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GRATUIT - Numéro 343 - Edition du 22 Avril au 27 Avril Journal israélien en langue française

Israël Actualités n°343

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Toute l'Information en provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 343 - Edition du 22 Avril au 27 Avril Journal israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Directeurs de la publication

Rédacteur en chefAlain SayadaTel: 06 68 17 25 55Israël Actualités est une marque déposée en France

Régie publicitaire exclusiveOméga Editions77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFranceCrédits photoAlain Azria : 06 21 56 22 13Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00

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Commerciaux :Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

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Editeur2SCOM Limited50 Rehov DizengoffTel Aviv

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenude leurs publi-cités. Le journal ne saurait en être responsable.

Israël fête ses 67 ans ! 67ans de fierté

Jeudi 23 Avril 2015, nous fê-terons le 67ème anniversaire de la création de l’Etat d’Is-raël et, à cette occasion, nous allons mettre à l’honneur tous les acteurs de cet événement et tout ceux qui ont contribué à la gloire d’Israël... Ainsi qu’aux 23 200 soldats tombés aux champs d’honneur depuis 1948.

Israël est devenu en 67 ans d’exis-tence un pays haut en couleurs, fier de sa diversité, de son dyna-misme dont le rayonnement est grandement assuré par les com-munautés juives du monde entier et notamment en France. Israël, aujourd’hui plus qu’hier, a besoin du soutien de notre communauté car nous sommes le fer de lance de ce qui se passe dans le monde. Nous sommes les alertes de ce qui pourrait se passer.La montée de l’antisémitisme en France et dans le monde montre qu’Israël doit être sur ses gardes en permanence face à ses ennemis. Plus que jamais, il est important de montrer notre soutien à Israël en participant aux festivités orga-nisées à l’occasion de Yom Haats-maout, comme le gala de Yom qui aura lieu le 22 avril prochain au Casino de Paris Organisé par le KKL, la FOSF, l’OSM sous le haut patronage de son excellence l’Ambassadeur d’Israël en France, Yossi Gal. Il faudra aussi répondre à l’ap-pel du Consistoire de Paris et du Consistoire central, qui nous at-tendent nombreux, à la synagogue de la Victoire. Israël a besoin de sentir la force et la chaleur du soutien de notre communauté qui est aujourd’hui

l’une des plus importantes au monde, après celle des Etats-Unis.

En 67 ans, Israël est passé d’une terre aride à une terre fertile. Sur l’échiquier mondial, l’économie israélienne n’a rien à envier aux autres puissances. Idem dans les domaines technologiques et mili-taires, où les inventeurs israéliens font des merveilles. Israël est le pays où, tous les jours, des inno-vations voient le jour.

C’est cette créativité, ce dyna-misme, cette force vitale, inex-tinguible malgré les embûches et la haine, que le monde nous en-vie. C’est grâce à ces hommes et ces femmes qui ont mis tout leur dévouement au service de l’Etat d’Israël avant et après sa créa-tion que tout cela est possible au-jourd’hui... Nous aussi, nous aurions pu créer en Israël à Jérusalem ou à Tel-Aviv, cette place des grands hommes à l’image de celles qui existent dans différentes métropoles du monde : un endroit où les pionners auraient pu se reposer pour l’éternité. Hertzel, Ben Gourion, Golda Meyer, Moshé Dayan, Benahem Begin, Isthak Shamir, Itshak Ra-bin, Ariel Sharon… Ces vision-naires, ces combattants acharnés qui ont façonné Israël.

Qui n’a jamais entendu parler de toutes les opérations qu’Israël a menées depuis sa création : la guerre d’indépendance, la guerre de Suez, la guerre des Six Jours, la guerre de Kippour, le Raid sur Entebbe et toutes les autres ... Certaines de ces batailles deve-nues mythiques étaient perdues

d’avance. Un tout petit pays, à peine créé, contre des hordes d’en-nemis… Pourtant, Israël s’en est sorti, Israël a vaincu ses ennemis. Israël a su, même dans les heures les plus noires de son histoire, tou-jours garder le cap et retrouver la lumière.

Alors je dis aujourd’hui à ceux

qui sont contre l’Etat d’Israël et a fortiori contre les juifs du monde entier, car on ne peut être contre Israël sans être antisémite, et je pense pouvoir m’exprimer au nom de l’ensemble de la communauté juive de France que nous sommes fiers qu’Israël fête ses 67ans dans l’allégresse pour un avenir en cou-leurs.

Mes amis, profitons de cette oc-casion pour nous réunir, les 22 et 23 avril 2015, pour soutenir nos frères israéliens et leur montrer combien Israël est important pour nous tous et quelle fierté l’Etat hé-breu nous inspire ! Am Israël HaïAlain Sayada

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

À 67 ans, l’Israélien prend sa re-traite. Pour l’économie d’Israël, c’est un nouveau départ: une année de protestation contre la vie chère.

Qui a dit que le « printemps arabe » avait épargné la société israé-lienne ? Si Israël compte 8 mil-lions de sujets, ce sont autant de sujets de mécontentement. À 67 ans, l’économie israélienne entre dans sa phase de maturité ; si les réseaux sociaux ont remplacé les tentes du boulevard Rothschild de Tel Aviv, la contestation contre la vie chère et la médiocrité des ser-vices est la même.

Après être descendu dans la rue (à l’été 2011), l’Israélien conti-nue de protester, mais il change de tactique ; désormais, il boycotte les produits et services qui lui pa-raissent trop chers ou impropres à la consommation. Démonstration, en vrac.

1/ LA PROTESTATION DES CONSOMMATEURS DE MILKYEn octobre dernier, un groupe d’internautes israéliens vivant à Berlin a soulevé une vague d’indi-gnation : ils appelaient leurs com-patriotes à fuir la cherté de la vie en Israël et à venir s’installer dans la capitale allemande, où la vie serait moins chère. Le yoghourt

Milky fut donné en exemple : fa-briqué par le géant israélien de l’agroalimentaire Strauss, le petit pot coûte 4,5 shekels dans un su-permarché israélien (1 euro), soit deux fois plus qu’à Berlin. La « Protestation du Milky » a eu le mérite de relancer le débat sur la cherté des produits alimentaires en Israël, sans pour autant provoquer une baisse durable des prix.

2/ LA PROTESTATION DES SUPPORTERS SPORTIFSLes amateurs de rencontres spor-tives en ont marre de passer pour la vache-à-lait des fédérations de sport, et ils le disent haut et fort. Pour s’offrir le spectacle d’un match de basket dans le cadre de la compétition d’Euroleague à Tel Aviv, l’Israélien doit débour-ser 350 shekels, soit 80 euros ; et encore, c’est le prix des places les moins chers, puisque une place VIP atteint les 1.500 shekels. Pour une rencontre sportive similaire, un ressortissant d’un pays euro-péen paiera en moyenne 10 euros. Désormais, la révolte gronde dans les bancs des supporters.

3/ LA PROTESTATION DES PARENTS À HANOUCCACette année, les traditionnels spec-tacles musicaux de Hanoucca ont déplu aux parents qui ont appelé à les boycotter . Cette fois-ci, il ne s’agissait pas seulement de protes-

ter contre le prix élevé du ticket d’entrée qui avoisine les 170 she-kels par personne (40 euros). Les parents entendaient aussi protester contre des spectacles conçus pour les enfants mais « dépourvus de texte ». La protestation parentale semble avoir porté ses fruits : les ventes de billets ont été en baisse de 20% par rapport à l’an dernier ; et les prix aussi ont fini par baisser.

4/ LA PROTESTATION DES PASSAGERS À BGAAvant de monter dans un avion qui le conduira vers son lieu de vacances, l’Israélien a l’habitu-de de boire un café dans l’un des points de vente de l’aéroport Ben Gourion à Tel Aviv (BGA). Mais pour siroter un expresso en atten-dant son vol, l’Israélien devait se ruiner, tout au moins jusqu’en dé-cembre dernier. La polémique pu-blique autour des prix affichés par les cafés à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv a fini par payer : l’en-seigne Café-Café a remporté l’ap-pel d’offres de l’aéroport, s’enga-geant à respecter le prix maximum fixé par les Autorités portuaires. Désormais, le prix de l’expresso ne dépassera pas les 8 shekels ou 1,80 euro.

5/ LA PROTESTATION DES SKIEURS DU HERMONLe billet d’entrée pour la station de ski du Hermon, située sur le plateau du Golan, a toujours été cher. Ces dernières années, seules les familles les plus aisées pou-vaient se permettre s’adonner aux plaisirs du ski ou de la luge dans un des sites touristiques les plus populaires du pays. Après maintes protestations, le prix d’entrée a fini par diminuer. Au début de l’hiver dernier, le ticket est passé de 49 à 44 shekels. La baisse n’est pas énorme (5 shekels de moins, soit 1 euro), mais la tendance est amorcée.

6/ LA PROTESTATION DES CINÉPHILES HIÉROSOLY-MITAINSL’ouverture du nouveau complexe de cinémas CinemaCity à Jéru-salem a été célébrée l’an dernier avec faste. Or très vite, les ciné-philes de la capitale ont dû dé-chanter : les 19 salles sont restées fermées le samedi. Le maire de la ville se retranche derrière le « statu quo », un compromis poli-tique avec les fractions religieuses qui siègent qui conseil municipal. Les habitants laïcs de la ville ont multiplié les manifestations de rue et ont menacé de boycott, mais en vain : l’affaire a été portée devant la justice qui tranchera.

7/ LA PROTESTATION DES PARENTS QUI ENVOIENT LEURS ENFANTS EN PO-LOGNELes voyages scolaires en Pologne sont une tradition en Israël ; mais une tradition coûteuse pour les parents qui doivent débourser pas moins de 6.000 shekels (1.400 eu-ros) pour permettre à leur enfant de partir sur les traces de la Shoah. Cette année, le gouvernement is-raélien a enfin décidé de mettre fin à ce scandale : il a lancé un appel d’offres pour choisir un nouveau tour-opérateur qui organisera ces voyages. En espérant qu’en ou-vrant à la concurrence le marché des séjours en Pologne, le prix baissera de 30%.

8/ LA PROTESTATION DES SMICARDSSoutenue par les syndicats, la protestation des smicards israé-liens a fini par payer. Après deux années et demie de gel, le salaire minimum a été revalorisé de 8% à compter du 1er avril dernier : il est passé de 4.300 à 4.650 shekels brut par mois, soit 1.100 euros environ pour 43 heures de travail

hebdomadaires. Le patronat et le gouvernement ont même accep-té une hausse échelonnée jusqu’à 5.000 shekels d’ici 2017. En Is-raël, un salarié sur trois doit se contenter du salaire minimum.

9/ LA PROTESTATION DES TOURISTES À EILATLes Israéliens en ont marre de se faire plumer en descendant sur une des plages de la station balnéaire d’Eilat ; depuis longtemps, le prix des glaces, boissons et chaises plastique, sont hors de prix, mais aucune protestation n’avait réus-si à faire baisser les prix. En no-vembre dernier, la municipalité d’Eilat a enfin publié les nouveaux tarifs pour les 23 plages de la ville balnéaire. Les prix baissent de 18% en moyenne ; désormais, un petite bouteille d’eau minérale coûtera 5 shekels et une chaise longue 12 shekels.

10/ LA PROTESTATION DES AGRICULTEURS

Les agriculteurs israéliens en ont marre d’être accusés de la hausse des prix des fruits et légumes ; en fait, c’est la marge des distribu-teurs qui tire les prix au détail vers le haut, alors que le cultivateur couvre difficilement ses coûts. Depuis quelques mois, une asso-ciation de consommateurs prend la défense des agriculteurs et re-lève un nouveau défi : vendre des fruits et légumes à prix coûtant. Cette association à but non lucra-tif organise des ventes directes de l’agriculteur au consommateur, à des prix défiant toute concurrence. Démarrée en janvier dernier dans le centre d’Israël, cette opération de « vente à prix coûtant » devrait s’étendre progressivement à plu-sieurs localités du pays.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Le président israélien Reuven Rivlin a accordé lundi 14 jours supplémentaires au Premier ministre sortant Benjamin Ne-tanyahu pour former un nou-veau gouvernement, a annoncé le chef de l’Etat.

«Je vous donne un délai de 14 jours supplémentaires pour former un gouvernement», a déclaré le président dans des propos retrans-mis par la radio publique à l’issue d’une première période légale de 28 jours au cours de laquelle M. Netanyahu n’est pas parvenu à constituer une majorité.

M. Netanyahu, vainqueur des lé-gislatives du 17 mars, a été dési-gné le 25 mars par M. Rivlin pour tenter de constituer son quatrième gouvernement.

M. Netanyahu a mené depuis lors d’intenses négociations pour constituer une majorité de 67 dé-putés sur 120 autour de son par-ti, le Likoud, première formation dans la nouvelle Knesset avec 30 députés. Mais il n’est pas parvenu à concilier les exigences conflic-tuelles en portefeuilles et en postes clés formulées par ses partenaires potentiels de coalition, les partis nationalistes et religieux, les par-

tis ultra-orthodoxes et un parti de centre droit à vocation sociale.

Le scénario d’un gouvernement d’union nationale réunissant le Li-koud de M. Netanyahu et l’Union sioniste dirigée par le travailliste Isaac Herzog semble désormais lointaine. M. Herzog a déclaré du-rant le week-end que «diriger l’op-position» avait sa «préférence».

Au cas, peu probable selon les commentateurs, où M. Netanyahu échouerait dans les 14 prochains jours, le président devra désigner un autre député pour tenter de me-ner à bien cette tâche.

Le 67ème anniversaire d’Israël : année de toutes les contestations

Netanyahu obtient 14 jours de plus pour former un gouvernement

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Naphtali Benett devrait rede-venir Ministre de l’économie. Les observateurs des relations France-Israël le savent, Benett n’a jamais été trop aimé par les Autorités Françaises qui le trouvent “trop extrêmiste”.

Ayant perdu de sa fougue et des électeurs lors des dernières élec-tions l’ex-Ministre de l’économie devrait pourtant revenir au poste de l’économie.

Il est le rare ministre israélien qui possède vraiment à fond l’expé-rience de la net-économie. Il a eu une belle expérience de fondateur de startup (il a fondé en 1999 une start-up Cyotta spécialisée dans la lutte contre la fraude sur Internet et vendue par la suite).

BIO EXPRESS. Naphtali Benett est un homme d’affaires et mil-lionnaire Israélien qui dirige “Le Foyer Juif”, ainsi que le mouve-ment pro-colonies “Mon Israël”. Il a été en son temps très proche de Benjamin Netanyahou. Il veut “redonner au sionisme religieux la place qui fut la sienne au sein de la société israélienne”. En clair, il s’agit de mettre fin à l’hégémonie des ultra-orthodoxes, séfarades et ashkénazes confondus. Ce qui an-nonce un sacré bras-de-fer tant il est vrai que cette ultra-orthodoxie vise à ne rien lâcher des avantages acquis.

Ses parents émigrèrent en Israël depuis les États-Unis. De Jan-vier 2010 à janvier 2012, Naftali Bennett fut dirigeant du Conseil

de Yesha. Le 6 novembre 2012 il fut élu à la tête du parti La Maison juive avec 67 % des voix aux élec-tions internes.

En 2010, Naftali Bennett et son groupe My Israel ont lancé une vaste initiative de correction de Wikipédia, pour y réviser les ar-ticles présentant selon eux des points de vues trop pro-Palesti-niens. L’initiative comprend des cours d’éditions de Wikipédia, ainsi qu’un concours du “Meilleur éditeur Sioniste”, avec un voyage en mongolfière a la clé.

POPULARITE BENETT. Selon i24News : «Naftali Bennett, à la tête du parti Habayt Hayehudi (le Foyer juif, ndlr) serait à la fois le nouveau chef de la droite israé-lienne et la plus grande menace du leadership du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, selon un sondage du “Panel poli-tique”, diffusé sur la chaîne de la Knesset. Le sondage a mesuré qui représentait le mieux les valeurs de la droite aux yeux des partici-pants. Il s’agissait de choisir entre Netanyahou, Bennett et le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.

39% ont voté pour Bennett, tandis que 28% ont choisi Netanyahou et le reste a opté pour Lieberman. “Bennett est arrivé en deuxième position dans des sondages éva-luant qui serait le plus apte à être Premier ministre”, a déclaré Jé-rémy Saltan, membre du parti du Foyer juif, sur son site officiel».

