24
AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 19 29 septembre 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch INDÉPENDANTS OUI, NEUTRES NON ! La mission essentielle du SEV consiste à défendre les intérêts de ses membres. Les conditions de travail, les questions liées à l’emploi pour les actifs et aux rentes pour les pensionnés sont notre pain quotidien. Dans les statuts du SEV, il est marqué que pour atteindre ces buts, nous pouvons collaborer avec des partis politiques. Ce que nous faisons. Nous le faisons par exemple au sujet de l’AVS, des caisses de pension, des transports et des services publics. Les statuts du SEV disent aussi que nous devons être indépendants des partis politiques. Ce que nous sommes. Nous travaillons avec les partis qui nous ai- dent à atteindre les buts du SEV (et le fait que ce soit toujours les mêmes partis sur lesquels nous pouvons compter n’a rien à voir avec une dé- pendance). Nous sommes donc indépendants des partis politiques, mais en aucun cas neutres. Nous ne devons pas l’être car les conditions cadres de notre travail et de nos rentes, tout comme la politi- que menée sur le front des transports et des services publics dépendent des décisions prises par le pouvoir politi- que. Pour ces raisons, nous ne pou- vons pas rester indifférents aux élections du Conseil national et du Conseil des Etats qui auront lieu le 23 octobre prochain. Allons donc tous voter et votons pour les partis et les parlementaires sur les- quels nous pouvons compter. Je compte sur vous ! Giorgio Tuti, président SEV ÉDITO Lors de cette rencontre, les délégués ont participé à un débat sur le thème des caisses de pension à l’aune de la crise financière. Des discussions il est ressorti que les représentants des salariés dans les conseils de fondation sont de plus en plus confrontés à des situations difficiles et qu’ils ont besoin d’un appui du syndicat. Page 5 RENCONTRE DES RESPONSABLES DES SECTIONS SEV DE SUISSE ROMANDE Le développement du rail est jalonné de contradictions. Page 4 Yvette Jaggi Le conducteur de bus lausannois n’a pas oublié les défavorisés du Togo, son pays d’origine. Page 24 Simon Dovi Le politologue Claude Longchamp prédit une participation de 47 % aux prochaines élections fédérales et soutient que les émotions incitent les gens à voter. Pages 6 - 7 47 % de participation ? Le SEV a sélectionné 22 votes dans le domaine des transports, du social, des services publics et de la protection des travailleurs et évalué les résultats. Le résultat est net : durant les quatre dernières années, les parlementaires du PS et des Verts ont presque tou- jours voté dans le sens du SEV, ceux de l’UDC très rarement. Au milieu on trouve le PEV, les verts libéraux, le PDC et le PBD qui sont plus proches du SEV que le PLR. pmo Tous les détails du ranking des parlementaires par le SEV sont dans le dossier, pages 11 à 14 Après l’évaluation de 22 votes choisis au Conseil national, le ré- sultat est clair : le PS et les Verts sont les plus proches du SEV et l’UDC la plus éloignée. Classement du SEV : PS au top et flop de l’UDC Le SEV a évalué les parlementaires selon leur comportement de vote Peter Mosimann Les partis, selon la moyenne de leurs conseillères et conseillers nationaux : une valeur de + 1 signifierait un accord complet avec le SEV et - 1 une opposition totale. Plus de 100 délégués sont venus à la conférence CCT du 21 septembre à Berne. Ils n’ont pas caché leur mau- vaise humeur sur la façon dont les CFF ont mis en œuvre le nouveau système salarial. Car les CFF doivent encore fournir une description de poste utili- sable à des centaines de travailleurs, ce qui explique le surmenage de certains chefs et la nouvelle organisation du secteur RH. Les personnes concernées arrivent toutefois à bout de patience et leur confiance est détruite. Parce que la description de postes est la base pour établir une classification correcte. Le SEV ne lâchera pas, jusqu’à ce que les classifications discutables qui ont été présentées soient vérifiées et corrigées, si nécessaire. Pages 2 - 3 Une question de confiance La conférence CCT du SEV déçoit sur la mise en œuvre de Toco

Classement du SEV : PS INDÉPENDANTS OUI, au top et flop de l’UDC · La conférence CCT du SEV déçoit sur la mise en œuvre de Toco. 2ACTU contact.sevN° 19/11..... 29 septembre

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Page 1: Classement du SEV : PS INDÉPENDANTS OUI, au top et flop de l’UDC · La conférence CCT du SEV déçoit sur la mise en œuvre de Toco. 2ACTU contact.sevN° 19/11..... 29 septembre

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 19

29 septembre2011

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

INDÉPENDANTS OUI,NEUTRES NON !La mission essentielle du SEV consiste

à défendre les intérêts de ses membres.

Les conditions de travail, les questions

liées à l’emploi pour les actifs et aux

rentes pour les pensionnés sont notre

pain quotidien. Dans les statuts du

SEV, il est marqué que pour atteindre

ces buts, nous pouvons collaborer

avec des partis politiques. Ce que

nous faisons.

Nous le faisons par exemple au sujet

de l’AVS, des caisses de pension, des

transports et des services publics. Les

statuts du SEV disent aussi que nous

devons être indépendants des partis

politiques. Ce que nous sommes. Nous

travaillons avec les partis qui nous ai-

dent à atteindre les buts du SEV (et le

fait que ce soit toujours les mêmes

partis sur lesquels nous pouvons

compter n’a rien à voir avec une dé-

pendance).

Nous sommes donc indépendants des

partis politiques, mais en aucun cas

neutres. Nous ne devons pas l’être car

les conditions cadres de notre travail

et de nos rentes, tout comme la politi-

que menée sur le front des transports

et des services publics dépendent des

décisions prises par le pouvoir politi-

que. Pour ces raisons, nous ne pou-

vons pas rester indifférents aux

élections du Conseil national et du

Conseil des Etats qui auront lieu le

23 octobre prochain.

Allons donc tous voter et votons pour

les partis et les parlementaires sur les-

quels nous pouvons compter.

Je compte sur vous !

Giorgio Tuti, président SEV

ÉDITO

Lors de cette rencontre, les déléguésont participé à un débat sur le thèmedes caisses de pension à l’aune de lacrise financière. Des discussions il estressorti que les représentants dessalariés dans les conseils de fondationsont de plus en plus confrontés à dessituations difficiles et qu’ils ont besoind’un appui du syndicat.

Page 5

RENCONTRE DESRESPONSABLES DESSECTIONS SEV DE SUISSEROMANDE

Le développement du railest jalonnéde contradictions.

Page 4

Yvette JaggiLe conducteur de buslausannois n’a pasoublié les défavorisés duTogo, son paysd’origine. Page 24

Simon DoviLe politologue Claude Longchamp prédit uneparticipation de 47 % aux prochaines électionsfédérales et soutient que les émotions incitentles gens à voter.

Pages 6 - 7

47 % de participation ?

Le SEV a sélectionné 22 votes dansle domaine des transports, du social,des services publics et de la protectiondes travailleurs et évalué les résultats.Le résultat est net : durant les quatredernières années, les parlementairesdu PS et des Verts ont presque tou-jours voté dans le sens du SEV, ceuxde l’UDC très rarement. Au milieu ontrouve le PEV, les verts libéraux, lePDC et le PBD qui sont plus prochesdu SEV que le PLR. pmo

Tous les détails duranking des parlementaires par le SEV

sont dans le dossier, pages 11 à 14

Après l’évaluation de 22 voteschoisis au Conseil national, le ré-sultat est clair : le PS et les Vertssont les plus proches du SEV etl’UDC la plus éloignée.

Classement du SEV : PSau top et flop de l’UDC

Le SEV a évalué les parlementaires selon leur comportement de vote

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Les partis, selon la moyenne de leurs conseillères et conseillers nationaux : une valeur de + 1signifierait un accord complet avec le SEV et - 1 une opposition totale.

■ Plus de 100 délégués sont venus àla conférence CCT du 21 septembre àBerne. Ils n’ont pas caché leur mau-vaise humeur sur la façon dont les CFFont mis en œuvre le nouveau systèmesalarial. Car les CFF doivent encorefournir une description de poste utili-sable à des centaines de travailleurs, cequi explique le surmenage de certainschefs et la nouvelle organisation dusecteur RH. Les personnes concernées

arrivent toutefois à bout de patience etleur confiance est détruite. Parce que ladescription de postes est la base pourétablir une classification correcte. LeSEV ne lâchera pas, jusqu’à ce que lesclassifications discutables qui ont étéprésentées soient vérifiées et corrigées,si nécessaire.

Pages 2 - 3

Une question de confiance

La conférence CCT du SEV déçoit sur la mise en œuvre de Toco

Page 2: Classement du SEV : PS INDÉPENDANTS OUI, au top et flop de l’UDC · La conférence CCT du SEV déçoit sur la mise en œuvre de Toco. 2ACTU contact.sevN° 19/11..... 29 septembre

......

2 ACTU contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

Les 107 délégués ont jugétrès sévèrement les cadres su-périeurs, qui semblent si malconnaître le travail de leurssubordonnés. Ils ont donnéaux gens des RH des donnéesinexactes ou fausses, qui ontensuite « juste été copiées-collées », comme l’a dit undélégué. Il y a eu trop sou-vent des descriptions de pos-

tes inutilisables, d’oùaussi les bases man-quantes pour uneclassification correc-te. Pour le vice-prési-dent Manuel Avallo-ne, il est clair que leserreurs commiseslors de la mise enœuvre de Toco doi-vent absolument êtrecorrigées, « même sicela dure longtemps.C’est notre devoircommun ». Certai-nes descriptions depostes ont déjà étéremaniées sur la basedes demandes oudes interventions duSEV. Pour d’autres ilfaut plus de temps etde persévérance. Lestraductions man-quantes en françaiset italien pour certai-nes descriptions deposte ont été livréesentre-temps.

Des RH dépasséesIl semble aussi dans une cer-taine mesure qu’il manqueaux RH tout simplement dupersonnel ou des compé-tences spécialisées. Un délé-gué a exprimé de façon claireet nette son écœurement faceà ces résultats jusqu’ici défail-lants, sous des applaudisse-ments vigoureux. Le présidentSEV Giorgio Tuti a rappeléque les gens des RH ont tra-versé une réorganisation quin’aide bien sûr pas les respon-sables concernés.

L’attention a été attiréeplusieurs fois sur la proportionparticulièrement élevée descas de garantie dans certainsdomaines – par exemple à ladivision Infrastructure pourles travaux, dans les postesd’aiguillage ou les gares mar-chandises ainsi que dans lesateliers industriels de la divi-sion voyageurs.

Il y a maintenant là desjeunes ouvriers de 25 à 30 ansqui sont déjà au maximumsalarial ou au-dessus dans leurniveau d’exigence, a rapportéun collègue d’un atelier in-dustriel. « Beaucoup sont dé-çus à cause de ça ! » Car dansun tel cas, seules des primesponctuelles pour des presta-tions particulières ou deshausses générales de salaires

permettent d’obtenir uneaugmentation de revenu – dureste pour ce dernier pointc’est uniquement grâce aunouvel accord qui fait profiterles travailleurs avec garantiede la moitié des hausses desalaire.

Il y a des collaborateursavec garanties de salaire quigagnent 9000 francs de plusque le maximum de leur ni-veau d’exigence, a rapportéun délégué. « Ces gens n’ontabsolument plus aucune pers-pective de salaire ! » Beaucoupresteraient même sous garan-tie s’ils passaient dans le ni-veau d’exigences supérieur, etcela pourrait mettre en périlleurs chances de promotionen cas de changement defonction volontaire. Ceux quiacceptent une augmentationdu taux d’activité sur de-mande de l’entreprise, et quiveulent ensuite à nouveau leréduire risquent également devoir la garantie tomber.

Ce dernier point n’est pasexact, a expliqué le secrétairesyndical SEV Philipp Hadorn,la garantie de salaire est assu-rée pour le taux d’activité envigueur. Il en va autrementd’un changement volontairede fonction. Dans ces cas ilvaut la peine d’être prudent,et de consulter la protection

Il faut corriger ce qui va de traversDescriptions de postesinutilisables ou toujoursmanquantes, classifica-tions douteuses, gens desRH et supérieurs dépas-sés : le feed-back des dé-légués sur le nouveausystème salarial est trèscritique. Ils attendent descorrections rapides, afinque la motivation du per-sonnel ne chute pas.

Première conférence CCT après l’introduction du nouveau système salarial CFF

CFF

De nombreux ouvriers des ateliers industriels font partie des cas de garanties.

Le SEV veut vérifier les classifi-cations et avant tout celles dontle niveau d’exigences (NE) estplus bas dans le nouveau sys-tème salarial que l’échelon defonction (EF) correspondant dansl’ancien système salarial. Il en vade même pour tous les cas où laclassification n’est pas au mêmeniveau, mais plus basse. Untransfert au même niveau veutdire :EF 1 = NE AEF 2/3 = NE BEF 4/5 = NE C, etc., même sicette logique n’est pas exacte à100 % dans tous les cas.Ce qui est clair est que les clas-sifications individuelles commu-niquées aux collaborateurs finmai par les CFF n’étaient pasactualisées selon les négocia-tions. Elles ont été faites par lesRH CFF, et sont donc hâtivespour les raisons suivantes :• descriptions de poste plusactuelles• organigramme actuel dechaque unité de l’organisation• autres raisons comme la grillede fonction, les modèles de des-cription et les chaînes de fonc-tion.Le SEV était présent seulement àcertains workshops de classifi-

cation, afin de garder un œil surle système des classifications.Les bases mentionnées ont jouéun rôle essentiel dans la vérifi-cation des classifications, enparticulier dans les descriptionsde postes. Car sans descriptionscorrectes, aucune classificationcorrecte n’est possible. Le SEV adû établir qu’il manque toujoursdes descriptions de poste utili-sables à de nombreux endroits.

Qu’est-ce qui a été négocié ?

Avec les négociations CCT, leSEV a accepté le changement de29 EF à 15 NE, y compris les va-leurs salariales maximum et mi-nimum des 15 NE. Comme lesvaleurs maximum de la NE Ajusqu’à G sont plus basses quela valeur maximum du EF 1 jus-qu’à 13, les collaborateurs con-cernés de ces niveaux de fonc-tion sont allés directement dansles cas de garanties quand ilsavaient déjà atteint la valeurmaximum. Le transfert s’estaussi fait au même niveau dunouveau système salarial.– Valeur maximum de EF 1(avec évaluation du personnel deniveau C) = 59 036 CHF, valeurmaximum de NE A = 56 666CHF. Garantie 2011 = 2370 CHF

– Valeur maximum de EF 2(avec évaluation C) = 61 308CHF, valeur maximum de NE B =61 058 CHF. Garantie 2011 =250 CHF– Valeur maximum de EF 3(avec évaluation C) = 63 668CHF, valeur maximum de NE B =61 058 CHF. Garantie 2011 =2610 CHF, etc.Sont concernés les EF 2,4, 6 etles EF impairs jusqu’à 19.Le SEV a accepté à contrecœuren décembre des valeurs maxi-males plus basses pour les ni-veaux d’exigences de A à G.Cela afin d’éviter que le per-sonnel CFF soit divisé en plu-sieurs branches, où les salairesauraient subi une pression en-core plus extrême. Le SEV a ob-tenu au préalable une augmen-tation de 1% pour les valeursmaximum et minimum. Le SEVest derrière ce résultat de négo-ciations.Le SEV a cependant de grandesréserves sur la multiplicationfrappante des classificationsplus basses dans certains do-maines et métiers CFF. C’estpourquoi il a fait des requêtescollectives pour vérifier les clas-sifications de 80 fonctions.

Fi/hk

CLASSIFICATIONS DISCUTABLES : OÙ SE SITUE LE PROBLÈME ?

ACTU

...... 3

contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

« J’en ai marre et je vote UDC ! »

Voilà une déclaration que j’entends régulièrement parmiles cheminots. Lorsque je creuse pour en savoir un peuplus, je me rends compte de l’efficacité de la communi-cation de ce parti. Avec de grosses ressources finan-cières et un savoir-faire particulièrement efficace, ceparti arrive à imposer ses thèmes.Evidemment, je regrette que certains collègues gobentles thèses de l’UDC, surtout sans les avoir étudiéesau-delà d’un simple slogan. Plus inquiétant, je suiseffaré de constater que les cheminots, actifs et retraités,connaissent mal le programme de l’UDC. Si je leurdemande la ligne politique de l’UDC en matière detransports, je me retrouve souvent face à un grand...silence. Pourtant, il suffit d’aller sur le net et de lire ledocument intitulé « Oui à la vérité des coûts et à l’effica-cité – non à l’obstruction idéologique du trafic », publiéen 2007. A travers ce document de fond, il est facile defaire plus ample connaissance avec l’UDC.Selon eux, « ... l’Etat a investi des milliards dans desmodes de transport inefficients comme le rail ». Lefinancement actuel des infrastructures ferroviairesrésulte « d’un détournement de fonds ». Rien que ça...Mais l’UDC n’oublie pas le personnel dans son analyse :« Une analyse des chiffres indique que le nombre d’em-ployés des transports ferroviaires est disproportionné parrapport à celui du trafic routier, ou en d’autres termes, lavaleur ajoutée par employé est massivement plus élevéedans le trafic routier ». Je vous laisse apprécier cetteanalyse...Dans la suite du document, l’UDC avance ses proposi-tions. Le but n’est pas de les citer exhaustivement maiscertaines méritent d’être résumées. Ainsi, l’UDC exigeque l’intégralité des revenus provenant de la route soitexclusivement affectée aux transports routiers indivi-

duels. L’UDC, intimement liée au lobby routier,attaque ainsi sournoisement le dévelop-pement même des transports publics. Elleaffirme que « les transports publics, eux, ne

génèrent pas d’argent ; ils se contententd’en prendre ailleurs ! ». Une penséeencore pour les employés avec uneposition sur les caisses de pensions :« L’UDC rejette catégoriquement un

nouveau refinancement de la caisse de pensions maladedes CFF, tout comme un éventuel assainissement del’Ascoop. »Comme secrétaire syndical, je m’engage à défendre lesintérêts des membres SEV, à défendre les transportspublics. En lisant les positions de l’UDC, j’ai acquis unecertitude : un cheminot qui vote UDC se tire une balle enplein cœur.

Olivier Barraud

POINT DE VUE

juridique SEV avant de signerquoi que ce soit.

Problèmes de motivation

Comment les collaborateursseront-ils motivés à prendreune charge plus lourde avecdes tâches supplémentaires,sans aucune forme de com-pensation ? Philipp Hadornvoit cela comme un problèmeauquel les CFF doivent trou-ver des solutions concrètesmaintenant.

Celles-ci sont égalementnécessaires dans les secteursoù les 29 échelons de fonc-tion ont été réduits à 15 ni-veaux d’exigence, suite auxvœux des CFF. La consé-quence est que davantage degens des anciens domainesd’activités sont maintenantclassés au même niveau. Peuimporte s’ils accomplissentdes tâches supplémentaires ets’ils ont acquis les compé-tences nécessaires ou non, parexemple dans la vente.

Plusieurs collègues ont ex-primé le soupçon que les CFFpourraient tout simplementrayer les garanties 2011 quandla CCT expirera en 2014. Onne peut pas faire un tel procèsd’intention aux CFF, ont ras-

suré Philipp Hadorn, ManuelAvallone et Giorgio Tuti. Jus-qu’ici les garanties de salairedes CFF ont toujours été illi-mitées, les garanties 2011 ex-pressément aussi, et au cas oùles CFF voudraient soudain lesappliquer autrement, le SEVsaura se défendre.

