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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°138 - Semaine du 1er au 7 mars 2012 PP. > 2-4 OLIVIER PIRARD UN SALON TENDANCE BATIBOUW, Conjoncture Vie de château Annonces Dans ce supplément, 9 pages pour trouver le bien de votre choix. Cap sur l’abbaye de Beaulieu, la bien nommée. P. > 6 Les Belges contractent des emprunts 6% plus élevés qu’il y a 5 ans. P. > 5 D.R. PP. > 7-15

La Libre Immo du 1 mars 2012

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Batibouw un salon tendance

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

Supplément à La Libre Belgique - N°138 - Semaine du 1er au 7 mars 2012

PP.>2-4

OLIVIERPIRA

RD

UNSALONTENDANCEBATIBOUW,

Conjoncture Vie de château AnnoncesDans ce supplément,9 pages pour trouverle bien de votre choix.

Cap sur l’abbayede Beaulieu, la biennommée. P. > 6

Les Belges contractentdes emprunts 6% plus élevésqu’il y a 5 ans. P. > 5

D.R.

PP. > 7-15

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2 Le dossier SEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO 3Le dossierSEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

l Salon l Habitat l Construction

Batibouw joue sur les ten dances du moment

h Le salon de la construction, larénovation et l’aménagement intérieurouvre ses portes ce jeudi 1er mars sur leplateau du Heysel. L’occasion pour lesfabricants de présenter leurs dernièresnouveautés.

LES QUELQUE 330000 VISITEURS attendus ont dixjours pour arpenter les nombreuses allées de cette 53e

édition du salon Batibouw. Comme chaque année, lesorganisateurs ont décidé de mettre plusieurs sujets àl’honneur, des thématiques bien dans l’air du temps : lesnouvelles opportunités vertes (voir ci­contre), la cuisine(voir page suivante) et le “back to basics”. Un dernierthème qui fait référence à la demande croissante pourles matériaux naturels tels que le bois, l’argile, lapierre,… Ou leur imitation !

“Le consommateur contemporain s’est remis à la recher­che de cohérence, de racines proches de la nature et d’arti­cles abordablesmais solides”, constatent les organisateursdu salon. Cette tendance se retrouve notamment à l’ex­térieur de l’habitation. La brique se marie souvent aubois et au béton. “Nous constatons également un retour dumoellon pour le parachèvement de la façade”, notent lesorganisateurs. Pour la construction, l’ossature bois et laconstruction en bois massive connaissent un essor im­portant. Le chaume est aussi prisé. “Le souci d’économiserl’énergie et la tendance croissante à la constriction bioéco­logique n’y sont pas étrangers. Par ailleurs, cette recherchecrée un marché pour d’autres matériaux naturels dans leprocessus de construction, comme le henné, la laine ou lesflocons de papier pour l’isolation”.

Même tendance dans l’habitation. Le bois, le bamboule coco, la pierre naturelle, le lin ont la cote. “Mais sur­tout, toutes ces substances sont conservées dans leur étatoriginel, voire en accentuant volontairement de menus dé­fauts qui leur donnent davantage de caractère”, consta­tent les organisateurs. “Le caractère robuste et inachevé decesmatériauxnaturels permet de les associer à des élémentscontemporains”. On trouve de nombreux exemples decette tendance dans les salles de bains. Ainsi Aquamasspropose la baignoire Pixels, une nouvelle variante dumodèle Stone One. Sa forme est ample et moderne. Sonhabillage ? Des petits morceaux circulaires de bois, col­lectés à la main.

Autre exemple : la gamme My Nature de Ville­roy&Boch. “Les lignes fluides de la céramique de qualité etle bois de châtaignier européen créent un contraste dyna­mique et apportent une légèreté toute naturelle à la salle debain”, assure, dans un communiqué, Facq, qui proposecette gamme, ainsi que la collection Lignum de Sanijuraqui “met le bois en vedette portant haut le savoir­faire cen­tenaire de la marque”. L’assemblage est réalisé selon laméthode traditionnelle et “chaque pièce de bois utiliséeest unique et offre une teinte comme un aspect vivant etspécifique”.

Cette recherche de l’authenticité et du naturel se re­trouve même dans les matériaux qui ne le sont pas maisqui puisent leur inspiration dans la nature et s’efforce dela copier. NMC propose ainsi le Nomawood, un revête­ment de terrasse qui ressemble aux bois traditionnelle­ment utilisés pour les aménagements extérieurs. “Il enpossède les qualités mais pas les défauts”, assure NMC. Leproduit résiste ainsi aux rayons du soleil, est imperméa­ble, imputrescible et ne se déforme pas au fil du temps.Sa surface est douce, régulière et antidérapante. La toute

dernière nouveauté : il se pose plus facilement qu’aupa­ravant, les panneaux étant prétroués en usine. Beewoodpropose en première européenne à Batibouw sa qua­trième génération de bois composite Géolam. “Grâce àson cœur en aluminium et sa surface en bois composite,Géolam4Goffre une résistancemécanique exceptionnelle”,explique un communiqué qui précise que le produitgarde “l’aspect mat chaleureux et le toucher du bois. Il peutêtre poncé comme le bois mais ne doit pas être traité et en­tretenu pour avoir une longue durée de vie”.

