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1 euro Le Progressiste Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Le Progressiste “La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais” - Aimé CESAIRE mercredi 8 juin 2011 - N° 2180 AU SOMMAIRE - LES TRAVAUX DU SÉNATEUR SERGE LARCHER (P.4) - LES BOUES DE LA HONTE (P.5) « Le Progressiste » est disponible en librairies, grandes surfaces et stations-service. Réclamez-le. Sur Radio EKLA, 102 FM tous les dimanches à midi, Serge LETCHIMY LES AGRICULTEURS DU NORD ATLANTIQUE S’INTERROGENT ? (PP.9-10) LA GRANDE FÊTE DE LA VILLE-CAPITALE(PP.2-3) « LES MEILLEURS SPÉCIALISTES DES AFFAIRES MARTINIQUAISES SONT LES MARTINIQUAIS EUX-MÊMES » (DR ALIKER)

Le Progressiste n° 2180

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Page 1: Le Progressiste n° 2180

1 euro

Le ProgressisteHebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Le Progressiste“La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais”

- Aimé CESAIRE

mercredi 8 juin 2011 - N° 2180

AU SOMMAIRE- LES TRAVAUX DU SÉNATEUR SERGE LARCHER (P.4)- LES BOUES DE LA HONTE (P.5)

« Le Progressiste » est disponible en librairies, grandes surfaces et stations-service. Réclamez-le.Sur Radio EKLA, 102 FM tous les dimanches à midi, Serge LETCHIMY

LES AGRICULTEURSDU NORD ATLANTIQUE S’INTERROGENT ?(PP.9-10)

LA GRANDE FÊTE DE LAVILLE-CAPITALE(PP.2-3)

« LES MEILLEURS SPÉCIALISTES DES AFFAIRES MARTINIQUAISES SONT LESMARTINIQUAIS EUX-MÊMES » (DR ALIKER)

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VILLE-CAPITALE

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Ce sera en juillet bienentendu  ! Dans unmois… Nous ne déflo-

rons pas lʼalléchant pro-gramme de ce Festival (40ans déjà !), mais il est bon denous mettre en appétit cultu-rel, tant cette grande Fêteest emblématique de la Poli-tique culturelle de Fort-de-France…

Sans omettre les volontéspolitiques de Serge LET-CHIMY dʼabord, et ensuitede Raymond ST-LOUIS-AU-GUSTIN, il faut «  remettre àCésar ce qui appartient àCésar »…Jʼai dit César, évi-demment il sʼagit dʼAimé CE-SAIRE , qui a voulu de toutesses forces, de toute saconviction dʼintellectuel, detout son engagement cultu-rel, fournir à la Ville, SA ville,

un équipement performant,destiné à délivrer toutes lespotentialités de la NationMartiniquaise, afin de fairedʼelle un acteur, éminem-ment responsable, dʼun dé-veloppement harmonieux.

Rappelons-nous, avec« Tropiques », la revue fon-damentale de résistance,pendant la SecondeGuerre Mondiale, dans lesannées 40, Césaire pré-cise  : «  Jʼai toujours étéfrappé par le fait que lesAntilles souffrent dʼun

manque. Il y a, aux Antillesun vide culturel. Non quenous nous désintéressionsde la culture, mais les An-tilles sont trop exclusivementune société de consomma-tion culturelle. Aussi, ai-jetoujours travaillé à cequʼelles puissent sʼexprimerelles mêmes, parler, créer.Pour cela, il faut absolumentun centre de réflexion, depensée… »

Cʼest dit depuis plus de 70ans  ! Et Césaire explique,dans un entretien importantà Jacqueline LEINER (lʼunedes meilleures exégètes desa pensée), son engage-ment culturel et donc poli-tique  : Lʼécrivain engagé,«  ce nʼest pas un concept,simplement, je me sens « labouche des malheurs quinʼont point de bouche  ».

Jʼessaie dʼexprimer, de dire,de proférer, de porter à la lu-mière, dʼexhumer. Mais enme proférant, je ne profèrepas en tant que moi ; je pro-fère les autres.je ne peuximaginer, je considèreraiscomme un monstredʼégoïsme, un Martiniquaisqui ferait de lʼart pour lʼart !Cela signifierait quʼil nʼa ja-mais regardé en face de lui,ou à côté de lui. Il y a unesorte dʼintolérance de la si-tuation collective, cela mʼen-gage.  » On voit, par cesexplications, combien Cé-saire est éloigné de concep-tions de lʼArt véhiculéesparfois chez certains de nosécrivains dʼaujourdʼhui.

Le SERMAC est donc unressort essentiel de la Poli-tique Culturelle de la VilleCapitale, initiée par Aimé Cé-saire  ; il demeure, au-jourdʼhui plus quʼhierpeut-être, le levier, le levainincontournable de qui veutfaire «  lever » cette « terremuette et stérile », avec « lalyre hideuse des contrefa-çons  », car «  il nʼest plustemps de parasiter le monde.Cʼest de le sauver plutôt quʼilsʼagit. Il est temps de seceindre les reins comme unvaillant homme… »

Le Sermac est lʼoutil par-fait de la RESISTANCE, larésistance à lʼassimilation, à

LA GRANDE FÊTE DE LA VILLE CAPITALE,LE FESTIVAL ET LE RÔLE DU SERMAC

F. MITTERRAND et A. CESAIRE au SERMAC (1974)

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VILLE-CAPITALE

Le Progressiste - Page 3 - mercredi 8 juin 2011

la dilution de notreconscience nationale, pourfaire du Martiniquais un«  homme inattenduementdebout…Debout et libre ».

