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D’AUJOURD’ HUI

PRI

X : 3

00 F

N°255 DU MERCREDI30 AOUT 2017RCCM-NI-NIA-2014-B-2269 / NIF:297 59/SE-mail:[email protected]

3ème année:Siège Terminus, 1er virage à gaucheaprès l’Hôtel Terminus en venantdu Rond point Grand Hôtel.

CEL : 90.06.78.46 / 96.27.0196

Hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyseMini-sommet de Paris sur la crise migratoire

Issoufou et Deby s’engagent àjouer aux gendarmes pour l’Europe

Le ministre Omar Hamidou Tchiana de nouveauhumilié par ses alliés du PNDS-TARAYYA

Les douleurs du président Issoufou Mahamadouet de son ministre Bazoum Mohamed

Monnaie unique de la CEDEAO

Les raisons de son échecDécès du Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

L’ancien Maire de Karma jeté en prison

L’équipe du journal le Monde d’Aujourd’hui vous souhaite une très bonne fête de tabaski.

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NATION

Les points sur les

Mallami Boucar

Le Conseil islamique doit revoir sa copieLe régime de la 7e République estsans aucun doute unique dans l’his-toire politique du Niger indépendant.L’Aïd El Kebir qui sera célébrée avantla fin de cette semaine est une autreoccasion pour l’illustrer. Une malheu-reuse occasion dont le peuple nigé-rien n’a point besoin, car touchant gra-vement à ce qu’il a de plus cher.Pourquoi célébrer l’Aïd El Kebir sa-medi 2 septembre et non vendredi 1er

septembre ? Cette question résume,à elle seule, la tragédie de tout unpeuple dont la majorité écrasante, deconfession musulmane, ne comprendpas cette décision du Conseil islami-que qui a décrété que le Niger célé-brera l’Aïd El Kebir 48 heures aprèsla station des pèlerins sur le Mont Ara-fat, jour qui détermine, depuis 632selon les érudits musulmans, cetteimportante fête de communion etd’unité de la Oummah islamique.L’Aïd El Kebir est toujours célébréele lendemain de l’ascension du MontArafat. Le Cheickh Boureima AbdouDaouda, érudit au savoir incontesté etpar ailleurs conseiller au Premier mi-nistre, Brigi Rafini, a été plus que clair.« Cette fête de Tabaski doit être fê-tée mondialement le même jour dansle monde musulman car elle intervientau lendemain de la station des pèle-rins à Arafa et il n’y a qu’un seul Arafadans le monde ». Mieux, il précise qu’ilne voit pas personnellement « unautre argument qui permet de retar-der la fête de la Tabaski deux joursaprès Arafa à part cette considérationde la vision de la lune qui ne tient plusaujourd’hui puisque le jour d’Arafa estdéterminé par la vision du pays danslequel se trouve Arafa, c’est-à-direl’Arabie Saoudite », ajoutant que« dans le passé où les gens n’avaientpas d’information précise sur la sta-tion à Arafa, chaque pays ou entitégéopolitique tenait compte de sa vi-

sion de la lune de Zoul-Hidjah pourfêter le dixième jour ».Mise à part cette mise au point deCheickh Boureima, d’innombrablesguides religieux et autres citoyens sesont répandus sur les réseaux sociauxpour exprimer leur indignation et leurrévolte vis-à-vis de cette décision duConseil islamique qu’ils qualifient d’in-jonction politique à laquelle ne doiventpas répondre des hommes qui ne sereconnaissent qu’à travers les dogmesde Dieu. Il faut bien dire les chosestelles qu’elles sont. À l’exception duConseil islamique dont certains mem-bres sont notoirement connus pourleurs penchants politiciens, on netrouve pratiquement aucun érudit mu-sulman qui soit d’accord pour que lacommunauté musulmane du Nigercélèbre l’Aïd El Kebir le samedi 2 sep-tembre et non le vendredi 1er septem-bre. La position des membres du Con-seil est en vérité délicate et aucun ar-gument de taille ne l’explique. Alors,pourquoi décider d’une autre datealors que tout est déjà prescrit, arrêtéet insusceptible de modification ?Pour la première fois dans l’histoire duNiger indépendant, la communautémusulmane diverge profondément surla date d’une fête dont le règlement,tel qu’établi par le rite musulman de-puis 632, n’offre pourtant aucunemarge de manœuvre. Pour la premièrefois, le syndrome sénégalais risquede détruire la belle unité de la oummahislamique au Niger. Pour la premièrefois, le Niger risque de connaître deuxAïd El Kebir : l’une, le vendredi 1er sep-tembre ; l’autre, le samedi 2 septem-bre. Une perspective malheureuse quiaura des conséquences imprévisiblessur la cohésion sociale ; en somme,un précédent dangereux qui ne man-quera pas de laisser des traces sur lapratique musulmane et l’observancedes rites islamiques.

