinaient l’accroissement desproductions rurales, la mo­dernisation et l’intensificationdes systèmes de production.Tu avais remarquablement sumobiliser les chercheurs àtravers un engagement pa­triotique sans précédent, ilfaut le souligner haut et fort,par la réalisation scientifiqueet technique. Cette épopéedoit normalement s’inscriredans les annales des réalisa­tions de notre pays pour queles jeunes générations de

chercheurs s’en inspirent.C’est ainsi que, vous aviezélaboré et proposé assez ra­pidement des innovations enfaveur de nos systèmes deproduction, ce qui a permisd’accroitre, dans un délai re­lativement court, le niveaudes productions et de redon­ner au monde rural laconfiance qu’il avait perdue.Notons, à cet égard, lagrande contribution que tu asapportée à la création denouvelles variétés en culturessèches et l’adaptation d’ungrand nombre de variétésaux nouvelles conditions cli­matiques de notre pays. Tescompagnons et toi avaientégalement eu pour objectif detransmettre les connais­sances acquises au mondepaysan par un travail remar­quable de formations à tousles niveaux. Ce qui a été réa­lisé à travers les foires, lesdémonstrations, les ateliersrégionaux et les divers sémi­naires’’, a­t­il déclaré. Au­delà du grand animateurdu groupe pluridisciplinairede chercheurs, et aussi duformateur compétent qu’il aété, Dr Ouendéba Botorou alargement contribué à assu­rer le rayonnement scienti­fique et technique de l’InstitutNational de la RechercheAgronomique du Niger

(INRAN) par un grand nom­bre de consultations aux do­nateurs des différents pays,ainsi que les publicationsscientifiques et techniquesréalisées. Et c’est à juste titreque, ‘’tu as été choisi, le 14avril 2015,, pour conduire leprogramme du Président dela République, SE IssoufouMahamadou, un programmed’orientation de développe­ment du secteur 3N pour queles Nigériens puissent désor­mais assurer eux­mêmes lasatisfaction de leurs besoinsalimentaires. Malheureuse­ment, cette mission qui t’avaitété confiée vient d’être inter­rompue par la volonté deDieu. C’est dans cetteconsternation et une grandetristesse que nous sommesrassemblés pour te dire aurevoir et Adieu mon cherOuendéba. Ton départ va, àcoup sûr, créer un grand videdifficile à combler à cause detout ce que tu as remarqua­blement contribué à créer, àasseoir et à développer dansla perspective de construire leprogrès. Au vu de tout cela,nous ne pouvons que te diremerci mon cher Ouendéba,merci pour tout ce que tu asapporté à notre communautéscientifique, au monde ruralet à notre pays. Nous prionset implorons le Seigneur, le

Levée du corps du Dr Ouendéba Botorou, Haut-Commissaire à l’Initiative 3N (HC3N) Le Chef du Gouvernement honore la mémoire de l’illustre disparu

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Le Premier ministre se recueillant devant la dépouille mortelle!

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Plusieurs personnalités étaient présentes à la levée du corps

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Tout Puissant, pour qu’il t’ac­corde son pardon et le reposrecherché’’, a­t­prié. Dr Ouendeba Botorou était ti­tulaire des diplômes suivants: Master of Science, Agrono­mie, Kansas State University,Manhattan, Kansas, USA ;1977 Maitrise en SciencesNaturelles, Université deDijon, Dijon, France 1973.

Expérience: 2014­2015,Consultant Bill & MelindaGates: étude du secteur de latransformation du Mil et Sor­gho au Mali et au BurkinaFaso; étude sur la production

intensive des poulets au Bur­kina et au Mali 2010­2013 ;coordonnateur du Projet.Il avait mené plusieurs activi­tés dans les pays de la sous­région. Ainsi, 1996­2002, il futcoordonnateur du RéseauOuest et Centre Africain deRecherche sur le Mil (ROCA­FREMI), basé à l’ICRISATCentre Sahélien, Niamey.Plusieurs projets étaient misen œuvre dans le cadre duRéseau qui couvrait 14 payset chaque projet impliquait 4à 5 pays de la région. Sonrôle était d’assurer la mise à

disposition des fonds et labonne conduite des activitésdans chaque projet. Il a étéaussi de 1999­2000, coor­donnateur d’un projet de l’AIDsur la production et la distri­bution de semences d’ur­gence au Niger, BurkinaFaso, Mali et Mauritanie. Lesactivités étaient mises enœuvre en collaboration avecles services de l’Agriculture etles systèmes nationaux de larecherche. Cet ancien direc­teur scientifique de l’InstitutNational de la RechercheAgronomique du Niger

