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Em-Swedenborg-La-Vraie-Religion-Chretienne-TomePremier-Numeros-1-462-Le Boys Des Guays-1878

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scan en simple page // La Vraie Religion Chrétienne, Tome Premier, Numéros 1-462. [ la Table des Matières, qui est au Tome Second, a été ajoutée par commodité ici en fin de volume ] Page de titre : "Ab Emanuele Swedenborg, Domini Jesu Christi Servo" : "Par Emmanuel Swedenborg, Serviteur du Seigneur Jesus-Christ" ... ...

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  • 1. LA VRAIERELIGION CHRETIENNECOllTIlNAl"fTOUTE LA TlIEOLOGIEDE LA NOUVELLE EGLlSEPredite par le Sei~neur dans Daniel, VII, 1.3, U; et dans lApocalypse, XXI, 1.,2.PAREltIltI4.ftlIJEL SWEDENDOUGServiteur du Seigneur "e.u .()hrl TRADUIT DU LATINPAR I. F. E. LE BOYS DES GUAYS. Sur "Edition princeps (AlRsl,:rdam. 1774).SECONDE EDITION TOME PREMIERParisA la Librairie, 19, rue du Sommerard.J..ondrt. SWEDllNBORG SOCIBTY,36, Bloomsbury Street, V. C.New.York NEW CHURCH BOOK-RoOII, 20, Cooper Union.1878

2. LA VRAIERELIGION CHRETIENNE CONfENANTTOUTE LA THEOLOGIE DE LA NOUVELLE EGLISEPredite par le Seip;neur dans Daniel, VII, i3, i4.; et dans IApocalypse, XXI, i, 2. PAR "ElJIltIAllIJEL SWEDENBOUGServiteur du Seigneur .JesDs-Chrlst TRADUIT DU LATIN PAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYS. Sur lEdilion princeps (AlIlsl,:rdam, 1771)..I SECONDE EDITION TOME PREMIERParis A la Librairie, 19, rIle c1u Sommerard.LondrtsSWEDI!NBORG SOCIBTY,36, Bloomsbury Street, V. C.New-Work NEW CnuRcH BOOK-RoOM, 20, Cooper Union.1878 3. DANIEL, VII, t3, H.a Voyant je fus en visions tie nuit, et voici avec les nuees des Cieux commeun FILS DE LHoMME qui venait; et il Lui fut donne Domination, et Gloire etRoyaume; et tous les peuples, nations et langues Le serviront: sa Domination(sera) une Domination du siecle, laquelle ne passera point, et S ;quil est Lui-meme en eux, et queux sont en Lui. Mais cornm6 :iJ 11e peut dtre reell par ~ucune creatur,e tel qUI1,est en Soi, il ilP 41. 38LAVRAIE parait lel qUj} est dans son Essence comme Solei! au-dessrrs des Cieux Angelique~, ce qui procede de. ce Solei! comme Lumiere est Lui-Meme quant. 11 la Sagesse, et ce qui en procede comme Chaleull: est Lui-M~me quant 11 lAmour; Lui-Meme nest pas ce Soleil, mai~ le Divin Amour et ]a Divine Sagesse sortanl de Lili, le pIllS pres, tont aulour de Lui, apparaissent aux yeux des Anges comme un So leil : Lui dans le Solei! est Homme, cest NOTRs SEIGNEUII JESUS CURIST, NOl-~EULEMENT QUANT AU DIIN A Quo (de qui t01l1 proeede).. JlAIS AUSSI QUANT AuDIVIN HmIAI~, jlllisquE le Soi-.l1eme, qui est IADlour meme et la Sagcsse meme, a ete lAme qnll tenait du Pere>ainsi .Ia Divine Vie, qllieslla Vie en soi ; il en est aulremenl dims,. chaque homme, en Iui lli01e nest point la. vie, mais e1le est un reci~picftol de la vie: le Seigneur enseigne aussi cela, en disanl : cc lesuis le Chemin, la Write et la VIE: e.t ailleurs: cc Cormne le>IPere a LA VIE EN LUI-MEME, ainsi it a aussi donne au Fils J) AVOIR. LA VIE EN LUI-ME~IE. " - Jean, V, 26. -La Vie en Soi-Meme est. Di~u. A ce qui precede ils ajoulerent, que ceux quisont dans quel que Lumiere spililuelle peuvent percevoir par ces notions, que le Divin Etre elant Un, le Meme, le Soi-Meme, et pal suite Indivisible... ne pent exister dans plusieurs; et que si 1on disait quille peut, it y aUlaildesconlradictions manifesles dans les adjoints (inadjectis,!.26. Apres que jells entendu ces explicalion!, les Anges per~urent ~ans ma pensee le;; idees communes de lEglise Chrelienne sur la: Trinite de...:; Personnes dans lUnite, et Sill lUnite des Personnes.. dans la Trinite concernant Dieu ; et aussi sur la Naissance dun Fil~ de Dieu de toute elernile: et alors ils dirent : Quest-ce qne tu( penses-llI ? n~.penses-lu Jl3S ces ehoses da.pre~~ I.;umier~~relle:) avec laqllelle notre Lumiere spirituelle ne concorde point? Si done: tu neloignes pas les idees .de celle pensee, nous te fermons le Ciel.let nOlls nous en allons . .Mais alors je leur dis: Elllrez, je vous prie...plus avant dans ma pensee, cl peuH.lre y verrez-vous une concor-dance? El jls firent ainsi, et ils virent que pal les lrois Personnes. jentendais les Trois AlLribuls Divins proceuanls, qui sont la CIIEA TJON, 13, REDE~IPTION et la REGENERATION, et que ces Altribuls appar tiennent r. un Seul Dieu ~l que par la. Naissance duD Fils de Dieu de toute eternite, jentendais sa Naissance prevue de 10Ule eternite... et pourvue dans ]e temps; el qui1 est, non pas au-dessus du nature!. 42. RELIGION CHRETIENNE39et durationnel, mais con Ire le nalurel et le ralionoel, de penser quequelque Fils soit ne de Dieu de loule elerllite ; qUau conlraire leFils fl~tle Dieu P!U:t..ViergLMarie dans le lemps est le Fils Uniqiieet !l~ig~Jlil de lli,eu ; et que croire autrement, -cesl une monstlueuseerreur. El alors je leur raconlai que ma pensee nalurelle sur la Tri-nile et IUnite des Personnes, et sur la Naissance du Fils de Dieude lonte eleri1ile, metail VCllue de la Doctrine de foi de IEglise,qui pOlle le nom dAthanase: alors les Anges direnl : Rien; el ilsme priereol de .dire, comme venant de leur !1Ouche, que si lhommene sadresse at.! Dieu Meme du Ciel et de la Terre, it ne peul venir)dans le Ciel. parce que le Ciel est Ciel dapres ce Dieu Uni-que, et que CE DIEU EST JESUS-CHBIST, QUI EST JEHOVAH LE SEI-GNEUII, DE TOUTE ETEINITE CIIEATEUR, DANS LE TEMPS REDEMPTEUR,(ET POUR LETERNITE REGENERATEun, qui est ainsi en meme lemps lePere, le Fils et lEsprit Saint ; e~u~~slla lEvangile qui doit elrepreche. Apres cette inslruction, la LlIlIliele celeste que yivais da-bord Vile revint sur louvertllre, et peu 11 pell sabaissa tie la, et elleremplit les interieurs de mon menlal, cl illustra mes idees sur laTrinite et lUnite de Dieu ; et alors les idees prises dans le commen-) cemenl sur ce sujet, lesquelles avaient Me purement natlirelles, ie I les vis separees, comme la paille est separee du fromentpar le van- Ineur, et emporLees comme pal le vent dans le Septentrion du Ciel,eLdispersees. DE LINFINlTE, OU DE LIM~IENSITE ET DE LETERNlTE DE DIEU, a2i, li y deux Plupres du llonde naturel, qui font que touLes choses y sont finies: lulI est IESPACE, ellautre est le TEMPS; et comme ce Monde a ele cree par Dieu, et quen meme temps avec le Monde onl ete crees les Espaces et les Temps, el que ces espaces et ces lemps le finissent, cest pour cela quil faut lrailer des deux ori- gines des Espacel et des Teir/ps, qui sonL IhlMENSITE el IItTERNITE. En etfel, IImmensite de Diell se refere aux Espaces, el IEternite aux Temps; llNFINIT~; ,comprend el llmrt:;rnsite et IEternile. Mais comme Infinite est transcendante par rapport au fini, et que la oonnaissance de Iinfinite est transcendante par rapport . un MenIal 43. 40LA VRAlb:fini, cest pourqlloi, afin que lInfinite sQit en quelque sorte per~,ue.il va en Hre traite dans celle serie : I. Puisque Dieu Est et Exis~e en soi, et que toutes chosesdans l Univers sont ct existent d apres Lui, il est Infini. n. Puisque Dieu a ete avant le Jjfonde, ainsi avant foriginedes Espaces et des Temps, il est lnfini. III. Depuis quq le Monae a ete fait, Dieu est dans CEspacesans Espace, et dan~ le Temps sans Temps. . IV. Relativement aux Espaces llnfinite est appetee lmmen~site, et relativement (lUX Temps elle est appetee Eternite; etMen-quil y aitces rapports, cependant il ny a 1ien de lEspace dons llmmensiti de Dieu, ni rim du Temps dans IEternite de Dieu.V. La Raison, illus/de par un grand riombre de failS dansle Jjfonde, peltt voir llnfinite de Dieu Crealeur.VI. Tout ce qui a ete cree est lini. et lIllfini est dans le!> fini.~ .commedans des 1eceptacles, et dans les hommes comme dans,ses images.Ces propositions vont etre expliquees une a une,28. I. ,PUlSQUE DIEU EST ET EXISTE EN SOl, l!:T QUE TOUTES CROSES D~NS LUNIVERS SONT ET EXISTENT DAPRESLUI. IL EST INFINI.Jllsqlla present iI a ete montre que Djeu est un, qui1 est le Soimeme, quil e~l le premier Etre de tOilS, et que toules les choses 1 qui sont, existent et subsistp,nt dans IUnivels, sont dapres LIri~ de la resulte quil est Infini. Que la Raison humaine puisse voir cela dapres un grand nombre de failS dans lUnivers Cree, cest ce qui sera oemontre dans la suiLe. Mais quoique le mental humain dapres ces faits puisse reconnaitre que le IHcmiel1 En.Q!L le -pre miei E!reesL inQ.!!.i, neanmoins il ne peUiconnailrequel iI eSl~ni pal consequent le definir aulremellt quen disant quil est 1~I.Q!!t Infini, et quil subsiste en soi, et par suite qujJ est ~e melll~ 1~~q~le ; et comme rien ne se peut dire de la substance a moins qui ny ail une forme, qui1est la Forme meme et unique: mais qUest-ce encole qlle touL cela ? On ne voit pas clairement par la quel est lInfini ;.en e~~J(i!M~tai)~aTiD meme le plus ana lyLique et le 0~ls.e " est fini ; et le fini dans ca mental ne pent etre ecarLe ;: ._" st donc lout a fait incapable de voir lIufinite de it- 44. .RELIGION CHRETIENNE 41Dieu, telle quelle est en elle..;meme, ni Dieu par cons~quen t j mais iI peut voi I Dieu dans lombre par derriere, ainsi qui a ete dil alUolse, lorsqutl demanda avec instance a voil Dieu, car iI fut place(Ians la fente dun rocher, et i vit les posterieurs de Dieu, --- Exod. XXXIIl~ 20 a23: ~ p3r les posIt~rieurs de Dieu sont entendues les~ho~es visibles dans le lfonde, et specialement les choses percepli~ pies danST:i Parole:-aapres cela, 011 voit clairement quil est i,nu~ tile de vouloir conrailreqllel est Dieu dans son EIre ou dans sa ?ubstance, mais qu~1 suffitlle Lereconnailredapres les finis, cest a-dire, d3pres les choses creees, dans lesquelles il est dune mn-, niere infinie.Lhomme qui sefforce de penetrer ail-deJa peut etrecomp3re 3 un poisson attire dans lair, 011 3 IIn oiseau place danslIne machine pneumatique, et qui, 3 mesure qlleIair est rarefie, se . pame et enfin expire! it peut aussi ,etre compare a un vaisseau qui,lorsquil est le jouet de la tempcte et lIobeit point au gOllvernail,,est jete contre des Iochers et sur des banes de sable; cest ainsi qui1 arrive a ceux qui, non conlents de pouvoir, daprcs des indices manifestes, reconnailre par le dehors lInfinitede Dieu, veulent la-eonnallre par le dedans. On lit (lun certain Phitosophe chez les An ciens quil se precipitadans la mer, parce quil ne pouvait pas dans la lueur de son mental voir 011 comprendre lElernite dll llonde;.queut-il fait, sil cut voulu voir, ou comprendre llnfinite de .Dieu? 29. 11. PGISQUE DlEU A ETF. AVANT LE lfONDE, AINSI AVANT LORIGINE DES ESIACE! ET DES TEMPS, II, EST INFINI.D:ms le Monde naturel il ya des Temps et des Espaces, mais dansle lfonde spirituel iI ny en a point en actllalite, et cependant ily en a en apparence : si les Temps et les Espaces ont ete introduils dans les lIondes, M fut afin quil y eut distinction entre une chose et une.autre, entre le grand et le pelit, enlre le beaucoup et le peu, parconsequent entre quantite et q"antite, et ainsi entre qualite et qualite; et afin qlle par lilIes senfl, du corps pllssenl distinguel leurs objets, et les sens du mental les leurs, et pal consrquent etre affectes,penser el choisir. Les Temps onl ete intloduits dans le ![onde na1uJel, par cela que la Terre lourne sur son axe, et que ces rotationssav:ll1cent dune station a un autre selon le zodiaque, et qne cesretours periodiques &emblent etre faits par le Soleil, de qui tout le lobe telraque tire sa chaleur ct sa Inmiele; de la les temps du 45. 