Netanyahou demande à Benett de rester au Ministère de l’économie

Evénement historique, Le pape François reçoit des responsables de la Conférence des rabbins européens

Le pape François reçoit demain au Vatican des responsables de la Conférence des rabbins eu-ropéens (CER), une première depuis la fondation de cette or-ganisation en 1956, ont annoncé les services du grand rabbin de France, qui fait partie de la dé-légation.

Cet « événement historique », se-lon le grand rabbinat, intervient cinquante ans après la déclara-

tion « Nostra Ætate », le texte du concile Vatican II qui a refondé le dialogue interreligieux, notam-ment judéo-chrétien.

La délégation juive est conduite par le grand rabbin de Moscou, Pinchas Goldshmidt, président de la CER, et son directeur exécutif, Moché Lewin, rabbin au Raincy, près de Paris. A l’issue de cette rencontre, une audience privée est prévue entre le pape et le grand

rabbin de France, Haïm Korsia, précisent les services du chef reli-gieux de la première communauté juive d’Europe (un demi-million de membres), la troisième dans le monde après Israël et les États-Unis.

La CER est l’une des principales voix du judaïsme en Europe. Elle regroupe environ 600 rabbins or-thodoxes dans une quarantaine de pays.

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Les Israéliens ont voté d’une manière qui ne laisse aucun doute, ils ont envoyé à la Knes-set des Députés se réclamant du Judaïsme, de la Sécurité et du Social, en tout 67 Députés. Ils attendent du Premier Ministre qu’ils ont élu qu’il mette en place un Gouvernement repré-sentant ces trois tendances, c’est ce qu’on appelle la Démocratie.

Il s’agit alors d’un Gouvernement de Coalition, l’Assemblée qui est sortie des urnes permet un Gou-vernement homogène qui n’aurait rien à voir avec le Gouvernement précédent totalement ingérable. Les Élus doivent entendre la voix du Peuple, et se plier à sa de-mande, les Élections ont un coût qui est loin d’être négligeable, envisager de mettre en place un Gouvernement d’Union Nationale qui reproduirait le même schéma que le précédent relève de la plus profonde incohérence.

Israël a besoin d’un Gouverne-ment fort afin de répondre aux dé-fis qui se présentent:

• Un Iran Chiite au seuil de l’ob-tention de la bombe, revendiquant la destruction d’Israël.• Un Iran libéré des sanctions qui l’étranglent économiquement qui disposerait alors d’une manne fi-nancière lui permettant de propa-ger le terrorisme à d’autres Pays au delà des 4 Capitales qu’il do-mine actuellement.• Un Iran qui finance le Hamas qui en profite pour reconstruire des tunnels, ainsi que le Hezbollah qui s’équipe outrancièrement de fusées en vue de bombarder Israël ceci en dépit de la mission de la Finul.• Un Iran dont les Gardiens de la Révolution sont aux portes d’Is-raël sur les hauteurs du Golan.

• Un État islamique Sunnite qui

combat les Chiites d’une part dans une « Guerre de Religions » qui les opposent depuis 14 siècles, et qui parallèlement aspire lui aussi à la destruction d’Israël.

• Un anti-Judaïsme recrudescent en Europe plus 40% en 2014 qui incite les Juifs européens à faire leur Alyah. Pour les accueillir un programme de 300.000 logements en 5 ans ne pourra se réaliser qu’en en construisant une partie au delà de la ligne verte.

• Une Europe totalement fago-citée par les Verts et l’extrême gauche qui rêvent d’en finir avec Israël, et qui viennent de relan-cer leur boycott sélectif avec une demande d’étiquetage qui relève des demandes nazies d’affichage de la Judéité sur les personnes et les magasins afin de faciliter le dit boycott. Ceci en dépit de leurs prises de position dénonçant ces actes lors de l’anniversaire de la Shoah qui s’est déroulé la semaine dernière. La France en s’alignant sur l’Europe sera peu crédible lors de son plan « Valls » en 40 points évoqué la semaine dernière pour lutter contre le racisme.

• Une Administration américaine qui voulait imposer très vite un accord avec l’Iran, alors que l’Iran obtiendrait la levée des sanctions sans abandonner ses visées hégé-moniques, menaçant de prendre le contrôle de toute la Région, d’éra-diquer Israël, et de s’en prendre

ensuite à tout l’Occident, Europe et Amérique, qui s’enterrent la tête dans le sable comme l’autruche pensant éviter le danger. Bien heureusement, le Sénat a réagit à travers sa commission mixte 10 Républicains et 9 Démocrates en s’opposant par 19 voix contre 0 à un traité qui ne serait pas ratifié par leur soins. Toutes les Gauches du Monde qui s’opposaient à la visite de Benyamin Netanyahou, n’ont pas fait plier le Premier Mi-nistre qui a lors d’un discours his-torique renversé la donne à propos de l’Iran.

• Une Administration américaine calamiteuse voulant à tout prix marquer son passage par une action, n’ayant pas réussi avec l’Iran, elle va vouloir se venger de Benyamin Netanyahou (l’empê-cheur de tourner en rond) en fai-sant pression sur lui pour relancer des pourparlers avec un terroriste rêvant d’éradiquer Israël.

• Des Juifs ultra-libéraux ayant demandé au Président américain la semaine dernière de lever son véto à l’Onu afin de punir Israël. (Chiche, aussitôt le Congrès blo-quera tout financement de l’ONU qui sera obligée de renvoyer tout son personnel pléthorique en par-ticulier l’UNWRA qui empêche toute intégration des Arabes dont elle s’occupe afin de conserver un foyer de fixation du conflit.)

• Sur le plan intérieur le déman-

tèlement des monopoles, travail de longue haleine permettra en faisant baisser les prix de soula-ger la demande sociale justifiée à laquelle on ne peut répondre en abondant un budget important au risque de déséquilibre financier de plus de 3% ou de baisser la garde au travers de coupes sur le budget sécuritaire.

Ce n’est pas en mettant en place un Gouvernement d’Union Natio-nale totalement ingérable qu’on arrivera à répondre à tous ces dé-fis, ni à calmer l’Administration américaine et l’Europe. Benyamin Netanyahou qui nous a montré ses qualités au cours du discours au Congrès doit renouveler son ex-ploit pour faire lâcher prise sur le front des pourparlers.

Pour se comporter de manière démocratique il doit proposer un Gouvernement représentant les 67 Députés de sa majorité, il donne-ra ainsi une leçon de démocratie à l’Administration américaine et à l’Europe. Lorsque les Électeurs se sont rendus aux urnes, ils ont choisi un programme en rejetant un autre, ce dernier en partie car il avait les faveurs de l’Étranger. il serait opportun d’opposer la casserole du financement illégal de la Gauche à toute demande intempestive de l’Administration américaine.

© Eli LAIK pour www.eu-rope-israel.org/

Coalition ou Union Nationale

Yom Yerouchalaïm célèbre la réunification de la ville de Jéru-salem après la conquête de Jé-rusalem Est par Tsahal au cour de la guerre des 6 jours en 1967. Elle est célébrée à la date hé-braïque du 28 Iyar par les juifs religieux et laïques en Israël et l’ensemble de la diaspora. Lorsque le Mur occidental fut li-béré en 1967, les Juifs du monde entier frissonnèrent d’exalta-tion à la pensée que le Kotel ou mur occidental était de nouveau entre nos mains. Cette célébra-tion est marquée par différentes

manifestations en Israël et dans le monde juif.

Chaque année nous récitons à cette occasion, la prière du Chèhïyanou : «Béni sois-tu Seigneur, notre D-ieu, Maître de l’Univers, qui nous a fait vivre, qui nous a main-tenu en vie et qui nous a permis de vivre cet instant». Puissions-nous assister prochainement à la re-construction du troisième temple de Jérusalem!. Yom Yerouchalaïm le 17 mai 2015.

Yvan Lellouche

Yom Yerouchalaïm

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7L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

L’Organisation Sioniste Mondiale s’enracine dans le paysage communautaire français

Agissant auparavant sous l’égide de l’Agence Juive, l’OSM a pris son indépendance en France depuis 2 ans. Ses missions : promouvoir l’Alyah, l’apprentissage de l’hébreu, et diffuser le sionisme

« Dans toutes les familles au-jourd’hui, l’Etat d’Israël et le sionisme sont des éléments qui s’inscrivent au cœur de l’iden-tité juive. C’est une évolution dont nous nous félicitons », ré-sume Simcha Felber, délégué gé-néral de l’OSM en France. Cet accomplissement, pour l’OSM, est le fruit de deux ans de travail et d’enracinement dans le pay-sage communautaire français. « Certes, la conjoncture, liée à la flambée d’actes antisémites et à la crise économique, ont poussé de nombreux juifs à envisager

l’Alyah comme une solution, re-connaît encore le délégué géné-ral. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs. »

Car, pour lui, comme pour tous ceux qui à l’OSM comme à l’Agence juive oeuvrent dans le but de favoriser l’Alyah et de faire la promotion du sionisme, l’esprit de rapprochement qui anime le tra-vail effectué est aussi fondamen-tal. « Nous travaillions auparavant sous l’égide de l’Agence juive, ex-plique encore Simcha Felder. Au vu des missions qui se dessinaient

au sein du paysage communau-taire français, il a été décidé de sé-parer les champs d’action : charge à l’Agence juive de s’occuper de l’organisation de l’Alyah propre-ment dire. Le bureau français de l’OSM, lui, prend donc en charge toutes les opérations de promo-tion de l’alyah, de l’identité et des éléments sionistes. Au premier rang desquels la langue fait figure de pilier. « Nous avons mis en place nombre de partenariats avec des écoles juives pour qu’elles accueillent des professeurs de langue israéliens » Cette nouvelle

approche linguistique, qui fait la part belle à la diffusion d’éléments culturels, a eu beaucoup de succès. « Les chiffres de l’Alyah, notam-ment chez les jeunes, montrent que nous oeuvrons dans le bon sens », se félicite Simcha Felber.

Désormais bien ancrée dans le réseau associatif et institutionnel juif français, l’OSM poursuit sa mission avec sérénité : « Nos ac-tions, comme les voyages d’études ou préparatoires à une éventuelle Alyah, sont désormais connues et reconnues. Le prochain temps

fort, sera l’organisation d’un grand événement de célébration de Yom Haatsmaout, le 22 avril prochain. » Une cérémonie que la délégation française de l’OSM entend mettre à profit pour faire la preuve de son enracinement communautaire, sans oublier l’esprit de fête !

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Le pape François a condamné lundi tout antisémitisme en Eu-rope, une tendance qu’il a jugée «préoccupante», en exaltant devant les rabbins européens le «dialogue systématique» engagé depuis 50 ans entre chrétiens et juifs.

«Les tendances antisémites et cer-tains actes de haine et de violence sont préoccupants en Europe. Chaque chrétien ne peut qu’être ferme dans la condamnation de toute forme d’antisémitisme», a lancé Jorge Bergoglio qui a ma-nifesté à de nombreuses reprises son amitié pour le judaïsme et les juifs.

Le pape argentin recevait en au-dience les responsables de la Conférence des rabbins européens (CER), une première depuis la fondation de cette organisation en 1956.

Faisant référence au document du Concile Vatican II, «Nostra Ae-tate» qui en 1965 avait exprimé le respect des autres religions dont le judaïsme, en rupture avec des siècles d’antijudaïsme catholique, François a souligné que ce dia-logue progressait «depuis quasi un demi-siècle de manière systéma-tique».

«Juifs et chrétiens ont la responsa-bilité de contribuer à maintenir vi-vant le sens religieux des hommes et de notre société, témoignant de la sainteté de la vie humaine», a-t-il déclaré.

Le pape a rendu un vibrant hom-mage au rabbin de Rome Elio Toaff, «homme de paix et de dia-logue» mort dimanche à Rome, qui avait joué un rôle essentiel dans le rapprochement judéo-chrétien en accueillant dans sa synagogue le pape Jean Paul II en 1986. Les deux hommes avaient développé un rapport d’amitié après cette vi-

site historique.

Le grand rabbin de Moscou Pin-chas Goldshmidt, président de la CER, a souligné devant le pape que les juifs sont aujourd’hui en Europe les «victimes collatérales» d’une offensive anti-musulmane instrumentalisée par les milieux d’extrême droite.

Les juifs sont «comme un homme debout sur des rails, entre deux trains qui arrivent à grande vi-tesse l’un vers l’autre, et qui ne sait pas quel train va le frapper en premier», a-t-il dit dans une méta-phore.

«D’un côté nos synagogues, nos écoles, nos musées, nos personnes âgées et nos jeunes sont attaqués et tués par des immigrants radica-lisés. C’est un train. L’autre train est la réaction de la vieille Europe sécularisée au radicalisme mu-sulman. Au lieu de combattre les radicaux musulmans, la vieille Europe a riposté par une attaque de grande ampleur contre l’islam, interdisant la construction de mi-narets, le port du foulard pour les femmes, cherchant à interdire la viande hallal et la ciconcision», a fait valoir le rabbin de Moscou.

«Les juifs européns sont les vic-times collatérales de cette offen-sive.

L’exemple le plus éclatant est quand Marine Le Pen, leader du Front national, a approuvé une interdiction du port en public de couvre-chefs religieux, incluant la kippa», a-t-il dénoncé.

La CER est l’une des principales voix du judaïsme en Europe et regroupe environ 600 rabbins or-thodoxes dans une quarantaine de pays. Le grand rabbin de France Haïm Korsia était présent dans la délégation.

François Hollande a dialogué avec cinq lycéens de Thiais (Val-de-Marne), dimanche lors de l’émission «Le Supplément» sur Canal+, un échange centré sur le polémiste Dieudonné et les juifs.

Décrétée «priorité» du quinquen-nat, la jeunesse était également au centre des débats dimanche sur Canal+. Suivis une semaine du-rant par la chaîne, qui les montre notamment débattre de l’attentat contre Charlie Hebdo et de la li-berté d’expression, cinq lycéens ont pris place, en fin d’émission, autour du chef de l’État.

Outre les «trucs à régler» comme «le chômage», rapidement éva-

cués en fin de séquence, l’échange a quasi exclusivement tourné au-tour d’un seul thème: les religions, les juifs et Dieudonné, récemment condamné pour apologie d’actes de terrorisme ou encore provoca-tion à la haine raciale.

- Un lycéen: «Doit-on se cacher de rire de Dieudonné?»- M. Hollande: «On doit réfléchir. Ceux qui y vont rient. Mais qu’est-ce qui fait que l’on rit de ça?»- «Parce que c’est marrant...»- «Quand il se déguise en nazi et qu’il dit qu’il faut tuer des juifs,c’est drôle?»- «Ce n’est qu’une blague», ré-torque un des lycéens, tandis qu’un autre avance: «Il se moque

d’Hitler, il ne se moque pas des juifs.»- «S’il se moquait d’Hitler, ce ne serait pas un problème. S’il se moque des juifs qui justement ont échappé aux camps de la mort ou qui sont morts dans ces chambres à gaz, là, c’est une apologie de la haine», recadre le chef de l’État qui rappelle qu’»il n’y a pas eu que le génocide des juifs» et évoque le génocide arménien de 1915.- «Mais on parle plus des juifs», assure une lycéenne.- «On en parle parce qu’il y a eu six millions» de morts.- «Une mort, ça reste une mort.»- «Ce n’est pas pareil. Qu’est-ce que c’était que la Solution finale? De les tuer tous, de les exterminer, de faire qu’il n’en reste plus un, qu’on ne puisse même pas trou-ver leurs cadavres, qu’on élimine une partie de l’humanité. C’est ça qui était en cause. C’est pour cela qu’on soit juif, chrétien, musul-man ou rien du tout, on doit avoir ce respect par rapport à ce qui s’est produit.»

S’ensuit un débat sur l’enseigne-ment de l’histoire des religions à l’école. «Le judaïsme, je ne me souviens plus du tout de mon cours», glisse une lycéenne.

Le pape François condamne la résurgence de l’antisémitisme en Europe

Hollande face à 5 lycéens: un échange centré sur Dieudonné et les juifs

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Le 19 avril 1943, les derniers Juifs du ghetto de Varsovie se soulèvent contre leurs oppresseurs. Sans es-poir de survie, encore moins de victoire, ils vont tenir tête héroï-quement aux soldats et SS alle-mands pendant un mois.

C’est le premier soulèvement d’une ville dans l’Europe nazie et une manifestation éclatante de la capacité de résistance des Juifs. Une tragédie qui est aussi une au-rore.André Larané

Le retour des ghettosQuand, en 1939, les Allemands occupent l’ouest de la Pologne, ils rencontrent sur place des com-munautés juives très importantes, qui représentent en moyenne dix pour cent de la population mais sont concentrées dans les villes où elles ont développé une culture originale. Varsovie, par exemple, compte 380.000 juifs sur 1.300.000 habitants.

