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PUBLICATIONS DE L'ÉCOLE DES LETTRES D'ALGER BULLETIN DE CORRESPONDANCE AFRICAINE XXXII PROVERBES ARABES DE L'ALGÉRIE ET DU MAGHREB TOME III

PROVERBES ARABESbnm.bnrm.ma:86/ClientBin/images/book5013/doc.pdf\J"»~;V y f .,PROVERBES ARABES DE L'ALGt~R1E ET DU MAGHHEB Recueillis, Traduits et Co:n::l.l:nent.és PAR MOHAMMED

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  • PUBLICATIONS DE L'ÉCOLE DES LETTRES D'ALGERBULLETIN DE CORRESPONDANCE AFRICAINE

    XXXII

    PROVERBES ARABES

    DE L'ALGÉRIE

    ET DU MAGHREB

    TOME III

  • PUBLICATIONS DE L'ÉCOLE DES LETTRES D'ALGEltBULLETIN DE CORRESPONDANCE AFRICAINE

    XXXII

    PROVERBES ARABES

    DE L'ALGÉRIE

    ET DU MAGHREB

    TOME III

  • ANGERS. - IMPRIMERIE ORIENTALE A. BURIHN ET Cie, 4, RUE GARNIBR

  • ·\J"»~;Vy f .,PROVERBES ARABES

    DE L'ALGt~R1E

    ET DU MAGHHEB

    Recueillis, Traduits et Co:n::l.l:nent.és

    PAR

    MOHAMMED BEN CHENEBPROFESSEUR A LA MÉDllllSA D'ALGER

    MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ASJATIQUll ~B PARIS

    TOME TROISIÈME

    Ct~S30 _"A~y.\\ bifil

    1. «xXH

    40032240

    PARIS

    ERNEST LEROUX, EDITEUR

    28, RUE BONAPARTE, VI"

    1907

  • PROVERBES ARABES

    1867. M. (-'..).) ~\ j\.i -' ....s~. ,.-;......1.,11 jli

    « Le feu du bois s'éteind et celui de l'qmour (l'amitié)dure. })

    On dit aussi~ reste, au lieu de eJ:.,·.SOCIN, 223.

    1868. M.

    « Ton (feu) enfer est préférable au paradis d'autrui. »

    Se dit d'une personne que l'on aime, que l'on préfère, malgré soncaractère mauvais et insupportable; ou plutôt d'une personne qui,malgré ses défauts, est préférable à d'autres personnes qui, malgréleurs apparences, sont pires.

    CHEIKHO, p. 231,63; BADJOURY, 160; CHOQAïR, 51.

    1869. A. M. C. O.

    « Le feu est préférable à l'opprobre, la honte. »

    Il vaut mieux être brûlé vif que de commettre une infamie.

    BOCTHOR, 40, S. Vo « valoir»; QAWAQDJY, 49; CHOQAïR, 51 ; ADJAïB,77; SAMIR, 44; BECHARA, 99; BADJOURY, 22; GREEN, 116; BERG-GREN, 428, S. VO « honte»; CHEIIUIO, p. 235,69; 1BRAHÎM FARIS,

    192:}J\ if ~\ }J\, Le feu est meilleur que l'infamie; Romandes Benau Bilâl, p. 89 : jW\ ~,) }J\ ; MAïDANY, l, 82 : ~11 é-'=:-..J1+::-;,.).~ J5tJ· ~-', La femme libre préfère supporter la faim que demanger [avec le produit de] ses mamelles; BOCTHOR, 409, s. VO

    « honte » : }J\ if y;?- jUI; BEAUSSIER, 189 : jW\ if y;?- v,)~\;CHOQAïR, 169: .....:...,~}\ ~\ ~-' v)\; ibid., 55 : jW\ J'Le "l)1" lI.l ..:s~ ~,); SPITTA, 124: Ennâr wala 'l 'âr; TANTAWY, 119.

    'ALY (Divan, p. 29) a dit:

  • DE L'ALGÉRIE 3

    Le feu est moins difficile que de faire un affront, et l'affront faitentrer son auteur dans l'enfer.

    EL WArWAr dans ses Lettres, II, 41, a dit :.

    Le feu plutôt que l'affront: sois donc un Seigneur qui (se sauve del'affront pour le feu) préfère le feu à l'affront.

    TOHFA, 3; ASKARY, II, 209; CHOQAïR, 51; ETH THA'ALIBY, 37 :~",;.u\ ~.5 ~:f-l\, La mort plutôt que l'infamie. - D'autre part, ElH'asan b. Aly dit après avoir fait sa soumission à Mo 'aouyah :}J1}J\ if~, La honte plutôt que le feu (l'enfer). Cf. QAWAQDJY, 49;SAMNOUDY, 12.

    1870. M.

    « Les gens constituent plusieurs (genres) catégories. »

    Tout le monde ne se ressemble pas au physique comme au moral.

    SOCIN, 214; ZAMAKHCHARY, Pensées, Caire, 34 et BARB. DE MEY-NARD, n° 264 : VL;s: \ (';it\ .5 VL~ \ v Wl, Il y a plusieurs racesd'hommes et la plupart sont impures, Trad. BARBIER DE MEYNARD;MAïDANY, II, 202 : ~l:?-\ VW\, Les gens sont (des yeux de diffé-rentes couleurs) issus de différentes souches, divers; Ibid., II, 194

    et M08TATREF, l, 32: i:fW\ ....s~ ....s1..::...5 1,)1.,=;.\ VU!, Les hommessont frères, mais de caractères différents; RAT, l, 83 : Les hommessont frères, mais quelle différence entre leurs caractères.

    1871. A. M.

    « Les gens sont aidés par des gens et les gens par Dicu. »

    Aidez-moi et Dieu vous aidera.On remplace souvent le mot VL; par Jl:;..) hommes.

    ALLAOUA, 99; MAïDANY, Il, 211; SAMNOUDY, g5; EL HOUT, 239 :VUl; VU\; SAMîR, 47 : vU VU1, Les gens sont pour les

  • PROVERBES ARABES

    gens; BECHARA, 99: VLd4 ~b,..aJ~ VU4 Vl:J\. Les gens sont[aidés] par les gens et la chatte par les couches; BEnGGREN, 427, s.

    VO « homme » :~1 J ~\",; CHOQAïR, 51 : ~4 J.jJ\",, L'hommedépend de l'homme et la totalité du Seigneur.

    1872. M. ~l-S ~),j' j)..\ -' VU! ~J")' V Ul« Le monde connaît le monde et les chevaux connais-

    sent ceux qui les montent. Il

    DAUMAS, 365.

    1873. M.

    « Les (gens) hommes sont frères. »

    On se sert de ces deux mots pour calmer, apaiser deux ou plu-

    sieurs personnes qui se querellent.

    1874. J_~\ ~ (,),;,)\ if .r!'- ù.f.J\ ~ (w\« Il vaut mieux se repentir de s'être tu que d'avoir

    parlé. »

    Roux, 41; MACHUEL, 324; BECHARA, 99 : (~\ ~ ....

    1875. M. ~ };.~ vUl ~;.;

    « Recevez les gens suivant leurs rangs. »

    A tout seigneur, tout honneur.

    -Ce précepte est un hadith d'après MOSTATREF, l, 32 : ~j-Ïl; RAT,

    1,81; BRESNIER, 271; Roux, 97 : rJ-,u )..0 Je. V U\ ~L;..,Mets- toi à la portée de celui auquel tu parles; SOYOUTY, 38; L;.r" \rJ jL" VL:.JI Jj..:-î 01, II nous a ordonné de mettre les gens àleurs places; Ibid., 39 : f'yl~ )~9 ~ V U\ ÎLe; 0\ G),,\, Ilnous a ordonné de parler aux gens selon leur intelligence.

  • 1876. M.

    DE L'ALGÉRIE 5

    « Les femmes sont les vaches de. Satan. })

    IBN 'ABD RABBIH, Iqd al Fm'id, 1,252; MAÏDANY, II, 198; As-

    KARY, II,232; TOHFA, 3 : 0~1 j.J~ ~L:.J\, Les femmes sont

    les filets de Satan; EL HouT, 124: ~ ",:-,rJ1u-"~ ",:-,y..J10~.tJl :JL-:",," ~L:.JI, La jeunesse fait partie {le la folie et les femmessont les filets de Satan.

    ~

    1877. M. ~:~l 1...i tJ.~ i.iJ' ~L;« Je te demande chaque jour où il faut mettre l'outre. ))

    Se dit à celui qui importune par ses questions à propos de chosesfutiles.

    1878. A. M. O.

    « [Attends-moi], je t'arroserai, ô cumin! )

    Quelquefois on met i!,..\i demain, en têt(dt1 ce proverbe.Se dit de celui qui se nourrit d'espérance, ou à qui l'on promet

    monts et merveilles.Attendez-moi sous l'orme.

    IBRAHÎM FARIS, 192; BECHARA, 19; SADER, 49; HARFOUCH, 321 ;NAUPHAL, 595; 0~ ~ ~~}4 ~(+I, Je promets de t'arroser, ôcumin; BERGGREN, 271; BOCTHOR, 228, s. VU « cumin» : ~CJ.......I0~ ~, «Attends-moi, cumin, que je t'arrose»; TALLQWIST': 74;

    BOCTHOR, 223, s. VU « bernique» : 0~ 1-:, ~~, Je t'arro-

    serai, ô cumin! ABOU CHADOUF, 108 : ~}! 0L~ 0r-(\1 A-L::....> .J~UI ~ ~ ~~ ... Le cumin lui ressemble, car (la prome~se)l'espé~ance le dispense d'être arrosé; MAIDANY, l, 170; EL ASKARY,

    1,287 : 0~1 ",:-,;-L if J:;..I, Plus trompeur que l'arrosage ducumin; CHOQAÏR, 83 ; (,;py5 t!. ~ÇLI \..\i et Ibid., 117 : l.J }..::....;\-.5))t; I,:.U~. Un poète a dit:

  • PROVERBES ARABES

    J~ oÙy....: Y .l.g~-, ~ ~ .I.3-'f I ...: ...s\.. l..:J-,,~1{ -..:....-~t~Je me trouve maintenant comme le cumin dont les racines sont

    mortes, et dont les feuilles sont toujours vertes par les promesses

    qu'on leur fait.

    1879.

    « Fais oublier le menteur et interroge-le. »

    Lorsqu'on doute des paroles d'une personne qu'on interroge, on

    doit changp-r de question et au bout d'un instant lorsqu'on croit que

    la personne a complètement oublié, on reprend la première question

    et de cette manière on vérifie les réponses de cette personne.

    LÜDERITZ, 27.

    1880. A. M. ~:;)"';- ~ l;.y

    « Je fais l'aumône de la maison de ma voisine. »

    Je donne en aumône des objets qui ne m'appartiennent pas, quisont à mes voisins.

    Ce proverbe est rarement employé par les hommes, et s'applique

    à celui qui profite de ce qui appartient à autrui pour conserver cequ'il possède.

    MAÏDANY, II, 251 : ~,)~ 04~ -' WJ ~, Il mange à grandesbouchées et témoigne un dévouement sans bornes pour [conserver]

    ses provisions.

    1881. M.

    « Ta part [qui t'est destinée par Dieu] te parviendra. »

    Chaque jour amène son pain.

    CnOQAÏR, 131; BECHARA, 99; SOCI~, 423: ~~ ~ ~J \..,'" .....

    Tu n'auras que ce qu'il te sera destiné [par Dieu]; BERGGREN, 317,

  • DE L'ALGÉRIE 7

    1.882. M.

    s. Va « destinée» :~~ t.. ~..ai ):-?, Rien ne t'arrivera contre

    la destinée; CHOQAïR, 37 :~~ 03-..~ t.. ....;..(.....;, Ta part nedépassera pas ton corps; Proverbe lw'k : )~\ ....::...-;L,I~ J:.1:...... ;EL HaUT, 190 : L. .) ~ -J~ Je ~.4. ~.).... ill (.;}f{ L.0b~ ~.).:J ( -.0-1 ~ il; FIKRY, 9: ~ if j$' ....s~ 0j)J\

    è.~9y:_~"" ~j) 0) j$'.),

    '" ~ ~ ~ (J:fJI ua; ;:j r=-, Jhi,-« Il a élevé la voix, tel un pet à minuit. »

    Se dit de celui qui, après un long silence, élève la voix pour diredes sottises et commettre des impairs.

    1.883. M.

    «( La propreté fait partie de la Foi. »

    Se dit au propre, malgré l'avis de LANDBERG.LANDBERG, 169; BECHARA, 99.

    1.884. A. M.

    « Je préfère fait'e mon travail (de ma main) moi-même,que de dire au chien: « Monseigneur, (de gt'âce, faites-lepour moi). »

    Il vaut mieux peiné soi·même que d'être l'obligé d'un individuabject et méprisable.

    SAMÎR, 49.

    1.885.

    « Soufflet' dans une peau de chien. »

    DALIL,6.

  • 8

    1886. A. M.

    PROVERBES ARABES

    (, " (, '\Z~JI ~ ".. JI

    ~-'') -'~

    « La (boursouflUl'e) vanité et une férule pour monture. »

    Se dit de quelqu'un qui, enflé d'orgueil, est dans la misère.

    '"::.dl LLi0-' ..)'_Vlc

    « L'émondage de l'olivier allège les parties touffues etles (bourgeons) tiges. Coupe les vieilles branches, si tu t'yentends. »

    w.

    DALIL, 61; Trad., 61; DESPARMET, 105 : ~.

    1888. M. A.

    « [J'aime mieux] lécher ma pierre [à aiguiser les rasoirs]et passer la nuit tranquille [que de vivre dans l'opulenceet l'inquiétude]. »

    Il vaut mieux vivre dans une aisance moyenne, que de vivre dansl'opulence avec des soucis et des souffrances.

    Ce proverbe n'est autre chose que la moralité de la fable, si con-nue, intitulée: Le Rat de ville et le Rat des champs, mais racontéecomme suit par les Arabes :

    Une souris était dans la boutique d'un barbier, où elle se con-tentait, pour vivre, de lécher l'huile dont la pierre à rasoir étaitenduite. Une autre souris était dans la boutique d'un marchand decomestibles, où elle vivait dans l'abondance. Celle-ci alla trouver sacompagne, pour l'inviter à venir partager son heureuse existence,mais elle lui répondit : {( Quand je marchand s'apercevra de nosdégâts, il nous tendra un piège et nous finirons malheureusement;le barbier, au contraire, me laisse tranquille, parce qu'il ne fait pasattention à l'huile qui est sur sa pierre. Je préfère donc, ajouta-t-elle,lécher ma pierre et dormir tranquille. :l

  • DE L'ALGÉRIE 9

    CADOZ, 10; BEcHARA, 36; SAMîR LAYALï, 192; CHOQAÏR, 18:

    ~-~-'1:? (l~.) J..-o v~; IBRAHîM FARIS, 193 : 0:'-11 V 1\':?~ (li .); MAcHuEL, 342: ~-~ ...:..>~ ) ~::-, t"";' [J'aimemieux1sucer (téter) ma dent et passer la nuit tranquille; LANDBERG,120 : ...::,.,~ .)~ ~1 J'l)' ~.) ~~JJI 0~r.... t1.r. ~:v;;J'.) ~~ J.f~~.r=-- l"Jc, Mange un pain et une figue et prends tes ébats par laville - et ne mange pas de viande grasse, cela te fera passer une

    triste nuit; BADJOURY, 44 : S-~ ...::,.,L; .) 0~ v 11, Lèche mapierre à aiguiser el passe la nuit tranquille; SPITTA, 264 : Al~as

    mesanny wabât mehammy; CHOQAÏR, 103 : ~) .Jo-::-=-- ~..s' ~~~ ~.:r, Une bouchée sans un mot, plutôt qu'un agneau avec

    des cris.

