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Jeudi 20 février 2014 - N° 2034 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2034

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Nouvelles N° 2034 du 20 février

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Page 1: Nouvelles N° 2034

Jeudi 20 février 2014 - N° 2034 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 20 février 2014

ACTUALITÉ

« La direction nous balade, encore. Il faut continuer à mettre la pression. » C’est le constat sans amertume mais déterminé que faisait Gilles Penel, élu au comité d’entreprise de Ford à Blanquefort à la sortie du comité de suivi qui s’est réuni ce 17 février à la préfecture. Face aux élus locaux et aux représen-tants du personnel, la direction du constructeur automobile a décliné les projets industriels pour le site médocain. Et malgré l’abondance de subventions publiques qui leur

ont été versées, les dirigeants de Ford peinent à fournir la charge de travail nécessaire pour assurer les 1 000 emplois que le groupe s’est engagé à pérenniser sur Blanque-fort. Gilles Penel, qui avait apporté le 14 février, son soutien à Vincent Maurin dans la campagne munici-pale (voir page 6), a cette fois reçu le soutien du tête de liste bordelais venu notamment avec Annie Trély, membre du comité de soutien aux salariés de Ford et candidate sur la liste Bordeaux pour tous. VB

Communiqué du Syndicat CGT des Activités Postales et de Télé-communications de la Gironde, le vendredi 14 février« Au deuxième jour de grève sur la Plateforme de Préparation et de Distribution du Courrier de Carbon-Blanc, la Direction refuse catégoriquement de revoir son organisation. Aucune avancée sur les emplois légitimement revendiqués par les agents, des dépassements impor-tants d’horaires sont observés depuis la mise en place de l’orga-nisation le 14 janvier 2014. Le volume d’heures de dépasse-ment atteint en effet plus de 67h

par semaine sur le site (soit l’équi-valent de 2 emplois à temps plein) et les heures supplémentaires ne sont pas payées. La directrice d’établissement a simplement proposé, pour mettre fin au conflit et ne pas payer ce qu’elle doit, que les agents débauchent à l’heure pour ne plus faire d’heures supplémentaires et qu’ils ramènent le courrier qu’ils n’ont pas distribué au Centre ! Pour la CGT et les grévistes, c’est inacceptable ! C’est une atteinte grave aux missions de service public pour se dédouaner de ses obligations d’employeur. C’est irresponsable ! »

« Il nous est demandé par cette délibération de donner un avis favorable de la CUB sur la ZAC Saint-Jean Belcier. Avis motivé par le fait que celle-ci « répond aux ambitions métropolitaines de ce sec-teur stratégique de l’agglomération ».Prenons donc les points les uns après les autres, sur la base de ce que nous savons de « l’ambition métropolitaine ».La première de ces ambitions, c’est de pouvoir loger tout le monde. Et quel quartier est mieux placé pour répondre à cet enjeu que celui de la gare ?Nous nous sommes d’ailleurs félicités que la CUB prenne posi-tion en faveur de l’inscription au SCOT (Schéma de cohérence territoriale) d’une proportion de 40 % de logements sociaux (hors Prêt locatif social). Mais ici, dans un secteur en effet stratégique, nous serons donc au mieux à 35 %, PLS inclus. Ne pouvait-on faire mieux

alors qu’une proportion non négli-geable du foncier, nerf de la guerre en la matière, appartenait à la puissance publique ? Nous pensons que si. Il faut aller beaucoup plus loin pour le logement pour tous.Seconde ambition importante, l’emploi. J’entends encore Alain Juppé s’insurger, il n’y a pas si longtemps, que notre groupe qualifie Euratlantique de centre d’affaires. La cohérence voudrait qu’il demande aujourd’hui le retrait de cette délibération qui commence par cette phrase : « la ZAC Saint-Jean Belcier vise à créer autour de la gare un centre d’affaires permettant d’accueillir de grandes fonctions tertiaires dans un quartier renouvelé. » Mais je sais, Monsieur Juppé, ce que vous allez me dire : le tertiaire n’est pas un vilain mot et que ce centre d’affaire hébergera des emplois. Certes. Mais combien en restera-t-il à Mérignac, à Bor-deaux-Lac ou Mériadeck ? Car, de l’aveu même de l’OIN, votre centre d’affaires va véritablement siphon-ner l’emploi sur la CUB. 70 % des emplois d’Euratlantique seront pris ailleurs. Est-ce là une logique de développement ? Est-ce vraiment cela l’apport d’Euratlantique à l’objectif de création de 75 000 emplois d’ici 2030 ? Sans compter que nous ne savons pas combien de créations nettes comportent les 30 % restants.En réalité, ce centre d’affaires constitue la négation de l’identité de ce quartier où cohabitent rail et fleuve. Voilà les potentialités de Saint-Jean-Belcier. Où sont-elles dans ce projet ? Seuls 2 %

de surface plancher de cette ZAC seront consacrés à des activités productives. C’est une aberration. Et là encore, nous aurions pu concevoir que la gare Saint-Jean ne conserve qu’une vocation transport de voyageurs. Mais dans ce cas, où est le projet de développement du rail logistique ? Il n’y en a pas.Ce qui m’amène au dernier point de l’ambition métropolitaine qui nous intéresse, le développement durable. Pourra-t-on transporter des marchandises autrement que sur des camions dans cette ZAC dont un des poumons est le Mar-ché d’intérêt national (MIN) ? En dépit de la présence du rail et du fleuve, la réponse est non. Pire, de l’autre côté de la Garonne, nous savons que des entreprises ont voulu s’installer et développer le transport par barges et qu’elles ont reçu un avis négatif de la mairie et de grandes hésitations polies de la CUB. Ce n’est pas normal. On peut toujours instal-ler des jardins, partagés ou pas, construire des bâtiments de haute qualité environnementale, tracer des pistes cyclables… Comment résoudrons-nous la congestion de notre agglomération si nous ne trouvons pas des alternatives aux camions ? Certainement pas en tournant le dos aux atouts de ce quartier.Voilà donc Monsieur le Président, en trois points seulement (d’autres auraient mérité argumentation), l’explication de notre refus d’ap-prouver le contenu de cette ZAC. »

FORDAssurer les 1 000 emplois

Carbon-blancGrève à la plateforme de La Poste

EuratlantiqueCe quartier ne fait pas l’affaire !

