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1 euro Le Progressiste Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Le Progressiste “La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais” - Aimé CESAIRE Camille Darsières : 3 ans déjà Mercredi 16 décembre 2009 - N° 2111 AU SOMMAIRE - S. Letchimy et l’identité nationale (pp.2 et 3) - Avancée institutionnelle (pp.4 et 5) - Lette à un ami abstentionniste (p. 8) - Calendriers de réunions PPM et MAP (p.12) LE 10 (DIX) JANVIER, LE PPM DIT NON ! LE 24 JANVIER, OUI ! « Le PPM (…) est dans le droit fil de la pensée de l’un de ses meilleurs dirigeants parce que l’un des plus fidèles disciples de Césaire » (pages 6/7)

Le progressiste n° 2111

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Page 1: Le progressiste n° 2111

1 euro

Le Progressiste

Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Le Progressiste

“La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais”

- Aimé CESAIRE

Camille Darsières : 3 ans déjà

Mercredi 16 décembre 2009 - N° 2111

AU SOMMAIRE- S. Letchimy et l’identité nationale (pp.2 et 3)

- Avancée institutionnelle (pp.4 et 5)

- Lette à un ami abstentionniste (p. 8)

- Calendriers de réunions PPM et MAP (p.12)

LE 10 (DIX) JANVIER, LE PPM DIT NON ! LE 24 JANVIER, OUI !

« Le PPM (…) est dans le droit fil de la pensée de l’un de ses meilleurs dirigeants parce que l’un desplus fidèles disciples de Césaire » (pages 6/7)

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DÉBAT

Le Progressiste - Page 2 - Mercredi 16 décembre 2009

Monsieur le Ministre, Monsieur le Prési-dent, Mes chers collègues,

Lʼoffensive relancée par l̓ équipe gouver-nementale sur lʼidentité nationale sʼins-crit dans une logique politique dont laficelle est un peu grosse ! De quoi sʼagit-il ?

Il sʼagit bien sûr de continuer à maintenirlʼépicentre du débat électoral sur desperspectives nationales-sécuritaires audétriment dʼune autre question, bien plusstructurante mais qui vous est beaucoupmoins favorable électoralement : cellede savoir si la richesse nationale estéquitablement partagée.

Cette stratégie nʼest pourtant pas sansproduire des effets dont vous ne mesu-rez pas, semble-t-il, la gravité.

Car en somme que faites-vous ?

Sous prétexte de renforcer la cohésionnationale et sociale, vous ne faites quela fragiliser en opposant les « bons fran-çais » aux « mauvais français » ; ou plusexactement les « vrais français » aux« vrais étrangers », ceux qui sont dési-gnés comme « étranges » et qui devien-nent ainsi les figures contemporaines delʼaltérité.

Or, lʼidentité nationale :

- nʼest-ce pas un produit historique fina-lement assez diffus et contradictoire ?

- nʼest-ce pas ce que chacun y met,selon son identité propre, ses espoirs etses souffrances ?

Seuls ceux qui ont le pouvoir et surtoutceux qui en abusent peuvent prétendrela définir une fois pour toute - parce qu i̓lsferont au fond de leur propre sentimentla seule définition légitime –

Seuls ceux qui ont le pouvoir et enabuse peuvent opérer la sélection et lahiérarchisation des êtres quʼune telleambition suppose - quand bien mêmecet arbitraire se dissimulerait derrièreune consultation qui ne peut être autrechose que la farce quʼelle est en train dedevenir -

Dans ce domaine, définir, cʼest choisir,sélectionner et hiérarchiser.

Définir par conséquent cʼest exclure ;exclure symboliquement et souvent phy-siquement, ceux qui auront lʼinsignedéshonneur de ne pas correspondreaux définitions que vous aurez vous-mêmes instituées.

Il ne suffit pas dans ce schéma dʼavoirla nationalité française pour échapper àlʼextrême violence symbolique que vousmettez en œuvre en imposant de tellesdéfinitions.

Il suffit de correspondre, dans lʼimagi-naire collectif que vous aurez contribuéà formaliser, au portrait forcément cari-catural de lʼanti-france !

Dès lors considérés comme « autres »,comme « non-français », comme« étrangers » quelque soit leur titre juri-dique

- ceux-là nʼauront plus quʼà se taire sʼilsveulent être tolérés;

- ils nʼauront plus quʼà se « convertir » àcette image que vous nous aurez impo-sée ;

- ils nʼauront plus quʼà céder, si tant estquʼils le peuvent, à cette injonction dʼas-similation, de conformité, de mimétisme

- ou ils nʼauront plus quʼà partir… « LaFrance, on lʼaime ou on la quitte » dites-vous en ce sens.

Et moi, dont les miens ont contribuédans le sang et la sueur à la constructionde la France ? Moi à « lʼart culinaire »différent, à la « langue » différente, moi,dont « lʼHistoire », pour citer Camille

Darsière, « enseigne que maintes foisnous avons été à lʼenvers de la médaillefrançaise ». Moi, nègre, indien, Moi fran-çais mais Moi profondément martini-quais, devrais-je donc aussi mesoumettre à cette injonction, parce quepeu conforme à votre définition de l̓ iden-tité. La question du respect du droit à ladifférence, des droits culturels qui ne niepas lʼégalité est au cœur de lʼévolutiondes sociétés et des peuples dʼoutre-mer.Je doute que vous soyez sensible à untel défi.

On voit bien la logique de dominationque votre posture entretient : dans tousles cas, nationaux ou pas, ceux quevous aurez exclus par le fait même devotre définition seront comme déchusde quelque chose dʼessentiel, leur cul-ture, leur identité parce que la France adu mal à se reconnaitre comme sociétémulticulturelle.

