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SION, 16 Mai .935 No 9 . 64 me Année DE LA Soa.iéfê vaIai,aVl]e d'édu(tstion L'ECOLE PRIMAIRE parait 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qal CODceme la PUblicatioD doit itre adress6 ......... t l .. LOUIS DELALOYE. Secrétaire au _ad .. a.t de l'IDltraCUOD pUblique A Sion. sont reçues eX'clusivement Dar b MlN ADOD,.e SaIa.e de PUbllctt'. Sion r&.\UlUlLe .. - Téléphone 2.36 . 6

L'Ecole primaire, 15 mai 1935

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 mai 1935

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SION, 16 Mai .935 No 9 . 64me Année

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 mai 1935

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... 'lOI\) 15 llI(/i 1935. Va 9 . 54,me Année.

l'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIHE: PARTIE OFFICIELLE: Soc iété s ui sse (les IVlaîtl'os de gymnnstiqun. - Hadio-scolaire. - A propos (l'annonces. _ Un;:. bonno nouvelle. - P \HTIE TIIÉORIQUE : L 'art de sc faire obéir. - L ·es.lJrit. tl'observation , (su ite). - PARTIE PRATIQUE: Leçon ri e choses ot cIe français. - L'ensei,g'u oment clu système méÜique. - -L'origine <l e la Fête nationa le. - DIVERS.

PARTIE OFFICIELLE Société Suisse des MaÎtres de Cymnastique

Liste des cours de gymnastique

Sous les auspices du Département imâlitair'e fédérraL la So­ciété suisse des l11D.Hres de gym'na stique O1~ga]ÜS'e En 19,1 :) les cours su,jvan ts :

A. Gymnas,tique pour ga'rçons

1 el' deg'r é pour ins titutricers et instituteur,s à Esta \'ayell.'-le-Lac du 24 au 27 juiHet. DiTerction: B. Grandjean , Nenchâtel; ':Vll lp Hurni, ~1ôtj.er.

11 me et IUme 'degr é pOUT il1's litu'teul"S à Y\Ver'dOl). du 5 au 1(, août. DiTocl'ion: C. Buch1err, Rolle ; G. 1/Sdl0Ull1 j, Porlre11tnl~'.

Cours pOUl' le corps enseig~1Clnt placé dans des èonditions défavorables

Pour in s tituteurs à Villeneuve du ;) au 10 aoüt. Dirredion : ( ~. Bertrand, ~10nthey; E. Bory, YVe'l'dol1.

Cours de nCltrltion) exercices populaires et jeux lIme degré pour nageurs peu eXlpédmentés et dé'bulants ù

:\Iolllhey, du 29 juillet au i3 aoftt. Direrct,ion: C:. Bertrand, Iyron .. l'Il e)'; R. 1ha1r1n , Lausanne .

Cours de perfectionnement puur nageurs el .ioueurs exrpérim'entés ,:'1 Brienne du 1;) au 20 jumet. Dke-c1ion : Hirt , Aarau ; :\1üll el1'err , ZoUiknfen.

B. Gymnastique pOUl' filles

[J 111(' clegT'é pou r institutrices, rpla-cées dans des ,conditio1l's IllQ.destes, ,du;) au 10 aoù t, il Bulle. Direction: :\'1 . Hubert, Sion; :vJlle E. B.éguin , Noirarigue.

Ihnr degoré ·pOUl' ,in'sititutTieers e t instituteur~, à Nyon , du 22 juillet au 3 :aoùt. Direction: '\T. Montandon, St-Imier; )vIl le .1. HunzikeT, L ausannle.

IIme ,et IUnle deg1ré !pour institutrirces et ins'bituteu'l"s, à In­terlaken, du 22 juillet au 3 aoùt. Direütion: P. J eker , \Soleure ;

Page 3: L'Ecole primaire, 15 mai 1935

- 2.58 -

1-1 .. ·Brandenberger, St-Gall. ICe' ·cours bilingue est -spécialemenL destiné aux personnes dont l'âge et la ca'padté de t'pavail ne per­

'.mettent pas de suivre un autre ·COlU'S. IIIme degrré pour instituM'iÏrces et instituteurs: II LanO'entha l

du 19 juillet au 3 aoüt. Direction: O. IGitterrer Bâle; Dr Lee~ mann, Zürirch. A 'ce cours bHingue ne pelnTtent rparüciper que les personnes qui ont suivâ a, ec succès un cours du IIme degré ou du IIllle et IIIme deg'ré,

COUl'S de natation, . exercices populaires et jeux Pour institutrÏrces , à Neuchâtel, du [) au 10 aoùt. -Dire'cUon

A. Vu i'lIre , La Chaux-de-Fonds; Junrd't, !Bâle. P.our les 'cour's les indemniMs sont les suivantes: une indelm­

nité journa~ière de fI'. 5.-; si les ,conditions de transport l'exi­gent, une indemnité de nuit de fI'. 3.50 et le relnboursement des frais de voyage 'en IIbne classe, brajet le plus direct.

Cours de natation sans subvention: à Vevey, du 23 au 27 juület. Direction: E. 'Pe.l"l'Olld, Hopraz . r.e cour·s est destiné laux institutri1ces et instituteurs qui n'ensei­gnent pas la natation à leurs élèves.

Les menl'bres de 'la S. S. lM. G. paieront une financ'e de par­tidpation de If'l'. 12.- et toute autre personne fI'. 15.- .

Toutes les insCi1:iptions doivent se tfaire en utilri,sant Je for­mu.lah'e officiel et ,adr·essées jusqu'au 10 juin au 'plus tal"d :l ,~"l. P . .J.eker, professeur, à Soleure.

Des fOl'rlnulaires offi,ciels d'ill'slcription p.euvent être demandés auprès de ~1. Hubert, P'l'of., Sion.

Nous recomlmandons tout spécialement aux. in:sbitutrrices le cours de Bulle du 5 au 10 aoùt.

Aux maÎtres qui s'intéressent à la Radio-seo ... 'aire

,La seconde sen des Éunissions -radios-,scolaires est terminée. ,La rCannnissian ramande ' va se réunir il1'cetssan1ment 'pOll r

eXU'll1Îner les rapports et cTitiques sur les séances qui ont étc données en faveur des dasses. Au !Cours de Cel~te réunion, elle t laborera aussi le programn1e de -la prochaine année 's'colaj re.

Vous nous renJclriez service ·en nous CDUlllulluüquant sans retard les l'CInarques 'sur les Emüssions (lu cours 19:3f ··3G pt vos suggestions pour ,le prochain ·cours. Notre représentant au sein du C0111ité. romand ne manquera 'pas de les présenter et d'obtenir Je 'maximum. Nous savons que le P. E. n 'aim·e pas établir des l apporh, nous JE' prions cependant de faire eXlception il y nl de lïntérèt de l'é'cole. Nous Ile répétons , vos remal'qne":i nous son t né-cessal:l'es.

Le Département de l'l, P.

• - 259-

A propos d'annonces Q uancl les annonces ne fon l pas vivre un journal ou une

reH.le, elles Juâ pennettent certainement de vivre avec moins dr "Ctififkult" s d'o'!',dre financier, et sans !Inettre trop fréquea:nment Cil

question le coùl de l'ahonnenlent. Nous avons reçu de Publid'las le nlontant de F,l'. 885,35, pour

les annoncC's parues ,dans les numéros de l 'année écoulée. Il est ~ ür que 'cc düffre sera 'plus 61e\ é encore quand cha·cun aura fai l lout cn badinant, son Ipos'sible dans 'ee but.