    1889. " ~~~;~

    '-:-?~, .:}- '-:-'y::D1

    « .Je marche, je marche encore; et quand je suis fatigué,je me repose:

    « Ce qui m'est décrété par Dieu arrivera, quand bienmême je (volerais) fuirais avec des ailes. »

    Se dit de la fatalité.DAUMAS, 295 et 419 avec petites variantes.

    1890.

    « Les fourmis tuent le chameau. »

    Les infiniments petits sont la cause de la mort des plus grands.Les plus petites causes produisent les plus grands effets.

    ALLAOUA, 110; Pl'overbe turk : )..J -'" ~~_) ~)U --J~,"Beaucoup de fourmis tuent le lion.

  • PROVERBES ARABES

    1891. M.

    « La fourmi conduit le chameau. »

    J-~\)~'~\

    Se dit d'un enfant, par exemple, qui a plus d'expérience qu'unhomme.

    Se dit aussi d'un homme très doux qui se laisse mener par unplus petit que lui.

    DAUMAS, 365.

    1892. M.

    « Le jour a des yeux et la nuit des oreilles. »

    On doit être circonspect; il faut se défier des yeux et des oreillesindiscrets pendant le jour et pendant la nuit, lorsqu'on veut tenirune cbose ou une conversation secrète.

    Les murs ont des oreilles, des yeux. Staterii paries - Le mur deStatérius.

    CHOQAÏR,110 : Ui-:,c .J )~\.

    1893. M.

    « Un jour n'emporte ni apporte rien. Il

    Se dit d'une affaire que l'on remet au lendemain, sans porteraucun préjudice à l'encontre du traitant.

    Il a quelquefois le sens de : mieux vaut tard que jamais.

    1894. ~~y. -' .d-?-JI yJl )L;1- C:-

    « Les jours de pluie on aime des beignets et des cou-vertures de laine dites bau rabah. »

    L'un chauffe intérieurement et l'autre extérieurement. Le bau1'abah est un haïk très épais servant de couverture.

    DELPHIN, 156, n. 10.

  • 1895. M.

    DE L'ALGÉRIE 11

    « Une bouchée [de bonne viande] vaut mieux qu'unepièce entière [de race ovine ou caprine]. »

    La qualité vaut mieux que la quantité.Ne s'emploie qu'en parlant des aliments.

    1896. ~\;'J\ if c,.rS"',j :iJl~jJ\ -' ~J~jJI if c,~ z);:J\« La fleur est produite par le fumier et le fumier est

    produit par la fleur. »

    Se dit des enfants qui ne ressemblent pas à leurs parent~, au mo-ral et au physique.

    MEDJDOUB, 2" éd., 105; BURCKHARDT, 763: ,))-,11 ~\-,.:J\ if c,fi;ClIOQAïH, 111 : ~j.:J\ if e1~ ,)).,11; P1'overbe tUl'k : j{ i,;.JJ-,;,...),)J,) i,;.JJX }::;, La rose naît de l'épine et l'épine de la rose.

    1897. t:-:''';:-~ ).Jl jy '1-, ~(\l ~.. ~J~

    « [Il vaut mieux habiter] une cabane en férule que [devoir] le pl'opriétaire de la maison (s'enfler) faire l'arro-gant. »

    MACHUEL, 339; DESPARMET, 72.

    1898. A. M.

    « L'intention [de l'homme] vaut mieux que son action. »

    On peut rapprocher de ce précepte, le pl'overbe français: L'inten-tion est réputée pour le fait.

    MOSTATREF, l, 32 : .1.1..... if y:.=-- ':J~\ :c;';, hadith: L'intention del'homme vaut mieux que son action; RAT, l, 81; SAMNOUDY, 24;SOYOUTY, 95,124 : ..~ 0" J~ I,;.,r")\ ~j, L'intention du croyant

  • t2 PROVERBES ARABES

    vaut mieux que ses actes; RAR'IB JÇBAHANI, 150 :.rGL~ uji.. 0'~1,~1l ~ 4.11, Si tu loues, loues l'intention, non le présent.

    1899. A. M.

    « Ton in ten lion est ta monture. »

    Ton intention te conduit, te guide. Suivant ton intention, tu esconduit au bonheur ou au malheur.

    MOSTATREF, J. 43; RAT, J, 1'14; BERGGREN, 580, S. VO «nature»;SOYOUTY, 95: ~ ).).3 ùl.c ~\ ..s~ ~, 0" Certes Dieu accordeses grâces à son serviteur selon son intention.

  • DE L'ALGÉRIE

    Lettre Hâ = ~.

    1900. M. C.

    « Celle~ci est plus grande que sa sœur. »

    On dit aussi ~:;.I if )'fl ~,k,.Se dit d'un fait plus extraordinaire, ou d'un malheur plus grand

    et plus important que celui qui l'a précédé.MEDJDOUB, 46.

    1901. A. (-'J-J4 (.:)::"j..:s:~ (.,3 ~~

    « Ce sont des gens ceints avec des ceintures en palmiernam. »

    On supprime quelquefois ~.L..Ce sont des gens habiles, rusés, qui méritent d'ètre tués. Ce sont

    gens de sac et de corde.

    1902. M. ~r-wl k .)~, l~

    « Voici la rivière et voici des (retroussés) nageurs. »

    1903. M.

    « Voici ma main, coupe-la. »

    Je suis devant toi, fais ce que tu veux.MAÏDANY, II, 231 : -.:JJ ---?~ ù~, Voici ma main, elle est à toi.

    1904.

    .)~ V U1 -' ~)'~ -' .)*~ ~I).) e~ ',-?J\ ~ \:f. ~

  • PROVERBES ARABES

    « Il est fou, fils de fou, celui qui donne son argent sanstémoins et qui reste étendu (dort) quand les gens sontaSSIS. »

    DALIL, 3; Trad., 39.

    1905.

    « Il est fou, fils de fou, celui qui entame la lutte sansavoir des partisans. »

    DALIL, 3; Trad., 39.

    1906. C.

    « Le cadeau est un malheur. » .Quand on reçoit un cadeau, il faut le payer comme s'il s'agissait de

    réparer un malheur.MEDJDOUB, 34.

    1907. A. M.

    « Le présent est une poule et sa récompense est un cha-meau. »

    Donner un œuf pour avoir un bœuf.

    CADOZ, 15; SEDlRA, 258: .JI~ L!...LtJI, Le cadeau est uneC

    corde, etc.; MEDJDOUB, 35 : ~ç. ~..).~J\, Le cadeau est un œuf, etc.;

    MACHUEL, 343 : J..s.: ~.~ \5:,,-, ~ :l...>~\, Le cadeau est un mal-heur, et il le faut le payer [én donnant] un chameau; MEDJDOUB, 34 :

    ~ ~~\, Le cadeau est urfmalheur; SOCIN, 210 : -.s5x -.slllJ~ Jz. ~..).~ .lo..~ ~'?- Jz. .:.:..l,.,u, Celui qui donn~ un âne encadeau, reçoit en retour un chameau; CHOQAÏR, 119 : ~)~ j-J!j~ ~ )-,~ J..:;.., Celui qui te donne un agneau désire obtenir detoi un chameau.

  • 1908, M.

    DE L'ALGÉRIE 15

    ~l_3 J-c ~Jl Û~« Le cadeau du serviteur est selon (son rang) sa for-

    tune. »

    Chacun donne selon ses moyens.

    Couverture de LOQMAN; ABDELLATÎF, 121 : ~ ~J.~ J-c J.~\ ~J.ll>J.::-J\ ~ 01 ~l --', Le cadeau du serviteur est selon son rang:le but en est que le Seigneur l'accepte; BOCTHOR, 120, s. v· « ca-deau » : ~:.jlll> )J.; J-c ~:'.)..tJl) Le cadeau est proportionné au rangde celui qui le fait; FIKRY, 13 : ill».)..~ l:J" ~ ~~P Jl~)l ~bll> 0\~\) !.,lb, Certes les cadeaux indiquent le rang de ceux qui lesdonnent, qu'ils les rapetissent ou qu'ils les agrandissent.

    1909. M. ~l 0~ "[Lb ..r.:~l l:JP y.t« Il s'est sauvé du fossé et il est tombé dans le puits. »

    1910. A. M. ~~ ~ >'~ v~l d YJll>

    « Il s'est sauvé de la prison et il est venu s'asseoir de-vant la porte de la prison. »

    Var. .I.~4 \.-Je >,~.

    1911. A. ~JI 0~ '[lb ;'.)..JI if YJll>

    « Il li fui l'ours et est tombé dans (la citerne) le puits. »

    1912. A.

    « Il s'est échappé à la goutte d'eau et s'est assis sous lagouttière. »

    Ces quatre proverbes s'appliquent à celui qui tombe d'un périldans un autre, d'un défaut dans un pire.

  • 1.6 PROVERBES ARABES

    Tomber de Charybde en Scylla. - Incidit in Scyllam, cupiensvitare Charybdim. En voulant éviter Charybde, il tombe en Scylla(Horace). - Ne, vitans cinerem, in prunas incidas. En voulant éviterla cendre, n'allez pas vous jeter dans le brasier.

    Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pire (Boileau).

    FISCHER, 65 :~\ '-.':,~ t,L1 ij~\ d '-:-"fI" II s'est sauvé dufossé et est tombé dans le puits; MACHUEL, 327 : y3.J\ d '-:-".r~

    ~1 ....s~ t, t1.; SEDlRA, 260 :~ l ,-c,~ t,t1 -' ,-:-".).j 1 \:JI> '-:-")~;

    FREYTAG, III, 2315 : ~_~I ....s~ ~-' ,-:-"J..J\ (f" ;~; BERGGREN,601, s. VO « ours» : "":-'-~~ C!-' ,-:-,,~I r.:;I> ~b..; BECHARA, 101 ;~\ ....s~ W-' '-:-"~\ \:J" L!f'; SAMIR LAYALY, 200; BOCTHOR,309, s, VO « Scylla» et 377, s. VO {( tomber »; IBRAHiM FARlS, 202;

    NAuPHAL, 358; CHOQAÏR, 52 ; '-::-""'~ \ -.s~ C!-' '-:-"~\ if '-:-"f" IIs'est sauvé de l'ours et il est tombé dans la citerne; BADJOURY, 117 :

    ,-:-"l)jll~ ..w -' }JI if ~, Il s'est sauvé de la pluie et s'estassis sous la gouttière; MACHUEL, 327 : "'::""$' "l;-. ~I d Y.r~'-:-"~-~\; BURCKHARDT, 474 : '-:-") j-ll ...::..-..-:i.' ..).~ .;1-1\ r.:;-" ~, Ils'est enfui de la pluie et il s'est assis sous la gouttière; MAïDANY, II,

    25: ,-:-,,~l ~ ..w -' )1.1\ if ~; TANTAVY, 126: )=1\ if ;~,-:-,,))-::1\ ~. ~-' -'; SOCIN, 148 ; ...::..-..:i:' ta; -' J)I if l: )~"":-""7.)j-lI, Nous nous sommes sauvés de la g~utte et nous sommestombés sous la gouttière; LANDBERG, '21 : ~~\ "'::"-"=s::J if '-:-"r,-:-,,)j-l\ ",::,,-,,_i:.' ~3, II s'enfuit de dessous l'égout et s'assit sous lagouttière; HARFOUCH, 318: ,-:-,,'))1\ ...::..-..;:s;.j ~J~\ d; EINSLER,

    116 : '-:-"~)\ ...::..-..~ L~9-, ~JJ..J\ if L.:...; fI'; BERGGREN, 414« gouttière)) : '''7)))11 ...::..-..~ ,»9 J)I ...::..-..=J' d ,t3; NAuPHAL,627; CHOQAïR, 48 : ,-:-,,~j-l\ ~ ~J~\ d; IBRAHiM FARlS,201; BECHARA, 90 : ,-:-,,~)l\ ...::....dJ

  • 1>E L'ALCERIE IÎ

    ..,..~)~ J"~~ L;b~ (J~:\c), Nous avons fui l'ange Azrail (l'ange del.-Ia mort) et nous avons rencontré celui qui prend les âmes (qui faitmourir); BUHCKIIARDT, 49'1 ; CHOQAÏR, 94; MAÏDANY, II, 25; Mos-

    TATREF, l, 34: t!.) v.)l\ 0~ .) v.)l\ ~r' ;~, II fuit la mort et il ytombe; RAT, T, 86; BADJOURY, 161 : t!.: v.)ll 0~.) v.)ll (;Ji' '-:-'.Jl!l,II s'est sauvé de la mort et il est tomhé dans (la mort) le péril;Aghani, IX, 126; TABARI, .4nnales, 111, 97; IBN QOTAIBAH, Liberpoësis, 489 :

    l..9) v.)l\ ......s~.) w.)ll (;J" .J~ 'k ebJl ~ ~'?'.J~\ t.}~.)Que de fois un (adversaire) champion poussé par l'amour (de la con·voitise) du gain a fui la mort et c'est dans la mort qu'il tombe;SPITTA, 98 : Minhij'ib na(ad br'umroft; Ibid., 141 : Min liaqif lilâ-qillTqabbâb el 'a1'luâ(t; ASKARY, n, 148; TOHFA, 5; CHOQAÏR, 40:}Jl; ~L",,_..)l (,:}""" ~~~ ...16', Comme celui qui demande aide aufeu contre l'ardente chaleur du ~Ieil; CHOQAÏR, 86 : ,-:-,..\JI d t....'":-'~\ 0~ t!.:; Ibid., 122: ~jJ\ 0~ ~~ ,":-,_:i.' -..:.)~; Pro-vel'be tur/;; : ~.:.) .l.~-V::\ J'-J'\ 0':-V:-:' \ --J-J-~~ 0.).).:_)~-J', Ne te

    jette pas dans le feu pour éviter la fumée; Ibid. : 0 L~l~ 0.))':"'~ L:,0'.)!.hl o.:,))" En fuyant la pluie, on rencontre la grêle.

    1913. M.

    « La fuite est un salut pour les braves. »

    II ne faut pas se sacrifier inutilement; car fuir à propos, c'estencore faire preuve d'habileté.

