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Volume 50, numéro 19 5 février 2015 La plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire au monde, la forêt Montmorency, célèbre son 50 e anniversaire. p8-9 50 ans d’histoire et de succès À l’écoute du patient p3 Du talent à revendre ! p5

Le Fil 5 février 2015

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 5 février 2015

Volume 50, numéro 19 5 février 2015

La plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire au monde, la forêt Montmorency, célèbre son 50e anniversaire. p8-9

50 ans d’histoire et de succès

À l’écoute du patient p3 Du talent à revendre ! p5

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Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Dans un récent numéro de BMC Genomics, une équipe de recherche en foresterie an nonce avoir mis au point des tests qui permettent de prédire, à partir de l’analyse du génome d’épinettes blan­ches âgées de quelques se­ maines, quelles seront les caractéristiques de ces ar ­bres 20 ans plus tard. Ces tests, développés par des chercheurs de l’Université Laval, du ministère des Res sources naturelles du Canada et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Qué bec, rédui­raient par un facteur trois le temps requis pour sélection­ner des lignées d’épi nettes possédant les qualités re ­cherchées pour les opéra­tions de reboisement.

L’étude a porté sur 1748 épi­nettes blanches issues de croisements effectués dans deux plantations expéri­mentales du Québec. Lorsque ces arbres ont atteint l’âge de 17 ans, les chercheurs ont mesuré leur hauteur, leur diamètre et la densité de leur bois. L’analyse génomique de chaque spécimen a per­mis d’établir des liens entre 7000 variantes du génome et les caractéristiques phy­siques de ces arbres. « Nous avons testé la validité de nos modèles de prédiction sur un autre groupe d’arbres ma ­tures, explique le responsable de l’étude, Jean Bousquet, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en

gé nomique forestière et en vironnementale. Les pré­dictions auxquelles nous ar rivons pour la taille des arbres et les caracté ristiques du bois ont une précision de l’ordre de 90 % par rapport à ce que nous observons en réalité. »

Les retombées pratiques de cette percée sont énor­mes, soutient le professeur Bousquet. « Avec l’approche traditionnelle, il faut environ 30 ans pour sélectionner une lignée améliorée d’épinettes blanches, la tester et cultiver les plants jusqu’au stade où ils peuvent être plantés en forêt. À l’aide de nos tests, il faudra moins de 10 ans. »

C’est grâce aux progrès spectaculaires réalisés en gé ­no mique forestière depuis

cinq ans que ces tests ont pu être mis au point. L’une des avancées majeures est sur venue en 2013, alors que l’équipe de John MacKay et de Jean Bousquet a réalisé le séquen­çage complet du génome de l’épinette blan che. Ces don­nées permettent d’associer les variantes du génome à des caractéristiques physiques ou physiologiques des arbres. « Les tests prédictifs que nous avons développés sont une retombée concrète de ces re cherches, souligne le profes­seur Bousquet. On peut main­tenant envisager la sélection rapide de lignées d’épinettes ayant une meilleure qualité de bois, une plus grande ré sis­tance aux insectes nuisibles ou qui sont bien adaptées au cli­mat, ce qui est essentiel dans le contexte des changements climatiques. »

L’article paru dans BMC Genomics est signé par Jean Beaulieu, Trevor Doerksen, John MacKay, André Rainville et Jean Bousquet.

Aux arbres bien nés, la valeur n’attendra plus le nombre des années grâce à des tests génomiques rapidespar Jean Hamann

Lire l’avenir de l’épinette dans ses gènes

Ces tests réduisent par un facteur trois le temps requis pour sélectionner des lignées d’épinettes possédant les qualités recherchées pour les opérations de reboisement

Les tests génomiques réalisés sur des semis âgés de quelques semaines permettent de prédire la taille qu’ils atteindront deux décennies plus tard. photo Jean Bousquet

en bref

Portes ouvertes : c’est ce samedi ! Vous amorcerez de nouvelles études sous peu ou vous connaissez des gens qui s’apprêtent à le faire ? Les Portes ouvertes sont là pour vous ! Information sur les quelque 400 programmes existants, conférences sur la mobilité ou l’ad­mission, kiosques d’information et visites gui­dées : tout est pensé pour faire des Portes ou ­vertes un rendez­vous décisif dans le choix final des futurs étudiants. Vous pouvez même déposer sur place votre demande d’admission. Et comme les études universitaires s’adressent à un large public, les adultes en quête d’une formation complémentaire ou ceux qui son­gent à un retour aux études sauront aussi trou­ver toutes les réponses à leurs questions. L’an dernier, plus de 4 000 visiteurs s’étaient dépla­cés pour cette journée unique. Le Bureau du recrutement étudiant, les facultés ainsi que les services contribuent fortement au succès de cette importante activité. photo Louise Leblanc

Samedi 7 février, de 10 h à 16 h, au pavillon Alphonse-Desjardins. Pour plus d’information sur les Portes ouvertes : ulaval.ca/portesouvertes

Du tennis féminin de grande qualité Le Canada affrontera la République tchèque lors du premier tour du Groupe 1 mondial de la Coupe Fed. L’équipe canadienne sera constituée de Sharon Fichman (134e), de Gabriela Dabrowski (185e), de Françoise Abanda (230e) et de Charlotte Robillard­ Millette. Devant l’équipe canadienne se dres­sera la puissante équipe tchè que. Dans les quatre dernières années, cette formation a remporté la Coupe Fed à trois reprises. Ses représentantes seront Karolina Pliskova (22e), Tereza Smitkova (62e), Denisa Allertova (91e) et Lucie Hradecka (122e).

Samedi 7 février et dimanche 8 février, à partir de 13 h. Pour se procurer des billets: reservatech.net ou 1 866 653-6203.

Victoire aux Jeux de sciences politiqueEntre le 9 et le 11 janvier, une délégation d’étudiants en science politique s’est rendue à l’Université Concordia pour affronter les représentants de six autres universités franco­phones dans le cadre des 5e Jeux de science politique. Grâce aux remarquables connais­sances et compétences de ses représentants, l’Université Laval a réussi à conserver le titre qu’elle avait acquis l’an dernier à ces Jeux. Mantundu Loic Veza a par ailleurs reçu le Prix du meilleur chef de délégation.

Visionnez les moments forts de l’équipe sur les ondes de Canal Savoir le 12 mars à 20 h 30, le 13 mars à 14 h, le 14 mars à 11 h 30 et le 15 mars à 15 h 30.

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3le fil | le 5 février 2015 actualités UL

À la Coopérative de solidarité SABSA, dans la Basse­Ville de Québec, les sourires qui accueillent dès l’entrée la clientèle distinguent cette clinique de soins des autres lieux publics ou privés où on peut être soigné. Ouverte depuis octobre et destinée aux habitants de Saint­Sauveur et de Saint­Roch dépour­vus de médecin de famille, la Coop SABSA – pour soins à bas seuil d’ac­cessibilité – soigne avec respect les gens âgés entre 0 et 99 ans. De l’in­somnie chronique du toxicomane à la toux persistante d’un aîné, en pas­sant par l’otite du petit dernier, Isabelle Têtu s’occupe de tous les maux et dispense des soins, tels qu’enseignés par la Faculté des sciences infirmières (FSI) de l’Uni­versité Laval, qui forme chaque année une dizaine d’infirmières pra­ticiennes en soins de première ligne (ISPL).

Tout naturellement, cette infir­mière praticienne chevronnée s’est tournée vers le professeur Bernard Roy quand elle a voulu ne plus se consacrer uniquement aux per­son nes touchées par l’hépatite C, la première cible de la clinique, et élar­gir la clientèle de SABSA aux ci ­toyens de la Basse­Ville. Celui­ci l’a mis en contact avec la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) à la recherche de pra­tiques innovantes chez les infir­mières. Ce fut une rencontre fruc­tueuse puisque le syndicat a investi 150 000 $ dans SABSA pendant un an, ce qui a permis à la clinique de prendre son envol cet automne et de collaborer avec une intervenante psychosociale, une coordonnatrice et des in firmières bénévoles. « Le soutien de la Faculté des sciences infirmières et de l’Université Laval nous donne une crédibilité in croya­ble. Cela montre que, même si nous ébranlons les pratiques tradition­nelles dans le domaine de la santé et que nous ne sommes pas liées à un organisme communautaire, à un hôpital ou à un CLSC, nous sommes compétentes », s’exclame Isabelle Têtu, cofondatrice de la clinique SABSA, dont le projet s’est vu ho ­noré par le programme Hommage aux innovations sociales de l’Uni­versité l’an dernier.

Bernard Roy s’intéresse depuis plusieurs années à un modèle de système de santé qui permet à des infirmières de poser certains gestes comme la prescription d’antibio­tiques, la pose de stérilets et le suivi de malades chroniques, pour des­servir une clientèle en manque de soins de proximité. « La tendance est à la centralisation des servi­ces, ce qui prive une partie de la

population d’un accès aux soins, explique­t­il. Imaginez une mère avec trois jeunes enfants qui doit prendre l’autobus pour rejoindre la clinique... » Voilà pourquoi il s’im­plique avec sa collègue Clémence Dallaire, doyenne de la FSI, dans le projet de recherche Équipes de soins primaires intégrés (ESPI), auquel s’associent également Maxime Amar, professeur au Département de médecine sociale et préventive, ainsi que des collabora­teurs d’autres universités. Le projet ESPI vise le soutien et l’évaluation de projets pilotes, comme celui de SABSA.

Consciente de l’importance de cette clinique, la FSI l’a pourvue en matériel informatique et, surtout, a mis son expertise à son service. Il s’agit d’une aide que Clémence Dallaire chiffre à au moins 15 000 $ d’investissements directs, sans par­ler du soutien des chercheurs. « Les recherches montrent que les per­sonnes atteintes d’une maladie chro nique parviennent davantage à la contrôler quand elles sont suivies par une infirmière qui les encourage et les écoute, souligne la doyenne de la FSI. Avec SABSA, on va enfin pouvoir chiffrer les besoins aux­quels les infirmières répondent et comprendre les types de diagnostics

qu’elles posent. Ce sont des données essentielles pour montrer que les soins dispensés par les infirmières correspondent aux demandes de la population. »

Une professeure de la FSI travaille d’ailleurs sur une simulation de facturation qui va permettre à l’in­firmière praticienne de colliger tous les actes de soins qu’elle pose dans une journée et d’évaluer leurs coûts. D’autres professeurs vont proposer des modèles de soins

ou des capsules éducatives, tandis que deux étudiantes commence­ront bientôt un stage. Pour sa part, Bernard Roy étudie, grâce à des entrevues avec les patients, la façon dont la clinique s’est implan­tée dans les quartiers Saint­Roch et Saint­ Sauveur et les liens qu’elle entretient à la fois avec les médecins de la clinique médicale Saint­Vallier toute proche et les organismes communautaires. « J’observe la façon dont Isabelle

Têtu et les autres intervenants résolvent les difficultés rencon­trées, dit­il, et je reconnais la volonté d’interdis ciplinarité dont tous font preuve. Selon moi, ce genre de clinique pourrait con­tribuer à dénouer le nœud de l’inac cessibilité aux services. » C’est une opinion que partage l’in­firmière praticienne Isabelle Têtu, qui fait face à une clientèle tou­jours grandissante depuis l’ouver­ture de la clinique.