Sans vouloir encenser la maison, il faut rl'connaîtrc qUt' le personnel enseirgnan t constitue une ·clientèle sérieuse pour nombre de C0l11.111CTçants qu'on n'a jatl11ais invités il insérer la 1l110indrc rérclame dans l'Ecole Prhnail'e. Et pourtant 'ce q) etil geste est ;:1

la port,é.e de tous, Inême de ceux qui désirent voir notre revue prendre une autre alhll're paDce que la question n'est pa's épuisée, ct que ·ce 11 est pas gentil de botl'der. Et aus·si , par,ce que 'cette 'fois par extraor·clinaire, on ne del11.-ande pas un centime, mais rien qu'un rpeu de bonne volonté.

En !marche vers les 1000 francs. p. o. le Caissier.

Une bonne nouvelle N os lecteurs apprendront certaineinent ave·c un vitt plaisir

qu'il existe, ù Berne, tout près de la ·capitale une lnaison de re­traite pour le personnel enseignant des deux sexes :\. quel~u(' canton qu'il apparrtienne. 'Moyennant un versement unrque, In­

férieur ù mille francs, les pédalgogues peu aisés y sont entretenus jusqu'à ,leur .n10~'t, dans d'excel~ente.s '~onditions. Ils X ,jol~iss~I~t d'une vie Lranqullie et sans SOUCIS, aInsI que dun e entIel e lIber te.

La maison, située dans un grand jardin , en plcjne rcal1:pagne, l:st propre ·ct trè>s ,confol'!tab1e (-chauffage -centra,l, saUle de :ball1, 'eJbc.)

Les pensionnaires, an nOl111'bre d e 17 , Dut tchn.'curr ,leur chaan­bre dans laquelle ils peuvent amener leurs propres meubles et s 'ar'l'ang1ffi: um joU « chez soi » à leur ~oùt. . , . .,~

Pour être arunis dans ce h0111.e SI hospItalIer, Il suftfJt ct, ~tre tîgé de 55 ans au minünlun, d'avoir enseigné 2-0 ans en SUIsse et de .fournir de bonnes références.

Le contingent 'est toujours au 'Complet. Ce n est qu ù la :1.10rl d'un des pensionnaires quc s 'eHectue un cha?g.eme~t. AUSSI" v,u le nombrc Iconsidérable de demandes d 'ardnlisslOn , Jl est prefe­rable ·de sc Failr·e ins'crilJ.'e :lU plus tôt, rmênle si on ne 'co/mipte ip1as entrcl: de suite dans l'établisselllent. En ce 1110n1en t, deux, pl,a,ces viennent d'être va'cantes '8, la slüte du dé'cès ,de deux octogenall'es' l,es intéressés doivent en pr-ofiter. ., .

ILes veuves -cl instituteur ayant 20 ans de servIce. y ~ont ega­lemen t achnises sans qu'elles aient elles-n1Iêlne~ ,enseIgne.

Pour tous rens'eignen1ents , 'ardress'er au iPresIdent dt' la rCom­jnission: Fonda,tion Berset-Muller, IMuriJBerne,

Page 4: L'Ecole primaire, 15 mai 1935

- 260 -

PARTIE THÉORIQUE

'l'art de se faÎre obéir Dans J'œuw'e de l 'éduca tion, il ,faut Ifonner l' enfa nt à l'obéis­

.. ance dès le pre'll1ier éveil de la r a is.on. Et la forma tion doit ê tre ft van t tout persév érante. L 'autorité patern elle ou matenwlle 111'

doit jamais se r eMcher , ,Ce 'qui ne , 'cut pas, d i,re qu'il faille garde;' (,ol1s·~amme.nt Ul1~ 'Physiol1Oll1ie de .Jupiter Olympien ; la sévéri té outree, l'mffectatlOn d 'une pOS'e sévèr e .sont en leur O'enr e des obs tad es ~, J. ' ~b~issance., :presque au tant que l'allure tr~p joviale ou la famlhante m,al d lngée. '~!fais il faut :que l'enfan t sen te b ien qu e la tendresse qu'on lui t énloigne n'im,pliqu e pas le relâ,che­I~le~t de l'a:ltor~té ., UI; .ordr e est donné, une l11'esure es!' prise : 5.1 J. enfa~t ~',euss 1t 'a declder ses parents , ,à f or,ce d e câlineries, [1

elnder am SI 'ce qui avait été décidé, on peut têtre tout à fai t slÎ r qu'il faudr a répéter l 'ordre 'suivant p lusieurs fois et p eut-être sans .'Suc'cès . !l n e. faut j~l1na is In cm queZ' de parole ClLl X enfants. Ne pro ­mettez JamaIS de r econ1.pense que vous ne p ou vez p as -donner , n e mena-c.ez p as d e 'Pu nitions q u e vous n '.oseriez il1lfliger.

BIen des paœents se de'l11andent pourquoi leurs enfan ts très ~lüdles avec des éi ranger s, chérubins à l'école, sont démOl~s au foy~r,et n e les écoulen t jmnais . tout simiplenlent paree qu' ils ont habItué leurs enlfan ts .à n e pas fa ire fond sur 'ce qu 'ils disent.

'P ol~r se fai re ohé1r, il .faut ensuil'e ne demander qlle des ch o­; .. es posszbles . Aücalbler un en,fant d'.ordres, de conseils simu ltanés lui 1111'pos€Jr des ,choses tro:p 'conrtTab:es à son t·eJ11péra'lnent ou à sOl~

.c~r :1'ctè~· e e.s~ a ~.~ er au-devant d'u n échec. Exiger , p ar 'exemple, ct un tres VIii q u Il r est'e longten1p sans bouger et sans tradu ire ses pens'ées es t ,de l'incolllséqucmce. ,GertaÏJnls édUic'ateurs s·e 'cr.oien~ u n beau talent p ar'ce qu'ils Inultiplient les avis et les -conseils . Il fau t d1riger l ~i'11 itimtive de l',enfanit. 11 ne .fa'ut ni l 'annih ile r n i la swhn1lerg€Jr ,sous l'l'Op de préoepbes . Ou b ien on larrive là 'ce beau rps lùrtait : fair e des in di's'eipilIÎJ1és ou .des aipathiqu es .

,Chez 'cer taines n atures p lus r ich es, tr.op de r.igu eur am ène de la résistance, éveille l'a ttrait d u fruit d élf'endu. Chez les natur es faib les, le ,ln lê:m e procéd é elnp'ê,che le 'Calr ad èr e de se .former . Ne ·c~1er,chez p as votre 'l?la,isir à ü01l11nander ou là défendre, Inais plu ­lo t <Clans la spon taneIte de vos enf ants. IDes or dres t r op fr équ ents so~t plutôt c.alcu lés ?ans l'intér,êt des parents que dans Icelui des E'.nfanL ,. a ,dIt un ~pedagogue, et il avait 'r aison. Pour régler ses ordres, Il ~al~t enVIsager à la fois « le bien de l'enfan t et ,ce qu 'il peu t 'en reah ser }) .

