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PHOTO : EL WATAN/ARCHIVES DESSIN : SAÂD La rencontre tripartite, gouvernement-UGTA-patronat, annoncée pour ce mois de septembre, sera essentiellement axée sur la relance de l’appareil productif La Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) plaide pour un soutien à la consommation, à condition qu’il bénéficie à la production nationale. Les violents orages ont notamment provoqué des dégâts dans les zones rurales. Q uatre morts, dont trois enfants, deux frères âgés de 3 et 7 ans, dans la commune de Taouzient, et un autre au lieudit Chir Mlih, dans la commune de Bouhmama, ainsi que plusieurs blessés, ont été enregistrés dans la wilaya de Khenchela, suite aux fortes pluies qui se sont abattues ces dernières 24 heures sur la région. (Suite page 32) K. Rabia, H. Benflis, L. Baâziz et S. Lekehal PRÉSIDENTIELLE 2014, RÉVISION DE LA CONSTITUTION… LIRE L’ARTICLE EN PAGE 32 LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5 LIRE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 11 LIRE LES ARTICLES DE HACEN OUALI, MOHAND AZIRI, MADJID MAKEDHI ET MEHDI BSIKRI EN PAGES 2 ET 3 INTEMPÉRIES À L’EST DU PAYS SIX MORTS ET DES CENTAINES DE SINISTRÉS PATRONAT SOUTENIR LA CONSOMMATION POUR RELANCER L’INDUSTRIE INCENDIE DANS LA ZONE INDUSTRIELLE DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ SYRIE : FACE À UNE OPINION INTERNATIONALE SCEPTIQUE DES DÉPÔTS DE CONDOR ET DE GÉANT RAVAGÉS LES VA-T-EN-GUERRE REFROIDIS PUBLICITÉ ÉDITION DU CENTRE El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 2 septembre 2013 La rentrée de toutes les incertitudes N°6961 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com C’EST L’ÉTÉ EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17 ET 18 L’ARCHITECTURE SPÉCIFIQUE DE LA VILLE DISPARAÎT Larbaâ Nath Irathen, les chemins monteront toujours ! DESSIN : SD E AZIRI, T 2 ET 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 Présidentielle 2014 Révision de la Constitution Front social Le caractère décisif des échéances politiques et institutionnelles qui s’annoncent en cette année charnière, ne semble pas interpeller le pouvoir sur la nécessité d’engager le débat avec la classe politique et la société.

EL WATAN DU 02.09.2013

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■ La rencontre tripartite, gouvernement-UGTA-patronat,

annoncée pour ce mois de septembre, sera essentiellement axée sur la relance

de l’appareil productif■ La Confédération nationale du

patronat algérien (CNPA) plaide pour un soutien à la consommation, à condition qu’il bénéfi cie à la production nationale.

● Les violents orages ont notamment provoqué des dégâts dans les zones rurales.

Quatre morts, dont trois enfants, deux frères

âgés de 3 et 7 ans, dans la commune de Taouzient, et un autre au lieudit Chir Mlih, dans la commune de Bouhmama, ainsi que plusieurs blessés, ont été

enregistrés dans la wilaya de Khenchela, suite aux fortes pluies qui se sont abattues ces dernières 24 heures sur la région. (Suite page 32) K. Rabia,

H. Benfl is, L. Baâziz et S. Lekehal

PRÉSIDENTIELLE 2014, RÉVISION DE LA CONSTITUTION…

LIRE L’ARTICLE EN PAGE 32

LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5

LIRE L’ARTICLE DE MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 11

LIRE LES ARTICLES DE HACEN OUALI, MOHAND AZIRI,

MADJID MAKEDHI ET MEHDI BSIKRI EN PAGES 2 ET 3

INTEMPÉRIES À L’EST DU PAYSSIX MORTS ET DES CENTAINES DE SINISTRÉS

PATRONATSOUTENIR LA CONSOMMATION POUR RELANCER L’INDUSTRIE

INCENDIE DANS LA ZONE INDUSTRIELLE DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ

SYRIE : FACE À UNE OPINION INTERNATIONALE SCEPTIQUE

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ÉDITION DU CENTREEl Watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 2 septembre 2013

La rentrée de toutes les incertitudes

N°6961 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

C’EST L’ÉTÉ

EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17 ET 18

L’ARCHITECTURE SPÉCIFIQUE DE LA VILLE DISPARAÎT

Larbaâ Nath Irathen, les chemins monteront

toujours !

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Front social■ Le caractère

décisif des échéances politiques et institutionnelles qui s’annoncent en cette année charnière, ne semble pas interpeller le pouvoir sur la nécessité d’engager le débat avec la classe politique et la société.

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 2

RÉVISION DE LA LOI FONDAMENTALE

L’Arlésienne des fi ns de règne

Révisera, ne révisera pas la Constitution ! A 160 jours de la convocation

du corps électoral (le 9 février prochain) en prévision de la présidentielle d’avril 2014, la révision de la Constitution, ar-demment voulue et désirée par le président Bouteflika, valse entre le projet «mort-né» et la Cour des miracles. Et des miracles, il en fau-drait assurément pour pouvoir résoudre l’équation rendue complexe par la guerre larvée de succession, le deadline : délais trop courts, trop rap-prochés pour l’organisation de deux consultations électorales majeures ; et de la très haute-ment invalidante maladie pré-sidentielle qui instille, à profu-sion, le doute et le flou quant au maintien du fameux projet présidentiel annoncé pourtant en grande pompe un 15 avril 2012 lors du discours dit des «réformes politiques». Le pré-sident Bouteflika avait alors fait état de sa «volonté d’introduire les amendements nécessaires à la Constitution du pays». «J’ai exprimé, rappelait-il, à maintes reprises, ma volonté de faire réviser la Constitution et j’ai réaffirmé cette conviction et cette volonté à plusieurs occa-sions.» Depuis le retour au pou-voir de Bouteflika, la Consti-tution (de 1996) a été amendée à deux reprises. En 2002 (10 avril) pour consacrer tamazight

«également langue nationale (art. 3 bis)» et en 2008 pour faire sauter l’article 74, le ver-rou de la limitation des mandats présidentiels. Bouteflika indi-quera dans ce même discours que sa révision constitution-nelle empruntera la voie d’une commission constitutionnelle à laquelle participeront, selon lui, les «courants politiques agissants» et des «experts en droit constitutionnel». «Elle me fera des propositions dont je m’assurerai de la conformité avec les valeurs fondamentales de notre société, avant de les soumettre à l’approbation du Parlement ou à vos suffrages par la voie référendaire», jurait le Président.

ORDRE DE PRIORITÉ RECONFIGURÉ

A cette commission «ad hoc», il aura fallu plus d’un an et des accouchements au for-ceps pour exister. Installée le 8 avril dernier, la commis-sion «d’experts», présidée par Azzouz Kerdoun, a été chargée par la présidence de la Répu-blique de préparer «dans les plus brefs délais (communiqué de la Présidence)», l’avant-projet de loi sur la révision de la Constitution. Elle «devra s’appuyer, à la fois, sur les pro-positions retenues des acteurs politiques et sociaux et sur les orientations du président de la République, et ce, en

vue de leur traduction en dis-positions constitutionnelles», soulignait le communiqué de la Présidence. Le jour même, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, affirmait qu’«aucune limite préalable» n’avait été posée au projet de révision constitutionnelle, «hormis, pré-cise-t-il, celles relatives aux constantes nationales et aux valeurs et principes fondateurs de la société algérienne qui incarnent sa longue histoire, sa civilisation millénaire (…)» La «commission» – qui n’a toujours pas remis son rapport– tombera aussitôt et prestement dans l’oubli. Et pour cause ! Trois semaines après, le 27 avril, le président Bouteflika est évacué d’urgence à l’hôpi-tal militaire du Val-de-Grâce suite à un accident cardiovas-culaire. Depuis, beaucoup d’eau – des torrents – a coulé sous les ponts. L’AIT (accident ischémique transitoire) ayant terrassé le président Bouteflika donnait l’impression d’avoir mis un coup d’arrêt (ou le coup de grâce ?) au projet présiden-tiel aux allures de testament politique. Depuis, ni la prési-dence de la République, ni ses thuriféraires patentés, ni le gou-vernement Sellal n’ont font le moindre état. Un silence pesant, symptomatique d’un abandon (tactique) du projet ou d’une reconfiguration de l’ordre des priorités au sein du pouvoir

politique. A moins d’un énième passage en force : une révision à la hussarde comme ce fut le cas en 2008. A l’époque déjà, le président Bouteflika avait justi-fié le recours aux dispositions de l’article 176 de la Constitu-tion (révision par voie parle-mentaire) par «l’expérience vé-cue ces dernières années (sic)». La révision constitutionnelle de 2008, vulgairement déguisée en amendement, notamment de l’article 74, était amplement «justifiée». Morceau d’antho-logie. Dans son discours du 29 octobre 2008, le président Bou-teflika justifiait le viol pur et simple de la Loi fondamentale par des arguments à la limite du spécieux : «Après avoir , disait-il, constaté de temps à autre des interférences entre les différents pouvoirs dans la pratique de leurs missions, la nécessité d’introduire certains correctifs urgents à quelques dispositions de la Constitution est apparue nécessaire pour garantir une plus grande maî-trise dans la gestion des affaires de l’Etat (…) J’ai préféré, en conséquence (…) éloigner l’idée de la révision constitu-tionnelle par voie référendaire, mais sans pour autant l’aban-donner. Il sera donc proposé au Parlement (…) d’enrichir le système institutionnel avec les fondements de la stabilité, de l’efficacité et de la continuité (…)» M. Aziri

LA SESSION D’AUTOMNE DE L’APN S’OUVRE AUJOURD’HUI

Les députés en chômage technique ?

La session d’automne du Parlement s’ouvrira au-jourd’hui. Elle est programmée à 10h au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN) et à 11h au

Conseil de la nation (Sénat). Les députés et les sénateurs sont là en principe pour débattre de projets de loi. Mais cette session s’annonce «blanche», ou du moins sans contenu. Et pour cause, aucun Conseil des ministres, pourvoyeur de matière pour le Parlement, n’a été programmé par l’Exécutif depuis des mois. La maladie du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, en est la principale cause. Ainsi, des projets de loi ne peuvent être envoyés à l’APN pour débat, à l’instar de celui consacré à l’audiovisuel ou celui relatif à la loi de finances complémen-taire 2013 (LFC). L’ouverture de cette session relèvera donc plus du protoco-laire. L’APN risque-t-elle de tourner à vide tant que le chef de l’Etat ne se prononce pas ? Tel est le constat, qui est entré dans le registre de la banalité acceptée par la majeure partie de la classe politique. Le Premier ministre, Abdelmalek Sel-lal, veut donner l’impression d’un fonctionnement ordinaire de l’Exécutif. «L’Exécutif bloque le législatif», selon Naâ-mane Laaouer, président du groupe parlementaire de l’Al-liance Algérie verte (MSP, El Islah, Ennahda). Il confirme que «cette situation de blocage est due à la maladie de Abde-laziz Bouteflika». M. Laaouer lie par ailleurs «cette situation aux circonstances vécues par le FLN», qui vit une crise entre deux camps. Dans le même sillage, il affirme que «l’opposition a refusé de participer dans les commissions de l’APN qui, jusqu’à ce jour, n’ont pas été renouvelées, et refuse également de siéger dans le bureau politique». De ce fait, pense notre interlocu-teur, «ce bureau, dominé par le FLN et le RND, bloque des projets de loi, dont 4 proposés par notre groupe». «C’est une décision politique. Ce n’est pas technique. Là demeure le blocage du législatif, qui reste en panne», poursuit-il. De son côté, le chargé de communication du FLN, Kassa Aïssi, estime que «l’APN reconduira des projets de loi qui n’ont pas été traités lors de la session précédente». Quant au Front des forces socialistes (FFS), les députés de la formation se sont réunis, hier, pour préparer la session d’automne. «Les députés du FFS sont actuellement en réunion pour discuter des projets de loi qui seront traîtés et pour préparer des pro-positions de loi», indique le chargé à l’information, Youcef Aouchiche. Mehdi B.

IL N’A RENCONTRÉ AUCUNE OPPOSITION

Saadani s’empare du siège du FLNA mar Saadani occupe depuis

hier l’ancien bureau de Abde-laziz Belkhadem au siège du FLN à Hydra (Alger). Vendredi dernier, son adversaire, Abderrahmane Belayat, affirmait à El Watan qu’il s’y opposerait. Contacté, Belayat affirme qu’il était en déplacement à l’intérieur

du pays pour assister à l’enter-rement d’une parente. «Ils sont entrés ce matin (hier, ndlr). Ils ont ouvert le bureau de l’ex-se-crétaire général, alors que depuis 7 mois, je demandais à tout le monde de ne pas s’en approcher», explique-t-il. Amar Saadani, «plébiscité» jeudi

dernier par le camp de Ahmed Boumehdi comme secrétaire gé-néral du FLN, considère comme «clos» le conflit qu’il l’a opposé au camp adverse. Il ajoute que «la présence de la majorité des membres du CC a mis fin à tous les problèmes. Cette instance étant souveraine», rap-

porte l’APS. Mais Belayat nous a indiqué que «la justice n’a pas encore donné de réponse concer-nant le recours introduit par 15 membres du CC pour annuler la réunion d’El Aurassi». Rappelons que le tribunal de Bir Mourad Raïs avait autorisé, jeudi dernier, le camp de Ahmed Boumehdi à

tenir la réunion du CC. La veille, le Conseil d’Etat avait décidé de son annulation. «Si la justice dé-cide que cette réunion est légale, qu’il en soit ainsi. Si elle juge le contraire, nous travaillerons pour convoquer une réunion du CC», ajoute Belayat. M. B.

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O ù est le président Abdelaziz Bouteflika ? Quand reprendra-t-il ses activités ? Pourra-

t-il le faire de sitôt ? Les réponses à ces questions relèvent de l’impossible, en l’absence d’une communication et de transparence sur l’évolu-tion de la convalescence du chef de l’Etat qui dure depuis plus de trois mois. Mais l’opinion nationale est en droit de s’interroger sur son ab-sence prolongée qui a paralysé toutes les institu-tions du pays, y compris le Parlement qui risque de se retrouver «au chômage technique» dans quelques jours. Raison : l’absence de Conseil des ministres devant fournir aux députés une matière à débattre, en l’occurrence des projets de loi que seul l’Exécutif produit d’habitude. Voilà donc un vrai blocage institutionnel que l’Exécutif et les partis du pouvoir s’entêtent à nier, depuis avril dernier, afin d’écarter tout recours à la mise en œuvre de l’article 88 de la Constitution qui codi-fie les cas de «vacance» non assumée du pouvoir. Les faits finiront, sans nul doute, par rappeler à tout le monde cette réalité. En effet, le président de la République n’a pas présidé un Conseil des ministres depuis le 26 décembre 2012. Plus de huit mois déjà. Le blocage est antérieur à cette nouvelle maladie du président Bouteflika. Et rien n’indique, malgré des rumeurs incessantes sur la tenue d’un Conseil des ministres dans les pro-chains jours, que celui-ci reprendra ses activités à court terme. La présidence de la République n’a communiqué, en tout cas, aucune date concer-nant la reprise du travail de Abdelaziz Bouteflika, dont la dernière apparition publique remonte à la mi-août, quand il avait reçu le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, puis le chef d’état-major de l’ANP, le général-major Ahmed Gaïd Salah. Ces deux cérémonies organisées, durant deux jours consécutifs, semblent être une forme de communication choisie par la Présidence pour faire taire des rumeurs évoquant une nouvelle détérioration de l’état de santé de Abdelaziz Bouteflika. Depuis, il n’y a presque plus rien. Ce dernier s’est contenté d’une «activité» protoco-

laire qui consiste à adresser des messages et des félicitations à ses homologues d’autres pays que l’agence APS diffuse systématiquement. Hormis ces échanges épistolaires, il n’y a aucune autre activité en mesure de démontrer que l’actuel locataire d’El Mouradia a repris ses forces phy-siques, fortement diminuées suite à l’accident vasculaire cérébral (AVC), dont il a été victime le 27 avril dernier. Les représentants des pays étran-

gers en Algérie sont également concernés par son absence et son incapacité à assumer des activités officielles. Des ambassadeurs, dont le mandat est arrivé à terme, attendent toujours d’être reçus par le chef de l’Etat. De même pour les nouveaux diplomates qui doivent lui présenter leurs lettres d’accréditation en tant qu’ambassadeurs de leurs pays respectifs à Alger. Sa convalescence sera-t-elle prolongée davantage ? Le pouvoir est

contraint, en tout cas, de trouver une solution dans les plus brefs délais, car le projet de loi de finances 2014 doit être adopté et présenté au Par-lement, au moins, avant le début du mois d’oc-tobre. Le pays ne pourra pas se passer de codifier ses ressources financières et de les ventiler. A moins que le pouvoir ait plus d’un tour dans son sac et qu’il mijote un nouvel artifice pour passer le cap. Madjid Makedhi

El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 3

L ’ A C T U A L I T É

PRÉSIDENTIELLE 2014, RÉVISION DE LA CONSTITUTION...

La rentrée de toutes les incertitudesU

n Président invalide, absent des affaires depuis quatre mois ; mystère autour du projet de

révision de la Constitution ; les ins-titutions de l’Etat frappées d’immo-bilisme et des échéances publiques ajournées. L’Algérie renvoie l’image d’un pays figé. Totalement bloqué. A six mois seulement de l’élection pré-sidentielle, l’inquiétante incertitude domine la météo politique et brouille les cartes, renforçant ainsi l’impasse historique dans laquelle la caste ré-gnante a enfermé la nation. Le statu quo n’est plus tenable, sauf à faire courir à l’Etat, déjà déliquescent, le risque d’un effondrement. La rentrée politique s’annonce sans calendrier, malgré le caractère décisif des ren-dez-vous institutionnels et politiques en cette année charnière. En fermant arbitrairement le jeu politique et en te-nant les Algériens loin des affaires qui les concernent, les tenants du pouvoir – militaires et civils –, imperméables à toute idée de changement, ont lamen-tablement échoué à placer le pays dans une perspective politique démocra-tique et nationale. Les supposées ré-formes politiques «engagées» en 2011 par le locataire d’El Mouradia, Abde-laziz Bouteflika, accompagnées d’un enthousiasme faussement emballé, ont débouché sur le vide. Elles étaient un remède factice à une grave mala-die. Des promesses non tenues qui ont fait rater au pays une autre occasion de s’engager sérieusement sur la voie

des réformes, à défaut du changement radical amorcé en le contexte dans plusieurs pays de la région.

JEU POLITIQUE FERMÉ

Reste, pour de nombreux acteurs poli-tiques, l’élection présidentielle 2014 qui pourrait constituer une opportu-nité pour ouvrir un vrai débat natio-nal sur des questions stratégiques, pouvant redonner des possibilités de changement de système de gouver-nance et mobiliser toutes les énergies que recèle le pays. Mais force est d’ad-mettre que, dans la réalité objective, les conditions d’une telle démarche sont complètement éliminées. Aucun

signal n’est envoyé du noyau du pou-voir pour éclairer un tant soit peu les Algériens sur ses intentions. Et c’est même à se demander si un cap a été tracé en haut lieu. Les mascarades politiques et les tromperies électorales successives ont fini par écorner le moral des Algériens et démobiliser ses élites politiques, longtemps poussées hors des frontières d’un débat national sans cesse réclamé. La confiance est rompue. Il sera difficile de la rétablir. La présidentielle 2014, sur laquelle pèsent des sérieux doutes, présente plus les signes d’une grande superche-rie que ceux d’un rendez-vous poli-tique sérieux. Les partis politiques,

dont certains sont embourbés dans des crises internes, peinent à «secouer» le paysage et à aborder de front cette échéance. Tous les regards sont tour-nés vers la tour du pouvoir, guettant le moindre signal. La prudence des can-didats dits potentiels, ajoutée au scep-ticisme de l’opposition, jettent par anticipation un réel discrédit sur cette élection tant les blocs monolithiques au pouvoir s’emploient habilement à fermer le jeu de sorte à organiser la succession de Abdelaziz Bouteflika en intra-muros. Les conditions démo-cratiques permettant une compétition politique équitable et une élection ou-verte sont quasi-nexistantes. Le futur

Président serait issu d’un consensus des décideurs qui demeurent maîtres du jeu. Ils se posent en tuteurs de la nation, investis de la mission de diriger les affaires du pays. Les adver-saires politiques sont relégués au rang d’«ennemis de la nation». Les multiples appels lancés par de nombreuses personnalités politiques en faveur d’une transition démocra-tique n’ont pas trouvé d’écho ni du côté du pouvoir ni de celui d’une opi-nion publique exaspérée et déroutée. Le spectacle indécent que renvoient les luttes au sein de l’ex-parti unique ne fait qu’accentuer la rupture entre un régime érodé jusqu’à la corde et une société qui tente de sortir du musel-lement. L’instrumentalisation de l’administra-tion et la soumission de la justice par des groupes au sein du pouvoir pour des arrangements claniques est symp-tomatique d’une privatisation des ins-titutions de l’Etat, achevant le peu de crédibilité qui lui reste. L’Etat, vidé de son essence politique, est réduit dangereusement à la simple fonc-tion policière. Un dirigeant du RCD n’hésite pas à qualifier cette séquence de «réduction de l’Etat à une jungle». L’ordre, qui s’est imposé par la terreur au lendemain de l’indépendance, a atteint ses limites historiques ; il est devenu obsolète. Les Algériens, qui ont résisté vaillamment durant une cinquantaine d’années, ne peuvent plus attendre. Hacen Ouali

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La classe politique sceptique quant à la régularité de la compétition pour la Présidence

LE CONSEIL DES MINISTRES NE S’EST PAS TENU DEPUIS 8 MOIS

La convalescence de Boutefl ika s’éternise

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

LES SERVICES DE SÉCURITÉ AUX AGUETS

Chasse au terroriste à Batna

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Laccrochage entre un groupe ter roriste et les éléments de la

BMPJ au centre-ville de Batna, qui a marqué la jour-née de samedi, a été suivi d’un vaste ratissage sur les mêmes lieux. Le terroriste abattu aurait fait partie des résidus de la fameuse kati-bat El Maout dirigée par le sinistre Ali M’hira, alias Abu Raouaha, à l’origine de l’attentat perpétré en 2007 contre le cortège présiden-tiel au centre-ville de Batna. Nos sources sécuritaires ont joué la prudence et ont in-sisté sur le dénouement des investigations pour éviter les risques d’une erreur quant à l’exacte identifi cation du présumé Rachid Chergui. Au lendemain de cet accro-chage, plusieurs descentes des forces de sécurité ont été opérées dans différents quartiers de la ville parmi lesquels nous retenons celui du «Stand», où des éléments de la BMPJ ont investi la mosquée Djaâfer Ibn Abi Taleb vers 10h hier. Des 4x4 ont encerclé la ladite mosquée pour sécuriser le secteur. Le déplacement était même bénéfi que à en croire une source qui a tenu à garder l’anonymat. «Ils ont été arrêtés», nous a-t-on dit, sans préciser le nombre. En effet, les spéculations allaient bon train et cha-cun s’adonnait à sa version des faits, sauf que les ser-

vices de sécurité auxquels nous nous sommes adressé pour confi rmer ou infi rmer nos informations sont res-tés muets pour raison d’en-quête, nous ont-ils rétorqué. Les terroristes appréhendés la veille ont-ils donné les indications nécessaires ? Le black-out mis sur la com-munication laisse la porte ouverte à toutes les suppu-tations. Hier, vers 16h, la circulation automobile fut soudainement bloquée au niveau du carrefour jouxtant le 6e arrondissement de la sûreté urbaine sur la route de Biskra. A l’origine et selon des témoins oculaires, un jeune piéton portant un survête-ment et une casquette, en

compagnie d’une autre per-sonne, qui aurait tiré une arme en apercevant un véhi-cule de police, aurait été pris en chasse. Les deux acolytes se sont vraisemblablement séparés pour prendre des directions différentes. Le premier s’est dirigé, selon la même source, vers la cité adminis-trative où les éléments de la police, menés par le chef de la sûreté de wilaya, assistés des éléments de la gendar-merie, ont bouclé le secteur puisque le fuyard se serait retranché dans l’un des bâti-ments. Plus bas, à 17h, c’est probablement le deuxième qui s’est caché dans un autre bâtiment en construction à l’angle de la rue des Bijou-

tiers, qui a été également cerné par les éléments de la BMPJ. Une foule compacte s’est formée autour du péri-mètre de sécurité assuré par des agents de l’ordre public. Une heure de fouille et l’ar-rivée d’un fourgon blanc sans vitres et grillagé (un panier à salade) annonce la fi n du bouclage, en se diri-geant vers une autre maison à une ruelle plus loin. Là, des policiers devaient escalader le mur d’une mai-son pour investir un im-meuble mitoyen. L’opération se poursuit au moment où nous mettons sous presse.

Lounes Gribissa et Sami Methni

● Plusieurs descentes des forces de sécurité ont été opérées dans différents quartiers de la ville parmi lesquels nous retenons celui du «Stand», où des éléments de la BMPJ

ont investi la mosquée Djaâfer Ibn Abi Taleb.

INTERPOLConférence régionale africaine à Oran

Le trafic de drogue, la piraterie maritime et le terrorisme sont les principaux thèmes qui seront débattus par les

hauts responsables de police de toute l’Afrique devant se réunir à Oran du 10 au 12 septembre à l’occasion de la tenue de la 22e Conférence régionale africaine d’Interpol. La pré-sidente d’Interpol, Mme Mireille Ballestrazzi, interviendra lors de la cérémonie d’ouverture au même titre que de hauts responsables algériens, apprend-on sur le site de l’organisa-tion. Cette séance prévue dans la matinée du 10 septembre sera ouverte aux médias contrairement aux travaux de la conférence proprement dite qui se tiendront à huis clos. Cependant, il est à noter que des interviews des spécialistes pourront être organisées. Une conférence de presse est, ajoute-t-on de même source, prévue «immédiatement après la cérémonie d’ouverture, à laquelle participeront les hauts responsables d’Interpol et de l’Algérie, y compris le secré-taire général d’Interpol, Ronald K. Noble, et la présidente Mme Ballestrazzi». La conférence se penchera également sur l’état d’avance-ment des initiatives de renforcement des capacités dans la ré-gion africaine. Le site web d’Interpol précise par ailleurs que contrairement à l’assemblée générale de cette organisation, la Conférence régionale africaine, qui se tient tous les deux ans depuis 1962, date de sa fondation, n’est pas dotée d’un comité technique. Ce qui fait que ses recommandations sont mises en œuvre au niveau de chaque pays conformément à leurs propres réglementations. D. B.

300 000 TOXICOMANES RECENSÉS À L’ÉCHELLE NATIONALE La lutte contre la drogue s’avère ineffi cace

Tous les acteurs sur le terrain tirent la sonnette d’alarme. Mais aucun plan d’urgence n’a été décrété pour récupérer ces jeunes accros à la drogue. Le nombre de toxicomanes en Algérie a

atteint 300 000. Ce chiffre effrayant a été communiqué par Abdelkrim Abidat, président de la Fédération des associations de prise en charge des jeunes, à l’APS. Les statistiques sont loin de refl éter la réalité du terrain dans la mesure où les données des associations ne représentent que les toxicomanes ayant bénéfi cié d’un traitement dans les centres spécifi ques. La montée de la violence qui se manifeste sous plusieurs formes dans les villes s’est étendue jusqu’aux patelins et petits bourg isolés. Tous les acteurs sur le terrain tirent la sonnette d’alarme. Mais aucun plan d’urgence n’a été décrété pour récupérer les jeunes qui se retrouvent malgré eux dépendants des stupéfi ants. Selon la même source, la majorité des toxicomanes sont âgés entre 15 et 35 ans. Les femmes représentent 3% du taux global.

ON SNIFFE À L’ÉCOLE !

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a organisé, en coordination avec la Fédération des associations ayant pour vocation la prise en charge des jeunes, une journée de sensibilisation à la plage de Sidi Fredj. Mais qu’est-ce une telle journée pour des personnes qui sont déjà sous l’emprise de la drogue ? Comme en témoignent certains enseignants, la drogue a été introduite dans les lycées et les collèges. La proximité dans la classe des redoublants – maintenus par le système éducatif jusqu’à l’âge de 16 ans en dépit de leurs faibles résultats sco-laires et leur mauvaise conduite – avec des collégiens de 11 à 12 ans favorise la propagation de ce fl éau. Le contact de ces deux groupes fait en sorte que ces derniers deviennent une proie de ceux qui font de l’école un terrain pour faire écouler leur marchandise (stupéfi ants). Un enseignant du cycle moyen en retraite appelle au retour du système des classes spéciales pour les redoublants et sa généralisation aux CEM et aux lycées. Car, en plus de la perturbation de la conduite de bons élèves, c’est dans les écoles que commence la constitution des leaders q u i deviennent plus dangereux une fois exclus et jetés à la rue. Ainsi, les méthodes de lutte contre ce fl éau ont montré leurs limites, comme en témoignent les chiffres. C’est pourquoi «le fi nancement des enquêtes sur le phénomène de la drogue et la prise en charge sérieuse de la question par les spécia-listes : sociologues, psychologues, pédagogues… demeure l’alternative qui permet d’atténuer le phénomène», estime notre interlocuteur qui a mis l’accent sur l’importance d’offrir un cadre de vie à ces jeunes. Cet enseignant, qui souligne que la drogue a touché même les personnes aisées, insiste sur le fait que les bidonvilles et les quartiers défavorisés sont le milieu le plus propice pour la prolifération de ce genre de fl éau. Ce pédagogue appelle à repenser la famille de fond en comble et à déterminer le rôle de chacun des acteurs sociaux : les parents, l’école, les centres de loisirs et sportifs et les maisons de jeunes. «Lorsque l’adolescent arrive à occuper son temps d’une manière positive, le phé-nomène baissera de fait», explique ce retraité de l’éducation. R. I.

Foule agglutinée, hier, aux alentours d’un quartier bouclé par les services de sécurité

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

LES ORGANISATIONS PATRONALES PRÉPARENT LA TRIPARTITE

Soutenir la consommation pour relancer l’industrie

LA CÔTE ALGÉRIENNE AURAIT ACCUEILLI 60 MILLIONS D’ESTIVANTS

Ces chiff res qui contrastent avec la réalité

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Le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Mohamed Amine Ha-

dj-Saïd, a indiqué, samedi à Sétif, que les 14 wilayas côtières du pays ont accueilli durant l’été plus de 60 millions d’estivants. Cela représente une moyenne de 4,2 millions de bai-gneurs par wilaya. Et chacune des 14 wilayas côtières accueillaient donc, selon les données chiffrées du secrétaire d’Etat, une moyenne de 47 000 estivants par jour. Le secré-taire d’Etat a déclaré à l’APS, en marge de sa visite d’inspection dans la wilaya des Hauts-Plateaux, que cette estimation concerne la période allant de l’ouverture offi cielle de la saison estivale, en juin dernier, jusqu’à la fi n du mois d’août 2013.

