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Mise en page 1 - l'Hebdo du Vendredi

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EmploiLe chômage épargne légèrementles jeunes champardennais en décembre p.8

Clowns et marionnettesLa déferlante Furies débarquedès jeudi à l'Entre-Sort p.12

ÉDITION CHÂLONS N°249 du 31 janvier au 6 février 2014> > c h a l o n s . l h e b d o d u v e n d r e d i . c o m

MunicipalesLes listes Apparu et Namur se dévoilent à Châlons p.7

Emmaüs L'appel de l'abbé Pierre relancé

Le 1er février 1954, l'appel de l'abbé Pierre résonnait aux oreilles detous les Français. Soixante ans plus tard, Emmaüs fédère 140communautés dans l'Hexagone, et des milliers de compagnons et debénévoles, tous acteurs de la solidarité. Car si ce mouvement pourrepousser l'isolement a fait du chemin, il demeure plus que jamaisd'actualité, et doit être perpétué. P.4

Municipales 2014

Quelle ville propose le FN ? p.6

L’hebdo du vendrediédité par la SARL B2M Editions

Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims Tél. 03 26 36 50 13

E-mails : Rédaction : [email protected]é : [email protected] Newsletter : [email protected]

Directeur de la publication : Frédéric Becquet ([email protected])Redacteur en chef : Tony Verbicaro ([email protected])

Journalistes : Sonia Legendre ([email protected])Aymeric Henniaux ([email protected])

Responsable commercial : Philippe Dudel ([email protected]) Responsable diffusion : Yoann Ruin ([email protected])

Administration : Martine Bizzarri - Infographiste : Anne Rogé Parution le vendredi matin Imprimé par IPS à Amiens

www.lhebdoduvendredi.com

Qualité de l’air

Dimanche0°6°

Lundi-1°6°

Vendredi-1°7°

Samedi3°6°

Vendredi 31 janvier Samedi 1er février Dimanche 2 février

4Bonne

L’indice varie de 1 – très bonne qualité de l’air

à 10 – très mauvaise qualité de l’air.

ÉDITO La transparence de la semaineRéserves parlementaires : les députés marnais dans les clousÉvènement dans l’histoire de la République,l’Assemblée nationale a publié pour la toutepremière fois, mercredi 29 janvier, la répar-tition de la réserve parlementaire pour l’an-née 2013. Député par député, le site internetde l’Assemblée permet de lire le détail dessommes versées par les représentants dupeuple français. Chaque député disposed’une enveloppe de 130 000€ en moyenne,et pour les élus marnais, on est à peu prèsdans les clous. A noter que Catherine Vautrindisposait d’une somme doublée (260 000€,qu’elle a à peine dépassé) en raison de safonction de vice-présidente de l’Assemblée.Ci-après, le détail pour chacun des députésmarnais, avec le montant total de la réserveparlementaire dépensée en 2013, le nombretotal de bénéficiaires (en très grande majo-rité des communes, communautés de com-munes ou syndicats mixtes, plus rarementquelques associations) et le bénéficiaire quia profité de la somme la plus importante aucours de l’année écoulée.- Arnaud Robinet, député de la 1re circons-cription de la Marne : 107 100€, 8 bénéfi-

ciaires dont la commune d’Heutrégiville,45 000€.- Catherine Vautrin, 2e circonscription,vice-présidente de l’Assemblée nationale :262 400€, 19 bénéficiaires, dont la com-mune de Crugny, 40 000€.- Philippe Martin, 3e circonscription : 119831€, 15 bénéficiaires, dont la commune deVillers-Marmery, 25 000€- Benoist Apparu, 4e circonscription : 135 000€, 25 bénéficiaires dont la commu-

nauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, 16 000€ et la commune de LeChatelier, 16 000€.- Charles de Courson, 5e circonscription :130 000€, 17 bénéficiaires, dont la com-mune de Vanault-les-Dames, 39 000€, ensix versements (à noter que Charles deCourson est maire de Vanault-les-Dames).

T.V

Une première dans l'histoire de l'Assemblée nationale. © DR

Bateau fantômeDigne des films les plus angoissants, leLyubov Orlova, un navire d'exploration russe,long de près de 100 mètres et construit en1975, est actuellement ce que l'on pourraitappeler un véritable vaisseau fantôme.Abandonné par les autorités soviétiques, lenavire a quitté Terre-Neuve, au Canada, enjanvier dernier direction la RépubliqueDominicaine. Seulement, au cours du trajet,son câble de remorquage cède et voici leLyubov à la dérive dans les eaux internatio-nales. Le problème c'est qu'un an après, cedernier est toujours livré à lui-même. D'aprèsdes images satellites, il se dirigerait actuelle-ment vers les côtes britanniques avec, à sonbord, des centaines de rats qui, faute de nour-riture, seraient devenus cannibales. Pas sûrque les plages anglaises fassent le plein cetété !

L'immaculée conceptionDans la petite ville italienne de Rieti, unenaissance en a surpris plus d'un il y a quelquesjours. Et pour cause : la maman n'avait pasvraiment le "profil" pour le devenir puisqu'ils'agit d'une nonne d'un couvent de cette ville.Originaire du Salvador, la religieuse était, à

l'origine, entrée à l'hôpital afin d'y subir touteune batterie d'examen suite à des crampespersistantes à l'estomac. Une échographie estdécidée par les médecins et le mystère est vitelevé : les crampes étaient en réalité descontractions tout à fait naturelles liées à l'ac-couchement imminent. Quelques heures plustard naissait en effet un petit garçon de 3,52kilos. Quant à savoir s'il est arrivé par l'opéra-tion du Saint-Esprit, pour le coup cette foisrien n'est moins sûr.

Trésor à la capitaleEn 1942, une riche parisienne fuyait Paris etla Seconde Guerre Mondiale pour se mettre àl'abri, laissant derrière elle son chic apparte-ment situé dans le quartier Pigalle. Les annéespassent, la guerre se finit et madame refaitfinalement sa vie dans le Sud de la France. Cen'est qu'en 2010, suite à son décès, qu'un com-missaire-priseur chargé de faire l'inventairede ses biens découvre l'existence du logementparisien, inoccupé depuis plus de 70 ans !Suspendu dans le temps, à l'intérieur tout estd'époque, du vieux poêle à l'ancienne gazi-nière en passant par une vieille autruche enplume. Plus surprenant encore, dans le séjourde cet appartement abandonné se trouvait

également un bien improbable : un tableau del'artiste-peintre Giovanni d'une valeur estiméede 2,1 millions d'euros. Un vrai trésor cachéau cœur de Paris !

Jusqu'au-boutisteNul ne l'ignore, la Seconde Guerre Mondialeest terminée et ce, heureusement, depuis bienlongtemps. Pourtant, si les conflits ont cesséen 1945, certains soldats ont mis beaucoupplus de temps à déposer les armes. Ce fut lecas du Japonais Hiroo Onoda qui, caché enpleine jungle sur une île des Philippines, nes'est rendu qu'en 1974 ! C'est à la suite de sondécès, le 16 janvier dernier, que son histoires'est répandue. Envoyé sur cette île en 1944en tant que spécialiste des techniques de gué-rilla, sa mission était de retarder le débarque-ment des américains. Mais la guerre s'achèvasans qu'Onoda en soit prévenu ; les tracts lan-cés des avions et indiquant la rédition japo-naise laissa le soldat dubitatif. Pour lui donc,qui pensa à un leurre, la lutte continuait et ilfallut faire appel à son ancien commandantpour le convaincre que le conflit était réelle-ment terminé depuis 30 ans !

Coup d’oeil sur le monde

C’est quoi la Cnuced ?Il y a quelques années, la France découvrait Moody’s,Standard & Poor’s ou Fitch Ratings, et avec cesagences de notation financière, le triple A, pas pourlongtemps, et les notes avec des + dedans. Elles fai-saient la pluie et le beau temps des économies despays entrés en crise. Des politiques ont dit qu’il étaitprimordial d’être bien vu par ces agences, puis d’au-tres, quand les notes ont commencé à baisser sérieu-sement, qu’elles ne servaient à rien. Ben voyons.Cette semaine, les Français ont appris ce qu’était laCnuced, l’improbable dénomination d’une agencedes Nations unies, qui, à part quand ont été choisiesl’Unicef ou l’Unesco, ne s’attache pas les services desmeilleurs communicants quand il s’agit de trouver unnom.Donc la Cnuced. Soit la Conférence des Nations uniespour le commerce et le développement. En langueoriginale unisienne, soit l’anglais, on parle de UNC-TAD, ce qui ne vaut pas mieux côté prononciation.Bref, la Cnuced a publié hier un rapport alarmant surl’attractivité de la France. Les investissements directsétrangers vers le pays se sont écroulés en 2013, avecune baisse de 77 % (!), pour s’établir à 5,7 milliardsde dollars. La décroissance des investissements exté-rieurs a commencé en 2011. Mais cette année-làencore, ils s’établissaient à 38,5 milliards. Au classe-ment des pays les plus attractifs, la France était encorecinquième en 2011. Seizième en 2012, la France acarrément disparu de la liste des 20 premiers pays en2013. A l’échelle de la planète, la Cnuced indiquedans son rapport que les investissements directs étran-gers sont en hausse globale de 11 %…Qui, en France, dira le premier que la Cnuced, ça nesert à rien ?

Tony Verbicaro

La météo

>> www. lhebdoduvendredi .comN°249 du 31 janvier au 6 février 2014

(1)Prix d’un appel local. *Offre valable pour toute reservation d’un voyage a forfait du 01/02 au 08/02/2014 dans les agences Thomas Cook de Reims, Epernay, Chalons en champagne ou Troyes, consistant a proposerjusqu’a 500 € de reduction valable pour un dossier fiscal sur les brochures Thomas Cook, Jet tours et autres marques. Le montant de la reduction dependra du montant du dossier : reduction de 50€ pour un panierde 500€ a 1999€, reduction de 100€ pour un panier de 2000€ a 3999 €, reduction de 150€ pour un panier de 4000€ a 5999€, reduction de 200€ pour un panier de 6000€ a 7999 €, reduction de 300€ pour unpanier de 8000€ a 9999 €, reduction de 500€ pour un panier a partir 10000€. Offre soumise a conditions, valable sur une selection de marques, sous reserve de disponibilite, non cumulable avec toutes les offres CE,mutuelle ou billetterie. Thomas Cook SAS - 92/98, bd Victor Hugo – 92115 Clichy Cedex - RCS Nanterre B 572 158 905 - Numero d’immatriculation au registre des Operateurs de Voyages et de Sejours : IM092100061.

l REIMS ROYALE 7, place Royale - 03 26 88 23 46(1)

l REIMS CONDORCET 11, rue Condorcet - 03 26 35 69 25(1)l EPERNAY 4, rue Jean Pierrot - 03 26 51 53 69(1)

lCHÂLONS-EN-CHAMPAGNE 34, rue de la Marne - 03 26 64 78 78(1)

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VOS AGENCES THOMAS COOK VOYAGES

>> www. lhebdoduvendredi .comN°249 du 31 janvier au 6 février 2014

1er février 1954-1er février2014. L'appel de l'AbbéPierre a soixante ans. L'hiver54, où d'interminablesgelées font rage, est drama-tique pour les Français lesplus faibles, les sans-abris.Six décennies plus tard, sonappel à la mobilisationcitoyenne est plus que jamaisd'actualité. A ce titre, et pourfêter ce soixantième anniver-saire, de nombreuses anima-tions seront prévues sur toutle territoire, notamment entreReims et Berry-au-Bac.

Mes amis, au secours... Unefemme vient de mourir gelée,cette nuit à trois heures, sur le

trottoir du boulevard Sébastopol, ser-rant sur elle le papier par lequel, avanthier, on l'avait expulsée. […] Devantleurs frères mourant de misère, uneseule opinion doit exister entre hommes :la volonté de rendre impossible que celadure. […] Chacun de nous peut venir enaide aux « sans-abris ». […] Grâce àvous, aucun homme, aucun gosse necouchera ce soir sur l'asphalte ou surles quais de Paris. Merci ! » Le problème avec l'appel de l'AbbéPierre, tout comme celui de Colucheavec les Restos du Cœur, c'est que desdizaines d'années après, ils demeurentencore cruellement des sujets de pre-mier plan. En 2014, la pauvreté et l'ex-clusion atteignent en effet des niveauxon ne peut plus préoccupants en France,avec pas moins de 8,8 millions de personnes considérées comme « pauvres ». Ainsi, marquer le soixan-tième anniversaire de l'appel de l'abbé,c'est bien sûr rappeler toutes les trans-formations et progrès rendus possibles

par le mouvement Emmaüs, « et c'estsurtout continuer à s'appuyer sur cetteexpérience unique pour provoquer unélectrochoc autour de nous.L'insurrection de la bonté est plus quejamais d'actualité », rappelle JeanRousseau, président d'EmmaüsInternational. Ainsi, le 1er février, par-tout en France, un nouvel appel seralancé afin « d'inviter les citoyens à semobiliser pour que les personnes ensituation d'exclusion ne se retrouventpas dans des impasses et que la luttecontre la pauvreté devienne la prioritédes politiques publiques », comme l'in-dique Emmaüs France. « Il faut que les citoyens s'emparent deschoses, se regroupent pour exiger desdémarches, que les élus se rapprochentde la réalité. Qu'attend-on pour inter-dire aux grandes surfaces de jeter lanourriture invendue, qu'attendent lescomités d'entreprise pour imposer auxdirigeants la redistribution des surplus.

