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Avec 14 candidats inscrits en Préfecture au 18 mai au soir (date de clôture) la 1 ère circonscription La Rochelle - île de Ré fait figure de favorite parmi les 5 circonscriptions du département – qui selon les cas regroupent 9 à 11 candidats, ce qui est déjà beaucoup –, preuve s’il en était besoin que nous vivons sur un territoire exceptionnel à bien des égards. Alors que la campagne électorale entre dans le vif du sujet, avec notamment Olivier Falorni qui s’est inscrit sous l’étiquette « Majorité Présidentielle » face à Ségolène Royal (Parti Socialiste), cette lutte interne à « la gauche » ayant tendance à focaliser l'attention sur des querelles de personnes et de méthodes au sein du PS, parfois au détriment des idées, Ré à la Hune a organisé un débat auquel ont été conviés les quatre candidats qui tiennent le « haut de l’affiche ». Bien nous en a pris. Bien sûr nous aurions pu inviter les 14 candidats à débattre (!), certes Michel Crépeau ou Maxime Bono n’avaient pas pour habitude de débattre avec les autres candidats au 1er tour, et évidemment le refus de Ségolène Royal (qui nous a toutefois accordé une interview en avant-première) de débattre avec les autres candidats au 1 er tour aurait pu nous faire renoncer à ce débat. Pourtant de l’avis même de ceux qui ont relevé le défi de cet exercice démocratique toujours délicat, cette « confrontation » (qui a duré 3h30 !), fut un moment fort du débat et même de la vie démocratique de notre circonscription. C’est pourquoi Ré à la Hune est fière d’être à l’origine de ce débat d’idées. Car nous sommes persuadés que du dialogue et de l’échange – même musclés – ressort toujours plus de choses que de la polémique ou du conflit. Or les Rétais et les Rochelais attendent de leur futur Député qu’il soit à l’écoute de tous, bien loin des querelles partisanes. (Lire notre dossier pages 6 à 13). Nathalie Vauchez LE JOURNAL GRATUIT DE L’îLE DE Ré Hune à la 23 MAI 2012 70 LÉGISLATIVES RÉ - LA ROCHELLE : UN DÉBAT HAUT EN COULEURS ! EXCLUSIF !

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Avec 14 candidats inscrits en Préfecture au 18 mai au soir (date de clôture) la 1ère circonscription La Rochelle - île de Ré fait figure de favorite parmi les 5 circonscriptions du département – qui selon les cas regroupent 9 à 11 candidats, ce qui est déjà beaucoup –, preuve s’il en était besoin que nous vivons sur un territoire exceptionnel à bien des égards. Alors que la campagne électorale entre dans le vif du sujet, avec notamment Olivier Falorni qui s’est inscrit sous l’étiquette « Majorité Présidentielle » face à Ségolène Royal (Parti Socialiste), cette lutte interne à « la gauche » ayant tendance à focaliser l'attention sur des querelles de personnes et de méthodes au sein du PS, parfois au détriment des idées, Ré à la Hune a organisé un débat auquel ont été conviés les quatre candidats qui tiennent le « haut de l’affiche ». Bien nous en a pris.Bien sûr nous aurions pu inviter les 14 candidats à débattre (!), certes Michel Crépeau ou Maxime Bono n’avaient pas pour habitude de débattre avec les autres candidats au 1er tour, et évidemment le refus de Ségolène Royal (qui nous a toutefois accordé une interview en avant-première) de débattre avec les autres candidats au 1er tour aurait pu nous faire renoncer à ce débat.

Pourtant de l’avis même de ceux qui ont relevé le défi de cet exercice démocratique toujours délicat, cette « confrontation » (qui a duré 3h30 !), fut un moment fort du débat et même de la vie démocratique de notre circonscription. C’est pourquoi Ré à la Hune est fière d’être à l’origine de ce débat d’idées. Car nous sommes persuadés que du dialogue et de l’échange – même musclés – ressort toujours plus de choses que de la polémique ou du conflit. Or les Rétais et les Rochelais attendent de leur futur Député qu’il soit à l’écoute de tous, bien loin des querelles partisanes. (Lire notre dossier pages 6 à 13).

Nathalie Vauchez

Le JournaL Gratuit de L’ îLe de ré

RéHuneà la

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LégisLatives Ré - La RocheLLe : Un débat haUt en coULeURs !

exclusif !

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L a soirée du centenaire de la LPO s’est déroulée le 26 janvier dernier au

musée national d’Histoire naturelle à Paris, mais c’est tout au long de l’année 2012

que sera célébré ce siècle d’actions en faveur des oiseaux et de la nature.C’est le massacre des macareux moines – également appelés calculots –, par les chasseurs en Bretagne, qui dénoncé par le lieutenant Hemery en 1912 est à l’origine de la création de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et de la Réserve naturelle des Sept-Îles en face de Perros-Guirec. Son logo représentant deux macareux moines fait d’ailleurs référence à cette mobilisation d’un groupe d’amoureux de la nature qui aboutit à l’interdiction des massacres et à la naissance de l’association. C’est à partir de 1970 que s’installe

une véritable dynamique d’activités scientifiques et de création de réserves naturelles. La LPO, comme le dit Allain Bougrain-Dubourg, président depuis 2009, « c’est bien sûr la protection des oiseaux mais éga-lement la protection de la diversité et du vivant qui nous entoure et dont nous ne saurions nous passer. » En 1977 la LPO comptait 2 500 membres. Elle possède aujourd’hui 45 000 adhérents et 5 000 bénévoles actifs. Elle est impliquée dans 13 plans nationaux en faveur des oiseaux et présente dans 21 régions et 74 départements à travers des délégations régionales ou départementales et des groupes de relais. Pour mieux faire connaître ses actions, la LPO a décidé de marquer cette célébration du centenaire du sceau de la commu-nication en publiant de beaux ouvrages tels « Histoire des Oiseaux » ou « Oiseaux : instants magiques » et en réalisant un film « Un siècle pour les oiseaux » projeté d’ailleurs à La Maline le 12 mai dernier.

Dans l’île de Ré, la réserve de Lilleau des Niges, l’une des dix réserves nationales que gère l’association, a vu le jour en 1980 et s’étend sur une superficie de 195 ha. La situation géographique de l’île au milieu des voies migratoires en a fait l’un des six premiers sites français pour l’hivernage des Limicoles et des Bernaches cravants. L’équipe de la LPO assure la gestion de la réserve et anime la Maison du Fier aux Portes en Ré. Elle mène des actions en permanence : sorties nature, expositions pédagogiques et interac-tives, films, expositions temporaires d’artistes, anima-tions pour les enfants. La LPO a été particulièrement présente, centenaire oblige, dans les manifestations organisées pour la Fête de la nature du 9 au 13 mai dans l’île. Elle prépare désormais la Fête de l’oiseau qui se déroulera le 27 juillet prochain.

Catherine Bréjat

UN SIECLE D’ACTIONS POUR LA NATURE

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo imprim’Vert et la certification PeFC de notre imprimeur le garantissent. écolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

PeFC/10-31-1236

Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-RéTél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.Toutes nos publications sont sur www.rheamarketing.fr

Directrice de la Publication .... Nathalie VauchezMaquette, mise en page .......... Peggy Landon Crédit photos .................................. Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux

Nathalie Vauchez - Lolita Prieur - DR Dessins ................................................ Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy Régie publicitaire ........................ Tél : 05 46 00 09 19 - [email protected] ......................................... Imprimerie MingotDépôt légal initial ....................... Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147

BRaNLe-BaS De CoMBaT à L’aéRoPoRT De La RoCheLLe - îLe De Ré

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a ux côtés de Robert Butel, président de la Chambre de commerce et d’industrie de La Rochelle, et de Thomas Juin, directeur de l’aéro-

port La Rochelle-île de Ré, Michael Cawley et Jonathan Brisy, dirigeants de Ryanair, entendent alerter l’opinion sur la menace qui pèse sur les accords de croissance passés avec les aéroports low-cost.

un contrôle sur la légalité des aides de l’état

À la suite d’une plainte de la compagnie Air France, en 2008, qui remet en cause les accords entre différents aéroports et Ryanair, et de plaintes d’associations, la commission européenne a ouvert 18 enquêtes sur les aéroports low-cost, ciblant essentiellement les contrats Ryanair sur la croissance du trafic dans les aéroports secondaires et régionaux, de nature à remettre en cause la légalité des aides de l’État.« Le fait que la commission européenne, depuis sa défaite dans l’affaire de Charleroi en 2008, ait augmenté le nombre d’enquêtes sur les accords de croissance dans les aéroports ”Ryanair”, est une évidence de ”la vendetta” appliquée par la Direction générale de la concurrence et par la commission européenne contre Ryanair, les aéroports low-cost et leur succès continu » selon Michael Cawley.

L’inquiétude des acteurs économiques

Si l’action de la commission européenne devait remettre en cause les accords de croissance passés entre Ryanair et différents aéroports, celui de La Rochelle-île de Ré devrait augmenter ses coûts pour les compagnies, ce qui provoquerait une augmentation du prix des billets d’avion, conduirait à une réduction du nombre de lignes, voire à leur suppression.Thomas Juin et Robert Butel de leur côté ne cachent pas leurs inquiétudes sur les répercussions qu’entraînerait le retrait de la compagnie Ryanair pour l’aéroport et tous les acteurs économiques régionaux, irrigués par le tra-fic en constante progression : « Les sept lignes Ryanair représentent 60 % de l’activité. Nous atteindrons en 2012 le million de passagers annuel, avec des retom-bées économiques évaluées à 35 millions d’€ par an.Depuis l’ouverture des lignes Ryanair, 100 millions

d’euros ont été injectés dans l’économie régionale » selon la CCI. L’enjeu est donc d’importance, avec à la clé une possible fermeture pure et simple de l’aéroport.

La mobilisation s’organise

Déjà en 2004, la commission avait jugé que les accords low-cost de Ryanair à Bruxelles-Charleroi incluaient des aides de l’État illégales. Ce jugement rejeté par la Cour européenne en 2008, n’a pas été contesté par la com-mission qui poursuit ses enquêtes. Surprenant !Les aéroports concernés par les enquêtes de la com-mission européenne réagissent. Ils s’organisent pour lui faire entendre raison.

Michel Lardeux

ACTUALITÉDU RIFIFI DANS L’AIR

De gauche à droite : Jonathan Brisy et Michael Cawley (Ryanair), Robert Butel (CCI) et Thomas Juin (aéroport)

L’ouverture d’une procédure d’enquête donne la possibilité, aux personnes ou entités qui le souhaitent, de faire part à la Commission européenne de leurs observations. vous avez jusqu’au 4 juin pour le faire, à l’adresse suivante :commission européenne – direction générale de la concurrence – greffe aides d’état – 1049 bruxellesFax : + 32 2 296 12 42il faut mentionner clairement que vos observations sont communiquées dans le cadre de la procédure intitulée : aide d’état Sa.26494 – France – aéroport de La Rochelle

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ACTUALITÉ

La question est pertinente car il n’est pas question de revenir à une pratique ancestrale ou folklorique mais bien à une utilisation moderne des chevaux,

des ânes ou des mules dans tous les secteurs où elle sera rentable, que ce soit d’un point de vue écono-mique, écologique et social. À cet effet, le Conseil

général de Charente-Maritime possède un service qui est à même d’aider les élus à mettre en oeuvre des projets autour de la traction.À ce jour dans l’île de Ré, il y a eu un essai de net-toyage de plage l’été dernier à Sainte-Marie et il existe des visites commentées de Saint-Martin en calèche. Il reste néanmoins que les possibilités sont bien plus vastes en terme de nettoyage de plage, de collecte de déchets et de débardage par exemple.

d’un point de vue économique :

Le cheval s’avère moins cher à l’achat (5 000 € envi-ron) comme à l’entretien (3 500 €/an) que du matériel motorisé et il ne génère pas de frais de remise en état après un chantier. Il est de plus polyvalent et créateur ou

soutien d’emplois et d’activi-tés en milieu rural (élevage, vétérinaire, constructeur de voitures, bourrelier, etc.).

d’un point de vue écologique :Le cheval est l’outil optimal pour le travail en zones sen-sibles et/ou protégées. Il res-pecte à la fois les sols, la faune et la flore. Il ne carbure qu’aux énergies renouve-lables et produit un engrais réutilisable. S’il contribue de façon très négligeable à l’augmentation des gaz

à effet de serre, il s’avère peu bruyant et il favorise le lien ville-campagne.

d’un point de vue social

L’utilisation du cheval et l’image qu’il porte est valorisante et éducatrice. Il revalorise certains travaux et métiers tels que le ramassage des déchets.Ils s’adaptent à de nom-breuses situations différentes et leur aspect « nounours » leur attire toutes les sympathies.Les champs d’utilisation des chevaux dans les villes sont vastes : collecte des déchets, entretien des espaces ruraux et boisés communaux, entretien des espaces verts et des parcs, entretien de la voirie, transport public et scolaire ; mais ils sont encore plus vastes dans les espaces naturels : débardage, arrachage de bâches plastiques, arra-chages de plantes envahissantes, réouverture d’espaces, entretien des cheminements et pistes cyclables, entretien des plages, entretien des dunes, collecte de débris et déchets, aide au portage de matériels et d’outils sur les zones difficiles d’accès.Le cheval de trait peut de par ses qualités reconquérir sa place en agriculture, et tout particulièrement en maraî-chage, viticulture, saliculture, récolte en vergers, récolte des pommes de terre ; et pourquoi pas en grande culture ?Pourquoi ne pas l’introduire à nouveau dans nos pay-sages urbains et périurbains déshumanisés : lotissements étendus (passage du boulanger, de l’épicier, navette hippomobile vers centre ville) sans oublier l’impact sur le développement touristique dans l’île, en développant les visites des villages et des sites, en organisant des navettes entre les parkings et les plages, en partici-pant au portage des bagages sur des circuits de ran-données, en développant des itinéraires en roulottes.À l’heure où le développement durable est une priorité et la réduction de 20 % de l’émission des gaz de serre une nécessité, le cheval offre une réponse, si minime soit-elle, mais toutefois pertinente et innovante pour mettre en œuvre ce concept.