L’islam est un ciment d’unité et de co-hésion de notre peuple. Il doit davan-tage permettre de rapprocher lescommunautés du Niger et non être lasource de quelque division. Le Con-seil islamique, qui a fondé sa déci-sion sur une donnée qui n’a pluscours parce que désormais sans ob-jet, doit impérativement revoir sa co-pie. Il ne doit pas s’arc-bouter à sondécret et refuser d’ouvrir les yeux etles oreilles pour prendre la mesurede la tension. L’erreur est humaine etun des plus grands mérites du diri-geant, c’est d’écouter son peuple.S’ils acceptent de s’enfermer dans labulle dans laquelle certaines volon-tés veulent les maintenir, c’est qu’ilsauront décidé de faire plutôt droit àun autre dogme que ne comprendraitpas la communauté musulmane duNiger. L’erreur, dit-on, repose sur troischoses : (1) l’orgueil, qui a conduitSatan à l’état dans lequel il se trouve ;(2) l’avidité, qui a fait sortir AdamAleyhi Salam du Paradis ; (3) la jalou-sie, qui a poussé l’un des fils d’Adamà tuer son frère. La mécréance naîtde l’orgueil ; les péchés, de l’aviditéet la transgression et l’injustice, de lajalousie.Ces rappels, tirés des « Méditationsd’Ibn Al-Qayyim », ne sont pas évo-qués, ici, pour apprendre quoi que cesoit à d’éminentes personnalités dumonde musulman nigérien pour les-quelles, l’on ne peut que, en d’autrestemps, avoir du respect et de la con-sidération. Ces rappels sont plutôt uncri de cœur de tous ceux qui pleu-rent la naissance du syndrome de ladivision de la communauté musul-mane de notre pays.Car, si, comme le prétendent cer-tains, la décision de fêter samedi etnon vendredi tire sa source d’une vi-laine histoire de shirq, alors là…Que la volonté de Dieu soit !

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Page 3Le Monde d’Aujourd’hui Hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°255 du mercredi 30 Août 2017

POLITIQUE

Selon des sources dignes de foi,l’ancien maire de la commune ru-rale de Karma Abass Diallo a étéarrêté et jeté en prison en débutde cette semaine. Il serait, selonces sources, entre la prison deTillabéry et celle de Kollo. C’est l’undes trois maires du parti Alliancedes mouvements pour l’émer-gence du Niger (AMEN-AMIN) àavoir été limogé par le gouverne-ment pour mauvaise gestion.Dans une déclaration publiée le 10août dernier, le parti AMEN-AMIN,dirigé par l’actuel ministre d’Étatchargé des transports, OmarHamidou Tchiana dit Ladan, avaitaccusé un parti de la majorité – vi-siblement le Parti nigérien pour ladémocratie et le socialisme(PNDS-TARAYYA) du présidentIssoufou Mahamadou – de vouloirnuire ces militants. Dans la foulée,le ministre Tchiana et ses amis ont

Il faut le dire…

L’ancien Maire de Karma jeté en prisonLe ministre Omar Hamidou Tchiana de nouveauhumilié par ses alliés du PNDS-TARAYYA

même adressé une mise en gardeà ce parti de la majorité qu’ils n’onttoutefois pas eu le courage denommer. On pensait que cettemise en garde était entendue etcomprise par qui de droit et qu’aumoins pour un certain moment lesmilitants du parti AMEN-AMIN n’al-laient plus inquiéter. Mais avecl’arrestation annoncée de l’ancienmaire de Kollo, c’est comme si lePNDS-TARAYYA a choisi, unenouvelle fois, de n’accorderaucune importance au ministred’État Omar Hamidou Tchiana età son parti, à qui il semble dire :«Allez vous plaindre où vous vou-lez…». C’est en tout cas une nou-velle humiliation que vient de su-bir le président du parti AMEN-AMIN qui a fait montre d’un zèlevertigineux dans la propagandepour la réélection du présidentIssoufou Mahamadou pour un se-

cond mandat. Voulant sans doutefaire mal à ses anciens amis duMouvement démocratique nigé-rien pour une fédération africaine(MODEN-FA/LUMANA-AFRICA),dont le candidat Hama Amadouétait qualifié pour le second tour,le ministre d’État Omar Tchianaavait pris la direction de campa-gne du candidat IssoufouMahamadou pour la région deTillabéry. Dans les villes, villageset hameaux où il est passé, il ju-rait que leur candidat IssoufouMahamadou allait l’emporter hautles mains. On attend de voir ce quesera sa réaction suite à l’arresta-tion de son militant et ancien mairede Karma. Avec ce qui vient d’arri-

ver à son camarade de Karma,l’ancien maire de ville de Niamey,lui-même militant du parti AMEN-AMIN, doit aussi se faire des sou-cis. Selon la Radio France Inter-nationale (RFI), qu’il n’a d’ailleursjamais officiellement démentie, luiAssane Seydou est accusé de dé-tournement de plusieurs milliardsde francs CFA. Il faut rappelerqu’avant l’ancien maire de Karma,un autre grand militant du partiAMEN-AMIN a été arrêté et jetéen prison. Il s’agit de l’ancien mi-nistre de l’environnement de lalutte contre la désertification, M.Adamou Cheffou, qui a été libérétout récement.

