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1 euro Le Progressiste Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Le Progressiste “La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais” - Aimé CESAIRE mercredi 2 juin 2010 - N° 2133 AU SOMMAIRE - SERGE LETCHIMY À BRUXELLES (PP.6/7) - AUTOUR DE L’ABOLITION-II (PP.9/10) - LETTRE OUVERTE SUR LES RETRAITES (P.11) - PRÉPARATION DE LA COLLECTIVITÉ UNIQUE (P.12) « LES MEILLEURS SPÉCIALISTES DES AFFAIRES MARTINIQUAISES SONT LES MARTINIQUAIS EUX-MÊMES » (DR ALIKER) « A FFCE 6, PLUS DE 75% DES VOIX POUR LE CANDIDAT PPM ! VAINCRE L’ABSTENTION AU 2E TOUR LE 6 JUIN » (P.2). Jean-Claude JABOL Daniel CHOMET « ENTRETIEN AVEC LE NOUVEAU PRÉSIDENT DU PARC RÉGIONAL » (PP.3/4)

Le progressiste n° 2133

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Page 1: Le progressiste n° 2133

1 euro

Le ProgressisteHebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Le Progressiste“La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais”

- Aimé CESAIRE

mercredi 2 juin 2010 - N° 2133

AU SOMMAIRE- SERGE LETCHIMY À BRUXELLES (PP.6/7)- AUTOUR DE L’ABOLITION-II (PP.9/10)- LETTRE OUVERTE SUR LES RETRAITES (P.11)- PRÉPARATION DE LA COLLECTIVITÉ UNIQUE (P.12)

« LES MEILLEURS SPÉCIALISTES DES AFFAIRES MARTINIQUAISES SONT LESMARTINIQUAIS EUX-MÊMES » (DR ALIKER)

« A FFCE 6, PLUS DE 75% DES VOIX POUR LE CANDIDAT PPM !VAINCRE L’ABSTENTION AU 2E TOUR LE 6 JUIN » (P.2).

Jean-Claude JABOL

Daniel CHOMET

« ENTRETIEN AVECLE NOUVEAU

PRÉSIDENT DUPARC RÉGIONAL »

(PP.3/4)

Page 2: Le progressiste n° 2133

EDITORIAL

Le Progressiste - Page 2 - mercredi 2 juin 2010

Les urnes ont livré leur verdict dans le cadre desélections cantonales partielles de ce dimanche 30mai. Lʼélément manquant est la faible participation,

seuls….des électeurs ce sont déplacés pour accomplirleur devoir et remplacer les conseillers généraux démis-sionnaires pour cause de cumul de mandat.

Une faible participation, traditionnelle dans le cadre desélections partielles amplifiées par la succession desélections cette année. Rappelons que ces électeurs sesont rendus aux urnes pour la cinquième fois en sixmois, et pour ceux de Rivière Salée, il sʼagit de la sep-tième convocation en huit mois. Quand on prend encompte le fait que ce premier tour a été fixé le jour de lafête des mères et des communions, on comprend quemoins dʼélecteurs soient allés voter cette fois !

Malgré tout, le candidat du Parti Progressiste Martini-quais, Jean-Claude JABOL, choisi démocratiquement,et sa suppléante Marie-Line ARNOLIN ont réalisé un bonscore, avec près de 76% de voix exprimés.Un score qui démontre encore le lien fort qui unit le Partiavec le peuple de Volga-Plage, Dillon, Pointe des Car-rières, TSF, Eaux découpées et tous ces quartiers du6ème canton.

Cette faible participation ne nous a pas permis de rem-porter la victoire au premier tour, malgré lʼécart très im-portant avec les autres candidats. Il reste une semaineaux militants du Parti pour transformer lʼessai et mobili-ser les électeurs et les convaincre de se déplacer le 6juin prochain pour renforcer avec Jean-Claude JABOLle Groupe des Démocrates et Progressistes au ConseilGénéral.

Le 1er juin 2010

Didier LAGUERRESecrétaire général

RESULTATS DU 1ER TOUR DES CANTONALES

FORT-DE-FRANCE 6 :

Alain LIMERY (MIM/PALIMA) : 170 v. (12,46%)

Jacqueline TAILLY (GRS) : 163v. (11,95%)

Jean-Claude JABOL (PPM) : 1.031v.(75,59%)

FRANÇOIS 2 :

Jean-Pierre KIMPER (MIM) : 365 v. (16,40%)

Marie-Frantz TINOT (MPF) :1.114 v.(49,91 %)

Samuel TAVERNIER (DVG) : 687 v. (30,78%)

Eugène NORDEN (Soc.) : 2,96%

LORRAIN :

Guy ANNONAY (DVD) : 1.688v. (55,62%)-Elu

Lucien VICTORIN (DVG) : 1.347v. (44,68%)

RIVIÈRE-SALÉE :

Vincent DUVILLE (MIM) : 1.276 v. (40,01%)

Sylvia SAITHSOOTHANE (DVD) : 1.530v. (47,98%)

Daniel ROBIN (PPM) : 383 v. (12,01%)

SCHOELCHER 2 :

Fred DERNE (Vivre à Schoelcher) : 1.022v. (58,5%)

Eric JULTA (DVD) : 477 v. (27,30%)

Léonne VAILLANT-BARDURY (MIM) : 248v. (14, 20%)

CANTONALES : TRANSFORMER L’ESSAI !