Et quʼon ne nous dise pasque des progrès ont été faits,quʼil est temps de passer àautre chose. Non, chaquejour, chaque année, àchaque étape de notre his-toire, y compris celle-ci oùnous aspirons à une vérita-ble Autonomie, notre êtreprofond de Martiniquais,notre conscience Nationale,la Nation Martiniquaise, sontmenacées, face à un Etatfrançais toujours centralisa-teur, face à la Mondialisation,effaçeuse de lʼIdentité desPeuples, face à nous-mêmes, nous qui avons ten-dance à croire que notrerevendication, nos revendi-cations sont seulement éco-nomiques et sociales…

Oui, le Sermac est là pourredresser toutes les an-tennes de la Vigilance, pourpréserver nos valeurs identi-taires, pour brandir notre dra-peau de fierté de laconscience nègre.

Le Sermac, et la Ville Capi-

tale, gardent, doivent garderleur rôle de Vigie, de senti-nelle, dʼavant-garde progres-siste, pour nous protéger detous les vents mauvais delʼAliénation et des forces ré-trogrades.

Ecoutons aujourdʼhui le té-moignage si actuel de lʼan-cien secrétaire général duP.P.M., Camille DAR-SIERES, qui a si longtempsaux côtés dʼAimé CESAIREparticipé à lʼinstallation puisà lʼépanouissement du Ser-mac (extrait dʼune confé-rence du 20 novembre 2000«  Aimé Césaire, Martini-quais- une grandeconscience, dʼun seul trait, etdʼune seule conviction ») :

Césaire «  met en place unService Municipal dʼActionculturelle, sa PUS SUBVER-SIVE INITIATIVE, à croire lesnostalgiques de lʼobscuran-tisme colonial.

Dʼune caserne délaissée,mais vendue près dʼun mil-liard de centimes, il fait leParc Floral et Culturel, lieuoù depuis 30ans, les Foya-lais et les Martiniquais peu-vent sʼexprimerculturellement. Situé à unpoint de jonction de quartierspopulaires, il perçoit , pour leprix de 100 francs par an,près de deux mille stagiaires,répartis en ateliers divers dedessin, de peinture, de pote-rie céramique, de sculpturesur bois, de sérigraphie, de

vannerie, de photo, dedanse contemporaine, dedanses traditionnelles, dedanse indienne, de théâtre,de musique comprenant sol-fège, steel-band, guitare,saxophone, flûte, clarinette,percussions, batterie, violon,piano. Visitant le Parc Floralen novembre 1974, FrançoisMITTERRAND lʼa qualifié de« ruche bourdonnante »queCésaire nʼa assujetti à au-cune directive, quʼil a laissésʼépanouir « par croissanceinterne, par nécessité inté-rieure, par progrès orga-nique  », fidèle ainsi auprincipe recommandé, prèsde vingt années auparavant,aux artistes et écrivainsnoirs :

«  Notre rôle nʼest pas debâtir à priori le plan de la fu-ture culture noire ; de prédirequels éléments y seront inté-grés, quels éléments en se-ront écartés. Notre rôle,infiniment plus humble estdʼannoncer la venue, et depréparer la venue de celuiqui détient la réponse  : LEPEUPLE, NOS PEUPLES, li-bérés de leurs entraves, nospeuples et leur génie créa-teur, enfin débarrassés de cequi les contrarie et les stéri-lise. (Communication auxcongrès des écrivains et ar-tistes noirs, Sorbonne, sep-tembre 1956).

Jeannie DARSIERES

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S. LARCHER nous a adressé lesdeux tomes de ses interventionsentre janvier 2010 et février 2011. Ilsʼy dit particulièrement attentif au« choix historique » quʼont fait lesMartiniquais en janvier 2010 quantà lʼévolution institutionnelle de leurpays  : Concernant les évolutionsinstitutionnelles, il sʼagissait- et ilsʼagit encore- à la fois de faireœuvre de pédagogie et de combat-tre ceux qui tentent de réduire laportée des changements induits par

le choix des Martiniquais (…) Monobjectif permanent demeure celuide rappeler le gouvernement à sesresponsabilités vis-à-vis du peuplemartiniquais quant à cette réforme-ce que je nʼai pas manqué de fairedans le cadre notamment de cour-riers, de séances de travail avec lePrésident de la République et la Mi-nistre de lʼOutre-Mer, mais égale-ment à lʼoccasion de monintervention au Sénat lors de la dé-claration de politique générale dePremier Ministre.

(…) En effet, ce dont nous souf-frons, ce nʼest pas tant de lʼabsencede textes visant au développementde nos territoires  : cʼest lʼincons-tance absolue du gouvernement enla matière. Les revirements perma-nents- pour des motifs strictementbudgétaires- dans tous les do-maines (octroi de mer, LODEOM,défiscalisation, financement du lo-gement social…) rendent illisiblesles choix gouvernementaux et pa-ralysent tout investissement.(…) Cette année sera égalementmarquée par un combat difficile surle front européen- où jʼai introduitune proposition de résolution afin

de compenser les effets des ac-cords commerciaux andins surlʼagriculture des DOM ».

