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Epernay Av. du Maréchal Joffre 2 Al Val de Champagne 03 26 56 93 30 Reims Cité de l’automobile Croix Blandin 03 26 09 42 42 T.T.R. automobiles Groupe Saint Christophe ZAC Val de Champagne, av. Maréchal Joffre - ÉPERNAY Tél. 03 26 55 59 65 *Prix maximum TTC au 02/01/2013 de la Nouvelle Fiesta Trend+ 3 portes 1.25 60 ch type 11-12 déduit dʼune remise de 3 610 € incluant 1 000 € si reprise dʼun véhicule et 400 € si ce véhicule a plus de 10 ans et est destiné à la casse. Offre non cumulable réservée aux particuliers pour tout achat de cette Fiesta neuve, du 02/01/2013 au 31/01/2013 dans la limite des stocks disponibles dans le réseau Ford participant. Modèle présenté : Fiesta Titanium 3 portes 1.0 80 ch S&S avec peinture métallisée Bleu Candy, prix déduit de la remise : 12 640 €. Consommation mixte (l/100 km) : 4,3. Rejet de CO2 (g/km) : 99. NOUVELLE FORD FIESTA 9 590 € * TREND+ A PARTIR DE SOUS CONDITION DE REPRISE PORTES OUVERTES SAMEDI 19 ET DIMANCHE 20 JANVIER É D I T I O N É P E R N A Y JOURNAL GRATUIT D’INFORMATION N°202 du 18 au 24 janvier 2013 epernay.lhebdoduvendredi. com Emploi : le département recrute des assistants familiaux P.6 Le Salmanazar , mare au vilain petit canard P. 16 De bien étranges voeux au Millesium P.3 Les voeux volontaristes de Franck Leroy P.3 Football, Stade de Reims : ne pas plonger à Sochaux P. 12 Tout va bien, ne t'en fais pas Tout va bien, ne t'en fais pas © Alain Cornu - CIVC La météo, au long de l'année 2012, avait fait craindre le pire pour la vendange. Il n'en a rien été, à quelques parcelles près, grâce à un bel ensoleillement au bon moment. La crise avait fait craindre (pas le pire, mais quand même) une année moyenne en termes d'expéditions. Il n'en est rien non plus. Les marchés classiques (France, Europe) sont certes à la baisse, mais les pays tiers tirent la croissance. Et si le nombre de bouteilles vendues sera légèrement en baisse par rapport à 2011, il dépassera, encore, les 300 millions. Et le chiffre d'affaires, lui, est en croissance. P. 4

L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 202

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L'Hebdo du Vendredi, édition Epernay, numéro 202, semaine du 18 au 24 janvier 2013

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Page 1: L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 202

EpernayAv. du Maréchal Joffre

2 Al Val de Champagne03 26 56 93 30

ReimsCité de l’automobile

Croix Blandin03 26 09 42 42

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*Prix maximum TTC au 02/01/2013 de la Nouvelle Fiesta Trend+ 3 portes 1.25 60 ch type 11-12 deduit dʼune remise de 3 610 € incluant 1 000 € si reprise dʼun vehicule et 400 € si ce vehicule a plus de 10 ans et est destine a la casse. Offre non cumulable reservee aux particuliers pour tout achat de cette Fiesta neuve, du 02/01/2013 au 31/01/2013 dans la limite des stocks disponibles dans le reseau Ford participant. Modele presente : Fiesta Titanium 3 portes 1.0 80 ch S&S avec peinture metallisee Bleu Candy, prix deduit de la remise : 12 640 €. Consommation mixte (l/100 km) : 4,3. Rejet de CO2 (g/km) : 99.

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SOUS CONDITION DE REPRISE

PORTES OUVERTESSAMEDI 19 ET

DIMANCHE 20 JANVIER É D I T I O N É P E R N A Y

JOURNAL GRATUIT D’INFORMATION N°202du 18 au 24 janvier 2013

e p e r n a y . l h e b d o d u v e n d r e d i . c o m

Emploi : le départementrecrute des assistantsfamiliaux P.6

Le Salmanazar, mare au vilain petit canard P. 16

De bien étranges voeux au Millesium P.3

Les voeux volontaristes de Franck Leroy P.3

Football, Stade de Reims :ne pas plonger à Sochaux P. 12

Tout va bien, ne t'en fais pasTout va bien, ne t'en fais pas

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La météo, au long de l'année 2012, avait fait craindre le pire pour la vendange. Iln'en a rien été, à quelques parcelles près, grâce à un bel ensoleillement au bonmoment. La crise avait fait craindre (pas le pire, mais quand même) une annéemoyenne en termes d'expéditions. Il n'en est rien non plus. Les marchés classiques(France, Europe) sont certes à la baisse, mais les pays tiers tirent la croissance. Etsi le nombre de bouteilles vendues sera légèrement en baisse par rapport à 2011,il dépassera, encore, les 300 millions. Et le chiffre d'affaires, lui, est en croissance.P. 4

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H umeurs2 xN°202 du 18 au 24 janv ier 2013

www. lhebdoduvendred i .com

Vendredi-6°-1°

La météoSamedi

-2°1°

Dimanche-3°1°

Lundi-4°2 °

L’hebdo du vendrediédité par la SARL B2M Editions

Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

Tél. 03 26 36 50 13E-mails : Rédaction : [email protected]

Publicité : [email protected] Newsletter : [email protected] de la publication : Frédéric Becquet ([email protected])

Journalistes : Julien Debant, chef d’édition Reims ([email protected]) Tony Verbicaro, chef d’édition Châlons/Epernay ([email protected])

Aymeric Henniaux ([email protected])Responsable commercial : Philippe Dudel ([email protected])

Responsable diffusion : Yoann Ruin ([email protected])Administration : Martine Bizzarri - Infographiste : Anne Rogé Parution le vendredi matin Imprimé par IPS à Amiens

www.lhebdoduvendredi.com

Vendredi 18 janvier Samedi19 janvier Dimanche 20 janvier

6Bonne

L’indice varie de 1 – très bonne qualité de l’air

à 10 – très mauvaise qualité de l’air.

Qualité de l’air

ÉDITO

7 106… ou 16 720. C'est l'estimation du nombrede manifestants venus de Champagne-Ardenne

défiler lors de la Manif pour tous qui s'est déroulée à Paris dimanchedernier. Comment obtenir ces deux chiffres ? C'est simple. Il suffit de définirla part de la population régionale (1,335 millions d'habitants) par rapportà celle de la France Métropolitaine (63,7 millions), soit 2,09%, puis decomparer ce résultat au nombre total de manifestants, estimé selon lapolice à 340 000 ou selon les organisateurs à 800 000, d'où les deuxchiffres obtenus. Vous allez me dire, c'est un peu bête comme méthode.Peut-être... en fait sûrement. Toujours est-il que la polémique sur l'impor-tance du défilé a enflé toute la semaine, le préfet de police de Paris devant se justifier auprès des médias. Il faut savoirque le comptage des agents de la préfecture repose sur le visionnage intégral de supports vidéo, tandis que celui desorganisateurs n'est pas connu... Le préfet de police aurait-il menti ? En tout cas, pour prouver sa bonne foi, il tient l'intégralité de ces enregistrements à disposition des journalistes. Evidemment, notre estimation de Champardennaisdéfilant dans Paris ne tient pas la route. Ce dont on est sûr, c'est du nombre de cars partis de la région pour ce rendez-vous... 35. A raison de 50 personnes par véhicule, cela donne tout de même 1750 opposants au mariage homosexuel,sans compter ceux ont rejoint la capitale par leurs propres moyens. De toute façon, on peut tout faire dire aux chiffres...

Le chiffre

Coup d'œil sur le mondex Dark Obama ne sera pasSur le site internet de la présidence améri-caine, un espace est réservé aux pétition-naires, revendiquant ou contestant tel ou telsujet. L'avantage pour ceux-ci, c'est que siune pétitioin récolte au moins 25 000 sig-natures, l'administration fédérale est oblig-ée d'y répondre très officiellement. Ainsi, àla pétition réclamant la construction par legouvernement d'une réplique de l'Étoile dela Mort, la célèbre arme fatale de DarkVador dans la saga de la Guerre desÉtoiles de George Lucas, un certain PaulShawcross, directeur de la division Scienceset Espace de l'équipe Obama a réponduque si « l'administration partage votre souhaitde créer des emplois et d'avoir une défensenationale puissante, l'Étoile noire n'est toute-fois pas notre horizon car les Etats-Unis neveulent pas détruire de planètes ». En mêmetemps, un tel projet coûterait environ 850millions de milliards de dollars. Pas certainque la dépense soit judicieuse !

x Le cercueil aux décibelsLa récente invention d'un mélomane sué-dois a le don de choquer autant que d'at-tirer la curiosité. Gérant d'un magasin ven-dant des appareils de musique et de vidéoà Stockholm, Fredrik Hjelmquist, c'est son

nom, a rendu publique sa dernière créa-tion : un cercueil pourvu de haut-parleursintégrés, directement reliés à une playlistpouvant, à tout moment, être actualiséepar les parents et amis du défunt enterré.Aux dires de notre homme, son inventionprésenterait le double avantage « de diver-tir nos chers disparus tout en réconfortant sesproches ». Lui-même assure au demeurantvouloir être enterré, quand son heure vien-dra, dans un cercueil de ce type, afin deprofiter dans l'au-delà de ses airs d'opérapréférés. Aucun client n'a pour le momentcraqué sur cette offre originale, vendue parFredrik un peu plus de 30 000 dollars.

x Fingers in waterNous nous sommes tous posés la questionau moins une fois : pourquoi nos doigts sefripent-ils après avoir passé un certainmoment dans l'eau ? (si, je suis sûr quevous vous êtes déjà demandé ça). Si la plu-part mettent cela sur le compte d'une peauhumaine un peu trop spongieuse, la réalitéest en fait toute autre puisque cephénomène est le résultat d'un processuscausé par la contraction des vaisseaux san-guins. Mieux : la nature aurait tellementbien fait les choses que ce « plissage » dedoigts permettrait même à l'être humain de

mieux se saisir d'objets humides, beaucoupplus facilement en tout cas que si lesmimines étaient sèches. Une théorie confir-mée par une récente étude de l'universitéde Newcastle en Grande-Bretagne.

x L'appel du houblonQuand la tentation est trop forte, certainsne peuvent lutter et finissent par craquer.Ce fut le cas la semaine dernière de cenonagénaire qui, le jour de son 94èmeanniversaire, s'est enfui de la clinique danslaquelle il était soigné, au nez et à la barbedu personnel. Retrouvé quelques heuresaprès sa fugue dans le métro de Munich, levieil homme, repéré par un voyageur plutôtsurpris de le découvrir l'air un peu hagard,une aiguil-le intraveineuse dans le bras, aaussitôt prévenu les responsables de lasécurité de la station. Ceux-ci l'ont ensuiteremis entre les mains des policiers qui, àleur tour, l'ont ramené à la clinique. La rai-son de cette fugue imprévisible ? La bière...Le retraité, qui souhaitait ardemment fêterson anniversaire, avait décidé de marquerle coup en se buvant une bonne mousse.Tout simplement me direz-vous !

xTous les mariages sont bonsEn 2012, d'après l'Insee, on a célébré en France241 000 mariages, soit près de 5 000 de plusqu'en 2011. Ça n'a l'air de rien comme ça, maisc'est la première année de hausse significativeaprès une baisse continue depuis l'an 2000.Evolution de la société, Pacs, crise plus récemmentpouvaient expliquer la baisse des unions devant lemaire. Et là, en plein débat sur le mariage pourtous, les chiffres donnent de l'espoir. De l'espoirpour l'emploi et la sortie de crise. Des mariages en plus, ce sont des wedding-plan-ners qui organisent, des salles qui se louent, destraiteurs qui cuisinent, des orchestres qui répètent,des DJ qui scratchent, des choux qui se font dévor-er sur des pièces montées. Peut-être que c'est seule-ment sous cet angle, pas pire qu'un autre, qu'ilfaudrait regarder le mariage pour tous : l'é-conomie ! Par les temps de croissance nulle quicourent, peut-on se permettre le luxe de refuserune hausse évidente et encore plus significative desmariages, si les homosexuels y ont droit aussi ?