Quelle est cette ségrégation qui conduit un gouvernement à déciderde payer une catégorie précise d’agents de l’État et ignorer lesautres ? Pour la deuxième fois, Mahamadou Issoufou décide, à laveille d’une fête importante pour les Nigériens, de payer le salaireaux militaires et aux gendarmes, à l’exclusion de tous les autres quisont condamnés à attendre, dans les meilleurs délais, les jourssuivants la Tabaski. Militaires et gendarmes ! Pourquoi ? De toutefaçon, le résultat est le même. La stratégie, si c’en est une, prouve àsuffisance que les caisses de l’État sont vides et que le gouvernementest à bout de souffle, incapable de subvenir aux dépenses desouveraineté. À ce jour, 29 août 2017, les fonctionnaires nigériensattendent encore, anxieux, de savoir si, oui ou non, il y aura paiementde salaire avant la fête de Tabaski. Lorsqu’on sait qu’en septembreprochain, il faudra payer le salaire par anticipation – ne serait-ce quepour les personnels enseignants, pour leur permettre de regagner, àtemps, leurs postes, il faut dire que les choses ne s’annoncent passous les meilleurs auspices pour Mahamadou Issoufou. Sanscompter Les pécules des contractuels qui accusent déjà un retardde deux mois dans le meilleur des cas (juillet-août), et les exigencesde l’Union des scolaires nigériens (Usn) qui attendent de trouver desréponses concrètes avant la rentrée scolaire. Autant de menaces quipèsent lourdement sur un gouvernement que beaucoup de Nigériensdisent inutile car inefficace et même inerte face aux épreuves quidoivent servir à le mettre en exergue.Si, comme on le susurre en ville, le gouvernement est à bout de souffleet qu’il ne peut plus faire face à ses charges, alors qu’il démissionne.Il est inadmissible qu’un gouvernement qui envisage de remercierdes enseignants contractuels qu’il estime inutiles et mêmepréjudiciables à la qualité des enseignements, soit maintenu alorsqu’il est incapable de payer ses agents. Septembre s’annonce avecplein d’électricité dans l’air. Attention aux courts-circuits !

Selon de sources proches du dos-sier, l’échec programmé de lacréation de la monnaie unique ausein de l’espace CEDEAO (Com-munauté économique des Étatsde l’Afrique de l’Ouest) est lié àplusieurs facteurs. Au nombre deceux-ci figurent en bonne place lamauvaise élection de certainschefs d’États africains de la zoneUEMEAO. Lors du sommet duG5 Sahel tenue à Bamako sousl’égide du Président français Em-manuel Macron, la question auraitété effleurée par ce dernier aveccertains chefs d’État de l’UEMOA(Union économique et monétairede l’Afrique de l’Ouest). L’objectifpoursuivi par le président Macronà travers l’initiative était de parve-nir à les dissuader à décrocherleurs pays du franc CFA, qui cons-titue le cordon ombilical entre l’an-cienne métropole et ses ancien-nes colonies. Or l’aboutissementdu projet de monnaie unique tientbeaucoup à cœur les chefsd’États des pays anglophones del’espace.En vue de sa concrétisation, lePrésident Issoufou Mahamadou etson homologue ghanéen, NanaAkufo-Addo, ont été délégués parleurs pairs chefs d’États pourmener à bon bord le projet. Pource qui concerne le premier, il estchargé de mener les négociations

de la zone UEMEAO. C’est pours’enquérir de l’évolution du dossierque le président ghanéen ad’ailleurs récemment effectué detravail dans notre pays. Lors de larencontre, l’on apprend queMacron a fait une mise au point àses hôtes en leur signifiant claire-ment l’importance du franc CFApour la stabilité de l’économiefrançaise. Ce qui implique indirec-tement qu’ils doivent tout mettre enœuvre pour concourir au nonaboutissement du projet de lamonnaie unique ou à tout le moinsretarder son avènement. Pour unemonnaie unique prévue initiale-ment à l’horizon 2020, lors d’unerécente visite de travail à Niamey,le président de la Commission dela CEDEAO, Marcel Alain DeSouza, n’a pas manqué d’expri-mer ses inquiétudes par rapportà d’éventuelles manœuvres de tor-pillage du projet par certains chefsd’États mal-élus qui veulents’agripper au pouvoir avec la bé-nédiction de la France. Il a aussiénuméré les critères de conver-gence et de stabilité dans les dif-férentes zones (anglophone etfrancophone), qui sont des fac-teurs susceptibles de retarderl’avènement de la monnaie uni-que. En clair, pour lui, il va falloirencore attendre entre 7 et 10 anssupplémentaires pour que le pro-jet puisse voir le jour.

Monnaie unique de la CEDEAO

Les raisons de son échec

ADAM GAMBO

A.O.M

M.Omar Hamidou Tchiana M.Abass Diallo

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NATION

Le Niger et le Tchad ont demandéplus de ressources afin qu’ils puis-sent assumer convenablementleur mission de gendarmes del’Europe. Quant à la Libye, qui estle troisième pays retenu par le pré-sident français, EmmanuelMacron, devant abriter les« hotspots », les centres de réten-tion et de tri des candidatssubsahariens attirés par le miragede l’Europe, il est d’abord ques-tion de pacification et d’unification.La crise migratoire a été au cen-

Mini-sommet de Paris sur la crise migratoire

Issoufou et Deby s’engagent àjouer aux gendarmes pour l’Europe

tre d’un mini-sommet Europe-Afri-que qui s’est tenu lundi dernier àParis, sur convocation du prési-dent Macron avec comme invitésde marque les chefs de gouverne-ments italien et espagnol. Troisdirigeants africains ont pris part àla rencontre : les présidentsIssoufou Mahamadou et IdrissDeby Itno du Tchad et le chef degouvernement libyen. L’objectifprincipal du mini-sommet étaitd’échanger sur les voies etmoyens permettant de stopper lesflux incontrôlables de migrants quicontinuent d’atteindre les côtesméditerranéennes pour prendredes embarcations à destination del’Europe au péril de leurs vies, endépit de toutes les mesures ini-tiées ces dernières années parl’Europe pour les bloquer. Nousavons utilisé le terme ‘’échanger’’par euphémisme. En vérité, le mot

qui convient le mieux à l’objet dela situation est ‘’directives’’. Pour-quoi cela ? Pour la simple etbonne raison que les seuls diri-geants africains conviés au mini-sommet l’ont été pour prendre desinstructions. En contrepartie, cesderniers ont demandé plus demoyens financiers pour exécuterle travail qui est attendu d’eux surle chantier de la lutte contre la mi-gration ‘’irrégulière’’. Il convient denoter au passage que le présidentIbrahim Boubacar Keïta du Mali,

