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Volume 51, numéro 13 3 décembre 2015 Entrepreneuriat Laval se voit décerner, à Londres, le titre de meilleur accélérateur universitaire d’entreprises à l’échelle mondiale. p3 Premier au monde Pression sous tension p2 2015 en images p8-9

Le Fil 3 décembre 2015

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 3 décembre 2015

Volume 51, numéro 133 décembre 2015

Entrepreneuriat Laval se voit décerner, à Londres, le titre de meilleur accélérateur universitaire d’entreprises à l’échelle mondiale. p3

Premier au monde

Pression sous tension p2 2015 en images p8-9

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en bref

UL met le nez dehors ! Le 5 décembre, la communauté univer sitaire est invitée à participer à l’Opération Nez rouge, dans le cadre d’une soirée « Fierté UL ». Dès 20 h, étudiants, professeurs, chercheurs et diplô-més pourront, en tant que bénévoles, sillonner les routes de la région de Québec et affi cher, par la même occasion, leur sentiment d’apparte-nance à l’Université. Voulez-vous un prétexte pour veiller tard ? À 23 h, les participants pour-ront assister au tirage d’un forfait de deux nuits dans un chalet, d’une capacité d’accueil de six personnes, de la forêt Montmorency.

Inscription : operationnezrouge.com/ identifi cation-benevole et choisissez la région Québec-Lévis. Rem plis sez le formu-laire en mentionnant « Université Laval » dans l’espace Groupe organisateur. Pour plus d’information sur la soirée « Fierté UL » : bit.ly/1Xv8Upu

Une entente avantageuseLe 18 novembre dernier, le Gouvernement du Québec et les universités québécoises, sous la coordination du Bureau de coopération inter-universitaire, ont annoncé une importante entente portant sur une accessibilité accrue aux données géospatiales gouvernementales. D’une durée de deux ans, cette entente, réunissant 18 établissements universitaires, a pour but de soutenir et de stimuler l’enseignement et la recherche appliquée sur le territoire québécois ainsi que de développer l’expertise québécoise en la matière. Selon le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN), Pierre Arcand, c’est une « belle occasion de mettre en valeur le patrimoine informationnel gouverne-mental au profi t des futurs professionnels et acteurs de la géomatique, de la gestion du terri-toire et des domaines connexes. » Plus d’une trentaine de jeux de données géospatiales pro-duites par le MERN et d’autres ministères seront disponibles.

Vœux pour le temps des Fêtes et invitation du recteur

C’est avec un très grand plaisir que j’invite tous les membres de la communauté universitaire au traditionnel échange de vœux du Nouvel An, le jeudi 7 janvier 2016, de 8 h 30 à 10 h 30, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack.

Mes collègues de la direction et moi-même serons ravis de vous accueillir à cette ren-contre, où café et viennoiseries seront servis.

Je souhaite sincèrement à chacune et à cha-cun d’entre vous de vivre de très joyeuses Fêtes auprès de votre famille et de tous ceux qui vous sont chers.

Au plaisir de se revoir en 2016 !Le recteur,

Denis Brière

médecine

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fi [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Andréane Girard, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

La traditionnelle prise de pression artérielle avec sté-thoscope est-elle appelée à disparaître ? Probablement pas à court terme, mais il est grand temps de passer à une autre étape si on veut mieux diagnostiquer l’hypertension, estime un groupe d’experts canadiens dont font partie les professeurs Alain Milot et Guy Tremblay, de la Faculté de médecine. En effet, cette méthode auscultatoire pré-sente des lacunes impor tantes conduisant à un surdiagnos-tic de l’hypertension, qui pourrait être évité en modi-fi ant les façons de faire, avan-cent ces experts dans un le récent numéro du Canadian Journal of Cardiology.

Les 13 signataires de l’ar-ticle sont membres du Pro-gramme éducatif canadien sur l’hypertension. « Depuis l’an 2000, ce regroupement d’experts révise annuelle-ment les études portant sur l’hypertension artérielle et propose des recommanda-tions détaillées concernant le diagnostic, l’évaluation, la prévention et le traitement de l’hypertension artérielle, un problème qui touche un

Canadien sur cinq », précise le professeur Milot. La plus récente analyse de ce groupe conclut que la méthode aus-cultatoire courante comporte deux lacunes importantes.

Le premier problème est que, malgré les efforts dé -ployés au cours des dernières années pour mieux former les professionnels de la santé, les mesures de pression réalisées en clinique sont souvent inexactes. En moyenne, les pressions systoliques et dias-toliques dépassent de 9 mm et de 6 mm de mercure respecti-vement les valeurs obtenues lorsque la pression est mesu-rée selon les règles de l’art. Ces écarts sont causés en par-tie par l’observateur et en partie par les conditions dans lesquelles se trouve le patient au moment de la prise de mesure. « Le simple fait qu’il parle ou qu’on lui parle, qu’il ait les jambes croisées, que son dos ne soit pas appuyé ou que la taille du brassard soit trop petite pour son bras suf-fi t à infl uencer les lectures », souligne Alain Milot.

Le second problème est causé par l’hypertension du sarrau blanc, une élévation

temporaire de la pression due au stress ressenti en présence d’un médecin, qui touche entre 10 et 20 % de la popula-tion. « Il y a environ 1 000 nouveaux diagnostics d’hy-pertension chaque jour au Canada. Du nombre, une centaine de cas seraient attri-buables à l’hypertension du sarrau blanc, ce qui fait envi-ron 36 000 cas par année. Il s’agit là d’un chiffre conserva-teur, croit le professeur Milot. Ces personnes reçoivent un faux diagnostic d’hyperten-sion, qui peut bouleverser leur vie personnelle et profes-sionnelle. En plus, il se peut que des médicaments antihy-pertenseurs leur soient inuti-lement prescrits. »

Le groupe d’experts pro-pose donc une révision des façons de faire pour dia-gnostiquer l’hypertension. D’abord, le traditionnel sté-thoscope devrait être rem-placé par un oscillomètre numérique, ce qui éliminerait une partie de l’erreur at -tribuable à l’observateur. Lorsque les valeurs de pres-sion mesurées en clinique sont élevées, le patient pour-rait quitter le cabinet avec un appareil de monitorage ambulatoire de pression arté-rielle (MAPA) qui effectue des lectures automatiques à inter-valles réguliers pendant 24 heures. « En procédant ainsi, explique Alain Milot,

on pourrait repérer les cas d’hypertension du sarrau blanc et éviter les traitements inutiles. De plus, grâce aux données enregistrées dans la mémoire de l’appareil, on pourrait poser un diagnostic dès la deuxième visite médi-cale. Avec la méthode auscul-tatoire, il faut parfois jusqu’à cinq visites réparties sur six mois avant qu’un médecin puisse se prononcer. Une autre avenue pour contour-ner le stress du sarrau blanc consisterait à fournir au patient un appareil qui lui permettrait de prendre lui-même sa pression à la maison. Toutefois, considérant les efforts qu’il faudrait investir en formation et les risques d’erreurs, le MAPA nous semble préférable. »

Les recommandations du groupe d’experts ont été gé -néralement bien accueillies par les médecins, assure le professeur Milot. La princi-pale critique formulée, la dis-ponibilité du MAPA, était prévue. « Nos propositions visent à améliorer les prati-ques cliniques et à infl uencer les décideurs. Nous sommes conscients que leur mise en œuvre pourrait exiger quel-ques années, mais les don-nées probantes démontrent la supériorité du MAPA sur la méthode auscultatoire. Nous sommes rendus à cette étape et il faudra investir pour que cette approche soit disponible. »

D’ailleurs, la question éco-nomique ne devrait pas constituer un frein à ce chan-gement. « Plusieurs études ont montré que lorsque le MAPA est utilisé de façon judicieuse, il est économique-ment profitable parce qu’il réduit la prescription de médicaments aux personnes qui n’en ont pas besoin. Par ailleurs, sur le plan humain, éviter de surdiagnostiquer l’hypertension artérielle et d’exposer des personnes aux effets néfastes des traitements peut produire des bénéfices considérables sur leur qualité de vie. »

Mieux sonder les cœursLes médecins devront modifi er leur façon de faire s’ils espèrent mieux diagnostiquer l’hypertensionpar Jean Hamann

L’hypertension du sarrau blanc est due au stress ressenti en présence d’un médecin. Elle touche environ 15 % de la population.

Le simple fait que le patient parle ou qu’on lui parle, qu’il ait les jambes croisées, que son dos ne soit pas appuyé ou que la taille du brassard soit trop petite pour son bras suffi t à infl uencer les lectures de pression.

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3actualités UL

Quelques chiffres…• 1 200 incubateurs et accélérateurs universitaires

d’entreprises de toutes les régions du monde ont soumis leur candidature

• Parmi les 10 meilleurs accélérateurs, l’Irlande a décroché la deuxième place et les États-Unis, la troisième

• En 22 ans, Entrepreneuriat Laval a accueilli quelques milliers d’étudiants dans ses locaux

• Plus de 710 entreprises ont vu le jour grâce à cet organisme

• Chaque année, plus de 600 personnes s’inscrivent à des ateliers d’apprentissage et de perfectionnement des compétences

Mieux sonder les cœurs

Le 3 novembre à Toronto, UBI Global, un orga-nisme suédois spécialisé dans la mesure de la performance des incubateurs et des accéléra-teurs universitaires d’entreprises dans le monde entier, reconnaissait Entrepreneuriat Laval comme le meilleur accélérateur universitaire en Amérique du Nord pour l’année 2015. Le 25 novembre à Londres, le même organisme décernait à Entrepreneuriat Laval le titre de meilleur accélérateur universitaire de l’année à l’échelle mondiale.

« Être le meilleur au monde, c’est un résultat vraiment inattendu et inespéré, affirme le président-directeur général d’Entrepreneuriat Laval, Yves Plourde. Je m’attendais plutôt à ce que nous finissions parmi les dix premiers. C’est vraiment une surprise. Il s’agit d’un très beau rayonnement pour l’Université. »

Un accélérateur présente les mêmes caracté-ristiques qu’un incubateur d’entreprises clas-sique, les espaces d’hébergement physique en moins.

Cette année, 1 200 incubateurs et accéléra-teurs universitaires d’entreprises de toutes les régions du monde ont soumis leur candidature. UBI Global en a retenu 500 à partir d’un cer-tain nombre de critères. Après une analyse comparative, ce chiffre est tombé à 340 incuba-teurs, qui provenaient de 64 pays. Parmi les 10 meilleurs accélérateurs, l’Irlande a décroché la deuxième place et les États-Unis, la troisième. Le communiqué de presse d’UBI Global sou-ligne la « compétence très élevée » des meilleurs incubateurs et accélérateurs, « en particulier en ce qui concerne leur impact économique et la qualité du service offert à leurs entreprises en démarrage ».

« Participer à un tel concours permet de voir quelles sont les meilleures performances des incubateurs et des accélérateurs universi-taires dans le monde et de se comparer pour faire avancer le domaine de l’entrepreneuriat sur la planète, explique Yves Plourde. On se compare et on essaie de voir comment on peut s’améliorer. »

En 22 ans, Entrepreneuriat Laval a accueilli quelques milliers d’étudiants dans ses locaux. Chaque année, plus de 600 personnes s’ins-crivent à des ateliers d’apprentissage et de perfectionnement des compétences. Au nombre d’une cinquantaine, ces ateliers sont offerts par un réseau d’experts bénévoles du milieu des affaires. Plus de 710 entreprises ont vu le jour grâce à cet organisme. Parmi elles, mentionnons Hortau (gestion de l’irrigation), AddÉnergie (bornes de recharge pour véhi-cules électriques) et Feldan (protéines recom-binantes). Ces trois entreprises innovantes comptent une soixantaine d’employés chacune.