Tony Verbicaro

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Comme tous les élus dans cettepériode de voeux, le maired'Epernay a ouvert son dis-cours par la crise économiqueet ses conséquences.

xFranck Leroy a, une fois de plus, dénoncéles errements successifs de l'Etat : « La crisedes dettes et des déficits publics exige uneréaction collective. Pendant 35 ans, nosgouvernants ont répondu aux difficultés dumoment par une sorte de fuite en avant.Pendant 35 ans notre pays a vécu au-delà deses moyens. Aujourd'hui, cette montagne dedettes nous a rattrapés et il nous faut remet-tre de l'ordre dans notre pays. Il nous faudracertainement des années - peut-être mêmeune décennie, voire plus - pour régler laquestion centrale de notre dette publiquetout en redonnant à notre économie la com-pétitivité qui lui fait défaut depuis troplongtemps. » Et Franck Leroy en a appelé àl'humanisme : «  Dans ce contexte difficile,nous n'avons pas le droit de nous résigner.Face à ces difficultés qui frappent toutes leséconomies occidentales, il est insupportabled'apprendre qu'au classement des peuplesles plus déprimés, les Français contestent lapremière place aux Afghans. Il est insupport-able de constater que, partout autour denous, les économies occidentales se réfor-ment et que nous sommes incapables de

prendre le taureau par les cornes et derestaurer la compétitivité de notre économie.(...) Ayons d'abord la lucidité de chercher ennous les solutions plutôt que de chercher,comme nous en avons trop souvent l'habi-tude, les boucs émissaires ailleurs. »Franck Leroy a mis en avant le travail réalisésous sa mandature, citant l'avenue de

Champagne rénovée, les façades réhabi-litées, les parcs bénéficiant du label « jardinremarquable », le projet de label Ville d'Artet d'Histoire, et, bien sûr, la candidaturechampenoise au patrimoine mondial del'Unesco, «  personne n'aurait pu imaginerune telle candidature il y a vingt ans ! » Il apoursuivi en mettant en exergue l'évolution

du quartier Bernon et sa vaste opération derenouvellement urbain, tout en reconnaissantque rien n'est réglé, « surtout après le dramequ'a vécu le quartier au cours des vacancesde Noël. Il est difficile de trouver les motsjustes pour parler de la mort d'un jeune de17 ans, dont la disparition constitue unedouleur indicible pour sa famille et sesproches. Les circonstances de son décèsnous commandent de faire preuve d'unegrande retenue dans nos commentaires. (...)Mais, s'agissant d'un jeune qui a mis enéchec les réponses éducatives, sociales puisjudiciaires qui lui avaient été apportées, ilfaut nous interroger sur cette dérive et lapart que peut y prendre l'appel, parfois irré-sistible, de l'argent facile. Et il faut que cetteréflexion soit menée sans que soient instru-mentalisés ce drame ou sa victime. »Au menu se trouvaient encore, entre autres,développement durable, métropolisation(Franck Leroy préside le G10), et commu-nauté d'agglomération sparnacienne : «  Ladispersion des acteurs institutionnels denotre territoire est un défi à relever. Nousfonctionnons sur des schémas que jequalifierai de dépassés. L'agglomérationd'Epernay est divisée en trois communautésde communes, ce qui est aujourd'hui pourmoi un non-sens. »

Tony Verbicaro

Société3 x

Franck Leroy veut continuer à faire preuve de volontarisme. © Ville d'Epernay

Vœux - Franck Leroy

« Ayons la lucidité de chercher les solutions »

N°202 du 18 au 24 janvier 2013

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xLundi 14 janvier, le Millesium organisait sa pre-mière cérémonie de vœux. Les têtes d’affiches pro-grammées en 2013 valaient effectivement la peine.Pour rappel, Michel Sardou, Marc Lavoine, M, ZZTop, Indochine, pour n'en citer que quelques-uns,passeront par la salle sparnacienne. VincentDourlet, le directeur du Millesium, a salué etremercié les partenaires présents et évoqué les con-certs à venir, donc. Bruno Forget, le patron de lafoire de Châlons associé, via l'UCIA châlonnaise, àVega dans la gestion du Millesium comme duCapitole en Champagne, a mis en exergue l'atoutque représentait, pour Châlons comme pourEpernay, cette association, «  notre G2 », tout enn'oubliant pas quelques bons mots à l'adresse deReims, «  la sous-préfecture ». Entre les lignes, ilfallait lire le projet d'Arena à Reims ou l'hypothé-tique projet de rachat du parc des expositionsrémois par GL Events, concurrent de Vega. Puis est arrivé le tour d'Alain Avart, maire de Plivotet remplaçant Laurent Madeline, le présidentexcusé de la Communauté de communes

d'Epernay - Pays de Champagne, propriétaire duMillesium. On ne sait quelle mouche l'avait piqué,mais le vice-président de la com-com n'y est pasallé de main morte, fait rare dans ce type de céré-monie qui se veut traditionnellement consensuelle.« Quand le Capitole de Châlons est arrivé, nousnous sommes inquiétés, a-t-il dit à l'intention deVincent Dourlet. Quand les concerts à petite jaugen'ont plus été programmés à Epernay, au profit deChâlons, nous vous avons alerté. Vous nous avezexpliqué, avec pédagogie, votre projet, et nousvous avons écouté. Et vu le nombre et la qualité destêtes d'affiches programmées cette année auMillesium, nous sommes rassurés. » Alain Avart afini par refroidir l'atmosphère : «  Mais nous nevoyons que deux salons programmés cette année(Maison Passion et VITeff, ndlr). Le Millesium nepeut-il pas accueillir plus de salons ?  » VincentDourlet a invité à prendre le verre de l'amitié, etl'assistance est passée à autre chose. Mais il auraitpeut-être fallu un alcool fort...

T.V

Sur scène, de gauche à droite, Bruno Forget, Vincent Dourlet et Alain Avart. © L'Hebdo du Vendredi

Millesium - Vœux

Une étrange première

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Les chiffres définitifs desexpéditions de bouteillesde champagne pourl'année 2012 serontconnus en mars. Maisdéjà, ceux du premiersemestre et les estima-tions au 30 novembrepermettent de dégagerles grandes lignes d'uncru qui fait mieux querésister en pleine criseéconomique.

xLa première information, c'estque le nombre de bouteilles ven-dues en 2012 dépassera, une foisencore, les 300 millions debouteilles. Il s'était vendu 323millions de bouteilles en 2011, et2012 pourrait les approcher (312millions à fin novembre). Lavaleur, elle, pourrait encoregrimper. En tenant compte d'uneestimation de + 5% annoncée parGhislain de Montgolfier, prési-dent de l'Union des Maisons deChampagne, lors dela dernière assembléegénérale de l'associa-tion viticole champ-enoise, le chiffre d'af-faires de la filière en2012 pourrait dépass-er les 4,62 milliardsd'euros (4,4 en 2011). « 2010 et2011 ont été de belles annéespour le champagne, 2012 est enléger recul, mais se classe parmiles sept années historiques  »,indique Thibault Le Mailloux,directeur de la communicationau Comité interprofessionnel duvin de Champagne (CIVC). Quivoit «  un bon signe  pour lechampagne » en la continuité dela hausse en valeur : «  Mieuxvendre la qualité du vin c'est for-cément bon. Ça montre que notreproduit devient plus rare sur le

marché des effervescents. Noussavons que nos capacités de pro-duction sont limitées par rapportaux autres régions de productionde vins effervescents. Doncl'avenir du champagne, c'est lacroissance en valeur, pas en vol-ume. Tout ça est encourageant. »Dans l'analyse des chiffres parmarché, le bon exemple vient duJapon, où l'on consomme enmoyenne davantage de cuvéeschères, par rapport aux marchéstraditionnels, certes en perte devitesse en raison de la criseéconomique, mais toujours fortsen absolu, comme la Belgique oul'Allemagne. Autre enseigne-ment, tiré des chiffres définitifsdu premier semestre (qui pour-raient toutefois encore été con-tredits par le second semestre etnotamment les ventes de décem-bre), l'avancée du champagne enChine. Avec une progression de98% en volume par rapport à2011, le marché chinois atteintpratiquement le million debouteilles (950 000). Soit uneentrée au top 10 des pays con-sommateurs de champagne. « Ausecond semestre, la Suède ou les

Pays Bas pourraientrepasser devant, pour-suit Thibault LeMailloux, mais cettecroissance en Chineest très encour-ageante. Ça donne un

signe positif pour l'avenir. Çapermet de contredire les ventesen France et en Unioneuropéenne, qui sont en baisse.Ça permet de dégager un opti-misme parce que la Chine est apriori un pays d'avenir. Il ne fautpas regarder que la France etl'Europe, même si c'est l'essen-tiel des ventes de champagneaujourd'hui. L'évolution desmarchés nouveaux est bonne, çacontinue de croître. Ce sont desrelais porteurs. »La baisse dans les pays tradition-

nels (France, Europe de l'ouest)va poser des problèmes auxopérateurs qui y sont presqueexclusivement présents. «  C'estplus difficile d'y trouver desmarchés dynamiques, préciseThibault Le Mailloux, mais àl'échelle de la champagne, 2012,c'est une bonne année. Et ilmanque encore les chiffres dedécembre, toujours un moisimportant, en particulier enFrance. » Dans la perspective dela direction stratégiqueChampagne 2030, basée sur lacroissance en valeur, 2012 est,effectivement, une bonne année.

Tony Verbicaro

La fête de la Saint-Vincentest une occasion departage et de convivialitéintergénérationnelle. C'estla confrérie de Baroville,dans l'Aube, qui adécroché le Trophée etcelle d'Avenay-Val d'or ahérité de la bannière. Quedes jeunes à leur tête !

xElle est convaincue qu'ellepeut gagner. Mathilde Fourrier,de la confrérie Saint-VincentSaint-Paul de la Vallée del'Aube, rive gauche, y croit. Lejury va passer. Elle a déjà pré-paré les mots justes. Ceux quivont toucher le jury. « Il faut ycroire. Le champagne c'estmagique ! », lance cette jeunefemme tonique, volontaire etcharmante. « Mathilde est notrefer de lance, avoue l'un de ses

amis, elle a du talent ! ». Lejury, présidé par le peintre YvesBecquet, a succombé au charmede cette confrérie. En luioctroyant le sixième TrophéeSaint-Vincent qui récompensela jeunesse, l'originalité, l'in-ventivité. Mathilde a trouvé lesmots qui portent : « J'avais fait100 pages dans un mémoire surSaint-Vincent. J'y ai rajoutéSaint-Paul car il est l'image dela simplicité et de la pauvreté »,lance cette jeune femme de 24ans qui a fait des études com-merciales à Paris. Et qui arepris, dans le secteur commer-cial, les rênes du champagneFourrier, à Baroville, « où noussommes vignerons depuis cinqgénérations ».« Elle a du charisme. Ça faitplaisir », confie en coulisseEvelyne Roques-Boizel, la co-présidente de l'ArchiconfrérieSaint-Vincent de la Champagne.

Champagne

Bonne année2012 !

Fête de la Saint-Vincent

Les jeunes assurent la relève !

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La Chine dans le top 10

Crise et météo ont longtemps fait craindre une mauvaise année 2012. La belle vendange et les chiffres ont finalementmontré le contraire. © Michel Guillard - CIVC

xLes chiffres clésA fin novembre 2012, les expéditions de champagne montrent une baisse globale de 3,8%. Lesvignerons, plus présents sur les marchés proches, sont les plus touchés (-5,5%). Les Maisons(-3,6%) et les coopératives (-2%), davantage tournées vers l'export, notamment sur les marchésd'avenir, souffrent un peu moins. Toutes familles confondues, les ventes sont en baisse en France(-5%), en Union européenne (-6,4%), mais en hausse sur les pays tiers (+3,5%, représentant 21%des volumes expédiés). Les pays phares qui ont tiré la croissance vers le haut sont la Chine(+98%), le Japon (+26%) et l'Australie (+16%).

Page 5: L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 202

« Elle est vraiment bien », confirmeMaurice Vollereaux, le co-président.La sixième édition du Trophée Saint-Vincent, « une trouvaille d'enfer ! », a unefois encore ravi les participants. La sculp-ture a été réalisée par Florence Enders,épouse de l'ancien directeur général duCIVC, qui a participé à la restauration dela statue de la Liberté à New-York.Dans les beaux espaces du champagne

Pannier, à Château-Thierry, cette remisede récompense a été faite dans les règlesde l'art. Tout le monde a veillé au grain.« La Saint-Vincent, c'est l'entraide, lasolidarité, la convivialité », estimeGérard Descôtes, le président de la con-frérie d'Oger. « On peut tous vivre denotre profession », rappelle ce vigneronqui poursuivra les festivités à Oger le 22janvier. « Personne ne reste à lamaison », explique-t-il. Pourquoi faire ?A Oger on remettra des diplômes, on ferala fête jusqu'à pas d'heure, on écoutera leconcert de l'orchestre Vitamines O. On nefait pas de réclame. « Tout le mondevient », confirme Gérard Descôtes.« Les traditions perdurent. Elles noussolidifient, nous rapprochent, nous mon-trent que nous appartenons à une mêmefamille, poursuit le vigneron, mais quelest l'intérêt d'en faire étalage... »A Château-Thierry, samedi dernier, 1 000personnes ont défilé dans les rues de lacité. Soit 90 confréries et maisons dechampagne ornées de leurs couleurs etvêtues de leurs costumes traditionnels. La

cérémonie a été célébrée en l'église Saint-Crépin par l'évêque de Soissons, MgrHervé Giraud, et l'Abbé Profit. Une bellemesse animée, avec ferveur, par

l'Harmonie des Tonneliers. Que du bon-heur !

Tony Verbicaro

La confrérie d'Avenay-Val-d'Or portera la bannière de l'Archiconfrérie l'an prochain.© L'Hebdo du Vendredi

La confrérie Saint-Vincent et Saint-Paul de la vallée de l'Aube, rive gauche, remporte la sixième édition du Trophée Saint-Vincent. © L'Hebdo du Vendredi

N°287 du 11 au 17 janvier 2013

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xÀ Avenay-Val-d'Or la bannièreLa confrérie d'Avenay-Val-d'Or a reçu la bannière. Elle sera chargée de défendre les couleursde la Champagne avec ses 350 hectares de vignes en AOC, principalement en pinot noir. Unegrande manifestation est prévue en octobre, pendant deux ou trois jours. Elle sera consacrée àla fête des terroirs et des vignobles de Champagne dans toutes leurs diversités. La confréried'Avenay-Val-d'Or réunit trois coteaux jusqu'à Mutigny et vit autour de la légende de Sainte-Berthe, créatrice du ruisseau de la Livre.

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Page 6: L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 202

N°202 du 18 au 24 janvier 2013

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Emploi

Le département recrutedes assistants familiauxxLa Maison de l'emploi et des métiers d'Epernay et de sa régionorganise mardi 22 janvier une journée de sensibilisation au méti-er d'assistant familial. Le Conseil général a lancé une campagnede recrutement.«  La thématique sanitaire et sociale est abordée tous les ans,indique Gaëlle Quenelisse, coordinatrice de la Maison de l'em-ploi. Là, le Conseil général nous a sollicité pour faire un zoom surle métier de l'assistant familial, parce qu'il recrute sur le départe-ment et a du mal à trouver des candidats. Alors qu'il y a de grosbesoins, dans la Marne en général, à Epernay en particulier. Lesdeux responsables de la circonscription d'Epernay nous le confir-ment. Ces candidatures se font souvent par bouche à oreille. »Plus souvent dénommé famille d'accueil, le métier d'assistantfamilial consiste à « accueillir des enfants, pour un temps donné,en utilisant comme moyens sa famille, sa maison, son envie devoir progresser un enfant, précisé Sylvène Kolar, responsable decirconscription au Conseil général. Le cadre est défini par l'ac-compagnement éducatif d'un enfant de 0 à 21 ans dans son domi-cile. La période d'accueil est très variable. Il y a des placementsà la demande des parents qui peuvent durer quelques mois, à plusieurs années, pour des placementsdemandés par le juge des enfants. »« Pour faire ce métier, il faut demander un agrément au Président du Conseil général, poursuit SylvèneKolar. Une enquête de quatre mois est faite par des travailleurs sociaux auprès de toute personne deman-dant cet agrément. On vérifie l'aptitude à faire ce métier, au niveau matériel et humain. Si l'agrément estaccordé, suit une formation possible de 300 heures. Déjà 60 heures, obligatoires, avant l'accueil du pre-mier enfant, puis 240 heures dans les trois ans. La formation complète permet d'obtenir le diplôme d'Etat.Sans diplôme, l'assistant familial doit demander le renouvellement de l'agrément tous les cinq ans.Diplômé, l'assistant n'a plus besoin de demander ce renouvellement. »

T.VJournée d'information sur le métier d'assistant familial mardi 22 janvier à partir de 9h à la MDEMd'Epernay, 11 rue Jean-Moët. Infos et inscriptions : 03 26 54 85 85.