Jean-Pierre Pichot

LE CHEvAL : ÉNERGIE DU 21E SIèCLE ?

Mercredi 16 mai au matin « Unile de Ré » man-quait à l’appel des ânes dans les remparts de Saint-Martin. De suite, Jérémiah Léau s’est

mis à sa recherche en arpentant les fossés entre la Porte des Campani et la Porte Toiras.C’est à mi-chemin qu’il découvrit « Unile de Ré » qui

dans la nuit avait donné naissance à une ânesse d’une quinzaine de kilos qui reçut ultérieurement le nom de « Carmen », année du C oblige. Avec les naissances de « Craquotte » en mars dernier et de « Céleste », cinq jours avant « Carmen », l’an-née 2012 s’annonce de bon augure pour l’élevage de Régis Léau. En effet, « Carmen » est la troisième naissance sur six attendues chez Régis en race pure (Livret A) Baudet du Poitou, sur une trentaine espérées dans le monde.Par ailleurs, d’ici fin août, outre les six Livret A, huit Livret B (races croisées) devraient également venir grossir les effectifs de l’élevage.« Carmen » se porte comme un charme. Elle est actuellement mise à l’abri pour une période de deux mois avant d’aller retrouver le gros du troupeau dans les remparts, cela, une fois qu’elle sera capable de manger toute seule. Quant à son sevrage définitif,

il devrait intervenir entre ses six ou huit mois.Les premiers pas de « Carmen » ont été filmés par Jérémiah. Ils sont visibles sur le compte Facebook des Ânes de l’île de Ré : Ânes de Ré.

Jean-Pierre Pichot

« CARMEN » DANS LES REMPARTS

Travaux en maraîchage sur sols fragiles

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ACTUALITÉMÉTIERS D’ART ET PATRIMOINE, POUR UN TOURISME « INTELLIGENT »

dans un seul et même joli petit guide recto-verso, la Communauté

de Communes de l’île de Ré et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Charente-Maritime, présentent les 11 sites de visite du patrimoine de l’île de Ré et les 9 artisans d’art rétais ayant souhaité y figurer.Cette démarche s’inscrit par-faitement dans le cadre de la démarche de labellisation Pays d’Art et d’Histoire dans

laquelle la CdC est engagée pour sensibiliser au patrimoine, à l’architecture et au cadre de vie, puisqu’elle met à l’honneur les sites du patrimoine et les savoir-faire des artisans d’art.Pour « boucler » avec la vocation touristique de l’île de Ré, ce guide de poche valorise aussi deux dispositifs associant transport public et sites de visite (d’avril à octobre) : le pass La Rochelle-île de Ré qui propose une formule de transport à la journée couplée à la visite d’au moins un site rochelais ou rétais et le circuit découverte des richesses de l’île de Ré en autocar guidé par île de Ré Tourisme.

Nathalie Vauchez

Débutées à Paris, les 2 et 3 mai dans le cadre de l’espace Mobalpa avec des ateliers de dégustation et un concours national de blogueurs, les Régalades se sont poursuivies dans l’île de Ré les 11 et 12 mai dernier.

Rappelons que ces Régalades, célébration païenne de l’apparition de notre célèbre pomme de terre AOP sont également l’occasion pour les participants de découvrir les paysages ainsi que les produits du terroir de l’île et leurs producteurs. Organisées par la coopérative Uniré, en partenariat avec la Communauté de Communes et Île de Ré Tourisme, les Régalades attirent également de nombreux restaurateurs. un concours national pour la pomme de terre rétaise

Sur les 400 blogueurs ayant postulé pour ce concours culinaire, six se sont retrouvés en demi-finale à Paris et les cuisines d’Atalante ont accueilli vendredi après-midi non pas les trois finalistes pré-vus, Sandro Pesce s’étant désisté en raison de problèmes de santé de son épouse, mais deux femmes, l’une originaire de Montpellier, Dominique Sauvage et l’autre Aurélie Chaumy venant de Paris. Les finalistes faisant appel à leur créativité et à leur savoir-faire devaient concocter une entrée et un plat

autour de la pomme de terre de Ré en utilisant les ingrédients d’un panier imposé.À partir de 18h, un par un, ils présentèrent leurs réalisations à un jury dans lequel on retrouvait, entre autres, de grands chefs de notre île : Daniel Massé du restaurant Le Chat Botté à Saint-Clément des Baleines, Laurent Favier de Chai nous comme chai vous à La Flotte et Arnaud Thiry de L’Atalante à Sainte-Marie. un premier prix et un prix spécial

Samedi matin, au départ de la cave coopéra-tive, une centaine de personnes s’élancèrent sur leur vélo à l’assaut des pistes cyclables à travers marais salants, champs et vignes avec des haltes gourmandes toujours autour de la pomme de terre ainsi que des autres produits du terroir de l’île. À leur retour, un superbe buffet réalisé par Laurent Favier et Arnaud Thiry les attendait autour duquel les résultats de la finale furent annoncés. Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes remit à

Dominique Sauvage, en présence des maires des communes de l’île, le premier prix consistant en une semaine de thalassothérapie pour deux personnes au Relais Thalasso de Sainte-Marie avec hébergement et pension complète à L’Atalante. Aurélie Chaumy reçut le prix spécial Cognac, offrant des bouteilles de Cognac Camus de la gamme île de Ré ainsi qu’un week-end découverte à Cognac avec la possibilité de distiller son propre cognac !

Catherine Bréjat

UN CONCOURS CULINAIRE COURONNE LES RÉGALADES 2012

Remise des prix

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ACTUALITÉUNE EXPOSITION AMBITIEUSE

Le label « ville ou Pays d’art et d’histoire » créé en 1985 qualifie des territoires ou communes qui s’engagent dans une démarche de connais-

sance, de conservation et de soutien à la qualité architecturale et au cadre de vie. Cette méthode volontaire se traduit par la signature d’une conven-tion élaborée en étroite concertation entre le minis-tère de la Culture et de la Communication et les collectivités territoriales. La Communauté de communes de l’île de Ré s’est engagée dans un projet de ce genre en 2009. Le dossier de candidature extrêmement complexe à pré-parer vient tout juste d’être terminé par Marie-Laure Cifuentes, Chargée de mission Pays d’art et d’histoire à la CdC et c’est le 21 juin prochain que Lionel Quillet planchera devant le jury du ministère de la Culture et de la Communication pour soutenir la candidature de l’île de Ré. Le dossier préparé à cet effet est une sorte de diagnostic du territoire avec des considéra-tions géographiques, d’autres historiques, l’existence de secteurs sauvegardés, la politique urbaine de la CdC ainsi que les actions de sensibilisation et de valorisation qu’elle mène. L’obtention du label n’est que le début de l’aventure ! La CdC devra ensuite établir une charte développant des actions destinées à sensibiliser les habitants de l’île à l’architecture, au patrimoine, à l’urbanisme et au paysage car on considère qu’ils sont les meilleurs

ambassadeurs de leur territoire. Le plus souvent la mise en action de ces différentes animations nécessite la création d’une cellule spécifique travaillant en liaison avec de multiples intervenants depuis la direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) jusqu’aux archives départementales en passant par les offices de tourisme. C’est pourquoi les cinq premières années, le ministère de la Culture et de la Communication apporte un soutien aux collectivités locales en finançant, entre autres, à hauteur de 50% le poste d’animateur de l’architecture et du patrimoine qui est censé faire en sorte que la dynamique se mette en route.

une exposition essentielle

L’exposition « Connaître le passé pour mieux planifier l’avenir » a été élaborée afin de faire le lien entre les projets du SCOT et la démarche de labellisation. Elle montrera ce que l’on avait hier, ce que l’on a aujourd’hui et ce que nous aurons demain grâce au label. Elle est organisée autour de 7 grandes thématiques : les activités traditionnelles, l’architecture, l’urbanisme, la culture et le patrimoine, l’environnement, la vie per-manente et le tourisme. Au moment où est ouverte l’enquête publique sur le SCOT (14 mai), il est apparu intéressant, pour chaque thématique, de partir de ce qu’il prévoit et de faire le lien avec la démarche de labellisation. Cette exposition qui durera du 29 mai au 10 août est d’une importance capitale pour faire com-

prendre aux habitants de l’île comme aux touristes les enjeux des vingt ans à venir pour l’île.

À ne pas manquer, l’opération divan

L’Opération Divan, pro-grammée durant cette

exposition est comme un petit clin d’œil à son contenu. Une troupe d’artistes assez décalée, l’Agence nationale de Psychanalyse urbaine, fera passer sur le divan tous ceux qui seront d’accord pour le faire le samedi 23 juin au marché du Bois-Plage de 10h à midi. Les artistes poseront des questions aux personnes qui auront accepté de jouer le jeu et à partir des réponses élaboreront un portrait de l’île qui sera communiqué lors de la conférence ayant lieu dans les locaux de la CdC à partir de 20h30 le soir même. Les artistes de l’ANPU sont réputés pour s’attaquer aux maux des villes avec humour et gageons qu’ils sauront tirer un portrait étonnant de notre île.

Catherine Bréjat

Du 14 mai au 30 juin 2012 se déroule l’enquête publique portant sur l’élaboration du Schéma de cohérence territoriale de l’île de Ré. Le dossier est consultable par le public dans chacune des 10 mairies rétaises et à la Communauté de Communes à Saint-Martin, mais aussi directement en ligne sur le Site de la CdC : www.cc-iledere.frUn registre est mis dans chacun de ces lieux à la disposition du public, mais ces observations peuvent aussi être adressées par écrit au Président de la Commission d’Enquête, Christian Lambertin, à la CdC – 3 rue du Père Ignace – BP 101 – 17410 Saint-Martin-de-Ré. Les deux autres enquêteurs sont messieurs Gilbert Kaldi et Jean-Pierre Validzic. Rappelons que la CdC a souhaité que 3 enquêteurs soient désignés, pour garantir une impartialité totale (il y aurait pu n’avoir qu’un seul commissaire-enquêteur).Le rapport et les conclusions de la Commission d’Enquête seront tenus à la disposition du public, probablement vers la fin juillet.

Enquête publique dans le cadre du SCOT

Le Coin de la Communauté de Communes

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ré à la Hune : Que vous inspirent les résultats de la Présidentielle et en quoi cela impacte cette campagne des législatives, au plan national et sur notre circonscription ?

Sally Chadjaa : L’écart entre les deux candidats n’est pas aussi large que ce qui avait été annoncé, et surtout les votes blancs représentent 2 millions d’élec-teurs (5,8 % des suffrages). Il s’agit non pas d’une victoire de François Hollande mais d’un vote contre Nicolas Sarkozy. Si la campagne avait duré 7 jours de plus, Nicolas Sarkozy aurait gagné. Au niveau des législatives, les électeurs qui ont fait confiance à Nicolas Sarkozy sauront faire confiance à sa candidate

olivier Falorni : Ce n’est pas un mystère que j’ai soutenu François Hollande au sein du PS depuis de nombreuses années, à certaines périodes contre vents et marées dans ce département, Ségolène Royal ne peut pas en dire autant, elle qui m’a souvent reproché d’être un fidèle de François Hollande. La légitimité de François Hollande est forte au vu du taux

de participation beaucoup plus élevé que celui annoncé. Il y a surtout l’envie d’une République apaisée. C’est l’image de deux Présidents côte à côte devant le soldat inconnu qui montre que l’alternance peut se passer dans de bonnes conditions. La Rochelle comme l’ensemble de la France mérite que les électeurs aient le droit de choisir. Cette soif de démocratie, doit s’exprimer, c’est le sens de ma candidature. Je m’inscris dans la majorité présidentielle. Mais je suis d’une gauche tolérante et humaniste, à l’image de Michel Crépeau et pas dans une gauche sectaire. Je respecte mes concurrents et donc je me réjouis d’être là autour de la table et trouve un peu méprisante l’attitude de celle qui n’est pas là.