La majorité des trois millions de juifs polonais d’avant-guerre parlent et écrivent leyiddish, une langue qui mêle l’allemand et l’hébreu. Ils font du commerce, publient des livres et composent des chansons dans cette langue. Ils éduquent aussi leurs enfants en yiddish, le polonais, le russe et l’allemand étant réservés à l’en-seignement supérieur.

En Pologne comme en Tchécoslo-vaquie et dans tous les autres pays d’Europe centrale et orientale que viendront à occuper les nazis, les Juifs sont progressivement re-groupés dans des quartiers clos sous surveillance policière, des «ghettos» d’un nouveau genre où ils sont amenés à survivre dans l’ignorance de leur avenir.

À l’origine des ghettosLes ghettos du Moyen Âge sont nés du souci des juifs de se regrou-per pour mieux résister aux exac-tions et aux pogroms.

À Fès, au Maroc, en 1438, est éta-bli le premier «mellah» ou quar-tier réservé aux juifs. En invitant les juifs de sa capitale à s’établir dans ce quartier, le souverain veut les soustraire aux violences que leur font subir les musulmans.

Pour les mêmes raisons, en 1516, est établi à Venise le premier quar-tier réservé du monde chrétien. Il se situe sur un terrain proche d’une fonderie, où étaient jetés les déchets de celle-ci. D’où le nom de ghetto donné à ce quartier (du vieil italien«ghettare», jeter). Le mot connaîtra hélas une triste for-tune.

Les nazis avancent le même pré-texte que leurs lointains prédéces-seurs pour créer de nouveaux ghet-tos, quitte à susciter eux-mêmes des pogroms. Dans les faits, leurs ghettos sont un premier pas vers l’élimination des Juifs.

En 1939-1940, encore incertains sur le sort à réserver aux Juifs, les nazis veulent en premier lieu les mettre à l’écart du reste de la population et les briser en tant qu’êtres humains et communauté sociale. Ils veulent aussi, tant qu’à faire, exploiter leur force de travail et les dépouiller de leurs biens.

Les ghettos vont remplir ces fonc-tions avant que le relais ne soit pris par les camps d’extermina-tion, à partir de la fin 1941. On re-cense à la fin de la Seconde Guerre mondiale un millier de ghettos, de la Pologne à la Grèce : les plus pe-tits comptent quelques centaines de personnes, les plus grands des dizaines ou des centaines de mil-liers, comme à Varsovie, le plus grand, ou à Lodz.

Cette «ghettoïsation» ne semble pas avoir été planifiée à Berlin. Elle est le produit d’initiatives lo-cales.

Le ghetto de Varsovie

En novembre 1940, quelques mois à peine après l’invasion alle-mande, les Juifs de la capitale po-lonaise et des environs, au nombre d’environ un demi-million, sont regroupés dans un quartier trans-formé en ghetto et isolé du reste de la ville par des barrières, des murs et des façades aveugles.

Le quartier étant coupé en deux par une artère, les Juifs passent d’un côté à l’autre par une passerelle. Le ghetto occupe 300 hectares, soit une densité d’environ 150.000 habitant/km2 (c’est quatre à cinq fois plus que le maximum observé dans une ville normale).

Les habitants se voient accorder par l’occupant une ration quoti-dienne de 184 calories. C’est dix fois moins que le minimum in-dispensable au maintien en bonne santé et qui plus est, cette nour-riture se présente sous une forme rebutante (pain noir, légumes dé-fraîchis, viandes avariées….).

Autrement dit, pour simplement survivre, les Juifs du ghetto, toutes classes sociales confondues, vont devoir chercher d’autres sources d’approvisionnement et celles-là ne leur seront accessibles que par des petits boulots, des trafics illi-cites ou le marché noir.

Les anciennes élites intellectuelles se déclassent faute d’être utiles à la survie du groupe tandis qu’ac-cèdent au sommet de la hiérarchie sociale les truands et mafieux en tous genres. Ceux-là sont en effet les mieux outillés pour gérer les trafics avec les Allemands et les Polonais de l’extérieur.

Pour faire circuler les objets de valeur et l’argent caché dans les bas de laine, ils organisent des monts-de-piété ou… des cercles de jeux. Troublant paradoxe : ces brutes, en général, soutiennent les mouvements de résistance et ap-portent leur écot aux associations d’entraide.

Les gens qui le peuvent s’em-ploient dans les ateliers du ghet-to. Leurs principaux donneurs d’ordres sont les fournisseurs de l’armée allemande. Pour les soldats de laWehrmacht, ils pro-duisent en particulier des pièces d’habillement.

Au final, on estime que les ha-bitants du ghetto de Varsovie arrivent à une moyenne de 600 calories par jour, ce qui reste glo-balement très insuffisant et en-tretient la disette. Cette situation humiliante et déstabilisante va se prolonger pendant près de dix-huit

mois, jusqu’aux premières dépor-tations. Dix-huit mois pendant les-quels chacun essaie simplement de survivre.

La surpopulation, le manque d’hy-giène, le manque de nourriture et de médicaments, les épidémies et les famines, le froid et la chaleur, les humiliation et brutalités de tous ordres ont raison d’un grand nombre d’habitants du ghetto, faibles, attachés à des principes d’un autre âge ou malchanceux. Beaucoup meurent soit de faim, soit de maladie. À moins que leur chemin ne croise celui d’un SS en vadrouille dans le ghetto qui, sur un caprice, va les battre ou les abattre.

Dans les hôpitaux, les médecins confrontés à un manque cruel de médicaments sont confrontés à de douloureux cas de conscience : vaut-il mieux réserver les médi-caments disponibles aux malades qui ont les plus grandes chances de survie et sacrifier les autres, ou plutôt les répartir de façon équitable jusqu’à épuisement des stocks, avec la quasi-certitude de perdre tous les malades à brève échéance ?…

Malgré ces tragédies – ou à cause d’elles -, les habitants du ghetto entretiennent une vie culturelle intense. C’est, pour beaucoup, une façon de s’accrocher à la vie. La présence de 40 à 50 musiciens de niveau international conduit à la formation d’un orchestre sym-phonique. Il donne en deux ans 50 concerts payants en faisant salle comble, cela malgré le danger qu’il y a à sortir de chez soi ! Notons aussi que le ghetto inclut, outre les synagogues, quatre églises en activité pour quelques milliers de Juifs convertis au christianisme, lesquels n’en sont pas moins per-sécutés par les nazis !

La «Grande Déportation»Comme tous les ghettos, celui de Varsovie est administré par un conseil juif («Judenraat»). Un in-génieur, Adam Czerniakow, a été désigné par la mairie de Varsovie pour le présider. Le 22 juillet 1942, les Allemands lui demandent une liste d’enfants en vue de les trans-férer vers l’Est, dans des camps de travail (c’est le motif officiel).

Il est possible qu’Adam Czernia-kow ait eu des informations sur la vraie nature de ces convois par le biais de Juifs évadés du camp d’extermination de Chelmno. Plus vraisemblablement a-t-il consi-déré qu’envoyer des enfants dans des camps de travail revenait de toute façon à les condamner à

mort. En homme d’honneur, il ne supporte pas de participer à cette infamie et choisit de se suicider. Il laisse une lettre émouvante à ses coreligionnaires pour s’excuser de son geste mais ne fournit aucune information sur ce qu’il aurait pu savoir du sort des futurs déportés.

C’est donc sans Czerniakow que les Allemands entament la «Grande déportation»… Jour après jour, 5.000 à 6.000 personnes sont emmenées à la Umschlagplatz et, de là, transférées en train vers Treblinka. À chaque habitant du ghetto qui s’inscrit pour le pseu-do-camp de travail, les Allemands donnent trois kilos de pain et un pot de confiture. Cela suffit à lever bien des hésitations ! On se dit : «Pourquoi nous donneraient-ils du pain s’ils voulaient nous mas-sacrer ?».

Le 12 septembre 1942, quand cette première déportation s’achève, il ne reste que 60.000 survivants dans un ghetto dont la surface a été drastiquement réduite par les Allemands.Compromissions à Lodz

Lodz, troisième ville de Pologne, n’a pas été, comme Varsovie et Cracovie, enclavée dans le «Gou-vernement général», entité terri-toriale destinée par les nazis au regroupement des Polonais, mais annexée au Grand Reich.

Sa communauté juive est donc, à titre transitoire, enfermée dans un ghetto hermétique. Dans les faits, celui-ci va perdurer jusqu’en août 1944, soit plus longtemps qu’au-cun autre, du fait de l’installation en son sein d’importantes indus-tries textiles.

Ce complexe industriel résulte de la coopération entre le président du conseil juif du ghetto et le com-mandant allemand de la place. Le-dit président, un sioniste octogé-naire du nom de Rumkovski, voit dans sa fonction la consécration de sa vie. Insensé, il rêve de consti-tuer à Lodz, avec la bienveillance des Allemands, un mini-État juif dont il serait le chef. Ainsi pousse-t-il la folie jusqu’à faire imprimer des timbres à son effigie.

Plus gravement, il coopère avec les Allemands lorsque ceux-ci entament les déportations et ré-clament les enfants ! Dans une proclamation au ton déchirant, il explique à ses coreligionnaires que les livrer est sans doute la moins mauvaise façon de préser-ver l’avenir. Mais ses compromis-sions ne servent à rien : tous les survivants du ghetto de Lodz, lui

19 avril : l’Insurrection du Ghetto de Varsovie

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

19 avril : l’Insurrection du Ghetto de Varsovie ... Suite

compris, sont déportés dans les camps d’extermination.

La révolteLe 18 janvier 1943, au plus fort de la Seconde Guerre mondiale, tan-dis que laWehrmacht est prise au piège à Stalingrad, les Allemands entament une deuxième«Aktion» (déportation). Mais cette fois, les ultimes survivants du ghetto de Varsovie n’ont plus guère de doute sur le sort qui les attend…

Parmi eux figurent une centaine de responsables de mouvements de jeunesse. Ces jeunes gens ont travaillé dans des fermes jusqu’en novembre 1942 avant d’être re-conduits au ghetto par les Alle-mands. Ils n’ont pas connu les famines et les tourments des deux premières années du ghetto et ont conservé leur énergie intacte. Ils organisent immédiatement la ré-sistance. Ils s’enfuient, se cachent et ripostent aux tentatives alle-mandes tant bien que mal, avec les pauvres armes dont ils disposent.

Ces résistants déploient une éner-gie phénoménale pour aménager des caches souterraines et des bunkersde fortune sous les habi-tations. Ils espèrent de la sorte se donner les moyens de résister plu-sieurs mois aux Allemands.

Le 19 avril 1943, quand 850 sol-dats allemands pénètrent en force dans le ghetto pour liquider ce-lui-ci, les résistants les attendent de pied ferme, barricadés dans leurs bunkers et leurs caves.

Au nombre de 3.000 environ, ils sont regroupés principalement

dans l’Organisation des Com-battants Juifs, commandée par le jeune Mordechai Anilewicz, et dans l’Union Juive Armée de Pawel Frenkiel. 600 seulement disposent d’armes à feu. Aucun n’a de formation militaire.

Les hommes d’Anilewicz se cachent dans tout le ghetto cepen-dant que ceux de Frenkiel tentent d’arrêter les Allemands à l’entrée du quartier.

Le général SS Jürgen Stroop, qui dirige l’opération, est pris de court par la rébellion. Il fait venir 2000 hommes et des chars en renfort. Dès lors, les Allemands vont in-cendier systématiquement les im-meubles et propulser du gaz dans les souterrains pour en déloger les résistants, immeuble par im-meuble, cave par cave. Ces der-niers, malgré le déluge de moyens déployé par l’ennemi, vont tenir pendant un mois.

6.000 Juifs trouvent la mort dans les combats ou se suicident (c’est le cas de Mordechai Alinewicz, le 8 mai 1943), 7.000 sont fusil-lés sur place. Les autres sont dé-portés. Une poignée de miraculés vont échapper à la mort en s’en-fuyant par les égoûts. Parmi eux, Marek Edelman. Il va rejoindre la résistance non-communiste et va mettre un point d’honneur à de-meurer en Pologne après la chute du nazisme, poursuivant la lutte contre toutes les oppressions. Il meurt couvert d’honneurs le 2 oc-tobre 2009, à 90 ans.

Le ghetto est rasé sitôt l’insur-rection écrasée. Cette absolue tragédie va devenir pour les Juifs et les adversaires du nazisme le symbole de l’esprit de résistance et du renouveau. Ainsi le chance-lier allemand Willy Brandt va-t-il

s’agenouiller devant le Mémorial du résistant juif du ghetto le 7 dé-cembre 1970 dans un émouvant geste de contrition.

Des héros ordinairesLe chef du soulèvement, Mordechai Anilewicz, est un jeune Juif ordinaire, fils d’une poisson-nière, à l’opposé des héros de ci-néma. Comme les autres insurgés, il n’a aucune formation ni aucune prédisposition pour l’action mi-litaire. Rien, dans son enfance, ne laisse entrevoir de prédisposi-tions à l’héroïsme. Rien sinon la conscience du bien et du mal, du devoir et de la lâcheté.

Le 23 avril 1943, il écrit dans une dernière lettre :«Les Allemands ont fui par deux fois du ghetto. L’une de nos com-pagnies a résisté 40 minutes et une autre s’est battue pendant plus de six heures… Nos pertes en vies humaines sont faibles et ceci est également une réussite…

Grâce à notre radio, nous avons entendu une merveilleuse émis-sion relatant notre lutte. Le fait que l’on parle de nous hors du ghetto nous donne du courage.

Soyez en paix, mes amis de l’ex-térieur ! Peut-être serons-nous témoins d’un miracle et nous re-verrons-nous un jour. J’en doute ! J’en doute fort !

Le rêve de ma vie s’est réalisé. L’auto-défense du ghetto est une réalité. La résistance juive armée et la vengeance se matérialisent. Je suis témoin du merveilleux combat des héros juifs…» (source : Yad Vashem, Jérusalem)

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

AP : seuls 1 à 2 millions de juifs sont morts durant la Shoah

L’autorité palestinienne (AP) a « célébré » le jour du souve-nir de la Shoah en Israël (Yom HaShoah) en niant sa portée, a révélé dimanche Palestinian Media Watch, affirmant qu’à la place de six millions de juifs tués par les nazis, il y en avait seule-ment entre un et deux millions.

« Les estimations concernant le nombre de victimes de l’Holo-causte différent, » dit un article du chroniqueur Omar Hilmi Al-Ghoul pour le journal officiel de l’AP, le Al-Hayat Al-Jadida. « Les

partisans du mouvement sioniste ont exagéré le nombre de vic-times affirmant qu’il s’élève à six millions, tandis que d’autres, les chercheurs impartiaux, ont estimé qu’il y avait entre un et deux mil-lions de victimes juives. »

« Peu importe le nombre, au bout du compte il y a eu une catastrophe qui a nui aux juifs en Europe, en raison de questions concernant les relations entre les nations euro-péennes et les juifs vivant parmi elles, » a-t-il poursuivi.

Il a ensuite accusé les « sionistes » d’avoir orchestré la Shoah afin d’établir l’état d’Israël.

« Le mouvement sioniste voulait atteindre une série d’objectifs : d’abord prendre avantage et utili-ser cet Holocauste pour faire chan-ter les états européens financière-ment et politiquement pour qu’ils soutiennent le projet colonialiste sioniste, » a-t-il dit. « Deuxiè-mement, pour intimider les juifs pour qu’ils immigrent dans l’état d’Israël nettoyé ethniquement, qui était alors dans les étapes prépara-toires de son établissement. »

« Troisièmement, pour accroître la souffrance et les abus contre les juifs afin de profiter de la compas-sion du monde à leur égard. »

Les responsables de l’autorité pa-lestinienne ont publiquement nié la Shoah comme une question de principe. Le « président » Mah-moud Abbas a écrit sa « thèse de doctorat » sur le sujet, un texte négationniste utilisé maintenant comme thèse officielle dans les écoles de l’AP.

L’État islamique vient de pu-blier une nouvelle vidéo où sont exécutés à nouveau des chré-tiens, cette fois pour avoir refu-sé de s’acquitter de la jizya – le tribut exigé des chrétiens selon le Coran 9:29 afin de vivre sous l’Islam en tant que chrétiens.

Deux scènes apparaissent dans la vidéo d’une durée de 29 mi-nutes.

