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Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1992

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L'enseignement religieux

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CE MOIS-CI

EDITORIAL

- 2-. Enseignement de la religion: changement d'optique et de philosophie, Jacques Darbellay .. .. ........................................ 2

DOSSIER

- 4-L'enseignement religieux à l'école,

. Cardinal Henri Schwery ...... .... ...................... .4 L'enseignement religieux à l'école primaire valaisanne: projet approuvé pal' Mgr Schwery, Centre de catéchèse, SœUl' Marie·Bosco ............ ........ ................. ..... ... 7

CE QUI SE FAiT EN MILIEU SCOLAiRE Catéchèse en classe enfantine Rita Monnet.. ........ ... .. .. ......... ... .. .. .. .......... ... .. .. ... 14 Le service de la catéchèse en primaire SœUl' Marie·Bosco ................ ............... ....... ..... 15 La catéchèse au CO, Danièle Udl'iot ... .................. ...................... ... ... 16 Présence auprès des apprentis, Jean·Luc Vuadens ................................... ....... 18 Documentation catéchétique ORDP, Marc Lampo .. ... .... .... .... ...................... .. ... .. ....... 18

CE QUI SE FAiT EN MILIEU PAROISSIAL Dieu, de mille et une façons! Brigitte Doggwiler .. ........................................ 19 Catéchèse paroissiale: une espérance pour la famille, Marie·Rose Conus et Pierre Dubois ........... 20 Vers une catéchèse sacramentelle, Pascal DOl·saz ....... ...... ...................................... 21

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

T

Messe des familles, Françoise BOUl·ban ....................................... .. 21 Service du catéchuménat, SœUl' Marie·Bosco .. .. ................ ... .... .... .. .. .. .. ... 22 Pastorale spécialisée Avec ceux qui sont différents, Jean·François Maillard, chanoine Jean·Michel Lonfat ...................... 23 Au Centl'e des Erables, une équipe appelée, engagée, en Eglise ............ 24 Nouvelle option: quelques enjeux importants, SœUl' Marie·Bosco Berclaz ........................... 26 Quelques informations concernant l'enseignement religieux à l'école normale du Valais romand, Jean·François Lovey ...... ................................ 28 La FAME: formation des catéchistes, abbé François·Xavier Amherdt ................... 30 Dans le vif et l'élan d'une histoire, Michel Salamolard ......................................... 32 Service de documentation biblique et catéchétique à l'ORDP, François Pralong ....... ................................. .... 34 Reconnaissance Jean·Pierre Salamin ...................................... 35

SOULEVONS LE VOILE L'Eglise, c'est nous, Béatrice Roh, Frédérica Nendaz .. .. .. ........... 36 «Qu'est-ce qui fait le Bon Dieu», Corinne Germanier .................... .. ......... .. ....... 37 Catéchiste en milieu scolaire, Madeleine Moulin ............. ......... .......... ...... ..... 38 Catéchèse au CO, Gaspard Pouget, Jean·Michel Lovey ......... 39 La catéchèse au secondaire deuxième degré Dominique Studer ... ............ .. ........................ .40 L'Eglise réformée et l'enseignement de la religion à l'école, Philippe Maire .................... .... ... .... .................. 42 ENseignement BIblique ROmand ..................... 44

La Romandie catéchétique existe·t·elle?, Nicole Gaschen, Pascal Bovet.. .......... .. ........ 45

ECHOS

- 46 -Concours littéraire de la SPVal, Caroline BOUl'ban, Emmanuelle Resentel'l'a .............................. .46 Bribes, Ghislaine Crouzy ............................. ............. .. 46 Les cartes de la supercherie, Jean Romain .... ............................. .. ................. 4 7

INFORMATIONS OFFICIELLES

- 48 -Nouvelles de l'ORDP, Jean·Pierre Salamin .... ................................. .48 Concours de mathématique Animation mathématique ............................. 50

INFORMATIONS GENERALES

- 49 -Modes de vie et espaces vitaux, le calendrier panoramique 1993 Helvetas ... ..... ........ ....................... ....... .......... ..... 44 L'audio-visuel en catéchèse Centre œcuménique de catéchèse .............. 49 L'Illustré: 70 ans d'actualité .............................. 52 Sion: agenda culturel Direction des Musées cantonaux ................ 52

É D l T o R l A L PAR JACQUES DARBELLAY

Enseignement de la religion: changement d'optique

et de philosophie Notre évêque, Mgr Schwery, posait déjà les fonde­ments des directives publiées en ouverture du présent dossier en septembre 1990. Comme il le laisse entendre sans s'y attarder dans son introduction, la perte de vitalité spirituelle à laquelle nous assistons, est un phénomène lié à l'évolu­tion de nos sociétés indus­trialisées. Il y eut un temps d'euphorie économique avec pour corollaire une sécurité sociale certes bienvenue mais dont les effets secondaires, à la faveur du progrès maté­riel, ont engendré un oubli des valeurs religieuses. Dans une deuxième phase, un manque s'est bientôt fait sen­tir. On déplore un peu par­tout l'ignorance des jeunes au sujet des origines, des tenants et des aboutissants de la foi: Bible, Nouveau Testament, signification et rôle de l'Eglise. Ces mêmes jeunes déboussolés cherchent ailleurs des compensa­tions et les offres ne manquent pas ni les désillusions.

Vivre dans ce monde qui propose tout pêle-mêle, c'est forcément réagir aux influences qui nous condition­nent et donc limitent notre liberté. Dans le secteur qui nous occupe -la formation religieuse de la jeu­nesse - notre diocèse s'est préparé de longue date à offrir dans les meilleures conditions l'alternative chrétienne à la pression matérialiste ambiante. (voir

ci-après: «Dans le vif et l'élan d'une histoire» de Michel Salamolard, p. 32).

La loi scolaire valaisanne de 1986, dans l'article 3 consacré à la mission de l'école précise:

«L'école valaisanne a la mis­sion de seconder la famille dans l'éducation et l'instruc­tion de la jeunesse. A cet effet, elle recherche la colla­boration des Eglises recon­nues de droit public».

Aujourd'hui, avec le projet présenté par Sœur Marie­Bosco et approuvé par l'évêque, on constate que ce sont les Eglises qui pren­nent l'initiative et recher­chent la collaboration de l'école, (voir: «L'enseigne­ment religieux à l'école primaire valaisanne: pro·

jet approuvé pal' Mgr Schwery», par Sœur Marie­Bosco, p. 7 et «L'Eglise réformée et l'enseigne· ment de la religion à l'école», par le pasteur Phi­lippe Maire, p. 42).

L'évêque ne se contente pas de donner ses directives. Il s'engage à l'égard du DIP comme partenaire co­responsable en prenant en compte toutes les exi­gences d'un enseignement adapté aux impératifs pédagogiques actuels.

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Le nouveau projet nous invite à un changement d'optique et de philosophie. Il s'impose par l'urgence de lever une ambiguïté, en distinguant clairement deux notions: l'enseignement de la religion qui incom­be à l'école! et la catéchèse qui revient à la paroisse en collaboration avec la famille (voir: «Nouvelle option: quelques enjeux importants» par Sœur Marie-Bosco, p. 26).

La démarche que présente ce dossier ne s'attarde pas à constater et à refaire l'historique de ce qu'on a par­fois appelé la sécularisation de la société, pas plus qu'elle ne fait montre de nostalgie et de défaitisme. Le temps n'est plus aux états d'âme mais à l'action. Une dynamique puissante et structurée a participé à la mise en place d'un projet très élaboré, proche déjà de sa réalisation. Notre évêque sait ce qu'il veut et l'exprime dans un franc-parler à la fois grave et serein. Il faut dire que les responsables du diocèse n'ont pas assisté passivement aux mutations de ces dernières décennies. Mgr Schwery instituait en 1979 déjà le Centre diocésain de catéchèse qui n'a cessé depuis de réfléchir avec lui aux moyens à mettre en œuvre pour faire face à la situation nouvelle. Une des premières préoccupations en prévision des change-

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ments qui s'annoncent consistait à aménager une filière de formation (voir: «FAME: Formation des catéchistes» par François-Xavier Amherdt, p. 30).

Deux aspects m'ont frappé au cours de mon accompa­gnement à la préparation de ce dossier:

1. La place primordiale de la famille, dans laJorma­tion spirituelle des jeunes, dès le berceau et tout au long du parcours de l'enfance et de l'adolescence.

2. La qualité des partenaires, religieux et laïcs, sur lesquels peut compter le diocèse, dans l'animation du Centre en particulier. J'ai été édifié par la gran­de équipe enthousiaste, prête à répondre à tous les besoins pastoraux dans un esprit de collaboration et de générosité rayonnante. (voir: «Au Centre des Erables: une équipe appelée, engagée, en Eglise» p. 24-25).

Jacques Darbellay

1 A ce sujet, une question que je pose aux lecteurs et en parti­culier aux maîtresses et aux maîtres qui auront à vivre cette expérience: la neutralité, la parfaite objectivité en matière d'enseignement religieux sont-elles possibles?

Les lecteurs de «Résonances» connais­sent mes directives du 17 septembre 1990, prises après mûre réflexion, après dialogues et échanges, notamment avec les collaborateurs du Centre diocésain de catéchèse. En voici quelques élé­ments:

Il paraît opportun de faire le point

Le Concile Vatican II a demandé un effort dans tous les secteurs de la vie ecclésiale pour la rendre plus authen­tique. Appelés à en faire un premier bilan partiel, les présidents des confé­rences épiscopales du monde furent conviés en 1985 à un Synode extraordi­naire. A l'unanimité, les Pères synodaux ont demandé ~u Saint-Père la publica­tion d'un CATECHISME universel. Il ne s'agit pas de moyens didactiques élabo­rés, ,mais bien d'un~ s,orte de grand CATECHISME DE REFERENCES pour les pasteurs, les fidèles, les catéchistes et rédacteurs de «catéchismes>! pédago­giques.

Ce document, que le Saint-Père pourrait publier au cours de l'hiver qui vient, formera un ensemble de références mises à jour après le Concile de Vati­can II. A la fois pour compléter ce qui demande à l'être par rapport aux anciens «catéchismes», et pour mettre fin à un malaise devenu insupportable. Dans tous les continents, les évêques constatent une offensive massive des sectes. Dans nos pays industrialisés, la «résistance» de l'âme chrétienne aux virus nouveaux diminue en même

L'enseignement religieux à l'école

temps et dans la même mesure que le savoir relatif aux choses de la foi.

Des actions complémentaires Certes, il faut «célébrer» sa foi. C'est le sens de la «liturgie». Et le lieu de la célé­bration communautaire est normale­ment la paroisse.

Certes, les croyants doivent «s'entraέner» les uns les autres par l'exemple et la parole. Appelons cela «catéchèse» ou accompagnement des démarches de foi. Ille faut. La responsabilité en revient d'abord à la famille, puis subsidiaire­ment et en complémentarité aussi, à la communauté paroissiale. On avait sans doute un peu négligé cela chez nous. Sans aucun doute, en partie, parce que l'école nous sert d'alibi. «Il y a de l'ensei­gnement religieux à l'école! - disait-on» - Oui? - mais alors clarifions les choses.

Quel est le rôle premier de l'école, sinon d'éduquer et d'enseigner? On ne peut plus renoncer à une «catéchèse» familia­le et paroissiale, que nous ne pouvons pourtant pas exiger de l'Ecole publique. Mais ne faire que de l'«accompagne­ment» des démarches de foi, sans appor­ter un minimum de connaissances, c'est de l'utopie absolue. Pourquoi donc cela nous répugnerait-il de pratiquer en ce domaine ce qui va de soi dans le monde profane? Dans tous les métiers -aujourd'hui plus que jamais - l'envie et l'amour de son travail sont loin de suffi­re sans les «cours» professionnels.

Il faut les deux. La «catéchèse» et l'«enseignement religieux». Les agents

tout désignés pour chacune de ces tâches sont complémentaires. C'est dire qu'ils doivent pouvoir compter sur le sérieux et la compétence les uns des autres. Qui de l'école ou de la famille doit donc se charger de l'enseignement religieux? Une action cohérente et complémentaire des uns et des autres nécessite une définition claire des tâches de chacun.

Les moyens d'une éducation religieuse

On parlait autrefois de CATÉCHISME: (par extension, le mot disait tout de l'expérience, du programme, des manuels, etc. concernant «la religion à l'école .») En fait: les dictionnaires spé­cialisés réservent ce mot au «procédé rationnel d'enseignement de la foi et de la morale chrétienne, selon un pro­gramme systématique.»

La difficulté d'atteindre aujourd'hui ces objectifs justifierait-elle l'abandon du projet catéchistique?

A juste titre, on s'est inquiété de l'insuf­fisance de l'école à faire l'éducation de la foi par le seul enseignement ration­nel, systématique, ... et on a voulu redé­couvrir le souffle de l'Eglise antique, de l'époque où, après l'annonce de la foi (kérygme), on prenait «les moyens d'éduquer et d'instruire les croYl}nts , après leur conversion» (CATECHESE).

Mais sous prétexte d'un «catéchisme» inadapté, peut-on demander à l'école bien davantage encore et lui confier l'ambitieux programme de «catéchèse»?

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

En tout état de cause, si l'on osait demander à l'Ecole de faire de la «caté­chèse», c'est alors précisément qu'on ne respecterait plus le «pluralisme» des convictions religieuses des élèves d'aujourd'hui, - et de leurs maîtres.

Reconnaissance Je ne demande à l'Etat ni culture reli­gieuse, ni vernis chrétien, ni catéchèse, ni accompagnement des enfants à la table de Communion ou au sacrement du Pardon.

Au nom des enfants et de leurs parents, au nom de l'Eglise diocésaine de Sion, je remercie les autorités cantonales et les collaborateurs du DIP de continuer à faire la place à l'Eglise dans les pro-

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

grammes d'enseignement et d'y colla­borer avec loyauté et dévouement.

Je sais aussi pouvoir compter sur le corps enseignant, notamment au niveau des écoles primaires, sur sa loya­le collaboration, sur ses compétences objectives, et sur ses qualités pédago­giques. Certes, je me réjouis si les ensei­gnants sont des chrétiens convaincus et rayonnants, car leur témoignage ajoute à l'enseignement ce supplément d'âme qui peut s'apparenter à de la catéchèse. Et je me réjouis de pouvoir un jour compter sur une «aumônerie» scolaire généralisée.

Depuis plusieurs années, le catéchisme et la catéchèse ont tous deux fait du pro­grès chez nous. Nous en sommes rede-

vables aux collaborateurs du Centre diocésain de Catéchèse, dont la colla­boration à ce numéro de «Résonances» ne peut donner qu'un aperçu de tout l'engagement, généreux et souvent diffi­cile. Avec d'autres organismes diocésains (de formation, par exemple) et un enga­gement convaincu des paroisses (notam­ment par leurs CPP) ce service a eu le bonheur de susciter des vocations de catéchistes, de les former, de les accompagner. Tous ces nouveaux colla­borateurs (enseignants ou non) dans l'Eglise d'aujourd'hui prolongent le ministère de la parole de l'évêque. Cer­tains le feront davantage sous la forme de l'«enseignement» (scolaire notam­ment), d'autres sont devenus indispen­sables pour la «catéchèse», accompagne­ment familial et paroissial des démarches de foi. Merci à tous, de tout cœur.

Aboutissements et projets On ne part pas de zéro. Aussi pour la catéchèse d'accompagnement pa­roissial, des expériences sont déjà bien vécues. L'évêque a pu en encourager plus précisément certaines, à l'occasion de ses visites pastorales, et notamment pour la préparation «catéchétique» de la Confirmation.

Mais pour cet exercice relativement nou­veau dans notre diocèse, il nous faut de la patience, le courage des petits pas, le discernement en cours d'expériences, et une démarche concertée avec l'évêque, premier responsable. Progressivement seront proposés aux paroisses des pro­jets, des informations, des échanges d'expériences déjà faites, en vue d'un accompagnement dans les démarches de foi.

Pour l'enseignement religieux pro­prement dit, notre expérience scolaire de longue date, le contexte et les infrastruc­tures de l'Ecole publique, nous permet­tent d'avancer plus rapidement. Il n'y a rien de nouveau en somme, sinon une clarification, presque un retour à des sources que l'enseignement ne devrait jamais avoir quittées.

C'est dans ce sens, que depuis deux ans maintenant, j'ai pu offrir:

AU NIVEAU DU DIP

Un projet d'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX avec toutes les ambitions d'une discipline sérieuse et porteuse de bienfaits indispensables au futur honnête homme de notre temps, avec

- une MATIÈRE clairement définie, concernant notamment la connaissance, la mémorisation, la capacité d'une participation active des élèves (<< sup­ports» chantés, célébrés,.,,),

- des OBJECTIFS précisés, par paliers (trimestriels ou annuels),

- une MÉTHODOLOGIE adéquate,

- des MOYENS pédagogiques et didactiques (manuels et autres, dont les choix déclarés tels par le Centre diocésain de catéchèse sont impératifs).

AU NIVEAU DES CLASSES

Toute l'aide possible, conformément à la loi, que les enseignants peuvent attendre de l'Eglise: du Centre diocésain de catéchèse, des curés et des prêtres, des catéchistes laïcs dont la formation spécifique est reconnue par l'évêque, ainsi qu'une harmonisation déjà bien en place, mais encore perfectible notam­ment quant aux discernements et distinctions nécessaires, avec la «catéchèse" hors de l'école: l'accompagnement des démarches de foi et l'initiation aux sacre­ments par la paroisse et la famille.

Ces indications sont reprises partielle­ment du document du 17 septembre 1990 qui a valeur de DIRECTIVES soit pour les tâches du Centre diocésain de catéchèse, soit pour ses collaborateurs au niveau du diocèse, de la région, des paroisses et des écoles. On n'entre pas en considération ici sur les adaptations nuancées: - de collaboration œcumé­nique pour certains niveaux ou dans cer­taines situations, - ni de l'élargissement culturel dans les classes supérieures (cycles d'orientation, écoles secondaires du 2' degré, participation à la formation professionnelle). Qu'il me soit permis ici de remercier le rédacteur de «Résonances» de nous ouvrir largement ses cahiers. Cela nous permet une présentation publique des services et des projets de l'Eglise diocé­saine dans un esprit de collaboration sincère et amicale.

t~~c;i,~ + Henri Cardinal Schwery évêque de Sion

La rédaction de Résonances prie ses lecteurs de comprendre que ce numéro, dans sa totalité presque, soit consacré au dossier. Si l'excep­tion confirme la règle, rien de plus normal que cette confirmation vien­ne de la religion.

L'enseignement religieux à l'école primaire valaisanne:

projet approuvé par Mgr Schwery

PRÉAMBULE: Mission de l'école et mission de l'Eglise

L'école assure et sauvegarde le droit éducatif des enfants. Elle se veut au service de tous, dans le respect de chacun. «L'école valaisanne a mission de seconder la famille dans l'éducation et l'instruction de la jeunesse. A cet effet, elle recherche la collaboration de l'Eglise.» (Loi 1962, art. 3).

De par sa fonction spécifique, l'école éduque en enseignant. Une distinction s'impose entre enseignement religieux et catéchèse. Il y a, bien sûr, des points de convergence mais aussi des accents distinctifs à bien souligner.

RÉSONANCES· OCTOBRE 1992

A l'école, il s'agit de poursuivre des objectifs proprement sco­laires. A la communauté ecclésiale revient la responsabilité de poursuivre les objectifs pastoraux propres à sa mission, d'où distinction entre:

enseignement religieux scolaire et

catéchèse paroissiale

1. L'enseignement religieux scolaire

se caractérise par son objectif pédagogique qui consiste à explorer l'univers religieux afin d'aider les enfants et les jeunes à s'ouvrir à la dimension spirituelle de l'existence et à donner un sens à leur vie.

Il permet une approche objective de la religion et une recherche personnelle de signification en dialogue avec l'expérience des élèves. Il présente le mystère chrétien de façon à permettre une intelligence de la foi, une vision du monde en référence à Jésus-Christ et une expression des valeurs chré­tiennes dans notre société. Il contribue à l'éducation spiri­tuelle sans viser directement l'acte de foi, mais sans l'exclure non plus.

En effet, s'il convient de distinguer enseignement religieux sco­laire et catéchèse paroissiale, il faut éviter toutefois d'oppo­ser ces deux approches. Ce sont des démarches complémen­taires qui nécessitent des prises de responsabilités différentes entre l'école, la communauté de foi, et les familles.

On ne peut demander à l'école d'assw'er l'initiation à la foi proprement dite, ni de suppléer à la responsabilité des parents.

L'école valaisanne considère l'enseignement religieux comme partie intégrante du programme scolaire. (Loi 1962, art. 28).

L'Etat reconnaît la compétence de l'Eglise pour définir les pro­grammes et choisir les moyens de l'enseignement religieux. Il autorise le libre accès aux écoles publiques aux «ecclésias­tiques» désignés par l'autorité compétente (Loi 1962, art. 28) et fait appel à l'Eglise pour la formation des enseignants (Loi 1962, art. 74) soit pour la formation initiale (écoles normales) soit pour la formation continue (sessions pédagogiques).

2. La catéchèse paroissiale

La catéchèse est une action pastorale qui est à situer dans une communauté ecclésiale capable d'exprimer par ses paroles, ses gestes et toute sa vie, sa foi au Christ ressuscité et vivant aujourd'hui.