La Faculté des sciences infirmières soutient une clinique de soins de santé qui vient en aide aux malades des quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveurpar Pascale Guéricolas

Bienvenue chez SABSA

«Les recherches montrent que les personnes atteintes d’une maladie chronique parviennent davantage à la contrôler quand elles sont suivies par une infirmière qui les encourage et les écoute

Suivi d’otite lors d’une consultation à domicile dans Saint-Sauveur.

L’infirmière praticienne Isabelle Têtu lors d’une consultation avec une patiente à la clinique SABSA. photos Renaud Philippe, Le Devoir

Isabelle Têtu lors d’une visite chez la famille Bourgeois dans Saint-Sauveur.

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en bref

Cycles supérieurs : Semaine de l’emploi  La Semaine de l’emploi aux cycles supérieurs aura lieu du 10 au 12 février et s’adresse à tous les étudiants de 2e et de 3e cycles de l’Univer­sité Laval, ainsi qu’aux étudiants du 1er cycle désireux de poursuivre des études aux cycles supérieurs. L’objectif: expliquer aux étudiants les réalités de l’insertion sur le marché du tra­vail des personnes avec un diplôme de maî­trise ou de doctorat, développer des stratégies efficaces de recherche d’emploi, découvrir diverses possibilités de carrière et rencontrer des employeurs. La programmation de l’évé­nement se décline en trois volets : un colloque (10 février à la salle Hydro­Québec du pavil­lon Alphonse­Desjardins), une séance d’infor­mation sur la carrière professorale (11 février à l’atrium Jean­Guy­Paquet du pavillon Alphonse­ Desjardins) et des conférences­midi un peu partout sur le campus (12 février).

Pour s’inscrire et connaître la programmation détaillée : spla.ulaval.ca/semaine-cycles-superieurs

Faites reconnaître votre implication sociale !La 17e campagne d’inscription de Forces AVENIR est officiellement lancée ! Vous êtes à la fois étudiant à temps complet et engagé dans votre milieu ? Vous êtes alors un candi­dat idéal pour Forces AVENIR. La mission de Forces AVENIR est de reconnaître, d’honorer et de promouvoir l’engagement social. Chaque année, les lauréats choisis se partagent 33 bourses d’une valeur totale de 114 000 $. Sortez donc de l’ombre et inscrivez­vous avant le 31 mars !

Pour plus d’information, consultez le site forcesavenir.qc.ca ou écrivez à [email protected].

Créez la nouvelle affiche du Réseau de sentinelles Dans le cadre de la Semaine de prévention du suicide du 1er au 7 février, plusieurs activités sont organisées sur le campus. Le Comité de prévention du suicide de l’Université invite l’ensemble de la communauté étudiante à par­ticiper à un concours afin de trouver une nou­velle image pour le Réseau de sentinelles à l’Université Laval. Les étudiants ont jusqu’au 27 mars, à 16 h, pour créer une affiche de for­mat 11’’ X 17’’ sur le thème de la « promotion de la vie » et déposer leur projet.

Pour plus d’information sur le concours ou sur le réseau en place : reseausentinelles.ulaval.ca. Sur la programmation de la Semaine de prévention du suicide : bit.ly/1uYUcEa

Améliorer la sécurité des patients néces­sitant de l’oxygène ou un support respi­ratoire, en plus de réduire la durée du séjour en milieu hospitalier et de générer des économies importantes pour le ré ­seau de la santé, voilà ce que promet le produit FreeO2, de l’entreprise Oxy’Nov.

Cofondée par le professeur François Lellouche, de la Faculté de médecine, et son collègue Erwan L’Her, Oxy’Nov ten­tera une percée sur le marché européen en 2016 avec son produit innovant, grâce à un appui financier de 1 million de dol­lars. Dix pour cent de cette somme pro­viennent de SOVAR, la société de valori­sation de la recherche dont l’Université Laval est partenaire. Le reste du finance­ment est assuré par des anges investis­seurs re groupant des pneumologues de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) et 25 investisseurs (des médecins québécois et français, des investisseurs stratégiques et même un patient).

C’est en 2009 que le professeur Lellouche, membre du Cen tre de recherche de l’IUCPQ, et Erwan L’Her, alors titulaire de la Chaire de recherche en médecine d’urgence Université Laval / CHAU Hôtel­Dieu de Lévis, mettaient sur pied Oxy’Nov dans le but de commercialiser

une innovation destinée aux personnes dont l’état de santé nécessite un apport en oxygène ou une ventilation mécanique. Le prototype de ce système avait été déve­loppé avec le concours de cinq étudiants du Département de génie électrique et de génie informatique, supervisés par le pro­fesseur André Desbiens.

Appelé FreeO2, ce système d’ajuste­ment automatisé de l’oxygénothérapie vise à remplacer une technologie cente­naire, le débitmètre à bille, qui nécessite une intervention manuelle de la part du personnel soignant pour l’ajustement du débit.

À ce jour, plus de 400 pa tients ont par­ticipé à des études cliniques évaluant le système d’Oxy’Nov en France et au Québec. Or, les premiers résultats pré­sentés sont très encourageants. D’abord, cette technologie est plus sécuritaire parce qu’elle permet de mieux atteindre le degré de saturation d’oxygène cible dans le sang des patients. De plus, elle réduit la période pendant laquelle les patients doivent recevoir des soins d’oxygénothérapie et elle raccourcit la durée d’hospitalisation.

« FreeO2 assurera un meilleur suivi des recommandations et permettra d’instau­rer de nouvelles stratégies de prise en

charge des patients, ce qui favorisera notamment un retour à domicile plus rapide », assure François Lellouche. De plus, ce système pourrait être utilisé à la maison par des personnes souffrant d’in­suffisance respiratoire chronique. Son usage pourrait donc se traduire par des économies substantielles pour le système de santé, font valoir ses concepteurs.

SOVAR travaille de concert avec la direction d’Oxy’Nov depuis trois ans. « Nous sommes fiers d’être associés au démarrage de cette entreprise, créée par des chercheurs associés à l’Université Laval et à des centres de recherche affi­liés, ainsi qu’à cette ronde de finance­ment de 1 M$, qui permettra à Oxy’Nov de franchir des jalons importants dans la stratégie de commercialisation de son produit », souligne Pierre Pedneau, p.­d.g. de SOVAR.

Oxy’Nov entreprendra, dès 2016, la mise en marché de son produit en Europe, tout en gardant le cap sur une commercialisation en Amérique du Nord.

Une technologie améliorant l’oxygénation des patients atteints de maladies cardiorespiratoires aiguës ou chroniques arrivera sous peu sur le marché européenpar Jean Hamann

Un retour à la maison plus rapide

La technologie Oxy’Nov est plus sécuritaire parce qu’elle permet de mieux atteindre le degré de saturation d’oxygène cible dans le sang des patients. photo Oxy’Nov

La durée des soins d’oxygénothérapie et d’hospitalisation pourrait être raccourcie

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5le fil | le 5 février 2015 musique

Les bonnes nouvelles se succèdent pour le guitariste Gabriel Cyr et le bassiste Carl Mayotte. Cet automne, les deux étudiants au baccalauréat en musique ont remporté un important concours de leur faculté, le Combo Jazz. Ce succès leur a ouvert les portes du Festival international de jazz de Montréal, où ils se produiront l’été prochain au sein d’une formation qu’ils ont constituée avec des concurrents du Combo Jazz. Le talent et la polyvalence des deux musiciens de 21 ans ont égale­ment été remarqués par l’Université. En novembre, celle­ci a décerné à chacun d’eux une Bourse de leadership et déve­loppement durable. Cette récompense soulignait, entre autres, le premier prix remporté par leur formation Triton Trio lors de la finale de Cégeps en spectacle en 2013. Le Triton Trio s’est d’ailleurs pro­duit hier, le 4 février, à Lévis. Il remontera sur scène à quelques reprises dans les prochains mois.

« Avec le Triton Trio, nous ne parlons aucunement sur scène durant une heure de prestation, explique Carl Mayotte. Cela rend la chose unique. Notre grand défi est de maintenir l’attention des gens sur la musique instrumentale. Celle­ci est présentée avec humour dans une mise en scène théâtrale. Des costumes et des accessoires viennent compléter la musique. De Mozart à la musique popu­laire d’aujourd’hui, incluant la musique

de films, notre univers musical est éclec­tique et rejoint un vaste public. »

Le troisième membre du Triton Trio est le guitariste Édouard Desaulniers. Les trois amis se connaissent depuis plu­sieurs années et leur complicité sur scène est évidente.

Musiciens, mais aussi compositeurs, arrangeurs et pédagogues, les deux étu­diants ont plus d’une corde à leur arc. « Je consacre toute mon existence à la musique, souligne Carl Mayotte. Je suis mélomane jusqu’au plus profond de mon âme. » En plus d’étudier la musique, l’un et l’autre consacrent de longues heures chaque semaine à la pra tique de leur instrument. Ils donnent régulière­ment des spectacles au sein de diffé­rentes formations musicales. Ils sont aussi pédagogues, ayant chacun quel­ques élèves à qui ils enseignent. « Il faut être polyvalent et proactif pour réussir en musique, affirme Gabriel Cyr. Il faut aussi avoir plein de projets. Le 25 février, le groupe de rock progressif dont je fais partie va lancer son premier disque. J’y ai beaucoup contribué comme compo­siteur. » Selon lui, un bon musicien ne peut jamais être satisfait à 100 % de son travail. « On peut toujours perfec­tionner son art », soutient celui qui a maintenu une moyenne de plus de 90 % dans tous ses cours instrumentaux au cégep.

À la Faculté de musique, le professeur Gabriel Hamel n’a que de bons mots pour les deux jeunes musiciens « très doués et impliqués dans leur milieu ». « Ils font preuve, dit­il, d’une virtuosité et d’une créativité remarquables. Je sou­ligne l’assiduité et la persévérance dont ils font preuve sur les bancs d’école de la Faculté. Ils se classent certainement en première ligne dans l’ensemble de leurs activités. »

Gabriel Cyr et Carl Mayotte vouent une grande passion au jazz. L’un apprécie particulièrement le travail de Pat Metheny, Guthrie Govan et Jonathan Kreisberg. L’autre avance les noms de John Zorn, Steve Swallow et Carla Bley. Cela dit, les deux étudiants se définissent d’abord comme des passionnés de musi­que. « J’écoute deux heures de musique chaque jour, indique Carl Mayotte. J’aime la diversité, l’éclectisme des musiciens au répertoire riche, j’aime explorer les uni­vers musicaux. » Gabriel Cyr s’intéresse principalement au jazz, au rock progres­sif et au classique. « Souvent, le soir, je vais sur Internet choisir de la musique classique, par exemple des pièces pour des quatuors à cordes, explique­t­il. J’essaie de découvrir des choses. Le répertoire est tellement vaste ! Depuis un certain temps, mes compositeurs préfé­rés sont Debussy et Ravel. Je les aime vraiment beaucoup. »

Les étudiants Gabriel Cyr et Carl Mayotte font de plus en plus parler d’eux dans le milieu de la musique, notamment avec leur groupe Triton Triopar Yvon Larose

Des musiciens doués et touche-à-tout

Leur succès leur a ouvert les portes du Festival international de jazz de Montréal, où ils se produiront l’été prochain

Édouard Desaulniers, Gabriel Cyr et Carl Mayotte sur scène. Les spectacles de musique instrumentale du Triton Trio comprennent une bonne dose d’humour et une mise en scène théâtrale. photo Guy Boudreau

Carl Mayotte, Édouard Desaulniers et Gabriel Cyr en studio, dans une pose humoristique. photo Guy Boudreau