François drageon : Un résultat est un résultat. Olivier Falorni dit que François Hollande a une légitimité forte. Il a une légi-timité point. C’est un fait. Quel que soit le pourcentage. On est dans la démocratie, on ne doit pas parler de légitimité forte ou faible. Je suis très étonné qu’un démocrate comme Olivier Falorni parle d’une légitimité forte. On est élu. Ou pas. Effectivement l’enseignement de ce résultat est que l’on a une France qui signifie à 6 % qu’elle ne veut pas répondre à

la question posée, elle refuse la dialectique que les partis lui imposent, le projet ne satisfait pas 2 millions de citoyens, soit deux fois plus que la différence qui existe entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Pour ma part, étant au centre, j’ai une position arbi-trale pour vous dire Sally et Olivier vous devriez vous poser la question de savoir si vous n’êtes pas sur le fil du rasoir sur un discours inadapté, fractal, qui entretient une dualité que les français ne veulent pas entendre car ils savent que la crise nous imposera une solidarité qui dépasse largement les clivages que vous représentez. A ce titre j’écoute le merveilleux discours d’Olivier Falorni sur la nécessaire alternance. voilà 40 ans qu’une gauche « plurielle » dirige La Rochelle, la Communauté d’Agglomération et la 1ère circons-cription. Et qu’il n’y a eu aucune alternance. Pendant les 20 premières années on a eu l’avantage d’avoir un homme de dialogue issu du radicalisme, Michel Crépeau. Une gauche de tolérance. On a eu aussi 15 ou 17 ans de gauche socialiste à La Rochelle. Alors, pourquoi si l’alternance est valable au plus

haut sommet de l’État, elle ne serait pas valable ici ? D’autant que le bilan de la gauche à La Rochelle n’est pas si glorieux que ça. L’alternance à La Rochelle serait une nécessité essentielle à la démocratie.

olivier Falorni : L’alternance a eu lieu en 1993. Je me suis engagée dans la politique parce que j’ai rencontré Michel Crépeau, je me reconnais dans sa philosophie politique. Amour de la politique, de la ville et de sa circonscription. Homme de gauche mais il y a des comportements de gauche pas supportables, je suis dans une candidature de député, si je suis élu je pratiquerai le non cumul des mandats. La vie poli-tique a besoin de renouvellement.

Sally Chadjaa : Je reviens sur l’alternance, quand le sénat est passé à gauche, cela faisait longtemps qu’il était à droite, c’est bon d’avoir de l’alternance. Elle vient d’avoir lieu au niveau national. Depuis 40 ans La Rochelle est à gauche, sur cette circonscrip-tion l’alternance n’est pas à gauche, elle est à droite ou au centre droit. Face à cette gauche plurielle qui il y a peu de temps représentait la même gauche, tu représentes le PS tout comme Ségolène Royal pour laquelle tu as voté en 2007, c’est une histoire de primaires internes, ce n’est pas cette querelle interne qui est l’essentiel de ces législatives et il faudrait arrêter de se focaliser là-dessus.S’en est suivi un débat soutenu entre François Drageon et Olivier Falorni sur les pratiques démocratiques des partis et du PS en particulier que nous ne relayons pas ici faute de place.

ré à la Hune : Quelle est votre position par rapport aux extrêmes ? Quelle stratégie d’alliance envisagez-vous au second tour ?

Sally Chadjaa : Les extrêmes ont très bien profité des crises, ils ont bien remonté à l’élection présiden-tielle, notamment le Front de Gauche par rapport à ce que faisait le PC auparavant. Pour les Législatives je pense qu’au 1er tour je serai seule contre tous, comme l’a été Nicolas Sarkozy, au second tour je parlerai avec certaines personnes de ma famille poli-tique. Par rapport à mon projet, mes convictions, c’est très clair, il n’y a aucune stratégie d’alliance possible avec les extrêmes.

François drageon : La formulation me perturbe, car les deux questions ne sont pas liées. Contrairement à

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LÉGISLATIvES - DÉBAT À LA HUNE

UN MOMENT FORT DE LA vIE DÉMOCRATIQUE LOCALE

Ré à la hune a convié quatre candidats aux législatives sur la 1ère circonscription La Rochelle - île de Ré, à débattre entre eux, pour qu’au-delà des programmes, discours et visites de terrains qui se multiplient, nos lecteurs aient une vision la plus juste et la plus vivante possible des états d’esprit de chacun et surtout des réflexions croisées des candidats. Sally Chadjaa, François Drageon et olivier Falorni ont relevé avec enthousiasme le défi de cet exercice démocratique toujours difficile. Ségolène Royal n’a pas souhaité participé à ce débat. Les autres candidats ne s’étant pas manifestés auprès de Ré à la hune, n’ont pas été conviés. Nous complétons ce débat avec les programmes des six candidats qui nous les ont communiqués.

De gauche à droite : olivier Falorni, Sally Chadjaa, François Drageon ont débattu pour les lecteurs de Ré à la hune

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ce que dit Sally je ne crois pas que le jeu de la démo-cratie c’est qu’il y ait des extrêmes. Ils sont un avatar de la démocratie. Ils ont une espèce de nécessité qui transcende toutes les discussions démocratiques et poli-tiques, il y a toujours des gens qui dépassent les lignes. Je pense qu’aussi bien les votes Front de Gauche que ceux Front National, ce sont des votes de rupture, il faut se garder de faire la morale. Évidemment je ne suis pas proche des thèses identitaires et nationalistes, de droite ou de gauche. Je ne suis pas dans la Morale. Notre travail est d’aller chercher des électeurs perdus, qui n’ont plus de conscience politique, ou ceux qui sont dans le déni, ou dans la rancœur. Il faut aller les reconquérir avec des vraies valeurs. Tous autour de la table si demain un séisme politique devait nous contraindre de nous rassembler pour diriger, on le ferait car dans l’adversité on participe des mêmes valeurs. La vraie question est comment on fait pour ramener les votes blancs, et les votes extrêmes. Certains iront à droite, d’autre à gauche. Comment fait-on pour réha-biliter des valeurs fondatrices d’une discussion. Pas de diabolisation des extrêmes, il faut aller chercher dans les consciences de ces gens le moyen de les ramener aux valeurs fondatrices de notre République, la laïcité, l’humanité, le partage, l’éducation, le droit au loge-ment… Pas de déni car on les victimise et les radicalise encore plus, il faut lutter contre les idées d’exclusion et d’ostracisme. Le Parti Radical – fondateur de la laïceté – tout comme le PS et l’UMP sont des partis qui ont une responsabilité fondatrice. Localement on est passé de 5,5 % à 11 % du vote FN sur la circonscription et un Front de Gauche à 12 %.

olivier Falorni : Il faut faire une différence fonda-mentale entre les partis politiques et les électeurs. Je ne mets pas un signe égal entre le Front de Gauche et le Front National. En termes de partis politiques et d’idéo-logie. Le Front National est d’extrême droite, avec des relents xénophobes, racistes que je condamne. Tandis qu’à gauche, c’est une formation politique nouvelle, à gauche du PS mais dont les thèses n’ont jamais fron-talement heurté la République, ce serait scandaleux de les mettre à signe égal. En revanche, je considère qu’autant l’idéologie du FN est dangereuse pour la République, autant il n’y a pas 18 % de fascistes en

France. Il y en a peut-être 2 ou 3 %, et le reste ce sont des citoyens qui ont le sentiment d’être relégués, pas entendus. On voit une forte progression du FN dans les territoires ruraux, il faut se poser la question en termes de présence des services publics.

François drageon : Les services publics ne sont pas le garant de la démocratie.

olivier Falorni : Il faut se demander pourquoi dans le sud du département le FN a quasiment doublé ses voix.

François drageon : À La Rochelle aussi, pourquoi tu ne poses pas la question sur La Rochelle, où le FN est passé de 5,5 % à 11 % des voix ?

Sally Chadjaa : À Mireuil ils ont doublé.

olivier Falorni : Si tu on considère que c’est la montée de l’immigration qui est en cause, le recul des services publics, quand des territoires sont totale-ment abandonnés, le vote FN c’est un vote de colère contre une forme de relégation. On a connu cela dans les banlieues, on connaît ça maintenant dans les campagnes.

François drageon : Je pense que l’augmentation du FN c’est surtout l’effondrement idéologique des partis que vous représentez.

olivier Falorni : C’est une plaisanterie. Si tu consi-dères quand des pans entiers de la République sont en recul, que l’Éducation, le recul de La Poste, que tout ce qui crée le lien social en France disparaît on ne fait pas place aux votes extrêmes…

François drageon : Le service public n’est pas le garant du lien social, c’est l’un des moyens.

olivier Falorni : C’est ce qui a créé une partie de l’unité nationale. Pour en revenir au vote FN, soit on le légitime soit on ne légitime pas, et si on consi-dère que le vote FN est un vote d’extrême droite, sur 18 % des votants FN, il y a 2-3 % qui adhèrent à ses idées, les autres ont voulu exprimer sentiment de

colère, d’abandon, en ville ou à la campagne. Cet oubli, il faut y répondre et les premiers outils d’un Etat républicain, c’est d’y répondre par la présence de services publics sur le territoire.

François drageon : Ce sentiment de déserrance n’est en rien lié à l’absence de services publics et c’est véritablement dogmatique et symptomatique de l’analyse socialiste que d’imaginer que plus on colle des fonctionnaires, plus on encadre les populations, plus on s’imagine qu’elles vont être heureuses. Je collabore dans mon métier avec la Justice qui est un service public, je n’ai donc pas de leçon à recevoir…

olivier Falorni : Cela ne te gêne pas ce qu’il s’est passé dans la justice depuis quelques années, la carte judiciaire ?

François drageon : Il ne vaudrait mieux pas que l’on aborde la question car cela va tourner à ton désavantage considérable. Car si jamais il y a eu un moment où la Justice a été laissée en déserrance totale c’est avec vos gouvernements de gauche. J’ai travaillé sur la question et j’ai trouvé des solutions localement sur la carte judiciaire, d’ailleurs j’ai été élu bâtonnier. Le service public n’est pas la cause de la montée du FN. Ce n’est même pas une des causes. La vraie cause est le taux de chômage pléthorique

olivier Falorni : Évidemment.

Sally Chadjaa : Je n’adhère pas à la thèse que la baisse de service public serait la cause de la montée du FN. Je ne peux laisser dire cela. Je considère le service public comme un service au public. La réor-ganisation des services publics a été conçue pour plus d’efficacité pour le public. N’en déplaise à une idéologie qui consisterait à dire qu’il faudrait plus de services publics et plus de fonctionnaires dans ce pays pour que cela fonctionne, non je n’y suis pas favorable et il suffit de comparer avec les autres pays européens pour voir que la France qui a beaucoup de fonctionnaires n’a pas forcément la meilleure qualité de service public. Ce n’est donc pas d’avoir réformé la carte judiciaire qui a fait monter le FN.

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olivier Falorni : La réalité est la montée du FN dans les milieux ruraux. J’ai cherché des facteurs complémen-taires d’explications. La force du débat démocratique, c’est qu’il y a un premier tour où chaque candidat développe ses idées, ses sensibilités. Je crois que l’une des raisons supplémentaires de la montée du FN – tous les partis doivent en prendre leur part – c’est que l’on a oublié un certain nombre de valeurs républicaines. Chaque jour, c’est une réalité le manque de fonction-naires, on a aussi besoin de PME qui fonctionnent. Le développement économique est essentiel. La solution pour régler le chômage n’est pas dans la démultipli-cation des fonctionnaires. On a effectivement subi des crises, mais vécues très différemment de l’autre côté du Rhin. Il faut retrouver des valeurs. Je crois dans le travail. Dans la Patrie…

ré à La Hune : Si l’un de vous se retrouvait au second tour face à Ségolène Royal, pour qui appelleriez-vous à voter ?

Sally Chadjaa : Pour être claire, je pense être au second tour. Si je n’y étais pas, je suis fidèle à ma famille politique. Si c’est François Drageon, cela me sera plus facile. Le programme d’Olivier Falorni c’est le programme de François Hollande. C’est clair que je n’appellerai pas à voter pour ce programme.

François drageon : Il faut avoir une vision extrê-mement nette là-dessus, je crois que le plus embarrassé autour de la table par cette question n’est pas moi, c’est Olivier. Moi les choses sont claires, je n’appel-lerai jamais à voter pour le FN. Je ne ferai pas la danse du ventre devant les idéologues du FN. En ce qui concerne Sally Chadjaa, je serais assez favorable à appeler pour voter pour elle, si elle a une chance de gagner elle aura mon soutien.

ré à la Hune : Si Sally Chadjaa n’était pas au second tour et que c’était un duel Olivier Falorni contre Ségolène Royal, appelleriez-vous à voter pour l’un des deux ?