Dans ce sens, c'est la paroisse, ou toute autre communauté de base - communauté de foi, qui est le lieu privilégié de l'expérience ecclésiale et donc de la catéchèse, comme parole, mémoire, témoignage. Dans ce sens aussi, la responsa­bilité de la catéchèse incombe aux membres de la communauté croyante, à ses pasteurs avant tout.

La catéchèse fait appel à de multiples collaborations et en par­ticulier à celle des parents, premiers responsables de l'éduca­tion de la foi de leurs enfants.

Et c'est l'Eglise, en tant que communauté de foi vivante et engagée, qui est responsable de l'initiation liturgique et de la catéchèse sacramentelle, qui est responsable d'éveiller, de now'rir et de développer la foi en Jésus-Christ.

NB - Il est vrai que dans certaines régions valaisannes (homogènes au plan religieux), le milieu scolaire est encore suffisamment porteur de foi, de vie et d'expression chrétien­ne; dans ce cas, une démarche catéchétique reste possible. Sai­sissons-en la chance sans oublier de préparer la communauté à faire face à ses responsabilités d'initiatrice à la foi.

Conclusion

Distinguer enseignement religieux scolaire et catéchèse parois­siale sans les opposer, c'est réussir un pas important vers la responsabilité progressive des différentes instances éducatives, dans la formation et l'éducation religieuse des enfants d'âge scolaire. C'est favoriser une bonne entente sur le partage des tâches entre l'école et la paroisse.

PROGRAMME: 1. Nature et finalité de l'enseignement religieux II. Objectifs et contenus III. Méthodologie IV. Moyens

L'Eglise catholique, d'entente avec le DIP, est au service de l'école officielle pour ce qui touche l'éducation religieuse des enfants en âge de scolarité primaire. Elle s'enga:ge, en parte­naire loyal, à poursuivre une collaboration déjà fructueuse, avec le DIP en proposant à l'Etat un projet d'enseignement religieux qui entre dans les normes et les exigences de toute discipline scolaire, à savoir, une matière clairement définie, des objectifs progressifs, une méthodologie (didactique de l'ensei­gnement religieux) et des moyens pédagogiques adéquats.

Elle s'engage également à organiser les circuits de formation religieuse de base et à offrir aux enseignants titulaires, ainsi qu'aux suppléants, tout appui nécessaire à l'introduction des nouveaux programmes d'enseignement religieux.

I. Nature et finalité L'enseignement religieux se place dans le cadre de la finalité de l'école valaisanne, soucieuse de développer les valeurs spiri­tuelles des citoyens. Faisant partie du projet éducatif de l'école officielle, il cherche à favoriser le développement de la person­nalité' en l'ouvrant à la dimension religieuse. Par la mise en œuvre d'une réflexion portant à la fois sur l'expérience chré­tienne et sur le patrimoine religieux constitutif de notre cultu­re, il contribue à donner une réponse spécifique au besoin de sens que tout homme porte en lui.

A cet effet, l'enseignement religieux permet une première approche de l'histoire et des contenus de la Révélation chré­tienne. Il fait entrer dans la connaissance des sources judéo­chrétienne. Il favorise une compréhension des expressions reli­gieuses et des témoignages historiques et actuels du christia­nisme.

En cela, il propose une intelligence et une appréciation des valeurs bibliques et chrétiennes.

L'enseignement religieux à l'école primaire se réalise selon les exigences proprement scolaires, mais dans un rapport de conti­nuité avec l'action éducative des familles, dont il respecte le choix et les orientations et dans un rapport de continuité avec l'éducation religieuse commencée à l'école enfantine et poursui­vie au secondaire, lor et 2' degrés, selon une progression qui correspond au processus de maturité des enfants et des jeunes.

II. Objectifs et contenus 1. Objectifs généraux

Au cours de la scolarité primaire, l'élève sera progressivement capable:

de s'ouvrir à la dimension religieuse de l'existence humaine et de comprendre les réponses qu'offre le christianisme aux grandes interrogations qui touchent le sens de la vie;

- de regarder la nature et la vie comme don à recevoir, à res­pecter et à protéger de façon responsable;

- d'écouter la réalité des choses et des êtres; de la percevoir dans sa dimension profonde en développant des attitudes d'attention, d'émerveillement et de reconnaissance;

- de connaître la personne, la vie et le message de Jésus­Christ comme mystère central de la foi chrétienne, attesté par l'écriture et annoncé dans et par l'Eglise, depuis 2000 ans;

- de reconnaître les principaux signes de la foi chrétienne (événements, lieux, temps, manifestations, rites, symboles) et d'en comprendre le sens humain, social et religieux;

- d'apprécier la richesse des valeurs éthiques chrétiennes qui s'incarnent dans la vie des personnes et de la société;

d'apprendre à décoder les éléments essentiels du langage religieux par lequel s'exprime la foi chrétienne, et de faire une bonne approche des Evangiles, par des méthodes cor­rectes;

RÉSONANCES· OCTOBRE 1992

- de témoigner - accueil, ouverture et respect face aux per­sonnes qui vivent selon des choix religieux différents, ou qui n'adhèrent à aucun «credo» religieux.

2. Contenus

Le contenu central de référence en lien avec les objectifs propo­sés est le suivant: la personne de Jésus-Christ, dans son contexte humain et son message selon le témoignage du Nou­veau Testament et l'intelligence de la foi de l'Eglise.

Autour de ce noyau central s'articulent les aspects bibliques de la Révélation et les aspects théologiques de la réflexion chré­tienne, et les aspects éthiques liés aux valeurs évangéliques, dans les différentes formes de leur manifestation = écriture -histoire - témoignage - expression artistique, etc.

A. Le projet de Dieu

Les questions que se pose l'élève face à la réalité du monde et en présence des faits humains les plus significatifs:

- la naissance - l'avenir de l'homme - l'amour - la souffrance - la mort

autant d'interrogations existentielles qui ouvrent à la question de Dieu et peuvent trouver en lui une réponse ultime, plénière.

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

La Révélation, par Jésus-Christ et à travers l'histoire du salut du visage de Dieu, créateur et père de tout homme, en qui la vie et toute chose trouve origine, sens et espérance.

Une approche de la Révélation biblique chrétienne comme découverte du projet de Dieu dans l'histoire:

- le mystère de la création comme principe de tout commen­cement

- le mystère de la Pâques du Christ, comme lieu de Salut - le mystère de l'Esprit-Saint qui conduit le projet de Dieu

vers son accomplissement en vie éternelle.

B. Une approche particulière de Jésus de Nazareth

Tel qu'il s'est comporté, dans sa profonde humanité, dans ses faits et gestes, dans ses paroles et ses actes.

Comportement qui suscite les questions fondamentales sur le mystère de sa personne.

Homme parmi les hommes, il participe à l'histoire et à la vie du peuple hébreux par ses paroles et ses œuvres, il accomplit les promesses de Dieu à Israël, il se manifeste comme Messie-Sauveur

Fils de Dieu, envoyé du Père, il invite les siens à entrer dans le mystère trinitaire de Dieu.

Ami des petits et des pauvres, il va à la rencontre de celui qui souffre et qui a besoin de pardon, il propose à tous d'aimer Dieu comme Père et le prochain comme soi-même Dans sa Pâques, il offre sa vie pour tous, Ressuscité des morts, le troisième jour, il donne l'Esprit-Saint à l'Eglise qu'il a fondée et envoyée dans le monde,

C. La vie de la communauté chrétienne

et sa présence active dans l'histoire des différents milieux où elle s'enracine et se manifeste à travers les signes visibles des différents ministères:

- l'annonce de l'Evangile - la célébration liturgique et sacramentelle - le service de la charité et le témoignage des saints, Cette vie ecclésiale exprime sa foi à travers un langage qui constitue les bases de toute culture chrétienne, à savoir:

les symboles de la foi les prières les fêtes l'art chrétien

{

architecture peinture musique danse

d'une attention particulière aux expressions de la foi chrétien­ne dans la culture locale - religiosité populaire, traditions reli­gieuses,

L'Eglise se constitue ainsi et se manifeste dans sa réalité de peuple de Dieu en marche, animé de l'Esprit-Saint, guidé par ses pasteurs, signes et instruments de salut, d'unité et de paix pour tous les hommes,

Communauté porteuse de l'Evangile et animée de l'Esprit du Christ, elle révèle par sa vie et son engagement dans le monde le projet de Dieu sur l'homme et promeut ainsi les valeurs évangéliques,

C'est dans cet éclairage qu'apparaissent les traits principaux de la morale chrétienne:

- le commandement de l'amour, qui fonde le rapport de l'homme avec Dieu et avec les autres

- la dignité de la personne humaine qui fonde ses droits fon­damentaux, la valeur de la vie à partir des petits et des pauvres et donc le refus de toute discrimination

- la convivialité fraternelle dans la justice, dans la solidarité et dans la paix

III. Méthodologie de l'enseignement religieux En cohérence avec l'organisation didactique de l'école primaire valaisanne, l'enseignement religieux s'échelonne, selon des objectifs et des contenus précis, de la première à la sixième pri­maire, à raison de gO'/semaine, La programmation, année par année, des objectifs et des contenus est confiée au Centre de Cathéchèse,

La mise en œuvre du programme décrit ci-dessus tiendra compte des critères pédagogiques valables pour toute discipline en lien avec la psychologie propre des différents âges: capaci­tés-rythmes de maturité de l'élève, façon d'apprendre,

La méthodologie obéira aux critères suivants:

1) Valorisation de l'expérience (personnelle, sociale, cultu­relle et religieuse) de l'élève comme point de référence à partir duquel sont suscitées les questions de fond, questions vitales, existentielles qui déclenchent la motivation de l'élève et le pro­cessus de recherche à travers:

1. une phase d'observation 2, une phase de prise de conscience et d'élargissement de

l'expérience 3, une phase d'approfondissement dans l'éclairage du messa­

ge chrétien (confrontation / corrélation),

2) Utilisation progressive des principaux documents de la vie de la foi chrétienne:

la Bible, comme texte fondateur, mise en relation avec la tradition religieuse et les expressions culturelles, particu­lièrement celles de notre pays;

- les documents ecclésiaux les plus importants, avec une référence particulière au Concile Vatican II;

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

pz

- le repérage et l'interprétation des signes, des manifesta-tions de la vie chrétienne qui marquent le milieu ambiant:

lieux et édifices religieux expressions artistiques et littéraires arts figuratifs chants et musiques religieuses traditions régionales (coutumes religieuses locales) fêtes liées à l'année liturgique symboles liturgiques et signes sacramentels

- le contact avec les témoins de la foi qui ont vécu ou qui vivent actuellement de manière significative les valeurs chrétiennes:

Marie, mère de Jésus sainte Catherine saint Benoît saint Bernard etc,

Les saints nationaux: saint Nicolas saint Maurice saint Théodule etc,

les grands saints qui ont marqué notre spiritualité ainsi que les témoins vivant aujourd'hui de Jésus­

Christ et de son message,

3) Mise en œuvre d'une pédagogie de corrélation!

- Ainsi, une constante corrélation sera établie entre d'une part l'expérience de l'enfant: ce qu'il peut voir, toucher, sen­tir et appréhender dans son milieu de vie et, d'autre part, le donné de la foi chrétienne: ce que dit la Bible et l'Eglise,

C'est à travers ce processus pédagogique de corrélation que surgit et apparaît en pleine lumière la dimension religieuse de l'expérience humaine (l'impact) de la proposition chré­tienne (Parole de Dieu à l'homme d'aujourd'hui),

- Dans la programmation et dans l'organisation des activités didactiques, il faut tenir compte des indications méthodolo­giques contenues dans l'introduction des manuels concer­nant les élèves en difficulté d'apprendre,

4) Qualité et cohérence didactique

- L'acquisition des connaissances religieuses et des valeurs chrétiennes sera favorisée par la mise en œuvre de métho­dologies scolaires et d'activités didactiques nécessaires à tout processus d'apprentissage:

lecture de texte conversation exploration de l'environnement mise en scène

- activités de recherches

capacité d'écoute capacité d'expression

capacité d'observation expression corporelle et dramatique

personnelles et de groupe dialogue et collaboration créativité appropriation

Une attention particulière sera accordée au décodage du langa­ge symbolique, en vertu de la place nécessaire qu'occupe ce langage dans l'exploration et l'expression de la dimension reli­gieuse,

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

Dans l'élaboration des programmes d'année on veillera à assu­rer une certaine coordination entre le contenu de l'enseigne­ment religieux et le contenu des autres disciplines (histoire -lecture - géographie .. ,),

NOTICE COMPLÉ,MENTAIRE SUR LA CORRELATION

La corrélation est un processus pédagogique de développement humain qui permet d'apprendre par l'expérience communiquée à travers des médiations, Ce processus capte l'événement pour le faire passer à l'expérience et se l'approprier, En enseignement religieux il s'agit de:

1) mettre en contact les élèves avec une médiation religieuse et de la décoder avec eux

2) communiquer aux élèves l'interprétation autorisée qui est celle de la foi de l'Eglise

3) aider les enfants, individuellement et en groupe à s'approprier librement ce qu'ils ont reçu du Christ et de l'Eglise pour en faire leur propre expérience

4) offrir aux enfants les moyens de communiquer, de partager leur expérience (prise de conscience -savoir)

5) donner à vivre cette expérience au point d'en témoigner (créativi-té personnelle)

par un nouveau savoir par un nouveau comportement par une nouvelle attitude

L'élève devient à son tour médiateur,

(tiré du livre,' «Le métier de catéchiste" -Michel Salamolard)

IV. MOYENS D'ENSEIGNEMENT Il revient au Centre diocésain de ëatéchèse de proposer les moyens d'enseignement adaptés à la mise en œuvre du pro­gramme d'enseignement religieux,

Ces moyens sont soumis à l'approbation de l'autorité diocésai­ne (pour le contenu et la pédagogie) et du DIP (pour la perti­nence didactique),

UNE PROPOSITION Des moyens d'enseignement religieux qui correspondent à ce programme pourraient être traduits / adaptés du programme italien, par exemple la collection «W la Vita» ou «il mio libro di religione» ,

Ce sont des manuels maîtres/élèves qui recouvrent tous les degrés, de la 1re à la 5e primaire; ils ont fait l'objet d'une expé­rimentation poussée, Pour la 6', collection «Progetto, 6'-9'»,

Voici l'option fondamentale de ces manuels:

Toute la démarche pédagogique vise à mettre en constante cor­rélation les expériences de vie de l'enfant avec les données reli­gieuses de la foi chrétienne,

BUT: révéler la dimension religieuse de toute expérience humaine et permettre de saisir la portée humanisante de la proposition chrétienne, Il s'agit de favoriser la croissance des jeunes vers un humanisme chrétien,

En conséquence:

1) Au centre

la vie de l'enfant avec ses ombres et ses lumières toute son ex~érience prise en compte dans une lecture anthl:opologique unIverselle et dans l'éclairage qu'apporte le mystère de l'Hom­me-Dieu.

Accueillir la vie de l'enfant, son expérience d'aujourd'hui pour la prendre en compte dans une réflexion sérieuse capable de mettre en lumière les gI'andes questions que pdse la vie et l'ouvrir à la découverte d'un Dieu en qui il trouve une pleine réponse à ses aspirations.

Une démarche,qu~ se ve~t éduc~trice de sens et qui, par consé­quent, ne se redUlt pas a une SImple transmission de notions chrétiennes.

L:e~semble d~s. ? années. primaires. permet une approche seneuse des ventes de la fOl dans un dIalogue constant avec les expériences de vie les plus significatives.

2) Comme éclairage une proposition religieuse chrétienne avec:

a) le vis~ge et la personne de Jésus, son témoignage, sa vie, ses fal.ts ~t ge~.tes, ses,pm:oles, to~t son enseignement com­me prmclpe d mterpretatlOn de 1 expérience la plus huma­nisante qui soit;

b) le visage d~ Dieu, C~'éateur et Père de tous, révélé par et dans le Chnst, de qUI toute chose, toute vie tire son origine et son sens. Vers lui s'oriente l'espérance des hommes;

la Bible: Ancien et Nouveau

Testament

l'expérience des élèves

espace de dialogue et d'appro­

fondissement

la vie de l'Eglise

c) l~ visag~ de l'hom!ne selon le projet de Dieu, façonné par 1 E~angIle ~u C.h:ISt, ~n homme orienté vers la justice, la paIX, la sol~dal'lte et 1 ensemble des valeurs authentique­ment humames et chrétiennes (aspects éthiques);

d) la dimension r~lig!eu~e présente dans tous les peuples du monde, comme mVltatlOn à une attention particulière et au respect des diverses expressions de foi (ouverture et tolé­rance);

e) la Bible prise en considération comme source privilégiée du message chrétien, fera l'objet d'une approche sérieuse cor-recte, fidèle (apprentissage de l'écoute); ,

D la vie de l'E~lise son langage, ses rites, sont témoignage à t~'avers le~ SIècles, sa pratique aujourd'hui, toute l'expres­sIOn chrétIenne postbiblique (tradition vivante) sont abor­d~s. comme les effets les plus spécifiques du message évan­gehque.

3) Comme démarche éducative dans le contexte scolaire l'éducation religieuse des enfants s'intègI'e dans le projet édu­ca.tif glob.al de l'école en tant que telle. Elle cherche donc à éta­bh,r d~s hens de référence avec le progI'amme général de l'école pnmalre.

4) Comme mise en œuvre méthodologique Il s'agit d'un processus dynamique qui comporte ces trois aspects: - l'expérience actuelle des élèves - l'élargissement de l'expérience: «problématisation» - l'interprétation religieuse: «signification».

EXPÉRIENCE Au point de départ, il y a ressaisie d'un vécu significatif de I:élèv~ élaboré, présenté en terme d'expérience (reformulation -elargIssement ... ). Exemple: le fait d'avoir vécu une fête conduit à une réflexion plus approfondie sur la signification de la fête dans la vie de l'homme.

PROBLÉMATISATION Cette expéri~n~e est ressaisie et approfondie; il s'agit d'en mesure~' les hmItes et les ouvertures vers ce quelque chose de plus qUI se nomme «nos aspirations profondes». Exemple: le goût de la fête révèle la soif de bonheur qui habite le cœur de l'homme.

SIGNIFICATION ~u ter~le de I~ dé~arche, différentes interprétations sont pos­SIbles: mterpretatlOn de type scientifique esthétique philoso-phique et spécialement religieuse. ' ,

Exemple: le projet de Dieu trouve son accomplissement dans le bonheur du Ciel.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

..

5) La mise en œuvre didactique Les ensei~ants sont responsables de l'enseignement religieux. Il leur r~v~ent de mettre en œuvre le progI'amme d'enseigne­ment relIgIeux selon les finalités, les objectifs et les contenus définis ci-dessus.

~e parcours est divisé en unités didactiques propres à être réa­IIsees dans le cadre de la gI'ille horaire. Chaque unité didac­tique comporte différents itinéraires possibles.

Programmes d'enseignement religieux pour le primaire

Traduction de la collection italienne

Parmi tous les supports didactiques existant sur le mar­ché d.e l'enseignement religieux, Monsieur le Cardinal Henn Schwery a fait le choix, sur proposition du Centre diocésain de catéchèse, des collections patronnées par la Conférence des Evêques d'Italie, collection dont il connaît personnellement les réalisations d'ailleurs.

P?ur la traduction de l'italien en français, l'Evêque de SIOn a désigné une équipe réunie autour de MgI' Benoît Vouilloz, nouveau prévôt du Grand-St-B81'nard, compre­nant en outre:

Sœur Marguerie-Marie de Martigny

les chanoines Michel Jard et Michel Praplan du Grand­St-Bernard

et le chanoine Raphaël Gross de l'Abbaye de St-Maurice (qui assurera la supervision de la traduction).

La mise en œuvre éditoriale pour le Valais se fera sous la r.esponsabilité d'une personne encore à désigner et en hen avec le Centre de catéchèse.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

6) L'ÉVALUATION fait partie intégI'ante de la didactique:

- évaluation initiale pour mesurer les capacités de l'élève,

- évaluation intermédiaire pour reformuler les objectifs éventuellement rectifier le tir (feed-back) ,

- évalua~ion finale pour vérifier les acquis de l'apprentissage propose.

L'évaluation des acquis porte sur la connaissance des sources c~rétiennes et s,ur le ni~eau de compréhension du langage reli­gIeux et du faIt chrétIen. Cette évaluation se prête à une appréciation formelle (notes scolaires).

Quelques critères d'évaluation sont proposés:

pOUl' l'acquisition des contenus (évaluation sommative = note) - la verbalisation de l'expérience (langage personnel) - des conversations guidées - le dossier individuel ou collectif comme moyen d'expression - des questionnaires simples portant sur les connaissances - des exercices d'écoute, d'observation, d'expression verbale

ou autre, d'interprétation de lecture

pour l'acquisition des attitudes et des comportements (évalua­tion formative = pas de note) - des techniques projectives = dessins, brefs récits à conclure - l'observation directe de modèle favorisant l'identification

pour l'auto-évaluation de l'enseignant (évaluation prospec­tive) avis des enfa~ts sur ce qu'ils ont aimé, sur ce qui a favorisé leur prOgI'eSSlOn, sur ce qui les a bloqués ...