La mobilisation doit se faire partout ».A l'instar de ses homologues partout enFrance, Gérard Racinne, le co-respon-sable de la communauté EmmaüsReims – Berry-au-Bac, est au cœur decette réalité sociale. Celle d'hommes et

de femmes, de familles parfois, briséspar un drame de la vie ; un décès, laperte d'un emploi, une maladie, la fuited'un pays en guerre, autant de facteursdéclenchant la terrible spirale infernale.Alors oui, dans cette mobilisation,Emmaüs a un vrai rôle à jouer. « Depuis

60 ans, on propose des alternatives quisont crédibles, 60 ans qu'on prouvequ'on peut vivre bien, sobrement etautrement, qu'on n'est pas obligé derentrer dans la surconsommation. »Arrivé à la tête de la communauté il y acinq ans environ, Gérard Racinne en estconvaincu : « Emmaüs, c'est la libertéd'agir avec du sens dans ce qu'on a decommun, la liberté d'entreprendre, laliberté de transmettre librement. Nosobjectifs sont ceux qu'on se fixe nous-mêmes, contrairement à beaucoup d'en-treprises. Chez nous, ce qui est impor-tant pour une personne qui arrive à lacommunauté, c'est d'avoir une activitésociale utile aux autres. Car c'est dansle regard de l'autre qu'on se reconnaît,

qu'on existe, qu'on peut vivre » Pour lui,le vrai souci à l'heure actuelle, c'est que« la société ne prend pas en compte lavraie vie des plus exclus. Il faut être lepremier à l'école, il faut que la plusgrosse entreprise bouffe l'autre, c'esttoujours la loi du plus fort, du plusriche... rien n'a changé depuis 60 ans.Cette compétition forcée tue les rap-ports humains, les richesses, les pro-duits fabriqués. Alors tant que notresociété ne sera pas attentive aux plusfaibles, elle ne pourra pas fonctionnernormalement. Dans la communauté, onaccueille des gens destructurés, maisqui ne l'auraient pas été si les servicessociaux avaient pu s'occuper d'eux... »Alors pour tenter de rendre la sociétéplus attentive, Emmaüs organise pour le1er février de nombreuses opérations unpeu partout en France. Dans la région,les animations débuteront dès 6h30 à lacommunauté de Berry-au-Bac, avenuedu Général de Gaulle. Au programme,une grande marche solidaire au départde la communauté à destination deReims avec une arrivée programmée endeux temps, au Boulingrin puis placed'Erlon où sera servie une soupe popu-laire. L'après-midi, toujours placed'Erlon, le film Hiver 54 sera projeté etun studio photos sera mis en place.

Aymeric Henniaux

> Rens. : [email protected] noter que samedi 1er février, les sites Emmaüs de Reims et Berry-au-Bac seront exceptionnellementfermés.

La communauté Emmaüs se mobilise pour le 60e anniversaire de l'appel de l'Abbé Pierre. © l'Hebdo du Vendredi

« La mobilisation doit se faire partout »

Solidarité

Emmaüs : 60 ans contre l'isolement

Installée depuis février 1995 dans un corps de ferme àCourtisols, la communauté Emmaüs dispose égale-ment d’un espace de vente à Châlons. « Nous avons

acheté ce local de 450 m2 il y a une dizaine d’années, rap-pelle Jean-Luc Molet, le fondateur et responsable. Notrechamp d’action s’étend de Châlons à Mourmelon, en pas-sant par Sainte-Ménehould, Vitry-le-François, Suippes,Saint-Hilaire, etc. Nous pouvions accueillir au départ sixcompagnons, et grâce à des travaux d’extension terminésen 2012, nous disposons désormais de douze chambresindividuelles. Malheureusement, faute de place, on aencore à peu près une dizaine de demandes d’accueil nonpourvues chaque semaine. »En moyenne, 160 personnes sont accompagnées parEmmaüs chaque année. Qu’il s’agisse d’une aide maté-rielle ou d’un hébergement. « On observe une précarité deplus en plus forte chez les jeunes. Ils se retrouvent souventà la rue suite à une rupture familiale, et ne peuvent pasbénéficier des minimas sociaux avant d’avoir 25 ans.Beaucoup de salariés au Smic ont aussi du mal à bouclerleurs fins de mois. Vivre seul aujourd’hui, avec les impôts,les trajets en voiture pour aller travailler et sans aidefinancière, c’est devenu très difficile. »Ici, tous les compagnons hébergés sont acteurs de la soli-darité, et vivent de leur travail. « Ils sont salariés. Ça leurpermet d’avoir leur dignité, de se rendre utile. Il n’y a pasd’assistanat au sein de notre communauté. Et nous autofi-

nançons notre fonctionnement. »Sonia Legendre

> Communauté Emmaüs de Châlons-en-Champagne –72 rue Saint-Julien à Courtisols - Horaires de ventes :chaque mercredi et samedi de 14 h à 18 h – Dépôtspossibles du mardi au samedi de 8 h à 17 h Magasin de Châlons (12 bis chemin du Perthuis)ouvert les mercredi et samedi de 14 h à 17 h Contact :03 26 70 09 14 ou [email protected].

Emmaüs

A Châlons, tous acteurs de la solidarité

A Reims - Berry-au-Bac, la communauté ne manque pas de projet Depuis quelques années, la communauté Emmaüs, installée à Berry-au-Bac,s'est considérablement développée sur place mais aussi à Reims ; répondanttoujours aux besoins sociaux des populations. « Il nous fallait nous agrandirpour l'accueil des compagnons et puis on savait aussi que tout le monde nepouvait pas aller au magasin de Berry », explique Gérard Racinne, le co-responsable de la communauté du secteur. Le premier projet d'ampleur se con-crétise à la toute fin des années 2000 avec la construction de la résidencesociale sur le site de Berry-au-Bac. De nouvelles places d'hébergement quipermettent aujourd'hui de loger 42 compagnons (sur la cinquantaine accueil-lie au total, plus neuf enfants). En 2010, l'actualité est à Reims avec l'ouver-ture d'un nouvel espace de ventes à la Neuvillette. « Celui-ci s'est rapidementavéré trop petit pour accueillir tous les dons de meubles et d'objets qui nousarrivaient », se souvient Gérard Racinne. Afin d'améliorer la situation, desrecherches sont engagées et un nouveau site, bien plus grand, est déniché alléePaul Halary. « C'est un vaste espace qui, à terme, nous permettra de dispo-ser d'une surface de 3 000 m2 pour la vente et de 1 000 m2 de dépôt-atelier. Enplus de cela, il restera 800 m2 de bureaux qui pourront peu à peu être réamé-nagés en logements. » Grâce à ce nouveau lieu, la communauté a notammentpu apporter son aide aux sinistrés de la catastrophe de Wilson, au printempsdernier, en fournissant divers meubles aux victimes. Un conteneur a même étéenvoyé au Bénin.

La communauté Emmaüs dispose d’un point de vente àChâlons, chemin du Perthuis. © l'Hebdo du Vendredi

Ciné-débat « Extrême droite : comment la combattre aujourd’hui ? »La Ligue des Droits de l’Homme et la Licra Châlons proposent un ciné-débat le samedi 8 février à14h30, à l’espace Pelloutier de la Maison des Syndicats (place de Verdun à Châlons). Au programme :la projection du film-documentaire « Au pays des gueules noires, la fabrique du FN », d’Edouard Mills-Affif, puis des échanges animés par André Déchot, journaliste et membre du groupe de travail « Extrêmedroite » à la LDH, et par Pierre Henry, directeur général de France Terre d’Asile. Entrée libre.

Une nouvelle agence BPLCLa Banque Populaire de Lorraine Champagne-Ardenne (BPLC) ouvrira prochainement une agence, quisera dénommée Châlons-Fagnières, située rue du Docteur Fagne à Châlons. La pose de la premièrepierre symbolique aura lieu vendredi 7 février, en présence du directeur général de la BPLC, DominiqueWien.

Rencontre autour de l’actualité fiscale et socialePour éclairer les chefs d’entreprise et les acteurs économiques sur les dernières mesures fiscales etsociales annoncées, le groupe KPMG propose une rencontre dédiée à l’amphithéâtre de l’Ensam (rueSaint-Dominique à Châlons). Rendez-vous le mardi 4 février à 18 h. Inscriptions et renseignements au03 26 65 17 15.

Les bons tuyaux pour soigner sa façadeLa Ville de Châlons organise un atelier participatif à destination des commerçants, professionnels dubâtiment et autres organismes publics, en présence de Cyril Boucaud, architecte-conseil ZPPAUP(comme Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager). L’objectif : accompagnerles propriétaires dans leurs projets de valorisation des façades, et leur permettre d’améliorer leur lisibi-lité tout en respectant le patrimoine existant. Rendez-vous ce vendredi 31 janvier à 18 h 30, à l’audito-rium de la bibliothèque Pompidou (rue Léon Bourgeois).

La maison Saint-Joseph, 400 ans déjàCe jeudi 6 février, la maison de retraite Saint-Joseph fêtera son 400e anniversaire. L’occasion de com-mémorer l’histoire de cette structure, et de mettre en lumière ses particularités architecturales. Au pro-gramme : visite exceptionnelle des bâtiments à 14 h 30, puis messe à la chapelle Saint-Joseph à 17 h 30.

Châlons, toujours la cote touristiquePrisée pour ses cours d’eau et ses petits coins de verdure, la ville de Châlons affiche un bilan positif de la saison touristique 2013. Un peu plus de 12 000 passagers ont profité des balades en barque, contre10 900 l’année précédente, et 8 000 internautes supplémentaires ont surfé sur le site de l’Office de tou-risme. Les visites guidées ont fédéré près de 2 800 personnes, soit environ 400 de plus qu’en 2012. Lenombre de groupes accueillis a bondi de 53 %. Petite baisse de régime au camping municipal, avec uneprogression de 7 % des nuitées, contre 27 % la saison passée. Le relais nautique, quant à lui, a vu sesventes de nuits grimper de 23 %. Côté marketing, la boutique « souvenirs » aménagée depuis mai àl’Office de Tourisme connaît un franc succès. Sur place, les bonnes idées cadeaux ne manquent pas etne cessent de se développer. Des petites douceurs du terroir aux casquettes (ou parapluies), en passantpar les mugs estampillés aux couleurs de la Venise pétillante.

UN AN DE PLUS

Le bras de fer entre l’industrie et la finance se poursuit en justiceLa rubrique Un an de plus propose de revenir sur un événement traité dans nos colonnes il y a un an,semaine pour semaine, et de regarder comment les choses ont évolué depuis. L’Hebdo du vendredi 1erfévrier 2013 relayait le dépôt de bilan de Grandeco (ex Grantil), la plus ancienne fabrique française depapiers peints, détenue par le groupe belge Ideco. Un simple coup de fil de la holding aura suffi à annon-cer la cessation de paiement et, de ce fait, le licenciement de 162 salariés. Constitués en association, lesGrantil ont tenté pendant des mois de défendre leur entreprise, avec l’aide des pouvoirs publics, des consu-laires, des banques, etc. Fin mai, leur projet de Société coopérative et participative, dernier espoir pour sau-ver l’usine, tombe à l’eau. Aujourd’hui, ceux qui avaient opté pour le Contrat de sécurisation profession-nelle (CSP) voient leurs droits prendre fin. « Le CSP dure un an, précise Franck Leclère, président de l’as-sociation. Là, on rebascule dans le dispositif classique d’Aide au retour à l’emploi. Soit moins de 55 % dusalaire brut, contre 87 % jusqu’ici. » Le combat se poursuit en justice avec deux actions prudhommales.La première contre la Gimv, l’actionnaire principal de Grandeco. « Les conciliations s’étendront sur qua-tre jours, en mars et avril. L’objectif : étudier les 148 dossiers déposés et trouver une entente pour chacund’eux. Le cas échéant, l’affaire passera en jugement. » La deuxième action est menée contre IsabelleTirmant, le mandataire liquidateur de Grandeco, pour plusieurs manquements à la procédure. Audience pré-vue le 24 juin à Châlons, devant le bureau de jugement du conseil des prudhommes.

Polices nationale et municipale

Partenaires sur le terrain… et le papier

Ce lundi en mairie de Châlons, Pierre Dartout,préfet de Région, et Bruno Bourg-Broc, pre-mier magistrat, cosignaient une convention

pour officialiser la collaboration de leurs services depolices respectifs. Une collaboration couchée sur lepapier pour trois ans, mais qui, en réalité, existe sur leterrain depuis longtemps déjà. Qu’il s’agisse de la sor-tie des écoles, de la sécurité routière, de la surveillancedes grands événements tels que la Foire, ou encore dela vidéo-protection. Et les deux élus sont tombés d’ac-cord sur la qualité de ce travail en commun, toutcomme sur l’importance d’assurer la sécurité descitoyens, « la première des libertés, dixit Bruno Bourg-Broc. Cette signature confirme les excellentesrelations que nous avons eues jusque-là. Ici, en cas de besoin, on s’appelle et on gère les problèmesavec une grande réactivité. » Pas de changement dans les faits, donc, mais cette coopération disposedésormais d’un support juridique. « Comme c’est le cas dans les villes où l’on compte plus de cinqagents de police municipaux détenteurs d’une arme, quelle qu’elle soit », précise Jean-EdmondBeyssier, directeur de cabinet à la Préfecture. Pierre Dartout voit également en cette démarche l’occa-sion de « renforcer la complémentarité de nos missions et de mieux répartir nos moyens d’action. »

Convention à l’appui, Pierre Dartout et Bruno Bourg-Broc ont officialisé la collaboration des services de policemunicipaux et nationaux. © l'Hebdo du Vendredi

La semaine passée, auministère des Affairessociales et de la Santé.Invitées par son cabinet,deux jeunes volontairesd’Unis-Cité présentaient,auprès de Marie-ArletteCarlotti, le projet GPS. Oucomment guider les per-sonnes en difficulté à traversles méandres desdémarches sociales et admi-nistratives.