En présentant un projet global de réforme de l’assurance-chômage, le patronat a proposé de suppri-mer, purement et simplement, les annexes 8 et 10 des artistes et tech-niciens du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel. Les intermittents, déjà mobilisés à travers la « Marche pour la culture », n’ont pas tardé à réagir. Une centaine d’intermittents s’est invitée à la table des négociations en établissant un calendrier d’ac-tions avec deux principaux rendez-vous : le 27 février et le 13 mars. Ces deux dates correspondent aux futures séances de négociations Unedic. Tout laisse présager que les intermittents n’en resteront pas là. C‘est sans doute ce qui a poussé la ministre de la Culture à s’ériger, dimanche dernier, contre la proposition du patronat de sup-

primer le régime des intermittents du spectacle. Pour la ministre, cette proposition est d’autant plus incompréhensible que la Culture représente en France « 3,2% du produit intérieur brut. (…) Quand vous investissez un euro dans un festival ou un établissement culturel, vous avez 4 à 10 € de retombées économiques pour les territoires. »Le Parti communiste français a apporté tout son soutien aux artistes et techniciens du spectacle vivant et enregistré, vendredi dernier, « face à l’offensive d’un patronat qui se croit tout permis puisque ce gouvernement ne cesse de répondre à ses demandes. » Le PCF s’est engagé à relayer et à soutenir les propositions « réformant le régime d’ indemnisation dans un sens mutualiste et non assurantiel ».

Régime des intermittentsLe Medef recadré

Max Guichard, président du groupe des élus communistes et apparentés, est intervenu en conseil de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), vendredi 14 février, sur la ZAC Euratlantique. Pour le groupe communiste, le quartier d’affaires de la gare ne fait pas l’affaire !

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Les Nouvelles 20 février 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

Claude MellierConseil départemental du PCF 33

Présidente de l’ADECR

Ouvrir des pistes de progrès et de transformation

« Ce gouvernement n’a plus le soutien d’une majorité popu-laire. Chaque jour des millions d’hommes et de femmes affrontent les difficultés quotidiennes, le chô-mage, l’exploitation, la domination sous toutes ces formes, ils se sentent abandonnés.La crise nourrit les pires reculs et resurgissent les vieilles lunes fas-cistes, l’antisémitisme, le racisme, le patriarcat, la remise en question de tous les acquis de la République, de la Révolution française et du mouvement ouvrier.Le gouvernement socialiste et écologiste en tournant le dos aux attentes et aux aspirations du monde du travail et de la création, renforce le désarroi, le sentiment d’abandon, attise les colères et les divisions de la société et devient de plus en plus minoritaire. La recherche de soutiens à droite, dans le camp des dominants, satisfaisant les forces réactionnaires et le patronat est peine perdue. Partout en Europe où la sociale démocratie a opéré ce tournant libéral, ce fut l’échec de sa politique

sur le plan économique et social et la raclée aux élections suivantes.Il est grand temps que tous les progressistes, s’engagent, dans l’unité la plus large, pour le progrès social et démocratique, pour des droits nouveaux, pour une autre politique, pour à nouveau hisser la société française le plus loin possible sur le chemin de la justice, de l’égalité, de la démocratie.Il est grand temps que chacun et chacune se saisissent des journées de lutte des salariés pour l’emploi, les salaires, des batailles contre l’austérité en France et en Europe, contre les reculs de société qui sont imposés par une minorité agissante. Les droits des femmes sont aujourd’hui menacés, si ces droits reculent, c’est toute la société qui régresse. Il est grand temps de lutter contre le racisme, l’antisémitisme, de travailler à l’unité du monde du travail et de rejeter les tentatives de divisions dont il est l’objet.Il est grand temps de lutter contre toutes les discriminations, quelles que soient nos opinions, notre

orientation sexuelle, notre genre, notre religion en gagnant des droits nouveaux pour toutes et tous.Il est grand temps de se mettre en mouvement, citoyens, salariés, jeunes, pour inverser le recul de civilisation auxquels travaillent grand patronat, finance, forces réactionnaires et néofascistes. Une grande marche contre l’aus-térité en France et en Europe aura lieu au mois d’avril à Paris à l’initia-tive du Parti communiste français et du Front de gauche. Nous appelons à participer à cette marche, pour qu’une autre poli-tique voie le jour en France et en Europe, une politique de la crois-sance, des salaires, une politique de progrès social et démocratique, de droits nouveaux, une politique de développement des solidarités et des services publics.En signant et en faisant signer cet appel nous affirmons qu’une majorité existe dans notre pays pour soutenir et mettre en œuvre une politique de progrès social et démocratique. »

Les conditions pour un grand sursaut de la gauche face aux mobi-lisations de la droite et de l’extrême droite, face aux choix d’austérité du gouvernement et au pacte de responsabilité, se dessinent. Des forces diverses y travaillent.J’ai lancé pour ma part, lors de la venue d’Alexis Tsipras à Paris, l’idée d’une grande marche contre l’austérité en France et en Europe le 12 avril. Alexis Tsipras a dit son accord pour y participer.