« L’Université, dit-il, a été avant-gardiste en créant Entrepreneuriat Laval. En 1993, nous étions le premier centre d’entrepreneu-riat au Québec. Aujourd’hui, une majorité d’universités en ont un. Même les cégeps sont entrés dans la danse. Dans la région de Québec, les trois cégeps ont un programme d’entrepreneuriat. Dans le monde actuel, l’entrepreneuriat est une proposition offerte à l’ensemble de la communauté, ainsi qu’aux jeunes. »

Pour plus d’information : lefil.ulaval.ca/articles/chef-file-37880.html

Après l’Amérique du Nord, le monde !

Entrepreneuriat Laval termine premier au classement mondial UBI Global des accélérateurs universitaires d’entreprisespar Yvon Larose

«En 1993, nous étions le premier centre d’entrepreneuriat au Québec. Aujourd’hui, une majorité d’universités en ont un.

Yves Plourde : « L’Université a été avant-gardiste en créant Entrepreneuriat Laval. » photo Le Soleil, Pascal Ratthé, reproduction autorisée Le Soleil

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4le fil | le 3 décembre 2015recherche

en bref

MOOC sur le développement durable : en reprise !Fort du succès remporté auprès de sa pre-mière cohorte, le MOOC (Massive Open Online Course) Développement durable : Enjeux et trajectoires est à nouveau proposé à qui souhaite approfondir ses connaissances sur le sujet, du passionné au simple curieux. Gratuite et sans prérequis, cette formation, offerte entièrement en ligne, propose une réflexion sur le développement durable sous des perspectives historique, environnemen-tale et socioéconomique. « Des pistes d’ana-lyse et de réflexion y sont proposées pour mener les participants à une action indivi-duelle porteuse », explique François Anctil, professeur responsable du MOOC.

Début de la formation : 1er février 2016. Durée : 7 semaines. Pour s’inscrire : ulaval.ca/mooc

Lancement du « Polimètre Trudeau »L’équipe de chercheurs du Centre d’analyse des politiques publiques (CAPP) de la Faculté des sciences sociales dévoile le « Polimètre Trudeau ». Il s’agit d’un instrument pour éva-luer le niveau de réalisation des promesses électorales du gouvernement du Parti libéral du Canada, élu le 19 octobre. Il permettra aux citoyens, aux médias et aux chercheurs d’ac-céder à une information politique objective, transparente et fiable. L’équipe a répertorié et compilé 351 promesses de la plateforme du Parti libéral. Elle les a ensuite classées selon quatre niveaux. Les résultats du « Polimètre Trudeau » seront régulièrement mis à jour pour tenir compte des nouvelles actions entreprises par le gouvernement.

Jeudi 3 décembre, à 17 h, au café Fou Æliés, situé au local 1550 du pavillon Alphonse-Desjardins. Le « Polimètre Trudeau » est accessible à poltext.org/polimetre.

Au revoir RenéeVous la lisez dans Le Fil depuis 1990. Elle a raconté vos projets, vos rêves et vos pas-sions. Elle a célébré vos réalisations, vos découvertes et vos réussites. Ses mots ont dit, avec sensibilité et intelligence, votre soif d’apprendre, de créer, de vous dépasser et de comprendre le monde. Notre collègue Renée Larochelle accroche sa plume pour aller poursuivre sa propre découverte du monde et pour relever le plus beau des défis : vivre pleinement, libre et heureuse.

Au revoir Renée !

India Tanguay-Doucet avait neuf ans lorsque le médecin lui a annoncé qu’elle était atteinte de diabète de type 1. Au début, la fillette n’avait aucune idée de ce qu’était cette maladie et de ses exi-gences au quotidien. Elle a pourtant appris à s’adapter à cette maladie, caractérisée par l’insuffisance du pan-créas à produire de l’insuline. « Cela ne m’a jamais empêchée de vivre normale-ment, mais il faut de la discipline », convient India Tanguay-Doucet en entrevue. Aujourd’hui âgée de 17 ans, l’adolescente est en 5e secondaire à l’École des Deux-Rivières de Mata-pédia, en Gaspésie. Ses projets : être admise en sciences de la nature l’année prochaine au cégep et étudier en phy-siothérapie à l’université.

Pour la mère d ’ India , Manon Tanguay, ce diagnostic a eu l’effet d’une bombe. « Je savais que le diabète représentait un handicap pour la vie, que c’était une maladie incurable, dit-elle. Pendant quelques années, India a dû recevoir jusqu’à cinq injections d’insuline par jour. Il a fallu apprendre à compter les glucides dans tout ce qu’elle mangeait. » Seule lueur d’espoir dans ce tableau un peu sombre : l’avan-cement de la recherche dans le do -maine. C’est ici qu’entre en jeu le tra-vail de deux professeurs en génie mécanique de l’Université, André

Bégin-Drolet et Jean Ruel, qui tra-vailleront en collaboration avec une équipe de chercheurs de l’Université McGill pour élaborer un pancréas bio-artificiel.

« Il s’agit d’une très belle histoire », affirme l’ingénieur-chercheur André Bégin-Drolet, qui a récemment reçu une subvention de 20 000 $ de Diabète Québec pour poursuivre cette recherche entreprise depuis un an. Et pour cause, puisque le profes-seur a appris récemment que ce mon-tant de 20 000 $ avait été amassé par India Tanguay-Doucet et sa famille, par la tenue de plusieurs activités de financement depuis presque deux ans. C’est dans ce contexte que Diabète Québec a proposé de créer la bourse India-Tanguay-Doucet.

« C’est un projet très humain et très tou-chant », dit André-Bégin Drolet, qui se dit impressionné par la volonté de la jeune fille et de sa mère. « Il est certain que cela pourrait prendre des années avant qu’il se concrétise », précise l’ingénieur. Es -sentiellement, l’équipe de l’Université Laval se chargera de l’impression en trois dimensions de filaments de sucre. De leur côté, les chercheurs de l’Université McGill travailleront sur les cellules biolo-giques néces saires à la reproduction de certaines fonctions du pancréas, notam-ment la sécrétion d’insuline. Une fois les cellules prêtes, celles-ci seront intégrées au modèle conçu par les chercheurs de l’Université Laval. Enfin, la combinaison des cellules biologiques aux sucres per-mettra une réplique de la vascularisation naturelle d’un pancréas.

Il va sans dire que Manon Tanguay fonde énormément d’espoir sur ce projet, qui pourrait grandement améliorer la vie de sa fille. Pour le moment, cette battante a déjà accumulé 4 000 $, qui alimenteront une prochaine subvention dont pourront profiter les personnes atteintes de diabète de type 1. Quant à India, elle reste très « zen » : « Je fais confiance à la vie. C’est une belle lueur d’espoir. »

Lueur d’espoir pour IndiaProfesseurs au Département de génie mécanique, André Bégin-Drolet et Jean Ruel travailleront en collaboration avec une équipe de chercheurs de l’Université McGill pour concevoir un pancréas bio-artificielpar Renée Larochelle

Le montant de 20 000 $ a été amassé par India Tanguay-Doucet et sa famille, par la tenue de plusieurs activités de financement depuis presque deux ans

De gauche à droite : Sylvie Lauzon, présidente directrice générale, Diabète Québec, Jean-Marie Ekoé, président du Conseil professionnel de Diabète Québec et endocrinologue, Marie-Ève Tanguay, India Tanguay-Doucet, André Bégin-Drolet, professeur au Département de génie mécanique, Manon Tanguay, Raymond Bouchard, comédien, Marcel Breton, président du CA de Diabète Québec. photo Xavier Dachez

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5Alliance santé Québec

C’est ce qui ressort de la 2e Journée scientifique de l’Alliance santé Québec (AsQ), un événement de conférences et de réseautage qui avait lieu à l’Hôtel Hilton Québec lundi dernier. Près de 150 personnes – cher-cheurs, praticiens et gestion-naires du milieu de la santé et des services sociaux de la région de Québec – étaient réunies pour partager leurs connaissances. Leur objec-tif : accroître la performance en recherche et en innova-tion afin d’augmenter les retombées positives sur la santé et le mieux-être de la population.

L’AsQ, rappelons-le, a été mise sur pied à l’au tomne 2013, à l’initiative de l’Uni-versité Laval. En plus d’une dizaine de facultés, dont celles de Médecine, des Sciences sociales et des Sciences de l’administration, elle comprend des établisse-ments de santé d’importance, tels que le Centre intégré uni-versitaire de santé et de ser-vices sociaux de la Capitale-Nationale et le CHU de Québec-Université Laval. Depuis deux ans, ces parte-naires ont mis en place diffé-rentes initiatives liées à la santé durable. Ces projets, dont l’état d’avancement a été présenté lundi, visent à

valoriser, entre autres, la par-ticipation citoyenne et le transfert du savoir vers la pra-tique. « On décèle dans tous ces chantiers une composante essentielle : le patient. Je trouve cela très prometteur pour l’avenir, s’est réjoui Edwin Bourget, vice-recteur à la recherche et à la création de l’Université. Le but de l’Alliance, c’est de sortir les résultats de recherche des laboratoires et de les mettre en application le plus rapi-dement possible dans la population. »

Placer les patients au cœur de la recherche et de l’inno-vation : tel est le leitmotiv, en effet, des membres de l’AsQ. Pour cela, ils font tomber les murs entre les disciplines du secteur de la santé et des ser-vices sociaux, plus souvent habituées de travailler en spécialités. « Bien des études dans le monde ont rapporté ce schisme entre les priorités des chercheurs du secteur de la santé et celles de la popu-lation. C’est pourquoi nous voulons inclure le patient dans notre démarche. Ce que nous souhaitons, c’est de montrer aux citoyens et à nos interlocuteurs poli ti-ques que les différentes dis ciplines sont mobilisées pour mieux répondre aux enjeux de société », explique

Jean-Pierre Després, profes-seur au Département de kinésiologie et directeur de la science et de l’innovation de l’AsQ.

Tout indique que cette démarche est bien amorcée, à voir l’engouement que génère l’initiative dans la communauté scientifique. « Ce regroupement est uni-que, exceptionnel même ! Nous écrivons l’histoire ac -tuellement, j’en suis con-vaincu. Je refuse de prendre ma retraite, car je veux

continuer de suivre l’évo-lution de l’Alliance santé Québec », a lancé, mi-sérieux, Michel G. Bergeron, profes-seur au Département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie. Le Centre de recherche en infectiologie, qu’il a fondé, démontre bien l’importance d’adopter une approche interdisciplinaire. Plus important regroupe-ment du genre au Canada, ce centre réunit plusieurs chercheurs fondamentaux et cliniciens, qui travaillent

ensemble afin de diminuer l’impact des maladies infec-tieuses dans le monde. Leurs travaux ont été publiés dans les plus grands journaux scientifiques et ont mené au développement de nouvelles techniques et de nouveaux médicaments.

L’enthousiasme de Michel G. Bergeron et de ses homolo-gues pour l’AsQ n’est pas sans réjouir son président, Michel Clair. « En moins de deux ans, nous sommes parvenus à mo -biliser non seulement un con-seil d’administration, qui re -présente les plus hautes auto-rités dans le domaine de la santé et des services sociaux, mais aussi des experts aux profils différents et complé-mentaires. La preuve de la pertinence de l’Alliance santé Québec est faite : ce projet est hautement dési rable et réali-sable. Nous avons maintenant tout ce qu’il faut pour con-vaincre les décideurs du bien-fondé de nos initiatives; voilà la prochaine étape », dit-il.

Cette 2e Journée scienti-fique de l’AsQ, centrée autour du thème « Les établisse-ments de santé et de services sociaux comme demandeurs d’innovation », avait lieu dans le cadre de la Semaine de l’innovation en santé 2015.

