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Elsa COUTEILLER Un certain regard Page 1 Licence LMFA, spécialité Communication Interculturelle Approche théorique et champs d'application de l'interculturel ICL 2B02 a UN CERTAIN REGARD Elsa Couteiller L'organisation par UniFrance du troisième Festival du film français au Japon, à Tôkyô et à Osaka du 13 mars au 17 mars, nous rappelle que le cinéma français séduit à travers le monde et que la « french touch » est toujours recherchée. Ainsi, l’image pittoresque de la France est un très bon produit d’exportation. Quelle ville plus emblématique que Paris pourrait transmettre cette image ? Aussi, différents réalisateurs ont arrêté leur regard sur la capitale française. Dernièrement, deux films à l’affiche proposent deux visions particulières de Paris : Le voyage du ballon rouge par le réalisateur taiwanais Hou Hsiao Hsien et Paris du réalisateur français Cédric Klapisch. Le réalisateur apporte dans chaque film sa personnalité, ses compétences et sa perception du monde qu’il l’entoure. Il m’est alors apparu intéressant, au vue de l’actualité cinématographique, de comparer et de me questionner sur la vision de Paris. En outre, le fait que les réalisateurs de ces deux films ne soient pas de la même nationalité amène un questionnement particulier par rapport à la dimension culturelle de leur regard. En effet, dans quelle mesure peut-on faire une analyse culturelle de leur regard porté sur Paris ? Quels sont les autres paramètres qui ont pu influencer leur vision de la ville ? Et de la même manière, quelles sont les clés de compréhension culturelles que l’on peut utiliser pour appréhender et décrypter leur perception et leur façon de filmer Paris ? Synopsis de Paris : C'est l'histoire d'un Parisien qui est malade et qui se demande s'il va mourir. Son état lui donne un regard neuf et différent sur tous les gens qu'il croise. Le fait d'envisager la mort met soudainement en valeur la vie, la vie des autres et celle de la ville tout entière. Synopsis du Voyage du ballon rouge : Simon a 7 ans. Un mystérieux ballon rouge le suit dans Paris. Sa mère Suzanne est marionnettiste et prépare son nouveau spectacle. Totalement absorbée par sa création, elle se laisse déborder par son quotidien et décide d'engager Song Fang, une jeune étudiante en cinéma, afin de l'aider à s'occuper de Simon.

Un certain regard - Analyse de film sous un angle interculturel

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Dossier de recherche établit dans le cadre de la Licence LMFA Spécialité Communication Interculturelle et Langues du Monde à l'INALCO. Cours ICL 2B02 a de Dominique Blu. Films Paris et Voyage du ballon rouge.

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Licence LMFA, spécialité Communication Interculturelle

Approche théorique et champs d'application de l'interculturel

ICL 2B02 a

UN CERTAIN REGARD

Elsa Couteiller

L'organisation par UniFrance du troisième Festival du film français au Japon, à Tôkyô et à Osaka du 13 mars au 17 mars, nous rappelle que le cinéma français séduit à travers le monde et que la « french touch » est toujours recherchée. Ainsi, l’image pittoresque de la France est un très bon produit d’exportation. Quelle ville plus emblématique que Paris pourrait transmettre cette image ? Aussi, différents réalisateurs ont arrêté leur regard sur la capitale française. Dernièrement, deux films à l’affiche proposent deux visions particulières de Paris : Le voyage du ballon rouge par le réalisateur taiwanais Hou Hsiao Hsien et Paris du réalisateur français Cédric Klapisch. Le réalisateur apporte dans chaque film sa personnalité, ses compétences et sa perception du monde qu’il l’entoure. Il m’est alors apparu intéressant, au vue de l’actualité cinématographique, de comparer et de me questionner sur la vision de Paris. En outre, le fait que les réalisateurs de ces deux films ne soient pas de la même nationalité amène un questionnement particulier par rapport à la dimension culturelle de leur regard. En effet, dans quelle mesure peut-on faire une analyse culturelle de leur regard porté sur Paris ? Quels sont les autres paramètres qui ont pu influencer leur vision de la ville ? Et de la même manière, quelles sont les clés de compréhension culturelles que l’on peut utiliser pour appréhender et décrypter leur perception et leur façon de filmer Paris ? Synopsis de Paris : C'est l'histoire d'un Parisien qui est malade et qui se demande s'il va mourir. Son état lui donne un regard neuf et différent sur tous les gens qu'il croise. Le fait d'envisager la mort met soudainement en valeur la vie, la vie des autres et celle de la ville tout entière. Synopsis du Voyage du ballon rouge : Simon a 7 ans. Un mystérieux ballon rouge le suit dans Paris. Sa mère Suzanne est marionnettiste et prépare son nouveau spectacle. Totalement absorbée par sa création, elle se laisse déborder par son quotidien et décide d'engager Song Fang, une jeune étudiante en cinéma, afin de l'aider à s'occuper de Simon.