Depuis octobre, âgés de 18 à 24ans, huit jeunes volontairesd’Unis-Cité planchent sur le

projet GPS. Comme Guides vers unParcours Solidaire. L’idée : permettreaux habitants de la Rive gauche de s’yretrouver plus facilement entre lesnombreuses structures sociales –publiques, privées ou associatives – àleur disposition. Et de les orienter dans

leurs démarches administratives. Uneinitiative qui symbolise à merveille lavocation du service civique, à savoirs’impliquer dans des actions concrèteset œuvrer pour la société. L’équipes’est d’abord rendue sur le terrain pourrecueillir l’avis de la population, ques-tionnaires à l’appui. Verdict : un véri-

table manque d’informations sur lesorganismes châlonnais, qu’il s’agissed’aide sociale, de santé, d’emploi, etc.Première étape des GPS, donc, conce-voir une cartographie recensant l’en-semble desdites structures par quartier,avec coordonnées, horaires d’ouver-ture et description de leurs missions. «

De la Préfecture à la Caisse d’alloca-tions familiales, en passant par lescentres sociaux-culturels, le Palais dejustice ou la Mission locale, on enrépertorie 34 sur Châlons, chiffrentles jeunes. Et il y en a certainementd’autres encore. » D’où l’intérêt defaire perdurer ce guide pratique pourque d’autres volontaires puissent, àl’avenir, le compléter et l’actualiser.Parallèlement, chaque lundi matin aubureau de Poste de la Rive gauche, lesjeunes échangent avec les usagers etles informent sur les GPS. En mars, ilsanimeront plusieurs ateliers pédago-giques avec l’aide de professionnelsautour de thématiques phares, commela gestion du budget. « Nous avonsconçu une matrice et des cubes en car-ton représentant les différents postesde dépenses (alimentation, logement,loisirs, épargne, etc.), pour que lepublic puisse manipuler ces volumeset équilibrer son budget en fonction deses besoins. » Leur première rencontreavec Marie-Arlette Carlotti, ministredéléguée aux Affaires sociales et à la

Santé, en charge notamment de la luttecontre l’exclusion, date de décembre. « Nous participions à une conférencesur la pauvreté à La Villette, se sou-viennent Gaëlle et Cyrielle.Lorsqu’elle a évoqué les difficultésrencontrées par la population face auxdémarches administratives, on s’est ditqu’il fallait absolument lui parler desGPS. On y est allé au culot, elle atrouvé notre projet très intéressant. »Si bien que la ministre a tenu à inviterpersonnellement Unis-Cité à un pointpresse organisé la semaine passée, àParis. « Il s’agissait de présenter offi-ciellement le Document Unique, dédiéà alléger les démarches administra-tives des citoyens. Nous avons pu par-ler d’Unis-Cité et des GPS. La minis-tre s’est engagée à venir sur Châlonsavec son équipe. On ne pensait pasque ce projet irait aussi loin, c’est unereconnaissance, et c’est encore plusmotivant ! ».

Sonia Legendre

Les jeunes volontaires d’Unis-Cité aux côtés de Marie-Arlette Carlotti, ministredéléguée aux Affaires sociales. © l'Hebdo du Vendredi

Unis-Cité – Service civique

Le projet des jeunes châlonnais salué par le ministère

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20132014

Insécurité, immigration,euro… C’est le trio de têtedes mots-clés les plus recherchéssur le site officiel du Frontnational. Et ça décline assezbien, la problématique de lamonnaie unique européenneen moins, forcément, lespréoccupations des électeurs,selon les têtes de listesRassemblement Bleu Marine -Front national rencontréespour réaliser ce dossier.

Marseille n’a qu’à bien se tenir,nos villes marnaises sont desfoyers d’insécurité. Sans vou-

loir nier une réalité de la délinquance àReims, Châlons ou Epernay, les pro-grammes sécuritaires des candidats FNdans ces villes semblent taillés pour desvilles du nord du Mexique. Le double-ment des effectifs des policiers munici-paux, les candidats FN ne sont pas lesseuls à le proposer, et ce n’est un secretpour personne, les villes manquent deprésence policière, encore plus depuisque la police nationale voit son nombrede fonctionnaires diminuer. De là à vou-loir mettre en place une police munici-pale dont la priorité serait de luttercontre la grande délinquance, et plus desproblèmes de circulation et de stationne-ment ? Et on déroule l’armement - létal- des policiers municipaux, la créationde brigades de nuit ou de brigade cyno-phile, la vidéo-surveillance mobile,embarquée par les policiers eux-mêmes… Quand on parle avec les can-didats du risque de mettre en place desvilles très, trop policières, Roger Paris,tête de liste FN à Reims, se contreditquelque peu : « Il faut rassurer la popu-lation, la délinquance augmente,contrairement à ce qu’on nous dit. Maisje suis d’accord, il ne faut pas non pluscréer un état policier. Fliqué, on l’estassez.  » À Epernay, le candidat BleuMarine Sébastien Durançois est moins«  ambitieux  », mais la ville est pluspetite.

Sécurité, sécurité,sécurité« A Châlons, il y a eu deux actes de vio-lence par jour en 2012, énumère PascalErre, secrétaire de la fédération dépar-tementale et tête de liste FN dans la villepréfecture. Et huit atteintes aux bienspar jour. Tous les deux jours, il y a eu unvol à la tire. » Bien sûr, tout chiffre au-dessus de zéro, en matière de délin-quance, c’est trop. Mais les chiffres châ-lonnais sont enviés par beaucoup devilles de France… « C’est peut-être plusfaible qu’ailleurs, mais moi je m’occupede Châlons. Il faut rétablir un climat detolérance zéro. En lien avec la policenationale, bien sûr, parce que c’est leboulot de l’Etat, mais il faut bien que lescollectivités locales fassent quelquechose. Avant Pétain en 1941, d’ailleurs,

les polices étaient locales. »Le recours à l’histoire est monnaie cou-rante chez Pascal Erre. Au point de semontrer quelque peu irrationnel enmatière d’attractivité : « Au XVIIe siècle,Châlons était réputée comme l’une desplus belles villes de France. Châlons aeu une réputation économique plusimportante que Reims, notamment, àl’époque des draps. C’était dû à unévêque, Roger Ier, au Moyen Age (1008-1042, ndlr). Châlons doit retrouver cetteimage. D’ici 10, 20 ans, avec nous,Châlons doit redevenir la grande capi-tale régionale qu’elle a été. »

Immigration : l’ancienet le nouveau FNcohabitent...Côté immigration, on sent chezSébastien Durançois et Roger Paris unearrivée relativement récente au Frontnational et les quelques jours de forma-tion à Nanterre, censés lisser l’image duparti. « Le FN d’avant Marine Le Pen,non, je n’aurais pas pu en être, expliquele candidat sparnacien. Certaines idéesn’ont plus lieu d’être. Des gens qui selâchent, il y en aura toujours, il faut lesdétecter et s’en débarrasser.  » PourRoger Paris, « il faut stopper l’immigra-tion et intégrer ceux qui sont là, les for-mer ». En parfait défenseur de son parti, RogerParis estime que «  tout le monde necomprend pas qu’on est un parti répu-blicain, laïque ». Mais comment com-prendre qu’un parti revendique la laïcitétout en promettant la fin des subventionsaux associations communautaristes ? Lalaïcité en France, on l’oublie souvent,est un principe qui sépare l’Etat et lesreligions, l’Etat devant rester neutre, etgarantit la liberté de cultes. La laïcité necombat pas les religions, mais cherche àempêcher l’influence religieuse dansl’exercice du pouvoir politique. Or, queles pouvoirs publics participent, dansdes proportions raisonnables, au finan-cement des associations religieuses,s’inscrit parfaitement dans la laïcité tellequ’elle est légiférée en France. Si RogerParis ou Sébastien Durançois se conten-tent d’évoquer la fin des subventions

aux associations communautaristes (etun club d’échecs, par exemple, n’est-ilpas déjà une association qui réunit lacommunauté des joueurs d’échecs ?),Pascal Erre, plus ancien au FN, est clair :« Moi, maire de Châlons, je ne finance-rai pas les mosquées. Moi, maire deChâlons, je ne marierai pas les coupleshomosexuels.  » Dans le deuxièmeexemple, Pascal Erre a beau jouer del’anaphore façon François Hollande, ils’inscrit d’ores et déjà dans l’illégalité.Pour le reste, les deux anecdotes qui sui-vent rappellent le Front National queMarine Le Pen cherche tant à gommer.Pascal Erre : « Moi, maire, je seraimaire de tous les Châlonnais, quelle quesoit leur race (sic, ndlr), quelle que soitleur religion.  » Pendant notre rendez-vous, en présence de quelques colistiers,au moment où nous échangions sur lasécurité, un jeune raconte : «  Je suisvenu au FN pour ça, pour la sécurité. »Pascal Erre : « Et il a été victime d’unvol de scooter récemment ! Et par qui ?On peut pas le dire... » « Par un arabe »,lâche le jeune. « Pas par un Suédois »,sourit, un peu jaune, Pascal Erre.Si Roger Paris assure que « les liens sontexcellents avec Pascal Erre », et estimeque « le climat tendu des législatives estcalmé », la question de la légitimité dusecrétaire de la fédération départemen-tale reste dans les têtes. Alain Vieiville,frontiste rémois de longue date, a étéprié d’aller voir loin de Roger Paris et deJean-Claude Philipot, le directeur decampagne de la liste rémoise. Avec sondépart, une petite dizaine de colistiersprésumés seraient partis d’eux-mêmes.

A Epernay, Sébastien Durançois a étéinvesti directement par le siège national,et il ne se reconnaît absolument pas dansPascal Erre. «  On a bien vu destatouages nazis dans la Marne », rap-pelle le Sparnacien, faisant écho à l’af-faire qui avait secoué le FN dans ledépartement en 2012, quand avaient étérévélés dans l’union les tatouages à lagloire du Reich sur le dos du fils del’épouse du secrétaire départemental.Quand on évoque la question avec lui,l’agacement monte.

Léger sur l’économieet la cultureEnfin, au rayon développement écono-mique et attractivité, les candidats FNmarnais montrent assez vite des limites.Roger Paris, par exemple, annonce que« tous les gros investissements serontsoumis à référendum ». Et c’est à partirde combien, un gros investissement ?Après un peu d’hésitation, il expliqueque ce sera « à définir ensemble ». Jean-Claude Philipot vient à son secours :«  Ça commence quand ça s’étale surplusieurs années. » Ce qui est clair, pourReims, c’est que « le musée, on ne lefera pas, c’est un coût de fonctionne-ment, des déficits publics, des emploispublics. On a déjà largement, la cathé-drale, la ville des sacres. On va remettreça en avant. Il nous faut des manifesta-tions historiques.  » Et retour dans lepassé… Puis, quand on met en relationmusée et éducation, Roger Paris se trou-ble, passe à autre chose. Puis revientdessus un peu plus tard : «  Pour lemusée, on n’est pas prêt, je ne dis pas

plus tard, mais là, non, on ne l’intègrepas dans notre projet. » Côté dévelop-pement, Roger Paris voudrait «  fairerenaître la foire de Reims. Châlons a lasienne, Charleville, Troyes ont lesleurs ». Quand on lui oppose son dis-cours sur le musée - une dépense nonnécessaire - et qu’on fait remarquer qu’àpart à Châlons, les foires vivotent, etqu’à Reims, ça n’a jamais pris, le candi-dat se rattrape quelque peu aux branches: « On veut faire une foire de niches, onest dans la réflexion… »A Châlons, la redynamisation du centre-ville est l’un des thèmes les plus impor-tants de la campagne électorale. PascalErre : « Je leur dis aux commerçants, ledynamisme, c’est eux. La mairie ne vapas créer le dynamisme. C’est aux com-merçants de le faire. Mais nous, avecmon adjointe au commerce, uneancienne commerçante, madameGuerlet, on détectera les commerçantsdynamiques pour pouvoir les fédérerpour redresser la barre. C’est aux com-merçants châlonnais de prendre enmain l’animation commerciale. Le rôlede la commune, c’est de leur faciliter latâche. Hors, une taxe locale sur lapublicité extérieure, c’est un bâton dansles roues. Pour une taxe qui rapporte àpeine 100 000€ par an en 2013. Nous,on l’enlèvera cette taxe. Nous consulte-rons aussi les commerçants pour le plande circulation. Pour le stationnement,on propose de mettre à égalité les com-merces des zones périphériques et ducentre-ville : gratuit, par zone bleue. AVitry-le-François, ça marche. Nous, auFN, on se fonde sur l’expérience. Lazone bleue, c’est le disque, ça n’em-pêche pas le contrôle. La ville peut uti-liser le droit de préemption depuis cinqans. A Châlons, il n’a jamais été utilisé.Et là, tout d’un coup, on en parle. Nous,on en a parlé il y a plus de six mois. » Ledroit de préemption, l’actuelle majoritémunicipale l’a évoqué avant la mise enplace du comité stratégique pour le cen-tre-ville, installé en avril 2013. A Epernay, Sébastien Durançois estimeque «  la ville est certes touristique, maisqu’on ne peut pas miser que sur ça ». Unpeu plus loin, il explique qu’il faudrait« un marché de Noël, qui ferait bougerle centre-ville ». Même indirectement,un marché de Noël n’est-il pas une ani-mation qui cherche à attirer des touristes ?