    MARION, 237; BRESNIER, 176; IBN 'ABD RABBIH, '/qd Al Farîd, l,

    269 : ~~ ~~LJ\ t: 4:'fi11, La déroute accompagnée du salut estun butin; Anou CHADOUF, 124 : ~l1,;J\ ~j ,-:-,.))~\, La fuite est

    une demi (habileté) ruse; BADJOURY, 17 : ~LU\ uaj ,-:-')nJ1, Lafuite, c'est la moitié de la bravoure; HARFOUCH, 331 : (,;h;;l) ,-:-,;+1 1J:;>-~ll, La fuite est les deux tiers de la bravoure; BERGGREN, 375,

    2

  • 18 PHOVEHBES ARABES

    s. VO « évasion 1); Ibid., 403, s. v· « fuite » : ~1~}1\ ~-:. uft_ll4Js' ifl::>.. 0~' L'évasion est la moitié du courage, et la réussite enest la totalité; BOCTHOR, 117, s. VO « butin»; CHOQAïR, 27; BERG-

    GREN, 690, S. VO « richesse» : 'i...s~ ~i'L.l\, Le salut est un butinc'est gagner beaucoup que d'échapper au danger; ETH THA'ALlBY,

    25 : .J~J:, .I.~3.J ....s~ ) ~~) \, Fuir au moment opportun est une victoire;f)iwan de 'ALy,18 : 7':) .)..~ .1....1;: l;s:' \.:J1l":" Celui qui sauve sa têteremporte une victoir;; BURCKHARDT, 492 : U .... .J-~_::>" ill\ ~)-::>..\ ~illl .I.~) J...::.j, Une fuite de laquelle on dit: que Dieu le couvre dehonte, est préférable à une mort de laquelle on dit: que Dieu le re-

    çoive dans sa miséricorde; CHOQAïR, 110 : \.:J-=--\ .1.1.1\ ~~\ ,-;-,)..lt

    .l.lJ \ .I.~) U L d ; Ibid. : 1.~1( ~ l1:.tJ \ \.:Ji' Jl3 ~) \.1.;..) \ if) '-;-'.J)~\ ;Ibid., 52: j~Gl\ v~::J~' ~~-?y}\.

    1914 M Il W W JI W ,.~...C~;lJ 1{" / JI.., ")'" "" -;----a -: ~;) ...s~;;>' l)'· .J-~ , 'J' :;J

    « Chausse ces vieilles sandales jusqu'à ce que Dieu leprocure des souliers. )J

    Contente-toi de ce que tu as maintenant en attendant d'avoir

    mieux.

    CHERBON., 30; FIKRY, 35: ~ Jh \.:J' 01{ li' Je ...s:.J~' -....:.-,-~lili\ 'J'~~ ( \.:Jl .)..?.)..::-. :-l.J' J'ai revêtu mon vêtement quoiqu'il soitusé; car rien n'est neuf pour celui qui ne revêt pas ce qui est usé.

    1915. M. .J-~j.J ~].) ;~I ...s-~ r~·JI

    .J-~...bJ 1 ., ~.) .-:,(\ \ c:' :-IJ \ ."

  • DE L'A1.GEH1E

    1916. A. M.

    « La peine fait rire et pleurer. »

    1\J

    Il arrive souvent que, malgré les chagrins que l'on a, on rit auxéclats en voyant ou en apprenant un événement qui provoque le rire.

    TANTAVY, :32 : ~'-:-? r-l!'.) d_:s:~ rl!'; TALLQWIST, 80 : j-::..6~~ .~\ '-;-"-?kll, Le plus grand malheur est celui qui faitrire; ZAMAKHCHARY, éd. Caire, p. 16; BARBlER DE MEYNARD, 257 :••w ,,__ " \ .. ("'.. "w Il W \ \ 1 1z')_.... ~1 __9 ~..,aJ. r-".J Zo-_" • _;._. ,).jLS-", Les signes de la

    ~. -'l;?' ~ JI - ~tristesse et ceux de la joie égayent ou assombrissent les lignes dufront. Un poète dit:

    (~ if hy,l.. ~.r..}}Jl~ a,< 4;1 r~: 0~) ,,) ~~_:i' ~Ne croyez pas que c'est par plaisir que je danse parmi vous; car l'oi-seau que l'on égorge danse par douleur; FIKRY, 8: ~) .....s-~ ,,-;-,:;l,,\(,)-?j-""- .)~.) )}31\ \...;..C~~. ~.) a,< L}l::;., -..::.-..-_,;, J'adresse des re-proches à mon âme si je souris quand je suis seul, et pourtant l'of-fensé rit bien qu'il soit triste; Ibid., 46 : if '-:-'.)f,l \ -.0=.0 l~)-,(}Lj' ~'lr.) ~'\..:ci ~l a,< "-;-'_~, Il arrive parfois que l'af-fligé rit d'une chose étrange; les (dents) lèvres rient, et les entraillesbrûlent,

    .... (, ": (. "," / (-1917. A. ~C__~_J ~r~-;; ~.) -.0-.\_~ (,;..I~

    « Prodigue ton (obole) bien mais non ta personne. »

    Il vaut mieux perdre son bien que d'exposer sa vie au danger.

    BEcHARA, 34: dl

  • Pll.OVERHES AHAHE:i

    « [11 n'est pas tranquille alors qu']il n'a rien; faut-il donclui donner encore des soufflets? »

    On dit aussi : ~_.'/.. \,1J\ l~ ~)\j s=>- 0':"~~aussi -..$.:..~.t..l\ pa~ -..$':"01.\, des rubans.

    1919. M.

    « Il a les yeux bleus. »

    .-c;~. On remplace

    ":i "

    . ·11 . '\~ '-')) ~

    ~.-

    On prononce 0) j.Se dit de celui qui nourrit une haine inspirée par l'envie, de celui

    qui est implacable, ou d'un ennemi qui est impitoyable.

    MAïDANY, II, 228; ASKARY, II, 362; HARIRI, Séances, XIII :~

    ~\ 0))' Il a l'œil bleu.

    1920.

    « Il est comme la civière qui reçoit toujours et ne rendJamaIS. »

    Se dit de celui qui emprunte et ne rend jamais ce qu'il a em-prunté.

    MACHUEL, 340.

    1921. M.

    « Il oublie ce qu'il doit dire. »

    Souvent on supprime .)lt>.S'applique à celui qui ment, à celui qui, apeuré ou timoré, perd

    la raison et ne peut dire mot.

    MAïDANY, Il, 236 : J.i.?' l.. -..$-~? 3lt>.

    1922. M.

    « La grande timidité est une déception. »

  • DE L'ALGÉRIE 21

    . La déception est souvent le résultat d'une grande timidité.

    MAïDANY, II, 241 et ~7::-:~J d ~7-:;_~1; CHERBON., Diet., 1338 :« ~--:--::l!> », Il n'y a que les honteux qui perdent; BOCTHOR, 220, S. vÛ

    «craindre» et 410, s. v· « honteux»; CIIOQAÏR, 53.

    1923. A. M.

    « Hîrech et Mîrech. »

    Se dit d'individus de basse extt'action et qui font beaucoup debruit.

    , w" '/',A Médéa on ajoute J-,-~ j-; -' }-::-7..ÀJ 1

  • PHOVERBES AHABES

    Lettre Ouaou = ..)

    1924. A. M. ~;j-J' ~;W~ y1~ ~~

    (1 Le premier lui a demandé sa main, et le second s'estmarié avec elle. »

    BECHARA, 102.

    1925. A. M.

    « Un [sou] en poche vaut mieux que dix absents. »

    1926. A. M.

    « Un [sou] dans la bourse vaut mieux que dix dehors. »

    Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.

    SEDlRA, 258 : Un (sou) dans le nœud (du mouchoir) vaut mieux

    que dix dehors; R\D.TOURY, 163 : l!.~c ~~ I,:/' u-""'\ .,.,s-Si' ~~.Un vêtu est meilleur que dix nus. Proverbes turks : 0~\ 03

  • 1929. A. M.

    DE L'ALGÉ:RIE ~3

    Se dit de la nouvelle d'une mauvaise action qui se :répandlvitedans la ville entière.

    Se dit des bruits qui se répandent vite.

    LÜDERITZ, 2.

    1928 C è-..A~ .. \ \ _. J .. J.. \ 6. ~5' ,- \•. ...... ~y-"- c--Jj'.. ...:.-=- =--').) :'-:~ 0~ IV ~')

    « L'un a son langage en poche; l'autre a besoin d'allerjusqu'au marché pour l'avoir. ))

    MEDJDOUB) 2" éd., 106.

    ly --.liJl~ ;::".}'Y ) ~~) 0~ 6.~;:1 _b~

    « L'un supporte sa barbe el l'autre s'en irrite. »

    Se dit de celui qui s'occupe de choses qui ne le regardent pas, ouqui blâme pour une chose dont il est privé.

    DALIL, 6; SOCIN, 398: Lt.:.J j~l.~ J::'"\Y .) .)~~) J

  • PROVEHIlES AHABES

    « Le premier l'a cueilli, le second le lui a prIs, et letroisième l'a mangé. »

    0""; veut dire proprement « plumer )J.Bien mal acquis ne profite jamais.

    SAM1R LAYALY, 201: y?,) ~ ~JUI;; ;;~~J 0jWl .; -'~ ...\""~ë:;-~J L.. et le troisième : ô toi dont l'assistan~e est proche! (l'amangé).

    1932.

    v--__i;; 0~ L.;;.,J!;; 1j. v·~ ~...\_;;" -' ...\"" ~J1

    v l \ ~~~?, t-?~Jl-, * v_L~ ~Ld';;v,:,"s·1J t"L1?, v"1.1. \;;

    « Être seul est un préjudice; être deux, le deuxièmeest un ami; trois, le troisième est un intrus; quatre, lequatrième amène le bruit; cinq, le cinquième conduit àla prison. »

    Se dit des rapports de la vie sociale; d'après cette maxime, on ne. peut avoir qu'un seul ami.

    MEDJDOUB, 59.

    1933. ~ è.7.~? J:;'~ -' J-,~\ js'"l?, ...\""~

    « L'un mange des fèves et l'autre en a un haut de cœur. ))

    Se dit de celui qui s'apitoye sur la situation d'un homme et delaquelle celui-ci en est content.

    DALIL,6.

    1934. M.

    «( L'un trait et l'autre tient le vase. »

  • DE L'ALGÉHlE

    Se dit de plusieurs personnes qui se réunissent pour faire une

    chose alors qu'une seule peut la faire.

    1935, A. èo.-; '-:-""~~ }::..~ .) ~~ ...\:>..~"

    « L'un le désire et l'autre joue avec. »

    Se dit d'une chose que l'on désire vivement et qu'un autre dissipe.Se dit aussi de la différence du pauvre d'avec le riche.

    SAMîR LAYALY, 201 : ",_~1,~::-: J::"'lr.) lr::-::J\ 0~-~: "'\:>"'-" L'undésire les figues et l'autre les (cueille) jette par terre; BADJOURY,

    160: ~ if~~.3 VL; ) ';'~"::1:...)' VL...i, Les uns le désirent et lesautres s'en amusent (le piétinent); RAR'lB IçBAHANY, 194 : ~~

    ~.f .)j Il,,.) 0 l.::..1c ~ \~ * Î~3~) J VUJ.

    1936. c. JL:?--} L~ eJI J~ .)".) ..~.:i._ ... )~l« Alors que [le courant de] la rivière l'a déjà emporté

    [et qu'il n'est plus possible de le sauver] il crie : A lanage, braves gens! »

    Se dit par exemple d'un négociant qui est sur le point de fairefaillite et qui cherche à entraîner dans sa débâcle plusieurs per-sonnes.

    MARION, 237; MEDJDOUB, 27: ~-:;-J'l.;:" LV ....s::..1 L-;; J}--:)-"),,.en s'écriant: Quelle excellente huit pluvieuse!

    1937. A. e1:...!1 "'7')JI ...5~ ~bU\ J.;.~' VI)

    « Que peut faire une coiffeuse à une malheureusefigure? »

    Que peut faire la dame d'atours pour embellir une figure d'uneaffreuse laideur 1On ne peut corriger la nature.

    Ce proverbe est employé par les femmes seulement.

  • 26 PROVERBES ARABES

    \~ ... 1.. ~

    On dit aussi: V.:' JI et ~l.On dit quelquefois avec le sens de faire un travail inutile : V'-,

    t..,;'ti" .$ ~

  • DE L'ALr,l~RIE 27

    On peut traduire ce proverbe ainsi:Peut-on dire qu'il y ait des lamentations dans une maison de

    mariage?•

    Se dit de deux choses ou de deux événements qui ne peuvent avoirlieu simultanément dans un même lieu.

    1940. A. -:J;~ ~~j.) ~'âJ -J)Jl ,-;-,l;.. V~« Qui peut confondre la m .... avec la cire à cacheter,

    les Zaouaoua (Kabyles) avec les Turcs? })

    Prendre le Pirée pour un nom d'homme.w'" w ,.,

    Ordinairement le mot -.0j désigne l'anus, ~ désigne à l'ori-gine la laque, une sorte de gomme résine.

    1941. A.M.

    « Qu'a pu faire ton père avec sa pioche (ou hache) afinque toi, tu puisses faire [plus que lui] avec ta binette (outon erminette)? »

    Se dit d'un enfant qui veut faire plus que ses parents ont pu faire.Quelquefois on l'applique au coït.

    On remplace quelquefois ).) et J!..)..J' par Jy:. et J-.rJ'.

    1942. A. L.:.-:.}.) v~;~.::u4 ~-:._?yl\ J-c (t3 V~« Qu'est-ce qui a donc pu pousser la malheureuse à se

    teindre les sourcils et à s'attifer? »

    SAMîR LAYALY, 192; MOSTATREF, 1. 44 : ~-:._) ..J .. \ ,,~ ,.U , ;.....1.../ '-' \ ,-, ..~-?)I.) \.rLJL;; RAT, l, 117 à se farder et à s'attifer? IBRAuîM

    FARIS 191: :0.> '~l\ "';'1\9 ., ....,.)~-..,:-,

    1943. À. M.

  • 28 PHOVERBES ARABES

    1946. M.

    « Qu'est-ce qui a pu donner de l'importance (la gran-deur) au singe plus qu'à ses (cousins) congénères? »

    Tous les hommes sont semblables, de même origine.

    Se dit de l'orgueilleux qui se croit plus qu'autrui.

    SAMÎR LAYALY, 192 : ..~ 0~\ ~l -' o.:.c -3.rf ~\, Qu'est-cequi t'a donné plus d'importance vis-à-vis de lui, alors que tu es son

    cousin?

    1944. A. M. -:~) --..9)LlJ çl~ l,. V~L

    « Tout ce que peut trouver un voleur est un bénéficepour lui. »

    1945. A. M. -:::.) l~_~ L" ~~.:. U" V~L

    « Quel est l'arbre que le vent ne remue pas?»