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Paris de Cédric Klapisch :

La plus importante dimension culturelle du film Paris est liée à l’Histoire de la ville : Cédric Klapisch s’est attaché à dérouler pendant tout son film la trame de la culture historique de Paris. En effet, cette dimension culturelle est centrale et facilement identifiable. Il a ainsi mis en scène deux personnages liés directement à l’Histoire de Paris : les frères Roland et Philipe Verneuil, interprétés respectivement par Fabrice Luchini et François Cluzet. « Il fallait montrer des quartiers populaires et des quartiers riches, le Paris moderne et le Paris historique. Pour camper l’opposition entre les deux frères, François Cluzet, l’architecte qui construit le Paris du futur, et Fabrice Luchini, le professeur d’histoire happé par le passé. Je trouvais logique de filmer la Zac Rive gauche en devenir et la Sorbonne pour le côté vieille pierre. » Le personnage de Roland Verneuil, dans le film, est appelé à participer à un projet de documentaire historique sur la ville de Paris. Ce projet a pour but de vulgariser en quelques sortes l’Histoire de la ville. Ainsi, on a l’occasion de le voir tout au long du film dans différents moments du tournage du documentaire : la séquence la plus marquante étant celle tournée dans les catacombes, lieu historique par excellence. Pour le réalisateur français, « Paris » raconte une capitale qui porte le poids des années. D’où « la scène de Fabrice Luchini dans les catacombes. Il y a un empilement du temps. Mon terrain de jeu, c’était les arènes de Lutèce. C’est drôle de penser que c’est l’endroit de la naissance de Paris. » Il est important de noter que Cédric Klapisch a vécu pour la plus grande partie de sa vie à Paris. Il développe ainsi depuis son enfance une identité de Parisien et une certaine culture « parisienne » à part entière. Il est ainsi profondément inscrit dans une sorte de programmation collective liée à sa ville. Il transmet cette culture parisienne à tous ses personnages en les inscrivant eux-aussi dans des habitudes de vie : les marchés, la brasserie, le petit café parisien, la boulangerie, les sorties d’école. Aussi, plusieurs personnages sont directement liés à des lieux, à l’histoire ou à l’image de la capitale : le professeur d’histoire à la Sorbonne, l’étudiante au café, Pierre danseur au Moulin Rouge… On a l’impression de voir un film sur des personnages, mais tout ce que le réalisateur a à dire sur eux passe par le protagoniste principal : Paris. Le réalisateur français semble également jouer avec les clichés liés à la capitale : Ainsi, qui dit Paris, dit amour : Cédric Klapisch n’a pu échapper au cliché éternel de la ville dite des amoureux. Il met donc en scène plusieurs histoires qui tournent autour de ce thème : coup de foudre, triangle amoureux, cœur brisé, amour perdu … De plus, la ville est également montrée comme capitale de la mode à travers les personnages des trois mannequins. Elle est ensuite implicitement présentée comme une ville snob et pleine de préjugés : Karin Viard en boulangère raciste. « Madame Muyard est spéciale et caricaturale mais je ne l’ai pas inventée. Son personnage est un concentré de trois boulangères que je connais. Et, oui, la commerçante poujadiste et raciste, les Parisiens ont déjà eu affaire à elle. Je la dépeins parce qu’elle existe. »