Tony Verbicaro

Pascal Erre. © l'Hebdo du Vendredi

Front national

Ma ville à l’heure du FN…

Châlons - Furies et Musiques sur la Ville dans le collimateur Pascal Erre proposera lors du débat qu’organisera l’UCIA le 7 février une « idée de pôle d’excellence à créer à Châlons...On n’en parle pas avant, sinon, on va nous piquer nos idées. » D’ici là, il continue d’éplucher les comptes de la ville, année2012. « 281 réceptions en 2012 à la mairie de Châlons. Moi, je n’en ai pas les moyens. C’est quand même l’argent ducontribuable. C’est toujours pour de bons motifs, pour de bonnes causes ! Il y en a des justifiées, d’autres moins. Quandc’est pour des motifs patriotiques, 14 juillet, 11 novembre, nous, on est pour. Mais bon. Un contribuable ne peut pas se payerune réception presque chaque jour de l’année. Pendant cette période d’austérité en plus... Les gens attendent autre chose. »Il ne faudra pas que les Châlonnais attendent le festival Furies ou celui des Musiques d’Ici et d’Ailleurs… « Le cirque et lecentre national des arts du cirque, c’est bien, c’est reconnu mondialement, mais Furies et Musiques sur la Ville, c’est niet.Furies, c’est pas le même cirque. Je n’ai rien contre eux, mais ça coûte trop d’argent aux contribuables. Furies, ils aurontle droit de faire des représentations sur la place publique, mais ils n’auront pas d’argent. Il y a plus de 70 associations cul-turelles à Châlons, et deux associations se partagent le gâteau. 466 000€ pour deux associations. Avec ça on pourrait enfaire des choses. Il y a 69 associations restantes qui ont des miettes. Je sais que dans la liste d’Apparu, il y en a qui pen-sent comme nous, mais ils n’osent pas le dire. » Furies et le Festival des Musiques d’Ici et d’Ailleurs sont aussi mondiale-ment connus, pourtant…

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Symboliquement situés aurond-point FrançoisMitterrand, les locaux de

campagne de Rudy Namur et sonéquipe ont été inaugurés samedidernier. Soit environ 110 m2, etune cérémonie digne des grandsmeetings américains. Avec DJpour l’ambiance musicale, sonopour le discours, pins et bandanasà l’effigie du candidat, thé àvolonté, etc. Mais la star de la jour-née, c’était sans conteste la « Rudymobile », spécialement exposée etofficiellement en service.L’occasion également de décou-vrir les noms et les visages des

colistiers, puisqu’ils s’affichentdésormais les vitrines desditslocaux. Certains, d’ailleurs, ont eudroit à une photo plus grande qued’autres : Alain Goze (personnali-tés civiles et socialistes), CaroleJoussier (PS), Dominique Vatel(PCF), Karine Robin (PS) etFrancis Leloup (EELV).Evidemment, on en a d’aborddéduit qu’il s’agissait des « têtesde liste », mais il n’en est rien. Lesprésentations - parcours et posi-tions sur la liste - sont prévues cevendredi midi (lire par ailleurs).Au fil de son discours, le candidata remercié ses coéquipiers pour

avoir « su tirer un trait sur le passéet participé à cette union politique,à ce rassemblement des forces dela gauche », rappelant l’action deJean Reyssier, ancien maire com-muniste de Châlons. Puis dedévoiler les grandes lignes du pro-jet « Un nouveau souffle pourChâlons », non sans une pointe dereproches à l’actuelle municipa-lité. Tantôt sur « le déclin du centre-ville », tantôt sur « lesfarces que sont les conseils dequartier. » Entre autres idées duprogramme à venir : la mise enplace d’une charte des commer-çants - approuvée par BrunoForget, venu par amitié -, le déve-loppement des jardins familiaux,l’utilisation du droit de préem-ption, le déploiement de la fibreoptique, ou encore l’installation detransports en commun électriques.Pour terminer, Rudy Namur s’estsolennellement engagé à stabiliserles taux des impôts locaux et àapporter un soutien sans faille àl’aéroport de Paris-Vatry.

Sonia Legendre

Les colistiers du projet « Un nouveau souffle pour Châlons », rassemblésdevant leurs locaux de campagne. © l'Hebdo du Vendredi

Liste « Un nouveau souffle pour Châlons »

La liste de Rudy Namur présentéece vendredi

2 - Carole Joussier, 54 ans, psychologue sco-laire3 - Alain Goze, 63 ans, retraité, expert consult-ant formateur4 - Marilyn Homon, 51 ans, cadre profession-nel à la Poste, syndicaliste5 - Dominique Vatel, 55 ans, agent immobilier6 - Karine Robin Le Luron, 40 ans, infirmièreprotection maternelle et infantile7 - Philippe Comby, 50 ans, professeur dephilosophie au lycée Pierre Bayen8 - Martine Thibert, 51 ans, collaboratrice dansle secteur assurance, responsable associative9 - Maxime Gérardin, 26 ans, assistant par-lementaire au Sénat10 - Leila Filali, 37 ans, adjointe d’animation11 - Homad Messaoudi, 71 ans, retraité de l’in-dustrie12 - Martine Combres, 62 ans, retraitée del’Education nationale13 - Franck Leclère, 40 ans – en formation pro-fessionnelle, responsable associatif et syndi-caliste14 - Claudine Pavet, 50 ans, coordinatrice aux-iliaire de vie scolaire15 - Francis Leloup, 57 ans, retraité de FranceTelecom16 - Sylviane Jeanne, 59 ans, attachée d’ad-ministration de l’Etat17 - Christophe Lucas, 43 ans, enseignant enhistoire-géographie au collège Victor Duruy18 - Myriam Tassin, 45 ans, cadre territorial,directeur général des services19 - Rachid Filali, 31 ans, conducteur routier20 - Cathy Rigaux, 36 ans, mère au foyer,juriste21 - Thibaut Poirot, 25 ans, professeur agrégéd’histoire

22 - Madeleine Bressand, 55 ans, agent desDouanes, responsable associative23 - Julien Robert, 29 ans, secrétaire24 - Céline Michel, 28 ans, aide-soignante25 - Francis Flores, 54 ans, responsable syndi-cal au Centre hospitalier26 - Claire Bonot-Moreau, 54 ans, sage-femme27 - Alban Theriat, 43 ans, technicien qualifiéPôle emploi?28 - Emilie Langlet, 33 ans, enseignante enhistoire-géographie au collège Perrotd’Ablancourt29 - Tony Mateos, 68 ans, retraité de la Policenationale30 - Marie-Claude Legrand, 60 ans, chargée degestion budgétaire à l’Agence de l’eau Seine-Normandie31 - Adda Naouari, 36 ans, soudeur32 - Emma Terrazano, 41 ans, aide-soignante33 - Philippe Svagelski, 72 ans, retraité de LaPoste34 - Béatrice Comby, 58 ans, travailleur social35 - Daniel Fontaine, 58 ans, chef de projetaction sanitaire et sociale36 - Valérie Virard, 43 ans, aide-soignante37 - Joël Villers, 53 ans, agent des impôts,dessinateur38 - Fatima Lamsyah, 54 ans, adjoint tech-nique territorial39 - Olivier Kuzas, 47 ans, employé d’ex-ploitation à la STDM40 - Françoise Costel, 60 ans, retraitée del’Education nationale, comédienne amateur41 - Philippe Porte, 53 ans, psychologue42 - Marguerite Hermant, 68 ans, retraitée,professeur des écoles privées43 - Michel Durand, 68 ans, retraité, ingénieur

La liste « Un nouveau souffle pour Châlons »

Malgré quelquesindices dévoilésçà et là (lire

l’Hebdo du vendredi 24janvier) et quelques intui-tions, le mystère planaitencore jusqu’à ce ven-dredi midi sur la liste deBenoist Apparu. Premièreliste, d’ailleurs, à avoir étédévoilée à Châlons pourles municipales. Commeprévu, « J’aime Châlons –Génération 2014 » ras-semble des anciensadjoints, des forces vives du monde associatif, desacteurs sociaux, économiques ou encore juridiques,ainsi que trois partis politiques : UMP, UDI etMoDem. « Une liste renouvelée, avec 40 % de sor-tants et 60 % d’entrants, a précisé Benoist Apparu.Mais aussi une liste ouverte et complémentaire. Nousvoulons perpétuer ce qui a été fait par Bruno Bourg-Broc et son équipe. »Moyenne d’âge des colistiers : 47,9 ans. « Et siBruno a longtemps été le benjamin de différentesassemblées, il ne sera pas le doyen de cette liste », aensuite plaisanté la tête de liste, avant de présenterson équipe, membre par membre. 21 femmes, 22hommes. Puis son « mentor » de lui souhaiter, unefois de plus, bonne chance dans cette aventure : « Jesouhaite vivement, de tout cœur, que Benoist Apparusoit élu maire de Châlons. Et si ce n’est pas le 23mars, ce sera le 30 ! »Dans l’ordre, les neuf premiers colistiers de BenoistApparu : Frédérique Schulthess (adjointe sortante,assistante sociale), Bruno Bourg-Broc (maire sortant,

président de la communauté d’agglomération), LiseMagnier (directrice générale des services à Suippes),Jérôme Mat (dirigeant d’une société), Pascale Belair(directrice de l’Institut de formation en soin infir-miers), Jean-Louis Devaux (adjoint sortant, vice-pré-sident du Conseil général et chef d’entreprise),Martine Lizola (adjointe sortante, cadre de la fonc-tion publique), Ludovic Chassigneux (consultant), etClémence Brémont (doctorante en linguistique). Onretrouve également des figures connues de la muni-cipalité sortante telles que René Doucet (premieradjoint), Elisa Shajer (adjointe, présidente départe-mentale de la Croix-Rouge), Gérard Lebas (adjointaux finances), etc.Tous, sans exception, ont signé une charge de déon-tologie. « Il ne s’agit pas de sombrer dans un effet demode, mais de renouveler ce principe. BBB l’avaitfait en son temps. Cette équipe s’engage à respecterdes valeurs d’impartialité, d’intégrité, d’assiduité etde présence, ou encore de transparence. »

S.L

L’équipe « J’aime Châlons – Génération 2014 », officiellement présentée ce vendredi àChâlons. © l'Hebdo du Vendredi

Liste « J’aime Châlons – Génération 2014 »

Lever de rideau sur la liste de Benoist Apparu 1 - Benoist Apparu, 44 ans, adjoint au maire, député

de la Marne2 - Frédérique Schulthess, 52 ans, adjointe au maire,assistante sociale3 - Bruno Bourg-Broc, 68 ans, maire de Châlons-en-Champagne, président de Cités en Champagne4 – Lise Magnier, 29 ans, directrice générale des ser-vices à Suippes5 - Jérôme Mat, 37 ans, directeur de société6 – Pascale Belair, 55 ans, directrice de l’Institut deformation en soins infirmiers7 – Jean-Louis Devaux, 56 ans, adjoint au maire,vice-président du Conseil général, chef d’entreprise8 – Martine Lizola, 55 ans, adjointe au maire, cadrede la fonction publique9 – Ludovic Chassigneux, 36 ans, consultant à laSCET10 – Clémence Bremont, 23 ans, doctorante en lin-guistique11 – René Doucet, 67 ans, 1er adjoint au maire,retraité de l’éducation nationale12 – Elisa Schajer, 64 ans, adjointe au maire, prési-dente départementale de la Croix Rouge13 – Gérard Lebas, 62 ans, adjoint au maire, retraitéde l’éducation nationale14 – Karine Bonne, 36 ans, directrice du Centre d’in-formation sur le droit des femmes et des familles,juriste15 – Christian Baty, 66 ans, adjoint au maire, prési-dent du Centre communal d’action sociale16 – Martine Ragetly, 65 ans, conseillère municipale17 – Fabrice Legrand, 39 ans, conseiller municipaldélégué, animateur socio-culturel18 – Marie-Pierre Carrillo, 39 ans, assistante en res-sources humaines, organiste à Saint-Jean19 – Antoine Gerbaux, 53 ans, pharmacien, présidentde la Caisse locale urbaine du Crédit agricole nord-est20 – Floriana Paindavoine, 29 ans, vendeuse21 – Yan Morand, 40 ans, adjoint au maire, masseur-kinésithérapeute22 – Fatima Djemaï, 51 ans, conseillère municipaledéléguée, présidente de l’Association sportive et cul-

turelle pour la jeunesse et les adultes, aide médico-psychologique23 – Augustin Delavenne, 35 ans, collaborateur par-lementaire24 – Inès Boulant, 20 ans, étudiante en droit25 – Paulo Dias, 45 ans, artisan26 – Frédérique Martin, 51 ans, conseillère munici-pale, employée de banque27 – Jacky Deliege, 64 ans, retraité militaire, prési-dent de l’Amicale des Grévières28 – Françoise Guglielmi-Eckert, 55 ans, ensei-gnante, engagée dans l’association Temps danselibre29 – Christophe Guillemot, 41 ans, délégué aux rela-tions territoriales du groupe La Poste, engagé à laJeune chambre économique et au Rotary30 – Laurence Dadeu, 42 ans, rédactrice territorialeau Conseil régional, membre du comité directeur dela Renaissance31 – Jean-Marie Foggea, 59 ans, retraité militaire,engagé à l’Association de gestion de l’insertion de laCac (Agicac)32 – Françoise Billo, 55 ans, commerçante33 – Jérôme Gorgeot, 41 ans, attaché de presse34 – Isabelle Colmont, 44 ans, commerçante35 – Romain Janssens, 32 ans, coordinateur de pro-gramme à Unis Cités, engagé au CIDFF et à la CroixRouge36 – Christel Cher, 75 ans, engagée aux Restos duCœur et à la Croix Rouge37 – Hadrien Jolly, 31 ans, assistant manager38 – Isabelle Panaïotis, 54 ans, infirmière, présidentede la Croix rouge Châlons39 – James Alcon, 51 ans, cadre dans le privé, ani-mateur à l’ASPTT VTT40 – Sandra Sekhar-Marx, 41 ans, enseignante41 – Gaëtan Amiet, 22 ans, étudiant en biologie42 – Jacqueline Gallois, 68 ans, adjointe au maire,présidente de l’Amicale de la Croix Jean Robert43 – Michel Hamm, 69 ans, adjoint au maire, doc-teur en médecine

La liste « J’aime Châlons – Génération 2014 »

Tribunal de commerce

Prévenir assez tôt, pour ne pas avoir à guérir

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Chaque année, le greffe du tribunal de commerce examine envi-ron 2 400 bilans comptables des entreprises de Châlons, Vitry-le-François, Sainte-Ménehould, Vertus et alentours. Souvent

pointée du doigt parce qu’elle représente l’autorité, celle qui pro-nonce les décisions de justice, cette structure gagnerait pourtant à êtredémystifiée. Elle constitue un précieux allié pour les entrepreneurs,au même titre que d’autres conseillers (experts comptables, banques,consulaires), la connaissance des lois sur le bout des doigts en plus.« A condition que les dirigeants ne tardent pas à nous consulter,insiste Jean-Pol Boban, le président du tribunal. Ce qui, malheureu-sement, n’est pas encore assez ancré dans les mœurs. En moyenne,sept entreprises sur dix, faute de s’organiser assez en amont, s’orien-tent vers la liquidation judiciaire. Nous pourrions en sauver davan-tage si les difficultés étaient prises en compte plus tôt. » En 2013, redressements judiciaires, liquidations et plansde sauvegarde confondus, 144 procédures ont été ouvertes par le tribunal. « Contre 117 en 2011 et 133 en 2012,compare Patrick Caudwell, vice-président en charge de la cellule prévention. Les liquidations judiciaires directessont passées de 64 à 84. Mais il existe des solutions de prévention, bien avant la cessation de paiement. Commela conciliation ou le mandat ad hoc par exemple, qui permettent de négocier un étalement de dettes ou descontrats, tout en restant aux manettes de son entreprise. » » La faute à la crise ? Pas tant que ça, d’après Jean-PolBoban. « Le territoire de Châlons reflète les difficultés rencontrées sur le plan national. Notamment dans les sec-teurs du transport, de la boulangerie, de la coiffure, etc. Effectivement, la crise lamine un peu les entreprises.Ceci étant, c’était vrai hier et ça le reste aujourd’hui, environ deux tiers des procédures lancées sont le résultatd’une mauvaise gestion. On constate également que les gens n’ont plus envie de se battre, qu’ils n’y croient plusvraiment. Mais nous espérons qu’il fera plus beau demain. » S.L> Greffe du tribunal de commerce de Châlons-en-Champagne – 2, rue Perrot-Ablancourt – Ouvert du lundi auvendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h Tél. : 03 26 68 48 60.

