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GRATUIT - Numéro 266 - Edition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013 Journal Israélien en langue française

Israël Actualités n°266

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Toute l'Information en provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 266 - Edition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013 Journal Israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

Directeurs de la publication

Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55

Rédacteur en chefEliahou Ben YéouchouaIsraël Actualités est une marque déposée en France

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L’antisémitisme et le racisme sont en nette augmentation en Europe ; que ce soit en France ou dans les autres pays d’Europe, l’Italie, la Hongrie, la Suède, les états baltes ... Les partis populistes comme le Front National et l’extrême gauche en France, la Ligue du Nord pour l’Italie ou encore en Hongrie avec les partis néo-nazi font partie inté-grante du paysage politique de ces pays. En Europe, cela n’émeut que peu de monde. Alors pourquoi dans ce cas s’offusquer aujourd’hui de voir ce qui se passe en Italie où une ministre noire du gouvernement soit prise à parti par les extrémistes de la ligue du Nord, parti fasciste notoire équivalent du Front Natio-nal en France ? Cette ministre a été traitée de singe et d’orang-outan à cause de sa couleur de peau et de ses origines. Pour votre information, sachez qu’on est de nationalité ita-lienne que par le sang. Il faut prou-ver qu’ il y ait une filiation avec au moins un membre de la famille qui soit Italien ou au pire d’être marié avec un Italien de souche.

Cela ne vous rappelle rien ? Cela s’est passé, il y a moins de 80 ans en Allemagne avec Hitler et en Italie avec Mussolini. Les Européens ont la mémoire courte ! Cela est un danger pour la société dans laquelle nous vi-vons. Il faut agir vite, très vite même, pour nos enfants et nos familles. La France n’est pas protégée par ce phé-nomène car les partis populistes et le populisme en général gagnent du ter-

rain. Tous les jours, que ce soit avec le parti d’extrême gauche avec à sa tête, Jean Luc Mélenchon, qui pointe du doigt les Capitalistes, la finance et de l’autre coté le Front National avec à sa tête Marine Le Pen, qui ne cesse de prendre de plus en plus d’importance dans le paysage politique et qui prône sans cesse la préférence nationale. En effet, ce parti xénophobe est en passe de devenir, ci ce n’est déjà le cas, le premier parti de France. S’il n’est pas le premier, il est déjà certainement le deuxième. En effet, les Français en ont marre de cette politique molle où les Français ne se sentent plus chez eux, ne sentent plus en sécurité où les zones de non droit augmentent chaque jour. La réaction commune à tous les pays est donc un repli iden-titaire et nationaliste. Aujourd’hui le terreau est fait et le Front National s’en nourrit tout naturellement. Il ne fallait que lever les bras pour récolter 20, 30, voire 40 ans d’une politique qui à gauche comme à droite s’est révélée infructueuse ...

Alors aujourd’hui, messieurs les poli-ticiens de gauche (PS) ou de droite (UMP), il est impératif de faire le ménage dans vos rangs et de s’armer de courage politique. Ne visez pas uniquement vos réélections à titre individuel mais oeuvrez pour les citoyens qui vous élisent. Un jour, il sera trop tard pour s’apitoyer sur votre sort … c’est à dire le notre. Oui messieurs les politiciens, cela fait déjà maintenant plus de 40 ans que le signal d’alarme a été tiré et

rien n’est fait. Nous ne voyons rien venir à l’horizon si ce n’est l’obscu-rantisme des extrêmes qui prend de plus en plus de poids. Aujourd’hui plus qu’hier, il faut réagir immédia-tement car tous les voyants sont au rouge : crise économique, chômage, montée de l’antisémitisme et de l’in-tolérance à son zénith. Demain, les extrémistes seront au pouvoir ! Les extrémistes ont de beaux jours devant eux comme on peut le voir avec ce qui se passe en Italie après que les différents gouvernements italiens et l’Europe bien entendu aient laissé faire sans broncher : Laisser accos-ter des vagues d’immigration venant d’Afrique sur l’Île de Lampedusa en Italie par exemple. Aujourd’hui, une ministre du gouvernement, l’un des plus hauts postes, est prise à partie non pas sur son programme, ni sur son travail mais tout simplement à cause de ses origines et de sa couleur de peau ! Quelle honte ! Ce qui arrive en Italie peut tout naturellement arri-ver en France avec nos ministres du gouvernement qui pratiquent une po-litique de l’autruche sur les vrais pro-blèmes des français et des affaires qui touchent les ministres. Les français en ont assez de cette justice à deux vitesses qui privilégie les riches et les élites et condamne les autres. Ils en ont marre de tous ces politiciens qui ne pensent qu’à une chose : leur égo ! Le bouc émissaire est tout trouvé ... les minorités, la couleur de peau, les musulmans et demain les juifs car même en France, l’intolérance s’ins-talle. On peut le voir à Nice et dans bien d’autres villes françaises où des élus du peuple veulent démissionner en faisant du chantage car des gens du voyage se sont installés sur des terrains communaux. Ces tziganes ou gitans qui sont très souvent Français ont autant de droits que tout autre Français. On les confond souvent avec des roms (Roumanie), mais ils sont bien Français depuis des géné-rations. On commence à montrer du doigt les indésirables. Demain mes frères, je ne veux pas être alarmiste, mais cela pourrait bien être notre tour comme cela a déjà été le cas il y a près de 80 ans, l’heure la plus sombre de notre histoire.

L’histoire est souvent un perpétuel recommencement et l’homme n’ap-prend que rarement des expériences malheureuses du passé. Il nous appar-tient de ne pas tomber dans le fata-lisme et de nous battre pour nos en-fants et nos familles. Les extrémistes voguent sur le populisme. Demain, dans les rue de Paris, apparaîtront des milices qui rendront justice eux-mêmes, parce que les Français n’en peuvent plus que la Police ne fasse pas correctement son travail. Je ne vise pas les policiers directement mais les gouvernants qui ne leur donnent pas les moyens d’exercer leur métier dans des conditions décentes. Dans les banlieues, les gens n’osent plus sor-tir de chez eux. Les gouvernements, qu’ils soient de gauche ou de droite doivent intervenir dans les cités pour redonner confiance aux Français qui vivent dans ce zones de non droit où les autorités peinent à faire res-pecter la loi. Le gouvernement doit nous tirer vers le haut et non vers le bas comme c’est le cas aujourd’hui. Les Français demandent de l’autorité. Que le gouvernement envoie l’armée pour reconquérir ces territoires per-dus de la République afin d’éviter que les extrêmes prennent en otage une partie de la population vivant en zone sinistrée et qui n’ont plus rien à perdre. Voulons-nous vraiment nous retrouver dans des situations comme en Italie ou en Hongrie où les partis nazis font partie du paysage politique et peuvent s’exprimer au même titre que les démocrates ?

Une chose est sûre, en Europe, une odeur nauséabonde commence à se faire sentir. L’Italie par ces frasques, demain la France ! Il faut tirer un coup de chapeau à cette ministre ita-lienne qui fait face à ce tir de barrage de la Ligue du Nord, parti raciste ayant comme icône Mussolini et ses chemises brunes qui réclament sa tête. Nous devons être solidaires de

cette femme qui résiste contre cette horde de sauvages décérébrés dont les quotiens intellectuels cumulés peinent à atteindre 20. Notre commu-nauté doit être vigilante et doit mettre les bouchées doubles afin d’éviter de tomber dans les pièges tendus à nos aïeuls. Certains diront « il abuse, nous ne vivons plus à la même époque ni dans la même société ». Il y a aujourd’hui des garde-boues qui font que nous sommes en démo-cratie. Un cataclysme comme celui du milieu du XXème siècle ne peut se reproduire. Pourquoi prendre des risques ? Restons soudés et vigilants ... mais extrémisme et populisme sont bien présents. Evidemment, nous ne sommes pas à la veille de ce qui s’est passé il y a 80 ans mais je dirais « chat échaudé craint l’eau froide ». C’est pour cela qu’il faut rester sur nos gardes car nous sommes les cibles privilégiées de tous les malheurs qui peuvent arriver sur notre beau pays. Alors mes frères, nous avons un beau pays que nous aimons et chérissons qui se trouve à environ 4 000 kilo-mètres de la France et qui nous tend les bras. Faites comme l’ont déjà fait des milliers de frères qui ont franchi le cap de faire leur alya et de vivre dans ce pays où le miel coule à flot ! Notre première préoccupation doit être la sécurité de nos enfants et nos enfants, aujourd’hui, ne sont pas en sécurité.

Mes frères, en attendant le jour où nous ferons le pas d’aller vivre en Israël, restons solidaires les uns avec autres et arrêtons de nous chamailler pour des broutilles car notre union fait notre force.

Am Israel Hai

Alain Sayada

L’union fait la force

à LoUER à EILAT STUDIo PoUR 4PER-SoNNES HERoDS boUTIqUE DU 18 AU

25 AoûT PoUR ToUT RENSEIGNEmENT TéLéPHoNER AU 0658886172

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

La semaine dernière, lors de la déposition de la Confrérie musul-mane par l’armée égyptienne, elle a parallèlement infligé une raclée bien méritée au Hamas de Gaza.Le Président déchu mohamed morsi était l’un des derniers amis restants au Hamas après que ce dernier ait rompu avec l ‘«Axe de la Résistance » iranien l’an dernier. Incapable de supporter la moisson des dizaines de milliers de ses coreligionnaires par le régime syrien épaulé par l’Iran, le Hamas abandonna son siège à Damas. En guise de châti-ment pour cette défection, l’Iran a coupé les cordons de sa bourse au Hamas.

Comme anticipé, le Hamas se tour-na vers l’Egypte de Morsi, avec le Qatar et la Turquie, pour patronage. Ce triumvirat en combinaison avec la Confrérie Musulmane a fourni l’année dernière une aide financière à l’organisation terroriste, qui usant la force s’était accaparé du pouvoir dans la bande de Gaza en 2007, tout en s’acharnant assidûment à son extrac-tion de son isolement politique. Ces trois pays représentent un trépied sur lequel le Hamas, groupe fortement tributaire de l’aide étrangère pour sa survie, a conservé de façon ténue son équilibre.

Après l’éviction de Morsi la semaine dernière, Ismail Haniyeh, dirigeant du Hamas et résident à Gaza, a décla-ré n’avoir « aucune crainte ». S’il ne l’a pas, il doit l’avoir à présent. Pour l’instant, le Hamas n’a plus que deux patrons et ces derniers sont des alliés des occidentaux qui pourraient bien être tentés de jeter le Hamas sous les

roues pour empocher des stimulants financiers ou politiques. Entre temps, l’armée égyptienne a intensifié ses efforts pour bloquer la bouée de sauvetage financière du Hamas : ses tunnels de contrebande souterrains reliant la péninsule égyptienne du Sinaï à Gaza, tandis que la frontière de Rafah – l’unique sortie par voie terrestre du territoire contrôlé par le Hamas – est restée largement fermée depuis la chute dramatique de Morsi.

Tout n’était certes pas rose entre le Hamas et l’Egypte au cours du règne bref de Morsi. Le Hamas a pris un sérieux coup par la presse égyp-tienne et la majorité des critiques naissaient surtout de la crainte d’un clash de violence dans la péninsule du Sinaï menée par des groupes dji-hadistes salafistes de Gaza. L’année dernière, par exemple, les milices de Gaza avaient attaqué un poste mili-taire égyptien près de Rafah et tué 16 soldats égyptiens. En outre, le Caire redoutait l’infiltration via les tun-nels de contrebande des membres du Hamas pour mener des opérations en terre égyptienne. L’armée égyptienne a par la suite fermé des dizaines de tunnels de contrebande, interdisant le transfert d’armes vers le territoire pa-lestinien, dont les roquettes à courte portée et les missiles antichars.

En dépit de tout cela, Morsi a conti-nué à apporter un soutien politique au Hamas, accueillant sur son sol Mousa Abu Marzouk, un des hauts respon-sables du Hamas. Au début de l’an-née, l’Egypte a orchestré les élections internes du Hamas. Afin de ne pas contredire les mécènes du Congrès américain de l’Egypte, Il est large-

ment manifeste que les financiers de la Confrérie Musulmane aient décou-vert un moyen de fournir des fonds sous cape à leurs frères de Gaza.

Comme le disait un responsable israé-lien, l’Egypte est un « arrière-guichet » du Hamas. La Confrérie Musul-mane a joué un rôle particulièrement crucial dans la contrebande d’argent liquide qui a conservé l’économie de Gaza en marche.

Pour le Hamas, le problème autour de la colère de l’armée égyptienne ou la chute vertigineuse de Morsi est de moindre importance comparé au pas-sage à tabac essuyé par la Confrérie Musulmane. En Egypte, il n’existe pas de voie facile pour progresser. Le mouvement peut soit avaler sa défaite et se replier dans son ancien rôle d’opposition islamique, ou lan-cer une « intifada » contre l’Etat. Ce sont des choix difficiles pour le « navire ravitailleur » qu’est la Confré-rie Musulmane qui donne le ton aux autres mouvements régionaux, dont le Hamas.

Les adversaires du Hamas le savent. Yitzhak Aharonovitch, ministre de la sécurité publique israélien a récem-ment suggéré que la faction islamiste est plutôt faible. Yasser Abed Rabbo, officiel de l’OLP a également appelé le Hamas à réviser sa position dans la région. « La victoire de la révolution égyptienne et la chute du mandat de la Confrérie Musulmane sont sujets à réflexion,» a-t-il déclaré à la radio officielle palestinienne, ajoutant : « Le Hamas doit comprendre que la Confrérie ne peut plus le protéger ».

L’OLP, bien entendu, n’a pas les moyens de renverser le Hamas et les Israéliens ne sont pas susceptibles de frapper le Hamas étant donné la multitude de menaces militaires sur leur planche (Le nucléaire de l’Iran et les armes de destruction massive syriennes en sont les principales).

Pour le moment, le Hamas n’est pro-bablement pas menacé. Il semble posséder toujours le soutien du Qa-tar et de la Turquie. Néanmoins, le divorce de l’Iran et de la Syrie, suivi par l’effondrement de la Confrérie Musulmane en Egypte, donnent l’im-pression que le Hamas est bouclé au niveau des genoux. Pour se redresser à nouveau il aura besoin de la nou-velle junte au Caire.