Nous examinerons la semaine pro-chaine certaines des propositionsdu sénateur dans des domainesaussi variés que le développementdes langues et cultures régionales,lʼapposition de panneaux dʼentréeet de sortie dʼagglomération encréole, lʼinstitution dʼune journée delʼAmérique latine et des Caraïbesen France ou encore lʼinstaurationdʼune journée nationale de la laï-cité.

Le Progressiste

ACTIVITE PARLEMENTAIRE

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LE BILAN DU SENATEUR SERGE LARCHER (1)

La mandature sénatoriale sʼachève en septembre prochain et les deux sénateurs martiniquais ClaudeLISE et Serge LARCHER (apparentés socialistes), selon toute vraisemblance, se représenteront devantles grands électeurs (il sʼagit en effet dʼune élection au suffrage indirect). Lʼactivité dʼun parlementairene se résume évidemment pas au nombre dʼapparitions de celui-ci sur le petit écran ni à la somme desquestions écrites et orales quʼil peut poser aux membres du gouvernement, mais aussi à son assiduitédans les commissions où il est inscrit comme dans les propositions de lois ou dʼamendements aux-quelles il prend part.

Le Senat en seance pleniere

SERGE LETCHIMY ET LʼHABITATINSALUBRE DANS LES DOM

La proposition de loi (PPL) deSerge Letchimy portant disposi-tions particulières relatives auxquartiers dʼhabitat informel et à lalutte contre lʼhabitat indigne dansles départements et régions dʼou-tre-mer, sera examinée en se-conde lecture par lʼAssembléenationale le jeudi 9 juin en findʻaprès-midi.

Cette lecture devrait finaliser laprocédure parlementaire dʼadop-tion du texte, puisque tant la com-mission parlementaire et legouvernement se sont prononcéspour une lecture conforme de laversion issue du Sénat.

Le député Serge Letchimy conviela presse à une conférence depresse le lendemain,Vendredi 10juin, à 10h00, salle de

presse de lʼAssemblée Nationale,126 rue de lʼUniversité 75007.

Il sʼagira dʼune part de faire le pointsur le contenu du texte à lʼissue decette séquence parlementaire,dʼautre part de revenir sur la suiteréglementaire qui sera donnée aurapport quʼil a rendu en septembre2009 sur la relance de la luttecontre lʼhabitat indigne et insalubreen Outre-mer et dont la PPL.

En intégrant Mayotte et Saint Mar-tin, lʼhabitat insalubre concernedans les départements et régionsdʼoutre-mer quelques 70 000 loge-ments et 200 000 personnes, dèslors maintenues dans une situationde précarité inacceptable. Depuisplusieurs années, les opérationsde résorption de lʼhabitat insalubresont soit ralenties, soit bloquées dufait dʼune inadaptation des procé-dures aux réalités locales.

Cʼest pour faire face à une telle si-tuation que la proposition de loi deSerge Letchimy propose un en-semble de mesures législatives vi-sant à mieux prendre en comptelʼhabitat insalubre dans lʼaction pu-blique en faveur du logement, letraitement de la question des oc-cupants sans titre et du logementinformel plus généralement. Dansce but, Serge Letchimy proposedifférentes mesures visant dʼunepart à assouplir les procédures ad-ministratives et règlementaires envigueur ; dʼautre part à donner lapossibilité aux opérateurs et auto-rités publiques de faire des opéra-tions de résorption de lʼhabitatinsalubre de véritables projets ur-bains, susceptibles non seulementde contribuer à la production dʼha-bitats décents mais aussi à la réin-sertion de ces quartiers populairesdans la cité.

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ENVIRONNEMENT

MARTINIQUE : LES BOUES DE LA HONTEEXEMPLE À NE PAS SUIVRE !

(NOUS PUBLIONS CET ARTICLE POUR ALIMENTER LE DÉBAT)

Dans son dossier de pressedu mercredi 1er décembre2010, France nature et

Environnement titrait : « Bouesde dragage  : la GrandeOmerta ».Cette association nous expli-quait en substance que lʼopéra-tion qui sʼest déroulée enavril-mai 2010 dans la baie duMarin est un exemple dʼagres-sion révélateur du mépris sou-vent porté à la biodiversité et aumilieu marin, mais qui, autoriséepar le préfet de la Martinique fin2007 en dépit des protestationsdu maire de Sainte-Anne, delʼASSAUPAMAR et demarins-pêcheurs, aconduit au déversementen mer de tonnes deboues contaminées parle TBT (tributylétain) etpolluées par des mé-taux lourds.Elle affirme ce que noussavons tous : que cettebaie renferme les der-niers écosystèmes esti-més parmi les moinspollués (lagons, her-biers, massifs coral-liens).Par ailleurs, cette baieconstitue un haut lieu deplongée sous-marineparticipant au dévelop-pement du tourisme,dans cette zone classéeen ZNIEFF gérée par leConservatoire du Litto-ral et qui abrite des po-

pulations dʼespècesprotégées.

Comment en est-on ar-rivé là  ? Alors que lecontrat de baie duMarin est en coursdʼélaboration, que lechantier naval du portdu Marin ne répond tou-jours pas à la régle-mentation en vigueur,quʼil continue à déver-ser dans la baie TBT etmétaux lourds quʼon

trouve dans les peintures anti-salissantes dites « antifouling ».