42LA VRAIE~our, qui sont le matin, le midi, le soir, la nuit ; et les temps delAnnee, qui sonL le printemps, rele, lalltolDne ellhiver; les tempsdes Jours pour la IUllliere et les tenebres, et les temps des Anneespour lachaleur et le froid. Les Espaces ont IHe i,nlroduils dans leMonde nalu rei, par cela que la Terre a ele reunie en un Globe elremplie de matieres, dont les parlies ont et~ distingllees entre elleset en m~rne temps eLendues. Dans le Monde spiriluel, au contlaire,il ny a point dEspaces materiels, ni de Temps qui y correspondent; mais neanmoins il y a des apparences dEspaces et de TelJlp~,et ces allparences sont s~lon les d~fferences des clals dans lesquelsy sont les Menlals des Esprils Cl des Ariges, aussi les Temps et les Espaces y sont-ils conformes ;lUX affections de leur volonll~ et par suile aux pensees de leur enlendement; toulefois, ces apparences.sonL reelles, panie quelles sont ,constantes selon les etats de~ Es prils et des Anges. La commune opinion sur lelal des Ames apresla mort, et par suile aussi sur celui des Anges et des Esprils, cestqui1s ne SOllt dans aucune Etendue, pal consequent ni dans lEs pace ni dans le Temps; dapres celle idee on dit des Ames apres ,la mort qllelles sont dans un Quelquc part ou un On ne sait oil etque les Esprits et les Anges sont des Souftles, don t on ne penseaulre chose que cc quon pense de Iether, de lair, dune vapeur oudu ent, lorsque cependanL ils sont -des hommes substantiels ct vivent enLre eux, comme les hommes du Monde~mLurel, sur des Espaces et dans des Temps, qui ont ele determines, comme iI a etedit, selon les elals de (curs mental!; sil en elait auLrement, cesta-dire, sil ny avait ni Espaces ni Temps, ce~ Univels dans lequelarrivent les Ames, et oil derheurentles Anges el les Esprits, pourrait passeI par le trou dune aiguille, ou etre concentre sur Iexlremite dun cheveu, ce qui serail possible, siI oy existait pas une.etendue substantielle ; mai~ puisquil y a une etendue substantielle,cest pour cela que les Anges habitent entre eux aussi separementel distinclement, et meme plus distinclement que les bommes pour lesquels iJ ya une Elendue 1Oaterielle. Toutetois, les Temps ny ont point ete distingues en Jours, Semaines, Mois et Annees, parce que la le Soleil napparail ni se lever, ni se coueher, ni deerire une circonference; mais il resle the 11 10rient dans le Degre moyen entre le Zenith ellhorizon : el iI ya des Espaces pour eux, parce 46. RELIGION CHRETIENNE 43que loules les choses qui sonl ma terielles dans le Monde nalurelsont sljbsrantielles dans ~e Mondc spirituel: mais il sera donne deplus grands developpements sur ce sujet dans le Lemme de ce Chapilre sur la Creation. Dapres ce qui vient delre dit, on peut comprendre que les Espaces et les Temps finissentloutes el chacunedes choses qui sont dans run et dans lautre Monde, et que parsu ile les hommes sont finis, non-seulement quant aux corps, mais~, .aussr quant aux ames, et pareillement les Ang~s et les Esprits, Detout ce qui precede on peut conclure que Dieu est Infini, cest-adire, non fini, parce que Lui-Meme, comme Createur, Formateuret Facteur de IUnivers, a fini tOUles les choses, et it les a tlniespar son Soleil, dans le milieu dl1quel il est, lequel consiste dans laDi,ine Essence qui sort de Dieu eomme une Sphere; lil est et de III"ient le commencement de ce qui est fini ; mais sa progression vajusquaux dernierps choses dans la naluredu Monde; il suit de laque Dieu en soi est lnfini, parce quit est Incree. lJais iJ semble alhomme que linfini nest rien ; et cela, parce que rhomme est tllliet pense dapres des chases finies; si donc le fini qui est adherentasa pensee etaitenleve, il percevrait comme si le reste netait rien,cependant la verite est que Dieu est infiniment tout, et que rhommepar lui -meme n est resIJectivemen t !ien.30. Ill. DEPUlS QUE I;E MONOE A inE FAIT, DIEU EST DANS LEsPACE SANS ESPACE, ET DANS LE TEMPS SANS TEMPS. Que Dieu, et le Divin qlli procede immedialement de Lui, ne soitpoint dans lEspace, qlloiquiJ soit Tout-Present, et chez chaquebomme dans le Monde, chez chaqlle Ange dans le Ciel, et chezchaque Esprit sous le Ciel, cela ne peut etre compris par une ideepurement nalur011e, mais peut letre par une idee spiriluelle; sicela ne peut etre compris par une iqee purement naturelle, cestparce que, dans celle idee il ya IEspace, car elle aCie formee dechases qull sont dans le Moude, et dans tbutes et chacune des chasesqui sont vues par les yeux il y a IEspace; lil, tout ce qui est grandet tout ce qui est pelit appartient it lEspace; tout ce qui est lon~,large et profond appartient a lEspace; en un mot, toute mesure,figure et forme apparlient a lEspace, Cependant toujours est-ilque lhomme peut jusqua un certain point comprendle cela parla pensee naturelle, pourvu quil y admette quelque chose de la lu 47. 44LA VRAlE miere spiritueHe: mais il sera dit dabord quelques mots de lide,,de la pensee spiriluelle ;celte idee ne tire rien de IEspace, mais tout ce qui lui apparlientelle le tire de IEtat; lEtat se dit de Ia ,mour, de la vie, de la sagesse, des affeclions, des joies, el en genfral du bien et du vrai; lidee veriiablemenL Spirituelle sur ces cho ses na rien cle commun avec lEspace, elle est superie,ure, etregarcle les idees dEspace sous elle, comme le ciellega,rde la (eHe.Que Dieu soit present dans lEspace sans Espace, et dans le Temp~ sans Temps, cela vienL de ce que Dieu est toujours le meme, de10llte eternite a loute eternite, ainsi tel iI elait avantle Mond~ cree, (,tel il est clepuis, et de ce que dans Dieu et en presence de Dieu avantla creation il ny avail ni espaces ni temps, mais qujls existerentapres fa creation; cest pourquoi comme il est le !Jeme, il estdans IEspace sans espace, et dans le Temps sans temps: il suitde la que la nature a ete separee de Lui, et que cependant il estlout-present en elle, a peu de cho,se pres comme la vie est danstout le substantiel et dans tout le materiel de Ihomme, qlloique!le ne se melange point avec eux ; et, par comp3laison, comme la lu miere est dans les yeux, le son dans les oreilles, le gout sur leshngues, ou comme dans les terres et dans les eaux est lelher par lequelle Globe terraque est COlllenu et mis, en mouvemenl, et ainsidu reste ; si ces Agents elaient enleves, ces choses qui ont ele failes:substances et maliercs saffaisseraient ou se dissiperaient a Iinslant;bien plus, si Dieu nelait pas pr~sent dans le Mental humain en tout endroit el en lout temps, ce, mental serait dissipe comme une bulle de savon dans lair, et les oeux Cerveaux dans lesquels ilagit dapres les principes &en iraient en ecume, et aillsi lout ce quiest humain deviendrait poussiere de la terre et odellr yolant daDS latmosphere, Comme Dieu est dans tout le Iemps sans temps; cestpour cela que dans sa Parole il par1le dll passe el dll futur all pre :sent, comme dans Esale: " Un Enfant nous est ne, un Fils ?tOUfa ete donne, son nom est Hbos, Prince de paix. l/- IX, 5 r - Et dans David: J annonce1 ai sur le Statut: Jehovah mlIdit: Mon Fils, Toi; MO,i aujowdhui Je rai enyendle. II lJ Ps, II, 7; - ces paroles concernenlJ le Seigneur qui qev,ili venir j ; ,cest pOllrquoi il est dilaussi dans I~ Meme: Mille (IUS tcsa yeux (sont)comme le jour dhie1.)l - Ps, XC,4. - lllil s~it 48. RELIGION CHRETIENNE 45partout presenl dans le Monde enlier, el que cependanl il ny ailen Lui aucun propre du MOllde, cest-a-dire, auclIne chose quiappartienne ;1 lespace et all temps, cest ce que ceux-la qui voientet 80nt altentifs dans la Parole peuvent apercevoir dapre~ un grandDombre de passages, par exemple, dapres celui-ci dans Jeremie:.. Ne suis-je quun Dieu de pres, Moi? et ne suis-je .pas Dieude loin? Est-ce que se cuchera l homme dam des retraites, queje ne le voie point? Tout le Ciel et toute la Terre, Moi, je,oemp/is, ) - XXIII, 23, 24 .. 3L IV. RELATlVEME1iT AUX ESPACES LINFINl1E EST ,PPHLEEbfMENSITE, ET RELATlVEMENT AUX TEMPS ELLE EST AIPEI.EE ETER-NITE; ET BIEN QUIL Y All CES RAPPORTS, CEPENDANT 11, Ny A RIENDE LEsfACE DANS LIMMENSllE DE DIEU, NI RlEN DU TEMPS DANSLETEIINITE DE DIEU.Si llnfinite de Dieu relatiYemeot aux espaces est appelee Immen-site, cest parce que lImmense se dit de ce qui est Grand et Ample~et aussi ne ce qui est Elendu, et en cela de ce qui est Spacieux: etsi llnlinile de Dieu relativement aux temps est appelee Elernite,ce3t parce que elernellemenl se dil des choses qui progressellt sans.fin, lesquelles sont mesurees par les temps; par exemple : Les chosesqui apparliennent il. lespacese disent du Globe terraque considereen lui-meme, et les choses qui appartiennent au temps se diseot dela rOlation et de la marche de ce globe; celles-ci aussi font lestemps, el celles-la font les espaces, et elles se fixent ainsi dapres lessens dans la perception des mentals qui reflechissent; mais en Dieuil ny a rien de lespace ni dt. temps, comme il a ete montre ci- dessus, et cependanl cesl de Dieu qoe viennent leurs commence-men Is; de la resulte que lInfinile de Dieu relatiyement aux espaces est entendue par limmensile, et que son infinite relalivement auxtemps est entendue par IEternile. Mais dans leCiel, par llmmensite de Dieu. les Anges percoivenlla Divinile quant it ltre, et par IEter-nite la Divinite qualll i11Exister; et aussi par lImmensilela Divi-.nHe quant 11 IAmour, et par IElernite la Divinite quant a la Sa-~esse ; cela vient de ce que les Anges, en pensant a la Divinite, font abstrac~on des espaces et des temps, et alors ces nOlions en resul- tent. rtIais puisque 1.holll~e ne peut pas penser. aulrement que da- jires desidees prisesdes ehoses qui appartiennent it lespace et au 49. 46LA VRArE temps, iI ne peut rien percevoir de IImmensile de Di-eu avanl les~spaces, ni de lElernite de Dieu avant les lemps; el rneme quand it en veul percevoir quelque chose, iI esl comme si son menial tom bait en defaillance, flp.eu prl~s comme celui qui elanl 10l1lbe dans leau est dans un elal de naufrage, Oll comme celui qui saffaissanldans un tremblemenL cia terre est dans un etat cIabsorption; bie~ plus, sit persiste loujours a penelrer dans un tel sujet, il peut fa ciJement lomber darJs le delire, et elre porle par la :) nie~ Dieu. Une fois aussi, moi, je fus dans un semblable etat, en pensant it ceqne cesl que Dieu de loule etclUite, ce quil faisait avant la foncla tion du 110nde, sil a delibere sur la Creation, el renechi sur 101(116 selon lequel il la ferait, si clans cc qni est purement le vide line pen see deliberative e!