La première scène se compose d’un groupe d’Ethiopiens chré-tiens tout de noir vêtu, avec les membres de l’État islamiques ar-més et masqués debout derrière eux. Selon la vidéo, cette scène se déroule dans le territoire de Fezzan en Libye. Les captifs éthiopiens sont appelés « Les ressortissants de la croix, parmi les ressortis-sants de l’Eglise éthiopienne. »

La seconde scène montre des éthiopiens chrétiens vêtus d’uni-formes oranges sur les rives du Barqa – la même région de Li-bye où les 21 chrétiens égyptiens auraient été décapités avant. Le même narrateur masqué apparaît parlant de la « bataille entre la vé-rité et le mensonge » et le refus de ces chrétiens de payer la Jizya

La scène suivante montre 16 chrétiens du Fezzan en cours d’exécution par armes à feu et 12 chrétiens du Barqa en train d’être décapités.

D’autres scènes montrent le nar-rateur faisant référence aux fatwas du juriste médiéval Ibn Taymiyya qui proclament tous les chrétiens

« infidèles. »

Abu Malik ibn Ans al-Nashwan, apparemment l’un des respon-sables de groupes, apparaît éga-lement, déclarant que «Le traite-ment des chrétiens sous l’autorité de l’État islamique est en accord avec la charia d’Allah [loi isla-mique]. La Jizya [Tribut] est im-posée à ceux qui acceptent, et la guerre à ceux qui résistent. «

Les chrétiens sont accusés de la mort des musulmans à travers le monde mais sont autorisés à vivre en paix dans le califat islamique s’ils acceptent la Charia et s’ac-quittent de la Jizya.

Il a ajouté que l’État islamique avait invité les chrétiens de Raqqa, en Syrie à embrasser l’Islam, mais qu’ils ont refusé. Alors l’Etat Is-lamique a exigé d’eux le paiement de la Jizya et ayant accepté, ils ont été autorisés à vivre. Vient ensuite une scène représentant des chré-tiens à Raqqa – selon les alléga-tions de la vidéo – disant combien la vie est « pacifique » sous l’État islamique, et que le califat ne les oblige pas à faire autre chose que payer la Jizya.

La vidéo montre d’autres scènes et d’autres villes sous juridiction de l’Etat Islamique, avec des photos d’églises dans Ninive et Mossoul en Irak en train d’être détruites soi-disant parce que les chrétiens de cette endroit, ont refusé de payer la Jizya.

Traduction Europe Israël© Copyright Europe Israël

L’État islamique exécute des chrétiens éthiopiens refusant de s’acquitter de la

Jizya, ou ‘Tribut’

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13L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Le guide suprême iranien, l’aya-tollah Ali Khamenei, a appelé dimanche les forces armées du pays à renforcer « leur prépara-tion », dénonçant une déclara-tion américaine selon laquelle « l’option militaire » contre l’Iran restait intacte.

« Toutes les forces, (…) l’armée, les Gardiens de la révolution, doivent augmenter leurs prépa-rations militaires et défensives jour après jour », a déclaré M. Khamenei devant un parterre de militaires, ajoutant qu’il s’agissait

d’une « directive officielle ».

« Après un certain silence, un de leurs responsables a de nouveau parlé des options sur la table. D’un côté, ils bluffent et de l’autre, ils demandent que la République is-lamique arrête ses progrès défen-sifs. Nous n’accepterons jamais de telles paroles stupides », a déclaré le numéro un iranien.

Il a également dénoncé ceux qui « avec insolence menacent militai-rement » l’Iran.

Le chef d’état-major inter-armées américain Martin Dempsey avait déclaré vendredi que « l’option militaire » pour empêcher le cas échéant les Iraniens d’avoir la bombe nucléaire était « intacte ».

M. Khamenei a néanmoins souli-gné que « malgré le renforcement de ces capacités défensives et mi-litaires, la République islamique ne sera jamais une menace pour les pays de la région et ses voisins ».

« Mais en cas d’agression, nous nous défendrons avec force », a-t-il dit.

Il a notamment affirmé que les capacités de l’Iran « en matière balistique et de drone » devaient être renforcées, sans entrer dans les détails.

Les Etats-Unis, leurs alliés euro-péens et Israël critiquent réguliè-rement le programme balistique et de drone de l’Iran, qui a été largement développé ces dernières années.

Iran: Khamenei appelle les forces armées à renforcer « leur préparation »

Moscou vient de décider de lever l’interdiction de livrer à l’Iran des systèmes anti-missiles S-300. Le président russe Vladimir Poutine estime que cette déci-sion est justifiée par la conclu-sion d’un accord-cadre le 2 avril entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.

L’ayatollah Khamenei a également répété que l’Iran ne « cherchait pas à avoir la bombe atomique ».

Les négociations pour rédiger le texte d’un accord final d’ici la date butoir de fin juin doivent com-mencer mercredi entre l’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).

Samedi, Barack Obama s’est dit ouvert à la demande de l’Iran de lever « immédiatement » toutes les sanctions économiques dont le pays est l’objet.

Le président amériain a dit laisser la porte ouverte à des « négocia-tions créatives » en réponse à la demande de Téhéran que les sanc-tions dont il est l’objet soit levé

immédiatement, bien que l’accord initial sur le programme nucléaire iranien prévoit que les sanctions soient levés progressivement.

Les Iraniens ont affirmé être prêt à reprendre l’enrichissement nu-cléaire « sans aucune limitation », si les sanctions étaient totalement et immédiatement levées à la fin des négociations.

Par ailleurs, un haut responsable militaire iranien a déclaré que l’Iran n’autorisera jamais des inspections de ses sites militaires dans un cadre d’un futur accord sur son programme nucléaire.

« Non seulement, nous ne permet-trons pas aux étrangers d’inspecter nos sites militaires (…), tous nos secrets sont là. Même en parler est une humiliation nationale », a déclaré le général Hossein Salami, le numéro deux des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien, selon site officiel sepahahnews.com.

Début des négociations mercredi

La ministre des Affaires étran-gères australienne se rend à Téhéran samedi pour une visite historique

A quelques heures de la visite his-torique de la ministre des Affaires étrangères australienne en Iran samedi, plusieurs groupes juifs et sionistes ont déclaré qu’ils espé-raient qu’elle profiterait du voyage pour clarifier l’opposition de l’Oc-cident au soutien au terrorisme et à la rhétorique antisémite de Téhé-ran, a rapporté vendredi le Times of Israel.

Les organisations sionistes ne se sont cependant pas opposées à cette visite, même si certains ob-servateurs craignent que la valeur symbolique de la visite soit d’ac-cueillir le nouveau régime iranien dans la « famille des nations ».

Connue pour ses positions pro-is-raéliennes, Bishop sera la deu-xième haute fonctionnaire oc-cidentale à se rendre en Iran au cours des dernières années, et la première ministre australienne de-puis plus d’une décennie.

Au cours son voyage, Bishop dis-cutera de l’accord sur le nucléaire, des efforts communs pour vaincre le groupe terroriste Etat islamique, et les questions bilatérales telles que le retour des Iraniens qui de-mandent l’asile en Australie.

Bishop a « un certain nombre de questions bilatérales et multilaté-rales à aborder avec le gouverne-ment iranien », a déclaré au Times of Israel l’ambassadeur australien à Tel-Aviv, Dave Sharma, notam-ment la question du nucléaire.

Le président de la Fédération sio-niste de l’Australie, Danny Lamm, s’est montré plutôt confiant en Bi-shop. « Julie Bishop est une fer-vente partisane de l’Etat d’Israël et je n’ai aucun doute sur ses déci-sions, qui prendront en considéra-tion Israël et son peuple ».

i24news

Julie Bishop, fervente partisane de l’Etat d’Israël se rend en Iran pour

aborder la question du nucléaire

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Soixante-dix ans après la libéra-tion des camps de concentration, le procès de l’ancien comptable d’Auschwitz s’ouvre mardi à Lunebourg, dans le nord de l’Allemagne, et pourrait être le dernier d’un ancien nazi.

Devant l’affluence médiatique et le nombre de parties civiles - 67 rescapés et descendants de vic-times défendus par 14 avocats -, l’audience se tiendra dans un bâ-timent loué pour l’occasion, et se poursuivra au moins jusqu’au 29 juillet.

Oskar Gröning, veuf de 93 ans qui se déplace avec difficulté, com-paraît à partir de 09H30 locales (07H30 GMT) pour «complicité de 300.000 meurtres aggravés». Il prendra la parole peu après l’ou-verture des débats, selon son avo-cat Hans Holtermann.

On l’accuse d’avoir contribué à la mort dans les chambres à gaz de 300.000 Juifs hongrois dépor-tés entre mai et juillet 1944 vers le camp d’Auschwitz, en Pologne occupée, devenu le symbole mon-dial de la Shoah.

Il encourt à ce titre 3 à 15 ans de prison, bien que certaines parties civiles aient fait connaître leur préférence pour une peine plus adaptée à son âge, comme des «travaux d’intérêt général pour ra-conter son passé dans lesécoles».

Son procès est le dernier prévu d’un ancien nazi. Une douzaine d’enquêtes préliminaires sont en cours en Allemagne mais leurs chances d’aboutir sont compro-

mises par l’âge des suspects.

Marges de manoeuvreAu delà de son sort, l’enjeu «est de fixer une norme juridique, qui est aussi morale et politique: qu’est-ce qui est permis et qu’est-ce qui est interdit ?», estime l’historien Andreas Sander, du musée de la Topographie de la Terreur à Ber-lin.

Pour la justice allemande, accusée d’avoir faiblement sanctionné les criminels nazis, il s’agit de réflé-chir aux «marges de manoeuvre» que conservaient les agents d’un régime totalitaire, analyse l’histo-rien.

«Ce que j’espère entendre, c’est qu’avoir contribué à une machine de mort (...) est un crime. Ainsi, à l’avenir, plus personne ne pour-ra faire ce qu’il a fait en se pré-tendant innocent», confie Hedy Bohm, survivante d’Auschwitz venue de Toronto, au Canada.

Engagé dans les Waffen SS en 1941, transféré dans l’adminis-tration d’Auschwitz en 1942, Gröning jure n’avoir «jamais don-né une gifle» à quiconque. L’ac-cusation ne lui reproche d’ailleurs aucune violence directe, mais le dépeint en «rouage» de l’extermi-nation.

On lui reproche d’avoir trié les devises des déportés pour les en-voyer à Berlin et d’avoir assisté au moins une fois à la «sélection» séparant, à l’entrée du camp, les déportés jugés aptes au travail de ceux qui étaient immédiatement tués.

Combattre le négationnismeEn «gardant les bagages» du pré-cédent convoi pour les soustraire aux yeux des nouveaux arrivants, le jeune sergent a évité un mou-vement de panique et sciemment favorisé une mise à mort sans heurts, affirme le parquet.

Son procès illustre la sévérité accrue de la justice allemande à l’égard des anciens nazis, depuis la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, ancien gardien de So-bibor, à cinq ans de prison. Une condamnation basée sur sa seule fonction au sein du camp, sans preuve d’actes criminels précis.

Prononcé à Munich (sud), ce ver-dict a relancé une cinquantaine de procédures contre des gardiens qui n’avaient jamais été inquiétés. Gröning, témoin dans trois pro-cès, avait lui-même bénéficié d’un non-lieu en 1985.

Revenu vivre en Allemagne après la guerre, l’ancien comptable ne s’est jamais caché. Avant d’être rattrapé par la justice, il a même longuement raconté dans la presse et à la télévision son passé à Auschwitz, expliquant vouloir «combattre le négationnisme».

Quelque 1,1 million de per-sonnes, dont environ un mil-lion de juifs d’Europe, ont péri entre 1940 et 1945 dans le camp d’Auschwitz-Birkenau.

Le 27 janvier, les dirigeants du monde entier ont marqué avec quelque 300 derniers survivants le 70e anniversaire de sa libération par l’Armée soviétique.

Le procès de l’ancien comptable d’Auschwitz s’ouvre en Allemagne

Le ministère polonais des Af-faires étrangères a convoqué dimanche l’ambassadeur amé-ricain à Varsovie, pour protester contre les propos du chef du FBI James Comey qui a chargé la Pologne d’une part de responsa-bilité pour l’Holocauste.

La Pologne a réagi ainsi à un ar-ticle paru la semaine dernière dans le Washington Post, dans lequel James Comey a estimé que «dans leur tête, les assassins et leurs complices d’Allemagne, de Po-logne, de Hongrie et de beaucoup, beaucoup d’autres endroits n’ont rien fait de mauvais. Ils étaient convaincus d’avoir fait ce qui était juste, ce qu’il fallait faire».

L’ambassadeur Stephen Mull de-vait s’y voir remettre «une note de protestation et un appel à pré-senter ses excuses», selon les an-nonces sur Twitter du porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, Marcin Wojciechows-ki.

Le président polonais Bronislaw Komorowski a déploré pour sa part «le manque de connaissance historique et probablement une dose importante d’aversion per-sonnelle» du chef du FBI.

«Cela nécessite une réaction de l’Etat polonais (...) Ce sont des propos qui insultent non seule-ment la Pologne, mais surtout ces milliers de Polonais qui ont appor-té leur soutien aux Juifs» pendant la Seconde guerre mondiale, a-t-il dit.

A l’issue de la rencontre avec

un vice-ministre polonais des Affaires étrangères dimanche après-midi, l’ambassadeur Mull a fait une déclaration, en polonais, aux journalistes sur place.

«J’ai assuré que l’opinion selon la-quelle la Pologne est responsable de manière quelle qu’elle soit pour l’Holocauste n’est pas la position des Etats-Unis. L’Allemagne na-zie porte elle seule cette responsa-bilité», a-t-il déclaré.

«J’ai désormais beaucoup de tra-vail devant moi pour remettre les choses à leur place dans cette si-tuation», a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, lors des cérémonies du 72e anniversaire de l’insurrection du Ghetto de Varso-vie, l’ambassadeur Mull a déploré les propos de M. Comey.

«Suggérer, de quelque manière que ce soit, que la Pologne ou un tout autre pays, mise à part l’Alle-magne nazie, soit responsable de l’Holocauste, est une erreur. C’est nuisible et insultant», a-t-il décla-ré.

Six millions de citoyens polonais, dont la moitié juifs, ont trouvé la mort pendant la Seconde guerre mondiale. L’Allemagne nazie a aussi exterminé des millions de juifs européens dans des camps de la mort qu’elle avait installés en Pologne occupée.

Selon des historiens, de nombreux Polonais ont dénoncé aux Alle-mands, voire tué, des voisins juifs, mais beaucoup d’autres en ont aidé, souvent au péril de leur vie.

Propos du chef du FBI sur l’Holocauste: Varsovie convoque l’ambassadeur américain

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Le ministre allemand des Af-faires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a mis en garde di-manche contre l’antisémitisme et la xénophobie en Allemagne, lors d’une cérémonie marquant les 70 ans de la libération du camp de concentration de Sach-senhausen.

«Voulons-nous vivre dans un pays dans lequel l’antisémitisme et l’exclusion sont toujours pré-sents? Où des foyers pour deman-deurs d’asile sont incendiés? Où un jeune homme est frappé dans le métro berlinois parce qu’il est juif?», a déclaré le ministre, dans une allusion à l’actualité alle-mande, selon le texte de son dis-cours transmis à l’AFP.

La responsabilité de l’Allemagne après les crimes nazis implique de «s’élever contre l’injustice, contre toute forme de xénophobie et de discrimination», a-t-il affirmé, devant des survivants de l’Holo-causte, dansl’enceinte de l’ancien camp, au nord de Berlin.

Plusieurs foyers de réfugiés ont été attaqués dans le pays, comme récemment à Tröglitz (est). L’Al-lemagne a aussi vu ces derniers mois plusieurs milliers de per-sonnes hostiles à l’islam et aux ré-fugiés descendre dans la rue, em-menées notamment à Dresde (est) par le mouvement islamophobe Pegida.

«Ce n’est pas le pays ouvert que veut la majorité des Allemands», a martelé M. Steinmeier.

Le camp de Sachsenhausen, construit en 1936 alors que Hitler célébrait les jeux olympiques, «fi-gure la monstruosité d’un régime qui a institutionnalisé l’horreur», selon le chef de la diplomatie al-lemande.

Entre 1936 et 1945, quelque 200.000 personnes de 40 pays y ont été détenues.

Lors de la libération du camp, les 22 et 23 avril 1945, par des sol-dats soviétiques et polonais, il ne

restait que «3.000 prisonniers, dé-charnés, malades, au bout de leurs forces», a rappelé le ministre.