Pour l’intérieur, Panidur propose des panneaux MDF

dont la face visible est imprimée d’un motif au choix :des plantes, des photos de famille ou pourquoi pas dubois.

Côté couleurs, les teintes neutres sont toujours appré­ciées de même que les couleurs qui puisent leur inspi­ration dans la nature. Avec une prédilection pour lespeintures écologiques non seulement parce qu’ellesrespectent l’environnement mais aussi pour leur appa­rence mat qui s’accorde mieux au besoin d’authenticité.Solange Berger

Cette baignoire Pixels est recouverte de petits morceaux circulaires debois.

En pratique

Visite. Le salon Batibouw se tiendra du 1er au 11 mars auBrussels Expo. Le 1er et le 2 mars sont réservés aux profes-sionnels. Le grand public peut y avoir accès dès le3 mars, de 10h à 18h30. Une nocturne jusque 23h estprévue le jeudi 8 mars.Rens. : www.batibouw.com

AQUA

MAS

S

h Aucun fabricant ne se réjouit de la finbrutale des aides fédérales. Lesstratégies alternatives se déploient,toujours volontaristes : alliances entremarques, conditions salon renforcées,sans oublier d’insister sur les certificatsPEB et l’échéance de 2020…

LA TORTUE DE BATIBOUW, DE PLUS EN PLUS VERTEà mesure que les années passent, a pris un vilain coupsur la carapace : la suppression de presque toutes lesdéductions d’impôts accordées aux travaux économi­seurs d’énergie fait grimacer bien des acteurs, braquéssur les ambitieux objectifs européens et habitués auxaides de toutes sortes. L’agenda de la Commissioneuropéenne impose pour 2020 le standard quasi pas­sif, déjà exigé, par exemple à Bruxelles, dès 2015 pourles bâtiments neufs. Pour les particuliers, soit la majo­rité du parc résidentiel, il y a encore un bon bout dechemin à faire : “Si l’on examine l’ensemble des habita­tions et appartements du pays (4 813 090), on constateque 54%d’entre eux datent d’avant 1960”, estime un ac­

teur belge du secteur de l’isolation. Mais il va falloir s’yfaire, les aides publiques ne dureront pas éternelle­ment. Si les Régions ont assuré un dispositif de primesstable pour 2012, voire en hausse pour ceux qui enfont plus (comme l’isolation renforcée ou l’emploi dematériaux naturels), elles non plus ne pourront pas in­définiment subventionner les travaux verts. D’autantque l’abandon (sans aucune concertation) des aidesfiscales par le pouvoir fédéral fait d’elles les héritièressoudaines de cette politique, sans que les moyens bud­gétaires soient assurés.Bref, ce Batibouw 2012 s’annonce particulier pour les

exposants, très nombreux, qui misent sur la dimen­sion durable et économe de leurs produits. Le discoursvolontariste est de sortie : “Le maître d’ouvrage sait quela seule façon de réduire sa facture énergétique, c’est demieux isoler, même si on craint un échelonnement pro­longé des travaux. Il y a aussi le contexte des certificatsPEB, qui stimule l’accomplissement de rénovations”, es­time Dirk Schumacher, responsable de la communica­tion chez Knauf, actif notamment dans l’isolation. Etles exposants se préparent notamment à en faire plusque de coutume au niveau des “conditions”. Puisquecertaines aides n’existent plus, il faut les compenserpar des promotions supplémentaires, quitte à dimi­nuer ses marges bénéficiaires.Autre tendance, l’apparition de partenariats entre des

sociétés de secteurs différents. Lampiris (fournisseurd’énergie) et Knauf se sont ainsi unis pour créer unenouvelle structure, Lampiris­Isol, destinée à favoriserle démarrage de travaux d’isolation à moindres frais età profiter des avantages restants. Les clients de Lampi­ris auront par exemple “la possibilité d’intégrer une par­tie du remboursement de leurs travaux à leur facturemensuelle de consommation d’énergie”, précise­t­onchez le fournisseur. Cette structure prévoit aussi unsuivi des audits et du choix des corps de métier, ainsique des financements avantageux. Ce n’est donc pasparce que les coups de pouce publics diminuent queles acteurs renoncent à lancer des nouveautés. Dans cecontexte, pointons une autre alliance, celle de Wiener­berger (construction) et Sto (isolation), qui commer­cialisent un système de post­isolation des façades exté­rieures. Objectif : permettre “d’isoler une habitation del’extérieur, c’est­à­dire l’enrober tout en gardant l’ap­parence d’une façade en briques”. C’est le reflet d’uneautre tendance : oui aux travaux économiseurs d’éner­gie, même s’ils sont chers, mais plus au détriment de labeauté et du confort. Les fabricants l’ont compris : quece soit pour une tuile, une porte coulissante, un pan­neau solaire ou un Velux, le design revient s’accouplerà l’efficience. Il n’est d’ailleurs plus rare de voir des

maisons passives remporter des prix d’architecture…L’éco­innovation reste bel et bien une invitée de mar­

que du salon, que ce soit pour les systèmes de chauf­fage, l’isolation, la ventilation et la production d’éner­gie verte. Idem pour les matériaux : qui aurait trouvédes isolants naturels, de la paille ou des briques en ar­gile dans les allées d’un salon grand public il y a encoredix ans ? Ce sont désormais des alternatives de plus enplus appréciées. Selon la nomenclature du SPF Econo­mie, le nombre d’entreprises actives dans la construc­tion “verte” a connu une hausse de 44 % en 10 ans, et avu son chiffre d’affaires croître de 22 %. Une progres­sion qui traverse toutes les vicissitudes économiques…Olivier Standaert

L’isolation du toit est l’unique poste à encore bénéficier deréductions d’impôts au niveau fédéral.