- observation des réactions des enfants de leur comporte-ment, de leurs attitudes '

- étude des conditions de temps, de lieu, de moyens ... - enregistrement de leçon 1 ou supervision

EN CONCLUSION L'optio~ fondament~~e de~ m~nuels d'enseignement religieux proposes par les EdItIons Itahennes, nous paraît convenir à la situation scolaire valaisanne ainsi qu'aux orientations diocé­saines, moyennant bien sûr des adaptations.

Nous proposons d'envisager la possibilité d'une traduction et d'une adaptation à notre contexte valaisan par des personnes compétentes, en lien avec le DIP.

La mise en œuvre d'un tel projet peut valoriser l'importance que nous accordons à l'enseignement religieux dans l'école valaisanne et garantir à cette discipline sa place ~t son avenir.

Centre de catéchèse, Sion Sœur Marie-Bosco Berclaz

Ce qui se fait en milieu scolaire

CATÉCHÈSE EN CLASSE ENFANTINE

Présentation du groupe

Ce groupe s'est constitué à la suite de l'introduction, en classe enfantine, de la méthode «Noëlle Le Duc». Il est composé actuellement de 4 maîtresses de classe enfantine.

Son fonctionnement

Elles se réunissent régulièrement le mercredi après-midi au Centre de caté­chèse des Erables.

Les objectifs

Ces maîtresses ont la charge de répon­dre aux attentes de leurs collègues dans le domaine de l'éducation religieuse.

C'est ainsi qu'un questionnaire avait été envoyé aux maîtresses enfantines du Valais romand afin de connaître leurs besoins. Sur cette base le groupe a pu se

L'ordinateur suisse

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1092 Belmont

Tél: 026/22 76 89 021 /28 44 83

mettre au travail et pendant l'année sco­laire 1991-1992, un document a été réa­lisé; il propose un cheminement durant l'Avent qui aboutit à une célébration pour Noël.

Les projets pOUl' 1992-1993

Cette année, le même type de document sera élaboré. Il accompagnera les enfants durant le Carême jusqu'à une célébration de Pâques.

Pour l'avenir

Notre groupe attend impatiemment des propositions pour les années à venir ain­si que d'autres membres pour agrandir l'équipe.

Rita Monnet membre de l'équipe

catéchèse en classe enfantine

La catéchèse à l'école primaire fait pré­cisément l'essentiel du dossier qui suit. Elle n'est donc pas présentée ici.

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RÉSONANCES· OCTOBRE 1992

..

Le service de la catéchèse

La catéchèse des 6 -12 ans, comment se pa.sse-t-elle dans ce diocèse?

Il faut distinguer deux réalités selon les lieux: - la partie vaudoise du diocèse - la partie romande du canton.

Dans la partie vaudoise du diocèse, c'est le système du canton de Vaud qui est en vigueur. L'école officielle dispense un enseignement biblique, selon des pro­grammes romands (ENBIRO), et la paroisse offre, en dehors du temps sco­laire, des espaces de catéchèse animés par des catéchistes ou des parents qui prennent en charge les enfants regrou­pés par degrés ou par régions. Ce sont les familles qui font le choix de confier leurs enfants à la paroisse pour cette initiation catéchétique et sacramentelle.

L'école officielle se double parfois d'une école catholique privée, comme à Aigle ou à Bex, et là, la catéchèse est dispen­sée sur le temps scolaire,

Dans la partie romande du canton, la catéchèse se passe dans le cadre sco­laire, à raison de 90 minutes par semai­ne.

Elle est dispensée par le prêtre de la paroisse ou par un (une) catéchiste for­mé(e) qui intervient en classe environ 45 minutes par semaine, pour donner le contenu de base, et c'est le titulaire de classe qui dans la semaine, est censé fai­re une «reprise», approfondissement, assimilation, réexpression personnelle .. .

Actuellement, plus d'une centaine de catéchistes laïcs exercent cette activité

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

en prImaIre dans le cadre scolaire. La collaboration catéchiste-titulaire est excellente et fructueuse lorsqu'une heureuse complé­mentarité se joue, mais dans bien des cas, et pour différentes raisons, l'un ou l'autre des partenaires se déresponsabi­lise.

On constate que le rôle du titulaire s'est parfois réduit à prolonger une activité commencée par le catéchiste. L'ensei­gnant ne se sentirait-il pas davantage valorisé, s'il avait l'initiative d'une acti­vité dans laquelle il peut s'impliquer?

Lorsque la classe est à deux degrés, ou que les élèves ne sont pas homogènes du point de vue religieux (pluralisme), le titulaire s'occupe des enfants qui ne par­ticipent pas à la catéchèse; de ce fait, une «reprise» dans la semaine est pour lui difficile, voire impossible.

La démarche d'apprentissage est de type catéchétique. Titulaire et élèves sont supposés pouvoir entrer dans une démarche de foi, or il arrive que certains enseignants ne soient pas à l'aise dans cette démarche (convictions person­nelles), qui présuppose la foi et une capacité d'engagement en Eglise.

La catéchèse scolaire, départagée entre le titulaire et l'intervenant ecclésias­tique (prêtre ou catéchiste) fait question. Le moment est venu de redéfinir la res­ponsabilité du titulaire en matière d'éducation religieuse et le contenu de cette éducation, selon les visées de l'éco­le publique.

L'école a été appelée à suppléer au milieu familial qui lui délègue volontiers cette éducation, soit par conviction sachant que les catéchistes sont compé-

tents pour cela, soit par démission ou par indifférence. La collaboration des parents est sollicitée, surtout à l'occa­sion de l'initiative sacramentelle. La réponse varie d'une région à l'autre. S'il y a des collaborations réjouissantes, il faut constater aussi que souvent, le milieu familial n'est plus porteur des valeurs religieuses, et d'une sensibilité à l'expression liturgique. La foi ne se vit

plus collectivement (privatisation). La communauté ecclésiale est éclatée, et la classe présente une diversité confession­nelle et religieuse. Dans ces conditions, la catéchèse proprement dite devient dif­ficile à mener.

à prendre gentiment les virages qui s'imposent pour la mise en œuvre de la nouvelle option diocésaine. Ce service vient d'être confié à M"e Monique Gas­poz, enseignante et catéchiste diplômée de l'I.F.M. à Fribourg. Elle travaille en collaboration avec le Centre de catéchè­se et en lien avec les équipes de terrain. Le service d'animation et de cOOl'dina­

tion de la catéchèse primaire est à l'écoute de toute cette réalité et travaille Sœur Marie-Bosco

La catéchèse au CO

A l'âge où l'adolescent se trouve à un carrefour de sa vie, ensei­gner la catéchèse à l'école peut devenir un véritable défi. C'est en tout cas une mission difficile qui nous est confiée et qui demande de notre part une remise en question et une conver­sion quotidienne, pour que notre attitude, notre manière d'être manifestent la Présence qui nous habite.

SITUATION DANS LES CO DU VALAIS ROMAND

a) Grille horaire

Dans la grille horaire du CO, une plage de 2h/semaine en 1re et 2e et 1h/semaine en 3e est réservée à la catéchèse.

C'est une chance de pouvoir compter sur ce moment privilégié d'échange d'expériences, d'accueil de toutes les questions, de recherches et de relecture de nos vies à la lumière de l'Evangile.

b) Moyens d'enseignement

«Ouvrir des chemins qui permettent à chacun de grandir» humainement et spirituellement, tel est le but de la catéchèse.

Pour cela, nous disposons de bons moyens d'enseignement:

trois manuels d'origine canadienne, «Croître en Alliance» en 1re CO, «Croître en Jésus-Christ» en 2e CO et «Croître dans la foi» en 3e CO.

Ces documents développent différents thèmes; la démarche se fait en 3 étapes:

1. le vécu humain où chacun repère des événements de sa vie qu'on lui propose d'analyser,

2. le vécu biblique où l'adolescent est invité à découvrir l'expérience d'un témoin de la foi (dans l'Ancien et le Nou­veau Testament),

3. l'actualisation où l'élève peut faire le lien entre ce qu'il vit et ce qu'il a découvert de la Bonne Nouvelle.

c) Formation

Certains cycles de notre canton ne peuvent assurer les deux heures de catéchèse par manque de catéchistes.

Je profite de ces colonnes pour lancer un appel aux personnes intéressées: parmi les maître(esse)s secondaires, nous cher­chons des chrétiens vivant leur foi et désirant la faire partager à d'autres en témoignant dans leur milieu de travail.

Le diocèse offre une formation aux personnes qui veulent se consacrer à ce ministère en Eglise. Le prochain parcours FAME (formation aux ministères et à l'engagement en Eglise) d'une durée de 3 ans, débutera en automne 1993.

Pour tous renseignements, s'adresser au Centre de catéchèse; tél. 027/22 23 73.

D'autre part, des sessions de formation permanente organisées par le Centre de catéchèse en collaboration avec le DIP, jalon­nent l'année scolaire.

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

..

Les catéchistes sont invités à y participer en cas de panne d'enthousiasme ou par souci d'attiser le feu qui brûle en eux.

LES RETRAITES DE CLASSE, TEMPS FORTS DE CROISSANCE Plusieurs cycles d'orientation organisent des retraites pour leurs élèves. Il est réjouissant de sentir autant d'enthousiasme à mettre sur pied pour nos adolescents des espaces de ressourcement, des temps forts de croissance. C'est une bonne occasion de renouer contact avec les paroisses en sollicitant la collaboration d'un prêtre du secteur car beau­coup d'entre eux ne rencontrent qu'épisodiquement les jeunes de cet âge. A l'image des camps vocations où les animateurs sont nombreux à se dévouer pour vivre une semaine avec des enfants ou des jeunes, l'équipe d'animation d'une retraite pour­rait être complétée par des étudiant(e)s d'accord de donner une semaine de leurs vacances (universitaires ou autres). Toute personne intéressée à donner de son temps pour cet accompagnement, peut s'adresser à la personne soussignée.

AUMÔNERIE Quelques cycles comptent déjà une petite expérience d'aumô­nerie sous forme de week-ends, de pique-nique avec réflexion et de permanence hebdomadaire pendant le temps de midi.

Il serait intéressant de pouvoir échanger à ce sujet.

RÉSONANCES · OCTOBRE 1992

MES SOUHAITS, MES ATTENTES

Comme nouvelle conseillère-coordinatrice de la catéchèse au CO j'ai le désir de relier les catéchistes, créer des espaces de rencontre pour échanger nos idées, nos expériences d'anima­tion spirituelle à l'école.

Ensemble, à l'écoute des jeunes et au service de la Parole, sous le souffle de l'Esprit, nous contribuerons à la croissance de l'Eglise.

Danièle Udriot conseillère-coordinatrice

de la catéchèse au CO

PROCHAIN NUMÉRO

• CHÔMAGE ET EMPLOI DES JEUNES

Présence auprès des apprentis

Le Centre de formation professionnelle de Sion offre à tous les apprentis un certain nombre de cours intitulés «Problèmes humains», C'est l'occasion d'aborder avec les jeunes des sujets fondamentaux: sens de la vie, éducation à l'amour, questions spirituelles,

Plusieurs personnes interviennent dans ce cadre, en tant que chrétiens, avec l'appui de la direction du Centre,

En plus des cours, basés avant tout sur le dialogue, des temps forts sont proposés, soit en lien avec les fêtes de Noël et de Pâques, soit par la venue d'une personnalité particulièrement

intéressante pour les jeunes, L'an dernier, ce fut le p, Denis Sonet qui captiva les apprentis sur le thème «l'amour en l'an 2000»,

Nous cherchons également des couples qui accepteraient de témoigner, dans l'une ou l'autre classe, sur le mariage et sa préparation, Si vous êtes intéressés et disponibles, ne manquez pas de prendre contact avec le soussigné qui se réjouit de col­laborer avec vous au service des jeunes travailleurs de notre canton,

Jean-Luc Vuadens -Tél. (027) 36 52 67

Documentation catéchétique, ORDP

«Ah! Ce n'est plus l'abbé? Vous, qui êtes-vous?» (sic)

C'est vrai, votre serviteur est un «bleu» dans la place, Mais l'abbé n'est pas tout à fait parti: il assure des enregistrements et une présence à l'ORDP le vendredi après-midi, Merci!

Sœur Evelyne assure toujours ses mêmes permanences et me remplace en cas de déplacement, Merci encore!

Le «bleu» prend connaissance de l'énorme documentation engrangée au fil des 22 dernières années, ceci de façon cri­tique, pour faciliter un usage pédagogique adéquat des mon­tages, A terme, les documents seront disponibles avec une fiche d'utilisation, C'est un travail de très longue haleine pour lequel toutes les collaborations seront bienvenues,

Dès à présent, un bref questionnaire technique permet à chaque emprunteur de donner un avis qualifié sur le matériel qu'il a utilisé, Ceci est très précieux pour l'ORDP,

Les documents sont disponibles pour toute personne qui en a besoin, Une recherche préalable peut être organisée, des ren­dez-vous peuvent être pris durant la permanence le mercredi de 13h30 à 18h00, ou encore le lundi de 14h00 à 18h00 et le mercredi matin de 08h00 à 12h00, ainsi que le jeudi aux mêmes heures,

Marc Lampo Animateur pédagogique pour

la documentation religieuse à l'ORDP

RÉSONANCES. OCTOBRE 1992

..

Ce qui se fait en milieu paroissial

EVEIL A LA FOI

Ch/'Onique d'une famille ordinaire

Aujourd'hui, c'est la première fois que Coralie peut attacher ses chaussures toute seule" , Ce soir, papa n'est pas là pour raconter l'histoire", Thomas, lui, a soufflé les deux bougies de son gâteau d'anniversaire",

C'est là, au détour du quotidien, que Dieu se dit de mille et une façons, dans la banalité comme dans les rencontres exception­nelles,

C'est là, dans le cadre de la «maison», que spontanément ques­tions et révélations vont se croiser, Des gestes, des mots vont surgir comme une première annonce de la tendresse de Dieu, de sa présence au fil des jours,

La tâche n'est pas toujours facile pour les parents qui désirent partager en famille l'expression d'une relation vivante avec Dieu, et préparer ainsi, chez l'enfant, un terrain où une recherche de foi personnelle pourra plus tard s'enraciner, Eveiller un petit enfant à la foi, c'est, d'une certaine façon, l'éveiller à la foi", qu'on a! C'est en tout cas lui transmettre l'espérance dont on vit, Les parents sont souvent eux-mêmes déconcertés par la vie et manquent de repères chrétiens dans leur environnement,

Afin de les aider à vivre cette démarche auprès de leurs enfants, le service «Eveil à la foi» leur offre des moyens pédago­giques concrets (contes, jeux, activités manuelles",), réalisables entre parents et enfants, et favorisant le dialogue et l'échange sur divers thèmes de la vie au quotidien,

Dans notre diocèse, environ septante paroisses proposent des rencontres aux parents qui acceptent de s'interroger sur leur propre foi d'adulte, d'échanger leurs expériences et de partager les questions qui surgissent dans leur cheminement avec les enfants,

En lien avec chaque thème, les paroisses mettent SUI' pied des célébrations qui permettent aux tout-petits (0-6 ans), de vivre une expérience d'Eglise en fêtant Dieu à leur 1ythme, avec leur foi, et par des gestes et un langage qui leur sont propres,

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

Dieu, de mille et une façons!

Parler de Dieu, c'est toujours balbutier! Il y a, c'est sûr, mille gestes, mille langages, mille et une façons d'ouvrir à l'enfant la proximité de Dieu,

Tout est à inventer", parce qu'il y a mille et une façons d'aimer!

Brigitte Doggwiler Service: Eveil à la foi

Catéchèse paroissiale: une espérance pour la famille

En automne 1991, nous avions proposé aux parents des différentes classes primaires (pas seulement les classes avec un sacrement à la clé) d'animer des groupes d'enfants pour des rencontres de catéchèse extrascolaire (en paroisse). Le programme et le matériel des réunions avaient été préparés par nos soins. Nous avons rencontré les parents­animateurs avant chacune de leurs interventions.

Au fil des rencontres, les parents sont passés du scepticisme et de la peur à un réel intérêt. Ils se sont laissé interpeller et enrichir par les enfants et par le contenu des réunions; certains ont découvert une Eglise différente de celle dont ils s'étaient fait une caricature. Des questions ont pu être posées.

Les enfants, eux, ont apprécié le chemi­nement avec des adultes. Ils ont été heu-

l'eux de pouvoir partager, d'être écoutés. La réserve du début a disparu, des liens se sont créés, avec le désir de continuer l'année suivante. En 6e année, de nom­breux jeunes ont souhaité poursuivre l'expérience avec quelques-uns des parents, d'où mise sur pied dans le sec­teur de 7 groupes Relais.

Pour le secteur de St-Maurice Marie-Rose Conus et Pierre Dubois

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

Vers une catéchèse sacramentelle en paroisse

En collaboration avec les services du Centre du catéchèse axés sur l'école, se développe petit à petit une catéchèse paroissiale, principalement dans l'ac­cueil des sacrements. On peut relever deux raisons principales à ce déplace­ment de la catéchèse sacramentelle:

1. Les classes actuelles regroupent des jeunes de confessions religieuses diver­ses. Au sein même des baptisés, on per­çoit aussi une grande pluralité dans l'adhésion concrète à la foi chrétienne. Or, toute démarche vers un sacrement implique une adhésion de foi dans l'efficacité de la rencontre entre l'homme

et Dieu. C'est pourquoi, pour respecter à la fois le plID'alisme religieux de la classe, mais aussi la foi des chré­tiens pour qui les sacrements sont importants, on invite les jeunes à faire une démarche indépendante du cadre scolaire: Elle semble mieux respecter leur engagement personnel et leur che­min de foi.

2. La deuxième raison vient de la struc­ture ecclésiale: Tous les sacrements sont donnés et accueillis dans une communauté croyante. Actuellement, la classe, de par sa diversité de confes­sion de foi, ne peut plus représenter un

«groupe témoin» de la communauté chrétienne accompagnant les jeunes vers un sacrement. Nous devons donc mettre en place de nou­velles structures d'accueil et d'accompa­gnement en collaboration avec le travail qui se fait déjà à l'école. Pour l'instant, se sont surtout des initiatives locales faites en lien avec le Centre de caté­chèse. Une recherche de coordination en vue de directives diocésaines se met aussi petit à petit en place.

Pascal DORSAZ Coordinateur pour une catéchèse

sacramentelle en paroisse

Messe des familles

Le service «Messe des familles» au Centre des Erables, joue sur deux tableaux:

a) Il recueille et classe toutes les préparations de messe vécues dans les diverses paroisses du diocèse. Les équipes qui le désirent peuvent obtenir ces fiches. Il répond à l'invitation des nouvelles équipes pour pal·tici­pel' à leurs premières réunions, pour définir les objectifs, pour chercher des pistes, pour trouver le langage appro­prié, pour faire avec elles les premiers pas. Marie-Pascale Zufferey est présente au Centre le mercredi de 14 h 00 à 16 h 00. Elle se réjouit de recevoir vos appels ... et vos préparations.

b) L'équipe diocésaine prépare des messes pour divers moments de l'année liturgique (temps pascal, dimanche des

RÉSONANCES· OCTOBRE 1992

vocations, rentrée ... ) ou pour actualiser une parole d'Evan­gile. Ces messes sont proposées aux paroisses avec chants, gestes, suggestions. Elle met également sur pied des journées de formation et d'information pour les animateurs.

Cette année, nous nous sommes mis en route dès le 26 août pour répondre à l'appel de Mgr Schwery qui désirait qu'une messe des familles soit célébrée à Valère le 17 octobre.

En mai 1993, nous proposerons une journée sur le thème «corps et prière» animée par Mme Thérèse Garance-Perrelet, liturgiste et danseuse. Au plaisir de vous y rencontrer très nombreux.

Françoise Bourban Service: Messe des familles

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ÊTRE BAPTISÉ? , c'est possible à tout âge!

Le baptême des enfants en âge de scolarité

Actuellement, et de plus en plus, nous rencontrons dans nos classes des élèves qui ne sont pas baptisés.

Ce sont des enfants de chez nous ou venus d'ailleurs. Certains sont issus de familles chrétiennes, mais les parents ont opté pour laisser l'enfant choisir lui­même sa religion / ont préféré attendre que l'enfant soit en âge de com­prendre .. .! ... etc. d'autres appartiennent à des confessions ou des religions diffé­rentes ...

Souvent, ces enfants, pris dans le mou­vement, participent à la catéchèse, ils s'y plaisent, et à l'occasion de l'initiation sacramentelle de leurs camarades de classe, (première communion, confirma­tion) ils expriment le désir de participer aux sacrements. Se pose alors pour eux et leur famille, la question du baptême, comme chemin d'initiation et signe d'appartenance à la communauté chré­tienne.

Devant cette situation, assez récente, l'Eglise diocésaine a mis sur pied le ser­vice de catéchuménat, chargé d'initier à la foi chrétienne, non seulement des jeunes, mais aussi les adultes qui demandent le baptême ou la confirma­tion.

Lorsqu'un élève n'est pas baptisé, il s'agit de le respecter, de respecter le choix de ses parents, premiers res­ponsables sur le plan de l'éducation religieuse.

Service du catéchuménat

Si toutefois il exprime le désir du baptê­me, il est important que le(a) catéchiste ou l'enseignant(e) prenne contact avec les parents, d'une part, et avec la paroisse ou le service du catéchu­ménat d'autre part (Rue des Erables 10, Sion, 027 / 22 23 73) pour préparer ce chemin du baptême.