Par Jonathan Schanzer - CNN.com

Adaptation françaiseThérèse Zrihen-Dvirhttp://theresedvir.com/

La portée de la chute de morsi sur le Hamas

Il n’y a aucune raison de s’inquié-ter, j’en suis convaincu. « obama a dit qu’il allait empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire en im-posant des sanctions à l’Iran et en les assouplissant ensuite pour de-mander à l’Iran d’« être aimable et de s’abstenir de préparer la bombe nucléaire ».

Le problème est donc résolu.

Le rapport du ministère de la Défense et ses conclusions publiées par le Washington Times, confirme l’éva-luation des agences de renseignement américaines que l’Iran serait prêt à tester un missile balistique intercon-tinental dès 2015.

« L’Iran possède d’ambitieux pro-grammes de développement de lan-ceurs spatiaux de missiles balistiques et continue ses tentatives d’augmen-ter la portée, la létalité et la précision de frappe de ses missiles balistiques », affirme l’évaluation fournie par le Centre d’information du Département National de la Défense Aérienne et de l’Espace.

En 2013 une évaluation des menaces de missiles balistiques/ croisières émise par le Centre d’information du Département National de la Défense Aérienne et de l’Espace, ajoute que le nombre de missiles nucléaires ter-restres chinois capables de frapper les Etats-Unis, pourrait s’étendre à plus de 100 d’ici une quinzaine d’années.

Le rapport confirme également la révélation, d’abord rapportée par le Washington Times, que la Corée du Nord a déjà déployé son nouveau missile balistique mobile intercon-tinental, ou ICBM, connu sous le nom de Hwasong-13. En théorie, les analystes militaires prévoient que le Hwasong-13 serait capable de couvrir une distance de 3,500 miles.

Le rapport réitère l’évaluation émise par les agences de renseignement des États-Unis que l’Iran pourrait déve-lopper et tester un missile balistique intercontinental capable d’atteindre les Etats-Unis dès 2015.

« L’Iran possède d’ambitieux pro-grammes de développement de lan-ceurs spatiaux de missiles balistiques et continue ses tentatives d’augmen-ter la portée, la létalité et la précision de frappe de ses missiles balistiques », indique l’évaluation. Mais ne vous inquiétez surtout pas. C’est ce qu’Obama avait dit en 2009.

« Permettez-moi d’être clair : l’acti-vité nucléaire et balistique de l’Iran constitue une menace réelle, non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour ses voisins et nos alliés ».

Et cette année, Biden a déclaré que Barack Obama est absolument clair et ne bluffe pas.

« Permettez-moi de préciser encore ce que cet engagement est : Il s’agit d’empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire, point final. Fin de discus-sion, « Non retenir – Empêcher ».

Donc, euh, nous sommes clairs sur ce point.

Obama s’est rendu en Israël et a pré-cisé distinctement sa position, « pour l’instant, nous estimons qu’il faudrait à l’Iran plus d’un an ou deux pour qu’il puisse obtenir une bombe nu-cléaire. Il est aussi évident que nous ne voulons pas raser trop près », a déclaré Obama à la chaîne israélienne Channel 2. « Il me semble qu’ils n’ont pas encore atteint ce point où ils décideront de s’aligner avec la com-munauté internationale, mais je crois qu’ils sont conscients qu’ils paieront très cher s’ils poursuivent cette voie et qu’il y a une autre porte ouverte ».

Alors permettez-moi d’être clair. L’Iran n’est pas loin d’obtenir la bombe, mais Obama compte l’arrêter par un brusque changement d’humeur à la dernière minute.

AdaptationThérèse Zrihen-DvirNukedWashingtonDCWW3http://theresedvir.com/

Le Pentagone : l’Iran sera en mesure de frapper les USA avec l’Atome en 2015

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Le Président de la FIFA (Fédéra-tion Internationale de Football As-sociation) Sepp blatter, est de nou-veau dans les territoires disputés ces jours-ci. C’est sa énième visite dans la région et à chaque fois son langage « s’éclaircit. »

Le mois dernier il appelait Israël à « aider les joueurs palestiniens à être libres et indépendants. »

Aujourd’hui, il demande à l’Etat Juif de rendre sa « capabilité de l’équipe de Palestine » afin qu’elle puisse « aller jouer où elle le veut, soit dans les territoires, soit à Gaza. » Selon Blatter, il faut « lever le blocus sur le sport palestinien. »

À chaque étape de son séjour, que ce soit à Tulkarm, Shekhem (Naplouse), Al-Bireh ou Al-Ram, Blatter n’a ces-sé d’assurer son auditoire de sa vo-lonté de trouver rapidement une solu-tion au problème. « Je vais me battre pour les palestiniens », a-t-il répété. En tout petit comité, le président de la Fifa s’est montré optimiste. « C’est une question de temps. J’ai reçu à la fin du mois de mai, à l’occasion du Congrès de la Fifa à l’île Maurice un mandat du Comité exécutif. Je vais faire un rapport, qui sera présenté à ce comité au mois d’octobre. Mais il me

semble évident que toutes les fédéra-tions affiliées à la Fifa respectent nos statuts. »

Et d’ajouter « je compte aider les palestiniens autant que faire se peut, et tant que je le pourrais à travers le monde. »

Il faut dire qu’avec tout le pognon qu’à reçu Blatter pour organiser la coupe du monde de football au Qatar dans quelques années, il peut bien se permettre de dire n’importe quoi. Lui et toute sa descendance sur 10 géné-rations n’a plus besoin de travailler.

De leur côté, les palestiniens pré-voient toujours plus de combat à l’égard d’Israël:

Jibril Rajoub, le président de la Fédé-ration palestinienne (entre autre), a confié à Jeune Afrique qu’il n’hési-terait pas à demander des sanctions contre Israël lors du prochain congrès de la Fifa prévu en juin 2014. Inter-rogé sur cette éventualité, Sepp Blatter s’est montré beaucoup plus mesuré. « On ne peut pas parler de sanctions maintenant. Il y aura mon rapport, mais je vous le répète, je suis d’un naturel optimiste. Et j’ai parlé avec Michel Platini, le président de l’UEFA (à laquelle Israël est affiliée). Et lui aussi veut qu’une solution soit trouvée… »

Platini, lui, est considéré comme l’un des plus grands amis d’Israël dans le monde du football.

Par Déborah Coen

Sepp blatter, Président de la FIFA, nouvel avocat pour la « Palestine » – merci le qatar !

5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

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Les hostilités entre l’armée égyp-tienne et les Islamistes font de nom-breux morts, au Sinaï.

Deux zones explosives près de la fron-tière israélienne.

On a été témoin, ces dix derniers jours de dizaines de tués et de centaines de blessés, au cours des combats entre les forces de sécurité égyptiennes et une coalition d’Islamistes Salafistes de plus en plus agressifs, de combattants du Hamas et du Jihad Islamiste palestinien, rapportent les sources du renseignement de Debkafile. L’armée égyptienne a im-posé un blackout quant aux informations en provenance du champ de bataille sinaïtique.

Au cours du dernier incident, lundi 15 juillet, des roquettes et lance-roquettes autopropulsées ont fait sauter un bus

transportant des travailleurs en direc-tion de la Base d’al-Gora de la Force Multibationale (MFO), près de la ville du Nord Sinaï d’El Arish. Selon des sources officielles, trois des passagers ont été tués et 17 blessés. Des estima-tions officieuses parlent de 13 à 20 tués. Les assaillants ont crié « Allahw’kbar, dès que le bus a explosé.

Debkafile révèle que, peu de temps après, un nombre non-précisé de soldats égyptiens et d’agresseurs islamistes ont été tués, au cours d’un échange de tirs nourris, près de là. Les Salafistes ont essayé de poser des bombes le long de la route reliant la ville de Sheikh Zeid au campement de la Force Multinationale. Beaucoup ‘entre eux sont morts, quand des tirs de fusil ont déclenché les explo-sifs qu’ils transportaient.

Nos sources dévoilent que, depuis la

chute des Frères Musulmans au Caire, le 3 juillet, les troupes égyptiennes sont confrontées à la violence résurgente des Islamistes, sur quatre zones de combat, dans le Sinaï, dont deux se situent sur la frontière israélienne.

L’une correspond à la zone de Rafah, au Sud de la Bande de Gaza, où les Salafistes luttent contre les forces égyp-tiennes engagées à bloquer les tunnels de contrebande qui sillonnent les bor-dures de l’enclave palestinienne.

qG égyptien dans le Sinaï

Le Commandant de la Seconde Armée d’Egypte, le Général Ahmed Wasfi est convaincu par les renseignements qui lui parviennent, que les Frères Musulmans détrônés il y a deux semaines au Caire et leurs alliés libyens sont de connivence avec les Salafistes bédouins du Sinaï, le Hamas et le Jihad islamiste palesti-niens de la Bande de Gaza, pour mettre n œuvre un soulèvement violent contre l’armée égyptienne et les forces de sécu-rité du Sinaï.

Les évènements des dernières 24h lui ont confirmé cette conviction ancrée. Samedi 13 juillet, l’armée égyptienne a intercepté et détruit trois convois d’armes, traversant la frontière libyo-égyptienne, en route pour la Bande de Gaza. Le jour suivant, des Salafistes armés ont conduit des attaques mul-tiples et coordonnées contre les camps de la Police des Frontières, des barrages, checks-points et patrouilles, en face de la région israélienne d’Halutza.

Les résidents de Bnei Netzarim, Naveh,

Yevul, Dekel, Avshalom et Sdeh Avra-ham se sont vus vivement recommandés de demeurer dans des zones protégées et les escadrons de sécurité locale ont été placés en alerte, au cas où des assaillants salafistes prenaient la frontière d’assaut, pour attaquer des cibles israéliennes.

Au cours de la nuit, Tsahal a renforcé les unités militaires présentes dans la zone. Au cours de ce processus, un rone israé-lienne Hermes 450 s’est écrasé, alors qu’il était en mission de surveillance au-dessus de la zone des combats. Les Forces aériennes israéliennes ont rap-porté qu’une défaillance technique était la cause de l’embardée du drone devenu hors de contrôle.

Tout au long de la journée de dimanche, l’armée égyptienne a dépêché des force supplémentaires pour renforcer les uni-tés du génie engagées à la destruction des tunnels de contrebande d’armes, de combattants et de produits de consom-mation, vers la Bande de Gaza, depuis plus de dix ans, qui fournissent une source essentielle de revenus au régime dirigé par le Hamas [il prélève 25% de taxe sur tout produit entrant. Il y a, au moins, 600 millionnaires à Gaza, qui se sont engraissés grâce à ces fraudes]. Les ordres, en provenance du Haut-Commande du Caire sont d’augmen-ter la pression sur le Hamas et le Jihad Islamique, de façon à ce qu’ils « rap-pellent leurs chiens ». Ainsi, l’Armée Egyptienne a pris un certain nombre de tunnels pour cibles, sur la frontière près de Rafah, utilisée pour introduire clan-destinement du carburant à Gaza. Sans essence, leur mobilité au combat va se réduire drastiquement.

Les sources de l’armée affirment que 80% de l’ensemble de tous les tunnels ont été démolis, soit un total d’environ 805 tunnels. On a utilisé des bulldo-zers pour réduire en pièces plusieurs machines de pompage et d’alimentation du carburant vers la Bande de Gaza, à travers ces tunnels.

Le Premier Ministre de Gaza, Ismaïl Haniyeh a tenté de faire appel aux chefs du renseignement au Caire, pour qu’ils stoppent l’opération. On s’est débarrassé de lui en le renvoyant vers de jeunes of-ficiers de second rang qui lui ont affirmé ne pas être suffisamment compétents pour prendre de telles décisions en la matière et qu’ils transmettraient ses re-quêtes à la plus haute autorité.. [dès que l’opération serait terminée !].

La zone d’El Arish est devenue la plus dangereuse de ces quatre théâtres de guerre : ici, les forces égyptiennes, mas-sivement concentrées sont la cible d’as-sauts constants. Ils sont encerclés par des milliers d’hommes armés salafistes. Tout officier, soldat ou véhicule tentant de sortir de son bastion fortifié prend le risque d’être victime de bombes dissi-milées sur le bord de la route, d’armes antitanks, de grenades à main et des tirs de mitrailleuses lourdes.

Les combats font rage en deux autres endroits : les montagnes centrales de Jabel Halal etle long de la frontière is-raélo-égyptienne, face à la base aérienne d’Ovda, dans le sud.

debka.comAdaptation : marc brzustowski.

L’Armée Egyptienne mâte les Palestino-Jihadistes du Sinaï6L’information en provenance d’Israël

Edition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

i24news, la chaine d’information in-ternationale en continue sera lancée le mercredi 17 juillet à 19h00 (heure française). Elle fera son entrée dans le monde restreint des grands medias internationaux comptant déjà CNN, bbC world, Al Jazeera ou France 24.Cette nouvelle chaine ambitionne de couvrir l’actualité internationale avec un nouveau regard : celui de la société israélienne dans toute sa diversité.

Cette chaine privée, basée au Luxem-bourg, est financée principalement par l’homme d’affaire Patrick Drahi et diri-gée par Frank Melloul.

I24news diffusée depuis le port de Jaffa en Israël, emploie plus de 200 personnes dont 150 journalistes de plusieurs natio-nalités et confessions.

Le prime time de la chaine en français est assuré par Jean-Charles Banoun, ex-Europe1. Parmi les autres personna-lités ayant rejoint la chaine on retrouve Michel Taubmann, écrivain, journaliste et ancien directeur de Arte Paris, comme rédacteur en chef. Valérie Abecassis, qui vient du magazine Elle, est responsable de la case culture tandis que Valérie Pe-rez, ex-présentatrice à France Télévision et i-Télé anime le JT du sport. Une des émissions phares de la chaine «Tout est politique» sera présentée depuis les stu-dios français de i24news par Christian Mallard, spécialiste de l’actualité inter-nationale à France 3 et Michael Dar-mon, chef du service politique à i-Télé.