Eviter a ussi la ,contradiction : permettre une ch ose au­.i~ur~ct' hlli et. la ;t~!fen(~re den1,ain , s'extasier un jour devant UlH::'

rephqu e qUI l1F'rrtermt un blâm'e et ri1)~s t er le lendemain a LI

-~-----

- 261 -

même trait d 'esprit par une Inaîtresse gi'fl e, tolérer ce 'que la m' , d,~.i! d ' , ele a . 't:len u ou re~Iproquement. '

Eviter de donner des ordres obscurs, mais définis. Il .faut commander avec clalfté et précisi.on. nire ,à un enliant : «O-ccupe­toi , travaille, fai s n 'importe quoi, mais ne reste pas sans rien fai­re » ~st ~n bel exemp~e d'o,rdre mal expriIn,é et dangereux, pres­que Inutüe, Il faut bIen dlr·e t.outes les fOlS qu'on commande' sans savoil!" se faire obéir .on diminue son autorité. '.

Ne pas défendre ou cODlmander des ch.oses injustifiées. L'en­fant a ,le sens de la justi'ce. Lui d éfendre de s'amuser à des jeux pennis à d'autres enfants de 'son â,g·e, lui interdir·e ce qu'il 'voit faire à ses petits camarades , est le Inettre en garde contre l'au­torité,

Si les ordf'es doivent être rais.onnables et clairs , ils doivent aussi être absolus. Discuter quand on CQ.IIlllnanlde, c'est s'expos'er à n 'être pas obéi. Il faut donc aussi f aire attention à ne pas être obligé d e r evenir ,sur c e qu'on a com111andé, retirer un ordre est toujours grave pour la f orce de l'autorité. fBeaucoup de palrents croient bien rfaire ,en eXipliquant pourquoi ils c.oIDlnandent telle chose, ils se trompent et ne réussissent qu'là énerver leur autorité.

Tout ,cela peut se résumer e n quelques préceptes très clairs : pour se ,faire obéir , n e jamais 'Commander s.ous le coup d 'une impression (colère, etc.) , 'être r églùier dans s a n1anière d 'agir, n e demander que des chos·es possi:bles , énonüer les o rdres avec. pré­cision et clarté,éviter les décisions contradictoires, i111!pos·er ses ordres, n e jamais les discuteZ' ou les expliquer. <Conunander tou­jours, en r egardant l' enf ant bien en -face et avec la 'Persuasion in­tim e qu'on s'era obéi.

L'esprit d'observation II

E Xlprimons en qud ques 'P'l'O'positions les idées 'courantes sur ce qu'on appelle « l 'esprit d 'observation ».

L'enfant observa ,lU al et n 'observe guère. Ses dessins , ses descTiptions, ses réponses ·en font foi,

Dans la vie, il iInporte èependant de savoir observer. ,Multiplions par 'conséquen1 les exercices spéciaux qui lui

feront acquérir c et « esprit d'observabion », Reprenons une à une les thèses ainsi prQPosées de Inanière à

jeter sur tout cela - si c ',est possible - un peu de clarrté. L 'enfant o'bserve 111al. Personne n'y contredira. Les adultes

observent lual. Qui observ·e bien '? Si vous appelez observateur celui qui sait tout regarder, celui

qui ne laisse rien en dehors de s es pflises, où le brouverez-vous '? :\Iais, sans dou'te, ce n'est tpas cela que vous voulez dire.

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'MadaJme a tout de suite remarqué que son anlÏe .avait acheté un nouveau chapeau; mais Monsieur qui assi~tait à l'entrevue n'a Tien vu. Madame dira-t-elle que son 'mari ne 'sait pas obser­yer?

.\tI'onsieur, revenant d'une Viisite, sait quel journal le facteur dépose chaque lnatin à cette adresse; nladame a vu .les tentures du salon. (YIonsieur lui fera-t-il la tl'éplique ?

Le lnédecin qui rencontr-e des personnes dans un salon ne peut s'elnpêcher de relJ.nal~quer des sylnptômes de maladie h'ès apparents, mais qui n'avaient 'pas retenu notre a'ttention.

Le même ilnédecin, ",i'sitant une classe en ICQm:pagnie de l'ins­pecteur n'apercevra pas ces nlille petits 'riens qui sont autant d'in­dices pour l'honllne d'enseignement.

Il est bien inutile de l1lultiplier les ,exemples. Les adultes ~ COl1ltllle les enfants d'ailleurs - oh'ser,vent ce

qui les intéresse. Si l'écolier de .dix ans désüe 'que ses parents lui achètent une bicyclette, il épiera les lnouvemenbs de son ,frère oc­cupé à réparer une 'chaU1lbre à air. Direz-vous 'que subitément l'es­prit d 'observation s"est fait jour? Il regarde tout bonnement ce qui, pour le lIn onn en't , l'iI].téresse prodigieuselnent. ILui delnander après cela, si son ,frère portait une cravate 'bleue ou une cravate brune, c'est 'se nloquer de lui. ICe 'détail fort probable1nent ne l'in­téresse pas .

De mêrne, il semble bien que l'enfant ruppelé là dessiner à l'é­cole ne C01nprenne qu'là un âge as'sez avancé ce que le maître at­tend de lui. :Le ·dessin ·est une m.anière de s'eXlpri'lner et la ·seule chose qui con1Jpte pourr lui, c'est que le dessin parle. IPourvu que le schéma comporte une tête, un tronc, quatre ~jatte'S et une queue, il repr,ésente un cheval (puisqu'on ·a demandé un cheval). Il ne comprend pas la tâche et par conséquent n'observe pas. N'allez pas dire qu'il y a ioi une di.fificulté techni'que dans l'exécution du dessin, ce serait une rpl'aisanterie. Une ligne un peu plus longue ou une un peu plus ,courte, un ang'le plus aigu , une courbe nloins prononcée, tout cela n'est pas !plus di,fificile ù trwcer que ce que renfant vous p-résente. ILorsqu'il sera au point de cool1prendre ce que l'adul'te demande de lui, il ne sera .plus satisifR'it de ses des­sins. Et i,l quitteTa Œ':éco"le. IEn aUendant, il auna été rum'en é III essayeT des contours précis qui ne l'intéressaient pas.

Si ces des'cdptions sont pauvres, et si l 'enfant ne rélpète que des banalité's, à qui la faute? Trop petit, :il ne saisit pas le IPro­blème; ap-rès il ne s 'y intéresse pas. L'hodoge de la das'se l'in­téresse dans la Inesure -où ,elle nlarche et indique que la récréation est proche; mais il se nloque Ibien de la forme des Ichi,flfres.

y a -t-il ;en tout ceci un grand :mal ? L'inaptitude de l'enfant là observer {elset tels objets sur

lesquels vous vous 'Cscrimez 1110ntre plutôt que vous avez fait faus'se route en les lui présentant et que votre logique d'adulte a

'- 263-

pris le ' pa~ ~ encore une. fois - sur sa Ip-sycholrogie à lui. Que la nature lnter·es'se les peht-s et Ique leur dbservation 'Se révèle si pauvre sont deux affirunations incol11lpratibles .

ICe qui l'intéresse dans la nature, ,c'est la vie, mais non la vie desséchée av-ec les nomenclatures des bouquins et .les descriptions .

Vous direz encore que les bambins de l"oc-ole enfantine 'exeT­cés il -observer des couleurs, des fomnes, des distances comparées acquièrent une 11laîh'ise étonnante. C'est vrai Mais l'enfant joue.