Pour plus d’information sur l’Alliance santé Québec : alliancesantequebec.com

Ensemble pour une meilleure santéPlus que jamais, les grands acteurs du domaine de la santé sont motivés à réunir leurs forces en recherche et en innovation pour mieux répondre aux besoins du patientpar Matthieu Dessureault

«Le but de l’Alliance, c’est de sortir les résultats de recherche des laboratoires et de les mettre en application le plus rapidement possible dans la population

Près de 150 experts intéressés par le milieu de la santé et des services sociaux étaient réunis pour partager leurs connaissances. photos Marc Robitaille

Le directeur de la science et de l’innovation de l’AsQ, Jean-Pierre Després (à gauche sur la photo), et le président Michel Clair entourent certains des co-présidents de chantiers de l’Alliance : France Légaré (Faculté de médecine), Jean Légaré, Denis Bouchard (Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec), Pierre Pedneault (SOVAR), Yves Plourde (Entrepreneuriat Laval), Benoit Lamarche (INAF) et Serge Dumont (École de service social).

Lueur d’espoir pour India

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Sur les pertes d’emplois dans le secteur du bois et du papier

Au cours de la dernière décennie, environ 20 000 emplois sont dis-parus dans les usines de transformation du bois et du papier au Québec. Luc Bouthillier déplore le peu de cas que l’on fait de cette crise. « Il faudrait que ça clignote rouge sur les ta -bleaux de bord des déci-deurs. Il n’y a pas de stra-tégie qui essaie de voir la façon dont le bois peut faire partie d’une politique de développement vert. Il y a quelque 300 commu-nautés au Canada où l’in-dustrie forestière occupe plus de 50 % de la base d’emploi. Si cette industrie ne va pas bien, qu’est-ce qu’elles vont faire? »

Sur le Vendredi fouLe Vendredi fou, cet évé-nement commercial à nul autre pareil, vient d’avoir lieu au Canada comme aux États-Unis. Cette tradition lance officiellement la période de magasinage des Fêtes. Elle constitue un défi de logistique et de service à la clientèle et repose sur l’effet de rareté créé par les commerçants. Selon Frank Pons, on constate toutefois un cer-tain changement dans le marché. « Les commer-çants sont de plus en plus nombreux à étaler leurs offres sur la fin de se maine, minimisant ainsi leur ris-que, mais diminuant, du même coup, l’effet de rareté et l’attraction événementielle. »

Sur le trouble d’adaptationDans les manuels de psy-chiatrie, la définition du trouble d’adaptation ne fait aucune mention d’une perte de contact avec la réalité. D’où le malaise qui plane au-dessus de la communauté des « psys » entourant le procès de Guy Turcotte. « Depuis le début, cela me semble incompréhensible, dit Charles Morin. Le trouble de l’adaptation est à peu près ce qu’il y a de plus bénin. [...] Il y a peut-être eu autre chose, comme une dépression majeure, mais il y a quelque chose qui cloche. »

ils ont dit...

Luc Bouthillier, Département des sciences du bois et de la forêt

Le Quotidien, 25 novembre

Frank Pons, Département de marketing

Le Journal de Québec, 27 novembre

Charles Morin, École de psychologie

Le Soleil, 1er décembre

alimentation

Mauvaise, la nourriture de cafétéria ? Sûrement pas à l’Université ! Partout sur le campus, on retrouve une cuisine variée, santé et abordable. Question d’ambiance, plusieurs aires d’alimenta-tion ont fait peau neuve dans la dernière année, dont le Toast Café, au pavillon Paul-Comtois, Zon’Orange, au pavillon Ferdinand-Vandry, et l’espace de Sodexo au pavillon Louis-Jacques-Casault. D’autres rénovations s’ajouteront bientôt à celles-ci, notamment aux pavillons Jean-Charles-Bonenfant, Charles-De Koninck et Adrien-Pouliot.

Tous ces changements, qui visent à améliorer le milieu de vie, s’opèrent dans une perspective de développement dura-ble. Depuis son virage santé, il y a dix ans, l’Université a repensé l’offre alimen-taire afin de mieux répondre aux besoins des membres de la communauté univer-sitaire. « Nous avons été précurseurs, tant sur le plan universitaire que parmi bon nombre d’organismes publics. La réussite de ce virage santé a été au-delà de nos attentes. Nous y avons joint des orientations de développement du -rable », explique Josée Germain, vice-rectrice à l’administration et aux fi -nances et présidente du comité des services alimentaires.

En plus d’avoir des mets santé, les exploitants de services alimentaires sont invités à collaborer à diverses initiatives de développement durable. De l’appro-visionnement responsable à la réduction de la consommation énergétique, en passant par la gestion responsable de l’eau, ils doivent se plier aux exigences institutionnelles et mettre en place des indicateurs de performance pour éva-luer leurs avancements.

Cette approche donne des résultats bien tangibles. Des exemples ? Chez Saveurs Campus, au pavillon Alphonse-Desjardins, le tri des matières résiduelles se fait par des employés formés à cet effet, afin de réduire au maximum les déchets. Les menus, qui ont été élaborés à l’aide de nutritionnistes, incluent une offre végétarienne et végétalienne

quotidienne. Le Prolo, au pavillon Palasis-Prince, propose de son côté des repas économiques dans des assiettes compostables. Dès janvier, ce point de service aura un lave-vaisselle permettant l’utilisation d’ustensiles en métal. Enfin, le Café l’Équilibre, qui opère un comp-toir au PEPS et au stade TELUS-Université Laval, propose un service de traiteur à bicyclette afin d’éviter les émissions de gaz à effet de serre. Comme quoi bien manger, tout en respectant les principes du développement durable, c’est possible ! « Nos concessionnaires sont très motivés à offrir une nourriture intéressante et variée, en plus d’être conscientisés aux enjeux du développe-ment durable », se réjouit Josée Germain.

La vice-rectrice souligne à ce sujet la contribution exceptionnelle de Denise Ouellet, professeure récemment re -traitée de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. « Elle a collaboré avec nous pour déterminer les exigences d’une alimentation santé, tout en s’assurant que cela ait du sens pour les concessionnaires. Elle a fait un travail extraordinaire, qui contribue au posi-tionnement de l’Université dans son offre alimentaire. »

Et pour la suite ? « Nous allons pour-suivre dans la même voie pour faire en sorte que notre campus, dans son en -sem ble, ait une offre responsable. Naturellement, le volet santé demeure un incontournable; c’est un point de non-retour », conclut-elle.

Pour savoir où manger sur le campus : bit.ly/1PgFvLn. Vous avez des suggestions ou des commentaires pour améliorer l’offre alimentaire ? Communiquez avec le comité des services alimentaires à l’adresse [email protected].

Des cafétérias au diapason du DD

L’Université met les bouchées doubles pour offrir un service alimentaire de qualité répondant aux exigences du développement durableMatthieu Dessureault

En plus d’avoir des mets santé, les exploitants de services alimentaires sont invités à collaborer à diverses initiatives de développement durable

Bien plus qu’une simple cafétéria, le Zon’Orange, au pavillon Ferdinand-Vandry, offre un espace de vie où tous peuvent venir pour étudier ou échanger. photo Marc Robitaille

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Q3 société

Le Québec, qui s’apprête à accueillir des milliers de réfugiés syriens, a déjà l’expérience de faciliter l’intégration de personnes déracinées par les conflits. Qu’on se souvienne de l’arrivée des ex-Yougoslaves, des Colombiens, des Rwandais, des Congolais ou plus récemment des Bouthanais. Voici le regard de Stéphanie Arsenault, profes-seure à l’École de service social et spé-cialiste en intégration des réfugiés à la société québécoise.

Q Quelles caractéristiques différen-cient les Syriens des autres réfugiés arrivés ces dernières années au Québec ?

R Il faut surtout ne pas les aborder comme un groupe homogène. Les études que j’ai pu réaliser montrent que les gens peuvent avoir des désaccords entre eux, des animosités. Leurs posi-tionnements idéologiques par rapport au conflit qu’ils ont vécu sont variés; certains vont avoir été influencés par des entités diverses impliquées dans la violence perpétrée. Même arrivés ici, les réfugiés vont donc maintenir une certaine vigilance ou une méfiance envers certains de leurs compatriotes. D’autres facteurs vont également jouer dans leur intégration, comme la classe sociale, l’origine urbaine ou rurale, la religion aussi, chrétienne, musulmane ou autre. Un autre élément important, c’est que l’intégration requiert beau-coup de temps, surtout quand il s’agit de réfugiés, qui portent en eux un lot de traumatismes et de déracinement vio-lent. Cela demande des efforts de la part des nouveaux arrivants, mais aussi de la société d’accueil pour qu’ils se rap-prochent. Les employeurs doivent aussi faire preuve d’ouverture, car on sait que les personnes immigrantes font face à de la discrimination à l’embauche, même si leur diplôme est reconnu ou a été ob tenu au Québec.

Q Quelle est la recette gagnante pour faciliter l’intégration des réfugiés ?

R Cela n’existe pas vraiment. Par contre, on sait que toutes les tentatives faites pour établir des réfugiés dans de très petites localités ont échoué, et ce, depuis l’arrivée des Indochinois dans les années 1970-1980. Plus récemment,

sur l’accueil des réfugiés syriens

l’intégration de réfugiés colombiens, envoyés par exemple à Trois-Pistoles, n’a pas fonctionné, car les gens avaient l’impression de manquer d’appui. Dans les villes de taille moyenne, comme Québec, Sherbrooke ou Hull, les prin-cipales destinations des réfugiés pris en charge par le gouvernement, le taux d’insertion à long terme est plus important. Il l’est encore davantage à Montréal, car le principal facteur d’in-tégration, c’est l’emploi. Plusieurs Bouthanais, qui maîtrisaient partielle-ment l’anglais, ont quitté la ville de Québec, car le français demeurait un très grand défi pour eux. D’anciens voi-sins, de la famille établie au Québec, au Canada ou aux États-Unis les ont infor-més de l’existence d’emplois plus faciles d’accès ailleurs. Pour les Syriens, le fran-çais va aussi représenter un défi majeur. À la différence des Bouthanais, leur taux de scolarisation est sans doute plus élevé, ce qui peut accélérer le processus de francisation. Par contre, ils risquent d’arriver dans un état psychologique de stress post-traumatique, ce qui ne faci-lite pas un apprentissage rapide. Mal-heureusement, le programme de franci-sation actuel ne donne pas beaucoup de temps, seulement 3 cours de 11 se -maines. C’est insuffisant pour accéder à un métier qui requiert l’usage du français.

Q Le Canada doit accueillir 25 000 réfugiés d’ici la fin de 2016. A-t-on les moyens de les intégrer ?

R Absolument. Depuis des décennies, le Canada accueille entre 15 000 et 35 000 réfugiés, chaque année, dont une grande partie au Québec. On a déjà de l’expérience. Par contre, on ne sait pas si les réfugiés syriens s’ajoutent au nombre de ceux qu’on accueille déjà habituellement au Canada. Il faut dire aussi que 250 000 à 280 000 immigrants arrivent en sol canadien chaque année, dont un bon nombre ne maîtrisent ni l’anglais ni le français. En accueillir 25 000 ne semble donc pas si difficile, surtout quand on compare notre réalité de pays très favorisé aux conditions mi -sérables, voire inhumaines, des 4 mil-lions de réfugiés syriens logés dans des camps temporaires au Liban, en Turquie ou en Jordanie. Il faut se rappe-ler qu’une multitude de petites localités et de citoyens du Canada s’étaient mobilisés entre 1979 et 1980 pour ac -cueillir 70 000 Indochinois, une popu -lation qui s’est insérée dans toutes les sphères de la société. Dans le contexte de la guerre froide, on campait le refuge dans la logique de l’opposition entre l’Est et l’Ouest, alors que maintenant les réfugiés syriens proviennent d’un pays qui a extrêmement mauvaise presse en Occident et au Québec. Ils risquent donc de faire face à une réac-tion de la population bien différente de celle qu’ont connue les Indochinois.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Stéphanie Arsenault

Des cafétérias au diapason du DD

Après l’humidex et le refroi-dissement éolien, les bulle-tins météo nous gratifieront-ils bientôt de l’UTCI, un nouvel indice de confort ther mique ? La chose est loin d’être impensable parce que cet indice passe-partout tra-duirait mieux la température ressentie quand nous met-tons le nez dehors. C’est ce que suggère une étude pu -bliée dans l’International Journal of Biometeorology p a r S i m o n P r ove n ç a l , Richard Leduc et Nathalie Barrette, du Département de géographie, et Onil Bergeron, du ministère du Développe-ment durable, de l’Environ-nement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).