A partir de 7 ans, l'enfant est en âge de comprendre et d'entrer dans la démarche consciemment. C'est pourquoi, un parcours d'initiation lui est proposé, avec des étapes marquées par quelques célébrations qui lui permettent d'entrer dans le mystère de la Foi que représente le baptême.

L'année dernière, une vingtaine d'en­fants en âge de scolarité primaire, ont été ainsi accompagnés vers le baptême.

Ils ont cheminé en équipe, et se sont ras­semblés, de différents points du diocèse, pour rencontrer notre Evêque à l'occa­sion de l'appel décisif.

Conduits pal' des catéchistes et des parents, ils ont été amenés à exprimer leur Foi de façon très personnelle.

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Voici un petit «Credo» composé pal' l'équipe du secteur Sion:

Le Credo de Delphine, Maria, Jennifer et Maria

Je crois en Dieu notre Père. Il nous donne la Vie. Il nous aime. Il guide nos pas et nous protège. Il nous pardonne.

Je crois en Jésus-Christ. Il est le fils de Marie. Il nous parle de Dieu son Père. Il a marché sur les routes de Palestine. Il a guéri les malades, donné la vue aux aveugles. Il aime et écoute tout le monde.

Je crois en l'Esprit-Saint. Il nous donne la force de croire, d'aimer, de partager, de pardonner. Il nous donne du courage pour faire notre travail.

Je crois en l'Eglise, la grande famille des Chrétiens. Elle prie, chante, partage. Elle mange le Pain de Dieu. C'est une famille unie.

Sœur Marie-Bosco responsable du catéchuménat

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

·~-P-R-ÉS-EN-T-l\T-IO-N-D-U-SE-R-VI-CE-D-E-LA-P-'A-ST-ORAL-E-S-PE-/ C-IAL- I-SE-/ E-

Avec ceux qui sont différents

A côté du secrétariat des Erables, vous trouverez un petit bureau abritant le ser­vice de la Pastorale spécia­lisée. Des mots étranges? Ils recouvrent l'accompa­gnement spirituel des per­sonnes en difficulté, et par­ticulièrement de celles qui sont marquées par un han­dicap. Cet accompagnement peut prendre des formes très variées: visites, célé­brations, catéchèse, prépa­ration aux sacrements, contacts avec les familles et les associations, intégration dans les paroisses ...

Liberté et fidélité Une part importante de notre engage­ment est consacrée à la catéchèse dans les institutions et dans les classes spé­cialisées (par exemple classes d'adapta­tion, et classes pour enfants sourds) . Notre projet consiste à trouver des moyens adaptés pour annoncer l'Evangi­le aux enfants et jeunes handicapés, en restant fidèles à son esprit.

Nous sommes convaincus que chaque personne, si lourd soit son handicap, est appelée à rencontrer Dieu, à l'aimer et à se sentir aimée de lui. Comment porter cette bonne nouvelle? Lorsque c'est pos­sible, nous nous inspirons des pro­grammes officiels, en les adaptant aux limites des enfants et des jeunes. Mais le plus souvent, nous bâtissons des démarches fondées sur les symboles.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

Une main, un arbre ou une flamme peut nous aider à découvrir l'amour de Dieu, mieux que toutes les belles paroles du monde!

Voilà notre champ, un champ difficile à travailler, où les questions, les révoltes et le découragement sont bien présents, mais où nous sommes si souvent com­blés de signes, de découvertes, de témoi­gnages merveilleux, chez les personnes handicapées et chez les membres de leurs familles.

N'ayez pas peur! Vous qui êtes enseignants, catéchistes, vous qui accompagnez des enfants dans leur découverte de la vie, n'ayez pas

peur de la rencontre avec des personnes handicapées! Des visites, des échanges, des invitations sont toujours sources d'enrichissement et de joie, si l'on prend la peine de bien les préparer. Pour tout renseignement nous serons heureux de vous rencontrer!

Adresse et téléphone Pastorale spécialisée Rue des Erables 10, 1950 Sion (027 /23 55 84)

Les responsables de la Pastorale spécialisée:

Jean-François Maillard Chanoine Jean-Michel Lonfat

Brigitte Doggwiler, Sion, responsable du ser­vice «Eveil à la Foi".

A l'origine de mon engagement en Eglise, je vois d'abord des amis, prêtres ou autres passionnés de Dieu, qui ont su me «passer le témoin", me communiquer leur goût de Dieu, la saveur d'une Présence .. . RECONNAISSANCE!

A l'origine, je sens encore une soif de Vie au fond de moi, un grand désir d'emboîter le pas à toute l'Eglise en marche et d'y prendre "ma" place .. . ESPERANCE!

Aujourd'hui, l'Eglise, avec ses nuits et ses lumières, c'est «mon" Eglise!

Aujourd'hui je chemine, avec mes nuits et mes lumières, appuyée sur une certitude ... PRE­SENCE!

Françoise BOUl'ban, Brignon-Nendaz, mère de famille à plein temps, enseignante primaire à plein temps, maîtresse de maison à plein temps.

Pourquoi donc me suis-je engagée à consa­crer une partie de ce précieux temps au service «Messe des familles,,?

Voici: un de mes plus chers désirs est que parents, jeunes, enfants, grands-parents célè­brent le Seigneur de façon vivante, active, joyeu­se. Ainsi, ensemble, nous créons l'Eglise, nous construisons la communauté avec les liens que nous tissons. Chacun de nous y trouve sa place, s'y sent accueilli, reconnu.

Nombre de personnes ont à cœur un tel projet, je le sais. Il me plaît de partager avec elles idées, réflexions, recherches, inquiétudes, enthousias­me, prière.

Si vous vous sentez appelés vous aussi à "faire Eglise", venez, notre porte vous est largement ouverte, notre amitié vous est acquise.

Raymonde Vaucher, Sion, de formation com­merciale.

Engagée depuis 2 ans et demi comme secrétaire au Centre des Erables, je suis heureuse de mettre mes compétences professionnelles au ser­vice de l'équipe. Mon lien avec l'Eglise s'y trouve renforcé et je peux dire que, dans cette tâche, j'ai trouvé "chaussure à mon pied".

SœUl' Marie-Bosco Berclaz, Sion. J'appartiens à la communauté des Ursulines de Fribourg.

Appelée, il y a 3 ans, à prendre la direction du centre diocésain de catéchèse, je me suis enga­gée à créer les liens nécessaires pour une vie en Eglise,

Ce qui me tient à cœur, c'est le service de la Parole dans et pal' la Communauté,

AU CENTR DES ÉRABLES

Jean.François Maillard, animateur pastoral à Sierre, marié et papa de trois enfants. Depuis 1990, responsable de la Pastorale spécialisée, à mi-temps:

«En été 1989, un drame, une séparation: l'abbé Firmin Rudaz décédait, laissant la Pastorale spécialisée orpheline .. . Pour moi, un appel à me plonger dans ce monde peu connu mais passion­nant. Aujourd'hui, une découverte sans cesse renouvelée: les personnes handicapées ont tant à m'apprendre sur Dieu!"

Jean-François Maillard, Route du Simplon 6, 3960 Sierre (027/56.16.50)

Jean·Luc Vuadens, Conthey, guide de mon­tagne, père de famille, engagé au service des adolescents: aumônerie, accompagnement spiri­tuel.

Je mets cette expérience au service des appren­tis en assurant le rôle de coordinateur pour les centres professionnels de Sion et de Martigny.

une équipe appelée,engagée, en Eglise

Monique Gaspoz, Praz-Jean

J'enseigne à mi-temps dans une classe de 1" et 2' années. Je suis, pour l'autre mi-temps, anima­trice pour l'éducation religieuse à l'école pri­maire.

Tout récemment engagée, je n'en suis encore qu'aux projets ... , et je rêve que ce service diocé­sain devienne un espace d'écoute, de dialogue, de partage, de formation pour les catéchistes et enseignants des degrés primaires.

Jean·Michel Lonfat, chanoine du St-Bernard, recteur de Martigny-Combe et aumônier de la Pastorale spécialisée à mi-temps:

«Heureux d'être présent au nom du Christ pour célébrer Ses merveilles au cœur des hommes."

Jean-Michel Lonfat, Le Prieuré - 1920 Martigny (026 / 22 22 82 ou 22 22 34)

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

Marc Lampo, père de famille, Martigny, heu­reux d'être au sein d'une équipe compétente et dynamique à l'ORDP.

Heureux de mettre en alliance l'image et le son avec les efforts de tous ceux qui œuvrent en catéchèse et en pastorale dans les Eglises du canton.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

Danièle Udriot, Vérossaz, enseignante au CO de la Tuilerie à St-Maurice et responsable diocé­saine de la catéchèse dans les CO du Valais romand. Bien dans ma peau, je me sens A ppelée à Partager mes découvertes avec Tous les collègues 1 ntéressés à la croissance humaine et

François·Xavier Amherdt, responsable de la FAME. Comme formateur de futurs prêtres et permanents laïcs au Séminaire du diocèse de Sion à Givisiez, je trouvais une complémentarité passionnante avec l'activité de formation auprès de laïcs engagés à temps partiel dans des minis­tères ecclésiaux (cours de catéchèse, animation de liturgies, de groupes paroissiaux, de mouve­ments ou aumôneries .. . ). Comme Vicaire épisco­pal, je me réjouis de pouvoir compter sur l'excep­tionnelle générosité de tous ces célibataires, pères et mères de familles, désireux d'acquérir une solide formation théologique, biblique et pratique pour se mettre au service du diocèse et des paroisses. L'avenir est à la co-responsabilité entre tous les baptisés.

Spirituelle des adolescents qui nous sont confiés pour qu' Ensemble, nous fassions Eglise

Nouvelle option: quelques enjeux importants

L'enseignement religieux à l'école, selon le modèle catéché­tique en vigueur, ne va plus de soi, et pour cause ...

le pluralisme religieux augmente, autant chez les élèves que chez les enseignants,

- la nouvelle grille-horaire exerce une compression des programmes qui tend à éjecter cette discipline, dont les contours sont moins bien définis, et face à laquelle certains titulaires ne sont pas très à l'aise.

- enfin, le suppol't de la communauté croyante fait sou-vent défaut.

Et pourtant, plus que jamais, jeunes et moins jeunes sont en recherche de sens, en soif religieuse et spirituelle - preu­ve en est le succès des sectes et l'évasion dans le monde de la drogue, sous toutes ses formes - combien sont en attente de normes et de signes pour orienter leur vie et leur liberté!

90' par semaine, dans un projet éducatif global, pour cultiver la dimension spirituelle de l'être humain et se poser les questions les plus vitales, est-ce un luxe? ... Certainement pas, et tous sont conscients de l'importance de ces espaces pour acquérir des points de repères, des clés indispensables à la compréhension de notre patrimoine culturel marqué par l'expérience des croyants.

Ce qui pose question, dans la pratique, c'est de constater que le modèle pédagogique hérité d'un contexte où la foi et la religion catholique allaient de soi, n'est plus ajusté à la situation socio­religieuse de nos classes.

Il s'avère que les moyens d'enseignement religieux, importés de France ou de Belgique, conçus pour une démarche caté­chétique ne sont plus adaptés; chacun cherche ou bricole ses propres moyens. La coordination s'est révélée difficile à réali­ser. L'on a parlé d'éclatement ou de «mosaïques» des moyens d'enseignement religieux ... et c'est vrai!

L'analyse d'une telle situation, menée depuis plusieurs années, a conduit les responsables diocésains à redéfinir la mission de l'école et la mission de l'Eglise, en matière d'éducation reli­gieuse, à dessiner les points de contact et la spécificité du ser­vice que chacune de ces instances éducatives est appelée à offrir à la jeunesse.

LE RÔLE DE L'ÉCOLE PUBLIQUE Le rôle de l'école publique en cette matière est important. «Une éducation scolaire intégrale doit pouvoir inclure la dimension religieuse». (Symposium européen sur l'enseigne­ment de la religion dans les écoles publiques -D.C. Avril 1991)

Mais son rôle se limite aux objectifs visés par l'institution sco­laire. Dans son projet, l'école valaisanne, donne la possibilité, aux élèves de tout âge,

- de décoder le langage religieux propre à l'homme, - d'explorer le phénomène judéo-chrétien dans toute sa

richesse d'expression, de s'ouvrir à la discussion spirituelle de l'existence, par laquelle tout homme, quelle que soit sa confession ou sa religion, est concerné,

- de développer des raisons de vivre, dans un dialogue avec tous les hommes en recherche de sens (apprentissage de savoirs existentiels), en recherche d'un art de vivre (apprentissage éthique).

Plusieurs disciplines s'y prêtent, mais le cours de religion représente un espace privilégié que d'autres cantons ou pays nous envient ...

Distinguer «enseignement religieux» et «catéchèse» n'est pas facile. Disons simplement que dans le cours de religion, l'approche du christianisme ne présuppose pas la foi, que le processus d'apprentissage ne vise pas une réponse de foi, com­me c'est le cas dans la catéchèse.

Dans ce sens, cette approche est ouverte à tous et convient mieux à la situation scolaire actuelle.

Le cours de religion invite simplement chacun à découvrir, à comprendre et à se situer librement face au message évangé­lique et aux expressions chrétiennes inscrites dans notre uni­vers culturel.

Ces expressions multiples qui se donnent à voir, à entendre, sont suffisamment riches d'expériences humaines et chré­tiennes pour solliciter le libre choix de chacun.

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

Ainsi conçu, l'enseignement de la religion à l'école est «une diaconie culturelle et pédagogique qui se situe au croisement du service public et du service ecclésial» (U. Hemel). C'est pourquoi, il implique ce complément indispensable d'une communauté chrétienne, paroissiale ou autre, qui met en œuvre toutes les démarches d'initiation catéchétique et sacra­mentelle qui lui revient. D'où cette option diocésaine, prise récemment par notre évêque, Mgr Henri Schwery, d'une catéchèse paroissiale dis­tincte et complémentaire de l'enseignement religieux scolaire.

LE RÔLE DE LA COMMUNAUTÉ ECCLÉSIALE Nous le savons, la responsabilité de l'initiation chrétienne appartient à la famille, et c'est la communauté d'appartenance paroissiale ou autre, qui accompagne les croyants sur le che­min de la foi et de la vie sacramentelle. l

Ce qui définit la catéchèse, c'est qu'elle présuppose la foi et vise la réponse de foi, à l'intérieur d'une communauté croyante. Si elle introduit à l'intelligence des signes et des récits fondateurs de cette foi, c'est pour conduire à une pra­tique qui engage et transforme la vie. n est clair qu'on ne peut demander à l'institution scolaire de remplir ces conditions, mais simplement se réjouir lorsque des collaborations existent.2

RÉSONANCES· OCTOBRE 1992

L'éducation de la foi n'est pas pure transmission de connais­sances religieuses ou d'une culture héritée du passé; elle se fait dans un rapport d'intériorité à une Communauté qui habite cette culture et vit de sa foi, aujourd'hui, de façon nouvelle et toujours créatrice d'expressions.3

C'est l'esprit de foi d'une communauté qui est à même d'éveiller la foi chez les enfants et d'en faire des croyants adultes. En l'absence de cette communauté porteuse de vie, il n'y a pas de véritable catéchèse possible, ni de véritable éduca­tion chrétienne, et les catéchistes en font l'expérience ... 4

LA CATÉCHÈSE PAROISSIALE: NOUVEAU CHANTIER

La catéchèse paroissiale ne sera pas calquée sur le modèle scolaire - ni réplique, ni doublet de la leçon de religion - mais, prenant appui sur les bases dispensées à l'école, elle s'exercera dans un espace différent, un style et des rythmes propres à la vie d'une Communauté.

Enfants, jeunes et adultes seront invités à se mettre ensemble à l'écoute de la parole de Dieu et à vivre des démarches de foi sacramentelles ou autres.

Dans cette perspective, des expériences surgissent déjà et des­sinent des sentiers d'avenir. Elles sont fortement encouragées par les responsables diocésains (cf. Sentiers pastoraux Mgr Henri Schwery, p. 121) et soutenues par le Centre de caté­chèse.

Dans le souffle de l'Esprit qui travaille nos c.ommunautés paroissiales, ces expériences vont se développer et l'on peut s'en réjouir même si des questions restent encore ouvertes: qui seront les acteurs de cette catéchèse? ... quelle formation pour eux? .. . quelle infrastructure mettre en place?..

Mais la catéchèse para-scolaire prend forme et visage lorsque parents, prêtres et catéchistes conjuguent leurs souhaits et dis­cernent, en lien avec le conseil pastoral, les modalités de sa mise en route progressive.

Je crois que cette activité pastorale, davantage centrée sur les adultes,s façonnera des communautés de foi vivantes et créa­trices d'espaces catéchétiques.

«La Communauté évangélise en s'évangélisant elle-même»6

C'est là, pour l'Eglise, sa chance et son avenir!

Sœur Marie-Bosco Berclaz Responsable du Centre de catéchèse Sion

1 Une catéchèse pour notre temps· Synode des Evêques 1977 N'" 12 . 13 2 Sur la catéchèse en notre temps· de Jean-Paul II N° 20 3 Sur la catéchèse en notre temps· de Jean·Paul II N" 22 . 23 4 Sur la catéchèse en notre temps -de Jean·Paul II N' 24 ; Directoire catéchétique général No; 20 . 21 . 35 6 Annoncer l'Evangile aux hommes de notre temps. Exhortation apostolique de Paul VI . déc. 1975 N' 15

Quelques informations concernant l'enseignement religieux à l'école normale

du Valais romand

Les lignes qui suivent n'ont aucune pré· tention à l'exhaustivité, à l'originalité, à une extension du regard qui saurait, dans l'audace et l'harmonie couvrir l'ensemble des thèmes suscités par ce type spécifique d'enseignement.

Elles ont simplement pour objet, dans un premier temps, de relater des faits et, dans un bref prolongement, de livrer un espace à la réflexion personnelle.

I. Quelques faits 1. L'enseignement religieux fait partie de la grille des programmes de l'Ecole normale du Valais romand, à raison de:

2 heures / semaine en 1re année 2 heures / semaine en 2' année 1 heure / semaine en 3' année 2 heures / semaine en 4' année 1 heure / semaine en 5' année

Cet enseignement fait l'objet d'évalua· tions chiffrées comme les autres disci· plines et les notes délivrées entrent dans la composante des moyennes.

2. L'enseignement religieux est assumé en partie par des religieux, en partie par des laïcs, à savoir:

- Sr FELLAY Christine en 1re année

- Sr GENOUD Marie·Rose en 2' et 5' années

- Sr STAFFELBACH Ursula en 4' et 5' années (section enfantine)

- Mm, PRALONG Gertrude en 3' année

Mm, LUISIER Françoise en 4' année.

3. Le regroupement des écoles normales a été l'occasion d'une réflexion sur cet enseignement, son contenu, ses objectifs, la progression dans les apprentissages.

On a retenu deux axes fondamentaux: une meilleure connaissance de l'histoire biblique, par le biais des textes, ainsi qu'une meilleure préparation à l'ensei· gnement en classe enfantine et primaire pour cette discipline.

Dans ses grandes lignes, le programme est ainsi découpé:

1re année étude de l'Ancien Testa· ment 2' année: étude du Nouveau Testa· ment 3' année: étude du Nouveau Testa· ment (suite) introduction à l'histoire des religions 4' et 5' années: méthodologie et didactique de l'enseignement reli· gieux.

4. Comme l'enseignement religieux figu· re à la grille horaire des classes pri· maires et que l'Ecole Normale a pour mission de former des maîtres et maî· tresses généralistes, cet enseignement peut être considéré actuellement comme obligatoire.

De fait nous en dispensons les étudiants protestants qui le désirent et qui ont leur propre cycle de formation. Nous dis· pensons également d'une retraite ou d'une célébration celles et ceux qui le souhaitent pour raisons personnelles.

Chaque année nous nous engageons auprès des étudiants à respecter pleine· ment leur liberté de croyance et de conscience.

Nous leur donnons, en priorité, des connaissances et ensuite des «outils» pour l'enseignement; libre à eux d'accep·

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

ter ou de refuser, de manière intime, ce qui leur est offert comme un savoir, une culture, une somme de témoignages.

A vrai dire, beaucoup d'élèves compren· nent l'importance d'un ancrage spirituel et sont prêts à dépasser la simple trans· mission d'un savoir par un engagement plus personnalisé. Mais le «besoin de croire» des jeunes ne fait pas toujours la distinction entre croyance et crédulité.

5. L'Ecole bénéficie également de l'aide d'une aumônerie organisée autour de:

- l'abbé Pierre·André GAUTHEY 3 heures/semaine

- Sœur Marie·Pascale GENOLET 3 heures/semaine

II. Quelques remarques personnelles

Dans l'ensemble cette discipline ne sus· cite guère ni l'enthousiasme ni la véhé· mence. S'il n'y a pas d'opposition fran· chement déclarée à ce qu'elle soit don· née, il ne semble guère y avoir non plus de véritable attente ou d'ardent désir pour elle. La coloration est partagée entre l'indifférence polie et l'intérêt tiè· dement manifesté. Pourquoi? . Les causes sont diffuses, multiples, nom· breuses.

Il y a, entre autres, un phénomène de société: le glissement du sacré vers les marges. La religion n'est plus forcément au cœur des préoccupations adoles· centes et l'ici·bas, le quotidien sont telle· ment sollicitants que l'au· delà ou le futur incertain se voilent d'ombre et d'oubli. Comment faire entendre une voix particulière, d'exigence et de pro· messe, au sein de la multitude des voix à entendre aujourd'hui?