UNE MILITANTE DE RIVE-DROITE EXEMPLAIRE...

Qui nʼa pas connu CAROLINE au Siège du P.P.M. ?  Petit bout de femme têtue, sʼoc-cupant énergiquement de ses affaires (le nettoyage du Siège...), répondant à peine àcelui-ci ou celle-là, qui la détournait de son travail, mais souriant malicieusement auxplaisanteries de qui lui convenait (Camille Darsières, Ancarnot, Titiss...) . Née le 20 juin1936, elle a toujours habité, milité à Rive-Droite, où tout le monde la connaissait : Ca-roline DOPPIA, surnommée YAYA, avait 6 enfants... A Rive-Droite, cʼétait une mili-tante « enragée»: Gare à qui disait du mal dʼaimé Césaire, C. Darsières, S.Letchimy,et elle ne manquait pas de «traiter» de la belle manière les opposants. « famʼdoubouttʼ, i pa té ka joué!».Des souvenirs affectueux pour CAROLINE que nous nʼoublierons pas!        

J.D.

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Cʼest un syndicatmixte constitué de 33communes avec

lʼEspace Sud et la CCNM(communes du Nord) qui ensont partenaires. Bientôt, laCACEM (communes duCentre) et Sainte-Marie enferont partie. Le Parc Ré-gional, ce sont 700.000hectares sʼétendant surtoute lʼîle. Ce sont aussi 70hommes et femmes répartissur le domaine de lʼEme-raude au Morne-Rouge(aménagement paysager),le Château Dubuc, la Ré-serve de la Caravelle, celledes îlets de Sainte-Anne,sans parler des équipesdʼintervention, avec desmissions essentielles qui ré-pondent aux enjeux du terri-toire en matière dedéveloppement, avec lesouci dʼune appropriation

globale de toute la problé-matique environnementale.

La mission du Parc est depréserver et valoriser laMartinique, de mener desmissions de formation, departiciper à lʼaménagementdurable et concerté descommunes avec les édilesà travers un Contrat dʼOb-jectifs qui est la « charte »du Parc. Cette Charte serasignée cette année avec lesintéressés en tenant bienentendu compte de leursobservations. Cʼest uneobligation si lʼon veut obte-nir lʼagrément « Parc Régio-nal ».

Le siège du Parc est à Mon-

signy en attendant éven-tuellement le retour de lʼins-titution à Tivoli. Suite auxdernières élections, le pré-sident en est Daniel CHO-

MET, la premièrevice-présidente Jenny

DULYS-PETIT, le 2e Yves

ANDRE-JOSEPH, le 3e

Fred LORDINOT. «  Uneautre gestion dès lors peutse mettre en place  ; cʼestune tâche difficile qui relèvedʼun challenge et demandeun changement radical desméthodes antérieures quidoivent devenir un « mana-gement » concerté et aviséavec des partenaires impli-qués et responsables et unpersonnel libéré des appré-hensions qui paralysent sapleine adhésion à lʼinstitu-tion. Lʼabsence de Directeurgénéral des services ainsique les questions de ges-tion non résolues sont unfrein au bon fonctionne-ment. Nous prendrons àbras le corps ces questionsqui conditionnent ce fonc-tionnement. Avec la nou-velle équipe, nous sommesdans une perspectiveconstructive avec une visiontrès claire de développe-ment.

ENVIRONNEMENT

Le Progressiste - Page 3 - mercredi 2 juin 2010

LE PARC NATUREL REGIONALDE LA MARTINIQUE (PNRM)

(ENTRETIEN AVEC SON NOUVEAU PRÉSIDENT, DANIEL CHOMET)

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Nous devons finaliser leprojet de réserve de Genipaainsi que dʼautres projets deréserves marines et mettreen place les outils dʼinser-tion et de formation autourdes métiers de lʼenvironne-ment. Nous engageronsdes concertations avec leConseil Général et avecnotre camarade ArnaudRENE-CORAIL de la muni-cipalité des Trois-Ilets afinde se pencher sur le pro-blème des «  Floralies  ».Nous devons sanctuariserdes espaces pour mieuxprotéger les espèces endé-miques, avoir de réelséchanges et un vrai parte-nariat avec lʼUniversité desAntilles et de la Guyanepour nous approprier les

vrais outils dʼobservation etnous indiquer les pistes àexplorer. Nous travailleronsdans une contractualisationdes efforts ; nous instaure-rons avec les municipalitésdes partenariats construc-tifs à travers un guichetcommun. Lʼaction du Parc,ainsi, sʼen trouvera facilitée.

Pour terminer, je dirai quenous sommes dans laconstruction dʼun véritableprojet environnemental. Dé-terminés, nous le sommes ;Responsables, nous lesommes. Nous avons be-soin de tous les partenaires,de tous les Martiniquais.Nous avons besoin delʼaide, de la force de travailet de la confiance de notre

personnel. Humbles, nousle sommes ; disponibles etouverts. La «  cause  » delʼenvironnement en Marti-nique réclame lʼadhésion detous ».