. I! faut aVOUèr dans le mênle ordre d'idées Ique l'écolier 'qui re­tient les noms des coureurs cyclistes et des artistes d-e cinélna se retrouve incapable - .même après une étude - de vous :répé­ter corre·clement une liste de héros. Affaire d'intérêt. Si v-ous lui donnez comm·e tâche d'observer les vêtements, les ~mais'Ül1:s du \'illage, il sera piqué au jeu et vous rupportera de bonnes l'éponses . ~1 ais que prouvera ,cette pel~forman1Ce ?

Tl. ne spmble 'pas exa·ct que l'habitude :de l'Qbservation telle CClI'on la conçoit d'ordinair·e à récole 'soit d'un granrd seC'OUTS ,dans la vie. Vous avez exercé l'enfant à regarJder les a-rbres, les mai­sons, les an ÏIll'aux , les fmeubles. Il se peut que l'intérêt soit né de ce jeu-là et qu'il vous ait enfin ·donné satis'faction.

Plus tard, s'il yeux réfléchir, méditer, coneentrer sa pensée, il devra bTider sa perception , la limiter, lui imposer une règlf' aussi Tl regn.rdera ·ce qui importe, ce qui l'intéres'Sera alors (-cc IlE' seront pas les fOlrê:ts ni les façades) éCaI'ltanlt v-ÜllonltailJ.~C1ment son attention de tout Je reste. Il 'Ble poum~a Ipas tout 'l~egal der , ce qui faisai,t l 'objet des exerd'ces à l'éco'le. ,La perception est avant tout moyen d'rudaprtaltion . IEne noUis 111feten état de Iconnaître mieux l'objel sensible auquel nous nous an"'êtonls. lC'est le Ipoint Ide vue de l'·o'bsel'vation.

Ellt' nous -Illet. encore en présence du mèm·e 'Ühjet , demandan t un minimum d 'atlention. Dans 'une 'ville connue, vous retrouveL san,; el'fort d'observation votre chmnin. Ce serait une erreur ·de s'arr~ter il contempler.

Somme toute, nous pouvons prendre en fa'ce de la nature , deux. aUituoes . Ou bien nous la contem'plons, nous nous impré­gnons ·àf· sa 'Poésie, de sa beauté et nous ·exprim:ons da,ns une des­cription ,ou dans un dessin 'ce que nous ·avons perçu. IC'est une aHitude que Il'enfant ne pTendra que bien Ita11d et qu 'il n'adoptell'a que bi<:'l1 rarelllent. C'est donc une err·eur de vouloir p 'artir de 18.

o.u bien. nous saisissons dans la nature ,ce 'qui nous inté-resse, ou mieux 'ce 'qui intéresse notre action. Nous regardons pour agir. Nou., suivons des jeux de phys:ono:mie pour y retrouver une pen­sé-e que n'Üus cher-chans en vlain dans le discours, ·mais les détaHs de chevelure nous écharplpent. Eduquer l'esprit .d'obseTvation pa­raH donc bien un faux pr'Üblème. C'·est ,a l'étude .des intérêbs qu'il faut le ranlener. 'nout revient id à développer chez IE's en-

Page 6: L'Ecole primaire, 15 mai 1935

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fants les intérêts sains de .leur â,ge. ,C'est dé.rà une .tâche énorme. A . Qua.nt à l'~ser~atio~l ~e" la fii~ture, de nouveau elle appa­

rait nOClv,e. Est-Il d un mteTet 'pUIssant !pour .l'enfant d e s'ar­rêter tà bien regarder la nature sensible? 'Ou faut-il orienter 'Ses intérêts vers une vie plus haute? Nous en :r'eviendrons toujours là. L. F:

PARTIE PRATIQUE

Chez les petits

Les fleurs

Leçon de choses

Matériel d'enseignement: giroflées, maTguerites , e tc. ln vIter les élèves à apporter des ,fleurs; le maître 'se 'Contentt'ra d' .in cli­quer leurs IlO'ms et demandera aux élèves où ils les ont cuei'llies.

A que}l}e époque de Il'année y a-t-il beaucoup de fleurs? Quelles .fleurs 'connaissez-vous? ILe 'maÎ'tre distribue une girofl,~('· (fleur simple qu'on peut se procurer facilenlent) là 'cha'cun de ses élèves. Quel est le 'nOim de 'cette fleur? ('c'est une girofl.ée). Où la Irouve-t-on? (dans Jes ja'rdins). En avez-vous dans votre jardin? QueHe est la couleur? (jaune .foncé). ,

Nom.nlez 'les fleurs des jardins (la giroflée, le géranium , l:::t. pensée, la pivoine, la rose, 'l',œillet, etc.), 'les fleurs des chQ1nps, des prairies '(la renoncule ou bouton d'or, !la pâquerette, \la vio­lette, la marguerite, la véronique, le Imyosotis, etc.), -les fleur s dc,) 'Jois, des hoies (Je ,mugu'e!t, .J'anémone, la pervenche, l 'églantin e. et.c.) Aimlez-vous les fleurs? ,Pourquoi? (eJ.lles ornent nos jardins et nos challl1ps par leurs 'couleurs variées, eUes réjouissen1t nos yeux et nous chamnent par leur parfum). Y a-t-il des fleurs uti­les? (Beaucoup de f:leurs, après avoir été séchées, 'sont utilisées en 'lnédecine, eJlles' servent à faire de's tisanes.) :En lCo'l1naissez ­vons? (.la viollette, Œa bourrache, la menthe, le ItH'leul).

VOCABULAIRE a) Les nd,ms. ,La fleur. ILes fleurs ·plaisent par leurs forme s;

leurs couleurs, leurs parfun1S. On en Ifait des bouquets) des gerbes, des couronnes. ILes fleurs sauvages poussent Idans les bois 'cO'lnme la jonquille, l'anémone, le Inuguet; dans Iles chamlps com'me Ile coquelicot, le bleuet; dans les prairies 'Comlme le bouton d'ol', la pâquerette) Ja mw'guel'ite, la pl'imevèl'e, le myosotis; d'autres au bord des haies ou dans Iles haies COm'l11e lIa violette, la véronique, le liseron, l'aubépine, l'églantine. Il y a des fleurs cultivées comlne la gil'oflée, la .tulipe, lIa pensée, le gél'ani1N11, {l'œillet, la l'ose, En hiver, on place les fleul's, les plantes dans des senes. Les Heufs sont vendues par les fleuristes.

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b) Les adjectifs. La ,flleur précoce) hâtive, tardive' une fileur l1l,agnifi.que, .Ï?/ie, commune, od~l'ante; une fleur sau~age, culti­vee, pl'ln~cen,zere; des 'Couleurs VLVes, variées. Un 'parnull1 suave; exqms penetrant. Les fleurs peuvent être .en bouton ouvertes épanouies, fraîches, flé..bries, fanées. ILe Inuguet blanc, la rmaTgue~ l'Ite blClllclLe, le 'coquehcot l'ouge) l'égîlalJ1ltine l'ose, le hleuet bleu, ](' genêt jaune.

c) Les verbes. Les fleurs 's'ouvrent, 's' épanouissent au chaud soleil; eUes parent les Icamipagnes; eUes ornent les fenêtres ou les baùcons; eLles embell,issent la maison; elles égayent les somb~es demeures; elles attirent 'nos 'regards; elles parfument 'l',air; elles énwillent les prairies; elles e.mbaument 'les bois; clJles exhalent leur suave odeur; elles' se fanentJ.· eUes se flétrissent et tombent. On cuez'Ne des fleurs, on en ff\it Ides bouquets, des gerhes que J'on nffre; nn effeuille · une ll1arguerite.