Des classifications à corriger !

Nous sommes d’accord que lamise en œuvre de Toco se faitde manière tout sauf idéale.Les CFF doivent maintenantprouver que les classificationsse font partout avec des des-criptions de postes actuelles etcorrespondant à la réalité, ain-si que la chaîne de fonction etles modèles de description quis’y rapportent », résume Ma-nuel Avallone. Il esquisse lesétapes suivantes : à côté desdemandes individuelles, leSEV a fait des requêtes collec-tives pour 80 fonctions, parcequ’il nourrit le soupçon tout àfait fondé que celles-ci ne sontpas classées correctement. LesCFF doivent maintenant dé-montrer lors de séances com-munes avec le SEV commentils en sont arrivés à ces classifi-cations et corriger les erreursde classements. Les requêtes

concernent des milliers decollaborateurs et ceux qui re-çoivent un avertissement desRH CFF malgré le dépôt d’unerequête (comme ceux quin’ont pas réagi au délai du 15septembre sur la lettre d’infor-mation des CFF de fin mai)doivent s’annoncer au SEV.

Exposé de Giorgio Tuti

Giorgio Tuti a esquissé dansun exposé le tableau du diffi-cile environnement écono-mique actuel et il a établi, envue des futures négociationssalariales, que le domaine desTP n’est pas touché par lefranc fort – excepté pour leschemins de fer touristiques,les diminutions de capital descaisses de pensions et lespertes déplorées à Cargo, queles CFF ont cependant pucompenser jusqu’ici par desachats plus avantageux.

La commission CCT a aus-si traité du sujet des négocia-tions salariales, en siégeantaprès la conférence CCT.Celle-ci a d’abord confirmé les20 membres de la commis-sion CCT proposés par lessous-fédérations et les com-missions.

Fi/hk

avec Toco

PHOTO DE LA SEMAINE : 90 ANS DE DIFFÉRENCE D’ÂGE À MARTIGNY

Le week-end dernier, les Transports de Martigny et Région (TMR) et l’association du Train Nostal-gique du Trient (TNT) ont présenté en public leurs bijoux. Les TNT ont montré l’automotrice 32 quicélèbre cette année ses 90 ans et les TMR ont dévoilé en avant-première l’une des nouvellesrames panoramiques Beh 4/8 - la rolls-royce des automotrices à crémaillères - qui circulera dèsl’année prochaine sur la ligne Mont-Blanc Express. Photo AC

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2 ACTU contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

Les 107 délégués ont jugétrès sévèrement les cadres su-périeurs, qui semblent si malconnaître le travail de leurssubordonnés. Ils ont donnéaux gens des RH des donnéesinexactes ou fausses, qui ontensuite « juste été copiées-collées », comme l’a dit undélégué. Il y a eu trop sou-vent des descriptions de pos-

tes inutilisables, d’oùaussi les bases man-quantes pour uneclassification correc-te. Pour le vice-prési-dent Manuel Avallo-ne, il est clair que leserreurs commiseslors de la mise enœuvre de Toco doi-vent absolument êtrecorrigées, « même sicela dure longtemps.C’est notre devoircommun ». Certai-nes descriptions depostes ont déjà étéremaniées sur la basedes demandes oudes interventions duSEV. Pour d’autres ilfaut plus de temps etde persévérance. Lestraductions man-quantes en françaiset italien pour certai-nes descriptions deposte ont été livréesentre-temps.

Des RH dépasséesIl semble aussi dans une cer-taine mesure qu’il manqueaux RH tout simplement dupersonnel ou des compé-tences spécialisées. Un délé-gué a exprimé de façon claireet nette son écœurement faceà ces résultats jusqu’ici défail-lants, sous des applaudisse-ments vigoureux. Le présidentSEV Giorgio Tuti a rappeléque les gens des RH ont tra-versé une réorganisation quin’aide bien sûr pas les respon-sables concernés.

L’attention a été attiréeplusieurs fois sur la proportionparticulièrement élevée descas de garantie dans certainsdomaines – par exemple à ladivision Infrastructure pourles travaux, dans les postesd’aiguillage ou les gares mar-chandises ainsi que dans lesateliers industriels de la divi-sion voyageurs.

Il y a maintenant là desjeunes ouvriers de 25 à 30 ansqui sont déjà au maximumsalarial ou au-dessus dans leurniveau d’exigence, a rapportéun collègue d’un atelier in-dustriel. « Beaucoup sont dé-çus à cause de ça ! » Car dansun tel cas, seules des primesponctuelles pour des presta-tions particulières ou deshausses générales de salaires

permettent d’obtenir uneaugmentation de revenu – dureste pour ce dernier pointc’est uniquement grâce aunouvel accord qui fait profiterles travailleurs avec garantiede la moitié des hausses desalaire.

Il y a des collaborateursavec garanties de salaire quigagnent 9000 francs de plusque le maximum de leur ni-veau d’exigence, a rapportéun délégué. « Ces gens n’ontabsolument plus aucune pers-pective de salaire ! » Beaucoupresteraient même sous garan-tie s’ils passaient dans le ni-veau d’exigences supérieur, etcela pourrait mettre en périlleurs chances de promotionen cas de changement defonction volontaire. Ceux quiacceptent une augmentationdu taux d’activité sur de-mande de l’entreprise, et quiveulent ensuite à nouveau leréduire risquent également devoir la garantie tomber.

Ce dernier point n’est pasexact, a expliqué le secrétairesyndical SEV Philipp Hadorn,la garantie de salaire est assu-rée pour le taux d’activité envigueur. Il en va autrementd’un changement volontairede fonction. Dans ces cas ilvaut la peine d’être prudent,et de consulter la protection

Il faut corriger ce qui va de traversDescriptions de postesinutilisables ou toujoursmanquantes, classifica-tions douteuses, gens desRH et supérieurs dépas-sés : le feed-back des dé-légués sur le nouveausystème salarial est trèscritique. Ils attendent descorrections rapides, afinque la motivation du per-sonnel ne chute pas.

Première conférence CCT après l’introduction du nouveau système salarial CFF

CFF

De nombreux ouvriers des ateliers industriels font partie des cas de garanties.

Le SEV veut vérifier les classifi-cations et avant tout celles dontle niveau d’exigences (NE) estplus bas dans le nouveau sys-tème salarial que l’échelon defonction (EF) correspondant dansl’ancien système salarial. Il en vade même pour tous les cas où laclassification n’est pas au mêmeniveau, mais plus basse. Untransfert au même niveau veutdire :EF 1 = NE AEF 2/3 = NE BEF 4/5 = NE C, etc., même sicette logique n’est pas exacte à100 % dans tous les cas.Ce qui est clair est que les clas-sifications individuelles commu-niquées aux collaborateurs finmai par les CFF n’étaient pasactualisées selon les négocia-tions. Elles ont été faites par lesRH CFF, et sont donc hâtivespour les raisons suivantes :• descriptions de poste plusactuelles• organigramme actuel dechaque unité de l’organisation• autres raisons comme la grillede fonction, les modèles de des-cription et les chaînes de fonc-tion.Le SEV était présent seulement àcertains workshops de classifi-

cation, afin de garder un œil surle système des classifications.Les bases mentionnées ont jouéun rôle essentiel dans la vérifi-cation des classifications, enparticulier dans les descriptionsde postes. Car sans descriptionscorrectes, aucune classificationcorrecte n’est possible. Le SEV adû établir qu’il manque toujoursdes descriptions de poste utili-sables à de nombreux endroits.

Qu’est-ce qui a été négocié ?

Avec les négociations CCT, leSEV a accepté le changement de29 EF à 15 NE, y compris les va-leurs salariales maximum et mi-nimum des 15 NE. Comme lesvaleurs maximum de la NE Ajusqu’à G sont plus basses quela valeur maximum du EF 1 jus-qu’à 13, les collaborateurs con-cernés de ces niveaux de fonc-tion sont allés directement dansles cas de garanties quand ilsavaient déjà atteint la valeurmaximum. Le transfert s’estaussi fait au même niveau dunouveau système salarial.– Valeur maximum de EF 1(avec évaluation du personnel deniveau C) = 59 036 CHF, valeurmaximum de NE A = 56 666CHF. Garantie 2011 = 2370 CHF

– Valeur maximum de EF 2(avec évaluation C) = 61 308CHF, valeur maximum de NE B =61 058 CHF. Garantie 2011 =250 CHF– Valeur maximum de EF 3(avec évaluation C) = 63 668CHF, valeur maximum de NE B =61 058 CHF. Garantie 2011 =2610 CHF, etc.Sont concernés les EF 2,4, 6 etles EF impairs jusqu’à 19.Le SEV a accepté à contrecœuren décembre des valeurs maxi-males plus basses pour les ni-veaux d’exigences de A à G.Cela afin d’éviter que le per-sonnel CFF soit divisé en plu-sieurs branches, où les salairesauraient subi une pression en-core plus extrême. Le SEV a ob-tenu au préalable une augmen-tation de 1% pour les valeursmaximum et minimum. Le SEVest derrière ce résultat de négo-ciations.Le SEV a cependant de grandesréserves sur la multiplicationfrappante des classificationsplus basses dans certains do-maines et métiers CFF. C’estpourquoi il a fait des requêtescollectives pour vérifier les clas-sifications de 80 fonctions.

Fi/hk

CLASSIFICATIONS DISCUTABLES : OÙ SE SITUE LE PROBLÈME ?

ACTU

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contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

« J’en ai marre et je vote UDC ! »

Voilà une déclaration que j’entends régulièrement parmiles cheminots. Lorsque je creuse pour en savoir un peuplus, je me rends compte de l’efficacité de la communi-cation de ce parti. Avec de grosses ressources finan-cières et un savoir-faire particulièrement efficace, ceparti arrive à imposer ses thèmes.Evidemment, je regrette que certains collègues gobentles thèses de l’UDC, surtout sans les avoir étudiéesau-delà d’un simple slogan. Plus inquiétant, je suiseffaré de constater que les cheminots, actifs et retraités,connaissent mal le programme de l’UDC. Si je leurdemande la ligne politique de l’UDC en matière detransports, je me retrouve souvent face à un grand...silence. Pourtant, il suffit d’aller sur le net et de lire ledocument intitulé « Oui à la vérité des coûts et à l’effica-cité – non à l’obstruction idéologique du trafic », publiéen 2007. A travers ce document de fond, il est facile defaire plus ample connaissance avec l’UDC.Selon eux, « ... l’Etat a investi des milliards dans desmodes de transport inefficients comme le rail ». Lefinancement actuel des infrastructures ferroviairesrésulte « d’un détournement de fonds ». Rien que ça...Mais l’UDC n’oublie pas le personnel dans son analyse :« Une analyse des chiffres indique que le nombre d’em-ployés des transports ferroviaires est disproportionné parrapport à celui du trafic routier, ou en d’autres termes, lavaleur ajoutée par employé est massivement plus élevéedans le trafic routier ». Je vous laisse apprécier cetteanalyse...Dans la suite du document, l’UDC avance ses proposi-tions. Le but n’est pas de les citer exhaustivement maiscertaines méritent d’être résumées. Ainsi, l’UDC exigeque l’intégralité des revenus provenant de la route soitexclusivement affectée aux transports routiers indivi-

duels. L’UDC, intimement liée au lobby routier,attaque ainsi sournoisement le dévelop-pement même des transports publics. Elleaffirme que « les transports publics, eux, ne

génèrent pas d’argent ; ils se contententd’en prendre ailleurs ! ». Une penséeencore pour les employés avec uneposition sur les caisses de pensions :« L’UDC rejette catégoriquement un

nouveau refinancement de la caisse de pensions maladedes CFF, tout comme un éventuel assainissement del’Ascoop. »Comme secrétaire syndical, je m’engage à défendre lesintérêts des membres SEV, à défendre les transportspublics. En lisant les positions de l’UDC, j’ai acquis unecertitude : un cheminot qui vote UDC se tire une balle enplein cœur.

Olivier Barraud

POINT DE VUE

juridique SEV avant de signerquoi que ce soit.

Problèmes de motivation

Comment les collaborateursseront-ils motivés à prendreune charge plus lourde avecdes tâches supplémentaires,sans aucune forme de com-pensation ? Philipp Hadornvoit cela comme un problèmeauquel les CFF doivent trou-ver des solutions concrètesmaintenant.

Celles-ci sont égalementnécessaires dans les secteursoù les 29 échelons de fonc-tion ont été réduits à 15 ni-veaux d’exigence, suite auxvœux des CFF. La consé-quence est que davantage degens des anciens domainesd’activités sont maintenantclassés au même niveau. Peuimporte s’ils accomplissentdes tâches supplémentaires ets’ils ont acquis les compé-tences nécessaires ou non, parexemple dans la vente.

Plusieurs collègues ont ex-primé le soupçon que les CFFpourraient tout simplementrayer les garanties 2011 quandla CCT expirera en 2014. Onne peut pas faire un tel procèsd’intention aux CFF, ont ras-

suré Philipp Hadorn, ManuelAvallone et Giorgio Tuti. Jus-qu’ici les garanties de salairedes CFF ont toujours été illi-mitées, les garanties 2011 ex-pressément aussi, et au cas oùles CFF voudraient soudain lesappliquer autrement, le SEVsaura se défendre.

Des classifications à corriger !

Nous sommes d’accord que lamise en œuvre de Toco se faitde manière tout sauf idéale.Les CFF doivent maintenantprouver que les classificationsse font partout avec des des-criptions de postes actuelles etcorrespondant à la réalité, ain-si que la chaîne de fonction etles modèles de description quis’y rapportent », résume Ma-nuel Avallone. Il esquisse lesétapes suivantes : à côté desdemandes individuelles, leSEV a fait des requêtes collec-tives pour 80 fonctions, parcequ’il nourrit le soupçon tout àfait fondé que celles-ci ne sontpas classées correctement. LesCFF doivent maintenant dé-montrer lors de séances com-munes avec le SEV commentils en sont arrivés à ces classifi-cations et corriger les erreursde classements. Les requêtes

concernent des milliers decollaborateurs et ceux qui re-çoivent un avertissement desRH CFF malgré le dépôt d’unerequête (comme ceux quin’ont pas réagi au délai du 15septembre sur la lettre d’infor-mation des CFF de fin mai)doivent s’annoncer au SEV.

Exposé de Giorgio Tuti

Giorgio Tuti a esquissé dansun exposé le tableau du diffi-cile environnement écono-mique actuel et il a établi, envue des futures négociationssalariales, que le domaine desTP n’est pas touché par lefranc fort – excepté pour leschemins de fer touristiques,les diminutions de capital descaisses de pensions et lespertes déplorées à Cargo, queles CFF ont cependant pucompenser jusqu’ici par desachats plus avantageux.

La commission CCT a aus-si traité du sujet des négocia-tions salariales, en siégeantaprès la conférence CCT.Celle-ci a d’abord confirmé les20 membres de la commis-sion CCT proposés par lessous-fédérations et les com-missions.

Fi/hk

avec Toco

PHOTO DE LA SEMAINE : 90 ANS DE DIFFÉRENCE D’ÂGE À MARTIGNY

Le week-end dernier, les Transports de Martigny et Région (TMR) et l’association du Train Nostal-gique du Trient (TNT) ont présenté en public leurs bijoux. Les TNT ont montré l’automotrice 32 quicélèbre cette année ses 90 ans et les TMR ont dévoilé en avant-première l’une des nouvellesrames panoramiques Beh 4/8 - la rolls-royce des automotrices à crémaillères - qui circulera dèsl’année prochaine sur la ligne Mont-Blanc Express. Photo AC

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4 ACTUcontact.sevN° 19/1129 septembre 2011

Moins de quinze ans après la séparationentre la société de transport SNCF et leRéseau ferré de France (RFF), NathalieKosciusko-Morizet, depuis novembre2010 ministre de l’Ecologie, du Dévelop-pement durable, des Transports et duLogement, assure qu’elle n’a « pas de re-ligion sur ce sujet ». Mais, dans le mêmeentretien accordé à Ville Rail & Trans-ports (21.9.2011), elle signale son dés-accord en observant que ni l’une nil’autre des sociétés partenaires issues dela désintégration ne sont pleinement sa-tisfaites de la situation. Plus près denous, moins de quinze ans (on l’espère)avant le prolongement de la troisièmevoie aménagée de Genève à Coppet, lesCFF mettent à l’enquête la constructionde murs antibruit sur des terrains acquispour cette même voie supplémentaire.Décidément, de part et d’autre du Jura,les trains ne roulent pas seulement enmarche avant.

C’est irritant et apaisant à lafois : la pensée humaine ne pro-gresse pas de façon linéaire maispar à-coups, détours et parfoismême retours en arrière. Onenrage d’avoir à subir lessurcoûts engendréspar tant d’hésita-tions là où un projetcohérent pourraitêtre conduit à moin-dres frais. Mais onse console en sachant qu’aucune optionn’a jamais une portée définitive et peutêtre corrigée si elle s’avère malvenue.

Les politiques des transports et del’énergie, pour ne rien dire des affaireséconomiques ou étrangères, fourmillentd’allers et retours, d’erreurs, de contradic-tions même. L’esprit du temps, par défi-

nition variable, ainsi que le phénomènede mode – et donc de démode – y sontpour quelque chose. Qui se souvient des« conceptions globales » tellement en fa-veur dans les années septante et huitantedu siècle dernier ? Elles ont eu leur utilitécomme études portant sur l’ensemble desecteurs complexes mais leurs scénariosdemeuraient conservateurs.

Or, beaucoup de choses ont changédepuis lors. Les transversales ferroviairessont partiellement construites, les agglo-mérations abritent les trois quarts d’unepopulation en fort accroissement, les pen-dulaires et les loisirs font exploser la mo-bilité, les énergies renouvelables ont lacote, la sortie du nucléaire se prépare. Et,surtout, l’informatique a complètementmodifié notre rapport au temps et à l’es-pace, l’un et l’autre effacés dans une ins-tantanéité et une ubiquité universelles.

Les mentalités ont de la peine àsuivre. Le monde virtuel est plus fa-

cile à vivre qu’à comprendre danstoutes ses conséquences. La Suissetonique est urbaine mais ses habi-

tants rêvent de villages. La visionattendue des politiciens se trou-

ve bornée par les échéancesélectorales.

Dans ces conditions, ilne faut pas s’étonnerdes incohérences obser-

vées. Revenons audomaine des trans-ports ferroviaires.

Dans son ensemble, il apparaît relati-vement bien maîtrisé en Suisse, où d’ail-leurs le train jouit d’une cote inégalée.Du coup, on peut s’offrir le luxe justifiéde soigner le détail et de prendre encompte les circonstances locales. Celacoûte moins cher d’y penser avant que deréparer après, non seulement en francs

mais aussi et surtout en termes d’image.Ainsi, quand les CFF suppriment l’arrêtdes trains Interregio en gare de Palézieuxautour de laquelle, conformément auPlan directeur cantonal, les autoritéscommunales densifient l’habitat et con-centrent les activités, on doit s’interroger.Les planificateurs d’horaires et les amé-nagistes du territoire vivent-ils dans lemême monde ? Et que dire de la commu-nication entre deux domaines différentsdes mêmes CFF ? D’un côté, Immobilierprépare la réalisation du futur Muséecantonal des Beaux-Arts sur le site dudépôt-atelier de locomotives au nord-ouest de la gare de Lausanne. Et celatandis qu’Infrastructure annonce la dé-molition de quelque 80 logements ausud-ouest pour permettre la prolongationdes quais à 420 mètres et les travauxd’extension entre Lausanne et Renens...Résultats : deux projets également néces-saires momentanément compromis, grosdégâts d’image, effets politiques latérauximprévisibles.