Le prime time de la chaine anglaise est assuré par Lucy Aharish qui a été la première journaliste arabe israélienne à présenter les informations à la télévision israélienne (Channel 10 et Channel 2). Le journal de l’économie est présenté par Benyamin Tjong-Alvares, ex-Reu-ters, originaire du Surinam.

La chaine arabe diffuse dans un premier temps de 19h à minuit. Ce Prime Time est assuré, entre autres, par Nadine Ha-

med, une journaliste arabe israélienne originaire de Nazareth, Firas Hamed an-cien journaliste à Russia Today et Arte, Isham Farid, spécialiste des affaires égyptiennes et par Mohammed Madjib et Abu Ramadan, les deux correspon-dants palestiniens basés respectivement à Ramallah et dans la bande de Gaza.

I24news diffuse 24 heures/24 et 7 jours sur 7 et sa programmation offre une édi-tion spéciale du matin («Le Morning») présentée par Barbara Scherer pour la chaine française et Yael Lavi pour la chaine anglaise, avec des JT, des inter-views et des invités plateaux. Le prime time du matin qui démarre à 7h (heure française) est suivi par de l’information en continu, des bulletins toutes les demi-heures et des magazines traitant de l’ac-tualité, de la politique, de l’économie, de la culture, du sport. Le prime time du soir débute à 19h avec un grand journal, un grand débat et une grande interview.

Accessible sur les bouquets satellite ou câbles payants, dans les langues fran-çaises, anglaises et arabes, notamment en France sur Numéricâble, Canal Sat, Free, Orange, Darty Box, SFR et Bou-ygues, elle sera diffusée également dans les trois langues en streaming live gra-tuitement sur internet (www.i24news.tv). Le site internet i24news est dirigé par Adar Primor, ancien éditorialiste et rédacteur en chef du service de politique étrangère au quotidien Haaretz.

i24news est aussi disponible gratuite-ment par satellite (Europe, Asie, Afrique, Moyen-0rient) dont Hotbird 13, Astra 19.2, SES 4, Asiasat 5 et dans les princi-pales organisations internationales.

DISTRIbUTIoNFrance Numéricâble:Canal 60 – Langue françaiseCanal 68 – Langue anglaiseCanal 69 – Langue arabe

La nouvelle chaine d’information internationale i24news sera lancée le mercredi 17 juillet à 19h

Canal Sat :Canal 112 – Langue françaiseFree: Canal 88 - Langue françaiseorange:Canal 181 – Langue françaiseSFR:Canal 271 – Langue françaiseDarty box:Canal 126 – Langue françaiseCanal 127 – Langue anglaiseCanal 128 – Langue arabebouygues:Canal 46 – Langue françaisebelgique:Numéricâble:Canal 357 – Langue françaiseCanal 358 – Langue anglaiseLuxembourg:Numéricâble:Canal 88 – Langue françaiseAntilles:Numéricâble:Canal 161 – Langue françaiseAfrique francophone:Canal overseas:Canal 172 – Langue françaiseIsraëlDisponible très prochainement

Contact presse:Armelle ConsultingArmelle HaimTel: +972 544 344 [email protected]

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

ganisation Sioniste mondiale est une organisation sioniste implantée dans le monde entier qui a été fon-dée par binyamin Zeev Herzl lors du premier Congres Sioniste qui s’est déroulé a bale en 1897.

L’Organisation Sioniste Mondiale s’est vouée a promouvoir l’idéal et l’action sionistes qui sont des facteurs essentiels du vécu juif contemporain. Les principes qui gouvernent son ac-tion sont élaborés par le Congres Sio-niste et le Comité d’Action Sioniste.

Notre action est basée sur les prin-cipes du Programme de Jérusalem, qui aspire à convaincre le peuple juif de la centralité de l’Etat d’Israël et de Jérusalem, sa capitale et du ras-semblement des exiles. De plus nous souhaitons créer une société exem-

plaire, enseigner la langue hébraïque, promouvoir l’éducation sioniste, accroitre le peuplement en Israël et diminuer l’antisémitisme dans le monde.

L’Organisation Sioniste Mondiale souhaite propager l’idéologie sio-niste dans les communautés juives du monde entier, y compris en Israël, par l’envoi d’émissaires, grâce aux organisations et aux Fédérations Sio-nistes, et en influençant l’agenda du monde juif.

L’Organisation Sioniste Mondiale attribue beaucoup d’importance à la transmission des valeurs sionistes aux enfants et aux jeunes, aux parents et aux éducateurs et à la formation d’une nouvelle génération de leaders sionistes.

L’Organisation Sioniste Mondiale est fière de la responsabilité qu’elle assume et du rôle qu’elle joue dans la commémoration de la mémoire et du patrimoine de son fondateur : Binya-min Zeev Herzl, le visionnaire qui a prédit la naissance de l’Etat d’Israël.

Simcha FELbER Délégué Général en Franceorganisation Sioniste mondiale

L’organisation Sioniste mondiale

Le « penseur » Juif Ilan Halévi, qui fût longtemps Conseiller du terroriste égyptien Yasser Arafat, est mort mercredi dans un hôpital de la banlieue parisienne. Et c’est le chef de la diplomatie palestinienne en France Hael Al-Fahoum, qui en a fait l’annonce officielle

Se décrivant comme « laïc et athée », ce français juif se décrit pourtant comme « 100% juif et 100% arabe. »

Halévi est mort à l’âge de 69 ans, cer-tainement à cause de ses problèmes cardiaques ou de son diabète.

La mission palestinienne en France le décrit comme « un des meilleurs défenseurs de la cause palestinienne » et « éminent intellectuel. »

Halevi fut représentant officiel de l’OLP en Europe et pour l’Internatio-nale socialiste. Il fut également vice-ministre des affaires étrangères de l’OLP dans le gouvernement de Mah-moud Abbas et a participé à ce titre à la Conférence de Madrid de 1991. Il fût aussi membre du Conseil Révolu-tionnaire du Fatah (qui appelait à la destruction d’Israël).

Selon Hanan Ashrawi, Halevi fut membre de Maavak (Lutte), décrit comme un « petit groupe radical israélien anti-sioniste », au début des années 70. En 1973, au déclen-

chement de la Guerre du Kippour et suite au changement de stratégie des activistes palestiniens dans les Territoires occupés, il adhéra à des groupes incluant des Israéliens et des Palestiniens militant contre Israël. Il aida notamment l’activiste pales-tinien Bashir al-Barghuti, membre du conseil du Parti communiste jor-danien, à obtenir la permission de retourner dans les territoires disputés

Très critique vis-à-vis du sionisme, Halevi a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet et est membre fondateur de la Revue des études palestiniennes.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a exprimé ses condoléances dans un communiqué publié par l’agence palestinienne WAFA News.

Dans un communiqué commun, le Premier secrétaire du PS Harlem Dé-sir et le secrétaire national à l’interna-tional Jean-Christophe Cambadélis, saluent la mémoire d’un homme qui « a œuvré toute sa vie pour la paix entre Israël et la Palestine et pour la création d’un Etat palestinien souve-rain à côté d’Israël. Le Parti socialiste garde le souvenir d’un militant infati-gable et chaleureux de la cause pales-tinienne, qu’il défendait avec lucidité, humour et conviction ».

Par Avi Retsild – JSSNews

Ilan Halévi, le conseiller Juif Français de Yasser Arafat, est mort ! Le PS « salue sa mémoire »…

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

L’Arabie Saoudite a pris de nou-velles mesures radicales contre les étrangers dans le cadre du Rama-dan, qui débute demain. En effet, les autorités saoudiennes ont mena-cé, la semaine dernière, d’expulser les expatriés non musulmans qui boivent, mangent ou fument en public durant le Ramadan, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, rapporté par le journal Le monde.

«Les résidents non musulmans dans le pays doivent respecter les senti-ments des musulmans en s’abstenant de manger, boire ou fumer sur les places publiques, dans la rue ou sur

le lieu de travail. Les contrevenants feront l’objet de mesures radicales, dont la rupture du contrat de travail et l’expulsion du royaume», indique le communiqué.

Cette mesure concerne 8 millions d’étrangers dans la péninsule ara-bique et leurs employeurs ont été avi-sés de les informer. Mesure qui nous rappelle l’idée qu’a eue Adel Almi en Tunisie en voulant demander une au-torisation au ministère de l’Intérieur afin de filmer en pleine avenue Habib Bourguiba tous les contrevenants au jeûne.

YL

Arabie Saoudite : les étrangers ne respectant pas le Ramadan, menacés d’expulsion

Le nouveau chef d’état-major de l’armée de terre, mohamed Salah Hamdi a officiellement pris, la se-maine dernière ses fonctions suite à la cérémonie organisée au palais de Carthage en compagnie de nom-breuses personnalités. Cérémo-nie présidée par le président de la République moncef marzouki, et à laquelle ont assisté le ministre de la Défense, Rachid Sabbagh, le Géné-ral à la retraite Rachid Ammar et des membres du conseil supérieur des armées, selon un communiqué de la présidence de la République.

Lors de cette cérémonie au cours de laquelle le président de la République a passé en revue un détachement des trois armées, Moncef Marzouki a fait la passation entre le désormais ex-chef d’état-major de l’armée de terre, le Général Rachid Ammar (héros de la révolution) le chef d’état-major de l’armée de terre, nouvellement nommé, le Général Mohamed Salah Hamdi.

Moncef Marzouki a également pro-noncé une allocution devant les offi-ciers au cours de laquelle il a loué les 45 années de service du Général Rachid Ammar et son dévouement

total au service de son pays. Etant redevenu à la vie civil, l’ancien géné-ral a la ferme intention de présenter sa candidature à l’élection présidentielle prévue fin 2013.

Par ailleurs, rappelons sur un autre plan que la Présidence de la Répu-blique a annoncé, il y a quelques jours, la prolongation de trois mois de l’état d’urgence en vigueur en Tunisie à compter du 3 juillet.

Selon l’agence TAP, «cette décision est intervenue sur proposition des responsables militaires et sécuritaires et après des concertations avec le chef du gouvernement, Ali Laarayedh et le président de l’Assemblée nationale Constituante, Mustapha Ben Jaafar».

YL

Tunisie : Passage de témoin entre Rachid Ammar et mohamed Salah Hamdi

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

Notre paracha renferme les grands principes de la foi juive. moïse s’adresse à la génération de ceux qui vont rentrer en Terre d’Israël, car la génération qui avait connue la révélation du Sinaï et avait as-sisté aux nombreux miracles en Egypte et dans le désert, était déci-mé. moise désire à tout prix trans-mettre à ce peuple ses dernières recommandations avant de mou-rir. Il sait que les générations qui vont suivre n’ont pas expérimenté par eux-mêmes la Présence Divine. Son souhait serait que les hébreux continuent de croire jusqu’à la fin des temps en D-ieu omniscient et omnipotent, même si parfois il reste invisible ou silencieux.

La révélation de D-ieu dans le monde apparait sous le nom du Tétragramme ou Elokim. Le Tétra-gramme YHVH est le symbole de D-ieu rempli de grâce et de compassion, contrairement à Elokim qui est le symbole de l’attribut de justice et de rigueur. Pour essayer de comprendre cela, il faut d’abord élucider un point qui parait fondamental : dans toutes ces approches sur D-ieu et sa façon de diriger l’histoire du Monde, on ne

parle jamais de l’essence de D-ieu, de sa nature. Ceci est fondamental : étant donné que nous sommes des êtres créés et donc limités, nous ne pouvons absolument pas appréhender la véritable nature de D-ieu, celui-ci étant par définition infini et illimité. Lorsque dans cette paracha Moise commence par prier D-ieu de le lais-ser entrer en Terre d’Israël, il se place en direction de la justice. Mais en vain, après 515 supplications, D-ieu l’arrête : le décret ne sera pas annulé, non pas parce que Moïse n’est pas méritant loin s’en faut (qui pourrait l’être plus que lui) mais parce qu’il en est ainsi du plan Divin que Moise ne doit pas rentrer en Erets Israël.

Moïse a tenté de connaitre la manière de rendre justice de D-ieu « Aréenina êt kevodekha » mais il lui répondit : «Ani aavir kol tovi al panékha veka-rati… » Verset, que traduisait mon Maitre Rav Emmanuel Chouchena zal par : «Ma Justice tu ne l’a com-prendra qu’à postériori !».

Dans cette section hebdomadaire Moïse nous rappelle avec insistance les Dix commandements (ça tombe à pic pour ceux qui partent en va-

cances..). Le Talmud nous rapporte qu’a chaque parole prononcé au Mont Sinaï, sortait du feu. La crainte du ciel était dans le cœur de chacun. D-ieu a terminé l’énoncé des com-mandements par une bénédiction à l’adresse des Enfants d’Israël : «Que cette crainte reste à jamais dans vos cœurs, pour garder mes mitsvot, afin qu’il vous soit fait du bien à vous et à vos fils, pour toujours». La Kabala Athora – La réception de la Thora est basée en premier lieu sur la crainte du péché. Un des commandements majeur sur lequel insistait mon maitre Rabbi Fraji Uzan zal était l’inter-diction de convoiter. Le verset dit : «Velo tahmod êchet rehekha, velo tithave baït rehekha sadehou vea-vdo…vekol acher lerehekha » «Tu ne convoiteras pas la femme de ton pro-chain, tu ne désireras sa maison, ni son champ ni son serviteur…Ni rien d’autre de ce qui appartient à ton pro-chain ». Notre maitre avait l’habitude de dire : «Ne fixe pas de tes yeux sur ce qui risque de te ruiner… ». Selon Rachi, ce commandement s’étend stricto sensu, comme une interdiction absolue de convoiter ou de désirer ce que son prochain possède, d’autre part le Mehilta considère qu’il s’agit en fait de deux Mitsvot «négatives» différentes. La différence entre ces deux interdictions « Lo tahmod et Lo tithave », est expliquée par le Ram-bam-Maimonide, comme relevant respectivement de la pensée et de l’action. Ainsi, lorsqu’un homme voit la maison de son prochain et qu’il la désire comme sienne, il enfreint l’interdiction de « Lo-tithave – tu ne désireras pas » alors que, s’il incite son prochain à vendre sa maison ou

son affaire, il s’agit alors d’une viola-tion du commandement «Lo tahmod – tu ne convoiteras pas». Il en est de même pour un poste prestigieux…Or comment la Thora peut-elle interdire à une personne de désirer ce qui ap-partient à son prochain que ce soit sa fortune ou autre, puisqu’il s’agit d’un sentiment «naturel » qui naît sponta-nément voir instinctivement chez un individu? Le Ibn Ezra compare cette interdiction à un pauvre qui pose son regard avec envie sur une superbe princesse. Aurait-il par hasard le pro-jet de l’épouser? Certainement pas, car il est convaincu qu’il n’a appa-remment aucune chance de figurer à l’arrivée…

De même, une personne ne désire pas vraiment avoir des ailes pour pouvoir voler car elle est convaincue que cela est quasiment impossible… Eh bien, c’est exactement l’attitude qu’il convient d’avoir relativement à l’accomplissement des Mitsvot. Si la Thora nous interdit telle ou telle autre attitude c’est quelle considère comme étant une impossibilité absolue. Par conséquent, si quelque chose nous plaisait notamment dans le patri-moine de notre voisin, il faudrait im-pérativement en faire une impasse!. En fait, tout ce qui ne nous appartient pas, doit être à l’image de cette belle princesse que le pauvre n’épousera hélas jamais…Du reste c’est pour-quoi une femme dans la Thora est « Mekoudechet » à son mari c’est-à-dire réservée exclusivement à lui et par conséquent, interdite à tous les autres hommes.

