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91 me Année - 77 ABONNEMENTS Trois Mois ... 4 fr. . Six Mois . . . 7 fr. Un An . . . . 12 fr. En dehors du Département: 16 fr. ÉTRANGER : 25 FR. INSERTIONS Annonces, la ligne . 1.80 Réclames, 2 fr. Faits locaux, 2.50 Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires & d'Avis Divers FONDÉ E3XT 1841 PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI REDACTION & ADMINISTRATION : 4- PLACE DU MARCHÉ-NOIR Téléphone : 1-95 C/C/ Nantes : 154-28 Directeur: A. GIROUARD Pour la Publicité extra-régionale, s'adresser à la Publicité A. GHIMOT.3, r. d'Amboise (coin r.Richelieu) PARIS (2 e ) Tél. Richelieu 51-76 51-77 2 lignesgroup. Mercredi 25 Septembre 1935 LE NUMÉRO : 15 l m Les abonnements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois nu- méros engage pour une année. La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement pour lui Lueurs d'espoir Comment la Société des Nations va-t-elle réagir en présence de la réponse que le Baron Aloisi s'est chargé de transmettre officielle- ment à M. de Madariaga au nom du Gouvernement italien ? Ré- ponse faite aux suggestions du Comité des Cinq pour un règle- ment pacifique du conflit italo- éthiopien. Les événements sui- vent un cours tourmenté et il convient de borner notre examen aux faits connus à l'heure nous écrivons ces lignes. On peut enregistrer une certaine évo- lution dans l'attitude de M. Mus- solini. A l'issue du premier Con- seil des ministres tenu à Rome, un communiqué avait jeté l'émoi dans l'opinion internationale. Il y était dit formellnment qu'au- cun compromis n'était acceptable pour l'Italie. Puis un propos du Chef du Gouvernement italien avait contribué à semer le trouble dans les esprits. M. Mussolini ayant eu connaissance des sug- gestious des Cinq s'était exclamé: « Propositions dérisoires ». Or, la réponse officielle parvenue à Genève est fort différente de ton et de style. Sans doute constitue- t-elle un refus, mais le Baron Aloisi a paru disposé dans son entretien avec le Président du Comité des Cinq à poursuivre les négociations.'Sur quelles bases? Il semble que l'Italie revendique une part importante du territoire éthiopien, afin d'assurer la liaison entre l'Erythrée et la Somalie italienne. D'autre part, elle de- manderait le désarmement des troupes du Négus et le contrôle effectif de l'armée du Roi des Rois. Enfin, elle contesterait l'autorité du ras Taffari sur l'ensemble du territoire abyssin. On voit donc qu'on est très loin des sugges- tions refusées par Rome. Ce qui rend la situation encore inquiétante,c'est que l'Angleterre s 'est substituée à l'Ethiopie pour foire pièce aux requêtes italien- np s. Sur le plan diplomatique, il fout bien reconnaître que le con- flitopposeen réalité deux nations eu ropéennes. La presse anglaise Paraît assez intransigeante, à quelques exceptions près. Si l'on Ve ut sincèrement que les diver- gences s'atténuent, les deux gou- vernements anglais et italienont, parallèlement aux négociations, à exercer une action de freinage sur des opinions publiques qui semblent exaspérées. est un premier danger. Il n'est pas le seul. Ces délibérations de Genève qui devraient normalement se dérouler dans un calme propre aux discussions juridiques, puis- qu'en définitive c'est de droit qu'il est question, connaissent au contraire une atmosphère em- preinte d'une nervosité extrême. Tandis que, les jurisconsultes s'assemblent, les flottes achèvent leur concentration, et les armées voient grossir les rangs de leurs soldats. Le moindre incident pourrait dégénérer en un conflit qui se généraliserait. Sans doute un communiqué anglais a-t-il fait connaître que la Ï Homfleet » n'avait aucune intention agres- sive, mais on ne nous dit pas que les navires britanniques habi- tuellement à l'ancre dans les mers de Chine, aient cessé leur course rapide vers leGolfed'Aden. Ce ne sont pas évidemment d'excellentes conditions pour par- venir à des fins pacifiques. 11 subsiste cependant des élé- ments moins décevants. Le con- tact entre les diplomaties est maintenu. M. Laval, rentré à Genève, a repris inlassablement sa tâche de médiateur. L'énormité d'un conflit véritable entre l'An- gleterre et l'Italie dépasse l'ima- gination. Et l'on veut croire qu'il y a assez de sagesse aussi bien à Rome qu'à Londres pour éviter une issue aussi tragique. En ce qui concerne Rome, M. Mussolini semble « apprécier » la tâche du Comité des Cinq. Le Chef du Gou- vernemeni italien sait qu'il ob- tiendra en négociant des avan- tages qu'une guerre sanglante et coûteuse pourrait ne pas lui ré- server. Dans Cette affaire ou chaque partenaire tient alterna- tivement le sort de la paix, il convient que le sang-froid et la patience soient au cœur des né- gociateurs. Deux grands pays qui furent unis pour le droit et la liberté comme l'Angleterre et l'Italie doivent retenir les discours alar- mants et les préparatifs belli- queux de l'Allemagne raciste.. Hitler suit avec attention le dé- roulement des événements. 11 compte, c'est bien certain, en ti- rer partie )e jour il apercevra une fissure dans le front des Na- tions alliées. Cette considération peut et doit contribuer à éviter dans le conflit actuel une rupture dont les conséquences seraient incalculables et finalement au détriment de tous ceux qui en- semble, grâce à la victoire com- mune, ont conçu et réalisé l'édi- fice de Genève. NEMO. NOUVELLES EXPRESS Le Comité des Cinq a arrêté les termes de son rapport au Conseil de la S r D. N. sur te conflit italo-éthiopien. Le Conseil qui sera convoqué demain en tirera les con- séquences qu'il jugera utiles. Les manœuvres du Camp de Mailly sont commencées. Un courtier en bijoux qui était porteur d'une collection de diamants d'une valeur d'un million a disparu depuis plusieurs jours. Un aviOn italien de bombardement vient de battre six records internationaux. iiiininiiïmiHiiiniiiMilïïnTMiinni Le seul remède Le projet du budget de 1936 est aujour- d'hui connu. Les décrets4ois d'économies portent leurs fruits. L'équilibre réalisé ne peut en bonne foi être contesté. Si l'on ajoute à la diminution des dépenses prove- nant des décrets-lois, les diverses mesures prises par les administrations dans leur propre sein, OH arrive à une réduction d'en- semble qui porte le chiffre du budget à 4o milliards. S^ans l'intervention des dé- crets de juillet et les mesures d'économies prises par les ministres, le budget de 1936 aurait atteint le chiffre de 49 milliards. M. Marcel Régnier à évalué les recettes avec une extrême prudence, il a pris pour base, non plus l'année ig34, mais les douze mois antérieurs au i er juillet 1935. Notons aussi dans la présentation des comptes de l'Etat, que le Ministre des Finances a fait figurer à côté du budget ordinaire, un vé- ritable budget spécial qu'il intitule : « fonds d'armement, outillage et avances sur travaux ». Le Gouvernement estime que ces dépenses de caractère particulier, destinées à être couvertes par l'emprunt s'élèveront à une somme, dépassant légère- ment 6 milliards. encore apparaît dans les prévisions une réduction de A milliards sur les dépenses extraordinaires du budget de 1935. M. Paganon vient dans un important dis- cours de rappeler à nouveau dans ses dé- tails l'œuvre entreprise par le Gouverne- ment et ses projets pour assurer une res- tauration rapide et durable de l'économie française. Sur le chapitre des économies réalisées, le Ministre de l'Intérieur a clai- rement démontré que la politique suivie était la seule possible en dehors des mani- pulations njpiiéphires. On n'insistera ja- mais assez sur ce point et tous les citoyens atteints par les décrets-lois doivent avoir présent à l'esprit que les sacrifices impo- sés constituaient le seul, l'unique remède. Les démagogues du Front Populaire qui s'élèvent avec acharnement contre les me- sures de redressement prises depuis quel- ques mois ne proposent rien de précis ni de pratique en échange. Leurs conceptions se ramènent toujours à des lieux communs, communs à tous ceux qui prônent le bou- leversement social. Ils ont beau masquer les arrière-pensées révolutionnaires qui les guident en réalité afin de s'attirer des con- cours toujours plus nombreux, on ne sor- tira pas de ce dilemne, posé par M. Edouard Herriot, à Saint-Etienne, dans une formu- le simple et claire : « Entre la déflation et 1 inflation, je choisis la déflation ». Et H. Herriot d'ajouter : «Il faut reconnaître l'ef- fort accompli, lorsqu'un Ministre des Fi- nances peut dire que le budget sera de 4o milliards de dépenses en face de 4o mil- liards de recettes ». Et M. Herriot a rap- pelé l'angoisse que connurent les hommes au Gouvernement en présence de l'échéan- ce de fin mai. Plus on s'éloigne des heu- res difficiles, plus on a trop tendance à les oublier. M. Paganon a précisé que le Gouverne- ment se proposait d'accentuer le mouve- ment vers la baisse des prix de détail afin de rétablir le pouvoir d'achat des citoyens atteints par les économies. C'est en effet l'un des arguments trop faciles des ad- versaires des décrets-lois que d'insinuer que toute baisse de salaire ou de traite- ment correspond à une diminution du pou. voir d'achat et lèse par conséquent îiTbon- ne marche de l'économie générale. Outre que les mesuras d'économies s'imposaleïit et ne pouvaient être autres que ce qu'elles ont été, on sent bien que cette théorie sim- pliste qui se base sur l'augmentation infi- nie du pouvoir d'achat conduirait à des conclusions absurdes. C'est toujours au fond la mystique de l'inflation que l'on n'ose pas avouer. Enfin le Ministre de l'Intérieur a fait état deis grands travaux déjà entrepris et a mon- tré l'avantage que comporte leur extension aux campagnes. En dotant le paysan de confort, d'hygiène et d'agréments on amé- liore parallèlement le sort d'ouvriers moins bien protégés qu'à la ville contre le chô- mage et ses conséquences. Le Ministre a par un exemple saisissant montré qu'il pré- férait répartir dans un grand nombre de, communes rurales les chômeurs qu'il pour.'' rait employer dan,s une seule ville. Ainsi sera associé à la restauration économique l'ensemble des communes françaises et ci l'homme des hameaux» comme «l'hom- me des villes » pourra progressivement néficier des avantages de la civilisation Ainsi l'on retiendra « l'homme de la tengi". Qui ne voit que la politique actuellement poursuivie et qui vise de grands-buts en passant par des mesures précises et effica- ces est la seule possible ? Nous la préférons pour notre part aux négations orales et aux affirmations théoriques et vagues du gen- re de celles dont se servait hier encore M. Daîadicr lorsqu'il proclame, tout en riant des résultats certains, qu'il faut : a rendre l'espérance aux hommes, améliorer les con- ditions de vie des masises et adapter le ré- gime des échanges à l'essor de la produc- tion ». Malheureusement. M. Daladier n'in- dique pas les moyens pratiques et immé- diats de parvenir à d'aussi nobles desseins et les méthodes actuellement employées y mènent plus sûrement que les propos dé- magogiques. UN REPAS SANS VIN, C'EST UNE JOUR- NEE SANS SOLEIL, UN VISAGE DE FEMME SANS SOURIRE. Et voilà d'où vient l'argent La police d'Etat vient d'arrêter, à Stras- bourg, et de mettre à l'ombre un couple d'esta fiers homme et femme dont la besogne consistait à apporter de Moscou et de Berlin l'argent étranger nécessaire à la subvention mensuelle des journaux com- munistes qui poussent sur le sol de Fran- ce comme les champignons sous les aman- diers. Cela n'est point pour nous surprendre. Ce n'est assurément pas avec des noyaux de pêches que le Front Populaire organise ses déplacements quotidiens, solde le prix de ses affiches incendiaires et salit nos parcs nationaux de ses kermesses grais- seuses. Pour tous ces débordements, il. faut de l'argent, de ce bon vieil argent capitaliste qu'on vitupère sur le papier et qu'on en- caisse avec joie. M. Doriot, commmuniste intégral repen- ti, ne s'est point fait faute, ces temps der- niers, de nous ouvrir les yeux sur les sour- ces impures de la « galette » du front po- pulaire. Mais, n'estree pas? on n'ose pas toujours ajouter foi aux révélations d'un dissident. Aussi nous avions douté. Mais après les révélations du ménage cof- fré à Strasbourg, il n'y a plus qu'à se ren- dre à l'évidence. C'est Hitler et Staline qui subventionnent la besogne de désagrégation qu'accoïnplis- sent chez nous les grands ténors du Front Populaire. Les bons serins qui font cortè- ge à la faucille et au marteau dans les ras- semblements coutumiers de la Bastille sau- ront maintenant pour qui ils vont se col- lecter avec la garde mobile et les gardiens de la paix durant que leurs grands chefs, dédaigneux des vaines contingences, se chauffent les pieds devant une table bien servie. En vérité, cela ne surprendra aucun ré- publicain, mais il importait que cela fût dit, ca)r il y a peut-être encore dans le Front Populaire des fronts qui savent rou- gir. HIIIIHIHHHHHHItlIlHHHHHIHtlIIII POUR RÉSOUDRE LA CRISE Assez de restrictions alimentaires Il n'y a pas que dans l'industrie du vê- tement, du meuble, de l'objet d'art et dans l'architecture que l'exécrable mode du nu- disme exerce ses ravages : la table, elle aus- si, est atteinte et la cuisine française gra- vement menacée, qui fut et demeure encoJ- re une des gloires les plus attirantes de no- tre pays. On s'émeut de la mévente du ï»lé, du vin, de celle de la viande à ragoût, de la baisse des œufs et de tant d'autres pro- duits agricoles. Quoi de plus normal, puis- que la Faculté unit ses efforts pour con- damner, avec, le pain, toutes les bonnes choses qui, délectant nos pères, assuraient leur vigoureuse santé, en même temps qu'elles attiraient, en France, Académie du Bien-Manger, tous les gourmehts du mon- de ? H paraît que le pain délabre l'estomac et produit trop de sang ; que les œufs em- poisonnent ; que les viandes saucées en- graissent ; que les fruits crus donnent des acidités!...' Il n'est pas jusqu'aux modestes haricots verts qui, dit-on, sont contraires au foie ! En revanche, on nous bourre de pilules, de poudres, de liquides phosphorés, iodés, arsénieux, préface de la pastille alimen- taire prédite par Berthelot. Ainsi, la médecine s'allie à la mode pour fabriquer des corps humains plats comme