Nous savons intuitivement que le thermomètre ne dit pas tout. Une journée où le mercure atteint 25 °C paraî-tra écrasante au milieu d’une mer d’asphalte ou dans l’hu-midité de juin, alors qu’elle sera très agréable à l’ombre ou en septembre, lorsque l’air est sec. Même chose en hiver où un tolérable -10 °C deviendra mordant si un vio-lent nordet l’accompagne. « C’est pour tenir compte de ces perceptions que des in -dices de confort thermique ont été conçus, explique le doctorant Simon Provençal. Il en existe plus d’une cen-taine, mais aucun n’intègre l’ensemble des paramètres

climatiques en jeu dans les échanges de chaleur. L’hu-midex et le facteur de refroi-dissement éolien présentent l’avantage d’être simples à calculer, mais leur utilisation se limite à certaines périodes de l’année et ils ne tiennent pas compte de certaines variables qui influencent significativement le confort thermique. »

Dans l’espoir de trouver mieux, l’International Society of Biometeorology a fait appel à des experts qui, après 10 ans de travail, ont livré, en 2009, l’indice universel du cli-mat thermique (UTCI). En théorie, cet in dice fonctionne pour toutes les gammes de tempé rature, dans tous les cli-mats et en toutes saisons. À la demande du MDDELCC, l’équipe de la professeure Nathalie Barrette a donc testé le potentiel de l’UTCI pour la ville de Québec et ses en virons, une région qui, comme on sait, est caracté-risée par de fortes variations saisonnières.

Les chercheurs ont utilisé des données enregistrées en 2013 et en 2014 dans des sta-tions météorologiques instal-lées à l’Aéroport internatio-nal Jean-Lesage de Québec et dans le quartier Saint-Sauveur. À l’aide de ces don-nées, ils ont calculé l’UTCI et ils l’ont comparé à l’humidex, au facteur de refroidisse-ment éolien et à l’indice de

température physiologique équivalent. Les résultats ? En raison de sa plus grande sensibilité au vent et au fait qu’il intègre la température radiante moyenne – un élé-ment clé du confort ther-mique –, l’UTCI est plus englobant et plus polyvalent que les autres index. Il permet notamment de mieux déter-miner les conditions de stress thermique, surtout en hiver. « Adopter l’UTCI constitue-rait une amélioration par rap-port aux indices actuels », résume Simon Provençal.

Les analyses des chercheurs montrent également que les valeurs d’UTCI calculées à partir des données provenant de l’aéroport traduisent im -parfaitement ce qui se passe au centre-ville. « Il y a des dif-férences appréciables dans le nombre d’heures de stress de chaleur entre la station Jean-Lesage et la station Saint-Sauveur. Avec un réseau de stations permettant de calcu-ler l’UTCI au centre-ville, on pourrait assurer une meil-leure surveillance, ce qui serait particulièrement utile pendant les vagues de cha-leur », estime l’étudiant- chercheur.

Un nouvel indice de confort thermique promet de donner l’heure juste sur le temps qu’il fait vraimentpar Jean Hamann

Adieu facteur vent, bonjour UTCI ?

L’UTCI est plus englobant et plus polyvalent que l’humidex ou le facteur vent

En hiver, un tolérable -10 ºC deviendra cinglant si un violent nordet l’accompagne. Un bon indice de confort thermique, comme l’UTCI, tient compte de cette réalité.

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JANVIER – Deux recherches menées par des équipes de l’Université Laval figurent parmi les 10 découvertes de l’année 2014 de Québec Science. La première percée touche la découverte d’un gène de résis-tance à la tordeuse des bourgeons de l’épinette, alors que l’autre concerne l’apparition d’une floraison automnale de phytoplancton dans plusieurs zones de l’océan Arctique.

JANVIER – La plus grande forêt d’ensei-gnement et de recherche universitaire au monde, la forêt Montmorency, souligne ses 50 ans de création.

15 JANVIER – L’Université Laval et l’Université d’Oxford signent une entente de collaboration visant à créer un con sortium international en génomique forestière. L’événement se déroule en présence du premier ministre du Québec Philippe Couillard, de pas sage à Londres, et du président- directeur général de Génome Québec, Marc LePage. Pour le Québec et le Canada, il s’agit d’un parte-nariat majeur sans précédent.

16 JANVIER – Champions de la glace. Une équipe d’étudiants en architecture remporte les grands honneurs du concours Architecture éphémère de l’Hôtel de glace de Québec, auquel participent chaque année des étudiants des écoles d’architecture et de design de quatre universités québécoises.

23 JANVIER – Le brise-glace de recherche scientifique NGCC Amundsen, fer de lance d’ArcticNet de l’Université Laval, reçoit 7,6 M$ du gouvernement du Canada.

FÉVRIER – Deux autres médailles pour Alex Harvey. Le fondeur et étudiant au baccalauréat en droit récolte l’argent puis le bronze aux Championnats du monde de ski de fond à Falun, en Suède. Un mois plus tard, le fondeur du Rouge et Or Frédéric Touchette décroche, pour la deuxième saison consécutive, le titre national individuel lors des championnats canadiens.

5 FÉVRIER – Le Conseil d’administration adopte le Plan de développement de la recherche 2015-2020, qui repose sur sept axes stratégiques. Il s’inscrit notamment dans le prolongement de deux initiatives de grande envergure et sans précédent dont l’Université est un partenaire majeur : l’Alliance santé Québec et l’Institut nordique du Québec.

12 FÉVRIER – La Faculté des sciences et de génie crée Eggenius, un espace consacré au transfert technologique entre la recherche et l’industrie.

24 FÉVRIER – En marge de la Journée de la recherche sur le Nord, organisée par le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, l’Université Laval remet un doctorat honoris causa au pré-sident de la République d’Islande, Ólafur Ragnar Grímsson. Le premier ministre Philippe Couillard fait une allocution lors de la cérémonie.

25 au 27 FÉVRIER – L’Université collabore à l’organisation du premier Symposium international sur le dévelop-pement nordique. L’événement réunit universitaires, décideurs, gens d’affaires, entreprises et représentants des popu-lations nordiques, incluant les nations autochtones. L’Islande, la Norvège, le Danemark, le Groenland et l’Alaska figurent au nombre des pays et des régions représentés. L’objectif : partager les connaissances, les expériences et les visions liées au développement nordique durable.

4 MARS – Signature d’une alliance histo-rique entre l’Université Laval et cinq éta-blissements universitaires de Bordeaux. Cet accord de cinq ans confirme une volonté claire de structurer des partena-riats avec divers acteurs du développe-ment socioéconomique. Le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, se voit d’ailleurs remettre, par la même occasion, les insignes de docteur honoris causa de l’Université de Bordeaux en raison de sa contribution exceptionnelle à l’entomologie, et pour son implication soutenue dans les campus durables.

12 MARS – L’École de nutrition voit le jour à la Faculté des sciences de l’agricul-ture et de l’alimentation. Celle-ci s’avérera un chef de file dans la formation de diété-tistes/nutritionnistes, de même que dans l’avancement, le transfert et l’échange des connaissances en nutrition.

13 MARS – Une année glorieuse pour Charles Philibert-Thiboutot. L’athlète du Rouge et Or décroche l’or au 1 000 mètres et l’argent au 3 000 mètres lors des Championnats canadiens uni-versitaires d’athlétisme à Windsor, en Ontario. Un mois plus tard, il est nommé, pour une deuxième année consécutive, étudiant-athlète de l’année du programme d’excellence sportive Rouge et Or, lors du 64e Gala Rouge et Or.

16 MARS – L’Université Laval dévoile l’Espace sportif Desjardins-Université Laval pour souligner le don majeur de 4 M$ remis par le Mouvement Desjardins, par l’entremise de la Fondation Desjardins. Il s’agit de la nouvelle appellation de l’aire rénovée du PEPS regroupant la piscine, l’amphithéâtre sportif et le grand axe.

15 AVRIL – Malgré un contexte financier particulièrement difficile, causé par les compressions gouvernementales des neuf derniers mois, l’Université Laval dépose un budget 2015-2016 équilibré.

16 AVRIL – Le 25e Gala de la vie étudiante réunit plus de 300 personnes et permet la remise de 35 trophées. L’événement a pour but de récompenser les initiatives et la créativité d’étudiants qui se sont illustrés dans des activités parascolaires durant l’année écoulée.

24 AVRIL – L’Université, l’INRS et Thales Canada lancent l’Unité mixte de recherche en sciences urbaines. Ce laboratoire réunira des chercheurs qui s’intéressent aux technologies intelligentes. Issus de divers domaines, ils fourniront une expertise en matière d’efficacité et fluidité urbaines, de santé, de sécurité et de gouvernance.

19 MAI – La 13e campagne de finance-ment de La Fondation de l’Université Laval auprès de la communauté universi-taire permet de recueillir un montant de 2 062 300 $. Plus de 2 500 donateurs ont contribué à bonifier près de 700 fonds, dont les plus populaires sont celui de la Bibliothèque, les fonds d’enseignement et de recherche facultaires et le Fonds d’aide financière aux étudiants.

20 MAI – L’Institut nordique du Québec prend forme. Un forum réunissant 150 personnes permet de faire le point sur l’avancement des réflexions entourant la mission et la gouvernance de l’INQ. Les partenaires du projet, notamment les cher-cheurs des trois universités qui collaborent à la création de l’Institut, soit l’Université Laval, l’Université McGill et l’INRS, sont présents. Rappelons que le gouvernement du Québec a prévu une enveloppe budgé-taire de 3 M$ répartis sur trois ans, finan-cée par le Fonds du Plan Nord, pour la mise sur pied de cet institut multidiscipli-naire voué à la recherche nordique.

21 MAI – Un succès éclatant pour le MOOC. Plus de 5 750 personnes de plus de 90 pays se sont inscrites au premier Massive Open Online Course (MOOC) offert par l’Université et qui portait sur le développement durable. Fort du succès remporté, celui-ci sera de nouveau offert dès février 2016.

28 MAI – Le projet « Appui à la réussite – l’innovation au service de l’éducation » obtient deux prix OCTAS, dont celui de l’excellence. Ce concours annuel récom-pense l’innovation et l’excellence dans le domaine des technologies de l’information au Québec. L’objectif principal du disposi-tif « Appui à la réussite » est de soutenir l’étudiant de manière précoce dans le cheminement de ses études.

6, 7, 13 et 14 JUIN. Lors des Collations des grades, plus de 4 250 finissants montent sur scène pour recevoir leur diplôme. L’Université compte 11 468 di -plômés des trois cycles. Des doctorats d’honneur sont remis à huit personnalités qui ont marqué de façon exceptionnelle leur domaine respectif : Claude Bouchard, Gérard Bouchard, Paul B. Corkum, Odile Decq, André Markowicz, Linda Strand, Einar Thomassen et Jean Turmel.

Une rétrospective des événements qui ont marqué l’année à l’Université Laval

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20 MAI – L’Institut nordique du Québec prend forme. Un forum réunissant 150 personnes permet de faire le point sur l’avancement des réflexions entourant la mission et la gouvernance de l’INQ. Les partenaires du projet, notamment les cher-cheurs des trois universités qui collaborent à la création de l’Institut, soit l’Université Laval, l’Université McGill et l’INRS, sont présents. Rappelons que le gouvernement du Québec a prévu une enveloppe budgé-taire de 3 M$ répartis sur trois ans, finan-cée par le Fonds du Plan Nord, pour la mise sur pied de cet institut multidiscipli-naire voué à la recherche nordique.

