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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°165 - Semaine du 11 au 17 octobre 2012 PP. 2 >3 LES ATELIERS JEAN NOUVEL-MDW ARCHITECTURE BRUXELLES, NOUVEL Château Question time Annonces Dans ce supplément, 10 pages pour trouver le bien de votre choix. Les protections d’un bien vendu, en cas de mauvaises surprises. Page 6 L’avenir du château de La Motte-en-Gée semble incertain. Page 4 D.R. PP. 7 > 16

La Libre Immo du 11 octobre 2012

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Bruxelles Nouvel

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Page 1: La Libre Immo du 11 octobre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

Supplément à La Libre Belgique - N°165 - Semaine du 11 au 17 octobre 2012

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BRUXELLES,NOUVEL

Château Question time AnnoncesDans ce supplément,10 pages pour trouverle bien de votre choix.

Les protections d’un bienvendu, en cas de mauvaisessurprises. Page 6

L’avenir du château deLa Motte-en-Gée sembleincertain. Page 4

D.R.

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Page 2: La Libre Immo du 11 octobre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

2 Le dossier SEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO 3Le dossierSEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

l Architecture l Résidentiel haut de gamme

Jean Nouvel signe d’une Croix­Rougeh Elle restera sans doute l’une des plusemblématiques reconversions de bureaux enlogements de Bruxelles. Même si la “patte”de l’architecte français est légère.

L’ANCIEN SIÈGE DE LA CROIX­ROUGE, CHAUSSÉE DE Vleur­gat à Ixelles, vidé de ses occupants en 2004, attend, depuislors, que de bonnes fées se penchent sur son berceau d’alluremoderniste : un bâtiment émanant des rénovations successi­ves de l’ancienne brasserie Lannoy, effectuées dans les années20 et 30 d’abord, puis 50, quand la Croix­Rouge l’acquiert.

Plusieurs promoteurs et architectes s’y sont essayés. Despermis ont même été délivrés (en 2006 et en 2009) mais ja­mais mis en œuvre.

Avec l’architecte qu’elle s’est dénichée – l’illustre Jean Nou­vel–, il ne fait aucun doute que la petite société de promotionAréa Real Estate, dirigée par Charles De Pauw (petit­fils deCharlie De Pauw), mènera cette fois l’opération à bien, sous lenom “The Cross House”.

La touche Nouvel est assez discrète. Du moins côté rue, oùon ne fait que la deviner. C’est en intérieur d’îlot que le bâti­ment gagne une expression différente, avec l’ajout d’une ver­rière. “Il a pris l’immeuble comme il est, résume, à sa manière,Charles De Pauw, et l’a ‘encapsulé’ par un autre immeuble enverre”. Plus exactement par des verrières en terrasse, sorte degrandes fenêtres suspendues. De quoi, notamment, créer detrès modernes et lumineux duplex.

Les 20 logements qui s’y installeront seront durables et hautde gamme. Parce que ce doublé est la spécialité d’Aréa Real Es­tate. “Je ne développe que des projets dont j’aurais été moi­mêmele premier client”, sourit Charles De Pauw. Mais aussi parce quele quartier qu’il surplombe – à une distance “pantoufle”, ajou­te­t­il – le vaut bien : celui de la place Flagey, des Étangs d’Ixel­les et de l’Abbaye de la Cambre.

Les permis ont été obtenus le 17 septembre dernier. Les tra­

vaux démarreront courant du mois de novembre pour une fi­nalisation en avril 2014, précisait Charles De Pauw lors de laprésentation du projet la semaine dernière, en présence desarchitectes. Car il y a Jean Nouvel, mais aussi le bureau bruxel­lois MDW, qui, avec The Cross House et après l’hôtel de policede Charleroi, aligne une deuxième association avec les Ate­

liers Jean Nouvel; et même une troisième si on compte leurcollaboration, en 2005, lors du concours pour le nouveausiège du Conseil des ministres européens.

En présence aussi de la commune qui a “pleinement adhéréau projet”, expliquait son échevine de l’Urbanisme, de l’Envi­ronnement et du Patrimoine, Nathalie Gilson. “Cet immeublenous appartient à tous. L’enlever était un acte de violence. Ici, c’estun acte novateur.” Avec ceci qu’il répond, en quelque sorte, àses compétences, en ce qu’il est “une subtile alchimie” entre pa­trimoine “respecté”, architecture “créatrice et innovante” et en­

vironnement, “soucieux d’un développement durable”. Sansoublier d’évoquer la demande de dérogation “justifiée” au rè­glement régional en matière de gabarits, à laquelle elle a ap­porté son soutien “parce qu’en verre et en recul et donnant unetouche à l’immeuble”. “On peut se réjouir, comme mandataire pu­blic, que des investisseurs privés mettent les moyens pour laisserune trace. À leur bénéfice, certes, mais aussi à celui de la collecti­vité”, concluait­elle.

Pour l’architecte français, l’opération est… minuscule, maiscomplexe. “Il faut faire quelque chose de bien, sinon cela se voit. Etpousser le potentiel au maximum”, commentait Jean Nouvel. S’ils’est laissé tenté par cet immeuble “spartiate”, “épuré”, c’estparce qu’il juge que “c’est dans la reconversion qu’on fabrique lesmeilleures choses, car on ne se situe pas sur les normes habituel­les”. Qu’il s’agisse d’une reconversion de bureaux en loge­ments est un plus. “L’immeuble, bien proportionné, a toutes lescaractéristiques d’une architecture disparue et une structure quipermet un réaménagement relativement libre.” “Libre mais léger,renchérit Xavier De Wil, cofondateur de MDW Architecture.La structure existante a été en grande partie conservée, sans la dé­naturer. De même que les façades, les espaces, les détails de menui­serie…”

“L’objectif était de révéler le caractère d’une autre époque et leconfronter à des éléments caractéristiques d’aujourd’hui”, indi­que Jean Nouvel. Dont la verrière, mais aussi les techniquesdurables et la verdurisation du site. “Pour tendre vers le zéroénergie sans toucher aux façades, on les a isolées de l’intérieur,précise Xavier De Wil. On a également mis l’accent sur la venti­lation, les protections solaires... Et sur les espaces verts, dans lacontinuité : jardins communs en dégradé, plateformes et terrasses,toitures vertes, façades sur lesquelles montera du lierre... Globale­ment, on augmentera la verdurisation du site de 35%.”