Et puis, sur un plan plus pragmatique et pédagogique, pour mieux s'éloigner d'un enseignement catéchétique répéti· tif, scolaire, morne, strictement axé sur des activités de mémorisation, l'ensei· gnement religieux actuel tient à prendre en compte la globalité de l'humain, dans sa relation à l'autre et à l'histoire du salut. Mais, trop souvent à mes yeux, par «œcuménisme» extrême, par souci de ne point heurter, il se dissout dans un

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

discours mièvre, onctueux, «genti!», avec insuffisamment de rigueur et de vigueur. L'avenir? Je crois à la nécessité: a) d'un enseignement biblique fondé

sur la connaissance et l'étude des textes fondateurs. Nous sommes enfants d'un occident marqué par la Bible; le méconnaître serait regret· table. Etudes des textes, . comme en litté· rature .; approches historiques des lieux, des personnages, des faits;

b) d'un enseignement religieux qui intègre, par souci d'ouverture cultu· l'elle, une présentation de quelques autres grandes religions;

c) d'un enseignement culturel qui ouvre à la connaissance de certains signes esthétiques du sacré (archi· tecture, arts plastiques, littérature, musique, rituel et symbolique .. . )

d) d'une collaboration avec les paroisses pour la responsabilité de préparation aux sacrements, à l'éveil à la foi, aux fêtes, à une catéchèse minutieuse et engagée;

e) d'une meilleure distinction entre l'essentiel (les textes et les actes fon· dateurs de l'Alliance) et l'accessoire (les interminables discussions sur l'amitié, la solidarité, l'amour humain ... )

Bref, je souhaite un enseignement reli· gieux qui soit l'occasion d'un retour aux racines culturelles et religieuses de l'Occident et non un enseignement qui se perd à célébrer les petites vertus de l'humain.

A mon avis, le maintien de cet enseigne· ment à l'Ecole se justifie si nous lui don· nons une dimension exigeante de savoir et d'approfondissement, de connaissance et de pénétration, d'analyse et d'étude que d'autres structures sociales, . familles, Eglises, paroisses· ne peuvent toujours offrir.

J'aime à imaginer qu'au· delà de la tradi· tion, au·delà de l'habitude dont on ne cerne pas bien les contours, on veuille un maintien de l'enseignement religieux comme un défi à l'indifférence, à l'anes· thésie, comme un remède à la carie des croyances idéologiques.

Au fond je sais bien que l'important n'est pas qu'un canton se dise chrétien, mais que les individus qui l'habitent, les personnes qui l'animent, vivent leur foi, leur acte d'espérance de la raison insuf· fisante, comme un appel, un engage· ment et une promesse de libération.

Jean·François LOVEY Directeur de l'ENVR

La F.A.M.E. formation des catéchistes

Qu'est-ce qui se cache derrière le sigle FAME, évocateur pour certains, énigmatique pour les autres? 3 axes: catéchèse, liturgie et pastorale. La Formation Aux Ministères et à l'Engagement en Eglise, dont c'est entre l'automne 90 et juin 93 le deuxième parcours, se présente comme le prolongement et l'élargissement de la formation des catéchistes. A l'axe catéchétique sont venus s'adjoindre:

- l'axe animation de la liturgie - l'axe animation de la pastorale (en paroisse, mouvement,

milieu de la santé ... )

Une option théologique L'exercice de ministères ecclésiaux par des laïcs ne se présente pas comme substitut ou palliatif du manque de prêtres. Il s'ancre dans la théologie du sacerdoce baptismal, pierre de touche du Concile Vatican II, du Synode suisse et diocésain 72 et de la récente exhortation apostolique «Les fidèles laïcs du Christ du pape Jean Paul Il». Il répond au vœu explicitement affirmé par Mgr l'Evêque, ses collaborateurs et tout le diocèse, de promouvoir une Eglise dont tous les membres soient solidai­rement porteurs du projet d'évangélisation. Il s'inscrit donc parmi les options prises par le cardinal Henri Schwery (cf les «Sentiers pastoraux»): la pastorale de secteur et la correspon­sabilité entre laïcs et prêtres dans l'annonce de l'Evangile à notre temps.

Une formation de 3 ans En Eglise, comme pour toute profession, on ne confie pas de responsabilité sans formation. Animer une eucharistie, accom­pagner un groupe ou enseigner à des enfants ne s'improvisent pas.

D'où cette offre de formation conçue sur 3 ans, qui comprend

un tronc commun théologique et biblique à raison d'une soirée par semaine durant 2 ans et une soirée par mois la 3' année

- une formation spécialisée à raison de 4 rencontres (samedi­dimanche) par année selon les 3 axes de spécialisation. Pour la catéchèse primaire et secondaire, c'est là que sont données les bases méthodologiques de l'acte pédagogique en catéchèse.

- une formation pratique à travers des stages accompagnés par des personnes expérimentées. L'insertion concrète dans le ministère choisi se fait dès le début du parcours et va s'étoffant au long des 3 années pour occuper la première place en 3ème année. Concernant l'enseignement religieux une première phase d'observation précède un temps de co­animation avec le maître de stage avant que le/la candi­dat(e) prenne en charge lui/elle-même une classe.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

des travaux écrits dont le dernier, intitulé travail de certifi­cat, permet aux participants d'effectuer une recherche et une synthèse personnelle sur un sujet de leur choix.

Une équipe de formateurs L'équipe d'animation arbore un profil résolument diversifié: des femmes et des hommes, des laïcs et des clercs, des pasteurs et des théologiens, des séculiers et des religieux. Pour la FAME II le groupe se compose de Marie-Christine Varone, Guy Lui­sier, Sr Isabelle Donegani, Michel Salamolard, Sylviane Salz­mann, Grégoire Zufferey, Michel Massy, Jean-Claude Crivelli, Sr Marie-Bosco et moi-même.

Un enracinement communautaire Un candidat n'est admis que s'il est envoyé par une paroisse, un secteur, un mouvement. Le contrat d'engagement requiert donc un triple consensus. Celui de l'intéressé, de l'équipe d'ani­mation et de l'instance pastorale d'envoi (par le curé, le respon­sable, le président du conseil pastoral).

Car c'est pour cette communauté, selon des modalités finan­cières variées au gré des besoins et des possibilités, que l'Evêque mandate la personne au terme de la formation (ce sera en juin prochain, en même temps que la remise des certi­ficats par les responsables de la FAME). Le lien organique avec les paroisses s'avère donc indispensable.

Vers une FAME III Pour les futurs parcours - FAME III débutera à l'automne 1993 -, l'axe catéchétique se dédoublera, en vertu de la nouvel­le option diocésaine, entre

- l'enseignement religieux scolaire où priorité sera accordée à des candidats détenteurs d'un brevet pédagogique

- et la catéchèse paroissiale, familiale et sacramentelle.

Un enjeu de taille Tous les parcours antérieurs et actuels prouvent l'importance vitale de ces ministères laïcs pour la vie pastorale du diocèse de Sion -comme du reste l'engagement de permanents laïcs for­més à la faculté de théologie de l'Université de Fribourg ou à l'Institut de formation aux ministères (IFM) de la même ville. Il y va du visage de notre Eglise diocésaine conçue comme une véritable communion afin de «mettre tous les fidèles en état d'accomplir leur ministère pour bâtir le corps du Christ ». (cf. Ephésiens 4,12).

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

Abbé François-Xavier Amherdt responsable de la FAME

La formation permanente des laïcs engagés et des catéchistes

«Pendant les 3 ans de la FAME, l'enthousiasme règne: des soirées hebdomadaires / mensuelles d'approfondissement théologique, des rencontres amicales, une expérience d'Eglise à 60, le soutien des professeurs, l'accompagnement du maître de stage! ..

Puis le temps de l'exercice du ministère, avec ses joies, mais aussi ses désillusions: risques d'essouffiement, d'isolement, de décourage­ment, impression que les prêtres, les conseils pastoraux, les paroisses se désintéressent de ce que font les catéchistes ou autres animateurs et qu'ils se retrouvent livrés à eux-mêmes.

D'où la nécessité d'une formation permanente dont le but est mul­tiple

- favoriser la rencontre et l'échange d'expériences - créer des réseaux d'amitié et de solidarité pour intensifier le sou-

tien mutuel - approfondir les connaissances théologiques, dogmatiques et

bibliques - découvrir de nouvelles approches méthodologiques - susciter la corresponsabilité entre tous les agents pastoraux,

laïcs et prêtres développer l'enracinement spirituel, individuel et communautai­re de l'activité pastorale.

L'offre annuelle va en principe dans les 4 directions suivantes:

1. Rencontres d'approfondissement de la foi 2. Journées par spécialisation (catéchétique, pédagogique pour la

catéchèse) 3. Temps spirituels pour porter dans la prière, la méditation et la

célébration, l'agir pastoral et catéchétique 4. Bilans et perspectives d'avenir sur les options diocésaines en

cours.

Reste que les démarches individuelles (de sessions retraites) et les propositions locales (d'accompagnement des catéchistes par l'équipe pastorale de l'endroit)) s'avèrent les moyens les plus efficaces pour garder dynamisme et élan dans la durée.

Abbé François-Xavier Amherdt responsable de la FAME

Dans le vif et l'élan d'une histoire

Marchant en montagne, le voyageur tourne régulièrement son regard en arrière. Il peut alors mesurer le chemin par­couru et prendre d'autant mieux ses repères. C'est ainsi qu'il est bon de relire une his­toire afin d'en saisir le but et le mouvement.

Le Concile Vatican II (1962-1965) avait donné à l'Eglise universelle une conscience et une impulsion décisives. Dans un monde en pleine mutation, il avait trouvé un langage et des moyens nouveaux pour annoncer l'Evangile. Le concile avait indiqué la direction, bali­sé l'itinéraire, insufflé l'esprit. Il revenait ensuite aux Eglises locales de préciser et de concrétiser le grand projet. Dans notre pays, ce fut l'œuvre du Synode 72: une vaste entreprise de réflexion, de prière et de décision rassembla, autour de leurs évêques, les chrétiens de toute la Suisse, tant laïcs que reli­gieux ou prêtres. Tout en jouant le jeu d'une coordination nationale, chaque diocèse vécut sa propre expérience et dessina la figure originale de son avenir. Ce fut un grand moment de ferveur, de communion, d'espérance.

Le premier document du Synode de Sion est consacré à l'Annonce de la foi. Au cœur de ce texte, adopté en 1975, une résolution pratique: la création d'un Centre capable d'animer et de coordonner la pastorale catéchétique dans chaque région linguistique du diocèse. Une décision de cette importance ne surgissait pas, on s'en doute, du néant. Elle avait été préparée de longue main par le patient travail des pionniers. Avec peu de moyens, mais infiniment de zèle, ils avaient consacré leur énergie au renouveau de la catéchèse dans notre pays. Stimu­lés et soutenus par deux chefs de file passionnés, les abbés Gil­bert Bovier et François Pralong, de nombreux prêtres et ensei­gnants avaient exploré les voies d'une pédagogie de la foi, vivante et intéressante. L'abbé Bovier mit sur pied différentes filières de formation. L'abbé Pralong monta, dans le cadre de l'ODIS (devenu depuis l'ORDP), un service apprécié de docu-

mentation et de conseils. Tous deux luttèrent en première ligne pour le choix et l'intro­duction de nouveaux moyens d'enseignement.

La constitution d'un Centre de catéchèse était l'aboutisse­ment logique de ces efforts, le moyen de les poursuivre de façon durable. La décision pri­se, encore fallait-il l'exécuter. L'évêque d'alors, Mgr Adam, m'envoya donc à Paris afin que je me forme spécialement en

pastorale catéchétique. Et c'est Mgr Schwery, élu entretemps, qui, deux ans plus tard, me confia la mission officielle de créer, dans la partie romande du diocèse, le Centre voulu par le Synode.

D'emblée une étroite collaboration s'instaura avec l'abbé Fir­min Rudaz, responsable de la pastorale spécialisée. Les deux services vécurent et grandirent non seulement sous le même toit, d'abord à l'ancien Grand-Séminaire puis à la rue des Erables, mais encore dans le même esprit d'ouverture, d'inno­vation et de fidélité.

Le nouveau responsable que j'étais, apprenti dans mon métier, bénéficia largement de l'appui, des conseils et du travail de très nombreux prêtres, enseignants et catéchistes. Une enquê­te approfondie permit de connaître exactement la situation sur le terrain et de fixer des lignes d'action.

Une première urgence s'imposait: pour maintenir à l'école une catéchèse de qualité, il fallait avant tout des catéchistes com­pétentes (les femmes sont nettement majoritaires). Justement, l'abbé Bovier venait de mettre en route une formation dont il confia l'animation au Centre de catéchèse. Splendide expérien­ce que ces rencontres de formation! J'ai eu le bonheur d'y retrouver, semaine après semaine, des personnes motivées, débordant de joie et d'amitié. Le travail et la bonne humeur allaient de pair. C'est également dans le cadre de ces parcours successifs qu'il me fut donné de découvrir soeur Marie-Bosco

RÉSONANCES· OCTOBRE 1992

us

Berclaz. Elle se révéla immédiatement une collaboratrice irremplaçable, de la première heure jusqu'à mon départ où, irremplaçable encore, elle accepta de me succéder à la direction du Centre.

Réunissant pour commencer des catéchistes exclusivement, les parcours de formation se transformèrent après quelques années en accueillant des personnes désireuses de se former pour d'autres services: liturgie, accompagnement des jeunes, des malades. Ainsi naquit la FAME (Formation Aux Ministères et à l'Engagement). Dirigée d'abord par l'abbé Maxime Morand, puis par le soussigné, la FAME doit beaucoup à l'implication personnelle des différents maîtres de stage et ani­mateurs. Parmi ces derniers, il faut relever la prestation exceptionnelle de Mlle Marie-Christine Varone, bibliste, colla­boratrice des premiers jours, encore fidèle au poste aujourd'hui. C'est maintenant l'abbé François-Xavier Amherdt qui préside aux destinées de la FAME, en étroite collaboration avec le Centre qu'il connaît bien.

Si la formation est capitale, d'autres tâches n'ont pas moins d'importance: réflexion, recherche, coordination, soutien des catéchistes, contacts (toujours agréables et utiles) avec le DIP, animation des divers domaines catéchétiques, mise en œuvre d'une politique cohérente et prospective, soucieuse d'ouvrir des chemins en respectant les situations et les personnes. Pour accomplir cette œuvre, une équipe s'est progressivement

constituée. Le Centre, c'est avant tout cette équipe. Tous ses membres, anciens ou nouveaux, ont laissé quelque chose d'eux­mêmes au Centre et l'ont fait devenir ce qu'il est. Comme une sympathique litanie, des noms s'égrènent dans ma tête: Myriam Farine, Marie-Jeanne Codourey, Marc Lampo, Sylvia­ne Salzmann, Claudine Sauthier, Brigitte Doggwiler, Firmin Rudaz, Françoise Luisier, François-Xavier Attinger, Jean-Luc Vuadens, Christiane Maître, Suzanne Brunelli, Marie-Jo Bon­vin, Odette Schmid, Jean-François Maillard, Raymonde Vau­cher, Dominique Studer, Jean-Michel Lonfat, Monique Gaspoz, Danièle Udriot, François-Xavier Amherdt, sœur Marie-Bosco ...

En 1989, le Centre fêtait ses 10 ans d'existence. Occasion de dresser un bilan et d'esquisser des perspectives. Le bilan est largement positif: le Centre souhaité par le Synode 72 existe et accomplit sa mission malgré les difficultés et les imprévus.

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

Autour du Centre proprement dit, tout un réseau s'est tissé dans le diocèse afin de rendre témoignage à l'Evangile et de dynamiser des communautés chrétiennes fidèles, ouvertes, simples et joyeuses. Les perspectives d'action sont nettes. Deux objectifs majeurs orientent l'action de chacun. Le premier consiste à redéfinir l'enseignement religieux à l'école. La salle de classe ne doit pas être considérée comme un simple prolongement de la paroisse. L'enseignement religieux y a sa place non en tant que démarche de foi explicite mais en tant qu'acte d'intelligence et de culture. Il s'ensuit d'importantes conséquences, aussi bien au plan des moyens d'enseignement qu'à celui de la pédagogie et de la formation des enseignants. Loin d'être une catéchèse au rabais, un tel enseignement est exigeant. Il suppose des rapports à la fois étroits et clairs, dans la distinction des tâches, entre l'Etat et l'Eglise. Le second objectif est le corollaire du premier. La catéchèse proprement dite, qui est profession de foi et démarche sacra­mentelle, doit se trouver de nouveaux espaces à l'intérieur de la paroisse. Les communautés chrétiennes auront à innover en ce sens. Certaines ont déjà réalisé de prometteuses expé­riences. Le Centre pourra les aider et les appuyer. Bien entendu, il est normal et souhaitable que l'Eglise catho­lique s'efforce d'atteindre ces objectifs en concertation œcumé­nique. Enfin, la mise en place d'un nouveau dispositif catéché­tique sera forcément progressive et diversifiée. Progressive pour évoluer sans retard ni rupture. Diversifiée pour tenir compte de la variété des situations (plaine et montagne, villes et villages, régions et secteurs). N'ayons pas peur d'aller de l'avant. C'est la condition d'une authentique fidélité. Au service de son unique et inaltérable mission, l'Eglise a su déployer, dans l'histoire et dans les diffé­rentes nations et cultures, une étonnante diversité de moyens, de ressources et de méthodes. L'Esprit-Saint ne manquera pas de nous suggérer ce qui est bon pour notre diocèse et pour notre temps. Merci au Centre de catéchèse de nous stimuler dans ce discernement, en communion parfaite avec notre évêque.

Michel Salamolard prêtre et aumônier au Collège des Creusets

Le Centre, une histoire d'amour.

Service de documentation biblique et catéchétique à l'ORDP

Au moment de quitter le service de documentation biblique et catéchétique de l'ORDP à Sion, pour le remettre à son succes­seur, M. Marc LAMPO, M. l'abbé François PRALONG nous rappelle les origines de ce service et nous en découvre les objec­tifs et les prestations actuelles.

1. Brève historique du service de documentation biblique et catéchétique

Vers 1967, le Père Lucien MORAND, responsable de la Com­mission diocésaine de catéchèse lançait un embryon de centre de documentation pour la catéchèse, dans le cadre de l'ODIS qui venait de s'installer dans les nouveaux locaux de l'Ecole normale des instituteurs, à la route du Rawy147. En automne 1969, Mgr ADAM demandait au soussigné, l'abbé François Pralong, de prendre la responsabilité de ce service. Dès lors, grâce à la compréhension de la direction de l'Ecole normale et de la communauté des Marianistes, ce dernier assu­ra bénévolement 12-15 heures hebdomadaires au développe­ment de ce secteur de l'ODIS. En septembre 1976, M. l'abbé Pralong fut appelé à prendre la responsabilité de la commu­nauté marianiste de Martigny. A la demande de l'Evêché, il garda une présence de dix heures à l'ODIS et reçut un salaire versé par les instances diocésaines. Dès son retour à Sion, en 1982, il put consacrer à ce service quatre après-midi par semai­ne. Il fut secondé dans son travail par des aides bénévoles, sur­tout par Sœur Evelyne du couvent Sainte Ursule, qui depuis 1972 assure 4 à 6 heures de présence hebdomadaire au service de la catéchèse. Toutes ces personnes méritent nos remercie­ments pour leur disponibilité et leur dévouement.

2. Les objectifs du service de documentation biblique et catéchétique

En 1956, le Département de l'instruction publique du Valais créait l'ODIS (Office de Documentation et d'Information Sco­laires) -aujourd'hui ORDP -pour apporter au personnel ensei­gnant les appuis pédagogiques et l'information nécessaires. Comme l'enseignement religieux dans notre canton fait partie du programme scolaire, il était normal que l'on fournisse aux prêtres et aux catéchistes des appuis pédagogiques adaptés.

C'est pour cette raison que fut créé à l'ODIS le secteur particu­lier de la documentation biblique et catéchétique.

Comment apporter aux intéressés les documents nécessaires ou utiles à leur travail de catéchistes ou d'enseignants de la religion?

- Il s'agit d'abord de consulter les revues et les catalogues des maisons spécialisées dans l'édition des livres, audiovi­suels, vidéocassettes, cassettes, posters utilisables en caté­chèse.

- Puis il faut choisir les documents valables, en se concertant avec d'autres responsables d'un tel service en Suisse romande, lors des rencontres mensuelles de la commission interdiocésaine de CinéDia ou lors des visites à des mai­sons d'édition de nos pays voisins. Nous avons ainsi traduit ou adapté une centaine de montages italiens et quelques montages allemands.

- Il faut ensuite informer les quelque 500 utilisateurs de ces documents, par la réalisation d'un catalogue analytique et thématique tenu à jour, pal' des articles publiés dans Caté­cho, Résonances, Evangile et Mission.

- Enfin aider les intéressés à trouver les documents utiles et à les employer à bon escient, par des contacts directs ou téléphoniques, par des fiches analytiques disponibles à l'ORDP de Sion et à l'ODIS de Saint Maurice et par des résumés collés sur les boîtes de chaque vidéo.