Clémentine Autain a proposé une réunion unitaire pour préparer une grande manifestation de rue.Le Front de gauche travaille à un appel de rassemblement large.La gauche du PS et les écologistes ont, quant à eux, marqué dans des déclarations récentes de fortes réserves sur le pacte de respon-sabilité et dit leurs inquiétudes sur l’évolution de la situation politique. Aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot

proposent une marche nationale eux aussi le WE du 12-13 avril.Je pense que toutes ces forces devraient construire les conditions d’une mobilisation commune en confrontant leurs propositions sur les contenus, la date et les formes de cette grande mobilisation. C’est à notre portée.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

PCF GirondeAppel pour une politique de progrès social et démocratique

Communiqué de Pierre LaurentUne grande marche pour un sursaut de la gauche : « c’est à notre portée »

Il nous faut relever le défi et organiser la riposte après la confirmation sans ambiguïté du cap libéral choisi par le président de la République et porté aussitôt par le gouver-nement. Avec le « pacte d’irresponsabilité », toujours plus de cadeaux au patronat et aux actionnaires mais sans aucun engagement concret pour développer l'emploi.

Mieux, François Hollande, sans mandat du Parlement et à l'opposé de ses engage-ments électoraux, a demandé, lors de son voyage aux États-Unis, devant le président Obama, d'accélérer la création du «  mar-ché de libre-échange transatlantique  ». Ce marché brade les intérêts nationaux et européens.

Avec ce traité, toute multinationale, jugeant que les législations entraveraient ses pos-sibilités d'exploiter les hommes et la nature à sa guise, se verrait octroyer la possibilité de poursuivre les états devant les tribunaux conçus par elle et pour elle.

Ainsi, ce ne serait plus les États qui déci-deraient des lois mais les multinationales.

Face à cette dictature aux services des puissances de l’argent, face à la capitulation de François Hollande devant les forces de la finance, il n'y aura de sortie qu'en rassem-blant tous les exploités face à la poignée de privilégiés qui veulent préserver leurs profits.

Face à une offensive profonde et dange-reuse contre les peuples, leurs acquis, leur histoire, leur vie, on ne pourra répondre qu'en reconstruisant le rassemblement populaire autour de solutions solidaires, de réponses alternatives à gauche.

Ce défi, nous devons le porter et nous pouvons le relever. Les élections munici-pales sont un moment fort pour faire face à l'offensive de la droite et de l'extrême droite, dans les urnes. Et ce n'est pas l'abstention ou le retrait de la politique qui modifieront la situation. Mais aussi lors des grandes mobilisations syndicales unitaires comme celles qui se dessinent, en mars dans notre pays et le 4 avril à l’échelle européenne.

Le 8 mars portera avec force le droit des femmes si chèrement acquis, en riposte à l'attaque européenne et de la droite espa-gnole contre l'IVG.

Nous voulons, ensemble, nourrir par le développement de la satisfaction des besoins un projet de société où l'humain est la finalité. Les collectivités ont un rôle moteur à jouer pour y parvenir. Elles portent en elles les capacités démocratiques et les services publics de proximité. Elles doivent être le cœur battant des nouvelles métropoles.

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4 • Les Nouvelles 20 février 2014

A

A

A

B C

C

B

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Gare de Blanquefort

Gare de Bruges

Gare de St-Jean

Gare médoquine (réouverture)

Gare de CaudéranMérignac

Gare de Mérignac-Arlac

Gare de Pessac

Gare de Cracovie

Gare de Cenon

Gare de La Benauge

Gare du Bouscat

ligne tram-train

création

ligne

de

cein

ture

création

pontJJ Bosc

pontBacalan-Bastide

vers

Médoc

vers Haute - Gironde

vers Langon

vers Arcachon

pontd'Aquitaine

pontF. Mitterrand

VILLE & TRANSPORT

CUBLe tramway, et après ?

Transports

Un enjeu local et globalLa question des transports et plus généralement des déplacements est au cœur de la vie quo-tidienne de l’ensemble de la population. Elle est un enjeu de société considérable quand on mesure les conséquences pour la vie de chacun et l’impact sur l’environnement.La question des déplacements est au cœur de ce qui fait la ville et, de fait, vient se percuter à d’autres questions comme celle de l’emploi, du lieu d’habi-tation, de l’accès aux loisirs, à la culture...C’est dans cette globalité qu’il faut aborder cet enjeu essentiel à la vie des citoyens.

Cette double page n’a donc pas vocation à traiter de tout mais à faire un « focus ». La

question des transports est au cœur de la bataille que se livrent les tenants de l’ordre établi et ceux qui, comme les communistes, portent des ruptures pour répondre aux besoins des populations. C’est ce que nous essaierons de faire autour de trois grandes questions : les modes de transports (tramway, bus, train…), la question du service public, enfin quel est le « juste prix ». D’autres questions auraient mérité d’être traitées comme celle du fret, de la place de la voiture ou des modes doux, le manque de place nous permettra à peine de les effleurer dans ce numéro, à charge de revanche.

Fred Mellier

En décembre de 2003, en inaugurant la pre-mière ligne de tramway, l’agglo-mération bordelaise est rentrée dans une nouvelle ère de ses transports en commun. Long-temps à la traîne en comparai-son aux autres grandes villes françaises, Bordeaux, la Com-munauté urbaine de Bordeaux (CUB) a, depuis, énormément investi en termes d’infrastruc-tures, afin de se mettre au ni-veau. Des efforts restent à faire.L’agglomération affichera à la fin de la troisième phase (2017/18) le plus grand réseau de France (77km). Ce nouveau mode de transport a changé la face des villes de la CUB et permis à de nombreuses personnes de reprendre le chemin des transports en commun. À un tel point que le tramway, aux heures de pointes, souffre de son succès, rendant ses conditions d’accès désagréables pour les usagers.