Ce quʼil faut savoir, cʼest que lʼar-rêté préfectoral de fin 2007 a étépris avec lʼaccord de Martini-quais, lors dʼune séance de lacommission CODERST parceux-là même dont le devoir etla responsabilité sont de proté-ger la Martinique de toutes lesagressions à lʼenvironnement entant que membres de cette com-mission.Ce quʼil faut savoir, cʼest que cesboues semi-liquides ne sont pasdéversées mais dispersées en

mer ; elles diluent dans ce milieules métaux lourds et surtout leTBT. Ce dernier est un puissanttoxique qui engendre des effetsdélétères sur lʼenvironnementcar de nombreuses espèces vé-gétales et animales y sont sen-sibles et à des dosesinfinitésimales. Lʼune des ré-ponses mesurables est la mas-culinisation des femelles decertaines espèces. Cela donne àréfléchir quant à la raréfactiondes espèces marines dans cepays.Lʼarrêté préfectoral de 2007 in-clue également le dragage de labaie de Fort-de-France avec cla-page et dispersion en mer deboues contaminées. Le contratde baie étant là encore en coursdʼélaboration, cʼest une affaire àsuivre.

Mais que faire des boues de dra-gage et autres déchetstoxiques ? Il existe des procédésde valorisation par dessiccationdes boues avec possibilité de lespiéger (vitrification) pouvant per-mettre la fabrication de routes,de bâtiments ou de parkings.

Mais il faut surtoutque la volonté deprotéger lʼenvironne-ment pour un déve-loppement durablesoit notre constantepréoccupation mal-gré des choix finan-ciers quelquefoisdifficiles.

Maurice MONTE-ZUME

Edouard JEAN-ELIE

Fédération des As-sociations Agréées

Pour la protectiondes milieux aqua-

tiques

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La baie du Marin

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A TRAVERS NOS COMMUNES

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VISITE DES SITES D’ASSAINISSEMENT DU NORD-ATLANTIQUE

Samedi 28 mai, à lʼinitiative du Syndicat des Communes du Nord-Atlantique (SCNA), le président

du Comité de Bassin, le conseiller régional Daniel CHOMET, accompagné de son vice-président

Marcel DONGAR et de sa chargée de communication Véronique PAMPHILE (présidente de lʼAs-

sociation « Dlo Krystal », effectuait une visite des sites.

Le SCNA est un syndicatintercommunal œuvrantsur la partie nord-atlan-

tique de la Martinique. Son ter-ritoire, composé de 10communes, sʼétend du Gros-Morne à Grand Rivière à lʼex-trême nord.

Lʼassainissement collectif,ce sont 18 stations dʼépuration,34 postes de relèvement, 3.953branchements, 4.020 abonnés,489.971 m3 de volumes traités,440.240 m3 facturés. En 2009,le prix dʼune facture annuelletype de 120 m3 dʼassainisse-ment était de 236,18 € (horseau potable, taxes et rede-vances). Les travaux réalisésen 2009 permettent dʼaméliorerles performances du service,notamment à la zone artisanalede Pain de Sucre (étude préa-lable de 3.999 €), avec la créa-

tion du PR de Basse-Pointepour 14.150 €, la constructionStep de Dénel pour 1.468.831€, un marché à bons de com-mande pour 124.208 €.

Lʼassainissement non collec-tif, ce sont 14.822 installationspotentielles pour une popula-tion estimée à 38.742 habi-

tants concernés. En 2009, 114contrôles ont été réalisés, 202en 2010. En 2009, 5 installa-tions ont été jugées conformessur la totalité des installationsneuves contrôlées (15 en2010). Le SCNA dispose detrois stations relativement ré-centes au fonctionnement sa-tisfaisant (Bellevue à Trinité,Dénel au Gros-Morne, Pointebénie à Sainte-Marie).

La station de Dénel a été miseen service en 2010 avec une

capacité de 1.500 EH(Equivalent Habitants).Ses résultats sontconformes à la réglemen-tation ; ses performancesépuratoires sont satisfai-santes. Savoir que lebourg du Gros-Mornecompte aujourdʼhui10.765 habitants répartissur 28 km2. Seuls 5% dela population du bourgsont aujourdʼhui raccor-dés au réseau collectif.Les premiers résultats dezonage font apparaîtreque la station de Dénel nepourra en aucun cas sup-porter les extensions du

bourg ! Il serait nécessaire dela porter à 3.000 EH pour pren-dre en compte la future zonede Bagatelle (environ 2.000 EHà elle seule) puis à 4.500 EHlorsque lʼensemble du bourgsera raccordé. Dénel reçoit leseffluents dʼune partie du Gros-Morne (soit environ 500 EH) etnʼest donc pas à sa chargemaximale. Or le foncier de laSTEP (STation dʼEPuration)permet une extension de 1.500EH.

La station du « hameau » deMorne des Esses.- La com-mune de Sainte-Marie compte19.249 hts répartis sur une su-perficie de 44,55 km2. Les réseaux publics dʼassainis-sement couvrent une grandepartie du bourg ; ils rejoignentla station de Pointe Bénie

DANIEL CHOMET

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A TRAVERS NOS COMMUNES

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(9.900 EH), la plus importantedu syndicat. Le quartier deMorne des Esses est situé surles hauteurs et rassemble envi-ron 1.700 hts sur lʼensemble etenviron 850 au centre. Le rac-cordement à la STEP de PointeBénie nécessiterait plus de 7km de réseaux munis de plu-sieurs postes de refoulement.Ce scénario est assez peu réa-liste à cause des difficultéstechniques quʼil engendrerait.Actuellement, ce bourg nʼestdesservi par aucun réseau ; leseaux usées sont le plus sou-vent déversées dans les cani-veaux, provoquant des zonesde stagnation dʼeau, des dé-versements sur la voie pu-blique, avec un risque réelpouvant affecter la salubrité pu-blique et lʼenvironnement.Outre son éloignement dubourg principal, ce quartierconjugue dʼautres difficultés  ;lʼobjectif du syndicat, à terme,est la construction dʼun réseaudevant raccorder les rive-rains… dans les meilleurs dé-lais.