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« Il y a une originalité liée à un paradoxe : Paris est une ville à la fois moderne et chargée d’histoire. Les Parisiens cultivent cet art de vivre à la française : une façon de se mettre en valeur avec des petits riens. Il n’y a pas ça à Tôkyô, ni en Chine ». En outre, le film devient au fur et à mesure un tableau de la culture française. Cédric Klapisch transmet aux spectateurs des symboles pour renforcer l’idée d’une certaine identité parisienne : « J’ai choisi des images emblématiques de Paris : rampes d’escalier, ponts métalliques du métro aérien, lampadaires… toutes ces petites choses qui nourrissent notre quotidien sans qu’on s’en rende compte… Il ne fallait pas hésiter à montrer la Tour Eiffel. On peut quand même chercher à être original en filmant une icône. Là aussi des emblèmes parisiens : les balustrades ouvragées, les toits en zinc, les chiens-assis… Tout ça c’est le matériau visuel quand on fait un film sur Paris. » Toutefois, même si le regard de Cédric Klapisch sur Paris est très culturel dans ce film, on peut trouver des éléments qui se rapportent à un regard plus personnel et aussi lié à d’autres enjeux. Ainsi, si on s’intéresse au contexte de la réalisation du film, on comprend qu’il s’inscrit dans une démarche personnelle du réalisateur. En effet, Cédric Klapisch a également réalisé Paris en réaction à la vision négative qu'on peut avoir de la ville. « J'ai beaucoup entendu : "Paris n'est plus dans le coup" ou "Paris est une ville morte", et je trouve que ce n'est pas vrai. Après l'épisode des J.O. à Londres, il y a eu toute une série de signes qui tendait à montrer que Paris n'était plus aussi branché ou plus aussi "capitale". En réaction, j'ai voulu parler de Paris aujourd'hui, dans une époque peut-être plus banale. J'avais même pensé donner le sous-titre "Portrait éphémère d'une ville éternelle". » Ensuite, un enjeu majeur du film a été d’intégrer un certain réalisme dans la façon de filmer Paris. Cédric Klapisch explique que « la carte postale, c’était un des risques de ce film. Paris, c’est la Tour Eiffel mais c’est aussi des rues pourries, des chantiers, des marchés. Tout ça n’est pas forcément beau. » A travers ce point de vue, on comprend qu’un enjeu esthétique a dû être pris en compte par le réalisateur et son équipe. De plus, Paris ayant été maintes fois filmé, il fallait trouver un regard personnel : « Dans cette ville, il y a la beauté de la vieille pierre mais il y a aussi la rue commerçante parfois laide, les panneaux de signalisation, les toilettes Decaux », ajoute Christophe Beaucarne le chef opérateur. Cédric Klapisch intègre tout. « Le choix du format nous a beaucoup aidés. Tourner en CinémaScope permet de sublimer le réel. » Restait juste à ne pas en faire trop. « On n’a pas bloqué les rues, on a gardé les travaux, la fumée. Sinon, ça aurait été trop beau », explique Christophe Beaucarne.

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Affiche de PARIS, Cédric Klapisch :

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· Les deux frères Verneuil, l’architecte (à gauche) qui construit le Paris du futur, et à sa droite, le professeur d’histoire spécialiste du Paris historique.

· Elise et Pierre sur le balcon de son appartement : poste d’observation de Pierre durant tout le film. « Le truc qui me fait tenir, c’est de regarder par la fenêtre », dit Pierre, joué par Romain Duris.