JEAN

LUCFLÉM

AL

Dans la collection My Nature de Villeroy&Boch, la vasqueest posée sur du bois de châtaignier.

VILLER

OY&B

OCH

La collection Lignum de Sanijura proposetrois tendances : chic et sobre pour lanuance “tourterelle”, contemporaine pourla version “blanchie” et authentique pour lateinte “naturelle”.

SANIJURA

Les planches Nomawood rappellent le bois.NM

C

Le bois composite Géolam 4G propose de nouvelles pers-pectives architecturales intéressantes.

BEWOO

D

Ce panneau MDF Panidur présente une face visible impri-mée d’un motif au choix.

DECR

UY–PA

NIDU

R

Épinglé

“Argument n°1 : le retour sur investissement” Surquoi axer sa communication après avoir vanté pendantdes années la conjonction des primes régionales etfédérales? Pour Patrick O, Directeur général de Viess-mann Belux, pas de raison de paniquer, même si lanouvelle risque de ralentir le renouvellement des ancien-nes chaudières : “Je pense que le gouvernement fédéral afait un mauvais calcul, dans la mesure où il va y perdreen TVA et en nombre de travailleurs. Pour nous, ceBatibouw 2012 s’articule autour de l’argument du retoursur investissement : certes, il passe de 5 à 7 ans pourune chaudière gaz à condensation, mais ça vaut toujoursla peine vu les rendements”. Même raisonnement pourles panneaux solaires thermiques (eau chaude sanitaire),autre produit phare : “nous allons renforcer nos condi-tions spéciales, c’est un effort nécessaire pour éviter lecreux de la vague. Ce qui se passe en Belgique a déjà étévu ailleurs en Europe. Les gouvernements lancent desprogrammes de primes pour attirer les “early adopters”,et lorsque l’engouement est suffisant, ces programmesdisparaissent peu à peu”. Le tout étant d’y aller progres-sivement… (O. Sta.)

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3Le dossierSEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

l Salon l Habitat l Construction

Batibouw joue sur les ten dances du moment

En pratique

Visite. Le salon Batibouw se tiendra du 1er au 11 mars auBrussels Expo. Le 1er et le 2 mars sont réservés aux profes-sionnels. Le grand public peut y avoir accès dès le3 mars, de 10h à 18h30. Une nocturne jusque 23h estprévue le jeudi 8 mars.Rens. : www.batibouw.com

h Aucun fabricant ne se réjouit de la finbrutale des aides fédérales. Lesstratégies alternatives se déploient,toujours volontaristes : alliances entremarques, conditions salon renforcées,sans oublier d’insister sur les certificatsPEB et l’échéance de 2020…

LA TORTUE DE BATIBOUW, DE PLUS EN PLUS VERTEà mesure que les années passent, a pris un vilain coupsur la carapace : la suppression de presque toutes lesdéductions d’impôts accordées aux travaux économi­seurs d’énergie fait grimacer bien des acteurs, braquéssur les ambitieux objectifs européens et habitués auxaides de toutes sortes. L’agenda de la Commissioneuropéenne impose pour 2020 le standard quasi pas­sif, déjà exigé, par exemple à Bruxelles, dès 2015 pourles bâtiments neufs. Pour les particuliers, soit la majo­rité du parc résidentiel, il y a encore un bon bout dechemin à faire : “Si l’on examine l’ensemble des habita­tions et appartements du pays (4 813 090), on constateque 54%d’entre eux datent d’avant 1960”, estime un ac­

teur belge du secteur de l’isolation. Mais il va falloir s’yfaire, les aides publiques ne dureront pas éternelle­ment. Si les Régions ont assuré un dispositif de primesstable pour 2012, voire en hausse pour ceux qui enfont plus (comme l’isolation renforcée ou l’emploi dematériaux naturels), elles non plus ne pourront pas in­définiment subventionner les travaux verts. D’autantque l’abandon (sans aucune concertation) des aidesfiscales par le pouvoir fédéral fait d’elles les héritièressoudaines de cette politique, sans que les moyens bud­gétaires soient assurés.Bref, ce Batibouw 2012 s’annonce particulier pour les

exposants, très nombreux, qui misent sur la dimen­sion durable et économe de leurs produits. Le discoursvolontariste est de sortie : “Le maître d’ouvrage sait quela seule façon de réduire sa facture énergétique, c’est demieux isoler, même si on craint un échelonnement pro­longé des travaux. Il y a aussi le contexte des certificatsPEB, qui stimule l’accomplissement de rénovations”, es­time Dirk Schumacher, responsable de la communica­tion chez Knauf, actif notamment dans l’isolation. Etles exposants se préparent notamment à en faire plusque de coutume au niveau des “conditions”. Puisquecertaines aides n’existent plus, il faut les compenserpar des promotions supplémentaires, quitte à dimi­nuer ses marges bénéficiaires.Autre tendance, l’apparition de partenariats entre des