La station de Sous-Bois auLorrain.- Mise en service en1986 pour une capacité nomi-nale de 2.000 EH, depuis 2009,ses performances épuratoiressont mises à mal par un sys-tème dʼaération défaillant.Deux analyses sur dix sont nonconformes en 2010 ; la stationest en surcharge. Lʼévolutionde la population et les raccor-dements envisagés dans lesannées futures conduisent à lanécessité de réhabiliter cettestation en augmentant sa ca-pacité. Il est envisagé deconstruire une station de 4.000EH afin de prévoir le raccorde-

ment de nouvelles habitationsau Lorrain et la reprise de lacharge arrivant actuellement àSous-Bois.

Cette visite des sites sʼest doncdéroulée en présence dʼélusdes communes concernées,notamment dʼAlbert ZEPHIRIN,maire du Gros-Morne, qui mar-quait sa satisfaction de la priseen compte pare le syndicat etla présidence du Bassin detoutes les problématiques affé-rentes à lʼassainissement col-lectif et non collectif  ; destechniciens du SCNA, de MmeMORIN, qui reconnaît le carac-tère pédagogique de ces initia-tives afin « de rendre comptede la situation des sites et dese situer au plus près des éluset des administrations. Cʼestune remise à plat de toute lapolitique antérieure qui respon-sabilise bien mieux tout un cha-cun ».

Pour M. Stéphane DEHEUL,de la DAAT (gestionnaire desfonds du FEADER pour lʼassai-nissement et lʼeau potable) « 2millions dʼeuros sont dévolus

au SZCNA pour Dénel ; les tra-vaux à cette station sont finan-cés à 95% (85% FEADER,10% ODE) pour le doublementde sa capacité (de 1.500 à3.000 EH). 2 M € iront au doublement dela station du Carbet via leSCCNO [Syndicat des Com-munes de la Côte Nord-Ouest] ; ces travauxpermettront de ne pas aug-menter le prix de lʼeau. 1,8 M €sont disponibles pour les tra-vaux sur les réseaux au Prê-cheur. La réalisation est confiée àlʼAgence des 50 pas qui, unefois terminés, en transférera lagestion à la SCCNO. Noussommes en phase dʼétudespour un début des travaux en2012 et une mise en service enfin dʼannée ».

De lʼavis de tous, de telles vi-sites, très instructives, sont àrenouveler.

Serge SOUFFLEUR

Station d'epuration dans le Nord

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HISTOIRE VECUE

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« La grande vadrouille » d’Hector BALTHAZAR

HOMMAGESOUVENIR DE ROLAND SUVELOR

« L’ORANGERIE»

Lʼexpression est dʼAr-mand Nicolas qui,avec Maurice Dar-

sières, a présenté le petitlivre dʼHector Balthazar, cevendredi 3 juin à 18 heuresà lʼhôtel La Batelière.

Nous avons dit «  petitlivre », petit car il ne com-porte que 80 pages, mais siriche de ce témoignage raresur une époque de notreHistoire, que lʼon connaîtpeu, mais si agréable à lire,par ce style simple et natu-rel, spontané, mais nondénué dʼhumour.

« Des bandes molletières au

madras créole , souvenirs dʼunnonagénaire martiniquais » (93ANS), est un livre original, li-vrant une épopée tragi-co-mique dʼun groupe antillaisdʼappelés, mobilisés au FortGerbault, puis envoyés enFrance ( 1939-41), une quin-zaine de copains de toutes ori-gines sociales, de toutescouleurs, qui sont « bringueba-lés », au gré dʼaventures plusou moins rocambolesques.

Livre unique et séduisant  :procurez-le vous, au plus viteet « Bon appétit », lecteurs !

J.D.

A lʼOrangerieoù tu demeures couvert du feudes algues,frère absent des îles, je te retrouve,Roland.

Voici mes feuillets de rosespremièresQuʼavec maladresseJe tʼoffreMoi le poète de 16 ansà toi lʼéveilleur de talent.Voici mes feuillets mouillés de mer, enflammésde révolte,hostiles aux plus docilesformes.

Jʼentends ta voix grave et justeme réciter Michaux, Artaud,Rimbaud et Perse,tous ceux qui en marcheconsolident, refusent, ensor-cellent et fondent.

Je lʼentends tantôt portée parle chant,tantôt bouleversée par la fu-reur,tantôt se taisant pour donnerau silence sa naturelle force.

Je lʼentends sʼarrêtant danscette clairière du « Cahier »où les forêts obscures, les dé-mentielles vagues,les éruptions sans cesse re-nouveléesempruntent un instant lʼallurede lʼélégie.

Je lʼentends par la voix de Cé-saireme présenter Toussaintcaptif dans sa petite cellule duJuraque la neige, implacable geô-lier,double de barreaux blancs.Je lʼentends frémir au volDe lʼépervier blanc de la mort

blancheEt à chaque vocable martelé,Je mʼenfonce dans la beautéde ces hauts et spacieux pa-rages.