François drageon : Je laisserais bonnet rose et rose bonnet se débrouiller. La question est très ambiguë ou emblématique. C’est un vrai problème pour le terri-toire que d’avoir cette espèce de prise d’otages entre

Olivier Falorni et Ségolène Royal, de leurs querelles dynastiques ou égotiques. On ne parle pas d’idées.

olivier Falorni : Pour ma part j’ai toujours beau-coup de réticences à pratiquer la politique fiction. J’ai entendu les deux candidats dire qu’ils appelleraient à voter pour l’autre. Mais les électeurs font ce qu’ils veulent. Ils ne regardent pas si c’est du Port Salut ou du Reblochon. Ils regarderont quelles sont les person-nalités, et choisiront la personnalité qui semblera leur convenir pour les représenter le mieux à l’Assemblée Nationale. Ils ne cherchent pas des logos ou des produits d’appels. Ils ne sont pas là pour être dans la reproduction de l’élection présidentielle.

ré à la Hune : En tant que Député à l’Assem-blée Nationale, et Député sur la circonscription, comment revenez- vous vers les électeurs ?

olivier Falorni : C’est une question cruciale, il y a un besoin d’exemplarité qui passe par les élus, cela veut dire ne pas voter une grande loi de la République à 30 dans un hémicycle, ça veut dire aussi que nous ayons des députés qui ne soient pas seulement des législateurs mais qui soient aussi des élus de proximité et qui rendent des comptes régu-lièrement, pas au bout de 5 ans. Si les électeurs me font confiance, car je veux servir de lien, je suis à la fois fidèle dans mes convictions et libre dans mes décisions, je l’ai montré à de nombreuses reprises. À l’Assemblée Nationale, je serai un député qui votera en fonction de ce qu’il estime juste, je ne serai pas un Député godillot.

ré à la Hune : Comment prendrez-vous la température de votre circonscription et comment serez-vous à l’écoute des habitants ?

olivier Falorni : Tout d’abord je n’attendrai pas que les électeurs viennent me voir au fond d’une perma-nence. Un Député doit aller au-devant des gens, j’irai dans toutes les communes rencontrer les gens pour leur dire ce que fait leur Député.Sally Chadjaa : Donc Olivier tu ne feras pas partie d’un groupe politique ? Cela fait 8 ans que je travaille pour un député et je connais donc le fonc-tionnement, si je suis élue, j’ai un très bon modèle.

Et bien je puis assurer à Olivier que nous tenons une permanence toutes les semaines et qu’elle est pleine. Nous recevons tous les publics, c’est essentiel de tenir une permanence parlementaire et je m’y engage. Ensuite, comme cela ne suffit pas, et comme moi je m’engage à être à 60 % sur cette circonscription, j’irai à la rencontre des citoyens, des acteurs locaux, des élus et bien évidemment je soutiendrai les projets qui me paraissent pertinents et mettrai tous les acteurs autour de la table.

François drageon : C’est souvent la place de l’élu qui est contestée dans le vote FN ou FG. La place de l’élu pose problème dans notre système démocratique. Pas celle au moment où il se présente puisque le suffrage universel fait que l’on est tous égaux… bien que certains soient plus égos que d’autres, comme disait Orwell, « on est tous égaux mais il y en a qui sont plus égaux que d’autres » ou ont plus d’egos que d’autres ! Qu’est-ce qui fait que 5,8 % des électeurs votent blanc ? Qu’est-ce qui fait que 18 % des électeurs votent Front National ? Et 13 % Front de Gauche ? La place de l’élu sur le territoire n’est pas si simple-ment remplie que par une permanence ou d’être là en permanence. C’est un état d’esprit. Dans La fonction élective, je constate qu’il ne faut pas pour être libre dépendre de ses mandats. Un élu doit s’astreindre à savoir, connaître et aller cher-cher les sujets et les problèmes. C’est un travail de quotidienneté, d’immersion dans la vraie vie. Or je constate que la plupart des élus dans notre région ont plus tendance à cumuler leurs indem-nités qu’à cumuler leurs idées.

olivier Falorni : Il faut faire attention à un senti-ment facile de montrer du doigt certains élus, je ne suis pas un béni oui-oui. Je suis fier de ma fonction d’élu local au service d’une ville. Travailler en même temps qu’être élu est compliqué, il faudrait mettre en place un statut de l’élu. Il faut bien payer les élus pour éviter les corruptions. Aujourd’hui la composition de l’Assemblée devrait être à l’image de la France, il ne doit pas y avoir que des fonctionnaires, des sexagé-naires, il doit y avoir du renouvellement.

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Sally Chadjaa : Je rebondis là-dessus, effectivement l’Assemblée Nationale n’est pas représentative de la société française, la catégorie la plus représentée est les fonctionnaires, dont font partie les enseignants. Et il n’y a que 107 femmes sur 570 députés à l’Assemblée. Cela fait deux ans que je suis élue, j’ai l’impression de faire plein de choses et d’aider beaucoup de monde. J’ai du mal à comprendre quel est l’objectif du statut de l’élu ? La professionnaliser ? Ce n’est pas dans les réflexions en cours. Compte tenu du temps à y consacrer, il est difficile pour certaines catégories socio-professionnelles d’accéder à ces mandats électifs…

François drageon : vous raisonnez à côté de la plaque l’un et l’autre. J’ai un travail, des engagements, si je suis élu je gagnerai beaucoup moins d’argent que si je restais à mon cabinet d’avocat. C’est une vraie volonté. Le statut de l’élu, c’est typiquement un réflexe socialiste, il faut coller une assurance sur toute situation, que tout ça soit bien normalisé. Et le parcours professionnel, et le choix individuel et le risque vous en faites quoi ? Un élu c’est quelqu’un qui vit dans la précarité.

ré à la Hune : Quels sont les projets de lois que vous entendez porter au niveau national et quels sont les projets sur le territoire que vous souhaitez promouvoir ou au contraire combattre ?

Sally Chadjaa : Je serai très vigilante sur la maîtrise de la dépense publique et l’ouverture de la discussion sur la règle d’or, qui doit passer au vote au Congrès. Pour les projets plus locaux, les priorités sont liées à la relance économique sur notre circonscription et à ce titre je défendrai les projets créateurs d’activités, ou qui maintiennent les activités primaires, artisanales, commer-ciales. D’ores et déjà je soutiendrai la création du parc d’activités bas carbone de Lagord, d’envergure environ-nementale et serai très vigilante sur les entreprises qui viendront s’installer. Sur le Grand Port Autonome que j’appelle de mes vœux en tant que facteur de dévelop-pement économique et d’emplois, nous aurions dû être vigilants par rapport aux implantations des entreprises et usines venues sur ce site.

ré à la Hune : Comment le député intervient sur ces sujets de l’économie et de l’emploi ?

Sally Chadjaa : Le député est un faci-litateur, il met tout le monde autour de la table, il va chercher les entreprises pour qu’elles viennent s’installer ici et en ce sens j’ai une proposition de loi que je défendrai qui sera incitative fiscalement pour toutes les entreprises voulant s’agrandir ou s’installer.

olivier Falorni : Pour développer notre territoire il faut continuer à le désenclaver. Michel Crépeau l’a commencé avec le TGv, on a une industrie particulièrement ferroviaire, pour permettre que l’emploi se développe il faut avoir une activité pas seulement touristique, considérer que l’in-dustrie sur notre territoire est essentielle dans les limites de respect de l’environnement car l’on n’a pas simplement des activités porteuses d’emplois mais aussi qui créent de l’identité. Il ne faut pas oublier les acti-vités primaires qui dépendent aussi de notre environnement. Il faut savoir dire non, car les élus sont soumis à des pressions consi-dérables. Pression sur le foncier, pression à l’emploi : on ne peut considérer que l’implantation d’une industrie parce qu’elle rapporte des emplois doit primer sur tout. Le rôle d’un élu est d’abord de protéger les habitants. Une implantation industrielle sur notre littoral doit être regardée de près. La qualité des eaux est essentielle. Si les industriels ne respectent pas les normes, il faut une agence qui contrôle. Il y aussi besoin de logements sur notre territoire, notamment les logements à loyers modérés, rendre accessible le foncier. Faire en sorte que l’em-ploi soit développé avec une attention particulière au travail saisonnier, il faut sortir de la précarité l’activité touristique, avoir des contrats avec des zones touris-tiques de montagne.Mon obsession est de protéger les gens, Xynthia pourra se renouveler, des phénomènes identiques ont déjà eu lieu, mais les conséquences humaines ne sont

pas les mêmes. On a oublié d’entretenir la culture du risque et de protéger nos côtes. Le député doit faire pression en permanence sur l’État pour qu’il finance la protection des côtes, la Région aussi, cela a été un des nombreux points de friction que nous avons eus avec la Présidente. C’est une erreur majeure, qui a été rattrapée comme par hasard. La culture du risque, les repères de crues doivent être suivis. La loi qui existe n’est pas appliquée. Le rôle du député est aussi de faire appliquer les lois.

François drageon : L’élu doit connaître le terrain et ses problématiques. La Charente-Maritime ce sont 25 000 entreprises, dont 22 500 ont moins de 10 salariés. Un territoire maillé de TPE et PME. D’autre part nous avons des majors localement, tels Alstom, Delphi Diesel et la Sogerma qui emploient chacune

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entre 600 et 800 personnes et ont en sous-face un réseau d’entreprises sous-traitantes. À côté de cela, il y a un réseau de grosses PME. Les toutes petites entre-prises ont des demandes de trésorerie de quelques milliers ou dizaines milliers d’e, guère plus. Nous sommes sur un territoire où l’économie est KO debout car il n’y a pas de fonds propres, et à côté de cela, ces 3 grosses entreprises créent un tissu de PME qui ont relativement peu de marge de manœuvre. Enfin l’économie de saisonnalité est une économie de préca-rité. Je ne partage pas l’idée de faire des échanges avec les stations en montagne. Je ne crois pas que les salariés soient des « choses » transposables comme cela, il faut avoir du respect pour les gens qui vivent sur le territoire. En revanche, les outils mis en place par le gouvernement précédent : EIRL et statut d’au-toentrepreneur permettent de dire aux gens que la culture du contrat de travail ne résout pas tout, vous avez une vision faussée de la réalité économique. Le contrat de travail n’est pas le sésame au bonheur, c’est un des moyens d’accès à la dignité. Le travail ne s’exerce pas que dans le contrat, mais aussi dans la vraie vie en prenant des initiatives économiques et en étant un entrepreneur. Dans les quartiers en diffi-culté du territoire, il y 5 % de chômage de plus qu’au plan national (7 % pour les jeunes de – 25 ans). Les

maisons de l’emploi et des chômeurs sont insuffisantes. Notre champ économique ne permet pas d’absorber plus de x emplois par an sur la zone. Que fait-on ? Ma proposition est de créer des maisons de l’entre-preneur, il faut apprendre à nos jeunes qu’ils peuvent aussi trouver leur bonheur dans l’entreprise indivi-duelle… Un entrepreneur pour venir s’installer chez nous attend des critères économiques : transports, désenclavement, taux d’inemploi, taux d’absentéisme. Il y 6 % de plus d’absentéisme en Charente-Maritime qu’en vendée et des taux de chômage 3 ou 4 fois supérieurs à ceux de la vendée. Il faut mettre autour de la table des banquiers dans des paris « gagnants-gagnants », des chambres consulaires, des professions libérales… Plutôt que de donner des subventions, portons-nous caution de nos gamins et laissons les créer leurs projets. On va créer des réussites, et cela donnera une image de la chance de créer. Je veux réhabiliter l’idée que l’on se fait de soi.Sur le logement social, il y 3 offices HLM à La Rochelle, l’office communautaire, l’office départemental et le 1 % logement il n’y a pas de politique d’attribution commune, il y a certes un dossier unique, mais pas une commission d’attribution unique. La question est qu’avant de parler de manque, il faudrait regarder qui occupe ce parc. Il y a des successions de locataires…

C’est quasiment une valeur patrimoniale. Je souhaite-rais une commission unique d’attribution.Au niveau national, il y a des lois sur lesquelles réflé-chir. Il faut nettoyer le corps législatif français. Quand j’ai prêté serment il y avait 9 codes, aujourd’hui il y en a 97. Cela pose le problème de l’accès au droit, vous empilez des règles de droit aberrantes tous, il y a une inflation normative, même les cabinets d’avocats spécialisés s’y noient. Le Lamy environnement ce sont 7 tomes. Il faut baisser le niveau normatif. Enfin, une loi me paraît nécessaire, pour l’encadrement du compte bancaire pour les ménages, on l’a fait pour les entreprises pas pour les particuliers et certains ne sont ruinés que par l’effet mécanique du crédit. Qui est touché ? Les ménages sont touchés non pas par les crédits à la consommation mais par leurs déficits sur leurs comptes.

ré à la Hune : Sur notre territoire de l’île de Ré, quelle est votre position par rapport à l’écotaxe que doivent payer les Rochelais ? Et quelle est votre position par rapport à l’équi-libre à trouver sur l’île de Ré entre protection environnementale et maintien d’une vie active et permanente ?

olivier Falorni : Comment vit-on dans une île qui vit essentiellement du tourisme, qui suppose à la fois

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qu’on la protège et la développe ? C’est l’équilibre très difficile à trouver. En tant que Rochelais je partage la frustration de ceux qui habitent juste de l’autre côté du pont. On les empêche de venir sur un territoire, il y a un frein à l’argent. Mais on ne peut faire une gratuité permanente. Il faut développer le transport public. Aujourd’hui on a une sélection par l’argent. En basse saison l’île de Ré aurait intérêt à ce que plus de personnes y viennent, au plan économique ce serait utile, le tarif l’hiver reste élevé, or les contraintes ne sont pas les mêmes. Le problème aussi est le coût du foncier exorbitant et certains qui veulent travailler sur l’île ne peuvent s’y loger.