    Quel est l'homme qui garderait tuujours sa gravité) qui conserve-

    rait toujours son sérieux, qui ne faillirait pas?

    Se dit pour excuser quelqU'un qUi s'est laissé, pendant un instant,aller plus loin qu'il n'aurait dû faire.

    1\' JI J! • . l , 1""~~ J 0" ?,,:.J J..,::;,..~ V~

    L

    « Que peut emporter le vent d'une daUe? l)

    Se dit: 10 d'un avare duquel on ne peut rien avoir; 20 des injuresou des insultes qui ne peuvent atteindre quelqu'un qui est bien au-

    dessus de celui qui les profère; 3" d'un failli de qui l'on exige le

    paiement d'une dette qu'il vient de contracler.

    On remplace 1",,~ par ...;'3.-;., .....:.--~ émietter.CHEIKHO, p. 232, '15; BAD.JOURY, 8; IBRAHÎM FARIS, 193; CHOQAÏR,

    72; GREEN, 125; SAMÎR, 45; AD.JAÏB, 77: 1.1-:.\; BERGGREN, 616, s.v" « pavé» : 1~~Jl u" 1",,\ ~.>~ ~\ .,2)\; SPITTA) 147 : Es jà-~o4 em,it min elbalû(. (.

  • 1947.

    ):!~\ vL:o}}":".) vi" -...:.-,ll:--~ a;. .J~;'~ .)~.) ti~J! ":-"~~ v~« Qu'est-ce qui fait blanchir le cultivateur encore jeune?

    La pénurie d'eau en mars et les orages d'avril. »

    DALIL, 60: vI; Trad. 59.

    1948. A. M.

    « Que peu t dire l'esclave (en tre les mains de) en pré-sence de son maître? »

    1949. A. M. Jk,.J! ..À~ 0-? ...:.. ;-;-:J\ J~ ~j~~« Que peut dire le mort entre les mains du laveur? »

    On remplace dans ces deux proverbes J-,..L~. par J....~-:'.,.)-:...À_~,0 .... \.::' faire ... Se disent de celui qui est obligé d'accepter des conditions partrop dures, d'une nécessité humiliante.

    FIKHy,41 : Î~I -.;,..,.~...; t}~ L. * ..}.. 0~oI)1 Ji"~ U'15~ U",

    1950. M.

    « Le chien s'est habitué à manger du relis. »

    Le l'e!'îs est un mets fait avec des galettes, semblables il desfeuilles de papier superposées, émiettées et maniées ensuite aubeurre et du miel ou du sucre ou des dattes écrasées.

    Se dit de quelqu'un qui, de basse extraction, reçoit par hasardun cadeau et qui croit toujours y avoir droit.

    1951. A. L.

  • PROVERBES AHAilES

    « Que deviennent les fortunes quand il y a bon accord,entente parfaite! »

    Quand il y a entente parfaite entre les divers membres d'unesociété, d'une corporation, les fortunes s'amassent et grossissent.

    Celte maxime indique l'utilité des syndicats, des trusts.

    On dit U:~, V:.) et U:.l~.SOCIN, 470.

    1952. A. M.

    « Où as-tu passé la nuit d'hier, ô cœur joyeux? )

    1953. A. M. ru' ~..dj rL1J1 '-:-"~. v:~« Partout où tu rencontres un savant, tu le trouves in-

    juste. »

    Se dit d'un savant dont la conduite laisse beaucoup à désirer, oune répond pas à ce qu'il sait.

    . ~ ..1 5 .. 1 1 • \ 19 4. A. M. ~j.)-:) ~r'~ J..Lr:- ~;:-> '-:.:;,).;:-> _"-"-"- U:.:)

    « Où mon Maitre a accroché son sabre, Mbara a accro-ché son gourdin. »

    Ce serait une négresse qui aurait prononcé ces paroles passées enproverbe. D'après la légende, un seigneur fort riche perd un jour safortune. Son ancien esclave, nègre de haute stature, devient pro-priétaire du palais de son maître et accroche son gourdin duquel ilne veut pas se démunir, à l'endroit même où son ancien maîtreaccrochait son sabre. Voyant que son époux conservait toujours seshabitudes d'antan, l'épouse de ce nègre, noire comme lui, ainsi quele veut la légende ou la coutume, prononce ces mots passés en pro-verbe.

    Se dit de la trop grande différence qui existe entre deux hommes,deux objets dont le plus mauvais remplace l'autre.

  • DE L'/lLCÉRIE

    1955.

    « Où l'aiguille a passé le fil passera. »)

    DAUMAS, 360.

    1956. A. M.

    (1 De quelque côté que cela penche, cela (n'est pas perdu)ne fait rien. »

    Se dit d'un bénéfice ou d'une perte que fait un membre d'unesociété d'amis, au profit ou au préjudice d'un autre membre de cettemême société.

    1957. A. M.

    )L~ \ .J ~~.,cJ! 0~ G-L..· )L:-;J \ L: ~(lll)') G~ u:.~« Où est allé ton argent [que tu gagnes], ô ~~? - Il

    est allé en fers el en clous. ))

    Se dit de celui qui dépense ce qu'il gagne ou même sa fortune, enbagatelles ou en spéculations ne lui rapportant rien.

    Ce qui vient de la flûte s'en va par le tambour.

    CADOZ, 12 : .cJ1 ~l'..,. }-JI L: ~>ll~,) ~L''''? ~.l~; SEDIRA,

    26 : )~-l\.J ~~-?-.-aJ\ 0~ ~.;;.? ) L:.:-J \ l: ~(~\)) h.;;..., (..:;-:1 ~,Où est allé ton argent, ô maréchal-ferrant? - Il est allé en fers eten clous.

    1958. ~Ll\ .J .)'..:-,,)! ..:~ ~Jb ,-'0 L-aJ1 l:, r(,>ll~,) ~ u:~

    « Où est passé votre argent, ô Chrétiens? -Dans l'en-têtement et dans les (pertes) folles dépenses. )

    Dans les premiers jours de la conquête, les Arabes appliquaient ceproverbe aux Français, et pe~saient que c'était folie de leur part de

  • :u PIW"EHLlES AHALlES

    songer à faire la conquête de l'Algérie. De nos jours, ils l'appliquentaux lenteurs souvent excessives de la procédure française; d 'ailleurs,

    les Français passent en outre pour être par trop processifs.

    DAuMAs, 482.

    1.959. M. .)-'~~ u.x.Jl 0~ I)~ .)-,~J! L~ f!l~.) ~-~-" U~I.:

    « Où est passé votre argent, ô Juifs? - Dans les samediset dans les fêtes. »

    En effet, indépendamment des samedis, les Juifs ont un nombre

    incroyable de fêtes pendant lesquelles personne ne peut travailler,

    ni même aIl umer le feu pour préparer un plat.

    DAuMAs, 486.

    1.960.

    « En suite, la monlée est [aussi difficile] pour le chacalque pour le lévrier. »

    Se dit de quelqu'un qui, malgré les bonnes mesures que l'on

    prend, trouve toujours pleines de périls les entreprises dont on le

    charge.

    DAUl\lAs, 502.

    1.961.. M.

    « Prépare-la, ô malheureux, pour celui qui sommeille,dort ou qui est à demi couché. »

    ~ y

    On dit aussi : ~_~I "'\'_9\)1 L;, LtJ-.(, Mange-la, ô toi qui som-meilles et es à demi couché.

    Se dit de celui qui travaille pour le profit d'un autre.

    SOCIN, 12 : js'~ VJ'~J!.) ~~ )l)l, L'âne peine et le chevalmange; QOÇAÏR, 417; IBN AnD RABBlH, 'Iqd al Farld, 1,262; CUEl-KIlO, p. 221 ; TOHFA, 8; ASKARY, l, 311; CHOQAÏR, 25; MAÏDANY, l,

  • DE L'ALGEHlb:

    211 : ..\:;lJ ç. L ...:.", Il arrive quelquefois qu'il y ait queleju'un quil.- . ./

    s'dforce à servir quelqu'un qui est assis; c'est-à-dire qu'il y a despersonnes qui travaillent pour d'autres qui sont assises; BADJOUHY,

    20: ...\..""L~. ()~J J_::uJ tL '-:-'), Souvent il ya quelqu'un qui,peine pour quelqu'un qui est assis, et quelqu'un qui sème pour quel-qu'un qui moissonne; FJKRY, 11 : ~\::lJ tL. '-;-') : ...\.Jl;:;. (1-31i,j\;Juill., 23 : ()L.J.,l) :..:') .'\"> ~~U ';. .. l_ ,--'1: EnI 'l'lIA 'ALlIlY, '15 :

    \ ~" 1 l . ..'

    ...:.,j \ ;~, l...J l...; \~\~ ,-:'::"; ;/J. ...\.J loS; l~;:_~ ...:."J ,\}. ~ ::.:!o -:.J l;:j) lJ \J.::W r_ I._•. PI'uvel'ue lu)'1.: : )-7:'-: ,c~) )5"1 cl)' L'un sème) l'aulre

    ~ . -..,,' '-- .Inoissonne; Juid.: ...::1., cl, o.~,,) ,...::k ...::t~ o.~,\,,5", A l'un, la J'ouis-

    ~ ~ - -/ ,. - '-- ,.sanee; à l'autre, la souffrance.

    1962. A. M.

    « Un élan de douleur qui dure un instant vaut mieuxqu'une souITrance qui dure Loujoul's. )1

    Souffrir une fois pour loutes.Ceproverbe est très employé pal' les dentistes; ils le disent à ceux

    qui, pourtant wuffrent beaucoup, refusent de se laisser arracher ladent, en voyant le davier.

    TALLQWIST, "192; FHEYTAG, III) 320"i,; CnoQAïR, 53; TANTAVY, 1:J~:BADJOURY, 112: .l.ZL j5'~ ,) ,d.... .......,IJ.::.

    1963. A.

    « Ne ,couvre pas d'ignominie un VIsage que (u voischaque matin. )1

    ..,:!!j, adresser des reproches, critiquer, censurer, oser Llàmer unl...

    grand en sa présence, se montrer insolent vis-il-vis d'un supérieur.

    SAi\lîn LAYALY, 201; CIIOQAïR, 53; BAJJJOUHr, 1ô2 : ~ Ld,' l/",)o.~.LLJ' lo, Une figure amie, ne la couvre pas d'ignominie; SPITTA,10: TVzs,l'l] le~auballilh lIUllljiZuua!l1lh.

  • PIWVEIlBES AlUl1ES

    1964. 1\1.

    « Le visage (où réside la pudeur) est aussi grand qu'unempan; le ventre est aussi grand qu'un empan: que Dieumaudisse un empan qui yaine un empan. »

    Se dit de celui qui, dans une société, mange apparemment avecgloutonnerie et n'a pas de honle :\ se comporter de la sorte.

    1965. M.

    « Figures rébarbatives et cœurs haineux. »

    Se dit de celui qui réunit les défauts moraux et physiques.

    BADJOURY, 163: 01:...:' ~::L~ .J o.~b" ~)""".:; n. BAS~ET, Proverueset dictons attribués à Sidi Altmed ben Yousef, p. 284, n° 1013; CHO-QAïn, '1'11; BURCKHARDT, 761 : 01:...~.

    1966.L

    « Par le sel [que nous avons mangé ensemble]. »

    On dit aussi: ...ç1l\ L:;~_:. Enlre nous, je prends le sel à témoin;L-

    cUI 0:.c.).±~, Que le sel me lrompe ;si je te trompe].HAHim, f)ol'1'ah, 48; HARiRI, DOlTalt avec le comm. de KHAFADJY,

    134.

    1967. A. M. - L .. L:... ;,:.\) lJill. -) tol.JI 1_~" • .>._~-\J I.J (' ~ •...-1 \ ...J ,-' • .....:;/.1.-1

    ('. Il lui fit voir les étoiles en plein midi - au plus fortde la chaleur [de la journée]. »

    On dit encore plus simplement: }01,.:.JI 0~ e..~..)l ~L, Il a vules étoiles en plein jour.

    MeUre quelqu'un dans une situation très difficile; le rendre per-plexe, le mettre dans un grand embarras.

  • lJE L'ALGÉlUE 3:;

    SA);IiR, 49; ADJAÏB, 78; GREEN, 11; BuncKIIARDT, 86: (.:~\ ~~..5\

    )~:JL:" II lui fit voir les étoiles en plein jour; QOl)AÎn, 340; MAï-

    DANY, l, 198 : ~~ ,-:-,,$'~_(î\ -s~, II a vu les étoiles à midi; MAï-

    DANY, I, 204 : ~~k ,-,$'1".\\\ d'); LANDBEIlG, 22 : ,>"~. -0.-"'. )su".:. . ..,,; "--' ,..,. .... ..J~I, Je te ferai voir les étoiles en plein midi; TANTAVY, H9: -S).:I.Jo?'iX )~...:oJ\ ..s~ (-,~ll ,d, Je lui ferai voir les étoiles en plein midi;Manuscrit:) lt:J l;, ,-:-,,$'~(Î\ ..J ~ \, Il m'a montré les étoiles en pleinjour; B.-I.DJOURY, 169: .J~hll e:;s=.J\ ~?).:?; SPITTA, 119 : In .su!t efl-

    nuglÎm edrj,%'; LANDBEHG, B, VIII: )l

  • PHOVEHBES AIUBES

    BAUJ0URY, 29; CIIOQAïR, 7'1 : 0~1::. .....;...-ç~::;-\.: )~\ -.0.:.,) .;1\, Jet'emmène au fleuve et je te fais revenir alléré; TALLQWŒT, 100:

    .$-' ....5~ L. t;·~~·; ~I i-; 0;~;'·;' Pour porter « au nom de Dieu ",pour vider « rien»; SOCIN, 174 : 0 ~1.c -.:.1~-7î. 1.:J \ u~ -.:.1;,) .::.'Il t'amène jusqu'au bord de la rivière et te fait revenir altéré;

    ibid., 175 : 0 L1'..1::. J'l,?"-, \:J~ rI) }...dJ\ )..-,s_5' L_~_::;-, Tu nouses venu comme l'âne du dégrais~eur qui va à la source et revientaltéré; SOYOUTY, '184: U-?',) ~..).~\, La promesse est une dette;

    TANTAVY, 126; SPITTA, 260 : 0)-;'-" }l\ U~, L'œil de l'hommelibre est (une balance) juste; R'AYAL AL AHAR, 261; QOÇAÎH, 14;

    HARIRI, :lJorrat, 87; MAïDANY, II, 193 : ·..).c-, L. .J:::>.j-~\, D'aplès lecommentateur El Ahdabb (éd. de Beyrouth), il faut traduire ainsice proverbe: Qu'un homme libre accomplisse ce qu'il a promis; BUH-

    CKHARDT, 719 : 0Lh.::. è.;L::;--, )~J\ ~\3.:.