On sait quels sont ceux que vous dési-gnez du doigt depuis plusieurs annéesdéjà, comme exutoire à des frustrationsque votre politique socioéconomique nefait quʼaccentuer.

Ce sont évidemment ceux qui occupentle bas de la hiérarchie sociale, ceux quiprécisément ne seront pas en mesurede se défendre politiquement et symbo-liquement, car victimes dʼune double do-mination :

- Domination liée dʼune part à une ori-gine étrangère réelle ou supposée dʼau-tant facilement mise à lʼindex quʼelle segreffe sur le racisme toujours latent hé-rité de décennies de colonisation inten-sive ;

- Domination liée dʼautre part à unecondition économique et sociale extrê-mement fragile, consécutive aux muta-tions du capitalisme et à ladéstructuration des classes populaires ;une condition marquée par le chômage,la précarité du travail et de lʼhabitat, etsouvent les difficultés scolaires qui endécoulent.

Les immigrés dits clandestins et la frac-tion des groupes populaires perçuecomme dʼorigine africaine et nord afri-caine : voilà les gêneurs que vous nousdésignez !

S. LETCHIMY

Serge LETCHIMY et lʼidentité nationale

Page 3: Le progressiste n° 2111

DÉBAT

Le Progressiste - Page 3 - Mercredi 16 décembre 2009

- ces mauvais français coupables devioler les lois dʼentrée sur le territoire,

- soupçonnés en permanence de dé-loyauté et de double langage,

- soumis de manière incessante à la dra-matisation caricaturale de pratiques cul-turelles et religieuses qui ont lamalchance de réactiver le vieux fond ra-ciste et orientaliste issu dʼune périodecoloniale que votre camp sʼévertue parailleurs à refuser de mettre en critiquepour tenter de souligner son rôle positif !(2005, loi de la honte).

Vous tentez dʼêtre plus subtil que leFront national, mais lʼennemi que vousnous désignez est en fait le même !

La ficelle est grosse vous disais-je parceque vous ne faites finalement quʼinver-ser les rapports de domination propre àla société française, en faisant de toutesvictimes un coupable idéal.

Cʼest bien à cela que nous sert cette fa-meuse thématique du « communauta-risme » devenue bizarrementomniprésente au moment même oùsʼopérait la conversion française au néo-libéralisme.

Comme toujours, la posture nationalistesert ainsi à échapper aux attendus de laquestion sociale chère à Jaurès, au prixdʼune xénophobie et dʼune discrimina-tion galopante.

Bref, annoncer que lʼon va pouvoir « dé-créter » lʼidentité nationale et définirquelque chose dʼaussi subjectif, relèveen fait dʼune formidable prétention qui endit long sur la conception bien restrictiveque vous avez de la société dʼau-jourdʼhui.

La France dʼaujourdʼhui, Monsieur le mi-nistre, trouve ses racines dans toutes lesrégions dʼEurope, dʼAfrique, du Moyen-Orient, dʼAsie, dʼAmérique, des Ca-raïbes et dʼOcéanie. Toutes les cultures,toutes les histoires, toutes les langues,toutes les sagesses et toutes les dou-leurs que portent les 5 continents sontaussi les nôtres, dans le sens où ellessʼy interpénètrent toutes en perma-nence.

Ce sont aussi elles qui font la diversitéde notre société, cʼest-à-dire son dyna-misme et sa richesse.

La France que vous nous renvoyez M.le Ministre me parait comme hors dutemps, un peu comme lʼhomme africainde lʼidéologie coloniale que décrivait demanière pour le moins inopportune lePrésident de la République à Dakar…

En raison du poids de son héritage co-lonial et de son statut ancien de paysdʼimmigration, la France plus que toutautre pays ne saurait être réduite à uneidentité étriquée que vous tentez denous imposer.

Ce pays correspond bien plus surementà un vaste espace dʼaffiliations multiples,plurielles en interdépendance constante.

La Nation nʼest donc pas une éternitémais le produit dʼun métissage sanscesse renouvelé entre une multitudedʼintérêts et dʼappartenances sociales,culturelles, politiques qui nʼont rien dʼex-clusives les unes par rapport aux autreset que chacun est libre de sʼapproprierou dʼabandonner.

Dans lʼespace de liberté qui est le notre- délimité par le respect de lʼintégrité et laliberté de chacun - toutes ces affiliations,toutes ces appartenances subjectivessont également légitimes et il ne vousappartient pas de nous dire celles quisont conformes ou non conformes àlʼidentité nationale, sauf à sʼengagerdans une voie extrêmement dange-reuse aussi bien pour nos libertés quepour la cohésion sociale.

Aussi, mes chers collègues, je ne clôtu-rerai pas mon propos par la citation tra-ditionnelle et convenue dʼun passage dudiscours de Renan à la Sorbonne.

Non seulement parce que je nʼai paspour référence ceux qui ont fait lʼapolo-gie des conquêtes coloniales et du« droit des races supérieures sur lesraces inférieures », mais aussi parceque les conceptions de Renan compor-tent une dimension éminemment

contestable aujourdʼhui.

Parallèlement à la conception électivedont il se réclamait face aux intellectuelsprussiens, il affirmait aussi que seulsceux qui ont des ancêtres communspeuvent être admis au fameux « plébis-cite de tous les jours », nous ramenantainsi à ce grand fantasme de la Franceéternelle et homogène que je dénonçaisplus haut.

Barrès aussi, chers collègues, se récla-mait de Renan et on comprend pour-quoi !

Un autre héritage français, celui de Cé-saire et de Fanon, qui est aussi un héri-tage antillais, africain et nord-africain,nous invite au contraire à nous défairede ce quʼun chercheur sud-africain dunom de Mbembé présentait comme« un narcissisme politique, culturel et in-tellectuel dont on pourrait dire que lʼim-pensé procède dʼune formedʼethno-nationalisme racialisant ».