L’une des rai-

sons de cette situation vient du choix

des élus de tout orienter vers le tramway, négligeant les autres modes de transport. En effet, depuis la création du tramway, la CUB n’a eu de cesse d’allonger les lignes. Si le tramway a de nombreux avantages en termes de transports dans les cœurs de villes, il perd souvent de sa pertinence dans les banlieues moins peuplées. C’est ce qui a amené les élus com-munistes à souhaiter un arrêt des prolongements du tramway, afin de favoriser des bus à haut niveau de service. Ce mode de transport qui ressemble au tramway (site propre, station et quais) trans-porte moins de passagers mais coûte aussi beaucoup moins cher. Quand un kilomètre de tramway coûte aux alentours de 25 millions d’euros, le BHNS se situe autour de 8 millions d’euros. Un tel dif-férentiel aurait permis, selon les élus du PCF, un meilleur maillage du territoire, et donc une amélio-ration du service plus équilibré

pour l’ensemble des habitants. Cette question reste pleine et en-tière pour nombre d’habitants de la

CUB mais aussi du reste du département

qui laissent leur voi-ture à l’orée de l’agglo-

mération. La ligne de ceinture, un

enjeu départementalReste le vieux serpent de mer

de la ligne de ceinture. Depuis plus de 30 ans, élus et militants communistes mènent la bataille pour que cette ligne devienne l’axe structurant des transports de la CUB, comme du dépar-tement. Lors de la consultation organisée par la CUB pour les 50 000 logements, l’ensemble des architectes et urbanistes ont mis en avant les immenses potentiels de cette ligne. Durant six ans, les élus communistes n’ont cessé de réaffirmer le besoin de cette ligne. Michel Olivier affirmait, en juillet 2013 lors d’un conseil de CUB, « nous restons convaincus que si elle n’est pas la réponse à toutes nos diffi-cultés, elle est amenée à jouer un rôle majeur dans les années à venir pour les déplacements, tant à l’ intérieur de notre agglomération, qu’avec le reste du département, devenant la dorsale nécessaire pour l’ensemble de l’aire urbaine. »Pour lui la réussite de la ligne de ceinture passe par plusieurs condi-tions : « Un cadencement régulier et fiable qui permette aux yeux des usagers de voir cette ligne comme un outil pertinent. Le bouclage par le pont Chaban afin d’éviter le passage obligé par la gare Saint-Jean, enfin

la modernisation pleine et entière de la ligne du Médoc qui aujourd’hui, au vu de son état, la rend moins efficace que le bus, un petit exploit ! ».Il semblerait qu’au bout de tant d’années, les communistes et leurs élus aient été entendus. Lors d’une réunion à Cenon, Vincent Feltesse, président de la CUB, a annoncé la mise à l’étude du passage du tram-train sur le pont Chaban, afin de boucler la ligne de ceinture. Plus globalement, au vu notam-ment des enjeux environnemen-taux et sociaux, tout indique que

l’outil d’avenir pour les déplace-ments est le système ferré.Que ce soit sur des longues, moyennes, ou courtes distances, il fait souvent la preuve de son efficacité tant dans le déplacement des voyageurs, que dans celui des marchandises.C’est ce défi que doit relever notre département.Les communistes ont la conviction que cette question demande beau-coup d’ambition et donc beaucoup de moyens.

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Les Nouvelles 20 février 2014 • 5

VILLE & TRANSPORT

Gestion du transportLa maîtrise publique toujours au cœur du débat

Coûts du transportLes tarifs au cœur d’une bataille politiqueLa question des tarifs de trans-ports est au cœur d’un affron-tement idéologique de grande ampleur qui recouvre plus géné-ralement la question du coût des services publics, et de qui les paye.Au petit jeu des frontières idéolo-giques et politiques, il à y parfois des surprises qui en disent long sur le positionnement politique des uns et des autres.Depuis quelques années, une offensive de grande ampleur est menée par des groupes de pensée libéraux pour expliquer que le coût va devenir insupportable pour notre société, que nous sommes arrivés à la limite du supportable. Ce constat fait, ils proposent que les tarifs pour les usagers soient fortement augmentés afin de leur faire supporter ce coût. En fond, le débat est donc de savoir si les transports doivent être payés par la collectivité, c’est à dire l’impôt, ou bien s’ils doivent être suppor-tés par ceux qui les utilisent. Dit autrement, la question est de savoir si la solidarité paye les transports ou si ce n’est qu’une question individuelle.Pendant longtemps, ce qui a dominé dans les services publics français et qui était une de leurs caractéristiques, c’était de per-mettre un égal accès à tous, en favorisant des tarifs faibles par le biais de la solidarité. Cette logique est aujourd’hui mise à mal, notam-ment dans les transports.Ces deux logiques s’affrontent aussi en conseil de CUB : d’un côté la droite et Europe Ecologie les Verts demandent un juste prix des trans-ports, c’est-à-dire une augmenta-tion conséquente des tarifs et, de l’autre, des élus communistes qui souhaitent que l’on arrive, à terme, à une gratuité des transports.

Juste prix ou gratuité ?Pour ces derniers, les enjeux des transports méritent qu’on réflé-chisse à la gratuité. Les difficul-tés sociales que rencontrent nos concitoyens, l’éloignement de plus en plus grand entre domicile et travail, mais aussi les enjeux envi-ronnementaux, doivent plaider en faveur d’un meilleur accès de tous aux transports en commun. Mettre en place la gratuité serait un élément de justice sociale mais aussi un appel d’air pour une plus grande utilisation de transports en commun modernisés. L’expérience de la gratuité est faite à Aubagne donnant des résultats très signifi-catifs en termes de fréquentation.Les élus communistes ont fait en 2013 une proposition de compro-

mis, en réfléchissant à une tarifi-cation sociale des abonnements, permettant notamment la mise en place de la gratuité pour un grand nombre d’usagers.La question du coût est évidem-ment importante. Les défenseurs de la gratuité font valoir que les coûts que représentent pour la collectivité les voitures et les camions ne sont que faiblement pris en compte, que ce soit pour la voirie, mais aussi pour les maladies que provoque la pollution dans les grandes agglomérations.L’enjeu des tarifs est donc bien plus qu’une question de comptabilité, il relève de grands enjeux de société, de réponses à des besoins sociaux et environnementaux.