À l’intérieur, les architectes ont dessiné différentes typolo­gies d’appartements, de 95 à 250m² : esprit “atelier d’artiste”au rez; quelques appartements traversants aux étages;d’autres mono orientation, plus petits; des duplex; et des pen­thouses sur le dessus. Leur commercialisation a déjà com­mencé à des tarifs moyens de 3000 euros/m² hors TVA, et de3600 euros pour les penthouses. Les parkings (31) sont posi­tionnés à l’arrière de l’îlot.Charlotte Mikolajczak

L’apport de l’architecte français Jean Nouvel est global, maisse repère surtout au sommet de l’immeuble.

Charleroi

Une immense tour bleue de 75 mde hauteur. C’est mi-septembre qu’aété posée la première pierre de laconstruction du nouvel hôtel de policede Charleroi et celle de l’extension ducentre Charleroi Danse, signées parJean Nouvel. Et ce, en présence del’architecte. À l’époque, il avait parléde mixité et de l’occasion qui lui avaitété donnée de “mettre en relation descomposantes de la ville qui ne sontpas automatiquement rapprochées,comme un centre de la danse et unhôtel de police”. Il avait égalementjugé “intéressant de pouvoir partird’une matière urbaine existante”.Cette double réalisation, due auxAteliers Jean Nouvel, associés aubureau belge MDW (celui-là même quicontresigne The Cross House), etdéveloppée par CFE, sera terminéecourant 2014.

“Réhabiliter, c’est le contraire de conserver”h Pour Jean Nouvel, c’est, au contraire, “transformer, exploiter, surprendre”.

THE CROSS HOUSE SERA DONC LE PREMIER PROJETprivé de Jean Nouvel en Belgique (sachant qu’il a unprojet public à Charleroi). Et même son premier projetà Bruxelles. Bien qu’il ne désespère pas de voir un joursortir son grand “V” au­dessus de la gare du Midi.L’occasion de l’écouter évoquer Bruxelles en général, etle projet The Cross House en particulier.

Quelles sont, selon vous, les spécificités de Bruxelles ?C’est une ville d’une grande vitalité. Et d’unegrande urbanité, où les ensembles architecturauxsont relativement bien conservés. À l’exception decertains dynamitages, bien sûr. Mais par rapport àd’autres villes, la proportion de conservation est, ici,satisfaisante. Quand on travaille dans une ville qui acette urbanité, on travaille dans ce sens­là : onrenforce ce qui est positif. Chaque époque doit lacaractériser et l’enrichir.

Quelles sont les clés d’une réhabilitation réussie ?C’est le contraire de conserver. C’est transformer,exploiter, surprendre; c’est se servir d’un potentielqui n’a jamais été imaginé, puisque l’immeuble àl’origine n’a pas été fait pour ça. Les mauvaisesréalisations sont celles qui embaument : un petit

coup de vernis, ici, de peinture, là. Rien ne changeet tout s’appauvrit.

La conservation à l’identique peut toutefois se compren-dre…

Beaucoup d’associations, en France comme enBelgique, se cachent derrière le mot “historique”,ne comprenant pas que l’histoire est faite d’unesuccession de modernités. Tous les bâtiments quileur plaisent aujourd’hui étaient modernes en leurtemps. Une ville se fait par sédimentation. Ce quine veut pas dire qu’il n’y a pas de bonnes raisons deconserver certains bâtiments; mais alors cela doit sefaire avec une très grande précision. Mais malgrétout, il y a toujours des enrichissements. Quand onaime l’histoire, on ne peut pas défendre quelquechose qui soit uniquement embaumé. La ville doitcontinuer à vivre. Il faut mettre en valeur les épo­ques, révéler les patrimoines exceptionnels.

À quoi ressembleront nos villes dans 50 ans ?Dans 50 ans, tout n’aura pas changé; 80 % de ce quiexiste seront encore là. Et on peut espérer que cequi aura été fait entre­temps sera positif et révéleraencore mieux ce qui a été gardé.

Et vos “gestes forts” dans tout cela ?Construire dans une ville ce n’est pas toujours êtredans la continuité. Le contraste est une façon derévéler les choses. Je ne pense pas – et c’est dans maphilosophie – avoir été dans une situation contraireà la révélation des lieux.

Bruxelles n’a-t-elle pas besoin d’un bâtiment spectaculaire ?Il peut y en avoir; il va y en avoir (référence à celuide la gare du Midi, NdlR). Mais il n’y a pas d’archi­tecture en soi; il n’y a que des architectures desituation. Chaque situation a droit à une architec­ture pensée, à une stratégie. À chaque fois, il fauttrouver la pièce manquante du puzzle.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans l’ancien bâtiment de laCroix-Rouge ?

Sa simplicité, sa qualité, sa sobriété. Quand on a unpotentiel comme celui­là, le but est de l’exploiter,de l’enrichir; pas uniquement le conserver, et en­core moins l’abîmer, le détériorer. C’est un lieu quidemandait un peu de tact et de légèreté. J’ai penséque je pouvais être utile, simplement. Même si je nepeux pas passer ma vie dans des petites chosescomme celles­là.

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Spectaculaire. Le méga plan de JeanNouvel pour la future gare du Midi(Bruxelles) a frappé les esprits. L’ar-chitecte se propose de construire, surla gare, un bâtiment de 130 000 m² enforme de “V” gigantesque montant à120 m d’altitude. Un bâtiment abritantessentiellement des bureaux, et dontles deux faces extérieures seraientrecouvertes d’un matériau réverbé-rant : les voyageurs débarquant ver-raient la ville se mirer dans ce miroirgéant, et, à l’inverse, les Bruxellois yverraient les trains. Ce très spectacu-laire signal été présenté aux autoritésferroviaires en juin 2010. Et auxautorités publiques comme au grandpublic en mai 2011. Sa désignation nefait toutefois pas l’unanimité. Ce quin’empêche pas Jean Nouvel de rester“confiant” sur la suite de son parcoursurbanistique.