Inutile de multiplier les exemples.La raison dit que le mieux serait évidem-ment de faire d’emblée le bon choix et des’épargner une coûteuse démarche dialec-tique. L’expérience démontre que les pro-jets, pas davantage que la pensée,n’avancent linéairement. Pour les réa-liser, il faut surmonter les réflexes secto-riels, les considérations unilatérales, lesautojustifications rétrospectives. En clair,il faut prendre le temps de se parler et denégocier, par-dessus les intérêts profes-sionnels et personnels, dans l’intérêt collec-tif. A défaut d’une solution parfaitementharmonieuse, le compromis a davantage dechances d’amener une réelle progressionque l’affrontement.

Yvette Jaggi

CHRONIQUE

Options, contradictions, progression malgré tout

Le débat politique semble toujours plus polarisé (entre les pro- et les anti-) etfinit par masquer le rôle incontournable que les migrant-e-s jouent dansl’économie suisse, et plus généralement la société. Dans sa première partie,la Conférence des migrations de l’USS discutera du rôle et de l’importance dela migration pour la Suisse et son économie et reviendra sur le programme del’USS pour lutter contre la discrimination des migrant-e-s sur le marché dutravail. En fin de matinée, une discussion en plénum réunira diverses person-nalités appartenant à des partis ou associations de gauche et cherchera àcerner ce qui réunit aujourd’hui la gauche suisse sur le thème de la migration,mais aussi sur ce qui, demain, en fera un acteur central dans ce débat.

L’intégration passe aussi par la sensibilisation de l’opinion publique. A cetégard, les concepts centraux de la prochaine campagne d’Unia sur le thème« Pas de Suisse, sans nous » feront également l’objet d’un éclairage en débutd’après-midi. Des groupes de travail seront enfin constitués pour discuter,échanger et développer de nouvelles idées sur certains thèmes actuels liés àla migration.Nous vous espérons nombreuses et nombreux à la Conférence des migrationsqui aura lieu à Berne le samedi 1er octobre 2011. S’inscrire au plus viteauprès de : [email protected] ou au 031 357 57 57.

LA COMMISSION MIGRATION DU SEV VOUS INVITE LE 1er OCTOBRE À LA CONFÉRENCE DE LA MIGRATION USS À BERNESUR LE THÈME « L’IMPORTANCE DE LA MIGRATION POUR LA SUISSE : BILAN ET PERSPECTIVES »

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RÉGIONS ......

5contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

« Dans l’actuelle crise finan-cière, tout le monde ne perdpas de l’argent. Il y a des ra-paces qui en profitent ! Quelest au juste le poids des ban-quiers et des assureurs au Par-lement ? » Pierre-Marc Iseli,président de la section VPTNStCM/TPN, n’y va pas demain morte lorsqu’il inter-pelle les orateurs invités àcette table ronde. RogerNordmann, conseiller natio-nal vaudois PS, lui répondclair et net : « Le lobby desassurances, par le truche-ment du financement despartis, est extrêmement fortau Parlement ! » A quelquessemaines des élections fédé-rales, nous voilà donc rensei-gnés. Mais à vrai dire ce n’estpas un scoop d’apprendreque les gros intérêts finan-ciers sont plutôt bien défen-dus par la majorité de droitedu Parlement.

Roger Nordmann enfoncele clou : « Les baisses d’im-pôts, les cadeaux fiscaux en-vers les grosses fortunes et lescadeaux aux banques affai-blissent les économies natio-nales et alimentent cette crisefinancière. »

Les caisses de pensiondans la tourmente

Edouard Crestin-Billet, ana-lyste financier auprès de labanque privée Mirabaud, es-time pour sa part que la crisefinancière provient de la frac-ture qui est en train de sedessiner entre deux mondes :d’un côté les pays émergentscomme la Chine, l’Inde ou leBrésil qui affichent un tauxde croissance élevé et, del’autre côté, les pays del’Union européenne, del’Amérique du Nord et du Ja-pon qui souffrent eux d’unedette colossale et d’une crois-

sance très faible. Résultat descourses : « Nous assistons àune baisse structurelle de larentabilité du capital, accom-pagnée d’une volatilité desmarchés financiers. » Avec letroisième orateur invité àcette table ronde, le direc-teur-adjoint des Retraites Po-pulaires Pascal Delessert, ledébat glisse tout naturelle-ment vers les caisses de pen-sion. « Dans ce contexte decrise financière internatio-nale, on n’arrive plus à stabi-liser les portefeuilles descaisses de pension. Il fautgérer les risques et viser leplus possible une bonnediversification des place-ments. »

S’investir davantage

Dans la Salle des Cantons duBuffet de la Gare de Lau-sanne, les quelque cinquanteresponsables des sections SEVromandes ont comprisqu’actifs et pensionnés de-vront encore passer à la caissed’une manière ou d’une au-tre pour soigner leur 2e pilier.Roger Nordmann appelle lessyndicalistes « à s’investir da-vantage dans la gestion pari-taire des caisses de retraite età se battre pour une AVSforte ».

Alberto Cherubini

Les responsables SEV deSuisse romande, réunis le14 septembre à la Salledes Cantons du Buffet dela Gare de Lausanne, ontparticipé à la table ronde« Turbulences sur lesmarchés financiers :quelles implications pourles caisses de pension etl’économie ? »

Marchés financiers et caisses de pensionConférence des présidents et membres des comités des sections SEV Romandie

AC

De gauche à droite : Daniel Trolliet, secrétaire syndical SEV et animateur de la table ronde ; Pascal Delessert, directeur-adjoint des Retraites Populaires ;Edouard Crestin-Billet, analyste financier auprès de la banque Mirabaud et, en premier plan, Roger Nordmann, conseiller national vaudois PS.

Le secrétaire syndical OlivierBarraud a présidé cette 4e

journée des présidents etmembres des comités dessections SEV de Suisse ro-mande. Le président du SEVGiorgio Tuti et la vice-prési-dente Barbara Spalingerétaient présents. En parlantdes prochaines négociationssalariales, Giorgio Tuti a rele-vé que le succès des trans-ports publics dans notre paysétait en grande partie dû autravail des employés et qu’ilsméritaient logiquement devoir leur salaire réévalué :« Cette augmentation de laproductivité doit être récom-pensée, mais l’assainissementdes caisses de pension et la si-tuation financière internatio-nale vont peser dans les né-gociations », a souligné leprésident du SEV. BarbaraSpalinger a annoncé que le

SEV va mettre sur pied un ré-seau regroupant les représen-tants des salariés au sein desconseils de fondation descaisses de pension. Ce qui vadans le sens préconisé parRoger Nordmann de boosterla participation des travail-leurs dans la gestion du 2e pi-lier.

5e semaine de vacances

Dans un tour de table, lesquatre secrétaires syndicauxromands ont évoqué lesprincipales affaires en coursdans les sections VPT qu’ilsaccompagnent. Jean-PierreEtique, Christian Fankhauser,Daniel Trolliet et Olivier Bar-raud ont bien entendu parlédes négociations salarialesqui vont avoir lieu cet au-tomne. Plusieurs avancéesvers une cinquième semainede vacances semblent se con-

firmer. Serge Anet, présidentde PV Genève, demande oùon en est avec les pensionnés« nouveaux et anciens » desCFF. Dans l’attente de nou-velles du côté de la Caisse depensions CFF, Giorgio Tutirend les participants attentifssur le risque de voir la droitelancer une offensive contrel’AVS après les élections fédé-rales. Moralité : votez pourcelles et ceux qui défendentvos intérêts (lire le dossier« Elections fédérales » dansce numéro). Jean-Claude Co-chard, membre du comité dela section VPT GoldenPass,s’insurge contre les cadeauxfiscaux qui sont faits aux en-treprises « et c’est nous quidevons payer l’assainisse-ment des caisses de pen-sion ». On ne prête qu’aux ri-ches, comme disait l’autre.

AC

L’assainissement des caissesde pension pèsera lourd dans lesnégociations salarialesde cet automne

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contact.sev: Il y a quatre ans, lacampagne électorale avait étépassablement agressive, maiscette année elle paraît plustranquille. Les observateurspolitiques font-ils un autreconstat ?Claude Longchamp: Non,même s’il faut tenircompte du fait qu’il resteencore cinq semaines (l’in-terview a eu lieu le 15 sep-tembre, n.d.l.r.) avant lescrutin et que la campagnepeut encore s’enflammer.Il y a quatre ans, souve-nez-vous, il était beaucoupquestion de Conseil fédé-ral et on avait l’impressionque les citoyennes et ci-toyens allaient élire notregouvernement. Cette an-née le scénario est diffé-rent. Franchement, jetrouve que c’est mieuxainsi. Par contre, noussommes aux prises avecdeux thèmes brûlants quiconditionnent fortementle débat : la catastrophe deFukushima et l’interven-tion de la BNS contre lefranc fort. Sur ces deuxthèmes, qui étaient d’ac-tualité avant même que lacampagne démarre, il fautbien reconnaître que lespartis ne se sont pas entre-déchirés. Ce qui fait qu’iln’y a pas une polarisationde la campagne aussi forteque celle de 2007.

A partir de cette première ana-lyse, est-il possible de prévoirle taux de participation ?Il sera probablement infé-rieur à ce qu’il a été il y a

quatre ans. Les émotions fa-vorisent la mobilisation.Nous tablons sur un tauxde participation de 47 %.

Avant les élections, les médiasmultiplient les classements etles évaluations des candidateset candidats, comme le faitcontact.sev dans ce numéro.Pensez-vous que de tels clas-sements influencent les élec-trices et les électeurs ?Les plates-formes smartvoteont une certaine influence

parce qu’elles permettent decomparer nos opinions aveccelles des candidates et can-didats. Il y a quatre ans, unmillions d’électrices etd’électeurs ont consultésmartvote sur deux millionset demi de gens qui sont al-lés voter ! Malgré tout, je nepense pas que cette compa-raison soit l’élément qui in-fluence le plus les électriceset les électeurs. Je suis d’avisque ce sont les candidates etcandidats qui se profilent leplus qui sont les mieux élus,parce qu’ils donnent l’im-pression qu’ils pourrontfaire changer les choses.

Dans ce numéro de con-tact.sev, nous publions un ta-bleau qui indique qui a votéquoi durant l’actuelle législa-ture. A votre avis, est-ce qu’untel classement a du sens ? Enfin de compte, les gens ne vo-

tent-ils pas plus pour un partique pour des personnes ?Pour un syndicat comme leSEV, un tel classement estutile parce qu’il indiquequels sont les politiciens etnon seulement les partisqui sont les plus proches deses positions. Ceci est parti-culièrement valable pourles candidates et candidatsqui se situent au centre del’échiquier politique, car cesont souvent eux qui per-mettent de créer des majo-

rités. Mais ça reste sommetoute difficile d’affirmer sices classements serventvraiment à quelque chose.Il y a des électrices et desélecteurs qui font leurchoix après avoir recueillibeaucoup d’informations,d’autres votent sur la basede leurs convictions. 40 %des votants savent déjàqu’ils recourront au pana-chage. Cette tendance esten continuelle augmenta-tion. Pour ce type d’élec-teurs, je pense effective-ment qu’un classementcomme celui fait par le SEVest utile.

On dit qu’un taux de participa-tion élevé est favorable à lagauche. Il y a quatre ans, beau-coup de gens ont voté, maisc’est l’UDC qui a gagné.Cette indication remonteaux années septante, où la

baisse de la participations’expliquait entre autres parla présence du parti socia-liste au Conseil fédéral qui,à la longue, écornait le dé-bat politique. Par la suite, ily a eu une « repolitisation »due à des thèmes tels quel’écologie, l’Union euro-péenne ou encore la politi-que migratoire. Les partisqui ont su tirer profit et po-larisé le débat sur cesthèmes ont marqué despoints. Aujourd’hui, au ni-veau fédéral, nous avons30 % de l’électorat qui votede manière systématique et20 % qui décide de parti-ciper au coup par coup, se-lon l’objet soumis au vote.Ce sont les partis qui ont laplus forte capacité d’indi-gnation qui réussissent lemieux à mobiliser. Commesi toute une catégorie de lapopulation n’allait voterque quand elle est fâchéeou remontée contre tel outel objet.

Est-ce qu’une campagne élec-torale compte vraiment pour lerésultat final ?En préambule, je diraiqu’aujourd’hui les débatssont beaucoup plus tran-quilles que, par exemple,durant la campagne sur lesminarets. Lorsqu’il s’agitd’élections, le choix du par-ti est un processus qui s’ef-fectue sur le long terme. Lesélectrices et électeurs saventen principe déjà pour quelparti ils voteront. Par con-tre, le choix des candidatsest généralement effectué

durant les six semaines quiprécèdent la votation. De cepoint de vue, les électionsfédérales en Suisse ne peu-vent pas être comparéesavec celles d’autres pays oùles électrices et électeursdoivent se contenter devoter pour des partis et peu-vent rarement privilégier telou tel candidat. Donc lacampagne ne porte pas uni-quement sur le choix duparti, mais également sur lechoix des candidats.

Quels sont les éléments quinous permettent de dire quetelle ou telle campagne a étéconduite avec succès ?Un parti doit être capablede communiquer sur lelong terme. Aujourd’hui lesgens croulent sous les grostitres et les petites phrases.Dans ce magma d’informa-tions, si un parti n’est pas àmême de maintenir une li-gne de conduite claire etcohérente, il perd en crédi-bilité. Dans ce contexte, ilest préférable de savoir in-carner des valeurs portantsur le long terme, en met-tant en avant des argu-ments solides illustrés pardes images fortes. Pour at-teindre ce but, il est néces-saire de pouvoir comptersur des personnalités et desactions politiques claires.En cela, l’UDC est cham-pionne du monde, elleréussit à capter l’attentiontoujours avec les mêmesthèmes. Par contre, le frontrose-vert est moins bondans son marketing électo-

« Les émotions favorisentla mobilisation »Depuis une vingtaine d’années, Claude Longchamp est l’un des analystes politiques suisses les plus écoutés de notre pays.contact.sev l’a rencontré pour qu’il nous parle de la campagne électorale et des enjeux des prochaines élections fédérales.

Elections fédérales du 23 octobre prochain

”Si un parti n’est pas à même de maintenir uneligne de conduite claire et cohérente, il perd encrédibilité.“

”40% des votants savent déjà qu’ilsrecourront au panachage. Pour ce typed’électeurs, je pense effectivement qu’unclassement comme celui fait par le SEVest utile.“Claude Longchamp, politologue

pan.

INTERVIEW

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contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

ral. Il faudrait toujours pou-voir raconter sa propre his-toire, l’histoire de son pro-pre parti afin de créer unesorte de mythe.Je ne sais pas jusqu’à quelpoint le budget d’une cam-pagne est déterminant. Cer-tainement que pour descandidates et candidats peuconnus, l’argent investidans une campagne électo-rale peut leur permettred’acquérir de la notoriété.La popularité n’est cepen-dant pas suffisante si ellen’est pas accompagnée parun clair profil politique.Pour ce qui est de l’électiondes conseillers aux Etats, lescritères varient selon lescantons. Les alliances entrepartis sont déterminantes.En résumé, on peut direqu’il y a trois éléments quidéterminent l’importanced’une campagne électorale :l’ancrage au sein de la po-pulation qui ne peut êtreatteint que sur la durée ; le

positionnement politiqueface aux grands thèmesd’actualité ; enfin l’embal-lage, c’est-à-dire la campa-gne proprement dite.

Alors comment est-il possiblede mobiliser son propre électo-rat ?Il faut réussir à être prochedes préoccupations quoti-diennes des électrices etélecteurs. Sur un standaménagé sur la place duMarché, on peut discuteravec une cinquantaine depersonnes. Mais il y a beau-coup plus de monde quiécoute une interview accor-dée à une radio, cependantla proximité n’est pas lamême. Nous savons que lapeur est un facteur impor-tant de mobilisation. Lesélectrices et électeurs doi-vent sentir que l’issue desélections dépend d’eux, quece sont eux qui décident. Ily a aussi la peur que sonparti perde un siège au gou-

vernement. Dans ce sens, ledébat sur la succession deMichelineCalmy-Rey etl’insistancede l’UDCpour retrou-ver son deuxième siège ai-guisent certainement l’ap-pétit électoral.

Mais quels sont les facteurs lesplus importants pour une élec-tion : le contexte socio-écono-mique actuel, l’idéologie ou lespersonnes ?Probablement un mélangede ces trois éléments, maisselon des critères qui va-rient selon les partis : si l’onest plus marqué sur les ailesgauche ou droite, l’idéo-logie compte davantage,par contre si l’on se situe aucentre, ce sont les per-sonnes qui sont plus déter-minantes. Les gens votentpour cinq raisons : l’identi-fication dans la campagneconduite par son propre

parti ; le mix personnes/thèmes électoraux ; la tac-

tique ; la durée ; et le posi-tionnement face aux chan-gements sociaux.

De nombreuses personnesayant le droit de vote se plai-gnent de ne pas connaître lescandidats et trouvent que laclasse politique est trop distan-te. Qu’avez-vous à leur dire ?Lorsque je suis arrivé àBerne, j’étais dans la mêmesituation, je ne connaissaispersonne. Dans de tels cas,nous pouvons voter pour leparti qui nous est le plusproche, ou suivre les indica-tions fournies par smart-vote, ou encore être àl’écoute d’un groupe d’inté-rêt comme le syndicat.

Peter Anliker/AC

pan.

Claude Longchamp –pour une fois sans sonfameux nœud papillon.

”Nous tablons sur un taux departicipation de 47%.“

Claude Longchamp est né le14 mars 1957 à Fribourg.Après des études en histoire etsciences politiques, il s’estspécialisé dans les analysessur la démocratie directe.Actuellement il effectue desanalyses et sondages sur lesvotations et les élections pourle compte de la SSR. Il publieles analyse VOX et dirige lebaromètre des préoccupationsdes habitants de notre pays, enparticulier sur les questionsayant trait à la santé, auxfinances et au racisme. ClaudeLongchamp préside et dirige leconseil d’administration del’Institut de recherche GFS deBerne. Il est titulaire denombreux mandats d’ensei-gnement universitaire etauprès d’écoles supérieures. Ilest membre du parti socialiste,même si depuis 1993 il n’estplus actif en politique. Il habitedans les environs de Berne.

BIO

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contact.sev: Il y a quatre ans, lacampagne électorale avait étépassablement agressive, maiscette année elle paraît plustranquille. Les observateurspolitiques font-ils un autreconstat ?Claude Longchamp: Non,même s’il faut tenircompte du fait qu’il resteencore cinq semaines (l’in-terview a eu lieu le 15 sep-tembre, n.d.l.r.) avant lescrutin et que la campagnepeut encore s’enflammer.Il y a quatre ans, souve-nez-vous, il était beaucoupquestion de Conseil fédé-ral et on avait l’impressionque les citoyennes et ci-toyens allaient élire notregouvernement. Cette an-née le scénario est diffé-rent. Franchement, jetrouve que c’est mieuxainsi. Par contre, noussommes aux prises avecdeux thèmes brûlants quiconditionnent fortementle débat : la catastrophe deFukushima et l’interven-tion de la BNS contre lefranc fort. Sur ces deuxthèmes, qui étaient d’ac-tualité avant même que lacampagne démarre, il fautbien reconnaître que lespartis ne se sont pas entre-déchirés. Ce qui fait qu’iln’y a pas une polarisationde la campagne aussi forteque celle de 2007.