Le Rav Haim Madar zal Grand Rab-

bin de Tunisie avait l’habitude de dire nous sommes tous des fils et des filles de Rois et nous ne sommes absolu-ment pas jaloux des pauvres ; aussi comment serions-nous envieux des biens dérisoires qui appartiennent à notre prochain? On raconte que le Rav Eliahou Lopian utilisait la parabole suivante : Un homme rend visite à un ami qui lui dit «Laisse-moi te montrer ce que je viens de me payer…» et il lui montre une armoire pleine de boites de médicaments. Il lui dit «C’est mon médecin personnel qui m’a prescrit ces médicaments si couteux!» Et le visiteur de se dire en son for intérieur : «Chébah lael-D-ieu merci je n’ai pas besoin de toutes ces drogues pour vivre!». Cela ne fait aucun doute : Personne au monde ne pourrait envier «cette fortune»!. Il n’empêche que nous devons en per-manence nous montrer vigilants par rapport aux biens (dans le sens large) qui ne nous appartiennent pas…car comme l’écrit le roi Salomon : l’œil n’est jamais rassasié de ce qu’il pos-sède déjà!.

Enfin la Haftara (prophétie) que nous avons lu le 9 av dit : « Ko amar HM al îtalel Hakham bekhokhmato véal îta-lel aguibor bigueborato al îtalel achir beochro» «Ainsi déclare D-ieu, que l’homme intelligent ne s’enorgueilli pas de son savoir, ni un homme fort de sa force, ni un homme riche de sa fortune!». Ces mises en garde viennent pour nous «recadrer» et nous conseiller de rester humble en toute circonstance.

Yvan LELLoUCHE

Parachat Vaethanan : Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain !

Tunisie : «moins d’Islam, plus de solutions!»

Pour les frères musulmans, où qu’ils se trouvent, un slogan fameux qui a valeur de credo s’énonce de la manière suivante : «L’Islam est la solution, le Coran est notre constitution».

Détournant cette pétition de principe, un diplomate occidental a inventé une autre formule en guise de rebond. Je la reprends pour le titre de cet article et elle s’énonce : «Moins d’Islam, plus de solutions» ou, si l’on préfère : moins de discours idéo-logiques drapés d’une parure religieuse et plus de réalisations économiques et sociales.

De fait, les révolutions arabes de 2011 se sont vite détournées de leur essence éco-nomique et sociale pour se transformer en processus d’islamisation par le haut et par le bas un vrai cauchemar!. En d’autres termes, les pouvoirs issus d’élections dis-cutables - car basées sur des exclusives, une impréparation des forces politiques et aussi une mainmise des partis islamistes -

se sont arrogés le droit de fuir en avant en éludant les revendications populaires tout en les remplaçant par un agenda d’inspi-ration religieuse sous couvert de politique ou vice-versa.

Au lieu d’investir le champ économique et prendre le «taureau» du chômage et des déséquilibres régionaux par les cornes, les islamistes au pouvoir ont pré-féré botter en touche et jouer la montre. Jusqu’a l’outrance. Jusqu’a l’indécence. Au point où ils ont fini par être rattrapés par la réalité qu’ils refusaient de voir tout en se complaisant dans les manœuvres politiciennes.

A ses débuts, la révolution tunisienne était porteuse d’espérance. Deux ans plus tard, elle s’est transformée en cauchemar pour un grand nombre de Tunisiens qui n’ont toujours pas compris ni accepté ce que les gagnants des élections d’octobre 2011 ont fait de la révolution.

En d’autres termes, pourquoi les isla-mistes au pouvoir ont-ils multiplié les promesses trompeuses, pourquoi leurs alliés de la Troika ont-ils tourné le dos à leurs fondamentaux militants, pourquoi le pouvoir actuel est-il en train de tenter de noyauter tout un pays, pourquoi cherche-t-on à discréditer le syndicat historique de l’UGTT et l’institution militaire qui sont pourtant deux pôles de stabilité dans un pays en crise?

Sur un autre plan, les tentatives de wa-habisation des esprits, la violence sous toutes ses formes, les milices qui ne disent pas leur nom et l’entrisme politique dans les mosquées sont d’autres indices de cette volonté du pouvoir actuel de faire basculer la Tunisie dans un modèle qui n’a jamais été le sien. Sous couvert de révolution, ce sont deux siècles que l’on cherche à effacer, ce sont nos héritages réformistes et moderniste que l’on veut détruire, bref c’est son identité méditerra-néenne que l’on tente de dissoudre dans les diktats venus du Golfe et relayés par des islamistes au patriotisme élastique.

Et dans tout cela, on perd de vue l’es-sentiel : la vie des gens, le bonheur des peuples, la dignité qui rend l’âme, les aspirations de la jeunesse et l’attente des déshérites qui avaient cru qu’enfin, le soleil se levait pour eux aussi.

Il est temps de remettre les pendules à l’heure et revenir à la case Dignité. Il est temps de reléguer les lanternes de l’islamisme pour revenir au pragmatisme modeste et sincère qui a permis à ce pays de se construire malgré la voracité de certaines élites. Il est temps de rendre à l’Etat sa dignité et à la religion sa place

véritable.

Il est bien triste de voir ces coupables bricolages qui ont transformé cet Etat en jouet entre des mains insatiables et la reli-gion en caricature vociférante, en repous-soir, en instrument de discorde.

Il est temps de le dire haut et fort : la Tuni-sie, ce pays accueillant, a besoin de moins d’Islam qui cultive l’intolérance et la violence et de plus de solutions pragma-tiques pour construire un Etat enfin mo-derne et social, sans dictature ni pauvreté. Et qu’on ne nous parle pas de modèle turc ou d’argent du Qatar.

Ce pays ne mérite pas ce pouvoir tuni-sophobe qui malmène ce qui nous est le plus cher : La Liberté reconquise. La Tu-nisie devrait avoir d’autres priorités que celle de voiler les femmes, généraliser l’enseignement qui se prétend religieux, embrigader ses enfants et les envoyer aux boucheries du jihad, promouvoir une nouvelle nomenklatura barbue ou écraser la jeunesse par des oukases d’un autre âge.

Les solutions véritables sont ailleurs et si le pouvoir actuel refuse de les regar-der en face, de les mettre en œuvre, c’est bien parce que, dans une aveugle fuite en avant, ces élus «légitimes» ont oublié qu’eux aussi devaient rendre des comptes.

Qu’on se le dise enfin : la page du pater-nalisme de Bourguiba et celle des dérives de Ben Ali sont bel et bien tournées.

De décembre 2010 à janvier 2011, le peuple n’a pas demandé plus d’Islam

mais d’avantage de travail, de la justice sociale et sa dignité. L’arrogance et l’au-tisme des tenants de la Troika a vite fait de brouiller ce message fort et le passer à la trappe. Pourtant, des voix par milliers continuent à clamer haut et fort : «Rendez nous notre dignité, ne vous comportez ni comme Ben Ali ni comme son entourage. Ecoutez ceux qui vous ont élus. Car ils vous ont donné un mandat et non pas un permis de construire de nouvelles tours d’ivoire sur le dos d’une nation qui in fine vous demandera des comptes.

Oui, ce pays a besoin de moins d’Islam biaisé et de plus de solutions généreuses. Oui, ce pays a bien besoin de son Islam véritable - tolérant, éclairé, libre et ouvert - qui lui, est porteur des solutions de la modernité. Tout le reste n’est que popu-lisme, mensonge et démagogie.

Yvan Lellouche

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13L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

Page 14: Israël Actualités n°266

14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013en PARTENARIAT AVEC LE Plus HEBDO

que fait-on un samedi soir d’été en Israël ? La fête? Pas forcément… en revanche, on peut participer à une manif pour dire non, non, et non! Non à quoi ? quelle importance, ce qui compte c’est que la presse, pas très motivée, couvre l’événement pendant que l’organisatrice Dafné Lift nous ressasse des slogans dépas-sés de l’année dernière, en rempla-çant juste bibi par Yaïr Lapid, cou-pable de toutes les injustices sociales. Donc les manifs de l’été reprennent cette saison aussi, du côté de Rots-child à Tel Aviv et on ressort les mé-gaphones poussiéreux et rouillés des placards afin de redonner de l’espoir au peuple. on peut toujours pro-tester contre les inégalités sociales, c’est toujours d’actualité, mais tout de même, après trois mois d’activité intense, le nouveau gouvernement ne peut pas faire de grands miracles ! même Lapid, qui soutenait à l’époque, ces samedis soir endiablés, réalise en tant que Ministre des fi-nances, que ce que l’on voit de là-bas est bien différent de ce que l’on voit ici, assis aux commandes.

Dans tous les cas ces manifestants des temps modernes ont le droit de protes-ter, simplement ils doivent comprendre qu’ici, on n’est pas en Egypte, bien heureusement. Même cinq jours de hurlements et de menaces ne renverse-ront pas un gouvernement élu démocra-tiquement. Les initiateurs de ces der-nières manifestations s’imaginent qu’il suffit de quelques milliers de ‘’likes’’ et de quelques revendications pour obte-

nir ‘’ tout, tout de suite, même la paix, maintenant ‘‘.

Ce gouvernement de 100 jours s’at-taque déjà à tous les monopoles : des ports aux aéroports en passant par Tsahal sans oublier les prix fous de l’immobilier. Ce qui ne manque cer-tainement pas à ces jeunes et nouveaux dirigeants, ceux que certains milieux nomment ’’Lapidim’’ et ‘’Benetim’’, c’est de l’audace, quelles que soient les conséquences sur leur popularité.

En ce lendemain du 9 Av, nous courons vers une grande date, plus joyeuse, le 15 av, et il serait de bon ton d’encou-rager nos amis célibataires à quitter plus souvent leurs écrans, à abandonner Facebook et aller, pourquoi pas, se réu-nir en live et se rencontrer sur la place publique, pour ce ‘’Two be Av’’ propice au renouveau et à la découverte de sa moitié.

L’équipe du Plus Hebdo, de son côté, a décidé cet été d’aller à la découverte de son public, à travers quelques grandes villes du pays. Cette semaine, c’est à Netanya que nous débarquons pour tes-ter l’ambiance locale. Même si les avis sont partagés, une chose est sûre: pour rien au monde, on ne voudrait échanger ni son kikar, ni sa place en Israël.

Par Avraham Azoulay

La fête du samedi soirSophie Sternécrivaine

La première fois que j’ai entendu pro-noncer les trois syllabes de Natanya, j’étais une petite fille assoupie après un plantureux repas de shabbat, dans le salon de ma grande-tante, à Créteil. Cette femme aux cheveux tout blancs à présent, dont les jours s’étaient écou-lés en France depuis son départ du Maroc, venait de concrétiser un de ses vieux rêves, de ceux auxquels on finit par ne plus croire soi-même avant de renoncer finalement. Elle avait engagé toutes les économies de sa retraite dans l’acquisition d’un petit apparte-ment de villégiature, à Natanya. Elle avait cherché un lieu à la géographie simple, organisé autour de la plage, avec des commerces et des petits cafés de proximité, où règne la promesse d’après-midi d’été passés à siroter un jus de fruits frais, en face de la mer et de ses souvenirs. Un lieu pas trop dépaysant ni exotique, plus modeste que Jérusalem, moins tendu aussi et bien loin de la cadence impitoyable de Tel Aviv. Une ville où elle pourrait vivre paisiblement sans se heurter à la barrière incessante de la langue ni devoir mettre à l’épreuve sa mémoire fatiguée ou ses vieilles habitudes. Une ville à l’ambiance familière, où elle aurait encore ses repères de française. Un Israël tout près et déjà accessible. Natanya, le rêve de ma tante...