ORTHOGRAPHE

La violette

Au printenl:ps, quand les doux rayons du soleil l'animent la nature, on sent d.ans les buissons, au bord des chemil1!S, une odeur SlWY-C qui embaunœ l'air; il f:aut regarder de près 'Pour dé­couvrir l'humble ,fleur, .la modeste violette que son parfullll seul fait ,d(~cei el'. La v;oleUe est 1'iflnage de ,l'hom\I11e modeSîœ .que ses qua'lités 'seules font rffinarquer.

Questions . - 1. ,Expliquer: nmiInent la nalture, embaument l 'air. - 2. IPourquoi Ja violette est-elle J''jlmage de fhomme 'lno­deste? - 3. Conjuguer: celler cueillil' des fleurs au futur.

Fleurs printanières Le sol léger des futaies se couvrait de pervenches; dans Iles

fonds, ·là où la terre noire s'enrichissait des alluvions du ruisseau déhordé, il y avait un foisonnement de plantes fleuries'. Un par­fœm agréahle se dégageait des 'mille clochefites 'lailteuses des mu-guets. André . Theul'iet.

Questions. ~ 1. 'Expliquer: futaies) foisonnement. 2. Pour­quoi dit-on les lC'lochetJtes laiteuses du muguet. 3. Copier ~a di'ctée en 'mettant ,les verbes au futur.

. 'Dans les prés fleuris

Catherine et Jean s'en vont. par Iles prés fleuris. Catherine .en cheminant, fa.it lJ.n hOU(Iuet: -Elle ceuiUe des bleuets, des coque­licofs) dës coucous et des houtons ·d'or. 'Elle cueiJle encore de ces joJies f.leurs violettes qui croissent au bord -' Ides hlés ... ,Catherine arme les fileurs ,pa1'ce que les fleurs LSont œlles; eLle les aitme ausSti parce qu'eUes sorut ,des parures,

Questions. - 1. Quel est Ile verbe de la première phrase, ,le conjuguer au futur. - 2. Explique·r : en cheminant, qui Cl"otssent. -- :3. Quelles fleu~s peut-on cueillir dans 'les prés au mois de 'mai?

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REDACTION

Enmuération d'a'otions : Je cueille des fleurs .... Je maI::che dans l:s.prés. Je 'm'arrête 'pour regarder ,les fleurs.

Je ,les ~dIrrHre. Je ChOl'SIS ceNes ' ·que j'aim'e le 'Plus. Je lne haïsse. .J e ~ueI'l~e les f~eurs uI?,e ~ une. Je -les assemlble en :bouquet. .le reVIens la lIa maIson et .1 o:Hre 'Ines fleurs ,à 'Ina·man.

Un bouquet pour maman

V ~us avez. fait un bouquet. Dites dans quelles cil'constances ~ou: l avez faIt, quell~s fleu~'s vO,us y avez Imises. A qui offrez­'ou~ ce bouquet ? Qu~nes precautIOns prenez-vous? Qu'arrive-it-i'I au bout de quelques Jours?

DEVELOPPEMENT 1. Dimanche dernier je suis allé Ilne Iprom.ener en C0l111)Hanie

de Bles p~l:rell'ts et de 1110n grand frère 'Robert. · 0

, 2. Il fa~sailt,u.~.'bf'au ~ol;i'l de pTi~tenlps; nous avons longé les :hamps, A des, ~~ a.lIles hOldees de hales et nous SOTIllllleS arrivés a la for,et ou .J al en~endu 'ponr lIa 'première fois, cette année, le ('hant du coucou. « lCel~ 'porte bonhelu' » dit IPapa, elt nous rions t.ous.

. . 3. En ch~min, j'ai fait un bouquet de f,leurs. J 'ai 111is. au mI'lleu, des ·marguerite·s ù cœur d'or et à Icol'llerette !blanche et 'Lout aut~ur, des églantines roses. J'ai lié Ima Igerbe avec un' brin de Jonc.

, ,4 .. Je !Ille suis empr;ssé . .d'()flfri~' '1110n bouquet à t\1allllan; eUe ~ et..,e bIen contente et 111 a dIt en m 'embrassant: « IM·erei, mon pe­t~t '~~arles , que tu es donc gentil! tu cherches 'toujoUl~s là :me faire plal'SU". »

5. ,Rentré ·à la Inaison, j'ai 'fllis ,le bouquet dans un vase COll­tenant de l'eau; je renouvelle oette eau tousles jours, afin de 'con~ servel' 'IQngtemps les f'leurs.

6. :~1alg~~ tou,s 'mes ~oill's, les églantines se fanen1t; 'lnais je lne consaole; .le saIS que dnnanche prochain, nous irons encore C'n prOluenade; je cueillerai des fleurs, je ferai un 110uveau bouquet que j'offrirai encore il 'lnaman.

Cours moyen et supéri'eur

Les fleurs

, Nota. ~ Inviter 1es élèves ,à cueillir et ,à apporter diverses espè~es de peu~'s, ou Iiüeux, conduire les élèves en promenade scolaIre 'et etudIer les f.leur;s 'sur pla,ce.

Etude .d'une fleur: La giroflée

. Le Inaître distribue à chacun de ses -élèves une giTof,lée (\t1eur SImple qu'on peut se ' procurer f~-éilem~ll't dans nos jardins).

.. - 267-

Quel ·est le ,nOln dece-tte fleur? où ila troll've-t-on ? En avez­VOllS dans votre jardin ? Queille est sa couleur?

D.étàchons les ~épales un à un , fo~mant 'le calice qui eSlt veTt. GOlnblen y en a-t-Il? (quatre, en croIX). ILe caolice et la corol'le sont des orgml'es ip~'otlecteurs, ~ls p~'otègent les éta.mines et le pistil 9ue I~OUS a.Jl?TI' 'i VOIr. iColn'Ptez Il~~mt:nanrt ces petits filets appelés etaml11es qUI portent une pous~üere Jaune, l'e pollen. COillibien v en a-t-H (soix). Enlevons lets étamines, ce qui reste à J'intérieur -de la fleur, 'c'est le pistil. Les élta111ines et 'le pistÎll donneront nai's,­sance au fruilt, ce sont les organes l'eproducteurs. (IFaire répéter cet exercice par plusieurs élèves; écrire au tableau noir 'les 'mots sO~llig'nés) .

ORTHOGRAPHE Fleurs de mai

Aillnez-vous les fleurs, les hUJmbles ,f1leurs des champs et des bois, si Inodestes 'et pourtant si riches de forme, de cowleuret de parfulfi'1 ? ,Les voici dans toute -leur spl,enldeur. ILes plus hâtives ont 'Peut-être 'disparu: 'la viole:tte, 'la primevère, nnais le mois de mai en jette d'autres à profusion dans les 'prés, le long des haies et dans aes bois . Il n'·est pa's une herbe: il n 'est 'pas une branche: il n 'est pas un coin somhr·e du 'bois où 'ne -luise une petite étoiJe .

Questions. - 1. Pourquoi faut-il deux t là jette? Quelle re­marque fait-on sur les vertbes en eter et en elel' com'me jeter et appeler. - 2. Donnez ,les synonymes -de h~mbles fleuTs ('modes­tes), fleurs hâtives ('précoces). -- 3. EX'Pliquer : à profusion, une pl!itite étoile.