«Les crimes nazis sont sans pareil (...) Les millions de juifs d’Europe tués (...) Les meurtres et persécu-tions des Roms et des Sinti, des homosexuels, des handicapés, des militants politiques, de ceux qui pensaient autrement, qui étaient autrement, qui priaient autrement, qui agissaient autrement que ce que les nationaux-socialistes leurs dictaient», a-t-il poursuivi.

Après ces horreurs, «cela semble vraiment un miracle que l’Alle-magne et Israël soient unis au-jourd’hui dans une profonde ami-tié», a-t-il dit.

La ministre de l’Éducation, Jo-hanna Wanka, a participé de son côté à la cérémonie commémorant la libération du camp de Ravens-brück, également au nord de Ber-lin. Ouvert en mai 1939, le camp a été libéré le 30 avril 1945 par les Soviétiques. 25.000 femmes et 2.500 hommes y ont péri.

Steinmeier met en garde contre l’antisémitisme et le racisme en Allemagne Moscou vient de décider de lever

l’interdiction de livrer à l’Iran des systèmes anti-missiles S-300. Le président russe Vladimir Poutine estime que cette déci-sion est justifiée par la conclu-sion d’un accord-cadre le 2 avril entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.

L’ayatollah Khamenei a également répété que l’Iran ne « cherchait pas à avoir la bombe atomique ».

Les négociations pour rédiger le texte d’un accord final d’ici la date butoir de fin juin doivent com-mencer mercredi entre l’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).

Samedi, Barack Obama s’est dit ouvert à la demande de l’Iran de lever « immédiatement » toutes les sanctions économiques dont le pays est l’objet.

Le président amériain a dit laisser la porte ouverte à des « négocia-tions créatives » en réponse à la demande de Téhéran que les sanc-tions dont il est l’objet soit levé

immédiatement, bien que l’accord initial sur le programme nucléaire iranien prévoit que les sanctions soient levés progressivement.

Les Iraniens ont affirmé être prêt à reprendre l’enrichissement nu-cléaire « sans aucune limitation », si les sanctions étaient totalement et immédiatement levées à la fin des négociations.

Par ailleurs, un haut responsable militaire iranien a déclaré que l’Iran n’autorisera jamais des inspections de ses sites militaires dans un cadre d’un futur accord sur son programme nucléaire.

« Non seulement, nous ne permet-trons pas aux étrangers d’inspecter nos sites militaires (…), tous nos secrets sont là. Même en parler est une humiliation nationale », a déclaré le général Hossein Salami, le numéro deux des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien, selon site officiel sepahahnews.com.

Début des négociations mercredi

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Un Egyptien a été condamné di-manche à la prison à vie pour es-pionnage au profit d’Israël dans le nord de la péninsule du Sinaï, théâtre d’une insurrection jiha-diste, ont indiqué des respon-sables judiciaires.

Ses deux complices, deux Israé-liens dont un militaire, ont été condamnés par contumace à la prison à vie, qui se traduit en Egypte par 25 années derrière les barreaux, ont précisé les respon-sables.

Le verdict a été rendu par une cour criminelle dans le nord du Sinaï, selon les responsables du tribunal.

Le condamné égyptien, Salamah Mohamed Souleimane, aurait reçu de l’argent ainsi qu’une maison en Israël pour communiquer à ses interlocuteurs des informations concernant l’armée égyptienne et des jihadistes qui ont fait du nord du Sinaï leur bastion, selon les res-ponsables.

M. Souleimane s’est rendu cinq fois en Israël à partir de 2011 pour définir les contours de sa mission, qui «portait atteinte aux intérêts nationaux de l’Egypte», selon l’acte d’accusation.

Ce type de procès est relativement courant en Egypte. En mars, un Egyptien a été condamné à la pri-son à vie et une Egyptienne à 15 ans de prison pour des accusations similaires. Leurs complices israé-liens ont également été condamnés par contumace à la prison à vie.

Profitant de l’anarchie et du chaos qui ont suivi la révolte qui chas-sa Hosni Moubarak du pouvoir en 2011, des jihadistes ont réussi à étendre leur influence dans le nord de la péninsule du Sinaï, qui jouxte Israël et la bande de Gaza palestinienne.

Le principal groupe jihadiste égyptien, Ansar Beït al-Maqdess, est d’ailleurs apparu en 2011 avec comme objectif revendiqué de s’en prendre à l’Etat hébreu et d’empêcher la coopération égyp-to-israélienne, deux pays liés par un traité de paix.

Mais depuis la destitution par l’ar-mée du président islamiste Mo-hamed Morsi en 2013, le groupe, qui a récemment fait allégeance à l’organisation Etat Islamique, s’en prend essentiellement aux forces de sécurité dans le Sinaï, disant agir en représailles à la san-glante répression lancée contre les pro-Morsi par le pouvoir en place.

Un Egyptien condamné à la prison à vie pour espionnage

au profit d’IsraëlPourquoi ce jour est il différent des autres jours?Cette question, nous nous la sommes posées lors de la soirée du Seder de Pessah.Nous avons alors raconté à nos enfants comment après avoir été esclaves, nous avons été libérés.De génération en génération nous le répétons afin de ne jamais ou-blier.Le Yom A Shoa est aussi un jour pas comme les autres !Partout dans le monde, les com-munautés juives se sont recueilliesCe n’est qu’après des années de si-lence et de torpeur que des resca-pés de la plus grande catastrophe humaine, orchestrée par des « Hommes» contre des « Hommes», ont parlé et raconté.Au fur et à mesure de leurs récits, l’horreur que l’on savait indes-criptible était livrée à l’Humanité toute entière.Les images sortaient et les témoins parlaient.Ils l’ont fait car le silence devenait trop pesant.Ils ont raconté car le regard des autres et les questions sans ré-ponses ne pouvaient plus conti-nuer à hanter les mémoires et les fantasmes.Ils ont parlé car ils en avaient be-soin car déjà l’amnésie commen-çait à toucher les esprits.Ils devaient cela à ceux et celles qui avaient été gazés !Ils devaient parler car le peuple juif avait besoin de savoir !Ils devaient raconter pour leurs enfants, pour nos enfants.Pendant des dizaines d’années ils n’avaient osé le faire.Certains avaient même honte d’avoir survécu.Ils étaient les témoins vivant et gê-

nant de la bassesse humaine.Ils révélaient ce côté sombre de l’humanité.L’Homme avait été faible, traître, jaloux,délateur, menteur, collabo-rateur, bourreau et meurtrier. Une bête immonde !Ils craignaient tant qu’on ne les croit pas ! Comment faire admettre qu’au 20 eme siècle, 6 millions de juifs, hommes, femmes et enfants, avaient été exterminés dans le si-lence et par haine ?Au lendemain de la guerre, le monde découvrait l’horreur et hé-ritait alors de ceux qui avaient sur-vécu et qui resteraient, à jamais, les témoins de sa bestialité.Les juifs vivants devenaient in-consciemment et malgré eux des témoins gênant.Pendant des dizaines d’années leur histoire a été racontée par d’autres jusqu’au jour ou ils ont décidé de nous la raconter.Ils ont alors parlé de ceux qui les avaient abandonné et trahi mais aussi de ceux, trop peu nombreux, qui les avaient secouru.Ils ont raconté Leur Histoire, Notre Histoire !Grâce à eux des noms et des vi-sages ont été rendus à ces numé-ros partis en fumée.Aujourd’hui, ils sont encore quelques uns à pouvoir nous trans-mettre la vérité et nous devenons ainsi les héritiers et descendants de ceux qui ne sont plus et que beaucoup aimeraient oublier.Nous sommes les porteurs de cette flamme que nous devons entrete-nir et ne jamais laisser s’éteindre au nom du passé mais aussi par vi-gilance face aux négationnistes et antisémites d aujourd’hui.

Face à ceux qui nient la Shoa, à ceux qui ont tué des juifs à Bue-no Aires, Bombay, Toulouse, à Bruxelles, à Paris, à Copenhague et face aux anti sionistes qui cherchent encore à éliminer Israël.Le Yom A Shoa est un jour de re-cueillement et de mémoire.Un jour difficile et pesant nous re-plongeant dans cette sombre His-toire.Mais, notre peuple a toujours gar-dé l’espoir et nous savons tous qu’au bout de ce tunnel noir, il y a eu une petite lueur à laquelle les rescapés et plus largement le peuple juif s est attaché celle qui a vu la renaissance de l’état d’Israel.Le juif orphelin a retrouvé sa terre. Il a pris son avenir dans ses mains.La terre qu’on lui donnait était aride et stérile, il l’a travaillé et rendu féconde.De partout les juifs ont repris le chemin de Jerusalem.Les rescapés ont repris confiance en l’avenir et les enfants d’Israel font aujourd’hui l’admiration de tous. Dans quelques jours, nous com-mémorons d autres victimes, celles qui ont combattu les armes à la main pour que naisse et gran-disse l’état juif d’Israël. Ils sont les héros volontaires ou involon-taires que nous ne pouvons ou-blier. Nous pleurerons leur ab-sence avant de célébrer, pour eux, pour nous et nos enfants, dans la joie les 67ans de ce merveilleux pays qui a tellement manqué aux 6 millions de nos frères lorsqu’ils étaient abandonnés sans défense et sans Terre.Longue Vie à Eretz Israel !

Gil Taieb

Richard Anthony, de son vrai nom Richard Btesh, d’origine juive est né le 13 janvier 1938 au Caire (Égypte). Il arrive en France à l’âge de 13 ans en 1951. Après son baccalauréat, il com-mence des études de droit et de-vient représentant de commerce en réfrigérateurs. Parallèle-

ment, ce féru de jazz se produit dans les clubs parisiens comme saxophoniste.

En 1958, il adapte en français et enregistre You Are My Destiny de Paul Anka et Peggy Sue de Bud-dy Holly. Columbia Records lui donne sa chance, mais les deux titres passent inaperçus. Il devient une des idoles des Yéyés avec une série de reprises : «Et J’entends siffler le train» et «La leçon de twist» «Itsy Bitsy petit bikini», Ce monde et A présent tu peux t’en aller, Je me suis souvent demandé, adaptation d’une chanson belge (en néerlandais) de Bobbejaan Schoepen. Il est à l’époque avec Johnny Hallyday, un des plus gros vendeurs de disques.

Dans les années 1960, il se lie

d’amitié avec les Beatles car il enregistre aux studios Abbey Road. La chanson Michelle fait référence à l’épouse de Richard Anthony, rencontrée sur les bancs du lycée et avec qui il aura trois enfants, Nathalie, Jérôme et Jo-hanne. Le titre fut le premier suc-cès des quatre garçons dans le vent en France.

En 1967, il adapte le Concerto d’Aranjuez de Joaquin Rodri-go, sous le titre Aranjuez mon amour. Ce titre s’écoule à plus de 5 millions d’exemplaires dans le monde.Richard Anthony donnera plu-sieurs tours de chants à Tunis dans les années 60-70 et notamment à la célèbre «hacienda» de Bianco.

YPEREZ

Notre histoire

L’idole des yéyés des années 60 n’est plus !

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

La paracha Tazria nous parle des lois de l’impureté qui concernent la femme dés son accouchement. Le verset dit : «Lorsqu’une femme ensemen-cera (tazria) et enfantera un mâle (zakhar), elle sera impure durant sept jours, comme la du-rée des jours de l’isolement de sa (nidda) – son flux ». Il existe deux interprétations de ce ver-set. La première est celle des sages du Talmud qui s’attachent au «P’chat»- le sens littéral du verset, ainsi ils diront : «On compare l’impureté des jours suivant l’accouchement à celle des jours de «Nidda»-d’impu-reté menstruelle» (où elle sera interdite à son mari, jusqu’au Mikvé). Ce flux rapporte le Kéli Yakar vient en quelque sorte pour «réparer» le péché de Hava, la «mère de l’humanité», qui dit-il, a répandue l’impureté dans le monde. La seconde in-terprétation veut démontrer la dimension métaphorique. Sui-vant cette approche, la femme fait référence à la dimension féminine de la création, c’est-à-dire à l’aspect «récepteur du monde». Nous savons que, D-ieu «donne» au monde : il dispense en permanence Son influence dans l’univers et permet ainsi à l’homme d’être en quelque sorte «le réceptacle». Par conséquent ce don fait par D-ieu au monde est considéré comme étant le principe «Masculin» disent les Cabalistes, alors que l’homme qui reçois ce don, symbolise le principe «Féminin» qui intègre cet être en lui pour le faire arri-ver à terme, à l’image de la ma-trice fécondée…

Une autre explication est donnée par le Talmud Sota et suggère de manière énigmatique, que la femme «féconde», l’enfant mâle alors que l’homme engendrera la «femelle». La notion de «don-ner» et de «recevoir» au niveau collectif, se traduit par une di-

mension encore plus élevée spi-rituellement. Celui qui décrit le mieux cette proximité est le Roi Salomon à travers le Cantique des Cantiques- Le Chir Achirim -entièrement consacré à l’amour réciproque entre D-ieu et Israël. Selon ce texte que nous lisons tous les chabat, les hommes doivent se comporter tels des amants de D-ieu, fous d’amour pour leur Créateur, comme il est mentionné dans le Chema : «De tout ton cœur et de toute ton âme..». Il ne s’agit pas simplement de le dire, mais de le ressentir!. En effet, Le Roi Salo-mon insiste en utilisant cette mé-taphore : «Je suis malade d’amour pour D-ieu». Son Cantique décrit le mieux et de façon poétique cet amour «brûlant» entre D-ieu et l’Assemblée d’Israël. Le Zohar nous apprend que ce désir de l’As-semblée d’Israël pour D-ieu est en quelque sorte «le désir méta-physique» qu’éprouve une épouse pour son mari, lorsque ce couple vie en harmonie. En acceptant de «recevoir» de son mari, elle en sera le réceptacle physique et sur-tout spirituel. Le Talmud enseigne que l’homme ne doit surtout pas voir son épouse comme un objet, il a au contraire le devoir d’aimer et d’honorer son épouse «plus que lui-même».

Le Rav Eliahou Dessler écrit que l’amour entre un homme et une femme est l’une des merveilles de l’âme. On doit comprendre que cet amour vient de ce qu’ils se com-plètent l’un l’autre. D-ieu a créer l’être humain «défectueux» et incapable d’assumer, seul la mis-sion qui lui incombe sur terre. Nos Sages disent dans le Talmud : « Celui qui n’a pas de femme…n’est pas un être complet. Ensemble ils se donnent l’un à l’autre cette complémentarité. Nous l’avons déjà vu : celui qui donne, aime. Ils en viennent donc à s‘aimer. Le Rav Chehkin zatsal de la Yéchi-va d’Aix Les Bains, avait toujours insisté sur le respect de la mitzva

de la Pureté Familiale. Il disait souvent, la gorge remplie d’émo-tion que : «La pérennité du peuple juif dépendait exclusivement du respect de cette Mitzva!». C’est ce qui nous différencie de tous les peuples de la terre, affirmait-il. Dans le traité Nidda du Talmud, Rabbi Hanina Bar Papa nous ex-pose la conception d’un enfant…Pendant que le couple s’unit dit-il : «L’ange préposé à la conception s’empare de la semence et la pré-sente devant le Trône céleste pour l’interroger sur le destin qui lui est réservé. «Cet être à venir sera-t-il fort ou faible, sage ou sot, riche ou pauvre? Quant à la question, de savoir si elle sera craignant D-ieu ou pas, l’ange se gardera bien de la poser! Donnant ainsi raison à un autre Rabbi Hanina qui dit : «Tout est entre les mains de D-ieu (tout ce qui advient à l’homme est une décision du Ciel selon Rachi) à l’exception de la crainte de l’Eter-nel!».