M. Hadj-Saïd a estimé que ce chiffre de 60 millions d’estivants est «très important» et traduit l’attractivité des plages algériennes, et ce, «en dépit de certaines insuffi sances liées notamment au manque de structures d’accueil». Un problème, a-t-il sou-ligné, qui sera résolu graduellement lors des prochaines saisons estivales.Le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme a également indiqué que le nombre de touristes ayant visité l’Algérie, durant cette même période, est évalué à plus de 1,3 million de personnes, dont 530 000 étrangers et 800 000 membres de la communauté nationale vivant à l’étranger.«Les wilayas littorales de l’ouest du pays, notamment Oran qui a vu plus

de 10 millions de personnes, suivie de Aïn Témouchent et de Mostaganem, sont les régions qui ont attiré le plus grand nombre d’estivants», a encore précisé M. Hadj-Saïd. Pour un pays qui ne dispose presque d’aucune ville touristique, il est diffi cile de parler d’estivants. Et le problème du tourisme en Algérie, qui n’arrive toujours pas à trouver son envol et à exploiter tous les atouts existants, dépasse celui de la disponibilité de places dans des hôtels et de l’amélioration des capacités d’accueil et des conditions de séjour. Le problème est bien plus profond et concerne un ensemble de secteurs, de l’aménagement du territoire à la culture, en passant

par l’artisanat, le tourisme n’est pas que l’infrastructure hôtelière. C’est tout d’abord une culture et une industrie. Or, chez nous, toutes les villes côtières, puisqu’on parle ici d’estivants, n’ont aucun visage architectural et offrent aux touristes un triste spectacle urbanistique. Pour lui, des «efforts considérables» ont été consentis par certaines wilayas du pays qui ont concédé des plages à des professionnels, dans le cadre de la loi, contribuant ainsi à l’amélioration du service et à l’augmentation du nombre d’estivants. «Notre département s’emploiera, dans les prochaines années, à attirer davantage de vacanciers à travers l’encouragement des investissements

saisonniers, en particulier dans des camps de toile offrant toutes les commodités pour des séjours de qualité», a encore souligné M. Hadj-Saïd. Mais le secrétaire d’Etat évite d’évoquer ces véritables contraintes diffi cilement surmontables puisque le chaos urbanistique est tellement massif qu’il nécessite des décennies pour le corriger. Il préfère ainsi plonger dans un satisfecit virtuel fait de chiffres et se féliciter du ban considérable enregistré dans ce domaine au cours de ces dernières années. Si seulement comptabiliser quotidiennement le nombre de personnes qui sont allées à la plage suffi t pour tirer un bilan positif de son travail ! R. S.

● Selon les données chiffrées du secrétaire d’Etat chargé du tourisme, une moyenne de 47 000 estivants par jour a été enregistrée ● Cette estimation concerne la période qui a débuté avec l’ouverture officielle de la saison estivale, en juin dernier.

Les organisations patronales apportent les dernières retouches à leurs propositions

avant la tripartite. C’est ce qu’a annoncé, hier, Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA). Ce groupe de travail, regroupant des membres des organisations qui participeront à la tripartite prévue pour la deuxième quinzaine du mois de septembre, s’attelle à la fi nalisation des dossiers qui seront soumis à débat. Lors de cette rencontre, les organisations patronales actualiseront leurs doléances relatives à la refonte du code des investissements, «de manière à assouplir les mécanismes d’accès au fi nancement et l’allègement des tracasseries fiscales», explique Naït Abdelaziz, contacté hier par téléphone. Ce sont des revendications qui concernent l’accès au foncier industriel et les facilitations de financement, via la révision des modalités d’accès aux crédits bancaires destinés aux investisseurs. «Des revendications qui visent, dans leur ensemble, à l’amélioration du climat des affaires en vue de la relance du secteur économique, notamment l’industrie», explique le président du CNPA qui rappelle que «l’Etat a réitéré son engagement pour relancer certains segments industriels, tels que le textile, mais il fait accompagner cette relance par des mesures concrètes d’encouragement

à la consommation». Selon notre interlocuteur, les organisations patronales sont prêtes à soutenir la proposition exprimée par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) concernant la relance du crédit à la consommation, «mais avec des conditions».Naït Abdelaziz estime que cette formule d’aide à la consommation aura pour effet de booster la demande sur les produits nationaux, qui devrait être les prémices de la relance économique. «Nous avons assisté à maintes reprises quand les

représentants de l’UGTA ont évoqué cette revendication qu’ils comptent soumettre à la tripartite. Nous la soutenons et comptons proposer des points pour la consolider.» «Cette formule sera d’un grand secours aux industries de l’électroménager. Mais l’enjeu demeure l’industrie automobile. Les ménages sont en attente concernant l’actualisation de cette mesure qui leur permettra d’accéder aux véhicules made in Algeria, annoncés pour 2014.» A rappeler que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déjà annoncé

que plusieurs mesures seront prises dans le cadre de la loi de fi nances complémentaire 2013 au profi t des investisseurs.«Beaucoup de procédures seront incluses dans la loi de fi nances complémentaire 2013, qui sera adoptée prochainement, pour faciliter davantage les procédures aux investisseurs», avait-il déclaré. «En septembre, se tiendra une tripartite pour étudier les moyens susceptibles d’améliorer l’investissement», avait promis également le Premier ministre. Fatima Arab

Des industriels sont pour le soutien à la consommation, à condition qu’elle profite à la production nationale

HADJ 2013Ghlamallah appelle les hadjis à ne pas être «exigeants»Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a appelé, hier à Alger, les hadjis algériens pour la saison 2013 à prendre en compte le contexte «exceptionnel» sur les Lieux Saints de l’islam en raison des travaux d’extension. Lors d’une rencontre de sensibilisation à l’occasion de la saison du hadj pour l’année 2013, M. Ghlamallah a recommandé aux hadjis de «s’adapter à la situation et de ne pas être exigeants sur certaines prestations comme l’hébergement ou le transport en raison du contexte exceptionnel» causé par les travaux d’extension au niveau de la Mosquée de La Mecque. Il a souligné, à ce propos, la disposition des membres de la mission algérienne du hadj de prendre en charge tous les besoins des hadjis sur les Lieux Saints, à savoir la couverture sanitaire et l’assistance administrative dont l’accueil, l’hébergement et le transport conformément au programme de la mission. Le ministre des Affaires religieuses a également rappelé la mise au point d’un document d’orientation appelé «contrat entre le hadji et la mission algérienne du hadj» portant sur les droits et devoirs du hadji outre un guide du hadji qui comporte toutes les informations liées aux rites du hadj dont al ihram, el tawaf et le stationnement au mont Arafat.

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 7

É C O N O M I E

AZEVEDO PREND SES FONCTIONS À LA TÊTE DE L’OMC

Appel à renforcer le commerce mondial

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Le tout nouveau directeur général de l’Organisa-tion mondiale du com-

merce (OMC), le Brésilien Roberto Azevedo, a appelé, hier, les 159 pays membres de l’organisation à œuvrer en priorité au renforcement du système commercial multila-téral, de sorte à y englober plus de pays et plus de segments d’activité économique, rap-porte l’APS. Dès son premier jour de fonction, Azevedo a ainsi tenté de fixer un nouveau cap pour l’OMC, signifiant à l’adresse de ses membres que «les choix qui seront faits dans les mois à venir détermineront la voie à prendre pour ren-forcer et soutenir le système commercial multilatéral». Alors que le cycle des négo-ciations de Doha peine à être relancé, le nouveau directeur de l’OMC s’apprête déjà à faire face à un premier test déterminant pour la suite de son mandat, à savoir la pré-paration de la 9e conférence ministérielle de l’organisation prévue pour début décembre prochain à Bali, en Indonésie. «La 9e conférence ministé-rielle, qui aura lieu à Bali du 3 au 6 décembre 2013, est une priorité absolue. Si elle est un succès, elle apportera à l’éco-nomie mondiale et à l’OMC le ballon d’oxygène dont elles

ont tant besoin», a-t-il consi-déré à ce propos. Selon lui, un accord à Bali sur les mesures de «facilita-tion des échanges» – pour rationaliser les procédures douanières au niveau mon-dial, sur certaines questions agricoles et sur les domaines importants pour les pays en développement, notamment les moins avancés –apporterait des gains significatifs sur le plan économique et en termes de développement, et aurait des conséquences systémiques extrêmement positives. Bali, précise-t-il encore, est la cible immédiate, mais il ne faut pas oublier tout le travail qui se fait dans les comités permanents ainsi que dans les domaines

comme le règlement des dif-férends, les accessions, le dé-veloppement, la surveillance et l’examen des politiques commerciales. Les tensions économiques de ces dernières années, a-t-il enfin justifié, ont incontestablement contri-bué «aux difficultés que nous avons rencontrées en tant que cadre de négociation». Suc-cédant depuis hier au Fran-çais Pascal Lamy à la tête de l’OMC, Roberto Azevedo incarne une volonté d’instau-rer un certain équilibre dans le système commercial multila-téral, en y intégrant davantage le poids et le rôle grandis-sants des pays émergents et en particulier des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique

du Sud) dans les échanges économiques mondiaux. Agé de 55 ans, le Brésilien, réputé pour être un fin connaisseur de l’OMC où il a officié en tant qu’ambassadeur de son pays avant de prendre ses fonc-tions actuelles, aura surtout à faire face à l’immense défi de relancer le cycle des négocia-tions de Doha sur la libérali-sation du commerce mondial. Lancé en 2001, ce cycle censé aboutir à des accords impor-tants de suppression de bar-rières douanières, des subven-tions et des taxes excessives pour aider au développement des pays les plus pauvres, reste, depuis, dans l’impasse et rien n’augure encore de sa relance. Akli R.

L ’Algérie est capable de réaliser un taux de croissance de 7% en 2015, à

en croire le secrétaire d’Etat chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaïtfa. «L’Algérie tente d’atteindre un taux de croissance annuel de 7% en 2015» pour rejoindre les Brics, groupe de pays émer-gents composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, a rapporté hier l’agence APS, citant le secrétaire d’Etat chargé de la Prospec-tive et des Statistiques. Trop optimiste, le secrétaire d’Etat a estimé que ces prévi-sions sont basées sur plusieurs éléments

dont «le niveau des ressources naturelles du pays, l’existence d’une volonté poli-tique et un important stock de réserves de change». Pour atteindre cet objectif, le département de la Prospective et des Statistiques a lancé des études portant sur l’amélioration des capacités de production de l’agriculture, l’industrie, l’énergie et les mines, ainsi que l’amélioration de la qualité des soins de santé et de l’éduca-tion, a fait savoir M. Messaïtfa qui inter-venait au forum du quotidien DK News. Celui-ci a aussi évoqué le renforcement de la capacité des entreprises à exporter pour sortir de leur position défensive,

à condition que les PME parviennent à «s’éloigner du modèle familial» pour que l’Etat ne soit pas le pourvoyeur de la valeur ajoutée et de la croissance. Les hydrocarbures, les services et le BTPH participent à hauteur de 85% de la crois-sance économique du pays, a-t-il indiqué, assurant que l’action du gouvernement est orientée vers une stratégie portant sur la réduction du chômage et de l’inflation, et l’augmentation du taux de croissance. En avril dernier, le Fonds monétaire interna-tional (FMI) prévoyait pour l’Algérie une croissance de 3,3% pour l’année 2013 et 3,4% en 2014. H. L.

Les exportations de brut irakien ont rebondi en août dernier après avoir atteint leur plus bas niveau en 16 mois, et l’augmentation des cours a permis au pays de réaliser son meilleur résultat mensuel de l’année, selon le ministère irakien du Pétrole, rapportait hier l’APS. Les exportations ont atteint un niveau moyen de 2,57 millions de barils par jour (b/j), pour un revenu de 8,3 milliards de dollars, a indiqué le porte-parole du ministère, Assem Jihad. Le revenu mensuel est le meilleur enregistré depuis octobre 2012. Les prix du brut ont atteint leur plus haut niveau depuis 18 mois, en partie du fait des inquiétudes associées à une possible intervention militaire américaine en Syrie. Les ventes de brut, qui assurent la presque totalité des revenus du gouvernement irakien,

étaient tombées, en juillet à leur plus bas en 16 mois, à 2,32 millions de b/j, notamment en raison de la coupure de l’oléoduc reliant le nord du pays à la Turquie. Le potentiel pétrolier de l’Irak est très important : au coude à coude avec l’Iran pour la position de deuxième producteur de brut de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le pays possède 9% des réserves mondiales d’or noir, selon la BP Statistical Review of World Energy. L’Irak ambitionne de porter sa production à 4,5 mb/j à fin 2014 et à 9 m b/j en 2020, mais cet objectif est jugé trop ambitieux par certains observateurs, du fait du besoin de nouvelles infrastructures. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) envisage une production irakienne de 6 mb/j en 2020. R. E.

CROISSANCE

L’Algérie apte à réaliser un taux de 7% en 2015, selon Messaïtfa

MARCHÉ PÉTROLIER

Hausse des exportations irakiennes

RÉUNION DU G20

La crise des pays émergents au menu

L es chefs d’Etat ou de gouvernement du G20 se réuniront jeudi et vendredi à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour un sommet qui s’annonce tendu en raison de la crise

syrienne et de la tempête fi nancière sur les pays émergents. Offi ciellement, les dirigeants des principaux pays riches et émergents de la planète doivent se consacrer aux ques-tions économiques et fi nancières. Mais la rencontre dans l’ancienne capitale impériale russe devrait être dominée par «l’actualité diplomatique» liée à une imminente intervention militaire en Syrie, a rapporté hier AFP, citant une source diplomatique française. Passé ce cap, le sommet doit donner la priorité à la croissance et intervient à un moment où «l’économie mondiale se trouve de nouveau dans une zone à risque», selon Vladimir Poutine, le président russe. Trois dossiers économiques seront au cœur des discussions : l’évasion fi scale, la réglementation fi nancière ainsi que le ralentissement attendu des rachats d’actifs obligataires de la Réserve fédérale et ses conséquences sur les pays émergents. Si la zone euro semble souffl er un peu, après sa sortie de récession, les pays émergents, Inde, Brésil et Turquie en tête, sont en prise avec un plongeon de leur monnaie, conséquence du changement annoncé de la politique monétaire améri-caine. Depuis des années, la Banque centrale des Etats-Unis inonde le système fi nancier de liquidités pour maintenir des taux d’intérêt à très bas niveau et soutenir l’activité économique. Disponible à moindre frais, cet argent est en grande partie orienté vers les marchés émergents, où les taux d’intérêt plus élevés et la croissance plus rapide promettaient des rende-ments juteux. Cependant avec la reprise économique aux Etats-Unis, la Réserve fédérale américaine (FED) se prépare à lever le pied et les investisseurs reviennent vers la première économie mondiale, d’autant que la croissance a tendance à se tasser dans les pays émergents. Chris Weafer de la société de conseil Macro Advisory admet que ce sujet «est porteur de divisions, car les effets néga-tifs sont déjà clairement visibles sur les monnaies des pays émergents». Les pays concernés vont demander à la FED de réduire son soutien à l’économie «en prenant en compte les dégâts collatéraux autant que ses seuls intérêts nationaux», affi rme cet économiste. Fin juillet à Moscou, le Brésil et la Russie avaient demandé, lors de la dernière rencontre pré-paratoire des ministres des Finances du G20, aux Etats-Unis une communication claire sur le sujet. Depuis, les choses se sont encore empirées. Les monnaies indienne et turque ont affi ché des chutes de près de 25% et 11% respectivement depuis le début de l’année et atteint des niveaux record de faiblesse malgré les tentatives des banques centrales d’endi-guer le mouvement. Au Brésil, où le réal a plongé de 15%, la Banque centrale a annoncé qu’elle allait consacrer 50 mil-liards de dollars à la défense de la monnaie. En Russie, le rouble a perdu environ 10% de sa valeur et la croissance y a brutalement ralenti au début de l’année. Pour les USA, on souligne que si la Banque centrale américaine change de politique, c’est que la première économie mon-diale repart, ce qui constitue en soi une bonne nouvelle pour la planète. Avec une telle problématique, les discussions s’annoncent tendues entre pays émergents et occidentaux. En période d’instabilité, les investisseurs préfèrent rapatrier leurs actifs en lieu sûr, et la perspective d’une fl ambée des cours du pétrole risque de fragiliser encore davantage cer-tains pays. R. E.

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 8

ALGER INFO

Mises en demeure aux bénéfi ciaires d’étals

● Les bénéficiaires de locaux ont refusé de s’y installer prétextant l’absence, entre autres, d’électricité.

L’APC D’EL HARRACH A DÉCIDÉ DE ROUVRIR LE MARCHÉ MALIKA GAÏD

PARKINGS ET AIRES DE STATIONNEMENTDE NOUVEAUX PROJETS TARDENT À ÊTRE LANCÉS

EL MARSAABSENCE DE PANNEAUX DE SIGNALISATION

BELOUIZDADLES TROTTOIRS IMPRATICABLES

L a réalisation de parkings à El Biar et à El Djorf, dans la commune

de Bab Ezzouar, n’est pas pour sitôt. L’Etablissement de gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU) vient de déclarer infruc-tueux les avis appels d’offres, et ce,

pour cause de non-conformité des dossiers de soumission. Les aires de stationnement et les parkings manquent cruellement dans la capi-tale. La prolifération de parkings anarchiques, exploités par des pro-priétaires autoproclamés, est en nette

augmentation, d’où la nécessité de réaliser des parkings devant suppléer ces parkings illégaux. Rappelons que la capitale compte nombre de parkings à étages, mais ces structures ne suffisent plus car le nombre de voitures est en nette croissance. K. S.

L’APC d’El Harrach a décidé de forcer la main aux commerçants, afin d’ouvrir le marché Malika

Gaïd, fermé depuis plusieurs mois. Des mises en demeure ont été adressées aux commerçants qui refusent toujours de rejoindre ces espaces de vente de ce marché qui avait été ouvert, pour un temps, en 1999. Un délai de huit jours est accordé aux vendeurs. «Nous avons adressé, toute l’année 2013, des convo-cations par huissier de justice à chaque commerçant. On s’est rendu compte que certains n’ont pas d’adresses con-nues. Nous avons décidé alors d’envoy-er aux concernés des mises en demeure par voie de presse. On en a envoyé une première, la deuxième aujourd’hui (hier). Après la troisième, nous résil-ieront les contrats qui lient l’APC à ces commerçants», nous informe le prési-dent de l’APC, Alik Embarek.La quasi-totalité des 250 vendeurs a refusé de rejoindre le marché attribué, en 2009, par l’ancienne équipe munic-ipale. «Les commerçants ont refusé, excepté une dizaine, de s’installer dans les locaux prétextant qu’il n’y a pas de courant électrique. Le problème sera vite réglé avec l’installation d’un transformateur. Les commerçants, des vendeurs de fruits et légumes pour la plupart, n’ont pas besoin de cette énergie, vu qu’ils travaillent le jour. Les récalcitrants trouvent toujours un prétexte, comme les travaux engagés dans leur local ou par le voisin. En fait, la raison principale est simple, les attri-butions avaient été faites à des gens qui

ne sont pas du métier», estime M. Alik, qui affirme que la Protection civile a signé l’attestation de conformité du marché avant sa réouverture. La com-

mune d’El Harrach est connue pour ses nombreux marchés. Des travaux avaient été engagés au marché Za-karia (20 étals pour la poissonnerie et

15 pour la partie abats). «Le marché aux poissons a été ouvert avant le mois de Ramadhan. Les commerçants qui exerçaient à l’extérieur ont rejoint leur étal. Toute la rue est ainsi libérée», sig-nale le P/APC.

BOUMATI, L’ARLÉSIENNE !

Des travaux devraient être engagés en début d’année prochaine au marché Djelmani. «La structure, datant de l’époque coloniale, est centenaire. Elle sera réhabilitée. Une fiche technique a été envoyée à la DCP. Il nous reste à lancer l’appel d’offres», signale-t-il. L’ouverture du marché de Boumati, où devaient être délocalisés les com-merçants informels du quartier, ne se réalisera pas rapidement, contrairement aux affirmations des pouvoirs publics. Le chapiteau n’a pas encore été installé. «Le marché en R+1 sera réalisé par Batimétal. Le chapiteau qui accueillera 350 étals est en construction dans les ateliers de l’entreprise. Aucune date ne nous a été donnée. Le grand plan de charge de Batimétal a retardé la con-crétisation du projet», précise M. Alik, qui affirme que deux opérations de recensement des revendeurs informels avaient été effectuées, l’une par la DCP, l’autre par la wilaya déléguée d’El Harrach, qui gère la totalité du projet du commerce informel dans l’APC. Devant être ouvert avant le mois de Ramadhan, le marché de Boumati n’est qu’un espace vide que boudent les com-merçants. Nadir Iddir

L a commune d’El Marsa, à l’est de la capitale, ne dispose pas de pan-

neaux de signalisation devant orien-ter les automobilistes qui veulent se rendre au chef-lieu de la commune. A partir de l’autoroute de l’Est du lieu-dit, où toutes les destinations sont in-diquées par des panneaux multiples, la destination El Marsa n’est, quant

à elle, aucunement mentionnée sur aucun panneau. Hormis les habitants qui connaissent bien les accès à la commune, les visiteurs étrangers se perdent dans les chemins sinueux de cette partie du littoral. D’autres auto-mobilistes, mal orientés, empruntent souvent la route de Dergana ou celle de Heuraoua et s’engouffrent sur des

chemins tortueux, qui les obligent ensuite à faire demi-tour après plu-sieurs kilomètres. Afin d’éviter aux automobilistes ce genre de désagréments, il est nécessaire de doter les entrées de la commune de panneaux de signalisa-tion pour faciliter l’orientation des automobilistes. K. S.

A partir de la station de bus Aïssat Idir en passant par la rue Rochaï Boualem,

jusqu’à proximité de la bouche de métro, les trottoirs sont dans un état lamentable. Ces espaces piétons ont été partiellement déca-pés dans le but de refaire le revêtement. Les travaux étant à l’arrêt depuis plusieurs mois, ces trottoirs sont restés tels qu’ils sont depuis l’intervention de l’entreprise chargée des travaux. Des excavations béantes ponctuent

toute la distance de ces trottoirs, qui sont devenus, au fil du temps, impraticables sur les deux côtés de la chaussée. Les habitants du quartier, incommodés par cette situation, réclament plus d’entrain dans l’exécution des travaux, d’autant plus que ces trottoirs ne cessent de se dégrader, particulièrement en ce début de saison hivernale où les pluies forment des flaques d’eau infranchissables par endroits. K. S.

DOUAR BENZIANE

(BORDJ EL

KIFFAN) : GOULOT

D’ÉTRANGLEMENT

SUR LA ROUTE

Les travaux de

doublement du CW 119,

reliant la localité de

Quahouet Chergui à celle

de Hammadi,

s’éternisent. Cette

situation s’est répercutée

négativement sur la

circulation routière qui

connaît une grande

congestion. Les travaux

qui se sont arrêtés, au

niveau du pont de douar

Benziane, obligent les

automobilistes à ralentir,

ce qui crée d’énormes

embouteillages pouvant

atteindre, aux heures de

pointe, plusieurs

centaines de mètres. Le

doublement, qui s’arrête

net au niveau de ce pont

où convergent toutes les

voies, pose un véritable

problème, d’autant plus

que des automobilistes

indisciplinés créent

l’anarchie en doublant les

files de voitures de part et

d’autre de la chaussée.

K. S.

INSTANTANÉM. Tchoubane

Musique savantesous chapiteauC

ette année, les férus de la musique savante auront à apprécier les concerts du 5e Festival international de la musique symphonique, sous un chapiteau transparent,qui sera dressé par le prestataire évé-

nementiel Astalavista, sur un site attenant au Palais de la culture, entouré d’un écrin verdoyant surplombant une belle partie de la baie d’Alger. La date de ce rendez-vous artistique, qui se déroule généralement au mois de décembre, a été avancée pour cette édition au mois de septembre. Appa-remment, le département de la culture doit avoir ses raisons de déplacer, dans l’espace et le temps, cet événement qui réunira vingt et un pays aux côtés du pays hôte, l’Algérie, représentée par l’Orchestre symphonique national. Ce sera une première, en tout cas, depuis que le festival a été institutionnalisé, une manifestation qui gagne chaque année des galons en termes d’auditoire. Lors des éditions précédentes, les prestations se déroulaient dans la salle du TNA, Mahieddine-Bachtarzi, ou l’amphi du Palais de la culture, dont la capacité d’accueil s’est révélée insuffisante pour le public venu nombreux, à telle enseigne que les organisateurs ont dû se démener pour improviser un autre espace contigu à la salle, permettant aux familles de s’installer et suivre les concerts sur écran géant. Les 700 ou 800 places desdites salles de l’Algérois ne peuvent résorber donc – en attendant l’opéra de Ouled Fayet – le nombre de mélomanes et le motif d’avancer la date du festival semble justifiée pour installer un chapiteau qui peut accueillir 1200 places. Soit. Sauf que d’aucuns évoquent peu ou prou quelque crainte quant à la réussite de cette édition, dans la mesure, disent-ils, où l’acoustique peut jouer un mauvais tour dans une bulle transparente, alors que d’autres avancent, sans vouloir se montrer pour autant des rabat-joie, que les répertoires qui seront interprétés par les ensembles musicaux et les chanteurs lyriques ne seront pas perturbés. Une tentative somme toute «expérimentale» pour le commissariat du festival, qui prépare activement cet événement tout en croisant les doigts sur la qualité de l’audibilité pour qu’elle ne fasse pas de couac.

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HORAIRES

DES PRIÈRES

Alger et ses environs

Fadjr…….… ...........04:50

Chorouk ...............06:20

Dohr .....................12:47

Asser ....................16:26

Maghreb ...............19:15

Îcha .....................20:39

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 8

R É G I O N E S T

EL MILIA (JIJEL)

Protestation tous azimuts

La situation catastrophique qui caractérise désormais la ville d’El Milia a fini par faire réa-

gir les citoyens qui se sont massés, ce dimanche, au centre-ville pour dénoncer «cet état de déchéance dans lequel nous vivons», selon des déclarations recueillis sur les lieux. «Nos revendications ne s’arrêtent pas au simple aména-gement d’une route, il faut dépas-ser ce petit stade de doléances pour exiger un redressement total de la situation, car cette ville est devenue une vraie plaie, une catastrophe qui n’honore pas les milliers de chouhada tombés au champ d’honneur pour que vivent cette région et sa ville dans la dignité et surtout dans la propreté et la prospérité», fulmine-t-on. Au centre-ville, devenu bien avant cette action de protestation, un vé-ritable champ de ruine où s’accu-mulent des dépôts d’ordures et des tas de détritus charriés à chaque pluie, l’on ne fait qu’observer ce désastre qui frappe des routes tota-lement impraticables. «Regardez, il n’y a plus aucune voie qui est ouverte à la circulation, toutes sont bloquées», dénonce, à son tour, un commerçant. Des rési-dants, brandissant une pancarte revendiquant le départ du P/APC,

ont fait irruption à la place des Martyrs dont ils ont bouclé toutes les issues pour observer leur mou-vement de protestation.Des policiers ont été dépêchés sur les lieux, alors qu’une foule de badauds s’est massée à son tour pour observer la scène. Interpellé il n’y a pas longtemps sur cet état de déliquescence dans lequel se trouve cette ville, le P/APC, resté d’ailleurs injoignable dimanche,

nous avait dit qu’il était conscient de cette situation, sans pour autant donner des solutions. Selon lui, il n’y a pas de projets en vue pour aménager les routes du centre-ville, sauf ceux qui concernent la rue du 20 Août et celle de l’ALN. A noter que parallèlement à ce mouvement de protestation, des citoyens de la cité de Zaher et de la localité de Ouled Anane se sont déplacés, ce matin, au siège de

l’APC et de la daïra pour soulever des doléances liées aux pénuries d’eau et à l’aménagement urbain. A l’heure où nous mettons sous presse, d’autres groupes de ci-toyens se sont joints à ces protesta-tions et ont bouclé presque toutes les voies menant au centre-ville, ce qui a provoqué une paralysie totale de la circulation au centre-ville et même dans certains quartiers péri-phériques. Zouikri A.

● Les populations n’en peuvent plus de vivre dans une déchéance sans pareil, engendrée par un manque total d’hygiène et de salubrité.

Agression de tiers sur le réseau électrique de Hamma Bouziane

Les habitants de Hamma Bouziane, plus précisément ceux des cités Bergli 1 et 2, des Ouvriers et 210 Loge-

ments, en plus de l’abattoir et de la station de pompage ont été plongés, hier, dans l’obscurité durant toute la nuit. Selon les explications que nous avons recueillies auprès de la chargée de communication de la direction de dis-tribution de Ali Mendjeli (DDAM), ce désagrément est survenu hier vers midi 30, lorsque des engins de la DJS qui effectuaient des travaux, ont, par mégarde, agressé le réseau électrique souterrain desservant les lieux sus-mentionnés. «Alors que nos équipes venaient à peine de rétablir la panne, voilà qu’une autre agression sur une partie du même réseau est signalée vers 17h du côté de l’APC, où il y avait également des travaux. Résultat, ce sont plusieurs quartiers qui ont été pénalisés, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur les pauvres citoyens», nous dit-elle. A rappeler aussi que cette panne importante a également touché le poste transformateur. Les services de la SDE souhaiteraient que les entreprises qui lancent des travaux à proximité de leurs ouvrages se rapprochent d’eux pour être bien orientés, afin qu’il n’y ait désormais aucune atteinte sur le réseau électrique. «Ces agressions se sont multipliées depuis le mois de Ra-madhan ; ce réseau s’est considérablement fragilisé avec toutes les réparations qui y ont été effectuées», déplore la chargée de communication. F. H.

L’on revendique le départ du P/APC

BATNADécouverte macabre à Chemora

Un jeune homme, répondant aux ini-tiales M.M., âgé de 18 ans, a été trouvé mort, avant-hier sur une route

déserte dans la zone dite de Laârich, dans la commune de Chemora, à 40 km au sud-est de Batna. Selon des témoins oculaires, la dépouille de la victime gisait face contre terre, avec le sang coulant des oreilles et des narines. Les services de la gendarmerie ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de cette mort. S. M.

KHENCHELAArrestation d’un fonctionnaire pour corruptionUn agent de sécurité au parc de la com-

mune de Khenchela, qui se faisait pas-ser auprès des citoyens pour un membre de la commission chargée du logement social, et leur demandait une somme d’argent contre un logement, a été arrêté avant-hier suite à une plainte d’un citoyen.Selon une source sécuritaire, après perqui-sition à son domicile par les éléments de la Sûreté nationale, ces derniers ont procédé à l’arrestation de ce fonctionnaire, qui était en possession d’une bonne somme d’argent. Présenté hier devant le procureur de la République, le mis en cause a été placé sous mandat de dépôt. Kaltoum Rabia

CONSTANTINEP

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L ’agence universitaire de la francophonie (AUF) organise aujourd’hui à partir de 10h,

à l’université Constantine 1, une rencontre des recteurs et présidents des universités et des directeurs des grandes écoles et autres institu-tions d’enseignement supérieur maghrébines, membres de l’AUF, à savoir l’Algérie, la Tuni-sie et le Maroc. Divers thèmes seront débattus après la présentation de la démarche et straté-

gie du bureau de l’AUF Maghreb, sis à Rabat (Maroc), par sa directrice Mme Cristina Roba-lo-Cordeiro et son administrateur Alex Brayle. Les participants de cette rencontre venus donc des quatre coins du Maghreb, se pencheront sur le projet-pilote de l’AUF, «L’auto-évalua-tion des universités», sur la base de question-nements devant faire l’objet de conférences : Quels sont les apprentissages à évaluer ? Com-

ment obtenir une traçabilité de l’apprentissage des étudiants ? Quelles stratégies peuvent être mises en place pour y parvenir ? Dans quelle mesure l’évaluation pourra contribuer à l’amélioration de la qualité des enseignements ? Par ailleurs, le programme maghrébin de mobilité d’étudiants, baptisé Erasmus-Men-dus Ibn Battouta, récemment agréé, et dont est partenaire l’université Constantine 1, sera

discuté. D’autres projets de l’AUF, tels la car-tographie, ou encore le rôle des CNFp, feront également l’objet de débats. Nous livrons ici, à titre non exhaustif, les universités du Maghreb qui seront présentes à cette rencontre aux côtés de la quasi-totalité des universités algériennes : Marrakech, Tétouan, Rabat et Casablanca (Maroc), et Carthage, Sfax et Monastir (Tuni-sie). Farida Hamadou

Les universités du Maghreb se concertent

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R É G I O N O U E S T

SIDI BEL ABBÈS

297 hectares de forêts détruits par les incendies

TISSEMSILT Un budget pour les cantines et le transport scolaires

900 emplois créés par l’ANSEJ en 6 mois

● Plus de 11 000 hectares de forêts sont partis en fumée durant la précédente saison estivale, faisant de la wilaya de Sidi Bel Abbès

l’une des plus touchées par les incendies.