Entretien conduit parSerge SOUFFLEUR

TETE

Le Progressiste - Page 4 - mercredi 2 juin 2010

ENVIRONNEMENT

FINI RIVÉDans le cadre du plan

de relance dʼurgence, SergeLETCHIMY, président duConseil Régional, a rencontréle lundi 31 mai successivementles maires de Morne Rouge,Schoelcher et Saint Joseph. Le mercredi 2 juin, il a rendu vi-site aux édiles du Lorrain et deGrand-Rivière.

Presquʼîle de la Caravelle

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Cʼest peu de dire que la Municipalité de Fort-de-France travaille tout le temps et partout : petit àpetit, la Ville Capitale se transforme, sʼembellit,

organise lʼespace.Cʼest ce quʼa montré, exemple parmi dʼautres, la vi-

site de chantiers, avec le Maire Raymond SAINT-LOUIS-AUGUSTIN, accompagné dʼélus, dontJean-Claude JABOL, et surtout pilotée par DominiqueBOURROUET, D.G.A.-stap par intérim.

3 visites, ce jeudi 21 mai, ont retenu lʼat-tention :

Le jardin « Les harmonies », à Dillon : Non loin duPitt Jean-Marie Serreau et de lʼEspace ZARE, un beausite aménagé en jardin, non loin de lʼavenue Léon Gon-tran Damas. Avec des aménagements qui rendentcette agréable Place, immédiatement utilisable par leshabitants de Dillon (adultes, adolescents, enfants) desjeux, une piste cyclable, un terrain de pétanque, le lieuest livré, bordé dʼarbres, avec des allées verdoyanteset des espaces colorés ; Cʼest un parfait exemple dʼunespace convivial au service des familles de Dillon, dansle cadre de la politique de revitalisation des quartiers

quʼa voulue le Maire de Fort-de France.Le coût total de lʼopération est de120.000 euros et il est livré à la fin dece mois.

Le Centre Culturel André ALIKER à STE-Thérèse :Ce Centre qui fut lʼun des premiers construits par laVille, et animé avec bonheur par le Sermac, sous la di-rection du regretté Gérard WATELLO, si talentueux etsi créatif, a connu une dégradation suite au passagede lʼouragan DEAN en août 2007 : sa toiture a été ar-

rachée et il a fallu des travaux de mise hors dʼeau pourmettre un frein aux dégâts de lʼintérieur du bâtiment(cloisons, planchers, menuiseries, peintures). Des tra-vaux importants ont été nécessaires pour la rénovationdu site qui, par ailleurs, avait un avis défavorable de lacommission de sécurité (étanchéité, amiante …) ; cequi fut fait au fur et à mesure. Lʼaffaire a été menée demain de maître par la Direction du Patrimoine Bâti dela Ville, avec Mr. CLEMENTE ; tout a été revu, conforté,mis aux normes, cʼest presque terminé, et gageonsque le bâtiment tout neuf sera prêt pour le Festival deJuillet. – Montant total des travaux réalisés : environ400.000 euros.

LʼAIRE DE JEUX POUR ENFANTS DE VOLGA –PLAGE, située place des Amandiers : La réhabilitationdu lieu a été élaborée ; clôture, qui avait été vandali-sée, jeux installés pour les enfants, portique balançoire,sol amortissant sous les jeux, tout a été minutieuse-ment mis en place pour que cette place, aérée etagréable à vivre, soit livrée aux habitants de Volga.Volga-Plage, dont lʼhistoire accompagne la volonté mu-nicipale de rénovation urbaine, est de plus en plus soi-gnée, quant à ses infrastructures innovantes, et seslieux de vie pour le bien-être de tous…Mais le travailcontinue.

Jeannie Darsières

AMENAGEMENT

Le Progressiste - Page 5 - mercredi 2 juin 2010

DES CHANTIERS POUR LA VILLE :UNE VOLONTE D’AMENAGER LA ZONE URBAINE…

La Mairie de FFce

Quartier Dillon

Volga-Plage

FFce

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La Commission de Bruxelles a or-ganisé jeudi et vendredi derniers unforum quʼelle entend tenir tous lesdeux ans avec les R.U.P. (Açores,Canaries, Guadeloupe, Guyane,Madère, Martinique, Réunion).Serge LETCHIMY y est intervenuen ces termes :

Permettez-moi tout dʼabord desaluer lʼinitiative prise par laCommission quant à lʼorganisa-tion de ce forum. Il sʼinscrit dansdes principes de réflexions com-munes, du dialogue permanent,de lʼéchange et du respect mu-tuels.

Les nouveaux défis mondiaux telsque les dysfonctionnements finan-ciers, les déséquilibres commer-ciaux, le dérèglementenvironnemental, les mutations dé-mographiques, imposent, dans lavision dʼensemble, un regard spéci-fique sur des situations spécifiques.

Le principe de réalité nous conduità mettre en évidence lescontraintes liées à notre double ap-partenance à lʼespace européen età nos espaces géographiques res-pectifs. Mais ce même principe doitnous inviter à dépasser cescontraintes pour mieux appréciernos atouts et répondre aux défis

dʼune économie moderne.