Charles benguiguiDirecteur de Futé magazine

Elle représente tellement de choses, comme un diamant et ses multiples facettes qui brillent à l’unisson. Une ville à l’expansion phénoménale, diri-gée de main de maître par une mai-resse impliquée corps et âme, et qui a même refusé par le passé une place ministérielle, au profit de sa ville. Natanya c’est la ville où tout a com-mencé pour moi, où mes très chers parents nous emmenaient de France il y a de nombreuses années pour passer de bonnes vacances en famille. Elle est responsable de notre alyah : comment ne pas tomber amoureux d’elle et ne pas y revenir un jour définitivement pour y résider ? Cette ville est aussi pratique pour qu’une alyah démarre en douceur. Il n’y a pas un seul commer-çant, ou un seul employé de banque ou d’administration qui ne pratique pas la langue de Molière. Vous allez sûre-ment me dire : « et l’intégration dans tout cela ? » C’est vrai, il faut faire un très gros effort pour parler l’hébreu à Natanya (rires), qui aujourd’hui n’est plus la première langue parlée dans la ville, mais vraiment le français avec ses 40.000 représentants fran-cophones. J’en profite pour lancer un coup de chapeau à tous les franco-phones de Natanya qui ont réussi à faire valoir et faire reconnaître avec brio le « savoir-faire à la française » qui est aujourd’hui une marque de reconnaissance, de qualité et de fierté pour les Israéliens de Natanya. Raphaël AmzallagCandidat au conseil municipal de Natanya. Liste de myriam Fayer-berg-Ikar

Natanya, c’est chez moi. Lamartine disait au 18e siècle qu’Israël était le tombeau d’un peuple. Natanya c’est la preuve du contraire. Natanya est certes

une belle station balnéaire avec une magnifique promenade, des plages de sable fin et de grands hôtels. Mais Na-tanya c’est aussi une ville d’intégra-tion où 40% de la population est issue de l’ex-URSS, de France et d’Éthio-pie. C’est aussi la ville où le Rabbi de Sanz et le surfeur de Ramat-Poleg vivent en harmonie. C’est une ville d’industries, on y trouve des entre-prises comme Cisco, Elbit, Teva, Ikea, AllJobs, Tempo et d’autres encore. C’est une ville axée sur le sport, avec ses bourses pour jeunes sportifs, ses courts de tennis au sud, son nouveau stade de foot à l’ouest et son projet de pistes cyclables au centre. C’est une ville d’éducation avec ses insti-tutions et son collège académique, ses programmes de tutorats et ses centres éducatifs pour enfants en difficultés.

Enfin c’est une ville de Torah où tous les courants se côtoient. Natanya c’est chez moi et je vous y invite.

Jacky YarhiIllustrateur. Auteur de bDNatanya ce n’est pas seulement la ville où madame Cohen aime à se retrouver à la terrasse d’un café avec ses copines, se retrempant ainsi dans l’ambiance de la goulette et de Juan-les-Pins. Ce n’est pas uniquement la ville où le fils de cette même dame devient pen-dant ses heures de travail à la boite de pub ou au call-center monsieur Pierre Roux. Ce n’est pas non plus la ville au fort taux d’humidité, mêlant ainsi la sueur à l’huile généreuse du fricassé au thon. C’est aussi et surtout une ville en plein mouvement qui, pour attirer ses touristes, décide de ravaler ses rues en pleine période touristique leur fai-sant ainsi découvrir les chantiers chao-tiques de la ville. Une agglomération enfin où fleurissent calottes noires cla-mant la venue du messie se mariant à la mode vestimentaire estivale de nos pèlerins des grandes vacances.

Natanya, ce n’est pas que la plage et le Kikar ! que représente cette ville pour vous ?

myriam Fayerberg-Ikar : maire de Natanya

par Avraham Azoulaymyriam Fayerberg-Ikar est une femme politique israélienne incon-tournable. Reconnue par ses pairs, elle a surtout réussi à se faire un nom à la tête de la municipalité de Natanya depuis 1998. Depuis quinze ans, elle gère l’un des lieux les plus prisés des Français mais pas seulement. Avec près de 290.000 ha-bitants, Natanya est l’une des villes qui absorbe le plus d’olim chaque année. myriam Fayerberg-Ikar a développé les infrastructures de la ville ainsi que son attrait touris-tique (tayelet, hôtels, projets immo-biliers nombreux) et a aussi attiré à Natanya de grandes entreprises comme Ikea, Cellcom, des com-pagnies pharmaceutiques, du hi-Tech et de la communication. Elle dresse pour nous sa vision du rôle de maire, son bilan et ses projets pour le prochain mandat qu’elle briguera dans quelques mois.

Le Plus Hebdo : Natanya compte de nombreux olim de France et de Russie. Comment décrivez-vous cet aspect de la ville ?myriam Fayerberg-Ikar : Je dis toujours en plaisantant qu’à Natanya, de nombreuses langues sont parlées : français, russe mais d’autres éga-lement. Il n’en demeure pas moins que le français et le russe se disputent la première et la deuxième place de langue la plus parlée dans notre ville, l’hébreu venant en troisième posi-tion ! Et il ne fait aucun doute que les « Champs-Elysées » israéliens se trouvent sur le Kikar Haatsmaout de Natanya ! D’ailleurs, l’énorme

investissement que nous avons fait afin de rénover ce kikar l’a été en pre-mier lieu pour satisfaire les touristes français qui nous l’ont demandé avec insistance depuis plusieurs années.

Lph : Jusqu’aux années 2000 envi-ron, Natanya souffrait d’une image associée aux attentats et n’attirait pas tant de monde. Comment expli-quez-vous l’engouement renouvelé pour la ville depuis lors ?m.F-I : Les difficultés de Natanya étaient antérieures aux attentats. Plu-sieurs phénomènes économiques et structurels « handicapaient » notre ville : les touristes mais aussi les in-vestisseurs quittaient Natanya. Début 1999, nous avons commencé à renfor-cer la ville et à ce moment, les atten-tats ont commencé. Ils étaient censés donner le coup de grâce à Natanya : six années d’attentats dont deux dans des hôtels... Je veux souligner que pendant ces périodes difficiles, les Israéliens craignaient effectivement de se rendre à Natanya. Mais les tou-ristes français, dans leur majorité, ont continué à venir malgré tout. Je ne l’oublie pas. C’est pourquoi un an après l’attentat du Park Hotel, lorsque la reconstruction fut achevée, c’est le Grand Rabbin de France qui a posé la mezouza, en reconnaissance aux Juifs de France qui n’ont jamais aban-donné Natanya. Si la ville a retrouvé son attrait auprès de tous les publics, c’est parce qu’en dépit du fait que les touristes ne venaient presque plus, je suis restée optimiste. Ainsi, nous avons développé les infrastructures, nous avons construit des promenades,

nous avons agi pour rendre à Natanya ses lettres de noblesse.

Lph : La barrière de sécurité a-t-elle joué un rôle déterminant ?m.F-I. : Oui, déterminant. Mais je dois vous dire qu’au départ j’étais contre la construction de cette bar-rière. J’appréciais beaucoup que les habitants de Tulkarem puissent venir se promener à Natanya, faire leurs courses au Kanyon, profiter du bord de mer. Je ne suis pas raciste, je considère chaque être humain avec le respect qui lui est dû, peu m’im-porte sa religion, sa couleur. J’ai même rencontré des responsables de Tulkarem lors d’un repas où régnait une ambiance agréable pour leur signifier mon plaisir de voir Natanya recevoir des personnes de tous les horizons entretenant des relations de bon voisinage. Un mois après, le pre-mier kamikaze s’est fait exploser au cœur de la ville. J’ai appelé la mai-rie de Tulkarem pour leur demander si c’était de cette façon qu’ils nous

remerciaient pour notre accueil. Bien entendu, je n’ai pas eu de réponse. J’étais contre la barrière, mais ils ont transformé la donne : ce n’était plus un choix entre « avec ou sans barrière », mais un choix entre vivre avec une barrière ou mourir sans barrière. Et nous voulons vivre !

Lph : Venons-en aux prochaines élections municipales pour les-quelles vous êtes à nouveau candi-date. Vous occupez le poste depuis 15 ans, n’êtes-vous pas lassée ?m.F-I : Non, pas du tout. J’ai encore tellement de choses à faire. J’aime beaucoup ce que je fais. Lorsqu’Ariel Sharon a créé Kadima, il m’a proposé une place dans les dix premiers de la liste et m’a promis le ministère du travail et des affaires sociales. J’ai refusé. Même Binyamin Netanyahou m’a fait des propositions, j’ai tou-jours préféré rester maire. Je pense qu’il n’y a pas d’autres postes qui permettent de rêver et de réaliser les rêves.

Lph : quelles sont les grandes réa-lisations de vos derniers mandats ?m.F-I : Lorsque nous sommes entrés à la mairie, la ville de Natanya était dans une situation préoccupante. Per-sonne ne voulait en entendre parler. Il est difficile de construire en partant de zéro, encore plus quand on part de moins que zéro. Notre plus grande réussite est d’être parvenue à rendre à la ville ses lettres de noblesse : on en parle en Israël, mais aussi dans le monde entier. Il y a encore beaucoup à faire, à améliorer. Mais nous relè-verons le défi. Par ailleurs, j’ai réussi à attirer beaucoup d’investisseurs dans la ville, dans tous les domaines : tourisme, hi-Tech, industriel... Nous construisons beaucoup. Je me sou-viens d’un appel téléphonique d’Ariel Sharon : il m’avait raconté que pen-dant l’Intifada, il avait survolé le pays en hélicoptère. En passant au-dessus de Natanya, la ville qui avait tant souffert des attentats, il avait été frap-pé par le grand nombre de grues, il

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avait souri. Il m’avait dit : « Myriam, pour ce sourire que tu m’as donné, je veux te dire merci ». S’il n’y a pas de grues, il n’y a pas développement dans une ville : la construction est la condition de survie.

Lph : qu’en est-il des « petits dos-siers » qui occupent une place de première importance dans la vie des habitants (propreté, logement, éducation, violence) ?m.F-I : Tous ces dossiers sont liés les uns aux autres. Quand une ville est faible sur le plan économique, il est impossible d’investir dans le social, l’éducation. Les « grandes » œuvres permettent de faire rentrer de l’argent que nous pouvons ensuite investir. Pour avoir un budget équilibré, nous avons besoin d’industries et de com-merce. Depuis l’âge de 30 ans je suis dans le monde des affaires sociales, de la jeunesse, de l’éducation, j’ai été récompensée par plusieurs prix. J’ai une expérience incontestable dans le domaine, je suis honnête : tout cela nécessite beaucoup d’argent. Nous devons d’abord créer les conditions nécessaires pour disposer du finan-cement pour investir. C’est ce que nous faisons d’ailleurs : grâce à tous ces projets, nous avons investi énor-mément dans l’éducation. Je ne veux renoncer à aucun enfant, et je sais que certains sont en difficulté, d’autres n’ont même pas d’établissement sco-laire.

Lph : Il y a deux ans l’explosion d’un immeuble sur le kikar a tué trois jeunes filles francophones. Êtes-vous en contact avec les fa-milles ?

m.F-I : Il faut se rappeler que ce drame n’est pas lié à la municipalité. Nous ne sommes pas responsables du gaz, il s’agit d’un événement de nature privée. Nous donnons tout ce que nous pouvons pour reconstruire le lieu le plus vite possible. Il est clair que tous ces habitants ont droit à des indemnités. Il faut aussi qu’ils se tournent vers leurs assurances. Je suis restée en contact avec toutes les familles. La mairie n’a aucune responsabilité dans le drame, mais nous considérons comme un honneur l’aide que nous apportons à ces per-sonnes qui ont été frappées le plus durement qui soit.

Lph : Les Francophones ont-ils un interlocuteur à la mairie ?m.F-I. : Plusieurs personnes parlent français au sein de notre administra-tion. Parallèlement, j’ai demandé à ce que soit créé un centre d’appel pour les questions des francophones.Lph : quel est votre message à la communauté francophone ?m.F-I : Les Francophones sont des Israéliens à part entière. Les Juifs de France s’intègrent très bien, même si je suis consciente qu’être olé hadash n’est pas facile. Je sais que beau-coup ont des difficultés. L’Alyah française a toujours eu la réputation d’être solide sur le plan économique. Mais dans les faits cela n’est pas si évident. C’est pourquoi nous avons créé un foyer au centre-ville pour les jeunes de France afin qu’ils puissent se rencontrer et avoir des réponses à leurs questions. Les Juifs de France font partie intégrante de Natanya, il y a entre eux et la ville un amour réci-proque.

myriam Fayerberg-Ikar : Suiteen PARTENARIAT AVEC LE Plus HEBDO

Hezy, juif et Fadi, arabe : Ils sauvent des vies, ensemble ! Hezy de mea Shearim et Fadi de At-Tur font équipe comme volontaires dans l’organisation d’urgence United Hatzalah.

“Un Arabe et un Haredi conduisent une moto”. Non, ce n’est pas le com-mencement d’une histoire drôle. De l’histoire de Fadi Bahir et Hezy Roth, on pourrait en faire un long métrage : imaginez un ultra orthodoxe habillé de noir entrant dans un quartier arabe de Jérusalem-Est afin de sauver la vie de quelqu’un. Quelques heures plus tard, un Arabe court vers le cœur du quar-tier orthodoxe de Mea Shearim afin d’y prodiguer des soins médicaux.

Voici leur histoire. Hezy et Fadi sont

volontaires au United Hatzalah, une organisation de services médicaux d’urgence similaire au Maguen Da-vid Adom. Hezy est résident de Mea Shearim, tandis que Fadi vit dans le quartier arabe d’At-Tur. Les résidents arabes de Jérusalem-Est viennent de débuter leur volontariat au United Hatzalah, rejoignant ainsi les 1800 volontaires-la plupart étant des ultra-orthodoxes. Ils interviennent la plupart du temps dans les quartiers arabes, où les volontaires juifs ont souvent peur d’entrer.

Un des nouveaux volontaires, Fadi Bahir, a demandé à travailler avec un volontaire ultra-orthodoxe. Il forme une équipe avec Hezy Roth, et font le tour des quartiers religieux à proxi-mité du Mont des Oliviers où At-Tur

est construit. Hezy est poissonnier, et Fadi s’occupe de l’entretien de la Mosquée Al-Aqsa. «Toute cette ques-tion est vraiment dingue», dit Fadi, souriant. «Des gens de Mea Shearim me demandant de l’aide, je me suis trouvé plus d’une fois, avec ou sans Hezy, au milieu d’une yeshiva – pro-cédant à des réanimations ». Il s’avère que les rues arabes et ultra-orthodoxes ont beaucoup de points communs. Les ambulanciers du Magen David Adom ont du mal à se frayer un chemin dans les rues étroites et ne sont pas familia-risés avec la localisation des maisons, et ils ont parfois peur de se rendre dans des lieux hostiles.