25 Septembre 1935 15 m - Château de Saumurarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/...atteints par les décrets-lois doivent avoir présent à l'esprit que les sacrifices

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Page 1: 25 Septembre 1935 15 m - Château de Saumurarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/...atteints par les décrets-lois doivent avoir présent à l'esprit que les sacrifices

91me Année - N° 77

ABONNEMENTS

Trois Mois ... 4 fr. . Six Mois . . . 7 fr. Un An . . . . 12 fr.

En dehors du Département: 16 fr. ÉTRANGER : 25 FR.

INSERTIONS

Annonces, la ligne . 1.80 Réclames, — 2 fr. Faits locaux, — 2.50

Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires & d'Avis Divers

— FONDÉ E3XT 1841 —

PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI

REDACTION & ADMINISTRATION : 4- PLACE DU MARCHÉ-NOIR Téléphone : 1-95

C/C/ Nantes : 154-28 Directeur: A. GIROUARD Pour la Publicité extra-régionale, s'adresser à la Publicité A. GHIMOT.3, r. d'Amboise (coin r.Richelieu) PARIS (2e) Tél. Richelieu 51-76 51-77 2 lignesgroup.

Mercredi 25 Septembre 1935

LE NUMÉRO :

15 lm Les abonnements sont payables d'a-

vance et l'acceptation de trois nu-méros engage pour une année.

La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement pour lui

Lueurs d'espoir Comment la Société des Nations

va-t-elle réagir en présence de la réponse que le Baron Aloisi s'est chargé de transmettre officielle-ment à M. de Madariaga au nom du Gouvernement italien ? Ré-ponse faite aux suggestions du Comité des Cinq pour un règle-ment pacifique du conflit italo-éthiopien. Les événements sui-vent un cours tourmenté et il convient de borner notre examen aux faits connus à l'heure où nous écrivons ces lignes. On peut enregistrer une certaine évo-lution dans l'attitude de M. Mus-solini. A l'issue du premier Con-seil des ministres tenu à Rome, un communiqué avait jeté l'émoi dans l'opinion internationale. Il y était dit formellnment qu'au-cun compromis n'était acceptable pour l'Italie. Puis un propos du Chef du Gouvernement italien avait contribué à semer le trouble dans les esprits. M. Mussolini ayant eu connaissance des sug-gestious des Cinq s'était exclamé: « Propositions dérisoires ». Or, la réponse officielle parvenue à Genève est fort différente de ton et de style. Sans doute constitue-t-elle un refus, mais le Baron Aloisi a paru disposé dans son entretien avec le Président du Comité des Cinq à poursuivre les négociations.'Sur quelles bases? Il semble que l'Italie revendique une part importante du territoire éthiopien, afin d'assurer la liaison entre l'Erythrée et la Somalie italienne. D'autre part, elle de-manderait le désarmement des troupes du Négus et le contrôle effectif de l'armée du Roi des Rois. Enfin, elle contesterait l'autorité du ras Taffari sur l'ensemble du territoire abyssin. On voit donc qu'on est très loin des sugges-tions refusées par Rome.

Ce qui rend la situation encore inquiétante,c'est que l'Angleterre s'est substituée à l'Ethiopie pour foire pièce aux requêtes italien-nps. Sur le plan diplomatique, il fout bien reconnaître que le con-flitopposeen réalité deux nations européennes. La presse anglaise Paraît assez intransigeante, à quelques exceptions près. Si l'on Veut sincèrement que les diver-gences s'atténuent, les deux gou-

vernements anglais et italienont, parallèlement aux négociations, à exercer une action de freinage sur des opinions publiques qui semblent exaspérées. Là est un premier danger. Il n'est pas le seul. Ces délibérations de Genève qui devraient normalement se dérouler dans un calme propre aux discussions juridiques, puis-qu'en définitive c'est de droit qu'il est question, connaissent au contraire une atmosphère em-preinte d'une nervosité extrême. Tandis que, les jurisconsultes s'assemblent, les flottes achèvent leur concentration, et les armées voient grossir les rangs de leurs soldats. Le moindre incident pourrait dégénérer en un conflit qui se généraliserait. Sans doute un communiqué anglais a-t-il fait connaître que la Ï Homfleet » n'avait aucune intention agres-sive, mais on ne nous dit pas que les navires britanniques habi-tuellement à l'ancre dans les mers de Chine, aient cessé leur course rapide vers leGolfed'Aden. Ce ne sont pas là évidemment d'excellentes conditions pour par-venir à des fins pacifiques.

11 subsiste cependant des élé-ments moins décevants. Le con-tact entre les diplomaties est maintenu. M. Laval, rentré à Genève, a repris inlassablement sa tâche de médiateur. L'énormité d'un conflit véritable entre l'An-gleterre et l'Italie dépasse l'ima-gination. Et l'on veut croire qu'il y a assez de sagesse aussi bien à Rome qu'à Londres pour éviter une issue aussi tragique. En ce qui concerne Rome, M. Mussolini semble « apprécier » la tâche du Comité des Cinq. Le Chef du Gou-vernemeni italien sait qu'il ob-tiendra en négociant des avan-tages qu'une guerre sanglante et coûteuse pourrait ne pas lui ré-server. Dans Cette affaire ou chaque partenaire tient alterna-tivement le sort de la paix, il convient que le sang-froid et la patience soient au cœur des né-gociateurs.

Deux grands pays qui furent unis pour le droit et la liberté comme l'Angleterre et l'Italie doivent retenir les discours alar-mants et les préparatifs belli-queux de l'Allemagne raciste.. Hitler suit avec attention le dé-roulement des événements. 11

compte, c'est bien certain, en ti-rer partie )e jour où il apercevra une fissure dans le front des Na-tions alliées. Cette considération peut et doit contribuer à éviter dans le conflit actuel une rupture dont les conséquences seraient incalculables et finalement au détriment de tous ceux qui en-semble, grâce à la victoire com-mune, ont conçu et réalisé l'édi-fice de Genève.