3. Les prestations actuelles du service de cathéchèse

Quels documents peut-on trouver au service de documentation biblique et catéchétique? Voici les principaux secteurs:

1. Secteur des documents sonores (environ 600 cassettes) - cassettes de récits, témoignages, causeries (cf feuilles roses

du catalogue) - cassettes de chant pour la liturgie et la catéchèse

(cf. feuilles bleues) - cassettes de récits et de chants pour Noël (cf. feuilles

jaunes du catalogue).

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

2. Secteur de l'audio-visuel (R): 1040 montages présentés sur les feuilles blanches du catalogue. Dans la partie thématique du catalogue, ces montages sont présen­tés dans l'ordre alphabétique, sous les cinq titres suivants: a) Ancien Testament b) Nouveau Testament c) Catéchèse et liturgie d) Histoire de l'Eglise et des religions e) Témoins du Christ

3. Secteur de la vidéocassette (CVR): 655 vidéocassettes présentées sur les feuilles vertes du catalogue. La partie thématique du catalogue présente les documents sous les mêmes titres que pour l'audio-visuel mentionnés ci-dessus.

4. Secteur bibliothèque: les ouvrages sont présentés sur les rayons, sous les titres et les chiffres suivants: 22 Ouvrages sur la Bible: ancien et nouveau testaments 23 Ouvrages sur le dogme: le Credo 24 Ouvrages sur la morale chétienne 251 Manuels de pédagogie catéchétique 252 Ouvrages pour la catéchèse des tout-petits 253 Ouvrages pour la catéchèse des 7-9 ans 254 Ouvrages pour la catéchèse des 9-12 ans 255 Ouvrages pour la catéchèse au C.O. 256 Ouvrages pour la catéchèse des jeunes 257 Ouvrages pour la catéchèse des adultes 258 Ouvrages pour la catéchèse des handicapés 259 Dossiers thématiques: brochures regroupées sous les

titres suivants: amour, bonheur, Christ, Dieu, drogue, Eglise, liturgie, mort, non-violence, sacrements, racisme, tiers monde, saints, Vierge Marie ...

26 Liturgie, sacrements, prière, vie de l'Eglise 267 Chant liturgique: fiches standards avec cotes A, B,

C ... , livres et livrets. 27 Histoire de l'Eglise:

Deux mille ans de christianisme ... 28 Les religions et les sectes.

5. Secteur Diapothèque: 4000 diapositives regroupées sous les thèmes suivants: 1. Sujets religieux: Bible, Christ, Liturgie, Sacrements, prière, témoins du Christ, vocations dans l'Eglise. 2. Les personnes humaines: enfants, jeunes, familles, adultes, hommes souffrants, races humaines, corps humain, visages. 3. Les relations humaines: groupes, fêtes, violences, catas­trophes, communications, mass medias, publicité, sym­boles. 4. Activités et expression de l'homme: arts, loisirs, travail, inventions, édifices religieux, le Vatican. 5. Le cadre de la vie humaine: villes, milieux ruraux, pay­sages, flore, faune, saisons, dégradation de l'environne­ment. Ces diapositives peuvent être utilisées dans des célébra­tions, dans des travaux en groupes.

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

6. Secteur posters et documents illustrés Ce secteur comprend des posters de 45 x 60 cm sur des scènes de vie, de travail, mais aussi sur des scènes bibliques de l'ancien et du nouveau testaments. En outre il y a une quarantaine de dossiers de format A4 ou A3 com­prenant une quarantaine de photos regroupées sous les titres mentionnés ci-dessus dans le secteur de la diapo­thèque.

Voilà donc les services que nous avons essayé d'offrir à la caté­chèse et les documents que nous avons pu rassembler durant 23 ans d'activité dans ce secteur, avec la collaboration de nos aides bénévoles, avec l'appui financier de l'ORDP, que nous ne pouvons pas chiffrer, mais aussi celui de nos fidèles utilisa­teurs, des instituts religieux et des paroisses, de l'Action de Carême, ainsi que certains magasins, banques ou entreprises que nous avons sollicités occasionnellement. '!bus ces apports extérieurs représentent la somme de Fr. 105000.-. Que tous en soient cordialement remerciés! Nous souhaitons à ceux qui poursuivent ce travail, en particu­lier à Sœur Evelyne et à M. Marc Lampo, ainsi qu'aux autres collaborateurs de l'ORDP, un travail fructueux et la confiance de toutes les personnes concernées par ce service.

François PRALONG

Reconnaissance Nous profitons du texte de l'Abbé François Pralong pour le remercier du travail de pionnier accompli à l'ODIS puis à l'ORDP, depuis plus de 23 ans. Sans lui, le secteur «éducation religieuse» de la documentation ne serait pas aussi développé et utile. Ce secteur est visité très régulièrement par les reli­gieux et les laïcs assurant cet enseignement dans les classes valaisannes et il est le secteur documentaire de l'ORDP le plus interrogé par les enseignants en éducation religieuse des autres cantons romands.

Discret, l'Abbé Pralong a surmonté toutes les embûches qui se présentaient sur la recherche de supports didactiques pour offrir à l'utilisateur le plus exigeant le document souhaité.

Disponible en tout temps, l'Abbé Pralong a toujours répondu présent au moindre appel: chaque demande était accueillie avec sérénité et sourire.

Agréable dès le premier contact avec les personnes qui recher­chaient son conseil, l'abbé Pralong était très exigeant avec lui­même. Sa persévérance dans le développement des moyens audio-visuels effaçait toutes difficultés: ni la maladie, ni les vacances, ni l'âge légal de la retraite et encore moins la barriè­re des langues et des techniques de reproduction, ou la hiérar­chie des grandes entreprises ne l'arrêtaient pour réaliser ses projets d'acquisitions.

Monsieur l'abbé Pralong au moment de prendre une retraite bien méritée, nous vous disons un grand merci au nom de tous vos bénéficiaires d'appui, de conseils et de ... gentillesse. Que vos successeurs poursuivent l'œuvre entreprise avec la foi qui vous habitait!

Merci Monsieur l'Abbé. Jean-Pierre Salamin

SOULEVONS LE VOILE

Interviews et témoignages de catéchistes laïcs au primaire, CO, secondaire deuxième degré, recueillis par Corinne Germanier et Jacques Darbellay.

L'Eglise, c'est nous! Eclairage de deux enseignantes en caté­chèse à l'école primaire sur leur travail. Toutes deux sont institutrices et ont suivi une formation complémentaire à la FAME, à la suite d'une demande du clergé.

Les élèves sont pour la plupart ouverts au «spirituel», ils participent activement aux cours proposés. Certains sont tou­chés par les expériences concrètes évo­quées ou vécues ensemble.

Les relations avec les enseignants sont très bonnes même si certains ne sont pas forcément convaincus du bien-fondé de la catéchèse.

Les réunions de parents permettent l'échange de points de vue et la présen-

tation des programmes. Les adultes sont parfois surpris par la matière trans­mise qui diffère de l'enseignement qu'ils ont reçu. Des parents «accu­sent» les catéchistes de ne plus transmettre les dogmes. L'accent est mis sur la vie de l'enfant: Jésus­Christ dans sa vie. L'ignorance en matière religieuse est imputable avant tout au milieu familial. Si l'enfant entend parler de Jésus-Christ seulement 90 minutes pal' semaine, s'il ne prie pas, s'il n'entend jamais d'adultes se poser des questions d'ordre spirituel, s'il n'est pas actif dans la vie paroissiale, il est difficile pour lui d'«apprendre».

La plupart des parents tiennent à ce que leurs enfants reçoivent les sacrements

pour la bonne conscience sociale. Mais ils oublient qu'ils font partie de l'Eglise. Recevoir un sacrement est un don de Dieu et nous sommes appelés à nous investir pour que ce cadeau prenne toute sa valeur.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

La collaboration avec le clergé est excel­lente. Les catéchistes sont souvent considérés comme des partenaires à part entière. Le prêtre assume essentielle­ment les célébrations, cela lui permet d'avoir un contact avec les enfants.

Le Centre de catéchèse est responsable de l'enseignement religieux. C'est lui qui fixe les programmes en accord avec l'Evêque. Plusieurs méthodes sont actuellement en vigueur mais en princi­pe, prêtres et laïcs d'une même paroisse se concertent et utilisent la même.

Pour la note de catéchèse, les avis diver­gent. Une enseignante trouve que c'est un bon moyen de contrôler les acquisi­tions. L'autre n'attribue aucune valeur à la note, elle laisse le soin au titulaire d'évaluer. Il regarde que la moyen­ne annuelle de l'élève soit d'environ 5, ceci afin de ne favoriser ou pénaliser personne.

Une catéchiste voit comme solution d'avenir: une instruction religieuse pour

tous les élèves, leur donner des clés de lecture de la Bible afin qu'à l'âge adulte ils puissent choisir, en pleine connais­sance, d'adhérer à Jésus-Christ ou d'y renoncer.

Propos recueillis auprès de Béatrice Roh et

Frédérica N endaz Conthey

pal' Corinne Germanier

«Qu'est-ce qui fait le Bon Dieu?» M. Fabien Moulin de Vétroz, animateur pastoral dans les communes de Conthey et Vétroz, enseignant de catéchèse à l'école primaire et au Cycle d'Orienta­tion, a bien voulu parler de sa passion, ses préoccupations, ses motivations, sa foi ... Formé comme enseignant à l'Ecole Normale du Valais, il s'est ensuite per­fectionné dans l'animation pastorale à la FEDE (Fédération de la Jeunesse Catholique et Protestante de Suisse Romande) et à la FAME (Formation d'Aide aux Ministères et à l'Engagement en Eglise).

Il vient de rentrer du Québec où il a éga­lement fonctionné comme animateur dans un collège durant 2 ans.

Depuis son retour en Suisse, 80 % de son temps est occupé à l'animation des

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

jeunes de 15 à 25 ans: JRC, chœur de jeunes, troupe de spectacles, groupes Relais et centres d'animation.

7 heures par semaine il enseigne la caté­chèse dans les classes.

Enseignement culturel, connaissances bibliques, partage ... Comment motiver les élèves et les jeunes?

Mes cours sont avant tout des bulles d'oxygène, un moment de partage où on essaie de vivre quelque chose, de réfléchir sous un autre angle; un cours alternatif où les relations pédagogiques sont différentes.

J'essaie de créer un climat de confiance avec les élèves afin de pouvoir communi­quer sincèrement et simplement. J'ai une préférence à enseigner auprès des

jeunes de dernière année du CO car le dialogue est meilleur.

Programmes et moyens?

En classes primaires, les programmes sont assez bien définis; de même en 1re et 2' année du CO, il y a beaucoup d'apports théoriques, de connaissances bibliques. Par contre en 3' année, il est très important de responsabiliser les jeunes, de leur permettre d'approfondir la réflexion sur les vraies valeurs. C'est la dernière année où tous les élèves bénéficient d'un enseignement religieux. Mon but est également de les motiver à participer à la vie paroissiale. L'échange sur les problèmes de la vie (drogue, sida, mort, handicap ... ) se fait avec un éclairage religieux. Il faut que les jeunes prennent conscience du sens

de la vie: leur donner le goût de rechercher, d'avancer, d'ouvrir leur esprit.

Quant aux moyens d'enseignement venus de France, de Belgique et du Québec, ils ne s'adaptent jamais totale-ment à notre milieu, notre culture. C t ~ h ' CO ~~~~~de~nseignant choisit librement sa a e ces eau Pour ma part, les réflexions des jeunes sont de bons moyens d'approche: ,- -

«- Qu'est-ce qui fait le Bon Dieu? Pourquoi Il permet le handicap chez les enfants, la maladie, la souffran­ce, la solitude, la mort? Est-ce qu'Il est vraiment Bon?

- Comment Il choisit les morts?»

Ensemble, on chemine, on réfléchit. C'est une pédagogie d'Eveil et d'Accompagnement.

Bilan, notes?

Cette bulle d'oxygène, ce moment privi­légié, est apprécié des élèves. Parfois, le manque de temps ne permet pas d'entrer dans un climat de réflexion (on sort d'un examen de math ou on se pré­pare au suivant). Je dois m'adapter et me résigner à cet état de fait.

Je serais favorable à un regroupement de ces périodes par demi-journées en 2' et 3' années de CO afin de permettre un meilleur partage.

L'expérience d'une retraite de 3 jours avec les élèves de dernière année est un moment privilégié et bénéfique pour tous.

En 3' année de CO, je n'évalue plus le travail des élèves comme dans les autres degrés (questions sur les connaissances théoriques + participation). C'est l'élève qui s'attribue une note. Je lui fournis une grille d'évaluation.

Les responsabiliser jusqu'au bout! Les jeunes devront argumenter le pour­quoi d'un 6 ou d'un 3. Parfois des pro­blèmes d'«Estime de Soi» peuvent surgir. Je leur offre un moyen de s'analyser. Voilà neuf ans qu'on leur met des notes. Ils savent ce que vaut leur travail. Alors, place à l'honnêteté.

Résultats? Même constat que pour l'histoire suisse, la géographie ou les autres branches du programme scolaire, les connaissances religieuses ne sont plus aussi théoriques qu'avant. Toute la pédagogie actuelle part du vécu de l'enfant. On privilégie avant tout une attitude de recherche, un goût d'étude et une ouverture d'esprit.

Bilan personnel?

J'adore ça! J'ai une vie extraordinaire. Je me trouve privilégié car les jeunes m'acceptent comme témoin d'un moment de leur vie. Je suis pleinement récom­pensé de l'énergie que j'investis.

Je souhaite que l'Eglise ait toujours une place à l'école même si l'accompagne-

ment aux sacrements se fera en dehors de l'horaire scolaire.

Revenant du Canada où le taux de chô­mage est très élevé, même chez les uni­versitaires et les diplômés, je me rends compte qu'être le meilleur, le plus fort ne suffit pas, ne suffit plus pour «réus­sir dans la vie». Plus que jamais, il importe donc de donner au jeune des outils qui lui permettent de «réussir sa vie»!

Voilà le grand projet que Dieu a pour l'humanité.

Propos recueillis par Corinne Germanier

Catéchiste en milieu scolaire, je vise surtout à apporter à l'enfant les connaissances qui font partie de notre histoire religieuse afin qu'il puisse faire l'apprentissage de la relation avec Dieu, avec lui-même et avec les autres, en lien avec la Bible, la vie du Christ et celle de l'Eglise.

Cette démarche ne consiste surtout pas à charger l'enfant du poids d'une mora­le à respecter ou d'une religion à pratiquer dans la contrainte. Elle voudrait offrir à chacun la possibilité de devenir un adulte responsable de ses choix, qui confesse en toute liberté sa foi en Jésus-Christ en s'engageant à sa suite par amour.

Madeleine Moulin

RÉSONANCES. OCTOBRE 1992

Intox OU chance? Il s'écrie excédé: «Si, au lieu de raconter vos conneries, vous leur appreniez l'anglais?» Emerveillé, il s'exclame: «Quelle chance ont ces adolescents, d'avoir la catéchèse à l'école!»

«Chacun peut penser ce qu'il veut, on n'en a rien à foutre de ces théories» vitupérera l'un, du haut de ses 14 ans révolus. «Merci de m'apprendre que je suis aimé sans conditions» témoi­gnera courageusement un autre.

Voilà fixées les limites de la surface dans laquelle nous évo­luons. Quant à la température elle peut osciller en -30° et +30°. Bien sûr, tous les adultes comme tous les adolescents ne rejoi­gnent pas aussi facilement l'une ou l'autre catégorie. Il y a là, comme ailleurs, la majorité silencieuse. A nous de décoder le silence!" . de la confiance?, de l'indifférence?

Credo A trop vouloir sonder les reins et les cœurs, il semble nous perdre en conjectures, de sorte que nous préférons prendre appui auprès de Dieu, pour annoncer ses bienfaits aux portes de notre CO.

Ainsi, nous croyons en la présence de l'Esprit Saint dans le cœur de nos élèves, en grande majorité, baptisés et confirmés. Comme le même Esprit devrait loger quelque part dans les maîtres, nous devrions pouvoir communiquer. Nous sommes persuadés, d'autre part, que la plupart des parents de notre région souhaitent pour leurs enfants une éducation chrétienne. Nous avons de la chance, merci mon Dieu!

Il est vrai que nous vivons comme des exceptions les quelques cas de parents et d'enfants refusant l'enseignement de la caté­chèse pour des raisons confessionnelles ou plus exceptionnelle­ment par anticléricalisme voire athéisme.

De toute façon nous avons confiance en l'action de compassion de Dieu pour nos jeunes, parce que Dieu est AMOUR et que nous sommes convaincus que des femmes et des hommes prient pour qu'il en soit ainsi -Alors, ça baigne? -Peut-être!

RÉSONANCES· OCTOBRE 1992

Crève-cœur Oui, des crève-cœur. La confiance, l'espérance ne nous empê­chent pas de vivre toutes les aspérités d'un enseignement diffi­cile puisqu'il touche l'intérieur, le cœur et .. . aussi l'intelligence. Si l'on s'y frotte, on n'y laisse pas que des plumes. En effet, comme il est difficile d'assumer le refus, l'indifférence, le bof, face à la proclamation de l'Evangile qui fait vivre celui qui le proclame! Le combat je-m'en-foutisme -idéalisme continue. Fin des jérémiades, le soleil est au rendez-vous.

Catéchèse en Eglise Au-delà de la plus ou moins bonne ambiance à l'heure de caté­chèse, la collaboration entre prêtres et laïcs est, dans notre CO excellente. Les curés n'ont pas déserté et les laïcs ne font pas les curés. Des maîtres, laïcs, s'investissent pour enseigner la catéchèse, les prêtres supervisent et prolongent cet enseigne­ment par des visites de classes, en accompagnant des groupes lors de notre camp-retraite annuel de 5 jours, par la célébra­tion de l'eucharistie.

En accord avec nos prêtres, nous avons choisi, comme moyens d'enseignement, des manuels canadiens, recommandés d'ailleurs par les responsables de l'enseignement religieux en Valais. C'est bien fait. Mais nous constatons et regrettons le

1 ~

peu de connaissances précises qu'ont nos élèves de leur religion et le trop peu de systématique qu'offrent nos manuels. Nous avons la fâcheuse impression de nous trouver parfois en face d'une somme d'impressions théologiques plus ou moins floues. Saint Thomas, priez pour nous! La catéchèse en Eglise inclut aussi le regard que nous portons sur le petit nombre de parents, d'élèves qui ne partagent pas notre foi. Il se veut, com­me il se doit, accueillant, respectueux. Nous espérons qu'il l'est. Dans les faits, les quelques élèves qui ne suivent pas les cours, travaillent en étude.

rence entre une évaluation des connaissances religieuses, de la compétence scolaire, et une évaluation du degré de croyance qui échappe de par nature à l'école et a fortiori au maître. Cependant la note garde son aspect de récompense d'un tra­vail, d'antidote à l'indifférence; ce qui lui confère une valeur tant aux yeux du maître que de l'élève. Pas de solution!

Croque-notes

Mangeurs de Dieu Nous pensons qu'il est motivant de donner un cours de catéchè­se dans la mesure où nous pouvons proposer non seulement une information religieuse mais une démarche de foi qui conduise nos élèves à se nourrir de Dieu.

Nous espérons vivement ne pas faire de nos élèves des croque­notes, encore moins en catéchèse qu'en français ou en histoire. Il ne nous est pas toujours facile de faire comprendre la diffé-

Gaspard Pouget Jean-Michel Lovey

Enseignants CO Orsières.

La catéchèse au secondaire deuxième degré

A travers quelques questions souvent posées, voici un bref constat de la situa­tion de l'enseignement de la catéchèse au secondaire du deuxième degré.

Qui fixe les programmes et quels sont­ils?

L'introduction généralisée de la semaine de quatre jour et demi dans les collèges a nécessité, en 1992, l'adoption de nou­velles grilles horaires. A cette occasion, les écoles valaisannes préparant à la maturité ont adopté, pour toutes les branches, de nouveaux programmes d'enseignement. La révision des pro­grammes de religion a été réalisé par une commission formée d'enseignants des différents collèges. Cette commission a travaillé en suivant les options pasto­rales définies par l'évêché de Sion qui désire promouvoir un enseignement de type culturel au niveau des classes du gymnase, réservant l'aspect catéché­tique de la diffusion du message chré-

tien à une pastorale parallèle menée au sein des aumôneries de collège et des paroisses. A la fin de son mandat, cette commission a soumis le nouveau pro­gramme à l'approbation de l'évêché.

Désormais l'enseignement s'articule sur les trois premières années de collège et comprend l'étude des thèmes suivants:

En première année (deux heures de cours hebdomadaire) : La question reli­gieuse (les grandes interrogations de l'homme), Dieu dans la tradition judéo­chrétienne (connaissance de la Bible) et la personne de Jésus-Christ.

En deuxième année (une heure hebdo­madaire) : Le fait chrétien dans l'histoi­re, le fait chrétien dans le monde d'aujourd'hui (science et culture), le fait religieux dans le monde d'aujourd'hui (grandes religions, sectes, ... )

En troisième année (une heure hebdo­madaire) : La vie de l'Eglise, lieu de

l'expérience du salut et les problèmes de l'éthique.

L'instruction religieuse étant prévue dans les programmes officiels de l'Etat, est-ce à dire que cette branche est égale­ment soumise à une notation?