L’élévation du niveau de vigilance qui a caracté-risé, cet été à Sidi Bel Ab-

bès, le dispositif de prévention et de lutte contre les feux de forêts aura été manifestement payante. En effet, comparati-vement à la précédente saison estivale qui a vu plus de 11 000 hectares de forêts partir en fumée, faisant de la wilaya de Sidi Bel Abbès l’une des plus touchées par les incendies, les dégâts occasionnés, cette fois-ci, par les 47 départs de feux

détectés çà et là, se limitent, pour l’heure, à quelque 297 hectares. L’écart numérique est d’autant plus significatif qu’il témoigne, si besoin est, que les responsables de la Conserva-tion des forêts de Sidi Bel Ab-bès ont su tirer les conclusions de l’ampleur du sinistre qui avait affecté, en 2012, le patri-moine forestier en y adaptant précisément les mesures de protection et de préservation requises. Des mesures qui, du reste, ont permis d’amoindrir

substantiellement les risques de déclaration de feux, parti-culièrement dans les zones fo-restières névralgiques (conso-lidation du système d’alerte et d’intervention, installation d’une colonne d’intervention mobile, surveillance accrue des massifs forestiers, ren-forcement des moyens, etc.). Il est utile de signaler que le patrimoine forestier de Sidi Bel Abbès totalise une super-ficie globale estimée à 203 000 hectares. M. Habchi

ORAN

Six morts dans des explosions de gaz en 2 mois

Les aviculteurs tentent de s’organiser

SAÏDA Une association milite pour la scolarité des enfants

MASCARA

4 communes seront alimentées en gaz

L ’association «Thala Moussa» de Tizi Ouzou a effectué, hier, une rencontre avec les différents représentants des handicapés

au niveau du siège de l’APC de Saïda. Selon le président Bouzidi Kaci, interrogé, «l’objectif de notre venue à Saïda s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation de la population et des responsables à l’égard de cette frange défavorisée de la société et de créer une école pour les ‘‘enfants de la lune’’ à Saïda». On les appelle enfants de la lune, expression certes poétique mais qui cache une maladie incurable méconnue, le xéroderma pigmentation, les enfants ne peuvent s’exposer au soleil et aux rayons UV. C’est une maladie rare qui touche 1 à 4 personnes pour 100 000. Le nombre de malades est estimé à 12 enfants à Saïda. Sid Ahmed

Quatre communes de la wilaya de Mascara, à savoir Mocta Douz, Matemore, Oggaz et

Ras Aïn Amirouche, font, depuis dimanche 25 août 2013, l’objet de travaux de raccordement au réseau de gaz de ville. Selon les données présentées ce samedi 31 septembre 2013 sur les lieux des chantiers par la direction de dis-tribution de Mascara, relevant de la Société de distribution de l’électricité et du gaz de l’Ouest (SDEGO), une enveloppe financière de 148,446 millions de dinars a été dégagée par l’État pour l’exécution de quatre projets, d’un réseau de distribution s’étendant sur une longueur totale de 79, 298 km, visant le rac-cordement de 3 858 foyers en gaz de ville. «Le nombre de foyers peut être revu à la hausse eu égard aux nouvelles constructions qui se maté-rialisent sur le terrain au niveau des communes concernées», a tenu à préciser le chef de l’exé-cutif de la wilaya. À Mocta Douz, les travaux de réalisation d’un réseau de distribution de gaz naturel, sur une longueur de 32,968 km, pour un budget de 58, 169 millions de dinars, ont été confiés à deux entreprises, Bouhaba Ahmed et Terras Hadj en l’occurrence. «Ils sont officiel-lement 1 328 foyers de cette localité, distante de 53 km de Mascara, qui seront raccordés en gaz de ville.» Parallèlement, un budget de 43, 460 millions de dinars a été dégagé pour le rac-

cordement de 1 224 foyers au gaz de ville dans la localité de Matemore, à 10 km de Mascara. Selon la direction de distribution de Mascara, pour atteindre cet objectif, le projet de réalisa-tion d’un réseau de distribution de gaz naturel, sur une longueur de 19, 416 km, a été confié à l’entreprise Bestani Ahmed. Les habitants de la localité d’Oggaz, à 65 km de Mascara, sont également soulagés. Un réseau de distribution de gaz naturel, sur une distance de 18, 944 km, est en cours de réalisation par l’entreprise Benali Fellague pour un budget de 31, 711 mil-lions de dinars. Objectif : raccordement de 813 foyers au gaz de ville. Même les citoyens de la petite localité de Ras Aïn Amirouche, à 53 km de Mascara, ont affiché leur satisfaction quant à l’arrivée du gaz naturel. Selon les informations fournies par la direc-tion de distribution de Mascara, 493 foyers, le nombre peut être également revu à la hausse, seront raccordés au gaz de ville après l’achève-ment des travaux de réalisation d’un réseau de distribution, sur une longueur de 7, 970 km, par l’entreprise Terras Hadj, pour un budget de 15, 106 millions de dinars. Les délais de réalisation des projets ont été réduits à la moitié par le wali de Mascara. «Le gaz de ville doit être mis en service avant la période hivernale», a-t-il insisté. Souag Abdelouahab

En dépit des campagnes de sensibilisation lancées à chaque fois par les services concernés et à leur tête l’entreprise Naftal, le nombre d’accidents liés à l’utilisation des bou-

teilles de gaz butane ne cesse d’augmenter à Oran. Durant les deux derniers mois, six personnes sont mortes et une dizaine de blessés suite à des explosions de bouteille de gaz butane à Oran. Le dernier drame remonte à la fin de la semaine dernière à Hassi Bounif lorsqu’une fillette de 9 ans et ses parents ont péri lors d’un incendie causé par une fuite de gaz butane. Quelques jours avant, un autre enfant âgé de 11 ans et un sexagénaire sont morts dans des circonstances similaires à Es Sénia et El Hassi, respec-tivement. Quelques jours avant le mois de Ramadan, une mère de famille résidant au quartier Ekmhul a connu le même destin. La majorité des accidents ont pour origine l’utilisation de bou-teilles non conformes ou non contrôlées et de détendeurs issus de la contrefaçon. Ces détendeurs d’origine chinoise sont deve-nus une source de danger de mort qui guette les citoyens. Ces appareils défectueux sont conçus à partir d’un alliage douteux favorisant les fuites de gaz et provoquant l’explosion, et sont écoulés sur la place publique et au niveau des magasins de quin-caillerie à bas prix. La pratique commerciale illégale des tenants de locaux d’enfûtage clandestin constitue aussi un facteur de risque. Le problème se pose généralement pour les citoyens qui s’approvisionnent à partir des vendeurs ambulants et non pas les dépôts de Naftal où toutes les bouteilles sont contrôlées et renouvelées après une certaine durée de vie. Les spécialistes re-commandent aux consommateurs plus de prudence, notamment pendant le transport des bouteilles, la position et l’efficacité du robinet, s’assurer que la bouteille ne dégage aucune fuite et que le tuyau y est rattaché convenablement, les différents appareils alimentés à partir du gaz butane, avec une aération, ainsi que l’ouverture des portes et des fenêtres. Cherifa K.

L es professionnels de l’aviculture de la wilaya d’Oran se sont réunis, il y a une quinzaine de jours, pour se doter d’un conseil

interprofessionnel. Au vu des échéances à venir, il a fallu faire très vite. Cinq jours après l’assemblée constituante, a eu lieu l’élection du bureau, suivie immédiatement après de la désignation des membres qui participeront, le 20 septembre prochain, au conseil régional de la profession qui se tiendra dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. Après une année plutôt morose pour le secteur avicole, les aviculteurs de la wilaya d’Oran semblent bien décidés à faire entendre leur point de vue. Une vision de chose qu’ils ne veulent pas cacher. «Il ne s’agit pas de défendre les seuls producteurs mais aussi les consommateurs», assure-t-on. Stratégie marketing ou préoccupation sincère ? Seul l’avenir nous le dira. Mais au regard du poids des produits avicoles dans l’assiette des ménages, le consommateur ne peut que souscrire aux propositions du conseil oranais qui soutient qu’«un kg de viande blanche à 150 DA et un œuf à 6 DA par exemple, cela est tout à fait possible.» C’est du moins ce que nous dira, avec une grande conviction, un membre influent du tout nouveau conseil. Mais pour cela, il faudrait que «l’aviculture soit considérée comme un secteur stratégique au même titre que les céréales par exemple», ajoute notre interlocu-teur. Ce qui suppose donc un soutien ferme, consistant et sur le long terme à la profession de la part des pouvoirs publics. C’est non sans rire qu’il nous dira : «Nous savons où il faut prendre l’argent pour donner au secteur la place qu’il mérite dans la stra-tégie alimentaire nationale.» S. Slama

Les problèmes relatifs à la restauration et au transport des élèves habitant loin des structures scolaires, et notamment dans la zone rurale, tendent à connaître, à chaque rentrée scolaire, des améliorations notables. Pour les can-tines scolaires au nombre de 179 sur les 260 écoles existantes, plus de 600 mil-lions de centimes ont été dégagés lors de la dernière session de l’APW. Pour les cycles moyen et secon-daire, les demi-pensions et les internats se multiplient, et ouvriront leurs portes dès la rentrée des élèves, soit le 8 septembre pro-chain. Dans la wilaya de Tissemsilt à forte concen-tration rurale, le transport scolaire se pose avec acuité et pour la présente année, selon le directeur de l’Education M. Rezki Ahmed, 113 bus scolaires assureront le transport des élèves, notamment les internes, qui auront à faire des rotations chaque se-maine pour rejoindre leurs domiciles ou leurs établis-sements. Ce nombre ne couvre pas tous les besoins et les services concernés, Education, Action sociale et APW, inscrivent dans leurs priorités ce problème. Pour les infrastructures, un nouveau lycée est prévu dès septembre au chef-lieu de la wilaya alors que deux CEM seront opérationnels à Bordj Bounâama et Ammari et viendront renforcer les infrastructures existantes, allégeant aussi les effectifs et le taux d’occupation des classes qui est de 25 élèves au primaire, 30 au moyen et environ 32 au secon-daire. Ali Ben.

Les jeunes porteurs de projets d’investissement ont été à l’origine de la création de plus de 900 emplois au cours du pre-mier semestre de l’année en cours, selon M. Gues-mia Mohamed, directeur de l’ANSEJ à Tissemsilt. Encouragés par les mesures incitatives de l’Etat par l’allégement des charges et notamment des taux d’intérêt des banques, 313 projets couvrant les secteurs d’activité por-teurs, tels que l’agricul-ture, le bâtiment et les services, ont été soumis aux commissions compé-tentes et dont les travaux ont déclaré éligibles 239 d’entre eux. A. Ben.

Ras Aï n Amirouche sera alimenté e en gaz de ville

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POLIFÉRATION D’IMMONDICES À SOUK AHRAS

Vers un partenariat avecle secteur privé

La gestion des déchets ménagers est devenue un véritable casse-tête pour

l’ensemble des élus commu-naux du chef-lieu de la wilaya, où le problème est posé avec acuité. Le week-end dernier, des dizaines de personnes ont bloqué les routes qui mènent vers la cité des 1700 Logements en signe de protestation contre l’insalubrité de leur cité et l’ir-régularité des services commu-naux en matière de nettoiement. L’intervention des services de sécurité au moment même où des jeunes commençaient à dresser des barricades et à brûler des pneus a évité le pire à ce quartier. C’est dire les proportions atteintes par ce phénomène que l’on tente de banaliser. Cette grogne est aussi perceptible dans d’autres quartiers notamment ceux de la périphérie, transformés souvent en décharges sauvages et lieu où l’on déverse quotidienne-ment des quintaux de rebus de matériaux de construction. A mi-chemin de la résidence des enseignants universitaires et de la cité Biskri, des montagnes de détritus jonchent le sol et bloquent carrément le passage des engins.Non loin de cette zone et à la sortie de la cité Chaâbani, des citoyens dénoncent la dé-gradation du cadre de vie et accusent les services commu-naux d’avoir oublié leur cité en matière d’hygiène. A Aïn Ouaâdallah, Haï Echahid, Laâ-laouia, Mezguiche, voire en plein centre-ville, les bennes à

ordures ne sont que rarement vidées de leur contenu et c’est l’ensemble de la population qui en pâtit.Par souci d’impartialité nous avons contacté nombre d’élus et quelques représentants des comités de quartier. Tous s’accordent à reconnaître les défaillances existantes dans le fonctionnement des services concernés mais dénoncent aussi certains comportements négatifs de citoyens. «Nous devons condamner au même titre l’incivisme de certains citoyens qui compliquent par certains gestes la tâche des services communaux (…) j’en cite : des citoyens qui jettent leurs sachets d’ordures depuis

le balcon, d’autres qui transfor-ment l’entrée des immeubles en vespasiennes, d’autres encore qui volent les bacs à ordures et les transforment en garde-man-ger !» tonne un responsable de la municipalité.Lequel a également reconnu que plusieurs agents recrutés comme éboueurs ont été affec-tés à d’autres tâches, laissant un déficit énorme dans la main-d’œuvre. Contacté à ce sujet A. Guidoum, élu à l’APC de Souk Ahras, a déclaré ceci : « La commune de Souk Ahras tente de remédier au problème d’une manière radicale. Pour ce faire le conseil communal a récemment alloué pour ce seul chapitre une enveloppe

budgétaire de 50 millions de dinars». Il a annoncé dans ce même ordre d’idées que l’APC de Souk Ahras envisage un par-tenariat avec des investisseurs privés. «Les agents du parc de la commune sont submergés par une masse de travail qui dépasse les moyens humains et matériels mis à leur disposition, nous devons penser à l’impli-cation d’autres partenaires aux fins de décharger partiellement la commune de ce volet et cer-ner les responsabilités», a-t-il ajouté. Une ville propre est un slogan dont on se gargarise volontiers côté associations et autres comités de quartier. A quand l’implication de ces der-niers ! A.Djafri

● La gestion des ordures semble relever de la quadrature du cercle, dès lors que la com-mune et les citoyens s’en rejettent mutuellement la responsabilité.

50 millions de dinars ont été alloués pour traiter les déchets ménagers

BISKRANouvelle branche universitaire pour les métiers des hydrocarbures

Pour la rentrée 2013/2014, l’université Moha-med Khider de Biskra finalise, ces jours-ci, les procédures administratives et techniques pour

le lancement d’une nouvelle branche technologique dédiée aux métiers du pétrole, lesquels sont prisés par les jeunes bacheliers des régions du sud du pays, a annoncé Chella Abdelwahab, responsable du service de la pédagogie. Cette formation d’ingénieurs et de techniciens en production, transformation, transport et commercialisation des produits hydrocarbures, qui vient s’ajouter aux 82 spécialités déjà enseignées à l’UMK, vise à mettre l’université au diapason du monde du travail, a-t-il précisé. En effet, la wilaya de Biskra disposant de plusieurs sites et bases de la Sonatrach et où il est prévu la réali-sation prochaine d’une raffinerie de produits pétroliers à Loutaya, d’une cimenterie à Djemorah, d’une cen-trale électrique et d’un périmètre industriel de grande envergure à Oumache et de l’extension de la zone d’équipement du chef-lieu, aura besoin de plus en plus d’une main-d’œuvre qualifiée et de cadres dirigeants pour concrétiser ces projets industriels. Outre cela, l’UMK va renforcer ses structures pédago-giques et scientifiques avec la réception d’une grande bibliothèque au pôle universitaire de Chetma, d’un centre d’enseignement des langues étrangères, équipé d’un matériel de pointe, et de 80 bureaux pour les en-seignants. A noter que l’UMK, comptant en moyenne plus de 30 000 étudiants, a enregistré 4500 nouveaux étudiants pour cette rentrée tandis que 7000 en sont sor-tis en juin 2013. H.Moussaoui

Un jeune écrouépour violencesur ascendantAccusé d’outrage verbal et de violences physiques

sur ascendant, un jeune homme, âgé de 25 ans et célibataire, a été placé, hier, en détention préventive sur ordre du procureur de la République, a-t-on appris de la cellule de communication de la direction de la sûreté de la wilaya de Biskra. Suite à un dépôt de plainte du propre père du mis en cause, âgé de 88 ans, marié et ayant 10 enfants, faisant état de perpétuels conflits et altercations avec son fils, se terminant invariablement par des injures et des actes d’agression physiques per-pétrés par le jeune homme à l’encontre de son géniteur, les agents de la 5e sûreté urbaine de la ville de Biskra ont interpellé l’auteur des faits. Déféré devant le par-quet, il a été écroué en attendant son procès. H.M.

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Avis de décèsLa famille Benouar de Constantine a l’immense

douleur de faire part du décès deSi Mohamed Benouar,

survenu à l’âge de 85 ans.L’enterrement a eu lieu le 1er septembre 2013,après la prière du Dohr, au cimetière central

de Constantine.«A Dieu nous appartenons et à Lui nous

retournons»

Un mort dans un accident à Aïn NagaHier, une collision entre un véhicule touristique de marque Renault, transportant une famille originaire de Tébessa, et un 4X4 Toyota, circulant sur la RN83 à la sortie nord de la commune d’Aïn Naga, à 65 km à l’est de Biskra, a fait un mort, un jeune homme de 18 ans et 4 blessés de la même famille, a-t-on appris de sources fiables. Les occupants du second véhicule s’en sont sortis indemnes, est-il précisé. Les secouristes de la Protection civile ont transporté les victimes à l’hôpital de Zeribet El Oued, tandis que les gendarmes ont ouvert une enquête afin de déterminer les causes de cet accident mortel. H. M.

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La daïra et l’APC fermées depuis une semaine

TADMAÏT POLYCLINIQUE SOUS-ÉQUIPÉEInaugurée le 5 juillet dernier, la nouvelle polyclinique

de Tadmait (18 km à l’ouest de Tizi-Ouzou) n’est pas dotée de moyens matériels et humains pour permettre une prise en charge des malades qui la sollicitent au quotidien. Cet établissement de santé de proxi-mité n’assure ainsi ni permanence nocturne ni celle des week-ends et des jours fériés. Cette polyclinique est loin de répondre aux besoins des habitants en matière de soins, étant donné que les services des urgences, de la radiologie, du laboratoire et celui de la maternité ne sont pas encore fonctionnels. Les habitants de cette localité se demandent de quelle efficacité pourrait être un tel établissement, inauguré à la hâte, s’il n’est pas doté préalablement de moyens humains et matériels nécessaires ? «C’est l’ancien dispensaire qui a été délocalisé vers cette grande infrastructure de santé, puisque celle-ci ne dispose ni de service de radiologie, ni d’urgences, ni d’un laboratoire ou encore d’une ambulance pour l’évacuation des malades nécessitant des soins approfondis», dira un habitant du chef-lieu de la commune, qui précise que «cette polyclinique fonctionne uniquement avec 4 médecins, 4 dentistes et 5 infirmiers, et tous les services cessent à partir de 16h.Les patients qui viennent après cet horaire sont obligés d’aller vers l’unité médicale de Braâ Ben Khedda ou vers le CHU Neddir de TIzi-Ouzou». Les patients et leurs parents dans la commune de Tadmaït endurent un véritable calvaire pour transférer, de nuit, des malades en urgence pour des soins médicaux, notamment les habitants des zones rurales, tels que ceux des villages Aït Ouarzedine et Aït Chelmoun, situés sur les hauteurs de Sidi Ali Bounab, distants de 12 km du chef-lieu de daïra de Draâ Ben Khedda et de 24 km de Tizi Ouzou, d’autant que le transport de nuit est inexistant. «Il n’est pas normal qu’une commune de 30.000 habitants ne dispose pas encore, en 2013, d’un service minimum ou de permanence dans ses établissements de santé publique !», s’est offusqué Hocine, résidant du chef-lieu de Tadmaït. Aussi, les habitants de cette localité interpellent les pouvoirs publics pour doter au plus vite cette polyclinique en équipements nécessaires tout en affectant du personnel à même d’assurer des perma-nences nocturnes et un service minimum durant les jours fériés. Sa dotation d’une ambulance est également impérative pour faire face à des situations d’évacuation de malades d’urgence. Rachid Aissiou

INTEMPÉRIES DES DÉGÂTSÀ L’HÔPITAL DE AÏN EL HAMMAMLes fortes rafales de vent d’une rare violence qui

ont soufflé mercredi dernier sur la région de Ain El Hammam ont occasionné de nombreux dégâts aux vergers et aux habitations. Le pire a été évité à l’hôpital qui a vu la toiture de son centre d’hémodialyse com-plètement arrachée. Sur place nous avons constaté que toutes les tuiles recouvrant le deuxième étage ont «volé comme des feuilles mortes et certaines transportées par le souffle sur plus de cent mètres», nous racontent des témoins. Les dégâts auraient pu être plus importants si les malades étaient installés sur les machines qu’on apprêtait à mettre en service. Un employé nous apprend que «la mise en marche de nouvelles machines, devant doubler la capacité d’accueil du service et installées au premier étage, allait se dérouler le lendemain». Heu-reusement qu’à ce moment là personne ne se trouvait aux alentours. L’intervention rapide du personnel de l’hôpital et de la protection civile a permis de limiter les dommages. Sans eau ni électricité, il a fallu parer au plus pressé pour continuer à traiter les insuffisants rénaux program-més pour subir leur dialyse. Pour éviter les infiltrations d’eau, les tuiles ont été remplacées par des bâches de fortune, dès les premières heures de la matinée du len-demain. Il y a lieu de signaler que ce centre ouvert dans l’urgence il y a quelques années seulement a été installé dans une vieille bâtisse héritée des sœurs blanches, lors de la période coloniale. Le temps ayant accompli son œuvre sur le bâti, les pouvoirs publics devraient penser non seulement à rénover le centre d’hémodialyse mais aussi à construire un nouvel hôpital, plus fonctionnel et à la mesure de la demande de la population de plus en plus importante. Nacer Benzekri

KABYLIE INFO

● Les habitants de plusieurs villages de la daira de Makouda ont fermé depuis une semaine des édifices publics pour réclamer la prise en charge de leurs revendi-

cations.

Les villageois de la com-mune de Makouda (19 km au nord de Tizi Ou-

zou), sont déterminés à main-tenir leur action de protestation engagée depuis une semaine. Ils ont en effet procédé, depuis dimanche 25 août, à la fer-meture des sièges de la daïra, de l’APC et de l’agence ADE (Algérienne des Eaux), après avoir fermé momentanément la RN 72 à la circulation.En se réunissant chaque soir depuis cette date en vue de se constituer en collectif de citoyens de cette localité chef-lieu de daïra, les villageois demandent la satisfaction des mêmes revendications, à savoir notamment le bitumage des rues du chef-lieu, le lance-ment des travaux de la gare routière et ceux du marché de proximité, le maintien du projet de réalisation du stade, la mise en fonction du centre de santé, la mise à disposition des jeunes d’un stade, le lance-ment des travaux de la nouvelle école primaire au chef-lieu de la commune et l’achèvement du nouveau siège de la mai-rie, l’amélioration du service public. A ce propos, un jeune habitant du village Tinqachin nous dira: «Nous nous réunissons quoti-diennement pour faire le point de la situation et à chaque fois nous dégageons d’autres de nos préoccupations, en plus de nos revendications déjà adressées aux autorités». En

somme, ils réclament un cadre de vie décente et un environ-nement urbain sain. En outre, les jeunes de la localité se plaignent du manque d’infras-tructures d’accueil et de loi-sirs. Rencontré au chef-lieu, Yahia, villageois, nous a fait visiter les deux maisons de jeunes fermées sises au chef-lieu. «Regardez l’état dégradé de ces bâtiments censées nous servir de lieux de détente», nous dira-t-il dépité. Ces lieux complètement abandonnés et jonchés de toutes sortes de dé-bris nous renseignent sur une jeunesse en mal de vivre, livrée à elle-même. Notre interlocu-teur décrit l’absence d’une bi-bliothèque communale. Quant au stade du chef-lieu, il sert de dépotoir aux entreprises de la

localité. De l’avis des protes-tataires, les autorités locales semblent jusque-là cantonnées dans le mutisme. La semaine dernière, une délé-gation de la wilaya conduite par le DTP (Directeur des travaux publics) et les élus locaux, sont venus rencontrer les villageois. Ces derniers nous ont fait savoir que mise à part la promesse faite de bitumer la RN 72 traversant le chef-lieu, ce qui leur semble insignifiant, rien ne semble les animer de volonté de résoudre leurs problèmes. «Ils doivent d’abord procéder à la mise en service du gaz, la réparation des fuites du réseau Aep, la mise en place de trottoirs pour les piétons, l’alimentation des villages en eau potable, l’éclai-

rage dans nos villages…c’est cela la priorité pour nous». En effet, plusieurs villages à l’ins-tar de Tinqachine et Ath Fares, souffrent de routes imprati-cables, de l’absence d’éclai-rage public, d’eau. A l’arrivée des premières pluies, ces vil-lageois se sont retrouvés dans la boue. La situation de la couverture sanitaire est aussi au centre des préoccupations de cette population. «Quand un citoyen tombe malade, il est obligé d’aller à Tizi-Ouzou, car notre structure sanitaire manque de tout», nous dira-t-on. La poly-clinique locale ne dispose ni d’équipement médical, ni de personnel, encore moins de services de consultations spé-cialisées. Farid Guellil

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Colère à Aït Zikki et à IlloulaLes habitants du village Igreb dans la

commune d’Illoula Oumalou et ceux du village Amekrez dans la commune d’Aït Zikki, deux communes situées dans la daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de km à l’est de Tizi Ouzou, ont procédé hier à la fermeture des sièges de leurs APC respectives pour réclamer leur part de développement.A Amekrez (Ait Zikki), les villageois, ex-cédés par le manque de prise en charge de leurs doléances, tels le gabionnage, le dal-lage des routes de leur village, le manque d’eau, la prise en charge des ordures ménagères, l’assainissement, la clôture du réservoir d’eau potables et la réalisation des caniveaux, ont manifesté leur colère et

leur mécontentement à l’endroit des auto-rités qui semblent, selon les habitants, leur tourner le dos. Les villageois sont détermi-nés à maintenir la pression sur les autorités communales et de daïra pour faire aboutir leurs revendications Le village situé près du chef-lieu de la commune d’Aït Zikki est, selon les villageois, privé du mini-mum de développement depuis plusieurs années. Contacté par nos soins, Le P/APC d’Aït Zikki nous a informés qu’il prenait en charge les motivations des villageois. Il nous a précisé que le village bénéficie actuellement de 33% de l’aide sociale de la commune en plus de la réalisation d’un stade et des équipements nécessaires. Le maire réitère toute sa disposition au

dialogue et son engagement à prendre en charge tous les besoins de la commune d’Aït Zikki. De leur côté, les habitants du village Igreb dans la commune d’Illoula Oumalou, sont montés au créneau pour des problèmes liés au développement local. Selon nos sources, les villageois réclament le lancement des projets de développement qui ont été attribués au village Igreb depuis des années. Il faut dire que les intempé-ries de ces derniers jours ont mis à nu de nombreuses défaillances au niveau des communes de la daïra. L’absence ou le manque d’entretien des caniveaux a donné lieu au déferlement des eaux sur les voies publiques et à des inon-dations. Kamel Kaci

DAÏRA DE MAKOUDA

Le siège de la daïra bloqué par les protestataires

Protestation à Beni Douala Les habitants d’Aït Mesbah,

dans la commune de Beni Douala, à 20 km au sud de Tizi Ouzou, ont procédé hier à la fermeture du siège de la mairie. Cette action de protestation, explique le comité du village dans sa déclaration, intervient à la suite du «mutisme» des

autorités locales quant aux nom-breux besoins exprimés et expo-sés à maintes reprises par les villageois, ainsi que pour la non concrétisation des promesses données à chaque fois par les mêmes autorités.La décision du comité du vil-lage de fermer la mairie de Beni

Douala pendant deux journées (les 1er et 2 septembre cou-rant, ndlr), a été prise après épuisement de toutes les voies et moyens légaux (réunions successives, lettre de rappel, etc.), précisent les protesta-taires. Comme revendications, les villageois d’Aït Mesbah

demandent notamment «une répartition équitable et trans-parente des budgets alloués aux projets de développement local dans la commune, l’affectation d’un programme de rattrapage au profit d’Aït Mesbah», et autres problèmes de pistes, d’as-sainissement... S. Yermèche

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 9

Oran menacée par ses eaux souterraines

ORAN INFOARZEW L’APC LANCE UN PROGRAMME D’ENTRETIEN DES ÉCOLES

SOLIDARITÉ PLUS DE 12 700 TROUSSEAUX SCOLAIRES POUR LES DÉMUNIS

MISSERGHINE LES AUTEURS D’UN CAMBRIOLAGE ARRÊTÉS

ENVIRONNEMENT MARIN

L’association «Barbarous» veut sensibiliser les enfants

L e programme concernant l’identification des besoins ex-primés localement par les chefs d’établissements scolaires

du cycle primaire de la commune d’Arzew a été ficelé par la commission ad hoc, mise en place par l’APC. Composée de deux délégués chargés par l’inspecteur du cycle primaire de la daïra, des représentants du service technique et des techniciens de la Subdivision de Logements et des Equipe-ments Publics, cette commission a eu pour objectif d’établir un listing sur les besoins spécifiques de chacun des 26 établisse-ments scolaires que compte cette collectivité locale. Il s’agit, entre autres, de certains travaux d’aménagement (étanchéité, peinture, entretien des espaces verts, remise en état des bâches d’eau, des sanitaires…) ainsi que d’autres opé-rations ayant trait aux équipements des établissements en ma-tière de mobilier et de documentation scolaire (encyclopédies, dictionnaires, romans…). «Initialement, les membres de cette commission, chapeautée par le président de l’APC, ont pro-cédé à l’élaboration d’un planning pour l’identification des écoles. Un programme qui s’inscrit dans le cadre d’un plan type qui sera transmis à la DLEP (Direction de Logements et des Equipements Publics pour inscription», apprend-on d’une source bien introduite au niveau de cette municipalité. D’ail-leurs, cette opération avait permis d’établir une base de don-nées sur la date de construction, l’état des lieux ainsi que les recommandations de la commission sur les principaux travaux à entreprendre dans chaque structure éducative. A l’issue de cette opération d’identification, une réunion sera prévue par le premier responsable de l’APC pour l’établisse-ment des opérations prioritaires et l’étude des devis. Notons que vingt écoles primaires sur les 26 que compte la daïra d’Arzew ont été concernées par le programme d’identification du patrimoine vert et ce, en application de l’instruction minis-térielle relative aux modalités de l’aménagement des espaces verts à l’intérieur des écoles. Cette opération pilote, qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tou-risme, dite «environnement et développement durable», avait permis d’établir des fiches techniques vertes pour chaque éta-blissement scolaire, afin de déterminer les besoins exprimés par les chefs de ces infrastructures quant à la surface à aména-ger en espace vert. M. Linda

P our la rentrée des classes 2013-2014, les responsables de la commune d’Oran viennent d’acquérir un total de 12 750

lots de trousseaux scolaires au profit d’élèves. Une enveloppe financière estimée à plus de 10 millions de dinars. Il y a lieu de signaler que pour le second et troisième palier d’enseignement, les opérations d’acquisition et de distribution de trousseaux sco-laires sont prises en charge par d’autres instances, dont l’APW, la direction de l’Education et la Solidarité nationale de la wilaya d’Oran. A. Yacine

L es éléments de la Sûreté urbaine de la localité de Misser-ghine ont appréhendé la bande des encagoulés qui a opéré

un hold-up dans un entrepôt sis dans la zone d’activité. Il s’agit d’un entrepôt de produits laitiers. Selon le plaignant, les membres de cette bande portaient des cagoules, ils ont investi le lieu et ont ligoté le gardien. Ne pou-vant ouvrir le coffre-fort, les voleurs l’ont embarqué à bord d’un camion frigo garé dans cet entrepôt. Le camion ainsi que le coffre vide ont été découverts dans une zone déserte entre les communes de Misserghine et de Boutlilis. Toujours selon le plaignant, la somme de 600 millions de cts se trouvait dans le coffre. Les investigations minutieuses lancées par les éléments de la Sûreté de la commune de Misserghine ont pu déterminer l’identité des mis en cause au nombre de 04. Ces derniers ont été arrêtés, ils sont âgés entre 29 et 50 ans. Des objets volés de valeur ainsi que deux véhicules ont été découverts chez les mis en cause. Ils ont été présentés à la justice pour association de malfaiteurs et vol qualifié. Ils ont été écroués. H. B.