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La JCE lance Marne déposéeLes membres de la Jeune chambre économique d’Epernay ont présenté mardi 28 janvier leur nouveau projet,Marne déposée. Inspiré d’une initiative lancée par la JCE de la Mayenne en 2010, Marne déposée a pour objec-tif de recenser ces entreprises du département de la Marne qui excellent par leurs savoir-faire, parce qu’il n’ya pas que le champagne ! Article détaillé dans notre prochaine édition.

EN BREF

François Hollande a donc perdu son pari : la courbe du chômage ne s’est pas inversée avant la finde l’année 2013. On concèdera au Président de la République et à son ministre du Travail, MichelSapin, qu’effectivement, il y a une décélération de l’augmentation… La bonne nouvelle des chif-

fres de décembre 2013 réside en la baisse du nombre de demandeurs d’emplois (catégorie A) chez lesmoins de 25 ans. L’effet emplois d’avenir se vérifie. Et la baisse se vérifie pour la région Champagne-Ardenne (-1 000), pour la Marne (-200) et l’Aube (-200), mais pas dans les Ardennes et en Haute-Marne, où le chômage des jeunes reste stable.Concernant les zones d’emploi, l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi sur l’année 2013a davantage touché les grandes agglomérations (Reims +6 %, Troyes +8,9 %).

T.V

Les indicateurs de l’emploi - décembre 2013

Chômage des jeunes : -1 000 en Champagne-Ardenne

Jean-Pol Boban (à d.) et Patrick Caudwell (àg.), respectivement président et vice-prési-dent du tribunal de commerce de Châlons-en-Champagne. © l'Hebdo du Vendredi

Pascal Férat, président du Syndicatgénéral des vignerons de laChampagne, a de nouveau évoquéla mécanisation de la vendange àl’occasion d’une conférence depresse, mardi 20 janvier. Agitéecomme une menace face à la haussedes charges patronales sur lesemplois saisonniers, le Syndicat réflé-chit en fait sérieusement à cettemécanisation.

Y a-t-il une contradiction entre l’approchemécanique de la vendange et la mise enavant du prestige, de l’excellence, du luxe,

vecteurs importants de la communication duchampagne ? Pascal Férat semble jouer le grandbluff, mais à force de répéter qu’il est sérieuxquand il parle de mécanisation, ne risque-t-il pasde s’enfermer dans sa «  menace  », à l’originedestinée à faire pression sur le gouvernementlors de l’annonce, puis de la mise en application,depuis la dernière vendange, de la forte haussedes cotisations patronales sur les emplois saison-niers ?« Sur les cotisations sociales, on nous a collé desbarèmes qui sont ceux de l’hôtellerie », ne déco-lère pas Pascal Férat. La mesure est vécue demanière particulièrement injuste en Champagne,où la filière viticole paie mieux, en moyenne 10 %, ses saisonniers. Et un petit coup demachine à vendanger, menace ultime, en passant: « Elle va arriver plus vite que prévu ! » sourit,jaune, Pascal Férat. Qui se dit prêt à rédiger uncahier des charges - et même qu’il a déjà com-

mencé - pour demander aux industriels de plan-cher sur un projet de vendange mécanisée. « Onest très sollicité pour avancer sur ce projet, onnous appelle pour nous demander le cahier descharges ! » Lequel cahier des charges pourraitêtre prêt d’ici 2015. Pour rappel, les systèmesmécanisés qui existent aujourd’hui dans d’autresvignobles occasionnent des pertes de raisin. EnChampagne, le montant de ces pertes, en l’étatactuel, resterait sans doute plus élevé que le sur-coût engendré par la hausse des cotisations surles emplois saisonniers, estimé à 30 millionsd’euros pour la vendange 2013. En Champagne,il faudra toujours couper les grappes, questiond’appellation, et pas égrainer, ce qui se fait déjàtrès bien mécaniquement. « Pour de nombreuxindustriels qui me contactent, explique PascalFérat, inventer une machine qui coupe une«  queue de raisin  », comme ils disent, c’estfacile. » Ce qui semble poser problème, ce sontles grappes cachées, ou celles emmêlées aux fils

métalliques. « On peut faire évoluer la vigne. Onest bien passé de la plantation en foule auxrangs. Après, s’il faut élargir les routes de troismètres, non, mais s’il s’agit de relever un fil decinq centimètres, ça, on peut.  » Pascal Fératreconnaît que si le gouvernement reculait sur lahausse des charges patronales sur les emploissaisonniers, « on serait embêté pour faire revenirla mécanisation sur le tapis ! » et défend le pro-jet. « De très grands vins sont mécanisés, et enChampagne, beaucoup de monde est désormaisprêt à aller au bout. » Le premier défenseur desvignerons rapproche le projet d’autres domainescomme la médecine, l’informatique, la télécom-munication, les transports : « On fait bien roulerdes trains sans pilote, et on voudrait nous direque c’est parce qu’on ramasse à la main quenotre produit est meilleur ? » Prenant l’exempledu tri des grappes, qui semble ne pouvoir être faitque par l’homme, Pascal Férat réplique :« Certains cueilleurs le font très bien, d’autres,non. Des chercheurs ont mis au point des robotscapables de cueillir un abricot mûr et de laisserun fruit pas mûr sur la plante. Maintenant, pournos raisins, si une machine ne peut pas fairemieux que l’homme, je ne vois pas l’intérêt. » Enson temps, l’invention du Gyropalette (machinea remuer les bouteilles de vins effervescents parcasiers) en 1968 avait suscité plus qu’un débat.Et pourtant, à partir de 1972, la profession a ététotalement convaincue. Non seulement leremuage mécanique a remplacé un travail long etpénible pour l’homme, mais il est acquis que lesbouteilles sont remuées plus précisément enGyropalette qu’à la main. La vendange méca-nique ou robotique en Champagne est-elle appe-lée à vivre pareille histoire ? Rien n’est moinssûr, et s’il est acquis qu’on cueillera encore à la

main pour un certain nombre d’années, parceque le développement de machines à vendangerprendra du temps, et que les investissementsseront conséquents, le débat est plus que lancé.Respect de l’appellation oblige, c’est forcémentpar l’intermédiaire du CIVC qu’avancera ce dos-sier. A priori, le négoce n’y est pas opposé, et lesvignerons resteront sensibles à ce que l’initiativeviennent de leurs représentant du SGV. L’histoireretiendra que la mécanisation de la vendange estnée d’une lutte contre une décision de l’Etat.L’interprofession, qui a tant fait pour le modèleéconomique du champagne, n’est-elle pas issuede la révolte de 1911…

Tony Verbicaro

© l'Hebdo du Vendredi

Champagne

La mécanisation de la vendange s’écrit aujourd’hui

>> www. lhebdoduvendredi .comN°249 du 31 janvier au 6 février 2014

En décembre dernier, les sala-riés de Veuve Clicquot étaienten grève afin de protestercontre la mise à pied à titreconservatoire d'un salarié. Unmois s'est écoulé et ce sontdeux salariés qui ont été licen-ciés par la direction pour harcè-lement moral et physique : desdécisions prises sous la pressionde l'inspection du travail.L'enquête de cette dernièrerévèle en effet des faits accablants.

Entre le 10 et le 20 décembre der-nier, les salariés des maisons dechampagne Veuve Clicquot et

Krug, deux sociétés appartenant augroupe LVMH, ont participé à un mou-vement de grève. Ils protestaient alorscontre la mise à pied à titre conserva-toire d'un de leurs collègues. Cette der-nière a été suivie d'un licenciement, tan-dis que deux autres salariés ont ensuiteaussi été mis à pied. L'un deux a égale-ment été licencié depuis. Les motifs deces sanctions n'étaient pas connus del'ensemble des salariés, la direction res-tant bizarrement muette sur ses déci-

sions. On savait simplement qu'ellesdécoulaient directement d'une enquêteréalisée au sein de l'entreprise par l'ins-pection du travail. L'Hebdo du Vendredia pu lire le compte-rendu de cetteenquête et ses conclusions sont claires,tant pour les salariés mis en cause quepour la direction des ressourceshumaines de Veuve Clicquot. Les mul-tiples témoignages mentionnés dans cerapport révèlent en effet que les troissalariés sanctionnés ont harcelé morale-ment et physiquement des mois durantplusieurs de leurs collègues, notammentféminines, dont la plupart récemmentembauchés. Le comte-rendu de l’en-quête atteste « d'intimidations,menaces, dénigrements, faits physiqueset mise à l'écart ». Les témoignages desvictimes sont très précis et accablants :« Ils se sont mis autour de moi, ils m'onttiré ma blouse et mes cheveux » ; « Tuprends le balai, tu fais comme à la mai-son et tu fermes ta gueule » ; « Fais comme on te dira, sinon tu aurasla vie dure », etc. Mais les victimesn'étaient pas toutes de nouveauxemployés, il s'avère que des membresde l'encadrement ont aussi « fait l'objetde pression, menaces et insultes » : «Faites attention à ce que vous dites, onne va pas en rester là » ; « Tiens voilà

l'enculé, le connard », etc. L'enquêteévoque aussi d'autres témoignages depersonnes souhaitant rester anonymes,mais qui confirment les dires des vic-times, « voire des faits encore plusgraves ». Si les faits reprochés sont effarants, ilssont malheureusement courants dans lemonde du travail. Le plus grave danscette triste histoire, c'est sans doute lesilence et l'inaction de la direction deVeuve Clicquot. Bizarrement, celle-cin'a pas communiqué à ses salariés lesmotifs des sanctions prises provoquantla grève de décembre. Le syndicat CGTchampagne n'a d'ailleurs pas été plusbavard. Si cela avait été le cas, il estpourtant certain que le mouvementairait peu ou pas suivi. Il faut dire que ladirection, qui connaissait les faits, pourcertains depuis plusieurs mois, n'étaitsans doute pas fière de n'avoir rien faitplus tôt contre les salariés incriminés,finalement obligée d'agir suite à l'en-quête de l'inspection du travail. Maispourquoi la direction a t-elle laissé plu-sieurs de ses employés dans une situa-tion de détresse psychologique pendantsi longtemps ? En fait, les salariésconcernés par l'enquête étaient tous desélus du personnel, délégués syndicauxde la CGT champagne. Et dans ce cas,

il est toujours difficile de prouver lesfautes des salariés dits protégés et doncde les sanctionner. Et a t-elle voulu évi-ter un conflit ouvert avec le syndicat parcrainte de subir un mouvement de grèvepouvant ralentir la production ? Ladirection a t-elle donc sciemment privi-légié la bonne marche de sa productionau détriment du bien-être de plusieursde ses salariés ? Deux questions qui res-tent sans réponse pour le moment car nila direction de Veuve Clicquot, ni lesresponsables de la CGT champagnen'ont souhaité répondre à nos sollicita-tions invoquant que cette affaire n'étaitpas terminée. En revanche, ce qui estsûr, ce sont les conclusions de l'enquête

adressées à la direction des ressourceshumaines de la maison de champagne :« Vous n'avez pas rempli vos obliga-tions, sachant que vous connaissiez cesproblèmes depuis de nombreusessemaines. » Devant la menace d'un pro-cès verbal, la direction a donc pris lesmesures qui s'imposent dans de pareilscas : le licenciement pour deux des per-sonnes incriminées. Quant aux victimesqui ont eu le courage de témoigner, cer-taines d'entre elles ont du être mutéessur d'autres sites appartenant au groupeLVMH afin de les protéger d'éven-tuelles représailles !

Julien Debant

Une enquête de l'inspection du travail a permis de fare la lumière sur les problèmes quiempoisonnaient de nombreux salariés de chez Veuve Clicquot. © l'Hebdo du Vendredi

Champagne - Mouvement social

Veuve Clicquot : les raisons du silence

La Région et Bpifrance lancentle prêt de revitalisation Jean-Paul Bachy, le président du Conseil régionalde Champagne-Ardenne, et Christian Thériot,directeur régional de Bpifrance Champagne-Ardenne, ont signé jeudi 30 janvier une conventionpour créer un prêt régional de revitalisation. L’idéea germé dans les instances nationales de Bpifranceet se décline donc à l’échelle régionale. Cet outil,dispositif public d’aide au développementéconomique, doit profiter aux petites et moyennesentreprises et aux entreprises de taille intermédiairesituées en Champagne-Ardenne ou souhaitant s’yinstaller. Le prêt peut concerner tout programme dedéveloppement, de reprise ou d’investissementnécessitant un renforcement du fonds de roule-ment. Le fonds destiné à ces prêts sera doté de5,250 millions d’euros. La participation du Conseilrégional est de 1,750 million d’euros. Le prêt,d’une durée de sept ans, est plafonné au montantdes fonds propres de l’entreprise. Il est au mini-mum de 50 000€ et au maximum de 175 000€.

EN BREF

Toujours solide à l'extérieur, le Stade de Reims a besoin d'une victoire à domicile pour rester dansla première moitié du classement.Un résultat que les Rémois devrontaller chercher au bout d'eux-mêmes face à une équipe deMontpellier ragaillardie depuis l'arrivée de Roland Courbis.