Malgré un PIB qui avoisine les75% de la moyenne communau-taire et un taux de croissance re-lativement élevé, le taux dechômage reste chez nous troisfois supérieur au taux de chô-mage moyen communautaire. Untaux de chômage qui sʼinscrithélas dans un syndrome de mar-ginalisation croissante, dans unmal développement chronique etun mal être social.

Face à ces difficultés, deux en-jeux :

-    Quel modèle économique dé-velopper pour créer de la richesseet de lʼemploi, en nous inscrivantrésolument  dans le système in-ternational, tout en mettant à pro-fit notre environnementgéographique ?-    Comment renforcer cette dy-

namique dʼinnovation et de compé-titivité, sans faire passer en secondplan les urgences   du bien-être so-cial de la population ?

Car, si dans notre berceau naturel,nous pouvons dénombrer dessources potentielles de création derichesse et dʼemplois, le cadre com-munautaire, par ses contraintes in-duites, contrarie souvent ledéveloppement de ces opportuni-tés. Je veux prendre quelquesexemples :

-    Ainsi, avec ses 55 000 km2 dʼes-pace maritime très faiblement ex-ploités, la Martinique bénéficie deressources halieutiques qui peu-vent encore permettre un dévelop-pement raisonné de lʼeffort depêche. Seulement, cette filière estmenacée par les nouvelles règlesde la Réforme de la Politique Com-mune de la Pêche.

-    La grande biodiversité et la ri-chesse des écosystèmes font de laMartinique un « laboratoire » depremier plan pour les probléma-tiques de gestion durable de la res-source, du développement desbiotechnologies, ou celle delʼénergie renouvelable. Mais au-jourdʼhui, la complexité et la quasi-inaccessibilité des financements

communautaires dans la recherchelimitent ces potentialités.

-      Au moment où les nouvellesorientations en matière de réduc-tion de gaz à effet de serre favori-sent lʼémergence de grandesroutes maritimes, la Martiniquerisque pourtant, faute dʼadaptationdes politiques communautaires, derester éloignée des principales Au-toroutes de la Mer.

-    La mise en œuvre en lʼétat despolitiques de transport ne permetpas de mettre à disposition les ser-vices dʼintérêt économique et géné-raux à des conditions de prix et dequalité comparables à ceux prati-qués sur le marché continental.

Ce panorama, non exhaustif, mon-tre la nécessité de lʼélaborationdʼune stratégie intégrée, qui pour-rait offrir à la Martinique des oppor-tunités de diversificationéconomique, dans le cadredʼéchanges régionalisés et mondia-lisés. Une stratégie où lʼéquilibreentre lʼadaptation des politiques gé-nérales de lʼUnion et lʼadoptiondʼinstruments spécifiques au béné-fice de lʼultrapériphérie demeure unenjeu fondamental. Une stratégiequi reste suspendue à de nom-breuses mises en cohérence préa-lables au niveau communautaire,comme par exemple :

-    la négociation, dans le cadre desAccords commerciaux internatio-naux, de règles spécifiques per-mettant un commerce juste etmutuellement bénéfique avec lespays voisins.

-      le maintien dʼun systèmedʼaides équitable adossé à des le-viers fiscaux et douaniers adap-tés, compte tenu de la menacemarginale face aux enjeux com-merciaux astronomiques euro-péens et internationaux.

-    un programme ambitieux derecherche à dimension internatio-nale associant lʼensemble des paysde la Grande Caraïbe, et favorisantles transferts mutuels de savoir-faire et de connaissance.

Alors face à de tels enjeux, je ne

EUROPE/ REGIONS ULTRAPERIPHERIQUES

Le Progressiste - Page 6 - mercredi 2 juin 2010

« UN MAL-DÉVELOPPEMENT CHRONIQUEET UN MAL-ÊTRE SOCIAL »

Discours du Président du Conseil Régional de la Martinique

au Forum de lʼUltrapériphérie – 27,28 mai 2010

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peux mʼempêcher de mʼéloigner unpeu des habituelles doléances pourapporter une réflexion sur les fon-dements de nos rapports à lʼEu-rope. Réflexion qui se situe dans ledroit fil du Mémorandum signé à lasPalmas le 7 mai dernier, exprimantles besoins dʼune vision rénovéede la stratégie européenne vis-à-vis de lʼultrapériphérie.

Car jʼai la faiblesse de croire que leshandicaps et les atouts changentde nature, de prégnance ou dʼin-tensité selon que lʼon interroge demanière fondamentale ou pas, leprincipe même dans lequel sʼinscritla relation des pays dits de la « pé-riphérie » ou de « lʼutra-périphérie», avec le centre européen.

Je crois, par exemple, que nos «handicaps » et nos « atouts » chan-geront du tout au tout à mesure quelʼEurope sʼéloignera du modèledʼune puissance économique libé-rale pour se réinscrire dans une dy-namique de relations humaines,justes et horizontales avec les di-versités du monde. Ainsi, nous se-rons nous-mêmes en mesure desurmonter ces handicaps, oumieux, de les vaincre purement etsimplement.