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6le fil | le 5 février 2015

Sur le huard sous les 80 cents US

Le dollar canadien valait moins de 80 cents US, le 28 janvier. Un dollar cana­dien déprécié s’avère par­ticulièrement avantageux pour les entreprises expor­tatrices. Au Québec, le con­texte favorise nettement les producteurs de métaux de base, de produits forestiers et de produits agroalimen­taires. « Le prix du porc s’était déjà raffermi sur le marché mondial, explique Bruno Larue. Et là, en pri me, les exportateurs qué­bécois profitent d’un dollar déprécié pour bonifier en ­core plus leurs revenus. Ils gagnent aussi beaucoup en compétitivité, au niveau des prix surtout, pour mieux concurrencer leurs princi­paux rivaux américains. »

Sur l’inefficacité du vaccin 2014 contre la grippe

La campagne de vacci nation contre la grippe a donné des résultats dé sastreux cette année. Au Québec, le taux d’efficacité du vaccin est de... 0 % ! « Les personnes qui ont reçu le vaccin et celles qui ne l’ont pas reçu ont eu le même taux de pro­tection contre la grippe », explique Gaston De Serres, qui a participé à une étude sur le sujet. La raison ? « L’Orga ni sation mondiale de la santé se base sur les souches en circulation en février pour déterminer quel vaccin sera donné en novem­bre. Ça donne le temps au virus d’évoluer et c’est ce qui s’est produit. Ce qui a été choisi ne fonctionne pas du tout. C’est vraiment une mauvaise année. »

Sur le retrait des bibles dans les palais de justice

Les crucifix ont disparu des murs, mais on trouve en ­co re, dans les palais de jus­tice du Québec, des bibles sur lesquelles les témoins peuvent jurer de « dire la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité ». Faudrait­il les retirer au nom de la laïcité ? Pas vraiment, selon Jocelyn Maclure, coauteur du mé ­moire 60 chercheurs uni-versitaires pour la laïcité, contre le projet de loi 60. « La pratique est acceptable dans la mesure où il y a une option. On peut jurer sur la Bible ou faire une déclara­tion solennelle. »

musiqueils ont dit...

Bruno Larue, Département d’économie agroalimen-taire et des sciences de la consommation

La Presse, 29 janvier

Gaston De Serres, Faculté de médecine

La Presse, 30 janvier

Jocelyn Maclure, Faculté de philosophie

Le Soleil, 29 janvier

Réputé très difficile, l’apprentissage du violon nécessite un entraînement régulier et une réelle motivation. Résultat : plusieurs enfants abandonnent au bout d’un moment.

De la guitare au piano, en passant par la clarinette et la batterie, l’apprentissage d’un instrument demande rigueur et dis­cipline. Mais c’est aussi un fait bien connu : on apprend mieux et plus facile­ment quand on a du plaisir ! Le profes­seur de musique Francis Dubé travaille à la conception d’un prototype d’un jeu vidéo d’apprentissage. « La pédagogie musicale se concentre généralement sur des critères de performance, qui concer­nent en fait un très petit nombre d’élè­ves. On a voulu favoriser l’apprentissage informel en trouvant un moyen ludique d’amener les jeunes à répéter de façon volontaire et spontanée », explique­t­il.

Son projet, qui est financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, consiste à créer la maquette d’un jeu en ligne. Plongé dans la peau d’un violoniste, le joueur sera invité à improviser des pièces musicales, tout en surmontant des épreuves. Le fruit de ses efforts se matérialisera sous la forme d’un monde fantastique qui se construira en fonction de sa perfor­mance. Il pourra ainsi se familiariser,

tout en s’amusant, avec les notions théo­riques propres à l’apprentissage du vio­lon. « Les difficultés qu’il devra surmon­ter seront suffisamment complexes pour qu’il ne puisse réussir le jeu du premier coup. On veut lui donner envie de s’en­gager, sans qu’il s’aperçoive qu’il est en train de répéter », dit le chercheur, qui utilise ainsi le principe de la « ludifica­tion » pour rendre l’apprentissage plus attirant.

Le prototype, qui pourra servir de réfé­rence pour l’enseignement d’autres ins­truments, sera prêt d’ici l’été 2016. L’ob­jectif est de le présenter à des compa­gnies de divertissement numérique capables de le déployer sur différents appareils, dont les consoles et les télé­phones intelligents. Ce projet bénéficie de l’expertise de la professeure Jocelyne Kiss, une spécialiste des sciences cogni­tives qui s’intéresse aux nouvelles techno­logies. Il compte également sur la colla­boration d’une dizaine d’étudiants, dont Hélène Bouldoire, inscrite à la double maîtrise en didactique instrumentale et en interprétation. « C’est une première

Apprendre à jouer d’un instrument de musique grâce à un jeu vidéo pourrait bientôt être possible pour les jeunes, grâce à un projet de recherche mené à la Faculté de musiquepar Matthieu Dessureault

Apprentis musiciens, à vos ordinateurs !

expérience magnifique comme auxiliaire de recherche ! Le plus gros défi de ce beau projet est la programmation de cer­taines fonctions du jeu, dont l’évaluation de la réalisation musicale du joueur et la réaction de son avatar », dit­elle.

Avec les populaires Rock Band, Guitar Hero et leurs pareils, ce n’est pas le choix qui manque dans le monde des jeux musicaux. Cependant, constatent nos chercheurs, peu de jeux proposent une réelle méthode d’apprentissage. De plus, aucun ne favorise la créativité, donnant la possibilité à l’utilisateur d’improviser des morceaux. De là l’intérêt de ce pro­totype. « La partie imaginaire du projet est très importante; on propose au joueur un univers sonore et visuel, et c’est à lui de faire sa propre création », souligne Jocelyne Kiss.

L’improvisation est une technique peu utilisée dans le domaine de l’ensei­gnement musical, remarque Hélène Bouldoire. « En général, l’accent est mis sur la restitution d’un texte musical. Plusieurs enfants n’aiment pas se retrou­ver devant une partition à reproduire fidèlement. Ils aiment les histoires, les quêtes à réaliser, les univers fantasti­ques. Je suis convaincue qu’un tel jeu permettra d’instaurer un contexte d’ap­prentissage agréable et propice à l’épa­nouissement. » Des consoles de jeux vidéo dans des salles de classe ? À voir l’enthousiasme de cette équipe de cher­cheurs, l’idée ne paraît pas saugrenue !

Le jeune pourra ainsi se familiariser, tout en s’amusant, avec les notions théoriques propres à l’apprentissage du violon

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7le fil | le 5 février 2015 recherche

Q3Les citadins dont la santé est affectée par les vagues de chaleur estiment que leurs problèmes ont deux causes principales : la température trop élevée à l’intérieur de leur logement et l’impression d’habiter un quartier pollué par les automobiles. Voilà la conclusion à laquelle arrive une équipe de l’Université Laval et de l’INRS qui s’est penchée sur les caractéristi­ques des quartiers défavorisés où les vagues de chaleur font le plus durement sentir leurs effets au Québec.

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évo­lution du climat (GIEC), la probabilité que le nombre de journées et de nuits chaudes s’accroisse d’ici la fin du 21e siècle se situe quelque part entre 99 et 100 %. La durée et la fréquence des vagues de chaleur seront à l’avenant. Pour se préparer à ces lende­mains qui chauffent et parer leurs répercussions sur la santé, il est important d’iden­tifier les groupes les plus sus­ceptibles d’en souffrir ainsi que les principales causes de leurs ennuis.

Des chercheurs identifient deux indicateurs associés aux problèmes de santé qu’engendrent les vagues de chaleur en milieu urbainpar Jean Hamann

Îlots de sueur

C’est ce qu’ont fait Diane Bélanger, de l’INRS, Pierre G o s s e l i n e t B e l k a c e m Abdous, de la Faculté de médecine, et Pierre Valois, de la Faculté des sciences de l’éducation. Pour mener cette étude, les chercheurs ont supervisé une enquête auprès de 3 485 personnes vivant dans les secteurs les plus défavorisés des 9 villes du Québec qui comptent plus de 100 000 habitants. Premier constat rapporté par les cher­cheurs dans la revue Health & Place : 46 % des personnes interrogées ont dit que leur santé physique ou mentale était affectée par les grandes chaleurs estivales. Chez 12 % des répondants, les malaises étaient suffisamment graves pour nécessiter une visite médicale.

Le risque d’avoir des pro­blèmes de santé conduisant à une consultation médicale est 2,2 fois plus élevé chez les gens insatisfaits de la tempé­rature qui règne dans leur logement pendant l’été. Ce même risque est 1,9 fois plus élevé si les gens estiment qu’il y a un problème de pollution

de l’air causé par la circu­lation automobile dans leur secteur. « Ce risque accru pourrait bien résulter de la proximité des autoroutes, de vastes surfaces de béton et d’asphalte dépourvues de végétation qui créent des îlots de chaleur », avance Pierre Gosselin. Ce sont les personnes dont la santé est déjà fragile qui sont les plus susceptibles de consulter un médecin en raison de malaises associés à la cha­leur. Le stress thermique viendrait exacerber les pro­blèmes chroniques qui les affligent.

S e l o n l e p r o f e s s e u r Gosselin, les indicateurs mis en lumière par cette étude pourraient servir à identifier, lors de recensements ou de sondages, les sous­groupes les plus à risque de souffrir de problèmes de santé lors des vagues de chaleur. Ces informations pourraient être utilisées par les autorités civiles pour localiser les sec­teurs où habitent les per­sonnes à qui il faut rapide­ment dispenser de l’aide pendant les canicules. « On pour rait aussi y avoir recours pour cibler les secteurs où il faut implanter en priorité des programmes préventifs d’adaptation aux change­ments climatiques en milieu urbain, améliorer les loge­ments et créer des parcs », ajoute le chercheur.

Chez 12 % des répondants, les malaises causés par les grandes chaleurs estivales étaient suffisamment graves pour nécessiter une visite médicale

Le risque d’avoir des problèmes de santé conduisant à une consultation médicale est 2,2 fois plus élevé chez les gens insatisfaits de la température qui règne dans leur logement pendant l’été.

L’élection d’un gouvernement de la gauche radicale à la fin de janvier en Grèce oblige l’Union européenne à revoir ses mesures d’austérité par rap­port à ce pays très endetté, dont la moi­tié de la population vit dans des condi­tions proches du seuil de pauvreté. Le premier ministre Alexis Tsipras et son ministre des Finances ont d’ailleurs entrepris une tournée des capitales européennes cette semaine afin de rené­gocier la dette de leur pays. L’analyse d’Olivier Delas, titulaire de la Chaire Jean­Monnet en intégration européenne et directeur du Cercle Europe (Faculté de droit – HEI) de l’Université Laval.

Q Comment analysez-vous l’élection de Syriza ?

R Beaucoup ont considéré l’arrivée de cette gauche radicale comme une sur­prise. Pourtant, il faut se rappeler que Syriza constituait la deuxième formation politique sous l’ancienne législature du Parlement grec. Ce n’est donc pas un parti alternatif, sorti d’on ne sait où, qui surgit. Et aussi jeune soit­il, le nouveau premier ministre Alexis Tsipras est un vieux rou­tier de la politique. Pour les Européens, l’arrivée de Syriza était assez prévisible, surtout si l’on regarde les résultats des élections européennes du printemps der­nier. Les institutions européennes et les États avaient reçu un coup de semonce, car tous les partis politiques au pouvoir, à l’exception de celui de l’italien Matteo Renzi, avaient été sanctionnés. Et dans ce Parlement européen, on a assisté à une situation un peu analogue, toutes propor­tions gardées, à celle qui s’est passée en Grèce, à savoir une montée des extrêmes, soit la gauche radicale et des partis d’ex­trême droite. Ces résultats électoraux semblent donc illustrer une volonté de changement de la part des citoyens de ­vant une crise qui dure et perdure.