(INRAN) chargé de la super­vision des activités de re­cherche dans diversdomaines (sols, céréales, lé­gumineuses, foresterie, éle­vage, pisciculture, économieagricole, ressources hu­maines et les infrastructuresde la recherche) de 1995­1996, s’en est allé en laissantderrière lui une grande fa­mille.

Seini Seydou Zakaria

Dr Ouendeba Botorouest né le 1er janvier1947 à Birni N’Gaouré.

Après ses études primaires etsecondaires au Niger, il fré­quenta plusieurs établisse­ments supérieurs dontl’Université de Dijon France oùil obtint sa Maîtrise EnSciences Naturelles en 1973,puis l’Université de l’Etat d’Ar­kansas aux USA où il sortit en1977 avec le Master ofScience en Agronomie.De son retour au pays, il aservi à l’Institut National de laRecherche Agronomique duNiger (INRAN) en tant que Sé­lectionneur. Pendant cette pé­riode, il a travaillé surl’amélioration de la variété dusorgho IRAT 204, en mêmetemps que sur l’améliorationvariétale du mil.Il occupa la fonction du Direc­teur du Centre National de Re­cherche Agronomique (CNRA)de Tarna Maradi de 1979 à1982, puis Directeur de la Sta­tion de Recherche de l’INRANà Kollo de 1983 à 1987.Dr Ouendéba Botorou poursui­vit ses études aux USA où il aobtenu son PHD en Génétiqueet Amélioration des Plantes àPurdue University dans l’Etatd’Indiana, en 1991.En 1992, il occupa la fonctionde Coordonnateur du projetINTSORMIL Niger. A cette oc­casion, il a renforcé les rela­tions entre les chercheursnigériens et les chercheurs desuniversités américaines mem­

bres du réseau INTSORMIL.Entre 1992 et 1994, il a servien tant que Leader du projetSélection Variétale de Produc­tion de Semences dans lecadre du réseau ROCAFREMIregroupant le Niger, le BurkinaFaso, le Cameroun, le Nigériaet la Côte­d’Ivoire, puis chef deprogramme de recherche surles céréales sèches à l’INRAN.En 1995, il fut nommé Direc­teur Scientifique de l’INRAN. Apartir de 1996 jusqu’en début2015, Dr Ouendéba Botorou atravaillé avec l’ICRISAT dans lecadre des projets AID sur laproduction et la distribution dessemences et sur la productionet le marketing des semencesde mil et sorgho.Dr Ouendéba Botorou a publiéet a contribué à plusieurs publi­cations avec les autres cher­cheurs sur les sélectionsvariétales, les diversités géné­tiques des céréales, les ré­seaux de sélection au servicedu développement, les straté­gies à moyen et long termes dela recherche etc.Le 14 avril 2015, Son Excel­lence Monsieur le Président dela République fait appel à DrOuendéba Botorou pour luiconfier la tâche de Haut­Com­missaire à l’Initiative 3N. Il a,pendant cette phase, permisde capitaliser les acquis de lamise en œuvre de l’Initiative3N, où il fait produire un bilan2011­2015 en novembre 2015,puis donner l’impulsion et lesorientations pour la deuxième

phase quinquennale 2016­2020 de mise en œuvre desprogrammes de l’Initiative 3N. Plusieurs autres acquis sont àmettre à son actif : l’impulsiondu système d’appui­conseilagricole; l’opérationnalisationdu concept de la ‘’Maison duPaysan’’ et des ‘’Communesde Convergence’’; l’aboutisse­ment du processus de Fondsd’Investissement pour la Sécu­rité Alimentaire et Nutritionnelle(FISAN); des études sur l’En­treprenariat des Jeunes, la mo­bilisation des diversfinancements pour la mise enœuvre des programmes del’Initiative 3N dont: le Pro­gramme de l’Agriculture Sensi­ble au Climat, MCC, Aide