L ’association écologique marine «Barbarous» a

élaboré un riche programme d’action pour la préservation de l’environnement marin. Elle vient d’effectuer une tra-versée à destination de l’île de Paloma pour mener un volontariat de nettoyage. Les membres de cette association

ont dans leurs projets de créer un centre de formation pédagogique pour les enfants de 4 à 14 ans, pour leur faire connaître, aimer et proté-ger l’écologie marine. «Cette association a été créée afin de combler un vide écolo-gique. Nous avons élaboré un riche programme scien-

tifique et écologique pour la sauvegarde de notre beau littoral. Nous œuvrons pour préserver les fonds marins», explique M. Mébarki Samir Mohamed. Des opérations de nettoie-ment visant à sensibiliser les citoyens et les responsables locaux sur l’importance d’un

port de pêche propre est aussi un objectif pour cette asso-ciation. Des plongeurs de l’association «Barbarous» ont participé à plusieurs opérations de nettoiement des fonds et des surfaces du bassin à l’image des îles Habibas, Paloma et le port de pêche d’Oran. R. O.

La totalité des sebkhas et autres dayas qui caractérisent la wilaya d’Oran sont en général à cette période de

l’année à sec. Sauf bien entendu dans les parties où elles servent de réceptacle aux eaux usées des agglomérations voi-sines. Il est toutefois impossible que l’accumulation de ces eaux vienne à couvrir les grandes surfaces que consti-tuent ces dayas. C’est pourtant bien ce qui arrive à Dayat Morsli, plus connue sous l’appellation de Petit Lac, même si cette dernière est certainement la plus petite des dayas de la wilaya d’Oran. Promu à un bel avenir, Dayat Morsli, qui se trouve aujourd’hui au centre du grand Oran, devait en principe devenir un haut lieu de villégiature pour les Oranais après avoir été la première décharge de la ville. D’ailleurs, un programme de dépollution et de revitalisation avait été mis en place dès le début des années 2000. Les eaux usées et polluées de la zone industrielle voisine furent interdites de déversement alors que la société civile fut invitée à venir planter des arbres et autres végétaux lors des différentes campagnes de reboisement. D’ailleurs, la présence périodique de bandes de flamants roses et autres volatiles de passage fut largement

saluée et considérée comme une avancée notable en matière de dépollution du lac. Il y eut même quelques appels d’offres invitant les investisseurs potentiels à venir participer à la création d’une zone de loisir au centre d’Oran. D’où provient donc ce million de m3 d’eau qui alimente aujourd’hui cette daya de quelque 100 ha ? Il faut dire qu’en bordure de Petit Lac se trouve une grande station de relevage du réseau principal de collecte des eaux usées du grand Oran et qui alimente la station de traitement des eaux usées d’El-Kerma. A la direction d’assainissement de la société des eaux d’Oran (SEOR), on est formel : «aucune eau usée provenant du réseau urbain ne peut se déverser dans la dépres-sion de Petit Lac, même en cas d’accident ou de panne technique, les eaux usées de la ville reprendront l’ancien tracé pour aboutir dans la mer», nous dira M. Bou-hadasous, directeur de la SEOR. Les eaux de Petit Lac seraient donc d’origine naturelle. Pour un spécialiste de l’université d’Oran, «il s’agit tout simplement de la remontée de la nappe phréatique». Une nappe qui n’en finit pas de provoquer bien des désordres dans la ville. Pas très loin de cette daya, le projet de la trémie de la citée Emir Abdelkader a

tourné au cauchemar pour les ingénieurs des travaux publics tant la remontée des eaux usées pose de sérieux problèmes aux techniciens en charge du projet. C’est aussi là que se situerait l’origine de l’épi-neux problème des caves et autres sous-sol inondés du centre-ville. Problème qui mettrait sérieusement en danger bien des bâtisses dans la ville coloniale. «La nature se venge», disent quelques nos-talgiques qui voient dans la construction de hautes tours et de profonds sous-sol la principale raison des dérèglements géologiques que connaît la ville. La mise en place d’un réseau de récupération des eaux de surface, qui nécessiterait la pose de quelques milliers d’avaloirs, idée maîtresse du partenaire espagnol «Agar», concessionnaire de la gestion de l’assai-nissement de la ville. Ce réseau viendrait, dit-on, compenser l’absence sous la ville de réseau naturel d’écoulement et de drainage des eaux. L’idée qui semblerait trouver une oreille très favorable auprès des autorités locales ne fait pas l’unani-mité auprès des spécialistes et de la com-munauté scientifique qui avancent que le bassin versant des eaux souterraines qui alimente la nappe se situerait bien au-delà de la ville. S. Slama

● Pour un spécialiste de l’université d’Oran, «la remontée de la nappe phréatique provoque des désordres dans la ville».

Fajr 05h07Dohr 13h03Asr 16h41Maghreb 19h30Isha 20h54

HORAIRES DES

PRIÈRES

LE CONSTAT EST ALARMANT

Vue aérienne sur Oran

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Le foncier plombe l’investissement

SIDI BEL ABBÈS INFO

● La maffia s’est livrée, sans vergogne et toute honte bue, à un dépeçage systématique des zones d’extension urbaines et industrielles sous couvert d’investissement.

SFISEF

Appel pour la préservation des pistachiers de l’Atlas

ENVIRONNEMENT 200 TONNES DE DÉCHETS ENFOUIES PAR JOUR

JOURNÉES DE LA CHANSON LOCALE 60 CHANTEURS PRENNENT PART À LA 2ÈME ÉDITION

CULTURE RENCONTRE PICTURALE EN PLEIN AIR

Les travaux d’aménagement des espaces verts projetés

à proximité et aux alentours du siège de l’APCC de Sfisef seront-ils exécutés en adéqua-tion avec le statut d’espaces protégés de ces périmètres ? Après le lancement de l’avis d’appel d’offres pour l’attri-bution du marché d’aménage-ment, des associations de pro-tection du patrimoine et des autochtones de cette localité se sont rapprochés du bureau d’El Watan pour appeler au respect et à la préservation des pistachiers de l’Atlas (famille des térébinthacées) de Sfisef,

classés sites naturels à carac-tère artistique. En effet, deux spécimens de cette espèce, appelés par les autochtone El betoum, se dressent en-core majestueusement sur la principale place publique de Sfisef (ex-Mercier Lacombe) où s’effectueront les travaux précités. Ces deux pistachiers sont classés, depuis 1912, dans les sites et monuments naturels à caractère artistique, au même titre que les chutes et cascades du Mefrouch (Tlem-cen), les sources de la Tafna et le Fer à cheval de Hammam Bouhadjar. Le plus beau et le

plus âgé de ces arbres, auquel on a amputé la moitié de son parapluie (12 m environ) pour construire un hôtel et qui est devenu par la suite un établis-sement de santé publique, ser-vait comme point de halte et de réunion à l’Emir Abdelkader. Selon des témoignages, la dje-maâ (sages du village) tenait ses réunions sous le parapluie d’El Betoum. Dénommé aussi «arbre de fer», El Betoum, haut de près de 20 m et de 25 m de para-pluie, est d’une grande valeur écologique. Ses racines vont puiser l’eau à plus de 10 m de

profondeur. Le pistachier de l’Atlas se régénère principale-ment dans les touffes du juju-bier (sfisef) dont il est l’hôte classique. Malgré ses grandes valeurs écologiques et écono-miques, le pistachier de l’Atlas est en voie de disparition dans notre pays. Un vaste mouve-ment autour de ces deux arbres monumentaux avait été lancé en 2000 sous le nom de «Sen-tinelles de la paix» à l’initia-tive de plusieurs associations locales. Devant la démission des pouvoirs publics, le projet a été vite enterré faute d’aides. M. A.

Le volume des déchets domestiques traités quotidiennement par le Centre d’enfouissement technique (CET) de Sidi Bel

Abbès est estimé, en moyenne, à quelque 200 tonnes. C’est ce qu’a indiqué hier M. Amar Mahkouka, directeur de l’établis-sement, avant de préciser qu’une telle quantité atteint, parfois, des pics oscillant ente 250 et 300 tonnes/jour. Il a fait remarquer, dans ce contexte, que sur instruction du wali, une approche méthodologique a été élaborée dans le but précis de contribuer au suivi constant et permanent des conditions de collecte et de traitement des déchets (estimation quantitative, identification, etc.). Une telle démarche, a ajouté l’interlocuteur, est à même de consolider davantage les modalités de fonctionnement et d’exploitation du centre d’enfouissement technique et, corréla-tivement, rentabiliser à bon escient les différentes installations (tri, récupération, recyclage, etc.). Le responsable a indiqué, par ailleurs, que sur les 24 hectares que compte la décharge contrô-lée jouxtant le centre d’enfouissement technique, 17 hectares ont été pratiquement couverts de tuf blanc. Il a souligné, à ce propos, que l’opération a été réalisée par les propres moyens du centre d’enfouissement technique. Evoquant les différents projets de réalisation de centres similaires, M. Mahkouka a cité, notamment, celui de Telagh qui est déjà opérationnel, deux autres en cours d’achèvement dans les communes de Benachiba et Chetouane et un établissement analogue qui est en phase d’études techniques pour le compte de la ville agropastorale de Ras El Ma. L’interlocuteur a précisé que les projets énumé-rés sont rattachés organiquement au centre d’enfouissement technique de Sidi Bel Abbès. Mis en exploitation depuis mars 2011, celui-ci abrite diverses installations techniques parmi lesquelles figurent, notamment, un atelier de maintenance, un casier d’enfouissement, une lagune, un entrepôt, un pavillon administratif, trois lignées de tri ainsi que diverses structures complémentaires. Employant un effectif de 39 travailleurs, le centre d’enfouissement technique de Sidi Bel Abbès, dont le coût de réalisation et d’équipement a nécessité une enveloppe de 41 millions de dinars, est doté d’une panoplie de moyens comprenant, notamment, deux bulldozers, un compacteur, un chargeur, des camions de transport et autres engins. Il est utile de signaler, enfin, que l’hygiène du milieu et la salubrité pu-blique, qui figurent au rang des priorités de la wilaya, ont rendu impérative l’élaboration d’un schéma directeur de gestion des déchets solides, un schéma qui s’appuierait sur une utilisation rationnelle des unités de collecte et de ramassage. M. Habchi

Quelque 60 jeunes chanteurs défileront sur la scène du Théâtre de Verdure «Saïm El Hadj» de Sidi Bel Abbès

où se déroulera, du 5 au 7 septembre, la seconde édition des journées de la chanson locale. Les chanteurs en herbe ont été sélectionnés lors d’une récente phase d’audition à laquelle ont participé plus de 250 candidats issus des différentes contrées de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Selon les organisateurs de la manifestation, les lauréats qui ont réussi à gagner les faveurs du jury composé du fameux trio «Hanitet-Belhadj-El Abbassi», ont été retenus pour leurs aptitudes vocales et leurs prédispositions aux chants, sérénades et autres mélopées enra-cinées dans le terroir local. En somme, une phase de sélection préliminaire mise à profit par le jury qui, en fin prospecteur, a su «dénicher» de jeunes chanteurs qui auront à confirmer leurs talents en donnant, sur la scène du Théâtre de Verdure, la pleine mesure de leurs capacités. M. H.

«Kheymet El Fen ettechkili» (Tente de l’art plastique) est l’intitu-lé d’une rencontre picturale qui s’est ouverte jeudi sur un espace naturel jouxtant le barrage «Sarno», un site distant d’une quin-zaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Organisée à l’initiative conjointe de la direction de la culture et de l’association des arts plastiques dénommée «El Basma» de Sidi Bel Abbès, la manifestation, qui s’étalera sur une semaine, regroupe une quarantaine d’artistes peintres issus de diverses régions du pays. Le programme d’animation de la rencontre, qui, selon les organisateurs, constitue une première en Algérie, com-porte une variété d’activités parmi lesquelles figurent, en bonne place, des expositions de tableaux en plein air, des travaux d’ate-liers ainsi que diverses séances d’initiation à l’art pictural devant être organisées au profit des enfants. M. H.

«Le foncier à Sidi Bel Abbès est un dos-sier brûlant». Cette phrase lâchée par le chef de l’exécutif, lors d’une rencontre avec la presse, en dit long sur la gestion problématique du foncier, longtemps aux mains d’une maffia locale qui a accaparé des terrains à forte valeur vénale à des fins spéculatives.Une maffia qui s’est livrée, sans ver-gogne et tout honte bue, à un dépe-çage systématique des zones d’extension urbaines et industrielles sous couvert d’investissement, comme cela a été le cas notamment avec le fameux projet du bou-levard de l’Excellence, initié du temps de l’ex-wali.A tel point que les plus hautes autorités du pays ont dû annuler presque l’ensemble des attributions pour mettre le holà à une gestion clientéliste et prédatrice du Cal-piref. «Les attributions de terrain accor-dées en 2011 ont été annulées par les services du ministère de l’Intérieur après constat de nombreux cas de manquement à la réglementation en matière d’octroi d’assiettes foncières», a tenu à préciser le wali, non sans rappeler que des doubles,

voire triple affectations ont été accordés dans le cadre de la concession à «des personnes qui, en réalité, n’étaient pas porteurs de projets d’un grand intérêt pour la collectivité». Et de renchérir : «Dorénavant, tout dépassement fera l’objet de poursuites judicaires, car nul n’est censé ignorer la loi. Les pouvoirs publics séviront contre les contrevenants en appliquant la loi dans toute sa force». Véritable volonté de nettoyer les écuries d’Augias ou bien simple vœu pieux ? On se souvient, en effet, que des esquisses de projets de show-rooms, de salles de fitness et autres commerces avaient été validées par la Calpiref sans qu’aucun responsable de l’exécutif à l’époque n’y trouvait rien à redire.Ces exemples montrent à quel point l’administration a été complaisante avec certains hauts responsables de l’Etat, des hommes d’affaires et de grands commer-çants ayant pignon sur rue qui se sont «partagé» le périphérique sud de la ville en toute impunité. Signalons que depuis le lancement des opérations de conces-sion en février 2011, plus de 160 projets

d’investissements avaient été validés par le Calpiref, selon un des membres de cet organisme. Le dossier de concession du parc d’attraction, zone potentiellement inondable, cédée à un opérateur privé au milieu des années 2000 pour la modique somme de 60 millions de centimes par an, avec la complicité d’élus et de res-ponsables locaux, est un autre cas édi-fiant que ni l’administration ni la justice n’ont osé clarifié en mettant le doigt sur la plaie. En définitive, ce sont autant de projets qui ne constituent nullement un investissement au sens économique du terme et dont la finalité a été de s’appro-prier des terrains qu’on s’est empressé de clôturer et d’intégrer dans la sphère spé-culative. Mais en arrière-plan, c’est tout le processus d’investissement porté par des opérateurs ambitionnant réellement à créer des emplois et de la richesse qui se retrouve en panne en raison du gel du Calpiref. Interrogé à ce propos, le wali, M. Hattab, s’est contenté de répondre que les travaux du comité reprendront «prochainement» et en toute «transpa-rence». M. Abdelkrim

LE CALPIREF TOUJOURS GELÉ

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Le siège de la wilaya de Sidi Bel Abbès

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 10

Les enfants de la lune livrés à eux-mêmes

KABYLIE INFO

● Plusieurs familles refusent de déclarer leurs enfants atteints de Xeroderma pigmentosum aux services de l’Etat.

Les enfants atteints de Xeroderma pigmentosum, une maladie génétique rare, appelés aussi «les enfants de la

lune», ne sont pas pris en charge de manière efficace par les pouvoirs publics. Les rares associations qui oeuvrent dans plusieurs wilayas pour apporter de l’aide à ces enfants malades ne disposent pas de moyens suffi-sants pour en faire face.Les conditions de vie des malades et de leurs familles sont loin d’être meilleures.Les équipements nécessaires pour ces enfants, tels que des casques et des combinaisons leur permet-tant de sortir durant la journée sans risque pour leur santé, ne sont pas à la portée de tout le monde. Le casque coûte environ 80.000 DA, la combinaison 360.000 DA. Sans cette tenue, les enfants de la lune ne pourront sortir que la nuit. Par conséquent, ils ne pourront pas suivre leur scolarité normalement. Kaci Bouzidi, le président de l’association d’aide aux personnes handica-pées et enfants de la lune «Thalla Moussa», domiciliée dans la wilaya de Tizi Ouzou, affirme que plusieurs enfants de la lune à travers le territoire national vivent dans de mauvaises conditions. Selon lui, de nom-breux enfants atteints de cette maladie rare ne sont pas scolarisés. C’est la raison pour laquelle l’intervention de l’Etat pour assurer la prise en charge de ces enfants est indis-pensable. «Les enfants de la lune ont besoin des casques et des tenues adaptées, de sorte à ce qu’ils peuvent sortir sans aucun risque sur leur santé. Etant donné la cherté de ces équipements, c’est à l’Etat de leur assurer la prise en charge. Les familles ne peuvent pas acquérir un casque de 80.000 DA ou une combinaison de 360.000 DA», rappelle M. Bouzidi, qui estime que les pouvoirs pu-blics ont la responsabilité de penser à l’ave-nir de ces enfants. «La majorité d’entre eux ne peuvent pas être scolarisés normalement.

C’est la raison pour laquelle il faut mettre des enseignants qui puissent leur dispenser une scolarité à domicile», ajoute-t-il. Sui-vant le travail effectué par cette association dans plusieurs wilayas en collaboration avec des associations locales, il s’avère, relève notre interlocuteur, que de nombreux en-fants atteints de cette maladie ne sont même pas déclarés aux services de la Direction de l’Action sociale (DAS). La situation s’ag-grave davantage pour les enfants de la lune issus de familles nomades dans l’ouest algé-rien, notamment dans la wilaya de Nâama où l’on compte plus de 80 enfants atteints de cette maladie rare. Selon M. Bouzidi, certaines familles enferment leurs enfants malades dans des écuries. «Des familles dans plusieurs régions du pays refusent de déclarer aux services concernés qu’ils ont des «enfants de la lune». Les services de l’Etat, notamment les APC, DSA, DSP, etc., ont failli à leur mission», déplore M.

Bouzidi. En Algérie, aucun recensement des enfants atteints n’a été effectué par les ser-vices de l’Etat. Les chiffres qui pourraient exister ont été recueillis grâce aux efforts des associations. Il y a plus de 500 enfants atteints de Xeroderma pigmentosum à tra-vers le territoire national. Pour assurer une prise en charge digne à ces enfants, les pou-voirs publics sont dans l’obligation d’aider les associations pour qu’elles puissent pour-suivre leur mission. Le président de Thalla Moussa, qui ne cesse d’interpeller les autorités locales pour l’ou-verture des centres psychopédagogiques pour les enfants handicapés et enfants de la lune, tient à souligner que des responsables locaux ne font que promettre sans pour au-tant honorer leurs engagements. «Le minis-tère de la Solidarité nous a fermé toutes les portes. On n’a reçu aucune réponse à toutes les requêtes que nous lui avions envoyées», clame-t-il. Ali Cherarak

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D.R.

Un faible budget pour d’énormes besoinsLa commune d’Aghbalou, à 50 km à

l’est de la wilaya, souffre de retards en matière de développement local. Un cumul de problèmes freine tout élan de développement pour cette municipalité montagneuse qui compte près de 22.000 habitants. Son budget annuel, de l’ordre 3,6 milliards de centimes, est considéré comme étant très faible par rapport aux besoins. «C’est un budget très insuffisant, vu l’ampleur des problèmes dans lesquels patauge la commune, notamment l’assai-nissement et l’alimentation en eau potable (AEP) qui sont prioritaires. Jusqu’à main-tenant, nous n’arrivons pas à réaliser un quelconque aménagement dans le cadre

des PCD», avoue le P/APC d’Aghbalou, ajoutant : «Malgré tout, nous avons une approche pour régler ces problèmes. Cela viendra avec la contribution de la popula-tion. Nous voulons ouvrir des pistes pour faciliter l’acheminement de l’eau potable, du gaz, réaliser le réseau d’assainisse-ment, etc.». L’autre problème auquel fait face la commune est celui du manque d’assiettes foncières pour implanter des projets. Tous les terrains appartiennent à des particuliers. L’acquisition d’une as-siette foncière coûterait très cher à l’APC, alors que celle-ci manque en finances. Les coûts des projets restent élevés dans cette zone montagneuse, parce que les

terrains sont accidentés. Sur le volet du logement, la crise persiste toujours. En ce qui concerne l’aide de l’Etat à l’habitat rural, la demande est très forte, «Nous avons besoin d’un quota consistant pour satisfaire la demande. Nous avons plus de 700 dossiers en attente, ce qui est très im-portant», déplore le président d’APC. Le logement social à Aghbalou est méconnu. La commune n’a bénéficié que d’un quota de 80 logements depuis l’indépendance du pays. 30 logements ont été réalisés il y a des années de cela. La deuxième tranche des 50 logements est en construction. Cela est dû, selon le P/APC, toujours au manque d’assiettes foncières. Omar A.

ILS SONT PLUS DE 500 CAS EN ALGÉRIE

Les équipements de protection tels que le casque et les combinaisons ne sont pas à la portée de tout le monde

Routes dégradéesLes travaux de réalisation du réseau de gaz naturel, lancés depuis

une dizaine jours au profit des villageois de la commune d’Ath Laâziz, au nord de Bouira, ont engendré des dégâts énormes sur le réseau routier. Aucun chemin reliant les villages et hameaux de cette région mon-tagneuse n’a été épargné par les engins de l’entreprise retenue pour le projet du gaz tant attendu par la population.Les dégâts causés au réseau routier pour certains axes nouvellement réalisés sont impor-tants. En effet, les engins de l’entreprise mobilisés à l’occasion

du lancement de ce projet, continuent de causer des dégâts sur les routes desservant les villages de la commune. C’est le cas du che-min reliant Chekouh à Malla, un tronçon de 3 kilomètres, sérieu-sement dégradé par l’intense va-et-vient des engins de l’entreprise en question. Aucune opération d’entretien, pourtant obligatoire, n’a suivi après la réalisation des grands œuvres, notamment le passage des conduites principales. Un fait qui confirme de plus en plus l’absence des services concernés, à l’instar de l’APC et des services des travaux publics. A.F.

M’CHEDALLAHLE PROJET DE LOCAUX COMMERCIAUX PIÉTINELe projet de locaux commerciaux du programme du

chef de l’Etat pour la commune de M’chedallah, à 40 km à l’est de Bouira, piétine et cause des désagréments aux habitants riverains. Malgré des réclamations écrites et verbales émises par ces dernier, celles-ci ne trouvent pas d’oreille attentive. «L’APC et la subdivision de l’urbanisme et de la construction de M’Chedallah, n’ont toujours pas pris les mesures nécessaires pour que notre tranquillité soit assurée», affirment-ils. Les travaux provoquent de multiples nuisances au quartier (dépôts de déchets, de poussières, bruits assourdissants, etc.). Les mesures de sécurité ne sont pas prises pour éviter les dangers qui peuvent émaner des travaux. «Le chantier doit être entouré de clôtures de protection. Il doit tenir la voie publique en état de propreté aux abords des points ayant été touchés à la suite des travaux ou de stockage de matériaux, tout en remettant en l’état les ouvrages détruits (bordures de trottoirs, avaloirs, etc.», relèvent des habitants. L’autre danger qui guette les résidants aux alentours dudit projet est le risque de chute éventuelle de la grue sur les maisons des alentours, car celle-ci est installée sur un sol molle et humide, d’où le danger d’affaisse-ment à tout moment. Le stationnement des véhicules en bordure du chantier des locaux commerciaux encombre aussi la circulation. Cette gêne est ressentie de façon aiguë sur la rue étroite mitoyenne du site dudit projet. Cette rue jouxte également une maison de jeunes et une crèche. Ceci dit, les protestataires espèrent une prise en charge urgente de leur doléance. Omar A.

EMBOUTEILLAGE QUOTIDIENSUR LA RN 15Les automobilistes empruntant la RN 15, qui traverse

la commune de M’chedallah et celle de Chorfa, à 45 km à l’est du chef-lieu de la wilaya, vivent le calvaire des embouteillages quotidiens. Chaque fin de journée, une file de centaines de véhicules s’étale sur près de 5 kilomètres, allant du sud de la commune de M’chedallah en passant par la localité de Raffour, jusqu’à la sortie-est de Chorfa, avant d’aboutir sur la RN 26, à la limite territoriale avec la wilaya de Béjaia. «C’est insupportable ! J’ai fait plus d’une demi-heure de temps pour parcourir 5 kilomètres ; c’est une perte de temps énorme, sous une chaleur terrible en plus !», dira un automobiliste, visiblement en colère. Aucune échappatoire n’existe pour les milliers d’usagers qui se trouvent condamnés à suivre la file interminable de véhicules. Le tronçon de la RN 15 est la seule voie permettant aux usagers de l’est du pays d’accéder à la capitale via l’autoroute Est-Ouest, ou d’accéder à la wilaya de Tizi-Ouzou, au nord, ou bien vers les wilayas de l’est via la RN 26. Le trafic routier sur cet axe a considérablement augmenté surtout pour les véhicules de transport de marchandises. Cet embouteillage est dû, de l’avis de la majorité des personnes interrogées, aux commerces illégaux qui jonchent les rives de cette route, notam-ment à Chorfa. Ajoutons à cela les travaux du boulevard, dans la même commune, sur la RN 15 dont les délais de réalisation ont été dépassés, à cause de travaux additifs, nous indique-t-on. Même constat pour la localité de Raffour où une forte condensation de la population et de com-merces sont visibles sur les deux rives de la route, ainsi que les stationnements anarchiques. Aucune mesure n’a été prise pour régler ce problème persistant, alors que cela dure depuis plus d’une année. Omar Arbane

ATH LAÂZIZ

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SYRIE : FACE À UNE OPINION INTERNATIONALE SCEPTIQUE

Les va-t-en-guerre refroidisA

u lendemain de l’annonce par Barack Obama de sa décision de frapper la Syrie tout en

conditionnant cette attaque par un feu vert du Congrès, le doute semble s’installer dans le camp antisyrien où l’on craint carrément un fl op. En témoigne cet édito du Washington Post dans sa livraison d’hier, qui «paniquait» à l’idée qu’Obama puisse essuyer un «niet» de la part du Congrès comme, avant lui, David Cameron face aux députés british. «Le Congrès, comme le Parlement la semaine dernière en Grande-Bretagne, pourrait dire non», a ainsi prévenu le puissant journal américain. Et le «board editorial» du WP (qui précise tout de même qu’il ne s’immisçait nullement dans le travail de ses reporters) a exhorté en des termes forts les membres de la Chambre des représentants à mettre leurs calculs partisans de côté et à faire front derrière Obama : «Un courant d'isolationnisme est en train de s’installer avec force dans les deux camps et de nombreux républicains guettent la moindre opportunité pour casser le nez au Président. Nous avons assez de foi en l'institution et ses dirigeants pour croire qu'ils ne traiteront pas ce vote comme une opportunité (pour lui faire mal). Ils doivent s’entendre sans délai. Ils doivent exiger que M. Obama expose ses preuves et défende sa cause, ils doivent en débattre avec tout le sérieux que tout acte de guerre exige, ils doivent fournir un solide soutien bipartisan pour le genre de leadership américain que le monde attend et sans lequel le monde sombrerait dans une anarchie qui est terrible à contempler». Cet édito résume à lui seul, si besoin est, la cacophonie qui règne au cœur de l’Amérique. La Maison-Blanche en est arrivée à demander solennellement à la Chambre des teprésentants, peu après le discours de B. Obama, d’apporter son soutien au président des Etats-Unis, rapporte l’AFP. Et même s’il re-cevait le OK des députés, Obama doit encore faire face à un autre type de critiques : celles des néoconservateurs et des «ultramilitaristes» qui exigent une intervention autrement plus mus-clée en Syrie, alors que lui préconise des «frappes limitées sans envoi de

troupes au sol». Ainsi, le sénateur républicain John McCain a déclaré d'un ton moqueur, vendredi soir, sur la chaîne NBC : «Apparemment, le Pré-sident veut une sorte de frappe cos-métique.» Et puis, il y a l’opinion pu-blique américaine qui est loin d’avoir donné un franc quitus à son pâtre tourmenté. Alors que le président US s’apprêtait à faire son speech devant la Maison-Blanche, samedi, plusieurs dizaines de manifestants anti-guerre donnaient de la voix pour empêcher que l’Amérique s’enlise dans un nou-veau bourbier avec, en guise de back-ground, le cauchemar vietnamien et le fiasco irakien.

«CHAM ON YOU !»D’autres manifestations du même acabit ont secoué ces derniers jours les capitales occidentales, de Londres à Sydney, pour essayer de calmer les ardeurs guerrières des partisans du «choc des civilisations». Pour ne citer que l’Angleterre, plusieurs centaines de manifestants ont défi lé samedi à Londres à l'appel de l'organisation Stop the War, pour protester contre l’intervention militaire en Syrie, indique l’AFP. Des militants pacifi stes brandissaient des drapeaux syriens et des pancartes sur lesquelles ont peut lire : «Pas d'attaque en Syrie», «Pas touche à la Syrie». «US Shame on You !» (Etats-Unis, honte à vous). Des femmes avaient le visage «pavoisé» aux couleurs du «Cham ».

«Ne laissez jamais dire que les manifestations ne servent à rien, la nôtre a marché», a martelé avec fi erté l’activiste Lindsey German de l’ONG Stop The War, citée par l’AFP. «C'est un jour de victoire pour l'opinion publique britannique, qui l'a emporté sur ceux qui veulent la guerre», a entonné, devant une foule en folie, l'ancien député travailliste Tony Benn. «Les armes chimiques sont horribles mais si l'on réfl échit aux milliers de gens tués par les soldats britanniques et américains en Afghanistan et en Irak, on comprend qu'il n'est pas vrai qu'une autre guerre résoudra le problème», a argumenté Tony Blenn. Une position qui tranche radicalement avec celle d’un certain… Tony Blair, triste griot de la campagne d’Irak. Dans les rangs de l’opposition syrienne, le moral était quelque peu en berne, hier, en prenant acte de la valse-hésitation américaine. C’est qu’on redoute très clairement une autre claque des élus occidentaux, après celle infl igée par la Chambre des communes à David Cameron. Dans un communiqué publié hier sur son site internet (etilaf.org), la Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne (CNFROS), présidée par Ahmed Al-Jabra, a prié instamment les membres du Congrès d’entériner la décision d’Obama : «La Coalition de l’opposition syrienne appelle les membres du Congrès américain à

assumer leur responsabilité historique envers le peuple syrien en soutenant les orientations du gouvernement américain de stopper la machine meurtrière du régime criminel.»