L’Ecole de Chamaï et celle de Hillel se sont affrontées à maintes occasions, notamment à propos de savoir s’il n’était pas préférable pour l’homme de ne pas avoir été crée… Ils votèrent et adop-tèrent la conclusion suivante : «Il eu été en effet préférable pour l’homme de n’avoir jamais exis-té... Et pourtant, à présent qu’il existe «Yépachpêch» - il faudra souvent qu’il fasse son examen de conscience pour s’amender selon Rachi. Le mot «Zakhar» - mas-culin- a été choisi nous dit le Baal Atourim, en raison de sa valeur numérique qui est également celle du mot «Berakha»-Bénédiction. Par conséquent sa naissance et une bénédiction, voilà pourquoi à l’issue de son accouchement, une femme avait l’obligation d’appor-ter au Temple de Jérusalem, en sacrifice expiatoire, une colombe pour «réparer» le vœu «pieu» quelle avait fait au moment de ses douleurs d’accouchement, «celui de ne plus s’unir à son époux…»

La seconde paracha traite de la maladie de la lèpre, et du sort ré-servé aux lépreux. En dehors du fait que ce fléau à pour origine le «Lachone Ara»-La médisance, Il appartenait au Cohen Gadol -Le Grand Prêtre de soigner ceux qui en souffraient en les mettant en quarantaine conformément au directive de Moïse. Plus que ja-mais, notre société est exposée au «Lachone Ara» à la médisance par les canaux des média et l’In-ternet en général ou même de simples conversations de couloirs, parfois même dans nos synago-gues. Le Talmud est catégorique et enseigne qu’une majorité écra-sante de personnes transgresse la faute du «Lachone Ara» ou pour le moins, ne parvient pas à l’évi-ter même si deux parachiot y sont consacrées dans la Thora. Beau-coup diront d’ailleurs : «De toutes façons c’est trop difficile pour moi de ne pas dire du «Lachone ara» je n’y arriverai quasiment jamais»!.Ce discours provient directement du «Yetser Ara». En vérité si Achêm nous le demande, c’est que nous en sommes capables. Si difficile que cela puisse paraitre, il nous suffit de commencer et de ne pas céder en chemin. Nous obtien-drons alors l’aide d’Achêm pour réussir.

Le Hafets Haïm dans son im-portant ouvrage «Chmirat Hala-chone», rapporte des idées fon-damentales, issues du Talmud de Jérusalem : Le salaire des Mitsvot, dont le Capital est réservé pour le monde futur et dont les «intérêts» sont payés «cash» dans ce monde ci. Ces Mitsvot sont les suivantes : Le respect dû aux parents, l’aide au prochain, l’assistance aux ma-lades, l’hospitalité, le zèle pour aller prier tôt le matin à la syna-gogue, ou encore s’évertuer à ins-taurer la paix entre un homme et son prochain ou entre un homme et son épouse. Mais l’étude de la Thora conclue le Talmud, équi-

vaut à toutes les mitsvot de la Tho-ra. A l’opposé, le Talmud poursuit en citant les trois péchés capitaux : l’idolâtrie, le meurtre et les rela-tions interdites et affirme que le «Lachone Ara» La médisance est équivaut à toutes ces fautes réu-nies!.Toutes les mitsvot et avérot sont rattachées au matériel, par exemple : Les Tsisit, les Tefilines ou la Souka. Les seules mitsvot et avèrot, qui ne reposent pas sur la matière mais uniquement sur la parole «immatérielle» sont l’étude de la Thora et le Lachone Ara – la médisance. Ce qui explique leur portée infinie.

Nous pouvons peut-être com-prendre alors les paroles du Gaon de Vilna qui disait, qu’au jour du Jugement, toutes les fautes pour-ront êtres pardonnées grâce à notre investissement dans l’étude de la Thora dans ce monde-ci. En re-vanche, la seule faute qui ne pour-ra pas être neutralisée par l’étude, est le «Lachone Ara». A la lumière de cette explication, nous com-prenons, que les deux, ayant une portée infinie, elles ne peuvent en effet se neutraliser. Dans ces para-chariot nous lisons à cinq reprises le terme «Zot Thora », en parlant de sujets qui concernent l’impure-té pour nous apprendre dit le Mi-drach Rabba, que : «Celui qui dit du Lachone Ara, transgresse-les cinq livre de la Thora!»

Notre Maître, le Rav Emmanuel Chouchena zatsal disait souvent à ses disciples : «Tachons de nous comporter dignement, pour ne ja-mais susciter le «Lachone Ara».

Le Talmud kidouchine nous ap-prend enfin : Le Monde entier repose sur l’homme qui se re-tient de dire une parole blessante ou interdite. La Thora enseigne que cet homme aura le mérite de contempler dans le monde futur des lumières que même les anges célestes ne pourront atteindre. Yvan Lellouche

Parachat Tazria-Metsora : Aimer son prochain !

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19L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Trois militaires, dont un of-ficier, ont été tués lundi dans l’explosion d’une bombe au passage de leur véhicule blindé dans le Sinaï, un nouvel atten-tat en Egypte revendiqué par la branche locale de l’organisation Etat Islamique (EI).

L’attaque a été perpétrée à Rafah, près du point de passage menant au territoire palestinien de la bande de Gaza. Le Sinaï est le bastion du groupe Ansar Beït al-Maqdess, qui s’est rebaptisé récemment « Province du Sinaï » pour marquer son allégeance à l’ »émirat » au-to-proclamé par l’EI sur une partie de l’Irak et de la Syrie.

« Un officier et deux soldats ont

péri, un a été blessé, quand leur vé-hicule blindé a sauté sur un engin explosif dans la zone de Tawil al-Amir » dans la partie égyptienne de la ville de Rafah, a annoncé à l’AFP un responsable des services de sécurité qui a requis l’anony-mat. Le bilan a été confirmé par un responsable des services médicaux de la province du Nord-Sinaï. « Nous avons fait exploser un véhi-cule blindé de l’armée des apostats et tous ses occupants ont été tués », lit-on sur le compte Twitter de Province du Sinaï.

L’armée mène une vaste offensive dans le Sinaï contre les groupes djihadistes mais elle essuie, comme la police, de nombreux attentats meurtriers depuis que les

militaires ont destitué et arrêté en juillet 2013 le président islamiste élu Mohamed Morsi et répriment dans le sang les manifestations de ses partisans. Selon les autorités, plus de 500 policiers et soldats ont été tués dans ces attaques, es-sentiellement dans le Nord-Sinaï, depuis 2013. Certaines ont égale-ment visé policiers et soldats au Caire.

Dans le même temps, les forces de l’ordre ont tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi et empri-sonné plus de 15.000 partisans de l’ex-président. Des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes et qualifiés par l’ONU de « sans précédent dans l’Histoire récente » du Monde.

La quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans, la confré-rie de M. Morsi, sont emprisonnés et jugés dans divers procès dans lesquels ils ont été condamnés ou encourent la peine de mort. Mardi d’ailleurs, un verdict est attendu dans un des cinq procès intentés à M. Morsi lui-même. Il risque la peine capitale.

(AFP)

Egypte: 3 militaires tués dans un attentat à Rafah revendiqué par l’Etat islamique

Au moins neuf employés de l’ONU en Somalie, dont un étranger, ont été tués lundi ma-tin dans l’explosion d’un mini-bus de l’ONU dans la localité septentrionale de Garowe, ca-pitale de la région autonome so-malienne du Puntland, selon la police.

« On pense que la bombe était ac-crochée au minibus et a été déclen-chée près des bureaux de l’ONU », a déclaré Abdulahi Mohamed, un responsable de la police du Puntland, alors que de premières informations faisaient état de l’ex-plosion d’une voiture piégée à l’entrée de la base onusienne. « La

base de l’ONU n’a pas été touchée et ce n’était pas une voiture piégée », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les islamistes shebab ont tué dimanche trois soldats de l’Union africaine (UA) dans une embuscade tendue dans le sud de la Somalie, a annoncé l’émissaire de l’organisation panafricaine, Maman Sidikou.

L’émissaire a condamné cette « lâche embuscade » menée sur un convoi de troupes dans la région de Lower Shabelle au sud du pays, entre les campements militaires de Lego et Balidogle.

Le dimanche 19 avril dernier fut une journée intense à l’école Lucien de Hirsch (Paris 19) où 35 parents d’élèves et enfants ont participé à une formation de premiers secours (PSC1) d’une durée de 7 heures avec le Maguen David Adom.

Accompagnés par les formateurs de l’organisation israélienne, ils ont pu apprendre les gestes qui sauvent.

Cette journée a eu lieu dans le cadre de l’accord phare entre l’or-ganisation et cette école réputée, sous l’impulsion du directeur de

l’établissement, M. Paul Fitoussi, et de la présidente de l’association des parents d’élèves, Mme. Yaël Cohen-Solal.

Cet accord permettra entre autre de former une centaine d’élèves de 3ème, d’installer un défibril-lateur dans l’établissement et de découvrir l’organisation lors des voyages éducatifs en Israël.

De plus, les élèves se sont lancés dans un concours interne à l’éta-blissement afin de mobiliser et d’offrir du matériel médical aux secouristes israéliens.

Bravo aux participants !

Somalie: attentat islamiste contre un minibus de

l’ONU, au moins 9 morts

L’école Lucien de Hirsch se forme aux gestes qui sauvent

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Cette année comme à son habi-tude, la Croisette va attirer des milliers de curieux, de starlettes, de cinéphiles, de paparazzis, de journalistes, de célébrités (Co-lin Farrell, Rachel Weisz, Jesse Eisenberg, Salma Hayek et bien d’autres) et faire rêver le monde entier, quand les stars monte-ront les marches du palais du-rant les 10 jours de compétition.

À l’occasion de sa 68ème édi-tion (13-24 mai 2015), le Festi-val de Cannes rend hommage à Ingrid Bergman en la choisissant pour figurer sur son affiche. Icône moderne, femme libre, actrice audacieuse, Ingrid Bergman fut à la fois star hollywoodienne et figure du néoréalisme, changeant de rôles et de pays d’adoption au gré de ses passions, sans jamais perdre ce qu’elle avait de grâce et de simplicité. Sa fille Isabella Ros-sellini (icône de Lancôme dans les années 80-90) sera également pré-sente.

Le Jury de la sélection officielle sera présidé par les réalisateurs américains Joel et Ethan Coen.

En plus, de la compétition offi-cielle, il existe deux autres catégo-ries : les séances spéciales et Ci-néfondation. Plusieurs réalisateurs israéliens sont en compétition dans ces catégories.

Le film HAYORED LEMA’ALA (L’esprit de l’escalier) du réalisa-teur israélien Elad Keidan a été sélectionné dans la catégorie « Séances spéciales » dans la sélec-tion officielle de Cannes. En 2008 son film Hymnon (l’Hymne) avait également été sélectionné dans la catégorie Cinéfondation.

Il convient également de noter le premier film de Natalie Portman (actrice israélo- américaine, révé-lée dans « Léon » et « La guerre des étoiles ») en hébreu intitulé SIPUR AL AHAVA VE CHO-SHECH (Une histoire d’amour et de ténèbres), adaptation d’un ré-cit autobiographique d’Amos Oz, dans la même catégorie « séances spéciales ».

Il convient de signaler que la France est très bien représentée cette année, avec des films sé-lectionnés dans la sélection offi-cielle, les sélections spéciales et Cinéfondation. Par exemple, Sa-muel Benchetrit avec son film « Asphalte » concourra dans la ca-tégorie « séances spéciales » aux côtés d’Elad Keidan et de Natalie Portman

De plus, dans la sélection Ciné-fondation du 68ème festival de Cannes, apparait un jeune israélien Miki Polonski avec son film Asara Rehovot Mea Etsim (10 rues, 100 arbres). Le Jury de la Cinéfonda-tion et des courts métrages, sera présidé par Abderrahmane Sissa-ko (réalisateur de Tumbuktu, Cé-sar du meilleur film 2015), et ré-compensera à la fois les meilleurs films de la Compétition des courts métrages et ceux de la Sélection Cinéfondation à l’issue de leurs délibérations.

Enfin, les fans de Woody Allen se réjouiront, il présentera un film hors compétition « un homme ir-rationnel ». La 68ème édition du Festival de Cannes sera donc riche en films, surprises et fera vibrer la Croisette cette année encore.

Le meilleur du Cinéma Israélien au Festival de Cannes

La France lance avec de pre-mières livraisons d’armes, un vaste plan de modernisation des forces armées du Liban, pays di-rectement menacé par le conflit syrien et la poussée djihadiste.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, assistera pour la circonstance à la remise de 48 missiles antichar Milan à l’armée libanaise, notoirement sous-équi-pée, sur la base aérienne de Bey-routh, selon son entourage.

Au total, la France va livrer 250 véhicules de combat ou de trans-port de troupes et matériel, sept hé-licoptères Cougar, trois corvettes et de multiples équipements de re-connaissance, d’interception et de communication pour un montant de trois milliards de dollars (2,8 milliards d’euros), financé par un don saoudien, détaille-t-on au mi-nistère français de la Défense.

Ce contrat symbolise à lui seul tous les enjeux de la région, avec en toile de fond une rivalité crois-sante entre l’Arabie saoudite et l’Iran, impliquées toutes deux dans le conflit syrien qui déborde sur le Liban.

Outre les livraisons d’armes, éta-lées jusqu’en 2018, ce contrat sur-nommé Donas (Don Arabie saou-dite) comprend un important volet de formation de l’armée libanaise pendant sept ans ainsi qu’une maintenance des équipements sur dix ans.

“L’idée c’est de former une nou-velle génération (de militaires). C’est ce que les Saoudiens, nous-mêmes et les Libanais voulaient”, souligne-t-on au ministère fran-çais de la Défense.

Des centaines d’officiers, sous-of-ficiers et soldats seront formés en France et au Liban à l’utilisation de ces matériels mais aussi plus

largement aux doctrines d’opéra-tion interarmées. Les forces liba-naises comptent 70.000 hommes environ.

Quinze ans après la fin de la guerre civile (1975-1990), le Liban reste fracturé entre un camp hostile à Damas et un autre partisan de la Syrie et de l’Iran.

Le conflit syrien exacerbe ces di-visions, le Hezbollah, puissant mouvement armé chiite libanais, soutenu par Téhéran, ayant volé au secours du président syrien Bachar el-Assad tandis que les djihadistes sunnites se font de plus en plus menaçants aux frontières du pays.

Inquiétudes israéliennesPour l’ancien général Hisham Jaber, président du Centre du Moyen-Orient pour les Etudes et Relations publiques à Beyrouth, les livraisons Donas risquent de trop tarder face à ces défis sécu-ritaires.

“L’armée libanaise ne peut pas attendre, elle a besoin d’urgence d’hélicoptères pour transporter ses unités d’élite” sur le terrain, s’in-quiète-t-il, alors que les premiers Cougar ne seront livrés que dans deux ans et demi.

“Il faut au moins 10 milliards de dollars pour avoir une armée ef-ficace”, estime-t-il. L’Iran a aussi annoncé son intention de fournir des équipements mais sa proposi-tion ne fait pas l’unanimité au sein des autorités libanaises.

Américains et Britanniques sont de leur côté déjà très impliqués dans la formation des forces liba-naises. Les Etats-Unis ont fourni une assistance militaire de plus d’un milliard de dollars depuis 2006, selon l’ambassade améri-caine à Beyrouth.

Hélicoptères et corvettes doivent d’abord être fabriqués, rétorque-t-on à Paris. En 2015, les équipe-ments livrés – appareils de vision nocturne, véhicules blindés et légers, drones légers, moyens de déminage – seront prélevés sur les stocks de l’armée française afin de répondre aux besoins les plus urgents, ajoute-t-on de même source.

Au Liban, sans président depuis mai 2014 en raison des antago-nismes politiques liés à la guerre en Syrie, il aura des entretiens avec le Premier ministre Tammam Salam et le président du Parle-ment, Nabih Berri.

Outre les livraisons d’armes au Liban, un “dialogue est aussi en cours autour de la formation des unités d’élite jordaniennes”, note-t-on au ministère de la Défense en soulignant que ces pays sont tous deux confrontés à la menace dji-hadiste et à l’afflux de réfugiés du Liban.

Le programme Donas n’est pas sans inquiéter Israël, qui craint que certaines armes et moyens de communications ne tombent entre les mains du Hezbollah. “L’armée libanaise est déjà bien infiltrée par le Hezbollah (..) Mais on comprend aussi la nécessité de renforcer les capacités de l’armée libanaise”, relève un responsable israélien sous couvert de l’anony-mat.

Côté français, on note que l’armée française sera au côté de l’armée libanaise pendant sept ans. “Cela nous donne un certain degré d’as-surance sur le fait que les équi-pements seront bien utilisés”, souligne-t-on au ministère de la Défense.

(Avec AFP)Source: http://www.i24news.tv/

La France livre au Liban des armes pour moderniser l’armée

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23L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Pierre Sarkozy, le fils de l’ancien président de la république, sera en Israël en tant que DJ pour les fêtes de indépendance.

Le fils aîné de l’ancien président français Nicolas Sarkozy se ren-dra en Israël la semaine prochaine pour animer en tant que DJ une des fêtes du jour de l’Indépen-dance, rapporte samedi le site d’informations Ynet. Ce sera la troisième fois que Pierre Sarko-zy, 30 ans, qui anime des soirées dans le monde entier sous le nom de “DJ Mosey”, se produira en Is-raël, explique l’intéressé dans une interview au site internet du quo-tidien à grand tirage Yediot Aha-ronot.