Plusieurs grandes villes en France ont confié la gestion des transports en commun au privé et à ses appétits, ce qui n’est pas sans conséquence pour les salariés de ces entreprises, les collectivités et les usagers.Les transports en commun sont le lieu d’une féroce bataille que se livrent les grands groupes au niveau national et européen. Comme pour l’eau, nombre de villes, en France, ont pour habitude de confier la gestion de leur service public à une entreprise privée. C’est le cas par exemple de Lille, Lyon, Strasbourg ou Bordeaux. Le nombre de ces entreprises capables de gérer de grands réseaux est très réduit, en France elle se limite aujourd’hui à deux : Kéolis, filiale de la SNCF, et Véolia-Tansdev. Si elles apportent une indéniable expertise, il n’en reste pas moins qu’elles sont aussi là pour en retirer des profits. Les budgets contraints des collectivités et la recherche de profits de ces entreprises font ren-trer les transports dans un cercle vicieux. En effet, les collectivités quand elles lancent des appels d’offres demandent aux entreprises les prix les plus bas, pour faire face à cette baisse d’argent les entreprises se retournent vers les salariés pour qu’ils augmentent leur productivité ou essaient de baisser leurs acquis sociaux.Délégation, un jeu de dupesC’est ce schéma qui s’est dessiné en 2008 à Bordeaux lorsque Kéolis est devenu le gestionnaire du réseau. Pour gagner le marché, elle a baissé les prix aux maximum et promis une explosion de la fréquentation. Sauf que le groupe a rencontré deux écueils. Le premier est que les salariés ont refusé de servir

de variable d’ajustement et ont su se rassembler pour faire face à lavolonté de la direction de Kéolis de toucher à leurs acquis sociaux. Le deuxième, moins prévisible, l’explosion de la crise et donc une fréquentation en hausse mais moins importante que prévu. Le contrat de Bordeaux est donc devenu déficitaire à une hauteur insoutenable pour les actionnaires. Ils ont alors fait le choix de se retourner vers la CUB pour qu’elle paye ce déficit. Si elle a refusé dans un premier temps, elle a fini par céder, offrant à Kéolis, par le biais d’une conciliation, les millions permettant l’équilibre.Cette expérience bordelaise montre combien ces délégations de service public sont un jeu de dupes. Lorsqu’il y a une marge les entre-prises s’enrichissent, lorsqu’il y a perte elle font payer la collectivité.C’est cette situation que dénoncent les élus communistes depuis de nombreuses années et qui les amène à défendre la création d’une régie des transports sur la Com-munauté urbaine. Celle-ci per-mettrait, d’une part, une meilleure maîtrise publique et, d’autre part, de sortir du cercle vicieux énoncé précédemment. Aujourd’hui de grandes villes sont en régie à l’image de Marseille, Toulouse ou Nice, avec des résultats qui n’ont rien à envier aux entreprises privées en termes de réponse aux besoins des populations.À ce jour, à l’exception des élus communistes, les autres forces s’y opposent, mais ce qui est aujourd’hui vrai peut sans doute être changé, c’est l’intervention des citoyens qui est en la matière déterminante.

Part des usagers

Excédents budgétaires

Part institutionnelle(CUB, CG, CR)

71 %

29 %

La part des usagers seraitsupportée par les excédents budgétaires

Le prix de notre billet représente 29 % du budget total des transports sur la CUB. En affectant une partie des excédents budgétaires, il est possible de rendre gratuit le transport aux usagers.Quelques collectivités qui ont fait le choix de la gratuité : Châteauroux 47 000 habitants - Mons 92 000 habitants (belgique) - Portland 556 000 habitants (usa) - Aubagne 100 000 habitants

En développant des transports en commun populaires, c’est la société entière qui avance...

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6 • Les Nouvelles 20 février 2014

MUNICIPALES

BordeauxEmploi, logement, transport, culture...Il faut plus de justice pour la jeunesse

Table rondeVendredi 21 FEVRIER à partir de 19 h 30,local de campagne du Front de gauche70, cours de l’YSER

BouliacOsons le Front de gauche !

Réunion publique,vendredi 21 février 2014 à 19h30,à la salle des fêtes

LibourneRéunion publiqueMardi 25 Février 2014, à partir de 20h,à la Salle des Fêtes de Libourne Les rythmes scolaires :Quels enjeux ? Quelles solutions ? Comment aborder la réforme Peillon ?

Carbon-BlancRéunion publiquede la liste A gauche autrementvendredi 14 mars à 18h30, salle Jacques Brel

PROJET MUNICIPAL

Avec une dizaine d'actrices et acteurs de la liste Bordeaux pour tous, Jérôme Gratchoff a rendu ce vendredi soir hommage à l'amour consommé entre le pou-voir socialiste et le syndicat des grands patrons. Jeune ouvrier du secteur aéronautique et mili-tant communiste, il a décliné

les propositions de la liste pour Bordeaux. Aux côtés de Vincent Maurin et de Gilles Penel, syn-dicaliste de Ford Blanquefort.« (…) Ce n’est plus une fleur mais bien un bouquet que notre pré-sident offre au patronat français : Crédits Impôts Recherche, Accord national interprofessionnel, et

maintenant le pacte de compétiti-vité en fragilisant les acquis sociaux des travailleurs (allongement des cotisations retraite, exonérations sur les cotisations familiales, contrats précaires normalisés, aucune revalorisation des salaires) avec comme objectif sécuriser le patronat et les actionnaires. Le

gouvernement Ayrault-Hollande n’a pas remis en cause le plus gros cadeau laissé par le gouvernement Sarkozy-Fillon au patronat : la sup-pression de la taxe professionnelle, cadeau qui a coûté pas moins de 7,5 milliards aux collectivités locales. Non seulement notre gouverne-ment n’est pas revenu dessus mais, en plus, il poursuit la baisse des dotations d’Etat pour ces mêmes collectivités. Pour la communauté urbaine de Bordeaux (CUB), ce ne sont pas moins de 2,6 millions d’euros de baisse entre 2010 et 2011, aujourd’hui, c’est encore près de 7 millions d’euros retirés. Ceci a des conséquences très graves sur la capacité des collectivités à assurer les services publics du quotidien et à maintenir les investissements nécessaires en matière de logement social et de transport pour ne prendre que ces deux exemples.(…) À Bordeaux, ce sont 55 000 citoyens et citoyennes qui vivent sous le seuil de pauvreté, et 23 % des jeunes sont au chômage. Il faut donc de toute urgence arrêter les exonérations de cotisations au