21 MAI – Un succès éclatant pour le MOOC. Plus de 5 750 personnes de plus de 90 pays se sont inscrites au premier Massive Open Online Course (MOOC) offert par l’Université et qui portait sur le développement durable. Fort du succès remporté, celui-ci sera de nouveau offert dès février 2016.

28 MAI – Le projet « Appui à la réussite – l’innovation au service de l’éducation » obtient deux prix OCTAS, dont celui de l’excellence. Ce concours annuel récom-pense l’innovation et l’excellence dans le domaine des technologies de l’information au Québec. L’objectif principal du disposi-tif « Appui à la réussite » est de soutenir l’étudiant de manière précoce dans le cheminement de ses études.

6, 7, 13 et 14 JUIN. Lors des Collations des grades, plus de 4 250 finissants montent sur scène pour recevoir leur diplôme. L’Université compte 11 468 di -plômés des trois cycles. Des doctorats d’honneur sont remis à huit personnalités qui ont marqué de façon exceptionnelle leur domaine respectif : Claude Bouchard, Gérard Bouchard, Paul B. Corkum, Odile Decq, André Markowicz, Linda Strand, Einar Thomassen et Jean Turmel.

22 JUIN – L’Université Laval décroche 17,6 M$ en subventions de recherche et en bourses en provenance du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). La perfor-mance des chercheurs de l’Université leur confère le 2e rang au Québec et le 7e rang au Canada.

31 JUILLET – L’Université obtient une subvention historique de 98 M$ du gou-vernement fédéral pour Sentinelle Nord. Par ce projet, scientifiques et chercheurs se proposent de tracer en temps réel la cartographie de l’écosystème et des géo-systèmes arctiques, subarctiques et nor-diques de l’axe humain-environnement, grâce à l’apport d’une instrumentation scientifique novatrice et transdisciplinaire.

AOÛT – SITELLE, un instrument astronomique dont la conception et la fabrication ont été supervisées par le professeur Laurent Drissen, du Dépar-tement de physique, de génie physique et d’optique, avec l’étroite collaboration de la firme ABB de Québec, est mainte-nant opérationnel et accessible aux astronomes qui utilisent ce grand obser-vatoire international situé au sommet du Mauna Kea à Hawaï.

AOÛT – Le Fil, fondé en 1965, fête ses 50 ans. Pour le souligner, le journal de la communauté universitaire fait paraître, tout au long de l’année, une série de clichés ayant marqué à jamais l’histoire de l’actualité universitaire.

6 AOÛT – 150 emplois sauvegardés et une qualité de mission maintenue à l’Université Laval. Après 14 mois de négociations, le gouvernement du Québec et l’Université trouvent un terrain d’entente à propos du manque à gagner de 11 M$ résultant des compressions totales de 58 M$.

30 AOÛT AU 4 SEPTEMBRE – Une vingtaine de dirigeants de dix universités et provenant de huit pays participent à l’École d’été du Réseau Dg2, une communauté internationale de dirigeants universitaires préoccupés par les ques-tions de gouvernance et de gestion dans leur milieu.

24 SEPTEMBRE – Dix professeurs s’étant particulièrement illustrés en en seignement et en recherche se voient décerner le titre de professeur émérite, soit la plus haute reconnaissance que l’Université peut accorder à l’un de ses professeurs. Il s’agit de Michel Beaudoin, Jean-Thomas Bernard, Aurélien Boivin, Raymond Brodeur, Claude Cossette, Andrée Fortin, Jacques Lapointe, Alain Martel, Marc Pelchat et Marius Thériault.

OCTOBRE – L’Université Laval dépose son Plan d’action de développement durable 2015-2018, un plan fort dyna-mique et ambitieux dans lequel les unités et les facultés s’engagent à réaliser 270 actions concrètes afin de préserver et d’améliorer la qualité de vie des per-sonnes. C’est la première fois qu’un document rallie l’ensemble des unités du campus et met en relief les défis du développement durable liés à l’expertise de chaque unité.

16 AU 18 OCTOBRE – L’INQ parmi les grands acteurs du Nord. Des membres de l’Institut nordique du Québec (INQ) participent à la 3e assemblée annuelle de l’Arctic Circle, en Islande, un forum inter-national visant à faciliter les échanges et à favoriser la collaboration sur les enjeux liés à l’Arctique, notamment les change-ments climatiques.

25 OCTOBRE – Une équipe de chercheurs du Département de génie électrique et de génie informatique de l’Université Laval participera à un projet international, Scan Pyramids, visant à étu-dier quatre grandes pyramides d’Égypte, dont la pyramide de Khéops. L’équipe du professeur Xavier Maldague mettra son expertise en analyse non destructive des matériaux au service de cette aventure scientifique, qui pourrait livrer des infor-mations inédites sur les techniques utilisées pour construire ces structures monumentales et historiques érigées il y a plus de 4 500 ans.

26 OCTOBRE – Naissance d’un parte-nariat stratégique entre La Fondation de l’Université Laval (FUL) et le site Web de financement participatif LaRucheQuebec.com. En s’associant à ce site Web, la FUL crée ainsi sa propre plateforme de sociofinancement.

5 NOVEMBRE – L’Université Laval vient au 6e rang des universités canadiennes au chapitre des fonds de recherche obtenus en 2014. Selon les données colligées par la firme d’analyse torontoise Research Infosource, les chercheurs de l’Université ont récolté 325 M$, soit 18 M$ de plus qu’en 2013.

18 NOVEMBRE – L’Université Laval accorde des bourses de leadership et développement durable à 100 chefs de file de demain. Ces bourses visent à reconnaître et à soutenir financièrement des étudiantes et des étudiants qui s’illustrent par leur esprit d’initiative, leur engagement et leurs réalisations dans les domaines artistique, entrepreneurial, environnemental, scientifique, social/humanitaire ou sportif.

24 NOVEMBRE – Fruit d’une décennie d’efforts de plusieurs unités du campus, l’Université Laval devient la première univer-sité québécoise carboneutre. Pour le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, il s’agit d’un geste d’une grande portée symbolique : « Si nous sommes capables de le faire collectivement dans une communauté de 60 000 personnes, nous pensons que l’on peut reproduire ce modèle-là un peu partout sur la planète ».

25 NOVEMBRE – Entrepreneuriat Laval termine premier au classement mondial UBI Global des accélérateurs universitaires d’entreprises.

26 NOVEMBRE – Marie-France Poulin est nommée présidente du conseil d’administration de l’Université Laval pour un mandat de trois ans.

30 NOVEMBRE – Près de 150 personnes – chercheurs, praticiens et gestionnaires du milieu de la santé et des services sociaux de la région de Québec – sont réunies pour partager leurs connaissances dans le cadre de la 2e Journée scienti-fique de l’Alliance santé Québec (AsQ). Leur objectif : accroître la performance en recherche et en innovation afin d’aug-menter les retombées positives sur la santé et le mieux-être de la population.

30 NOVEMBRE AU 6 DÉCEMBRE – Huit membres de la communauté universi-taire participent à la 21e Conférence des Nations Unies sur les changements clima-tiques (COP21) à titre d’observateurs aux négociations ou comme conférenciers à des activités parallèles.

5 DÉCEMBRE – Opération Nez rouge : la communauté universitaire est conviée à la soirée de bénévolat « Fierté UL », qui a pour objectif de témoigner et de partager avec les résidents de Québec la fierté d’appartenir à la communauté universitaire.

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en bref

Avez-vous votre calendrier ? Outre ses citations de personnalités, telles que Nelson Mandela, Mère Teresa, Winston Churchill ou Ernest Hemingway, sur le thème du dévouement et de l’engagement, le calendrier de la Grande campagne de financement de La Fondation de l’Univer-sité Laval se démarque par son esthétisme. Présenté avec grand enthousiasme cet été, il est maintenant offert à tous gratuitement.

Obtenez votre exemplaire au bureau de La Fondation, au local 3402 du pavillon Alphonse-Desjardins.

Journée Métasciences 2015L’Institut de biologie intégrative et des sys-tèmes (IBIS) présente, le 17 décembre, la jour-née Métasciences, un événement visant à sti-muler la réflexion sur la pratique scientifique actuelle. L’activité permettra de mettre la pen-sée et la pratique scientifiques dans leurs contextes historique, psychologique, philoso-phique et social, question de permettre aux par-ticipants de prendre du recul sur leur propre pratique et, éventuellement, de la faire évoluer.

Le 17 décembre, à la salle Hydro-Québec du pavillon Charles-Eugène-Marchand. L’entrée est libre, mais l’inscription est obligatoire. Pour info : journeemetasciences.ibis.ulaval.ca/.

L’UL performe au Startup Weekend QuébecLa cinquième édition du Startup Weekend Québec a eu lieu au pavillon Alphonse-Desjardins entre le 20 et le 22 novembre. Durant cette activité organisée par quatre étu-diants de l’Université Laval, plus de 80 jeunes entrepreneurs, épaulés par 11 mentors et éva-lués par 5 juges, ont élaboré des modèles d’af-faires, validé leurs idées et conçu 11 projets d’entreprises en une cinquantaine d’heures. Le premier prix est allé à « Roover », un projet ima-giné par une dizaine d’étudiants de l’Université. Il consiste en une application mobile de réseau-tage. Une demi-douzaine d’autres étudiants de l’Université ont reçu le prix Coup de cœur pour leur projet « Donna ». Ce projet consiste en une plateforme Web qui révolutionne et simplifie la gestion des horaires dans les petites entreprises. Les deuxième et troisième prix ont été attribués aux projets « Hoops » et « Parktage », auxquels participaient quelques autres étudiants.

Le caribou forestier aime les forêts matures de conifères où il trouve nourriture et refuge contre les prédateurs. L’industrie forestière con-voite elle aussi ces peuple-ments, qui lui fournissent la matière ligneuse essentielle à ses activités. En théorie, le territoire que l’on accorde à l’un prive l’autre d’autant. Pour compliquer les choses, ce conflit qui, en apparence, oppose conservation et ex -ploitation, cache un troi-sième joueur, trop souvent ignoré, qui réclame lui aussi sa part du gâteau : les pertur-bations naturelles. Des cher-cheurs du Centre d’étude de la forêt et du Service cana-dien des forêts (SCF) présen-tent, dans un récent numéro du Journal of Environmental Management, un outil qui tient compte des trois com-posantes de l’équation et qui permet aux aménagistes de jeter un pont entre la conser-vation du caribou et l’exploi-tation forestière.

Pour créer cet outil, Julien Beguin, doctorant à la Fa -culté de foresterie, de géo-graphie et de géomatique au moment de l’étude et maintenant biologiste au

SCF, Frédéric Raulier, du Département des sciences du bois et de la forêt, et Eliot McIntire, du SCF, se sont penchés sur une zone de la Côte-Nord partagée entre l’exploitation forestière et la conservation du caribou forestier. Cette espèce abon-dante dans le sud du Québec jusqu’à l’arrivée des colons européens a fortement dé -cliné depuis. Sa limite méri-dionale s’est progressive-ment déplacée vers le nord et elle se situe maintenant à une latitude correspondant au nord du fjord du Saguenay. Le caribou forestier a le sta-tut d’espèce vulnérable et il fait l’objet d’un plan de rétablissement qui proscrit la coupe forestière dans les forê t s vouées à sa conservation.