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Ateliers Jean Nouvel

Audace. Jean Nouvel est reconnucomme l’un des architectes les plusnovateurs à l’échelle internatio-nale. Ses projets transforment lepaysage dans lequel ils sont cons-truits, devenant le plus souventdes événements urbains majeurs.Son approche s’est avérée efficacepour les projets tels que l’Institutdu Monde Arabe ou le Musée duQuai Branly à Paris, l’Opéra deLyon, la Tour Agbar à Barcelone, leMusée Reina Sofia à Madrid… Cessuccès ont mené à d’autres com-mandes telles que le Musée Natio-nal du Qatar, la Tour du Moma àNew York, le Musée du Louvre àAbu Dhabi… Les Ateliers JeanNouvel sont l’un des plus grandscabinets d’architecture en Franceavec plus de 40 projets en coursdans 15 pays, un chiffre d’affairesde 30 millions d’euros (2011) etune équipe multiculturelle de plusde 180 professionnels (architectes,urbanistes, paysagistes, graphis-tes…). En 2008, Jean Nouvel aobtenu le prix Pritzker, surnomméle Nobel de l’architecture.

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3Le dossierSEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

l Architecture l Résidentiel haut de gamme

Jean Nouvel signe d’une Croix­Rouge

liers Jean Nouvel; et même une troisième si on compte leurcollaboration, en 2005, lors du concours pour le nouveausiège du Conseil des ministres européens.

En présence aussi de la commune qui a “pleinement adhéréau projet”, expliquait son échevine de l’Urbanisme, de l’Envi­ronnement et du Patrimoine, Nathalie Gilson. “Cet immeublenous appartient à tous. L’enlever était un acte de violence. Ici, c’estun acte novateur.” Avec ceci qu’il répond, en quelque sorte, àses compétences, en ce qu’il est “une subtile alchimie” entre pa­trimoine “respecté”, architecture “créatrice et innovante” et en­

vironnement, “soucieux d’un développement durable”. Sansoublier d’évoquer la demande de dérogation “justifiée” au rè­glement régional en matière de gabarits, à laquelle elle a ap­porté son soutien “parce qu’en verre et en recul et donnant unetouche à l’immeuble”. “On peut se réjouir, comme mandataire pu­blic, que des investisseurs privés mettent les moyens pour laisserune trace. À leur bénéfice, certes, mais aussi à celui de la collecti­vité”, concluait­elle.

Pour l’architecte français, l’opération est… minuscule, maiscomplexe. “Il faut faire quelque chose de bien, sinon cela se voit. Etpousser le potentiel au maximum”, commentait Jean Nouvel. S’ils’est laissé tenté par cet immeuble “spartiate”, “épuré”, c’estparce qu’il juge que “c’est dans la reconversion qu’on fabrique lesmeilleures choses, car on ne se situe pas sur les normes habituel­les”. Qu’il s’agisse d’une reconversion de bureaux en loge­ments est un plus. “L’immeuble, bien proportionné, a toutes lescaractéristiques d’une architecture disparue et une structure quipermet un réaménagement relativement libre.” “Libre mais léger,renchérit Xavier De Wil, cofondateur de MDW Architecture.La structure existante a été en grande partie conservée, sans la dé­naturer. De même que les façades, les espaces, les détails de menui­serie…”

“L’objectif était de révéler le caractère d’une autre époque et leconfronter à des éléments caractéristiques d’aujourd’hui”, indi­que Jean Nouvel. Dont la verrière, mais aussi les techniquesdurables et la verdurisation du site. “Pour tendre vers le zéroénergie sans toucher aux façades, on les a isolées de l’intérieur,précise Xavier De Wil. On a également mis l’accent sur la venti­lation, les protections solaires... Et sur les espaces verts, dans lacontinuité : jardins communs en dégradé, plateformes et terrasses,toitures vertes, façades sur lesquelles montera du lierre... Globale­ment, on augmentera la verdurisation du site de 35%.”

À l’intérieur, les architectes ont dessiné différentes typolo­gies d’appartements, de 95 à 250m² : esprit “atelier d’artiste”au rez; quelques appartements traversants aux étages;d’autres mono orientation, plus petits; des duplex; et des pen­thouses sur le dessus. Leur commercialisation a déjà com­mencé à des tarifs moyens de 3000 euros/m² hors TVA, et de3600 euros pour les penthouses. Les parkings (31) sont posi­tionnés à l’arrière de l’îlot.Charlotte Mikolajczak

L’apport de l’architecte français Jean Nouvel est global, maisse repère surtout au sommet de l’immeuble.

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Spectaculaire. Le méga plan de JeanNouvel pour la future gare du Midi(Bruxelles) a frappé les esprits. L’ar-chitecte se propose de construire, surla gare, un bâtiment de 130 000 m² enforme de “V” gigantesque montant à120 m d’altitude. Un bâtiment abritantessentiellement des bureaux, et dontles deux faces extérieures seraientrecouvertes d’un matériau réverbé-rant : les voyageurs débarquant ver-raient la ville se mirer dans ce miroirgéant, et, à l’inverse, les Bruxellois yverraient les trains. Ce très spectacu-laire signal été présenté aux autoritésferroviaires en juin 2010. Et auxautorités publiques comme au grandpublic en mai 2011. Sa désignation nefait toutefois pas l’unanimité. Ce quin’empêche pas Jean Nouvel de rester“confiant” sur la suite de son parcoursurbanistique.