Il sʼagit bien de nous concentrer sur uneapproche sociologique, pluraliste, cos-mopolite et égalitaire de la société et du« vivre-ensemble ».

« Il y a deux manières de se perdre : parségrégation murée dans le particulier oupar dilution dans lʼ « universel ». Maconception de lʼuniversel est celle dʼununiversel riche de tout le particulier, richede tous les particuliers, approfondisse-ment et coexistence de tous les particu-liers ». Ainsi parlait Césaire en 1956.

Il est temps de rejeter le vieil assimila-tionnisme ethnocentrique hérité de latroisième République auquel votre dé-marche renvoie ! Il est temps de penserlʼuniversalité da0ns la diversité.

Césaire nous met en garde : « une civi-lisation qui ruse avec ses principes estune civilisation moribonde ».

Il nous invite au contraire à une « identiténon pas archaïsante, dévoreuse de soi-même, mais dévorante du monde, cʼest-à-dire faisant main basse sur tout leprésent pour mieux réévaluer le passéet pour, mieux encore, préparer lefutur ».

Merci de votre attention

Serge Letchimy

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Schoelcher, Fort-de-France, RivièreSalée – pour ne citer que cesétapes au calendrier de nos réu-nions quotidiennes- le PPM va à larencontre des Martiniquais pourdes échanges librement consentis,passionnants et constructifs.

Nulle tentative chez nous dʼimposerun discours professoral et préten-tieux ! Simplement, des discussionsapaisées qui portent une rhéto-rique argumentée et solide. Notreposition clairement établie se dé-cline naturellement. Partout, cʼestce besoin dʼinformations qui sʼex-prime depuis que les Martiniquaisont investi le champ subtil du sujetet se le sont appropriés pour le por-ter à la compréhension et au discer-nement du plus grand nombre. Et lemessage, notre message, passédans lʼalambic de la patience et dela raison, prend place et sʼinstalle.Voter NON le 10 janvier 2010contre lʼarticle 74 tel quʼil nous estprésenté, est devenu bien plusquʼun geste réflexe salutaire : unacte citoyen de haute conscience.

Les yeux dessillés, les consciencesalertées, dʼautres formes dʼexpres-sions républicaines se font jour, desstratégies prennent forme et alors,cette possibilité qui au fil du tempsétait devenue une chimère, cetteprobabilité maintes fois différée,souventes fois retardée sʼinvite aurendez-vous de lʼhistoire de notrepeuple.

Voilà ! Le mot est lâché : cʼestLʼUNION. Et ce nʼest pas un écartde langage quand, lors de la mani-festation de rentrée de la Fédéra-tion Socialiste, son président-député de la Martinique, maire deTrinité, Louis-Joseph MANS-COUR, affirmait que cette réunionétait « une préfiguration de lʼunitédans lʼunion de toutes les forces dé-mocratiques de gauche dans lesluttes futures à mener ». Et enten-dre Alex RANLIN demander de« répéter, répéter encore, nous mo-biliser pour cette victoire du NON le10 janvier » ; Patricia TELLE : «Nous devons converger vers un ar-ticle 73 maîtrisé car aujourdʼhui plusrien ne sera comme avant. Nousvoulons évoluer avec la populationmartiniquaise, donner une autreimage de la politique, changer ettendre vers un projet ». SimonMORIN, du Mouvement Joséphinet une formule savoureuse : « Le 74nous demande de faire un grandécart sans échauffement ». VAUGI-RARD : » Nous devons souhaiterdu progrès pour notre pays avecune évolution que nous maîtrisons.Le 73, le 74, ne nous dispensentpas dʼun projet pour la Martinique,ce que les tenants de lʼarticle 74nʼont pas ! Ils vivent, du reste, le

spectre de leur échec annoncé ».Catherine CONCONNE : « Debelles routes et des Martiniquaislaissés sur leur bord, où lʼemploi etle développement seront absents.

Nous devons faire triompher leNON le 10 janvier et dire non au po-pulisme ». BUVAL : « Nous aussi,nous avons été pris en otages le 18juin quand il nous a été asséné : sizot lé manjé, fok zot voté apwesan !13 séances dʼune heure et demiepour sceller le destin dʼun peuple ».L.J. MANSCOUR : » Nous souhai-tons mener campagne au nom dela Fédération Socialiste. Nous nepouvons prendre le risque dʼallerdans le 74 ! Assurément, le NONlʼemportera le 10 janvier. Nous vou-lons transcender les différences etfavoriser lʼunion ».

Quʼil sʼagisse de Didier LA-GUERRE, Secrétaire général duPPM, de Jean-Claude WILLIAM,président du Mouvement des Auto-nomistes et Progressistes, de Mar-lène LANOIX, ex-présidente de laFédération Socialiste, le discours aété le même : une argumentationsolide que cadre une dialectiquestructurée. Mais ce qui frappe leplus dans les propos des us et desautres, cʼest leur volonté non feintede se retrouver pour mener desluttes communes pour faire avancerla Martinique. Comme ils tiennent àle préciser, il ne sʼagira pas poureux de se fondre et se confondre,de se rallier opportunément, maisde sʼassocier dans la plénitude deleurs particularités en toute respon-sabilité.

LʼUNION, vous disais-je : on y estdéjà. Auparavant, vous devez voteret faire voter NON le 10 janvier àlʼarticle 74 tel quʼil nous est pré-senté.