sociétés de secteurs différents. Lampiris (fournisseurd’énergie) et Knauf se sont ainsi unis pour créer unenouvelle structure, Lampiris­Isol, destinée à favoriserle démarrage de travaux d’isolation à moindres frais età profiter des avantages restants. Les clients de Lampi­ris auront par exemple “la possibilité d’intégrer une par­tie du remboursement de leurs travaux à leur facturemensuelle de consommation d’énergie”, précise­t­onchez le fournisseur. Cette structure prévoit aussi unsuivi des audits et du choix des corps de métier, ainsique des financements avantageux. Ce n’est donc pasparce que les coups de pouce publics diminuent queles acteurs renoncent à lancer des nouveautés. Dans cecontexte, pointons une autre alliance, celle de Wiener­berger (construction) et Sto (isolation), qui commer­cialisent un système de post­isolation des façades exté­rieures. Objectif : permettre “d’isoler une habitation del’extérieur, c’est­à­dire l’enrober tout en gardant l’ap­parence d’une façade en briques”. C’est le reflet d’uneautre tendance : oui aux travaux économiseurs d’éner­gie, même s’ils sont chers, mais plus au détriment de labeauté et du confort. Les fabricants l’ont compris : quece soit pour une tuile, une porte coulissante, un pan­neau solaire ou un Velux, le design revient s’accouplerà l’efficience. Il n’est d’ailleurs plus rare de voir des

maisons passives remporter des prix d’architecture…L’éco­innovation reste bel et bien une invitée de mar­

que du salon, que ce soit pour les systèmes de chauf­fage, l’isolation, la ventilation et la production d’éner­gie verte. Idem pour les matériaux : qui aurait trouvédes isolants naturels, de la paille ou des briques en ar­gile dans les allées d’un salon grand public il y a encoredix ans ? Ce sont désormais des alternatives de plus enplus appréciées. Selon la nomenclature du SPF Econo­mie, le nombre d’entreprises actives dans la construc­tion “verte” a connu une hausse de 44 % en 10 ans, et avu son chiffre d’affaires croître de 22 %. Une progres­sion qui traverse toutes les vicissitudes économiques…Olivier Standaert

L’isolation du toit est l’unique poste à encore bénéficier deréductions d’impôts au niveau fédéral.

JEAN

LUCFLÉM

AL

Épinglé

“Argument n°1 : le retour sur investissement” Surquoi axer sa communication après avoir vanté pendantdes années la conjonction des primes régionales etfédérales? Pour Patrick O, Directeur général de Viess-mann Belux, pas de raison de paniquer, même si lanouvelle risque de ralentir le renouvellement des ancien-nes chaudières : “Je pense que le gouvernement fédéral afait un mauvais calcul, dans la mesure où il va y perdreen TVA et en nombre de travailleurs. Pour nous, ceBatibouw 2012 s’articule autour de l’argument du retoursur investissement : certes, il passe de 5 à 7 ans pourune chaudière gaz à condensation, mais ça vaut toujoursla peine vu les rendements”. Même raisonnement pourles panneaux solaires thermiques (eau chaude sanitaire),autre produit phare : “nous allons renforcer nos condi-tions spéciales, c’est un effort nécessaire pour éviter lecreux de la vague. Ce qui se passe en Belgique a déjà étévu ailleurs en Europe. Les gouvernements lancent desprogrammes de primes pour attirer les “early adopters”,et lorsque l’engouement est suffisant, ces programmesdisparaissent peu à peu”. Le tout étant d’y aller progres-sivement… (O. Sta.)

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

4 Le dossier SEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO 5En pratiqueSEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

l Salon l Habitat l Construction

La cuisine se professionnalise

h Elle se veut un lieu de haute technologie, tout en restantconviviale.

ON Y PASSE beaucoup de temps. Avecapparemment toujours plus de plai­sir. Le Belge aime en effet cuisiner.Une preuve notamment : le succèsdes émissions télévisées sur le thème.Les fabricants l’ont bien compris. Lecuisinier est “de plus en plus exigeanten ce qui concerne les matériaux, les ap­pareils et les possibilités qu’offre la cui­sine”, constatent, dans un communi­qué, les organisateurs de Batibouwqui ont choisi la cuisine comme unedes trois thèmes mis en avant danscette édition 2012. “Elle se fait semi­professionnelle, tout en restant familialeet en harmonie avec le reste de l’inté­rieur”.

La cuisine a beaucoup évolué. Au ni­veau du budget d’abord. “Dès le débutde la construction ou de la rénovation,l’aménagement de la cuisine est pris encompte, alors qu’il s’agissait autrefoisd’un poste qui devait se contenter desrestes”… Au niveau de l’espace aussi.La cuisine, plus grande, fait partie in­tégrante de l’espace de vie. Enfin, auniveau de la qualité. La cuisine “excellepar sa solidité, son ergonomie et sonconfort. Les gadgets techniques quiaméliorent la facilité d’utilisation,comme les portes amorties ou les tiroirsélectroniques, ne font plus figure d’ex­ception. Cette même haute technologiese retrouve dans les appareils qui sontdésormais semi­professionnels”.