~it possillle,el a plusieurs aulres cho:;es vailles ; mais atin que par de lelles pensees je ne lombasse pas dans des d~ Iir~s, je fus eleve pal le Seigneur dans la sphere et la !ullliere ou. sont les Anges interieurs, et lil, apres que lidee de Iespace et du temps, dans laquelle avaitele precedemment ma pensee, eUt eLe un peu eloignee, il me fut dOline de comprendle que l1~ternite de Dieu nest pas lelelnile du telllps, et que le temps nayant pas existe avant le Monde, ilelait absolument inulile davoir de lelles pensees SUI Dieu ; puis, de ce que le Divin de loute cternile, par consequentabslrail de lout temps, ne rnnfelme ni jours, ni annees, ni siecles,. mais que tout cela eSl pour Dieu UII Instant, je cOllclus que leMondea ele cree par Dieu, non dans le lemps, mais que les lemps onl eteintroduiis par Dieu avec la, Cr~alion. A cela jajoulerai ce Memorable: n ap,paraH a une eXlremit~ du Monne Spililuel deux Statuesen forme humaine monslrueuse, la bouche ouverte et le gosicr dilale, par lesquels se croient engloulis ceux qui pensent des chosesinutile3 el extravagantes sur Dieu de toute elernile; mais ccsontdes fantaisies dans lesquelles se jellent ceux qui ont de Dieu avan! leMonde cree des pensees disconvenantes et quils ne doivent point avoir.32. V. LA RAISON, ILLUSTRI~E ,nAPRES UN GRAND iXOMBRE DEFAITS DANS LE MONDE, PEUT VOIR LINFINITE DE DIEU,n va ~lre enum~re quelques-uns des failS par lesquels la Raison.humaine peut voir lIntlnite deIPeu : ce sonl les suivants: to DansIUnivers cree, il ny a pas deux choses qui soient ldentiques: quilny ait pas cet~e ldelltile dalls les simultane3, cest ce que IErudi 50. RELIGION CHRETIENME47tion humaine a vu et eonfirme dapres la raison, et eependant leschoses substanlielles et materielles de Iunivers, eonsiderees indivi..,.duellernent, sOlll en nornbre illfini ; quil ny ait pas non plus dam;,le Monde ldenlite de deux elfets dans les suceessifs, eesl ee qUOThpeut co~cltlre de la 7yration de la Terre, en ce que son excenlri que dans les poles fail que jamais rien ne revient de meme; quilen soil ainsi :. legard de lldenlitc, on le voit avee evidence par les faces humaines. en ce que dans le Monde enlier il ny a pas uneseuleface absolumenl semblable a une autre ou la meme dans le Mond e spirilllc I, et trois correspondan~~ aceuxci clans le Monde naturel, et lout alltant dans les sllbslanees: en repos (quiescentzbus) dans lesquelles consiSle le Globe terraque; mais (I~il viennlnl ce~ ~egresel quels ils sonl, cest cc qui a eie- pleillllllcnl expose clans LA ~AGF.SS" A~GEI.IOIIE SUII I,E DiYI:" AMOUR 1 SUII LA Drvl>;E SAr,ESSE, publice;1 Amslerdam en 1i63; et .tans ],Opll:cllle Ill; CO)IMEIICE liE .HIE ET IlU COIIIS, imprhne, it Londre~ en 1if9 : par ces c1egres, il esl arrive (llle lOllS les poslcriellrs sont , receplacle,:; des anleriehrs, ccux-ci receplacles d~ chose~ encore :10 telieures, et ainsi en ordle receplacles des prilllilifs, dans lesquels con~i~le le Soleil (Ill Ciel Angeliqllc, el quainsi les finis sonL le~ re(eplacles de lintini ; cc qui eOlncicle allssi :tree la Sagcsse ties Anciens, s:livantlaquelle lout, en general el en parliculier, est di isihl.ea Iinfini. LiMo vnlgaire est que, lefini ne pOlirant conte nil lintini, les finis ne pel1ent el,e les receptacles de Iintini ; mais, dapres ce lJui, clans ~ES OUVIlAGES, a rle raPPOrle SlIr la Crealion, onvoil. que Dicu a daborcl flni son Infinite p;1r les snbsl:llices erni ses de Llli, dapres le:>f]lIclles a cxist~ son enveloppe la plus I)roche, qui eonslitne le Soleil du ~Ionde Spirillrel; el (llIellsuire pal ce 80~eil il a perfeclionne les 31llres enveloppes jUSqU;1 la delni~re,quicon~isle en suhslances de "epos (qlliescentihus), el quainsi par degres il a fini de plll~ en pillS le .1Ionde : ceci a cte rapporte dans le bUl de satisfaire la Jaison humainc, qui na pas de repos fi moins qUelle ne voie la cause.34, Que llnfini Diviu ~oil dans les hommes comme clans ses images, on le vOil dapres la Parole dan~ laquelle on lit: .. Enfin Dieudit: F aisons l homme a notre image, seton nolle ressemhlance;Dieu erea done lhomme a son image, a limage de Dieu itlecrea . .. - Gen. 1,26, 27. - JI SUil de la que lhomme est un Organe recipient de Dien, et quil est Organe selon la qualilc de lareception. Le Mentalhuoi-aio, l1apres lequel et selon lequel rhooime - ., 54. RELJ{~ION CHRETlENNESI"~m Homme, a ~tl forml~ ~o tiois lW~~lons selon les t Iois degres; ce Itlelltal e!H cele!;te rl~tIPr:t~llIiel degre, dans leqlJel sonl :lIIssi les IAn1t~ dll Clel SII,)r~lI1e : il est SI;irituel d:ms le ~econd degre, dans }cqllcl $onl 31ls!;i les Angcs du Ciel moyen; ct i1 est nalu/-et dans,~, dans lequel sont allssi les Atigesrlll dernier Ciel; le MenIal hllmaiu, olganise selon ces trois de~rcs, est le re ceptacle de Iinflux Divin; maisjamais .Ie Divin ninflue plus :lant~~~!Q!...lllle. homme .!pliinit _ll~ chc~nTn ou selonl~llles, en disa,I1L: Aimi, tll. te trolUjJes Ibe:lu~our ; tasa~e.sse, qui consiste a eelire av~c llllllnl, ta seduit, et la gtoire de lil rep"Harlion fa induil a 1l0nijmJl~r ce que tu ne crois pas :ne silis-tu paS!.que le Mllntal humain p~UL,Sre~ever all-des~~!. des se{l!iuels, leJ;ql,l~lS, sont ce qui, dans les pensee~, pl1o~iellt des1seps du co~~; et que"10rsqui1 est eleve, iI ~oit en haut les choses qui appa;rtiinneilt a laVie, et en bas cellas qui appartiennent a la Nature? QuesL-ce qu~ la Vie, sinonlAmour et la Sagesse, et qllest-ce que la Nature, sinQ,n.le recllpt,acle par lequel l Amour et la Sagesse operent lell!s etlets. ou les u~ages ?Est-ce que la Vie eL la Nature p~uvent elre un a~u,tr.e-, ment que comOle le p~in(ipal et lin!1.trumental? es~-ce que la lu miere pellt e:re un avec looiJ, Oil le son av.ec Ioreille ; do,u vien~ , nent les sens de Iooil et de loreille si,non, QC la vie; el leurs formes. sinon de la natlre? Qlestce q,l,Ie le Corps humain, sinon un Organ.& de la Vie? tout ce q!Ji le compQse,en general et en partjclllier, na-t il pas eie organiqllemePt forme pour produire ce que IAmour veut. et ce que lEnlend~m.ent pel!se? les organes du corps njl vii}T)l)en).-i1s. pas deI;ll)ature; 6tlF~mollr et la,Pensee ne procedent-i1s pas de la. viej?,res. choses J)~ son,t-elles, pas ahsolumeQt distinctes entre ~I.es ,r Elev.e ,encqre un, pell plus hapt la perwicllcite de ton genrie., e,t tll nrras que c e~t le pr,QJlre de la vie d,etfe aftect.e et de penser, e~qu6tr6 ~(fecJe app:m,ient illilll1our,.ql,le p~l)ser appartiftnt ~ la S~g~~, eL que llI.n .eL 1!:utt.relJPp.arLienL. lavie; car, ainsi qtlij a., 58. RELIGION CHRET1E~NE 55el~dit, lam(),urel.l~ S~gessesoot la vie: si tu elev,es encore un penpi..::; :hauL.la fa~ll~,de cQrnprendre, tu verras ql.Je "raman, et la Sa-gefooS6 ne ,peuven~ e.xister, a moil.ls que leur origine,ne SOil quelquepart, et queleur or.igioe estlAllIour ~eme eL la SagesselMcllIe, e.tpar consequent la Vie M~me; et cas chases spot Dieu de qui plO-vienl la Natul,e, Ensuite 1I0US par!;lmes avec lui dll SECOND POINT:LE CENTIIE AJPAIITIENT,IL A I:ETENDUE, DU L~ETENUUE APIAIITlENT-ELLEAU CErr~t:; et noris lui delllanJames pOllrquoi il agil,aiL (,BIte Ijues- lion; il nous r~pondil: Dans letiul lie conclllre sur le Cenlre eL rE-tepdlle de la Nature ,et de la Vie, ainsi sur Ioligine de lune cL de Jautre; et quand nous IlIi elimes demallde queUe elail son opiniollSI!r ce pain I ; iI ~ous repondit, comme SUI le plemier point, quil pouvail confirmer Iune et Iautre proposition, mais q,ue, o:lO.S lacJ:ainl,e de perdre sa repulation, iI conlirmait ql,le lEt~nJue appa,r- lient all Centre, ce:it-il-dire, "ienL du Centre; quoique je sache,ajollta-t-i1, quavant le Solei! H y a eu quelque chose, et ql,l6 cequelque choseetait parlqut dans IEteudue, et a conflue de ,soi meme eu oldre, ainsi dans le Centre, Alors nailS Iinlerpelhinles delJoueau _~ec line indignation excihie par le zele, et nous lui dimes:Ami, tu)s faD; et des qui1 eut enlendu oes mots, iI recula sonsie~e de la table. el nous regarda avec timidite, et alols il prlHa 10-reille, mais en riant: cependant no us continll:imes en ces termes:Quoi de plus insetlse que de dire que le Centre vieut de IEtendue,- pal ton Cenlre nous entendons le Soleil, et par Ion Etendue nousentendons IUnivers. - et quains,i llJnivers auraiL eXlsle sans leSoleil ! Est-ce que le Soleil rie fait pas la Nature et toutes sel pro-prilHes, qui dependent uniquernent de la Lumiere et de la Chaleurprocedant du Soleil par les Atmospheres? oil I.a Nature a ete aup3-ravanl el dou elle vient, cest ce que nqus te dirons lorsque le IIoi-sieme point sera agile; les AlllJOspheles et IOU les les chases quiSODt sur la Terre ne sont-elles point comme des S!lperficies, et leSoleil nesl-il point lellr Cell Ire ? qUest-ce q,ue toutes ces chasessans le Soleil, peuvent;..elles subsister un selll instant? par conse-quent, quest-ce que toutes ces choses avant le Soleil, ont-elles puexisler! la sltbsistaDcenest-elle pas une perp6luelle existence? puisdono que I~ subsistance de touLes 1e8 chases de la Natur:e vient duSoleil, il seo suit q,ue lexistence de toule,s chos~s eD vient aussi ; 59. 56, . LA VIlAIEchacun le voit et I~ reconD:lll par intuition; de m~me que le poste-rieur existe dapres Ianterieur, ne subsistet-il pas aussi dapres lui!Si la superfieie etait lanterieur, ct le Centre le posterieur, lant~rieur ne subsisterai t-il pas dapres le posterieur, ce qui est cepen-danLcontre les lois de lordre.? Commenlles posterieurs peuvent-i1sprodllire les anterieurs, ou les exterieurs les inteliellrs. ou les plusgrossiers les plus purs ? en consequence comment les superficies quiconstitnent lEtenduepeuvent-elles prodllire le Centre? Qui ne voitpas que cela est contre les lois de la nature? Nous tavons donne ces argllmenls tires de lAl1alyse de la raison pour confirmer que lEtendue existe dapresle Centre, ~t non vice vetsd, quoique qui- conque pense juste le voit sails ces arguments. Tu as dit que IEten- due avait delle-meme eonflue dans le Centre, aint:i ce serait fortoi-tement, dans un ordre tellement admirable et slIlprenant, que cha-que chose est pour line autre, et que tOllt en general et en particulierest pour lhomme et pour sa vie eternelle ; est-cc quela Nature peutde quelque amour par quelqlle sagesse tendre aux fins,envisager lescauses, et pOllToir auxelfet!lo, de maniere que de telles choses exis-tent dans leur ordre ? el peut-el,le avec des hommes faire dl,lJ Anges, eb de ceux-ci comaituer le Ciel, el faire qtle ceux qui y sont vivent elernellemten t? Pose loi ces propositions, et reflcchis, et alors tOID-- bera lon idee de Icxislence de la nature par la nature: Apres cela, nous lui demandames ce qUil avail pense, cl cc qujl pensait apre- sent du TRolSiEME POINT: SUR LE CENTRE ET LETENDUE DE LA NATUREET DE LA VIE; sil croyait tIue IcCentre et IEtenduc d~ la Vie fus- sent la meme chose que le Centre et lElendue de la Nature. 11 re- pond it quit etait en suspens; que dabord il avail pense qlje laclivileinterieure de la Nature CI:lit la Vie, et que I Amour et la Sagossequi font essenticllement la vie de lhomme en provenaient ; et que1( feu du Soleil par la chaleur et 1:llumiere, les atmospheres ~fr- .va,"t de moyens, la produisait ; mais que main tenant, dapres ce ~quil venait dentendre sur la vie des hommes apres la mort, il etaitdans lincertitude, et que ceLlo incertitude portait son mental tanlot en hauL, tantol en bas; qU3Odcest en hau,t; iI reconnait un Centredonl il navail ell auporavant llhcune notion ;; III quund ceSren bas, ,IiJl,voit ie Centre qu"HavaitcrutJrlique; que la Vie ienhill CbnlPddont jJ: ~avaft!)et1 auparnY~nl),aUcune notion l ; qu6Jla Nature vient . 