Il sera derrière les platines à une rave party organisée pour le 67e anniversaire de l’État d’Israël mercredi soir 22 avril dans l’am-phithéâtre de Rishon Letzion, près de Tel-Aviv.

“Quand les gens me posent des questions sur mes visites en Israël, je dis toujours que j’ai été agréa-

blement surpris”, a-t-il déclaré à Ynet. “Quand on entend parler d’Israël dans les actualités et les médias, c’est en général dans des contextes difficiles, de terrorisme et de guerre. Lorsque je suis arri-vé en Israël la première fois, j’ai été agréablement surpris. Je ne me suis pas senti en danger, au contraire, l’atmosphère est très détendue, artistique et ouverte”, ajoute-t-il.

Interrogé sur le fait de savoir s’il est difficile d’être “le fils de”, Pierre Sarkozy répond qu’»il y a pire». De son arrière grand-père juif, Pierre Sarkozy dit que “c’était un homme formidable, qui a élevé mon père. Malheureusement il est mort longtemps avant que je ne naisse et je ne l’ai pas connu”.

Les fêtes de l’indépendance d’Is-raël qui seront célébrées pendant 24 heures à partir de mercredi soir marquent le 67e anniversaire de la création de l’État hébreu.

Source: http://www.rtl.fr/

Vendredi soir aux alentours de 20h00, deux individus s’en sont pris aux agents de sécurité d’une synagogue de Villeurbanne.

Ce n’est pas la première agression

antisémite à la synagogue de Vil-leurbanne: en janvier 2015, cinq jeunes âgés de 18 à 22 ans avaient été interpellés à Villeurbanne alors qu’ils avaient provoqué des fidèles devant la synagogue de la Frater-nité, rue Malherbe à Villeurbanne, alors que la prière de shabbat ve-nait de se terminer.

Selon LyonMag, ils ont proféré des insultes envers la communau-té juive avant de frapper et de me-nacer de mort les agents chargés de la protection du site. Les deux agresseurs ont réussi à prendre la fuite avant l’intervention des mi-litaires en faction qui patrouillent toujours devant les lieux de cultes. Une enquête est en cours.

© Christian De Lablatinière pour Europe Israël News

Pierre Sarkozy, en Israël en tant que DJ pour les fêtes de indépendance

Agression violente de deux agents de sécurité devant une synagogue

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Connaissait-on réellement le pupille de la Nation devenu une figure du gaullisme? Et se connaissait-il lui-même? Dans Le Fils perdu de la République, Michel Taubmann évoque le se-cret de sa filiation avec un juif de Tunis.

[Extraits]La mère de Philippe Séguin, De-nise Danièle, est issue, elle aussi, d’une famille de colons, arrivés plus récemment encore que les Séguin en Tunisie. Son père, Jo-seph Danièle, est venu de Nice à 28 ans, au début du XXe siècle. Il fut d’abord directeur du Crédit lyonnais à Sousse puis à Bizerte, avant de devenir agent d’affaires à Tunis. Son épouse, la mère de Denise, est née dans une famille d’entrepreneurs de travaux pu-blics, les Nicolas.

Ils ont construit plusieurs im-meubles dans le quartier juif de Tunis qu’on appelle le Passage. Denise et ses parents habitent dans l’un d’entre eux, au 44, avenue de Londres. Cette artère, rectiligne et fade, bordée de constructions mo-dernes, faisant l’angle avec l’ave-nue de Madrid, reliait la ville arabe à la ville européenne. Elle longeait le vieux cimetière juif, contenant les tombes de trois saints vénérés, qui sera transformé après l’indé-pendance en grand jardin public. L’écrasante majorité des habitants de l’avenue de Londres étaient juifs, commerçants ou fonction-naires modestes.« Je ne connais pas de non-juifs habitant avenue de Londres à cette époque », témoigne Jean-Pierre Allali, auteur de plusieurs ou-

vrages sur les juifs tunisiens. Ins-tallée au 44, avenue de Londres, la famille « francaouie » de Denise faisait exception.

Née le 20 août 1920 à Sousse, De-nise, fille unique de Joseph Danièle et d’Adèle Nicolas, fut toujours choyée par ses parents. Comme les filles Séguin, elle a étudié chez les soeurs à Notre-Dame de Sion. Sans diplôme à l’issue de sa sco-larité, qui coïncide avec le début de la guerre, elle travaille comme vendeuse dans un magasin de lin-gerie féminine, où elle sympathise avec le gérant.Un autre père au passé moins glo-rieux

Ce presque trentenaire, de haute taille, à la voix forte, est cha-leureux et joyeux. Passionné de théâtre et connaissant par coeur les chansons de Charles Trenet et de Tino Rossi, ce jeune père de famille, de confession juive, n’est pas le plus fidèle des époux. Le grand sourire qui illumine son visage ne laisse pas les femmes indifférentes. Denise s’éprend de lui. Elle tombe enceinte en juillet 1942 d’un bébé qui sera Philippe Séguin. Le jeune commerçant juif est-il le père ?

Beaucoup d’indices et de témoi-gnages recueillis au cours d’une longue enquête nous incitent à l’affirmer. Les enfants de Philippe Séguin comme les descendants de son supposé père biologique ont refusé de confirmer cette pater-nité cachée. Mais ils ne l’ont pas non plus explicitement démentie. L’auteur respecte leur souci de

discrétion. Mais il ne peut occulter ce secret de famille, très largement connu dans l’entourage de Phi-lippe Séguin et qui ne relève pas uniquement de la vie privée.« On ne peut rien comprendre à Philippe, explique un ancien ministre UMP, si on ignore à quel point il était coupé en deux. L’homme politique voulait in-carner un patriotisme inspiré par l’exemple d’un père, Robert Séguin, mort au champ d’hon-neur. Mais l’homme privé souf-frait d’avoir appris à l’âge adulte l’existence d’un autre père, moins glorieux. » Est-ce une volonté de semer des petits cailloux pour la postérité ?

Dans ses Mémoires, Philippe Sé-guin écrit quelques lignes, dans le cadre d’une réflexion générale sur la cohabitation entre commu-nautés, qui pourraient être inter-prétées comme une allusion à la situation de sa mère : « Rien ne faisait plus scandale dans la bonne société, écrit Philippe Séguin, que la rumeur d’une liaison, réelle ou supposée, d’une Française avec un juif – fût-il français – ou, pis en-core, avec un Arabe. »

Plus qu’une rumeur

Pour le reste, les Mémoires de Philippe Séguin – les divers entre-tiens qu’il a accordés et les livres qui lui furent consacrés de son vi-vant – ne mettent jamais en doute sa filiation « officielle ». « Je ne sais rien concernant le cas parti-culier de Philippe Séguin, confie Jean-Pierre Allali, historien du ju-daïsme tunisien, c’est une rumeur

qui court depuis plusieurs décen-nies.C’est vrai, le père attribué à Phi-lippe Séguin, bien connu dans la communauté, lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Pas seulement les traits du visage mais aussi la stature, la corpulence, la voix, grave et rauque, le rire, les expressions du visage. C’était très frappant. Est-ce vrai ? Je ne sais pas. Est-ce plausible ? Bien sûr. A cette époque, il y a eu des cas de substitution de père ou de ma-riages arrangés pour sauver l’hon-neur d’une jeune fille. » […]

Il assiste à l’enterrement de son père biologique

Albert Hayat, organisateur de conférences et père supposé de Philippe Séguin, accueille Tristan Bernard (à g.) à son arrivée à Tu-nis, à la fin des années 1930. Col-lection privée

Albert Hayat, organisateur de conférences et père supposé de Philippe Séguin, accueille Tristan Bernard (à g.) à son arrivée à Tu-nis, à la fin des années 1930.

Collection privée

Dans la nuit du 17 au 18 août [1995], à 2h45 très précisément, son père biologique, Albert Hayat, rend l’âme à son domicile person-nel du 15, rue Auguste-Lançon, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Agé de 82 ans, Albert Hayat était malade depuis longtemps. Mais son état de santé s’est bruta-lement aggravé. Dans Paris déser-té par les vacanciers, Albert Hayat est accompagné seulement par son épouse, Arlette, et un de ses fils, David, âgé de 57 ans.

Philippe Séguin, alors en va-cances, revient à Paris. Un peu à l’écart du cortège, il suit l’en-terrement d’Albert Hayat dans le carré juif d’un cimetière parisien. Sa présence ne passe pas inaper-çue. Les participants à la céré-monie sont peu nombreux. Il est un personnage connu. Et certains membres ou amis de la famille comprennent alors le lien secret entre Albert Hayat et Philippe Sé-guin.

Par L’Express

Biographie à ne pas manquer:

PhilippeSeguin, ce juif

tunisien ...

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25L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Moshe Cohen, vous êtes envoyé par l’OSM en France. Quelles sont vos attributions ?Ma mission est simple : je suis en-voyé par l’OSM pour œuvre à la promotion de l’alyah des Juifs de France, compte tenu des besoins grandissants. Le gouvernement israélien donne les directions en matière de priorité, concernant l’alyah et aujourd’hui, les priorités concernent les juifs de France et d’Ukraine. J’oeuvrerai en ce qui me concerne sur le volet français.

Comment comptez-vous travail-ler pour aider les juifs de France à envisager cette étape dans les meilleures conditions possibles ?Notre première constatation, c’est que l’alyah de groupe rassure et c’est un volet que nous allons dé-velopper. Il y a deux manières de trouver sa place en Israël : s’in-sérer dans une communauté exis-tante ou créer sa propre commu-nauté. Nous avons reçu ce matin un groupe de juifs religieux qui envisage une alyah groupée dans un moshav au sud du pays. Ces gens veulent partir ensemble pour

pouvoir se soutenir, compter les uns sur les autres, réorganiser leur vie religieuse autour d’une shoul. Ce sont des démarches que nous allons favoriser. Les études en la matière montrent que les trois points fondamentaux d’une alyah réussie sont avoda, baït, et keïla : le travail, le logement, et la com-munauté. C’est donc un aspect qu’il ne faut pas négliger.

Vous parler aussi du travail. C’est le principal point qui sou-vent inquiète les futurs olim. Quelles solutions pour les aider ?Nous travaillons sur différents le-viers pour aider les olims à s’in-sérer dans la société israélienne : d’abord les salons de l’alyah que nous allons multiplier à Paris et en province. Ce sont des temps forts auxquels le public adhère car il leur fait gagner un temps précieux et leur permet de rencontrer tous les prestataires et partenaires im-pliqués. Lors de ces salons, nous mettons un point d’honneur à faire venir des recruteurs de grandes en-treprises israéliennes notamment

dans le domaine du high-tech. L’alyah française est une alyah de qualité, les employeurs israéliens en ont conscience et ils viennent en France à la recherche de talents et de compétences particulières.

La langue est-elle un barrage ?L’apprentissage de l’hébreu est de fait, un passeport pour l’in-dépendance. C’est pour cela que nous organisons des Ulpanim en France, avant même le départ. Nous sommes en contact avec de nombreuses communautés juives en France pour mettre à leur dis-position un professeur d’hébreu et permettre à ceux qui envisagent une alyah dans 6 mois, un an, d’avancer dans ce domaine. S’ils arrivent sur place en ayant déjà une pratique ou une connaissance, même sommaire de la langue, ils gagneront du temps.

Vous parliez de High-tech, mais tout le monde n’est pas ingé-nieur. Quelles solutions pour ceux dont le métier s’exporte difficilement ?Il faut différencier deux choses :

trouver un travail en accord avec ses aspirations et ses compétences et être à même de vivre dans le pays sans être une charge pour la société. Si les gens peuvent être financièrement indépendants rapi-dement, ils pourront, par la suite, explorer diverses options de car-rière. Il existe un certain nombre de formations professionnelles pour adultes dans les domaines où il y a de l’embauche, permettant d’être opérationnel rapidement. Ces formations et ces premiers emplois sont un bon début pour trouver sa place dans la société économique israélienne.

D’un point de vue personnel, comment voyez-vous l’alyah des juifs de France ?Je dirais que pour moi, c’est un nouveau défi à relever : per-mettre au plus grand nombre de juifs français de rentrer à la mai-son. Parce que c’est leur place. A mon sens, c’est l’histoire qui nous donne le cap. Le premier exode pour les juifs d’Afrique du Nord ou d’Europe de l’Est s’est fait vers la France. Il est temps, à mon

avis, pour ces populations d’en-visager un deuxième exode et le dernier pour vivre pleinement leur judaïsme en terre sainte. Vous sa-vez, même les Français non juifs sont de plus en plus nombreux à envisager l’expatriation. A nous de faire en sorte que les juifs envi-sagent Israël comme destination.

Bio expressMoshe Cohen, 57 ans, est marié et père de 4 enfants. Il est instal-lé en Israël depuis 35 ans et a fait la plus grosse partie de sa car-rière au seine des organisations sionistes. Ex-shalyah du Bétah, il a travaillé pour l’agence juive durant près de 25 ans et assumé des fonctions de représentation au KKL avant de rejoindre une société d’investissement im-mobilier. Il a fait le choix, ré-cemment de revenir au sein de l’OSM pour œuvrer à la promo-tion du sionisme et d’Israël.

- Sur le plan juridique, la répres-sion des discours de haine ne sera plus simplement régie par le droit de la presse mais sera in-tégrée «au droit pénal général» pour «simplifier les règles d’en-quête et de jugement», comme François Hollande l’avait an-noncé. Le racisme et l’antisémi-tisme seront une «circonstance aggravante généralisée à tous les délits», et le gouvernement compte rendre possible «le re-cours à l’ordonnance pénale» en matière d’injures racistes.Le plan veut aussi «autoriser

par la loi les actions de groupe» pour «mieux lutter contre les discriminations», et développer «les mesures alternatives et les peines à valeur pédagogique».Pour protéger les victimes, le gouvernement compte «garan-tir la sécurité des lieux de culte, écoles et points de rassemble-ments juifs et musulmans».

Le plan prévoit de «spécialiser l’aide aux victimes» d’actes ra-cistes et antisémites. Chaque année, le bilan des condamna-tions sera publié et une «en-

quête annuelle de victimisation» sera menée pour «compléter la connaissance du racisme et de l’antisémitisme».

L’autre volet de la lutte concerne le web. L’espace virtuel, où le sentiment d’impunité des utilisa-teurs autorise tous les dérapages laisse, depuis longtemps déjà, fleurir la haine. Conscient du rôle que joue les réseaux sociaux et les sites internet dans la propaga-tion des idées racistes, antisémites mais aussi dans la radicalisation des jeunes, le gouvernement veut

s’engager dans une «unité natio-nale de lutte contre la haine sur internet». Un projet qui repose essentiellement sur la plateforme Pharos du ministère de l’Inté-rieur. Les hébergeurs de contenus auront désormais l’obligation de «disposer d’une représentation ju-ridique en France». Le gouverne-ment compte également créer un «e-rappel à la loi» pour «découra-ger la récidive».

Concernant le domaine éducatif, le gouvernement compte «ren-forcer les formations» et mieux «accompagner les équipes éduca-tives» confrontées à des incidents en milieu scolaire.

Un partenariat doit aussi être mis en place entre l’Education natio-nale et les lieux de mémoire, avec un fonds d’intervention «Mémoire et histoires», pour qu’à chaque âge corresponde une pédagogie adap-tée.

La même logique sera appliquée au milieu sportif pour ne pas lais-ser les clubs amateurs seuls face à des incidents racistes. Mille am-bassadeurs «valeurs du sport»,

amateurs ou professionnels, seront identifiés, et un «numéro vert» sera mis en place dans chaque ligue sportive à destination de l’encadrement des clubs amateurs.

- Au chapitre «mobilisation», le gouvernement compte lancer une campagne de communication «of-fensive» à la mi-2015, et un cam-pagne «participative et virale» au second semestre. Une «labellisa-tion» des associations est égale-ment prévue, et le gouvernement entend créer dans chaque dépar-tement une «instance opération-nelle» de lutte contre le racisme. Des «plans territoriaux» de lutte contre le racisme et l’antisémi-tisme seront lancés.

Pour soutenir les associations, le plan veut aussi les inciter à puiser dans les volontaires du service ci-vique pour renforcer leurs effectifs et créer un «club des mécènes», associant notamment des chefs d’entreprises, pour «flécher un certain nombre de financements». Enfin des «grands parrains» seront mobilisés, artisans, sportifs, ano-nymes ou célèbres.