NEMO.

NOUVELLES EXPRESS

Le Comité des Cinq a arrêté les termes de son rapport au Conseil de la Sr D. N. sur te conflit italo-éthiopien. Le Conseil qui sera convoqué demain en tirera les con-séquences qu'il jugera utiles.

Les manœuvres du Camp de Mailly sont commencées.

Un courtier en bijoux qui était porteur d'une collection de diamants d'une valeur d'un million a disparu depuis plusieurs jours.

Un aviOn italien de bombardement vient de battre six records internationaux.

iiiininiiïmiHiiiniiiMilïïnTMiinni

Le seul remède Le projet du budget de 1936 est aujour-

d'hui connu. Les décrets4ois d'économies portent leurs fruits. L'équilibre réalisé ne peut en bonne foi être contesté. Si l'on ajoute à la diminution des dépenses prove-nant des décrets-lois, les diverses mesures prises par les administrations dans leur propre sein, OH arrive à une réduction d'en-semble qui porte le chiffre du budget à 4o milliards. S^ans l'intervention des dé-crets de juillet et les mesures d'économies prises par les ministres, le budget de 1936 aurait atteint le chiffre de 49 milliards. M. Marcel Régnier à évalué les recettes avec une extrême prudence, il a pris pour base, non plus l'année ig34, mais les douze mois antérieurs au ier juillet 1935. Notons aussi dans la présentation des comptes de l'Etat, que le Ministre des Finances a fait figurer à côté du budget ordinaire, un vé-ritable budget spécial qu'il intitule : « fonds d'armement, outillage et avances sur travaux ». Le Gouvernement estime que ces dépenses de caractère particulier, destinées à être couvertes par l'emprunt s'élèveront à une somme, dépassant légère-ment 6 milliards. Là encore apparaît dans les prévisions une réduction de A milliards sur les dépenses extraordinaires du budget de 1935.

M. Paganon vient dans un important dis-cours de rappeler à nouveau dans ses dé-tails l'œuvre entreprise par le Gouverne-ment et ses projets pour assurer une res-tauration rapide et durable de l'économie française. Sur le chapitre des économies réalisées, le Ministre de l'Intérieur a clai-rement démontré que la politique suivie était la seule possible en dehors des mani-pulations njpiiéphires. On n'insistera ja-

mais assez sur ce point et tous les citoyens atteints par les décrets-lois doivent avoir présent à l'esprit que les sacrifices impo-sés constituaient le seul, l'unique remède. Les démagogues du Front Populaire qui s'élèvent avec acharnement contre les me-sures de redressement prises depuis quel-ques mois ne proposent rien de précis ni de pratique en échange. Leurs conceptions se ramènent toujours à des lieux communs, communs à tous ceux qui prônent le bou-leversement social. Ils ont beau masquer les arrière-pensées révolutionnaires qui les guident en réalité afin de s'attirer des con-cours toujours plus nombreux, on ne sor-tira pas de ce dilemne, posé par M. Edouard Herriot, à Saint-Etienne, dans une formu-le simple et claire : « Entre la déflation et 1 inflation, je choisis la déflation ». Et H. Herriot d'ajouter : «Il faut reconnaître l'ef-fort accompli, lorsqu'un Ministre des Fi-nances peut dire que le budget sera de 4o milliards de dépenses en face de 4o mil-liards de recettes ». Et M. Herriot a rap-pelé l'angoisse que connurent les hommes au Gouvernement en présence de l'échéan-ce de fin mai. Plus on s'éloigne des heu-res difficiles, plus on a trop tendance à les oublier.

M. Paganon a précisé que le Gouverne-ment se proposait d'accentuer le mouve-ment vers la baisse des prix de détail afin de rétablir le pouvoir d'achat des citoyens atteints par les économies. C'est en effet là l'un des arguments trop faciles des ad-versaires des décrets-lois que d'insinuer que toute baisse de salaire ou de traite-ment correspond à une diminution du pou. voir d'achat et lèse par conséquent îiTbon-ne marche de l'économie générale. Outre que les mesuras d'économies s'imposaleïit et ne pouvaient être autres que ce qu'elles ont été, on sent bien que cette théorie sim-pliste qui se base sur l'augmentation infi-nie du pouvoir d'achat conduirait à des conclusions absurdes. C'est toujours au fond la mystique de l'inflation que l'on n'ose pas avouer.

Enfin le Ministre de l'Intérieur a fait état deis grands travaux déjà entrepris et a mon-tré l'avantage que comporte leur extension aux campagnes. En dotant le paysan de confort, d'hygiène et d'agréments on amé-liore parallèlement le sort d'ouvriers moins bien protégés qu'à la ville contre le chô-mage et ses conséquences. Le Ministre a par un exemple saisissant montré qu'il pré-férait répartir dans un grand nombre de, communes rurales les chômeurs qu'il pour.'' rait employer dan,s une seule ville. Ainsi sera associé à la restauration économique l'ensemble des communes françaises et ci l'homme des hameaux» comme «l'hom-me des villes » pourra progressivement bé néficier des avantages de la civilisation Ainsi l'on retiendra « l'homme de la tengi".

Qui ne voit que la politique actuellement poursuivie et qui vise de grands-buts en passant par des mesures précises et effica-ces est la seule possible ? Nous la préférons pour notre part aux négations orales et aux affirmations théoriques et vagues du gen-re de celles dont se servait hier encore M. Daîadicr lorsqu'il proclame, tout en riant des résultats certains, qu'il faut : a rendre l'espérance aux hommes, améliorer les con-ditions de vie des masises et adapter le ré-gime des échanges à l'essor de la produc-tion ». Malheureusement. M. Daladier n'in-dique pas les moyens pratiques et immé- • diats de parvenir à d'aussi nobles desseins et les méthodes actuellement employées y mènent plus sûrement que les propos dé-magogiques.

UN REPAS SANS VIN, C'EST UNE JOUR-

NEE SANS SOLEIL, UN VISAGE DE FEMME

SANS SOURIRE.

Et voilà d'où vient l'argent La police d'Etat vient d'arrêter, à Stras-

bourg, et de mettre à l'ombre un couple d'esta fiers — homme et femme — dont la besogne consistait à apporter de Moscou et de Berlin l'argent étranger nécessaire à la subvention mensuelle des journaux com-munistes qui poussent sur le sol de Fran-ce comme les champignons sous les aman-diers.

Cela n'est point pour nous surprendre. Ce n'est assurément pas avec des noyaux de pêches que le Front Populaire organise ses déplacements quotidiens, solde le prix de ses affiches incendiaires et salit nos parcs nationaux de ses kermesses grais-seuses.

Pour tous ces débordements, il. faut de l'argent, de ce bon vieil argent capitaliste qu'on vitupère sur le papier et qu'on en-caisse avec joie.

M. Doriot, commmuniste intégral repen-ti, ne s'est point fait faute, ces temps der-niers, de nous ouvrir les yeux sur les sour-ces impures de la « galette » du front po-pulaire. Mais, n'estree pas? on n'ose pas toujours ajouter foi aux révélations d'un dissident. Aussi nous avions douté.

Mais après les révélations du ménage cof-fré à Strasbourg, il n'y a plus qu'à se ren-dre à l'évidence.

C'est Hitler et Staline qui subventionnent la besogne de désagrégation qu'accoïnplis-sent chez nous les grands ténors du Front Populaire. Les bons serins qui font cortè-ge à la faucille et au marteau dans les ras-semblements coutumiers de la Bastille sau-ront maintenant pour qui ils vont se col-lecter avec la garde mobile et les gardiens de la paix durant que leurs grands chefs, dédaigneux des vaines contingences, se chauffent les pieds devant une table bien servie.

En vérité, cela ne surprendra aucun ré-publicain, mais il importait que cela fût dit, ca)r il y a peut-être encore dans le Front Populaire des fronts qui savent rou-gir.

HIIIIHIHHHHHHItlIlHHHHHIHtlIIII POUR RÉSOUDRE LA CRISE

Assez de restrictions alimentaires Il n'y a pas que dans l'industrie du vê-

tement, du meuble, de l'objet d'art et dans l'architecture que l'exécrable mode du nu-disme exerce ses ravages : la table, elle aus-si, est atteinte et la cuisine française gra-vement menacée, qui fut et demeure encoJ-re une des gloires les plus attirantes de no-tre pays.

On s'émeut de la mévente du ï»lé, du vin, de celle de la viande à ragoût, de la baisse des œufs et de tant d'autres pro-duits agricoles. Quoi de plus normal, puis-que la Faculté unit ses efforts pour con-damner, avec, le pain, toutes les bonnes choses qui, délectant nos pères, assuraient leur vigoureuse santé, en même temps qu'elles attiraient, en France, Académie du Bien-Manger, tous les gourmehts du mon-de ?

H paraît que le pain délabre l'estomac et produit trop de sang ; que les œufs em-poisonnent ; que les viandes saucées en-graissent ; que les fruits crus donnent des acidités!...'

Il n'est pas jusqu'aux modestes haricots verts qui, dit-on, sont contraires au foie !

En revanche, on nous bourre de pilules, de poudres, de liquides phosphorés, iodés, arsénieux, préface de la pastille alimen-taire prédite par Berthelot.

Ainsi, la médecine s'allie à la mode pour fabriquer des corps humains plats comme

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des planches et minces comme des baguet-tes : l'esthétique, ravie des courbes et des rotondités, ne s'en porte pas bien, et l'éco-nomique en meurt.

D'autant que le « Snobisme de la purée » y trouve son compte, trop heureux d'abri-ter sa ladrerie derrière des prétextes d'élé-gance et d'hygiène.

Je sais bien que la Faculté plaidera les circonstances atténuantes, qu'elle nous di-ra que le pain d'aujourd'hui n'a plus l'in-nocence du pain d'autrefois ; "que 'les œufs se ressentent trop souvent d'avoir été trop longtemps conservés ; bref, que les pro-duits du laboratoire se mêlent trop fré-quemment, quand ils ne se substituent pas entièrement à ceux du sol.