Je parle de puissance économique,mais jʼaurais pu à dessein, parlerdʼempire libéral. En fait, je crainstoute forme de verticalité. Par leurverticalité, les « puissances » onttoujours suscité des dévitalisationsdans leurs périphéries et de grandsvides autour de leur emprise, alorsque, je le sais, cʼest lʼambitioncontraire que, tous ici, nous parta-geons.

Il sʼagit pour nous dʼaller vers unnouveau modèle de développe-ment, où la croissance et le progrèsriment avec création dʼemplois etdʼactivités ; qui réduit les puis-

sances aliénantes de la so-ciété de consommation ;qui augmente la productionlocale ; qui fonde les basesdʼune culture économique àpartir de nouvelles solidari-tés économiques.

LʼEurope à laquelle je croisest faite de réseaux actifset solidaires qui prolongentdans le monde un espaceoriginel commun.(Cʼest cette nouvelleconception qui peut nous

permettre de manière pertinente derépondre à ce mal développement.)

Des réseaux qui se développe-raient de manière autonome dansun respect des différences cultu-relles, identitaires, géographiques,lequel ne remettrait en cause ni lasécurité des droits qui sont acquis,ni la solidarité agissante de lʼen-semble.

Ainsi le principe dérogatoire, oumême lʼidée dʼun handicap dû àlʼéloignement, céderait la place àune approche positive, différen-ciée, intelligente, des indispen-sables harmonisations.Notamment dans lʼéquilibre à re-chercher entre le volet interne etle volet externe des politiques delʼUnion.

Si je regarde ce que sont nos pays,je vois des espaces-frontières ! Jevois des vitalités inscrites dans desparts éloignées et différentes dumonde !  Ce sont les Atouts.

Jʼy vois aussi des contraintescomme lʼaccessibilité, lʼétroitessedu marché, lʼéloignement, lesrisques naturels permanents qui ré-duisent lʼégalité des chances.

Mais jʼy vois aussi des risques re-mettant en cause des décennies deprogrès si ces régions ne sont pasréinscrites comme Actrices du dé-veloppement et de la diplomatieéconomique dans leurs zones res-pectives dans des domaines aussidéterminants que les Accords com-merciaux internationaux (APE, Ac-cord Andin), le changementclimatique, la propriété génétique etmoléculaire, la propriété desusages.

Ce sont des laboratoires possiblespour de nouvelles conceptions cul-turelles, économiques et sociales,susceptibles de mobiliser des ri-chesses civilisationnelles qui man-quent encore au fonctionnement dumonde et bien entendu à lʼidée delʼEurope !

Cela met aussi en relief lʼabsur-dité quʼil y aurait dʼessayer depenser notre épanouissementeuropéen en dehors dʼun grandespace relationnel caribéen, quidépasserait la seule dynamiqueéconomique, pour sʼinscrire danslʼéchange culturel systématique,dans la valorisation concertée denotre biodiversité, dans un tourismeréinventé autour de valeurs nobles,dans lʼéducation partagée ou dansle dynamisme universitaire mis eninteraction…

Lʼidée de lʼEurope nʼatteindra à sapleine noblesse que si elle susciteautour dʼelle, et en relation avecelle, des dynamiques civilisation-nelles qui sont souvent latentesdans nos zones respectives ; et quisont indéniablement des forcesdʼinspiration, de progrès et de dé-veloppement.

Cʼest un appel à une nouvelleconception de la TerritorialisationEconomique qui sʼimpose à nous,comme un espace nouveau dʼinno-vation et dʼinvestissement.

Cʼest le vœu que je forme à lʼentréede ce forum : Pensons autrement.Pensons positivement.

Serge LETCHIMY

NDLR: Les passages en gras sont soulignéspar la Rédaction

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EUROPE/ REGIONS ULTRAPERIPHERIQUES

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HISTOIRE ET CULTURE

Le Progressiste - Page 8 - mercredi 2 juin 2010

Le 21 Mai, au soir, commedʼhabitude, la Ville de Fort-de-France et le SERMAC

ont organisé une soirée commé-morative et festive pour honorerla Mémoire de nos ancêtres es-claves, qui, courageusement,ont œuvré à leur Libération ce22 mai 1848. Cʼétait grandiose,cʼétait magnifique, et les por-teurs de cette idée « MADININ-DIA…sur les ailes du vent », ontété fort bien inspirés  : un dia-logue de cultures, notammententre lʼAfrique et lʼInde, sous lahoulette, surtout de Suzy MA-NIRI et José EXELIS, chapeau-tés par Lydie BETIS.Certains ont cru bon de critiquercette évocation de lʼhistoire desIndiens, au moment de lʼAboli-tion de lʼEsclavage en 1848, si-gnalant de façon bizarre quelʼÉmigration Indienne nʼavait rienà voir avec lʼHistoire de lʼEscla-vage !

Bizarre, ce tronçonnage denotre Histoire !!Comment ne pas associer, dansla souffrance de nos ancêtrescommuns, dans cette volontéhonteuse des colons delʼépoque de faire appel à la maindʼœuvre indienne pour suppléer

les esclaves noirs dans leschamps et sauvegarder lʼécono-mie des îles, fondée sur lʼexploi-tation forcenée des travailleursnègres et indiens, comment nepas associer nos ancêtres nè-gres et indiens ?