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Ateliers Jean Nouvel

Audace. Jean Nouvel est reconnucomme l’un des architectes les plusnovateurs à l’échelle internatio-nale. Ses projets transforment lepaysage dans lequel ils sont cons-truits, devenant le plus souventdes événements urbains majeurs.Son approche s’est avérée efficacepour les projets tels que l’Institutdu Monde Arabe ou le Musée duQuai Branly à Paris, l’Opéra deLyon, la Tour Agbar à Barcelone, leMusée Reina Sofia à Madrid… Cessuccès ont mené à d’autres com-mandes telles que le Musée Natio-nal du Qatar, la Tour du Moma àNew York, le Musée du Louvre àAbu Dhabi… Les Ateliers JeanNouvel sont l’un des plus grandscabinets d’architecture en Franceavec plus de 40 projets en coursdans 15 pays, un chiffre d’affairesde 30 millions d’euros (2011) etune équipe multiculturelle de plusde 180 professionnels (architectes,urbanistes, paysagistes, graphis-tes…). En 2008, Jean Nouvel aobtenu le prix Pritzker, surnomméle Nobel de l’architecture.

Page 4: La Libre Immo du 11 octobre 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

4 Vie de château SEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO 5ProjetsSEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

l Vie de château l 640

Château hutois en péril

h L’ancien fief de l’abbaye deNeufmoustier sur lacommune de Tihange est enperdition. L’avenir duchâteau de La Motte­en­Géesemble incertain.

SUR LES HAUTEURS DE TIHANGE,quand on se dirige vers Strée, mise à partla forêt de pylônes venus de la centralenucléaire, on trouve de grands bois danslesquels est logé, si on peut le dire, lechâteau de La Motte­en­Gée. Il est poséà proximité d’une magnifique ferme encarré dont le portail est une merveille, àl’instar d’une autre ferme qui se trouve àl’est du château de Jehay­Bodegnée.L’encadrement en pierre bleue porte lesarmes de Théodore­Eustache de Pontyde Pontillas, famille bien connue deHesbaye déjà évoquée en ces pages, no­tamment pour la seigneurie voisined’Emines, à Hulplanche (n° 526). Cepersonnage avait été abbé de l’abbayeaugustinienne de Neufmoustier, su­perbe bâtisse détruite vers 1945­1946,dont la dimension linéaire n’avait rien àenvier à l’abbaye de Beaufays (sur Chau­dfontaine). Ponty l’avait modernisé etagrandi comme il était d’usage de Vil­lers­la­Ville à Orval, de Dilbeek aux Du­nes. Il en reste un tout petit élément etquelques arcades. Neufmoustier étaitcélèbre pour avoir été instituée parPierre l’Hermite au début du XIIe siècle.Ce bien avait appartenu aux Godin, fa­meux industriels hutois au XIXe siècle,qui étaient versés dans la papeterie de­puis le début du XVIIIe siècle. C’estEugène Godin (1824­1886) qui fit cons­truire le château du Fourneau à Mar­chin, en 1868. Ce château, siège del’Athénée Prince Baudouin, a été démolidans les années 1980.

Le château de La Motte­en­Gée, luiaussi aux Godin (par alliances), ne doitpas être confondu avec le château de laMotte qui est quasiment installé dans letissu citadin de Huy, vers Tihange. Lechâteau qui nous intéresse, en tristeétat, ne date que de 1889. Il remplaça unchâteau issu des XVIe et XVIIe siècles, re­construit par l’abbé Ponty dans la mo­dernité Louis­seizième de son temps.Les fastes déployés dans la vallée pourrénover l’abbaye coûtèrent une fortuneau point de mettre à mal les finances dela communauté et de devoir vendrel’abbaye elle­même à sa consœur deSaint­Laurent à Liège, un peu avant laRévolution française. Du château ancienil ne reste que les communs en “L”, pos­tés devant l’entrée principale du châ­teau actuel.

Le château de La Motte­en­Gée des an­nées 1770 ne devait pas avoir coûté biencher à l’abbé Ponty. Il était en U et, sur

ses deux niveaux égaux, il développaitsept travées. Il résista jusqu’à l’arrivéedes nouveaux propriétaires en 1888, cequi a permis d’en garder une photogra­phie à voir ci­contre (conservée chez lesPoswick).

Ce que nous voyons de nos jours futcommandé par Henri Delattre qui avaitépousé une Léonie Godin, fille d’Eugèneet de Victoire Gillard. Cet Henri Delattre(1850­1933) arrivait tout droit de Rou­baix dont son grand­père (1805­1884),Henri, avait été maire de 1848 à 1855.Avec son épouse Léonie Godin (1857­1916), notre Henri avait commandé àl’architecte hutois François Heine enmai 1884, une maison située au 16 ruedes Longs Thiers. Le couple s’était mariéà Bruxelles le 2 mars 1878 et avaitd’abord habité à Roubaix. Arrivés à Huy,et pour faire bonne figure, il fallait aujeune couple bien dans ses papiers, for­cément, une maison de campagne.

L’occasion propice fut donnée lors dela vente publique par­devant le notaireHurtre­Duvieusart d’acheter le do­maine de La Motte­en­Gée, le 23 octo­

bre 1888. La partie du château comptait6,99 ha. On y ajouta la ferme Sotré (dé­tenue par les Baudry de nos jours), quipossédait 10,45 ha. Le gros lot c’était

surtout la ferme de La Fagne, dite aussiferme de Ferée (à Ombret­Rausa), quidétenait un territoire de 115, 26 ha, avecdes bois descendant jusqu’en bas dans lavallée, au Fonds d’Oxhe, en ce comprisun étang. On détruisit le vieux châteauet on commanda à François Heine unenouvelle maison. Cet architecte fut ap­pelé également aux Avins pour agrandirl’église Saint­Martin, vers 1893. La posede la première pierre du château eut lieuen 1889. Le château était habité dès l’été1890, écrivait Jacques Delattre en 2001.