Q Que change l’élection de ce nouveau gouvernement grec pour les instances européennes ?

R Tant la troïka, formée de la Commis­sion européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI, que le Parlement européen, dirigé par Martin Schulz, sem­blent vouloir agir différemment. Plutôt que de simplement demander aux Grecs

de restructurer leur économie et d’épar­gner, on parle aussi désormais de faire des investissements, à l’image de ceux effectués par le gouvernement américain. Je pense que le comportement très rigou­reux de l’Allemagne, opposée au moindre rachat de dette par la Banque centrale européenne, a moins la faveur de l’Union européenne. Sans aller jusqu’à éliminer la dette, comme le réclame le parti Syriza, certains suggèrent, comme le Commis­saire européen à l’économie et à la fisca­lité, que la troïka pourrait assouplir son action et permettre des remboursements à un rythme moindre. Il pourrait égale­ment être question, dans les semaines ou les mois à venir, d’une révision des taux d’intérêt appliqués sur cette dette, d’au­tant plus que la situation a changé depuis le début de la crise financière de 2008, alors que des États comme l’Espagne ou l’Irlande ont dû voler au secours des banques de leur pays. Il existe mainte­nant plusieurs instruments, comme le mécanisme européen de stabilité finan­cière ainsi que la surveillance et le contrôle des banques, qui permettent de mieux encadrer le secteur. Sans nier les énormes problèmes structurels de la Grèce, il reste que les pertes essuyées par les banques ont sans doute contribué à l’endettement grec.

Q Est-ce que la Grèce pourrait quitter la zone euro si elle ne parvient pas à s’entendre avec ses créanciers ?

R Je ne pense pas, car les banques alle­mandes, italiennes ou françaises, qui pos­sèdent une partie de la dette grecque, n’ont pas intérêt à laisser couler la Grèce, pas plus que les institutions européennes qui se sont engagées pour la moitié des 240 milliards d’euros prêtés par la troïka. Je ne suis pas sûr, par ailleurs, que, sym­boliquement, ce soit un bon message de retirer un mauvais fruit du panier pour une monnaie qui se construit, sans comp­ter que, selon les dispositifs du traité, il serait très difficile de quitter l’Union européenne. Tous ont donc intérêt à cher cher un accord et à lâcher un peu de lest. Rien de tel qu’un gouvernement socialiste pour poursuivre de façon péda­gogique les réformes, tout en aidant à faire passer les mesures avec le concours de l’Union européenne. Ainsi, ça n’ira peut­être pas si mal pour la Grèce. Les présidents italien et français semblent décidés à favoriser les investissements pour relancer sa croissance. Reste à voir comment se comporteront les pays euro­péens dans les prochains mois. Il ne faut pas oublier que plusieurs échéances élec­torales approchent en Europe du Sud et que l’arrivée au pouvoir de Syriza a créé un énorme espoir chez la gauche radi­cale. Plusieurs mouvements, comme Podemos en Espagne, issu de la mou­vance Occupons, ou d’autres en Irlande, s’inscrivent en faux contre les politiques d’austérité.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

sur le nouveau gouvernement grec

Olivier Delas

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Été comme hiver, la forêt Montmorency offre des paysages à couper le souffle. Ce décor enchanteur, qui est situé à 70 kilo­mètres au nord de Québec, Julie Bouliane le connaît bien, pour y avoir passé la majeure partie de son enfance. Quand elle n’était pas à l’école, elle accompa­gnait son père, Paul, dans la sapinière à bouleaux blancs qui couvre une grande partie du territoire. Ingénieur forestier pendant 35 ans, celui­ci lui a transmis sa passion pour le métier. C’est pourquoi, lorsqu’il a pris sa retraite en 2006, elle n’a pas hésité à reprendre le flambeau. « Mon père avait la forêt Montmorency tatouée sur le cœur. C’était naturel pour moi de prendre sa relève. Mais je tiens à préciser que j’ai réussi tous les concours officiels ! », raconte­t­elle en riant.

L’ingénieure forestière fait partie des quelque 40 employés de la forêt Montmorency. En tant que chef fores­tier, elle doit faire appliquer sur le terrain les décisions prises par le comité scienti­fique et d’aménagement. Celui­ci est composé de représentants de l’Univer­sité, des gouvernements provincial et fédéral ainsi que de différents organis­mes… car, vous l’aurez deviné, la forêt Montmorency n’est pas une forêt comme les autres. Léguée en 1964 à l’Université, elle est d’abord un lieu de recherche et d’enseignement pour la Faculté de fores­terie, de géographie et de géomatique. On y apprend les bonnes pratiques en matière de sylviculture, d’aménagement et d’exploitation forestière. Des étu­diants­chercheurs d’autres disciplines y mènent aussi différents travaux de maî­trise ou de doctorat. Jusqu’à maintenant, la forêt a été le sujet de près de 600 publi­cations scientifiques.

En plus de cette vocation de recherche et d’enseignement, le lieu fait le bonheur des amateurs de plein air. Que ce soit pour pratiquer le ski de fond, la randon­née pédestre ou la pêche, plusieurs mil­liers de personnes profitent du territoire et de ses infrastructures chaque année. Le revenu généré par ces activités, ju ­melé à celui des coupes forestières, per­met l’autofinancement de la forêt.

L’aménagement de la forêt, son ouver­ture au public et ses coupes forestières se font selon un plan d’action bien défini. L’Université organise ce territoire en prenant en compte les enjeux de l’amé­nagement forestier durable. « Chaque enjeu ou chaque problématique est rattaché à un sujet de recherche. On fonctionne selon le principe d’action­ réaction, ce qui nous permet de faire avancer les sciences forestières. On peut expérimenter de nouvelles pratiques, qu’il sera possible d’appliquer ailleurs par la suite », se réjouit Julie Bouliane.

C’est à Robert Bellefeuille, Roger Gosselin, Edgar Porter et André Lafond qu’on doit ce projet de forêt expéri­mentale. Au début des années 50, ces

Plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire au monde, la forêt Montmorency est, depuis 50 ans, un immense terrain de jeu pour les chercheurs, les étudiants et les amoureux du grand airpar Matthieu Dessureault

Au-delà de la carte postale

1. Pour les ingénieurs forestiers Paul et Julie Bouliane, la forêt Montmorency, c’est d’abord et avant tout une histoire de famille. photo forêt Montmorency 2. Des safaris d’observation de l’original sont offerts chaque automne. C’est l’occasion idéale de découvrir cet animal en compagnie d’un guide chevronné. photo Julie Moffet 3. L’été, il n’est pas rare de voir des pêcheurs taquiner la truite aux abords du lac Piché. photo Julie Moffet 4. La forêt Montmorency offre la plus longue saison de ski de fond au Québec, notamment grâce à sa neige emmagasinée toute l’année sous une épaisse couche de copeaux de bois. photo forêt Montmorency 5. Cette forêt de recherche et d’enseignement vous offre ses paysages à seulement 50 minutes de Québec. photo forêt Montmorency

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Plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire au monde, la forêt Montmorency est, depuis 50 ans, un immense terrain de jeu pour les chercheurs, les étudiants et les amoureux du grand airpar Matthieu Dessureault

Au-delà de la carte postale

professeurs ont ressenti le besoin d’enri­chir leur faculté d’un espace de recherche qui servirait aussi d’outil pédagogique. Après avoir écarté plusieurs autres candi­datures, particulièrement d’anciens petits lots agricoles près de Québec, ils ont choisi ce lieu en raison de la variété des types forestiers qu’on y trouvait, de son potentiel de production lié aux coupes de bois déjà effectuées et de sa proximité de la ville. Dès les années 60, les premières structures d’accueil et d’hébergement étaient construites. « Pour bâtir de telles infrastructures, il fallait qu’ils aient des rêves de grandeur ! Notre station de traite­ment des eaux usées pourrait fournir la ville de Stoneham au complet. La capacité mécanique de cet endroit est phénomé­nale ! », soutient Hugues Sansregret, l’ac­tuel directeur des opérations.

Sous sa gouverne, la forêt Montmorency n’a cessé de prendre de l’ampleur. L’au­tomne dernier, elle a vu sa superficie être

multipliée par six, passant de 66 à 412 kilomètres carrés, devenant ainsi la plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire au monde. Le nouveau territoire inclut les secteurs du camp Mercier et du lac des Neiges ainsi que les bassins versants des rivières Noire et des Roches. De nombreux par­tenaires régionaux ont contribué à l’aboutissement de ce projet, dont les communautés autochtones de la région de Québec, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), la Conférence régionale des élus de la Capitale­Nationale, la MRC de La Côte­de­Beaupré, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), Papiers White Birch et le Séminaire de Québec. « Cet agrandissement nous permet de poursuivre nos activités à l’échelle du nouveau régime forestier, qui exige qu’on applique le modèle d’aménagement éco­systémique des forêts. L’ancienne taille permettait uniquement l’expérimenta­tion du modèle en mosaïque », explique Robert Beauregard, doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géoma­tique. « En fait, ajoute­t­il, on commen­çait à être à l’étroit dans l’ancienne forêt; une bonne partie du territoire était occupé par des dispositifs de recherche. L’agrandissement permet donc de régler ce problème. »

Visiblement, le doyen n’est pas peu fier de l’évolution de la forêt Montmorency. « L’aménagement d’une forêt se prévoit dans un horizon de 120 ans. Après 50 ans, on commence à voir le résultat de nos interventions; nous avons doublé la pro­duction de bois à l’hectare, tout en préser­vant le paysage et en ayant des activités récréatives soutenues. Ce sont là des réali­sations exceptionnelles ! »

Le 50e anniversaire de la forêt Mont­morency sera marqué bientôt par un hommage à André Lafond, décédé en décembre dernier. La direction désignera officiellement un mont en son honneur, comme elle l’avait fait en 2010 pour les trois autres fondateurs. Elle prépare aussi, dans le pavillon central, une expo­sition consacrée à René Richard. Cet artiste­peintre, qui a légué plusieurs de ses œuvres à l’Université, vouait un amour inconditionnel aux décors de la forêt Montmorency, source d’inspiration intarissable pour lui. Une seule visite des lieux vous fera comprendre pourquoi !

Pour connaître les nombreuses activités offertes à la forêt Montmorency: foretmontmorency.ca/fr. Des services de na vettes sont désormais offerts à partir de l’Université. Pour plus d’infor-mation : [email protected] ou 418 656-2034.