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Le Voyage du Ballon Rouge de Hou Hsiao Hsien : En lisant une interview de Juliette Binoche qui interprète le rôle de Suzanne la mère de Simon dans Le Voyage du Ballon Rouge, on comprend un élément important de l’histoire de la réalisation du film : « Hou Hsiao Hsien ne parle pas un mot de français et très peu d'anglais. Il ne se faisait pas traduire tous les dialogues et nous laissait tout improviser. » Cette information nous amène à réfléchir sur l’origine du sentiment d’avoir vu un film composé de morceaux de vie quotidienne remplis de sincérité et de naturel. Hou Hsiao Hsien étant taiwanais, il ne partage pas la même dimension culturelle que ses acteurs. Cela est visible à travers la façon dont il a filmé leur quotidien dans Paris : on a l’impression que le réalisateur s’est mis en retrait pour laisser la place à l’expression naturelle des identités de chaque acteur et de leur personnage : habitant de Paris, maman seule et débordée ou enfant rêveur. Ainsi, un réalisme et une certaine harmonie émanent du Voyage du Ballon Rouge. Il faut rappeler ici que d’une part, le concept clé de la pensée chinoise est l’harmonie et qu’ensuite, le vide est l’absolu de la vision du monde dans cette-dernière. Aussi, le regard que porte Hou Hsiao Hsien sur Paris est fondamentalement lié à la pensée chinoise et comporte des éléments culturels. Ainsi, l’harmonie du film est renforcée par le rythme, la durée des plans et des dialogues. En effet, Hou Hsiao Hsien fait une sorte d’éloge tout au long de son film du plan-séquence contre le montage à tout-va : les effets du montage ne sont presque pas utilisés. On peut sentir que le réalisateur a voulu préserver une certaine continuité dans ses plans. Par exemple, pour une scène, le réalisateur garde le même axe pour la prise de vue. La caméra « colle » rarement les personnages mais essaye au maximum de capter l’ensemble de la scène. Parfois, la sensation de vide est bien réelle. Les dialogues sont souvent courts ; comme s‘il n’y avait pas besoin de mettre en place des éléments explicites pour faire comprendre les différentes situations et leurs aboutissants aux spectateurs. Il y a une sorte de culture du non-dit dans ce film. Hou Hsiao Hsien y a laissé une grande place à l’imaginaire des spectateurs. Ainsi, dans plusieurs scènes, le spectateur est amené à tendre un peu plus l’oreille ou à imaginer les dialogues possibles entre les personnes. On peut penser, par exemple, aux scènes où Suzanne est au téléphone : à ce moment là, le spectateur ne peut se baser d’abord que sur le jeu d’acteur de Juliette Binoche et les paroles qu’elle prononce. Il imagine les réponses de l’interlocuteur pour enfin comprendre la scène qui se joue. Ensuite, l’importance du vide dans la pensée chinoise est visible à travers des séquences plutôt longues où on peut admirer le ballon suivant doucement Simon dans Paris. On peut même voir ces séquences comme une référence à la peinture chinoise. Certains points essentiels de la composition des peintures chinoises sont intégrés dans quelques plans comme :

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- la densité, le rassemblement, la dispersion : Les anciens, pour donner une image de la densité d’une peinture, utilisaient cette expression : « Espacée que même un cheval puisse traverser, dense que même le vent ne puisse s’infiltrer. » Ainsi, dans certaines scènes dans l’appartement par exemple, on a le sentiment d’être écrasé par la prise de vue. Le recul n’est pas suffisant pour pouvoir visualiser l’ensemble d’une pièce. Il arrive également que Hou Hsiao Hsien filme de façon à ce que l’image soit coupée, dispersée : il filme juste derrière un poteau, à travers une vitre … - le vide : Dans la peinture traditionnelle chinoise, le vide tient une place très importante. Il peut représenter le ciel, la terre, l’eau, les nuages … Il permet de donner une image dans la peinture mais aussi de projeter le spectateur dans un monde beaucoup plus vaste, infini même, en laissant un terrain libre pour son imagination. La contemplation prend appui sur la partie « pleine » de la peinture comme un tremplin pour se propulser dans l’absolu à travers la partie « vide ». Ansi, Juliette Binoche nous explique que « la caméra de Hou Hsiao Hsien prend le temps de vivre. Elle capte la ville dans ses multiples reflets, elle enregistre les vibrations du bus qui passe, elle est méditative et planante comme le ballon rouge. » Hou Hsiao Hsien intègre d’une façon plus explicite des éléments culturels chinois dans son film à travers la collaboration entre Suzanne et le marionnetiste chinois et à travers le personnage de Song Fang. « J'ai rencontré Song Fang au festival du film de Pusan : j'étais le doyen de l'Académie du Film asiatique et elle était étudiante. En discutant avec elle, je me suis rendu compte qu'elle parlait couramment le français : elle a vécu plusieurs années à Bruxelles et à Paris, puis a étudié à l'Université du Film de Pékin. Elle m'a inspiré le personnage qu'elle interprète dans le film. »