S'il y a du vrai dans cette défense qui est en même temps un réquisitoire, le pro-blème devient alors de police — et celle-ci est armée. Le Service de la Répression des Fraudes a en main la loi du ier août igo5 : qu'il en use intelligemment, à bon escient, pour interdire, quand la santé publique l'exige ainsi que L'intérêt des producteurs loyaux, le mariage criminel de la chimie et de l'aliment.

Nos campagn»s souffrent gravement de la généralisation du « nudisme culinaire », et, avec elles, toute l'industrie et tout le commerce français.

l'i est urgent de retirer à la.Faculté, par de saines et sages mesures appropriées, tout prétexte à ses ruineuses prescriptions alimentaires.

Il conviendrait aussi d'« inspirer » les journaux de modes, et de les inviter à ((étoffer» un peu celles-ci, afin qu'on re-vienne promptement à l'esthétique de la femme » bien en chair », et qui mange.

La crise a des causes multiples et qui tiennent surtout aux mœurs : il faut s'at-taquer à chacune.

Vouloir la résoudre par une formule gé-nérale d'application universelle, c'est cher-cher la quadrature du cercle.

R. EMILE-LAURENT, Avocnl au Barreau (le Paris.

de grands commis de l'Etat. Mais certains S ter ses bijoux de noces... Je passerai dans morts sont d'éternels enseignements, leurs noms sont des symboles, et Jules Cambon, sur la liste des grands serviteurs de la Na-tion, a le sien, déjà gravé dans l'esprit des hommes et "sur le marbre de nos monu-ments.

' INFORMATIONS LES ITALIENS POURSUIVENT LEURS ENVOIS DE TROUPES

ET DE MATÉRIEL

sèment des quelque 290 millions que re-présentent les recettes de la réglé des <dhi-rnettes.

S— :

UN AVION ALLEMAND S'ABAT ET SES 6 OCCUPANTS SONT CARBONISES

Au cours de la journée de vendredi der-nier, 6.o35 soldats, 4.221 tonnes de maté- | riel et 8.i48 tonnes de mazout ont passé le B canal de Suez à destination des colonies ita-liennes de l'Est Africain.

Samedi, on ne signale que le passage de C.o5o tonnes de matériel et de 1.760 tonnes de céréales.

Lundi, seulement 1.600' ion>wz de r <ar-chandises, et le passage en sens inverse du contre-torpilleur « Lussin » se rendant à Tarente

§§§

Un accident est survenu jeudi dernier à un avion militaire allemand qui, revenant des manœuvres, prit feu et s'écrasa près de Bergen, dans les Alpes Bavaroises. Les six officiers qui le maniaient et le pilote ont été tués et carbonisés.

L'OUVERTURE D'UN LYCÉE FRANÇAIS A NEW-YORK

m

POUR LE TOURISME

On annonce l'ouverture, pour le 3 octo-bre], du Lycée français'.

Conçu par le consul général de France, M. de Fontnouvelle, selon les méthodes

i d'éducation exposées dans le fameux plan de Talleyrand, ce lycée portera le nom de (( Lycée de New-York ». Il est situé dans le « bloc » de Rockfeller Center.

:—sss L'AFFAIRE D'ESPIONNAGE

DE STRASBOURG

JULES '©AI Le nom de Jules Cambon, entré hier

dans l'histoire, honore un pays et régime, la Patrie en est fière. Les jeunes généra-tions ne vibrent pas de la même émotion qui étreint encore leurs ainés, au souvenir poignant des avertissements tragiques ve-nus de Berlin, aux heures d avant-guerre. Grâce à la victoire, la figure de l'Allema-gne a revêtu, sans rien perdre de son as-pect inquiétant, tout de même, quelque chose de moins sinistre qu'au lendemain d'Algérisas. La France a reconquis sa force et sa confiance en elle. Certes, la mission d'un François-Poncet est tout aussi diffi-cile que celle d'un Cambon, mais aujour-d'hui l'ambassadeur de France parle au nom d'une nation qui a refait ses frontiè-res ; Cambon représentait une Patrie bles-sée et amputée.

•Cependant. l'Allemagne le respectait et l'admirait ; et la France, avec lui, avait vraiment grande allure.

Ce serait nous diminuer que de dire : « Nous n'avons plus de Cambon ! » La Fran-ce est riche en hommes ; il y aura toujours

Le Conseil des mïnistixs a adopté un projet, dont nous avons parlé, alors qu'il était en élaboration, sur la protection du tourisme français. Il s'agit

i lit-on âans le

Capital, d'imposer aux Français quT projet-teraient d'aller daizs des pays dont les res-sortissants se voient interdire l'accès de nalre territoire, des versements suffisam-ment élevés pour leur enlever te goût de s'y rendre.

—P LE GOUVERNEMENT DU NÉGUS FAIT SAVOIR QU'IL ACCEPTE

LES PROPOSITIONS DU COMITÉ DES CINQ

Lundi, le représentant de - l'Ethiopie, M. Tecle Hawariate^ a déclaré au correspon-dant de J'Agence Havas : a Mon Gouverne-ment vient de me faire savoir qu'il accepte les propositions faites par le Comité des « Cinq », pour le règlemenl_ de notre diffé-rend avec l'Italie.

Mon Gouvernement accepte ces proposi-tions dans la forme même, au elles naus ont été adressées, c'est-à-dire comme base de négociations. Nous nous proposons, en ef-fet d'en discuter les modalités d'applica-tion ». .

§§§ LE TRANSFERT DU MONOPOLE

DES ALLUMETTES A LA CAISSE D'AMORTISSEMENT

FEUILLETON de L'Echo Saumurois xN- 22 — 25 Septembre

M. Edouard Herriot^ pariant dimanche à Lyon, au Congrès des débitants de tabacs,

. a fait allusion au problème du transfert du monopole des allumettes à la Caisse d'a-moiiissement que préside M. Milan, séna-teur de la Savoie.

Cette question semble, en effet, sur le point d'aboutir à une solution. Un décret-loi déterminera prochainement les modali-tés de ce transfert qui ne comportera au-eone atténuation du monopole. Il s'agira, en somme, d'une simple opération compta-ble qui fera bénéficier la Caisse d'amortis-

Le Crucifié déferais Par CHARLES LE GOFFIC

(SUITE)

D'un bond, Coupaïa se planta devant lui, horrible à voir, ses yeux vitreux allumés d'une flamme sourde, le menton tuméfié, la bave de pourpre coulant de ses dents sur son justin et toute sa face jaune con-tractée d'une haine douloureuse. L'hom-me recula. Mais elle 'le tenait par le collet de sa chemise qu'elle avait saisi comme pour l'étrangler, et, le secouant :

— Tu devrais pourtant le savoir, loi, ce qui m arrive, puisque nous avons tous les deux le même tourment...

Et de sa voix sèche, rapidement, hachant les mots, elle lui cria dans la face :

— C'est fixé. Ils s'épousent à la fin du mois !...

— Ah ! dit seulement Le Coulz ; mais toute sa face aussi se contracta de douleur et. un flux rouge l'alluma subitement.

Ils restèrent quelque temps sur la route ••sans parler. Les chevaux s'étaient arrêtés d'eux?mêmes. Lui cherchait quel mobile gouvernait la belle-sœur de Thomassin et d'où venait que ce mariage lui était si odieux.

— Tu l'aimais donc? demanda-t-il.

Elle poussa un cri terrible, un cri pareil à un râle. Il lui sembla qu'on ouvrait tou-te grande sa conscience, et elle s'éclairait d'une flamme si intense que le mystère de sa vie lui apparut à elle-même pour la première fois. Ce fut un éclair. Cette vue profonde qu'elle.avait eue un moment d'el-le-même s'effaça, noyée dans le déborde-ment- de haine montante qui récommen-çait à l'envahir.

— Ecoute, dit-elle, il faut nous associer. Je ne veux pas que Loïz-ar-béo se marie avec Francésa. Je ne le veux pas, non, je le tuerai plutôt. Mais, toi, tu ne peux pas vouloir, non plus, qu'il épouse Francésa, Tu ne le peux pas, tu ne le peux pas...

— Oui, dit Le Coulz à voix vague, et comme suivant un rêve, c'est mon idée aussi. Je le tuerais bien pour me venger de Prigent et pour qu'il n'ait pas Fran-césa. Mais c'est Francésa dont je ne peux pas guérir, tant qu'elle n'aura pas été à moi.

—• Tu l'auras ! dit Goupaïa. C'était si loin de son a'ttente qu'il regar-

da la femme pour voir si elle ne se mo-quait pas de lui. Maisi l'horrible bouche sanglante qui avait prononcé ces paroles répondait du cœur qui les avait soufflées.

— Gomment ferais-tu ? demanda-t-il. Dis vite.

— Tu seras après-demain à Morvic,-oui, après-demain ; pas demain, tout raterait. Après-demain, c'est, jeudi. Il y a foire à Lannion ; Loïz-ar-béo s'y rendra pour ache-

tons traction se poursuit relativement à l'affaire d'espionnage dans laquelle se trouvent inculpés le danois Nielsen et l'al-lemande Saokenreuter.

MM. Drapier, juge d'instruction, Rabou-té, substitut du Procureur de l'a Républi-que, et Templier, commissaire spécial ad-joint, ont, ce malin, perquisitionné 4o, rue de M\ulh,ouse, au siège du journal commu-niste l'a Humanité ».

D'autre part, les rôles respectifs des deux inculpés commencent à se préciser, et il apparaîtrait que c'est l'Allemande Charlot-te Sackenreuter qui aurait joué

tl dans celte

affaire, le rôle le plus important.

—: siSS !

L'APPAREIL DES AVIATEURS CAMPBELL BLACK ET MAC ARTHUR

S'ABAT EN FLAMMES

Les aviateurs anglais Campbell Black et Mac Arthur, qui tentaient la liaison rapi-de

t Londres-Le Cap et dont on était sans

nouvelles depuis leur départ du Caire, ont fait savoir qu'ils avaient été obligés de sau-ter en parachute et que leur avion avait été détruit par le feu. Ils sont arrivés à Kabaushia situé à 200 kilomètres environ au Nord de Khartoum.

Les- aviateurs sont indemnes.

uitimiinnnnuttiiiniUMinuiiaiiH)

LES

4 Frères Bouglione Les Quatre Frères BOUGLIONE, après

une saison triomphale au cirque d'Hiver, dont ils sont devenus les directeurs-pro-priétaires viennent de reprendre la route avec leur grand cirque ambulant qui a fait leur renommée sur tout le continent.