NOUS NOUS DEVONS,nous héritiers de la Nation Marti-niquaise, de saluer la même mi-sère, la même honteuseutilisation de ceux qui aspiraientà leur Libération du Colonia-lisme.Même si, un temps, les colonsont suscité la concurrence entreces travailleurs, les uns fraîche-ment libérés mais démunis, lesautres arrachés eux aussi deleur Pays Indien, il est de notredevoir de souligner que la sueuret le sang de ces victimes parti-cipent de cette histoire com-mune, liée à la Déportation, auDéracinement, à la Souffrance,à lʼAspiration partagée à la Libé-ration.

Cʼest cela notre Histoire, etnous nous devons de tisser, re-tisser ces liens, qui constituent latoile de notre Histoire Com-mune.Ces terres de canne, de rhum,de vesou, dʼépices, ont forgé sur

le dos et la sueur des travailleursnègres et indiens la richesse delʼEurope : cʼest donc une trajec-toire, un Destin, dont les bles-sures sont enfouies dans nossouvenirs, et cʼet bien et LEGI-TIME de célébrer en mêmetemps, avec la même ferveur,notre Humanité Multiple- et dontnous sommes fiers !

Et, cʼest pour cela que dansune esthétique originale, dans lecreuset afro- indo- caribéen,nous devons commémorer lejour de notre Fête Nationale…

Et cʼest louable que lʼévocationmusicale, chantée, dansée, réci-tée de « MADININDIA », ce 21mai, au Bord de mer, mêlant lestambours de Guinée, la kora deDjeli Moussa Kondé, le BarhataNatyam indien, les tamboursBèlè de nos campagnes, cetteévocation, dis-je, fût une réus-site. Et nous en remercions leSERMAC !

Jeannie Darsières

BIZARRE,CE TRONCONNAGE DE NOTRE HISTOIRE !...

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Le Progressiste - Page 9 - mercredi 2 juin 2010

HISTOIRE

AUTOUR DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGEII/ LE TROISIÈME DIABLE DU POPULISME :

LE GROUPE BÉKÉ

EDOUARD DE LÉPINE

Reste à dire un mot dudernier de nos troisdiables : le groupe

béké. Tout se passe encoreaujourdʼhui, cent cinquanteans après lʼabolition,comme si nous étions inca-pables dʼaborder cettequestion avec sérénité etdétachement. Ce groupeest en général traité commeun ensemble homogène,uniformément riche, racisteet dominateur. Noussommes souvent partagésentre le désir de lʼignorer etla tentation de le diaboliser,tout en étant conscient quesa puissance économiqueet son rôle dans la sociétémartiniquaise en font uneréalité incontournable.

Souquet Basiège nʼa pasforcément raison de fairedes événements du mois demai 1848 un élément es-sentiel du mur dʼincompré-hension qui sʼest élevéentre les colons et leshommes de couleur . À laGuadeloupe, en Guyane ouà la Réunion, où il nʼy a paseu de 22 mai, le comporte-ment des blancs nʼest pasfondamentalement différentde celui des colons Martini-quais. Il reste que les cir-

constances de lʼabolition àla Martinique nʼont guèrecontribué à un rapproche-ment entre les anciens maî-tres et les nouveaux libres.

Mais le racisme du groupebéké est ou a été plus pro-fond, plus viscéral etpresque structurel. Un siè-cle et demi après Mai 1848,les békés nʼont pas tous re-noncé à leurs préjugés decouleur même si, par laforce des choses, les rap-ports sont aujourdʼhui moinstendus quʼil y a un demi-siè-cle. Peut-être même peut-on observer une sorte derégression par rapport àlʼépoque ou un Clerc ou unBougenot pouvaient ouver-tement sʼallier à desSchoelchéristes notoires etsʼengager personnellementsous la bannière du schoel-chérisme. Il est probablequʼun tel comportement au-jourdʼhui provoquerait lʼex-clusion de lʼhérétique.

La question du préjugé ra-cial est donc loin dʼêtre ré-glée dans ce milieu.Chacun sait que ce nʼestpas demain la veille dʼunealliance matrimoniale entrelʼhéritier dʼune grande fa-

mille et une négresse bonteint, encore moins dʼunnègre gros sirop, fût-il à latête dʼune grosse fortune, etdʼune békée, fut-elle unebékée « griave », cʼest-à-dire dʼune famille de blancspauvres.

Sʼensuit-il que lʼon doitconsidérer la situationcomme définitivement figéeet quʼil nʼy a quʼà en prendreson parti ? Encore que celaparaisse la solution la plussage, peut-être faut-il éviterde repousser, dans les brasde ceux qui les rejettent,ceux des békés qui parais-sent décidés à adopterdʼautres points de vue queceux de leurs ancêtres etqui manifestent concrète-ment leur volonté deconstruire la Martinique dedemain avec tous les Marti-niquais.