La cueillette du muguet

Avec l' bC'lO'sioll des muguets , .la forêt s ' an~me. Des h'oupes de fŒll111eS et d'enfants s'éparpillel1't dans la Ifutaie et, a'ccroupÏ's sous les arbres, nloissonnemt en hâte ces grappes -de fleurettes odorantes pour en faire des bouquets qu'elles iTont vendre au m·arché ... Dès l'aube, ,fe'lnlmes et filles, ayant rlevêtu leurs plus nUluvaises jupes, rô.dent -à travers les fourrés 'pour réco'lter Je mu­gu~t. EUes se lmetltent le's pieds et les. lll1ains en Is'ang à 'travers -les ronCiers; 'le soleil leur brûle la nuque et Ile dos; par'foi's, une ·sou; daine giboulée les trelnpe jusqu'là la peau. 'Mais elles vont ··tou-jours, acharnées là leur cueÏ'1!lette. AndJ'é Theuriet.

Questions. - 1. Helev'eT les vei'bes du tex'te et 'les cla's·ser par groupe. (Conjugaison). - 2. Expliquer: la futaie (lfor-êtt à gral1'ds arbres, le contraire ·eSit taillis)., l'aube, elles rôdent (e.J'les vont ça el Jà en cherchant). - 3. ,Cherc'hez 'les détaHs qui montr'ent que le t'favail de ües femmes est fatigant.

Fleurs des champs

Personne ne les sènle et personne ne les cueille; 'l'hounme les foule aux pieds. Cependant, il r(y a 'pas longtenlrps, elles repré-

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sentaient seuJes la joie de lIa nature. 11 y à quelque cenlt ans, avant que leurs parentes oolatantes et friteuses fuss'ent venues des îles, des Indes, du Japon, eUes seules édairaient la p'orte des chaur.miè­res et le perron des châteaux. ,Mais ces temps -ne sont plus; les hUlmb'les fleurs sont détrônées. Elles n'onlt conservé de aeur bon­heur passé que les n01ns qu \el'les reçurent quanld elles étaient aim,ées. D'après M. Maeterlinck.

Questions. - 1. Nature et fOll'otion des propositions de la dernière phrase de lIa dilCt'ée. - 2. EXlp'liquer : parentes éclatantes et frileuses venues des lles ('les Antilles). - 3. 'Expliquer l'ortho­graphe ;d'accord du participe 'Passé aimées. - 4. 'Relever l,es ver­bes que contient le tex'te; à quel tmnps chacun eglt-Î'l ~mployé ? CJasser- 'ces verbes suivant le groupe auquel iJs appartiennent.

COMPOSITION FRANÇAISE

1. Vous êtes allé, en compagnie dè vos' parents, 'cueillir du muguet dans un bois. Faites-nous part des incidents qui ont .lnar­qué ;cette petite partie de p'laisir.

_ 2. Un b,eClLl bouquet. ~ Vous courez à travers cham:p ù la recherche de fleurs; dites 'Voh'e -joie d'en trouver de belles et de confectionner un bouquet que vous offrez à votre 'mère.

Sujet tràité.

On aiIne l,es Neurs _ pour -leur aspect, pour leuT couleur, pour leur parfutrn. Ebles sonlt. le charme de la 'nature, surtout au !prin­telnp's. Elles sont une gracieuse 'parure de 'la maison Jes jours de fête. E1les sont enfin un dis-cret homnnage aux vivants et aux ]norts.

DEVELOPPEMENT

1. - Fleurs modestes des 'champs, des prés et des bois, fleurs si jolies, :3i parfulmées des jardins que vous égayez de vos belles couleurs, on vous aime toutes: perce-neige et pTimevères qui viennent nous -dire .: « Réjouiss'Cz-vous, il'hivel' touche-là sa fin! » humble vidlettf:e 'au parfum -si suave ,et qui,. modeste, se 'cache timidement sous ses petites feuil'les ronldes ; luarguerite à la 'Colle­rette .blanche ; ég,lantine dont le -Tose tendre décore si gracieuse-: nIent la haie du sen1tier ; renoncule qui pullule au rever~ des fos­sés ; muguet de mai aux mignonnes clochettes d'un si doux par­fum; Imyos'<?itis, f.leur délilC~te du souvenir" coquelicot 'pourpTe parmi l'or des _ blés 'murs ; et toi ,rose là l'odeur enivrante, remè i~co'l1'teS'tée -aux coloris si ,Tari~s , Ù qui on iJ.~éserv,e ,la plus bene pila,cü dans tous les jal,dins. - -

2. - Et puis, n 'est-ce pas une joie 'pour les yeux que de voir la -maison ·fleurie? Dans la ,chambre close, 'le bouquet de Heurs e"est ,en quelque sorte une vision Ide la cartnpaglle; on revoÎlt!p:aJf la pen'-sée le site agreste où l'on la 'clteUli Jes fjeurs qwi le ,counposent.

.. - 269-

3. - Le père ne peut que sourire quand, renih"ant du Ilabeur il voit s\~panouir sur la tab1e une 'gerbe ,de f1eUJrs. '

4. - PleurtS des cham_ps ou du japdin, nous ai'mons là vous associer à nos joies ·conTnl·e oÙ nos deuils. Avec quelle tendresse élnue m'accueille le ,maître quand je ,Iùi apporte un modeste bou­'quet de violettes, de roSieS, de 'pivoines ou d'œinets !

5. - a fleurs! ·nous vous off.rons -de tout nOitr'e cœur à nos parents, à nos 'amis pour lieuT fête, pour oJeur anniversaire; vous nous incitez à rendre un 'Pieux hOnl\mage là nos chers disparus. C'e'st pour nIai un devoir filial d'orner, grâce ,à 'Vous, au d'l11etière, la tOlnbe de ~mes ,grands-Ipar-ents qui m'ahnaient tant et qui m'ont tanlt gâté dès ma plus tel1'dT·e enfance.

L'enseignement du système métrique Faites cette expérience: demandez aux élèves de traduire au

moyen de chiffres un nombre dessiné, tel le nombre représenté par le groupe suivant: un rectangle de 1 m : sur 1 dm. et deux carrés -de 1 cm. de côté; priez-les également d'exprimer, par le croquis, un nombre, par ex. : 0,013 m 2 ; s'ils sortent honora:blement de l'épreuve, c'est que l'enseignement a été bien donné; les enfants voient dans le nombre écrit, non pas une simple juxtaposition de chiffres, 'mais le signe d'une chose bien précise. Un nombre qui ne peut être inter­prêté c'est le pendant d 'un mot incompris, c'est un corps .sans âme. Faire vivre, animer les représentations chiHrées, tel doit être l'ob.iectif.

Comment y arriver?

L'enseignement du point spéc.ial servant de démonstra tion conl­porte:

A) la connaissance des mesures allant du cm~ au m 2 ;

B ) des exercices SUl" les nom'bres exprimant des s urfaces.

A. - Connaissance des mesures. - Il est à conseiller de débuter par le cm:! et de progresser ' vers le m 2

Raisons. - 1. On suit l'ordre de la fOI~ mlltion des nombres tel 'qu'il a été enseigné au premier degré.

2. - On supprime certaines difficultés de la lecture; le nombre -Z,7 m 2 s'énoncera 2 m:! 7 diz. de dm2

, ce qui appelle tout naturellement :2 m 2 70 dm2

• Il n'en est plus de même si l'on dit 2 m 2 7 dixi'èmes de 'm ~ ; l'expression 7 dixièmes de m 2 ne peut pas facilement se transfor­_mer en celle de 70 dm2

Procédés à employer. - Le matérie-l intuitif ·il créer - comporte J1 carrés de 1 cm. de · càté, 11 bande-s de 1 dm. X 1 cm., 11 (lm!!, 11 _ban-des de 1 m. sur 1 dm., 1 m 2

. Notre objectif immédiat est de donner ull e connai ssallce bien _nette du cm:!, de la dizaine du crn~., ." du m~.