Oh ! Il y a longtemps, bienlongtemps, et tout ce feu de la paroleallumé dans cette demeureau bord de ma jeunesse,tous ces oiseaux qui volaienten rêvefuyant ces brisures de lunestristes,toutes ces voiles du bel âge aufil de la mer,jʼaurais voulu les voir et les en-tendre encorepour donner à ma vie cette lé-gèreté dʼune aile dans lematin.

Henri CORBIN

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AGRICULTURE

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LES AGRICULTEURS DU NORD ATLANTIQUES’INTERROGENT ?

Compte rendu de réunion Vendredi 27 Mai 2011 BASSE-POINTEDossier préparé par André Tisserand

DES PARTICIPANTS SANS «LANGUE DE BOIS »

A la demande des agricul-teurs de Basse-Pointe, une rencon-tre a été organisée par MarieThérèse CASIMIRIUS et le Balisierdu Grand Nord le 27 Mai, à la salledes fêtes de Basse-Pointe. Etaientprésents :

Les Conseillers RégionauxMembres de la commission Agricul-ture : José MAURICE (président),Fred LORDINOT et Marie ThérèseCASIMIRIUS.

Le Conseiller Général LucDe GRANDMAISON, Président dela commission agriculture.

Le Maire de Basse-Pointe,André CHARPENTIER.

Deux représentants de laSAFER : Robert CATHERINE (di-recteur) et Jean-Pierre BERNARD(collaborateur).

Un représentant de lʼAER,Alex SAINT-ALBIN.

Un représentant de lʼAS-SAUPAMAR, Arthur TREBEAU.

La rencontre, très animéesʼest terminée par un pot de lʼamitiéoffert par les membres du BALI-SIER du GRAND NORD.

Les Agriculteurs présents ont expri-més leurs attentes et leurs inquié-tudes quant au devenir de leurprofession. Plusieurs thèmes ontété abordés. La demande de Foncier et les dif-ficultés à y accéder. Lʼexistence de nombreusesterres en friches. La construction de centrales so-laires photovoltaïques sur terresagricoles au Nord Atlantique.

La problématiquede la chlordécone. Lʼagriculture bio-logique comme al-ternative. Le Plan de Re-lance dʼurgence dela Région. La difficulté pourla mobilisation desFonds Publics no-tamment Fonds Eu-ropéens. Le Développe-ment de nouvellestechniques comme

les cultures sous serres en hydro-ponie, avec les risques de déstabi-lisation des producteurs actuels… Le déclassement des terres agri-coles par les Maires. Le projet dʼaéroport à Basse-Pointe.

DES AGRICULTEURS DÉSABU-SÉS, ABANDONNÉS !!

Un sujet de discussion a retenu lʼat-tention de lʼensemble des partici-pants : la faible mobilisation desprofessionnels du secteur agricoledans la défense de leurs intérêtscollectifs. Pour certains la faiblemobilisation sʼexplique par le dé-couragement des agriculteurs quiont le sentiment dʼêtre abandonnés.Par le fait aussi de lʼexistence dʼunepoignée de « spéculateurs »dont laseule motivation est le profit immé-diat au mépris de toute autre consi-dération. Les agriculteurs se sontmontrés sensibles à la démarchedes Elus Régionaux et Départe-mentaux présents sur le terrainpour un échange courtois maissans concession.Juvénal REMIR (codema) a fustigélʼattitude des spéculateurs qui sa-crifient sans vergogne les terresagricole à des fins spéculatives, enprivilégiant les centrales solairesplutôt que les productions agricole.On lʼa vu à Sainte Marie avec lacomplicité dʼun adjoint municipal ditagriculteur et à Ducos aussi.REMIR, attire lʼattention des Elusprésents sur le détournement dessubventions accordées. Des sub-ventions qui ne débouchent pas surlʼaugmentation des productions.

Les producteurs de vivriers et ma-raichers insistent sur la nécessitéde disposer du foncier et du soutienfinancier pour continuer les culturestraditionnelles qui sont à la base denotre sécurité alimentaire.Tour à tour, les Elus Régionaux ontexposé les orientations et objectifsde la nouvelle majorité Régionaleconduite par le Président LET-CHIMY.

LE PLAN DʼURGENCE REGIO-NAL POUR LʼAGRICULTURE :5 MILLIONS DʼEUROS EUROS.

Ce Plan vient sʼajouter au budgetannuel consacré au secteur Agri-cole. Il a été conçu en partenariatavec la profession et fait lʼobjetdʼune présentation à MADIANA. Ilcomporte quatre volets : 1.400.000 dʼeuros : sous formede subventions directes destinéesà la relance des productions végé-tales. 2.000.000 dʼeuros : prêts decampagne pour la relance de laproduction animale. 1.000.000 dʼeuros : prêts à desti-nation des organisations de pro-ducteurs. 600.000 euros : prêts visant àpréfinancement des investisse-ments que doivent réaliser les ex-ploitants agricole.Ce plan de relance dʼurgencecherche à répondre aux importantsenjeux auxquels le secteur agricoledoit faire face : Apporter à la popu-lation martiniquaise lʼalimentationsaine et diversifiée qui lui est indis-pensable, tout en sʼadaptant àlʼévolution des modes de consom-mation et en préservant la biodiver-sité et la durabilité de cette activitééconomique.