François drageon : Il y a deux campagnes sur la circonscription, car il y a deux préoccupations. Sur l’île de Ré, concilier vie permanente et développe-ment économique n’est pas aisé, l’île vit du 15 juin au 15 septembre un rythme très compliqué. Sur la vie permanente, les jeunes s’en vont faute de logements. L’île de Ré a une difficulté à garder ses jeunes, ce qui conduit à un vieillissement de la population et à des frais de transports qui entament fortement les salaires de ceux qui vont travailler sur La Rochelle. La construction des 450 logements prévus sur l’île de Ré est impossible, entre les terrains non acquis, le zonage non terminé et les classements de terrains. Il faut une réflexion avec les offices HLM, il faut se préoccuper de l’acquisition foncière.L’autre problème est le transport en commun hors saison dans l’île de Ré. Il faut permettre aux Rétais pour circuler de réfléchir à des transports électriques respectueux de l’environnement.Enfin sur la question des activités primaires, qui donnent du sens au territoire de l’île de Ré, peut être n’a ton pas entendu tous les acteurs, le naissain de l’île de Ré est en train de disparaître notamment par une qualité des eaux dégradée par tous les rejets du territoire rochelais. Il faut aller plus loin dans l’analyse globale des difficultés. Les deux territoires de la circonscription interfèrent et constituent un territoire unique. Il y a des solutions globales et concertées.Pour l’écotaxe : je ne suis jamais partisan d’une ségré-gation par l’argent, mais si on laisse faire n’importe quoi, on va abîmer l’île. Il faut développer massivement

les transports entre le continent et l’île de Ré, par exemple un tramway pourrait être intéressant, il faut démocratiser l’accès à l’île.Pour finir, je ne voudrais pas que l’écotaxe donne l’impression qu’elle soit partagée entre le Conseil général, la CdC et les communes en fonction du poids politique de chacun. Il faut que la répartition et la gestion soient transparentes pour éviter tous les fantasmes. De la transparence sur les modes de déci-sion et la gestion de la décision est indispensable.

olivier Falorni : Cette circonscription est cohérente, il ne faut plus qu’il y ait de distance entre ces deux terri-toires, il faut créer ce lien avec des transports publics très développés et écologiquement exemplaires.

Sally Chadjaa : Pour l’île de Ré, je suis pour une écotaxe et son maintien d’autant que la nouvelle répartition permet à la CdC de pouvoir financer la protection du territoire. Je ne suis pas opposée à ce que l’hiver on puisse étudier l’impact d’un tarif préfé-rentiel pour les Rochelais. Juste l’hiver.La problématique de l’île est de maintenir une activité permanente sur 20 % du territoire constructible.Le tourisme c’est bien mais la priorité passe aussi par le maintien des activités primaires, par le déve-loppement d’activités permanentes, des services à la personne, qui sont non délocalisables, je me battrai pour le maintien d’un taux de TvA réduit pour ces activités et le maintien du crédit d’impôts.Pour les activités primaires j’ai proposé la création d’un label « Made in La Rochelle - Ré » non pas pour garantir la provenance des produits mais pour l’exportation permettant la mise en commun de la commerciali-sation et de la publicité du produit, à l’instar de la marque « 64 ».Sur l’île de Ré pour le maintien de la vie permanente, il y a la problématique des logements qui doivent être mixtes, mais aussi intergénérationnels dans les loge-ments à loyer modéré. Beaucoup de logements sociaux sont occupés par des personnes qui ne devraient pas y être.Pour les transports entre les communes, il faut déve-lopper une offre de transports propre, la CdC est dans cette réflexion. Pour éviter l’engorgement il faudrait

développer des navettes maritimes du Belvédère, des Minimes, de Port Neuf... vers l’île de Ré.Il faut travailler à la fois sur les transports, les loge-ments et l’emploi. Et aider les ostréiculteurs à diversifier leurs activités ou les aider à l’utilisation des marais pour leur activité.En matière d’homogénéité du territoire, les réflexions ne se sont pas faites actuellement sur le contour de la circonscription, chacun que ce soit la CDA, la CdC ou le Conseil général ont réfléchi mais le député n’a pas mis tout le monde autour de la table. Comme le montre la mise en place récente de la navette élec-trique à 1 e, non concertée avec l’offre de transports de la RTCR.Il faut plus de cohérence entre les trois acteurs. Enfin, on va aussi manquer de places sur le parking du Belvédère, il faudra utiliser le parking de La Repentie.Pour conclure, il s’agit là du premier débat entre presque tous les candidats, Ré à la Hune peut s’en féliciter, je trouve que l’on n’a pas assez de débat démocratique sur cette circonscription. Il faut plus de transparence, quand on est dans l’opposition on n’est pas au courant, donc je vois mal comment les habi-tants peuvent être au courant.

François drageon : J’ai été très heureux de parti-ciper à ce débat de qualité, chacun a pu s’exprimer assez fondamentalement, ce qui m’amène à dire que le débat démocratique s’entretient, dans l’effort, je le dis avec respect car j’imagine que la fonction d’élu est difficile mais cela n’empêche pas de rendre des comptes, le débat démocratique de La Rochelle est faussé car vous ne communiquez pas, ou très peu.L’obligation de rendre compte dans la quotidienneté cela permet aussi aux électeurs de vous détecter les difficultés. Et l’une des raisons de mon engagement est justement que le débat démocratique est déficient à La Rochelle.Ce débat Ré à la Hune a permis de se confronter et de voir que l’on a aussi des points de convergence et des lignes de fracture qui ne sont pas là où on les attend forcément.

Débat organisé et propos recueillis par la Rédaction de Ré à la Hune

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dans le cadre du développement économique de

la circonscription, Sally Chadjaa propose entre autres la création d’une Chambre des Métiers et des Produits de la Mer afin de regrouper les filières liées à l’activité maritime et d’un label « La Rochelle/Ré » destiné à valoriser les produits locaux en mutualisant leur commercialisation. Elle veut mettre en place le principe « zéro activité/zéro charges » pour les artisans et travailleurs indépendants et l’exonération temporaire des charges patronales pour l’embauche de salariés de plus de 55 ans.

Par ailleurs, elle souhaite soutenir la réalisation d’un parc d’acti-vités technologiques « bas carbone ». Elle accorde tout autant d’attention au volet formation/éducation et emploi qui sont intimement liés et prévoit de créer une « banque de la jeunesse » qui répondrait à ses besoins en matière de finan-cement des études et de caution pour le logement. Elle souhaite mettre en adéquation les demandes de formation de notre bassin de population avec les emplois proposés et permettre aux chômeurs qui ne retrouvent pas d’emploi dans les six mois de bénéficier d’une formation qualifiante. Côté femmes, elle envisage de faciliter leur réinsertion professionnelle lorsqu’elles se retrouvent en situation difficiles en leur proposant une formation prioritaire.

Sa conception de la solidarité fait qu’elle préconise d’aider, de fournir à la population en difficulté les instruments pour s’en sor-tir mais d’éviter l’assistanat qui ne donne pas de résultats satis-faisants sur le long terme. Elle souhaite instaurer un taux à 0 % pour l’aménagement de l’habitat des personnes âgées, payer les retraites le 1er du mois au lieu du 8, continuer la plan Alzheimer et renforcer l’accès à l’éducation des jeunes handicapés.Enfin concernant le territoire, elle entend améliorer la protection de la surveillance du littoral, développer toutes les énergies renou-velables en utilisant les marées par l’implantation d’hydroliennes, soutenir la création d’un port à sec et soutenir le transport des marchandises par voies ferroviaires.

SALLy CHADJAA (UMP) : « PoUR La ReLance dU déveLoPPeMent éconoMiQUe et sociaL »

LÉGISLATIvES - LES PROGRAMMES

«J e rencontre dans cette c a m p a g n e

des hommes et des femmes merveilleux, pleins de projets, d’en-thousiasme, d’idées et de convictions. Avec eux je veux travailler, dans

la philosophie du Parti Radical, au redressement de notre pays et de notre région. Ma candidature est celle de l’optimisme et du réalisme. Notre force ce sont nos femmes, nos hommes et nos entreprises. L’emploi est une priorité :Un sujet m’occupe plus que tout : celui de l’emploi et plus par-ticulièrement celui de l’emploi de nos jeunes, dans nos quar-tiers. Je veux faire confiance à ces jeunes et à leurs espoirs. Les outils existent : le statut de l’auto entrepreneur et l’EIRL qui sont des statuts juridiques et fiscaux pour de jeunes créateurs d’entreprises. Il faut les utiliser. vite. Il faut réunir des banquiers, des banquiers de micro crédit, des experts comptables et des juristes, les Chambres de Commerce et d’Industrie, de l’artisa-nat, de l’agriculture et étudier, parrainer et cautionner les projets de nos enfants. Je préfère que nos collectivités garantissent des emprunts de départ plutôt qu’elles saupoudrent des subventions sans effet durable. Le développement économique et l’économie durable : Il y a urgence à penser en commun ce développement, de manière concertée et sans que le mille-feuille politique et admi-nistrative rende l’accès à l’information et à l’aide illisibles comme elles le sont actuellement.

– Je pense qu’il faut harmoniser les politiques et discours des com-munes, communautés de communes, départements, régions et chambres consulaires, tout comme je pense qu’à court terme, il faudra simplifier cette technocratie coûteuse.

– Je m’opposerai à la création de taxes nouvelles sur nos entre-prises et lutterai contre la tentation de supprimer la défiscalisa-tion des heures supplémentaires qui est un facteur de relance. Dans le même temps, je soutiendrai les initiatives législatives conduisant à l’interdiction des activités spéculatives des banques pour leur propre compte. Dans la philosophie du Grenelle de l’environnement initié et porté par Jean-Louis Borloo, je soutiendrai tous les projets inno-vants en la matière, y compris la formation, convaincu que ce développement économique est une des clés du succès de notre redressement.

– Je participerai à la restauration du dialogue entre les industriels du Port de Commerce de La Pallice, véritable poumon éco-nomique de notre région et les habitants de La Rochelle et de l’île de Ré afin de permettre son développement en harmonie pour le bien de tous.

La solidarité et le territoire : – Je m’engage dès mon élection à porter un projet de revalo-

risation des petites retraites et l’augmentation des pensions de réversion qui posent de plus en plus de difficultés compte tenu de l’augmentation du nombre des familles recomposées.

– Je travaillerai à la rédaction d’une proposition de loi qui encadre la politique des banques concernant les frais bancaires facturés aux particuliers et rendra ceux-ci lisibles, de manière perma-nente et transparente.

– Je m’engage à mener en urgence une réflexion avec les trois offices d’HLM de notre territoire afin de construire des logements

là où le besoin est crucial, notamment dans l’île de Ré mais encore à La Rochelle où les étudiants sont confrontés à un parc locatif hors de leur portée, ce qui pénalise le développement de notre Université. Le Parti Radical prévoit de relancer un 2ème plan de rénovation urbaine de 20 milliards d’euros financé selon les mêmes clés que le précédent.

– Je m’engage à simplifier et harmoniser la politique d’attribution de ces logements pour la rendre encore plus transparente.

– Je vous promets de faire cesser le scandale des conditions de travail des fonctionnaires de police de La Rochelle qui vivent sur des sites éclatés et dans un commissariat vétuste indigne de notre ville ».

FRANçOIS DRAGEON (PARTI RADICAL) : « PoUR tRavaiLLeR à Une société QUi PRogResse et PRotège »

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Lattractivité de notre territoire sur lequel viennent s’installer touristes, retraités, étudiants ou actifs ne doit pas masquer sa fragilité. Les défis sont nombreux : maintenir une population

jeune et active, préserver l’environnement, assurer la sécurité des personnes exposées aux risques de submersion ou techno-logiques (zones Seveso).Brigitte Desveaux propose une alternative aux projets d’extension des ports sur la mer, mais aussi d’enrayer la surfréquentation touristique, de développer une autre industrie et une agriculture respectueuse de l’environnement.Pour cela ses réponses se résument en 4 points majeurs :– Pour l’emploi et l’industrie : développer un pôle d’excellence de

l’éco-nautisme, soutenir une industrie non délocalisable autour des énergies renouvelables, lancer des programmes pilotes d’éco-quartiers et d’éco-habitat, aider les chantiers d’insertion (maraîchage, éco-construction, agro-alimentaire...).

– Pour le tourisme : préserver les paysages et le littoral grâce à un seul de fréquentation des sites, des éco-labels pour les produits et les hébergements et des conditions dignes d’accueil des saisonniers.

– Pour l’agriculture : imposer le virage vers une agriculture bio-logique, encourager les métiers de la mer, et faire cesser la disparition d’espaces agricoles pour permettre l’installation de jeunes agriculteurs.

– Pour le cadre de vie : adopter un programme massif de logements sociaux, avec un volet d’habitat coopératif, via une politique foncière volontaire et une lutte contre la spéculation foncière. Redonner aux acteurs de la culture les moyens d’être présents sur le territoire et de favoriser la mixité des publics.