C’est là que l’équipe interreligieuse intervient, sans escorte policière. Elle peut facilement trouver son chemin en moto. “Cela peut prendre 50 minutes à une ambulance pour arriver” dit Fadi. La personne a dix fois le temps de mourir en chemin. Prenez l’exemple du village de Silwan (village de Jérusa-lem-Est). Il n’y a ni adresses ni numé-ro là-bas”. Et Hezy ajoute, “quand une personne est en danger, on se moque de qui la sauve. Cette connexion semble tout à fait naturelle pour nous, mais on nous traite de “drôles d’oiseaux” dans nos quartiers respectifs.” “Fadi et Hezy sont la preuve que le fait que de s”engager à sauver des vies dépasse de loin la politique”, dit le président de United Hatzalah Eli Beer.“Parce que nous sommes une organisation opéra-tionnelle de sauvetage de vie toujours prête à agir en cas d’urgence, nous savons qu’un front uni est requis pour servir le peuple israélien de la meil-leure façon possible”.

Y.L

Hezy, juif et Faadi, arabe : Ils sauvent des vies, ensemble !

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

Constatant que la crise au moyen-orient a pratiquement stoppé la capacité de ses voisins à envahir Israël, les nouveaux objectifs mili-taires israéliens consistent à ré-duire la taille de sa puissance de feu conventionnelle telle que les chars et l’artillerie, à se concentrer sur la lutte contre les menaces de guérilla, et à renforcer encore son déjà stu-péfiant niveau technologique.

Le nouveau plan militaire israélien marque un changement radical par rapport à plusieurs décennies d’éva-luation des principales menaces mili-taires auxquels Israël est confronté. Depuis la résistance à l’offensive multi-fronts déclenchée par les ar-mées arabes durant la guerre de 1948, les planificateurs de la stratégique d’Israël, ayant le dos à la mer, étaient hantés par la crainte d’être envahis par les armées ennemies.

Les redoutables armées d’Egypte et de Syrie, qui ont combattu ensemble contre Israël à trois reprises en un quart de siècle, sont aujourd’hui em-bourbées dans des troubles internes. La guerre contre le président Bachar al-Assad a épuisé l’armée syrienne, et l’armée égyptienne est occupée à essayer de stabiliser le pays au milieu d’une crise politique.

Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a déclaré lors d’un discours public, que l’armée pré-voit d’être moins dépendante des armements lourds. « Dans quelques années, nous verrons un autre Force de défense israélienne, a t-il dit. « Les guerres de militaires contre mili-taires, comme il y a 40 ans pendant la

guerre du Kippour, sont de moins en moins pertinentes. »

Les planificateurs militaires israé-liens, suite aux turbulences des « printemps arabes », ont assoupli cer-tains des principaux risques pour la sécurité nationale israélienne et l’ar-mée prévoit de supprimer des milliers de postes d’officiers de carrière, des unités de la force terrestre, et d’élimi-ner des escadrons de la force aérienne et navale, ainsi que des navires, sur une période de cinq ans, a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne.

Les chefs de la défense et plusieurs analystes militaires s’accordent pour dire que la révision stratégique se concentrera sur la lutte contre les menaces d’armées de guérilla comme le Hezbollah et le Hamas au moyen de roquettes cachées dans des zones civiles, conflits connus sous le nom de guerre asymétrique.

« La guerre asymétrie va continuer, mais grâce à la recherche avancée, elle ne sera plus forcément à l’avan-tage de ceux qu’on imagine. »

Israël se concentrera également sur la cyberguerre et la confrontation avec l’Iran, qui s’active à la construction d’une arme nucléaire.

M. Yaalon a déclaré que les futures « batailles » seront fondées sur la supériorité technologique de l’armée israélienne – et le retard abyssal de ses ennemis.

La réforme de l’armée en préparation est le plan de réforme le plus ambi-tieux depuis les années 90, quand le

chef d’état-major de l’époque, Ehud Barak, avait proposé une cure de jou-vence qui ferait de Tsahal une armée «petite et intelligente». Le plan ne fut jamais vraiment mis en œuvre, en rai-son du soulèvement palestinien.

Mais d’un autre coté, le traité de paix signé entre Israël et l’Egypte avait permis de réduire drastiquement les dépenses de défense, qui étaient de plus de 25% du PIB pour les ramener à moins de 10%.

L’hypothèse de travail des planifica-teurs militaires, au cours des 30 der-nières années, était que les risques de guerre avec l’Egypte pour les deux années suivantes étaient hautement improbable, a expliqué Giora Eiland, ancien conseiller principal de la sécu-rité, dans une interview à la radio israélienne.

La révision actuelle ajoute trois ans de plus à la « zone de confort » des planificateurs militaires. «Dire qu’il n’y a pas de risque de guerre avec l’Egypte pour les cinq prochaines années est une décision audacieuse », a commenté Eiland.

Le « printemps arabe » a accéléré une situation en cours depuis des décen-nies au Moyen-Orient, estiment les analystes. Israël n’a pas combattu lors d’une guerre conventionnelle contre un rival militaire depuis 1973. Dans le même temps, les deux guerres en Irak ont éliminé la capacité de Bag-dad à menacer Israël par l’est, par la Jordanie.

«Les changements annoncés sont sérieux. Un grand nombre de coupes militaires ne pourront pas être restau-rées facilement [en cas de besoin]« , a déclaré Gerald Steinberg, professeur de sciences politiques à l’Université Bar Ilan. « La situation stratégique a évolué à un degré plus important que cela avait été envisagé dans les années 90. Il est difficile de croire que se produira encore le type de guerres qui ont été combattues jadis ».

© Jean-Patrick Grumberg

Pour contacter l’auteur de l’article original: [email protected]

Source : http://online.wsj.com/

Israël transforme son armée pour affronter de nouveaux risques

Le Hamas a réussi a regagner une partie de ses capacités qu’Israël avait anéanti lors de l’opération Pi-lier de Défense l’an dernier, et a des missiles capables de cibler la région du Goush Dan au centre d’Israël dans laquelle se trouve Tel Aviv, a rapporté lundi la radio de l’armée.

Selon le rapport, le Hamas a retrouvé la capacité de produire des missiles M-75 pouvant atteindre Tel Aviv.

Le Hamas avait réussi à tirer un cer-tain nombre de M-75 sur Tel Aviv et Jérusalem durant l’opération antiter-roriste de huit jours en novembre.

Plus récemment, un M-75 a atterri en février au sud d’Ashkelon. Le Hamas fait référence au M-75 comme « une amélioration du Qassam ».

La force aérienne israélienne a ciblé les roquettes à longue portée et les lanceurs appartenant au Hamas et au Djihad Islamique au début de l’opé-

ration à Gaza l’an dernier. Le premier objectif de la FAI était de détruire les stocks de missiles à longue portée de type Fajr-5 et d’autres capables de frapper Tel Aviv depuis Gaza.

L’armée israélienne avait déclaré à l’époque qu’elle croyait avoir éliminé la majorité de la menace à longue portée.

Le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant général Benny Gantz, a abordé la situation actuelle sur le front de Gaza lundi, affirmant que la bande est « relativement calme depuis l’opération Pilier de Défense, il y a un très haut niveau de dissuasion. »

Il a cependant ajouté que les groupes terroristes du territoire côtier n’avaient pas cessé d’ajouter à leurs capacités par l’intermédiaire des tunnels de contrebande et par la pro-duction de leurs propres armes qui, selon lui, devenaient « de plus en plus avancées ».

Rapport : le Hamas a récupéré depuis l’opération Pilier de Défense

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

on se souvient du spectacle de Dieu-donné qui avait secoué Perpignan en mai dernier, avec la tentative d’inter-diction par arrêté du maire Jean-marc Pujol. La société productrice, dirigée par Chrystel Camus, soutenait en-core l’humoriste. Virage à 180 degrés aujourd’hui : la société attaque Dieu-donné pour détournement de fonds fait quelques révélations au parfum de scandale.

« À Perpignan, je suis partie au démarrage du spectacle car je venais d’apprendre l’escroquerie ». En effet l’artiste n’aurait pas respecté le contrat de production en signant des dates ailleurs sans informer la société ni verser de droits. De plus, durant le spectacle, il aurait chanté sa fameuse chanson « shoah ananas » mal-gré son engagement de pas le faire et sa condamnation à ce sujet. Chrystel Camus

s’explique « En aucun cas je n’ai saisi le tribunal administratif au sujet de l’arrêté de monsieur le Maire (…) les productions de la plume et Dieudonné ont demandé à leur avocat de me représenter sans que je sois informée (…) l’arrêté n’aurait pas dû être annulé ! Surtout lorsqu’on voit le respect de l’artiste envers monsieur le Maire. »

Chrystel Camus annonce par ailleurs qu’elle ne poursuit pas la nouvelle tournée de l’humoriste « Je ne bosse pas avec des escrocs et des gens qui attisent le feu contre les juifs (…) et recevoir des menaces de procès si un journaliste ou une télé filme un extrait de Dieudo sur scène, je ne suis pas habituée à travailler comme ça, sur-tout qu’ils me doivent le respect sans moi Dieudo resterait à moisir dans son théâtre dont il est locataire ».

Source: lasemaineduroussillon.com

Rebondissement dans l’affaire Dieudonné : la production se retourne contre l’humoriste

Patrick Sébastien, chanteur-anima-teur, homme à tout faire de la télé française a surpris tout le monde ce matin en annonçant sa conversion à l’Islam. Déclarant faire comme Cas-sius Clay devenu mohammed Ali, mais « en plus con et moins musclé », le Corrézien a affirmé avoir trouvé « dans l’Islam la stabilité qui lui man-quait », de quoi « réparer ses bobos et on en a tous, pas vrai ? »

Note de la rédaction : suite à une demande de l’entourage de Patrick Sébastien, nous tenons à préciser que cet article ne désigne pas la réalité, il a été rédigé dans un seul but humo-ristique. Patrick Sébastien n’est pas de confession musulmane. Il n’est donc pas nécessaire de lui envoyer des mails, des courriers, des fax, des pigeons voyageurs ou de l’appeler en pleine nuit pour lui demander des précisions.

Le présentateur devrait désormais re-nommer son émission la Plus Grande Casbah du Monde. Pour la première, Shirley et Dino répètent actuellement

un sketch sur l’Islam qu’ils jugent “très drôle et très fin” (image).

« Je m’appelle maintenant Abdelaziz ben mahfouz »

Patrick Coutot, de son vrai nom, a dé-claré qu’une nouvelle fois, les Français devront le connaître sous un autre pseu-donyme que celui que sa mère lui avait donné. Il se fera dorénavant appeler Abdelaziz Ben Mahfouz, en hommage au grand écrivain égyptien du même nom, un « modèle de musulman éclairé qui m’a énormément inspiré ».

Le chanteur du « Petit Bonhomme en Mousse » et de « La belle aventure » s’est d’ailleurs nourri des écrits du Prix Nobel de Littérature pour composer un nouvel album qu’il décrit comme du « raï de terroir ». Parmi les titres, des hits à venir tels que « Couscous-merguez à volonté », « Les buveurs de Bou-laouane » ou encore « La fête au Bled », un featuring avec le chanteur Faudel joliment troussé.

Tous invités pour un gros méchoui

Par ailleurs, Abdelaziz Ben Mahfouz a prévenu qu’il ne « changerait pas d’un iota ». “Être musulman ce n’est pas comme politicien, ce n’est pas parce qu’on l’est qu’on est chiant”, a-t-il dé-claré, en invitant tous « les surpris, les ébahis, les prudents et les impudents, les fachos et les gauchos » à venir partager un gros méchoui de l’amitié dimanche prochain à 11h30 dans sa propriété de Brive-la-Gaillarde. « Je laisse tomber le pinard, c’est mieux pour mon teint, mais les rillettes d’oie et de canard, ça jamais ! » a-t-il conclu.

LE bILboqUET

Patrick Sébastien se convertit à l’Islam

La France vient de perdre son dernier triple AAA, l’information était dans tous les médias. En 2012, moody’s en donnait déjà les raisons pleines de bon sens – sauf pour les économistes fran-çais, en expliquant que « les perspectives de croissance à long terme de la France sont défavorablement affectées par de multiples défis structurels, parmi les-quels sa perte graduelle et soutenue de compétitivité et les rigidités anciennes de ses marchés du travail, des biens et des services ».

Voici le détail qu’il ne fallait pas rater de ce désastre annoncé dont les médias cachent les conséquences sous le prétexte que la France emprunte à « très bas taux ».

En janvier 2012, l’agence de notation financière Standard & Poor’s abaissait la

note de la France de AAA à AA+.

« C’est une politique qui a été dégradée, pas la France », déclarait François Hol-lande, ajoutant : « c’est une politique, une stratégie, une équipe, un président qui ont été dégradés ».

En novembre 2012, six mois après l’arri-vée au pouvoir de François Hollande, la France était une nouvelle fois sanctionnée par une des trois agences de notation finan-cière les plus influentes : Moody’s, qui lui retirait également son AAA.

Pierre Moscovici réagissait en soulignant une « insuffisance des gouvernements précédents à redresser les comptes publics et la compétitivité de notre économie ». Il s’agissait ainsi d’une sanction de la gestion du passé.

En juillet 2013, l’agence de notation Fitch Ratings retirait son AAA à la France. Il s’agissait du dernier «triple A» accordé à la France par une des trois grandes agences de notation internationales.

Pierre Moscovici réagissait, disait qu’il « prenait acte » de la perte du triple A et dé-clarait que : la stratégie du gouvernement « est la bonne ».

Je suppose que mes propos, si j’étais rési-dent de la France démocratique, seraient passible d’une mise en examen pour outrage au chef de l’Etat – car c’est un outrage.

© Jean-Patrick Grumberg

Perte du AAA de la France, le détail qu’il ne fallait (surtout) pas rater

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

Si les « jeunes » sont capables de telles exactions après le drame de brétigny, c’est que rien ne les arrêtera plus. Et cela s’est produit pendant ramadan.