un pays dont le développementest en bonne partie boosté parcette forme de migration dans la-quelle excellent nombreux de sesfils, n’a pas pris part à la rencon-tre. Ce qui n’est guère surprenant.Il n’a pas osé ramer à contre-cou-rant de la volonté de ses compa-triotes, hostiles à toute forme derétention des migrants sur le terri-toire malien. Aux toutes premièresheures du lancement du débat surla question, les populations ma-liennes avaient ouvertement misen garde leur président contretoute forme de mesures visant àretenir sur place les candidats àla migration. Professeur AlphaCondé n’a pas non plus participéau conclave alors même que laGuinée figure parmi les payssubsahariens réputés de départmassif. A l’évidence des faits, onréalise que seuls le Niger et le

Tchad et dans une moindre me-sure la Libye, qui constituent descouloirs de transit pour les mi-grants subsahariens, sont enga-gés sur le chantier. Dans unemoindre mesure la Libye, parceque le sud de ce pays n’est pasencore pacifié pour permettre decréer un centre de rétention et detri des migrants qui seront autori-sés à fouler le sol européen.D’après le plan d’action retenulors du mini-sommet de Paris, lescentres de rétention travailleront

sous la houlette du Haut commis-sariat des Nations Unies pour lesréfugiés (UNHCR). Il est questionde listes ouvertes et de listes fer-mées. On ne sait pas à quoi cesconcepts correspondent exacte-ment, mais ce qui semble évidentc’est que les migrants économi-ques ont peu de chance de par-venir à traverser les mailles desfilets des centres de rétention etde tri. Tout laisse croire en tout casdans la démarche que les réfugiéspolitiques et de guerre seront pri-vilégiés. Les migrants considérésnon éligibles seront laissés à lacharge du Niger et du Tchad quiont accepté l’implantation des cen-tres de rétention et de tri sur leursol. Et quand on sait que les diri-geants des deux pays ne parvien-nent pas à créer aujourd’hui desemplois à leurs propres jeunes, onvoit mal comment leurs popula-

tions accepteront la création deprojets d’insertionsocioéconomique au profit de res-sortissants d’autres nationalitésafricaines, avec les appuis finan-ciers qui seront mis à dispositionpar l’Europe. Puisque c’est la prin-cipale requête formulée par le pré-sident Issoufou et son homologuetchadien Idriss Deby à l’occasiondu mini-sommet de Paris. Lesdeux chefs d’État ont tous insistésur le financement du développe-

ment des pays africains par l’Eu-rope, comme principal gage desuccès dans la lutte contre la mi-gration irrégulière. il s’agit d’unevéritable aberration de la part deprésidents de deux pays africainsqui disposent d’importantes po-tentialités en matière de ressour-ces extractives exploitées par lesmêmes pays occidentaux et asia-tiques auprès desquels ils qué-mandent des appuis budgétairespour financer leur développement.Que d’adopter cette posture humi-liante qui n’a que trop duré, nos di-rigeants africains feraient mieuxde créer les conditions pour tirerun meilleur profit de l’exploitationde leurs ressources. D’autant quepersonne ne viendra financer ledéveloppement de l’Afrique. Quecela soit entendu une fois pourtoute. Tawèye

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NATION

Recenser les réfugiés « dès le ter-ritoire africain » : les Européensont lancé une proposition peu dé-taillée lundi à Paris à l’issue d’unsommet sur la crise migratoire,face à des chefs d’État africainsréclamant davantage de finance-ment. L’idée, promue par le présidentfrançais Emmanuel Macron, estde lancer la procédure d’asile enAfrique, « dans des zones identi-fiées, pleinement sûres, au Nigeret au Tchad, sous supervision duHCR » (Haut Commissariat del’ONU pour les réfugiés). Une feuille de route a été adoptéeà l’issue de ce sommet en repre-nant cette idée de réinstallation,mais chaque pays a mis en avantses propres préoccupations dansun dossier qui est source de ten-sions. Le haut-commissaire de l’ONUpour les réfugiés, Filippo Grandi,s’est félicité dans un communiquédes résultats du sommet de Pa-ris : « Je suis encouragé par l’an-nonce d’un plan d’action completqui soutiendra des solutions àlong terme ». « Les mesures quiont simplement pour objectif delimiter le nombre d’arrivées nerésolvent pas le problème de lamigration forcée, a-t-il souligné.« Toute approche sensée doit in-clure un ensemble de mesuresfortes pour assurer une paix du-rable dans les pays affectés parles conflits ainsi que le dévelop-pement économique et socialdans les places d’origine », a sou-ligné le haut-commissaire. Les discussions ont réuni les pré-sidents tchadien et nigérien, IdrissDeby Itno et MahamadouIssoufou, ainsi que le chef du gou-vernement d’entente nationale li-byen, Fayez al-Sarraj, dont lespays sont au coeur du transit demigrants d’Afrique et du Moyen-Orient vers les côtes européen-nes. Pour l’Europe étaient pré-sents la chancelière allemande,Angela Merkel, les chefs de gou-vernement italien et espagnol,Paolo Gentiloni et Mariano Rajoy,ainsi que la chef de la diplomatie

L’Europe veut identifier les réfugiés en sol africainLes pays au coeur de la crise migratoirequi secoue le monde se sont réunis lundià Paris dans le cadre d’un minisommet.

européenne, Federica Mogherini. Une « mission conjointe » seraprochainement envoyée au Nigeret au Tchad, souligne la déclara-tion finale, en promettant de « con-tinuer à soutenir » ces pays surplusieurs plans : contrôle des fron-tières, lutte contre les réseaux depasseurs.