Serge SOUFFLEUR

POLITIQUE

Le Progressiste - Page 4 - Mercredi 16 décembre 2009

Serge SOUFFLEUR

Catherine CONCONNE

AVANCEE INSTITUTIONNELLE :LE NON SOUS LE SIGNE DE L’UNITE ET DE L’UNION

Page 5: Le progressiste n° 2111

VIE DU PARTI

Le Progressiste - Page 5 - Mercredi 16 décembre 2009

NOUS DIRONS NON LE 10 JANVIER 2010ET OUI LE 24 JANVIER 2010

Cʼest en ces termes que la

consigne de vote a été donnée

ce vendredi soir 20/11/09 lors de

lʼintervention de nos cama-

rades :

Christian EDMOND-MARIETTE

conseiller général, et Alain AL-

FRED conseiller Municipal à

lʼassistance venue nombreuse

ce soir là à lʼinvitation du balisier

Camille DARSIERE, chez notre

camarade Georges COPPET à

Montgérald,dans le cadre des

prochaines consultations sur

lʼévolution institutionnelle et sta-

tutaire.

Au mois de janvier 2010 la Mar-

tinique écrira une nouvelle page

de son histoire et ce sera là un

enjeu important pour lʼavenir de

notre île et indéniablement celui

de notre progéniture.

Et à ce titre notre balisier se ré-

jouit dʼune part , dʼavoir organisé

cette rencontre avec les ci-

toyens du quartier afin de porter

lʼinformation au cœur même de

la cité, et dʼautre part, de la

qualité et de la pertinence des

débats qui ont suivi permettant

ainsi des échanges intenses et

riches en informations tant sur la

loi organique , sur lʼévolution

statutaire , que sur lʼévolution

institutionnelle, qui nʼavait pas

été comprises de tous comme

nous avons pu le constater .

Car dʼaucuns présentent lʼarticle

74 comme étant la panacée, le

remède miracle à tous nos maux

alors quʼen réalité il rompt avec

lʼidentité législative. Donc, dire

non ! cʼest faire preuve de réa-

lisme et de prudence.

Haut du formulaire

Ceci dit, nos intervenants ayant

la parfaite maîtrise du sujet ont

déployé toute leur énergie à ex-

pliquer les raisons pour les-

quelles il fallait dire NON à une

évolution statutaire dans le

cadre de lʼarticle 74 tel quʼil est

rédigé et pourquoi il fallait dire

OUI à lʼassemblée unique dans

le cadre de lʼarticle 73 de la

Constitution Française ce qui

permettrait une première expéri-

mentation.

Ils se sont montrés à la hauteur

des attentes en dressant un ta-

bleau de la situation à cette foule

en quête dʼinformations où des

réponses précises et concises

ont été apportées aux questions.

A notre avis, le plus grand nom-

bre est reparti confiant et ras-

suré et très certainement en

mesure de pouvoir faire passer

le message à son tour, donc sa-

tisfait dʼêtre venu sʼenrichir, afin

de se présenter aux urnes en

toute quiétude.

Nous pouvons donc dire que le

message est passé, mais que la

mobilisation continue.

Jonas BOUTON

Trésorier du balisier Camille DARSIERES

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Le M.A.P. sʼadresse à vous ! Cesera sur Radio Canal Antilles(100.6 Mhz) à partir de ce mer-credi à 7h10, 12h10, 18h30.

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Page 6: Le progressiste n° 2111

IN MEMORIAM

Le Progressiste - Page 6 - Mercredi 16 décembre 2009

Trois ans déjà que CamilleDarsières nous a laissés.Cʼest à la fois comme si

cʼétait hier et en même tempscomme si cʼétait incroyablementlointain. Comme si cʼétait hierparce que ses amis ne peuventpas ne pas se rappeler ce terri-ble petit matin du jeudi 14 dé-cembre 2006 quand la nouvellenous a sortis du lit, incapablesde dire un mot pendant delongues minutes, mal en point,tout juste en mesure de noustraîner jusquʼà son domicile àClairière, mais hors dʼétat defaire la moindre déclaration.Comme si cʼétait incroyablementlointain, parce que, en ce troi-sième anniversaire, nousnʼavons pas senti autant quʼilnous paraissait souhaitable,lʼélan qui au lendemain de sadisparition semblait devoir sou-lever le PPM, pour le mettre auniveau de lʼespérance du meil-leur de ses bâtisseurs.

Jʼavais essayé dʼintervenir à lacérémonie organisée au siègedu PPM deux jours après sonenterrement au cours dʼune deces réunions du lundi dont ilavait été lʼinventeur et le mainte-neur. Pour assurer la pérennisa-tion de la mémoire du principalorganisateur du parti dʼAimé Cé-saire, jʼai décidé le soir mêmedʼécrire à la direction du Partipour faire deux ou trois proposi-tions que jʼavais été incapablede formuler clairement devantles militants.

La seule réponse écrite que jʼaialors reçue de mon balisier mʼaamené à commencer à rédigerune justification de ces proposi-tions. Dans mon esprit, cela de-

vait tenir en une page ou deux.Cʼest cette réponse qui est deve-nue le livre de quelque troiscents pages qui devait paraîtrele 14 décembre 2008 pour le se-cond anniversaire de sa mort,Hommage à un grand Martini-quais, Camille Darsières. Cʼesten le relisant juste avant dʼen re-mettre à lʼéditeur la copie défini-tive que jʼai mieux mesuré toutce quʼil y manquait, que jenʼavais pas eu le temps de déve-lopper et quʼil faudra bien com-pléter un jour ou lʼautre,moi-même ou un autre, peu im-porte, si on veut rendre à Ca-mille lʼhommage quʼil mérite etau pays tout lʼenseignement quʼilpeut tirer dʼune meilleureconnaissance dʼun de ses servi-teurs qui ne mettait rien au-des-sus de lʼamour et du respect quʼilportait à son peuple.