LES RÉGIMES ARABES : «COMME D’HABITUDE…»Pendant ce temps, les ministres des Affaires étrangères arabes palabraient au Caire, avec les profondes dissensions que l’on sait, entre laquais américano-sionistes d’un côté et partisans de la solution politique de l’autre. Dans une déclaration de presse liminaire reprise par l’AFP, le porte-parole de la Ligue arabe, Nacif Hatti, a assuré que l’organisation panarabe «n’a pas donné de mandat pour une frappe en Syrie». «Notre position à l'égard de la crise syrienne, au sein de la Ligue arabe, s'inscrit dans le cadre du respect du droit international», a expliqué M.Hatti en soulignant que l’objet de ce Conseil était de soutenir les efforts diplomatiques en vue de la conférence dite «Genève 2» sur laquelle travaille ardemment l’Algérien Lakhdar Brahimi. Notre ministre des AE, Mourad Medelci, essaie de faire entendre la (faible) voix de l’Algérie lors de ce conclave à couteaux tirés. Mais, comme nous le disions, il n’est pas sûr que les profondes divergences qui minent le Monde arabe favorisent l’élaboration d’une position commune. Le ministre saoudien des AE, Saoud

Al Fayçal, a d’emblée appelé, depuis la capitale égyptienne, avant même l’ouverture des travaux, à soutenir l’opposition syrienne et donc, d’une certaine façon, le plan américain. Côté syrien enfi n, le président Bachar Al Assad a réaffi rmé sa détermination à répondre du tac au tac aux visées belliqueuses de la coalition américano-française. «La Syrie est capable de faire face à toute agression extérieure», a-t-il menacé en présence d’un haut responsable iranien, selon l’agence offi cielle Sana. «Grâce à la résistance de son peuple et de son armée, la Syrie continue d’enchaîner les victoires jusqu'au retour de la sécurité et de la stabilité dans le pays», a poursuivi le dirigeant syrien, avant d’ajouter : «Les menaces ne pousseront pas la Syrie à renoncer à ses principes et à sa lutte contre le terrorisme qui est soutenu par certains pays régionaux et occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis. Les parties honorables de cette région ne laisseront pas se dérouler les plans ourdis à l'extérieur, qui visent à affaiblir le rôle de la Syrie qui résiste (face à Israël) ainsi que la sécurité et la stabilité des peuples de la région.» Alors que les images colportées par les chaînes satellitaires internationales donnent à voir un pays à feu et à sang, la Syrie offi cielle se veut fi ère et sereine, prête à affronter n’importe quel péril. En témoigne le fl ux de dépêches diffusées par l’agence officielle Sana, qui rendent compte des actions entreprises par le régime de Damas pour maintenir le pays à fl ot : «2173 tonnes de noix produites à Lattaquié» ; «Agriculture : augmentation du nombre de bénéfi ciaires de la caisse anticatastrophes et 250 millions de livres engrangées des exportations du cheptel» ; «Installation de 22 transformateurs électriques à Hamah» ; «492 millions de livres syriennes pour subventionner la fi lière oléicole à Homs» ; «La banque du médicament fournit 200 ordonnances gratuites aux réfugiés d’Alep» ; «4 millions de litres de mazout aux habitants de Hamah au mois d’août» ; «45 millions d’euro pour l’agrandissement du CHU Al-Assad de Damas», etc. On se croirait presque dans un Cham sans pépins…

Mustapha Benfodil

El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 11

I N T E R N A T I O N A L E

REPÈRESPar Mohammed Larbi

La décision double, en fait, du président américain sur le dossier syrien, annoncée samedi, a suscité de nombreuses réactions, celles des protagonistes du confl it étant, bien entendu, les principales. Barack

Obama avait, en effet, décidé de différer sa décision quant à une intervention contre le régime syrien, à la suite de l’usage d’armes chimiques, mais aussi d’aller au-devant du Congrès des Etats-Unis, avant de prendre une décision qui ne fait pas l’unanimité, loin de là, aux Etats-Unis. C’est certainement la première fois que le régime syrien s’adresse au Congrès américain, l’appelant à ne pas donner son feu vert à l’action militaire envisagée par l’Administra-tion US. Il lui demande de «montrer sa sagesse», en souli-gnant que «les allégations (américaines) sur l’utilisation par la Syrie d’armes chimiques n’ont aucun fondement». Le haut responsable syrien, auteur de cet appel, affirme même que «des armes chimiques ont été utilisées par Al Qaîda et ceux qui sont à sa solde grâce à ce qu'offrent la Turquie, l'Arabie Saoudite et d'autres pays à ces terroristes». La Syrie a déjà mis en cause un large réseau international, qu’il a qualifié

de «terroriste», et souligné que la Syrie se défendait et rien d’autre. Ce sont aussi des impressions que le vice-ministre ne s’est pas privé d’affirmer. Aussi a-t-il dit, le président Obama était «hésitant et confus» dans son discours de samedi, considérant que «personne, que ce soit le président des Etats-Unis ou tout autre Président, ne peut justifier une agression injustifiable». Bien entendu, il se garde de dire que M. Obama a renoncé à son projet de lancer des frappes sur la Syrie. Même choix de l'opposition syrienne appelant, elle aussi, les élus américains à «faire le bon choix» qui consiste, cette fois, à autoriser une frappe. La Coalition de l'opposition syrienne appelle les élus américains à «soutenir les efforts de l'Administration pour stopper la machine de mort d'Al Assad». Quel autre argument utiliser alors, sinon celui qui sensibili-serait le mieux les membres du Congrès que la satisfaction qu’en tireraient tous les dictateurs du monde entier ? Ou encore celui d'être sûre que l’accusation de l’usage d’armes chimiques par le régime de Bachar El Assad ne fait pas l’ombre d’un doute.

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a, en effet, assuré hier que les Etats-Unis avaient reçu et analysé des échantillons prouvant l'utilisation de gaz sarin dans l'attaque chimique du 21 août, attribuée par Washington au régime Al Assad. Quelle sera alors la réaction de l’institution des Etats-Unis ? Autorisera-t-elle des frappes sur la Syrie ? John Kerry assure être confi ant : et si, en fi n de compte, le non l’empor-tait ? «Le Président a l'autorité d'agir, mais le Congrès fera ce qu'il faut ici», a alors répondu M. Kerry. Le discours peut paraître clair pour les uns, mais en aucun cas pour d’autres, s’agissant clairement d’un feu vert sollicité par M. Obama. En ce sens, et même en l’absence des conclusions de la mission d’enquête, le dossier soumis à la Chambre américaine serait conséquent, selon M. Kerry. «Nous savons d'où est venue cette attaque. Nous savons exactement où elle s'est produite. Nous savons exactement ce qui s'est passé après», a-t-il souligné en ce sens. Damas récuse de telles accusations. La Russie en a fait autant. En attendant, la mission d’enquête poursuit son travail, qu’elle sait délicat. Qu’en sortira-t-il ?

Quel bon choix ?

Barack Obama et ses principaux conseillers peinent à trouver des alliés francs pour une intervention militaire en Syrie

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> La légendaire placette du quartier de Sidi Soufi à Béjaïa a fait le plein vendredi soir où un vibrant et chaleureux hommage a été rendu au chanteur de chaâbi Didine Kharoum.

> Lynda Ourar, architecte, dans un intéressant entretien, détaille le patrimoine de la région de Larbaâ Nath Irathen, anciennement appelée Fort national.

> C’est la dernière partie de «1980, l’année où El Qaradhaoui chassa Arkoun de l’Aurassi», dans la chronique Folio de notre collaborateur Djillali Khellas.

L’architecture spécifi que de la ville disparaîtL’architecture spécifi que de la ville disparaît

Larbaâ Nath Irathen, les Larbaâ Nath Irathen, les chemins monteront toujours !chemins monteront toujours !

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C’est l’été

A mesure que disparaissent les vieilles bâtisses coloniales, apparaissent des bâtiments sans grâce. Le centre-ville histo-rique de la commune de Larbaâ Nath Irathen, anciennement

appelée Fort national, change. Un pan de l’histoire de cette région, longtemps place forte durant l’époque coloniale, risque de s’en al-ler. A tout jamais. Faute d’entretien de la part des propriétaires pri-vés, mais en raison surtout de l’absence de décisions des autorités locales. Les édifices de style colonial, qui font le charme de cette ville, l’une des plus importantes de la Haute Kabylie, disparaissent. Les transformations, apportées au début à la «rue d’en bas» après la disparition des vieux gérants d’échoppes, touchent actuelle-ment la rue principale. Des bâtisses, qui rivalisent en hauteur et en horreur, sont construites par des propriétaires sans goût. Les charmants balcons des vieilles constructions laissent place le plus souvent à des façades bétonnées hideuses. Les concepteurs n’ont

guère le souci de préserver le cachet architectural d’une ville dont les routes s’étaient dégradées après des travaux de voirie menés à la hâte par les services de l’APC. «L’ancien maire avait voulu refaire des choses dans la ville. Il n’a pas eu le temps nécessaire. Il voulait reprendre au moins le réseau d’assainissement sous-dimensionné, datant de l’époque coloniale. Il s’en est allé sans rien faire. L’APC actuelle n’a rien entrepris de sérieux pour faire respecter aux gens les règles élémentaires de l’urbanisme. Le laisser-aller a même touché les bâtiments réalisés sous l’impulsion du général de Gaulle (Plan de Constantine de 1958, ndlr) à Djambou et au 32. La faute à qui ? Tout le monde est à blâmer, aussi bien les autorités locales que les citoyens», estime ce jeune chauffeur de taxi qui voit, de sa station, sa ville changer au fil des jours. Suite en page 14

Nadir Iddir

Les édifices de style colonial, qui font le charme de cette ville, l’une des plus importantes de Haute-Kabylie, disparaissent. A tout jamais. Faute d’entretien de la part des propriétaires privés, mais en raison surtout de l’absence de décisions des autorités locales.

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AÏN TÉMOUCHENTUn lot de 8297 ouvrages représentant 6884 titres seront

distribués aux bibliothèques de la wilaya de Aïn Témouchent, a indiqué hier un membre du commissariat du festival culturel local Lire en fête.

C’ESTL’ÉTÉ

El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 2

Suite de la page 13

P ourtant, la région ne manque pas d’atouts qui pour-raient en faire un centre touristique d’une grande importance dans toute la région. Des «noms et des

lieux» racontent une ville dont la réputation a précédé l’entrée du maréchal Randon, qui y a rencontré une résis-tance farouche des Irathen, puissante tribu qui a fait le coup de feu lors du débarquement même des Français de 1830. L’actuelle caserne, où se trouve toujours la tombe d’un saint des Ichariwen (village originel du poète de l’errance Si Muh U Mhand), réoccupée en 2001, pourrait devenir, si les bidasses lèvent le camp, un musée ou même un centre des arts comme l’ont suggéré les rares militants locaux du patri-moine.

DES NOMS ET DES LIEUX

La ville a vu la naissance et le passage de nombreuses per-sonnalités importantes qui y ont effectué des séjours plus ou moins longs. Des personnages de premier plan y ont vécu ou fait une halte : en plus des natifs de la région, Saïd Boulifa, Mohand Saïd Lechani, Ahcène Mezani, la ville a reçu la visite, entre autres, de l’empereur Napoléon III, dont elle a pris au début le nom, Messali Hadj, Ben Badis, François Mit-terrand... Mais celui dont la ville a inspiré le travail est Mou-loud Feraoun, qui en parle abandonnement dans ses œuvres, particulièrement dans son Journal (1955-1962), commencé à Fort national en novembre 1955. L’auteur du livre Les Chemins qui montent (forte allusion à la région) a été nommé en 1952 directeur du Cours complé-mentaire de l’école de la ville toujours ouverte. Construit au début des années 1950, l’établissement, qui porte actuelle-ment le nom de Amari Messaouda, pourrait accueillir des cohortes d’élèves ou même les lecteurs (ils sont nombreux !) que l’œuvre de l’écrivain de Tizi Hibel passionne. Autre lieu de mémoire, la place Abane Ramdane, lui aussi digne fils de la farouche tribu des Irathen. Aménagé en 1995 par les autorités de la wilaya grâce à l’apport de sa famille, l’espace, où trône la statue du héros natif de Azzouza, aurait dû être réhabilité et mis à profit. Un musée était prévu dans les sous-sols. Rien de tout cela n’a été réalisé pour on ne sait quelle raison. Le piédestal de la sculpture, l’esplanade et les locaux sont toujours à l’aban-don. Chose pourtant réjouissante : une maison d’édition a vu

le jour à Larbaâ Nath Irathen. Le gérant est connu de tous : Omar Kerdja, chercheur spécialisé reconnu de l’histoire de la ville, a pris la décision courageuse de monter sa boîte. Deux livres sur la région (l’un sur l’histoire et l’autre sur le figuier) apparaissent déjà dans son catalogue qui promet d’être plus étoffé. Des amoureux de leur ville comme Kerdja, on en compte beaucoup. Chacun voulant voir se perpétuer l’histoire de leur ville. Certains, à l’instar de la chercheuse Lynda Ouar

(voir l’entretien), lancent des blog (http://larbaanathirathen.blogspot.com/), ou même des comptes sur le réseau social facebook. D’autres ont même créé des associations de pré-servation du patrimoine matériel et immatériel de la région. Avec toutes ces personnes de bonne volonté, la ville, sou-tiennent ces Irathen, ressuscitera. «Berchtesgaden», telle que la nomme Hocine Aït Ahmed dans ses mémoires, gardera l’œil sur toute la Kabylie. Les chemins monteront toujours… Nadir Iddir

Larbaâ Nath Irathen, les chemins monteront toujours !

L’architecture spécifi que de la ville disparaît

Folio

Par Djilali Khellas

El Qaradhaoui, Mohamed Ghazali et les autres Frères musulmans ont-ils été «manipulés», dans leur «vindicte et attaque», contre Mohamed Arkoun, par des responsables haut placés dans le serail chadlien, ou ont-ils agi par «djah’le et extrémisme», comme l’avait dit (poliment) Arkoun ?Autre énigme non encore élucidée jusqu’à l’écriture de cette chronique ! Ce que tous les obvservateurs ont remarqué après «l’incident» de l’hôtel Aurassi «penche vers la thèse du complot et de la

manipulation». En effet, la «noria» des «fkih extrémistes» ne ferait qu’augmenter et s’accélérer parmi les «religieux» invités en Algérie, depuis 1980 et jusqu’aux événements d’Octobre 1988 ! «Les barbus» font main basse sur — presque — tous les campus universitaires de l’Algérie. Un étudiant est même tué dans de «graves événements» qu’a connus la cité universitaire (de garçons) de Ben Aknoun, à Alger. Et puis ce Mohamed Ghazali, ce «frérot» égyptien, repris de justice, condamné à mort par

contumace(1) mais adulé et «importé» par Chadli Bendjedid pour être «le président du conseil scientifique » de l’université Emir Abdelkader de Constantine !Comble de malheur, Chadli lui permet (ce qui lui était interdit même par ses amis saoudiens !) de prêcher le «bon islam», chaque lundi à la Télévision algérienne.Juste après, «les événements s’accélérèrent dramatiquement» en Algérie. Dès janvier 1985, les prix du pétrole chutent dangereusement, des citoyens remarquent, un peu partout en Algérie, des «groupuscules de barbus»

qui montent dans… les montagnes bien boisées pour… s’entraîner aux arts martiaux et à l’escrime (avec de vrais sabres !)Et soudain ces… «événements douloureux d’Octobre 1988». La suite ? «Cela est une autre histoire !» 1- On a fait circuler une pétition protestant contre «l’attaque» dont a été victime Arkoun et contre l’entrée en Algérie de ce «criminel de Ghazali». Je crois que les premiers signataires étaient Djaout, Ali El Kenz, Djilali Khellas, M’hamed Boukhobza, Seghir Benamar, Djilali Liabès, Laâdi Flici….

1980, l’année où El Qaradhaoui chassa Mohamed Arkoun de l’Aurassi (VII et fi n)

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Entretien réalisé par Nadir Iddir

La localité de Souk Larbaâ a disparu avec l’arrivée des Français qui y ont aménagé un fort. Quelles étaient les raisons qui ont décidé les Français à s’installer sur ce plateau et à fortifier une ville devenue, durant plusieurs années, une importante commune mixte ?

L’armée coloniale a choisi Souk El Arba pour sa position dominante sur le pays kabyle environnant et son statut de point d’entrée vers le Djurdjura. Ce terrain neutre à la croisée de plu-sieurs crêtes et territoires, était le cœur de la tribu des Ath Irathen, un important lieu de décisions inter-tribales. Tout comme Icheriouène, village d’origine du poète Si Muh U Mhand, préexistant au fort, qui était un lieu de justice où l’on venait de partout régler les conflits.

La prise de Souk El Arba, le 24 mai 1857, au terme de plusieurs campagnes violentes menées par le maréchal Randon, a donc été une étape décisive pour contrôler la région.

La construction du Fort Napoléon répondait à la volonté de Randon d’asseoir définitivement la présence coloniale au cœur du pays kabyle par un ouvrage visible de toutes parts et permettant un contrôle des tribus avoisinantes.

Le Fort Napoléon n’était pensé à l’origine que comme un poste militaire fortifié. Mais une implantation civile s’effectua progressivement au cœur de la place et en 1870, on comptait 300 maisons particulières construites entre la rue principale et la «rue d’en haut». La commune mixte de Fort National, circonscription admi-nistrative destinée à gérer les populations civiles indigènes et européennes, est érigée par décret du 12 juin 1871. La caserne Rullières et la muraille sud, toujours visibles depuis la route de Tizi Ouzou, rappellent cette fonction de contrôle et de domination du territoire.

La ville coloniale s’est dégradée, quelques années seulement après l’indépendance : il n’en subsiste aujourd’hui qu’une partie de l’enceinte, certaines bâtisses vétustes et quelques immeubles, réalisés dans le cadre du plan de Constantine. Pourquoi en est-on arrivés là ?

L’extension post-coloniale s’est faite dans un contexte d’urbanisation forcée, suivant la volonté nationale de promouvoir plusieurs villes rurales en chefs-lieux de commune puis en daïras. Ainsi, Larbaâ Nath Irathen a connu une croissance accélérée et a triplé sa surface en 30 ans, alors qu’elle s’était globalement cantonnée à l’emprise du fort durant les 130 ans de la période coloniale.

La ville, limitée au sud par de fortes pentes, a continué son développement naturel vers le nord et le long des axes de circulation princi-paux, annexant avidement toutes les assiettes foncières disponibles nécessaires à la construc-tion de grands ensembles (80 logements à Tizi N’semlal), d’équipements (hôpital, groupes scolaires) et à la création de zones industrielles (Aboudid). Dans ce contexte, il n’y avait pas lieu de se soucier de la sauvegarde du centre colonial, qui n’avait pas encore valeur de «patri-moine» et faisait partie intégrante de l’équilibre urbain et économique de Larbaâ Nath Irathen,

en tant que centre administratif et commerçant. L’ensemble du bâti colonial a donc été conservé en l’état, fortifications et portes comprises, jusqu’au milieu des années 80. Et, à l’exception de l’église transformée en mosquée — phéno-mène post-colonial classique — la plupart des édifices publics avaient gardé leur intégrité et leur fonction initiale jusque-là. C’est à partir du milieu des années 80 que le centre historique a subi les transformations et les dégradations qui ont abouti à la situation actuelle. D’abord, il faut distinguer les 2 types de bâti colonial que sont les domaines militaires et publics d’une part, et les propriétés privées, bâtiments à l’architecture coloniale pittoresque et caractéristique du centre historique, d’autre part. Ces derniers n’ont pas été entretenus pour diverses raisons dont l’indivi-sion ou la copropriété. Ils se sont donc dégradés jusqu’à atteindre un tel degré de délabrement que les propriétaires ne pouvant ou ne souhaitant pas les rénover, commencent à les démolir. En ce qui concerne les domaines militaires et publics, leur démolition peut avoir été guidée par une volonté de faire disparaître les vestiges coloniaux et un passé d’asservissement, mais il est tout aussi probable que ces destructions soient le résultat de politiques locales menées successivement au gré des intérêts immédiats et sans souci de sauvegarder le patrimoine. Le démantèlement des fortifications est une étape courante dans la croissance des villes fortifiées, mais plusieurs autres ouvrages remarquables auraient pu être épargnés. La porte d’Alger, symbole fort de la ville aurait pu être préservée à son emplacement d’origine. La route est large à l’entrée de la ville et un aménagement simple aurait suffit pour contourner la porte de part et d’autre. On ne connaîtra jamais les choix qui ont réellement guidé cette démolition, mais ils ont eu pour conséquence d’ouvrir la voie à la prolifération de véhicules et la pollution que connaît la ville actuellement. L’ancienne mairie et ses annexes autour d’une place au centre de la ville consti-tuaient une composition urbaine et architecturale des plus élégantes. Le commissariat a été installé dans l’ancienne mairie et l’ensemble a été déna-turé par la construction de murs de clôture et la destruction des annexes pour laisser place à des parkings et des zones de friche.

Pourtant cette place historique, où se dérou-lait aussi la mythique Fête des cerises, est l’une des plus jolies de la ville, une respiration en liaison directe avec la «rue d’en haut» et sa végétation abondante. Enfin, des équipements aux qualités spatiales évidentes, comme l’ancien hôpital militaire, derrière l’APC, sont laissés à l’abandon au lieu d’être réhabilités pour des pro-jets culturels. Quant à La Caserne, merveilleux site au sommet de la ville, délaissé par l’ANP durant une dizaine d’années, elle n’a malheureu-sement pas été rétrocédée au domaine public ren-dant impossible tout projet de réhabilitation. On ne peut que faire le triste constat d’un désintérêt total — pour la sauvegarde du patrimoine. Que ce soit de la responsabilité de l’Etat ou de celle des particuliers, que cela concerne le bâti colo-nial ou le bâti traditionnel, les investissements n’alimentent que la frénésie de constructions neuves qui ravagent le territoire.

La ville s’est développée extra-muros, vers le quartier El Djenan. Le développement de la ville hors de ses murs fera-t-il disparaître à terme les traces de la présence coloniale ? Ce pan de l’histoire de la région doit être impé-rativement préservé et réhabilité. Qui peut s’y atteler lorsque l’on sait que les opérations, si elles seront lancées un jour, buteront sur le problème de la propriété privée ? Le droit de préemption serait-il la solution ?

C’est l’absence d’une politique spécifique de sauvegarde du bâti ancien ainsi que l’appli-cation de règlements d’urbanisme inadéquats et permissifs qui contribuent à la disparition de ces vestiges. La réalité est complexe, mais à titre d’exemple, il est possible de construire du R+5 dans le centre historique au mépris des typologies existantes à R+1 ou R+2 et de la morphologie en gradins de la ville. Alors de véritables «monstres» ont été construits défigurant définitivement le profil urbain du centre colonial, assombrissant les rues par leur hauteur excessive, empiétant sur elles avec des excroissances maçonnées là où se trouvaient de légers balcons en fer forgé et polluant l’image de la ville par une architecture improvisée au jour le jour. Actuellement, il ne subsiste que 40% du patrimoine colonial. Une préemption de ces pro-priétés déboucherait certainement sur des projets de promotion immobilière, seule forme écono-mique viable pour supporter les coûts de travaux induits mais la rentabilité économique serait prioritaire et les dernières bâtisses disparaîtraient effectivement. Plusieurs pistes peuvent être explorées pour entreprendre une sauvegarde du centre historique, comme d’encourager les pro-priétaires à faire des restaurations complètes en contrepartie de défiscalisations, à l’exemple de ce qui s’applique en France avec la loi Malraux. Mais la situation est complexe et nécessite la mise en place d’une structure pluridisciplinaire menée par des architectes et urbanistes, profes-sions les plus à même de réfléchir de manière approfondie à ces enjeux.

Aussi utopique que ça puisse paraître dans le contexte actuel… on peut toujours imaginer qu’un ambitieux projet de réhabilitation du

centre historique soit entrepris par les pouvoirs locaux associant des architectes, des partenaires économiques solides et les propriétaires pour valoriser et redynamiser ce centre-ville qui recèle tant de potentialités en termes d’activité touristique, de commerce et même d’habitation.

Et c’est certainement la meilleure façon de se réapproprier totalement un patrimoine colonial.

Les habitants, dont on sait l’amour qu’ils portent à leur ville, ont-ils un rôle à jouer pour promouvoir ce patrimoine ? Le travail de sensibilisation, essentiel, mené à travers les réseaux sociaux, est-il suffisant ?

Effectivement, on peut voir sur les réseaux sociaux l’attachement des habitants à leur ville par le réel engouement que suscite le partage des cartes anciennes qui sont parmi les publications les plus populaires. Des passionnés, dont je suis, effectuent aussi un travail de fond pour reconsti-tuer l’histoire de la région, de la ville, assembler des documents graphiques puisque la mémoire matérielle fait défaut. La mobilisation citoyenne s’est déjà manifestée sous forme d’associations. L’une d’entre elles, Tawinest, avait même écrit une lettre au ministre de la Culture en 1993 pour attirer son attention sur le patrimoine de La Caserne en péril, mais sans résultat. Ces initia-tives individuelles resteront insuffisantes sans les acteurs opérationnels que sont l’APC ou la wilaya… et sans la mise en place de structures de soutien publiques ou privées disposant de fonds pour mener à bien ces projets de sauvegarde de la mémoire et du patrimoine de la ville. Au-delà de son histoire.

Fort National avec ses portes et sa muraille se découpant dans le paysage environnant possédait un cachet particulier. Sa morphologie de ville en gradins épousant les sinuosités du terrain, ses bâtiments coloniaux à l’architecture élégante, ses hôtels et son activité touristique, ses arbres aussi… lui conféraient une beauté singulière et une grande richesse spatiale qui ne laissait aucun visiteur indifférent. Bien qu’elle soit à présent noyée de constructions uniformes et difformes, saturée de véhicules et dépourvues d’arbres, son âme demeure… attendant d’être ravivée.

Nadir Iddir

El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 3

Lynda Ouar. Architecte

«Il ne subsiste que 40% du patrimoine colonial»

C’ESTL’ÉTÉ

HOMMAGE«Le théâtre national perd un professionnel émérite aux grandes qualités humaines», a écrit la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, dans un message de con-doléances à la suite du décès du comédien Mohamed Belaroussi, survenu dans la nuit de mercredi à jeudi à Oran.

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R econnaissant «la mobilisation» de ses gens pour la promotion de la culture en général et de

l’art lyrique en particulier. Mieux que pour les soirées ramadanesques, la logistique assurée par l’APC et l’asso-ciation du quartier de Sidi Soufi était à la hauteur de l’événement. Cette fois-ci, les chaises étaient en quantité suf-fisante et leur agencement en lignes et en carrés permettait de suivre commo-dément les tours de chant des cheikhs invités. La sono était au top et la scène dressée sous les arcades de la place de Sidi Soufi avait tout son ornement des grandes qaâdate. Alors qu’au-dessus des têtes des musiciens, trônait

le portrait de cheikh Sadeq, comme pour rappeler le cachet local de la soi-rée. C’est à l’incontournable Mourad Zidiri d’ouvrir les débats. Le lauréat du Festival national de la chanson chaâbi édition 2010 a, comme à l’accoutumée dans des envolées lyriques empruntant au vibrato du cardinal El Anka, captivé le parterre par une touchia puis par du heddaoui. Kamal Aziz a beaucoup charmé ensuite dans une touche et un registre bien à lui du Amar Ezzahi. Le clou du spectacle, Didine Kha-roum, bien sûr, attendu et accompagné jusqu’à une heure du matin, a fait vibré ahl lehoua de Sidi Soufi. Il alla tout de suite vers ce qui est apprécié ici, le sahli, léger et entraînant. Entre autres titres, Oueddert fi Amri Seghri, la qacida de Lakhdar Benmekhlouf. Pour répondre à la politesse de ses hôtes, une chanson consacrée à une

ballade évertuant les houma de Béjaïa, faits et notoriétés, a été servie avant la clôture. L’artiste a été généreux dans sa production, ce qui accrochera tout le public jusqu’à la fin du ali. Dans son témoignage, le chanteur H’cino Fadli, présent, dira que la tête d’affiche de la qaâda sait qu’il a un public à Béjaïa et que ce dernier est friand du tabaâ Kharoum, retravaillant à la perfection la chansonnette. Et d’ajouter que ce n’est pas, sans gage d’un tel aspect des choses, que feu El Badji avait daigné lui donner une de ses compositions à chanter, en duo avec Radia Adra, Aala Bali ou Aala Balek. H’cino Fadli qui avait pris part au Festival de de la chanson citadine d’Annaba en juillet, rapporte aussi avoir recueilli, au sujet de Kharoum, une impression très posi-tive chez le public et les artistes bônois. Enfin, mélomane et issu d’une famille

à l’origine de la venue de nombre de maîtres du chaâbi dans la ville de cheikh Sadek Lebjaoui et cheikh Ab-delwahab, l’initiateur de l’événement, Salim Merabet, met en avant le pour-quoi d’un tel évènement, l’émergence et la visibilité de nouveaux cheikhs qui donnent une autre régénérescence du patrimoine chaâbi et «non de l’imita-tion et de l’éternelle reprise». Autre-ment dit, «encourager la naissance d’une autre génération du chaâbi». Il y a eu El Anka, fait-il remarquer mais il y a eu un avant el Anka et il faut bien un après le grand maître. Et d’étayer cet objectif par l’exemple de Kamal Aziz, Zidiri et Kharoum «qui en ont le talent et les potentialités». Il y a lieu aussi de relever le geste de l’APC qui a remis au cours de la soirée une tablette d’honneur à Didine Kharoum. R. Oussada

C omme il fallait s’y attendre la légen-daire placette du quartier de Sidi Soufi a fait le plein vendredi soir où

un hommage a été rendu à Didine Kharoum. Ce dernier le lui a bien rendu en animant une soirée où le «ksid» était à l’honneur. «Bienvenue chez toi, Didine», pouvait-on lire sur une grande banderole accrochée à l’entrée du quartier populaire de la ville de Béjaïa. Le chanteur de chaâbi était ému et ne pouvait s’empêcher d’offrir une belle chan-son à toute la population béjaouie. Kharoum interpréta une jolie chanson en l’honneur des quartiers de la ville de Yemma Gouraya où tous les jeunes et moins jeunes se sont retrouvés pour fredonner avec l’invité de la soirée les refrains rythmés de la chanson. Mais avant cela, il faut signaler la présence imposante sur scène de l’enfant de la ville, le chanteur Mourad Zidiri, qui, dans un style ankaoui, interpréta plusieurs morceaux avec

des intonations qui rappellent le défunt Omar Mekraza. Il y avait aussi Kamel Azziz, qui, dans un style qui lui est propre, a su bercer l’assistance dans une soirée chaâbie qui s’est étalée jusqu’à très tard dans la nuit. L’hommage pour Didine Kharoum débuta par une remise de cadeaux de la part du vice-président de l’APC qui a tenu à être présent à cette soirée, aux côtés des initiateurs de cette soirée, à savoir Salim Merabet et Hafid Ouzegdouh, qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette rencontre. Didine, qui ne voulait pas décevoir ses fans venus d’Alger et de Jijel, a donc entamé sa soirée par une jolie chanson dédiée à Béjaïa, une surprise qu’il voulait offrir à la ville de ses parents et surtout à un public qui lui a réservé un accueil des plus chaleureux. Didine Kharoum n’a pu s’empêcher de nous déclarer : «Les gens présents à cette soirée ont été formidables. J’en suis ému et je tiens

à les remercier de cet accueil qui me va droit au cœur. La rencontre avec les Béjaouis est toujours un grand plaisir pour moi car c’est un public connaisseur, qui sait apprécier le chaâbi.» La soirée se poursuivit avec une brillante prestation de Didine Kharoum qui a fait la joie de ses mélomanes avec ksid et même des m’dih qui rappellent que la chanson chaâbi mérite d’avoir une meilleure prise en charge par rapport à ce qui se fait ces derniers temps. Si la nouvelle génération de chanteurs chaâ-bi, à l’image de Didine et beaucoup d’autres, ne ménage pas ses efforts pour préserver ce patrimoine culturel, il n’en demeure pas moins que les pouvoirs publics sont en devoir d’apporter leur contribution en accordant une meilleure considération à ce genre musical qui a su dépasser plusieurs obstacles tout au long de son cheminement.