60. RELIGIONCHRETIENNE57 ,du Centre quil avail cru auparava~tetre unique; et que Iu net [au, tre Centre a une Etenduc an/our de lui. Aces mots, nous dimes =, C"estbien, ponrvu quaussi, du Centre et de IEtendue"de la Vce tuveuilles considerer le Centle et IEtendue de la Nature, et non vice versd: et nous [ui apprimes quau-dessu;; du Ciel Angeliqne il y a un Seleil, qui est pur Amour, et en apparence igne comme le Solei.! dumonde; que cest dapres la Clialeur qui pr-ocMe de ce Solei! que les Anges et les homrnes ont la Volonle et lAmour, et que cestdapres I sa Lumierc qui!s ontIEnfendemenl el 1:1 Sagesse; que Ies choses qui procMenl de 111 sont dites SpiritueHes, et que cenes qui proce dent $K M1!:AIE, ET eEs.DEU.l( FOliT SONE8:SEN,E.Que. I Amou~ e,L la Sa,gesse..~oieJlt deux Essentiels auxqueJs se re fer~ttolls Jes l.n6ois qui sont en Dieu, et qJi procMent de Dieu,C%t ce quevit la pr~miere Antiqu.ite; mais comme les Ages quisuivi.rtlQtonl sllwes.siv6luent delGlrOe du Ciel les men:lals, et les.ODt plonges dtlPS les ~ondains et d;ln$ les corporels, ils,ne purenlle voir; e.n elre~, lel hol!lmesco.mmencereol it ne. pas sa:oir ce que,cest q,l,Ie rAmour Olnsson essence, ni par suite pe que cest que laS~esse.dam; SQU ess.npe, i~nOfant que lamour abs1r;lil de forme,nes,l p,as pp~sible, et quil operr-d;ms la forme et,par la forme. Or,p~isqle Diell e&l.la,SlIbStance Iri~llle et la Forn18 [ueme, la Substaooe unique, et la Forme unique, et ainsi la Substance premi.ere et.la .Forme prem.i~r:e, desquelles lEssence est l Amour et III Sagesse,et puisque par Lui (}lll cIa failes lOllles les choses qui onL ele failes,iI sensl,lit.que, dapres IA,nwur par la Sagesse, il a cree liUnivers.avec loule~et ohacune des C~G~~S qui1 contienl, et que de la le Divin Amour est con.iointe.ment avec la Divine Sagesse dans to,Us etdans chacun de;s SIJjets cr,ees: IAmo.l,lr. est encore non-seuleme~tIEsseQce (orm~l)t toules chos(ls, Inais allssi les lInis~ant et les conjoignant, el alOsi les contenant formees dans IJn enchaineloeal.Cela peut etre iIIustre par des choses in~Qrnbrables dans I~ Monde ; ..par exemple. par 1;1 CijALE;UR ~t I,a LmllElIE proe~.ant du Sol~il, quisont les deux Essentie.ls et les deux Univers3ux p~rlesquels tOllte~et chacune des c!wses existent el subsislent sur la Terre; la chateur ella lUlpjere sonl I~, pan~e quelles corr.e~poJld~fJ,t au DivinAmour el a la,J)ivine ~agesSll"car III C~~leur qui pJ:oc~de du Solei!dQ Monde spirituel ~l ~ans son eS&eI,l~e 1!ll)our;, et la LI,nniereqllien provien~ .~t d~ns ~on. ll~senCe la Saiess;~. C~)~ peul afss etre 63. 60 LA VRAIEiIIuslre par les deux es~enliels et les deux universaux, parlesquelsles Mentals humains existent el subsistent, et qui sont la VO~OIlTEet IENTENDEMENT ; en effet, cest en eux deux que, consiste le Mental de chacun, et tous deux sont et operent dans toutes etdans chacune des choses de ce Mental ; et cela parce que la Vo.:..lonle est le receptacle eL, ),habitacle de Iamour, et quj) , enest de meme de lEntendemenl a Iegard de la Sagesse; cestpourquoi . ces deux correspondent all Divin Amour et a laDi.vine Sagesse, dont i1s tirent leur origine. Cela, peilt encore elre iIIuSlre par les deux essentiels et les deux lIniversaux, par les~uels les Corps humains existent el subsistent, et qui sont le ClEUR et le POUlION, ou la systole et la diastole du creur, et la ,espirationdu pOllmon ; iI est bien connu ;queux deux operent dans ,toutes et jdans chacllne des choses du corps; et cela, .parce que leCreur cor respond a Iamour, elle Poumon ala Sagesse; cellecorrespondanc6I~ etc pleinement demanlre-e dans la SAGESSE ANGELIQuE SUR LE DIVIN . AMoUR,ET LA Dlv,rNE SAGESSE, publiee a Amsterdam, Que l Amour .{lomme fiance et mariptodu,ise ou engendre toules les formes, mais .par la sagesse comme fiancee el epouse, cest ce dont on peut se cOflvaincre par de~ choses innombrables dans lun et lautre ~onde, le Spirituel et le Nature!; it suffit de rappeler que tout le Ciel An~elJque est dispose dans sa fOlme et contenu en elle dapres le Divin Amour par la Divine Sagesse: ceux qui deduisentla crealion du monde dalltre part que du divin amour par la divine saResse, et ne savent pas que cesdeuxfonL la DivineEssence, descendent de la vue de la raison a la vue de lreil, et embrassent la Nature comme oreatricede IUnivers, et,par suite conl;oivent des chimeres etenfanle,nt des fantomes; i1spensenl des ilIusionsd:tpres lesquellesils raisonnent, et ils liren~ pour conclusions des reufs dans tesquels sont des oiseaux de nu it ; detels hommes peuvenl etre appeles noll pas deS Mentals, mais desYeux et des Oreilles sans entendement, ou des Pensees sans ame~ils patIent des coiJleurs comme si elles pouaient exisler sans lalumiere; de lexistence des arbres comme si elle, pouvait avoir lieu etsahs semenee, de. toutes leschoses du Monde comme sielles pouvalent exisler sansle Soleil, puisquils fonl principes les prineipies(principiata) , et causes les resultats des causes (causata); ainsiils/lenversent loul, its. assoupisselll les veilles de la raison, et oientpar consequent des songes. 64. RELIGION GHRETIENNE6138. 11. Dmu EST LE BIEN M~ME ET LEViu MtME, PAReE QUE LEBIEN APPARTIENT A L AMOUR, ET LE VnAI A I.A SAGESSE.11 est IIniversellement connll que loutes choses se referent au bienet au vrai. indice que loules choses ont existe dapres IAmour etla Sages8e; en effet, lout ce qui procMe de lamour est appele hien,car cela est senLi, el le plaisir par lequel Iamour se manifesle estpour chacun le bien ; dun autre cOle, toul ce qui procede de laSagesse est ap!lele vrai, car la sagesse ne consiste que dans les vrais, et" affecle ses objels par le charme de la lumiere, et ce charme, lors qUil est per~u; est le vrai procMant du bien; aussi lAmour estit le complexe de toules les .bontes, et la Sagesse le comJ.llexe de toutes les verites; mais les unes et les aulres viennenl de Dieu, qui est I Amour meme et par suile le Bien m~me, et aussi la Sagesse m~me el par suiLele Vrai meme. De lil vient que. dans 1Eglise, il ya deux essenLiels, qui sont appeles Charite et Foi, dans lesquelsconsistent loutes et cbacune des choses de lEglise, et qui doiventetre dans toutes eL dans chacune des choses de lEglise; et cela,parceque tous les biens de lEglise apparliennent a la charile etsont appeles Charile, et que lous les vrais de lEglise appartiennenta la foi et sont appeles Foi : les plaisirs de lamoul, qui sont aussiles plaisirs de la charite, fonL que les plaisirs sont dits hiens, et lescharmes de la sagesse, qui sonL aussi les charmes de la foi, fontque les charmes font la vie des biens et des vrais ; sans la vie quien provient les biens eL les vrais sonL comme inanimes, et aussisont steriles. Mais, les Plaisirs de Iamour sont de deux genres,pareillement les Charmes qui semblent appartenir il. la sagesse; savoir, les plaisirs de lAmour du bien elles plaisirs de lamour du mal, eL par suite les charmes de la foi du vrai et les charmes de la foi du faux; ces deux plaisirs de lAmour, dans les sujets en qui ils sont, dapres leur sensation, sont nommes biens, et ces deux char mes de la foi, dapres leur perceplion, sont aussi, nommes biens, mais parce qui!s sont daps lentendement, ils ne sonL autre chose que des vrais; quoique les deux genres soient opposes enlre ell~, et que le bien de Iun des amours. saiL le bien, et le hien de lautre amour le mal, et que le vraide lune des fois soit le vrai, el le vrai de lautre foi le faux:: mais IAmoUl dont le plaisir est essenlielle ment le hien est comme la chaleur du Soleil, frucLifianL, .vivifiant 65. 62,A VRAlEet operan!: dans un humus ftrrtile, lians des albres de bbnnleqoolit~et dans des mOlssons, el faisant du terrain, oil elle opere, un~, sO;lede paradis, dn jardin de JehDvah, et une espeoe deterlede Cnanaan;et le chll1;me du: vrai de eel alflour est comme la Iumiere du sJleil3li jlrlntem~s, et comme la lumiere ((11. infllle clans un vase de cristal, ou. sont renfermeesde belles tlellrs et dou sexhale une odeUrsuave qlland il:est Olert ; all contraire, le plaisir de Iamour do ,m:ll est comme la chalellr du solei! desser-hant, suftoquant et operanI, oans hn hLimus sterile, et daOs des arbres ingrats, tels qu~ desepilles et des bllissons, el faisantdn terrain, oil ella opere, IInel sorle de desert d Anhie haHite pal des selp~nts, des hydres et des dip sarles; et ,le charmedll .faux de cet amou eSl cOlnme la lumiEHedu soleil en hiler, et conIIne la IUllliere qlli tnfluc daos une hOIJteille, ou sooLdes vers nageanl dans du vinaigre, el des reptilesI d1une orletir infecle. 1I faut qUon saclle que toul li>iense folflle ~Iar des vrais, s(,n revet aussi, et !le distingue airisi dun autre bien ; il faut encore quon sache que les hien! dune m~me sOllche se lient en faisce:llIx et le! COl/Vlent ensemble dun vetelfJent, et se (hslioguent ainsi des aulres; que les formations se fass-enl de cette ma niere, cest ce quon voil claircmeut dapres tOllt ce qui sc passe en general et en particlllier dans le Corps,hulTI3in ; que la m~llle chose se fasse dans leMental humajn~lcela est evident en ce quj( ya UDe correspondance Perpetuelle de tou~es les ehoses dll menIal avee toule~ ceHes du corps: de 1:1 iI resulte que Mental humain a ele or. ganise interieurement de subslanceS spirituelles, et exteriellrement de substances naturelles, et enfrn de substanccs materielles; le ~Iental dontles ,plaisirs de Iamour sont des biens consisle iOlerielI rement en substances spirituelles telles qucllcs 5ant dans le, Ciel, tandis que le Menta. dontles plaisirs sont des Inallx COrlsiste inte riellremeot en substances spil1ituelles telles quelles sont dans Ien fer, etles maux de ce mental sont lies en faisccallx par des faux, comme les biens de Iautre mental sont .Iies en faisceaux par des vrois,; puisque les biens et les maux soot ainsi lies en faisceaux. voila pourqu1oi ,le"Seigneur dit, que Nvraie doit ~tre rassern bUe en faisceaux pour ~tre br.11Ue, et quil en seta de - m~me des scandales: - Alatth. XIll, ,30, 40, 41. Jean. XV, 6., 66. R~~LmION CflIHi:T1ENNEd3 39. Ill. Dum,tnANT 1.AMOUR MbiE ET LA SAGESSE MbtE, H!;T I.A, Vut rd)IE, QlJt EMT J,A VIE EN ~Ol, 1I est dit rlans Jean: " La Parole etriit chez Diell, et Dieu Itdit, la Parole ;en El/e etait la Vie, et la Vie etait la Lztmi(}re desnomrrtes. N -I, 1, 4 ~ - dans ce pasliage, par Diell est entendule Divill Amour, et r10n la Parole la Divine Sagesse; et la DivilleSagesse est prb~llemetlt la Vie, etla Vie est proprernentla I~Uftlierequi procede (Ianl elles soient divis~es, 00 levoit dapres les sujets, don t quelques-uns re(:o ivent plusrle chalfmr, el daulres plus de lumiere; cela arrive priocipalemeot chez les hommes.; en eux la Lumiere ,de la vie, qui est Iintelligence, et la chaleur de la vie, qui est Iamour, -sont divisees; il en est ainsi, parce que Ihomme doit etre reforme et regenere, eleela ne peuttllre fait, a moins que la Lumiere de la vie,qui est lIntelligence,nenseigne ce quil doit vouloir et aimer: cepeodaot, il faut quon sache que Dieu opere continuellement la conjonciion de Iamour et de la sagesse chez Ihomme, mais que lho:nme, si1 ne ,tolHne pa~ses regards vels Dieu et ne croit pas en Dieu opere continuellement]a division; aulant done ces deux choses, le bien de Iamour ou de)a charitc et le !fai de la sagesse ou de la foi, sont conjointcs chez),hOOlIll6, aulanl Ihomme devient lin:age de Dieu, el est eleve vers]e Cielet ,dans le Cial ou sont leg anges; et vier; versd, autanl cesdeux choses sont divisees par lhomme, aulant Iholurne devientlimage de Lucifer el du Dragon, et est precipi t6 du Ciel en terre,et ensuile sous 1: terre en Ellfer: par la conjonction dc lamowret de la sagesse, Ietal de Ihomrne devient comme rel,:lt dun arbredans la saison dll prmtemps, qlland ,1a chaleur se conjoinl en ega-]ite avec la lumiere, doiJ. resultenl la germination, la florai.;;on et ]a fruclific"ation de Iarbre; et vice versa par la division de lamoul el de la sagessse, letal de Ih0mme devient comme celui de Iarbre dans la saison de lIaiver, quand la chaleur se retire de la lumiere, dou reslIlte pour Iarbre la privalion et le nepollillemenl de toute flelll et de (oute fellille, Qlland la chalellr spirilllelle, qui est la-mour, se separc de la lumihe spiriluelle, qui esl la sagesse, ou, cequ i est la m~me chose, (]Iland la charile se separe oe la foi,Jhomme devient comme un humus qui saigrit Oll sepourrit, dans lequel naissen t des velS, W, sil produit ,des arbr.isseaox, leurs feuilles sont couvertes dinsecles et devorees; en eftel,.. leg attr:li:tsI. 5 69. 