Deux ou trois traits de son carac-tère me paraissent dignes de re-tenir lʼattention : sa modestie, sasensibilité et son optimisme. Samodestie dʼabord. Trois ou qua-tre mois à peine avant sa mort,

je lui avais annoncé mon inten-tion dʼécrire sur lui, à la de-mande du directeur dumonumental Dictionnaire Bio-graphique du Mouvement Ou-vrier Français, Claude Pennetier,une brève notice. Il sʼy était op-posé estimant quʼil nʼy avait passa place et me suggérant dʼau-tres noms plus dignes, selon lui,de figurer dans ce dictionnaire.

Le second trait de ce caractèreapparemment si froid, si distant,cʼétait son extraordinaire sensi-bilité. Jean-Claude Duverger,son suppléant aux élections lé-gislatives de 1993 à 2002 et lʼunde ses plus fidèles amis, mʼac-compagne souvent dans la pré-sentation de mon livre. Ilrappelle chaque fois une anec-dote qui lʼa beaucoup frappé.Devant les accusations ignoblesportées contre lui à partir de1992-1993, touchant les difficul-tés financières dʼune Collectivitéqui, sous sa présidence, avaitconstruit trois lycées en troisans, il lui arrivait de fondre enlarmes devant Jean-Claude enlui racontant les affres de samère (plus de 95 ans), qui necroyait pas un traître mot decette campagne odieuse, maisouvrait chaque matin « France-Antilles » avec la hantise dʼy voirannoncer lʼarrestation de sonfils.

Le troisième trait qui me semblemériter lʼattention cʼest pourtantlʼoptimisme dont il pouvait fairepreuve dans les moments diffi-ciles. À lʼheure où les noyeurs depoissons racontent tant et tantde sottises à propos de laconstruction dʼun lycée de transitpour accueillir quelque 1200

CAMILLE DARSIÈRESTROIS ANS DÉJÀ

Page 7: Le progressiste n° 2111

IN MEMORIAM

Le Progressiste - Page 7 - Mercredi 16 décembre 2009

élèves en attendant la recons-truction du Lycée Schœlcher, jeme souviens de lʼune des plusbelles performances jamais réa-lisées par un responsable poli-tique au profit de la jeunesse deson pays. Informépar le recteurClaude Lambert, finfévrier 1989, durisque de se retrou-ver avec 800 élèvessans domicile fixe àla rentrée de sep-tembre 1989, Ca-mille avait faitadopter par la Com-mission Perma-nente unedélibération pré-voyant la construc-tion dʼun lycée detransit pour la rentrée de 1989. Ilnʼy avait ni terrain, ni plans, ni fi-nancement. La première pierrede cet établissement a étéposée début Avril, ce qui devaitprovoquer sourires amusés,haussements dʼépaules scep-tiques et ricanements homé-riques. Le Lycée de transit,Acajou 1, au Lamentin, nʼen ou-vrit pas moins ses portes le 1er

septembre 1989, au bout de cinqmois, à la grande satisfaction detoute la communauté, élèves,professeurs, personnels et pa-rents.

À lʼoccasion de ce troisième an-niversaire de sa mort, je ne saislequel de ces traits mérite leplus de respect. Je me flatte delʼavoir assez bien connu pour nepas craindre de me tromper enaffirmant quʼil eût sans doute ap-précié quʼon rappelât en quoi ilétait aussi un digne fils de Cé-saire : dans les moments lesplus difficiles, il savait dompterle pessimisme de sa raison parun inaltérable optimisme de sa

volonté.

Un dernier mot. À un mois dʼuneimportante consultation popu-laire sur nos institutions on neme pardonnerait pas mon si-

lence sur la position de CamilleDarsières sur cette question. Ilétait lʼennemi de tous les sim-plismes. Il refusait de tenir sesadversaires pour des imbécileset pour des lâches. Le contrairede ces petits marquis aux talonsroses, au nationalisme dʼautantplus ombrageux quʼil est plustardif, dʼautant plus hargneuxquʼil a beaucoup à se faire par-donner. Ils nʼont pas encorecommencé à faire avec lui cequʼils ont fait ou plutôt quʼils ten-tent de faire avec Césaire. Aprèslʼavoir couvert de tombereauxdʼinjures et de tonnes de cra-chats, ils voudraient lʼenterrersous des montagnes de fleurs.

Ils se contentent pour lʼinstant defaire porter à Camille, avec laformule du « chat en sac » - quinʼétait dʼailleurs pas de lui - laresponsabilité de lʼéchec deceux qui préconisaient en 2003le vote en faveur de lʼarticle 73de la Constitution. Soit dit enpassant, ce même article quʼilsprésentaient alors comme le

premier pas dʼune dé-marche nationaliste etquʼils dénoncent aujourdʼhuicomme le dernier avatar de lʼas-similationnisme.

Je rappelle quʼà laconsultation du 7 dé-cembre 2003, CamilleDarsières a assumé,probablement avecmoins de conviction quede discipline, la positionde son parti dans un ar-ticle du 8 octobre 20031

qui se termine sur cesmots : « le oui ne devrapas stopper notre vigi-lance. Mais tout aucontraire susciter et im-pulser une authentiquemobilisation. ».

Le PPM ne dira pas autrechose le 10 janvier prochain.En ce sens il est dans le droitfil de la pensée de lʼun de sesmeilleurs dirigeants parceque, tous comptes faits, lʼundes plus fidèles disciples deCésaire.

Edouard de Lépine

1 Je reproduis intégralement cet article

à la page 301 de lʼHommage à CD.

« Oui à la consultation sur la collectivité

et lʼassemblée uniques »

Page 8: Le progressiste n° 2111

PAROLES CITOYENNES

Le Progressiste - Page 8 - Mercredi 16 décembre 2009

Lettre à un ami abstentionniste

Mon cher ami,

Je te sais habituellement trèshésitant, et sʼabstenir de voterest inconcevable. Cette consul-tation du 10 janvier 2010 est trèsimportante pour lʼavenir de nosfamilles, de nos enfants, denotre pays !