Moshe Cohen : « L’alyah des juifs de France est une alyah de qualité »

Ecole, justice, internet : les grands axes du plan de lutte contre le racisme

Militant sioniste de longue date, Moshe Cohen vient de prendre de nouvelles fonctions au sein de l’OSM (Organisation Sioniste Mondiale) en France. Sa mission : œuvrer à la promotion de l’alyah. Pour Israël Actualités, il a accepté d’évoquer ce nouveau « défi » et les moyens qu’il

compte mettre en œuvre. Entretien.

Le plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme présenté vendredi 17 avril par Manuel Valls, doté de 100 millions d’euros sur trois ans, comprend quarante mesures. Ambitieux, il renforce l’attirail pénal de lutte mais mise aussi sur la prévention et la mobilisation en en investis-

sant deux terrains où les dérapages sont fréquents : l’école et internet.

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

La low cost Ryanair veut planter son drapeau à Tel

Aviv-Ben Gurion

Le maire de Haïfa, port indus-triel du nord d’Israël, a exigé la fermeture de cinq usines pétro-chimiques après la publication d’un rapport établissant un lien entre la pollution de l’air et un taux élevé de cancer chez les ré-sidents de la ville.

Le maire, Yona Lahav, a envoyé ce matin des camions bloquer les entrées de deux raffineries du port. “A partir de maintenant, au-cun cmion-citerne n’aura accès à l’usine”, a-t-il déclaré, ajoutant que cinq usines en tout étaient concernées par cet ordre de ferme-ture.

Cette décision fait suite à la fuite dans les médias israéliens d’un document du ministère de la Santé accusant, entre autres, les émana-tions industrielles d’être respon-sables de près de la moitié des cancers développés par les enfants de Haïfa.

“Comparé à la moyenne nationale, la population de la région de Haï-fa a un risque plus élevé de déve-lopper des cancers du poumon, de l’oesophage, de la vessie, du col de l’utérus et des cancers gastriques, colorectaux et cérébraux”, détaille ce rapport rédigé par le directeur

du ministère en charge de la Santé publique et qui cite une étude de l’Université hébraïque de Haïfa.

“Si ces dernières données sont exactes, alors nous exigeons l’ar-rêt immédiat de toutes les usines polluantes de la région de Haïfa”, a ajouté M. Yahav.

Le port de Haïfa, où sont concen-trés de nombreux terminaux pé-troliers et les sièges de grandes industries israéliennes, est situé en contrebas de la ville où vivent plus de 270.000 personnes.

Source: Le Figaro

La population de Haïfa a un risque élevé de développer des cancers

La compagnie aérienne low cost Ryanair pourrait d’ici quelques mois lancer des liaisons entre plusieurs villes européennes et Tel Aviv, deux ans après avoir évoqué cette possibilité.

Interrogée le 28 avril 2015 par le quotidien Yediot Aronoth, la di-rectrice adjoint au développement réseau de la spécialiste irlandaise du vol pas cher Kate Sherry a ex-pliquée que Ryanair « veut planter son drapeau en Israël » ; des lignes pilotes vers l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion pourraient voir le jour d’ici trois ou quatre mois, le prix du billet aller-retour au départ d’Israël devant tourner autour de 140 euros avec des prix d’appel beaucoup plus bas. Londres, Ber-lin, Milan, Rome et Bratislava fi-gurent parmi les premières villes de départ envisagées, précise la dirigeante, qui ajoute à cette liste des destinations comme Düssel-dorf, Cologne, Brême, Baden-Ba-den, Gdańsk, Varsovie, Wroclaw ou Malaga.

Kate Sherry précise la raison prin-cipale de l’absence de Ryanair à Tel Aviv malgré l’ouverture du ciel israélien en avril 2013 – date depuis laquelle la low cost « a ajouté 15 millions de passagers » à son trafic : l’existence d’une taxe passager de 37 dollars, « très élevée et problématique pour le modèle d’affaires » de la low cost basé sur de faibles commissions. Et elle cite l’exemple de nouveaux

marchés comme Berlin, où Rya-nair a « obtenu une réduction de 75% de la taxe, qui change se-lon le nombre de passagers », et Chypre où elle ne paie que 6 euros par passager sur une taxe normale de 26 euros « mais apporte dans l’île des centaines de milliers de touristes ». D’où l’importance selon elle d’un effort d’Israël, où elle peut faire venir « un million de touristes par an » depuis des régions non desservies en plus des visiteurs actuels, des touristes qui renforceront les recettes du pays et de l’autorité israélienne du tou-risme.

En juin 2013, Ryanair avait déjà demandé l’autorisation de lancer des routes depuis Brême et Ba-den-Baden en Allemagne, Kau-nas en Lituanie, Eindhoven aux Pays-Bas, Oslo en Norvège ou la Sicile ; elle promettait alors deux millions de passagers par an, et évoquait des routes vers l’aéroport d’Ovda, près d’Eilat. Deux mois plus tôt, la signature de l’accord de ciel ouvert avec l’Union Euro-péenne avait déclenché une grève des syndicats de El Al, Arkia et Is-rair. La desserte d’Israël est reve-nue au goût du jour chez Ryanair à l’annonce de la privatisation de Cyprus Airways, dont la licence d’opérateur permet des vols vers Israël mais aussi l’est de la Médi-terranée ou la Russie.

Source: http://www.air-journal.fr/

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Les ministres des Affaires étran-gères de seize des vingt-huit pays de l’Union européenne, dont la France, ont adressé une lettre à Federica Mogherini. Ils lui demandent d’accélérer le processus de signalisation des produits en provenance des lo-calités juives de Judée-Samarie vendus sur le marché européen.

Dans leur lettre, les ministres in-diquent qu’il s’agira d’un pas important dans l’application de la politique menée depuis long-

temps par l’Union européenne en vue de l’établissement de deux Etats. Ils indiquent également que « la poursuite de la colonisation illégale dans les territoires pales-tiniens conquis en 1967 est une menace pour une solution juste et définitive du conflit ».

Il est à noter que le ministre al-lemand des Affaire étrangères Frank-Walter Steinmeier est le seul ministre d’Europe occiden-tale à avoir refusé de signer la lettre, l’Allemagne étant très réti-

cente au sujet d’un boycott d’Is-raël pour des raisons historiques évidentes. R.Kl.

LAPID. L’ancien ministre des Fi-nances, Yaïr Lapid, a téléphoné jeudi à la ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) pour protester contre la lettre signée par les chefs de la diploma-tie de 16 pays européens appelant à accélérer le processus d’étique-tage des produits de Judée-Sama-rie

Le chef de Yesh Atid a qualifié la décision « d’irresponsable » et a indiqué à Federica Mogherini que cela risquait d’entraîner une « catastrophe » pour l’économie israélienne.

M. Lapid a rajouté que la lettre de l’UE était une erreur et qu’Israël allait lutter contre cette décision dangereuse.

E.L

Source: http://www.israpresse.net/

Israël s’apprête à célébrer en grande pompe le jour de l’In-dépendance, ce jeudi 19 avril. Tour d’horizon des événements prévus pour ces festivités.

C’est une journée mettant en lu-mière la fierté, le dynamisme économique et la modernité et les multiples facettes de l’Etat hébreu que veulent organiser les Israé-liens.

Et c’est sous le signe de la révo-lution que le pays veut allumer la flamme de l’indépendance : au cimetière du Mont Herzl, à Jérusa-lem, ce sont pas moins de 14 per-sonnalités, représentant la force autant que la diversité de la société civile israélienne, qui ont été choi-sies pour allumer les flambeaux de la cérémonie.

Parmi elles, une journaliste ara-

bo-musulmane, pionnière de la lutte contre le racisme, l’inven-teur de Waze, application de géo-localisation achetée par le géant mondial Google pour plus d’un milliard de dollars ou encore un chanteur bien connu de la scène orientale. Chercheur, femme pi-lote de l’air ou universitaire, les personnalités sont aussi le reflet des fiertés d’Israël.

Pour cette journée en blanc et bleu, 1 150 000 de drapeaux ont été spé-cialement fabriqués par l’usine Marom, fournisseur officiel de drapeaux, qui note, pour ce 67ème anniversaire un engouement en hausse pour l’étendard officiel de l’Etat juif.

Comme chaque année, plusieurs bases militaires seront ouvertes au public, afin que les Israéliens puissent témoigner leur soutien

à Tsahal, mais aussi constater de leurs yeux les moyens que déploie leur armée sur le terrain pour les défendre. L’occasion aussi de ras-surer la population, très éprouvée par le dernier conflit à Gaza mais aussi par les menaces environ-nantes. « Être indépendant c’est selon moi être en mesure de se défendre par ses propres moyens. Et face aux nombreuses menaces présentes dans la région, Israël possède les réponses adaptées. », a déclaré Binyamin Netanyahou, en ouverture du forum de l’Etat-ma-jor de Tsahal organisé à l’occa-sion des célébrations de l’indé-pendance, réaffirmant ainsi sa confiance dans le commandement de l’armée israélienne.

Enfin, le dernier symbole porteur d’espoir pour l’avenir lors de cette journée vient d’Amérique. Joe Biden, vice-président des Etats-Unis, sera l’invité d’honneur des célébrations de Yom Haatsmaout à l’ambassade d’Israël, à Washing-ton DC. Une marque de considé-ration et de fraternité destinée à réchauffer (un peu) les relations diplomatiques entre l’Etat hébreu et son principal allié, éprouvées par les tensions liées à l’épineux dossier du nucléaire iranien…

28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Colère d’Israël sur la Signalisation des produits vendus en Europe

Yom Haatsmaout : drapeaux, base militaire et révolutionnaires pour le jour de l’Indépendance

1. Robbie Williams sera en Israël le 2 mai prochain pour un concert au Jardin du Parc des expositions de Tel Aviv. Il a annoncé qu’Israël était l’une des étapes les plus in-téressantes de sa tournée. « Israël est un secret à mes yeux » a aussi déclaré la pop star britannique au quotidien israélien Yediot Aharo-not.

Robbie Williams est l’un des am-bassadeurs les plus prestigieux de l’UNICEF. « J’ai tellement entendu parler d’Israël, et j’en connait si peu sur le pays…..Je suis curieux de connaître les gens et la terre d’Israël » a déclaré Wil-liams. Sa femme Ayda Field serait juive. «Beaucoup de gens ont es-sayé de contrecarrer ma visite en Israël mais je crois que ceux qui ne veulent pas me voir en Israël, ne veulent pas me voir à Paris, Londres ou dans ma ville natale de Stoke-on-Trent » a conclu la star.

2. Lady Gaga revient en Israël pour un concert au parc Yarkon de Tel-Aviv le 13 septembre. « Nous nous réjouissons à l’idée d’un des concerts les plus grandioses ja-

mais vu en Israël, » ont déclaré les producteurs de la société Concer-to, Udi Appelboim et Ronen Mai-li. Lady Gaga arrivera en Israël après Dubaï, et la Turquie dans le cadre de sa tournée mondiale. Ce sera son deuxième concert en Is-raël. Elle était déjà venue en Terre Sainte en août 2009.

3. Gloria Gaynor, interprète du carton planétaire « I Will Sur-vive » se produira à l’Auditorium Charles Bronfman à Tel Aviv le 29 Juillet prochain. Les billets se-ront bientôt en vente à des prix se situant entre 200 et 1000 shekels (environ de 40 à 200 euros).

A l’age d’une mamie (65 ans), la chanteuse est un phénomène sur scène. De son vrai nom, Gloria Fowles, Gloria Gaynor a enre-gistré 25 albums et une dizaine de compilations. Outre « I Will Survive », Gaynor devrait chanter aussi le non moins célèbre : « Ne-ver Can Say Goodbye » ou « I Am What I Am », sans parler de « Can not Take My Eyes Off you. »

Source: Tel Avivre

Welcome à Robbie Williams, Lady Gaga, Gloria Gaynor.

Mega-stars en Israël

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30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 22 Avril au 27 Avril

Le Premier ministre aurait proposé plusieurs portefeuilles ministériels au leader travail-liste, en cas d’un gouvernement d’Union avec le Likoud. Parmi les postes proposés : les Affaires étrangères, le Tourisme, les Af-faires sociales, l’Éducation et les Sciences.

Une proposition, si elle est vraie, qui crée des tensions au sein du Parti travailliste, surtout avec Shelly Yehimovitz qui avait déjà signifié son opposition à toute coa-lition avec le parti de droite, sans compter les jeunes qui ont envoyé un courrier de désapprobation et de nombreux militants qui pensent que les Travaillistes doivent s’en tenir à leur programme électorale et qui avait émis alors un cer-tain nombre de réserves sur une possible coopération avec Ne-tanyahou.(Coolamnews)

ISRAELVALLEY PLUS. AVANT LES ELECTIONS.L’Union sioniste, bloc de centre-gauche et principal rival de Ben-yamin Netanyahou pour le scrutin du 17 mars en Israël, a dévoilé un programme centré sur l’éco-nomique et le social ainsi que les relations avec Washington, mises à mal par les tensions sur l’Iran…

“Freiner l’isolement diplomatique d’Israël et enrayer la hausse conti-nue du coût de la vie” sont les deux priorités que s’est fixé l’Union sio-niste, alliance du parti travailliste mené par Yitzhak Herzog et du parti centriste HaTnoua mené par Tzipi Livni, selon un communiqué du parti publié dimanche.

En ce qui concerne le conflit avec les Palestiniens, le document es-time que la solution passe par “la démilitarisation de l’Etat palesti-nien, le maintien des grands blocs de colonisation sous autorité israé-lienne, le maintien du statut de Jé-rusalem comme capitale éternelle du peuple juif (…) et l’augmenta-tion des partenariats économiques avec l’Etat palestinien”.

Le programme de l’Union sio-niste insiste aussi largement sur la nécessité pour Israël de rétablir un lien de confiance avec l’allié américain, après plusieurs mois de tensions entre le Premier ministre Netanyahou et la Maison Blanche, notamment sur la question du pro-gramme nucléaire iranien.

Sur le plan économique et social, thème central de la campagne de-vant les questions sécuritaires, il préconise une augmentation des budgets sociaux, éducatifs et de santé ainsi que la création d’un Conseil au logement pour enrayer la flambée des prix de l’habitat.

Le tandem Herzog-Livni a af-firmé, lors d’une conférence de presse, que le Likoud n’avait pré-senté aucun programme.

“Israël a besoin d’un dirigeant qui ne se contente pas d’insister sur ce qui lui fait peur, Israël a be-soin d’un dirigeant qui porte une vision”, a lancé Tzipi Livni qui soutient la candidature du travail-liste Yitzhak Herzog au poste de Premier ministre.

Source I24News

Tensions au sein du Parti travailliste : dire non à

Netanyahou ?

Netanyahu semble prêt à présen-ter au président Rivlin l’ébauche de son futur gouvernement mais il devrait lui demander cepen-dant une prolongation de deux semaines pour pouvoir former une coalition.

Selon Israël Hayom, un journal proche de Netanyahu, le Likoud devrait détenir les ministères de la justice, de la sécurité publique, des transports, de la protection sociale, de l’éducation, ainsi que plusieurs autres portefeuilles. Dans l’en-semble, le Likoud devrait détenir entre 10 et 12 ministères.

Moshe Kahlon devrait recevoir le ministère des Finances. En outre, son parti Kulanu devrait recevoir

le ministère de la construction et du logement, qui sera probable-ment dirigé par le député Yoav Galant, et le ministère de la pro-tection de l’environnement, qui sera dirigée par le député Eli Ela-louf.

Le président de Habayit Hayehu-di, Naftali Bennett, devrait conti-nuer à tenir le ministère de l’éco-nomie et recevoir le portefeuille du renseignement. Il devrait ainsi continuer à participer au cabinet de sécurité.

Habayit Hayehudi recevra égale-ment le ministère de l’Agriculture, qui sera dirigé par Uri Ariel, et le Ministère des personnes âgées, qui sera dirigé par Ayelet Shaked.

Le parti Shass sera au ministère de l’Intérieur ainsi que le minis-tère du culte dans lequel Habayit Hayehudi aura un vice-ministre.

Le parti « judaisme unifié de la To-rah UTJ, sera à la tête du Comité des finances de la Knesset et aura également un vice-ministre au mi-nistère de la Santé.

Ces postes seront tenus par les députés Moshe Gafni et Yaakov Litzman.Le ministère des Affaires étran-gères restera apparemment entre les mains du chef d’Israel Beite-nou, Avigdor Liberman.

Source: Source Koide9enisrael

En Israël, le Gouvernement prend forme. Affaires étrangères pour Liberman

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