6. En septembre dernier, la forêt Montmorency a vu sa superficie être multipliée par six, passant de 66 à 412 kilomètres carrés. L’Université est ainsi devenue le chef de file mondial dans l’enseignement et la recherche sur la gestion du patrimoine forestier. 7. Après avoir appartenu à la société Anglo Canadian Pulp pendant une quarantaine d’années, la forêt a été officiellement intégrée aux territoires de l’établissement universitaire le 13 août 1964. photo forêt Montmorency 8. L’un des fondateurs de la forêt, Edgar Porter (à droite), lors des travaux de construction. photo forêt Montmorency 9. Dessiné par l’architecte André Robitaille, le pavillon central fait partie des premières constructions de la forêt Montmorency. 10. Inauguré en 2011, ce pont arqué à poutres de bois représente le premier chantier de construction carboneutre au Canada. L’Université avait choisi, à l’époque, de compenser les émissions de GES générées durant les travaux par la plantation de 2 650 épinettes. photo Marc Robitaille 11. Le pavillon central comprend 75 chambres, doubles ou triples. Les visiteurs peuvent aussi opter pour un chalet ou l’un des 7 refuges en bois rond. photo forêt Montmorency

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À vos marques, partez ! Pour une 10e année consécutive, l’Épreuve du Nord offre la chance à la population de Québec et à la communauté universitaire d’as­sister à une compétition de Baja. Le Baja est un prototype de véhicule tout terrain conçu, financé et fabriqué par des étudiants de génie. Sécuritaire et facile à opérer, il doit répondre aux normes et règlements techni ques imposés par la Society of Automotive Engineers (SAE). Les performances des Bajas sont souvent très surprenantes, malgré la puissance limitée du moteur. Ces bolides peuvent atteindre la vitesse de 70 km / h et circuler dans la boue, dans l’eau et sur les roches. Quoique l’épreuve tenue à l’Université soit une compétition ami­cale non sanctionnée par la SAE, elle est tout de même très relevée. Une quinzaine d’équipes provenant de partout en Amérique du Nord y participeront. Plus de 1 000 visiteurs sont attendus. photo Guillaume Éthier

Les qualifications auront lieu le vendredi 6 février, à partir de 13 h, dans le Grand Axe. La course finale se tiendra le samedi 7 février à 13 h, dans le Grand Axe. L’événement, ou -vert au grand public, est totalement gratuit. Pour plus d’info : epreuvedunord.ca

Midi-conférence du CRI-VIFFLa violence conjugale et l’abus sexuel intra­familial à l’endroit d’un mineur constituent deux domaines de recherche distincts dont les croisements ont rarement été examinés. Zelimar Soares Bidarra, chercheuse invitée au CRI­VIFF, s’est donc lancée dans l’examen systématique de la littérature scientifique documentant la concomitance de ces deux types de déviances sociales au sein d’une même famille entre 2003 et 2013.

Mercredi 11 février, de 11 h 30 à 13 h, au local 5325 du pavillon Charles-De Koninck. Nombre de places limité. Veuillez confirmer votre présence à [email protected] ou au 418 656-2131 poste 6557.

Journée carrière en santé et services sociauxUne quarantaine d’organisations, provenant des quatre coins du Québec, seront présentes lors de cette journée carrière organisée par le Service de placement. Vous pourrez y rencon­trer des centres hospitaliers, des agences de santé, des centres de santé et de services sociaux, des cliniques privées, des centres et des instituts de réadaptation, etc. Pour l’occa­sion, plus de 500 étudiants et diplômés sont attendus. Le même jour aura également lieu une conférence­midi sur l’art du réseautage destinée spécifiquement aux étudiants en santé et services sociaux.

Mardi 17 février de 11 h à 15 h, au pavillon Ferdinand-Vandry. La conférence se tiendra à 11 h 30, au local 1D du pavillon Charles-De Koninck.

Les diverses cabrioles des chevreaux exercent leurs habiletés motrices, ce qui réduirait le risque de prédation qui pèse sur eux. photo Sandra Hamel

Dans l’inhospitalière toun­dra alpine des Rocheuses canadiennes, les conditions environnementales et les prédateurs exercent une in ­fluence considérable sur la survie des chevreaux pendant leur première année de vie. Considérable, mais pas aussi grande que les soins mater­nels et le développement phy­sique et locomoteur des jeu­nes, révèle une étude menée par Rachel Théoret­Gosselin, Sandra Hamel et Steeve Côté, du Département de bio logie et du Centre d’études nor­diques. Fait étonnant, l’une des variables qui contribuent au développement lo co mo­teur des chevreaux – la fré­quence des comportements de jeu – est le principal facteur de survie des jeunes pendant leurs premiers mois de vie, démontrent les chercheurs dans l’article qu’ils publient dans Oecologia.

Le troupeau étudié par les trois chercheurs fréquente le piémont des Rocheuses, dans la région de Caw Ridge en Alberta. Pour échapper aux loups, aux grizzlis et aux

couguars qui rôdent dans les parages, les chèvres et leurs petits se réfugient sur des falaises abruptes et sur des pentes escarpées où ces pré­dateurs se déplacent avec moins d’aisance. Ce milieu hostile n’est pas de tout repos pour les jeunes : le taux de mortalité pendant la première année est de 38 %.

Les chercheurs ont utilisé des données récoltées sur ce troupeau entre 1995 et 2010 pour évaluer l’importance de différents facteurs sur la sur­vie des chevreaux. Leurs ana­lyses montrent que le poids du jeune, son développement locomoteur et les soins qu’il reçoit de sa mère pèsent plus lourd dans l’équation que les conditions environnemen­tales (abondance de nourritu­ re, épaisseur de neige, risque de prédation) ou que les ca ­rac té ristiques de la mère (âge, rang social, condition physique).

Personne ne s’étonnera que les efforts investis par une mère dans l’alimentation et la protection de son petit aient une incidence sur la survie de

ce dernier. L’importance des comportements de jeu est plus déroutante toutefois. « Chez la chèvre de monta­gne, ces comportements sont particulièrement fréquents, souligne Steeve Côté. Les jeunes s’y adonnent seuls ou en groupe, ils courent, font des sprints, s’arrêtent brus­quement, bondissent dans les airs, se bousculent et montent sur le dos des autres chèvres. On croit qu’ils améliorent ainsi leur agilité et leurs habi­letés motrices, ce qui rédui­rait le risque de prédation. »

Il faut beaucoup d’efforts pour quantifier sur une longue période les comportements des mères et des petits, sou­ligne le professeur Côté. « C’est sans doute pourquoi la plu­part des recherches né gligent ces variables. Notre étude démontre la forte con tribu­tion de ces comportements sur la survie des jeunes et l’importance de les me surer pour avoir un portrait juste de la situation. »

Pour voir à quoi ressemblent ces cabrioles : bit.ly/1Kt12Ji

Chez la chèvre de montagne, les comportements de jeu influencent fortement la survie des jeunespar Jean Hamann

Jouer sa vie

Le piémont des Rocheuses est un milieu hostile pour les jeunes chèvres de montagne. Leur taux de mortalité pendant la première année est de 38 %.

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Profs en concertLe saxophoniste Joël Thibault et le pianiste Sébastien Champagne, tous deux chargés de cours à la Faculté de musique, seront en con cert mercredi prochain. Ils interprèteront, entre autres, des œuvres de Miles Davis, Johnny Green, Bud Powell, Keith Jarret, Frank Gambale, Russel Ferrante, Herbie Hancock et Aaron Parks. Une belle occasion d’entendre ces deux musiciens au parcours impressionnant ! photo Marie-Claude Lapointe

Mercredi 11 février, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre. Pour consulter l’ensemble de la programmation de la Faculté de musique : mus.ulaval.ca

Un texte sanglant« Sur le plancher, l’arme du crime et une mare de coagulum rhésus positif. À côté des frites dans l’assiette, la tête du télépathe agonise à petit feu. On lui a volé son steak. » De quoi parle­t­on ? De « médium­saignant », le thème de la prochaine revue de création littéraire …Lapsus. Ceux et celles qui sont inspirés sont invités à prendre la plume et à accoucher d’un texte. Tous les genres littéraires sont acceptés. La longueur maximale d’une œuvre en prose est de 1 000 mots, alors que les textes en vers ne doivent pas dépasser trois pages.

Date de tombée : 1er mars, à 23 h 59. Faites parvenir vos textes accompagnés d’une notice biobibliographique (50 mots maxi-mum) à l’adresse [email protected]. Pour consulter le protocole d’édition : lapsusulaval.wordpress.com/protocole-de-redaction

Œuvres d’art à louerL’Imageothèque vous invite à décorer vos murs avec une œuvre d’art originale tirée de sa collection. Ce service du Bureau de la vie étudiante permet de louer des œuvres origi­nales pendant quatre mois au tarif général de 20 $ ou au tarif étudiant de 10 $. Il est aussi possible de renouveler la location à deux reprises pour la conserver pendant une année complète. Plus de 400 œuvres de 275 artistes sont proposées. Les internautes peuvent avoir un aperçu de cette collection en consul­tant la galerie virtuelle de l’Imageothèque : galerievirtuelle.bve.ulaval.ca

L’Imageothèque est située au local 2460 du pavillon Alphonse-Desjardins. Heures d’ouverture : mardi, jeudi et samedi, de 12 h à 16 h, mercredi et vendredi, de 11 h 30 à 15 h 30.

« Les histoires des différents personnages sont reliées par quelque chose, mais on ne sait pas quoi. Il faut venir voir la pièce pour comprendre ! », s’exclame l’étudiant Andy Cerqueira, qui incarne François, un jeune qui souhaite être « normal ». photo Maryse Laflèche

La troupe Les Treize est en répétition intensive depuis le mois de janvier. photo Maryse Laflèche

Un garçon en pleine crise identitaire, un premier de classe qui veut plaire aux filles, une adolescente au comporte­ment agressif, une autre qui est prête à tout pour maigrir, un professeur de français qui se remet en question… c’est toute une galerie de person­nages que Les Treize nous of ­frent avec 2 h 14 !

À partir du texte de l’auteur David Paquet, la metteure en scène Marie­Eve Chabot­Lortie livre une satire de la société rongée par la quête du bonheur. Décousu au début, mais rapiécé petit à petit, le récit présente de bien tristes protagonistes. Entre dépres­sion, sentiment d’exclusion, troubles alimentaires, vio­lence familiale et besoin d’être aimé, ils ont chacun leurs pro­blèmes, leurs angoisses et leurs obsessions.

Leurs histoires, ponctuées par les interventions d’une femme mystérieuse, s’entre­croisent pour finalement se rejoindre, à 2 h 14. Plus on avance vers cette heure fati­dique, plus on se doute que ce ne sera pas jojo. En effet, la pièce se termine sur une fin abrupte, qui lui donne alors toute sa signification. « Les histoires des différents per­sonnages sont reliées par quelque chose, mais on ne sait pas quoi. Il faut venir voir

la pièce pour comprendre ! », s’exclame Andy Cerqueira.

L’étudiant au baccalauréat en économique incarne François, un jeune accro au cannabis qui souhaite être « normal ». Un rôle taillé sur mesure pour cet habitué des Treize, qui prend un malin plaisir à replonger dans la période trouble de l’adoles­cence. « Mon personnage vit beaucoup d’émotions. Il me permet de pousser plus loin mon jeu sur le plan du drame. C’est la première fois que je ne fais pas une comédie », souligne­t­il, enthousiaste.

Les autres personnages de la pièce sont interprétés par Hubert Harvey (Denis), Mia Bernard­Landry (Katrina), Denis Panneton (Berthier), Sus ie Dufour ( Jade) e t Stéphanie Hayes (Pascale). La scénographie est signée Sonia Pagé, tandis que les éclairages sont de Luc Vallée et la conception sonore de Stéphanie Oakes, aidée par Roger Cournoyer.