Quelques exemples. Le four à va­peur fait désormais partie intégrantede nombreuses cuisines. Il est de plusen plus sophistiqué, présentant no­tamment plusieurs fonctions auto­matiques.

Il peut même combiner d’autresfonctions. Novy présente ainsi sonmodèle ProCook qui combine four àvapeur gastronomique, réfrigérateurshock freezer et tiroir sous vide. “Con­crètement”, précise Novy, “les alimentssont emballés sous vide dans le tiroir,puis cuits dans le four à vapeur à bassetempérature. Ils subissent ensuite untraitement réfrigérant de choc pour uneconservation aussi efficace que possi­ble”.

De plus en plus souvent installéaussi : le tiroir chauffe­plats qui apour fonction de préchauffer les as­siettes ou tasse ou de maintenir unplat au chaud.

Les réfrigérateurs se font plus ingé­nieux. Au programme : une machineà glaçons, un robinet d’eau froide, dessystèmes pour congeler les alimentstrès rapidement, un tiroir séparé aveccirculation d’air pour conserver plus

longtemps les fruits et les légumes ouencore un écran à l’extérieur pourmettre ses recettes à jour, consulter saliste de courses,…

Le lave­vaisselle joue aussi la cartede la haute technologie. Un exemple :le fabricant suisse V­Zug présente, enexclusivité à Batibouw, son lave­vais­selle Adora SL équipé d’une fonctionSteamfinish. Cette “méthode inno­vante enveloppe les verres, couverts etplats de vapeur pure afin de garantirune propreté irréprochable”, précise V­Zug. S’il existe en modèle intégré,l’Adora est disponible aussi avec uneface en verre miroir étincelant.

Autre tendance, constatent les orga­nisateurs de Batibouw : avoir deux la­ve­vaisselle, qui peuvent égalementservir de rangement. La vaisselle pro­pre reste dans le lave­vaisselle et n’estretirée que lorsqu’on en a besoin, tan­dis que le deuxième lave­vaisselle estrempli avec la vaisselle sale.

Le goût pour la nourriture asiatiquese confirme. Désormais, on trouvedans certaines cuisines du Teppa­nyaki, une plaque de grillade japo­naise utilisée pour saisir les ingré­dients finement coupés, ou la zonewok, soit une zone séparée à feu élevésur laquelle on peut placer un grandwok.

L’électroménager se fait aussi deplus en plus encastrable, comme onpeut le voir avec la machine à es­presso ou à glaçons. D’autres appa­reils font leur apparition dans la cui­sine ou y sont toujours appréciés,comme la sorbetière, le four à fumer,la cave à vin,…

Pour ceux qui ne veulent pas s’équi­per d’une kyrielle d’appareils, Adek­Irinox a tout prévu avec son FreddyHot&Cold qui est, précise le fabricant,“tout autant capable de refroidir rapi­dement, voire de surgeler de la nourri­ture, que de la dégeler, la porter à tem­pérature de service adaptée sans pertede qualité ou encore faire monter lapâte. Il convient en outre parfaitementpour la cuisson lente”.

Si la technologie a sa place dans lacuisine, le design reste important,constatent encore les organisateursde Batibouw qui remarquent la per­cée de l’inox “dont l’inspiration pro­vient des cuisines de restaurant. Toute­fois on associe généralement ce maté­riau sobre et froid à unmatériau chaudcomme le bois pour garder l’ambianceconviviale”.Solange Berger

Grand succès pour l’inox dans la cuisine, comme dans lesrestaurants. Les appareils sont aussi très professionnels.

V-ZU

GAD

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l Crédit hypothécaire

Emprunt : les mensualitésont atteint un plafond

h L’augmentation du prix deshabitations est compensée par desemprunts plus importants, selonImmotheker.

COMMENT ÉVOLUE LE CRÉDIT HABITATION DES Bel­ges en temps de crise ? Immotheker, un prestataire in­dépendant de services d’assistance­conseil, a cherché àrépondre à cette question en analysant les contrats de5 000 clients signés entre 2007 (avant la crise) et 2011.

Il ressort de l’étude que les Belges contractent des em­prunts en moyenne 6 % plus élevés que 5 ans aupara­vant pour acquérir un logement. Malgré l’augmenta­tion du montant emprunté et le maintien de la duréemoyenne de l’emprunt (24,6 ans en 2011 contre 24,8ans en 2007), le montant moyen que paient les Belgeschaque mois pour leur habitation reste le même qu’il ya cinq ans. Cela s’explique par un apport personnel plusimportant, une plus grande généralisation des em­

prunts à 30 ans (4 sur 10) et par un taux de base moyenen baisse (de 4,6 % à 3,82 %). Les taux n’ont en effet ja­mais été en moyenne aussi bas.

Depuis 2007, les Belges investissent 20 % de capitalpropre en plus dans leur habitation selon Immotheker,soit un investissement moyen de près de 85 000 euroscontre 70 000 en 2007. Les jeunes ne parviennent bienentendu pas à mettre autant que ceux qui vendent unehabitation pour en acheter une nouvelle (69 000 pourles premiers, 165 000 pour les seconds).