Azeddine Hammou

Dans son témoignage, le chanteur H’cino Fadli, présent, dira que la tête d’affiche de la qaâda sait qu’il a un public à Béjaïa et que ce dernier est friand du tabaâ Kharoum, retravaillant à la perfection la chansonnette.

Une soirée typiquement «ksid»

Sidi Soufi comme au bon vieux tempsHommage au chanteur chaâbi Didine Kharoum à Béjaïa

Béjaïa a rendu un hommage particulier au chanteur chaâbi Didine Kharoum. C’est dans le très spirituel préau de Sidi Soufi et non moins, depuis maintenant quelques Ramadhans, plateau battant pavillon kheloui, que les mélomanes de Béjaïa ont été battus en rappel, en soirée, vendredi dernier, pour rendre honneur, dans le pur style béjaoui, au maître qui, dans l’allocution de remerciement, s’est déclaré, avec une pointe d’émotion, fier «de se retrouver dans la ville de ses origines».

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OranLa traditionnelle waâda de Sidi Bakhti a été célébrée samedi, dans

la joie et la communion, par la population de cette localité rurale relevant de la commune de Aïn El Kerma, dans la daïra de Boutlé-

lis (Oran). Des centaines de familles, venues de plusieurs régions du pays, ont fait le déplacement pour assister à ce «maoussem»

annuel.

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 4

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H ormis la pause du Ramadhan, cet été les épousailles ont rivalisé de vacarme et les cortèges nuptiaux se sont livrés à des rodéos

automobiles devenus banals sur la voie publique. Les festivités matrimoniales ne sont décidément plus ce qu’elles étaient.

Ainsi, dans la région des Beni Ghenam, du côté de Beni Saf, par exemple, aucune des mariées n’a marqué les jours avant ses

noces par une ziara à Karkar Laâraïs comme cela se faisait il y a une trentaine d’années. Il est vrai que les prêches des nouveaux prédicateurs en islamité, apparus dans années 1970, ont su être convaincants. Le même anathème a été jeté sur un autre karkar, toujours en zone montagneuse mais du côté d’Aghlal, plus au sud-est de la wilaya de Témouchent, sur les monts du Tessala. Cependant, celui de la rive est d’Oulhaça n’est pas qu’un simple karkour (tumulus). Dans l’esprit des petites gens, il n’est pas celui d’un marabout mais il revêt une certaine sacralité dans leur imaginaire. Pour ceux que l’école a dotés d’une instruction, il s’agirait de ruines romaines. Ce qui est faux, de sorte que, faute d’un réel savoir historique sur le passé de la région, voire du pays, c’est la légende qui a suppléé l’ignorance. On vous raconte qu’en des temps immémoriaux, là, au sommet de cette colline qui surplombe toutes celles qui font un couloir à l’embouchure de la Tafna sur la Méditerranée, des noces étaient célébrées. Pour une raison inconnue «ce qui était au-dessus du sol, terre, femmes, hommes et enfants s’est retrouvé sous le sol, alors que ce qui était en-dessous occupa la surface, d’où l’amas de pierraille qu’on voit encore aujourd’hui», explique Mellouk, un paysan du coin. Nous l’avions rencontré près des lieux alors qu’il finissait d’ensacher sa récolte de pois chiches après égrenage sur une aire de battage. Et Mellouk de préciser : «D’ailleurs, lorsque des savants étrangers sont venus faire des fouilles, ils ont découvert des corps humains avec encore les bijoux qu’ils portaient le jour du mariage maudit.» Mellouk va plus loin : «Moi-même une nuit, en pas-sant par là pour débusquer des lièvres, j’ai entendu des youyous et des chants et même le son du pilon qui moulait le café !» Mais qu’en est-il de l’histoire ? Belkeddar Zoheir de l’association Siga, qui s’était fait notre guide

pour la bonne cause de la défense du patrimoine historique, indique : «C’est l’un des plus impor-tants monuments dans l’histoire de l’Afrique du Nord durant la période dite hellénistique (à partir et antérieurement au IIIe siècle avant J.-C.) dont Imedrassen (Batna) le mausolée du Khroub, de Maurétanie (Tipasa), de Dougga (Tunisie) et de Sedrata (Lybie).» Il devait accueillir la dépouille mortelle du plus puissant aguelid de l’époque, Syphax (250/202 av. J.-C.) qui régna sur le royaume massaessyle, un Etat qui allait de l’oued Moulaya, à la frontière marocaine, jusqu’aux alentours de l’antique Cirta. Tite Live («historien» de la Rome antique, 59 av. J.-C./17 après J.-C.) dit qu’il fut le plus puissant roi de l’Afrique du Nord et la Massaessylie le plus important royaume à son époque. En témoigne le fait qu’il fut le premier «aguellid numide» à frapper la monnaie, ce qui est le signe d’une économie avancée et d’un Etat qui représentait une force économique indéniable. De ce fait, il fut courtisé tout autant par Rome que par Car-thage, chacun le voulant comme supplétif dans sa volonté de suprématie en Méditerranée. Syphax s’imposa plutôt aux deux belligérants, en 206 av. J.-C., en médiateur, réussissant à réunir autour de lui, à Siga, Hasdrubal et Scipion, les deux plus puissants généraux des empires carthaginois et romain. A cette période de l’histoire, Rome avait récupéré ses alentours en Italie, la Sicile entre autres, et l’Espagne. Elle voulait mettre pied en Afrique et en découdre définitivement avec Carthage. Syphax demeura dans une attitude positive entre les deux puissances de l’époque, bien que Carthage, par diplomatie matrimoniale, lui offrît pour épouse la princesse Sophonisbe, la fille d’Asdrubal auparavant promise à Massi-nissa. Syphax ne quitta sa neutralité que lorsqu’il sut l’alliance romaine avec Massinissa. Ce qui, selon les affirmations d’historiens algériens, contredit les allégations de certains auteurs algé-riens sans qualification aucune en matière d’his-toire, ces derniers ayant voulu faire de Syphax un jouet entre les mains de Sophonisbe dans la rivalité entre Rome et Carthage. Aujourd’hui, ce qui devait être le tombeau, domine à 220 m

de hauteur la rive ouest de l’embouchure de la Tafna, là où est enseveli sa capitale, Siga. Elle y dort depuis des siècles sur trois collines devenues broussailleuses. Syphax, lui, défait à l’issue de la deuxième guerre punique, mourut en détention sur le sol italien. Zoheir, notre guide improvisé, indique : «Contrairement à tous les monuments funéraires numides, Celui-ci possède deux parti-cularités. Si tout comme eux, c’est un tumulus en forme de tour, sa base n’est cependant ni carrée ni circulaire mais curvi-rectiligne avec un côté gauche alternant un côté droit sur six faces. La seconde différence, c’est que son souterrain ne comprend pas une seule chambre funéraire. Sa galerie sur 45 m comprend en enfilade dix chambres et dispose non pas d’un seul accès mais trois. C’est donc un mausolée dynastique. Au plan de la visibilité, avec ses 20 m de hauteur à l’origine, il a été édifié pour en imposer et tra-duire la grandeur de la dynastie. Aujourd’hui, il

n’en reste que 5 m, résultats de profanations suc-cessives. La première doit dater de l’Antiquité. En effet, l’histoire enseigne qu’il n’y a qu’une dynastie rivale pour vouloir effacer celle qui l’a précédée. En l’occurrence, ce serait du temps du règne de Bocchus 1er, roi de Maurétanie de 110 à 80 av. J.-C. qui avait reçu legs des Romains sur une partie du pays massaessyle. Dès cette époque, il est devenu un karkar.» Lui, tout autant que tout en bas l’ex-cité de Siga attendent d’être fouillés pour livrer l’histoire de la Massaessylie et mettre à jour un pan formidable de l’histoire de la Numidie. En attendant, 7,9 millions de dinars ont été débloqués pour l’étude et le suivi du plan de pro-tection du site. Si cette décision est opportune, la plus idoine serait d’investir dans la recherche sur ce site vierge. Il y a tant à dire et la méconnais-sance de l’histoire tant immédiate qu’ancienne pénalise le présent de notre pays… M. Kali

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+Formation d’initiation en animation

FIBDA

Le Festival international de la bande dessinée d’Alger, FIBDA, lance, du 18 août au 26 septembre 2013, une formation d’initiation en animation. Ce programme, alliant des enseignements spécifiques d’animation 3D, est destinée aux personnes créatives, qui aiment le dessin bidimensionnel, l’animation tridimensionnelle, l’informatique et qui ont le désir d’apprendre les techniques d’effets visuels, d’animation de personnages et d’objets 3D. Cette initiative du FIBDA cible essentiellement des salariés dans des entreprises ou studios de production, ou encore des freelancer, professionnels, des amateurs d’animations, des infographes 3D, des étudiants des beaux-arts, etc. La session durera cinq semaines et sera dirigée par Matoub Massinissa, dont le profil est : réalisateur de films d’animation, producteur exécutif sur plusieurs projets d’animation internationaux, directeur d’animation et formateur dans le domaine de l’animation 3D. La formation sera focalisée sur plusieurs cours de base, dont, l’étude de l’anatomie et du comportement, des types d’animation, et des principes d’animation, la réalisation d’une séquence animée, le keyframing, expressions et contraintes, l’animation faciale et labiale, et l’animation morphologique. Pour les personnes qui désirent participer une adresse mail a été mise à leur disposition pour s’inscrire, et présenter leurs travaux 2D ou 3D (images ou vidéos) : [email protected].

ÉCOLOGIEPlus de 80 000 mètres cubes de déchets ménagers ont été éliminés dans la wilaya de Ouargla depuis le début de l’année 2013 dans le cadre de la lutte contre les décharges sauvages et anarchiques, a-t-on appris sa-medi auprès de la Direction locale de l’environnement (DE).

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Karkar Laâraïs. Beni Ghenam (Beni Saf)

Ce haut-lieu de l’histoire de la Numidie

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CASTING NOTRE CHOIX

Nouveau lookNouveau look

NOUVEAU LOOK

Un réalisateur envisage un film sur Silvio Berlusconi

Le coach Shark weekC dans l’aire

15:30 L’île des vérités 316:10 Le mag16:50 L’île des vérités 317:25 Le mag : le débrief de l’île18:55 Morandini : télé, people, buzz19:05 L’île des vérités 319:50 Mega Shark vs Cro-cosaurus21:30 Shark Week

Voisins du 3e typeCastle

Les Experts : Miami

Nouveau look La forêt d’émeraude

17:15 Les ch’tis à Hol-lywood17:50 Les ch’tis à Hol-lywood18:25 Les ch’tis à Hol-lywood19:05 Les Simpson19:35 Soda19:50 Le coach21:30 The Full Monty

19:00 Journal19:35 Petits plats en équilibre été (2 mn)19:37 Des inventions et des hommes19:42 Nos chers voisins19:45 Pep’s19:50 Les Experts : Miami22:15 Les Experts : Miami

19:00 C à vous la suite19:12 Dr CAC19:17 Zoo nursery Berlin19:47 Chez Maupassant20:47 Chez Maupassant21:16 Fiction21:29 C dans l’air22:34 Dr CAC22:39 Avis de sorties22:48 Superstructures

16:35 La meilleure bou-langerie de France17:40 100 % mag18:45 Culture-Infos Infor-mations (20 mn)19:05 Scènes de ménages19:50 L’amour est dans le pré22:15 Nouveau look pour une nouvelle vie23:25 Enquête exclusive00:45 Wallander : enquêtes criminelles

17:15 Chemins d’école, chemins de tous les dangers18:00 La côte ouest de l’Amérique18:45 Arte journal19:05 28 minutes19:45 Silex and the City19:50 La forêt d’éme-raude21:40 La terre des hommes rouges

MOSTRA DE VENISE

PRIME-TIME

19:50 Film 21:29 Emission 21:30 Film

22:45 Film20:30 Série

22:15 Série

22:15 Emission 19:50 Film

Kaze Tachinu, dernier rêve japonais

C’est un rêve d’enfant devenu réel, doublé d’une histoire d’amour tragique sur fond de guerre que le maître du fi lm d’animation japonais, Hayao Miyazaki, a choisi de raconter dans Kaze Tachinu (Le vent se lève) en compétition hier à la Mostra de Venise et qui sera son dernier fi lm. Le président des studios Ghibli, Koji Hoshino, a, en eff et, annoncé à Venise devant la presse qu’ «après ce fi lm, le réalisateur, âgé de 72 ans et qui est aussi un des plus grands dessinateurs de mangas du monde, prendra sa retraite». Il n’a pas donné de précisions, indiquant seulement que Miyazaki donnerait une conférence de presse à Tokyo à ce sujet. Kaze Tachinu, son onzième long métrage, applaudi à l’issue de sa projection à la Mostra, est déjà sorti cet été au Japon où «il rencontre un très grand succès», selon M. Hoshino. Il est programmé début 2014 en France. Il raconte la vie d’un ingénieur aéronautique qui a réellement existé, Jiro Horikoshi, concepteur de l’avion de chasse Mitsubishi «Zéro», porte-étendard de l’armée de l’air japonaise durant la Deuxième Guerre mondiale. Enfant, Jiro rêve de voler et de dessiner des avions inspirés de ceux du concepteur italien Italo Caproni. Ne pouvant devenir pilote en raison de sa myopie, il rejoint la division aéronautique d’une célèbre multinationale en 1927 et devient l’un des concepteurs d’avions les plus brillants du monde. Il tombe amoureux de Nahoko, une jeune femme dont il a croisé la destinée adolescent, en lui sauvant la vie... «C’est un fi lm destiné à tout public et beaucoup de Japonais ont dit qu’ils avaient aimé sa nouvelle saveur. C’est le premier fi lm de M. Miyazaki qui a comme protagoniste un personnage réel dont l’histoire l’a inspiré toute sa vie», a expliqué M. Hoshino. «Il a fallu du temps pour le transformer en dessin animé et faire que ce ne soit pas seulement un fi lm pour enfants», a-t-il ajouté, qualifi ant la réalisation du fi lm de «défi » au vu notamment des détails très précis qu’il met en scène sur l’histoire du Japon notamment... AFP

19:00 Le grand journal, la suite19:25 Le petit journal19:55 Generation War21:25 Spécial investigation22:20 L’oeil de Links22:45 Voisins du troisième type23:05 Abraham Lincoln : chasseur de vampires00:50 La musicale Live de l’été01:55 Circle Line

19:00 Journal19:45 Castle20:20 D’art d’art20:30 Castle21:15 Castle21:55 Mots croisés

00:00 Météo outremer00:05 Histoires courtes01:50 Des trains pas comme les autres02:40 Eurocops

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Le réalisateur italien, Tinto Brass, sujet d’un documentaire présenté samedi à la Mostra de Venise, a annoncé qu’il voulait faire un fi lm sur Silvio Berlusconi, souvent mis en cause pour ses frasques sexuelles. «Je veux faire un fi lm sur Berlusconi. Je pense au titre ‘Merci Papy’», a expliqué à la presse le réalisateur, en référence au surnom donné à l’ex-chef du gouvernement italien par les jeunes femmes invitées à ses soirées torrides. Brass, auteur notamment d’une version coquine de l’opéra de Mozart Cosi fan tutte et d’un fi lm culte, Caligula, se trouve à Venise pour la projection d’un documentaire sur sa vie, Istintobrass. Installé à la terrasse de l’hôtel Excelsior en compagnie d’une comédienne à la poitrine avenante, Caterina Varzi, qu’il décrit comme sa «muse», le réalisateur de 80 ans a regretté «la préférence accordée aujourd’hui aux pornos sans sensualité sur internet par rapport aux fi lms érotiques plus esthétiques». M. Berlusconi, 76 ans, qui a toujours démenti toute relation tarifée avec ses jeunes invitées, a été condamné en juin dernier à sept ans de prison pour prostitution de mineure et abus de pouvoir dans le cadre du Rubygate, du nom de «Ruby la voleuse de cœurs», l’une des participantes aux soirées «bunga-bunga» du Cavaliere. L’ex-chef du gouvernement, qui se présente volontiers comme un grand séducteur et amateur de belles femmes, a inspiré un autre fi lm présenté à Venise, Redemption. Dans cette fi ction ironique, signée du réalisateur portugais Miguel Gomes, le personnage inspiré par l’homme politique se présente comme un grand romantique. Berlusconi a été marié deux fois. Sa seconde épouse, Veronica Lario, avait demandé le divorce en 2009, le décrivant publiquement comme «un dragon auquel s’off rent de jeunes vierges», ajoutant qu’elle ne pouvait rester avec un homme «qui fréquente des mineures». M. Berlusconi avait à l’époque fait sensation en participant à la fête d’anniversaire d’une jeune fi lle qui fêtait ses 18 ans et l’appelait Papounet, tandis qu’une prostituée, Patrizia D’Addario, a publié un livre décrivant ses ébats avec celui qui était alors président du Conseil italien. AFP

22:15

MUSIQUESi le Festspielhaus de Bayreuth (sud de l’Allemagne), dessiné par Wagner pour qu’on y présente ses œuvres, est le temple

où communient les fi dèles, sa singulière fosse d’orchestre couverte en est le saint des saints. Et il est rare d’être ad-

mis dans ce lieu que le compositeur adulé et controversé, dont on célèbre cette année le bicentenaire, surnommait

«l’abîme mystique».

C’ESTL’ÉTÉ

El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 6

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 21

J E U X - D É T E N T E

SOLUTION N° 3599HORIZONTALEMENTI- EGRILLARDE. II- FAUBOURIEN. III- FI -ET - ETRE. - IV- LAUREATE . V - ACRE - NE - CV. VI. ESSE - ALE. VII- QUE - ARENE. VIII- URSULINE. IX - EN - NIET - IN. X - SEMEE - ECRU.

VERTICALEMENT1- EFFLANQUES. 2- GAIAC - URNE. 3 - RU - UREES. 4 - IBERES - UNE. 5 - LOTE - SALIE. 6 - LU - ANERIE. 7 - ARETE - ENTE. 8 - RITE - ANE. 9 - DER - CLE - IR. 10 -ENERVE - ONU.

HORIZONTALEMENTI - Petit volet mobile de voiture. II - Croyance fausse. III- Sans lui on est raide - Elles coupent le bois. IV - Cérémonial - Elément d'adresse. V -Obsolète - Refus formel. VI - Ancienne monnaie. VII -C'est la fin des haricots - Quartz jaune appelé fausse topaze. V I I I - C a r r é d u j a r d i n - G e n d a r m e d u m o n d e . IX - Dont les doigts sont terminés par des sabots - C'esr tout moi. X- Rejettes la charge - Barber ou faire la barbe.

VERTICALEMENT1 - Destruction du caractère isolant d'un milieu. 2 - Eclairs d'orage - C'est nickel. 3 - Instruments à vent - On en fait des tranches. 4 - Déchiffré - D'un blanc clouteux. 5 - Capital. 6 - Parfois il est pris à témoin - Astate - Fin de verbe. 7 - Monte avec l'orage - Pas de quoi se noyer. 8- Bons of-fices. 9- Posséda - Fait le papillon. 10 - Eruption cutanée - La matière d'une bonne affaire.

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

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Mots Croisés N° 3600Par M. IRATNI

HORIZONTALEMENT : SCEPTIQUE / HAUTEURS / AI / SCRIPT / ZN / IE / BOURRENT / PLIES / UT / UHLAN / CDI / RENACLER / DE / TRIAS / EDAM / PIE / ETC / ETE / CRUE. VERTICALEMENT : SCHIZOPHRENIE / EA / NULLE / ET / OPUS / RIANTE / TTC / RENARDS / VIERGES / CIA / QUI / CLAMER / TURPITUDES / TU / ESTE / TIR / ACE.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :SPASME - PIERRE PALMADE

Jeux proposés par gym C Magazine

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Système économique n’employant pas de monnaie.

Définitiondu mot encadré

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Tout Codé N° 3600

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express

poète

agent deliaison

en lieu

anneau decordage

longuespériodes

sudation

modèle

étudier

porte lestitres

précèdeLanka

épreuvesur court

fils duSoleil

extrémités

apparue

poissons

pronomrelatif

magicienne

cercle pourgradés

équivalent

lettregrecque

chère

différent dela normesalue une

passe

note

gouvernanteespagnole

passageà sec

décrète

sans effet

nazi

service depolicemétal

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crack

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HORIZONTALEMENT : 1.Desiderata 2.Décomptes. Possessif 3.Mettras sur la balance. Epier 4.Eclat de rire. Burlesques. Preneur de son 5.Poèmes. Chef d'œuvre. Voie d’accès 6.Sottisier. Revenu régulier 7.Cobalt. Recueillir des aumônes. Conviendra 8.Technétium. Chant arabe. Hymne guerrier en l'honneur d'Apollon 9.Coupé court. Point imagi-naire. Administre 10.Fils du Soleil. Partirai. Patrie d'Abraham 11.Ouvre une épitaphe. Partie d'église. Pâturage 12.Exclure. Mer grecque. Largeur. de tissu 13.Cassier. Genre musical. Fleuve 14.Ville d'Australie. Créatures 15.Passage à sec. Marteau de couvreur. Cardinal.

VERTICALEMENT : 1.Critiques 2.Poème épique de Virgile (l'). Rigole 3.Aperçus. Résume une litanie. Scandium. Etat 4.Réapparition d'un astre après occultation. Tranche de temps 5.Fondateur de l'Oratoire d'Italie. Plan d'urgence. Note 6.Draconien. Réaliseras 7.Ville de Moldavie. Ile en mer Egée. Chef d'Etat arabe 8.Lettres pour coopérant. Du Nord. Poisson 9.Oiseau rapace. Parcourir des yeux. Agent de liaison 10.Hale (un bateau). Précède un tournage de film 11.Inattendu. Mal bien exprimé. Fin de participe 12.Vieux camp. Bouc émis-saire. Opérèrent 13.Tranche de pain beurré. Vieille colère 14.Aguicher. Petites voies urbaines 15.Débile. Désagréable. Heureux élu.

Quinze sur N° 360015

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.DECLARATION. VIE 2.INOUIES. OPINENT 3.SELS. PISSENLIT 4.GIT. FRET. RA. NET 5.RD. PRE. CESSERA 6.AERIENNE. NU 7.AVIDITE. ASTER 8.IS. EN. MAINAIRE 9.EPARSE. LE. ILS 10.UR. TSETSE. AM 11.SIS. MAO. SERINER 12.ENEMA. RN. TETERA 13.STIGMATES. SE. IM 14.EN. AG. SAC. MATE 15.ARSENIC. CROSSES.

VERTICALEMENT : 1.DISGRACIEUSES 2.ENEIDE. SPRINTER 3.COLT. RA. SEINS 4.LUS. PIVERT. MG 5.AI. FREINS. MAMAN 6.REPREND. ETA. AGI 7.ASIE. NIL. SORT 8.ST. ETALE. NES 9.IOS. EMETS. SAC 10.OPERER. SET. CR 11.NNAS. ANIERES 12.NL. SISAL. ITEMS 13.VEINTE. TISANE. AS 14.INTERNER. MERITE 15.ET. TAURES. RAMES.

EDRTONEUGUHCEAE

MREPROBLEMETUVN

SAITNURBMELBRRE

IPLVNMIREUAETAI

OEOUEAPRCDSFCCC

RRERMLHCENFENCA

EIGIRIOCOEIEIOR

HERIEMLCNNARTRT

JANSIMIEIANISDA

LPOOLAEUUTRENEB

CHFRENUODEETIRE

ARFBTECMTISSAGE

TAIIANEEEREGNIL

CSREBTNDECOLLER

HEGRSUENACABRAS

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONScience du droit

(13 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

INSOUTENABLE

A M I R A L - A U B A D E - B AT E L I E R - BATRACIEN - CATCH - CONSERVE - DECOLLER - DRAPERIE - ECUEIL - EMBRUN - FEERIE - GEOLIER - GRIFFON - HEROISME - HUGUENOT - IMMANENT - INSTINCT - LINGERIE - MIRE - MOUE - NAIF - OCCULTE - PHRASE - PROBLEME - RACCORDER - RETENU - SARBACANE - SORBIER - TISSAGE - TRANCHANT - VELOCITE.

Biffe Tout N° 3600

Page 23: EL WATAN DU 02.09.2013

El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 24

I D É E S - D É B A T S

Éducation : quatre lignesPar Abdelhamid Benzerari

Combien l’éducation durera-t-elle ? Juste autant que la vie. Quelle est la première partie

de la politique ?... L’éducation. La seconde ? L’éducation. Et la troisième ?... L’éducation.»

(Michelet)

Personne ne peut nier qu’il y ait, au-jourd’hui, inadaptation de nos méthodes pédagogiques, du contenu des pro-

grammes et de leur lourdeur, bien que nous soyons entrés dans une ère d’enseignement de masse et en dépit de l’extraordinaire dévelop-pement des moyens audiovisuels, le style de la communication entre le maître et l’élève est resté le même. A travers l’éducation que nous donnons à nos élèves, c’est bien le monde de demain que nous formons, et c’est en fonction de ce que sera ce monde qu’il nous faut agir. Education implique prévision. Comment le nécessaire dialogue entre le maître et l’élève peut-il s’instaurer sans un langage commun ? La rénovation de la péda-gogie, l’amélioration des programmes et leur allègement, que le corps enseignant attend avec impatience, permettent à l’éducateur de retrouver le contact avec des jeunes plus mûrs, plus exigeants et davantage sollicités par le monde extérieur. Le contenu de l’enseigne-ment ne doit plus être coupé, comme il l’est malheureusement souvent, des réalités de la vie. L’on ne croit pas qu’il y ait une quelconque antinomie, comme certains l’affirment, entre l’acquisition d’une culture et la préparation à… la vie active. Esprit d’observation et esprit critique, telles sont les règles d’or de toute éducation intellectuelle. L’école doit donner aux jeunes ces deux éléments indissociables à l’éclosion de leur personnalité et c’est au niveau des programmes, de façon à ne pas trop charger les emplois du temps des classes, qu’il faut commencer cet indispensable mariage. Il ne faut plus donner à nos enfants l’impression que les connaissances qui leur sont transmises font partie d’un monde mort, d’un passé révolu qui ne les concerne guère, et qu’en outre elles ne leur serviront en rien dans cet univers de réalités concrètes, où ils auront à se frayer un chemin. Voir, regarder, s’informer, savoir rete-nir son jugement, rechercher la vérité derrière les apparences, ne pas céder aux techniques d’action sur la pensée, propagandes et publi-cités de masses, telles sont les caractéristiques d’un esprit droit. Chaque discipline doit, à cet égard, faire son examen de conscience. De façon générale, les programmes doivent faire une plus large place à des disciplines nouvelles plus ouvertes sur le monde contem-porain : technologie, écologie ou éducation environnementale (éveiller leur conscience écologique), initiation économique et sociale, sans oublier les activités culturelles multiples et sportives qu’on programmera dans les emplois du temps des après-midi.

LE MAÎTRE ET LA MÉTHODE

Si la méthode de l’école primaire est entiè-rement justifiée par les analyses théoriques, c’est le maître qui administre, dans les faits, la preuve de sa valeur et son efficacité. Décisif dans l’organisation du groupe scolaire, son rôle l’est tout autant dans l’utilisation de la mé-thode. C’est lui qui, tout au long des journées de classe, l’actualise. Et si cette méthode mérite le qualificatif de «nouvelle», c’est surtout parce qu’à tout moment elle doit être pensée et repensée dans une confrontation permanente entre la théorie et la pratique.L’action pédagogique de l’instituteur résulte ainsi d’un véritable mouvement dialectique et la méthode est nouvelle, dans la mesure où, constamment rajeunie par ce mouvement, elle progresse sans cesse. Ce qui fait sa valeur, outre ses qualités intrinsèques, c’est sa souplesse, «une souplesse qui permet une infinie variété

d’applications et de développements». Mais la méthode n’est souple qu’autant que le maître l’est lui-même.L’utilisation des techniques et des procédés fait corps avec les principes dialectiques généraux et de tout cet ensemble. L’instituteur est res-ponsable. Son tempérament, ses aptitudes, ses goûts y impriment un sceau personnel.Des enseignants suivent à la lettre les méthodes d’enseignement développées dans les livrets de l’Institut pédagogique national (IPN). Cer-tains d’entre eux les recopient sur leur cahier journal et croient préparer leur classe et qui en fait ne les préparent pas. Il en est ainsi de celui qui prend soin de recopier le cahier journal de l’année écoulée, déjà lui-même recopié sur celui de l’année précédente. Préparer sa classe, ce n’est plus entasser les archives et en être le catalogue, c’est avoir l’œil sur tout, tenir son esprit en perpétuelle quête, ne pas devenir l’esclave de ces préparations antérieures qui n’ont pas changé ainsi que les manuels sco-laires auxquels elles sont rattachées. L’ensei-gnant, se référant à ses fiches précitées, perd toute initiative personnelle et sa spontanéité est réduite à néant, car il subit un enseignement dirigé et caporalisé. Il répète le texte de la fiche, dont il n’est pas le concepteur ni l’auteur. Rappelons-le, le maître qui se contente d’un semblant de préparation, négligeant la prépa-ration de sa classe, abandonne du même coup l’enrichissement de sa culture, ne remplit pas ses devoirs envers les enfants, viole le prin-cipe même de l’éducation, puisqu’il renonce à donner ce qu’il a de meilleur, de plus noble et de plus certain et qu’il ignore le prix de sa tâche : substituer à une préparation morte une préparation vivante ! Faire et refaire des fiches sur les principales leçons, les élaguer, les com-pléter, être en perpétuel élan vers l’avenir, tout en mettant à contribution toutes ses techniques pédagogiques, son amour du métier et son cœur pour cet enfant qui sera le père de l’homme ou de la femme de demain.

L A FORMATION DES MAÎTRES

Il faut souligner l’importance de la forma-tion permanente des enseignants, absolument indispensable pour la meilleure préparation des maîtres à la tâche si difficile et pour l’améliora-tion de la qualité de notre enseignement.Quand on parle de qualification des maîtres, c’est en pensant aux diplômes pour dire que dans les matières qu’ils enseignent, ils en sauront davantage. Le maître doit savoir non seulement ce qu’il doit enseigner, mais davan-tage, car on ne domine son enseignement que lorsqu’on le dépasse. Le champ des connais-sances est plus étendu de nos jours qu’avant.Savoir enseigner : savoir ne suffit pas pour l’instituteur, il faut qu’il sache enseigner. Il apprendra donc comment on enseigne, com-ment on adapte ce qu’on sait à ses disciples: connaissance des enfants, mise au point des méthodes, cela suppose une culture psycholo-gique, pédagogique et professionnelle.Savoir éduquer : si pour instruire il faut un minimum de sens pédagogique, pour éduquer il faut une flamme intérieure, un amour de l’enfance, un sens du dévouement, une volonté d’idéal qui supposent un développement de la personnalité, lequel ne peut être le fruit que d’une profonde culture morale.Ainsi, savoir et culture ne s’excluent pas. C’est en apparence seulement qu’on limite la formation de l’instituteur au savoir. En fait, si on exige que le maître n’ignore rien, c’est pour qu’il soit à même de faire un tri parmi les connaissances afin de ne proposer à ses élèves que celles qui leur conviennent.La culture de l’instituteur doit donc large-ment déborder l’acquisition du simple savoir: à l’étude des connaissances indispensables s’ajoutera une culture psychologique, pédago-gique, professionnelle, morale, humaine qui, au fond, aura pour effet de replacer l’éducateur moderne dans le grand courant humaniste.Sens de l’idéal : à force d’exiger mieux et de prêcher l’exemple, l’éducateur développe sa foi dans les valeurs et la perfectibilité, c’est-à-dire

dans la possibilité de s’élever vers un idéal. Il acquiert ainsi, s’il ne l’a pas entièrement au départ, un sens profond de sa mission.Amour de l’enfant : si au début de sa carrière l’éducateur se sent attiré vers les enfants, c’est par une sentimentalité encore assez vague, car, à vrai dire, il les ignore presque totalement. C’est l’exercice répété de sa tâche qui lui apprendra à aimer non pas l’enfant théorique, mais les enfants réels. Il apprendra à les aimer tels qu’ils sont et pour ce qu’ils doivent deve-nir, à les comprendre, à leur pardonner, mais aussi à les redresser et les conduire où l’idéal les appelle. Le véritable amour de l’enfance n’est ni abandon ni faiblesse, mais affection clairvoyante et énergique. Il s’agit, bien sûr, d’un amour éclairé, lucide, vigilant, efficace et non pas d’une sentimentalité prête à toutes les abdications. La formation permanente des ins-tituteurs, des professeurs et des formateurs doit devenir un processus ininterrompu qui s’inscrit dans leur activité professionnelle.