« Le problème, c’est la pauvreté »Au regard de ces objectifs, les in-vités africains ont rappelé que laquestion de l’immigration « neserait résolue que par le dévelop-pement ». « On est habitués à des annon-ces de nos partenaires depuisdes années. Nous voulons deschoses concrètes », a insisté leprésident tchadien Idriss Deby. Dans la déclaration finale, lesEuropéens « reconnaissent qu’ilest nécessaire » qu’ils « augmen-tent leur aide au Niger et auTchad ». « Le problème, c’est lapauvreté », a reconnu FedericaMogherini. Mais « il n’y a pas be-soin d’inventer un nouveau planMarshall ». En 2015, lors du sommet sur la mi-gration à La Valette (Malte), l’UEavait mis sur la table 1,8 milliardd’euros (2,7 milliards $CAN) par

l’entremise d’un fonds pour lespays africains. Et l’UE a versé enjuillet une aide de 10 millionsd’euros (près de 15 millions$CAN) au Niger pour lutter contrel’immigration clandestine, premierdécaissement d’un programmedécidé en 2016. Les Européens cherchent de lon-gue date comment couper les rou-tes de l’immigration illégale tran-sitant par la Méditerranée. Un ac-cord controversé avec la Turquie,en 2016, a permis de réduire les

flux en Grèce. Mais d’autres routes migratoirescommencent à reprendre, notam-ment du côté du Maroc et de l’Es-pagne, et la tragédie humanitairecontinue, avec 14 000 morts enMéditerranée depuis 2014. Sur le fond, la déclaration finale re-prend la distinction réfugiés et mi-grants économiques martelée parle président français et la chance-lière allemande. « Les migrants ir-réguliers qui ne peuvent préten-dre à aucune forme de protectioninternationale doivent être recon-duits dans leur pays d’origine,dans la sécurité, l’ordre et la di-gnité, de préférence sur une basevolontaire », souligne le texte. M. Macron, soulignant la « péda-gogie » que permettait cette dis-tinction, a aussi plaidé pour « or-ganiser le retour vers le paysd’origine » des migrants, par

« des actions de coopérationpays par pays ». Ce sommet intervient après unemultiplication d’initiatives euro-péennes en ordre dispersé pen-dant l’été — notamment l’idéed’ouvrir des « hotspots » lancéepar Emmanuel Macron, qui a in-quiété les ONG, et a été vite corri-gée par l’Élysée. La déclaration rend en revanchehommage aux projets italiens, no-tamment en matière de coopéra-

tion économique avec les commu-nautés locales en Libye pour leurdonner des ressources autres quele trafic d’êtres humains.L’Italie a aussi durci le ton avec uncode de conduite pour les ONG,que les chefs d’État et de gouver-nement réunis lundi appuient sansréserve, jugeant qu’il permet« d’améliorer la coordination etl’efficacité des sauvetages ». En ce qui concerne la Libye, lesEuropéens saluent «les efforts dé-ployés par le gouvernement d’en-tente nationale pour contrôler seseaux territoriales » et soulignentl’importance « d’équiper et de for-mer de manière adéquate lesgardes-côtes libyens », mais« en faisant porter l’accent sur laprotection des droits del’homme ».

29 août 2017 | Actualités internationalesClaire Gallen - Agence France-Presse à Paris

Cécile Feuillatre - Agence France-Presse

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Page 6Le Monde d’Aujourd’hui Hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°255 du mercredi 30 Août 2017

SOCIETE

«Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète,Sa famille et Ses compagnons, La Révolution duRoi et du Peuple, dont nous commémoronsaujourd’hui le soixante-quatrième anniversaire, estplus qu’une épopée nationale symbolisant pourl’éternité la communion entre un Roi combattant etun peuple engagé dans la lutte pourl’indépendance du Maroc et pour le retour au paysde son Souverain légitime. Il s’agit d’un momentphare dans l’histoire du Maroc, qui vit son aura etses effets salutaires s’étendre bien au-delà desfrontières nationales pour rayonner jusqu’auxconfins de l’Afrique. Expression d’un élan populairespontané, cet épisode mémorable, marqué dusceau du sacrifice et de la fidélité, fut une sourced’inspiration pour les mouvements de libération augrand Maghreb et en Afrique australe et boréale.Cette glorieuse épopée fut également le catalyseurd’une prise de conscience aiguë et d’une foi accruedans la communauté de destin qui unit le Maroc àson continent. Le lien fusionnel prit, d’abord, formeà travers le combat commun qui fut mené pourretrouver la liberté et recouvrer l’indépendance. Ilse cristallisa ensuite autour de la construction desÉtats africains indépendants, dont la clé de voûtefut le respect de la souveraineté, l’unité nationaleet l’intégrité territoriale des pays du continent.Aujourd’hui, cette œuvre solidaire se poursuit dansle but de réaliser le développement commun et leprogrès partagé auxquels aspirent tous les peuplesafricains.