L’analyse souligne aussi que le montant du rembour­sement mensuel a atteint un plafond. Ce montant aug­mente ou baisse à peine (929 euros en moyenne en2011, 4 euros de plus que cinq ans auparavant). Uneraison de cette stagnation pourrait être la progressionlimitée des salaires moyens réels entre 2007 et 2011,qui sont passés de 2 877 à 2 961 euros. L’étude montreaussi que les Belges n’empruntent que ce dont ils ontbesoin pour acquérir leur habitation. Ils ne sont plusque 8 % à emprunter plus que le prix de leur bien, con­tre près de 25 % en 2007. Il semblerait ainsi que le fi­nancement des frais d’acquisition se fait presque exclu­sivement sur des fonds propres..

Question time

Copropriété, cequ’il faut savoirL’acquéreur d’un appartement (ou d’un ga­rage) faisant partie d’une copropriété, a lacertitude de bénéficier de toute la transpa­rence nécessaire s’agissant des infos con­cernant la copropriété. En effet, une nou­velle loi de 2010 balise différentes étapesdans le processus de cession d’un apparte­ment. Celles­ci imposent notamment latransmission d’une série de renseigne­ments à l’attention du (candidat) acqué­reur. Ces informations seront transmisespar l’intermédiaire du syndic avant toutesignature du premier acte d’engagementde volonté (l’offre d’achat, la promessed’achat ou le compromis de vente). A cestade, le candidat doit en effet disposer du :montant du fonds de roulement et dufonds de réserve ; montant des arriéréséventuels dus par le cédant ; de la situationdes appels de fonds, destinés au fonds deréserve et décidés par l’assemblée généraleavant le transfert de la propriété ; du relevédes éventuelles procédures judiciaires ; desprocès­verbaux des assemblées généralesordinaires et extraordinaires des trois der­nières années, ainsi que les décomptes pé­riodiques des charges des deux dernièresannées ; du dernier bilan approuvé par l’as­semblée générale. Si l’acheteur ne reçoitpas ces informations, il pourra y avoir desconséquences sur la vente. L’acquéreurpourra tenter de se dégager du contrat enprétendant qu’il est nul ou qu’il y a un vicede consentement. Un autre moment quecelui de la décision d’acheter est capital entermes d’informations sur la copropriété :la signature de l’acte authentique. Nousverrons cela en détail la semaine pro­chaine. e

UConsultez votrenotaire pour des conseilssur mesure ou rendez­

vous sur www.notaire.be.

En bref

Pénurie de couvreurs…Le secteur de la construction souffre d’unmanque de couvreurs, d’installateurs sani­taires, de maçons, de carreleurs etd’ouvriers­voiristes en Wallonie et àBruxelles. Cette pénurie concerne à la foisle manque de travailleurs et le manque demain­d’œuvre qualifiée, indique la Confé­dération Construction wallonne (CCW).Les couvreurs et les installateurs sanitairessont les métiers les plus recherchés. “Lemé­tier de couvreur représente certains risquesqui effraient des candidats potentiels. Quantaux installateurs sanitaires, ils sont débordéset ne peuvent pas satisfaire la demande ac­tuelle”, explique Nathalie Bergeret, direc­trice emploi, formation et communicationde la CCW. Contrairement à la Flandre oùil manque des centaines de peintres, laWallonie et Bruxelles ne rencontrent pasde problème pour ce métier. “Nous consta­tons cependant une pénurie qualitative dansce domaine, avec des ouvriers qui sont sou­vent trop peu qualifiés”, ajoute Nathalie Ber­geret. Ce manque de compétences (expé­rience et/ou formation) affecte tous les mé­tiers de la construction. Selon la CCW, uneconséquence est l’appel massif à des tra­vailleurs étrangers. (Belga)

CENT

INOX

Page 5: La Libre Immo du 1 mars 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

5En pratiqueSEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

l Crédit hypothécaire

Emprunt : les mensualitésont atteint un plafond

h L’augmentation du prix deshabitations est compensée par desemprunts plus importants, selonImmotheker.

COMMENT ÉVOLUE LE CRÉDIT HABITATION DES Bel­ges en temps de crise ? Immotheker, un prestataire in­dépendant de services d’assistance­conseil, a cherché àrépondre à cette question en analysant les contrats de5 000 clients signés entre 2007 (avant la crise) et 2011.

Il ressort de l’étude que les Belges contractent des em­prunts en moyenne 6 % plus élevés que 5 ans aupara­vant pour acquérir un logement. Malgré l’augmenta­tion du montant emprunté et le maintien de la duréemoyenne de l’emprunt (24,6 ans en 2011 contre 24,8ans en 2007), le montant moyen que paient les Belgeschaque mois pour leur habitation reste le même qu’il ya cinq ans. Cela s’explique par un apport personnel plusimportant, une plus grande généralisation des em­

prunts à 30 ans (4 sur 10) et par un taux de base moyenen baisse (de 4,6 % à 3,82 %). Les taux n’ont en effet ja­mais été en moyenne aussi bas.