A partir de cette première ana-lyse, est-il possible de prévoirle taux de participation ?Il sera probablement infé-rieur à ce qu’il a été il y a

quatre ans. Les émotions fa-vorisent la mobilisation.Nous tablons sur un tauxde participation de 47 %.

Avant les élections, les médiasmultiplient les classements etles évaluations des candidateset candidats, comme le faitcontact.sev dans ce numéro.Pensez-vous que de tels clas-sements influencent les élec-trices et les électeurs ?Les plates-formes smartvoteont une certaine influence

parce qu’elles permettent decomparer nos opinions aveccelles des candidates et can-didats. Il y a quatre ans, unmillions d’électrices etd’électeurs ont consultésmartvote sur deux millionset demi de gens qui sont al-lés voter ! Malgré tout, je nepense pas que cette compa-raison soit l’élément qui in-fluence le plus les électriceset les électeurs. Je suis d’avisque ce sont les candidates etcandidats qui se profilent leplus qui sont les mieux élus,parce qu’ils donnent l’im-pression qu’ils pourrontfaire changer les choses.

Dans ce numéro de con-tact.sev, nous publions un ta-bleau qui indique qui a votéquoi durant l’actuelle législa-ture. A votre avis, est-ce qu’untel classement a du sens ? Enfin de compte, les gens ne vo-

tent-ils pas plus pour un partique pour des personnes ?Pour un syndicat comme leSEV, un tel classement estutile parce qu’il indiquequels sont les politiciens etnon seulement les partisqui sont les plus proches deses positions. Ceci est parti-culièrement valable pourles candidates et candidatsqui se situent au centre del’échiquier politique, car cesont souvent eux qui per-mettent de créer des majo-

rités. Mais ça reste sommetoute difficile d’affirmer sices classements serventvraiment à quelque chose.Il y a des électrices et desélecteurs qui font leurchoix après avoir recueillibeaucoup d’informations,d’autres votent sur la basede leurs convictions. 40 %des votants savent déjàqu’ils recourront au pana-chage. Cette tendance esten continuelle augmenta-tion. Pour ce type d’élec-teurs, je pense effective-ment qu’un classementcomme celui fait par le SEVest utile.

On dit qu’un taux de participa-tion élevé est favorable à lagauche. Il y a quatre ans, beau-coup de gens ont voté, maisc’est l’UDC qui a gagné.Cette indication remonteaux années septante, où la

baisse de la participations’expliquait entre autres parla présence du parti socia-liste au Conseil fédéral qui,à la longue, écornait le dé-bat politique. Par la suite, ily a eu une « repolitisation »due à des thèmes tels quel’écologie, l’Union euro-péenne ou encore la politi-que migratoire. Les partisqui ont su tirer profit et po-larisé le débat sur cesthèmes ont marqué despoints. Aujourd’hui, au ni-veau fédéral, nous avons30 % de l’électorat qui votede manière systématique et20 % qui décide de parti-ciper au coup par coup, se-lon l’objet soumis au vote.Ce sont les partis qui ont laplus forte capacité d’indi-gnation qui réussissent lemieux à mobiliser. Commesi toute une catégorie de lapopulation n’allait voterque quand elle est fâchéeou remontée contre tel outel objet.

Est-ce qu’une campagne élec-torale compte vraiment pour lerésultat final ?En préambule, je diraiqu’aujourd’hui les débatssont beaucoup plus tran-quilles que, par exemple,durant la campagne sur lesminarets. Lorsqu’il s’agitd’élections, le choix du par-ti est un processus qui s’ef-fectue sur le long terme. Lesélectrices et électeurs saventen principe déjà pour quelparti ils voteront. Par con-tre, le choix des candidatsest généralement effectué

durant les six semaines quiprécèdent la votation. De cepoint de vue, les électionsfédérales en Suisse ne peu-vent pas être comparéesavec celles d’autres pays oùles électrices et électeursdoivent se contenter devoter pour des partis et peu-vent rarement privilégier telou tel candidat. Donc lacampagne ne porte pas uni-quement sur le choix duparti, mais également sur lechoix des candidats.

Quels sont les éléments quinous permettent de dire quetelle ou telle campagne a étéconduite avec succès ?Un parti doit être capablede communiquer sur lelong terme. Aujourd’hui lesgens croulent sous les grostitres et les petites phrases.Dans ce magma d’informa-tions, si un parti n’est pas àmême de maintenir une li-gne de conduite claire etcohérente, il perd en crédi-bilité. Dans ce contexte, ilest préférable de savoir in-carner des valeurs portantsur le long terme, en met-tant en avant des argu-ments solides illustrés pardes images fortes. Pour at-teindre ce but, il est néces-saire de pouvoir comptersur des personnalités et desactions politiques claires.En cela, l’UDC est cham-pionne du monde, elleréussit à capter l’attentiontoujours avec les mêmesthèmes. Par contre, le frontrose-vert est moins bondans son marketing électo-

« Les émotions favorisentla mobilisation »Depuis une vingtaine d’années, Claude Longchamp est l’un des analystes politiques suisses les plus écoutés de notre pays.contact.sev l’a rencontré pour qu’il nous parle de la campagne électorale et des enjeux des prochaines élections fédérales.

Elections fédérales du 23 octobre prochain

”Si un parti n’est pas à même de maintenir uneligne de conduite claire et cohérente, il perd encrédibilité.“

”40% des votants savent déjà qu’ilsrecourront au panachage. Pour ce typed’électeurs, je pense effectivement qu’unclassement comme celui fait par le SEVest utile.“Claude Longchamp, politologue

pan.

INTERVIEW...... 7

contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

ral. Il faudrait toujours pou-voir raconter sa propre his-toire, l’histoire de son pro-pre parti afin de créer unesorte de mythe.Je ne sais pas jusqu’à quelpoint le budget d’une cam-pagne est déterminant. Cer-tainement que pour descandidates et candidats peuconnus, l’argent investidans une campagne électo-rale peut leur permettred’acquérir de la notoriété.La popularité n’est cepen-dant pas suffisante si ellen’est pas accompagnée parun clair profil politique.Pour ce qui est de l’électiondes conseillers aux Etats, lescritères varient selon lescantons. Les alliances entrepartis sont déterminantes.En résumé, on peut direqu’il y a trois éléments quidéterminent l’importanced’une campagne électorale :l’ancrage au sein de la po-pulation qui ne peut êtreatteint que sur la durée ; le

positionnement politiqueface aux grands thèmesd’actualité ; enfin l’embal-lage, c’est-à-dire la campa-gne proprement dite.

Alors comment est-il possiblede mobiliser son propre électo-rat ?Il faut réussir à être prochedes préoccupations quoti-diennes des électrices etélecteurs. Sur un standaménagé sur la place duMarché, on peut discuteravec une cinquantaine depersonnes. Mais il y a beau-coup plus de monde quiécoute une interview accor-dée à une radio, cependantla proximité n’est pas lamême. Nous savons que lapeur est un facteur impor-tant de mobilisation. Lesélectrices et électeurs doi-vent sentir que l’issue desélections dépend d’eux, quece sont eux qui décident. Ily a aussi la peur que sonparti perde un siège au gou-

vernement. Dans ce sens, ledébat sur la succession deMichelineCalmy-Rey etl’insistancede l’UDCpour retrou-ver son deuxième siège ai-guisent certainement l’ap-pétit électoral.

Mais quels sont les facteurs lesplus importants pour une élec-tion : le contexte socio-écono-mique actuel, l’idéologie ou lespersonnes ?Probablement un mélangede ces trois éléments, maisselon des critères qui va-rient selon les partis : si l’onest plus marqué sur les ailesgauche ou droite, l’idéo-logie compte davantage,par contre si l’on se situe aucentre, ce sont les per-sonnes qui sont plus déter-minantes. Les gens votentpour cinq raisons : l’identi-fication dans la campagneconduite par son propre

parti ; le mix personnes/thèmes électoraux ; la tac-

tique ; la durée ; et le posi-tionnement face aux chan-gements sociaux.

De nombreuses personnesayant le droit de vote se plai-gnent de ne pas connaître lescandidats et trouvent que laclasse politique est trop distan-te. Qu’avez-vous à leur dire ?Lorsque je suis arrivé àBerne, j’étais dans la mêmesituation, je ne connaissaispersonne. Dans de tels cas,nous pouvons voter pour leparti qui nous est le plusproche, ou suivre les indica-tions fournies par smart-vote, ou encore être àl’écoute d’un groupe d’inté-rêt comme le syndicat.

Peter Anliker/AC

pan.

Claude Longchamp –pour une fois sans sonfameux nœud papillon.

”Nous tablons sur un taux departicipation de 47%.“

Claude Longchamp est né le14 mars 1957 à Fribourg.Après des études en histoire etsciences politiques, il s’estspécialisé dans les analysessur la démocratie directe.Actuellement il effectue desanalyses et sondages sur lesvotations et les élections pourle compte de la SSR. Il publieles analyse VOX et dirige lebaromètre des préoccupationsdes habitants de notre pays, enparticulier sur les questionsayant trait à la santé, auxfinances et au racisme. ClaudeLongchamp préside et dirige leconseil d’administration del’Institut de recherche GFS deBerne. Il est titulaire denombreux mandats d’ensei-gnement universitaire etauprès d’écoles supérieures. Ilest membre du parti socialiste,même si depuis 1993 il n’estplus actif en politique. Il habitedans les environs de Berne.

BIO

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8 RÉGIONScontact.sevN° 19/1129 septembre2011

Quelque 200 personnes ont ré-pondu mardi 20 septembre à l’invita-tion de la filiale lausannoise de SEVAssurances. La Salle des Vignerons duBuffet de la Gare de Lausanne étanttrop petite, les organisateurs se sontempressés de réserver la Salle desCantons. Preuve que les thèmes abor-dés durant cette conférence touchentdes préoccupations concrètes desmembres SEV.

Le financement de la retraite

Maîtrisant son sujet du bout desdoigts, Vincent Di Blasi, conseiller fi-nancier chez SEV Assurances, a parléde la planification financière de la re-traite. La nécessité de contracter un3e pilier devient de plus en plus évi-dente. De la prévoyance liée à larente viagère, en passant par la pré-voyance individuelle, les offres deSEV Assurances sont de grande qua-lité. La filiale lausannoise de SEV As-surances et ses conseillers régionauxse tiennent à disposition des mem-bres SEV. Dans le domaine de la pré-voyance vieillesse, une chose est sûre :plus on s’y prend tôt, mieux c’est !

Droit successoralStéphanie Khauw, notaire, a nonsans humour dressé un aperçu de cesujet encore tabou qu’est le droit suc-cessoral. La notaire lausannoise a pas-sé au crible les différentes formes detestaments et les catégories d’héri-tiers, ce qui est possible de faire et dene pas faire en matière de succession.L’épineuse question de ce qu’il fautfaire avec ses biens immobiliers dansla perspective d’un placement dansun EMS a également été traitée par laconférencière. Vaut-il mieux vendreou faire une donation de son proprelogement ? Et en cas de donation,vaut-il mieux l’accompagner d’unusufruit ou d’un droit d’habitation ?Des questions auxquelles mieux vautrépondre avant la veille de son entréeen EMS.

Soirée à renouveler dans les autrescantons

En fin de soirée, aussi bien VincentDi Blasi que Stéphanie Khauw ont étébombardés de questions. Le succès decette soirée d’information encouragePatrick Rouvinez, gérant de la filialelausannoise de SEV Assurances, à re-nouveler l’expérience dans les autrescantons romands. « Mais si des mem-bres du SEV souhaitent nous poserdes questions, ils peuvent prendrerendez-vous avec nous à tout mo-ment », a conclu l’ancien chef detrain CFF et secrétaire syndical SEV.

Alberto Cherubini

La retraite ça seprépare et sasuccession aussi

SEV Assurances

Gros succès à Lausanne de la pre-mière conférence sur la retraite etla succession. SEV Assurancesprésentera la même conférenceces prochains mois dans les au-tres cantons de Suisse romande.

AC

Le siège de la filiale lausannoise de SEV Assurances à la rue Saint-Martin 36, tél. 021 321 42 42,est ouvert aux membres SEV pour répondre aux questions liées à la prévoyance vieillesse et la suc-cession, mais offre aussi ses services en matière fiscale et dans le domaine des assurances.

www.sev-online.ch

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ACTU ......

9contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

Le SEV, la ZPV et les CFFsont prêts pour l’introduc-tion de l’obligation de pos-séder un billet en trafic gran-des lignes. Ils précisent que leprojet « Développement Per-sonnel des trains » sera réalisécomme prévu. En fait partiel’accompagnement intégral àdeux agents des trains gran-des lignes grâce à la créationde 125 nouveaux postes detravail.

L’introduction de l’obliga-tion de posséder un billetavant le départ pour l’ensem-ble des transports publics afait l’objet de larges discus-sions et de controverses cesderniers mois. L’introductionde l’obligation de posséderun billet permettra aux seulsCFF de dégager plusieurs mil-lions de francs de recettessupplémentaires. Les tâchesprincipales du personnel destrains resteront la garantiedes recettes et la prise encharge des clients. Les repré-sentants du personnel et lesCFF ont abordé ensemble lesdétails de la mise en œuvrede l’obligation de posséderun billet. Les questions ci-après ont notamment faitpartie des discussions :

• Le contrôle sporadiquesera-t-il introduit en traficgrandes lignes comme entrafic régional ?

• Des suppressions de per-sonnel sont-elles prévues ?

• Les situations conflic-tuelles et les agressions dansles trains grandes lignesvont-elles augmenter ?

• Pourquoi les supérieursdes agents de train n’appor-tent-ils pas un soutien encoreplus marqué dans les situa-tions difficiles ?

• Quelles sont les compé-tences du personnel destrains en matière de mesuresde souplesse ?

Des marges de manœuvresusceptibles de faciliter lamise en œuvre de l’obliga-tion de posséder un billet ontété créées avec les représen-

tants du personnel. Tous lesdétails utiles seront commu-niqués dans le cadre de laformation « Sinfo » qui débu-tera le 19 septembre 2011. LeSEV et les CFF se sont mu-tuellement engagés à res-pecter les principes suivants :

• Le contrôle sporadiquene sera pas introduit en traficgrandes lignes. Il n’y aura pasde suppression de postes detravail.

• Le personnel des trainsdisposera d’une importantemarge de manœuvre à bord.

• Le projet « Développe-ment Personnel des trains »sera réalisé comme prévu. Enfait partie l’accompagnementintégral à deux agents destrains grandes lignes. Les 125postes de travail supplémen-taires prévus sur l’ensembledu réseau seront repourvus.

• Les supérieurs directs etles services compétents ap-porteront un soutien sansfaille au personnel des trainsdans le cadre de la mise enœuvre.

• L’introduction de l’obli-gation de posséder un billeten décembre 2011 fera l’ob-jet d’un suivi attentif et lesexpériences pratiques serontrégulièrement évaluées avecles partenaires sociaux.

Des réunions d’informa-tion ont été organisées danstoute la Suisse au sujet del’obligation de posséder unbillet. SEV

Les CFF introduisentl’obligation de posséderun billet. Le SEV et la ZPVsaluent et soutiennent lesdétails de la mise enœuvre négociés.

Billets obligatoires

CFF

SEV

Andreas Menet, président centralde la ZPV, a participé aux discus-sions liées à l’introduction de l’obli-gation de posséder un billet.

La crise financière est aussi enrapport avec la répartitiontoujours plus inégale des re-venus et de la fortune (cf. p.ex. le livre de R. Rajan). Tou-jours plus de monde est d’ac-cord là-dessus. La résolutiondes problèmes – et aussi l’éli-mination des déficits publics– suppose donc une réparti-tion plus juste des revenus etde la fortune. Que les gros

salaires et les super-richesdoivent payer plus d’impôts,c’est devenu évident depuisun certain temps déjà. Maispolitiquement, les personnesconcernées ont réussi jusqu’àce jour à empêcher que celane se fasse. L’imposition desbonus en Angleterre (50 %,limité dans le temps) est res-tée une exception. Que quel-qu’un reconnaisse, comme lemilliardaire Warren Buffettdans le « New York Times »,qu’il paie trop peu d’impôtsest également exceptionnel.En France, certains richesessaient d’échapper à une

éventuelle imposition obliga-toire en proposant une taxevolontaire pour les plus ri-ches. En Italie, ces dernierspeuvent (encore) comptersur Berlusconi qui bloquetoute proposition d’augmen-ter les impôts.

L’allégement de la chargefiscale dont ont bénéficié cesdernières décennies les grossalaires et les super-riches aparfois été énorme. AuxEtats-Unis, les présidents Rea-gan et Bush ont fortementbaissé les impôts des caté-gories les plus élevées de re-venus (les 0,5 % supérieurs).En 1970, le pour-mille de re-venus les plus élevés payaitencore en moyenne 74,6 %d’impôts, alors que ce pour-centage n’était plus que de34,7 % en 2004. Si l’on rele-vait aujourd’hui les impôtsdes 0,5 % supérieurs au ni-veau des années 1970, le dé-ficit de l’Etat central améri-cain ne serait pas supprimé,mais cela entraînerait des re-cettes supplémentaires repré-sentant jusqu’à 1 % du pro-duit intérieur brut. Ce quiserait un allégement bienve-nu et relativement peu con-séquent d’un point de vue depolitique conjoncturelle.

Daniel Lampart/fq

Impôts : des correctionsqui n’ont que trop attendu,concernant les gros sa-laires et les super-riches.

Les riches à la caisseFiscalité

Keys

tone

Il n’y a pas de raison que les gens les plus fortunés ne paient pas les impôtsqu’ils doivent payer.

La réponse négative, de cejour, du Conseil fédéral à laproposition parlementaired’interdire les salaires en eu-ros abandonne les salarié(e)sde Suisse dans la tourmente.Les principes légaux sontpourtant clairs : si les entre-prises paient les salaires eneuros, afin de transmettre lerisque de change aux sala-rié(e)s, voire même si elles nefont qu’indexer les salaires à

un cours de l’euro trop bas,elles transfèrent le risqued’entreprise à leur personnel.Ce qui est interdit par le droitdu travail. De telles diminu-tions de salaires représententune participation inaccep-table à un développementnégatif des affaires.

Il est positif que le Conseilfédéral se soit exprimé clai-rement contre le fait que lesfrontaliers ne puissent être

plus mal payés que la main-d’œuvre indigène. Ce genred’inégalité de traitement va àl’encontre du principe denon-discrimination de l’ac-cord sur la libre circulationdes personnes (art. 2). L’USSattend des autorités de sur-veillance qu’elles appliquentsans faille ce principe.

Une analyse juridique decette question se trouve sur lesite www.sgb.ch USS

Le Conseil fédéralabandonne les salariésdans la tourmente

Salaires en euros et frontaliers

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10 ACTUcontact.sevN° 19/1129 septembre 2011

« Les 26 ans au SEV ont sivite passé », dit Marlyse Zur-buchen d’un ton un peu mé-lancolique. Le travail trèsvarié lui a plu, et aussi lescontacts avec les membres.Pour exemple, les respon-sables des sections, lorsqu’ilslui retournaient les agendasSEV non vendus, lui adres-saient souvent un petit mes-sage personnel avec parfoisun petit chocolat en guise dereconnaissance. Elle a aussisouvent reçu des cartes pos-

tales de membres en va-cances. Ou encore lors d’évè-nements comme le congrès,des collègues qu’elle connais-sait via le téléphone oul’échange de correspondancevenaient à sa rencontre pourla voir en chair et en os.