66LA VRAIE de lamoull du mal, qui en eux m~mes sont des coneupisc8DC6S, ecl3tent tout a coup, et lIntelligence ne les domple ni ne ]es reprime. mais elle les cherit, les entretient et les nourr.it ; en un mot, diviserIamollr et la sagesse, ou la eharite et la foi, que Dieu sefforce conlinuellement de eonjoindre, cest, par comparaison, priver derouge la face, de la une paleur comme celle dun mort, ou enlever au rouge le blanc, ee qui rend la face comme une torche enflammee; cesl encore, par comparaison, rompre le lien conjugal entre deux epoux, et faire que lepouse devienne proslitueeet le mari adullere ; cal Iamour ou la cha,rite est comme le mari, et la sagesse ou la foi est comme )epouse, et comme oes deux choses sont separees, iI se fait une prbSiitution spirilUelle et une scortation spirituelle, qui. SOil! la falsification du vrai el Iadulteration du bien. 42. Il faut en outre quon sache quil y a trois degres damour et de sagesse, et par suite trois degres de vie, et que le lfenta] humain a .ete forme comme en regions selon ces degres, et que la vie dans la region supreme est dans le degre supreme, daDS la se conde region dans le degre moyen, et dans la derniere region dans ]e degre infime ; ces regions sont successivement ouvertes chez les hommes ; la derniere region, ou la vie est dans le degre infime, souvre depuis la premiere enfance jusqua la seconde (pueritia), et cela se fait par les sciences; la seconde region, oula vie est daDS un degre plus grand, souvre depuis la seconde enfance jusqua Ia dolescence, etcela se fait par les pensees provenant des sciences; et la region Sl!pr~me, ou la vie est dans le degre supreme, sollvre depuis ladolescence jusqua la jeunesse et au-dela, et cela se fait par les perceptions des verites et morales et spirituelles. Enfin, if faut quon sache que la perfection de la vie consiste non pas daDS la pensee, mais dans la perception du vlai dapr~s la IUIlliere du vrai; cest de la quon peut. juger des differences de la vie chez les homme3; en effet, il en est qui, aussitot qUits entendent le vrai, pervoivent que cestle vrai, ceux-ci dans le Monde spirituel soot representes par des aigles; il en est qui ne pert;oivent pas le vrai, mais qui le concluent da,pres les confirmations par les apparences, celJx-ci sont representes par des oiseaux qui ont une voix agreab]e; it en e:>t qui croiellt quuoe chose. ~st ]e vrai, parce. quelle a etedite par une bomme dautorite, ceux-ci soot represeotes, par des~1 70. RELIGION CHRETlENNE61;pies; et en outre, il en est qui ne veulent pas et qui ne, peuvenL pa~,percevoir le vra i, mais qui per~oivent seulemeBt le f;lux, et cela..!paroe quils sont dans une lumiere fantastique, dans laquelle lefaux se montre comme le vrai, et le rai se montre OU comme quet,que chose de cache au-dessus de la We dans un nuage epais, ou-eomrr.e un meleore, ou comme le faux. Les pensees de ceux-ci sout Jrepresentees par. des hiboux, et leurs paroles par des chats-huants;; tJarmi cesderniers, ceux qui ont confirme leurs faux ne SUPPOJlr tent pas dentendre les vrais, et des que quelque vrai frappe Iou verture de leur oreille, ils le rejettent par aversion, a peo pres -comme un estomac charge de bile vomilla nourrilure. _, 43. V. LESSENCE DE LAMOUR EST DAIMEI bESAU~EES HORS D~ 501, DE VOllI.l)!R tTRE UN AVEe EUX, ET DE LES UENDRE HEUR,EUX,pAR 501.Il Ya deux choses, lAmour et la Sagesse, qui font lessence denieu, mais il y en a trois qui font lessence de son amour: Aimer ;les aulres hors de soi, vouloir ,etre un avec eux, et les rendre heu reux par soi ; ces trois memes choses font aussi lessence de sa sa- . gesse, parce que I Amour et la Sagesse en Dien font un, ainsi quilca ete montre ci-dessus; mais ,lAmour venl ces choses, et la Sa ,gesseles produit. L., PUEmEREssENTIEL, qui est daimer les au.t?es hors de soi, est reconnu dapres lamour de Dieu envers lout le Genre humain, et acause du Genre humain Dieu aime toutes les ,choses quil a creees, parce queHes sont des moyens ; car, qui aime;la fin, aime allssi les moyens: lous et tOlltes choses dans lllnivers cSont hors de Dieu, parce quils sont finis, et que Dieu eSl Infini:fam01Jr de Dieu va et setend non-seulement sur les bons et sur les00 image i it sa ressemblance, avec lesquelles la conjonclion peut. ~tre faite :-que lAmour Divin tende continuellement it la conjonc tion, cela est evident dapres ces paroles du Seigneur, " quil veutquils soient un, Lui en eux et eux en Lui, et que lamour deDieu soit en eux. " - Jean, XVII, 2t, 22, 23, 26, - LE TROI SIEME ESSE:t.~tre un avec eux et qllils venlent les rendre heureux: celle Sphere dttDivin Amour affecte non-seulement les bons, lJlais aussi les mechants,.et non-seulement les hommes, mais aussi les beles et les oiseaux detout genre; la mere, quand elle a infante, pellse-t-elle a aUlre chosequa sunir pour ainsi dire it son enfan r, el il pOllrvoir ,I son bien? L oiseatr, forsquil afait sortir des reufs ses petils, fail-il autre chose que deles reehauffer sous ses ailes, et dinserer padeur petit bee de la nourri- .lure dans leu,r gosier.? Nest-il pas connu que les serpentset les viperes ~iment leur progenilure ? CeLle sphere universelle alfecle speciale( 72. RELIGION CHRETIENNE6!t: ~efll-ceux qui recoivent en eux cet, Amour de Dieu ; ee sont ceUli-qui croient en Uieu et aiment le procbain; l~ cbarite chez eux est. firnage de cet amour. Lamilie entre ceux qlli ne sont pas booS! imile meme cet amour; en effet, Iami a sa table donne les meilleurmorooaux ~ son ami, iI lembrasse, il lui saisil la main et la lui ~erre, et itlui promet ses services. Les sympathies etles efforts des ~Omog(mes et des semblables pour la conjonclion, ne tirenl pasn des alimenls qui lui conviennenl, comme les connaissent les beles, mais quil prend ce quil rencontre, que ce soit propre, 011 sale, et leporle ha boucbe : ces observateiJrs dirent que lhomme, sans liJistruclion, ignore absolumerlt les manieres dahner lesexe, et que m~meles jeunes fllles et les jeunes gaTl,;ons les ignorenl, sils.nen ont pas ete linslruils par dautres: en iln mot, rhomme nail corporel comme le vel; et il demeure corporel, 11 indins qliil na1prenne par dautres it savoir, a comprendre et a 8lre .sage. Apres.eela, ils cohfirmetent que les B~tes, lant nobles qu"ignobles, comma les animaux dela terre, les oiseaux du ciel, 16l repliles, les poissons, ces VelS quona1pelle insectes, r.aissent dans toulCS Ies sciences des. amours de Ieur vie, par exerrlple, oa~s tout ee qui c6ncerne la nu trition, dans lout Ice qlJi concerne lhilbilalion, dans Lout ce qui. cencerne lamour du sexe et de la prolificatien, etdans toul ce qui concerne leducalion ;de leurs petits: i1s confirmaiimt cela pa~ des meneilles, qurIs rappelaient dans letJr memoii-e, d~apres ce4ui1s avaient vu, enlenduel lu:dans le Mondellaturel, ou ils aviierte 79. 76LA VR~IE ~ecu auparavan~, et dans lequel il y. a des jMtes non pas representatives mais reelles. Apres que, la verite de la proposili~n eut el~ ainsi prouvee, ils appliquerept leurs lI,Ienlals a rechercher et it lrquver les causes par lesqueHes ils dcvelopper,aient et decouvri r.aienl cet Arcane; et ils dirent tous: Cala ne peut exi~ler ainsi-que dapres la Divine Sagesse, afin que Ihomme soit homme et que la bete l~oit bete, et qu1ainsi (imperfection de naissance de Ihom.een devienne la perfection, et que la perfection de naissance de labete en soit (,imperfeclion.Alors, ceux du SEPTENTnlON commencerent dabord a donnerleur opinion, et ils dirent que lholl}m.e nail sans les sciences, a6n quil puisse les recevoir toutes, tandis que sjl naissait dans ,Ies sciences, il ne pourrait en recev.oilj daulres ,que celles dans Ies -quelles il serait ne, et qUalors il ne pourrait non plus sen approprier aucune; ils ilIuslraient cela par comparaison: Lhomme a sanaissance esl comme un humus dans lequel aucune semence na et6repandue, mais qui nCllDmoins peut recevoir toutes semences, et lesf~ire croUre, et fructifier; la Mte, au contraire, est comme unhumus deja ensemence, et rempli de gramen et dherbes, lequel l1e ref;oil dautnes semences que celles qui y sont semees ; sidautres lui etaient confiees, it les etoutferait; d~ la yieDt quelhomme, pour acquerirtoute sa croissance, emploie plusieurs ~lDnees, pendant lesquelles 11 peul, comme un humus" etre -c,ultive et produire comme des moissons, des fleurs et desarbres de toule espece, tandis que la Mte acquiert sa croissance en, tres-peu dann~es, pendanl lesquell,e~ elle ne peul ~tre cullivee que -daDs les scienc~s quclle a ref;ue~ en naissant.. Ensllite ceux de IOc~ CIDENT parlerent, et ils dirent que lhomme ne nail pas science.,-c~mme la bMe, mais qu:il nail Faculte ~l Inclination, Faclllte poursavoir, et Inclination pillr aimer, et quil na}l Faculte non-seule ment pour aimer les choses qui sont de lui et du mOlide, mais aussicelles qui sont de Dieu et du Ciel; cuen conseqlence lhomme nail, Organe. vivant ~ peine par les sens exlernes, si ce ,nest obscure ment, mais ilullement par les sens illternes, afin que sucqes~ivement.il vive, el deienne homple, dabord, naturel" ensuite. raliolln~l et, entin spi~ituel ; ce qui narrlverail pas, sil nalssait da,ns les sciences, et 4ans les amours commeJes betes ; en ef~, es sciences et les. 80. RELIGION CHRETIENNE.77affections de lamour innees (connat! impossible a "lhomme dacqilerir de Ini-meme aucune scieuce, maiscest dapres les autres quil doit acquerir la science, puisquaucune science nest innee (connata) en lui ; et comme it ne peut acquerir de lui-meme aucune science, iI ne peut non plus aClUeril aucun amour, puisque oil nest pas la science, la nest pas lamour; la science et lamoursont des compagnons indivisibles, et ne peuvent pas plus elre separes que la volollte et Ientendement, 011 Iaffection el la pensee,enfin pas plus que lessence ella forme; a mesure donc que lhomme.acquiert des autre:, la science, Iamour sy adjoint comme compa gnon de la science; ramour univQrsel qui sy adjoint est lamour de savoir, et ensuite lamour de comprendre et lamour detre sage; ces amours sont 11 lhommeseul, et ne sont a aucune MLe, et ils influent de Dieu. Nous convenons, avec nos compagnolls de lOcci dent, que rholDme ne nait dans aucun amour, ni par consequent dans :lucune science, mais qui! nait seulement dans linclination a aimer, et par suite dans la facul!e de recevoir les sciences, non delui-meme, mais dapres dautres, cest-a-dire, par Iintermediaire des aulres ; il est dit par Iinlermediaire des autres parce que ceux-ci nont rien re.;u non plus deux-memes, rnais ils ont re~uorigiflairemenl de Dieu. Nous convenons aussi avec DOS compagnon& du Septentrion, que Ihomme 11 sa naissance est comme un humus.dans lequel aucune semence na tHe repandue, mais OU peuvenL etre semees touter:;cboses tant nobles quignobles ; de la vient quil a ete nomme HOMME du mol Humus, et ADAM du mot Adama qui est lHu mus. A cela nous ajoutons que les Betes naisserit daDS les amours naturels, et par suile dans les sciences qui y correspondent, et que neanmoins de ces sciences eUes ne sav:ent rien, ne pensent rien, De comprennent rien et ne discernent rien, mais quelles y sont conduites par leurs amours, a peu pres comme les aveugles dans les.ruespardes chiens, car elles sont,aveugles quan! 11 lelllendement,-ou plutot cllef> sont comme des somnambules qui font ce quils,fODt d,apres unescien..