L’outil conçu par les trois chercheurs permet de réaliser des simulations dynamiques qui évaluent l’effet des aires protégées, des risques de feu et de la récolte des arbres morts sur l’approvisionne-ment en bois pour l’industrie forestière et sur la population de caribou. « L’une de nos conclusions est que le fait de négliger le risque de feu

conduit à une surestimation des volumes du bois pouvant être récoltés, ce qui, ultime-ment, menace l’approvision-nement durable en bois et le maintien du caribou,

sou ligne Julien Beguin. Par ailleurs, la récolte des arbres morts diminue l’empreinte globale des coupes et du feu. Elle pourrait donc, à grande échelle, avoir un effet positif sur le caribou, ce que les études faites à une échelle locale n’avaient pas mis en évidence. Il ne faut pas voir ce résultat comme une re -commandation, mais plutôt comme une indication qu’il y a lieu d’explorer davan-tage cette composante de l’équation. »

Selon le chercheur, il y a au Québec des experts che-vronnés en perturbations naturelles des écosystèmes forestiers ainsi que des som-mités en dynamique de population des caribous. « On a besoin d’un grand projet fédérateur capable de réunir ces expertises pour proposer de nouvelles solu-tions et sortir du débat stérile opposant conservation du caribou et exploitation fores-tière. Il y a des projets ponc-tuels, qui tentent de faire le pont, mais il n’existe pas de programme intégrateur à grande échelle. Ce type de projet multidisciplinaire n’est pas simple d’un point de vue logistique et organisa-tionnel, mais il y a de l’espoir. On voit émerger des initia-tives qui vont dans ce sens, il faut les encourager et leur donner les moyens de leurs ambitions », conclut-il.

Ménager le caribou et la forêtDes chercheurs ont mis au point un outil qui jette un pont entre la conservation de cette espèce vulnérable et l’exploitation forestièrepar Jean Hamann

Un programme intégrateur à grande échelle est essentiel pour dénouer le débat stérile qui oppose conservation du caribou et exploitation forestière

Le caribou forestier aime les forêts matures de conifères où il trouve nourriture et refuge contre les prédateurs. Au Québec, ce cervidé a le statut d’espèce vulnérable et il fait l’objet d’un plan de rétablissement. photo Association Peuple Loup

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Soirée au concertL’Orchestre symphonique de la Faculté de musique, sous la direction d’Airat Ichmouratov, donnera un concert qui devrait ravir les mélomanes. Au programme : l’ouver-ture de l’opérette Die Fledermaus de Johann Strauss II et la 4e symphonie de Johannes Brahms. On jouera aussi le Concerto pour saxophone et ensemble à cordes d’Alexandre Glazounov, avec la saxophoniste Catherine Petit. Enfin, Ariane Filion-Thériault, lauréate du prix de piano classique Gérard-Boivin, interprétera Ondine de Maurice Ravel. photo Marc Robitaille

Lundi 7 décembre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Coût d’entrée : 10 $ ou 5 $ (pour les étudiants). Billets en vente pendant les heures normales de bureau, au local 3312 du pavillon Louis-Jacques-Casault et à la porte le soir du concert.

L’art en soiDany Quine, enseignant en histoire de l’art au Cégep Limoilou, et Simon Grondin, profes-seur à l’École de psychologie, proposent une exposition croisant art et science intitulée «L’art en soi ». Tout en observant des œuvres d’art produites entre le 19e et le 21e siècle, le visiteur, muni d’un audioguide ou d’un cahier de description, est invité à répondre à des questions sur des œuvres d’Alfred Pellan, de Paul-Émile Borduas, d’Antoine Plamondon et de Napoléon Bourassa. Il peut découvrir le rôle que jouent les perceptions dans la contemplation d’une œuvre puisqu’il reçoit des explications sur les différents phéno-mènes perceptifs qui animent ces œuvres.

Jusqu’au 13 décembre, du mercredi au dimanche, de 13 h à 17 h, à la villa Bagatelle (1563, chemin Saint-Louis). Entrée libre.

Lab 2 : mobilité et déplacementPour une deuxième année, la Galerie des arts visuels présente un laboratoire où sont explorés les concepts de mobilité et de dépla-cement. Cet espace de création présente une douzaine de propositions d’artistes-chercheurs et d’étudiants. Passages, mouvances, filatures, errances, nomadisme interpellent l’image, photographique et vidéographique, de même que l’écriture, le dessin et l’objet. La marche et la déambulation comme modes de connais-sance sont aussi abordées.

Jusqu’au 13 décembre, à la Galerie des arts visuels de l’Édifice La Fabrique (295, boule-vard Charest Est). Le public est invité à assis-ter à un forum de discussion, qui aura lieu au même endroit, le jeudi 3 décembre à 16 h 30.

Pierre-Marc et Marie-Pierre sont deux jeunes professionnels dans la trentaine. Très à l’aise financièrement, mariés depuis sept ans et parents d’un bébé, ils ont tout pour être heureux et ne se gênent pas pour le dire. Mais les appa-rences sont trompeuses. Lors d’une soirée entre amis, l’insatisfaction qui règne au sein du couple se révélera peu à peu. L’alcool aidant, les langues se délieront et la vérité éclatera au grand jour. Cette vérité, c’est que Pierre-Marc et Marie-Pierre ne s’aiment plus et qu’ils n’ont plus rien à se dire. Leur soif commune de réussite sociale les a, pour ainsi dire, asséchés. La surconsomma-tion les a brisés. Tel un funambule, le couple marche sur la corde raide. Arrivera-t-il à reprendre pied dans sa vie amoureuse et à remonter le fil du temps, pour renouer ses liens ?

On ne peut s’empêcher de faire un parallèle entre la pièce de François Archambault – dans laquelle un couple se meurt lentement – et le film de Ricardo Trogi, Le mirage, présenté sur les écrans québécois l’été dernier. Propriétaire d’une franchise de maga-sin de sport, le protagoniste, joué par Louis Morissette, vivait dans l’insatis-faction complète, enseveli sous les sou-cis financiers, malheureux dans son couple, mais soucieux de sauvegarder les apparences. « Le propos des deux œuvres est assez léger au début, mais ça dérape ensuite, constate Maureen Roberge, metteure en scène de cette

comédie de François Archambault, écrite en 2003 et qui a recueilli de très bonnes critiques, avec Christian Bégin dans le principal rôle masculin. « Plus l’histoire progresse et plus le tableau général s’assombrit, affirme-t-elle. Mais on rit quand même, car les textes brillent par leur humour et leur intelligence. »

Récemment diplômée du baccalau-réat en théâtre, Maureen Roberge a participé à plusieurs productions de la troupe de théâtre Les Treize, comme assistante à la mise en scène et comme comédienne. Elle en est à sa première

expérience de mise en scène avec La société des loisirs. « Nous sommes très contents de réaliser ce projet, souligne la jeune femme de 22 ans. L’équipe compte des étudiants en littérature, en enseignement, en création littéraire. Tout le monde met la main à la pâte, que ce soit pour l’éclairage, la concep-tion sonore ou la production. » Quant au choix de la pièce, il devrait toucher bien des jeunes dans la vingtaine qui, un jour, se retrouveront peut-être dans la même situation que les personnages trentenaires évoluant dans La société des loisirs. « C’est vraiment du bon théâtre de divertissement, qui a le mérite de porter à réflexion », conclut Maureen Roberge.

Du 2 au 6 décembre, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. www.lestreize.org.

Scènes de la vie conjugaleLa troupe de théâtre Les Treize présente La société des loisirs, une comédie grinçante de François ArchambaultPar Renée Larochelle

«Plus l’histoire progresse et plus le tableau général s’assombrit, affirme Maureen Roberge. Mais on rit quand même, car les textes brillent par leur humour et leur intelligence.

Louis Vézina (Pierre-Marc), Sophie Simard (Marie-Pierre), Sarah Michel-Brunnemer (Anne-Marie) et Alexandre Bellemare (Marc-Antoine). photo Carla Rosa Martinez

Ménager le caribou et la forêt

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12le fi l | le 3 décembre 2015actualités UL

À l’approche du Sprint Rouge et Or de ski de fond, qui aura lieu les 11 et 12 décembre, au stade TELUS Université-Laval, voici un bref retour sur le passé… Hiver 1978 : le Tournoi Rouge et Or de ski de fond a lieu sur le campus. Une soixantaine de coureurs représentant 14 clubs de la région, dont ceux du Mont Ste-Anne, Mont Castor, Ook-Pik, Le Refuge et Red Skins, prennent part à la compétition. photo Paul Langlois | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

en brefMarie-France Poulin présidente du CA Le 26 novembre, Marie-France Poulin a été nommée présidente du conseil d’administra-tion de l’Université, où elle avait déjà fait un premier passage, de 2006 à 2012. Elle possède une vaste expérience en matière de gouver-nance de sociétés. Elle a notamment siégé aux CA d’Hydro-Québec, de la Banque Laurentienne et d’Industrielle Alliance, assu-rance auto et habitation. Première femme pré-sidente du CA de l’Administration portuaire de Québec, elle s’engage auprès de plusieurs organismes communautaires, comme la YWCA de Québec, dont elle préside le CA. Marie-France Poulin est bachelière en admi-nistration des affaires de l’Université Laval et diplômée du Collège des adminis trateurs de sociétés.

FSS : nouveau doyenLors de sa séance du 25 novembre, le Conseil d’administration de l’Université a nommé le professeur titulaire François Gélineau au poste de doyen de la Faculté des sciences sociales (FSS), pour un mandat de quatre ans. Au moment de sa nomination, il dirigeait le Département de science politique et le Centre d’études interamé ricaines, en plus d’être le titulaire de la Chaire de recherche sur la démo cratie et les institutions parlementaires. Celui-ci, offi ciellement en fonction depuis le 30 novem bre, souhaite notamment entamer dès 2016 deux grands chantiers de réfl exion sur l’enseignement et la recherche.

Vivement les gestes DD !L’application d’une gestion rigoureuse des opérations en effi cacité énergétique et la com-pensation d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par le puits de carbone de la forêt Montmorency ont permis à l’Université Laval d’atteindre la carboneutralité, un geste mar-quant en développement durable. À l’approche du temps des Fêtes, différentes initiatives en développement durable (DD) ont été lancées pour contribuer à un monde meilleur. À titre d’exemple, l’Université Laval et Opération Nez rouge sont réunis pour faire du samedi 5 décembre une soirée de raccompagnement bénévole spéciale UL. Par ailleurs, pour faire plaisir à des collègues, des amis et des proches, des cartes de Noël virtuelles sont disponibles en ligne.

Pour info : operationnezrouge.com/benevoles et noel.ulaval.ca.

Passez un chaleureux temps des Fêtes

Bienvenue dans ma maison

Le dernier dossier Web de Contact ouvre la porte de nos maisons. Lieu de l’intime comme du rassemblement, nos maisons nous défi nissent de mille manières. Contemporaines ou historiques, de ville ou de banlieue, nos demeures racon-tent notre passé et notre avenir. Elles témoignent de nos désirs et de nos valeurs. Lorsqu’on pense maison, on pense aussi tendances en matière d’économie, d’aménagement et de souci environnemental.

Contact a voulu explorer la maison sous tous ces angles. Son dossier présente des travaux et des points de vue de chercheurs

de l’Université dans les domaines de l’architecture, de la socio-logie, des fi nances et du bâtiment, en plus du témoignage de trois diplômés, sur des sujets liés à l’habitation, à la construction verte, à l’architecture et même à l’itinérance. D’où vient cette envie de posséder son chez-soi ? Ce rêve est-il encore réalisable pour les nouvelles générations ? Peut-on augmenter la valeur d’une maison ? À quoi ressemblera la maison de demain ?

Consultez le dossier à l’adresse suivante : contact.ulaval.ca/dossiers/bienvenue-dans-ma-maison/.

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le fil | le 3 décembre 2015

13société

Dans les premiers jours de novembre, une onde de choc a traversé le paisible village de Saint-Jean-Port-Joli, situé à environ une heure de route à l’est de Québec. Depuis Londres, les résidents ve -naient d’apprendre que leur municipalité avait été choisie comme la meilleure destina-tion en tourisme créatif au monde pour l’année 2015. Le prix Best Creative Destination 2015 lui était attribué par le jury d’un réseau interna-tional de tourisme créatif, le Creative Tourism Network, créé en 2010 à l’initiative de Paris, Rome et Barcelone.