Jusqu'au bout l'ennui pouvait-on lire au lende-main du match nul et vierge entre le FCNantes et le Stade de Reims. Un résultat pour-

tant on ne peut plus logique entre une équipe nan-taise qui avait à coeur de se rassurer après sa lourdedéfaite à Paris (5-0) et une formation rémoisesolide hors de ses bases. Et finalement, peuimporte que cette rencontre ne fut pas d'excellentequalité. Pour les Rouge et Blanc, l'essentiel étaitaussi de ramener un petit quelque chose après ladéfaite subie à domicile face à Lyon (1-2). « Ce futun match très positif même s'il nous a manqué cettecapacité à marquer un ou deux buts », juge HubertFournier. L'entraîneur rémois estime aussi que lagestion de la rencontre fut intelligente, « face à unadversaire qui attendait derrière ». Toujours est-ilqu'après 22 journées disputées, le Stade de Reimsse positionne à une excellente 4e place au classe-ment des résultats obtenus à l'extérieur, devancé

simplement par Paris, Monaco et Marseille. « Nosprestations à l'extérieur prouvent que le club achangé et crédibilise notre place dans la premièremoitié de classement », note Hubert Fournier.Désormais 9e avec 33 points, le Stade de Reims nepeut cependant pas se contenter de faire des résul-tats loin de ses bases. Pour rester dans le top 10 dela L1, il lui faut maintenant enchaîner par une vic-

toire à domicile. Et le moins que l'on puisse dire,c'est que le prochain visiteur ne foulera pas lapelouse de Delaune en victime désignée. Il s'agiten effet du Montpellier Hérault désormais entraînépar Roland Courbis. Depuis son arrivée sur le bancen remplacement de Jean Fernandez, l'ex entraî-neur de Bordeaux et de Marseille a su redonner uneâme à un groupe qui a longtemps fleurté avec la

ligne rouge. Et bien qu'encore seulement 15e duchampionnat, Rémy Cabella et sa bande sontinvaincus depuis six rencontres toutes compéti-tions confondues. Ils ont pris leurs distances avecla zone de relégation et signent au passage un coupd'éclat au Parc des Princes en éliminant le PSG dela Coupe de France (2-1). Une victoire de prestigeque les Montpelliérains ont confirmé le week-enddernier à la maison par un succès probant face àNice (3-1). Un regain de forme qui ne surprend pasHubert Fournier : « C'était une anomalie de lesvoir près des relégables. La moitié de l'effectif aparticipé au titre de champion de France. Cetteéquipe possède de belles individualités et RolandCourbis a le mérite de leur avoir redonné de l'al-lant ». Méfiance.

Julien Debant> Reims - Montpellier (23e j.), samedi 1 févrierà 20h, stade Auguste-Delaune.Prochain match : Guingamp - Reims (24e j.),samedi 8 février à 20h, stade du Roudourou.

Foot (L1, 23e j.) - Reims - Montpellier

Reims a changé, Montpellier aussi

Face à une équipe de Montpellier en grande forme, le Stade de Reims aura besoin de l'appui de ses supporters. ©l'Hebdo du Vendredi

Diminué par des pépins phy-siques, Châlons-Reims a signédeux succès d'affilée grâcenotamment aux apports décisifsd'Arthur Bouëdo et de FlorentTortosa. Aux deux jeunes joueursde poursuivre dans cette voie etce dès samedi sur le parquetd'Orchies.

C'est la belle satisfaction de la semaine. Lesperformances d'Arthur Bouëdo et deFlorent Tortosa lors des deux dernières

victoires ont été enfin à la hauteur des attentes.Le duo a cumulé 16 points et 18 d'évaluationcontre Poitiers (78-67) et 20 points et 19 d'éva-luation à Denain (80-72) contre 7,3 points et 7,3d'évaluation sur l'ensemble de la saison. Leurapport conjugué a donc clairement permis àChâlons-Reims de relever la tête après deuxdéfaites consécutives. «  Un début de satisfac-tion, indique sobrement Nikola Antic. C'est biencar ça leur donne de la confiance, mais ce n'estpas en deux matches qu'ils vont compenser unepremière moitié de saison décevante.  »L'entraîneur du CCRB se veut donc réservé

quand à la performance de ses protégés. Surtout,il attend que les deux jeunes joueurs confirmentleur montée en puissance. D'autant plus que leclub marnais a grandement besoin de son bancen cette période riche de blessures à répétition.Contre Poitiers, Nikola Antic a en effet dû joueravec un Sacha Giffa diminué avant de se priver

de Michel Morandais, blessé après seulement 8minutes de jeu. A Denain, ce dernier n'a mêmepas posé le pied sur le parquet, tandis que c'étaitau tour de Kévin Joss-Rauze d'être touché. Dansces conditions, l'apport du banc devient capital.Il le sera tout autant samedi soir dans l'antred'Orchies, 17e au classement. Une partie a priorilargement à la portée des joueurs marnais.« Comme à Denain, il faut aller chercher la vic-toire face à une formation qui peut battre n'im-porte qui » insiste Nikola Antic qui souhaitevoir son équipe « détruire » le jeu adverse. AOrchies, le danger viendra d'abord de MarcSalyers (11 pts et 5,3 rds), ancienne star de laPro A avec Roanne, arrivé au début du mois etcapable par séquences de prendre feu. « S'il esteuphorique, personne ne peut l'arrêter », pré-vient Nikola Antic. L'américain ne sera pas laseule menace à annihiler : Austen Rowland(15,2 pts et 5,9 pds), Tony Stanley (12,4 pts),

Djordje Petrovic (13,5 pts et 4,2 rbs) ou encoreNicolas Taconen (5,8 pts et 6 rbs) sont touscapables dans un bon soir de créer des pro-blèmes à n'importe quel adversaire.

J.D> Orchies - Châlons-Reims (27e j.), samedi1er à 20h, Pubeco Pévèle Arena, Orchies.

Prochain match à domicile : Châlons-Reims- Lille (28e j.), vendredi 8 février à 20h,Complexe Sportif René Tys, Reims.

Diminué par les pépins physiques, le CCRB peut compter en ce moment sur un Arthur Bouëdo saignant. © l'Hebdodu Vendredi

Basket (Pro B, 27e j.) Orchies - Châlons-Reims

Le CCRB peut (enfin) compter sur son banc

Kamel Ghilas file à Charleroi L’attaquant international Algérien Kamel Ghilas arésilié son contrat avec le Stade de Reims. Barré par laconcurrence, il n'a joué que sept minutes seulementcette saison en L1. Agé de 29 ans, il s’est engagé libre-ment avec le club belge de Charleroi SC.

Invitations Pro A : Châlons-Reims présente à nouveau sa candidatureLa LNB a décidé de relancer le processus d’invitation de deux clubs supplémentaires en Pro A pour la sai-son 2014-2015 et a parallèlement « décidé de revoir les modalités d’attribution de ces invitations afind’adapter celles-ci aux objectifs poursuivis à moyen terme tout en prenant en considération les remarquesfaites par la commission indépendante ».En janvier dernier, le CCRB avait consacré beaucoup de temps et d’énergie pour présenter un dossier dequalité. Le cahier des charges étant réactualisé et le président de la LNB, Alain Béral ayant loué la qualitédu dossier présenté, le CCRB a donc pris la décision de représenter sa candidature. Cependant, lesdirigeants de Châlons-Reims affirment « que cette procédure ne doit en aucune manière atténuer l’en-gagement de toutes les forces vives du club pour accéder à la Pro A par la voie sportive au terme de la sai-son en cours ».

Nouveau record de France pour DinizYohann Diniz a battu le record de France du 5000mmarche en salle lors des championnats régionauxindoor qui se sont déroulés à Reims, dimanche der-nier. Avec un temps de18’29’’44, le licencié del'EFSRA améliore saprécédente marque surla distance réalisée en2009 de plus de dixsecondes (18’40’’26).

Jeux mondiaux d’hiver destransplantés : trois médaillespour Martine VarinMartine Varin, Rémoise de 45 ans, transplantée d’unrein il y a six ans, a encore brillé aux Jeux mondiauxd’hiver des transplantés, qui se sont déroulés du 12au 17 janvier à La Chapelle d’Abondance, en Haute-Savoie. Martine Varin a collectionné trois médaillesd’or mondiales, ses premières, dans les épreuves deski de fond.

EN BREF

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magazineL ’ A G E N D A C U L T U R E LN° 249 DU 31 JANVIER AU 6 FÉVRIER 2014 >> www.lhebdoduvendredi.com

Cette semaine

ConcertsLe jazz d’Omar Sosaà la Comète

Milamarina, artiste harpiste à encourager !

Entre-sort Furies Lâcher de clowns et de marionnettes

ExpoSylvain Lécrivain et son étrange carnaval à la maisonClémangis

Capitole enChampagneLa programmation2014

< Au coeur de l'hiver, la Comé-die de Reims ne prend pas de va-cances. La scène culturellerémoise propose ainsi pas moinsde cinq pièces de théâtre pourtous les goûts et tous les âges, dèssix ans : Tête Haute, un conte ré-solument moderne qui s’amuseavec les technologies pour créerun véritable univers de rêve ; Les Revenants, un bouleversantdrame familial orchestré par Tho-mas Ostermeier ; Oblomov, l'his-toire d'un anti-héros russe quirefuse tout et s’enferme dans sachambre ; Les Enfants du soleil,un grand classique de la littéra-ture russe qui raconte un mondemalade ; Ali Baba, un monumentraconté avec fantaisie, magie,folie et le tout en musique.

magazine

Sans doute l’un des plus emblématiques - et des plus mystiques – musiciens de son temps, Omar Sosa en-chante les publics au fil de ses passages sur scène. Et pour cause. Voici un magicien hors-norme, capablede réinventer les notes, leurs mouvements, pour des voyages exceptionnels quelque part entre jazz, world,cultures urbaines et rythmes afro-caribéens. Installé aux Etats-Unis, ce pianiste cubain d’origine multiplie lescasquettes de compositeur, producteur, arrangeur et percussionniste. Et puise dans ses racines une inspira-tion et une originalité inégalables. En live, d’expérimentations en improvisations, il vit sa musique avec uneintensité rare et invite les spectateurs à rejoindre son univers. Le Quarteto Afrocubano rassemble autourd’Omar Sosa - et de ses multiples claviers - plusieurs artistes complices : Leandro Saint-Hill aux saxophoneset aux flûtes, Childo Tomas à la basse, et Ernesto Simpson à la batterie. Le tout sublimé par les arrange-ments conçus sur mesure pour cette formation, et la verve fabuleuse du maestro. Plus qu’un concert, un grandmoment de partage à ne pas manquer, résolument. S.L> Omar Sosa - Quarteto Afrocubano – Mardi 4 février à 20 h 30 à la Comète - Durée : 1 h 30 - Infos etréservations au 03 26 69 50 99.

Omar Sosa, légende vivante du jazzafro-cubain, à découvrir à la Comète.© Antonella Mori

La Comète – Concert jazz

Omar Sosa, ou l’art délicat d’allier l’urbain à l’afro-cubain

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LOISIRSVENDREDI 31 JANVIERINITIATION AU UKULÉLÉPour apprendre, parfaire,progresser ! Avec prêt d’ins-trument.À 20h30. Entrée libre - l’Orange Bleueà Vitry-le-François.

SAMEDI 1ER FÉVRIERRENCONTRE AVEC LES DIEUXHINDOUSAtelier «Apprentis décou-vreurs» pour les 8-12 ans,dans le cadre de l’exposition«Sur la route des Indes, uningénieur français dans leTamil Nadu».À 10h00. À 10h et 14h30 - Salle péda-gogique du musée des Beaux-arts etd’Archéologie, passage Vendel.

VENDREDI 28 FÉVRIERCOURS DE DANSE INDIENNEPour les 8-12 ans, dans lecadre de l’exposition «Sur laroute des Indes, un ingénieurfrançais dans le TamilNadu».À 14h30. Renseignements, réservationau 03 26 69 38 53 - Musée des Beaux-arts et d’Archéologie, passage Vendel.

JUSQU’AU DIMANCHE 2MARSFOIRE DE LA SAINT GLIN-GLINUne cinquantaine de famillesde forains seront présentesau Grand Jard avec, notam-ment manèges pour les en-

fants, palais des glaces, mai-son hantée, auto - tampon-neuses, chenilles, confiseries,stands de tir et manèges àsensation.À 14h00. Mercredi, samedi et di-manche de 14h à 19h30 - Entrée libre- Le Grand Jard, à Châlons-en-Cham-pagne.

CONCERTSSAMEDI 1ER FÉVRIERPOP/ROCK : DEPORTIVO +OK CHORALDeportivo loin de la scène ?Impossible ! Depuis 10 ansqu’il brille dans la lumière dela scène rock française, letrio continue, sans se retour-ner, plus que jamais. OkChoral pose les bases d’unrock «à la française» malin,avec une intention électroévidente et un mélange inéditde pop française et de rock.À 20h30. Tarifs : de 5 à 16 euros –l’Orange Bleue à Vitry-le-François.

MARDI 4 FÉVRIERAPÉRO MUSIQUE : TROM-PETTEJérôme Marinette (trompette)et Christiane Romain (piano),viennent présenter un instru-ment lors d’un mini concertsuivi d’un apéritif... En parte-nariat avec l’École munici-pale de musique Jean-MichelSchaefer.À 19h30. Tarifs : de 3 à 8 euros –l’Orange Bleue à Vitry-le-François.