Europe 11, hier soir écrivait qu’« alors qu’ils tentaient de porter secours aux vic-times du déraillement du Paris-Limoges, dans lequel au moins six personnes ont trouvé la mort, ils ont dû faire face à des jets de pierres de la part d’un petit groupe de jeunes ».

A l’origine de l’agression, des pillards, venus voler sur les corps des morts et des blessés

« Ils semblent porter secours aux victimes », déclarait Nathalie Michel, du syndicat de police Alliance au micro d’Europe 1 : « A 17 heures 30, alors que nos collègues interviennent, ils voient un groupe de jeunes qui approchent et qui semblent por-ter secours aux victimes. Très rapidement, ils se rendent compte que ces individus sont présents pour dépouiller les victimes et notamment les premiers cadavres », s’insurge la syndicaliste.

Insultés qu’on ne les laisse pas conti-nuer à dépouiller les morts

Les policiers décident alors de chasser les monstres – car monstre est le terme qui convient – mais les « jeunes » n’entendent pas se laisser faire : ils se sentent insultés qu’on ne les laisse pas dépouiller les morts et les blessés trop faibles pour résister.

Alors ces jeunes, pour la plupart, sinon la totalité, issus de l’immigration musul-mane, ripostent aux forces de l’ordre. Jets de pierres contre la police, mais pas seu-lement.

Pompiers caillassés pendant qu’ils sauvent des vies

Alors que les pompiers s’activent pour sortir les blessés – on en dénombrait plus de 60 dans un train de 380 personnes, il se feront caillasser par les bandes. Pour s’en débarrasser, les secours sont contraints de demander des renforts. « C’est inquali-fiable, monstrueux », ajoute encore Natha-lie Michel, écœurée.

Au moins un suspect a été arrêté pour vol du téléphone portable d’un personnel du SAMU, lui aussi agressé, et ce suspect,

connu de la justice et arrêté une multitude de fois, sera sans doute relâché par la « justice ».

Les autres ont peu de chances d’être re-trouvés : une partie des caméras de la gare était hors-service après l’accident.

Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, nie en bloc et conteste « tout acte commis en bande ». C’est le symbole du sens moral du gouvernement socialiste, c’est le scandale autour du drame. Inter-rogé ce samedi matin sur iTélé, il indique ne pas avoir pas eu connaissance «de vic-times dépouillées» par des délinquants. Il évoque des «actes isolés», «une personne interpellée», «une tentative de vol de portable» au préjudice d’un secouriste, de «pompiers qui, par petits groupes, ont été accueillis de façon un peu rude»(JPG : un peu rude ? c’est révoltant). Mais de «véritables actes commis en bande, non», affirme-t-il.

Selon le Parisien2 les témoignages concordent et font passer le ministre pour un con:

Une heure après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), vers 18h30, alors que les secours se déployaient en masse autour de la gare, une cinquan-taine de jeunes gens s’en sont pris à la police, tentant de forcer le barrage mis en place.

Des compagnies républicaines de sécurité (CRS) sont alors intervenues, pour repous-ser d’une centaine de mètres le périmètre de sécurité.

C’est à ce moment-là que des heurts ont eu lieu avec une partie des jeunes, dont cer-tains ont commencé à caillasser plusieurs véhicules du Samu qui n’avaient pas pu prendre place à l’intérieur du périmètre.

Un secouriste s’est fait voler son téléphone portable. Certaines sources policières affir-ment que des victimes de l’accident et une journaliste ont été elles aussi, dépouillées de leurs sacs à main ou téléphones. Les policiers ont procédé à six interpellations, dont deux se sont soldées par une garde à vue. Vers 19h30, repoussés par les CRS, curieux et agitateurs ont déserté la zone.

Une journaliste de France 3 sur son compte Twitter a indiqué que « les journalistes ont

Après le drame de brétigny, en plein ramadan, des bandes volent les cadavres et les blessés, et caillassent les sauveteurs

dû se réfugier derrière les CRS ».

L’information est confirmée sur la Libre.be3. Le ministre a bien ajouté le mensonge à l’horreur pour couvrir les racailles :

« Certaines sources policières affirment aussi que des victimes, des secouristes et des journalistes ont été dépouillés de leur sac et de leur GSM. Six interpellations ont eu lieu et deux personnes ont été placées en garde-à-vue. »

Le déraillement du train à Brétigny a emporté 6 personnes et fait des dizaines de blessés. Nous présentons nos condo-léances aux familles des victimes, et saluons les secours et les policiers qui ont travaillé toute la nuit pour sauver ceux qui pouvaient l’être.

Le dépouillage des cadavres et des blessés est une autre affaire, comme le caillassage des secours pour tenter de les empêcher de

sauver les passagers.

La description par un journaliste d’Europe 1 de cette infamie comme étant « des inci-vilités » est un terrible signe de délabre-ment des valeurs portées par les élites et les médias, tout comme la complice négation de ces monstruosités par le ministre des Transports, qui décrit les caillassages des policiers et du Samu comme un accueil « un peu rude ».© Jean-Patrick Grumberg

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

Shimon Peres le 14 Juillet à Tel-Aviv : «Gustave Eiffel était juif»

« mr l’Ambassadeur de France, mr bigot, mme bigot, j’aimerais telle-ment pouvoir parler français, mais je vais me contenter d’avoir une tra-duction. Vous savez, généralement les états créent de l’amitié entre eux, mais les ambassadeurs fabriquent des amis, et je peux vous garantir que je n’ai pas connu meilleur fabriquant d’amis que l’Ambassadeur bigot.

Vous savez, De Gaulle disait qu’on ne pouvait pas concevoir la France sans sa grandeur et bien je peux vous dire, Mr l’Ambassadeur, que nous n’aurions pas pu concevoir les services que vous avez rendus ici à votre pays et au nôtre sans votre grandeur d’âme.

Je tiens en tous cas à vous remercier tous les deux de tout cœur, au nom de l’Etat d’Israël, au nom du peuple d’Is-raël, merci beaucoup pour vos services, pour vos bons et loyaux services, pour tout ce que vous avez fait, pour les rela-tions extraordinaires qui règnent entre nos deux pays et entre les habitants de ces deux pays.

Je tiens à dire à Mr Fabius, qui est un ami personnel, qu’il fasse bien atten-tion à ne pas gaspiller ce talent extra-ordinaire qu’il y a chez Mr Bigot, il va falloir qu’il utilise ce talent comme il se doit. D’autre part, je tiens à féliciter Meyer Habib pour son élection, quelle chance avons nous eue qu’il n’ait pas été élu à la Knesset, car je n’aurais pas pu le féliciter, on m’aurait reproché de m’immiscer dans la vie politique israélienne, dans la politique française je m’immisce autant que je veux et de toute façon tout le monde s’en moque.

Je pense à la France ; aujourd’hui il y a 224 ans que la Bastille est tombée aux mains des révolutionnaires. En fait, la France est plus jeune que les Etats Unis puisque ces derniers ont fêté les 237 ans de leur propre indépendance, donc la France a 13 ans de moins que les Etats Unis. Les symboles de la France et des Etats Unis sont le fruit du travail d’ar-tistes français, je pense évidemment à la Tour Eiffel et à la statue de la Liberté. Ce que l’on sait moins c’est que Gus-tave Eiffel était juif, donc nous avons aussi un petit rôle dans ces symboles.

La France a résumé en trois mots les choses qui sont essentielles à mes yeux, la Liberté, l’égalité, la Frater-nité. Et c’est cela le legs de la France au mondel, car ces trois valeurs sont des valeurs d’humanité, du monde dans son ensemblel, et c’est la France qui les a apportées aux êtres humains. Le monde, sans ces trois valeurs serait juste une catastrophe globale.

On a décrit le monde global comme l’humanité n’ayant qu’un seul cou, un cou pour la Liberté, pour l’égalité, et pour la Fraternité, et l’homme ne peut

donc plus couper le cou de l’autre sans que cela ne provoque la fin. Je crois, que la guerre aujourd’hui, ne sert plus à rien, elle n’est plus d’aucune utilité, seule la paix est utile et importante à obtenir. Peu importe, que vous soyez juif, arabe, français, britannique, amé-ricain, nous n’avons qu’un seul cou auquel il faut faire bien attention.

Le 14 juillet n’est pas seulement une grande vision qui s’est exprimée mais il fait partie du patrimoine de l’humanité entière que chaque nation doit préser-ver. Monsieur l’Ambassadeur, je n’ou-blierai jamais que lorsqu’on a essayé de nous trancher le cou, à l’époque, la France était à nos côtés, cela je ne l’oublierai jamais.

Aujourd’hui, c’est aussi le cas de la France dirigée par le Président Hol-lande, qui est d’ailleurs un ami per-sonnel que je connais depuis l’époque ou rencontrant Mitterrand, Hollande entra dans son bureau, il travaillait déjà près de Mitterrand à cette époque. Il a choisi d’ailleurs une position très claire, comme vous l’avez rappelé Mr l’am-bassadeur, contre la menace iranienne, je ne parle pas de la menace du peuple mais du gouvernement iranien.

Et nous n’oublions, bien sûr pas l’ap-port essentiel de la France pour pro-mouvoir l’accord de paix entre nous et les Palestiniens. Le dernier événement auquel j’ai participé qui concernait nos deux pays, fut l’inauguration d’une centrale électrique solaire, en Israël, fruit de la coopération avec la France, et je me suis dit quel beau projet en commun.

Cette lumière, cette électricité propre, cette force de vie, nous la désirons aussi pour nos voisins palestiniens, nos voisins jordaniens, il vaut mieux faire confiance au soleil, bien plus qu’à la force et à la violence. Depuis la prise de la Bastille, le monde a continué d’avan-cer, de progresser jusqu’aujourd’hui, la science nous a donné beaucoup de force mais elle reste neutre.

L’atome peut construire ou détruire cela dépend de nous, l’être humain ne peut pas être indifférent, il doit vivre et vibrer pour l’amour, la liberté, pour l’égalité, pour la fraternité. A mes yeux, le 14 juillet est la fête de toute l’huma-nité, c’est aussi donc la fête d’Israël. »

« Je voudrais, avec votre permission, lever mon verre, en l’honneur de l’Am-bassadeur et de son épouse, en disant Vive la France, Vive l’amitié entre la France et Israël, Vive la Paix, et merci à ce merveilleux ambassadeur, il change peut être de lieux, mais nous ne chan-gerons pas nos sentiments d’Amitié. »

Source: http://tel-avivre.com

Fragment de sphinx découvert en Israël

Voici une découverte inhabituelle qui intrigue les archéologues. Un frag-ment de sphinx égyptien a été mis au jour dans le site archéologique de Tell Hazor au nord d’Israël. C’est la première fois qu’une telle découverte est réalisée dans la région.

Le morceau de granit représente les pattes avant d’un sphinx et porte une inscription hiéroglyphique entre les pattes au nom du pharaon Mykérinos qui a régné il y a près de 4500 ans sur l’Égypte.

Il y a aussi des symboles faisant réfé-rence à la ville d’Héliopolis, une cité antique proche du Caire actuel et où se trouvait le temple abritant la statue.

Le fragment découvert fait environ 50 centimètres de long et la statue dans son ensemble avait une taille de 150 centimètres de long et 50 centimètres de large.

La présence du sphinx à Tell Hazor

est un mystère. Les archéologues esti-ment peu probable qu’il y soit arrivé à l’époque du règne de Mykérinos, car il n’y avait alors aucune relation entre l’Égypte et cette partie du monde. À l’époque, l’Égypte entretenait des rela-tions avec le Liban, en particulier via l’ancien port de Byblos, pour impor-ter du bois de cèdre, mais pas avec la Galilée.

Une autre explication : la statue pour-rait provenir du pillage de la basse Égypte par les Cananéens aux 17e-16e siècles av. J.-C.

Mais l’hypothèse la plus probable pour expliquer la présence de la statue à cet endroit serait, selon les chercheurs, un cadeau d’un monarque égyptien plus tardif.

Ainsi, la statue a probablement été envoyée par un souverain égyptien au roi de Hazor, le plus important de la région.

Selon Amnon Ben-Tor, le sphinx a pro-bablement été volontairement brisé lors de la prise de la ville par ses nouveaux maîtres, désireux d’affirmer leur pou-voir.

Les incrustations de la statue ont été méticuleusement enlevées par des res-taurateurs avant que les hiéroglyphes soient découverts.

Le pied du sphinx a été découvert par Shlomit Blecher, une doctorante de l’Institut d’archéologie de l’Université hébraïque, en août 2012.

La population de Hazor était estimée à 20 000 habitants au deuxième mil-lénaire avant notre ère, à la période cananéenne, ce qui en faisait l’une des principales cités du Croissant Fertile à l’époque.

La Bible désigne Hazor comme étant « la tête de tous ces royaumes » cana-néens (Joshua 11:10). Elle fut détruite au 13e siècle av. J.-C., et repeuplée au 11e siècle par les Israélites qui l’ont oc-cupée jusqu’à sa nouvelle destruction en -732 par les Assyriens.L’Institut d’archéologie de l’Univer-sité hébraïque a commencé les fouilles sur le site au milieu des années 1950. Amnon Ben-Tor a repris les fouilles en 1990 après une interruption d’une ving-taine d’années.

En 2010, son équipe y avait déjà dé-couvert un fragment d’un code de lois, vieux de 3700 ans, similaire au célèbre Code d’Hammourabi, sur une tablette en écriture cunéiforme akkadienne.

AFP

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

Netanyahou essaye de recentrer l’attention du monde sur l’Iran

Avec l’attention du monde qui s’est détournée au cours des dernières semaines sur l’Egypte et la Syrie, le premier ministre benyamin Netanyahou tente de la ramener sur l’Iran, disant à la réunion heb-domadaire du cabinet ministériel dimanche qu’un mois après les élections, la république islamique d’Iran continue de « naviguer rapidement vers une capacité nu-cléaire. »

Selon Netanyahou, l’Iran étend et améliore ses capacités d’enrichisse-ment d’uranium, et développe égale-ment en parallèle un réacteur à pluto-nium pour que la dictature islamique ait deux possibilités différentes pour créer du matériel pour une arme nu-cléaire. Dans le même temps, il a dé-claré que l’Iran développe également ses capacités de missiles balistiques.