S’attaquer à l’œuvre de David Paquet, connu notam­ment pour avoir écrit la pièce Porc-épic, a représenté un grand défi pour la troupe. « Il y aurait eu plusieurs façons d’adapter ce texte. Comme le récit nous fait passer cons­tamment d’un univers à l’autre, les possibilités de

mise en scène sont infinies. Il a fallu faire des choix. Cer­tains lieux sont représentés de façon symbolique par le jeu des comédiens. L’ima­gination du spectateur sera mise à contribution », prévient Marie­Eve Chabot­Lortie, qui signe sa deuxième mise en scène pour Les Treize.

Citant le grand Robert Lepage, la bachelière en théâtre espère, dans cette pièce, ouvrir un espace de communion avec le public. « Il a déjà dit que le théâtre est davantage un espace de com­munion que de communica­tion, ce que je trouve tout à fait juste. Pour moi, le théâtre est nécessaire et nous permet de vivre des émotions en collecti­vité. J’aime cette notion de ras­semblement, d’expérience col­lective sensible et éphémère. » C’est ainsi qu’elle nous donne rendez­vous au Théâtre de

poche du pavillon Maurice­Pollack, du 11 au 15 février.

La pièce sera suivie, plus tard dans la saison, par Verrouillez vos portes (11 au 15 mars), Les négociations (18 au 22 mars) et Enfantillages (25 au 29 mars).

Les billets sont en vente en ligne (lestreize.org), par téléphone (418 656-2131 poste 8014) et par courriel ([email protected]). Le coût est de 10 $ pour les membres et de 14 $ pour les non-membres. Il sera aussi possible d’acheter des billets à la porte, les soirs de repré-sentation, au coût de 12 $ pour les membres et de 16 $ pour les non-membres. Le billet de saison, qui inclut un laissez-passer pour cha-cune des quatre productions, est en vente au coût de 40 $.

À la recherche du bonheurLa troupe de théâtre Les Treize ouvre sa saison hivernale avec 2 h 14, une pièce qui promet de ne laisser personne indifférentpar Matthieu Dessureault

À partir du texte de l’auteur David Paquet, la metteure en scène Marie-Eve Chabot-Lortie livre une satire de la société rongée par la quête du bonheur

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le fil | le 5 février 2015actualités UL12

Si la Rentrée UL marque le moment initiateur de l’année scolaire, c’est également une activité qui repose sur l’impli­cation et la générosité d’une solide équipe d’étudiants qui relèvent le défi d’y être béné­voles. Lors de la Rentrée d’au­tomne ou d’hiver, ces étu­diants orientent leurs pairs, fournissent de l’information, assurent une circulation fluide et sécuritaire ou distribuent les agendas. Sur la centaine d’étudiants qui s’inscrivent lors du prérecrutement en juin, 75 confirment leur dispo­nibilité pour former une équipe. Si les étudiants étran­gers ne forment que 12,5 % de la population universitaire, ils comptent en revanche pour 50 % des bénévoles de la Ren­trée UL. Les raisons de s’im­pliquer sont multiples : s’insé­rer dans la vie universitaire, faire de nouvelles connais­sances et redonner l’accueil reçu l’année précédente.

« Être bénévole à la Rentrée UL, indique Hawa Ba, c’est une expérience à la fois per­sonnelle et professionnelle.

Si cet engagement m’a permis de rencontrer des gens sur le campus, de créer un réseau avec les autres bénévoles, c’est aussi une expérience professionnelle dans le but de travailler éventuellement à l’organisation d’événements. Ça me permet de voir com­ment ça se passe sur le terrain

concrètement. » Cette expé­rience de rencontre et d’en­traide, pour un grand nombre de ces étudiants souvent étran ­gers, permet de tisser souvent les tout premiers liens d’ami­tié au Québec. Tout compte fait, peu importe la raison de leur implication, leur gé nérosité est appréciée et

appréciable, et 25 d’entre eux se sont investis de nouveau dans la Rentrée hivernale de janvier, une journée qui a battu des records de froid ! Mais les bénévoles, eux, n’ont pas eu froid aux yeux et ont, de nouveau, su répondre à l’appel avec bonne humeur et grands sourires.

Le 27 janvier avait lieu à Montréal la Grande conférence annuelle en gouver­nance de sociétés du Collège des admi­nistrateurs de sociétés (CAS). Plus de 200 administrateurs, partenaires et collaborateurs étaient présents. Onze professeurs de l’Université Laval se sont vus décerner le prix Distinction en

enseignement. Créé en 2005 par l’Auto­rité des marchés financiers, la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Faculté des sciences de l’administration de l’Uni­versité Laval et le ministère du Conseil exécutif du Québec, le CAS se positionne comme le chef de file de la formation des administrateurs puisqu’il représente le

seul programme de certification univer­sitaire en gouvernance de sociétés au Québec. Il contribue ainsi au développe­ment et à la promotion de la bonne gou­vernance des sociétés en offrant des for­mations reconnues et à la fine pointe des meilleures pratiques. Le CAS célèbre son 10e anniversaire cette année.

Une Rentrée UL sous le signe de l’entraide

Onze professeurs honorés

Les prix Distinction en enseignement ont été remis à Laurent Lapierre, de HEC Montréal, ainsi qu’aux professeurs de l’Université Laval Yan Cimon, Jean Bédard, Jean-François Henri, Yvon Gasse, Maurice Gosselin (rangée du haut), Daniel Coulombe, Raymonde Crête, Nicole Lacasse et Hélène Lee-Gosselin (rangée du bas). Sont absents de la photo les récipiendaires Mario Cayer et Zhan Su, tous deux de l’Université Laval, ainsi que Gilles Paquet, de l’Université d’Ottawa. photo Philippe Casgrain

Quatre généreuses bénévoles : Marie Renée Faye, Hawa Ba, Élise Phaneuf et Ariane Keck.

en bref

MIRA-Laval a 30 ans !La campagne MIRA­Laval, qui battra son plein du 9 au 13 février, aura comme message principal : « Mira­Laval a 30 ans ! Grâce à vous, c’est plus de 30 chiens formés pour aider. Merci ! » Plusieurs activités donneront l’occasion aux membres de la communauté universitaire de financer cette fondation qui forme des chiens­guides et des chiens d’assis­tance pour des personnes atteintes de défi­cience visuelle, auditive ou motrice. Parmi ces activités, mentionnons notamment deux dîners Mira (à la cafétéria Saveurs Campus et au Pub universitaire du pavillon Alphonse­Desjardins), le concours « Un don, un cou­pon ! », où les gagnants de quatre prix seront tirés au sort, ainsi que la vente d’objets promo­tionnels. L’an dernier, plus de 20 000 $ ont été remis à la Fondation Mira, région de Québec. En 30 ans, la communauté universitaire a donné un montant de plus de 770 000 $, soit l’équivalent de 36 chiens­guides. L’équipe de Mira souhaite également profiter de la cam­pagne de financement de cette année pour marquer l’implication depuis 30 ans de cen­taines de bénévoles, membres de la commu­nauté universitaire. À titre d’exemple, ces der­niers étaient invités, samedi dernier, à visiter les installations de la maison­mère de Mira, dont la pouponnière, à Sainte­Madeleine. photo Mira

mira.ulaval.ca/cms/site/mira

Les chants de l’atmosphère Le cycle de conférences grand public « Arts, sciences et philosophie » organisé par le Musée national des beaux­arts du Québec, la Chaire La philosophie dans le monde ac ­tuel, la Faculté de philosophie et la Faculté des sciences et de génie de l’Université, propose de mettre en relation des artistes, des scientifiques et des philosophes pour réfléchir aux liens entre découvertes scientifiques et démarches artistiques. Cette semaine, la conférence « Le songe d’Ithaca, ou les chants de l’atmosphère » sera l’occasion de discuter d’un processus créa­tif combinant des principes scientifiques avec des élans poétiques pour créer une œuvre météo­électronique, Le songe d’Ithaca.

Mercredi 11 février, à 19 h, à l’auditorium du Musée national des beaux-arts du Québec. Coût : 10 $ (5$ pour les étudiants de l’UL).

Soirée tropicaleOubliez l’hiver et venez danser à la soirée tro­picale organisée par l’ÆLIÉS sur des rythmes ensoleillés ! L’objectif de cette activité est de favoriser l’intégration, l’interculturalité et la socialisation entre des étudiants de divers horizons.

Samedi 7 février, dès 22 h, au Pub universi-taire. Pour plus d’info : [email protected]

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le fil | le 5 février 2015 sur le campus 13

Vous regardez la télévision pour vous aider à vous endormir ? Sachez que cette manie n’a rien de reposant. La lumino­sité émise par cet appareil nuit à la sécré­tion de la mélatonine, l’hormone qui induit le sommeil. Oubliez donc les redif­fusions de 30 vies pour vous endormir. La recette d’une bonne nuit de sommeil : se détendre, ne pas trop manger avant d’aller au lit et éviter l’alcool, les boissons stimulantes et les repas riches. « Une bonne nuit de sommeil demande de la préparation. On se prépare avant de par­tir en voyage, alors pourquoi ne pas faire de même avant d’aller dormir ? », illustre Charles M. Morin, professeur à l’École de psychologie et directeur du Centre d’étude des troubles du sommeil.

Son équipe, qui est composée d’une vingtaine de chercheurs, s’intéresse à l’insomnie. Le Centre d’étude des trou­bles du sommeil estime qu’une personne sur trois vivra au moins un épisode d’in­somnie au cours de sa vie d’adulte. Son objectif est de mieux comprendre ce problème endémique et de mettre au point des interventions efficaces pour le contrer.

Depuis mercredi, une partie de l’équipe se déplace à travers le campus pour pré­senter ses travaux de recherche et sensi­biliser les gens à l’importance du som­meil. À l’aide d’affiches, de dépliants et de questionnaires, elle propage de pré­cieux conseils permettant d’adopter et de maintenir de bonnes habitudes. Son kiosque sera installé tour à tour dans les différents pavillons et les différentes résidences jusqu’à la fin de la session. Cette unité mobile, qui a pour thème

« Dormir, c’est bon pour la santé », est une initiative de Mon équilibre UL, qui espère ainsi rejoindre le plus grand nombre de personnes. « C’est bien de sensibiliser les gens sur Internet ou par l’intermédiaire de moyens virtuels, mais, pour nous, le contact humain demeure important. On sait que les étudiants ne se promènent pas d’un pavillon à l’autre. C’est pourquoi il faut aller à leur rencon­tre », croit Carolle Leclerc, responsable de ce programme de promotion de la santé lancé en 2012.

La chercheuse Amélie Rochefort, qui participe à cette sixième cohorte de l’unité mobile, constate que beaucoup d’étu­diants ne prennent pas le sommeil au sérieux. « Ils se soucient de leur alimenta­tion, mais sont peu sensibilisés à l’impor­tance du sommeil. Ils n’hésitent pas à cou­per leur temps de sommeil lorsqu’ils sont occupés, alors qu’ils ne s’empêcheraient jamais de manger », souligne cette étu­diante au doctorat en psychologie.

Il n’est pas rare, en effet, de voir des jeunes se consacrer à leurs études durant la nuit, la veille d’un examen, les tasses de café s’enchaînant les unes derrière les autres. Le Dr Morin les met en garde contre cette pratique. « Le sommeil joue un rôle très important dans la consoli­dation des apprentissages. En passant une nuit blanche pour étudier, on “passe à côté de la trappe”; on ne retiendra pas une grande partie de la matière qu’on a mis des heures et des heures à apprendre. »

Outre ses effets sur la mémoire, la pri­vation de sommeil peut entraîner de la fatigue, de l’irritabilité et des difficultés de concentration. Des symptômes physi­ques, comme des maux de tête ou des nausées, peuvent aussi se mettre de la partie. À long terme, le manque de som­meil augmente le risque de problèmes plus graves, comme l’obésité, la dépres­sion et l’hypertension. « Le sommeil fait partie de l’équation globale de la santé, au même titre qu’une bonne alimenta­tion ou l’entraînement physique. Il est extrêmement important pour la santé physique comme pour la santé mentale », résume le chercheur.