Oui c'est bien le cas, il faut remarquer cependant que l'enseignant a évaluer l'acquisition de connaissances, ce comme pour une autre branche. A ce titre, la note de religion n'a pas pour but de «sonder les reins et les cœurs», mais bien les esprits dans leur capacité à sai­sir des notions. Cet enseignement pour­rait ainsi s'adresser théoriquement à n'importe quel élève croyant ou non­croyant. Dans la pratique, et d'entente avec les parents concernés, certains élèves obtiennent cependant d'être dis­pensés de suivre ce cours. Dans ce cas, ils fournissent un travail personnel com­pensatoire dont le contenu est fixé après discussion avec l'enseignant.

RÉSONANCES. OCTOBRE 1992

Qu'en est-il de la collaboration avec le clergé?

Dans les collèges, l'instruction religieuse est confiée aux professeurs. Rares parmi eux sont les catéchistes spécialisés, les théologiens formés à l'université ou les aumôniers chargés de l'enseignement religieux, la plupart sont des maîtres enseignant d'autres branches et qui acceptent de donner ces cours en se basant sur leurs compétences person­nelles. Celles-ci sont souvent acquises, outre la formation professionnelle, par la participation. à la vie ecclésiale (mou­vements' activités paroissiales, etc.). Les différents collèges du Valais possèdent cependant tous des aumôneries dont les activités complètent, en l'incarnant

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

dans la vie, l'enseignement prodigué en classe. L'activité de ces aumôneries est, quant à elle, de type catéchétique (réflexion et animation spirituelle).

Une collaboration existe-t-elle entre les différents collèges du canton?

Oui, bien sûr. Cette année, le conseil pastoral du collège des Creusets a lancé l'idée d'un pèlerinage des étudiants valaisans à Rome en compagnie de notre évêque. Les autres collèges ont été invi­tés à participer et ont répondus à cet appel. La refonte des programmes a aussi été l'occasion d'échanges et de ren­contres. Cependant il faut reconnaître que personne n'étant chargé directe­ment de portel' ce souci, le dialogue l'este souvent épisodique.

Les programmes d'instruction religieuse sont-il bien harmonisés entre les diffé­rents degrés d'enseignements?

Les programmes du cycle d'orientation sont à disposition des professeurs du col­lège. Mais on pourrait souhaiter que des contacts personnalisés réguliers complè­tent cette information. Cela fonctionne quelque peu dans le sens cycle-collège où un coordinateur de l'enseignement reli­gieux pour le CO est en fonction, mais ce poste n'existant pas au niveau des gym­nases, ce délégué n'a pas de répondant direct à qui s'adresser.

Qu'en est-il des moyens d'enseignement mis à disposition des enseignants?

C'est peut-être là le problème crucial, car ces moyens sont aujourd'hui inexis­tants. Si les ouvrages de catéchèse pour adultes en langue française sont nom­breux et intéressants, rien de vraiment satisfaisant n'existe au niveau de la vul­garisation pour les élèves. L'Italie a pro­duit des manuels de valeur, mais un tra­vail d'adaptation et de traduction serait nécessaire après une évaluation précise de ces moyens.

En conclusion, face à la multiplicité des branches imposées aux élèves des col­lèges, l'inst/'llction religieuse vous appa­raît-elle comme une nécessité?

Sans doute, d'une part les heures de religion constituent un des rares espaces de dialogue où peuvent être abordées certains problèmes existentiels des élèves, d'autre part l'acquisition des connaissances en matières religieuses ne peut s'interrompre brutalement au sortir de la première adolescence sans être poussée plus avant. Dans le cas contraire, on risque de voir apparaître des générations déséquilibrées dont les aptitudes purement scolaires et tech­niques ne se doublent pas des néces­saires éléments de compréhension et de jugement, propres à faire saisir les valeurs culturelles et religieuses de notre civilisation européenne.

Dominique Studer Enseignant au Collège

des Creusets, Sion

L'Eglise réformée et l'enseignement de la religion

à l'école L'Eglise réformée évan­gélique du Valais (EREV) a eu l'occasion d'exprimer publique­ment son point de vue concernant l'enseigne­ment religieux à l'école publique. La résolution votée lors du synode de mai 1988 souligne le principe de base sui­vant:

«L'EREV demeure atta­chée à une distinction claire entre un ensei­gnement non confessionnel de type culture chrétienne dans le cadre de l'école publique (connaissance de la Bible histoire de l'Eglise, histoire actuelle) et une démarche de type catéché­tique dans le cadre de la vie paroissiale (initiation à la foi, contact avec la communauté célébrante, préparation à la confirmation (cette dernière intervenant à l'âge de 15 - 16 ans chez les protestants)>>.

Ce souhait d'une école publique où tous les élèves, quelle que soit leur confession ou leur religion, recevraient ensemble un enseignement biblique non confessionnel a mûri au gré des expériences pas toùjours faciles que certains élèves protestants ont vécues à l'école publique.

Jadis La loi cantonale sur l'instruction publique de 1962 faisait (et fait encore puisqu'elle est toujours en vigueur pour l'échelon primaire) une large place à l'Eglise catholique. Le Valais ayant une population confessionnellement homogène, il paraissait normal que l'Eglise catholique intervienne dans l'école publique et qu'elle prenne en charge l'instruction religieuse dans le cadre scolaire. L'enseignement était d'ordre catéché­tique et comprenait la préparation aux sacrements de la pre­mière communion et de la confirmation.

Les rares élèves protes­tants étaient alors bal­lotés entre la margina­lisation (s'abstenir des leçons de religion sur demande des parents) et l'assimilation (faire, apprendre et devenir comme les camara­des catholiques). Cette situation inconfortable fut à l'origine de la création en Valais des écoles dites «protes­tantes» qui assurent aux enfants non pas

une catéchèse protestante, mais un enseignement biblique non confessionnel.

Maintenant Bien que l'EREV soit reconnue depuis 1974 de droit public, les choses n'ont pas fondamentalement changé au niveau de l'enseignement religieux à l'école publique. La loi de 1986 qui concerne le CO (elle fait suite à une première tentative infruc­tueuse en 1982 de reviser la loi de 1962 SUI' l'instruction publique) offre maintenant aux deux Eglises catholique et réformée de prendre en charge l'instruction de la religion à l'école auprès de leurs élèves respectifs, et les assure du bien­veillant soutien matériel de l'Etat.

Toutefois, chaque confession suit son propre programme. L'Eglise catholique peut compter sur le soutien des maîtresses et maîtres et sur l'engagement de catéchètes laïcs qui rempla­cent fréquemment Monsieur le Curé. L'Eglise réformée essaie là où c'est possible de regrouper les élèves protestants en plu­sieurs degrés et leur offre l'enseignement biblique ENBIRO (voir l'encadré ci-contre). Ce matériel est le fruit d'une collabo­ration œcuménique au niveau de la Suisse romande et recouvre les 9 années d'école obligatoire. Cet enseignement ENBIRO est donné dans les écoles dites «protestantes» par les

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

... maîtres de classe et à l'école publique par des catéchètes for­més et mandatés par notre Eglise: ces derniers suivent un Séminaire de Culture théologique qui s'étend sur deux ans et qui est complété par des cours d'appui pédagogiques. Notre souhait est que l'école publique utilise davantage ce matériel œcuménique attrayant pour maîtres et élèves, à l'instar de ce qui se passe dans les autres cantons romands.

Et l'avenir? Une nouvelle loi sur l'instruction publique doit bientôt être soumise en consultation puis en votation. Elle remplacera enfin pour le niveau primaire la loi vieillie de 1962.

Fondamentalement, il n'y a pas de grands changements à attendre concernant l'enseignement de la religion à l'école. Les Eglises s'en verront toujours confier la responsabilité. Cepen­dant, l'école valaisanne subit les contrecoups du monde actuel: la population scolaire perd peu à peu son homogénéité confes­sionnelle, un pluralisme de fait s'installe (il y a parfois davan­tage de musulmans que de protestants dans certaines classes). Il devient difficile de maintenir sans autre le statut tradition­nel d'école publique catholique qui ne correspond plus à l'esprit de la loi votée en avril dernier réglant les relations de l'Etat et des Eglises officielles. Les directives diocésaines publiées en 1990 insistent sur la nécessité de mieux distinguer à l'avenir entre un enseignement religieux dans le cadre scolaire et une catéchèse confessionnelle en paroisse et en famille. Cette dis­tinction rejoint la position maintes fois réaffirmée de l'EREV et pourrait ouvrir la voie à une collaboration œcuménique souhai­tée depuis longtemps par l'EREV dans le cadre scolaire.

Questions en suspens ... 1. Que faut-il entendre par «enseignement religieux» à l'école?

Il y a, à ce sujet, divergence entre les Eglises. L'EREV dis­tingue clairement entre enseignement biblique de type culturel donné dans le cadre scolaire (cf ENBIRO) et une catéchèse doc­trinale et confessionnelle qui est du ressort des paroisses et des familles et qui doit avoir lieu en dehors du cadre scolaire. Il nous paraît que l'Eglise catholique a une notion plus globali­sante de l'enseignement religieux: celui-ci doit non seulement apporter des connaissances bibliques et culturelles, mais égale­ment être au service de la formation et de l'épanouissement des élèves situés dans leur environnement spirituel valaisan. Il est vrai que la frontière entre enseignement biblique et caté­chèse paroissiale est difficile à absolutiser dans la mesure où l'enseignant(e) s'investit existentiellement dans son travail. Il est vrai aussi que la personne de l'élève est faite de dimensions indissociables (corps, esprit, âme). Ce qui l'EREV souhaite, c'est que l'enseignement religieux ne serve pas de tremplin à l'insertion confessionnelle des élèves. La tâche de l'école nous paraît être de présenter aux élèves le message biblique et évangélique en leur offrant une introduction circonstranciée au(x) monde(s) de l'Ancien et du Nouveau Testament (contexte historique, langages, coutumes etc). La catéchèse paroissiale

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

pourra trouver dans cet enseignement scolaire biblique un fondement culturel solide pour promouvoir un engagement ecclésial.

2. Qui doit être responsable de l'enseignement religieux à l'école?

Actuellement, l'Etat confie cette responsabilité aux Eglises qui proposent ch aucune son programme et son matériel. Notre sou­hait est que l'Etat et les Eglises collaborent plus étroitement à la préparation du matériel utilisé, à la formation des caté­chètes et des maîtres chargés de l'enseignement biblique. Il est du ressort de l'Etat de promouvoir un enseignement religieux qui évite la marginalisation ou l'assimilation des élèves minori­taires.

3. Comment mieux gérer le pluralisme confessionnel et religieux à l'école?

Les lois de 1962 et 1986, dans le but louable de sauvegarder la liberté de croyance, soulignent dans la même foulée que l'ensei­gnement religieux a lieu dans le cadre scolaire et que les élèves peuvent en être dispensés sur demande! Ne serait-il pas plus cohérent de proposer à tous les élèves d'une même classe un enseignement obligatoire de type culturel? Catholiques, protes­tants, musulmans, et autres ... recevraient ainsi des connais­sances utiles sur les valeurs qui fondent notre civilisation judéo-chrétienne.

Dans l'état actuel du système des dispenses, certains élèves n'apprennent plus rien du tout. Et l'école passe à côté de sa mission éducative.

4. Vers quelle collaboration œcuménique allons-nous?

Actuellement, chaque Eglise suit son propre programme. Les questions internes auxquelles l'Eglise catholique est confrontée l'obligent, suite aux directives diocésaines mentionnées plus haut, à repenser un nouveau programme. Quel sera ce nou­veau programme? Un programme de type confessionnel qui renouvelle simplement l'ancien état des choses? Ou y a-t-il pla­ce pour une concertation, voire une collaboration œcuménique? Question a été adressée en ce sens à Mgr l'Evêque par le Conseil synodal de l'Eglise réformée. Une réponse a été promi­se pour l'automne.

Conclusion Dans notre société qui ne cesse d'évoluer et de brasser les populations, le temps paraît venu pour les Eglises de promou­voir un réel œcuménisme dans l'enseignement des connais­sances bibliques, des valeurs et de la culture chrétiennes. Une enseignement religieux confessionnel, même réaménagé et mis au goût du jour, ne pourra pas freiner l'évolution qui conduit vers une école pluraliste et confessionnellement neutre. Si les Eglises hésitent encore longtemps à collaborer à cette tâche, il faudra qu'un jour l'Etat -lui-même non confessionnel! -les prie instamment de s'y résoudre.

Philippe Maire Pasteur à Sion

ENseignement Biblique ROmand ENBIRO est un organisme issu des Eglises et des Départements de l'instruction publique de Suisse romande. Le mandat principal de cette commis­sion est de proposer et d'éditer du matériel et des moyens d'enseignement pour la scolarité obligatoire (1" à 9' année)

Elles sont organisées autout de trois axes:

la perspective cultm'elle

Idées directrices des programmes ENBIRO

ENBIRO veut promouvoir en priorité la connaissance de la Bible, car notre civilisation dans sa littérature, ses arts, son architecture, ses fêtes, son calendrier, etc, est marquée par la culture judéo-chrétienne. Il veut aussi faire connaître un certain nombre d'événements et de témoins qui ont mar­qué notre culture. Mais il veille aussi à élargir l'univers des élèves à d'autres religions, d'autres modes de pensées.

la perspective éthique ENBIRO souhaite prendre au sérieux les questions fondamentales concernant le sens de la vie: la justice, le mal, la liberté, la mort, etc, et apprendre aux élèves à former leur propre jugement, les exercer à la tolérance, au respect de autres et de leurs convictions personnelles.

l'enjeu œcuménique

ENBIRO s'efforce de concevoir et de promouvoir des programmes d'enseignement culturel qui puissent être mis aussi bien entre les mains d'enfants - et d'enseignants - protestants ou catholiques que d'enfants issus d'autres origines religieuses ou d'enfants sans religion.

Cette ouverture œcuménique, large, fait écho à la situation des classes romandes où la pluralité va toujours croissant.

Modes de vie et espaces vitaux: le calendrier panoramique 1993

Le nouveau calendrier panoramique d'Helvetas vient de paraître, imprimé en quadrichromie sur du papier écologique, blanchi sans chlore. Le calendrier, par des images fortes au format 24 x 56 cm, donne une vision de la richesse et de la variété des modes de vie dans le monde et exprime la volonté et la joie de vivre des peuples minoritaires. Il témoigne aussi de la menace qui pèse sur eux: "Modes de vie et espaces menacés» est le thème du calendrier 1993.

Le calendrier a été produit en collaboration avec la Société pour les peuples menacés - Suisse, qui a rédigé les textes du dossier d'accompagnement édité par Helvetas, à paraître en octobre. Ce dossier est disponible en français ou en allemand. Cette année encore Helvetas ne se contente pas de belles photos; le fas­cicule d'accompagnement - comme celui publié en 1992 - offre la possibilité d'approfondir cette vaste thématique; il convient aussi bien à l'enseignement, à un travail d'animation, qu'à la réflexion personnelle.

Le calendrier est disponible dès maintenant à Fr. 29.-, auprès d'Helvetas, Av. de la Gare 38, case postale 866, 1001 Lausanne. Pour vos commandes télépho-niques: 021 / 23 33 74. .

Helvetas, l'association suisse pour le développement et la coopération, s'engage en faveur des populations défavorisées des régions rurales en Asie, en Afrique et en Amérique latine et soutient leurs efforts d'autopromotion.

En Suisse, Helvetas s'engage, avec les membres de l'association et leurs sections locales et régionales, en faveur d'un développement solidaire, cherche à favoriser le commerce équitable et à faire connaître les richesses culturelles des pays du sud.

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

1=-----La Romandie catéchétique existe-t-elle?

Le fédéralisme helvétique autonomise fortement les pratiques scolaires par canton. Qu'en est-il pour la catéchèse et l'enseignement religieux?

Fondamentalement, nous retrouvons le découpage cantonal pour délimiter une pratique; rien d'étonnant à cela puisque les destinataires sont les enfants ou les adolescents qui fréquentent nos écoles. Les statuts différents de relation Eglise­Etat provoquent des disparités qui ne sont pas analysées icjl.

Au niveau romand, existe-t-il des struc­tures et un travail communs? Oui. Autant du côté catholique romain que réformé.

La Commission romande de catéchèse. (CRC)

Elle existe depuis plus de 20 ans2•

Répondante devant la conférence des ordinaires romands (la COR = conféren­ce des ordinaires romands, évêques et vicaires épiscopaux), elle est actuelle­ment constituée des 6 responsables des Centres cantonaux de catéchèse, et de l'évêque délégué de la COR, actuelle­ment Mgr Bullet. Elle assure un travail de coordination, choisit les grandes orientations, les options de formation, au cours de ses quelques 7 rencontres annuelles.

Comme la catéchèse se diversifie par les niveaux d'âges, cette CRC chapeaute dif­férentes sous-commissions: petite enfan­ce, enfance, adolescence, catéchèse spé­cialisée, catéchuménat, audio-visuel. Le

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

travail se fait suivant les intérêts et les nécessités de ces niveaux, En principe chaque sous-commission est formée d'un délégué par canton.

C'est aussi par ce biais que la Romandie se rattache aux autres régions de la Suisse par la Commission catéchétique des Evêques suisses. Celle-ci fournit les moyens financiers à cette coordination romande et Suisse.

Une revue catéchétique, CATECHO, est publiée 4 fois par année par les soins d'une sous-commission et destinée aux catéchistes romandes.

Le Conseil Romand d'Educa-tion Chrétienne (CREC)

C'est l'organisme comparable pour l'Eglise réformée créé vers 1970. Il est formé des délégués des différentes Eglises romandes et de la Conférence des Eglises françaises en Suisse aléma­nique. Ce Conseil réfléchit aux grandes orientations du travail de l'Agence romande d'éducation chrétienne (AREC) et en est responsable devant les Eglises membres. Les relations internationales se font par ses soins.

L'AREC est l'organisme chargé de la production et de la commercialisation du matériel nécessaire à l'éveil à la foi et à la catéchèse de l'enfance (0-11 ans) et de l'adolescence (12-16 ans). L'AREC gère aussi les Editions œcuméniques ENBIRO.

L'AREC vit de ses productions et d'une subvention des Eglises.

Le CREC ET LA CRC se rencontrent à travers un petit organisme commun: la CRIC (commission romande interconfes­sionnelle de catéchèse),

L'enseignement biblique romand (ENBIRO)

ENBIRO est un organisme commun entre des Eglises et des DIP pour la pro­duction de matériel d'enseignement reli­gieux interconfessionnel dans les écoles publiques de Suisse romande lorsqu'il existe. Une commission est faite des délégués de ces différents membres et la gestion du matériel est confiée à l'AREC.

Actuellement, ENBIRO regroupe 4 Départements d'instruction publique, 5 Eglises réformées et 5 parties de trois diocèses catholiques romains. La diffé­rence des rapports vient de la différence de statut qui gère les rapports Eglise­Etat.

Les organismes romands existent donc bel et bien; cependant, comme en bien d'autres choses, dans les faits, leur auto­rité n'est que celle que les cantons, les paroisses, les communes veulent bien leur reconnaître.

Nicole Gaschen et Pascal Bovet Neuchâtel

1 L'ÉDUCATEUR de septembre 1992 présente un article sur ces différents rapports.

2 La revue CATECHO, no 40, juin 1992, raconte sa naissance.

É c H o s

Concours littéraire de la SPVal

Prix spécial du jury: Ghislaine Crouzy écrit depuis toujours, Interpeler, puis trouver un écho était le souci primordial de l'auteur, Le concours litté­raire fut pour elle une opportunité, l'occasion de sortir d'une réflexion dont elle a fait un art de vivre,

durant, des professionnels, Le théâtre fait partie intégrante de sa vie, Il y tient une place importante, Voilà encore une autre des mille facettes, révé­lée avec pudeur et modestie par la riche et forte personnalité qu'est Ghislai­ne Crouzy,

L'arbre pélerin Le faucon pélerin Qui donne le mouvement

Je garde de la pluie Le goût de la mer,

Propos recueillis par Caroline Bourban

et Emmanuelle Resenterra

BRIBES

**** Avec «Les Songes d'Anémone», «L'Arbre Pèlerin», elle nous offre un amalga- Le souvenir de ta main module mes cheveux d'un chant triste, me d'écrits épars (~etés SUI' le parier comme l'on jette une bouteille à la mer" ,» "Chaque écrit peut avec le temps, ouvrir une porte à l'imagination, Il permet d'aller plus loin»,

Lire le destin des gens, leurs mouvements, leurs passions, pousse à l'écritu­re, «L'acte d'écrire devient alors une nécessité, une libération de l'esprit, la libération de l'âme",»

L'observation quotidienne, l'écoute fidèle de la nature attise le besoin de communiquer, de s'exprimer, Ghislaine Crouzy choisit d'imaginer, de jouer, de dessiner, de raconter le lien profond qui la pousse à vivre en symbiose avec la terre, Tout devient alors un mouvement, ses textes, ses mots, et l'image finale rejoint le rythme d'une marche, d'un arbre fouetté pal' le vent, et ouvre une porte immense à l'évasion: «L'Arbre Pèlerin»,

Un dessin ponctue parfois cette réflexion, il est le complément des mots,

Lorsque la mise en forme intervient, le choix des mots devient une lutte, «un acte physique comme on laboure un jardin"" ,Les mots sont des fruits, des senteurs, les chairs sont pulpeuses, parfois aussi trompeuses pour aller jusqu'au noyau et atteindre l'amer, le doux",» Là, nous retrouvons le tem­pérament de Ghislaine Crouzy, sa sensibilité exacerbée qui explose au tra­vers de ses textes,

Ecrire, dessiner, jouer sont indissociables pour l'écrivain qui nous invite à la découvrir sur scène où elle nous dévoile ses talents confirmés de comé­dienne, Après le conservatoire d'art dramatique, elle a côtoyé deux années

Le vent pyramide de chaque côté les arêtes du toit, il taille l'esprit en flèches

Tombe Tombe toc,toc

****

un peu plus sombre, un peu vacillante la nuit se referme,

**** La fenêtre, je l'affronte dans son ouverture épaisse, Je ne vois plus rien hors, mais on poul'l'ait me surprendre sur la table, rivée et acharnée

**** Une vieille fille, un rouet entre ses jambes, au sommet du glacier

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

Les mélèzes, sur la falaise ont leur dévotion jusqu'à la limite du vide qu'ils creusent de leurs racines,

Mes pieds sur leur corps se sont enfoncés, et je garde dans les jambes les dessins de leur rage,

**** Pas fini de geindre

Une trace de lièvre a libéré une piste avec une fidélité touchante d'éclai­reur,

Encore et encore ces troubles opaques et mon ardeur qui se déploie circonscrite à elle-même Frontière Frontière

Ce replat sec, enfin, dans l'aïgu du circonflexe de ce vallon tout en déchiru­re, Sur le bois gentil, le double de la jonction, aux frontières animales, J'étais à la rencontre des raretés botaniques, et me voilà enfilée dans une grotte ban­quisée et muette, Aisance de novembre à ronger les ongles et à sarcler la te ne gelée

**** La tel'l'e se resserrera jusqu'à devenir un noyau qui aura avalé toute la lumière, puis se pulsera en devenir plus large, recommencée en milliards d'années de lente construction

****

La descente jusqu'aux sources jaunes d'un orchis pointillé d'ocre à guigner sur les chemins pollenisés des insectes, Et un coq furieux sur les lèvres d'une fleur, lisière entre chaud et abri.