BRIGITTE DESvEAUX (EUROPE ECOLOGIE LES vERTS) : « des RéPonses concRètes et dURabLes »

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- Michèle Coindeau (Le Trèfle)- antoine Colin (Lutte Ouvrière)- Marie-Françoise de Lacoste-Lareymondie (Front National)

- Rodolphe huguet (All Royal)- alain Ignacimouttou (Divers Gauche)- Michel Le Creff (Mouvement Républicain et Citoyen)

- esther Mémain (Front de Gauche)- France Prenat (Mouvement Pour la France)

Ils sont aussi candidats sur la 1ère circonscription La Rochelle-île de Ré, leurs programmes ne nous ont pas été communiqués à l’heure où les inscriptions en Préfecture sont bouclées :

Dossier réalisé par le Comité de Rédaction de Ré à la Hune

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OLIvIER FALORNI (MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE) : « des convictions aU-dessUs de La MêLée »

olivier Falorni présente « des propositions qui sont la résul-tante du travail mené au sein des différentes commissions mises en place dès l’annonce de ma candidature ».

« Moi député, je ferai de l’emploi ma priorité absolue en soutenant des mesures qui puissent redonner l’espoir aux jeunes ». Le candidat Falorni propose ainsi des actions pour développer la formation en alternance et les contrats de géné-ration, d’autres pour revaloriser les métiers à la personne et il s’appuie sur les compétences locales et les filières de qualité

pour renforcer les métiers du secteur primaire. Concernant le travail saisonnier, trop précaire, Olivier Falorni souhaiterait pouvoir l’accompagner, voire le pérenniser en proposant des formations, des aides au logement et au transport et des partenariats mer/montagne. « Moi député, je m’attacherai à faciliter l’accès au logement des jeunes et je proposerai d’élargir l’actuelle loi sur la donation en la sortant de son cadre strictement familial. Cette nouvelle loi dite de ”donation intergénérationnelle républicaine” se voudra un tremplin pour aider les jeunes les moins favorisés à démar-rer dans la vie. Une caisse nationale en assurerait la gestion et il pourrait être demandé en contrepartie que les bénéficiaires accomplissent un service civique de six mois ».Par ailleurs, il propose des axes en direction des seniors tels le développement de la prévention pour retarder la perte

d’autonomie, pour favoriser le maintien à domicile et en diver-sifiant les possibilités d’accueil.En ce qui concerne les risques naturels et technologiques « L’histoire démontre que Xynthia n’est pas un phénomène exceptionnel, d’où la nécessité d’entretenir chez les charen-tais-maritime la culture du risque. De même de la qualité des eaux marines dépend tout un pan de l’activité économique littorale (activités primaires, tourisme). Un accident majeur dans les Pertuis serait catastrophique. C’est pourquoi je m’emploie-rai au retour d’un remorqueur de haute mer à La Rochelle ».« En dehors de cela, si le rôle d’un député est de faire des lois, il est également de vérifier à ce que les lois existantes soient appliquées. Moi député…c’est ce que je ferai, non pas au soir même du 17 juin, mais une fois l’année scolaire en cours achevée ».

LÉGISLATIvES - LES PROGRAMMES

ARNAUD JAULIN (LE CENTRE POUR LA FRANCE – SOUTENU PAR LE MODEM) : « Un aveniR dans La continUité haRMonieUse de notRe Passé »

Le candidat part du constat qu’aujourd’hui nos modèles sont déséquilibrés : finance folle, inégalités accrues, société désu-nie et propose de repartir de l’essentiel, ce qui est important

à l’Homme pour comprendre le monde, s’épanouir et se déve-lopper, c’est à dire l’éducation, la santé et la justice.Porteur des valeurs de tolérance et d’humanisme du centre, il annonce trois priorités :– L’économie et l’emploi : devant le vieillissement de la popula-

tion, développer les services à la personne et, avec des atouts tels que ceux de notre territoire, les activités liées à la mer.

– Le tourisme : parvenir à un tourisme culturel qui découvre notre littoral et ses cités sous toutes leurs formes (architecture, art culinaire, art de vivre…).

– Un sens républicain rénové sur un territoire uni : un lien privi-légié avec les habitants de la circonscription par un dialogue régulier et une mise en œuvre modèle de la démocratie, des compte-rendus de mandat réguliers, un député qui s’engage à mieux écouter toutes les populations du territoire.

D’autres sujets fondent son engagement tels le lien social, l’habi-tat, l’éducation, l’environnement, la production et les commerces

locaux, dans oublier les difficultés des jeunes.Passionné par notre région, son histoire, ses traditions, son patrimoine architectural, culturel et naturel, le conseiller muni-cipal et à la Communauté d’Agglomération de La Rochelle s’engage à privilégier toujours l’intérêt général sur les options partisanes.

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SÉGOLèNE ROyAL (PARTI SOCIALISTE) : « L’exceLLence enviRonneMentaLe PoUR cRéeR des eMPLois »

L a candidate de la majorité présidentielle , qui promet d’être « Députée au plus près, au plus vrai » articule son programme autour de deux niveaux La France et La

Rochelle-île de Ré, rappelant de fait le double rôle national et territorial d’un député.« Pour ”Ensemble, redresser la France” ses 4 axes principaux – qui se fondent largement sur ses combats à la Région ou lors de son parcours politique – sont :– L’emploi, l’économie avec la création d’une banque publique

d’investissement pour financer le développement des PME et ainsi permettre la création d’emplois et la séparation des activités des banques : le financement de l’économie réelle et la spéculation.

– L’environnement qui passe par la mutation écologique de l’économie pour créer la croissance et les emplois de demain, avec la diversification des sources d’énergie et l’isolation des logements.

– L’éducation, avec le rétablissement de 60 000 postes dans l’Éducation Nationale et la formation des enseignants et plus largement un accès amélioré aux services publics.

– Les protections, avec le rétablissement du droit à partir à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont une carrière com-plète et la prise en compte de la pénibilité du travail. Ainsi

qu’assurer le financement de la dépendance et l’accès à la santé pour tous.

Pour La Rochelle-île de Ré « Avec vous, affirmer notre place au premier rang », la candidate développe 7 axes de programme :– Faire de La Rochelle-l’île de Ré le territoire de l’excellence

environnementale, avec un soutien accru aux entreprises et aux laboratoires de recherche de l’Université, une aide à la conversion de l’agriculture de l’île de Ré vers le Bio, l’utilisation de la mer pour développer des énergies renouve-lables, concilier le nécessaire développement économique du port et les exigences environnementales, développement d’Atlantech (zone d’activités vertes du futur de Lagord), renforcer Alstom.

– Se déplacer facilement et plus propre, en généralisant les véhicules électriques aux collectivités, aux entreprises puis aux particuliers, en développant les liaisons maritimes, et en créant la voie ferroviaire La Rochelle Nord pour protéger les riverains des nuisances portuaires.

– Développer l’Université de La Rochelle, en ouvrant de nou-velles filières de formation particulièrement dans le domaine de l’excellence environnementale.

– valoriser l’atout majeur qu’est la mer en soutenant la filière nautique (extension du Port de plaisance), défendre une pêche de qualité et durable par des aides au renouvelle-ment des bateaux et le développement des circuits courts, avec la création d’un label qualité Ré - La Rochelle, enfin développer un tourisme en phase avec l’authenticité des paysages, des métiers et des produits du terroir.

– Se loger plus facilement, avec pour La Rochelle la mise à disposition gratuite par l’État de terrains appartenant au 519e régiment d’infanterie, pour construire des logements

à loyer modéré et pour l’île de Ré l’utilisation de l’Établisse-ment public foncier régional pour permettre aux communes rétaises d’acquérir des terrains à prix raisonnable pour y construire des logements à loyer modéré.

– Bien éduquer et former nos enfants, avec la construction d’un nouveau Centre de Formation des Apprentis et la réalisation d’une Maison des Compagnons du Devoir.

– Aider les communes dans leurs projets, pour l’obtention des aides financières de l’État, de la Région et du Département et soutien auprès de l’État et des collectivités locales de projets communaux comme par exemple sur l’île de Ré la création de pontons flottants à Rivedoux, la lutte contre l’invasion des lapins sur l’île de Ré ou encore l’accès à Internet très haut débit pour tous. »

Pour ce qui concerne la défense à la mer, Ségolène Royal souhaite la création d’un Établissement Public de gestion des digues et que les fonds soient affectés au mieux dans le cadre des PAPI. Elle travaille main dans la main en tant que Présidente de la Région Poitou-Charentes avec le Président de la Commission Littoral qui est aussi le Président de la CdC de l’île de Ré, Lionel Quillet, et continuera à en faire de même en tant que Députée.Concernant le non cumul des mandats, Ségolène Royal souhaite terminer son mandat de Présidente de Région qui s’achève en 2014. Enfin, en interview Ré à la Hune elle nous a bien confirmé qu’elle briguait le Perchoir, si elle est élue Députée.À noter que le Député-Maire actuel, Maxime Bono, qui ne se représente pas, a adressé une lettre à tous les électeurs de la première circonscription pour leur expliquer pourquoi il soutient la candidature de Ségolène Royal, pour lui succéder.

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TIR À L’ARC : CHALLENGE DÉPARTEMENTAL ET INDIANA TROPHÉE

TOUR DE L’ÎLE DE RÉ À L’AvIRON

LE PONT DE L’ÎLE DE RÉ… À LA NAGE !

SPORTS À LA HUNE

c’est aux Archers de Ré que revient cette année l’honneur d’organiser la treizième édition du chal-lenge départemental qui réunira

les 2 et 3 juin les meilleurs archers régionaux sur le terrain d’entraînement du stade municipal de Saint-Martin. C’est une véritable reconnaissance pour toute l’équipe du président Jean-Louis Ruault et le club des Archers de Ré, fort de 35 membres, avec des valeurs montantes dans la hiérarchie sportive.Le public pourra assister dans les meilleures condi-tions à l’Indiana trophée, qui mettra en lice plus de

50 jeunes licenciés de la fédération française de tir à l’arc des catégories poussins et cadets le samedi

de 13 à 17 heures. Le challenge départemental réunira sur le pas de tir 110 adultes pour les phases qua-lificatives individuelles le dimanche de 9 à 13 heures et les phases finales par équipes de club de 14 à 17 heures, suivis de la remise des récompenses. Le club des Archers de Ré engage

8 archers dans cette compétition relevée. L’entraînement sur le pas de tir du vert Clos est intensif, avec l’envie

de ramener au club le challenge actuellement détenu par les archers de Royan.Cette discipline olympique est devenue très technique, avec des arcs en fibre de carbone performants et adap-tés par chaque archer. Très convivial, car même en compétition chacun aide l’autre à corriger ses postures, le tir à l’arc est spectaculaire avec le tir sur cibles fixes distantes de 10 à 70 mètres, la distance olympique. Une performance qui vous surprendra et vous donnera envie, à votre tour, d’essayer le tir à l’arc, avec une équipe formatrice et très sympathique. Robin des bois ou Ivanhoë ont du souci à se faire !

Michel Lardeux

vendredi 22 juin à 14 heures, 16 équipages de 4 rameurs et un barreur, embarqueront au port des Minimes à La Rochelle, pour effectuer en 4

étapes le tour de l’île de Ré à l’aviron.Selon les conditions météo, les yoles de mer arriveront vers 17h30 ou 18 heures, plage de la Loge, à La Couarde, au terme de cette première étape de 25 kms.Le samedi 23 juin, le départ de la seconde étape sera donné à 8h30 plage de la Loge à La Couarde pour rejoindre les Portes vers 13 heures, après le passage mythique de la pointe des Baleines. À peine le temps du casse-croûte passé, il faudra reprendre les avirons pour la troisième étape et mettre

le cap sur la base nau-tique de La Flotte, après quelques coups de rames dans le port de Saint-Martin.Dimanche 24 juin, quatrième étape au départ de La Flotte pour rejoindre le port des Minimes vers 13 heures.Inscrite au calendrier de la fédération, cette randonnée est organisée par le club d’aviron de mer de La Rochelle qui compte plus de 120 licenciés. Aurélie Stéphan, la coordonnatrice est bien épaulée par les membres du club. Nicolas Lamouroux, l’entraîneur du club, a veillé à la préparation des équipages et des bateaux rochelais.

80 kms de navigation autour de Ré : une belle performance et de grands moments en perspec-tive pour ces équipages mixtes qui compteront sur le dynamisme des dames et la participation de rameurs étrangers.

vous découvrirez l’élégance des formes des yoles de mer, plus larges, plus robustes que les bateaux de rivière afin de résister aux vagues, construits généralement en fibre de carbone, mais en contrepartie plus lourds à propulser que leurs homologues de rivière. Ce sport de mer, qui fait de plus en plus d’adeptes, offre aussi une vision différente de l’île de Ré, depuis le large.