© DR

Très populaire et apprécié par la clientèle depuis son ouverture ennovembre 2011, Second Life sembleavoir rendez-vous avec le succès.Forte de cette réussite, PatriciaMirand, la gérante, a décidé de se diversifier.xBien plus qu'un simple magasin de décoration,Second Life est un espace créateur à part entière. Eneffet, si la gérante présente ses réalisations à la clientèle, elle offre également un espace d'expo-sition aux créateurs de la région. « Ces expositionsfonctionnent très bien car à Epernay, en dehors dela médiathèque et de l'Office de Tourisme, il n'y apas vraiment de lieu dédié à ce genre d'événement,en tout cas pas de manière récurrente. En plus deplaire au public, elles permettent à de nombreuxartistes de se faire connaître et de devenir par lasuite créateurs récurrents de Second Life »,explique-t-elle. « En 2013, nous allons donc pour-suivre dans cette optique et toujours donner la pri-orité à la créativité, tout en apportant des nou-veautés ! »A chacune son atelierLa nouveauté 2013, c'est Perrine Martin, décoratriced'intérieur qui tiendra une permanence tous lessamedis, afin de conseiller ceux qui le souhaitent ouqui en ont besoin en termes de décoration intérieure,et Audrey Migeotte, dessinatrice professionnelle,spécialisée dans l'édition animalière. Croisées auhasard de rencontres, les jeunes femmes se sont vitetrouvé des atomes crochus et ont décidé d'associer

leurs arts respectifs, variés mais complémentaires. « Suite à une forte demande, nous allons proposerdes ateliers créatifs que nous avons voulu originauxet inédits à Epernay. Perrine s'occupera des con-seils en décoration et Audrey de l'atelier dessin.Pour ma part, je continuerai de faire ce que j'ai tou-jours fait : de la récupération d'objets », précise lagérante. Tous prévus en février prochain, ces nou-veaux ateliers seront présentés aux clients maiségalement aux curieux désireux d'y participer, le 19janvier prochain, lors d'une journée porte ouverte. «Ce sera l'occasion pour eux de découvrir notre offremais surtout de s'inscrire car les places sont limitées

à 6 personnes par atelier : lors de chaque session,les participants seront pris en charge presque indi-viduellement. Ils arriveront avec des idées ou desenvies et repartiront avec un projet 100% person-nalisé, ce qui représente beaucoup de travail et nenous permet pas de recevoir trop de monde à lafois », explique Perrine Martin. Une expérience qui,si le succès est au rendez-vous, pourrait bien évoluerau fil des ans et faire apparaître d'autres ateliers thé-matiques !

Claire Lagrange

Porte ouverte le 19 janvier de 10h à 19hAtelier conseil déco : à partir du 23 février, 50 euros par séance de 3h - Atelier détournementd'objets : à partir du 16 février, 70 euros pour 3 séances de 3h - Atelier dessin : à partir du 6 février, 150 euros et goûter offert pour 10 séancesde 2h (forfait enfants), 190 euros et kit débutantoffert pour 10 séances de 2h (forfait adultes) -Second Life, 8, rue Simone Caillet à Epernay, rens. Au 03 26 54 65 15

Perrine Martin (à gauche) et Patricia Mirandseront ravies d'accueillir le public dès lemois de février. © Second Life

xGare : la SNCF a offert des chocolatsMardi 15 janvier, dès 6h30, la gare d'Epernay a été le théâtre d'un mini-évènement fort sympathique.La SNCF et ses prestataires ont souhaité à leur manière, une belle année 2013 aux voyageurs enleur offrant un petit sachet de chocolat et autour d'un café.Dans un communiqué, la SNCF précise : « Dans le cadre des illuminations de la gare d'Epernay,l'Unité Gares SNCF Champagne-Ardenne et son directeur Thierry Galeron, associés aux prestataireset concessionnaires de la gare, Effia, Sud Services, Relay et Mouvéo montrent ainsi leur engagementdans le projet de services de Gares et Connexions. Cette démarche affirme l'émergence d'une nou-velle dynamique des gares portée par tous les acteurs, au service des voyageurs. »

xL'auteur du Sang de la Vigne en dédicaceJean-Pierre Alaux, romancier, notamment auteur avec Noël Balen de la célèbre série oeno-policière« Le Sang de la Vigne », adaptée à la télévision, viendra dédicacer ses ouvrages samedi 19 janvier à partir de 16 h, à la librairie l'Apostrophe à Epernay. Dans cette collection figure entre autres,« Les Veuves soyeuses » dont l'intrigue se déroule au coeur du vignoble champenois et qui seraprochainement diffusé sur France 3. Il a également écrit « Et l'Ange de Reims grimaça », dans la collection « Grands Détectives ».

x60 ans du jumelage Epernay-Ettlingen2013 marque le 60e anniversaire du jumelage entre Epernay et la ville allemande d'Ettlingen, ledeuxième jumelage entre deux villes française et allemande, après celui entre Montbéliard etLudwigsbourg. Dans le cadre de cet anniversaire, diverses manifestations seront organisées tout aulong de l'année, avec, en point d'orgue, des évènements à Ettlingen en juin prochain.Mais dès vendredi 25 janvier, Epernay-Jumelages organise une conférence-débat sur la réconcilia-tion franco-allemande et le Traité de l'Elysée, dont ont célèbre le 50e anniversaire le 22 janvier 2013.La conférence se tiendra dans la salle polyvalente du lycée Léon-Bourgeois, à 18 h 15. HervéChabaud, journaliste et historien, et Dieter Stöcklin, acteur du jumelage entre Epernay et Ettlingen,interviendront. Renseignements : www.epernay-jumelages.org et 06 12 49 21 33

En BrefEspace créateur - Ateliers créatifs

Une déco qui a la cote !

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En 2013, l'institut de santé fêterason cinquantième anniversaire. Un demi siècle pendant lequell'établissement a su se doter desmeilleurs équipements et praticiensafin de devenir, aujourd'hui, un centre reconnu de lutte contre le cancer, en particulier de la thyroïde et du sein.

xL'inauguration en octobre dernier de laPolyclinique du Sein constituait un moment fort,presque solennel, dans l'évolution de l'institutGodinot. Un exemple du travail du professeurHervé Curé, cancérologue, à la direction du cen-tre depuis 2006, qui a su poursuivre le travailentrepris par ses prédécesseurs en faisant installer

de nombreux équipements innovants et indis-pensables dans la lutte contre le cancer, à l'imagede l'IRM, du scanner, de la tomothérapie (radio-thérapie) et donc l'implantation de la polycli-nique. Si la qualité des prestations médicales et dela prise en charge des patients paraît adéquate, leprofesseur Curé s'inquiète toutefois de pouvoir lamaintenir à l'avenir : « Le fait que nous ne pra-tiquons pas de dépassement d'honoraires(Godinot est un Espic, un établissement de santéprivé d'intérêt collectif), nous met dans un bud-get à la tarification à l'activité, à savoir qu'unexamen facturé 100 euros sera remboursé inté-gralement par l'Assurance Maladie. Rien ne nouspermet donc de dégager une marge pour investir.Pourtant, on a investi, sur nos fonds propres, surnotre trésorerie qui, et c'est logique, s'est amoin-drie au fil des années. Le vrai problème c'est quela dotation complémentaire annuelle de huit mil-lions que l'on recevait a baissé de 27% depuis l'an

passé, ce qui nous fait trois millions en moins etnous rend désormais déficitaires. C'est trèsrageant car par ailleurs, tous nos indicateurs dequalité sont au top, et surtout, notre chiffre d'af-faire a, lui, augmenté de 25% depuis 2005.Quoiqu'il en soit, ça ne nous arrêtera pas. » Entre 1963 et 2013, Godinot n'a jamais baissé sesobjectifs, visant toujours l'excellence dans sondomaine, et souhaite donc poursuivre sur cettevoie pour au moins les cinquante prochainesannées. C'est pourquoi le professeur Curé assure«  qu'entre autres projets pour 2013, on veutatteindre le seuil des 15% de patients optant pourla recherche clinique (un peu de plus de 12%aujourd'hui). Toutes les régions n'ont pas de cen-tre régional de lutte contre le cancer, c'est un vrai

plus, alors chacun doit faire des efforts.  »En attendant de trouver les fonds suffisants, l'institut souhaite déjà fêter ses 50 ans avec,comme première «  festivité  », deux jours deportes ouvertes exceptionnelles les samedi 2 etdimanche 3 février prochains. Le public se verraproposé la découverte d'expositions, des rencon-tres-débats ainsi que des visites du centre, de sesactivités et des équipements dont il dispose.

Aymeric HenniauxPortes ouvertes les 2 et 3 février, de 10h à 17h, 1, rue du Général Koenig. Rens. : 03 26 50 44 87direction@ reims.unicancer.fr / www.institutjean-godinot.fr

Parmi les équipements de pointe de l'institut : la tomothérapie. Ici le jour de son inauguration.© Institut Godinot

Santé - Institut Jean Godinot

50 ans de lutte contre le cancer

xL'institut Godinot en quelques chiffresL'établissement accueille près de 4 000 patients hospitalisés par an et comprend 82 lits en hospitalisa-tion (78) et chirurgie (4) ambulatoire, et 17 en hospitalisation de jour. Ils sont 444 médecins, soignants,chercheurs, techniciens et administratifs à travailler au centre, dont trois chercheurs réunis au sein d'uneunité de recherche. Godinot ayant fait de la recherche clinique un axe fort de sa stratégie d'améliora-tion du traitement des patients, ce sont aujourd'hui 12% de ces derniers qui bénéficient des dernièresthérapeutiques innovantes. Avec ses dernières acquisitions d'équipements et surtout l'inauguration enoctobre dernier de sa Polyclinique du sein, l'institut a su devenir le centre numéro 1 dans la prise encharge du cancer du sein sur Reims et en Champagne-Ardenne.

xDéféré par le préfet de l'Aube, le maire du Mériot, Dominique Malézieux a plaidé la cause deson référendum local sur le mariage pour tous. Jeudi 17 janvier, le Tribunal administratif deChâlons, saisi en référé, a ordonné la suspension du référendum, dans l'attente d'un jugement surle fond, qui devrait donner raison au préfet.Le 26 novembre dernier, le conseil municipal de la commune de Mériot, près de Romilly-sur-Seine, avait décidé, par neuf voix pour et une abstention, d'organiser un référendum local sur laquestion du mariage pour tous. Le 28 décembre, le même conseil municipal confirmait le principeet choisissait la date du dimanche 27 janvier pour organiser le référendum. « Au village, j'ai lesentiment que les habitants sont plutôt ouverts à ce référendum, explique Dominique Malézieux,le maire. D'ailleurs ça a créé un dialogue. Je pouvais avoir peur d'en prendre plein la tête, maisnon. Ce n'est pas le référendum qui est important pour moi. Pour le conseil municipal, l'objectifétait d'ouvrir un débat sur le mariage pour tous. C'est bien le maire qui marie les gens, qui inter-vient auprès des familles en cas de difficulté, dans les écoles... Après, peu importe le résultat, cequi compte, c'est le débat. » Quand on lui oppose qu'on peut faire un débat public sans pour autantappeler aux urnes, Dominique Malézieux, ami d'enfance de Philippe de Villiers et affilié auMouvement pour la France, vante les mérites d'un « référendum qui mobilise les gens. C'est con-sultatif, évidemment, ça ne peut pas passer au-dessus des pouvoirs du parlement, mais avec unréférendum, je crois que les gens se sentent davantage concernés. »Le problème, c'est que d'après la loi, un référendum à l'échelle d'une commune ne peut être organ-isé que s'il interroge les habitants sur un problème municipal. Alors le préfet de l'Aube a fini pardéférer le maire du Mériot, pour excès de pouvoir, devant le Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. L'audience s'est tenue mercredi 16 janvier. « Je suis allé plaider, je suis un mairecourageux. C'était mon premier passage au tribunal. Le tribunal, jusque-là, je ne l'avais vu qu'àla télé. »Dominique Malézieux s'appuie sur le fait qu'un maire peut organiser un référendum sur lemariage, puisqu'il marie, concrètement. Le Tribunal administratif de Châlons a fait observer àDominique Malézieux qu'il ne pouvait pas s'en prévaloir. Si le maire marie, c'est en qualité dereprésentant de l'Etat. Ensuite, conformément au Code des collectivités territoriales, la date du 27janvier ne peut pas être celle du référendum, puisqu'un délai de deux mois est nécessaire. Au plustôt, le référendum pourrait se tenir le 28 février. Le Tribunal a de toute façon suspendu et lesrequêtes en annulation du préfet, et les délibérations du conseil municipal pour l'organisation duréférendum, et a renvoyé au juge du fond.

Tony Verbicaro

Mariage pour tous - Le Mériot (10)

Le référendum est suspendu, en attendant d'être annulé ?