Personnellement, mon choix estfait : Je voterai NON le 10 janvier2010 ! Ou lé sav poutchi ?

Quand tu dois faire une acquisi-tion, tu demandes une FAC-TURE PRO FORMA qui détaillele contrat-type, les coûts, les ga-ranties et assurances néces-saires, nʼest-ce pas ? Eh bienmon vieux, le « 74 » tel quʼonveut nous le faire voter, à la sau-vette, ne remplit pas, mais pasdu tout, ces conditions.

On ne sait quels pouvoirs leConseil Constitutionnel accor-dera quand il votera la Loi orga-nique

On ne sait pas si lʼEurope accep-tera de nous garder le statut deRUP pour les financements

Cʼest sûr que le levier fiscal seraactionné, plutôt trop souvent

En plus, je trouve des relents dexénophobie dans certains textesconcernant le foncier et lʼemploi.Certes, il faut protéger notre pa-trimoine foncier et humain, maistout de même ! Jʼexagère peut-être, mais cet excès de « natio-nalisme » et les coups de sangde certains dirigeants mʼef-fraient.

En plus, je trouve très malhon-nête intellectuellement et politi-

quement que des INDEPEN-DANTISTES « purs et durs »sʼaccommodent à ce point du« 74 ». Je me rappelle en cedébut dʼannée, comment nousétions tous les deux impression-nés par la force populaire de lamobilisation martiniquaisecontre la vie chère et la « pwofi-tasyon ». Nʼoublie pas que cʼestà lʼinitiative dʼun collectif syndi-cal ! Cʼest insensé de croire quele « 74 » aurait réglé ce conflit,dont on nʼa pas fini dʼanalyserles causes.

Par contre, lʼarticle 73 garantitlʼapplication de toutes les lois

(adaptées si besoin à la situationlocale) et surtout, par le statut deRUP, nous assure les finance-ments européens nécessaires àla réalisation des projets structu-rels, éducatifs, environnemen-taux, etc.…

De plus, tu sais quʼavec la fusiondes deux assemblées territo-riales, il y aura du remue-mé-nage ! Dans ce contexteéconomiquement difficile et in-certain, il vaut mieux que cechangement se fasse dans lacontinuité ! Par contre, sur les 5ou 6 ans prochains, il faut desnégociations serrées avec lʼEtatet lʼEurope pour bien réaliser la

passation des pouvoirs vers lʼau-tonomie dans la gestion et lagouvernance de nos affaires.

Boug mwen, je suis convaincuque cette méthode pour évoluerest la BONNE, celle qui peutaboutir. Tu me connais, je veuxque les choses bougent, mais jepense dʼabord aux familles mar-tiniquaises qui ne doivent rienperdre dans cette affaire. Alors,mon vieux, il faut aller voter etne trompe pas ! Cʼest NON le10 janvier2010 ! On en repar-lera pour la suite, OK ?

Bien amicalement,

Alain PHILIPBERT

P.S. : Un spécialiste de la

Constitution disait : « Mieux vautrester dans le 73 quʼun 74 malnégocié ! »

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ECONOMIE

Le Progressiste - Page 9 - Mercredi 16 décembre 2009

Mme la présidente. La paroleest à M. Serge Letchimy, pourexposer sa question, n° 815.

M. Serge Letchimy. Monsieur lesecrétaire dʼÉtat chargé de lʼem-ploi, la Martinique connaît unesituation économique très diffi-cile, due à la fois à la crise éco-nomique mondiale et auxdifférentes crises que nousavons connues sur le plan so-cial. Les entreprises les plus tou-chées sont les TPE ou les PME,qui représentent, je le rappelle,90 % des entreprises locales. Lacrise a entraîné une perte sèchedʼenviron 10 000 emplois, ce quiporte le nombre de chômeurs àla Martinique à 45 000, soit 25 %de la population.Des dispositifs sont mis en placepar les institutions locales maisje souhaiterais savoir quels mé-canismes dʼaccompagnementsont susceptibles dʼêtre mis enœuvre et quel bilan le Gouverne-ment dresse de lʼinterventiondʼOséo et de lʼAgence françaisede développement en Marti-n i q u e .Par ailleurs, des associationstrès importantes jouent un rôle

fondamental, notamment en ma-tière dʼéconomie sociale.Quelles contributions peuventêtre apportées et peuvent-ellesnotamment bénéficier de me-sures dʼaccompagnement ?Lʼactivité touristique nʼéchappe pasà la crise. Nous sommes passés de1 million de touristes par an à moinsde 400 000. Existe-t-il des dispositifsparticuliers, dʼautant que noussommes touchés par « lʼeffetchlordécone » ? Comment lʼÉtatpeut-il accompagner les institutionslocales pour la commercialisationde la destination martiniquaise ?Le chlordécone a des effets col-latéraux. Ainsi, le préfet de laMartinique a pris la décisiondʼarrêter la commercialisation deproduits venant de la mer.Quelles mesures sont prisespour compenser ces pertes fi-nancières très importantes ?Enfin, les conditions de mise enœuvre du RSTA et du régime fis-cal qui lui sera applicable ris-quent, du fait de certainesdispositions, de faire perdre àcertains bénéficiaires une partiede leur pouvoir dʼachat. Des me-sures de compensation sont-elles prévues pour ces familles ?

Mme la présidente. La paroleest à M. Laurent Wauquiez, se-crétaire dʼÉtat chargé de lʼem-ploi.