Les manifestations, ac-tions matinales de distribu-tion de flyers, récoltes de si-gnatures sont aussi dessouvenirs agréables. Même siparfois elle a dû un peu seforcer. Mais aller dans la ruefait partie du travail quandon est dans un syndicat etcela est aussi enrichissant. Entous les cas, le SEV a toujourspu compter sur Marlyse, aprécisé Ursula Lüthi, respon-sable du personnel, lors del’apéro d’adieu. Et c’est tou-

jours de bonne grâce qu’elles’est mise à disposition lors-qu’il fallait une remplaçanteà la réception ou quelqu’unpour aider à préparer un en-voi.

Comment cette Bernoiseétait-elle arrivée au SEV ?Après un apprentissage devendeuse en parfumerie ettrois années passées dans legrand magasin Loeb à Berne,elle a suivi l’Ecole de com-merce et travaillé ensuite auxCFF à Berne, d’abord au con-trôle du trafic puis dans le dé-partement du personnel audépartement de l’AI. Elle atrès vite adhéré au SEV. « Lesyndicat est important, il dé-fend tes intérêts », lui a ditson père, un postier. Un jour,elle a appris par une connais-

sance que le SEV cherchaitune téléphoniste. Elle s’estannoncée et a commencé enjuin 1985. Après six années,elle a changé d’occupation

pour passer au service desmembres. Elle a alors été res-ponsable de la saisie des car-tes de timbrage du personnel(jusqu’à l’introduction de lasaisie électronique), des agen-das SEV et des chèques Reka.Elle devait aussi gérer lesadresses des membres, établirla rubrique des décès pour lesjournaux SEV et tenir à jourles adresses des membres,qu’elle livrait, encore sousforme d’épaisses piles d’éti-quettes, aux imprimerieschargées d’envoyer les jour-naux aux membres. Au SEV,elle a donc vécu pas mal dechangements – et aussi con-nu quelques présidents qui,chacun, avait son proprestyle.

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Dès le 1er septembre, no-tre collaboratrice de lon-gue date de la centraleSEV a pris sa retraite anti-cipée.

Marlyse Zurbuchen a pris sa retraiteSecrétariat central SEV de Berne

A. E

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Marlyse Zurbuchen.

Cette foire internationaledes transports publics a com-mencé par le symposiumsuissetraffic avec, entre au-tres, la conseillère fédéraleDoris Leuthard, le directeurexécutif de l’Agence ferro-viaire européenne MarcelVerslype, ainsi que MichaelCramer, membre du Parle-ment européen et porte-parole des Verts sur les ques-tions de transports. Lesévolutions dans le domainedes transports ont été sérieu-sement remises en questionet de nouvelles revendica-tions et demandes concer-nant le développement futurde la mobilité ont été formu-lées. La plate-forme de ren-contre suissetraffic 2011 étaitcette année encore une occa-sion unique pour les visiteursd’obtenir en une seule jour-née un aperçu complet des

principales divisions de labranche. Les experts et déci-deurs ont saisi cette oppor-tunité pour des discussionspersonnelles et pour évaluerles dernières technologies etles solutions innovantes. Lenouveau dépôt de tramways,situé à la Bolligenstrasse, étaitle satellite de suissetraffic, di-rectement relié au parc desexpositions pour l’occasion.On pouvait y découvrir dumatériel roulant, de l’infra-structure et un nouveau sys-tème de gestion des passagerset d’exploitation.

« suissetraffic » aura lieu àGenève en 2013

La troisième édition desuissetraffic aura lieu du 27au 29 mai 2013, à Genève,au parc des expositionsPalexpo, en partenariat avecl’UITP (Union internationaledes transports publics). Cetteprésentation commune àl’occasion du congrès mon-dial de l’UITP 2013 est uneoccasion unique de conso-lider les relations avec unmarché cible porteur d’aveniret de développer la coopé-ration au sein de labranche. com.

La foire internationale « suissetraffic » de Berne a fermé ses portes. prochain rendez-vous en mai 2013 à Genève

La « suissetraffic » a eulieu du 6 au 9 septembre2011 au parc des exposi-tions de la Bernexpo. Lesuccès a été au rende-vous.

Succès sur toute la ligneDes louanges de l’étranger, des voix critiques enSuisse : la vision de l’extérieur sur les transportspublics et celle de l’intérieur ne sont pas tout à faitidentiques. Cela s’est vérifié lors du symposiumauquel ont participé des experts de l’économie etde la politique à l’occasion de la journée d’ouver-ture de « suissetraffic ».Une chose n’était contestée dans aucun discours :les transports publics ont une forte progressiondevant eux. Le grand défi est de maîtriser celle-ci.Le directeur de l’Agence ferroviaire européenne,Marcel Verslype, a cité l’harmonisation desexigences techniques comme la tâche prioritairedes autorités. L’homologation européenne d’unelocomotive dure un multiple du temps et coûte unmultiple de l’argent que l’homologation de l’AirbusA380 a exigés. « Il est bien sûr évident quel’extincteur cesse de fonctionner au passage de lafrontière », a-t-il déclaré avec ironie ; il est de faitque des homologations de locomotives se sontcassé les dents sur les règles divergentes au sujetdes extincteurs et que la manière de signaler laqueue des trains a constitué un obstacle presqueinfranchissable. C’est pourquoi les questionsd’homologation sont prioritaires pour Verslype.Le député européen vert Michael Cramer a aussicritiqué les chemins de fer : « Ce sont les dernièrescohortes de chauvins ! » Sa critique s’adressaitsurtout à l’Union européenne en tant que telle :« Les transports sont massivement subventionnésmais ce ne sont pas les bons qu’on subventionne,ce sont ceux qui ruinent le climat. » Les transports

routiers et aériens ont été favorisés par desexemptions d’impôts (sur les carburants) et lagratuité des routes et autoroutes alors que lestransports ferroviaires sont entravés par d’innom-brables prescriptions. Faire traverser l’Europe à untrain prend aujourd’hui deux fois plus de tempsqu’à l’époque de la vapeur.La conseillère fédérale Doris Leuthard a expliquéles décisions imminentes sur le financement dudéveloppement du rail. Elle a aussi dévoilé qu’ellea donné mandat de mettre sur pied des formes de« Mobility Pricing » ; elle en informera le publicl’année prochaine. En accord avec le livre blanc del’UE, la ministre suisse des transports défend lepoint de vue que la mobilité ne peut pas êtrerestreinte mais qu’elle doit être maîtrisée avecintelligence. Il s’agit dès lors de trouver lesmeilleures solutions tant pour la route que pour lerail.Le président de l’organisation de fournisseursSwissrail, Daniel Steiner, a appelé la conseillèrefédérale à donner un coup d’accélérateur auxinvestissements décidés afin de soulager l’indus-trie de la pression du franc fort. Konrad Schnyder,patron de Sersa, a demandé de son côté auxchemins de fer et aux entreprises de mieuxcollaborer : « Prenons soin ensemble de l’héritageque représente le réseau ferroviaire suisse ! » Il aen outre mis en garde au sujet de la perte desavoir spécialisé, car la relève en ingénieurs faittotalement défaut.

pmo/sa

LES TRANSPORTS PUBLICS, UNE BRANCHE EN PROGRESSION

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e voici : le premier clas-sement SEV du Parle-

ment ! A un mois des vota-tions, il doit vous aider àdécider quelles personnes etquels partis, du point de vuedes syndicats, doivent êtreélus au Parlement – et les-quels il vaudrait mieux nepas y envoyer …

L Les résultats de cette vasteévaluation ne surprennentguère. Daniela Lehmann, co-ordinatrice politique du SEV,qui a contribué au choix desvotations analysées, estimeque c’est précisément ce quien fait la force : « Nous sa-vions bien que le PS nous estproche et que l’UDC vote

souvent contre nous, mais laclarté du résultat nous aquand même surpris ! »

L’embarras du choix

Choisir parmi la masse devotations celles qui ont étédécisives pour la politiquedes transports ou pour la po-litique sociale a constitué la

tâche la plus difficile. Elle aété effectuée sans s’occuperdes résultats car il ne s’agissaitpas de conforter des opinionspréconçues mais bien d’éta-

blir une base objective pourune appréciation.

Celui qui a participé àtoutes les votations retenueset dont les votes correspon-daient à la position politiquedu SEV obtient le meilleurclassement.

Le président Giorgio Tutiinsiste : « Le SEV est certes in-dépendant des partis mais iln’est pas apolitique ! Nousnous engageons en faveur denos membres – non seule-ment face aux employeursmais aussi sur le plan politi-que – et nous voulions savoirune fois avec précision quisont nos ‹ amis ›. »

Le parti socialiste 14 foisen tête

Il y a un groupe de 64 parle-mentaires qui se distinguenettement du reste. Nullepart dans toute la liste, il n’ya pareille différence de pointscomme entre ce groupe des« adhérents à nos idées » et lepremier bloc du milieu duclassement.

Suite en page 14

Le PS en tête,l’UDC tout derrière

Le SEV a noté les parlementaires et les partis en se basant sur 22 votations au Conseil national

Un tiers environ des parlementaires vote comme l’espère le SEVlorsqu’il s’agit de politique des transports, de politique sociale oud’environnement. Sans surprise, ce sont avant tout les membres duPS qui arrivent en tête de ce classement ; sans surprise non plus,ceux de l’UDC ferment la marche.

”Le SEV est certes indépendant des partismais il n’est pas apolitique !“Giorgio Tuti, président SEV

Ex-P

ress

Il est bon de savoir où siègent nos amis et nos amies.

DOSSIER

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11contact.sevN° 19/1129. septembre 2011

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12 DOSSIER contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

Le ranking : des alliés aux centristes …Score Nom Parti,

Canton1.000 Josiane Aubert PS, VD1.000 Max Chopard-Acklin PS, AG1.000 Beat Jans PS, BS1.000 Margret Kiener Nellen PS, BE1.000 Christian Levrat PS, FR1.000 Jacques-André Maire PS, NE1.000 Ada Marra PS, VD1.000 Fabio Pedrina PS, TI1.000 Jean-Charles Rielle PS, GE1.000 Stéphane Rossini PS, VS1.000 Maria Roth-Bernasconi PS, GE1.000 Silvia Schenker PS, BS1.000 Carlo Sommaruga PS GE1.000 Andy Tschümperlin PS, SZ0.955 Evi Allemann PS, BE0.955 Marina Carobbio Guscetti PS, TI0.955 Hildegard Fässler PS, SG0.955 Andrea Hämmerle PS, GR0.955 Bea Heim PS, SO0.955 Francine John-Calame V, NE0.955 Josef Lang V, ZG0.955 Roger Nordmann PS, VD0.955 Eric Nussbaumer PS, BL0.955 Jean-Claude Rennwald PS, JU0.955 Adèle Thorens Goumaz V, VD0.955 Josef Zisyadis LG, VD0.944 Katharina Prelicz-Huber V, ZH0.938 Marie-Thérèse Weber-Gobet CSP, FR0.909 Therese Frösch V, BE0.909 Antonio Hodgers V, GE0.909 Daniel Jositsch PS, ZH0.909 Anita Lachenmeier V, BS0.909 Ueli Leuenberger V, GE0.909 Susanne Leutenegger Oberholzer PS, BL0.909 Ricardo Lumengo -, BE0.909 Louis Schelbert V, LU0.909 Franziska Teuscher V, BE0.909 Anita Thanei PS, ZH0.909 Christian van Singer V, VD0.909 Eric Voruz PS, VD0.900 Prisca Birrer-Heimo PS, LU0.900 Christine Goll PS, ZH0.900 Doris Stump PS, AG0.867 Pascale Bruderer Wyss PS, AG0.864 Marlies Bänziger V, ZH0.864 Hans-Jürg Fehr PS, SH0.864 Jacqueline Fehr PS, ZH0.864 Maya Graf V, BL0.864 Geri Müller V, AG0.864 Jean-François Steiert PS, FR0.864 Daniel Vischer V, ZH0.818 Chantal Galladé PS, ZH0.818 Paul Rechsteiner PS, SG0.818 Ursula Wyss PS, BE0.818 Brigit Wyss V, SO0.813 Andreas Gross PS, ZH0.800 Edith Graf-Litscher PS, TG0.773 Mario Fehr PS, ZH0.773 Yvonne Gilli V, SG0.682 Bastien Girod V, ZH0.682 Hans Stöckli PS, BE0.636 Daniel Brélaz V, VD0.636 Meinrado Robbiani PDC, TI0.636 Alec von Graffenried V, BE

Score Nom Parti,Canton

0.375 Marianne Streiff PEV, BE0.318 Luc Barthassat PDC, GE0.200 Maja Ingold PEV, ZH0.182 Jacques Neirynck PDC, VD0.182 Chiara Simoneschi-Cortesi PDC, TI0.167 Peter Flück PLR,BE0.136 Elvira Bader PDC, SO0.136 Lucrezia Meier-Schatz PDC, SG0.091 Tiana Angelina Moser VL, ZH0.045 Martin Bäumle VL, ZH0.045 Dominique de Buman PDC, FR0.045 Roberto Schmidt PDC, VS0.000 Kathy Riklin PDC, ZH0.000 Barbara Schmid-Federer PDC, ZH0.000 Elisabeth Schneider-Schneiter PDC, BL0.000 Thomas Weibel VL, ZH

-0.091 Thérèse Meyer PDC, FR-0.125 Martin Landolt PBD, GL-0.136 Viola Amherd PDC, VS-0.136 Sep Cathomas PDC, GR-0.136 Ida Glanzmann PDC, LU-0.136 Hansjörg Hassler PBD, GR-0.136 Pius Segmüller PDC, LU-0.182 Fabio Abate PLR, TI-0.182 Brigitta M. Gadient PBD, GR-0.227 Pirmin Bischof PDC, SO-0.227 Ulrich Giezendanner UDC, AG-0.227 Hans Grunder PBD, BE-0.227 Brigitte Häberli-Koller PDC, TG-0.227 Urs Hany PDC, ZH-0.227 Peter Spuhler UDC, TG-0.238 Hans Rudolf Gysin PLR, BL-0.273 Christophe Darbellay PDC, VS-0.273 Esther Egger PDC, AG-0.273 Kurt Fluri PLR, SO-0.273 Olivier Français PLR, VD-0.273 Ruedi Lustenberger PDC, LU-0.273 Peter Malama PLR, BS-0.273 Thomas Müller UDC, SG-0.273 Sylvie Perrinjaquet PLR, NE-0.273 Claude Ruey PLR, VD-0.273 Reto Wehrli PDC, SZ-0.286 Jakob Büchler PDC, SG-0.318 Walter Müller PLR, SG

Tous les résultats de vote et les calculs détaillés surinternet sous www.sev-online.ch/fr/ranking

Il y a eu de nombreux changements en quatre ans auConseil national. Le comportement de vote a été évaluépour chacun des membres qui est toujours là et dont laplupart se représentent aux élections.Trois parlementaires n’ont toutefois pas pu être évalués,car ils ont commencé lors de la session d’été 2011 et ilsont participé à quelques-uns des 22 votes seulement. Ils’agit de Thomas Fuchs (UDC, BE), Corrado Pardini (PS,BE) et Lorenzo Quadri (Lega, TI).

Le Conseil national a voté sur plus de 6000objets durant sa législature de 4 ans. Nous enavons choisi 22, afin de montrer comment lesparlementaires ont voté, que ce soit sur desdemandes des transports publics, la politiquesociale et environnementale, l’égalité ou les ser-vices publics.

Des votes essentiels et serrés

Nous avons choisi d’un côté des votes fonda-mentaux, tels que le vote final qui a mené aurefus de la 11ème révision de l’AVS. D’un autrecôté il y a des votes particulièrement serrés, parexemple sur l’article 31a, alinéa 3 de la loi sur letransport des voyageurs, celle « pour un déve-loppement approprié » et pour les « besoins dudéveloppement économique des régions péri-phériques et de montagne », qui s’est jouée enfaveur des services publics pour 79 voix contre77.

La liste des votes se trouve à droite du ta-bleau de ranking et tous les détails sur internet,sur les pages du SEV. Les étapes successives decalcul y sont aussi visibles. Chaque vote allantdans le sens du SEV donne 1 point, et chaquevote contre donne moins 1 point. Les absten-tions et absences lors du vote donnent 0. Lesabsences fondées sur une motion d’ordre n’ontpas été prises en compte dans le classement. Fi-nalement la somme a été divisée par le nombredes votes, dans le cas idéal 22 divisé par 22, cequi donne le résultat maximum de 1 – les poli-ticiennes et politiciens arrivés en cours de légis-lature peuvent naturellement atteindre le 1avec un plus petit nombre de votes.

Au sommet et en bas

14 conseillères et conseillers nationaux, tous duPS, ont obtenu le résultat maximum. Ils étaientprésents à chaque vote et ont toujours votédans le sens du SEV. A l’inverse, le plus mauvaisrésultat théorique possible (-1) n’a pas été at-teint, car les UDC ont voté dans le sens du SEVpour deux objets : lors du vote final sur la révi-sion de l’AVS et sur le premier projet sur la po-lice des transports.

Ces méthodes de calcul font que les gensayant souvent manqué des votes, ou qui sesont abstenus, ont tendance à être moins bienclassés pour les valeurs en dessus de 0 (manquerdeux fois correspond à voter une fois « faux »)alors que pour les valeurs en dessous de 0 ilssont plutôt mieux classés.

Peter Moor/hk

Le classement des parlementaires fait parle SEV est basé sur 22 votes. Ceux qui onttoujours voté dans le sens du SEV et prispart à tous les votes obtiennent le pointentier.