« Le tourisme créatif est axé pour l’essentiel sur la relation qui se crée entre, d’une part, un artiste ou un artisan local et, d’autre part, un visiteur ayant de l’intérêt pour les arts ou l’artisanat », explique le directeur de l’Institut du patri-moine culturel de l’Université Laval (IPAC) et professeur au Département des sciences historiques, Habib Saidi. Selon lui, un nombre crois-sant de touristes veut aller plus loin que le modèle clas-sique de visites standardisées, menées tambour battant et ne permettant qu’une inter-activité minimale avec les in -terlocuteurs du milieu vi sité. « Les gens veulent sortir des sentiers battus, dit-il. Ils veu-lent un tourisme authentique,

qui soit ex périentiel, original et relationnel. »

L’IPAC a joué un rôle clé dans la nouvelle image de marque de Saint-Jean-Port-Joli. En 2013, une vingtaine d’étudiantes et d’étudiants inscrits au cours Tourisme et patrimoine, donné par le pro-fesseur Saidi, avaient mis à l’essai le concept de tourisme créatif avec la collaboration d’artistes et d’artisans de la région. Répartis dans huit ateliers, ils ont réalisé des œuvres durant une semaine. L’expérience s’est avérée concluante. La communauté ainsi que l’Office du tourisme de la MRC de l’Islet ont alors décidé de concevoir l’expé-rience sous la forme d’une offre de tourisme créatif, dotée d’une identité visuelle.

« L’IPAC a implanté le con-cept dans la municipalité, rappelle Habib Saidi. Nous avons continué à le travailler et, en 2014, j’ai inscrit le village au réseau internatio-nal. Le village créatif est en marche depuis ce temps. Nous de meurons partenaires et je continue à siéger au conseil d’administration du projet ainsi qu’à prodiguer des conseils. »

Depuis des décennies, Saint-Jean-Port-Joli porte fiè-rement le titre de capitale de la sculpture et des métiers d’art. Comme destination en

tourisme créatif, la municipa-lité propose une variété de formations. Celles-ci sont axées, entre autres, sur la sculpture et le vitrail, la pein-ture et la photographie, la danse et les chants de marins. Il y a même des ateliers sur le tissage de la fibre d’alpaga, la cuisson du pain dans un four ancestral et la construction de micromaisons.

L’IPAC a en quelque sorte fait coup double lors de la remise des prix du Creative Tourism Network. À cette occasion, Tourisme Îles de la Madeleine a reçu le prix Best Strategy for Creative Tourism Development 2015. Cet orga-nisme, en partenariat avec l’IPAC, est en voie d’implan-ter dans son milieu une offre de tourisme créatif. « Ce pro-jet s’inspire un peu de celui de Saint-Jean-Port-Joli, indique Habib Saidi. C’est un peu le même esprit de co-création. On y trouve l’implication, voire la prise en charge du patrimoine culturel par la communauté locale. »

La municipalité propose une variété de formations, telles que la sculpture et le vitrail, la peinture et la photographie, la danse et les chants de marins

Saint-Jean-Port-Joli obtient le prix international de la meilleure destination en tourisme créatif pour 2015, une reconnaissance rendue possible par la contribution majeure de l’Institut du patrimoine culturelpar Yvon Larose

Pour un tourisme expérientiel

Ils viennent de Chine, d’Haïti ou du Vietnam. Ils ont été adoptés, souvent très jeunes, selon les règles en vigueur de l’adoption internationale. Les années passent, ces enfants grandissent, fré-quentent l’école. Cer taines études mon-trent que de jeunes adoptés, ayant forcé-ment été déracinés, se raient plus à risque de manifester des problèmes de compor-tements scolaires, comparé aux autres enfants. On en sait par contre beaucoup moins sur le devenir et le comportement des enfants adoptés, non pas par des étrangers, mais par un membre de leur famille élargie – une pratique très répan-due au Nunavik. C’est dans ce contexte qu’une étude longitudinale entreprise par une équipe de chercheurs dirigée par Gina Muckle, professeure à l’École de psychologie, prend toute son importance. L’équipe a ainsi suivi 277 enfants (231 non- adoptés et 46 adoptés), de la naissance à 11 ans. Ces chercheurs en sont venus à la conclusion que le statut d’enfant adopté n’était pas associé à des problèmes de comportement à l’école. Toutefois, ils ont découvert qu’adoptés et non-adoptés vivaient dans des environ nements fami-liaux très différents.

« Les enfants adoptés étaient élevés par des parents plus vieux et moins scolari-sés, qui éprouvaient des difficultés finan-cières. Plusieurs étaient veufs ou céliba-taires », explique Béatrice Decaluwe, dont la thèse de doctorat en psychologie porte sur le sujet. « Les enfants non adop-tés, quant à eux, étaient davantage expo-sés à de la violence familiale et à la consommation excessive d’alcool à la maison, ainsi qu’à des niveaux élevés de détresse psychologique chez leurs pa -rents », poursuit la doctorante.

Les données de l’enquête ont été recueillies entre 2005 et 2010 dans les trois plus grands villages du Nunavik. Les enfants adoptés l’avaient été à la naissance, soit par leur grand-mère (15), soit par un membre de la famille élargie (26) ou par un autre membre de la communauté (5).

Enfants du Nord

« La grande différence entre l’adoption dite plénière, où le lien entre l’enfant et le parent biologique est rompu, et l’adop-tion coutumière est que ce lien de filiation est maintenu. C’est le cas des adoptions au Nunavik. Comme son nom l’indique, ce type d’adoption s’effectue selon la tra-dition », souligne Béatrice Decaluwe. « L’enfant est adopté à la naissance et il pourra avoir en tout temps des contacts avec sa famille biologique. Par exemple, il nommera son parent adoptif “maman” ou “papa” et désignera son parent biologique sous un autre vocable. »

Parmi d’autres résultats, l’étude révèle qu’une femme sur quatre était âgée de moins de 20 ans à la naissance de l’en-fant. La moitié d’entre elles rapportaient avoir consommé de l’alcool durant leur grossesse alors que quatre sur cinq di -saient avoir fumé durant cette période. Enfin, les enfants adoptés ne se distin-guaient pas des enfants non adoptés sur un ensemble de caractéristiques préna-tales, comme l’exposition in utero à l’alcool, au tabac et au mercure. La durée de gestation et le poids du bébé à la naissance étaient aussi comparables pour les deux groupes.

Toutefois, les chercheurs ont découvert qu’adoptés et non-adoptés vivaient dans des environ nements familiaux très différents

Les enfants inuits adoptés dans leur communauté ne présentent pas plus de problèmes de comportement à l’école que ceux qui n’ont pas été adoptéspar Renée Larochelle

L’étudiante Sophie Lemelin-Guimond s’est familiarisée avec le métier de boulanger artisanal auprès de Thibaud Sibuet, à Saint-Jean-Port-Joli, lors de sa formation sur le tourisme créatif. photo Judith Douville

Bienvenue dans ma maison

L’équipe de chercheurs a ainsi suivi 277 enfants (231 non-adoptés et 46 adoptés), de la naissance à 11 ans. photo Karsten Bidstrup, Visit Greenland

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14le fil | le 3 décembre 2015sports

Fêtez. Partagez. Joyeuses Fêtes!

suivez-nous

lefil.ulaval.ca

En mars 2013, le match de quart de finale du Cham-pionnat universitaire cana-dien de volleyball masculin avait mal commencé pour les porte-couleurs de l’Univer-sité Laval, ceux-ci perdant la première manche face aux Bears de l’Université de l’Alberta. « Notre spécialiste en défensive était moins effi-cace à cause d’une blessure qui était réapparue, raconte l’entraîneur-chef Pascal Clément. Mon adjoint et moi pensions que l’adversaire l’avait également noté dans sa préparation. Notre déci-sion fut déchirante et l’une des plus dures de ma carrière. J’ai remplacé notre libéro, un des meilleurs au pays à sa

position. Son remplaçant recrue a relevé le défi avec brio. L’équipe a pris son envol, nous avons remporté ce match et, par la suite, le titre canadien. Le sentiment d’avoir fait ce qui devait être fait pour que l’équipe per-forme, et le fait de sentir que le groupe respectait et suivait notre décision, fut un grand bonheur pour moi. »

Ce récit aux accents drama-tiques constitue l’un des plus beaux souvenirs en carrière de Pascal Clément. Celui-ci dirige le club de volleyball masculin du programme Rouge et Or depuis 1992. Au cours de toutes ces années, il a remporté 417 victoires et subi 118 défaites. Il a mené

son équipe au titre canadien en 1994 et en 2013. Toujours au championnat canadien, ses formations ont également remporté cinq médailles d’ar-gent et une de bronze.

Le mercredi 2 décembre, Pascal Clément participait à une soirée de réflexion sur l’art de l’entraînement sportif au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. L’activité était organisée par la Chaire publique ÆLIÉS. Les autres invités étaient Dany Bernard et Séverine Tamborero, des experts respectivement en hockey et en tennis.

Au volleyball, deux équipes de six joueurs s’affrontent, séparées par un filet. Pour Pascal Clément, c’est l’un des

plus beaux sports collectifs de par sa spécificité. « La notion de jeu collectif est poussée au maximum dans ce sport, affirme-t-il. Le jeu se déroule très vite. La marge d’erreur n’est pas très grande. Le succès dépend de tous. C’est un sport gracieux, fluide, tant que le ballon demeure en jeu. » Selon lui, le volleyball est un sport com-plexe, qui s’apprend sur le tard. « Un jeune de six ans peut frapper le ballon de soc-cer, explique-t-il. Mais au volleyball, des gestes techni-ques comme la manchette, le smash et le service s’appren-nent plus tard. »

Au cours des dernières décennies, Pascal Clément a vu son sport évoluer. Le ser-vice qui touchait le filet constituait une faute. De nos jours, le ballon qui retombe de l’autre côté est bon. Les joueurs sont plus rapides et leur puissance de frappe est plus grande. Selon lui, mo tiver et con vaincre des étudiants-athlètes demeure un défi de tous les jours. « Il faut leur transmettre la pas-sion, le goût du dépassement de soi, le courage et l’esprit de groupe, soutient-il. Les grandes équipes qui ont réussi ont toutes été très collectives, solidaires et unies. D’ailleurs, je rappelle souvent à mes joueurs qu’ils ont l’immense privilège de pouvoir vivre une expérience de sport collectif de haut niveau où l’équipe est au-dessus de tout. »

Comme entraîneur-chef, son approche a évolué au fil des décennies. « J’étais un dictateur démocratique, rappelle-t-il. Je dictais la voie à suivre. Aujourd’hui, bien

que toujours très directif, j’es-saie d’être plus à l’écoute, d’être un peu plus psycho-logue. Je tente toujours de trouver un équilibre. J’aide les joueurs à performer à un très haut niveau, en n’oubliant pas de les inspirer à devenir de meilleures personnes. »

Dans le feu de l’action, les joueurs du Rouge et Or n’ont pas de temps à perdre avec l’erreur commise. « On cherche plutôt comment faire le prochain point », in -dique Pascal Clément.

Tout au long d’un match, l’entraîneur-chef et son ad -joint prennent des notes sur les stratégies et les tendances des adversaires. Leurs stra-tégies, selon les phases de jeu, abondent. Diriger le ser-vice sur un joueur adverse

« froid », qui n’a pas été trop exposé aux tirs durant la manche, est un exemple de stratégie.