Michel Lardeux

dimanche 10 juin à 9h45 débutera la traversée à la nage du pont de l’île de Ré. Le départ sera donné à partir de la plage du Belvédère, et après

3 kms 200, les nageurs arriveront de l’autre côté sur la plage sud de Rivedoux.Cette traversée est devenue maintenant un classique pour le Subaqua club de La Rochelle qui organise cette manifestation chaque année. Le club, qui regroupe diffé-rentes sections (plongée, apnée, hockey subaquatique et nage avec palmes) propose cette traversée dans un esprit convivial et sportif. « Il s’agit d’un challenge individuel et collectif » précise Pierre-yves Breillad, organisateur de la manifestation.

Ouverte à tous les clubs de la région, certains font même le déplacement depuis Paris pour y participer. La sécurité étant également très importante, des kayaks et des bateaux à moteurs seront aux côtés des nageurs.À l’arrivée, un repas sur la plage attend les valeureux participants pour une récupération bien méritée !N’hésitez pas à venir encourager les participants de cette épreuve, car n’oublions pas de le rappeler, pour se rendre sur l’île, de bonnes chaussures ou un vélo feront également l’affaire !

Les archers de Ré à l’entraînement au pas de tir du Vert Clos

Un équipage rochelais en pleine action

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Parce que les rayons du soleil sont dangereux, pensez à protéger votre peau…Choisissez vos heures d’exposition : évitez l’exposition solaire aux heures d’ensoleillement maximum (entre 11 h et 15 h).Prévoyez un chapeau et des lunettes de soleil pour protéger les zones sensibles du soleil.Appliquez un produit solaire avant toute exposition et renouvelez l’application fréquemment.Les soins Thalgo concentrent le fruit de leurs recherches au cœur de formules marines efficaces, sûres et innovantes pour renforcer la beauté et préserver la jeunesse de votre peau.

Thalgo innove dans la triple protection solaire avec des extraits marins :1 - Protection anti-UV renforcée avec un filtre marin extrait d’une algue (le sun’ytol) pour un capital solaire protégé2 - Protection anti-âge exclusive brevetée avec un puissant anti-oxydant (l’astaxanthine) pour une jeunesse préservée3 - Protection anti-tâches avec l’astaxanthine qui prévient également la formation des tâches pigmentaires et permet d’obtenir un bronzage uniforme.

Venez découvrir les produits solaires Thalgo au centre de thalassothérapie Le Richelieu. Christelle CHARLOT

Responsable du centre de thalassothérapie Le Richelieu

Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40

Au soleil, je protège la jeunesse de ma peau !!!Le RichelieuIle de Ré

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çA BOUGE SUR L’ÎLE DE RÉ !L’îLe De Ré Se ReNoUVeLLe eN Ce DéBUT De SaISoN, de nouvelles boutiques fleurissent, d’autres s’agrandissent, de nouveaux concepts apparaissent… aucune commune n’est laissée de côté. Tout est fait pour satisfaire le consommateur qui voit d’un très bon œil ce qui a l’air d’être le mot d’ordre de cette année : qualité !

Dans chaque numéro de Ré à la hune, retrouvez les nouveautés… Textes : Lolita Prieur - Photos : Lolita Prieur et Commerces concernés

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Les Filles … et les Garçons

Les Filles... spécialisées dans les accessoires, chaussures et chapeaux se déplacent de quelques dizaines de mètres, pour laisser place à un lieu dédié aux garçons. Dans la même veine que les autres boutiques de l’enseigne, on vous propo-sera des modèles actuels et à bas prix. vous serez accueillis dans un cadre chic et chaleureux, pensé pour vous messieurs. Mais les filles ne sont pas en reste puisque leur boutique d’accessoires s’agrandit, et les modèles se multiplient. Les Filles... avaient pour devise « Se faire plaisir en dépensant peu ». ...Et les Garçons ne peuvent qu’approuver.

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Les Filles...2 rue gustave deschezeau – tél. : 05 46 09 50 01Les Garçons... 13 rue du gén. de gaulle – tél. : 05 46 46 66 06

L’atelier fée main L’univers du loisir créatif a (enfin) sa boutique. De la pâte Fimo, du matériel de peinture, des perles, du sable bougie, du s c r apboo -king, vous trouverez tout le nécessaire pour occu-per petites et grandes

mains. Customiser un vêtement, décorer un arbre à bijoux, rien de plus simple, venez participer aux ateliers ouverts à tous à partir de six ans. Une activité par semaine est proposée, rien de tel pour occuper un jour de pluie. Sur réservation.

L’atelier fée main5 bis rue du Marché – tél. : 06 66 66 63 15

Banana Moon s’installe à La Flotte

La célèbre marque de maillots de bain pose ses valises à La Flotte. Du classique une pièce aux nombreux deux pièces dont on peut acheter le haut et le bas séparé-ment, vous n’aurez que l’embarras du choix. Dans cette spacieuse boutique proposant des modèles homme, femme, et enfant, à l’esprit californien qui a fait la renommée de la marque, les accessoires ne sont pas en reste. Du paréo, au chapeau, en passant par la serviette et les tongs, tout est là pour une plongée dans les vacances.

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Banana Moon7 rue du Marché – tél. : 05 46 66 03 68

La Pitchouli Dans cette petite boutique où la bonne humeur est au rendez-vous, on y rentre attiré par les énormes tablettes de chocolat empilées les unes sur les autres. On y découvre des guimauves enrobées de chocolat, et des chatinnes petites billes, encore en chocolat. Mais la spécialité c’est la feuilletine, une pâte à tartiner au chocolat légèrement craquante. La Pitchouli c’est aussi des apéritifs, onze variétés, tous fabriqués sur le même principe, des fruits macérés dans du vin blanc. Ce qui étonne c’est les parfums : cerise noire au piment d’Espelette ou encore poire chocolat. Le credo de la maison : on goûte avant d’acheter.

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La Pitchouli – 19 rue Jean Jaurès tél. : 06 59 04 59 22 (demander céline)

La CroisetteMême nom mais changement de propriétaire et de carte. La Croisette vous propose une cuisine de bistrot à base de produits de la mer et de saison. On saura vous y recevoir midi et soir pour y manger, mais vous pouvez également y faire escale l’après-midi pour y boire un verre sur sa terrasse face à la mer. Dans ce cadre marin privilégié la spécialité est évidemment les moules.

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La Croisette10 cours Félix Faure – tél. : 05 46 09 06 06

Locyca’s prêt-à-porter

Envie d’un modèle original, chic, un brin poétique ? Marlène vous accueille dans sa boutique, féminine à souhait, vous y trouverez des marques peu courantes sur l’Ile de Ré, comme Sarah Wayne, Madison & Co, ou encore Sessun. Forte d’une expérience de plusieurs années dans la lingerie et le prêt-à-porter, ses conseils sont un plus pour trouver LE modèle qui habillera la femme élégante et romantique que vous êtes.

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Locyca’s5 rue du gén. de gaulle – tél. : 06 66 66 63 15

Mellow Yellow, une franchise sur le portPetite sœur de Bella Donna à La Rochelle, la boutique a ouvert ses por tes f in février. Dans la franchise montée par Marine et Nadia vous pourrez admirer toute la collection d’une des marques de chaussures les plus populaires du moment. Les pieds sont à la fête, entre plagettes rose à nœud, ballerines acidulées et escarpins pour le soir, mesdames il va falloir choisir. Sans oublier que Mellow yellow vend aussi des sacs !

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Mellow Yellow8 quai Job Foran – tél. : 05 46 35 59 29

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JEUX ET SERvICESJEUX à la Hune

Horizontalement : 1. Fruit sec qui s’ouvre par des fentes. 2. D’une île-continent. 3. Pousse de l’année. Extrémité effilée d’une montagne. 4. Familier. Echangé aux Philippines. Au. 5. Déesse marine. Long pagne unisexe. 6. Possessif. A l’abri du besoin. 7. On le fait sur le trottoir. Charentaise. 8. Sentiment d’affection. Largeur. 9. Fleuve exoréique africain. Bien charpentées. 10. ville industrielle d’Allemagne. Simple.

Verticalement : 1. Espagnole. 2. Sans. Placés. 3. Grecque. Prolongent la main. 4. Son non respect coûte des points. Beau à l’opéra. 5. De là sortent nos élus. Elément de jeu. 6. Ici. Matières purulentes fétides. 7. Ancien ouvrage religieux. Possessif. 8. Trois fois i. La rumeur. va avec elle. 9. Présentées à nouveau. 10. Peps. Sélénium.

Solutions mots croisés - n° 48

MotS CroiSéS de JPP - n° 49

Le jeu des 7 erreurs, par Rémy

GriLLe Sudoku 9 x 9 calculé par L.M.

Espace Services

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zAP’ARTSLA SCANDALEUSE BARONNE DE SAINT-MARTIN

LE CENTENAIRE DE LAFANFARE DE SAINTE-MARIE

LE NOUvEAU BÉNÉ EST ARRIvÉ

Daniel Bernard rencontre un jour la scandaleuse baronne dans une pièce du rez-de-chaussée de la baronnie de Saint-Martin, rue Baron de Chantal. Sa beauté, l’éclat de son regard dur, lui donnent envie d’en savoir plus sur cette petite provinciale qui devint au Siècle des Lumières l’une des reines de Paris.

une enfance au couvent

Élevée au couvent des dominicaines de Montfleury, près de Grenoble, Claudine-Alexandrine Guérin est forcée par son père à prendre le voile. Elle gardera de cet enfermement une rancune tenace contre les

hommes, mais se débrouillera dès 1711, à l’âge de 22 ans, pour monter à Paris. Belle, cultivée, elle uti-lisera le sexe pour obtenir ce qu’elle veut et passera même par le lit du Régent. Parmi ses nombreuses liaisons, celle avec le chevalier Le Camus-Destouches, lui donna un fils qu’elle abandonna. Élevé par son père, ce garçon s’illustra ultérieurement sous le nom de d’Alembert.

Cinq années de recherches

C’est l’histoire de cette petite « nonne de Grenoble » qui n’hésita pas à spolier le baron Jean Masseau de Beauséjour pour devenir baronne de Saint-Mar-tin en 1743 que Daniel Bernard nous raconte dans une langue élégante sur fond de belles-lettres, de

libertinage et de Révolution qui se prépare. Daniel Bernard, qui a enquêté cinq années durant à Grenoble, Paris et Saint-Martin-de-Ré nous livre un ouvrage érudit et attachant, écrit avec la collaboration du Musée Ernest Cognacq qui a fourni les photos des portraits et lui a donné accès au fond de documentation privé.

Catherine Bréjat

La Tencin, la scandaleuse baronne du Siècle des LumièresÉditeur L’Harmattan

Après une enfance passée derrière les grands murs de l’Assistance publique dans le nord de la France, Maurice Foireux, dit Momo, a treize ans quand il est placé au haras de Roubiarol. Après s’être vengé du chef palefrenier Léon Portin, dont il était le souffre-dou-leur, Momo parvient, bien que boitant bas, à s’enfuir. Sans papier et sans argent, il rejoint le long défilé des gens qui fuient l’avancée des troupes allemandes. C’est l’exode. Le hasard fit qu’il rencontra sur la route le vieil autobus de l’Assistance avec une quarantaine de gamins emmenés par sœur Marie-Thérèse. C’est ainsi que Momo se retrouva dans l’île de Ré au pré-ventorium Louise-de-Bettignies à Saint-Martin, où il pas-sera deux années sans se soucier de la guerre avant l’arrivée des Allemands le 23 juin 1942. Un tournant

dans sa vie. Rattrapé par la guerre et ses tourments, Momo va, tenté par les sirènes de la collaboration, se trouver mêlé à de petits trafics avec l’occupant. Par ailleurs, la fille dont il est secrètement amoureux est quant à elle amoureuse d’un Allemand. Éternel « clandestin de la vie », Momo reprendra alors ses pérégrinations qui le mèneront jusqu’au bout de sa destinée…

Jean-Pierre Pichot

« Le clandestin de Ré la Blanche » de Robert Béné Éditions De Borée – Mai 2012 – 280 pages – 12,90 x

Daniel Bernard signe avec « La Tencin » qui paraîtra le premier juin, un roman très différent par la forme et le fond, de tout ce qu’il a écrit à ce jour et qui sera sans aucun doute un des best-sellers de l’été tant le personnage de la baronne de Saint-Martin de Ré est passionnant.

avec « Le clandestin de Ré la Blanche », l’île de Ré devient une fois de plus avec ce nouvel opus le théâtre d’intrigues polardesques.