M. Laurent Wauquiez, secrétairedʼÉtat chargé de lʼemploi. Mon-sieur le député, vous soulignezà juste titre la situation écono-mique délicate dans laquelle setrouve la Martinique suite à lacrise mondiale et à la crise so-ciale du début de lʼannée.Le dernier conseil interministé-riel de lʼoutre-mer a prévu un en-semble de réponses en faveur

des PME qui constituent, vouslʼavez indiqué, le tissu écono-mique majoritaire en Martinique.Les objectifs sont au nombre detrois : améliorer lʼaccès au mar-ché, rendre les TPE-PME pluscompétitives et renforcer leurstructure financière.Sʼagissant des conditions dʼin-tervention dʼOséo, il faut savoirque cet établissement public estreprésenté outre-mer par lʼAFD,le but étant dʼaméliorer lʼinter-vention outre-mer en étendant lagamme des produits dʼOséo dis-tribués outre-mer. Par ailleurs, lefonds de garantie DOM permetla couverture des crédits ban-caires à moyen terme à lʼinves-tissement et à la restructurationdes entreprises. À ce dispositifsʼest ajouté un nouveau volet degarantie des crédits.Vous mʼavez interrogé égale-ment sur les associations dʼin-sertion. Je suis prêt, parlʼintermédiaire des services delʼÉtat déconcentrés, à voir com-ment mieux venir en aide auxassociations dʼinsertion. Cʼest undomaine auquel je crois, en fa-veur duquel nous avons investide lʼargent au titre des politiquesde lʼemploi et quʼil faut continuerà soutenir.

Concernant le RSTA, il avaitété mis en place dans lʼattentedu RSA par un amendementau PLF pour 2010. Dès lorsque le RSA sera mis en oeuvredans les DOM, il le sera dansles mêmes conditions fiscalesque le RSA en métropole, cequi est parfaitement normal entermes dʼéquité républicaine,à laquelle je sais que vousêtes attaché.

S. LETCHIMY

Serge Letchimy interroge le gouvernement sur la

situation économique et sociale de la Martinique

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ECONOMIE

Le Progressiste - Page 10 - Mercredi 16 décembre 2009

Pour les activités touristiques, lebut est dʼabord de préserver lʼof-fre hôtelière dans la crise, en-suite de soutenir la demande,notamment par des campagnesde promotion, enfin, à moyenterme, de mettre en place ungroupe de travail notamment surla desserte aérienne des An-tilles, qui est un des gouletsdʼétranglement majeurs.Sʼagissant enfin de la questionde la contamination des produitsde la mer par le chlordécone auxAntilles, des mesures ont eneffet été prises par le préfet, qui

concernent uniquement la com-mercialisation dans certaineszones. Dans le même temps, lesservices du ministère de lʼagri-culture travaillent à définir un dis-positif dʼaccompagnement despêcheurs. Enfin, des cam-pagnes de promotion pour laconsommation des poissonsfrais issus de la pêche localesont en cours dʼétude avec lesprofessionnels.

Mme la présidente. La paroleest à M. Serge Letchimy.

M. Serge Letchimy. ConcernantOséo, je crois quʼil serait intéres-sant de dresser un bilan de sonimpact. Il semble quʼune ving-taine de dossiers soient traités,alors que des dizaines dʼentre-prises sont en difficulté. Jʼauraisaimé que votre ministère fasseune expertise, en concertationbien sûr avec les institutions lo-cales, pour voir comment onpeut augmenter le nombre depersonnes pouvant bénéficier dudispositif dʼaccompagnement.

Lycée Schoelcher : motion du conseil d’administrationCommuniqué de presse

Le Conseil dʼAdministrationdu lycée Schœlcher samedi 5décembre 09 sʼest déroulé enprésence du recteur qui atenté une ultime médiationentre ville et région égalementprésentes.

Malgré une discussion longue,aucun accord nʼa manifeste-ment été trouvé, le représentantde la région rappelant quʼilnʼavait rien à négocier. La mo-tion suivante, émanant duSNES, a été votée par 9 voixpour, 1 voix contre, 3 absten-tions et 3 ne prenant pas part au

vote :

Le Ca du lycée Schœlcher,réuni en sa séance du 5 dé-cembre 2009 déclare, en de-hors de tout débat politicien,vouloir :

- La non dispersion de la commu-nauté scolaire (personnels etélèves)

- Le maintien de la structure péda-gogique actuelle

- Le transfert dans un lycée de tran-sit à proximité pendant la duréedes travaux

- La reconstruction du LycéeSchœlcher sur site et dans les plusbrefs délais.

Il se prononce contre la dispa-rition dʼun outil dʼexcellence,alors même que celui fonc-tionne encore très bien.

Le CA considère que si un auditdoit être fait, il doit lʼêtre par unorganisme international, typeSOCOTEC ou VERITAS dû-ment habilité pour ce genredʼaudit sur la solidité en cas deséisme.

Le Mouvement des Autonomistes et des Progres-sistes

Condamne fermement les propos racistes et xéno-phobes tenus par Monsieur Claude CAYOL ConseillerRégional, membre du RDM, au sujet du mouvementde protestation des élèves du Lycée Schoelcher

Dénonce la campagne dʼinjures qui sʼinstalle insidieu-sement dans le débat politique en Martinique

Appelle toutes les forces démocratiques à la vigi-lance, à ne pas céder aux provocations, et à se mobi-liser contre toutes dérives antidémocratiques ettentatives macoutistes.