Les trois enfants Delattre gardèrent LaMotte­en­Gée jusqu’en 1935. Ils vendi­rent ceci, plus la ferme de La Fagne­deFerée, au banquier Charles Fabri pourun montant de 1 630 000 francs. Les Fa­bri les garderont jusqu’en 1955 puis s’yinstalla une association sociale. À la findu siècle passé, le château était devenuun petit hôtel dirigé par Edith Van denTroost. Depuis près de cinq ans le do­maine est à l’abandon et ne semble pastrouver preneur.

Le château de François Heine est, on levoit, d’obédience néo­renaissance fla­mande, en briques et à décor de pierrebleue. Il se compose d’un logis central desept travées à l’arrière, axées sur une tra­vée en fort ressaut, tandis qu’à l’avant,vers les dépendances, on a le regardvissé sur les trois travées du bas, quimontent de manière décroissante sousun pignon crénelé.

Dans le parc se trouve une petite cha­pelle dédicacée à saint Loup. Elle est duXVIIe siècle et possède un vitrail portantles armes des Rosen. Cela s’explique carle baron Jules­Eugène de Rosen résidaitau château. Il avait, par ailleurs en mainsle petit château de Sottrez à Nandrin(érigé par les Selys), que ses enfants ven­dirent en 1867 au chevalier de Laminne.Sottrez fut alors englobé dans le do­maine d’Englebermont, nous apprendPierre Delrée (in Bial, 1956).Philippe Farcy

La Motte-en-Gée date de 1889 et est vide depuis trois ans. Son abandon le met en péril.

PH.FY

Le précédant château, petit de taille, était la maison préférée de l’abbé de Ponty.

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l Promotion l Résidentiel

Reconversion d’un hôpital,clap deuxième !h La transformation de la clinique desDeux Alice d’Uccle a débuté, sous labaguette de Beaufort House. Elle serafinalisée courant de l’année 2015.

ON NE PEUT PAS DIRE DE LA SOCIÉTÉ BEAUFORTHouse qu’elle est spécialisée en reconversions d’hôpi­taux. Le hasard fait toutefois qu’elle en a déjà une à sonactif : la Maternité Sainte Elisabeth à Uccle (angle chaus­sée de Waterloo et avenue De Fré), devenue un com­plexe de 64 appartements très ‘select’, baptisé “HydePark Uccle”. Et qu’une deuxième reconversion se pro­file à l’horizon. Non loin de là d’ailleurs, puisqu’il s’agitde l’ancienne clinique des Deux Alice. Ici aussi, le déve­loppeur inscrira des appartements “sans équivalent”sourit Philippe Weidner, administrateur délégué de lasociété de promotion Beaufort House (photo). Ici aussi,le site sera rebaptisé : “Domaine de l’Observatoire”.

D’emblée, son initiateur évoque sa situation “idéale” et“rare”, “discrètement implanté sur un terrain de fondauquel on accède par une drève privée, bordée d’arbres cen­tenaires, perpendiculairement à la rue Groeselenberg”.Discrètement ? Sans doute grâce aux courbes du ter­rain, et au travail sur le traitement en escalier et autresreculs de l’architecte concepteur du projet, DDS&Par­tners. Car l’immeuble s’élève quand même sur 8 ni­veaux, rez compris. “Le traitement en escalier allège lamasse originelle”, confirme l’architecte Grégoire de Jer­phanion. Auquel s’ajoutent des démolitionssélectives et reconstructions, des niveaux desous­sols avec accès sous la structure exis­tante, une remise à niveau naturel du sol, lacréation d’un large passage couvert sousdeux étages au point de convergence destrois ailes…

Et de relever aussi la mixité de typologied’appartements “puisque les trois ailes ontdes vues et orientations différentes. Et que,pour une fois, on n’a pas le phénomène degrands penthouses systématiques partout.Chacun pourra s’y retrouver.” Le “Domaine”,dont la commercialisation a débuté (à partir de4 000 euros/m²), propose en effet des studios, apparte­

ments 1 chambre (de 40 à 70 m²), 2 chambres (130 m²)et 3 chambres (130 à 240 m²), tous prolon­gés de terrasses privatives “chauffées”, ainsique quelques espaces exclusifs, réalisés surmesure, de 200 à 600 m².

Philippe Weidner évoque aussi les as­pects sécuritaires (domaine clôturé, accèspourvus de portiques de sécurité…) et envi­ronnementaux (immeuble basse énergie,isolation acoustique, chaudière à gaz à con­densation centralisée complétée de pan­neaux solaires…). Les permis ont été obte­nus fin juin et confirmés début septembre.Les travaux réalisés par l’entreprise Her­

pain ont débuté par la phase de démontage et démantè­lement. La finalisation est prévue en 2015.

Entre­temps, Beaufort House regardera avec plusd’intérêt encore que les autres développeurs et promo­teurs (et autant d’attention que le Comité de quartierGroeselenberg), l’avancement du PPAS que la com­mune prépare sur le quartier et qui intègre l’îlot au cen­tre duquel le “Domaine de l’Observatoire” trône. Lespropriétaires­vendeurs de l’ex­clinique des Deux Aliceont en effet gardé mainmise sur les anciens parkings etdes espaces de clairières et vergers qui seront à lotir se­lon le nouveau PPAS. La commune ne cache en effet pasque “l’objectif du PPAS est de garantir un aménagementéquilibré de l’îlot en terme d’implantation, tant du point devue de l’affectation, de la densité et de la typologie que de lamise en valeur du paysage et de son relief.” Un véritablechallenge que Philippe Weidner aura à cœur de relever.C.M.

Le traitement en escalier allège la masse originelle de la clinique des Deux Alice. De quoi offrir à tous les appartements, de 1à 4 chambres, de profondes terrasses.