C'est ainsi que les amateurs saumurois pourront jouir ce soir de leur spectacle unique que nous avons déjà annoncé.

QKQDE LOCÂLE ET RÉGIONALE

Il s'en est allé !

Comité permanent des Fêtes de la ville de Saumur

Dans un fulgurant crépuscule, par une température Vraiment de mise, sous un aspect chamarré, il s en est aile tout dou-cement dans la nuit insondable dés siècles, l'été de l'année 1935. Par un sursaut de coquetterie rl a voulu paraître ainsi sur son déclin et lancer les derniers feux de son lustre et de sa beauté. Voulait-il qu'on le regrettât, qu'on le suppliât même d'empié-ter sur sa consœur et sa continualrrce, l'automne! Peut-être I Certainement même! Uii ! nous ne regrettons par le dernier été pour sa splendeur unilorme, sa majesté incomparable et son éblouissante joliesse. 11 nous a franchement déçu avec ses sautes de caractère, ses froideurs alternant avec ses effluves, ses bouderies orageuses s'en-lemêlant de ses fugues indésirables et dé-placées.

Il n'a point accompli tout son devoir, rien que son devoir par devoir. Il a été fan-tasque et parfois inconvenant : il nous a joué beaucoup de mauvais tours ; ne par-lons pas de ses maléfices et soyons indul-gents !

L'été ig35 nous a souvent déçus... ne di-sons pas trompés... pris au sens péjoratif, sous l'angle le plus vilain. C'est pourquoi il nous doit des réparations que nous sou-haiterions imminentes. Car son office n'est pas terminé du fait qu'il a vécu : que serait alors le vila ex morte des anciens.

Oui, Messire Phœbus, roi de tout été, nous doit de dorer nos raisins toujours verts et fermes et de leur procurer l'ulti-me bienfait de la liqueur vermeille.

L'heure est lourde de conséquences pour notre région où la vigne s'est heureuse-ment développée et il ne reste plus que quelques effluves pour consommer l'œuvre joliment préparée. Puissent les prémices de l'automne parer à la déficience estivale et nous accorder de belles et fécondes vendan-ges.

Voilà pourquoi en notre Anjou, autant et plus que partout ailleurs, nous regret-tons l'été passé !

Je sais que l'automne débute par un ôquinoxe terrifiant et peu rassurant : nous avons subi toutes ses malversations.

Mais les temps sont peut-être révolus et l'heure de la revanche de l'été a-t-elle son-né ?

Je le souhaite ardemment non pour le commun des mortels qui a repris sa tâche, mais pour nos vignerons qui regardent amoureusement les ceps et les grappes et attendent de cueillir le fruit de leurs labo-rieux efforts.

Et aussi pour nous permettre de jouir bientôt des odorantes vapeurs que dégage-ra des (c persouers » la coulée liquoreuse et enivrante des délicieuses exaltations.

Que donc l'Automne parachève l'Eté! A. G.

Les membres du Comité sont priés de bien vouloir assister à la réunion de l

a commission qui aura lieu au siège, le ven-dredi 27 courant, à 20 h. 3o.

Ordre du jour : Fête ig35 ; Divers ; Au-Ire question très urgente à communiquer.

§§§ — CAISSE D'ÉPARGNE DE SAUMUR Séances des 19, 21 et 22 Septembre 1935 Spus la Présidence de MM. Barbereau,

Maurat et Gouyette. Versements de 54 déposants. 10 nouveaux ;

17.514 francs. Remboursements : 8i.5ig francs.

la matinée chea Francésa... Je l'inviterai à venir manger des crêpes à Morvic...

XIV Le long des grèves, par la piste sablon-

neuse taillée dans les ajoncs de la ialaise, Francésa et Coupaïa se rendaient à Morvic.

Francésa no reconnaissait plus sa future belle-sœur ; celte fébrilité d'expressions et de gestes, une sorte de joie étrange par toute i.a ligure, elle n'en revenait pas d'une transformation si subite et elle en était elle-même tout heureuse. Elle ne remarqua point que cette joie n'avait commencé d'édiater qu'après qu'elle se lût mise en route avec Coupaïa.

Tant d'entreprises avortées, sans qu'elle pùi s'expliquer leur échec autrement que par une intervention diabolique, avaient rendu Coupaïa extrêmement défiante, et, si bien machinée que fût la dernière, elle n'osa espérer dans son succès que quand elle eut l'entière certitude du départ de Thomassin et du consentement de Fran-césa.

Cependant les deux femmes étaient arri-vées devant l'île ; mais il y avait encore un peu d'eau .sur la chaussée, et elles du-rent y entrer jusqu'à mi-jambe. Francésa voulait demeurer sur la grève.

— Nous avons trois heures devant nous, dit-elle à Coupaïa. Nous n'avons pas besoin de nous presser. J'ai prévenu tad que je ne rentrerai qu'à sept heures, et Louis non plus ne sera pas de retour auparavant. Laissons la mer se retirer...

Mais Coupaïa craignait que Le Coulz ne les eût devancées et qu'il ne fût las d'al tendre. Eliles retroussèrent leurs juges et passèrent. Morvic paraissait désert. Le soir commençait à tomber ; le ciel était bas et gris ; la mer s'en détachait à peine et, dans cette uniformité, le soleil, au ras de S'horizon, faisait une petite tache pâle pa-reille au rond d'une vitre dépolie. Comme elles venaient d'entrer dans la maison, le sable grinça au dehors sous un pas rapide et presque aussitôt on frappa d'une façon particulière à la porte, dont Coupaïa, par précaution, avait assujetti le verrou.

— Ne te dérange pas, dit-elle à Francésa, ce doit être Yvcs-Mlarie...

Bile alla ouvrir et fit semblant de s'éton-ner eu reconnaissant. Le Coulz.

XV

On attendit la jeune fillle jusqu'à huit heures. Thomassin arrivait de la foire ; il avait faim et, pour amuser son appétit, trempait une lèche de pain dans un bol de café. Comme Francésa tardait toujours, on envoya le petit pâtre Allante à Morvic; il revint, disant que Coupaïa s'étonnait fort et que Francésa avait quitté Morvic depuis longtemps, qu'elle-même avait dû s'absenter à cause d'Yves-Marie, tombé, d'après un taux bruit, dans une carrière de Trégastel, et (fu'à son retour ellle n'avait trouvé personne au logis.

Cette fois, Thomassin commença sérieu-

La visite des Offices d'Habitations â bon marché

dans le Saumurois o

Lundi près de cent congressistes des Offices d'Habitations à bon marché et des Crédits Immobiliers de l'Ouest, sont ve-nus visiter l'Anjou.

A n heures du matin, le cortège arri-va à Montreuil-Bellay, où notre sénateur, M. Georges de Grandmaison, les accueil-lit avec sa grande amabilité coutumière. Après avoir fait visiter en délail sa demeu-re si intéressante, Ml. de Grandmaison, ac-compagné de son fils, M. Robert de Grand-maison, député, nous fit les honneurs de sa ca,ve si pittoresque dans laquelle il of-frit un délicieux verre du « clos des Mous-ses )> de Montreuil-Bellay.

En quelques mots, il souhaita la bien-venue en Anjou aux congressistes, qui quit. tôrent notre ville charmés de la si cordiale hospitalité qu'ils y avaient trouvé.

Après une halte à l'Hôtel dexVille de S;aumur, où un autre vin d^Eonneur les attendait, toute les meimjbres du congrès déjeunèrent à l'Hôtel de la Loire à Gen-nes, chez Mme Barreau, où un excellent déjeuner très bien arrosé, fut servi.

Au dessert, des toasts cordiaux et una-nimement applaudis ont été prononcés par MM. Bellier, Gaschet, Couftoison, Manceau et G. de Grandmaison, sénateurs.

La dislocation eut lieu tout de suite après cette réunion où les produits de l'Anjou et du Thouarsais furent très ap-préciés par les convives venus des diffé-rents départements de l'Ouest de la France,

CARNET DE « L'ECHO » MARIAGE

Hier matin mardi, à 11 heures, en l'égli-se Saint-ÏNicolas rutilante de lumières, et au milieu de l'harmonie profonde et nuan-cée des grandes orgues, était célébré le ma. riage très solennel de la toute charmante et jeune Gisèle Leclercq-Moulin avec le ma-réchal-des-logis Louis Gouzé, du 4e groupe de cavaliers d'Ecole.

La gracieuse mariée était conduite à l'au-tel par son père, M. Maurice Leclercq, ex-pert-comptable en notre ville, trésorier de l'Amicale des S. O. R. de l'arrondissement

sèment de s'inquiéter. Il courut à Lan-drellec ; on n'y avait pas vu Francésa. De son côté, le vieux Prigent partit aux in-formations, mais son enquête n'eut pas un meiiileur succès.

Cependant des pêcheurs qui' revenaient avec le premier flux dirent qu'ils avaient entendu sur la grève de Roscané des gémis-sements pareils à ceux d'une bête blessée et qu'en prêtant attention ïls avaient cru distinguer au pied de la. dune une forme blanche, couchée, qui pouvait être Fran-césa... Thomassin ne respirait plus. Par les landes, les champs, % se lança sur Ros-cané. Du vaste segment de ciel hivernal qui se découpait sur sa tête s'épanchait^

! une clarté laiteuse ; ila grève baignait dans cette lueur diffuse et il put en embrasser l'étendue : dflé était vide.

Il cria de toutes ses forces ; il appel'1

Francésa sur la mer et sur la dune ; la

mer couvrait sa voiix, ou bien Francésa était morte, car il n'y eut pas d'autre bruit que celui d'une bande de courlieux qui prit le large en sifflant.

Il se rejetait vers Landrellee, perdu d'an-goisse, les yeux fous,- quand il avisa dans la brousse, au pied de Bringuiller, la ca-hute de la rebouteuse : un fHlet de lumière filtrait par ses ais disjoints. D'instinct il seidit que la clef du mystère était là. U y courut. Au bruit de ses pas, la porte s ou-vrit, et il: vit la vieille' Môn qui le. regar-dait venir, saj résine à ' la main.