« À quand un Mandela mar-tiniquais ? »

Mais le changement dementalité ne peut passʼopérer dʼun seul côté. Il ya quelque temps, sous letitre : « A quand un Mandelamartiniquais ? », les frèresHugues et Bernard Petit-

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Au nom du peuple françaisLe gouvernement provisoire de la République,Considérant que nulle terre française ne peut plus porter d'esclaves, décrète:Une Commission est instituée auprès du Ministre provisoire de la Marineet des Colonies pour préparer, sous le plus bref délai, l'acte d'émancipation immédiate dans toutes les colonies de la République.Le ministre de la Marine pourvoira à l'exécution du présent décret. Paris, le 4 mars 1848.Les membres du Gouvernement provisoire, Signé:Dupont (de L'Eure), Arago, Lamartine, Louis Blanc, Ad. Crémieux, Ledru-Rollin,Garnier-Pagès, Marie, Marrast, Flocon, Albert.Source: ce décret paraît dans le Journal Officiel de la Martinique et dans Le Courrier de la Martinique, le 12 avril 1848. ADM

Il faut accompagner le décret du 23 mai 1848 du Gouverneur Rostolan de celui du 4 mars dont ladate de parution à la Martinique (12 avril 1848) mérite dʼêtre aussi connue que celle du décret du 23mai. La nouvelle de la Révolution de Février 1848, connue à la Martinique à la fin du mois de mars avaitprovoqué une première vague dʼagitation dans presque toute lʼIle. Lʼannonce à la mi-avril que nulleterre française ne pouvait plus légalement porter dʼesclave relance lʼagitation dans plusieurs communes,à Saint-Pierre et au Prêcheur durant la semaine sainte (16-23 avril), à Rivière-Pilote (16 avril), sous ladirection du curé de la paroisse lʼabbé Marchési, à Case-Pilote (23 avril) dʼoù la population expulse lemaire 26 avril, au Robert le 16 mai sur lʼhabitation du maire Louveau de la Guigneray

jean Roget publiaient, dansFrance Antilles, une sortedʼappel à « apprendre à seconnaître après sʼêtre re-connu » qui constitue, seloneux, le fondement de lapensée de Mandela. Nouspourrions leur répondreque, notre Mandéla, nouslʼavons depuis près dʼundemi-siècle. Il sʼappelleAimé Césaire, lʼauteur deces vers que chaque Marti-niquais récite dix fois dans

une année :et de moi-même, moncœur, ne faites ni un père,ni un frère,/ ni un fils, maisle père, mais le frère, maisle fils/ ni un mari, maislʼamant de cet unique peu-ple…/ Mais les faisant, moncœur, préservez-moi detoute haine / ne faites pointde moi cet homme dehaine/ pour qui je n'ai quehaine/ car pour me canton-ner en cette unique race/

vous savez pourtant monamour tyrannique/ voussavez que ce nʼest pashaine des autres races/ queje mʼexige bêcheur de cetteunique race/ que ce que jeveux / cʼest pour la faim uni-verselle/ pour la soif univer-selle/ la sommer libre enfin/de produire de son intimitéclose/la succulence desfruits./

3 « Les événements du mois de mai 1848 avaient élevé entre la race blanche et les races africaines et de sang mêlé uneséparation que les rigueurs de lʼancien régime colonial et une domination de deux siècles nʼauraient pas suffi à amener. »Souquet Basiège , Le préjugé de race o.c. p 75

LE DÉCRET DU 4 MARS 1848

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LUTTES SOCIALES

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NOUS AVONS REÇU CETTE

LETTRE OUVERTE SUR LES RETRAITESADRESSÉE LE 19 AVRIL 2010 À : L’INDÉPENDANT

AU : TRAVAILLEUR CATALANÀ : LA SEMAINE DU ROUSSILLON

PAR JEAN-PASCAL PUGIBET, ANCIEN ÉLÈVE BOURSIER, ENSEIGNANT RETRAITÉANCIEN SECRÉTAIRE ACADÉMIQUE ANTILLES-GUYANE DU SNES

Enfumage et matraquage ca-ractérisent le débat sur le fi-nancement des retraites

organisé par le gouvernement ;communiqués divers, pages en-tières dʼinformation-propagande pu-bliées dans les journaux (aux fraisdes contribuables) sʼefforcent denous faire croire que le vieillisse-ment de la population est une ca-tastrophe. Cʼest la mise en œuvrede la politique voulue et annoncéepar le MEDEF pour prendre une re-vanche contre les avancées so-ciales obtenues dans le contexte dela Libération en 1945. Remarquonsque dans les journaux télévisésnous nʼavons plus, comme autre-fois, des journalistes exerçant leuresprit critique comme dans toute in-formation digne de ce nom, maisdes « communicateurs » souventsoucieux de devancer les attentesde leur employeur. La dépolitisationdʼune partie importante de la popu-lation, lʼorientation flageolante duParti Socialiste et la division syndi-cale créent un terrain favorable à laréception de cette « communication

» qui sʼemploie à convain-cre quʼune seule solutionest possible : reculer lʼâgelégal du départ à la re-traite et augmenter ladurée des cotisations.

Pourtant les réformesmenées dans cette op-tique depuis 1993conduisent déjà à unebaisse de 20% du mon-tant des pensions et à undécrochage alarmant dessommes perçues par lesfemmes par rapport auxhommes. Poursuivre danscette voie ne peut quʼam-plifier la paupérisation desretraités et futurs retraités.