L’équipe de Pascal Clément a conclu son calendrier de la session d’automne avec un dossier de neuf victoires et d’une défaite. Ce résultat l’a un peu surpris. « Nous avions de nouveaux joueurs, dit-il. Mais leur progression a été assez rapide. Et la cohésion du groupe a atteint un niveau vraiment intéressant. » Cette saison, le cri de ralliement de l’équipe était « Ensemble ! ». « Nous avons fait inscrire “Ensemble depuis 1970” sur le collet du chandail des joueurs, souligne-t-il. Nous représentons un programme d’histoire, de tradition et de succès. »

Après plus de 20 ans avec le club de volleyball masculin du Rouge et Or, Pascal Clément insuffle toujours la passion de jouer et le goût de vaincre à ses joueurspar Yvon Larose

Ensemble pour la victoire

Sur un terrain de volleyball, le jeu se déroule très vite

Durant le Challenge SSQauto 2015, Pascal Clément et le Rouge et Or ont affronté les Warriors de l’Université de Waterloo. photos Yan Doublet

Pendant un arrêt de jeu, l’entraîneur-chef Pascal Clément partage ses consignes et ses stratégies à ses joueurs.

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en bref

PEPS-Ô-FêtesLe PEPS offre pour la première fois cette année une activité qui vous permettra de bouger en famille pendant la période des Fêtes, beau temps mauvais temps. PEPS-Ô-Fêtes est un événement familial qui propose plusieurs activités sportives, dont l’escalade, le trampo-line et le patin. La baignade, les jeux gonflables et un parcours de blocs de mousse pour les deux à cinq ans seront également au pro-gramme. PEPS-Ô-Fêtes aura lieu les 28 et 29 décembre, entre 10 h et 16 h. photo Hubert Gaudeau

Pour plus d’information, consultez peps.ulaval.ca/peps-o-fetes. Notez que pouvez vous procurer des forfaits en ligne seulement jusqu’au 13 décembre.

Inscriptions au PEPS durant les FêtesMalgré la pause du temps des Fêtes, il est tou-jours possible de vous inscrire aux activités sportives du PEPS, qui débuteront dans la semaine du 18 janvier. N’attendez pas la cohue de janvier pour penser à vous remettre en forme, faites-le dès maintenant ! Rappelons que les étudiants inscrits à 12 crédits à l’Uni-versité Laval sont automatiquement membres du PEPS et peuvent profiter à volonté de quatre privilèges sans frais supplémentaires : l’accès aux bains libres, à la piste de jogging de 200 mètres et aux deux patinoires, ainsi que la réservation de terrains de sports de raquette ou de ballon.

Pour vous inscrire, rendez-vous à l’adresse peps.ulaval.ca, présentez-vous sur place ou composez le 418 656-PEPS. Pour connaître la programmation détaillée, consultez peps.ulaval.ca.

Vendredi 11 décembreSki de fond | Sprint Rouge et OrStade TELUS-Université Laval | 17 h

Samedi 12 décembre 2015Ski de fond | Sprint Rouge et OrStade TELUS-Université Laval | 9 h

Vendredi 8 janvierBasketball féminin | ConcordiaPEPS | 18 hBasketball masculin | ConcordiaPEPS | 20 h

Samedi 9 janvierAthlétisme | Invitation Rouge et OrPEPS | 13 h

Campus dynamique

Le Sprint Rouge et Or de ski de fond revient pour une troisième année, dans une formule bonifiée, les 11 et 12 décembre prochains, au stade TELUS-Université Laval. Après un événement des plus festifs l’an dernier, le club de ski de fond du Rouge et Or propose des courses encore plus excitantes dans un environnement unique et exceptionnel en 2015 ! photo Yan Doublet

« On se prépare au gymnase depuis la mi-mai. On a hâte de skier ! », lance sans rete-nue le nouveau pilote du club de ski alpin du Rouge et Or, Sven Pouliot. Celui qui en sera à sa première saison à la barre du club n’est pas un débutant pour autant. En effet, l’homme de 39 ans compte près de 20 ans d’ex-périence comme entraîneur de ski, que ce soit au sein d’équipes provinciales ou nationales. « Je suis de la première vague des pro-grammes sports-études; ça

m’a apporté beaucoup », ex -plique ce bachelier en éduca-tion physique. « Je veux donc pouvoir faire le même genre de suivi avec les athlètes aujourd’hui. »

Afin de poursuivre les ob -jectifs de développement et de performance du club, Sven Pouliot mise sur des valeurs sûres. On pense donc à d’excellents atouts, tels que Simon-Claude Toutant, « un athlète aguerri », qui a gagné le circuit universitaire l’an dernier, en plus de participer aux Universiades. Du côté

féminin, l’équipe est tout au s s i b i en do t ée avec Stéphanie Gould, cham-pionne du circuit provincial la saison dernière, Frédérique Nolin, de l’équipe du Québec, et Laurence Vallerand, vété-rane et co-capitaine.

« On recherche l’engage-ment des athlètes, un enga-gement intimement lié aux valeurs du Rouge et Or », affirme Sven Pouliot, qui vient d’ailleurs d’instaurer un entraînement estival et des tests physiques pour ses athlètes. « On ne cherche pas

des skieurs, on veut des ath-lètes qui skient », nuance l’entraîneur passionné.Il donne des exemples concrets d’activités hors saison qui ont pu amélio-rer la perspective de ses athlètes : un entraînement de soccer, visant à travailler la puissance, en compagnie de l’entraîneur-chef du club de soccer du Rouge et Or, Samir Ghrib, ou encore cinq entraînements de pati-nage intensif (powerska-ting), ayant pour but de travailler l’agilité, l’équi-libre et l’orientation, avec Louis Simard, du Collège de Lévis. « En ski, il faut prendre une multitude de décisions très rapidement. Sur cet aspect, ces autres sports ressemblent beau-coup au ski. »

Miser sur les valeurs sûresL’équipe de ski alpin du Rouge et Or amorcera sous peu sa saison en dévalant les pentes du Québec et du nord-est des États-Unis, ce qu’elle fera en compagnie de son nouvel entraîneur, Sven Pouliot.par Mathieu Tanguay

«On recherche l’engagement des athlètes, un engagement intimement lié aux valeurs du Rouge et Or

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Emballage écologique

Vous cherchez une façon d’emballer vos cadeaux de Noël sans gaspiller de papier ? À la suite du suc-cès des dernières années, le comité des emballages écoresponsables d’Univert Laval tiendra de nouveau des kiosques d’informa-tion, de démonstration et de vente de tissus. Le furoshiki, technique tradi-tionnelle japonaise, permet d’emballer n’importe quel objet avec un carré de tissu, en le nouant de différentes façons. Le tissu peut en -suite devenir un foulard, un sac d’épicerie ou même un sac à main, par exemple, et être lavé et réutilisé pen-dant des années. Vous trouverez aussi au kiosque d’autres idées d’emballages écoresponsables.

Jeudi 3 décembre, de 11 h 30 à 13 h 30, au pavillon Abitibi-Price, et mardi 8 décembre, de 11 h 30 à 13 h 30, au pavillon Alphonse-Desjardins. Pour information : univertlaval.wordpress.com/projets ou [email protected].

Marche cosmique

Depuis le milieu des années 1980, la Marche cosmique est un rituel à l’Université. Faire l’expé-rience de l’émer gence du temps, de l’espace cos-mique et de l’apparition de la vie. S’émerveiller de -vant la créativité de l’uni-vers. Vivre une expérience originale où l’on célèbre l’histoire de la Terre et de l’humanité. Ce sont quelques-uns des objectifs associés à cette activité. Chaque événement, si petit soit-il, a conduit à notre existence actuelle. Venez donc vous arrêter un moment pour prendre conscience de ce qui a conduit à l’apparition de l’univers et de la vie moderne.

Jeudi 3 décembre, à 19 h, au local 1575 du pavillon Ernest-Lemieux. Activité gratuite. Pour plus d’infor-mation : 418 656-2131 poste 2189 ou daniel. [email protected]

Point de vue des immigrantes sur l’égalité

Dans le cadre des midis-recherche de la Chaire Claire-Bonenfant, Christine Delarosbil, professionnelle au CALACS Viol-secours, prononcera une conférence intitulée « L’égalité entre hommes et femmes : point de vue des femmes immi-grantes ». Au Canada, le Québec est la deuxième province à accueillir le plus d’immigrants chaque année. L’immigration d’un pays moins développé à un pays plus développé augmenterait le sentiment d’autonomie des femmes et les amènerait à adopter des attitudes qui les mettraient sur la voie de l’égalité. La conférencière présentera les résultats d’une recherche effectuée auprès de 11 femmes immigrantes de diverses origines, qui ont révélé leurs perceptions sur le genre, l’autonomie et l’égalité.

Lundi 7 décembre, à 12 h, au local 1475 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. La conférence sera suivie d’une période de questions.

Criminalité et santé mentale

Pour celles et ceux que les rapports entre santé mentale et justice pénale intéressent, le Rendez-vous criminologique du 8 dé -cembre est à mettre à l’agenda. Durant une demi-journée, des professionnels de différents domaines dis-cuteront des mesures mises en place en matière de santé mentale auprès des personnes judiciarisées. Cet événement est organisé par la Société de criminologie du Québec, l’École de ser-vice social et l’Association des étudiants en criminologie.

Mardi 8 décembre 2015, à 12 h 45, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée et stationnement gratuits. Pour plus d’infor-mation : [email protected]. Inscription gratuite à eventbrite.ca/e/billets- rendez-vous-criminologique-du-8-decembre-a-luniversite-laval- 19500376150

Compréhension du monde asiatique

Les étudiants inscrits au séminaire pluridisciplinaire sur l’Asie participent à un mini-colloque consacré aux pays d’Asie. Plusieurs thèmes seront abordés durant cette journée de discussion et de réflexion. L’auditoire pourra en ap -prendre davantage sur les relations entre la Corée et le Japon, sur Hong Kong depuis sa rétrocession, sur l’élection présidentielle de 2016 à Taïwan, sur les in -fluences réelles de la Chine en Asie, sur les mythes et réalités de l’émergence de l’Indonésie et sur la poli-tique diplomatique du Vietnam. L’événement sera animé par Gérard Hervouet, professeur à la Faculté des sciences sociales, et Zhan Su, professeur à la Faculté des sciences de l’administration.

Jeudi 10 décembre, de 12 h à 16 h, au local 1609 du pavillon Palasis-Prince. Entrée libre. Un rafraichis-sement sera gracieusement offert. Pour information : [email protected].

Démocratie 2.0

La quatrième édition du Carrefour numérique se déroulera sous les thèmes de la participation ci -toyenne, des technologies et des médias sociaux. De quelle manière la sphère numérique transforme-t-elle les manières d’échanger entre citoyens et gouverne-ments ? Quelles possibilités sont offertes par l’intégra-tion des TIC dans ces échanges ? Quels défis leur mise en œuvre représente-t-elle ? Le public présent sera invité à explorer, entre autres, les possibilités of -fertes par l’intégration des technologies 3D et de la géomatique dans la média-tion urbaine, à découvrir des approches en matière de gouvernement électro-nique et à s’informer sur les façons dont les élus et les citoyens échangent à tra-vers les médias sociaux.

Vendredi 11 décembre, de 8 h 30 à 12 h 30, à la salle 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Entrée libre. Pour inscription : [email protected].

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Noël au Palais

L’îlot des Palais vous invite à célébrer Noël sous l’égide de Saint-Nicolas. Dans l’ambiance des voûtes du 18e siècle, participez à de nouvelles activités. Du 6 au 20 décembre, créez une carte de Noël ou un tableau de Saint-Nicolas à l’atelier de linogravure. À partir du 1er décembre, découvrez les charmes du Vieux-Québec sous la neige lors du GéoRallye. Les gourmands dégusteront bières et fromages québécois au cocktail « Histoire, bières et fromages », animé par un guide qui les entraînera dans un parcours à travers les voûtes du Palais.

Du 1er au 20 décembre, jeudi et vendredi, de 13 h à 16 h 30, ou samedi et dimanche, de 10 h à 17 h. Du 21 décembre au 3 janvier, samedi et dimanche, de 10 h à 17 h, à L’îlot des Palais. Pour information : 418 692-1441, [email protected] ou ilotdespalais.ca.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

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au fil de la semaine