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Adepte du complètement barré et du décalé, l’association Furies place ce nouvel Entre-Sort clown & ma-rionnette sous le signe… des sports d’hiver. Jusqu’ici, rien d’anormal, sauf peut-être le manque de neige parchez nous. Mais du côté de la programmation, ça foisonne de créativité, et de glissades plus ou moinscontrôlées. Au menu : trois jours de folie, douze spectacles - dont deux concoctés in situ – servis par huit com-pagnies. Et parmi les furieux invités : Boris Arquier alias Bobitch, un clown bruiteur-beatboxeur parfois bor-derline, mais résolument attachant. Issu du cirque Archaos, le saltimbanque originaire des Cévennes (tiens,rapport à la montagne !) se souvient être déjà passé par Châlons. Il y revient pour une résidence artistique,et proposera donc, en plus de son premier spectacle solo, une dégustation de sa nouvelle création. À l’heureoù nous rédigeons cet article, rien n’est figé, tout reste à imaginer. Du déroulé de l’histoire à la scénogra-phie. « Le titre du spectacle, tout comme le lieu, sont susceptibles d’être modifiés, glisse Boris, malicieuse-ment. Mais on vous préviendra si c’est le cas. » Car le propre de sa compagnie, baptisée Microsillon, c’est de surprendre le public. Quelques pistes,tout de même : le clown mettra sa voix et son jeu d’acteur au service de cette création, ainsi qu’une paire de talons aiguilles, taille 45. Et en guisede fil conducteur : l’environnement urbain, ses bons côtés comme ses aspects un peu glauques. « La prostitution, les dealers, les ambiances som-bres, etc. Aucune vulgarité, mais néanmoins déconseillé aux enfants. L’humanité du clown, l’amusement et la légèreté seront omniprésents, pourcontraster le tout. » Théâtre d’objets, acrobaties périlleuses, ou encore contes musicaux : beaucoup d’autres pépites attendent impatiemment lesspectateurs. Rendez-vous au sommet de la station Rive gauche, dès jeudi ! S.L> Entre-sort clown & marionnette de Furies - Du 6 au 8 février – Salle Rive gauche à Châlons (15 rue de Fagnières) – Tarifs : de 2 à 14 € (forfaitsGliss, Luge, Bobsleigh ou Tout schuss au choix, de 10 à 14 euros) – Restauration sur place - Infos et réservations au 03 26 65 90 06 ou [email protected] - Programme complet sur www.furies.fr.

Bobitch, un clown hors-norme enrésidence de création chez Furies.© Massimo Baesi

Furies – Entre-Sort

Lâcher de clowns et de marionnettes sur les pistes

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JAZZ : OMAR SOSA QUAR-TETO AFROCUBANOEntre jazz et world, musiquesurbaines et rythmes afro-cari-béens, le pianiste cubainOmar Sosa invente un jazz àl’horizon très ouvert, une mu-sique magnifique, toujours enmouvement, qui sonnecomme une langue univer-selle.À 20h30. Tarifs : 6 à 24 euros – La Co-mète.

EXPOSITIONSJUSQU’AU VENDREDI 31JANVIERLA CAMPAGNE DE FRANCEDE 1814Présentation des collectionsdes musées municipaux rela-tives à la Campagne deFrance de 1814.À 8h30. Entrée libre - Galerie Lallement,Hôtel de Ville de Châlons-en-Cham-pagne.

JUSQU’AU VENDREDI 14FÉVRIERLE VIN DANS LA BIBLEUn exposition qui donnera àvoir une dizaine de panneauxréalisés fort judicieusementpar des chrétiens d’Arbois,des outils de collection desti-nés au travail de la vigne, descalices de différentesépoques, des bibles an-ciennes ainsi qu’une recen-sion des passages de l’Ancienet du Nouveau Testament re-latifs à ce thème.

À 15h00. Entrée libre du lun. au ven. de9h à 12h et de 14h à 17h, les sam. etdim. de 15h à 18h - Maison diocésaine,1bis, rue Saint Joseph.

SPECTACLESMERCREDI 5 FÉVRIERLES ETOILES DU CIRQUE DEPÉKIN50 Étoiles du Cirque de Pékin,des costumes fabuleux, desdécors gigantesques pour 2heures de fable acrobatiqueimpressionnante.À 20h00. Tarifs : 35 à 50 euros – Capi-tole-en-Champagne, av. du présidentRoosevelt à Châlons-en-Champagne.

JEUDI 6 FÉVRIERMARIONETTES : LIMENSpectacle de marionnettes àpartir de 14 ans, par laNumen Company.À 19h00. Séance supplémentaire à 21h- Tarif unique : 4 euros - Salle RiveGauche, 15, rue de Fagnières.

JEUDI 6 FÉVRIERTHÉÂTRE : VIVRE !La nouvelle pièce de VincentClergironnet, Vivre !, est unspectacle sur les hommes et laplace du masculin. On y suitl’histoire de Joseph, bien dé-terminé à se poser les bonnesquestions, on y rencontre cer-taines des figures qui hantentl’imaginaire des hommes...À 19h30. Séance supplémentaire le ven.7 février à 20h30 - Tarifs : de 5 à 16euros – Salle Simone Signoret à Vitry-le-François.

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Difficile de décrire la démarche artistique de Sylvain Lécrivain, tant elle oscille entre réalisme et oni-risme. Sur invitation de la Maison des arts, ce plasticien issu des Beaux-arts de Reims exposera unecinquantaine d’œuvres à Clémangis. Des masques, plus précisément, tous plus intrigants les uns queles autres. Une belle façon d’annoncer l’arrivée, mi-mars, du carnaval à Châlons, mais aussi de dé-tourner de leur fonction première certains objets du quotidien. Le tuyau d’un aspirateur se transformeainsi en une trompe d’éléphant, un balai devient la tête d’un personnage, etc. Le tout saupoudré dejeux de mots en tous genres. « La récupération est la base de mon travail, explique l’artiste. J’y intè-gre une certaine démarche écologique, des clins d’œil à la biodiversité, au monde qui nous entoureet auquel nous sommes sensés prêter attention. C’est un hommage à la nature. » Pour accompagnerces totems, un film d’animation baptisé « Tronches de vie » permettra de reconstituer, à partir de vraisanimaux, des chimères et autres bêtes imaginaires. Dans un tout autre registre, à l’étage, SylvainLécrivain propose une expérience singulière autour de la vidéo et de la lumière. « Aujourd’hui, ilexiste encore des matières que les scientifiques ont du mal à définir, comme l'éther par exemple. Jem’en suis inspiré pour créer le « monde d’éther ». Un univers imaginaire, une sorte de planète rela-tivement habitable que je me suis appropriée, où se meuvent des formes abstraites et de curieux per-sonnages, pour plonger les visiteurs dans l’inconnu. Cette fois-ci, il s'agit d'un clin d’œil poétique et

décalé à notre bonne vieille Terre. » Ambiance lunaire assurée. S.L> Lumière masquée – Exposition de Sylvain Lécrivain, artiste plasticien – Organisé par la Maison des arts – Du samedi 1er (vernissage à14h30) au dimanche 16 février à la Galerie Clémangis (rue Nicolas Durand à Châlons) – Entrée libre tous les jours de 14 h à 18 h.

Les personnages mi-humains mi-végé-taux de Sylvain Lécrivain s’invitent à lamaison Clémangis. © Sylvain Lécrivain

Maison Clémangis – Exposition

L’étrange carnaval de Monsieur Lécrivain

La saison 2014 du Capitole en Champagne s’annonce riche en belles surprises et promet de faire voir du pays.De l’Espagne à la Chine, en passant par la Russie, la Pologne, et même Vénus, pour les plus intrépides. Avecla complicité des Stentors, fervents ambassadeurs du patrimoine musical français. De quoi s’évader, donc,qu’on soit petit, grand, fan de cirque, d’opéra, ou encore de Tony Carreira, le Johnny Hallyday du Portugal.Parmi les perles proposées au fil de cette nouvelle programmation : les concerts de Tal, Bernard Lavilliers et Gé-rald De Palmas, la magie des cirques Medrano et de Pékin, le retour des hommes et des femmes de Mars etde Vénus, l’hommage à Carmen de l’Opéra national de Sibérie, etc. Liste non exhaustive, évidemment. Enmars, place aux salons. Et autant d’occasions, pour le grand public, de faire des affaires autour de la gastro-nomie, de l’habitat, des antiquités ou de l’automobile. Puis rendez-vous du 29 août au 8 septembre pour latraditionnelle Foire de Châlons, 68e édition. S. L

> Billets en vente à l’Office de Tourisme, Carrefour Croix Dampierre, Espace culturel Leclerc de Fagnières eten ligne (Fnac, Ticketnet, Francebillet).

Parmi les rendez-vous culturelsde cette nouvelle saison au Ca-pitole : le concert de Tony Car-reira, une bonne idée de cadeaupour la Saint-Valentin ! © DR

Capitole en Champagne – saison 2014

La foire aux bons concerts (et bons spectacles)

LES HORAIRES

magazine

CINÉMA Le Palace33 Bld Motte - 51200 Epernay

Minuscule - La Vallée des Fourmis Perdues VF Mer 14h30, 20h30; ven lun 14h30; sam 14h30, 17h; dim 10h30, 20h; mar 18h. VF 3DMer 17h30; jeu lun 20h30; ven 21h; sam 20h, 22h30; dim 15h, 17h30; mar 14h30. 12 Years a Slave VF Mer 14h30, 20h30; jeu lun 20h30; ven 14h30, 21h; sam 14h30, 20h; dim 10h30, 15h, 17h30; mar 18h. VO Mer17h30; jeu 14h30; sam 17h, 22h30; dim 20h. Bandes-annoncesLes critiques cinémaProjeté dans 443 sallesPrêt à Tout VF Mer 14h30, 20h30; jeu 14h30; ven 21h; sam 14h30, 20h, 22h30; dim 10h30, 15h, 17h30; lun 20h30; mar 18h, 20h30. L'Amour est un Crime parfaitVF Mer 17h30, 20h30; jeu mar 14h30, 20h30; ven 14h30, 21h; sam 17h, 22h30; dim 15h, 20h; lun 14h30. Yves Saint Laurent VF Mer 14h30, 17h30, 20h30; jeu lun 14h30, 20h30; ven 14h30, 21h; sam 14h30, 17h, 20h, 22h30; dim 10h30, 15h,17h30, 20h; mar 18h, 20h30. Paranormal Activity : the Marked OnesVF Mer 14h30, 17h30, 20h30; jeu lun 20h30; ven 21h; sam 14h30, 17h, 20h, 22h30; dim 10h30,15h, 17h30, 20h; mar 18h, 20h30. Belle et Sébastien VF Mer 14h30; sam 14h30, 20h; dim 10h30, 17h30; lun 20h30; mar 18h.

Les trois freres - le retour (avant première) Ven : 20h00A coup sur Tous les jours : 18h00Albator, corsaire de l'espace – 3D Tous les jours : 15h45Belle et sebastien Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h45 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h45Du sang et des larmes Tous les jours : 22h00Homefront Tous les jours : 13h30 | 15h45 | 20h00 | 22h15frankenstein – 3D Mer, Sam, Dim : 11h00 | 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h15 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 |22h15Jacky au royaume des filles Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h00 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h45 | 16h00 | 18h00 |20h00 | 22h00Jamais le premier soir Mer, Jeu, Sam, Dim, Lun : 20h15 Ven, Mar : 13h45 | 20h15La reine des neiges Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h45Le loup de wall street Tous les jours : 21h15Le jeu de la verite Tous les jours : 18h00Le manoir magique 3D Avant première Mer, Sam, Dim : 11h15Match retour Tous les jours : 15h45 | 18h00 | 22h15Minuscule, la vallee des fourmis perdues – 3D Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h45 | 15h45 | 17h45 | 19h30 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h45 |15h45 | 17h45 | 19h30Pret a tout Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h00 Jeu, Lun, Mar : 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h00 Ven :13h45 | 16h00 | 18h00 | 22h00The Ryan initiative Mer, Sam, Dim : 11h00 | 13h30 | 15h45 | 20h00 | 22h15 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h30 | 15h45 | 20h00 | 22h15Yves saint Laurent Mer, Ven, Sam, Dim, Mar : 15h45 | 18h00 | 20h00 Jeu, Lun : 13h30 | 15h45 | 18h00 | 20h00

CINÉ Le MajesticZAC des Escarnotieres 51000 Châlons

Fruitvale StationVO Mer ven 18h; jeu sam 20h30. Tel Père, Tel Fils VO Mer ven 20h30; sam 18h. A Touch of Sin VO Jeu 18h; dim 20h30. Henri VF Dim 18h; lun 14h30. VF Lun 20h (Vivre de sa terre, suivi d'un débat).

CINÉ La Comète 5 rue des Fripiers - Châlons-en-Champagne

The Ryan initiativeGenre: Espionnage Pays: USA Durée: 1h45 Réalisateur : Kenneth BranaghActeurs: Chris Pine, Kevin Costner, KeiraKnightley Le nouveau Jack Ryan est brillant, mathématicien,soldat, espion, combattant, bon chef d'équipe. Sonennemi est tout le contraire, russe et utilise unenouvelle arme, la finance, pour déstabiliser lemonde des archanges US. Rien de bien nouveau ence bas monde, le nouveau Ryan se rapproche plusde Bourne que de Bond. Alors que le choix de réa-lisations plus sombres occupe ses concurrents,Branagh choisit de privilégier l’action série B audétriment du dialogue et de l’intrigue.

Minuscule la vallée des fourmis perdues 3D

Genre: Animation Pays: France Durée:1h29 Réalisateur : Thomas Szabo, Hélène GiraudLa découverte d’une boite à sucre lance des four-mis noires dans une suite d’aventures extraordi-naires. Elles devront affronter les fourmis rouges,leur ennemies, convoitant leurs trésors et leur cité.Une gentille coccinelle aide les fourmis noires àaffronter leurs ennemis héréditaires. Le passage surgrand écran de cette série télé au grand succès sefait avec intelligence et brio. Une vraie histoire etnon des sketchs, une réussite que nous souhaitonsvoir plus souvent.