    1970. M. )'':;_~JI ~.:j.;l ..)._~)~ ü~-,_Jl

    (1 La fêle, le rendez-vous elle Laur de garder les bœufs. »

    Pour expliquer ce proverbe, on raconte qu'un jeune hommedevait dans le même jour assister à la fète de charité donnée dansun Marabout, aller au rendez-\'Ous de sa maîtresse et enfin garderle troupeau de bœufs, car ce jour-là c'était son tour.

    Se dit de celui qui a beaucoup d'affaires très difficiles à traiter enmême temps.

    1971. A.

    « Au moment de griller la viande, fermez la parle. »

    Le '-7'l-0' est de la viande grillée par petits morceaux. A Alger,t.:'est de la viande eu petits morceaux que l'on fait frire dans dubeurre, et que l'on sert avec du persil et des oignons cuupés en pefitestranches, auxquels on ajoute du jus de citron.

    S'applique à un avare.

    IBRAHÎM FARIS, 202 : ,-,l)1 ~l~_~\ ,-,L~Jj'1 ,-c;:.!:., ,-:...,j.;l'

  • :n

    1972. A. l ,~. éJ:JI IL; ~.)L-. JI ~;.J' ~.-.I .. ~

    « Au moment de la chasse, le lévrier s'est mis il ch..... »

    Se dit de celui qui s'esquive au moment oi! le besoin se fait le

    plus sentir.

    1973. A. Vt:, )..I-JI ~A.~.b "t~A.JI ~;-' -' ~L;-,? L~ ;';Jl ~~-'

    « Au moment du mal [on dit] : Apportez 1~lant~~llt:taire: au moment de la guérison [on dit] : .Jelez au loin lethapsia garganica. »

    La racine du thapsia garganica est emploJée ordinairementcomme révulsif.

    Se dit d'une persunne qui n'a de prévennnces pour une autre que

    pendant le temps qu'elle en a hesoin.

    1974. A. M.

    « Au moment des difficultés, il esl absent. »

    1975. A. M.

    « Il a fait tenir dans un bol un œuf Slll' sa pointe. »

    l~lablir la vérité.

    1976. A. '-"~ }~-; ~ ... )~6.. ~\~~ L>.:

    « Une once de bonheur vaut mieux qu'un quintal d'in-telligence. »

    L'orthographe ~::;-' est vicieuse; car, sar.s tenir compfe de l'étymo-

    logie, le pluriel '-9GI suffirait à justifier qu'il faut écrire ~-::-;.:I,L'orlhographe ~~;) a éfé conservée.

    Se dit de quelqu'un qui réussit dans toules ses entreprises et qui

  • PHOVERIJES ARABES

    cependant ne parait mériter les faveurs de la fortune ni par ses ta-

    lents, ni pal' son intelligence.

    1977. A... w •

    _9 ~_"'_~Q--.:., ..-'

    « Une obole dans la main vaut mieux qu'un snl!luÎlllj(une pièce d'or) qui peut se perdre. ))

    Actuellement ;;"'>.J vaut 0 fI'. 30.

    Un sou, quand il est assuré,

    Vaut mieux que cinq en espérance [LA FONTAINE:.Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.

    l\f~~IlUEL, 333: DADMAS, 485; FISCHER, G6 :.Jj-. ""';JJ! ....s~ "~_9.J~J_~J\ ....s~ ~~~ d, Une obole d'ans la main \aut mieux que dixdevant se perdre; SOCIN, '136: l..).~ ~,~ .. ," 'A6- ... ~~J\ As\,,,,,-. Une

    -1 v -''' \-'.. . ... '

    poule aujourd'hui vaut mieux que dix demain; Ibid., 137 : ~.- .J-;~=-- e-;~-'" n œu aU.Jour lUI vau mieux que IX

    .. ::-.J' .. '\j 1\ ..demain' IlJid. : ~,-~) ,,_';",_9 •.• "'Q_.-. ,,_~._), Un cruf aUJ'ourd'hui, -1' -1'.-' \-' .. .. •

    vaut mieux qu'une poule demain; CUEIIZUO, p. 2:33, 22 : ,,_~_;-;-:,. \:.. '\j \ l 1\:;'; ~~ ':) )) "::'- .

    1 W \1( \1 \' L Il 1)-~"" . t..l:::: .)~. ..).,~

    être (sorlir) qu'un rongeur

    1978. A.

    (( Le fils du rat ne saurait(creuseur). »

    On dit aussi : )L~_"" ~\/ \ ~(; 1.,., \l~'1~.".I .. ./.

    Tel père, tel fils.MACIIUEL, 335.

    ,1_..._~.

    1979.

    (( Fais ton enfant vieux et Ile le fais pas inexpérimentéet fanfaron. »

  • DE L'ALGI~nIE

    Aie des enfants ayant l'expérience des vieillnrds.LÜOERITZ, 59.

    1980. M.

    « Ton fils ellon esclave sont suivant la chance. »

    On n'a que ce qu'on mérite.MACHUEL, 330 : Ton enfant et ton esclai'e se guideront sur ta for-

    tune.

    1981. A. M. C. O."..9 ,//

    ~_:s"\_J JJ oJ \

    « L'enfanl esl une copie de son père. »

    Tel père, tel fils.

    MACIIUEL, 344 : Il.:-; l;.r" .... ; ClIEBnO:-if., Dict., l, 2 « ,",,:-,\ »:ADDELLATÎF, 81 : 0--'.J-~JI 0\ ~ ~.d~ 0'6 L.. Je l.t....:...:. u-; ~J~l ~:. ~_~1c, L'enfant grandit selon ce qu'a été oon père; carc'est sur les racines que s'élèvent les arbres.

    1982. M.

    « Malheur au voyageur dans un pays étranger ~ »

  • l'IW''EnrlES AnAnES

    Lettre Yâ = ~.

    1983. M.

    A-~L.~. /'1-5. 1_:~ ~ ,-,UI ~I:_~ 1_~_1:; ,-jll'J1 ..;.. J" .' \ ':-:-" ..

    \~~\ ) -,.1 '., ,,'....J \y~~ 'i> ,-:-,L.~_.... '.;\' (.;..'-::-: J.':.~:. l...

    « 0 toi qui appelles devant la porte, appelle et soisprudent: rien ne brouille les amis comme les femmes etl'argent. »

    Se dil de la délicatesse qne doit avoir celui qui demande l'hospi-

    falité, afin de donner :i son hMe le temps de faire retirer sesfr,mmes.

    DAUMAS, :1jR: OorrÎn, XXIV, 27.

    1984. M. A.) '" .. \ I!' JI' 1 1 " (" _ < f ;:.',' .'. \\. ". \'

    1..,):: ...s,;;"",~.:, J::.o.. ~ v ....;... ,3 ,Ç '-':";." l"".• '-ID ~c;--~" c,w -'- ~7~·':" Î ":.~\ .~

    « Crabe, pourquoi marches-lu ainsi de lravers? - Cha-cun (marche à sa guise) se comporte comme ill'enlend. »

    SncT:", 297 : JL~ ,-,;.J\ )c _~J' ,.:... ,-â ,-,"':'_~.J ':J UG. ~ ",-'" '-....:' . " ..... , -"J.-:';_""':' lo J"1:' U" js', On dit au crabe: Pourquoi marches-lu de(rr!tÔI trrlycrs? Chacun ~c condnil rommc il Ini com-il'nt, r{·ponrlit-il.

    1985. A. M.,-__, ~~~..I jJ l-\L~ ~}.,J I,..L,,)ll)I) JU.d JI.; (>': J-,,)1 L;L;.L:

    C JJ.'-:: .. ~

  • DE L'ALGf:lllE

    « Père, le chameau ne vaut qu'un dirhem. - Il est tropcher; [car maintenant nous n'avons pas d'argent]. -Père, le chameau vaut cent dirhem. - Achète-le, monpetit; [car maintenant nous avons de l'argent]. »

    On paye toujours cher ce que l'on achète à crédit et bon marchéce que l'on achète au comptant. Lorsqu'on a de l'argent, tout est bon

    marché et lorsqu'on n'en a pas tout est cher.

    1986, M. O.

    « 0 toi qui construis dans la propriété d'autrui, et toiqui élèves un enfant qui ne t'appartient pas [vous voustrompez, vous n'cn tirerez aucun profil]. ))

    On dit aussi : ~(.0) ta terre au lieu de ~C\J?

    ClIERDO:l/., p. 31 : Celui qui plante sur la terre d'autrui, ne tra-

    vaille ni pour lui ni pour ses enfants; DADJOURY, 161/; SA:lliR, 45;IBRAUiM FARIS, 203 : }.....i;_~ l~. L., ~C\J.} __6 __~ .-' )?t_J

    .. 0'.,1 .. .-1 ,. 0' 0-, ..

    ~cs:..\.." 0 toi qui élèves un entant qui ne t'appartient pas, ô toi qui

    cultives une propriété qui ne t'appartient ....

    1987. M.

    -..0-,\l~ \)~ )-;_:::::' ~ ,..:>..~1:.. \j\ fil> ~Jl..... ....5-\;,:. ~f ,,).6.. y:~ (.;..1: l-7,

    'D~' Jj

    « 0 mon cousin, tiens compte de cette recommandationque je te donnes: Si tu vois, tais-toi et si l'on t'interrogedis: non. )

    Sois circonspect.

    PI'OVPrflC turf< : (.),.,{ ,,; r'') .LJ ~; )J..j.J c--.J\ .1~\' Je n'en.1"" , . .., .. • .." .. '-='..,10 V

    sais rien, je n'ai rien vu: voilà les réponseR les plus sages.

  • 42 PfiOVEIUlES ARABES

    « 0 toi qui te places entre l'oignon el sa pelure tn n'enobtiendras que sa mauvaise odeur. »

    Se dit d'une personne qui fréquente de mauvaises gens. II a aussile sens du proverbe français: JI ne faut pas mettre le doigt entrel'arbre et l'écorce.

    GnEEN, 128; ADJAïB, 77; CHOQAïR, 113; IBRAIIîM FARlS, 203 : L.L.::..~--'lI\'" ~;l; ... ; MAÏOANY, II, 141 ; l.a,./.t.~.5 ~1..a~\ u::: J6..-l.:; :1,Ne te places pas entre l'oignon et sa pelure; ALLAOUA, 145 :J~~ J \L(~ 'bV Jl...:_~ L. L~)--,~.5 U-.c.:-J \ u:.-;' Celui qui passe ent~:el'oignon et sa pelure n'obtient que sa puanteur; MED.TDOUB, 50 :

    L,::_jL; ;---:.6 ..;:;./: L. lt~~.5 :UAC) \ U-:-:-? J~\-l.JI, Celui qui entreL

    en l'oignon et sa pelure ne gagne que sa puanteur; CHFRBON., p. 31;

    BADJOURY, 35; ~::..~"", '§' ~--'~: l" l,\:;.J~.5 UAC)\ u:.-; j.6..\ ..\JI;

    CIIOQAïn, 57 : L'o~ll ~-J'I)J! ..,;:" A_"o_:::l! 0 ;)• .t.JI {.l-J J~\) lJ:-' ,-' - ,-,," . ..

    SPITTA, 151 : Jâ dâkhil bèn el oa.yrila!t 1J)"qûretha mrî j~nÎlbak il/a

    .~annathâ; BURCKHARDT, 93 : t.J~ L. ltJ).t.3.5 ~1~~J! u::-; j.6..bJ!

    l,,:_:..a; ~; EINSLER, 66 : -.s; ,,;:l-:; ~ l....I(_;J --' LL)! u:.-'; ~;.l'-:'· l~

    !,)L:::; w~~~I.5 "':"}! )~......:11 ":._~::-; L, ..).~~Jr --' A~.::...d! A..:s;'.}';lbid., 67 : ~~.t.Jl ~:s;'.}l; J~I) ~ eJ~ JAC~1l u:.-: j.~\.'l l::.

    i ,., ,.,

    1989. A. M. ~--,.\:1l.; -.:.-C.-. J---C_" Jib l;:

    « 0 toi qui entres au Caire, tes semblables y sont parmilliers. »

    Dans une grande ville, on ne fait pas atfention à l'arrivée rI'unhomme de condition moyenne.

    CrJOQAïn, 57; BECHARA, HO : ~.JJ! ~C.L~_" ...

  • DE L'ALctmIE

    1990. A. M. t?JI e~. ;'r~_,;« 0 acheteur! pense au jour de la vente. »

    En toute chose, il faut considérer la fin.DAU~IAS, 490.

    1991. A. M. C. O. crLJI ç.L(,' 1.. J~3 ,.::..L....lj .b \_A~J' L."-::-- -' . . -; .... ..« Docteur, guéris-toi avant de [songer à] guérir les

    gens. ))

    On doit se corriger avant de corriger autrui. - Medice, cura teipsum.

    Voir nOS 1127, 1128.

    MACHUEL, 333: "-:--";:-7bJ!; DAuMAs, 481; CIIElIŒO, p. 224; ~AïDANY, II, :li7 : ,:..L~...:.J ~.1 ,,-:--,,~_-:-1 ~,' Docteur, guéris-toi.

    1992. A. M. C. O.

    «( Médecin des autres, mais ne sachant comment setraiter lui-même. »)

    On dit également : ,,~~J\ .....;..C~_:;, '-:-....;_1 ,,-:-,~.~1 l:" a médecinguéris ton œil hargne.

    Même sens que le précédent.

    MACHU EL, 333; FlKRY, ~\7: ,,-:--,,:.-:-!:, '$ ,-

  • 14 PIWVERBES ARABES

    en Dieu et qui le voit bien au-dessus de toute chose, à égale distancedu puissant et du faible, regardant du même lT'ille cèdre et l'hysope.

    DA UlVW::, 508.

    1994. M.

    « Étranger! tu as Dieu avec toi. »

    Étranger 1 n'aie confiance qu'en Dieu, ne compte que sur Lui.

    1995, A. M. ;Sl l_:~ t?, V~_(\l 0t~) t:. J; \",~.; ~« 0 linge déchiré, ô fumée de fours, Cl ma mère, ô ma-

    dame, »

    D'après un indigène, Lf~ uG veut dire: linge vieux, usé, rapé etdéchiré en lambeaux. D'après un autre indigène, v·';.-~ J0 est lelinge dont se servent les femmes quand elles ont leurs règles.

    Cette dernière explication semble meilleure que la précédente.car, dans le langage des enfants le mot ...;-~ veut dire pisser, et lesmamans se servent de ce mot pour inviter l'enfant à uriner.

    Ce dicfon n'est employé que par les femmes et s'applique à unefemme sale, dégoûtante, maussade, acariàtre, de basse extraction etayant une conduite pl us ou moins honnête.

    1996.

    « Il mange avec de l'herbe et parfait son repas avec unemeule de paille. 1)

    Le mot Vyb désigne un las, un amas, unt' meule de paille, defoin, de fourrage ou de bois dans quelques villes du département deConstantine; à Oran, on dit , ..,J'.