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Mercredi 16 janvier, à l'appel dela Fédération Nationale desSyndicats d'Exploitants Agricoleset des Jeunes Agriculteurs, lesmanifestations se sont multipliéesaux quatre coins de l'Hexagone.Et les exploitants marnais n'ontpas été les derniers à protestercontre les mesures environnemen-tales drastiques du gouvernement,mises en scène symboliques à l'appui.. xLe ministère de l'Agriculture à Paris, la pré-fecture à Châlons. Rien de tel que les haut-lieuxde pouvoir pour manifester et faire passer unmessage. Mercredi, celui des agriculteurs,éleveurs et autres viticulteurs de la Marne étaitclair. « Laissez-nous produire plus et mieux »,pouvait-on lire sur une bâche murant un tas defumier. « Nous dénonçons le surempilement desréglementations environnementales enFrance », explique Benoît Piétrement, présidentde la Fédération Départementale des Syndicatsd'Exploitants Agricoles (FDSEA). « Le nouveauprogramme d'actions de la directive « nitrates »européenne - cinquième de ce genre - devraitêtre signé prochainement. Evidemment, l'envi-ronnement reste notre préoccupation première.Nous travaillons les terres et en vivons, noussommes donc les premiers convaincus par l'im-

portance de les préserver. Mais nous repro-chons au gouvernement d'amplifier et de com-plexifier les normes européennes. Des produc-tions (maraîchères et porcinesnotamment) s'exilent au profitd'autres pays d'Europe. C'estnotre place de leader historiquequi est en jeu ». Et de citer l'exemple allemand.« Il faut compter environ six mois de démarches

pour créer une installation de méthanisation làbas, contre deux ans ici. La France veut tou-jours faire mieux, avec moins, et laver plus

blanc que blanc ».Symboliquement, les agricul-teurs ont donc déversé une ri-vière de mousse rue Carnot,

puis nettoyé les murs de la préfecture avec.Autre illustration de ce mille-feuille législatif :

le calendrier d'interdiction d'épandage des fertil-isants organiques et minéraux, qui semble deplus en plus compliqué à appliquer. «Depuis dixans, les éleveurs se sont mis aux normes pourpouvoir assurer quatre mois de stockage avantl'épandage. Aujourd'hui, on leur demande sixmois. Et du même coup, de nouveaux investisse-ments pour disposer d'espace supplémentaire ».D'autres actions ont ponctué la manifestation,notamment la calcination de pantins représen-tant les technocrates et la projection d'une fuméeblanche, en clin d'oeil au brouillard qui obstruela profession. « Nous avons besoin d'une visionà plus long terme », revendique Jean-BaptistePrévost, président des Jeunes Agriculteurs de laMarne. « Les dix-douze premières années sontles plus délicates et les plus lourdes pour ceuxqui s'installent ou reprennent l'exploitationfamiliale. Cette foultitude de contraintes régle-mentaires, qui pourraient gagner en cohérenceet en concertation, décourage les jeunes et tuel'envie d'entreprendre ».Pour avoir rencontré Michel Guillot avec unedélégation syndicale, Benoît Piétrement et Jean-Baptiste Prévost soulignent l'attention que portele Préfet à leur égard : « Il est à notre écoute etcomprend tout à fait les problématiques aux-quelles nous nous heurtons. Il fera remonter nosdoléances, car c'est au niveau national que leschoses doivent bouger ».

Sonia Legendre

Agriculture

Trop d'environnement tue... le rendement ?

Les agriculteurs marnais réclament, entre autres, la révision du projet de 5e programme « direc-tive nitrates » et une définition régionale des calendriers d'épandage © l'Hebdo du Vendredi

« Au feu les technocrates ! »

14, rue de l’étape - Reims - www.penelope-reims.fr

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xSur la période 2010-2011, les actions dites « préparatoires à recrutement local » portées par leRéseau public régional de formation profession-nelle (RPRFP) ont accueilli 3 616 demandeursd'emploi champardennais. Concrètement, ellesconcernent l'immersion en entreprise (pé-rioded'un mois réservée aux plus jeunes) ; la remise àniveau pour les personnes ayant un projet profes-sionnel mais des lacunes dans certains domainesde formation générale ; et des dynamiques « pro-jet et insertion », dédiées à les accompagner dansleurs choix ou leurs parcours professionnels. 78 %de ces stagiaires ont moins de 26 ans. Durant cesactions, 95 % d'entre eux ont été indemnisés (dont79 % par le Conseil régional et 16 % par Pôleemploi). Verdict, trois mois après cet accompagne-ment : 43 % ont rejoint une autre formation ouretrouvé un job. Parmi ces derniers, 29 % possè-dent un emploi « durable », c'est-à-dire un CDI ouun CDD supérieur à six mois, et 10 % sont titu-laires d'un contrat en alternance.Le bilan des formations qualifiantes à proprementparler s'avère plus positif. Sur un total de 3 660 sta-giaires sondés, 75 % ont suivi l'intégralité de leurformation, et quasiment autant ont obtenu une va-lidation à l'issue de celle-ci. Ils ont été 60 % à pré-parer un diplôme de niveau V (équivalent BEP ouCAP), et 41 % à intégrer un centre de formationmarnais. Trois mois plus tard, 45 % occupent unemploi durable. Mieux, il s'agit d'un CDI pour21 % d'entre eux. Le secteur du sport présente les meilleurs taux d'insertion (68 %), suivi desservi-ces aux entreprises (57 %) et de l'agriculture(55 %).

La dynamique « insertion » fait ses preuves auGretaPour la deuxième année consécutive, l'antenne deChâlons du Greta de la Marne propose aux deman-deurs d'emploi, en partenariat avec la Missionlocale et Pôle emploi, une action « dynamiqueinsertion professionnelle » financée par la RégionChampagne-Ardenne. 12 stagiaires aux profilsvariés ont pu suivre cet accompagnement de 350heures, dont 175 heures au sein d'une entreprise.Trois d'entre eux sont désormais embauchés dansles secteurs de la vente et de l'informatique, suite àleur immersion en entreprise. La prochaine sessionde cette action se déroulera du 31 janvier au 24avril. Renseignements auprès de Carine Glorieuxau 03 26 65 07 79.

S.L

Bilan

Formation professionnelle : la solution contre le chômage ?

L'immersion en entreprise, véritable tremplin pourles demandeurs d'emploi en formation © Bravol'Industrie Champagne-Ardenne

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C'est l'une des premières régions de France à s'engager dans cettedémarche. La Champagne-Ardenne dispose désormais d'unecharte en bonne et due formepour préserver la biodiversité etses sites naturels d'exception.

xL'idée était évoquée pour la première foisen décembre 2010, à l'occasion des premièresAssises régionales de la biodiversité. Deux anset un long, très long travail de concertationplus tard, la charte de la biodiversité enChampagne-Ardenne voit le jour. Concrètement, cedocument de référencedéfinit une véritablestratégie, visant à pro-mouvoir et à préserver la biodiversité du terri-toire. « L'objectif étant de fédérer tout unensemble d'acteurs autour d'une mission de découverte, de sensibilisation et de protec-tion », explique Jean-Paul Bachy, président duConseil régional, qui coordonne le dossier. « Et la région peut se targuer de disposer d'uncadre naturel exceptionnellement préservé.Fleuves et zones humides, lacs, massifsforestiers, etc. Autant de sites qui accueillentun certain nombre d'espèces animales et végé-tales très intéressantes. Chaque année, parexemple, l'immigration des grues cendrées auLac du Der est une curiosité prisée, notam-

ment par les touristes européens ».À peine adoptée, la charte prévoit déjà le lancement de plusieurs actions en 2013. « Certaines sous maîtrise d'ouvrage Région,d'autres grâce aux différents acteurs con-cernés, avec notre soutien technique ou finan-cier si besoin ». Au programme : la mise enplace d'un observatoire régional de la biodi-versité, d'une instance d'évaluation de laditecharte, de séminaires thématiques, d'outilspédagogiques et d'information sur les sitesnaturels, ou encore d'un film dédié, qui pourraêtre utilisé dans les lycées et diffusé auprès dugrand public. Egalement dans les tuyaux, une

conférence régionale surla biodiversité devraits'organiser aux alentoursde mai ou juin. « Autreobjectif : amorcer une

réflexion avec les organisations profession-nelles agricoles pour réaliser, sur la base duvolontariat, des diagnostics permettant d'iden-tifier les espèces naturelles rares présentes surles exploitations ». Seront aussi établis desplans de gestion des zones humides privées,pour valoriser au mieux ces endroits et leurshabitants (oiseaux, poissons, batraciens, etc.).Et le président Bachy de conclure, optimiste :« Cette charte, signée pour cinq ans, constitueun réel outil de travail et a valeur d'engage-ment de principe. Chaque année, nousdéfinirons un nouveau programme d'actionspour l'année suivante. Evidemment, la

démarche se veut complètement ouverte. Nousinvitons ainsi ceux qui le souhaitent à larejoindre et à y inscrire leurs initiatives.Collectivités, associations, acteurs de l'éduca-

tion, scientifiques, chambres consulaires,touristes, etc. Ils sont tous les bienvenus ! ».

Sonia Legendre

Le Lac du Der, l'un des joyaux du patrimoine champardennais en matière de biodiversité © G. Caix / Aéro-club de Saint-Dizier

Biodiversité

Une charte pour préserver les trésors naturels de la région

Une démarche complètement ouverte

xC'est désormais une tradition, le présidentdu Conseil économique, social et environ-nemental régional (Ceser) a ouvert les voeux àl'Hôtel de Région lundi 14 janvier. PatrickTassin, fidèle à son sens de l'humour, a citéPierre Perret : «  Le bonheur, c'est toujourspour demain... ». « Apparemment, il en est demême pour le changement : le changement demaintenant semble renvoyé à demain, etpourquoi pas à après-demain  », a-t-il pour-suivi. Patrick Tassin a évoqué les finances dela région, « qui deviennent pour le moins pré-caire », et 2013, dernière année du mandat del'actuel Ceser. « Je sens bien votre impatiencede savoir si le président sortant sera à nou-veau candidat. Mais comme j'aime assez lesuspens, je ne vous le dirai pas ce soir. »Patrick Tassin s'est interrogé sur la pertinence,en Champagne-Ardenne, d'une «  dizaine destructures chargées du développementéconomique (...) Tout cela représente quelquesmillions d'euros par an et une cinquantained'emplois destinés à développer notreéconomie, de manière essentiellementexogène. A première vue, cela représente uneformidable force de frappe. Mais en y regar-dant de plus près, n'y trouve-t-on pas trop deconcurrence ? »Jean-Paul Bachy a poursuivi sur la crise,qui « tape dur », parlant des difficultés à bâtirle budget 2013, imposant de réduire encore lesdépenses de fonctionnement tout en main-tenant «  tous nos engagements en matière desolidarité  ». Le président de région, premierVRP de Vatry, n'a pas été tendre avec le gou-vernement supposé ami : « J'ai du mal à com-prendre, alors qu'il faut faire des économies,

qu'on dépense des centaines de millions d'eu-ros et qu'on mette une région à feu et à sangpour cons-truire en Pays de Loire un aéroportde déconcentration de l'Ile-de-France alorsqu'il existe à 170 km de Paris un aéroportultramoderne fret et passagers dont c'est lavocation.  » Jean-Paul Bachy a annoncé latenue prochaine, fruit d'une réflexion prospec-tive avec le Ceser, « des états généraux sur laChampagne-Ardenne dans l'Europe. Nous ydéfinirons ensemble nos priorités pour lesvingt ans qui viennent ».En conclusion, Jean-Paul Bachy s'est réconci-lié avec le gouvernement. « « Le changement,c'est maintenant. » Certains ont pu ironiser... àtort. Car on ne change pas les cailloux en or etil faut donner du temps au temps. Je préfère laformule « l'optimisme, c'est maintenant ». 

Tony Verbicaro

La chapelle de l'Hôtel de Région était comble.© L'Hebdo du Vendredi

Vœux - Région Champagne-Ardenne

Le changement, peut-être pas, mais l'optimisme...

xVendredi 11 janvier, Michel Guillot, préfetde la Marne et de la région Champagne-Ardenne, a cité du beau monde pour illustrerson discours aux nombreuses personnalitésprésentes. On aurait d'ailleurs bien du mal àreprocher aux absents de ne pas en être, tantil y en avait peu. « Il faut écouter beaucoup etparler peu pour bien agir au gouvernementd'un Etat. » « Cette maxime de Montesquieum'inciterait plutôt à parler peu ce soir, et àprendre tout le temps nécessaire à vousécouter ensuite. » Ainsi a commencé MichelGuillot, qui n'a pas menti. Il en a appeléensuite à Ernest Renan, « La Nation est unegrande solidarité  », Fernand Braudel, «  LaFrance est diverse. Et sa diversité estpatente, durable, structurale.  », et WilliamFaulkner, pour conclure. « Il s'adressait alorsaux jeunes littérateurs de son temps  », pré-cise le préfet : « Rêvez et visez toujours plushaut que ce que vous pouvez atteindre. Nevous préoccupez pas d'être meilleurs que voscontemporains ou vos prédécesseurs.Essayez simplement d'être meilleurs quevous-mêmes. »Quelques jours plus tard, les voeux de MichelGuillot sonnaient comme un message d'adieu,

puisqu'il était nommé mercredi 16 janvier, enConseil des Ministres, auprès de LouisGallois, commissaire à l'investissement. Sonsuccesseur était nommé le même jour. Il s'a-git de Pierre Dartout, 58 ans, jusqu'alorspréfet du Val-de-Marne.