On va, on va cheminant sur les devenirs, et pourquoi s'accrocher au pouvoir des yeux? Je feuillette distraitement les paysages, un botin qui me raccorde aux saveurs et aux déchirements les plus secrets, Je veux cet étage de vision pour percer les calcaires, avec l'acharnement des saxifrages à voler la silice de pierres pour croître,

J'ai marché dans les pentes entremêlées du nord, partie au printemps pour atteindre la dernière piste sablonneuse de l'hiver, Une forêt arrachée par la tempête taisait les chemins,

Vous pouvez, devez, s'il vous plaît, me", Ghislaine Crouzy

Enseignante au CO

Les cartes de la supercherie

Lorsque dans les années cinquante, deux psy­chologues, BruneI' et Postman, proposèrent à des universitaires-cobayes l'expérience qui consistait à identifier des cartes à jouer qui se succédaient devant leurs yeux à la cadence d'une seconde chacune, ils firent une découverte intéressante, Tous les étudiants avaient reconnu toutes les cartes seulement, à leur insu, certaines avaient été falsifiées: le jeu contenait un as de pique rou­ge et un dix de carreau brun, Bien sûr, personne ne fut à même de découvrir cette el'l'eur, car un as de pique devrait être noir et un dix de carreau devrait être rouge,

Il existait pourtant un moyen simple de ne pas donner dans l'el'l'eur et de ne pas céder à cette sorte de réflexe conditionné: la réflexion, Or le rythme de passage imposé des cartes jouait en défaveur de toute réflexion, Il fallut donc consi­dérablement le ralentir pour, à la surprise des universitaires bernés, rendre visible la super­cherie,

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

J'ai souvent le sentiment que nous sommes ces cobayes et qu'autorités, presse, télévision, groupes de pression tiennent le rôle de nos deux prestidigitateurs, Ils passent les cartes trop vite et nous prenons, de toute bonne foi, le cœur pour le pique,

C'est le cas dans ce récent projet de nouvelle Maturité. On veut modifier le règlement fédéral sur les certificats de maturité, alors que la for­mule actuelle est une formule gagnante et que personne ne s'en plaint, On veut s'emparer de nos volontés poUl' s'en servir, Pour cela, les cartes du nouveau jeu se nomment «Matu sans type», «Autonomie des cantons dans l'appli­cation», «Interdisciplinarité», «Responsabi­lité de l'étudiant», «En faire moins pour en faire plus», etc, Or elles sont toutes truquées: l'as de pique a bien l'air d'as de pique mais n'en n'est pas un, à un détail près, Une Matu sans type, par exemple, n'existe pas en temps que possibilité logique dans le jeu que nous possé-

dons, mais la formule fait mouche, bloque un instant notre pouvoir de réflexion et nous répon­dons oui à ce qui n'est qu'une supercherie,

Les Sophistes avaient déjà découvert et exploité le procédé qui consistait à faire du discours le plus faible le discours le plus fort, A leur façon, ils étaient des prestidigitateurs et on applaudis­sait à leurs tours, Le spectacle aurait dû s'arrê­ter là, malheureusement ils briguaient le pou­voir, Un certain Socrate avait opposé à leur stra­tagème un contre-pouvoir: l'exigence de réflexion,

Jean Romain Ecrivain, professeur au Collège Rousseau,

Genève spécialiste ORM à l'Union de Genève

INFORMATIONS OFFICIELLES

Nouvelles de l'ORDP

ANIMATION PÉDAGOGIQUE

Il est possible de recourir à l'aide, aux conseils, à un appui d'un animateur dans les disciplines suivantes: français (MM. Stéphane Germanier et Marcelin Fumeaux), mathématique (M. Yvan Michlig), éducation musicale (M. Bernard Oberholzer), éducation religieuse (M. Marc Lampa), activités créatrices (Mm, Corinne Germanier), mass-média et radio-TV éducative (M. Henri Métrailler), relations école / économie (M. Stéphane Dayer), audio­visuel (M. Jacques Dussex et W' Yvette Deles­sert), informatique (M. Serge Rappaz). En principe ces personnes sont atteignables, sans rendez-vous le mercredi après-midi à l'ORDP. Elles peuvent toutes se déplacer dans les classes des enseignants qui souhaitent les accueillir. Pour cela, un rendez-vous téléphonique est nécessaire (027 121 62 85).

De plus, l'animatrice en ACM, Mme Corinne Germanier, informe les enseignants qu'elle sera à leur disposition de 14h00 à 17h00 à l'ODIS de St-Maurice (et donc pas à l'ORDP ces jours-là) les mercredis après-midi suivants:

7 octobre 1992 4 novembre 1992 2 décembre 1992 6 janvier 1993 3 février 1993 3 mars 1993 5 mai 1993 2 juin 1993

D'autres animateurs pourraient également se déplacer, en cours d'année, à St-Maurice. Cela dépend en grande partie de l'avenir de la maison Lavigerie qui abrite l'ODIS.

Documentation scolaire Le centre de documentation de l'ORDP à Sion a mis en prêt plus de 15'000 documents (livres, revues, cassettes son, vidéo, dias ... ) durant l'année scolaire 1991-1992. En moyenne, cela représente plus de 1'500 documents par mois et un peu plus de 80 articles par demi-journée d'ouverture: le centre de documentation n'est ouvert que l'après-midi du lundi au vendredi de 13h30 à 18h00.

Pour une bibliothèque aussi spécialisée que la nôtre, c'est honnête. Pour le personnel du centre de documentation ( 2 personnes durant l'année scolaire), c'est presque un exploit. En effet, en plus du service à la clientèle présente, il faut donner des l'enseignements téléphoniques (matin), procéder à l'expédition des documents audio-visuels, réceptionner leur retour, les ran­ger après contrôle, acquérir de nouveaux docu­ments, les cataloguer et mettre sur ordinateur les ouvrages nouveaux et tout... l'ancien stock.

Les chiffres cités ci-dessus peuvent aussi expli­quel' les difficultés de trouver une place de parc devant l'immeuble de l'ORDP. Cela ne s'arrange­ra pas car depuis que le service de documenta­tian a fait l'objet d'un profond renouvellement, les visiteurs augmentent chaque jour.

En examinant le détail des documents emprun­tés, il faut constater la sortie mensuelle moyen­ne (demi-jours ouvrables) de:

616 livres ou revues (150) 410 cassettes-vidéo (110) 321 journaux de di as ( 80) 116 cassettes-son ( 29) 52 autres documents ( 2)

Les demandes de documents ne sont pas répar­ties d'une manière égale durant l'année scolaire. Janvier détient le record avec 2036 documents empruntés: janvier détient également le record

de prêt des livres (985); février voit le plus grand nombre de cassettes vidéo (566) et cassettes son (140) quitter l'ORDP; mars détient la pointe des emprunts de dias (395) et octobre celui des autres supports didactiques (89) (disques, CD, reproductions ... ).

L'informatisation qui se met en place (toujours avec et par le même personne!), à pas mesurés mais sûrs, permettra un service de prêt plus rapide (code-barre) et une statistique encore affi­née, en particulier pour mieux cibler les achats de documents et leur nombre.

Résonances Le poste de rédacteur ou rédactrice de Réso­nances sera mis au concours à la suite de la déci­sion du Conseil d'Etat du 9 septembre 1992, acceptant la démission de Madame Vouilloz. Les personnes intéressées par ce poste à temps par­tiel (60 %) convenant à un enseignant ou à une personne de formation proche de l'enseignement peuvent prendre contact avec le directeur de l'ORDP, responsable de l'édition de Résonances ou avec son rédacteur intérimaire (téléphone 027/21.62.85.)

Jean-Pierre Salamin

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

INFORMATIONS G É N É R ALE S

L'audio-visuel en catéchèse 4 étapes: 4 soirs ou 4 demi-jours

Jeudi 5 novembre à 20 h au Centre œcuménique de Catéchèse, Neuchâtel: première étape «obli­gatoire»! Les trois autres peuvent être suivies isolément. Le cours est gratuit.

1. Urgence d'une utilisation réelle, ration­nelle et raisonnable des moyens audio­visuels.

a) Constat de la priorité que les jeunes don­nent aux moyens audio-visuels, en parti­culier à la télévision, au détriment de la lecture

h) Ateliers dans lesquels on tentera de l'épandre ensemble aux objections soulevées (les enfants regardent déjà assez la TV ... )

c) Raisons de l'urgence: à utiliser les moyens audio-visuels, à les utiliser mieux, à en uti­liser de bons et non de l'à peu près.

2. Utilisation de l'image papier, du postel' ou de la diapositive isolée:

a) Images découpées pour illustrer une his­toire.

b) Image symbolique. c) Confection de panneaux narratifs ou symbo-

liques à partir de textes bibliques.

3. Utilisation de montages visuels ou audio­visuels existants ou à faire, de bandes des­sinées.

Etudes préalables de la durée du montage: com­bien de dias, de temps, de temps fractionnés ...

a) Montages narratifs sans son, b) Montages narratifs avec son, c) Montages prétextes ou symboliques, d) Montages constitués à partir de di as isolées.

4. Utilisation de vidéo, courts-métrages, films

a) narratifs, reportages ... b) romancés ... c) symboliques ou prétextes.

Dans toutes les séances, le visionnement et sa critique prendront une grande place.

Seule la date de la première séance est fixée. Les suivantes se décideront la première fois avec les participants.

Animation: Françoise Pétremand théologienne, responsable du secteur audio-visuel au C.O.C.

RÉSONANCES. OCTOBRE 1992

BULLETIN D'INSCRIPTION

œcuménique de catéchèse

à envoyer au Centre œcuménique de Catéchèse, Vieux-Châtel 4, 2000 Neuchâtel, au moins 10 jours avant la date de la session.

Je m'inscris pour la soirée: l'audio-visuel en catéchèse du 05.111992

NOM: ................. .... ... ............................................... .. .... ....................................................... ...... .................... .

PRÉNOM: .. ... ....... ..... ........................... ....... ............ ............................................... .. ....................................... .

ADRESSE: ............... ... .... .... ........... ....... .... ..... .......... .............. ... .. .......................... .. ............. ........................... .

TÉL: ... .. ..................... ..................................... SIGNATURE: ... ................. .......................... ................ .

, RECTIFICATIF EDUCATION MUSICALE

COURS POUR LES ENSEIGNANTES DES CLASSES ENFANTINES

Pour des raisons d'organisation, quelques modifications ont été apportées. Elles intéressent particulièrement le district de Conthey.

Districts: Monthey Martigny 07.10.1992 -09.12.1992 -17.02.1993 -05.05.1993 Entremont

Districts: Conthey Nendaz 14.10.1992 -16.12.1992 -03.03.1993 -12.05.1993 Sion Sierre

PS: Les lieux des cours ont été communiqués directement aux intéressées.

ÉDUCATION MUSICALE «MOYENS ROMANDS» Modifications

Gr. l LU 30.10.1992 Gr. II LU 01.12.1992

15h45 16h00

VOUVl)', école primaire St-Maurice, école primaire

Bernard Oberholzer responsable cantonal de l'éducation musicale

Concours de mathématique pour les classes de 3e année primaire

du Valais romand

Au cours de la précédente année scolaire, un concours de mathématique a été proposé aux classes de 4e année primaire, dans le but de promouvoir les activités de recherche. Cette initiative a connu un succès en­courageant puisqu'une trentaine de classes y ont par­ticipé. L'abondant courrier qui nous a été adressé témoigne du plaisir que les élèves ont pris à faire des mathématiques, à organiserensemble leurs recherches, à communiquer aussi leurs démarches.

Cette année, nous rééditons la formule pour les classes de 3e année primaire. Ainsi, chaque mois, d'octobre à avril, un «problème" paraîtra dans les pages de Ré­sonances. Un nombre variable de points pourra être acquis à chacune des six étapes; à la clef, un classe­ment final sera établi et des prix viendront récompenser les classes qui auront montré le plus de perspicacité et de persévérance.

Les «problèmes" soumis à la sagacité des élèves ne requerront pas d'autres connaissances mathématiques que celles figurant au programme de 3e année; elles solliciteront plutôt la vivacité d'esprit et la capacité d'organisation. Tantôt numériques, tantôt géométriques, elles posséderont généralement des solutions multiples, ou demanderont parfois la recherche d'un résultat op­timum. A priori, elles n'avantageront pas de manière

déterminante l'adulte , minimisant de ce fait l'apport éventuel d'une aide extérieure à la classe.

L'organisation de la recherche dans le cadre de la classe appartient à l'enseignant: transmission de la consigne (photocopies), activité facultative ou intégrée aux cours de mathématique, travail mené individuelle­ment ou par petits groupes, ... Il serait toutefois sou­haitable que la plus grande part d'initiative revienne aux élèves et qu'une démarche autonome de leur part soit sauvegardée. Ainsi, le recueil, l'examen et la mise en ordre des différentes solutions devraient leur revenir, et pourquoi pas l'établissement et l'envoi du bulletin-ré­ponse (un seu 1 pou r la classe). Les élèves devraient se sentir Investis de la responsabilité de la recherche. Ce transfert de responsabilité aux élèves, que les didacticiens appellent la dévolution du problème, n'est pas chose facile car, en demandant à l'enseignant d'éviter l'excès d'interventions, ille fait aller à rebours de son comportement habituel et spontané. La difficulté réside dans l'art de relancer la recherche sans suppri­mer l'autonomie.

Nous espérons que cette manière de jalonner l'année scolaire saura vous séduire à nouveau et que la parti­cipation sera encore plus nombreuse,

Animation «Mathématique"

Des chiffres et des lettres

1011 Ixl+loIEIUIX\=lolguIZIE\ Dans ce modèle, les nombres, écrits en toutes lettres, forment une égalité.

Quels nombres, écrits en toutes lettres, conviennent pour former l'égalité suivante: (une lettre par case et interdiction de rajouter des cases)

1 1 1 1+1 1 1 1 1+1 1 1 1 1 1= 1 1 1 1 1 1 1

Il Y a plusieurs solutions. Réussirez-vous à toutes les trouver?

Bonne chance et beaucoup de plaisir à faire des mathématiques!

RÉSONANCES· OCTOBRE 1992

Bulletin-réponse pour la classe Problème n01

Des chiffres et des lettres

Classe de (commune, centre scolaire): _________________ _

Nom et prénom du titulaire: ______ _____ ____ ___ ___ _ _

Adresse du titulaire: _ ____________ ___________ _

Téléphone: _____ _

Notez ci-dessous les solutions trouvées.

1 1 1 1+1 1 1 1 1+1 1 1 1 1 1=1 1 1 1 1 1 1

1 1 1 1+1 1 1 1 1+1 1 1 1 1 1=1 1 1 1 1 1 1

1 1 1 1+1 1 1 1 1+1 1 1 1 1 1=1 1 1 1 1 1 1

1 1 1 1+1 1 1 1 1+1 1 1 1 1 1=1 1 1 1 1 1 1

1 1 1 1+1 1 1 1 1+1 1 1 1 1 1=1 l' 1 1 1 1 1

1 1 1 1+1 1 1 1 1+1 1 1 1 1 1=1 1 1 1 1 1 1

1 1 1 1+1 1 1 1 1+1 1 1 1 1 1=1 1 1 1 1 1 1

Pour la suite (? .. ), veuillez faire une photocopie de ce bulletin-réponse et agrafer le tout. Merci!

Remarque: Le chemin qui vous a conduits à la solution, les observations que vous avez peut-être faites, la manière de vous organiser aussi, nous intéressent vivement. N'hésitez donc pas à nous les communiquer. Vous aurez ainsi peut-être le plaisir de reconnaître votre travail dans un prochain numéro de la revue Résonances.

A retourner, jusqu'au 13 novembre, à l'adresse suivante: ORDP

RÉSONANCES . OCTOBRE 1992

Animation "Mathématique" Gravelone 5 1950 SION

Souvenez-vous! L'Illustré fêtait l'automne passé ses septante ans. Une exposition

photographique marqua l'événement. Afin de vous faire revivre l'histoire vue

par le magazine des Romands, de 1921 à nos jours, nous avons le plaisir

de vous inviter à l'exposition photo

«L'Illustré: 70 ans d'actualité»

du 9 au 30 octobre 1992 au Centre culturel «Le Hameau» à Verbier

ouvert tous les jours, sauf le lundi, de la h 00 à 22 h 00.

SION: AGENDA CULTUREL MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS Place de la Majorie 15, 1950 SION COLLECTIONS PERMANENTES «Votre Musée vous expose», Regards sur l'art en Valais

du 27 février 1992 au la janvier 1993

ouvert tous les jours sauf le lundi visite guidée le 1" jeudi de chaque mois à 18 h 30 la h 00 -12 h 00 114 h 00 -18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'ARCHÉOLOGIE Rue des Châteaux 12,,1950 SION LE V ALAIS DE LA PREHISTOIRE A LA DOMINATION ROMAINE ouvert tous les jours, sauf lundi la h 00 - 12 h 00 114 h 00 - 18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE ET D'ETHNOGRAPHIE DE VALÈRE Colline de Valère, 1950 SION EXPOSITION «Représentations du sacré»

Culture savante et culture populaire dans l'urt religiellx en Valais dès le 26 juin 19921 durée une année

ouvert tous les jours, sauflundi la h 00 -12 h 00 114 h 00 -18 h 00 Des visites guidées sont organisées sur demande

Eglise de Valère ouvert tous les jours, sauflundi

CHÂTEAU DE TOURBILLON Colline de Tourbillon, 1950 SION ouvert tous les jours, sauf lundi

la h 00 -12 h 00 114 h 00 - 18 h 00 hiver: fermeture à 17 h 00

la h 00 - 18 h 00 jusqu'à mi-novembre 1992

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE NATURELLE Avenue de la Gare 42, 1950 SION Exposition «Pouta Fontana, marais de plaine"

du 26 mai au 23 août 1992 prolongation jusqu'à fin octobre

ouvert tous les jours, sauflundi 14 h 00 - 18 h 00 Des visites guidées sont organisées sur demande

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE MILITAIRE Château de St-Maurice, 1890 ST·MAURICE COLLECTIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi la h 00 -12 h 00 114 h 00 -18 h 00

LA DIRECTION DES MUSÉES CANTONAUX 1950 S ION

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de J'inshuction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP)

Dil'ectew' Jean-Pierre Salamin Gravelone5 1950Sioll Téléphone (027) 21 62 85.

Rédaction de «Résonances', Jacques Darbellay Corinne Germanier

Conseil de l'édaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVaI Maurice Dirren, OSP Jean·François Lovey, DIP Laurent Pel'luchoud, A VPES Tristan Moltet, A VECO Maurice Nanchen, SMP

Photographe Christine Métrailler

Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photoli· thos fournies ou frais de reproduction facturés séparé­ment pour documents fournis prêts à la reproduction.

Pal'ution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois pl'écédent.

RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 5151 Téléfax (027) 235760.

Impression, expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 222370 Téléfax (027)220747.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1992

EPRE ÉCOLE PROFESSIONNELLE D'ÉLECTRONIQUE SA

Avenue du Tribunal-Fédérai 31 1005 LAUSANNE

L'école dispense des cours d'électronique et de télécommunications tant technlquell que pratlquell avec diplômes • d'électronicien • de technicien-électronicien • d'Ingénieur technicien en électronique

Inllcrlptlon chaque trlmeltre

NOIl dlpl6mellllont reconnull pllr l'INDUSTRIE tInt en SullIIIe qu'à 1'6trangllr. Membres de la Fédération européenne des écoles. Nombreuses références.

Documentation au secrétariat: tél. (021) 3121619/fax (021) 204 771 .