    1,;.. .....

    Se dit de celui qui, par ignorance, inlervertit l'ordre d'un menu et

    commence par exemple par Je dessert pour finir avec un rosbif ouune soupe.

    ALLAOUA, 69.

  • DE L'ALGEHIE

    1997. A. M. C. O.

    « 0 toi qui le préoccupes des chagrins d'autrui, el lespropres chagrins, comment les calmeras-lu'! (Vue lemferas-tu?) »

    Occupes-toi de toi-même avant de t'occuper d'autrui; corrige-toi

    avant de songer à corriger autrui.

    MACHUEL, 329; MEDJDOUB, 80 : d:_ll> • u.... L...:JI :_.__J j~ LJ-- \ \ • ....> ..

    J Jè-~)' ( ;.l.R_S'; D.~DJOURY, 168 : ""':-'AJ;;;.. 1 ,..,l:-J! "._J J..~;.;.... L_J~ '" .. "-' \ \' -- ..

    U-) ~ll>, ... el tes propres chagrins, à

  • PIWVEHUES AHAUES

    2000. A. M.

    « 0 figure de Salan ~ »

    On dit aussi: v,};\.Se dit à celui qui a une figure rébarbative.

    MAÏDANY, II, 259.

    2001. M. )J\ tt~ l;l ;J .:;~1 tJ_b-!. .1:.);-:.« Avril fail remonter l'épi du fond d'un puits. »

    DALlL, 60; Tmd., 59 : J:~)-;\, ;-:.;;1; STU;VnIE, 131 : ;-:')-; ~ ....s~

    .lA.JI ç. U ,.•r ;;.J.A.JI~LL·, Au mois d'avril, l'épi monte du-Cond... l.- '-' J' ~du puits.

    2002. A. M.

    « Il mûrira et deviendra bon marché. »

    ,,.c.'::;')) " ",-l~-,1..1 " -'..... '"

    2003. A. M.

    Se dit des primeurs qui sont ordinairement fort chères.

    ,. Il ~ W W Il)7J.JJ\ ..... ") ro--- ?-.....J~. ~ -' \ ~....

    « Il vend du venin (sur les têtes des vipères) alors quïlest encore sur les dents des vi pères. »

    Se dit d'un marchand qui vend très cher.

    2004.

    « Il s'accroche là où il se fracasse la tête. »

    Se dit de celui qui cherche des entreprises, des atraires, des fonc-tions au·dessus de ses forces, qui lui brisent les reins.

    LÜDERITZ, 49.

  • DE L'ALGI~lHE 4i

    2005. A. M. C. ,O.

    2007.

    Il Ils apprennent le métier de coifl'eur-chirurgien SUI' latête des orphelins. »

    ~-"L~ \ est l'art de la scarification et ordinairement ce sont lescoiffeurs, barbiers ou perruquiers qui remplissent cette fonction.

    On dit aussi: L;l_l\ ..1"'::'-J, :L~:-.Ill\ ~1...::.-), Il apprend à raser...\ " .. , "

    Se dit de quelqu'un qui, malgré son inexpérience, est arrivé hienvite au pouvoir ou à une haute situation; ou bien d'une personnequi, vu sa situation est obligée de supporter toutes sortes de vilenies.

    MACHUEL, 331; CnoQAïR, 115; BURCKHAHDT, 752; BADJOURY, 164;

    DAUMAS, 501; SEDJRA, '260: :.-1\ LAs-.lI ~l,,:;; ALLAOUA, 74: ..J~c: . 1 \__"l",_::.-.JI 1 ,.,\ \ _~ ~-"Ls'\l.l; BECHARA, G7; LAFiF, 79; SADER,o "~./0· .

    55 : ,)s,\l \ J-...~) ~,~j \ 1 ,., \ , __~, Le barbier apprend à raser sur" \ ","" ~./ 0'

    la tête de l'orphelin; LÜDERITz, 40 : V.)~ S~ L);'J.. \ ~",L_~_~

    S_?L~-!. 'èy; BADJOURY, 168 : ~i·-~J\ )-~..;- 0-~ :"J:~.-:Jl r-l"'::'-:.l Ilapprend l'art vétérinaire SUl' les ânes des pauvres; CHOQAïR, 18 ;

    .)~l\ J"~"'~' :,,1~~J\ Îl...~~_~; Ibid., 132 : 0 ..l~)\ L~_~ 0~ ~"L~\ Îl...~;

    ERPENIUS, IX : tLs:J\ J"'::"J ....~.J\ U.J \ __~; BuncKHAHDT, 753 :l' \ .. \"" ./ 0 .

    ~ )5"~ \ }~:;-- '-~~ ~;:) \ \J...~

    2006 AM, f.lb" ::::J_~_) - ~:;l?Jb" ,:J_::.-)• • • "'" '-'-~" 1,;..~ ,.

    (( Il change de couleur comme le caméléon. -Il se roulecomme un serpen t. »

    Ces proverbes se disent d'un hypocrite .

    . ~~.J.JII _9 ~~_~, L.t.." "~v 0' "...:;,- "

    « Il marche comme Henda dans un parterre de lieurs. »

  • 48 PHOVEHBES AHABES

    Se dit, p:lr exemple, d'un apprenti qui force son talent et ne fait

    rien avec gràce.

    LÜDERITZ, (j9.

    2008. A. M.

    ~~ ~)l 0~ ~..J_.. '-;-''X r~.) * ."s: ~)l 0~ ."s".1-" (':.'; i~~« L'orphelin de la mère est jeté SUI' les las de fumier et

    l'orphelin du père est jeté sur les tapis. »

    On dit aussi: y:JI l'::~'

    2009. A. M.

    « Il LIesse ct il guôri l. JJ

    Se dit de celui qui) avec intention, cause un préjudice et le répare

    ensuite.

    BADJOURY, 38 : ,-j1 ..L.J~ t.}-~' ....:>-; \, Tu LIesses et tu guéris ~ZAMAKlICHARY, p. H; BARillER DE MEYNARD, 46 : -.:-'~ l.... \ .ji~ ;.::.. ~)

    .- oN ... ~

    ...... 0)~1 .) .,;~'.J.~ ..... L.~. ,,~- ''

  • DE L'ALGÉRIE 49

    une main qui me blesse et l'autre qui me soigne (ma plaie) ; ETH

    THA'ALIBY, 28, cite seulement le second hémistiche avec la variante

    E';"j'; LÜDEIUTZ, 2 (texte explicatif) : ~-'IJ.?, -' t).~, ~.)'C.,. ~}~,

    C'est du benjoin de la Mekke : il blesse et guérit; HARiRI, iJorrah

    avec le comm. de KHAFADJY, 52 : .).J~ 0;"'''''; --E.J~-:.) J-?.J-?' 0~~L~"':";" Un tel garnit de plumes qu'il coupe ensuite, voulant dire

    qu'un tel fail le mal et le répare; SAG 'AN, 31 : 1_[)~-:.) tJ-~' Il

    blesse et panse (la blessure faile); TOHFA, 6: ,-~6..l; -,...,L:'~ ..l.:;_; .ç~';C:...

    ibid., 16: 0.J6..l; r l?,-, ..).,-::-~ ~_.. t';"-:'; HAPJRI, Séance, XLV : ~

    ~.,J...I .) ~~), ~..).,-:, 0~ --El)! b l?, ~1..} 0.0l~, 0 qadhi de Ramlah,ô loi qui as dans la main et la datte et la braise! ETH 'fIu'AUBY, 6;

    BURCKHARDT, 770 : ~~ (..).,~'-:'.-, Iya~ S---:-?,. Il bâtit un palais et il

    démolit une cité; Abou Noouâs :

    Tu as été chargé vis-à-vis de la Fortune comme un observateur vigi-

    lant; tu guéris de ta main les blessures qu'elle fait (éd. lskender

    Açaf, le (Jaire, 1898, p. 85; éd, autographiée, le Qaire, 1277, p. 24,

    av. la v. ~~5'); CHOQAÏR, 70: 0)\..).,';.) tJ-::;s:_J ..:.....;\; ibid, 115:

    },.a_.. (..).,t:,j ),.a_~ S--:-:'; ibid., ~-:.JAa?,.) ..\~! J_L:,. Il témoigne del'affection à l'égard de l'esclave et le frappe,

    2010.

    « Il apporle la richesse sans (semence) avoir ense-mencé. »

    Se dit par ironie, de celui qui promet monts et merveilles ou pro-

    met plus de beurre que de pain.

    MEDJDOUB, 68.

    2011.

  • PROVERBES ARABES

    « Il (brûle) met le feu à la cabane, puis vient pleureravec (son propriétaire) celui qui la possédait.» .

    Se dit de celui qui, en cachette, fait du mal à une personne sur le

    sort de laquelle il s'apitoye lorsqu'il se trouve en sa présence.

    MACHUEL, 344; BURCKHARDT, 160: ..3?ftl ~~ }.:.Jl ..311:,')Elle m~t le feu [à la maison] et appelle [au secours] contre l'incen-die.

    2012. M.

    « Il croit que tout ce qui est vert est de l'herbe. »

    Se dit d'une personne ignorante, ne sachant pas distinguer entredes objets qui n'ont de commun que l'apparence.

    2013. M.

    2015. M.

    « La vérité (se réalisera) apparaîtra et le mensonge dis-paraîtra, cessera. »

    Qoran) XVII, 83.

    2014. A. M. t-'~, ~~ 21 --3. l;;,

    « 11 a peur qu'il n'ait faim s'il va à la selle. »

    On dit aussi; t:-~, ~'._~ ~_±? ':?-~" Il veut aller à la selle,

    mais il a peur d'avoir faim.Se dit d'un avare.

    SOCIN, 454 : t~, ~L_~ ~_±? ~~r:' l_r, Toutes les fois qu'ilveut aller à la selle, il a peur d'avoir faim; BADJOURY, 165 : --3.ls::

    t-"";s;. r' II ne va pas à la selle de peur d'avoir faim.~')' \:..ï:JI .,,.,. j:,~1 .

    J v \ ~r~

  • DE L'ALGÉRIE 51

    Chercher, trouver, créer des difficultés où il n'yen a pas; com-

    pliquer une explication, une affaire qui pourrait être simple, Cher-cher midi à quatorze heures,

    BADJOURY, 20; CHOQAïR, 90 : .>.t.. •..11 .-9 ~h.:o.JI , i ~J ~ "Il, Le,. 0' 1 ~ ..~

    pauvre rencontre, trouve des os dans les tripes; (jorân, XXXVIII, 4

    in fine; CHOQAÏR, 100 : ~jl, J ~:o.Jl J~ ...::..-.-~Jl ~9.

    2016. A. M.

    « La main de Dieu est avec l'assemblée. »

    Ce proverbe est employé par celui qui, invité à prendre part à une

    entreprise, consent ordinairement les yeux fermés.

    D'après MOSTATREF, l, 32, ce proverbe a été dit par le Prophète;RAT, l, 82.

    2017. M.

    « La main que tu baises, coupe-la. »

    Ne t'humilie pas, sois fier, altier.

    w )1 c.. .J' \loi w

    2018. A. M. ~C~ ~ l\,1..::-..) ~.....~ L~' )~. L. ~J\ ...\Jl

    « Baise la main que tu ne peux mordre et place-la sur tatête. »

    Se dit à une personne qui, en présence d'une autre bien infé-

    rieure, est obligée de lui faire des ~ourbettes, comme l'on dit vulgai-rement.

    BECHARA, 26; LANDBERG, 14: lt-.)-; ~~ )...\~..:; L.. JI...\..)I........(11 _-9 ' __.Le _c) \ " Baise la main que tu ne peux ~ordre et

    .,.1 ........~. ~.. ........;, ....".

    prie qu'elle soit bri~ée; SOCIN, 140: Lt-~ L~ù' )...\..Û' U ...\-?,~c..I) ,Je lr1_", .); NAUPHAL, 352 : Lr1,...u )...\û· ~\ -.:f-J! ...\::-Jl

  • 52 PROVERBES ARABESo .-

    ~, Baise la main que tu ne peux couper; FREYTAG, 111,3307;.-BERGGREN,s. va «baiser»; TANTAVY, 112; BURToN, 74; VULLERS,

    Lex. pers., p. 862; BADJOURY, 29 : 4-~ lhJ..i:J· L> ~V\ --'-: ~~y', La main contre laquelle tu es impuissant, baise-la; Pl'OVe1'-

    bii, 12 : ~G l,.,;:>~ 4-b ~ ~.)~ L.-~J ).jjJ ( -....5~1I ".\~; EL HOUT,259; QAWAQDJY, 104: lJ~ t~ Je )JJ:J' ( 1~1 ~~".\C "'\~, Baisela main de ton ennemi que tu ne peux couper; CHOQAÏR, 17 : ".\:.~

    .J-(1~ Lt}c t,)~ Lt.....)~ ~L,. .....;..(~ t.. JJI; EINSLER, 49: "'\:-;Jl

    .J~~ 4}~ ~,)I ~ .....;..C~ Je ~:;. t~..7. 4~ )~ t,. JI.

    2019. A.

    « [JI a] une main qui souille d'excréments et l'autre quisavonne. »

    Se dit de celui qui fait du bien et du mal en même temps à unepersonne.

    2020. M. ()\....~ Je J.~"JI -' (t~UI 0~ ~l« La main aux rênes (à la bride) et la vie aux dépens

    (sur) de l'Islam. »

    C'est la devise des Beni 'Adas, sorte de bohémiens ou gitanos desmusulmans.

    Les femmes mendient, prédisent l'avenir, et les hommes fontquelquefois le commerce des ânes et des vieux chevaux.

    2021. M.~ lM (..VoI " iN

    ~JI y--:-.-;i' ~"'\~jJ' ~:L;... L> \)\ ~_\...t....Jl 0~ ~\".\~

    « Tu as la main dans la peau de bouc [servant à battrele beurre] : si tu n'en tires pas du beurre, tu en tirerastoujours du lait aigre. »

  • DE L'ALGÉRIE

    Se dit d'une personne qui, d'une affaire ou d'une entreprise, retire

    un profit quelconque, grand ou petit.DAUMAS l'applique aux employés du Gouvernement turc qui,

    n'étant pas bien payés, se hâtent de faire ou d'augmenter leur for-tune, et dans ce cas les administrés sont alors la peau de bouc.

    DAUMAS, 481 : ",:-,,~I;ll lait caillé, au lieu (le (,;)~1.

    2022. A. M.

    « Une seule main ne peut applaudir. »

    On ne peut applaudir avec une seule main.Se dit d'une personne qui, à elle seule, ne peut venir à bout d'une

    affaire, d'une chose. Se dit quelquefois et d'une manière générale

    d'une personne impuissante.