-La participation, en 1960, à la première opérationde maintien de la paix au Congo;

-La tenue, la même année, à Tanger, de la premièreréunion de la Commission de développement del’Afrique ;

-La création inédite, au sein du Gouvernement de1961, d’un ministère pour les affaires africainesayant pour mission de soutenir les mouvementsde libération. Ces efforts sincères en faveur despeuples africains furent couronnés en 1961 par latenue de la Conférence de Casablanca, qui posales premiers jalons pour l’avènement, en 1963, del’Organisation de l’Unité Africaine. Ainsi,l’engagement du Maroc à défendre les Causes etles intérêts de l’Afrique ne date pas d’aujourd’hui.C’est plutôt une orientation immuable que Nousavons héritée de Nos Ancêtres, et que Nouscontinuons à conforter avec assurance et fierté.

Le choix du Maroc de se tourner vers l’Afrique n’apas été le fruit d’une décision fortuite. Il n’a pas éténon plus dicté par des calculs conjoncturels ou dessupputations éphémères. Il est plutôt le gage denotre fidélité à cette histoire commune, etl’expression d’une foi sincère dans la communautéde destin qui nous rassemble. Ce choix estégalement l’aboutissement d’une méditationprofonde et réaliste, organisée autour d’une visionstratégique inclusive à long terme, et adossée àune approche graduelle fondée sur la notion deconsensus. Axée sur une connaissance pointue dela réalité africaine, Notre politique continentale estmagistralement illustrée à travers plus de cinquantedéplacements effectués au cours de Notre règnedans plus de vingt-neuf pays, dont quatorze ont

Discours Royal à l’occasion du 64e anniversaire de la Révolution du Roi et du PeupleSM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé dimanche un discours à laNation à l’occasion du 64e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

été visités depuis octobre dernier. Elle s’articuleégalement autour de la promotion des intérêtscommuns par la mise en place de partenariatssolidaires gagnant-gagnant. Cette approcheconcrète trouve sa meilleure illustration dans lesmégaprojets de développement que Nous avonslancés, comme le gazoduc atlantique Nigeria-Maroc, la construction de complexes de productiond’engrais en Éthiopie et au Nigeria, la réalisationde projets de développement humain destinés àaméliorer les conditions de vie des populationsafricaines, comme les services et les installationssanitaires, les établissements de formationprofessionnelle, les villages de pêcheurs. De plus,cette politique a été couronnée par le renforcementde nos partenariats économiques, le retour duMaroc à l’Union Africaine et l’Accord de principedonné pour l’adhésion de notre pays au sein de laCommunauté Économique des États de l’Afriquede l’Ouest.

La réintégration par le Maroc de l’Institutioncontinentale constitue un tournant diplomatiquemajeur dans la politique extérieure de notre pays.C’est un franc succès pour notre orientationafricaine, surtout au regard des obstacles quecertains ont tenté de dresser sur notre chemin.C’est aussi une reconnaissance solennelle de lacrédibilité dont le Maroc jouit auprès de nos frèresafricains, et une preuve éloquente de la placeprivilégiée qu’ils lui réservent dans leurs cœurs.En relation avec cet événement historique, Je tiensà exprimer de nouveau Mes remerciements et Maconsidération pour l’ensemble des pays ducontinent qui se sont tenus à nos côtés, et mêmepour ceux qui n’ont pas appuyé notre demande.Car Je suis persuadé qu’ils changeront de positionune fois qu’ils auront mesuré la sincérité de nosorientations. Ce retour, pour important et décisifqu’il est, n’est pas une fin en soi. Car l’Afrique atoujours été et demeurera en tête de nos priorités.Ce qui importe, en définitive, pour nous, c’est decontribuer à son essor et de servir le citoyenafricain.

Quiconque délaisse l’Afrique ou la sous-estime parun désintérêt manifeste pour ses Causes, ouencore mène une politique de subornation pours’assurer des positions favorables, ne doit en vouloirà personne d’autre qu’à lui-même. En ce qui Nousconcerne, l’Afrique représente l’avenir quicommence aujourd’hui. En ce qui Nous concerne,l’Afrique représente l’avenir qui commenceaujourd’hui.

Quiconque considère que le retour à l’UnionAfricaine a été la seule et unique motivation derrièretout ce que nous avons entrepris jusqu’à présent,montre par là qu’il ne Me connaît pas vraiment.

L’heure est à l’action. Et le Maroc est soucieux depoursuivre les efforts qu’il mène à l’intérieur de soncontinent, depuis plus de quinze ans.

Il faut souligner ici que le retour du Maroc à sonInstitution continentale n’affectera pas les solidesrelations bilatérales qu’il entretient avec les paysafricains. Et, en aucune manière, il n’aurad’incidence négative sur les projets dedéveloppement d’ores et déjà mis en place

conjointement avec ces pays.

De fait, ce retour est essentiellement le début d’unenouvelle étape qui sera marquée par un travailconjoint avec tous les pays africains pour donnercorps à un véritable partenariat solidaire et œuvrerensemble à l’essor de notre continent et à lasatisfaction des besoins des citoyens africains.

Nous sommes engagés actuellement à construireune Afrique sûre d’elle-même, solidaire, unie autourde projets concrets, ouverte sur sonenvironnement.

C’est en souscrivant à cette conception intégréede l’Afrique que le Royaume a officialisé sa volontéd’adhérer à la Communauté Économique des Étatsde l’Afrique de l’Ouest.