Depuis 2007, les Belges investissent 20 % de capitalpropre en plus dans leur habitation selon Immotheker,soit un investissement moyen de près de 85 000 euroscontre 70 000 en 2007. Les jeunes ne parviennent bienentendu pas à mettre autant que ceux qui vendent unehabitation pour en acheter une nouvelle (69 000 pourles premiers, 165 000 pour les seconds).

L’analyse souligne aussi que le montant du rembour­sement mensuel a atteint un plafond. Ce montant aug­mente ou baisse à peine (929 euros en moyenne en2011, 4 euros de plus que cinq ans auparavant). Uneraison de cette stagnation pourrait être la progressionlimitée des salaires moyens réels entre 2007 et 2011,qui sont passés de 2 877 à 2 961 euros. L’étude montreaussi que les Belges n’empruntent que ce dont ils ontbesoin pour acquérir leur habitation. Ils ne sont plusque 8 % à emprunter plus que le prix de leur bien, con­tre près de 25 % en 2007. Il semblerait ainsi que le fi­nancement des frais d’acquisition se fait presque exclu­sivement sur des fonds propres..

Question time

Copropriété, cequ’il faut savoirL’acquéreur d’un appartement (ou d’un ga­rage) faisant partie d’une copropriété, a lacertitude de bénéficier de toute la transpa­rence nécessaire s’agissant des infos con­cernant la copropriété. En effet, une nou­velle loi de 2010 balise différentes étapesdans le processus de cession d’un apparte­ment. Celles­ci imposent notamment latransmission d’une série de renseigne­ments à l’attention du (candidat) acqué­reur. Ces informations seront transmisespar l’intermédiaire du syndic avant toutesignature du premier acte d’engagementde volonté (l’offre d’achat, la promessed’achat ou le compromis de vente). A cestade, le candidat doit en effet disposer du :montant du fonds de roulement et dufonds de réserve ; montant des arriéréséventuels dus par le cédant ; de la situationdes appels de fonds, destinés au fonds deréserve et décidés par l’assemblée généraleavant le transfert de la propriété ; du relevédes éventuelles procédures judiciaires ; desprocès­verbaux des assemblées généralesordinaires et extraordinaires des trois der­nières années, ainsi que les décomptes pé­riodiques des charges des deux dernièresannées ; du dernier bilan approuvé par l’as­semblée générale. Si l’acheteur ne reçoitpas ces informations, il pourra y avoir desconséquences sur la vente. L’acquéreurpourra tenter de se dégager du contrat enprétendant qu’il est nul ou qu’il y a un vicede consentement. Un autre moment quecelui de la décision d’acheter est capital entermes d’informations sur la copropriété :la signature de l’acte authentique. Nousverrons cela en détail la semaine pro­chaine. e

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En bref

Pénurie de couvreurs…Le secteur de la construction souffre d’unmanque de couvreurs, d’installateurs sani­taires, de maçons, de carreleurs etd’ouvriers­voiristes en Wallonie et àBruxelles. Cette pénurie concerne à la foisle manque de travailleurs et le manque demain­d’œuvre qualifiée, indique la Confé­dération Construction wallonne (CCW).Les couvreurs et les installateurs sanitairessont les métiers les plus recherchés. “Lemé­tier de couvreur représente certains risquesqui effraient des candidats potentiels. Quantaux installateurs sanitaires, ils sont débordéset ne peuvent pas satisfaire la demande ac­tuelle”, explique Nathalie Bergeret, direc­trice emploi, formation et communicationde la CCW. Contrairement à la Flandre oùil manque des centaines de peintres, laWallonie et Bruxelles ne rencontrent pasde problème pour ce métier. “Nous consta­tons cependant une pénurie qualitative dansce domaine, avec des ouvriers qui sont sou­vent trop peu qualifiés”, ajoute Nathalie Ber­geret. Ce manque de compétences (expé­rience et/ou formation) affecte tous les mé­tiers de la construction. Selon la CCW, uneconséquence est l’appel massif à des tra­vailleurs étrangers. (Belga)

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6 Vie de Château SEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

l Vie de château 613

L’abbaye de Beaulieula bien nommée

h Cet endroit jadis majeur pourl’élévation de l’âme est devenu un biencommun, classé à juste droit.

ON NE SAIT CE QU’IL FAUT LE PLUS REGARDERdans cette partie de la commune de Wortegem­Pe­tegem, entre les paysages généreux et ondulés qui ac­cueillent des routes et des chemins sinueuxou l’architecture de ce qui reste de l’abbayede Beaulieu. L’endroit est beau malgré unpetit laisser­aller. Il ne subsiste pas grand­chose des édifices anciens situés sur la ruede l’Abbaye à Elsegem. Tout fut digne d’unclassement il y a longtemps puisque l’ar­rêté royal remonte au 30 décembre 1960.Le site internet du patrimoine de la régionflamande signale que sont classées les par­ties (non vues de nous) du troisième quartdu XIIIe siècle et les bâtisses érigées au mi­lieu du XVIIe siècle dans le style tradition­nel. En toute fin de l’Ancien Régime, le dé­cret de Joseph II de 1783 obligea de fermerla communauté et illico les bâtiments fu­rent exploités par des marchands de biens,dépecés et vendus comme une carrière depierre. Les archives partirent vers Vienne.Ce qui demeure soit quatre éléments defort belle facture fut finement restaurédans les années 1980 par M. Faveere quiétait encore propriétaire d’une partie desbâtisses en 2004; il en ouvrait les espacespour des événements privés. La famille Li­bert possédait une autre partie de l’endroit.