« Nous pensons que maintenant plus que jamais, il est important de raidir les sanctions économiques contre l’Iran avec une option militaire cré-dible, » a-t-il dit.

« Nous sommes déterminés à rester ferme dans nos exigences (contre l’Iran), qui doivent devenir des exi-gences de la communauté interna-tionale, » a-t-il dit. « D’abord cesser

tout enrichissement. Deuxièmement, sortir du pays tout l’uranium enrichi. Et troisièmement, fermer l’installa-tion nucléaire clandestine de Qom. »

Les exigences israéliennes sont plus sévères que celles de la communauté internationale, qui, à travers ce qu’on appelle le groupe P5+1, qui comprend les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, a indiqué que l’Iran doit cesser l’enrichissement d’uranium a 20%, et pourrait garder une partie des stocks d’uranium enrichi à un degré moindre dans le pays.

Peu après que l’Iran a élu Hassan Rouhani comme président le mois dernier, Netanyahou a averti le monde de ne pas « être pris » par sa rhétorique et son attitude plus modé-rée, mais doit continuer à faire pres-sion sur l’Iran. Le souci de Jérusalem a été et continue d’être que le monde, voyant Rouhani comme un modéré, va adoucir ses sanctions afin de « lui donner une chance ».

Netanyahou devrait insister sur la nécessité de maintenir la pression sur Rouhani lors d’une interview qu’il donnera plus tard dans la journée au talk show « Face the Nation » de la chaîne américaine CBS.

USA : armer les rebelles syriens ? Le Congrès doute de la stratégie d’obama

Plus d’un mois après que la maison blanche a annoncé son intention de fournir des armes légères aux forces d’opposition en Syrie, au-cune livraison n’a encore été faite, frustrant l’administration obama qui attend l’approbation d’un Congrès plus que sceptique.

Les comités de renseignement de la Chambre et du Sénat sont tenus de signer une autorisation de finance-ment pour une telle opération. Mais dans un cas rare de bipartisme, aucun comité ne semble disposé à le faire après qu’Obama a présenté ses plans aux membres du Congrès.

Des sources ont expliqué que le souci dominant est que l’administration n’a pas de stratégie assez approfon-die pour empêcher le transfert de ces armes à Al-Qaïda ou ses filiales.

Pour qu’une opération secrète puisse aller de l’avant, le président doit en-voyer une « constatation » aux comi-

tés de renseignement dans laquelle il explique les raisons de son plan et demande une affectation de fonds pour le projet.

Bien qu’il soit possible qu’une opé-ration ait lieu sans l’approbation du Congrès, la CIA pourrait avoir à ré-gler la note de l’opération en puisant dans son propre budget si le Congrès n’approuve pas l’envoi.

Un tel cas de retard dans les comi-tés de renseignement, comme il y a aujourd’hui sur la Syrie, est un évé-nement extrêmement rare aux Etats-Unis, déclaré Bruce Riedel, directeur du Intelligence Project à la Brookings Institution.

« C’est très inhabituel et très rare qu’il y ait autant de résistance venant des deux côtés de l’allée, des républi-cains et des démocrates, » a déclaré Riedel. « L’état d’esprit sur la Colline est que l’administration n’a pas de programme cohérent ou de mission, et qu’il n’y a pas de mécanisme pour s’assurer que les armes ne tombent pas entre de mauvaises mains. »

Pour que la livraison d’armes et de munitions commence, selon Riedel, « l’administration doit revenir vers le Congrès avec un nouveau plan avec lequel les comités se sentiront à l’aise. »

Cela peut prendre plusieurs semaines supplémentaires, note Riedel, alors que ces opérations prennent généra-

lement deux semaines ou moins dans de telles circonstances pressantes.

Des responsables de l’administration ont exprimé leur agacement sur le fait que bon nombre des élus qui ont pu-bliquement appelé la Maison Blanche à soutenir plus énergiquement les rebelles sont maintenant, en privé, en train de bloquer le processus.

Le secrétaire d’état John Kerry, le vice-président Joe Biden, et le direc-teur de la CIA John Brennan, ont ten-du la main aux membres hésitants des comités de renseignement pour les rassurer sur la constatation soumise, a rapporté cette semaine Reuters, avec peu de succès.

La Syrie est devenue une guerre par procuration pour la région, où les nations majoritairement sunnites ont continué à augmenter les livraisons d’armes aux combattants de l’oppo-sition syrienne tandis que les chiites iraniens et du Hezbollah ont fournie à Assad des munitions, des armes lourdes et des troupes importantes.

La Maison Blanche a annoncé son nouveau programme d’armement des rebelles syriens alors qu’Assad com-mence à changer le cours de la guerre civile en sa faveur.

Au regard de la médiocrité d’Oba-ma en politique internationale, on peut s’estimer heureux qu’il existe le Congrès américain pour tenter de faire balance.

Saudi Arabian Airlines et sa politique d’apartheid à l’achat des billets…

C’est une histoire pas très catho-lique… Vous me direz, les catho-liques sont comme les juifs aux yeux des saoudiens: ils vivent le même apartheid. Ils n’ont pas ac-cès aux même routes que les musul-mans par exemple.

Saudi Arabian Airlines fait preuve de discrimination contre les citoyens israéliens en refusant de les embar-quer depuis des aéroports américains – même si les passagers prévoient simplement une escale à Doha vers un autre pays.

Le site Web de la compagnie aérienne

demande ainsi la citoyenneté de ses clients qui réservent un billet… Et l’option « Israël » n’existe pas. Ce n’est pas un problème fortuit. Le menu indique même l’Antarctique. Mais non: Israël, c’est trop Juif !

« Aucune ville au monde n’a des liens aussi fort avec Israël que New-York et pourtant, c’est ici même, à l’aéro-port JFK, que les juifs sont victimes de discrimination. Ce n’est pas seu-lement illégal, c’est un affront à qui nous sommes » a déclaré l’avocat public, et candidat à la mairie, Bill de Blasio,

« Nous n’allons pas seulement faire arrêter ces pratiques. Nous allons approfondir la question avec les auto-rités fédérales. Le droit des israéliens doit être respecté » a ajouté le candi-dat à la mairie dans une lettre ouverte à la compagnie aérienne.

La loi fédérale explique que les « transporteurs aériens américains ou étrangers ne peuvent pas interdire l’accès à un avion à une personne en raison de sa race, de sa couleur, de son origine nationale, de sa religion, de son sexe ou de son ascendance. »

Par Greg Sulin

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

L’odysée du Peuple juif

Dans L’odyssée du Peuple Juif – et c’est bien d’odyssée dont il s’agit lorsque l’on évoque le destin sans pareil de ce peuple plusieurs fois millénaire, marek Halter met en lumière, au fil des 180 pages que composent ce livre, près de quatre mille ans d’histoire.

Revenant brièvement sur son propre parcours, comme pour poser les bases du récit à venir, il se souvient de son enfance et de sa jeunesse en Pologne, de la fuite avec ses parents en Ouz-békistan via l’Union Soviétique, puis l’arrivée à Paris en 1950 où il fera ses premiers pas dans le monde de la peinture et de la pantomime, jusqu’à l’obtention de la nationalité française en 1980. Il narre sa propre histoire avec une modestie, une sorte d’in-compréhension qui pourrait presque être le résultat d’une erreur.Décomposée en brefs chapitres, c’est à la fois l’histoire biblique qui nous est contée, et parallèlement celle de la Terre d’Israël, indissociable de celle du Peuple Juif. Conquise et détruite un nombre incalculable de fois, terre de toutes les religions, l’auteur ne fait évidemment pas l’impasse sur le schisme au sein du judaïsme qu’a re-présentée la naissance de Jésus, et sa crucifixion, ni sur « l’invention » de la Palestine par l’empereur Hadrien, effaçant Israël des cartes du monde, en représailles à la révolte juive de 135.La seconde partie de l’ouvrage re-vient sur les origines des Juifs en France, leur installation, sous le règne de César, dans la vallée du Rhin, et implicitement sur l’apparition du yid-dish, langue née non pas pour com-muniquer, mais pour résister et se protéger des populations hostiles. Au gré des évènements politico-religieux qu’étaient les croisades, les commu-nautés juives gagnent petit à petit les pays de l’Est, où elles s’installent du-rablement. Le Yiddishland ne tardera pas à naître.Finalement, la troisième et dernière partie traite de la diaspora, des com-munautés italiennes, néerlandaises, américaines, indiennes ou même chinoises et japonaises, ainsi que des différences entre les divers cou-rants religieux que sont le judaïsme réformé, conservateur, orthodoxe ou Loubavitch.Pour conclure et enrichir l’ensemble de ce passionnant voyage, une chro-nologie de huit pages, s’étalant de 1925 av. J.C. à 2009, et l’arrivée au pouvoir de Benjamin Netanyahou, complète cet ouvrage à mettre en toutes les mains.L’odyssée du Peuple Juif, collection Librio. 190 pages. 5.00

Vichy, la pègre et les Nazis - La traque des Juifs en Provence

La persécution des Juifs dans la zone libre culmine avec la dépor-tation des Juifs étrangers en août 1942. Un changement important survient après l’invasion de la zone sud, le 11 novembre 1942. Le gou-vernement de Vichy commence à «traîner la patte». De leur côté, les Allemands doivent faire face à leur méconnaissance du terrain et de la langue française, et sont accaparés par des problèmes d’ordre mili-taire, laissant peu d’effectifs dispo-nibles pour la «chasse» aux Juifs.

Ils décident de faire appel à des membres de la pègre locale. Ces individus louches travaillent alors sur tous les fronts de la répression : renseignements sur le maquis, arres-tations de réfractaires au STO, four-niture de marchandises diverses, lutte contre le marché noir, arrestations de Juifs, bref, tout ce qui importe aux polices allemandes. Les détails de la politique antisémite des nazis et de Vichy ainsi que les mécanismes de la collaboration avec les éléments du crime organisé n’ont jamais été aussi précisément décrits.

Cet ouvrage deviendra sans aucun doute une référence majeure pour les historiens comme pour le grand public.

Réflexions sur la question blanche

Pourquoi le simple fait de faire allusion à la race est-il scabreux ? Pourquoi est-il de mauvais goût de parler de la traite esclavagiste arabe ? Du terrorisme du FLN ? De l’irrédentisme du peuple pales-tinien ? Pourquoi seulement dou-ter que l’immigration serait « une chance pour la France « est de na-ture à être placé sur une liste noire ? A-t-on le droit de dire du mal des Juifs ? Pourquoi peut-on être taxé de raciste ou d’être « facho « sans avoir, pourtant, le moindre préjugé racial et encourir ainsi les foudres de la classe médiatique ? Après Conversation sur les sujets qui fâchent avec l’historien Alexandre Adler, Gilles-William Goldnadel poursuit son analyse implacable du terrorisme intellectuel inhérent à l’idéologie victimaire. II s’attaque aujourd’hui au tabou des tabous : la détestation que subirait l’homme blanc occidental jusque dans la ma-nifestation de son identité sociale ou nationale. Sur un sujet qui rele-vait jusqu’alors, littéralement, de l’indicible, l’auteur, sans complexe, explique les causes, qui remontent, selon lui, à la Shoah, et en décrit les dramatiques conséquences, y com-pris par l’autobiographie. Toutes les querelles modernes sont revi-sitées sans fard : l’identité raciale et nationale, le racisme anti-blanc, l’antiracisme confisqué par le mili-tantisme d’extrême gauche, les crimes et la détestation de l’occi-dent appliqués à la lecture du conflit proche-oriental.

L’écriture hébraïque

Pour la première fois, avec une liberté de regard revendiquée, un livre rassemble les pièces éparses d’un puzzle que personne ne sou-haite reconstituer : la pénétration progressive de la France par l’isla-misme et son prodigieux écho dans la «génération islam».

Après des mois d’investigation, l’auteur démonte la mécanique adap-tée aux forces et aux faiblesses de notre État laïc et républicain : port du niqab pour les femmes, infiltra-tion de l’enseignement, construction de mosquées, formation d’imams et de jihadistes pour façonner des mar-tyrs (comme Merah), utilisation de l’associatif à outrance et conversions sur fond de déshérence sociale et de délitement identitaire.

Cet ouvrage analyse aussi les respon-sabilités politiques et le détourne-ment de la loi de 1905 (séparation des Églises et de l’État) par les maires de toutes étiquettes.

Les relations entre la République et l’islam nécessitent une révolution pour chacun des deux acteurs. Mais des solutions pour une sortie de crise existent car ils doivent réussir à vivre ensemble.

Histoire des Juifs

Les Juifs d’Afrique du Nord ont échappé à l’arithmétique macabre de la déportation de masse, mais non à l’antisémitisme de la France vichyste. Entre 1940 et 1943, le commissariat général aux ques-tions juives orchestre de sa propre initiative, et sans intervention alle-mande, un véritable arsenal répres-sif à l’encontre des 400 000 Juifs du maroc, d’Algérie et de Tunisie : déchéance de nationalité, ségréga-tion, aryanisation des biens, vexa-tions, emprisonnements¿ Nourrie d’archives inédites et de nombreux témoignages, la somme de michel Abitbol questionne ce passé doulou-reux. Au-delà de l’analyse factuelle, l’historien explore les sources de cet antisémitisme et retrace minu-tieusement les luttes juives pour le rétablissement progressif de leurs droits politiques. Revêtant une réelle force testimoniale, l’ouvrage donne un nouvel éclairage sur la réalité de cette oppression du fait de l’état français, et constitue la première synthèse de l’histoire des judaïcités maghrébines pendant la Deuxième Guerre mondiale.

biographie:Michel Abitbol est historien, spécia-lisé dans l’étude des relations judéo-arabes. Actuellement chercheur à l’Université hébraïque de Jérusalem, il a enseigné à l’EHESS et à l’IEP de Paris. Il est notamment l’auteur de Les Amnésiques ¿ Juifs et Arabes depuis 1967 (Perrin, 2005), et Le passé d’une discorde ¿ Juifs et Arabes depuis le VIIe siècle (Perrin, 1999 - Tempus, 2003).

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