En réalité, l’orientation du Maroc vers l’Afrique nechangera rien à nos positions et ne se fera pas audétriment des priorités nationales. A l’inverse, elleapportera une plus-value à l’économie nationaleet contribuera à renforcer les relations de notrepays avec sa profondeur africaine. D’ailleurs, cechoix judicieux s’est répercuté directement et defaçon positive sur la question de notre intégritéterritoriale, comme en témoignent les positions despays à ce sujet et les décisions de l’Union Africainey afférentes. Cette nouvelle donne a eu pour effetde renforcer la dynamique que ce dossier connaîtau niveau des Nations Unies. Placée sous le signede la fermeté et de la rigueur, 2016 a été aussil’année de l’acte joint à la parole au vu de la manièredont ont été contrées les manœuvres engagéespour porter atteinte à nos droits. Pour 2017, c’estl’année de la clarté par excellence et du retour auxprincipes et aux termes référentiels retenus pourle règlement de ce conflit artificiel suscité autourde la marocanité du Sahara. Cette orientation aété réaffirmée en avril dernier dans le rapport duSecrétaire général des Nations Unies et à traversles résolutions du Conseil de sécurité. Outre lerespect des références encadrant le processus derèglement engagé et l’appréciation positive del’Initiative d’autonomie marocaine perçue commeun cadre de négociation valable, l’accent a été missur l’établissement des responsabilités juridiqueset politiques qui incombent à la partie véritablementimpliquée dans ce conflit régional. La Révolutiondu 20 août n’a pas été uniquement un événementsaillant dans l’histoire du Maroc. Elle a eu aussides conséquences majeures et des prolongementssignificatifs dans les sphères maghrébine etafricaine. Nous avons également une pensée émueet déférente pour les vaillants martyrs de la Patrie,avec en première ligne, Notre Vénéré Grand-père,Sa Majesté le Roi Mohammed V, et Notre AugustePère, Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait leurâme.

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POLITIQUE

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Auparavant, le mardi 22 Août, la Salle Margou de l’HôtelGaweye de Niamey a servi de cadre pour le lancementofficiel du Projet sous régional : « Medias et Préventiondes Conflits au Sahel (MPC/SAHEL) ». L’atelier de for-mation s’inscrit justement dans le cadre des activitésdu dit projet. Les ambassadeurs des pays membres duG5-Sahel accrédités au Niger, les Chefs d’institution dela République, les représentants des organisations dela société civile, les partenaires au développement sen-sibles aux questions de sécurité ont rehaussé de leurprésence l’éclat de la cérémonie de lancement du Pro-jet.Dans son mot de bienvenue, le Président du RENJEDM. Ousmane DAMBADJI a d’abord rappelé que le con-texte international actuel est marqué par des tensionsmultiformes liées à la religion, à la politique, à l’écono-mie etc. créant ainsi des bouleversements qui pertur-bent la Paix et la quiétude sociale dans le mondial. LePrésident du RENJED Ousmane DAMBADJI a fait re-marquer que l’Afrique est devenue depuis quelques an-nées, le centre de gravite du terrorisme international.Une triste réalité à laquelle n’a pas échappé la Zone duSahel d’où l’importance de ce projet.Le Projet : « Medias et Prévention des Conflits auSahel (MPC/SAHEL) » :Le Projet : « Medias et Prévention des Conflits au Sa-hel (MPC/SAHEL) » a une durée de deux (2) ans, il estfinancé par l’Union Européenne (UE) à travers l’Agencedes Nations Unies sur la criminalité et la justice(UNICRI). Il trouve sa justification dans les proportionsalarmantes que prennent le terrorisme, la radicalisa-tion et les Conflits en Afrique subsaharienne en généralet dans les pays membres du G5 Sahel en particulier.Cela en appui aux politiques publiques de développe-ment en matière de Sécurité.A comprendre le Président du RENJED, la dynamiquedu Projet repose essentiellement sur les Médias en tantqu’acteurs clés dans la prévention des Conflits et del’atténuation de la Radicalisation au Sahel. En effet, leprojet : « Medias et Prévention des Conflits au Sahel(MPC/SAHEL) » a pour but précis de renforcer les ca-pacités de quatre cent (400) journalistes et profession-nels des Médias publics et privés des pays membresdu G5-Sahel soit quatre vingt (80) Journalistes par pays.« Informer sans servir la cause des terroristes » :« Informer sans servir la cause des terroristes, c’est unequestion éminemment d’ordre éthique » affirmé M. Ous-mane DAMBADJI. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, ceProjet prévoit une série de formations des journalistesqui seront, dans leurs pays respectifs, des véritablesambassadeurs de Prévention des Conflits, de Consoli-dation de la Paix et de la lutte contre la radicalisationau Sahel.Avant de terminer son propos, le Président du Réseau

Lancement officiel du Projet Régional Medias et Prévention des Conflits au Sahel:Les Journalistes des pays membres du G5-Sahel face aux défis sécuritaires

Nigérien des Journalistes pour l’Education et le Déve-loppement (RENJED), M. Ousmane DAMBADJI a re-mercié l’Union Européenne (UE) et l’Agence des Na-tions Unies sur la criminalité et la justice (UNICRI) dontla constante disponibilité a permis l’aboutissement dece projet.Audience au Cabinet du Premier Ministre :Une délégation des journalistes des pays membres duG5 Sahel a été reçue en audience par le Premier Mi-nistre, Chef du Gouvernement SEM Brigi Raffini. C’étaitjeudi dernier dans l’après-midi en marge de l’atelier sousrégional de formation des journalistes des pays mem-bres du G5 Sahel qui s’est tenu du 22 au 24 Août àNiamey, dans le cadre du lancement du Projet sousrégional : « Medias et Prévention des Conflits au Sa-hel (MPC/SAHEL) » suivi de l’atelier sous régional deformation des journalistes des pays membres du G5Sahel,La délégation est conduite par M. OusmaneDAMBADJI, Réseau Nigérien des Journalistes pourl’Education et le Développement (RENJED) qui a par-tagé avec les médias l’objet de sa rencontre avec lePremier Ministre.« Notre rencontre a pour objet de présenter au PremierMinistre qui est un Ambassadeur de la Paix, les mem-bres de bureau de la plateforme des journalistes pourla prévention des conflits, la consolidation de la paix etla lutte contre le terrorisme au Sahel. »Ce fut également l’occasion, a-t-il-poursuivi, de nousentretenir avec le Premier Ministre sur les défissécuritaires énormes auxquels font face les pays mem-bres du G5-Sahel. Le Premier Ministre, Chef de Gou-vernement nous a non seulement rassurés de son sou-tien mais aussi et surtout prodigués des conseils pourla réussite de notre mission dans le cadre de la pré-vention des conflits, la consolidation de la paix et lalutte contre le terrorisme au Sahel. Pour rappel, la plateforme des journalistes pour la pré-