— Francésa ? cria-t-il désespérément. (A suivre^

Page 3: 25 Septembre 1935 15 m - Château de Saumurarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/...atteints par les décrets-lois doivent avoir présent à l'esprit que les sacrifices

de Saumur, vice-président du Syndicat. Hô-telier de notre région.

Le service d'honneur était composé de Ailles Louise Raimbault, Marguerite Her-voil, Madeleine Bienvenu, Suzanne Port-mann, Jacqueline Lizé, accompagnées par MM. Louis Raimbault, Victor Leclercq, ma-réchaux des logis Foucher et Mary, M. Pier-rex Moulin.

2'est dire combien l'assistance était nom-breuse dans la vieille église, assistance com-posée du monde militaire et des camarades du jeune marié ; des membres des groupe-ments auxquels se déivoue notre si sympa-thique et actif camarade et ami.

Nous ayons particulièrement remarqué : Le capitaine Nepveux, l'adjudant Vanden-begh, l'adjudant Schott et les sous-officiers du 3e escadron ; M. Winckél, président de l'Amicale des S. O. R. ; M. Massé, président de l'Amicale des S. O. ; maréchaux des lo-gis Rousseau, Boisredon et Pierrart, etc.

Aussi à l'issue de la cérémonie, une lon-gue théorie de personnes, d'amis, de pa-rents, sont venus à la sacristie présenter leurs compliments et leurs vœux.

Au cours de la soirée, les jeunes mariés et leurs familles furent reçus au château de Montreuil-Bellay par M., de Grandmai-son, député, qui leur fit les honneurs et les reçut très aimablement.

En cette particulière circonstance foule do joie, ((L'Echo Saumurois» a été heu-reux de s'y associer et il renouvelle ici-mê-me aux parents ses félicitations bien sin-cères tout en présentant à Mme et à M. Louis Gouzé, des vœux nombreux pour tout le bonheur qu'ils sont en droit d'at-tendre à l'entrée de la vie qui leur sourit si agréablement sous le regard attentif de leurs nombreux parents et amis.

• • UN MARIAGE A FONTEVRAULT-L 'ABBAYE

Le mariage de Mlle Madeleine Ragois, fille de IM. Ragois^ retraité de l'administra-tion pénitentiaire, a eu lieu le 23 septem-bre à la .Mairie de Fontevrault, avec M. Plantin Jean, fils de M. Plantin Alexan-dre, entrepreneur de travaux publics à Fontevrault.

La gracieuse mariée était conduite par son père et le 'marié par Mme Plantin, sa belle-sœur.

A 10 h. 3o, M. Prouteau Louis, ier ad-joint au maire,' a uni les jeunes époux.

Les témoins étaient : pour la mariée, Mlle Audine, sa tante, et pour le marié, M. Plantin Alexandre, frère du marié.

Mlle Cantegril Odette, demoiselle d'hon-neur et Mi. Grégoire, garçon d'honneur, ont à la Mairie fait une quête qui a rap-porté la coquette isomme de 20 fr. Cette somme sera affectée au profit de la Caisse des écoles pour les enfants nécessiteux.

A n heures, en l'église Saint-Michel, la bénédiction nuptiale a été donnée par M. le curé Boré où assistait un grand nom-bre d'amis.

. • • WCR0L0G1E.

Nous apprenons avec une douloureuse surprise la mort subite du Lieutenant-Co-lonel Georges Brière, survenue la nuit der-nière en son domicile, rue de la Monnaie.

Lors de sa mise à la retraite, le défunt s'était fixé en notre ville près de sa véné-rable mère qu'il n'aura pas suivi de loin dans la tombe.

Officier breveté d'artillerie, le Colonel Brière était officier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre.

Ses obsèques auront lieu Vendredi pro-chain à une heure qui sera fixée ultérieu-rement.

En cette cruelle séparation nous adres-sons à la famille du regretté disparu nos bien sincères condoléances.

5 Etat civil ae Saumur

La saint Lubin à Montreuil-Bellay Dimanche, a eu lieu à Montreuil-Bellay,

l'assemblée annuelle de la Saint-Lubin. Une grande affluence d'habitants de notre ville et des communes voisines est venue passer la journée dans notre belle cité.

Des jeux variés et des courses de bicy-clettes avaient été- organisés par le Comité des fêtes. Les prix furent remis ensuite au kiosque sur le Mail, aux lauréats des courses ainsi que des médailles offertes Par M. R. de Grandmaison.

En fin d'après-midi, notre sénateur, M-G- de Graendmaison, ainsi que notre dé-puté, sont venus passer quelques instants a l'assemblée après avoir assisté à des réu-nions dans d'autres communes de l'arron-dissement.

Très tard dans la soirée, la jeunesse de Montreuil et des environs dansa pour fê-ter joyeusement la Saint-Lubin, qui, avec 'a réunion des pêcheurs à la ligne, est une des manifestations les plus réussies de M°ntreuil.

du 21 au 25 Septembre 1935

NAISSANCES Alain Pernot, 50, rue Waldeck-Rousseau. Evelyne Vergnau, place de l'Arche-d'O-

rée, 4.

PUBLICATIONS DE MARIAGES André Séguin, journaliste à Paris et An-

gèle Guérin, sans profession, avenue Da-vid-d'Angers à Saumur.

Emile Carroux, cultivateur à St-Martin-de-la-Placè, et Madeleine Debroise, à Sau-mur.

Lionel Moceau, traceur à Saumur et Jeanne Derussé, sans profession à Saumur.

Henri Milan, cultivateur à St-Marlin-de-la-P'lace, et Fernande Benoist, domestique à Saumur.

Gustave Guérineau, employé-manuten-tionnaire, à Saumur, et Camille Pineau, à Saumur.

Henri Démaille, maréchal des logis-chef à Provins, et Geneviève Body, employée de banque, 5i, rue Dacier à Saumur.

MARIAGES François Roy a épousé Alice Pautrot,

toux deux de Saumur. Louis' Gouzé, maréchal-des-logis à Sau-

mur, a épousé Gisèle Leclercq, sans profes-sion à Saumur.

Gaston Lefeuvre, employé de commerce, rue Fourrier, 39, a épousé Simone Giton, sans profession, rue du Docteur-Maison-neuve, tous deux à Saumur.

DECES Constant. Dupont, époux Voland, 62 ans,

hôpital. Vincent Pontoire, veuf Fortier, 72 ans,

sans profession, hôpital.

LA BOULE DE FORT (( LE SOLEIL LEVANT »

Les sociétaires sont informés qu'un con-cours de boules (deux contre deux) aura lieu à partir du 6 octobre ig35. Les ins-criptions sont ouvertes dès maintenant au Siège de la Société, pour tous les sociétai-rés à jour de leur cotisation. (Droits d'ins-. cription deux francs). Le tirage au sort est fixé au 5 octohre, à 18 heures.

Les parties se joueront à volonté jus-qu'au i3 octobre, jour fixé pour le quart de finale.

Les demi-finales et finale auront lieu le 20 octobre.

De nombreux et beaux lots seront attri-bués aux gagnants.

Qu'on se le dise 1 Le Président : LANDREAU.

Challenge de la Fédération des Cercles Catholiques

Les éliminatoires ont été disputées di-manche dans les quati-e cercles catholiques de notre ville.

En voici les résultats : i4e série, au Cercle Saint-Pierre. — Che-

vallier-Chevallier E. battent Gautier-Romé par 10 à 4 ; Sauvêtres-Simon battent Lan-dais-Avilil pafr 10 à 8 \; Proust,-<Sauicesreau battent Leroy-Avril par 10 à 9 ; Le Cornec-Godement battent Plot-Gautier par 10 à 1.

En demi-finales, Chevallier-Chevallier E. battent Sauvêtre-Simon par 10 à 7, et Le Cornec-Godement battent Proust-Saucereau par 10 à 6.

La finale revient à Chevallier-Chevallier E. qui disposent de Le Cornec-Godement par 16 à 7.

i5e série, à Nantiilly. — Picot-PTassais battent Rebeilleau-Richou par 10 à 5 ; Rof-fay-Soulard battent Le Cornec-Legeais par 10 à 2 ; Viot-Bourrinet battent Lainé-Bau-det par 10 à 2 ; Audebrand-Bouffeteau bat-tent Barbin-Mahé par 10 à 7.

Les demi-finales reviennent à Roffay-Soulard par 10 à 3 sur Pîcot-Plassais, et à Viot-Bourrinet par 10 à 8 sur Audebrand-Bouffeteau.

En finale, Roffay-Soulard gagnent par 10 à 9 sur Viot-Bourrinet.

16e série, à la Visitation. — Dupont-Blain battent Bernon-Champion par 10 à 1 ; Le-doux-Rouillier battent Gougeard-Audebrand par 10 à 5 ; Bouffeteau-Yicogne gagnent Caugain-Chesneau par 10 a o ; Paget-Gau-chet gagnent Champeroux-Delabarre par 10 à 2.

En demi-finales, Dupont-Blain battent Bouffeteau-Vicogne"" par 10 à 4 et Paget-Gauchet battent Ledoux-Roullier par 10 a 5- .

La finale revient à Paget-Gauchet qui battent Dupont-Blain par 10 à 3.

17e série, au Cercle Saint-Nicolas. — Gau-cher-Rebondy battent Robert-Jamonneau

par 10 à 9 ; Body père et fils battent La-pianche-Juret par 10 à 2 ; Richard-Pont battent Rouget-Guichard par 10 à 9 ; Cla-vereau-Besnier battent Papillon-Beignet pat 10 ù 3.

En demi-finales, Clavereau-Besnier bat-tent Richard-Pont par 10 à 8 ; Body père et fils battent Gaucher-Rebondy par 10 à 1.

La finale revient à Clavereau-Besnier qui battent Body père eî fils par 10 à 1.

18e série, au Cercle Saint-Nicolas. — Ma-rembert-Jamin battent Drapeau-Babonneau par 10 à 5 ; Bodin-Erissé battent Gasser-Beaunier par 10 à 2 ; Guilloton-Beignet ga-gnent par forfait.

En demi-finales, Guilloton-Beignet ga-gnent sur Marembert-Jamin, par 10 à 7 ; et Bodin-Erissé sont gagnants d'office.

Guilloton-Beignet s'adjugent la finale en disposant de Bodin-Erissé par 10 à 9.