T.V

L'Hôtel des Intendants, préfecture de la Marneet de la région, accueillait du beau monde pourles voeux du préfet. © L'Hebdo du Vendredi

Vœux - Préfet

Montesquieu, Renan, Braudel et Faulkner avant de partir

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u Tribunal correctionnel

xL'art (pas délicat) de la provocationDans la sphère correctionnelle, la plupart des prévenus convoqués devant leurs juges autribunal préfèrent mettre leur audace de côté et faire profil bas le temps de la comparu-tion. Car rendre des comptes sur une mauvaise attitude, de condamnables actions, touten se faisant sermonner par un inconnu en robe noire n'est, il est vrai, guère plaisant. Avecou sans robe d'ailleurs. En outre, il est également de bon ton de venir raisonnablementbien habillé, les prévenus ne s'y trompant au demeurant pas puisque la majorité d'entre-eux se présentent le plus souvent vêtus d'une jolie chemise et d'un pantalon parfaitementtaillé. Mais majorité n'inclut, par définition, pas tout le monde et Rachid n'a que faire deces « codes » tacites appliqués aux audiences dans les palais de justice. Aussi, tandis qu'ilse voit appelé par l'huissier pour, en plus, un simple renvoi de l'affaire dans laquelle il estincriminé, c'est en toute décontraction qu'il se présente devant les magistrats. Les mains dans les poches et la démarche nonchalante, le mis-en-cause méprise éper-dument les représentants de la loi et veux surtout que ceux-ci s'en rendent compte.Dommage pour lui, comme dans toute demande de renvoi, avocats, juge et procureurdiscutent préalablement entre-eux pour étudier le dossier. Qu'à cela ne tienne, notre amipeut patienter. Accrochant sa casquette au coin de la barre du tribunal, il commence trèsvite à jouer avec son portable. Si l'assistance croit rêver, tout paraît pourtant normal pourRachid. « On est au delà de l'insolence là, glisse un avocat assis à proximité de l'individu,la dernière fois que j'ai vu un comportement pareil, c'est le jour où un prévenu, jugé pourconduite en état d'ivresse, est arrivé à moitié saoul à l'audience et a éructé à la barre, c'estdingue ! » Après moult palabres, la Présidente officiant ce jour-là décide de renvoyer ledossier. Dans ce cas de figure, les protagonistes de l'affaire ne reçoivent plus de convoca-tion et doivent donc bien noter la nouvelle date d'audience. « Vous viendrez à cette audi-ence jeune homme ? », s'enquiert la juge. « Bah ouais, si vous voulez, pourquoi pas »,réplique Rachid, ne quittant pas son portable des yeux, probablement en train de battrele niveau d'un de ses jeux. Une réponse complètement désintéressée, et d'autant plus sur-prenante que ce dernier conteste les faits qu'on lui reproche... Comme quoi un petit rigo-lo peut faire le show, même sans être jugé... Aymeric Henniaux

A

A l'instar du phénomène relevé depuisplusieurs années en Ile-de-France, les femmes de la région Champagne-Ardenne voit l'âge moyen pour devenirmère régulièrement repoussé. Celui-ci se situant aujourd'hui à 29,1 ans dansla région, soit presque trois ans de plus qu'en 1975.

xLes statistiques ne mentent pas et sont souvent lereflet des évolutions de la société. Et depuis trenteans, les mentalités ont bien changé, en particulier àpropos des femmes qui, devenues plus indépen-dantes, sont désormais libres de décider à leur guisedu calendrier de la naissance de leurs enfants. Cesfemmes modernes, plus diplômées et plus souventen emploi, préfèrent dorénavant privilégier ledéveloppement de leur vie professionnelle en retar-dant le moment de la maternité. Des accouche-ments plus tardifs qui ne semblent pourtant pas

nuire à la fécondité des Champardennaises, PatrickRédor, Directeur de l'Insee régional, rappelant« qu'avec 1,98 enfant par femme, la Champagne-Ardenne se situe au 12e rang national des régionsles plus fécondes, en plein dans la moyenne ». Plusprécisément, ce sont l'Aube et les Ardennes quitirent les chiffres vers le haut avec respectivement2,10 et 2,03 naissances par femme en moyenne,contre 1,92 et 1,99 enfant pour les Marnaises et lesHaut-Marnaises. Ce sont les Marnaises qui se lan-cent plus que les autres en études supérieures etdavantage sur le marché du travail que l'ensembledes femmes de la région. En clair, en 2009, 33% desfemmes en Champagne-Ardenne sont titulairesd'un baccalauréat, d'un brevet ou diplôme supérieur(l'un des taux les plus bas de France). Elles ont enmoyenne 29,1 ans lorsqu'elles accouchent pour lapremière fois (29 ans pour les Auboises, 29,7 pourles Marnaises). Petite nuance pour les Ardennaiseset Haut-Marnaises qui, généralement moinsdiplômées, ont été moins précoces à changer leurcomportement et continuent d'accoucher plus tôt

(28,3 et 28,7 ans en moyenne). A titre de compara-ison, en région parisienne, les femmes sont plusdiplômées (53%) et accouchent donc plus tard, vers31 ans en moyenne. « Pour aller plus loin, nouspouvons même dire qu'en 2009, plus de six nou-veaux-nés sur dix avaient une mère de 28 ans ouplus, et un sur six avait même une mère de 35 ansou plus », résume Pierre Valadou, chef du serviceStatistique à l'Insee.Avec en outre une horloge biologique permettantmaintenant de retarder de quelques années « l'âgelimite  » pour enfanter, il paraît naturel que lesChampardennaises attendent plus longtemps avantde devenir mère. Reste que la fécondité des femmesde la région joue un rôle important dans l'évolutiondémographique de la Champagne-Ardenne,puisque l'excédent naturel qu'elle crée par rapportau nombre de décès permet d'atténuer les effets dudéficit migratoire, constituant un sérieux problèmepour le dynamisme de la région.

Aymeric Henniauxwww.insee.frPatrick Rédor (à gauche) et Pierre Valadou ont exposé l'évolution de la fécondité dans la région. ©l'Hebdo du Vendredi

Insee - Fécondité

Ces Champardennaises qui accouchent plus tard

xÇa ne coûte pas moins cher de trafiquer Ce mercredi, jusqu'à 21 heures, le Tribunal de Grande Instance de Châlons a jugé l'affaire d'un trafic de drogue démantelé à Epernay, quartier Bernon. Après huit mois d'in-struction, dix prévenus - dont un absent et cinq déjà en détention - ont été entendus. Sur lapériode d'octobre 2011 à avril 2012, les investigations, notamment des écoutes télé-phoniques et des surveillances judiciaires, font état de détention, usage, offre ou cessionnon autorisée de stupéfiants, et de plusieurs trajets organisés en région parisienne pour seprocurer ces produits. Résultat des perquisitions : 10 kg de résine de cannabis, 550 g decocaïne, 145 g d'héroïne et environ 15 000 euros. Des peines de prison ferme allant de 6mois à 5 ans ont été prononcées à l'encontre de neuf des mis-en-cause. « Et elles sontadaptées, précise Anne Guérin, substitut du Procureur. Le trafic de stupéfiants n'est pasrentable. C'est le message que nous souhaitions faire passer, et c'est chose faite. »

xAlegra - La Cour de Cassation affirme le bien-fondé du testingEn cassant l'arrêt de la Cour d'Appel de Reims qui relaxait la discothèque l'Alegra, deChâlons-en-Champagne, pour des faits de discrimination raciale à l'entrée de l'éta-blissement, la Cour de Cassation a réaffirmé le bien-fondé du test de discrimination entant que preuve.Les poursuites engagées par le Parquet faisaient suite à un testing organisé le 22 janvi-er 2010 avec la Licra de Châlons-en-Champagne. La Licra se félicite du travail de ter-rain ainsi accompli au sein du pôle anti-discrimination mis en place par le Parquet deChâlons-en-Champagne afin d'identifier et réprimer ces infractions. L'affaire Alegra estrenvoyée devant la Cour d'Appel de Dijon.

xMedef : Pierre Possémé prévient Laurence ParisotLe Medef s'est « ému » cette semaine de l'annonce de sa présidente, Laurence Parisot, demodifier les statuts du mouvement, à son profit, afin de pouvoir être de nouveau candi-date à sa succession en juin, lors des prochaines élections. À l'occasion d'un rendez-vousavec la presse, Pierre Possémé, le président du Medef en Champagne-Ardenne, n'a pasmâché ses mots. « On est quelques-uns à penser qu'on ne change pas les statuts pour soi-même. Pour la suite, pourquoi pas, mais pas pour soi. J'aime bien Laurence Parisot, elle afait un boulot exceptionnel, mais il y a des statuts au Medef, et il faut les respecter. Lesélections prévues cette année doivent se tenir normalement. Pour moi, il n'y a pas de ques-tion. J'ai mon franc-parler, et je serai dur dans mes propos dans les mois à venir s'il le faut.Et je ne serai pas candidat. »

xUn nouveau site de construction pour AlbéaAlbéa, le fabricant de tubes plastiques, a posé le 11 janvier la première pierre de sonnouveau bâtiment de production à Sainte-Ménehould. Le bâtiment, d'une surface de plusde 23 000 m2, sera livré au printemps. Confié à abcd, le maître d'ouvrage met en placesur ce chantier une démarche de Sourcing solidaire, afin de participer à l'insertionsociale et professionnelle de personnes en difficultés, en coordinations avec les associa-tions et les institutions locales ; 5% du volume horaire sera dédié à cette opération.

xForum démocrateLa fédération marnaise du MoDem organise samedi 19 janvier son troisième ForumDémocrate, sur le thème « Nos communes, demain ? », à la maison des syndicats deChâlons-en-Champagne. Marc Fesneau, le secrétaire général du MoDem sera présent.Le forum commencera à 9 heures et se déroulera toute la journée autour de tables ron-des et d'ateliers participatifs. De nombreux élus du MoDem et centristes en général sontattendus.

En Bref

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N°202 du 18 au 24 janvier 2013

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Samedi, à 16 heures, le Stade de Reims défiera Sochaux dans l'encore plus froid Doubs.Avec la ferme intention d'enramener quelque chose. Mais l'intention sera-t-elle suffisante ?

xIl y a de grandes chances que, même si le Stadede Reims enchaînait un treizième match sans vic-

toire en championnat, il ne soit toujours pas relé-gable. Les rouge et blanc, même vaincus, seronttoujours hors de portée de Troyes et Nancy, lesdeux derniers. Certes, Sochaux passerait devant(les deux clubs sont à égalité, 19 points, dif-férence de buts favorable à Reims), mais Evian,qui compte aussi 19 points, et occupe la 18e etpremière position relégable, se déplace à Lyon,leader du championnat.Le problème, c'est qu'à force de ne pas avancer,les candidats à la lutte pour le maintien seréduisent. Et c'est embêtant. Avant les matches de

la 21e journée, ce week-end, on pourrait presqueécrire qu'en dehors des cinq clubs cités précédem-ment, il n'y a plus qu'Ajaccio, 20 points, qui soitconcerné. Bastia, après son succès à Reims (sic)dimanche dernier, totalise déjà 25 unités. Et Brest24. Au-dessus, ils sont déjà loin. D'accord, avec lavictoire à trois points, tout peut aller très vite.Mais si l'on reste attaché aux statistiques, il en estune peu rassurante, si l'on retient plutôt le verre àmoitié vide. En moyenne, entre la phase aller et laphase retour, un club évolue de 2,65 positions auclassement. Les records, dans un sens ou dansl'autre, sont de neuf places gagnées ou perduesentre la trêve et la fin mai. Avant les fêtes, le Stadede Reims était 16e...Face à Bastia, pour la reprise en championnat, lesStadistes ont souffert du même mal que depuistrois mois. Le manque d'efficacité dans les zonesde vérité. Ce qui s'est traduit en de nombreusesoccasions (Fortes, Courtet, Fauvergue) de but à

marquer, et peu à encaisser. Mais à deux reprises,Ilan et Thauvin, ont trouvé la faille, et sur desuperbes réalisations. Hubert Fournier, après larencontre, ne cachait pas avoir vécu « un après-midi difficile. Je ne sais pas si nous avons déjà euautant d'occasions dans un match. Et on ne mar-que qu'une seule fois. On est une équipe enmanque de confiance et en manque de points,c'est compliqué. On a eu au moins le mérite derester en place, de continuer à jouer, de revenir etd'avoir des occasions jusqu'au bout... Mais c'estun match frustrant. On est dans le gruppetto dubas, et les équipes qui paniqueront le moins réus-siront à s'en sortir. On le savait depuis le début dela saison, on s'est préparé à ça. Mais là, c'était unmatch important, à ne pas manquer, et on nepourra plus revenir dessus.  » Espérons que lesRémois ne quitteront pas le stade Bonal avec lemême sentiment.

T.V

Foot (L1, 21e journée) Sochaux - Reims

Un lion, et ça repart ?

Sport12 x

xAgassa à la CanFinalement, Kossi Agassa est parti en Afrique du Sud rejoindre sa sélection du Togo pour disputer laCoupe d'Afrique des Nations. Donné forfait par Didier Six, le sélectionneur des Eperviers, mercredi 9janvier, inscrit sur la liste officielle diffusée par la fédération togolaise le lendemain, Kossi Agassa, enjouant dans les buts stadistes dimanche, a démontré qu'il était apte. Un seul autre Rémois, Floyd Ayité,est lui aussi de la Can, également avec le Togo, qui jouera son premier match contre la Côte d'Ivoirede Didier Drogba mardi 22 janvier à 16 heures.xDe Préville se rapproche ?D'après le site lequipe.fr, Nicolas de Préville, attaquant de 22 ans qui porte le maillot d'Astres, en Ligue2, club avec lequel il est lié jusqu'en juin 2014, serait proche de rejoindre le Stade de Reims. Les deuxclubs se seraient entendus pour une indemnité de transfert de près d'un million d'euros, toujoursd'après lequipe.fr, mais restait à Reims et au joueur de tomber d'accord sur les termes d'un contrat.De Préville était également dans la mire du Losc. Nicolas de Préville a marqué cinq buts depuis ledébut de la saison, en 16 matches. Istres est huitième au classement.xSochaux-Reims à 16 h au lieu de 20 hLes deux clubs de Sochaux et de Reims ont demandé au diffuseur télé (BeIn Sport) d'avancer leur ren-contre, initialement programmée à 20 heures, à 14 heures. La demande avait d'abord été acceptéepar la Ligue de Football Professionnel, en raison des prévisions météorologiques des jours à venir.BeIn Sport a accepté d'avancer le match à 16 heures.