Patrick Vanlanghenhoven

Jacky au royaume des fillesGenre: Comédie Pays: France Durée: 1H30 Réalisateur : Riad SattoufActeurs: Vincent Lacoste, Charlotte Gainsbourg, Didier BourdonIl était une fois au royaume de Bubunne un jeune garçon nommé Jackyrêvant d’épouser la Colonelle. Tout ceci ne pouvait rester que dans un coinde cerveau, comment un mécréant comme lui rencontrerait la fille du des-pote éclairé, la Générale. Cette dernière voyant que sa fille chérie tarde àtrouver un mari décide, comme dans les contes de fées, de lancer un grandbal pour désigner l’élu. Depuis la mort de sa mère, notre pauvre Jacky seretrouve à vivre avec ses deux cousins, une paire d’idiots imbus d’eux-mêmes. Dans ce monde, les hommes portent le voile, vénèrent chevaux etponeys comme des dieux de l’Olympe et mangent la divine nourritureofferte par leur bienfaitrice, la Générale. Il est exploité par sa tante, son ticketpour la grande fête, gagné grâce à ses charmes, volé par son cousin. Il nereste plus qu’une bonne fée ou un maigre espoir pour au bal aller danser. Tout ceci pourrait bien se retrouver dansl’escarcelle de notre pauvre Jacky et peut-être que, ses charmes aidant, la Colonelle en fera son nouveau mari. Deuxième film de Riad Sattouf, nous retrouvons diverses inspirations allant du port du voile, la tyrannie, SoleilVert, et une relecture du conte de Cendrillon, sous l’effet de l’humour de la nouvelle vague en bande dessinée.Nous sommes bien dans un film aux fantaisies issues de l’humour provocant et décalé des jeunes dessinateurscomme Joann Sfar, Lewis Trondheim, Mathieu Sapin et bien d’autres. Derrière se cache une réflexion sur latyrannie, la différence homme et femme, avec une fin surprenante, et des influences comme Soleil vert pour lanourriture. Riad Sattouf recompose tout un univers loufoque avec des décors naturels glanés en Géorgie, commecette ville improbable aux pavillons identiques. Le tout donne un film décalé, gonflé qui ne laisse pas de marbreet secoue nos petits neurones avec bonheur.Retrouvez les sorties de la semaine, des interviews sur www.cine-region.fr, et nos chroniques sur France bleuChampagne 95.1.

LE GROS PLAN

LA SELECTION

>> www. lhebdoduvendredi .comN°249 du 31 janvier au 6 février 2014

En tête du concours Jeunes Talents 2014,concert qui s'annonce grandiose à laCartonnerie et premier album dont la sortienationale est prévue en avril : Milamarinaest bien la petite bête de la scène rémoisequi monte, qui monte, qui monte et quiéblouit ! Avec un peu plus de 3 400 voix, celle qui achoisi comme instrument de prédilection la

harpe est donc en tête du concours JeunesTalents 2014 pour la région du Grand Est.En cas de victoire finale - dernier vote le 3février à midi - Milamarina franchirait unenouvelle étape vers la reconnaissance en sequalifiant pour la grande finale. « C'estd'abord l'occasion d'élargir mon public,mais c'est aussi un prix que j'aimerais utiliserpour le tournage d'un prochain clip », note

sobrement l'auteure-compositrice-inter-prète. La cerise sur le gâteau pourrait aussid'être remarquée par le jury et de gagnerune tournée dans toute la France. En atten-dant de connaître le verdict de ce concours,un concert attend Milamarina à laCartonnerie le 8 février prochain. Une datequi s'annonce exceptionnelle puisque l'ar-tiste sera accompagné sur scène par sesmusiciens, un choeur et Euphony, unorchestre symphonique ! « Nous seronsenviron 60 sur scène. Tous les morceaux ontété composés pour ce concert car je n'avaispas envie de tomber dans le cliché en ajou-tant simplement quelques nappes de violonssur des morceaux déjà existants », précise-t-elle. Ses influences classiques, pop et élec-troniques devraient se marier à merveillelors de cette soirée savamment préparéspar ses soins et quelques amis fidèles,parmi lesquels Gabriel Philippot qui dirigel'orchestre Euphony, et l'écrivain SimonSanahujas qui a écrit les paroles des chan-sons en reprenant les thématiques et per-sonnages de son roman L'Emprise desrêves. Tout un programme qui devrait par-faitement coller avec l'univers deMilamarina peuplé de personnageétranges et de rêves alanguis où sa harpe

s'accorde majestueusement aux sonoritésélectroniques. Un son qualifié souvent demagique que toute la France pourra d'ail-leurs bientôt découvrir avec la sortie en avrilde son premier album. Intitulé Pull, « telleune invitation à ouvrir une porte imaginaireet donc à entrer dans l'album », ce disque contient 10 chansons qui montreà quel point la musique de Milamarina estfaite de contradiction. « On passe d'am-biances étranges à des instants tendres etlégers en passant par des morceaux pop-électroniques rythmés ! Pas évident de trou-ver une cohérence dans tout ça, mais fina-lement, c'est ce qui fait que cet album meressemble ! »

J.D

> Milamarina & l'orchestre Euphony seront enconcert dimanche 9 février à 18h à laCartonnerie. Tarifs : 12/15/17/21 euros (enfant5 euros).

Pour soutenir Milamarina en lice pour leconcours Jeunes Talents 2014 , rendez-vous surhttp://espritmusique.fr/#/jeunes-talents/actu etvoter via Facebook.

Plus d'infos sur www.milamarina.com

Dimanche 9 février à la Cartonnerie, Milamarina proposera un live original, accompagnée sur scène par 60autres artistes dont les musiciens de l'orchestre symphonique Euphony. © DR

Concert - La Cartonnerie

Le conte de fées de Milamarina

du 29 janvier au 4 février 2014

L’horoscope de l’hebdo

BÉLIER du 21.03 au 20.04 Au travail, méfiez-vous de votre susceptibilité ! Ellerisque cette fois de provoquer quelques heurts inu-tiles avec vos collègues. Evitez de prendre pour uneoffense personnelle la moindre remarque.

TAUREAU du 21.04 au 20.05C’est la semaine du changement et du renouvel-lement. Les événements évolueront à une vitessedéconcertante. Tout se bousculera et vous aurezdes opportunités pour améliorer votre vie.

GÉMEAUX du 21.05 au 21.06Aujourd’hui, à vous de prioriser certaines de vos acti-vités pour avoir plus de temps afin de faire de nou-velles choses plus excitantes. Pour une fois, sachez direnon sans culpabiliser !

CANCER du 22.06 au 22.07Au niveau professionnel, soyez prudent(e) dans vosengagements. Faites preuve de discernement si vousdevez signer un contrat. Coté affectif, la période estpropice aux rencontres en tous genres.

LION du 23.07 au 22.08Voici une semaine en demi-teinte, mais qui vousréserve tout de même d’agréables surprises. En effet,vous pourrez vous réaliser et votre partenaire seracette fois sur la même longueur d’onde que vous.

VIERGE du 23.08 au 22.09Gérez vos finances en bon père de famille. N’hésitezpas à revenir sur vos choix antérieurs si vous avez neserait-ce que l’ombre d’un doute quant à leur perti-nence sur la durée.

BALANCE du 23.09 au 22.10De bonnes surprises vous attendent cette semaine.Restez curieux(ses) et ouvert(es) à l’imprévu car nulne sait ce qui vous attend !

SCORPION du 23.10 au 22.11Au travail, des collègues feront appel à vos com-pétences. Soyez disponible. L’échange sera fruc-tueux et vous ouvrira des perspectives larges dontvous ne pouviez soupçonner l'existence jusqu'alors.

SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12Aujourd’hui, votre audace vous permettra de tracer de nouvelles stratégies dans votre travail.Votre hiérarchie appréciera tout particulièrementvos initiatives.

CAPRICORNE du 23.12 au 20.01 Aujourd’hui, tous les voyants passent au vert, lachance étant à vos côtés. Au plan professionnel, debelles et agréables opportunités vont survenir pourvous faciliter la vie.

VERSEAU du 21.01 au 19.02La semaine sera à double tranchant, elle sera à lafois source de belles occasions de progression et delimitation. Coté affectif, certains natifs subiront destentations, avec l'envie de papillonner.

POISSONS du 20.02 au 20.03Poussé(e) par votre ambition à prendre certainsrisques, vous allez cette semaine pouvoir saisir à lavolée les occasions qui ne manqueront pas d'appa-raître. La vie affective reste protégée.

B. MELVHILLE

>> www. lhebdoduvendredi .comN°249 du 31 janvier au 6 février 2014

Compagnon depuis bientôt quinzeans, Jean-Philippe Alzieu a toutconnu, de la paisible vie en couple avec un travail aux quelques jour-nées et nuits passées dans la rue. Comme celles de tous les compa-gnons de France, son histoire estforte, intense et bouleversante. Une histoire qu'il a accepté de racon-ter à l'occasion du 60e anniversaire de l'appel de l'Abbé Pierre.

Chaque parcours de vie est unique etconnait toutes sortes de rebondisse-ments ; celui de Jean-Philippe ne fait

pas exception à la règle. De Casablanca auMans, puis Paris, les premières années sontcelles d'un homme sans histoires, rentrantrapidement dans la vie active, comme cour-sier d'abord, puis agent d'entretien avant degagner la capitale en devenant aide-plaquiste.« C'était un métier que j'appréciais. J'y suisresté presque dix ans, en apprenant sur le tas.Parmi les plus gros chantiers auxquels j'aiparticipé, j'ai notamment travaillé à laDéfense et à la Tour Montparnasse avecjusqu'à une dizaine de personnes à diriger. »Parallèlement, un heureux hasard de la vie luifait rencontrer l'amour au début des années1990, lui donnant encore de nouvelles raisonsde sourire.

Seulement, si la vie peut se montrer géné-reuse, elle peut aussi parfois reprendre tousles bonheurs apportés. C'est en 1996 que toutbascule pour le compagnon. « Je suis rentrédu travail ce jour-là, la police m'attendait àmon domicile. Les agents m'ont annoncé laterrible nouvelle : mon amie avait fait unmalaise cardiaque dans la journée et étaitdécédée. Elle était partie si prématurément,je n'en revenais pas. J'étais complètementsonné, abattu. On m'a proposé de me fairehospitaliser le soir-même, mais j'ai refusé.Cependant, les jours qui suivirent, je ne man-

geais plus, ne dormais plus, alors j'ai fini parentrer à l'hôpital, poussé par ma sœur. Je melaissais complètement aller, incapable deremonter la pente. Bien sûr, mon patron del'époque m'a relancé plusieurs fois pourrejoindre de nouveaux chantiers, mais je nem'en sentais pas du tout le courage. J'étaisincapable de travailler, je pleurais tout letemps.  » La soudaineté du drame, doubléed'une tristesse sans nom, entraine peu à peuJean-Philippe dans les méandres de la dépres-sion. « Au total, j'en ai fait deux... », soupire-

t-il, encore touché. Prostré chez lui, incapableà ce moment de reprendre le dessus, le com-pagnon se coupe peu à peu du monde, netrouvant une once de réconfort, bien qu'éphé-mère, que dans la boisson. « Cette image demoi, buvant seul sur un banc avec ma bou-

teille, je ne veux plus jamais la revivre. » Lepire est atteint en 1999/2000 quand, à forcede ne plus travailler, l'homme se voitcontraint de quitter son logement et seretrouve à la rue. Un moment terrible, quiporte atteinte à la dignité de la personne. Uneépreuve que Jean-Philippe n'a pourtant d'au-tre choix que d'accepter et surmonter.

Quelques temps plus tard, une rencontre for-tuite lui met à l'oreille qu'Emmaüs recherchedes bénévoles sur les quais de la Gare à Paris,pour trier du linge. « Je connaissais Emmaüsdepuis mon enfance mais je n'avais jamaismis les pieds dans une communauté. Cettefois la situation était telle pour moi que j'ysuis allé... » L'aspect fondamental que toutesces femmes et tous ces hommes retrouvent endécouvrant l'esprit d'Emmaüs, c'est le respectde leurs droits et de leur dignité. « On nousécoute, on nous comprend ici. » Car l'impor-tant, c'est toujours de ne jamais faire leschoses à la place du compagnon, mais au

contraire toujours l'accompagner dans sonprojet, quel qu'il soit, que celui-ci soitexprimé et puisse être adapté dans le quoti-dien. Quais de la Gare, le compagnon partici-pait au tri des dons de vêtements aux pluspauvres. « J'étais hébergé et nourri dans uncentre Emmaüs du 17e arrondissement. Puis,peu à peu, j'ai pris davantage de responsabi-lités dans ce centre, je m'occupais par exem-ple de lister les personnes venant récupérerles vêtements. Peu après, on m'a confié lagestion de l'hôtel Magenta, qui était un hôtelsocial géré par la communauté. On est débutdes années 2000, j'y faisais le ménage, m'oc-cupais des réservations. »C'est à la fin de l'année 2001 que Jean-Philippe se voit proposer une place dans lacommunauté de Bourg-en-Bresse. Sur place,il s'occupe des livres. Les années suivantes,désireux de se rapprocher de la Marne d'oùest originaire sa défunte compagne (celle-ciest native de Tinqueux), il rejoint les commu-nautés de Courtisols, par deux fois,Châtillon-sur-Marne, puis enfin Berry-au-Bac, où il pose ses valises le 2 décembre der-nier. «  Le plus important pour moi commepour tous les compagnons, c'est d'arriver àtrouver son espace de liberté, arriver à sesentir chez soi. Aujourd'hui, je pense à monbien-être. Et si je me sens bien, je serai plusdisponible pour les autres. Chez Emmaüs, j'aiune activité, je me sens utile ; les responsa-bles nous font confiance, c'est très importantpour nous, surtout quand on a tout perdu.Avec eux, on essaie d'améliorer les choses quine vont pas, à remettre de l'ordre dans sa tête,dans sa vie. Honnêtement, si mon cheminn'avait pas croisé celui des compagnons, jene suis pas sûr que j'aurais tenu le choc. »Entouré, suivi, sans pour autant avoir perduson autonomie, Jean-Philippe va mieux. Sesvieux démons s'effacent peu à peu, terrasséspar le sentiment profond d'être (re)devenu unhomme serein, au service des autres.

Aymeric Henniaux

Jean-Philippe Alzieu, compagnon Emmaüs

« Chez Emmaüs, je me sens utile »

Une communauté indispensable

Le tournant

Jean-Philippe Alzieu © l'Hebdo du Vendredi

Cité de l'automobile 16, Rue Léna Bernstein - 03 26 83 82 82CHÂLONS Zone de Voitrelle SAINT-MEMMIE - 03 26 65 32 15 - www.pwa.fr

REIMS

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