Daniel Bernard

■ 28 ANS, IL A L’HUMOUR, le rire, ce côté ouvert et sympathique qui le rend at-tachant . Regard bleu, sourire craquant…. EMPLOYE, cél. Sportif… balades, cinéma, aimerait bouger et voyager davantage. Romantique, fonctionne à l’affectif, envie d’être amoureux et construire l’avenir. Vous imagine : âge en rap., CVD, prof. indif., fidèle, sincère, communicative, envie de fonder à terme une famille. Réf. REMAI07

■ 49 ANS, CE QUI LE REND si sé-duisant c’est la chaleur et la qualité de sa présence. Sociable, très consensuel, équilibré++, généreux affectivement. Agent maritime, cél . prop. 1M80, bon look, charme. Natation, cinéma, mu-sique classique, lecture, pratique yoga, danse le tango…. un cercle d’amis fidèles. Vous : 35/40 ans, CVD prof indif, féminine, de l’esprit, vive. Réf. REMAI08

■ 53 ANS, UN NOUVEAU DE-PART à tous les niveaux : des projets professionnels et le désir De connaitre le bonheur au sein d’un couple uni ! Div., la page est tournée, 2 enfts. Char-mant, souriant, on sent un homme sincère, authentique, profondément gentil, très doux. Revenus, qualité de vie. Centres d’intérêt variés, actif, bri-coleur, ouvert. Vous : âge en rap., CVD,

prof. indif., féminine ++, gentille, fiable, enfts bienvs. Réf. REMAI09■ 6O ANS , BESOIN DE PARTAGER, pas fait pour vivre seul ! CHEF D’ENTRE-PRISE, div. enfts. adultes. Grand, poivre et sel, beaucoup de classe, bel homme. Brillant, cultivé, importance de la spiritualité… loisirs faits de voyages, plein air, sport, lectures, sor-ties… Vous : 40/50 ans, CVD prof indif, jolie, féminine, enfts. bienvs. Réf. REMAI10

■ 37 ANS, MINCE, jolie et sensuelle, souriante++. ASSISTANTE DE DIRECTION, cél. Envie d’un couple uni, foyer chaleu-reux, rires d’enfant. Danse classique, yoga, Jazz, esprit sportif, ouverte à toutes sorties et découvertes… aime cuisiner, ambiances conviviales. Vous : âge en rap. CVD , prof indif., sensible, centres d’intérêt en com-mun, enft. bienv. Réf. REMAI01

■ 4O ANS, PAS FACILE DE faire des rencontres quand on est une femme plutôt réservée, sérieuse… Pas spor-tive, elle sort peu, a peu d’amis…Très douce, sensible besoin de sentiments, veut trouver les valeurs morales et fa-miliales qui lui semblent essentielles ! AGENT ADMINIISTRATIVE, cél. Jolie brune, souriante, délicatement fémi-

nine. Vous : 4O/5O ans, CVD, stable, équilibré, manuel, pas trop intello, moti-vé pour une relation stable et durable. Réf. REMAI02■ 52 ANS, UNE VIE ACTIVE ET AGREABLE, un travail qui lui plait… balades à moto, week-end sympas déco++ ( vient de se faire construire une maison) , elle semble tout avoir pour être heureuse, il lui manque

l’essentiel : une affection sincère, votre présence, le bonheur d’aimer et être aimée. INFIRMIERE, cél. sép. U.L., 1 enft. De l’allure, cheveux mi longs, finesse des traits, joli sourire, du peps, du charme. Vous : 52/55 ans, CVD, préf. prof. lib., une réelle conni-vence, complicité intellectuelle, esprit pratique. Réf. REMA03

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U n a p e r ç U d e s p e r s o n n e s l i b r e s d e l a r é g i o n

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Inauguration: le public nombreux sur la place des tilleuls lors de l'inauguration,

avec la philharmonie des musiciens rétais.

La fête bat son plein: Rheinsheim fait son show, sous les applaudissements

de Mme le maire Gisèle Vergnon et du président Joêl Guion.

Le talent n’attend pas le nombre des années.

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zAP’ARTS

L’échange semble être le maître mot de ce festival. Échange

d’abord entre le patri-moine et l’art actuel, dans une volonté de les voir se sublimer l’un l’autre. Mais c’est aussi l’histoire d’un échange, entre les membres de l’association M’L’Art et les élus, réunis

autour d’un même projet : une démocratisation de l’art. La commune de Saint-Martin d’un côté offrant le cadre unique de lieux, pour certains rarement ouverts au public, et les artistes de l’autre, offrant eux, leur art et leur sensi-bilité. Comme le dit Alain vrignaud, exposant et membre de l’association, sur le ton de l’humour : « Bien qu’il soit aussi présenté de la peinture à huile, le festival se veut une manifestation populaire ». Puis il y a l’échange final, celui avec le public, la rencontre. Celle que vous ferez vous spectateur lors de ce parcours atypique, flânant entre les différents lieux d’exposition. vous passerez de

« Fantaisies entre les lignes », à « Qui s’invite ce soir ? », vous arrêtant dans « Je rêve - je rêve », poursuivant avec « Si on jouait », et hésitant à finir « Sur les traces » ou dans « Quand l’homme et la nature se livre à un drôle de jeu ». Toujours dans cette volonté d’échange vous serez amenés par Catherine Métais et le personnel de l’office du tourisme à la rencontre d’artistes, qui eux-mêmes pro-poseront des ateliers de création pour les enfants. Sans oublier la place particulière qui sera donnée aux détenus de la maison centrale lors d’une exposition « Hors les murs », et à ceux souffrant d’un handicap mental dont une création collective sera présentée. Si vous souhaitez commencer cette aventure avant l’heure, joignez-vous aux bénévoles, et participez à la création de la dernière des œuvres présentées, le festival lui-même.

Lolita Prieur

organisé le 27 mai sur le port de La Flotte par le bureau du port avec la complicité de Ré-Évènements, ce spectacle son et lumières est

applaudi chaque année par de nombreux spectateurs, amateurs de vieux gréements et d’ambiance maritime. Dès 19 heures, sur les quais, les Gaillards des Pertuis, chanteront aux terrasses des tavernes du port, dans une joyeuse bordée. À la nuit tombée, vers 22h30, le cadre magnifique du port de La Flotte changera de couleurs au gré des ambiances et vous vous laisserez facilement embarquer par la magie de ce spectacle gratuit et convi-vial. Toutes voiles hissées, une vingtaine de bateaux de caractère venus des Sables d’Olonne, d’Ars, de Charron, de La Flotte, seront mis en lumière par Philippe Poirault et évolueront dans le port sur une bande son de chants bretons, celtiques et de poèmes de mer.Le capitaine Jacques est déjà sur le pont pour vous accueillir !

Michel Lardeux

PREMIER FESTIvAL D’ARTS ACTUELS OMBRES DE NUIT Les 8, 9 et 10 juin la première édition du Festival d’arts actuels verra le jour. Une cinquantaine d’artistes d’arts visuels exposeront à Saint-Martin, de la Poudrière aux salles du musée ernest-Cognacq en passant par ses jardins, puis par la porte des Campani et la salle des Colonnes.

Renseignements au 09 54 59 89 85, et sur le blog de l’association M’L’art et le site de l’office du tourisme de saint-Martin-de-Ré :http://artsactuelsre.canalblog.com/www.saint-martin-de-re.net

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zAP’ARTS

Pour sa 6ème édition « L’île aux livres », le salon du livre de l’île de Ré, se tiendra les vendredi 3 et samedi 4 août 2012 dans le complexe polyvalent du Bois-Plage où, depuis sa première édition, Madeleine Chapsal, la marraine du Salon, et Patrick Poivre d’arvor, le parrain, s’associent à Joschi Guitton et Stéphane Guillot, pour accueillir non moins d’une centaine d’auteurs de premier plan.

Le secret de la réussite : l’absence de sectarisme

Organisé par l’association boitaise « L’Encre et la Pierre » sous la houlette de Stéphane Guillot et Joschi Guitton, ce avec le soutien de la commune du Bois-Plage, de la Communauté de Communes de l’île de Ré et d’Île de Ré Tourisme, « L’île aux livres » est devenue l’un des salons « incontournable » de l’été, accueillant en seulement deux journées près de dix mille visiteurs. Olivier Adam, Irène Frain, Tonino Benacquista, Bernard Giraudeau, Philippe Sollers, David Foenkinos, Laurent Binet, Julia Kristeva, Dan Franck, Danièle Mitterrand, Janine Boissard, Lionel Jospin, Didier van Cauwelaert et bien d’autres s’y sont ainsi retrouvés ces cinq dernières années, certes pour y dédicacer leurs livres mais également pour y rencontrer et échanger avec leur lectorat. Ce succès, le salon le doit à sa spécificité, celle de toujours donner la priorité aux auteurs locaux et régionaux malgré la venue d’auteurs de renom. Il le doit aussi à sa convivialité très appréciée de tous les participants. Aucun sectarisme, ainsi tout le monde déjeune ensemble aux Gollandières : auteurs de tous poils, people, bénévoles, organisateurs.

des conférences généralement très courtisées

Ouvert sur le monde et sur l’actualité, « L’Île aux livres » consacre chaque année une large part aux rencontres avec les lecteurs et à l’échange avec le public. Les thèmes débattus vont de la littérature aux questions sociales et économiques, cela à l’occasion de tables rondes animées par des journalistes de référence : Marie-Madeleine Rigopoulos, spécialiste de la littérature à France Inter, Élisabeth Chavelet, rédactrice en chef à Paris-Match, Sabine Servan-Schreiber et Karine Fléjo. Parmi les thématiques qui seront abordées lors de cette édition 2012 : « Les femmes après le printemps arabe » avec vénus Khoury-Ghata, « La haute gastronomie » avec Jacques le Divellec ou bien encore les questions économiques avec Philippe Dessertine. Comme lors des éditions précédentes, carte blanche sera donnée à Patrick Poivre d’Arvor et Emmanuel Pierrat promet une surprise au public. Enfin, un hommage à David Servan-Schreiber sera rendu par Madeleine Chapsal et Emile Servan-Schreiber.

Seront ou devraient être présents outre les deux parrains : Charles Aznavour, en tant qu’invité d’honneur du salon, Philippe Besson, Allain Bourgain-Dubourg, Harold Cobert, Barbara Constantine, valérie Damidot, Kéthévane Davrichewy, Régine Deforges, Philippe Dessertine, Chadortt Djavann, Arthur Dreyfus, Éric Fottorino, Dan Franck, Michel Godet, Claire Julliard, vénus Khoury Ghata, Stéphane Koechlin, Jacques Le Divellec, Michel Lis, Edward Meeks, Jacqueline Monsigny, Emmanuel Pierrat, Olivier Steiner, Rachid Santaki, Gonzague Saint-Bris, Eric verhaeghe, Arthur Loustalot, Jacques Pradel…sans oublier les nombreux auteurs locaux et régionaux, pour beaucoup des fidèles du salon. Comme lors des éditions précédentes, l’Île aux livres 2012 décernera, avec les stylos Graf von Faber-Castell, cinq prix littéraires en clôture du Salon : le Prix « Île aux livres » (roman), le Prix « Île de Ré » (ouvrage en relation avec l’Île de Ré), le Prix « Île aux livres de la poésie » (œuvre), le Prix des Lycéens de La Rochelle (roman) et le Prix des Collégiens de l’Île de Ré (roman).

Jean-Pierre Pichot

« L’ÎLE AUX LIvRES », LE SALON DU LIvRE DE L’ÎLE DE RÉ

EXPOSITION : REGARDS CROISÉS, MèRE ET FILS

Peggy Landon photographe depuis toujours, également graphiste, collabore à Ré à la Hune qu’elle met en page à chaque parution. Issue d’une famille d’artistes

qui ne connaissait pas la signification des mots frontière, limite, enfermement, exclusion, au propre comme au figuré, Peggy Landon a beaucoup voyagé. Née en Australie, elle a vécu selon les pérégrinations de ses parents en Angleterre et aux États-Unis. Jusqu’au jour où, en 1979, son parcours la conduit en France puis, en 2001 à La Rochelle. Sous une

bonne éducation anglo-saxonne Peggy cache une grande sensibilité et la lumière de La Rochelle, la beauté de la ville et la présence de la mer ont pris son cœur. La Rochelle, c’est aussi un port largement ouvert sur le monde et Peggy s’y sent libre de partir et de voyager à chaque fois qu’elle en a envie, mais elle sait qu’elle a trouvé son port d’attache.Il semblerait que Peggy ait transmis sa passion et son talent de photographe à son fils. Thomas Brandt, né en 1994, reçoit son premier appareil photo à l’âge de 11 ans. Il est actuellement élève à Paris, au lycée Brassaï, spécialisé dans l’enseignement des métiers de la photographie et de l’image, où il se prépare à devenir photographe. La mère et le fils proposent, dans cette première exposition « Arles : regards croisés », un essai intergénérationnel commencé durant les rencontres photographiques d’Arles en 2010.

C’est un moment très intéressant qui présente leurs univers visuels respectifs, – finalement plus proches qu’on aurait pu s’y attendre – et montre leur complicité artistique. Cela reste cependant, en particulier, pour Peggy, une facette de son travail à un moment donné. La diversité de ses travaux qui s’intéressent au portrait aussi bien qu’au paysage, contribue à la richesse du talent de cette artiste confirmée. Cette exposition a lieu dans la galerie d’essai du Carré Amelot à La Rochelle, qui a le mérite d’exister et d’accueillir des artistes, mais où l’on manque un peu de recul pour bien apprécier les œuvres.

Catherine BréjatArles : regards croisés, mère et fils, exposition à la galerie d’essai du Carré Amelot à La RochelleDepuis le 10 mai et jusqu’au 16 juin.http://peggylandon.blogspot.fr

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Peggy Landon et son fils Thomas Brandt lors du vernissage de leur exposition

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