Depuis quelque temps les biens Faveere

sont à vendre et certains lieux ne semblent plus ac­cessibles.

Les parties les plus anciennes, réduites à la portioncongrues, remontent presque à la fondation de cetteabbaye de clarisses qui fut créée grâce à l’interventiond’Isabelle de Namur et de Luxembourg (fille de HenriII et de Marguerite de Bar). Elle était comtesse deFlandre par son mariage en 1264 avec Gui de Dam­pierre (+/­1227­1305) qui lui était veuf de Mahaut deBéthune. Laquelle Mahaut lui donna un fils, Jean, évê­

que de Metz en 1280 puis prince­évêque de Liège de1282 à 1291. La comtesse Isabelle mourut en 1298 etfut enterrée ici sous l’abside de l’église abbatiale qui amalheureusement disparu. Une infirmerie futd’abord installée vers 1380 puis les choses prirentune ampleur considérable et les clarisses se retrouvè­rent à la tête d’une des plus importantes abbayes de laFlandre. On y comptait une bibliothèque réputée etun scriptorium de grande renommée. L’abbaye futtransformée à plusieurs reprises notamment vers1525 et en 1750. Plusieurs gravures et tableaux mon­trent ce qu’était le site des religieuses aux XVIIe etXVIIIe siècles. La rive droite de l’Escaut faisait partiedes atouts de développement de la communauté. Lesterritoires de l’abbaye étaient vastes et cela posa quel­ques soucis aux promoteurs du golf de Petegem lorsde l’aménagement du terrain. On y fit des découver­tes archéologiques nombreuses, depuis des mor­ceaux de céramique, de métaux et de verre jusqu’àdes pans de murs dont l’un est long de 23 mètres.L’abbaye se situe donc tout contre le golf (un ruisseaufait office de frontière) dont le club­house est un châ­teau déjà publié en ces pages. Le golf sépare les an­ciens lieux de prières du domaine de chevaliers deGhellinck d’Elseghem, à Elsegem, devenu bien com­munal. Le château d’Elseghem a disparu dans un in­cendie.

La petite rue de l’Abbaye permet de voir le porched’entrée du XVIIe siècle avec son arc en plein cintre etses montants chaînés, le tout en pierre blanche issuede la vallée de l’Escaut sans doute. Il est accolé à unbâtiment très restauré dont l’origine remonte à 1738.Deux cartouches armoriés figurent de part et d’autrede ce porche. On y verrait les armes du comte de Flan­dre Gui de Dampierre et d’une abbesse du XVIIe siècle(Marie de Lessinghe ?). Ces blasons se retrouvent surle bâtiment principal. Le porche est prolongé à droitepar une petite résidence d’un niveau sous toiture detuiles qui servit de taverne en d’autres temps. Tout

ceci est en briques. Il en est de même desédifices principaux placés vers le nord­est.

Il s’agit ici, dans l’axe de l’allée passantsous le porche, d’une bâtisse de deux ni­veaux sous toiture en bâtière à croupe, lon­gue de sept travées dont les baies sont tou­tes à croisées. La cinquième travée en par­tant de la gauche est occupée par une tourronde divisée en cinq parties par des cor­dons larmiers. On y trouve des baies auxtrois niveaux inférieurs. Le sommet estcouvert par une toiture en cloche. Deux pe­tites portes animent la partie gauche de lamaison. Celle­ci est accolée à un secondélément de même type, long de trois tra­vées. Le pignon est assorti de deux baies.Avant d’arriver vers ces deux bâtimentsjointifs on passe devant une maison oblon­gue de deux niveaux. Elle date du XVIIe siè­cle sans doute et pose sur un épais soubas­sement de pierre blanche. L’édifice estcomme les autres en briques. Il était sansdoute enduit jadis. On ne visite pas.Philippe FarcyU Infos sur :http://inventaris.vioe.be/erfgoed/beschermd/OO002296

L’abbaye de Beaulieu à Elsegem est un ensemble éparpillé de bâtiments du XVIIe siècle enstyle traditionnel flamand. Tout ceci se voit parfaitement à vélo et en automobile.

PHILIPPE

FARC

Y

PHILIPPE

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10 Annonces immobilières SEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

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11immobilièresAnnoncesSEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

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12 Annonces immobilières SEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

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13immobilièresAnnoncesSEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

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14 Annonces immobilières SEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

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LOFTSvente & location

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VIAGER

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15immobilièresAnnoncesSEMAINE DU 1ER AU 7 MARS 2012 LIBRE IMMO

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APPARTEMENTSà louer

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TERRAINSà vendre

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ÉTRANGERà vendre

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FRANCE

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COMMERCESà louer

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RÉSULTATS DES VENTES PUBLIQUESBruxelles

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SALLE DE VENTE PAR NOTAIRES34, rue de la Montagne ­ 1000 Bruxelles

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