Notre méthodede calcul

Le ranking du SEV

DOSSIER

...... 13

contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

Voici les votes sélectionnés pour servir debase au ranking, de la session de prin-temps 2008 à la session d’été 2011

Les 22 votesévalués

Les bases

Objet Contenu02.440 Initiative parlementaire Roberto Zanetti sur les

privilèges en cas de failliteVote sur l’article 219, alinéa 4ater; protection desplans sociaux

05.028 Réforme des chemins de fer 2: LTVVote sur l’article 9, alinéa 2c: prescriptions légalessur le travail

05.028 Réforme des chemins de fer 2: LSST; premièreversion police des transportsVote final

05.028 Réforme 2: LTVVote sur l’article 31a, alinéa 3: développement desrégions périphériques

05.053 AI - financement additionnelVote sur l’article 3; frein à l’endettement

05.093 11e révision de l’AVSVote final

06.107 Initiative populaire pour un âge de l’AVS flexibleVote sur le soutien à l’initiative

07.046 Initiative populaire sur la suppression du droit derecours des organisationsVotation plénière

07.047 Projet de loi sur le transport marchandisesVote sur l’article 3; objectif à atteindre d’ici 2012pour le transfert de la route au rail

07.082 Vue d’ensemble du FTPVote d’entrée en matière

07.474 Initiative parlementaire Christian Levrat pour unemeilleure protection des représentants destravailleurs. Votation plénière

08.047 Révision de la loi sur la SuvaProposition de non entrée en matière

08.3001 Motion de la commission des transports et destélécommunications sur le réseau des bureauxde poste.Votation plénière

08.3990 Motion Bea Heim: financement des chemins defer à voie métriqueVotation plénière

08.519 Initiative parlementaire Christine Goll pour unemeilleure protection de la maternitéVotation plénière

09.031 Initiative pour des impôts équitablesVote sur le soutien à l’initiative

09.067 Initiative climatiqueVote sur le soutien à l’initiative

09.069 Protection contre la concurrence déloyaleVotation plénière

10.032 6e révision de l’AIVote d’entrée en matière

10.036 Contribution fédérale à la caisse de pension CFFVote d’entrée en matière

10.057 Initiative populaire pour 6 semaines de vacancesVote sur le soutien à l’initiative

10.061 Financement de l’infrastructure ferroviaireVote sur l’article 1; augmentation du plafond dedépenses

… des centristes aux adversairesScore Nom Parti,

Canton-0.524 Bruno Zuppiger UDC, ZH-0.545 Edi Engelberger PLR, NW-0.545 Jean-Pierre Grin UDC, VD-0.545 Josef Kunz UDC, LU-0.545 Erich von Siebenthal UDC, BE-0.563 Jean-René Germanier PLR, VS-0.591 Elmar Bigger UDC, SG-0.591 Thomas Hurter UDC, SH-0.591 Hans Killer UDC, AG-0.591 Filippo Leutenegger PLR, ZH-0.591 Arthur Loepfe PDC, AI-0.591 Felix Müri UDC, LU-0.619 J. Alexander Baumann UDC, TG-0.636 Dominique Baettig UDC, JU-0.636 Max Binder UDC, ZH-0.636 Christoph Mörgeli UDC, ZH-0.636 Lukas Reimann UDC, SG-0.636 Christoph von Rotz UDC, OW-0.636 Hansruedi Wandfluh UDC, BE-0.667 Sebastian Frehner UDC, BS-0.682 Roland F. Borer UDC, SO-0.682 Peter Föhn UDC, SZ-0.682 Lieni Füglistaller UDC, AG-0.682 Philipp Müller PLR, AG-0.682 André Reymond UDC, GE-0.682 Jean-François Rime UDC, FR-0.682 Jürg Stahl UDC, ZH-0.682 Walter Wobmann UDC, SO-0.700 Roland Rino Büchel UDC, SG-0.714 Yvette Estermann UDC, LU-0.727 Andrea Martina Geissbühler UDC, BE-0.727 Markus Hutter PLR, ZH-0.727 Natalie Simone Rickli UDC, ZH-0.727 Hans Rutschmann UDC, ZH-0.727 Marcel Scherer UDC, ZG-0.737 Hans Kaufmann UDC, ZH-0.773 Caspar Baader UDC, BL-0.773 Toni Bortoluzzi UDC, ZH-0.773 Toni Brunner UDC, SG-0.773 Sylvia Flückiger UDC, AG-0.773 Christian Miesch UDC, BL-0.773 Simon Schenk UDC, BE-0.773 Ernst Schibli UDC, ZH-0.818 Theophil Pfister UDC, SG-0.818 Pirmin Schwander UDC, SZ

Score Nom Parti,Canton

-0.364 Andreas Aebi UDC, BE-0.364 Ignazio Cassis PLR, TI-0.364 Oskar Freysinger UDC, VS-0.364 Norbert Hochreutener PDC, BE-0.368 Werner Messmer PLR, TG-0.381 Doris Fiala PLR, ZH-0.381 Ursula Haller PBD, BE-0.409 Corina Eichenberger PLR, AG-0.409 Laurent Favre PLR, NE-0.409 Jean-Pierre Graber UDC, BE-0.409 Christa Markwalder PLR, BE-0.409 Hansjörg Walter UDC, TG-0.409 Markus Zemp PDC, AG-0.417 Andreas Brönnimann UDF, BE-0.455 Tarzisius Caviezel PLR, GR-0.455 Charles Favre PLR, VD-0.455 Alice Glauser UDC, VD-0.455 Walter Glur UDC, AG-0.455 Hugues Hiltpold PLR, GE-0.455 Gabi Huber PLR, UR-0.455 Ruth Humbel PDC, AG-0.455 Otto Ineichen PLR, LU-0.455 Rudolf Joder UDC, BE-0.455 Christian Lüscher PLR, GE-0.455 Ruedi Noser PLR, ZH-0.455 Fulvio Pelli PLR, TI-0.455 Paul-André Roux PDC, VS-0.455 Georges Theiler PLR, LU-0.455 Pierre Triponez PLR, BE-0.455 Pierre-François Veillon UDC, VD-0.471 André Bugnon UDC, VD-0.500 Jacques Bourgeois PLR, FR-0.500 Martine Brunschwig Graf PLR, GE-0.500 Hans Fehr UDC, ZH-0.500 Alfred Heer UDC, ZH-0.500 Marianne Kleiner PLR, AR-0.500 Isabelle Moret PLR, VD-0.500 Yves Nidegger UDC, GE-0.500 Guy Parmelin UDC, VD-0.500 Yvan Perrin UDC, NE-0.500 Gerhard Pfister PDC, ZG-0.500 Ulrich Schlüer UDC, ZH-0.500 Luzi Stamm UDC, AG-0.500 Christian Wasserfallen PLR, BE

parla

men

t.ch

Page 13: Classement du SEV : PS INDÉPENDANTS OUI, au top et flop de l’UDC · La conférence CCT du SEV déçoit sur la mise en œuvre de Toco. 2ACTU contact.sevN° 19/11..... 29 septembre

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Le ranking : des alliés aux centristes …Score Nom Parti,

Canton1.000 Josiane Aubert PS, VD1.000 Max Chopard-Acklin PS, AG1.000 Beat Jans PS, BS1.000 Margret Kiener Nellen PS, BE1.000 Christian Levrat PS, FR1.000 Jacques-André Maire PS, NE1.000 Ada Marra PS, VD1.000 Fabio Pedrina PS, TI1.000 Jean-Charles Rielle PS, GE1.000 Stéphane Rossini PS, VS1.000 Maria Roth-Bernasconi PS, GE1.000 Silvia Schenker PS, BS1.000 Carlo Sommaruga PS GE1.000 Andy Tschümperlin PS, SZ0.955 Evi Allemann PS, BE0.955 Marina Carobbio Guscetti PS, TI0.955 Hildegard Fässler PS, SG0.955 Andrea Hämmerle PS, GR0.955 Bea Heim PS, SO0.955 Francine John-Calame V, NE0.955 Josef Lang V, ZG0.955 Roger Nordmann PS, VD0.955 Eric Nussbaumer PS, BL0.955 Jean-Claude Rennwald PS, JU0.955 Adèle Thorens Goumaz V, VD0.955 Josef Zisyadis LG, VD0.944 Katharina Prelicz-Huber V, ZH0.938 Marie-Thérèse Weber-Gobet CSP, FR0.909 Therese Frösch V, BE0.909 Antonio Hodgers V, GE0.909 Daniel Jositsch PS, ZH0.909 Anita Lachenmeier V, BS0.909 Ueli Leuenberger V, GE0.909 Susanne Leutenegger Oberholzer PS, BL0.909 Ricardo Lumengo -, BE0.909 Louis Schelbert V, LU0.909 Franziska Teuscher V, BE0.909 Anita Thanei PS, ZH0.909 Christian van Singer V, VD0.909 Eric Voruz PS, VD0.900 Prisca Birrer-Heimo PS, LU0.900 Christine Goll PS, ZH0.900 Doris Stump PS, AG0.867 Pascale Bruderer Wyss PS, AG0.864 Marlies Bänziger V, ZH0.864 Hans-Jürg Fehr PS, SH0.864 Jacqueline Fehr PS, ZH0.864 Maya Graf V, BL0.864 Geri Müller V, AG0.864 Jean-François Steiert PS, FR0.864 Daniel Vischer V, ZH0.818 Chantal Galladé PS, ZH0.818 Paul Rechsteiner PS, SG0.818 Ursula Wyss PS, BE0.818 Brigit Wyss V, SO0.813 Andreas Gross PS, ZH0.800 Edith Graf-Litscher PS, TG0.773 Mario Fehr PS, ZH0.773 Yvonne Gilli V, SG0.682 Bastien Girod V, ZH0.682 Hans Stöckli PS, BE0.636 Daniel Brélaz V, VD0.636 Meinrado Robbiani PDC, TI0.636 Alec von Graffenried V, BE

Score Nom Parti,Canton

0.375 Marianne Streiff PEV, BE0.318 Luc Barthassat PDC, GE0.200 Maja Ingold PEV, ZH0.182 Jacques Neirynck PDC, VD0.182 Chiara Simoneschi-Cortesi PDC, TI0.167 Peter Flück PLR,BE0.136 Elvira Bader PDC, SO0.136 Lucrezia Meier-Schatz PDC, SG0.091 Tiana Angelina Moser VL, ZH0.045 Martin Bäumle VL, ZH0.045 Dominique de Buman PDC, FR0.045 Roberto Schmidt PDC, VS0.000 Kathy Riklin PDC, ZH0.000 Barbara Schmid-Federer PDC, ZH0.000 Elisabeth Schneider-Schneiter PDC, BL0.000 Thomas Weibel VL, ZH

-0.091 Thérèse Meyer PDC, FR-0.125 Martin Landolt PBD, GL-0.136 Viola Amherd PDC, VS-0.136 Sep Cathomas PDC, GR-0.136 Ida Glanzmann PDC, LU-0.136 Hansjörg Hassler PBD, GR-0.136 Pius Segmüller PDC, LU-0.182 Fabio Abate PLR, TI-0.182 Brigitta M. Gadient PBD, GR-0.227 Pirmin Bischof PDC, SO-0.227 Ulrich Giezendanner UDC, AG-0.227 Hans Grunder PBD, BE-0.227 Brigitte Häberli-Koller PDC, TG-0.227 Urs Hany PDC, ZH-0.227 Peter Spuhler UDC, TG-0.238 Hans Rudolf Gysin PLR, BL-0.273 Christophe Darbellay PDC, VS-0.273 Esther Egger PDC, AG-0.273 Kurt Fluri PLR, SO-0.273 Olivier Français PLR, VD-0.273 Ruedi Lustenberger PDC, LU-0.273 Peter Malama PLR, BS-0.273 Thomas Müller UDC, SG-0.273 Sylvie Perrinjaquet PLR, NE-0.273 Claude Ruey PLR, VD-0.273 Reto Wehrli PDC, SZ-0.286 Jakob Büchler PDC, SG-0.318 Walter Müller PLR, SG

Tous les résultats de vote et les calculs détaillés surinternet sous www.sev-online.ch/fr/ranking

Il y a eu de nombreux changements en quatre ans auConseil national. Le comportement de vote a été évaluépour chacun des membres qui est toujours là et dont laplupart se représentent aux élections.Trois parlementaires n’ont toutefois pas pu être évalués,car ils ont commencé lors de la session d’été 2011 et ilsont participé à quelques-uns des 22 votes seulement. Ils’agit de Thomas Fuchs (UDC, BE), Corrado Pardini (PS,BE) et Lorenzo Quadri (Lega, TI).

Le Conseil national a voté sur plus de 6000objets durant sa législature de 4 ans. Nous enavons choisi 22, afin de montrer comment lesparlementaires ont voté, que ce soit sur desdemandes des transports publics, la politiquesociale et environnementale, l’égalité ou les ser-vices publics.

Des votes essentiels et serrés

Nous avons choisi d’un côté des votes fonda-mentaux, tels que le vote final qui a mené aurefus de la 11ème révision de l’AVS. D’un autrecôté il y a des votes particulièrement serrés, parexemple sur l’article 31a, alinéa 3 de la loi sur letransport des voyageurs, celle « pour un déve-loppement approprié » et pour les « besoins dudéveloppement économique des régions péri-phériques et de montagne », qui s’est jouée enfaveur des services publics pour 79 voix contre77.

La liste des votes se trouve à droite du ta-bleau de ranking et tous les détails sur internet,sur les pages du SEV. Les étapes successives decalcul y sont aussi visibles. Chaque vote allantdans le sens du SEV donne 1 point, et chaquevote contre donne moins 1 point. Les absten-tions et absences lors du vote donnent 0. Lesabsences fondées sur une motion d’ordre n’ontpas été prises en compte dans le classement. Fi-nalement la somme a été divisée par le nombredes votes, dans le cas idéal 22 divisé par 22, cequi donne le résultat maximum de 1 – les poli-ticiennes et politiciens arrivés en cours de légis-lature peuvent naturellement atteindre le 1avec un plus petit nombre de votes.

Au sommet et en bas

14 conseillères et conseillers nationaux, tous duPS, ont obtenu le résultat maximum. Ils étaientprésents à chaque vote et ont toujours votédans le sens du SEV. A l’inverse, le plus mauvaisrésultat théorique possible (-1) n’a pas été at-teint, car les UDC ont voté dans le sens du SEVpour deux objets : lors du vote final sur la révi-sion de l’AVS et sur le premier projet sur la po-lice des transports.

Ces méthodes de calcul font que les gensayant souvent manqué des votes, ou qui sesont abstenus, ont tendance à être moins bienclassés pour les valeurs en dessus de 0 (manquerdeux fois correspond à voter une fois « faux »)alors que pour les valeurs en dessous de 0 ilssont plutôt mieux classés.

Peter Moor/hk

Le classement des parlementaires fait parle SEV est basé sur 22 votes. Ceux qui onttoujours voté dans le sens du SEV et prispart à tous les votes obtiennent le pointentier.

Notre méthodede calcul

Le ranking du SEV

DOSSIER

...... 13

contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

Voici les votes sélectionnés pour servir debase au ranking, de la session de prin-temps 2008 à la session d’été 2011

Les 22 votesévalués

Les bases

Objet Contenu02.440 Initiative parlementaire Roberto Zanetti sur les

privilèges en cas de failliteVote sur l’article 219, alinéa 4ater; protection desplans sociaux

05.028 Réforme des chemins de fer 2: LTVVote sur l’article 9, alinéa 2c: prescriptions légalessur le travail

05.028 Réforme des chemins de fer 2: LSST; premièreversion police des transportsVote final

05.028 Réforme 2: LTVVote sur l’article 31a, alinéa 3: développement desrégions périphériques

05.053 AI - financement additionnelVote sur l’article 3; frein à l’endettement

05.093 11e révision de l’AVSVote final

06.107 Initiative populaire pour un âge de l’AVS flexibleVote sur le soutien à l’initiative

07.046 Initiative populaire sur la suppression du droit derecours des organisationsVotation plénière

07.047 Projet de loi sur le transport marchandisesVote sur l’article 3; objectif à atteindre d’ici 2012pour le transfert de la route au rail

07.082 Vue d’ensemble du FTPVote d’entrée en matière

07.474 Initiative parlementaire Christian Levrat pour unemeilleure protection des représentants destravailleurs. Votation plénière

08.047 Révision de la loi sur la SuvaProposition de non entrée en matière

08.3001 Motion de la commission des transports et destélécommunications sur le réseau des bureauxde poste.Votation plénière

08.3990 Motion Bea Heim: financement des chemins defer à voie métriqueVotation plénière

08.519 Initiative parlementaire Christine Goll pour unemeilleure protection de la maternitéVotation plénière

09.031 Initiative pour des impôts équitablesVote sur le soutien à l’initiative

09.067 Initiative climatiqueVote sur le soutien à l’initiative

09.069 Protection contre la concurrence déloyaleVotation plénière

10.032 6e révision de l’AIVote d’entrée en matière

10.036 Contribution fédérale à la caisse de pension CFFVote d’entrée en matière

10.057 Initiative populaire pour 6 semaines de vacancesVote sur le soutien à l’initiative

10.061 Financement de l’infrastructure ferroviaireVote sur l’article 1; augmentation du plafond dedépenses

… des centristes aux adversairesScore Nom Parti,

Canton-0.524 Bruno Zuppiger UDC, ZH-0.545 Edi Engelberger PLR, NW-0.545 Jean-Pierre Grin UDC, VD-0.545 Josef Kunz UDC, LU-0.545 Erich von Siebenthal UDC, BE-0.563 Jean-René Germanier PLR, VS-0.591 Elmar Bigger UDC, SG-0.591 Thomas Hurter UDC, SH-0.591 Hans Killer UDC, AG-0.591 Filippo Leutenegger PLR, ZH-0.591 Arthur Loepfe PDC, AI-0.591 Felix Müri UDC, LU-0.619 J. Alexander Baumann UDC, TG-0.636 Dominique Baettig UDC, JU-0.636 Max Binder UDC, ZH-0.636 Christoph Mörgeli UDC, ZH-0.636 Lukas Reimann UDC, SG-0.636 Christoph von Rotz UDC, OW-0.636 Hansruedi Wandfluh UDC, BE-0.667 Sebastian Frehner UDC, BS-0.682 Roland F. Borer UDC, SO-0.682 Peter Föhn UDC, SZ-0.682 Lieni Füglistaller UDC, AG-0.682 Philipp Müller PLR, AG-0.682 André Reymond UDC, GE-0.682 Jean-François Rime UDC, FR-0.682 Jürg Stahl UDC, ZH-0.682 Walter Wobmann UDC, SO-0.700 Roland Rino Büchel UDC, SG-0.714 Yvette Estermann UDC, LU-0.727 Andrea Martina Geissbühler UDC, BE-0.727 Markus Hutter PLR, ZH-0.727 Natalie Simone Rickli UDC, ZH-0.727 Hans Rutschmann UDC, ZH-0.727 Marcel Scherer UDC, ZG-0.737 Hans Kaufmann UDC, ZH-0.773 Caspar Baader UDC, BL-0.773 Toni Bortoluzzi UDC, ZH-0.773 Toni Brunner UDC, SG-0.773 Sylvia Flückiger UDC, AG-0.773 Christian Miesch UDC, BL-0.773 Simon Schenk UDC, BE-0.773 Ernst Schibli UDC, ZH-0.818 Theophil Pfister UDC, SG-0.818 Pirmin Schwander UDC, SZ

Score Nom Parti,Canton

-0.364 Andreas Aebi UDC, BE-0.364 Ignazio Cassis PLR, TI-0.364 Oskar Freysinger UDC, VS-0.364 Norbert Hochreutener PDC, BE-0.368 Werner Messmer PLR, TG-0.381 Doris Fiala PLR, ZH-0.381 Ursula Haller PBD, BE-0.409 Corina Eichenberger PLR, AG-0.409 Laurent Favre PLR, NE-0.409 Jean-Pierre Graber UDC, BE-0.409 Christa Markwalder PLR, BE-0.409 Hansjörg Walter UDC, TG-0.409 Markus Zemp PDC, AG-0.417 Andreas Brönnimann UDF, BE-0.455 Tarzisius Caviezel PLR, GR-0.455 Charles Favre PLR, VD-0.455 Alice Glauser UDC, VD-0.455 Walter Glur UDC, AG-0.455 Hugues Hiltpold PLR, GE-0.455 Gabi Huber PLR, UR-0.455 Ruth Humbel PDC, AG-0.455 Otto Ineichen PLR, LU-0.455 Rudolf Joder UDC, BE-0.455 Christian Lüscher PLR, GE-0.455 Ruedi Noser PLR, ZH-0.455 Fulvio Pelli PLR, TI-0.455 Paul-André Roux PDC, VS-0.455 Georges Theiler PLR, LU-0.455 Pierre Triponez PLR, BE-0.455 Pierre-François Veillon UDC, VD-0.471 André Bugnon UDC, VD-0.500 Jacques Bourgeois PLR, FR-0.500 Martine Brunschwig Graf PLR, GE-0.500 Hans Fehr UDC, ZH-0.500 Alfred Heer UDC, ZH-0.500 Marianne Kleiner PLR, AR-0.500 Isabelle Moret PLR, VD-0.500 Yves Nidegger UDC, GE-0.500 Guy Parmelin UDC, VD-0.500 Yvan Perrin UDC, NE-0.500 Gerhard Pfister PDC, ZG-0.500 Ulrich Schlüer UDC, ZH-0.500 Luzi Stamm UDC, AG-0.500 Christian Wasserfallen PLR, BE

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14 DOSSIERcontact.sevN° 19/1129 septembre 2011

Canton de Fribourg

Hans-Rudolf Beyeler, membre SEV, directeur-adjoint des Trans-ports publics fribourgeois (TPF), liste PCS pour le Conseil national.