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En bref

Eaglestoneà toutes JambesLa société de développementimmobilier Eaglestone indiquedans un communiqué avoir si­gné le rachat d’un terrain de3,2 hectares à Jambes, à l’en­trée de Namur. Atradius, com­pagnie d’assurance­crédit (exGerling), soit le plus gros em­ployeur privé de la capitale dela Wallonie, était initialementpropriétaire du terrain. Jus­qu’alors, elle y logeait ses em­ployés sur une superficie totalede 10 000 m². “Le changementde cap est ambitieux, lit­on. L’ob­jectif de cette vente est double :d’une part, reconstruire un nou­veau siège administratif pour

Atradius sur une étendue de5 000 m², qui répond aux nou­velles normes environnementa­les et de travail. Et d’autre part,proposer en amont un projet im­mobilier mixte d’une centaine de

logements, de surfaces de bu­reaux et d’espaces verts.”Et Atradius d’applaudir la pro­position “particulièrement biendocumentée, pensée et illustréepar le travail de l’architecte

DDS” (celui­là même qui signela rénovation des 2 Alice – ci­dessus) qui “redynamise l’en­semble du site” tout en répon­dant “aux exigences locales”.Sans lui imposer “ni un lourddéménagement, ni de lourdes dé­penses”, le futur siège adminis­tratif se construisant sur uneautre partie du terrain.Atradius et Eaglestone espè­rent obtenir le permis de bâtirpour début 2013. Le projet seveut respectueux de l’environ­nement (certification Breeampour les immeubles de bu­reaux), aux abords de qualité,incluant un petit parc demême qu’une nouvelle pla­cette du côté de la rue d’En­haive. Enfin, une grande tra­

versante permettra, à l’avenir,de relier la rue d’Enhaive àl’avenue Prince de Liège, facili­tant la mobilité douce dans lequartier.Du point de vue géographique,le site se trouve à l’entrée prin­cipale de Namur. Un emplace­ment crucial, souligne Eagles­tone, proche des locaux desinstitutions régionales wallon­nes. Et qui profitera peut­êtredu prochain transfert de com­pétences fédérales aux régions.Plusieurs autres sociétés d’unetaille critique – de 3 500 à5 000 m² ­ ont déjà manifestéun bel intérêt pour ce projet,afin d’y développer leur an­tenne administrative, con­cluent les deux sociétés.

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

5ProjetsSEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

l Promotion l Résidentiel

Reconversion d’un hôpital,clap deuxième !h La transformation de la clinique desDeux Alice d’Uccle a débuté, sous labaguette de Beaufort House. Elle serafinalisée courant de l’année 2015.

ON NE PEUT PAS DIRE DE LA SOCIÉTÉ BEAUFORTHouse qu’elle est spécialisée en reconversions d’hôpi­taux. Le hasard fait toutefois qu’elle en a déjà une à sonactif : la Maternité Sainte Elisabeth à Uccle (angle chaus­sée de Waterloo et avenue De Fré), devenue un com­plexe de 64 appartements très ‘select’, baptisé “HydePark Uccle”. Et qu’une deuxième reconversion se pro­file à l’horizon. Non loin de là d’ailleurs, puisqu’il s’agitde l’ancienne clinique des Deux Alice. Ici aussi, le déve­loppeur inscrira des appartements “sans équivalent”sourit Philippe Weidner, administrateur délégué de lasociété de promotion Beaufort House (photo). Ici aussi,le site sera rebaptisé : “Domaine de l’Observatoire”.

D’emblée, son initiateur évoque sa situation “idéale” et“rare”, “discrètement implanté sur un terrain de fondauquel on accède par une drève privée, bordée d’arbres cen­tenaires, perpendiculairement à la rue Groeselenberg”.Discrètement ? Sans doute grâce aux courbes du ter­rain, et au travail sur le traitement en escalier et autresreculs de l’architecte concepteur du projet, DDS&Par­tners. Car l’immeuble s’élève quand même sur 8 ni­veaux, rez compris. “Le traitement en escalier allège lamasse originelle”, confirme l’architecte Grégoire de Jer­phanion. Auquel s’ajoutent des démolitionssélectives et reconstructions, des niveaux desous­sols avec accès sous la structure exis­tante, une remise à niveau naturel du sol, lacréation d’un large passage couvert sousdeux étages au point de convergence destrois ailes…

Et de relever aussi la mixité de typologied’appartements “puisque les trois ailes ontdes vues et orientations différentes. Et que,pour une fois, on n’a pas le phénomène degrands penthouses systématiques partout.Chacun pourra s’y retrouver.” Le “Domaine”,dont la commercialisation a débuté (à partir de4 000 euros/m²), propose en effet des studios, apparte­

ments 1 chambre (de 40 à 70 m²), 2 chambres (130 m²)et 3 chambres (130 à 240 m²), tous prolon­gés de terrasses privatives “chauffées”, ainsique quelques espaces exclusifs, réalisés surmesure, de 200 à 600 m².

Philippe Weidner évoque aussi les as­pects sécuritaires (domaine clôturé, accèspourvus de portiques de sécurité…) et envi­ronnementaux (immeuble basse énergie,isolation acoustique, chaudière à gaz à con­densation centralisée complétée de pan­neaux solaires…). Les permis ont été obte­nus fin juin et confirmés début septembre.Les travaux réalisés par l’entreprise Her­

pain ont débuté par la phase de démontage et démantè­lement. La finalisation est prévue en 2015.

Entre­temps, Beaufort House regardera avec plusd’intérêt encore que les autres développeurs et promo­teurs (et autant d’attention que le Comité de quartierGroeselenberg), l’avancement du PPAS que la com­mune prépare sur le quartier et qui intègre l’îlot au cen­tre duquel le “Domaine de l’Observatoire” trône. Lespropriétaires­vendeurs de l’ex­clinique des Deux Aliceont en effet gardé mainmise sur les anciens parkings etdes espaces de clairières et vergers qui seront à lotir se­lon le nouveau PPAS. La commune ne cache en effet pasque “l’objectif du PPAS est de garantir un aménagementéquilibré de l’îlot en terme d’implantation, tant du point devue de l’affectation, de la densité et de la typologie que de lamise en valeur du paysage et de son relief.” Un véritablechallenge que Philippe Weidner aura à cœur de relever.C.M.