patronat et reparler d’ambition en matière économique.Il a fallu plus de deux ans à Alain Juppé pour concéder que l’activité de réparation navale sur les bassins à flots était envisageable. Nous ne voulons pas lui laisser autant de temps pour passer aux actes. Ce projet est sans égal sur l’agglomé-ration car on parle de la création de 600 emplois. Il faut donc lever les obstacles à sa réalisation et être très attentifs à la qualité des emplois créés, autant qu’à la qualité envi-ronnementale et des conditions d’hygiène et de sécurité de cette production. La ville doit apporter un soutien réel à l’ensemble de la filière nautique, de même qu’à la filière électrique.(…) Voilà ce que la liste Bordeaux pour tous veut faire vivre dans cette campagne, avec de nombreux syndicalistes présents sur la liste, du secteur privé dont je suis issu mais aussi du secteur public, car la réponse aux besoins sociaux passe aussi par plus de service public et donc de nouveaux emplois dans ce secteur. »

Après la décision du maire actuel, Henri Robert BALDÈS, de ne pas solliciter un troisième mandat, l’équipe municipale a unanime-ment souhaité poursuivre le travail entrepris depuis treize ans et m’a proposé de conduire la nouvelle liste « Vivre ensemble à Gauriac ».C’est une liste de rassemblement formée d’un noyau dur, issu de l’équipe sortante, et de six nou-veaux candidats qui apportent leurs idées nouvelles. En tout, sept femmes et huit hommes venus d’horizons divers, mais tous animés d’une même volonté de progrès et de respect des valeurs humaines.

Le grand enjeu de ce mandat sera d’assurer l’avenir du village mis en péril par deux plans de prévention des risques (mouvements de terrain et inondations). Si nul ne peut pré-dire ni quand, ni où exactement, se produiront les prochains sinistres, la bonne gestion du village consiste à lui permettre de se développer en lieu sûr. Le plan local d’urbanisme étant maintenant opérationnel, il reste à passer à la phase active en créant les voiries et les réseaux nécessaires à l’urbanisation d’un secteur de la commune dépourvu d’aléas naturels. Il s’agit de créer une nouvelle zone d’habitat et de commerces, qui permettra de

profiter des opportunités qui se font jour.Si aucune municipalité ne peut décréter le bien vivre individuel de ses habitants, nous continuerons à nous attacher à mettre en place des actions qui améliorent la vie en commun. Vivre ensemble c’est, pour chacune et chacun, accepter les autres dans leur diversité et se nourrir de ce qu’ils peuvent nous apporter, car nous savons que la diversité est source de richesse.

Raymond RODRIGUEZ,tête de liste PCF de « Vivre

ensemble à Gauriac »

GauriacDévelopper en sécurité et bien vivre ensemble

Liste Bordeaux pour tousUne Saint-Valentin revendicative

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Les Nouvelles 20 février 2014 • 7

MUNICIPALES

C’était une sacrée gageure que de présenter la liste pour les muni-cipales de mars, le soir même du départ des vacances de février. Plusieurs messages de soutien reçus par la tête de liste et s’excusant de ne pouvoir être présents auraient pu le laisser penser. Mais il n’en fut rien et c’est un bien beau succès qu’a remporté cette rencontre vendredi dernier au centre Jean Lurçat. Un succès qui ne doit rien ni au hasard ni à la publicité des médias, en par-ticulier Sud-Ouest qui a censuré le communiqué annonçant cette présentation. Déjà, la participation à la prépa-ration de l’initiative augurait bien de la soirée. Plusieurs salariés,

candidats ou non, avaient pris un congé pour la préparer dans les meilleures conditions. Sans compter avec ce qui avait été fait durant les jours précédant (power point, les questions à la tête de liste sur le projet, le collage des affiches et l’apport des militants), bref tout ce qui concourt à initiative qui ne doit sa réussite qu’à l’énergie des êtres humains qui s’y investissent.De l’avis du plus grand nombre, une réelle réussite !C’est à François et Claire que reve-nait le rôle de présenter le déroule-ment de la soirée qui commençait par le diaporama rappelant la démarche du FDG de Bègles, les différentes étapes (A.C, travail en ateliers, porte-à-porte et rencontres de quartiers à l’automne), avec un moment fort le 14 décembre (restitution des réponses du ques-tionnaire et des travaux des ateliers, désignation de la tête de liste). Ini-tiative déjà censurée par Sud-ouest. Tour à tour, Liliane, Régis, Jean, Mamadou et Francine commen-taient le diaporama projeté sur un grand écran. Puis, nos deux « syndicalistes » de quartier ont donné la parole à Jean-

Jacques Paris, conseiller général communiste qui allait rappeler les raisons de son départ en juillet 2011 du conseil municipal. « J’avais la conviction que Christine et nos colistiers étaient prêts pour la relève » et précisant en quoi celle-ci, élue depuis 2001, avait fait montre, tant dans les débats du conseil municipal que dans son engage-ment politique dans le parti qui est le sien, dans la vie associative de Bègles, etc., « des qualités nécessaires à mener toutes ces batailles »Après quoi François et Claire inter-pellaient à tour de rôle Christine dans un jeu de questions/réponses, sur lequel nous reviendrons.Les candidats étaient alors appe-lés dans un ordre aléatoire, leur photo projetée sur l’écran géant suivi d’un petit texte donnant brièvement les raisons de leur enga-gement et évoquant leur quartier.Puis vint l’heure des discussions autour d’un verre dans une am-biance chaleureuse et conviviale : l’Humain d’abord vous dis-je !Serge Gonzales