Canton de Vaud

Olivier Barraud, secrétaire syndical SEV, liste PS pour le Conseilnational.

Alexandre Rydlo, membre SEV, ingénieur chef de projets à ladirection Infrastructure CFF, liste PS pour le Conseil national.

Luc Recordon, membre SEV, conseiller aux Etats, liste Les Vertspour le Conseil national et liste PS/Les Verts pour le Conseil desEtats.

Canton de Berne

Corrado Pardini, conseiller national, co-président de l’Unionsyndicale du canton de Berne, liste PS pour le Conseil national.

Roman Gugger, membre SEV, employé de commerce, listeJeunes Verts pour le Conseil national.

Sven Zimmermann, membre SEV, employé dans les transportspublics, liste Jeunes Verts pour le Conseil national.

Pour ces élections fédérales, le SEV partage les recommanda-tions de vote émises par les Unions syndicales cantonales.

LES CANDIDATS AUX ÉLECTIONS FÉDÉRALES SOUTENUS PAR LE SEV

(suite de la page 11)

Tous les parlementaires du PSet des Verts font partie de cebloc ; on y trouve aussiMarie-Thérèse Weber-Godat,parti chrétien-social, et lesecrétaire syndical tessinoisMeinrado Robbiani.

14 socialistes sont en tête,ils ont obtenu un 1 parfait.Cela signifie que non seu-lement ils ont toujours votécomme le SEV l’attendaitmais aussi qu’ils étaient pré-sents lors de toutes les vota-tions retenues. On entendsouvent dire, dans les mi-lieux parlementaires, qu’il estquasi impossible d’éviter desabsences lors des sessions :ceux-ci prouvent le contraire.Et il y a des « poids lourds »de la politique parmi eux, leprésident du PS ChristianLevrat en particulier.

Le bloc UDC tout derrière

L’UDC figure tout en queuede liste, presque aussi soudéque le PS et les Verts en tête.Il n’y a toutefois que deuxpoliticiens qui étaient là àchaque votation et la valeurmaximale de -1 n’est pas at-tribuée car l’UDC a voté deuxfois comme le SEV l’espérait.

Quelques PLR se sont« fourvoyés » parmi lesUDC : Markus Hutter, Phi-lipp Müller et Filippo Leute-negger ; le démocrate-chré-tien Arthur Loepfe se trouveaussi clairement dans le blocdu refus.

Les amis des transports

Au milieu, les PDC, les Vertslibéraux et les PBD sont plusproches du SEV que les PLR.On y trouve aussi trois repré-sentants de l’UDC qui s’écar-tent nettement de la disci-pline de leur groupe : l’und’eux est Thomas Müller,transfuge du PDC, les autressont les deux parlementairesdirectement concernés parles questions des transports :le camionneur Ulrich Gie-zendanner et le constructeurde trains Peter Spuhler.

Peter Moor

AC

La campagne électorale bat son plein, les membres SEV sont particulièrement attentifs aux discours des candidats sur la politique des transports et lesassurances sociales. En l'occurence, le Valaisan Stéphane Rossini - ici son affiche à la gare de Martigny - a fait le plein des voix dans le sondage SEV.

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AGENDA ......

15contact.sevN° 19/1129 septembre2011

Commission migration

Commission féminine

Sections

Sections

Pensionnés

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Vendredi30septembre15 h–22 hLausanneDépôtPerrolet

■ VPT tlOuverture de la caveGESTL

Venez nombreux partager cemoment de convivialité oùnotre bonne humeur vous at-tend. Renseignements et ins-criptions au 079 394 72 09.

C’est la fête à la cave ! Nous vous invi-tons le 30 septembre pour célébrer les105 ans de notre cave. Vous pourrezdéguster les vins de la maison Cordo-nier. Cette dégustation sera suivied’une excellente raclette pour le prixde 12 francs par personne.Vous pourrez profiter des actions sui-vantes : Diolinor (Cordonier rouge),13 francs au lieu de 16 francs ; Ten-tation Amigne (Cordonier blanc), 13francs au lieu de 14 fr. 50 ; Domainede la Crausaz (blanc), 13 francs au lieude 15 fr. 80.

Votre comité GESTL

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Samedi 19novembre9 h–17 hOltenHôtel Olten

■ Journée migration surle thème « Intégrationprise en étau entre natu-ralisation et renvoi »

Exposé de Marc Spescha, avocat, spé-cialiste des questions de la migration,Zurich. Avec la participation de Gior-gio Tuti, président SEV, Arne Heglandet Jérôme Hayoz, secrétaires syndi-caux.Journée ouverte à tous les migrants età tous les membres SEV intéressés. Laparticipation est gratuite. Le repas demidi est offert par le SEV.

Commission migration SEV

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Vendredi25novembre9 h–16 h 30BerneHôtel Bern

■ Journée de formationpour les femmes du SEVsur le thème : « La santédes femmes dans lemonde du travail »

Exposés de Viviane Gonik, de l’Insti-tut universitaire romand de santé autravail (IST) sur le thème : « Santé autravail » et de Katharina Prelicz-Huber,conseillère nationale (Les Verts) de Zu-rich sur le thème : « Le genre et lasanté ». Barbara Spalinger, vice-prési-dente SEV, Edith Graf et BarbaraAmsler, secrétaires syndicales SEV, par-ticiperont également à l’animation decette journée. Inscription jusqu’au1er novembre à : [email protected]

Commission féminine SEV

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Mercredi5 octobreDès 19 hFribourgDépôt deChandolan

■ VPT tpf urbainSouper de la section

Tous les collègues ainsi que les retrai-tés sont les bienvenus à notre tradi-tionnel souper de la section. Une listed’inscription se trouve au dépôt deChandolan.

Votre comité

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Jeudi6 octobre19 h 30GenèveBrasserie desCheminots

■ SBV Région OuestAssemblée générale desmembres

L’ordre du jour est affiché dans les lo-caux de service. Jean-Pierre Etique, se-crétaire syndical SEV, sera notre invité.Inscription nécessaire pour le repas surles feuilles ad hoc dans les locaux deservice ou auprès du président AlainUldry, mémo U143741 ou [email protected]

Le comité

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Jeudi13 octobre17 hZurichGarecentrale,salle Limmat(2e étage, liftvoies 21-24)

■ VPT ServicesferroviairesAssemblée générale

L’invitation et l’ordre du jour vontvous être envoyés très prochai-nement. En raison des sujets impor-tants que nous aurons à traiter, nouscomptons sur une importante partici-pation des membres de notre section.

Pour le comité :Calogero Ferruccio Noto

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Vendredi21 octobre18 h 30Biel-BienneRestaurantTerminal BRobert-Walzer-Pl. 9

■ SBV Arc jurassienAssemblée d’automne

Suite à cette assemblée d’automne,nous aurons le plaisir de partager unrepas en commun.Inscription nécessaire auprès de RenéZürcher via e-mail :[email protected]

Le comité

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Samedi 12novembreNeuchâtel

■ VPT tlInscription à l’assembléeromande VPT

Les collègues qui souhaitent yparticiper sont priés de s’ins-crire par courrier à la casepostale 236, 1010 Lausanne10, par courriel à[email protected], au prési-dent de la section Johan Painjusqu’au 27 octobre (dernierdélai impératif).

Cette année, la prochaine assembléeromande VPT 2011 se déroulera lesamedi 12 novembre 2011 à Neuchâ-tel, à 9 h sur les bateaux, place du Portà Neuchâtel.

Rendez-vous dans le hall de gare CFFde Lausanne à 7 h 30 au plus tard. Pre-nez vos cartes FVP avec vous. Une par-ticipation de 10 francs pour cettejournée vous sera demandée.

Le comité

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Mardi 29novembre19 h 30LausanneMaison duPeuple

■ VPT tlSoirée des jubilaires

L’assemblée des jubilaires 2011 estfixée au mardi 29 novembre à 19 h 30à la Maison du Peuple, place Chaude-ron à Lausanne.La Chorale du syndicat sera présentepour animer cette soirée. Nous aurons5 collègues qui fêteront 25 ans de fidé-lité, 2 collègues pour 40 ans, 5 collè-gues pour 50 ans et 2 collègues pour60 ans. Au niveau de l’actualité, lesdernières informations sur les prochai-nes mesures d’assainissement et lasituation de la Caisse de pensions(CPCL) vous seront données à cetteoccasion. Venez nombreux !

Le comité

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Mardi4 octobre14 h 30GenèveUniversitéouvrièrePlace desGrottes 3

■ PV GenèveAssemblée d’automne

Avez-vous passé un bon été ? Vousavez un peu trop entendu parler de fi-nances ces temps-ci – eh bien on vavous en redonner ! Notre invité dujour est Vincent Brodard, secrétaireSEV, membre du Conseil de fondationde la Caisse de pensions CFF et res-ponsable des dossiers de la PV. Et quelthème a-t-il choisi de nous présenter ?« Les assurances sociales et les caissesde pension dans la tourmente finan-cière ». Nous nous réjouissons del’accueillir et comptons sur une nom-breuse participation.

Le comité

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Mardi18 octobre8 h 30LausanneParc duVélodrome

■ VPT tlRetraités tl et métroDîner chasse à Botterens

Pour le prix de 90 francs parpersonne (car, apéritif, menuet café). Possibilité pour lescollègues retraités ou amis des’inscrire auprès du présidentRoland Bergmann, tél. 021624 64 14 ou auprès du secré-taire Marc Gay-Crosier,tél. 021 634 89 51ou 079 666 48 04.

L’Association des retraités tl et métroorganise le mardi 18 octobre 2011 sondîner chasse. Il aura lieu à l’Aubergedu Chamois à Botterens. Rendez-vousà 8 h 30 au Parc du Vélodrome. Apéri-tif à la Maison du fromage.Menu A : terrine de lièvre, médaillonsde chevreuil grand veneur, nouilles ouspätzli (2 services). Menu B : terrinemaison garnie, filets mignons auxchampignons, gratin dauphinois (2services). Dessert : parfait citron aucoulis de framboises accompagné depetits fruits. Café.Retour aux environs de 16 h avec arri-vée à Lausanne vers 18 h.

Le comité

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16 SECTIONScontact.sevN° 19/1129 septembre 2011

Au début de l’été, le pré-sident central TS WernerSchwarzer a organisé à Zu-rich une visite du gros entre-tien et de la maintenance lé-gère pour les remplaçantsSEV des autres catégories pro-fessionnelles. Dix collèguesont écouté les explications deMartin Hess, responsable ducentre de réparation ZurichAltstetten (RZA), des révi-sions sur place et de travailRefit sur les voitures voya-geurs et les locs (gros entre-tien). Parmi les choses à voir,il y avait par exemple le pro-totype pour la modernisationprévue de 18 wagons-restau-rant à un étage. Le RZAcompte aujourd’hui 240 col-laborateurs : mécaniciens,serruriers, peintres, menui-siers, électriciens, électroni-ciens, etc. C’est environ troisfois moins qu’il y a 30 ans,dans les ateliers de l’époque.La surface actuelle est aussi

vaste qu’avant, mais doit êtreréduite de plus d’un tiers d’icià 2015 en cédant des bâ-timents à CFF Immobilier.Les frais de chauffage, d’élec-tricité et d’entretien pourrontainsi être diminués et plus de40 000 m2 de terrain utilisés àd’autres fins. Ces conditionsd’espace plus restreint (p. ex.des quais plus courts) entraî-nent une organisation dutravail complètement nou-velle. Un grand défi, dont laformation continue du per-sonnel n’est pas le dernier. Letravail en équipe pourrait de-venir un thème d’actualité.D’un autre côté cette nou-velle orientation du RZA luiassure de rester compétitif etdonc le maintien de nom-breuses places de travail ma-nuel et technique de qualité.

Tous les domaines

Après le repas de midi dans leKreis 5, Werner Schwarzer aemmené ses invités au Ser-vicestandort Depot G à Zu-rich-Herdern, où le respon-sable de l’endroit ChristianVlay a expliqué l’entretienléger des navettes du S-Bahn,

des ICN et des locs. Cela vadu nettoyage sur le champde manœuvres sur les modu-les d’entretien aux contrôlestechniques, y compris les ré-parations. Des apprentis sontspécialement formés danstous les domaines d’entretienau dépôt zurichois G. Malgréla variété de ces activités, pasmal de professionnels expéri-mentés acceptent d’autres of-fres d’emploi après un certaintemps. C’est sans doute lié àdes conditions de travail trèsexigeantes, avec un travailpar roulement. Les CFF doi-vent donc veiller à resterconcurrentiels sur le marchédu travail, afin de s’assurer àlong terme de conserver lesavoir-faire nécessaire.

Au nom du groupe de vi-siteurs, un grand merci àWerner Schwarzer pour cetteorganisation exemplaire et ceregard instructif sur son do-maine professionnel !

Jürg Hurni/Fi

Le centre de réparationd’Altstetten a pris unenouvelle orientation.

Visite guidée à lamaintenance de Zurich

Sous-fédération TS

Yvo Locher a quitté la filialeCFF elvetino après 18 ans deresponsabilité comme CEO.Son départ était prévisible enraison des changements per-sonnels incessants dans lemanagement d’elvetino et dechoses similaires à la direc-tion de la division voyageursdes CFF. Le marché et destemps de trajet plus courtsont forcé elvetino à mettreen place une profonde re-structuration des processusde service. Suite à cela, la so-ciété qui a succédé à l’ancien-ne SSG a grandi et pris unenouvelle dimension sous ladirection d’Yvo Locher. Acôté des succès, le concept etla mise en œuvre de cette re-structuration ont cependanteu des effets négatifs. Onmentionnera ici simplementles fluctuations très fortes depersonnel, y compris au ni-veau des cadres et de l’admi-nistration. Cela n’engendrepar seulement des coûts éle-vés et de l’inefficacité, maisreprésente aussi un signe netde conditions d’engagementet de travail encore très insa-tisfaisantes. La priorité misesur les ressources humaines

est une valeur centrale etstratégique pour une entre-prise de services. C’est encoredavantage le cas pour elveti-no, où les collaborateurs sonten contact quotidien avec lesclients au nom des CFF (et lenouveau fournisseur àl’étranger). Ces collaborateursapportent une prestationvraiment essentielle, qui nese limite pas au service de res-tauration. Ils sont l’image demarque des CFF : une estima-tion juste (et une revalorisa-tion !) de ces prestations estpar conséquent aussi dansl’intérêt particulier des CFFeux-mêmes.

Vers une nouvelle CCT

Après un travail préparatoirede plus d’un an du SEV et dela section services ferro-viaires, on voit les premierssignes d’un changement po-sitif. Les négociations quis’annoncent maintenantpour une nouvelle CCT au-ront valeur de test : nous esti-mons indispensable des pro-grès marqués au niveau dessalaires, ainsi que sur les con-ditions d’engagement et detravail. Calogero Ferruccio Noto

Sur le départ du chefd’elvetino

Services ferroviaires VPT

Marie-Louise Brasey, veuve deLouis, Yverdon-les-Bains, décédéele 6 septembre dans sa 80e année.Membre PV Vaud.

Marc Dobler, fonctionnaired’exploitation retraité, Bienne, décédéle 20 septembre dans sa 87e année.Membre PV Biel-Bienne.

Gustave Peneveyre, retraité desTransports publics de la régionlausannoise (tl), Lausanne, décédé

le 31 août dans sa 89e année.Membre VPT tl.

Germaine Pirolet, veuve d’Edouard,Renens, décédée le 6 septembredans sa 91e année. Membre PV Vaud.

Jean-Paul Prêtre, technicienspécialiste retraité, Pully, décédé le20 septembre dans sa65e année. Membre PV Vaud.

Jean Zulauf, chef de serviceretraité, Montreux, décédé le8 septembre dans sa 92e année.Membre PV Vaud.

DÉCÈS

Le CC a tenu son assem-blée ordinaire à Buchs aprèsla pause estivale et discutédes nouvelles actuelles desCFF, du SEV et de la CoPe.De plus, il y a eu beaucoup àdire sur Toco, avant toutparce qu’il y a des plaintescollectives dans certains sec-teurs. La question s’est aussiposée de savoir si les descrip-tions de poste ont été établiesavant le passage à Toco, oubien seulement par la suite.Ce qui voudrait dire que le

passage aux niveaux d’exi-gence n’a pas été fait après lesdescriptions de poste, com-me cela avait été promis. Cepoint doit encore être clarifié.La sous-fédération salue laprolongation du délai pour leretour de la CCT. Il y a en-core plusieurs détails à éclair-cir et le nombre de cas degarantie inquiète aussi. Onespère que le sujet sans fin dela « classification annuelle »est introduit partout mainte-nant, selon la décision du tri-bunal arbitral, et celle-ci doitêtre intégrée dans différentsprotocoles. Pour la confé-rence des présidents du 24-25octobre, l’ordre du jour a étéétabli. Le sujet : « Tâches, at-tentes, demandes aux prési-

dents de section ». Il resteainsi assez de temps pour s’ypréparer. Les nombreusesnouvelles inscriptions au SEVet donc à la RPV ont beau-coup réjoui le CC.

Merci

La SF RPV remercie tous lesrecruteurs pour leur grandengagement. Vous avez assu-ré un super travail dans le re-crutement de membres. Grâ-ce à vous le nombre demembres dans la SF RPV aaugmenté, ce qui amène aus-si à un renforcement du SEV.Un pas essentiel vers l’ob-jectif de recrutement est fait.Encore merci pour votre en-gagement.

Comité central SF RPV

Le comité central s’estréuni après la pause esti-vale. Côté recrutement, lebilan est réjouissant.

Discussions sur la Cope,Toco et la CCT

Sous-fédération RPV

Jusqu’au 30 avril 2012, la VPTorganise une nouvelle campa-gne de recrutement :4 à 5 adhésions 50.–6 à 8 adhésions 100.–9 à 12 adhésions 300.–13 à 16 adhésions 500.–17 à 19 adhésions 700.–20 et plus adhésions 1000.–

Les montants seront versés parchèques Reka qui seront remislors des assemblées régionalesVPT 2012.

Vous avez une question ausujet de la campagne derecrutement ?

Envoyez un courriel à :[email protected]

VPT : ACTION RECRUTEMENT

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ACTU ......

17contact.sevN° 19/1129 septembre2011

Comme d’autres or-ganisations de sala-rié(e)s, l’USS avait de-mandé le maintien en2012 de l’actuel tauxminimal de 2 %. Uneproposition largementbalayée par la commis-sion. En effet, la castedes caisses de pensionsa brandi l’épouvantaild’un effondrement dusystème si celles-ci de-vaient maintenir untaux de 2 % sur lesavoirs de vieillesse. Cesmêmes milieux devien-nent ainsi les fossoyeursdu système de la capita-lisation dont elles ontentonné des années du-rant le cantique. Untaux d’intérêt minimalinférieur à 2 % repré-

sente de fait un signalfuneste pour la pré-voyance profession-nelle.