~ aveugfe, lenicndemEmt elant"assoupi. Ceux 81. .~LA RAIEdelOrientpa-rlerent en dernier lieu, et ils dirent ; :Nous CQns~ton~ allx op~n,ions que. nosJreres ont emise~, que lhomme lie sa it rie~ ~e Iui-meme, mais qui1saiL dapres Ies autres et par linter m~pj~irll d,es :lULres, afin qui1 connaisse et reconnaisse que tout cequH saH, qompreml et disc,erne, vient de Dieu; et qualllrement Ih,oml)1~ ne peuL naitre et elre engendre .de Dieu, ni .devenir son image et S;l ress6n;.blance ; car il devient limage de Dieu. en. oe quil reconnait et croit qlli1 a recu et recoit de Dieu, el nop de lui. meme, 10llt bien de Iamqur et de la charite, et tout vrai de la S3 gesse et de la foi ; et il est la ressemblance de Dieu, en ce qui1 sent~D Iui ce bieD et ce vrai comme vimanl de luimeme; iI sent cela.parce qllj) ne nait point dans les sciences, mais les recoit, et. quilJui semble que ce quil recoi~ vient de lui; Dieu don ne melIie alhomme de s~ntir ainsi, afin quil soit homme et non Mte, puisque .parcela quil veut, pense, nime, sait, comprend et est sllge commamme ne naH dans aucuoe $cjence, ann quil puisse venir danstoule science, et faire des progres dans lintelligence, et par Iintelligence dans la sagesse ; et qui1 ne nail dan~ aucun amour, afioquil puisse vellir dans lout :tmour, par les applications des science..>dapres lintelligencc, et dans Iamour, envers Dieu par )amour~legard .du proch~in, ~t ain&i etre, ~onjoint it Dieu, et par la devenir homme, el vivre dans lelernile. " En~uite, ils prirent le papier et lur,ent le troisieme Objet de disGu~si,o~,t~ sivoir: QUE SI,;NIFIE LAR8RE DE VIE; QUE SIG:lIFIE LAR IllEJlE L,~ SCIENCE DU.8IEN ET DU MAJ.; ET QUE SIGNIFIE J:ACTlON DE~[~GER DE CES ARllRES? ~t ilsdemanderenllous que ceux qui etaielt~~~j.s a lORIENT q~ve.I;o~passent eet Arcane, comme eLant dun enten~elIelltl plus pro,fond, et paree que c~ux qui sont de lOrient sont,~n.s la lumiere entlammee" cest-a-dire, dans la sagesse de lamour.,. Qt que celle sagesse es~ entepdue par le Jardin dEden dans lequelces, deux Arbres avaient ete places; ce.u~-ci repQndiren~: NOIJI ,. 82. RELIGION CIIRElIENNE.7.4).CI.llons. par1llr..m~is COmllle Ihomme Re prend r,ien de, tuidfl6me. ~tlir:lt tout de Dieu,. nous parlerons dapres Dieu, mais neanmDins .dapres nous commesi celail dapres nous-mamas; et alQr8 i1s di rent: LArbre signifie lhomme. et le fruil de Iarbre le bien deJa vie; de la IArbre de vie signifie lhomme vivant par Dieu; et COmme lamour et la sag~s~!l, la cbaril~ et la foi, ou le bien et le vrai, font la vie de Dieu dans lhomme, IArbre de vie signifie thomme en qui ces choses sont par Dieu, et par SUiIEl.la vi~ elerrnelle pour IbollHpe: lArbre de vie dont iI sera donn~ de manger,- Apoc. Il, 7 ;.X:XIl, 2, 1.4, - a la mama signilicalion. J:Arbre .de la science du bien et du mal signifie Ihommequi croi.t "ivre p.arlui-mame et lion par Dieu, ainsi, qui croit que lamol,lr e.t la sagesse.,la charile et la foi, cesl-a-dire le bien et ie vrai, apparliennen.t .dans Ihomme a Ihomme, el non a Dieti, croyant cela pa,ree quilpense et veut, parle et agit ,en toule ,resselllblance et en tOllte apparence comme par lui-mame : et comme Ihomme par suite se per; suade qui1 est aussi un Qi~lI, cest pour cela que I~ Serpent a dit: "Dieu sait qu au jour qu~ vous manqe1ez d~ fruit de ce.ta~bre, vos yeux seront ouverts, et vou~ serez comme /)ieu. sa .chant le Men et le mal. " - Gen. Ill, O. - LAction (le mangerde ces arbres signifie la reception et lappropriation; lactioJldemanger de larbre de vie la reception de la vie eternelle; etraction de manger de Iarbre de la science du bien el du mal ..la reception de la damnation; par le Serpent est entendu le.diablequant a lamour de soi et au faste de la propr.e intelHgen~e; et cet amour est le possesseur de cet arbre,et les hommes quilsont dans le fasle 4apres cet an,our sont ces, arbres. lis sont done dans une grande erreur ceux qui croient qu Adam aet.e sage et a fait le bien par. IUi-mem,e, et que ee fut la son elat dintegrile, lorsque cependanl cet Adam a ete m:llIdit a cause de.cetle roi ; car cela est signifie par Manger de larbre de la science du bien et du mal; cest pour cela qualors il tomba de letat dinle ~rite, dans lequel il avait ele quand il croyait alre. sage et faire le bien dapres Dieu et nullement par lui-meme, car cela est entendr.t par Manger de lArbre de vie. Le S~igneur Seul,etant dans Il: .Mpnde.. a ete sage par Lui-Meme, p~rce que par naissagce le Divin M;m,e ~tait en Lui et Lui appat;tenait, aussi est-ce pour cela que par la~: 83. So LA VRAIE propre puissance il est devenu Redempteur et Sauveur, De tout c~ quils venaient de dire ifs firent cette Conclusion, Que par IArbre de Vie, et par I Arbre de la science du bien et du mal, et par I Ac tion de manger de ces arbres,.il est entendu que la Vie pour Ihomme est Dieu en lui, et qualors il a le Ciel et la Vie eternelle; et que la. Mort pour Ihomme est la persuasion et la foi que la vie pour .homme est non pas Dieu, mais IUi-meme, doiI il a lEnfer et la Mort eternelle"qui est la damnation ... Apres cela, ils examinerent le Papier ,Iaisse par les Anges sur la.table, P.t ils virent ecrit au bas: REUNISSEZ LES TROIS DECISIONS E:iUNE SEULE SENTENCE; et alors ils les rassemblerent, et ils virent quelles se reunissaient tOlltes trois en une seule serie, et que cetl~$erie ou cett.e sentence etait c(ille-ci: II Que 1Uomme a ete creepOllr recevoir de Dieu Iamour et la sagesse, et cependant en tout~ressemblance commede IlJi-m~me, et cela a cause de la receptionet de la conjonction ; et quen consequence Ihomme ne nait dansaucul} amour, ni dans aucune science, ni m~me dans aucune puis- ,sance daimer et detre sage par lui-meme; cest pourquoi sil attdbue tout bien de lamour et tout vrai de la sagesse aDieu, il devientDomme vivant; mais sil se les attribue a lui-meme, il devient,homme mort. Il lis ecrivirent ces paroles sur un nouveau Papier,etle placerent sur la Table; et voici, aussitotles Anges furent presentsdans une nuee dune bJancheur eclatante, et ils porterent le Papierdans le Ciel, et apres quit y eut e~e lu, ceux qui etaient assis surlesSieges erltendirentdu Ciel des voix: Bien; bien, bien. Et aussiLCJliI apparut un Ange qui semblait voler, ayant comme deux ailes auxpieds et deux aUK tempes; il portait des prix, qui consistaient enRobes, en Bonnets et en ictait pas en repos sur son ancre ; ou comme un homme qui a deuxvolontes opposees enlre elles, dont rune est n~cessairemenl en repos quand laulre agit; mais si elIes agissaient Iune et Ial.tre enipeme lemps, elles jelteraient son mental dans le delire ou le ver tige. 58. Si selon la foi daujourdhui, la Toule-Puissance de Dieuetait absolue tant pourf aire le bien que pour faire le mal, ne serail-il I,as possible, et meme ne serait-il pas facile it Dieu delever tout i"Enfer dans le Ciel, de changer les diables et les sat;ms en Anges, et de purifier ell un instant de ses ptkhes tout impie sur la .terre, d~ le renollveler, de le sanctifier de le regenerer, denfaire dun filsde la colel1e un fils de la grace, cest-a-dire, de le justifier, ce quise ferail seulement par laddication et Iimputalion de la justice de stl,nFils? mais Dieu dapres sa Toute-Puissa~ce ne peut pas cela, parce que cela est contre les lois de son Ordre dans IUnivers, et eo meme temps contre les lois de lOrdre mises dans ehaque bomme~Iesquell(s consistent en ce que de part et dautre il ail mutuellement conjonction; que cela soit aim:i, 00 le verra dans la,suite dec-e Traite. De cetle opinion et de cette foi insensees sur la ToutePuissance de Dieu, iI resulterait que Dieu pourrail changeI chaquebomme-bouc en homme-brebis, et par bon .plaisir le faire passeI de rsa gauche ~ sa droite; quil pomrait aussi par bon plaisir changer ,les Esprits uu .dragon en Anges de Michel, el quil pourait donnerla vue dun aigle il un bomme dont lentendement est commela vueIlune taupe, en un mat dun homme~hibou faire un homme-colombe; l:Dieu ne peut pas ces chases, parce que cela est oontre les lois de son Ordre, quoique continuellemenl ille veuille et fasse des efforts.Sil lavail pu, iI nuwrait pas perm is a Adam decouter le serpent,de prendre le fruit de IArhre de la science du bien et du mal, etl:1e Iapprocher de sa houche; si1lavail pu, iI naurail pas permis aetrn de tuer son frere ; a David de ofaire le denolllbreliJeol Clu peupIe; a 8alomon delever ,des .templesa des idoles; et aux Rois ;deJuda et dIsrael, de profaner le Temple, ce qiJils ani fail- tantde 92. RELIGI OltCHRErfIENNF;.89:: fois: et m6me sil lavait pu, 11 altrait par la R-edemption.destonFilssauve lout le gtlnre JhUlnain sails en excepler un seulhomtDe~~t,~irpe"lout lEnfer, Les anciens Ge/lLilsavaient attribue une-pa~eile Toule-PuiS6anee a I:eurs dieux et Jlleurs d.eesses; de,la sont :so~Lies leurs fables ; ~ar exemple, celle de Deucalionet de J>yrnha,.qui, en jetant des pielres derriere eux; firent des hommes; ceHe~Apollon qui changea Daphne en laurier; celle de Diane qui m~ tamorphosa, IIn cbasseur en calr; et cella ,dun autre de leurs dieuliqui changea en pies~les "ierges du Parnasse. La roi daujourdhui sur la Toule-Puissance Divine est s~mblable; de la Ollt ete portees-dans le Monde tant didees fao;ltiques et par suite heretiques danstoute Region Oll cxisle 13. Religion.59. IV. DIEU EST OMNI-SCIENT, CEST-A-DlRE QUIL PERCOlT, VOlT ET:SAlT TOUTES CHOSES, TANT EN GENERAH QUEN PAIITLCULIim, JUSQUAUXiPLUS MINUTlEUSES QUI SONT FAIT,ES SELON LORDRE ; ET AUSSI D~APRi!:S(;ELLES-CI TOUTES CELLES QUI SONT FA.JTES CONTRE LonDRE. Si Dieu est Omni-Scient, cest-a-dire, sil percoit, toit et sait toules choses, cest parce ,qui/ est la Sagesse meme et la Lumiere meme, or la Sagesse meme pel"c;oit toules choses, et la Lumiere meme voit touLes choses; que Dieu soit la Sagesse meme, cest ce ~ui a ete montre ci-dessus; qui/ soit la Lumiere meme, cest parce qui est le Soleil du Ciel ~ngelique, qui iIIustre lentendement de tous, t.ant celui des Anges que celui des hommes; car de memeque looil esteclaire par la Lumiere du Soleil naturel, de meme Ienten demenL est eclaire par la Lumiere du Soleil Spiritucl ;et non-seule ment iJ est eclaire, mais il est meme rempli dintelligence selon Iamour de recevoir Iintelligence, puisque cetteLumiere dans son ~ssenceest la Sagesse ; cest pour cela quil est dit ,dans David. ,QUE DIEU JlABITE DANS UNE LU~IlERE INACCESSIBLE; el dans I Apocalypse~ 1ue dans la Nouvelle-Jerusalem, on na pas hesoin de Lampe., parce que le Seigneua Dieu leclaire,. et daDS Jean, que la Parole qui etait chez Dieu, et quiitaitDieu, ,est la Lumierequi .eclaire tout lwmme venant dans le Monde,. par la Parole il estentendu la IDivine Sagesse. De la vient que les ADges sont autantdans leclat de la lumiere,qu 1ils sorrt dans la sagesse: et de la vient a.ussique, daDS la ParoJe"lorsque la Lumicre est .nommee, Hest en tendu la sages~e. 93. 