LA COMMISSION DEPARTEMEN-TALE POUR LʼAMENAGEMENTFONCIER

Le Directeur de la SAFER a ap-porté des éléments dʼinformationsur la CDAF.Le Président Luc deGRANMAISONa indiqué quʼun dispositif dʼinforma-tion à un double niveau sera mis enplace par le CONSEIL GENERALdès le mois de juin.

Une partie de lʼassistance.

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AGRICULTURE

Le Progressiste - Page 10 - mercredi 8 juin 2011

Lʼobjectif est de rendre opération-nelle la CDAF afin de remettre enculture au plus tôt une partie desterres en friches : estimées entre15.000 et 18.000 ha.Lʼaction prévue sur le recensementdes terres en friches dans le PlanChlordechone 2008-2010 nʼa pas

été réalisé par le CONSEIL GENE-RAL.

CENTRALES SOLAIRES SURSOLS AGRICOLES

Le représentant de lʼASSAUPA-MAR, Arthur TREBEAU a interpellé

les Elus sur la politique Régionale.Une réponse claire a été donnée : Vote dʼune Motion à lʼunanimitérejetant la construction de centralessolaires sur sols agricoles. Négociation avec les communesconcernées pour les projets déjàvalidés. Réalisation en cours dʼunschéma Régional de lʼAir, de lʼEner-gie et du Climat. Etude sur le potentiel Photovol-taïque existant en Martinique : 2200ha de toitures disponibles. Les solsagricoles doivent garder leur voca-tion agricole. Possibilité pour le Conseil Régio-nal dʼester en justice pour faire res-pecter les prescriptions du SchémadʼAménagement Régional (SAR)protégeant les terres agricole.Mise en révision du SAR pour pé-renniser notamment les sites agri-coles encore disponibles.

LES AGRICULTEURS ONT DROITA LA VERITE

A lʼOPAM (Organisation Patriotiquedes Agriculteurs Martiniquais) nousconsidérons quʼune résolution dura-ble de nos problèmes exige que nousfassions la clarté sur lʼorigine des dif-ficultés des producteurs.A quoi donc est due la dégradationde la situation financière de la SO-COPMA qui jusquʼalors était recon-nue comme un fleuron de la caraïbe?- Au fait que les collectivités ne lapaient pas correctement ? Absolu-ment pas ! Lʼencours global des col-lectivités est de moins de 450.000euros. Et Ceux qui se cachent der-rière cet argument annoncent un chif-fre trois fois supérieur pour fausserlʼappréciation des producteurs. Ilnʼest pas juste de faire des collectivi-tés des boucs émissaires surtoutquand il y a une urgente nécessité deles associer au sauvetage de lʼoutil.- La faute revient-elle aux « politiques» ? Absolument pas !A LʼOPAM, nous considérons quecela relève de la démagogie de fusti-ger les politiques quand cela nous ar-range. Avoir une attitude dedénigrement systématique à lʼégarddes politiques cʼest ne pas fairepreuve de responsabilité et conduireles agriculteurs dans une voie erro-née et sans issue!Les vraies questions à poser pourcomprendre les difficultés sont les

suivantes :Y a-t-il un pilote dans lʼavion ? Sʼagit-il donc dʼune difficulté structurelle,conjoncturelle, ou de mauvaise ges-tion des dirigeants ? Lʼintérêt des pe-tits producteurs a t-il été sauvegardé? Nʼa-t-on pas cherché à pousser vo-lontairement le producteur à fuir sacoopérative en créant une situationplus que chaotique?

A qui profite cette dégradationde la situation de cette coopérative ?

Le recrutement d'un directeurtant réclamé par le personnel et lescoopérateurs mais concrétisé depuispeu, sera t'il salutaire pour sauvegar-der l'outil ? Nous souhaitons qu'ilréussisse dans l'intérêt de l'agricul-ture.

LʼOPAM a toujours accompa-gné les agriculteurs dans la lutte pourleurs revendications et considère quela défense de leurs intérêts exige laplus grande transparence. Nousavons un devoir de vérité vis-à-visdes producteurs et de la populationqui consomme nos produits pour bé-néficier du large soutien que nous at-tendons.

A lʼOPAM, nous constatonsque, malgré les nombreuses alertes,les dirigeants de la SOCOPMA nʼontpas mesuré la gravité de la dégrada-tion de la situation administrative fi-nancière et organisationnelle de lacoopérative, et nʼont pas pris à tempsles mesures correctives constam-ment préconisées, tant par les ins-tances représentatives du personnel,

que par de nombreux coopérateurs.Nous réaffirmons, dʼautre part,

la position émise par le collectif desorganisations syndicales OPAM,CDMT, CSTM, UGTM qui alertait surles menaces pesant sur lʼagriculturede diversification.Une chose est sure, la velléité de cer-tains lobbies dʼécarter à terme les pe-tits producteurs du contrôle dugroupe SOCOPMA, outil essentiel àlʼécoulement et à la transformation deleur production, donc à leur survie,est une réalité.LʼOPAM considère que des mesuresdʼurgence doivent être prises, dans leprolongement de la table ronde orga-nisée par le Conseil Régional. Pourla SOCOPMA et les autres coopéra-tives qui nous ont interpellés, la solu-tion passe par un partenariatimpliquant les collectivités et cecidans le cadre dʼun contrat dʼobjectif.

OPAM17/ 05/2011

L implication du CONSEIL REGIO-

NAL dans le Plan Chlordechone

2011-2013

Le Président du Conseil RégionalSerge LETCHIMY a clairement af-firmé que :- La Région Martinique souhaite unCo-pilotage du Plan avec lETAT.- L indemnisation et la Remédiationsont une priorité.- Le Développement des productions

SAINTE MARIE OU LʼART DE MASSACRER DES TERRES AGRICOLES !!!