Des coûts de gestionénormes

Pour les assuré(e)s,l’épargne forcée collec-tive doit en valoir lapeine. Or, ce n’est pas lecas avec un taux de1,5 %. Quand on saitque les comptes épar-gne jeunesse dégagentdes intérêts plus élevés,il va de soi qu’avec untel taux, la confiancedans le 2e pilier s’es-tompera. Cela ne sertdonc pas à grand-chosede faire remarquer queles marchés financierssont mal en point ! Queles salarié(e)s doivent ànouveau passer à lacaisse pour les puissantsde l’industrie des finan-ces frise l’impertinence.Surévalué, le francsuisse est même unedouble menace pour lessalarié(e)s : leurs em-plois sont en jeu et lesfortunes des caisses depensions fondent. Quel’industrie de la financese remplisse les pochesavec le 2e pilier n’en estque plus choquant.Une récente enquête del’Office fédéral des assu-rances sociales confirmeles craintes des syndi-

cats : les coûts de ges-tion de la fortune descaisses grèvent beau-coup plus lourdementles budgets des caissesqu’on ne le disait jus-qu’ici. Les assuré(e)ssont en réalité privésd’environ 4 milliards defrancs qui profitent auxbanques et aux assu-rances. Pour elles, lescaisses de pensions sontdes affaires on ne peutplus attrayantes, grâceaux honoraires, auxtaxes, aux courtages etaux frais de transactionsqu’elles supposent. Tantque ces marges ne se-ront pas resserrées, iln’y a pas lieu de fairesupporter à chaque foisaux seuls assuré(e)s lacharge induite par l’as-sainissement des cais-ses.

Ces prochaines se-maines, le Conseil fédé-ral fixera le taux d’inté-rêt minimal LPP pour2012. Il s’agira alorspour lui de garder envue les intérêts des assu-ré(e)s et de renforcer lacrédibilité du 2e pilier.Deux objectifs dont untaux d’intérêt de moinsde 2 % ne pourra pas te-nir compte !

Doris Bianchi,secrétaire dirigeante

de l’USS/fq

Intérêts malingresDeuxième pilier

Début septembre, laCommission fédéralede la prévoyanceprofessionnelle a re-commandé au Con-seil fédéral de baisserà 1,5 % le taux d’in-térêt minimal pourl’année 2012. La po-sition de l’Union syn-dicale suisse (USS)s’en trouve minori-sée.

DR

L’arnaque des caisses de pension continue.

Le 20 juillet, les CFF ontdébuté la remise en état dutronçon endommagé parl’incendie survenu dans letunnel du Simplon le 9 juin2011. La voûte endomma-gée a ainsi pu êtrenettoyée. La remise en étatse poursuit avec l’applica-tion d’une couche de bétonsur la voûte et avec laréparation des murslatéraux. Les CFF estimentle coût total des travaux à

12 millions de francs.Après l’achèvement dudéblayage des gravats etde l’examen de la structuredu tunnel, les CFF ontentamé la réparation de lavoûte le 20 juillet. Près de25 personnes, réparties endeux équipes, travaillent 10heures par jour depuisenviron deux mois. Hors dutunnel, entre 20 et 25personnes sont égalementà pied d’œuvre. Les

travaux devraient êtreterminés pour le 18 no-vembre 2011 et coûter12 millions de francs.La cause de l’incendiesurvenu sur un convoid’un train marchandisesde l’entreprise suisse BLSle 9 juin 2011 fait actuel-lement l’objet d’uneenquête du serviced’enquête sur les acci-dents des transportspublics (SEA).

REMISE EN ÉTAT DU TUNNEL DU SIMPLON

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20 SERVICEcontact.sevN° 19/1129 septembre2011

QUELLE MOBILITÉ, À QUEL PRIX ?

Séance d’information aux cadres CFF

Le Syndicat du personnel des transports SEV invite les cadres desCFF à participer à une séance d’information qui aura lieu le

mercredi 5 octobre 2011, de 16 h 30 à 18 h 30,Salle des Vignerons, Buffet de la Gare CFF à Lausanne

Thème de laséance: Quellemobilité, àquel prix?

Orateur:

Matthias Finger, professeur de management desindustries de réseau à l’EPFL.

Son intervention sera suivie par une partie questions et discussion.

Nous nous réjouissons d’ores et déjà d’une nombreuse participation.

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SERVICE ......

21contact.sevN° 19/1129 septembre 2011

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraîttoutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Editeur : SEV, www.sev-online.ch

Rédaction : Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Alberto Cherubini, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Françoise Gehring, Markus Fischer, Pietro Gianolli,Henriette Schaffter, Hélène Koch

Adresse de la rédaction : contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6 ; [email protected] ; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse :Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6 ; [email protected] annuel (pour non-membres): CHF 40.–

Annonces : Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, case postale, 8712 Stäfa,tél. 044 928 56 11, fax 044 928 56 00, [email protected],www.zs-werbeag.ch

Prépresse : AZ Medien, Aarau ; www.azmedien.ch

Imprimerie : Mittelland Zeitungsdruck AG, SOL PRINT, Subingen ;www.solprint.ch (une entreprise du groupe AZ Medien AG)

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le jeudi13 octobre.Dernier délai pour l’agenda et les annonces :jeudi 6 octobre, 10 h.

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Un chef de train a dû in-tervenir face à une femmequi tapait autour d’elle dansle train, qui criait et a crachésur un homme.

Elle a aussi importunéd’autres voyageurs, effrayéun enfant et était trèsbruyante. Le chef de train aexigé qu’elle quitte le trainavec ses bagages au prochainarrêt. Deux agentes de trainétaient également impliquéesdans l’affaire aux côtés duchef de train. Un passagers’est mis à dispositioncomme témoin.

La réaction : une plainte

La femme a porté plaintecontre le chef de train à cause

Il faut se défendre contreles plaintes injustifiées –parfois avec un avocat.

Le chef de train a été innocenté et dédommagé.

Angle droit

Les conséquences d’une crised’hystérie

de la contrainte subie. Lechef de train a requis uneprotection juridique profes-sionnelle auprès du SEV, quilui a mis à disposition unavocat.

Une poursuite nécessite uneautorisation

Le Ministère public cantonalconcerné a demandé l’autori-sation de mener une procé-dure pénale et d’obtenirl’identité du chef de train, ceque le Ministère public de laConfédération a fourni, avecl’accord des CFF.Le Ministère public a enquêtésur l’affaire et abandonné lapoursuite pénale après avoirinterrogé les protagonistes,pour les raisons suivantes :

Un contrôleur est respon-sable de la sécurité et du con-fort des passagers dans lestrains. Il est en conséquence lereprésentant des CFF à bord

du train. Dans le cadre de lalégislation sur les transports, ila la compétence d’empêcherun passager de poursuivre sontrajet quand celui-ci met endanger la sécurité et le confortdes autres voyageurs, pourautant qu’une telle mesuresoit appropriée, nécessaire etadaptée aux circonstances.

« Objectivement agressive »

Le procureur a jugé que lecomportement de la plai-gnante était objectivementvraiment agressif, à coup sûrdérangeant pour les autresvoyageurs et inconvenant.Par conséquent, la situationrelève bien de l’art. 2, al. 1 del’ordonnance des transports(OT).

La poursuite a été aban-donnée. Le prévenu a reçu dela caisse de l’Etat un dédom-magement pour le déran-gement, c’est-à-dire qu’il aaussi pris en charge les hono-raires d’avocat. Le SEV n’a euainsi aucun frais à supporter.

La protection juridique SEV

❑ Oui, je veux devenir membre du SEV et je reçois automatiquement l’abonnement à contact.sev. Recruté par :

J’accepte les statuts et règlements en vigueur.

Nom/Prénom : Nom/Prénom :

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Téléphone : Téléphone :

Courriel : Numéro de compte/IBAN :

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Nous prendrons contact avec toi pour un complément d’information ! Merci de ton intérêt !Envoyer ce talon à : Secrétariat central SEV, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6, ou faxer au 031 357 57 58

Cela vaut la peine d’entrer au SEV : tu auras de nombreuses prestations contre unecotisation modeste !

Le SEV lutte pour de meilleures conditions d’engagement et de travail.

Le SEV négocie des conventions collectives de travail.

Le SEV te conseille si tu as des problèmes sur ton lieu de travail.

Le SEV t’offre une protection juridique professionnelle.

Le SEV représente tes intérêts au niveau politique.

Au SEV, tu rencontres des gens qui ont les mêmes opinions que toi.

Au SEV, tu peux t’engager.

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Le SEV te soutient en t’offrant des cours de formation continue.

Le SEV t’informe via le journal contact.sev et le site www.sev-online.ch.

Le SEV t’aide lors de situations difficiles en octroyant des prêts et des crédits.

Le SEV te rend la vie moins chère, puisqu’il offre des assurances très avantageuses : protectionjuridique privée, assurances complémentaires à la caisse-maladie, 3ème pilier.

Règlement de l’action du 11.11.11 :

1. Tous les membres SEV peuvent participer à l’action 11.11.11 à l’exception du personnelprofessionnel SEV.

2. La période de recrutement valable pour cette action est comprise entre le 1er janvier 2011et le 11 novembre 2011.

3. En date du 11 novembre 2011, le secrétariat central arrête les comptes pour chaquerecruteur. Les recruteurs concernés reçoivent un courrier les invitant à commander le prixmérité. Le cumul des prix n’est pas possible.

4. Les prix attribués sont les suivants :

Trois membres recrutés = un couteau multifonctions d’unevaleur de CHF 80.– ou un bon d’achat à la Coop d’une valeurde CHF 50.–.

Sept membres recrutés = 1 nuit pour 2 personnes (smartboxHostellerie de Charme) d’une valeur de CHF 200.–.

Onze membres recrutés = 1 iPad 2 d’une valeur de CHF600.– (ou un bon équivalent dans une agence de voyage).

5. Trois séances de remise des prix sont organisées (apéro simple) à Berne, Lausanne et Zurich.

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22 VOIE LIBREcontact.sevN° 19/1129 septembre 2011

PELLET PIOCHE: ÉLISONS LES CANDIDATS QUI AIMENT LE PERSONNEL DES TRANSPORTS PUBLICS

L’administration avait attribué àchaque canton un « contingentannuel théorique », c’est-à-direle nombre de logements pourlesquels il aurait droit àdemander la subventionfédérale. Or, pendant les troispremières années, alors quel’on aurait dû construire 7500logements à caractère social,on n’en dénombre que 3120.On le voit, l’intérêt qu’a suscitél’initiative de la Confédérationest très variable. Dans certainscantons, l’industrie du bâ-timent est bien suffisammentoccupée aux travaux « ordi-naires », ceux qui concernentles appartements coûteux oules constructions industrielles,pour trouver de l’attrait aux« logements à caractèresocial ».

Il Y A 50 ANS

Subventions pour leslogements sociaux

Le Cheminot, 29 septembre 1961

Le point de départ de cette balade deplus de quatre heures est la stationRhB Valendas-Sagogn, atteignable deZurich par le train en 1 h 43. Noussuivons la ligne de train et le lit duRhin antérieur environ 20 minutes,avant de tourner à droite à l’embou-chure d’un ruisseau. A la lisière de laforêt on part de nouveau à gauche etaprès environ 700 mètres dans la fo-rêt, on arrive au hameau d’Isla, dansune clairière (avec place à grillades).Le chemin grimpe encore et mèneensuite à nouveau à la ligne de che-min de fer. Nous la suivons sur unremblai qui protège les voies des chu-tes de pierres jusqu’à la station Ver-sam-Safien, son école de canoë et lerestaurant Bahnhöfli. On peut d’ail-leurs commencer le trajet depuis là etl’écourter ainsi d’une heure et demie.En chemin, les étranges formes desfalaises impressionnent. Le Rhin su-périeur a dû se creuser un passage àtravers, après que le grand ébou-

lement dans les Alpes d’il y a 10 000ans l’eut d’abord bloqué dans la ré-gion d’Ilanz.

A la station on traverse les voies,on suit le panneau indicateur direc-tion « Flims » et on arrive 20 minutesplus tard à un pont ferroviaire. Ontraverse le fleuve ici et on grimpe enune petite demi-heure la pente nordde la vallée (+170 mètres). En haut,on savoure la vue et on suit le pan-neau « Trin Mulin ». On y trouveaussi une belle place à grillades quiinvite à la halte. Environ 700 m plusau nord, on tourne à gauche vers lerestaurant Conn, où après un bon ki-lomètre et environ 170 m de plus onpeut s’arrêter. Ou bien on pique-nique à la plate-forme panoramique

« Il Spir » (en romanche le martinet)à 5 minutes de là, qui offre une vueaérienne à 180 degrés unique.

De Conn, on est en 50 minutes au« Lag la Cauma », aux eaux vert tur-quoise. Le lac est entouré de troiscôtés par la forêt et s’écoule à traversle pierrier. Le bain gratuit est ouvert

de juin à septembre. Ceux qui neveulent pas se baigner peuvent suivrele chemin au-dessus du lac. A 35 mi-nutes de là, un bus part toutes lesheures de la station de car postal« Flims Waldhaus, Caumasee » pourCoire, avec des correspondances pourZurich. Fi/hk

Le mécano du RhB Patrick Cavelti(38 ans) nous propose un tourdans les gorges du Rhin (Ruinaul-ta en romanche) dans la valléeantérieure du Rhin, et sur le pier-rier de la montagne de Flims.

De Valendas à Flims par le « Grand Canyon suisse »

Par la RuinaultazV

g

Patrick Cavelti est chef de service du RhB aucomité central de la sous-fédération LPV.

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24 RENCONTREcontact.sevN° 19/1129 septembre 2011

« Si moi, ici en Suisse, jesuis rassasié et qu’au Togo lesgens ne mangent pas à leurfaim, je n’arrive pas à êtretranquille. » Ce fossé entrepays riches et pays pauvresturlupine Simon Dovi. « Al’heure de la mondialisation,tu ne peux pas dire que cequi se passe en Afrique ne teconcerne pas. Dans nos ma-gasins, dans nos foyers, il y ades produits et des matièrespremières qui ont été et quicontinuent à être importéesd’Afrique. » Préférant la prati-que à la théorie, Simon Dovia décidé il y a deux ans decréer l’association CIDE(Centre international de dé-veloppement et d’échange)dont le but est de mener àbien des projets de coopéra-tion au Togo comme le sou-tien aux jeunes filles-mères etaux étudiants en crise finan-cière, le reboisement des fo-rêts et l’appui à l’élevaged’agoutis. Ce dernier projet abénéficié de l’aide de plu-sieurs membres et sectionsSEV notamment sensibiliséspar Patrick Rouvinez, gérantde la filiale lausannoise deSEV Assurances et membreactif de l’association créée etprésidée par Simon Dovi (les

agoutis sont des mammifèresdont la viande est prisée parles habitants de l’Ouest afri-cain).

« J’ai pris la clé des champs »

Simon Dovi est issu d’une« famille élastique typique-ment africaine » selon sespropres termes où frères etdemi-frères grandissent en-semble. « Nous étions 13frères et sœurs dont 7 issus dela même mère. Mon père tra-vaillait dans la branche caféet cacao, j’ai grandi dans unmilieu rural. » Après son bac-calauréat, Simon Dovi est en-gagé par l’Union chrétiennedes jeunes gens pour parti-ciper à des projets de déve-loppement franco-togolais.Son regard s’ouvre sur les in-justices : la corruption, la dé-forestation, la misère. « Je mesuis alors un peu mêlé de po-litique. Cela n’a pas plu auxautorités.Beaucoup dejeunes demon pays quise sont lancésdans la politi-que ont été ar-rêtés et déportés. Pour nom-bre d’entre eux, on n’a pluseu de leurs nouvelles. Je nevoulais pas subir leur fin.Alors j’ai pris la clé deschamps et je suis venu enSuisse. »

Marié à une Suissesse

En 2000 Simon Dovi arrivedans notre pays. Son par-cours a été identique à celuiimposé à tout requérantd’asile : d’abord l’accueil dans

un centre d’enregistrement,puis le placement dans uncentre de requérants d’asile.

Le hasard l’a conduit à Lau-sanne où il a fait la connais-sance d’Anne-Marie, chargéede cours à l’EPFL. Le couplese marie, puis accueille deuxans plus tard les trois filles deSimon Dovi qu’il a ramenéesdu Togo. Depuis la familles’agrandit. « En 2007, Anne-Marie et moi avons eu notrepremière fille et nous atten-dons un bébé pour le moisde novembre. »

Agacé par les préjugés

Après avoir exercé plusieurspetits boulots (manœuvredans différents corps de mé-tiers du bâtiment), SimonDovi entame sa formation deconducteur de bus et trolley-bus aux tl. « J’aime ce travail,même si parfois j’ai affaire àdes clients agressifs qui fontpreuve d’incivilité, voire deracisme. »

Racisme, le mot est lâché.Comment se sent-on enSuisse lorsqu’on est dans lapeau d’un Noir ? Simon Dovin’esquive pas la question.« De nombreuses personnesont tendance à nous mettretous, nous les Noirs, dans lemême pot, de nous prendre

au premier abord pour dessans-papiers, des profiteurs,des dealers. Cette attitude

m’agace ! Et jene parle pasdes préjugésqu’il y a à l’en-contre deshommes noirsqui marient

des femmes blanches. Je suiscertain que chaque couplemixte de ce pays a des chosesà raconter. » Simon Doviévoque aussi les difficultésque rencontrent les hommesà la peau noire pour trouverun logement. Face à ces em-bûches, Simon Dovi adopteune attitude pacifiste. « Jecherche à voir le bon côté deschoses. Cela ne sert à rien decultiver la haine. Je demandeaux personnes qui nourris-sent des préjugés à notreégard de faire un pas pournous connaître. Nous nesommes pas tous des pilleurs.Il faut que nous apprenionstous ensemble à conjuguer leblanc et le noir. » Chrétienengagé, Simon Dovi affirmeque sa foi l’aide à vivre demanière sereine. Il fréquentel’Eglise évangélique Lazare àBussigny près de Lausanne.

Rarement au cinéma

En dehors de son travail, desa vie de famille et de sesmultiples projets de coopéra-tion, est-ce que Simon Doviréussit à trouver le tempspour avoir des loisirs ? « J’ai-me lire, et si le budget fami-

lial le permet, ma femme etmoi allons au cinéma, maisc’est assez rare ! »

Alberto Cherubini

Site Internet de l’associa-tion présidée par SimonDovi : www.cide-ong.ch

« Conjuguer le blanc et le noir »Simon Dovi, conducteur de bus aux Transports publics de la région lausannoise (tl)

Originaire du Togo, établien Suisse depuis une di-zaine d’années, SimonDovi (40 ans) a créé uneassociation pour apportersa contribution à la luttecontre la pauvreté.

AC

Simon Dovi aime bien son travail de conducteur aux tl.

DR

Simon Dovi (troisième depuis la droite) cet été au Togo en compagniede Patrick Rouvinez et de villageois togolais. Ces derniers ont bénéficié duprogramme d’aide à la construction d’habitats pour les agoutis lancé parSimon Dovi et son association CIDE.

” Je cherche à voir le bon côté des choses. Celane sert à rien de cultiver la haine. Je demande auxpersonnes qui nourrissent des préjugés à notreégard de faire un pas pour nous connaître. ”

31 décembre 1971: nais-sance de Simon Dovi (nomd’origine Agbozo Kodzo) àKpélé-Govié, préfecture deKloto, au Togo.2000 : arrivée en Suisse.

2002 :mariageavecAnne-Marie.2004 : lestrois fillestogolaisesde SimonDovi le

rejoignent à Lausanne.1er mars 2006 : débute sontravail de conducteur de buset trolleybus aux tl.2007 : naissance de lapremière fille du couple.2008 : adhésion au SEV etobtention de la nationalitésuisse.2009 : création de l’associa-tion CIDE (Centre internatio-nal de développement etd’échange).Novembre 2011: Simon etAnne-Marie attendent lanaissance de leur deuxièmeenfant.

BIOAC