Ne manquez pas l’arrivée de l’unité mobile dans votre pavillon ! Le calendrier sera disponible sous peu à l’adresse monequilibre.ulaval.ca

Un mouton, deux moutons…

Des spécialistes du sommeil sillonnent le campus afin de donner des conseils aux étudiants et aux employés sur les manières d’adopter de saines habitudes de viepar Matthieu Dessureault

À long terme, le manque de sommeil augmente le risque de problèmes plus graves, comme l’obésité, la dépression et l’hypertension

L’objectif est de produire localement et d’approvisionner les aires de restauration du campus en produits maraîchers frais

« Les étudiants se soucient de leur alimentation, mais sont peu sensibilisés à l’importance du sommeil », souligne la chercheuse Amélie Rochefort.

Le vendredi 23 janvier, une animation inhabituelle ré ­gnait dans une petite serre aménagée sur le toit du pa ­villon Alexandre­Vachon. Ce matin­là, des étudiants mem­bres de l’association étu­diante AgroCité ont procédé à la deuxième récolte de lai­tues produites par un système hydroponique. Les laitues récoltées ont ensuite été dis­tribuées aux cafétérias l’Inté­grale, du pavillon Alexandre­Vachon, et Saveurs Campus, du pa v i l lon Alphonse­ Desjardins.

« Les anciennes serres inuti­lisées du pavillon Alexandre­Vachon sont inadéquates pour la recherche, mais elles ne le sont pas pour la produc­tion alimentaire, en particu­lier pour celle de la laitue, une plante assez simple à faire croître », explique Alexandre Chamberland, président d’AgroCité et étudiant au baccalauréat en génie agro­environnemental.

AgroCité s’est donné pour mission d’approvisionner les comptoirs d’alimentation de la cité universitaire en produits maraîchers frais et cultivés à proximité des consom­mateurs, dans l’esprit du déve­loppement durable. L’asso­ciation fait aussi la promotion de l’agriculture urbaine sur le campus. Une douzaine

d’étudiants et d’étudiantes, inscrits notamment en génie et en architecture, sont membres d’AgroCité. Tous ont investi leur temps et leurs connais­sances dans le projet. Certains professeurs ont fait de même.

La pet i te serre couvre une superficie restreinte d’une dizaine de mètres car­rés. « C’est suffisant pour nous, soutient Alexandre Chamberland. Nous avons testé différentes variétés de laitue, notamment pour véri­fier leur adaptabilité à la culture hydroponique. Nous avons identifié celles qui pousseraient de manière plus

verticale puisque nous vou­lons produire en hauteur, sur un certain nombre d’étagères, afin de réduire l’empreinte au sol. » Léger, le système hydro­ponique comprend quatre étagères qui permettent de produire 200 têtes de laitue chaque mois. L’objectif est de faire trois ou quatre récoltes par session.

Une abondante lumière na ­turelle baigne les lieux. Le système hydroponique four­nit une lumière artificielle d’appoint. Les laitues pous­sent sans plonger leurs ra ­cines dans la terre. Elles s’ali­mentent plutôt chacune à un petit cube de substrat conte­nant des substances nutri­tives. L’ar rosage régulier des plantes se fait à l’aide d’une solution liquide faite d’eau et de substances nutritives. Aucun pesticide ou herbicide n’est utilisé. « Le système hydrique utilise environ 40 litres d’eau chaque se ­maine, indique­t­il. La même eau est recyclée dans le sys­tème. Nous la prenons du robinet et nous y ajoutons des nutriments. Une pompe amène l’eau du point le plus bas au point le plus haut. Une fois là, par gravité, l’eau va redescendre et irriguer tout le système hydroponique. »

Aux deux jours environ, des étudiants se rendent à la serre pour une saisie de données. Ils vérifient, entre autres, la température des lieux et celle de l’eau.

AgroCité produit pour le moment six variétés de lai­tue. Ce sont la mini romaine Breen, les laitues pommées Spretnak, Skyphos et Mirlo ainsi que la laitue frisée Livigna. « Cette session­ c i , sou l igne Alexandre Chamberland, nous allons commencer la production de fines herbes. Plus tard, nous pourrons peut­être nous tour­ner vers les légumes à fruits, comme la tomate ou le poi­vron. » Selon lui, la laitue AgroCité est un produit de qualité. « Ceux qui en ont mangé disent qu’elle goûte vraiment bon, affirme­t­il. Ils disent que la laitue a l’air belle et fraîche. Et c’est le cas ! Pour en avoir mangé plusieurs fois et l’avoir comparée à celle vendue en épicerie, je vois une différence majeure. »

À plus long terme, les mem­bres d’AgroCité visent à diversifier leur offre en pro­duits maraîchers. Ils ambi­tionnent également de cons­truire une serre écoénergé­tique sur le campus.

AgroCité est présentement en période de recrutement. Pour information : agrocite.com

Chaque mois, 200 têtes de laitue sont produites au pavillon Alexandre-Vachon par l’association étudiante AgroCitépar Yvon Larose

De la laitue qui pousse ici !

Les étudiants Xavier Villeneuve-Desjardins et Alexandre Chamberland, le matin de la deuxième récolte de laitues matures, le 23 janvier. photo Aurélie-Zia Gakwaya

Page 14: Le Fil 5 février 2015

le fil | le 5 février 2015droit14

Les étudiantes et les étudiants en droit ayant participé au Forum étudiant 2015 de l’Assemblée nationale. Ce sont, dans l’ordre, Anne-Sophie Martel, Anne Michèle Caty-Vermette, Florence Beaudet, Alexandre Dompierre, Gabriella St-Onge, Laurence McCaughan, Ève Rochon, Nicolas Frichot et Alex Gagnon-Lacroix. photo François Laliberté, Collection Assemblée nationale

Alex Gagnon­Lacroix et Anne­Sophie Martel sont revenus enchantés de leur participation au Forum étudiant 2015 de l’Assem­blée nationale du Québec. Avec sept autres collègues du baccalau­réat en droit, ils ont joué le rôle de conseillers juridiques auprès d’une centaine de cégépiens réunis dans le cadre de la 23e législature du Forum. Cette simulation parle­mentaire pour les étudiants du col­légial s’est tenue à l’hôtel du Parlement du 12 au 16 janvier. Elle est offerte dans le cadre des activi­tés de la Chaire de rédaction juri­dique Louis­Philippe­Pigeon de l’Université Laval.

« Je suis impliqué en politique active, explique Alex Gagnon­Lacroix, et j’étais intéressé à connaître le fonctionnement du Parlement. J’ai particulièrement aimé le cheminement d’un projet de loi. Il y a vraiment une réflexion derrière ce processus. »

Anne­Sophie Martel abonde dans le même sens. « Nous avons vu les dessous d’un projet de loi, com­ment il est conçu et rédigé, dit­elle. Nous avons aussi suivi son étude en commission parlementaire. Cela va nous aider dans notre carrière pour interpréter les lois. On sera à même de les comprendre et de les utiliser à notre avantage. »

Répartis en cinq groupes, les cégépiens représentaient un gou­vernement majoritaire, l’opposi­tion officielle, le se cond groupe de l’opposition, des attachés de presse et des journalistes. Les étu­diants universitaires les ont assis­tés dans la rédaction de trois pro­jets de loi. Ces derniers, qui ne sont pas en lien avec les lois adoptées

récemment par l’Assemblée natio­nale, portaient sur des sujets fort divers : l’électrification des trans­ports, la représentation des régions et l’instauration, au collégial, d’un cours sur l’économie générale et la politique québécoise. Les étudiants en droit ont également assisté les collégiens durant le cheminement parlementaire des projets de loi. Dans l’accomplissement de leurs tâches, ils ont été en contact avec les légistes de l’Assemblée nationale.

Durant la session d’automne, les étudiants de l’Université ont suivi une formation sur les principes de la

rédaction législative donnée par la professeure Lucie Lauzière. Ils ont aussi reçu une formation de quelques heures des légistes de l’Assemblée nationale. Ils se sont également documentés sur les thèmes des trois projets de loi du Forum étudiant 2015.

Alex Gagnon­Lacroix a surtout travaillé sur le projet de loi relatif au cours sur l’économie générale et la politique québécoise. « Ce projet a été présenté par l’opposition offi­cielle, indique­t­il. Mes collègues et moi avons amélioré le premier jet écrit par les cégépiens dans leurs mots. Avec la collaboration des ex ­perts, nous avons traduit le texte en termes juridiques. Les collégiens nous posaient parfois des questions juridiques très précises. Il fallait réfléchir avant de répondre. »

Anne­Sophie Martel a travaillé avec les cégépiens qui formaient le

gouvernement sur le projet de loi relatif à l’électrification des trans­ports. Ces jeunes, elle les a trouvés éveillés. « Pendant la période de rédaction, indique­t­elle, ils argu­mentaient pour es sayer de donner leur point de vue. Ils avaient beau­coup de connaissances dans le do ­maine. De très belles idées sont ressorties. »

En commission parlementaire, l’étudiante a apprécié les interac­tions entre les partis. « Le gouver­nement, souligne­t­elle, écoutait les points de vue des autres partis, même s’il était majoritaire. Des compromis ont été faits. »

Règle générale, cette expérience a permis aux étudiants universitaires d’approfondir leurs connaissances sur la procédure parlementaire, le processus législatif, la rédaction législative et le fonctionnement d’un État démocratique.

Les étudiants ont approfondi leurs connaissances, notamment sur la procédure parlementaire et la rédaction législative

Le Parlement, comme si c’était vraiNeuf étudiants en droit ont joué le rôle de conseillers juridiques lors d’une simulation parlementaire pour les étudiants du collégialpar Yvon Larose

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lefil.ulaval.ca

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15le fil | le 5 février 2015 sports

en bref

Fin de saison excitante En baissant pavillon devant les Martlets de McGill samedi soir à Montréal, les volleyeuses du Rouge et Or ont compliqué leur parcours vers les séries éliminatoires. Avec cette défaite de 3­2, les joueuses cumulent maintenant 11 victoires et 6 défaites. Elles ont donc le même pointage que les volleyeuses des universités Sherbrooke et McGill au classement du RSEQ, mais, en raison des parties perdues contre ces adversaires, les filles de l’Université Laval vien­nent au quatrième et dernier rang. L’Université de Montréal, quant à elle, s’est assurée, dimanche dernier, de remporter le cham pionnat de la sai­son régulière. Le Rouge et Or, pour sa part, doit remporter au moins un de ses deux derniers matchs de la saison afin d’espérer participer aux séries, auxquelles seules ont accès les trois pre­mières équipes. Les volleyeuses de l’Université Laval joueront à Montréal ce vendredi, puis reviendront disputer une partie au PEPS contre les Martlets dès samedi. En raison de la tenue de la Coupe Fed de tennis au PEPS, il est à noter que ce duel aura lieu à 19 h, dans le grand gym­nase du PEPS. photo Yan Doublet

Un service de nutritionniste- conseil gratuitEncore cette année, les membres inscrits à la salle d’entraînement peuvent profiter gra­tuitement du service de nutritionniste­conseil. Ce service­conseil est offert depuis plus de cinq ans et répond à un besoin de la clientèle qui s’entraîne et qui souhaite en apprendre davantage sur le vaste sujet de l’alimentation. Les étu diantes en nutrition sont sur place pour répondre aux questions générales, expo­ser une question aux usagers et y donner une réponse complète ou offrir quelques conseils. Intéressé par ce service ? N’hésitez pas à aborder le personnel qui est sur place tous les mardis de 10 h à 13 h ainsi que les mer­credis et jeudis de 16 h à 18 h.