Dans huit jours, le ChampagneChâlons Reims Basket saura s'ilpeut batailler ou non pour lapremière place de la Pro B. Les hommes de Nikola Antic ont d'abord rendez-vous ce vendredi 18 janvier sur le parquet d'Antibes, 2e de Pro Ben compagnie des Marnais etd'Evreux, avant de recevoir Fos-sur-Mer, vendredi 25 janvier,le club en forme du momentrécent tombeur des Azuréensmais aussi de Pau-Orthez. xFort de ses quatre victoires consécutives,c'est une équipe de Châlons-Reims logique-ment en pleine confiance qui s'apprête àfouler le parquet d'Antibes. Face à une équipeazuréenne 2e du classement, à égalité avec lesMarnais, et désignée comme la grandefavorite de la Pro B avec Pau-Orthez, leshommes de Nikola Antic vont devoir faire ledos rond et se rappeler qu'en début de saisonils avaient perdu contre cette même équipe auterme d'une partie de haut niveau. Ce soir-là,meilleur à l'évaluation que son adversaire (89à 85), les Marnais avaient pourtant laissé

échapper la victoire sur le fil (82-86). Unemésaventure que Bryan Mullins et ses parte-naires ont connu à plusieurs reprises cette sai-son, notamment face à Fos-sur-Mer, un adver-saire qu'ils retrouveront justement à Châlonsdans huit jours. Cette situation a d'ailleursbien failli se renouveler vendredi dernier, faceà Saint-Quentin. Le CCRB menait ainsi de 12

points à un peu plus de trois minutes de la findu temps réglementaire, mais a finalement dûjouer les prolongations pour venir à bout desAxonnais (93-87). Pareil scénario ne doit plusse reproduire, en particulier face à une équipedu niveau d'Antibes. Si les Sharks ont perduleur dernier match de championnat joué àFos-sur-Mer (71-73), ils restent sur un succès

de prestige en Coupe de France, mardi soir, audépens de l'Elan Chalon, certes diminué parl'absence de deux joueurs majeurs blessés,mais tout de même champion en titre de la ProA ! Emmenée par ses deux américains TimBlue (20,5 points, 7,7 rebonds et 3,3 passesdécisives de moyenne par match) et AnthonyHilliard (18,4 pts, 4,9 rbs et 3,9 pds), Antibesprésente donc un collectif redoutable où ledanger peut venir de partout. Face à la deux-ième meilleure attaque de Pro B (89,3 pointsmarqués), Châlons-Reims opposera sadéfense, la plus imperméable du championnat(73,4 pts encaissés). A noter que cette 19ejournée de championnat devrait être riched'enseignements concernant le haut du classe-ment. En effet, si Pau (1er) part largementfavori face à Lille (13e), Evreux (2e) sera endanger à Saint-Quentin (8e), tout comme LePortel (5e) qui accueillera Fos-sur-Mer (7e).

Julien Debant

Antibes - Châlons-Reims, vendredi 18 janvierà 20h, salle Salusse Santoni à Antibes.Prochain match à domicile : Châlons-Reims- Fos-sur-Mer, vendredi 25 janvier à 20h,Palais des Sports Pierre de Coubertin àChâlons en champagne.

Pour vaincre Antibes, Châlons-Reims aura besoin d'un excellent Tyren Johnson. © l'Hebdo du Vendredi

Basket Pro B - 19e j. - Antibes - Châlons-Reims

Le match le plus important de la saison ?

Gaëtan Courtet a eu des occasions et a marqué face à Bastia. © L'Hebdo du Vendredi

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Installé au coeur de la Montagne de Reims, àBouzy, le Champagne Rémy Louvet cultive avecpassion un peu plus de 3 hectares de vignes, enGrand Cru, sur les communes de Bouzy etd'Ambonnay.

Présentation : traditionnelle.

Vue : belle teinte cuivrée, soutenue. Bulles fines.Fin cordon de mousse, persistant. Limpide et bril-lant.

Nez : agréable et gourmand, intense. Délicatesnotes de fruits rouges (cassis, framboise, groseille,...), avec une dominante de fraise. La patience estrécompensée par l'apparition de subtiles nuancesd'épices.

Bouche : sensuelle et charnue, grâce aux 80 % dePinot Noir de 2008, très mûrs, issus de vieillesvignes (55 ans), triés manuellement à la récolte,non chaptalisés, égrappés sans foulage, vinifiéssans chaptalisation en rosé de saignée c'est-à-direavec une courte macération, de 10 à 12 heures.On retrouve les fruits rouges évoqués au nez.Finale vive, sur le pamplemousse, grâce aux 20 %de Chardonnay ajoutés lors de l'assemblage tradi-tionnel champenois. Bonne longueur en bouche.

Avec ce Brut Rosé, Rémy Louvet nous offre unChampagne de grande qualité, qui donne une

belle image de son savoir-faire. C'est une belle récompense pour son approcheviti-vinicole responsable et respectueuse de l'environnement.A savourer avec un tartare ou un carpaccio de saumon, un sorbet au pample-mousse ou toutes sortes de desserts à base de fruits rouges.

Prix conseillé : 16 euros la bouteille.Plus d'informations auprès du Champagne Rémy Louvet au 03 26 57 01 41.Avec la collaboration des étudiants en BTS Technico-Commercial du Lycée Viticolede la Champagne à Avize.Retrouvez les « Coups de coeur » du Guide Véron des Champagnes, sur le sitewww.viticulture-oenologie-formation.fr

es vins de l 'HebdoxChampagne Rémy Louvet - Brut Rosé - Grand Cru

LLoisirs14 x

www. lhebdoduvendredi .comN°202 du 18 au 24 janvier 2013

x Bélier du 21.03 au 20.04 Il vous faudra du discernement pour trouver des solu-tions. Pour cela, un esprit sélectif sera nécessaire. Vousallez devoir séparer le bon grain de l'ivraie et surtout, ne pas reporter à demain ce qui doit être fait.

x Taureau du 21.04 au 20.05Agissez car les vibrations actuelles favoriseront leschangements et les renouvellements. C’est le momentde faire évoluer votre situation matérielle ou d'élabo-rer des plans stratégiques pour l'avenir.

x Gémeaux du 21.05 au 21.06C'est le bon moment pour effectuer certains investis-sements. Mais vous ne devez pas trop vous disperserou négliger l'organisation de votre quotidien. Ceci estaussi valable pour les contacts extérieurs.

x Cancer du 22.06 au 22.07Malgré votre motivation, il faudra attendre pour quel'on vous écoute ou que l'on vous suive. Alors, plutôtque de vous cogner la tête contre les murs ou de vouscasser le nez sur des portes qui se ferment, jouez dela patience.

x Lion du 23.07 au 22.08Vous débuterez la semaine avec le moral au beaufixe et grâce à cet optimisme, vous pourrez améliorervos conditions de travail. Saurez-vous profiter de cesaspects favorables pour vous accomplir ? x Vierge du 23.08 au 22.09N'allez pas chercher loin ce qui est tout près et si sim-ple à saisir d'autant plus que la période n’est pas pro-pice à la réalisation de projets d’envergures. Patientezpour prendre des initiatives plus heureuses.

x Balance du 23.09 au 22.10Quelle mouche vous a piquée ? En effet, agressivité,nervosité, et impatience animeront vos faits et gestesdurant la première moitié de la semaine. Carpe diem!

x Scorpion du 23.10 au 22.11Arrêtez de croire que vous détenez la vérité absolue! Vous devrez faire preuve de conciliation, sinon il y aun risque de désaccord sérieux. Alors, mettez un peud’eau dans votre vin.

x Sagittaire du 23.11 au 22. 12Aujourd’hui, la clé de votre succès sera de mener defront plusieurs actions. La perspective de ce challengene sera pas pour vous déplaire, au contraire : ellevous stimulera !

x Capricorne du 23.12 au 20.01 Des changements positifs sont prévisibles, la périodeest favorable à la concrétisation de vos ambitions.C’est une phase d'expansion et les gains sont facilités.

x Verseau du 21.01 au 19.02La semaine exigera de vous beaucoup de confiance. Dans votre vie relationnelle, vous serezconfronté(e) à des situations contradictoires.

x Poissons du 20.02 au 20.03Ne vous laissez pas déstabiliser par les oppositionsrencontrées. Elles ne dureront pas, soyez rassuré(e).Laissez-vous aller à une forme ou une autre dedétente, de façon à dépassionner la semaine.

Benoit MELVHILLE

oroscopeH

Primo : parce que si vous pensiez que les Norvégiens n'é-taient bons qu'à envahir les côtes normandes vers l'an 1000,il va vous falloir réviser votre jugement. En effet, après les avoirlongtemps brûlées chez leurs voisins, ces fiers guerriers duNord décidèrent de bâtir des églises. L'église en bois deboutde Urnes, merveille du genre construite en 1131, est ainsiinscrite au patrimoine mondial de l 'Unesco. Mais tels deproverbiales brebis, nous nous égarons. Avance rapidejusqu'au 20ème siècle. Nous sommes en 1967, à Oslo. OlafHillestad est prêtre. Il est justement à la tête d'une jolie église.Le problème est qu'une fois édifiées, il faut bien les remplir, cesmaisons de Dieu. Or, celle d'Olaf demeure dé-sespérémentvide.Partant du triste constat que la jeunesse norvégienne desannées 60 préfère sui-vre l'exemple de Mick Jagger en expri-mant sa Sympathie au Diable plutôt qu'à Jésus, le prêtre a uneidée lumineuse. Il fonde le Forum Experimental, lieud'échanges destiné aux jeunes paroissiens qui désirentexprimer leur foi par le théâtre, la poésie ou la musique.Bingo ! Les fidèles retrouvent - en se trémoussant - le chemindes bancs de l'église pour des messes Jazz qui rassemblerontjusqu'à 2000 fidèles.

Secundo : parce que That's Why est l'alternative jazzy au hit de Sœur Sourire (vous savez, « Dominique, -nique,-nique »). Les maîtres d'oeuvre de ce petit chef-d'oeuvre à mi-chemin entre le Folk et le Jazz ? Per Arno Levold, flûtiste, et JanSimonsen, pianiste.Dès le morceau d'ouverture, le ton est donné. Les musiciensqui forment le groupe connaissent aussi bien les évangiles queles albums de John Coltrane et de Blood, Sweat & Tears. Letoucher délicat d' Einar Andresen à la batterie et le piano deJan Simonsen se complètent à merveille, épaulés par la gui-tare de Per Skalvik, qui lorgne vers des sonorités manouchesinédites pour les rivages norvégiens. Quant à la voixangélique de Turid Egeberg, elle est à classer dans la catégorie«cordes vocales qui hérissent le poil par leur beauté glacée».Timbre délicat, technique irréprochable, tessiture diaphane : lavoix de la chanteuse conjure immédiatement le souvenir dedeux autres sirènes de la mer du Nord : Nico et Beth Gibbons(Portishead). Udoyeleg est ainsi nimbé des rayons glacés dusoleil du nord tandis que le primesautier Chidren of the future

age rappelle les harmonies de Lambert, Hendricks & Ross,orfèvres du Jazz vocal sur une terre lointaine visitée par lesVikings bien avant Christophe Colomb : l'Amérique.

Tertio : parce que comme d'habitude, le label Jazzman nousmet bien : notes de pochette détaillées, morceaux remaste-risés à partir des bandes d'origines...Le travail réalisé pourcette compilation de haut vol remettra votre vie sur les bonsrails. Tout d'abord en vous faisant économiser les quelquescentaines d'euros que coûtent les albums originaux. Ensuite envous permettant d'étoffer le rayon « musiques religieuses » devotre discothèque, vous savez, celui où un CD de chants gré-goriens se battait en duel avec une compilation de Gospel. Letout en claquant des doigts et en tapant du pied.

DJ PoomChaque semaine l'association Velours sort de ses bacs unalbum oublié qu'il fait bon (ré)écouter.

usique : la Griffe Veloursx3 bonnes raisons d'écouter...That's Why ( Jazzman Records - 2012)

M

DIMANCHE 20 JANVIER

Epernay - Vide-grenier 6h-17h - esp. Charles de Gaulle

06 07 38 30 40

Mareuil-le-Port - Brocante Collections Salle Robert-Dehours

03 26 80 66 26

Oiry - Bourse aux collections 9h-18h - Salle des fêtes

03 26 57 63 32

Chiner

Solution n° 202

Sudoku

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CONCERT

• L'Orchestre national

d'Ile−de−France fait

sa « révolution »au Salmanazar P. 16

MARIONNETTES

• Un vilain petit canard,

au Salmanazar P. 16

BALLET

• Le coeur de Siegfried balance

à l'Opéra de Reims P. 17

SPECTACLES

• Le langage du jonglage

au Manège de Reims P. 17

magazine

L ’ A G E N D A C U L T U R E L É P E R N A Y

N°202DU 18 AU

24 JANVIER 2013

www. lhebdoduvendredi .com

Page 16: L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 202

16 xSortie N°202 du 18 au 24 j a n v i e r 2013www. l h e b d o d u ve n d re d i . c om

EPERNAYmardi 22 janvierVARIÉTÉ ET CHANSON FRANÇAISES : « MICHELSARDOU » Entouré de ses talentueux musiciens, de seschoristes et de ses cordes, Michel Sardou nouslivrera un show plein d’énergie dans son nou-veau spectacle Les grands moments.

À 20h30. Tarifs : 43 à 75 euros Le Millésium, av. du général Margueritte à Epernay.

mardi 22 janvierMUSIQUE : « ORCHESTRE NATIONAL D’ILE DEFRANCE » Créé en 1974, l’Orchestre National d’Ile deFrance, composé de 95 musiciens permanents,compte parmi les ensembles symphoniquesfrançais les plus réputés.

À 20h30. Tarifs : 7,50 à 23,50 euros Le Salmanazar.

vendredi 15 marsVARIÉTÉ ET CHANSON FRANÇAISES : « MARC LA-VOINE » Musicalement et dans le thème abordé, MarcLavoine surprend, se met à nu et détonne :

ainsi sur le fil, il fait chalouper nos cordes sen-sibles.

À 20h00. Tarifs : 42 à 49 euros. Le Millésium, av. du général Margueritte à Epernay.

rue de Vaux à Châlons-en-Champagne

CHALONSsamedi 19 janvierMETAL RAP : « ETHS » + « TEMPLE » Une musique très métal, sombre et puissante,emmenée par deux chanteuses aux forts cha-rismes et aux voix surprenantes, des am-biances torturées et des textes très personnelschantés, murmurés et criés !

À 20h30. Tarifs : 10 à 16 euros. L’Orange Bleue à Vitry-le-François.jeudi 24 janvierBLUES JAZZ : « APÉROMIX : CROSSDROM »Célébrez l’anniversaire de l’Orange Bleue encompagnie de Charlie Fabert et ChristopheLartilleux !

À 19h00. Gratuit. L’Orange Bleue, Vitry-le-François.vendredi 25 janvierBLUES JAZZ : « LITTLE BOB BLUES BASTARDS » L’anniversaire de l’Orange Bleue continue avecce groupe qui nous fait revivre l’âge d’or du

rock’n’roll ! À 20h30. Tarifs : de 10 à 16 euros. l’Orange Bleue à Vitry-le-François.

samedi 26 janvierGOSPEL : « ISABELLE AUBRET ET KUMISA QUARTET » Isabelle Aubret, une des plus grandes stars dela chanson française a décidé de nous faire dé-couvrir ou redécouvrir « les chants de Noël »,entourée d’un Quartet vocal et de 4 musiciens.