Sont donc qualifiés pour jouer les fina-les à Angers : MM. Chevallier-Chevallier E. (Saint-Nicolas) ; Roffay-Soulard (Visitation); Paget-Gauchet (St-Florent) ; Clavereau-BesL nier (St-Florent) ; Guilloton-Beignet (Visi-tation).

Souhaitons que l'une de ces cinq équi-pes gagne le challenge et l'amène à Sau-mur.

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE SAUMUR

Audience du 19 Septembre

L'irrascible voleuse. — La nommée Ruel-le Ernestine, femme Bai'llergeon, 80 ans, ménagère à Brézé, est poursuivie pour vol de volailles ; elle purgera 6 mois de pri-son,

L'énergumène. — Le nommé Diboisseau, 19 ans, de Saint-Lambert, qui fit che dernier de l'esclandre au bal fut de ce fait arrêté, a comparu devant les juges correctionnels ; il a été condamné à 2 mois de prison et 5 fr. d'amende.

Maintenus! — Les nommés Coroller et Haubraiche, arrêtés sous diverses' inculpa-tions, se sont vus maintenus en prison et leurs mandats de dépôts confirmés.

En défaut. — Le nommé Victor Proust, 58 ans, comparaît pour mendicité, vaga-bondage et défaut de carnet anthropomé-trique et ivresse : 2 mois de prison et 25 fr. d'amende.

On peut prédire le pïus grand succès à cet utile recueil, que tous les Gercles d'étu-des voudront posséder.

Envoi contre 4 fr. 5o adressés à la Chro-nique Sociaïe de France, 16, rue du Plat, Lyon (2e) r Ghèque Postal : Lyon 66-78.

CHAMBRE DE COMMERCE DE SAUMUR

COMMISSION LOCALE PROFESSIONNELLE D'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

Cours d'Apprentissage

La Chambre de Commerce de Saumur informe toutes personnes s'intéressant aux œuvres d'apprentissage qu'une Exposition des travaux et dessins exécutés par les élè-ves ayant suivi les cours professés pendant l'exercice ig34-i935, est ouverte au Public, 11 et i3, rue de Bordeaux, tous les jours de 9 heures à 12 heures et de i4 heures à 17 heures.

Sont également exposés les travaux des anciens élèves, ouvriers, et des apprentis ayant figuré au Concours du Meilleur Ou-vrier ou du Meilleur Apprenti de l'Anjou, à la Foire-Exposition de ig35.

L'exposition que peuvent visiter libre-ment et gratuitement toutes personnes s'intéressant à' l'apprentissage ainsi que les familles des apprentis, sera close le Dimanche 6 octobre prochain.

Un programme de travail pour les cercles d'études

> o Le programme annuel, édité par la Chro-

nique Sociale de France et la Jeunesse Ca-tholique du Lyonnais, est toujours impa-tiemment attendu par les Cerclies d'étu-des. Ses thèmes de causeries et d'enquêtes, sur des sujets de doctrine religieuse, de morale sociale, de méthodologie éducative fournissent en effet un précieux aliiment aux studieuses réunions d'automne et d'hi-ver.

Le nouveau programme, pour 1935-1936, ne le cédera en rien, comme intérêt, à ses devanciers. En tête figure une série de ca-nevas sur le Christ, notre Chef, composant ce que doit être la personnalité du Christ pour un chrétien. Viennerit ensuite: Le Patrimoine moral des Giasses moyennes, questionnaires d'enquête ; L'Organisation corporative, contenant, la substance des< cours de la Semaine Sociale d'Angers ; l'As-sociation Catholique de la Jeunesse Fran-çaise, rappel d'histoire et invitation au Cinquantenaire de l'an prochain ; L'Idéal et la méthode de Sa Jeunesse Catholique, guide pour ,1a formation et l'action des Cercles de .1. G. ; Attractions et passe-temps de la vie moderne, sujets à traiter en réu-nions de propagande.

FOOT-BALL-ASSOCIATION

J oisseau,( ■ diman- \ et qui I

Jeanne d'Arc de Saumur bat Tigres de Cerizay par i3 buts à o. La Jeanne d^Arc a ouvert aisément sa

nouvelle saison chez elle par une victoire sur les Tigres de Cerizay par i3 buts à rien. Cette rencontre nous a prouvé que nos locaux peuvent faire quelques bonnes choses par la suite, mais il sera indispen-sable de se perfectionner.

D'entrée Saumur domine et la faiblesse du goal \isiteur permet à notre attaque de concïure aisément, à trois reprises. Il n'y a pas dix minutes que le match est ouvert.

Puis le jeu vient au centre, car la J. A. veut souffler. Berthemer n'entre pas en ac-tion et c'est une nouvelle série de combi-naisons de notre groupement qui opère contre une équipe sensiblement affolée.

G'est_par 8 buts des avants et des demis que le repos est acquis à l'avantage de Sau-mur qui a eu le bénéfice du vent au cours de ce premier acte.

Les camps changés, le jeu semble plus réparti : Cerizay se détend mieux et tente même de s'échapper, mais ne peut conclu-re. La J. A. reprendra l'avantage, mais n'aboutira pas elle non plus à forcer les filets bien dégagés, cette fois, par le por-tier. Il faut vingt minutes pour que Sau-mur obtienne un nouveau goal ; l'équipe visiteuse quittera le terrain avec un score filial de i3 goals au passif.

Boitel s'est révélé scientifique. Avec Qui signalons la bonne tenue "de notre avant-centre, celle de Dénéchère, du jeune De-vanne, qui nous ont paru les meilleurs de l'ensentble saumurois capable de progres-ser avec quelques autres galops d'entraîne-ment. G. S.

• •

VÉLO-SPORT SAUMUROIS S. A. G. i4.6g4

y ges Perrin, qui est présent à cette manifes-tation.

11 charge également le représentant du Petit Courrier de présenter les remercie-ments du Vélo Sport Saumurois, auprès de M. Paul Cardi, car, grâce a la généreuse

J subvention du Petit Courrier, cette épreu-ve a droit de cité.

La municipalité n'est pas oubliée par le président du V. S. S,., pour les services qu'elle rend en prêtant le matériel néces-saire pour faire une arrivée impeccable.

Le président lève son verre aux succès du cyclisme en Anjou et du Vélo-Sport Saumurois en particulier.

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiffiTiin

LES MÉFAITS DU PINARD

Le XVIIe Circuit de Saumur organisé par le Vélo-Sport Saumurois sous le patro-nage du Petit Courrier.

Sur trente inscrits parmi les coureurs de classe, vingt prennent le départ pour une lutte acharnée de bout en bout sur les n5 km. du parcours.

Les quatre leaders demeurent toujours en tête et finalement le classement est le suivant :

1. Sciardis Joseph (M.V.C.A.), sur bicy-c'ielte André-Leducq, pneus Wolber, les n5 km. en 3. i3.

2. Soyer Roger (M.S,.), sur bicyclette Stella, pneus Wolber, à une roue.

3. Tenneguin Maurice (V.S.S.). 4. Clément Louis (A.V.S.). 5. Jarraud, en 3 h. i5' 5o" ; 6. Le Goff

Louis ; 7. Quémener ; 8. Cornault ; 9. Pel-tier Joseph ; 10. Monnier ; 11. Micheneau ; 12. Chollet ; i3. Chabot ; i4. Taillé ; i5. Richou.

Nous devons sans réserve féliciter les membres du Vélo-Sport Saumurois, qui conduisent chaque année, à un succès croissant la beile épreuve qu'est ce Circuit. En les nommant, nous tiendrons à les re-mercier pour l'accueil si bienveillant qu'ils nous ont réservé : MM. Noël-Tessier, prési-dent du V.S.S. ; Baudry, président d'hon-neur ; Auger, trésorier ; Moltard et Gros-bois.

MM. Fontaine frères et Du'liège, délégués de l'U.V.F., remplirent leurs missions avec une autorité et un tact remarquables.

LE VIN D'HONNEUR A 18 heures, officiels, membres du co-

mité des clubs engagés étaient réunis au Café de la Ville. Cette manifestation ami-cale (Hail. présidée par M. Noël-Tessier, qui prend la parole pour féliciter le brillant vainqueur Jqseph Sciardis.

M. Noël remet au gagnant la superbe coupe Cocossine, le précieux don du vice-président du club et généreux mécène M. ï'éronnet. absout de Saumur.

L'assistance frappe aussitôt un ban en l'honneur de Soyer, de la Ménitré, qui a fait une course très courageuse et malgré son jeune âge, s'est classé au premier plan, malgré une chute.

Une ovation est également accordée à Tenneguin, le champion de Maine-et-Loire.

Puis, le président du V. S. S. n'oublie pas, après la lecture des résultats, de sa-luer le premier gagnant du circuit : Geor-

Le service de police a verbalisé pour ivresse contre les nommés Baranger, dit Gambetta, sans profession, ni domicile fixe ; Yves Bodivet, 37 ans, sans domicile également ; Cognet Sïàrcel, 35 ans, d'An-gers, et Laillé, maçon, 35 ans, d'Angers. Tous avaient plus ou moins fêté Bacchus.

La police de la ville a également verba-lisé contre un sieur Lecler, de Paris, peur infraction au code de la route.

LES GENDARMES DE SAUMUR PROCÈDENT A L ARRESTATION D'UN ENERGUMÈNE

A ST-LAMBERT-DES-LEVÉES

C'était dimanche la fête annuelle de Sl-Lambert-des-Levées. Il y avait grande as-sistance dans la soirée. Et cependant que le bal battait son plein chez. Pharaon, un jeune homme de 19 ans, nommé Diboi-seau, sous l'empire de l'ivresse, causait un

j vrai vacarme. Malgré les observations de chacun, cet être ne voulut pas entendre raison.

On dut faire appel aux gendarmes qui assuraient dans les parages le service d'or-dre. Ces derniers intervinrent, mais n'é-tant pas plus heureux que les témoins de la scène, ils voulurent expulser Diboiseau de la salle. L'énergumène insulta les agents de l'ordre et les frappa et non satisfait en-core, il mordit un gendarme au bras droit.

On conduisit Diboiseau au violon muni-cipal de Saumur pour y passer la nuit. Lundi matin, cet individu fut conduit au

J Parquet et M. le Procureur de la Républi-que l'a fait éorouer.