Le traitement en escalier allège la masse originelle de la clinique des Deux Alice. De quoi offrir à tous les appartements, de 1à 4 chambres, de profondes terrasses.

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Eaglestoneà toutes JambesLa société de développementimmobilier Eaglestone indiquedans un communiqué avoir si­gné le rachat d’un terrain de3,2 hectares à Jambes, à l’en­trée de Namur. Atradius, com­pagnie d’assurance­crédit (exGerling), soit le plus gros em­ployeur privé de la capitale dela Wallonie, était initialementpropriétaire du terrain. Jus­qu’alors, elle y logeait ses em­ployés sur une superficie totalede 10 000 m². “Le changementde cap est ambitieux, lit­on. L’ob­jectif de cette vente est double :d’une part, reconstruire un nou­veau siège administratif pour

Atradius sur une étendue de5 000 m², qui répond aux nou­velles normes environnementa­les et de travail. Et d’autre part,proposer en amont un projet im­mobilier mixte d’une centaine de

logements, de surfaces de bu­reaux et d’espaces verts.”Et Atradius d’applaudir la pro­position “particulièrement biendocumentée, pensée et illustréepar le travail de l’architecte

DDS” (celui­là même qui signela rénovation des 2 Alice – ci­dessus) qui “redynamise l’en­semble du site” tout en répon­dant “aux exigences locales”.Sans lui imposer “ni un lourddéménagement, ni de lourdes dé­penses”, le futur siège adminis­tratif se construisant sur uneautre partie du terrain.Atradius et Eaglestone espè­rent obtenir le permis de bâtirpour début 2013. Le projet seveut respectueux de l’environ­nement (certification Breeampour les immeubles de bu­reaux), aux abords de qualité,incluant un petit parc demême qu’une nouvelle pla­cette du côté de la rue d’En­haive. Enfin, une grande tra­

versante permettra, à l’avenir,de relier la rue d’Enhaive àl’avenue Prince de Liège, facili­tant la mobilité douce dans lequartier.Du point de vue géographique,le site se trouve à l’entrée prin­cipale de Namur. Un emplace­ment crucial, souligne Eagles­tone, proche des locaux desinstitutions régionales wallon­nes. Et qui profitera peut­êtredu prochain transfert de com­pétences fédérales aux régions.Plusieurs autres sociétés d’unetaille critique – de 3 500 à5 000 m² ­ ont déjà manifestéun bel intérêt pour ce projet,afin d’y développer leur an­tenne administrative, con­cluent les deux sociétés.

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6 En pratique SEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

l Construction

Beaucoup moinsd’unifamiliales

h Les autorisations deconstructions neuves de logementssont en baisse ces derniers mois.Les faillites, elles, sontnombreuses.

LES AUTORISATIONS DE CONSTRUCTIONSneuves de logements ont de nouveau enregis­tré une tendance négative ces derniers mois, aindiqué la Confédération Construction la se­maine dernière dans un communiqué. Le nom­bre total d’autorisations pour le premier se­mestre 2012 (janvier à juin) est 20 % plus élevéqu’à la même période, il y a un an. Ceci dit, cechiffre doit être nuancé, dans la mesure où2011 n’a pas été une bonne année pour le sec­teur de la construction. Cette année, le nombred’autorisations a été particulièrement bas aucours des mois de mai et de juin.

Au cours de la période d’avril à juin, 11 132

nouvelles habitations ont été autorisées. Com­paré au premier trimestre de 2012, au coursduquel 13 171 nouveaux logements avaient étéautorisés, il s’agit d’une baisse de 15,5 %, res­sort­il du communiqué.

La plus forte diminution concerne les autori­sations de maisons unifamiliales (­24,4 % audeuxième trimestre). Le nombre d’apparte­ments autorisés a, quant à lui, diminué de 8,2 %durant cette même période.

L’activité et les carnets de commandes res­tent, eux, relativement stables. Selon lamoyenne trimestrielle, le carnet de comman­des des entrepreneurs contenait, pour la pé­riode de juillet à septembre, du travail pour5,42 mois. Si l’on compare avec la périoded’avril à juin 2012, il s’agit d’une diminution de0,6 %.

Par ailleurs, les faillites restent nombreuses.Ainsi, sur la période de juin à août, 490 entre­prises de construction ont dû déposer leur bi­lan. Il s’agit d’une augmentation de 6,7 % parrapport au trimestre précédent. (Belga)

D’avril à juin, 11132 nouvelles habitations seulement ont été autorisées.

Question time

Le bien venduet ses protections

Comment être certain que le bien que l’on envisaged’acheter est réellement dans l’état dans lequel onnous le présente ? Combien de nouveaux propriétai­res ont eu la mauvaise surprise, en découvrant leslieux vides, de constater que ceux­ci étaient infectéspar la mérule ? Personne n’est à l’abri.Pourtant, un vendeur est obligé de fournir certainesgaranties à l’acquéreur. L’une de celles­ci est la “ga­rantie d’éviction”.Ainsi, en cas de vente d’immeuble, le vendeur doits’assurer que le nouveau propriétaire puisse occuperles lieux comme prévu. Dans le cas contraire, on ditqu’il est “évincé”. L’éviction est un fait (appelé “trou­ble de jouissance”) qui prive l’acquéreur, totalementou partiellement, de la propriété ou de l’usage del’immeuble vendu.Le vendeur doit y veiller en ce qui le concerne direc­tement (c’est la “garantie du fait personnel”), maiségalement vis­à­vis des tiers (c’est la “garantie du faitdes tiers”).Une autre garantie, à laquelle se doit le vendeur àl’égard de son acquéreur, est celle des vices cachés.En cas de vente d’immeuble, ce dernier doit êtreexempt de tout vice, c’est­à­dire qu’il ne doit présen­ter aucun défaut nuisant à l’utilité de l’immeuble(par exemple des vices de construction).Il existe également les vices fonctionnels : c’est­à­direl’absence d’un ou plusieurs éléments nécessaires àl’usage particulier que l’acquéreur compte faire del’immeuble, pour autant qu’il ait fait part au vendeurde l’usage envisagé (et que ce soit précisé dans le con­trat). e

UConsultez votre notaire pour desconseils sur mesure ou rendez­vous surwww.notaire.be.