Pour défendre la démocratie, plus que jamais, le Mou-vement des Autonomistes et des Progressistes ap-pelle à voter :

· NON le 10 janvier

· OUI le 24 janvier

Le 14 Décembre 2009

Le Président Jean Claude WILLIAM

COMMUNIQUÉ MAP

Page 11: Le progressiste n° 2111

KOUTT ZEPON

Le Progressiste - Page 11 - Mercredi 16 décembre 2009

UNE IMAGE ÉVOCATRICE POUR TOUS, MAIS PAS FÉDÉRATRICE

De façon cyclique lʼagressi-vité dʼAMJ nous revientcomme un boomerang pleinla face. Pas apaisé du tout,lʼhomme nourrit de ran-cœurs et de déceptions, re-compose sur le petit écranses colères explosives, sesmots inspirés criblés derage. AMJ nʼen finit pas devouloir imposer sa hargnetelle une hyène. Commentpeut-on appartenir à ce siè-cle avec autant de haineverbale et de souffrancescachées ? Serait-il embar-rassé par sa propre longé-vité ? Reste sa voix,inoubliable, sûre et sanstremblement, ponctuée de

tristesse inavouée. Lʼimpos-sible relais quʼil espéraittrouver auprès de ses amissans voix, marque un peuplus sa solitude. A attendrele rendez-vous du pouvoir,le voilà maintenant à lʼen-trée de la petite porte delʼhistoire. Comme une re-lique marquée par sontemps, il lui est devenu im-possible de sʼen sortir. Il re-p l o n g e

dans son exercice préféré :la menace.

Nous lʼavons bien compris,quʼil ne sʼagissait nullementdʼeffet coup de poing, ni decoup de cœur, mais deDESESPOIR.

Imaginons un instant cethomme au Pouvoir. Cʼestmarche ou crève ! Les alliésdʼhier pourraient devenir les

rivaux de demain.Mais il lui faudra reve-nir sur terre, AMJ,lʼheure de la retraite asonné et ne pas mourir

par colère pour un rêve quilui inflige un délicieuxvirus : la politique.

Banann

Le Parti Progressiste Martiniquais condamnefermement les propos racistes et xénophobestenus ce lundi 14 décembre 2009 par le conseil-ler Régional Claude CAYOL.

De tels propos, inadmissibles d'où qu'ils viennent, sontindignes d'un élu martiniquais, enseignant à la retraiteet éducateur du peuple.

Ces propos portant atteinte à la dignité humaine rap-pellent étrangement ceux tenus sous d'autres cieuxpar certains membres de l'échiquier politique français,

et ont été, à chaque fois, condamnés unanimement àla Martinique.

Le PPM dénonce les dérapages, de plus en plus fré-quents, d'une campagne de la haine qui s'installe insi-dieusement dans le débat politique actuel à laMartinique.

Le PPM appelle, une fois de plus, tous les Martiniquaisà être vigilants quant au respect des droits et des li-bertés de chacun.

COMMUNIQUÉ PPM

LE FAUX PAS DE L’IZNOGOOD

Page 12: Le progressiste n° 2111

PLANNING CAMPAGNE DÉBAT INSTITUTIONNEL DU P.P.M ET DU M.A.P DU 16 AU 23-12-2009

imp.

TO

NIP

RIN

T 05

96 5

7 37

37

Le Progressiste - Page 12 - Mercredi 16 décembre 2009

COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPERE

Jeannie DARSIERES

Didier LAGUERRE

Laurence LEBEAU

Daniel RENAY

Serge SOUFFLEUR

Victor TISSERAND

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates qui luiont toujours fait confiance.

« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle,intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous les remercions d’en-voyer leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestions au siège du PPM :

- Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.

Directeur de la Publication : Daniel COMPERE

18, Allée des Perruches - Rte de l’Union - 97200 Fort-de-France

Téléléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01

Site Internet : www.ppm-martinique.fr

Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

Susceptibles de modifications. Se renseigner au Parti (05.96.71.88.01) ou auprès de Daniel CHOMET (06.96.29.69.40)

Date Commune Ressource Lieu et heure NatureMer 16 Déc. Marin M.A.P Cantine Centrale du bourg à

18H30Réunion Publique

Mer 16 Déc. Fort-de-France PPM - V. Erin M.J.C Floréal à 19H00 Réunion Publique

Mer 16 Déc. Schœlcher G-HARPON 15 av. Anse Madame Réunion Publique

Mer 16 Déc. Fort-de-France LaurenceLebeau

av. Frantz Fanon place delʼéglise chez Lugo à 18H30

Réunion Publique

Mer 16 Déc. Fort-de-France R. Séminor Rue Xavier Orville chez Mar-dayé au T.St-Ville à 18H30

Réunion Publique

Jeu 17 Déc. Prêcheur M.A.P Salle Polyvalente place du22mé à 18H30

Réunion Publique

Jeu 17 Déc. Fort-de-FranceRedoute

M. Gautry 20 Rue F.Rustal chezM.Raoul ste - Luce à18H30

Réunion Publique

Jeu 17 Déc. Fort-de-Francecentre ville

J. Hajjar 1 Rue de la Liberté 3èmeétage à 19H00

Réunion Publique

Vend 18 Déc. Trinité M.A.P Cantine Centrale du Bourg à18H30

Réunion Publique

Vend 18 Déc. Lorrain F. Daniel Plateau Morne Capot chezMme Henriette à 18H30

Réunion Publique

Vend 18 Déc. Fort-de-France-Texaco

Mme. Merault 13 rue du bois ti baumechez Maitre Robe

Réunion Publique

Sam 19 Déc. Fort-de-France M.A.P A la permanence à 18H30 Le M.A.P reçoit les professionnelsde santé

Sam 19 Déc. Fort-de-France-Moutte

J.Millia 143 Route de Moutte entréeCOPES à 18H30

Réunion Publique

Sam 19 Déc. Anse dʼarlet M.Brigitte Salle Municipale deGalochat à 18H30

Réunion Publique

Dim 20 Déc. François M.A.P Restaurant les Brisants à10H00

Réunion Publique

Lun 21 Déc. Fort-de-France M.A.P A la permanence à 18H30 Le M.A.P reçoit les professionnelsde la construction

Mar 22 Déc. Fort-de-France G. Gouacide Restaurant la Fontane 151Rte de Balata à 18H30

Réunion Publique

Mer 23 Déc. Ducos M. Marie-Sainte

Foyer Rural de Durivage à18H30

Réunion Publique