Pour en savoir plus : peps.ulaval.ca

Samedi 7 févrierVolleyball F | McGillPEPS | 19 h

Ven.-Dim. 13-15 févrierVolleyball | Demi­finales RSEQPEPS | À déterminer

Samedi 14 févrierBadminton | Champ. par équipe F & MPEPS | 12 h

Mercredi 18 févrierBasketball | ConcordiaPEPS | 18 h (f), 20 h (m)

Campus dynamique

Geneviève Cantin et l’équipe de natation du Rouge et Or seront en action cette fin de semaine à Montréal dans le cadre du Championnat provincial universitaire. Il sera difficile d’aller ravir le titre par équipe aux Carabins, mais la compétition permettra à certains nageurs d’obtenir leur qualification en vue des championnats nationaux qui, eux, se dérouleront du 19 au 21 février à Victoria, C.-B. photo Mathieu Bélanger

La cLinique ÉquiLibRe-santÉ – LocaL 0203

Soucieux d’offrir des ser­vices permettant l’acquisition de saines habitudes de vie, dont une alimentation équili­brée, le PEPS vous propose de rencontrer les nutrition­nistes de la clinique Équilibre­santé. Grâce à des consul­tations individuelles (pour adultes, enfants et athlètes), ces professionnels sauront vous guider quels que soient vos be soins (perte de poids, maladies chroniques, nutri­tion sportive, etc.) Commu­niquez avec l’équipe de la cli­nique au 418 656­3851.

7 services pour votre santé !

Le PEPS offre une multitude de services assurés par des équipes de professionnels dynamiques. Tous regroupés sous un même toit, ces services, souvent complémentaires, sont facilement accessibles. À vous de choisir celui qui vous convient ! par Julie Turgeon

La cLinique De kinÉsioLogie – LocaL 00241

Le personnel de la clinique de kinésiologie vous propose d’améliorer votre santé et votre performance physique par une évaluation de votre condition physique et de vos habitudes de vie, une évalua­tion de la capacité aérobie maximale (VO2 max), une analyse de votre posture, un programme de perte de poids, etc. Composez le 418 656­2473 pour parler à ces professionnels.

La cLinique De massothÉRaPie – LocaL 0312

Les massothérapeutes de la clinique de masso­thérapie du PEPS sont à l’écoute de vos besoins et vous aideront à trouver le style de massage qui vous convient. Que vous choisis­siez le massage détente (Esalen), le massage califor­nien, le massage sportif ou le massage suédois, vous profiterez de tous les bien­faits de la massothérapie, qui ne sont plus à prouver. Pour un rendez­vous, com­posez le 418 656­3719.

La cLinique De PhysiothÉRaPie et De mÉDecine Du sPoRt – LocaL 00254

Que ce soit pour une en ­torse, une tendinite, une bur­site, un claquage musculaire, une contusion, un mal de dos ou une hernie discale, vous pouvez consulter les spécia­listes de cette clinique qui sau­ront vous conseiller le meil­leur traitement pour faciliter un retour rapide à l’exercice. Les techniques utilisées sont des plus modernes et sophisti­quées. Communiquez avec l’équipe au 418 656­5501.

La cLinique D’acuPunctuRe – LocaL 00254

Martin Moreau, acupunc­teur, vous offre un service de consultation pour tout pro­blème de santé affectant votre vie personnelle, votre vie pro­fessionnelle ou la pratique d’activités physiques. Profitez de l’acupuncture pour traiter des douleurs musculosquelet­tiques, des blessures sportives, des troubles respiratoires, di ­gestifs et urinaires ainsi que des problèmes reliés à l’insom­nie, au stress et à la fa tigue. Pour prendre un rendez­vous, composez le 418 656­5501.

Le LaboRatoiRe oRthoPÉDique – LocaL 00254

Pour pratiquer pleinement votre sport favori, le port d’une bonne chaussure est primor­dial. Le laboratoire orthopé­dique « Orthèses Bionick Qué bec » vous offre un service de consultation complet. Pour obtenir un rendez­vous, appe­lez au 418 656­5501.

Pour en apprendre davantage sur les services offerts au PEPS, visitez le peps.ulaval.ca, section « services santé ».

Massage de détente (Esalen), massage californien, massage suédois ou encore massage sportif : la massothérapie est parmi les 7 services de la santé que l’on retrouve au PEPS.

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le fil | le 5 février 2015

16 au fil de la semaine

Exposition au profit des droits humains

L’association étudiante Amnistie internationale de l’Université Laval vous invite à un 5 à 7 humani­taire. Vous pourrez y admi­rer l’exposition itinérante « Sous le jasmin » du pho­tographe Augustin Le Gall. Cette série de 38 portraits intimes raconte l’histoire d’hommes et de femmes qui ont subi la violence institutionnalisée sous le régime de Zine el­Abidine Ben Ali. Les photographies dénoncent la répression et montrent des défenseurs des droits humains qui se sont battus pour obtenir un autre régime politique. Vous pourrez découvrir l’exposition une consom­mation à la main puisque le billet pour le 5 à 7 inclut une bière gratuite.

Lundi 9 février, à 17 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Coût : 10 $ (7 $ pour les étudiants). Tous les profits seront versés à Amnistie internationale. Pour information : [email protected]

Notre savoir sur les Inuits

La production de connais­sances sur l’Arctique inuit s’est profondément transfor­mée dans les 25 dernières années, mais certaines ques­tions n’ont pas encore été suffisamment approfondies. C’est le cas, entre autres, des opérations de mise en mots des dynamiques arctiques, c’est­à­dire des conceptuali­sations de celles­ci. Afin de creuser le sujet, le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones et le Département d’anthro­pologie invitent la profes­seure Béatrice Collignon, de l’Université Bordeaux­Montaigne, à présenter la conférence « Produire des connaissances sur l’Arctique inuit : enjeux terminologi­ques, enjeux conceptuels ». Elle y exposera ses réflexions sur deux « mots­pivots » de la recherche contemporaine sur l’Arctique : « changeant /changement » et « survie ».

Mardi 10 février, de 12 h à 13 h 30, au local 0450 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour information : [email protected]

En faveur d’une industrie de luxe ?

Les pays riches subissent une forte perte de compéti­tivité causée par la concur­rence des pays où les coûts de production sont très bas. Pour contrer le déclin indus­triel des pays développés, la théorie des avantages comparatifs suggère qu’ils devraient se spécialiser dans des industries différentes ou s’intéresser à différents seg­ments du marché. La produc­tion de biens haut de gamme serait également une réponse possible à cette concurrence. Toutefois, la spécialisation au rait des conséquences pour le marché du travail au sein des pays développés. Lesquelles ? Pour le savoir, assistez à la conférence « Montée en gamme et con­currence des pays à bas sa ­laires : faits et implications » de Julien­Frédéric Martin, professeur à l’UQAM. photo Angela Andriot

Mardi 10 février, à 11 h 30, au local 3470 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour info : [email protected]

Mon enfant sous un autre toit

« Perdre ou confier la garde de son enfant : l’expérience des mères biologiques », c’est le titre de la conférence que prononcera Julie Noël, doctorante à l’École de service social, lors d’un Midi­recherche de la Chaire Claire­Bonenfant. La pré­sentation rendra compte des résultats d’une étude réali­sée auprès de 12 mères bio­logiques. Au cours des ren­contres avec ces femmes, l’étudiante­chercheuse s’est intéressée aux répercussions du placement ou du retrait permanent de l’enfant sur leur vécu. Elle s’est, entre au ­tres, penchée sur les obsta­cles rencontrés par ces mères et les stratégies qu’elles ont déployées pour re prendre leur vie en main. Les résul­tats de cette recherche ser­viront évidemment à mieux comprendre les mères bio­logiques et à leur offrir des interventions plus adaptées.

Mercredi 11 février, au local 1475 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour info : [email protected]

09/02 10/02 12/0210/02 11/02 12/02

Assistez à la 63e « Revue qu’on sert »

Ce spectacle de variétés est devenu une véritable tradition sur le campus ! Cette année encore, il réunira sur scène des étudiants talentueux issus de plusieurs facultés. Vous pourrez y admirer, entre autres, des numéros de danse contemporaine, d’humour, de medley pop et de musique classique, tous plus divertissants les uns que les autres. Pour finir la soirée en beauté, les spectateurs sont invités à rejoindre les organisateurs et les artistes au Pub univer­sitaire. Tous les profits du spectacle seront versés au Fonds étudiant de la Faculté de médecine pour la santé internationale. Venez vous amuser tout en appuyant une bonne cause ! photo Sandrine Bourgault

Vendredi 6 février, à 19 h, au Théâtre de la cité universi-taire. Vous pouvez acheter votre billet en prévente, au coût de 15 $, au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du pavil lon Alphonse-Desjardins) ou le jeudi 5 février, entre 12 h 30 et 13 h 30, dans le hall du pavillon Ferdinand-Vandry. Des bil lets seront aussi disponibles à la porte au coût de 20 $. Le soir du spectacle, le Pub consentira un rabais sur les pichets de bière à tous les détenteurs d’un billet. Pour information, consultez la page Facebook (on.fb.me/1D08J92) ou écrivez à [email protected].

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Troubles mentaux et soutien à la famille

Sans un soutien adéquat des familles, les conséquences sur un enfant d’un trouble mental chez son parent peuvent être très élevées. Peu importe leur âge, les enfants ont besoin d’être informés, écoutés et récon­fortés. De leur côté, les parents qui présentent un trouble mental ont aussi besoin d’être conseillés. Dans sa conférence intitulée « Soutenir le rôle parental des personnes qui pré­sentent un trouble mental : les stratégies pour répondre aux besoins des enfants et des parents », Myreille St­Onge, professeure à l’École de service social, abordera l’importance de la concertation entre les services pour les enfants et ceux offerts aux adultes ayant un trouble mental.

Jeudi 12 février, de 19 h à 21 h, à la salle Marie-Renouard de l’Institut uni-versitaire en santé mentale, 2601, chemin de la Canar-dière. Conférence gratuite. Inscrivez-vous à l’adresse [email protected].

Soirée de la Saint-Valentin

Célibataire ? En couple ? Peu importe votre statut amoureux, vous pouvez par­ticiper à l’électrisant « Corset complet ». Pour la 7e année consécutive, cette soirée festive invite tous les étu­diants du campus à célébrer la Saint­Valentin. Plusieurs activités tels le speed dating, le kiosque à bisous et le pho­tomaton auront lieu tout au long de la soirée. L’animation musicale a été confiée aux soins de DJ Buffalo. Arrivez tôt ! Il y a aura de nom­breuses surprises pour les premiers arrivés !

Jeudi 12 février, à partir de 21 h, au pavillon Ferdinand-Vandry (porte principale, entrée sur la rue de la Médecine). Coût : 7 $.

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