    On peut rapprocher de ce proverbe, celui qui est rapporté par

    MAïDANY, II, 111 :~ .).~~J ~s.~ ~, Un seul n'a pas ses deux

    mains pour lutter contre dix, c'est-à-dire un seul individu est im-

    puissant contre dix; MAïDANY, l, 71 : .,).z.t.., ~ ~ '-"~ (,;)~, Cesont les doigts d'une main qui est sans bras; BECHARA, 111; LAND-

    BERG,9: ~;j":"o L. L",.\.:". .) .).-?I, Une seule main n'applaudit pas;

    BADJOURy,29 : ~::>.)I .).~\ 21.) ~Î Je ~I, Une main sur une autreplutôt qu'une seule; Ibid., 29 : L".).~) J-~~o L,., ~'r., Une seule

    ~ain n'applaudit pas; CHOQAïR, 17 : ..3-~?' L. L,,~-, .).~ \; RAR'IB

    IÇBAHANI : _-'.>JI J-~ .,).z.L..Jl~ !Jj}.~' \.;\ (.fl l~ J, Lesgens ne sont pas impuissants lorsqu'ils s'entrainent : la main ne

    saurait frapper sans être aidée par le bras; CHOQAïR, 71 : l__ 0.\.7,'t~.).~) J-~'.

    ;' WoI '" IN

    2023. M. ;~.U\ .) .-r-1Jl

    « Il (entre) se met entre l'ongle et la ehair. »

  • 54 PROVERBES ARABES

    Se dit d'une personne qui sème la zizanie entre deux prochesparents ou entre deux personnes naturellement unies.

    On peut rapprocher de ce proverbe, les deux préceptes rapportés

    par MAÏDANY, l, 61; ASKA1W, 1,152; TOHFA, 6: L;ll j L~JI ~,[On ne peut se placer] entre le bâton et son écorce; Ibid., II, 121 :

    L;tl..J La~1 ~ J:;...J1 ~, N'entre pas entre le bâton et sonécorce; et le proverbe français: Il ne faut pas mettre le doigt entrel'arbre et son écorce. Proverbe tu)'k : A1'.;! J..:.....~ \ --.sLi);, ,,1:\ w l,N'entre pas entre l'ongle et la chair.

    2024. M.

    « Il passe par le trou d'une aiguille et s'écrie: Commetu es large! ô bénédiction de Dieu 1 »

    Se dit d'un homme de ressource.CHERBONNEAU, 30.

    2025. A. M. 0l:a-'J -..s~ 0L~ ~~

    « Il fait entrer le mois de Cha'bân dans le mois de Ra-madhân. »

    Ce sont deux mois qui se suivent.Se dit de celui qui s'embrouille dans ce qu'il doit dire, ou qui

    met le désordre et la confusion dans les affaires.

    MAÏDANY, II, 159 : J-6.~; ALLAOUA, 128 Je. ..:J~L- \~\" ..

    0\...:0....) ~ -..s1;." ,t-:.J~' '-" 0l-:--~~, Si l'on t'interroge au sujetdu mois de Cha'bân, ne réponds pas en parlant du mois de Rama-dhân.

    2026. M. ,:;1dlS~ S ~;~

    « Ille tourne autour de son doigt comme un anneau. »

  • 2030. M.

    DE L'ALGÉRIE

    Ille tourne à son gré, il en fait ce qu'il veut.

    BEAUSSlER, 157; qIIOQAÏR, 82 : ~t:t\ ..sj .>!-' ....s=:-- ~;..\lL

    '" \oloI ,. w

    2027. M. )'1,1\ [-::-1-7.~I ~~(1 Il lève la paupière et fait tomber de la pluie. »

    Il pleure beaucoup, il mérite que l'on ait pitié de lui.

    ,. / (.. '" '" (..2028. A. M. JÜ-; cJ~ -' J-~ e~

    « Il lit au nominatif un mot précédé de [la particule du//

    génitif] 0~ et au génitif un mot [qui est sujet et doit être

    au nominatif] précédé du verbe jLJ. »Se dit d'un savant ignorant qui n'a pas connaissance des premiers

    éléments de la science qu'il croit posséder.Ce proverbe est employé surtout par les étudiants et se le lancent

    à chaque instant.

    2029. A. ).J\ jy L S~ -' ~)LJI L ~~« Il vole avec le voleur et pleure avec le propriétaire de

    la maison [dévalisée]. »

    Se dit d'un hypocrite.

    Comparez k:ly L ....s~-? -' :w ~J 1~)-~.,GREEN, 109 : ~L~ ....s~-? -' ~l J.::.i.? 5~\ -.?j, Comme

    le voleur, il tue et assiste aux funérailles de sa victime; BURCKHARDT,

    776 : -0~b 1~~\ Jy1\ ~L.:J -' ...j)....1 --3)LlJ Jj?" Il dit auvoleur: vole; et au propriétaire de la maison : surveille bien tesmeubles; BocTHoR, 280, s. VO « double»: ~)UJ J.f? ~}\}.;J~l.;:.. .4~1 Jy1\ ,-:-,,~L.:JI -' ~rl.

    ~\ ~)-' Je ..sJ..1:J\ t'~

  • 56 PROVERBES ARABES

    « Il entend la rosée tomher sur les feuilles du roseau. »

    Il a l'ouie très fin.

    DAUMAS, 364; ~ll.

    2031. M.

    cc Il se plaint de la paix. »

    Se dit de celui qui se plaint toujours, qui n'est jamais content dece qu'il possède ou de ce qu'il obtient, malgré la situation aisée danslaquelle il se trouve.

    Se dit aussi, mais plus rarement, de celui qui, méchant par na-ture, désire, pour être tranquille, qu'il n'y ait de par le monde quedésunion, haine, mésintelligence, guerre.

    SOCfN, 324; CHERBON., p. 31.

    2032. A.

    cc II achète le poisson encore dans la mer. »

    Acheter chat en poche.

    CHERBON., Dict. Ar., I, 187 « "'::"'..7"'" » : )\ w-,_J.\ "';}_l:... 1'1'0-,. L

    verbe turk : ;.t..,1 )}.-; JJ4 ~.)jS..), Poisson dans l'eau ne se mar-chande pas.

    2033. A. M. ;~ ~3.JL; \:~\ "';J-;L:.

    cc Il achète les soucis avec (des dirhems) de l'argent. »

    Se dit de celui qui cherche à se susciter, créer des soucis, desennuis, des embarras.

    ALLAOUA, 68: ..s .. 1:...; •.. 'r ..

    2034. M.

  • ,

    DE L'ALGÉRIE 57

    « Il voit un crachat et le prend pour une pièce de 0 fr. 50- d'un f[·anc. 1)

    Se dit d'un individu qui, depuis plusieurs jours est sans argent.

    SOCIN, 317 : vi ~.aj L,..~? ...o..a)l I;-?, Il voit un crachat etle prend pour une demi piastre.

    2035. A.

    « Il voit avec (des chalons) les prunelles et ne remue pasles dents (molaires). »

    if_~)Ao est, pour la rime, mis pour v-'r'Se dit de celui qui voit et désire un objet qu'il ne peut avoir.

    2036. A. M.

    « Il fait l'aumône [avec des objets] de la maison de sonvoisin. »

    Quelquefois on emploie le féminin : L,....J)~ ~::-: (j' --.iJ;'~)'.Se dit de celui qui se montre généreux en donnant ce qui ne lui

    appartient pas.

    2037. M. :i.S:~ 7., Jt~ t?;l\ ,)~

    « Il va à la chasse du vent avec un filel. »

    Il veut attraper le vent avec un filet.Se dit de celui qui perd son temps, qui muse, qui s'amuse, qui

    flâne, qui fait des efforts inutiles.

    DAUMAS, 358; CIIERBON., Dict. ar., I, 389 « t-?) )l : t-?'} J.L>LÇ.t..) \ ,-c,~' Comme du vent qu'on essayerait de prendre dans unfilet; CHERBON., p. 31.

    2038. A. M.

  • 58 PROVERBES ARABES

    « Il frappe ses excréments avec son bâton. »

    On dit aussi: ~.J4, avec le poing, au lieu de z~.Se dit d'un fou ou de celui qui, ahuri, ne sait plus ce qu'il fait.

    2039. A. M. S.

    « n joue du violon au derrière du chameau. »

    2040. A. M. A.

    « Il frappe le tambour de basque au derrière de l'âne. »

    Se disent de celui qui fait une chose inutile. En français on dit:.Jouer de la lyre devant des ânes.

    CHERBON., p. 29 : Quel effet produirait un voile au derrière d'unchameau?

    2041. A. M.

    ( La nuit est longue et elle finira par manger sa pi-tance. »

    On dit aussi : J~J:, ~.A la longue, il finira par faire telle chose, par s'habituer à ...

    ASKARY, Il, 166 : ..r~-;> ...;......;\.) J:.,1 ~IJ\, La nuit est longue ettu es éclairé par la lune.

    2042. M.

    ( Il fait jaillir de la poix d'un navet. »

    Se dit des hommes de ressources.CHERBONNEAU, 30.

    2043. A.

  • DE L'ALGÉRIE

    « Il connait, de tout mal, une once. 1)

    Il connaît toute espèce de méchanceté.Se dit d'un méchant.FISCHER, 71.

    59

    2044. A. ..:..-,1.,. "tJ' _1;., ~):k) 1.,.. C~_)V v --: .. -' YJ' ..

    « Il fait des compliments de condoléance et il ignorecelui qui est décédé. »

    SAMîR LAYALY, 201: ..,:.,L.. '.:.J':!'~)"~ ~-' ,-,cr:.

    2045. A. M.

    « Il se mord les doigts. )1

    Il se repent.Qoran, XXV, 29; CfiEIKHO, p. 235, 74; BADJOUJW, 169; CHOQAÏR,

    115 : (J-;"lI if ... du repentir.

    2046. A. M.

    « Les petits la font et les grands y tombent. »

    Petite étincelle engendre grand feu. Les grands événements pro-cèdent de petites causes. Souvent les petits causent le malheur desgrands.

    SAMÎR LAYALY, 201; BADJOURY, 167; CHOQAÏR, 58: ~:k~.

    2047. ).:..~.. -'~) ;_L.Jl, ~~

    « Il crie famine alors qu'il a des réserves [de blé ou decéréales]. »

    Il crie famine sur un tas de blé.Se dit d'un avare qui crie famine.

    CHERBON" Dict. ar., l, 507: «~ ll.

  • 60

    2048.A.M.

    PROVERBES ARABES

    « L'avis du propriétaire de la maison l'emporte sur celuidu maçon. »

    Le maçon a beau se fatiguer, la manière de voir du propriétairede la maison l'emporte.

    Se dit ordinairement au propre; quelquefois on l'emploie pourdire que l'on doit, malgré tout, se conformer à l'avis de celui donttout dépend.

    On remplace quelquefois J) par~1 meilleur.•

    2049. A. M.

    « Un jouI' arrivera où les commerçants seront (dans leserre-joints ou sergent) à l'étau. »

    Un jour viendra où les commerçants, qui ont volé pendant long-temps, rendront gorge.

    2050. A. ~~" \;1~--, ~:.)\ ~::i:.

    « La beauté disparaît, mais les traits subsistent tou-jours. »

    Se dit d'une femme âgée qui a été belle et qui conserve encorequelques traces de son ancienne beauté.

    Se dit encore, mais bien rarement, d'un homme qui laisse un bonsouvenir de son passage dans un pays.

    2051. A. M. C. O. J:;-) ;;"..,:'.: ~) (3-i.:.« Il avance un pied et recule l'autre. »

    Se dit de celui qui est embarrassé et hésite à prendre une déci-sion.

  • DE L'ALGÉRIE 61

    vois que tu avances un pied et tu recules l'autre; LANDBERG, 190 :

    Ji ~~ .J ,bAl ~-~, Un pas en avant et deux en arrière;HARIRI, XV" Séance : ;---'J~1.;-6.. \., 4) (.)...91 ~~-~j'~; BUR-CKHARDT, 77 : -S"P-\ .J6...r? ~) Î.)j~·

    2052. M. ~Çl ~no; i.J :~ Jjj\ ~~ Jj~

    « Il dit au djinn: descends ou bien je monle jusqu'àtoi. »

    Au lieu de Jj' on dit aussi ~\, qu'à Alger on prononce ~\.Se dit d'un homme, d'un enfant vif, malicieux, espiègle et même

    méchant.

    Comp. SOCIN, 211.

    2053. M.

    « Le croissant deviendra pleine lune et ta nourrice leverra. »

    \3 b est le mot turc ~.).) nourrice, qui a fini par signifier négresse,brave.

    \3b j:6.., pain fait et vendu par des négresses; -0bb L;I, Je suiston brave, ton homme.

    Qui vivra verra. Rira bien qui rira le dernier.

    SOCIN, 430 : 9~.l\ 0";'~-:' );JI '"7'-'~' La neige va fondre etelle fera apparaître la m. ~

    2054.M.

    « Il pique comme un scorpion. »

    Se dit d'un hypocrite qui fait du mal et se cache.

    2055. M.

  • 62 PROVERBES ARABES

    cc Le f1ùtiste mourra et (n'oubliera jamais de remuer sesépaules) remuera toujours l'épaule. ))

    La profession de musicien est blâmable. Voir IBN HADJAR, 79.L'habitude est une seconde nature.

    FISCHER, 69; BADJOURY, 166; CHOQAïR, 116 : -' } ......rJI 0.r>-:''-:-'''~ ,\,-c t-;-...,, Le flûtiste mourra et son doigt jouera toujours.

    2056.

    cc La torlue mourra sans pouvoir jamais se gratter ledos. l)

    Se dit d'un malheureux qui ne peut se reposer jamais.FISCHER, 70.

    2057.

    cc Janvier fait jeter' les cornes des chèvres derrière ledouar (car le froid occasionne une grande mortalité); - ilfait une forte brèche aux provisions de bouche; il amènele vieillard à rechercher les fèves (qui sont un aliment re-constituant), et il fait faire dans le vêtement de la vieilleun trou de la grosseur d:un dînar (car eHe le brùle en s'ap-prochant trop près du feu). l)

    DALIL, 60; Trad., 59.

    2058. M. ~l~J\ 0~ 0)W\ -' )~-':"JI S~ )-'~)!

    « Les Juifs à la broche et les Chrétiens à l'hameçon. II

    DAUMAS, 479.

  • DE L'ALGÉRIE 63

    2059. M. r lL=y.:ë Î~ ,))j\ ~.r~-7. \... .)ft)\« Les Juifs n'apprennent à lire à leurs enfants que la né-

    gation (la particule négative Lo). »

    Les Juirs craignent toujours de se compromettre, ne disent jamaisoui.

    DAUMAS, 366.

    2060. A. ,)..ill> ,).)~\

    « Les Juifs sont des Indiens, c'est-à-dire fins, rusés, ha-biles, philosophes, calculateurs. »

    2061. A. M. ~}~..) \'( ,-;--,L;J ~) t.f.)""" 0).)~:« Un Juif pur est préférable à celui qui se joue des reli-

    gIOns. »

    Il vaut mieux avoir affaire à un ennemi déclaré plutôt qu'à unhypocrite qui est tantôt ami et tantôt ennemi.