ADAPTER L’ENSEIGNEMENT AUX RÉALITÉS

Dans un contexte différent, la réforme de l’école algérienne doit obéir aux mêmes impératifs : adapter l’enseignement, réconcilier ladite école avec son milieu, sans cesser pour autant d’en faire un facteur d’évolution et de progrès. «Nous avons à vivre non point dans un monde nouveau, dont il serait possible de faire au moins la description, mais dans un monde mobile. C’est-à-dire que le concept même d’adaptation doit être généralisé pour rester applicable à nos sociétés en mutation. Il s’agit de ne nous figer dans aucune attitude.»L’initiation technologique, conçue non comme une discipline s’ajoutant aux autres, mais comme une activité d’éveil poursuivie à tous les niveaux de l’enseignement, s’impose comme un moyen d’ouvrir l’école sur la vie et de réconcilier l’élève avec son milieu natu-rel, en développant chez lui, dans un premier temps, la maîtrise des instruments et des tech-niques plus modernes, dont il aura demain, sans doute, à exploiter les possibilités. Cette recherche d’une meilleure adaptation de l’école à son environnement, qui est d’abord, dans notre monde celui de la technique, n’affaiblira ni son prestige ni sa mission culturelle, bien au contraire. En créant des conditions d’un équi-libre plus que satisfaisant entre enseignement technique, aptitudes intellectuelles et savoir-faire, on en fera le lien du plein épanouissement des personnalités, comme l’instrument privi-légié de la promotion collective et partant, du progrès de la société. Notre système scolaire a suffisamment de ressources pour pouvoir se plier aux conditions particulières, tout en satisfaisant aux exigences de la communication avec les systèmes les plus complexes de pensée scientifique ou technique. C’est sans doute entre économie et éduca-tion que la recherche apparaît à la fois plus difficile et plus nécessaire si nous voulons adapter notre appareil éducatif aux réalités du monde moderne et aux exigences impérieuses du développement. Au cours des dernières décennies, nous avons consacré l’essentiel de nos ressources à une expansion quantitative et linéaire fondée sur l’accroissement des inves-tissements en fonction de la demande, sans nous soucier suffisamment de l’harmonisation des formations aux modes de vie et aux pers-pectives économiques et sociales de notre pays. L’éducation, dont le développement semblait, il n’y a guère longtemps, l’une des conditions premières d’un progrès économique et social harmonieux, apparaît aujourd’hui comme un facteur de déséquilibre dans notre société. Les déperditions se constatent au niveau de l’école et de l’université et la difficulté d’offrir à nos diplômés, souvent longtemps et coûteusement formés, des débouchés à la mesure de leur qualification. Cette situation, dans laquelle notre système d’éducation prélève d’importantes ressources sur l’économie et mobilise beaucoup d’éner-gies sociales sans contribuer suffisamment à résoudre les problèmes immédiats posés par le

développement, invite à réfléchir attentivement aux rapports entre l’éducation et l’économie. Il ne s’agit nullement de mettre l’école ou l’uni-versité au service de la croissance, mais de les rendre à leur mission essentielle, de réconcilier les légitimes aspirations individuelles et la satisfaction des besoins collectifs, au service du développement harmonieux de la société al-gérienne. Si nous n’acceptons pas de consacrer à la satisfaction de ces besoins collectifs une part plus que projectionniste de nos ressources, nous ne réussirons pas à atteindre nos objectifs d’amélioration de la qualité de la vie et de ren-forcement de la solidarité.Vu les problèmes que rencontre le pays avec la pollution, l’état de saleté de nos quartiers, et par souci de préserver la nature pour un cadre de vie meilleur, l’Education nationale doit penser à l’introduction de «l’éducation environnemen-tale» dans les programmes scolaires, la création de clubs verts au sein des établissements, de sorties sur le terrain, visites de pépinières, d’arboretums…, faire participer les élèves à des actions de volontariat de ramassage de sacs en plastique, nettoyage des plages, campagne d’assainissement de leur quartier, prendre part à des campagnes de reboisement… En outre, il est souhaitable de voir passer dans les écoles des caravanes de sensibilisation composées d’experts en écologie. Ils auront à montrer, démontrer, expliquer et débattre sur les condi-tions de préservation de l’environnement et de sa biodiversité .Sensibiliser les enfants par des cours sur la prévention routière, sur les accidents de la route, qui ne font qu’augmenter et constituent une hécatombe de plus en plus inquiétante chaque année dans notre pays. Pour cela, faire appel aux spécialistes de la prévention routière, (agents de l’ordre de la circulation routière), pour prodiguer aux écoliers des conseils, des projections de diapositives ou l’utilisation du data-show, expliquer, répondre aux questions, faire des démonstrations avec des panneaux de signalisation, un matériel adéquat que l’école ne peut fournir. Inviter des médecins pour expliquer les méfaits du tabagisme, de la drogue, de la souillure envahissante de nos quartiers qui peut engendrer des maladies graves, contagieuses et mortelles, comme la typhoïde, le typhus, le choléra, la peste…, conseiller et expliquer. Demander aussi aux agents de la Protection civile, qui se feront un plaisir de venir avec leur équipement de lutte anti-incendie, faire des essais, comment utiliser les extincteurs de l’école, éviter les incendies, éviter les électrocutions, comment se protéger lors d’un tremblement de terre, donner les premiers gestes de secourisme… Organiser des sorties éducatives : visites d’usines de la région, domaines agricoles, théâtre, musée, aéroport, port de pêche, port maritime, phare, sites archéologiques…,et chaque élève doit présenter son résumé de la sortie au maître, qui doit le corriger et débattre avec ses élèves. Revoir la méthode de notation de l’évaluation des élèves. Des élèves passent en 1re AM avec des moyennes «gonflées». Instituer le système des coefficients des matières. Malgré les cours de morale et d’instruction civique, l’institution scolaire est confrontée à une sérieuse montée d’incivisme, de violence croissante d’année en année. Dans le but de les endiguer, de renforcer le rôle éducatif de l’école, donner une note de conduite à chaque apprenant. Elle sera assignée sur son carnet de correspondance toutes les fins de trimestre. Ainsi les parents seront avertis sur la façon dont leur progéniture se comporte à l’école, qui ne peut être seule à assumer le rôle d’éducatrice, celui de la famille reste irremplaçable. Affecter des psychologues scolaires dans les établis-sements. Les déficients ou inadaptés doivent être dirigés vers les classes spécialisées ou de perfectionnement. Les élèves qui souffrent de traumatisme psychique seront suivis et assistés avec le concours de leurs parents. En faisant ainsi évoluer le contenu de l’enseignement, nous devons parallèlement, dans un même

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 25

I D É E S - D É B A T S

d’action primordialeseffort, en faire évoluer la forme et, pour cela, ne pas hésiter à faire appel aux techniques modernes de communication. L’expression technologie de communication, tout spéciale-ment, a acquis un sens particulier au cours des dernières années. Aujourd’hui, l’ordinateur multimédia est une machine universelle qui lit les DVD, CD-ROM, CD audio, envoie des fax, donne accès à internet, capte la télévi-sion et la radio, lit musique, vidéo, film. A la façon de l’univers décrit par Einstein, le mot «multimédia» est un monde en expansion. Les sens se multiplient au fur et à mesure que ses techniques se déploient. Le mariage éducation-électronique évolue dans de nom-breux pays. Chez nous, il en est aux premiers tâtonnements et à l’immobilisme. Les moyens audiovisuels, qui constituent pour le jeune d’aujourd’hui un mode d’expression, doivent être mis largement à la disposition des maîtres. Mais la transformation la plus fondamentale

à effectuer, dans le domaine pédagogique, est d’offrir aux élèves davantage d’initiatives dans leur travail (approche par compétences). Il est certain que le recours aux moyens audiovisuels et au travail indépendant, en transformant pro-fondément l’acte éducatif, permettra au maître d’individualiser davantage son enseignement, de l’adapter aux besoins de chaque enfant et de pratiquer un soutien aux élèves les plus faibles. C’est là assurément l’une des conséquences les plus importantes de la nouvelle pédagogie. Rénovation du contenu de l’enseignement, des modalités selon lesquelles il est dispensé, mais aussi du cadre dans lequel il est donné.

L’ORIENTATION : FAIRE LE BON CHOIX

Les problèmes d’orientation scolaire sont tout aussi importants. Notre système actuel ne permet pas aux choix fondamentaux de s’effec-tuer dans la clarté pourtant indispensable, quand on songe à l’importance des décisions qui sont alors prises pour l’avenir des jeunes.

Loin d’ajouter aux contraintes et aux tensions que le régime scolaire actuel impose à trop d’enfants, ces choix, dont on souhaite qu’ils s’organisent dans un climat de coopération entre maîtres, élèves, et parents, permettront de réaliser progressivement et sans traumatisme, une orientation capable de guider chaque futur citoyen vers la voie qui donnera pour la société algérienne plus d’efficacité et pour lui, plus de bonheur. L’information sur les filières scolaires et sur les débouchés professionnels doit être développée et dispensée très tôt, de façon continue, jusque dans l’enseignement supérieur. Beaucoup de familles ignorent les perspectives offertes à leurs enfants. Mais com-bien de maîtres eux-mêmes ne savent à peu près rien de l’organisation des autres enseignements et des possibilités dont peuvent bénéficier leurs élèves. Il faut, de ce fait, informer les familles en utilisant tous les moyens possibles : bro-chures, fiches documentaires sur les diverses orientations et filières de formation profession-

nelle. Pour les élèves qui abandonnent l’école ou qui sont renvoyés, ne réussissant pas à pas-ser au cycle secondaire, un grand effort reste à effectuer pour qu’ils soient pris en charge dans les centres d’apprentissage. Leur nombre aug-mente d’année en année, et les centres existants ne suffisent plus.

ÉVITER L’ÉCHEC

L’école publique n’est pas une institution au seul service de l’élite, mais l’occasion d’apprendre à tous les enfants, même les plus défavorisés, a accéder au meilleur d’eux-mêmes, où les chances sont égales pour tous et y prôner les vertus pour justifier une pédagogie de l’effort, c’est admettre que la sélection naturelle fera émerger, dans cette compétition qu’est la lutte pour la vie, les individus les meilleurs, les plus aptes. «On façonne les plantes par la culture et les hommes par l’éducation» (J-J. Rousseau)

A. B.

Par Madani Mohamed

Sociologue (UST d’Oran)

Ce devait être 1974 : nous attendions dans une des salles de l’Institut de sociologie

d’Oran l’enseignant du module d’épistémologie qui n’allait pas tarder à faire son apparition. Un homme de taille moyenne, trapu, fort et portant une barbe s’encadre dans la porte. Une voix s’exclame au fond de la salle : Karl Marx ! Petit rire, vite étouffé, car le per-sonnage était impressionnant. Une fois à l’intérieur et sans attendre, notre nouvel enseignant qui venait d’Alger (nous le sûmes après), ins-crit au milieu du tableau vide : «Lire ?» Deuxième surprise : ap rès l’impression physique, l’étonne-ment devant la thématique. En effet, que peut-on dire d’un acte aussi naturel et banal que nous connais-sions depuis l’adolescence et qui nous accompagnait, chaque jour, dans notre quotidien. «Non, nous dit-il, l’acte de lecture est loin d’être neutre ou naturel et les manières de faire rendre raison à un texte sont nombreuses et variées.» Un nom fuse. Un nom qui allait changer la perception de ces étudiants de deuxième année de sociologie et qui allait aussi les diviser : Louis Althusser. Ce philosophe, né en Algérie, nous invitait à donner plus d’importance à ce qui affleurait dans un texte sans être explicite-ment écrit qu’aux mots eux-mêmes. La lecture «symptomale» a pour ultime finalité de débusquer tous les «blancs» dans le dit apparent et de décoder le non-dit dans le discours immédiat. Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises. Cette ma-nière de lire peut, et a été appliquée, à celui qui commençait à repré-senter pour nous la science : Marx. Abdelkader Djaghloul nous avait déjà initiés, l’année précédente, au concept de classes sociales et à son utilisation dans le contexte de la société algérienne. L’opportunité d’expérimenter cette analyse et de décrypter les «rapports lignagers» dans une société supposée égalitaire et «socialiste» nous fut donnée

par les séjours sur terrain dans le monde paysan (réforme agraire des années 1970). Le choc fut brutal pour une partie d’entre nous : la réalité des inégalités sociales et la situation inhumaine dans laquelle vivait la majorité de la population algérienne remettait en question la logomachie officielle et la «dogma-tique marxiste orthodoxe». Prudent, Djaghloul indiquait des voies. En entrant pour la première fois dans cette salle du premier étage de l’Ins-titut de sociologie, Guerid balayait les anciennes certitudes vacillantes et proposait des réponses à nos interrogations. La plupart d’entre nous abandonnèrent, la semaine d’après, les éditions de Moscou pour dévorer Lire le Capital d’Al-thusser et de son équipe.Ce prologue a été le départ d’une collaboration et d’une amitié qui ne s’est jamais démentie depuis. Avec lui, nous avons appris l’importance du terrain dans les études de socio-logie, et encore étudiants, la plupart d’entre nous sont «descendus de cheval» pour aller vers nos com-patriotes d’en bas, pour essayer de comprendre leur situation et leurs aspirations. Au cours de cette pé-riode où il fallait «s’établir» (voir le roman de Robert Linhart), Djamel avait construit de nombreux liens avec ouvriers et paysans. A l’Urasc et, plus tard, au Crasc, on lui doit l’expression : «Pas d’enquête, pas droit à la parole». Mis ensemble, les travaux de Djamel et de ses étudiants représentent une somme considérable de connaissances por-tant sur la société algérienne. Il était là, orientait en plaisantant, encoura-geait sans être directif. Il était l’ami de tout le monde. Il abhorrait la figure du chef, tout en appliquant une certaine rigueur pour faire res-pecter les règles de fonctionnement adoptés par les porteurs du projet. Discret et modeste, il affectionnait le travail en équipe, en donnant à chacun son importance et en valo-risant le travail de tous les membres du groupe. Ses collègues ou ses étudiants étaient ses amis et non ses disciples. On peut dire, aujourd’hui, qu’à travers le nombre incalculable de sociologues et d’anthropolo-gues qu’il a formés, la pensée et la démarche de D. Guerid sont bien présentes dans le paysage des

sciences sociales en Algérie. Mais cette irruption de «l’exilé» eut aussi des retombées politiques avec une polarisation, de plus en plus radicale, entre ceux qui se présen-taient comme des forces d’appui au régime «socialiste» et les autres qui critiquaient le «capitalisme d’Etat», tout en appelant au changement réel au service des «masses populaires». Parfois, les diatribes discursives dégénéraient et s’exprimaient par des affrontements politiques ou des violences physiques. L’autre dimen-sion essentielle de la personnalité et de la démarche de Djamel réside dans son amour entier, total, de l’Algérie. Bien sûr, on le voit à tra-vers les recherches qu’il a réalisées qui portait toutes sur notre pays. De nombreuses enquêtent ponctuent son parcours : SNS, ENIE à Sidi Bel-Abbes, Sonatrach à Hassi Mes-saoud, etc. Ce lien viscéral est aussi visible dans son projet de construc-tion d’une sociologie algérienne : Cette question fait l’objet de son deuxième ouvrage dont la parution est imminente. Enfin, celui qui ai-mait être dans son peuple, «comme un poisson dans l’eau», n’a jamais quitté son pays, mis à part pour des périodes de courte durée. Au cours de la décennie noire de terreur, il aimait commencer ses interventions par cette phrase : «Nous, qui avons choisi de rester…»Pourtant, les opportunités pour s’expatrier ne manquait pas à cet ancien étudiant de Pierre Bourdieu (ce dernier a mis en place une association pour prendre en charge les intellectuels algériens partis en France) et ami de nombreux philo-sophes et sociologues européens.Ce rapport à son pays se tradui-sait aussi par son intransigeance à défendre les valeurs et les principes auxquels ils tenaient : dignité de l’Algérie et des Algériens. Je cite un exemple, parmi d’autres, à titre de témoignage : En 1996, dans le cadre d’un projet de partenariat avec la Maison des hautes études en sciences sociales (Paris), il était prévu d’organiser un grand colloque dans cette institution. Pendant plus d’une année, l’équipe de recherche, dirigée par Djamel dont je faisais partie, avait préparé le programme et le contenu de cette rencontre scientifique, sans que le partenaire

français intervienne ou réagisse malgré les différents envois. Une fois le travail terminé, et à un mois de la date de l’événement, je me rends à Paris pour finaliser la préparation avec nos partenaires. Mais là une surprise m’attendait : le programme préparé et la liste des invités (notamment les chercheurs américains) que nous avions élabo-rée a été remise en cause et profon-dément remaniée. Revenu à Oran, je fais un compte-rendu aux membres de l’équipe. Exaspéré, Djamel pro-pose de tout annuler et d’envoyer un fax à Paris pour signifier l’abandon de tout le projet de partenariat. Le colloque «La ville, l’entreprise», devenu national, a été tenu à Oran, un peu plus tard. Même attitude avec P. Bourdieu qui encadrait sa thèse de 3e cycle et qu’il quitta pour préserver son autonomie d’analyse.Dans une société comme la nôtre, malmenée dans ses fondements et son identité essentielle, beaucoup reprochait à Djamel ses positions sans compromission. Décidem-ment, malgré toutes les possibilités qui s’offraient à lui, El Jah qu’on lui présentait, il restait imperturbable, incorruptible. Le miel était là, mais il refusait obstinément d’y mettre le doigt. Dans une société anomique où tous les repères ont volé en éclats, où l’Être s’est progressive-ment réduit à l’avoir, cet homme, toujours jeune à 70 ans, restait de marbre, insensible au chant des sirènes, indifférent aux attaques sournoises ou violentes de ceux qui ne comprenaient pas qu’ils «ne soit pas comme tout le monde» ! Tant de simplicité et de gentillesse, tant de passion pour le travail bien fait, tant de proximité et de complicité avec les humbles, tant d’amour pour un pays que chacun malmène chaque jour, à sa façon, tant de lumière émanant d’une personne ne pou-vait manquer d’attiser la colère des forces des ténèbres. Car surtout, ce qui dérange le plus ses détracteurs, c’est que dans le délitement généralisé et la démocra-tisation de la médiocrité ambiante, cet homme effacé, sans crier gare, a produit une œuvre et donné vie à un courant de pensée dans notre pays. Cette œuvre ne se limite pas à ses deux ouvrages, mais à un nombre important de références,

toutes catégories confondues. Sans compter le nombre incalculable de doctorats et de magisters qu’il a eu à encadrer. J’ose m’aventurer à un rapprochement, même si Djamel n’aurait sans doute pas apprécié ce raccourci, avec le décès de D. Gue-rid, l’Algérie a perdu son Bourdieu. Dans un contexte si contraignant, face à des forces si hostiles, devant les difficultés innombrables, il a pu travailler, réaliser projet après projet et proposer à la fin tout un système de pensées et une vision du monde. Comme à son habitude, il a tiré discrètement sa révérence, avec le sentiment du devoir accompli. Ceux qui ont construit des palais ou accumulé des fortunes sont déjà oubliés de leur vivant. Le nom de Djamel Guerid, à l’image d’un Ibn Khaldoun d’un Karl Marx ou d’un Pierre Bourdieu, continuera à irriguer l’œuvre ininterrompue du génie de notre peuple et l’avancée de l’humanité. Au-delà de tout, ce qui fait que Djamel restera vivant en Algérie et ailleurs, c’est cette «force matérielle» qu’il a consti-tuée par un travail, de presque un demi-siècle : ces milliers de cher-cheurs, intellectuels et formateurs dont il a été le professeur et l’ami. Ils continueront de s’inspirer de sa démarche, de ses principes et de sa ligne de conduite. Ils citeront son œuvre dans leurs travaux. Ces Gué-ridiens d’ici et d’ailleurs, une fois les errements actuels dépassés, ne manqueront pas de donner vie à de nouvelles générations de chercheurs et d’intellectuels, qui auront à pro-duire des connaissances nouvelles et à accompagner notre pays vers la modernité. Et puis, le Juste qui don-nait à chacun sa valeur et à chaque chose sa place, peut-il mourir alors qu’il éclaire les chemins de chacun de ceux qui l’ont connu et apprécié ? Un modèle de référence peut-il disparaître, comme cela, du jour au lendemain, parce que celui qui l’incarnait est parti ?Reposes en paix, Djamel, tes efforts n’ont pas été vains. Ceux qui t’ont connu te regrettent et mesurent tout ton mérite.

D. M.

Départ et éternité du juste

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Page 25: EL WATAN DU 02.09.2013

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 28

L ’ É P O Q U E

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LIBERIA

ALLEMAGNE

Les 25 000 candidats à l’université échouent à l’examen d’entrée

● L’échec massif a ému la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, qui a fait une visite surprise au campus.

Un jeune bodybuilder met l’avion de Mme Merkel sens dessus dessous

Le 25 juillet dernier, un bodybuilder atteint de schizo-phrénie a réussi à pénétrer à bord d’un avion utilisé

par la chancelière allemande à l’aéroport de Cologne. Réveillé par un chien policier, sous l’emprise de la drogue au moment des faits, il aurait causé quelque 100 000 euros de dégâts.Volkan T., un bodybuilder allemand âgé de 24 ans, a réussi à s’introduire dans la zone sécurisée de l’aéro-port international de Cologne avant de s’enfermer dans un Airbus A319, un des deux avions utilisés par la chancelière allemande Angela Merkel. A bord de l’appareil, cet amateur de culturisme et de stéroïdes s’est lâché, si l’on en croit le récit des événements fait par le journal Bild relayé par Der Spiegel. Après avoir consommé de la marijuana et de l’ecstasy, le jeune homme s’est amusé à vider un extincteur, à déployer un toboggan qui a abîmé une aile de l’appareil, mais aussi à toucher aux commandes. Les enquêteurs ont d’ailleurs indiqué qu’il aurait techniquement pu décoller. S’il n’a pas quitté le plancher des vaches, les excentricités de Volkan ont tout de même été chiffrées à 100 000 euros.Très critiquée, la police a mis environ quatre heures avant de réussir à s’inviter à bord pour maîtriser l’intrus. Ce dernier a été retrouvé en sous-vêtements, endormi dans le lit utilisé par Angela Merkel lors de

ses longs déplacements. Le coup de folie de Volkan s’est terminé dans la douleur puisqu’un chien policier l’a extirpé des bras de Morphée en le mordant à une jambe. Recalé de l’armée allemande, Volkan se serait ainsi vengé. C’est en tout cas l’explication avancée dans Bild par son père, Frank, qui révèle que son fils est atteint de schizophrénie, un trouble mental dia-gnostiqué il y a quatre ans qui pourrait lui éviter des ennuis judiciaires. «Il y a plusieurs possibilités dans ce cas, a confié le procureur Ulrich Bremer à Der Spiegel. Les charges pourraient être abandonnées par manque de preuves, il pourrait être déclaré inapte à subir un procès ou sa responsabilité pénale diminuée, ce qui ne l’empêcherait pas d’être jugé.» Placé dans un établissement psychiatrique, Volkan est poursuivi pour violation de propriété et dégradations. Il risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. Les parents de Volkan T. essayent toujours de comprendre le geste de leur fils. «Il y a quatre ans, Volkan a commencé à être confus et à nous accuser de comploter contre lui», raconte son père. Un médecin lui aurait diagnostiqué une schizophrénie naissante. Aujourd’hui, beaucoup s’interrogent sur la facilité avec laquelle le bodybuilder s’est introduit dans l’avion. Personne ne sait comment il est parvenu à entrer dans la zone sécurisée de l’aéroport de Cologne où se trouvent plusieurs avions gouvernementaux.

Quand les sportifs se soucient de l’environnement Le concept environnement n’est pas un vain mot pour les sportifs. Ainsi, la ville de Sétif a connu hier une vaste action de nettoyage et d’assainissement à laquelle ont pris part des champions olympiques ainsi que les jeunes athlètes d’élite du camp olympique de cette cité des Hauts-Plateaux.Cette opération, intitulée «Ensemble préservons notre ville», inscrite dans le cadre des activités liées au sport et à l’environnement initiées par le COA, le ministère de l’Environnement et la wilaya de Sétif, a aussi reçu un écho favorable puisque autorités et habitants y ont adhéré pleinement. A rappeler que le COA s’est donné comme principe d’entreprendre de telles opérations à chaque fois qu’il regroupe l’élite.

A Dubaï, une Ouzbèke menace de se faire exploser Une Ouzbèke a menacé hier de se faire exploser dans un bâtiment des services judiciaires de Dubaï pour «réclamer la reconnaissance de paternité de son enfant», a indiqué un communiqué de la police. Les autorités ont immédiatement évacué le bâtiment et ses environs et entamé des négociations avec cette femme pour mettre fin «pacifiquement» à l’incident, précise le communiqué. Elle «a pénétré dans le bâtiment des services judiciaires ce matin (dimanche) avec son enfant et a menacé de se faire exploser si son différend avec l’homme qu’elle affirme être le père et veut faire reconnaître comme tel, n’était pas résolu», explique le texte. L’enquête préliminaire a montré que cette femme «a utilisé cette méthode extrême pour attirer l’attention et gagner la sympathie» pour soutenir son cas, indique encore ce communiqué, transmis par email. Des mesures sont en cours pour «préserver les vies de la femme et de son enfant et éviter des réactions imprévues».

Les enfants à l’honneur du Prix national des médias L’édition 2013 du Prix national des médias, lancé par la Radio algérienne et le bureau de l’Unicef en Algérie, est consacrée au thème des «Enfants invisibles et oubliés», ont indiqué hier les organisateurs dans un communiqué. Le Prix national des médias récompense les meilleurs produits journalistiques qui traitent de «la situation des enfants en Algérie et les défis auxquels ils font face», expliquent les organisateurs, précisant que le thème retenu pour cette édition, lancée à la mi-août, est «les enfants invisibles et oubliés». Les organisateurs du Prix entendent par «enfants invisibles et oubliés» ceux qui sont «porteurs de handicaps, évoluant en dehors du système scolaire ou abandonnés», des catégories d’enfants souvent marginalisés. Les distinctions «non financières» seront attribuées, selon le communiqué, à six catégories d’expression médiatique : la télévision, la radio, la presse écrite, la presse électronique, la photographie et la caricature.

INTERNETSkype fête ses 10 ansGratuit, permettant de passer des appels téléphoniques via internet, Skype, ce logiciel qui a fêté ses dix ans cette semaine, a rétréci le monde d’une manière que peu auraient pu prédire en 2003. Quelque 300 millions d’utilisateurs passent 2 milliards de minutes (l’équivalent de 38 siècles) d’appels vidéo chaque jour. En anglais, la marque est devenue un verbe comme Xerox (les photocopieurs) ou Google. Aussi révolutionnaire qu’il paraisse, l’outil n’était qu’un développement naturel des technologies de télécommunications disponibles à l’époque. En août 2003, le Suédois Niklas Zennström et le Danois Janus Friis pariaient sur l’idée de faire transiter les conversations par les technologies de «peer-to-peer» (connexion entre deux ordinateurs). Skype allait rapidement séduire les internautes à la recherche de communications internationales bon marché, voire gratuites, à une époque où la mondialisation, les migrations et les voyages ne cessent de s’accélérer. Skype ne relie pas que des proches, il rapproche aussi des inconnus. Cette année, des collégiens britanniques de la Woodham Academy et américains de la Merton Intermediate School ont par exemple organisé un concours de danse transatlantique. En 2011, le géant des logiciels américains Microsoft a payé 8,5 milliards de dollars pour racheter cette entreprise qu’eBay avait payé 2,6 milliards de dollars en 2005. Sur les douze mois achevés le 30 juin, la division de Microsoft qui comprend Skype a dégagé un bénéfice opérationnel de 848 millions de dollars, plus de deux fois celui de l’année précédente. La courte histoire d’internet est déjà pleine de marques disparues après des débuts prometteurs. Mais difficile aujourd’hui d’imaginer la déchéance de Skype.

L’université du Liberia (UL, publique) vient d’annoncer un taux d’échec impressionnant :

aucun des 25 000 candidats à l’exa-men d’entrée dans cet établissement n’a obtenu le nombre de points requis, et après révision des critères, 1600 étudiants ont été repêchés. «Aucun des 25 000 candidats qui se sont inscrits au concours d’entrée n’a obtenu le nombre de points exigés», a déclaré mercredi à l’AFP Ansu Sanii, un des vice-présidents de l’UL basée à Monrovia. Cet échec massif, une première dans l’histoire du pays, a été révélé officiellement en début de semaine. Il a ému la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, qui a effec-tué mardi une visite surprise sur le campus, où elle a abordé la question avec les responsables universitaires, a indiqué la présidence libérienne dans un communiqué. Lors de cette visite, le président de l’UL, le Dr Emmet Dennis, a confirmé à Mme Sirleaf l’échec intégral à l’issue des premiers tests pour les 25 000 candidats, issus de diverses écoles et autres centres publics et privés d’enseignement secondaire à travers le pays. Face à ces résul-tats catastrophiques, a indiqué le Dr Dennis, les responsables uni-versitaires ont décidé, «après une longue délibération», de revoir à la baisse les points minimum requis, sans succès. «Encore une fois, personne n’a atteint le score» fixé, a-t-il ajouté. Une troisième grille d’évaluation a permis de repêcher 1600 candidats, qui commenceront le mois prochain les cours. Pour

Mme Sirleaf, citée dans le commu-niqué, cet échec massif représente une situation «embarrassante» pour le pays et devrait pousser à considérer l’éducation comme une «urgence nationale» au Liberia. «Le problème, ce n’est pas seulement d’échouer ou d’être admis pour les candidats à l’examen. Le problème, ce sont les écoles» où ces candidats ont été auparavant formés. «Donc nous devons aller dans ces lycées, ces écoles élémentaires et voir ce qui fait défaut et ce que nous devons faire pour y remédier», a-t-elle affirmé. Bill Tuaway, président d’un comité parlementaire libérien consacré à l’éducation, a mis en cause un ni-veau d’enseignement médiocre au Liberia. L’échec massif au concours d’entrée à l’UL «est une indication claire que la qualité de l’éducation au Liberia est très mauvaise. Cela montre les limites de l’enseigne-ment de nos professeurs», a déclaré M. Tuaway à la presse. Cet échec

retentissant a suscité de nombreux commentaires au Liberia. Certains l’attribuent à la pauvreté, qui pousse de nombreux habitants à préférer pour leurs enfants des activités génératrices de revenus à l’ins-truction. Le pays a connu une série de guerres civiles, entre 1989 et 2003, qui ont fait quelque 250 000 morts, victimes du conflit et des maladies causées par la destruc-tion du système de santé. Il existe quelques établissements privés d’enseignement supérieur et une autre petite université publique au Liberia, mais c’est à l’UL que sont formés environ 90% des étudiants inscrits dans le pays. L’université du Liberia a été créée en 1862 sous le nom de Collège du Liberia (Liberia College) puis est devenue une université en 1951, selon son site internet. D’après un de ses res-ponsables ayant requis l’anonymat, actuellement 32 000 étudiants sont inscrits dans ses diverses facultés et structures spécialisées.