À 20h00. Tarif : 35 euros Collégiale Notre Dame de Vaux, rue de Vaux à Châlons-en-Champagne

samedi 26 janvierDUB ROCK : « ZENZILE » Du dub et en même temps tellement d’autreschoses ! Le groupe angevin rayonne sur scèneet nous accompagne pour une troisième soiréeanniversaire. À 20h30. Tarifs : de 10 à 16 euros. L’’Orange Bleue à Vitry-le-François.

dimanche 27 janvierPOP-ROCK/FOLK : « LETZ ZEP » Après une toute 1ère tournée française remar-quée début 2012 (concert complet à l’Olympia)par le public et les médias, Letz Zep revients�imposer comme le meilleur groupe hom-mage à Led Zeppelin. À 17h30. Tarifs : 40 à 45 euros Capitole-en-Champagne, av. du prési-

dent Roosevelt à Châlons-en-Champagne dimanche 27 janvierROCK REGGAE FUNK : « EPIKOI ENKOR » Trio de guitare, basse et batterie, Epikoi Enkorest explosif ! Enfants et parents seront subju-gués

À 20h00. Dans le cadre du Festival Machabulles. L’OrangeBleue àVitry-le-François.

REIMSvendredi 18 janvierCHANSON : « BARCELLA » Le rémois est de retour à la Cartonnerie pourun concert exceptionnel.

À 20h00. COMPLET

vendredi 25 janvierMETAL : « VADER » Du métal extrême pour une affiche pointue etsans concession ! Au programme, Vader, Abor-ted, Bonded by Blood, Fhobi et BloodshotDawn.

À 19h00. Tarifs : 9 à 16 euros La Cartonnerie

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Musique - Salmanazar

Ceci est une révolution ! xComposé de 95 musiciens permanents,l'Orchestre National d'Ile de France estdepuis toujours reconnu comme l'un des en-sembles symphoniques français les plusréputés. Créé en 1974 par le Conseil régionald'Ile-de-France et le ministère de la culture,l'orchestre a pour mission principale de dif-fuser l'art symphonique sur l'ensemble du ter-ritoire régional, et plus particulièrementauprès de nouveaux publics. Allant du grandsymphonique à la musique contemporaine,en passant par le baroque ainsi que diversesmusiques actuelles, l'orchestre National d'Ile-de-France donne une centaine de concerts parsaison, offrant à son public une grande va-riété de programmes. De passage à Epernay,il se produira donc sur la scène duSalmanazar. Une occasion supplémentaire defaire partager le talent de ses musiciens au

travers d'une programmation élaborée parEnrique Mazzola, nouveau directeur musicalde la formation, faisant partie des chefs deconcert et d'opéra les plus novateurs de leurgénération. Possédant un vaste répertoire, duclassique au romantique et du lyrique au con-temporain, il apporte un cachet supplémen-taire à cet ensemble déjà prestigieux. Pour ceconcert exceptionnel, il a choisi de ravir lesmélomanes en les faisant voyager du Con-certo pour piano n°1 de Beethoven à la Sym-phonie n°3 en ré majeur de Tchaïkovski.Autant d'oeuvres qui, à leur manière, aurontété des révolutions musicales.

Claire Lagrange

Orchestre National d'Ile-de-France : Révolu-tions, mardi 22 janvier à 20h30 - ThéâtreGabrielle Dorziat. L'orchestre National d'Ile-de-France ravira les plus mélomanes des oreilles. © Michel Chassat

Marionnettes - Salmanazar

Etats d'âme d'un petit vilain xRejeté par tous et livré à lui-même, le vilain petit ca-nard du célèbre conte d'Andersen a bercé notre enfanceet continue aujourd'hui encore, quelle que soit la formesous laquelle on le présente. Librement adapté de l'his-toire originale, le spectacle « Le Vilain Petit Canard »raconte le parcours initiatique de ce caneton aban-donné, uniquement guidé par l'espoir de se voir un jouraccepté et reconnu par les autres. Délibérément, le dis-positif scénique se veut épuré, proposant ainsi intimitéet proximité aux spectateurs, plus à même de suivre lesaventures de notre canard. De simples seaux, des draps,mais aussi des mains et des voix des comédiennes, naîtl'histoire. Univers sonore et visuel privilégiant l'évoca-tion à la narration, la mise en scène de la CompagnieCréature nous invite à suivre avec attention la quête duvilain petit canard, jusqu'à son ultime transformation,comme nous l'explique Lou Broquin, metteur enscène : « Je voulais dans cette interprétation, donner àvoir l'intérieur, le point de vue du Vilain Petit Canard,

rendre compte de son ressenti, de ses états d'âme maisaussi de ses questionnements. Faire vibrer les imagesau rythme de ses visions intimes. Témoigner de saquête de reconnaissance, cherchant sans cesse sa formepour répondre à l'attente des autres. Il sera fait d'unemain à sa naissance, puis refusé par sa mère, il seracage vide ou branche morte pour finalement trouver savraie forme, celle qui ne sera imposée par aucun re-gard, mais simplement celle qui sommeille en lui depuistoujours. »

C.L

Le Vilain Petit Canard, jeudi 24 janvier à 18 h Séances scolaires jeudi 24 à 9 h 15 et 10 h 30 et vendredi 25 janvier à 9 h 15, 10 h 30 et 14 h 30Théâtre Gabrielle Dorziat.

Au fil du spectacle, le petit canard se métamorphose sous nos yeux. © Marc Mesplié

Page 17: L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 202

EXPOSITIONSjusqu’au vendredi 18 janvier« FORMES D’�H20 »Peinture ou photo ? Naturel ou artificiel ? Im-mense ou minuscule ? Avec une vision gra-phique et abstraite, Xavier Coulmier invite lespectateurs à un plongeon au cœur de l’eausous toutes ses formes. De 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 20h, de 10h à 12h30 et de 13h30 à 16h

le dimanche Entrée libre Office de Tourisme d’Epernay

jusqu’au samedi 26 janvier« L�IMAGINÈRE DE SYLVAIN LÉCRIVAIN »

Dans le cadre des Habits de Lumière, unvoyage à travers des paysages lunaires et descontrées imaginaires.

Entrée libre Médiathèque Daniel-Rondeau à Epernay.

SPECTACLESjeudi 24 janvierTHÉÂTRE D�OBJETS : « LE VILAIN PETIT CANARD » Entourées de ferrailles, de vieux linges, rap-pelant les anciennes cours de ferme, les deuxcomédiennes de la compagnie Créature nousproposent une très belle adaptation du conted’Andersen.

À 9h15, 10h30 le jeudi 24, à 9h15, 10h et 14h30 le vendredi 25 janvier -Tarifs : 4,50 à 9 euros - Le Salmanazar

lundi 28 janvierMARIONNETTE : « AU FIL D’ŒDIPE » La réputation de la compagnie Les Anges auplafond n’est plus à faire. Dans leur dernièrecréation, Au fil d’Oedipe, le manipulateur, com-plice de ses belles et fragiles marionnettes depapier et tissus donne vie à ce classique de lamythologie grecque.

À 14h15 (séance familiale) le lundi 28 et 19h le mardi 29 janvier Tarifs : 4 à 12 euros - MJC Intercommunale d’Aÿ,

salle Sabine Sani, en partenariat avec Le Salmanazar (une navette aller-retour sera mise en place au départ du théâtre pour les spectateurs).

jeudi 31 janvierTHÉÂTRE : « EN ATTENDANT GODOT » Deux clochards, Estragon et Vladimir attendentun certain Godot. Ils ne l’ont jamais vu et nesavent même pas pourquoi ils l’attendent.

À 20h00. Tarifs : 7,50 à 23,50 euros Le Salmanazar

À 20h30. Centre culturel.

17 xSortie N°202 du 18 au 24 janv i e r 2013www. l hebdoduvendred i .c om

x Siegfried tombe amoureux d'Odette, cygneblanc victime d'un sortilège du sorcier Rothbart.Cette histoire intemporelle que tous connaissent,sublimée par la musique de Tchaïkovski, inves-tira de nouveau la scène de l'Opéra de Reims, dansune version puissante et audacieuse. Entre jour etnuit, vie et mort, candeur et érotisme ou encorehomme et animal, Lac propose une relecture pas-sionnée du ballet mythique. «Plus tôt dans la sai-son, nous avons présenté Swan, version écritepour des danseurs et des oiseaux. Cette fois-ci, ils'agit de tout autre chose : c'est une conceptionradicalement différente du même sujet, où l'onretrouve ce côté manichéen, cet effet miroir entrele cygne blanc et le cygne noir. C'est la même his-toire mais dans un univers complètement différent.Ici, il est question de relier l'humanité à l'anima-lité. Jean-Christophe Maillot, chorégraphe des

Ballets de Monte Carlo, déjà venu à Reims pourprésenter Cendrillon et Roméo et Juliette lors desaisons précédentes, a magnifiquement revisité lemythe », indique Serge Gaymard, directeur del'Opéra de Reims. Avec la complicité de JeanRouaud, Jean-Christophe Maillot place la narra-tion au coeur de l'oeuvre et restitue la puissanceimparable de cette histoire d'amour impossible oùtout est obscur, compliqué et riche de sens... Encompagnie des danseurs des célèbres Ballets deMonte Carlo, retrouvez Siegfried, hésitant entre leblanc et le noir, le bien et le mal, la candeur etl'érotisme, interrogeant par la même occasionnotre propre nature.

C.L

Lac, ven. 18, sam. 19 à 20h30 et dim. 20 janvierà 14h30 - Tarifs : 7 à 34 euros - Opéra de Reims

Revisitée de nombreuses fois, l'histoire de Siegfried et Odette est toujours aussi belle et passionnante. © Angela Sterlin

Ballet - Opéra de Reims

Entre blanc et noir, le cœur de Siegfried balance

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xQui a dit que le jonglage se résumait aux balleset aux massues ? Certainement pas la Compagniedes Objets Volants qui nous en apporte la preuveavec Liaison Carbone, spectacle oscillant entrepures prouesses techniques, beauté visuelle et jeuxrythmiques. « Liaison Carbone est une création unpeu particulière : il s'agit en effet d'un spectacle dejonglage comme on n'a pas l'habitude d'en voir. LaCompagnie des Objets Volants, et Denis Paumieren premier, s'intéresse beaucoup à tout ce qui per-met de penser le jonglage différemment », souligneGuillaume Schmitt, responsable de la communica-tion. En plein renouveau, l'art du jonglage s'est di-versifié lors des vingt dernières années pour deveniraujourd'hui une discipline aussi belle et variée quecomplexe et technique. Fier représentant de cejonglage nouveau, Denis Paumier s'est entouré decinq jeunes jongleurs, tous issus de l'AcadémieFratellini, pour former la Cie Les Objets Volants.

Avec eux, il a contribué à réinventer l'art de la jon-gle en y adjoignant théâtre, danse et arts plastiques.« Notre matière jonglée émerge de la manipulationd'un grand nombre d'objets, comme une matièrephysique est composée d'un grand nombred'atomes. On ne voit plus quelques anneaux ouquelques balles, mais un ensemble doué d'un com-portement propre, traversant des états solides, li-quides ou gazeux, jusqu'à devenir matièreanimée. » Suite de tableaux stylisés et poétiques,Liaison Carbone explore les propriétés longtempsignorées d'objets aux formes variées... l'émerveille-ment est assuré !

Claire Lagrange

Liaison Carbone, mar. 22, jeu. 24 et ven. 25janvier, à 20h30 - Tarifs : 6 à 22 euros Cirque du Manège

Des Objets Volants comme vous n'en avez jamais vu. © Liaison Carbone

Spectacle - Manège de Reims

Le langage du jonglage

société l politique l économie l culture l environnement l sortie... www.lhe

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ll y a 6 ans il n’existait pas...

4 ÉD I T ION S - 6 8 CO MMUN ES CO UVE RT ES 927 POINTS DE DÉPÔT OU DE DISTRIBUTION 1 8 0 0 0 0 L E C T E U R S P A R S E M A I N E 2 610 000 JOURNAUX IMPRIMÉS PAR AN

Page 18: L'Hebdo du Vendredi - Epernay - 202

ALCESTE À LA BICYCLETTE (France 1H44 Comédie)De Philippe Le Guay, avec Fabrice Luchini,Lambert Wilson, Maya Sansa.Serge a choisi de vivre en ermite loin du fracas dumonde du spectacle où la trahison l’emportait surle plaisir du jeu de l’acteur. Il cultive la joie devivre et le silence et n’a aucune intention deretourner dans le grincement des parquets desthéâtres. Avec la venue de Gauthier Valence,acteur de télévision adulé, il pourrait peut-êtrechanger d’avis. Ce dernier voudrait que Sergeremonte sur les planches pour jouer « LeMisanthrope » de Molière. Ils commencent cinqjours de répétitions, de compétition où chacunmesure l’âme de l’autre. Cinq jours qui décide-ront si oui ou non Serge revient dans la lumière.Une fois de plus, Philippe Le Guay examine notredegré d’humanité dans une mise en scène portéepar les embruns marins et la douceur de vivre.Hier la confrontation entre un homme en quête delui-même et un groupe de bonnes du sixièmeétage, aujourd’hui le métier de comédien, la créa-tion à travers deux hommes opposés. Le premierrefuse la célébrité et ses compromis, le deuxièmel’accepte et en joue peut-être. Et si leur différencen’était qu’un masque cachant au fond ce qui lesrapproche, l’amour du théâtre ?

LE MONDE DE NEMO 3D(USA 1H41 Animation)De Andrew Stanton, Lee Unkrich, avec les voixd’Albert Brooks, Ellen DeGeneres, AlexanderGould.Un petit poisson clown nommé Nemo rêve d’im-mensité. Il se retrouve prisonnier d’un aquarium,un peu à l’étroit et perdu sans son papa et sacopine Dory. Grâce à une bande d’autres prison-niers, Nemo trouve la force de jouer la grandeévasion. Comment faire du neuf avec du vieux…mettez de la 3D.