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FRANCE

Le Progressiste - Page 11 - mercredi 8 juin 2011

LE GRAND DEBALLAGE ?

« Affaires » Dominique STRAUSS-KAHN, Georges TRON, Luc FERRY… L’opinion française, bien façonnée parun emballement médiatique en folie, a trouvé de nouveaux feuilletons presqu’à hauteur des séries améri-caines pour oublier ses problèmes quotidiens ! La vie sexuelle des hommes politiques a remplacé la suspi-cion légendaire sur les prétendues malversations des « tous pourris ». Pourra-t-on ainsi tenir « tout l’été » ?

« Not guilty » (non coupable) aplaidé ce lundi lʼancien directeurgénéral (et non président  !) duFonds Monétaire International(FMI) Dominique STRAUSS-

KAHN (ancien ministre des Fi-nances socialiste) aux septchefs dʼaccusation qui lui sontreprochés, ouvrant ainsi un cyclede comparutions (la prochaineest prévue le 18 juillet) devantdéboucher à terme (dans 3mois ? 6 mois ? un an ?) sur unprocès hyper-médiatisé. Le nou-vel avocat (noir) de la plaignanteet présumée victime, Mme Nas-sifatou DIALLO (femme de mé-nage guinéenne) est décidé à« se payer » un grand ponte dela finance internationale en por-tant lʼaffaire sur le terrain ma-chiste et racial et obtenir pour sacliente de substantielles indem-nités.Oubliés les prêts du FMI à desEtats en quasi-faillite (Portugal,Grèce… sans oublier les ra-vages socio-économiquesconséquents en Amérique latine,particulièrement en Argentine) àlʼaide de plans de sauvetage auxconditions drastiques qui les en-foncent chaque jour un peu plusdans la récession au prétexte deleur maintenir la tête hors delʼeau.

Georges TRON, SecrétairedʼEtat à la Fonction Publique, aété contraint de démissionner dujour au lendemain du gouverne-ment à la suite de plaintes (op-

portunes ?) de deux anciennescollaboratrices de sa mairie deDraveil (Essonne) pour attou-chements à caractère sexuel parle biais de massages de pieds !Lʼaffaire –sʼil y en a une- prête-rait à sourire si elle ne tendait àrévéler –comme disent les me-dias- une « libération de la pa-role », les présumées victimestrouvant ainsi le courage de dé-noncer de possibles harcèle-ments.

Oublié le rôle (lui aussi pré-sumé ?) du ministre UMP danslʼaccentuation du démantèle-ment de la Fonction Publique,avec le non-remplacement dʼunfonctionnaire sur deux partant àla retraite et lʼétranglement pro-gressif des services offerts aupublic.

Luc FERRY, lui, nʼest pour lʼins-tant accusé de rien. Sauf que leflamboyant philosophe-chroni-queur télévisuel, ex-ministreUMP de lʼEducation Nationale,familier des formules à lʼem-porte-pièce, sʼest mis à « balan-cer  » à la télévision desaccusations de pédophilie à lʼen-contre dʼun haut personnage dela République quʼil sʼest biengardé de nommer ou aider à re-connaître tout en «  révélant  »que les plus hautes sphères delʼEtat étaient au courant. Déra-page incontrôlé ? Entendu par lajustice, lʼintéressé nʼa rien dit deplus et lʼon peut penser que

cette accusation en apparencegratuite fera –comme diraitJacques Chirac- « pschitt ».Oubliés, là aussi, les dégâts pro-voqués par la suppressionchaque année de milliers depostes dʼenseignants et de per-sonnels des lycées, collèges etuniversités, la diminution pro-grammée des possibilités depostes mis aux concours, lʼac-centuation des difficultés journa-lières dʼexercer un métier deplus en plus déconsidéré.

Toute cette agitation médiatiquesur des affaires de mœurs nʼau-rait-elle pas en fin de comptecomme conséquence dʼeffacerde la mémoire des Françaisleurs conditions de vie et de tra-vail en détournant leur attentionvers des péripéties qui ne lesconcernent que très modéré-ment ?

Daniel COMPERE

P.S. : Cʼest à dessein que nousnʼassortissons cet article dʼau-cune photo pour ne pas partici-per au «  lynchage  » depersonnes qui, jusquʼà preuvedu contraire, sont présumées in-nocentes.

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COMITÉ DE RÉDACTION :Daniel COMPERE

Jeannie DARSIERESDidier LAGUERRELaurence LEBEAU

Serge SOUFFLEURVictor TISSERAND

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates qui lui ont toujoursfait confiance.« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle, intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous les remercions d’envoyer leursdons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestions au siège du PPM : - Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.Directeur de la Publication : Daniel [email protected]éléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01Site Internet : www.ppm-martinique.frN° de CPPAP : 0511 P 11495

Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

LES LUNDIS DU PARTI

Karine ROY-CAMILLE

PROGRAMME : APRÈS LʼAGRICULTURE LE 6 JUIN

LUNDI 13 JUIN : Pas de réunion (Pentecôte)

LUNDI 20 JUIN : La réforme de la formation, avec DanielROBIN

LUNDI 27 JUIN : La réforme du tourisme, avec KarineROY-CAMILLE

Daniel ROBIN