COMMÉMORATION Il y a trois ans déjà nous quittait Mohamed Salah Mentouri, militant de la cause nationale, qui fut un modèle en tant que cadre de la nation et dans les luttes de ce pays qu’il aimait tant.En ce triste anniversaire, on ne peut s’empêcher de mesurer le vide qu’il a laissé non seulement auprès de sa famille et de ses amis, mais également chez nombre d’Algériens. Sa droiture, sa grande honnêteté intellectuelle, sa hauteur de vue et sa sagacité nous manquent cruellement.Sa famille et ses amis, qui se recueilleront sur sa tombe, au cimetière El Alia,le 5 septembre à 10 heures, invitent ceux qui l’ont connu et appréciė à avoir une pieuse pensée pour lui.

Page 26: EL WATAN DU 02.09.2013

El Watan - Dimanche 2 septembre 2013 - 30

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Pourquoi ce climat de «suspicion» entre dirigeants et arbitres ?

Par Salim Oussaci

Pour avoir laissé, ces dernières saisons, beaucoup d’accusations (gratuites ?) lâchées par beaucoup de dirigeants de

club à visage découvert, traîner comme un boulet pour ensuite peser (lourdement) sur les têtes et les épaules des arbitres, créant, par ricochet, un climat malsain et de suspicion engendrant une énorme pression sur tous les protagonistes. La haute autorité de notre football et l’insti-tution en charge des «affaires» de l’arbitrage se retrouveront désormais chaque week-end (d’habitude en fin de saison) pour constater un déballage public, provoquant le vertige et détruisant ce qui reste de notre prestige, d’où l’on peut percevoir le grand amour «passion-nel» aux relents conflictuels entre dirigeants et arbitres. Pourtant, tous les dirigeants de foot-ball du monde entier savent que les arbitres, même les plus ingénieux, peuvent ne pas voir des penaltys clairs, refuser des buts propres, exclure des joueurs à tort ou accorder des buts et des penaltys (fort) litigieux, désapprouvant ces décisions, le temps d’une frustration, sans aucune autre mauvaise intention. Chez nous, c’est directement l’accusation. Naturelle-ment, si un jour on a été amené à pratiquer l’«approche», sans même que l’on soit «inter-rogé» ou inquiété par le moindre reproche, dès que l’on tombe et que l’on soit victime, on met tous les signaux au rouge, en alertant, par des cris de détresse, l’opinion que cette «bourde» n’est pas innocente, et qu’il y a anguille sous roche. Nombre d’observateurs s’accordent à affir-mer que les temps ont négativement changé par rapport à ce qu’il y avait comme pratique avec une propreté morale. La relation d’antan entre tous les opérateurs de la scène footballistique, basée sur le respect mutuel entre dirigeants de club et arbitres, car nourrie et entretenue par une confiance franche, saine et totale, n’est plus un idéal. Tant qu’on laisse faire, à l’arrivée le constat sera fatal. S. O.

LE COIN DU REFEREE

JS KABYLIELes Canaris pas encore au point

L’affiche de la seconde journée – le cla-sico JSK-USMA – a laissé sur leur faim les amoureux du beau jeu et du spectacle, qui

étaient nombreux sur les gradins avec la «pres-tation» des fans des deux équipes, jugée digne des grands rendez-vous. Sur le terrain, il faut dire que, comme nous le précisera au passage le coach national Vahid Halilhodzic, qui a assisté à la rencontre, le dispositif mis en place par les deux coaches a cadenassé le jeu. Mais, comme le reconnaîtra le coach kabyle, Azzedine Aït Djoudi, les joueurs ont «confondu vitesse et précipitation surtout à l’approche des buts adverses». Sauf que cela ne peut justifier leur prestation moyenne face à un adverse amoindri après les expulsions de Meftah et Orfi, contre une seule (Ramache) pour les Canaris. Un constat partagé aussi pour le coach qui dira : «Il reste encore beaucoup de travail. Et ce match face à l’USMA a été un excellent test pour tous.» Par ailleurs, l’entraîneur de la JSK, qui n’a pas raté l’occasion pour exprimer sa déception concernant l’arbitrage, ne manquera pas aussi d’accorder les circonstances atténuantes à son groupe. Il s’est dit, surtout, désolé de ne pouvoir «procurer de la joie à ce formidable public qui a soutenu son équipe tout au long de la partie». C’est dire que les Canaris ne sont pas encore au point et que des réglages sont nécessaires pour voir le groupe évoluer comme il se doit surtout face à de grosses cylindrées comme l’USMA. Mohamed Rachid

GYMNASTIQUEDes compétitions internationales pour les sélectionsLes sélections algériennes de gymnastique artistique, de trampoline et de tumbling viennent de terminer un stage qui leur permettra d’aff ronter les prochaines compétitions internationales. Pour la gymnastique artistique juniors et seniors hommes, le premier cycle de préparation s’est déroulé à Boufarik du 17 au 31 août. Il a regroupé 13 athlètes qui doivent participer au Championnat arabe au Koweït, du 14 au 19 de ce mois. Selon le staff technique, on pourrait s’attendre à une médaille d’or en arçons pour Hacib Walid, avec toutefois l’espoir, pour les autres athlètes, de monter sur le podium dans les autres spécialités.En ce qui concerne le tumbling et le trampoline, le stage a eu lieu à Ksar El Boukhari du 11 au 31 août. Pour les 3 athlètes seniors garçons de tumbling, ils devront aff ronter leurs homologues des autres pays lors de la première étape de la Coupe du monde à Loule, au Portugal, du 1er au 8 septembre. Question pronostics, il s’agira d’améliorer le classement mondial de l’Algérie. Enfi n, le DTN de la Fédération de gymnastique, Khatib Toufi k, nous dira que les 4 athlètes seniors garçons, en trampoline, engagés au tournoi international de Loule du 4 au 8 septembre, devront bien s’illustrer pour une représentation convenable des couleurs algériennes. S. R. O.

MONDIAUX DE JUDO Piètre prestation algérienne Des Mondiaux ratés. C’est ce que nous pouvons retenir de la prestation algérienne aux Championnats du monde seniors, qui ont pris fi n, hier, au gymnase Maracazinho de Rio de Janeiro, au Brésil. Sur les 8 judokas engagés, seuls 2 ont pu passer un tour. Il s’agit de Houd Zordani et Ahmed Mohammedi, qui ont concouru dans la catégorie des 66kg. Les autres, à savoir Djazia Haddad (52kg), Sonia Miziouallaoua (63kg), Abderrahmane Benamadi (90kg), Liès Bouyacoub (100kg), Sonia Asselah (+78kg) et Mohamed Amine Tayeb ont tous étaient éliminés, dès le premier tour de la compétition. Nos judokas n’ont pas tenu le coup face à un niveau très élevé. Sur le plan africain, la Tunisie, avec deux judokas seulement en lice, a réussi à remporter une médaille de bronze, œuvre de Faïçal Djaballah, dans la catégorie des plus de 100 kg. Au plan mondial, c’est le Japon qui termine en pole position avec un score de 7 medailles (3 or, 1 argent, 3 bronze). Bonne prestation de la France aussi, avec un Teddy Riner des grands jours qui est parvenu à glaner un sixième titre mondial, un record dans l’histoire du judo mondial. Hier, en soirée et en clôture des championnats, s’est déroulée l’épreuve par équipe. L’Algérie messieurs avait aff ronté au premier tour la Mongolie et nos dames, toujours au premier tour, l’équipe nationale de Hollande. S. M. S.

CHAMPIONNAT ARABE DU SPORT SCOLAIRE21 jeunes footballeurs seront du voyage

CAN D’ATHLÉTISME (JUNIORS)Kaceb et Dihia champions

CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DES NATIONS DE BASKET-BALL

L’Angola pour la 11e fois

Le Championnat arabe de foot-ball des U18, du sport scolaire,

aura lieu à Tunis, du 2 au 11 sep-tembre, a-t-on appris auprès de Slamani Abdelaziz, adjoint direc-teur technique national du sport scolaire. Contacté, le président de la Fédération algérienne du sport scolaire (FASS), Izem Abdelhamid,

nous dira : «Nous avons effectué une bonne préparation avec 5 stages d’une durée de 8 à 10 jours chacun, depuis le mois de mars. Durant ces deux dernières années, nous avons été à deux reprises fina-listes de la Coupe arabe de football mais nous n’avons pas remporté la coupe. Notre objectif est de réédi-

ter l’exploit.» Le départ de l’équipe est prévu pour aujourd’hui. Par ailleurs, la commission technique nationale nous a informés que l’Al-gérie participera, au mois de mars 2014, au Koweït, avec une cinquan-taine d’athlètes dans les disciplines de basket-ball et de natation. En juin 2014, un tournoi international

de judo est programmé à Belfort (France). L’Algérie participera avec une trentaine de judokas. Parallèle-ment à ce rendez-vous, la Turquie accueillera un tournoi de handball en juin 2014, qui verra la partici-pation d’une sélection algérienne composée de 20 athlètes.

Sid Ahmed

Les sauteurs en hauteur Omar Kaceb et Dihia Hadda (400 m haies) ont offert, hier

à Bambous à l’île Maurice, la 3e médaille d’or à l’Algérie. Au cours de la dernière journée des 11es Championnats d’Afrique, Kaceb a dominé le concours après avoir franchi la barre de 2,11 m, alors que Dihia a dominé ses rivales dans le temps de 58’’82. Kaceb, qui a amélioré largement son record personnel, a succédé à l’Algérien Hichem Krim, champion d’Afrique en 2011 au Botswana. Sur 110 m haies, Smaïl Oucherfiou est sorti 6e en finale (15’’04). Hocine Khelif, qui a raté la finale du 800 m, a terminé 7e dans un temps moyen de 1’52’’42 et c’est l’Ethiopien Adhana Berke Kahsay qui a été sacré

en 1’46’’94. A la faveur de cette performance de bonne facture, l’Ethiopien fera sûrement parler de lui dans les années à venir. En revanche, à tra-vers ce résultat, les athlètes algériens ont terminé le championnat d’Afrique 2013 à la 6e place avec 6 médailles (3 d’or et 3 de bronze). Mieux, avec un cran par rapport à la 7e place enregistrée au cours de la précédente édition. Mais encore une fois, ce sont les épreuves techniques qui étaient à l’honneur. Le demi-fond algérien n’a pas brillé.A noter enfin que c’est le Nigeria qui a remporté le Championnat d’Afrique avec 18 médailles, dont 9 d’or. Suivi de l’Afrique du Sud, cham-pionne en 2011, et c’est l’Ethiopie qui a com-plété le podium. C. B.

Le cinq angolais a retenu la leçon. Pour cette 27e

édition, qui s’est déroulée à Abidjan (Côte d’Ivoire), il a su construire, avec le sang-froid et l’expérience de ses talentueux basketteurs, toutes ses victoires, afin de se réap-proprier le titre de champion d’Afrique, pour la 11e fois, et ce, en battant un adversaire égyptien très prometteur (69 à 61). Les Pharaons se sont présentés à ce rendez-vous avec de faibles ambitions, en raison des troubles que connaît leur pays, d’une part, et d’autre part, la mauvaise préparation de l’équipe. La Côte d’Ivoire, pays organisateur, a raté le voyage pour l’Espagne, avec la plus courte marge (1 point) face à l’équipe du Sénégal. Le dé-tenteur du titre, la Tunisie, qui faisait partie des favoris à Abi-

djan a été écarté. Le continent africain sera représenté donc au Championnat du monde, qui aura lieu à Madrid (Espagne), par l’Angola, l’Egypte et le Sénégal. Pour ce qui est de la sélection nationale, les protégés de Faïd Bilal se sont classés 12e sur les 15 équipes participantes. Hormis quelque rares satis-factions, c’est un cinq national sans aucune motivation qui est parti représenter l’Algérie à Abidjan. Des joueurs qui ne savaient plus comment évoluer sur le terrain. S’entraînaient-ils sérieusement ? Savaient-ils que l’Algérie était en mesure de se qualifier au Mondial 2014 ? Pourquoi ce manque d’ambi-tion ? Autant de questions qui restent sans réponses. En 2005, à Alger, à l’issue du Championnat d’Afrique des nations, l’entraîneur national

et coach du Mouloudia d’Alger nous déclarait : «Nous devons penser immédiatement à notre équipe nationale et commen-cer, dès maintenant, la pros-pection pour former une élite qui représentera dignement le basket-ball algérien.» La piètre représentation du cinq algé-rien, à Abidjan, devra inciter les responsables à réagir, au niveau des clubs, des ligues et chez toutes les catégories, afin d’assurer un avenir meilleur pour la discipline. L’image que nous avons pu retenir en Côte d’Ivoire, c’est celle d’un basketteur algérien mené au score, insensible à la défaite. Dans le passé, le basketteur algérien se battait jusqu’à la fin de la rencontre. C’est une mentalité qui a, appa-remment, disparu à présent.

M’hamed H.

L’Egypte s’est inclinée en finale face à l’Angola

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El Watan - Lundi 2 septembre 2013 - 31

S P O R T S

ASO CHLEFUne victoire et beaucoup de lacunes

Après sa sortie ratée face au MC Oran, la semaine dernière, l’ASO Chlef a entamé son retour au stade Mohamed Boumezrag par une victoire diffi cile contre le CR Belouizdad (2- 1), une formation qui s’est bien battue en seconde mi-temps. Le résultat est certes important, mais il laisse sur leur faim de nombreux supporters des locaux qui, même s’ils ont applaudi la victoire de leurs protégés, sont néanmoins déçus de leur prestation. Le coach, Meziane Ighil, est conscient des insuffi sances constatées et a promis d’y apporter les correctifs nécessaires en vue d’améliorer le rendement de l’équipe. «L’essentiel c’est la victoire car elle va nous permettre de travailler avec plus de sérénité. Nous aurions pu aggraver le score si nous avions su exploiter les nombreuses occasions de but. Je savais que la seconde période allait être très diffi cile pour nous. Un grand travail nous attend. C’est ce à quoi je m’attelle en ce moment. Je suis confi ant quant aux capacités de l’équipe», a-t-il déclaré à la fi n du match. A noter que pour ce rendez-vous avec le CRB, la barre technique avait opté pour des joueurs expérimentés, laissant sur la touche beaucoup de jeunes, comme Farhi et Nasri. Les deux exceptions sont Haddouche et Essaïd, qui ont été alignés d’entrée, alors que Cherchar et Merzougui n’ont été incorporés qu’en fi n de partie. Meziane Ighil est plutôt favorable à une intégration progressive, à la faveur d’une dynamique positive sur le plan des résultats. Ahmed Yechkour

MO BÉJAÏARahmouni promet des changements

Le nul concédé par les Crabes du MO Béjaïa, samedi dernier, au stade de l’Unité maghrébine, face aux Sudistes

de la JS Saoura, a démontré encore une fois qu’il persiste des lacunes sur le plan défensif, où la paire Chebana-Baâouali ne fonctionne plus. En effet, les Béjaouis ont concédé un but dès les premières minutes de la partie, ce qui a brouillé les schémas du coach Rahmouni. Par ailleurs, les joueurs ont perdu leurs re-pères sur le terrain, éprouvant d’énormes dif-ficultés pour développer leur jeu. D’ailleurs, en dépit des occasions créées, notamment en première période, les camarades de Berrefane n’ont pu trouver la faille que dans les ultimes minutes de la partie, sur une réalisation signée par l’attaquant Nemdil sur penalty (85’). Une prestation qui n’a pas été du goût de Mourad Rahmouni qui a déclaré : «Encore une fois, je crois que nous avons commis des erreurs qui ont failli nous coûter cher, en encaissant un but dès les premières minutes, ce qui a chamboulé nos plans. D’ailleurs, on a trouvé d’énormes difficultés pour développer notre jeu et ce, bien que l’on ait créé des occasions. On s’est battus jusqu’à la fin de la rencontre et on est parvenus à égaliser et arracher le nul. Je pense que nous commettons des er-reurs de débutants, que nous devons éviter à l’avenir. Cela dit, je dois procéder à quelques changements lors de la prochaine rencontre, afin de donner un sang nouveau au groupe et permettre d’obtenir de bons résultats, à com-mencer par le déplacement, demain, face au CSC, où on doit réussir un bon résultat, en dé-pit de la difficulté de la tâche.» Il est à signaler que les Béjaouis se rendront, aujourd’hui, à Constantine. L. Hama

ALAIN GEIGER. ENTRAÎNEUR DU MCA

«Ce qui m’intéresse c’est la victoire»

Encore une fois, les Mou-loudéens ont terminé leur match «la peur au ventre»

face à une coriace équipe du CRB Aïn Fekroun, qui a donné l’impression d’être venue à Al-ger, pour défendre uniquement, mais qui, par la suite, a menacé sérieusement l’arrière-garde des Vert et Rouge en inscrivant deux buts, ratant ainsi de peu le partage de points. Le match s’est terminé sur le score de 3 à 2, en faveur du MCA. Pour le coach mouloudéen, Alain Geiger, «le match a été difficile

et l’adversaire a fait une bonne prestation». «On a eu des diffi-cultés à gérer l’avantage et l’on aurait pu prendre notre envol. Mais ce qui m’intéresse ce sont les trois points, bien que les vic-toires soient difficiles à enchaî-ner. La sortie de Bouguèche, qui a un grand potentiel offensif, nous a obligés à modifier notre plan d’attaque. Je peux avancer qu’il sera absent pour le match contre le MCO, demain, en rai-son de sa blessure. Quant au gardien Djemili, il n’a rien à se reprocher. Il ne faut pas perdre

de vue qu’il est difficile de rem-placer Chaouchi. Pour le match de ce mardi donc, nous sommes quelque peu défavorisés dans la mesure où notre adversaire sera plus frais que nous. Puisque le MCO n’a pas joué en cette deu-xième journée et nous disposons de peu de temps pour la récu-pération. D’ailleurs, je profite de cette occasion pour dire que la LNF aurait dû élaborer un calendrier plus correct, puisque les dates FIFA sont connues à l’avance», a-t-il ajouté.

Abdelmadjid Riad

HASSEN HAMAR. Président de l’ESS «De sévères sanctions à l’encontre

de joueurs»La direction de l’ES Sétif

(L1, Algérie) s’apprête à infliger de «sévères sanc-tions» à l’encontre de joueurs et membres du staff technique, à la suite de la nouvelle contre-performance de son équipe, tenue en échec par le FUS de Rabat (1-1), vendredi der-nier, pour le compte de la qua-trième journée de la Coupe de la confédération africaine (CAF), a-t-on appris hier du président de la section football du club, Hassen Hamar. «On a prévu une réunion dans les pro-chaines heures pour prendre les décisions qui s’imposent, après la nouvelle contre-per-formance de notre équipe en coupe de la CAF», a déclaré à l’APS le premier responsable

du département football au sein de la société par actions (SSA) du champion d’Algérie en titre. Le nul concédé à domicile au FUS a pratiquement mis l’ESS hors course dans la quête de l’un des deux billets qualifi-catifs pour le dernier carré de l’épreuve continentale, puisque les Sétifiens ferment la marche du groupe B avec 2 points, et ce, à deux journées de la fin de la phase des poules. Hamar n’a néanmoins pas pré-cisé la nature des sanctions que sa direction va décréter pour la circonstance, se contentant d’assurer que «le règlement intérieur sera appliqué à la lettre». Du coup, le joueur Le-graâ (expulsé peu avant la fin de la première mi-temps), le

gardien Khedaïria (auteur d’un geste antisportif envers les sup-porters) ainsi que Okbi (accusé d’avoir transgressé les règles de la discipline après sa non-titu-larisation dans ce match) sont, entre autres, menacés de faire les frais de la très probable élimination des gars de Aïn El Fouara. Selon Hamar, «le staff technique n’est pas exempt de tout reproche», n’écartant pas aussi de prendre «des mesures coercitives» à son encontre. Le prochain match africain de l’Entente la mènera à Kinshasa (RD Congo) pour affronter le TP Mazembe dans deux semaines, avant d’accueillir le CA Bizerte pour le compte de la dernière journée de la phase des poules. APS

WA TLEMCENLe Widad sur la bonne voie

Rassuré par cette précieuse victoire face à une coriace formation de l’AS Khroub, le public, assez nombreux, qui a répondu présent pour voir à l’œuvre le Widad, version Nabil Naghiz, est sorti plus que satisfait par la belle prestation de leur équipe fétiche, et ce, en dépit des incohérences qui subsistent dans l’entrejeu. Ce qui est d’ailleurs l’avis du coach Naghiz, qui a reconnu, en fi n de rencontre, les imperfections dûment décelées au niveau de la transmission des joueurs du milieu de terrain, qui ont eu du mal à construire le jeu vers le haut. «Quoique le résultat a été plus

que satisfaisant, la manière a été aléatoire, avec de l’indiscipline dans la construction des phases de jeu, ce qui va nous inciter à axer notre travail sur ce plan lors des matchs à venir», a souligné Naghiz qui, malgré ce constat de taille, demeure optimiste quant aux capacités de ses poulains à réagir positivement lors des prochaines journées. «Ce match face à l’ASK nous a servi de baromètre, ce qui va galvaniser mes joueurs et les pousser à aller de l’avant, à commencer par le prochain match qu’on jouera à Annaba», a-t-il ajouté. A. Habchi

Les partenaire de Yahia Cherif ont réussi leur deuxième sortie et s’installent en tête du classement

Page 28: EL WATAN DU 02.09.2013

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 2 septembre 2013El WatanQuand le renseignement va…

Par Djaffar Tamani

COMMENTAIRESix morts et

des centaines de sinistrés

Des dépôts de Condor et de Géant ravagés

Suite de la page 1

Selon un premier bilan provisoire de la Protection civile, Khenchela est en passe d’être

déclarée sinistrée. Des pluies diluviennes ont entraîné l’effondrement de maisons, la coupure de routes et autres énormes dégâts collatéraux. Selon les services de sécurité, plus de 800 appels au secours ont été enregistrés sur le numéro vert émanant des habitants des 21 communes de la wilaya de Khenchela. Des centaines d’opérations de secours ont été effectuées par la Protection civile, la gendarmerie et des agents des travaux publics. Plus de 800 habitations se sont effondrées, dont 400 au chef-lieu de la wilaya dans 21 quartiers, obligeant des centaines de familles à fuir. Dans la commune de Remila, plus de 100 familles sont sinistrées. Dans celle de M’toussa, 200 habitations ont été emportées par les eaux, faisant 120 sans-abri, dont 40 sont issus du douar Ouled Salem. La commune de Taouzient a enregistré plus de 150 sinistrés. Plusieurs axes routiers ont été coupés, les routes reliant El Hamma à Baghai, Khenchela à Aïn Beïda, Tamza à Aïn Mimoune et la RN32 joignant Khenchela et Oum El Bouaghi… Plusieurs régions ont été plongées dans l’obscurité. Un nombre

incalculable d’arbres fruitiers a été ravagé, dont plus de 200 hectares dans la commune de Remila. Une fi llette, âgée de 4 ans, L. B., est décédée samedi dans la commune de Foum Tob (située à 50 km au sud-est de la ville de Batna), alors que six personnes, dont l’âge varie entre 14 et 53 ans, ont été blessées lors des fortes intempéries qui ont frappé la wilaya de Batna. Selon le communiqué des services de la Protection civile, les inondations ont entraîné deux véhicules de marque Peugeot 504 et 207, à bord desquelles se trouvaient les 7 victimes en question, qui ont été violemment projetées à plusieurs mètres. Quatre autres personnes, âgées entre un mois et 30 ans, ont été sauvées après que leur véhicule ait basculé dans un oued à Mezouala, dans la commune de Boumia. A Oum El Bouaghi, une fi llette de 7 ans s’est noyée à Ouled Brahem, dans la commune d’Ouled Hamla, suite aux inondations générées par les pluies diluviennes qui se sont abattues samedi et hier, apprend-on des services de la Protection civile. Des vergers dans la commune de F’kirina ont été inondés, causant la perte de plusieurs quintaux de produits de saison. Des cités entières ont subi des dégâts terribles à F’kirina, Oum El Bouaghi, Meskiana, Berriche et Ouled Hamla. Des citoyens de

Meskiana ont dû fuir leur habitation pour se réfugier chez des voisins ou dans un café. Plusieurs automobilistes, qui étaient sur le point d’être emportés par les oueds en crue, ont été secourus par les pompiers. Un camion-citerne transportant 27 000 litres de gasoil s’est renversé sur la RN3, reliant Aïn M’lila à Constantine. A Tébessa, c’est à Morsott où les fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit de samedi à dimanche ont causé d’importants dégâts matériels et la fermeture de plusieurs axes routiers, a-t-on appris sur place. Les toitures d’une centaine d’habitations précaires ont été endommagées, des affaissements de terrain ont été enregistrés, des arbres arrachés ainsi que d’autres dégâts. Tous les axes routiers ont été envahis par la boue, des branches d’arbres et des ordures charriées par les eaux débordant des caniveaux. Les quartiers de Sidi Abdallah, des 30 Logements, du 1er Novembre et la cité des Jardins ont été inondés. Des automobilistes ont été contraints de s’arrêter sur l’axe routier menant vers la wilaya de Souk Ahras pendant plus de deux heures. Dans les douars avoisinants, la grêle a fait des dégâts considérables dans les vergers et des centaines d’exploitations agricoles.

K .R., H. B., L. B. et S. L.

U n gigantesque incendie a détruit, dans l’après-midi d’hier, un

hangar loué par deux sociétés privées d’électroménager (Géant et Condor) à l’ENAB, dans la zone industrielle de Bordj Bou Arréridj, a-t-on constaté sur place. Selon le porte-parole de la Protection civile, l'origine du sinistre, qui s'est déclaré vers 15h dans le dépôt loué par la société Géant, n'a pas encore été déterminée. Le feu s’est propagé par la suite au dépôt de la société Condor. Les pompiers, secondés par une centaine d’employés de la société, ont déployé d'importants moyens face à l'intensité des flammes qui ravageaient le dépôt où sont stockés

des cuisinières, climatiseurs, réfrigérateurs et autres produits finis et matière première. Selon nos informations, une dizaine de personnes (pompiers et employés) ont été hospitalisées pour inhalation de fumée. Profitant de cette occasion, des industriels de cette zone très importante de la région ont rappelé la nécessité d’un poste de secours de la Protection civile sur place et surtout de réservoirs d’eau.A l’heure où nous mettons sous presse, l’incendie n’a pas encore été complètement maîtrisé. La marchandise brûlée est estimée, selon un des employés, à plus de 200 milliards de centimes. A. B.

INCENDIE DANS LA ZONE INDUSTRIELLE DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ

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Par Chawki AmariSurpris de ne pas être étonné

C'est la théorie des chocs progressifs, au bout d'un moment le choc premier ne fait plus aucun effet, le corps est habitué. Même pas mal. De la même

manière qu'une fois réalisé que le père Noël n'est qu'un délégué commercial de Coca-Cola ou que l'on puisse écrire Allah Akbar sur des nuages en le faisant passer pour un miracle divin, plus rien ne peut étonner. Avantage certain pour la raison, même si l'effet indésirable peut être le cynisme, avec ce qu'il génère comme apathie. Exemple d'actualité, est-il étonnant que les USA et l'Occident s'allient à Al Qaîda ou qu’Israël et les salafistes travaillent ensemble pour démanteler la Syrie ? Exemple local de cette incapacité à la surprise, venue de Batna, où en plein centre-ville a eu lieu avant-hier un accrochage à balles réelles entre terroristes et forces de sécurité. Selon les faits relatés par la presse, «le crépitement des balles a attiré une foule de badauds, accourus nombreux sur les lieux». En temps normal, la

réaction serait plutôt de fuir dès le crépitement des balles pour se mettre à l'abri. Ici, c'est exactement le contraire, ils ont accouru nombreux, et mieux, des groupes de curieux criaient «One, two, three, viva l'Algérie» à chaque mouvement des forces de sécurité pour les encourager, comme dans un simple match de football. Surprenant ? Non. La guerre devient irréelle, comme si elle n'existait pas, la mort un jeu électronique et la politique une fiction télévisée avec ses épisodes emboîtés. Obama et Hollande vont frapper la Syrie sur de faux prétextes et personne ne s'en étonnera, pas même les innocents qui vont recevoir des bombes sur la tête. Peut-on s'étonner de la réaction algérienne, molle comme à son habitude ? Non. Une fois admis que Bouteflika traîne en pyjama pendant que Poutine fait son jogging tous les matins et que Medelci est encore ministre des Affaires étrangères, plus rien ne peut nous étonner.

POINT ZÉRO

La neutralisation d’un groupe terroriste, avant-hier, au centre-ville de Batna, n’aura été possible que grâce à un travail de renseignement mené avec efficacité et

maîtrise. Une opération antiterroriste réussie n’est jamais le fruit du hasard. Elle est l’épi-logue d’un long travail de recherche, de locali-sation et de filature, avant la descente des forces d’intervention. Les attentats terroristes les plus spectaculaires révèlent moins les capacités de nuisance des groupes armés qu’une défaillance patente des dispositifs de sécurité, dont la mis-sion première est de démanteler les cellules dormantes du terrorisme avant qu’elles ne passent à l’acte. L’exemple le plus connu au sujet de la défection du renseignement est l’affaire Tiguentourine, en janvier dernier, au sud du pays. Même si la ges-tion après coup de cette gigantesque prise d’otages a été saluée, y compris par des parties étrangères, il n’en demeure pas moins que les services de renseignement, qui auraient pu per-mettre de déjouer cette retentissante attaque ter-roriste, ont été dramatiquement inopérants. Les assaillants avaient passé les frontières, parcouru de longues distances avant d’assiéger un site industriel d’une importance exceptionnelle et de prendre en otages tous ses personnels. Dans d’autres pays, l’affaire aurait fait grand bruit politique et des patrons des services, clairement déterminés, auraient été sommés de s’expliquer. En termes de réaction politique, l’on est loin d’un pays comme la Tunisie où les épisodes tra-giques de la mort de deux personnalités de l’opposition sous des balles terroristes sont en train de pousser le gouvernement vers la sortie. En dépit des discours officiels louant l’efficacité des initiatives de réconciliation lancées en direc-tion des islamistes armés, le terrorisme n’est toujours pas mis en échec en Algérie. Droukdel, «émir» depuis une décennie du GSPC puis d’Al Qaîda au Maghreb, court toujours. Il n’est pas en fuite et insaisissable dans le désert, il écume des zones boisées du centre du pays où des forces militaires sont stationnées en nombre depuis de nombreuses années. Ces unités opérationnelles paraissent handicapées par une vacance du ren-seignement, une tâche qui incombe générale-ment aux forces de police ou de gendarmerie. Les pilonnages perpétuels dans certains massifs forestiers ont régulièrement raté leur cible et des groupes armés marquent leur présence à inter-valles réguliers, notamment en Kabylie, où une descente terroriste en pleine ville d’Azeffoun avait coûté la vie à trois policiers le mois dernier. Même après vingt ans de lutte antiterroriste et un savoir-faire sécuritaire supposé, reconnu dans le monde, il convient d’apporter certains correctifs aux dispositifs anti-Droukdel et ses sbires, et de comprendre pourquoi le renseignement a fonc-tionné il y a deux jours à Batna et non à Azeffoun en août dernier.

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

OUARGLA

18°28°20°29°17°24°26°36°

17°28°20°29°16°27°24°36°

Aujourd’hui Demain