vention des conflits, la consolidation de la paix et lalutte contre le terrorisme au Sahel a été créée lors del’atelier régional des journalistes des pays membres duG5-Sahel pour la prévention des conflits, la consolida-tion de la paix et la lutte contre le terrorisme au Sahel.Lequel atelier s’inscrit dans le cadre du Projet : « Medias et Prévention des Conflits au Sahel (MPC/SAHEL) ».Il est porté et mis en œuvre par le Réseau Nigérien desJournalistes pour l’Education et le Développement(RENJED) pour une durée de deux (2) ans et vise laformation de quatre cent (400) journalistes soit quatre-vingt (80) journalistes par pays membre du G5 Sahel.Le projet est financé par l’Union Européenne (UE) àtravers l’Agence des Nations Unies sur la criminalité etla justice (UNICRI).

Ecrivain du Sahel

Le décès, le 19 août dernier à Paris, du présidentde l’Assemblée nationale du Burkina Faso SalifDiallo a visiblement provoqué une véritable ondede choc chez le président nigérien IssoufouMahamadou et son ministre de l’IntérieurBazoum Mohamed. Chacune des deuxpersonnalités a dû écouter ses vacances pouraller au Burkina assister aux funérailles dudéfunt.Alors qu’ils se trouvaient en vacances dans leursvillages respectifs de Dan Daji et de Tesker, leprésident Issoufou Mahamadou et son ministre del’Intérieur Bazoum Mohamed ont écourté leur repospour se rendre au Burkina Faso afin d’assister auxfunérailles de l’ancien président de l’Assemblée dece pays, Salif Diallo, décédé le 19 août dernier àParis. Et les deux personnalités nigériennes ne sontpas simplement parties pour observer et écouterles burkinabés organiser lesdites funérailles et faireleurs adieux à leur compatriote décédé. Leprésident Issoufou Mahamadou et son ministre ont

Décès du Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

Les douleurs du président Issoufou Mahamadouet de son ministre Bazoum Mohamed

été des acteurs de premier plan dans l’organisationde ces funérailles. Ainsi, chacun d’eux a rendu unhommage au défunt Salif Diallo. Lui le présidentIssoufou Mahamadou au nom des chefs d’Etatprésents (ils étaient deux avec son homologuemalien Ibrahim Boubacar Keïta, aux côtés duburkinabé Roc Marc Christian Kaboré) et luiMohamed Bazoum au nom des partis politiquesamis de celui de Feu Salif Diallo. Et le présidentnigérien et son ministre n’ont pas été avaresd’éloges envers l’ancien président de l’Assembléenationale du Burkina Faso. De la capitaleOuagadougou à Ouahigouya, sa ville natale oùFeu Salif Diallo a été inhumé, le président Issoufouet son ministre Bazoum Mohamed avaient de lapeine à cacher leurs douleurs suite au décès del’ancien président de l’Assemblée nationaleburkinabé. Qu’est-ce qui pourrait lier chacun desdeux hommes à Feu Salif Diallo pour qu’ils soientsi bouleversés par sa mort ? Au-delà des simplesliens de camaraderie, le défunt Salif doit être d’une

très grande importance pour les deux personnalitésnigériennes. On sait qu’avant qu’il n’accède à latête de l’Assemblée nationale de son pays,l’intéressé était conseiller du président IssoufouMahamadou. A tort ou à raison, de nombreuxanalystes soutiennent que c’est lui qui a beaucoupjoué dans la mise en place et l’exécution du planayant abouti au maintien au pouvoir du présidentIssoufou Mahamadou à la fin de son premiermandat. Le même Salif Diallo serait à la base dudépart du Mouvement national pour la société dedéveloppement (MNSD-NASSARA) de l’oppositionpour rallier les rangs du pouvoir. Si tel est le cas,on comprend bien que le président IssoufouMahamadou et le ministre Bazoum Mohamedviennent de perdre un partenaire stratégique dontils ont nécessairement besoin pour continuer àgarder le pouvoir après leur deuxième mandat. Maiscomme le dit si bien un adage, «l’homme propose,Dieu dispose». A.O.M

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NATION

Extrait de l’ordonnance 2010-035 du 04 juin 2010portant régime de la liberté de presse au NigerCHAPITRE X : Des poursuites et de la répressionSECTION I : Des personnes responsables descrimes et délits commis par voie de presseArticle 67 : En matière de délit de presse, la détentionpréventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni unmandat de dépôt ni un mandat d’arrêt.NO COMENT !

M. Ali Soumana, Fondateur de l’Hebdomadaire le Courrierarrêté depuis le 29 juin 2017 et déporté à Filingué