Jeudi 13 février, lors de sa troisième réunion publique, notre liste Front de gauche, Gradignan l’humain d’abord, a été présentée au grand complet, avec un message clair : stop à l’austérité, oui aux services publics et à la démocratie locale.Alors que notre commune, comme les autres collectivités locales, va être touchée par une baisse des dotations d’Etat et de nouvelles hausses de charges, il est nécessaire qu’à Gradignan s’expriment avec

force les voix venant de toute la gauche contre la politique d’austé-rité imposée par un président de la République qui a trahi sa promesse de changement. Il a préféré mettre en cause l’âge de la retraite et le coût du travail (les salaires, les cotisations sociales) que le coût du capital (les dividendes versés à une poignée de privilégiés qui tirent profit de la crise).Mais ce sera surtout l’occasion pour les Gradignanais de faire en-

tendre leur volonté de s’impliquer dans notre commune pour d’autres choix de gestion, qui devront por-ter plus sur l’utilité sociale que sur les dépenses de prestige qui ont fragilisé les finances communales. Par exemple, dans l’immédiat : repenser le projet de ZAC du centre-ville pour préserver, en les rénovant, tous les équipements publics qui y sont implantés ; enga-ger la réhabilitation complète des logements de la RPA des Séquoïas ; rattraper le retard en logements sociaux, avec des loyers réellement accessibles, etc.Le vote des habitants de la com-mune, le 23 mars, constituera donc un acte important pour le développement de la démocratie locale. C’est ainsi que chacun et chacune peut s’y associer.

Pierre Auzereau,conseiller municipal PCF sortant

et tête de liste

« Bègles pour tous »Présentation de la liste…… une sacrée soirée !

GradignanL’humain d’abord

PCF

SOUSCRIPTION 2014

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Souscription Elections 201440 000 € en GirondeIl ont donné un total de 660 €

ELIE Christian, PessacCASALA Fernand, MérignacBORDES Françoise, BordeauxTARIS Ludovic, BordeauxDUBERTRAND Michel, BordeauxMAURIN François, Eysine

NOUQUERET Yvonne, BrugesCHAUEROUX Marie-Françoise, BordeauxORTIZ François, BordeauxBACHE Jean-Paul, Bègles

L’Ormée, Publication du secteur culturel de la Fédération de la Gironde du PCF

Le Numéro 101 de l'Ormée, daté de février, vient de paraître à l'approche des élections municipales. Cette perspective a amené le comité de rédaction à mettre en lumière "éditoriale" le travail politique que mènent les élus, les militants communistes en faveur d'une culture populaire. Que cela soit dans le cadre de la campagne ou d'un mandat, en cours, nous ne pouvions manquer cette occasion politique et ne pas nous faire l'écho des idées et projets portés sur le terrain. La publication est "désormais" à la disposition non seulement de son lectorat mais, au vu des échéances municipales, il est surtout à la disposition, militante, des sections, des candidats en campagne. Elle permet ainsi de montrer (partout) quelle place -centrale- tient la culture au sein du Parti, quels liens le PCF continue de tisser avec les artistes, quelles politiques publiques nos élus défendent en la matière !Dans une période où les obscurantismes et l'intolérance regagnent du terrain, dans la rue et dans les consciences, il n'est peut-être pas inutile de s'appuyer sur ce travail partisan qui n'a qu'une ambition : servir la cause et la bonne !

E. Fargeaut, « coco-rédacteur » de l'Ormée

Pensée marxiste1914 - 2014 : 100 ans de guerreCe sont au total près d'une centaine de participants qui sont venus écouter, s'informer et débattre de la Première guerre mondiale à l'occasion de la Semaine de la Pensée Marxiste à l'Université Bordeaux 3 du 11 au 13 Février.La presse de propagande, la place des femmes, l'économie de guerre et la représentation artistique du conflit par les peintres de l'époque, autant de sujets présentés, décortiqués et expliqués à toutes et à tous dans une double démarche : un accès égal au savoir et une alter-native idéologique aux contenus des cours trop souvent orientés par la doctrine néolibérale. Cette 4e édition de la Semaine de la Pensée marxiste fut une vraie réussite, saluée tant par les universitaires qui sont intervenus que le public étudiant qui a produit des débats de qualité. Un bel encouragement pour l'UEC qui aura su proposer cette semaine une alternative concrète à l'idéologie dominante et utile à tous les étudiants.

Sarah Chakrida

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Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

AGENDA

ANNONCES LÉGALES

BOUT D’CHOU NEBOUT SERVICESARL au capital de 7.000,00 €

Siège social : 2 impasse des Muriers

33700 MERIGNAC502 128 275 RCS Bordeaux

Suivant délibération de l’AGE du 24 novembre 2013, les associés ont décidé de transférer le siège social de la société du :Ancienne mention :2 impasse des Muriers 33700 MérignacauNouvelle mention :17 Rue Rivière Immeuble « Le Tivoli » 33000 Bordeaux à dater du 01 janvier 2014.L’article 4 des statuts a été modifié en conséquenceMention sera faite au RCS de Bordeaux

Pour avis, , la Gérance

TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

Nous recherchons des béné-voles, le jeudi de 9h à 11h pour effectuer le pliage de notre heb-domadaire, au 15 rue Furtado à Bordeaux. Renseignements auprès de Lisa ou Cathy au 05 56 91 45 06.

Les NouvellesAppel au bénévolatLes nouvelles ont besoin de vous

Le PCF condamne « avec la plus grande fermeté les actions orchestrées au Venezuela par la droite la plus extrême dans une nouvelle tentative de créer un climat de déstabilisation et de violence qui a fait deux morts et des dizaines de blessés. »

Officiellement, la marche de mercredi avait pour objectif de protester contre la criminalité, la cherté de la vie et les pénuries. Des éléments du cortège ont fait feu sur plusieurs ministères, tandis que des groupes dits « chavistes » se seraient violemment interposés.