90",LA VRAIE60. Si Dieu perl;oit,voit et sait toutes choses, jusquaux plus miilUtieuses, qui sont failes selon lordre, cest "parce que lOrdre estUniversel dapres les tres-singuliers; car les singuliers pris ensem" ble" sappellent IUniversel, comme les particuliers pris ensemblesappellent le Commun: lUniver~el avec ses lres-singuliers est unOuvrage coherent comme un, tellement que cet un ne peul ~Ire ni touche ni aftecle, saDS que quelque sensation en rejaillisse sur toulle resle. Dapres cellequalile de Iordre dans IUnivers exisle une qualile semblable d:ms 10llles les choses creees dans le Monde ; mais cela sera iIluslle par des comparaisons prises dans les choses visi bles: Dans 1l1Omme 10llt enlier iI y a des communs et des particu liers, et les communs y enveloppent les parliculiers, el ils sarrant;ent dans un lel entrelacemenl, que Iun apparlienl a laulle; cela arrive parce qui1 y a une enveloppe commune autollr de chaquemembre, et que celle enveloppe sy insinue (bns chacune des parties qui le composent, pour quelles fassent un dans chaque fonclion et dans chaque usage; par exemple, Ienveloppe de chaque muscle .entre dans chacune des fibres mOlrices et les rev~t delle-m~me; il en est de meme de Ienveloppe du foie, du pancreas et de la ralepour chacune des choses qui sont au dcdans de ces visceres; il enest de meme de lenveloppe du poulDon, quon nomme plevre, pOUfles inlerieurs du poumon ; de meme aussi du pericarde POUl touteset pour chacune des choses du coour ; et communement du periloinepar les anastomoses avec. les enveloppes de lOus les visceres ; deme-me des Meninges du Celveau, celles-cipar des fils exlrails dellesmemes, entrent dans lOlltes les glanuules substratees, et par cellesci dans tOlltes les fibres, et par les fibres rlans toutesles parties ducorps; ,cest de la que la Tele dapres les Cerveaux gouverne touteset ch:i.cune deschoses placeAs SOilS elle, Cas exemples n ODt ele presentes quafiri quon se forme, dapres des choses visibles, quelqueidee de la maniere dontDieu perl;oit, voit et sait lOules les choses.jusquaux plus minutieuses, qui sont faites selon lordre."61. Si Dieu, dapres les choses qui apparliellnent it lOrdle, per{:oit, sait et voit toutes celles, tant en general quen particulier, jus quaux plus minutieuses, qui Sule ia nature vient de Diel,l, milis.... Cependant Le Prtre~ en~en6 /" ~aJl,tleurs chuchotements, leur dit: Votre sa~esse, quies~ purement)_llli1osoph;que, vous a s4lJts, et elle abouh~intri~urs.de!..osrn~ntlls, ,au ,point quaucune Lumire proodant de Dieu et des.on). Ciel na pu in.f1uer, ni vous illustrer, ous lavez teinte; et il dit:Agitezdonc et dcidez entre Y()US do viennent vos Ames, qui sontill,lmortelles? vienneTt~elles de la Nature? ou bien ont-elles t en , ~emble lIans ce grand Chaos? En entendant cellequestion. celui quJ/1 / , av!!tpar~J~J).!.~!!.er.~r!!.~de_~~nons, leur conclu f r~ que I~ h!!!!!!!in~ .!fe!;t_qlJ!l de ~ther, q!le la.p~~e nestyqu~.une modi~cation de lther par la lumir,e du soleil, et que ll ther aupartient la nature; et ils dirent: Qui ne sait que nous : parlons par le moyen. de lair? et quest--ce que la_p~e, sinon un ~ ( langage dlns. un air plus pur, qui est appel ther? de l.-!ientq!.8~. p.~lJse_ ct lelangag~..JQnLlIn; qui ne peUL remarquer cela d,aprs, lhomme tanqis quil est enfant? dabord il apprend pa.!l_er,..et successivement parler ayee lui-mme, et cela, cest penser; ds lors, qllest-ce que la pense, sinon une modifi.catioll de.lther; ,et le son du langage, quest-ce sinon sa moduliltion? dp nQUS 4t 124. RELIG10NiCHRRTIENNE Ut cidons que r!!!le apparWmt lIa, jnatlr~Quelqll~s-nns demne .40X-1iMl furent pas d~ltn :avis:itliJfrent, :ilest vrai, mais :ils iJlustr~~eDt ~~Jiat :Qe la qijesli~n, en;di.sauLque,les Anges ont.eu leur~or.igi.e, . Jlfl~1I1d [!ther sest ,dg,a;g de ce,.gr,and Chaos, Jet qualors ill sest9ivisdans la rgion supr.me en.di.Iln.q.!!l_~i.abL~~fq.r:m.es il]ill.vidu~lles,~),lI u,Ll!fQduisentdans les hommes, qUand:ils.commen_cent ,pelfser.daprs~u~ air plusJl?~r, lesquelIes Conmes sont alors nommes:Ames.;. ces mots,.nn autre dit :,Jaccome quil ait t form dans la r !~io{) suprieure par lther ,dei formes individuelles, en nombJle .)Dlmense, mais nanmoins les hommes ns depuis la cration du~onde en Ollt excd le no~re, comment alors ces formes thres.~ (()n~.elles pu suffire? jai aonc pe~s en m0.::-m~lej.ue_:le~Am6s .1 qUi sorlent de la bouche des. hommes, quand. ils...rne!!.r~.nt,~i~n.~taprs queJqu~s milliera dannes chez les mmes, et.queUesreqQmmeOcent el mnent u~e vie semblable la prcdente; il st .noloire que plusieurs dentreJes sages croient des retours senJ- J b.lables,et la Mtempsycose.Oulre ceux dont les opinions vienrnent dtre rapp()rtes, les autres aussi prsentr.ent leurs conjeel tures, que je passe sous silence, pa~ queJ.kU!:ll~n~Mi(jS./,A~rs une petite hure I~.r.mfrevint, et alors celui gui tprc, ...-Illurs prcdentesamours, qui taient prment n~ell~s, m!lnd:in_~setcQ!floreUes, etitssen allren,l vers la g~uche, ,de :soci~en socit, etepfin Jis entrrenlt dans, un chemin.O, les plaisirs de leurs amulTs lesattiraiem, et i1Sldirent: Suivons .ce ehemin; et ils lesuivire1t, eL ils!descendirent, et eofinils vil (.:rent",veJi~; ceux qui .taieDt d~s des plaisirs de semblables amours,) .~lils. a-HJ)enbaul del; e.t comme! leur plisir lait un plaisj.!!Jl~!~re)Jepmal" etl1.llii...danslelLi:..che.rnin (i1~Jlv:il~nt a"!Jssi fait du mal plu .sie!!rs, ils..:fuf~!)llllcar~~s, et ~~inr~nt de~ dmons; et alors leurJ~sir fut chimg en dplaisir, car par les peines et par les craint~ ..des ,peines,",~iJs ,furent eonliaiots et, rprims dans leur, prcdent (.iplais~r;,, qui tco,nstituaH leur /laLure:; el, Hs emanderent, l ceux qui ) ~1li~llt dns.,llla ltnmeiipri~on, ,sils delaie~tl vivre"ainsi, ternelleJR~lllr i et quelqltes-uns rpondirent Nous sommes iCi depuis quel..) ques sioles; ,et-nous devons y, rester pendant les siqles des sicles-; 126. RELIGlON ~OHRTIENNE .t23car la ~atllre.q~.J.lQus;ayons on.tr~cle ~1Jj!!SI le~();nde Ile paub tre .changel -pi chpsse. ,pa~l, lest. peines; et,quand~1Ie"es~lchasSe,pareJle$., tou~urs; aprs un,qurt espace de t6!1PS ellerev~ent . ., ~o. ClNqplM~ M~MQRABLI. Un jour ~.Sl!1,aQr patlpemnission,]J1onta, de l~l)fer, ay,~~JIQJ!Jm!!.IDe:, ~ sapp,rpcha de la ,maisimlo .flais,;,l~~Y~!J,~d~.l1!JeIItllet1 n~aBimoins. je. leurl JllrIai tra~e,rs la, croise" ;~t~e"qemaI1daiaU ,Satan d,oit ihvenait;i:ibmecljtilD~ a ;com~agni,e ~~ 9~~s.e,wJ:>laible~; ,el.jelQemanq;li,d!iOitr.v.enlit()a..J~Igm,~.;" i.1 Irn~ dit.;"Ji;le ,enjvieJl1t Pilr.,eVlem.e~,t; ceUe,Gi~tait (le ) Ja troupe Iles ~irne,~1 qJli ,par,llSj plW,J,J;1aisies ,savent preniFeto.us .J~lpe~?rS iet,~9Jl,t~S!II.~~/fQrlp~s de-la.beaut et;de1lalg.r.ce; tantqt 1 elle~ ~e Ijdo.qpen1I11~1 beaut~ de,Vllus" tantt ,le visage dcent iUlle {.v1ergl}, du Il?arDa~~e. JW!~~ ~Uel1(se ,parent d,enCOullonnes at"derrnan... ~tlal}xl cPlllp;le des:einl~, ,~J Illil:rcb,ent ,avec rn,ajesL appIUiy~~ sprun b4~o,~,,d:::m~~n,~i; te~~~~ son!, d;:m,s l:e llop.d,e-deSiEspr-its!JC:$:ca.urlisanes, ct, ~ll~s 1~~llidi~pJ..Ju;(}p~1!W dits phanaisie~,;, ~p--~~i~o~el~aLJhpe~.Jen~,~~e(1 ~.n~lfef;nlaJJt ~~~&Ji 4JdQnisJ!,lUqis (aJTivlqn,~:aills~rie~~xL: Je,coemaIdait1W-Sataij) (:q!1:ele laA, s,1 f,oi~cli.on,:;,et, il, ,t por quoi,qu~mJ je linterrogeai aussi sur la, vj~ aprs lJ!!..ort, il!pQ..Ddit que !J,tait une ..chose ~maginaire (ens imagjryarium) ; et 18----_ _---.- -~- 128. RELIGION ,l!:HRR,mENNE !2.5f ( p~~t~ q!!elqu~_em.~ve slevant dun ca,davre au tombeau dans ) une forme comme un homme, ou queJque &h-.Q~~ qu~on nom~~sp~c ) ti.e, dont quelques personnes font des contes, avait introduit une telle ide dans les phantaisies des hommes~ A ces mots, il ne me fut plus possible de me retenir, jclatai de rire, et je dis: Satan; tu(d!disonlles~en dl.:!~~Q~!!ant; que~-tu _Illaintenant, ,toi 1- n~-t~i) pas homme dans la forme? ne parles-tu ps~nTvois-ti-:pas, nen r ) tends-tn pas, ne marches-tu pas? Rappelle-toi que-iU--as vcu dans.Il un autre,Monde, donttulneo te souviens pas, e~ q~-, n.!.~Jlt,~,QE,!!!J.u vi~ apr~ la__~rt" et que tu as parl abso.Lu.~ent comme tUI parlais" ) au.par,a,van, t ; eUe re~Q.!!yenir lui fu t, d.onn, e~ i,l s~_"&pp~a" e_t Il .- ri" !1{) 1alors il~~_~ ho,!!te, et il~,~cri~: Je_jll2~Q!!n{; jailvuile- ciel aU J )/_ ln dessus, et jai entendu les anges- y dire des choses ineffables, et cela quand je venais darriver -ic~; mais maintenaIlt, je retiendr,3Jhcelail P9ur le raconter, mes.compagnons, qlle je viens: dequiHerl et f peut-tr alors auront-ils, honte, pareillem,ef)t,; et iLp.ersist~_l!14tr.6 qP,:.!lles ~,P, P, ellerait insel!~s, mais mesuleiqu~escen~aiti l()l!." ) bli cha8lai.tJ~ Jres~~_nir, et quand il fut- arriv, il qraisonnat co~~e. . e!,!li-, et l!Pp,ela,,(olies les_ choses qu:U mavai~ _~4!J_~illr.e"( Telest ltat dela pense .,et du larigage,des Sa,t;ans aprs la mortj) sont appels Satans ,ceux qui chez eux on,t c2E_~_~~,~~~_~~x,jusqua{ l~ foi; et Diables"lceux qui c~ezeuJ( ont c~pfiIm~l~s.mall1(parlahV1.6. 129. r):.]" II!.N:V~Aml .}IJ!l CHA PITRE SECeND Il III ,IL JIl~: h ~j I ., ! 1 J Il,",: I l l i lll lIl~!il" : i( J ,li 1: J,JIll Il! 1 ;JI 1 . _. ". - t J1,"(-":I-:Ii) 1"~I "1."& .~,pU. ,SEIGNE_UA 1 lDEMRT.E~i- 1~,." ~ ~,! fi IlJ 1 .l~II! l co. JiII1:,11. 1" 1 lI8t:;. Dansi ;lelChpitte p.redenit IliFa efltraitde Die.t Crilturet ia:Lor.Sj enl,lDIme tempsJde IllJ i(i)raVidn ;"dans de Chapitre-di;: il Serattait6idu~igneuri Rd6rnpteUre~ au~siell mme talbps ;de l R1dempLlon ;"bnl dans le) ;lCI:la~itre stlivatit; d~ lispIiltlS~rne J~t enmme1temps ,de lai Div,hie Opr~i:Gn: ::parqeSeign~rJRd~mpteur~1nouS! entendons Jhovahda.n~ lFIuriJaih ~ I eff6IJ,llque Jhovah JiMme~ soit. qescendwet arti.plis lHumaitlafiniJdoprer l~ Rdertl~-ti.Oll~ ce1:l.sera !ffi0ntti~:Gans ls:A,rtiles quduiveHt. Sjl ,. e~t ditle Seiign:eur et mon Uhovah cest parce."que VAII en ce jour-l. - Z:lch. n, U, 15. -" MOI JHOVAH, je Tai appel dans la justice, et je Te dQnnerai pOU1 lalliance au peuple: ~Iol JEHOVAH CEST LA MON NIJM; ET MA,GLO,IREA"UN AllTREJE NE DONNEIlAI POINT. - Es. XLII,l, 6, 7, 8. - " Voici les jours qui viennent, ou je ,sllsciterat li David un germe juste, q.ui rg.n:era Rdi, et fera jugementet jUfJlice enla te11e; etc~est ll"S07iln6m: JEHOVAH NOTRE JUSTICE. - Jrm. XXIII. 5, 6. XXXIII, OS ,1 t6. - Et de plus d{loS les paSS1lges o rav~nement.du Seignaunsta,ppel leJ6uR DE JIfOVAH: comme,Es. xm" 6,,:,9, t3l",.Q2, Ezchi XXXI, Us. Jol l l, li O. Il; i,"2, Un nI, ~, 4/,INi"Ii, tl~,d8~1 Armos, V,lt3" 1:8:; 20.