De nombreux écono-mistes, anormalement ex-clus des medias,soutiennent quʼun autrescénario est possible. LaFrance dʼaujourdʼhui est

bien plus riche quʼen 1945 au len-demain de la guerre. Mais une partdes importantes richesses pro-duites a été détournée des salaires(et donc des cotisations sociales)au profit du capital. Au cours desdernières décennies la masse sala-riale a chuté de 8 points alors que levolume des dividendes est passéde 3,2% du P.I.B. en 1982 à 8,5%en 2007. Il est possible de financerlʼaugmentation du volume des re-traites. La donnée démographiqueest réelle mais pas fondamentale ;le problème du financement des re-traites est avant tout POLITIQUE.

Et les récentes projections duConseil dʼOrientation des Retraites,que le gouvernement essaie de ré-cupérer dans son optique, mettenten évidence le caractère centraldes conditions dʼemploi, des sa-laires et de lʼinvestissement pro-ductif. La diminution du nombre desfonctionnaires et de leur pouvoirdʼachat contribue aux difficultés dufinancement. Inciter les retraités àtravailler après 60 ans (ou les y

contraindre en raison de lʼinsuffi-sance des pensions) maintient lesjeunes dans le chômage et va àlʼencontre du but recherché. Cettepolitique opposant les générationsdétruit la solidarité intergénération-nelle à la base du système de re-traite par répartition. Elle relève delʼidéologie néo-libérale du chacunpour soi. Cette concurrence effré-née est à la base de la politique decasse des services publics et de lasolidarité sociale ; elle participeégalement au développement de laviolence au travail comme de la dé-linquance, enfermant le gouverne-ment dans une contradictioninsoluble malgré la multiplicationdes mesures répressives.

En conclusion, augmenter lesressources pour le financement desretraites est aussi possible, et plusjuste et plus sûr, en débattant dutaux des cotisations, en élargissantlʼassiette de ces cotisations aux re-venus du travail et du capital quiéchappent à la solidarité, en modu-lant ces taux en fonction de la va-leur ajoutée des entreprises afin dene pas pénaliser lʼemploi et les sa-laires. … Reste que pour faireéchec à la méthodique manipula-tion qui nous enveloppe, il est ur-gent de renouveler ce qui a réussilors du référendum sur le traité eu-ropéen en 2005 ; lʼinformation ci-toyenne doit sʼorganiser et sedévelopper à tous les niveaux :dans les communes, dans les quar-tiers, dans les familles, sur les lieuxde travail.

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37

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Préparation de la collectivité unique

COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPERE

Jeannie DARSIERES

Didier LAGUERRE

Laurence LEBEAU

Daniel RENAY

Serge SOUFFLEUR

Victor TISSERAND

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates qui lui ont tou-

jours fait confiance.

« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle, in-

tellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous les remercions d’envoyer

leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestions au siège du PPM :

- Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.

Directeur de la Publication : Daniel COMPERE

18, Allée des Perruches - Rte de l’Union - 97200 Fort-de-France

Téléléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01

Site Internet : www.ppm-martinique.fr

Email : [email protected]

N° de CPPAP : 0511 P 11495

Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

Comme suite au accords pris pour engager la

préparation de la collectivité unique, Serge

Letchimy à fait la proposition quʼune commis-

sion mixte composée de sept représentants

de chacune des collectivités soit créée et se

réunisse autant que de besoin, en adoptant

une alternance de la présidence tous les deux

mois.  A ce titre,Didier Laguerre a été comme

chef de file pour le conseil Régional, et

comme autres membres pour le groupe « En-

semble pour une Martinique nouvelle »

TitulairesM. Didier Laguerre

M. Daniel ROBIN

Mme Catherine CONCONNE

Mme Patricia TELLE

SuppléantsM. Luc CLEMENTE

M. Fred LORDINOT

Mme Jenny DULYS-PETIT

M. Justin PAMPHILE

Suite à la première réunion de préparation, le

Groupe des « patriotes et des sympathi-

sants » a fait savoir quʼil ne souhaite plus par-

ticiper au processus, au motif quʼil souhaite

faire sièger en même tempsles titulaires et les

suppléants. Nous publions ici la réponse de

Serge Letchimy

Monsieur le Conseiller, Cher Collègue,

Je prends acte de votre décision de ne plus parti-ciper aux réunions de travail pour la préparationde la Collectivité Unique.Votre argumentaire est encore une nouvelle ma-nœuvre pour vous dégager des vos responsabili-tés.Une fois de plus vous confondez opposition etobstruction systématique au bon fonctionnementde lʼassemblée démocratiquement élue.

Le rôle des suppléants est de remplacer les titu-laires en cas dʼempêchement. Imposer leur pré-sence par la pression, voire le chantage,  estcontraire aux règles démocratiques et révèle parailleurs, une volonté manifeste de fausser ledébat.

Pour votre information, la réunion de ce jour sʼestnéanmoins tenue en présence des autresgroupes.Malgré votre volonté dʼobstruction, je continueraià faire de la libre expression et du respect desdroits de la minorité un des fondements de lanouvelle gouvernance de la collectivité régionale.

Je vous prie dʼagréer, Monsieur, lʼexpression demes salutations  distinguées.