Le nouveau cycle de tensions, qui s’est ouvert au lendemain de l’élection présidentielle de 2013, se prolonge. « C'est une nouvelle tentative de la part d'une opposition qui n'a jamais hésité à utiliser les pires moyens pour mettre un terme à la révolution bolivarienne », déclare le PCF. « Aujourd'hui, elle s'attaque à nouveau à la légitimité d'un gou-vernement confirmé en 2013 lors des deux dernières élections : la présiden-

tielle d'avril 2013 et les municipales d'octobre de la même année. »

« L’opposition, défaite une nou-velle fois dans les urnes lors des municipales de décembre, poursuit son travail de sape », commentait Cathy Ceïbe, dans l’Humanité du 14 février. « Il semble que les secteurs les plus droitiers de la coalition de droite ont pris le dessus. Sur le plan économique, le pays est le théâtre de pénuries récurrentes. On le sait, elles sont orchestrées par le patronat qui détient des secteurs clés de la produc-tion et de la distribution. Elles sont aussi le fruit de réelles faiblesses du gouvernement. La nation de Bolivar reste trop dépendante de la rente pétrolière et de ce fait, de ses impor-tations. La bataille que se livrent la droite et la gauche depuis l’accession du défunt président Chavez au pouvoir n’oppose pas des démocrates à des rouges autoritaristes. Elle est l’expression de la lutte des classes à l’œuvre au Venezuela. Et elle ne s’achèvera pas de sitôt. La droite en-tend poursuivre sa contestation dans la rue. Le gouvernement appelait hier (jeudi 13 février dernier, ndlr) ses partisans à manifester contre la violence de l’opposition. »

Venezuela Le PCF condamne les tentatives de déstabilisation

Villenave d’OrnonBraderie du SPF

L’antenne du Secours populaire organise une braderie de vêtements (neufs et d’occasion), chaussures, disques, livres, bric à brac…

Vendredi 28 février et samedi 1er mars 2014Salle Daguin, rue du professeur DaguinLes sommes récoltées seront destinées à aider les familles en difficulté.Renseignements au 06 88 71 37 04 ou 06 09 38 10 72http://assos.villenavedornon.fr/secourspopulaire

Espace MarxRencontre à La Machine à Lire

L’Espace Marx vous propose une rencontre animée par Vincent Taconet :

jeudi 27 février à 18 h 30Librairie La Machine à Lire, 8 place du Parlement à BordeauxAvec Marie-France Boireau, auteure de Aragon, romancier de la Grande Guerre et penseur de l’Histoire (éditions Presses universitaires du Septentrion)

À cette heure-ci, le prochain bus passera dans vingt minutes ! Pourtant je m’entraîne à courir tous les dimanches avec Jérôme, mais je n’arrive décidément pas à rattraper ce fichu bus. Tu me diras que je n’ai qu’à partir à l’heure du travail et je l’aurais tranquillement. En même temps, les heures sup’ je ne les décide jamais, il y a toujours un truc à terminer, des dossiers à ranger, le bureau à préparer pour le lendemain. Je t’assure que j’ai horreur de finir si tard mais encore plus horreur de laisser du travail en plan. Je crois que je cours après le temps, je ne sais pas si c’est génétique ou que notre société actuelle est ainsi faite, voire nous l’impose, je cours. Je me lève en courant, je déjeune en courant, je cours en courant et je finis par me coucher épuisée à rêver de courses olympiques, de super G et de médailles !

Vivement le printemps et l’heure d’été que je rentre en voyant le ciel, ses nuages, le soleil encore haut. J’envierais même la pluie, claire et transparente tombant de très haut. J’en ai marre de partir le matin dans le noir et de rentrer le soir comme si nous étions en plein hiver polaire. La nuit du matin au soir, les lampadaires comme seule source de vitamine D, sans oiseaux pour me chanter la bonne journée.

Le chauffeur a lui aussi l’air de terminer sa journée, son bonsoir fut quasi inaudible. Nous sommes tous des animaux diurnes qui nous étei-gnons au coucher du soleil. Cette pause routière m’est cependant nécessaire, je décroche du boulot et commence à rêver, de ce petit plat à réchauffer que ma voisine Fatima, du troisième m’a apporté, du week-end avec Djibril, de la discussion sur les roms avec Valentine.

Pourquoi font-ils tout ce raffut ? Huit ados à peine majeurs, le pantalon qui ne tient pas sur les hanches et les insultes. Je tombe de mon nuage, suis pressée d’arriver. Du bruit, des mouvements brusques entre les sièges, des rires qui effraient. Mon coup d’oeil au conducteur lui fait baisser les yeux. À cette heure tardive, nous ne sommes plus guère à rentrer chez nous. La dame assise de l’autre côté ne semble pas intéressée par cette agitation. Ils s’interposent, m’isolent lentement du reste du monde. Leur chahut m’oppresse, leurs mains dans mes cheveux me tétanisent. Que se passe-t-il ? Je n’ai plus de voix, je ne peux plus bouger. Je me sens si seule, c’est si facile. J’ai le même âge, je viens du même monde, et ils ne me reconnaissent pas. Pourquoi me salissent-ils ? Leurs tripotages au vu de tous, ou du peu qu’il reste dans le bus, m’assaillent de honte. Ils sont plus que moi, toute seule, ils sont excités par je ne sais quelle mouche, quelle boisson, quelles hormones. Ma jupe qui se relève et le conducteur qui continue sa route. Leur corps en toute puissance qui m’humilient. Je ne suis plus un être humain à leurs yeux, un jouet, un animal. Ce matin encore leur maman leur préparait le petit-dej et ce soir ils se sont transformés en monstres sadiques. Ce matin encore ils se levaient pour aller à l’école ou au boulot et ce soir ils décom-pressent en guerriers.

Écroulée sur le trottoir, La dame me console. Le conducteur a freiné brusquement, nous a dit de sortir et de courir. Il a embarqué les tortion-naires vers une destination que je ne connaîtrais pas.

Et si j’étais né garçon...

CHRONIQUE

par Jeanne R.M.

Sexisme Ordinaire ?