Libre Immo. Supplémenthebdomadaire à La Libre Belgique.Coordination rédactionnelle:

Vincent Slits. (02 211 29 13 - [email protected])Illustrations: Etienne Scholasse. Réalisation: Sodimco.Administrateur délégué - éditeur responsable: François leHodey. Directeur général: Denis Pierrard. Rédacteur en chef:Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint: Pierre-FrançoisLovens. Conception graphique: Jean-Pierre Lambert(responsable graphique), Bruno Bausier. Publicité: VéroniqueLe Clercq (00322 21127 64 - [email protected])

JEAN

-LUC

FLÉM

AL

A l’a genda

Cocoonet le “slowlife”Le thème du salon 2012 de lamaison et de l’aménagement,Cocoon, s’articulera autour de laculture du ‘slowlife’. Cette 22e

édition, qui rassemblera 230 ex­posants venus de Belgique, deFrance et des Pays­Bas, se dé­roulera du 17 au 25 novembre àBrussels Expo. Les organisateursdu salon espèrent à nouveau at­tirer environ 90 000 visiteurs. ÀCocoon, on pourra observercomment les tendances ‘slow’s’articulent dans la société auniveau de la nourriture, du de­sign et du lifestyle au sens largedu terme. Les visiteurs pourrontdécouvrir tous les concepts no­vateurs dans six ‘zones tendan­

ces’: ‘Living Well’, ‘Shopping’,‘Living Today’, ‘Technics’,‘Home Classics’ et ‘Inspira­tion&Advice’. e

Interieur 2012s’empare de CourtraiLe salon bisannuel du design“Interieur 2012” s’ouvrira le20 octobre. Avec la ville deCourtrai, il a conclu un accordde coopération pour plusieurséditions “grâce auquel le salon dudesign pourra devenir une bien­nale dans la ville. Nous voulonsimpliquer davantage les gensdans l’événement et leur permet­tre de le vivre”, indique LowieVermeersch, commissaire del’exposition. “De plus, nous vou­

lons qu’Interieur 2012 ne s’arrêtepas quand les portes de KortrijkXpo se ferment à 18 heures. Celanous permettra notamment d’at­tirer des visiteurs internationauxpour plusieurs jours.” En plus deKortrijkse Xpo, le salon créera,avec l’usine Buda tout récem­ment ouverte, un deuxièmenoyau où trois des sept installa­tions invitées seront exposées.Mais le reste de la ville partici­pera aussi sous le nom d’Inte­rieur Extra. Trente projets ontété sélectionnés et seront répar­tis dans la ville. “L’impact écono­mique du salon du design à Cour­trai se chiffre à 16 millionsd’euros. Nous espérons que cettenouvelle formule sera un succès”,conclut le commissaire.(Belga) e

Grands immeubles etrénovation durableDans le cadre de son cycle de sé­minaires Bâtiments durables,destinés aux professionnels dela construction, Bruxelles Envi­ronnement s’intéresse, le 19 oc­tobre (de 9 à 16 h), aux “Grandsimmeubles de logements face àla rénovation durable”. Où ilsera notamment question des“plus” de la construction dura­ble (confort acoustique, thermi­que, mobilité...). Mais aussi desquestions telles que : Quellessont les stratégies pour amélio­rer les performances énergéti­ques de ces immeubles ? Unemeilleure isolation par l’inté­rieur ou l’extérieur ? Travauxsur bâtiments occupés ou vi­

des ? Le tout assorti de quelquesretours d’expériences des pro­jets réalisés et en cours, dans lepublic comme dans le privé. Leséminaire comprend des visitesde site. L’inscription est obliga­toire (www.bruxellesenviron­nement.be ou 0800 85 775). e

Stargate grand-ducalSuite à notre dossier sur leGrand­Duché de Luxembourg,Property Partners (et non Pro­perty&Partners) nous demandede préciser que c’est bien leursociété qui a commercialisél’immeuble Stargate, place del’Étoile. Cushman&Wakefielden est uniquement le gérant.Dont acte. (M.VDM.) e

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8 Annonces immobilières SEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

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9immobilièresAnnoncesSEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

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10 Annonces immobilières SEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

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11immobilièresAnnoncesSEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

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12 Annonces immobilières SEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

MAISONS À VENDREde 375.000 à 500.000 €

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MAISONS À VENDREplus de 500.000 €

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21-100588204-04

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MAISONS À VENDREprix non précisé

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APPARTEMENTSÀ VENDRE

moins de 125.000 €

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APPARTEMENTSÀ VENDRE

de 125.000 à 250.000 €

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APPARTEMENTSÀ VENDRE

de 250.000 à 375.000 €

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13immobilièresAnnoncesSEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

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APPARTEMENTSÀ VENDRE

de 375.000 à 500.000 €

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APPARTEMENTSÀ VENDRE

plus de 500.000 €

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LOFTSvente & location

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VIAGER

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21-83200403-03

21-67470110-10

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APPARTEMENTSà louer

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21-100216301-01

IMMEUBLESDE RAPPORT

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14 Annonces immobilières SEMAINE DU 11 AU 17 OCTOBRE 2012 LIBRE IMMO

SALLE DE VENTE PAR NOTAIRES34, rue de la Montagne ­ 1000 Bruxelles

21-100159401-01

JUSTICE DE PAIX

21-100159301-01

VENTES PAR NOTAIRESdes autres provinces

21-100538402-02

VENTES PAR NOTAIRESBrabant

21-100583501-01

FACULTÉ DE SURENCHÈRE

21-100566401-01

21-100566501-01

RÉSULTATS DES VENTES PUBLIQUESBruxelles

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21-100592902-02

21-100592903-03

21-100592918-18

21-100592904-04

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21-100592919-19

21-100592906-06

21-100592907-07

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