~ Sph.I,1---- l, 7". ,116). Z:rch .. XIV, t~l 4 ill2f " et el! oUL!1a;:lJiHefirs! QUl,t.hovab L!krMme soit,d~cendUlil ail f>ris lHlnain, on le voLclu11e:flient. dansll!Ju"~ osont,lYes ~a)lOI6sI:I~eu, hl Divin0-g~;uJe DTv1D-.l~iellt que dans la Parole les deux sont distingus de diverses manires, el que lanttJbovah seulement est nomm, et tanlt Dieu seulement, car o----- -il sagit du Divin Bien, il y est dit J!fuQyah, o il sagitr~Je Di~ln ~i~n : Voil la raison pour laquelle Jhovab Dieu est descendu .comn,e Divin Vrai, qui est la ,Pafole ; aussi est-il dit d~ns ~@1:( Ceins ton pe sur (ta) cuisse, PUISSANT; et dans ton hon- d . ,/,.:nrew monte; CHEVAUCH1 SUR LA PARLE DE VR:1TE; ta lozteTenseinnera des merveilles,. tes traits sont acrs, tes ennemisJ, tomb~ront so~s toi. " - PSI XLV, 4, 5,.6; - ces paroles ~ntllt dites ~11 Seigneur, et de ses combal5 contre les Enfels, el (les,vict~res quil a remportes sur eux.87. Quel est le Bien sans le Vrai, et quel est le Vrai daprs lebien, on le voit clairement par lhomme; tout son Bien lside dans( la V~, et tout sor Vrai, .dans lEntendement, et la Volont ne) poot de s9n bien rien faire si ce nest par LltnteJ!~ment; elle 1ne p,eul pas oprer;~lle ne peut pas ,parler, elle ne .peut .p~ 137. 111il",lMLA VRAIE Sentir, toute sa force et toute sa puissance existent par len tenJement, en consquence par le vrai, car lentendement estle rceptacle et lhabitacle du vrai. Il en est de cela comme de 10~ration du Cur et du Poumon ~ans le Corps; 10 Cur sans larespiration du Poumon ne ploJuit aucun mouvement, ni aUCUD,sentiment, mais la respiration du Poumon produit lun et lautre g~p-r.J.~~~r, ce qui est vid;tpTles dMailanceSifce--UX-qul) ~ont suffoqus ou plongs dans leau, chez lesquels cesse la respira I fion, lactivit systolique du cur persistant encore; que ceux-ci. naient ni mouvement ni sentiment, cela est notoire; la mme chose. ) arrive ,aux embryons dans le sein de leur mre; cela vient de ce l que le Cur correspond la Volont et aux biens de la volont, ett le Poumon, lEntendement et aux vrais ~e leotendement. Dans.lA """:5rle Monde spirituell~_puis~~I~ai est sbrtout rematquable ;..,,~r.) Ang~, qui est par le Seigneur dans les Divins Vrai~, soit ,..""-se7 t~ spi~, q~. lhomme vient lu ~Ie, et tout c! quil .est~~l~~ ~9.i vi~H.! qe ~~.!ll~re ; ql,lant au Seigneur, le .~ qui 141. ~ !38 LA VRAIE2.._ Jhovah P~e, ~ .~. __ __tait--- Lui venait de....-_._._---- et lHumain venait .de . - ... enla mre;-~ ces deux unis son.!.k.!J!s-d-eJlleu ; qUEl cela soit ainsi, on le voit{llairement daprs la nativit du Seigneur, de laquelle il est ainsiparl dans Luc: Il LAnge Gabriel dit Marie: Un Esprit Saintviendra sur toi, et une vertu du Trs-Haut tombragera, cestpourquoi ce qui natrtl de toi Saint, sera appel Fils de Dieu.- l, 35. - Le Seigneur sest nomm lEnvoy du Pre, aussi pourla raison que, par lEnvoy il est !iignifi la mme c10se que parl nge, car lAnge dans la Langue originale est lEnvoy; en effet~il est dit dans Esae: L A~GE DES FACES DR JHOVAH les a dlivrs; cause de son amoU1 et de sa clmenee il les a rachets. Il- LXIII, 9; - et dans lIalachie; Aussitt viendra vers son C(Temple I.E SEIGNEUR que vous cherchez, et 1: ANGE DE L~ALLIANCE.que vous dsirez. - Ill, J ; - et en outre ailleurs. Que la DiA vine Tril!.!.t, Dieu Pre, Fils et Esprit Saint, solt....Q.i!ns le S;gneur~2 et quen Lui l~re soit le Divin a quo (de qui tout procde), le3 Fils le Divin Humain, et lEsprit Saint le Divin procdant, on leverra dans le Chapitre III de cet Ouvrage, o il sera trait de laDivine Trinit. 93. LAnge Gabriel ayant dit Marie que le SAINT ql:li naitrait delle serait appel Fils de Dieu, les passages slli~ants tirs de la Parole vont montrer que !JL~eigneur quant JHumain est appel le SAINT LIsRAEL: Il Voyant jtais en visions, et VOici, le Vi gilant et le SAINT qui du Ciel ,descendait. - Dan. IV, 10, ~O. - Il Dieu de Thman viendm ; et le SAINT, de la montagne de Paran.)1 - Habak. III, 3. - (( Je suis Jhovah LE S,uNT, leCrateur d!s,al, VOTRE SAINT. - Esae XLIlI,H, HI. Il Ainsi a dit Jhovah, le Ridempteur dIsral, SON SAINT. -- . Esae, XLIX, 7. - Je suis Jhovoh ton Dieu, LE SAINT DISRAEU,. c< TON SAUVEUR. - Esae, XLIII, 1, 3. - Quant no17e RDEMPTEUR, JllOvah Sbaoth (est) son Nom, LE SAINT nISRAEL. )1 Esae, XLViiI, 4. - ,Il Ainsi a dit Jhotah votre RDEMPTEU, le SAINT DISRAEL. ~ ..:.... Esae, XLIII, t4. XLVIII,17.- Jhovah Sbaoth (est) son nom, et TON RDEMPTEUR I.E SAINT DISRAEL. Il ~Esae, t:IV, 5. - Ils ont tent Die, et L SAINT DlsRAEL. n - Ps. LXXVIlI, 41. - Ils ont abandonn Jhovah, et ils ontprovoqu LE SAlin DISRAEL. " - Esae, 1, 4. - (t Ils ont dit t 142. RELIGION CHRTIENNE.t39Faites cesser de devant nos face$ le SAINT DIsRAEL: cest pourquoi, ainsi a dit LE SAINT n1SRAEL. - Esaie, XXX, 1 t, t 2.- Ils disent: Quil hdte son uvre pour que nous voyions.et que savanee et vienne le conseil du SAINT DISRAEL.)) Esaie, V, 19. -(1 En ce jour-l, ils sappuieront sur Jhovah,le SAINT DISRAEL, en vrit. )) - Esaie, X, 20. - (1 Ecrie-tott sois dans la jubilation, fille de Sion , parce que grand (est) aumileu de toi le SAINT nISRAEL. - Esae, XII, 6. - Parole (tdu Dieu dIsral: En ce jour-l, leurs yeux vers le SAINT nIs RAEL regarderont. - Esae, XVII, 7. - " Les indigents en tre les hommes dans le SAINT DISRAEL sgaieront. 1) - Esaie, XXIX, 19. XLI, t6. - LA TERRE EST PLEINE DE DLIT CONTR~.LE SAiNT DlsBAEL. "Jrm. LI, 5. - Et en outre, Esaie, LV, .LX, 9, et ailleurs. - Par le Saint dIsral est entendu le Seigneur quant au Divin Humain, car lAnge a dit i1lfarie : LE SAINT quz natra de toi sera appel FILS DE DIEU. - Luc, l, 35. Que~ ~h et l~L~,!.!!l- dIsral soient un, bien quils soient nomms distinctement, ou peut le voir aussi par les passages qui viennent dtre rapports, en ce que Jhovah est ce Saint dIsral. Que le Seigneur soit appel le DIEU DISRAEL, on le voit allssi par un trs grand nombre de passages, par exemple, Esae, XVII, . XXI, 10, 1.7. XXIV, i5. XXIX, 23. Jrm. VII, 3. IX. 14. Xl, 3. XIII, 12: XVI, 9. XIX, 3.15. XXIH, 2. XXIV. 5. XXV, i5, 27. XXIX, 4, 8, 2t, 25. XXX, 2. XXXI, 23. XXXIL 14, 15, 36. XXXIII, 4.. XXXIV, 2, t3. XXXV, t3, t7, 18,19. XXXVII, 7. XXXVIII, 17. XXXIX, 16. XLII, 9,15, t8. XLIII, iO. XLIV, 2, 7, 11,25. XLVIII, 1.. L. 18. LI, 33. Ezch. VIII, 4 IX. 3.X, i9, 20. XI, 22. XLIII, 2. XLIV, 2. Sph," II, 9. Ps. XLI, 14. Ps. LIX, 6. Ps, LXVIII, 9., 94. Dans les Eglises Chrtiennes daujourdhui on appelle com munment notre Sauveur Fils de Marie, et rarement Fils de Dieu, il moiI)s qualors on nentende le Fils de Dieu n de toute - - - ,,ternit; cela vient de - - - - les catholiques Romains ont_ sanctifi au-dessu& - ce que . - - . - _..-- --1- --.------~J de tou,S lesautresl~(frie Mre, et lont place comme Desse ou comme Reine la tte de tous les saints, lorsque cependant le ~Seigneur,. quand il a glorifi son H-umain, a dpouill tout ce qUil tenait de la Mre et revtu tout ce qui appaltenait au Pre, ce qui sera plei 143. ~. ,~s "~ vM.~ u--~ r- lJ-f- ~,,~,... Jlb- tU../6.~1 UQ "LA VR.fIE ~ )-........ "-"/~r-- -. k.nement dmontr dans la ~e cet Ouvrage. De ce nom commUJI de Fils de Marie, qui est dans labollChe de tous, ont influ daD~lEglise Plusieurs normits, surto~c~z ceux Qui:.non.!....p~~umis J.~flexion ce que le Seigneur a dit dans la Parole, par exemple- que le Pre et Lui sont un ; que Lui est dans le Pre, et que lePre est en Lui; que tout ce qui est aUPre est Lui; quil a Luilfme appel Jhovah son Pre, et que Jhovah la appel son Fils.. Les normils qui ont influ dans lEglise par cela quon y nomme le Seigneur Fils de Marie, et non Fils de Dieu, sonl, .Quau sujet duS~[!I~u_r.ri,!l de Diyinil ,prit, et avec elle tout ce-9ui,~ la Parole, a tl dit de Lili c01l1me Fils de Dieu; el que par l enlrent I.J~~e, "liianism,le SOClnianisme]1 l~ Calvinisme tel ~itfut" dans le commencement, et enfin le Naturalisme, et avec le na turali,srri li3e fanatiqye que le!jlsl"~~arie veE~!U Joseph, que son Arne venait de sa Mre, et quainsi il est dit Fils de Dieu et ne lest pas; que chacun se consulte, soit ecclsiastique, soit laque, et quil examine si cgnu et,~sil entretient une ide du .~jgneur c.omrue FiI~ de Marie autre que celle dun simple homme. Commeune t~lIe id~e avait dj, d:ms le troisime Si~cle,ommenc prvaloir ,parmi les Chrtiels, quand les Ariens se levrent, cest pl)ur cela que le Concile de Nice, afin de revendiquer pour leSeigneur la Divili"l[Wpposa un_Fils d!!!?u.n~ de toute _t!!,llil,et par celte fiction lHumain du Seigneur tait alors, il est vrai, ,lev vrs le Divin, et il lest aussi aujourdhli chez plusieurs.mais non chei ceux qui par lUnion hyposlatique entendent une Union comme entre dex, d.ont lun- est au-dessus et lautre est .:iu-dessous. Mais qu rsulle-t-il de l, sinon que toule l~glise1Chrlienne prit, elle qui a t fonde uniquement sur le cul~e de Jhovah dans lHumain, par consquent sur Dieu-Homme; que per ,sonne ne puisse voir le Pre, ni Le conllatre, ni venir Lui, ni-r~roire en Lui, ~i ce nest, par son Humain, cest ce que le SeigneUr"dclare d~.ns un grand nombre de passa~es ~ si cela na pas lieu, tout~.s~Jp~.n.~~ob~eJ~lise es~ ~h;I!.l~~ en sein~ce ignobre~la semence dolivieren semence de pin; la semp,nce doran.,-er, de ci-o ~q-tronpier, de pOI,nmier, de p~!rier, en semence de saule" dorme,-de tilleul, dyeuse; le cep en jo~c de marais, le froment et lor~e -en .paille ; et mme toute nourriture spirituelle devient comme --t - ~ .-... .~ "fQ-~~~"-r- .. 14J. 144. -:/""-RELIGlON CHRTIENNE. Ut p.Q!!.sLre dont les se~pents se ~}!!rissen l; car dans lhomme la lumire spirituelle devienlune lumire nl.~le, el enfin s~elle. corrorelle, qui, considre en elle-mme, est une ln mire p,lnEs- tiiue; bien plus lhomme alors devient comme un oiseau -qui, peldant quil vole dans les airs, lant tout coup priv de ses ailes,tombe sur la terre, o en march:lOt il n~voi~plus aytour de lui quece-lll!i~evanU.El.~ pieds; et alors s!~JP-itil!J~JU_Lllilise,ql1i .Qoivent lre pOulla-.g~..e.r.DelIe, cel homme ne.ense, pas.autre-ment quun devin; voil ce qui arrive, quand lhomme considre leSeigneur Dieu Rdempteur e.t Sauveur comme simple Fils de Marie,!par cansquellt cOlDme un simple homme. 95. V. LE SEIGNEUlI PAR tES ACTESfDE LA RDEMPTION SESlFAIT JUSTICE.On dit et lon croit aujourdhui dans les glises Chrliennes quele mrite et la justice appartiennenl au Seigneur Seul par lobis- ,sance quil a montre Dieu le Pre dans l~ Monde, et surtout par-la Passion de la croix; mais dn a pens que la Passion de la croixa t l;acte mmc de la rdemption, lorsque ce.pendant celle passion a t non lacte de la rdemption, mais lacle de la glorification delHumlO du Seigneur, comme on le verra dans le Lemme suivantsur J,A RDEMPTION; les actes de la Rdemption, par lesquels le Sei-gneur sest fait la justice, ont consist en ce quil a accompli le Ju-. gemenl Dernier qui a t fait dans le ~ionde Spirituel, et qualors. il a spar les mchants dayecles bons et les boucs daveb les brebis, chass du Ciel ceux qui faisaient un avec les btes du dragon, fond ) un Nouveau Ciel de ceux qui laient dignes et un Enfer de cUxq~i ntaient pas digns, el lenis succe~siv~~~~~te~hoses da~s ) lorre de part et dautre, et en outre instaur une Nouvelle Eglise; 1 ;sactes ont t les actes de la Rdemption, parlsquels leSli- ~ ~uellr sest fait la Justice; en effet, I~J~ce~.~lli!~~~r t~ltes )- choses _~lliQn JOrdre Divin, et rell)eltre dans lordre celles q.ui se so~t chappes deT~rdr, car lOrdreI)jvin luimme est la ~uhice. Cest l ce qui est entendu par -sparoles (fif 8ei,ghur:." Il meconvient daccomplir T~TE JUSTICE DE j)[~:u. ...:... ~Iatlh. lU, i 5;- et par celles-ci dans lAncie