Cependant, dans le Voyage du Ballon Rouge, le regard porté sur Paris par le réalisateur taiwanais n’est pas seulement culturel. Il faut savoir que Hou Hsiao Hsien a découvert Paris à l'occasion du film. Pour comprendre la ville, qu'il n'avait visitée que durant de très courtes durées, il s'est laissé guider par le livre De Paris à la Lune écrit par un touriste américain, Adam Gopnik. La vision de Paris dans son film n’est donc pas totalement culturelle car elle a aussi été influencée par l’analyse d’un américain sur sa propre vision de Paris. Cela entraîne une relation de dimension plus personnelle avec la ville. De plus, l’origine du film découle de deux enjeux : l’un promotionnel et l’autre personnel. En effet, le Voyage du Ballon Rouge est à l’origine le premier film d'une série initiée par le président du Musée d'Orsay, Serge Lemoine, et par le producteur François Margolin à l'occasion des vingt ans du musée. L'idée est de rassembler des artistes nouveaux et des trésors du passé. Seul exigence : le musée doit être présent dans au moins une scène. Ainsi, le regard porté sur Paris dans le film est lié à une autre dimension dite promotionnelle. Ensuite, le film de Hou Hsiao Hsien est inspiré de celui d'Albert Lamorisse, Le Ballon rouge. Le réalisateur taiwanais est depuis toujours un admirateur de ce film, qu'il considère comme extrêmement réaliste, et particulièrement représentatif de son époque. C'est donc à l'occasion du projet du Musée d'Orsay qu'il a décidé d'en faire une version, plus comme un hommage que comme un remake.

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Affiche du film : LE VOYAGE DU BALLON ROUGE, Hou Hsiao Hsien

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Une scène du Ballon Rouge

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Conclusion :

A travers ce parallèle entre Paris et Le Voyage du ballon rouge, on a pu découvrir deux regards extrêmement différents portés pourtant sur la même ville. Cette mise en perspective nous a également permis de découvrir plus en détails les éléments culturels que l’on a tendance à oublier ou à ne pas voir lorsque l’on découvre ce type de film que cela soit pour le réalisateur français ou le réalisateur chinois. Il faut noter que ces deux films ont tous les deux, lors de leur sortie au cinéma, intrigué ou fait l’objet de nombreuses critiques plus ou moins agréables : Paris a ainsi était souvent étiqueté comme simple carte postale et Le Voyage du Ballon Rouge a été assez « incompris ». Ces deux films sont donc imprégnés d’un certain regard mélangeant très étroitement le domaine culturel et le domaine personnel : c’est peut-être dans cette mesure que les spectateurs n’ont pas su saisir toutes les clés pour les comprendre.

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Bibliographie :

http://www.unifrance.org/actualites/5175/le-cinema-fancais-de-retour-au-japon

http://peinturechinoisexiaoqian.wifeo.com/

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=114860.html

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=112179.html http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=131.html http://www.amazon.fr/Paris-%C3%A0-lune-Adam-Gopnik/dp/2841112608/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1205852075&sr=8-2 Dossier « Les Paris de Klapisch », Le Nouvel Obs Paris Ile-de-France, numéro du 14 au 20 février. Propos recueillis par Céline Cabourg.

Envers du décor. Si Paris m’était décrypté. Première. Mars 2008

Grand entretien. Juliette Binoche. Première. Mars 2008

Annexes :

Tableau présenté aux enfants pendant la scène au Musée d’Orsay.

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