Page 9: L'Ecole primaire, 15 mai 1935

-- ;no -

Dans ce but, nous analysons le cm 2• Cette analyse conduit à une

définition qui est en même temps une description: le cm:! est a) un carré, b)qui a 1 cm. de coté. Ce cm2 reste isolé.

Un peu plus loin, à gauche, juxtaposons 10 cm2 que nous rem­plaçons ensui,te pal' une bande de 10 cm. X 1 cm. L'analyse de cette bande a'boutit à une formule analogue à celle qui précède: la dizaine d0 cm2 est a) un Tectangle, b) qui a 10 cm. de long et 1 cm. de la:rge.

A gauche de la bandelette, qui elle aussi reste isolée, on met côte ft côte 10 petits rectangles qu'on Templace par le dm2

• L'analyse du nouvel élément conduit elle aussi à. une définition~deSlcription.

Et l'on continue de la sorte jusqu'au dm2• Toutes ces formes res­

tent affichées dans l'ordre (cm2 à. gauche, m 2 ft droite) et une grosse virgule séparera le m 2 de la dizaine de dm2

Il s'agit maintenant d'associer la chose, son nom, sa définition ou description, de telle sorte qu'un de ces trois éléments étant pro­posé, il évoque immédiatement les autres dans l'esprit. On partira clonc tantôt de la chose, tantôt du nom, tantôt de la ·définition pour aller vers les deux autres éléments.

Exemples. - Chose', nom, définition. 'Le maître montre la dizaine de em2

, l'élève en donne le nom, puis la définition.

Chose, définition, nom. - Le maître dit: venez montrer la di­zaine de dm~\ décrivez.

Nom, description, chose. - Que voyez-vous clans votre esprit quand on dit une dizaine de cm2 ? Montrez.

Etc ... Grâce à ,ces exercices, l'étude des formes aura été effectuée à

fond et une image bien nette aura été formée dans les esprits.

B. - Exercices sur les nombres. - Leur 'but est d'amener l'élève à donner un sens à la représentation des nombres. Il faut que, voyant écrit ce groupe 2,7403 m 2

, l'enfant puisse dire: le nombre représenté comprend: 2 carrés de 1 'm. de côté, 7 .bandes de 1 m. sur 1 m., It carrés cle 1 dm. de côté et 3 carrés de 1 cm. de côté.

Le matériel intuitH indispensable comprendra toute une série de boîtes contenant la 1re 9 cm2

. la 2e 9 diz'aines de cm2, le 3e 9 dm2

,

la 4e 9 dizaines de ' d~11:!, on aUTa en outre quelques m 2•

On trouvera neuf éléments dans chaque boîte et non pas dix, parce qu'il n'existe que 9 chiffres significatifs.

Procédé. - MontTons 1 cm2• Combien est-ce de m 2 ? o. Combien

lIe dizaines de clm2 ? o. Combien de c1m2 ? o. Combien de dizaines de cm2 ? o. Combien de cm2 ? 1. On arrive · ainsi à la représentation de 0,0001 ·m 2

Même travail SUl' 2 cm:!, 3 cm2 ...

Nous nous trouvons de nouveau en présence ·de trois éléments:

- 271 -

1;1, chose, son nom, sa représentation écrite. Partons tantôt de l'un,. tant.ôt de rautre de ces éléments pour aller vers les deux autres.

Exemples. - Chose, nom, représentation. - 'Montrer 4 cm2 faire. énoncer, puis représenter au moyen de chiffres. '

Représentation, chose, nom. - Ecrire 0,0008 m 2, faire réaliser, puis.

éJi.oncel'. Etc .... Le passage d'un nombre si.mple ·de cm2

;) un nombre composé de· dizaines et d'unités est toujours intéressant.

Demandons d'emblée de montrer 12 cm2• Il est probable ·que l'en­

fant va commencer à compter les cm~ séparés; mais le voilà arrêté, il n'yen aura que 9 dans la boUe. Que faire? On cherche ... et un élève plus perspicace trouve qu'on doit prendre une ;bandelette de 10 cm. X 1 cm. et 2 petits carrés de 1 cm. La difficulté est vaincue et la représentation chiffrée devient un jeu.

Des exercices nom1breux seront effectués. On en variera le point de départ. Pour bien connaître le chemin entre deux localités, il ne faut pas toujours aller de A à B, mais encore de B à A, les -points de vue différent.

On écrira 0,0132 cm-2, on demandera de tracer sur rardoise le· croquis correspondant puis de lire le nombre.

Ou bien encore en dessinera sur le tableau 2 bandes de 1 .m. X 1 èlm., 4 carrés d'un cm. de côté et on demandera de représenter le groupe au moyen de chiffres, puis de lire le nombre.

Et les exercices se continueront variés, 'intéressants et animés. Les nombres écrits ne seront plus des énigmes, tout se raisonnera facilement pa.rce ,que les différents f'tspects de la connaissance ont ét.é­bien saisis et bien associés.

La. marche progressive (du cm2 au m 2) ayant produit tous ses­

effets, on pourra alors ahorder la. mar,che régressive (du m 2 au cm2 et montrer comment, d'une autre manière, on obtient les mesures. .

Histoire

L'origine de la fête nationale

La fète nationale fut célébrée pOUl' la première fois lors du 600mc anniversaire de la Confédération, le 1er août 1891, par une· sonnerie de cloches qui se fit à 8 heures du soir dans toutes les églises de la ·Suïsse. Sept ans plus tard, feu Rodolphe Munger, peintre E;t héraldiste, adresse au Conseil général de la ville de Berne une motion demandant que les cloches fussent sonnées dans tout lé pays à 'chaque retour de ranniversaire. Les autorités municipales de 'Bèrne transmirent la motion au gouvernement cantonal, en l'appuyant et te dernier s'adressa au Conseil fédéral. Le Conseil fédéral, à '~on

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- 272 -

tour, soumit cette sugges tion a ux cantons. Dix-huit d'entre eux se prononcèrent d'emblée favorablement, mais les autres finirent par y adhérer également.

Le 22 juillet 1899, le Conseil fédéral adressa aux cantons une -circulaire les invitant à donner les instructions nécessaires .pour que, dorénavant, le 1er août de chaque année les cloches fussent sonnées 'dans toutes les communes de 8 h. 30 à: 8 h. 45 du soir. Enfin, le 11 juillet 1924, une circulaire fédérale pria les gouvernements de fixer uniformément la sonnerie des cloches de 8 à 8 h. 15, en expri­'mant le vœu qu e l'on célébrât aussi la fête en ornant de drap eaux les principaux édifices publics. Depuis 1911, en outre, les .burea ux de l'administration 'fédérale fermaient leurs portes le 1er août à. ':) heures de l'après-midi. Cette fe r m eture a eu li eu à 4 h eures d epui s 1923.