    Se dit de celui qui entreprend une affaire qu'il ne peut mener àbonne fin.

    MAÏDANY, 11, 80 : ~~)L: ~.t'~ \".) L~L:; L:..)ft-7, i,;}~' Sois unJuif parfait; sinon, ne te joue pas du Pentateuque; BADJOURY, 138 :

    ~\)..f14 ~~. ~) (W' ))~:. I;)~ - ~4 ,-:-,,,U' ~.) (tô_j' 0';~~ I;)~

    '"'~; - 0~L= "-:-,,,J-j' ~.) ,-Q~. r........ J; BURCKHARDT, 559 : I;)~~))4 ~U ~ ~.) (Lj' 0.).)~:.·

    2062. M. ~;-; ~:) J:-; 01{ JI) ,..P.)-~-'. S-:"~\({ Le Juif est toujours Juif même après quarante géné-

    ralions. ».Ç.

    FIKRY, 56 : ~_)::. ...,j))"J\ 1,)\ :Jf. ~J.)\ I,)'C \... vÀc )-::w) \ u.:.-:.fl"'~\ ~~;,:.; ÇAR'ANY: L~ I;)~-:-' .).).) 0'C}) .).;;,~\.) .).)~)\ Ij...:;\,Craignez le Juif ou l'Indien même après soixante dix générations.

  • 64

    2063. A. M,

    PROVERBES ARABES

    " • ,6.. .il.. 13._6. "•...c ~-.h.:; \ (~J" \~J~ .J ~-' '-:-."'" _

    « Aujourd'hui, donne-moi de la laine et demain lu pren-dras un agneau. »

    Se dit de celui qui emprunte de l'argent à un taux élevé avecl'intention de ne jamais payer, ou de celui qui est obligé d'em-prunter de l'argent à un taux très éle~é.

    On peut rapprocher de ce proverbe, le dicton suivant : 0":'-::-~ 1" ".J' " ",..,/

    ~-'~ 0:-L~\ -' Î-'-~\' Fais-moi vivre aujourd'hui et tu me tueras

    demain.

    LANDBERG, 161: "''J6. ~(J.i6. b._6. ".hC _:...1_:;\; SOCIN,~J ..-' -:-' '0"

    127: --'l-'}6.. ~L\.6. \.).6) l~-,~ -,,5J,-:;\ e-J\; GR~~N, 7-1 : ,:,:-s~:.)1,,~,6.. \.,)..6 ~\6.. """'" "._JI; BERGGREN, 524 «laine)): ,...~Jl

    "'-"...;~ --' ~-' r.....·.. ,..........".)L6.. -.0.-6._) Ll...6 ~ "'-"" __:",.b_:; \ ; CHElIUIO, p. 235, 7'1;

    ~-" f" ~~-""0

    BuncKHAHDT, 697 : .,.l..; 1-\6 l6.... ••...0 ..._JI •.:.,l,lll; TALLQWIST,\:..- -' -..;.- \-,,,188: " .._6. l_6.. " •...0 ,..: ••,L~; BECHARA, 21: " •...0 .~_b_::.l

    ~""'~ -" ---:-' ~-' ~" //

    --'l,,}6.. ..\6.. I~-,; SAllER, 49 : ~~}6. .i6.\ .l.C-, ~)...o~s~1::.\;

    BADJOURY, 64 : ~_\-: b6.}~ ~-' ~)}..;J\ o.~:, Un œuf aujo'~rd'hui

    Plutôt qu'une poule demain; BAD.JOURY, 161: "-"",, ..._JI ...::..Lll>-..;-' \-' ..c,L"; \.,)..6 .,)..6.), Donne-moi aujourd'hui de la laine et prends demaindes brebis; CHOQAïR, 52 : ~,,)::... ~\::... 1.:6-, ~)~ e~J\ ,..'::..1',

    2064. u:.yi \ c,;_S:' ;:J L:':'J \ ...:..-.;1$' b \;:) e:'~; kJ \., } •...,~y if-;') ù~ jJ: lll» l6 \.:.J"

    ~Ld\ d-3-, ~iJ\ Je j,,):, Llll}iJ J-:..0' ~~ b~« Lorsque, le jour d'Aousso, les fourmis sortent leurs

    provisions de leurs greniers, cela est l'indice du bonmarché et d'une récolte abondanle; si, au contraire, elles

  • DE L'ALGÉHIE 65

    emmagasinent, cela est l'indice de la cherté des vivres etd'une mauvaise récolte. ))

    Le jour d'Aousso est le premier d'août de l'année julienne et par-

    tage les jours caniculaires en deux périodes de vingt jours chacune,

    leur nombre étant de quarante. (Voir DALIL, Trad., p. 63.)DALIL, 60; Trad.) 59.

    2065. A. M. C O. ~\)~ e:..) -i.-'-; e=« Un jouI' est pour toi et un jour est couLre toi. »

    Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. - Hodie mihi, cras

    tibi.

    CHOQAÏH, 58; MAÏDANY, Il, 257 : ~\~ (-':. j U (.:?; ibid., II, 251:f,l \J-è -')~ (.7J\, Aujourd'hui « du vin l) et demain les affaires;CHEIKHO, p. 221; InN 'AnD IünBlII, iqd al Fadd, l, 253; ASKARY,

    1,336; TOHFA, 9: ~)~ rr') ~ i\'~' Tantôt le sort est pour toi ettantôt contre toi; IBN 'ABD RIIBBIH, Iqd al Farîd, l, 267; IBN ZI

  • tltl PROVERBES ARABES DE L'ALGÉRIE

    ~ (-':. j -VJ (Y. r..J \ ~-.a.i l, Si le temps est juste: un jour serapour toi et un jour contre toi; MAÏDANY, I, 144 : J L;;s:-- ,":-,}l \, Laguerre a diverses chances; FIKRY, 18: }....J' * ~y ).)

  • ,SUPPLEMENT

    Lettre Alif = \.

    .... '" ,/ '"2067. M. A. ~~-:6- À~ (')\ \,)-;\

    « L'homme a son cœur pour informateur'. »

    Souvent notre conscience nous prévient de ce qui doit nous arri ver.

    CrroQAïR, 100 : J)) (,.:.,...."ll ,-;-,b; ibid., 129 : J.~ ,-c,..r? ,-.L~Jl(,;}':!'ll, Le cœur voit avant l'œil.

    2068. S.

    « L'homme est retenu par sa langue. »w -;; w ,/ (,;"

    _\_~ est dérivé de .,).~ dans lequel le tâ s'est changé en chin

    qui s'est contracté dans la première radicale. D'autre part s.J..,J \est une forme secondaire de la VIlle des grammaires européennes

    'l..::-t-1.

    2069. A.

    «Fatigue-loi et seras en repos. »

    Sans travail on n'a point de plaisir.

    l,.o ;' ",/ (. ,/ ",'tr)-J "-;,,,~';"'\

  • 6H PHOVERBES ARABES

    CHOQAïR, 108 : tU) ,-:-",ÂJ' 0 .... ; BURCKHARDT, 669 : ~. ~t G..::.....I; on dit également : '-:-"'-~-~. 0.J-l--; ~-"'"1) )/, Point de repossilns fatigue. Un poète a dit :

    -'.C j >' l...:-z • 3.S .\

    « Préserve-moi de ce qui est en avant et je te préser-verai de ce qui sera en arrière. »

    Par la vue, par l'odorat, par l'ouïe, le cheval peut sinon sauverson maîtl'e d'un grand péril, du moins l'en avertir, la nuit surtout.

    .? ' ~.J'

    DAUMAS, S., 150 : ...:,.1) )ys:' au lieu de -.0j):S: <

    2072. S. Chélif.

    a;, -.5:-~-':"~ ...s-::'-~ ... ~< j.~; \'" t ;-,:~ ~ a;, t -l-°7 ~j~_:!tL.~~~ L~~ L.. Jl * t4) t~; 0j': * 0~~' tl;) ~jrl

    « Fais-le manger poulain d'un an, il ne se fera pasd'entorses;

    « Monle-le de deux à trois ans, jusqu'à ce qu'il soitsoumIs;

  • DE L'ALGÉRIE 69

    « Nourris-le bien de trois à quatre; remonte-le ensuite;« S'il ne convient pas, (il est vendable) vends-le san s

    balancer. »

    Se dit de l'éducation du cheval.

    ç.~ poulain d'un an, ...s:J poulain de deux ans, -.:::..))\S ç.~) pou·l... .. l...

    Iain dl! trois ans, t lU c?) poulain de quatre ans, t!--~ de cinqans, t)1J cheval accompli.

    t L;:: de t ~\ se vendre.DAUMAS, S., 97 et 407.

    w/e.-J'w_" w,/ /e.-

    2073. S. \~_J .)..."j;\ ~-:.U J,.,J.-: "'" ~ }--=>-- 'Dy« Le (rouge foncé) bai dit à la dispute (mal) : Reste là. »

    Le cheval bai est prisé par les Arabes.DAUMAS, S., 139.

    w" ,/(, ./ ,/"

    2074. S. Chélif. JLh:--JI ,-;-"....L"",) 1"-1'»,).-; (j._~\

    « Travaille pour un dirhem et demande compte aufainéant. »

    On dit également: JLl,.;--ll ,).Jl_".:,. :1." ,.p)~~ (,..=:.\, TravaillepOlir un sou et n'imite pas l'oisif. .

    Se dit au paresseux, à celui qui ne cherche pas du travail pourvivre.

    SOCIN, 155; BURCKHARDT, 55 : JLb~JI ,-:_",.J"".-' (=-=: j1f'\; ibid,61 et BADJOURY. 58 : ~,~~JI 0~ ,)w'JI Y,., ~':'jJL; Jo"JI, Travaillerpour de l'huile plutôt que de rester à la maison; SPITTA, 243 : l'milbifi:amse w'é{lâsib el bat(ûl.

    2075. Chélif.

    « Travaillemera. »

    ./ "(" ..P oN w \1 (,,/,,..5~.~.~J\ ~~-:s;. "" L~..,a_ L: (.)...:;;. \

    avec honnêteté et (l'Élu) le Prophète t'ai·

  • PROVERBES ARABES

    Se dit en recommandant l'honnêteté.

    2076. S.

    (( Travaille et tu (dureras) te maintiendras; (Assis-toi)Reste sans travail et tu disparaHras. »

    Se dit au paresseux.

    Vol (, ~ .......;' (,

    2077. Chélif. 1~ u~' JI{ j~ Î~b J'~"'J' ,-;:~I{ (..\6.\( Travaille comme si tu devais vivre toujours el mange

    comme si tu devais mourir demain. »

    Travaille bien et mange bien.On peut rapprocher de ce proverbe la maxime suivante : J~\

    b6 uy.J· ~.jls' --:.l":;;--6-~ J-e-c\.) L.....Jb ,--~'j ~t; ..:J~ _\.J, Tra-vaille pour ce monde comme si tu devais vivre toujours, et travaillepour l'autre monde comme si tu devais mourir demain.

    2078. S. ~.;~ J~} J.)" ~ * ~_? )yU' J (Sl..\« Travaille jusqu'à ne plus pouvoir plutôt (qu'un diffi-

    cile stationnement devant les hommes) que mendier. »

    " ",. '" oz "~J équivaut à 0 \ ...sJ;; ~~,..5' t Lb, )tc, Tomber inanimé, choir

    par manque de force. -Travailler plutôt que de mendier.

    2079. s. V'zt..:JI ..\3~JJ il/> V'cl~J\ ~ (.:~\

    ( Travaille, ô malheureux, pour celui qui est couché etqui sommeille. »

    Voir plus haut n° 1961.

    2080. A. M.

  • DE L'ALGÉRIE

    « La dernière bouchée (est pâte) n'est pas cuÏte. »

    La dernière bouchée de pain que vous me donnez à manger n'estpas cuite, est restée pâte.

    Se dit d'une déception, d'une chose qui, se présentant sous de beauxaspects, finit mal. Finir en queue de poisson.

    (, ,/ ,,-, lN "", ,,-1.

    2081. M. A. S. ~~...~ 0 ~}..c ~-=) c;;-o. \

    « Sors nu devant Dieu et il te vêtira. »

    Ne mens pas, dis la vérité.Se dit à celui qui cherche à cacher une mauvaise situation qui est

    déjà connue.

    1;-' ..,-;.

    2082. A. ~~~. * ~SL~ ~J j.:;..:l \« 0 MbârekJ entre avec ton âne. »

    Se dit d'un endroit où l'on reçoit côte·à-côte noblesse et roture.Exceptionnellement, il se dit d'une fille que l'on croit vierge alorsqu'elle a perdu son honneur bien avant son mariage.

    2083. M. L)~; i\.;..J\ if -s~i

    « Il a emporté de la pièce [ovine ou caprine] sonoreille. »

    Se dit d'un bénéfice presque nul que l'on retire d'une grandeentreprise ayant donné de grandes peines.

    Voir nQ 546.BURCKHARDT, 84 : L~)-, ~L.:'o...JI \,;J.~ ~U,,~l, De la chèvre ou de la

    brebis égorgée, il lui a donné l'oreille.

    ,,1 'w.I ,/ " / "

    2084. s. 01~.;:... .s J{ ~-~ 'Ir ~1L~jl .::JIJ.,~\ 1)1" ,- .. -

    « Si (le Donateur) Dieu te l'accorde, tout devient (plat)facile. »

    Voir n° 36.

  • 72

    2085, S.

    PROVERBES ARABES

    w,/ "'" ~,/ ""

    ~:;"'.J~ ~.J 1>..7.;-; '1< ~_=.)_L)' ~(.;...;\ ~i; \)\"

    « Si tu veux peiner ton fils, (fais-lui apprendre à lire)instruis-le ou fais-lui garder les troupeaux. Il

    y t;_...a, Garder un troupeau, est le t}- et t r du littéraldans lequel le sîn s'est changé en sâd.

    2086. Chélif.(, ,... e.-/ ,," (, "",/

    ~...a.3) Jj ;-~.i. .§< ..;.....aJ...; \) \

    « Si le soleil brille à travers les nuages tu peux dire quela pluie va ~danser) tomber. })

    En hiver) on ne doit pas se fier au soleil qui apparaît au milieudes nuages.

    2087. A.

    « Si tu veux te moquer d'un brun, habille-le en rouge. ,)

    Se dit au propre; le rouge ne convient pas à une personne hrune,ou parce qu'il est l'apanage des nègres d'Algérie.

    On prononce : J-;-~j au lieu de r 'b\'.

    CHOQAïR, 41 : -> 1'1 "IlL le .. " c"" 1'12088. ~ . .v. l? ) ~~.)..':'- ....:.-•.)..':'- .) .J ~...Co ) ~6.. ~..re ~);; .)(c Si tu l'expatl'ies prends pOll!' compagnons les meil-

  • DE L'ALGtRIE 73

    leurs proches de ta famille; et si t