Budgétaire Sectorielle du11ème FED pour ne citer quecela.Toute l’administration du Haut­Commissariat à l’Initiative 3N areconnu en lui quelqu’un demodeste, ouvert, simple et ri­goureux quand il s’agit de faireavancer les dossiers.Dr Ouendéba Botorou a servile Niger avec dévouement. Lamort l’a surpris le 28 mars2017 à 5H 45 mn alors qu’ilétait en mission de travail àAbidjan en République de Côted’Ivoire dans le cadre duForum sur les Marchés Emer­gents en Afrique.Que son âme repose en paix !Amen.

Hommage à Dr Ouendéba Botorou, Haut­Commissaire à l’Initiative 3N,‘’les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’.

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Feu Ouendéba Botorou

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Chancellor Bob Corlew, de Milton, Tennessee, États­Unis, a été élu au poste de Présidentdu Lions Clubs International par la 99ème convention internationale de l'AssociationInternationale des Lions Clubs. La convention a eu lieu du 24 au 28 juin 2016 à Fukuoka auJapon. Le président Corlew est chancelier à la retraite de l'Etat du Tennessee et professeur de droit. Membre du Lions club de Murfreesboro Noon depuis 1978, il a occupé de nombreux postesdans l'Association, dont notamment ceux de Président de club fondateur, Président de zone,Gouverneur de district, Secrétaire de district et Président de conseil des Gouverneurs. Il ajoué un rôle indispensable pendant la création de plusieurs nouveaux clubs. Plusrécemment, il a travaillé pour fonder un nouveau club dont l'effectif est composé d'avocatset de juges, et qui a recruté plus de 75 membres pendant sa première année.En témoignage de ses services à l'Association, le Président Corlew a reçu de nombreusesrécompenses, dont la récompense du Leadership, la clé de constructeur, trois récompensesprésidentielles et la distinction Ambassadeur de bonne volonté, la plus prestigieuse qui soitaccordée par l'Association à ses membres. Il a aussi reçu le titre de Vanguard du monumentcommémoratif de Melvin Jones et il est compagnon progressif Lindsey­Jennings etcompagnon progressif de Melvin Jones.En plus de ses activités de Lions, le Président Corlew a été membre actif des Scouts

d'Amérique, de la Jeune Chambre Internationale et de la Croix Rouge américaine. Il aégalement été conseiller municipal dans la ville de Milton et Major dans l’Armée de réserveaméricaine. Le Président Corlew et sa femme, Diane, qui est aussi membre du Lions club et Compagnonde Melvin Jones de la catégorie progressive, ont cinq enfants et cinq petits­enfants.

Aperçu du Lions Clubs International au NigerFondé le 7 juin 1917 à l’initiative de Melvin Jones à Chicago à l’Etats Unis, le Lions ClubsInternational est la plus grande organisation des clubs services au Monde. Il compte plus 1400 000 membres répartis dans plus de 220 pays ou circonscriptions dans le monde. Ladevise du Lions Clubs International est « Nous servons ». Il fêtera ses cent (100) ans cetteannée à la Convention Internationale de Chicago.Le Lions Clubs International a pour mission de DONNER LES MOYENS aux bénévoles deservir leur communauté, de répondre aux besoins humanitaires, de favoriser la paix et depromouvoir la compréhension internationale par le biais des Clubs Lions.Au Niger, des hommes et des femmes se battent depuis plus de 56 ans pour l’idéal LIONS.Le Niger est la région 17 du district 403A1 et compte deux zones. Chaque zone estcomposée de six (6) clubs soit un total de douze Lions Clubs et de quatre Leo Clubs. Le

Niger compte un effectif plus de deux cinquante (250) Lions et Leos qui sont répartis dansles clubs suivants :

« On ne peut aller bien loin dans la vie si l’on ne commence pas par faire quelquechose pour quelqu’un d’autre » Melvin Jones.

Qui est le Chancelier Bob CORLEW

Président International du Lions Club 2016­2017 ?

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