En 1916, une pétition appuyée par plus de 87,000 personnes ,de- _ 'lnanda aux autorités fédérales de déclarer le 1er août jour férié . Le Conseil fédéral la soumit aux Chambres, en exposant les rai.sons 'qui, à son avis, devaient la 'fair e rejeter. Il lui paraissait qu 'un e solennelle sonnerie de cloches et un m_oment de paisible r ecueil­lement à .la fin d 'une journée laborieuse était une bien plus belle et plus digne ,façon de fêter notre patri e et notre liberté que des iestivités et divertissements quelconques. Le Conseil des Etats et le 'Conseil national, reprenant les arguments du Conseil fédéra l, r e­poussèrent tous ,deux la demande.

La coutume d'allumer des feux sur les hauteurs le 1er août -n'a jamais été prise en vertu d'un'e décision des -a utoÏ'ités . Elle c,ons­titue l'élément populaire de la fête. Elle provient de l'usage existant jusque là dans les cantons d'allumer des feux en souvenir de cer­tains événements historiques. Cette coutume est devenue p etit i l petit un élément caractéristique et constant de la fête nationale 'suisse. Enfin, depuis 1910, des coJlectes sont effectuées le jou)' de la fêt e nationale et leur produit est affecté à des œuvres d 'utilité publique.

DI ,VERS

Tueurs d'âmes On ne lira pas SClns un profond seJ'l'ement de cœur et sans

,effroi cette page d'un ouvrage d'Etienne Gilson: « POUl' Ull Ol'~ 'rhe Catholique ». Rien de plus formidable que ce docllmellt qw :montre la puissance de l'instUuteur mauvais dans l'œuvre de dé­,da'istirmisatioll des ûmes, en dépit de toutes les rél1ctions du prêtl'e:

A 180 kilomètres de Pari s , un village sans école cftl'éticnn é, nù

- 273 -,

troi s ins tituteurs :s uccessifs , dont chacun était d'ailleurs parfaite­m ent respectable, ont réussi, en une qU 8.rantaine d'année, à vider' complètement l'église de tous ceux qui la fréquentaient. Sur environ GOO h abitants, il n'y a pas un seul p aysan qui m ette jamais les pieds, dans ce m agnifique édifice, que l'on croirait construit pour une race aujourd 'hui di sp aru e. Quelques enfants vont encore a u catéchisme" mais l'admirable ,prêtr e d e P aris, qui s 'est volontairement dévoué" corps et âme, depuis sept an s, au relèvement de cette paroisse, n'a !J [,LS en core r éu ssi à obtenir d 'ün seul garçon ou d'une seule fUlc ' qu 'ils per sévèr ent après l'année de leur première communion. Pas une ame d e paysan françai s touch ée en sept ans; 'p as une première' communion d'enfant franç ais qui n e .soit la dernièr e, voilà le bilan cie cet effor t h éroïqu e. Le travail de ces instituteurs est vraiment

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du tl'avail Jd t'Cl fait.

Car ce sont eux qui l'ont fait. Il suffit de leur demander pour qu'ils le disent; et ils le disent, comme Hs l'ont fait, sans méchanceté, avec la conscience qui remplit un devoir. La religion est fausse, pour­quoi n'en détourneraient-ils pas leurs enfants? L'Eglise a joué et joue encore un l'ole néfaste clans le monde, n'est-ce pas l'objet même de l'histoire que -de dégager de telles leçons et d'en tirer les consé­quences qu'elles comportent? Ces maîtres ont entre les mains des .enfants qui ne recevront jamais cl'autre enseignement que le leur, ·comment ces enfants mettraient-Hs en doute la parole de leurs maî­tres; et comment ces maîtres hésiteraient-ils à les « libérer », une fois ponrt toutes, des vieilles erreurs cléricales qui traînent encore <l utour d 'eaux ? Vous pourriez insta ll er Pasteur, Calmette, Roux clans {~e village, ce ne sont sont pas eux, c'est encore l'instituteur qui re­présenterait ln naison et la Science aux veux de ceux qui l'habitent; . leur exemple ne c.:oncluirait pas un se ul pay.san à l'église, l'Athéi:,)1L1e pt 1:1 lutine de Dieu, enseignés comme une vérité rationnelle à l'é­cole, l'emporteront tou.iours sur un catholicisme qui n'a plus que l' église où s'enseigner.

Ru lac de 'fanON Chacun sai t que le.s mois de mai et juin marquent pOUl' no:;;

écoles la cloture des cours sco laires et en ·même temps le commen-

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cement des vacances si impatiemment attendues 'par la gent écolière. En maints endroits, pour ne pas dire presque partout, le dernier

a.cte se traduit généralement par une course ou promenade due à l'initiative de la Commission scolaire ou des instituteul',s. Ces SOT­ties sont toujours très goûtées des élèves, car elles leur permettent ch' mieux connaître le pays, en visitant tantôt un endroit important, tantôt un s ite que dame Nature a particulièrement favorisé. Parmi

ce~ derniers il en est un dont le ·cachet agreste autant que roman­tique, n'a certainement, dan.s nos Alpes, pa.s son pareil: c'est Tanay.

Des po êtes, des écrivains et des arüstes de renon), tels que le cLoven Bridel, Ph. Godet, Rambert, Emile Gaidan, Albert Gros, etc., ont clelJUis 10ngten1ps vanté son charme et célébré son cachet. Dans le manuel atlas, édition de 193/l, c'est un pédagogue valaisan qui, à son tour, apporte un hommage mérité autant qu'éloquent, et dont on ne peut que recommander la lecture.

Di,sons qu e Tanay 11 un hotel-pension très confor.table et d'~~cel­lente réputation. Pour les sociétés et écoles il y est faIt ~es c~ncht:.ans spécia.les et un accueil cles plus familiers leur est reserve. (S Il1S­

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Si Tanay est incontestablement le plus beau site alpestre connu ,. il faut ajouter aussi ' à. son honneur qu'il est bientôt le seul qui n'ait pas été -profané par la marée montante du modernisme. Là haut, pas de vrombrissement de moteur, pas de coups de clackson, pas de­sirène d'usine et encore moins du sif.flet strident de l'invention qui ét immortalisé les noms de James ';Vatt ou de Stephenson. Et c'est

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aussi par.ce qu e Tanay es t resté vierge de tout cela, qu'i l tend dp plus en plus à devenir le but de promenade préféré de tO\l~ ceux ([llÏ sont les vrais admirateurs de la nature.

On ne s~wl'a it non plus oubli er que Tanay po 'sède une flor e dp ~

plu s riche et des plus variée. On y trouv e le beau chardon bleu, pni s au-dessus cles chalets (le T R11 0Y et sm' les pentes sUl1érielll'eS d u Grammont, le joli pavot a!pill. Les pentes qui domin ent le ln c p1 le col de n -Iaut foi sonnent des 11) us bel les fl eur .' alp eSll'8s : [l némolles ~ou frées, an coli es nux urnes m élanco liqu es, . gcn ti::l.llC' .· aux fcuill f:':' charnues, r enonculos éclatantes, troll es semblables à cl es loui .' d 'a ]' , orchis au parfum délicat, andro saces élégantes, rhododendrons clon1 1 es épai::; massifs empourprent les l' OCIl er s d e tou te la vallée, le cléli­cieux m yosoti s a.lp estr e, bijOll perdu dans la mousse, et les grands ftc oni ü.:, au pana cl1 e d'un bleu foncé . Vers la fin jUill, la vallée pré­sente un sp ectacle d 'une inCOlTlparable beauté, taUle ten lu e de ten­l.Üres fleuri es où flirt ent les spollons bigarrés et chantent les ab eilles d'or.

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