TîïTi iiiinniiiiniiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiî

COIN DE POÉSIE Joies Septembrales

Donc l'été doucement trépasse Il va. nous « en jouer un air», Nous sommes dans les mois en r... Et voi\à l'huitrier qui passe...

Septembre, ami des frais divers, Vers l'automne gaiement nous pousse, Pour qu'octobre, d'un coup de pouce,

. Nous ramène l'heure d'hiver.

L'éclat des jours s'amenuise Sous une écharpe de brouillards, lit les resquilleurs débrouillards Grâce aux vergers... narguent la mouise.

Septembre veut, sans coup férir, Œuvrer en brave fonctionnaire, Et dire aux pommiers débonnaires a Allons, Frères, il faut mûrir...»

Les gens, non sans quelque amertume Reprennent, las et refroidis, Le chemin du... tfat de radis, Celui des us et des coutumes.

Il faut remettre le collier Que l'on soit manant ou cdpife, Engager la « Struggle for life » Et rentrer... comme un écolier.

Les soldats- s'en vont aux tnanceuvres, Les manœuvres... vont au turbin El (es candidats carabins Exécutent de hautes œuvres...

Septembre... voici le commen-cement de la fin des l'acances. Et par la voie des conséquences L'ère du réhdbîllemenC...

Donc que l'on sait chic ou... fauché |f faut songer au vestiaire Et visiter, sans commentaire, Le Louvre au bien le Bon Marché.

Ceci dit. et toujours loquace, Je vous souhaite, chers lecteurs, Bonne rentrée et... persifleur, Je retourne aux monts du... Cocasse.

Léon MONNIER,

Page 4: 25 Septembre 1935 15 m - Château de Saumurarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/...atteints par les décrets-lois doivent avoir présent à l'esprit que les sacrifices

Etude de M« POIRIER, com-missaire-priseur, à Saumur.

Et Cabinet de M" BOUVET, syndic de faillite au même lieu.

▼MNP aux Enchères Publiques

APRÈS LIQUIDATION JUDICIAIRE de M. LEHOUX ' •'

Le samedi 28 septembre IQ35, à i4 heures, à Saumur, pla-ce de la Bilange.

D'une AUTOMOBILE Renault C H P torpédo, en bon état de marche.

Au comptant. Frais en sus.

Etudes de :

M" POIRIER, commissaire-pri-seur, à Saumur, 6, rue Saint-Jean ;

Et de M" GU)ICHARD, huissier au même lieu.

VENTE par autorité de Justice

Le vendredi 27 septembre ig35 à i3 heures 3o, à Saumur, avenue de Cholet, au domi-cile de M. Bourgery.

D'un FILTRE séparateur-infi-nitésimal (( Qmnia » et ses ac-cessoires saisi sur M. Ravinetti.

Au comptant. Frais en sus

'iiniiiiiimiinmiiiiiiiiiiHiiiiiiiiim

Etudes de :

i° Mhître BAUCHARD, doc-teur en droit, a\eué, 12, rue du MarchérNoir, à Saumur ;

2° Maître THIBAULT, notai-re, place de la Bilange, à Sau-mur. r

ADJUDICATION en l'étude et par le ministère

de Maître THIBAULT., le lun-di i4 octobre IQ35, à i5 h.

d'un Fonds de Commerce de Boucherie, dit « Boucherie Centrale » exploité à Saumur, 5, place de la Bilange, dépen-dant de la liquidation judiciai-re de M. Paul PAZERY, bou- ', cher à Saumur.

Ce fonds comprenant :

i° L'enseigne et le nom: commercial ;

20 La clientèle et l'achalan-dage ;

3° Le matériel, comprenant notamment :

Une chambre froide « Gillet » de 7 me avec compresseur et moteur électrique.

Une meule à main. Deux balances automatiques

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50.000 francs Pour tous renseignements,

s'adresser soit :

A Maître BAUCHARD, avoué à Saumur ;

A Maître THIBAULT, notaire à Saumur ;

A Maître BOUVET, -syndic, a5, rue du Temple, â Saumur

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' Le Gérant : P. RICHOU.

Tribunal de Commerce je Saumor LIQUIDATION JUDICIAIRE

. de M Maurice ECLUSE, couvreur 23, rue de la Croix-Verte à Saumur

Par jugement du 20 septembre IQ35, M. Ecluse a été admis au bénéfice de la liqui-dation judiciaire.

Juge Commissaire : M. Breteault. Liquidateur : M. A. Bouvet, 23, rue du

Temple à Saumur. Les créanciers sont dès à présent avertis

qu'ils ont à déposer leurs titres (accompa-gnés d'un bordereau indicatif signé, sur papier libre) des sommes qu'ils ont à ré-clamer entre les mains du liquidateur.

Tribunal de Commerce fie Saumur LIQUIDATION JUDICIAIRE

de M. Paul PAZERY, boucherie, 5, place de la Bilange à Saumur

Messieurs les créanciers sont invités à adresser dans la quinzaine, leurs titres, accompagnés d'un bordereau indicatif (si-gné, sur papier libre) à M6 A. Bouvet, li-quidateur, 23, rue du Temple à Saumur, pour vérification de leurs créances et rati-fication par M. le Juge Commissaire.

111n1111111111111111n11111n1111nnfi.nl>

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LIGNE D'ORLÉANS PARIS - TOURS SAUMUR - ANGERS — NANTES

STATIONS

Paris (Orsay). Tours... dep. Langeais . Port-Boulet.. Varennes Saumur. .arr.

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.2773 OMN.

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NANTES — ANGERS — SAUMUR — TOURS - FARiS

STATIONS

Le Croisic... St-Nazaire... Nantes., dép. Angers, .dép. La Ménitré... Les Rosiers.. St-Clément.. St-Martin ... Saumur. arr.

— dép. Varennes Port-Boulet . Langeais Tours... arr. Paris (Orsay),

2774 OMN.

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11 22 15 27

2778

10 45 11 17 11 24 11 30 11 36 11 44 11 55 12 05 12 15 12 42 13 17 17 55

182 EXPR

9 23 10 32 12 13 14

13 49 13 51

14 54 17 55

2782 OMN.

14 12 14 47 14 57 15 13 15 20 15 30 15 40 15 52 16 08 16 46 17 24 21 25

188 EXPR

13 34 15 17 16 34 16 54

17 12 17 14

17 30 17 50 18 16 21 25

2786 OMN.

19 51 20 23 20 31 20 37 20 43 20 51 21 06 21 16 21 37 22 06 22 38

5 12

192 RAP.

16 32 17 38 18 50 19 46

20 14 20 15

21 09 23 45

194

19 17 19 58 20 5 / 22 04

22 32 22 33

22 45 23 01 z3 20

O.L.

20 10 21 16 22 54 0 02

196

0 34 0 37

1 26 7 10

0 13 1 35 1 5a

2 13 2 16

2 32 2 52 3 16, 7 10

SAUMUR - PORT-BOULET - CHINON

STATIONS

Saumur Orl. Port-Boulet Avoine Ghinon

1803

6 44 7 31 7 39 7 50

1809

11 28 11 37 11 50

1807

15 40 16 35 16 58 17 14

STATIONS

Chinon Avoine Port-Boulet Saumur Orl.

1802

6 57 7 09 7 27 7 47

|4836(;|4836(4

13 » 13 33 14 10 14 29

15 20 15 45 18 09 18 28

1810

20 35 20 48 20 56

ANGERS — DOUÉ — MONTREUIL — POITIERS

STATIONS

SAUMUR BÔURGUEIL

STATIONS

Saumur Orl. Port-Boulet Bonrgueil..

6 441 11 55 7 501 12 15 7 53| 12 23

17 14 17 55 18 04

STATIONS

Bourgueil.. Port-Boulet Saumur Orl

6 42 7 27 7 47

11 30 12 » 12 16

17 00 18 09 1S 28

Angers St-L. Martigné... Doué-la-F"«. lesVerchers. leVaudelnay Montreuil a.

Montreuil d. Loudun .... Moncontour Poitiers

185b

6 17 7 37 7 55 8 01 8 06 8 16

8 40 9 45

10 10 11 25

1857

11 45 12 49 13 07 13 12 13 18 13 27

13 55 14 32 14 56 16,07

1863

16 54 18 03 18 25 18 31 18 37 18 49

19 06 19 52 20 17 21 -35

1865 EXPR.

20 50 21 49 22 04

22 19

STATIONS

Poitiers., Moncontour Loudun.. Montreuil a.

Montreuil d leVaudelnay lesVerchers, Doué-la-F"»! Martigné... Angers St-L.

1854 M.V.

6 25 6 38 6 48 6 58 7 15 8 40

1852

6 39 8 01 8 39 9 15

EXPR. 9 28 9 38

'9 49 10 06 11 02

1856

11 15 12 29 13 03 13 29

13 52 14 03 14 10 14 18 14 34 15 38

1868

16 34 18 » 18 37 19 05

19 20 19 31 19 39 19 45 19 59 20 56

La Direction du Journal décline touies resoonsaàuués pour les erreurs matérielles qui pourraient s'éire glissées dans cet horaire.

A moins d'ind'.cation contraire, tes hturts indiquées sont toujours les heures de dépan.

(1) Les samedis.

(2) Les lundis, saut le IP juin.

(j) Sauf le jeudi. (4) Jeudis seulement. (5) Sauf dimanche et fêtes.

SAUMUR A LA FLÈCHE

Saumur dép. Vivy Longué Les Hayes. Brion Jum1»» Chartrené.. Baugé ...... Clefs La Flèche..»

9 05 9 17 9 28 9 35 9 40 9 46 9 58

10 14 10 26

14 34 14 45 14 56 iï 03 15 08 15 43 15 23 15 38 1550

LA FLÈOHE A SAUMUR

La Flèche d. Clefs Baugé Chartrené... Brion-Jum'" Les Hayes... Longué Vivy Saumur arr.

6 21 6 35 6 50 6 57

17 20 17 35 17 56 18 03 18 12 18 16 18 28 18 39 18 49

Vu par nous, Maire de Saumur, pour légalisation de la signature du gérant,

Hôtel-de-Ville de Saumurt le Certifié par l'imprimeur soussigné^

LE MAIREX