PAULETTE (France 1H27 Comédie)De Jérôme Enrico, avec Bernadette Lafont,Carmen Maura, Dominique Lavanant. Paulette vit seule et semble supporter peu demonde, ses copines du club du troisième âge etsurtout pas son gendre noir, ni son petit-fils. Unjour au bord de la crise de nerfs, une facture , unhuissier de trop, elle passe la porte du boss desdealers du coin et se lance dans la fabrication degâteaux beaucoup appréciés… Jérôme Enrico, lefils de Robert, spécialiste d’un cinéma d’actionsouvent humaniste, comme Les Grande gueulesou Le vieux fusil nous propose une comédiehumaniste bon enfant pour toute la famille.Difficile de souligner les imperfections d’uneéquipe pleine de gentillesse, si cette comédiesurfe sur des idées déjà vues par ailleurs, lescomédiens arrivent, grâce à leur bonne humeur, ànous faire avaler la pilule.

DJANGO UNCHAINED (USA 2H44 Western)

De Quentin Tarantino, avec Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio. King Schultz souhaite juste acheter à bas prix un esclave en fuite que ramènent les chasseurs négriers à leur bon maître. C’est ainsi que nait l’amitié entre Django en fuite cherchant un nouvel horizon pour échapper à l’enfer et leDr King, dentiste itinérant, transformé en chasseur de primes. Contre la reconnaissance des faces de crapule des frèresBrittle, l’émigré allemand conduit notre homme à la quête de sa bien-aimée Broomhilda vendue pour quelquesdeniers. Il faudra quelques tractations et quelques primes pour monter leur coup. Django apprend le maniement des armes où il s’avère très doué et le métier sans âme de chasseur de primes où la pitié pour une bande de mauditsassoiffés de sang n’a pas sa place. Ils finiront par atteindre l’Eden de notre homme, la plantation du plus saligaudd’entre tous, le puissant Calvin, attiré par l’argent et le pouvoir comme la mouche par les miasmes. Ils trouveront aubout de la piste la mort et le sang, la liberté et la survie, la porte sur le paradis ou l’enfer.Après le film de gangsters Réservoir Dogs, Pulp Fiction, de Kung-fu Kill Bill, la blaxploitation Jacky Brown, QuentinTarantino qui élève la série B au rang de film d’auteur s’attaque au western spaghetti. Il s’empare des codes du genre,principalement la vengeance et lui adjoint la thématique de l’esclavage pour, à travers l’humour et les scènes d’ac-tion, nous livrer un excellent western. Nous retrouvons tous les canevas du genre, un homme déchu qui devra sur-monter tous les obstacles, passer par la renaissance pour, de nouveau, affronter ses démons. Une histoire d’amour entoile de fond pimente l’affaire et une galerie de sales gueules tout droit sorties du bouge de la frontière pour entraverles rêves de notre héros. C’est le retour d’un Tarantino inspiré, maitrisant la série B pour la ressortir encore plus bril-lante de ses fourneaux d’alchimiste du cinéma.Découvrez les interviews, les news, et toutes les sorties, la version longue sur ciné-region.fr.

gros plan x

Patrick Vanlanghenhoven

C inéma18 x

Les horaires xdu 16/01/2013 au 22/01/2013

N°202 du 18 au 24 janvier 2013

www.lhebdoduvendredi .com

Django Unchained VF séances à 10h30 | 13h30 | 16h30 | 19h30 | 22h30Bilbo le Hobbit : un voyage inattendu VF/3D séances à 10h45 | 14h | 17h15 | 20h30L'Odyssée de Pi VF/3D mercredi dimanche 13h30 | 19h30 | 22h; jeudi vendredi lundimardi 11h | 13h30 | 16h30 | 19h30 | 22h; samedi 13h30 | 22hJack Reacher VF mercredi samedi 16h30 | 19h30 | 22h; jeudi vendredi mardi 11h |13h45 | 16h30 | 19h30 | 22h; dimanche 19h30 | 22h; lundi 11h | 13h45 | 16h30 | 22h De l'autre côté du périph' VF mercredi samedi dimanche 13h45 | 18h | 20h | 22h15;jeudi vendredi lundi 11h15 | 13h45 | 16h | 18h | 20h | 22h15; mardi 11h15 | 16h | 18h| 20h | 22h15Les Cinq Légendes VF/3D mercredi samedi dimanche 11h15 | 13h45Ernest et Célestine VF mercredi samedi dimanche 11h15Alceste à bicyclette VF séances à 11h15 | 13h45 | 16h | 18h | 20h | 22h15Le Monde de Nemo VF/3D mercredi dimanche 11h15 | 13h45 | 16h | 18h; vendredi20h; samedi 11h15 | 13h45 | 16h | 18h | 20hUn Prince (presque) charmant VF séances à 11h15 (sf mercredi samedi dimanche)| 13h45 | 16h | 20h | 22h15La stratégie de la poussette VF séances à 18hLes Mondes de Ralph VF/3D mercredi samedi dimanche 11h15 | 16hPauletteVF séances à 11h15 | 13h45 | 16h | 18h | 20h | 22h15SkyfallVF mercredi dimanche 19h45 | 22h15; jeudi vendredi lundi mardi 11h | 13h45| 16h30 | 19h45 | 22h15; samedi 22h15Niko, le petit renne 2 VF mercredi samedi dimanche 11h15 | 16hArgoVF samedi 19h30; dimanche 16h30

Django Unchained VF mercredi samedi 14h30 | 17h30 | 20h30; jeudi vendredilundi mardi 14h30 | 20h30; dimanche 10h30 | 15hVO dimanche 20hBilbo le Hobbit : un voyage inattendu VF mercredi vendredi lundi 20h30; jeudi14h30; samedi 17h; dimanche 20hDe l'autre côté du périph' VF mercredi dimanche 17h30; jeudi mardi 20h30; ven-dredi 14h30; samedi 20h | 22h30RenoirVF mercredi 14h30 | 17h30 | 20h30; jeudi vendredi lundi 14h30 | 20h30;samedi 14h30 | 17h | 20h | 22h30; dimanche 10h30 | 15h | 17h30 | 20h; mardi 14h30| 18h | 20h30Un Prince (presque) charmant VF mercredi vendredi 14h30; jeudi lundi 20h30;samedi 14h30 | 20h; dimanche 10h30 | 15hLa stratégie de la poussette VF mercredi vendredi 14h30; jeudi lundi 20h30;samedi 14h30 | 20h; dimanche 10h30 | 15hTabouVO mercredi 18h30; jeudi 20h30; lundi 14h30; mardi 16h30AmourVF jeudi 14h30; vendredi 18h30; dimanche 17h30; mardi 20h30Camille redouble VF samedi 22h30; dimanche 20h; lundi 18h30; mardi 14h30Dans la maison VF mercredi lundi 16h30; vendredi 20h30; dimanche 15hMargin Call VO jeudi 16h30; vendredi 14h30; samedi 17h; lundi 20h30Les Enfants Loups, Ame & Yuki VO mercredi samedi 14h30; jeudi 18h30;dimanche 10h30Holy motors VF mercredi 20h30; vendredi 16h30; samedi 20h; mardi 18h30Une Histoire d'Amour VF mercredi 17h30 | 20h30; jeudi lundi 14h30; vendredi20h30; samedi 17h | 22h30; dimanche 17h30 | 20h; mardi 18h | 20h30 Jours de pêche en Patagonie VO mercredi 17h30 | 20h30; jeudi lundi 14h30; ven-dredi 20h30; samedi 17h | 22h30; dimanche 17h30 | 20h; mardi 18h | 20h3010, 11, 12... Pougne le hérisson VF mercredi samedi 14h30; dimanche 10h30 | 15h;mardi 18h

TabouVO vendredi 20h30; dimanche mardi 18h15; lundi 16hCamille redouble VF mercredi 18h15; dimanche mardi 13h45; lundi 20h30De rouille et d'os VF mercredi vendredi 16h; jeudi 13h45; samedi 20h30Adieu Berthe, l'enterrement de mémé - VF jeudi samedi 16h; lundi 18h15;mardi 20h30Les Enfants Loups, Ame & Yuki VF mercredi samedi 13h45; vendredi 18h15;dimanche 16hMoonrise KingdomVO mercredi 20h30; jeudi samedi 18h15; lundi 13h45The deep blue sea VO jeudi dimanche 20h30; vendredi 13h45; mardi 16h

CINÉMA Le Palace33 Bld Motte - 51200 Epernay

CINÉ Le MajesticZAC des Escarnotieres 51000 Châlons

CINÉ La Comète 5 rue des Fripiers - Châlons-en-Champagne

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N°202 du 18 au 24 janvier 2013

www. lhebdoduvendredi .comP ortrait19 x

À 48 ans, Jean-PhilippeBlondel mène deux vies. Celle de prof d'anglais àSainte-Savine, et celle deromancier. Son dernierouvrage, 6h41, est sorti le 3 janvier aux éditionsBuchet-Castel.

xSi vous deviez prendre place,par hasard, à côté de Jean-Philippe Blondel dans le trainde Paris, prudence, il pourraitdécortiquer votre vie intérieure.A ce jeu, il excelle. Quid'ailleurs ne s'est jamais amuséà observer les passagers d'unwagon, dans le train ou lemétro, et imaginer ce que pour-rait bien être leur vie  ? Voilàcomment l'idée de son dernierroman, 6h41, est née. «  Il y aces moments dans la vie où monregard se resserre et je sais quej'ai quelque chose en tête.Après, j'écris en musique, jesélectionne une chanson et jel'écoute en boucle, ça donneune tonalité au livre ». «  Lookwhat you've done », de Jet, estle morceau qui l'a justementinspiré, « après, je me laisseguider ».Troyen, ce père de famille, pro-fesseur d'anglais au lycéeEdouard-Herriot depuis 21 ans,a beaucoup pris le train dans savie, pour aller à Paris où il apassé son Bac et sa prépa. Le filde son dernier roman se déroulejustement dans un de ces trains,celui de 6 h 41, « devenuaujourd'hui le 6 h 57 ». « Dansun wagon bondé, Cécile Duffautrevient d'un week-end de chezses parents. Elle a 47 ans et ahâte de rentrer chez elle, àParis, où elle est chef d'entre-prise. Il reste une place libreprès d'elle où s'installe PhilippeLeduc, 47 ans également, divor-

cé et vendeur dans un grandmagasin. Au moment où ils'asseoit, ils se rendent comptequ'ils sont sortis ensemble 25ans auparavant et ils font tousdeux comme s'ils ne s'étaientpas reconnus », résume l'auteur.Commence alors un voyage touten monologue intérieur et laquestion : « Vont-ils se parler ?» Les deux personnages ont prisdes chemins bien différents. Lajeune femme d'autrefois,insignifiante avait été humi-liéelors d'un voyage à Londres etelle s'était dit « Plus jamais ça !». Philippe, lui, avait perdu enassu-rance.. Divorcé, il n'estplus le beau gosse de sajeunesse. « Tous deux se ren-dent compte pendant ce trajetque leur rencontre avait changéleur vie, que c'est là où tout abifurqué. Ce sont les rails,l'aiguillage » A travers ses deuxhéros, Jean-Philippe décortique

les relations aux autres, le hasard et le destin, le trajet des existences.Dans chacun de ses romans,Jean-Philippe se met dans lapeau de ses héros. « On parle desentiments, d'émotions. J'aimedisséquer mes personnagesjusqu'aux tréfonds, voir ce quijustifie nos actions ». Et puis ily a ces épreuves de la vie qu'oncroit insurmontables qui ren-dent plus forts et que l'écritureapaise.Jean-Philippe a commencé àprendre sa plume dès l'enfance.A 19 ans, il écrivait son toutpremier roman. Il attendrad'achever le 19e pour être pub-lié pour la première fois. C'étaiten 2003, avec « Accès à la plage» . Il avait envoyé le manuscrità un écrivain, Eric Holder. Safemme, éditrice, l'avait appelédeux jours plus tard. « Les pre-mières fois qu'on envoie un

roman, on espère. Après, j'étaispersuadé que je ne serai jamaisédité. J'ai 270 lettres de refus àla maison. Mais c'est l'écriturequi est importante, la publica-tion, c'est le bonus. Avant,j'avais une réponse entre 3 etsix mois. Maintenant, c'est dansla semaine ».Jean-Philippe Blondel écrit, àchaque occasion. « J'avais deuxrêves : être professeur d'anglaiset écrivain. Aujourd'hui, je fais

les deux. J'ai même écrit unroman, G229, qui est le numérode ma salle, et qui l'est toujoursaujourd'hui. J'ai aussi unroman un peu plus autobi-ographique que les autres, « Etrester vivant », édité en poche,un hommage à ma famille dis-parue accidentellement et àceux qui m'ont aidé à passer cescoups durs ».Dans chacun de ses romans, ondevine la ville de Troyes, sonberceau, celle qui l'a aidé à devenir celui qu'il est, la ville où il a rencontré sa femmeVéronique, dans une librairie il y a seize ans et qu'il emmèneà l'occasion de rencontres auxquelles il participe commeromancier, «  au moins trente par an en France, enAutriche... » La notoriété prend ainsi le passur une vie jusque là discrète, «Quand on envoie un roman, onn'anticipe pas tous les déplace-ments proposés par son attachéde presse. Mon agenda est déjàbouclé jusqu'à Pâques 2014 ! »,s'étonne-t-il. Son prochainroman est déjà achevé. Il faudraattendre janvier 2015 pour lelire. Tout arrive à point à quisait attendre.

Géraldine Pion.

xRepères : Jean-Philippe Blondel est né à Troyes en 1964.Il vit à Sainte-Savine et enseigne l'anglais depuis 21 ans aulycée Edouard-Herriot.Son premier roman Accès direct à la plage est publié en 2003aux éditions Delphine Montalant. Suivront 16 autres titres :1979 , Juke-box, Un minuscule inventaire, Passage du gué,This is nots a love song, Un endroit pour vivre, 0 contretemps,Au rebond, Le baby-sitter, Blog, Qui vive, G229, (Re)play, Etrester vivant, Brise-Glace, et 6h41, disponibles dans tous lesrelais des gares.

Jean-Philippe Blondel, auteur

Romancier sur les rails

Jean-Philippe Blondel capte les instants détachés du reste, et en fait des romans ! © l'Hebdo du Vendredi

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